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Reportage International
Ukraine: les 18-22 ans autorisés de nouveau à sortir du territoire relance le débat sur la mobilisation

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 2:38


L'Allemagne constate une forte augmentation des arrivées de jeunes Ukrainiens sur son territoire et cela commence à faire grincer des dents. Le chef du Parti conservateur bavarois appelle l'Union européenne à faire pression pour que Kiev interdise aux jeunes hommes de quitter l'Ukraine. Faisant valoir le rôle de l'Allemagne comme premier fournisseur européen d'aide militaire, Markus Söder martèle que l'Ukraine a besoin de « soldats ukrainiens pour défendre leur propre pays ». En août dernier, les autorités ukrainiennes ont assoupli la loi martiale, en permettant aux hommes de 18 à 22 ans de franchir la frontière, ce qui a entraîné une vague de départs. En Ukraine, la mesure ne fait pas consensus. De nos envoyés spéciaux à Kiev, Un terrain d'entraînement à une quinzaine de kilomètres du front dans le Donbass. À l'abri d'un sous-bois, de jeunes soldats s'entraînent au pilotage de drones. Lorsqu'on lui demande quels sont les défis les plus importants que son équipe doit relever, Vova répond sans détours : « Ce qui manque le plus ce sont les gens, on manque de personnes normales, équilibrées, qui veulent faire quelque chose et qui prennent leur activité au sérieux. Il y a très peu de gens. » Une réglementation qui fait débat Pour faire face au manque d'hommes dans l'armée, plusieurs partenaires occidentaux de l'Ukraine, les États-Unis en tête, ont longtemps plaidé pour un abaissement de l'âge de la mobilisation, aujourd'hui fixé à 25 ans. Mais les autorités ukrainiennes s'y sont toujours refusées. À l'inverse, elles ont décidé d'assouplir la loi martiale, en autorisant les 18-22 ans à franchir la frontière. Une mauvaise décision, selon l'opérateur de drones Mikhailo, alias « Mamba » : « Ceux qui partiront ne reviendront pas. Personnellement, je n'aurais pas adopté une telle loi. Parce que le résultat, c'est que tous ceux qui auraient pu venir nous prêter main-forte vont partir. Or, si on unissait nos forces, on pourrait sans doute stopper les Russes. » La nouvelle loi vise notamment à endiguer les départs de jeunes garçons de 17 ans. Ils étaient nombreux à quitter l'Ukraine avant d'avoir terminé le lycée pour ne pas se retrouver coincés dans le pays à leur majorité. Mais des observateurs redoutent que cette réglementation ne provoque un exode massif de jeunes hommes. Maksim, étudiant en médecine de 21 ans, a déjà vu plusieurs jeunes de son entourage partir à l'étranger après l'adoption de cette loi, dont son meilleur ami : « Il est parti à l'étranger en disant qu'il ne reviendrait que lorsque la guerre serait terminée. Il dit que tant qu'il y a la guerre, il ne veut pas prendre de risque. Il me semble que ça n'est pas bien, parce qu'on va finir par ne plus avoir d'armée. » Une mobilisation en question Cette loi aura-t-elle des conséquences militaires ? Aura-t-elle une influence sur la capacité de l'armée ukrainienne à mobiliser dans les années qui viennent ? Le député d'opposition Oleksiy Honcharenko ne le pense pas : « Tous ceux qui voulaient quitter l'Ukraine, l'ont déjà fait de toute façon, par des moyens illégaux. Cette loi s'applique aux jeunes jusqu'à 22 ans. Or, en Ukraine, la mobilisation, c'est à partir de 25 ans. Il n'y a donc aucune influence directe sur la mobilisation, pas même en théorie. Il y a en revanche un point avec lequel je suis d'accord avec nos militaires : nous avons un très mauvais processus de mobilisation. Malheureusement, rien n'est fait pour inciter les gens à s'engager dans l'armée. » Pour tenter d'attirer des recrues motivées, l'armée ukrainienne a mis en place en février dernier un contrat assorti d'incitations financières pour les jeunes de 18 à 24 ans, sur la base du volontariat. Mais le succès escompté n'est pas au rendez-vous. Sur le front, les soldats attendent toujours la relève.

Lignes de défense
La dissuasion nucléaire russe à l'épreuve de la guerre en Ukraine

Lignes de défense

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 16:07


Dès le lancement de son « opération militaire spéciale » (SVO) contre l'Ukraine, le 24 février 2022, le Kremlin, qui dispose de l'un des plus vastes arsenaux nucléaires au monde, a adopté des mesures de dissuasion agressives et une rhétorique résolument menaçante. Décryptage d'un possible emploi de l'arme nucléaire par Moscou, avec Dimitri Minic, chercheur à l'Institut français des Relations internationales, l'Ifri.  RFI : Dès les premiers jours de la guerre, Moscou adopte une rhétorique nucléaire agressive. Quelle est sa stratégie ? Dimitri Minic : Le 24 février 2022, sa stratégie, c'est de prendre Kiev en quelques heures et au pire quelques jours, et de soumettre politiquement l'Ukraine. Quand Vladimir Poutine fait son discours sur l'opération militaire spéciale le 24 février, qui annonce son déclenchement, il fait une allusion à un emploi possible de l'arme nucléaire, face à ceux qui voudraient s'impliquer directement dans ce conflit pour aider l'Ukraine. Ce qui, au fond, a permis à la Russie d'éviter effectivement une escalade de la guerre locale en guerre régionale, impliquant d'autres pays, d'autres puissances, mais qui n'a pas suffi non seulement à dissuader effectivement l'Ukraine de résister, mais surtout qui n'a pas permis d'éviter le début d'un flux d'aide militaire à l'Ukraine. Et par ailleurs, ces menaces nucléaires russes n'ont pas permis d'empêcher l'instauration de sanctions économiques très importantes de l'Occident contre la Russie. Donc, c'est un succès relatif de la stratégie nucléaire russe, mais qui, en réalité, ne permet pas à la Russie d'isoler l'Ukraine de l'Occident, ce qui était son principal objectif. Mais il y a quand même une véritable inquiétude qui plane en Occident, puisque le nucléaire tactique fait partie de l'arsenal russe. Le nucléaire a été étendu à la guerre conventionnelle, en quelque sorte ? Oui, absolument. En fait, à la chute de l'Union soviétique, les élites militaires russes héritent d'une doctrine de non-emploi en premier. Et progressivement, elles se rendent compte que la théorie de la dissuasion et ses mécanismes étaient peu développés par rapport à ce qui existait en Occident. Dans les années 90, vous avez une grande période d'élaboration conceptuelle, de théorisation qui conduit l'armée russe, au plan théorique et doctrinal, à effectivement étendre la dissuasion nucléaire aux guerres conventionnelles de toute ampleur, locales, régionales et à grande échelle. Il y a un emploi possible de l'arme nucléaire, un emploi démonstratif, limité, censé mettre fin aux combats dans des conditions favorables à la Russie. On aurait pu se dire, puisque l'opération militaire spéciale est un échec pour la Russie, il est possible que ces concepts soient appliqués. Mais en réalité, cette doctrine exigerait des conditions qui ne sont pas du tout réunies dans la guerre en Ukraine. Pour que Moscou prenne des mesures de dissuasion nucléaire très claires, il faudrait par exemple un transfert des têtes nucléaires depuis les entrepôts centraux vers les unités, vers les bases. Un transfert démonstratif médiatisé qui montrerait que la Russie commence à penser sérieusement à employer l'arme nucléaire ou un essai nucléaire réel, ou d'autres types de mesures qui montreraient qu'elle a vraiment la volonté de le faire. Mais il faudrait qu'elle se trouve dans des conditions extrêmement graves. Il faudrait qu'elle soit en passe de perdre de manière irrémédiable face à un ennemi conventionnel, aidé par des États d'ailleurs dotés de l'arme nucléaire, qui non seulement aient envie de conquérir des territoires russes ou bien aient envie de changer le régime russe. À lire aussiRussie: Vladimir Poutine annonce une révision de la doctrine nucléaire et menace les Occidentaux On le voit au début de la guerre, les Américains vont sonder les Russes afin de savoir dans quelles conditions ils pourraient utiliser l'arme nucléaire. Absolument. Et à l'époque, Valeri Guerassimov répond qu'il y a trois conditions : l'utilisation d'armes de destruction massive contre la Russie, une volonté, une tentative de changer le régime, une déstabilisation profonde du régime provoqué par un État étranger. Et la troisième condition serait des pertes catastrophiques sur le champ de bataille. Et c'est intéressant parce que, à l'époque, à l'automne 2022, la Russie subit des pertes et surtout des revers militaires importants en Ukraine, dans le Donbass. Valeri Guerassimov, à ce moment-là, en évoquant ces trois conditions, abuse de son interlocuteur parce qu'il est évident que la Russie aurait pu compenser ses pertes assez rapidement et qu'elle a de telles réserves matérielles et humaines qu'il est très peu probable qu'elle recourt au nucléaire dans ce type de conditions loin d'être inacceptable ou en tout cas catastrophique pour elle. Vous identifiez trois failles théoriques et pratiques révélées par cette guerre en Ukraine de la doctrine nucléaire russe. Et l'une d'elles, c'est la limite de la dissuasion stratégique conventionnelle, avec les fameux missiles Kalibr,  Kinjal, dont l'usage n'a pas produit l'effet escompté… Non, non, ça n'a pas fonctionné. Effectivement, la Russie débute la guerre en Ukraine avec une conception de la dissuasion qui est une conception très agressive, offensive, mais surtout inter-domaines. C'est à dire que la Russie ne conçoit pas la dissuasion comme quelque chose d'exclusivement nucléaire. La dissuasion russe concerne à la fois les domaines non militaires et subversifs, le domaine conventionnel, donc les forces conventionnelles et les armes conventionnelles et les forces nucléaires. Donc, la Russie n'a pas une vision exclusivement défensive de la dissuasion. Car, pour le dire rapidement, la Russie ne conçoit sa sécurité qu'à travers l'insécurité de ses voisins. Donc, cette situation stratégique échoue effectivement à trois niveaux. C'est d'abord l'échec du concept de contournement, pour permettre à l'État russe de gagner une guerre avant la guerre. En fait, il n'était pas question de déclencher une guerre à grande échelle, de longue durée et très meurtrière, mais plutôt de soumettre l'ennemi sans combat, ou en tout cas sans combat de grande ampleur. C'est aussi un échec des moyens et des méthodes psychologiques ou informationnelles, comme disent les Russes, puisqu'ils pensaient les Ukrainiens et les élites ukrainiennes complètement soumises, rendues apathiques par la Russie et ses manœuvres. Ça n'a pas été le cas. Ils pensaient que les Occidentaux avaient été anesthésiés par cette pratique psychologique ou informationnelle, qui vise non seulement à modifier la psyché des individus et des sociétés, mais en fait à transformer les individus et la société. Et donc surtout, ce que j'observe dans cette étude, c'est que la phase conventionnelle, a subi un échec important. Pourquoi : parce que les élites militaires russes et les élites politiques russes ont surestimé pendant 35 ans l'efficacité de ces moyens conventionnels. Parmi ces moyens conventionnels, effectivement, on a d'abord les forces générales, les exercices, les déploiements de forces aux frontières. Bon, ça n'a pas produit l'effet désiré. Ça n'a pas forcé l'Ukraine à capituler. Mais surtout, les armes modernes duales, donc, qui peuvent être à la fois équipées soit d'une tête nucléaire, soit d'une tête conventionnelle. Ces armes, le Kinjal, le Kalibr, l'Iskander, ont été utilisées sur le champ de bataille. On se rappelle le Kinjal, une arme hypersonique utilisée à un moment qui était censé être décisif pour la Russie, puisque c'était le moment des premières négociations entre l'Ukraine et la Russie en mars 2022, au moment où les Ukrainiens sont très réticents à accepter un accord très favorable à la Russie. Et la Russie emploie dans l'intervalle, au moment de ces discussions ultimes, le Kinjal sur le champ de bataille. C'était sa première utilisation opérationnelle, puis un deuxième deux jours plus tard, avant de se retirer du nord et de l'est de l'Ukraine. L'utilisation de ces missiles conventionnels confirmait en fait des vulnérabilités qui étaient identifiées par les militaires russes depuis les années 90 ! Il faut bien comprendre que la défense antimissile présente en Ukraine, d'origine occidentale notamment, a été efficace et a plutôt montré la surestimation que les élites militaires, russes et politiques russes avaient de l'efficacité de l'emploi de ces missiles contre des cibles stratégiques comme des bases aériennes, etc. Non seulement en termes d'ampleur, de nombre indispensable pour détruire une cible stratégique, mais en plus la vulnérabilité des vecteurs. On voit bien que la Russie a fait face à un ISR, c'est à dire un renseignement occidental qui a été puissant et efficace. Cette double vulnérabilité, à la fois la difficulté à détruire des cibles stratégiques avec ces missiles modernes et en même temps la difficulté à protéger leur plateforme de lancement, ça tend à remettre en question, même partiellement, cette stratégie de frappes nucléaires limitées dont je parlais tout à l'heure, avec un missile unique. Donc, on voit bien que d'un point de vue technique, c'est un affaiblissement. Et les excès rhétoriques de Dmitri Medvedev (vice-président du Conseil de Sécurité de Russie au discours violemment anti-occidental, ndlr), de Ramzan Kadyrov (président de la République de Tchétchénie, un proche de Vladimir Poutine, ndlr) également, ont abîmé la dissuasion nucléaire russe ? À force de crier au loup et à menacer d'hiver nucléaire, l'Occident, ça ne prend plus ? Absolument. Parce que la Russie, dès qu'elle entre dans le conflit, produit une rhétorique nucléaire extrêmement agressive, mais dans les faits, les mesures qu'elle prend concrètement pour accompagner cette rhétorique nucléaire sont très modérées. Donc, vous avez un décalage très fort entre ce que la Russie dit, et ce que la Russie fait vraiment. Ça n'est pas une nouveauté en Russie. Sur quoi s'appuie cette pratique, ce décalage ? Il est dû à une culture stratégique, c'est à dire que la Russie considère que l'Occident est faible, lâche et déliquescent et qu'il est sensible aux menaces, qu'il a peur du nucléaire et qu'il cédera en réalité. Ils estiment qu'une frappe nucléaire unique, démonstrative, limitée sur le théâtre, obligera, forcera finalement les Occidentaux à rentrer chez eux et à demander pardon. Ils ne sont pas vraiment revenus de ça. Effectivement, ce décalage au bout d'un moment pose un problème. Vous ne pouvez pas hurler dans tous les médias que vous avez au moins dix lignes rouges et ne rien faire. Des officiers supérieurs généraux de l'armée russe ont expliqué en 2023/2024, ils ont eu un mot que je trouve très drôle, « Les lignes rouges russes ont rougi de honte », ajoutant « Les Occidentaux nous ont devancés de 8 à 10 pas dans l'escalade et nous, on les regarde ». Dans l'armée russe, il y a une forme d'incompréhension de l'attitude de la Russie. C'est à dire qu'ils sont tous d'accord pour maintenir cette rhétorique agressive, mais ils veulent qu'elle soit accompagnée de mesures pratiques, concrètes. Donc ce décalage a affaibli la crédibilité de la dissuasion nucléaire russe et ça a conduit les Occidentaux à poursuivre leur aide à l'Ukraine et même à l'intensifier. Aujourd'hui, la dissuasion nucléaire russe commence à s'adapter en entreprenant des actions beaucoup plus concrètes. On a évidemment la décision de transférer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie. On a beaucoup d'autres actions de ce type. Il y a aussi la publication de la nouvelle doctrine nucléaire russe en novembre 2024, qui est une mesure de dissuasion en réalité. Il faut bien le comprendre, ça aussi. RFI : Et quel est le nouveau message adressé à l'Ouest, à l'Europe et à l'OTAN ? C'est de faire des démonstrations de force sérieuses. Un général russe important propose de rejouer le scénario cubain (crise des missiles de Cuba 1962, ndlr). Donc il y a une volonté de faire une démonstration claire de la force militaire nucléaire. Et à chaque fois qu'une ligne rouge est franchie, d'avoir une réponse nucléaire ou conventionnelle. Les militaires russes pensent aussi que les réponses conventionnelles doivent être beaucoup plus violentes, beaucoup plus fortes. Et cette dissuasion conventionnelle, en fait, ils en ont fait la démonstration avec le tir de missiles balistiques à portée intermédiaire. Ce tir d'Orechnik (Le 9M729-Orechnik, littéralement « noisetier », est un missile balistique russe à portée intermédiaire, ndlr) fait suite à la publication de la nouvelle doctrine nucléaire, qui elle-même s'inscrit dans ce que la Russie perçoit en 2024 comme une logique d'escalade continue. C'est aussi une réponse au discours d'Emmanuel Macron sur de possibles troupes au sol en Ukraine. Et n'oubliez pas, le plus important, en 2024 commence la levée de toutes les interdictions de l'administration Biden sur l'utilisation par l'Ukraine d'armes de fabrication américaine, non seulement à la frontière russe, mais en fait progressivement sur tout le territoire russe. Puis une autre séquence s'ouvre puisque Donald Trump arrive au pouvoir. À lire aussiRoyaume-Uni: les bonnes intentions envers l'Ukraine lors de la «coalition des volontaires» RFI : Qu'est-ce que change l'arrivée de Donald Trump pour la dissuasion nucléaire russe ? On a l'impression d'avoir changé de monde parce qu'avec l'ancienne administration, vous aviez une escalade très maîtrisée à laquelle la Russie a eu beaucoup de mal à répondre parce que tout est venu de façon séquencée. Envisager l'utilisation de l'arme nucléaire en cas de menace à l'existence même de l'État russe, ça devenait complètement obsolète pour ses officiers supérieurs et généraux. Parce que cette doctrine nous montre aussi que la Russie a peur que ses tentatives d'agression contre ses voisins suscitent l'aide de pays dotés d'armes nucléaires. En fait, elle a peur que le scénario ukrainien se reproduise. Et donc cette nouvelle doctrine est censée couvrir ces scénarios aussi. Elle élargit les conditions d'emploi et elle abaisse le seuil déclaré d'emploi de l'arme nucléaire. RFI : L'élection de Donald Trump a-t-elle permis de faire baisser la tension ? Plus tôt. Ça très clairement, c'est à dire que Trump et son indifférence relative à l'Ukraine et à l'Europe y participe, la collusion idéologique qui existe entre la Russie et les États-Unis aujourd'hui, le peu d'intérêt qu'il a pour l'OTAN et l'Europe orientale le permette. Ce qui ne veut pas dire que la rhétorique agressive de la Russie s'arrête. Au contraire, on voit bien que la rhétorique nucléaire agressive de la Russie se déclenche dès que le président américain envisage sérieusement, en tout cas rhétoriquement, de fournir des armes offensives et à longue portée à l'Ukraine. Ce qui s'éloigne, c'est la perspective d'un emploi. Il était déjà très faible depuis le début de la guerre en Ukraine. Avec l'élection de Donald Trump, il est encore plus faible. Donc autant dire, très peu probable. En revanche, les ambiguïtés de Washington, les hésitations de l'Europe à l'égard de la défense du continent, à l'égard de la défense de l'Ukraine, alimentent l'agressivité de la Russie. Et donc ça augmente la probabilité d'actions déstabilisatrices conventionnelles russes. À lire aussiLa pérennisation de l'aide à l'Ukraine au menu d'un nouveau sommet européen à Bruxelles

