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Tous les matins à 7h50, Marion Gauthier prend le temps d'expliquer simplement un phénomène d'actualité complexe. Un rendez-vous pédagogique indispensable pour trouver les réponses aux questions soulevées par l'actualité du jour.
durée : 00:03:32 - "Les bruits de scooters ressemblent à ceux des drones" : une vingtaine d'enfants ukrainiens, en vacances, à Toulouse - Une vingtaine de jeunes Ukrainiens âgés de 9 à 16 ans passent trois semaines dans le Midi toulousain, grâce notamment à leur professeur de français. Votre radio ICI Occitanie les a rencontrés. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 7 octobre 2022.Avec cette semaine :Anna Colin Lebedev, chercheuse spécialiste des questions post-soviétiques, maîtresse de conférences à l'université Paris-Naterre.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.JAMAIS FRÈRES ? UKRAINE ET RUSSIE : UNE TRAGÉDIE POSTSOVIÉTIQUESix mois après l'invasion russe en Ukraine, Anna Colin Lebedev, chercheuse française « d'origine soviétique », comme vous aimez à vous présenter, maîtresse de conférences à l'université Paris-Nanterre et spécialiste des sociétés post-soviétiques, dans votre ouvrage « Jamais frères ? (Le d'interrogation est important) Ukraine et Russie : une tragédie postsoviétique », vous vous attachez à déconstruire le mythe des « frères » slaves. Vous décryptez les similarités entre les sociétés russe et ukrainienne, le poids des traumatismes du XXe siècle et les trajectoires de plus en plus divergentes que les deux pays ont suivies depuis 1991.À l'époque de l'Union soviétique, vous rappelez-vous, la Russie était le centre, et l'Ukraine une périphérie. L'homogénéisation s'est faite en écrasant un certain nombre de différences, l'histoire commune avait été écrite en gommant certains aspects gênants qui ne rentraient pas dans le récit officiel. Les trajectoires contraires suivies par les sociétés russe et ukrainienne ne sont pas un argument suffisant pour expliquer la guerre entre les deux pays, observez-vous. Mais un certain nombre de sujets aident à comprendre ce qui se joue aujourd'hui. Sujets que vous passez au crible : rapport à l'histoire soviétique, construction d'une mémoire de la grande famine et de la Seconde Guerre mondiale, place des communautés juives et de la mémoire de la Shoah, rapport au pouvoir politique, rapport à la violence, place des langues. Votre livre décrit également la fracture entre les deux sociétés, lorsque Russes et Ukrainiens ont cessé, en 2014, de partager la même vision de ce qui se joue entre les deux pays, en Crimée et dans le Donbass. En 2022, la fracture s'est transformée en rupture.Ce qu'on présentait comme une fraternité, disent les Ukrainiens, s'est révélé un rapt. Côté russe, l'Ukraine serait une Russie transformée en anti-Russie par l'Occident hostile. La ligne de fracture que dessinent les deux discours montre bien, soulignez-vous, la nature existentielle d'une guerre qu'on ne peut réduire à une volonté de conquête territoriale ou d'accès à des ressources naturelles ou économiques. Existentielle, car pour l'Ukraine : soit elle parvient à vaincre la Russie - ce qui veut dire que Moscou renonce à toute prétention territoriale et d'influence sur l'Etat ukrainien - soit elle cesse d'exister. Contrairement à la société ukrainienne, la société russe, en grande partie aveugle à cette guerre conduite en son nom, n'a pas l'expérience de protestations qui auraient réussi. Vous dressez le portrait d'une société russe convaincue de son impuissance et soutenant sans enthousiasme une guerre qu'elle ne peut pas ou peu critiquer et qui ne réalise pas encore la profondeur de la déchirure, qui est pourtant entérinée du côté de l'agressé, l'Ukraine. Pour les Ukrainiens, désormais, tout ce qu'il pourrait y avoir de commun avec les Russes – la langue, les références culturelles partagées, la mixité, les souvenirs de l'époque soviétique - n'est plus vu que comme l'effet d'une domination ou d'une oppression. On avait pensé, à tort, les comptes de l'Union soviétique soldés lorsqu'elle s'était dissoute sans conflictualité majeure en 1991 écrivez-vous, le vrai prix à payer nous est donné aujourd'hui.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le pays peine à mobiliser trois ans après l'invasion russe, alors écrit Marianne le Parlement a autorisé il y a un an le recrutement dans les prisons. Et depuis, c'est parmi 37 000 détenus que l'armée peut aller chercher de nouvelles recrues. C'est le cas dans une prison de la région de Kiev. Les soldats recruteurs s'y rendent pour rencontrer une dizaine de prisonniers volontaires au milieu des murs rose pastel d'une bibliothèque aux rayonnages qui débordent de livres. « Je vais être clair, chez nous, il y a des règles strictes qu'il ne faut pas enfreindre sinon la sanction est sévère : pas d'alcool, pas de drogue, pas de désertion », peut-on lire dans les colonnes de Marianne. Et le recruteur de poursuivre « vous vous ferez bombarder fort, ce qu'on vous propose, c'est une excellente formation et du sérieux ». Parmi les prétendants ce jour-là, Sasha, 35 ans, qui a tué une femme qui tenait des propos pro-russes en 2024. Mais il n'a pas purgé le tiers de sa peine de neuf ans et ne pourra donc pas intégrer l'armée. 100 000 morts en trois ans, un conflit qui n'en finit pas de durer. En un an, 8 500 prisonniers ont été recrutés de la sorte. Combien rentreront chez eux en vie ? Difficile à dire, mais les surveillants de prison font de la résistance, poursuit Marianne, pas fan du dispositif, car s'il y a moins de prisonniers il y aura moins de postes de matons et donc plus de chances qu'ils soient, eux aussi, envoyés sur le front… Le Nouvel Obs s'intéresse aussi à un ancien prisonnier des geôles ukrainiennes entré dans l'armée. Mais son parcours est nettement plus atypique, pour ne pas dire chaotique, parce qu'il a été soldat russe avant. Pour V, il préfère l'anonymat, tout commence en 2023 détaille le Nouvel Obs, il se fait arrêter pour fraude fiscale, et est emprisonné. Et c'est là qu'en premier lieu l'armée russe s'intéresse à lui. « Soit tu vas te battre et tu touches la prime d'engagement, un million de roubles, 11 000 euros et 200 000 roubles par mois, 2200 euros. Soit, tu rempiles pour huit ans de prison ». Le choix est vite fait et le jeune homme se retrouve en camp d'entraînement avant de rejoindre le « hachoir à viande ». C'est le terrible surnom donné aux lignes d'assaut, un taux de survie très faible, les soldats envoyés en première ligne servent de chair à canon. Il se souvient que sur le front de nombreux corps de soldats russes morts pourrissent, jamais ramassés par les autorités qui évitent ainsi de devoir dédommager les familles des morts au combat. V. finit par s'échapper, poursuit le Nouvel Obs. Il se rend aux Ukrainiens, devient prisonnier de guerre, étonné du relatif bon traitement que lui réservent les soldats de Zelensky, il finit par s'engager à leur coté. « Mon rêve, c'est de faire venir ma mère et mon frère en Ukraine, conclut-il, je ne veux plus rien avoir à faire avec la Russie ». Les coulisses du G7 Au-delà des photos soigneusement préparées et des prises de paroles millimétrées, l'écrivain Emmanuel Carrère a suivi Emmanuel Macron dans les coulisses de ce sommet des plus puissants des puissants. À la mi-juin, au Canada, « l'exercice d'un tel sommet, c'est de se faire entendre sans donner l'impression qu'on fait la nique à Trump » rapporte Carrère dans le Nouvel Obs. Son récit, c'est celui des coulisses, des tractations silencieuses, des protocoles qui pèsent, des volontés de ne froisser personne. Costumes sombres et cravates pour les hommes, tailleurs stricts pour les femmes. Ils sont 1 500 dans les délégations à arpenter les salons d'un hôtel façon Shining flanqué au beau milieu de nulle part dans les plaines du Canada. Et le romancier de poursuivre « au bout d'une heure et demi, on est donc comme prévu arrivé à rien ». Dans Le Point, on s'intéresse au phénomène Meloni Qui s'affiche tout sourire en Une avec un petit village de Ligurie en fond, carte postale et géopolitique un combo toujours gagnant. Et on y lit qu'en mille jours la cheffe du gouvernement a su « imposer son pragmatisme ». Arrivée au pouvoir en septembre 2022, son gouvernement est rentré dans le top 5 de ceux avec le plus de longévité. Alors comment caractériser le style Meloni ? Le Point parle donc d'un « pragmatisme » revendiqué, d'une chef de gouvernement qui a su « imposer son équilibre politique de haute lutte », dans un pays habitué au chaos. Et même dans les rangs de la droite européenne, on salue son sérieux : elle devient « une partenaire sérieuse, crédible et raisonnable », là où on l'attendait isolée. Le Point rappelle que ses adversaires se font rares. À mi-mandat, aucun contre-projet ne perce, aucune figure n'émerge. Et quand elle parle, elle imprime. Exemple : au Conseil européen de février 2023, elle revendique l'introduction de « sept à huit propositions italiennes » sur l'immigration, et parle d'une « grande victoire pour l'Italie ». Une sortie qui avait laissé « un peu souffler » les diplomates français. Trois ans après son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni est toujours là, plus centrale que jamais. Elle agace, mais elle avance. Et, comme l'écrit Le Point, elle pourrait bien, d'ici 2027, doubler la mise.
Le Journal en français facile du mercredi 23 juillet 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/Brpm.A
A la Une de la presse du 3 juillet 2025, la peur de l'oubli des Ukrainiens après le nouveau revirement de Washington, l'arrestation d'un jeune Français, proche des "masculinistes", pour tentative d'attentat, et le projet millénaire de pont entre l'Italie et la Sicile remis au goût du jour.
