POPULARITY
Quand on parle de la Chine, on la décrit le plus souvent en prise avec ses ennemis, parce quʹelle produit beaucoup de discours sur ses relations difficiles avec lʹétranger, ceux quʹelle a conquis, et ceux qui ont tenté de la conquérir. Et parmi ces importations étrangères, il y en a une qui est devenue une image de marque planétaire, cʹest le cinéma. On ne sait pas exactement comment apparaît le cinéma en Chine. Les premières séances étaient destinées aux Occidentaux présents à la fin du XIXème siècle et il y a de fortes chances pour que ces premières séances de cinéma aient pris place aussi à Tianjin, ce lieu de mémoire de la présence étrangère en Chine dont on vous parlait dans lʹépisode précédent. Mais cʹest dans les jardins Yu à Shangaï quʹa eu lieu la première projection, probablement avec les images des frères Lumières. Ensuite cʹest un studio photographique de Pékin qui se lance dans les tournages de performances dʹacteurs dʹopéra chinois. Cʹest avec Anne Kerlan, historienne du cinéma et autrice de Hollywood à Shangaï paru aux Presses universitaires de Rennes quʹon vous raconte comment le cinéma est devenu chinois. Une série dʹAnaïs Kien. Retrouvez toutes les séries dʹHistoire Vivante sur rts.ch/audio. Histoire Vivante cʹest aussi tous les vendredis dans les pages de La Liberté et sur RTS 2, le dimanche soir.
durée : 00:04:22 - Le Reportage de la Rédaction - Le clan Bongo a régné sur le Gabon pendant plus de 50 ans. Ce sont des militaires qui l'ont évincé du pouvoir en quelques heures, sans effusion de sang. Un coup d'État pour les Occidentaux, un coup de salut pour tous les Gabonais. La grande majorité d'entre eux peuvent enfin entrevoir un changement.
Du gaz dans l'eau et de l'eau dans le gaz. Le 26 septembre 2022, des bouillonnements inhabituels surviennent en mer Baltique. Des milliers de litres de méthane s'échappent des gazoducs Nord Stream 1 et 2, endommagés par deux explosions criminelles, dont ni les auteurs ni les commanditaires n'ont été identifiés à ce jour.Ces immenses pipelines longs de plus de 1.200 kilomètres relient le nord-ouest de la Russie à l'Allemagne, pour transporter ce gaz si précieux pour Berlin. Terminés respectivement en 2011 et 2021, ils sont le résultat de la volonté d'un homme, Vladimir Poutine.Stasi, KGB, corruption, lâchetés individuelles et collectives, décisions hâtives ou court-termistes, divisions entre Occidentaux... Tout cela aidera le maître du Kremlin dans ce projet visant à soumettre l'Union européenne et à affaiblir l'Ukraine, ce pays qui, jusque-là, était clé dans l'acheminement de l'or russe vers l'Europe.Ce projet est un piège, raconté en détail par la grand reporter Marion Van Renterghem dans Le Piège Nord Stream, paru le 14 septembre 2023 aux Arènes. Elle est l'invitée de cet épisode du Monde devant soi.Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.Direction et production éditoriale: Christophe CarronPrise de son: Aurélie RodriguesMontage et réalisation: Aurélie Rodrigues avec Nina BaillyPrésentation: Christophe CarronMusique: «Sinister», Anno Domini Beats
durée : 00:59:28 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Le G20 se réunit en Inde, sans le président chinois, après le sommet des BRICS, à Johannesburg, qui accueillent six nouveaux pays. Est-ce l'ébauche d'un ordre alternatif au vieux système dominé par les Occidentaux ? Le G20 a-t-il encore un sens quand les divisions du monde se creusent? - invités : Michel Duclos Conseiller spécial à l'Institut Montaigne, ancien ambassadeur; Christophe Jaffrlot Directeur de recherche au CNRS; Jean-Pierre Cabestan Directeur de recherche au CNRS rattaché à l‘Institut français de recherche sur l'Asie de l'est de l'INALCO; Françoise Nicolas Économiste, directrice du Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (Ifri) et chercheur associée à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée.
durée : 00:03:19 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Malgré l'apparition de doutes sur l'offensive ukrainienne et sur l'ampleur du soutien à Kiev, rien n'indique que les Occidentaux pourraient réduire cette aide à l'Ukraine dans sa guerre. Au moins jusqu'à l'élection américaine de l'an prochain.
durée : 00:03:19 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Malgré l'apparition de doutes sur l'offensive ukrainienne et sur l'ampleur du soutien à Kiev, rien n'indique que les Occidentaux pourraient réduire cette aide à l'Ukraine dans sa guerre. Au moins jusqu'à l'élection américaine de l'an prochain.
Au Danemark, au nom de la lutte contre la ségrégation, un plan « anti-ghetto » a été adopté en 2018. Objectif : réduire le nombre de logements sociaux dans les quartiers où les « non-Occidentaux » composent plus de la moitié de la population. Des milliers de locataires sont donc contraints de déménager, des bâtiments entiers vont être détruits et de nombreux logements sociaux vont être vendus dans le privé. C'est ce qui arrive à Mjolnerparken, un quartier métissé du nord de Copenhague. De notre correspondante à Copenhague,De gros bouquets de fleurs, des assiettes remplies de fraises, une enceinte, des chaises… Tout est prêt pour la fête qui célèbre depuis 20 ans l'obtention du bac des jeunes du quartier : « Quand on entend parler de Mjolnerparken, c'est toujours à cause de la criminalité. On ne parle pas de ces jeunes qui font de bonnes choses. Je suis si fière de ces enfants, c'est difficile pour eux de s'en sortir, vu l'étiquette qui colle au quartier », commente Julia, originaire du Kosovo.Voilà 23 ans que Julia habite l'un de ces immeubles en briques rouges, disposés en carré autour de cette petite cour autrefois arborée, défigurée depuis quatre ans par un vaste chantier. « Le bailleur me dit qu'il n'y aura pas d'appartements ici pour moi, que je dois déménager. Mais je ne veux pas, je vais me battre, annonce-t-elle. Tout le monde se sent bien dans le quartier. Il y a beaucoup de compréhension, d'amour, d'entraide, que tu sois noir, blanc, orange ou vert ! »Une gentrification en marcheIci, 80% des résidents sont d'origines étrangères de première, deuxième ou troisième génération. Pas moins de 40 nationalités sont représentées. « C'est très étrange pour moi de voir que mon propre pays utilise des critères ethniques pour adopter des lois inhumaines », confie Mohammed Aslam, président de l'Association des résidents de Mjolnerparken. Originaire du Pakistan, cet homme jovial est à la tête d'une entreprise de transport. Il est arrivé au Danemark en 1976, à l'âge de sept ans, et vit ici depuis 35 ans. « Mes enfants ont grandi ici, mes souvenirs sont dans cet appartement, explique Mohammed Aslam. Ils vont le vendre aux investisseurs privés, avec un loyer deux fois plus cher. Donc, ils déplacent les gens qui ont des salaires moyens et des origines étrangères pour faire du profit. »La « loi ghettos » accélère la gentrification. Elle a aussi pour effet collatéral de déplacer des gens comme Makjen Falle, blonde aux yeux clairs, maîtresse à l'école du coin : « Je suis considérée "occidentale" : je suis une Danoise, blanche, et je ne suis pas musulmane. Si cette histoire de "sociétés parallèles", de "ghetto", était vraie, je ne devrais pas me sentir chez moi ici… C'est une fausse idée. »Si beaucoup de résidents ont accepté de déménager, d'autres, réunis en collectif, ont attaqué l'État danois et attendent que la Cour de justice de l'Union européenne rende son verdict.À écouter aussiReportage international - Colombie: les habitants de Medellin victimes de l'essor du tourisme et des «digital nomads»