Reportage international
Ukraine: les 18-22 ans autorisés de nouveau à sortir du territoire relance le débat sur la mobilisation

Reportage international

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 2:38


L'Allemagne constate une forte augmentation des arrivées de jeunes Ukrainiens sur son territoire et cela commence à faire grincer des dents. Le chef du Parti conservateur bavarois appelle l'Union européenne à faire pression pour que Kiev interdise aux jeunes hommes de quitter l'Ukraine. Faisant valoir le rôle de l'Allemagne comme premier fournisseur européen d'aide militaire, Markus Söder martèle que l'Ukraine a besoin de « soldats ukrainiens pour défendre leur propre pays ». En août dernier, les autorités ukrainiennes ont assoupli la loi martiale, en permettant aux hommes de 18 à 22 ans de franchir la frontière, ce qui a entraîné une vague de départs. En Ukraine, la mesure ne fait pas consensus. De nos envoyés spéciaux à Kiev, Un terrain d'entraînement à une quinzaine de kilomètres du front dans le Donbass. À l'abri d'un sous-bois, de jeunes soldats s'entraînent au pilotage de drones. Lorsqu'on lui demande quels sont les défis les plus importants que son équipe doit relever, Vova répond sans détours : « Ce qui manque le plus ce sont les gens, on manque de personnes normales, équilibrées, qui veulent faire quelque chose et qui prennent leur activité au sérieux. Il y a très peu de gens. » Une réglementation qui fait débat Pour faire face au manque d'hommes dans l'armée, plusieurs partenaires occidentaux de l'Ukraine, les États-Unis en tête, ont longtemps plaidé pour un abaissement de l'âge de la mobilisation, aujourd'hui fixé à 25 ans. Mais les autorités ukrainiennes s'y sont toujours refusées. À l'inverse, elles ont décidé d'assouplir la loi martiale, en autorisant les 18-22 ans à franchir la frontière. Une mauvaise décision, selon l'opérateur de drones Mikhailo, alias « Mamba » : « Ceux qui partiront ne reviendront pas. Personnellement, je n'aurais pas adopté une telle loi. Parce que le résultat, c'est que tous ceux qui auraient pu venir nous prêter main-forte vont partir. Or, si on unissait nos forces, on pourrait sans doute stopper les Russes. » La nouvelle loi vise notamment à endiguer les départs de jeunes garçons de 17 ans. Ils étaient nombreux à quitter l'Ukraine avant d'avoir terminé le lycée pour ne pas se retrouver coincés dans le pays à leur majorité. Mais des observateurs redoutent que cette réglementation ne provoque un exode massif de jeunes hommes. Maksim, étudiant en médecine de 21 ans, a déjà vu plusieurs jeunes de son entourage partir à l'étranger après l'adoption de cette loi, dont son meilleur ami : « Il est parti à l'étranger en disant qu'il ne reviendrait que lorsque la guerre serait terminée. Il dit que tant qu'il y a la guerre, il ne veut pas prendre de risque. Il me semble que ça n'est pas bien, parce qu'on va finir par ne plus avoir d'armée. » Une mobilisation en question Cette loi aura-t-elle des conséquences militaires ? Aura-t-elle une influence sur la capacité de l'armée ukrainienne à mobiliser dans les années qui viennent ? Le député d'opposition Oleksiy Honcharenko ne le pense pas : « Tous ceux qui voulaient quitter l'Ukraine, l'ont déjà fait de toute façon, par des moyens illégaux. Cette loi s'applique aux jeunes jusqu'à 22 ans. Or, en Ukraine, la mobilisation, c'est à partir de 25 ans. Il n'y a donc aucune influence directe sur la mobilisation, pas même en théorie. Il y a en revanche un point avec lequel je suis d'accord avec nos militaires : nous avons un très mauvais processus de mobilisation. Malheureusement, rien n'est fait pour inciter les gens à s'engager dans l'armée. » Pour tenter d'attirer des recrues motivées, l'armée ukrainienne a mis en place en février dernier un contrat assorti d'incitations financières pour les jeunes de 18 à 24 ans, sur la base du volontariat. Mais le succès escompté n'est pas au rendez-vous. Sur le front, les soldats attendent toujours la relève.

Accents d'Europe
En Ukraine, des jeunes fuient les territoires occupés par la Russie

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Oct 21, 2025 19:30


À l'est du pays, plusieurs centaines de milliers d'enfants et d'adolescents vivent dans les territoires occupés depuis plus de 10 ans.  À l'école, ils subissent un endoctrinement, on leur apprend à haïr l'Ukraine et à glorifier la Russie et son armée. En dépit de ce lavage de cerveau, certains jeunes parviennent à partir. Fuir l'occupation russe, au risque de rompre avec sa famille À l'est de l'Ukraine, plusieurs centaines de milliers d'enfants et d'adolescents résident dans les territoires occupés par la Russie depuis plus de 10 ans.  À l'école, ils subissent un endoctrinement, on leur apprend à haïr l'Ukraine et à glorifier la Russie et son armée. En dépit de ce lavage de cerveau, certains jeunes parviennent à résister, à découvrir une autre vision de la situation, voire à fuir ces territoires occupés. C'est le cas d'Ivan, 18 ans. Après avoir fait connaissance avec des adolescents ukrainiens sur Internet, il a pris la décision de quitter sa ville natale de Louhansk pour rejoindre Kiev, au risque de ne plus jamais revoir ses parents. Anastasia Becchio et Julien Boileau l'ont rencontré.   Olha Reshetylova, médiatrice pour les droits des soldats Pour défendre leur pays face à la Russie, les Ukrainiens se sont mobilisés dans des proportions sans précédent. Souvent de façon spontanée, en dehors de cadres institutionnels parfois très désorganisés au début du conflit. Et jusqu'à présent, les soldats et leurs familles n'avaient jamais disposé d'une structure indépendante pour les défendre au sein de l'État. C'est désormais chose faite, avec la création officielle d'un poste de médiateur militaire ; et la nomination à ce poste d'Olha Reshetylova. Issue de la société civile, consciente d'une méfiance générale à l'égard des institutions militaires, elle était déjà active sur cette question. Les précisions à Kyiv de notre correspondante Emmanuelle Chaze.   Que savent les Italiens de leur histoire coloniale ?  L'Italie est encore un jeune pays quand ses troupes débarquent sur les côtes africaines dans les années 1880.  Elle installe d'abord des colonies en Somalie, en Érythrée, puis dans l'actuelle Libye. En 1936, après la conquête de l'Éthiopie, Benito Mussolini déclare posséder un Empire, alors même que les grandes puissances coloniales commencent à envisager un après. L'histoire de cet Empire qui s'arrête avec la fin de la Seconde Guerre mondiale est brève, mais très violente. Et si elle a profondément marqué l'imaginaire des Italiens, elle reste paradoxalement mal connue. À Rovereto dans le nord de l'Italie, le Musée de la guerre présente une exposition sur ces années, et leur écho. Visite guidée avec Olivier Favier.     En un mot : le Social prescribing, des ordonnances pour faire du sport ou consulter une assistante sociale Au Royaume-Uni, comme dans de nombreux pays d'Europe, la santé publique est toujours à la peine : le manque de moyens et la pénurie de main-d'œuvre affectent depuis des années le NHS le service de santé nationale. Alors pour répondre aux besoins des patients, les professionnels innovent : à la fois par souci d'économie et d'efficacité, ils ont notamment lancé «les prescriptions sociales». Dans les cas où les médicaments ne seraient pas forcément utiles, elles peuvent se substituer aux traditionnelles ordonnances médicales. Marie Billon.

Accents d'Europe
En Ukraine, des jeunes fuient les territoires occupés par la Russie

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Oct 21, 2025 19:30


À l'est du pays, plusieurs centaines de milliers d'enfants et d'adolescents vivent dans les territoires occupés depuis plus de 10 ans.  À l'école, ils subissent un endoctrinement, on leur apprend à haïr l'Ukraine et à glorifier la Russie et son armée. En dépit de ce lavage de cerveau, certains jeunes parviennent à partir. Fuir l'occupation russe, au risque de rompre avec sa famille À l'est de l'Ukraine, plusieurs centaines de milliers d'enfants et d'adolescents résident dans les territoires occupés par la Russie depuis plus de 10 ans.  À l'école, ils subissent un endoctrinement, on leur apprend à haïr l'Ukraine et à glorifier la Russie et son armée. En dépit de ce lavage de cerveau, certains jeunes parviennent à résister, à découvrir une autre vision de la situation, voire à fuir ces territoires occupés. C'est le cas d'Ivan, 18 ans. Après avoir fait connaissance avec des adolescents ukrainiens sur Internet, il a pris la décision de quitter sa ville natale de Louhansk pour rejoindre Kiev, au risque de ne plus jamais revoir ses parents. Anastasia Becchio et Julien Boileau l'ont rencontré.   Olha Reshetylova, médiatrice pour les droits des soldats Pour défendre leur pays face à la Russie, les Ukrainiens se sont mobilisés dans des proportions sans précédent. Souvent de façon spontanée, en dehors de cadres institutionnels parfois très désorganisés au début du conflit. Et jusqu'à présent, les soldats et leurs familles n'avaient jamais disposé d'une structure indépendante pour les défendre au sein de l'État. C'est désormais chose faite, avec la création officielle d'un poste de médiateur militaire ; et la nomination à ce poste d'Olha Reshetylova. Issue de la société civile, consciente d'une méfiance générale à l'égard des institutions militaires, elle était déjà active sur cette question. Les précisions à Kyiv de notre correspondante Emmanuelle Chaze.   Que savent les Italiens de leur histoire coloniale ?  L'Italie est encore un jeune pays quand ses troupes débarquent sur les côtes africaines dans les années 1880.  Elle installe d'abord des colonies en Somalie, en Érythrée, puis dans l'actuelle Libye. En 1936, après la conquête de l'Éthiopie, Benito Mussolini déclare posséder un Empire, alors même que les grandes puissances coloniales commencent à envisager un après. L'histoire de cet Empire qui s'arrête avec la fin de la Seconde Guerre mondiale est brève, mais très violente. Et si elle a profondément marqué l'imaginaire des Italiens, elle reste paradoxalement mal connue. À Rovereto dans le nord de l'Italie, le Musée de la guerre présente une exposition sur ces années, et leur écho. Visite guidée avec Olivier Favier.     En un mot : le Social prescribing, des ordonnances pour faire du sport ou consulter une assistante sociale Au Royaume-Uni, comme dans de nombreux pays d'Europe, la santé publique est toujours à la peine : le manque de moyens et la pénurie de main-d'œuvre affectent depuis des années le NHS le service de santé nationale. Alors pour répondre aux besoins des patients, les professionnels innovent : à la fois par souci d'économie et d'efficacité, ils ont notamment lancé «les prescriptions sociales». Dans les cas où les médicaments ne seraient pas forcément utiles, elles peuvent se substituer aux traditionnelles ordonnances médicales. Marie Billon.

Un air d'amérique
Guerre en Ukraine : l'armée a-t-elle vraiment développé des robots terrestres pour venir en aide à ses soldats ukrainiens ?

