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Dans le transcript, j'ai proposé un sondage pour savoir si vous aviez vu la comète de Halley ou l'éclipse de 1999. Eh bien, pour l'instant je suis la seule à avoir vu la comète, mais vous êtes plusieurs à avoir vu l'éclipse et à vous souvenir de l'endroit où vous étiez. Je fais ici un clin d'œil à Laura et à Sophia. Tiens, je vais ajouter le sondage à la newsletter gratuite du podcast, Des nouvelles de Frenchday. Vous me répondrez peut-être ! www.onethinginafrenchday.com
Épisode 919 : Youpi, c'est lundi et on a de l'actu social media bien fraîche pour vous ! Ça prend 15 min à écouter et ça va vous faire kiffer !Twitter Blue arrive en FranceTwitter Blue c'est l'offre d'abonnement payant de Twitter qui permet d'obtenir un accès exclusif à des fonctionnalités premium. Jusqu'alors disponible aux US, Canada, Australie, Uk et Japon.Twitter Blue est désormais disponible en France pour un montant de 7 euros par mois.Avec Twitter Blue, vous pouvez :- Obtenir le badge de vérification (coche bleue),- Modifier des tweets après publication (jusqu'à 30 minutes après envoi),- Télécharger des vidéos 1080p (full HD),Personnaliser l'interface (icônes d'application personnalisées, thèmes de couleurs pour l'application, dossier de favoris, navigation personnalisée).Twitter annonce aussi des fonctionnalités à venir :- Figurer en haut des réponses, mentions et résultats de recherche,- Recevoir deux fois moins de publicités dans le fil d'actualité,- Publier des vidéos plus longues sur Twitter (jusqu'à 60 minutes sur desktop),Combien coûte Twitter Blue :- 8 euros par mois ou 7 euros si abonnement annuel- 11 euros si l'achat se fait via iOS ou Android—Et si Meta se mettait à faire payer les comptes certifiés ?Tiens, tiens il semblerait bien que les intuitions à contre courant d'Elon Musk fanent finalement leur chemin chez les concurrents.A l'instar de Twitter Blue, Meta envisagerait maintenant de facturer lui aussi pour les certifications bleues dans ses applications.Il s'agit d'une découverte du fameux Alessandra Paluzzi qui a encore une fois creusé dans le code de Facebook et Instagram et retrouvé les traces d'un badge bleu payant.Planque au milieu du code de l'opalisation on trouve en effet la mention d'un « paid blue badge » qui pourrait faire référence à un prochain service d'abonnement. Interessant…Il faut dire que ramené à Meta un badge de certification payant pourrait carrément mettre du beurre dans les épinards. Aujourd'hui Twitter génère 7 millions de dollars par trimestre avec ses abonnements Twitter Blue. Pour l'instant Meta ne s'est pas exprimé sur le sujet.——Pépite : Nothing Forever la webserie Twitch 100% réalisée avec une IAJe suis tombé sur une pépite les amis.Un show Twitch qui tourne H24 et qui est 100% réalisé par une IA. C'est dingue.Il s'agit d'une parodie de la sérié Seinfeld. Une série réalisée dans les années 90 par Jerry Seinfeld une star du stand up aux US. Ici, le show est 100% réalisé avec l'aide de GPT3.Cela ressemble à une sorte de dessin animé réalisé comme un jeu vidéo des années 90. Très pixelisé.Les dialogues sont totalement généré par GPT3 et un outil de retranscription vocale.L'émission tourne 24h/24, 365J/365.Elle accueille a peu près 8000k spectateurs en direct.Est-ce que c'est drôle pas vraiment. Mais techniquement c'est tellement bluffant.Les shorts font de l'ombre a TiktokOn sait que depuis quelques temps, YouTube sait se rendre attractif et re séduire les créateurs de contenu. Et cela est notamment du au format shorts qui permet de pouvoir faire aussi du format court 9/16 sur la plateforme.Et pour aller plus loin et s'imposer encore plus dans le 9/16 game, YouTube a lancé ce 1er février la monétisation des shorts.Les shorts font de la ombre à TikTok.Avec plus de 1,5 milliard de spectateurs mensuels sur ses Shorts, YouTube n'a plus rien à envier à TikTok.Ça représente 75% des utilisateurs de la plateforme!Les créateurs gagnent en moyenne 1ct de plus pour 1000 vues les shorts que sur TikTok.Sachant que c'est le format le moins bien rémunéré de la plateforme.Et point non négligeable, YouTube n'est pas bannie de l'Inde.sourceChat GPT +On découvrait il y a quelques mois la montée fulgurante des IA et notamment de chat GPT qui permet de générer du texte cohérent à la vitesse de buzz l'éclair.Petit hic pour ceux qui ont déjà utilisé la solution, elle est très souvent saturée de demandes et donc inutilisable.Et bien son éditeur, Open Ai vient de résoudre ce problème en proposant Chat GPT + une version Fast Pass à 20$ / Mois qui permet notamment d'utiliser l'outil lors des périodes de surcapacité.Rien de plus pour le moment, si ce n'est que cela viendra soutenir le maintien de la version gratuite.L'abonnement sera lancé first aux États Unis et il faudra s'inscrire sur liste d'attente our y accéder.A l'origine, OpenAI voyait la bêta de ChatGPT comme un test pour donner un aperçu de sa technologie. Mais la croissance énorme et le fait que de nombreuses réponses s'avèrent avoir une énorme valeur ajoutée;Et a ce titre, les équipes ont choisi d'améliorer tous les cas les plus utiles d'utilisation comme l'aide au codage, le brainstorming, l'écriture de contenus et l'apprentissage.Ce qui semble s'écrire pour la suite :Open AI, parle de mettre en place un système de feedbacks pour aider à optimiser son API et proposer de nouvelles fonctionnalités.sourceFinies les anciennes pages FacebookMa dernière News, c'est un mail de Facebook reçu ce matin !C'est bientôt la fin de l'ancienne version des pages !Il n'est désormais plus possible de changer de version et dans quelques mois on passera automatiquement à la nouvelle version.Pour rappel c'est la version où tu peux te connecter avec ton compte perso pour accéder à plus de fonctionnalité.A défaut d avoir toutes les options qu'on avait initialement, au moins on aura plus a galérer quand on passe de l'une a l'autre. . . Le Super Daily est le podcast quotidien sur les réseaux sociaux. Il est fabriqué avec une pluie d'amour par les équipes de Supernatifs.Nous sommes une agence social media basée à Lyon : https://supernatifs.com/. Ensemble, nous aidons les entreprises à créer des relations durables et rentables avec leurs audiences. Ensemble, nous inventons, produisons et diffusons des contenus qui engagent vos collaborateurs, vos prospects et vos consommateurs.
J'ai la chance et l'honneur de vous présenter cette semaine une grande dame. Anne-Marie Sandrini. Je suis sûre que beaucoup d'entre vous ont déjà entendu son nom, mais pour ceux qui ne la connaitraient pas, Anne-Marie Sandrini, ancien petit rat de l'opéra de Paris, est issue de trois générations de danseuses. Son arrière-grand-mère, Josefina, danseuse espagnole, Emma, sa grand-mère, célèbre danseuse étoile de l'Opéra de Paris, et Andrée Rapo, devenue Andrée Sandrini, sa maman, danseuse classique reconvertie dans le French cancan. Son père n'est pas en reste, puisqu'après avoir fait ses armes dans le music-hall au Moulin Rouge, il devint directeur du mythique Tabarin, cabaret star des années 1930 où le tout paris branché se pressait Anne-Marie est née le 8 juillet 1943, en pleine guerre. Elle a aujourd'hui 79 ans. Écouter Anne-Marie raconter ses souvenirs d'enfance, c'est un peu écouter l'histoire d'une dynastie, Et une dynastie, ça ne peut pas se résumer en 15 minutes d'autant, que vous allez voir, ou plutôt entendre, Anne-Marie est une conteuse née. On boit chacune de ses paroles, on se délecte de chacun de ses mots, et on a envie que cela ne s'arrête jamais ; c'est ce qui m'est arrivé lorsque je l'ai interviewée. Et c'est pourquoi, une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de vous offrir son témoignage dans sa quasi-totalité; mais pour rester dans le principe qui m'est cher de vous offrir des épisodes assez courts afin que vous puissiez tous les écouter sans interruption, j'ai scindé son témoignage en 4 épisodes. Ainsi, vous pénétrerez l'univers laborieux et intense des petits rats de l'opéra de Paris dans lequel Anne-Marie a baigné pendant dix longues années, vous découvrirez une des facettes de Jean Gabin que vous êtes loin d'imaginer, vous plongerez dans le monde du Music-Hall et du French cancan des années 1930, vous en apprendrez plus sur le grand Dany Kaye, star de la comédie musicale du Broadway des années 1940… Mais aujourd'hui, je vous propose de découvrir les toutes premières années d'Anne-Marie et l'histoire de sa passion pour la danse, à travers celle de son père, Pierre Sandrini, fils d'Emma Sandrini, danseuse étoile de l'opéra de Paris et de Pedro Gaillard, ancien directeur de l'opéra de Paris. ------ La semaine prochaine, vous découvrirez avec bonheur les coulisses de l'opéra de Paris. Anne-marie vous offrira les souvenirs de ses 10 années passées au sein de cet établissement en tant que petit rat… Tiens d'ailleurs, savez-vous pourquoi on les appelle les petits rats ? réponse la semaine prochaine, mercredi 8 février… Allez, salut
durée : 00:01:57 - Le vrai du faux - Le député RN de Moselle, Laurent Jacobelli, a regretté qu'Elisabeth Borne ne s'exprime pas selon lui sur ces actes anti-chrétiens.
Le ketchup, on croit le connaître mais on le connaît mal. Tiens par exemple, on pense qu'il est né aux États-Unis, mais ses origines sont en Chine où on le consommait déjà au Moyen Âge. Sauf qu'à l'époque, c'est une sauce façon nuoc-mam, à base de poisson fermenté dans de la saumure et des épices. Mais sans tomate. Son nom, c'est "ketsiap" qui en chinois veut dire "poisson fermenté". Il arrive en Occident via des marins britanniques qui le ramènent en Europe à la fin du 17ème. C'est dans leur bouche que "ketsiap" est déformé et devient ketchup. Mais c'est en 1812 que sa version actuelle apparait en pharmacie. Tous les jours à 6h50 sur RTL, Florian Gazan révèle une histoire insolite et surprenante, liée à l'actualité.
Les premiers noëls chrétiens : A Rome ; passage du 6 janvier au 25 décembre (2e partie)
Avec Hubert de Torcy
مدرسهٔ آنلاین نزدیکتر حمایت من در سایت حامی باش کانال یوتوب من برای آموزش زبان ترجمه شفاهی : مصطفی شالچی Charles Aznavour - Vivre avec toi 50.Jour J – 3 Avec Alice, nous faisons l'amour moins souvent mais de mieux en mieux. J'effleure ses centimètres carrés favoris. Elle ferme mes yeux. Avant elle jouissait une fois sur deux, maintenant elle jouit une fois par fois. Elle me laisse écrire tout l'après-midi. Pendant que je travaille, elle se dore au soleil sur la plage. Vers six heures du soir, elle revient et je lui prépare une mauresque bien glacée. Puis je vérifie son bronzage intégral. Je trais ses pamplemousses. Elle me suce, puis je l'encule. Ensuite, elle lit ceci par-dessus mon épaule et me demande de supprimer « je l'encule ». J'accepte, j'écris « je la prends », et quand elle s'éloigne je fais un petit « Pomme-Z » sur mon Macintosh. La littérature est à ce prix, l'Histoire des Lettres n'est qu'une longue litanie de trahisons, j'espère qu'elle me pardonnera. Je refuse de finir Tendre est la nuit ; j'ai comme un sinistre pressentiment : à mon avis, cela ne va plus très fort entre Dick Diver et Nicole. J'écoute La Sonate à Kreutzer en songeant au roman éponyme de Tolstoï. L'histoire d'un homme trompé qui tue sa femme. Le violon et le piano de Beethoven lui ont inspiré le couple. Je les écoute se rejoindre, s'interrompre, s'envoler, se quitter, se réconcilier, se fâcher, et enfin s'unir dans le crescendo final. C'est la musique de la vie à deux. Le violon et le piano sont incapables de jouer seuls… Si notre histoire tourne court, je serai complètement blasé. Jamais je ne pourrai donner autant à quelqu'un d'autre. Finirai-je ma vie en baisant des putes de luxe et des cassettes vidéo ? Il faut que ça marche. Il faut que nous parvenions à passer le cap des trois ans. Je change d'avis toutes les secondes. Peut-être faudrait-il que nous vivions séparés. La vie à deux, c'est trop usant. Je n'ai pas de tabou ; l'échangisme ne me choque pas. Après tout, quitte à être cocu, autant l'organiser soi-même. L'union libre, c'est cela la solution : un adultère sous contrôle. Non. Je sais : il faut que nous fassions un enfant, vite ! J'ai peur de moi. Le compte à rebours égrène ses journées de Damoclès. Dans trois jours cela fera trois ans que je vis avec Alice. 51. Jour J – 2 L'erreur est de vouloir une vie immobile. On veut que le temps s'arrête, que l'amour soit éternel, que rien ne meure jamais, pour se prélasser dans une perpétuelle enfance dorlotée. On bâtit des murs pour se protéger et ce sont ces murs qui un jour deviennent une prison. Maintenant que je vis avec Alice, je ne construis plus de cloisons. Je prends chaque seconde d'elle comme un cadeau. Je m'aperçois qu'on peut être nostalgique du présent. Je vis parfois des moments si merveilleux que je me dis : « Tiens ? Je vais regretter ce moment plus tard : il faut que je n'oublie jamais cet instant, pour pouvoir y repenser quand tout ira mal. » Je découvre que pour rester amoureux, il faut une part d'insaisissable en chacun. Il faut refuser la platitude, ce qui ne veut pas dire s'inventer des soubresauts artificiels et débiles, mais savoir s'étonner devant le miracle de tous les jours. Être généreux, et simple. On est amoureux le jour où l'on met du dentifrice sur une autre brosse à dents que la sienne. Surtout, j'ai appris que pour être heureux, il faut avoir été très malheureux. Sans apprentissage de la douleur, le bonheur n'est pas solide. L'amour qui dure trois ans est celui qui n'a pas gravi de montagnes ou fréquenté les bas-fonds, celui qui est tombé du ciel tout cuit. L'amour ne dure que si chacun en connaît le prix, et il vaut mieux payer d'avance, sinon on risque de régler l'addition a posteriori. Nous n'avons pas été préparés au bonheur parce que nous n'avons pas été habitués au malheur. Nous avons grandi dans la religion du confort. Il faut savoir qui l'on est et qui l'on aime. Il faut être achevé pour vivre une histoire inachevée. J'espère que le titre mensonger de ce livre ne vous aura pas trop exaspéré : bien sûr que l'amour ne dure pas trois ans ; je suis heureux de m'être trompé. Ce n'est pas parce que ce livre est publié chez Grasset qu'il dit nécessairement la vérité. Je ne sais pas ce que le passé me réserve (comme disait Sagan), mais j'avance, dans la terreur émerveillée, car je n'ai pas d'autre choix, j'avance, moins insouciant qu'autrefois, mais j'avance quand même, j'avance malgré, j'avance et je vous jure que c'est beau. Nous faisons l'amour dans l'eau translucide d'une crique déserte. Nous dansons sous des vérandas. Nous flirtons au bord d'une ruelle mal éclairée en buvant du Marqués de Cáceres. Nous n'arrêtons pas de manger. C'est la vraie vie, enfin. Quand je l'ai demandée en mariage, Alice a eu cette réponse pleine de tendresse, de romantisme, de finesse, de beauté, de douceur et de poésie : — Non. Après-demain, cela fera trois ans que je vis avec elle.
