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Une émission présentée par Thibault Brunet et Marceau Truffaut @brunetthibault & @hypothèse.studioNotre invité était Mathieu Potte-Bonneville, philosophe et directeur du département Culture et création du Centre Pompidou.Générique : Olivier Schlauberg, pour le retrouver sur instagram : @_schlauberg_Montage: Paul Kermarec, Pour le retrouver sur instagram : @yerproductionVous pouvez nous soutenir en vous abonnant à notre instagram : @sanstitre.castBisous
“Hors Pistes” 19e éditionLes règles du sportau Centre Pompidou, Parisdu 18 janvier au 18 février 2024Interview de Géraldine Gomez, chargée de programmation – Festival Hors Pistes,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 15 janvier 2024, durée 24'29,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/01/16/3504_hors-pistes_centre-pompidou/Communiqué de presseUne proposition de Mathieu Potte-Bonneville, directeur du département culture et création du Centre Pompidou et de Géraldine Gomez, chargée de programmation du service des cinémas, avec l'ensemble des services du département culture et création du Centre Pompidou.Hors Pistes est un festival consacré aux images en mouvement, qui s'articule autour d'une exposition, de projections, de performances et spectacles, de paroles. Il s'intéresse chaque année à un sujet d'actualité qui traverse particulièrement les images.Pour sa 19e édition, le festival explore le domaine du sport et de ses règles, s'inspirant de la Coupe du Monde de football féminin, de la Coupe du Monde de Rugby, et en prévision des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Il questionne ces règles en mettant en lumière leur influence sur la représentation visuelle du monde sportif.La manifestation se déploie autour d'une exposition composée d'oeuvres de Pauline Bastard, Capucine Boutte, Ulu Braun, Nicolas Clauss, Magali Desbazeille, Nicolas Gourault, David Guez, Mehryl Levisse, Lucy McRae, Emmanuel Saunier, Thomas Salvador, Eszter Salamon, Laurent Roth et Maria Vedder. Ces oeuvres interrogent et détournent les normes sportives et en imaginent de nouvelles interprétations.En parallèle, les Nuits de la lecture* sur le corps, avec Yannick Haenel et le collectif belge Littérature Supersport, un week-end de paroles porté par les Dégommmeuses, une équipe de football féminine inclusive et militante, un spectacle de l'artiste et activiste afro-féministe Rébecca Chaillon intitulé Où la chèvre est attachée il faut qu'elle broute, où elle met en scène l'histoire des Dégommeuses et un cycle de films du cinéaste-alpiniste Thomas Salvador sont au programme du festival. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si la Marche pour l'égalité et contre le racisme de 1983 a été rebaptisée “Marche des Beurs” par les médias, les 40 années qui ont suivi ce rassemblement antiraciste inédit et d'envergure nationale en France témoignent de traitements médiatiques tout aussi tronqués, essentialisants et stigmatisants des questions raciales. En réponse, des journalistes, des initiatives et nouveaux médias proposent des sujets, analyses et contre-enquêtes qui n'investissent pas la banlieue uniquement qu'en temps de crise. Radio Beur a documenté la Marche de 1983. Le Bondy Blog naît des révoltes en réaction aux décès de Zyed Benna et Bouna Traoré en 2005 tandis qu'ils fuyaient un contrôle de police. Le média digital Loopsider a révélé en 2021 au grand public des violences infligées au producteur de musique Michel Zecler par des policiers en fonction.Dans quels contextes ces journalistes ont-ils pris le stylo ? Quelle formation antiraciste pour les écoles de journalisme ? Faut il créer des médias dits communautaires ou de quartier pour voir sa parole respectée ? Pour son 100ème épisode, Kiffe ta race propose une émission spéciale enregistrée en public au Centre Pompidou, dans le cadre du cycle “Ouvrir la marche 1983-2023, 40 ans de lutte contre le racisme”. Pour décrypter quatre décennies de médias antiracistes, le micro est tendu à 3 invitées : Samia Messaoudi, journaliste à BeurFM et au magazine CLARA, Héléna Berkaoui, journaliste et rédactrice en cheffe du Bondy Blog et Myriam Attia, journaliste et rédactrice en chef de Period (du groupe Loopsider).Enregistrement en public au Centre PompidouPrise de son : régie du Centre PompidouRéalisation: Taïssia FroidureUn grand merci à Joséphine Huppert, Eva Daviaud, Mathieu Potte Bonneville et toutes les équipes du Centre Pompidou pour leur accueil. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Comment gérer l'héritage des siècles passés ? Comment transformer une conscience collective aveugle ? Peut-on raviver la démocratie ? Pourquoi miser sur l'intelligence collective ? Mathieu Potte-Bonneville est philosophe et dirige le département « Culture et création » du Centre Georges Pompidou. Dans cet épisode, il nous aide à saisir ce qui trame notre contemporain, alors que la « crise climatique » est déjà là ; et que la question coloniale est encore là. Si la modernité a été le règne de l'imprévoyance, sommes-nous aujourd'hui capables de réagir et de nous transformer ? Pouvons-nous compter sur le dialogue des intelligences, en misant sur les espaces de frottement ? Oui, nous dit-il. Nous le devons, d'autant plus que s'y forge le courage d'agir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Moviment”1 lieu, 10 chapitres, 100 propositions,Entrez dans le mouvement de l'art !au Centre Pompidou, Parisdu 3 mai au 14 juillet 2023Interview de Mathieu Potte-Bonneville, directeur, département culture et création,et de François Nawrocki, conservateur en chef, Bibliothèque Kandinsky, commissaires de Moviment,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 2 mai 2023, durée 16'41,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2023/05/04/3436_moviment_centre-pompidou/Communiqué de presse Commissariat général :Mathieu Potte-Bonneville, directeur, département culture et création,François Nawrocki, conservateur en chef, Bibliothèque Kandinsky,Assistés de Jana Curcenco, Centre Pompidou#Moviment est un événement du Centre Pompidou programmé avec la Bibliothèque publique d'information et l'Ircam« Moviment » invite le public à vivre un concentré de l'utopie du Centre Pompidou : les arts visuels se mêlent au cinéma, à la performance, à la musique, à la parole… Dans un même espace en constante métamorphose, voisinent et se succèdent oeuvres de la collection, rencontres, projections, ateliers, spectacles et performances. Rassembler toutes les manières de rencontrer la création, de la comprendre, d'y prendre part, telle est depuis 1977 l'ambition du Centre Pompidou, rêve d'un monument en mouvement : d'un « moviment ».Au rythme de 10 semaines conçues comme autant de chapitres, « Moviment » bouscule les représentations traditionnelles de l'art. Au coeur de la Galerie 3, les oeuvres font de saisissantes apparitions, dans un accrochage éphémère ponctué d'acquisitions récentes, et d'oeuvres rarement montrées au public exposées sous un jour nouveau. À l'inverse, performances et rencontres convoquent le temps long de la mémoire et de l'histoire, et dessinent l'horizon d'un futur désirable.L'accès à « Moviment » est libre et gratuit, à l'exception des spectacles Out of This World de Qudus Onikeku, Holding Present de l'ensemble Ictus et d'Ula Sickle, et Gay Guerrilla de Gerard & Kelly pour lesquels les tarifs du billet « Spectacle et concert » s'appliquent (18€/TR 14€/-26 ans 10€).« Au coeur de Paris, un coeur : un muscle, une pompe aspirante et refoulante, aux battements ininterrompus, animant sans repos, régulièrement, moins régulièrement parfois, aux moments d'émotion et de fièvre, un corps en forme d'hexagone […] : voilà ce que devrait être, serait, sera, est déjà le bâtiment Beaubourg. Moins donc un monument, que, s'il faut inventer ce mot : un moviment. » Francis Ponge, L'Écrit Beaubourg, Paris, Éditions du Centre Pompidou, 1977. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Hors Pistes – 18e édition”Voir la guerre et faire la paixau Centre Pompidou, Parisdu 19 janvier au 19 février 2023Interview de Géraldine Gomez, chargée de programmation – Festival Hors Pistes,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 12 janvier 2023, durée 33'49.