Un air d'amérique

Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 1:40


Volodymyr Zelensky est à Washington, ce vendredi 17 octobre 2025. Le président ukrainien va demander des missiles Tomahawk à Donald Trump. L'Ukraine manque aussi d'hommes sur le terrain : trois soldats russes face à un soldat ukrainien, en moyenne. Kiev a trouvé la parade en développant des robots terrestres. Écoutez RTL autour du monde du 17 octobre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Européen de la semaine
Illia Zabarnyi, défenseur central du PSG et porte-drapeau de l'Ukraine

Européen de la semaine

Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 3:58


Il est devenu l'un des visages de l'Ukraine à l'étranger. Illia Zabarnyi est non seulement capitaine de l'équipe nationale, mais aussi l'un des piliers de la défense parisienne. Après son transfert au PSG cet été, le footballeur espère réaliser l'exploit en qualifiant son pays pour le Mondial de football.  Illia Zabarnyi a seulement 22 ans, mais déjà plusieurs vies derrière lui. Celle d'un adolescent qui grandit dans un pays menacé par la Russie – il a douze ans en 2014 lorsqu'il voit débarquer les réfugiés de Crimée ou du Donbass. Celle d'un gamin d'une banlieue déshéritée de Kiev qui rêve de ballon rond, de crampons et de gloire… sur les terrains de football.  « Il a grandi dans un quartier un peu difficile de Kiev appelé Troyeshchyna, raconte le journaliste anglo-ukrainien Andrew Todos. Ses parents travaillaient très dur et ils vivaient dans des conditions assez modestes, dormant dans la même pièce pour économiser un peu d'argent. Mais malgré tout, il allait s'entraîner tous les jours au foot et il a commencé assez jeune à jouer pour des équipes du quartier… Il est repéré par l'Académie du Dynamo de Kiev, et il fait très vite ses débuts dans l'équipe pro, à 18 ans. Depuis, il n'a cessé de progresser jusqu'à jouer aujourd'hui pour les Champions d'Europe ! » « J'ai pensé à m'engager » L'invasion à grande échelle de l'Ukraine en 2022 ne détourne pas le jeune joueur de son objectif. Même si, de son propre aveu, il envisage de renoncer à son rêve et de prendre les armes. « Je me suis demandé : que puis-je faire de mieux pour mon pays ? J'ai pensé à m'engager » a-t-il confié en mars 2024 au Times. « Mais je dois jouer, car les Ukrainiens ont besoin que je parle au monde ». Un rôle de représentant que le jeune joueur assume avec beaucoup de conviction, sur les réseaux sociaux, dans les médias… et sur les terrains. « C'est un immense ambassadeur de l'Ukraine dans le monde, et c'est quelque chose dont l'Ukraine a besoin, pointe Andrew Todos. Quand il joue pour l'une des plus grandes équipes du monde, quand il marque des buts, quand il brille en Ligue des champions — tout cela contribue à maintenir l'Ukraine présente dans les esprits, notamment auprès d'un public qui ne suit pas forcément l'actualité de près. »  Dans ses interviews, Illya Zabarnyi n'évite pas le sujet et parle de la guerre, de ses amis, de sa famille restée à Kiev. Avec d'autres joueurs ukrainiens expatriés, il finance également des achats de drones et vient en aide à plusieurs familles de supporters tués au combat. « I Wanna Dance With Zabarnyi » En janvier 2023, le joueur quitte l'Ukraine pour une première expérience à l'étranger, à Bournemouth en Angleterre.  Les « Cherries », supporters de Bournemouth, ont tôt fait de l'adopter et de lui dédier l'un de ces hymnes dont les stades anglais ont le secret – « I Wanna Dance With Zabarnyi », emprunté à Whitney Houston. Devenu l'un des meilleurs défenseurs du championnat anglais, remarqué par le PSG, il est transféré cet été pour 66 millions d'euros dans le club francilien. Problème, il doit y côtoyer durant les entraînements le gardien remplaçant Matvey Safonov, de nationalité russe. Pour éteindre la polémique en Ukraine, il s'engage à limiter au strict minimum ses relations avec le gardien : « Les Russes sont des agresseurs qui tentent en vain de détruire la liberté et l'indépendance de l'Ukraine… la guerre continue et je n'entretiens aucune relation avec les Russes », déclare-t-il dans un entretien accordé à la télévision ukrainienne. La controverse ne l'empêche pas de très vite s'imposer sur le terrain. Après quelques matches de Ligue 1 (et un but face à Auxerre le 27 septembre) il s'illustre lors d'une première rencontre en Ligue des champions, face à Barcelone, le 1er octobre dernier. À la fois technique et véloce, il séduit par son sens du jeu… « Il est bon dans les duels et dans la gestion de l'espace, apprécie, en connaisseur, l'ancien joueur du PSG Eric Rabesandratana, qui a occupé lui aussi le poste de défenseur central. « Il a un gabarit plutôt intéressant (1,89 m pour 83  kg), mais il n'est pas encore assez performant avec son jeu de tête, nuance-t-il. Il manque encore un peu de détermination, mais bien sûr, il lui faut un temps d'adaptation ! » Moment d'unité nationale Avec le PSG, Ilia Zabarnyi va connaître les frissons de la Ligue des champions – mais une autre échéance majeure va motiver encore plus le jeune joueur dans les semaines et les mois qui viennent. Avec un rêve, celui de qualifier l'Ukraine pour la Coupe du monde qui sera organisée l'année prochaine en Amérique du Nord. Une première depuis 2006 (dernière et unique participation de l'Ukraine pour une phase finale de Coupe du Monde) et un véritable exploit pour une équipe dont le pays est en guerre. Obligés de s'entraîner en Pologne et de jouer tous leurs matchs hors d'Ukraine, les footballeurs ukrainiens parviennent malgré tout à entretenir cet espoir puisqu'ils sont deuxièmes de leur groupe derrière la France. « Chaque match de l'équipe nationale est un moment d'unité et de ferveur pour les Ukrainiens qui suivent les qualifications en temps de guerre, souligne le journaliste Andrew Todos. Plusieurs de mes amis ont suivi le match contre l'Islande (victoire 5 buts à 3 de l'Ukraine, le 10 octobre) sur leur téléphone à la lueur d'une bougie – parce qu'il n'y avait plus de courant à cause des bombardements russes. Donc, quoi qu'il arrive, les gens essaient de suivre l'équipe nationale. Le temps d'un match, cela leur permet d'oublier ce qui se passe autour d'eux… Et lorsque l'Ukraine gagne, et surtout dans ce cas, ce sont des émotions qui font beaucoup de bien au moral. » Suivez nos dernières infos, reportages et émissions sur l'Ukraine

Le débat
Trump et l'Ukraine : virage à 180 degrès ?

Le débat

Play Episode Listen Later Oct 16, 2025 41:41


Volodymyr Zelensky s'entretient demain à la Maison Blanche avec Donald Trump qui a laisser entendre qu'il pourrait livrer des missiles Tomahawk à Kiev. Ces missiles de longue portées permettraient en théorie aux Ukrainiens d'atteindre Moscou. A Bruxelles, hier, les ministres de la Défense de l'Otan, eux, se sont retrouvés pour discuter des moyens afin de renforcer la riposte de l'Alliance après les multiples incursions russes dans le ciel européen.

Un jour dans le monde
Dmytro Loubinets : "Les enfants ukrainiens sont les futurs soldats de l'armée russe"

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Oct 14, 2025 14:50


durée : 00:14:50 - L'invité d'un jour dans le monde - Un canal de discussion s'est ouvert entre Mélania Trump et Vladimir Poutine. Mais pour combien de temps au regard des 20.000 enfants qui restent encore à retrouver ? Dmytro Loubinets, commissaire auprès du Parlement Ukrainien revient sur les contraintes de les retrouvés dans un jour dans le monde Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Un jour dans le monde
Guerre en Ukraine : Peut-il y avoir un espoir de récupérer les enfants ukrainiens enlevés par les russes ?

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Oct 14, 2025 38:10


durée : 00:38:10 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - Le 10 octobre dernier, Mélania Trump affirmait à la Maison Blanche avoir ouvert un canal de discussion avec Vladimir Poutine sur le sort des enfants ukrainiens enlevés par la Russie. Vendredi, le président américain Donald Trump s'apprête à recevoir Volodymyr Zelensky. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

InterNational
Guerre en Ukraine : Peut-il y avoir un espoir de récupérer les enfants ukrainiens enlevés par les russes ?

InterNational

Play Episode Listen Later Oct 14, 2025 38:10


durée : 00:38:10 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - Le 10 octobre dernier, Mélania Trump affirmait à la Maison Blanche avoir ouvert un canal de discussion avec Vladimir Poutine sur le sort des enfants ukrainiens enlevés par la Russie. Vendredi, le président américain Donald Trump s'apprête à recevoir Volodymyr Zelensky. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

On refait le match avec Denis Balbir
LA QUOTIDIENNE - Fébrilité, inefficacité, manque d'implication : jusqu'à quel point faut-il s'inquiéter pour ces Bleus accrochés en Islande ?

On refait le match avec Denis Balbir

Play Episode Listen Later Oct 14, 2025 21:44


Avec une équipe largement remaniée, l'équipe de a France a connu un petit coup d'arrêt en Islande (2-2) lundi à Reykjavik, mais sera qualifiée pour la Coupe du monde 2026 si elle bat l'Ukraine en novembre. Il faut finir le travail. Avec 10 points en quatre matches, les joueurs de Didier Deschamps auront une occasion de distancer définitivement les Ukrainiens (7 points), vainqueurs lundi de l'Azerbaïdjan (2-1), le 13 novembre à Paris. Mais il faudra en faire plus qu'à Reykjavik... Débrief de cette rencontre marquée notamment par les titularisations de Jean-Philippe Mateta et Florian Thauvin avec Florian Gazan et Éric Silvestro autour de Cédric Chasseur.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

C dans l'air
Trump: la paix par la force à Gaza...et en Ukraine? - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Oct 13, 2025 63:48


C dans l'air du 13 octobre 2025 - Paix à Gaza : le plan de Trump peut commencer…"Un triomphe incroyable pour Israël et pour le monde". Donald Trump n'avait pas assez de superlatifs, ce midi, pour se féliciter de l'accord de paix entre Israël et le Hamas, devant les députés israéliens de la Knesset. Ce matin, les 20 derniers otages retenus par le Hamas ont été remis à la Croix-Rouge, puis à l'armée israélienne, après 738 jours de captivité. Dans l'autre sens, plusieurs centaines de prisonniers palestiniens enfermés dans les geôles de l'État hébreu ont été libérés sur les 2 000 prévus. Pendant ce temps, une vingtaine de pays dont les États-Unis, la France, mais pas l'Iran, se réunissent en Égypte pour un sommet sur l'avenir de Gaza. "Nous allons avoir un rôle tout particulier pour être aux côtés de l'Autorité palestinienne et veiller à ce qu'elle ait sa part", a notamment réagit Emmanuel Macron à son arrivée. Le cessez-le-feu et le retour des otages acquis, le plan de paix pour Gaza prévoit la démilitarisation du Hamas et la mise en place d'une force internationale de maintien de paix, puis la reconstruction de la bande de Gaza. Dès l'annonce du cessez-le-feu vendredi, près de 200 000 Palestiniens ont entamé leur retour dans le nord de l'enclave dévasté par deux ans de guerre. Reste à éclaircir plusieurs points de l'accord sur la future gouvernance du territoire palestinien : si le Hamas a exclu d'y participer, il refuse aussi sa démilitarisation.C'est dans un Gaza en ruine que des centaines de milliers de Palestiniens ont entamé leur retour ce week-end. Donald Trump et Benjamin Netanyahou, les architectes de l'accord de paix avec le Hamas, n'ont pas oublié leur projet de riviera de luxe évoqué il y a quelques mois. Interrogé à ce sujet, le président américain a répondu : "Il faut s'occuper des gens en premier, mais cela va commencer très rapidement." Parmi les futures personnalités qui devraient chapeauter la reconstruction de Gaza, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ou encore le gendre de Donald Trump, Jared Kushner. Celui qui est aussi son conseiller informel, a grandement œuvré au rapprochement entre Netanyahou et Washington. Artisan des accords d'Abraham en 2020, il est aussi connu pour être un redoutable homme d'affaires.Pendant que Donald Trump est accueilli en héros en Israël, la situation continue de se détériorer en Ukraine. Samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est d'ailleurs entretenu au téléphone avec son homologue américain au lendemain d'une des plus grandes attaques russes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Un temps proche de Vladimir Poutine, Donald Trump est depuis revenu sur sa position : "Si cette guerre ne se termine pas, je vais leur [les Ukrainiens] envoyer des Tomahawks", a-t-il menacé dimanche dans l'avion qui l'emmenait en Israël. De son côté, Zelensky souhaite proposer aux Etats-Unis un accord d'achat de systèmes de défense aérienne et de lance-roquettes.Comment l'accord de paix entre Israël et le Hamas se met-il en place depuis ce week-end ? Quel rôle Jared Kushner a-t-il joué dans le rapprochement entre Israël et les États-Unis ? Et cet accord de paix peut-il avoir une influence sur la guerre en Ukraine ?LES EXPERTS :- Frédéric Encel - Géopolitologue, spécialiste du Moyen-Orient, Professeur à Sciences po- Gallagher Fenwick - Grand reporter et spécialistes des questions internationales- Patricia Allemoniere - Grand reporter, ancienne correspondante permanente à Jérusalem- Nicole Bacharan - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis

Grand angle
Face à la menace des drones ukrainiens, les autorités russes multiplient les coupures d'internet

Grand angle

Play Episode Listen Later Oct 13, 2025 2:17


durée : 00:02:17 - France Inter sur le terrain - Depuis le début de l'été, les autorités coupent régulièrement l'internet mobile dans certaines zones sensibles pour se protéger des attaques. La population, surprise et incrédule au début, commence à s'adapter et se retrouve confrontée aux conséquences d'une guerre qu'elle ignore au quotidien. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Le Nouvel Esprit Public
Le projet de budget de Lecornu / La sécurité européenne face aux menaces russes après Copenhague