Les premiers noëls chrétiens : À Rome ; Passage du 6 janvier au 25 décembre. ( 1 ère partie)
Nous vivons à l'heure de l'économie de l'attention où des milliards sont dépensés par l'industrie du divertissement et les réseaux sociaux pour capter notre temps de cerveau disponible. Certains affirment que la durée maximale d'attention des jeunes générations ne dépasserait pas quelques minutes. Est-ce que l'éducation peut vraiment lutter ? Pas facile pour les enseignants de maintenir en équilibre attentionnel 30 cerveaux d'élèves, tels des artistes de cirque qui manient leurs assiettes chinoises. Dans cette émission, Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche en neurosciences cognitives à l'Insem-CRNL et fondateur d'Atole, et Fabrice Oberti, professeur de français en collège, évoquent pour vous les principes qui régissent cette attention et expliquent comment se les approprier pour les intégrer à son quotidien professionnel. C'est tout l'objet de cet épisode où il sera question de neurosciences en éducation, d'Atole et de cogni'classes. Enseigner avec les sciences cognitives, une sélection de modules de formations Canotech, Réseau Canopé. Deux parcours Magistère de Réseau Canopé : « L'attention, ça s'apprend ! » (2021) et « Apprendre à se concentrer » (2022). « L'attention, comment ça marche ? », série Les Fondamentaux, Réseau Canopé, 2022. Dans la même thématique sur Extra classe : Les Énergies scolaires #7 - Cap sur la cogni'classe du 12 mai 2021. Les inspirations des invités : Brun-Cosme Nadine, Poignonec Maurèen, À la recherche du petit chaperon rouge, Little Urban, 2020. Nathan Paulin, funambule. La transcription de cet épisode est bientôt disponible après les crédits. Chaque dernier mercredi du mois, découvrez un nouvel épisode de « Parlons pratiques ! » sur votre plateforme de podcasts préférée. Suivez-nous, écoutez et partagez… Retrouvez-nous sur : Extraclasse.reseau-canope.fr Apple Podcasts Spotify Deezer Google Podcasts Podcast Addict Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé. Émission préparée et animée par : Hélène Audard et Régis Forgione Réalisée grâce à l'appui technique de : Dominique Peyre Directrice de publication : Marie-Caroline Missir Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance Enregistrement et mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Anne-Sophie Carpentier et Blaise Royer Contactez-nous sur : contact@reseau-canope.fr © Réseau Canopé, 2022 Transcription : HÉLÈNE AUDARD : Disons-le, nous vivons à l'heure de l'économie de l'attention, où des milliards sont dépensés par l'industrie du divertissement et les réseaux sociaux pour capter notre temps de cerveau disponible. RÉGIS FORGIONE : On parle même parfois de « civilisation du poisson rouge ». La durée maximale d'attention des jeunes générations ne dépasserait pas quelques minutes, voire quelques secondes. Est-ce que l'éducation peut vraiment lutter ? Et comment ? HA : Pas facile en effet pour les enseignants de conserver l'attention de leur classe. Peuvent-ils maintenir un équilibre attentionnel ? 30 cerveaux d'élèves, tels des artistes de cirque, maniant des assiettes chinoises ? RF : Pour cela, encore faut-il découvrir les grands principes qui régissent cette attention, se les approprier à titre personnel pour mieux les intégrer à son quotidien professionnel, et enfin, viennent les pistes d'application dans le quotidien de la classe. HA : C'est ce que nous allons voir avec nos deux invités. Il sera question de neurosciences en éducation, d'Atole – pas sous le soleil et pas forcément avec des lunettes – et de Cogniclasses. RF : Jean-Philippe Lachaux, bonjour. JEAN-PHILIPPE LACHAUX : Bonjour. RF : Vous êtes directeur de recherches en neurosciences cognitives à l'Inserm, codirecteur de l'équipe Eduwell du Centre de recherche en neurosciences de Lyon et concepteur du programme Atole. C'est bien ça ? JPL : Oui, c'est parfait. HA : Fabrice Oberti, bonjour. FABRICE OBERTI : Bonjour. HA : Vous êtes professeur de français au collège Maurice-Constantin-Weyer, à Cusset dans l'Allier, si je ne me trompe pas... FO : Oui. HA : Et titulaire d'un diplôme universitaire en neuroéducation. FO : Exactement. RF : Alors on entre dans le vif du sujet dans cette première partie. Je l'ai dit, Jean-Philippe Lachaux, vous êtes concepteur du programme Atole, un mot valise pour « attentif à l'école ». C'est un programme de découverte et d'apprentissage de l'attention cognitive en milieu scolaire, que vous avez développé. Mais on a décidé de prendre un peu le contrepied en ce début d'émission, en nous questionnant non pas sur l'attention des élèves, mais sur celle des enseignants. Avec une première question pour vous, Jean-Philippe Lachaux, est-ce que les sciences cognitives s'intéressent aussi à ce qui se passe dans le cerveau des profs ? Et peut-être pour quels enseignements en termes de développement professionnel ? JPL : Je ne sais pas si les neurosciences cognitives s'intéressent spécifiquement à l'attention des enseignants, mais en tout cas, ce qu'on sait sur l'attention permet de déduire un petit peu ce qui va se passer dans le cerveau d'un enseignant. Il y a des moments qui sont extrêmement sollicitants pour l'attention de l'enseignant : c'est en classe, parce que, finalement, il faut gérer la classe, c'est-à-dire avoir une attention très distribuée sur les réactions des élèves, etc. ; savoir agir pour ramener la classe avec soi. Et puis, en parallèle, vous avez un autre type de tâches qui est tout simplement de garder le fil de ce qu'on veut dire – une sorte de fil rouge. Et parfois, il y a des tâches du type sortir une diapo, etc. Donc, finalement, l'enseignant va être constamment dans une sorte de multitâche, mais qui n'est pas multitâche comme les adolescents – là où ils partent un petit peu dans tous les sens en fonction de ce qui est le plus stimulant –, mais c'est un « multitâche » qui est très très contrôlé et qui peut être épuisant, notamment pour des gens qui sont habitués à une attention plus « tunnel », comme on a pendant les concours. HA : Et comment, à ce moment-là, ils peuvent travailler là-dessus ? Qu'est-ce qu'on peut leur donner comme éléments de compréhension d'abord de leur fonctionnement, et puis pour mieux s'en sortir en situation de classe ? JPL : On peut détailler pendant une heure, mais si on veut faire simple, on peut dire que l'interaction avec une classe, finalement, est assez contradictoire avec le fait de réfléchir. Parce que pour réfléchir, il faut s'isoler, il faut visualiser, etc. Donc, ce que ça veut dire concrètement, c'est que tout le travail qui demande vraiment de la réflexion, de la planification doit vraiment être fait en avant. D'où l'importance de vraiment bien préparer ces séquences pour être complètement disponible, pour [avoir] une attention très libérée pendant la classe. RF : Fabrice Oberti, de votre côté, en tant qu'enseignant, est-ce que vous vous êtes intéressé à votre propre manière de vous concentrer, de mettre en place votre attention, de cibler votre attention ? FO : Ce que dit Jean-Philippe Lachaux, j'y souscris forcément, puisqu'on est dans la description de ce qui nous arrive au quotidien. Il est clair que, quand on fait quatre ou cinq heures de cours, certains vous diront : « Vous n'avez travaillé que quatre, cinq heures dans la journée. » Mais ce que ça demande en capacité attentionnelle – d'être dans le multitâche, d'être un peu partout –, effectivement, [suscite] cette fatigue et donc [ça nécessite] cette préparation. Ça a été une vraie réflexion, parce que je me suis aperçu qu'entre le Fabrice Oberti du quotidien – quand il est à la maison – et celui qui est en cours, en fait celui qui est en cours a des gestes professionnels bien plus poussés en termes de capacité attentionnelle – ce que le Fabrice Oberti à la maison a moins. Et d'avoir travaillé autour de cette attention, ça m'a permis justement [d'observer ce que] disait Jean-Philippe Lachaux : quand on a bien préparé son cours ou que, tout du moins, on comprend et on sait quels sont les objectifs qu'on s'est assignés – ce que l'élève doit garder, doit avoir en sortant du cours –, ça permet d'avoir ce fil conducteur qui nous permet justement d'arriver à rebondir sur différents aléas, au niveau de la capacité d'attention aux autres. Donc, effectivement, l'attention, ça fait partie des choses qu'il est important de comprendre, mais qui n'est pas forcément enseignée à nos nouveaux collègues. Et ça fait un petit peu partie des impensés : l'attention, on vous dit : « Allez, tu es concentré, tu es concentré », mais il n'y a rien qui est véritablement donné comme pistes concrètes pour arriver à faire ça en cours. HA : Oui, Jean-Philippe, c'est ce que vous dites, c'est qu'au moment du recrutement, les tâches telles qu'elles sont demandées aux enseignants dans la préparation, dans leur formation initiale, ne correspondent pas nécessairement à ce qui se passe quand ils doivent être devant une classe. JPL : C'est ça. C'est-à-dire que le système de sélection, c'est un système de sélection sur examen qui demande un certain type d'attention, qui est vraiment très focalisée sur un objet unique, qui ne bouge pas, intellectuel généralement. Et en fait, une fois qu'on a passé ces examens, on se retrouve en situation de classe, où c'est un mode d'attention complètement différent. C'est comme si on prenait un golfeur, qui est habitué à faire son coup, à chaque fois, pas dérangé ; et puis tout d'un coup, vous le faites jouer au basket, donc ça n'a rien à voir. Et donc, ça peut mettre des enseignants en difficulté, voire en situation de souffrance, quand ils ne sont pas prévenus. FO : Justement, moi qui ai eu des stagiaires, en fait, la difficulté n'était pas sur leurs connaissances en matière de didactique, voire de pédagogie. Mais, dans cette pédagogie souvent, les difficultés qu'ils ou elles rencontraient en cours étaient vraiment des logiques d'attention, c'est-à-dire : « À quel endroit porter mon attention pour que le reste du cours ne déraille pas ? Quel élève aller voir ? Comment se positionner ? » Et, en fait, souvent ça demandait des vraies capacités attentionnelles, plus que des capacités intellectuelles à la construction du cours, à l'élaboration du cours et à la poursuite du cours. RF : Je reviens sur les notions – que vous avez évoquées tous les deux – d'attention partagée et de multitâche, dont on sait bien maintenant que ce n'est pas très productif. À une époque, c'était très valorisé, on disait : « Je suis multitâche », et c'était quelque chose qu'on mettait en avant. Maintenant, on sait par les neurosciences que ce n'est pas très efficace. Ça me fait penser, notamment, dans ce que vous évoquez, Jean-Philippe Lachaux, à ce que vous développez dans Atole – on en parlera dans la suite de l'épisode – du Mini-Moi et du Maxi-Moi. Est-ce que vous pourriez l'expliquer ? Pas à titre d'usage pour un élève, mais pour un enseignant, [en lien avec] ce que vous disiez tout à l'heure : « Je prépare ma classe et ensuite je la mets en place ». JPL : Alors cette idée de Maxi-Moi et Mini-Moi, c'est tiré du fait qu'on ne peut pas à la fois réfléchir et interagir avec son environnement. Ce sont vraiment des activités qui peuvent être incompatibles. Donc, il faut réserver la planification à des moments dédiés où, à la limite, on peut presque jouer un rôle : c'est le rôle de Maxi-Moi, c'est celui qui planifie, qui prend une tâche complexe et la découpe en petites étapes simples qu'il va confier à Mini-Moi. C'est-à-dire qu'ensuite il va incarner le rôle de Mini-moi qui, lui, exécute chaque étape avec une intention très claire. Parce que pour être bien concentré, il est très important d'avoir une intention très claire. Donc c'est ce système de ramener une tâche complexe, avec des intentions vagues et multiples, à une succession d'intentions très claires. HA : Est-ce que ça signifie qu'il faudrait imaginer un programme « adultole » [rires], en tout cas quelque chose qui s'adapte, parce que la méthodologie n'est peut-être pas exactement la même pour des adultes ? JPL : En fait, on dirait exactement la même chose, simplement on le dirait différemment. Ce serait la forme qui changerait. Mais les messages qu'on envoie aux enfants, dans Atole ou dans la version collège-lycée, c'est finalement la même chose que ce qu'il faudrait expliquer à des adultes. Il y aurait une composante experte pour des enseignants, puisque, effectivement, si on leur dit que le multitâche est impossible, ils vont tout de suite dire : « Mais je passe ma vie à faire du multitâche. » Donc [il faudrait] bien expliquer ce qu'est le multitâche : en fait, ils jonglent en basculant très rapidement d'une tâche à une autre, avec une réelle expertise et des intentions claires à chaque fois. HA : Est-ce qu'il y a une demande ? JPL : Alors il y a certainement une demande, mais qui, à mon avis, est à bas bruit, qui est plus sous forme d'une insatisfaction, d'un inconfort ou d'une souffrance. Mais j'en discutais avec l'IEN [inspecteur de l'Éducation nationale] de la circonscription d'Oullins, à côté de Lyon, Stéphane Garapon, qui, par exemple, était très conscient de ça et qui, lui-même, me proposait qu'on réfléchisse vraiment là-dessus. Et je pense qu'il n'est pas isolé. HA : Fabrice, vous opinez ? FO : Oui, totalement. Je le disais tout à l'heure par rapport à ce que je pouvais rencontrer comme difficultés chez des stagiaires jeunes enseignants. Je disais que c'était un impensé. C'est que, parfois, si on travaille davantage cette attention… Moi, j'en suis l'exemple : j'ai des capacités attentionnelles qui peuvent parfois vraiment dériver, avec les notifications et autres. On est dans un univers de surstimulation. Et ce travail – entre autres, les lectures de Jean-Philippe Lachaux – m'a d'abord été utile à moi, avant de me dire : « Tiens, mais ce que je vois en classe chez les élèves, ce sont des difficultés d'attention. » Et donc j'ai rebondi un peu sur ce que moi-même j'avais un peu traversé pour essayer de travailler sur mon attention. Je reste persuadé qu'il y a des collègues qui n'en ont pas conscience, mais qui effectivement sont souvent soit en difficulté, soit en grande fatigue, par rapport à la manière dont on doit conduire la classe. Et [aussi], justement, [par rapport] à comment cette capacité