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Post Face, émission littéraire présentée par Caroline Gutmann. Elle reçoit René de Ceccatty pour son livre « Monsieur Miroir » aux éditions du Canoë. À propos du livre : « Monsieur Miroir » paru aux éditions du Canoë Qui est Serge Tamagnot ? C'est la question à laquelle répond ce livre singulier qui retrace la vie de ce personnage fantasque. Il se lia d'amitié avec Madeleine Castaing, puis avec Violette Leduc, et sans cesse avec des actrices, Brigitte Bardot, Bernadette Lafont, des chanteurs, Hervé Villard, Pascal Sevran, et aussi le mime Marceau. Mais c'est à Jean Sénac, qu'il dut la part la plus tragique de son destin. Il fréquentait de très nombreux écrivains : de Paul Guth à Henry de Montherlant, en passant par René de Obaldia, Arrabal, Nathalie Sarraute, Simone de Beauvoir et Françoise d'Eaubonne.
durée : 00:20:32 - Lectures du soir - Diane Kolnikoff reçoit René de Ceccatty, écrivain et critique littéraire. Il évoque l'œuvre fantastique de Primo Levi à travers des extraits de Lilith, Histoires naturelles et Vice de forme.
durée : 00:54:08 - L'Heure bleue - Kenzaburō Ōe, écrivain japonais, prix Nobel de littérature en 1994 était l'un des plus grands écrivains du siècle. Cette émission rend hommage à cet intellectuel engagé et résolument pacifiste, avec René de Ceccatty, son traducteur, et Antonin Bechler.
René de Ceccatty est en dialogue avec Nadine Eghels à propos de Pasolini. Leurs réflexions sont alimentées par des lectures de textes de Pasolini par François Marthouret.Essayiste, dramaturge et romancier, René de Ceccatty est né en 1952 à Tunis. Il a publié l'essentiel de son oeuvre romanesque aux Éditions Gallimard, dont Aimer (collection blanche, 1996, Folio n° 3061), Consolation provisoire(collection blanche, 1998), L'éloignement (collection blanche, 2000), ainsi qu'une pièce de théâtre, Le mot amour(collection blanche, 2005) et une biographie, Pier Paolo Pasolini (Folio biographies n° 6).
durée : 01:17:00 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - "Pier Paolo Pasolini, le procès interdit : "Le sacrifié de la société", deuxième volet d'un documentaire en trois parties réalisé en 2009 pour "Surpris par la nuit" avec les témoignages d'Anne Wiazemski, Toni Negri, Hervé Joubert-Laurencin, René de Ceccatty, René Scherer, Jean-Paul Manganaro, etc.
Littératures modernes de l'Europe néolatine - Carlo Ossola
Carlo OssolaCollège de FranceLittératures modernes de l'Europe néolatineAnnée 2022-2023ColloquePier Paolo Pasolini, un héritageIntervenant(s)René de Ceccatty, écrivain, traducteur et directeur littéraire
Carlo OssolaCollège de FranceLittératures modernes de l'Europe néolatineAnnée 2022-2023ColloquePier Paolo Pasolini, un héritageIntervenant(s)René de Ceccatty, écrivain, traducteur et directeur littéraire
DE ET AVEC ANTONIO INTERLANDI Accordéon : Noé Clerc – Dramaturgie : René de Ceccatty Pier Paolo Pasolini, intellectuel à rebours de tous les clichés, quarante ans après son assassinat reste vivant au point de toujours nous surprendre. Si le cinéma a contribué à divulguer son message, c'est l'écriture poétique qui le fit d'abord connaître et qui constitue son mode d'expression privilégié. Le très beau spectacle d'Antonio Interlandi s'inspire du recueil Poésie en forme de rose et du texte autobiographique Poète des cendres, puisant également dans ses chansons écrites pour l'actrice Laura Betti. L'acteur restitue à la première personne la pensée, les blessures, les révoltes, l'engagement de cet intellectuel mythique, sa passion pour le football et sa vénération pour Jean-Sébastien Bach. Avec le soutien de l'Ambassade d'Italie en France. À lire – Pier Paolo Pasolini, Poésie en forme de rose, trad. de l'italien par René de Ceccatty, Payot Poche, 2015.