Tous les étés je fais une sélection des épisodes qui m'ont le plus marqué dans l'année ou dans les années précédentes. L'occasion pour vous de retrouver une sélection resserée d'épisodes qu'il vous plaira de découvrir ou de réécouter je l'espère. Flore Vasseur est autrice et réalisatrice de documentaires, le dernier en date étant "Bigger than us". Elle traite de sujets qui sont essentiels et pourtant pas si mis en avant finalement et sa vision d'ex HEC , d'ex entrepreneuse est d'autant plus intéressante qu'elle vient du "sérail". Pour elle le système capitalsme touche à sa fin, et elle écrit pour comprendre la fin d'un monde, l'émergence d'un autre et le travail de celles et ceux qui, peut-être, le feront. Elle s'attaque à l'emprise de la finance et à la folie d'un monde assis sur la technologie. s‘interroge à notre rapport au pouvoir, l'élite en mode panique, nos consentements. En fait, elle tire le fil qui, depuis le 11 septembre, ne l'a jamais quitté : qui gouverne ? Pour y répondre, elle apprend à utiliser tous les autres supports (articles, film, roman, chroniques, séries) et tous les espaces (presse, livres, TV, cinéma) : ELLE CHERCHE et elle partage avec nous! Et aujourd'hui elle vient partager avec nous ses questionnements, ses réflexions et où elle en est arrivée. On traite de plusieurs sujets bien sur : Sommes-nous toujours en démocratie en occident? Peux-tu réagir à ces citations, "c'est plus facile d'envisager la fin du monde que la fin du capitalisme" et "la croissance mesure tout sauf ce qui vaut la peine d'être vécu" Pourquoi les Occidentaux se détournent de leur responsabilité quant aux migrations climatiques? Quelle est ton expérience des tours jumelles et du 11 septembre 2001? La peur dans notre société n'est-elle pas organisée d'une certaine manière? Quel est le rôle des médias dans cette peur organisée? Comment faire pour bien s'informer? Est-ce que la désobéissance civile est une voie possible ? Pourquoi les réseaux sociaux pourraient être une forme de machination? Est-ce que Chat GPT n'est pas une fin de la pensée à certains égards ? Est-ce qu'il n'y a pas de nouvelles valeurs qui sont en train d'éclore? Pourquoi t'être intéressée aux lanceurs d'alerte? Quel est ton lien avec la spiritualité ? Qu'est-ce qu'un lanceur d'alerte? Pourquoi est-il important? Que penser de cette expression de "terroriste écologique"? Peux-tu nous parler de Aaron Swartz? Suggestion d'autres épisodes à écouter : #194 Comprendre l'époque à travers les textes sacrés avec Annick de Souzenelle (https://audmns.com/doVPZQU) Vlan #133 Comment faire à nouveau confiance aux politiques? Avec David Djaiz (https://audmns.com/vmeXeCV) #261 Chat GPT, les intelligences artificielles face à l'humanité avec Victor Storchan (https://audmns.com/cseeFYI)
Xi Jinping a plaidé mardi 18 juillet pour un renforcement du partenariat stratégique avec l'Algérie alors que le président algérien Abdelmadjid Tebboune est en visite en Chine jusqu'à vendredi, accompagné d'une dizaine de ministres et de dirigeants d'entreprises. Économie, candidature aux BRICS, diplomatie… Quels sont les enjeux de ce déplacement ? Brahim Oumansour, directeur de l'Observatoire du Maghreb à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) est l'invité de RFI. RFI : Brahim Oumansour, cela faisait 15 ans qu'un président algérien ne s'était pas rendu en Chine. Qu'est allé chercher Abdelmadjid Tebboune à Pékin ?Brahim Oumansour : La visite du président algérien à Pékin s'inscrit dans le retour d'Alger sur la scène régionale et internationale depuis la chute de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika. Elle s'inscrit également dans la volonté de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays qui ne cesse de s'intensifier, notamment depuis les dix dernières années.La Chine est depuis une petite dizaine d'années le premier partenaire commercial de l'Algérie. Des mémorandums d'entente et des accords ont été signés dans plusieurs domaines, dont les télécommunications, le commerce et le transport ferroviaire. Le but de cette visite est-il d'étendre ce partenariat à de nouveaux domaines ?En effet, aujourd'hui, le partenariat économique entre les deux pays est très important. C'est la Chine par exemple qui a construit une partie de l'autoroute est-ouest, environ 1 200 kilomètres, puis l'élargissement de l'aéroport d'Alger, la grande mosquée d'Alger. Et il y a eu, récemment aussi, la signature d'un partenariat visant l'exploitation du phosphate algérien avec la création d'une entreprise conjointe entre les deux États. Aujourd'hui, cette visite arrive dans un moment où Alger cherche à redynamiser son économie après une longue période de récession et de crise aggravée notamment par la pandémie du Covid-19, puis la guerre en Ukraine et l'inflation qui en découle.La Chine peut-elle aider l'Algérie à diversifier son économie ?Malgré la proximité entre les deux pays, les entreprises chinoises sont très peu représentées en Algérie par rapport par exemple à des entreprises françaises. La coopération est très déficitaire en termes d'échanges, il y a très peu d'importations chinoises de produits algériens en dehors des produits pétroliers, gaziers et des minerais.On comprend bien donc que le but aussi de ce voyage, c'est de permettre aux sociétés algériennes de trouver de nouveaux débouchés pour leurs produits.Exactement, la présence de chefs d'entreprise algériens traduit cette volonté de créer un partenariat qui serait aussi favorable à la production algérienne et à l'exportation de produits algériens.L'Algérie a fait acte de candidature pour intégrer les Brics (groupe de cinq pays qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Abdelmadjid Tebboune est venu solliciter à nouveau l'appui de Pékin dans ce dossier à un mois du sommet des Brics. La Chine a renouvelé son soutien à cette candidature. Celle-ci, selon vous, a-t-elle une chance d'aboutir ?L'Algérie détient plusieurs atouts bien évidemment, géostratégiques, aussi comme pays énergétiques. Mais il y a quand même des points qui pourraient entraver son adhésion sur le plan structurel. Les Brics exigent quand même des critères auxquels l'Algérie va devoir répondre, notamment la dévaluation du dinar qui est très handicapante pour le moment, des réformes importantes sur le plan financier. L'Algérie, je le rappelle, est très en retard dans l'intégration du marché mondial et cela va demander peut-être à l'Algérie beaucoup d'efforts en termes de réformes structurelles.Le président algérien était en Russie le mois dernier. Comment interpréter ce voyage à Moscou en pleine guerre en Ukraine et alors qu'on attendait plutôt Abdelmadjid Tebboune à Paris ?Cela s'explique par le contexte mondial bien sûr. La pression exercée sur Alger par les Occidentaux qui exigent d'Alger de prendre ses distances avec Moscou. Aujourd'hui, Alger tient en tout cas à affirmer ce lien stratégique avec Moscou tout en gardant une certaine neutralité et distance par rapport à la guerre en Ukraine. Je rappelle que l'Algérie s'est abstenue lors du vote à l'ONU visant à sanctionner l'intervention russe en Ukraine.
