Podcasts about gaulejac

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le Psy du Travail
#15 Vincent de Gaulejac : Soft skills et Idéologie managériale

le Psy du Travail

Play Episode Listen Later Feb 27, 2025 44:37


Vincent de Gaulejac, Professeur émérite à l'université Paris 7, est fondateur du courant de la Sociologie Clinique et, il y a 10 ans, du RISC (Réseau International de Sociologie Clinique : https://www.sociologie-clinique.org/).J'ai immédiatement pensé à son travail lorsque j'ai pris connaissance de la nouvelle norme AFNOR « Habiletés sociocognitives (soft skills) - classification, terminologie et utilisation » (XP X50-766).La société ne serait-elle pas en train, en voulant à ce point décrire et prescrire les attitudes et comportements en entreprise, d'aggraver son intoxication gestionnaire ? Peut-on lier cette initiative à l'idéologie des « ressources humaines » ? Autant de questions que j'ai pu poser à notre invité.A partir de ce prétexte de la normalisation des « softskills », nous explorons ainsi dans cet épisode quelques matériaux du quotidien des psychologues du travail. Vincent de Gaulejac aborde quelques concepts clés de sociologie clinique, d'idéologie managériale et de souffrance au travail, offrant un regard critique sur les pratiques de gestion du personnel. Il analyse les paradoxes du management moderne, l'impact du culte de la performance sur la santé psychologique des salariés, et propose des pistes de réflexion pour repenser l'organisation du travail (je divulgâche : essentiellement la critique, au sens le plus noble et le plus nécessaire du terme). Pour aller plus loin, je conseille particulièrement dans l'importante bibliographie de notre invité : Le coût de l'excellence (Nouvelle édition), avec Nicole Aubert (2007) : https://www.seuil.com/ouvrage/le-cout-de-l-excellence-nicole-aubert/9782020889988 La Société malade de la gestion* (2009) : https://www.eyrolles.com/Litterature/Livre/la-societe-malade-de-la-gestion-9782757813256/ Le capitalisme paradoxant*, avec Fabienne Hanique (2018) : https://www.seuil.com/ouvrage/le-capitalisme-paradoxant-vincent-de-gaulejac/9782021188257(* disponible au prêt numérique avec l'offre pass lecture de la BnF)N'hésitez pas par ailleurs à jeter un œil à l'offre de formation du RISC : https://sociologie-clinique-formations.comLa possibilité de pouvoir proposer de telles rencontres est le résultat des partages dans vos réseaux et de vos encouragements (cœurs – pouces – étoiles) sur toutes les plateformes 

Gaytineau
Celeste Trianon

Gaytineau

Play Episode Listen Later Jan 14, 2025 48:33


Celeste Trianon est une gouine militante transféministe et transféminine et juriste basée à Tiotiak:he, aussi connu comme Montréal, et elle est toujours prête à l'action. On vous transporte dans un parc bruyant, un matin du mois d'août, la veille de la Marche Dyke d'Ottawa pour une entrevue qui finit par refléter bien des conversations que j'ai eues dans la dernière année sur le rôle de la communauté queer dans le mouvement de solidarité avec la Palestine, la montée de la droite, l'importance de la critique et de la résistance et sur comment rester engagé·e et avoir espoir à notre époque difficile. Liens: Site web de Celeste Trianon Celeste sur Instagram Voir l'élément en vedette sur mon profil Instagram pour des ressources sur la solidarité avec la Palestine incluant des actions faciles à faire de la maison. Remember their last words de Eugene Doyle “Résister et fleurir” est un slogan créé par l'illustrateur Clément de Gaulejac dans le cadre du mouvement de lutte pour la conservation des terrains vagues boisés dans Hochelaga, à Montréal, qui sont menacés par l'industrie. Free Palestine, a podcast playlist : Palestinian, queer, socialist, BIPOC and anti-zionist voices to better understand the struggle for liberation in Palestine and the interconnection of ALL struggles for liberation. Musique : Khfett by Blue Dot Sessions Find out more at https://gaytineau.pinecast.co

Le bijou comme un bisou
Le bijou comme un bijou #119 Rosset-Gaulejac : famille de joaillier et joaillier de famille