Essentiel – Le rendez-vous culture de RCJ – présenté par Sandrine Sebbane qui reçoit René de Ceccatty pour sa traduction du livre «Le Pain perdu» d'Edith Bruck aux éditions SOUS SOL . À propos du livre : «Le Pain perdu» paru aux éditions SOUS SOL En moins de deux cents pages vibrantes de vie, de lucidité implacable et d'amour, Edith Bruck revient sur son destin : de son enfance hongroise à son crépuscule. Tout commence dans un petit village où la communauté juive à laquelle sa famille nombreuse appartient est persécutée avant d'être fauchée par la déportation nazie. L'auteur raconte sa miraculeuse survie dans plusieurs camps de concentration et son difficile retour à la vie en Hongrie, en Tchécoslovaquie, puis en Israël. Elle n'a que seize ans quand elle retrouve le monde des vivants. Elle commence une existence aventureuse, traversée d'espoirs, de désillusions, d'éclairs sentimentaux, de débuts artistiques dans des cabarets à travers l'Europe et l'Orient, et enfin, à vingt-trois ans, trouve refuge en Italie, se sentant chargée du devoir de mémoire, à l'image de son ami Primo Levi. "Pitié, oui, envers n'importe qui, haine jamais, c'est pour ça que je suis saine et sauve, orpheline, libre."
durée : 01:27:00 - Les Nuits de France Culture - En 1990, l'émission "Une vie, une œuvre" consacrée à Pier Paolo Pasolini s'intéressait plus particulièrement à son œuvre littéraire. Francesca Isidori y donnait la parole à Alberto Moravia, René de Ceccatty, Jean-Michel Gardair et Laura Betti. Lectures par Pierre Clémenti et par Pasolini lui-même. - invités : Pier Paolo Pasolini Cinéaste italien; Alberto Moravia; Laura Betti Actrice et chanteuse; René de Ceccatty Auteur, traducteur, éditeur
durée : 01:17:00 - Les Nuits de France Culture - "Pier Paolo Pasolini, le procès interdit : "Le sacrifié de la société", deuxième volet d'un documentaire en trois parties réalisé en 2009 pour "Surpris par la nuit" avec les témoignages d'Anne Wiazemski, Toni Negri, Hervé Joubert-Laurencin, René de Ceccatty, René Scherer, Jean-Paul Manganaro, etc. - invités : Pier Paolo Pasolini Cinéaste italien; Anne Wiazemsky écrivaine et comédienne (1947-2017); Hervé Joubert-Laurencin professeur en études cinématographiques à l'université de Paris Nanterre, codirecteur du département des arts du spectacle et de l'unité de recherches "HAR", traducteur et spécialiste de l'œuvre de Pier Paolo Pasolini; René de Ceccatty Auteur, traducteur, éditeur; René Schérer; Jean-Paul Manganaro traducteur
Post Face, émission littéraire présentée par Caroline Gutmann qui reçoit René de Ceccatty Pour son récit « Le soldat indien » aux éditions du Canoë À propos du livre : «Le soldat indien» paru aux éditions du Canoë Ceccatty remonte ici très loin de sa naissance, au 18e siècle, en pleine guerre des Indes, où il découvre qu'un de ses aïeux, Léopold, joua un rôle de premier plan. Arrivé en Inde en 1757, à l'âge de 33 ans, il apparaît comme témoin à charge dans un procès retentissant, celui de la réhabilitation en 1783 de Thomas Arthur Lally-Tollendal, gouverneur de Pondichéry que Louis XV avait fait exécuter en 1766. En essayant d'imaginer à partir de quelques essais militaires et de quelques tableaux ce furent pour cet ancêtre Léopold sa guerre des Indes et son retour en France, Ceccatty écrit une merveilleuse fiction.