Comme chaque année, un pays est à l'honneur et cette année, il s'agit de l'Inde. Deux cent quarante militaires indiens vont défiler, dont « trois rafales », rappelle le Parisien, puisque New Delhi possède déjà « 34 de ces chasseurs » français, précise le quotidien.Sur les Champs-Élysées, constate le Figaro, ce sont des « soldats du 26e régiment du Punjab qui défileront ». Il s'agit d'une des plus anciennes unités d'Inde, souligne le quotidien. Ce régiment a d'ailleurs combattu en France se souvient le Parisien : c'était en 1916, durant la Première Guerre mondiale. Le quotidien rappelle que « 9000 indiens ont participé à la grande guerre sur le sol français et belge ».Mais au-delà des combats menés ensemble, la présence de l'Inde de Narendra Modi lors du défilé est très commentée par la presse. « Le défilé fait l'éloge d'un pays non aligné, l'Inde, qui se hisse désormais parmi les puissances mondiales », constate le Figaro. Pour la Croix, c'est bien la preuve que la France « se cherche une place en Asie ». Le quotidien note que « Paris déroule le tapis rouge pour Narendra Modi ». Le Premier ministre indien que le Monde qualifie de « partenaire incontournable et controversé ». Le quotidien constate que « l'invitation d'Emmanuel Macron […] a suscité des critiques. Mais en neuf ans de pouvoir, le chantre de l'"hindouité" a confirmé la place de l'Inde comme acteur géopolitique de premier plan sur la scène internationale. [...] L'ancien paria est fêté à Washington, courtisé à Paris, désormais bien campé, en ces temps de grandes incertitudes, dans son rôle de partenaire incontournable des chancelleries occidentales et de celles du Sud global », souligne le Monde qui voit en Narendra Modi un homme « capable de dialoguer aussi bien avec la Russie qu'avec le Japon ou l'Arabie saoudite ».À lire aussiInde: «Il y a dix ans, Narendra Modi était persona non grata dans la plupart des capitales occidentales»Côté indien, observe le Figaro : « La France est une alliée utile face aux autres géants américain, russe et chinois. » Et « avec pragmatisme, ajoute le quotidien, Paris ne s'ingère pas dans les affaires du gouvernement nationaliste hindou ». Une relation qui n'est toutefois pas exclusive : Narendra Modi a été reçu avec honneur à Washington par Joe Biden en juin, rappelle le Figaro.Et pourtant, constate le Monde : Le premier ministre indien « revient de loin » : « Naguère accusé de complicité dans les pogroms antimusulmans ayant ensanglanté en 2002 l'État du Gujarat qu'il dirigeait alors, il fut interdit de visa aux États-Unis durant une décennie », précise le quotidien. Mais La Croix observe que « sur le plan économique, le marché indien excite la convoitise du monde » avec ses « 1 milliard 400 millions d'habitants et une croissance d'environ 6% par an ». Pour le quotidien, Oliver Da Lage, chercheur associé à l'Iris et spécialiste de l'Inde, résume : « Le besoin que les Occidentaux ont de l'Inde les pousse à passer sous silence certaines choses. Du côté indien, cela démontre que le pays est courtisé et que les Occidentaux ne sont pas en mesure d'intervenir dans la situation intérieure. Pour Narendra Modi, qui va affronter des élections dans moins d'un an, c'est très important », ajoute le chercheur. Nouveau partenariat militaire africainLe Figaro constate que si « l'engagement militaire français au Sahel a changé de forme. Il change aussi de visage dans le défilé militaire du 14-Juillet. Cette année, une quarantaine de jeunes Africains scolarisés dans six lycées et écoles militaires seront accueillis avec leurs "emblèmes" parmi les troupes françaises, comme la marque d'une relation qui se redéfinit ». Le quotidien évoque les partenariats par « le ministère français des Armées et plusieurs prytanées et écoles militaires africains et les quatre lycées militaires français [...] Des jeunes venus d'Afrique y seront scolarisés dès la rentrée prochaine ».À lire aussiLes élèves africains des grandes écoles militaires sont à l'honneur lors de ce 14-JuilletLe Figaro cite l'état-major des armées pour qui « il s'agit de créer une dynamique. [...] Je suis persuadé que ces liens perdureront et que demain, quand il faudra travailler ensemble, quand il faudra se comprendre, il sera probablement possible d'agir différemment », assure le responsable des ressources humaines de l'armée de terre. Et ce n'est pas qu'une question de coopération militaire, ajoute-t-il dans les colonnes du Figaro. L'enjeu est aussi civil. « Ces lycées africains ne préparent pas forcément à être militaires. Ce sont des écoles d'excellence. [...] La France cherche à nouer des liens avec les futurs dirigeants avec qui demain nous aurons à travailler », conclut-il.À écouter aussi14-Juillet: «Emmanuel Macron n'aime rien tant que de se donner du temps»
(00:00:54) La Turquie d'Erdogan renoue avec ses intérêts occidentaux (00:09:34) Nouvelle mobilisation en Israël contre la réforme judiciaire (00:14:24) Série: "Le grand récit" avec Johann Chapoutot | Episode 3
Voyage à contre-courant et en eaux troubles entre le Pacifique et l'Europe, à la découverte de l'aventurier Ahutoru, premier Polynésien à avoir embarqué avec Bougainville et fait le voyage inverse en 1769 jusqu'en France. Pendant longtemps, l'histoire des « découvreurs » autoproclamés de l'Amérique, de l'Afrique, des Indes ou de l'Océanie s'est écrite à sens unique, du seul point de vue européen ou occidental. Ainsi, selon ce narratif éculé mais persistant, seuls les Occidentaux auraient découvert et braver l'inconnu, seuls les Occidentaux auraient regardé l'autre-sans jamais vraiment le comprendre- et seuls les Occidentaux en auraient fait le récit… C'est alors forcément avec du retard, beaucoup de retard, que nous Occidentaux, nous avons découvert autre chose: que les autres nous regardaient aussi... Et cette semaine, c'est justement à un renversement du ciel, dans une histoire inversée que nous allons nous plonger, à l'envers du fameux voyage de Louis-Antoine de Bougainville à Tahiti. En suivant le sillage d'Ahutoru, un arioi, un initié qui honorait et diffusait par les arts le culte du Dieu Oro qui, après le passage de la Boudeuse et l'Étoile, va embarquer avec l'équipage français et débarquer en 1769 à Paris, où il va passer environ un an. De ce découvreur