En Ukraine, la question des violences sexuelles liées au conflit s'ajoute à la longue liste de crimes de guerre commis par l'agresseur russe. Jusqu'à présent, tous crimes confondus, la justice ukrainienne a recensé plus de 150 000 violations. Et lorsqu'il s'agit de crimes à caractère sexuel, l'État et les organisations non gouvernementales qui y répondent font face à de nombreux obstacles. De notre correspondante à Kiev, Les crimes à caractère sexuel font partie des crimes les plus difficiles à recenser sur le territoire ukrainien. À Kiev, les acteurs qui y répondent se sont rassemblés il y a quelques mois autour de la volonté commune de joindre leurs forces afin de proposer le meilleur cadre possible pour que la justice suive son cours et que les survivants soient mieux pris en charge. La problématique du genre des survivants est centrale. Céline Bardet, juriste internationale à la tête de l'ONG We Are NOT Weapons of War, explique : « C'est important parce que de l'extérieur, quand on parle des violences sexuelles, on pense immédiatement aux femmes et aux filles, à juste titre évidemment. Mais il y a plein d'endroits dans le monde où les hommes et les garçons sont très touchés, et en Ukraine, c'est le cas. » Face à ces violences, le travail des ONG ukrainiennes a été crucial. Olena Suslova, fondatrice du centre d'information et de consultation pour les femmes, épaule les survivants depuis plus d'une décennie : « Nous avons commencé à nous attaquer aux problèmes des violences sexuelles liées aux conflits en 2015. Nous nous sommes ensuite rendus dans les territoires libérés de la région de Donetsk, à Kramatorsk, Sloviansk, Droujkivka pour interroger la population. À cette époque, les gens étaient très effrayés et très fermés. Ils avaient peur de parler des violences sexuelles. Alors, nous avons posé des questions pour savoir s'il y avait eu des violations des droits humains. » À lire aussiUkraine : la kétamine utilisée pour soigner les maux physiques et psychiques des vétérans Ce travail a permis à Olena Suslova d'établir qu'au moins 15% des personnes à qui elle parlait avaient été victimes de violences sexuelles. Des ONG comme Global Survivors Fund agissent à leurs côtés et les aident notamment à obtenir des réparations. Pour Fedir Dunebabin, le représentant de l'association pour l'Ukraine, le plus important pour les survivants est d'être reconnus comme tels : « D'après ce qu'on voit dans nos échanges, la chose la plus utile pour eux, c'est de dépasser le traumatisme, c'est la reconnaissance. C'est de savoir qu'ils ne sont pas seuls et que quelqu'un pense à eux. Pas seulement une personne, mais la société ukrainienne, le gouvernement ukrainien ainsi que la communauté internationale. » À l'heure actuelle, seuls 366 cas de violences sexuelles en lien avec l'invasion russe de 2022 ont été documentés. Un chiffre que les autorités craignent bien en deçà de la réalité. Côté judiciaire, le président Volodymyr Zelensky vient de ratifier l'accord sur la création d'un tribunal spécial pour juger la Russie de ses crimes en Ukraine. Le chemin vers la justice est encore long pour les Ukrainiens, mais il est bel et bien enclenché. À lire aussiGuerre en Ukraine: «Dans les prisons russes, la torture des Ukrainiens est une pratique institutionnalisée»
En Ukraine, la question des violences sexuelles liées au conflit s'ajoute à la longue liste de crimes de guerre commis par l'agresseur russe. Jusqu'à présent, tous crimes confondus, la justice ukrainienne a recensé plus de 150 000 violations. Et lorsqu'il s'agit de crimes à caractère sexuel, l'État et les organisations non gouvernementales qui y répondent font face à de nombreux obstacles. De notre correspondante à Kiev, Les crimes à caractère sexuel font partie des crimes les plus difficiles à recenser sur le territoire ukrainien. À Kiev, les acteurs qui y répondent se sont rassemblés il y a quelques mois autour de la volonté commune de joindre leurs forces afin de proposer le meilleur cadre possible pour que la justice suive son cours et que les survivants soient mieux pris en charge. La problématique du genre des survivants est centrale. Céline Bardet, juriste internationale à la tête de l'ONG We Are NOT Weapons of War, explique : « C'est important parce que de l'extérieur, quand on parle des violences sexuelles, on pense immédiatement aux femmes et aux filles, à juste titre évidemment. Mais il y a plein d'endroits dans le monde où les hommes et les garçons sont très touchés, et en Ukraine, c'est le cas. » Face à ces violences, le travail des ONG ukrainiennes a été crucial. Olena Suslova, fondatrice du centre d'information et de consultation pour les femmes, épaule les survivants depuis plus d'une décennie : « Nous avons commencé à nous attaquer aux problèmes des violences sexuelles liées aux conflits en 2015. Nous nous sommes ensuite rendus dans les territoires libérés de la région de Donetsk, à Kramatorsk, Sloviansk, Droujkivka pour interroger la population. À cette époque, les gens étaient très effrayés et très fermés. Ils avaient peur de parler des violences sexuelles. Alors, nous avons posé des questions pour savoir s'il y avait eu des violations des droits humains. » À lire aussiUkraine : la kétamine utilisée pour soigner les maux physiques et psychiques des vétérans Ce travail a permis à Olena Suslova d'établir qu'au moins 15% des personnes à qui elle parlait avaient été victimes de violences sexuelles. Des ONG comme Global Survivors Fund agissent à leurs côtés et les aident notamment à obtenir des réparations. Pour Fedir Dunebabin, le représentant de l'association pour l'Ukraine, le plus important pour les survivants est d'être reconnus comme tels : « D'après ce qu'on voit dans nos échanges, la chose la plus utile pour eux, c'est de dépasser le traumatisme, c'est la reconnaissance. C'est de savoir qu'ils ne sont pas seuls et que quelqu'un pense à eux. Pas seulement une personne, mais la société ukrainienne, le gouvernement ukrainien ainsi que la communauté internationale. » À l'heure actuelle, seuls 366 cas de violences sexuelles en lien avec l'invasion russe de 2022 ont été documentés. Un chiffre que les autorités craignent bien en deçà de la réalité. Côté judiciaire, le président Volodymyr Zelensky vient de ratifier l'accord sur la création d'un tribunal spécial pour juger la Russie de ses crimes en Ukraine. Le chemin vers la justice est encore long pour les Ukrainiens, mais il est bel et bien enclenché. À lire aussiGuerre en Ukraine: «Dans les prisons russes, la torture des Ukrainiens est une pratique institutionnalisée»
Eclipsée par la situation au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine a presque disparu des colonnes des journaux et des hebdomadaires français. Toutefois, l'Express publie donc cet article intitulé : « Comment Poutine enlève et russifie les enfants ukrainiens ». « Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Ukrainiens ont été volés par la Russie, depuis le début du conflit, en violation complète du droit international », explique l'hebdomadaire. Qui nous raconte l'histoire d'Oleksander, 12 ans… Le jeune garçon habitait Marioupol, avec sa mère, depuis portée disparue. Il a été conduit dans un camp dit « de filtration » à Donetsk, en territoire occupé. Un mois plus tard, raconte l'Express, « sa grand-mère Lioudmila qui cherchait partout sa fille et son petit-fils, reçoit un appel : « Mamie, viens me chercher, implore une petite voix dans le combiné. C'est Oleksander ». Tous deux réussiront à regagner « l'Ukraine libre ». Mais ce cas « reste exceptionnel », prévient l'Express qui précise : « depuis 2022, les autorités russes organisent le transfert forcé de milliers d'enfants ukrainiens des territoires occupés, vers la Russie ». Dans quel but ? « Les Ukrainiens », explique l'Express, « estiment que cette campagne de rééducation et d'adoption sert à créer une réserve d'hommes pour l'armée. De nombreux garçons, n'étaient encore que des enfants lorsque la Russie a occupé la Crimée en 2014. (…) Onze ans plus tard, certains d'entre eux ont rejoint l'armée russe de force, mais aussi volontairement, convaincus par la propagande russe ». Soyons nombreux Et l'Express publie un appel « à sauver les enfants volés d'Ukraine ». Appel signé du philosophe Bernard-Henri Lévy, de l'écrivain Salman Rushdie, ou encore du chanteur Sting. « Des milliers d'enfants ont été arrachés à leur famille et à leur terre » disent-ils. « Ce ne sont pas des enfants perdus. Ce sont des enfants volés, kidnappés par les forces d'occupation russes, enlevés à leurs parents, à leurs écoles, à leur langue, à leur vie ». Les signataires disent vouloir s'adresser avant tout « aux parents ». « À tous ceux qui imaginent ce que peut signifier le kidnapping d'un enfant qui ne reviendra peut-être jamais. Soyons nombreux, très nombreux (…) à le dire d'une même voix, clairement et sans trembler : les enfants d'Ukraine ne sont pas négociables. Il faut exiger leur retour. Maintenant ». Un appel que l'on peut signer sur le site lexpress.fr Qui pour remplacer les mollahs ? Le Nouvel Obs de son côté, s'interroge sur la situation en Iran. « Le régime des mollahs peut-il tomber ? » se demande l'hebdomadaire, qui remarque : « Frappée par les Américains, pilonnée et infiltrée par Israël, la République islamique est plus que jamais affaiblie, à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières (…) le 7 octobre a fait plonger les alliés régionaux de l'Iran (Hamas, Hezbollah, Houtis…) le plaçant dans sa position la plus vulnérable depuis des décennies ». Cela augure-t-il de la fin du régime des mollahs ? Pas forcément : pour le Nouvel Obs, « la République islamique est loin d'être à terre ». Interrogé, l'historien Philippe Droz-Vincent parle « d'un état structuré, avec une élite issue du clergé et des réseaux sécuritaires relativement cohérents. Pour que le régime tombe, il faut désorganiser tout ça », estime-t-il. Quant à savoir qui pourrait remplacer les mollahs, la question est pour le moment sans réponse, selon le Nouvel Obs, qui estime « qu'aucune opposition, ni à l'intérieur ni à l'extérieur du pays, ne semble en mesure de proposer une alternative viable et crédible ». L'hebdomadaire estime que « seul le mouvement Femme, Vie, Liberté pourrait jouer un rôle ». Mais souligne qu'il a été tellement réprimé qu'il n'a pas pu s'organiser. Le politologue Karim Emile Bitar, redoute, lui, « une situation chaotique, avec un pouvoir diffus et une population fragmentée ». « Le vide, après la destruction », conclut le Nouvel Obs. Prisonniers politiques et otages Le Point s'intéresse également à l'Iran, et s'interroge sur la prison d'Evin, prison de sinistre réputation où sont incarcérés opposants et otages occidentaux. Une prison visée par l'armée israélienne, le 23 juin, frappe qui a fait 71 morts, annonce ce matin Téhéran. Pourquoi viser cette prison, qui n'a rien à voir avec les capacités nucléaires de l'Iran ? Le Point cite « une source diplomatique israélienne », selon laquelle « Israël a fait comprendre au régime mais aussi aux iraniens qu'il est temps que quelque chose soit fait, pour ouvrir la porte de la prison des détenus politiques iraniens et des otages occidentaux ». Des otages occidentaux dont les familles sont inquiètes, c'est le cas de celles des deux Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans. Certes, les autorités françaises « ont reçu l'assurance de Téhéran que les deux prisonniers, qu'elles considèrent comme des otages d'État, n'ont pas été blessés ». Mais les familles s'inquiètent « de n'avoir aucun signe de vie et aucun moyen d'entrer en contact avec eux ». Le Point a par ailleurs reçu une lettre envoyée depuis l'intérieur de la prison évoquant « l'existence de blessés », « que les autorités pénitentiaires refusent de transférer à l'extérieur, les laissant ainsi sans soin ni assistance ». Une information qui donne une idée de ce qui a pu se passer dans la prison d'Evin.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur un attentat dans une église orthodoxe en Syrie, l'état du programme nucléaire iranien après 12 jours de guerre et la présence de mercenaires étrangers en Haïti. Guerre en Ukraine : retour sur les propos provocateurs de Vladimir Poutine Lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg, le président russe a affirmé que les Russes et les Ukrainiens formaient un seul et même peuple et qu'en « ce sens, l'ensemble de l‘Ukraine appartient » à la Russie. Comment cette déclaration est-elle accueillie par les Ukrainiens ? Quelles conséquences sur la suite de la guerre ? Avec Kseniya Zhornokley, journaliste spécialisée pour la rédaction ukrainienne de RFI. Syrie : des chrétiens pris pour cible par un mystérieux groupe jihadiste L'attentat-suicide qui a fait 25 morts et des dizaines de blessés dans une église orthodoxe de Damas a été revendiqué par le groupe Saraya Ansar al-Sunna. Qui se cache derrière ce groupuscule djihadiste jusque-là peu connu ? Dispose-t-il d'assez de moyens humains et matériels pour constituer une menace contre le gouvernement en place ? Avec Manon Chapelain, correspondante de RFI à Damas. Iran/États-Unis : qui dit vrai sur le programme nucléaire iranien? Un rapport des services de renseignement américains révèle que les frappes américaines contre l'Iran n'ont pas complètement détruit les installations nucléaires du pays, contrairement aux affirmations de Donald Trump. Sur quelles preuves se base le président américain ? Avec Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (Ifri). Haïti : le pouvoir confirme la présence de mercenaires étrangers C'est la fin d'un secret de Polichinelle. Dans un entretien accordé à des journalistes haïtiens, Fritz Alphonse Jean, le président du Conseil présidentiel de transition a admis que des mercenaires étrangers étaient présents dans le pays pour aider à lutter contre les gangs. Que sait-on de ces mercenaires ? D'où viennent-ils ? Avec Jean-Marie Theodat, directeur du département de géographie à l'Université Panthéon-Sorbonne.
Plus de six millions de réfugiés ukrainiens à travers l'Europe... et une inquiétude croissante sur leur statut et leur place dans les pays d'accueil. C'est le cas en Pologne où vivent 900 000 Ukrainiens. L'élection d'un nationaliste conservateur Karol Nawrocki à la présidence n'est pas de nature à les rassurer. Durant sa campagne, il n'a cessé de les pointer du doigt comme les responsables de tous les maux du pays. Les débats ont été saturés de questions migratoires et sécuritaires. C'est donc l'inquiétude et la peur qui prédominent dans la communauté. Reportage à Varsovie signé Adrien Sarlat. La chronique de The Conversation Avec Gregory Rayko, responsable des pages internationales du site The Conversation qui publie un article très intéressant sur la situation politique en Pologne, il est signé Jacques Rupnik et il s'intitule «Les deux Pologne entre l'UE et Trump». L'élection du candidat Droit et Justice, le populiste Karol Nawrocki, s'est faite sur le fil, et cette victoire il la doit à un report des voix de l'extrême droite, notamment de Slawomir Mentzen, ultranationaliste et libertarien sur le plan économique. Le procès des polluants éternels en Vénétie C'est un procès très attendu qui se tiendra demain (26 juin 2025) en Italie. Celui des Pfas, ces polluants éternels : tout un groupe de produits chimiques qui ne se dégradent pas et qui se sont insinués partout dans nos vies, dans l'eau, l'air, les aliments et nos vêtements. En Vénétie, près de l'immense usine chimique Miteni, aujourd'hui fermée, 350 000 personnes sont concernés par la pollution. Ce sont les femmes, les Mamans no Pfas qui ont été les premières à alerter des dangers encourus par leurs enfants contaminés. Reportage à Lovigo, au coeur de la zone rouge, de Cécile Debarge. Et au Danemark, on a pris avant le reste de l'Europe la mesure du danger que représentent les Pfas. Les techniques de décontamination sont difficiles, voire impossibles, et très couteuses, mais pour le futur, le pays s'est engagé sur une législation modèle. Dès le 1er janvier 2026, tous les polluants éternels seront interdits dans les vêtements, les chaussures et les sprays, Ottilia Ferey.
Plus de six millions de réfugiés ukrainiens à travers l'Europe... et une inquiétude croissante sur leur statut et leur place dans les pays d'accueil. C'est le cas en Pologne où vivent 900 000 Ukrainiens. L'élection d'un nationaliste conservateur Karol Nawrocki à la présidence n'est pas de nature à les rassurer. Durant sa campagne, il n'a cessé de les pointer du doigt comme les responsables de tous les maux du pays. Les débats ont été saturés de questions migratoires et sécuritaires. C'est donc l'inquiétude et la peur qui prédominent dans la communauté. Reportage à Varsovie signé Adrien Sarlat. La chronique de The Conversation Avec Gregory Rayko, responsable des pages internationales du site The Conversation qui publie un article très intéressant sur la situation politique en Pologne, il est signé Jacques Rupnik et il s'intitule «Les deux Pologne entre l'UE et Trump». L'élection du candidat Droit et Justice, le populiste Karol Nawrocki, s'est faite sur le fil, et cette victoire il la doit à un report des voix de l'extrême droite, notamment de Slawomir Mentzen, ultranationaliste et libertarien sur le plan économique. Le procès des polluants éternels en Vénétie C'est un procès très attendu qui se tiendra demain (26 juin 2025) en Italie. Celui des Pfas, ces polluants éternels : tout un groupe de produits chimiques qui ne se dégradent pas et qui se sont insinués partout dans nos vies, dans l'eau, l'air, les aliments et nos vêtements. En Vénétie, près de l'immense usine chimique Miteni, aujourd'hui fermée, 350 000 personnes sont concernés par la pollution. Ce sont les femmes, les Mamans no Pfas qui ont été les premières à alerter des dangers encourus par leurs enfants contaminés. Reportage à Lovigo, au coeur de la zone rouge, de Cécile Debarge. Et au Danemark, on a pris avant le reste de l'Europe la mesure du danger que représentent les Pfas. Les techniques de décontamination sont difficiles, voire impossibles, et très couteuses, mais pour le futur, le pays s'est engagé sur une législation modèle. Dès le 1er janvier 2026, tous les polluants éternels seront interdits dans les vêtements, les chaussures et les sprays, Ottilia Ferey.