attentionnelle est mise en défaut ou est en difficulté [alors] qu'il y aurait peut-être des petits ajustements à faire pour faciliter tout cela. RF : On a parlé du « pendant la classe », on a parlé du « avant » (de la préparation de la classe), on a parlé un peu du recrutement. Il y a aussi un axe important dans les préparations, qui est du côté de la productivité, pour utiliser un mot parfois mal vu en éducation. Je n'ai pas été très surpris, Jean-Philippe Lachaux, de découvrir que vous étiez assez fan, ou adepte, disons, de la méthode « GTD, Getting Things Done » [Faire avancer les choses], de David Allen. On encourage les auditeurs à aller chercher un peu sur Internet s'ils ne savent pas trop ce que c'est. Mais pour le dire vite, c'est une méthodologie de gestion et de priorisation des tâches, qui peut résonner beaucoup avec le travail de préparation et de gestion de projet pour un enseignant. Quel lien vous voyez entre des méthodologies de productivité comme celle-ci et les neurosciences cognitives, et notamment l'attention ? JPL : En fait, le lien est assez clair. David Allen, qui a mis au point cette méthode, raisonnait, je pense, à partir de son intuition et de son introspection. Il a constaté que, la plupart du temps, ce qui lui rendait les choses difficiles quand il devait travailler, c'était les intentions vagues, de ne pas savoir exactement ce qu'il devait faire. Et donc, en fait, le fondement de la méthode, c'est de ramener à ces intentions claires où on voit immédiatement comment avancer. La tâche est formulée à un niveau vraiment assez élémentaire. Et on voit tout de suite comment s'y mettre, et comment, au bout de deux ou trois minutes, on va être efficace. Donc c'est un simple système de découpage – on rajoute à d'autres choses d'autres éléments qui sont intéressants – qui en fait colle bien avec la façon dont fonctionne le cerveau, notamment le cortex préfrontal. Et je pense qu'il a vu ça de façon vraiment intuitive. Mais ça résonne parce que, c'est normal, il a un cerveau humain comme tout le monde. RF : Alors ça résonne justement avec une autre question : la question du « flow ». Vous savez, ce fameux état de conscience où on est absolument bien dans ce qu'on est en train de faire. On peut imaginer que c'est le cas en classe. C'est quelque chose qui a été développé par un psychologue – alors je ne sais pas si je vais bien prononcer le nom : Mihály Csíkszentmihályi. J'ai relevé le défi pour Hélène : voilà, c'est fait ! HA : Bravo. RF : Peut-être quelques mots, Fabrice, sur cet état mental en classe quand on est pris dans son travail, que toute l'attention est prise par ce qu'on est en train de faire ? FO : Là, pour le coup, c'est déjà un travail en amont, c'est-à-dire que si ce que vous avez préparé a déjà sa cohérence, ensuite, [ça joue aussi sur] la manière dont c'est répercuté chez les élèves. Et là, on joue sur des choses ultrasensibles et totalement aléatoires. Mais effectivement, cet état de flow, oui, ça arrive. Et moi, ça m'arrive d'autant plus que d'un seul coup, c'est moi-même qui rentre en cohérence. C'est-à-dire que je n'avais pas percuté à quel point ce que j'avais préparé, en fait, résonnait… à ce point. C'est-à-dire que c'est vraiment le moment où il y a la pratique avec les élèves, où il y a la réception avec les élèves, où il y a le travail de l'élève, [c'est vraiment à ce moment-là] que je vois cette cohérence. Et un peu comme une espèce de cohérence cardiaque : on a l'impression que tous les astres s'alignent et effectivement on peut avoir cet état de flow très agréable. En plus, flow… je pensais aussi au flow dans le milieu du rap, c'est-à-dire cette manière d'arriver à placer sa voix et à garder l'attention des élèves par cette espèce de modulation de la voix, comme on est en train de faire actuellement dans ce podcast. Donc, je voyais aussi le flow de cet ordre-là. C'est-à-dire que, de la même façon que Jean-Philippe Lachaux développe cet aspect de funambule par rapport à l'attention, il est évident qu'avec la voix, il y a aussi ce travail de modulation qui nous permet un peu de garder cet équilibre attentionnel. HA : Jean-Philippe Lachaux, le flow, c'est quelque chose aussi que vous avez observé de manière plus scientifique ? JPL : Disons qu'on n'a pas encore d'hypothèse très solide sur le flow. On reste au niveau de la description que peuvent en faire les sportifs de haut niveau – mais effectivement, pourquoi pas les enseignants ? – qui est donc la recherche d'un état attentionnel particulier, particulièrement favorable ; ce qui est très bien parce que ça présente l'attention sous un angle vraiment très positif par rapport à la concentration crispée d'efforts, etc., de fatigue. On voit que, par un travail sur l'attention, on peut arriver à des états extrêmement désirables. Et puis il y a cette idée que tout est évident, c'est-à-dire qu'à chaque fois, ce qu'on doit faire juste après est évident. On a le geste juste, toujours. On n'est jamais dans la friction, tout s'impose. Et puis parfois on se rend compte – et on est même surpris a posteriori – qu'on a été dans cet état : on est complètement immergé dans ce qu'on fait. On est en connexion totale avec ce qu'on fait. HA : Je vous propose maintenant – puisqu'on est dans cette idée que l'enseignant s'est posé, a préparé, qu'il sait où poser son attention et observer sa classe –, que l'idée, c'est que c'est à lui d'enseigner l'attention. Jean-Philippe Lachaux, votre programme a cette ambition : enseigner l'attention. Et, Fabrice, vous, de votre côté, vous avez travaillé aussi là-dessus, sous un angle encore un peu différent, que sont les cogni'classes. Alors, pour commencer, Jean-Philippe, déjà : comment est-ce qu'on enseigne l'attention ? C'est quoi les grands principes de votre programme Atole ? JPL : Il y a des principes extrêmement simples. Le premier, c'est qu'on ne peut pas demander à un enfant ou un élève de faire attention sans vraiment lui préciser sa cible, ce à quoi il doit faire attention. Parce que faire attention dans le vague, ça ne veut rien dire. Simplement de préciser la cible, ce serait dire : « Ce que je te demande, c'est de faire attention à ceci ». Bref d'apprendre aux élèves à identifier leur cible. Ça paraît tout bête, mais, en fait, on a fait un progrès. Une fois que la cible est bien identifiée, on peut s'interroger sur la raison pour laquelle l'attention ne va pas rester sur la cible, et donc sur les forces de distraction qui amènent l'attention vers d'autres cibles : vers le téléphone, vers le bruit, etc. Et identifier avec les élèves – et là vraiment d'être dans la métacognition – ce qui se passe dans leur cerveau à ce moment-là. Et, surtout, être dans le diagnostic et jamais dans la culpabilisation. On dit : « voilà ce qui se passe dans un cerveau humain. C'est normal d'être distrait, il se passe ça ». Après, on essaie d'établir une sorte de recul de l'élève par rapport à sa propre attention pour l'observer vivre et l'apprivoiser. Exactement comme on a appris à apprivoiser un petit animal, qui a sa propre vie par moments. Voilà. Et puis après, d'autres aspects sont peut-être encore plus simples, qui [consistent à] arriver à comprendre cette idée d'intention : quelle est mon intention ? Est-ce qu'elle est suffisamment claire et est-ce qu'elle permet à mon cerveau de faire le tri entre ce qui est important et pas important ? Ce sont donc des choses comme ça, qui, mises collectivement, arrivent à une sorte de programme d'éducation de l'attention. RF : Fabrice Oberti, Hélène l'a dit, de votre côté, c'est le dispositif « Cogni'classe ». Est-ce que vous pouvez nous présenter, d'une manière générale, ce que sont les cogni'classes et, plus particulièrement, comment ça se concrétise dans la vôtre ou les vôtres ? FO : Alors, les cogni'classes, c'est à l'origine Jean-Luc Berthier avec l'association Sciences cognitives, avec le site sciences-cognitives.fr. En fait, le principe d'une cogni'classe va au-delà du travail autour de l'attention. C'est l'apport des sciences cognitives dans la classe, avec l'idée d'étudier le cerveau : comment il fonctionne ? C'est quoi apprendre et comment ça se passe dans le cerveau lorsqu'on apprend ? Et [c'est aussi l'idée] de travailler avec les élèves autour de la mémorisation, autour de l'attention, autour de la compréhension. Donc le périmètredes cogni'classes est plus vaste, plus large. Mais de toute façon, le programme Atole, et puis même Jean-Philippe Lachaux, participent avec Jean-Luc Berthier à ce qu'on appelle les cogni'forums. Il y a des liens qui sont tissés, de toute façon, entre le programme Atole et le programme des cogni'classes. Très concrètement, dans ma classe, par exemple, je fais travailler aussi bien autour de la mémorisation que sur l'inhibition, c'est-à-dire cette manière de ne pas tout de suite laisser l'automatisme parler, mais de contrôler un minimum. Eh bien, il y a ce travail justement autour de l'attention. Et c'est vrai que mes sources d'inspiration, aussi bien venant de ce qui est publié dans le cadre des cogni'classes que de ce qui est publié par Jean-Philippe Lachaux, [tout cela] permet de mettre des outils très concrets, très simples. Quand Jean-Philippe Lachaux dit qu'il faut que l'élève sache sur quoi porter son attention, eh bien oui, on ne dit pas juste à l'élève : « Concentre-toi, sois attentif. » Mais à quoi ? On a toujours besoin d'avoir ça. Le début de cours, par exemple, moi, j'ai un rituel qui est posé, qui est la mise au calme. Une mise au calme, ça dure deux minutes, les élèves ont une certaine posture au niveau du corps, ils sont assis sur la chaise, les mains posées. On est vraiment sur une technique de relaxation par la respiration. Rien de bien nouveau. Il faut travailler beaucoup sur ces postures, sur cette respiration, mais surtout, l'idée, c'est d'y mettre du sens. À un moment donné, ce qui m'intéresse aussi, c'est de travailler sur ce flux de pensée, c'est-à-dire tout ce qui vient distraire, tout ce qu'on appelle les distracteurs internes. Et à ce moment-là, c'est de refocaliser l'attention sur la respiration et de leur montrer petit à petit, par cet exercice que nous réalisons à chaque début d'heure, que pendant l'heure, il y a des moments où je vais leur demander de refixer leur attention sur quelque chose qu'ils ont besoin de bien suivre. J'utilise la technique – mais Jean-Philippe Lachaux l'avait développée – du grand A, moyen A, petit A, c'est-à-dire des degrés d'attention qu'on va demander à l'élève. En fait, ce ne sont pas des outils très compliqués à mettre en place. Assez souvent, quand on en parle aux collègues, ils vous disent : « Oui, mais en fait, il n'y a rien de révolutionnaire. » Non, il n'y a rien de révolutionnaire, si ce n'est que les sciences cognitives l'ont confirmé un peu plus scientifiquement. Et puis, c'est vraiment de faire en sorte que, assez souvent, on puisse guider l'élève. J'ai une collègue avec qui je coanimais. Et puis elle me voyait faire mes grands A ou autres. Et elle pensait à sa fille qui est dans une classe de primaire où l'enseignante ne recadrait jamais un petit peu l'attention des élèves. Et ça partait un peu dans tous les sens. Et les élèves, en sortant d'heures de cours, en fait, étaient extrêmement fatigués. L'enseignante aussi. Justement, ce sont des outils assez simples à utiliser et qui paraissent assez élémentaires. Et d'autant plus qu'ils sont élémentaires, il faut les utiliser. RF : Très concrètement, Fabrice, « grand A, moyen A, petit A », en quelques mots pour ceux qui nous écoutent, ça consiste en quoi ? FO : Quand je demande vraiment une attention extrêmement soutenue aux élèves, c'est-à-dire qu'il va y avoir vraiment une partie du cours qu'il est important de bien suivre, si je suis dans une phase un peu magistrale ou que quelqu'un est en train de parler, je joins mes mains comme ça pour signifier que je fais la lettre A. Et je les positionne assez haut quand je demande vraiment le grand A, c'est-à-dire que là, c'est attention soutenue ; c'est-à-dire qu'on ne doit même pas avoir quelque chose dans les mains, un stylo ou autre, on est forcément tourné vers l'endroit où je demande de fixer l'attention. Ça peut être moi en train de parler, ça peut être le tableau ou autre. Et là, je vais leur demander ça sur un temps assez court. Parce que là, pour le coup, arriver à avoir une attention soutenue sur la longueur est un peu compliqué. Le moyen A, dans ces cas-là, je positionne à peu près au niveau des yeux. Et là, ça ne veut pas dire qu'on ne va pas avoir une attention moins soutenue. [Ça veut plutôt dire que] la chose que j'ai à dire est peut-être un tout petit peu moins importante, mais va permettre d'avancer un petit peu dans une pratique, par exemple, ou une consigne que je leur ai donnée. Et le A assez bas… Moi je travaille en îlots, donc ils sont dans un travail coopératif. Ils sont quatre par îlot, c'est un regroupement de quatre tables. Et là, dans ces cas-là, je peux leur demander d'être dans le A assez bas. C'est-à-dire qu'il va y avoir des moments certainement de distraction, qui peuvent être internes ou externes, qui sont possibles et qui ne doivent pas durer, bien sûr, pour pouvoir revenir dans le travail, mais où il y a moins de fatigue. Ça leur permet, justement, que ce degré d'attention à un moment soit totalement soutenu parce que le message va être important. HA : Jean-Philippe Lachaux, il y a cette idée de mettre les élèves dans un certain état, avec un rituel de début de cours, par exemple. Il y a beaucoup d'autres choses aussi que vous proposez dans le programme Atole et qui sont de l'ordre aussi du travail sur la préparation des tâches, des consignes. Ça a aussi une importance ? JPL : Oui, tout à fait. Effectivement, il y a la notion d'aider les élèves à découper par eux-mêmes, en petites étapes simples, ce qu'ils ont à faire, avec l'idée que, d'un élève à l'autre, même au sein d'une même classe, certains vont avoir déjà automatisé certaines choses et être capables de procéder d'un bloc, par exemple en maths ou en français, alors que peut-être le voisin à côté a besoin de faire par étapes. C'est cette idée d'individuation : que chacun s'attribue et utilise son propre niveau de découpage. Sinon, il y a tout un vocabulaire sur les cibles. Par exemple, il y a énormément de tâches