pionnier, on ne sait presque rien mais tout ce que l'on sait de lui est à retrouver dans « Ahutoru ou l'envers du voyage de Bougainville à Tahiti », un livre écrit par l'historienne et enseignante française Véronique Dorbe-Larcade, qui a enquêté, cherché dans les recoins d'une histoire « en lambeaux » pour nous livrer ce récit, tel un miroir de vérité dans lequel les Occidentaux ont longtemps refusé de se voir. Au travers d'une enquête minutieuse et fouillée, l'autrice rend plus humain et authentique cet homme au destin tragique mais méconnu, un homme qui a bravé les mers, l'incompréhension et la curiosité savante un brin narcissique qu'avaient les hommes au temps des Lumières pour les autres, « non européens ». Pour en finir avec Bougainville et sa cohorte d'affabulations mal placées qui a durablement marqué la Polynésie, à commencer par ses femmes ou vahine en reo tahiti (langue tahitienne). Pour se souvenir surtout d'Ahutoru et de tous ceux qui comme lui, sont allés de l'autre côté du ciel et des mers. À lire :- « Ahutoru ou l'envers du voyage de Bougainville à Tahiti », de Véronique Dorbe-Larcade. Éditions Au vent des îles- « Mutismes », de Titaua Peu, Éditions Au vent des îles.
Emmanuel Macron annule sa visite d'État en Allemagne. Ce devait être la première visite d'État depuis 23 ans d'un président français en Allemagne. Ce devait… Près de Paris, le domicile d'un maire, cette nuit, a été attaqué à la voiture bélier en flamme. Contraint par la situation sécuritaire en France, Emmanuel Macron a défait ses valises.« Ce report est d'autant plus embarrassant qu'il s'agit d'un bis repetita après l'annulation de la visite en France du roi Charles III (d'Angleterre), il y a trois mois, pour cause de protestations monstres contre la réforme des retraites, pointe Le Parisien Dimanche. Et que les violences qui secouent le pays font la Une de la presse étrangère. » Et pourtant, ce voyage « était voué à célébrer la relation historique en cette année du soixantième anniversaire du Traité de l'Élysée », soupire ce journal. Mais ça, c'était avant...Poutine qui rit ?Macron empêché à l'international. Mais lui ne l'est toujours pas. « Lui », c'est Vladimir Poutine. Le président russe est-il sorti affaibli ou renforcé de la mutinerie avortée de Prigojine, l'ex-chef du groupe Wagner ? Telle est, à la Une, la question… Que s'est-il donc passé les 23 et 24 juin, en Russie ? Marianne, L'Obs, Le Point, L'Express… À chacun sa vérité, et pas de réponse claire à la question.Dans Marianne, crânement, Vladimir Fedorovski ose dire que le maître du Kremlin est sorti renforcé de cette crise. « Poutine passe pour celui qui ramène l'ordre sans effusion de sang. Ensuite, son test de loyauté vis-à-vis de l'armée a fonctionné », dit à Marianne cet ancien diplomate russe, en soulignant que, lors de cet épisode, Poutine « a aussi forcé les services extérieurs de l'Occident à se positionner non pas en sa faveur mais du moins à ne pas jouer la carte jusqu'au-boutiste de Prigojine ». À quoi cet hebdomadaire ajoute que, « sur la Russie, ceux qui prétendent savoir sont des baltringues », Marianne flinguant les experts pérorant sur les plateaux de télévision et qui, pas plus que les services secrets russes, n'ont rien vu venir de la mutinerie de Prigojine. Poutine qui pleure ?Avis diamétralement opposé de L'Obs. Cet hebdomadaire, en effet, met au contraire l'accent sur l'affaiblissement de Poutine, dont le pouvoir, à en croire ce magazine, est désormais « fissuré ». Ce qui a mis « le feu aux poudres » entre Poutine et Prigojine, « c'est la décision du ministère de la Défense d'assujettir les milices privées en les forçant à signer des contrats de coopération au 1er juillet, ce qui signifiait la fin de Wagner », explique dans L'Obs, Arnaud Dubien, directeur de l'Observatoire franco-russe à Moscou. Tout à ses interrogations, cet hebdomadaire se demande également si, au fond, Prigojine n'a pas tenté de forcer la main de Poutine pour qu'il change la tête de l'appareil militaire ? Autre explication possible à cette crise, avancée par les propagandistes du régime russe : s'est-il agi d'une « maskirovka », une mise en scène à grande échelle « pour tester la loyauté du haut commandement russe ». De quoi déboussoler la résistance russe en exil. Laquelle peine à trouver son « de Gaulle », soupire L'Obs.Schizophrénie occidentale Au sommet de l'État russe, entre apparatchiks et oligarques, la lutte continue, c'est « la guerre des gangs », lance en Une Le Point, c'est « la lutte féroce des prédateurs ». Résultat, en face, une vraie schizophrénie des Occidentaux, qui tout à la fois aspirent à la chute de Poutine et la craignent. Cela fait des mois qu'ils rêvent de l'après-Poutine, « tout en redoutant l'inconnu et l'éventuel éclatement du pays », souligne Le Point. Schizophrénie à laquelle se refuse L'Express. Lequel hebdomadaire assure en Une que « l'après-Poutine a commencé ». Mais lorsque, logiquement, ce magazine s'efforce d'imaginer l'après-Poutine, ses réponses ne sont que des questions : d'autres rébellions, une grande purge ? Dur, dur, la kremlinologie ces temps-ci. À L'Express, comme ailleurs…Pas de svastika au JDDLa grève, encore, au Journal du Dimanche... Pour le deuxième dimanche d'affilée, le JDD est absent des kiosques. La rédaction du Journal du Dimanche entend ainsi protester contre la nomination à sa tête de l'ex-journaliste à l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, Geoffroy Lejeune. Nomination décidée par Arnaud Lagardère. Mais pas dupes, les confrères du JDD y voient plutôt le choix de Vincent Bolloré, nouveau propriétaire du groupe coiffant cet hebdomadaire. « L'observation de ce spectacle produit un sentiment dérangeant, estime Marianne : comme si l'intervention de Bolloré n'était pas condamnée en soi, mais uniquement en raison des convictions "d'extrême droite" de ce dernier. Comme si l'on ne remettait pas en cause la laisse avec laquelle le milliardaire tient ses journalistes, mais le fait qu'il tire un peu trop fort dessus. »Pour L'Obs, pas de doute, « Lagardère devance les désirs de Bolloré ». Selon ce magazine, le PDG, devenu actionnaire minoritaire, « revendique cette décision comme la sienne. En quoi, moque L'Obs, Arnaud Lagardère déploierait « le zèle des courtisans ».
