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durée : 00:03:24 - Un monde connecté - par : François Saltiel - Un rapport de l'organisation américaine NewsGuard qui lutte contre la désinformation révèle une importante campagne russe qui vise la France en "intoxiquant" les agents conversationnels.
Il avait lui-même choisi son nom de code : "Ramon Garcia". Robert Hanssen, agent spécial du FBI, père de famille rangé, catholique convaincu qui ne ratait jamais la messe du dimanche, est considéré à ce jour comme le pire traitre jamais démasqué dans l'histoire du renseignement américain. "Un cauchemar" vont dire les autorités. Un homme qui pendant une vingtaine d'années a retourné sa veste pour transmettre aux Russes des milliers de documents secrets de première importance.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au programme : Peut-on gagner la guerre contre le narcotrafic sans une coopération internationale ? // Tentative de déstabilisation de la France par des fake news russes : est-ce une nouvelle forme de guerre ?
durée : 00:02:12 - Le grand format - Les frappes russes ont touché le cœur de la ville de Soumy, en plein dimanche des Rameaux, une fête religieuse particulièrement suivie en Ukraine. Au moins 34 personnes sont mortes et plus d'une centaine sont blessées. Cette nouvelle attaque contre des civils laisse Soumy meurtrie.
Les engrais russes seront-ils taxés à partir du mois de juillet ? C'est le projet de l'Union européenne qui cherche à priver la Russie d'une de ses mannes financières. Le processus règlementaire continue à Bruxelles avec un prochain rendez-vous au mois de mai. Cela fait des mois que le sujet alimente les conversations au niveau européen, mais ce n'est qu'en janvier, qu'un projet écrit a été présenté par la commission. Il a été approuvé mi-mars par les États-membres et la rapporteuse du texte l'a présenté la semaine dernière aux groupes parlementaires qui ont déposé des amendements dans la foulée.Le prochain vote est attendu mi-mai. En attendant, le lobbying des producteurs d'engrais et des agriculteurs qui défendent chacun des intérêts, diamétralement opposés, continue.L'année dernière, un quart des besoins européens en engrais ont été fournis par la Russie, soit 6,2 millions de tonnes l'année dernière. En l'état actuel du texte, l'Union européenne souhaiterait limiter l'entrée des engrais russes dès juillet, de manière progressive via des taxes qui augmenteront pendant trois ans.Quelles alternatives aux engrais russes ?L'Union européenne espère augmenter la production des 27 pour compenser ce qu'elle n'importera plus de Russie. Mais cette ambition relève du défi. Car la filière européenne de production des engrais accumule les problèmes structurels, pour reprendre une note du cabinet Global Sovereign Advisory (GSA). Avec notamment une règlementation de plus en plus dure en matière d'émissions de CO2, en plus de devoir faire face à un coût du gaz beaucoup plus élevé qu'ailleurs. Résultat, l'excès de production n'est pas d'actualité, au contraire des usines ont fermé ou ont suspendu leur activité. 20 à 30 % de la capacité européenne de production d'ammoniac était par exemple à l'arrêt en ce début 2025, comme le rappelle une note publiée récemment par GSA.Diversifier l'approvisionnement européenL'Europe devra aussi continuer à importer, et à augmenter la part de ses fournisseurs non russes. Le défi sera aussi le prix, car les tarifs pratiqués par la Russie, qui dispose de quantité de gaz à domicile, sont ultra-compétitifs. Dans ce contexte, les agriculteurs européens ne sont pas rassurés, et demandent un délai d'un an à la commission européenne pour ne pas se retrouver pris au piège. Ils plaident entre autres pour une levée rapide des taxes douanières sur les engrais du Maroc, des États-Unis, ou encore de Trinité-et-Tobago.Une production russe malgré tout en hausseLes producteurs russes s'inquiètent eux de voir ce marché se fermer, et soutiennent le report d'un an demandé par les agriculteurs. Mais les engrais russes trouveront toujours preneurs, assure un négociant. « Ils prendront la place d'autres origines, qui remplaceront en échange les engrais russes en Europe, comme un grand jeu de chaises musicales ». La Russie aurait déjà commencé à reporter une partie de ses exportations vers l'Inde, et le Brésil. Tout en maintenant un niveau élevé de vente à la Chine, et une part à peu près constante d'engrais vendus aux États-Unis.Comme un pied de nez aux européens, la Russie entend même conforter cette année son statut de premier exportateur mondial d'engrais. Selon la note de GSA, elle prévoit d'augmenter sa production de 3 % et ses exportations de 5 % en 2025, après une année 2024 déjà record. Une ambition qui s'appuie notamment sur la mise en service de nouvelles usines d'ammoniac et d'urée. À lire aussiTaxes sur les engrais russes: les céréaliers français s'inquiètent
durée : 00:10:02 - Journal de 18h - En Ukraine, au moins une trentaine de victimes et près d'une centaine de blessés civils après une frappe de missiles russes sur la ville de Soumy ce matin.
durée : 00:10:02 - Journal de 18h - En Ukraine, au moins une trentaine de victimes et près d'une centaine de blessés civils après une frappe de missiles russes sur la ville de Soumy ce matin.
La ville de Soumy, à seulement une trentaine de kilomètres de la frontière russe, est presque quotidiennement la cible des bombardements. Les civils paient le prix fort. Il y a deux semaines, une explosion décimait tout un quartier résidentiel. De notre envoyée spéciale à Soumy,À Soumy, en Ukraine, dans ce quartier à quelques minutes de voiture du centre-ville, la vie s'est arrêtée le 24 mars dernier, lorsqu'une puissante explosion a soufflé les vitres d'une vingtaine de bâtiments, dont une école. Tous ont cru à une frappe russe, mais il pourrait s'agir d'un acte de sabotage ou d'un accident, survenu dans un dépôt de munitions dont tous ignoraient l'existence.Alors que les autorités ne donnent pas de détails sur les faits, Oleh, un sapeur-pompier qui était sur place, revient sur les lieux dévastés. « C'est l'école. Vous voyez dans quelles merveilleuses conditions nos enfants vont maintenant pouvoir étudier. Au moment de l'attaque, ils étaient dans l'abri, environ 40 enfants et la force du souffle était telle que la porte s'est bloquée », raconte-t-il.Quelle que soit l'origine de l'explosion, les Ukrainiens en rendent la Russie responsable. Parmi ces enfants, Diana, neuf ans, revenue sur les lieux avec son père Oleksyi, raconte ce qu'elle a vécu : « Je me suis envolée de ma chaise. J'étais simplement restée assise dans l'abri, pendant le cours. Et puis il y a eu un grand bruit, le plafond s'est fissuré, il y avait du verre partout et de la fumée. J'ai bondi de ma chaise et mon père a commencé à m'appeler quelques minutes plus tard. Il m'a dit que je pouvais partir, alors avec Klinka - Klinka, c'est mon amie -, on a ouvert la porte et on a couru immédiatement. »Au-delà des conséquences de cette explosion, Oleh le pompier s'inquiète de méthodes toujours nouvelles employées par les Russes pour détruire les infrastructures ukrainiennes. « C'est tout le temps comme ça. Soit des établissements médicaux, soit le secteur résidentiel. Ce n'est pas le seul cas. Les Russes lancent constamment des bombes sur des immeubles résidentiels de neuf étages, des roquettes sur des zones résidentielles. Mais il y a un nouveau truc. Depuis début mars, leurs drones attaquent de manière chaotique différentes parties de la ville, en plein milieu de la journée, les jours fériés, et il y a des frappes sur des aires de jeu, des frappes directement sur les routes. Je ne sais pas. C'est juste pour terroriser la population d'une manière ou d'une autre », explique-t-il.Ce 24 mars à Soumy, un miracle s'est produit, selon Oleh. Même s'il y a eu plus d'une centaine de blessés, personne n'est mort. Mais depuis, à travers la région, des dizaines d'autres bombardements se sont produits, et les habitants de Soumy vivent dans l'angoisse d'en être à nouveau victimes.À lire aussiLes Ukrainiens restent toujours sous le feu russe et dans l'absence de réponse américaine
La ville de Soumy, à seulement une trentaine de kilomètres de la frontière russe, est presque quotidiennement la cible des bombardements. Les civils paient le prix fort. Il y a deux semaines, une explosion décimait tout un quartier résidentiel. De notre envoyée spéciale à Soumy,À Soumy, en Ukraine, dans ce quartier à quelques minutes de voiture du centre-ville, la vie s'est arrêtée le 24 mars dernier, lorsqu'une puissante explosion a soufflé les vitres d'une vingtaine de bâtiments, dont une école. Tous ont cru à une frappe russe, mais il pourrait s'agir d'un acte de sabotage ou d'un accident, survenu dans un dépôt de munitions dont tous ignoraient l'existence.Alors que les autorités ne donnent pas de détails sur les faits, Oleh, un sapeur-pompier qui était sur place, revient sur les lieux dévastés. « C'est l'école. Vous voyez dans quelles merveilleuses conditions nos enfants vont maintenant pouvoir étudier. Au moment de l'attaque, ils étaient dans l'abri, environ 40 enfants et la force du souffle était telle que la porte s'est bloquée », raconte-t-il.Quelle que soit l'origine de l'explosion, les Ukrainiens en rendent la Russie responsable. Parmi ces enfants, Diana, neuf ans, revenue sur les lieux avec son père Oleksyi, raconte ce qu'elle a vécu : « Je me suis envolée de ma chaise. J'étais simplement restée assise dans l'abri, pendant le cours. Et puis il y a eu un grand bruit, le plafond s'est fissuré, il y avait du verre partout et de la fumée. J'ai bondi de ma chaise et mon père a commencé à m'appeler quelques minutes plus tard. Il m'a dit que je pouvais partir, alors avec Klinka - Klinka, c'est mon amie -, on a ouvert la porte et on a couru immédiatement. »Au-delà des conséquences de cette explosion, Oleh le pompier s'inquiète de méthodes toujours nouvelles employées par les Russes pour détruire les infrastructures ukrainiennes. « C'est tout le temps comme ça. Soit des établissements médicaux, soit le secteur résidentiel. Ce n'est pas le seul cas. Les Russes lancent constamment des bombes sur des immeubles résidentiels de neuf étages, des roquettes sur des zones résidentielles. Mais il y a un nouveau truc. Depuis début mars, leurs drones attaquent de manière chaotique différentes parties de la ville, en plein milieu de la journée, les jours fériés, et il y a des frappes sur des aires de jeu, des frappes directement sur les routes. Je ne sais pas. C'est juste pour terroriser la population d'une manière ou d'une autre », explique-t-il.Ce 24 mars à Soumy, un miracle s'est produit, selon Oleh. Même s'il y a eu plus d'une centaine de blessés, personne n'est mort. Mais depuis, à travers la région, des dizaines d'autres bombardements se sont produits, et les habitants de Soumy vivent dans l'angoisse d'en être à nouveau victimes.À lire aussiLes Ukrainiens restent toujours sous le feu russe et dans l'absence de réponse américaine
Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Tandis que Donald Trump menace de «prendre possession» du Groenland, Russes et Américains s'observent au-dessus du cercle polaire, chacun prêt à miser gros sur l'Arctique.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vous aimez A la folie pas du tout, le podcast Bababam Originals qui vous plonge dans les histoires d'amour qui ont marqué des générations ? Vous allez adorer nos autres créations originales ! Aujourd'hui, on vous invite à découvrir Home(icides), le podcast Bababam Originals qui raconte les récits de drames familiaux meurtriers qui ont marqué les esprits. Bonne écoute ! En février 1995, six cadavres, des Russes, sont retrouvés dans une villa en plein cœur de la banlieue chic de Louveciennes, près de Paris. Tous gisent dans une marre de sang, une balle dans la tête. C'est un véritable massacre, un huis clos sordide. Il n'y a que deux survivants : Alexi, 16 ans, et sa demi-sœur Nathalie, 3 ans et demi. Les deux enfants viennent de perdre une partie de leur famille, dont leur père, un entrepreneur millionnaire : Evguéni Polevoï. Le jeune Alexi devient vite l'unique suspect... Dans cette saison de Home(icides), Caroline Nogueras vous raconte ce fait-divers complexe, qui a tous les ingrédients d'un grand polar. Un podcast Bababam Originals Voix : Caroline Nogueras Ecriture : Capucine Lebot En partenariat avec upday. Première diffusion : 16 mars 2024 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Aujourd'hui, Zohra Bitan, Bruno Poncet et Antoine Diers débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
C dans l'air du 27 mars 2025 - Face à Poutine, l'Europe durcit le tonUn nouveau sommet sur "la paix et la sécurité pour l'Ukraine" s'est tenu à Paris, ce jeudi, à l'initiative du président Emmanuel Macron, pour finaliser des "garanties de sécurité" pour Kiev dans le cadre d'un éventuel accord de paix avec la Russie. C'est la troisième fois qu'un tel sommet est organisé réunissant une trentaine de pays de l'UE et/ ou de l'Otan formant une "coalition des volontaires". Cette fois, il intervient après que les Américains ont annoncé avoir négocié en Arabie saoudite, une trêve entre Ukrainiens et Russes dans la mer Noire, aux contours encore bien flous.L'Europe en se retrouvant ainsi à Paris, en présence de Volodymyr Zelensky, entend montrer qu'il faudra compter avec elle, au moment où les États-Unis regardent ailleurs et semblent tout céder à Moscou. En préambule de ce rendez-vous très attendu, Emmanuel Macron s'est entretenu mercredi soir avec son homologue ukrainien à l'Elysée. Le président de la République a annoncé à cette occasion l'octroi d'une aide militaire supplémentaire de 2 milliards d'euros "en soutien immédiat à l'Ukraine". Ce soutien portera principalement sur de l'équipement militaire. Le président de la République a aussi affirmé qu'il était "beaucoup trop tôt" pour évoquer une levée des sanctions imposées à Moscou après l'invasion de l'Ukraine, expliquant que cela dépendrait "du choix de la Russie à se conformer au droit international". "Cela n'a aucun sens de mettre fin aux sanctions tant que la paix n'est pas réellement rétablie et nous en sommes malheureusement encore loin", a déclaré ce jeudi le chancelier allemand Olaf Scholz à l'issue du sommet. "Bien au contraire, ce dont nous avons discuté est de savoir comment nous pouvons accroître les sanctions", a quant à lui déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer."Nous avons acté de manière unanime que le temps n'était pas à la levée des sanctions, quelles qu'elles soient", a résumé Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse. D'autre part pour maintenir la paix lorsqu'elle sera signée, il faudra "une armée ukrainienne forte et bien équipée". Il faudra aussi "des forces de réassurance" avec plusieurs pays qui se déploieront en Ukraine. "Les chefs d'État-major britannique et français vont se rendre dans le pays et les échanges avec les militaires ukrainiens vont définir" les détails de l'opération. Il y aura "plusieurs pays européens engagés" en cas de paix. Ce que fait l'Europe "s'appelle la sortie de l'état de minorité géopolitique", a assuré Emmanuel Macron."L'Europe peut se défendre. Nous devons le prouver", a affirmé le président ukrainien ce jeudi. Le veille Volodymyr Zelensky avait accordé une interview à quatre médias européens et diffusée sur France 2, au cours de laquelle il s'en est aussi pris au comportement de Vladimir Poutine qui "veut rester au pouvoir jusqu'à sa mort" et "avoir une influence telle qu'avait l'URSS sur les anciennes républiques soviétiques". Il a également évoqué l'affaiblissement des États-Unis de Donald Trump face à la Russie et a reproché à l'émissaire américain pour l'Ukraine, Steve Witkoff, de "citer assez souvent le narratif du Kremlin".Alors que faut retenir du sommet à Paris ? Quel est ce "narratif russe" qui, selon Volodymyr Zelensky, influence l'Amérique ? Comment l'industrie européenne de la défense va-t-elle monter en cadence ? Reportage ce soir dans l'usine KNDS de Bourges où sont assemblés les canons Caesar.Les experts :- Dominique MOÏSI - Géopolitologue - conseiller spécial de l'Institut Montaigne- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationaleUniversité Catholique de Lille - Marie JÉGO - Journaliste au Monde, ancienne correspondante à Moscou- Nicolas BACHARAN ( en duplex de New York) - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Les infos aléatoires du monde by Salomé, c'est tous les matins à 8h10.
Aujourd'hui, Emmanuel de Villiers, Frédéric Farah et Barbara Lefebvre débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
C dans l'air du 24 mars 2025 - Ukraine : Trump va-t-il gagner son pari ?Les négociations se poursuivent à Ryad. Après un rendez-vous avec les Ukrainiens hier, une délégation américaine reçoit cette fois les Russes, à Ryad, pour tenter de négocier un cessez-le-feu. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la sécurité de la navigation en mer Noire serait au cœur des négociations. Côté États-Unis, on se veut très optimiste sur l'issue des discussions. L'émissaire de Trump en Russie Steve Witkoff dit s'attendre "à de vrais progrès" et considère même que Vladimir Poutine "veut la paix". De leur côté, les Russes tempèrent : "Il s'agit d'un sujet très complexe et il y a beaucoup à faire". Pendant ce temps, l'Ukraine et la Russie continuent de se bombarder mutuellement. La Russie accuse l'Ukraine d'avoir envoyé un drone sur une station de pompage de pétrole de Kropotkinskaïa, mettant en péril le cessez-le-feu accepté par Poutine sur les infrastructures énergétiques. Les Russes ont répliqué, dans la nuit de dimanche à lundi, par l'envoi d'une centaine de drones sur les oblasts de Kiev, Kharkiv, Soumy, Kirovohrad et Zaporijia.Aux États-Unis, le président Donald Trump continue de faire la guerre aux grandes universités américaines, accusées de pervertir l'enseignement avec l'idéologie "wokiste", et d'encourager les manifestations pro-palestiniennes. Symbole de ce bras de fer, l'arrestation le 8 mars dernier du Syrien Mahmoud Khalil, l'un des leaders de la contestation propalestinienne sur le campus de l'université Columbia. La veille, l'administration avait annoncé couper 400 millions de dollars de subvention à cette institution new-yorkaise : "Aujourd'hui, nous démontrons à Columbia et aux autres universités que nous ne tolérerons plus leur inaction déplorable", a ainsi déclaré la ministre de l'éducation, Linda McMahon. L'offensive trumpiste contre le monde académique n'est pas nouvelle : cet été, les ultra-conservateurs avaient déjà obtenu la fermeture de l'observatoire de Stanford sur la désinformation. Et Donald Trump ne compte pas s'arrêter là. La semaine dernière, il a acté le démantèlement du ministère de l'Éducation, faute de pouvoir le supprimer purement et simplement.En Europe, on observe avec inquiétude les gesticulations de Trump. Face au possible retrait des États-Unis de l'Otan, la commission européenne a acté la semaine dernière un plan de financement de 800 milliards d'euros pour réarmer l'Europe d'ici 2030. Pour le ministre français de l'Europe, Benjamin Haddad, l'UE doit créer une préférence européenne concernant l'armement. Si "vous avez le savoir-faire technologique, vous avez le contrôle de son utilisation", a-t-il ainsi déclaré lors d'une interview à Euronews. L'heure est donc à l'autonomie : "450 millions d'Européens ne devraient pas dépendre de 340 millions d'Américains pour les défendre", affirmait la semaine dernière le commissaire européen à la défense, Andrius Kubilius.Sur quels points se concentrent les négociations à Riyad ? Pourquoi Donald Trump a-t-il déclaré la guerre aux universités américaines ? Et comment l'Europe veut-elle organiser son autonomie militaire ?Les experts :- Général Jean-Paul PALOMEROS - Ancien chef d'état-major et ex-commandant suprême de la transformation de l'OTAN- Gallagher FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, auteur de "Volodymyr Zelensky : l'Ukraine dans le sang"- Corentin SELLIN - Professeur d'Histoire en classe préparatoire, spécialiste des Etats-Unis et Chroniqueur - Les Jours- Georgina WRIGHT - Conseillère spéciale, spécialiste des questions transatlantiques pour le Think tank German Marshall Fund- Nicolas BACHARAN (par skype) - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis Éditorialiste - Ouest-France
durée : 00:19:30 - Journal de 12h30 - Les pourparlers entre émissaires russes et américains sur le sort de l'Ukraine ont débuté ce matin en Arabie saoudite.
