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C dans l'air du 29 août 2025 - Frappes sur Kiev : à quoi joue Poutine ?C'est l'une des plus importantes attaques aériennes russes contre l'Ukraine depuis le début de la guerre. Tôt ce jeudi, plus de six cent drones ont frappé des immeubles d'habitation à Kiev, tuant au moins vingt-trois personnes, dont quatre enfants. Les missiles ont aussi endommagé un bâtiment de la mission diplomatique de l'Union européenne, ainsi que le bureau du British Council. Le président du Conseil européen, Antonio Costa, s'est dit « horrifié ». Un effroi partagé par António Guterres, le secrétaire général de l'ONU, qui appelle à un cessez-le-feu.Sur le front, les combats continuent plus que jamais. L'armée russe semble profiter de la fébrilité américaine. Les menaces de la Maison blanche contre Moscou sont timides, et si Trump se dit « pas content » des dernières frappes, il ne s'affirme « pas surpris pour autant ». « Peut-être que les deux camps ne sont pas prêts à mettre fin au conflit » explique-t-il, renvoyant l'Ukraine et la Russie dos à dos. À Kiev, les habitants voient leur quotidien bousculé. C dans l'air a passé une nuit dans le métro de la ville, où beaucoup viennent se réfugier. Si tous espèrent une paix durable, peu se font d'illusions à court terme. L'épuisement est palpable depuis trois ans, mais les Ukrainiens ne veulent pas concéder de territoires à l'ennemi russe. Pendant ce temps, la Moldavie craint d'être la prochaine cible de Moscou. Cette ancienne république soviétique, qui ne compte que deux millions d'habitants, voit déjà la Transnistrie, bande de terre à la frontière russe, être aux mains du Kremlin. Différents chefs d'état, dont Emmanuel Macron et Friedrich Merz, sont allés cette semaine soutenir la présidente moldave Maia Sandu. Celle-ci compte sur sur l'Europe pour protéger sa nation. Alors, pourquoi Poutine intensifie-t-il les frappes en pleine négociations pour la paix ? Comment les Kiéviens vivent-ils la guerre ? La Moldavie sera-t-elle protégée contre l'ogre russe ?LES EXPERTS :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste à Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales – Synopia- Annie DAUBENTON - Journaliste-essayiste, ancienne correspondante à Kiev et Moscou- Xavier TYTELMAN - Ancien pilote de chasse, expert en défense et en aéronautique pour Air & Cosmos
Une loi votée en décembre 2024 autorise à nouveau l'exploitation, l'extraction et la transformation de métaux, revenant ainsi sur la loi de 2017 qui l'interdisait. La lutte de plus de dix ans des défenseurs de l'environnement a été balayée par Nayib Bukele et sa majorité au Parlement. Dans les zones qui pourraient être concernées par cette industrie, l'inquiétude grandit. Les populations locales ont notamment peur que cette industrie les prive d'eau potable et pollue les nappes phréatiques, comme cela a déjà été le cas par le passé. Alice Campaignolle s'est rendue dans le département de Cabañas, au Salvador. En Haïti, les conditions de détention dans certaines prisons sont alarmantes Malnutrition, manque d'eau potable, absence d'heures de pause... Les conditions de vie dans les centres pénitentiaires haïtiens sont déplorables, notamment dans la prison civile de Jacmel, dans le sud-est. À la fin du mois de juillet, près de 14 détenus y sont décédés. L'Institut mobile d'éducation démocratique a récemment publié un rapport accablant sur les prisons en Haïti, incluant celle de Jacmel. Un dossier signé Peterson Luxama, correspondant de RFI à Port-au-Prince. Les forces de l'ordre haïtiennes sont accusées de l'assassinat de deux femmes Dans une tribune écrite par Michel Legros et publiée par Alterpresse, la PNH, la Police national d'Haïti, est accusée d'avoir intercepté, battu et assassiné Morelda et Modeline Louis. Les faits se sont déroulés le 22 août entre la route de l'aéroport et le Carrefour Gérald Bataille. Alors qu'elles allaient chercher leurs enfants, les deux femmes ont été interpellées et contrôlées par une patrouille d'hommes armés, comme cela est désormais courant en Haïti. Le journaliste précise qu'« un drone aurait observé cette scène et alerté un char blindé ». Soupçonnées de connivence avec ces gangs, Morelda et Modeline auraient été interpellées à leur arrivée sur l'autoroute, « battues, torturées, puis livrées à une Toyota de la PNH, non immatriculée, qui les a emmenées pour les exécuter. Disons le mot : pour les assassiner », juge Michel Gros, pour qui « ce drame illustre la terreur et l'impunité dans certaines zones, frappées par la violence des bandits et la cruauté de certains policiers ». Aux États-Unis, Chicago et Baltimore se lancent dans une guerre ouverte contre Donald Trump Après Washington DC, les deux villes démocrates s'opposent fermement à l'envoi de troupes de la garde nationale sur leur sol, comme annoncé par le président américain. Ce week-end, le Washington Post a révélé que le Pentagone planifiait depuis des semaines un déploiement militaire à Chicago, et ce, dès le mois de septembre, au nom de la lutte contre la criminalité, l'immigration et le sans-abrisme. Le quotidien rapporte les propos du président américain : « Chicago est un vrai désastre. Vous avez un maire incompétent. » La réaction du maire de la troisième ville la plus peuplée des États-Unis ne s'est pas fait attendre. Cité par le Chicago Sun Times, Brandon Johnson a déclaré qu'il évaluait « toutes les options juridiques possibles pour protéger les habitants de Chicago d'une intervention fédérale inconstitutionnelle ». Pour le procureur général de l'Illinois, Kwame Raoul, la menace de Trump est « hypocrite et performative », surtout au vu des récentes baisses de budgets pour lutter contre la violence. Le Washington Post constate les mêmes tensions entre Trump et le gouverneur du Maryland Le président américain a déclaré son réseau Truth Social que Baltimore était « hors de contrôle » et « ravagée par la criminalité ». Le gouverneur Wes Moore lui a rétorqué dimanche, sur CBS News, qu'il n'autoriserait pas l'intervention de la Garde nationale, une intervention qualifiée ici aussi d'« inconstitutionnelle ». À lire aussiDonald Trump arme la Garde nationale à Washington et menace Baltimore et Chicago Le Canada envisage aussi de déployer des troupes, mais en Ukraine En visite surprise à Kiev ce dimanche, le premier ministre canadien Mark Carney a réaffirmé le soutien « indéfectible d'Ottawa » aux Ukrainiens. « Le Canada se tiendra toujours aux côtés de l'Ukraine. » Voici les paroles de Mark Carney, rapportées dans les colonnes de La Presse. Le Premier ministre canadien s'exprimait lors d'une cérémonie sur la place Sophia à Kiev pour la fête de l'Indépendance ukrainienne. La Presse décrit une rencontre avec Volodymyr Zelensky dans « une atmosphère solennelle ». Dans son discours, le Premier ministre canadien a déclaré ne pas exclure l'envoi de troupes canadiennes « pour garantir la sécurité de l'Ukraine contre l'agression russe en cas d'accord de paix », rajoutant que « Vladimir Poutine ne peut jamais être digne de confiance ». Le Globe and Mail revient sur les détails des 2 milliards de dollars promis lors du sommet du G7 en Alberta, en juin. Cet argent va financer l'achat et la fabrication de drones, munitions et véhicules blindés, mais aussi l'aide médicale d'urgence, l'hébergement et la lutte contre les attaques numériques. SpaceX a dû annuler in extremis un vol test de sa méga fusée Starship dimanche soir Ce serait dû à un problème avec les systèmes au sol, c'est ce qu'a annoncé SpaceX sur X. « Il faudra donc patienter encore un peu avant de voir le 10e vol d'essai de la méga fusée Starship », résume Space.com. « Starship est la fusée la plus grande et la plus puissante jamais construite », détaille le média spécialisé. Elle mesure plus de 122 mètres de haut une fois complètement chargée. C'est la « pièce maîtresse de la vision d'Elon Musk pour envoyer les premiers humains sur Mars, dès 2026, selon USA Today. Elle est également essentielle aux plans de la NASA visant à renvoyer des astronautes sur la lune », dès 2027. Une date « irréaliste, voire impossible à respecter », considère CBS News, surtout après les « trois échecs » de cette année, qualifiés de « catastrophiques » par la chaîne de télévision américaine. SpaceX a annoncé qu'une nouvelle fenêtre de lancement s'ouvrirait ce lundi soir à 19h30 heure locale. À lire aussiSpaceX annule un vol test de Starship, nouveau revers pour la mégafusée d'Elon Musk Journal La 1re Les blocs opératoires du Centre hospitalier de Cayenne vont tourner au ralenti, à cause de la mobilisation des équipes médicales. Toutes les opérations non urgentes devraient être suspendues pour une durée indéterminée.
À l'occasion de sa revue de presse en remplacement de Paul Arcand, lundi, Jean-Sébastien Hammal commente la visite surprise de Mark Carney en Ukraine, dimanche. Le premier ministre du Canada a laissé entendre que des troupes canadiennes pourraient être déployées dans le pays dirigé par Volodymyr Zelensky. «Dans quel mandat exactement? Là est toute la question. Est-ce que ce serait pour préserver la paix, lorsqu'il y aura paix? Est-ce que ce serait pour offrir des garanties de sécurité? Et là, ça devient intéressant, parce que si le Canada offre des garanties et que dans un rebondissement de situation, Vladimir Poutine décidait d'attaquer les Ukrainiens, ça voudrait dire que les Canadiens s'engageraient dans des combats avec les Russes.» «Le Canada a-t-il les effectifs nécessaires en ce moment pour y déployer des troupes? Ça demanderait des ajustements très importants...» Mark Carney se rendra en Pologne lundi, puis en Allemagne et en Lettonie, pour un périple de trois jours. Il doit s'entretenir avec ses homologues de partenariats commerciaux et en défense. Autres sujets abordés Au tour du ministère de la Justice de se lancer dans la numérisation de ses dossiers; Donald Trump menace de déployer la garde nationale dans une autre ville démocrate; Le 25 août 2005, il y a 20 ans, éclatait le scandale Norbourg: bilan d’un cauchemar financier et humain. Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée
C dans l'air du 22 août 2025 - Trump dans le piège de PoutinePoutine jubile, sans rien céder. Une semaine après sa rencontre avec Donald Trump en Alaska, le chef du Kremlin est replacé au centre du jeu diplomatique mondial. Mais rien n'avance sur le fond. La réunion trilatérale évoquée par Trump semble même s'éloigner. « Elle n'est pas à l'ordre du jour » a concédé le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov. Zelensky, lui, reste lucide en rappelant que la Russie « masse des troupes dans la partie occupée de la région de Zaporijia ». Il propose toutefois trois lieux possibles de rencontre avec Poutine : la Suisse, l'Autriche, ou la Turquie.De son côté, Trump reste flou, comme écartelé entre les deux camps. S'il dit non à une présence militaire américaine au sol, le locataire de la Maison blanche n'écarte plus un soutien aérien à l'Ukraine. Mais les résultats manquent sur cette paix qu'il avait pourtant promise « en 24h » une fois réélu. Son vice-président, J.D Vance, renvoie une partie de la responsabilité à l'Europe. Elle doit « assumer une plus grande part du fardeau » a-t-il affirmé.Le réveil européen, en tout cas, est bel et bien en cours. Le revirement stratégique américain a obligé le Vieux continent à repenser son autonomie en termes de défense. Une prise de conscience tardive nécessaire. Cette semaine, le chancelier allemand Friedrich Merz a même évoqué la participation de l'armée allemande à la sécurité de l'Ukraine en cas d'accord de paix. Un discours inédit dans ce pays de culture pacifiste.Pendant ce temps, les Ukrainiens réfugiés en France regardent les manœuvres diplomatiques avec lucidité, voire écoeurement lorsque Poutine est reçu par Trump sur un tapis rouge. C dans l'air est allé rencontrer certains d'entre eux installés en Normandie. Leur esprit reste tourné vers leurs proches restés au pays. S'ils aimeraient y retourner, ils ne se font pas d'illusions sur le long chemin qu'il reste à parcourir avant d'arriver à une paix durable.Alors, une rencontre Poutine - Zelensky aura-t-elle bientôt lieu ? Les Européens peuvent-ils rapidement gagner une autonomie stratégique ? Comment les réfugiés ukrainiens vivent-ils les derniers événements diplomatiques ? LES EXPERTS :ALBAN MIKOCZY - Grand Reporter à France Télévisions, ancien correspondant en RussieMARIE JÉGO - Journaliste au Monde, ancienne correspondante à MoscouANNIE DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de Ukraine, les métamorphoses de l'indépendanceJEAN-DOMINIQUE MERCHET - Éditorialiste à l'Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie
durée : 00:04:14 - L'invité de "ici Maine" - Des négociations internationales sont en cours depuis une semaine entre les États-Unis, la Russie, les pays membres de l'Union européenne et l'Ukraine pour aboutir à des pourparlers de paix, trois ans après l'invasion russe de son voisin, la co-présidente d'Ukraine au Mans réagit sur ICI Maine. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:02:09 - France Inter sur le terrain - La question des territoires conquis par la Russie est au cœur des discussions autour d'un accord de paix en Ukraine. Le retrait des troupes ukrainiennes du Donbass et la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée sont des idées qui circulent aussi largement dans la population russe. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Une rencontre entre les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et russe Vladimir Poutine pourrait se profiler, après les discussions lundi 18 août, à Washington, entre Ukrainiens, Américains et plusieurs dirigeants européens. Des discussions qui se sont déroulées dans une ambiance plus cordiale que lors de la précédente visite du président ukrainien à Washington, fin février. Et si ces progrès étaient en partie liés à des négociations économiques avec un président businessman tel que Donald Trump ? L'analyse de Sylvie Matelly, économiste et directrice de l'Institut Jacques Delors, autrice du livre Géopolitique de l'économie, éditions Eyrolles.
