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Clairement un épisode qui traite de fond en comble le thème de la guitare.Vous aussi donnez des idées à David sur le site http://www.desideespourdavid.com/Small Talk est diffusé le mercredi toutes les deux semaines sur Youtube et sur votre plateforme de podcasts préférée, abonnez vous pour ne rater aucun épisode : https://audmns.com/gATkzsACrédits : Animateur : David Castello-Lopes | Producteur, chef de projet et réalisateur : Robin Riccitiello | Direction de création : Raphaël Choyé | Direction de la rédaction : Marjorie Du Manoir | Directeur artistique : Jordan Beline | Programmateur : Alexandre Duarte | Enregistré par Manuel Lormel chez Konbini et mixé par Sébastien Cannas et Maxime Vanderbeck chez Capitaine Plouf | Monteur, réalisateur vidéo : Tom Ferrer | Journaliste : Barbara Silvera Sonigo Merci à Squarespace de soutenir cet épisode
Une fillette voilée sur l’affiche du Club de lecture d’été à la Bibliothèque de Québec Entrevue avec Romain Gagnon, ingénieur, essayiste et auteur. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radio Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Nous avons parfois l'impression que le climat actuel est anxiogène. Les crises se succèdent et nous ne savons plus comment y répondre. Dans cette épisode, Joan et Stéphane prennent le temps de réfléchisse sur l'état de notre monde et explorent différentes avenues qui nous sont offertes pour demeurer sain d'esprit. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Sander Sammy, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, comment survivre dans le climat actuel? La tentation d'offrir des trucs pour survivre aux crises actuelles Un jour, quand mes trois enfants étaient toutes petites, la période la plus épuisante de ma vie, (et d'ailleurs je fais un clin d'œil à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans cette situation maintenant), je m'en étais ouverte à un prof de la fac de théologie que je connaissais. Il était du côté catholique, mais on était ensemble dans plusieurs projets de réflexion théologique œcuménique. Il m'avait donné un précieux conseil. Écoute bien Stéphane, ça peut te servir. Il était allé en retraite spirituelle dans je ne sais quel monastère formidable, sûrement avec une très belle vue et puis régulièrement des offices. Il m'avait expliqué qu'il était un peu pressé par les différentes tâches académiques et les problèmes liés à sa paroisse, parce qu'il était aussi prêtre en paroisse. Et puis, tiens-toi bien, une de ces personnes consacrées dans la vie du monastère lui avait donné le truc et astuce suivant : « quand je mange, je mange, quand je marche, je marche, quand je lis, je lis ». Il lui avait donc conseillé de ne faire qu'une chose à la fois et de la faire bien et en pleine conscience. Alors, un peu épatée, j'avais regardé ce monsieur de plus de 45 ans, célibataire, prêtre, prof de fac, qui me disait ça à moi. Et j'avais dit, écoute : quand je mange, je donne à manger à quelqu'un. Quand je marche, je pousse une poussette et je tiens quelqu'un d'autre par la main. Quand je parle au téléphone, une autre personne m'interrompt tout le temps et me parle constamment. Et quand je dors, quelqu'un décide de ne pas dormir et donc je ne dors plus. C'est un petit peu la même chose maintenant; il y a un climat particulièrement difficile et des fois quand je scrolle sur Instagram ou autre et que je vois des tas d'astuces : mettre les jambes contre le mur, faire de la méditation et tout, je repense à ces bons conseils qu'on peut donner aux gens pour aller bien, alors que c'est le chaos total autour d'eux. Les crises qui prennent trop de place dans nos vies Oui, je trouve qu'il y a une certaine sagesse dans le conseil que tu as donné dans le sens d'essayer de ne pas trop se faire envahir et que le contexte actuel prenne toute la place dans nos vies. Mais en réalité, c'est difficile parce que le climat actuel a des répercussions partout dans tout ce qu'on fait. Au moment où on enregistre cet épisode, nous sommes au Canada dans cette crise avec les tarifs d'importation exportation avec les États-Unis. Les États-Unis sont quand même le premier partenaire commercial du Canada. On peut dire, bon, c'est une crise, les marchés fluctuent et tout et tout, mais ça a des répercussions à l'épicerie. Il y a des gens qui sont soit à la retraite ou qui planifient leur retraite. Toutes ces variations de marché, ça a un impact réel. Il y a des gens qui perdent leur emploi. Donc, c'est facile de dire ah, j'élimine ça dans ma tête, je me concentre sur moi-même et ma petite chose. Mais c'est difficile de dire ça à quelqu'un qui a peur de perdre son emploi, qui se demande comment il-elle va faire pour nourrir ses trois enfants. Ça peut être très envahissant, ça peut être très angoissant. Et on en parle un peu, mais on a très peu de choses à offrir pour aider ces personnes-là. Que peut faire l'Église dans le climat actuel Finalement, nous, d'un point de vue de l'Église, d'un point de vue des religions, comme tu dis, qu'est-ce qu'on a à offrir ? C'est vrai que j'étais assez surprise la première fois qu'une stagiaire avec laquelle j'ai parlé il y a quelques années, une stagiaire que j'avais dans mon staff dans une Église à Strasbourg, m'a parlé très franchement de ses problèmes de santé mentale. Et c'était un peu la première fois dans un contexte d'Église en France; elle venait un petit peu de l'extérieur puisqu'elle faisait un stage plutôt orienté, je ne me rappelle plus très bien, mais c'était un peu secrétariat ou quelque chose comme ça. Elle en parlait super librement, là où finalement c'était très, très, très rare dans mon milieu d'Église d'origine qu'on parle de santé mentale. D'ailleurs, on a consacré tout un épisode avec l'ami Olivier sur ces questions-là. D'un autre côté, ces derniers temps, je me suis rendu compte qu'il y a beaucoup de bon dans le fait de pouvoir poser des diagnostics, quelque chose qui permet aux gens de comprendre certaines de leurs réactions, certaines de leurs pseudo-inadéquations avec les situations. En même temps, je me demande si, par certains aspects, ça ne nous rajoute pas un poids supplémentaire, dans le sens où on se dit « bon, moi j'ai eu le diagnostic de ci ou ça, ou bien moi je me sens comme ceci, et donc je n'arriverai pas à faire ça, ou ce n'est pas pour les gens comme moi, ou alors si on aménage, je ne sais pas, je n'y arriverai pas ». Avant, on avait un peu cette espèce d'utopie qu'avec un peu de bonne volonté, on arrivait à tout faire. Et maintenant, on est presque parti dans l'autre sens, on se dit que tout est devenu si compliqué qu'on ne va probablement pas réussir à le faire. Et ça, c'est quelque chose qui m'inquiète aussi par bout. Du coup, en Église, je trouve que ce qui pourrait devenir de plus en plus notre force, c'est d'être accessible à tous et à toutes, d'avoir des activités qui peuvent parler à un maximum de personnes, avoir des lieux où tu peux choisir ou de parler ou de te taire, de t'asseoir sur un banc ou de t'allonger sur un banc. On pourrait finalement développer encore plus le fait qu'on peut être des lieux de refuge, qu'on peut être des sanctuaires dans lesquels peuvent se vivre un certain nombre de choses et d'interactions, peu importe finalement nos besoins, nos spécificités, nos diagnostics. J'espère que comme ça, on arrivera à contribuer à quelque chose d'un peu plus sain dans le climat actuel. Je me rappelle que finalement, Jésus avait des fois un petit comportement autistique, si on y pense un peu. Après, je ne veux pas faire un diagnostic sauvage sur Jésus, mais quand d'un seul coup il disait aux uns et aux autres « j'en peux plus, je suis sursaturé d'informations, je vais me mettre là-bas, là-bas, où on me fout la paix ». Quand il prend cette décision ultra radicale d'aller au désert, on sent vraiment qu'il est en surstimulation et qu'il a besoin qu'on lui foute la paix, qu'on lui laisse un grand espace devant lui. Dans nos sociétés, on a de plus en plus de mal à couper. Je suis la première à être sur les réseaux sociaux, je suis la première à m'intéresser à plein de choses. Récemment, j'ai vu un documentaire qui rapportait que certains jeunes passent jusqu'à 12 heures par jour sur les réseaux sociaux; 12 heures ! Peut-être que mes filles en font un peu partie, j'espère que non. Alors bien sûr, il y a aussi les gamers qui font quand même aussi des trucs d'interaction sociale. Ce n'est pas juste scroller. Il y a toutes sortes de façons d'être sur Internet ou les réseaux sociaux. Il n'y en a pas qui sont meilleures ou moins bonnes, il y a juste différentes façons d'y être. Et quelles sont nos possibilités de nous couper un peu de toute cette agitation du monde? Moi, j'ai tendance à espérer que dans les Églises, on cultive ce genre de choses. J'ai beaucoup d'admiration pour mes collègues qui partent trois, quatre, dix heures en forêt avec des enfants, avec des jeunes, avec des adultes et qui leur proposent de couper. Il me semble que c'est ce qu'on a à offrir. Prendre soin de soi Certaines personnes s'attendent à ce que les Églises soient ce lieu de résistance au climat actuel. Oui, peut-être. Mais en même temps, un peu comme tu l'as soulevé, il faut prendre soin de soi. L'exemple que j'utilise souvent, c'est ce qu'on appelle ici les aidants naturels; ces personnes qui prennent soin de parents âgés ou d'enfants qui ont des problèmes spécifiques, ce qu'ils font par amour, mais ça demande beaucoup de temps, ça demande beaucoup d'énergie. Et on leur dit : si vous vous épuisez, on n'aura pas seulement entre guillemets un problème, mais deux problèmes. On va avoir une personne en perte d'autonomie et une