Chronique Livres de Josyane Savigneau
TO BE A WRITER. René de Ceccatty is a writer, both of numerous novels & also biographies, including those of Pasolini, Moravia & Elsa Morante.
durée : 00:24:43 - Fictions / Le Feuilleton - Diane Kolnikoff reçoit René de Ceccatty, écrivain et critique littéraire. Il évoque l'œuvre fantastique de Primo Levi à travers des extraits de Lilith, Histoires naturelles et Vice de forme.
durée : 00:24:43 - Fictions / Le Feuilleton - Diane Kolnikoff reçoit René de Ceccatty, écrivain et critique littéraire. Il évoque l'œuvre fantastique de Primo Levi à travers des extraits de Lilith, Histoires naturelles et Vice de forme.
PostFace, émission littéraire présentée par Caroline Gutmann qui reçoit René de Cecatty pour « Mes années japonaises » au Mercure de France. À propos du livre : «Mes années japonaises» Paru au Mercure de France. «Dès mon arrivée à Tôkyô, j'avais été frappé par la beauté exceptionnelle de sa lumière. La nuit tombant, des marchands de patates douces cuites à la braise avançaient leurs carrioles, éclairées de lanternes en papier, en chantonnant des mélopées lugubres comme des thrènes qui invitaient la clientèle. Dans la journée, d'autres voiturettes, elles modernes, collectaient les vieux journaux, elles aussi en faisant retentir des ritournelles, mais moins tristes.» René de Ceccatty relate ici son lointain séjour au Japon et les années qu'il a consacrées à la littérature de ce pays. Dans cette évocation, il nous livre un autoportrait sans complaisance, puisant dans ses souvenirs comme dans certaines lettres envoyées et conservées par sa mère… Le Japon et la découverte d'une nouvelle forme de pensée et de rapport au monde l'auront marqué à jamais, comme une deuxième naissance, influençant son parcours artistique et sentimental. Avec beaucoup de détermination et d'énergie, René de Ceccatty réussit à s'arracher au temps présent en écrivant, et à ranimer non le passé comme passé, mais «le présent du passé».
René de Ceccatty en dialogue avec Elisabetta Rasy dans le cadre du Festival Italiques le 22 octobre 2018. Essayiste, dramaturge et romancier, René de Ceccatty est né en 1952 à Tunis. Il a publié l'essentiel de son oeuvre romanesque aux Éditions Gallimard, dont Aimer (collection blanche, 1996, Folio n° 3061), Consolation provisoire (collection blanche, 1998), L'éloignement (collection blanche, 2000),. ainsi qu'une pièce de théâtre, Le mot amour (collection blanche, 2005) et une biographie, Pier Paolo Pasolini (Folio biographies n° 6).René de Ceccatty est un des plus grands spécialistes de l'oeuvre littéraire et cinématographique de Pasolini. Il a réuni une anthologie de textes majeurs du cinéaste et poète sur la figure du Christ. Tous les textes reproduits le sont dans une nouvelle traduction. C'est une occasion unique de découvrir le rapport complexe et fasciné de Pasolini avec la figure de Jésus et la religion catholique, son message évangélique. On peut parler « d'identification au Christ », à sa révolte, à son sacrifice et au scandale que reconnaît être Jésus dans les évangiles. L'anthologie propose de nombreux textes, parfois inédits en français, poèmes, lettres, récits... Et notamment les textes les plus importants de Pasolini sur son film « L'évangile selon saint Matthieu ».Magicienne des lettres italiennes, Elsa Morante (1912-1985) est considérée dans son pays comme la plus grande romancière du XXe siècle. Quel a été le mystérieux chemin suivi par cette enfant, née dans un quartier populaire de Rome et marquée par un secret de naissance, pour devenir un écrivain prodige ? Mariée au plus célèbre écrivain italien, elle détestait qu'on la présente comme la femme d'Alberto Moravia. Avec quatre romans - dont L'Île d'Arturo, prix Strega, le Goncourt italien, en 1957, et La Storia, adaptée au cinéma par Luigi Comencini avec Claudia Cardinale -, elle devient de son vivant une icône de la littérature libre, imaginative, intransigeante. Les plus grands artistes de son temps - Pier Paolo Pasolini, Luchino Visconti, Leonor Fini, Anna Magnani - l'admirent sans réserve. Figure de l'intelligentsia de l'Italie de l'après-guerre jusqu'aux années 1980, invitée dans le monde entier, elle s'isole pourtant peu à peu, tombe malade, tente de se suicider et meurt le 25 novembre 1985. Grâce à des archives inédites et aux témoignages de proches - amis, parents, poètes, acteurs, militants de l'extrême gauche italienne -, René de Ceccatty nous donne à lire la première biographie en français d'Elsa Morante, dessinant le magnifique portrait d'un écrivain qui ne voyait la réalité que dans la littérature.