Le bijou comme un bisou

Play Episode Listen Later Mar 22, 2024 24:06


Parce que chaque semaine qui commence est un nouveau départ, j'avais envie de vous lire une histoire alors je vous propose le bijou comme un bisou du dimanche soir. Aujourd'hui je vous propose un entretien avec Simon-Pierre Rosset-Gaulejac car à travers son histoire de famille de joaillier, il incarne toutes les histoires que reçoit un joaillier des familles. Son père l'a mis à l'atelier vers 15 ans comme cela se faisait à l'époque. Il s'appelait Alain Rosset et avait développé sa joaillerie au coeur du quartier Saint Germain. C'est lui qui a lancé la Maison grâce à son savoir faire et à sa proximité avec sa clientèle. Il transmet à son fils son goût pour les gemmes et son don pour la joaillerie à la française. Quand Simon-Pierre décide de créer sa propre entité, il choisit d'associer le nom de son père et de sa mère et ouvre sa Maison au nom de Rosset-Gaulejac. Il décide de se lancer sur un produit qui lui semble porteur : les boutons de manchette. Il a raison, les collectionneurs s'arrachent ses créations aux inspirations multiples, du bestaire à l'automobile, il ouvre un champ créatif infini. Quand son père se retire, Simon-Pierre reprend l'adresse de la Maison et hérite aussi de certains clients. Pour ne rien vous cacher c'est lui qui m'a reçu et a guidé ma main sur toutes les techniques quand je passais mon MBA Management du Luxe à l'ING. Et je me souviens encore des jeunes gens qui venaient chercher la bague pour leur fiancée et se recommandait de leur parent. Simon-Pierre reconnait qu'un lien très fort s'est instauré depuis son père avec cette clientèle dont il partage avec amitié les meilleurs moments de vie. Depuis Rosset-Gaulejac est une adresse que l'on se confie en famille comme entre amis, qui est reconnue pour son savoir faire joaillier d'excellence comme pour son attention aux envies de sa clientèle : un joaillier de famille.  Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux chaque dimanche. Et si vous aussi vous avez envie de faire parler vos bijoux et votre Maison je serai ravie de vous accompagner pour réaliser votre podcast de marque ou vous accueillir en partenaire dans mes podcasts natifs. J'émets en alternance sur ce podcast le bijou comme un bijou mais aussi sur le podcast thématique Il était une fois le bijou, et Brillante, le podcast des femmes de la joaillerie alors je vous donne RDV dimanche et n'oubliez pas de vous abonnez pour savoir où écouter votre histoire de bijou. Faites moi plaisir soutenez moi en mettant des avis et des étoiles sur Spotify ou Apple podcast, en vous abonnant et en partageant l'épisode sur vos réseaux sociaux. Je vous souhaite une jolie semaine et plein de bisous comme un bijou.

Gastronomia
Distribu

Gastronomia

Play Episode Listen Later Mar 2, 2024 54:42


Reunim a l'estudi quatre distribu

Mission encre noire
Émission du 25 avril 2023

Mission encre noire

Play Episode Listen Later Apr 26, 2023


Mission encre noire Tome 37 Chapitre 407. Loger à la même adresse, conjuguer nos forces face à la crise du logement, l'isolement et la pauvreté par Gabrielle Anctil paru en 2023 aux éditions XYZ dans la collection Réparation. Plus de 80% de la population canadienne vit en ville selon statistique Canada en 2018, de 2001 à 2021. Le nombre de ménage composé de colocataires a augmenté de 54%, et en 2018 toujours, la Journée des communautés intentionnelles a accueilli près de 200 participant.es à Montréal. Si cette tendance coïncide avec le besoin de se loger pour moins cher devant l'augmentation abusive des loyers dans la métropole, elle révèle aussi le désir de s'offrir une autre manière de vivre. Au Québec, les nombreuses Premières Nations au pays ont vécu en communauté depuis la nuit des temps, la province possède également une longue histoire de collaboration à travers le tissu riche et variés de ses coopératives. Gabrielle Anctil vit depuis 14 ans dans une communauté intentionnelle nommé La cafétéria. Nourriture partagée, dépenses amorties en groupe, des corvées aux six semaines, des préparations de soupers collectifs deux fois par semaine font partie de sa routine de vie en communauté intentionnelle dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. Ce premier essai, affublé d'une clinquante couverture orangée, se veut autant un témoignage de première main qu'une boite à outil pour celles et ceux qui rêvent de vivre autrement, et qui désirent de changer radicalement de mode de vie. Comme le dit si bien l'écrivain de science fiction Alain