autre personne en épuisement. Donc, il faut faire attention à soi pour ne pas se brûler. Et c'est vrai qu'on est constamment confronté à des problèmes qui semblent immenses, qui semblent trop gros pour nous, ça peut être décourageant. On peut se demander, mais moi, je ne suis qu'une seule personne. Comment puis-je changer la façon dont les systèmes internationaux fonctionnent? Peut-être une façon, c'est de revenir à soi, un peu comme tu dis. J'ai arrêté d'écouter les téléjournaux parce que c'était trop difficile émotivement, et arrêté d'avoir des conversations avec des gens qui ne sont pas là pour échanger, mais pour débattre et gagner un argument, des gens, ce que j'appelle, endoctrinés. Souvent on dit, ah, il faut garder les canaux de communication ouverts avec les gens différents. Peut-être, mais est-ce qu'on est vraiment obligé d'être en contact avec des gens nocifs, des gens toxiques, des gens qui ne veulent rien savoir de nos points de vue qui sont juste là pour régurgiter la propagande, régurgiter ce qu'ils croient être parole d'évangile et qu'il ne l'est pas? Donc, il faut prendre soin de soi, il faut faire attention à soi et ce n'est pas se désengager, c'est juste de dire : il y a des moments où il faut être dans la bataille et il y a des moments où il faut se protéger. Connaître ses limites Il n'y a pas longtemps, l'une de mes filles a vécu un événement un peu fort dans sa vie. Elle m'appelle et me dit « Maman, je ne vais vraiment pas bien, je ne sais pas quoi faire aujourd'hui pour aller bien ». Je lui ai dit « Écoute, je te suggère de faire une liste de choses qui te font du bien, des choses qui sont réalistes, que tu peux faire là tout de suite, des choses pour lesquelles il faut que tu t'organises un petit peu.» C'est toujours pareil, le court, le moyen, le long terme. Et puis des listes de choses qu'on pourrait imaginer ensemble, où il faut un peu de budget, un peu de temps, un peu d'organisation. Alors elle a fait cette liste, et de temps en autre, je lui rappelle de se référer à cette liste. Je me fais aussi cette liste mentale. Par exemple j'ai besoin d'aller régulièrement au spa. J'adore les bains, les bulles, le hammam, le sauna, mes copines… passer du temps avec mes copines, elles me racontent leurs histoires, du temps dans le jardin avec mon mari, la louange et la prière. Clairement, ce sont des moments où j'oublie un peu tout ce qui m'habite et où je vis cet instant présent, où je me marre, où je profite, où j'admire la nature. D'un seul coup, je suis juste dans ce moment-là qui me rend heureuse et en vie. Et parfois aussi, je m'autorise à regarder en face les pressions. Voilà, les pressions, soit que j'assume, soit que je subis. Et parfois aussi, je le dis aux gens. D'ailleurs, je le dis ces derniers temps, je le dis un peu plus aux gens. Je leur dis, écoutez, je suis au maximum de mes compétences. J'ai changé de pays, j'ai changé d'Église, j'ai changé un peu de métier, parce que je ne suis plus pasteur de paroisse, je ne suis plus ministre en paroisse. Et je suis arrivée au maximum de mes possibilités de surcompensation, d'adaptation. Je déçois probablement, on estime que je devrais faire plus, et ça je l'entends, mais je n'y arrive pas. Si je vais plus loin, c'est ma santé mentale qui va devoir prendre le relais, ou en tout cas je vais devoir chercher quelque part où ce n'est pas bon d'aller chercher. Donc je regrette de décevoir, moi je ne peux pas en faire plus parce que je connais mes limites. Les gens sont souvent frappés que l'on connaisse ses limites, ça c'est quelque chose qui me saute aux yeux quand je dis aux gens, par exemple, écoutez, moi je fais toujours une sieste au milieu du jour et c'est comme ça que je m'en sors. Je fais toujours un goûter vers 4-5 heures et c'est comme ça que je peux bosser le soir. J'explique un peu que j'ai mis en place une certaine hygiène de vie pour pouvoir continuer à travailler dans l'Église, à bosser le soir, le week-end, les jours fériés. Ça m'a demandé de mettre en place une hygiène de vie particulière, adaptée à ce que ma vocation demande en termes d'emploi du temps. Et j'encourage chacun et chacune à oser dire ce genre de choses, non pas pour dire « je suis plus spéciale que toi, j'ai tel ou tel besoin », mais pour dire en fait « je sais que pour pouvoir mener à bien le moins imparfaitement possible ma mission, je mets en place un certain nombre de choses et ça m'amène des fois à dire non ou ce n'est pas possible ou à dire plus tard, et c'est comme ça que je m'en sors. Remettre les crises dans le long terme Une autre chose qu'on peut faire, c'est prendre un pas de recul et retourner dans notre tradition en tant que croyante, en tant que croyant. Par exemple, dans la première lettre de Jean, chapitre 2, verset 17, on dit « Et le monde passe, et sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » Les choses passent et Dieu demeure. On a cette chance, en tant que chrétien, d'avoir une histoire sur le long terme. Dans le Premier Testament, on a tous ces prophètes qui font face à des crises terribles et quelque part, le peuple de Dieu continue à survivre. Ce n'est pas facile, ce n'est pas plaisant, mais d'être capable de mettre ça dans du long terme, de dire que ça fait partie de l'expérience humaine, ça fait partie de l'expérience du peuple de Dieu, de faire face à de grands défis. Les gens ont su conserver une certaine forme d'espoir. Les croyants ont conservé la foi malgré toutes les épreuves. Malgré tout, on n'est pas seul dans tout ça. Ce n'est pas juste notre génération qui est attaquée. On a toute cette communion des saints, si je peux utiliser du langage théologique, toutes ces personnes-là qui sont avec nous. Tous les croyants à travers le monde sont avec nous et Dieu demeure avec nous. Ça peut aider, pendant quelques secondes, de se rappeler de tout ça et de se dire que peut-être ça va bien aller dans le fond, sur le long terme. Se souvenir de ceux et celles qui nous ont précédés Pour moi, c'est vraiment exactement ça, c'est totalement réconfortant de penser à la nuée des témoins. Certains vont associer la nuée des témoins à nos contemporains, d'autres vont partir dans des choses un peu plus mémorielles. Du côté réformé, on est moins à l'aise sur des questions comme ça, mémorielles. Du côté luthérien, on pratique plutôt une forme de tolérance ou de compréhension. Du côté catholique on est totalement à l'aise, décomplexé, pas de problème. Mais néanmoins, moi, c'est le souvenir de ce pour quoi une grande partie de mes ancêtres proches, les générations les plus proches ont lutté. Je me rappelle quand même cette grand-mère, grand-mère Madeleine, qui a perdu une jambe dans la Résistance, dans la Deuxième Guerre mondiale. Je l'ai toujours connue unijambiste, alors qu'en fait, c'était une gamine qui ne savait pas trop où aller et qui a vu un endroit où il y avait de la soupe si on filait un coup de main. Maintenant, on appelle ça de la grande résistance. Mais enfin, quand même, elle était résistante. Elle a résisté. Et bien sûr, penser aussi au côté espagnol, celles et ceux qui ont voulu résister à la dictature avec plus ou moins de succès. Se rappeler qu'en fait, ils ont lutté, ils ont eu des vicissitudes. Il ne faut pas comparer, chaque génération est différente. Des choses ont quand même touché leur chair. Mais ils ont lutté pour que moi, je puisse continuer à exercer une forme de liberté d'expression, d'autodétermination. Le soin des plus vulnérables, c'est quelque chose qui est très présent dans mes lignées paternelles et maternelles. Je me rappelle ma grand-mère qui me parlait de son grand-père, donc ça fait loin en arrière, et qui disait, tu sais, mon grand-père, c'était celui du village qui ne battait pas les enfants. Et ça, ça l'a guidée toute sa vie, d'avoir un grand-père qui pensait que ce n'était pas normal de battre les enfants, en tout cas qui ne battait pas les chiens, ni ses petits-enfants. Parfois, on a des ancêtres dont on peut être à la fois fière et puis aussi dont on se dit, j'ai une parole à porter et j'ai une spécificité à apporter et je peux m'appuyer là-dessus, sur cet héritage. Ensuite, il y a des héritages symboliques. Quand on n'est pas tout à fait à l'aise avec son arbre généalogique, ça peut arriver aussi, on n'en est pas responsable. On peut aussi s'inscrire dans des lignées symboliques, des courants de pensée forts qui nous structurent et qui nous permettent de trouver là des idées saines. Ça, c'est quand les idées sont saines. C'est vrai qu'il y a aussi tout plein d'idées malsaines et on ne peut pas toujours évacuer le fait qu'elles aient parfois de la popularité. Conserver sa dignité pendant les crises Tu parles de la Deuxième Guerre mondiale. Mon premier diplôme universitaire, c'est en histoire. Et je me souviens, j'ai lu des trucs sur la Shoah, sur l'Holocauste. Encore une fois, je ne compare pas ce qui s'est passé là avec notre climat actuel. Le lien que je fais, c'est une des grandes questions, pourquoi les Juifs n'ont pas résisté à la solution finale? Et bon, il y a eu des actes de résistance. Oh oui. Dans les forêts polonaises, il y a eu plein de petits îlots, mais pas quelque chose de généralisé, quoi. Un des arguments que je n'avais pas vu venir, c'était que peut-être une des grandes résistances, c'est la survie. C'est vrai. Et je fais toujours aussi le lien avec la bande dessinée Maus, une très grande bande dessinée où l'auteur raconte l'histoire de l'Holocauste à travers son père. Et cette scène que j'ai trouvée troublante et puissante à la fois où son père est dans les camps de la mort et il va se laver dans la rivière. Les autres disent « Mais qu'est-ce que tu fais là? » Et moi, j'ai vu ça comme un acte