Podcasts about ukrainiens

  • 307PODCASTS
  • 1,130EPISODES
  • 19mAVG DURATION
  • 5WEEKLY NEW EPISODES
  • Nov 22, 2023LATEST

POPULARITY

20162017201820192020202120222023

Categories



Best podcasts about ukrainiens

Show all podcasts related to ukrainiens

Latest podcast episodes about ukrainiens

Accents d'Europe
En Ukraine, la révolution du Maïdan fête ses 10 ans

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Nov 22, 2023 19:30


Le 21 novembre 2013, le gouvernement ukrainien suspendait les discussions sur un accord d'association avec l'Union européenne et choisissait de resserrer les liens avec la Russie, provoquant la mobilisation de centaines de milliers de personnes sur la place de l'indépendance, le Maïdan.   Entre novembre 2013 et février 2014, le Maïdan, à Kiyv, s'est transformé en place forte d'une contestation qui a mené au départ du président pro-russe Viktor Ianoukovitch et qui a coûté leur vie à plus de cent manifestants.  Après l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement favorable à un rapprochement avec l'Union européenne, la Russie a envahi la Crimée et l'est de l'Ukraine... Dix ans plus tard, c'est tout le pays qui est en guerre. Le soir du 21 novembre, sur le Maïdan, les Ukrainiens se souviennent. Reportage d'Emmanuelle Chaze. Au Royaume-Uni, la Cour suprême juge que les livreurs de Deliveroo ne peuvent pas prétendre être représentés par un syndicat, car ils ne sont pas des employés salariés. Cette décision met un terme à une bataille judiciaire qui dure depuis 2017. Marie Billon. Le mot de la semaine : « pull-faktor » Face à la hausse du nombre de migrants qui entrent en Allemagne, une question revient dans le débat public : les prestations ont-elles un effet d'attraction, « Pull-faktor », comme disent les Allemands. Delphine Nerbollier. Les précaires à l'approche de l'hiverEn France, les Restos du cœur viennent de lancer leur 39è campagne hivernale. Ils ont distribué l'an dernier (2022) un nombre record de repas, 271 millions, contre 142 l'année d'avant. Dans le quartier de Ménilmontant à Paris, l'antenne de l'association voit donc affluer un nouveau public. Reportage de Laurence Théault.Chaque année, des foyers défavorisés craignent de ne pas pouvoir se chauffer. Avec la guerre en Ukraine et l'inflation, le nombre de personnes en précarité énergétique a augmenté de 35% en Europe depuis 2021. Laura Taouchanov.

Métamorphose, le podcast qui éveille la conscience

Anne Ghesquière reçoit dans Métamorphose Marc Lévy, le romancier français le plus vendu au monde. Résister, même dans les pires moments, dans l'horreur. Dompter la peur. « Renoncer à sa liberté c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs. » écrivait Jean-Jacques Rousseau dans le Contrat Social. Il est à parier qu'aucun des héros de La Symphonie des monstres ne le contredirait. Le dernier roman de mon invité du jour, paru aux éditions Robert Laffont, place l'action au cœur de l'Ukraine. Là, une petite famille est happée par un système effroyable mis en place par l'envahisseur russe et remuera ciel et terre pour sortir le jeune Valentyn de cette machination. Avec plus de 50 millions d'exemplaires vendus et 25 titres traduits en près de 50 langues, mon invité du jour est l'auteur français contemporain le plus lu dans le monde… Son dernier thriller nous invite dans une aventure qui parle de monstres mais aussi d'espoir, de courage, de résistance et bien sûr d'amour et de liberté. Épisode #446Avec Marc Lévy j'aborderai les thèmes suivants (extrait des questions) :Vous parlez d'une obligation morale à l'écrire. Comment avez-vous ressenti cette urgence ?Pour écrire ce thriller géopolitique, il a fallu vous documenter. Comment avez-vous fait ? Êtes-vous allé en Ukraine ?Croyez-vous en la « banalité du mal pour reprendre l'expression de la philosophe Hannah Arendt », un mal qui nous habite tous ?Pour vous, ce qui se passe là-bas, pas si loin de la France, c'est un génocide ?Que visent les kidnappings systématiques ?Comment protéger l'enfance ?Pensez-vous que dans ce conflit la peur, l'ignorance et la frustration nourrissent le mal ?Le moteur de tous vos héros au fond ne serait-ce pas l'amour ?Comment peut-on aider l'Ukraine et les Ukrainiens ? Il y a-t-il de l'espoir ?Qui est mon invité Marc Lévy ? :Marc Lévy est un écrivain français et a écrit 25 romans, qui figurent dès leur parution en tête des ventes annuelles en France et connaissent un succès international. Il vient de publier « La Symphonie des monstres », chez Robert Laffont/Versilio.Quelques citations du podcast avec Marc Lévy : "Le propos de ce roman est de montrer comment un petit garçon de 9 ans, qui a toutes les raisons d'avoir peur, va aller chercher dans son imaginaire un courage et une force que les adultes n'ont plus.""Si il y a bien quelque chose qui est universel c'est que les parents aiment leurs enfants de la même façon dans le monde.""Les leçons de morale ne nous donnent pas envie de comprendre alors que le récit a une capacité de provoquer l'empathie.""Je crois beaucoup au lien social des métiers et à la valorisation des métiers dans la société."Retrouvez Métamorphose Podcast sur Insta & FacebookInscrivez-vous à la Newsletter ici : https://www.metamorphosepodcast.com/Découvrez gratuitement La Roue Métamorphose et les 9 piliers de votre vie !Soutenez la Tribu Métamorphose, devenez actifs !Abonnez-vous à Métamorphose, le podcast qui éveille la conscience sur YouTube / Apple Podcast / Spotify / Deezer / Google Podcasts / CastBoxPhoto © Geěrard Harten Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage international
Face aux effets de la guerre, le sentiment anti-ukrainien gagne du terrain en Pologne

Reportage international

Play Episode Listen Later Nov 19, 2023 2:34


Après avoir fait preuve d'une solidarité exemplaire auprès des Ukrainiens au début de la guerre, en accueillant 1,4 million de réfugiés, les Polonais sont de plus en plus frileux à l'idée d'aider leurs voisins en guerre. Le pays commence à ressentir les effets du conflit, et ces derniers mois, un sentiment anti-ukrainien s'est développé dans les sphères politiques comme économiques. De notre correspondant à Varsovie,« Écoutez, la pauvreté en Pologne est si grande qu'on l'entend même gémir ». Konrad fend des bûches de bois pour alimenter le brasero autour duquel sont rassemblés ses collègues en plein milieu de l'autoroute, juste devant le poste frontière de Dorohusk. Depuis bientôt deux semaines, les transporteurs polonais bloquent les points de passage vers l'Ukraine. Leur principale revendication, la réintroduction d'un permis de passage de l'Ukraine vers l'Union européenne pour les poids lourds. « Malheureusement, aujourd'hui, les véhicules ukrainiens passent la frontière comme ils veulent et ils nous évincent du marché du transport européen, pas seulement nous, les Polonais, mais aussi les Slovaques, les Hongrois. C'est pourquoi on veut le retour de ce permis de passage », explique le Polonais.En tant que voisin de l'Ukraine, la Pologne est le premier pays européen à ressentir les effets de la guerre. En septembre déjà, la fin de l'embargo sur les céréales ukrainiennes avait déclenché la grogne des agriculteurs polonais, incapables de faire face à la quantité et au bas prix des marchandises venues d'Ukraine. « On est comme les agriculteurs, on n'a plus nulle part où vendre nos services, car on ne peut plus rivaliser en termes de prix. Les coûts de production sont supérieurs au prix de vente. Malheureusement, l'Ukraine nous inonde avec leur marchandise ici et c'est le même problème avec le secteur du transport », déplore Konrad.Face à eux, une file de camions qui s'étend sur plus de 40 kilomètres.L'Ukraine, l'ennemi lors du jour de l'indépendance polonaisMi-novembre, quelques milliers de personnes se sont rassemblées à Wroclaw, la troisième ville du pays, pour célébrer le jour de l'indépendance. Chaque année, le cortège nationaliste pointe du doigt un ennemi commun à la Pologne. Après la communauté LGBT et les Allemands, c'est désormais autour des Ukrainiens d'être ciblés cette année.Dans les rangs du cortège, les manifestants regrettent la générosité dont a fait preuve leur gouvernement, lorsqu'au plus fort de la guerre, il a accueilli plus de 1,4 million de réfugiés sur son sol. Beaucoup sont venus manifester le visage cagoulé, mais Kasia, elle, s'exprime à visage découvert. « Je suis là pour manifester contre l'afflux énorme d'Ukrainiens dans notre pays et l'aide exceptionnelle que leur offre notre gouvernement, car je ne suis pas d'accord avec ça. Personne ne m'a demandé mon avis et ça se fait avec mon portefeuille. »Un discours individualiste qui s'est répandu dans le pays durant la période électorale de cet automne. Plusieurs partis politiques ont fait campagne en présentant les réfugiés ukrainiens comme des profiteurs. De quoi refroidir les interactions entre les Polonais et leurs voisins.À lire aussiPologne: les nationalistes démobilisés pour la journée de l'indépendance?

Reportage International
Face aux effets de la guerre, le sentiment anti-ukrainien gagne du terrain en Pologne

Reportage International

Play Episode Listen Later Nov 19, 2023 2:34


Après avoir fait preuve d'une solidarité exemplaire auprès des Ukrainiens au début de la guerre, en accueillant 1,4 million de réfugiés, les Polonais sont de plus en plus frileux à l'idée d'aider leurs voisins en guerre. Le pays commence à ressentir les effets du conflit, et ces derniers mois, un sentiment anti-ukrainien s'est développé dans les sphères politiques comme économiques. De notre correspondant à Varsovie,« Écoutez, la pauvreté en Pologne est si grande qu'on l'entend même gémir ». Konrad fend des bûches de bois pour alimenter le brasero autour duquel sont rassemblés ses collègues en plein milieu de l'autoroute, juste devant le poste frontière de Dorohusk. Depuis bientôt deux semaines, les transporteurs polonais bloquent les points de passage vers l'Ukraine. Leur principale revendication, la réintroduction d'un permis de passage de l'Ukraine vers l'Union européenne pour les poids lourds. « Malheureusement, aujourd'hui, les véhicules ukrainiens passent la frontière comme ils veulent et ils nous évincent du marché du transport européen, pas seulement nous, les Polonais, mais aussi les Slovaques, les Hongrois. C'est pourquoi on veut le retour de ce permis de passage », explique le Polonais.En tant que voisin de l'Ukraine, la Pologne est le premier pays européen à ressentir les effets de la guerre. En septembre déjà, la fin de l'embargo sur les céréales ukrainiennes avait déclenché la grogne des agriculteurs polonais, incapables de faire face à la quantité et au bas prix des marchandises venues d'Ukraine. « On est comme les agriculteurs, on n'a plus nulle part où vendre nos services, car on ne peut plus rivaliser en termes de prix. Les coûts de production sont supérieurs au prix de vente. Malheureusement, l'Ukraine nous inonde avec leur marchandise ici et c'est le même problème avec le secteur du transport », déplore Konrad.Face à eux, une file de camions qui s'étend sur plus de 40 kilomètres.L'Ukraine, l'ennemi lors du jour de l'indépendance polonaisMi-novembre, quelques milliers de personnes se sont rassemblées à Wroclaw, la troisième ville du pays, pour célébrer le jour de l'indépendance. Chaque année, le cortège nationaliste pointe du doigt un ennemi commun à la Pologne. Après la communauté LGBT et les Allemands, c'est désormais autour des Ukrainiens d'être ciblés cette année.Dans les rangs du cortège, les manifestants regrettent la générosité dont a fait preuve leur gouvernement, lorsqu'au plus fort de la guerre, il a accueilli plus de 1,4 million de réfugiés sur son sol. Beaucoup sont venus manifester le visage cagoulé, mais Kasia, elle, s'exprime à visage découvert. « Je suis là pour manifester contre l'afflux énorme d'Ukrainiens dans notre pays et l'aide exceptionnelle que leur offre notre gouvernement, car je ne suis pas d'accord avec ça. Personne ne m'a demandé mon avis et ça se fait avec mon portefeuille. »Un discours individualiste qui s'est répandu dans le pays durant la période électorale de cet automne. Plusieurs partis politiques ont fait campagne en présentant les réfugiés ukrainiens comme des profiteurs. De quoi refroidir les interactions entre les Polonais et leurs voisins.À lire aussiPologne: les nationalistes démobilisés pour la journée de l'indépendance?

On décrypte le monde
On décrypte le monde - Les Ukrainiens ont-ils vraiment mis le pied sur la rive gauche du Dniepr ?

On décrypte le monde

Play Episode Listen Later Nov 18, 2023


Les Ukrainiens ont-ils vraiment mis le pied sur la rive gauche du Dniepr ? La réponse du Général Dominique Trinquand.