Anne Ghesquière est la fondatrice du podcast Métamorphose (entre autres) et qui a écrit un conte dernièrement"la fée qui ouvrait les cœurs". Je reçois de temps à autre des podcasteurs sur Vlan! Et j'aime beaucoup cet exercice d'autant que nous nous sommes vus grandir les uns et les autres. Anne était venue nous voir avec Pierre Henri (qui gère le studio et un ami) au moment de son lancement, je m'en souviens comme si c'était hier. Depuis Metamorophose s'est largement développé et a même surpassé Vlan en audience! Avec Anne nous parlons évidemment de son expérience avec son podcast, ce qu'elle en a appris mais également de son lien au vivant, de son lien à la mort et de nombreux sujets qui sont tellement importants. On parle de sujets cruciaux comme les croyances et sur ce qui lui a authentiquement fait du bien à travers tous les épisodes qu'elle a pu enregistrer et diffuser. Voici les questions que nous avons abordées ensemble : 1 Quel a été l'impact de créer un podcast comme Métamorphose? 2. Comment faire pour faire descendre dans le cœur les changements profond que l'on souhaite voir dans nos vies? 3. Quelle mission te donnes-tu pour ton podcast? 4. Peut-on s'accorder pour dire que nos croyances sont importantes quand elles nous font du bien? 5. Pourquoi le développement personnel est tellement critiqué? 6. Quelle est ta définition du bonheur? 7. Comment développer son amour intérieur? 8. Est-ce que la méditation est la meilleure voie pour les Occidentaux? 9. Comment faire pour redescendre dans la tête? 10. Peux-tu nous parler de ton conte? Pourquoi avoir choisi ce format? 11. Comment avoir choisi les sujets que tu abordes dans le conte? 12 . Peux-tu nous parler de la mort? Quel est ton rapport à la mort? 13. Ne crois-tu pas que l'on manque de rituel? 14. Quelle serait une vision complète de l'amour? 15. Est-ce qu'il y a des conversations qui t'ont particulièrement marquées? 16. Est-ce que certaines conversations ont eu des impacts sur toi? 17. Peux tu nous parler de la galaxie Metamorphose? 18. Est-ce que le conte est un condensé de ce que tu as appris? 19. Comment vois tu la suite de Metamorphose? Suggestion d'autres épisodes à écouter : #194 Comprendre l'époque à travers les textes sacrés avec Annick de Souzenelle (https://audmns.com/doVPZQU) #265 Réinventer les relations amoureuses libérées des contraintes sociales avec Franck & Vanessa Lopvet (https://audmns.com/iaEZwkI) Vlan #105 Changer de vie à travers le développement personnel avec Clotilde Dusoulier (https://audmns.com/vyKuLad)
C'est du moins ce que remarque Jeune Afrique après le week-end mouvementé en Russie… Au Mali et en Centrafrique, « les autorités ont suivi ce qui ressemblait à une tentative de putsch avec une certaine sidération, voire une forme d'inquiétude quant à l'avenir de leur coopération avec Wagner. »Au Mali, tout d'abord, « Assimi Goïta et les autres colonels qui forment la junte ont ainsi échangé à plusieurs reprises sur les événements en cours, croit savoir le site panafricain. Une source militaire affirme que Sadio Camara, ministre de la Défense et artisan de l'arrivée de Wagner au Mali, semblait 'en difficulté, presque fébrile'. Et pour cause : un départ des hommes de Prigojine mettrait en péril l'édifice mis sur pied avec ses partenaires russes. »Comment faire sans Wagner ?En effet, précise Jeune Afrique, « depuis début 2022, environ 1.400 mercenaires sont déployés au Mali, dirigés par Ivan Maslov, un ancien membre des forces spéciales russes en contact direct avec Prigojine. 'Que deviendront-ils si le Kremlin coupe définitivement ses liens avec Prigojine ? C'est une question que beaucoup doivent se poser', souffle une source militaire française. Un départ des mercenaires aurait inévitablement des conséquences militaires. 'Certaines garnisons pourraient s'effondrer, toujours selon cette même source. Les groupes djihadistes pourraient en profiter pour relancer des attaques de grande envergure'. Une analyse que partage une source malienne, jointe par Jeune Afrique : 'la junte aura du mal à tenir sans Wagner. Sans les Russes, il n'y a pas d'opérations sur le terrain'. Mais, c'est surtout sur le plan politique, et donc symbolique, que l'échec serait significatif, analyse encore le site panafricain. Après avoir coupé les ponts avec les partenaires occidentaux pour faire place au groupe Wagner, la junte se verrait lâchée par ses nouveaux alliés après à peine deux ans de collaboration. Presque un nouvel 'abandon en plein vol', ainsi que le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, avait qualifié l'attitude de la France à l'égard du Mali, en 2021. »Autres horizons ?« Cette situation de division entre le groupe paramilitaire Wagner et les autorités russes tombe au très mauvais moment pour le Mali », reconnait Le Sursaut à Bamako. « Même si les autorités de la Transition n'ont pas encore officiellement réagi, il leur revient de réfléchir d'ores et déjà sur les nouvelles dispositions à prendre dans la lutte contre les groupes djihadistes, affirme le périodique malien. La première disposition à prendre serait de compter sur nos propres capacités de réaction et la deuxième, explorer d'autres horizons, car notre partenaire stratégique, la Russie, est plongé désormais entre deux feux : l'OTAN et Wagner. »Des intérêts politico-économiques…Pour ce qui est de la Centrafrique à présent, l'enjeu est de taille également, note Le Monde Afrique : « Wagner a érigé le pays en plate-forme qui lui permet de rayonner au Mali et au Soudan. L'enjeu va être de maintenir un modèle d'infiltration de l'Etat et de prédation économique qui a, jusqu'à présent, plutôt fait ses preuves. La RCA est également le lieu à partir duquel Wagner mène en Afrique sa guerre de propagande contre les Occidentaux. Wagner est particulièrement précieux pour le président Faustin-Archange Touadéra, qui l'utilise pour sa protection personnelle, même s'il ne reconnaît pas officiellement sa présence. »Et, puis « au Soudan, relève encore Le Monde Afrique, qui fut sa porte d'entrée en Afrique dès 2017, Wagner devra aussi maintenir une présence mêlant implication sécuritaire et investissement dans l'industrie extractive. Le groupe paramilitaire s'est en effet implanté dans le secteur minier (…) et a fait main basse sur une usine de traitement des résidus extraits de mines d'or dans l'État du Nil. Cette activité extrêmement lucrative permettrait à la Russie de s'approvisionner en tonnes d'or issues de la contrebande, contournant ainsi les sanctions occidentales. »Illusions perdues ?« En tout cas, tant à Bamako qu'à Bangui, des illusions se sont bien évanouies… » C'est ce que constate WakatSéra à Ouagadougou. Des illusions « quant à la puissance sans mesure conférée aux hommes de Wagner qui ont dû revenir sur leurs pas alors que leur patron avait promis un assaut sur Moscou. Ainsi donc, l'avant et l'après rébellion du 24 juin constitueront désormais des époques bien différentes dans les relations entre la Russie et les pays africains qui ont accueilli Wagner à bras ouverts. Tromperie griffée Poutine ou véritable rébellion portant la marque de Prigojine, cet événement du 24 juin n'a pas fini de livrer toutes ses conséquences, surtout sur un continent africain ouvert actuellement à tous les vents, d'où qu'ils viennent, au nom de la fameuse 'diversification des partenaires extérieurs'. »
durée : 00:25:18 - 8h30 franceinfo - Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique, et Guillaume Ancel, ancien officier de l'armée française et expert militaire, étaient les invités du "8h30 franceinfo" lundi 26 juin 2023.