Damasio, au lieu de rêver du grand soir, mieux vaut savoir bifurquer. Une attitude qui ouvre vers d'autres possibles collectifs, car une communauté intentionnelle s'est également envisager une autre façon de vivre socialement et politiquement ensemble. Je reçois, ce soir, à Mission encre noire, Gabrielle Anctil. Extrait:« Vue de l'extérieur, une communauté intentionnelle est un lieu de vie plutôt classique. En regardant à travers nos fenêtres, vous pourriez voir que nous menons des activités peu différentes de celles qui ponctuent le quotidien de nos voisin.e.s : on fait à souper, on écoute la télé, on passe le balai, on prend un verre après le travail...Vue de l'extérieur, notre vie est généralement plutôt banale. Ne soyez pas berné.es. Les communautés intentionnelles sont un lieu d'effervescence. Le simple fait de vivre ensemble selon un modèle hors norme nous amène à poser des gestes qui ont un impact majeur sur nos habitudes de vie. En vivant ainsi, nous offrons des solutions concrètes à des défis auxquels nous devons tous et toutes faire face quotidiennement: les effets du vieillissement de la population, le travail d'élever des enfants, les maladies soudaines et les épidémies, la disparition du couple nucléaire et bien d'autres. Nous réinventons la manière de tenir notre logis en ordre et de préparer à souper et, avec ça, nous trouvons des solutions à la crise climatique et aux inégalités systémiques. Vous ne me croyez pas ? Attachez votre ceinture.» Motifs raisonnables, dix ans d'affiches politiques par Clément de Gaulejac paru en 2023 aux éditions Écosociété. Parmi les effluves de gaz lacrymo, de claquements incessant de casseroles, de bouts de feutrine de carré rouge ou vert, de débats sans fin dominicaux à la table familiale, que nous reste-t-il de la grève étudiante contre la hausse des frais de scolarité aujourd'hui? En 2012, Clément de Gaulejac dessinait des affiches qu'il publiait en ligne et qui circulait dans la rue. Vous en avez peut-être vu, et le trait de l'auteur vous est, malgré vous, familier. Chapleau, Côté ou bien Pascal Élie sont bien connus parmi les journalistes de presse écrite, le territoire de jeu de l'artiste commence, lui, par la rue. Il prend goût au dessin satirique, à travers un cheminement qui le conduit autour des années 2000, alors qu'il monte sa microstructure d'autoédition, L'eau tiède, vers un blogue en 2006, puis la diffusion d'affiches dans la rue en 2012. En 2021, un site est créé dédié à l'archivage de cet affichage politique, eau-tiède.org. Motifs raisonnables est également le titre d'une exposition qui a eu lieu en 2013 au centre Skol. Accompagné à la mise en page de son complice Vincent Giard, auteur et éditeur de bandes dessinées, ainsi que de Valérie Lefebvre-Faucher en postface, ce livre vous permet de retrouver bon nombre des 300 affiches réalisées par l'auteur depuis dix ans. Entre impostures, blagues potaches, cynisme, satires, Motifs raisonnables jette un regard acéré sur la société en laissant une large place aux illustrations, et aux propos engagés qui s'apparentent plus à la libre parole d'un écrivain public plutôt que ceux de la propagande. Je reçois, ce soir, à Mission encre noire, Clément de Gaulejac. Extrait:« Lorsque je présente mon travail d'affiches, on me demande parfois si je pense qu'elles sont « utiles » - sous-entendu: si elles font avancer les causes qu'elles défendent. Je pense que c'est une drôle de question. Un peu comme quand on se demande si une manifestation est utile. Utile à quoi ? Dans une manifestation, un ensemble de personnes, un collectif, se donne à lui-même le spectacle de sa propre puissance. Même si une manifestation interpelle le pouvoir, c'est d'abord à elle-même qu'elle s'adresse. Mes dessins fonctionnent un peu de la même manière: ils prêchent aux convaincu.es. Et c'est vrai que je ne cherche pas à conscientiser un public qui ne le serait pas déjà. Je n'espère qu'une chose: que mes affiches fassent du bien celles et ceux qui les regardent ou qui se les approprient en étendard - comme ces deux manifestant.es qui s'étaient emparé.es de mon affiche du dinosaure sur le camion pour la reproduire sur un grand drap blanc ; ou celles et ceux qui grimpent dans les hauteurs pour y accrocher par-dessus des panneaux publicitaires géants des bannières dénonçant l'implication massive de la plus grande banque canadienne dans l'extraction des sables bitumineux ; ou encore celles et ceux qui barbouillent de colle les portes de cette même institution de la finance fossile / finance hostile.»