Rapides et radicales, tout comme toutes les initiatives de Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir. En début d'année 2025, du jour au lendemain, tous les financements des programmes d'aide internationale de Usaid ont été arrêtés. Un choc pour de nombreuses ONG y compris en Europe. En Ukraine, ce sont les associations d'aide aux vétérans et à leur famille qui doivent se réorganiser. Reportage à Kiev d'une de nos correspondantes, Cerise Sudry-le-Dû. (Rediffusion) Qui est JD Vance ? C'est un vice-président qui a déjà pris toute sa place aux côtés de Donald Trump. J.D. Vance tance les Européens et leur manque de liberté d'expression, invective sévèrement Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale. Mais que sait-on des fondamentaux idéologiques de ce dirigeant qui ne sont pas ceux du président. Gregory Rayko, responsable des pages étrangères du site The Conversation, avec lequel nous sommes partenaires, nous explique en quoi la religion occupe une place centrale chez J.D. Vance. Pas de parité en Irlande C'est une des plus mauvaises élèves en Europe en termes de parité politique... L'Irlande n'a que 25% de femmes au Parlement, contre 37% en moyenne sur le continent... Une faiblesse qui se traduit aussi au gouvernement... Et ce malgré les quotas… À Dublin, Clémence Pénard a cherché à comprendre pourquoi. La Chronique musique de Vincent Théval Màiri Morrison & Alasdair Roberts – « Màiri nighean Dòmhnaill » (Écosse) Ceci est une réédition des meilleurs moments d'Accents d'Europe
Rapides et radicales, tout comme toutes les initiatives de Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir. En début d'année 2025, du jour au lendemain, tous les financements des programmes d'aide internationale de Usaid ont été arrêtés. Un choc pour de nombreuses ONG y compris en Europe. En Ukraine, ce sont les associations d'aide aux vétérans et à leur famille qui doivent se réorganiser. Reportage à Kiev d'une de nos correspondantes, Cerise Sudry-le-Dû. (Rediffusion) Qui est JD Vance ? C'est un vice-président qui a déjà pris toute sa place aux côtés de Donald Trump. J.D. Vance tance les Européens et leur manque de liberté d'expression, invective sévèrement Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale. Mais que sait-on des fondamentaux idéologiques de ce dirigeant qui ne sont pas ceux du président. Gregory Rayko, responsable des pages étrangères du site The Conversation, avec lequel nous sommes partenaires, nous explique en quoi la religion occupe une place centrale chez J.D. Vance. Pas de parité en Irlande C'est une des plus mauvaises élèves en Europe en termes de parité politique... L'Irlande n'a que 25% de femmes au Parlement, contre 37% en moyenne sur le continent... Une faiblesse qui se traduit aussi au gouvernement... Et ce malgré les quotas… À Dublin, Clémence Pénard a cherché à comprendre pourquoi. La Chronique musique de Vincent Théval Màiri Morrison & Alasdair Roberts – « Màiri nighean Dòmhnaill » (Écosse) Ceci est une réédition des meilleurs moments d'Accents d'Europe
Alors que des négociations de paix s'amorcent entre l'Ukraine et la Russie, le sort des territoires occupés et revendiqués par Moscou reste une question explosive. Derrière l'aspect militaire et diplomatique se cache un enjeu économique crucial.
Vladimir Poutine apparaît plus que jamais comme le grand vainqueur de sa rencontre avec Trump en Alaska. Ses exigences sont claires, selon le journal le Monde, « le président russe serait prêt à geler une grande partie du front, en échange de la région du Donbass », dans l'est de l'Ukraine. Le Washington Post précise : « Trump abandonne sa demande de cessez-le-feu et annonce à ses alliés que Poutine veut des territoires », « il veut la partie orientale du Donbass, en échange de l'arrêt de la guerre », complète le quotidien américain. Pour le New York Times, les jeux sont faits : « Trump a cédé à l'approche de Poutine sur l'Ukraine (…) qui consiste à négocier un accord de paix plus large, exigeant de l'Ukraine qu'elle cède des territoires ». Analyse partagée par le Guardian, à Londres : « Donald Trump soutient la cession de territoires ukrainiens à la Russie ». Informations obtenues après que les détails « de l'appel de Trump aux dirigeants européens ont fuité », précise le quotidien britannique, qui conclut : « Le soutien des États-Unis à la cession du Donbass à la Russie représente une rupture avec l'Ukraine et ses alliés européens, qui s'opposent à un tel accord ». Le piège de Trump Le coup est dur pour Volodymyr Zelensky et pour ses alliés européens. Le président ukrainien est attendu demain à Washington, où il doit rencontrer Donald Trump. Mais il ne part pas battu. Il a d'ores et déjà fait savoir qu'il maintenait ses exigences : « Une paix réelle et durable » et des « garanties de sécurité solides avec la participation de l'Europe et des États-Unis ». C'est ce que précise le quotidien suisse le Temps. Car Volodymyr Zelensky espère toujours que les États-Unis resteront à ses côtés. Comme le remarque El Pais, « le président ukrainien et son ministre des Affaires étrangères ont tous deux souligné les efforts de la Maison Blanche pour mettre fin à la guerre (…) ». Mais la marge de manœuvre du président ukrainien est étroite, il se retrouve pris « dans le piège de Trump », estime la Tribune Dimanche. Le journal a interrogé le ministre français chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, qui ne cache pas son inquiétude : « La Russie est (dit-il) une menace durable pour l'Ukraine et l'Europe ». Visite très utile La presse russe, elle aussi, commente la rencontre Trump Poutine… Le journal Kommersant affirme notamment que Trump a déclaré aux dirigeants de l'Union européenne et de Kiev, « qu'il souhaitait organiser un sommet tripartite avec la Russie et l'Ukraine, dès le 22 août », c'est-à-dire vendredi prochain. Le quotidien Komsomolskaïa Pravda, lui, se fait l'écho des déclarations de Vladimir Poutine, au Kremlin, à son retour à Moscou, après sa rencontre avec Trump, « une visite opportune et très utile », a assuré le président russe. Craintes et espoirs Côté ukrainien, le Kiev Post tente de rester positif et compte sur le soutien des alliés européens de l'Ukraine, qui doivent se concerter aujourd'hui. « Les dirigeants de l'Union européenne (explique le Kyiv Post) soutiennent la proposition de Trump d'organiser un sommet tripartite, tout en soulignant la nécessité de garanties de sécurité et d'empêcher tout veto russe sur l'avenir de l'Ukraine ». Le Kyiv Independant, de son côté, a sondé le moral des Ukrainiens. « Dans la matinée de samedi », raconte-t-il, « nombreux sont ceux qui dès le réveil se sont précipités pour suivre avec anxiété l'issue du sommet en Alaska ». « Et pour beaucoup d'Ukrainiens », poursuit le journal, « Trump a fait preuve de faiblesse en offrant à Poutine une victoire sur la scène internationale, sans pour autant contribuer à mettre un terme à la guerre menée par la Russie ». « La situation s'annonce donc mal » conclut le Kyiv Independant. « Trump et Poutine s'uniront pour forcer Zelensky à accepter cet accord de paix qui est totalement inacceptable pour nous (...). Et si nous refusons, Trump s'en servira comme prétexte pour s'éloigner et renouer les relations avec la Russie ».
Personne ne parle ouvertement d'échec ce matin dans la presse internationale. Excepté le journal le Monde, qui s'exclame : « Donald Trump échoue à arracher à Vladimir Poutine un cessez-le-feu en Ukraine (…) Incapable de contraindre son homologue russe, le président américain met la pression sur les Ukrainiens et les Européens dans le règlement du conflit ». Analyse partagée par le quotidien allemand die Welt : « Pas de cessez-le-feu après le sommet, Trump considère désormais Zelensky comme « responsable » de la conclusion d'un accord ». Un constat qui ne rassure pas vraiment le Kyiv Post. Le journal ukrainien parle « d'un fragile espoir de paix » après « des discussions extrêmement productives », selon les termes de Donald Trump. « Bien que le ton de la Maison-Blanche ait été largement positif », poursuit le Kyiv Post, « l'absence d'accord final laisse la porte ouverte à une incertitude persistante, et la communauté internationale observera de près si « les très bonnes chances d'y parvenir », comme l'a dit Trump, « se traduisent par une résolution concrète dans les prochains jours ». CCCP La presse internationale souligne par ailleurs que la rencontre Trump-Poutine n'a pas manqué de symboles. Le journal le Parisien parle même « d'une guerre des symboles ». « Derrière ce sommet », nous dit le quotidien français, « s'est joué une bataille d'images et de récits : celle d'une Amérique qui veut réaffirmer sa suprématie militaire et d'une Russie qui refuse l'humiliation ». Le Parisien évoque notamment le sweat-shirt porté par le ministre russe des Affaires Etrangères Sergueï Lavrov avec l'inscription CCCP, autrement dit URSS. Un symbole qui en dit long sur l'état d'esprit du côté de la délégation russe. À l'arrivée de Vladimir Poutine sur le tarmac de l'aéroport, le Parisien a également remarqué le « sourire conquérant de Trump », et celui « plus mesuré » de Poutine. « Les Russes », estime le Parisien, « veulent éviter toute image d'humiliation ». Le Wall Street Journal, de son côté, s'amuse de la démarche du président américain : « Trump a accueilli son homologue russe avec l'extravagance caractéristique de l'ancien showman : un tapis rouge, un survol militaire et une promenade dans la limousine présidentielle. Mais il est rentré à Washington sans grand résultat, malgré tout ce faste ». Avantage Poutine Et de l'avis général, Poutine apparaît comme le vainqueur de cette rencontre avec Donald Trump. C'est notamment le point de vue du journal espagnol El Païs. « Poutine a obtenu ce qu'il attendait avant tout de cette rencontre : une photo avec le président américain, sur le sol américain, avec des avions et des soldats américains lui rendant hommage. Une démonstration faite au monde que le statut de paria international qu'il avait depuis le début de l'invasion de l'Ukraine en février 2022, a disparu. Tout cela sans avoir à faire la moindre concession », analyse El Païs. L'agence de presse russe Ria Novosti, elle, ne cache pas sa satisfaction. Elle a choisi d'illustrer la rencontre Trump-Poutine avec l'image de 4 soldats portant le drapeau russe, se dirigeant vers un horizon où se lève le soleil. Avec ce titre éloquent : « Les négociations ont eu lieu, le résultat est en notre faveur, Kiev se dirige avec vers une capitulation ». Voyou autocrate Le Moskovski Komsomolets souligne, lui, que Poutine a parlé avant Trump, lors de la conférence de presse, contrairement à l'usage qui veut que l'hôte américain s'exprime en premier. Le journal russe a également remarqué que lors de cette conférence de presse, Vladimir Poutine s'est exprimé nettement plus longtemps que son homologue Donald Trump, d'habitude très bavard. Côté américain, certains élus font la grimace. Le quotidien suisse le Temps cite ainsi les propos du démocrate Chuck Schumer. Le chef du groupe démocrate au Sénat reproche à Donald Trump « d'avoir déroulé le tapis rouge à un voyou autocrate ». « Au lieu de se tenir aux côtés de nos alliés » ajoute-t-il, « Trump a préféré rencontrer celui qui terrorise les Ukrainiens et le reste du monde depuis des années. Notre président a donné de la légitimité au président russe et n'a rien obtenu en retour ». À lire aussiPas de cessez-le-feu ni d'accord en Alaska, Poutine est-il le grand gagnant du sommet?