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Oct 5, 2025 64:14


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 5 octobre 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste, ancien président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.David Djaïz, entrepreneur et essayiste.Antoine Foucher, consultant, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Lucile Schmid, présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.LE PROJET DE BUDGET DE LECORNUUne première version du projet de loi de finances pour 2026 a été transmise jeudi pour avis au Haut conseil des finances publiques. La transmission de ce projet de loi marque le coup d'envoi du processus de discussion du budget. Le Haut conseil, un organisme indépendant placé auprès de la Cour des comptes, disposera ensuite de sept jours pour rendre son avis, destiné à être rendu public lors de la présentation formelle du budget par le gouvernement. Le texte devrait être déposé à l'Assemblée nationale au plus tard le 13 octobre, de façon que le Parlement dispose des 70 jours prévus par la Constitution pour en débattre.Le même jour, à la veille des rencontres organisées à Matignon avec le Parti socialiste et le Rassemblement national, l'entourage de Sébastien Lecornu a laissé fuiter quatre pistes de soutien au pouvoir d'achat en précisant toutefois que « rien n'est arbitré ». Il s'agirait de favoriser davantage les heures supplémentaires par une défiscalisation et un allègement des charges sociales ;d'alléger l'impôt sur le revenu des couples modestes : en améliorant le mécanisme de « décote », afin de l'aligner sur l'avantage accordé aux célibataires touchant des montants équivalents. De défiscaliser à nouveau les «primes Macron » les primes des salariés gagnant moins de trois fois le SMIC en 2026. D'encourager les dons familiaux en direction des jeunes générations.Selon le journal Les Échos, le projet de budget inclurait une « année blanche » comprenant le gel du barème de l'impôt sur le revenu et de toutes les pensions de retraite, ainsi que le relèvement du taux du « prélèvement forfaitaire unique » sur les revenus du capital. L'augmentation de la flat tax jusqu'à 36%, rapporterait 1,5 milliard d'euros. Le texte devrait comporter une mesure anti-optimisation centrée sur les holdings, certains contribuables très aisés y stockant de l'argent afin d'échapper à l'impôt. Des mesures seraient également en préparation pour lutter contre l'optimisation des Pactes Dutreil, cet outil fiscal conçu pour réduire la fiscalité des transmissions et donations des entreprises afin de préserver l'outil productif. Quant à la surtaxe d'impôt sur les sociétés, elle serait reconduite d'un an, mais son taux serait divisé par deux par rapport à celui appliqué en 2025. Son rendement attendrait ainsi de l'ordre de 4 milliards d'euros.Vendredi, le Premier ministre s'est engagé à ne pas utiliser l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter son budget. L'idée n'est pas nouvelle : entre 1997 et 2002, le premier ministre Lionel Jospin, à la tête d'une « majorité plurielle », avait renoncé à son usage. Si les débats budgétaires s'enlisaient à l'Assemblée, faute de majorité, la méthode Lecornu pourrait dès lors aboutir à l'élaboration d'une loi spéciale ou par le passage du budget par voie d'ordonnances, une première sous la Ve République.SÉCURITÉ EUROPÉENNE FACE AUX MENACES RUSSES APRÈS COPENHAGUEL'Europe est soumise, ces derniers jours, à une série de défis : la Russie teste la capacité de plusieurs pays du nord de l'Europe à faire face à des envois de drones sur leurs aéroports. Elle viole régulièrement l'espace aérien de certains membres de l'Otan afin de mesurer leurs capacités de défense antiaérienne. Oslo, Copenhague, Munich ont été victimes des mêmes survols de drones non identifiés, contraignant les autorités danoises, norvégiennes et allemandes à fermer provisoirement leur espace aérien au-dessus de certains aéroports. Contrairement aux Ukrainiens, les Européens n'ont guère d'expérience dans le domaine de la lutte contre les drones.Dans ce contexte, lundi, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, a dévoilé, une première cartographie de la « préparation 2030 », date à laquelle l'Europe doit être prête à se défendre par elle-même en cas d'agression russe. Les analyses des services de renseignement européens convergent : dans les trois à cinq prochaines années, la Russie pourrait être en mesure d'attaquer un pays de l'Union européenne ou de l'Otan si une paix en Ukraine lui permettait de se réarmer, et si l'Europe ne pouvait pas compter sur le soutien américain. Les États membres ont identifié neuf domaines capacitaires prioritaires dans lesquels l'Europe doit combler ses lacunes d'ici à 2030 : défense aérienne et antimissile, systèmes d'artillerie, missiles et munitions, cyber et guerre électronique, drones et anti-drones, combat terrestre, capacités maritimes, mobilité militaire et « capacités stratégiques habilitantes ».En vue de renforcer la défense du continent face à la menace russe, les dirigeants des 27 pays de l'Union européenne se sont retrouvés mercredi à Copenhague. Les discussions ont porté principalement sur trois axes : le développement capacitaire conjoint, les « projets phares » - comme le mur de drones ou la surveillance du flanc oriental - et la montée en puissance de l'industrie de défense européenne. Afin d'accélérer la montée en puissance militaire du continent, l'Union européenne a adopté en juin dernier le Security Action For Europe (SAFE), un instrument financier de prêts de 150 milliards d'euros. Environ 100 milliards sont alloués au flanc oriental de l'Europe : 43,7 milliards pour la Pologne, 16,7 milliards pour la Roumanie, 16,2 milliards pour la Hongrie. Cette concentration géographique reflète une réalité diverse. Chaque pays défend actuellement sa portion de frontière d'une manière légèrement différente, à l'aide de systèmes qui vont du plus sophistiqué au moins élaboré. Cette réunion sans conclusion écrite a permis de décanter des sujets qui seront finalisés les 23 et 24 octobre prochains lors du Conseil européen à Bruxelles. Objectif : combler les lacunes et favoriser des acquisitions conjointes pour lutter contre « la fragmentation de nos efforts à travers des initiatives nationales non coordonnées ».Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Lignes de défense
Mur anti-drones: l'Union européenne veut aller vite

Lignes de défense

Play Episode Listen Later Oct 5, 2025 2:52


Après les incursions de drones au Danemark, mais aussi en Allemagne, les Européens cherchent la parade, et le mur anti-drones était au menu des discussions des chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne réunis cette semaine au Danemark. Pour aller vite, et disposer d'ici un an d'un système de détection efficace, les Européens veulent apprendre de l'Ukraine. L'Ukraine, devenue experte en matière de drones, veut monter à bord du projet européen et elle partage dès aujourd'hui son expérience. À la lumière de l'expérience ukrainienne, un mur anti-drones se bâtit sur une bonne détection, rappelle l'expert aéronautique Xavier Tytelman : « Ce qu'on appelle le mur anti-drone, en réalité, c'est une accumulation de technologies à la fois pour détecter les drones qui vont arriver avec des radars de basse altitude, mais surtout avec des capteurs acoustiques tels que les Ukrainiens les ont développés avec beaucoup d'efficacité. Et ensuite, il y a toute la question des effecteurs, c'est-à-dire comment les détruire. En Ukraine, je ne veux pas dire que c'est facile, mais on peut se permettre de les détruire en tirant dessus, en entrant en collision avec des drones anti-drones. Mais nous, on ne peut pas forcément se permettre de faire ça au-dessus de zones habitées. » À lire aussiUkraine: des dizaines de blessés dans la gare de Chostka, après une attaque de drones russes 16 000 micros pour entendre arriver les drones russes Pour stopper une incursion de drones, il faut avoir un coup d'avance. La détection acoustique rapide et précise permet de déterminer le type d'engin auquel on est confronté. Kiev a déployé plus de 16 000 micros sur son territoire, une solution qui intéresse le général Olivier Poncet, chef d'état-major du Commandement de la défense aérienne de l'armée de l'air française : « Il y a différents dispositifs de détection ; il y a des radars classiques, il y a des radars de type passif ou autres. Mais bien évidemment, la détection acoustique, c'est une voie très intéressante et sur laquelle on travaille. Vous parlez du système Sky Fortress des Ukrainiens, c'est quelque chose qui nous intéresse fortement et qu'on pourrait tout à fait imaginer, bien évidemment chez nous. » « Nous avons toute amplitude pour détruire un drone » La neutralisation des drones sur des zones habitées soulève des questions complexes d'ordres techniques, mais aussi légales. Un mur anti-drones européen nécessite d'harmoniser les règles d'engagement. Dans l'espace aérien français, pointe le général Poncet, l'interception d'objets volant, par exemple, est à la main de l'armée de l'Air. « Nous avons toute amplitude pour détruire un drone comme nous l'avons vis-à-vis d'autres aéronefs, dès lors qu'ils représentent une menace caractérisée et suffisamment imminente ou importante par rapport aux sites qui seraient menacés. Oui, aujourd'hui, nous avons juridiquement et nous nous sommes organisés dans notre chaîne de décision pour pouvoir détruire les drones s'il le faut. » À lire aussiDrones russes en Pologne: «Un important changement de donne géopolitique», selon l'ex-ambassadrice de France à l'Otan Reste que les capacités d'interceptions, sont souvent lourdes et coûteuses. Il est nécessaire de disposer d'alternatives aux traditionnels missiles, comme le laser : « Oui, le laser, c'est quelque chose qu'on possède déjà et qui a des gros avantages, poursuit Olivier Poncet. Le laser permet un ciblage très précis de la partie d'un drone. On l'a déjà mis en œuvre pendant les Jeux olympiques. On travaille à améliorer sa portée typiquement, et puis on travaille aussi à l'intégrer au mieux dans notre système de commandement et de conduite, pour en faire un effecteur comme un autre. Parce qu'aujourd'hui, on travaille aussi beaucoup sur du brouillage. Ça, c'est quelque chose de très intéressant. Les armes à énergie dirigée au sens bien plus large. Nous avons donc à disposition des moyens multicouches : les gros drones sont pris en compte par nos chasseurs qui sont en alerte 24 heures sur 24. Et puis les moyens que nous avons spécifiquement dédiés à la lutte contre les petits drones, là, ce sont des systèmes complets, des systèmes souverains avec des détections autonomes du style Milad, Parade, Basalt et autres. » Drones anti-drones munis de filets, de brouilleurs, ou drones percutants, les solutions sont nombreuses et l'écosystème industriel bouillonne. Mais cela a un coût. Plusieurs milliards d'euros pour pouvoir disposer d'ici un an d'un système de détection, puis d'un système complet soit un mur anti-drones, estime la Commission européenne. À lire aussiLes drones dans la guerre du XXIè siècle

Grand reportage
«Le supplément du samedi» du 4 octobre 2025

Grand reportage

Play Episode Listen Later Oct 4, 2025 48:30


En première partie, nous voici en Ukraine aujourd'hui. C'est la guerre ouverte, violente, guerre de conquête à coups de chars, de drones, de missiles depuis plus de 3 ans et demi. Donetsk perdue, Kramatorsk est devenue de fait la capitale du Donbass ukrainien, elle voit le front se rapprocher. À vol d'oiseau, il est à une quinzaine de kilomètres et la ville elle-même est régulièrement bombardée. Face aux grignotages incessants du territoire par les forces russes, cette question est de plus en plus prégnante pour les Ukrainiens. Partir ou rester ? La Russie contrôle plus de 70% de la région de Donetsk et la quasi-totalité de celle de Louhansk, elle veut aller plus loin, de gré ou de force. Une perspective redoutée, mais espérée également par certains... En seconde partie d'émission, la réunification allemande, 35 ans après, que reste-t-il de la RDA, l'Allemagne de l'Est, un reportage de Nathalie Versieux.  Est de l'Ukraine, lâcher du terrain ou combattre jusqu'au bout ? Plus de trois ans et demi après la percée des chars russes et 11 ans après le début du conflit, Kramatorsk, devenue de fait la capitale du Donbass ukrainien, voit le front se rapprocher. Les premiers combats sont à une quinzaine de km à vol d'oiseau et la ville elle-même est régulièrement bombardée. Partir ou rester ? La question se fait de plus en plus pressante pour de nombreux habitants de la partie du Donbass sous contrôle ukrainien. À mesure que le front se rapproche, et avec lui, les destructions, des centaines de personnes sont obligées de prendre la route de l'exil.  La Russie contrôle plus de 70% de la région de Donetsk et la quasi-totalité de celle de Louhansk. Elle cherche à s'emparer de la totalité de ce territoire par la force ou la négociation. Une perspective terriblement redoutée mais espérée aussi par certains, alors que les conditions de vie se dégradent chaque jour un peu plus. Un Grand reportage d'Anastasia Becchio et Julien Boileau qui s'entretiennent avec Jacques Allix. Réunification allemande: 35 ans plus tard, que reste-t-il de la RDA? 3 octobre 1990. L'Allemagne divisée depuis 1949 est désormais réunifiée, un peu moins d'un an après l'ouverture du Mur de Berlin en novembre 1989. Fin de 40 ans de partition du pays. 35 ans plus tard, que reste-t-il de l'ex-RDA ? À Berlin, des quantités de traces ont disparu, notamment de nombreux symboles politiques du régime. En province, le passé est-allemand est souvent plus visible. Aujourd'hui, une nouvelle génération semble redécouvrir la valeur architecturale et artistique de la RDA. Mais le débat reste vivace. L'ouest de l'Allemagne ne cède rien de son rejet du communisme. Et l'est du pays dénonce une forme de colonialisation par ses colocataires de l'Ouest. Un Grand reportage de Nathalie Versieux qui s'entretient avec Jacques Allix.

Les histoires de 28 Minutes
Anastasia Fomitchova / Mexique : un an après, pourquoi une telle popularité pour la présidente Claudia Sheinbaum ?

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Oct 1, 2025 46:19


L'émission 28 minutes du 01/10/2025 Elle a quitté la fac pour le front : récit d'une jeune résistante ukrainienne“Volia”, publié aux éditions Grasset est un récit de guerre et d'humanité, une ode à la résistance ukrainienne. À 32 ans, Anastasia Fomitchova, politologue ukrainienne et docteure en sciences politiques, a déjà vécu mille vies. Engagée dans la résistance ukrainienne aux côtés des Hospitaliers en 2022 et paramédic volontaire dans la guerre du Donbass en 2017, elle raconte “un carrousel de l'horreur, de bras et de jambes à moitié arrachés qui pendent”. Pendant la contre-offensive de 2022, elle est blessée par un obus, ce qui lui fait perdre 30 % de son audition et l'encourage à reprendre ses travaux universitaires au Canada. Elle a écrit cet ouvrage pour raconter le combat de tout un peuple, celui de millions de civils engagés dans l'armée ukrainienne. Aujourd'hui, elle vit à Kiev où elle enseigne le droit international humanitaire et travaille sur une future intégration de l'Ukraine à l'Union européenne. Si “volia”, mot ukrainien, est intraduisible en français, tous les Ukrainiens le connaissent : un mélange de volonté et de liberté. Mexique : un an après, pourquoi une telle popularité pour la présidente Claudia Sheinbaum ?Un an après son accession au pouvoir, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum présente 79 % de popularité. Un pourcentage dont tous les chefs d'État rêvent. Cette nouvelle présidente, féministe, doit sa popularité à sa personnalité mais aussi à sa politique économique et celle de son prédécesseur, son mentor Andres Manuel Lopez Obrador. Depuis 2018, le salaire minimum, qui n'avait pas évolué en 30 ans, a augmenté de 135 % pour atteindre en moyenne 390 euros. Dans ce pays de 130 millions d'habitants, le nombre de personnes pauvres est passé de 52 millions à 39 millions en 7 ans. Pour autant, la moitié des Mexicains vivent en dehors du système et sans protection sociale, et un tiers de la population n'a pas les moyens de se soigner. L'insécurité reste le principal problème du Mexique. Le nombre de disparitions ainsi que le nombre de féminicides ont augmenté sous son mandat. La présidente mexicaine est aussi sous la pression de Donald Trump qui menace d'augmenter les droits de douane en novembre 2025 si rien n'est fait par rapport au narcotrafic. Elle lui a déjà donné des gages en envoyant 10 000 forces de sécurité le long de la frontière entre les deux pays. Enfin, Xavier Mauduit revient sur l'inauguration, en Chine, du pont le plus haut du monde et nous parle d'un autre pont, le Marco-Polo. Marie Bonnisseau s'intéresse à une nouvelle tendance au travail : retirer ses chaussures en arrivant au bureau. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 1er octobre 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio

Européen de la semaine
Tomio Okamura, l'ancien éboueur devenu chef de file de l'extrême droite tchèque