C dans l'air du 24 juin 2025 - Israël/Iran: Trump a-t-il réussi son coup? - Après douze jours de guerre entre Israël et l'Iran, des frappes américaines ce week-end et une riposte de Téhéran hier contre une base américaine au Qatar, le président des États-Unis a décrété au cours de la nuit un "cessez-le-feu bilatéral" de 24 heures, censé déboucher sur "la fin officielle" de la guerre. L'annonce faite par Donald Trump sur son réseau social a surpris, d'autant que, quelques heures plus tard, les frappes ont repris entre Israël et l'Iran, les deux pays s'accusant mutuellement d'avoir rompu le cessez-le-feu.Depuis la Maison-Blanche, le président des États-Unis a laissé éclater sa colère ce matin : "Israël et l'Iran se sont battus pendant si longtemps et si durement qu'ils ne savent pas ce qu'ils foutent", a-t-il lancé avant son départ pour le sommet de l'OTAN à La Haye. Dans un message en lettres capitales adressé au président israélien, Benyamin Nétanyahou, il a ajouté sur Truth Social : "Israël. Ne lâchez pas ces bombes. Si vous le faites, ce sera une grave violation. Rappelez vos pilotes, immédiatement !" Puis, en début d'après-midi, Donald Trump a assuré que le cessez-le-feu entre Israël et l'Iran est désormais "en vigueur".La guerre entre Israël et l'Iran sera évidemment à l'ordre du jour du sommet de l'OTAN, mais son objectif réel est tout autre. Face à la menace russe, au soutien à l'Ukraine et sous la pression de Donald Trump, les 32 États membres de l'Alliance atlantique se réunissent ce mardi et mercredi à La Haye, aux Pays-Bas, afin d'entériner une hausse spectaculaire de leurs dépenses de défense, qui devraient passer à 5 % de leur PIB d'ici 2035. Ce rendez-vous, minutieusement orchestré pour éviter un esclandre du président américain — qui avait quitté prématurément le sommet du G7 au Canada le 16 juin dernier — vise aussi à rassurer sur l'avenir de l'OTAN. Donald Trump, depuis son retour à la Maison-Blanche, n'a cessé de réclamer des alliés européens et du Canada qu'ils dépensent beaucoup plus pour leur sécurité, faute de quoi il menace de ne plus les défendre.Coincée entre la menace russe et le mépris de Donald Trump pour le multilatéralisme, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord vit des moments historiques et tendus, alors que les combats se poursuivent en Ukraine et que les négociations entre les deux camps sont au point mort. Ni Kiev ni Moscou ne semblent prêts à céder sur la souveraineté des territoires occupés. Mais trois ans après le début de l'invasion russe, le 24 février 2022, comment les Ukrainiens vivent-ils dans ces régions aux mains de Moscou qui recouvrent 20 % du pays ? Les témoignages sont rares, et les informations parcellaires. Nos journalistes ont pu rencontrer plusieurs familles ayant réussi à fuir ces territoires.Alors se dirige-t-on vers la fin de la guerre entre Israël et l'Iran ? Quel est l'avenir de l'OTAN et de la défense européenne ? Et quelle est la situation en Ukraine ? LES EXPERTS :- Général Jean-Paul PERRUCHE - Consultant en stratégie de sécurité et de défense, ancien directeur général de l'État-major de l'U.E.- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Mariam PIRZADEH - Rédactrice en chef – France 24, ancienne correspondante à Téhéran - Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo, spécialiste des questions internationales- Elise VINCENT (en duplex de La Haye) - Journaliste chargée des questions de défense - Le Monde
En Pologne, l'élection du nationaliste et conservateur Karol Nawrocki à la présidentielle est un coup dur pour la communauté ukrainienne vivant dans le pays. Tout au long de la campagne électorale, il n'a cessé de les pointer du doigt, les désignant comme des ingrats représentant un poids pour la Pologne, au cours de débats saturés par les questions migratoires et sécuritaires. Malgré le faible pouvoir de l'exécutif polonais, les 900 000 Ukrainiens réfugiés dans le pays s'inquiètent du message envoyé par le futur chef de l'État. De notre correspondant à Varsovie, Tout au long de sa campagne, Karol Nawrocki n'a eu de cesse de répéter son mantra : « Aidons les autres, mais occupons-nous d'abord de nos propres concitoyens. Si je deviens président, je défendrai un principe simple, mais fondamental : La Pologne d'abord. Les Polonais d'abord. » Un slogan emprunté à Donald Trump, à qui il voue une admiration assumée. Le nouveau président polonais a déjà une idée très précise de la façon dont il compte s'y prendre pour le rendre concret. « Je vais introduire le changement de loi le plus important de ces dernières années. Les citoyens polonais devront avoir la priorité dans la queue chez le médecin et dans les centres de santé. Dans nos écoles, dans les crèches, on veut des enfants polonais. Il faut faire en sorte de stopper les dépenses et de payer les retraites pour les Ukrainiens. Et les allocations sociales devront être avant tout destinées aux Polonais », détaille-t-il dans une vidéo. Publiée sur les réseaux sociaux du président élu, celle-ci a eu un fort écho chez les 900 000 réfugiés ukrainiens dans le pays. Le responsable de la fondation Maison ukrainienne, Oleksandr Pestrykov, craint que ce genre de discours ne renforce le sentiment anti-ukrainiens qui monte dans la société depuis deux ans. « En entendant Nawrocki parler de cette manière, une personne qui n'aime pas les Ukrainiens, mais qui aurait eu honte de le dire, peut maintenant le clamer ouvertement. D'une certaine manière, il vient légitimer les discours anti-ukrainien chez les citoyens polonais », estime-t-il. Déjà en début d'année, 86 % des Polonais jugeaient que les allocations sociales devraient être suspendues pour les Ukrainiens sans emploi. Certes, ici, la plupart ont bien réussi à s'intégrer, notamment en trouvant du travail, un logement et en apprenant le polonais, très similaire à leur langue maternelle. Mais Oleksandr Pestrykov attire l'attention sur la diversité des situations au sein de la communauté. « Pour la plupart des acteurs politiques, les problèmes des Ukrainiens concernant le logement, l'apprentissage de la langue polonaise sont déjà derrière nous. Mais il y a encore 29 000 réfugiés qui dorment dans des auberges de jeunesse. Cette catégorie d'Ukrainiens était très visible au départ, l'État polonais et les ONG voulaient les aider, mais aujourd'hui, ils sont invisibilisés », regrette-t-il. Quelle que soit leur situation, tous les Ukrainiens que nous avons contactés ont refusé de commenter les promesses du président devant notre micro. Un silence parfaitement compréhensible selon le responsable de la fondation. Si son pouvoir ne lui permet pas de faire voter les lois, le chef de l'État conserve un droit de veto face au Parlement à majorité libérale. Et Oleksandr Pestrykov craint qu'il ne s'en serve pour bloquer le renouvellement du statut spécial des réfugiés ukrainiens. À écouter aussiAvec Karol Nawrocki, la Pologne entre l'Europe et Donald Trump
En Pologne, l'élection du nationaliste et conservateur Karol Nawrocki à la présidentielle est un coup dur pour la communauté ukrainienne vivant dans le pays. Tout au long de la campagne électorale, il n'a cessé de les pointer du doigt, les désignant comme des ingrats représentant un poids pour la Pologne, au cours de débats saturés par les questions migratoires et sécuritaires. Malgré le faible pouvoir de l'exécutif polonais, les 900 000 Ukrainiens réfugiés dans le pays s'inquiètent du message envoyé par le futur chef de l'État. De notre correspondant à Varsovie, Tout au long de sa campagne, Karol Nawrocki n'a eu de cesse de répéter son mantra : « Aidons les autres, mais occupons-nous d'abord de nos propres concitoyens. Si je deviens président, je défendrai un principe simple, mais fondamental : La Pologne d'abord. Les Polonais d'abord. » Un slogan emprunté à Donald Trump, à qui il voue une admiration assumée. Le nouveau président polonais a déjà une idée très précise de la façon dont il compte s'y prendre pour le rendre concret. « Je vais introduire le changement de loi le plus important de ces dernières années. Les citoyens polonais devront avoir la priorité dans la queue chez le médecin et dans les centres de santé. Dans nos écoles, dans les crèches, on veut des enfants polonais. Il faut faire en sorte de stopper les dépenses et de payer les retraites pour les Ukrainiens. Et les allocations sociales devront être avant tout destinées aux Polonais », détaille-t-il dans une vidéo. Publiée sur les réseaux sociaux du président élu, celle-ci a eu un fort écho chez les 900 000 réfugiés ukrainiens dans le pays. Le responsable de la fondation Maison ukrainienne, Oleksandr Pestrykov, craint que ce genre de discours ne renforce le sentiment anti-ukrainiens qui monte dans la société depuis deux ans. « En entendant Nawrocki parler de cette manière, une personne qui n'aime pas les Ukrainiens, mais qui aurait eu honte de le dire, peut maintenant le clamer ouvertement. D'une certaine manière, il vient légitimer les discours anti-ukrainien chez les citoyens polonais », estime-t-il. Déjà en début d'année, 86 % des Polonais jugeaient que les allocations sociales devraient être suspendues pour les Ukrainiens sans emploi. Certes, ici, la plupart ont bien réussi à s'intégrer, notamment en trouvant du travail, un logement et en apprenant le polonais, très similaire à leur langue maternelle. Mais Oleksandr Pestrykov attire l'attention sur la diversité des situations au sein de la communauté. « Pour la plupart des acteurs politiques, les problèmes des Ukrainiens concernant le logement, l'apprentissage de la langue polonaise sont déjà derrière nous. Mais il y a encore 29 000 réfugiés qui dorment dans des auberges de jeunesse. Cette catégorie d'Ukrainiens était très visible au départ, l'État polonais et les ONG voulaient les aider, mais aujourd'hui, ils sont invisibilisés », regrette-t-il. Quelle que soit leur situation, tous les Ukrainiens que nous avons contactés ont refusé de commenter les promesses du président devant notre micro. Un silence parfaitement compréhensible selon le responsable de la fondation. Si son pouvoir ne lui permet pas de faire voter les lois, le chef de l'État conserve un droit de veto face au Parlement à majorité libérale. Et Oleksandr Pestrykov craint qu'il ne s'en serve pour bloquer le renouvellement du statut spécial des réfugiés ukrainiens. À écouter aussiAvec Karol Nawrocki, la Pologne entre l'Europe et Donald Trump
L'émission 28 minutes du 10/06/2025 Après 1 200 jours de guerre, la société ukrainienne innove et résiste encoreLorsque la guerre en Ukraine débute, l'armée russe souhaite “dénazifier” le pays et mener une guerre sans merci. Contre toute attente, l'Ukraine résiste toujours trois ans plus tard, malgré ses difficultés sur le terrain militaire. Cette résistance doit beaucoup à l'aide financière et militaire apportée par les Occidentaux mais aussi à la capacité de la population à prendre en charge l'effort de guerre, dans une forme de cogestion avec l'armée ukrainienne. La sociologue et politologue Anna Colin Lebedev établit ce constat dans son dernier livre “Ukraine : la force des faibles”, publié aux éditions du Seuil le 13 juin. Selon cette spécialiste des sociétés post-soviétiques, “si la société s'est militarisée, c'est aussi que la conduite de la guerre s'est civilianisée”. Autrement dit, les civils se sont emparés du conflit, demandant à s'engager dans les domaines où ils s'estiment plus utiles et ont ainsi bousculé les conventions de l'armée. Mais, comment les Ukrainiens peuvent-ils tenir dans une guerre qui épuise les soldats et l'ensemble de la population face à une Russie qui ne s'embarrasse pas de la démocratie pour envoyer ses hommes sur le front ? Trump envoie les troupes en Californie : une fuite en avant autoritaire ?Dans la dernière ligne droite de la course à la présidentielle, en novembre 2024, Donald Trump avait affirmé que “deux ennemis” menaçaient les États-Unis : “Nous avons l'ennemi de l'extérieur et nous avons l'ennemi de l'intérieur. Et l'ennemi de l'intérieur, à mon avis, est plus dangereux que la Chine, la Russie et tous ces pays.” Cet “ennemi” est pour lui incarné par l'immigré clandestin et le militant de gauche. Depuis le 6 juin, à Los Angeles, mégalopole où réside une importante communauté hispanique, des habitants tentent de s'interposer face aux arrestations musclées d'immigrés menées par la police fédérale de l'immigration (ICE). Face aux heurts qui s'ensuivent, Donald Trump ordonne le déploiement de 2 000 membres de la Garde nationale pour contenir les manifestations, contre l'avis du gouverneur démocrate de l'État, Gavin Newsom. Le 9 juin, il décrète l'envoi de 2 000 réservistes supplémentaires et de 700 marines (l'unité d'élite américaine) alors même que les manifestations sont visiblement cantonnées dans le centre-ville de Los Angeles. L'opposition démocrate dénonce un abus de pouvoir du président qui a fait de la lutte contre l'immigration un point clé de sa politique.Xavier Mauduit nous raconte l'histoire de l'écrivain voyageur Pierre Loti et de son extraordinaire maison à Rochefort qui rouvre au public. Marie Bonnisseau revient sur le succès au Brésil des bébés “reborn”, des faux poupons hyperréalistes, que les politiciens veulent interdire dans l'espace public. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 10 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
durée : 00:05:09 - Le Zoom de France Inter - Après trois ans de guerre, dans un pays où l'ensemble de la population est affectée par le conflit, la santé mentale est mise à rude épreuve chez les militaires comme les civils. Trois femmes, volontaire, aide-soignante et psychologue, parlent de ce défi à la fois personnel et national.