(00:00:46) Les Ukrainiens retiennent leur souffle avant la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine (00:09:01) La garde nationale fait souffler un vent de panique sur Washington (00:14:11) Quand la musique classique raconte l'Histoire. Episode 5/5 : Rostropovitch et la chute du mur
À quelques heures du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, Stéphane Boudsocq reçoit Jean-Pierre Pasternak, président de l'Union des Ukrainiens de France, et Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie. Ecoutez L'invité RTL de 7h40 avec Stéphane Boudsocq du 15 août 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 14 août 2025 - Trump/Poutine : tête-à-tête en AlaskaLes manœuvres diplomatiques s'accélèrent avant la rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine prévue demain en Alaska. Donald Trump a mis hier un véritable coup de pression sur le maître du Kremlin en menaçant la Russie de "conséquences très graves" si elle ne mettait pas rapidement fin au conflit. La sortie du locataire de la Maison-Blanche a satisfait les Européens et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Ces derniers jours leur ont offert des motifs d'espoir. Ils se montrent très soudés. Une visioconférence a d'ailleurs réuni hier Trump, Zelensky et les Européens pour s'entretenir des moyens d'exercer une pression sur la Russie. A l'issue de la discussion, le président américain a évoqué un "très bon appel". Même son de cloche côté européen. Donald Trump a affirmé qu'un cessez le feu était nécessaire et qu'aucun échange de territoire n'aurait lieu sans l'approbation des Ukrainiens. Des garanties de sécurité auraient même été envisagées pour la suite. Malgré ces promesses, l'imprévisibilité du milliardaire américain inquiète toujours les Européens et les invite à la prudence. Ces derniers montrent pour leur part chaque jour leur indéfectible soutien à Kiev. Volodymyr Zelensky était ainsi invité à Berlin par Friedrich Merz hier et il est aujourd'hui reçu par Keir Starmer à Londres.Loin des tractations diplomatiques, sur le front, l'armée russe effectue ces derniers jours une percée d'une ampleur impressionnante. Les troupes de Moscou ont revendiqué plus de 110 km² supplémentaires au 12 août par rapport à la veille. Ces dernières semaines, il leur fallait en moyenne six jours pour une telle progression. Deux importantes villes ukrainiennes se retrouvent ainsi plus que jamais sous la menace de l'ennemi, dont Pokrovsk, l'un des verrous du Donbass. Moscou montre les muscles et cherche à pousser son avantage, au cas où le front devait se figer demain. Cette évolution de la ligne de front intervient au pire moment pour Kiev, qui essaie de rétorquer. L'Ukraine a ainsi tiré des dizaines de drones sur la Russie cette nuit. L'attaque a fait trois blessés et provoqué des incendies dans deux régions du sud du pays, notamment dans une raffinerie de pétrole de Volgograd.Si le territoire russe a été plusieurs fois pris pour cible par Kiev ces derniers mois, c'est bien l'économie du pays qui est fragilisée. Le Kremlin explique que tout va bien mais le Fonds monétaire international ne fait pas la même analyse. L'institution financière a en effet réduit en juillet la prévision de croissance du pays, passée de 1,5 % à 0,9 % pour 2025. Des chiffres bien loin de ceux du début du conflit (4 %, atteints en 2023 et 2024) quand l'Etat avait mis toutes ses ressources financières au service de l'industrie de guerre.Maxim Rechetnikov, le ministre de l'économie russe, a lui-même dû se résoudre à reconnaitre en juin dernier que son pays était "au bord de la récession". C'est que la Russie, dont la vente de pétrole représente la principale source de revenus, est touchée de plein fouet par la baisse des prix de l'or noir. Le baril de Brent se négociait hier à environ 65 dollars sur les marchés alors que les cours flirtaient avec les 80 dollars en début d'année. Dans cette situation, Moscou est plus que jamais dépendant de son principal acheteur : Pékin. C'est la Chine qui maintient la Russie à flot, une situation délicate pour Vladimir Poutine.Donald Trump s'est-il enfin rangé du côté européen à la veille de sa rencontre avec Vladimir Poutine ?La Russie est-elle en train de réaliser une percée décisive ?L'effondrement de l'économie russe, maintes fois professé, est-il en train de se produire ?LES EXPERTS :- Alain PIROT - Journaliste spécialiste des questions de défense- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste - Spécialiste des enjeux internationaux- Oxana MELNYCHUK - Politologue ukrainienne - Présidente de Unis pour l'Ukraine- Annie DAUBENTON - Journaliste-essayiste - Ancienne correspondante à Kiev et à Moscou
durée : 00:14:56 - Journal de 8 h - Qu'attendent les Ukrainiens de ce sommet Trump-Poutine ? Et que peuvent les Européens, qui ne sont pas conviés à cette rencontre ?
durée : 00:14:56 - Journal de 8 h - Qu'attendent les Ukrainiens de ce sommet Trump-Poutine ? Et que peuvent les Européens, qui ne sont pas conviés à cette rencontre ?
durée : 00:14:56 - Journal de 8 h - Qu'attendent les Ukrainiens de ce sommet Trump-Poutine ? Et que peuvent les Européens, qui ne sont pas conviés à cette rencontre ?
Inquiétudes sur le plan militaire tout d'abord. Ces derniers jours, relève le Wall Street Journal, « l'armée russe a fait une avancée surprise sur plusieurs kilomètres de profondeur, notamment près de la ville de Dobropillya, dans la région de Donetsk, encore sous contrôle ukrainien. (…) La question est maintenant de savoir, poursuit le quotidien américain, si la Russie peut poursuivre son avancée en élargissant la brèche et en pénétrant plus loin dans des territoires dont les défenses sont moins bien préparées. (…) Cette offensive russe pourrait renforcer la position de Poutine alors qu'il se prépare pour les pourparlers en Alaska après-demain. Le Kremlin revendique notamment Donetsk comme faisant partie de la Russie et fera pression sur les États-Unis pour qu'ils reconnaissent le contrôle russe dans cette région et dans d'autres ». Le Monde à Paris relève pour sa part que cette « percée crée une atmosphère d'anxiété en Ukraine, bien qu'elle n'ait pas pour l'instant produit d'effet stratégique ni créé un “effondrement“ du front. Il n'est pas exclu que l'allongement des lignes russes permette une contre-attaque des Ukrainiens, si ceux-ci parviennent à déployer rapidement des réserves ». La crainte d'un accord bradé… Inquiétudes diplomatiques également… Les Européens ont été mis de côté. Ils ne seront pas présents en Alaska. Alors de loin, pointe Le Monde, « s'ils saluent “les efforts de Donald Trump pour mettre fin à la guerre d'agression russe“, ils énumèrent leurs priorités essentielles à la sauvegarde de la sécurité européenne et de la souveraineté ukrainienne. Selon eux, de véritables négociations de paix ne peuvent se dérouler “que dans un contexte de cessez-le-feu ou de réduction des hostilités. Les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force“, ajoutent-ils. (…) Depuis l'annonce de la tenue du sommet, les Européens disent croire en l'intention des États-Unis d'aligner, au moins partiellement, leurs positions sur les leurs. Mais ils manifestent aussi de la fébrilité depuis que Donald Trump a fait sienne l'idée “d'échanges de territoires“ et ils craignent un accord bradé, aux dépens de l'Ukraine. » À lire aussiUkraine: l'Europe s'efforce d'influencer la position américaine avant la rencontre Trump-Poutine Moyens de pression… C'est vrai, renchérit le New York Times, « ce sommet pourrait mal tourner à bien des égards, avec notamment un vague “échange de territoires“ entre la Russie et l'Ukraine ». Mais Trump peut peser sur la négociation. Il a des moyens de pression, pointe le quotidien américain : en effet « Trump peut collaborer avec l'Europe pour saisir les quelque 300 milliards de dollars d'avoirs gelés du gouvernement russe afin de financer les achats d'armes occidentales par l'Ukraine ; il peut décider d'augmenter les droits de douanes sur tous les biens et services en provenance de pays qui achètent de l'uranium ou du pétrole russe ; et il peut élargir encore l'aide militaire américaine à l'Ukraine ». Reste à savoir si le président américain est prêt à utiliser ces moyens de pression. Voie étroite… Le Figaro à Paris n'y croit guère : « il faut être réaliste. Le sommet d'Anchorage a peu de chances d'amorcer un véritable processus de paix, estime le quotidien français, tant sont importants les défis d'un deal durable Trump-Poutine sur l'Ukraine. Aucun des deux belligérants n'est dans une configuration de grande faiblesse qui l'amènerait à faire les concessions exigées par l'autre partie. Poutine considère qu'il n'a pas intérêt à flancher, alors que ses généraux lui promettent des avancées stratégiques. Le président russe a déjà tant investi dans ce conflit, en termes humains, diplomatique et économique, qu'il estime devoir présenter au peuple russe une victoire indiscutable. Quant aux Ukrainiens, poursuit Le Figaro, ils estiment que ce n'est pas le moment de céder et d'abandonner leur souveraineté, après tant de sacrifices consentis. Ils pensent que céder par traité des territoires à la Russie ne servirait à rien, car ils n'accordent aucun crédit à la parole de Poutine. Ils considèrent que cela aiguiserait au contraire son appétit. » Et Le Figaro de conclure : « Aucune confiance mutuelle, et même détermination des deux côtés à ne pas céder sur ses revendications : la voie est décidément étroite pour un armistice, sans même parler d'un traité de paix ». Enfin, cette remarque, plutôt désabusée, du Guardian à Londres : « Le fait que Trump avale les mensonges de Poutine représente une menace plus grande pour l'Ukraine que les bombes russes ». À lire aussiGuerre en Ukraine: la Russie maintient ses exigences comme préalable à un sommet Poutine-Zelensky
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la rencontre Trump/Poutine en Alaska, les tensions franco-algériennes et une baisse démographique historique au Japon. Tchad : le verdict est tombé pour Succès Masra Succès Masra a été condamné à 20 ans de prison ferme pour propos à caractère haineux et xénophobe. Comment expliquer une peine aussi lourde ? Quelles pourraient les conséquences politiques d'une telle condamnation ? Avec Carol Valade, journaliste au service Afrique de RFI, ancien correspondant à N'Djamena. Guerre en Ukraine : comment Kiev appréhende la rencontre Trump/Poutine ? Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se rencontrer le vendredi 15 août 2025 en Alaska. Comment Kiev perçoit ces pourparlers qui n'incluent pas l'Ukraine ? Y a-t-il encore des espoirs du côté des Ukrainiens avec cette nouvelle étape de discussions ? Avec Kseniya Zhornokley, journaliste spécialisée pour la rédaction ukrainienne de RFI. France/Algérie : une nouvelle escalade de tensions diplomatiques En réponse aux propos du président Emmanuel Macron, l'Algérie a définitivement mis fin à l'accord de 2013 sur les exemptions de visa. Que change concrètement cette décision ? Les discussions sont-elles encore possibles dans le contexte actuel ? Avec Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po Paris. Japon : un déclin record de la population japonaise En 2024, le Japon a enregistré une baisse démographique historique à cause d'un vieillissement accéléré de la population. Quelles sont les causes de ce vieillissement de la population japonaise ? Pourquoi les politiques natalistes mises en place jusqu'à présent n'ont-elles pas réussi à enrayer la baisse de la natalité ? Avec Valérie Niquet, directrice du programme Japon à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).