Européen de la semaine

Play Episode Listen Later Sep 26, 2025 2:46


Le 3 octobre prochain auront lieu des élections législatives cruciales en République Tchèque. Elles pourraient marquer le retour au pouvoir de l'homme d'affaires eurosceptique Andrej Babis, et la défaite du premier ministre libéral Petr Fiala. Mais c'est un troisième homme qui jouera un rôle crucial dans ce scrutin : le dirigeant du parti d'extrême-droite SPD, Tomio Okamura. Un homme d'affaires, lui aussi, mais au parcours détonnant sur la scène politique tchèque. Hostile aux migrants, à l'aide à l'Ukraine, au « Pacte vert » et à l'UE, il coche toutes les cases ou presque de l'extrême-droite européenne. Mais son parcours et sa biographie tranche singulièrement avec ceux de Marine Le Pen, de Georgia Meloni ou de Geert Wilders. D'origine japonaise, il a passé une partie de son enfance dans un orphelinat praguois où il fut victime de brimades en raison de ses origines mêlées… Et ses deux frères, engagés, eux aussi, en politique, mais au centre et à gauche de l'échiquier politique, lui reprochent amèrement son virage ultraconservateur. « C'est un grand paradoxe de voir que le principal dirigeant d'extrême-droite tchèque, grand défenseur de l'identité tchèque, de la protection face aux migrations et aux influences extérieures se nomme Tomio Okamura, de mère tchèque et de père japonais, note Jacques Rupnik, professeur à Sciences-Po et fin connaisseur de l'Europe centrale, il a d'ailleurs tenté sa chance au Japon, mais il y a découvert que là-bas aussi, il pouvait souffrir de xénophobie ». Peluches et télé-réalité Parti au Japon à 18 ans, Tomio Okamura multiplie les petits boulots : chauffeur de taxi, vendeur de pop-corn, éboueur… Et finit par jeter l'éponge. À son retour à Prague, il se lance dans le secteur du tourisme avec des idées parfois étonnantes. « Il a cofondé une agence de voyages qui proposait d'envoyer votre peluche ou votre jouet à l'autre bout du monde pour y être photographié », s'amuse le politologue Michel Perottino, qui enseigne à l'Université Charles de Prague. « Il a aussi participé à une émission de télé-réalité sur l'entrepreneuriat et il est devenu vice-président de l'Association tchèque des agences de voyage ! », ajoute-t-il. Aujourd'hui âgé de 53 ans, l'homme d'affaires présente volontiers son parcours comme une « success story » digne d'Hollywood. Son bagout et son charisme indéniables lui permettent en tout cas de rapidement s'imposer sur la scène politique. Eurosceptique et anti-islam En 2015, il fonde le parti d'extrême droite SPD (Liberté et démocratie directe) et il engrange très vite de premiers succès électoraux puisqu'il remporte un peu plus de 10 % des voix aux élections législatives de 2017. Tomio Okamura se réclame de Marine Le Pen et de Donald Trump, milite pour une sortie de l'Union européenne et fustige le « diktat écologique » de Bruxelles. Sur l'islam, son discours particulièrement virulent le rapproche de Geert Wilders, le dirigeant de l'extrême droite néerlandaise. À partir de 2022 et de l'invasion générale de l'Ukraine par la Russie, il tient un discours très hostile aux réfugiés ukrainiens et dénonce l'aide militaire apportée à Kiev. « Le point de départ, et c'est ça qui peut être le plus important pour son électorat, c'est la très forte présence de réfugiés ukrainiens, principalement de femmes et d'enfants qu'il faut aider et qui obtiennent des allocations, pointe Michel Perottino, de l'université Charles de Prague. Ensuite, il y a un positionnement pro-russe, et un discours qui consiste à dire "faisons la paix à tout prix, et coupons les livraisons d'armes et de munitions aux Ukrainiens". Ce serait une décision très importante dans la mesure où la République tchèque a joué et joue encore un rôle crucial dans les livraisons de munitions à l'Ukraine ». Un « tournant » pour toute la région À la faveur du vent conservateur qui souffle sur l'Europe, Tomio Okamura peut ambitionner, désormais, sinon d'entrer au gouvernement, en tout cas de devenir le « faiseur de rois » du prochain scrutin. Grand favori des élections législatives qui auront lieu les 3 et 4 octobre prochain, l'ancien Premier ministre Andrej Babis est crédité de 30 % des voix et aura besoin d'un partenaire. Ce partenaire pourrait être le SPD de Tomio Okamura, crédité de 12 % des voix selon les derniers sondages. Un scénario qui serait un tournant pour le pays bien sûr, mais aussi pour toute l'Europe centrale. « Il y a actuellement un équilibre entre les quatre pays qui forment le groupe de Visegrad : d'un côté la Pologne et la République tchèque, dirigées par des gouvernements modérés, libéraux, pro-européens, décrypte le chercheur Jacques Rupnik. Et de l'autre, la Hongrie d'Orban et la Slovaquie de Robert Fico, qui sont sur une ligne nationale-populiste. Si Babis remporte l'élection et s'il forme un gouvernement avec le soutien de Tomio Okamura, il y aura alors un glissement vers Orban et Fico. Cela crée, en Europe centrale, un pôle national souverainiste fort et très hostile au soutien à l'Ukraine. Bref, cela recompose totalement le paysage politique de la région ». En attendant les résultats de ce scrutin décisif pour sa formation, une inconnue judiciaire de taille se dresse sur la route de l'homme d'affaires tchéco-japonais. Le SPD de Tomio Okamura est en effet poursuivi pour des affiches électorales ayant appelé à la haine – l'une d'entre elles montrant à un homme à la peau foncée, un couteau ensanglanté entre les dents. Selon la presse tchèque, le chef de file de l'extrême droite tchèque a déjà anticipé une éventuelle condamnation avec la fondation d'un nouveau parti qui pourrait succéder au SPD – une formation appelée, en toute modestie, Parti des soutiens de la démocratie et de Tomio Okamura.

Géopolitique
Pourquoi Donald Trump veut désormais abattre les avions russes

Géopolitique

Play Episode Listen Later Sep 25, 2025 3:33


durée : 00:03:33 - Géopolitique - par : Pierre  Haski  - Le président américain a changé de ton vis-à-vis de la Russie après sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, se disant même prêt à abattre les avions russes qui pénètrent dans l'espace aérien de l'OTAN. Vrai virage ou message à destination de Poutine ? Même les Ukrainiens sont surpris, et méfiants. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

InterNational
Pourquoi Donald Trump veut désormais abattre les avions russes

InterNational

Play Episode Listen Later Sep 25, 2025 3:33


durée : 00:03:33 - Géopolitique - par : Pierre  Haski  - Le président américain a changé de ton vis-à-vis de la Russie après sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, se disant même prêt à abattre les avions russes qui pénètrent dans l'espace aérien de l'OTAN. Vrai virage ou message à destination de Poutine ? Même les Ukrainiens sont surpris, et méfiants. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

C dans l'air
Face à Poutine, l'incroyable volte-face de Trump - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Sep 24, 2025 63:08


C dans l'air du 24 septembre 2025 - Face à Poutine, l'incroyable volte-face de TrumpUne volte-face spectaculaire. Alors qu'il avait opéré un rapprochement ces derniers mois avec Vladimir Poutine et qu'il poussait les Ukrainiens à faire des concessions territoriales, Donald Trump a estimé cette nuit, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, que Kiev pourrait « regagner son territoire dans sa forme originelle, et peut-être même aller plus loin » face à la Russie. Volodymyr Zelensky a immédiatement salué un « grand tournant ». Lui qui, en février dernier, était malmené dans le Bureau ovale devant les caméras du monde entier, est désormais qualifié par le président des États-Unis d'« homme courageux qui se bat comme un beau diable » — et pourrait bien, selon lui, gagner la guerre.« Cela fait trois ans et demi que la Russie mène, sans direction claire, une guerre qu'une vraie puissance militaire aurait remportée en moins d'une semaine », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, comparant le pays de Vladimir Poutine à « un tigre de papier ».« La Russie n'est pas un tigre. La Russie est davantage associée à un ours. Et les ours de papier n'existent pas », a rétorqué ce mercredi le porte-parole du Kremlin. « Nous poursuivons notre opération militaire spéciale pour assurer nos intérêts et atteindre les objectifs fixés par Vladimir Poutine », a-t-il déclaré, alors que les attaques de drones s'intensifient en Ukraine : plus de 1 500 engins auraient été tirés en une semaine sur le territoire ukrainien.Parallèlement, plusieurs drones et avions russes ont violé l'espace aérien de la Pologne, de l'Estonie ou encore de la Norvège, plaçant l'OTAN en état d'alerte.Dans ce contexte, Donald Trump a affirmé hier, dans une autre déclaration, que les pays de l'OTAN devraient abattre les avions russes pénétrant dans leur espace aérien.Emmanuel Macron a, de son côté, décidé d'envoyer trois Rafale ces derniers jours pour protéger la Pologne, après l'incursion de drones russes. Nos journalistes ont pu exceptionnellement les accompagner dans leur mission.Ils ont également pu rencontrer des proches de Laurent Vinatier, de plus en plus inquiets. Ce chercheur français, qui purge une peine de trois ans dans une prison russe, fait désormais l'objet d'une enquête pour espionnage. Une accusation très grave en Russie, où ce crime est passible d'une peine pouvant aller jusqu'à vingt ans de prison. Le journaliste américain Evan Gershkovich a, lui, été condamné à seize ans pour des accusations similaires.LES EXPERTS :- Gallagher FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Washington- Laure MANDEVILLE - Grand reporter - Le Figaro, auteure de Qui est vraiment Donald Trump ? - Élise VINCENT - Journaliste chargée des questions de défense Le Monde - Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale - Université catholique de Lille

Le zoom de la rédaction
À Kherson, sur la ligne de front, les Ukrainiens racontent la résistance

Le zoom de la rédaction

Play Episode Listen Later Sep 23, 2025 4:29


durée : 00:04:29 - Le Grand reportage de France Inter - Donald Trump et Volodymyr Zelensky doivent se rencontrer à New York, en marge l'Assemblée générale des Nations Unies, pour évoquer la question des territoires occupés par la Russie. Pendant ce temps, sur la ligne de front, les Ukrainiens continuent de résister, plus ou moins activement. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Le décryptage de l'actu dans les Landes
"It's amazing" : des adolescents ukrainiens en séjour à Moliets pour se ressourcer et soigner leur santé mentale

Le décryptage de l'actu dans les Landes

Play Episode Listen Later Sep 22, 2025 3:44


durée : 00:03:44 - L'info d'ici, ici Gascogne - Un groupe de 24 Ukrainiens, âgés de 14 à 16 ans, a passé deux semaines sur la côte landaise en ce mois de septembre. Un séjour organisé par la fondation Klitschko, pour permettre aux enfants de couper avec la guerre. Parmi les activités, du surf et des sessions avec des psychologues. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Un jour dans le monde
Les enfants ukrainiens déportés en Russie

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Sep 17, 2025 3:44


durée : 00:03:44 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Un système d'ampleur mis en place par le Kremlin pour les russifier. Et au-delà des familles concernées s'il y a un homme qui sait le drame que cela représente c'est Mykola Kuleba, le fondateur de Save Ukraine son ONG documente les disparations de chaque enfant volé par la Russie. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

InterNational
Les enfants ukrainiens déportés en Russie

InterNational

Play Episode Listen Later Sep 17, 2025 3:44


durée : 00:03:44 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Un système d'ampleur mis en place par le Kremlin pour les russifier. Et au-delà des familles concernées s'il y a un homme qui sait le drame que cela représente c'est Mykola Kuleba, le fondateur de Save Ukraine son ONG documente les disparations de chaque enfant volé par la Russie. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Cultures monde
Retours de terrain : Dans le Donbass, les destructions et l'occupation russe

Cultures monde

Play Episode Listen Later Sep 12, 2025 19:38


durée : 00:19:38 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - En Ukraine, les Russes occupent la quasi-totalité du Donbass, à l'exception de 25% de l'oblast de Donetsk. Entre russification des territoires occupés et harcèlement aux drones dans les zones encore contrôlées par les Ukrainiens, les habitants de la région vivent dans la peur et sous la contrainte. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Clara Marchaud Journaliste correspondante en Ukraine, travaille notamment pour Le Figaro, L'Express et Mediapart

Les histoires de 28 Minutes
Kateryna Gornostai / Crise politique et démocratique : le grand soir ou le grand pschitt ?

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Sep 9, 2025 46:18


L'émission 28 minutes du 09/09/2025 Écoles en Ukraine : apprendre sous les bombes La semaine dernière, 4 millions de jeunes Ukrainiens de 6 à 17 ans ont fait leur rentrée scolaire. La moitié d'entre eux vont à l'école tous les jours. Pour les autres, c'est soit uniquement à distance, soit alternativement en visio et en présentiel. Dans l'ouest et le centre du pays, la situation est quasi normale, même si des abris souterrains sont prévus à proximité des établissements. En revanche, dans les régions proches de la Russie ou dans les territoires occupés, la situation est toute autre. La réalisatrice Kateryna Gornestai est allée filmer dans ces écoles souterraines où les élèves étudient entre alertes aériennes et sonneries de la récréation. Pour cette jeune réalisatrice de 36 ans, dont les parents sont enseignants, montrer que des écoles restaient ouvertes en pleine guerre était un acte de résistance. De ces images tournées entre mars 2023 et juin 2024 est né le documentaire “Premières classes” qui sort en salles le 10 septembre. Crise politique et démocratique : le grand soir ou le grand pschitt ? Le gouvernement Bayrou est tombé le soir du 8 septembre après que la confiance de l'Assemblée nationale lui ait été refusée. Emmanuel Macron a annoncé qu'il nommerait un nouveau Premier ministre dans “les tout prochains jours”. À la veille  du mouvement de blocage du pays prévu le 10 septembre, cette démission forcée calmera-t-elle la mobilisation, ou va-t-elle au contraire la renforcer ? Le ministre de l'Intérieur a annoncé la mobilisation de 80 000 forces de l'ordre pour faire face au blocage de gares, raffineries, axes de circulation, dépôts de grande distribution… Selon un sondage IPSOS-BVA pour “La Tribune Dimanche”, 46 % des Français soutiennent le mouvement et 28 % y sont opposés. “Bloquons tout”, se voulant apolitique, semble désormais récupéré - selon les notes des services de renseignement - par la France Insoumise et le Nouveau Parti Anticapitaliste ainsi que par des militants de la CGT et de Solidaires. Enfin, Xavier Mauduit revient sur les origines de la démence à corps de Lewy alors qu'une récente étude montre les conséquences de la pollution de l'air sur nos fonctions cérébrales. Marie Bonnisseau, nous parle d'une discussion privée captée entre Vladimir Poutine et Xi Jinping, dans laquelle ils échangent sur le prolongement de la vie et leur quête d'immortalité. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 9 septembre 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio

C dans l'air
Poutine se déchaîne...Trump arme Kiev - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 29, 2025 66:53


C dans l'air du 29 août 2025 - Frappes sur Kiev : à quoi joue Poutine ?C'est l'une des plus importantes attaques aériennes russes contre l'Ukraine depuis le début de la guerre. Tôt ce jeudi, plus de six cent drones ont frappé des immeubles d'habitation à Kiev, tuant au moins vingt-trois personnes, dont quatre enfants. Les missiles ont aussi endommagé un bâtiment de la mission diplomatique de l'Union européenne, ainsi que le bureau du British Council. Le président du Conseil européen, Antonio Costa, s'est dit « horrifié ». Un effroi partagé par António Guterres, le secrétaire général de l'ONU, qui appelle à un cessez-le-feu.Sur le front, les combats continuent plus que jamais. L'armée russe semble profiter de la fébrilité américaine. Les menaces de la Maison blanche contre Moscou sont timides, et si Trump se dit « pas content » des dernières frappes, il ne s'affirme « pas surpris pour autant ». « Peut-être que les deux camps ne sont pas prêts à mettre fin au conflit » explique-t-il, renvoyant l'Ukraine et la Russie dos à dos. À Kiev, les habitants voient leur quotidien bousculé. C dans l'air a passé une nuit dans le métro de la ville, où beaucoup viennent se réfugier. Si tous espèrent une paix durable, peu se font d'illusions à court terme. L'épuisement est palpable depuis trois ans, mais les Ukrainiens ne veulent pas concéder de territoires à l'ennemi russe. Pendant ce temps, la Moldavie craint d'être la prochaine cible de Moscou. Cette ancienne république soviétique, qui ne compte que deux millions d'habitants, voit déjà la Transnistrie, bande de terre à la frontière russe, être aux mains du Kremlin. Différents chefs d'état, dont Emmanuel Macron et Friedrich Merz, sont allés cette semaine soutenir la présidente moldave Maia Sandu. Celle-ci compte sur sur l'Europe pour protéger sa nation. Alors, pourquoi Poutine intensifie-t-il les frappes en pleine négociations pour la paix ? Comment les Kiéviens vivent-ils la guerre ? La Moldavie sera-t-elle protégée contre l'ogre russe ?LES EXPERTS :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste à Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales – Synopia- Annie DAUBENTON - Journaliste-essayiste, ancienne correspondante à Kiev et Moscou- Xavier TYTELMAN - Ancien pilote de chasse, expert en défense et en aéronautique pour Air & Cosmos

Journal d'Haïti et des Amériques
Salvador : la population s'inquiète de la reprise de l'exploitation minière