Les dessous de l'infox, la chronique
Guerre en Ukraine: Avdiivka au cœur des combats sur le terrain et sur les réseaux

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Nov 17, 2023 3:27


En Ukraine, la situation est toujours extrêmement tendue autour d'Avdiivka, à une dizaine de kilomètres de Donetsk. Ces dernières semaines, cette localité est devenue la cible principale de l'offensive russe sur le front est. Une offensive menée sur le terrain mais aussi en ligne, à coup de fausses informations. La dernière en date affirme que Volodymyr Zelensky aurait demandé à ses soldats de se retirer de la ville. Un ordre qui n'a pourtant jamais existé. À en croire certains internautes sur les réseaux sociaux, voici les propos qu'auraient tenus Volodymyr Zelensky dans un discours télévisé :« Je dois vous informer qu'à l'heure actuelle, nos hommes à Avdiivka sont également presque complètement encerclés. S'ils ne partent pas immédiatement, ils mourront tous sans raison dans un avenir proche. C'est pourquoi j'ordonne à tout le personnel militaire de quitter immédiatement la région d'Avdiivka et de se rendre à Horlivka. Il est encore temps. Si les commandants résistent, je les laisserai se faire arrêter ou j'utiliserai des armes contre eux, car la vie de milliers de nos hommes est en jeu. Ne vous inquiétez pas, nous libérerons certainement Avdiivka des occupants plus tard, comme toutes les villes de notre patrie. Gloire à l'Ukraine ! » Leur allégation, fallacieuse, s'appuie sur une vidéo dans laquelle on voit le président ukrainien s'exprimer depuis son bureau pendant que des images de tombes de soldats ukrainiens défilent. L'extrait dure cinquante-six secondes. Il est estampillé avec le logo et les éléments graphiques de la chaîne de télévision ukrainienne 1+1. Manipulation de l'image et du sonVérification faîte, Volodymyr Zelensky n'a jamais tenu les propos qui lui sont attribués dans cette vidéo qui n'a pas été diffusée à la télévision ukrainienne. En réalité, cet extrait est un montage. Le logo de la chaîne de télévision et ses éléments graphiques ont été superposés sur un vieux discours de Volodymyr Zelensky.Le son est un deep voice, autrement dit, la voix du président ukrainien a été clonée, reproduite par l'intelligence artificielle, pour lui faire dire quelque chose qu'il n'a jamais dit dans la vraie vie. Plusieurs éléments permettent d'arriver à cette conclusion. D'abord, l'extrait en question est introuvable sur les réseaux sociaux officiels de Volodymyr Zelensky et de la chaîne de télévision ukrainienne. Aucun média, ukrainiens, russes ou même internationaux n'ont rapporté ces propos. D'un point de vue visuel, le mouvement des lèvres du président ukrainien ne correspond pas avec les mots qu'il prononce en ukrainien. Le son semble donc avoir été apposé sur une autre allocution télévisée. Une piste confirmée par une recherche d'image inversée qui nous a permis de retrouver le véritable discours qui a été utilisé dans la manipulation. Ce discours original date du 31 octobre 2023. Volodymyr Zelensky y évoque la situation en mer noire, le soutien international, le courage des forces ukrainiennes sur le terrain mais à aucun moment il ne fait mention d'un retrait des soldats positionnés à Avdiivka.  D'après nos recherches, cette vidéo manipulée commence à circuler dès le 13 novembre 2023 sur des chaînes Telegram pro-russe dont certains comptant plus de 300 000 abonnés. L'infox se retrouve ensuite sur les réseaux sociaux : X et Facebook notamment, toujours en russe. Cela laisse penser que l'opinion russe est la principale cible de cette manipulation.Les infox dopées par l'intelligence artificielle Ce n'est pas la première fois qu'un discours de Volodymyr Zelensky est détourné. Un mois seulement après le début de l'invasion russe en février 2022, le président ukrainien avait déjà été la cible d'un deep fake, où on croyait, à tort, l'entendre appeler les Ukrainiens à déposer les armes. Plus récemment, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes a aussi été ciblé. Une vidéo manipulée affirme qu'il aurait appelé à un coup d'État militaire mais là encore, c'est une infox.

Invité Afrique
RDC: «Je n'ai pas peur de l'opposition, qu'elle soit unie ou pas», affirme le président-candidat Félix Tshisekedi

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 16, 2023 30:07


Le président-candidat en République démocratique du Congo Félix Tshisekedi accorde une interview exclusive à RFI et France 24. Il affirme que les financements pour la tenue de l'élection présidentielle du 20 décembre prochain seront assurés et que les délais seront respectés. Il se dit confiant, estimant que son bilan parle pour lui, et se refuse à commenter les discussions en cours au sein de l'opposition. Il commente l'arrestation du correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera. Pour la première fois, il admet que les tensions sécuritaires au Nord-Kivu empêcheront la tenue du scrutin dans le Rutshuru et le Masisi et accuse une nouvelle fois le président rwandais Paul Kagame d'être le véritable chef du M23. Félix Tshisekedi répond aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI et de Marc Perelman de France 24.  France 24 : Monsieur le Président, les élections sont bientôt, elles sont prévues le 20 décembre. On a entendu beaucoup de rumeurs sur un possible glissement. Est-ce que ce scrutin se tiendra bien le 20 décembre en temps et en heure ? Et deuxièmement, est-ce que le financement est là ? On a entendu le président de la Commission électorale dire qu'il manquait 300 millions de dollars.  Félix Tshisekedi : Je crois que c'est plutôt à lui qu'il faut poser la question. Mais à ce stade, nous, le gouvernement, nous n'avons encore reçu aucune indication selon laquelle il n'y aurait pas d'élections. Tout porte à croire que ça va se passer le 20 [décembre], et j'en veux pour preuve encore sa dernière déclaration, lorsque tous les candidats ont répondu à l'invitation de la Céni pour signer le code de bonne conduite et faire les derniers réglages, on va dire. Pour ces élections, jusque-là, il n'y a pas de problèmes. Maintenant, ce qu'il reste à faire, évidemment les 300 millions il ne faut pas penser qu'ils viendront d'un coup, ce sera étalé jusqu'à la période électorale. Et en ce moment, ce que je sais, c'est que le gouvernement est attelé à des discussions avec la Céni pour trouver les voies et moyens d'y parvenir, mais il n'y a pas d'inquiétudes de ce côté-là, nous trouverons la solution.  RFI : La campagne pour ces élections présidentielle et législatives débute ce dimanche matin et on sait qu'il y a de nombreuses interrogations, Monsieur le Président, sur la fiabilité du fichier électoral. L'opposition dit qu'il pourrait y avoir plusieurs millions d'électeurs fictifs. Est-ce que le scrutin pourra se dérouler sereinement ? On sait notamment qu'il n'y a pas eu d'audit indépendant de ce fichier… Dans quel but inventerait-on des électeurs fictifs ? Dans quel but ? Je ne comprends pas très bien quelle est la revendication de l'opposition. Pour moi, c'est un débat d'opposants, de gens qui ne sont sûrement pas prêts à aller aux élections, parce qu'à plusieurs reprises, ils ont demandé le report de ces élections, ils ont demandé un dialogue, alors qu'il n'y a pas de crise politique, que je sache, dans le pays, et je ne comprends pas très bien quelle est la revendication dans ce sens de l'opposition. Et en plus, la Céni a fait, a organisé, un audit du fichier avec des personnalités venues de tous bords, des personnalités crédibles dont la réputation n'est pas à remettre en cause, la probité n'est pas à remettre en cause.  RFI : Il y a la question des électeurs de l'Est, et notamment du Nord-Kivu. Le 20 octobre, en conseil des ministres, vous avez appelé le gouvernement et la Céni à tout mettre en œuvre pour que tous les Congolais puissent voter, compte tenu de ce que vous avez appelé la « libération progressive des territoires de Masisi et du Rutshuru », au Nord-Kivu. Mais depuis, les rebelles du M23 ont repris du terrain. Est-ce que cela veut dire que le vote ne pourra pas se tenir dans ces deux territoires ?  Malheureusement. Malheureusement pour Rutshuru et pour Masisi, je ne crois pas que cela pourra se faire. Mais qu'à cela ne tienne, nous allons continuer nos efforts pour libérer ces localités, ramener nos compatriotes dans leurs localités d'origine et imposer cette paix. Mais en même temps, il y a le processus électoral qu'il faut continuer à mener à son terme.  France 24 : 26 candidats pour la présidentielle sur la ligne de départ – on verra combien seront à l'arrivée –, c'est une élection à un tour, est-ce que la dispersion des candidatures de l'opposition fait de vous le favori logique de ce scrutin ? Je reste serein, modeste. Ce qui se passe dans l'opposition, ce n'est pas mon problème. Nous vivons dans un pays où il y a une vitalité démocratique certaine et tant mieux, j'allais dire, pour la démocratie. Maintenant, si leur stratégie c'est de se mettre ensemble ou d'y aller dispersé, ce n'est pas mon problème, comme je le disais. Moi, je reste concentré sur ma tâche, sur ma mission que j'ai commencée il y a maintenant cinq ans et que je veux proposer à mes compatriotes pour à nouveau avoir leur confiance. Ce qu'ils font dans l'opposition, c'est leur problème, pas le mien.  France 24 : Mais vous vous sentez favori ? Bien sûr, sinon je n'aurais pas demandé à rempiler. Je crois que j'ai fait du bon travail. C'est vrai que beaucoup de choses restent encore à faire, mais le Congo revient de loin, ça il faut le reconnaître. Tous ceux qui viennent aujourd'hui après cinq ans de ma présidence – presque cinq ans – me le disent très clairement, les choses ont vraiment évolué dans le bon sens et même les paramètres à l'international le prouvent. Je fais ici allusion aux agences de notation, qui nous ont maintenant attribué la note de triple B, par exemple. Donc c'est pour vous dire que les choses évoluent dans le bon sens. Elles ne demandent qu'à être consolidées.  RFI : En 2018, vous n'êtes pas parvenu à faire une candidature commune de l'opposition et vous êtes bien placé pour le savoir. Cette année, pensez-vous que ce sera pareil et que chaque candidat de l'opposition aura un ego trop fort pour se désister en faveur de son voisin ?  Mais pourquoi voulez-vous que je vous dise absolument que j'ai peur d'une union de l'opposition ? Non. Ils peuvent amener les scenarii qu'ils veulent – unis, désunis –, ils ne m'inquiètent pas, ils ne me font pas peur. Je vous ai dit que j'ai confiance dans mon bilan, nous avons fait des choses. Je ne sais pas si vous étiez déjà à Kinshasa il y a deux jours quand j'ai fait mon discours sur l'état de la nation, donc vous avez dû suivre ce bilan et je crois quand même que vous avez pu comprendre qu'il y a eu beaucoup de choses de faites. Le Congo revient de loin, le Congo est sur une très bonne lancée et le peuple ne demande qu'à continuer sur cette lancée.  France 24 : Vous défendez votre bilan devant nous, vous l'avez fait devant le Parlement, certains de vos opposants, évidemment, ne sont pas d'accord. Moïse Katumbi… C'est le rôle de l'opposition. France 24 : Oui, mais peut-être que les critiques peuvent être fondées. Par exemple, Moïse Katumbi parle de coupures d'électricité incessantes. Martin Fayulu et Denis Mukwege dénoncent la corruption des élites du pays, est-ce que c'est de la pure opposition ou est-ce que, malgré tout, oui il y a des coupures d'électricité, oui il y a de la corruption ?  Les coupures d'électricité, ce n'est pas nouveau. Ce que nous, nous faisons, c'est d'essayer de juguler justement ces coupures intempestives et nous le faisons en renforçant les capacités des barrages d'Inga et de Zongo 2. Je viens d'ailleurs d'inaugurer une centrale électrique là, maintenant, qui va desservir une dizaine de communes dans Kinshasa et ça fait des millions de consommateurs, de clients, qui vont pouvoir maintenant être raccordés au réseau électrique. Donc nous essayons de juguler cela. Lorsque, moi, je suis arrivé à la tête de ce pays, il n'y avait que 9% de ménages dans la population qui avaient accès à l'électricité. Aujourd'hui, nous tournons autour de 20% et l'objectif, c'est d'aller encore beaucoup plus loin. Donc eux, ils peuvent parler, d'accord. Moïse Katumbi, il a été gouverneur de la province du Katanga, qui à l'époque n'était pas encore divisée en quatre morceaux, mais qu'est-ce qu'il en a fait ? Je parlais d'ailleurs récemment de l'aéroport international qui est en train d'être construit, qui est déjà d'ailleurs terminé, à Kolwezi. Il a été gouverneur pendant neuf ans, il n'a même pas pensé à construire un aéroport international dans la capitale mondiale du cobalt. Aujourd'hui, des gens, des investisseurs, pourront venir de partout, sans devoir passer par Lubumbashi et chercher des petits cercueils volants pour arriver à Kolwezi. Ils vont venir directement avec leur jet privé ou leur avion régulier sur Kolwezi. J'ai des tas d'exemples comme ça qui peuvent démontrer que je n'ai aucune leçon à recevoir de Moïse Katumbi.  France 24 : Il y a une affaire qui défraie la chronique, celle du correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera. Il est détenu depuis deux mois en prison. Il est accusé de diffusion de fausses informations et il risque dix ans de prison. Il est accusé d'être à l'origine d'un rapport interne de l'ANR, les services secrets, mettant en cause les renseignements militaires dans le meurtre, au mois de juillet, de Chérubin Okende, qui est un proche de Moïse Katumbi. Le journaliste et l'association Reporters sans frontières nient toute manipulation de cette nature. Monsieur le Président, pourquoi tant d'acharnement contre un simple journaliste ?  Je ne suis ni à l'origine de son arrestation, ni en train de tirer les ficelles pour qu'on enfonce Stanis Bujakera. Je ne peux pas intervenir. Je n'interviendrai que peut-être plus tard, s'il est condamné, ou quoi, pour une amnistie, une grâce, ou que sais-je. Si… Mais à ce stade, je n'ai rien à dire. Je suis le premier à être peiné par ce qu'il lui arrive. Mais j'ai aussi en même temps besoin de savoir ce qu'il s'est passé. Parce que je sais qu'en ce qui concerne le malheureux Chérubin Okende, ni mon régime, ni un de mes proches, qui qu'il soit, n'y est ni de près ni de loin lié. Je n'avais aucun intérêt à donner la mort à ce compatriote, parce que d'abord, remarquez, il était le porte-parole d'Ensemble [Ensemble pour la République, la coalition pro-Katumbi], il n'a jamais pris la parole, il ne gênait en rien le régime. Et quand bien même il y en a qui gênent, plus que ça, qui profèrent des injures, des menaces, qu'est-ce qu'il leur arrive ? Et pourquoi on s'en prendrait à Chérubin, le pauvre ? Pourquoi chercherais-je à lui ôter la vie ? Ça n'a pas de sens. Donc pour moi, c'était aussi une curiosité, je voulais savoir : mais qu'est-ce que c'est ? Pourquoi est-ce qu'on a voulu faussement attribuer aux services de renseignements la responsabilité de la mort de Chérubin ?  France 24 : Est-ce que ce journaliste est responsable de ça ?  Non, le journaliste, on peut l'avoir manipulé en lui faisant croire que c'était une information de première main, et ensuite, on désoriente les enquêteurs, c'était peut-être ça le but.  France 24 : Il y a un mois, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et son envoyé spécial dans la région ont parlé devant le Conseil de sécurité des Nations unies et ils disent craindre une guerre directe entre le Rwanda et la RDC.  Oui, mais à cause de qui ?  France 24 : Je ne veux pas entrer dans la cause. Vous devez entrer dans la cause.  France 24 : On y viendra. Mais d'abord, est-ce que vous partagez cette crainte ?  Vous parlez de craintes, les craintes sont là, d'accord, mais à qui la faute ? Nous, nous sommes les victimes.  France 24 : Est-ce qu'on est au bord d'une guerre, Monsieur le Président ?  Moi, je n'exclus aucun scénario. Nous sommes les victimes. Je viens de vous parler de millions de gens qui, en ce moment, vivent dans des conditions infrahumaines. Qui ont été obligées, sinon elles allaient se faire massacrer, de quitter leurs localités pour venir vivre aux abords de Goma dans des conditions infrahumaines. Alors, quel est l'État qui peut accepter ce genre de choses ? On n'a pas à regarder dans notre direction, il faut regarder dans la direction de ceux qui sont coupables de cette agression, de cette situation. Et nous, nous disons, après avoir appelé plusieurs fois la communauté internationale à intervenir par des sanctions contre le Rwanda, si celles-là tardent à venir, nous allons nous protéger nous-mêmes, nous allons utiliser nos propres moyens pour nous défendre, défendre nos populations.  France 24 : Y compris par les armes ?  À votre avis, comment est-ce qu'on pourrait faire autrement que par les armes ? France 24 : Combien de soldats rwandais, d'après vos informations, sont sur le sol congolais ?  Des milliers.  France 24 : Des milliers ?  Oui, ils sont là par milliers.  France 24 : Est-ce que Paul Kagame, pour vous, est le véritable chef du M23 ?  Bien sûr. D'abord, le M23, c'est une coquille vide. Ce sont les RDF [Forces rwandaises de défense, NDLR] qui se battent et nous en avons les preuves. Parce qu'aujourd'hui, avec les armes que nous avons, la technologie que nous avons, nous les voyons, nous avons des images. Je ne parle pas en l'air. Je parle sur la base de faits avérés. Les images sont là, de leurs cadavres et même lorsqu'ils s'amoncellent pour porter leurs attaques. Nous avons tout et pas que nous, l'ONU, les Nations unies, ont aussi les mêmes images. N'oubliez pas que la mission de la Monusco est encore à l'est du pays, à Goma.  RFI : Début octobre, des milices patriotiques congolaises, les fameux Wazalendos, soutenus par votre armée, ont reconquis une partie du Masisi, notamment autour de Kitshanga. Mais depuis, le M23 a repris le terrain perdu, il menace à nouveau des localités, les villes de Sake et bien sûr de Goma, c'est donc un échec ?  Ils ne prendront pas Goma. Retenez-le, ils ne prendront pas Goma.   RFI : Pourquoi ? Parce qu'il y aura une réplique de notre part.  RFI : Mais là, quand même, il y a eu un échec non ?  Oui, mais des Wazalendos, c'est normal. Qui sont les Wazalendos ? Ce sont des patriotes, des civils au départ, des gens qui ont décidé de défendre corps et âme les intérêts de leur communauté, parce qu'en son temps, ils n'avaient pas confiance en l'armée, ils ne pensaient pas que l'armée était capable de les protéger, donc ils ont pris leur courage à deux mains et se sont engagés dans ce combat. C'est même héroïque. On l'a vu en Ukraine, des Ukrainiens qui étaient de la société civile ont juste évacué leur famille et ont décidé de prendre les armes, d'être formés. Pourquoi est-ce que c'est valable quand ça se passe en Ukraine et quand c'est au Congo, on qualifie les Wazalendos de forces négatives ? Ce sont des Congolais qui ont décidé de se battre contre l'agression dont ils sont victimes, d'une agression injuste et barbare.  RFI : Avec le soutien des FARDC, de votre armée ? Bien sûr. Là où les FARDC peuvent les soutenir, s'ils sont dans leur giron, l'ordre est donné pour que celles-ci les soutiennent. Je ne m'en cache pas, parce que ce n'est pas un crime qu'ils commettent. Ils défendent leur patrie, avec raison et courage. Ce sont des héros, pas des criminels comme le M23 et les RDF du Rwanda.  France 24 : Pour tenter de retourner la situation en votre faveur, vous avez aussi eu recours à des compagnies de sécurité occidentales, une française, Algemira, une roumaine, Congo protection.  Bien sûr. C'est pour renforcer les capacités. Ce sont des experts, attention, ce sont des experts, qui ont eux-mêmes eu des carrières de forces spéciales, de commandos, etc. Et dont la mission est de renforcer les capacités des Forces de défense en situation réelle, sur le terrain.  France 24 : En se battant ?  Bien sûr. Ils doivent être à nos côtés.  France 24 : Ils sont combien ? 900 ?  Par là. Un bon millier peut-être.  France 24 : Quand il y a des sociétés de sécurité étrangères, d'où que ce soit, qui viennent, qui se battent, qui sont nombreuses, on appelle ça des mercenaires.  Qu'est-ce que vous appelez se battre ? Parce que, quand je vous dis qu'ils sont en situation réelle, qu'ils sont sur le terrain, ils coachent. Est-ce qu'un coach de football joue avec son équipe ? Pourtant, il est sur le terrain, il voit ses joueurs jouer, il est là. Les joueurs sont là en train de jouer et lui, il coache. Ce sont des coachs, si vous voulez une image.  France 24 : Pas des mercenaires ?  Non, ce ne sont pas des mercenaires. Les mercenaires, ils n'ont pas de statut social. Vous avez parlé de la société Algemira, donc c'est une société, une personne morale reconnue, dont l'adresse est connue, dont les activités sont connues, alors pourquoi parler de mercenaires ? C'est une activité qui est connue et qui est légalement acceptée dans les pays où ces sociétés sont enregistrées, sinon il y aurait déjà eu des poursuites contre eux, non ? Vous n'êtes pas d'accord avec ça ? Ce ne sont pas des mercenaires.  RFI : Vous avez aussi remis en état de marche une flotte d'avions et d'hélicoptères – d'avions de chasse et d'hélicoptères armés, bien sûr –, vous attendez trois drones chinois, est-ce que vous comptez sur ces nouveaux moyens, ces renforts…  Vous êtes bien renseigné, vous.  RFI : … pour peut-être obtenir une victoire de prestige avant le 20 décembre ? D'abord, nous ne les attendons pas, ils sont déjà là, les drones. Ils sont là depuis quelque temps.  RFI : Des drones d'attaque ? Bien sûr. Qu'est-ce qu'il y a de mal ?  RFI : Est-ce que vous comptez sur ces nouveaux moyens pour avoir une victoire militaire de prestige avant le 20 décembre ?  Non, je ne joue pas avec ça. Moi, je ne fais pas de politique politicienne. Pas du tout. Moi, je défends les intérêts de mon pays et de mon peuple et je les défends avant, pendant, ou après les élections. Je vous ai dit que pour Rutshuru, pour le Masisi, c'était mort pour les élections en ce moment. Je l'avale avec difficulté, mais je l'avale. Mais cela ne va pas nous pousser à baisser les bras. Donc l'urgence s'impose. Nos populations sont dans des conditions inacceptables. Il faut les ramener chez elles. Et donc, même pendant le processus électoral, des efforts pour les ramener vont continuer. Donc vous voyez que ce n'est pas lié du tout à un résultat quelconque qu'il faudrait avoir avant le 20 décembre. 