durée : 00:02:56 - Jacques Bonnaffé lit la poésie - par : Jacques Bonnaffé - Avec l’un de ses plus beaux poèmes, Pasolini revient aux racines du drame, la pauvreté initiale, l’immense vulnérabilité de la beauté. C’est un poème de Pasolini traduit par René de Ceccatty dans "La Persécution", éditions Poésie Points. - réalisé par : Manoushak Fashahi
À propos du livre : " Le chagrin d'aimer " paru aux Éditions Grasset « On écrit pour comprendre ce que l’on ne comprend pas. Quand j’écrivais Vie de ma voisine, mon héroïne me parlait de sa mère. Elle me racontait ses mots, elle évoquait ses gestes. L’amour d’une mère. Je mesurais mon ignorance dans ce domaine. Ma mère n'en savait ni les mots ni les gestes. Je suis donc partie sur les traces d'une petite fille grecque et arménienne et de sa mère, danseuse orientale et apatride, à Paris dans les années 20. Ma mère ne voulait rien savoir de son passé. Il a fallu que j’enquête et que je l’invente. Que je trouve les mots pour la retrouver. C’est ce livre, Le chagrin d’aimer. Je suis passée par la cour du roi de Grèce et par les collines de Fiesole. Par un atelier d’écriture, une maison de retraite, plusieurs voitures, un supermarché, des quantités de paquets de gauloises, une machine à écrire. Autant de circonstances, par-delà les guerres, les destructions, les irrémédiables pertes, où ma mère se battait avec ce qui fait la vie ordinaire : la nourriture, l’argent, le travail, l’amour. J’ai tenté d’en savoir un peu plus sur elle, sur moi. Chemin faisant, j’ai compris que ce n’était qu’un début. » À propos du livre : " Elsa Morante " paru aux Éditions Tallandier Magicienne des lettres italiennes, Elsa Morante (1912-1985) est considérée dans son pays comme la plus grande romancière du XXe siècle. Quel a été le mystérieux chemin suivi par cette enfant, née dans un quartier populaire de Rome et marquée par un secret de naissance, pour devenir un écrivain prodige ? Mariée au plus célèbre écrivain italien, elle détestait qu’on la présente comme la femme d’Alberto Moravia. Avec quatre romans – dont L’Île d’Arturo, prix Strega, le Goncourt italien, en 1957, et La Storia, adaptée au cinéma par Luigi Comencini avec Claudia Cardinale –, elle devient de son vivant une icône de la littérature libre, imaginative, intransigeante. Les plus grands artistes de son temps – Pier Paolo Pasolini, Luchino Visconti, Leonor Fini, Anna Magnani – l’admirent sans réserve. Figure de l’intelligentsia de l’Italie de l’après-guerre jusqu’aux années 1980, invitée dans le monde entier, elle s’isole pourtant peu à peu, tombe malade, tente de se suicider et meurt le 25 novembre 1985. Grâce à des archives inédites et aux témoignages de proches – amis, parents, poètes, acteurs, militants de l’extrême gauche italienne –, René de Ceccatty nous donne à lire la première biographie en français d’Elsa Morante, dessinant le magnifique portrait d’un écrivain qui ne voyait la réalité que dans la littérature.
