Le judaïsme, de la Torah jusqu'à nos jours, a pour piliers l'étude, le questionnement et l'interprétation. Ce sont ces trois pôles si essentiels que ce podcast - réalisé par le Beit Midrash Ta Shma - veut faire entendre, à travers plusieurs séries courtes
Dans le dernier épisode de cette série consacrée au messianisme juif, Sophie Bigot-Goldblum revient sur les origines du mouvement Habad, des débuts de la dynastie Loubavitch aux controverses avec le Gaon de Vilna. Elle présente ensuite la figure du dernier Rabbi Menahem Mendel Schneerson, qui a toujours refusé le titre de Messie, et dont les disciples ont diffusé les enseignements aux 4 coins du globe.
Dans le deuxième épisode de notre série, Sophie nous raconte d'abord l'histoire de David Reuveni et Salomon Molkho, diffuseurs de la doctrine messianique en Europe au XVI siècle. Il parle ensuite du mouvement initié par Sabbataï Zvi, Messie autoproclamé en 1648 et dont les doctrines influenceront les juifs d'Europe pendant plusieurs décennies.
Sophie Bigot Goldblum nous présente l'histoire du messianisme juif. Dans ce premier épisode, elle explique le concept de messie dans la Bible et la tradition juive, et raconte la révolte de Bar Kokhba et les pérégrinations d'Abraham Aboulafia, messie autoproclamé aux XIIIè siècle.
Le rav Menachem Nabet propose un cours sur l'histoire du piyout, le poème chanté : les différentes étapes de développement au fil des siècles, les contextes historiques et culturels, les auteurs et les techniques. Il présente ensuite la tradition des kinot, ou lamentations, et donne quelques exemples chantés.
Le rav Daniel Epstein intervient sur le concept de responsabilité dans la tradition juive à travers une lecture de textes de la Bible et une réflexion sur la pensée de Levinas. Ce dernier identifie une responsabilité éthique à portée universelle, qui tient à notre condition humaine et qui est centrale dans le judaïsme.
Gabriel Abensour conclut sa réflexion sur le concept de Kidoush Hashem. Dans ce dernier épisode, il présente la pensée de Maïmonide qui se trouve en contraste avec la doctrine ashkénaze et suit l'école de Rabbi Ishmaël. Il condamne ainsi l'excès de zèle et affirme l'importance et la sacralité de la vie, même si l'on est amenés à transgresser les commandements de la Tora. Les sources de cet épisode sont disponibles ici.
Gabriel Abensour continue sa réflexion sur le concept de Kidoush Hashem. Dans cet épisode, l'histoire tragique du martyre de Hannah et ses 7 enfants, et les déclinaisons en terre ashkénaze dans la période des croisades. Les sources de cet épisode sont disponibles ici.
Gabriel Abensour continue sa réflexion sur le concept de Kidoush Hashem. Dans cet épisode, il raconte les martyres de Rabbi Akiva et Rabbi Yshmaël, vécus de façon diamétralement opposée, en miroir avec leur conception différente du rapport à Dieu et à la vie. Les sources de cet épisode sont disponibles ici
Gabriel Abensour continue sa réflexion sur le concept de Kidoush Hashem. Il analyse un passage connu du Talmud qui discute dans quels cas une personne doit choisir la mort plutôt que transgresser la loi, et présente deux écoles interprétatives aux tendances opposées, à travers des exemples concrets d'application du principe.
Gabriel Abensour présente une réflexion articulée sur le concept de Kidoush Hashem. Dans ce premier épisode, il introduit le terme et son usage, et analyse une différence interprétative entre les commentateurs qui révèle deux approches divergentes au rapport à la vie au sein de la tradition juive.
Dans le troisième et dernier épisode, Noémie Benchimol analyse une source contemporaine sur la question du rachat des captifs. L'avis démontre qu'il n'est pas possible d'appliquer le principe vu dans la Mishna dans le cas d'un rachat de captifs en échange de terroristes, et qu'il y a donc un espace neutre en termes de décision halakhique.
Dans le deuxième épisode consacré à la question du rachat des captifs, Noémie présente la source principale qui traite la question dans la Mishna et dans la Guemara, et montre comment l'exception définie par les Sages - on ne rachète pas quelqu'un au-delà de son prix - n'est finalement jamais appliqué.
