Le magazine mensuel de Radio Grenouille dédié au cinéma, réalisé en partenariat avec Séances Spéciales, produit par Cinémas du Sud & Tilt.
Un plateau radiophonique enregistré en public le 24 juillet 2021, sur la terrasse du Théâtre des Bernadines. Une discussion autour de trois films présentés à la 32e édition du FID, Festival international de cinéma de Marseille. Au programme du plateau du samedi 24 juillet 2021 : - Larry Clark & Jonathan Velasquez, réalisateurs de A day in a life, en compétition flash. - Ben Russel, réalisateur de La Montagne invisible, en compétition internationale. - Jonathan Davies, réalisateur de Topologie des sirènes, en compétition internationale. Animation: Mario Bompart, avec Justine Mascarilla. Réalisation: Sebastien Geli Illustration issue de Topologie des sirènes, de Jonathan Davies
Apichatpong Weerasethakul, invité d'honneur du festival, devait être aussi celui de notre émission. Mais une heure avant sa tenue, il a dû annuler, pris de vertiges. Une fois la déception estompée, nous avons décidé de réaliser une émission improvisée où l'on pose des mots sur lui, sa jungle, son cinéma avec en tapis une sélection des bandes sonores de ses films, récemment compilées dans un album, baptisé Metaphors. Animation : Mario Bompart, avec Justine Mascarilla Réalisation : Alexandre Simonini
Un plateau radiophonique enregistré en public le 22 juillet 2021, sur la terrasse du Théâtre des Bernadines. Une discussion autour de trois films présentés à la 32e édition du FID, Festival international de cinéma de Marseille. Au programme du plateau de ce jeudi 22 juillet 2021 : - "Constellation de la Rouguière" de Dania Reymond-Boughenou, compétition Flash. Un court-métrage tourné à la Rouguière (11e arrondissement de Marseille) qui mêle témoignages d'habitants et jeu d'acteur et explore la mémoire de l'immigration et la place des disparu.es. - "Le poireau perpétuel" de Zoé Chantre, compétition française. Avec humour, la réalisatrice filme son quotidien, entre questionnements autour de la maternité et soucis de santé, et celui de sa mère, dont elle vient d'apprendre la maladie. - "Pénélope mon amour" , de Claire Doyon, compétition française. Claire Doyon filme sa fille aînée Pénélope depuis sa petite enfance. Dans un récit boulevarsant, où elle utilise la caméra comme un "bouclier", elle raconte leur relation et le parcours de sa fille autiste. Animation: Margaux Wartelle, avec Julia Martin Réalisation: Alexandre Papi Simonini Illustration tirée de 'Pénélope mon amour' de Claire Doyon
Un plateau radiophonique enregistré en public le 21 juillet 2021, sur la terrasse du Théâtre des Bernadines. Une discussion autour de trois films présentés à la 32e édition du FID, Festival international de cinéma de Marseille. Au programme du plateau du mercredi 21 juillet 2021 : Serge Garcia, réalisateur de Grand Central Hotel, en compétition flash. Kyoshi Sugita, réalisatrice de Haruharasan No Uta">Haruharasan No Uta, en compétition internationale. Wendelien van Oldenborgh, réalisatrice de Hier">Hier, en compétition internationale et flash. Animation: Mario Bompart, avec Justine Mascarilla. Réalisation: Alexandre Papi Simonini Illustration tirée de Haruharasan Recorder de Kioshi Sugita.