© FranceFineArt.https://francefineart.com/2023/01/14/3367_hors-pistes_centre-pompidou/Communiqué de presse Programmation:Une proposition du service des cinémas, de Géraldine Gomez, chargée de programmation – Festival Hors Pistes, et de Mathieu Potte-Bonneville, directeur, avec l'ensemble des services du département culture et créationAvant-propos – Voir la guerre et faire la paixJeudi 24 février 2022, le monde se réveille sous le choc de la guerre en Ukraine.Alors que Vladimir Poutine affirmait une semaine plus tôt avoir commencé à retirer ses troupes positionnées à la frontière, des milliers de photographies et vidéos déposées sur les réseaux sociaux par des Ukrainiens et des Russes témoignent du contraire. Cette manière d'informer, l'OSINT ou « Open Source INTelligence », qui désigne l'exploitation de sources d'information accessibles à tous, ouvre à un autre type de guerre que l'on connait déjà mais que les réseaux sociaux démultiplient : la guerre de l'information dans laquelle l'image tient le rôle privilégié de pièce à conviction.Car si la guerre a toujours été représentée, aujourd'hui c'est l'image amateur, celle prise par les civils, les combattants, les soldats, qui occupe le terrain.Les images ne s'arrêtent pas là, elles dessinent les guerres à venir. Experts et artistes travaillent sur des scénarios effrayants : cyberguerre, attentat biologique, guerres climatiques, spatiales, vélocité…Des imaginaires mis au service de la guerre et pourquoi pas de la paix. Les mêmes forces sont-elles mises en place pour participer aux paix à venir ?Cette réinvention permanente de la guerre au fil des techniques et de la géopolitique contraste et interroge notre conception de la paix, notion restée immuable et figée dans un idéal utopique, mais qui trouve peut-être aujourd'hui les voies d'une réinvention au travers, par exemple, des réflexions citoyennes sur les possibilités d'harmonie et de respect inter-espèces, où l'homme n'est plus au centre. Reconnait-on les images de paix ? Existent-elles ? Dans ce monde envahi d'images, est-ce justement parce que la paix n'est pas représentée par des images universelles qu'elle ne peut être envisagée ?Mathieu Potte-Bonneville, directeur du département culture et création du Centre Pompidou et Géraldine Gomez, chargée de programmationProgrammation #horspisteshttps://www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/fNKrv7H Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On vous emmène au Centre Pompidou qui se met à l'heure berlinoise ! Avec « Berlin nos année 20 », on s'interroge sur ce qui fait battre le cœur de la capitale allemande, en ces nouvelles années 20. Sa place dans le monde, son univers littéraire ou théâtral, ou encore ses scènes électro ou queer… Toutes les facettes de la ville se dévoilent du 11 mai au 3 juillet. Entretien avec Mathieu Potte-Bonneville, Directeur du service de la création au Centre Pompidou
“Hors Pistes – 17e édition“Les âges de l'imageau Centre Pompidou, Parisdu 20 janvier au 6 février 2022Interview de Géraldine Gomez, chargée de programmation du Festival Hors Pistes,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 10 janvier 2022, durée 29'31.© FranceFineArt.Communiqué de presseCommissariat exposition :Géraldine Gomez, chargée de programmation, assistée d'Roman KnerrEditorialMettant à mal le lien entre les générations, la pandémie de COVID-19 a révélé comment se faisaient face deux populations invisibles : invisibilité du grand âge, dont la réclusion a choqué mais que nos sociétés n'aiment guère d'habitude regarder ; et invisibilité du jeune âge, dont les études, l'emploi, la vie se sont trouvés suspendus, détresse que tous les discours exaltant la jeunesse n'ont pas suffi à éloigner. Vieillesse absente à l'image, et jeunesse à la fois surexposée et contrainte au silence : comment lutter contre ce double effacement ? Le festival Hors Pistes partira cette année d'une idée : si on les dit parfois intemporelles, les images, elles, ont bel et bien un âge : elles naissent et vieillissent, se font support du temps qui passe, constituent des archives indispensables.