L'émission 28 minutes du 07/06/2025 Ce samedi, Renaud Dély décrypte l'actualité internationale avec nos clubistes : Mariam Pirzadeh, rédactrice en chef à "France 24", Eva Morletto, correspondante à Paris pour le magazine italien "Grazia", Lionel Zinsou, économiste, ancien Premier ministre de la République du Bénin et le dessinateur de presse Nicolas Vadot.Ukraine : faut-il réussir des exploits militaires pour gagner la paix ?Dimanche 1er juin, l'Ukraine a mené avec succès l'opération "Toile d'araignée". Des drones "FPV" armés de charges explosives ont mis hors d'état de nuire plusieurs aéronefs de l'armée de l'air russe. Parmi les avions cloués au sol figurent notamment des bombardiers stratégiques. Cette attaque spectaculaire intervient alors que les négociations patinent entre Russes et Ukrainiens. Pour peser dans les négociations, l'Ukraine doit-elle s'en remettre à des exploits militaires ? Travel ban : pourquoi Donald Trump prend-il l'Europe comme repoussoir ?Mercredi 4 juin, Donald Trump a renoué avec le "travel ban", méthode appliquée lors de son premier mandat qui interdit aux ressortissants de certains pays de fouler le sol américain. Parmi les nations mises au ban, on retrouve, entre autres, l'Iran, le Congo ou l'Afghanistan. Raison invoquée par Donald Trump : "Nous ne laisserons pas ce qui s'est passé en Europe arriver en Amérique", faisant référence aux attaques terroristes liées, selon lui, à une "immigration ouverte". Des propos qui font écho à ceux de J.D. Vance qui soutenait dès février à Munich qu'"aucun électeur sur ce continent n'est allé aux urnes pour ouvrir les vannes à des millions d'immigrants non contrôlés". Pourquoi l'Europe fait-elle office de repoussoir pour les États-Unis ? Pierre Fabry est docteur en histoire contemporaine et spécialiste de l'histoire sociale. Il publie "Histoire de Monaco" (éditions Passés composés), le tout premier ouvrage académique qui retrace l'histoire contemporaine de la principauté monégasque, notamment politique, culturelle et artistique, au travers des figures qui ont marqué Monaco. Valérie Brochard nous emmène en Italie où, depuis le 12 mai, les restrictions de poids et de taille qui pesaient sur les animaux de compagnie dans les avions sont caduques. Désormais, même les animaux de compagnie "surdimensionnés" pourront enfin voler à proximité de leur famille sans être relégués en soute, s'est félicitée l'Autorité italienne de l'aviation civile. Il ne reste plus qu'à trouver l'équilibre entre bien-être animal et bien-être des passagers.Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine à Arnold Schwarzenegger. Les passagers du métro autrichien ont eu la surprise d'être félicités par la star d'Hollywood pour leur "engagement en faveur d'une planète en bonne santé". L'interprète de Terminator est à Vienne cette semaine pour un sommet annuel consacré au climat. Mercredi 4 juin, Lee Jae-myung a été élu président de la Corée du Sud. Jean-Mathieu Pernin en a profité pour zapper sur la télévision sud-coréenne et suivre la folle soirée électorale : les avatars déjantés des candidats n'ont pas manqué de surprendre. Marjorie Adelson s'interroge sur la place qu'occupe la pornographie dans notre société. Les sites PornHub, YouPorn et RedTube, géants du secteur, se sont retirés du marché français face à l'épineuse question de la vérification de l'âge des internautes. Peut-on se passer de porno ? Enfin, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes : pourquoi les Belges ont-ils choisi le Manneken-Pis comme monument national ? 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 7 juin 2025 Présentation Renaud Dély Production KM, ARTE Radio
C dans l'air du 5 juin 2025 - Poutine humilié par les drones ukrainiens : quelle riposte ?Symbole du contrôle russe sur la Crimée, le pont du détroit de Kertch a été visé par une attaque ukrainienne. Mardi 3 juin 2025, une charge explosive sous-marine a ciblé l'édifice reliant la péninsule annexée au territoire russe. Sur Telegram, le Service de sécurité d'Ukraine (SBU) a revendiqué l'opération, qui aurait "gravement endommagé" les piliers sous-marins. De leur côté, les autorités russes ont reconnu l'attaque, tout en assurant que la situation était sous contrôle.Malgré les dispositifs de sécurité renforcés par Moscou, Kyiv frappe encore une fois l'un des symboles les plus visibles de l'annexion de la Crimée par la Russie. Cette attaque intervient seulement deux jours après un vaste raid de drones ukrainiens contre des bases aériennes russes, au cours duquel des dizaines d'avions auraient été touchés.Cette intensification des opérations militaires survient dans un climat diplomatique particulièrement tendu. Lundi, la rencontre entre responsables russes et ukrainiens à Istanbul a mis en lumière l'impasse persistante entre les deux camps. Le président des États-Unis s'est également entretenu par téléphone avec Vladimir Poutine. "Il n'y aura pas de paix immédiate", a-t-il averti mercredi. Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a relayé les propos du président russe, qui promet une riposte.C'est donc une intensification militaire qui semble s'annoncer en Ukraine, loin de la promesse faite par le président américain de réussir à mettre fin, "en 24 heures", au conflit. Quelle forme prendra-t-elle ? La Russie est-elle sur le point de lancer une offensive majeure ?En guise de réponse aux nombreux appels du pied de Washington, l'homme fort du Kremlin a, au contraire, décidé d'intensifier ses attaques contre l'ex-république soviétique ces dernières semaines. Vladimir Poutine a également intensifié ses contacts avec ses alliés, notamment l'Iran, la Corée du Nord, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie et la Chine. Avec Pékin, la relation est décrite comme une amitié "sans limites". Depuis le début du conflit, les échanges commerciaux entre les deux pays ont explosé, atteignant un record de 245 milliards de dollars en 2024. En peu de temps, la Chine a remplacé l'Union européenne en tant que premier acheteur d'énergie et fournisseur de biens de la Russie. Ce qui limite, de facto, l'impact des sanctions occidentales sur l'économie et l'effort de guerre russes.Sur le terrain, les mouvements des troupes russes s'accélèrent. Moscou déploie ses troupes vers plusieurs zones clés du front, notamment dans l'est de l'Ukraine et en Biélorussie. Un haut responsable ukrainien a averti mercredi les États-Unis que l'armée russe préparait des avancées militaires importantes en 2026, dont un barrage de l'accès ukrainien à la mer Noire, crucial pour Kiev.LES EXPERTS :- GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de D'un monde à l'autre - VERA GRANTSEVA - Politologue- spécialiste de la Russie - MARYSE BURGOT - Grand reporter à France Télévisions- ALBAN MIKOCZY - Grand reporter à Franceinfo tv
C dans l'air du 5 juin 2025 - Poutine humilié par les drones ukrainiens : quelle riposte ?LES EXPERTS :- GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de D'un monde à l'autre - VERA GRANTSEVA - Politologue- spécialiste de la Russie - MARYSE BURGOT - Grand reporter à France Télévisions- ALBAN MIKOCZY - Grand reporter à Franceinfo tv
Nouvel exploit des Ukrainiens : ce week-end, ils ont fait sauter des avions russes sur une base aérienne, et hier ils ont fait sauter le pont de Crimée, et ce n'est pas la première fois...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:14:52 - L'invité d'un jour dans le monde - La série d'attaques de drone surprise de l'armée ukrainienne contre des bases aériennes russes, dimanche 1er juin, met en lumière le rôle crucial qu'ont pris ces engins aériens dans la guerre russo-ukrainienne. Décryptage avec Isabelle Dufour, directrice des études stratégiques d'Eurocrise.
Aujourd'hui, 4 juin 2025, 1197è jour d'une guerre qui a poussé 4.300.000 Ukrainiens à trouver refuge dans l'Union européenne, principalement en Pologne, Allemagne et République Tchèque. Celles et ceux qui sont restés massivement engagés dans la défense de leur pays, que ce soit au combat ou dans le civil. Habitués à ne pas compter sur un appareil d'État souvent fragile, les Ukrainiens font preuve d'inventivité et de solidarité. À Kiev, le festival international du livre Arsenal réunit des milliers de visiteursEn Ukraine, malgré la guerre qui bat son plein, la vie cherche un semblant de normalité. Le festival international du livre s'est tenu le week-end dernier dans la capitale. Artistes, écrivains, maisons d'éditions se sont retrouvés dans un grand espace du centre-ville pour promouvoir la langue et la culture ukrainiennes. Cette année, les événements étaient placés sous la bannière «Tout est traduction». Visite guidée, Emmanuelle Chaze. Ukraine, la force des faibles (Éd. du Seuil, coll. Libelle)Dans son dernier ouvrage, Anna Colin-Lebedev, maîtresse de conférence, spécialiste de l'Ukraine, se penche sur les racines de la résistance civile, sur le sens de l'engagement citoyen et les ingrédients de son succès. De retour de Kiev, elle nous livre son témoignage. La chronique musique de Vincent Théval : Giorgio Poi Nelle tue piscine (Italie). Surtourisme et pénurie de logementsAvec son climat idyllique et ses plages, l'archipel des îles Canaries au large de l'Afrique de l'Ouest n'est pas épargné par la crise du logement qui secoue l'Espagne continentale. Il a accueilli l'an dernier (2024) plus de 17 millions de touristes. Le marché locatif est devenu inabordable pour les habitants, dans les zones très touristiques mais aussi, et c'est plus récent, dans la capitale régionale. Reportage à Las Palmas de Gran Canaria, Nicolas Kirilowits.