Point Chaud
"Qu'est-ce que ça a changé les conférences gesticulées ?" avec Franck Lepage et Anthony Pouliquen

Point Chaud

Play Episode Listen Later Jun 12, 2021 33:02


Entretien réalisé par Aurore Debierre et Rémi Philton, retranscrit par Léna Michelet (de la Fédération des radios associatives de Gironde) que l'on remercie chaleureusement. La Clé des Ondes : Nous avons la chance d'être avec Frank Lepage et Anthony Pouliquen pour parler de leur conférence gesticulée « Vous vous sentez cultivés ? ». Est-ce que vous pourriez nous raconter le fil conducteur de la construction de cette conférence gesticulée et pourquoi vous vous êtes rassemblés tous les deux ? Anthony Pouliquen : C'est un clin d'oeil à la base. Les conférences gesticulées il en existe près de 500 sur tout un tas de thématiques. Ça va du travail à l'écologie, à l'école, au sport, etc. En fait toutes les conférences gesticulées parlent de la même chose, puisque c'est une conférence qui se veut radicale, c'est à dire qui retourne à la racine de la domination, du capitalisme. Donc en fait peu importe le sujet traité, la matrice d'une conférence gesticulée est la même. On aime bien utiliser une image, se dire que les conférences gesticulées mises les unes en interaction avec les autres, forment un puzzle : le puzzle de l'anticapitalisme. Chaque pièce vient apporter la démonstration que ce système est mortifère et n'est pas amendable, c'est à dire que nous n'avons qu'une seule issue, c'est d'en sortir, et on ne le reformera pas. Donc ça a été une sorte de défi de se dire que si ces conférences gesticulées parlent de la même chose, même si c'est à chaque fois sous un angle différent, on va s'amuser à prendre 3 conférences gesticulées, à prendre des extraits, à créer des transitions, et en faire une autre, une conférence unique, qu'on va monter en 3 heures. La première fois qu'on a joué cette conférence, on s'est retrouvé à 14h, avec un stylo et un papier, on s'est fait une trame, elle a été jouée le soir. La conférence gesticulée qu'on va jouer ce soir on la joue pour la troisième fois et à chaque fois elle évolue dans la rencontre sur scène, avec le public. Elle sera différente des deux premières et de celle qu'on jouera la dixième fois. C'est plus un défi, un clin d'oeil, le plaisir de voyager à deux et ne plus simplement porter seul sa conférence gesticulée. FL : Il y a un enjeu pour nous très frustrant parce qu'il serait beaucoup plus logique de les additionner. Ça ferait une conférence de 7 heures mais au moins les choses seraient bien expliquées. C'est à dire qu'Anthony passe tout sa conférence à expliquer la question des classes sociales, et à montrer comment la culture joue un rôle dans la définition des classes sociales. Et moi, je passe un temps considérable à parler de la culture et à montrer que l'enjeu de classes est sur la capacité à faire adhérer les classes moyennes, et que c'est à ça que sert la culture. On dit tous les deux des choses là-dessus et à un moment, on s'est dit qu'on traitait chacun le problème d'une façon un peu différente mais dans l'idéal il faudrait les ajouter. En les mixant tel qu'on le fait là, c'est une tentative, on perd énormément de démonstration. Rémi : Quel était le point qu'il fallait garder ? AP : Je vais revenir à la raison pour laquelle j'ai fait ma première conférence sur les classes sociales. J'ai une formation en sociologie, plutôt marxiste. C'est la sociologie du conflit, c'est de comprendre comment le monde social est traversé de conflits parce que nous avons des intérêts conflictuels entre des groupes antagonistes : les classes sociales. C'est la fameuse lutte des classes de Marx. Il y a vingt ans de ça, je suis arrivé dans le métier, la socio-culture, j'ai rencontré la culture, et le discours qui m'a été donné c'est un discours non pas du tout de conflit, de division mais de rassemblement. La culture c'est ce qui sert à rassembler. Je pense que la politique c'est ce qui sert à diviser. Si on décide de conflictualiser ou en tout cas de mettre au goût du jour les conflits du monde social, c'est pas du tout pour rassembler, réunir. Donc la question que je me pose c'est : lorsque la culture décide de rassembler, est-ce que ce n'est pas une dépolitisation de la culture, une déconflictualisation ? Ça a été mon point de démarrage, c'est la question que l'on se pose lors de cette conférence gesticulée. La culture, telle qu'on l'entend aujourd'hui d'un point de vue institutionnel, il y a des Direction régionales de la culture, le Ministère de la culture,... est-ce que ça sert à politiser ou dépolitiser ? Rémi : On s'est posé aussi une question parce qu'hier soir nous étions à une conférence qui était intitulée « De la sexualité des orchidées » de Sophia Tellier. Elle se présente comme comédienne, elle reprend tous les codes de la conférence gesticulée, sauf qu'elle la présente comme une conférence-spectacle. Quelle est la différence entre une conférence-spectacle et une conférence gesticulée, pour vous ? FL : Toutes les deux empruntent à la convention scénique. On est sur une scène, on respecte cette convention là. Les gens sont dans le noir éventuellement, pas toujours. Mais nous, on essaie de s'éloigner le plus possible du travail théâtral et du travail sur la forme. Ce n'est pas qu'il n'y en a pas, mais on est beaucoup plus sur une question de présence. C'est pour ça qu'on peut s'amuser beaucoup avec la question des frontières. Tu pourrais demander quelle est la différence entre une conférence gesticulée et un stand-up par exemple. Cette question des frontières elle est un peu bizarre. Ce qui est sur c'est que dans la conférence gesticulée, il s'agit que la personne soit sur scène elle-même. Pour avoir fait moi-même suffisamment de théâtre, je sais qu'en général c'est ce qu'on essaie d'évacuer quand on fait du théâtre. Il s'agit au contraire d'incarner un personnage, de le construire. Là, c'est vraiment pas ça, c'est être le plus soi-même possible. Les quelques fois où on nous dit « j'ai peur d'être mauvais » on dit « c'est formidable, soit mauvais, ça veut dire que tu seras sincère, que le public va recevoir ce moment ». D'être