scolaires qui sont ce qu'on appellerait en sciences cognitives des recherches attentionnelles, c'est-à-dire qu'on cherche une cible parmi des distracteurs. Identifier la cible et montrer qu'elle peut augmenter en complexité, en abstraction, quand on monte dans les classes ; par exemple, quand vous recherchez – pour prendre un exemple assez abstrait – des éléments de langage qui indiquent comment le personnage a des sentiments ambigus vis-à-vis de… c'est une recherche attentionnelle. Mais [là c'est] sur un critère de recherche qui définit la cible qui est de très haut niveau et donc [il s'agit], quand on est mal à l'aise avec ça, de ramener à des critères de recherche plus simples, plus élémentaires, par exemple chercher des adjectifs, etc. Donc c'est le fait de pouvoir rechercher des cibles qui sont adaptées à son niveau, son propre niveau, ce qu'on sait trouver au premier coup d'œil. HA : Et là, l'idée, c'est que c'est l'élève qui est capable de faire ça ou c'est l'enseignant qui fait ce travail pour lui ? JPL : L'idée, c'est vraiment que rapidement l'élève soit capable de définir lui-même son niveau, parce que c'est ingérable sur la durée. L'enseignant ne peut pas avoir 25 ou 30 systèmes attentionnels. Donc vraiment c'est expliquer [la méthode] pour que les élèves s'en emparent et deviennent de plus en plus autonomes. RF : Fabrice Oberti. En développant cette émission, on se rend compte que la tension, c'est quelque part entre une compétence, un outil, un état mental, en tout cas quelque chose à acquérir et à intégrer par les élèves. Vous nous disiez en préparant l'émission que ça rentre complètement dans quelque chose de pluridisciplinaire et de [l'ordre de] l'apprendre à apprendre. En tout cas, c'est ce que vous, vous faites avec vos élèves. FO : Exactement. C'est-à-dire que là, à l'instant, Jean-Philippe Lachaux disait bien que c'est à l'élève, petit à petit, d'arriver à le faire tout seul. Il est évident que nous, on est seul face à 25 élèves, et que ce principe d'individualiser, on va dire, est tout à fait possible, mais voilà : c'est le fameux adage d'apprendre à pêcher plutôt que de donner du poisson. Et il est évident que quand on intègre davantage ses capacités attentionnelles sur l'attention et qu'on l'intègre dans le « apprendre à apprendre », eh bien là, c'est beaucoup plus vaste, parce que c'est donner des méthodes. C'est vraiment cette histoire de la méthodologie, c'est-à-dire qu'un élève qui arrive, petit à petit, à savoir qu'il doit découper un petit peu plus en microtâches, qui évite de s'embarquer dans plein de choses en même temps, qui est au courant de ses différents distracteurs, qu'ils soient à la fois internes ou externes, eh bien il est équipé, il a des outils pour, petit à petit, mieux y arriver. Et ce que je constate dans mes classes, c'est que, au-delà de la mise au calme, j'ai des élèves qui, à force d'avoir cette autonomie, gagnent surtout en confiance en eux. On ne s'en aperçoit pas, mais c'est travaillé par certains chercheurs. À Clermont-Ferrand, il y a un laboratoire qui travaille beaucoup autour de ce qu'on appelle la métacognition, cette manière d'arriver à avoir un retour sur notre manière d'apprendre, et de comment cette métacognition favorise la confiance en soi. On a des conséquences qui sont plus que positives, au-delà simplement d'outiller l'élève pour arriver à mieux s'en sortir sur son attention, pour en même temps gagner en confiance. Il y a vraiment un apport très très positif à ce moment-là. JPL : Si je peux juste ajouter un point, c'est que, de toute façon, on n'a plus vraiment le choix parce qu'on arrive dans une impasse. On voit que de plus en plus d'enseignants, face à une attention très instable de leurs élèves, se mettent en projet de contrôler le cerveau de toute leur classe, de tous les élèves, de contrôler leur attention en essayant d'être les plus distrayants possible, etc., en rappelant tout le temps leur attention. En fait, ça amène à une sorte d'épuisement total, parce que c'est impossible. Et donc on voit que la seule alternative possible, c'est que ce soient les élèves eux-mêmes qui prennent leur part du travail pour reprendre la maîtrise de leur attention. Et pour ça, il faut leur expliquer comment. HA : C'est vraiment une question qu'on voulait vous poser : comment est-ce qu'on fait pour que la classe soit une sorte d'espace à part, à côté du monde entier qui est fait de sursollicitations ? Notamment avec des ados – parce que Fabrice, vous avez des collégiens – c'est peut-être encore plus prégnant. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire, par rapport à ces élèves particuliers que sont les adolescents ? FO : C'est intéressant parce que le collège, en fait, vous y rentrez, vous avez 11 ans, vous en sortez, vous avez 14-15 ans, et entre les deux, il y a un monde. Ils sont tous au même endroit, mais des sixièmes et des troisièmes, ce n'est pas du tout la même chose. Ce n'est pas ce qu'on va avoir dans le premier degré, ce n'est pas ce qu'on va avoir au lycée. Et, en fait, on s'aperçoit que, quand ils rentrent en 6e, il n'y a pas la même maturité cérébrale que les élèves de 3e, même si cette maturité cérébrale va se situer aux alentours de 22-25 ans (donc il y a encore de la marge de progression). On s'en aperçoit bien quand ils arrivent en 6e effectivement, et je trouve que c'est de plus en plus prégnant, mais ça n'a rien d'étonnant vu le nombre de sollicitations, Jean-Philippe Lachaux en parlera très bien. Allumer son smartphone, allumer une télévision, une console : il y a plein de choses autour qui nous stimulent de manière très agréable. Et il est évident que lorsque nous sommes en cours, nous n'avons pas toute cette capacité d'orchestration pour arriver à garder leur attention. Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut céder, comme le dit encore une fois Jean-Philippe Lachaux à : « Attendez ! Moi, je vais faire aussi bien qu'Internet. Et puis je vais aussi avoir du son et lumière et je vais faire en sorte de garder comme ça leur attention, de me l'accaparer. » Au contraire, il faut rester ce qu'on est. Par contre, il faut effectivement parfois développer un petit peu plus de variété dans nos pratiques, ne pas hésiter à changer un petit peu aussi les pratiques au bout d'un moment, quand on s'aperçoit que la capacité attentionnelle d'un élève, quand il est 15 h 30, par exemple, et que vous êtes en plein hiver, ce ne sera pas la même que lorsqu'il est 9 h 30. Donc, ça aussi, ce sont des adaptabilités qu'il vaut mieux avoir. Et c'est vrai que, [avec] ces élèves au collège, l'attention est… Avec le manque de sommeil, avec cette surstimulation du téléphone, avec les problématiques adolescentes qui occupent beaucoup de temps de cerveau, d'espace de cerveau, il faut arriver à trouver des brèches là-dedans pour arriver à faire cours. Et ça fait partie des enjeux qui, je pense, peuvent stresser certains collègues. Et c'est vrai que là, il y a un chantier extrêmement intéressant à continuer de développer. Et je suis très curieux et très en attente de ce que Jean-Philippe Lachaux va pouvoir proposer, par exemple, à l'attention du collège, [avec] Adole [Atole pour aDOLEscents]. Il y a beaucoup Atole, c'est normal, mais c'est vrai que je suis très en attente d'Adole : il y a eu une version béta en 2018-2019, et qui va bientôt sortir, si je ne me trompe pas. JPL : Oui, elle est en relecture. FO : Ce sera pour Noël, ce sera le cadeau. [rires] HA : Dites-nous en plus… RF : Ah oui, dites-nous en plus, là forcément, Jean-Philippe… JPL : C'est la version qu'on surnomme Adole – la version pour ados d'Atole – et qui est un peu plus resserrée. Finalement, elle met au premier plan l'idée de liberté, puisqu'on va parler à ces élèves qui commencent à devenir grands, comme à des vraies personnes, presque des petits adultes. Et on va effectivement voir ce qu'est la vraie liberté : est-ce que la vraie liberté finalement, ce n'est pas d'être capable de faire attention à un cours de maths qui n'est pas immédiatement stimulant et intéressant et rigolo, et de ne pas se laisser happer par des distractions beaucoup plus immédiates et gratifiantes ? Donc remettre vraiment au premier plan le choix, la capacité à décider du contenu de sa vie mentale. Qu'est-ce qu'on met dans sa tête finalement ? Cela dit, ce n'est pas un programme philosophique, ce sont vraiment des outils. Mais il y a cette espèce d'angle : déjà, en termes de vocabulaire, on va utiliser un vocabulaire scientifique, avec les vrais noms des structures cérébrales, etc., parce qu'il y a de la SVT et qu'il faut être cohérent. Et donc voilà, c'est un programme dont j'attends beaucoup. RF : On a dit qu'il serait illusoire de vouloir jongler avec tous ces cerveaux et de les maîtriser dans une espèce d'attention absolue. Il est illusoire de se dire que les élèves peuvent rester concentrés pendant six heures d'affilée. Est-ce qu'il ne serait pas intéressant de se demander – c'est peut-être une fausse question – si l'espèce d'attention diffuse dans laquelle on vit tous de nos jours, et notamment les élèves, ne permettrait pas de développer peut-être d'autres compétences, en tout cas de s'en servir dans l'éducation ? Alors là, je ne sais pas à qui passer cette question complexe. Jean-Philippe, peut-être ? JPL : C'est vrai qu'il y a ce mythe comme quoi on a une nouvelle génération qui a des capacités attentionnelles supérieures, une capacité à jongler très rapidement entre plusieurs tâches. Mais en fait, quand on regarde bien dans le détail, ces tâches avec lesquelles ils jonglent sont souvent des tâches très automatisées. Par exemple en termes de langage, c'est du langage assez pauvre, très automatique, et malheureusement c'est un mode d'attention qui ne permet pas de payer ce que j'appelle le « ticket d'entrée ». C'est-à-dire que, dès qu'on aborde une discipline nouvelle ou même quand on se lance dans la lecture d'un livre, parfois le début, c'est un peu dur, ce n'est pas immédiatement gratifiant. Les cinquante premières pages ne sont pas très marrantes. Ou les gammes au piano, avant de commencer à avoir une petite maîtrise, ce n'est pas très drôle. Ou la technique au tennis, à apprendre au début, ce n'est pas tout de suite marrant. Et toutes ces activités, malheureusement, deviennent impossibles, deviennent inaccessibles à des systèmes attentionnels qui sont tout le temps orientés vers la gratification immédiate. Ça veut dire qu'on se retrouve restreints dans un tout petit monde d'activités, finalement, un peu stéréotypées, toujours les mêmes. HA : Alors justement, est-ce que vous auriez quelques conseils pour une sorte d'hygiène de l'attention, notamment numérique, qu'on pourrait distiller aux enseignants qui sont souvent aussi des parents ? Et puis peut-être élargir la bulle de l'école à la bulle aussi familiale où cette question est même parfois vraiment très conflictuelle ? JPL : Écoutez, je ne sais pas sur quel plan vous répondre. Je vais vous répondre avec la casquette du papa. J'ai une fille qui est en 5e et qui vient d'avoir son téléphone. Et tout simplement, très pratiquement, je lui ai dit : « Tu vois ce téléphone ? » Puis j'ai apporté un tournevis. « Tu vois ce tournevis ? Bon, je vais te parler des deux. Quand tu prends un tournevis, tu le prends pour quoi ? » « Pour visser une vis. » « Oui. Et quand tu as fini de visser ta vis, qu'est-ce que tu fais ? » « Je le repose. » « Un téléphone, c'est pareil. C'est comme un tournevis. Quand tu le prends, c'est pour faire quelque chose en particulier, de bien spécifique. Et quand tu as fini, tu le reposes. Et tu ne t'amuses pas à avoir un tournevis dans ta main, à jouer avec toute la journée, parce que c'est rigolo d'avoir un tournevis. En fait, quand tu n'as pas besoin de ton tournevis, il est posé. Bah c'est pareil. » Donc une intention très claire à chaque fois. RF : Je pense qu'il y a des liens à faire, [même si] les conseilleurs souvent ne sont pas les payeurs. On sait à quel point ça peut être difficile. Vous, Fabrice, ça raisonne aussi ? Quelques conseils, peut-être, autour d'une bonne, d'une certaine hygiène numérique autour de l'attention ? FO : Justement, c'est ce qu'on a tendance un peu déjà à s'appliquer à soi-même, c'est-à-dire le régime des notifications, le régime de toute cette diversité qu'on a autour de nous et qui est toujours en train de nous appeler : « Viens voir là, viens voir là ». Cette guerre de l'attention dont on parlait et qui est le futur or, on va dire, avec l'eau et le reste… Mais voilà, essayez d'attraper notre attention, il est clair qu'à l'extérieur de l'école, c'est absolument partout ; ça l'était déjà avant, mais avec Internet, c'est encore plus fort. Et c'est vrai que, avec les élèves par exemple, en classe, ça commence par dire qu'on peut libérer de l'espace et faire en sorte de ne pas être distrait par ce qui est autour de nous. en salle. Alors certains vont me trouver un petit peu, comment dire, un peu… J'évite de mettre des choses sur les murs pour éviter justement d'avoir aussi cette stimulation. Alors ce n'est pas que la salle va être terne, ne va pas être jolie, mais je n'ai pas d'élèves qui en sont plus malheureux, et ça me permet de garder cette capacité d'attention. Et puis, une fois qu'on travaille ça en classe, on va essayer de voir un peu à la maison quelles peuvent être les différentes sources de distraction. Jean-Philippe Lachaux parlait de cette anecdote avec sa fille pour dire : « Tel outil sert à quoi ? » Et nous, on travaille déjà autour de ça. Et puis de se dire : « Tiens, qu'est-ce qu'il y a sur le bureau ? Qu'est-ce que t'as posé ? Qu'est-ce qu'il y a qui peut t'éviter de ne plus être attentif ? » Et on travaille beaucoup autour de dessins, de représentations. Et ça, par exemple, ce sont des portes d'entrée. Une des dernières choses qu'on a essayé de mettre en place avec les cogni'classes, c'étaient les cogni'parents. C'est bien de s'adresser aux enfants, mais c'est bien aussi de pouvoir s'adresser aux parents, non pas pour être des prescripteurs – parce qu'il n'y a rien de pire que l'école quand elle se veut prescriptrice de ce qui doit se passer dans la cellule familiale, personnelle – mais comme [pour] avoir une continuité, une cohérence [avec] ce qui se passe à l'école et ce qui peut se passer aussi en classe. Et