de dignité. « Je suis un être humain, j'ai le droit d'être propre. » Ça n'a rien changé, malheureusement, dans le grand ordre des choses. Mais cette résistance-là, dans un mouvement qui essaie de déshumaniser des êtres humains, de dire « Je suis un être humain, et rien de ce que vous pouvez faire va changer le fait que je suis un être humain tant ou si longtemps que je vais vivre. C'est d'une puissance magistrale et ça inspire. Ne pas se couper des réalités actuelles Avant, on parlait de rester déconnecté à certains moments, d'essayer de se protéger aussi de tout ça. Mais c'est compliqué parce qu'une partie de la vie sociale se passe maintenant sur les réseaux sociaux. Et donc, du coup, on est tous et toutes en train d'essayer de gérer notre lien aux réseaux sociaux, d'y être quand même assez pour être informé. Moi, par exemple, je travaille beaucoup avec la jeunesse, donc je ne voudrais pas me couper d'un certain nombre de choses. En même temps de ne pas y être trop, pour ne pas d'abord s'épuiser les yeux, la tête, puis pour ne pas voir trop de choses terribles. Mais par contre, ce qui nous prend par le revers, et je crois que tu as vu toi aussi les chiffres, c'est ce regain de religiosité auprès des jeunes. Des jeunes qui finalement trouvent sur les réseaux sociaux un certain nombre de choses qui les attirent concernant la religion, et qui finissent dans leur vingtaine par retourner à l'Église, tant et si bien qu'il y a plus de pratiques auprès des vingtenaires qu'auprès de leurs parents. C'est épatant, hein? Oui, j'ai vu il y a quelques jours. Vous qui écoutez, ce sera peut-être de vieilles nouvelles, mais c'est la société biblique en Grande-Bretagne qui publie un article expliquant une augmentation de la présence au culte de 50% au cours des six dernières années. Certaines gens ont dit : est-ce que ce sont des gens qui déclarent aller à l'Église ou des gens qui sont vraiment à l'Église? Parce qu'il y a toujours cette nuance-là dans les enquêtes. Lorsqu'on creuse un peu, c'est une augmentation réelle, surtout chez les jeunes hommes de moins de 35 ans. Et lorsqu'on est sur les médias sociaux, on comprend aussi ce que ça veut dire. Parfois, on peut faire des liens. Ces jeunes hommes sont souvent beaucoup plus conservateurs moralement. Ils sont souvent adeptes d'une certaine masculinité toxique, à la Andrew Tate, ce qu'on appelle ici « bro » masculinistes. Si on regarde ça statistiquement, on se dit « Ah, c'est merveilleux, on a enfin des jeunes qui viennent à l'Église, enfin de jeunes hommes qui viennent à l'Église ». Mais si on comprend ce qui se passe sur ces médias sociaux là, comment ce sont des vecteurs de radicalisation, de masculinité toxique, et que ces jeunes hommes-là viennent à l'Église pour une espèce de modèle d'homme qui domine la famille, une espèce d'image d'un patriarcat d'une autre époque, on se pose des questions. Et c'est ça que je disais plus tôt : il faut se protéger, mais il faut rester aussi informé. Moi j'ai un fils de 15 ans, je ne suis pas au-dessus de son épaule, mais plusieurs fois je lui demande ce qu'il consomme sur Internet. C'est vrai. Parce que je sais que ça existe. Je ne veux pas nier cette existence-là. Je ne veux pas dire, moi, je n'aime pas ça, ça n'existe pas. Non, il faut être au courant pour justement dire aux personnes autour de nous, il y a un problème là. Ce n'est pas banal, mais encore une fois, on s'expose à du contenu toxique et comment peut-on s'informer sans se laisser affecter? C'est toujours un jeu d'équilibre très difficile. Prendre le temps de se poser Comme on a dit que c'était trop facile, les petits trucs et astuces, je vais terminer avec un truc et astuce. On a dit en début d'émission que c'était vraiment la voie de la facilité, donc il y aura un peu d'autodérision. La première astuce : j'ai lu quelque part que Jean-Sébastien Bach, avant de commencer toute chose, toute partition, toute création, commençait par dire « Jésus vient-moi en aide ». Et il écrivait en haut de sa partition « Jésus sauve ». Donc se poser, se dire « Jésus viens-moi en aide », et puis « Jésus sauve ». Se rappeler qu'en fait, on a été sauvés. On a été sauvés par grâce, on vit de la grâce. C'est vrai qu'on aimerait faire de grandes œuvres. On aimerait que nos projets réussissent, on aimerait bien que les gens nous aiment bien en plus. Plein de trucs compliqués à la fois. Que notre podcast soit très populaire. Puis gagner un peu de sous de temps en temps aussi. Bon bref, pour pouvoir aller au spa justement. Bref. Et puis, à la fin, quand Bach avait terminé, il ne savait jamais trop, finalement, si ça allait plaire. On ne sait pas trop, je n'en sais rien, moi je n'ai jamais composé d'œuvres, mais il doit y avoir un énorme moment de doute, terrible. Il notait aussi Solo dei gloria, SDG. Ça, c'est une discipline que je commence à m'appliquer un peu, parce que ça me permet de me poser et de me rappeler ce pourquoi je suis là. Deuxième astuce : j'ai un collègue qui travaille dans le milieu des aumôneries, qui aussi est manager d'équipe. Il nous a expliqué en réunion de managers d'Église que trois fois par jour, il fait de la cohérence cardiaque, et que depuis qu'il fait ça, il se sent beaucoup plus relax. Avant, il sentait sa tension monter. Maintenant, trois fois par jour, il fait de la cohérence cardiaque. Je me dis : finalement, les pressions ne vont pas baisser, en tout cas pour la plupart d'entre nous. Les pressions mondiales non plus. Comme tu dis, il y a le climat politique, il y a les masculinistes, l'inflation, que sais-je encore. Mais nous, notre corps, la façon dont on traite notre corps, les respirations qu'on prend, la façon dont on regarde vers Jésus dans les moments de notre journée. On a ça pour le moment, on en a encore le contrôle. C'est un recentrage qui permet ensuite de donner au reste du monde. Alors voilà, j'ai terminé sur une note d'autodérision avec deux astuces. Et toi, est-ce que tu as des trucs et astuces ? Tout simplement, ne rien faire. Parfois, c'est un acte de résistance parce qu'il faut être productif, il faut faire plus, et tout, et tout, et tout… Parfois, ouvrir la télévision. Oui, je sais, je suis de ma génération, j'écoute encore la télévision. Et écouter un film stupide, et ne rien en tirer, mais juste être là et ne pas trop penser et accepter que je viens de perdre deux heures d'un point de vue productif, mais j'ai peut-être gagné deux heures de santé mentale quelque part. Ouais, c'est excellent. J'adore. Conclusion Merci, Joan. J'espère que ce podcast a été un moment où vous avez pu décrocher un peu. Merci pour la conversation, Joan. Merci, Stéphane. Et on vous rappelle que vous pouvez nous écrire si jamais vous avez le goût d'entrer en communication avec nous pour échanger, pour des sujets, pour des suggestions, parce que vous n'êtes pas d'accord, surtout si vous n'êtes pas d'accord, on veut vous entendre : questiondecroire@gmail.com Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire, qui a un site Internet moncredo.org, qui explore aussi des questions de foi et de spiritualité. À très bientôt, Joan. À très bientôt.
Je comprends maintenant pourquoi je ne suis pas un gambler! Clairement les dés sont pipés et définitivement pas en notre faveur. Est-ce ici que ce termine notre aventure? Allons donc rejoindre nos héros soit : Nuando ‘Cam, le Jedi (Antoine Biron)Feburuum, le Diplômate (Jonathan Papin) Khan, le Mandalorien (Martin Durette) Gem-1, le Droïd (Ian Richards)Et bien sûr Benoit Gagnon comme Maître de Jeu.Bonne partie!
Une preuve troublante est déposée dans le procès de Steeve Gagnon. Clairement, ce dernier voulait tuer beaucoup de gens, affirme Maxime Deland. Projeté dans le canal Lachine après une bagarre. Arrêté pour s’être masturbé devant des femmes dans le métro. Discussion faits divers avec Maxime Deland, journaliste à l’Agence QMI. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne Youtube QUB https://www.youtube.com/@qub_radio Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Hello vous,J'espère que vous allez bien. Merci aux nouvelles personnes qui se sont abonnées et qui ont rejoint l'aventure !J'espère que mai s'est bien terminé pour vous, et que ce mois de juin débute avec un peu de douceur, de lumière… ou juste la possibilité de souffler. Ici, je vous écris depuis ce 2 juin où l'air sent déjà l'été (vous entendrez même les oiseaux dans la version audio de la newsletter) — et où mon cœur, lui, est encore un peu entre attente, remise en question, et fierté timide. Bref, un vrai cocktail de fin de printemps.Vous commencez à me connaître : dans cette newsletter, je ne vous vends pas de rêve, je vous raconte. Je vous parle de ce que je vis, de mes romans, de mes réflexions d'autrice, de mes émotions, de mes doutes et de mes petites joies. Ce mois-ci ne fait pas exception. Comme toujours, je me demande si cela vous est utile… mais bon, je me dis que si ce n'est pas le cas, vous quitterez l'aventure et ce sera ok. On se recroisera peut-être à d'autres moments de nos vies.☀️ Juin, mon mois préféré (et ce n'est pas que pour l'été)On va pas se mentir : je suis biaisée. Juin, c'est mon mois préféré. Pas seulement parce qu'il y a l'été qui arrive, les jours qui s'étirent, les glaces qui fondent trop vite… mais aussi parce que c'est le mois de mon anniversaire. Voilà, c'est dit. Je suis une enfant de juin, donc forcément, j'ai un petit crush sur cette période.Mais si je suis honnête, ce mois est aussi celui où je me sens souvent… entre deux. Comme en transition. Il y a l'impatience, l'envie de changement, les projets qui murissent et parfois, le silence aussi. Celui des réponses qui ne viennent pas. Ce qui m'a conduit à me poser une question.