Grand angle
Quand la France forme des soldats ukrainiens

Grand angle

Play Episode Listen Later Nov 13, 2023 2:22


durée : 00:02:22 - Grand angle - Kiev a demandé à l'armée française d'entraîner 40 brigades avant la fin de l'année, soit près de 100 000 hommes. Des personnels pour l'armée de l'air, des techniciens, des démineurs et des unités d'infanterie.

Le Reportage de la rédaction
Quand l'armée ukrainienne se prépare en France

Le Reportage de la rédaction

Play Episode Listen Later Nov 13, 2023 4:37


durée : 00:04:37 - Le Reportage de la Rédaction - Alors que les offensives des Ukrainiens et des Russes patinent, l'armée de Kiev poursuit sa mise à niveau. La France forme des unités d'infanterie : ces apprentis soldats qui tenteront de prendre d'assaut les tranchées russes.

Les matins
Quand l'armée ukrainienne se prépare en France

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 13, 2023 4:37


durée : 00:04:37 - Le Reportage de la Rédaction - Alors que les offensives des Ukrainiens et des Russes patinent, l'armée de Kiev poursuit sa mise à niveau. La France forme des unités d'infanterie : ces apprentis soldats qui tenteront de prendre d'assaut les tranchées russes.

Lignes de défense
L'échec relatif de la contre-offensive ukrainienne

Lignes de défense

Play Episode Listen Later Nov 12, 2023 2:40


Engagée depuis le 4 juin dernier, la contre-offensive ukrainienne n'a pas permis de franchir le rideau défensif russe. L'armée ukrainienne avait de grandes ambitions, mais elle ne progresse plus. Est-ce un échec militaire ? Sans être défaitiste, dans un récent document public, sous forme de retour d'expérience, le général Valery Zaloujny, chef d'état-major des forces ukrainiennes, fait ce constat lucide : « Le conflit ressemble à une impasse et évolue vers une guerre de position. »Pourtant, pour tenter d'atteindre la mer d'Azov, Kiev avait regroupé douze brigades, 35 000 soldats et de nombreux blindés occidentaux modernes. Mais la manœuvre s'est fracassée sur la défense russe, la ligne Sourovikine, pointe Vincent Touret, chercheur à l'université de Montréal : « Il y a un problème à la fois d'innovation technique et d'organisation sur comment percer des zones extrêmement bien fortifiées. De plus, c'est l'une des zones les plus minées du monde, donc il faut pouvoir déminer. Il faut pouvoir passer des fortifications enterrées, il faut pouvoir faire de la contre-batterie en même temps, pour permettre aux troupes au sol de progresser. Et puis, il faut combattre l'ennemi aussi. Donc, il faut lutter contre cette combinaison d'obstacles physiques et de déluges de feu sur son avancée. Et ça, c'est très compliqué. Tout le monde fait référence aujourd'hui à la Première Guerre mondiale. Comment restaurer de la mobilité sous le feu ? C'est une problématique qui est propre à la guerre en général, et à laquelle les Ukrainiens sont confrontés. »À lire aussiUkraine: le commandant en chef des armées craint un enlisement de la contre-offensive de KievSi ces cinq derniers mois l'Ukraine n'a reconquis qu'environ 400 kilomètres carrés de son territoire, l'échec de la contre-offensive n'est que relatif, analyse Vincent Tourret. Même si Moscou lance des assauts d'envergure à Avdiivka dans le Donbass, l'armée russe a beaucoup perdu cet été : « L'effet que je trouve le plus important de la contre-offensive, c'est quand même l'effet d'usure. Ce n'est pas beau, ce n'est pas parfait, ce n'est pas une super percée qui va complètement déstabiliser le front russe, mais par contre l'attrition est réelle. Il y a un vrai problème de reconstruction pour l'armée russe. C'est encore un coup qui ralentit cette remontée en puissance. Les Russes ont des vrais problèmes de disponibilité des tubes d'artillerie et de munitions. Ils ont des problèmes de fabrication de chars, et ça les force en réaction à surenchérir, par exemple à Avdiivka, pour relâcher la pression ukrainienne. Ce qui engrange encore pour eux des pertes supplémentaires. Là où je vois un effet qui est positif de la contre-offensive, c'est que ça cristallise, ça enfonce les Russes dans une façon de faire qui leur coûte beaucoup pour des résultats qui sont moindres et là-dessus les Ukrainiens jouent très bien le jeu de l'attrition. »Néanmoins, avec des pertes estimées à plus de 200 000 tués et blessés, l'inquiétude porte sur la capacité de l'Ukraine à régénérer ses troupes, alors qu'avec une population de 143 millions d'habitants, la Russie dispose d'une profondeur stratégique plus importante que celle de son adversaire.

Revue de presse française
À la Une: le 7 octobre et la montée de l'antisémitisme dans le monde

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Nov 12, 2023 5:19


Le 7 octobre 2023 : « Un pogrom au XXIe siècle », titre le Point, qui revient en détail sur cette journée où « le monde a atteint un sommet d'horreur ». L'hebdomadaire revient heure par heure sur les faits qui se sont déroulés ce jour-là, notamment dans les kibboutz, comme celui de Kfar Aza, « où 77 des 400 habitants du village ont été tués ». Les témoignages des survivants sont nombreux. Ils racontent le déluge des roquettes, les corps « découpés en morceaux », les appels d'enfants terrorisés à leur mère, alors qu'ils sont sur le point d'être pris en otages.Il y a aussi la violence des photos, les scènes de crime, les corps ensanglantés. Des « centaines de témoignages » ont été recueillis, précise le Point, dont l'objectif est clair : il s'agit de « faire face à la volonté de certains de minimiser ou de relativiser ce pogrom du XXIe siècle, [...] cette journée d'infamie ».C'est « le péril antisémite », s'alarme l'Obs. En France, « il ne cesse de grandir. [...] Insultes, tags de croix gammées, menaces sur les personnes, les synagogues et les écoles ». Et la « fièvre » est « mondiale », ajoute l'hebdomadaire qui revient sur l'épisode survenu en Russie, à l'aéroport du Daghestan, « lorsque des grappes de types ivres de vengeance se sont rués sur un avion en provenance de Tel Aviv ». L'Obs s'inquiète pour les juifs de cette région du Caucase, « 700 familles y subsistent encore. [...] Nul doute qu'après ce pogrom avorté, le Caucase va finir par les perdre jusqu'au dernier ».La situation est grave mais il ne « faut pas avoir peur », estime de son côté Ginette Kolinka, bientôt 99 ans, rescapée de la Shoah. « On parle de recrudescence de l'antisémitisme, mais la réalité, c'est que ça a toujours existé. Simplement on en parle peut-être davantage durant certaines périodes liées à des conflits », dit-elle dans une interview à Paris Match. Et elle s'indigne : « Avant de penser religion, pensons aux êtres humains. Croyez-vous qu'une mère réagisse différemment, qu'elle soit israélienne ou palestinienne, quand elle voit son enfant tué ? Non, je me mets aujourd'hui à la place de toutes les mères qui voient leurs enfants se faire tuer, sans distinction. »Une marche contre l'antisémitisme à ParisC'est la Une de la Tribune-Dimanche, qui affiche les photos de dix personnalités qui participeront à cette marche : écrivains, cinéastes, humoristes, animateurs télé. Des personnalités qui s'engagent et « soutiennent la mobilisation républicaine d'aujourd'hui », explique le journal.  Chacun exprime sa motivation : « Je marche parce que je suis juif et parce que les miens n'ont jamais eu aussi peur », déclare l'animateur de télé Arthur.« Abandonner la lutte contre l'antisémitisme aux juifs est profondément raciste », estime de son côté l'humoriste Sophia Aram, qui ne veut pas voir dans la présence de l'extrême droite à cette manifestation, une raison pour ne pas en être. « Le Rassemblement national reste dangereux, dit-elle, mais sa participation, [...] ne saurait justifier qu'on abandonne à ces tartuffes le terrain de l'antiracisme par crainte que le RN en devienne le fer de lance. » D'autres personnalités, dans Aujourd'hui en France, s'engagent, elles aussi. Notamment l'évêque de Nanterre Matthieu Rougé : « Pour les catholiques, il est essentiel d'y être. La lutte contre l'antisémitisme est un engagement d'hier, d'aujourd'hui et de demain. »« Il ne faut pas oublier l'Ukraine »« Il ne faut pas oublier l'Ukraine », c'est le message qu'Olena Zelenska, l'épouse du président ukrainien Volodymyr Zelensky, est venue porter en France. Habillée de noir, elle pose pour la photo, dans l'Express, le regard fixe, sans un sourire. Elle tient tout d'abord à dire que les Ukrainiens « partagent les souffrances du peuple israélien. Mais, il est primordial de ne pas laisser l'attention du monde se détourner de l'Ukraine. Nous constatons déjà que l'aide militaire en direction de notre pays arrive trop lentement pour permettre un changement positif sur la ligne de front. » Et elle met en garde : « Réfléchissons à ce qui se passerait si l'Ukraine n'avait pas tenu. À notre place, il y aurait la Russie et ce sont des centaines de kilomètres qui se rapprocheraient de vous, de vos maisons. »De son côté, l'Obs fait le même constat. « La guerre en Ukraine a jusqu'ici tenu le monde en haleine, suscitant les terreurs les plus viscérales et les indignations les plus légitimes. » Mais « l'opinion publique mondiale se lasse de ce conflit qui s'enlise à l'approche de l'hiver. Comme on se fatigue d'une série aux saisons trop nombreuses, quand l'intrigue tire en longueur et que les rebondissements se font rares ». Et puis, ajoute l'Obs, le « terrible pogrom du 7 octobre, avec ses tragiques conséquences et le possible embrasement des milices religieuses du Moyen-Orient, agitées par l'Iran, (ce terrible pogrom donc) a lancé un autre blockbuster, qui chasse le premier ».