À leur apparition, elles luttent pour s'imposer à nos yeux usés, comme la jeunesse doit insister pour se faire reconnaître contre l'image qu'on se fait d'elle. À mesure qu'elles durent, elles connaissent comme les êtres une sorte d'obsolescence programmée, et l'effort pour les conserver participe avec l'allongement de la vie d'une même quête interrompue d'éternité. Quel destin pour les corps vieillissant à l'image ? Y a-t-il des gestes cinématographiques tardifs comme des fulgurances de l'âge ? L'image permet-elle une vie éternelle, les avatars une seconde vie et les algorithmes une résurrection ? Au coeur du Forum -1, l'exposition Dernière séquence interrogera le grand âge des images au travers d'un ensemble d'oeuvres empruntant à tous les registres de l'image en mouvement : le regard des artistes y questionnera les enjeux d'obsolescence, d'archive, d'empreinte, de fantôme, de résurrection, du temps qui passe et des générations qui se multiplient. [...]Mathieu Potte-Bonneville, Directeur du département culture et création du Centre PompidouExposition Dernière séquenceL'exposition Dernière séquence se déploie autour de l'épineux sujet qu'est la vieillesse, celle des images et celle des hommes qui sont à la fois supports du temps qui passe, archives vivantes indispensables et pourtant toutes deux condamnées à une sorte d'obsolescence programmée, incontournable : un début, une fin. À cette phase de leur existence − la dernière − images et hommes deviennent à la fois objets théoriques et enjeux de lutte. Quel est le destin des corps vieillissants à l'image, qui les filme encore, y a-t-il des gestes cinématographiques tardifs, le male gaze a-t-il disparu, l'image permet-elle une vie éternelle, les avatars une seconde vie et les bot une résurrection, l'innovation une illusion ? L'exposition propose onze installations, majoritairement produites pour la manifestation, onze regards variés, originaux et intergénérationnels, qui jouent des proximités de l'image et du grand âge.Géraldine Gomez, Chargée de programmation Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Réunir 54 des plus éminents philosophes, scientifiques, économistes, historiens, anthropologues, médecins, juristes et écrivains français pour éclairer la transition écologique que vit notre civilisation. C'est le principe du Parlement des Liens, organisé du 4 au 6 juin 2021, au Centre Pompidou à Paris par Henri Trubert et Sophie Marinoupoulos, les fondateurs de la maison d'édition Les Liens qui Libèrent. Des dialogues en public et un livre Relions-Nous, la Constitution des Liens l'An 1, aux éditions Les Liens qui libèrent, ont pour objectif de stimuler la réflexion et d'émettre des propositions de loi inspirantes pour ouvrir de nouveaux horizons. Invités : - Henri Trubert, co-fondateur de la maison d'édition Les Liens qui Libèrent et du Parlement des Liens - Mathieu Potte-Bonneville, directeur du Département Culture et création au Centre Pompidou - La philosophe Corinne Pelluchon - Le biologiste Gilles Boeuf - La philosophe Vinciane Despret.
“Hors Pistes – 16e édition”L'écologie des images – festival en ligneau Centre Pompidou, Parisdu 1er au 14 février 2021Extrait du communiqué de presse :Commissariat : Géraldine Gomez, chargée de programmation.assistée d'Alexandre FinkelsztajnDu climat aux écrans, les désordres planétaires changent notre culture visuelle. Durant quinze jours, le festival Hors Pistes convie cinéastes, artistes et chercheurs pour alerter les regards et entrevoir d'autres avenirs. Plus de 50 rendez-vous exclusifs et gratuits à suivre sur centrepompidou.fr.HOME | AGENDA CULTUREL | “HORS PISTES – 16E ÉDITION” L'ÉCOLOGIE DES IMAGES – FESTIVAL EN LIGNE, AU CENTRE POMPIDOU, PARIS, DU 1ER AU 14 FÉVRIER 2021 “Hors Pistes - 16e édition” L'écologie des images – festival en ligne, au Centre Pompidou, Paris, du 1er au 14 février 2021Partage“Hors Pistes – 16e édition”L'écologie des images – festival en ligneau Centre Pompidou, Parisdu 1er au 14 février 2021Centre PompidouFestival Hors PistesPODCAST – Interview de Géraldine Gomez, chargée de programmation du Festival Hors Pistes,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 janvier 2021, durée 26'09, © FranceFineArt.Hors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligneHors Pistes - 16e dition LÕcologie des images Ð festival en ligne© Anne-Frédérique Fer,visite de l'exposition avec Géraldine Gomez, le 25 janvier 2021.Geoffroy de Crécy,Empty Places,2020. © Autour de minuit.Daniel Spoerri,Fouilles archéologiques du Déjeuner sous l'herbe.