insta : laboite2chocolat ou la_boitedechocolatPour ce 36 eme épisode on va continuer notre saga Marvel avec le deuxième opus des Gardiens de la Galaxie.Alors ça raconte quoi ? Et bien c'est Star-Lord qui découvre que son daron, c'est un dieu de l'espace égocentrique qui plante sa semence sur chaque planète comme il l'a planté dans sa mère.Et si sur terre ça fait pousser de bien drôles de plantes, dans sa mère il a fait pousser deux trucs :Peter...... et une tumeurPendant ce temps, Rocket le casse couille de la bande, fait chier tout le monde, Drax tape un crush avec une nouvelle venue (et cocorico elle est française), Groot est un tamagotchi sous MD, et Yondu se transforme en daron adoptif flingué au trauma.Ajoute à ça des nazis dorés, des pirates de l'espace qui veulent changer la donne et des punchlines qui puent la testostérone et la névrose spatiale, et ça nous donne... Clairement pas le meilleur opus de la trilogie. Nos gardiens de ce soir sont Thomas, Charlie et l'autre Thomas.N'hésitez pas d'ailleurs à nous LAISSER DES COMMENTAIRES ET AUSSI DES BONNES ETOILES (déjà parce qu'on est des gens cool), et puis aussi suggérez nous des films, on les fera avec plaisir.VOUS ETES DE PLUS EN PLUS NOMBREUX, SOYEZ DE MOINS EN MOINS TIMIDE voici notre mail pour toutes suggestions / propositions de films : laboitedechocolatmail@gmail.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cette semaine, on vous offre une triple dose de super-héros avec Absolute, le nouvel univers de DC Comics. Comme l'univers Ultimate chez Marvel dans les années 2000, il propose à certains auteurs de réinventer la sainte trinité de DC : Batman, Superman et Wonder Woman. On vous parle de Absolute Batman de Scott Snyder et Nick Dragotta, Absolute Superman de Jason Aaron et Rafa Sandoval, et enfin Absolute Wonder Woman de Kelly Thompson et Hayden Sherman. Trois titres que vous pouvez bien sûr retrouver chez Urban Comics. Et si on réinventait la roue ? AbsoluteLes éditeurs cherchent toujours un moyen de renouveler leur lectorat ou de donner un coup de neuf à leurs personnages. Créer un nouvel univers avec des personnages aux origines retravaillées et des thématiques plus actuelles, ce n'est pas une nouveauté : Ultimate, Black Label, Marvel Knights, Earth One... Bref, si vous êtes un vieux lecteur de comics, vous n'êtes pas surpris par ce genre d'initiative. MAIS parfois, il y a des petites pépites dans ces récits où les auteurs ont plus de liberté. Est-ce que c'est le cas de l'univers Absolute ? On vous donne un début de réponse dans cet épisode. Absolute Batman, ou Bruce Wayne est pauvre mais il fait de la muscuScott Snyder n'est pas un inconnu sur Batman : c'est lui qui a relancé la série pendant les New 52 (c'était même le sujet du tout premier épisode de ComicsDiscovery, ça ne nous rajeunit pas). Il connaît bien l'univers du Chevalier Noir, ce qui lui permet d'en réinterpréter les codes. Dans ce nouveau récit, Bruce n'est pas un riche orphelin, mais un enfant des quartiers les plus défavorisés de Gotham, témoin du meurtre de son père dans l'enclos des chauves-souris au zoo. Résultat : il devient une montagne de muscle bien vénère, qui règle les problèmes à coups de poing. Il y a des idées intéressantes dans cette réinvention, notamment autour de Jim Gordon et Alfred, qu'on vous laisse découvrir. Mais certaines idées sont peut-être un peu « too much » : des oreilles de costume qui cachent des couteaux, un sigle qui devient une hache… Bon. Heureusement, Nick Dragotta fait du bon boulot côté illustration. Sa Gotham est très réussie, mais clairement, c'est le récit qui nous a le moins convaincu. Absolute Superman, ou Kal-El sans les KentJason Aaron, que vous connaissez peut-être déjà pour Thor ou Scalped chez Vertigo, nous livre ici un Superman très intéressant. Le récit alterne entre flashbacks sur Krypton — avec une vision originale de la société kryptonienne — et le quotidien de Kal-El, seul sur Terre, élevé dans des bidonvilles et confronté à l'injustice. Face à une corporation corrompue, des Peacemakers oppressent la population… Et Kal décide de les affronter. Le travail de Rafa Sandoval sublime l'ensemble. C'est du pur dessin mainstream, mais exécuté avec brio : découpage dynamique, planches spectaculaires. Clairement, ce Superman est un régal pour les yeux et l'un des récits les plus solides du lot. Absolute Wonder Woman, on passe de Themyscira aux enfersAbsolute Wonder Woman est la vraie surprise du trio. Kelly Thompson revisite les origines de Diana à travers la mythologie gréco-romaine. Ici, elle est élevée non par les Amazones, mais par Circée, une figure mythologique bannie dans les enfers. Diana grandit dans un environnement hostile, découvre le monde des humains… Et surtout… elle DÉFONCE DES KAIJUS À COUPS D'ÉPÉE GÉANTE. Le récit est à la fois un défouloir épique à la Daniel Warren Johnson (niveau bastons démesurées, on est servis) et un texte féministe subtil. Le style de Hayden Sherman a beaucoup évolué depuis The Few, et il colle parfaitement au ton du récit. C'est notre gros coup de cœur, celui qu'on vous recommande le plus chaudement. Vous voulez en découvrir plus sur l'univers DC Comics ? On vous conseille ces épisodes de ComicsDiscovery : Batman & Robin : https://jamesetfaye.fr/comicsdiscovery-s09e27-batman-robin/ Wonder Woman Historia : https://jamesetfaye.fr/comicsdiscovery-s08e14-wonder-woman-historia/ Superman Lost : https://jamesetfaye.fr/comicsdiscovery-s08e31-superman-lost/Et retrouvez toutes les publications autour de DC sur le site d'Urban Comics : https://www.urban-comics.com/Le mot de la finComme toujours, nous vous invitons à partager votre avis avec nous ! Que vous soyez d'accord ou non, échanger avec vous est toujours un plaisir. Si vous souhaitez nous écouter en direct, rendez-vous le mardi soir à 21 h sur notre chaîne Twitch : James et Faye sur Twitch.Retrouvez nos chroniqueurs : Sophie : Découvrez son Linktr.ee Theresa : Moonlight Flowers Céline : Découvrez ses réseaux ici James : Découvrez son Linktree Suivez-nous sur nos réseaux sociaux : Facebook : ComicsDiscovery sur Facebook Twitter (X) : @comicsdiscovery sur Twitter Instagram : @comicsdiscovery sur Instagram TikTok : @jamesetfaye sur TikTok Écoutez nos podcasts sur vos plateformes préférées : Spotify : ComicsDiscovery sur Spotify Ausha : ComicsDiscovery sur Ausha Apple Podcasts : ComicsDiscovery sur Apple Podcasts Deezer : ComicsDiscovery sur Deezer Retrouvez nos replays vidéo : YouTube : ComicsDiscovery sur YouTube Twitch : James et Faye sur Twitch Pour nous soutenir :Vous aimez notre travail ? Vous pouvez nous aider sur Tipeee ! 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Un appel lancé, ce matin, par le Jerusalem Post alors que des milliers de réservistes de l'armée ont été appelés pour mettre en œuvre le plan de conquête de Gaza. Le journal affirme que nombre d'entre eux « se sentent frustrés ». Au lendemain du 7 octobre, des centaines de milliers avaient pris leur service sans même être appelés après les massacres commis par le Hamas.« 19 mois plus tard, le paysage a changé » rappelle le Jérusalem Post : « l'objectif principal de la guerre devrait être la libération des otages » mais pour eux cette opération « pourrait non pas faire avancer cet objectif, mais au contraire le compromettre », avant d'ajouter « si l'objectif est d'éliminer le Hamas, puis de se retirer lorsqu'une nouvelle autorité prendra sa place, il faut le dire clairement ».À Madrid, on évoque un retournement de situation !Dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump. El Pais décrypte le bras de fer engagé par Washington que Pékin est en train de gagner avec une seule mesure : l'interdiction de l'exportation de terres rares, utilisées dans les batteries, l'électronique ou encore les téléphones portables.Un effet boomerang : « L'attaque américaine n'a fait que réaffirmer le patriotisme d'un peuple chinois fier et le rallier derrière son dirigeant » écrit le journal tandis que la cote de popularité de Donald Trump, elle, ne cesse de s'étioler.« Comment se terminera la guerre commerciale de Trump ? Il suivra très probablement le conseil qui aurait été donné en 1966 par le sénateur du Vermont, concernant la guerre du Vietnam : « déclarer victoire et se retirer » conclut le quotidien.Il risque 40 ans de prison au BrésilLe Washington Post a pu s'entretenir avec Jair Bolsonaro, l'ancien Président accusé de projet de coup d'État.« Un homme qui s'interroge sur sa propre chute, qui essaie de comprendre comment il est passé du statut d'homme politique à celui d'accusé criminel » écrit le journal qui précise que l'ex chef d'État reste tout de même fidèle à lui-même : « physiquement imposant, irrévérencieux, charismatique, paranoïaque. Rapide à rire. Rapide à se mettre en colère ».Il ne croit pas gagner au tribunal lors de son procès mais compte bien sur le soutien de la rue : « nous avons le cœur de la population » déclare-t-il tout en esquissant une stratégie : demander une amnistie légale, contester son inéligibilité pour pouvoir se présenter à nouveau en octobre 2026.La Croix, elle, se penche sur l'élection du chancelier allemand…« Une occasion à saisir » pour la France écrit le journal catholique alors que Friedrich Merz doit être officiellement investi aujourd'hui dans un pays qui traverse « une longue période de stagnation économique », « une crise identitaire alimentée par la question migratoire » et des « tensions internationales ».La Croix insiste donc sur la nécessité pour l'Allemagne de se réinventer. « Les Européens doivent construire les politiques, les coopérations et les financements qui leur permettront de devenir plus puissants, ensemble. Heureusement, le nouveau chancelier semble en être convaincu », se félicite le quotidien.Une 3ème guerre mondiale d'ici 5 à 10 ans…C'est ce à quoi s'attendent de nombreux américains et européens selon un sondage publié ce matin par le Guardian, à 2 jours du 80ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale.« Les tensions avec la Russie étant considérées comme la cause la plus probable », mais dans le même temps, une majorité des européens considèrent les tensions avec les États-Unis comme une menace pour la paix. Ainsi, 55% des français estiment qu'une 3ème Guerre Mondiale pourrait éclater d'ici une décennie, 50% des espagnols ou encore 45% des américains.Beaucoup pensent aussi qu'elle ferait plus de mort qu'entre 1939 et 1945, c'est-à-dire plus de 40 millions, puisque le conflit impliquerait, selon eux, des armes nucléaires.
Dans ce hors série, Sébastien S. nous parle du MCP. Le Model Context Protocol, aussi appelé Modular Capability Protocol, est un protocole standardisé qui permet aux modèles d'intelligence artificielle (comme Claude ou ChatGPT) de communiquer avec des outils externes (API, services, fonctions) de façon structurée.En clair, MCP définit comment un modèle peut savoir ce qu'un outil peut faire, comment l'interroger, et comment traiter la réponse, sans se soucier de la technologie utilisée derrière.