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Aug 25, 2025 30:00


Une loi votée en décembre 2024 autorise à nouveau l'exploitation, l'extraction et la transformation de métaux, revenant ainsi sur la loi de 2017 qui l'interdisait. La lutte de plus de dix ans des défenseurs de l'environnement a été balayée par Nayib Bukele et sa majorité au Parlement. Dans les zones qui pourraient être concernées par cette industrie, l'inquiétude grandit. Les populations locales ont notamment peur que cette industrie les prive d'eau potable et pollue les nappes phréatiques, comme cela a déjà été le cas par le passé. Alice Campaignolle s'est rendue dans le département de Cabañas, au Salvador. En Haïti, les conditions de détention dans certaines prisons sont alarmantes Malnutrition, manque d'eau potable, absence d'heures de pause... Les conditions de vie dans les centres pénitentiaires haïtiens sont déplorables, notamment dans la prison civile de Jacmel, dans le sud-est. À la fin du mois de juillet, près de 14 détenus y sont décédés. L'Institut mobile d'éducation démocratique a récemment publié un rapport accablant sur les prisons en Haïti, incluant celle de Jacmel. Un dossier signé Peterson Luxama, correspondant de RFI à Port-au-Prince. Les forces de l'ordre haïtiennes sont accusées de l'assassinat de deux femmes Dans une tribune écrite par Michel Legros et publiée par Alterpresse, la PNH, la Police national d'Haïti, est accusée d'avoir intercepté, battu et assassiné Morelda et Modeline Louis. Les faits se sont déroulés le 22 août entre la route de l'aéroport et le Carrefour Gérald Bataille. Alors qu'elles allaient chercher leurs enfants, les deux femmes ont été interpellées et contrôlées par une patrouille d'hommes armés, comme cela est désormais courant en Haïti. Le journaliste précise qu'« un drone aurait observé cette scène et alerté un char blindé ». Soupçonnées de connivence avec ces gangs, Morelda et Modeline auraient été interpellées à leur arrivée sur l'autoroute, « battues, torturées, puis livrées à une Toyota de la PNH, non immatriculée, qui les a emmenées pour les exécuter. Disons le mot : pour les assassiner », juge Michel Gros, pour qui « ce drame illustre la terreur et l'impunité dans certaines zones, frappées par la violence des bandits et la cruauté de certains policiers ».  Aux États-Unis, Chicago et Baltimore se lancent dans une guerre ouverte contre Donald Trump Après Washington DC, les deux villes démocrates s'opposent fermement à l'envoi de troupes de la garde nationale sur leur sol, comme annoncé par le président américain.  Ce week-end, le Washington Post a révélé que le Pentagone planifiait depuis des semaines un déploiement militaire à Chicago, et ce, dès le mois de septembre, au nom de la lutte contre la criminalité, l'immigration et le sans-abrisme. Le quotidien rapporte les propos du président américain : « Chicago est un vrai désastre. Vous avez un maire incompétent. » La réaction du maire de la troisième ville la plus peuplée des États-Unis ne s'est pas fait attendre. Cité par le Chicago Sun Times, Brandon Johnson a déclaré qu'il évaluait « toutes les options juridiques possibles pour protéger les habitants de Chicago d'une intervention fédérale inconstitutionnelle ». Pour le procureur général de l'Illinois, Kwame Raoul, la menace de Trump est « hypocrite et performative », surtout au vu des récentes baisses de budgets pour lutter contre la violence. Le Washington Post constate les mêmes tensions entre Trump et le gouverneur du Maryland Le président américain a déclaré son réseau Truth Social que Baltimore était « hors de contrôle » et « ravagée par la criminalité ». Le gouverneur Wes Moore lui a rétorqué dimanche, sur CBS News, qu'il n'autoriserait pas l'intervention de la Garde nationale, une intervention qualifiée ici aussi d'« inconstitutionnelle ». À lire aussiDonald Trump arme la Garde nationale à Washington et menace Baltimore et Chicago Le Canada envisage aussi de déployer des troupes, mais en Ukraine En visite surprise à Kiev ce dimanche, le premier ministre canadien Mark Carney a réaffirmé le soutien « indéfectible d'Ottawa » aux Ukrainiens. « Le Canada se tiendra toujours aux côtés de l'Ukraine. » Voici les paroles de Mark Carney, rapportées dans les colonnes de La Presse. Le Premier ministre canadien s'exprimait lors d'une cérémonie sur la place Sophia à Kiev pour la fête de l'Indépendance ukrainienne. La Presse décrit une rencontre avec Volodymyr Zelensky dans « une atmosphère solennelle ». Dans son discours, le Premier ministre canadien a déclaré ne pas exclure l'envoi de troupes canadiennes « pour garantir la sécurité de l'Ukraine contre l'agression russe en cas d'accord de paix », rajoutant que « Vladimir Poutine ne peut jamais être digne de confiance ». Le Globe and Mail revient sur les détails des 2 milliards de dollars promis lors du sommet du G7 en Alberta, en juin. Cet argent va financer l'achat et la fabrication de drones, munitions et véhicules blindés, mais aussi l'aide médicale d'urgence, l'hébergement et la lutte contre les attaques numériques.  SpaceX a dû annuler in extremis un vol test de sa méga fusée Starship dimanche soir  Ce serait dû à un problème avec les systèmes au sol, c'est ce qu'a annoncé SpaceX sur X. « Il faudra donc patienter encore un peu avant de voir le 10e vol d'essai de la méga fusée Starship », résume Space.com. « Starship est la fusée la plus grande et la plus puissante jamais construite », détaille le média spécialisé. Elle mesure plus de 122 mètres de haut une fois complètement chargée. C'est la « pièce maîtresse de la vision d'Elon Musk pour envoyer les premiers humains sur Mars, dès 2026, selon USA Today. Elle est également essentielle aux plans de la NASA visant à renvoyer des astronautes sur la lune », dès 2027. Une date « irréaliste, voire impossible à respecter », considère CBS News, surtout après les « trois échecs » de cette année, qualifiés de « catastrophiques » par la chaîne de télévision américaine. SpaceX a annoncé qu'une nouvelle fenêtre de lancement s'ouvrirait ce lundi soir à 19h30 heure locale. À lire aussiSpaceX annule un vol test de Starship, nouveau revers pour la mégafusée d'Elon Musk Journal La 1re Les blocs opératoires du Centre hospitalier de Cayenne vont tourner au ralenti, à cause de la mobilisation des équipes médicales. Toutes les opérations non urgentes devraient être suspendues pour une durée indéterminée. 

C dans l'air
Trump dans le piège de Poutine - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 22, 2025 67:47


C dans l'air du 22 août 2025 - Trump dans le piège de PoutinePoutine jubile, sans rien céder. Une semaine après sa rencontre avec Donald Trump en Alaska, le chef du Kremlin est replacé au centre du jeu diplomatique mondial. Mais rien n'avance sur le fond. La réunion trilatérale évoquée par Trump semble même s'éloigner. « Elle n'est pas à l'ordre du jour » a concédé le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov. Zelensky, lui, reste lucide en rappelant que la Russie « masse des troupes dans la partie occupée de la région de Zaporijia ». Il propose toutefois trois lieux possibles de rencontre avec Poutine : la Suisse, l'Autriche, ou la Turquie.De son côté, Trump reste flou, comme écartelé entre les deux camps. S'il dit non à une présence militaire américaine au sol, le locataire de la Maison blanche n'écarte plus un soutien aérien à l'Ukraine. Mais les résultats manquent sur cette paix qu'il avait pourtant promise « en 24h » une fois réélu. Son vice-président, J.D Vance, renvoie une partie de la responsabilité à l'Europe. Elle doit « assumer une plus grande part du fardeau » a-t-il affirmé.Le réveil européen, en tout cas, est bel et bien en cours. Le revirement stratégique américain a obligé le Vieux continent à repenser son autonomie en termes de défense. Une prise de conscience tardive nécessaire. Cette semaine, le chancelier allemand Friedrich Merz a même évoqué la participation de l'armée allemande à la sécurité de l'Ukraine en cas d'accord de paix. Un discours inédit dans ce pays de culture pacifiste.Pendant ce temps, les Ukrainiens réfugiés en France regardent les manœuvres diplomatiques avec lucidité, voire écoeurement lorsque Poutine est reçu par Trump sur un tapis rouge. C dans l'air est allé rencontrer certains d'entre eux installés en Normandie. Leur esprit reste tourné vers leurs proches restés au pays. S'ils aimeraient y retourner, ils ne se font pas d'illusions sur le long chemin qu'il reste à parcourir avant d'arriver à une paix durable.Alors, une rencontre Poutine - Zelensky aura-t-elle bientôt lieu ? Les Européens peuvent-ils rapidement gagner une autonomie stratégique ? Comment les réfugiés ukrainiens vivent-ils les derniers événements diplomatiques ? LES EXPERTS :ALBAN MIKOCZY - Grand Reporter à France Télévisions, ancien correspondant en RussieMARIE JÉGO - Journaliste au Monde, ancienne correspondante à MoscouANNIE DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de Ukraine, les métamorphoses de l'indépendanceJEAN-DOMINIQUE MERCHET - Éditorialiste à l'Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie

Grand angle
"Le Donbass doit rester en Russie" : les territoires ukrainiens revendiqués par une large partie de la population russe

Grand angle

Play Episode Listen Later Aug 19, 2025 2:09


durée : 00:02:09 - France Inter sur le terrain - La question des territoires conquis par la Russie est au cœur des discussions autour d'un accord de paix en Ukraine. Le retrait des troupes ukrainiennes du Donbass et la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée sont des idées qui circulent aussi largement dans la population russe. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Accents d'Europe
Les vétérans ukrainiens victimes des coupes budgétaires américaines

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Aug 18, 2025 19:30


Rapides et radicales, tout comme toutes les initiatives de Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir.  En début d'année 2025, du jour au lendemain, tous les financements des programmes d'aide internationale de Usaid ont été arrêtés. Un choc pour de nombreuses ONG y compris en Europe. En Ukraine, ce sont les associations d'aide aux vétérans et à leur famille qui doivent se réorganiser. Reportage à Kiev d'une de nos correspondantes, Cerise Sudry-le-Dû. (Rediffusion) Qui est JD Vance ? C'est un vice-président qui a déjà pris toute sa place aux côtés de Donald Trump. J.D. Vance tance les Européens et leur manque de liberté d'expression, invective sévèrement Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale. Mais que sait-on des fondamentaux idéologiques de ce dirigeant qui ne sont pas ceux du président. Gregory Rayko, responsable des pages étrangères du site The Conversation, avec lequel nous sommes partenaires, nous explique en quoi la religion occupe une place centrale chez J.D. Vance.   Pas de parité en Irlande C'est une des plus mauvaises élèves en Europe en termes de parité politique... L'Irlande n'a que 25% de femmes au Parlement, contre 37% en moyenne sur le continent... Une faiblesse qui se traduit aussi au gouvernement... Et ce malgré les quotas… À Dublin, Clémence Pénard a cherché à comprendre pourquoi.    La Chronique musique de Vincent Théval Màiri Morrison & Alasdair Roberts – « Màiri nighean Dòmhnaill » (Écosse)   Ceci est une réédition des meilleurs moments d'Accents d'Europe

Accents d'Europe
Les vétérans ukrainiens victimes des coupes budgétaires américaines

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Aug 18, 2025 19:30


Rapides et radicales, tout comme toutes les initiatives de Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir.  En début d'année 2025, du jour au lendemain, tous les financements des programmes d'aide internationale de Usaid ont été arrêtés. Un choc pour de nombreuses ONG y compris en Europe. En Ukraine, ce sont les associations d'aide aux vétérans et à leur famille qui doivent se réorganiser. Reportage à Kiev d'une de nos correspondantes, Cerise Sudry-le-Dû. (Rediffusion) Qui est JD Vance ? C'est un vice-président qui a déjà pris toute sa place aux côtés de Donald Trump. J.D. Vance tance les Européens et leur manque de liberté d'expression, invective sévèrement Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale. Mais que sait-on des fondamentaux idéologiques de ce dirigeant qui ne sont pas ceux du président. Gregory Rayko, responsable des pages étrangères du site The Conversation, avec lequel nous sommes partenaires, nous explique en quoi la religion occupe une place centrale chez J.D. Vance.   Pas de parité en Irlande C'est une des plus mauvaises élèves en Europe en termes de parité politique... L'Irlande n'a que 25% de femmes au Parlement, contre 37% en moyenne sur le continent... Une faiblesse qui se traduit aussi au gouvernement... Et ce malgré les quotas… À Dublin, Clémence Pénard a cherché à comprendre pourquoi.    La Chronique musique de Vincent Théval Màiri Morrison & Alasdair Roberts – « Màiri nighean Dòmhnaill » (Écosse)   Ceci est une réédition des meilleurs moments d'Accents d'Europe

Tout un monde - La 1ere
Les Ukrainiens retiennent leur souffle avant la rencontre Trump-Poutine

Tout un monde - La 1ere

Play Episode Listen Later Aug 15, 2025 19:58


(00:00:46) Les Ukrainiens retiennent leur souffle avant la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine (00:09:01) La garde nationale fait souffler un vent de panique sur Washington (00:14:11) Quand la musique classique raconte l'Histoire. Episode 5/5 : Rostropovitch et la chute du mur

L'invité de RTL
Sylvie Bermann et Jean-Pierre Pasternak sont les invités de RTL Matin

L'invité de RTL

Play Episode Listen Later Aug 15, 2025 10:31


À quelques heures du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, Stéphane Boudsocq reçoit Jean-Pierre Pasternak, président de l'Union des Ukrainiens de France, et Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie. Ecoutez L'invité RTL de 7h40 avec Stéphane Boudsocq du 15 août 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

C dans l'air
Trump/Poutine : tête-à-tête en Alaska - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 14, 2025 69:06