© Denis Gliksman, Inrap.Ellen Gallagher,Wiglette from DeLuxe,2004. © Ellen Gallagher. Courtesy Gagosian.Lia Giraud,Photosynthèse,2020.Nikolaus Geyrhalter,Homo Sapiens.© Nikolaus Geyrhalter Filmproduktion GmbH.Sabrina Ratté,Floralia,2021.Extrait du communiqué de presse :Commissariat : Géraldine Gomez, chargée de programmation.assistée d'Alexandre FinkelsztajnDu climat aux écrans, les désordres planétaires changent notre culture visuelle. Durant quinze jours, le festival Hors Pistes convie cinéastes, artistes et chercheurs pour alerter les regards et entrevoir d'autres avenirs. Plus de 50 rendez-vous exclusifs et gratuits à suivre sur centrepompidou.fr.ÉditorialL'explosion des plateformes ou celle de la vidéoconférence en témoignent : depuis un an, la pandémie de covid-19 a ralenti la circulation des corps et démultiplié celle des images. Proposer, dans ce contexte, un festival intégralement en ligne et non in situ comme initialement prévu, vous donner rendez-vous chaque jour sur internet pour y partager rencontres, projections, performances, c'est installer cette 16e édition de Hors Pistes sur la crête de ce paradoxe : d'écran en écran, le partage infini des images contraste avec notre conscience des limites planétaires et du soin qu'il nous faut prendre de ce monde fini dans lequel réapprendre à habiter. Quelle écologie, alors, pour les images ?L'arrivée d'un train, la sortie d'une usine : on remarque rarement combien, avec les frères Lumière, la naissance du cinéma emprunta ses emblèmes à la révolution industrielle, célébrant ici la mobilité et la vitesse, s'attardant là sur la foule affairée des travailleurs du regard. L'extraction des moindres éclats du réel et leur réplication sur pellicule vont alors bon train : bientôt, les rails du travelling s'inspireront de ceux du chemin de fer et les studios afficheront fièrement leur statut d'industrie ; il n'y aura guère que Buster Keaton à la proue d'une locomotive ou Charlie Chaplin entre deux roues dentées pour s'inquiéter de la frénésie de conquête technique et géographique où les images se trouveront prises, de l'appétit avec lequel elles annexeront des territoires entiers au périmètre du visible, se dispensant d'interroger leur propre impact sur la nature ou sur les peuples ainsi offerts à la voracité de l'oeil.Un siècle plus tard, cette évidence a vécu. À mesure que les enjeux écologiques s'installent au coeur des motifs du cinéma populaire, à mesure aussi que les effets du changement climatique s'avèrent sous nos yeux dans des lueurs d'incendie, la tension s'accroît entre le souci de protéger l'environnement des effets destructeurs de l'activité humaine, et les formes de production, de circulation et de consommation des images. Car le train des frères Lumière n'a pas cessé de rouler, ni son réseau de s'étendre : il dessert désormais, outre les salles de cinéma, les multiples terminaux qui donnent sur nos rétines et il ne nous est plus permis de fermer les yeux sur ce qu'il exige de terres rares dans nos téléphones, de câbles sous nos océans, d'énergie pour refroidir nos serveurs. Peut-on imaginer et pratiquer une écologie des images?Peut-on, aux images conquérantes, substituer des visions d'artistes en forme de présages, attachées à alerter sur les dangers et les possibles d'une transformation planétaire dont les effets sont encore à venir ? Ces questions traverseront la 16e édition de Hors Pistes, festival dédié à explorer toutes les formes de l'image en mouvement, et à rencontrer celles et ceux qui en font la matière de leur création, de leur pensée et de leur écriture. Conçue à l'origine autour d'une exposition, de projections, de performances et de parole, cette 16e édition dorénavant numérique souhaite rester fidèle à son ambition initiale en articulant des productions originales (comme la visite virtuelle de l'exposition) et des interventions de grandes voix de la création contemporaine qui, chacune