Accents du monde
Guerre Hamas-Israël : une actualité qui éclipse la guerre en Ukraine ?

Accents du monde

Play Episode Listen Later Nov 10, 2023 29:30


Ce qui fait la Une de l'actualité, c'est la guerre Hamas - Israël et beaucoup moins, le conflit Ukraine - Russie. On sait qu'une actualité en chasse une autre. De fait, le Proche-Orient a éclipsé le Caucase, cela au grand dam de Volodymyr Zelensky qui a toujours tout fait pour que le monde sache ce qui se passe et l'aide à combattre l'envahisseur, et au bénéfice de Vladimir Poutine qui peut guerroyer plus discrètement.  Avec - Anya Stroganova de la rédaction russe à propos de l'affaire Sasha Skochilenko qui est en prison depuis plus d'un an et demi. L'occasion de s'attarder sur toutes celles qui ont dénoncé la guerre en Ukraine- Kseniya Zhornokley pour la rédaction en ukrainien pour nous parler de la manière dont les Ukrainiens s'intègrent sur le marché du travail européen- David Roe de la rédaction en anglais sur l'augmentation des actes antisémites en France depuis que Israël s'en prend aux Palestiniens en représailles à l'attaque du Hamas.

Cultures monde
Les diasporas face aux guerres 3/4 : Ukrainiens en Pologne, l'affirmation d'une identité

Cultures monde

Play Episode Listen Later Nov 8, 2023 58:08


durée : 00:58:08 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Avant le début de l'invasion russe en Ukraine, on comptait 1 million d'Ukrainiens sur le sol polonais : à partir du 24 février 2022, ils étaient 3,5 millions. Pourtant, un an et demi plus tard, l'accueil aux réfugiés et le soutien à l'Ukraine semblent s'essouffler. - invités : Catherine Gousseff Directrice de recherche au CNRS. Directrice du Centre Marc Bloch.; Dorota Dakowska Professeure de science politique à Sciences Po Aix.; Hervé Amiot Doctorant en géoagraphie

Le regard international - Vincent Hervouët
Bienvenue aux Ukrainiens !

Le regard international - Vincent Hervouët

Play Episode Listen Later Nov 8, 2023 3:50


Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mercredi, il s'intéresse à l'attitude d'Ursula von der Leyen face à la situation des Ukrainiens.

Le débat d'Europe Matin
Bienvenue aux Ukrainiens !

Le débat d'Europe Matin

Play Episode Listen Later Nov 8, 2023 3:50


Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mercredi, il s'intéresse à l'attitude d'Ursula von der Leyen face à la situation des Ukrainiens.

100% BARÇA
LE BARÇA DES MAUVAIS JOURS - CHAKHTAR DONETSK VS FC BARCELONE - PHASE LIGUE DES CHAMPIONS J4

100% BARÇA

Play Episode Listen Later Nov 8, 2023 1:47


Quatrième journée de la phase de poule de la ligue des champions ce mardi 7 novembre 2023, le FC Barcelone n'a pu valider son ticket définitif pour les 8ème de finale de la Ligue des Champions en s'inclinant contre le Chaktahr Donetsk 1-0. Une victoire méritée des Ukrainiens qui ont dominé toute la partie face à des Catalans bien trop passifs et sans inspiration. Le résumé de la rencontre dans notre émission 100% Barça.Crédit photo : beIN SPORTS France

Les histoires de 28 Minutes
Maciek Hamela / Loi immigration : le gouvernement en quête d'un impossible compromis ?

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Nov 6, 2023 43:23


L'émission 28 Minutes du 06/11/2023 "Pierre, feuille, pistolet" : ces Ukrainiens qui ont fui leur pays et la guerre « Cette guerre est venue tout rompre. Elle s'incruste dans toutes les couches de leur vie, elle rentre sous la peau de ces gens. » Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, plus de sept millions d'habitants ont fui le pays et une grande majorité a passé la frontière avec la Pologne. Pendant des mois, le réalisateur polonais Maciek Hamela a aidé des centaines d'entre eux à fuir les zones de guerre pour se réfugier dans son pays d'origine. Avec « Pierre feuille pistolet », son premier long-métrage en salles le 8 novembre, il livre les témoignages poignants de ces Ukrainiens évacués lors des premières semaines de l'invasion russe. Il vient nous en parler sur le plateau de 28 Minutes.  Loi immigration : le gouvernement en quête d'un impossible compromis ? Le gouvernement va défendre à partir de ce lundi 6 octobre son projet de loi immigration au Sénat, puis à l'Assemblée nationale à partir du 27 novembre. « On va trouver un compromis », répète Gérald Darmanin, à la recherche d'une majorité pour faire voter le texte, sans avoir à recourir au 49.3. Maintes fois repoussé depuis un an, le texte suscite les controverses chez les oppositions. À l'image de l'article 3 du projet de loi, qui prévoit de créer une carte de séjour pour les immigrés en situation irrégulière travaillant dans un métier en tension. Une « ligne rouge » pour Les Républicains, qui dénonce un « appel d'air » et une régularisation massive. Pour eux, le retrait de cet article est un préalable pour envisager de voter le texte. Le compromis attendu par le ministre de l'Intérieur est-il réellement envisageable ? On en débat.  Enfin, retrouvez également les chroniques de Xavier Mauduit et Marie Bonnisseau !  28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio.   Enregistrement : 06 novembre 2023 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio

InterNational
Pourquoi la guerre semble comme gelée en Ukraine...

InterNational

Play Episode Listen Later Nov 3, 2023 3:12


durée : 00:03:12 - Géopolitique - par : Pierre  Haski  - La géopolitique, c'est aujourd'hui avec Franck Mathevon. Direction l'Ukraine : cette fois, les Ukrainiens eux-mêmes l'admettent : la contre-offensive est un échec et le conflit est dans une impasse…

Géopolitique
Pourquoi la guerre semble comme gelée en Ukraine...

Géopolitique

Play Episode Listen Later Nov 3, 2023 3:12


durée : 00:03:12 - Géopolitique - par : Pierre  Haski  - La géopolitique, c'est aujourd'hui avec Franck Mathevon. Direction l'Ukraine : cette fois, les Ukrainiens eux-mêmes l'admettent : la contre-offensive est un échec et le conflit est dans une impasse…

Chronique des médias
Les mots de la guerre face au brouillard informationnel

Chronique des médias

Play Episode Listen Later Nov 3, 2023 2:31


Cette semaine, nous abordons les mots de la guerre Israël-Hamas et les difficultés terminologiques que pose ce conflit, confronté parfois à un brouillard médiatique. On dit souvent du conflit israélo-palestinien qu'il est celui qui a la plus grosse charge symbolique dans le monde. C'est aussi celui où le langage est sans doute le plus miné, car les commentaires affluent et les dérapages sont légion, notamment en matière de racisme ou d'antisémitisme. Les médias délèguent d'ailleurs à des prestataires extérieurs le soin de nettoyer leurs fils de commentaires. Depuis le début du conflit, c'est par exemple près de la moitié de ces commentaires qui ont dû être retirés des réseaux sociaux de RFI/France 24. Les mots sont d'autant plus sensibles que la réalité n'est pas toujours très documentée en raison de « l'étouffement médiatique », comme le dit RSF, imposé par les Israéliens à Gaza.Et le refus par l'AFP d'employer le mot « terroriste » à propos du Hamas a été aussi très critiqué. Marine Le Pen estime que l'AFP s'est rendue coupable de « complaisance », en proscrivant l'usage du mot « terroriste » à l'égard du Hamas, et plusieurs élus de droite et de la majorité s'en sont également offusqués. Mais l'AFP ne fait en cela que poursuivre une consigne qu'elle a toujours suivie depuis le 11 septembre 2001, y compris en 2015, lors du Bataclan. Elle consiste à vérifier et à rapporter les faits en s'abstenant de tout jugement moral, quelle que soit l'émotion qu'ils suscitent, pour être considéré comme la plus factuelle possible.Philip Chetwynd, le directeur de l'information de l' AFP, rappelle que le mot « terroriste » est utilisé aussi bien par les Chinois à propos des Ouïgours que par les Russes à propos des Ukrainiens. Les autres agences, AP et Reuters, font de même, tout comme la BBC, qui rappelle d'ailleurs que pendant la Seconde Guerre mondiale, elle ne parlait pas des « méchants nazis » mais de « l'ennemi ».L'autorité de régulation des médias surveille aussi de près le vocabulaire utilisé. L'Arcom recevra mardi les rédactions pour évoquer les difficultés de leur travail, notamment face à la propagande. Pour les Israéliens qui veulent mobiliser les pays occidentaux, le Hamas, c'est « Daech », tandis que les Palestiniens se disent victimes d'un « nettoyage ethnique ». Face à cela, quelle place pour la drôlerie limite de l'humoriste Guillaume Meurice qui a qualifié Netanyahu de « nazi sans prépuce » sur France Inter, ou pour la sortie de route de l'avocat Arno Klarsfeld craignant sur LCI que des « musulmans » travaillant sur les chantiers en France aient accès à des explosifs ? Saisi sur ces questions, le régulateur appellera sans doute à la modération pour éviter d'importer le conflit en France, au moins dans les mots.À lire aussiLa bataille des Palestiniens contre un vocabulaire problématique

InterNational
'Dovbush', le film qui réconforte les Ukrainiens

InterNational

Play Episode Listen Later Nov 2, 2023 2:29


durée : 00:02:29 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Sorti fin août, cette fresque historique basée sur la vie d'un Robin des bois ukrainien du 18e siècle fait un tabac : c'est déjà le deuxième film le plus vu depuis l'indépendance du pays en 1991.

Histoires du monde
'Dovbush', le film qui réconforte les Ukrainiens

Histoires du monde

Play Episode Listen Later Nov 2, 2023 2:29


durée : 00:02:29 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Sorti fin août, cette fresque historique basée sur la vie d'un Robin des bois ukrainien du 18e siècle fait un tabac : c'est déjà le deuxième film le plus vu depuis l'indépendance du pays en 1991.

Sur le fil
Guerre en Ukraine : ces hommes qui fuient la mobilisation (rediff)

Sur le fil

Play Episode Listen Later Nov 1, 2023 8:15


En Ukraine, la guerre déclenchée par la Russie en février 2022 a profondément uni la nation. Au début du conflit, beaucoup d'Ukrainiens se sont portés volontaires pour défendre leur patrie.Aujourd'hui, la guerre dure et certains Ukrainiens évitent la mobilisation. Les journalistes de l'AFP Hélène de Lacoste, Marion Payet et Barbara Wojazer ont recueilli des témoignages d'Ukrainiens exilés. Car, sauf autorisation spéciale, les hommes âgés de 18 à 60 ans n'ont pas le droit de quitter le pays.Avec le décryptage d'Anna Colin Lebedev, enseignante-chercheuse en Science Politique à l'Université Paris Nanterre, spécialiste des sociétés post-soviétiques. Réalisation: Antoine Boyer. Témoignages récoltés par Hélène de Lacoste, Marion Payet et Barbara WojazerSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage international
En Ukraine, l'importance des témoignages pour écrire l'histoire de la guerre