Tous les soirs, à 19 heures, retrouvez les dernières informations de la rédaction.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:06:42 - L'invité de 6h20 - L'Arabie saoudite accueille ce lundi des négociations entre Russes et Américains pour la paix en Ukraine. Ce rôle de "faiseur de paix" est l'occasion pour Mohammed ben Salmane de "redorer l'image internationale de l'Arabie saoudite", selon Marie Robin, maîtresse de conférence en étude des conflits.
durée : 00:19:30 - Journal de 12h30 - Les pourparlers entre émissaires russes et américains sur le sort de l'Ukraine ont débuté ce matin en Arabie saoudite.
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Mercredi 19 mars, l'Ukraine a récupéré 175 prisonniers, libérés de prisons russes. Certains étaient emprisonnés depuis deux ans et demi. La libération de tous les prisonniers de guerre, dont le nombre est encore incertain, mais se compte par milliers, fait d'ailleurs partie d'un volet spécial dans la proposition de cessez-le-feu de Volodymyr Zelensky. Taras, lui, a été libéré à la faveur d'un échange de prisonniers en juin dernier. Cet ancien soldat ukrainien de 39 ans a passé 20 mois dans différentes prisons russes. Notre correspondante à Kiev l'a rencontré. Un reportage à retrouver dans la longueur dans Accents d'Europe.À lire aussiUkraine, les doctrines militaires bouleversées par la guerre des drones
Alors que les discussions entre Américains et Russes se multiplient sur fond de négociations pour l'arrêt des combats en Ukraine, quelle position les Européens doivent-ils adopter ? Les 27 se réunissent à nouveau à Bruxelles ce jeudi. De son côté, Emmanuel Macron a un seul objectif : porter la voix du président ukrainien auprès des États-Unis.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:03:17 - Géopolitique - par : Pierre Haski - A l'issue de plus de deux heures d'entretien avec Trump, Poutine n'a accepté qu'une trêve partielle sur les installations énergétiques, et pose ses conditions pour la suite, notamment la fin de l'aide occidentale à l'Ukraine. Pour Zelensky, les Russes "ne sont pas prêts à mettre fin à cette guerre".
C dans l'air du 19 mars 2025 - La méthode de Trump à l'épreuve de... PoutineÀ l'issue de plus de deux heures d'entretien avec Donald Trump, Vladimir Poutine ne s'est finalement dit prêt qu'à une trêve partielle sur les installations énergétiques, dont les contours demeurent flous, et a accepté la poursuite des négociations. Russes et Américains doivent se retrouver dimanche en Arabie saoudite. Très optimiste, le locataire de la maison Blanche a indiqué sur son réseau Truth Social s'être entendu avec son homologue russe sur le fait d'arriver rapidement à un "cessez-le-feu total et, au bout du compte, à la FIN de cette guerre vraiment horrible". Mais si des promesses sur les infrastructures énergétiques ont été formulées par Moscou, le maître du Kremlin a également posé ses conditions pour la suite, notamment la fin de l'aide occidentale à l'Ukraine, renseignements compris. Ensemble à Berlin, Emmanuel Macron et le chancelier allemand sortant Olaf Scholz ont immédiatement affirmé qu'ils continueraient à aider Kiev. Le président de la République a également exigé que le cessez-le-feu soit "vérifiable" sur le terrain et que l'Ukraine soit invitée à la table des négociations. De son côté, le président ukrainien a estimé que les conditions posées par son homologue russe visent à "affaiblir" l'Ukraine et montrent qu'il n'est pas prêt "à mettre fin" à la guerre. Volodymyr Zelensky doit s'entretenir ce mercredi après-midi avec Donald Trump. Alors que se sont dit Vladimir Poutine et Donald Trump lors de leur appel ? Jusqu'où le président américain est-il prêt à céder pour obtenir un succès diplomatique ? Donald Trump veut à tout prix et rapidement un accord de cessez-le-feu en Ukraine pour redorer son bilan, au moment où aux Etats-Unis sa politique suscite des doutes et inquiétudes notamment sur le "front" économique. Consommateurs, investisseurs et marchés financiers baignent dans l'incertitude depuis son retour à la Maison Blanche avec le lancement d'une guerre commerciale et monétaire qui ravive le spectre d'une récession. La banque JPMorgan, qui estimait cette probabilité à 30 % début janvier, l'a désormais portée à 40 %. Donald Trump lui-même a reconnu il y a quelques jours qu'il n'excluait pas ce risque. Mais à défaut d'une récession, beaucoup d'économistes s'attendent à un ralentissement de la croissance et à une accélération de l'inflation. Thème qui était au coeur de la campagne de Donald Trump. Critiqué sur sa politique économique, le président des Etats-Unis vient également d'être rappeler à l'ordre par le président de la Cour suprême américaine, après que ce dernier a appelé à "destituer" un juge ayant ordonné la suspension d'opérations d'expulsion massives de migrants. "Depuis plus de deux siècles, il est établi que la destitution n'est pas une réponse appropriée à un désaccord concernant une décision judiciaire", a déclaré John Roberts dans un communiqué. L'attaque de Donald Trump visait un juge fédéral de Washington qui avait ordonné samedi la suspension pendant 14 jours de toute expulsion de migrants, et en particulier exigé d'interrompre une opération particulièrement spectaculaire vers le Salvador, concernant quelque 200 membres suspectés d'appartenir à un gang vénézuélien.Pendant ce temps, face à la menace russe et au désengagement américain, les Européens pressent le pas pour tenter d'assurer eux-mêmes leur défense. En Allemagne ces dernières heures les députés ont dit oui à une petite révolution, le "bazooka" budgétaire du futur chancelier allemand. Il s'agit d'un plan d'investissements géants de Friedrich Merz pour moderniser le pays mais aussi augmenter considérablement les dépenses militaires allemandes. Et ce mercredi à Bruxelles, c'est le Livre blanc sur l'avenir de la défense européenne qui est présenté par la Commission. On y retrouve les grandes lignes du plan dévoilé il y a deux semaines par Ursula von der Leyen avec un objectif affiché de 800 milliards d'euros pour mettre l'Europe de la défense en ordre de marche. Un montant ambitieux, mais dont la mise en œuvre dépend surtout de la bonne volonté des Etats membres de l'UE, soulignent des diplomates à Bruxelles. Pour les y aider, la Commission européenne veut notamment permettre aux États membres de consacrer jusqu'à 1,5 % de leur Produit intérieur brut (PIB) pendant quatre ans à des dépenses militaires, sans crainte d'enfreindre les règles budgétaires qui encadrent les déficits publics. L'idée étant d'acheter "davantage européen", au moment où la très grande majorité des investissements en matière de défense se fait en dehors de l'Union européenne.Les experts :- Bruno TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS, conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne, auteur de "La guerre des mondes" aux éditions Alpha- Anthony BELLANGER - Éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales- Lucie ROBEQUAIN - Directrice des rédactions de La Tribune et la Tribune dimanche, ancienne correspondante aux Etats-Unis- Philippe DESSERTINE - Professeur à l'Université IAE Paris panthéon sorbonne, directeur de l'Institut de Haute Finance, auteur de "Le grand basculement", publié chez Robert Laffont
durée : 00:03:39 - Le monde à 18h50 - par : Franck MATHEVON - Poutine n'a pas fait de concession majeure lors de son échange téléphonique avec Trump mardi 18 mars. Les discussions doivent se poursuivre entre Américains et Russes. Un scénario est théorisé par certains intellectuels : un retrait total de l'influence américaine en Europe.
durée : 00:03:17 - Géopolitique - par : Pierre Haski - A l'issue de plus de deux heures d'entretien avec Trump, Poutine n'a accepté qu'une trêve partielle sur les installations énergétiques, et pose ses conditions pour la suite, notamment la fin de l'aide occidentale à l'Ukraine. Pour Zelensky, les Russes "ne sont pas prêts à mettre fin à cette guerre".