Un plateau radiophonique enregistré en public le 20 juillet 2021, sur la terrasse du Théâtre des Bernadines. Une discussion autour de trois films présentés à la 32e édition du FID, Festival international de cinéma de Marseille. - Baya Medhaffar, réalisatrice de Festina Lente , présenté en compétition Flash. Un court-métrage qui mêle archives, scènes filmées par la réalisatrice tunisienne, sons et musiques, via un montage exigeant qui explore les cheminements et l'enfance. - Maider Fortuné, co-réalisatrice avec Annie Mac Donelle d'Outhere (For Lee Lozano) . Présenté en compétition internationale. Un hommage à l'artiste américaine Lee Lozano, un questionnement sur la radicalité et l'enseignement dans le milieu de l'art. - Erika Etangsalé, réalisatrice de Lèv La Tèt Dann Fenwar , en compétition premier film. Ce portrait intime du père qui va à la rencontre de la mémoire des ouvriers réunionnais envoyés en métropole dans les années 70. Mais aussi les ancêtres plus lointains et du vivant qui nous entoure. Animation: Margaux Wartelle, avec Julia Martin Réalisation: Alexandre Papi Simonini Illustration tirée de 'Festina Lente' de Baya Medhaffar
Grand entretien avec Amandine Gay, réalisatrice d'Une Histoire à soi, second long-métrage documentaire qui sort en salles le 23 juin prochain. Ils s'appellent, Anne-Charlotte, Joohee, Céline, Niyongira, Mathieu. Ils ont entre 25 et 52 ans, sont originaires du Brésil, du Sri Lanka, du Rwanda, de Corée du Sud ou d'Australie. Ces cinq personnes partagent une identité : celle de personnes adoptées. Séparé‧e‧s dès l'enfance de leurs familles et pays d'origine, ils ont grandi dans des familles françaises. Leurs récits de vie et leurs images d'archives nous entraînent dans une histoire intime et politique de l'adoption internationale. Les 5 personnages du film posent un regard adulte sur leur vécu : derrière la joie de l'enfance, ils mettent des mots sur le racisme et le déracinement. Toutes posent une même question : comment construire sa propre histoire alors même que l'origine demeure inconnue ? Une émission réalisée en partenariat avec Cinémas du Suds & Tilt. Animation : Mario Bompart Réalisation : Djilali Hammiche
L'Heure Exquise, le magazine dédié au cinéma. Un magazine produit en partenariat avec Séances Spéciales, l'agenda des événements cinéma dans la région Sud. Voyage cinéphile et musical dans l'oeuvre de Jean-Pierre Bacri. Un hommage radiophonique à travers sa filmographie scindé en deux parties. J'ai passé l'hiver avec Jean-Pierre, en découvrant ou redécouvrant Cuisine et Dépendances, Le Goût des autres, Grand Froid, Un air de Famille, Comme une image, La Baule les Pins, La vie très privée de M. Sim, Place Publique, Didier, Mes meilleurs copains, Parlez-moi de la pluie. Des petits titres, mais quelques beaux films et de grandes répliques. Merci Jean-Pierre de m'avoir confirmé qu'on pouvait nager dans le bonheur sans avoir à sourire bêtement. Tu disais que t'étais toujours terriblement déçu, et je te comprends. Mais si j'étais né quinze ans plus tôt, je serai allé voir tous tes films dès leur sortie. Réalisation : Mario Bompart Références dans l'ordre d'apparition : - Emission En aparté (Canal Plus) - Parlez-moi de la pluie - Adieu Gary - La vie très privée de M. Sim
L'Heure Exquise, le magazine dédié au cinéma. Un magazine produit en partenariat avec Séances Spéciales, l'agenda des événements cinéma dans la région Sud. Voyage cinéphile et musical dans l'oeuvre de Jean-Pierre Bacri. Un hommage radiophonique à travers sa filmographie scindé en deux parties. J'ai passé l'hiver avec Jean-Pierre, en découvrant ou redécouvrant Cuisine et Dépendances, Le Goût des autres, Grand Froid, Un air de Famille, Comme une image, La Baule les Pins, La vie très privée de M. Sim, Place Publique, Didier, Mes meilleurs copains, Parlez-moi de la pluie. Des petits titres, mais quelques beaux films et de grandes répliques. Merci Jean-Pierre de m'avoir confirmé qu'on pouvait nager dans le bonheur sans avoir à sourire bêtement. Tu disais que t'étais toujours terriblement déçu, et je te comprends. Mais si j'étais né quinze ans plus tôt, je serai allé voir tous tes films dès leur sortie. Réalisation : Mario Bompart Références dans l'ordre d'apparition : - Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre - On connaît la chanson - Un air de famille - Cuisine et dépendances - Le goût des autres - Didier - Mes meilleurs copains - Grand froid - Comme une image - Place publique
Rencontre ce mois-ci avec Davide Borghini, programmateur du cinéma le Cigalon à Cucuron (84) et à l'initiative d'un cycle dédié au cinéma italien du nouveau millénaire, en partenariat avec Les Cinémas du Sud. Le cinéma italien, depuis les années 2000, souhaite renouer avec son caractère national tout en parcourant les salles du monde entier. La consécration de Nanni Moretti à Cannes, récompensé d'une palme d'or en 2001, a permis à une nouvelle génération de cinéastes de se lancer et de proposer des nouvelles lectures de l'Italie. Une pluralité de lectures de cette société italienne en crise dans laquelle les nouveaux visages du cinéma italien évoluent aux côtés des grands noms déjà installés, tout aussi soucieux des thématiques majeures de leur temps. Et c'est l'Italie entière qui se raconte désormais, puisque le Nord et le Sud du pays ont également leur mot à dire sur le grand écran.