Noémie Benchimol propose une réflexion sur la question du rachat des captifs dans la tradition juive. Dans ce premier épisode, elle pose le cadre théorique, à travers une comparaison avec le droit romain qui considère le captif comme mort
Gabriel Abensour propose une réflexion sur les notions de foi et de désespoir, à travers la figure de Yaakov, archétype du juif à la vie tourmentée mais qui malgré tout refuse de baisser les bras.
Dans le dernier épisode de la série, Sophie Bigot-Goldblum nous raconte les histoires des juifs du “nouveau monde”, descendants de familles de marranes et de conversos, en quête d'espaces de liberté ; elle présente aussi quelques célèbres pirates juifs, et leur rocambolesques aventures.
Dans le quatrième épisode, Sophie Bigot-Goldblum nous amène dans l'univers des comics et d'autres films d'animation, pour nous faire découvrir les thèmes et histoires juives qui ont façonné profondément cette littérature.
Dans le troisième épisode, Sophie Bigot Goldblum nous présente des récits autour de la guerre et de l'armée, et de l'engagement des juifs en tant que soldats au fil des époques et des régimes.
Dans le deuxième épisode, Sophie Bigot-Goldblum raconte plusieurs histoires, plus ou moins héritières, de conversion de masse au judaïsme, comme celle du royaume khazare ou du village de San Nicandro en Italie.
Notre nouvelle série, par Sophie Bigot-Goldblum, raconte récits, événements et personnages qui ont illuminé l'histoire juive à travers les siècles. Dans le premier épisode, la fabuleuse découverte de la gueniza du Caire et de ses trésors, qui nous permettent de voyager dans le temps et découvrir la vie des juifs des terres d'Islam au Moyen-Age !
Dans le sixième épisode, Bitya Rozen-Goldberg nous parle de Pessah Sheni ou l'étonnante deuxième chance que la Bible donne à ceux et celles qui n'ont pas pu apporter leur sacrifice pascal en son temps. Quand les sages s'en mêlent, c'est une véritable révolution. Un dernier épisode sur les décisions de politique publique, la profanation volontaire du Temple et le désir de prendre sa place dans une identité collective.
Comment reprend-t-on le chemin du campement en tant qu'individu, en tant que groupe et en tant que société tout entière ? Dans cet épisode, Bitya Rozen-Goldberg nous parle du processus de purification du lépreux, qui au bout de 8 jours renaît littéralement et symboliquement de lui-même. L'individu est ainsi réhabilité et entièrement réintégré à la société. Pourtant, certaines fois, le passage de l'extérieur à l'intérieur n'est pas si clair, comme le témoigne le cas de Pessah Sheni.
Comment l'intérieur participe-t-il à la création d'une identité collective et d'une communauté ? Dans cet épisode, Bitya Rozen-Goldberg parlera de 3 passages bibliques où l'intérieur n'est plus seulement un endroit de refuge contre les dangers extérieurs mais devient un endroit fécond et créatif, générateur d'un nouveau sens pour l'individu et la communauté toute entière.
Dans cet épisode, Bitya Rozen-Goldberg analyse les textes de la tradition sur la notion d'espace intérieur, qui sert à protéger des dangers venant de l'extérieur ; mais que faire quand l'éloignement et la séparation viennent de chez soi ?
Dans cet épisode, Bitya Rozen-Golberg explore la figure du lépreux biblique, archétype de toutes les impuretés. Son isolement à l'extérieur du campement redessine les contours de l'espace et le sens de ce qui est à l'intérieur et à l'extérieur. Et crée, inévitablement, un espace liminal, seul endroit possible pour rencontrer Dieu dans la tente d'assignation.
La Torah dessine des normes sociales pour inclure ou exclure l'individu de la communauté, afin de le protéger ou au contraire de protéger la société qui l'entoure. Dans cet épisode, nous découvrirons le cas par excellence du lépreux, exclu de la communauté, portant sur le corps le signe de son deuil comme personne sociale.
Dans le troisième et dernier épisode, Noémie Issan-Benchimol analyse les spécificités du Seder par rapport au symposium et questionne la notion de liberté.