Le PQ remporte Arthabaska, Duhaime échoue dans son pari, Legault déçu. Les agriculteurs craignent pour leurs cultures face à tant de chaleur. L’homme qui aurait attaqué un père de la communauté juive arrêté. Recul marqué du tourisme américain chez nous. Trump prolonge la trêve commerciale avec la Chine. La rencontre de vendredi avec Poutine inquiète les Européens et les Ukrainiens. Taylor Swift lancera un nouvel album! Tout savoir en quelques minutes avec Alexandre Dubé, Anne-Andrée Daneau et Alexandre Moranville-Ouellet. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
C dans l'air du 11 août 2025 - Sommet sur l'Ukraine : et si Trump réussissait ?Emission présentée par Salhia BrakhliaUne rencontre pour sceller l'issue de la guerre en Ukraine ? Trois ans et demi après le début de l'invasion russe, le président américain Donald Trump a annoncé, sur son réseau Truth Social, qu'il allait rencontrer en personne son homologue russe Vladimir Poutine, ce vendredi, en Alaska. Ce sommet fait grincer les dents des Ukrainiens car, pour l'heure, Volodymyr Zelensky n'a pas été convié aux discussions. D'autant que les déclarations de l'hôte de la Maison blanche sur de possibles "échanges de territoires" n'ont pas rassuré. Des déclarations qui laissent entrevoir que Donald Trump serait tenté de vouloir régler la guerre en Ukraine "comme un conflit entre magnats de l'immobilier", selon les mots du journal allemand Der Spiegel. Moscou convoite et revendique en effet la souveraineté sur la totalité de plusieurs oblasts, dont certains ne sont aujourd'hui qu'en partie sous le contrôle de ses armées, en échange de la paix. Selon le Wall Street Journal, les régions de Donetsk et de Lougansk, en plus de la Crimée, sont concernées.Inquiétudes chez les Ukrainiens donc, mais aussi chez les Européens. De nombreux dirigeants se sont appelés tout le week-end, souhaitant organiser une contre-attaque. Ils ont rappelé hier la nécessité de maintenir la pression sur le Kremlin. S'ils ont conservé un ton diplomatique et salué "le travail du président Trump pour arrêter le massacre en Ukraine", les dirigeants français, italien, allemand, polonais, britannique et finlandais, ainsi que la présidente de la Commission européenne se sont dit convaincus dans un communiqué commun que "seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l'Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie" pouvait réussir.Relégués au rang de simples observateurs, c'est sans eux qu'une nouvelle page de l'histoire va donc peut-être s'écrire vendredi entre deux présidents qui ne se sont pas rencontrés depuis 2019.Très loin de ces négociations, la guerre continue de faire rage sur le sol ukrainien. Une équipe de C dans l'air s'est rendue autour d'un point de stabilisation, situé très proche de la ligne de front. Les sodats blessés y sont évacués pour être ensuite répartis dans les centres de soins. Ils peuvent s'y reposer avant de repartir sur le front. Sur place, les combattants épuisés après trois années de guerre confient rester déterminés à ne rien lâcher. Ils continueront de se battre, car il est pour eux absolument hors de quetions de renoncer à des parties de territoire. Il leur est impossible d'envisager une telle issue pour leur pays.Mais auront-ils le choix s'ils se revrouvent abandonnés par Donald Trump au terme de ces néociations ? Ce dernier se rêve en effet en faiseur de paix. L'obtention du prix de Nobel de la Paix semble même devenue pour lui une véritable obsession. Elle est née d'une rancœur et d'une jalousie tenace vis-à-vis de Barack Obama, que Donald Trump jalouse et déteste. L'ancien président américain avait obtenu ce prix en 2009, neuf mois à peine après son arrivée à la Maison-Blanche. Trump n'a jamais digéré cette distinction. Il a récemment déclaré qu'il aurait déjà dû l'avoir quatre ou cinq fois. Il n'a pas ménagé sa peine en ce sens.N'est-ce pas à son initiative qu'après des années de conflit territorial, l'Azerbaizjan et l'Arménie, se sont engagées vendredi dernier à instaurer une paix permanente ? Mais pour l'heure, en dépit de ses efforts et de ses espoirs, ses écheccs restent patents. Le conflit en Ukraine, qu'il avait promis de régler en 24 heures ne semble pas sur le point de cesser et la bande de Gaza est toujours soumise à la très brutale invasion israélienne.LES EXPERTS :- Bruno TERTRAIS - Directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique - Conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie – « Le Monde » - Ancienne correspondante à Moscou- Oksana MELNYCHUK - Politologue ukrainienne - Présidente de Unis pour l'Ukraine
L'un veut la paix entre la Russie et l'Ukraine, même au prix d'un accord favorable envers Moscou. L'autre veut prendre le contrôle total de Gaza, malgré une levée de bouclier nationale et internationale. On commence par Trump qui ouvre donc un boulevard à Poutine… Le Figaro à Paris peine à y croire… « En annonçant sans conditions une rencontre au sommet pour décider du sort de l'Ukraine, le président américain donne à son homologue russe la possibilité de sécuriser ses gains territoriaux dans une guerre qu'il a lui-même déclenchée. » En fait, résume le journal, « Donald Trump prend le risque d'offrir à Vladimir Poutine une victoire diplomatique inespérée ». À lire aussiRencontre Trump-Poutine sur l'Ukraine: la Russie se prépare, Zelensky rejette tout compromis territorial Le sommet en Alaska : « un pari risqué pour la paix… » Pour Le Monde, toujours à Paris, « le président russe ne renoncera pas à ses ambitions maximalistes, formulées dans le mémorandum d'Istanbul en juin dernier. Soit la reconnaissance par Kiev de la souveraineté russe sur cinq régions occupées : Crimée, Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia ; l'interdiction pour l'Ukraine d'adhérer à l'OTAN ; la démilitarisation du pays ; l'arrêt des livraisons d'armes étrangères et un retour à une forte influence de Moscou dans le pays ». Interrogé par le quotidien français, l'ancien diplomate ukrainien Oleksandr Khara affirme : « les Russes n'ont pas bougé d'un iota. Ils ne seraient prêts à un cessez-le-feu que dans le cas où Poutine prendrait conscience des énormes problèmes structurels auxquels son économie fait face, ou aurait besoin d'une pause pour reconstituer des forces militaires. Je ne vois aucune autre raison pour laquelle Poutine renoncerait à ses ambitions impérialistes de conquérir l'Ukraine ». Et Oleksandr Khara de déplorer que « toute l'idée du sommet repose en réalité sur l'incompétence de [l'émissaire du président américain, Steve] Witkoff, qui a mal compris Vladimir Poutine en laissant penser que les Russes étaient prêts à un retrait partiel de leurs troupes ». Pour le Washington Post, cette rencontre Trump-Poutine en Alaska « est un pari risqué pour la paix. Le moment est venu de discuter des concessions territoriales, estime le quotidien américain, mais l'Ukraine a également besoin de garanties de sécurité ». Et « Trump serait mal avisé de ne pas tenir compte de Zelensky. Naturellement, Poutine ne veut traiter qu'avec Trump. Toutefois, pour qu'un accord tienne la route, il faut que les Ukrainiens y adhèrent. Idéalement, bien que cela semble peu probable, Zelensky peut encore obtenir une invitation au sommet de l'Alaska ». À lire aussiRencontre Trump-Poutine sur l'Ukraine: quels moyens de pression ont les États-Unis sur Moscou? « Emporté par sa folie guerrière » Netanyahu à présent… Le Premier ministre israélien veut en finir avec le Hamas et pour ce faire, il veut prendre le contrôle de Gaza. Levée de bouclier international et levée de boucliers dans les médias… « Cette prise de contrôle de Gaza par Israël serait un acte destructeur et futile, dénonce le Guardian à Londres. Elle ne résoudrait absolument rien. Elle ne ferait qu'ajouter de nouveaux problèmes militaires, humanitaires et politiques à ceux déjà créés par le conflit. Elle aggraverait la souffrance humaine, au lieu de l'améliorer. Les gouvernements du monde entier doivent faire tout ce qu'ils peuvent – les États-Unis en premier lieu – pour y mettre un terme ». « Emporté par sa folie guerrière et son obsession de rester au pouvoir, renchérit Libération à Paris, Netanyahu n'a, dans sa propre logique, plus d'autre choix que celui de s'obstiner et de poursuivre sa fuite en avant, c'est là le drame. Ses ministres d'extrême droite, qui souhaiteraient recoloniser Gaza et trouvent son plan trop léger, l'accusent de s'être “rendu aux faibles“ et le chef de l'opposition lui reproche de “démanteler le pays de l'intérieur“. À force de jouer avec le feu, conclut Libération, le Premier ministre israélien va finir par s'y brûler ». Enfin, même le Jerusalem Post à Tel Aviv, plutôt favorable à la ligne gouvernementale, exprime ses doutes… « Le plan de Netanyahu menace de déchirer Israël, affirme le journal. Il ne satisfait pleinement aucun camp, en renforçant la méfiance entre les dirigeants et les citoyens. (…) La nation est divisée sur la stratégie, les objectifs et les implications morales de ce plan. En l'absence d'une vision unificatrice portant à la fois sur la sécurité et la conscience, le plan Gaza de Netanyahu, prévient encore le Jerusalem Post, risque de devenir non pas une voie d'avenir, mais plutôt une ligne de faille aggravant les crises internes et externes d'Israël ». À lire aussiIsraël: vivement critiqué, Benyamin Netanyahu défend son nouveau plan pour Gaza
Faute de pouvoir d'ores et déjà réunir Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky autour d'une même table, le président américain annonce qu'il rencontrera le président russe, dans moins d'une semaine, le 15 août, en Alaska. « Donald Trump a déclaré "qu'un accord entre la Russie et l'Ukraine inclurait un échange de territoires", pour le bien des deux pays », précise le Washington Post qui, toutefois, s'interroge : « Ce que le président américain entend par échange de territoires n'est pas clair », estime le quotidien américain. « L'Ukraine ne contrôle qu'environ 10 kilomètres carrés de territoire russe dans la région occidentale de Koursk, alors que la Russie contrôle environ un cinquième du territoire de l'Ukraine. » D'ailleurs, remarque le journal espagnol El País, « la perspective d'un échange de territoires paraît complexe, d'un point de vue juridique et militaire, et constitue un tabou absolu pour la population ukrainienne. La majorité des Ukrainiens sont favorables à un accord de paix, mais aussi opposés à la cession de territoire au pays qui les a attaqués ». Enfin, ajoute le Monde, il y a « un second sujet, tout aussi décisif, à savoir les garanties de sécurité de la part de l'Europe, des États-Unis ou de l'Otan, que pourrait obtenir l'Ukraine, pour empêcher la Russie d'interrompre, puis de reprendre, une guerre visant à s'emparer du reste du pays ». Mais « ce sujet semble être le parent pauvre des discussions russo-américaines », regrette le quotidien français. À lire aussiDonald Trump annonce une rencontre avec Vladimir Poutine le 15 août en Alaska Opération en deux temps Autre sujet tout aussi brûlant dans la presse internationale : la perspective d'une nouvelle offensive israélienne sur Gaza. C'est le journal l'Orient le Jour, qui se penche sur « le plan de prise de contrôle de la ville de Gaza, annoncé par le Cabinet de sécurité israélien, dans la nuit de jeudi à vendredi ». Selon le quotidien francophone libanais, « l'opération serait programmée en deux temps : une première phase qui devrait être achevée le 7 octobre prochain, et comprenant une invasion de la ville, simultanément à une évacuation de près de deux millions de civils vers des zones alternatives. La seconde phase serait consacrée