Rencontre ce mois-ci avec Adrien Dénouette, critique de cinéma et auteur de l'ouvrage Jim Carrey : l'Amérique démasquée, en librairie depuis le 2 décembre 2020. De son ascension fulgurante dans les années 1990, à des apparitions moins fréquentes dans les années 2000, Jim Carrey ne cesse de se réinventer. Il fait rire les foules de son corps polymorphe mais tous ces masques portés ne sont pas là que pour plaire : ils nous instruisent sur ce qu'il se déroule hors du cadre cinématographique. C'est un double portrait que nous brosse Adrien Dénouette dans cet ouvrage car entre comédie provocatrice et drame intime, Jim Carrey stimule son spectateur, en nous donnant à voir, à travers cette carrière hors du commun, une Amérique en profond changement. L'Heure est produite en partenariat avec Séances Spéciales, l'agenda des événements cinéma dans la région Sud. Cette émission a été animée par Célia Mokhtari et réalisée par Djilali Hammiche.
Rencontre ce mois-ci avec Charlène Favier, réalisatrice de Slalom, un premier long-métrage en compétition officielle à Cannes cette année, et dont la sortie en salles a été reportée au mercredi 16 décembre prochain. Lyz, 15 ans, vient d'intégrer une prestigieuse section ski-études du lycée de Bourg-Saint-Maurice. Fred, ex-champion et désormais entraîneur, décide de tout miser sur sa nouvelle recrue. Galvanisée par son soutien, Lyz s'investit à corps perdu, physiquement et émotionnellement. Elle enchaîne les succès mais bascule rapidement sous l'emprise absolue de Fred, son entraîneur. Lyz est jouée par Noée Abita, jeune actrice prodigieuse, que l'on a notamment vu dans Ava de Léa Mysius. Fred est joué par l'excellent Jérémie Renier.
Rencontre ce mois-ci avec le réalisateur Frank Cassenti, à l'occasion de la sortie de son documentaire Changer le monde. La musique peut-elle changer le monde ? Frank Cassenti, réalisateur à la filmographie musicale et militante, pose cette question à de nombreux musiciens. Si le film voyage dans le temps et entre New York, Paris ou l'Afrique du Sud, il trouve son épicentre sur l'île de Porquerolles, une île où des artistes du monde en entier se retrouvent depuis 20 ans à l'occasion de Jazz à Porquerolles, un festival créé par Frank Cassenti et l'immense saxophoniste américain Archie Shepp, fidèle compagnon de jeu et de pensée dont la voix résonne tout au long du film.
15e heure exquise et première de cette saison. Une nouvelle saison lors de laquelle nous nous associons à un nouveau partenaire Cinemas du Sud & Tilt. Cinemas du Sud & Tilt est cette récente fusion entre Cinemas du Sud, le réseau de salles d'arts et d'essai de la Région Sud, et l'association Tilt, notamment connue pour l'organisation de séances de cinéma en plein air. Cinemas du Sud & Tilt oeuvrent pour la transmission, l'éducation à l'image, le développement des publics et la circulation tant des films que de leurs réalisateurs dans la région. C'est dans ce cadre que nous recevons aujourd'hui Hélène Milano, réalisatrice des Charbons ardents, second volet masculin d'un diptyque sur l'adolescence, débuté en 2012 avec Les Roses Noires. Hélène Milano filme une quinzaine de jeunes, entre 16 et 19 ans, venus des Ardennes, d'Ile et France et de Marseille. Ils étudient dans des lycées professionnels en vue d'obtenir leur Bac Professionnel. Ils interrogent les normes et les codes de la virilité : en premier lieu face au monde du travail, à l'argent, puis dans un rapport intime aux autres, au quartier, à la famille, aux garçons, et aux filles, tant dans la découverte du sentiment amoureux que des premiers rapports sexuels.