Aujourd'hui, 4 juin 2025, 1197è jour d'une guerre qui a poussé 4.300.000 Ukrainiens à trouver refuge dans l'Union européenne, principalement en Pologne, Allemagne et République Tchèque. Celles et ceux qui sont restés massivement engagés dans la défense de leur pays, que ce soit au combat ou dans le civil. Habitués à ne pas compter sur un appareil d'État souvent fragile, les Ukrainiens font preuve d'inventivité et de solidarité. À Kiev, le festival international du livre Arsenal réunit des milliers de visiteursEn Ukraine, malgré la guerre qui bat son plein, la vie cherche un semblant de normalité. Le festival international du livre s'est tenu le week-end dernier dans la capitale. Artistes, écrivains, maisons d'éditions se sont retrouvés dans un grand espace du centre-ville pour promouvoir la langue et la culture ukrainiennes. Cette année, les événements étaient placés sous la bannière «Tout est traduction». Visite guidée, Emmanuelle Chaze. Ukraine, la force des faibles (Éd. du Seuil, coll. Libelle)Dans son dernier ouvrage, Anna Colin-Lebedev, maîtresse de conférence, spécialiste de l'Ukraine, se penche sur les racines de la résistance civile, sur le sens de l'engagement citoyen et les ingrédients de son succès. De retour de Kiev, elle nous livre son témoignage. La chronique musique de Vincent Théval : Giorgio Poi Nelle tue piscine (Italie). Surtourisme et pénurie de logementsAvec son climat idyllique et ses plages, l'archipel des îles Canaries au large de l'Afrique de l'Ouest n'est pas épargné par la crise du logement qui secoue l'Espagne continentale. Il a accueilli l'an dernier (2024) plus de 17 millions de touristes. Le marché locatif est devenu inabordable pour les habitants, dans les zones très touristiques mais aussi, et c'est plus récent, dans la capitale régionale. Reportage à Las Palmas de Gran Canaria, Nicolas Kirilowits.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le la reconnaissance britannique du plan marocain au Sahara occidental, la régularisation de 500 000 migrants en Espagne et le départ d'Elon Musk de l'administration Trump. Guerre en Ukraine : la Sibérie visée par des drones ukrainiens Pour la première fois depuis le début de la guerre, l'Ukraine a mené dimanche une vaste attaque de drones contre des bases aériennes russes jusqu'en Sibérie, à plus de 4 000 km du front. Comment une telle opération a-t-elle été préparée ? Ces événements risquent-ils d'impacter les négociations de paix ?Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense et de sécurité à RFI. Sahara occidental : le Royaume-Uni soutient le plan du Maroc Initialement aligné sur la nécessité d'organiser un référendum d'autodétermination, Londres considère désormais le plan d'autonomie marocain sur le Sahara occidental comme « la base la plus crédible ». Comment expliquer ce tournant diplomatique ? Quels avantages le Royaume-Uni espère-t-il en tirer ? Comment réagit l'Algérie à cette annonce ?Avec Emeline Vin, correspondante de RFI à Londres. Espagne : vers la régularisation de 500 000 migrants ? A contre-courant des autres pays européens, les parlementaires espagnols vont examiner une proposition de loi visant à régulariser près de 500 000 migrants en situation irrégulière. Comment le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez justifie-t-il cette initiative ? Quels seront les critères retenus pour l'attribution des titres de séjour ?Avec Antoine de Clerck, consultant indépendant en politique migratoire, co-auteur d'un rapport sur la politique migratoire espagnole à paraître en juillet. Etats-Unis : pourquoi Elon Musk quitte l'administration Trump ? Moins de cinq mois après sa nomination à la tête du DOGE, Elon Musk a annoncé quitter le Département de l'efficacité gouvernementale crée pour réduire les dépenses publiques. Pourquoi le multimilliardaire a-t-il déjà quitté ses fonctions ? Son bilan est-il à la hauteur des espérances qui avaient été avancées ? Qui pourrait lui succéder ?Avec Françoise Coste, historienne et professeure d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
durée : 00:12:23 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - C'est une opération militaire d'une ingéniosité remarquable : en utilisant de petits drones dissimulés dans des conteneurs, les Ukrainiens ont frappé samedi des bases militaires russes en profondeur sur le territoire, infligeant à faible coût des dégâts considérables à l'armée du Kremlin. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Léo Péria-Peigné Chercheur au Centre des études de sécurité de l'IFRI (Institut français des relations internationales)
Depuis dimanche, les Ukrainiens multiplient les actions coup de poing envers la Russie. Notamment avec l'opération baptisée "Toile d'araignée" qui visait des bases aériennes russes. Plusieurs bombardiers ont été détruits à l'aide de drones. Une prouesse de Kiev, et un coup dur pour l'aviation russe.
Nouvelle rencontre aujourd'hui à Istanbul, entre Russes et Ukrainiens. Tout à l'heure ils vont reprendre des pourpalers de paix Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:02:09 - Le grand format - De jeunes Français rejoignent l'Ukraine pour combattre la Russie. Ce sont d'anciens militaires ou de simples citoyens. Ils sont formés par le renseignement ukrainien près de Kiev et mèneront bientôt des opérations d'assaut sur le front.
Ce vendredi, Moscou et Kiev ont procédé à un nouvel échange de prisonniers. Près de 400 détenus, marqués par beaucoup de souffrances, ont retrouvé la liberté et leurs proches. Une parenthèse d'humanité dans une guerre qui dure désormais depuis plus de 3 ans. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
(00:00:40) "On trouve des soins de très grande qualité sans que les prix soient excessifs": interview de Ezekiel Emanuel (00:09:07) Ce que les Ukrainiens pensent des négotiations de paix - Carnets d'Ukraine #15 - Maurine Mercier
durée : 00:03:11 - Géopolitique - par : Pierre Haski - A la suite de son appel avec Vladimir Poutine lundi, Donald Trump a donné le sentiment de se laver les mains de la suite, renvoyant Russes et Ukrainiens à une négociation sans les États-Unis. Les Européens restent au côté de l'Ukraine et ont décidé d'un 17ème paquet de sanctions contre la Russie.
durée : 00:03:11 - Géopolitique - par : Pierre Haski - A la suite de son appel avec Vladimir Poutine lundi, Donald Trump a donné le sentiment de se laver les mains de la suite, renvoyant Russes et Ukrainiens à une négociation sans les États-Unis. Les Européens restent au côté de l'Ukraine et ont décidé d'un 17ème paquet de sanctions contre la Russie.
Début de semaine très électoral en Europe puisqu'on votait dimanche (18 mai 2025) en Roumanie, en Pologne et au Portugal... Partout l'extrême droite a obtenu des résultats historiques, mais pas la victoire. C'est le cas en Roumanie, pays sur lequel tous les projecteurs étaient braqués. C'est finalement le candidat pro européen et pro Ukraine Nicusor Dan, qui l'a emporté devant le candidat de l'extrême droite George Simion. L'analyse de Jacques Rupnik, directeur de recherche émérite au Ceri et grand spécialiste de l'Europe centrale. Le pays sort divisé et secoué par cette campagne électorale... il faut le rappeler, un premier scrutin a été invalidé par la Cour constitutionnelle pour manipulation des réseaux sociaux... et cela a d'ailleurs continué hier puisqu'une fausse information circulait hier sur Tiktok mettant en cause la France qui aurait eu des projets d'incitation à la guerre civile. Lutter contre ces fausses informations, c'est aussi au cœur de la campagne pour les élections présidentielles en Pologne, dont le premier tour se tenait hier... le gouvernement a mis en place ce qu'il appelle un parapluie électoral. Le reportage à Varsovie d'Adrien Sarlat.Les Polonais vont voter au second tour pour les présidentielles le 1er juin 2025, là encore, le choix aura un impact fort sur les réformes dans le pays, mais aussi sur la géopolitique européenne. Les étudiants serbes militent contre la corruption et les atteintes à l'environnementLes étudiants serbes manifestent depuis six mois contre la corruption du gouvernement. Et en particulier contre le scandale de la gare de Novi Sad dont l‘écroulement de l'auvent, tout juste rénové, a causé la mort de 16 personnes en novembre 2024. Blocages de rues, grèves, courses à vélo à travers tout le pays jusqu'au siège des institutions européennes à Bruxelles. Le mouvement ne faiblit pas. Et voilà qu'il s'intéresse aussi au projet de la multinationale Rio Tinto qui prévoit d'exploiter une des plus grosses mines de lithium du monde, avec de graves conséquences pour l'environnement. Reportage à Loznica de Louis Seiller. À lire aussiSerbie: les étudiants exigent la dissolution du Parlement et la convocation d'élections anticipées La déportation des tatars de Crimée en 1944Alors que les négociations diplomatiques se poursuivent, les Ukrainiens commémoraient hier les 81 ans de la déportation en 1944 de 200 000 tatars de Crimée par Staline. À Kiev, notre correspondante Emmanuelle Chaze. À lire aussiIl y a 81 ans, des centaines de milliers de Tatars de Crimée étaient déportés par Staline
Début de semaine très électoral en Europe puisqu'on votait dimanche (18 mai 2025) en Roumanie, en Pologne et au Portugal... Partout l'extrême droite a obtenu des résultats historiques, mais pas la victoire. C'est le cas en Roumanie, pays sur lequel tous les projecteurs étaient braqués. C'est finalement le candidat pro européen et pro Ukraine Nicusor Dan, qui l'a emporté devant le candidat de l'extrême droite George Simion. L'analyse de Jacques Rupnik, directeur de recherche émérite au Ceri et grand spécialiste de l'Europe centrale. Le pays sort divisé et secoué par cette campagne électorale... il faut le rappeler, un premier scrutin a été invalidé par la Cour constitutionnelle pour manipulation des réseaux sociaux... et cela a d'ailleurs continué hier puisqu'une fausse information circulait hier sur Tiktok mettant en cause la France qui aurait eu des projets d'incitation à la guerre civile. Lutter contre ces fausses informations, c'est aussi au cœur de la campagne pour les élections présidentielles en Pologne, dont le premier tour se tenait hier... le gouvernement a mis en place ce qu'il appelle un parapluie électoral. Le reportage à Varsovie d'Adrien Sarlat.Les Polonais vont voter au second tour pour les présidentielles le 1er juin 2025, là encore, le choix aura un impact fort sur les réformes dans le pays, mais aussi sur la géopolitique européenne. Les étudiants serbes militent contre la corruption et les atteintes à l'environnementLes étudiants serbes manifestent depuis six mois contre la corruption du gouvernement. Et en particulier contre le scandale de la gare de Novi Sad dont l‘écroulement de l'auvent, tout juste rénové, a causé la mort de 16 personnes en novembre 2024. Blocages de rues, grèves, courses à vélo à travers tout le pays jusqu'au siège des institutions européennes à Bruxelles. Le mouvement ne faiblit pas. Et voilà qu'il s'intéresse aussi au projet de la multinationale Rio Tinto qui prévoit d'exploiter une des plus grosses mines de lithium du monde, avec de graves conséquences pour l'environnement. Reportage à Loznica de Louis Seiller. À lire aussiSerbie: les étudiants exigent la dissolution du Parlement et la convocation d'élections anticipées La déportation des tatars de Crimée en 1944Alors que les négociations diplomatiques se poursuivent, les Ukrainiens commémoraient hier les 81 ans de la déportation en 1944 de 200 000 tatars de Crimée par Staline. À Kiev, notre correspondante Emmanuelle Chaze. À lire aussiIl y a 81 ans, des centaines de milliers de Tatars de Crimée étaient déportés par Staline
C dans l'air l'invité du 16 mai 2025 avec Patricia Allémonière, grand reporter, auteure de "Au coeur du chaos", publié aux éditions Arthaud.Les délégations ukrainienne et russe, sous médiation turque, ont entamé vendredi à Istanbul leurs premières négociations directes depuis le printemps 2022 pour trouver une issue à la guerre. Mais en l'absence des présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, qui a ordonné à son armée d'envahir l'Ukraine le 24 février 2022 et n'a pas fait le déplacement en Turquie, les espoirs de progrès substantiels sont jugés minces. La délégation russe est emmenée par le conseiller présidentiel Vladimir Medinski, qualifié la veille par le président Zelensky de "pure façade". Les Européens et Kiev avaient réclamé un cessez-le-feu préalable avant toute discussion entre Kiev et Moscou. Une demande rejetée par M. Poutine. "Il est d'une importance cruciale qu'un cessez-le-feu soit mis en œuvre dès que possible", a insisté vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. La Russie "ne veut pas la paix", a déploré le même jour la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.Patricia Allémonière, grand reporter, reviendra avec nous sur ce rendez-vous manqué entre les présidents russe et ukrainien, et sur les espoirs de paix en Ukraine. Des négociations directes pourraient-elles avoir lieu ? A quoi joue Vladimir Poutine ? Des avancées pourraient-elle sortir des discussions entre les délégations ?