dans leur domaine conjuguent la quête de sobriété écologique et le souci du vivant : Kelly Reichardt au cinéma, Vinciane Despret en philosophie, Jérôme Bel dans le champ de la danse contemporaine, Hito Steyerl ou Nicolas Gourault dans celui des arts visuels, Philippe Descola en anthropologie des images et bien d'autres encore guideront nos regards et nos pas.Mathieu Potte-Bonneville, Directeur du département culture et création du Centre PompidouCoup d'œil sur l'écologie des imagesL'ensemble du programme et les horaires sont à retrouver sur le site : www.centrepompidou.fr/fr/horspistes2021Comment les images donnent-elles à voir l'urgence environnementale ? Comment le souci de l'impact écologique des images transforme-t-il la fabrique et la diffusion de notre culture visuelle ? Le Festival Hors Pistes proposera cette année une programmation mêlant projections, exposition et rencontres sous le signe de « l'écologie des images ».Du 1er au 14 février, se feront ainsi écho :L'exposition « Matières d'image », rassemblant les oeuvres contemporaines de plasticiens et vidéastes (Nicolas Gourault, Peter Hutton, Alice Lenay, le collectif Fossilation, Michelangelo Frammartino, Lia Giraud, Jacques Perconte…), dans un jeu de confrontations entre photographie argentique et image numérique traquant les signes de l'avenir dans les mutations du paysage, éclairés par les incendies géants que les films amateurs documentent dans de nombreuses parties du monde.Le festival réunira de grandes voixqui, dans de multiples domaines de la pensée et de la création, mettent la préoccupation environnementale au coeur de leur recherche et de leur pratique.Ouvert par un dialogue entre la philosophe Vinciane Despret (invitée intellectuelle du Centre Pompidou en 2021) et l'artiste Tomás Saraceno, le festival se clôturera par une rencontre entre l'anthropologue PhilippeDescola et la documentariste Eliza Levy qui lui consacre le film Composer les mondes.La plasticienne Hito Steyerl, dont l'exposition majeure ouvrira le 3 février en Galerie 2 du Centre Pompidou, conversera avec le philosophe Peter Szendy, pour une séance exceptionnelle du cycle Planétarium consacré aux cartographies contemporaines.Rendez-vous de la réflexion sur toutes les formes de l'image en mouvement, Hors Pistes sera ponctué de nombreux rendez-vous :Rendez-vous de parole : rencontres quotidiennes avec « La leçon des images » conviant cinéastes, chercheurs, photographes… de tous horizons à proposer tour à tour leur regard singulier sur les images qui les ont marqués ; feuilletons au long cours confiés, une semaine durant, au critique de cinéma Hervé Aubron puis à l'historienne de l'art Anne Lafont.Rendez-vous en images : projections « Animation et écologie » avec la revue Blink Blank.Rendez-vous collectifs : avec les huit intervenants du « marathon » réunis par Marie Rebecchi, les jeunes réalisateurs de Master de l'École des Arts de la Sorbonne, les finalistes du festival de cinéma en école d'art Si Cinéma… comme autant de manières de prendre la mesure d'une préoccupation écologique aujourd'hui partagée.L'exposition Matières d'imageLes images constatent, témoignent, investissent, dénoncent, accusent irrémédiablement. Elles captent, surveillent, tracent, enregistrent et deviennent de véritables pièces à conviction sur l'état de notre planète. Un flux littéral, qui révèle toujours plus la dégradation de notre environnement et de nos conditions de vie. C'est un nouveau continent qui est né, qui investit notre attention, dessine nos imaginaires, nos peurs, nos fictions et nos avenirs.Ce ne sont pas de ces images dont il s'agit ici. S'entremêlent des images argentiques, numériques, projetées sur les murs, un écran, sur de l'eau, une membrane, des images aux matières variées, qui ont comme lien celui de l'observation du monde.Ainsi l'exposition propose une halte, une brèche, un souffle suspendu à l'image : non celle que l'on voit, mais celle qui manque. Non celle qui n'aurait pas été filmée, mais celle qui augure d'une scène encore à venir, à la manière des prêtres de l'antiquité, qui du bout d'un bâton, tracent dans le ciel un rectangle et y observent un signe