Du 23 au 26 juillet, Radio Grenouille s'installe en public, sur la terrasse du Théâtre des Bernardines, à l'occasion de la 31e édition du FID, le Festival International du Cinéma de Marseille. Chaque soir, de 19h à 20h, nous discuterons de trois films, dont les réalisateurs seront présents autour de notre plateau. Au programme du dimanche 26 juillet : - Judith Auffray, réalisatrice d'Une Maison. Sept jeunes adultes autistes vivent dans une maison de Saint-Hippolyte-du- Fort, au sud des Ce´vennes. Les tâches du quotidien structurent l'existence, chacun joue sa partition, une forme de vie se compose en marge de la société, hors du langage. Florence Pazzotu, réalisatrice de Ch... La langue, les mots et les images, leur dédale sont questions cruciales pour Florence Pazzottu, écrivaine et cinéaste. De mots il s'agit encore ici, cœur de la rencontre avec Mili Pecherer. En premier lieu, ceux qui nous désignent et nous fabriquent, et ceux que l'on façonne comme elle le raconte pour ses propres noms : être nommée, choisir son nom pour mieux s'en défaire selon les désirs ou les mouvements de la vie. Les mots, mais également le silence ou l'éblouissement d'avant les mots. - Joachim Gatti & Gaël Marsaud, réalisateurs d'Au milieu de la ville il y avait le désert. Un film où se rencontrent une nouvelle d'Elio Vittorini publiée en 1941 et le quotidien de La Plaine, un quartier de Marseille en cours de restructuration. Dressé par la mairie pour empêcher toute occupation, un mur immense coupe le quartier de son cœur et l'assiège de l'intérieur. Au pied du mur, les mots du poète et résistant italien trouvent une nouvelle et étrange résonance.
Du 23 au 26 juillet, Radio Grenouille s'installe en public, sur la terrasse du Théâtre des Bernardines, à l'occasion de la 31e édition du FID, le Festival International du Cinéma de Marseille. Chaque soir, de 19h à 20h, nous discuterons de trois films, dont les réalisateurs seront présents autour de notre plateau. Au programme du samedi 25 juillet : - Christophe Clavert, réalisateur Little Président L'après jungle de Calais. Dans Little Président, Christophe Clavert filme avec douceur Khalid Mansour, réfugié soudanais, ancien journaliste aujourd'hui étudiant dans une université lilloise, dans sa chambre d'étudiant, sur les lieux de son ancienne vie et sur les traces de ses souvenirs. - Lech Kowalski, réalisateur de C'est paris aussi Lech Kowalski filme au plus près Ken, amérindien bisexuel, dans Paris, à la rencontre de réfugiés afghans vivant dans des abris de fortune près du périphérique de la capitale. Un portrait en creux pour ce cinéaste des marges. - Julie Chaffort, réalisatrice de Légendes Film musical joué avec des amateurs et tourné dans le pays de la Châtaigneraie, Légendes est une série de tableaux. Un monde médiéval fabuleux, un orchestre jouant dans l'eau, une fanfare sur un bateau. Une communauté se dessine. Avec des textes de Pascal Quignard et Wadji Mouawad. - Chloé Galibert-Laîné, réalisatrice de Forensickness Forensickness est un film-enquête sur un autre film, Watching the détectives de Chris Kennedy, qui lui-même parler d'enquêteurs amateurs: ces centaines de personnes qui ont essayé, en analysant les images, de découvrir les identités des terroristes de l'attentat du marathon de Boston en 2013. Chloé Galibert-Laîné, doctorante, analyse les images à son tour, et amène avec brio des réflexions sur l'image et ses traitements.