C dans l'air du 22 juin : Poutine : les chars occidentaux "brûlent de bon cœur" - LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - BRUNO TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS - Conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste, spécialiste des questions internationales France Inter - IRYNA DMYTRYCHYN - Maîtresse de conférences à l'Inalco - Institut National des Langues et Civilisations Orientales Après la destruction du barrage de Kakhovka le 6 juin dernier, l'Ukraine s'inquiète au sujet de la centrale de Zaporijia. Volodymyr Zelensky a accusé ce jeudi la Russie de préparer un "attentat terroriste" impliquant une fuite "de radiations" à la centrale nucléaire occupée par les troupes russes dans le sud du pays. "Ils ont tout préparé pour cela", a déclaré sur Telegram le président ukrainien, dont le pays avait été le théâtre du pire accident nucléaire de l'histoire après l'explosion d'un réacteur à la centrale de Tchernobyl en 1986. "Nous transmettons ces informations à tous nos partenaires dans le monde entier, toutes les preuves (…) Le monde est prévenu, le monde peut et doit agir", a-t-il exhorté. "C'est un nouveau mensonge" a immédiatement réagi la Russie. "On vient juste d'avoir des contacts avec l'Agence internationale de l'énergie atomique", dont le directeur Rafael Grossi est attendu en Russie vendredi et s'est rendu la semaine dernière dans la centrale ukrainienne, a expliqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Cette installation, la plus grande d'Europe, se trouve depuis plus d'un an au cœur de la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine. Tombée aux mains de l'armée russe en mars 2022, elle a été visée par des tirs et a été coupée du réseau électrique à plusieurs reprises. Mais la destruction du barrage de Kakhovka a ravivé les inquiétudes et suscité des interrogations sur la pérennité du bassin servant à refroidir les six réacteurs de la centrale. En visitant le site le 15 juin dernier, le directeur de l'AIEA a estimé que la situation y était "grave" mais en cours de stabilisation. Alors quelle est la situation dans la centrale de Zaporijia ? Y a-t-il un risque d'"attentat" ? Et où en est la contre-offensive ukrainienne ? Alors que la bataille de communication se poursuit entre Kiev et Moscou, sur le terrain les combats font rage. Les troupes ukrainiennes cherchent à percer les épaisses lignes des forces russes : champs de mines, tranchées, fortifications, aviations… Mais l'avancée est lente et très difficile. Même Volodymyr Zelensky le reconnaît : la contre-offensive de l'armée de Kiev, entamée le 4 juin, connaît des progrès "plus lents que ce qui était souhaité". "Certaines personnes pensent qu'il s'agit d'un film hollywoodien et attendent des résultats immédiats. Ce n'est pas le cas", a-t-il affirmé, dans un entretien publié mercredi 21 juin sur le site de la chaîne britannique BBC. Si les premiers jours de la contre-attaque ont permis à Kiev de récupérer une dizaine de villages et environ 100 kilomètres carrés de territoire, la progression s'est depuis ralentie. Mercredi, Vladimir Poutine a déclaré à la télévision d'Etat que la contre-offensive ukrainienne n'a "aucune chance" de réussir, ajoutant que les chars de combat "Leopard, les blindés sur roue français et les chars américains brûlent de bon cœur". Mais le même jour, le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a accusé la hiérarchie militaire russe de "cacher" les difficultés rencontrées par son armée. "L'ennemi occupe Piatykhaty, le nord de Robotyné, et Urojaïné, ce qui veut dire que de grands pans de territoire ont été perdus au profit de l'ennemi (…) Tout cela est complètement caché à tout le monde. Un jour la Russie se réveillera et s'apercevra que la Crimée est ukrainienne " a-t-il affirmé. Depuis on a appris qu'une frappe ukrainienne a touché le pont de Tchongar, reliant la Crimée à la région de Kherson. Un point stratégique : la Crimée sert notamment de base arrière logistique aux forces russes déployées dans le sud de l'Ukraine. Parallèlement, la bataille se mène aussi sur le front diplomatique. Quelques jours après la mission de médiation de sept pays africains à Kiev et Saint-Pétersbourg, Emmanuel Macron accueille ce jeudi et vendredi à Paris un "Sommet pour un nouveau pacte financier mondial". Au total, une cinquantaine de chefs d'État sont réunis pour tenter de relancer la coopération Nord-Sud. Officiellement les discussions devraient porter sur l'aide à la lutte contre le réchauffement climatique, mais la guerre en Ukraine sera également un élément central de cette rencontre. Emmanuel Macron devrait chercher à rallier les pays du Sud à la cause ukrainienne. Car la guerre a mis en lumière des lignes de fracture au sein de la communauté internationale. Avec d'un côté, les pays occidentaux unis autour de Kiev face à ce qu'ils qualifient d'agression russe. De l'autre, en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud, un certain nombre de pays qui ont opté pour un positionnement plus ambigu, refusant ou s'abstenant de condamner la Russie. Une neutralité souvent calculée, liée à la défense de leurs propres intérêts (énergie, céréales…) mais aussi à la diatribe de Moscou qui ne cesse d'évoquer la création d'un ordre mondial multipolaire contre l'hégémonie de l'Occident. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'avancée de la contre-offensive ukrainienne, et sur la situation à Bunagana, ville stratégique dans l'est de la RDC. Zelensky : « Les combats sont difficiles, mais nous progressons » Depuis le 10 janvier, l'Ukraine a débuté officiellement sa contre-offensive contre la Russie mais peine à avancer. Comment expliquer les difficultés de l'armée ukrainienne malgré les nombreuses livraisons d'armes des Occidentaux ? Ces derniers jours, l'Ukraine a récupéré sept villages aux forces russes. Comment compte-t-elle continuer son avancée ? Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense. Les Béninois confrontés à une hausse du prix de l'essence frelatée Avec l'investiture de Bola Tinubu au Nigeria, les Béninois font face à des difficultés de ravitaillement en essence. Pourquoi l'État affirme qu'il n'y a pas de pénurie alors que la plupart des stations-service sont à sec ? Jusqu'à quand cette crise peut-elle durer ? Quelles mesures le gouvernement pourrait-il prendre ? Avec Jean-Luc Aplogan, correspondant de RFI à Cotonou. RDC : Bunagana, un an sous le joug du M23 La ville de Bunagana dans le Nord-Kivu est sous le contrôle du M23 depuis un an. Quelle est la situation actuelle des habitants de cette ville ? Pourquoi la force régionale de l'EAC et les FARDC n'arrivent-elles pas à reprendre le contrôle ? L'intervention de la SADC pourrait-elle libérer la zone ? Avec Adolphe Agenonga Chober, professeur à l'Université de Kisangani, spécialiste des questions de sécurité de la République démocratique du Congo.