à la prise de contrôle militaire de Gaza, débarrassée du Hamas ». Toutefois, ce projet rencontre des réticences, au sein de l'armée israélienne, mais aussi au sein de la communauté internationale. Le Temps souligne que le chancelier allemand, Friedrich Merz « a suspendu l'exportation des équipements militaires qui pourraient être utilisés par Israël dans sa nouvelle offensive à Gaza ». Le quotidien suisse ajoute qu'il y a « une exception », « au sein de ce concert de désapprobation » : « les États-Unis, indéfectible allié d'Israël, seul à même d'actionner le frein, n'ont pipé mot ». À lire aussiL'armée israélienne va «prendre le contrôle» de la ville de Gaza annonce le cabinet de sécurité israélien Incendie hors norme Enfin, en France, à l'approche d'un nouvel épisode de canicule, l'inquiétude reste de mise dans le sud du pays, frappé par un incendie historique. « L'incendie, qui s'est déclaré mardi après-midi dans le massif des Corbières, n'est pas encore totalement éteint », nous dit le Parisien. « Le feu a parcouru 17 000 hectares », précise la Croix, qui s'intéresse au « travail de fourmi des pompiers. Ils traquent flammes, braise et fumerolles ». « Il est encore trop tôt pour dire quand l'incendie sera déclaré « maîtrisé », explique le colonel Magny, qui dirige les opérations. « C'est un incendie hors norme, on a 90 kilomètres de lisière, c'est très conséquent ». Le Parisien, de son côté, met l'accent sur ce qui a permis la progression du feu : « l'arrachage des vignes et les mises en jachère de terres agricoles pour des raisons économiques, ont favorisé la propagation des flammes dans le massif des Corbières », explique le journal. « L'avantage des vignes », précise un pompier, « c'est qu'elles restent vertes, car ce sont des matières humidifiées, naturellement moins inflammables ». « Sans les vignes », ajoute un responsable de l'assistance feu de forêt pour Météo France, « il y a des herbacées qui créent une vraie continuité d'un massif à l'autre, ce qui facilite l'avancée des flammes ». Autant dire que l'inquiétude reste à l'ordre du jour, alors qu'aujourd'hui, le département de l'Aude est placé en vigilance orange à la canicule. À lire aussiIncendie dans l'Aude: la France face à un nouveau «méga-feu», mais de quoi s'agit-il?
durée : 00:03:32 - "Les bruits de scooters ressemblent à ceux des drones" : une vingtaine d'enfants ukrainiens, en vacances, à Toulouse - Une vingtaine de jeunes Ukrainiens âgés de 9 à 16 ans passent trois semaines dans le Midi toulousain, grâce notamment à leur professeur de français. Votre radio ICI Occitanie les a rencontrés. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Tous les matins à 7h50, Marion Gauthier prend le temps d'expliquer simplement un phénomène d'actualité complexe. Un rendez-vous pédagogique indispensable pour trouver les réponses aux questions soulevées par l'actualité du jour.
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 7 octobre 2022.Avec cette semaine :Anna Colin Lebedev, chercheuse spécialiste des questions post-soviétiques, maîtresse de conférences à l'université Paris-Naterre.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.JAMAIS FRÈRES ? UKRAINE ET RUSSIE : UNE TRAGÉDIE POSTSOVIÉTIQUESix mois après l'invasion russe en Ukraine, Anna Colin Lebedev, chercheuse française « d'origine soviétique », comme vous aimez à vous présenter, maîtresse de conférences à l'université Paris-Nanterre et spécialiste des sociétés post-soviétiques, dans votre ouvrage « Jamais frères ? (Le d'interrogation est important) Ukraine et Russie : une tragédie postsoviétique », vous vous attachez à déconstruire le mythe des « frères » slaves. Vous décryptez les similarités entre les sociétés russe et ukrainienne, le poids des traumatismes du XXe siècle et les trajectoires de plus en plus divergentes que les deux pays ont suivies depuis 1991.À l'époque de l'Union soviétique, vous rappelez-vous, la Russie était le centre, et l'Ukraine une périphérie. L'homogénéisation s'est faite en écrasant un certain nombre de différences, l'histoire commune avait été écrite en gommant certains aspects gênants qui ne rentraient pas dans le récit officiel. Les trajectoires contraires suivies par les sociétés russe et ukrainienne ne sont pas un argument suffisant pour expliquer la guerre entre les deux pays, observez-vous. Mais un certain nombre de sujets aident à comprendre ce qui se joue aujourd'hui. Sujets que vous passez au crible : rapport à l'histoire soviétique, construction d'une mémoire de la grande famine et de la Seconde Guerre mondiale, place des communautés juives et de la mémoire de la Shoah, rapport au pouvoir politique, rapport à la violence, place des langues. Votre livre décrit également la fracture entre les deux sociétés, lorsque Russes et Ukrainiens ont cessé, en 2014, de partager la même vision de ce qui se joue entre les deux pays, en Crimée et dans le Donbass. En 2022, la fracture s'est transformée en rupture.Ce qu'on présentait comme une fraternité, disent les Ukrainiens, s'est révélé un rapt. Côté russe, l'Ukraine serait une Russie transformée en anti-Russie par l'Occident hostile. La ligne de fracture que dessinent les deux discours montre bien, soulignez-vous, la nature existentielle d'une guerre qu'on ne peut réduire à une volonté de conquête territoriale ou d'accès à des ressources naturelles ou économiques. Existentielle, car pour l'Ukraine : soit elle parvient à vaincre la Russie - ce qui veut dire que Moscou renonce à toute prétention territoriale et d'influence sur l'Etat ukrainien - soit elle cesse d'exister. Contrairement à la société ukrainienne, la société russe, en grande partie aveugle à cette guerre conduite en son nom, n'a pas l'expérience de protestations qui auraient réussi. Vous dressez le portrait d'une société russe convaincue de son impuissance et soutenant sans enthousiasme une guerre qu'elle ne peut pas ou peu critiquer et qui ne réalise pas encore la profondeur de la déchirure, qui est pourtant entérinée du côté de l'agressé, l'Ukraine. Pour les Ukrainiens, désormais, tout ce qu'il pourrait y avoir de commun avec les Russes – la langue, les références culturelles partagées, la mixité, les souvenirs de l'époque soviétique - n'est plus vu que comme l'effet d'une domination ou d'une oppression. On avait pensé, à tort, les comptes de l'Union soviétique soldés lorsqu'elle s'était dissoute sans conflictualité majeure en 1991 écrivez-vous, le vrai prix à payer nous est donné aujourd'hui.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le pays peine à mobiliser trois ans après l'invasion russe, alors écrit Marianne le Parlement a autorisé il y a un an le recrutement dans les prisons. Et depuis, c'est parmi 37 000 détenus que l'armée peut aller chercher de nouvelles recrues. C'est le cas dans une prison de la région de Kiev. Les soldats recruteurs s'y rendent pour rencontrer une dizaine de prisonniers volontaires au milieu des murs rose pastel d'une bibliothèque aux rayonnages qui débordent de livres. « Je vais être clair, chez nous, il y a des règles strictes qu'il ne faut pas enfreindre sinon la sanction est sévère : pas d'alcool, pas de drogue, pas de désertion », peut-on lire dans les colonnes de Marianne. Et le recruteur de poursuivre « vous vous ferez bombarder fort, ce qu'on vous propose, c'est une excellente formation et du sérieux ». Parmi les prétendants ce jour-là, Sasha, 35 ans, qui a tué une femme qui tenait des propos pro-russes en 2024. Mais il n'a pas purgé le tiers de sa peine de neuf ans et ne pourra donc pas intégrer l'armée. 100 000 morts en trois ans, un conflit qui n'en finit pas de durer. En un an, 8 500 prisonniers ont été recrutés de la sorte. Combien rentreront chez eux en vie ? Difficile à dire, mais les surveillants de prison font de la résistance, poursuit Marianne, pas fan du dispositif, car s'il y a moins de prisonniers il y aura moins de postes de matons et donc plus de chances qu'ils soient, eux aussi, envoyés sur le front… Le Nouvel Obs s'intéresse aussi à un ancien prisonnier des geôles ukrainiennes entré dans l'armée. Mais son parcours est nettement plus atypique, pour ne pas dire chaotique, parce qu'il a été soldat russe avant. Pour V, il préfère l'anonymat, tout commence en 2023 détaille le Nouvel Obs, il se fait arrêter pour fraude fiscale, et est emprisonné. Et c'est là qu'en premier lieu l'armée russe s'intéresse à lui. « Soit tu vas te battre et tu touches la prime d'engagement, un million de roubles, 11 000 euros et 200 000 roubles par mois, 2200 euros. Soit, tu rempiles pour huit ans de prison ». Le choix est vite fait et le jeune homme se retrouve en camp d'entraînement avant de rejoindre le « hachoir à viande ». C'est le terrible surnom donné aux lignes d'assaut, un taux de survie très faible, les soldats envoyés en première ligne servent de chair à canon. Il se souvient que sur le front de nombreux corps de soldats russes morts pourrissent, jamais ramassés par les autorités qui évitent ainsi de devoir dédommager les familles des morts au combat. V. finit par s'échapper, poursuit le Nouvel Obs. Il se rend aux Ukrainiens, devient prisonnier de guerre, étonné du relatif bon traitement que lui réservent les soldats de Zelensky, il finit par s'engager à leur coté. « Mon rêve, c'est de faire venir ma mère et mon frère en Ukraine, conclut-il, je ne veux plus rien avoir à faire avec la Russie ». Les coulisses du G7 Au-delà des photos soigneusement préparées et des prises de paroles millimétrées, l'écrivain Emmanuel Carrère a suivi Emmanuel Macron dans les coulisses de ce sommet des plus puissants des puissants. À la mi-juin, au Canada, « l'exercice d'un tel sommet, c'est de se faire entendre sans donner l'impression qu'on fait la nique à Trump » rapporte Carrère dans le Nouvel Obs. Son récit, c'est celui des coulisses, des tractations silencieuses, des protocoles qui pèsent, des volontés de ne froisser personne. Costumes sombres et cravates pour les hommes, tailleurs stricts pour les femmes. Ils sont 1 500 dans les délégations à arpenter les salons d'un hôtel façon Shining flanqué au beau milieu de nulle part dans les plaines du Canada. Et le romancier de poursuivre « au bout d'une heure et demi, on est donc comme prévu arrivé à rien ». Dans Le Point, on s'intéresse au phénomène Meloni Qui s'affiche tout sourire en Une avec un petit village de Ligurie en fond, carte postale et géopolitique un combo toujours gagnant. Et on y lit qu'en mille jours la cheffe du gouvernement a su « imposer son pragmatisme ». Arrivée au pouvoir en septembre 2022, son gouvernement est rentré dans le top 5 de ceux avec le plus de longévité. Alors comment caractériser le style Meloni ? Le Point parle donc d'un « pragmatisme » revendiqué, d'une chef de gouvernement qui a su « imposer son équilibre politique de haute lutte », dans un pays habitué au chaos. Et même dans les rangs de la droite européenne, on salue son sérieux : elle devient « une partenaire sérieuse, crédible et raisonnable », là où on l'attendait isolée. Le Point rappelle que ses adversaires se font rares. À mi-mandat, aucun contre-projet ne perce, aucune figure n'émerge. Et quand elle parle, elle imprime. Exemple : au Conseil européen de février 2023, elle revendique l'introduction de « sept à huit propositions italiennes » sur l'immigration, et parle d'une « grande victoire pour l'Italie ». Une sortie qui avait laissé « un peu souffler » les diplomates français. Trois ans après son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni est toujours là, plus centrale que jamais. Elle agace, mais elle avance. Et, comme l'écrit Le Point, elle pourrait bien, d'ici 2027, doubler la mise.