Ecoutez RTL Matin avec Bénédicte Tassart du 19 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 17 mars 2025 - Trump - Poutine : la paix simple comme un coup de fil ?De retour à Washington dans l'avion présidentiel Air Force One, Donald Trump a fait savoir aux journalistes présents à bord qu'il s'entretiendra ce mardi 18 mars avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Il sera question de partages de terres et de centrales énergétiques a fait savoir le président américain. Donald Trump espère convaincre le président russe d'approuver un plan de trêve de 30 jours accepté la semaine dernière par Kiev. Le Kremlin a confirmé ce lundi que les deux dirigeants se parleront au téléphone ce mardi mais pas les détails de cette conversation. Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré la semaine dernière que Moscou soutenait, sur le principe, une trêve dans le conflit avec Kiev, tout en suggérant que le projet de Washington devait être remanié.Ces échanges entre les États-Unis et la Russie préoccupent les Européens, qui craignent un accord aux dépens de la sécurité du continent et multiplient les réunions sur la défense. Samedi, lors d'un sommet virtuel organisé par Londres, une trentaine de dirigeants d'États et d'organisations soutenant l'Ukraine ont décidé d'exercer une "pression collective" sur la Russie, qu'ils soupçonnent de vouloir poursuivre la guerre. "La balle est dans le camp de la Russie" qui "devra tôt ou tard […] s'engager dans des discussions sérieuses", avait lancé le Premier ministre britannique Keir Starmer, selon lequel Vladimir Poutine "est celui qui essaie de retarder" les choses, avec nombre de conditions. Emmanuel Macron qui recevait ce lundi son homologue canadien a rappelé que la France et la Canada étaient des "puissances de paix" et des "alliés fiables" qui continueront à exiger de la Russie des "engagements clairs" pour une "paix durable" en Ukraine et la "sécurité de l'Europe toute entière".Dans un entretien à la presse quotidienne régionale, le chef de l'Etat a également dévoilé ses intentions sur les suites de la guerre en Ukraine et la mobilisation de la société. Emmanuel Macron qui ne croit pas à la volonté des Russes de faire la paix, continue à travailler avec ses partenaires européens pour obtenir des garanties de sécurité en cas de cessez-le-feu, et à organiser la défense du continent. Il a notamment incité les fabricants français à produire davantage et indiqué qu'il annoncera une "grande refonte" du SNU, mais pas de service militaire obligatoire qui "n'est pas une option réaliste", ni "un schéma opérant". Nos journalistes sont allés à la rencontre des jeunes français qui décident de s'engager dans l'armée et qui sont actuellement en formation militaire.Pendant ce temps, en Ukraine, Volodymyr Zelensky a remplacé le chef de l'état-major des forces ukrainiennes, Anatoly Barguylevytch, par Andriï Gnatov, alors que l'armée russe continue de gagner du terrain dans la région de Koursk. Kiev comptait utiliser le contrôle de ce territoire frontalier russe comme monnaie d'échange lors de possibles négociations avec Moscou. Le président ukrainien a également désigné ce week-end une équipe de négociateurs pour de possibles pourparlers de paix, tout en affirmant ne pas faire confiance à la Russie pour l'appliquer eu égard au passé. Dans le pays, tout le monde a encore en tête le mémorandum de Budapest, censé garantir l'intégrité de l'Ukraine. Signé en 1994, cet accord diplomatique engage les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie à respecter l'indépendance de l'Ukraine, en échange du retrait de l'arme atomique de son territoire. Troisième puissance nucléaire mondiale à l'époque, l'Ukraine a accepté de transférer à Moscou l'armement nucléaire soviétique en sa possession. Une décision qu'elle regrette désormais amèrement.Les experts :- GÉNÉRAL JEAN-PAUL PALOMÉROS - Ancien chef d'état-major, ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN- GALLAGHER FENWICK - Editorialiste, auteur de Volodymyr Zelensky : l'Ukraine dans le sang- MELISSA BELL - Journaliste - Correspondante à Paris pour CNN - CLARA MARCHAUD - Correspondante en Ukraine
Candidate à la présidence du Comité international olympique, à l'occasion de la 144ᵉ session à Costa Navarino (Grèce) le 20 mars, la Zimbabwéenne de 41 ans, double championne olympique du 200 m dos en 2004 et 2008, membre de la Commission exécutive du CIO et ministre des Sports depuis 2018, détaille à RFI ses positions sur les grands enjeux auxquels l'institution est confrontée. RFI : Vous êtes la plus jeune candidate à cette élection, la seule femme et la première représentante d'Afrique à briguer la présidence du CIO. Êtes-vous le meilleur symbole de ce que devrait être le CIO au XXIe siècle ? Kirsty Coventry : J'espère que c'est ce que ressentent les membres du Comité, mais je veux aussi être la meilleure personne pour le poste, pas seulement en raison de mon genre ou de mon origine. Je veux que les membres sentent qu'ils peuvent avoir confiance en moi et qu'ils pensent que je serai la meilleure pour diriger notre incroyable organisation, en particulier dans cet avenir qui change si rapidement.En tant qu'ancienne sportive de haut niveau et ex-présidente de la commission des athlètes du CIO, vous êtes consciente des défis auxquels sont confrontés les athlètes, en particulier en Afrique, pour atteindre le plus haut niveau international. Quelle devrait être la priorité pour accroître leurs chances ?En tant qu'ancienne athlète, la partie la plus difficile de mon parcours a été de devenir championne olympique. C'est là que je pense que nous devrions concentrer un peu plus les programmes dédiés du CIO. Je veux également m'assurer que les voix des athlètes soient toujours entendues, car c'est ainsi que nous savons ce qu'ils attendent de nous, par le biais de la commission des athlètes, en veillant à ce que nous écoutions précisément ce dont les athlètes ont besoin, et comment nous pouvons travailler à leur protection et à leur soutien. En revanche, je ne crois pas aux primes [versées aux médaillés en athlétisme lors des JO de Paris 2024, une mesure annoncée par World Athletics, présidée par Sebastian Coe, autre candidat à la présidence du CIO, NDLR]. Encore une fois, en regardant mon parcours et en parlant aux athlètes autour de moi, la partie la plus difficile, c'est toujours avant de devenir champion olympique ou avant d'être célèbre. Une fois que vous l'êtes ou que vous avez gagné des médailles, beaucoup plus d'opportunités s'offrent à vous. La question est donc de savoir comment nous pouvons aider davantage d'athlètes à devenir champions ou finalistes olympiques. C'est comme ça que nous pourrons concerner davantage d'athlètes.À lire aussiLes sportifs de la solidarité olympique qualifiés pour les JO 2024Vous êtes très sensible à la place du sport féminin et à la représentation des athlètes féminines dans les médias. Quelle serait la première mesure que vous mettriez en œuvre dans ce domaine si vous étiez élue ?Au sein du mouvement olympique, nous avons déjà réussi à faire du bon travail pour la promotion de l'égalité des sexes. Il faut maintenant l'étendre. Nous avons besoin d'une meilleure représentation des femmes dans les fédérations internationales et dans les comités nationaux olympiques. On doit voir davantage d'opportunités pour les femmes entraîneurs et l'entourage des athlètes. Au lancement d'un programme ou lorsqu'on essaie de faire avancer quelque chose, les quotas jouent certainement un rôle parce qu'ils aident à changer la culture. Une fois que les gens ont adhéré à cette culture et qu'ils voient la véritable valeur d'avoir plus de diversité autour de la table, et que cela devient vraiment ancré dans la culture d'une organisation, alors les systèmes de quotas peuvent être supprimés. Donc, je pense vraiment qu'ils servent un objectif au début.La question des athlètes transgenres ou des personnes concernées par une différence de développement sexuel, comme la boxeuse algérienne Imane Khelif, médaillée d'or à Paris 2024, mais visée par des messages haineux sur les réseaux sociaux, reste controversée. Quel est votre avis à ce sujet ?Je veux m'assurer que nous protégeons la catégorie féminine et je crois que nous devons trouver une voie à suivre en le faisant collectivement avec les fédérations internationales. Le CIO doit jouer un rôle de premier plan et nous devons nous assurer, là encore, que nous protégeons et servons les athlètes. Ce que j'entends par « protéger les athlètes », c'est que lorsque l'une d'elles vit quelque chose comme ce qu'il s'est passé à Paris, ou si vous regardez le cas des athlètes à différence de développement sexuel, comme le cas bien connu de Caster Semenya, ça n'est pas géré avec sensibilité. Nous devrions faire beaucoup mieux, nous devons trouver une voie collective qui ne mette pas un athlète en danger.À lire aussiLa boxeuse algérienne Imane Khelif dénonce l'offensive judiciaire de la Fédération internationale de boxeLes Jeux olympiques de Paris 2024 ont été un grand succès populaire et financier pour le CIO. Est-ce désormais le modèle à suivre et comment ce succès peut-il être mis à profit pour engager la jeune génération dans un paysage médiatique en constante évolution ?Paris 2024 était exactement ce dont le monde avait besoin, surtout après le COVID. C'étaient des Jeux incroyables et extrêmement réussis, et nous devons utiliser cette plateforme en ce moment où tout le monde en parle encore. Le Comité d'organisation de Paris 2024 et Tony Estanguet ont fait un travail incroyable à travers le pays en engageant les jeunes, les écoliers, et en les impliquant dans le sport, et c'est la mission du CIO de construire un monde meilleur grâce au sport. Donc, la question est de savoir comment on peut utiliser ce qui a été fait à Paris 2024 et le répandre à travers le monde.Les JO devraient-ils être diffusés sur des plateformes telles que Netflix ?