Reportage international

Play Episode Listen Later Nov 1, 2023 2:33


En Ukraine, loin de la ligne de front, la guerre se décline aussi dans la façon dont on s'en souviendra. On s'en rappellera dans les livres d'histoire, mais c'est justement cette histoire en cours d'écriture qu'il s'agit de sauvegarder. Les Ukrainiens l'ont bien compris, et pour ce faire, institutions et historiens se réunissent pour créer des espaces de réflexion et de coopération pour documenter les événements sous toutes les formes, y compris via des archives orales. de notre correspondante à Kiev,En ce mois d'octobre à Kiev, le premier Forum d'histoire orale se déroule dans des conditions extra-ordinaires : risque d'alerte aérienne oblige, la réunion a lieu dans un parking d'hôtel, rappelant ainsi à qui aurait souhaité l'oublier que la guerre est omniprésente dans le quotidien des Ukrainiens. C'est justement pour trouver de nouvelles stratégies de documentation de l'histoire présente, qu'historiens, sociologues, économistes et archivistes se retrouvent ici, nous explique Natalia Yemchenko, membre de la fondation Rinat Akhmetov, à l'origine du site internet « musée des voix civiles ». Pour elle, les Ukrainiens ne s'y trompent pas..« Environ 90 % des Ukrainiens comprennent l'importance de ces témoignages et des histoires orales, et combien il est nécessaire de préserver la vérité, celle qui est racontée à la première personne (…) Nous rédigeons des témoignages de cette guerre depuis 2014. Sans aucun doute, l'invasion à grande échelle a rendu cette tragédie commune à l'ensemble de l'Ukraine, car depuis 2014, elle était surtout localisée à l'Est et nous avions travaillé principalement avec les régions de Donetsk et de Louhansk…»Les récits sont donc archivés depuis près de dix ans, et le résultat de ce travail de recensement de sources orales est visible en ligne : plus de 86 000 témoignages sont déjà disponibles en ukrainien, en russe et en anglais, afin que ces archives soient accessibles et compréhensibles au plus grand nombre.« Pour ce qui est de la version russe, je ne sais pas si les Russes la lisent ou s'ils la croient, mais ils y ont accès, reprendNatalia Yemchenko. Autrement dit, si vous vous souvenez de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands disaient en masse qu'ils ne savaient pas ce qui s'était passé. Nous, nous faisons tout ce qui est nécessaire pour que personne ne puisse jamais dire qu'il n'a pas eu d'accès à l'information. Parce qu'il y a des preuves, elles sont tangibles. Des centaines de milliers de personnes ont déjà donné leur consentement pour que leurs histoires soient publiées. »Devant l'ampleur des sources orales disponibles, puisqu'il y autant de témoins de cette guerre que d'habitants dans le pays, ceux qui récoltent cette parole doivent procéder avec tact, mais aussi avec rapidité, pour lutter contre l'oubli qui suit souvent une expérience traumatique, comme l'explique Yevheniia Blyzniuk, de la société d'études sociologiques GRADUS (société d'étude de marchés et sociologique).« Les experts ont souligné qu'il est très important de recueillir des preuves le plus rapidement possible, car le traumatisme est largement effacé de la mémoire. Il s'agit d'un processus psychologique vécu par chaque victime et chaque participant à un événement traumatisant. Car les gens qui sont exposés à un drame ne veulent pas s'en souvenir, ne veulent pas revivre cet épisode, se remémorer et s'immerger. »À lire aussiLa guerre en Ukraine au jour le jourDans le « musée virtuel des voix civiles », on retrouve des témoignages poignants comme celui de Ksenia, de Mariupol, dont la mère est toujours portée disparue. Elle raconte comment elle a fui la ville avec ses enfants :« Nous avons demandé à un chauffeur de bus si nous pouvions évacuer, s'il pouvait nous prendre avec lui jusqu'à un point de transfert pour quitter la ville. C'était au moment où j'ai compris que nous allions manquer de tout, nous avions faim, froid, nous n'avions pas de médicaments, nous ne pouvions plus vivre dans une ville complètement détruite. Nous avons donc décidé… J'ai décidé que nous devions fuir par tous les moyens ».Maxym, 18 ans, originaire de la région de Zaporizhzhia, se rappelle du jour de l'invasion :« Le 24 février, j'étais à Enerhodar, mon frère m'a réveillé à 5h du matin en m'appelant depuis Kharkiv où il se trouvait. Il m'a dit, 'pourquoi tu dors encore ? la guerre a commencé !' On était terrifiés ! Les Russes ont envahi la ville, tout approvisionnement en nourriture a été stoppé, on ne savait pas du tout ce qui se passait à la centrale nucléaire après que l'unité de contrôle ait été touchée par un missile..c'était horrible ».La tâche colossale du musée virtuel d'histoire orale n'est qu'une des nombreuses initiatives de documentation des événements. D'autres organisations recensent elles aussi les milliers de témoignages d'Ukrainiens. Une façon d'établir la vérité, pour Natalia Yemchenko :« Lorsqu'un récit oral n'est pas unique, lorsqu'il y en a des centaines de milliers, alors il devient source de vérité, et cette vérité ne peut être niée, parce que dans chaque histoire il y a un nom, des yeux, un visage et il y a une voix que vous ne pouvez pas taire, vous ne pouvez pas tout remettre à zéro et dire "cela n'est pas arrivé".»Ces milliers de voix ukrainiennes servent à enrichir la mémoire nationale, l'Histoire collective, et à lutter contre l'oubli des victimes. À terme, ces sources pourront également servir à la justice internationale pour juger les responsables des crimes commis sur le sol ukrainien.Le reportage est aussi à retrouver dans Accents d'EuropeÀ lire aussiL'Ukraine au défi d'une guerre longue?

Reportage International
En Ukraine, l'importance des témoignages pour écrire l'histoire de la guerre

Reportage International

Play Episode Listen Later Nov 1, 2023 2:33


En Ukraine, loin de la ligne de front, la guerre se décline aussi dans la façon dont on s'en souviendra. On s'en rappellera dans les livres d'histoire, mais c'est justement cette histoire en cours d'écriture qu'il s'agit de sauvegarder. Les Ukrainiens l'ont bien compris, et pour ce faire, institutions et historiens se réunissent pour créer des espaces de réflexion et de coopération pour documenter les événements sous toutes les formes, y compris via des archives orales. de notre correspondante à Kiev,En ce mois d'octobre à Kiev, le premier Forum d'histoire orale se déroule dans des conditions extra-ordinaires : risque d'alerte aérienne oblige, la réunion a lieu dans un parking d'hôtel, rappelant ainsi à qui aurait souhaité l'oublier que la guerre est omniprésente dans le quotidien des Ukrainiens. C'est justement pour trouver de nouvelles stratégies de documentation de l'histoire présente, qu'historiens, sociologues, économistes et archivistes se retrouvent ici, nous explique Natalia Yemchenko, membre de la fondation Rinat Akhmetov, à l'origine du site internet « musée des voix civiles ». Pour elle, les Ukrainiens ne s'y trompent pas..« Environ 90 % des Ukrainiens comprennent l'importance de ces témoignages et des histoires orales, et combien il est nécessaire de préserver la vérité, celle qui est racontée à la première personne (…) Nous rédigeons des témoignages de cette guerre depuis 2014. Sans aucun doute, l'invasion à grande échelle a rendu cette tragédie commune à l'ensemble de l'Ukraine, car depuis 2014, elle était surtout localisée à l'Est et nous avions travaillé principalement avec les régions de Donetsk et de Louhansk…»Les récits sont donc archivés depuis près de dix ans, et le résultat de ce travail de recensement de sources orales est visible en ligne : plus de 86 000 témoignages sont déjà disponibles en ukrainien, en russe et en anglais, afin que ces archives soient accessibles et compréhensibles au plus grand nombre.« Pour ce qui est de la version russe, je ne sais pas si les Russes la lisent ou s'ils la croient, mais ils y ont accès, reprendNatalia Yemchenko. Autrement dit, si vous vous souvenez de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands disaient en masse qu'ils ne savaient pas ce qui s'était passé. Nous, nous faisons tout ce qui est nécessaire pour que personne ne puisse jamais dire qu'il n'a pas eu d'accès à l'information. Parce qu'il y a des preuves, elles sont tangibles. Des centaines de milliers de personnes ont déjà donné leur consentement pour que leurs histoires soient publiées. »Devant l'ampleur des sources orales disponibles, puisqu'il y autant de témoins de cette guerre que d'habitants dans le pays, ceux qui récoltent cette parole doivent procéder avec tact, mais aussi avec rapidité, pour lutter contre l'oubli qui suit souvent une expérience traumatique, comme l'explique Yevheniia Blyzniuk, de la société d'études sociologiques GRADUS (société d'étude de marchés et sociologique).« Les experts ont souligné qu'il est très important de recueillir des preuves le plus rapidement possible, car le traumatisme est largement effacé de la mémoire. Il s'agit d'un processus psychologique vécu par chaque victime et chaque participant à un événement traumatisant. Car les gens qui sont exposés à un drame ne veulent pas s'en souvenir, ne veulent pas revivre cet épisode, se remémorer et s'immerger. »À lire aussiLa guerre en Ukraine au jour le jourDans le « musée virtuel des voix civiles », on retrouve des témoignages poignants comme celui de Ksenia, de Mariupol, dont la mère est toujours portée disparue. Elle raconte comment elle a fui la ville avec ses enfants :« Nous avons demandé à un chauffeur de bus si nous pouvions évacuer, s'il pouvait nous prendre avec lui jusqu'à un point de transfert pour quitter la ville. C'était au moment où j'ai compris que nous allions manquer de tout, nous avions faim, froid, nous n'avions pas de médicaments, nous ne pouvions plus vivre dans une ville complètement détruite. Nous avons donc décidé… J'ai décidé que nous devions fuir par tous les moyens ».Maxym, 18 ans, originaire de la région de Zaporizhzhia, se rappelle du jour de l'invasion :« Le 24 février, j'étais à Enerhodar, mon frère m'a réveillé à 5h du matin en m'appelant depuis Kharkiv où il se trouvait. Il m'a dit, 'pourquoi tu dors encore ? la guerre a commencé !' On était terrifiés ! Les Russes ont envahi la ville, tout approvisionnement en nourriture a été stoppé, on ne savait pas du tout ce qui se passait à la centrale nucléaire après que l'unité de contrôle ait été touchée par un missile..c'était horrible ».La tâche colossale du musée virtuel d'histoire orale n'est qu'une des nombreuses initiatives de documentation des événements. D'autres organisations recensent elles aussi les milliers de témoignages d'Ukrainiens. Une façon d'établir la vérité, pour Natalia Yemchenko :« Lorsqu'un récit oral n'est pas unique, lorsqu'il y en a des centaines de milliers, alors il devient source de vérité, et cette vérité ne peut être niée, parce que dans chaque histoire il y a un nom, des yeux, un visage et il y a une voix que vous ne pouvez pas taire, vous ne pouvez pas tout remettre à zéro et dire "cela n'est pas arrivé".»Ces milliers de voix ukrainiennes servent à enrichir la mémoire nationale, l'Histoire collective, et à lutter contre l'oubli des victimes. À terme, ces sources pourront également servir à la justice internationale pour juger les responsables des crimes commis sur le sol ukrainien.Le reportage est aussi à retrouver dans Accents d'EuropeÀ lire aussiL'Ukraine au défi d'une guerre longue?

Le zoom de la rédaction
Ces Ukrainiens qui refusent de combattre

Le zoom de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 25, 2023 4:22


durée : 00:04:22 - Le zoom de la rédaction - À la frontière entre l'Ukraine et la Roumanie, l'armée traque les Ukrainiens qui quittent le pays car ils ne veulent pas combattre. Depuis le début de la guerre, les gardes-frontières ont arrêté 150 passeurs et près de 3.500 déserteurs dans cette région.

Accents d'Europe
Entre haute technologie et système D, les soldats ukrainiens face à l'armée russe

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Oct 25, 2023 19:30


La guerre que se livrent la Russie et l'Ukraine est un conflit conventionnel de haute intensité qui mêle guerre de tranchées et technologies de pointe. Après plus de 600 jours de conflit, opposés à des forces russes plus nombreuses, l'armée ukrainienne continue de tenir. Grâce à l'aide militaire et financière du monde occidental, à la motivation des troupes, mais aussi grâce aux innovations technologiques alliées à une bonne dose de débrouillardise, les soldats ukrainiens continuent à combattre l'invasion russe. Anastasia Becchio et Boris Vichith sont allés à la rencontre des Ukrainiens qui se battent sur la ligne de front et de ceux qui les aident en inventant, à l'arrière, de nouvelles solutions. Robert Fico, nommé Premier ministre de Slovaquie par la présidente de la République Zuzana Caputova. C'est un retour au pouvoir en grande pompe pour celui qui a déjà exercé cette fonction pendant dix ans. Le gouvernement de coalition comprend le parti de Robet Fico, le SMER, une formation issue du SMER, le Hlas et le parti d'extrême droite SNS. Avec des personnalités plus controversées les unes que les autres. Un candidat climato-sceptique à l'Environnement a même été recalé par la cheffe de l'État. À Bratislava, les précisions d'Alexis Rozensweig.  En Allemagne, le Conseil des ministres valide aujourd'hui un projet de loi qui doit permettre des expulsions plus rapides et plus efficaces des migrants en situation irrégulière, ou dont les demandes d'asile ont été rejetées. Depuis plusieurs semaines, les responsables politiques n'avaient qu'un mot à la bouche « Abschieben » - « expulser ». Une nouvelle priorité du chancelier Olaf Scholz qui durcit la politique migratoire du pays. Abschieben, c'est la chronique En un mot de notre correspondante à Berlin, Salomé Hénon-Cohin.  Les panneaux solaires s'étendent à perte de vue face à la mer… Nous sommes en Albanie, où le groupe français Voltalia s'apprête à ouvrir la plus grande centrale photovoltaïque des Balkans. Longtemps dépendants des sources fossiles, les pays de la région accélèrent le développement des infrastructures d'énergies renouvelables, avec le soutien de l'Union européenne. Mais certains projets posent question. Simon Rico.  Un bivouac environnemental sur une plage de l'océan Indien, avec Accents d'Europe ?! On vous emmène sur l'île de Mayotte. C'est un site exceptionnel pour suivre la ponte des tortues... Des tortues vertes notamment, espèce menacée et protégée. L'association des Naturalistes de Mayotte organise, chaque semaine, des rendez-vous dans le sud de l'île pour suivre la ponte et le devenir des œufs... mais la démarche n'est pas seulement scientifique... elle a d'autres bienfaits. C'est un reportage de Juliette Rengeval. 

Lignes de défense
Armée de terre: un commandement pour l'Europe

Lignes de défense

Play Episode Listen Later Oct 22, 2023 2:28


Ce lundi 16 octobre, l'armée de terre a créé un poste de commandement « Terre Europe ». Aux ordres du général Toujouse, cette entité a pour vocation de superviser toutes les opérations aéroterrestres sur le continent. Un révélateur du recentrage de l'armée de terre française. C'est l'un des effets du conflit ukrainien. Le retour de la guerre en Europe, bouleverse les priorités et l'organisation de l'armée de terre française. Bertrand Toujouse, ancien commandant des forces spéciales, est le premier général à occuper ces nouvelles fonctions, qui doivent permettre à l'armée de terre de réagir plus vite avec les alliés, en cas de crise. Le commandement pour les opérations aéroterrestres en Europe (CTE) s'installe à Lille, près du commandement des forces terrestres.« Avec le CTE, nous changeons de modèle et d'échelle, souligne le général Pierre Schill, chef d'état-major de l'armée de terre. C'est clairement un complément que nous avons apporté, qui est apparu d'autant plus important que nous avons augmenté le nombre et le niveau des forces que nous déployons en Europe, avec notre bataillon en Roumanie, nos compagnies qui sont en Estonie et puis les forces que nous avons en Pologne et qui forment les Ukrainiens. Compte tenu de ces déploiements accrus, il nous est apparu indispensable, d'avoir un commandement qui soit capable de commander le déplacement des unités entre le moment où elles quittent leur garnison jusqu'au moment où elles se déploient sur les zones d'opération avant d'être formellement placée sous les ordres de l'Otan ou d'une coalition au sein de laquelle elles seraient engagées. Et par ailleurs, nous conservons un certain nombre de responsabilités nationales, notamment de soutien logistique. C'est vraiment pour assurer la coordination et le commandement de l'ensemble de ces responsabilités que nous avons mis sur pied ce commandement. »Défense collectiveLe CTE sera placé sous les ordres du centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), qui dirige toutes les opérations militaires. Le CTE servira d'interface avec l'Otan, mais aussi l'Union européenne, au niveau opératif, entre le niveau stratégique et celui du champ de bataille. Un modèle d'organisation bien connu de l'armée de l'air et de la marine qui l'ont mis en place depuis longtemps.En revanche, l'armée de terre accusait un certain retard, dans le combat en coalition. C'est un recentrage, martèle le général Schill : « C'est avant tout un retour marqué et assumé sur les questions de la défense collective. Et la défense collective, c'est en Europe. Il est clair que la probabilité qu'un conflit dure ou qu'en tout cas une situation implique le déclenchement des mécanismes de la défense collective a cru en termes de probabilité au cours des dernières années. Donc, nous devons davantage nous préparer à ces occurrences, alors qu'il est clair également qu'au cours des dernières décennies, nous avions plutôt mis la priorité sur le profilage de l'armée de terre pour s'engager au mieux dans les opérations de gestion de crise plus loin. »Alors que la France a engagé son retrait du Niger, la création du commandement « Terre Europe », illustre la bascule des priorités militaires de l'Afrique vers le Vieux continent.