Dans ce hors série, Sébastien S. nous parle du MCP. Le Model Context Protocol, aussi appelé Modular Capability Protocol, est un protocole standardisé qui permet aux modèles d'intelligence artificielle (comme Claude ou ChatGPT) de communiquer avec des outils externes (API, services, fonctions) de façon structurée.En clair, MCP définit comment un modèle peut savoir ce qu'un outil peut faire, comment l'interroger, et comment traiter la réponse, sans se soucier de la technologie utilisée derrière.
Il y a quelques mois, je fais une rencontre détonnante, celle de Romane Brisart, et la découverte, par la meme, de son activité bouleversante. C'est au détour d'un déjeuner dans un festival, je me retrouve à la table de Romane. Cette jeune femme me parle de son activité et d'un sujet absolument dingue dont je n'avais jamais entendu parler. Clairement, cette découverte me chamboule. Romane est une enquêtrice indépendante sur un sujet tabou que personne n'ose aborder : celui de mères en cavale qui protègent leurs enfants victimes d'inceste. Je ne savais pas que ces cavales existaient et j'avais encore moins idée qu'une telle activité clandestine pouvait exister, pour laquelle Romane a quitté son métier classique de journaliste pour s'engager auprès de ces femmes et leurs enfants et tenter de faire bouger les lignes. Mais alors, qui sont vraiment ces femmes et comment en viennent-elles à devoir s'enfuir pour protéger leur enfant ? Dans cet épisode inédit je vous fais entrer dans ce sujet et découvrir les coulisses du combat de Romane, et son travail exemplaire , dans cet environnement silencieux et hostile. Vous avez aimé notre conversation et envie de participer à faire connaitre le podcast à un plus grand nombre d'humains ? Alors laissez un commentaire à Flamme sur Apple Podcast ou Spotify et partagez le podcast autour de vous !
La natation et moi ce n'est pas une grande histoire d'amour. J'adore l'eau, ma brasse est bonne, mais mon crawl est catastrophique et j'ai le sentiment d'être une brique. Dans cet épisode Théo nous donne pleins de conseils si vous êtes tenté par le triathlon, le swimrun ou simplement nager mieux.Aujourd'hui nous enfilons notre maillot, notre bonnet et nos lunettes pour plonger dans dans le grand bain. Je garde des souvenir peu agréables des parties de nage lors de mon swimrun ou sur la Yotta. Clairement j'ai perdu beaucoup de temps dans l'eau.Maintenant que le printemps revient et que l'envie de nager un peu avec et gardant en tête l'envie de faire un triathlon un jour , j'ai invité Théo pour nous donner des conseils et les grandes étapes à suivre pour s'entraîner et mieux nager.Théo Cupcic vient lui de la natation. Il a grandi dans les bassins, entraîne et a même un podcast sur le sujet. Il était l'invité idéal pour reprendre un peu les grandes bases et étapes de ce sport. Dans cet épisode il nous donne de nombreux conseils :pourquoi se concentrer sur la respiration en premier avec un exercice à faire en dehors de l'eau et même dans un supermarchécomment trouver des appuis et des sensations dans l'eaule rôle réel des jambes et quoi en fairepourquoi le crawl est plus difficile que la brassele rôle du gainagecombien de séances il faut faire par semaine et pendant combien de temps pour préparer un petit triathlonla meilleure saison pour se jeter à l'eau, et le pire mois de l'année pour le faireses conseils pour trouver une place dans les bassins sans avoir l'impression de gêner entre les mamies et les dauphinsla complémentarité entre natation et course à piedvous saurez aussi s'il faut serrez les doigts ou pas pour avancer mieuxcomment fonctionnent les fameuses horloges à 4 aiguilles des piscinesquoi faire au lieu de compter les carreaux au fond de l'eauVous découvrirez enfin que ma graisse que je trouve inutile peut-être un avantage pour mieux flotter dans l'eau. Et il arrive même à me convaincre de l'intérêt d'aller nager avec mon bonnet du swimrun même si je me sens un imposteur avec.LiensSon compte Instagram : https://www.instagram.com/swimsmart.trihardSon podcast Swim Start, Tri Hard pour les triathlètes souhaitant améliorer leur natation : https://creators.spotify.com/pod/profile/tho-cupcic2/❤️ Me suivre Tous les liens sont ici
La congruence… ce mot peut sembler complexe, mais il touche au cœur de tout ce que tu fais : ton business, tes choix, ta vie. Pourtant, combien d'entre nous vivent en décalage avec ce qu'ils sont vraiment, à force de vouloir plaire, de suivre des tendances, ou de s'adapter aux attentes des autres ?Dans cet épisode, on va déconstruire cette idée d'alignement galvaudée pour parler de quelque chose de plus profond : la congruence. Celle qui te permet de te sentir bien, de faire des choix qui respectent qui tu es, et de construire un business qui a du sens pour toi.
Elisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ancienne Première ministre , répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l'interdiction du voile dans les compétitions sportives, de la CGT qui quitte la table des négociations du conclave après l'annonce de François Bayrou sur la réforme des retraites et du non retour à l'âge légal de 62 ans, des agressions au couteau dans les établissements scolaires qui se multiplient et des groupes de besoin à l'école. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Ecoutez La Vizo Conférence avec Alex Vizorek du 10 mars 2025.
Ecoutez La Vizo Conférence avec Alex Vizorek du 10 mars 2025.
Saviez-vous que 12 millions de Français se déclarent coureurs ? Dans cet épisode captivant de Dans le Pot de Yaourt, je reçois Nicolas Spiess et Élodie Le Pape, deux passionnés de course à pied et cofondateurs de la marque Campus Coach.
Olivier Becht, député Renaissance de Mulhouse et ancien ministre du Commerce extérieur, répond aux questions d'Alexandre Le Mer. Ensemble, ils reviennent sur l'attentat de Mulhouse et ce qui aurait pû être mis en place par le gouvernement pour l'éviter.
On va se souvenir longtemps de la Confrontation des 4 nations et du but de Connor McDavid. Clairement, les joueurs ont pris le tournoi au sérieux, et la victoire canadienne a été payante pour bien des partisans. (00:00:50)Avec le retour de la LNH, quels joueurs du CH sont susceptibles d'être transigés? (00:32:08) CF Montréal débute sa saison à Atlanta et se sera difficile pour la troupe de Laurent Courtois. (00:43:31)Bienvenue à ce nouvel épisode du Combo!
durée : 00:07:57 - Alain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de Protection des oiseaux - Alain Bougrain-Dubourg, le président de la LPO était l'invité de "ici Gascogne" ce lundi 17 février. Il est revenu sur cette nouvelle colère des chasseurs qui en veulent à la Commission Européenne qui traduit la France devant la Cour de justice de l'UE au sujet de la chasse à la palombe au filet.
Tous les dimanches à minuit, Daniel Riolo propose une heure de show en direct avec Moundir Zoughari pour les passionnés de poker. Conseils d'un joueur professionnel, actualité, tournois... Votre rendez-vous poker, sur RMC !
"Toujours mieux, toujours plus " Evoluer, s'améliorer, être mieux : le "changement" est partout... Et il est très souvent valorisé ! Mais vouloir changer à tout prix en permanence est-ce vraiment une bonne chose ? Clairement, le changement a été au coeur de ma vie ces dernières années, ainsi que de mon métier de coach. Toutefois, je ne le vois plus de la même façon qu'avant... Alors dans cet épisode, je vous offre un autre regard sur cette tendance du développement personnel à la quête constante du "changement permanent", et ses conséquences sur la vie, le bien-être et la santé mentale. Vous avez aimé cet épisode et avez envie de participer à faire connaitre le podcast à un plus grand nombre d'humains ? Alors laissez un commentaire à Flamme sur Apple Podcast ou Spotify et partagez le podcast autour de vous !
J'ai eu le plaisir de recevoir Sonia Choquette, dont j'apprécie grandement el travail depuis de nombreuses années. Dans cette interview, Sonia partage avec nous ses conseils pour recevoir les messages nos guides spirituels, vive une vie alignée à notre essence divine et avancer malgré nos peurs. Ses partages sont toujours riches en pratiques concrètes et en sagesse. Belle écoute à vous !Ma précédente interview avec Sonia Choquette (activez les sous-titres) : https://youtu.be/KA2aNDzhA_U?si=WKFHxWrXu05IYgee
Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, elle a illuminé le grand palais de son immense sourire
Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, édition spéciale Premier ministre. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Aujourd'hui, Flora Ghebali, entrepreneure dans la transition écologique, Didier Giraud, éleveur de bovins, et Charles Consigny, avocat, débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Vladimir Poutine a franchi un nouveau cap dans le conflit ukrainien en évoquant la possibilité d'un conflit mondial, suite au lancement d'un missile balistique à longue portée.
Florence Bourg, avocate de Noël Le Graët, a expliqué pourquoi son client a retiré sa plainte contre Amélie Oudéa-Castéra.
Florence Bourg, avocate de Noël Le Graët, a expliqué pourquoi son client a retiré sa plainte contre Amélie Oudéa-Castéra.
SE MARIER LORSQU'ON A DES GRANDS ENFANTSOn retrouve Lola & Nico pour la deuxième partie de leur récit de mariage avec des grands enfants. Déjà, MERCI pour tous vos retours suite au premier épisode ! Clairement, les épisodes en duo ont l'air de vous plaire … Et ça tombe bien, puisque les prochains seront tous sur ce format !Mais pour l'heure, on reprend notre conversation avec Lola & Nico. Ils nous racontent l'ambiance de leur welcome dinner et la super idée d'escape game pour mélanger les invités entre eux. Et on revit ensemble toute leur journée du mariage avec des grands enfants : les préparatifs chacun de leur côté, leur first look inoubliable, la cérémonie laïque pleine d'émotions, les animations et la petite surprise de Lola qui a bien failli faire flancher Nico …On discute aussi des moments forts vécus en famille lorsqu'on se marie en ayant des grands enfants.Se marier lorsqu'on a des grands enfants, qu'est-ce que ça change ? Comment les impliquer ? Et faire en sorte que cette journée soit aussi un peu la leur ?Allez, c'est parti ! Je t'invite à rejoindre ma conversation avec Lola & Nico … Bonne écoute !*******Bienvenue DANS LA CONFIDENCE ! le podcast mariage qui aide les futures mariées tout au long de leurs préparatifs de mariage !Je suis Laurène, mariée 2021, j'ai profité de l'année de report de mon mariage pour lancer ce podcast dédié aux futures mariées. Chaque Mercredi matin, je te donne RDV pour un nouvel épisode inédit ! Je reçois des jeunes mariées qui nous racontent tous leurs préparatifs jusqu'au déroulé de leur jour J. Et j'interviewe des professionnels du mariage pour décrypter au mieux les coulisses de leurs métiers et te faire découvrir des prestataires de mariage passionnés.Ce podcast mariage, c'est le meilleur moyen de faire le plein de conseils pratiques, de bons plans et de recommandations de prestataires ! Bref, tout ce dont on a besoin quand on prépare un mariage !*******Pour me contacter par mail : danslaconfidence.podcast@gmail.comRetrouvez toutes les infos de cet épisode et la liste des prestataires mentionnés sur le compte instagram du podcast !Montage de cet épisode : Laurène GOLVANHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 19h30 à 20h00.