À mesure que nous allons vers l'avenir, Netflix, Apple TV, YouTube, ces entreprises de streaming en ligne, ne font que se renforcer. Et quand on regarde l'Afrique par exemple, dans quelques années, vous aurez plus d'un demi-milliard de jeunes de moins de 35 ans et la plupart d'entre eux auront des smartphones. Donc, si nous ne trouvons pas des moyens créatifs de nous connecter avec eux sur ces plateformes en ligne, ça sera vraiment une occasion manquée.Êtes-vous favorable au retour des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques, à commencer par Milan Cortina l'année prochaine, et sous quelles conditions ?Malheureusement, dans le monde d'aujourd'hui, nous allons surtout devoir faire face à la question de savoir comment protéger et soutenir les athlètes dans toutes les zones de conflit. Nous constatons de plus en plus de conflits en Afrique, vous en avez en Europe et au Moyen-Orient. Pour moi, nous devons créer un groupe de travail qui élaborera un cadre qui permettra de protéger et de soutenir les athlètes de toutes ces zones de conflit afin de les aider à participer aux Jeux. Au bout du compte, nous devons également nous assurer que tous les athlètes présents aux Jeux seront protégés. Donc, il pourrait être nécessaire de mettre en place différentes réglementations pour garantir que tous les athlètes sont soutenus et qu'il n'y en ait pas qui soient davantage protégés que d'autres.À lire aussiJO 2024: les Russes et Biélorusses ne défileront pas à la cérémonie d'ouverture à ParisVous êtes actuellement la présidente de la commission de coordination des Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar 2026. Le succès de ces Jeux sera-t-il crucial pour la crédibilité de l'Afrique à accueillir un jour les Jeux olympiques ?Oui, à 100 %. C'est la première fois que le mouvement olympique vient en Afrique et peut découvrir notre enthousiasme, notre énergie, notre culture, et cette opportunité nous excite. Mais cela s'accompagne de beaucoup de responsabilités. Nous travaillons en étroite collaboration avec Dakar 2026 pour nous assurer de donner cette tribune au Sénégal, mais aussi à l'Afrique, pour montrer au monde ce que nous pouvons faire.En général, pensez-vous que les intérêts du sport africain sont suffisamment représentés au sommet du mouvement olympique et que feriez-vous pour améliorer les choses ?Il y a toujours des points que nous pouvons améliorer pour nous en assurer. L'une des grandes choses dont j'ai parlé aux membres du CIO serait d'essayer de trouver des moyens innovants de combler le fossé entre les comités nationaux olympiques qui sont très bien soutenus et bien gérés et ceux qui ont besoin de beaucoup plus de soutien, car encore en développement. L'utilisation de la technologie et de l'intelligence artificielle en particulier sera très importante pour combler ce fossé, car une fois qu'il sera un peu comblé, les pays en développement pourront consacrer plus de temps et d'argent à soutenir leurs athlètes, et nous pourrons alors voir plus de médailles gagnées dans le monde entier.Apprendrez-vous le français si vous êtes élue au CIO ?Oui (elle le dit en français, et en riant)… C'est une promesse que j'ai faite aux membres du CIO. C'est quelque chose que je prendrai très au sérieux. Nous avons une école française au Zimbabwe et j'ai déjà fait quelques démarches (rires). Ce serait certainement un grand honneur pour moi de pouvoir parler la langue de notre fondateur, Pierre de Coubertin !À lire aussiSur les traces des Jeux olympiques de 1924, à Paris et ailleurs
L'actualité qui a retenu l'attention de La Loupe cette semaine, c'est le débat autour de l'utilisation des avoirs russes gelés. Alors que les Etats-Unis font pression sur l'Ukraine pour qu'elle négocie avec la Russie, les alliés de Kiev s'interrogent sur les manières de renforcer leur soutien. Une solution jusqu'ici taboue semble de plus en plus envisagée dans l'UE : l'utilisation des actifs russes immobilisés depuis le début du conflit. Les explications de Paul Véronique, journaliste au service Monde de L'Express.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Aude Villiers-Moriamé Montage et réalisation : Jules Krot Crédits : TV5 Monde, LCIMusique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air du 13 mars 2025 - Poutine: "La Russie soutient la trêve"L'accord de cessez-le-feu conclu mardi entre l'Ukraine et les États-Unis attend toujours l'aval russe alors que sur le front, la trêve semble encore loin, notamment dans la région russe de Koursk, en partie envahie par l'armée ukrainiens depuis août 2024 et que les Russes sont en train de reprendre. C'est dans ce territoire frontalier de l'Ukraine que Vladimir Poutine a effectué une rare visite sur le terrain mercredi soir. Vêtu d'un uniforme militaire, il a ordonné à ses troupes de "libérer complètement" la région Koursk et de poursuivre les opérations en territoire ukrainien. Il a également demandé que les soldats ukrainiens capturés soient "traités comme des terroristes". Le chef d'Etat russe qui est resté silencieux sur la proposition d'un cessez-le-feu de 30 jours devrait s'exprimer aujourd'hui à l'occasion d'une conférence de presse prévue dans la foulée de sa rencontre avec son homologue biélorusse. Mais en fin de matinée, son conseiller diplomatique a déjà indiqué qu'un cessez-le-feu donnerait "un répit" à l'armée ukrainienne et qu'il n'est "pas propice" à un règlement "durable" du conflit. La Russie a également averti qu'elle considérerait l'envoi de soldats de la paix européens en Ukraine comme un "conflit armé direct" avec Moscou. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé ce jeudi l'absence de réponse russe à la proposition américaine de trêve de 30 jours en Ukraine, accusant Moscou de chercher à "prolonger la guerre". "Nous espérons que la pression des États-Unis" permettra de "contraindre la Russie à mettre fin à la guerre", a-t-il ajouté.Des négociateurs américains ont décollé mercredi pour la Russie en vue d'obtenir un feu vert à la proposition d'un cessez-le-feu. De son côté Donald Trump a dit espérer que Vladimir Poutine acceptera un cessez-le-feu et menacé le Kremlin de représailles économiques en cas de refus. « Sur le plan financier, je peux faire des choses qui seraient très mauvaises pour la Russie. Je ne veux pas faire ça parce que je veux la paix", a-t-il ainsi lancé, laissant planer le doute sur ses pensées exactes. Le président américain devrait s'entretenir dans la semaine avec le maître du Kremlin. D'ici là, Donald Trump poursuit sa guerre commerciale, avec l'entrée en vigueur d'une taxe de 25 % sur les importations d'acier et l'aluminium, avant toute une série d‘autres produits taxés à partir du 1er avril. L'Europe dans la foulée a annoncé hier la riposte et Donald Trump a menacé de répondre à la décision de Bruxelles en taxant de 200 % le champagne et les vins français et européens. Un jeu de ping-pong qui fait reculer la Bourse de Paris ce jeudi et déstabilise Wall Street depuis dimanche. Optimistes après l'élection, les marchés redoutent désormais l'impact d'une guerre commerciale menée par le président américain. Inquiets, les investisseurs craignent les conséquences de sa politique économique alors que se multiplient les signaux d'alerte. Ainsi les dépenses de consommation des ménages américains ont baissé en janvier 2025, la bourse connaît une dégringolade, en particulier chez certaines places fortes comme Tesla. Le chômage a connu une hausse en février et la prévision de croissance américaine pour le premier trimestre 2025 est désormais de - 1,5 %.Parallèlement, ces derniers jours, les témoignages de salariés fédéraux licenciés quelques mois après avoir déposé un bulletin au nom du candidat républicain dans les urnes se multiplient dans les médias américains et sur les réseaux sociaux. En un mois, ce sont plus de 60 000 Américains qui ont dû précipitamment faire leurs cartons, victimes inattendues des brutales coupes budgétaires opérées par Elon Musk et ses équipes. Et c'est loin d'être terminé. Le ministère américain de l'Éducation, que Donald Trump entend supprimer, a annoncé le licenciement de près de la moitié de son personnel avant son démantèlement complet, alors que 23 postes, dont celui de la scientifique en chef, vont être supprimés à la Nasa. Au-delà de réduire drastiquement le nombre de ses fonctionnaires, Donald Trump s'en prend aussi aux scientifiques et à la recherche. Une politique qui passe par le licenciement de nombreux chercheurs, la réduction des budgets mais aussi par la suppression de très nombreuses données et de très nombreux travaux. Des milliers de pages web sur un certain nombre de sites d'agences fédérales ont été supprimées de façon assez systématique car elles contenaient des termes désormais interdits, qu'on ne peut plus utiliser à la fois dans la communication mais également dans la recherche. "Équité", "femme", "trauma", "inégalité", "injustices", "racisme", "pollution" sont tous autant de termes qui désormais posent problème à l'administration de Donald Trump. Des photos sont également effacées par l'armée américaine. D'après une enquête de l'Associated Press, au moins vingt-six mille photos des archives numériques du Pentagone devraient être supprimées pour gommer toute référence aux programmes favorisant "diversité, équité et inclusion". Les experts :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Dominique MOÏSI - Géopolitologue - conseiller spécial de l'Institut Montaigne- Sylvie MATELLY - Économiste - Directrice de l'Institut Jacques Delors- Laurence NARDON - Chercheure - Responsable du programme États-Unis de l'IFRI, Institut Français des Relations Internationales- Alain MARTY (en Duplex) - Président du wine business clubPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:05:57 - Le Journal de l'éco - par : Anne-Laure Chouin - Les Européens se déchirent sur la question de l'emploi des 200 milliards d'euros de réserves et de biens russes. La nature de ces actifs - des titres de dette essentiellement - implique des conséquences financières amples pour l'UE comme pour ses adversaires. - invités : Eric Dor Économiste, directeur des études économiques de l'IESEG School of Management
C dans l'air du 12 mars 2025 - Trêve en Ukraine : que va faire Poutine ? Après une journée de pourparlers en Arabie saoudite avec les Etats-Unis, l'Ukraine a accepté de conclure un accord "dès que possible" sur les minerais ukrainiens et de proposer un cessez-le-feu de trente jours à Moscou. En échange Washington a décidé de reprendre immédiatement son aide militaire et de renseignement à Kiev. Les Américains vont soumettre ce projet de trêve à la Russie. La balle est désormais dans le camp de Moscou… Que va faire Vladimir Poutine ? Alors que le représentant américain Steve Witkoff est attendu ce jeudi à Moscou, le Kremlin a indiqué ce matin après de longues heures de silence attendre d'être informé par Washington des détails de cette proposition et a assuré qu'un "appel téléphonique au plus haut" niveau entre Donald Trump et Vladimir Poutine devrait avoir lieu dans un "délai assez court". Mais d'ici là, les Russes sont bien décidés à poursuivre leur offensive sur le terrain, notamment dans l'oblast russe de Koursk.Le président américain, de son côté, avait dit mardi qu'il "allait parler à Vladimir Poutine", sans doute cette semaine. Quelle sera la teneur de ce nouvel échange entre les deux dirigeants ? Comment comprendre le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine au sujet de l'Ukraine ? Pourquoi Donald Trump est-il considéré par certains sous influence russe ? Le documentariste Antoine Vitkine auteur de "Opération Trump, les espions russes à la conquête de l'Amérique" disponible sur France TV reviendra ce soir dans #cdanslair sur les liens entre Donald Trump et les intérêts russes depuis les années 1980.Un président des Etats-Unis qui a également relancé la guerre commerciale, avec l'entrée en vigueur ce matin d'une taxe de 25 % sur les importations d'acier et l'aluminium d'où qu'elles viennent. En réponse, la commission européenne a annoncé ce mercredi qu'elle appliquerait des droits de douane "forts mais proportionnés" sur une série de produits américains à partir du 1er avril. Quels seront les produits concernés ? Pour le moment, la Commission n'a pas encore fourni de liste. Elle a néanmoins indiqué que les contre-mesures de l'UE mises en place en 2018 et 2020 en réponse aux droits de douane américains du premier mandat de Donald Trump seront automatiquement rétablies, leur suspension arrivant à expiration au 31 mars prochain.Les experts :- Alain PIROT - journaliste, documentariste, spécialiste des questions de défense- Paul GOGO - journaliste, ancien correspondant à Moscou, auteur "Opération spéciale. 10 ans de guerre entre Russie et Ukraine vus et vécus depuis le Donbass" aux éditions du Rocher- Tara VARMA - chercheuse spécialiste en relations internationales à la Brookings Institution à Washington- Isabelle LASSERRE - correspondante diplomatique au Figaro, ancienne correspondante en Russie, auteur Macron-Poutine : Les liaisons dangereuses, publié aux éditions de l'Observatoire.
C'est la troisième ville d'Estonie. Elle est située tout au nord, juste à la frontière avec la Russie, séparée de la ville d'Ivangorod par un pont. Plus de 90% de ses habitants sont russophones. Un héritage de la période soviétique. Aujourd'hui, comment la vie s'est-elle transformée à Narva depuis le début de la guerre de la Russie à grande échelle contre l'Ukraine ? À Narva, le grand parking était, jusqu'en 2024, le cœur battant de la ville frontalière. C'est là que transitaient toutes les voitures en partance ou de retour de Russie. Aujourd'hui, la frontière ne se traverse plus qu'à pied. Il n'y a plus que les bus qui amènent les Russes qui veulent rentrer chez eux. La ville se vide depuis le début de la guerre lancée par Moscou contre l'Ukraine. Les Russes ne peuvent plus venir en Estonie et cela affecte grandement la situation économique de Narva, comme le décrit la maire Katri Raik :« La vie à Narva avait déjà été touchée par le début du conflit en Ukraine en 2014. Depuis, il y a de moins en moins de touristes. Et maintenant, il est clair que le chiffre d'affaires commercial de Narva a diminué de près de 30%, ce qui constitue bien sûr un coup dur pour la ville. »Milan, jeune activiste politique, se présentera aux élections municipales de l'automne pour réveiller la ville. Il a donné rendez-vous en face de la mairie, un bâtiment historique à la façade rouge, un rare vestige de l'histoire à avoir survécu aux bombardements massifs de 1944 par l'armée soviétique : « La plupart des habitants de Narva sont venus pendant la période soviétique. Ils ont toujours les vieilles habitudes. Ils craignent d'être punis, déportés, tués s'ils s'expriment contre les autorités. Les gens sont très passifs ici au niveau politique. »À lire aussiLes pays baltes font face aux menaces grandissantes de la RussieLa hausse du coût de l'énergie impacte fortement les habitants de la ville. Un tiers des habitants sont des retraités. La Russie fait toujours peur. Milan se souvient de ce qui s'est passé, l'été dernier à Narva : « C'est parfois un peu effrayant ici. Il faut se souvenir que l'été dernier, les Russes ont fait voler un immense ballon d'espionnage. Les gens, ici, font parfois des blagues sur le séparatisme. Ils font un parallèle avec l'Ukraine et la République populaire de Donetsk. Ils parlent de la République populaire de Narva qui pourrait être créée. Rire de cela permet d'avoir moins peur. »Signe de la tension existante, les russophones de Narva se mettent à parler estonien dès qu'ils en ont la possibilité, preuve que la langue estonienne s'est imposée dans le pays.À lire aussiVivre à l'ombre des menaces, voyage dans les États baltes, face aux Russes et Biélorusses
durée : 00:53:43 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mercredi autour d'Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
« La Russie organise des attaques numériques, tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusées sur les réseaux sociaux », affirmait il y a quelques jours Emmanuel Macron. Plus récemment, c'était au tour de Vincent Strubel, le patron de l'ANSSI, de déclarer que la Russie était une « menace particulière dans le cyberespace ». Dans ce contexte extrêmement tendu, comment mesurer l'ampleur du danger ? -----------------------------------------------------------------------SMART TECH - Le magazine quotidien de l'innovationDans SMART TECH, l'actu du numérique et de l'innovation prend tout son sens. Chaque jour, des spécialistes décryptent les actualités, les tendances, et les enjeux soulevés par l'adoption des nouvelles technologies.
Alexandre Le Mer reçoit Philippe Ballard, porte-parole du Rassemblement National et député de l'Oise. Au menu : les enjeux de la guerre en Ukraine et le rôle que la France pourrait jouer dans un éventuel processus de paix.Philippe Ballard, représentant de l'opposition, fait connaître la position ferme de Marine Le Pen : hors de question de soutenir l'adhésion rapide de l'Ukraine à l'Union Européenne. Un point de désaccord majeur avec le gouvernement français.Alors que le président Macron met en garde contre la menace russe, Philippe Ballard nuance et accuse le chef de l'État de "jouer avec les peurs". Selon lui, la menace islamiste reste la priorité en France, et il faut relativiser le danger représenté par la Russie. Mais l'invité reconnaît néanmoins la nécessité de renforcer la défense nationale et les dépenses militaires.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Et si on siphonnait l'argent des russes pour aider les ukrainiens ? On appelle ça les avoirs russes, plus de 200 milliards d'euros appartenant à la Banque Centrale Russe ou à des oligarques qui sont bloqués dans nos banques et qui pourraient être utilisés pour financer le programme militaire européen de 800 milliards d'euros. C'est tentant MAIS on n'a pas tout à fait le droit de le faire. Ecoutez L'angle éco de Martial You du 11 mars 2025.
durée : 00:35:03 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - Entretien avec l'écrivain Iegor Gran, Français d'origine Russe. Il est un des pourfendeurs du régime de Poutine. Comment vit-il le revirement Américain et la nouvelle alliance Trump – Poutine ?
durée : 00:35:03 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - Entretien avec l'écrivain Iegor Gran, Français d'origine Russe. Il est un des pourfendeurs du régime de Poutine. Comment vit-il le revirement Américain et la nouvelle alliance Trump – Poutine ?
C dans l'air du 10 mars 2025 - Russie : la réalité de la menaceDans son allocution télévisée mercredi dernier, le chef de l'Etat a mis en garde contre "l'agressivité" de Moscou "qui ne semble pas connaître de frontières" et face à laquelle "rester spectateur serait une folie". Une analyse sur la réalité de la menace russe et la nécessité de mettre en œuvre une défense européenne, alors que les Etats-Unis ont décidé de se désengager d'Ukraine, que ne partage pas l'ensemble de la classe politique. Si les socialistes et les écologistes soutiennent la fermeté de la France face à Vladimir Poutine et l'effort de réarmement annoncé, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont beaucoup plus ambigus. Le chef de fil des Insoumis défend une stratégie de "non-alignement " et une "diplomatie altermondialiste", contre "les fanfaronnades guerrières ". Il s'oppose comme la leader du RN à la constitution d'une défense européenne puisque selon eux, la Russie ne menace pas la France, ni le reste de l'Europe, hors l'Ukraine. "Il y a peu de chances que la Russie ambitionne de venir jusqu'à Paris" avait lancé ironique ces derniers jours Marine Le Pen appelant à une paix rapide en Ukraine sans exiger de garanties de sécurité précises. Et si ces derniers jours, la Russie de Vladimir Poutine intensifie ses bombardements sur fond de suspension par les Etats-Unis du partage de renseignement américain avec l'Ukraine, pour Marine Le Pen le véritable "va t'en guerre", c'est Emmanuel Macron, et Donald Trump "tient ses promesses".Ce qui en fait "une patriote de papier" et "d'une certaine façon une adversaire de l'intérieur", selon les mots du patron du PS, Olivier Faure dimanche. De son côté, l'eurodéputé Raphaël Glucksmann qui s'est dit en "confrontation absolue" avec Jean-Luc Mélenchon sur le sujet, a dénoncé "une tentation munichoise, une tentation défaitiste, une tentation de la capitulation". L'ancien président de la République socialiste François Hollande a pour sa part jugé Emmanuel Macron "lucide" sur la menace russe mais l'a jugé "trop discret" sur le "lâchage de l'Ukraine par Donald Trump parce que, en réalité, c'est en ce sens qu'il y a un risque pour la sécurité du continent européen".Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche ce 9 mars, le ministre des Armées a annoncé qu'il réunira la semaine prochaine les présidents de groupes parlementaires pour évoquer la brûlante question de la sécurité européenne lors d'une réunion en huis clos avec l'état-major et le renseignement. "Je considère que l'on ne peut pas laisser des responsables politiques, et même demain des candidats à l'élection présidentielle, trop loin des réalités du monde", a souligné Sébastien Lecornu estimant que ce briefing est nécessaire pour la bonne tenue du débat démocratique sur la stratégie de la France. "Ceux qui nient la menace russe se trompent et engagent leur crédibilité pour l'avenir car leurs propos vieilliront mal" a-t-il ajouté, préconisant d'augmenter le de budget de la défense à hauteur de 100 milliards d'euros par an. Avant cette réunion avec les présidents de groupes parlementaires, le ministre recevra ce mercredi ses homologues des quatre autres poids lourds militaires européens - Allemagne, Italie, Pologne, Royaume-Uni - pour "coordonner leur action en soutien à Kiev".Pour rappel, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment annoncé un "plan de 800 milliards d'euros en faveur de la défense européenne". La course à l'armement s'intensifie en Europe. Une bonne nouvelle pour l'industrie française, parmi les leaders de l'armement dans le monde, mais aussi pour l'industrie turque. Sous l'impulsion d'Erdogan, la dépendance de l'armée turque au matériel étranger est tombée de 70 % à 30 %. Son industrie de la défense compte aujourd'hui 2 000 entreprises, emploie 100 000 salariés et exporte ses produits dans près de 170 pays, notamment ces célèbres drones Bayraktar (le porteur de drapeau", en turc) utilisés par l'armée ukrainienne contre les Russes.Des troupes ukrainiennes qui se trouvent actuellement en difficulté sur le front, alors que Volodymyr Zelensky est attendu ce lundi 10 mars en Arabie Saoudite à la veille de la rencontre avec la diplomatie américaine pour discuter d'un éventuel accord de paix avec la Russie. Alors quelle est la réalité de la menace russe ? Les experts :- JAMES ANDRE - Grand reporter – France 24- DAPHNÉ BENOIT - Cheffe du pôle international - AFP- LAURE MANDEVILLE - Grand reporter - Le Figaro - PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationaleUniversité Catholique de Lille PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 7 mars 2025.Avec cette semaine :Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l'Intérieur.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.LE DÉBAT FRANÇAIS SUR L'UKRAINEAprès l'altercation dans le bureau ovale le 28 février, le président de la République continue de préparer les esprits à l'idée d'un nouvel « effort de guerre » et de changement de doctrine pour les armées françaises. « Depuis trois ans, les Russes dépensent 10 % de leur PIB dans la défense. On doit donc préparer la suite », alerte Emmanuel Macron, en fixant un objectif autour de « 3% à 3,5% du PIB »contre 5,4% en 1960. La loi de programmation militaire 2024-2030 a prévu une enveloppe de plus de 400 milliards d'euros pour les armées sur sept ans. La défense est le deuxième plus gros budget du pays.Lundi, le Premier ministre a évoqué une « situation historique », « la plus grave, la plus déstabilisée et la plus dangereuse de toutes celles que notre continent ait connue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ». Il s'est ensuite félicité que « pour l'honneur de l'Europe, le président Zelensky n'a pas plié ». Ce qui a suscité les applaudissements des députés, sauf de ceux du Rassemblement national et leurs alliés ciottistes. La présidente du groupe RN, a indiqué que son parti ne pourra « jamais soutenir une chimérique défense européenne », pas plus que « l'envoi de troupes françaises combattantes sur le sol ukrainien » - ce qui, selon le ministre des armées Sébastien Lecornu, n'est pas envisagé. Marine Le Pen s'est aussi dit opposée au « partage » de la dissuasion nucléaire française avec les Européens tandis que ses fidèles moquaient l'alarmisme du président de la République. Le patron des députés macronistes, Gabriel Attal estime qu'il faut « accélérer le processus d'adhésion » de l'Ukraine aux 27, augmenter le soutien militaire et revoir la position française sur les avoirs russes gelés pour aider Kyiv. Le président du groupe socialiste Boris Vallaud et la présidente du groupe écologiste Cyrielle Châtelain ont aussi réclamé la confiscation des avoirs russes ce que le ministre des Affaires étrangères a indiqué ne pas envisager pour le moment. Pour la droite républicaine, la France doit faire évoluer le format de ses armées conventionnelles, « en sécurisant les industriels », « en drainant l'épargne des Français et en créant une finance de guerre qui permette de recapitaliser nos entreprises ». Cette approche n'est pas celle des communistes. Leur orateur Jean-Paul Lecoq, qui a dénoncé la « surenchère guerrière d'Emmanuel Macron et la hausse des dépenses liées à la Défense », a préféré prôner une solution diplomatique. À LFI, on dénonce une manœuvre du président pour faire payer l'effort de défense par lune réduction des dépenses sociales.Avant le discours de Macron mercredi, 77% des Français se disent d'accord pour « davantage » d'investissements dans la défense, selon un sondage Odoxa, mais seuls 49% maintiennent qu'il faut « soutenir l'Ukraine même si cela a des conséquences sur notre économie ». C'est 12 points de moins qu'en 2022.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
C dans l'air du 7 mars 2025 - Poutine/ Macron : le ton monteFace au désengagement des Américains, les Vingt-Sept se sont mis d'accord hier à Bruxelles sur un plan de 800 milliards d'euros pour se réarmer rapidement. "Des financements communs massifs seront décidés pour acheter et produire sur le sol européen des munitions, des chars, des armes, des équipements parmi les plus innovants", avait expliqué mercredi soir lors de son allocution télévisée Emmanuel Macron qui veut aller plus loin. Le chef de l'Etat défend également l'idée d'un grand emprunt commun et s'est dit prêt à l'ouverture d'un débat stratégique sur l'extension de la dissuasion nucléaire de la France aux pays de l'UE. Un sujet qui fait couler beaucoup d'encre et a suscité de vives réactions à Moscou et Washington. Vladimir Poutine l'a accusé hier de vouloir revenir "aux temps de Napoléon, en oubliant comment ça s'est terminé", en référence au fiasco de la campagne de Russie. La menace est explicite. Alors depuis Bruxelles le chef de l'État a répliqué : "Napoléon menait des conquêtes. La Russie est la seule puissance impériale que je vois en Europe et c'est un impérialisme révisionniste de l'histoire et de l'identité des peuples. En tout cas c'est une contre-sens historique" a-t-il asséné. Le président de la République a également répondu à son homologue américain qui a mis en doute la solidarité de la France si les Etats-Unis avaient un problème : "Nous sommes des alliés loyaux et fidèles. Que quiconque ose en douter regarde l'histoire contemporaine qui est la nôtre. Elle justifie respect et amitié et je pense que l'on est en droit de réclamer la même chose" a-t-il affirmé.En début de semaine, Donald Trump a ordonné la suspension de toute fourniture d'armes et munitions à l'Ukraine. Le directeur de la CIA a également confirmé avoir mis fin aux échanges de renseignements avec Kiev alors que sur le front les combats se poursuivent. Nos journalistes ont rencontré à Zaporijia, en Ukraine, Maksym et Tetatyana. Tous deux sont originaires de Melitopol, une ville située au sud de l'Ukraine occupée par les Russes depuis le début de l'invasion en 2022. C'est là qu'ils ont été enlevés par les soldats russes et séparés - Maksym pendant 8 mois, Tetyana pendant 44 jours. Une période extrêmement difficile au cours de laquelle ils ont été torturés et violentés. Ils nous en parlent ce soir dans #cdanslair.Pendant ce temps-là, en France, l'aide à l'Ukraine fait débat. Marine Le Pen a dit soutenir les Ukrainiens, tout en refusant une réponse européenne au conflit et relativisant la menace russe. Dans un entretien au Figaro, la triple candidate à l'élection présidentielle a considéré comme "étrange" l'urgence exprimée par Emmanuel Macron lors de son allocution. Elle a également dit être sur la même ligne que François Fillon qui siégeait jusqu'en 2022 au conseil d'administration de deux entreprises russes, dont une étatique, et qui a affirmé dans les colonnes de Valeurs actuelles : « La Russie est une menace infiniment moindre que celle de l'islam radical". "Oui, la Russie a attaqué illégalement l'Ukraine mais de là à laisser croire qu'elle veut envahir l'Europe, tout cela me semble totalement farfelu", a renchéri de son côté l'Eurodéputé RN Thierry Mariani. Une position partagée par l'extrême droite européenne, tiraillée sur l'Ukraine, ses liens avec la Russie et sa fascination pour Donald Trump.Les experts :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, auteure de Macron-Poutine, les liaisons dangereuses- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde- Michel GOYA - Historien militaire, ancien officier des troupes de marine- Anne PONSINET ( en duplex de Moscou) - Correspondante en Russie – France Télévisions
durée : 00:08:20 - La Question du jour - par : Marguerite Catton - Les dirigeants européens s'apprêtent à discuter de la possibilité d'utiliser les avoirs russes pour financer la défense de l'Ukraine. Une option qui se heurte au principe d'immunité des États. Néanmoins, une solution alternative est possible. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Christophe Germann Avocat et professeur associé de droit international à l'Université Webster
durée : 02:29:34 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Marie-Lys de Saint Salvy - Avec Mary-Françoise Renard, économiste spécialiste de la Chine / Christophe Germann, avocat et professeur associé de droit international à l'Université Webster, Genève / Alice Casagrande secrétaire générale de la Civiise & Serge Hefez psychiatre et psychanalyste. - réalisation : Félicie Faugère
C dans l'air du 3 mars 2025 - Et maintenant Trump veut punir ZelenskyLe président ukrainien est plus que jamais dans le viseur de Washington, et le soutien européen réaffirmé ces dernières heures à Londres n'y a rien changé. Qualifié de dictateur, puis quasiment expulsé de la Maison-Blanche après la scène brutale dans le bureau ovale devant les caméras du monde entier, entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et JD Vance, les États-Unis font encore monter la pression sur le dirigeant ukrainien, laissant planer l'idée qu'il pourrait devoir quitter son poste."Nous avons besoin d'un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre", a déclaré le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, Mike Waltz. "S'il devient évident que le président Zelensky, soit pour des motivations personnelles, soit politiques, diverge de la volonté de mettre fin aux combats dans son pays, alors je crois qu'on a un vrai problème", a-t-il ajouté, interrogé sur la chaîne CNN. Une position qui reprend celle défendue par le Kremlin depuis le début de l'invasion de l'Ukraine et qui a une nouvelle fois appelé ce lundi à "forcer" le dirigeant ukrainien à faire "la paix"."Me remplacer ne sera pas si facile", avait répondu dans la soirée Volodymyr Zelensky depuis Londres, où il a reçu le soutien de ses alliés européens. Rassemblés dans la capitale anglaise pour un sommet ce dimanche 2 mars, une quinzaine de chefs d'États européens ont rappelé qu'ils seraient aux côtés de Kiev "aussi longtemps qu'il le faudrait" et souhaitent infléchir la position américaine en proposant un plan de paix. Mais alors qu'Emmanuel Macron a développé dimanche soir dans la presse l'idée d'une trêve d'un mois en Ukraine, présentée comme une proposition franco-britannique, ce lundi, le Premier ministre Keir Starmer a affirmé qu'il n'y avait pas encore d'"accord" sur le sujet. "Plusieurs options sont sur la table, sous réserve de discussions plus approfondies avec les partenaires américains et européens, mais une trêve d'un mois n'a pas fait l'objet d'un accord", a également souligné un responsable du gouvernement britannique.Des dirigeants européens bien décidés, en revanche, à se réarmer face à la menace russe et au désengagement américain. L'Allemagne envisagerait d'investir dans la défense et les infrastructures plusieurs centaines de milliards d'euros, et son futur chancelier Friedrich Merz s'est dit prêt à parler de protection nucléaire avec Paris et Londres. Un plan global sera présenté lors d'un sommet européen ce jeudi. D'ici là, deux débats sans vote auront lieu aujourd'hui à l'Assemblée et au Sénat en France sur la situation en Ukraine, alors que le débat sur un parapluie nucléaire européen a été relancé depuis qu'Emmanuel Macron s'est dit prêt samedi à "ouvrir la discussion" sur le sujet.Mais pour la leader du Rassemblement national (RN), les États-Unis restent "évidemment" un allié de la France au sein de l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique nord). Ceux qui disent le contraire "ne sont pas des gens raisonnables", a affirmé Marine Le Pen, qui, dans son programme de 2022, défendait la sortie du commandement intégré de l'Otan et un rapprochement stratégique avec la Russie. Pour Marine Le Pen, la dissuasion nucléaire de la France doit rester "française". "On ne doit pas la partager", a-t-elle estimé, en minimisant la portée des échanges très tendus entre les présidents américain et ukrainien, la veille, dans le Bureau ovale. "C'est assez normal", a-t-elle jugé, parce que "le chemin de la paix est un chemin qui est difficile".Le ministre des Armées Sébastien Lecornu lui a répondu sur X que la dissuasion nucléaire "restera" française "de la conception et la production de nos armes jusqu'à leur mise en œuvre sur décision du président de la République", mais qu'en même temps, "nos intérêts vitaux comportent une 'dimension européenne'". Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a de son côté "mis en garde contre une ligne de front qui ne cesse de se rapprocher de nous".Autre sujet au centre des débats : la réponse européenne à la hausse des droits de douane annoncée par le président américain. Pour l'ancien chef d'État François Hollande, "face à ce qui est une offensive commerciale de Donald Trump, il va falloir être très ferme, très dur… " "Nous, les Européens – et les Français doivent être en première ligne – nous devons lui faire mal, très mal". Le député de Corrèze a estimé, par ailleurs, que "le peuple américain reste notre ami, mais lui n'est plus notre allié" alors qu'aux Etats-Unis des manifestations ont lieu à New York, Los Angeles et Boston mais aussi à Waitsfield, dans le Vermont, où le vice-président américain est venu pour un séjour en famille.Les experts :- James ANDRÉ - Grand reporter à France 24- Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale, auteur de Dans la forge du monde- Peer DE JONG - Ancien colonel, spécialiste de géopolitique, auteur de Agir entre les lignes- Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales chez SynopiaPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air du 1er mars 2025 - Trump / Zelensky : le choc et les conséquencesLa sidération est mondiale. L'altercation, hier dans le bureau ovale, entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et son vice-président J.D. Vance restera historique. La tension est montée quand le président ukrainien a prédit que les Etats-Unis finiront par "sentir les effets de la guerre". "Ne nous dites pas ce que nous allons sentir" a riposté Trump avant une longue et violente joute verbale, et ce coup final : "Concluez un accord ou on vous laisse tomber". Le président ukrainien a ensuite quitté la Maison blanche sans signer l'accord sur les minerais pour lequel il avait fait le déplacement.Les réactions ont été immédiates : "Trump a dit la vérité au clown cocainé", a raillé l'ex-président russe Dmitri Medvedev, tandis que l'Europe a exprimé son soutien en bloc à Zelensky. Celui-ci, interrogé sur Fox News, a refusé de présenter ses excuses à son homologue américain. Il est arrivé cet après-midi à Londres, où aura lieu demain un sommet crucial d'une douzaine de dirigeants européens.Zelensky est donc affaibli. cet ex=comédien devenu chef de guerre, souvent comparé à Churchill, s'est vu propulsé au coeur d'un conflit qui décime sa population et bouleverse l'ordre géopolitique mondial. C dans l'air fait le bilan de son action depuis trois ans, entre communication réussie et contre offensive ratée sur le front face aux Russes. Un président en difficulté pourtant soutenu à 57% par les Ukrainiens.Les Ukrainiens qui par milliers ont quitté le pays depuis février 2022 pour fuir la guerre. Près de 70 000 vivent aujourd'hui en France. C dans l'air a rencontré une famille ukrainienne installée à Rouen depuis deux ans. Elle comme ses proches restés au pays rêvent d'une paix durable.Alors, quelles vont être les conséquences de cette passe d'armes entre Trump et Zelensky ? L'Ukraine peut-elle tenir sans le soutien américain ? Comment se déroule l'intégration des réfugiés ukrainiens en France ?Les experts :Général DOMINIQUE TRINQUAND : Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de "Ce qui nous attend"CLAUDE GUIBAL : Grand reporter à la rédaction internationale de Radio FranceMARIE JEGO : Journaliste au Monde, ancienne correspondante en RussieVINCENT HUGEUX : Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationauxSONIA DRIDI (en duplex) : Journaliste correspondante aux Etats=Unis