Le Brief
Maintenance belge pour les F-16 "ukrainiens" | Speaker désigné, mais pas élu | Moins d'actes notariés

Le Brief

Play Episode Listen Later Oct 12, 2023 12:39


Les F16 occidentaux prêtés à l'Ukraine seront entretenus par des sociétés belges. Ce sera l'essentiel de l'effort de guerre de la Belgique qui enverra aussi quelques avions. Steve Scalise a été désigné par les républicains pour accéder au perchoir de la Chambre des représentants aux États-Unis. Mais il doit encore passer le vote en plénière et ça ce n'est pas gagné.  Les prix de l'immobilier continuent de grimper, mais l'activité des notaires se tasse assez sensiblement.  Le Brief, le podcast matinal de L'Echo  Ce que vous devez savoir avant de démarrer la journée, on vous le sert au creux de l'oreille, chaque matin, en 7 infos, dès 7h. Le Brief, un podcast éclairant, avec l'essentiel de l'info business, entreprendre, investir et politique. Signé L'Echo. Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute favorite Apple Podcast | Spotify | Podcast Addict l Castbox | Deezer | Google PodcastsSee omnystudio.com/listener for privacy information.

Trump 2020
Les États-Unis vont-ils lâcher l'Ukraine?

Trump 2020

Play Episode Listen Later Oct 4, 2023 12:27


C'est une première dans l'histoire du Congrès: le speaker républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a été destitué par une motion de censure initiée par son propre camp ce mardi 3 octobre.Un élu trumpiste, Matt Gaetz, lui reprochait notamment d'avoir passé un «accord secret» avec Joe Biden pour débloquer des fonds pour l'Ukraine. Les conservateurs aimeraient plutôt voir cet argent employé pour lutter contre la crise migratoire, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.Voilà qui fragilise un peu plus l'engagement de Washington pour Kiev, et cela intervient dans un contexte où Vladimir Poutine table sur la fatigue des opinions publiques occidentales pour obtenir un lâchage progressif de l'Ukraine par l'Europe et les États-Unis.Ainsi, la question de l'aide à l'Ukraine est déjà un point de débat central dans la campagne pour la présidentielle, d'une importance capitale pour les Ukrainiens.Tous les mercredis, New Deal décortique l'actualité politique américaine.New Deal est un podcast de Laurence Nardon produit et réalisé par Slate Podcasts en partenariat avec la newsletter «Time to Sign Off» (TTSO) et l'Institut français des relations internationales (IFRI).Direction et production éditoriale: Christophe CarronPrise de son, montage et réalisation: Aurélie RodriguesPrésentation: Romain DessalMusique: «Cutting It Close», DJ FreedemSuivez-nous sur Instagram et Facebook.

Le sept neuf
Jonathan Littell : "Les termes utilisés par Poutine sur les Ukrainiens décrivent son propre régime"

Le sept neuf

Play Episode Listen Later Oct 3, 2023 16:27


durée : 00:16:27 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Jonathan Littell publie « Un endroit inconvénient », avec les photographies d'Antoine d'Agata (Gallimard, 5 octobre). Il est l'invité de Léa Salamé.

Les matins
La funèbre mission des soldats ukrainiens chargés de récupérer les cadavres de leurs ennemis sur le front

Les matins

Play Episode Listen Later Sep 25, 2023 4:17


durée : 00:04:17 - Le Reportage de la Rédaction - Régulièrement, la Russie et l'Ukraine procèdent à des échanges de cadavres de leurs soldats pour permettre aux familles d'enterrer leurs proches. Exceptionnellement, une équipe de Radio France a pu suivre deux militaires ukrainiens qui ont pour mission de récupérer des corps de combattants russes.

Le Reportage de la rédaction
La funèbre mission des soldats ukrainiens chargés de récupérer les cadavres de leurs ennemis sur le front

Le Reportage de la rédaction

Play Episode Listen Later Sep 25, 2023 4:17


durée : 00:04:17 - Le Reportage de la Rédaction - Régulièrement, la Russie et l'Ukraine procèdent à des échanges de cadavres de leurs soldats pour permettre aux familles d'enterrer leurs proches. Exceptionnellement, une équipe de Radio France a pu suivre deux militaires ukrainiens qui ont pour mission de récupérer des corps de combattants russes.

Le zoom de la rédaction
La bataille de Robotyne, vue de l'intérieur

Le zoom de la rédaction

Play Episode Listen Later Sep 23, 2023 4:23


durée : 00:04:23 - Le zoom de la rédaction - En Ukraine, Oleg a vécu près d'un an et demi sous occupation russe dans son village de Robotyne. La petite bourgade, dans le sud du pays, a été reprise par les Ukrainiens il y a quelques jours. Une victoire vite brandie par Kiev comme un symbole de l'avancée de la contre-offensive.

Les histoires de 28 Minutes
Arménie, Charles III, visite intime de Tokyo... | Le Club international de 28'

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Sep 23, 2023 43:42


L'émission 28 Minutes du 23/09/2023 Le samedi, Renaud Dély décrypte l'actualité avec un regard international, en compagnie de nos clubistes : Annika Joeres – correspondante de l'hebdomadaire allemand « Die Zeit », Zyad Limam – directeur et rédacteur en chef d'« Afrique Magazine », Jon Henley – correspondant Europe pour le quotidien britannique « The Guardian » et le dessinateur de presse Nicolas Vadot. Le monde a-t-il abandonné les Arméniens ? C'est un tournant historique. Après plus de trente ans de conflit, l'Azerbaïdjan a fait plier les autorités autoproclamées du Haut-Karabakh. Mercredi 20 septembre, un accord de cessez-le-feu a été signé, mettant fin à l'offensive lancée la veille par les forces de Bakou sur l'enclave disputée. Selon ce document, les responsables séparatistes acceptent de déposer les armes et d'entamer des négociations sur la réintégration de ce territoire à l'Azerbaïdjan. Mais cette capitulation marque un abandon du peuple arménien, majoritairement présent dans cette enclave : d'abord par les Russes qui ont renoncé à jouer les intermédiaires entre Bakou et Erevan, puis par les Occidentaux, dont les déclarations de solidarité n'ont jamais mené à une aide concrète. Qui peut réellement les soutenir ? Le roi Charles III en visite en France. Après trois jours, la visite d'État du roi Charles III d'Angleterre en France s'est achevée vendredi soir. Le monarque britannique avait appelé à « revigorer » l'amitié entre les deux pays, après des années de tensions liées au Brexit, mais son accueil a divisé. Certains s'indignent des moyens mis en œuvre et notamment du dîner fastueux à Versailles, à l'heure de l'inflation. D'autres soulignent l'importance du dialogue entre nos deux pays, et la nécessité d'assumer notre rang de grande nation. Que penser de cette visite ?  Valérie Brochard nous donne des nouvelles de nos très chers voisins européens : ce week-end, direction l'Allemagne où la célèbre marque automobile Volkswagen a décidé de fermer son site industriel de Dresde. Face à d'importantes difficultés, le constructeur entend faire dix milliards d'euros d'économies. Jean-Mathieu Pernin zappe sur la chaîne d'information en continu saoudienne Al-Arabiya qui ne cesse de parler de l'immense foule venue accueillir la superstar du football, Cristiano Ronaldo, arrivé avec son club Al Nassr pour disputer un match en Iran. Au-delà du sport, cette rencontre face à l'équipe de Persépolis symbolise le rapprochement entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, concrétisé en mars dernier par un accord. Ce week-end, Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine à Ramzan Kadyrov. L'autocrate tchétchène sanguinaire – polygame assumé, homophobe et adoubé par Vladimir Poutine – était annoncé mort par les Ukrainiens mais a ressuscité à la télévision. Jackpot pour les pirates ! Alix Van Pée nous parle d'une cyberattaque qui a créé la panique au sein de deux casinos de Las Vegas, obligeant les patrons à payer une rançon de quinze millions de dollars aux hackers.  Plonger dans la foule tokyoïte, manger un soba sur le pouce, emprunter les chemins de traverse souterrains… June Fujiwara nous fait découvrir Tokyo à travers ses souvenirs d'enfance et ses rituels lorsqu'elle est de retour au Japon. Passionnée par la France, l'autrice vit à Paris depuis une vingtaine d'années mais partage sa « japonitude » dans des bouquins et sur Instagram. Les sons, les odeurs, les paysages : dans « La parfaite Tokyoïte », June Fujiwara dévoile une ville secrète et intime, avec l'attachement et le recul d'une Japonaise partie vivre à l'étranger. On vous emmène ! Enfin, ne manquez pas la une hexagonale de la semaine et la question très intéressante de David Castello-Lopes.  28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 23 septembre 2023 - Présentation : Renaud Dély - Production : KM, ARTE Radio

Chronique Economique
Elon Musk accusé d'avoir empêché une attaque de l'Ukraine contre la flotte russe

Chronique Economique

Play Episode Listen Later Sep 18, 2023 4:15


A lire la biographie consacrée à Elon Musk par le journaliste américain Walter Isaacson qui a pu suivre comme son ombre le milliardaire. Pendant deux années, il lui a permis d'interviewer ses ex-épouses. Il lui a même permis d'interroger Bill Gates et Jeff Bezos, deux hommes d'affaires de génie avec lesquels pourtant, il a des relations très tendues. Et puis surtout, Walter Isaacson est un journaliste hors norme. C'est d'ailleurs lui qui a signé la meilleure biographie consacrée à Steve Jobs, le fondateur d'Apple. Les génies des affaires, qu'ils soient adulés ou haïs, détesté, Walter Isaacson sait comment les dépeindre sans concession. Cerise sur le gâteau, cette biographie n'a pas été relue par Elon Musk, c'était d'ailleurs une condition sine qua non de Walter Isaacson, elle n'est pas censurée ou édulcorée. On y apprend que Musk a empêché une attaque de drone ukrainien sur la flotte russe en Crimée en refusant d'activer la connectivité Starling dans cette région. Je rappelle que Starling, c'est le réseau de satellites qui appartient à Elon Musk. Et depuis que cette biographie est sortie avec cette révélation, c'est la polémique en Ukraine, aux États-Unis et ailleurs. Elon Musk a justifié d'avoir débranché son réseau satellitaire pour justement ne pas être complice d'un autre mini Pearl Harbour, avec le risque d'une riposte nucléaire tactique de la part des Russes. Et cette éventuelle riposte lui a été soufflée à l'oreille par l'ambassadeur russe à Washington. Musk a d'ailleurs aussi prévenu l'état-major américain en prévenant qu'il ne voulait pas que sa technologie soit utilisée à des fins offensives par les Ukrainiens. Mots-Clés : révélations, biographie, Elon Musk, Twitter, pouvoir, riche, monde, infrastructures, États, interférer, guerre, crucial, vision, Ukrainiens, résistants, vaillants, courage, disposition, réseau satellitaire, Starling, Réseau, améliorer, communications, dispositifs ennemis, tirs, capacités offensives, russes, écrivain, Thierry Wolton, histoires, indignations, hypocrisie, Ukraine, militaires occidentaux, entreprise privée, défaillance technologique, gouvernement, chantage, ambassadeur, russe, pays, arme, nucléaire, Europe, États-Unis, territoire, prudents, technologie. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.

France Culture physique
Où en est la solidarité vis-à-vis des exilés ukrainiens ?

France Culture physique

Play Episode Listen Later Sep 13, 2023 38:21


durée : 00:38:21 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France s'est organisée pour accueillir des chercheurs, des artistes et des citoyens ukrainiens sur son territoire. Tandis que le conflit semble s'inscrire dans la durée, de quelle manière l'avenir est envisagé par les exilés et les pouvoirs publics ? - invités : Oksana Mitrofanova Docteure en science politique, chercheuse senior à l'Institut d'histoire mondiale de l'Académie nationale des sciences d'Ukraine, enseignante-chercheuse à l'Inalco; Alisa Menshykova Docteure en histoire contemporaine (EHESS/Cercec); Joseph Zimet Préfet, directeur de la cellule interministérielle de crise (CIC) sur l'accueil des personnes fuyant le conflit en Ukraine; Lucie Berelowitsch Directrice du Préau, le centre dramatique national de Normandie

Du grain à moudre
Où en est la solidarité vis-à-vis des exilés ukrainiens ?