Le Journal en français facile du mercredi 23 juillet 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/Brpm.A
En Ukraine, la question des violences sexuelles liées au conflit s'ajoute à la longue liste de crimes de guerre commis par l'agresseur russe. Jusqu'à présent, tous crimes confondus, la justice ukrainienne a recensé plus de 150 000 violations. Et lorsqu'il s'agit de crimes à caractère sexuel, l'État et les organisations non gouvernementales qui y répondent font face à de nombreux obstacles. De notre correspondante à Kiev, Les crimes à caractère sexuel font partie des crimes les plus difficiles à recenser sur le territoire ukrainien. À Kiev, les acteurs qui y répondent se sont rassemblés il y a quelques mois autour de la volonté commune de joindre leurs forces afin de proposer le meilleur cadre possible pour que la justice suive son cours et que les survivants soient mieux pris en charge. La problématique du genre des survivants est centrale. Céline Bardet, juriste internationale à la tête de l'ONG We Are NOT Weapons of War, explique : « C'est important parce que de l'extérieur, quand on parle des violences sexuelles, on pense immédiatement aux femmes et aux filles, à juste titre évidemment. Mais il y a plein d'endroits dans le monde où les hommes et les garçons sont très touchés, et en Ukraine, c'est le cas. » Face à ces violences, le travail des ONG ukrainiennes a été crucial. Olena Suslova, fondatrice du centre d'information et de consultation pour les femmes, épaule les survivants depuis plus d'une décennie : « Nous avons commencé à nous attaquer aux problèmes des violences sexuelles liées aux conflits en 2015. Nous nous sommes ensuite rendus dans les territoires libérés de la région de Donetsk, à Kramatorsk, Sloviansk, Droujkivka pour interroger la population. À cette époque, les gens étaient très effrayés et très fermés. Ils avaient peur de parler des violences sexuelles. Alors, nous avons posé des questions pour savoir s'il y avait eu des violations des droits humains. » À lire aussiUkraine : la kétamine utilisée pour soigner les maux physiques et psychiques des vétérans Ce travail a permis à Olena Suslova d'établir qu'au moins 15% des personnes à qui elle parlait avaient été victimes de violences sexuelles. Des ONG comme Global Survivors Fund agissent à leurs côtés et les aident notamment à obtenir des réparations. Pour Fedir Dunebabin, le représentant de l'association pour l'Ukraine, le plus important pour les survivants est d'être reconnus comme tels : « D'après ce qu'on voit dans nos échanges, la chose la plus utile pour eux, c'est de dépasser le traumatisme, c'est la reconnaissance. C'est de savoir qu'ils ne sont pas seuls et que quelqu'un pense à eux. Pas seulement une personne, mais la société ukrainienne, le gouvernement ukrainien ainsi que la communauté internationale. » À l'heure actuelle, seuls 366 cas de violences sexuelles en lien avec l'invasion russe de 2022 ont été documentés. Un chiffre que les autorités craignent bien en deçà de la réalité. Côté judiciaire, le président Volodymyr Zelensky vient de ratifier l'accord sur la création d'un tribunal spécial pour juger la Russie de ses crimes en Ukraine. Le chemin vers la justice est encore long pour les Ukrainiens, mais il est bel et bien enclenché. À lire aussiGuerre en Ukraine: «Dans les prisons russes, la torture des Ukrainiens est une pratique institutionnalisée»
Eclipsée par la situation au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine a presque disparu des colonnes des journaux et des hebdomadaires français. Toutefois, l'Express publie donc cet article intitulé : « Comment Poutine enlève et russifie les enfants ukrainiens ». « Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Ukrainiens ont été volés par la Russie, depuis le début du conflit, en violation complète du droit international », explique l'hebdomadaire. Qui nous raconte l'histoire d'Oleksander, 12 ans… Le jeune garçon habitait Marioupol, avec sa mère, depuis portée disparue. Il a été conduit dans un camp dit « de filtration » à Donetsk, en territoire occupé. Un mois plus tard, raconte l'Express, « sa grand-mère Lioudmila qui cherchait partout sa fille et son petit-fils, reçoit un appel : « Mamie, viens me chercher, implore une petite voix dans le combiné. C'est Oleksander ». Tous deux réussiront à regagner « l'Ukraine libre ». Mais ce cas « reste exceptionnel », prévient l'Express qui précise : « depuis 2022, les autorités russes organisent le transfert forcé de milliers d'enfants ukrainiens des territoires occupés, vers la Russie ». Dans quel but ? « Les Ukrainiens », explique l'Express, « estiment que cette campagne de rééducation et d'adoption sert à créer une réserve d'hommes pour l'armée. De nombreux garçons, n'étaient encore que des enfants lorsque la Russie a occupé la Crimée en 2014. (…) Onze ans plus tard, certains d'entre eux ont rejoint l'armée russe de force, mais aussi volontairement, convaincus par la propagande russe ». Soyons nombreux Et l'Express publie un appel « à sauver les enfants volés d'Ukraine ». Appel signé du philosophe Bernard-Henri Lévy, de l'écrivain Salman Rushdie, ou encore du chanteur Sting. « Des milliers d'enfants ont été arrachés à leur famille et à leur terre » disent-ils. « Ce ne sont pas des enfants perdus. Ce sont des enfants volés, kidnappés par les forces d'occupation russes, enlevés à leurs parents, à leurs écoles, à leur langue, à leur vie ». Les signataires disent vouloir s'adresser avant tout « aux parents ». « À tous ceux qui imaginent ce que peut signifier le kidnapping d'un enfant qui ne reviendra peut-être jamais. Soyons nombreux, très nombreux (…) à le dire d'une même voix, clairement et sans trembler : les enfants d'Ukraine ne sont pas négociables. Il faut exiger leur retour. Maintenant ». Un appel que l'on peut signer sur le site lexpress.fr Qui pour remplacer les mollahs ? Le Nouvel Obs de son côté, s'interroge sur la situation en Iran. « Le régime des mollahs peut-il tomber ? » se demande l'hebdomadaire, qui remarque : « Frappée par les Américains, pilonnée et infiltrée par Israël, la République islamique est plus que jamais affaiblie, à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières (…) le 7 octobre a fait plonger les alliés régionaux de l'Iran (Hamas, Hezbollah, Houtis…) le plaçant dans sa position la plus vulnérable depuis des décennies ». Cela augure-t-il de la fin du régime des mollahs ? Pas forcément : pour le Nouvel Obs, « la République islamique est loin d'être à terre ». Interrogé, l'historien Philippe Droz-Vincent parle « d'un état structuré, avec une élite issue du clergé et des réseaux sécuritaires relativement cohérents. Pour que le régime tombe, il faut désorganiser tout ça », estime-t-il. Quant à savoir qui pourrait remplacer les mollahs, la question est pour le moment sans réponse, selon le Nouvel Obs, qui estime « qu'aucune opposition, ni à l'intérieur ni à l'extérieur du pays, ne semble en mesure de proposer une alternative viable et crédible ». L'hebdomadaire estime que « seul le mouvement Femme, Vie, Liberté pourrait jouer un rôle ». Mais souligne qu'il a été tellement réprimé qu'il n'a pas pu s'organiser. Le politologue Karim Emile Bitar, redoute, lui, « une situation chaotique, avec un pouvoir diffus et une population fragmentée ». « Le vide, après la destruction », conclut le Nouvel Obs. Prisonniers politiques et otages Le Point s'intéresse également à l'Iran, et s'interroge sur la prison d'Evin, prison de sinistre réputation où sont incarcérés opposants et otages occidentaux. Une prison visée par l'armée israélienne, le 23 juin, frappe qui a fait 71 morts, annonce ce matin Téhéran. Pourquoi viser cette prison, qui n'a rien à voir avec les capacités nucléaires de l'Iran ? Le Point cite « une source diplomatique israélienne », selon laquelle « Israël a fait comprendre au régime mais aussi aux iraniens qu'il est temps que quelque chose soit fait, pour ouvrir la porte de la prison des détenus politiques iraniens et des otages occidentaux ». Des otages occidentaux dont les familles sont inquiètes, c'est le cas de celles des deux Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans. Certes, les autorités françaises « ont reçu l'assurance de Téhéran que les deux prisonniers, qu'elles considèrent comme des otages d'État, n'ont pas été blessés ». Mais les familles s'inquiètent « de n'avoir aucun signe de vie et aucun moyen d'entrer en contact avec eux ». Le Point a par ailleurs reçu une lettre envoyée depuis l'intérieur de la prison évoquant « l'existence de blessés », « que les autorités pénitentiaires refusent de transférer à l'extérieur, les laissant ainsi sans soin ni assistance ». Une information qui donne une idée de ce qui a pu se passer dans la prison d'Evin.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur un attentat dans une église orthodoxe en Syrie, l'état du programme nucléaire iranien après 12 jours de guerre et la présence de mercenaires étrangers en Haïti. Guerre en Ukraine : retour sur les propos provocateurs de Vladimir Poutine Lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg, le président russe a affirmé que les Russes et les Ukrainiens formaient un seul et même peuple et qu'en « ce sens, l'ensemble de l‘Ukraine appartient » à la Russie. Comment cette déclaration est-elle accueillie par les Ukrainiens ? Quelles conséquences sur la suite de la guerre ? Avec Kseniya Zhornokley, journaliste spécialisée pour la rédaction ukrainienne de RFI. Syrie : des chrétiens pris pour cible par un mystérieux groupe jihadiste L'attentat-suicide qui a fait 25 morts et des dizaines de blessés dans une église orthodoxe de Damas a été revendiqué par le groupe Saraya Ansar al-Sunna. Qui se cache derrière ce groupuscule djihadiste jusque-là peu connu ? Dispose-t-il d'assez de moyens humains et matériels pour constituer une menace contre le gouvernement en place ? Avec Manon Chapelain, correspondante de RFI à Damas. Iran/États-Unis : qui dit vrai sur le programme nucléaire iranien? Un rapport des services de renseignement américains révèle que les frappes américaines contre l'Iran n'ont pas complètement détruit les installations nucléaires du pays, contrairement aux affirmations de Donald Trump. Sur quelles preuves se base le président américain ? Avec Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (Ifri). Haïti : le pouvoir confirme la présence de mercenaires étrangers C'est la fin d'un secret de Polichinelle. Dans un entretien accordé à des journalistes haïtiens, Fritz Alphonse Jean, le président du Conseil présidentiel de transition a admis que des mercenaires étrangers étaient présents dans le pays pour aider à lutter contre les gangs. Que sait-on de ces mercenaires ? D'où viennent-ils ? Avec Jean-Marie Theodat, directeur du département de géographie à l'Université Panthéon-Sorbonne.