Donald Trump a réussi mercredi son pari de revenir à la Maison Blanche, une victoire sans appel, qui provoque une onde de choc aux Etats-Unis et à travers le monde. Le come-back du Républicain de 78 ans est d'autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal. Écoutez l'analyse de Dominique Moïsi, géopolitologue et conseiller spécial de l'institut Montaigne.
Donald Trump a réussi mercredi son pari de revenir à la Maison Blanche, une victoire sans appel, qui provoque une onde de choc aux Etats-Unis et à travers le monde. Le come-back du Républicain de 78 ans est d'autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal. Écoutez l'analyse de Dominique Moïsi, géopolitologue et conseiller spécial de l'institut Montaigne.
Pourquoi le président congolais Félix Tshisekedi veut-il changer la Constitution de son pays ? Est-ce dans le but de pouvoir briguer un troisième mandat en 2028 ? La question se pose après le discours qu'il a prononcé ce mercredi soir à Kisangani. « Pour changer le nombre de mandats présidentiels, il faut que vous, le peuple, puissiez le décider », a-t-il notamment déclaré. Et comment vont réagir les Congolais à ce projet ? Fred Bauma est le directeur exécutif d'Ebuteli, l'Institut congolais de recherches sur la gouvernance, la politique et la violence. En ligne de Goma, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Quelle peut être la principale raison pour laquelle le président Tshisekedi veut changer la Constitution ?Fred Bauma : Alors la première raison, c'est le désir d'avoir plus de contrôle sur les institutionnels [NDLR : les juges de la Cour constitutionnelle, etc.], la deuxième raison qu'il n'a pas encore exprimée, c'est probablement la volonté d'avoir un nouveau mandat, un 3e mandat.Voilà plusieurs semaines que le parti au pouvoir UDPS plaide pour un changement de Constitution. Est-ce à dire qu'Augustin Kabuya, le secrétaire général de ce parti, est un chaud partisan d'un éventuel 3e mandat de Félix Tshisekedi ?Ça fait plusieurs mois d'ailleurs que les membres de l'UDPS (l'Union pour la démocratie et le progrès social) et plusieurs alliés du président de la République ne cessent de remettre en cause la durée du mandat. L'argument qui a déjà été présenté par Kabuya, c'est de dire qu'en réalité le président ne gouverne pas 5 ans, qu'il gouverne beaucoup moins et qu'il a besoin d'un long mandat. Et je pense que, si on s'en tient aux commentaires des leaders de l'UDPS, il y a clairement une volonté d'avoir un mandat qui va au-delà de 5 ans et d'avoir plusieurs mandats. Et le discours du président de la République ne semble pas contredire cela aujourd'hui.Alors du côté de l'opposition, comment va-t-on réagir à votre avis ?Du côté de l'opposition, il est clair que l'opposition n'est pas d'accord avec cette révision de la Constitution. Je pense que ça donne de nouveau des arguments à l'opposition pour se mobiliser autour de quelque chose. Et je pense qu'au-delà de l'opposition, et au-delà du pouvoir, le vrai danger de cette démarche, c'est d'éloigner davantage les questions qui touchent réellement à la vie de la population et d'offrir aux Congolais un nouveau sujet de distraction, qui prendra plusieurs mois et beaucoup d'énergie, et qui nous éloignera davantage des questions de sécurité, des questions de corruption, des questions économiques et sociales qui sont pourtant la priorité des Congolais.Du côté du parti ECIDE (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) de Martin Fayulu, on déclare qu'il ne faut pas jouer avec le feu. Qu'est-ce que cela veut dire ?Je pense que ça renvoie exactement aux manifestations publiques qui ont débuté avec la tentative similaire du président Kabila de modifier la Constitution. Il faut dire que le président Tshisekedi lui-même était contre cette position du régime passé. Et cette contestation a conduit à de grands troubles dans le pays et à plusieurs morts. On parle quand même de plusieurs centaines de morts entre 2015 et 2019, via la répression, en grande partie liée à la Constitution. C'est dommage que, juste quelques années plus tard, on veuille reprendre la même expérience.Et du côté de la société civile, l'ASADHO, l'Association africaine de défense des droits de l'homme, affirme que le risque est grand que le Congo revive l'agitation des dernières années de la présidence Kabila. Qu'est-ce que cela signifie ?Ça signifie exactement que la société civile, l'ASADHO, le mouvement citoyen – et je m'attends à ce que les églises catholiques et protestantes les rejoignent –, ça signifie que ces différentes composantes de la société civile vont s'y opposer. Cette mobilisation va certainement se heurter à la répression et ça ne sera pas sans conséquences sur la cohésion nationale, sur la stabilité des institutions et sur la vie sociale et politique du pays en général. Je pense que le président de la République ouvre la porte à une période d'instabilité dont il n'avait pas besoin.Du coté maintenant des alliés du Président de Tshisekedi, qui ont appelé l'an dernier à voter pour lui dans l'espoir qu'il partirait en 2029 et que leur propre tour arriverait, est-ce qu'il ne va pas y avoir des déçus ?Il va certainement y avoir de déçus. Je pense que c'est une décision qui divise au sein de l'Union sacrée. La grande question, c'est : est-ce que les déçus seront suffisamment courageux pour porter haut leur désaccord. On est quand même dans un régime politique et dans un système où il y a une sorte de capture de l'État par une élite qui est très bien rémunérée et qui bénéficie d'énormes avantages. Et je pense que, pour choisir la confrontation, certains devront mettre sur la balance les avantages économiques qu'ils perçoivent de ce régime, ici, tant l'opportunisme politique en RDC n'est pas quelque chose à sous-estimer.Depuis 6 ans, l'UNC de Vital Kamerhe est alliée à l'UDPS de Félix Tshisekedi, mais est ce que ce parti et son chef, qui préside actuellement l'Assemblée nationale, vont avoir intérêt à rester dans cette Union sacrée ?Je pense que ça dépendra de la réaction populaire. Vital Kamerhe, c'est un allié clé du président de la République pour l'instant, mais c'est aussi potentiellement un candidat sérieux aux prochaines élections présidentielles. Est ce qu'il voudra soutenir une réforme pareille qui pourra l'isoler, spécialement si la population est contre ? Je ne pense pas. Je crois que des personnalités politiques comme Vital Kamerhe, ou comme d'autres d'ailleurs, regardent ces débats aussi avec beaucoup d'opportunisme. Et ça pourrait être une occasion en or de s'émanciper de l'Union sacrée et de porter de nouveau un discours radical contre le régime.À lire aussiRDC: en déplacement à Kisangani, Félix Tshisekedi annonce une révision de la Constitution
C'est un petit « tsunami » politique qui s'est produit, la semaine dernière, dans l'océan Indien. Le 3 octobre, la Grande-Bretagne a reconnu la souveraineté de l'île Maurice sur l'archipel des Chagos. Mais les Britanniques garderont pendant 99 ans la base militaire de Diego Garcia qu'ils partagent actuellement avec les Américains. Quelle est la portée de cet accord entre la Grande-Bretagne et Maurice ? Est-ce qu'il peut résonner jusqu'aux Comores et jusqu'à Madagascar ? À deux reprises, Jean-Claude de l'Estrac a été le ministre des Affaires étrangères de l'île Maurice. Il a également présidé le Comité parlementaire bipartisan de 1982 sur le sujet. En ligne de Port-Louis, il répond à Christophe Boisbouvier. RFI : « C'est un jour historique », a déclaré le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth, le 3 octobre dernier. Est-ce que vous êtes d'accord ? Jean-Claude de l'Estrac : Il exagère. Clairement, c'est une avancée. C'est un long combat qui a été mené depuis des décennies contre la Grande-Bretagne pour retrouver notre souveraineté. Le Premier ministre est en train d'en faire une victoire partisane. En réalité, plusieurs gouvernements depuis les années 1970, et les Chagossiens eux-mêmes, se sont mobilisés et ont participé à ce combat. Alors évidemment, retrouver notre souveraineté sur une partie de l'archipel des Chagos est une avancée. Mais il est exagéré de parler de grande victoire puisque, en définitive, sur l'île principale de l'archipel des Chagos qui est l'île de Diego Garcia, où se trouve la base anglo-américaine, nous retrouvons une souveraineté fictive et l'Angleterre va rester, va continuer à occuper l'île. Et même sa position est confortée parce que, en vérité, la Grande-Bretagne va jouir de droits souverains. C'est ce qui est prévu pendant 99 ans. Et encore, c'est une période initiale. Il est probable que ce sera renouvelé. Et contrairement à ce qui se dit là, les Chagossiens ne pourront pas être admis sur l'île de Diego Garcia.En ces temps de très graves crises internationales au Moyen-Orient, est-ce que vous êtes pour ou contre le maintien d'une base américaine à Diego Garcia ? Alors, je pense qu'effectivement les Américains peuvent rester à certaines conditions. Alors, le prétexte qui est aujourd'hui utilisé par les Américains pour maintenir la base, c'est l'arrivée des Chinois dans l'océan Indien. Alors, les Chinois sont effectivement présents aujourd'hui dans l'océan Indien et ils l'expliquent en disant « Écoutez, nous avons un commerce important par les routes de navigation de l'océan Indien et nous avons vocation à protéger nos intérêts ». Je ne crois pas que ce soit une menace véritable. Mais enfin, les Indiens, qui ont longtemps considéré que l'océan Indien était l'océan de l'Inde, considèrent l'arrivée des Chinois dans leur pré carré comme une intrusion. Donc, à partir de ce moment, effectivement, il y a maintenant le risque réel d'un affrontement entre l'Inde et la Chine. L'Inde, qui est maintenant un partenaire des Américains.Dans l'accord de la semaine dernière, les Britanniques s'engagent à vous verser de l'argent. Est-ce que vous ne pourriez pas louer au prix fort l'île de Diego Garcia aux Britanniques et aux Américains ? C'est sans doute ce qui est en train de se passer. Cela dit, je soupçonne un subterfuge américain, parce que là, je vois que dans l'accord et le traité qui est en train d'être négocié, les