les parents sont un fer de lance important. Les livres de Jean-Philippe Lachaux s'adressent aussi aux parents, et surtout aux parents parfois. Donc, au contraire, là, il y a plein de personnes à solliciter. RF : Jean-Philippe, si vous aviez le pouvoir de mettre en place une action concrète dans le monde de l'éducation, autour de tout ce dont on parle aujourd'hui à propos de l'attention, qu'est-ce que vous proposeriez pour faire avancer la cause de l'attention à l'école ? JPL : Je pense que s'il y avait quelque chose à faire, ce serait d'élargir, au-delà de l'attention à la métacognition, la prise de conscience de son fonctionnement cognitif. Et ça pourrait être, dans les circonscriptions, d'avoir un correspondant ou une correspondante, un peu comme les CPC [conseiller pédagogique de circonscription], qui ait cette compétence d'accompagner des groupes d'enseignants qui veulent se lancer dans les cogni'classes, dans Atole, etc., et qui aurait eu cette formation pour aborder les processus cognitifs avec les enseignants. HA : Une idée que nous retenons et que nous diffusons à bon entendeur. Nous allons passer à la partie « Inspiration » de cette émission, c'est-à-dire qu'on va vous demander quelque chose que vous auriez envie de partager, qui peut être de tout ordre et qui serait en lien avec notre thématique. Fabrice ? FO : Eh bien justement, j'ai fouillé pas mal. Alors j'étais presque parti sur une bande dessinée de Marc-Antoine Mathieu qui s'appelle Trois secondes [Delcourt, 2011], qui est intéressante. Et puis, j'ai repensé à ce que je fais avec mon fils qui a trois ans. Là aussi, c'est le papa qui va parler. Et c'est un livre qui s'appelle À la recherche du Petit Chaperon rouge, qui est paru chez Little Urban [en 2020], qui est un très grand livre où on a une histoire avec tout plein de personnages de contes de fées très connus. Et, à un moment donné, dans ce dessin très grand qui ressemble un peu à Où est Charlie ? [série de livres-jeux créée par Martin Handford], il va falloir que [le lecteur] aille porter son attention sur le personnage qu'on lui demande. Et ce qui est extrêmement intéressant, c'est de voir comment il y a cette espèce de recherche sur laquelle justement il va focaliser son attention pour arriver à retrouver soit le Petit Chaperon rouge, soit le loup. Et puis de voir surtout que les postures, selon les pages, sont un petit peu différentes. Et puis après, il va jouer un petit peu [avec] sa mémoire – et là ce ne sera plus de l'attention, ce sera juste de la mémorisation – et s'amuser comme ça à changer les personnages. Et en fait, à ce moment-là, il découvre aussi plein d'autres choses. C'est ça qui est toujours intéressant avec ce livre, c'est qu'on n'est pas juste à aller chercher le personnage, mais on est aussi à parler de plein d'autres choses qui se passent dans le livre. Donc voilà, c'est un éditeur, Little Urbain, que je conseille, puisqu'ils ont fait aussi des livres sur les doudous et autres. Et puis je me disais que c'est bien aussi que l'attention puisse se travailler un peu – alors là, on voit bien que ce sont les enfants d'enseignants. Mais c'est toujours intéressant quand [avec] votre propre enfant, vous essayez un petit peu de stimuler cette partie-là en restant dans quelque chose de joyeux, de ludique et [de l'ordre de] l'échange. Voilà, c'est le papa avec son fils. [rires] HA : Merci Fabrice. Jean-Philippe Lachaux ? JPL : Oui, j'avais deux choses qui me venaient en tête immédiatement. La première, la plus évidente, c'était l'exemple de Rafael Nadal, un champion de tennis qui a une attitude parfaitement concentrée dès l'instant où il met le pied sur un court de tennis, que ce soit pour l'entraînement ou pour les matchs. Et cette attitude-là, elle est fantastique. On voit à quoi elle l'a amené. Mais ma deuxième idée aussi, qui est plus personnelle, c'est une rencontre que j'ai faite. J'ai eu la chance de rencontrer plusieurs fois Nathan Paulin. Et Nathan Paulin a battu juste avant l'été le record du monde de distance sur une slackline. Il a atteint le mont Saint-Michel, sur plus de deux kilomètres – vous pouvez regarder. Nathan m'a expliqué qu'il est venu à la slackline pour travailler son attention. Et maintenant, ce qui l'intéresse, ce ne sont pas les records, ce n'est pas vraiment ce record du monde, c'est l'état dans lequel ça l'oblige à se mettre pour y arriver, et l'état attentionnel. Ce n'est pas un état de crispation, c'est un état de douceur et vraiment de flow. Et donc, je trouve que c'est un magnifique exemple pour illustrer ce vers quoi peut mener une recherche personnelle sur l'attention. HA : Merci beaucoup, Jean-Philippe Lachaux. Effectivement, il y a des liens à faire avec le sport. Alors je me permets une petite inspiration de mon côté, mais je reviens à quelque chose de beaucoup plus scolaire, d'une certaine façon. C'est un parcours magistère qui s'appelle « L'attention, ça s'apprend » que vous avez conçu Jean-Philippe, dans lequel il y a beaucoup de petites mises en situation qui permettent vraiment d'expérimenter soi-même et de comprendre les mécanismes de l'attention. Et ça, c'est une des briques de l'univers Atole qui, en plus, est amené à s'élargir, si je comprends bien. JPL : Avec Bénédicte Dubois et toute l'équipe de Réseau Canopé. HA : Et donc, vous aurez toutes ces ressources dans les notes de l'émission. RF : Pour conclure cette émission et juste avant de vous remercier, je me suis noté trois points. Le premier, il émane de Fabrice : simplifier l'environnement cognitif des élèves, enlever vos affichages inutiles, tout ce qui ne sert à rien, c'est peut-être un premier pas. Des conseillers pédagogiques en métacognition, c'est la proposition de Jean-Philippe Lachaux dans chaque circonscription ou dans chaque établissement. Un smartphone, c'est comme un tournevis, quand on a fini de visser, on le range, effectivement. Un grand merci à tous les deux d'avoir participé à cet épisode. HA : Merci. FO et JPL : Merci. Merci à vous.
Ils sont Irakiens, Égyptiens, Libanais, Palestiniens ou Syriens. Ils parlent arabe et parfois syriaque. Et ils fêtent la naissance du Christ, Jésus de Nazareth. Ce sont les chrétiens d'Orient, Pour en parler en ce jour de Noël, nous appelons Jean-Jacques Pérènnès à Jérusalem. Il est le directeur de l'École biblique et archéologique française.
La cuisine est une pièce ordinaire où se jouent en silence les tempêtes de la vie, où se transmettent les confidences, les histoires et les recettes. Le récit se fait ici polyphonique, celui d'un exil forcé de Trabzon sur les rives de la mer Noire, à Thessalonique, Corfou, puis Paris. À travers les plats et les souvenirs, 4 femmes d'une même famille, de 3 générations différentes, racontent l'Histoire, la leur, sur un siècle, et chacune à sa manière. Elles se souviennent et goûtent leurs racines et les saveurs mêlées au fil des migrations. Elles se racontent le biais de la cuisine, devenue moyen de véhiculer leur culture et d'approfondir leur lien. Manger, nourrir et se nourrir, une manière de se reconnecter à ses ancêtres, et avec ses souvenirs, avoir un goût de son histoire. Née d'un père grec et d'une mère française, Cypris Kophidès est l'une des 4 auteures, du sensible et magnifique «Tiens, mange ! Tu aimes ?». Sa fille Marie Bescond-Kophidès est notre invitée elle aussi, elle est aujourd'hui cuisinière à Paris. Dans l'émission également, vous pourrez entendre les voix de Koula Kophidou et Paniota Kophidou. «Tiens, mange, tu aimes ? Trabzon Paris 1922-2022» est publié aux éditions de l'Épure. Cypris Kophidès est éditrice, poète, et l'auteure de plusieurs livres, notamment de «L'enfant de Trebizonde», publié aux éditions Diabase, sur son père Télémaque, et son exil en France. En liens - Des oiseaux sans ailes, de Louis de Bernières – Folio - La cuisine de l'exil, de Stéphanie Schwartzbrod – Actes Sud 2018 - L'expulsion et la diasporisation des Grecs d'Asie Mineure et de Thrace orientale (1914-1923). Programmation musicale - S'agapo, Je t'aime, de Dalaras - East West, de Shantel et Aretik. (Rediffusion du 19 novembre 2022)
La cuisine est une pièce ordinaire où se jouent en silence les tempêtes de la vie, où se transmettent les confidences, les histoires et les recettes. Le récit se fait ici polyphonique, celui d'un exil forcé de Trabzon sur les rives de la mer Noire, à Thessalonique, Corfou, puis Paris. À travers les plats et les souvenirs, 4 femmes d'une même famille, de 3 générations différentes, racontent l'Histoire, la leur, sur un siècle, et chacune à sa manière. Elles se souviennent et goûtent leurs racines et les saveurs mêlées au fil des migrations. Elles se racontent le biais de la cuisine, devenue moyen de véhiculer leur culture et d'approfondir leur lien. Manger, nourrir et se nourrir, une manière de se reconnecter à ses ancêtres, et avec ses souvenirs, avoir un goût de son histoire. Née d'un père grec et d'une mère française, Cypris Kophidès est l'une des 4 auteures, du sensible et magnifique «Tiens, mange ! Tu aimes ?». Sa fille Marie Bescond-Kophidès est notre invitée elle aussi, elle est aujourd'hui cuisinière à Paris. Dans l'émission également, vous pourrez entendre les voix de Koula Kophidou et Paniota Kophidou. «Tiens, mange, tu aimes ? Trabzon Paris 1922-2022» est publié aux éditions de l'Épure. Cypris Kophidès est éditrice, poète, et l'auteure de plusieurs livres, notamment de «L'enfant de Trebizonde», publié aux éditions Diabase, sur son père Télémaque, et son exil en France. En liens - Des oiseaux sans ailes, de Louis de Bernières – Folio - La cuisine de l'exil, de Stéphanie Schwartzbrod – Actes Sud 2018 - L'expulsion et la diasporisation des Grecs d'Asie Mineure et de Thrace orientale (1914-1923). Programmation musicale - S'agapo, Je t'aime, de Dalaras - East West, de Shantel et Aretik. (Rediffusion du 19 novembre 2022)
Une émission préparée et présentée par Mikéla, le samedi à 13h45 sur Espérance fm.
Nombreux sont des haïtiens qui partent chez leurs voisins dominicains a la recherche d'une vie meilleure. Loin de l'insécurité et du chômage qui handicape le développement de leurs pays d'origine, ils croient que cette nouvelle terre d'accueil ( République dominicaine ) peut leur offrir des opportunités pour concrétiser leurs rêves mais hélas ils sont vite rattrapes par la déception et l'haïtianophobie qui transforment leurs rêves en cauchemar. Ils sont majoritairement des jeunes filles et garçons, lassés de vivre sous le joug de la violence que connait leur pays, traversent chaque jour la frontière haïtien-dominicaine pour s'offrir une vie meilleure. C'est l'illusion totale car ils ne sont pas les bienvenus sur le sol dominicain et ce, malgré leur apport considérable dans l'économie de ce pays. Les mesures migratoires appliquées contre ces derniers ne cadrent pas avec les normes et conventions sur les droits des migrants dont la République dominicaine est tenue de respecter en tant qu'Etat signataire. Depuis quelques mois des voix s'élèvent aux nations unies pour demander au gouvernement dominicain d'arrêter les déportations massives visant particulièrement les haïtiens, un appel que le président Luis C. Abinader rejette catégoriquement sous couverture de la loi dominicaine. Pour seulement les trois derniers mois de l'année 2022 environ 100.mille haïtiens sont refoulés chez eux selon un récent rapport publié par l'Office National de la Migration (ONM). --- Send in a voice message: https://anchor.fm/jause-varin/message
Ils vivent principalement autour de Bethléem. Les lieux saints chrétiens sont en passe de devenir des musées, affirment-ils. Ils émigrent en grand nombre, notamment vers le continent américain. À Beit Sahour, la communauté compte 13 000 habitants où l'on compte une majorité de chrétiens. Avec notre correspondant à Jérusalem, Allumage du sapin de Noël, nous sommes à Beit Sahour, une ville avec plus de 90% de chrétiens. Un record dans cette région. À deux pas de Bethléem et de Beit Jala, en tout trois petites villes, derniers bastions chrétiens de Cisjordanie avec une communauté de 33 000 âmes. Samir Qumisyeh dirige, Al Mahd, une petite station de télévision chrétienne, une entreprise quasi familiale. Quatre de ses frères et un de ses fils sont déjà partis. « Du point de vue économique, la situation est très mauvaise. D'une manière générale, les gens souffrent. Il y a beaucoup de restrictions en raison de l'occupation et pour les chrétiens, la situation est désastreuse. Parmi les membres de notre communauté, beaucoup sont pauvres, les gens émigrent quotidiennement. Il faudrait trouver une solution, mais je suis pessimiste ! », ajoute Samir Qumisyeh. Pour le journaliste Elias Atrash dont une partie de la famille est également déjà installée à l'étranger, le taux de chômage élevé fait fuir la population : « L'avenir est très limité ici. À vrai dire, c'est plus facile en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine. Il y a des Palestiniens qui vivent partout dans le monde entier. Mais ici, c'est très limité pour trouver du travail. » Chercher une vie meilleure Et la situation a peu de chance de s'améliorer avec la nouvelle configuration politique en Israël, estime le maire de Beit Sahour, Hani al Hayek qui tente d'inciter les habitants de sa ville à tenir bon. « Ce sont les familles et les jeunes qui s'en vont. Ils cherchent une meilleure vie à l'extérieur. Nous faisons notre possible pour arrêter cette émigration. C'est important, bien sûr, de mettre un terme à l'occupation pour donner l'espoir aux gens que la vie, ici à Beit Sahour, est meilleure pour eux. » Cette année, la saison de Noël se présente sous un meilleur jour que les deux années précédentes. Les pèlerins ont repris le chemin de la principale attraction touristique de la ville : le site du Champ des Bergers tel qu'il est évoqué dans les évangiles. ►À écouter aussi : Décryptage - Cisjordanie : la violence au quotidien