Du 23 au 26 juillet, Radio Grenouille s'installe en public, sur la terrasse du Théâtre des Bernardines, à l'occasion de la 31e édition du FID, le Festival International du Cinéma de Marseille. Chaque soir, de 19h à 20h, nous discuterons de trois films, dont les réalisateurs seront présents autour de notre plateau. Au programme du vendredi 24 juillet : - Nathan Nicholovitch, réalisateur Des graines que l'on sème, en compétition française. Accusée d'avoir tagué « MACRON DÉMISSION » sur le mur de son lycée, Chiara n'est pas sortie vivante d'une garde à vue longue de deux jours. Bouleversés, ses camarades de classe décident alors de prendre la parole, la libérer pour tenter de faire le deuil. - Samir Ramdani, réalisateur de La Cellule, en compétition premier film et compétition française. La Cellule est un film de genre, un film de zombies. C'est l'apocalypse, une pandémie décime la planète. Au collège Charles Péguy, une cellule d'enfants aux pouvoirs étranges et guérisseurs se libèrent des adultes. - Olivier Derousseau, réalisateur de Northern Range, en compétition internationale. Northern Range dresse le portrait au "nous" du Nord maritime de la France, entre Dunkerque et Calais, où Olivier Derousseau vit : paysages saccagés, installations portuaires, panaches de fumée arrachés par le vent aux cheminées des industries. C'est aussi une suite musicale en cinq tableaux, sorte de blues minimal, composé à la mémoire du temps et du peuple perdus. C'est encore une méditation mélancolique sur l'étoffe des jours, la chair du devenir, l'irrémédiable effacement et les traces qui attendent d'être sauvées.
Du 23 au 26 juillet, Radio Grenouille s'installe en public, sur la terrasse du Théâtre des Bernardines, à l'occasion de la 31e édition du FID, le Festival International du Cinéma de Marseille. Chaque soir, de 19h à 20h, nous discuterons de trois films, dont les réalisateurs seront présents autour de notre plateau. Au programme du jeudi 23 juillet : - Kyé Simon Luang, réalisateur de Goodbye Mister Wong, présenté en compétition internationale. Au bord du lac Nam Ngum, au nord du Laos, les destins croisés de France, une jeune femme convoitée par deux hommes venant de deux mondes très différents, et de Hugo un français à la recherche de la femme qui l'a quitté un an plus tôt. - Regis Sauder, réalisateur de J'ai aimé vivre là, en compétition française. Dans la Ville Nouvelle beaucoup arrivent d'ailleurs, se mélangent, trouvent une place. Leurs histoires se croisent et s'incarnent ici à Cergy, où Annie Ernaux a écrit l'essentiel de son œuvre nourrie de l'observation des autres et de son histoire intime. - Maéva Ranaïvojaona & Georg Tiller, réalisateurs de Zaho Zaï, en compétition internationale. Zaho Zaï peut se définir comme un conte documentaire, décomposé en deux récits. Celui d'un assassin mystique, en fuite, qui traverse l'île et la richesse lunaire, solaire et végétal de ses paysages. Le second récit est davantage documentaire, il regarde des prisonniers entassés dans un centre pénitentier surpeuplé.
Grand entretien avec Jean-Pierre Rehm, directeur du FID, le Festival International du Film de Marseille, dont la 31e édition du festival se tient, du 22 au 26 juillet prochain. Un festival qui s'est imposé sur la carte des plus grands festivals internationaux, avec une programmation exigeante, rare. Une sélection riche de plus d'une centaine de premières mondiales, scindée en différents couloirs compétitifs.
L'Heure Exquise, le magazine dédié au cinéma. Voici une heure en musique à travers la flimographie de Michel Piccoli, qui nous a quitté ce printemps à l'âge de 94 ans. Double à l'écran de Claude Sautet, il a joué pour Melville, Bunuel, Ferreri, Carax, Rivette ou Moretti, qui lui a offert son dernier grand rôle, celui d'un pape en fuite il y a près de 10 ans. Avec un peu plus de 200 films, il a su tout jouer, en gardant une même ligne dans le regard. Peu de films ont été conçus, pensés pour Piccoli. Il s'est associé pour que son verbe puisse briller. Associé à Noiret, Montand, Trintignant, Belmondo, Reggiani, Mastroianni. Il a joué aux côtés de Romy Schneider, Brigitte Bardot, Simone Signoret, Catherine Deneuve ou encore Jeanne Moreau.
En ces temps de confinement, L'Heure Exquise se métamorphose en mix's tout aussi exquis. Des mix's entre musique et cinéma, pour écouter les images.