mauvais théâtralement c'est comme un moment de sincérité. On a des exemples Anthony et moi, on en parle souvent, de gens qui ont fait une conférence gesticulée très réussie et qui ont voulu la théâtraliser. Heureusement ils sont pas nombreux. Ils ont à un moment décidé qu'il fallait qu'ils se mettent dans les pas d'un metteur en scène et que ça serait plus fort. Nous on est absolument convaincu, quand on regarde le résultat, que c'est moins fort. Ça devient un objet théâtral. On va pas citer d'exemple mais on en a plein en tête. AP : Je rajouterais un élément c'est que j'ai pas vu la conférence qui était donnée hier soir et j'ai aucun doute sur le fait qu'elle était très réussie. J'ai vu par contre par le passé plusieurs conférences théâtrales et je dirais que l'une des différences majeures c'est la dimension « savoir incarné ». Pour faire une conférence gesticulée il suffit pas de travailler théoriquement un sujet à travers des bouquins et puis le traiter artistiquement, puisque l'idée c'est de partir de son histoire de vie, son expérience. Le terme « gesticulée » est sujet à pas mal d'interrogations. Souvent quand on parle de conférence gesticulée, on pense à quelqu'un qui fait beaucoup de gestes. L'adjectif « gesticulée » renvoie à la notion scénique de la conférence gesticulée. Mais moi je dirais pas ça. D'ailleurs, la conférence gesticulée est aujourd'hui théorisée, des gens font des mémoires universitaires dessus, etc.. Pour moi elle renvoie à l'incarnation du sujet, c'est à dire que je ne peux faire une conférence gesticulée sur un sujet que si je l'ai vécu de l'intérieur, d'un point de vue expérienciel, empirique. Des personnes ont fait des formations à la conférence gesticulée, ils nous appellent pour dire « Voilà, j'ai envie de faire une conférence sur la banque, sur le rapport à la banque, j'ai lu pleins de bouquins sur le sujet ». On lui dit « Non, t'aurais été banquier pourquoi pas... » la conférence gesticulée n'est pas ton objet de parole, ça peut être une conférence théâtrale, une conférence tout court. Je dirais que la différence c'est le savoir incarné qui fait que la personne part de sa propre histoire de vie. FL : Pour ça tu vas faire un tract, et on sait très bien ce que font les gens avec les tracts, ils attendent qu'on ai le dos tourné et ils les jettent par terre. Donc les gens qui viennent avec une intention de tract on les repère tout de suite. Ils disent « moi je veux faire une conf' sur les gaz de schiste » laisse tomber, ça va pas marcher ! C'est un premier filtre à l'entrée. Il y a des gens qu'on prend pas en formation parce qu'ils vont être malheureux. C'est pas toujours facile à obtenir. C'est la différence avec une conférence. Une autre question intéressante ça pourrait être de me demander quelle est la différence entre une conférence et une conférence gesticulée. Cette personne, dont on ne dira pas le nom, qui a milité sur la jungle de Calais depuis le tout début, qui en connait toute l'histoire, qui vient pour faire une conférence gesticulée sur Calais. Evidemment on l'accepte. Et en fait on va s'apercevoir assez vite que le seul sujet dont il voudra jamais parler et qui en réalité est son sujet, c'est la violence des rapports entre militants sur le site de la jungle et les rapports de force entre les organisations. Ce qui fait qu'il vit un véritable cauchemar depuis que ça existe. On lui dit tout de suite : « c'est ça qui est important, tu vas parler de la jungle mais aussi de toi comment tu vis ça ». Et il est resté sur un niveau de nous raconter l'histoire de la jungle de Calais, ce qui donne un documentaire, une conférence en fait. T'apprends des trucs et c'est tout, t'es pas touché. Rémi : Et si aujourd'hui on devait faire le bilan de ce que les conférences gesticulées avaient apporté dans le mouvement social, qu'est-ce qu'on retiendrait ? AP : On va répondre humblement (rires). Sans doute que les retombées ne sont pas spectaculaires même si à vrai dire on ne les connait pas. Je dirais avec humilité, que la conférence gesticulée est venue mettre un coup de projecteur sur une idée qui nous paraît fondamentale dans nos façons de militer. On parlait tout à l'heure du savoir incarné de façon métaphorique. C'est le savoir chaud, qu'on a tous à l'intérieur de nous, lié à nos parcours de vie, à nos expériences, à nos histoires, etc. Et donc tout l'enjeu de la conférence gesticulée, contrairement à une conférence classique, ça va être de faire entrer du savoir froid dans le savoir chaud. Le savoir froid étant celui qui a fait l'objet de prise de distance, qu'on retrouve dans le laboratoire de recherche, dans des bouquins de sciences sociales. On va essayer de faire rencontrer ces savoirs et ça va pas créer un savoir tiède, c'est censé créer un savoir utile pour l'action collective. C'est parce que je comprends les rapports de pression, de domination que j'ai pu vivre, que j'ai été capable d'agir dessus et de façon collective. C'est comment on transforme une expérience d'aliénation, d'exploitation en un savoir politique utile pour l'action collective. Je dirais que le fait de mettre de l'autobiographie, de se raconter, c'est une façon de militer qui n'est pas toujours connue. On connait un certain nombre d'organisations où t'es pas là pour raconter ta vie. T'as une ligne, celle du parti. On est là pour faire la révolution et on ne vient pas raconter sa vie. Nous, on pense tout le contraire : raconte ta vie ! C'est ce qui me donne envie à mon tour de m'engager. FL : Ce que ça a changé c'est pas la bonne question, je trouve. Parce que ça supposerait par exemple que quelqu'un, un prof, qui lit un bouquin de Bourdieu, le lendemain il arrête tout, il donne sa démission puisqu'il a toute l'explication qu'il fait de la reproduction et rien d'autre. Donc on voit bien que le savoir critique est nécessaire mais pas suffisant pour le changement. Ce qui permet le changement c'est d'expérimenter dans la durée, dans des conditions protégées. De ce point de vue là, qu'est-ce que les conférences gesticulées amènent ? Il faut tout de suite penser à l'effet YouTube. Les conférences gesticulées en tant qu'objet scénique