C dans l'air du 14 août 2025 - Trump/Poutine : tête-à-tête en AlaskaLes manœuvres diplomatiques s'accélèrent avant la rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine prévue demain en Alaska. Donald Trump a mis hier un véritable coup de pression sur le maître du Kremlin en menaçant la Russie de "conséquences très graves" si elle ne mettait pas rapidement fin au conflit. La sortie du locataire de la Maison-Blanche a satisfait les Européens et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Ces derniers jours leur ont offert des motifs d'espoir. Ils se montrent très soudés. Une visioconférence a d'ailleurs réuni hier Trump, Zelensky et les Européens pour s'entretenir des moyens d'exercer une pression sur la Russie. A l'issue de la discussion, le président américain a évoqué un "très bon appel". Même son de cloche côté européen. Donald Trump a affirmé qu'un cessez le feu était nécessaire et qu'aucun échange de territoire n'aurait lieu sans l'approbation des Ukrainiens. Des garanties de sécurité auraient même été envisagées pour la suite. Malgré ces promesses, l'imprévisibilité du milliardaire américain inquiète toujours les Européens et les invite à la prudence. Ces derniers montrent pour leur part chaque jour leur indéfectible soutien à Kiev. Volodymyr Zelensky était ainsi invité à Berlin par Friedrich Merz hier et il est aujourd'hui reçu par Keir Starmer à Londres.Loin des tractations diplomatiques, sur le front, l'armée russe effectue ces derniers jours une percée d'une ampleur impressionnante. Les troupes de Moscou ont revendiqué plus de 110 km² supplémentaires au 12 août par rapport à la veille. Ces dernières semaines, il leur fallait en moyenne six jours pour une telle progression. Deux importantes villes ukrainiennes se retrouvent ainsi plus que jamais sous la menace de l'ennemi, dont Pokrovsk, l'un des verrous du Donbass. Moscou montre les muscles et cherche à pousser son avantage, au cas où le front devait se figer demain. Cette évolution de la ligne de front intervient au pire moment pour Kiev, qui essaie de rétorquer. L'Ukraine a ainsi tiré des dizaines de drones sur la Russie cette nuit. L'attaque a fait trois blessés et provoqué des incendies dans deux régions du sud du pays, notamment dans une raffinerie de pétrole de Volgograd.Si le territoire russe a été plusieurs fois pris pour cible par Kiev ces derniers mois, c'est bien l'économie du pays qui est fragilisée. Le Kremlin explique que tout va bien mais le Fonds monétaire international ne fait pas la même analyse. L'institution financière a en effet réduit en juillet la prévision de croissance du pays, passée de 1,5 % à 0,9 % pour 2025. Des chiffres bien loin de ceux du début du conflit (4 %, atteints en 2023 et 2024) quand l'Etat avait mis toutes ses ressources financières au service de l'industrie de guerre.Maxim Rechetnikov, le ministre de l'économie russe, a lui-même dû se résoudre à reconnaitre en juin dernier que son pays était "au bord de la récession". C'est que la Russie, dont la vente de pétrole représente la principale source de revenus, est touchée de plein fouet par la baisse des prix de l'or noir. Le baril de Brent se négociait hier à environ 65 dollars sur les marchés alors que les cours flirtaient avec les 80 dollars en début d'année. Dans cette situation, Moscou est plus que jamais dépendant de son principal acheteur : Pékin. C'est la Chine qui maintient la Russie à flot, une situation délicate pour Vladimir Poutine.Donald Trump s'est-il enfin rangé du côté européen à la veille de sa rencontre avec Vladimir Poutine ?La Russie est-elle en train de réaliser une percée décisive ?L'effondrement de l'économie russe, maintes fois professé, est-il en train de se produire ?LES EXPERTS :- Alain PIROT - Journaliste spécialiste des questions de défense- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste - Spécialiste des enjeux internationaux- Oxana MELNYCHUK - Politologue ukrainienne - Présidente de Unis pour l'Ukraine- Annie DAUBENTON - Journaliste-essayiste - Ancienne correspondante à Kiev et à Moscou

Les matins
Guerre en Ukraine : un sommet en Alaska demain entre Donald Trump et Vladimir Poutine peut-être décisif

Les matins

Play Episode Listen Later Aug 13, 2025 14:56


durée : 00:14:56 - Journal de 8 h - Qu'attendent les Ukrainiens de ce sommet Trump-Poutine ? Et que peuvent les Européens, qui ne sont pas conviés à cette rencontre ?

Le journal de 8H00
Guerre en Ukraine : un sommet en Alaska demain entre Donald Trump et Vladimir Poutine peut-être décisif

Le journal de 8H00

Play Episode Listen Later Aug 13, 2025 14:56


durée : 00:14:56 - Journal de 8 h - Qu'attendent les Ukrainiens de ce sommet Trump-Poutine ? Et que peuvent les Européens, qui ne sont pas conviés à cette rencontre ?

Les journaux de France Culture
Guerre en Ukraine : un sommet en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine peut-être décisif

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Aug 13, 2025 14:56


durée : 00:14:56 - Journal de 8 h - Qu'attendent les Ukrainiens de ce sommet Trump-Poutine ? Et que peuvent les Européens, qui ne sont pas conviés à cette rencontre ?

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Tchad : le verdict est tombé pour Succès Masra

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 12, 2025 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la rencontre Trump/Poutine en Alaska, les tensions franco-algériennes et une baisse démographique historique au Japon. Tchad : le verdict est tombé pour Succès Masra  Succès Masra a été condamné à 20 ans de prison ferme pour propos à caractère haineux et xénophobe. Comment expliquer une peine aussi lourde ? Quelles pourraient les conséquences politiques d'une telle condamnation ? Avec Carol Valade, journaliste au service Afrique de RFI, ancien correspondant à N'Djamena.      Guerre en Ukraine : comment Kiev appréhende la rencontre Trump/Poutine ?  Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se rencontrer le vendredi 15 août 2025 en Alaska. Comment Kiev perçoit ces pourparlers qui n'incluent pas l'Ukraine ? Y a-t-il encore des espoirs du côté des Ukrainiens avec cette nouvelle étape de discussions ?   Avec Kseniya Zhornokley, journaliste spécialisée pour la rédaction ukrainienne de RFI.      France/Algérie : une nouvelle escalade de tensions diplomatiques  En réponse aux propos du président Emmanuel Macron, l'Algérie a définitivement mis fin à l'accord de 2013 sur les exemptions de visa. Que change concrètement cette décision ? Les discussions sont-elles encore possibles dans le contexte actuel ? Avec Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po Paris.      Japon : un déclin record de la population japonaise  En 2024, le Japon a enregistré une baisse démographique historique à cause d'un vieillissement accéléré de la population. Quelles sont les causes de ce vieillissement de la population japonaise ? Pourquoi les politiques natalistes mises en place jusqu'à présent n'ont-elles pas réussi à enrayer la baisse de la natalité ? Avec Valérie Niquet, directrice du programme Japon à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

C dans l'air
Sommet sur l'Ukraine : et si Trump réussissait ? - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 11, 2025 67:19


C dans l'air du 11 août 2025 - Sommet sur l'Ukraine : et si Trump réussissait ?Emission présentée par Salhia BrakhliaUne rencontre pour sceller l'issue de la guerre en Ukraine ? Trois ans et demi après le début de l'invasion russe, le président américain Donald Trump a annoncé, sur son réseau Truth Social, qu'il allait rencontrer en personne son homologue russe Vladimir Poutine, ce vendredi, en Alaska. Ce sommet fait grincer les dents des Ukrainiens car, pour l'heure, Volodymyr Zelensky n'a pas été convié aux discussions. D'autant que les déclarations de l'hôte de la Maison blanche sur de possibles "échanges de territoires" n'ont pas rassuré. Des déclarations qui laissent entrevoir que Donald Trump serait tenté de vouloir régler la guerre en Ukraine "comme un conflit entre magnats de l'immobilier", selon les mots du journal allemand Der Spiegel. Moscou convoite et revendique en effet la souveraineté sur la totalité de plusieurs oblasts, dont certains ne sont aujourd'hui qu'en partie sous le contrôle de ses armées, en échange de la paix. Selon le Wall Street Journal, les régions de Donetsk et de Lougansk, en plus de la Crimée, sont concernées.Inquiétudes chez les Ukrainiens donc, mais aussi chez les Européens. De nombreux dirigeants se sont appelés tout le week-end, souhaitant organiser une contre-attaque. Ils ont rappelé hier la nécessité de maintenir la pression sur le Kremlin. S'ils ont conservé un ton diplomatique et salué "le travail du président Trump pour arrêter le massacre en Ukraine", les dirigeants français, italien, allemand, polonais, britannique et finlandais, ainsi que la présidente de la Commission européenne se sont dit convaincus dans un communiqué commun que "seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l'Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie" pouvait réussir.Relégués au rang de simples observateurs, c'est sans eux qu'une nouvelle page de l'histoire va donc peut-être s'écrire vendredi entre deux présidents qui ne se sont pas rencontrés depuis 2019.Très loin de ces négociations, la guerre continue de faire rage sur le sol ukrainien. Une équipe de C dans l'air s'est rendue autour d'un point de stabilisation, situé très proche de la ligne de front. Les sodats blessés y sont évacués pour être ensuite répartis dans les centres de soins. Ils peuvent s'y reposer avant de repartir sur le front. Sur place, les combattants épuisés après trois années de guerre confient rester déterminés à ne rien lâcher. Ils continueront de se battre, car il est pour eux absolument hors de quetions de renoncer à des parties de territoire. Il leur est impossible d'envisager une telle issue pour leur pays.Mais auront-ils le choix s'ils se revrouvent abandonnés par Donald Trump au terme de ces néociations ? Ce dernier se rêve en effet en faiseur de paix. L'obtention du prix de Nobel de la Paix semble même devenue pour lui une véritable obsession. Elle est née d'une rancœur et d'une jalousie tenace vis-à-vis de Barack Obama, que Donald Trump jalouse et déteste. L'ancien président américain avait obtenu ce prix en 2009, neuf mois à peine après son arrivée à la Maison-Blanche. Trump n'a jamais digéré cette distinction. Il a récemment déclaré qu'il aurait déjà dû l'avoir quatre ou cinq fois. Il n'a pas ménagé sa peine en ce sens.N'est-ce pas à son initiative qu'après des années de conflit territorial, l'Azerbaizjan et l'Arménie, se sont engagées vendredi dernier à instaurer une paix permanente ? Mais pour l'heure, en dépit de ses efforts et de ses espoirs, ses écheccs restent patents. Le conflit en Ukraine, qu'il avait promis de régler en 24 heures ne semble pas sur le point de cesser et la bande de Gaza est toujours soumise à la très brutale invasion israélienne.LES EXPERTS :- Bruno TERTRAIS - Directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique - Conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie – « Le Monde » - Ancienne correspondante à Moscou- Oksana MELNYCHUK - Politologue ukrainienne - Présidente de Unis pour l'Ukraine

Apolline Matin
Le dossier compliqué par Marion Gauthier : Des hackers ukrainiens visent l'aéroport de Moscou - 29/07

Apolline Matin

Play Episode Listen Later Jul 29, 2025 3:35


Tous les matins à 7h50, Marion Gauthier prend le temps d'expliquer simplement un phénomène d'actualité complexe. Un rendez-vous pédagogique indispensable pour trouver les réponses aux questions soulevées par l'actualité du jour.

Le Nouvel Esprit Public
Si vous l'avez manquée : « Jamais frères », Ukraine - Russie, une tragédie post-soviétique (thématique)

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jul 27, 2025 61:29


Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 7 octobre 2022.Avec cette semaine :Anna Colin Lebedev, chercheuse spécialiste des questions post-soviétiques, maîtresse de conférences à l'université Paris-Naterre.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.JAMAIS FRÈRES ? UKRAINE ET RUSSIE : UNE TRAGÉDIE POSTSOVIÉTIQUESix mois après l'invasion russe en Ukraine, Anna Colin Lebedev, chercheuse française « d'origine soviétique », comme vous aimez à vous présenter, maîtresse de conférences à l'université Paris-Nanterre et spécialiste des sociétés post-soviétiques, dans votre ouvrage « Jamais frères ? (Le d'interrogation est important) Ukraine et Russie : une tragédie postsoviétique », vous vous attachez à déconstruire le mythe des « frères » slaves. Vous décryptez les similarités entre les sociétés russe et ukrainienne, le poids des traumatismes du XXe siècle et les trajectoires de plus en plus divergentes que les deux pays ont suivies depuis 1991.À l'époque de l'Union soviétique, vous rappelez-vous, la Russie était le centre, et l'Ukraine une périphérie. L'homogénéisation s'est faite en écrasant un certain nombre de différences, l'histoire commune avait été écrite en gommant certains aspects gênants qui ne rentraient pas dans le récit officiel. Les trajectoires contraires suivies par les sociétés russe et ukrainienne ne sont pas un argument suffisant pour expliquer la guerre entre les deux pays, observez-vous. Mais un certain nombre de sujets aident à comprendre ce qui se joue aujourd'hui. Sujets que vous passez au crible : rapport à l'histoire soviétique, construction d'une mémoire de la grande famine et de la Seconde Guerre mondiale, place des communautés juives et de la mémoire de la Shoah, rapport au pouvoir politique, rapport à la violence, place des langues. Votre livre décrit également la fracture entre les deux sociétés, lorsque Russes et Ukrainiens ont cessé, en 2014, de partager la même vision de ce qui se joue entre les deux pays, en Crimée et dans le Donbass. En 2022, la fracture s'est transformée en rupture.Ce qu'on présentait comme une fraternité, disent les Ukrainiens, s'est révélé un rapt. Côté russe, l'Ukraine serait une Russie transformée en anti-Russie par l'Occident hostile. La ligne de fracture que dessinent les deux discours montre bien, soulignez-vous, la nature existentielle d'une guerre qu'on ne peut réduire à une volonté de conquête territoriale ou d'accès à des ressources naturelles ou économiques. Existentielle, car pour l'Ukraine : soit elle parvient à vaincre la Russie - ce qui veut dire que Moscou renonce à toute prétention territoriale et d'influence sur l'Etat ukrainien - soit elle cesse d'exister. Contrairement à la société ukrainienne, la société russe, en grande partie aveugle à cette guerre conduite en son nom, n'a pas l'expérience de protestations qui auraient réussi. Vous dressez le portrait d'une société russe convaincue de son impuissance et soutenant sans enthousiasme une guerre qu'elle ne peut pas ou peu critiquer et qui ne réalise pas encore la profondeur de la déchirure, qui est pourtant entérinée du côté de l'agressé, l'Ukraine. Pour les Ukrainiens, désormais, tout ce qu'il pourrait y avoir de commun avec les Russes – la langue, les références culturelles partagées, la mixité, les souvenirs de l'époque soviétique - n'est plus vu que comme l'effet d'une domination ou d'une oppression. On avait pensé, à tort, les comptes de l'Union soviétique soldés lorsqu'elle s'était dissoute sans conflictualité majeure en 1991 écrivez-vous, le vrai prix à payer nous est donné aujourd'hui.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Revue de presse française
À la Une: l'Ukraine recrute dans les prisons pour envoyer des soldats au front