Dans le deuxième épisode, Noémie Issan-Benchimol propose deux modèles de comparaison entre le Seder de Pessah et le symposium gréco-romain, à travers une mise en parallèle du banquet mais aussi de l'after-party, ou…afikomen.
Dans ce premier épisode, Noémie Issan-Benchimol interroge la chorégraphie et le sens de la gestuelle très ritualisée du Seder de Pessah et dresse une comparaison avec le rituel du symposium gréco-romain.
A l'occasion de Pourim, découvrez un cours spécial dédié à la fête ! Gabriel Abensour nous propose un brillant parallélisme entre les personnages de Vasthi et de Mordehai, symboles l'une de l'oppression des femmes, l'autre de celle des juifs. A l'intersection de ces deux catégories, Esther se dresse en héroïne tragique : en prenant les rênes du pouvoir, elle se sacrifie en tant que femme pour sauver son peuple.
Dans le septième épisode, Mira Neshama Weil nous invite à réfléchir différemment à Hanoukka selon la mystique juive. Nous verrons comment le Zohar inverse de façon subversive le rapport entre le clair et l'obscurité et comment les bougies de Hanoukka deviennent un outil puissant, qui fait jaillir la lumière des zones d'ombre de notre être…
Dans le 6ème épisode, Elie Holzer mène une réflexion philosophique sur l'alternance (ou opposition ?) entre jour et nuit, entre lumière et obscurité, entre esprit rationnel et foi religieuse. À travers l'œuvre et la pensée du Sfat haEmet, nous verrons l'importance de ne pas vouloir tout éclairer à l'aide de la raison quantifiable et instrumentale, mais de laisser une place à l'ombre et au mystère dans nos vies…
Dans le cinquième épisode, Gabriel Abensour nous présente 5 façons de raconter Hanoukka, 5 angles contradictoires et pourtant existant côte à côte dans le monde juif contemporain… Sionistes, ultra-orthodoxes, sionistes-religieux, communistes, féministes…tant de mouvements, tant de manières différentes de s'approprier le récit de cette fête et de le réinterpréter au service de son idéologie, avec des résultats…surprenants !
Dans notre quatrième épisode, Miléna Kartowski-Aïach nous fait voyager dans les mélodies de Hanoukka…En yiddish, hébreu, arabe ou ladino, venez découvrir un panorama musical varié et composite, enrichi par des explications historiques et ethnographiques…une invitation au chant et à la joie de Hanoukka !
Dans notre troisième épisode, Shmuel Herr nous invite à une réflexion sur la fête de Hanoukka selon la pensée maïmonidienne. Entre l'achat d'huile pour la Hannoukkia et de vin pour le kiddouch de Shabbath, à quoi faut-il donner la priorité ? Nous découvrirons l'étonnante réponse du Rambam, qui nous livre un important message de paix, au cœur de cette fête !
Dans le deuxième épisode, Bitya Rozen-Goldberg nous amène sur les traces de la fameuse fiole d'huile pure, qui permis de rallumer la Menorah du Temple et brûla miraculeusement pendant 8 jours. A travers une analyse minutieuse des sources de notre tradition, Bitya nous fera découvrir l'histoire magique de cette fiole, qui apparaît très tardivement dans la littérature rabbinique. Un mythe puissant, utilisé par la tradition pour justifier… les 8 jours de fête !
Dans ce premier épisode, Noémie Issan-Benchimol questionne l'opposition binaire entre Jérusalem et Athènes, centrale dans le récit de Hanoukka. Nous plongerons avec elle dans les intrigues de palais de la cour hasmonéenne, entre juifs hellénisés et anti-hellénistes, dynasties sacerdotales et usurpateurs. Une réflexion sur l'exercice du pouvoir et ses dangers, le culte du souverain et la sacralisation de la politique, aux résonances actuelles…
Inconnue dans la Torah, la fête de Sim'hat Torah trouve son origine dans les rythmes religieux de la Babylonie juive. Emmanuel Bloch analyse les origines de cette fête étrange aux réminiscences érotiques, qui cristallise les débats de la modernité sur la place des femmes dans la communauté juive.
Dans cet épisode, Noémie Benchimol nous livre une réflexion sur l'un des commandements principaux de la fête de Succot, l'injonction de "résider dans des cabanes". Il y sera question de vie nue, de désert, d'impermanence et de ce que veut dire habiter et se sentir chez soi. Autant de sujets qui dépassent le cadre d'une réflexion religieuse pour toucher à ce qu'il y a de plus urgent dans notre monde.