En ces temps de confinement, L'Heure Exquise se métamorphose en mix's tout aussi exquis. Des mix's entre musique et cinéma, pour écouter les images.
En ces temps de confinement, L'Heure Exquise se métamorphose en mix's tout aussi exquis. Des mix's entre musique et cinéma, pour écouter les images.
En ces temps de confinement, L'Heure Exquise se métamorphose en mix's tout aussi exquis. Des mix's entre musique et cinéma, pour écouter les images.
Rencontre ce mois-ci avec le cinéaste kurde iranien, Diako Yazdani, autour de son documentaire, Toutes les vies de Kojin. Kojin est un jeune kurde irakien, homosexuel, âgé de 23 ans. Tout au long du film - Diako Yazdani derrière et Kojin devant la caméra - partent à la rencontre de la société kurde irakienne. Une société où l'homosexualité est totalement exclue, voire impensable, inconcevable. Le film se construit en une série de rencontres, avec des hommes rencontrés sur des terrasses de café ou réunis pour aborder ce sujet absolument tabou ; avec la famille de Diako Yazdani ; ou encore avec un célèbre imam - guérisseur, prônant un islamisme radical. Malgré la haine, la violence et l'absurdité des propos, Diako Yazdani et Kojin ne sont jamais dans la dénonciation, ils sont simplement les miroirs d'une société enfermée dans ses irrationalités et ses contradictions.
Ce mois-ci nous recevons Jean-Pierre Thorn, réalisateur de l'âcre parfum des immortelles. Un collage poétique et politique, où s'entremêlent le récit d'une passion amoureuse et les souvenirs de luttes ouvrières, populaires et syndicales, qui ont rythmé la filmographie militante de Jean-Pierre Thorn. L'âcre parfum des immortelles mélange en effet des extraits de films aux retrouvailles avec ces figures rebelles qui ont marqué son cinéma. Jean-Pierre Thorn remonte ainsi le fil de ses films et de sa vie, en passant par les luttes ouvrières vécues dans les années 70, puis le mouvement hip-hop, et aujourd'hui celui des gilets jaunes. Le tout en redonnant vie à Joëlle, son amour de jeunesse, disparu trop tôt.
Ce mois-ci, nous écoutons l'Heure Exquise, celle du cinéaste marseillais René Allio, réalisé en 1981. Un moyen métrage de 60 minutes, tourné en 16mm, dans le labyrinthe de Marseille. La voix off de l'auteur est présente tout au long de cette Heure Exquise. Il nous accompagne pour conter sa ville, dont les traverses et les sinuosités trament ses propres narrations familiales. Après guerre, René Allio quitte sa région d'origine pour s'engager dans une carrière théâtrale qui lui permet d'atteindre la notoriété en tant que décorateur, costumier, puis scénographe. Son retour à Marseille s'amorce dans les années soixante et connaît deux temps, étroitement liés à son cinéma. En 64, il choisi Marseille pour planter le décor de son premier film, La Vieille dame indigne, qui lui vaut un véritable succès populaire. 5 films et 13 ans plus tard, il signe son 7e long-métrage, Retour à Marseille. L'Heure Exquise en fut le versant documenté et autobiographique ; une réconciliation avec son histoire familiale, ancrée dans son territoire natal. En 1980, sur le tournage de L'Heure Exquise, René Allio disait ceci : « Dire que, comme Marseille qui, aussi vieille que Rome, n'a pas gardé de monuments comme si elle n'avait pas d'histoire, ce film ne parlera ni de grandes choses, ni de grands événements, ni de grands hommes. » L'Heure Exquise est un hommage à un air célèbre de l'opérette autrichienne La Veuve Joyeuse de Franz Lehar. « Je me souviens comme j'allais en voiture jusqu'au Parc Borely pour y marcher, courir, d'avoir entendu sur France Musique un morceau de la Veuve Joyeuse : nommée L'Heure Exquise ; et dans tout ce contexte sentimental de retour à Marseille, et du remuement du passé, de l'émotion qui m'a étreint en entendant le morceau parce qu'il me faisait à la fois penser à mon père et ma mère jeunes, et aux sentiments que j'éprouvais adolescent quand je pensais à l'amour. » Débarrassé de tout dogme esthétique, ce film propose une « exploration sentimentale », un parcours à travers le Marseille des grands-parents de René Allio, immigrés italiens installés entre Bon Secours et Saint-Gabriel, jouxtant la Belle de Mai. Dans ce film mémorial, on descend en ville et on remonte dans le passé de l'auteur. On saisit des habitudes et les histoires familiales qui bercèrent son enfance, gagnant le statut de mythes au fil des récits. Gestes, images, sons, lieux sont autant de souvenirs que René Allio réagence de film en film pour dresser le portrait d'une ville qui prolonge et compile ces héros qui ne laissent pas de traces.