présenté devant 30 personnes, ça a pas une diffusion énorme. Là dessus est arrivé YouTube, des gens ont diffusé ce qu'on faisait, puis on s'y est mis nous-même. On s'aperçoit que ça a touché très massivement. Quel est l'impact de la vulgarisation politique ? Nous par exemple, on s'inscrit dans une dénonciation du management. Du management tendance collaborateurs, happiness, etc. Mais on n'est pas les seuls, plein de gens font ça. Est-ce qu'on est en train de faire basculer le management ? Non. En revanche, je suis persuadé qu'on est en train de faire monter tout doucement une conscience critique qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec le management. Cette façon de faire monter du rapport de force sur différents secteur débouche un moment dans l'histoire sur un changement, une révolution. Je dis une révolution car je suis assez calme avec le fait que le capitalisme ne se réformera pas. C'est un système qui s'entretient donc il ne pourra être interrompu que par une subversion violente. Nous avec les conférences gesticulées, on diffuse, on vulgarise une pensée critique. Elle arrive à atteindre des gens il me semble, qui ne vont pas lire les livres de socio, et qui d'un seul coup ont une forme qui est simple, parfois marrante, très travaillée politiquement. En deux heures t'as une putain d'analyse sur une conférence gesticulée, l'air de rien, même si tu rigoles et tout ça. Donc c'est une forme de vulgarisation qui fabrique de l'éducation politique. Le résultat tangible de ça en terme de changement il est pas mesurable maintenant. Je veux dire, un prof qui sort de ma conférence sur l'école, il peut être convaincu qu'il faut arrêter de mettre des notes. Mais le lendemain il va remettre des notes, parce que tout seul il va pas se cogner la hiérarchie, les parents, les élèves... la seule chose qui lui permet de changer sa pratique c'est de pouvoir expérimenter dans la durée dans des conditions protégées. N'empêche que sa conscience critique sur la question de l'évaluation, elle a avancé un peu. J'ai plein d'exemples. Une dame est venue me voir un jour en me disant « Monsieur je voudrais vous dire merci. De découvrir qu'il y a un grand monsieur qui s'appelle Boltanski qui a écrit 900 pages contre le projet, ça veut dire que je suis pas folle ». Cette femme elle va pas se taper le bouquin de Boltanski, même moi j'ai pas réussi à le terminer ! Aurore : Je crois qu'il y a vraiment ça dans ce qui se passe quand on regarde une conférence gesticulée. Je vais être sur un registre personnel, mon regard à ce que j'ai connu de vous. J'avais vu une conférence de Frank il y a des années à Vannes. Effectivement il y a ce travail de YouTube, c'est des objets qu'on peut s'envoyer, qu'on peut envoyer aux gens à qui on n'arrive pas bien à expliquer les choses, ça circule. Dernièrement j'ai regardé ta conférence sur YouTube « Une autre histoire des classes sociales : Parce qu'il existe plusieurs Jean-Paul Belmondo ? », où tu retraces un peu ton rapport, ton évolution politique au travers d'un tissage avec des références cinématographiques, et ton rapport à la culture. Je trouve que ce qu'il y a dans les conférences gesticulées c'est l'articulation de l'intimo-politique, qui renvoie directement à une identification dans notre parcours. Clairement dans la tienne, bon je suis un peu plus vieille que toi, mais sinon, c'est pareil. En plus je suis rennaise et il y a la Bretagne, tout le décor qui se met en place. Je regardais le tour de France avec mon grand-père, tout ça. Et maintenant je suis prof. Et donc je fais partie totalement de cette petite bourgeoisie culturelle. Je vis très mal ce hiatus de classes. C'est quelque chose qui est difficilement partageable en fait, parce qu'on pense que si on dit qu'on vient d'un milieu prolo c'est compris mais pas vraiment. Et donc j'ai une question là-dessus. Je dis tout le temps, pour expliquer aux gens qui sont pas dans mon cas, des enfants de bourgeois, à qui j'essaie d'expliquer ce que ça fait d'être enfant de prolo et d'être devenue bourgeoise, que par exemple je dis à mes enfants « Vous, vous êtes des enfants de bourgeois ». Je regarde mes enfants évoluer dans quelque chose qui est complètement différent de moi dans les privilèges, ils sont les dominants. Il y a quelque chose de très étrange. La question qui me taraude tout le temps, c'est quels sont les guides de vie pour ne pas tomber dans les pièges de la bourgeoisie capitaliste, quand on y est ? Les conférences peuvent donner des petites pistes mais comment on fait au quotidien au-delà ? On va pas faire venir des conférences gesticulées tous les jours. Est-ce que du coup c'est un repositionnement, est-ce qu'on choisit le déclassement ? Quelles options on a ? AP : Je dirais qu'il faut que chacun, chacune d'entre nous fasse ce que Bourdieu appelle une socio-analyse. C'est comprendre mon parcours au travers de la grille de lecture critique des rapports sociaux, donc d'interroger ce qu'on appelle aussi « la parole située » en sociologie, d'interroger la façon dont je suis placée dans les rapports sociaux. C'est un type qui s'appelle Vincent de Gaulejac qui a écrit La Névrose de classe. Je pense que si on ne fait pas ce travail de socio-analyse on peut vite tomber dans la névrose de classes (rires). C'est comment est-ce que moi je raconte dans ma conférence gesticulée, comment il a fallu que je fasse ce travail d'analyse politique pour comprendre des situations de malaise, d'illégitimité, où je me sentais pas à ma place, etc. Qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné je suis passé par l'étape où je me retrouve à avoir honte de ma classe sociale d'origine, et pourquoi ensuite je me retrouve à avoir honte d'avoir eu honte (rires). Si on met pas de politique là-dessus on revoie ça uniquement à la sphère psychologique et on créé la névrose sociale. Aurore : Là tu dis comment mieux le vivre, finalement. Il y a un type de lectures des prolos qui sortent de leur milieu, c'est de dire « Maintenant, je vais aider les autres, donner les armes ». J'ai travaillé au lycée expérimental et c'était un gros débat entre nous parce qu'il y avait quand