durée : 00:59:53 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Les manœuvres diplomatiques au sujet de l'Ukraine ont resserré le nœud entre Poutine, Trump, Zelensky et les Européens sans aboutir à un cessez-le-feu. Vladimir Poutine a-t-il l'intention d'arrêter la guerre ou les moyens de la poursuivre ? Jusqu'où les Ukrainiens peuvent-ils continuer à se battre ? - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Tatiana Kastouéva-Jean Directrice du Centre Russie/Eurasie de l'Ifri; Camille Grand Chercheur au Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) et ancien secrétaire général adjoint de l'OTAN ; Nicolas Tenzer Non-resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et enseignant à Sciences Po Paris; Constantin Sigov Directeur du Centre Européen à l'université de Kiev et Directeur des éditions « L'esprit et la lettre »; Sylvain Kahn Professeur au Centre d'histoire de Sciences Po
Le Journal en français facile du vendredi 16 mai 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BfyM.A
durée : 00:13:36 - Rencontre en Turquie entre les Russes et les Ukrainiens
durée : 00:20:56 - Journal de 18h - Les premiers pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine depuis plus de trois ans ont tourné court vendredi à Istanbul, une source ukrainienne accusant la délégation russe d'avoir présenté des demandes inacceptables
durée : 00:20:56 - Journal de 18h - Les premiers pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine depuis plus de trois ans ont tourné court vendredi à Istanbul, une source ukrainienne accusant la délégation russe d'avoir présenté des demandes inacceptables
Ce qui fait la Une de l'actualité, ce sont les premiers pourparlers de paix depuis plus de trois ans entre Russes et Ukrainiens. Cette rencontre vient d'avoir lieu à Istanbul. Il a été question d'un cessez-le-feu, d'une rencontre Zelensky-Poutine et d'un échange de 1.000 prisonniers de chaque camp. Avec - Pisey mam de la rédaction cambodgienne pour les exercices militaires conjoints entre la Chine et le Cambodge, les plus importants de l'histoire - Cristina Teaca pour la rédaction roumaine pour le second tour de l'élection présidentielle en Roumanie - Marcia Bechara de la rédaction brésilienne à propos des évènements organisés dans le cadre de la saison culturelle Brésil-France.
Tous les regards se portent vers Istanbul, où des premiers pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens doivent avoir lieu. Ni Poutine, ni Zelensky ne seront présents. La Russie se dit prête à de "possibles compromis". L'Ukraine elle, veut discuter d'un cessez-le-feu, mais selon Donald Trump rien ne peut se passer avant qu'il rencontre Vladimir Poutine.
Dans cette édition :La dépouille du pape François sera exposée à la basilique Saint-Pierre de Rome à partir de ce matin, avec une procession prévue pour accompagner son cercueil jusqu'à la basilique où des dizaines de milliers de fidèles sont déjà présents.Des centaines de dirigeants du monde entier sont attendus pour les funérailles du pape samedi, avec un important dispositif de sécurité mis en place autour de la place Saint-Pierre.Le gouvernement français se rend en Isère pour tenter d'apaiser la terreur des agents pénitentiaires, victimes d'attaques de plus en plus violentes de la part du mystérieux groupuscule DDPF.Des violences urbaines ont éclaté à Pantin en Seine-Saint-Denis, avec des tirs de mortiers d'artifice contre les forces de l'ordre et de nombreux incendies et dégradations.Une réunion a lieu à Londres entre Ukrainiens, Européens et Américains pour préparer un futur plan de paix en Ukraine, alors que Volodymyr Zelensky se dit prêt à discuter directement avec Vladimir Poutine.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 18 avril 2025 : Trump: quand ça veut pas ...Le président américain est-il en train de prendre ses distances avec le conflit ukrainien ? "La guerre entre la Russie et l'Ukraine est la guerre de Biden, pas la mienne", a commenté Donald Trump en début de semaine sur son réseau Truth social, alors que le cessez-le-feu qu'il se vantait d'obtenir en 48 heures après son retour à la Maison-Blanche, puis en cent jours, ne se profile toujours pas à l'horizon, trois mois après le début de son deuxième mandat. Ce vendredi, Marco Rubio, le secrétaire d'État américain, a jugé nécessaire de "déterminer dans les prochains jours" si la paix est "faisable" en Ukraine. "Si ce n'est pas possible, nous devons passer à autre chose" car "les Etats-Unis ont d'autres priorités", a lâché le secrétaire d'Etat américain à quelques journalistes au pied de son avion à l'aéroport parisien du Bourget.Mercredi et jeudi, le chef de la diplomatie américaine a participé à une série de réunions à Paris, accompagné de Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump. Américains, Ukrainiens, Français, Britanniques et Allemands étaient dans la capitale afin d'évoquer un cessez-le-feu entre Kiev et Moscou. "Je pense que le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne peuvent nous aider, faire avancer les choses et nous rapprocher d'une résolution. J'ai trouvé leurs idées très utiles et constructives", a commenté le chef de la diplomatie américaine. "À la marge, nous serons prêts à aider quand vous serez prêts à la paix mais nous n'allons pas poursuivre cet effort pour des semaines et des mois", a-t-il également prévenu, en rappelant que cette guerre, déclenchée en février 2022, "se déroule sur le continent européen".Parallèlement, les États-Unis ont voté mercredi pour la deuxième fois en deux mois contre une résolution des Nations unies condamnant la guerre d'agression russe à grande échelle menée contre l'Ukraine depuis 2022, confirmant le renversement d'alliance initié par Donald Trump. Depuis son investiture en janvier dernier, le président Trump a opéré un rapprochement spectaculaire avec Vladimir Poutine et affirme œuvrer pour un cessez-le-feu rapide en Ukraine. Mais les négociations n'avancent guère. Kiev avait cédé à la pression américaine en acceptant une trêve inconditionnelle de 30 jours, rejetée depuis par la Russie. Steve Witkoff, émissaire spécial de Trump, a rencontré le président russe pour la troisième fois début avril.De son côté, la France a salué un "excellent échange" sur l'Ukraine à Paris dans un format "inédit" entre Américains, Ukrainiens, Français, Britanniques et Allemands, qui a "permis de converger" sur l'objectif d'une "paix solide" entre Kiev et Moscou. "Nous avons déclenché aujourd'hui à Paris un processus qui est positif et auquel les Européens sont associés", s'est félicitée la présidence de la République. Une nouvelle réunion des émissaires de ces cinq pays est prévue la semaine prochaine à Londres.D'ici là, cette année encore, les Ukrainiens se préparent à passer le week-end de Pâques dans un pays en guerre, bombardé sans relâche par la Russie. Ces derniers jours plusieurs grandes villes ont été frappées par des attaques russes. L'armée du Kremlin a notamment tiré le dimanche des Rameaux deux missiles Iskander sur Soumy. Le bilan est très lourd : 35 morts et plus de 130 blessés. Nos journalistes s'étaient rendus il y a quelques semaines dans la ville, où chaque jour plusieurs centaines de personnes sont en quête d'un abri après avoir fui les attaques de drones et les tirs d'artillerie devenus quotidiens pour les habitants des villages proches de la frontière.Alors les Etats-Unis sont-ils en passe de lâcher les négociations de paix sur l'Ukraine ? Plusieurs services de renseignement font état des milliers de soldats russes massés à la frontière. Vladimir Poutine se prépare-t-il à lancer une offensive majeure avant le 9 mai, date du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Face aux annonces des politiques de "monter en puissance" les cadences de productions d'armements, comment l'industrie française de la défense s'organise-t-elle ? LES EXPERTS :- GÉNÉRAL JEAN-PAUL PALOMÉROS - Ancien chef d'état-major, ancien commandant suprêmede la transformation de l'OTAN- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- ISBABELLE LASSERRE - Ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique - Le Figaro - NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France
durée : 00:12:56 - Un "excellent échange" sur l'Ukraine - La France salue le déroulement d'une réunion jeudi à l'Élysée dans un format "inédit" entre Américains, Ukrainiens, Français, Britanniques et Allemands, qui a "permis de converger" sur l'objectif d'une "paix solide" entre Kiev et Moscou. Emmanuel Macron a notamment rencontré le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et de Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump. Pendant ce temps, Georgia Meloni rencontrait Donald Trump à Washington en solitaire sur les droits de douane.