Plus de six millions de réfugiés ukrainiens à travers l'Europe... et une inquiétude croissante sur leur statut et leur place dans les pays d'accueil. C'est le cas en Pologne où vivent 900 000 Ukrainiens. L'élection d'un nationaliste conservateur Karol Nawrocki à la présidence n'est pas de nature à les rassurer. Durant sa campagne, il n'a cessé de les pointer du doigt comme les responsables de tous les maux du pays. Les débats ont été saturés de questions migratoires et sécuritaires. C'est donc l'inquiétude et la peur qui prédominent dans la communauté. Reportage à Varsovie signé Adrien Sarlat. La chronique de The Conversation Avec Gregory Rayko, responsable des pages internationales du site The Conversation qui publie un article très intéressant sur la situation politique en Pologne, il est signé Jacques Rupnik et il s'intitule «Les deux Pologne entre l'UE et Trump». L'élection du candidat Droit et Justice, le populiste Karol Nawrocki, s'est faite sur le fil, et cette victoire il la doit à un report des voix de l'extrême droite, notamment de Slawomir Mentzen, ultranationaliste et libertarien sur le plan économique. Le procès des polluants éternels en Vénétie C'est un procès très attendu qui se tiendra demain (26 juin 2025) en Italie. Celui des Pfas, ces polluants éternels : tout un groupe de produits chimiques qui ne se dégradent pas et qui se sont insinués partout dans nos vies, dans l'eau, l'air, les aliments et nos vêtements. En Vénétie, près de l'immense usine chimique Miteni, aujourd'hui fermée, 350 000 personnes sont concernés par la pollution. Ce sont les femmes, les Mamans no Pfas qui ont été les premières à alerter des dangers encourus par leurs enfants contaminés. Reportage à Lovigo, au coeur de la zone rouge, de Cécile Debarge. Et au Danemark, on a pris avant le reste de l'Europe la mesure du danger que représentent les Pfas. Les techniques de décontamination sont difficiles, voire impossibles, et très couteuses, mais pour le futur, le pays s'est engagé sur une législation modèle. Dès le 1er janvier 2026, tous les polluants éternels seront interdits dans les vêtements, les chaussures et les sprays, Ottilia Ferey.
Plus de six millions de réfugiés ukrainiens à travers l'Europe... et une inquiétude croissante sur leur statut et leur place dans les pays d'accueil. C'est le cas en Pologne où vivent 900 000 Ukrainiens. L'élection d'un nationaliste conservateur Karol Nawrocki à la présidence n'est pas de nature à les rassurer. Durant sa campagne, il n'a cessé de les pointer du doigt comme les responsables de tous les maux du pays. Les débats ont été saturés de questions migratoires et sécuritaires. C'est donc l'inquiétude et la peur qui prédominent dans la communauté. Reportage à Varsovie signé Adrien Sarlat. La chronique de The Conversation Avec Gregory Rayko, responsable des pages internationales du site The Conversation qui publie un article très intéressant sur la situation politique en Pologne, il est signé Jacques Rupnik et il s'intitule «Les deux Pologne entre l'UE et Trump». L'élection du candidat Droit et Justice, le populiste Karol Nawrocki, s'est faite sur le fil, et cette victoire il la doit à un report des voix de l'extrême droite, notamment de Slawomir Mentzen, ultranationaliste et libertarien sur le plan économique. Le procès des polluants éternels en Vénétie C'est un procès très attendu qui se tiendra demain (26 juin 2025) en Italie. Celui des Pfas, ces polluants éternels : tout un groupe de produits chimiques qui ne se dégradent pas et qui se sont insinués partout dans nos vies, dans l'eau, l'air, les aliments et nos vêtements. En Vénétie, près de l'immense usine chimique Miteni, aujourd'hui fermée, 350 000 personnes sont concernés par la pollution. Ce sont les femmes, les Mamans no Pfas qui ont été les premières à alerter des dangers encourus par leurs enfants contaminés. Reportage à Lovigo, au coeur de la zone rouge, de Cécile Debarge. Et au Danemark, on a pris avant le reste de l'Europe la mesure du danger que représentent les Pfas. Les techniques de décontamination sont difficiles, voire impossibles, et très couteuses, mais pour le futur, le pays s'est engagé sur une législation modèle. Dès le 1er janvier 2026, tous les polluants éternels seront interdits dans les vêtements, les chaussures et les sprays, Ottilia Ferey.
C dans l'air du 24 juin 2025 - Israël/Iran: Trump a-t-il réussi son coup? - Après douze jours de guerre entre Israël et l'Iran, des frappes américaines ce week-end et une riposte de Téhéran hier contre une base américaine au Qatar, le président des États-Unis a décrété au cours de la nuit un "cessez-le-feu bilatéral" de 24 heures, censé déboucher sur "la fin officielle" de la guerre. L'annonce faite par Donald Trump sur son réseau social a surpris, d'autant que, quelques heures plus tard, les frappes ont repris entre Israël et l'Iran, les deux pays s'accusant mutuellement d'avoir rompu le cessez-le-feu.Depuis la Maison-Blanche, le président des États-Unis a laissé éclater sa colère ce matin : "Israël et l'Iran se sont battus pendant si longtemps et si durement qu'ils ne savent pas ce qu'ils foutent", a-t-il lancé avant son départ pour le sommet de l'OTAN à La Haye. Dans un message en lettres capitales adressé au président israélien, Benyamin Nétanyahou, il a ajouté sur Truth Social : "Israël. Ne lâchez pas ces bombes. Si vous le faites, ce sera une grave violation. Rappelez vos pilotes, immédiatement !" Puis, en début d'après-midi, Donald Trump a assuré que le cessez-le-feu entre Israël et l'Iran est désormais "en vigueur".La guerre entre Israël et l'Iran sera évidemment à l'ordre du jour du sommet de l'OTAN, mais son objectif réel est tout autre. Face à la menace russe, au soutien à l'Ukraine et sous la pression de Donald Trump, les 32 États membres de l'Alliance atlantique se réunissent ce mardi et mercredi à La Haye, aux Pays-Bas, afin d'entériner une hausse spectaculaire de leurs dépenses de défense, qui devraient passer à 5 % de leur PIB d'ici 2035. Ce rendez-vous, minutieusement orchestré pour éviter un esclandre du président américain — qui avait quitté prématurément le sommet du G7 au Canada le 16 juin dernier — vise aussi à rassurer sur l'avenir de l'OTAN. Donald Trump, depuis son retour à la Maison-Blanche, n'a cessé de réclamer des alliés européens et du Canada qu'ils dépensent beaucoup plus pour leur sécurité, faute de quoi il menace de ne plus les défendre.Coincée entre la menace russe et le mépris de Donald Trump pour le multilatéralisme, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord vit des moments historiques et tendus, alors que les combats se poursuivent en Ukraine et que les négociations entre les deux camps sont au point mort. Ni Kiev ni Moscou ne semblent prêts à céder sur la souveraineté des territoires occupés. Mais trois ans après le début de l'invasion russe, le 24 février 2022, comment les Ukrainiens vivent-ils dans ces régions aux mains de Moscou qui recouvrent 20 % du pays ? Les témoignages sont rares, et les informations parcellaires. Nos journalistes ont pu rencontrer plusieurs familles ayant réussi à fuir ces territoires.Alors se dirige-t-on vers la fin de la guerre entre Israël et l'Iran ? Quel est l'avenir de l'OTAN et de la défense européenne ? Et quelle est la situation en Ukraine ? LES EXPERTS :- Général Jean-Paul PERRUCHE - Consultant en stratégie de sécurité et de défense, ancien directeur général de l'État-major de l'U.E.- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Mariam PIRZADEH - Rédactrice en chef – France 24, ancienne correspondante à Téhéran - Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo, spécialiste des questions internationales- Elise VINCENT (en duplex de La Haye) - Journaliste chargée des questions de défense - Le Monde
En Pologne, l'élection du nationaliste et conservateur Karol Nawrocki à la présidentielle est un coup dur pour la communauté ukrainienne vivant dans le pays. Tout au long de la campagne électorale, il n'a cessé de les pointer du doigt, les désignant comme des ingrats représentant un poids pour la Pologne, au cours de débats saturés par les questions migratoires et sécuritaires. Malgré le faible pouvoir de l'exécutif polonais, les 900 000 Ukrainiens réfugiés dans le pays s'inquiètent du message envoyé par le futur chef de l'État. De notre correspondant à Varsovie, Tout au long de sa campagne, Karol Nawrocki n'a eu de cesse de répéter son mantra : « Aidons les autres, mais occupons-nous d'abord de nos propres concitoyens. Si je deviens président, je défendrai un principe simple, mais fondamental : La Pologne d'abord. Les Polonais d'abord. » Un slogan emprunté à Donald Trump, à qui il voue une admiration assumée. Le nouveau président polonais a déjà une idée très précise de la façon dont il compte s'y prendre pour le rendre concret. « Je vais introduire le changement de loi le plus important de ces dernières années. Les citoyens polonais devront avoir la priorité dans la queue chez le médecin et dans les centres de santé. Dans nos écoles, dans les crèches, on veut des enfants polonais. Il faut faire en sorte de stopper les dépenses et de payer les retraites pour les Ukrainiens. Et les allocations sociales devront être avant tout destinées aux Polonais », détaille-t-il dans une vidéo. Publiée sur les réseaux sociaux du président élu, celle-ci a eu un fort écho chez les 900 000 réfugiés ukrainiens dans le pays. Le responsable de la fondation Maison ukrainienne, Oleksandr Pestrykov, craint que ce genre de discours ne renforce le sentiment anti-ukrainiens qui monte dans la société depuis deux ans. « En entendant Nawrocki parler de cette manière, une personne qui n'aime pas les Ukrainiens, mais qui aurait eu honte de le dire, peut maintenant le clamer ouvertement. D'une certaine manière, il vient légitimer les discours anti-ukrainien chez les citoyens polonais », estime-t-il. Déjà en début d'année, 86 % des Polonais jugeaient que les allocations sociales devraient être suspendues pour les Ukrainiens sans emploi. Certes, ici, la plupart ont bien réussi à s'intégrer, notamment en trouvant du travail, un logement et en apprenant le polonais, très similaire à leur langue maternelle. Mais Oleksandr Pestrykov attire l'attention sur la diversité des situations au sein de la communauté. « Pour la plupart des acteurs politiques, les problèmes des Ukrainiens concernant le logement, l'apprentissage de la langue polonaise sont déjà derrière nous. Mais il y a encore 29 000 réfugiés qui dorment dans des auberges de jeunesse. Cette catégorie d'Ukrainiens était très visible au départ, l'État polonais et les ONG voulaient les aider, mais aujourd'hui, ils sont invisibilisés », regrette-t-il. Quelle que soit leur situation, tous les Ukrainiens que nous avons contactés ont refusé de commenter les promesses du président devant notre micro. Un silence parfaitement compréhensible selon le responsable de la fondation. Si son pouvoir ne lui permet pas de faire voter les lois, le chef de l'État conserve un droit de veto face au Parlement à majorité libérale. Et Oleksandr Pestrykov craint qu'il ne s'en serve pour bloquer le renouvellement du statut spécial des réfugiés ukrainiens. À écouter aussiAvec Karol Nawrocki, la Pologne entre l'Europe et Donald Trump
durée : 00:05:09 - Le Zoom de France Inter - Après trois ans de guerre, dans un pays où l'ensemble de la population est affectée par le conflit, la santé mentale est mise à rude épreuve chez les militaires comme les civils. Trois femmes, volontaire, aide-soignante et psychologue, parlent de ce défi à la fois personnel et national.