À propos du livre : " Elsa Morante " Paru aux éditions Tallandier Magicienne des lettres italiennes, Elsa Morante (1912-1985) est considérée dans son pays comme la plus grande romancière du XXe siècle. Quel a été le mystérieux chemin suivi par cette enfant, née dans un quartier populaire de Rome et marquée par un secret de naissance, pour devenir un écrivain prodige ? Mariée au plus célèbre écrivain italien, elle détestait qu'on la présente comme la femme d'Alberto Moravia. Avec quatre romans – dont L'Île d'Arturo, prix Strega, le Goncourt italien, en 1957, et La Storia, adaptée au cinéma par Luigi Comencini avec Claudia Cardinale –, elle devient de son vivant une icône de la littérature libre, imaginative, intransigeante. Les plus grands artistes de son temps – Pier Paolo Pasolini, Luchino Visconti, Leonor Fini, Anna Magnani – l'admirent sans réserve. Figure de l'intelligentsia de l'Italie de l'après-guerre jusqu'aux années 1980, invitée dans le monde entier, elle s'isole pourtant peu à peu, tombe malade, tente de se suicider et meurt le 25 novembre 1985. Grâce à des archives inédites et aux témoignages de proches – amis, parents, poètes, acteurs, militants de l'extrême gauche italienne –, René de Ceccatty nous donne à lire la première biographie en français d'Elsa Morante, dessinant le magnifique portrait d'un écrivain qui ne voyait la réalité que dans la littérature.
À propos du livre " Arrête avec tes mensonges " paru aux éditions Julliard Quand j'étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter : " Arrête avec tes mensonges. " J'inventais si bien les histoires, paraît-il, qu'elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J'ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier. Aujourd'hui, voilà que j'obéis enfin à ma mère : je dis la vérité. Pour la première fois. Dans ce livre. Autant prévenir d'emblée : pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale. Mais un amour, quand même. Un amour immense et tenu secret. Qui a fini par me rattraper. À propos du livre "Enfance, dernier chapitre" paru aux éditions Gallimard Pendant que j'écrivais sur mes premières années, maman vivait, à Montpellier, ses quatre dernières. Sa mémoire immédiate l'abandonnait, mais demeuraient intacts la force de sa personnalité et ses souvenirs lointains, du temps de mon enfance, précisément. En me souvenant, je luttais contre son amnésie. Sans doute, sa présence auprès de moi a-t-elle été décisive pour la construction de ce récit qui évoque notre vie en Tunisie, puis de ce côté-ci de la Méditerranée, et la conscience de n'avoir ni repères ni frontières. Mais c'est surtout aux sensations d'un paysage intérieur que je me suis attaché, m'arrêtant à l'orée de l'adolescence : quand tout était tracé de ce que j'allais être et que je n'ai pu m'empêcher d'anticiper ici. La mort de maman a arrêté cette remémoration écrite. Je ne pouvais pas aller plus loin. Le dernier chapitre avait été écrit. René de Ceccatty À propos du livre Place des Vosges paru aux éditions du Seuil C'était dans les années juste après l'explosion de Mai 68, celles de la jouissance et de l'évaluation des dégâts. Celles d'après le crash planétaire des Beatles. Celles des anciens combattants abattus, titubants, des filles qui reprenaient leurs esprits. Celles de Bowie. De la culture pop critique, du structuralisme, de la mise en abyme et de la remise en doute. Tout paraissait possible, les portes étaient ouvertes, et l'aventure au coin de la rue. Certains allaient s'éteindre, le souffle coupé. D'autres allaient traverser le feu. C'étaient les années 70, et pour moi, cela se passait place des Vosges. M.B.
En 1961, Alberto Moravia s'entretient avec Claudia Cardinale. Elle a 23 ans, est déjà l'actrice star de Rocco et ses frères et La fille à la valise. Trois ans après l'interview, elle jouera dans l'adaptation des Indifférents. L'écrivain interroge ici la comédienne sur son corps, "en tant qu'objet dans l'espace". C'est un blason féminin et un dialogue universel. Il y est question de la beauté, du sommeil, du temps, du rêve, de la mort, de l'histoire. On sent Claudia Cardinale décontenancée par la précision de l'écrivain. Mais elle joue le jeu de la profondeur et se révèle peu à peu : "Claudia : Les spectateurs me voient comme une figure énorme, imposante, très grande, majestueuse, monumentale. Moravia : ça vous plaît d'être perçue ainsi ? Claudia : Oui, ça me plaît beaucoup. Moravia : Pourquoi ? Claudia : Parce que ça me plaît d'être perçue telle que je ne suis pas dans ma vie. Moravia : Qui êtes-vous dans la vie ? Claudia : Dans la vie je suis une fille ordinaire, comme toutes les autres"