Du grain à moudre

Play Episode Listen Later Sep 13, 2023 38:21


durée : 00:38:21 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France s'est organisée pour accueillir des chercheurs, des artistes et des citoyens ukrainiens sur son territoire. Tandis que le conflit semble s'inscrire dans la durée, de quelle manière l'avenir est envisagé par les exilés et les pouvoirs publics ? - invités : Oksana Mitrofanova Docteure en science politique, chercheuse senior à l'Institut d'histoire mondiale de l'Académie nationale des sciences d'Ukraine, enseignante-chercheuse à l'Inalco; Alisa Menshykova Docteure en histoire contemporaine (EHESS/Cercec); Joseph Zimet Préfet, directeur de la cellule interministérielle de crise (CIC) sur l'accueil des personnes fuyant le conflit en Ukraine; Lucie Berelowitsch Directrice du Préau, le centre dramatique national de Normandie

C dans l'air
Poutine / Kim Jong-un : l'inquiétante rencontre - 12/09/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Sep 12, 2023 57:27


C dans l'air du 12 septembre - Poutine / Kim Jong-un : l'inquiétante rencontre LES EXPERTS : - Général Jean-Paul PALOMEROS - Ancien chef d'état-major, ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN - Alain BAUER - Professeur au CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement, auteur de "Au commencement, était la guerre" - Elsa VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI - Elena VOLOCHINE - Grand reporter – France 24 Kim Jong-un est entré, ce mardi matin, en train blindé en Russie. Le dictateur nord-coréen qui n'avait plus quitté son pays depuis le début de la pandémie de Covid-19 va rencontrer dans les prochaines heures, le président russe Vladimir Poutine quelque part dans l'Extrême-Orient russe. Moscou n'a précisé ni la date ni le lieu de ce sommet entre les deux dirigeants, programmé en marge du forum économique de Vladivostok qui se termine mercredi. Pour ce premier déplacement à l'étranger depuis 2019, Kim Jong-un s'est fait accompagner par son ministre des Affaires étrangères et ses deux principaux responsables militaires, les maréchaux de l'armée populaire coréenne. Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, les deux dirigeants vont discuter de sujets "sensibles" sans prêter attention "aux mises en garde" américaines. Depuis plusieurs jours, Washington avertit que ce sommet pourrait être l'occasion d'un grand accord d'échanges d'armes et de technologies. Vladimir Poutine chercherait, selon les autorités américaines, à acquérir des obus et des missiles antichars auprès de la Corée du Nord pour équiper son armée en Ukraine. De son côté, Pyongyang serait en quête de technologies de pointe pour des satellites et des sous-marins à propulsion nucléaire ainsi que d'une aide alimentaire. La Russie et la Corée du nord ont nié toute transaction d'armes, tout en affichant leur volonté de renforcer leurs liens en matière de défense. Alors que vient faire Kim Jong-Un en Russie ? Si les deux Etats entretiennent le flou sur l'objectif de cette rencontre, cette dernière survient après un sommet du G20 qualifié par le chef de la diplomatie russe de "succès" ce dimanche, après que le club des grandes économies mondiales, réuni en Inde, a échoué à s'entendre pour dénoncer une "agression" russe en Ukraine, mot pourtant utilisé en 2022 lors du précédent sommet à Bali. "Le G20 n'a pas de quoi être fier" a déclaré un porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères alors que sur le terrain le compte à rebours de la contre-offensive a commencé. "Il reste encore environ trente à quarante-cinq jours" pour que les Ukrainiens réussissent leur contre-attaque avant que les conditions climatiques se dégradent, que les températures refroidissent et que la boue rende la tâche beaucoup plus difficile à l'Ukraine a affirmé le général Mark Milley, chef d'état-major américain dans un entretien à la BBC. Lancée en juin dernier, la contre-attaque ukrainienne se poursuit. Quelque 350 km² ont bien été libérés par les Ukrainiens, mais les défenses russes n'ont pas été percées et les militaires occidentaux craignent désormais que la mer d'Azov ne soit pas atteinte avant l'arrivée de l'hiver. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu le 8 septembre dernier que la Russie, forte de sa supériorité aérienne, était en train de stopper la contre-offensive, et s'est plaint du ralentissement de l'aide militaire occidentale et des sanctions visant Moscou. La semaine dernière, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a néanmoins confirmé une nouvelle aide à l'Ukraine de l'ordre d'un milliard de dollars avec notamment la livraison des munitions à l'uranium appauvri, une arme redoutablement efficace pour percer les blindages, mais controversée. Parallèlement, la publication d'une nouvelle biographie du patron de Tesla et de Space X vient de révéler qu'Elon Musk aurait empêché l'armée ukrainienne d'attaquer la flotte russe en Crimée l'an dernier, en limitant le faisceau de Starlink, la galaxie de satellites de communications qui lui appartient, et qui a permis à Kiev d'échapper aux tentatives de black-out russes au début de son invasion. Mais cette fois, Elon Musk aurait redouté que cette attaque ukrainienne déclenche une troisième guerre mondiale. Une décision qui pose questions. C'est en effet la première fois qu'un entrepreneur privé se retrouve avec autant d'influence. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Les matins
"Il n'y aura pas de Bélarus libre sans une Ukraine libre"

Les matins

Play Episode Listen Later Sep 7, 2023 4:25


durée : 00:04:25 - Le Reportage de la Rédaction - En Ukraine, sur la ligne de front, des centaines de jeunes bélarusses se battent aux côtés des Ukrainiens, avec l'arrière-pensée de renverser, un jour, le régime du dictateur Loukachenko, dont ils ont fui la répression. Témoignages rares, recueillis par Alice Syrakvash et Virginie Pironon.

Le Reportage de la rédaction
"Il n'y aura pas de Bélarus libre sans une Ukraine libre"

Le Reportage de la rédaction

Play Episode Listen Later Sep 7, 2023 4:25


durée : 00:04:25 - Le Reportage de la Rédaction - En Ukraine, sur la ligne de front, des centaines de jeunes bélarusses se battent aux côtés des Ukrainiens, avec l'arrière-pensée de renverser, un jour, le régime du dictateur Loukachenko, dont ils ont fui la répression. Témoignages rares, recueillis par Alice Syrakvash et Virginie Pironon.

Reportage International
LGBT+ en Russie: «J'ai le sentiment de vivre perpétuellement avec une guillotine au-dessus de la tête»

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 1, 2023 2:21


Ce 1er septembre entre en vigueur l'interdiction de toute « propagande LGBT ». La définition est large et comprend notamment « tout ce qui peut donner une perception positive des personnes qui entretiennent des relations LGBT » et « tout ce qui entretient l'idée que les relations sexuelles traditionnelles et non traditionnelles sont équivalentes ». La répression avait commencé dès l'annonce de l'offensive russe en Ukraine, mais le vote puis l'application de la loi rendent la vie des LGBT en Russie encore plus difficile. De notre correspondante à Moscou,C'est un des nouveaux tournants pour la communauté homosexuelle en Russie depuis le 24 février 2022. Le climat n'y a jamais été facile en Russie pour elle, il s'était même alourdi ces dernières années, mais pour de nombreux activistes il y a bien un avant et un après « opération spéciale ».Pour Varvara, psychologue et lesbienne de 29 ans, une des rares à avoir accepté de s'exprimer certes au téléphone, mais avec son vrai prénom, il y avait même jusque-là « une prise de conscience et une tolérance croissante de la société, et non seulement on n'avait pas l'impression que les choses empiraient, mais même que peut-être de nouvelles lois bonnes pour nous allaient arriver ».C'est désormais terminé, et ce n'est pas une surprise pour M*, drag-queen de 25 ans : « Ce n'est évidemment pas la première chose qui m'est venue à l'esprit le 24 février 2022, tant le choc était grand, mais je n'ai très vite eu absolument aucun doute », souligne M. « Tout conflit militaire entraîne avec lui l'idée de l'importance des valeurs traditionnelles, de la famille, de la protection de la maternité, de l'enfance et tout le reste. Peut-être que pour moi, c'est plus facile à comprendre parce que je me suis toujours beaucoup intéressé à l'histoire, et que dans l'histoire, c'est un leitmotiv dans ces situations : il faut toujours trouver un coupable. Comme Alla Borissovna Pougatcheva [une cantatrice immensément populaire en Russie qui ne fait pas mystère de son opposition à « l'opération spéciale », NDLR] l'a dit un jour “Qui est à blâmer sinon les artistes, les Juifs ou les pédérastes ?” En tout cas, ici, c'est comme ça que ça passe. Et tous les autres sont des saints à célébrer. Je ne vois même pas comment cela aurait pu se passer autrement. »Des conséquences très largesLe ton de la conversation avec ces artistes a beau être le plus souvent léger, le vécu de noirceur de ces derniers mois marque chaque confidence du sceau lourd de la peur. Personne n'est venu costumé, ni maquillé. « J'ai désormais le sentiment de vivre avec une guillotine perpétuelle au-dessus de la tête », dit N. L'entrée en application de la loi dite « anti-propagande LGBT » a pour elle des conséquences très larges.« Cette loi ouvre la possibilité de poursuites judiciaires », détaille N. « Imaginons que j'ai un podcast et que j'y dise “ha ha ha ha ha, être gay c'est génial, rendons le monde entier gay”. Si jamais un million de personnes entendent ça, qu'on se rend compte quelque part que je deviens un leader d'opinion ; alors désormais, on a un mécanisme pour m'arrêter et me faire taire. La deuxième conséquence est l'autocensure. J'ai peur. Je suis venu ici aujourd'hui avec des boucles d'oreilles, et en quittant la maison je me suis dit “peut-être que je n'aurais pas dû les mettre” ».Une expérience récente lui revient : « J'ai arrêté de me faire des manucures, car mon compagnon en fait. Nous sommes allés au marché hier, et les regards sur nous étaient lourds, vraiment inconfortables. Mais pour moi, il y a une troisième conséquence à cette loi, et c'est la plus dangereuse, car c'est comme si elle donnait la permission, une sorte de feu vert à toutes les personnes agressivement homophobes, transphobes, queerphobes d'agir comme elles le souhaitent ».« C'est dur pour les artistes »Assise à leur côté sur la banquette du restaurant, leur manager ajoute : « C'est particulièrement difficile pour les artistes. Peu importe ce qui leur arrive, ils doivent mettre un masque, sourire et divertir l'audience. Et quand on comprend ce qu'il y a derrière les paillettes et les plumes, alors on réalise à quel point c'est une tâche herculéenne, à quel point tout ça est dur pour eux ».Certains projets de développements se sont arrêtés, les listes noires d'artistes anti « opération spéciale » sont désormais une habitude, des bars à Saint-Pétersbourg ont été fermés. Pourtant, aujourd'hui dans la nuit moscovite, les cafés et les boîtes où se rassemblent les LGBT sont pleins, les files d'attente pour les spectacles de drag-queens s'allongent. Chacun l'a remarqué : à la condition – non dite, mais stricte – de faire profil bas sur leur existence, ces lieux sont devenus plus que le moyen de pouvoir être soi-même en toute sécurité le temps de quelques heures.« Plus l'empire s'effondre, plus sa loi devient absurde »Désormais on y parle facilement à un voisin de table, on va même – c'est rare en Russie – jusqu'à prendre des inconnus dans ses bras. La communauté tente dans cette période de répression de s'y réchauffer dans le partage et la fête, tentant d'éviter de penser à la question du départ. « Je ne dirais pas que je surveille sans cesse le climat, mais je regarde régulièrement, et j'ai toujours peur, j'ai toujours ce sentiment que quelque chose peut arriver », dit A.Pour N., pour qui cela est une « pensée quasi constante », les conditions matérielles ne sont aujourd'hui pas réunies. Et dans une allusion transparente au pouvoir et à sa décision d'envoyer des soldats russes en Ukraine, elle ajoute : « Je n'ai pas voté pour lui, je n'ai rien autorisé, personne ne m'a demandé mon avis. Mais je suis du pays agresseur. Et ce sont les Ukrainiens d'abord qui ont besoin d'être protégés et accueillis. »« Plus l'empire s'effondre, plus sa loi devient absurde », commente Varvara, qui n'envisage pas de partir pour l'instant. « Je ne travaille pas pour l'État, et je n'ai pas de patron qui puisse me punir ou me licencier en cas de quoi que ce soit. La seule chose qui me limite vraiment » dit-elle, « c'est que je ne peux pas me positionner en tant que psychologue LGBT et publiquement proposer mes services directement à cette catégorie de personnes. Oui, il y a de la censure, et c'est vraiment déprimant. Mais la Russie, c'est chez moi, et jusqu'à ce que quelque chose de vraiment grave se produise, comme une loi criminalisant l'homosexualité en elle-même, je n'irai nulle part ».*À leur demande et pour des raisons de sécurité, seules ces lettres sont utilisées pour les drag-queens et leur manager qui ont accepté de s'exprimer

Tout un monde - La 1ere
L'Allemagne en récession, l'Europe manque de traction

Tout un monde - La 1ere

Play Episode Listen Later Aug 25, 2023 19:11


(00:00:36) L'Allemagne en récession, l'Europe manque de traction (00:06:36) La cohésion des Ukrainiens malgré tout: interview de Ioulia Shukan (00:14:22) Reportage au Caire, prêt à sacrifier la plus grande nécropole du Moyen-Orient pour une route

C dans l'air
Mort de Prigojine : l'ombre de Poutine - 24/08/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 24, 2023 63:14


C dans l'air du 24 août - Mort de Prigojine : l'ombre de Poutine LES EXPERTS : - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales - CÉCILE VAISSIÉ - Professeur des universités, en études russes, à Rennes 2 - SERGUEÏ JIRNOV - Ancien officier supérieur du KGB, auteur de L'Escalade - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - PAUL GOGO - Journaliste correspondant à Moscou (par skype) Evguéni Prigojine serait mort. Le patron du groupe paramilitaire Wagner, qui avait tenté une rébellion finalement avortée en juin dernier, aurait péri hier dans le crash d'un avion qui reliait Moscou et Saint-Pétersbourg. De nombreuses questions restent en suspens autour de cette disparition, alors que l'ancien proche de Vladimir Poutine a frontalement défié le président russe ces derniers mois. Si la France affirme avoir des « doutes raisonnables » sur « les conditions » du crash aérien, le président américain Joe Biden suspecte plus directement l'implication de Poutine dans cet accident, en se disant « pas surpris » puisque « peu de choses se passent en Russie sans que Poutine n'y soit pour quelque chose ». De son côté, Volodymyr Zelensky assure que l'Ukraine n'a « rien à voir avec cette situation », et pointe aussi, à demi-mot, le chef du Kremlin : « Je pense que tout le monde comprend qui est concerné...». Les méthodes de Vladimir Poutine pour neutraliser ses opposants sont en effet bien connues. Le maître du Kremlin a parfois utilisé le poison comme arme stratégique. En 2020, l'opposant Alexeï Navalny, dissident numéro 1 du Kremlin, plonge dans le coma après un empoisonnement au Novitchok. Cet été, c'est un ancien conseiller de Poutine en désaccord avec l'invasion de l'Ukraine qui a été hospitalisé d'urgence, avec le soupçon d'un empoisonnement là encore de la part du Président russe. Qu'ils soient assassinés, emprisonnés ou exilés, le sort des opposants dans la Russie de Poutine est sans pitié. Pendant ce temps, sur le terrain, la contre-offensive des Ukrainiens n'avance toujours pas. Lancée en juin, l'offensive de Kiev ne donne pour l'instant pas les résultats escomptés. Au contraire, l'armée russe semble même récupérer quelques territoires. Pourtant, le président ukrainien continue de croire en la victoire, y compris en Crimée, et célèbre aujourd'hui l'anniversaire de l'indépendance de l'Ukraine, qui remonte à 1991. Alors, qui est derrière le crash d'avion qui aurait coûté la vie à Evguéni Prigojine ? Poutine peut-il avoir demandé la neutralisation du patron de Wagner ? Quel impact cette mort pourrait-elle avoir sur la suite de la guerre ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

C dans l'air
Sarkozy / Russie : ces propos qui choquent - 18/08/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 18, 2023 58:46