Américains se cachent derrière les Britanniques pour dire que ce sont les Britanniques qui vont payer ce loyer. C'est probablement un moyen pour essayer de diminuer les prétentions de compensation financière de Maurice. C'est une autre paire de manche si ce sont les Américains qui payent ou les Britanniques qui sont pratiquement en faillite. Donc je ne crois pas que ce sera une grosse manne.Après cet accord, l'Argentine demande à la Grande-Bretagne la restitution des Malouines. Il sera intéressant de voir si l'Espagne va demander la restitution de Gibraltar. Est-ce que ce n'est pas la preuve quand même que votre gouvernement a réussi un joli coup politique ? Oui, absolument. Alors tout ça repose sur une résolution de l'ONU qui a été votée dans les années 1960. C'est la résolution 1514 qui dit qu'une puissance coloniale n'a pas le droit de démembrer un territoire avant son accession à l'indépendance. Ce que nous avons obtenu finalement au bout d'un long combat, c'est le respect de cette résolution.Alors, vous citez cette résolution qui interdit le démembrement d'un territoire au moment de sa décolonisation. Est-ce que vous pensez que cet événement de la semaine dernière peut renforcer la position internationale des Comores face à la France dans le dossier de Mayotte ? Certainement, et peut-être même la position de Madagascar par rapport aux Îles Éparses. C'est le même principe qui devrait s'appliquer. Peut-être que les Comoriens devraient faire ce que Maurice a fait : internationaliser le problème. Pour l'instant, Comoriens et Français continuent à dire « bon, c'est un problème bilatéral », mais la solution est de plus en plus difficile, d'autant plus que la France aujourd'hui, par exemple, mène un combat pour faire admettre l'île excisée de Mayotte au sein de la Commission de l'Océan Indien. Ce à quoi les Comoriens objectent. Donc je pense que les Comoriens vont revenir à la charge.Et prendre exemple sur vous, sur Maurice ?Je pense, oui, devant les tribunaux internationaux, s'ils sont capables de le faire. Mais les Comores sont quand même assez dépendantes de la France.Sur le plan économique ?Sur le plan économique, oui. Ce qui n'était pas le cas de Maurice par rapport à la Grande-Bretagne.À lire aussiLe Royaume-Uni trouve un accord avec Maurice sur la souveraineté des îles Chagos et conserve sa base militaire
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Parfois, je me retrouve à passer mes week-ends à regarder les épisodes de Outlander (pour la énième fois), affalée sur mon canapé, à me demander pourquoi je me sens encore plus démotivée après avoir binge-watché cinq épisodes. Clairement, je devais trouver une meilleure manière de recharger ma "batterie cérébrale."Et c'est là que je suis tombée sur le *dopamine menu*. C'est un ensemble d'activités simples et saines qui boostent cette hormone magique de manière naturelle et durable. _______RETROUVEZ-MOI PAR ICI
De passage dans la matinale de Dimitri Pavlenko pour annoncer le programme de son émission, Pascal Praud revient sur l'interview de Michel Barnier au journal de 20 heures.
durée : 00:21:46 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - La PDG de Nexity, premier groupe immobilier, lance ce lundi "une grande campagne", en proposant des prêts à taux zéro aux moins de 30 ans. Ces prêts s'ajoutent aux prêts à taux zéro de l'Etat. Cette campagne de Nexity porte sur "2 200 logements sur tout le territoire".
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Pas de temps de s'échauffer, les "Grandes Gueules du Sport" démarrent fort dès 9h00 : la UNE c'est l'actu brûlante du sport, entre infos, analyses et débats.
Dans ce nouvel épisode, Audrey parle de son sentiment de se sentir en retard dans certaines sphères de sa vie quand elle se compare aux autres autour d'elle ou même selon les fameux standards de la société. Clairement un sentiment partager par beaucoup plus de femmes qu'on pense! ICI POUR REJOINDRE L'ESPACE BIEN-ÊTRE DES MAMANS *Comme mentionné dans l'épisode, prend une petite minute pour remplir le formulaire afin d'obtenir l'essai complètement gratuit de la plateforme d'EspaceFéminine!!
C'est le coup de gueule de la semaine dans le monde du sport : décorticage et débat autour de cette sortie médiatique !
Attaquons-nous à deux idées fausses ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Légendes urbaines, complots, fausses vérités, canulars ou fake news, je vous dis tout des rumeurs les plus folles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En Guinée, le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement de transition de Guinée était de passage hier, mardi, à la rédaction Afrique de RFI. Il s'est exprimé sur la fin de la transition en cours, l'absence d'un chronogramme pour sa fin ou encore la disparition de deux figures de la société civile et la plainte de leurs familles contre le président de transition à Paris. Ousmane Gaoual Diallo réagit au témoignage d'une troisième personne présente sur les lieux, qui a décrit des menaces et des actes de torture à l'encontre de ces deux acteurs de la société civile, juste avant leur arrestation. RFI : La société civile et les partis politiques guinéens préparent une manifestation pour exiger le retour à l'ordre constitutionnel avant le 31 décembre 2024, comme s'y était engagé initialement le président de Mamadi Doumbouya. Or, le Premier ministre Bah Oury a déjà dit que ce sera au-delà de cette date. N'irions-nous pas vers un nouvel affrontement entre le pouvoir et l'opposition en Guinée ?Ousmane Gaoual Diallo : Non, cependant, il est naturel de noter qu'il y a une certaine partie de la classe politique guinéenne et des organisations de la société civile qui ne veulent pas rentrer dans le processus de dialogue, d'échange, qui a été initié pour faire en sorte que cette transition se déroule très bien. Donc elle utilise tout ce qui est possible pour faire en sorte de jeter l'anathème sur ce qui se passe en Guinée. Clairement, cette transition ne connaîtra pas sa fin à la fin de l'année 2024, cela a été acté. Pour plusieurs raisons, puisqu'un engagement pour sortir de la transition avait plusieurs facettes. Il y a un processus qui est déroulé en étapes avec des tâches qui en découlent et une mobilisation financière, aussi bien interne qu'internationale. Il y a beaucoup de choses ont manqué, alors nous ferons ce qui est possible.Le président de transition s'était engagé à ce que le référendum constitutionnel se tienne au moins cette année. Où en êtes-vous des préparatifs ?Actuellement, la constitution de ce fichier électoral fiable et accepté par les acteurs est en cours. Et c'est pour ça que nous avons invité tous les acteurs à se mobiliser pour que l'électeur, le citoyen guinéen puisse se faire enrôler (sur les listes électorales). Parce qu'en l'absence d'un fichier électoral, cela peut encore être un problème. Or, certains font la campagne pour que les acteurs politiques et les citoyens ne se s'enrôlent pas... et après, ça va devenir un problème. Mais nous comptons bien organiser le référendum d'ici la fin de l'année.Création d'un nouveau fichier électoral. Il y a la saison de pluie qui s'annonce. Est-ce que, clairement, cela ne nous mène pas au-delà du 31 décembre pour ce référendum ?Toutes les dispositions sont prises pour que ça ne le soit pas. Maintenant, le contexte du terrain, la situation locale, d'autres facteurs pourraient venir retarder cela. Si c'est le cas, le gouvernement prendrait la responsabilité de communiquer. Pour l'instant, nous sommes dans une dynamique d'aller vers le référendum à la fin de l'année.Comment est-ce que ça sera possible avec ces aléas, avec cette question du fichier électoral qu'il faut refaire ?La tâche est immense, mais nous ne sommes pas dans un recensement électoral. Nous sommes dans un recensement pour l'élaboration d'un fichier d'état civil du pays d'où sera extrait la classe électorale de la Guinée. C'est donc c'est une démarche inclusive et pas seulement avec des objectifs électoraux. Maintenant, il faut beaucoup d'engagement. Il faut que les acteurs aussi se mettent dans cette dynamique là pour sortir le pays. Ce qui est contradictoire, c'est d'un côté, exiger un retour à l'ordre constitutionnel et de l'autre côté, poser systématiquement des actes qui soient de nature à retarder la fin de cette transition.Si on comprend bien, le référendum constitutionnel risque de glisser un tout petit peu. Il n'y a pas de nouvelles dates données jusqu'ici pour la fin de la transition, est-ce que celle-ci a été renvoyée aux calendes grecques ?La transition guinéenne n'a pas pour vocation de dire que nous commençons un processus électoral et nous le terminons pour que d'autres acteurs viennent. C'est une question de refondation. Il faut recréer beaucoup d'autres facteurs pour que les Guinéens puissent dire que maintenant, le retour à l'ordre constitutionnel, ça ne veut pas dire la fin de la transition. Ce sont deux thèmes complètement différents. Il faut que les uns et les autres comprennent très bien que les militaires ne sont pas venus au pouvoir pour dire : « on organise l'élection, puis on se pousse pour que l'autre s'installe ».Quelles sont les conditions pour que les militaires partent ? Ce n'est pas une question de dire que les militaires partent ou les civils viennent. C'est de dire que, pour la refondation de l'État, il y a des facteurs que nous devons mettre en place. La société guinéenne est dérégulée depuis plusieurs années. Depuis 40 ans, c'est par cycles de cinq, six ans, que nous connaissons des crises. Il faut les régler. Cela passe par créer d'autres mécanismes de règlement des contradictions de la société guinéenne, par le dialogue. Et c'est justement à ce dialogue que les acteurs politiques - certains d'entre eux - refusent de participer. Or, si vous ne dialoguez pas, qu'est-ce qu'il vous reste ? C'est l'affrontement... Et nous voulons éviter que l'affrontement soit le mécanisme approprié au règlement des contentieux qui peuvent naître dans la société guinéenne.Mais aujourd'hui, quels sont ces critères qui vont permettre à la junte au pouvoir de dire : « C'est l'heure, nous pouvons