En s'appuyant sur des textes littéraires récents d'Albert Bensoussan et Yael Statman, Tsivia Franck-Wygoda revisite les résonances mythiques du “Seder Avoda”, le long poème qui décrit le rituel du Grand Prêtre le jour de Kippour, et constitue le cœur de la prière de Moussaf.
A Yom Kippour, le pardon semble être aussi automatique qu'universel. Mais quelle valeur attribuer à un pardon accordé d'avance ? Au cœur de ce podcast, la question de la triangulation du pardon et de son éthique.
Dans cet épisode, le hazan et paytan Menachem Nabet part en exploration de la tradition du pyut-le chant religieux juif. Un podcast pour comprendre l'importance et la force du poème dans la tradition liturgique juive et écouter des mélodies connues et méconnues de Rosh haShana et Yom Kippour.
Dans ce premier épisode, Gabriel Abensour nous parle des voix de la prière de Rosh Hashana. Des voix plurielles, mais aussi des silences, des répétitions de chants pour remplir le vide, des paroles étouffées d'Abraham, des cris de Sarah, et de ceux du Shofar.
Dans ce dernier épisode de notre série, une percutante analyse historique du développement de la doctrine du daat Torah, selon laquelle l'autorité rabbinique a le dernier mot en matière de loi et ne peut être remise en cause. Nous verrons comment cette doctrine marque une rupture avec la tradition rabbinique de pluralisme et de remise en discussion pérenne. Nous aborderons aussi le phénomène contemporain de la mondialisation de la halakha et de la tension entre halakha et minhag.
Dans cet épisode nous entamons un voyage dans le monde de la halakha sépharade. En analysant quelques exemples d'importants codificateurs et décisionnaires sépharades, nous découvrirons la richesse et la spécificité de cette Tradition, sa créativité, sa capacité de s'adapter au contexte, son approche harmonieuse et douce comme les vagues de la Méditerranée…
Dans ce quatrième épisode de notre série, nous parlons du regard érotique que les Sages portent sur les textes sacrés, une approche trop souvent oubliée et pourtant si centrale dans la tradition juive. Non seulement Israël entretient un rapport amoureux avec la Torah, mais le processus d'interprétation fait appel aux pulsions de désir qui rendent le texte vivant et vibrant.
Dans ce troisième épisode nous affrontons la question du comment interpréter le sacré et dans quelles limites. Nous parlerons du questionnement moral humain et de son influence sur la construction de la halakha, avec plusieurs exemples tirés de la Bible et du Talmud.
Dans ce nouvel épisode, nous nous occupons de la loi orale, quoique écrite, quoique interdite d'écriture…un vrai casse-tête ! Nous verrons les débats et préoccupations qui agitent les Sages autour de cette question, sous fond de tensions politiques.
Dans le premier épisode de cette nouvelle série, nous revenons là tout à commencé : la Révélation au mont Sinaï. Nous verrons comment la tradition rabbinique s'empare de ce moment et l'interprète, avec audace et…passion !
Dans ce dernier épisode de la série, nous revenons à la question comme ethos formateur du monde rabbinique, comme ce qui peut transformer un élève en maître, et un maître en élève. Avec une mise à mort, une résurrection miraculeuse et un serpent magique…
Imaginez deux grosses chèvres, l'une à côté de l'autre. Le fœtus de la première sort de son ventre et entre dans l'utérus de la seconde, puis naît naturellement. Qui est la mère ? Le chevreau peut-il être considéré comme le premier-né de la chèvre n° 1, même s'il n'est pas sorti d'elle? Dans cet épisode, on explorera la nature du dilemme talmudique, la בעיה, et le sens de la non résolution du dilemme, le תיקו.
Après un détour par les cas juridiques de chèvres gourmandes et de bœufs encorneurs, qui mettent en jeu des notions théoriques comme les dommages, la responsabilité civile, cet épisode nous emmène du côté du dilemme talmudique parfait : le problème resté ouvert. Ou pourquoi il existe au cœur du Talmud une tension entre droit applicable et explorations infinies...