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Jul 27, 2025 4:30


Le pays peine à mobiliser trois ans après l'invasion russe, alors écrit Marianne le Parlement a autorisé il y a un an le recrutement dans les prisons. Et depuis, c'est parmi 37 000 détenus que l'armée peut aller chercher de nouvelles recrues. C'est le cas dans une prison de la région de Kiev. Les soldats recruteurs s'y rendent pour rencontrer une dizaine de prisonniers volontaires au milieu des murs rose pastel d'une bibliothèque aux rayonnages qui débordent de livres. « Je vais être clair, chez nous, il y a des règles strictes qu'il ne faut pas enfreindre sinon la sanction est sévère : pas d'alcool, pas de drogue, pas de désertion », peut-on lire dans les colonnes de Marianne. Et le recruteur de poursuivre « vous vous ferez bombarder fort, ce qu'on vous propose, c'est une excellente formation et du sérieux ». Parmi les prétendants ce jour-là, Sasha, 35 ans, qui a tué une femme qui tenait des propos pro-russes en 2024. Mais il n'a pas purgé le tiers de sa peine de neuf ans et ne pourra donc pas intégrer l'armée. 100 000 morts en trois ans, un conflit qui n'en finit pas de durer. En un an, 8 500 prisonniers ont été recrutés de la sorte. Combien rentreront chez eux en vie ? Difficile à dire, mais les surveillants de prison font de la résistance, poursuit Marianne, pas fan du dispositif, car s'il y a moins de prisonniers il y aura moins de postes de matons et donc plus de chances qu'ils soient, eux aussi, envoyés sur le front… Le Nouvel Obs s'intéresse aussi à un ancien prisonnier des geôles ukrainiennes entré dans l'armée. Mais son parcours est nettement plus atypique, pour ne pas dire chaotique, parce qu'il a été soldat russe avant. Pour V, il préfère l'anonymat, tout commence en 2023 détaille le Nouvel Obs, il se fait arrêter pour fraude fiscale, et est emprisonné. Et c'est là qu'en premier lieu l'armée russe s'intéresse à lui. « Soit tu vas te battre et tu touches la prime d'engagement, un million de roubles, 11 000 euros et 200 000 roubles par mois, 2200 euros. Soit, tu rempiles pour huit ans de prison ». Le choix est vite fait et le jeune homme se retrouve en camp d'entraînement avant de rejoindre le « hachoir à viande ». C'est le terrible surnom donné aux lignes d'assaut, un taux de survie très faible, les soldats envoyés en première ligne servent de chair à canon. Il se souvient que sur le front de nombreux corps de soldats russes morts pourrissent, jamais ramassés par les autorités qui évitent ainsi de devoir dédommager les familles des morts au combat. V. finit par s'échapper, poursuit le Nouvel Obs. Il se rend aux Ukrainiens, devient prisonnier de guerre, étonné du relatif bon traitement que lui réservent les soldats de Zelensky, il finit par s'engager à leur coté. « Mon rêve, c'est de faire venir ma mère et mon frère en Ukraine, conclut-il, je ne veux plus rien avoir à faire avec la Russie ». Les coulisses du G7  Au-delà des photos soigneusement préparées et des prises de paroles millimétrées, l'écrivain Emmanuel Carrère a suivi Emmanuel Macron dans les coulisses de ce sommet des plus puissants des puissants. À la mi-juin, au Canada, « l'exercice d'un tel sommet, c'est de se faire entendre sans donner l'impression qu'on fait la nique à Trump » rapporte Carrère dans le Nouvel Obs. Son récit, c'est celui des coulisses, des tractations silencieuses, des protocoles qui pèsent, des volontés de ne froisser personne. Costumes sombres et cravates pour les hommes, tailleurs stricts pour les femmes. Ils sont 1 500 dans les délégations à arpenter les salons d'un hôtel façon Shining flanqué au beau milieu de nulle part dans les plaines du Canada. Et le romancier de poursuivre « au bout d'une heure et demi, on est donc comme prévu arrivé à rien ». Dans Le Point, on s'intéresse au phénomène Meloni Qui s'affiche tout sourire en Une avec un petit village de Ligurie en fond, carte postale et géopolitique un combo toujours gagnant. Et on y lit qu'en mille jours la cheffe du gouvernement a su « imposer son pragmatisme ». Arrivée au pouvoir en septembre 2022, son gouvernement est rentré dans le top 5 de ceux avec le plus de longévité. Alors comment caractériser le style Meloni ? Le Point parle donc d'un « pragmatisme » revendiqué, d'une chef de gouvernement qui a su « imposer son équilibre politique de haute lutte », dans un pays habitué au chaos. Et même dans les rangs de la droite européenne, on salue son sérieux : elle devient « une partenaire sérieuse, crédible et raisonnable », là où on l'attendait isolée. Le Point rappelle que ses adversaires se font rares. À mi-mandat, aucun contre-projet ne perce, aucune figure n'émerge. Et quand elle parle, elle imprime. Exemple : au Conseil européen de février 2023, elle revendique l'introduction de « sept à huit propositions italiennes » sur l'immigration, et parle d'une « grande victoire pour l'Italie ». Une sortie qui avait laissé « un peu souffler » les diplomates français. Trois ans après son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni est toujours là, plus centrale que jamais. Elle agace, mais elle avance. Et, comme l'écrit Le Point, elle pourrait bien, d'ici 2027, doubler la mise.

Journal en français facile
Gaza: « famine de masse » pour 100 ONG / Négociations entre Russes et Ukrainiens / Tennis: le retour gagnant de Venus Williams...

Journal en français facile

Play Episode Listen Later Jul 23, 2025 10:00


Le Journal en français facile du mercredi 23 juillet 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/Brpm.A

Reportage International
Guerre en Ukraine: le fléau des violences sexuelles encore sous-estimé

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 2:32


En Ukraine, la question des violences sexuelles liées au conflit s'ajoute à la longue liste de crimes de guerre commis par l'agresseur russe. Jusqu'à présent, tous crimes confondus, la justice ukrainienne a recensé plus de 150 000 violations. Et lorsqu'il s'agit de crimes à caractère sexuel, l'État et les organisations non gouvernementales qui y répondent font face à de nombreux obstacles. De notre correspondante à Kiev, Les crimes à caractère sexuel font partie des crimes les plus difficiles à recenser sur le territoire ukrainien. À Kiev, les acteurs qui y répondent se sont rassemblés il y a quelques mois autour de la volonté commune de joindre leurs forces afin de proposer le meilleur cadre possible pour que la justice suive son cours et que les survivants soient mieux pris en charge. La problématique du genre des survivants est centrale. Céline Bardet, juriste internationale à la tête de l'ONG We Are NOT Weapons of War, explique : « C'est important parce que de l'extérieur, quand on parle des violences sexuelles, on pense immédiatement aux femmes et aux filles, à juste titre évidemment. Mais il y a plein d'endroits dans le monde où les hommes et les garçons sont très touchés, et en Ukraine, c'est le cas. » Face à ces violences, le travail des ONG ukrainiennes a été crucial. Olena Suslova, fondatrice du centre d'information et de consultation pour les femmes, épaule les survivants depuis plus d'une décennie : « Nous avons commencé à nous attaquer aux problèmes des violences sexuelles liées aux conflits en 2015. Nous nous sommes ensuite rendus dans les territoires libérés de la région de Donetsk, à Kramatorsk, Sloviansk, Droujkivka pour interroger la population. À cette époque, les gens étaient très effrayés et très fermés. Ils avaient peur de parler des violences sexuelles. Alors, nous avons posé des questions pour savoir s'il y avait eu des violations des droits humains. » À lire aussiUkraine : la kétamine utilisée pour soigner les maux physiques et psychiques des vétérans Ce travail a permis à Olena Suslova d'établir qu'au moins 15% des personnes à qui elle parlait avaient été victimes de violences sexuelles. Des ONG comme Global Survivors Fund agissent à leurs côtés et les aident notamment à obtenir des réparations. Pour Fedir Dunebabin, le représentant de l'association pour l'Ukraine, le plus important pour les survivants est d'être reconnus comme tels : « D'après ce qu'on voit dans nos échanges, la chose la plus utile pour eux, c'est de dépasser le traumatisme, c'est la reconnaissance. C'est de savoir qu'ils ne sont pas seuls et que quelqu'un pense à eux. Pas seulement une personne, mais la société ukrainienne, le gouvernement ukrainien ainsi que la communauté internationale. » À l'heure actuelle, seuls 366 cas de violences sexuelles en lien avec l'invasion russe de 2022 ont été documentés. Un chiffre que les autorités craignent bien en deçà de la réalité. Côté judiciaire, le président Volodymyr Zelensky vient de ratifier l'accord sur la création d'un tribunal spécial pour juger la Russie de ses crimes en Ukraine. Le chemin vers la justice est encore long pour les Ukrainiens, mais il est bel et bien enclenché.  À lire aussiGuerre en Ukraine: «Dans les prisons russes, la torture des Ukrainiens est une pratique institutionnalisée»

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Guerre en Ukraine : retour sur les propos provocateurs de Vladimir Poutine

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 26, 2025 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur un attentat dans une église orthodoxe en Syrie, l'état du programme nucléaire iranien après 12 jours de guerre et la présence de mercenaires étrangers en Haïti. Guerre en Ukraine : retour sur les propos provocateurs de Vladimir Poutine   Lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg, le président russe a affirmé que les Russes et les Ukrainiens formaient un seul et même peuple et qu'en « ce sens, l'ensemble de l‘Ukraine appartient » à la Russie. Comment cette déclaration est-elle accueillie par les Ukrainiens ? Quelles conséquences sur la suite de la guerre ? Avec Kseniya Zhornokley, journaliste spécialisée pour la rédaction ukrainienne de RFI.     Syrie : des chrétiens pris pour cible par un mystérieux groupe jihadiste  L'attentat-suicide qui a fait 25 morts et des dizaines de blessés dans une église orthodoxe de Damas a été revendiqué par le groupe Saraya Ansar al-Sunna. Qui se cache derrière ce groupuscule djihadiste jusque-là peu connu ? Dispose-t-il d'assez de moyens humains et matériels pour constituer une menace contre le gouvernement en place ? Avec Manon Chapelain, correspondante de RFI à Damas.     Iran/États-Unis : qui dit vrai sur le programme nucléaire iranien?    Un rapport des services de renseignement américains révèle que les frappes américaines contre l'Iran n'ont pas complètement détruit les installations nucléaires du pays, contrairement aux affirmations de Donald Trump. Sur quelles preuves se base le président américain ? Avec Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (Ifri).      Haïti : le pouvoir confirme la présence de mercenaires étrangers   C'est la fin d'un secret de Polichinelle. Dans un entretien accordé à des journalistes haïtiens, Fritz Alphonse Jean, le président du Conseil présidentiel de transition a admis que des mercenaires étrangers étaient présents dans le pays pour aider à lutter contre les gangs. Que sait-on de ces mercenaires ? D'où viennent-ils ? Avec Jean-Marie Theodat, directeur du département de géographie à l'Université Panthéon-Sorbonne. 

C dans l'air
Israël/Iran: Trump a-t-il réussi son coup? - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 63:51


C dans l'air du 24 juin 2025 - Israël/Iran: Trump a-t-il réussi son coup? - Après douze jours de guerre entre Israël et l'Iran, des frappes américaines ce week-end et une riposte de Téhéran hier contre une base américaine au Qatar, le président des États-Unis a décrété au cours de la nuit un "cessez-le-feu bilatéral" de 24 heures, censé déboucher sur "la fin officielle" de la guerre. L'annonce faite par Donald Trump sur son réseau social a surpris, d'autant que, quelques heures plus tard, les frappes ont repris entre Israël et l'Iran, les deux pays s'accusant mutuellement d'avoir rompu le cessez-le-feu.Depuis la Maison-Blanche, le président des États-Unis a laissé éclater sa colère ce matin : "Israël et l'Iran se sont battus pendant si longtemps et si durement qu'ils ne savent pas ce qu'ils foutent", a-t-il lancé avant son départ pour le sommet de l'OTAN à La Haye. Dans un message en lettres capitales adressé au président israélien, Benyamin Nétanyahou, il a ajouté sur Truth Social : "Israël. Ne lâchez pas ces bombes. Si vous le faites, ce sera une grave violation. Rappelez vos pilotes, immédiatement !" Puis, en début d'après-midi, Donald Trump a assuré que le cessez-le-feu entre Israël et l'Iran est désormais "en vigueur".La guerre entre Israël et l'Iran sera évidemment à l'ordre du jour du sommet de l'OTAN, mais son objectif réel est tout autre. Face à la menace russe, au soutien à l'Ukraine et sous la pression de Donald Trump, les 32 États membres de l'Alliance atlantique se réunissent ce mardi et mercredi à La Haye, aux Pays-Bas, afin d'entériner une hausse spectaculaire de leurs dépenses de défense, qui devraient passer à 5 % de leur PIB d'ici 2035. Ce rendez-vous, minutieusement orchestré pour éviter un esclandre du président américain — qui avait quitté prématurément le sommet du G7 au Canada le 16 juin dernier — vise aussi à rassurer sur l'avenir de l'OTAN. Donald Trump, depuis son retour à la Maison-Blanche, n'a cessé de réclamer des alliés européens et du Canada qu'ils dépensent beaucoup plus pour leur sécurité, faute de quoi il menace de ne plus les défendre.Coincée entre la menace russe et le mépris de Donald Trump pour le multilatéralisme, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord vit des moments historiques et tendus, alors que les combats se poursuivent en Ukraine et que les négociations entre les deux camps sont au point mort. Ni Kiev ni Moscou ne semblent prêts à céder sur la souveraineté des territoires occupés. Mais trois ans après le début de l'invasion russe, le 24 février 2022, comment les Ukrainiens vivent-ils dans ces régions aux mains de Moscou qui recouvrent 20 % du pays ? Les témoignages sont rares, et les informations parcellaires. Nos journalistes ont pu rencontrer plusieurs familles ayant réussi à fuir ces territoires.Alors se dirige-t-on vers la fin de la guerre entre Israël et l'Iran ? Quel est l'avenir de l'OTAN et de la défense européenne ? Et quelle est la situation en Ukraine ? LES EXPERTS :- Général Jean-Paul PERRUCHE - Consultant en stratégie de sécurité et de défense, ancien directeur général de l'État-major de l'U.E.- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Mariam PIRZADEH - Rédactrice en chef – France 24, ancienne correspondante à Téhéran - Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo, spécialiste des questions internationales- Elise VINCENT (en duplex de La Haye) - Journaliste chargée des questions de défense - Le Monde

Reportage International
En Pologne, l'inquiétude des réfugiés ukrainiens après l'élection du président ultra-nationaliste

Reportage International

Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 2:34


En Pologne, l'élection du nationaliste et conservateur Karol Nawrocki à la présidentielle est un coup dur pour la communauté ukrainienne vivant dans le pays. Tout au long de la campagne électorale, il n'a cessé de les pointer du doigt, les désignant comme des ingrats représentant un poids pour la Pologne, au cours de débats saturés par les questions migratoires et sécuritaires. Malgré le faible pouvoir de l'exécutif polonais, les 900 000 Ukrainiens réfugiés dans le pays s'inquiètent du message envoyé par le futur chef de l'État. De notre correspondant à Varsovie, Tout au long de sa campagne, Karol Nawrocki n'a eu de cesse de répéter son mantra : « Aidons les autres, mais occupons-nous d'abord de nos propres concitoyens. Si je deviens président, je défendrai un principe simple, mais fondamental : La Pologne d'abord. Les Polonais d'abord. » Un slogan emprunté à Donald Trump, à qui il voue une admiration assumée. Le nouveau président polonais a déjà une idée très précise de la façon dont il compte s'y prendre pour le rendre concret. « Je vais introduire le changement de loi le plus important de ces dernières années. Les citoyens polonais devront avoir la priorité dans la queue chez le médecin et dans les centres de santé. Dans nos écoles, dans les crèches, on veut des enfants polonais. Il faut faire en sorte de stopper les dépenses et de payer les retraites pour les Ukrainiens. Et les allocations sociales devront être avant tout destinées aux Polonais », détaille-t-il dans une vidéo. Publiée sur les réseaux sociaux du président élu, celle-ci a eu un fort écho chez les 900 000 réfugiés ukrainiens dans le pays. Le responsable de la fondation Maison ukrainienne, Oleksandr Pestrykov, craint que ce genre de discours ne renforce le sentiment anti-ukrainiens qui monte dans la société depuis deux ans. « En entendant Nawrocki parler de cette manière, une personne qui n'aime pas les Ukrainiens, mais qui aurait eu honte de le dire, peut maintenant le clamer ouvertement. D'une certaine manière, il vient légitimer les discours anti-ukrainien chez les citoyens polonais », estime-t-il. Déjà en début d'année, 86 % des Polonais jugeaient que les allocations sociales devraient être suspendues pour les Ukrainiens sans emploi. Certes, ici, la plupart ont bien réussi à s'intégrer, notamment en trouvant du travail, un logement et en apprenant le polonais, très similaire à leur langue maternelle. Mais Oleksandr Pestrykov attire l'attention sur la diversité des situations au sein de la communauté. « Pour la plupart des acteurs politiques, les problèmes des Ukrainiens concernant le logement, l'apprentissage de la langue polonaise sont déjà derrière nous. Mais il y a encore 29 000 réfugiés qui dorment dans des auberges de jeunesse. Cette catégorie d'Ukrainiens était très visible au départ, l'État polonais et les ONG voulaient les aider, mais aujourd'hui, ils sont invisibilisés », regrette-t-il. Quelle que soit leur situation, tous les Ukrainiens que nous avons contactés ont refusé de commenter les promesses du président devant notre micro. Un silence parfaitement compréhensible selon le responsable de la fondation. Si son pouvoir ne lui permet pas de faire voter les lois, le chef de l'État conserve un droit de veto face au Parlement à majorité libérale. Et Oleksandr Pestrykov craint qu'il ne s'en serve pour bloquer le renouvellement du statut spécial des réfugiés ukrainiens. À écouter aussiAvec Karol Nawrocki, la Pologne entre l'Europe et Donald Trump