C dans l'air du 13 juin : Contre-offensive : que prépare Poutine ? LES EXPERTS : - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - Daphné BENOIT - Correspondante Défense à l'AFP , ancienne correspondante au Pentagone - Melissa BELL - Journaliste spécialiste des relations internationales - Correspondante à Paris pour CNN - Dimitri MINIC - Chercheur au Centre Russie / Eurasie de l'Ifri L'heure de la contre-offensive a bien sonné. Annoncée depuis des mois, démentie la semaine dernière, la contre-attaque ukrainienne pour reprendre les territoires occupés par la Russie a été confirmée par Volodymyr Zelensky. Selon le président ukrainien, "les combats sont difficiles, mais nous progressons, et c'est très important", a-t-il déclaré dans son adresse quotidienne lundi soir. « La météo n'est pas favorable - la pluie rend notre tâche plus difficile - mais la force de nos soldats donne de bons résultats", a-t-il ajouté, en saluant le retour du drapeau ukrainien dans des "territoires nouvellement libérés". Le gouvernement ukrainien a affirmé avoir "libéré" depuis ce week-end sept villages dans le sud et l'est du pays. La vice-ministre de la Défense a précisé que les villages de Lobkovo, Levadne et Novodarivka, près de Zaporojie, avaient été repris, ainsi que le village de Storozheve, dans le sud de la région de Donetsk. "La superficie du territoire repassé sous notre contrôle s'élève à 90 kilomètres carrés", a assuré Ganna Malyar. Un peu plus tôt l'armée ukrainienne a également indiqué avoir progressé dans la région de Bakhmout, sans en dire plus. Car les autorités ont demandé depuis plusieurs jours le silence. La consigne a été donnée aux soldats ukrainiens mais aussi à l'ensemble de la population notamment aux civils à proximité de la ligne de front. Des vidéos ont été publiées sur Internet montrant des soldats en uniforme faire « chut » en mettant leur index sur la bouche. Un appel au silence suivi par les Ukrainiens pour éviter que les informations sur la stratégie militaire mise en œuvre ou sur les positions des troupes ukrainiennes fuitent et profitent à la Russie. De fait, les soldats ukrainiens mènent leur opération de reconquête dans la discrétion et parfois de nuit pour percer les défenses russes. Moscou, en effet, a mis en place ces derniers mois d'importantes fortifications pour empêcher leur progression : fossé antichar, "dents de dragon", tranchées, champs de mines… sans parler de la multiplication des inondations dans le sud du pays depuis la destruction de la centrale hydroélectrique de Kakhovka lundi dernier. Du côté russe, à l'inverse, Moscou évoque une opération en échec jusqu'à présent et affirme avoir capturé pour la première fois sur le front des chars de fabrication allemande Leopard ainsi que des blindés de fabrication américaine Bradley, fournis à Kiev par les Occidentaux pour sa contre-offensive. "Maintenant, ce sont nos trophées", a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram, accompagnant son message d'une vidéo filmée au téléphone montrant plusieurs véhicules militaires endommagés. Samedi il avait déjà relayé une vidéo où l'on peut voir une colonne de chars et de véhicules blindés de fabrication occidentale détruits, certaines carcasses fumant encore, dans le sud de la région de Donetsk. Les blogueurs pro-guerre russes étaient depuis euphoriques et proposaient de déposer les carcasses devant les ambassades à Moscou de leurs pays d'origine. La propagande russe espère ainsi décourager les soutiens de l'Ukraine, mais pas seulement. Selon le Quai d'Orsay, de fausses pages Internet usurpant l'identité de plusieurs médias ont notamment été créées pour publier de faux articles hostiles à l'Ukraine. Le ministère des Affaires étrangères a également affirmé avoir déjoué une tentative d'usurpation d'identité sur son site internet. Mais que sait-on de la contre-offensive ukrainienne et de l'opération d'ingérence numérique menée par la Russie en France ? Comment le peuple russe perçoit-il la guerre en Ukraine ces derniers jours ? Comment les Russes s'informent-ils dans ce pays où les médias sont extrêmement contrôlés par le pouvoir ? Quelles voix reste-t-il encore en Russie pour s'opposer à Vladimir Poutine ? Fin avril deux des dernières grandes figures de l'opposition encore présentes dans le pays, Illia Iachine et Vladimir Kara-Mourza, ont été condamnées à huit ans et demi et 25 ans de prison. Les deux hommes ont rejoint derrière les barreaux Alexeï Navalny et les 527 personnes incarcérées depuis février 2022 pour s'être opposées à la guerre, selon l'ONG OVD-Info. Et le chambre basse du Parlement russe, la Douma vient d'adopter une série d'amendements durcissant encore les peines encourues par quiconque oserait critiquer le pouvoir, en instaurant notamment la perpétuité pour "haute trahison". DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:04:08 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - L'Ukraine doit-elle rejoindre l'OTAN ? Ce sera la grande question dans un mois au sommet de l'Alliance en Lituanie. Si la réponse est non, les Occidentaux parlent de « garanties de sécurité » mais c'est encore très vague.
durée : 00:04:08 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - L'Ukraine doit-elle rejoindre l'OTAN ? Ce sera la grande question dans un mois au sommet de l'Alliance en Lituanie. Si la réponse est non, les Occidentaux parlent de « garanties de sécurité » mais c'est encore très vague.