Ils vivent principalement autour de Bethléem. Les lieux saints chrétiens sont en passe de devenir des musées, affirment-ils. Ils émigrent en grand nombre, notamment vers le continent américain. À Beit Sahour, la communauté compte 13 000 habitants où l'on compte une majorité de chrétiens. Avec notre correspondant à Jérusalem, Allumage du sapin de Noël, nous sommes à Beit Sahour, une ville avec plus de 90% de chrétiens. Un record dans cette région. À deux pas de Bethléem et de Beit Jala, en tout trois petites villes, derniers bastions chrétiens de Cisjordanie avec une communauté de 33 000 âmes. Samir Qumisyeh dirige, Al Mahd, une petite station de télévision chrétienne, une entreprise quasi familiale. Quatre de ses frères et un de ses fils sont déjà partis. « Du point de vue économique, la situation est très mauvaise. D'une manière générale, les gens souffrent. Il y a beaucoup de restrictions en raison de l'occupation et pour les chrétiens, la situation est désastreuse. Parmi les membres de notre communauté, beaucoup sont pauvres, les gens émigrent quotidiennement. Il faudrait trouver une solution, mais je suis pessimiste ! », ajoute Samir Qumisyeh. Pour le journaliste Elias Atrash dont une partie de la famille est également déjà installée à l'étranger, le taux de chômage élevé fait fuir la population : « L'avenir est très limité ici. À vrai dire, c'est plus facile en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine. Il y a des Palestiniens qui vivent partout dans le monde entier. Mais ici, c'est très limité pour trouver du travail. » Chercher une vie meilleure Et la situation a peu de chance de s'améliorer avec la nouvelle configuration politique en Israël, estime le maire de Beit Sahour, Hani al Hayek qui tente d'inciter les habitants de sa ville à tenir bon. « Ce sont les familles et les jeunes qui s'en vont. Ils cherchent une meilleure vie à l'extérieur. Nous faisons notre possible pour arrêter cette émigration. C'est important, bien sûr, de mettre un terme à l'occupation pour donner l'espoir aux gens que la vie, ici à Beit Sahour, est meilleure pour eux. » Cette année, la saison de Noël se présente sous un meilleur jour que les deux années précédentes. Les pèlerins ont repris le chemin de la principale attraction touristique de la ville : le site du Champ des Bergers tel qu'il est évoqué dans les évangiles. ►À écouter aussi : Décryptage - Cisjordanie : la violence au quotidien
Bernard Lecomte est un journaliste et un écrivain dont les œuvres et les articles sont connus du grand public, en particulier des lecteurs chrétiens. Après avoir longtemps écrit pour Le Figaro Magazine, L'Express ou La Croix, il a écrit de nombreux livres sur l'Église – en particulier sur Jean Paul II – comme sur la Russie, en particulier sur les coulisses du Kremlin qui a peu de secrets pour lui. En partant du constat du déclin du Christianisme en Europe, Bernard Lecomte dresse le portrait, dans son dernier ouvrage Ces chrétiens qui ont changé le monde, d'une douzaine de figures majeures qui donnent une raison de vivre et d'espérer. Des hommes et des femmes, religieux ou laïcs, politiques, artistes, intellectuels : autant de personnalités marquantes qui ne baissent pas les bras. Bien au contraire, des chrétiens qui bousculent, qui agissent et qui ont tous le point commun d'être habités par une foi renversante. Au micro de Zeteo, près de trois ans après sa première participation, Bernard Lecomte nous présente certains des héros de son livre. Son regard d'expert sur les enjeux de l'actualité, en particulier sur la guerre en Ukraine au sujet duquel il intervient très régulièrement dans les médias, est à la fois lucide et porteur d'une grande espérance. Celle qui est nourrie par le surgissement si fréquent de héros chrétiens : Du Curé d'Ars à Mère Teresa, en passant par Charles de Gaulle ou Soljenitsyne. Un épisode captivant, avec un homme qui sait écrire et dire l'histoire avec passion, un moment pour prendre du recul et pour s'inspirer des grands aventuriers de Dieu. Pour écouter ce 188ème épisode avec Bernard Lecomte, il suffit de cliquer sur le bouton en haut de ce texte, ou de cliquer ici pour l'écouter sur le site de Zeteo, ou encore de cliquer ici pour l'écouter sur Spotify, Deezer et toutes les bonnes applications de podcasts. Pour lire Ces chrétiens qui ont changé le monde, écrit par Bernard Lecomte, cliquer ici. -------------- POUR BIEN FINIR L'ANNÉE ET PRÉPARER 2023Nous faisons appel à tous ceux d'entre vous qui pouvez participer à notre effort de production et de diffusion d'un podcast qui est entièrement gratuit d'accès, pour toucher le grand public. La fin de l'année se rapproche… Nous préparons déjà le début de l'année prochaine pour tous nos podcasts, et nous avons besoin de vous puisque nous dépendons intégralement de vous ! Cette année 2022 s'achève en beauté pour nous, avec des audiences de plus en plus fortes, des milliers d'écoutes par jour, de très nombreux messages d'auditeurs dont certains deviennent parfois les témoins de nos podcasts suivants. Les succès de nos audiences et vos réactions nous convainquent que nos podcasts ont du sens. Qu'ils font du bien, qu'ils contribuent souvent aussi à ouvrir des discussions nécessaires. Qu'ils participent au dialogue et aux ouvertures qui font le renouveau de l'Église, tout en cherchant toujours à aller à l'essentiel, au cœur de la spiritualité, au plus près possible du Christ. Alors pour que notre mission continue avec vous, à vos côtés, pour continuer de vous rejoindre dans vos vies quotidiennes, parfois dans vos doutes ou vos souffrances, pour vous transmettre les flambeaux de lumière de nos témoins, nous avons besoin de dons, quels que soient le montants de votre soutien. Pour faire un don défiscalisé, il vous suffit de cliquer sur ce lien : Faire un don D'avance un grand merci à tous ceux qui entendront ce message et toujours, une immense gratitude pour vous tous, invités, auditeurs et donateurs et avant tout pour Celui qui est notre amour et notre lumière. Belle montée vers Noël à chacun d'entre vous ! Ceux qui préfèrent payer par chèque le peuvent en l'adressant à l'Association Telio, 116 boulevard Suchet – 75016 Paris. Virement : nous contacter. -------------- BETHESDA "Veux-tu être guéri ?" Depuis quelques jours, le 46ème épisode de Bethesda est en ligne, avec Jérôme : un homme habité par la joie et l'évidence de la présence de Dieu à chaque instant. C'est au fil des épreuves de sa vie qu'il a transformé la quête de sens qui l'anime depuis son enfance, en une quête d'un Dieu qu'il rencontre maintenant au quotidien. Jérôme témoigne de sa carrière professionnelle réussie, et de sa vie personnelle où la joie du mariage et de la paternité a été attaquée par la souffrance du divorce et de la maladie psychique. Il a vécu des étapes de vie spirituelle qui l'ont ouvert à un Dieu qui est en fait toujours proche et toujours présent. Aujourd'hui, Jérôme poursuit son cheminement en se rapprochant de la spiritualité orthodoxe, tout en gardant beaucoup de proximité avec le catholicisme de son enfance. Un homme rayonnant de paix, de confiance, dont la vie est peuplée par la prière, la solitude accueillie, la fragilité acceptée, le silence et l'écriture. Pour écouter J'ai découvert le trésor de vivre la présence de Dieu à chaque instant, le témoignage de Jérôme, cliquer ici. -------------- CANOPÉELe podcast pour un monde meilleur Depuis quelques jours, le 5ème épisode de notre nouveau podcast avec Michel Chapoutier, qui a fait de son entreprise familiale l'une des 50 marques françaises les plus connues au monde. Un homme qui a la passion pour le terroir, parce qu'il relie la nature, la spiritualité, les traditions et le travail de l'homme. Il est aussi le lieu où il sait exprimer son ouverture au monde, au voyage, à la liberté, à toutes les cultures, même à ses rêves. Depuis maintenant 30 années d'un travail acharné, Michel Chapoutier incarne aujourd'hui l'excellence et l'exigence, tout en démontrant que la recherche du Bien Commun est primordiale, et qu'elle ne nuit pas à l'entreprise. Talentueux, créatif et innovant, cet amoureux du vin et de la vie, est devenu un producteur et un négociant en vin phare dans le monde. Pour écouter Le terroir, une passion, une conquête, un rêve, le témoignage de Michel Chapoutier, cliquer ici. -------------- Pour en savoir plus au sujet de Zeteo, cliquer ici. Pour en savoir plus au sujet de Bethesda, cliquer ici. Pour en savoir plus au sujet de Telio, cliquer ici. Pour en savoir plus au sujet de Canopée, cliquer ici. Pour lire les messages de nos auditeurs, cliquer ici. Nous contacter : contact@zeteo.fr Proposer votre témoignage ou celui d'un proche : temoignage@zeteo.fr
Metonímia vagy metafora, elfogadunk-e szponzormegállapodást, viszonyunk a lovagláshoz, igazságosság és szabadság egymás ellen, pomodoro technika és tanulási módszertanok, legbanánalakúbb ország, DrDr szaga, fxMester véleménye Becker Györgyről, vízből levegőt csináló szerkezet, folyamatos hangrobbanás, ébren maradni, szépség csekkolása, ronda betűtípusok a focisták mezén, emlékek az első Orbán-kormányról, megőrült-e Kanye West, papír vagy e-könyv, cukiság definíciója, labdajáték és falbontás, olajállamok jövője, magas, mint lónak a mozijegy, állatméret és tervezési részletek. Zenék: Noga Erez - End of the Road; Tracy De Sá Ft KT Gorique - Wall's Profound; Jo le pheno - Tiens ta madame. --- Send in a voice message: https://anchor.fm/csunyarosszmajom/message
Les Haïtiens sont embarqués en pleine nuit, regroupés dans des camions et expulsés, parfois même si leurs papiers sont en règles. Selon notre Observateur, il suffit "d'être noir et d'avoir les cheveux crépus" pour se faire embarquer...Certains Dominicains se retrouvent même parmi les Haïtiens. Première diffusion : 3 décembre 2022.
De septembre à courant novembre 2022, plus de 56 300 Haïtiens ont été expulsés du territoire dominicain, selon les chiffres du Groupe d'Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR). Des femmes enceintes, des enfants parfois séparés de leur parents, des hommes qui dans certains cas sont établis depuis longtemps en République Dominicaine, et ont des papiers en règle. Tous racontent la chasse aux sorcières, dont ils se disent victimes. «Les forces de l'ordre m'ont arrêté et emprisonné. J'ai quitté Haïti à cause de la misère. Mais en République Dominicaine, j'ai connu le pire», raconte à RFI sous couvert d'anonymat un Haïtien récemment expulsé par Saint-Domingue. «Alors que je travaillais, les agents de la migration m'ont demandé de leur montrer mes papiers, quand je les ai sortis, ils les ont déchirés. Ils m'ont embarqué et m'ont conduit au commissariat. Arrivé au commissariat, j'ai voulu comprendre ce qui se passait et j'ai demandé pourquoi ils m'avaient arrêté. L'un deux m'a répondu que je suis Haïtien et que je ne pouvais rien réclamer», confie pour sa part Junior, Haïtien lui aussi qui a subi le même sort, et raconte avoir perdu huit dents à cause des coups reçus à la bouche. Des cas qui sont loin d'être isolés, nous explique notre invité, Carl-Henry Petit Frère, coordonnateur du GARR qui dénonce «une chasse aux sorcières» et une «haine des Haïtiens» en République Dominicaine. Carl-Henry Petit Frère qui appelle les autres ONG à venir en aide au GARR pour «accompagner les gens traumatisés» qui reviennent en Haïti. Il lance aussi un appel au gouvernement haïtien : «l'État doit protéger ses citoyens !», il réclame aussi des sanctions à l'encontre de Saint-Domingue : «la République Dominicaine doit faire face à ses responsabilités». Joe Biden conforte sa majorité au Sénat américain Le parti de Joe Biden sort renforcé des élections de mi-mandat après la victoire du candidat démocrate Raphaël Warnock, lors du second tour de scrutin en Géorgie, le mardi 6 décembre 2022. Immédiatement saluée par le président américain. Le sénateur démocrate sortant Raphaël Warnock, opposé à un protégé de Donald Trump, le républicain Herschel Walker, a été réélu. Les deux hommes s'étaient déjà affrontés en novembre, et un deuxième tour avait dû être organisé pour les départager. «J'ai l'honneur de prononcer les quatre mots les plus puissants en démocratie: le peuple a parlé», a déclaré Raphaël Warnock dans son discours de victoire. Une victoire qui ne change pas l'équilibre des pouvoirs au Congrès américain: les démocrates s'étaient déjà assurés de garder le contrôle du Sénat, à l'issue du premier tour des législatives, en novembre. Les républicains ont quant à eux repris la Chambre, mais avec une majorité bien plus courte qu'espérée. Mais, ce nouveau siège donne des coudées plus franches au parti de Joe Biden, qui a gouverné ces deux dernières années avec une majorité ténue: 50 sièges sur 100. Il leur permettra, entre autres, d'exercer une plus grande influence dans des commissions parlementaires essentielles. Argentine : Cristina Kirchner condamnée La vice-présidente argentine Cristina Kirchner a été condamnée, le mardi 6 décembre 2022, à 6 ans de prison, dont une immunité parlementaire la préserve, et à une inéligibilité à vie, dans un procès pour fraude et corruption pendant sa présidence (2007 à 2015), verdict qu'elle a imputé à une «mafia judiciaire». Dans la foulée, l'ex-cheffe de l'État a affirmé qu'elle «ne sera candidate à rien, ni sénatrice, ni vice-présidente, ni présidente» aux élections générales de 2023, paraissant renoncer à une immunité future. Même si plusieurs niveaux de recours ne devraient rendre la sentence effective avant des années. Douze ans de prison, et l'inéligibilité, avaient été requis contre elle. Elle a dénoncé, tout au long de la procédure depuis 2019, un procès «politique», mené par des juges selon elle instrumentalisés par l'opposition de droite, en particulier le camp «macriste», en référence à son successeur à la présidence (2015-2019), le libéral Mauricio Macri. À la Une du Journal de la 1ère L'éventualité d'un «non-lieu» dans l'affaire du chlordécone continue à faire couler beaucoup d'encre et de salive aux Antilles.
Les invités du Club RFI, Kécita Clénard et Amos Coulanges, racontent leur parcours. Les deux artistes ont, en commun, la musique et leur pays Haïti. Le duo crée Metiskacao et réalise son premier album en 2018. Il revisite les chansons traditionnelles d'Haïti. Le compositeur Amos Coulanges est diplômé d'un DEA en musicologie et ethnomusicologie, il est aussi Médaille d'or de guitare classique. Musique : Nan fon bwa, de Metiskacao. Réalisation : Cécile Bonici. Amos Coulanges participe actuellement à la pièce de théâtre «L'Amour telle une cathédrale ensevelie», texte et mise en scène par Guy Régis Junior. ⇒ Théâtre la Tempête, Route du Champ de Manœuvre, 75012 Paris. Jusqu'au 11 décembre 2022.