même des gens qui étaient sur ce registre là « On va leur donner les armes pour qu'ils soient des bourgeois comme les autres » (c'était pas dit comme ça). Ou alors est-ce que plutôt on va essayer de valoriser la culture, comment on fait pour que tu sois toi et juste toi. C'est ça le vrai acte politique finalement. FL : Une des réponses modestes c'est de se battre à l'intérieur de sa classe sociale et faire bouger sa propre classe. Le grand jeu de culpabilité des militants de classe moyenne c'est de se couvrir la tête de cendre en disant « Oh la la on s'adresse qu'à nous-même, on s'adresse qu'aux convaincus, mon dieu, y'a pas d'ouvriers qui viennent dans nos spectacles... ». C'est un truc avec lequel j'ai arrêté il y a longtemps, c'est complètement idiot. Sur la question de qui vient vous voir, qui vient vous écouter, Anthony le dit mieux que moi, quand on nous dit « Vous prêchez des convaincus », on se pose la question, est-ce qu'on est aussi surs de ça qu'ils sont convaincus ? C'est à dire que faire bouger politiquement les gens qui se pensent de gauche, mais d'une gauche un peu « colibri », je trouve pas ça inutile du tout. C'est pour ça qu'on est très fiers avec les conférences gesticulées par exemple, d'avoir amené Bernard Friot dans l'histoire. Car Bernard Friot ramène Marx, ramène le Marxisme, redonne une légitimité à ça qui fait que des jeunes trentenaires osent de nouveau s'intéresser à cet aspect des choses, c'est pas rien. Par contre on va pas prêcher à Billancourt c'est clair, ni chez les riches d'ailleurs. Je pense que politiser et radicaliser la classe moyenne c'est ultra important précisément parce que c'est là que se joue l'enjeu. De quel côté elle va basculer, c'est ce qu'on va raconter tout à l'heure. Et c'est pas du tout évident qu'elle le soit. On a des débats sans arrêt. AP : C'est pas Frank le premier qui l'a dit, on le reprend régulièrement, que notre action consiste plus à être nuisible aux dominants qu'à être utile aux dominés. Quand on prend conscience que je fais potentiellement partie des dominants, comment est-ce que j'accepte de m'auto-nuire, de nuire à ma classe sociale ? Tout le cœur de ma conférence gesticulée repose sur cette idée d'Antonio Gramsci, de dire que le bloc historique, le bloc révolutionnaire arrive au moment où deux cœurs sociologiques de la gauche : la petite bourgeoisie intellectuelle et le prolétariat se mettent à se battre ensemble au service de la révolution. Si on constate que depuis 40 ou 50 ans, structurellement parlant, je parle pas de trajectoire individuelle, la petite bourgeoisie intellectuelle arrive avec le parti socialiste en 81, se met à faire alliance avec la bourgeoisie et tourne le dos à la classe ouvrière, que lorsque les gilets jaunes arrivent et qu'un bloc historique est de nouveau possible, toute une partie de cette bourgeoisie intellectuelle va se boucher le nez en disant « nous n'irons pas défiler avec ces gens là », en fait on se dit qu'il y a sans doute un travail modestement à amener auprès de cette bourgeoisie intellectuelle pour les amener à s'interroger sur le rôle qu'ils ont tenus depuis 40 ou 50 ans, et nuire à la certitude qui est la sienne dans le fait qu'elle est du bon côté du manche systématiquement. En plus elle trie ses déchets, prend soin de l'environnement, s'intéresse à la culture, la vraie, contrairement aux gilets jaunes, elle regarde pas le JT de Jean-Pierre Pernault, elle est pas fan de Johnny Halliday... Bien sur que dans notre travail d'éducation populaire, moi j'assume totalement l'idée qu'avant de m'adresser aux prolos je souhaite m'adresse à ceux qui constituent aujourd'hui mon groupe social, à savoir la petite bourgeoisie intellectuelle : Maïf, Camif, Télérama. FL : Ça peut donner des échanges saignants... Amener à avoir une réflexion, un regard matérialiste sur les choses, ça veut dire s'éloigner d'un regard idéologique. Pour prendre l'exemple d'une engueulade qu'on a eue avec un gesticulant de classe moyenne, sur la question du voile, des femmes voilées. Son réflexe de classe petite bourgeoise instruite est de vouloir sauver les femmes arabes absolument, se battre pour qu'elles ne soient plus voilées. De ce point de vue là, c'est une attitude que j'aurais pu adopter il y a un certain nombre d'années. J'aurais pu dire « c'est pas normal, moi je suis pour l'exclusion des femmes voilées à l'Université », cette espèce de logique républicaine à la con. Il a fallu que je rencontre des féministes matérialistes qui m'ont dit « écoute, commence par foutre la paix aux femmes pour commencer, occupe toi des femmes et de l'oppression ici avant de t'occuper de là-bas, et qu'est-ce que c'est de rajouter de l'oppression à l'oppression ? » Toute cette analyse marxiste, matérialiste, elle est pas facile à entendre la première fois. T'as envie de dire « Non mais quand même, tu te rends comptes, elles sont opprimées, elles ont un voile ! » et donc typiquement faire bouger des lignes à l'intérieur de notre classe sur ce type de représentation n'est pas inutile. Aurore : Tout ramener tout le temps à la lutte des classes quoi. Mais je veux dire, c'est tellement évident ! Ça me rappelle un peu, je sais pas si vous avez lu L'histoire de ta bêtise de François Bégaudeau, c'est ça qu'il se passe. Il s'adresse à sa classe, ça c'est très mal passé pour lui dans les médias et tout ça. AP : A travers la grille de lecture des classes sociales, mais rien ne s'explique sans. (rires) FL : Nous on est conscients et contents d'avoir mis le doigt sans le faire exprès sur une forme de reprise de parole publique, que des tas de gens se sentent la légitimité d'investir. Rien que ça c'est pas mal, à un moment où le discours est complètement saturé de langue de bois, par les experts, etc. Aurore : Dernière question qu'on pose un peu à tous les gens qu'on rencontre (rires). C'est sur la thématique de Chahuts cette année : Invisible. On aimerait bien que vous nous disiez chacun comme ça à brule-pourpoint, si on vous dit « invisible », qu'est-ce que vous dites ? AP : Prolétariat, évidemment ! (rires). Parce que depuis 40 ans l'offensive du pouvoir a été d'invisibiliser le...