Nous recevons aujourd'hui Djamil Beloucif et Mohammed Lakhdar Tati, deux invités que nous avons laissé converser en tête à tête pendant une heure. Djamil Beloucif est réalisateur, membre fondateur du Clou, association qui propose des ateliers de cinéma se déclinant en description, analyse et interprétation d'images. Le Clou organise également des événements, comme cette rétrospective dédiée aux œuvres du cinéaste algérien, Mohammed Lakhdar Tati. Lakdar Tati a réalisé plusieurs courts-métrages dans l'Algérie des « années de sang », puis il a émigré en France, en 2003. Il a depuis réalisé quatre films : Aveux, un court-métrage de fiction en 2003 ; Joue à l'ombre ! (2006), documentaire réalisé dans les rues d'Alger, puis Dans le silence, je sens rouler la terre (2010). En 2017, Tati réalise son premier long métrage, Fais soin de toi. Un road documentaire d'Alger au Sud du pays, où il sonde la définition de l'amour et du sentiment amoureux de ceux qu'il rencontre. Selon Lakhdar Tati : » le sentiment amoureux est un indicateur assez fiable pour mesurer le mal-être et la mal-vie des Algériens. La question de l'amour révèle les ravages de la politique de la haine de soi exercée par le pouvoir en place, si bien que les Algériens ont intériorisé l'idée qu'ils sont brutaux, violents, fainéants et qu'ils ne sont pas faits pour aimer. Dans leur conception, l'amour est fait pour les Occidentaux. »
C'est un numéro un peu particulier, puisque l'invitée fil rouge de cette émission n'est pas venue. Nous devions recevoir Monika Borgmann, cinéaste allemande installée à Beyrouth, mais elle n'a pas pris l'avion au matin de l'émission. Elle était invitée de la 14e édition du festival Les Rencontres à l'échelle, pour présenter son film, Tadmor, réalisé en 2016, avec Lokman Slim. Un documentaire dans lequel une vingtaine d'anciens prisonniers libanais témoignent des tortures et humiliations subies lors de leur détention dans la prison de Palmyre, en Syrie. Dans le cadre de ces Rencontres à l'échelle, était également invité Mohammed Lansari, directeur de la cinémathèque de Tanger. Nous lui avons posé quelques questions puis il s'est prêté au jeu du questionnaire de cinéphilie, Cinémoi. En seconde partie d'émission, nous vous proposons un nouveau Cinémoi avec le journaliste et écrivain marseillais, Philippe Pujol, prix Albert Londres en 2016, avec La Fabrique du monstre, et récent auteur de La Chute du monstre, publié aux éditions Le Seuil le 7 novembre dernier, un an après les effondrements des deux immeubles de la rue d'Aubagne. Il revient lui aussi sur ses plus grands émois au cinéma, de Dumbo à Jim Jarmusch, en passant par les Daltons, Pussycat kill Kill Kill, John Cassavettes ou François de Roubaix.