On parlait de la vache qui rit la semaine passée et aujourd'hui nous allons aborder un autre grand classique du fromage de poche avec le babybel pour pouvoir répondre à la question : pourquoi il y a de la cire autour de certains fromages ? Babybel, Edam, Bergeron, Saint-Paulin, Tomme noire des Pyrénées, Mimolette, Gouda. Tiens, vous saviez qu'aux Pays-Bas, le gouda se prononce Gouda, là, rien de d'extraordinaire, c'est le nom de la ville mais sachez que dans l'usage, les Hollandais vont préférer dire Kaas, donc juste fromage pour désigner le gouda. Et c'est justement dans les Pays Bas que se trouve le début de la réponse. Ou plutôt dans leur deux plus grands savoirs faire de l'époque, le fromage et le commerce colonial. Depuis le Moyen-Age, la Hollande exporte énormément ses fromages dans toute l'Europe. A la grande époque des nouveaux mondes, cette exportation est encore plus exacerbée. Les fromages sont recouverts de cire pour de simples raisons de conservation. À l'origine, cette protection avait donc pour fonction d'éviter tout développement bactérien. Pour d'autres fromages, c'est via de la saumure par exemple. Ici, on recouvre le fromage de cire pour empêcher le développement de bactéries indésirables. A l'usage, on remarque que d'une part que cette technique permet un temps de conservation record des fromages et de l'autre cette couche de cire était bien pratique pour pouvoir exporter car on pouvait manipuler aisément ces fromages sans les abîmer. Cette couche de cire empêche également une déshydratation du produit et elle stoppe l'affinage. Donc, vous l'aurez compris, les croûtes en cire ne se mangent pas, contrairement aux croûtes naturelles comme sur le camembert ou le gorgonzola. Une petite pensée à ma tante qui soutenait Mordicus que toutes les croutes de tous les fromages se mangeaient, au grand désespoir de son fils, mon cousin qui avait souvent des morceaux de cire rouge entre les dents. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
"Il y a des souvenirs que l'on préfère refouler : comme la main baladeuse de tonton André, le prénom de la meuf avec qui Pierrick m'a trompée ou le corset que de 2005 à 2007 j'ai dû porter". Pour soutenir la création de CON-FESSIONS, il n'y a rien de plus simple : abonne-toi sur ta plateforme d'écoute préférée, laisse un commentaire qui déchire sur l'application Podcast d'Apple et partage en masse cet épisode sur tes réseaux sociaux ! Pour ne rater aucune actualité du podcast, tu peux aussi me suivre sur Instagram, à l'adresse suivante : @confessions_le_podcast. Tu veux donner un coup de pouce au podcast ? Alors, rendez-vous sur Tipeee : https://fr.tipeee.com/con-fessions-le-podcast Couverture de l'épisode : @strasboudoir. Bonne écoute ! Crédits musique : Epidemic Sound --- Send in a voice message: https://anchor.fm/con-fessions/message
« Aka Zidane », c'est le titre du dernier livre de Michaël Zumstein. Alors que s'ouvre une Coupe du monde très décriée au Qatar, le photo-reporter indépendant propose un regard décalé sur notre rapport au football. Depuis près de trois décennies, ce journaliste parcourt le continent africain : conflit en RCA, crise au Mali, au Niger ou encore en Côte d'Ivoire. La genèse de cet ouvrage est particulière : en reportage à Bangui, le journaliste est attiré par le maillot de foot porté par un combattant. Une réflexion s'ouvre, une quête débute, Michaël Zumstein va plonger dans ses archives, retourner sur le terrain et chercher ce lien entre le foot et la vie quotidienne sur le contient. RFI: Vous sortez un livre de photos qui s'appelle Aka Zidane, pourquoi ce titre ? Michaël Zumstein: AKA c'est l'acronyme en anglais de « also known as » Zidane, (aussi connu sous le nom de Zidane). Ce livre est né un petit peu par hasard. J 'étais en Centrafrique en 2014, je couvrais le conflit qui était naissant là-bas, j'ai fait une image qui a fait un petit peu le tour du monde et la une des journaux et, sur cette image, il y a un groupe d'anti-balaka dont un des membres, au milieu, porte un magnifique maillot rouge, un maillot rouge de l'équipe d'Espagne. Je me suis alors interrogé en me disant: « Mais qu'est-ce que c'est que ce maillot de foot au milieu de la guerre ? ». Dans son dos, il y avait le nom de l'attaquant espagnol Fernando Torres. À partir de là, je me suis dit: « Tiens, il se passe quelque chose dans certains pays d'Afrique où, maintenant, on ne fait plus la guerre en treillis et en bottes, on la fait avec un maillot de foot et des tongs ». Cette image de cet homme avec le maillot rouge de l'équipe d'Espagne percute et je vais chercher, dans mes archives photos, d'autres images. Je m'aperçois alors que j'ai beaucoup de photographies avec justement ces jeunes Africains et ces jeunes Africaines qui portent un maillot de foot dans tous les types de situation, pas seulement pendant la guerre en Centrafrique, mais aussi au Mali, en Côte d'Ivoire sur un chantier, au Niger dans un marché et je commence à créer une sorte d'équipe de foot imaginaire avec tous les noms de ces footballeurs connus. Je les collectionne, je les additionne et, à la fin même, je les cherche. Après coup, dans votre réflexion, est-ce qu'il y a un lien qui se crée, une idée qui se tisse entre le monde de la guerre, le monde de l'argent et le monde du football aussi ? Alors, en tant que photojournaliste, on a l'habitude d'être extrêmement précis dans nos légendes. On doit évidemment répondre à quelques questions qui sont: où, quand, comment, pourquoi ? Et j'ai remarqué que quand je mettais le nom d'un joueur de foot à la place du vrai nom de la personne qui était photographiée, l'impact et l'émotion que ça pouvait créer étaient différents. Et à ce moment-là, évidemment, le mélange se fait, la confusion se fait mais elle nous permet aussi de sortir du contexte parfois guerrier que les gens ne veulent plus voir. Là, je m'aperçois que c'est une façon de raconter une histoire qui est bien plus proche de nos émotions et je me mets à nommer les gens que je photographie par leur nom de footballeur. C'est ça que je recherchais : faire un pas de côté du photojournalisme classique et arriver vers une narration un peu plus documentaire et un peu plus personnalisée. Est-ce qu'on peut prendre quelques légendes qui justement expliquent ce que vous venez de raconter ? Donc la première photographie, c'est ce combattant anti-balaka, sur une route au nord de la Centrafrique. J'aurais pu en effet légender avec le vrai nom de la personne mais là, la légende est beaucoup plus simple et elle nous parle directement: « On est dans le village de Njoh en Centrafrique et Fernando Torres, l'attaquant espagnol, me fait face. C'est un rebelle anti-balaka. Lui et d'autres hommes tentent de reprendre un axe routier important dans le nord du pays. » Ça, c'est le début de ma réflexion sur les maillots de foot et c'est là que je vais aller chercher ensuite d'autres images, et j'en refais quelque temps après. Par exemple, je suis à l'hôpital de Bangui, on voit un homme qui porte un magnifique maillot jaune, le maillot jaune du Brésil que tout le monde reconnaîtra, avec les étoiles de vainqueurs de la Coupe du monde, mais autour de son cou, on perçoit comme un collier de sang. En fait, cet homme, que j'appelle Ronaldinho, vient d'apporter à l'hôpital général son ami qui vient de mourir à la suite d'une embuscade, qui vient de mourir dans ses bras. Et je continue comme ça cette litanie pour la guerre, mais je peux aussi tout à fait tomber sur une double-page du livre où je vois Zidane qui est sur une charrette tirée par un bœuf, dans un village du Niger, et qui rentre de son champ. Et en fait cet homme, il est tout seul, il a un champ beaucoup trop petit pour nourrir sa famille, et ses frères et sœurs sont partis en Algérie pour mendier. Voilà ce qui est écrit : « Il faut compter combien de cousins, de sœurs et de frères qui ont quitté la famille de Zidane, pour aller mendier en Algérie ou pour rejoindre la Libye ? » Évidemment, cette photo s'inscrit avec d'autres images de plusieurs reportages que j'avais faits au Niger, et dans ces reportages on peut y trouver Messi, Lampard, Ronaldo qui sont tous présents, et même Wayne Rooney qui est une femme agricultrice qui revient de son champ, après avoir travaillé toute la journée. Au final, vous avez fait une sorte de Seleção, comme disent les Brésiliens (de sélection). Combien de photos avez-vous gardées pour ce livre ? C'est en effet une sorte d'équipe de foot imaginaire que j'ai créée. Il n'y a pas forcément tous les postes de l'équipe. J'ai une cinquantaine d'images pour ce livre et en tout, je pense que j'en ai réalisées autour de 500. C'est devenu à un moment une quête ? Oui, c'est devenu une quête, on peut dire que c'est même devenu une obsession. On est vraiment dans une série documentaire, une série de photographies qui me permet d'exprimer un point de vue et de donner à voir autrement. Peut-être aussi, de donner à voir que d'autres matchs se jouent là-bas. Quels conseils, s'il y en a, pourriez-vous donner à de jeunes photoreporters africains ? C'est absolument nécessaire qu'il y ait des photojournalistes et des journalistes africains qui racontent l'histoire de leur pays, de leur propre continent. J'ai fait beaucoup pour former de jeunes journalistes. Évidemment qu'aujourd'hui, nos images sont noyées dans une masse, la masse des photographies faites avec des téléphones portables, mais je crois que si l'on commence d'abord par avoir une déontologie, à savoir légender et raconter des histoires le plus honnêtement possible, ensuite, évidemment, on peut se permettre de raconter un petit peu différemment d'autres histoires, une façon de voir son pays de façon un peu plus personnelle. C'est comme ça qu'on aura un portrait, j'espère, le plus complet. ►« Aka Zidane » le livre de Mickaël Zumstein est publié par les éditions « Images plurielles ».
À tout juste 25 ans, Constance vient de quitter Lille pour emménager à Paris : premier appart, premier job, la vie d'adulte, enfin. De toute façon tout lui sourit... tout, jusqu'à ce coup de fil du dimanche soir : un numéro inconnu, une voix camouflée et le chantage commence. La nuit sera longue pour Constance, mais que peut-elle bien avoir à se reprocher pour prendre part à ce cauchemar ? "Je te tiens" est la troisième série du podcast "La Fiction ", le podcast Paradiso Media qui propose des séries audio haletantes et immersives qui jouent avec les codes et interrogent le réel. Disponible dès le 23 novembre. Pour découvrir le podcast "La Fiction" et sa nouvelle série "Je te tiens", suivez ce lien : https://lnk.to/lafiction ! « Je Te Tiens » est une série audio produite par Paradiso Media. Ecrite par Mahault Mollaret et Oscar Coop-Phane avec la participation de Cyril Tysz et Guillaume Enard, réalisée par Benoit Dunaigre. Une série créée par Cyril Tysz et Guillaume Enard d'après une idée originale de Lorenzo Benedetti. Avec les voix de : Camélia Jordana dans le rôle de Constance Olivier Chantreau dans le rôle d'Alexandre Fanny Sidney dans le rôle de Charlène Mahault Mollaret dans le rôle de Victoire et du maitre chanteur Nicolas Marié dans le rôle de Mr Eristoff Arnaud Rouer dans le rôle de Reda Accompagnés des voix de : Sophie Garric Idit Cebula Elsa Leviant Didier Menin Simon Bigorgne Mise en Scène : Jeremie Lippman et Benoit Dunaigre Sound Design et Mixage : Sylvain Pierre Musique originale composée par Sébastien Tellier Produit par Benoit Dunaigre et Léa Baubil Producteurs délégués : Lorenzo Benedetti et Louis Daboussy Chargée de production : Nathalie Mattera Assistante de Production : Lucine Dorso Retrouvez les podcasts Paradiso Media sur Instagram | Twitter | Facebook et notre site Bonne écoute !
Le Canada annonce des sanctions contre des politiciens haïtiens, dont l'ancien président Michel Martelly. Et c'est parti pour la Coupe du monde de soccer au Qatar.
La cuisine est une pièce ordinaire où se jouent en silence les tempêtes de la vie, où se transmettent les confidences, les histoires et les recettes. Le récit se fait ici polyphonique, celui d'un exil forcé de Trabzon sur les rives de la mer Noire, à Thessalonique, Corfou, puis Paris. À travers les plats et les souvenirs, 4 femmes d'une même famille, de 3 générations différentes, racontent l'Histoire, la leur, sur un siècle, et chacune à sa manière. Elles se souviennent et goûtent leurs racines et les saveurs mêlées au fil des migrations. Elles se racontent le biais de la cuisine, devenue moyen de véhiculer leur culture et d'approfondir leur lien. Manger, nourrir et se nourrir, une manière de se reconnecter à ses ancêtres, et avec ses souvenirs, avoir un goût de son histoire. Née d'un père grec et d'une mère française, Cypris Kophidès est l'une des 4 auteures, du sensible et magnifique «Tiens, mange ! Tu aimes ?». Sa fille Marie Bescond-Kophidès est notre invitée elle aussi, elle est aujourd'hui cuisinière à Paris. Dans l'émission également, vous pourrez entendre les voix de Koula Kophidou et Paniota Kophidou. «Tiens, mange, tu aimes ? Trabzon Paris 1922-2022» est publié aux éditions de l'Épure. Cypris Kophidès est éditrice, poète, et l'auteure de plusieurs livres, notamment de «L'enfant de Trebizonde», publié aux éditions Diabase, sur son père Télémaque, et son exil en France. En liens - Des oiseaux sans ailes, de Louis de Bernières – Folio - La cuisine de l'exil, de Stéphanie Schwartzbrod – Actes Sud 2018 - L'expulsion et la diasporisation des Grecs d'Asie Mineure et de Thrace orientale (1914-1923). Programmation musicale - S'agapo, Je t'aime, de Dalaras - East West, de Shantel et Aretik.
La vie chrétienne et la vie d'église se trouvent souvent être pleines de déception. La spiritualité chrétienne serait-elle en faillite? Vers où se tourner? Un pasteur vous répond, le podcast de Florent Varak qui t'aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois. Retrouve les épisodes d'Un pasteur vous répond sur: • Spotify • Deezer • Apple Podcasts • Google Podcasts • SoundCloud • YouTube Ce contenu est proposé gratuitement par le site https://toutpoursagloire.com/ dont la mission est d'aider les chrétiens à voir comme Dieu voit pour vivre comme Dieu veut. Si tu as une question adressée à Florent, commence par consulter la liste des podcasts existants et si le sujet n'a pas encore été traité, pose ta question à l'adresse contact@toutpoursagloire.com. • Découvre le blog de Florent • Inscris-toi à notre newsletter • Télécharge notre application mobile • Soutien le blog Tu peux aussi nous suivre sur: • Facebook • Instagram • Twitter
Pikachu, c'est cette petite souris jaune de 40 cm de haut pour 7 kilos, tête de gondole de la franchise la plus rentable de toute l'histoire du divertissement. Depuis leur création en 1996, les Pokémon, abréviation de Pocket Monsters, Monstres de Poche, ont rapporté 100 milliards d'euros. Quasiment le double de Star Wars et le triple de Marvel ! Et alors ça veut dire quoi Pikachu ? C'est Satoshi Tajiri, le créateur des Pokémon, qui l'a expliqué. Beaucoup de fans sont persuadés que ça vient du Pika, une sorte de petit-cousin du lapin et du lièvre aux allures de rongeur qui pousse des petits cris stridents, comme Pikachu... Tiens au passage, la voix très enfantine de Pikachu, c'est une actrice japonaise Ikue Ōtani qui a aujourd'hui 57 ans. Tous les jours à 6h50 sur RTL, Florian Gazan révèle une histoire insolite et surprenante, liée à l'actualité.