C dans l'air du 14 avril 2025 - Poutine, Chine... qui écoute encore Trump ?Les négociations pour la paix en Ukraine étaient déjà mal embarquées. Une frappe russe a fait 34 morts et des dizaines de blessés dimanche sur la ville ukrainienne de Soumy, provoquant une vive émotion dans le pays. "Sans une pression vraiment forte, sans un soutien adéquat de l'Ukraine, la Russie continuera à faire durer cette guerre", a réagi le président ukrainien Zelensky. Le 4 avril dernier, une autre frappe russe avait tué 20 personnes, dont 9 enfants, à Kryvy Rih, ville natale de Zelensky. Les premières semaines de son mandat, Donald Trump avait promis d'arrêter le conflit en 24h. Sous sa dynamique, des pourparlers ont été engagés à Riyad, et un début d'accord interdisant les frappes sur les infrastructures énergétiques avait été mis en place. Mais il n'a jamais été respecté. Pire, les observateurs de l'ONU ont constaté une augmentation significative des attaques contre les centres urbains du pays.En Ukraine, les députés observent avec inquiétude, et parfois consternation, l'impasse des négociations pour la paix. "Nous n'avons jamais cru à un quelconque cessez-le-feu, mais terroriser le pays en tuant des civils et des enfants, c'est juste insupportable", a réagi auprès du Monde la députée ukrainienne d'opposition Solomiia Bobrovska. Malgré la condamnation unanime des dirigeants européens, Donald Trump a refusé de prendre parti après ce nouveau drame : "Je pense que c'est terrible. Et l'on m'a dit qu'ils avaient fait une erreur", s'est-il contenté de réagir, là où son envoyé spécial en Ukraine Keith Kellogg a eu des mots plus forts, évoquant une attaque "inacceptable" qui "dépasse les limites de la décence".Au Moyen-Orient, les négociations de paix entre Israël et le Hamas, elles aussi encadrées par l'administration américaine, ont déjà échoué. Depuis le 18 mars, le gouvernement israélien a repris les combats à Gaza, notamment les bombardements qui ont fait au moins 1 500 morts chez les Palestiniens. Officiellement, Israël explique vouloir isoler les groupes du Hamas les uns des autres et susciter une contestation locale. Mais sur le terrain, c'est plutôt une nouvelle invasion de l'enclave à laquelle assistent les Gazaouis, forcés à de nouveaux déplacements incessants. L'élimination du Hamas, qui était l'objectif premier du gouvernement israélien, n'a jamais été atteinte. Selon le journal israélien Haaretz, le Hamas, bien qu'affaibli par un an et demi de combats, aurait même reconstitué ses forces et compterait à nouveau 40 000 combattants. De son côté, Donald Trump pousse pour qu'Israël et le Hamas parviennent à un accord sur le retour des derniers otages. 24 seraient toujours en vie, et 35 sont présumés morts.La frappe russe sur Soumy marque-t-elle un tournant dans les négociations de paix en Ukraine ? Comment les Ukrainiens réagissent-ils au mépris de l'administration américaine ? Et que devient le plan de Donald Trump pour Gaza ?Les experts :- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste - Ouest-France- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde- Guillaume LAGANE - Spécialiste des questions de défense, maître de conférences à sciences Po
La ville de Soumy, à seulement une trentaine de kilomètres de la frontière russe, est presque quotidiennement la cible des bombardements. Les civils paient le prix fort. Il y a deux semaines, une explosion décimait tout un quartier résidentiel. De notre envoyée spéciale à Soumy,À Soumy, en Ukraine, dans ce quartier à quelques minutes de voiture du centre-ville, la vie s'est arrêtée le 24 mars dernier, lorsqu'une puissante explosion a soufflé les vitres d'une vingtaine de bâtiments, dont une école. Tous ont cru à une frappe russe, mais il pourrait s'agir d'un acte de sabotage ou d'un accident, survenu dans un dépôt de munitions dont tous ignoraient l'existence.Alors que les autorités ne donnent pas de détails sur les faits, Oleh, un sapeur-pompier qui était sur place, revient sur les lieux dévastés. « C'est l'école. Vous voyez dans quelles merveilleuses conditions nos enfants vont maintenant pouvoir étudier. Au moment de l'attaque, ils étaient dans l'abri, environ 40 enfants et la force du souffle était telle que la porte s'est bloquée », raconte-t-il.Quelle que soit l'origine de l'explosion, les Ukrainiens en rendent la Russie responsable. Parmi ces enfants, Diana, neuf ans, revenue sur les lieux avec son père Oleksyi, raconte ce qu'elle a vécu : « Je me suis envolée de ma chaise. J'étais simplement restée assise dans l'abri, pendant le cours. Et puis il y a eu un grand bruit, le plafond s'est fissuré, il y avait du verre partout et de la fumée. J'ai bondi de ma chaise et mon père a commencé à m'appeler quelques minutes plus tard. Il m'a dit que je pouvais partir, alors avec Klinka - Klinka, c'est mon amie -, on a ouvert la porte et on a couru immédiatement. »Au-delà des conséquences de cette explosion, Oleh le pompier s'inquiète de méthodes toujours nouvelles employées par les Russes pour détruire les infrastructures ukrainiennes. « C'est tout le temps comme ça. Soit des établissements médicaux, soit le secteur résidentiel. Ce n'est pas le seul cas. Les Russes lancent constamment des bombes sur des immeubles résidentiels de neuf étages, des roquettes sur des zones résidentielles. Mais il y a un nouveau truc. Depuis début mars, leurs drones attaquent de manière chaotique différentes parties de la ville, en plein milieu de la journée, les jours fériés, et il y a des frappes sur des aires de jeu, des frappes directement sur les routes. Je ne sais pas. C'est juste pour terroriser la population d'une manière ou d'une autre », explique-t-il.Ce 24 mars à Soumy, un miracle s'est produit, selon Oleh. Même s'il y a eu plus d'une centaine de blessés, personne n'est mort. Mais depuis, à travers la région, des dizaines d'autres bombardements se sont produits, et les habitants de Soumy vivent dans l'angoisse d'en être à nouveau victimes.À lire aussiLes Ukrainiens restent toujours sous le feu russe et dans l'absence de réponse américaine
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, nous avons rendez-vous avec Nicolas Rocca qui a enquêté à Taiwan et avec Maria Casadebaig qui nous parlera de ces réfugiés ukrainiens qui se sont regroupés à Saint-Nazaire, le plus grand centre de construction navale d'Europe. Avant la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine, des Ukrainiens y travaillaient déjà et des réfugiés sont venus renforcer cette communauté soudée face à l'adversité. Taiwan secoué par les infiltrations chinoises « Personne ne peut empêcher la réunification ». Par ces mots, Xi Jinping le dirigeant chinois (à l'occasion du Nouvel an) insiste à nouveau sur ses ambitions pour l'île de Taiwan. Indépendante, de fait, depuis la fin de la guerre civile, Taiwan est devenue démocratique à la fin des années 80.Et elle n'a de cesse de lutter contre la volonté de la grande Chine communiste de réunir les 2 rives du détroit. D'autant que cette dynamique s'est renforcée sous ce règne Xi Jinping.Incursions d'avions de chasse et de navires, infiltration de l'armée, influence du monde politique et culturel et de la société taïwanaise, Taipeh essaie de faire face à cette guerre hybride, menée par une « force étrangère hostile » selon les mots du président de la petite île.Un Grand reportage de Nicolas Rocca qui s'entretient avec Jacques Allix. Saint-Nazaire : un port d'attache pour les réfugiés ukrainiensPlus de 3 ans après le début de l'invasion russe, Moscou continue de grignoter l'Ukraine par son flan Est. Parallèlement, sous la pression des États-Unis de Donald Trump, la question d'un potentiel cessez-le-feu n'a jamais été autant d'actualité.Pour les quelque 7 millions d'Ukrainiens qui ont quitté leur pays, globalement, la question d'un retour à la maison ne se pose pas encore.Ils sont près de 90 000 sur le sol français. Partis dès le début de la guerre, ils ont reconstruit, tant bien que mal, en 3 ans, une nouvelle vie en France.Après Paris et Lyon, c'est à Saint-Nazaire qu'ils sont le plus nombreux.Une ville moyenne, un port de la côte ouest, dont les liens avec l'Ukraine expliquent ce regroupement d'exilés, devenue une communauté très intégrée.Un Grand reportage de Marie Casadebaig qui s'entretient avec Jacques Allix.
Plus de 3 ans après le début de l'invasion russe, Moscou continue de grignoter l'Ukraine par son flan Est. Parallèlement, sous la pression des États-Unis de Donald Trump, la question d'un potentiel cessez-le-feu n'a jamais été autant d'actualité. Pour les quelque 7 millions d'Ukrainiens qui ont quitté leur pays, globalement, la question d'un retour à la maison ne se pose pas encore.Ils sont près de 90 000 sur le sol français. Partis dès le début de la guerre, ils ont reconstruit, tant bien que mal, en 3 ans, une nouvelle vie en France.Après Paris et Lyon, c'est à Saint-Nazaire qu'ils sont le plus nombreux.Une ville moyenne, un port de la côte ouest, dont les liens avec l'Ukraine expliquent ce regroupement d'exilés, devenue une communauté très intégrée.«Saint-Nazaire : un port d'attache pour les réfugiés ukrainiens», un Grand reportage de Marie Casadebaig.