C dans l'air du 18 août - Sarkozy / Russie : ces propos qui choquent LES EXPERTS : - GALLAGHER FENWICK - Grand reporter Auteur de Volodymyr Zelensky : L'Ukraine dans le sang - SYLVIE BERMANN - Diplomate, ancienne ambassadrice de France en Russie, auteure de Madame l'Ambassadeur - PATRICK DUTARTRE - Général de l'armée de l'air et espace, ancien pilote de chasse - JAMES ANDRE - Grand reporter à France 24 « L'Ukraine doit rester un pays neutre ». La position de Nicolas Sarkozy sur le conflit russo-ukrainien n'a pas manqué de faire réagir. Dans une interview accordée mercredi au Figaro, l'ancien chef de l'Etat a aussi estimé « illusoire » que le pays de Volodymyr Zelensky puisse récupérer la Crimée. Selon Sarkozy, ce territoire annexé illégalement en 2014 par les Russes doit faire l'objet d'un référendum « organisé sous le contrôle strict de la communauté internationale (…) pour entériner l'état de fait actuel », à savoir le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie. Cette analyse, sans aucune condamnation pour les crimes de guerre commis par les troupes russes, a suscité de vives critiques d'experts et de politiques comme l'écologiste Julien Bayou qui l'accuse d'être « acheté » par la Russie de Poutine. Jérôme Poirot, ancien adjoint du coordinateur national du renseignement à l'Élysée entre 2009 et 2015, a fustigé de son côté des « propos honteux » et a rappelé les sommes perçues par l'ancien président de la République pour des conférences très complaisantes en 2018 à l'égard du chef du Kremlin et ce, en dépit de la mise au ban diplomatique de la Russie en raison de l'annexion de la Crimée quatre ans plus tôt. Autre récente prise de position ayant créé l'émoi des autorités ukrainiennes : celle formulée par le chef du cabinet du secrétaire général de l'OTAN, Stian Jenssen . Celui-ci a estimé que l'Ukraine pourrait céder des territoires en échange d'une adhésion à l'OTAN. Mais pour Kiev, céder des territoires « revient à choisir délibérément la défaite de la démocratie ». Jenssen a du modérer son propos : « ma déclaration s'inscrivait dans le cadre d'une discussion plus large (…) je n'aurais pas dû la formuler ainsi, c'était une erreur ». Pendant ce temps, sur le terrain, la contre-offensive des Ukrainiens patine. Lancée en juin, l'offensive de Kiev visant à récupérer ses territoires envahis par l'armée du Kremlin ne donne pour l'instant pas les résultats escomptés. L'Ukraine continue de subir les assauts des missiles russes, tandis que les attaques de drones attribuées à l'Ukraine se sont multipliées en Russie ces dernières semaines. En France, la marque de prêt-à-porter IKKS, qui dispose d'une plateforme de fabrication à Kharkiv, a rapatrié depuis des mois des salariés ukrainiens. Pour eux, s'adapter à leur nouvelle vie en France reste un défi, d'autant que le conflit s'éternise, avec un retour en Ukraine qui s'éloigne chaque jour un peu plus. Alors, comment comprendre la position de Nicolas Sarkozy sur la guerre en Ukraine ? Le pays de Volodymyr Zelensky peut-il reprendre le dessus dans ce conflit ? Quelle vie possible en France pour les réfugiés ukrainiens ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Axel de Tarlé - Caroline Roux - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

C dans l'air
Ukraine : "la guerre revient en Russie" - 03/08/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 3, 2023 57:08


C dans l'air du 3 août - Ukraine : "la guerre revient en Russie" PRÉSENTATION : Maya LAUQUÉ LES EXPERTS : - ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - FRÉDÉRIC ENCEL - Docteur en géopolitique - Maître de conférences à Sciences Po Paris et Paris School of Business - Auteur de « Petites leçons de diplomatie » - GÉNÉRAL CHRISTOPHE GOMART - Ancien directeur du renseignement militaire - Ex-commandant des opérations spéciales - CHRISTINE DUGOIN-CLÉMENT - Chercheure à la chaire Risques - Université Paris 1-Sorbonne "La guerre arrive en Russie, dans ses centres stratégiques et ses bases militaires". C'est ce qu'a affirmé dimanche dernier le président ukrainien Volodymyr Zelensky après l'attaque de drones qui a visé un quartier d'affaires à Moscou. "C'est un processus inévitable, naturel et absolument juste", a-t-il déclaré lors de son adresse quotidienne, en marge d'une visite à Ivano-Frankivsk. Volodymyr Zelensky se montre convaincu que l'Ukraine "devient plus forte". Dans la nuit de samedi à dimanche, une attaque de drones ukrainiens contre Moscou a en effet été déjouée, sans faire de victimes, et l'aéroport international de la capitale brièvement fermé. Selon le ministère russe de la Défense, l'un des appareils a été abattu et les deux autres, "neutralisés par la guerre électronique", se sont écrasés sur deux tours de bureaux du principal quartier d'affaires de la ville. Plusieurs fenêtres de ces bâtiments ont été soufflées, des poutres en acier rendues visibles et des documents éparpillés au sol, selon un photographe de l'AFP. Une nouvelle attaque ukrainienne de drones contre Moscou et sa région a également été déjouée par la Russie tôt ce mardi. L'un de ces engins a percuté une des tours de bureaux déjà touchée le week-end dernier. Sur le terrain, les Ukrainiens sont à l'assaut mais les opérations semblent s'enliser. Sur l'immense ligne de front, les défenses russes, particulièrement denses, ont globalement tenu depuis le début de la contre-offensive de Kiev, lancée au début du mois de juin. Les autorités russes elles-mêmes évoquent des "attaques massives", qu'elles estiment avoir "repoussées". L'Institute for the Study of War, basé à Washington, observe cependant dans la région de Zaporijjia, au Sud, une avancée de 2,5 km des forces ukrainiennes, qui auraient ensuite légèrement reculé. Deux responsables du Pentagone cités par le New York Times rapportent quant à eux que l'Ukraine pourrait être entrée dans "la phase principale" de sa contre-offensive. Deux mois après le début de cette opération censée repousser les troupes de Moscou hors d'Ukraine, Kiev affirme avoir repris environ 200 km² de son territoire. C'est bien moins qu'à l'automne dernier, quand les troupes ukrainiennes avaient dégagé l'emprise russe autour de Kharkiv, au Nord, et repoussé l'armée de Moscou derrière le Dniepr à Kherson, au Sud du pays. Si le front ne bouge pas beaucoup, les combats sont d'une grande violence. Une séquence impressionnante est récemment venue l'illustrer. Sur des images filmées au drone par un pilote ukrainien, on voit un soldat russe, pris au piège seul dans une tranchée, décider de retourner son arme vers lui et de se suicider pour ne pas être capturé, alors que des cadavres d'autres soldats russes se trouvent à ses côtés. L'ancien président russe Dmitri Medvedev, qui a déjà plusieurs fois évoqué le spectre d'un conflit nucléaire sur fond de guerre en Ukraine, a réitéré ses menaces dimanche dernier : si la contre-offensive ukrainienne en cours était couronnée de succès, "nous serions obligés d'utiliser une arme nucléaire", a-t-il averti. À Moscou, on s'inquiète. En manque d'effectifs, l'armée russe cherche à se doter de nouvelles recrues dans la perspective d'une prolongation du conflit en Ukraine. La Douma, la Chambre basse du Parlement, a ainsi adopté le 25 juillet dernier une série d'amendements prévoyant l'appel sous les drapeaux d'environ 1,5 million de recrues supplémentaires d'ici à 2025. Après avoir été approuvée par le Sénat russe et signée par Vladimir Poutine, la loi entrera en vigueur au 1er janvier 2024. Principale nouveauté, l'âge maximum de la conscription est passé de 27 ans à 30 ans. De plus, afin d'éviter les départs en masse à l'étranger des hommes en âge de servir, la surveillance sera renforcée. Désormais, ces derniers sont dans l'impossibilité de quitter le territoire au moment même où ils reçoivent leur convocation pour le bureau d'enrôlement. Depuis, plusieurs attaques contre des centres de conscriptions ont été observées. Une vidéo publiée par les médias d'Etat officiels russes montre une personne inconnue s'approcher d'un bureau de recrutement de Saint-Pétersbourg pour y mettre le feu. Le média russe Mediazona a compté au moins onze attaques de ce type dans la nuit du lundi 31 juillet au mardi 1er août. Loin des combats, des enfants ukrainiens sont accueillis en colonie de vacances en France, près de Vesoul. Une parenthèse pour essayer d'oublier la guerre qui sévit dans leur pays et frappe parfois au cœur de leur famille. Les attaques en Russie vont-elles se multiplier ? Où en est la contre-offensive de Kiev, lancée en avril dernier ? L'armée russe va-t-elle craquer face à la pression des forces ukrainiennes ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Maya Lauqué - Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Le Nouvel Esprit Public
La Russie après la marche de Wagner / Mayotte

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jul 2, 2023 65:11


N°304 / 2 juillet 2023. Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 30 juin 2023. Avec cette semaine : Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. LA RUSSIE APRÈS LA MARCHE DE WAGNER La prise de la grande base arrière russe de l'opération militaire en Ukraine, à Rostov-sur-le-Don, par les 5.000 mercenaires du groupe paramilitaire privé Wagner d'Evgueni Prigojine, a été réalisée sans le moindre coup de feu. Le lancement d'un raid armé vers Moscou ne s'est arrêté qu'à 200 kilomètres de la capitale et n'a été entravé par aucune force militaire substantielle. Juste avant de se lancer dans sa marche forcée Prigojine a brisé le tabou du mensonge, révélant que les généraux russes (et donc Poutine) avaient menti sur la guerre, sur les pertes humaines, les territoires reconquis par les Ukrainiens et même sur les buts de guerre, qu'il a déclarés « infondés ». Construisant son empire médiatique et industriel à visage couvert, niant le moindre lien avec la milice Wagner spécialisée dans la guerre hybride, déployée là où la Russie défend ses intérêts sans vouloir apparaître - Ukraine, Syrie, Libye, République centrafricaine, Mali - Progojine n'a reconnu en être le créateur qu'en septembre 2022. Après l'avoir utilisé, puis l'avoir laissé recruter des prisonniers de droit commun ayant commis des crimes de sang, sans la moindre base légale, l'armée russe a interdit ces pratiques pour les reprendre à son compte. Une compétition avec Wagner s'est ensuite engagée, alors même que les deux forces faisaient face à la contre-offensive ukrainienne. Tandis que Prigojine insultait le commandement militaire russe pour son incompétence et appelait à sa démission, ses troupes ont été privées de vivres et de munitions. L'armée russe a demandé à intégrer la milice. L'incursion des groupes armés en provenance d'Ukraine dans la région de Belgorod, l'attaque de drones à Moscou puis l'avancée de Wagner vers la capitale ont posé la question de la capacité de l'Etat russe à défendre son territoire. Cependant, l'élite politique a fait corps : toute la journée du samedi, députés, gouverneurs ou élus locaux ont diffusé des messages de soutien au président. Lundi, sans le nommer, Vladimir Poutine a qualifié Evgueni Prigojine de « traître » − une désignation qui vaut en théorie condamnation à mort. Au lieu de cela, dans la soirée le chef du Kremlin a offert à Prigojine des garanties de sécurité. Il a réaffirmé que ces combattants - ayant joué un rôle essentiel dans la guerre en Ukraine - ne feraient l'objet d'aucune poursuite. Ils pourront, au choix, signer un contrat avec le ministère de la Défense pour intégrer l'armée régulière russe, rentrer chez eux, ou rejoindre la Biélorussie, où doit s'exiler Prigojine. Lundi, l'homme d'affaires a réaffirmé que le but de sa « marche » n'était pas « la prise du pouvoir », mais seulement « d'empêcher le démantèlement » de Wagner. Certes, il « regrette » la mort de militaires russes. Mais M. Prigojine continue de se présenter en chef du groupe et assure qu'Alexandre Loukachenko, le président de la Biélorussie, lui aurait proposé une solution permettant « la poursuite du travail dans un cadre légal ». Lundi, le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la société allait « poursuivre » son travail en Afrique et ailleurs. *** MAYOTTE A Mayotte, 101e département français, marqué par de récurrents épisodes de violences et de tensions sociales, l'opération Wuambushu ("reprise en main") a été lancée le 24 avril. Il s'agit selon le ministre de l'Intérieur et des outre-mer de lutter contre la délinquance et l'insécurité, en détruisant certains bidonvilles et en expulsant des étrangers en situation irrégulière, principalement des Comoriens. Les autorités ont l'intention d'expulser entre 10.000 et 20.000 sans-papiers : Mayotte compte 310.000 habitants, dont on estime que la moitié sont étrangers. L'opération s'est rapidement heurtée à deux obstacles majeurs : le refus des Comores voisines d'accueillir leurs ressortissants expulsés, et les multiples recours judiciaires déposés par des familles de clandestins. Dès le deuxième jour, l'opération était suspendue par le tribunal judiciairequi considérait la démolition des bidonvilles « illégale », avant que le tribunal administratif de Mayotte ne tranche finalement en faveur de l'État. Plus de 400 policiers et gendarmes supplémentaires sont sur l'île, portant à 1.800 les effectifs des forces de l'ordre présents sur place. Malgré la multiplication des « plans » pour Mayotte, les services publics dans l'île sont en déshérence : pas assez d'écoles pour scolariser tous les enfants (6.000 à 7.000 enfants sont déscolarisés) ; peu d'accès à la santé, et un manque flagrant de personnels soignants ; l'accès à l'eau potable est une problématique majeure marquée par des coupures d'eau quatre fois par semaine. La situation de mal-logement est massive : 57 % des ménages vivent en surpeuplement, 40 % des logements sont en tôle, 30 % des logements ne sont pas raccordés à l'eau, 10 % n'ont pas l'électricité. « Musulmane à 95 % », Mayotte a voté à 59,10 % pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022. Les 24 et 25 juin, deux mois après le début de l'opération, le ministre de l'intérieur a effectué un déplacement pour défendre un premier bilan de l'opération soutenue localement, mais dénoncée par plusieurs associations, dont la Cimade et Médecins du monde, comme « tout sécuritaire ». Gérald Darmanin a précisé que l'intervention sera rallongée de « plus d'un mois » puis qu'un « deuxième type d'opération » débuterait en septembre, ciblant, par des procédures judiciaires, l'agriculture et la pêche illégales, ainsi que les marchands de sommeil. Il a affirmé qu'en deux mois, « les violences contre les personnes ont été réduites de 22 % » et les cambriolages, vols et atteintes aux biens, « de 28 % », revendiquant aussi avoir « divisé par trois le flux entrant de clandestins ». Le dernier objectif de « Wuambushu », la lutte contre la criminalité, pose des problèmes de surpopulation carcérale : dans l'unique prison de l'île le taux d'occupation est passé à 230 %. La construction d'une nouvelle prison et d'un nouveau centre de rétention est envisagée, mais aucun terrain n'a encore été identifié pour les bâtir. Le ministre a promis de « revenir en septembre prochain ». Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr