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“Hugo décorateur”à la Maison Victor Hugo, Parisdu 13 novembre 2025 au 26 avril 2026Entretien avecGérard Audinet,directeur des Maisons Victor Hugo de Paris et de Guernesey, et commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 12 novembre 2025, durée 19'26,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/11/13/3667_hugo-decorateur_maison-victor-hugo/Communiqué de presseCommissariat :Gérard Audinet, directeur des Maisons Victor Hugo de Paris et de Guernesey« J'étais né pour être décorateur »En présentant l'exposition Victor Hugo décorateur, la maison de Victor Hugo dévoile une facette méconnue mais néanmoins fascinante de la créativité de l'artiste : celle de décorateur. L'exposition explore l'univers décoratif de l'artiste, entre imagination graphique, obsession de l'objet et invention de l'espace comme oeuvre totale. De ses intérieurs parisiens à la fabuleuse Hauteville House, le visiteur découvre la façon dont Victor Hugo pensait le décor comme une extension de son esprit et de sa poésie, créant des ambiances foisonnantes où murs, sols et plafonds deviennent supports de création.Relevant le défi des décors disparus ou indéplaçables, cette exposition tente de rendre sensible et de documenter la méthode et l'esprit de l'écrivain décorateur. Le rêve du décor à travers le dessin, le rôle de Juliette Drouet et les échanges familiaux, les appartements d'avant l'exil et ceux du retour à Paris, le grand oeuvre de Hauteville House, la curiosité du chineur compulsif que fut Hugo sont autant de lignes de force d'un parcours se déployant sur les deux étages du musée. Les meubles et panneaux gravés et peints, des décors créés pour Juliette Drouet à Guernesey, ou le mobilier de la dernière chambre de Victor Hugo en sont aussi les points forts.Décorateur au sens plein du terme, voire designer, Victor Hugo reste poète, mettant dans ses créations autant sa science de la lumière, des matériaux ou de la couleur que sa philosophie, ses croyances, sa mémoire mais aussi sa fantaisie.Le parcours se compose de douze parties et s'ouvre sur les rêveries du poète autour du décor, illustrées par des dessins en lien avec les objets décoratifs, témoignant de la manière dont Victor Hugo faisait dialoguer les différents domaines de son imaginaire. Vient ensuite une évocation de ses intérieurs parisiens avant l'exil, où la passion de Victor Hugo pour la poésie des objets se traduisait alors par d'incroyables amoncellements.Loin d'être de simples bibelots, ces objets forment un langage symbolique et personnel, et traduisent la manière dont l'écrivain pense et compose ses espaces. Une section essentielle est consacrée au décor de l'amour, révélant le rôle central de Juliette Drouet, complice artistique et sentimentale de Victor Hugo, avec laquelle il partageait ses projets décoratifs. La dimension familiale de cette aventure décorative est également mise en lumière : Madame Hugo créait des cadres recouverts de velours, tandis que Charles Hugo chinait pour son père, contribuant ainsi à alimenter ce musée intime qu'étaient ses intérieurs. Le parcours plonge ensuite le visiteur dans le chef-d'oeuvre de Victor Hugo décorateur : Hauteville House à Guernesey. Ce lieu unique, dont le décor est conservé dans son état d'origine, est présenté à travers des photographies issues des collections, mises en regard avec les clichés contemporains de Jean-Baptiste Hugo, arrière arrière petit-fils de Victor Hugo. À Hauteville House, Hugo invente une véritable grammaire décorative, où chaque surface — murs, sols, plafonds — devient support d'expression. Il conçoit l'espace comme une page à écrire, un univers total où la création ne connaît plus de frontières. [...]Publication : Gérard Audinet, Victor Hugo, décors aux Éditions Paris Musée Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Anne-Frédérique Widmann signe un reportage poignant pour Temps Présent sur celles et ceux qui résistent aux attaques de Donald Trump contre la démocratie. Elle explique, au micro de Didier Bonvin, comment elle a pu suivre et documenter le quotidien de ces résistants menacés.
“Pekka Halonen” Un hymne à la Finlandeau Petit Palais, Parisdu 4 novembre 2025 au 22 février 2026Entretien avecAnne-Charlotte Cathelineau,conservatrice en chef du patrimoine au Petit Palais, et co-commissaire scientifique de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 3 novembre 2025, durée 13'12,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/11/06/3665_pekka-halonen_petit-palais/Communiqué de presseCommissariat généralAnnick Lemoine, conservatrice générale, directrice du Petit PalaisCommissariat scientifiqueAnna-Maria von Bonsdorff, directrice du Musée d'art de l'Ateneum – Galerie nationale de Finlande (Helsinki)Anne-Charlotte Cathelineau, conservatrice en chef du patrimoine au Petit Palais.Le Petit Palais présente la première rétrospective française dédiée à Pekka Halonen (1865-1933), figure majeure de l'âge d'or finlandais. Conçue en partenariat avec le Musée d'art de l'Ateneum – Galerie nationale de Finlande (Helsinki), l'exposition réunit plus de 130 oeuvres issues des grandes collections publiques et privées du pays. Elle retrace l'ensemble de la carrière de l'artiste, de la fin des années 1880 au début des années 1930, en soulignant son apport à la modernité par sa synthèse entre les différentes tendances picturales de la fin du XIXe siècle. Organisée selon un parcours chronothématique, l'exposition montre à la fois l'engagement politique de l'artiste en faveur de l'indépendance de son pays et invite le visiteur à voyager au coeur de la Finlande sauvage au gré des paysages et des saisons, un témoignage sensible qui résonne avec les enjeux contemporains écologiques.Le parcours, structuré en six sections, retrace l'évolution de l'artiste et met en lumière ses maîtres, son cercle de sociabilité et son mode de vie, autant d'éléments qui ont profondément marqué son oeuvre tout au long de sa carrière.Après une formation à l'École des beaux-arts d'Helsinki, Pekka Halonen part à Paris, où il devient l'élève de Paul Gauguin. Il effectue plusieurs séjours entre la France et la Finlande jusqu'en 1894, perfectionnant sans cesse sa pratique. À Paris, son style est influencé par les courants artistiques alors en vogue : le japonisme, le pleinairisme et le synthétisme. Installé à Montmartre, il fréquente d'autres artistes finlandais de sa génération, tels que Akseli Gallen-Kallela, Magnus Enckell ou Eero Järnefelt, avec lesquels il partage réflexions et expérimentations.Son oeuvre s'inscrit dans le sillage du romantisme national et du carélianisme, un mouvement artistique et intellectuel exaltant les paysages et les traditions locales dans un contexte de tensions croissantes avec la tutelle russe. Ses tableaux y deviennent les symboles d'un mode de vie finlandais idéalisé et ses paysages se chargent peu à peu d'une dimension identitaire.En 1900, il est invité à participer à l'Exposition universelle par Albert Edelfelt, auquel le Petit Palais a consacré une exposition en 2022. Pour la première fois, la Finlande y est représentée par son propre pavillon, affirmant ainsi son existence en tant que nation autonome. Cette participation revêt une importance considérable pour le peuple finlandais dans un climat de forte tension avec la Russie.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Dessins des Carrache”La fabrique de la Galerie Farnèseau Musée du Louvre, Parisdu 5 novembre 2025 au 2 février 2026Entretien avecVictor Hundsbuckler,conservateur au département des Arts graphiques – musée du Louvre, et commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 4 novembre 2025, durée 16'47,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/11/06/3666_dessins-des-carrache_musee-du-louvre/Communiqué de presse Commissariat :Victor Hundsbuckler, conservateur au département des Arts graphiques, musée du Louvre.Au coeur du palais Farnèse, siège de l'Ambassade de France en Italie, un décor passe depuis son achèvement au tout début des années 1600 pour être l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de la peinture occidentale, une chapelle Sixtine pour le XVIIe siècle et le modèle de bien des décors à travers l'Europe entière durant presque trois-cents ans. Il s'agit de la galerie peinte par Annibale Carracci, son frère Agostino et leurs élèves.Pour permettre au plus large public d'en apprécier l'immense beauté, le musée du Louvre va en quelque sorte déplacer la Galerie Farnèse à Paris en la remontant « façon puzzle » à l'aide du plus extraordinaire ensemble jamais rassemblé de dessins préparatoires à ce décor. Car si la Galerie Farnèse a tant suscité l'admiration et tant inspiré les artistes – de la Galerie des Glaces de Versailles, au foyer de l'Opéra Garnier, pour ne citer que ces exemples –, c'est tout autant pour la beauté de ses fresques que pour celle de ses dessins préparatoires. Jamais auparavant, pour aucun autre décor, l'on n'avait conservé autant de dessins, du croquis rapide esquissant les toutes premières idées de l'artiste au grand carton de plusieurs mètres de côté, où le dessin est mis à l'échelle de la fresque. Immédiatement disputés par les collectionneurs les plus avertis, ces dessins sont rapidement devenus de véritables marqueurs de prestige et enjeux de pouvoir. Aujourd'hui, le musée du Louvre – héritier des collections royales françaises – en conserve la première collection au monde, avec les Collections royales britanniques, dont 25 oeuvres sont prêtées pour l'exposition par Sa Majesté le Roi à partir de la collection royale.L'exposition racontera ainsi l'histoire d'une fascination véritablement européenne, en présentant par ailleurs pour la première fois, les derniers vestiges tout juste restaurés d'une réplique de la Galerie Farnèse, voulue par Louis XIV au palais des Tuileries, aujourd'hui disparu. Un ensemble exceptionnel de très grands cartons, dessinés par les premiers pensionnaires de l'Académie de France à Rome, qui fait preuve, à travers le gigantisme de cette entreprise de copie, de l'admiration sans limite dont était auréolée la Galerie Farnèse. [...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Gabrielle Hébert” Amour fou à la Villa Médicisau Musée d'Orsay, Parisdu 28 octobre 2025 au 15 février 2026Entretien avecMarie Robert,conservatrice en chef – photographie et cinéma – Musée d'Orsay, et commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 3 novembre 2025, durée 24'23,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/11/05/3664_gabrielle-hebert_musee-d-orsay/Communiqué de presseCommissariat à Paris et à La Tronche :Marie Robert, conservatrice en chef, photographie et cinéma, au musée d'OrsayConçue en partenariat avec le musée Hébert de La Tronche (Isère) où elle sera reçue au printemps 2026, l'exposition sera aussi présentée à l'Académie de France à Rome – Villa Médicis au printemps 2027 où Marie Robert, commissaire de l'exposition, a été accueillie dans le cadre d'une résidence croisée Villa Médicis / musée d'Orsay, pour une recherche d'un an en histoire de la photographie.L'exposition « Qui a peur des femmes photographes ? (1839-1945) » présentée en 2015 aux musées d'Orsay et de l'Orangerie a fait date pour la reconnaissance des femmes artistes en France. Parmi les nombreuses photographes révélées figurait Gabrielle Hébert, née Gabriele von Uckermann (1853, Dresde, Allemagne – 1934, La Tronche, France).Peintre amateure et épouse de l'artiste Ernest Hébert, deux fois directeur de l'Académie de France à Rome, Gabrielle Hébert démarre la photographie de manière intensive et exaltée à la Villa Médicis en 1888. À l'instar des artistes et écrivains comme Henri Rivière, Maurice Denis ou Émile Zola qui s'emparent à la fin du XIXe siècle d'un boitier photographique pour enregistrer le quotidien familial, Gabrielle développe une pratique privée et sentimentale du medium favorisée par la révolution technique et esthétique de l'instantané. Elle cessera brutalement vingt ans plus tard à La Tronche (près de Grenoble), à la mort de l'homme qu'elle idolâtrait, son aîné de près de quarante ans, et dont elle a en grande partie assuré la postérité en favorisant la création de deux musées monographiques, l'un à La Tronche (1934) et l'autre à Paris (1978).À la Villa Médicis, Première Dame d'une institution culturelle prestigieuse, Gabrielle organise les réceptions et reçoit le gotha en visite. Mais elle échappe vite aux assignations : lors de l'été 1888, elle acquiert un appareil photographique, prend des leçons auprès d'un professionnel romain, et installe, en compagnie du peintre pensionnaire Alexis Axilette, une chambre noire pour développer ses négatifs sur verre, tirer et retoucher ses épreuves. C'est le début d'une imposante production de près de deux mille clichés. « Je photo », « Je photographie» : pas un jour sans consigner dans son agenda qu'elle réalise des prises de vue.Si elle partage son goût du portrait mondain et du tableau vivant avec les frères Luigi et Giuseppe Primoli, neveux de la Princesse Mathilde Bonaparte et pionniers de la photographie instantanée en Italie, Gabrielle explore tous les genres de la photographie : nu, reproduction d'oeuvres d'art, paysage, nature morte, « récréations photographiques ». Offrant le point de vue d'une personne installée à demeure qui regarde, éblouie, le palais, le jardin et ses occupants à toutes les saisons (artistes et modèles, visiteurs étrangers en goguette, employés italiens au travail, fleurs et bêtes), sa production révèle un pan méconnu du quotidien dans ce phalanstère artistique. Car sa chronique en images est le premier proto- reportage sur la Villa Médicis, à la fois chef-d'oeuvre architectural dominant la Ville éternelle, lieu de vie des lauréats du Grand Prix de Rome et laboratoire d'une nouvelle relation entre la France et l'Italie tout juste « unifiée ». [...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Sibylle Bergemann” Le Monumentà la Fondation Henri Cartier-Bresson, Parisdu 29 octobre 2025 au 11 janvier 2026Entretien avecSonia Voss,commissaire d'exposition indépendante, et commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 28 octobre 2025, durée 17'52,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/11/05/3663_sibylle-bergemann_fondation-henri-cartier-bresson/Communiqué de presse Commissariat :Sonia Voss, commissaire d'exposition indépendanteDe 1975 à 1986, la photographe allemande Sibylle Bergemann a accompagné l'élaboration du monument à Marx et Engels à Berlin-Est. Ce projet, formulé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de la création de la République démocratique allemande (RDA), est finalement confié en 1973 au sculpteur Ludwig Engelhardt, qui s'entoure de plusieurs autres artistes.Bergemann travaille d'abord de façon informelle, puis obtient une commande du ministère de la Culture en 1977. Pendant onze années, elle photographie les étapes du processus, des premières maquettes jusqu'à l'inauguration du monument, le 4 avril 1986.Malgré la publication, dès 1983, de certaines images dans la presse et leur présentation dans une exposition officielle, ce n'est qu'une fois la commande achevée que Bergemann se réapproprie pleinement le fruit de son travail. Parmi plus de 400 pellicules développées, elle retient douze photographies, réunies sous le titre Das Denkmal (Le Monument). Celles-ci révèlent un langage visuel aux antipodes des canons officiels. Dans une perspective post-communiste, la déconstruction des héros et l'ironie à l'oeuvre ont un caractère préfigurateur. Pourtant, nul ne pouvait prédire la chute du mur de Berlin, deux ans plus tard. S'appuyant sur une objectivité rigoureuse, Bergemann a su éviter la censure et traduire de façon laconique mais implacable l'obsolescence d'une idéologie.En 1990, la parution d'un livre mettant les photographies de Bergemann en regard de poèmes de Heiner Müller contribue à faire du Monument une oeuvre-clef de cette phase si particulière de l'histoire allemande. Elle reste aujourd'hui l'une des séries les plus emblématiques de Bergemann comme de la production artistique de l'époque.Cette exposition a été produite par la Fondation Henri Cartier-Bresson en collaboration avec le Centre régional de la photographie Hauts-de-France (CRP) et avec la participation de la Succession Sibylle Bergemann.Publication : Sibylle Bergemann — Le Monument aux éditions Kerber. Directrices de publication : Sonia Voss, Frieda von Wild, Lily von Wild. Textes : Christian Joschke, Heiner Müller, Steffen Siegel, Sonia Voss, Frieda von Wild, Lily von Wild Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Guénaëlle de Carbonnières” Dans le creux des imagesau MAD, musée des Arts Décoratifs, Parisdu 29 octobre 2025 au 1er février 2026Entretien avecSébastien Quéquet,attaché de conservation en charge des collections de photographies et commissaire de l'exposition,et Guénaëlle de Carbonnières,artiste – à partir de 12'22 – par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 28 octobre 2025, durée 28'22,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/11/05/3662_guenaelle-de-carbonnieres_musee-des-arts-decoratifs/Communiqué de presseCommissaire : Sébastien Quéquet, attaché de conservation en charge des collections de photographiesLe musée des Arts décoratifs présente l'exposition-dossier « Guénaëlle de Carbonnières. Dans le creux des images » du 29 octobre 2025 au 1er février 2026 dans le cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies, à l'occasion de Paris Photo. Ce focus met à l'honneur pour la première fois le travail conçu par l'artiste photographe à partir des collections photographiques du musée. Inspirée par ce fonds, Guénaëlle de Carbonnières a réalisé, à l'occasion d'une résidence au musée, plus de 30 travaux inédits, illustrant sa sensibilité pour la mémoire patrimoniale et architecturale. Le commissariat de l'exposition est assuré par Sébastien Quéquet, attaché de conservation en charge des collections de photographies.L'exposition présente, dans un premier temps, l'enquête que mène Guénaëlle de Carbonnières à partir de l'objet-livre du photographe Franck de Villecholle (1816-1906) conservé au musée des Arts décoratifs. Les pages de cette oeuvre unique regorgent de tirages qui documentent les destructions en Île-de- France lors de la guerre franco-allemande de 1870-1871. Les différentes traces laissées par le temps sur ces images – déchirures, effets de colle, traces, accidents et recouvrements – sont le terreau d'une réflexion plus large sur le thème de la disparition architecturale et patrimoniale.Ces anciens tirages sont la toile de fond de l'oeuvre de Carbonnières. À l'instar d'une sculptrice, la photographe utilise ce médium comme une matière qu'elle creuse, détaille, plie, mobilisant ainsi la conscience du visiteur. Les tirages sont « maltraités » allégoriquement et tendent à rendre compte des paysages dévastés par les conflits au XIXe siècle et du début du XXe siècle, s'inspirant ainsi des travaux de Félix Bonfils sur le Liban, de Charles Lallemand et Ludovico Hart en Libye, d'Hugues Krafft sur l'Arménie ou de Joseph de Baye sur l'Ukraine, conservés dans le fonds photographique du musée des Arts décoratifs.Une réflexion sur le médium photographiqueL'exposition est également le lieu d'une réflexion plus large sur la matière photographique et sa fragilité. Le travail de Guénaëlle de Carbonnières pose la question sensible du temps qui passe et de l'altération du verre et du papier, en redonnant vie à des clichés et des archives enfouis. Pour réaliser ces photographies, l'artiste expérimente l'art de la verrerie en encapsulant les images ou en fusionnant plusieurs plaques de négatifs donnant naissance à de nouvelles oeuvres. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Luc Delahaye” Le bruit du mondeau Jeu de Paume, Parisdu 10 octobre 2025 au 4 janvier 2026Entretien avecQuentin Bajac,directeur du Jeu de Paume et commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 27 octobre 2025, durée 24'50,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/11/05/3661_luc-delahaye_jeu-de-paume/Communiqué de presseCommissaire : Quentin Bajac, directeur du Jeu de PaumeLe Jeu de Paume consacre une grande exposition monographique à Luc Delahaye (né à Tours en 1962), couvrant sa production photographique entre 2001 et 2025. Cette période, déterminante dans son parcours, correspond à son retrait du photojournalisme et à son engagement dans le champ de l'art.Grand photoreporter de guerre dans les années 1990 et ancien membre de l'agence Magnum, il fait partie d'une génération de photographes qui a retravaillé l'articulation entre pratiques documentaires et dimension artistique.Depuis vingt-cinq ans, ses photographies, le plus souvent de grandes dimensions et en couleur, proposent une représentation des désordres du monde contemporain. De la guerre d'Irak à celle d'Ukraine, d'Haïti à la Libye, desconférences de l'OPEP à celles de la COP, Delahaye explore le bruit du monde et les lieux censés le réguler.Parfois réalisées en une seule prise, parfois véritables compositions assemblées par ordinateur pendant des mois à partir de fragments d'images, les photographies de Luc Delahaye sont toujours une rencontre, qu'elle soitimmédiate ou différée, avec un réel. Un réel qu'il s'agit d'énoncer, dans une forme de retrait documentaire, sans démonstration :« Arriver par une forme d'absence, par une forme d'inconscience peut-être, à une unité avec le réel. Une unité silencieuse. La pratique de la photographie est une chose assez belle : elle permet cette réunification de soi avec le monde ».L'exposition, la première à Paris depuis 2005, offre un regard rétrospectif sur vingt-cinq ans de création. Elle rassemble une quarantaine de grands formats, certains inédits et réalisés pour l'occasion, une vidéo autour du conflit syrien à laquelle Delahaye travaille depuis de longues années, ainsi qu'une grande installation dans un format nouveau pour l'artiste. Par ailleurs l'exposition seraaussi l'occasion, au gré du parcours, de s'attarder sur le processus créatif, à travers sources visuelles et images rejetées. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Echo Delay Reverb”Art américain, pensées francophonesau Palais de Tokyo, Parisdu 22 octobre 2025 au 15 février 2026Entretien avecAmandine Nana,curatrice au Palais de Tokyo, et co-commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 21 octobre 2025, durée 16'11,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/24/3659_echo-delay-reverb_palais-de-tokyo/Communiqué de presse Commissariat :Directrice artistique : Naomi BeckwithÉquipe curatoriale : James Horton, Amandine Nana et François Piron, assisté·es de Vincent NeveuxCette saison est une « carte blanche » proposée à la commissaire états-unienne Naomi Beckwith, celle d'imaginer librement un projet pour le Palais de Tokyo qui soit spécifique à cette institution et se déploie dans tous ses espaces. Une paradoxale programmation « internationale en circuit court », c'est-à-dire en fertile interaction avec la réalité locale. Sa réponse spontanée de travailler sur la réception de la pensée française et francophone dans l'art américain de ces dernières décennies m'a immédiatement enthousiasmé. Elle est à la fois passionnante historiquement et extrêmement contemporaine, en lien avec l'actualité de l'art et au-delà.Tout au long du 20e siècle, en France, des philosophes, des poètes, des activistes ont transgressé les disciplines et les genres littéraires et modifié les perspectives sur le monde. Parfois avant même leur reconnaissance en France, leurs idées ont été traduites aux États-Unis et ont servi à fabriquer des outils pour une vision critique de l'art comme de la société. En contestant des normes sociales, esthétiques et linguistiques, ils et elles ont ouvert de nouvelles manières de voir et d'agir. Si la notion de « French Theory » a été établie dans les années 1990 pour évoquer la réception enthousiaste que les États-Unis ont réservé à des auteurs comme Roland Barthes, Michel Foucault, Gilles Deleuze ou Jacques Derrida, d'autres figures, telles que Suzanne et Aimé Césaire, Frantz Fanon, Édouard Glissant ou encore Monique Wittig, ont été déterminantes pour le champ de l'art comme pour les études culturelles, postcoloniales, féministes et de genre.C'est l'histoire de cette circulation des idées, de leur résonance et appropriation par plusieurs générations d'artistes outre-Atlantique que déploie cette exposition foisonnante et généreuse, associant une soixantaine d'artistes majeur·es ou émergent·es, dont le sculpteur Melvin Edwards, à qui est consacrée une riche rétrospective. Dans ce projet conçu par Naomi Beckwith avec l'équipe du Palais de Tokyo, il est beaucoup question de relations. Relations entre art et pensée, entre les États-Unis et la France, entre une personnalité étrangère et une institution française. Relation aussi au sens aussi de relater, partager de nouveaux récits dont nous avons besoin. Plus que le résultat d'une recherche, c'est une aventure artistique, intellectuelle mais aussi curatoriale qui prend le parti d'écrire l'histoire plus que de la décrire.Guillaume Désanges, Président du Palais de Tokyo[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“GIACOMETTI / MARWAN” Obsessionsà l'Institut Giacometti, Parisdu 21 octobre 2025 au 25 janvier 2026Entretien avecFrançoise Cohen,directrice artistique de l'Institut Giacometti, et commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 21 octobre 2025, durée 28'51,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/23/3658_giacometti-marwan_institut-giacometti/Communiqué de presseCommissaire de l'expositionFrançoise Cohen, directrice artistique de l'Institut GiacomettiL'Institut Giacometti présente à l'automne prochain l'exposition « GIACOMETTI / MARWAN OBSESSIONS », une rencontre inédite de deux artistes qui, ayant choisi de créer dans un pays autre que leur pays de naissance, — la France et l'Allemagne —, interrogent les questions de la modernité à partir de deux espaces culturels différents : l'Europe et le Moyen-Orient. Giacometti et MARWAN ont fait de la représentation de la tête le coeur d'une recherche obstinée qui fonde leur position d'artiste. Cette exposition est la première présentation commune de leurs oeuvres.Marwan Kassab-Bachi dit MARWAN est né à Damas en 1934. Après des études de Littérature arabe à l'Université de Damas, déterminé à embrasser une carrière artistique, engagé politiquement et hautement conscient des mutations à l'oeuvre dans son pays au sortir de la colonisation, il s'installe en 1957 à Berlin, épicentre de la Guerre froide. Comme Georg Baselitz et Eugen Schönebeck, aussi élèves à la Hochschule für Bildende Kunst de Berlin, il opte en rupture avec l'art informel dominant alors en Allemagne de l'Ouest pour la figuration. Celle-ci est pour lui non le lieu où affronter les traumas de l'histoire européenne récente, mais un théâtre de l'intime.Dans les années 1950 et 60, Giacometti résiste lui aussi à l'attraction de l'abstraction informelle, en réitérant son engagement du côté de la figuration et de la représentation humaine. Dès 1919, et plus encore à partir de 1935, où il revient au travail d'après modèle, les têtes concentrent ses interrogations sur la perception du réel. De 1985 à sa mort en 2016, MARWAN fait des Têtes son seul sujet. Avant cela, après son arrivée à Berlin en 1957, ses premières œuvres (1962-1972) étaient des portraits et des scènes intimes, dont les cadrages et la gestuelle exprime une difficulté à être qui n'est pas sans écho avec les oeuvres de Giacometti telles que Mère et fille, La Cage ou La Femme qui marche de 1932.De 1964 à 1972, les premières oeuvres de MARWAN sont centrées sur des figures aux corps déformés, des « portraits » d'icônes de la modernité arabe : le poète irakien Badr Shakir al Sayyab, le penseur politique Munif al-Razzaz, exilés de leur pays, persécutés pour leurs idées. Tous semblent teintés d'une étrange mélancolie. Son année de résidence à la Cité internationale des arts à Paris en 1973 marque une rupture. Il s'engage alors dans un nouvel ensemble de peintures de grandes dimensions, où des têtes peintes à grandes touches sinueuses jaugent le visiteur.MARWAN relie ces Têtes-Paysages aux contours et aux couleurs de la campagne syrienne. Les natures mortes et les marionnettes qui viennent après poursuivent l'expérimentation de la couleur tout en mettant à distance l'humain. A partir de 1983, il retourne à de hautes Têtes, au caractère cosmique, couvrant la totalité du support, une série ininterrompue jusqu'à sa mort.MARWAN a peu travaillé avec des modèles, ses Têtes monumentales sont de l'ordre de l'apparition. Il se dégage un singulier accord avec les plâtres et les bronzes de Giacometti de l'après-guerre, remarquables pour leur matière hérissée. [...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“1925-2025” Cent ans d'Art décoau MAD, musée des Arts Décoratifs, Parisdu 22 octobre 2025 au 26 avril 2026Entretien avecMathurin Jonchères,assistant de conservation collections modernes et contemporaines – musée des Arts Décoratifs,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 20 octobre 2025, durée 28'56,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/22/3657_1925-2025_musee-des-arts-decoratif/Communiqué de presse Commissaires :Commissaire générale : Bénédicte Gady, directrice des musées des Arts DécoratifsCommissaire : Anne Monier Vanryb, conservatrice en charge des collections 1910‑1960Commissaires associés :Jean-Luc Olivié, conservateur en chef en charge des collections de verreMathieu Rousset-Perrier, conservateur en charge des collections Moyen Âge / Renaissance et bijouxAssistés par :Véronique Ayroles, attachée de conservation collections de verreRaphaèle Billé, assistante de conservation collections modernes et contemporainesMathurin Jonchères, assistant de conservation collections modernes et contemporainesLisa Jousset-Avi, assistante de conservation collections modernes et contemporainesConseiller scientifique : Emmanuel Bréon, historien de l'artCent ans après l'exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 qui a propulsé l'Art déco sur le devant de la scène mondiale, le musée des Arts décoratifs célèbre ce style audacieux, raffiné et résolument moderne. Du 22 octobre 2025 au 26 avril 2026, « 1925‑2025. Cent ans d'Art déco » propose un voyage au coeur de la création des années folles et de ses chefs-d'oeuvre patrimoniaux. Mobilier sculptural, bijoux précieux, objets d'art, dessins, affiches et pièces de mode : près de 1 000 œuvres racontent la richesse, l'élégance et les contradictions d'un style qui continue de fasciner.Scénographie immersive, matériaux somptueux, formes stylisées et savoir‑faire d'exception composent un parcours vivant et sensoriel, où l'Art déco déploie toutes ses facettes. L'exposition s'ouvre de façon spectaculaire sur le mythique Orient Express, véritable joyau du luxe et de l'innovation. Une cabine de l'ancien train Étoile du Nord ainsi que trois maquettes du futur Orient Express, réinventé par Maxime d'Angeac, investissent la nef du musée. Une invitation à explorer un univers où l'art, la beauté et le rêve s'inventent au présent comme en 1925. Le commissariat général de l'exposition est assuré par Bénédicte Gady, directrice des musées des Arts Décoratifs, le commissariat par Anne Monier Vanryb, conservatrice des collections modernes 1910-1960 dans une scénographie de l'Atelier Jodar et du Studio MDA.Né dans les années 1910 dans le sillage des réflexions européennes sur l'ornementation, l'Art déco puise dans les recherches de l'Art nouveau. Il se développe pleinement dans les années 1920 et se distingue par une esthétique structurée, géométrique, élégante, qui allie modernité et préciosité. Ses formes séduisent les décorateurs, architectes et fabricants d'alors, mais restent souvent réservées aux catégories sociales aisées, du fait du coût élevé des matériaux et de la finesse des techniques mises en place à cette époque. L'Art déco incarne une période foisonnante, marquée par une soif de nouveauté, de vitesse, de liberté. Il touche tous les domaines de la création : mobilier, mode, joaillerie, arts graphiques, architecture, transports… L'exposition revient ainsi sur les différentes tendances de l'Art déco, entre l'abstraction géométrique affirmée de Sonia Delaunay et Robert Mallet‑Stevens, l'épure formelle de Georges Bastard et Eugène Printz, ou encore le goût du décoratif de Clément Mère et Albert-Armand Rateau.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Jacques-Louis David”au Musée du Louvre, Parisdu 15 octobre 2025 au 26 janvier 2026Entretien avecAude Gobet,cheffe du service d'Étude et de Documentation du département des Peintures, musée du Louvre, collaboration au commissariat,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 14 octobre 2025, durée 35'32,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/22/3656_david_musee-du-louvre/Communiqué de presse Commissariat :Sébastien Allard, conservateur général du Patrimoine, directeur du département des Peintures, musée du Louvre.Côme Fabre, conservateur du Patrimoine au département des Peintures, musée du Louvre assistés d'Aude Gobet, cheffe du service d'Étude et de Documentation du département des Peintures, musée du Louvre.David est un monument. « Père de l'École française », « régénérateur de la peinture », il a créé des images qui hantent aujourd'hui encore notre imaginaire collectif : Marat assassiné, Bonaparte franchissant les Alpes, le Sacre de Napoléon… C'est à travers le filtre de ses tableaux que nous nous représentons les grandes heures de la Révolution et de l'Empire napoléonien, et dans ses portraits que revit la société de cette époque.À l'occasion du bicentenaire de sa mort en exil à Bruxelles en 1825, le musée du Louvre offre une nouvelle vision sur une personnalité et un oeuvre d'une richesse et d'une diversité exceptionnelles. L'exposition met en lumière la force d'invention et la puissance expressive de la peinture de Jacques-Louis David (1748-1825), plus chargée de sensations que ce que l'imposante rigueur de ses tableaux laisse penser.L'exposition, qui embrasse la longue carrière d'un artiste ayant connu six régimes politiques et participé activement à la Révolution, réunit une centaine de prêts exceptionnels, dont l'imposant fragment du Serment du Jeu de Paume (dépôt du musée du Louvre au château de Versailles) et la version originale du célèbre Marat assassiné (Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles), sommet de son art.Seul le Louvre est en mesure de relever un tel défi car il conserve le plus important ensemble au monde de peintures et de dessins de l'artiste, à commencer par ses toiles de très grand format. La dernière grande monographie consacrée à David avait été organisée au Louvre et au château de Versailles, en 1989 pour les célébrations du bicentenaire de la Révolution.À la lumière des recherches menées ces trente dernières années, l'exposition de 2025 présente une nouvelle synthèse qui donne à voir la richesse inédite d'un parcours qui mêle l'artistique et le politique. Car il ne fut pas qu'un artiste témoin de cette période fondatrice de l'histoire de France qui court de 1748 à 1825 : il voulut en être un acteur de premier plan. Nul autre peintre n'a autant surplombé son époque, tant par son rayonnement artistique étendu sur l'Europe entière, que par les hautes fonctions politiques qu'il a occupées en 1793-1794 aux côtés de Robespierre, dont il paya le prix comme exilé politique à la chute de Napoléon.S'agissant d'une rétrospective, le parcours de l'exposition suit un plan chronologique, précédé d'un prologue évoquant la laborieuse quête du Prix de Rome, que David échoue par quatre fois à obtenir. L'exposition met l'accent sur plusieurs thèmes forts qui permettent de comprendre en quoi l'art de David nous parle aujourd'hui tout particulièrement.Catalogue de l'exposition – Sous la direction de Sébastien Allard. Coédition musée du Louvre / Hazan. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Edward Weston” Modernité révéléeà la Maison Européenne de la Photographie, Parisdu 15 octobre 2025 au 25 janvier 2026Entretien avecLaurie Hurwitz,commissaire d'exposition et responsable de la collection vidéos d'artiste de la MEP, co-commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 14 octobre 2025, durée 19'46,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/19/3655_edward-weston_maison-europeenne-de-la-photographie/Communiqué de presse Commissaires :Simon Baker & Laurie Hurwitz, MEP, ParisPolly Fleury & Hope Kingsley, Wilson Centre for Photography, LondresChargée de production : Elisa Monteillet, MEP, ParisCette exposition a été réalisée avec le soutien du Wilson Centre of Photography sur une idée de Michael Wilson.La MEP présente Modernité révélée, la plus grande exposition dédiée à Edward Weston à Paris depuis près de trente ans. Figure majeure de la modernité photographique, Weston a forgé un langage visuel radicalement novateur, fondé sur la clarté, la rigueur formelle et une exploration approfondie du médium photographique.Conçue à l'initiative de Michael Wilson — fondateur du Wilson Centre for Photography à Londres et l'un des plus grands collectionneurs de photographies au monde — l'exposition réunit un ensemble rare de tirages d'époque issus de sa collection, dont plusieurs sont présentés pour la première fois en France. Ces oeuvres offrent un éclairage exceptionnel sur l'évolution du travail de Weston et sur l'émergence d'un modernisme photographique pleinement affirmé.S'étendant sur plus de trois décennies, de 1908 à 1945, le parcours retrace la trajectoire artistique de Weston. Ses premières photographies pictorialistes, réalisées en Californie dans les années 1910 et au début des années 1920, s'inscrivent dans les traditions visuelles du XIXe siècle : flous soigneusement maîtrisés, mises en scène élaborées, et présence de symboles allégoriques. Progressivement, son regard se transforme : les images gagnent en netteté, les compositions s'épurent, et l'accent se porte de plus en plus sur la forme, la surface et la structure. Dès les années 1920, certaines oeuvres tendent vers l'abstraction géométrique — bien que Weston n'ait jamais adopté un style unique. Cette transformation s'opère de manière continue : les motifs se croisent, les techniques évoluent, révélant un artiste en constante recherche, affûtant sans relâche son regard.L'exposition met en lumière les grandes étapes de ce cheminement, notamment son séjour au Mexique, où il collabore étroitement avec Tina Modotti. Ensemble, ils créent des portraits et des nus empreints d'une liberté nouvelle et d'une radicalité inédite. Ces images dialoguent avec ses paysages évocateurs de la côte californienne, autour de Point Lobos et Carmel.Le coeur de l'exposition rassemble ses séries les plus emblématiques : gros plans sensuels de formes naturelles — poivrons, coquillages, fruits et légumes — photographiés avec une intensité presque obsessionnelle ; paysages de dunes et de rochers à Point Lobos et dans la Death Valley ; nus lumineux de Charis Wilson, sa muse et compagne. Weston y révèle la beauté universelle des choses les plus simples, qu'il transforme en formes sculpturales épurées. Portraits, nus, natures mortes et paysages se répondent dans une mise en relation inédite, dévoilant les résonances profondes de son oeuvre. Chez Weston, les formes naturelles prennent souvent des qualités anthropomorphiques subtiles, témoignant de la puissance formelle et de la richesse expressive de son regard.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize” la Licorne, lʼétoile et la luneau musée de la Chasse et de la Nature, Parisdu 14 octobre 2025 au 8 mars 2026Entretien avecFlorentine et Alexandre Lamarche-Ovize,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 13 octobre 2025, durée 20'54,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/17/3653_lamarche-ovize_musee-de-la-chasse-et-de-la-nature/Communiqué de presse Direction du musée : Alice Gandin, conservatrice en chef du patrimoineCommissariat : Rémy Provendier-Commenne, responsable des collections du Musée de la Chasse et de la NatureÀ partir du 14 octobre 2025 et jusquʼau 8 mars 2026, le Musée de la Chasse et de la Nature consacre une exposition au duo artistique Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize intitulée La licorne, lʼétoile et la lune. Sous leur geste créatif, la salle dʼexposition temporaire se métamorphose en un espace immersif, à mi-chemin entre paysage et foyer domestique. Ils inventent une exposition à habiter.« Une exposition, cʼest toujours une forme de présage, une projection, une tentative dʼétablir des liens — ici, une narration. La licorne, cʼest une créature mythique, mais à lʼorigine, sa corne vient du narval. Elle est associée au cheval, lʼun des premiers compagnons de lʼhumain. On oscille entre mythe, outil et compagnon. La lune, elle, cʼest un élément fondamental dans les cultures paysannes, dans la biodynamie, dans les cycles agricoles. Elle structure le vivant. Quant à lʼétoile, cʼest une construction fictive, une figure imaginaire — mais on est faits dʼétoiles ! Cʼest aussi de la chimie. Cʼest beau de se dire quʼon est plus composés dʼétoiles que le soleil lui-même. » Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize, entretien pour la préparation de l'exposition.Comme lʼexpliquent les artistes, cette installation est pensée comme un « crépuscule crayonné qui ondule sur un tissu panoramique et invite le spectateur dans une installation immersive où se côtoient dessins, estampes, céramiques, luminaires et animation. Un environnement dʼintérieur à ciel ouvert qui, au gré de la déambulation, invite le visiteur à rencontrer les divers personnages dʼun bestiaire fait de paon, cerf, hibou, grenouille, chat, etc. »Cette approche théâtralisée marque le point de départ dʼun projet plus vaste, qui se déploie à travers les différents étages du musée. Pensée comme une série dʼhommages et de relectures, lʼintervention artistique sʼempare des murs, du mobilier et des tapisseries, utilisant la muséographie singulière du Musée de la Chasse et de la Nature comme un espace domestique à prolonger.Entre oeuvres inédites créées pour le musée, emprunts et pièces emblématiques de leur parcours, Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize jouent avec les thématiques du musée, instaurant un dialogue entre ornement, portrait, statuaire et trophée.Largement inspirés par lʼépoque médiévale et notamment par le Bestiaire dʼamour, oeuvre en prose de Richard de Fournival rédigée vers 1245, les artistes tissent des récits qui interrogent notre lien aux autres espèces. Comment construire des relations dʼaltérité fondées non sur la domination, mais sur le respect, lʼentraide et lʼaffection ?Parmi les figures qui peuplent cet univers symbolique, le motif de la sorcière – archétype de la marginalité persécutée, souvent liée à la nature, aux animaux, aux forces lunaires et féminines – entre dans lʼœuvre des artistes. Cette figure, qui convoque lʼimaginaire des chasses aux sorcières autant que celui des procès dʼanimaux au Moyen Âge, sʼinscrit dans le bestiaire de lʼexposition comme un contrepoint critiqu aux représentations traditionnelles du pouvoir et de la domestication. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Les gens de Paris, 1926-1936” Dans le miroir des recensements de populationau musée Carnavalet – Histoire de Paris, Parisdu 8 octobre 2025 au 8 février 2026Entretien avecSandra Brée,chargée de recherche au CNRS au laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA),et co-commissaire de l'exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 7 octobre 2025, durée 19'23,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/16/3652_les-gens-de-paris_musee-carnavalet/Communiqué de presse Commissariat :Valérie Guillaume, directrice du musée Carnavalet – Histoire de ParisHélène Ducaté, chargée de mission scientifique au musée Carnavalet – Histoire de ParisSandra Brée, chargée de recherche au CNRS au Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA), commissaire invitéeEn prenant pour point de départ trois recensements de population à Paris, l'exposition « Les gens de Paris » renouvèle le regard sur la population parisienne de l'entre-deux-guerres.Depuis le début du 19e siècle, Paris connaît une croissance démographique continue, avec un pic de population identifié en 1921 (2,89 millions d'habitants), jamais égalé depuis. La capitale est une ville très dense, dynamique et en mutation. Elle attire en nombre de nouveaux habitants, le plus souvent de jeunes adultes et célibataires, de province, de l'empire colonial français ou de pays étrangers.Pour connaître le chiffre et la composition de la population, Paris, comme chaque commune française, procède tous les cinq ans à un recensement donnant lieu à la publication de statistiques. Cependant, à la différence des autres communes, la capitale n'avait jamais dressé de liste nominative des personnes avant 1926, ce qui rend les trois recensements de 1926, 1931 et 1936, conservés aux Archives de Paris, particulièrement intéressants. Réalisés dans les 80 quartiers parisiens répartis en 20 arrondissements, ces registres invitent à se lancer dans une enquête inédite sur la population parisienne d'il y a cent ans.Partant de la structure générale bien spécifique de la population parisienne, le portrait des Parisiennes et des Parisiens est dressé, des lieux de naissance et nationalités aux professions exercées, en passant par les situations familiales et la répartition au sein de chaque quartier et immeuble de la ville.Une mosaïque de récits de vie les plus variés émerge dans un tourbillon de souvenirs et d'émotions. Cette exposition invite à mieux se – et nous – connaître et reconnaître, individuellement et collectivement.Nous allons ainsi à la rencontre de la Goulue (Louise Weber), une sténodactylo, Joséphine Baker, Charles Aznavour, Kiki de Montparnasse (Alice Prin), une agente de police, Edmée de la Rochefoucauld, un chauffeur de taxi, Edith Piaf (Edith Gassion), Fernandel (Fernand Contandin), une téléphoniste, des chômeurs, les habitants de la ceinture (appelée ‘zone') de Paris grâce à une base de données spécialement conçue par une équipe de chercheurs du CNRS entre 2020 et 2025.En regard de ces histoires singulières et de ces dynamiques collectives, des infographies spécialement réalisées pour le projet donnent des clés de compréhension. Par ailleurs, les oeuvres exposées, le plus souvent inédites, permettent de réinterroger plusieurs thèmes tels que les droits des enfants, les politiques familiales, les migrations, les libertés amoureuses, les lois sociales, l'urbanisme et les habitats, l'histoire du travail ou encore le chômage. Des questionnements qui restent actuels. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Le Moyen Âge du XIXe siècle” Créations et faux dans les arts précieuxau musée de Cluny, musée national du Moyen Âge, Parisdu 7 octobre 2025 au 11 janvier 2026Entretien avecChristine Descatoire,conservatrice générale au musée de Cluny,et Frédéric Tixier,maître de conférence en histoire de l'art médiéval à l'Université de Lorraine, et commissaires de l'exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 6 octobre 2025, durée 20'13,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/15/3651_moyen-age-du-xix_musee-de-cluny/Communiqué de presse Commissariat :Christine Descatoire, conservatrice générale au musée de ClunyFrédéric Tixier, maître de conférences en histoire de l'art médiéval à l'Université de LorraineLe XIXe siècle redécouvre le Moyen Âge tout en le réinterprétant. L'exposition « Le Moyen Âge du XIXe siècle. Créations et faux dans les arts précieux », présentée du 7 octobre 2025 au 11 janvier 2026 au musée de Cluny – musée national du Moyen Âge, explore cette histoire artistique qui a contribué à façonner notre regard sur l'art médiéval.Après les événements révolutionnaires, le XIXe siècle cultive une rêverie romantique emplie de nostalgie médiévale et connait d'importants progrès technologiques. Les grandes collections d'objets médiévaux se constituent alors. Ce siècle aime et s'inspire du Moyen Âge en produisant des copies, des pastiches, des oeuvres composites et des faux. L'exposition propose des confrontations, mettant en regard certains objets médiévaux avec leurs « résonances » du XIXe siècle.Le propos est centré sur les arts précieux, dans leur acception médiévale : pièces d'orfèvrerie et d'émaillerie, ivoires, tissus précieux. Ces domaines bénéficient au XIXe siècle de redécouvertes techniques. Ces phénomènes culturels et artistiques émergent dès les années 1820-1830 jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale, soit pendant un siècle environ. Collectionneurs, ateliers de création et de restauration, mais aussi faussaires, en sont les principaux acteurs, autour d'un marché de l'art en pleine expansion, en particulier à Paris, qui apparaît alors comme la capitale des arts précieux.Le parcours de l'exposition s'articule en quatre sections principales. Il met d'abord en lumière les objets médiévaux devenus modèles, à travers leur étude par le biais de publications, relevés et dessins. Quelques-uns deviennent même des objets iconiques, souvent copiés comme le ciboire d'Alpais ou l'ange de Saint-Sulpice-les-Feuilles. En parallèle, des techniques médiévales d'arts précieux sont redécouvertes ou remises au goût du jour.La seconde partie est consacrée au rôle déterminant des collectionneurs dans la constitution des premières grandes collections d'art médiéval, qu'elles soient privées ou publiques. Elle évoque notamment celle d'Alexandre Du Sommerard, à l'origine du musée de Cluny, ou celle d'Alexandre Basilewsky, le « roi des collectionneurs », qui possédait des oeuvres d'art et curiosités telles que la corne d'élan de Saint-Arnoul aujourd'hui conservée au Rijksmuseum d'Amsterdam.La troisième section explore les créations dans le goût du Moyen Âge, qu'il s'agisse d'imitations fidèles, de pastiches ou d'objets composites combinant différents styles, aussi bien dans le domaine religieux que profane. Des objets méconnus du XIXe siècle provenant de la collection du musée de Cluny seront présentés pour la première fois, comme un grand buste-reliquaire féminin, ou encore une harpe en ivoire du musée de Louvre, considérée comme médiévale lors de son acquisition.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Berthe Weill” Galeriste d'avant-gardeau Musée de l'Orangerie, Parisdu 8 octobre 2025 au 26 janvier 2026Entretien avecMarianne Le Morvan,fondatrice et directrice des Archives Berthe Weill, commissaire d'expositioin et chercheuse indépendante, et co-commissaire de l'exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 3 octobre 2025, durée 16'14,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/15/3650_berthe-weill_musee-de-l-orangerie/Communiqué de presse Commissariat :Sophie Eloy, Attachée de collection, chargée des contrepoints contemporains au musée de l'OrangerieAnne Grace, Conservatrice de l'art moderne au Musée des beaux-arts de MontréalLynn Gumpert, Directrice du Grey Art Museum, New York University, de 1997 à 2025Marianne Le Morvan, Fondatrice et directrice des archives Berthe Weill, commissaire d'expositions et chercheuse indépendanteEn 1901, Berthe Weill ouvre une galerie au 25, rue Victor-Massé, dans le quartier de Pigalle. Elle choisit alors de s'engager aux côtés des artistes de son temps, en contribuant à leur révélation puis à l'essor de leur carrière, malgré des moyens limités. Parmi eux se trouvent certains des plus grands noms des avant-gardes : comme d'autres aujourd'hui moins en vue. Avec un enthousiasme et une persévérance sans faille, elle a été leur porte-voix et les a soutenus pendant près de quarante ans, jusqu'à la fermeture de sa galerie en 1940, dans le contexte de la guerre et de la persécution des Juifs. Dès 1933, elle avait publié ses souvenirs de trois décennies d'activité sous le titre Pan! dans l'OEil!…, faisant oeuvre de pionnière de ce genre littéraire.Pourtant, la trajectoire de Berthe Weill, un temps presque effacée, n'est aujourd'hui pas encore inscrite au firmament des marchands d'art où figurent en bonne place Daniel-Henry Kahnweiler, Paul et Léonce Rosenberg, Ambroise Vollard ou encore Paul Guillaume. L'exposition, organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal, le Grey Art Museum, New York University, et le musée de l'Orangerie à Paris, a pour ambition de mettre en lumière un pan encore méconnu de l'histoire de l'art moderne. Berthe Weill s'est engagée dès le début du siècle dans le soutien aux artistes sous le mot d'ordre de « Place aux jeunes » qui figurait sur sa carte publicitaire.De Picasso – qu'elle contribue à vendre avant même l'ouverture de sa galerie – à Modigliani – dont elle organise la seule exposition personnelle de son vivant en 1917 –, elle participe à la reconnaissance du fauvisme en présentant régulièrement des expositions du groupe d'élèves de Gustave Moreau réunis autour de Matisse. Elle s'engage, un peu plus tard, auprès des cubistes et des artistes de l'Ecole de Paris dans des batailles pour l'art, pour l'éclosion de ses nouvelles formes, mais aussi contre le conservatisme et la xénophobie. Malgré les vicissitudes, son intérêt pour les jeunes artistes n'a jamais faibli. C'est ainsi qu'elle a défendu farouchement des figures très différentes – dont certaines n'appartenant à aucun courant précis, – et leur a donné une chance en organisant une ou plusieurs expositions. Elle promeut, en outre, nombre d'artistes femmes, sans préjugés de sexe ou d'école, d'Émilie Charmy qu'elle expose régulièrement de 1905 à 1933 et qu'elle qualifie d' « amie d'une vie » à Jacqueline Marval, Hermine David ou encore Suzanne Valadon, alors très en vue. En 1951, à sa disparition, elle a présenté plus de trois cents artistes aux quatre adresses successives de sa galerie : 25, rue Victor-Massé ; 50, rue Taitbout à partir de 1917 ; 46, rue Laffitte de 1920 à 1934, et enfin 27, rue Saint-Dominique. Elle a organisé des centaines d'expositions jusqu'à la fermeture définitive de sa galerie en 1941.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Polaraki” Mille polaroids d'Araki Nobuyoshiau Musée national des arts asiatiques – Guimet, Parisdu 1er octobre 2025 au 12 janvier 2026Entretien avecCécile Dazord,conservatrice, chargée de mission pour l'art contemporain, musée Guimet, etÉdouard de Saint-Ours, conservateur des collections photographiques, musée Guimet, commissaires de l'exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 30 septembre 2025, durée 24'50,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/09/3648_araki-nobuyoshi_musee-national-des-arts-asiatiques-guimet/Communiqué de presse Commissariat scientifique :Cécile Dazord, conservatrice, chargée de mission pour l'art contemporain, musée GuimetÉdouard de Saint-Ours, conservateur des collections photographiques, musée GuimetPhotographe japonais prolifique, obsessionnel et volontiers provocateur, Araki Nobuyoshi est, depuis les années 1960, un protagoniste incontournable de l'histoire de la photographie japonaise et internationale. Issue d'une donation exceptionnelle reçue par le musée Guimet, l'exposition POLARAKI dévoile un aspect essentiel de son oeuvre : l'exploration des possibilités infinies offertes par le Polaroid, source d'expérimentation centrale dans le travail de l'artiste.L'usage de la photographie à développement instantané constitue un geste quotidien pour l'artiste japonais Araki Nobuyoshi. Né à Tokyo en 1940, il suit des études de photographie avant de travailler pour une firme publicitaire à partir 1963. Devenu indépendant en 1972, il rencontre un succès considérable au Japon puis sur la scène internationale pour son regard nouveau sur l'intime. Il est aujourd'hui plus connu pour ses vues monumentales de fleurs et, dans une démarche qui a fait polémique, ses mises en scène du corps féminin à la frontière entre érotisme et pornographie.En contrepoint de ces compositions soigneusement élaborées, il adopte dans les années 1990 le Polaroid qui lui permet de saisir son environnement familier à chaque instant. Cette technique alimente dès lors un journal visuel chaotique et poétique autour duquel s'articule l'ensemble de son oeuvre, hanté jusqu'à l'obsession par l'amour, le sexe, la vie et la mort.En 2025, Stéphane André a fait don au musée Guimet de sa collection de polaroids d'Araki, constituée de près d'un millier de tirages acquis depuis 2000. Donnant à voir pour la première fois l'installation conçue par le collectionneur dans son appartement parisien, l'exposition POLARAKI rend hommage tant à l'importance du Polaroid chez l'artiste qu'à son appropriation par un particulier sous une forme apparentée au cabinet de curiosités.Le Polaroid comme journal visuelLe travail d'Araki nourri par son histoire personnelle, comme en témoignent trois séries consacrées à sa vie avec Aoki Yoko entre 1971 et 1992, de leur voyage de noces au décès de cette dernière. Figure centrale du courant shi-shashin (photographie du je), Araki s'empare dans les années 1990 de la photographie à développement instantané. Le procédé, inventé par Edwin Land et commercialisé à partir de 1948 par la marque Polaroid, lui permet de capturer sans relâche son quotidien en produisant une quantité considérable de ces tirages carrés. Le médium offre également de nouvelles opportunités plastiques à Araki, qui intervient sur les images à coups de ciseaux, de feutre ou de pinceau ; découpe, raboute et expose bord à bord ses tirages sous forme de grilles aux dimensions parfois monumentales. Les polaroids d'Araki se succèdent en un flux continu qui brouille les limites entre les sphères intime et publique, anticipant ainsi certains usages contemporains des images photographiques.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Isabelle Giovacchini”Plongées, fragments, répliquesau Centre Photographique d'Île-de-France, Pontault-Combaultdu 28 septembre au 21 décembre 2025Entretien avecIsabelle Giovacchini, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 30 septembre 2025, durée 34'57,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/09/3647_isabelle-giovacchini_centre-photographique-ile-de-france-pontault-combault/Communiqué de presse Commissariat : Nathalie Giraudeau, directrice du CPIFPremière exposition personnelle d'Isabelle Giovacchini en centre d'art, Plongées, fragments, répliques offre un regard inédit sur son travail de sélection, de manipulations et d'expérimentations à partir de fonds iconographiques ou d'images trouvées. Si la démarche de l'artiste s'inscrit dans le champ de la création contemporaine qui fait des photographies existantes son matériau premier1, sa singularité se dessine dans l'indétermination et le trouble que suscitent ses images transfigurées. Sans prétendre au contre-récit ou à la réhabilitation de vérités historiques, l'artiste cherche au contraire à épaissir le mystère qui entoure l'image, et à faire émerger des narrations brouillées, lacunaires, dans lesquelles on peut librement projeter ses propres imaginaires.Les transformations que l'artiste applique aux images sont variées, mais elles ont en commun de saisir la photographie dans sa matérialité : davantage qu'une image, les photographies deviennent des objets pouvant donner lieu à une série d'opérations qui, en les modifiant, déplacent leur signification. Parmi ces procédés, certains convoquent de manière détournée l'univers du laboratoire argentique, tout en l'articulant à des techniques propres au numérique – c'est le cas par exemple pour l'ensemble Quand fond la neige. Il s'agit en effet moins de revenir à une pratique primitive de la photographie que de repenser la matérialité de l'archive, au-delà des opérations de traitement d'images. D'autres procédés utilisés par l'artiste empruntent à la reprographie, par l'emploi du scanner, évoquant cette fois le monde des archivistes et de la recherche iconographique, sans réduire la photographie à un document mais précisément pour insuffler de l'accident, de l'imprévu, et dérégler le processus de reproduction des images.Pour Quand fond la neige (2014-2017), l'artiste travaille des vues des lacs montagneux issues de la photothèque du Parc national du Mercantour. Elle en efface ce qui représente la masse liquide en utilisant une solution chimique couramment utilisée en retouche argentique qui fait disparaître la matière photosensible, créant ainsi des manques, des béances dans l'image. Paradoxalement, la disparition de ces fragments d'images fait apparaître des paysages fictifs, impossibles, qui évoquent autant les légendes et traditions orales locales que des sites lunaires irréels.Leçons de ténèbres (2011) est une vidéo projetée en boucle d'un tirage photographique du Soleil sur laquelle se reflètent des halos de lumière, provoqués par des éclairages tenus hors-champ. Là encore, l'artiste crée des images spatiales fictives et déroutantes d'un Soleil lui-même éclipsé par des astres inconnus. Dans le même temps, ces reflets font apparaître la texture du papier, et nous rappellent ces halos qui apparaissent par exemple si l'on tente de photographier un livre à la lumière du Soleil. Le tirage photographique réapparaît donc dans sa dimension physique, mais également entouré de mystère, comme un objet que l'on explorerait à la lueur d'une torche. [...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Hoda Afshar” Performer l'invisibleau musée du quai Branly – Jacques Chirac, Parisdu 30 septembre 2025 au 25 janvier 2026Entretien avecAnnabelle Lacour, responsable des collections photographiques au musée du quai Branly – Jacques Chirac, et commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 29 septembre 2025, durée 14'27,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/05/3646_hoda-afshar_musee-du-quai-branly-jacques-chirac/Communiqué de presse Commissariat :Annabelle Lacour Responsable des collections photographiques au musée du quai Branly – Jacques ChiracAvec la précieuse collaboration de l'artiste Hoda Afshar et de la Milani Gallery, BrisbaneIntroductionDepuis une quinzaine d'années, Hoda Afshar construit une oeuvre poétique et engagée qui interroge les rapports de pouvoir inscrits dans la pratique photographique. Née à Téhéran (Iran) en 1983 et aujourd'hui installée à Melbourne (Australie), elle est considérée comme l'une des artistes visuelles les plus novatrices de la scène contemporaine australienne.Instrument privilégié de la domination impériale, la photographie a contribué à façonner les imaginaires occidentaux sur le reste du monde. Consciente de cet héritage, Hoda Afshar explore les potentialités de ce médium pour faire émerger des histoires oubliées ou intentionnellement occultées. Ce faisant, elle réaffirme la puissance du langage photographique comme outil de révélation et de résistance.Première exposition personnelle de l'artiste en France, Hoda Afshar. Performer l'invisible déploie deux de ses projets majeurs – Speak the Wind et The Fold – qui incarnent les grands axes de sa recherche sur l'histoire des regards et dévoilent ses expérimentations plastiques autour de l'image. Avec Speak the Wind, Hoda Afshar repousse les limites de la photographie en cherchant à capturer les vents insaisissables des îles du détroit d'Ormuz en Iran. Fruit d'une recherche de l'artiste dans la collection du musée, The Fold se réapproprie les images prises au Maroc par le psychiatre Gaëtan Gatian de Clérambault en 1918 et 1919 pour interroger de manière critique les histoires qui entourent leur création.Photographies, vidéos, dessins, installations sonores et miroirs imprimés composent un parcours où les récits de l'invisible prennent forme.SPEAK THE WIND, 2015-2020Speak the Wind est le fruit de plusieurs voyages d'Hoda Afshar sur les îles du détroit d'Ormuz, à l'extrême sud de l'Iran. Ce projet interroge l'héritage de la photographie documentaire et ethnographique utilisée pour décrire les lieux et les populations. Dans ces paysages spectaculaires sculptés par les vents, l'artiste s'est penchée sur les histoires multiples de la région, haut lieu du commerce international depuis l'Antiquité, marquée par une pratique tardive de l'esclavage depuis l'Afrique de l'Est et par plusieurs siècles d'échanges économiques et culturels. Speak the Wind explore les croyances locales et les pratiques rituelles liées aux vents, perçus dans la région comme des forces nocives pouvant posséder les corps et provoquer des maladies. Des cérémonies visant à apaiser ces impressionnantes bourrasques mobilisent musique, chant, danse et encens. Mêlant images fixes et en mouvement, ce travail convoque les traces tangibles du vent, à la fois force physique et spirituelle. Une série de dessins réalisés par les habitants incorpore à la démarche de l'artiste le point de vue des protagonistes. À rebours d'un projet strictement documentaire, Hoda Afshar assemble des images évocatrices et poétiques, et offre au spectateur un espace de contemplation et de réflexion sur les rencontres possibles entre le réel et le spirituel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Amazônia” Créations et futurs autochtonesau musée du quai Branly – Jacques Chirac, Parisdu 30 septembre 2025 au 18 janvier 2026Entretien avecLeandro Varison, directeur adjoint du département de la recherche et de l'enseignement, musée du quai Branly – Jacques Chirac, et co-commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 29 septembre 2025, durée 15'39,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/04/3645_amazonia_musee-du-quai-branly-jacques-chirac/Communiqué de presseCommissaires :Leandro Varison, Anthropologue, directeur adjoint du département de la recherche et de l'enseignement, musée du quai Branly – Jacques ChiracDenilson Baniwa, Artiste, commissaire, designer et militant des droits des autochtones brésiliensEn donnant à entendre les voix autochtones d'Amazonie, l'exposition propose un regard inédit sur cette région, souvent réduite au cliché d'une nature exotique déconnectée du monde contemporain. Issue d'un commissariat collaboratif, elle met l'accent sur les concepts de créations et de futurs du point de vue de ses habitants. La richesse et la diversité des arts amazoniens sont également révélées à travers un dialogue entre les collections du musée du quai Branly et les oeuvres d'artistes autochtones contemporains. Une place importante est accordée au patrimoine immatériel et aux arts éphémères : arts oraux (musique, chants, diversité linguistique, etc.), peintures corporelles, dessins et graphismes, savoirs traditionnels.Créer la forêt, habiter les mondesSelon les mythologies amazoniennes, le monde naît d'un processus constant de transformation, ancré dans la continuité d'un cycle, le prolongement de ce qui existait auparavant. À la différence des récits scientifiques et religieux occidentaux, il n'existe pas d'origine absolue, pas de premier monde, pas d'être primordial qui ne soit lui-même le résultat d'un renouveau, d'une réalité ou d'êtres antérieurs. La création du monde est une dynamique en perpétuel mouvement. Après l'intervention des démiurges qui ont façonné la Terre et tous les êtres, ce mouvement créateur se prolonge. Les humains ont donc la responsabilité d'entretenir la vitalité du monde. À travers les savoirs chamaniques, les rituels et les cérémonies, ils soutiennent la dynamique de transformation permanente. La première section de l'exposition présente deux mythes de création du monde : celui des Iny Karajá, qui explique l'origine aquatique de l'humanité ; et celui des peuples du Rio Negro (Tukano, Desana, Barasana, Tuyuka), selon lequel les humains furent créés à partir des ornements du peuple Tonnerre. Une place particulière est accordée aux différentes manières de concevoir la beauté de la création, tel que les Baniwa et leur relation avec des animaux sacrés, des êtres qu'il est possible d'écouter mais impossible à voir. À travers une installation immersive, le public écoute la musique du démiurge Kowai, dont le corps est constitué des sons des animaux de la forêt. Les récentes découvertes archéologiques sur les origines de l'Amazonie sont également présentées pour une meilleure compréhension de la transformation des paysages de la région en nature anthropique.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Mathilde Denize” Camera BalletLe Plateau Frac Île-de-France, Parisdu 25 septembre 2025 au 11 janvier 2026Entretien avecMathilde Denize, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 23 septembre 2025, durée 13'12,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/03/3643_mathilde-denize_le-plateau-frac-ile-de-france/Communiqué de presseCommissariat : Céline Poulin, directrice du Frac Île-de-FranceDu 25 septembre 2025 au 11 janvier 2026, le Frac Île-de-France invite Mathilde Denize à investir l'espace du Plateau pour sa première exposition personnelle dans une institution francilienne. Sa pratique artistique fait dialoguer peinture et sculpture – qui sont pour elle indissociables – installation, vidéo et performance. Elle développe une oeuvre singulière, où les formes naissent de l'assemblage, de la transformation et du recyclage. Ses peintures, souvent proches du vêtement ou du costume, sont à la fois des surfaces picturales et des objets portables, à la frontière du tableau, du volume et de la scénographie.Elle découpe ses anciennes toiles, y greffe des fragments de matériaux trouvés, d'objets abandonnés. Ses techniques de découpe et de montage évoquent celles du champ cinématographique. De cette archéologie personnelle naissent des oeuvres hybrides : costumes sans corps, entre armure et camouflage, silhouettes flottantes, figures en suspension. L'absence des corps suggérés renforce paradoxalement leur présence et des figures insaisissables se fondent dans la couleur qui les entoure à la manière d'un halo, leur confèrant une aura particulière.Mathilde Denize opère un travail de mise en scène de ses toiles, les métamorphosant ainsi en de véritables «tableaux-théâtres». À travers ses installations, elle propose des espaces de perception plutôt que de narration, nous invitant à nous laisser traverser par les formes et les affects.Camera Ballet prend la forme d'un ensemble immersif, dans lequel le public circule parmi des peintures-objets, des sculptures textiles, des vidéos et des dispositifs performatifs, dont une grande partie sont nouvellement créés. Mathilde Denize y compose un véritable théâtre de matières et de présences, une sorte de chorégraphie silencieuse où les formes s'animent. Camera Ballet engage à voir autrement, à laisser vagabonder le regard et à le mettre en mouvement, pour donner naissance à des formes et figures fugitives.Mathilde Denize est née en 1986 à Sarcelles (France). Elle est diplômée de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2013. Elle travaille à Saint-Ouen. Elle est représentée par la galerie Perrotin et a récemment exposé ses oeuvres à New York et Shanghai. Son travail a été montré tant à l'occasion d'expositions personnelles que collectives, en France et à l'international. Elle a été pensionnaire de la Villa Médicis (2020-2021). Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“John Singer Sargent” Éblouir Parisau Musée d'Orsay, Parisdu 23 septembre 2025 au 11 janvier 2026Entretien avecPaul Perrin,conservateur en chef, directeur de la conservation et des collections, musée d'Orsay et co-commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 22 septembre 2025, durée 19'39,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/02/3642_john-singer-sargent_musee-orsay/Communiqué de presseCommissariat :Caroline Corbeau-Parsons, conservatrice arts graphiques et peintures, musée d'OrsayPaul Perrin, conservateur en chef, directeur de la conservation et des collections, musée d'OrsayEn collaboration avec Stephanie L. Herdrich, Alice Pratt Brown Curator of American Painting and Drawing, assistée de Caroline Elenowitz-Hess, Research Associate, toutes les deux au Metropolitan Museum of Art, New York.New York, l'exposition John Singer Sargent. Éblouir Paris explore pour la première fois la période la plus décisive de la carrière du peintre américain. Réunissant exceptionnellement plus de 90 de ses oeuvres qui pour beaucoup reviennent en France pour la première fois depuis leur création, elle retrace l'ascension météorique du jeune artiste dans la capitale. Arrivé à Paris en 1874 pour étudier avec Carolus-Duran, à l'âge de dix-huit ans, il y séjourne jusqu'au milieu des années 1880, lorsqu'à trente ans il s'installe à Londres, après le scandale qu'a provoqué son chef-d'oeuvre au Salon, le célèbre portrait de Virginie Gautreau (Madame X). Pendant cette décennie, il réalise parmi ses plus grands chefs-d'oeuvre et se distingue par son inventivité et son audace.Organisée cent ans après la mort de Sargent (1856-1925), cette exposition vise à le faire (re)découvrir en France, où il a été largement oublié, alors qu'il est célébré en Angleterre et aux Etats-Unis comme un des plus grands artistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.Pendant ces dix ans exceptionnels (1874-1884), Sargent forge à la fois son style et sa personnalité dans le creuset de l'étourdissant monde de l'art parisien de la Troisième République, marqué par la multiplication des expositions, le développement du naturalisme et de l'impressionnisme, et par la montée en puissance de Paris comme capitale mondiale de l'art. Le jeune peintre américain y trouve des soutiens auprès d'autres expatriés mais s'intègre aussi avec brio à la société française en forgeant des liens avec un cercle d'artistes, d'écrivains, et de collectionneurs éclairés. Les femmes – mécènes, amies, modèles ou critiques d'art – jouent un rôle particulier dans cette ascension, comme le souligne l'exposition. Les nombreuses effigies que Sargent a laissées de ces personnalités brossent le portrait captivant d'une société en pleine mutation, cosmopolite, où l'ancienne aristocratie européennes côtoie les jeunes fortunes du NouveauMonde.Constamment en quête de nouvelles inspirations, Sargent dépeint peu la « vie parisienne », mais profite de son ancrage dans la capitale pour effectuer de nombreux voyages en Europe et en Afrique du Nord, dont il ramène des paysages et scènes de genre, qui allient « exotisme » à la mode mais aussi un sens du mystère et de la sensualité propre à l'artiste. C'est dans le domaine du portrait néanmoins que Sargent s'impose bientôt comme l'artiste le plus talentueux de son temps, surpassant ses maîtres et égalant les grands artistes du passé. Sa formidable habileté technique et l'assurance provocante de ses modèles fascinent le public et les critiques, certains voyant en lui le digne héritier de Velásquez. [...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Maison Rousseau et Littérature vous propose l'enregistrement de la soirée célébrant le centenaire de la naissance de Philippe Jaccottet. Poètes, traducteurs et spécialistes se réunissent pour mettre en lumière l'œuvre et l'influence de ce grand poète à travers tables rondes, dialogues et lectures. Ce podcast se déploie en six parties : 1. Table ronde : Jaccottet en idées reçues 2. La Revue de Belles-Lettres et Jaccottet 3. Table ronde : Portrait du poète en traducteur et en traductions 4. Table ronde : Écrire dans le sillage de Jaccottet ou sous son ombre ? 5. Chahut Média : Comment podcaster le poète ? 6. Lectures croisées de poèmes par tous les invités Date : 30 juin 2025 Avec : Laurent Cennamo, Judith Chavanne, Fabio Pusterla, Cristian Rossatti, Anne-Frédérique Schläpfer, Pierre-Alain Tâche, José-Flore Tappy, Fabien Vasseur, La Revue de Belles-Lettres, Chahut Média, Luni Duo – modéré par Thierry Raboud
La Maison Rousseau et Littérature vous propose l'enregistrement de la soirée célébrant le centenaire de la naissance de Philippe Jaccottet. Poètes, traducteurs et spécialistes se réunissent pour mettre en lumière l'œuvre et l'influence de ce grand poète à travers tables rondes, dialogues et lectures. Ce podcast se déploie en six parties : 1. Table ronde : Jaccottet en idées reçues 2. La Revue de Belles-Lettres et Jaccottet 3. Table ronde : Portrait du poète en traducteur et en traductions 4. Table ronde : Écrire dans le sillage de Jaccottet ou sous son ombre ? 5. Chahut Média : Comment podcaster le poète ? 6. Lectures croisées de poèmes par tous les invités Date : 30 juin 2025 Avec : Laurent Cennamo, Judith Chavanne, Fabio Pusterla, Cristian Rossatti, Anne-Frédérique Schläpfer, Pierre-Alain Tâche, José-Flore Tappy, Fabien Vasseur, La Revue de Belles-Lettres, Chahut Média, Luni Duo – modéré par Thierry Raboud
La Maison Rousseau et Littérature vous propose l'enregistrement de la soirée célébrant le centenaire de la naissance de Philippe Jaccottet. Poètes, traducteurs et spécialistes se réunissent pour mettre en lumière l'œuvre et l'influence de ce grand poète à travers tables rondes, dialogues et lectures. Ce podcast se déploie en six parties : 1. Table ronde : Jaccottet en idées reçues 2. La Revue de Belles-Lettres et Jaccottet 3. Table ronde : Portrait du poète en traducteur et en traductions 4. Table ronde : Écrire dans le sillage de Jaccottet ou sous son ombre ? 5. Chahut Média : Comment podcaster le poète ? 6. Lectures croisées de poèmes par tous les invités Date : 30 juin 2025 Avec : Laurent Cennamo, Judith Chavanne, Fabio Pusterla, Cristian Rossatti, Anne-Frédérique Schläpfer, Pierre-Alain Tâche, José-Flore Tappy, Fabien Vasseur, La Revue de Belles-Lettres, Chahut Média, Luni Duo – modéré par Thierry Raboud
La Maison Rousseau et Littérature vous propose l'enregistrement de la soirée célébrant le centenaire de la naissance de Philippe Jaccottet. Poètes, traducteurs et spécialistes se réunissent pour mettre en lumière l'œuvre et l'influence de ce grand poète à travers tables rondes, dialogues et lectures. Ce podcast se déploie en six parties : 1. Table ronde : Jaccottet en idées reçues 2. La Revue de Belles-Lettres et Jaccottet 3. Table ronde : Portrait du poète en traducteur et en traductions 4. Table ronde : Écrire dans le sillage de Jaccottet ou sous son ombre ? 5. Chahut Média : Comment podcaster le poète ? 6. Lectures croisées de poèmes par tous les invités Date : 30 juin 2025 Avec : Laurent Cennamo, Judith Chavanne, Fabio Pusterla, Cristian Rossatti, Anne-Frédérique Schläpfer, Pierre-Alain Tâche, José-Flore Tappy, Fabien Vasseur, La Revue de Belles-Lettres, Chahut Média, Luni Duo – modéré par Thierry Raboud
La Maison Rousseau et Littérature vous propose l'enregistrement de la soirée célébrant le centenaire de la naissance de Philippe Jaccottet. Poètes, traducteurs et spécialistes se réunissent pour mettre en lumière l'œuvre et l'influence de ce grand poète à travers tables rondes, dialogues et lectures. Ce podcast se déploie en six parties : 1. Table ronde : Jaccottet en idées reçues 2. La Revue de Belles-Lettres et Jaccottet 3. Table ronde : Portrait du poète en traducteur et en traductions 4. Table ronde : Écrire dans le sillage de Jaccottet ou sous son ombre ? 5. Chahut Média : Comment podcaster le poète ? 6. Lectures croisées de poèmes par tous les invités Date : 30 juin 2025 Avec : Laurent Cennamo, Judith Chavanne, Fabio Pusterla, Cristian Rossatti, Anne-Frédérique Schläpfer, Pierre-Alain Tâche, José-Flore Tappy, Fabien Vasseur, La Revue de Belles-Lettres, Chahut Média, Luni Duo – modéré par Thierry Raboud
La Maison Rousseau et Littérature vous propose l'enregistrement de la soirée célébrant le centenaire de la naissance de Philippe Jaccottet. Poètes, traducteurs et spécialistes se réunissent pour mettre en lumière l'œuvre et l'influence de ce grand poète à travers tables rondes, dialogues et lectures. Ce podcast se déploie en six parties : 1. Table ronde : Jaccottet en idées reçues 2. La Revue de Belles-Lettres et Jaccottet 3. Table ronde : Portrait du poète en traducteur et en traductions 4. Table ronde : Écrire dans le sillage de Jaccottet ou sous son ombre ? 5. Chahut Média : Comment podcaster le poète ? 6. Lectures croisées de poèmes par tous les invités Date : 30 juin 2025 Avec : Laurent Cennamo, Judith Chavanne, Fabio Pusterla, Cristian Rossatti, Anne-Frédérique Schläpfer, Pierre-Alain Tâche, José-Flore Tappy, Fabien Vasseur, La Revue de Belles-Lettres, Chahut Média, Luni Duo – modéré par Thierry Raboud
“Les mondes de Colette”à la BnF I François-Mitterrand, Parisdu 23 septembre 2025 au 18 janvier 2026Entretien avecEmilie Bouvard,historienne de l'art, directrice des collections, Fondation Giacometti et co-commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 22 septembre 2025, durée 20'19,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/10/01/3641_colette_bnf-francois-mitterrand/Communiqué de presseCommissariat :Émilie Bouvard, historienne de l'art, directrice des collections, Fondation GiacomettiJulien Dimerman, conservateur, responsable de la Bibliographie de la littérature française au département Littérature et art, BnFLaurence Le Bras, conservatrice en chef, cheffe du service des Manuscrits modernes et contemporains au département des Manuscrits, BnFÀ l'automne 2025, la Bibliothèque nationale de France consacre une grande exposition à Colette (1873 – 1954), figure essentielle de la littérature du XXe siècle. Classique ou moderne ? Libre ou entravée ?Moraliste ou amorale ? Engagée ou apolitique ? Authentique ou artiste du « demi-mensonge » ? Romancière, journaliste, scénariste, publicitaire, comédienne ? La femme et ses doubles littéraires n'en finissent pas d'interroger et de fasciner. L'exposition, avec plus de 350 pièces, dessine les mondes d'une femme indépendante, souvent en avance sur son temps, qui a su construire une oeuvre novatrice, audacieuse, parfois transgressive, toujours d'une étonnante actualité. Manuscrits, peintures, photographies, estampes et quelques objets emblématiques viennent éclairer les thèmes traversant l'oeuvre et la vie de Colette – le féminin, l'identité, l'émancipation, la nature, le désir – mais aussi le jeu de miroir permanent entre l'autrice du Blé en herbe et ses personnages, entre fiction et écriture de soi.Colette, pionnière de l'autofictionCroisant la présentation de livres et de manuscrits avec un dispositif visuel très riche fait de photographies, estampes et peintures, extraits de films et d'entretiens, projections sur grand écran et réinterprétation d'un costume de scène, l'exposition est à la fois immersive et réflexive. Elle est organisée en cinq grandes sections thématiques, croisant la double chronologie des publications et de la vie de Colette. Chacune des parties restitue l'expérience que constitue la lecture de l'oeuvre de Colette, dans sa profonde sensibilité et sa richesse interprétative, tout en revenant sur la relation étroite qui s'est toujours nouée, chez l'autrice, entre l'écriture et la vie. La Naissance du jour (1928) est l'une des oeuvres qui en témoigne le plus explicitement. Manuscrit et correspondance montrent comment Colette reprend et transforme les lettres de sa mère, Sido, pour écrire ce livre par lequel, passé la cinquantaine et après un second divorce, l'écrivaine cherche à se construire un « modèle » venant redéfinir son rapport à l'amour et au passage du temps.Les manuscrits montrant sa collaboration avec Willy, Claudine en ménage (1902), Claudine s'en va (1903) et Minne (1904), permettent pour leur part de se faire une idée précise des débuts de l'écrivaine et de sa singulière entrée en littérature, elle qui ne signa ses livres de son seul nom, Colette, qu'à partir de 1921. Les mondes fictifs qui composent l'oeuvre de Colette tendent à se présenter aux lecteurs comme réels, tant ils font écho à ceux que traversa Colette assidument occupée à vivre autant qu'à écrire. Miroirs, fictions, avatars, autofiction dessinent autant de doubles qui viennent mettre en abyme cette création littéraire.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Sorry Sun”Saodat Ismailova, Alexandre Khondji & Hélène Yamba-GuimbiLe Nouveau Programme – première éditionà la Fondation Pernod Ricard, Parisdu 16 septembre 2025 au 31 octobre 2025Entretien avecLiberty Adrien,curatrice et critique d'art française,Directrice du département curatorial du KW Institute for Contemporary Art à Berlin, et commissaires de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 15 septembre 2025, durée 18'33,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/09/30/3640_sorry-sun_fondation-pernod-ricard/Communiqué de presse Commissaire :Liberty Adrien, curatrice et critique d'art française, Directrice du département curatorial du KW Institute for Contemporary Art à BerlinSorry Sun – Liberty Adrien, Commissaire de l'expositionDans le cadre du Nouveau Programme de la Fondation Pernod Ricard, la commissaire d'exposition Liberty Adrien réunit trois artistes aux trajectoires distinctes : Saodat Ismailova, Alexandre Khondji et Hélène Yamba-Guimbi. Leurs pratiques déploient des écritures plastiques singulières, tout en partageant une attention portée à ce qui échappe : à la linéarité du récit, aux systèmes figés de représentation, aux certitudes établies. Ce choix curatorial s'inscrit dans une volonté de soutenir la pluralité des pratiques contemporaines et faire émerger des voix encore peu audibles dans le paysage institutionnel français, en tissant des résonances entre leurs regards, porteurs de récits fragmentés, de temporalités multiples et d'espaces en suspension.« Le titre de l'exposition, Sorry Sun, évoque une lumière ambivalente – entre chaleur et brûlure, clarté et obscurité, éblouissement et fatigue. C'est dans cet interstice que l'exposition prend corps. Les oeuvres présentées tracent les contours d'une cartographie sensible du désajustement, laissant affleurer les fracture du présent : l'érosion des cadres et des idéaux sociaux, le désenchantement face aux promesses d'un progrès technologiquedevenu incertain, et l'intensification de l'urgence écologique. En creux, elles révèlent aussi les persistances de croyances, de récits et de rituels populaires – fragments de mémoire à la fois personnelle et collective, et formes discrètes de résistance narrative.Le soleil devient ici la figure d'un basculement – celui d'un monde où les certitudes vacillent, à la lisière du familier et de l'insaisissable, de l'explicite et de l'ambigu. Dans l'espace d'exposition, la lumière agit comme un fil conducteur, à la fois présence sensible et principe de narration. Elle guide le regard du spectateur, glissant subtilement d'une clarté naturelle à une lumière fabriquée, révélant tour à tour les oeuvres selon leur propre logique d'apparition. L'installation spatiale d'Alexandre Khondji naît d'une recherche in situ, en résonance étroite avec l'architecture singulière de la fondation. Elle donne forme à un dispositif où l'espace même d'exposition devient matière de création. Une lumière diffuse et fragmentaire semble, quant à elle, émaner des sculptures d'Hélène Yamba- Guimbi : ses objets et photographies émergent lentement de la pénombre, comme surgis d'une mémoire enfouie. La projection du film de Saodat Ismailova prolonge cette dramaturgie lumineuse : sa narration enveloppante tisse souvenirs intimes et mémoire collective, mythes et gestes rituels, faisant affleurer les strates de l'histoire de l'Asie centrale.Conçue comme un élément de l'exposition, la publication Sorry Sun associe un ensemble de textes littéraires historiques et contemporains à trois contributions critiques, spécialement commandées pour venir éclairer les univers singuliers des artistes présenté·es. » Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Jean-Baptiste Greuze” L'enfance en lumièreau Petit Palais, Parisdu 16 septembre 2025 au 25 janvier 2026Entretien avecYuriko Jackall,directrice du département de l'art Européen & Conservatrice « Allan et Elizabet Shelden » en charge des peintures européennes, Detroit Institute of Arts, et co-commissaires de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 15 septembre 2025, durée 21″56,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/09/29/3639_jean-baptiste-greuze_petit-palais/Communiqué de presseCommissariat scientifique :Annick Lemoine, conservatrice générale du patrimoine, directrice du Petit PalaisYuriko Jackall, directrice du département de l'art Européen & Conservatrice “Allan et Elizabeth Shelden” en charge des peintures européennes, Detroit Institute of ArtsMickaël Szanto, maître de conférences, Sorbonne UniversitéLe Petit Palais rend hommage à Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) à l'occasion du 300e anniversaire de sa naissance. Peintre de l'âme, célèbre pour ses portraits et ses scènes de genre, Greuze est l'une des figures les plus importantes et les plus audacieuses du XVIIIe siècle. Aujourd'hui méconnu, il fut en son temps acclamé par le public, courtisé par les collectionneurs et adulé par la critique, Diderot en particulier. Le peintre est aussi l'un des artistes les plus singuliers de Paris. Esprit frondeur, il ne cesse de réaffirmer sa liberté de création et la possibilité de repenser la peinture en dehors des conventions.L'exposition propose de redécouvrir son oeuvre au prisme du thème de l'enfance, à partir d'une centaine de peintures, dessins et estampes, provenant des plus grandes collections françaises et internationales, avec des prêts exceptionnels du musée du Louvre (Paris), du musée Fabre (Montpellier), du Metropolitan Museum of Art (New York), du Rijksmuseum (Amsterdam), du Kimbell Museum of Art (Fort Worth), des Galeries Nationales d'Ecosse (Édimbourg), des collections royales d'Angleterre, ainsi que de nombreuses collections particulières.Rarement peintre n'a autant représenté les enfants que Greuze, sous forme de portraits, de têtes d'expression ou dans ses scènes de genre : candides ou méchants, espiègles ou boudeurs, amoureux ou cruels, concentrés ou songeurs, ballotés dans le monde des adultes, aimés, ignorés, punis, embrassés ou abandonnés. Tel un fil rouge, ils sont partout présents dans son oeuvre, tantôt endormis dans les bras d'une mère, tantôt envahis par une rêverie mélancolique, tantôt saisis par la frayeur d'un évènement qui les dépasse. Le parcours les met en lumière autour de sept sections, de la petite enfance jusqu'aux prémices de l'âge adulte.La centralité du thème de l'enfance dans la peinture de Greuze se fait le miroir des grands enjeux du XVIIIe siècle. Le nouveau statut de l'enfance – désormais considéré comme un âge à part entière –, les débats sur le lait maternel et le recours aux nourrices, la place de l'enfant au sein de la famille ou encore l'importance de l'éducation pour la construction de sa personnalitéet la responsabilitédes parents dans son développement sont les préoccupations des pédagogues et des philosophes, tels que Rousseau, Condorcet ou Diderot. Ces questions hantent alors tous les esprits. [...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“L'invention d'une écriture”Le Plancher de Jeannot et les oeuvres de […]au Musée d'Art et d'Histoire de l'Hôpital Sainte-Anne, Parisdu 10 septembre 2025 au 18 janvier 2026Entretien avecAnne-Marie Dubois,Responsable scientifique de la collection, commissaires générale de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 8 septembre 2025, durée 7 »51,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/09/27/3637_l-invention-d-une-ecriture_musee-art-histoire-hopital-sainte-anne/Communiqué de presse Commissariat :Anne-Marie Dubois, Responsable scientifique de la collection, commissaire généraleDominique Vieville, co-commissaire de l'expositionExplorer les frontières entre texte et image au MAHHSAAprès avoir été présenté sous un prisme historique et archéologique, le Plancher de Jeannot fait l'objet d'une nouvelle lecture au Musée d'Art et d'Histoire de l'Hôpital Sainte-Anne (MAHHSA). À partir du 10 septembre 2025, l'exposition L'invention d'une écriture. Le Plancher de Jeannot et les oeuvres de […] s'attache à dépasser les catégories traditionnelles de l'art et de l'écrit pour interroger ce qui relie les oeuvres au-delà des étiquettes et des disciplines. Cette seconde exposition repose sur un principe essentiel : considérer le Plancher de Jeannot non plus seulement comme un témoignage brut ou un artefact isolé, mais comme une oeuvre à part entière, en dialogue avec la création contemporaine. À travers une sélection d'artistes (Picasso, Tàpies, Schwitters, entre autres), elle propose une approche analogique, où les similitudes formelles et techniques permettent d'explorer de nouvelles connexions entre les signes, la matière et le geste. Plutôt que d'opposer écriture et image, spontanéité et construction, l'exposition revendique une approche décloisonnée. En révélant les correspondances entre le Plancher et d'autres pratiques artistiques, elle questionne la nature même du langage visuel et textuel, offrant ainsi une réflexion élargie sur l'acte de création.Éditorial de Anne-Marie DuboisL'exposition « Jean Crampilh-Broucaret (1939-1972). Le Plancher de Jeannot » a fermé ses portes le 27 avril 2025. Cet objet monumental gravé par Jean a ému, interrogé, surpris, sidéré, fait fantasmer, fait réfléchir aussi. Au-delà de l'histoire troublante de cette famille béarnaise, au-delà du texte dont beaucoup de visiteurs ont tenté de saisir le sens, c'est l'objet unique qui reste. Un objet archéologique, une trace épigraphique, dans une maison tombeau. Cet objet va rester dans l'écrin que constitue le MAHHSA : cette fois-ci, comme une oeuvre parmi d'autres oeuvres qui lui sont contemporaines. Des artistes qui, tel Jean Crampilh – Broucaret ont inventé une écriture. Une quarantaine d'artistes dont les oeuvres sont postérieures à 1970, sont présentés pour la première fois dans nos murs. L'oeuvre de Jean aide à comprendre l'invention des autres artistes et réciproquement, Artaud, Picasso, Fontana et les autres éclairent le Plancher comme l'invention d'une écriture.Anne-Marie Dubois, Responsable scientifique du MAHHSA, Commissaire générale de l'exposition Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Impressions nabies” Bonnard, Vuillard, Denis,Vallottonà la BnF I Richelieu, Parisdu 9 septembre 2025 au 11 janvier 2026Entretien avec Céline Chicha-Castes,conservatrice chargée des estampes du XXe siècle au département des Estampes et de la photographie de la BnFet Valérie Sueur-Hermel,conservatrice chargée des estampes du XIXe siècle au département des Estampes et de la photographie de la BnFet commissaires de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 8 septembre 2025, durée 12'56,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/09/27/3636_impressions-nabies_bnf-richelieu/Communiqué de presseCommissariat :Céline Chicha-Castex, conservatrice chargée des estampes du XXe siècle au département des Estampes et de la photographie de la BnFValérie Sueur-Hermel, conservatrice chargée des estampes du XIXe siècle au département des Estampes et de la photographie de la BnFSi les artistes nabis, parmi lesquels Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Maurice Denis et Félix Vallotton sont largement connus pour leurs peintures et décors, ils excellèrent aussi dans l'art de l'estampe. Ce courant éphémère, qui se déploya pendant une dizaine d'années (1890-1900), donna lieu à une production abondante et diverse d'images imprimées. Grâce aux ressources de la lithographie en couleurs et au renouveau de la gravure sur bois, les Nabis ont créé des oeuvres variées, inscrites dans le quotidien : estampes artistiques, affiches, illustrations, programmes de spectacle, objets décoratifs. La Bibliothèque nationale de France met en lumière cet aspect de leur oeuvre dans une exposition présentée sur le site Richelieu. Près de deux cents pièces provenant principalement des collections de la BnF, complétées par des prêts d'institutions françaises et étrangères (musée d'Orsay, musée Maurice Denis, bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, musée des Beaux-Arts de Quimper et musée Van Gogh d'Amsterdam) montrent la diversité et la genèse de leurs créations graphiques.Les Nabis, promoteurs de l'art dans la vie, grâce à l'image impriméeLe mouvement nabi dépasse le champ traditionnel des beaux-arts par une ouverture à tous les domaines de la création et en particulier aux arts décoratifs. Sa contribution diversifiée aux arts graphiques s'inscrit dans un désir d'intégrer l'art à la vie quotidienne et de le rendre accessible au plus grand nombre, comme l'affirme Bonnard : « Notre génération a toujours cherché les rapports de l'art avec la vie. À cette époque, j'avais personnellement l'idée d'une production populaire et d'application usuelle : gravure, éventails, meubles, paravents. » Sous l'impulsion d'éditeurs et de marchands novateurs, tel Ambroise Vollard, ces artistes ont oeuvré à une période phare de l'histoire de l'estampe qui a consacré le peintre-graveur dans son statut d'artiste original. [...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Fr. Patrick preached this homily on July 26, 2025. The readings are from Exodus 24:3-8, Psalm 50:1b-2, 5-6, 14-15 & Matthew 13:24-30. — Connect with us! Website: https://slakingthirsts.com/ Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCytcnEsuKXBI-xN8mv9mkfw
“Beauvoir, Sartre,Giacometti” Vertiges de l'absoluavec la participation d'Agnès Geoffrayà l'Institut Giacometti, Parisdu 19 juin au 12 octobre 2025Entretien avecÉmilie Bouvard,directrice scientifique et des collections – Fondation Giacometti et commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, 7 juillet 2025, durée 28'29,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/07/17/3635_beauvoir-sartre-giacometti_institut-giacometti/Communiqué de presse Commissaire :Émilie Bouvard, directrice scientifique et des collections, Fondation GiacomettiL'Institut Giacometti présente une exposition inédite consacrée à l'amitié intellectuelle et artistique entre Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre et Alberto Giacometti. Intitulée « Beauvoir, Sartre, Giacometti. Vertiges de l'absolu », cette exposition explore les liens puissants qui unissaient ces trois figures majeures du XXe siècle. À travers une approche à la fois philosophique, littéraire et artistique, l'exposition interroge la quête d'un absolu — dans l'art, dans la pensée, dans la vie.Cette exposition met en lumière une amitié rare, fondée sur une profonde entente intellectuelle, la force des engagements et une certaine idée du travail créateur comme ce qui donne sens à l'existence. En cette période sombre de l'Occupation, Sartre écrit L'Être et le Néant, qui fondera ce que l'on appellera l'existentialisme : c'est l'engagement de l'homme dans son existence qui donne sens à sa vie. Giacometti travaille alors à un complet renouvellement de son travail artistique que le philosophe abordera en 1948 dans un célèbre essai : «La recherche de l'absolu».Entre philosophie, littérature et sculpture, l'exposition s'articule autour d'oeuvres majeures, L'Homme qui chavire (1950), La Main (1947), d'archives inédites, et d'une reconstitution de la « Chambre à soi » de Simone de Beauvoir au 11bis rue Schoelcher, son espace de vie et d'écriture.L'Institut Giacometti propose ici un parcours immersif, conçu pour faire résonner l'art de Giacometti avec les grandes questions posées par Beauvoir et Sartre — et faire dialoguer la pensée avec la création artistique. L'artiste Agnès Geoffray viendra grâce une série de photographies donner corps au vertige, intitulée « La Femme qui chavire » et spécialement conçue pour l'exposition.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Animal !?” Une exposition de chefs-d'oeuvreau Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture, Landerneaudu 14 juin au 2 novembre 2025Entretien avecChristian Alandete,directeur scientifique à la galerie Mennour et commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 1er juillet 2025, durée 17'28,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/07/10/3634_animal_fonds-helene-edouard-leclerc/Communiqué de presseCommissaire de l'exposition : Christian Alandete, directeur scientifique à la galerie MennourL'exposition thématique et collective Animal!?, conçue par Christian Alandete, commissaire, propose une approche transversale et transhistorique de la place de l'animal dans les représentations artistiques. Probablement l'un des premiers sujets de l'histoire de l'art, l'animal apparaît dès l'art pariétal et traverse les siècles jusqu'à nos jours avec la même importance.La peinture animalière a été un sujet d'excellence de l'art académique. Au tournant du XXe siècle, l'animal devient le vecteur des avant-gardes successives. D'autres artistes y verront des sujets d'étude de nature à révolutionner l'expérience esthétique en s'intéressant – comme les surréalistes – aux espèces hybrides et aux spécimens du règne animal jusque-là rangés dans la catégorie des monstres. À travers ces nouveaux sujets d'observation, c'est aussi l'évolution d'une société plus humaniste qui transparaît, animée par une remise en question complète de la place de l'humain et de celle de l'animal au sein de la communauté du vivant.L'étude de l'animalité à travers les siècles a contribué à hiérarchiser, cataloguer, distinguer l'humain. De la physiognomonie à l'anthropomorphisme, les artistes ont contribué par leurs oeuvres à donner à voir l'autre de l'humain sous un angle différent et à pointer au-delà des différences ce qui nous rassemble.« Les références populaires qui recourent aux figures animales ne manquent pas. On les retrouve au coeur de nos expressions les plus usuelles toujours dans un jeu, un rapport, de comparaison, d'identification ou de distinction entre l'homme et l'animal. Elles parlent d'eux et de nous, d'eux à travers nous, de nous à travers eux. Mais qui de l'homme ou de l'animal singe l'autre ? C'est tout l'objet de l'incroyable enquête qui se déroule cet été au Fonds Hélène & Édouard Leclerc à travers l'exposition ! » Michel-Edouard LeclercCatalogue de l'exposition aux Éditions FHEL sous la direction scientifique de Christian AlandeteAuteurs (textes inédits) : Michel-Édouard Leclerc / Christian Alandete / Marie-Pierre Bathany / Laurence Bertrand-Dorléac / Martin Bethenod / Mylène Ferrand / Kaoutar Harchi / Nadeije Laneyrie-Dagen / Ovidie / Estelle Zhong-Mengual Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Paul Poiret” La mode est une fêteau MAD, musée des Arts Décoratifs, Parisdu 25 juin 2025 au 11 janvier 2026Entretien avec Marie-Pierre Ribère, attachée de conservation, collections mode et textile et co-commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 24 juin 2025, durée 38'26,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/07/03/3632_paul-poiret_musee-des-arts-decoratifs/Communiqué de presseCommissaire :Marie-Sophie Carron de la Carrière, conservatrice en chef du patrimoine en charge des collections mode et textile 1800-1946Assistée de Marie-Pierre Ribère, attachée de conservation, collections mode et textile#Expo_PoiretLe musée des Arts décoratifs présente sa première grande monographie dédiée à Paul Poiret (1879-1944), figure incontournable de la haute couture parisienne du début du XXe siècle. Considéré comme le libérateur du corps féminin pour l'avoir décorseté, Paul Poiret a rénové la mode. L'exposition « Paul Poiret. La mode est une fête » est une immersion dans l'univers foisonnant du créateur, de la Belle Époque aux Années folles. Elle explore ses créations dans les domaines de la mode, des arts décoratifs, du parfum, de la fête et de la gastronomie. À travers 550 oeuvres (vêtements, accessoires, beaux-arts et arts décoratifs) l'exposition met en lumière l'influence durable de Paul Poiret et révèle l'étendue de son génie créatif. Un voyage fascinant à la rencontre d'un homme dont l'héritage continue d'inspirer les créateurs de mode contemporains, de Christian Dior en 1948 à Alphonse Maitrepierre en 2024. Le commissariat a été confié à Marie-Sophie Carron de la Carrière, conservatrice en chef du patrimoine, la direction artistique à Anette Lenz et la scénographie au Paf atelier.Né à Paris en 1879, Paul Poiret débute sa carrière comme apprenti dans plusieurs maisons de couture. Il se forme aux côtés de Jacques Doucet dès 1898, puis rejoint en 1901 la maison Worth, alors dirigée par les deux fils du fondateur de la haute couture. Dans ces maisons, Poiret observe et assimile les rudiments du métier de couturier : le contact avec les clientes et le travail en équipe. Ces expériences lui confèrent l'impulsion nécessaire pour établir sa propre maison de couture en 1903. Il y définit une nouvelle esthétique du corps féminin, en mouvement et sans carcan, rompant avec la silhouette en S du début du siècle. Sa ligne, simplifiée, est d'une grande modernité. En témoigne la robe du soir Joséphine, chef-d'œuvre de la collection « manifeste » de 1907, d'inspiration Directoire. La taille est remontée sous la poitrine et maintenue à l'intérieur de la robe par un ruban en gros-grain légèrement baleiné. Poiret utilise des tissus légers et emploie des couleurs vives et acides. Sa palette chromatique fait écho à celle du fauvisme, mouvement pictural du début du XXe siècle qu'il apprécie particulièrement.Il a une clientèle aisée et cultivée, avide de nouveautés et s'entoure d'artistes novateurs avec lesquels il collabore et qu'il collectionne (Paul Iribe, Raoul Dufy, Maurice de Vlaminck ou encore Georges Lepape). Après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il est mobilisé, Poiret retrouve l'inspiration grâce à ses voyages et aux fêtes qu'il organise. Les années 1920 sont marquées par de nombreuses dépenses liées à son train de vie excessif et au développement de ses sociétés (la maison de couture, la maison Martine et les Parfums de Rosine). Il est forcé de vendre sa maison de couture en novembre 1924 et de la quitter définitivement en décembre 1929. [...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Nous autres”Donna Gottschalk et Hélène Giannecchini avec Carla WilliamsLE BAL, Parisdu 20 juin au 16 novembre 2025Entretien avecHélène Giannecchini,Docteure en littérature, écrivaine, chercheuse et théoricienne de l'art et co-commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 24 juin 2025, durée 21'44,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/06/27/3631_nous-autres_le-bal/Communiqué de presseCommissariat :Julie Héraut, Responsable Exposition et Recherche chez LE BALHélène Giannecchini, Docteure en littérature, écrivaine, chercheuse et théoricienne de l'artEn janvier 2023, la photographe américaine Donna Gottschalk et l'écrivaine française Hélène Giannecchini se rencontrent pour la première fois. Bien qu'une quarantaine d'années les séparent, une complicité immédiate s'établit, les archives sont explorées, les paroles recueillies. Profondément touchée par la vie et les photographies de Donna, Hélène entreprend de s'en faire l'écho.LE BAL décide alors d'accompagner ce projet à quatre mains avec un dispositif inédit : le récit d'Hélène,conçu telle une balade dans l'espace du BAL, révèle, prolonge et amplifie, au présent, l'œuvre de Donna dont ce sera la première présentation d'ampleur en Europe.En regard, une série d'autoportraits de la photographe et historienne de l'art américaine Carla Williams s'inscrit dans une filiation assumée avec l'oeuvre de Donna et contribue à esquisser une autre histoire de la représentation où l'enjeu n'est pas tant de voir que « d'être vue ».[...]Focus film : I want my people to be remembered – Un film d'Hélène GiannecchiniPrésenté dans l'exposition et réalisé par Hélène Giannecchini, I Want My People to Be Remembered propose une traversée intime et politique des archives personnelles de Donna Gottschalk — photographies, planches-contact, cassettes audio, lettres, journaux. À partir d'entretiens menés par Hélène et de documents inédits, le film retrace le parcours de Donna et de certaines de ses proches. Les voix de Donna, de sa soeur Myla et d'amies comme Jill s'entremêlent, composant un récit choral et fragmentaire, où l'intime rejoint l'histoire collective. Le film restitue une époque – celles d'une génération de femmes queer engagées, précaires et souvent invisibilisées.Publication – Co-édition : Atelier EXB et LE BALPremière monographie consacrée à Donna Gottschalk, « NOUS AUTRES » rassemble une sélection inédite de ses images réalisées entre les années 1960 et 1990. Le parcours de la photographe se déploie en regard du récit complice d'Hélène Giannecchini, la littérature prolongeant le geste photographique. Portraits de proches, scènes de vie militante, lieux du quotidien : l'ouvrage documente une histoire queer, sociale et intime des États-Unis, depuis les toits d'Alphabet City jusqu'aux plages californiennes. L'ensemble est complété par une sélection d'archives ainsi que par des essais inédits de Julie Héraut et Carla Williams. La publication a reçu le soutien à l'édition du Centre national des arts plastiques ainsi que le soutien du Lewis Baltz Research Fund. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Sara” L'art des papiers déchirésà la BnF François Mitterrand, Parisdu 24 juin au 7 septembre 2025Entretien avecCorinne Bouquin,Ghislaine Chagrot,Clarisse Gadala,chargées de collections en littérature de jeunesse, Centre national de la littérature pour la jeunesse, département Littérature et art, BnF et commissaires de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 23 juin 2025, durée 21'33,© FranceFineArt.Communiqué de pressehttps://francefineart.com/2025/06/27/3630_sara_bnf-francois-mitterrand/Commissariat :Corinne Bouquin, Ghislaine Chagrot, Clarisse Gadala chargées de collections en littérature de jeunesse, Centre national de la littérature pour la jeunesse, département Littérature et art, BnFSpécialiste du papier déchiré, l'autrice et illustratrice Sara (1950 – 2023) a signé une oeuvre visuelle forte au fil de la quarantaine d'albums, le plus souvent sans texte, qu'elle a réalisés. En 2022, elle a donné à la Bibliothèque nationale de France un très bel ensemble d'originaux et de documents préparatoires. L'exposition présentée dans la galerie des Donateurs rend hommage à cette grande figure de la littérature pour la jeunesse, en dévoilant une sélection de plus de 80 planches originales et dessins issus de ce don.« Mes images n'illustrent pas, elles sont le texte. Déchirer du papier, c'est un langage. »Entretien avec J. Kotwica pour La revue des livres pour enfants, avril 2026Alors qu'elle est maquettiste dans la presse dans les années 1970, Sara compose chez elle des tableaux de papiers déchirés avec un art consommé de la mise en page et du cadrage. En 1990, elle fait paraître chez Épigones un premier album sans texte, À travers la ville. Par la suite, fidèle à cette technique du papier déchiré qu'elle manie avec une dextérité considérable et qui lui permet de développer un puissant langage pictural, elle publie entre 1990 et 2018 une quarantaine d'albums chez plus de 16 éditeurs différents. Ses oeuvres ont été récompensées et exposées à de multiples reprises.Le donSara a fait don en 2022 au Centre national de la littérature pour la jeunesse à la BnF de 533 originaux et dessins préparatoires correspondant à 21 de ses albums les plus emblématiques, depuis À travers la ville (1990 ) jusqu'à La Traque (2018). Les études utilisent des techniques mixtes, papiers déchirés, dessins au crayon, au feutre, à l'encre, à la gouache et toutes les planches originales sont réalisées selon la technique des papiers déchirés. Ce don inclut À quai, un petit film de 4 minutes réalisé par Sara et Pierre Volto en 2005, présenté dans l'exposition.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Wolfgang Tillmans”Rien ne nous y préparaitTout nous y préparaitau Centre Pompidou, Parisdu 13 juin au 22 septembre 2025Entretien avecOlga Frydryszak-Rétat,Matthias Pfaller,Attachés de conservation au cabinet de la photographie, Musée national d'art moderne − Centre Pompidou et commissaires associés de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 17 juin 2025, durée 25'41,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/06/27/3629_wolfgang-tillmans_centre-pompidou/Communiqué de presse CommissariatFlorian Ebner, Conservateur en chef, cabinet de la photographie, Musée national d'art moderne − Centre PompidouCommissaires associésOlga Frydryszak-Rétat, Matthias Pfaller, Attachés de conservation au cabinet de la photographie, Musée national d'art moderne − Centre PompidouDu 13 juin au 22 septembre 2025, le Centre Pompidou donne carte blanche à l'artiste allemand Wolfgang Tillmans qui imagine un projet inédit pour clôturer la programmation du bâtiment parisien. Il investit les 6000 m2 du niveau 2 de la Bibliothèque publique d'information (Bpi) et y opère une transformation de l'espace qui met en dialogue son oeuvre avec la bibliothèque, envisagée à la fois comme architecture et comme lieu de transmission du savoir.L'exposition retrace près de 40 ans de création artistique et embrasse l'ensemble de la pratique de Tillmans. Elle propose une coupe transversale dans son oeuvre photographique, dont l'accrochage ne suit pas une logique chronologique mais s'élabore en dialogue avec l'architecture du lieu. En parallèle, l'artiste y incorpore vidéos, musique, son, ainsi qu'un vaste corpus d'imprimés et d'objets personnels issus de sa propre collection. Jouant avec l'infrastructure de la bibliothèque, il met en lumière les analogies entre son travail et ce lieu particulier de savoir et de diversité sociale. Plus que jamais, Tillmans intervient dans l'espace – un geste caractéristique de ses projets depuis le milieu des années 1990 – transformant les dispositifs existants et imaginant de nouvelles formes de présentation. L'artiste conçoit ainsi une installation globale, qui réinvente la manière dont la photographie est exposée.[...]Le catalogue de l'expositionWolfgang Tillmans Rien ne nous y préparait – Tout nous y préparait, Sous la direction de Florian Ebner et Olga Frydryszak-Rétat – Édition Centre PompidouPublication – Wolfgang Tillmans Textes. Édition française sous la direction de Matthias Pfaller. Édition anglaise originale sous la direction de Roxana Marcoci et Phil Taylor. Édition Centre Pompidou Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Bambou” Du motif à l'objetau MAD, musée des Arts Décoratifs, Parisdu 5 juin au 14 septembre 2025Entretien avec Béatrice Quette, conservatrice, responsable des collections asiatiques et extra-occidentales – MAD, et commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 10 juin 2025, durée 20'58,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/06/17/3628_bambou_musee-des-arts-decoratifs/Communiqué de presse Commissaire :Béatrice Quette, conservatrice, responsable des collections asiatiques et extra-occidentalesassistée de Louise Lartillot, assistante de conservation, bourse de la Fondation du JaponLe musée des Arts décoratifs présente l'exposition-dossier « Bambou. Du motif à l'objet » du 5 juin au 14 septembre 2025 à l'occasion de la 8e édition du Printemps Asiatique. Près de 100 oeuvres issues des collections du musée telles que des katagami (pochoirs), estampes, papiers peints, inrô, tsuba, netsuke, mais aussi des vases, céramiques, ivoires et accessoires du thé qui mettent en valeur le bambou, icône de la flore asiatique. Véritable symbole de résistance et de souplesse, en Chine comme au Japon, la forme caractéristique de son tronc et son feuillage, mais aussi son essence et ses qualités, en font un des matériaux de prédilection. L'exposition déployée au sein du cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies et dans les dernières salles des galeries permanentes consacrées au XIXe siècle est conçue comme un recueil d'ornements et de motifs à travers les oeuvres graphiques qui la constituent.Le commissariat est assuré par Béatrice Quette, conservatrice, responsable des collections asiatiques et extraoccidentales, assistée de Louise Lartillot, assistante de conservation, bourse de la Fondation du Japon.La question du motif est centrale au sein de ce parcours. De la forêt au focus sur les feuilles et les nœuds des branches, une infinité de possibles se dessine à travers la diversité des pièces présentées.Une sélection d'images et d'objets illustrent l'utilisation du bambou pour réaliser des nasses pour la pêche, mais aussi des paniers dont les formes ont inspiré la création de vanneries en lien avec les arts floraux et les cérémonies du thé. Matériau peu coûteux, résistant et souple, le bambou est très utilisé comme élément architectural, mais aussi comme une simple plante dans les jardins.Le bambou a plusieurs significations et symboliques selon les contextes, tant par sa forme et sa structure que par ses qualités de légèreté et de force. Par sa structure unique construite autour du vide, le bambou est intimement lié au bouddhisme zen, mais aussi aux pratiques du thé. Associé au pin et au prunier en fleurs, le bambou évoque en Chine comme au Japon, certaines qualités de l'homme éduqué et lettré. Lorsque le bambou est associé à la neige, la glycine et les oiseaux, il symbolise les saisons de l'hiver et du printemps.Les forêts de bambou sont à la fois des lieux de retraite pour les Sept Sages chinois, et le lieu de vie du tigre. Enfin, le bambou, à travers ses pousses tendres et craquantes, qui sont récoltées au printemps, participe aux saveurs de la cuisine de l'Extrême-Orient.Toutes ses qualités et ses symboliques font également de cette graminée une forme de prédilection transposée en porcelaine, métal, ivoire, émaux cloisonnés, mais aussi utilisée pour réaliser des accessoires de la cérémonie du thé que l'on peut admirer dans la quatrième partie de l'exposition.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Ilanit Illouz” Au bord du Volcanà la Maison Européenne de la Photographie, Parisdu 4 juin au 24 août 2025Entretien avec Ilanit Illouz,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 3 juin 2025, durée 24'46,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/06/04/3626_ilanit-illouz_maison-europeenne-de-la-photographie/Communiqué de presse Commissaire : Clothilde Morette, MEPChargée de production : Élisa Monteillet, MEPLe Studio accueille, du 04 juin au 24 août, le dernier projet photographique de l'artiste Ilanit Illouz réalisé aux abords du volcan, toujours en activité, de l'Etna en Italie.L'exposition Au bord du Volcan a été pensée comme « un récit construit autour d'une grotte en Sicile », pour reprendre les mots de l'artiste. Cette cavité, résultat d'une coulée de lave qui s'est solidifiée, présente de spectaculaires strates comme preuve de cette fusion. Dans les photographies d'Ilanit Illouz, cet agrégat de roches devient un paysage sans fin où les repères d'échelles semblent estompés afin de mieux plonger dans sa matière. Nous parcourons ces fragments de minéraux comme nous parcourons une énigme, essayant de déchiffrer leurs formes comme autant d'indices. Et c'est presque inéluctablement que, à l'instar des volcanologues Maurice et Katia Krafft, nous projetons sur ces amas de granits, un corps ou plutôt des corps – souvent fantastiques – qui semblent entremêlés aussi bien des squelettes d'humains et d'animaux, que des motifs végétaux.Ilanit Illouz capte la vie qui palpite au seuil de ces roches, celle du mouvement de la lave qui un jour les a modelé, mais également la singularité d'un lieu où « se livre un mystère plus lent, plus vaste et plus grave que le destin d'une espèce passagère »1, mettant en regard deux temporalités : la nôtre et celle de ces pierres immuables. Afin de rendre palpable ces mutations, Ilanit Illouz a cristallisé ses tirages à l'aide de cendres et de sel rapportés de ses précédents voyages. Ce rapport quasi alchimique à la matière se retrouve dans les procédés même de la photographie, à savoir la transmutation de substances en une image.1. Roger Caillois, Pierres, ed. Gallimard, 1966#IlanitIllouz #StudioMEP Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Mondes en commun, Poursuivre l'inventaire d'Albert Kahn”Festival de Photographie Contemporaine,au musée départemental Albert-Kahn, Boulogne-Billancourtdu 17 mai au 7 septembre 2025Entretien avec Nathalie Doury, Directrice du musée départemental Albert-Kahn,par Anne-Frédérique Fer, à Boulogne-Billancourt, le 19 mai 2025, durée 34'31,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/22/3625_mondes-en-commun_musee-departemental-albert-kahn/Communiqué de presse Directrice du musée départemental Albert-Kahn : Nathalie DouryCommissariat : Clément Poché, assisté de Lysa le BrièreDirection artistique : Florence DrouhetOrganisé en partenariat avec l'Association des Amis du musée, ce rendez-vous lancé en 2024 par le musée départemental Albert-Kahn est dédié à la photographie contemporaine. La deuxième édition du festival permettra au public de découvrir les séries d'oeuvres de 10 artistes, exposées dans le jardin du musée à Boulogne-Billancourt. La soirée d'ouverture aura lieu lors de la Nuit Européenne des Musées samedi 17 mai 2025.Des costumes traditionnels bretons aux habitants des villes d'Amazonie, des vues du Soudan aux portraits d'épouvantails britanniques ou de vaches européennes, les séries sélectionnées déclinent un inventaire photographique du monde cher à l'inventeur des Archives de la Planète, le banquier et philanthrope Albert Kahn (1860-1940).Le festival Mondes en commun ; poursuivre l'inventaire, propose des passerelles entre les collections historiques du musée et la création photographique contemporaine. Il s'agit de réactiver l'oeuvre d'Albert Kahn en montrant sa pertinence au regard des enjeux du monde d'aujourd'hui.La thématique du festival – l'inventaire visuel du monde – propose une relecture de la collection de photographie et de films des Archives de la Planète ; ce projet démesurément ambitieux de dresser, selon la formule d'Albert Kahn « un vaste inventaire photographique de la surface du globe occupée et aménagée par l'homme, telle qu'elle se présente au début du XXe siècle ». Les inventaires se déclinent également en lien avec les collections végétales de l'établissement autour de thématiques liées au vivant : faune, flore, biodiversité́, etc.Le festival donne à voir des travaux photographiques ayant pour objectif de représenter méthodiquement le réel dans toute sa diversité́, du proche au lointain, du « macro » au « micro », du vivant à l'inanimé́. Pensé en lien avec les collections du musée, ce rendez-vous en aborde les thèmes centraux tels que la géographie humaine, la diversité culturelle et celle du vivant, les traditions populaires ou le patrimoine naturel et architectural.Les propositions photographiques ont été sélectionnées par un jury composé de représentants du musée et de l'association des Amis, ainsi que de personnalités qualifiées du monde de la photographie.Un pays est plus particulièrement mis à l'honneur chaque année : en 2025, à l'occasion de la Saison Croisée Brésil-France, deux photographes brésiliens sont ainsi présentés dans la sélection.Le festival propose 10 accrochages photographiques d'une dizaine de tirages chacun qui se déploient sur l'ensemble du site, principalement en extérieur. Différents lieux, formats et accrochages, pensés sur mesure pour chaque série, permettent d'interpréter ces images par des regroupements ou des confrontations et de les faire dialoguer avec le jardin.Il s'agit également de proposer un nouveau rapport au musée, en investissant certains espaces intérieurs et les détours du jardin, tout en préservant l'intégrité des scènes paysagères.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé”à la Cité de l'architecture & du patrimoine, Parisdu 13 mai au 28 septembre 2025Entretien avec Christian Ostermann, PhD, directeur du programme d'histoire et de politique publique et du projet d'histoire internationale de la guerre froide au Wilson Center de Washington, et co-commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 mai 2025, durée 30'25, © FranceFineArt.(avec l'aimable traduction de Jessica Le Briqeur)https://francefineart.com/2025/05/22/3624_le-mur-de-berlin_cite-de-l-architecture-et-du-patrimoine/Communiqué de presseCommissariat de l'expositionGerhard Sälter, PhD, responsable de la recherche et de la documentation à la Fondation du Mur de BerlinChristian Ostermann, PhD, directeur du programme d'histoire et de politique publique et du projet d'histoire internationale de la guerre froide au Wilson Center de Washington. Après avoir attiré 175 000 visiteurs à Madrid, la Cité de l'Architecture et du Patrimoine présente, pour la première fois en France, « Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé », la première exposition itinérante dédiée au Mur de Berlin. Ce projet exceptionnel réunit plus de 200 objets originaux, provenant de plus de 40 institutions internationales, ainsi que des témoignages poignants.L'exposition, organisée par Musealia en collaboration avec la Fondation du Mur de Berlin, explore les multiples expériences vécues des deux côtés du mur pendant près de trois décennies. Elle offre un témoignage humain saisissant d'une époque marquée par le conflit mondial entre le capitalisme et le socialisme, un affrontement qui a menacé d'engloutir le monde dans une guerre nucléaire.« Travailler sur cette exposition depuis plusieurs années est un grand honneur, et c'est avec une immense fierté que nous la présentons à Paris, capitale de la culture et point névralgique de l'histoire. À la Fondation du Mur de Berlin, nous nous engageons à aborder des enjeux contemporains comme les migrations, l'État de droit et les droits de l'homme. Nous interrogeons également les effets sociaux des régimes autoritaires et la valeur d'une société pluraliste. Nous espérons que Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé rappellera ce qui s'est passé il y a peu de temps en Europe, tout en sensibilisant le public au pouvoir du peuple. Leur courage a conduit à la révolution de 1989, un moment historique qui a changé le monde », déclare Axel Klausmeier, directeur de la Fondation du Mur de Berlin.L'exposition présente plus de 200 objets authentiques, parmi lesquels des morceaux du Mur de Berlin, des documents illustrant son évolution au fil des années, ainsi que les barbelés installés au début de la division. Les visiteurs découvriront aussi des objets du quotidien que les Berlinois ont ingénieusement détournés pour le passage clandestin, l'approvisionnement en produits de première nécessité et la communication entre les civils des deux côtés. Des artefacts relatifs à la chute du Mur et à la fin de la Guerre froide dans les années 1980 seront également exposés, tels que les outils utilisés par les Berlinois le 9 novembre 1989 pour démolir le Mur.Cette exposition retrace l'histoire de la manière dont les Berlinois et, plus largement, le monde ont perçu, combattu, fui, supporté, puis surmonté le fossé de la Guerre froide. En prolongeant le récit jusqu'à la chute du Mur en 1989, moment historique qui a évité une catastrophe nucléaire, l'exposition interroge l'héritage d'une époque dont l'impact continue de façonner le monde actuel. [...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Bronzes royaux d'Angkor, un art du divin”au Musée national des arts asiatiques – Guimet, Parisdu 30 avril au 8 septembre 2025Entretien avec Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musée Guimet, conservateur général de la section Asie du Sud-Est, et co-commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 mai 2025, durée 33'27,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/22/3623_bronzes-d-angkor/Communiqué de presseCommissariat :Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musée Guimet, conservateur général de la section Asie du Sud-EstDavid Bourgarit, ingénieur de recherche, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF)Brice Vincent, maître de conférences à l'Ecole française d'Extrême-Orient (EFEO)Thierry Zéphir, ingénieur de recherche en charge des collections Monde himalayen du musée Guimet Mondialement célébré pour ses monuments de pierre, l'art khmer a aussi produit une importante statuaire de bronze dont la connaissance a fait l'objet d'avancées spectaculaires à la faveur de recherches récentes. C'est à cet alliage précieux – le bronze – que le musée Guimet consacre, du 30 avril au 8 septembre 2025, l'exposition « Bronzes royaux d'Angkor, un art du divin ».Clou de cette exposition : la statue du Vishnou couché du Mebon occidental (un sanctuaire du 11e siècle à l'ouest d'Angkor) retrouvée en 1936, qui mesurait à l'origine plus de cinq mètres de longueur. Ce trésor national du Cambodge sera exposé pour la première fois avec ses fragments longtemps séparés, après avoir bénéficié en 2024 d'une campagne d'analyses scientifiques et de restauration en France, avec le mécénat d'ALIPH. Il sera accompagné de plus de 200 oeuvres, incluant 126 prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, dont la présence permet de dresser un parcours chronologique de l'art du bronze au Cambodge, de la protohistoire à nos jours, à travers un voyage conduisant le visiteur dans les sites majeurs du patrimoine khmer.Angkor, capitale de l'Empire khmer qui domina une partie de l'Asie du Sud-Est continentale pendant plus de cinq siècles, a conservé de sa gloire passée des vestiges monumentaux d'une ampleur et d'une beauté incomparables. Mais si l'architecture des temples de l'Empire khmer (9e – 14e/15e siècles) et les statues de pierre qui y étaient abritées ont maintes fois été célébrées, qui se souvient que ces sanctuaires bouddhiques et brahmaniques conservaient jadis toute une population de divinités et d'objets de culte fondus en métal précieux : or, argent, bronze doré ?[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Jean Gaumy et la mer”au Musée national de la Marine, Parisdu 14 mai au 17 août 2025Entretien avec Marion Veyssière, directrice adjointe du musée national de la Marine, et commissaire générale de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 12 mai 2025, durée 22'53,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/22/3622_jean-gaumy_musee-national-de-la-marine/Communiqué de presseCommissariat scientifique de l'exposition Jean Gaumy et la merMarion Veyssière et Matthieu Rivallin, chef du département de la photographie de la Médiathèque du patrimoine et de la photographieCommissariat scientifique de l'exposition La pêche au-delà du cliché, inédits de la collectionMarine Désormeau, chargée de collections du musée national de la Marine Le musée national de la Marine à Paris propose une immersion fascinante dans l'univers de la photographie maritime de la seconde moitié du XIXe siècle à nos jours.L'exposition Jean Gaumy et la mer célèbre une figure majeure de la photographie contemporaine, membre de l'agence Magnum Photos, de l'Académie des beaux-arts et peintre officiel de la Marine. Première grande exposition dédiée aux photographies maritimes de Jean Gaumy, elle réunit près de 150 tirages issus des collections de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP).L'exposition La pêche au-delà du cliché, inédits de la collection révèle la manière dont la mer et les communautés de pêcheurs ont été perçues par les photographes du milieu du XIXe siècle au début du XXIe siècle, à travers près de 130 pièces issues de la collection du musée, dont certaines sont présentées au public pour la première fois.En faisant dialoguer deux collections photographiques aux univers complémentaires, cette double exposition porte un regard captivant sur la vie quotidienne des gens de mer du XIXe siècle à nos jours.L'exposition Jean Gaumy et la mer, réalisée en partenariat avec la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP) où est aujourd'hui conservé ce fonds exceptionnel, met en lumière le travail d'une figure majeure de la photographie contemporaine. Membre de l'agence Magnum Photos, de l'Académie des beaux-arts et peintre officiel de la Marine, Jean Gaumy est un amoureux de la mer et de ses rivages, qu'il n'a de cesse de sillonner depuis le début de sa carrière dans les années 1970. Le parcours dévoile comment le photographe saisit, avec une intensité rare, des thématiques maritimes aussi diverses que la pêche, la pleine mer, le traumatisme des marées noires, le huis clos des sous-marins ou encore l'exploration des pôles. De la Normandie au Groenland, en passant par l'Andalousie, Long Island ou la Gironde, du reportage documentaire à une poésie plus contemplative, le « style Gaumy » se dévoile aux yeux du public à travers des photographies emblématiques mais aussi d'autres plus confidentielles, dont certaines sont présentées au public pour la première fois.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Mamlouks” 1250 – 1517au Louvre, Parisdu 30 avril au 28 juillet 2025Entretien avec Carine Juvin, chargée de collection, Proche-Orient médiéval, département des Arts de l'Islam, musée du Louvre, et commissaire scientifique de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 6 mai 2025, durée 35'34,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/21/3621_mamlouks-louvre/Communiqué de presse Commissariat :Commissariat général : Souraya Noujaïm, directrice du département des Arts de l'Islam, musée du Louvre.Commissariat scientifique : Carine Juvin, chargée de collection, Proche-Orient médiéval, département des Arts de l'Islam, musée du Louvre.Cette exposition, co-organisée par le musée du Louvre et le Louvre Abu Dhabi, sera présentée au Louvre Abu Dhabi du 17 septembre 2025 au 25 janvier 2026.Au printemps 2025, le musée du Louvre consacre une grande exposition au sultanat mamlouk (1250 – 1517), retraçant l'histoire glorieuse et unique de cet empire égypto-syrien, qui constitue un âge d'or pour le Proche-Orient à l'époque islamique. Réunissant 260 oeuvres issues de collections internationales, l'exposition explore la richesse de cette société singulière et méconnue, dont la culture visuelle marquera durablement l'histoire de l'architecture et des arts en Egypte, en Syrie, au Liban, en Israël/ Territoires palestiniens et en Jordanie.À l'origine de cette dynastie est un système original d'esclaves militaires (appelés «mamlouks ») d'origine majoritairement turque puis caucasienne, achetés ou capturés puis éduqués à l'islam et aux disciplines guerrières dans les casernes du Caire ou dans les grandes villes syriennes. Ils forment ainsi une caste militaire, dont une partie est affranchie et grimpe les échelons de la hiérarchie militaire qui contrôle l'État. La dynastie des Mamlouks a construit sa légende sur sa puissance guerrière. Pendant plus de deux siècles et demi, le sultanat mamlouk a vaincu les derniers bastions des croisés, combattu et repoussé la menace des Mongols, survécu aux invasions de Tamerlan et maintenu à distance ses menaçants voisins turkmènes et ottomans avant de succomber à l'expansionnisme de ces derniers.La société mamlouke est une mosaïque de populations, basée sur la diversité et la mobilité, qui a développé une culture complexe et protéiforme et a constitué le coeur culturel du monde arabe. Un monde où se croisent sultans, émirs et riches élites civiles activement engagés dans le mécénat. Une société plurielle où les femmes comme les minorités chrétiennes et juives ont une place. Un territoire stratégique où convergent l'Europe, l'Afrique et l'Asie et au sein duquel les personnes et les idées circulent au même titre que les marchandises et les répertoires artistiques. Textiles, objets d'art, manuscrits, peintures, ivoires, décors de pierre et de boiserie dévoilent un monde artistique, littéraire, religieux et scientifique foisonnant.Plus de quarante ans après une première exposition dédiée à cette dynastie (Washington DC, 1981), le musée du Louvre réunit pour la première fois en Europe 260 oeuvres, dont un tiers provient des collections du Louvre, à côté de prêts nationaux et internationaux prestigieux.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Worth” Inventer la haute coutureau Petit Palais, Parisdu 7 mai au 7 septembre 2025Entretien avec Raphaële Martin-Pigalle, conservatrice en chef du patrimoine, département des peintures modernes (1890-1914) au Petit Palais, et co-commissaire scientifique de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 mai 2025, durée 16'28,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/21/3620_worth_petit-palais/Communiqué de presseCommissariat général :Annick Lemoine, conservatrice générale, directrice du Petit PalaisMiren Arzalluz, directrice du Musée Guggenheim, Bilbao, directrice honoraire du Palais GallieraCommissariat scientifique :Sophie Grossiord, directrice par intérim du Palais Galliera, conservatrice générale du patrimoine, responsable des collections mode début du XXe siècle jusqu'à 1947Marine Kisiel, conservatrice du patrimoine, responsable des collections mode du XIXe siècle, Palais GallieraRaphaële Martin-Pigalle, conservatrice en chef du patrimoine, département des peintures modernes (1890-1914) au Petit Palaisassistées d'Alice Freudiger, assistante d'exposition au Palais Galliera. Avec la contribution exceptionnelle du Palais Galliera, le Petit Palais présente une exposition consacrée à la maison de couture Worth.Charles Frederick Worth (1825-1895), fondateur d'une maison qui incarne l'apogée du luxe parisien, est une figure incontournable de l'histoire de la mode. Né en Angleterre, celui qu'on qualifie aisément d'inventeur de la haute couture, fonde en 1858 la maison «_Worth & Bobergh_ » au 7 rue de la Paix, à Paris. Cette maison qui portera ensuite le seul nom de «_Worth_», devient le symbole du raffinement et du savoir-faire français et s'étend sur quatre générations et près d'un siècle.Présentée sur 1 100 m2 dans les vastes galeries du Petit Palais, cette rétrospective inédite rassemble plus de 400 pièces — vêtements, accessoires, objets d'art, peintures et arts graphiques— et a pour ambition de mettre en lumière aussi bien les créations que les figures marquantes de la maison Worth. Outre la collection du Palais Galliera, l'exposition bénéficie de prêts rares et prestigieux en provenance de musées internationaux tels que le Philadelphia Museum of Art, le Metropolitan Museum of Art, le Victoria and Albert Museum, le Palazzo Pitti, ainsi que de nombreuses collections privées.Le parcours suit une chronologie s'étendant du Second Empire à l'entre-deux-guerres et montre comment la griffe Worth, grâce à la vision internationale de son fondateur, est devenue une référence incontestée, contribuant à consolider la place de Paris comme capitale mondiale de la mode.La première partie de l'exposition retrace les débuts de la maison, son essor et sa clientèle, de 1858 à la veille de la Première Guerre mondiale. Arrivé à Paris en 1846, Charles Frederick Worth débute comme commis chez Gagelin, un marchand renommé, avant de se faire rapidement un nom.En 1858, il fonde la maison « Worth & Bobergh » avec le Suédois Otto Gustav Bobergh, au premier étage du 7 rue de la Paix.La maison habille la princesse de Metternich, la cour impériale jusqu'à l'Impératrice Eugénie elle-même, imposant sa domination sur la mode parisienne. En 1870, après la séparation avec Bobergh, la griffe devient « Worth ». Des tenues de jour aux manteaux d'opéra, de la tea-gown (robe d'intérieur) aux robes de bal, l'exposition illustre le style Worth, inimitable, à travers un ensemble de silhouettes portées au gré d'une journée.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
“Dans le flou”Une autre vision de l'art, de 1945 à nos joursau Musée de l'Orangerie, Parisdu 30 avril au 18 août 2025Entretien avec Emilia Philippot, conservatrice en chef, adjointe à la directrice des études, Institut national du patrimoine, et co-commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 19 septembre 2023, durée 23'38,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/14/3618_dans-le-flou_musee-de-l-orangerie/Communiqué de presse Commissariat :Claire Bernardi, directrice, musée de l'OrangerieEmilia Philippot, conservatrice en chef, adjointe à la directrice des études, Institut national du patrimoineEn collaboration avec Juliette Degennes, conservatrice, musée de l'OrangerieLes Nymphéas ont longtemps été regardés par les artistes ou étudiés par les historiens comme le parangon d'une peinture abstraite, sensible, annonciatrice des grandes installations immersives à venir. En revanche, le flou qui règne sur les vastes étendues aquatiques des grandes toiles de Monet est resté un impensé. Ce flou n'avait pas échappé à ses contemporains, mais ils y voyaient l'effet d'une vision altérée par une maladie oculaire. Il nous semble aujourd'hui pertinent et plus fécond d'explorer cette dimension de l'oeuvre tardif de Monet comme un véritable choix esthétique dont la postérité doit être mise au jour.Cette exposition fait délibérément du flou une clé qui ouvre une autre lecture d'un pan entier de la création plastique moderne et contemporaine. D'abord défini comme perte par rapport au net, le flou se révèle le moyen privilégié d'expression d'un monde où l'instabilité règne et où la visibilité s'est brouillée. C'est sur les ruines de l'après-Seconde Guerre mondiale que cette esthétique du flou s'enracine et déploie sa dimension proprement politique. Le principe cartésien du discernement, qui prévalait depuis si longtemps en art, apparaît alors profondément inopérant. Devant l'érosion des certitudes du visible, et face au champ de possibles qui leur est ainsi ouvert, les artistes proposent de nouvelles approches et font leur matière du transitoire, du désordre, du mouvement, de l'inachevé, du doute… Prenant acte d'un bouleversement profond de l'ordre du monde, ils font le choix de l'indéterminé, de l'indistinct et de l'allusion. Leur mise à distance de la netteté naturaliste va de pair avec une recherche de la polysémie qui se traduit par une perméabilité des médiums et une place accrue accordée à l'interprétation du regardeur. Instrument de sublimation tout autant que manifestation d'une vérité latente, le flou se fait à la fois symptôme et remède d'un monde en quête de sens.Insaisissable par essence, l'esthétique du flou se dessine dans l'écart ; non par opposition frontale à l'objectivité clinique d'un monde sous haute surveillance, mais plutôt comme un jeu d'équilibrisme dans les interstices du réel ; un écart qui ne réside pas dans le rejet ou le déni de la trivialité du monde mais en explore de nouvelles modalités. À la limite du visible, le flou, en même temps qu'il trahit une instabilité, crée les conditions d'un ré-enchantement.Le parcours de l'exposition suit un fil thématique et non chronologique. Une salle introductive est consacrée aux racines esthétiques du flou au XIXe et au tournant du XXe siècle, faisant suite aux bouleversements intellectuels, scientifiques, sociétaux et artistiques avec lesquels l'impressionnisme a grandi. [...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.