Nous recevons Caroline Caccavale et Joseph Cesarini, producteurs, réalisateurs et couple fondateur de l'association Lieux Fictifs, espace de pensée, de pratique et de création cinématographique qui oeuvre au sein de la prison des Baumettes depuis plus de trente ans. Au sein de cette Heure Exquise, nous évoquerons trois des films qui ont marqué ces trois décennies vécues par Lieux Fictifs aux Baumettes. Nous commencerons avec le documentaire De Jour comme de Nuit (1991), réalisé par Renaud Victor, assisté par nos invités, Caroline Caccavale et Joseph Cesarini. Une immersion de trois ans dans la vie des détenus et du personnel pénitentiaire. Nous évoquerons ensuite 9m2 pour deux (2006), réalisé par Joseph Cesarini et Jimmy Glasberg. Un film où 10 détenus, tour à tour interprètes et filmeurs, mettent en scène leur vie quotidienne. Ce film est le fruit des pratiques cinématographiques continues mises en place par Lieux Fictifs aux Baumettes, tout comme Anima (2016), co-réalisé par Caroline Caccavale et Joseph Cesarini. Anima a été pensé, écrit et interprété par des personnes détenues de la prison des Baumettes et des habitants de Marseille. Différents artistes y ont également été associés, comme le chorégraphe Thierry Thieû Niang et le compositeur Lucien Bertolina, fondateur de notre studio de création sonore Euphonia. Dans Anima, toutes ces personnes inventent et fabriquent ensemble des sons, des mouvements, des textes et des images pour mettre en partage leurs désirs, leurs rêves. Ils créent ainsi une fiction, un récit, une langue commune et de nouveaux territoires. Ces Lieux Fictifs, dans la porosité entre le dedans et le dehors. Ces trois films sont projetés au sein du cycle d'événements Prison Miroir, organisé par Lieux Fictifs & La Friche Belle de Mai. Prison Miroir met en lumière tous les reflets de la relation, entre ce dedans et ce dehors, mais aussi entre la prison et l'art, à travers des expositions, des projections, des rencontres, des tables rondes, et des écoutes sonores, afin d'offrir différents regards sur et depuis l'univers carcéral. Le week-end inaugural a eu lieu du 25 au 27 octobre, le second week-end majeur de Prison Miroir se tiendra du 7 au 9 février prochains. Les expositions « Un Œil sur le dos » d'Arnaud Théval et « Détenues » de Bethina Rheims sont toujours visibles à la Friche Belle de Mai jusque la fin de Prison Miroir, le 23 février prochain. Au sein de ce cycle est donc organisée une rétrospective cinématographique des œuvres des créateurs, producteurs et réalisateurs de Lieux Fictifs, baptisée « Regards depuis la prison ». Une rétrospective qui s'étale jusqu'en février, dans laquelle l'on retrouve les trois films évoqués dans cette heure.
C'est avec un plaisir immense que nous célébrons les 20 ans d'un film culte, l'un des plus grands chefs d'oeuvres du cinéma provençal, Les 4 saisons d'Espigoule. Voici une heure exquise avec son réalisateur, Christian Philibert. Quatre saisons dans la vie de Ginasservis, un petit village du Haut-Var, vu par le prisme de ses personnages, de leurs folies, de leur verbe. On pourrait classer maladroitement Espigoule dans un registre Pagnolesque, pourtant au Pays de Giono. On pourrait le qualifier de village gaulois, avec c'est vrai de nombreux personnages qui nous renvoient à Uderzo. Je pense au poète Bastide, proche d'Assurancetourix, ou le patron du bar, Jean-Marc, véritable réincarnation provençale d'Obelix. Mais 20 ans plus tard, ce n'est pas usurper d'affirmer que Les 4 Saisons d'Espigoule reste inclassable. Une Docu-Médie, où tout n'est pas vrai, mais rien est vraiment faux. Un film où on oublie très vite que c'est joué, même si on le comprend. Et d'ailleurs est-ce toujours joué ? Le ferment créatif du film repose bien sur cette ambiguïté, cette friction constante entre le documentaire et la fiction, pour créer le terrain fertile d'une improvisation juste. Comme le disait le patron du Café du Cours, Jean-Marc Ravera, Christian Philibert a su créer « une ambiance ».
Nous recevons deux cinéastes marseillais, deux Prix Albert Londres, Alice Odiot et Jean-Robert Viallet, réalisateurs Des Hommes. Un documentaire présenté au sein de l'excellente sélection ACID du dernier festival de Cannes. Des hommes, ce sont ceux prisonniers des Baumettes, littéralement « petites grottes ». Une quinzaine d'entre eux sont filmés dans leurs solitudes, leurs détresses, leurs violences, mais aussi leurs pulsions enfantines, la légèreté des échanges quotidiens et quelques rayons de soleil qui s'infiltrent entre les barreaux de cet édifice à l'état indigne. Ce huis-clos, en immersion durant 25 jours, est un miroir réfléchissant les maux extérieurs.