Radio atelier
No.68 — 9 décembre 2019

Radio atelier

Play Episode Listen Later Dec 11, 2019 56:34


Vous pouvez télécharger l’émission ici ! Entrevue Une entrevue avec l’artiste et illustrateur Clément de Gaulejac. Pour en savoir plus sur la démarche et les actualités de Clément de Gaulejac, vous pouvez consulter son site Internet. Table ronde Une table ronde pour conclure la saison de radio atelier, autour des maisons d’édition indépendantes, avec Fougère,... Read more »

Re : Travailler ensemble / Re: Working Together

Émilie s'entretient avec l'artiste Clément de Gaulejac sur sa récente exposition "Les Maitres du monde sont des gens" présentée du 18 septembre au 19 octobre 2019 à la Galerie UQO. Cette exposition est un commissariat de Marie-Hélène Leblanc.

Plus on est de fous, plus on lit!
Jeudi 22 novembre 2018 Plus on est de fous, plus on lit!

Plus on est de fous, plus on lit!

Play Episode Listen Later Nov 22, 2018 105:34


Le texte de la semaine avec Aurélie Lanctôt et Vanessa Destiné. Le morceau choisi de Jacques Bertrand JR, alias cou coupé, pour son livre Un micro est une arme dangereuse, co-écrit en collaboration avec Marc Leduc et Maxime Catellier. Marie-Ève Martel et Jean-Philippe Cipriani; Extinction de voix. Plaidoyer pour la sauvegarde de l'information régionale. L’actualité culturelle à Biarritz avec Valérie de Gaulejac. Faits divers avec Steve Gagnon; Mes plumes jaunies. Qu’en pensent les jeunes? Romy Harvey, Laura Rodriguez et Félix Bédard ont lu L’insoutenable légèreté de l’être, Kundera

ActifsRadio, La radio de l'ESS
Vincent de Gaulejac : Plus on gagne du temps moins on en a…

ActifsRadio, La radio de l'ESS

Play Episode Listen Later Oct 31, 2018 18:29


@la recherche du temps qui vient de paraître aux éditions érès sous la direction de Nicole Aubert analyse pourquoi l’avènement des nouvelles technologies de communication et le triomphe du capitalisme financier ont engendré une urgence qui envahit le domaine économique et par voie de conséquences nos vies professionnelles et personnelles. Un ouvrage dans lequel le sociologue Vincent de Gaulejac consacre un chapitre sur le rapport au temps dans la société paradoxante. Il explique au micro de Jean-François Bataille comment, si l’on prend l’exemple des nouvelles technologies qui permettent une accélération de la communication, ce processus acharné d’accélération conduit à un paradoxe, plus on gagne de temps moins on en a… Une société où il convient de remplir tous les moments, creux, vides par une hyperactivité permanente. Un nouveau monde où les nouvelles technologies de communication ont modifié notre espace-temps en supprimant les frontières entre professionnel et privé, où le sommeil est une perte de temps qui nuit à la performance et l’idée même de ne rien faire une préoccupation d’un autre temps. La question est désormais posée. Est-ce que l’on se dirige vers une société où l’hyperactivité et l’amélioration des performances pourrait devenir la finalité quasi exclusive de l’existence, un monde où la perte de temps serait inconcevable et où nos concitoyens ne rechercheraient pas une vie bonne mais une vie pleine ? "Le sommeil est une perte de temps qui nuit à la performance. Cette idée qu'il faut réduire les poches de non productivité, le sommeil est une poche de non productivité. Un chercheur américain a montré qu'avec les nouvelles technologies et les écrans de toutes sortes les américains dorment en moyenne entre 1h30 et 2h de moins qu'il y'a 60 ans. C'est inquiétant car les gens pour lutter contre l'épuisement professionnel et le stress que cela produit dorment peu c'est à ce moment là que les gens tombent malade. Il faut aller à l'encontre de cette idéologie productiviste et célébrer le fait de ne rien faire, de s'accorder des temps de contemplation dont les humains ont absolument besoin, pas seulement en vacances pour récupérer mais aussi dans la quotidienneté pour prendre le temps de vivre et pas seulement de travailler et de produire." https://www.editions-eres.com/ouvrage/4306/la-recherche-du-temps

Le 21e
2011.09.19- Le 21e - Vincent de Gaulejac

Le 21e

Play Episode Listen Later Sep 19, 2011 51:13


Cette semaine, Michel Lacombe rencontre Vincent de Gaulejac, directeur du Laboratoire de changement social de l'Université de Paris. Sociologue, spécialiste du travail, Vincent de Gaulejac s'intéresse au vécu des travailleurs. Son dernier livre s'intitule Travail, les raisons de la colère.

Le 21e
2011.09.19- Le 21e - Vincent de Gaulejac

Le 21e

Play Episode Listen Later Sep 18, 2011 51:13


Cette semaine, Michel Lacombe rencontre Vincent de Gaulejac, directeur du Laboratoire de changement social de l'Université de Paris. Sociologue, spécialiste du travail, Vincent de Gaulejac s'intéresse au vécu des travailleurs. Son dernier livre s'intitule Travail, les raisons de la colère.