La République Dominicaine continue d'expulser des milliers d'Haïtiens, malgré l'appel du Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme. Rien qu'en octobre, 14 800 Haïtiens, le plus souvent sans-papiers, ont été renvoyés de force, d'après le Garr, le Groupe d'Appui aux rapatriés et réfugiés. Près de 15 000 Haïtiens ont été expulsés de République Dominicaine en octobre 2022, malgré l'appel de l'ONU, qui demande l'arrêt de ces renvois de force alors qu'Haïti traverse une grave crise humanitaire et sécuritaire. À Port-au-Prince, Carl-Henry Petit Frère le coordonnateur du Garr, le Groupe d'appui aux rapatriés et réfugiés, demande à l'ONU de maintenir la pression sur le gouvernement dominicain de Luis Abinader. Il déplore aussi le traitement réservé aux réfugiés haïtiens : « Parfois on met les gens dans des cages, parfois on les met en prison à même le sol, sans couverture, sans manger... ». Une situation qui concerne aussi des enfants « non accompagnés », qui « sont aussi pris, par l'entremise d'un processus qui ne respecte aucunement la dignité des gens », explique Carl-Henry Petit Frère à Marie Normand, qui parle même de « chasse aux Haïtiens organisée à Puerto Plata parce qu'on a accusé un Haïtien de meurtre », et souligne la tenue de « discours haineux » du gouvernement de Luis Abinader envers les Haïtiens, mettant leur sécurité en danger sur le territoire dominicain. Pérou : de plus en plus de personnes dépendent de l'aide alimentaire L'insécurité alimentaire reste un problème majeur au Pérou : 16 millions de personnes ne mangent pas à leur faim, soit la moitié de la population... et ce chiffre a doublé depuis la pandémie. Le Pérou est ainsi le pays le plus touché par la malnutrition en Amérique du Sud. À Lima, dans la capitale, 8 familles sur 10 peinent à se nourrir et de plus en plus d'habitants dépendent de l'aide alimentaire. Notre correspondante Juliette Chaignon s'est rendue dans une soupe populaire qui sert à tour de bras, dans le quartier San Juan de Miraflores. Reportage. Et à la Une du Journal de la 1ère : Le ministre délégué aux Outre-mer est de retour à Paris, après une visite « expresse » en Martinique…
Comment gagner en contrôle émotionnel et améliorer la manière dont les autres te traitent en améliorant ta posture ! ➡️ Mon partenaire MyProtein:1: Accède au site par CE LIEN2: Profite de ta réduction avec le code "ELIO"Le podcast (en vidéo) sur Youtube......Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/elio-avila-munoz-le-podcast. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le chercheur à l'Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand à l'Université du Québec à Montréal Christophe Cloutier-Roy analyse les élections de mi-mandat aux États-Unis; le journaliste Yanik Dumont Baron présente son reportage sur les Haïtiens qui se sont installés au Brésil après le tremblement de terre de 2010 en Haïti; et la journaliste Marie-Laure Josselin fait le point sur l'enquête du coroner quant au décès d'un bébé de Manawan.
La Bible mentionne à plusieurs reprises une période de tribulations. Les chrétiens la vivront-ils? Devraient-on s'inquiéter? Se préparer? Un pasteur vous répond, le podcast de Florent Varak qui t'aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois. Retrouve les épisodes d'Un pasteur vous répond sur: • Spotify • Deezer • Apple Podcasts • Google Podcasts • SoundCloud • YouTube Ce contenu est proposé gratuitement par le site https://toutpoursagloire.com/ dont la mission est d'aider les chrétiens à voir comme Dieu voit pour vivre comme Dieu veut. Si tu as une question adressée à Florent, commence par consulter la liste des podcasts existants et si le sujet n'a pas encore été traité, pose ta question à l'adresse contact@toutpoursagloire.com. • Découvre le blog de Florent • Inscris-toi à notre newsletter • Télécharge notre application mobile • Soutien le blog Tu peux aussi nous suivre sur: • Facebook • Instagram • Twitter
durée : 00:58:38 - Concordance des temps - par : Jean-Noël Jeanneney - Aujourd'hui regret des temps passés, la nostalgie fut à l'origine et longtemps ce que l'on appelait le "mal du pays", un mal tragique responsable de nombreux décès. Thomas Dodman revient sur la longue histoire de cette émotion mortelle devenue bénigne. - invités : Thomas Dodman historien, maître de conférences à Columbia University (New York)
Avec Hubert de Torcy
Salut mes Équilibristes, La culpabilité, c'est un des sujets qui revient le plus quand je discute avec vous, et c'est aussi un des sujets que l'on vit le plus dans la solitude. Avec Clotilde Dusoulier, du podcast Change ma vie, on a eu envie de croiser nos regards sur la culpabilité, pour, si ce n'est l'éradiquer complètement (vous verrez que ce n'est ni réaliste ni quelque chose qu'on préconise), du moins arriver à lui donner le rôle qu'elle mérite : celui d'un indice, d'une information, qui signale souvent un décalage entre ce que l'on souhaiterait faire ou être (par conformité à une norme ou un désir) et ce que l'on fait ou est effectivement. Avec Clotilde, on a parlé de là où naît la culpabilité, des émotions liées (comme la responsabilité, la honte, le ressentiment aussi). On a aussi beaucoup abordé des solutions, des idées pour s'en détache ou l'écouter pour ce qu'elle nous dit : ressenti physique, aller comprendre ce qu'elle nous indique, faire la part des choses entre les injonctions et les envies. En filigrane, une idée qui m'est chère au cœur des Équilibristes : la nécessité d'accéder à l'expérience réelle des autres, pour réduire les exigences, et se ficher un peu plus la paix. Nous avons aussi pris les questions des auditrices et auditeurs, puisqu'il s'agissait d'un live ! Pour être tenu·e au courant des prochaines dates de lives, inscrivez-vous à ma lettre Numéros d' Équilibristes : www.lesequilibristes.com/episodes en bas de la page Bonne écoute ! Xx Sandra ********************************************** Merci de faire une place aux Équilibristes dans votre vie
Selon Robin Sautter, pasteur et président du Label Eglise Verte depuis 2021, en quelques années les initiatives à l'occasion de ce Temps pour la Création ont fortement augmenté, montrant l'intérêt des chrétiens sur les questions lieés à l'écologie.
La situation était moins tendue en Haïti, mercredi 21 septembre 2022. Des banques ont pu rouvrir à Port-au-Prince, notamment, mais des blocages persistent et le carburant reste presque introuvable. Le prix du carburant a augmenté cette semaine en Haïti, alimentant la colère de la population qui subissait déjà une inflation proche des 30% au mois d'août 2022. La hausse du prix du carburant entraîne, par conséquent, celle du prix des produits de première nécessité. Les marchés de la capitale sont donc moins fréquentés, comme le constate Marcelin, un commerçant rencontré par Marie André Bélange : « La marmite de riz local se vend désormais à 200 gourdes contre 150 gourdes. Les gens ne peuvent plus acheter. On ne fait qu'enregistrer des pertes ». Mercredi 21 septembre, l'activité était moins paralysée dans le pays. Des banques ont pu rouvrir, notamment. « Depuis quelques heures, ça semble se calmer », affirmait Emmelie Prophète, ministre de la Culture et de la Communication. De passage en France, à l'occasion du festival America, l'autrice et ministre a répondu aux questions de RFI. Au micro de Marie Normand, elle dit comprendre la colère des Haïtiens : « La vie est très, très difficile, la situation de misère est inacceptable, donc les gens manifestent à bon droit ». Sur la situation politique en Haïti, elle déclare : « Il faut que nous retournions à une démocratie formelle. Il n'y a qu'un gouvernement légitime aujourd'hui qui peut prendre des décisions. Une autre transition occasionnerait autant de frustration. La solution aujourd'hui passe par des élections qui vont permettre un retour à l'ordre formel. » Deuxième séisme en quatre jours au Mexique Le Mexique secoué par un nouveau séisme ce jeudi 22 septembre 2022, il s'agit du deuxième en quatre jours. Ce séisme de magnitude 6,9 a été ressenti dans la capitale et dans l'ouest du pays. Il aurait fait deux morts. Le séisme de lundi (19 septembre 2022), survenu le jour anniversaire des tremblements de terre de 1985 et 2017, a fait deux morts. Au festival America, la littérature de l'urgence d'Antoine Desjardins Le festival America débute officiellement ce jeudi 22 septembre à Vincennes, près de Paris. Comme son nom l'indique, il sera question des Amériques, avec des rencontres, des ateliers, des projections sur des thèmes variés, notamment celui de l'enjeu climatique. L'auteur québécois Antoine Desjardins participera à plusieurs tables-rondes sur le sujet. Dans son recueil de nouvelles Indice des feux, publié en janvier 2021 aux éditions La Peuplade, ses fictions abordent la question du climat et des catastrophes naturelles. Pour lui, la littérature « peut explorer le point de vue humain » de cet enjeu devenu majeur : « au lieu d'essayer d'apprendre aux gens, de faire la morale, de dire quoi penser, ce qui est contre-productif surtout en littérature, il faut plutôt se plonger dans des expériences humaines qui sont approfondies ». Il était l'invité du journal d'Haïti et des Amériques sur RFI. - Indice des feux (janvier 2021), Antoine Desjardins, Éditions La Peuplade. Et à la Une du Journal de la 1ère Les maires sont au chevet de leurs populations sinistrées après le passage du cyclone Fiona.
L'antisémitisme est bien présent dans notre société. Qu'en est-il de l'église? Devrait-on nous en préoccuper? Florent est accompagné de deux amis pour en discuter. Un pasteur vous répond, le podcast de Florent Varak qui t'aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois. Retrouve les épisodes d'Un pasteur vous répond sur: • Spotify • Deezer • Apple Podcasts • Google Podcasts • SoundCloud • YouTube Ce contenu est proposé gratuitement par le site https://toutpoursagloire.com/ dont la mission est d'aider les chrétiens à voir comme Dieu voit pour vivre comme Dieu veut. Si tu as une question adressée à Florent, commence par consulter la liste des podcasts existants et si le sujet n'a pas encore été traité, pose ta question à l'adresse contact@toutpoursagloire.com. • Découvre le blog de Florent • Inscris-toi à notre newsletter • Télécharge notre application mobile • Soutien le blog Tu peux aussi nous suivre sur: • Facebook • Instagram • Twitter
Avec Hubert de Torcy
durée : 01:20:00 - Les Nuits de France Culture - Par Denis Richet - Avec Michel de Certeau et Pierre Chaunu
Cette semaine, je suis heureuse de vous offrir une rediffusion d'un épisode qui m'a beaucoup marqué. Celui de Norbert. En France depuis l'âge de 14 ans, c'est à Sétif, ville du Nord de l'Algérie appartenant à l'époque au département de Constantine, que nait Norbert, en 1932. Il y vit avec ses parents, son frère, et ses soeurs. Norbert garde de cette époque des souvenirs émus, malgré les difficultés. Car être juif en Algérie dans les années 40 n'ést pas tous les jours facile ! Norbert quittera l'Algérie pour la France à l'age de 14 ans. II est ce qu'on appelle un "pied noir"… Tiens d'ailleurs, ça vient d'où cette expression “pieds noirs” ? Pour le savoir, ou en tout cas pour avoir une des interprétations, (parce qu'il y en a bien quelques unes), écoutez Norbert sans tarder, et laissez-vous bercer par sa douceur et son optimisme. (Allez-vous arriver à croire qu'il fêtera bientôt ses 90 printemps ?!) MERCI POUR VOTRE ÉCOUTE ET VOTRE SOUTIEN ❤️❤️❤️ On se retrouve dans une semaine pour un nouvel épisode
Louise : Au fait, le livreur devait passer cette aprèm, t'as rien réceptionné pour moi ? Julien : Ah sisi, attends … Tiens ! Je sais pas ce que c'est mais c'est GIGANTESQUE et un peu lourd … Louise : C'est une machine à coudre ! J'ai vu des vidéos sur YouTube ça revient à la mode de faire de la couture ! Julien : Ah bah ouais, et en plus c'est super utile … Par exemple j'ai déchiré mon jean la semaine dernière … Louise : Ok, j'ai compris ce que tu voulais ! Passe le moi, ça me fera de l'exercice ! Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Il y a quelques semaines, c'était pendant la présidentielle française, Maxime Georgel publia un article intitulé : Peut-on imposer la morale chrétienne aux non-croyants ? (https://parlafoi.fr/2022/04/05/peut-on-imposer-la-morale-chretienne-aux-non-croyants/) Nous désirons revenir sur son propos en discutant des questions suivantes avec lui (et en profiter pour vous présenter notre plus long bêtisier à date…) : 0:00:00 - Introduction 0:03:54 - Présentation du sujet de l'émission 0:05:05 - Comment les évangéliques perçoivent-ils généralement l'idée d'imposer la morale chrétienne aux non-chrétiens? 0:13:11 - La loi de Dieu est-elle proprement chrétienne ou naturelle? Quelle différence cela fait-il? 0:16:46 - Faut-il donc imposer la morale chrétienne aux non-chrétiens par le biais de l'État? 0:27:06 - La loi naturelle est-elle vraiment suffisante pour établir l'ordre moral dans la société? 0:34:31 - Quel est le mandat du magistrat en tant que serviteur de Dieu? 0:53:27 - Quelle est la différence entre le théonomisme et le constantinisme? 1:00:06 - Comment clore cette discussion? 1:01:06 - Hors-propos 1:03:51 - Bêtisier Cette émission vous est présentée en partenariat avec les éditions BLF https://www.blfeditions.com/
REDIFF - En fait le ketchup, on croit le connaître mais on le connaît mal. Tiens par exemple, vous pensez qu'il vient des États-Unis ? Eh ben pas du tout, il est né en Chine où on le consommait déjà au Moyen-Âge. Sauf qu'à l'origine, c'est une sauce façon nuoc-mam, à base de poisson fermenté dans de la saumure et des épices. Mais sans tomate. Son nom, c'est "ketsiap" qui en chinois veut dire "poisson fermenté".