qui vient à surgir.Ces images laissent présager. Que va-t-il se passer dans les paysages grondants de Peter Hutton, dans les montagnes en mutations de Jacques Perconte. Que nous révèlent les algues marines appelées « oeil véritable » de Lia Giraud ou la caméra embarquée sur le dos d'un animal de Nicolas Gourault, d'une promenade non humaine à ras du sol, d'autres paysages ? d'autres représentations du monde. Que cherchent les mains des sculptrices filmées par Kelly Reichardt dans la terre, cette même terre, écorce de la planète, retravaillée par les motifs pixélisé et hypnotiques de Nicolas Sassoon et Rick Silva qui enferment une histoire du monde… Dans ces quadrati rectangulaires, la scène qui s'y augure, par définition ne s'y trouve pas encore. [Pascal Quignard, Sur l'image qui manque à nos jours.]Les images sont souvent silencieuses, seule la voix de l'artiste chamane numérique, Seumboy Vrainom :€, résonne. Autant d'histoires à suivre, d'une écologie à inventer.Géraldine Gomez, Programmatrice du festival Hors Pistes Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Le 31 janvier, pour notre Usine à podcasts x La Nuit des idées, des personnalités ont accepté de répondre dans l’urgence aux questions de nos journalistes du présent. Pour les philosophes Agnès Gayraud et Mathieu Potte-Bonneville, l'urgence à présent c'est de... See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Un abécédaire tronqué, blitz, sur les cinq lettres du mot NUITS. Alain Damasio et Mathieu Potte-Bonneville tentent d’ouvrir des “poches de nuit” dans un futur infiniment trop brillant où les “Lumières” sont à esquiver et à retourner. Avec : Mathieu Potte-Bonneville, Philosophe Alain Damasio, Auteur
En première partie d'émission, nous recevons Anne Papas, auteure du livre Astreintes, qui vient nous parler du métier et parcours d'infirmière. Son livre fait état, avec beaucoup de pédagogie, du quotidien d'une profession dont les réalités complexes sont souvent méconnues. De la formation initiale aux différents aspects du métier, Anne Papas n'hésite pas à aborder les sujets les plus difficiles. A travers l'histoire d'un métier fondé entièrement sur la relation à l'autre, c'est un hommage « vu de l'intérieur » aux hommes et femmes infirmier.ère.s que propose ce récit. Mathieu Potte-Bonneville nous rejoint en deuxième partie d'émission, pour présenter la deuxième édition de « La nuit des idées ». Celle-ci se déroulera le jeudi 26 janvier dans plus de 50 pays, et s'articule autour du thème « Un monde commun ». Elle permettra à des philosophes, chercheurs, artistes et écrivains d'échanger avec le public, mêlant enjeux contemporains et réflexions artistiques, scientifiques et philosophiques. A Paris, le Quai d'Orsay, le Centre Pompidou, l'Ecole normale supérieure ou encore la Maison de la Radio participeront à l'événement. Pour retrouver le programme, c'est ici. "Il y a une envie de comprendre, de connaître, de réfléchir qui circule, et dans des endroits où on ne s'y attend pas." Au-delà de ces deux sujets, Valentin nous parle dans sa chronique de l'extinction des dinosaures et Gabrielle de la journée du sport féminin. Présentation : Maureen Lepers / Co-interview : Christelle Puga et Marion Guichaoua / Réalisation : Paul-Henri Dimitriu / Chronique : Valentin Baudena et Gabrielle Bayer / Web : Gabrielle Bayer / Coordination : Marion Guichaoua et Elsa Landard.
"La série The Wire, dont le créateur David Simon fut longtemps reporter au quotidien Baltimore Sun, est un pont lancé entre journalisme et fiction. En mettant en scène, dans sa dernière saison, l’univers de la presse, ses transformations et ses dérives, c’est son propre paradoxe qu’elle interroge : comment raconter le réel à l’ère du storytelling ?" Mathieu Potte-Bonneville, philosophe
"La série The Wire, dont le créateur David Simon fut longtemps reporter au quotidien Baltimore Sun, est un pont lancé entre journalisme et fiction. En mettant en scène, dans sa dernière saison, l’univers de la presse, ses transformations et ses dérives, c’est son propre paradoxe qu’elle interroge : comment raconter le réel à l’ère du storytelling ?" Mathieu Potte-Bonneville, philosophe