C dans l'air du 5 juin 2025 - Poutine humilié par les drones ukrainiens : quelle riposte ?Symbole du contrôle russe sur la Crimée, le pont du détroit de Kertch a été visé par une attaque ukrainienne. Mardi 3 juin 2025, une charge explosive sous-marine a ciblé l'édifice reliant la péninsule annexée au territoire russe. Sur Telegram, le Service de sécurité d'Ukraine (SBU) a revendiqué l'opération, qui aurait "gravement endommagé" les piliers sous-marins. De leur côté, les autorités russes ont reconnu l'attaque, tout en assurant que la situation était sous contrôle.Malgré les dispositifs de sécurité renforcés par Moscou, Kyiv frappe encore une fois l'un des symboles les plus visibles de l'annexion de la Crimée par la Russie. Cette attaque intervient seulement deux jours après un vaste raid de drones ukrainiens contre des bases aériennes russes, au cours duquel des dizaines d'avions auraient été touchés.Cette intensification des opérations militaires survient dans un climat diplomatique particulièrement tendu. Lundi, la rencontre entre responsables russes et ukrainiens à Istanbul a mis en lumière l'impasse persistante entre les deux camps. Le président des États-Unis s'est également entretenu par téléphone avec Vladimir Poutine. "Il n'y aura pas de paix immédiate", a-t-il averti mercredi. Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a relayé les propos du président russe, qui promet une riposte.C'est donc une intensification militaire qui semble s'annoncer en Ukraine, loin de la promesse faite par le président américain de réussir à mettre fin, "en 24 heures", au conflit. Quelle forme prendra-t-elle ? La Russie est-elle sur le point de lancer une offensive majeure ?En guise de réponse aux nombreux appels du pied de Washington, l'homme fort du Kremlin a, au contraire, décidé d'intensifier ses attaques contre l'ex-république soviétique ces dernières semaines. Vladimir Poutine a également intensifié ses contacts avec ses alliés, notamment l'Iran, la Corée du Nord, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie et la Chine. Avec Pékin, la relation est décrite comme une amitié "sans limites". Depuis le début du conflit, les échanges commerciaux entre les deux pays ont explosé, atteignant un record de 245 milliards de dollars en 2024. En peu de temps, la Chine a remplacé l'Union européenne en tant que premier acheteur d'énergie et fournisseur de biens de la Russie. Ce qui limite, de facto, l'impact des sanctions occidentales sur l'économie et l'effort de guerre russes.Sur le terrain, les mouvements des troupes russes s'accélèrent. Moscou déploie ses troupes vers plusieurs zones clés du front, notamment dans l'est de l'Ukraine et en Biélorussie. Un haut responsable ukrainien a averti mercredi les États-Unis que l'armée russe préparait des avancées militaires importantes en 2026, dont un barrage de l'accès ukrainien à la mer Noire, crucial pour Kiev.LES EXPERTS :- GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de D'un monde à l'autre - VERA GRANTSEVA - Politologue- spécialiste de la Russie - MARYSE BURGOT - Grand reporter à France Télévisions- ALBAN MIKOCZY - Grand reporter à Franceinfo tv
C dans l'air du 5 juin 2025 - Poutine humilié par les drones ukrainiens : quelle riposte ?LES EXPERTS :- GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de D'un monde à l'autre - VERA GRANTSEVA - Politologue- spécialiste de la Russie - MARYSE BURGOT - Grand reporter à France Télévisions- ALBAN MIKOCZY - Grand reporter à Franceinfo tv
Nouvel exploit des Ukrainiens : ce week-end, ils ont fait sauter des avions russes sur une base aérienne, et hier ils ont fait sauter le pont de Crimée, et ce n'est pas la première fois...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:14:52 - L'invité d'un jour dans le monde - La série d'attaques de drone surprise de l'armée ukrainienne contre des bases aériennes russes, dimanche 1er juin, met en lumière le rôle crucial qu'ont pris ces engins aériens dans la guerre russo-ukrainienne. Décryptage avec Isabelle Dufour, directrice des études stratégiques d'Eurocrise.
Aujourd'hui, 4 juin 2025, 1197è jour d'une guerre qui a poussé 4.300.000 Ukrainiens à trouver refuge dans l'Union européenne, principalement en Pologne, Allemagne et République Tchèque. Celles et ceux qui sont restés massivement engagés dans la défense de leur pays, que ce soit au combat ou dans le civil. Habitués à ne pas compter sur un appareil d'État souvent fragile, les Ukrainiens font preuve d'inventivité et de solidarité. À Kiev, le festival international du livre Arsenal réunit des milliers de visiteursEn Ukraine, malgré la guerre qui bat son plein, la vie cherche un semblant de normalité. Le festival international du livre s'est tenu le week-end dernier dans la capitale. Artistes, écrivains, maisons d'éditions se sont retrouvés dans un grand espace du centre-ville pour promouvoir la langue et la culture ukrainiennes. Cette année, les événements étaient placés sous la bannière «Tout est traduction». Visite guidée, Emmanuelle Chaze. Ukraine, la force des faibles (Éd. du Seuil, coll. Libelle)Dans son dernier ouvrage, Anna Colin-Lebedev, maîtresse de conférence, spécialiste de l'Ukraine, se penche sur les racines de la résistance civile, sur le sens de l'engagement citoyen et les ingrédients de son succès. De retour de Kiev, elle nous livre son témoignage. La chronique musique de Vincent Théval : Giorgio Poi Nelle tue piscine (Italie). Surtourisme et pénurie de logementsAvec son climat idyllique et ses plages, l'archipel des îles Canaries au large de l'Afrique de l'Ouest n'est pas épargné par la crise du logement qui secoue l'Espagne continentale. Il a accueilli l'an dernier (2024) plus de 17 millions de touristes. Le marché locatif est devenu inabordable pour les habitants, dans les zones très touristiques mais aussi, et c'est plus récent, dans la capitale régionale. Reportage à Las Palmas de Gran Canaria, Nicolas Kirilowits.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le la reconnaissance britannique du plan marocain au Sahara occidental, la régularisation de 500 000 migrants en Espagne et le départ d'Elon Musk de l'administration Trump. Guerre en Ukraine : la Sibérie visée par des drones ukrainiens Pour la première fois depuis le début de la guerre, l'Ukraine a mené dimanche une vaste attaque de drones contre des bases aériennes russes jusqu'en Sibérie, à plus de 4 000 km du front. Comment une telle opération a-t-elle été préparée ? Ces événements risquent-ils d'impacter les négociations de paix ?Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense et de sécurité à RFI. Sahara occidental : le Royaume-Uni soutient le plan du Maroc Initialement aligné sur la nécessité d'organiser un référendum d'autodétermination, Londres considère désormais le plan d'autonomie marocain sur le Sahara occidental comme « la base la plus crédible ». Comment expliquer ce tournant diplomatique ? Quels avantages le Royaume-Uni espère-t-il en tirer ? Comment réagit l'Algérie à cette annonce ?Avec Emeline Vin, correspondante de RFI à Londres. Espagne : vers la régularisation de 500 000 migrants ? A contre-courant des autres pays européens, les parlementaires espagnols vont examiner une proposition de loi visant à régulariser près de 500 000 migrants en situation irrégulière. Comment le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez justifie-t-il cette initiative ? Quels seront les critères retenus pour l'attribution des titres de séjour ?Avec Antoine de Clerck, consultant indépendant en politique migratoire, co-auteur d'un rapport sur la politique migratoire espagnole à paraître en juillet. Etats-Unis : pourquoi Elon Musk quitte l'administration Trump ? Moins de cinq mois après sa nomination à la tête du DOGE, Elon Musk a annoncé quitter le Département de l'efficacité gouvernementale crée pour réduire les dépenses publiques. Pourquoi le multimilliardaire a-t-il déjà quitté ses fonctions ? Son bilan est-il à la hauteur des espérances qui avaient été avancées ? Qui pourrait lui succéder ?Avec Françoise Coste, historienne et professeure d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
durée : 00:12:23 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - C'est une opération militaire d'une ingéniosité remarquable : en utilisant de petits drones dissimulés dans des conteneurs, les Ukrainiens ont frappé samedi des bases militaires russes en profondeur sur le territoire, infligeant à faible coût des dégâts considérables à l'armée du Kremlin. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Léo Péria-Peigné Chercheur au Centre des études de sécurité de l'IFRI (Institut français des relations internationales)
Depuis dimanche, les Ukrainiens multiplient les actions coup de poing envers la Russie. Notamment avec l'opération baptisée "Toile d'araignée" qui visait des bases aériennes russes. Plusieurs bombardiers ont été détruits à l'aide de drones. Une prouesse de Kiev, et un coup dur pour l'aviation russe.
(00:00:40) "On trouve des soins de très grande qualité sans que les prix soient excessifs": interview de Ezekiel Emanuel (00:09:07) Ce que les Ukrainiens pensent des négotiations de paix - Carnets d'Ukraine #15 - Maurine Mercier
durée : 00:03:11 - Géopolitique - par : Pierre Haski - A la suite de son appel avec Vladimir Poutine lundi, Donald Trump a donné le sentiment de se laver les mains de la suite, renvoyant Russes et Ukrainiens à une négociation sans les États-Unis. Les Européens restent au côté de l'Ukraine et ont décidé d'un 17ème paquet de sanctions contre la Russie.
C dans l'air l'invité du 16 mai 2025 avec Patricia Allémonière, grand reporter, auteure de "Au coeur du chaos", publié aux éditions Arthaud.Les délégations ukrainienne et russe, sous médiation turque, ont entamé vendredi à Istanbul leurs premières négociations directes depuis le printemps 2022 pour trouver une issue à la guerre. Mais en l'absence des présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, qui a ordonné à son armée d'envahir l'Ukraine le 24 février 2022 et n'a pas fait le déplacement en Turquie, les espoirs de progrès substantiels sont jugés minces. La délégation russe est emmenée par le conseiller présidentiel Vladimir Medinski, qualifié la veille par le président Zelensky de "pure façade". Les Européens et Kiev avaient réclamé un cessez-le-feu préalable avant toute discussion entre Kiev et Moscou. Une demande rejetée par M. Poutine. "Il est d'une importance cruciale qu'un cessez-le-feu soit mis en œuvre dès que possible", a insisté vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. La Russie "ne veut pas la paix", a déploré le même jour la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.Patricia Allémonière, grand reporter, reviendra avec nous sur ce rendez-vous manqué entre les présidents russe et ukrainien, et sur les espoirs de paix en Ukraine. Des négociations directes pourraient-elles avoir lieu ? A quoi joue Vladimir Poutine ? Des avancées pourraient-elle sortir des discussions entre les délégations ?
durée : 00:59:53 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Les manœuvres diplomatiques au sujet de l'Ukraine ont resserré le nœud entre Poutine, Trump, Zelensky et les Européens sans aboutir à un cessez-le-feu. Vladimir Poutine a-t-il l'intention d'arrêter la guerre ou les moyens de la poursuivre ? Jusqu'où les Ukrainiens peuvent-ils continuer à se battre ? - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Tatiana Kastouéva-Jean Directrice du Centre Russie/Eurasie de l'Ifri; Camille Grand Chercheur au Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) et ancien secrétaire général adjoint de l'OTAN ; Nicolas Tenzer Non-resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et enseignant à Sciences Po Paris; Constantin Sigov Directeur du Centre Européen à l'université de Kiev et Directeur des éditions « L'esprit et la lettre »; Sylvain Kahn Professeur au Centre d'histoire de Sciences Po
Le Journal en français facile du vendredi 16 mai 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BfyM.A