maintenant partir, » ou « nous pouvons changer de système » ?Il y a un certain nombre de thématiques qui ont été déroulées, qui ont été mises en place et qui comportent des étapes, dont ce recensement général de la population avec l'élaboration du fichier d'État civil, l'organisation du référendum avec l'adoption d'une constitution, le déroulé des différentes étapes du processus électoral et la mise en place de différentes institutions réformées, le cadre économique, aussi révisible. Vous savez que la Guinée va lancer son « projet Simandou », qui est un projet de développement majeur avec des revenus financiers attendus importants. Il faut cadrer tout ça et organiser pour dire que, oui, nous laisserons un pays avec des soubassements solides pour un socle de développement stable sur lequel les Guinéens pourront bâtir leur avenir.C'est un programme à long terme.C'est un programme à moyen terme.C'est-à-dire combien d'années ?Je n'en sais rien, le contexte le déterminera.Trois, cinq ans ?Nous en sommes déjà à trois ans, donc il faut considérer que nous serons au-delà de trois ans.Trois années supplémentaires ?Je n'en sais rien si c'est trois ans qui sont nécessaires ou pas... Parce que nous ne voulons pas fixer notre transition dans un calendrier pour dire c'est un an, deux ans, trois ans ou quatre ans. Nous voulons dérouler des étapes. Et c'est l'atteinte de ces objectifs-là qui permettra de fixer la fin de la transition.Donc, vous allez être juge et parti. C'est vous qui allez décider quand vous mettrez fin à la transition.Nous avons mis très rapidement dans l'article 77 de la Charte qui gouverne actuellement le pays, que ces termes-là, ces éléments-là, doivent être discutés entre la société civile, entre les forces vives de la Guinée et les autorités. Or, les forces vives sont absentes du pays et ne veulent pas participer à ce dialogue. Comment voulez-vous construire ?De nombreux Guinéens estiment aujourd'hui que, près de trois ans après le coup d'État militaire, la gouvernance et leurs conditions de vie ont empiré. Que leur répondez-vous ?Je pense qu'il y a un certain nombre de nos compatriotes qui, malheureusement, se plaisent à construire un narratif négatif pour jeter l'anathème sur la transition. Mais je vais vous dire, si vous regardez les facteurs de stabilité économique : prenez la monnaie guinéenne, en 3 ans, le franc guinéen n'a pas connu de variation. La monnaie est restée stable malgré toutes les autres monnaies qui connaissent des yoyos. Vous regardez aujourd'hui les hauts cadres de l'État, on a mis au niveau international les salaires. Aujourd'hui, un secrétaire général des ministères est payé quasiment à 3000 dollars par mois, alors que quand on est arrivé, il émargeait à 600$. On a mis en place de quoi attirer les compétences, notamment les Guinéens qui ont des qualifications et qui sont formés à l'étranger. Si ce sont des pertes de pouvoir d'achat ou de dégradation des conditions de vie, à voir. Maintenant, il y a des facteurs sur lesquels le retard est important : l'électricité, l'eau, les infrastructures routières. Ce sont des secteurs qui ont été oubliés depuis l'indépendance. Il faut donc apporter des réponses appropriées à cela. Mais est-ce que c'est une transition de trois ans qui peut régler ces questions-là ? Je pense que là, c'est faire un jugement un peu trop hâtif et un peu trop sévère sur la transition guinéenne.Leurs proches, le FNDC (Front national pour la défense de la Constitution), était sans nouvelles des deux figures de ce mouvement Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, enlevés par des militaires lourdement armés depuis plus de deux semaines. Un témoin, qui était avec eux au moment de l'arrestation, assure qu'ils ont été menacés, torturés, avant d'être conduits dans un camp militaire à l'île de Kassa, au large de Conakry. Quelle est votre réaction ?Ce sont des histoires... et c'est dommage. Les autorités judiciaires, affirment qu'ils ne sont entre les mains d'aucune institution du pays, ni dans la police judiciaire, ni arrêté par n'importe qui. Donc, il lance un appel à ceux qui ont des informations. Ce qui est pernicieux dans cette communication, c'est de faire croire et de dire : « Oui, ils sont enlevés par des militaires lourdement armés ». Il n'y a pas de prison à Kassa. La prison sur les îles de Conakry se trouve à Fotoba, c'est une île qui est en face. Ils se disent aussi « torturés », etc. Je pense que construire ce type de narratif-là, quand vous dites « on a enlevé trois personnes » et la troisième personne est quelque part au Sénégal, puis les deux autres ne sont pas retrouvées. Il y a sujet à créer de l'amalgame qui peut même compliquer la vie de ces gens-là, s'ils étaient dans une situation difficile. Donc, je pense que ce que les acteurs de la société civile devraient faire, s'ils ont des informations objectives, c'est de se rapprocher de structures judiciaires pour permettre à l'État d'avoir accès à ces informations, de mener ces investigations et de retrouver ces citoyens-là parce que ce sont des compatriotes. C'est ce que les autorités judiciaires disent. Maintenant, si l'objectif c'est de dire : « Oui, on va dire qu'ils sont enlevés, torturés au palais présidentiel et exécutés ». Ça, c'est de la propagande qui n'a aucun autre intérêt que la volonté de nuire à l'image et à la réputation de cette transition. Je ne pense pas que cela soit bénéfique pour les acteurs concernés, s'ils étaient dans les mains des ravisseurs de qui que ce soit. Donc, l'État met les moyens en place, les autorités judiciaires mettent les moyens en place pour les retrouver et je pense qu'hier, leurs avocats sont allés fournir des informations au parquet et le parquet va continuer, avec ces informations-là, ses recherches.Donc, vous dites très clairement que le gouvernement guinéen n'a aucune nouvelle de ces deux personnalités ?Aucune nouvelle, et c'est clair, le procureur général a fait une déclaration claire et limpide là-dessus.Leurs proches assurent qu'ils ont été arrêtés par des hommes en armes et en uniforme militaire. Est-ce qu'il y a des services qui échappent à l'autorité de l'État ?D'abord, ce n'e sont pas leurs proches qui s'expriment. Les gens qui expriment ces communications sont à Paris.Monsieur le porte-parole, je viens de l'apprendre en même temps que vous. Les épouses des deux activistes disparus viennent de porter plainte ici à Paris, contre le président de transition Mamadi Doumbouya pour « disparition forcée ». Quelle est votre réaction ?Que des membres de leurs familles estiment qu'il est temps qu'ils portent plainte sur la disparition présumée de leurs époux, c'est tout à fait normal. Il faut saisir une juridiction. Ils auraient pu saisir les juridictions guinéennes. S'ils ont choisi de saisir les juridictions françaises, c'est une bonne chose. Peut-être que celles-ci permettront d'apaiser leurs craintes. Et ce qui est dommage, et ce qui est regrettable, c'est que des acteurs de la société civile perdus, des acteurs politiques perdus, essayent de greffer à cette inquiétude légitime leurs préoccupations. Pourquoi indexer le président de la transition, le ministre de la Défense ? Pourquoi indexer des personnalités contre lesquelles il n'y a aucune preuve. Là est la manipulation, là est la propagande. Je pense que les gens-là - les membres, les parents, les proches de ces deux personnes - seraient mieux avisés de dissocier leurs actions judiciaires légitimes à l'action politique et de propagande que certains essaient de greffer sur leurs propres émotions, c'est quelque chose de regrettable.Le général Sadiba Koulibaly, qui était numéro deux de la junte, est mort en détention. Le procureur militaire a parlé d'un « arrêt cardiaque » qui aurait été provoqué notamment par « un stress prolongé ». Est-ce que le gouvernement sait aujourd'hui avec exactitude ce qui a provoqué cet arrêt cardiaque ?Je pense que le rapport médical était clair. Il a été rendu à sa famille, ce qui est aussi important. Aussi, la famille a été avisée qu'ils avaient la possibilité, à partir du moment où ils ont récupéré le corps, de faire une contre-expertise pour pouvoir éventuellement saisir les juridictions s'ils avaient des doutes. Je pense qu'à ce jour, il n'y a pas eu une seule démarche judiciaire des membres de la famille. Je pense qu'il faut s'en tenir à cela. Si vous ne faites rien, je pense que c'est parce que les conclusions vous rassurent, quels que soient les regrets qu'on peut avoir par rapport au décès d'un officier.Aujourd'hui, de nombreuses voix dénoncent une dérive autoritaire - ou même plus - du régime guinéen. Que leur répondez-vous ?Je pense qu'il y a une volonté, comme je l'ai dit tantôt, d'un certain nombre d'organisations - il y a deux, trois partis politiques, l'UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) en l'occurrence, avec son président Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé et puis Sydia Touré - qui construisent ce narratif avec quelques acteurs de la société civile pour faire croire que la Guinée, c'est le goulag, c'est l'enfer. Mais je pense qu'il y a beaucoup d'ambassades qui sont accréditées en Guinée. Les organisations internationales sont aussi des observateurs qui peuvent rendre compte de la situation de la Guinée.Certaines ambassades, certaines organisations des droits de l'homme, ont manifesté leurs inquiétudes par rapport au respect des droits de l'homme. Il y a eu effectivement un certain nombre de rapports qui disent qu'il y a eu des victimes pendant les manifestations. Un certain nombre de nos concitoyens ont perdu la vie, c'est vrai. Mais qu'est-ce que l'État de droit a fait ? On ouvre des enquêtes, des officiers de gendarmerie, des officiers de police ont été arrêtés et inculpés à l'occasion de ces manifestations, qui ont donné lieu à des morts de personnes.Combien ont été arrêtés ?Il y a, à peu près, huit personnes qui ont été inculpées, et, je crois, une personne a été jugée et condamnée à dix ans de prison.À lire aussiGuinée: un militant du mouvement FNDC raconte l'enlèvement des leaders Foniké Menguè et Billo Bah
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