Le 19 mai 2023, le sommet de la Ligue arabe à Djeddah a marqué le retour en grâce de Bachar el-Assad auprès de ses pairs du Proche-Orient. Tapis rouge pour un président que l'organisation avait exclu, fin 2011, pour sa répression sanglante du soulèvement démocratique en Syrie, dans le sillage des Printemps arabes. Un président toujours en place après 12 ans d'une guerre au bilan effroyable : au moins 500 000 morts, 150 000 disparus dans les geôles du régime, des populations gazées à l'arme chimique, 7 millions de déplacés et presque autant de réfugiés, un pays en ruines, un régime accusé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.Pourquoi Bachar el-Assad est-il de nouveau fréquentable aux yeux de la Ligue arabe ? Qui, parmi les 22 pays membres, a œuvré au retour du président syrien sur la scène diplomatique régionale ? Quel impact peut avoir cette réintégration de la Syrie sur le conflit en cours et sur la situation de ses réfugiés ? Quelle stratégie à présent pour les Occidentaux après le camouflet que vient de leur infliger la Ligue arabe ? D'autres pays dans le monde sont-ils tentés par une normalisation des relations avec Damas ? Trois invités : Manon-Nour Tannous, docteure en Relations internationales, maîtresse de conférences à l'Université de Reims Champagne-Ardenne et chercheure associée au Collège de France (Chaire d'histoire contemporaine du monde arabe) et à l'Université Paris 2 (Centre Thucydide). A publié « La Syrie au-delà de la guerre », au Cavalier Bleu en 2022 Thomas Pierret, chargé de recherche à l'Iremam, l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman. A publié : Bachar Al-Assad à la Ligue arabe : le retour du pestiféré syrien sur la scène internationale (sur le site The Conversation le 17 mai 2023) ; Prophetic rituals in modern Syria: Defending the « old orthodoxy » with the ʿulamāʾ in it (In The Presence of the Prophet in Early Modern and Contemporary Islam, Brill, 2023); Book review: In Search of Greater Syria/The Rise and Fall of Greater Syria (Middle East Journal, Spring 2023) Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation Méditerranéenne d'Études Stratégiques (FMES), auteur de « La guerre Iran-Irak », aux éditions Perrin en 2016.
durée : 00:03:41 - Le Pourquoi du comment : histoire - par : Gérard Noiriel - Quand il fallut attendre 1948 pour que l'égalité de "tous les êtres humains" fût finalement adoptée 1948 dans la Déclaration universelle des droits de l'homme.
durée : 00:04:22 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Ce week-end, le président Zelensky s'est invité au G7 au Japon pour convaincre les Occidentaux de fournir plus d'armes à l'Ukraine en vue de la contre-offensive annoncée. Mais la Russie ne reste pas les bras croisés. L'armée de Moscou se prépare aussi à une attaque ukrainienne.
durée : 00:04:22 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Ce week-end, le président Zelensky s'est invité au G7 au Japon pour convaincre les Occidentaux de fournir plus d'armes à l'Ukraine en vue de la contre-offensive annoncée. Mais la Russie ne reste pas les bras croisés. L'armée de Moscou se prépare aussi à une attaque ukrainienne.
durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Une défaite du Président Erdogan face au candidat d'une coalition d'opposition, Kemal Kilicdaroglu, réjouirait tous ceux que le dirigeant turc a offensé ou raillé, y compris au sein de l'OTAN dont la Turquie est membre. Mais attention à ne pas l'enterrer trop vite.
durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Une défaite du Président Erdogan face au candidat d'une coalition d'opposition, Kemal Kilicdaroglu, réjouirait tous ceux que le dirigeant turc a offensé ou raillé, y compris au sein de l'OTAN dont la Turquie est membre. Mais attention à ne pas l'enterrer trop vite.
En Suède, le plus grand exercice militaire depuis la fin de la guerre froide se déroule en ce moment jusqu'au 11 mai. Sur terre, en mer et dans les airs, dans tout le pays, 26 000 soldats, mais aussi les réservistes et les agences civiles, sont mobilisés - pendant trois semaines - pour une simulation, grandeur nature, d'une attaque sur son sol. L'ennemi n'est pas officiellement désigné, mais la Russie est dans tous les esprits. Alors que la Suède attend toujours d'être admise au sein de l'OTAN. De notre envoyée spéciale à Stockholm, Debout sur un véhicule blindé, trois soldats arment un missile sol-air. Le visage maquillé pour le camouflage, Elias, 19 ans, fait partie des 250 conscrits de ce bataillon de 650 soldats, déployés pour protéger la capitale suédoise : « Parfois, ça fait un peu bizarre… Tu penses à tes amis qui sont à la maison et tu te dis, nous, on est là, dans la boue, à s'entraîner pour la guerre. C'est un énorme exercice. Avec plein d'unités mobiles. C'est très différent. D'habitude, on est peu nombreux, c'est très chorégraphié, on suit un plan et on sait ce qui va se passer. Pas cette fois. » ► À lire aussi : Autour de Taïwan, les exercices militaires se sont «achevés avec succès», dit Pékin Toutes les forces impliquées Eux ne connaissent pas le scénario de cet exercice inédit qui a commencé il y a deux semaines avec des cyberattaques, des sabotages, la mobilisation des armées, et même l'appel sous les drapeaux des réservistes… « Toutes les forces suédoises sont impliquées, l'armée de terre, de l'air, la Marine, mais aussi la Sécurité civile. Le maître-mot pendant l'exercice, c'est : ensemble. » Au pied d'un imposant lanceur Patriot, le plus abouti des systèmes de défense anti-aérien, le commandant Stefan Andersson : « On le voit en Ukraine, les Russes se concentrent sur les infrastructures critiques : l'électricité, les réserves d'eau, etc. Donc l'armée s'entraîne avec les pompiers, les ambulanciers, la police et les autorités civiles. Si on fait des plans et qu'on les teste en temps de paix, on sera prêt en cas de crise. » Décidée en 2015 après l'invasion de la Crimée par la Russie, cette simulation d'entrée en guerre prend aujourd'hui une autre dimension. « Une guerre est en cours en Europe et l'agresseur a montré très clairement qu'il a les moyens et l'intention d'agir, note le commandant Andersson. Ce qui me frappe le plus dans cet exercice, c'est la mentalité et l'attitude de tous ceux qui participent. Tout le monde comprend que maintenant, c'est pour de vrai. » ► À lire aussi : Afrique du Sud: l'exercice militaire avec la Chine et la Russie divise la classe politique Une démonstration pour l'OTAN Le radar longue portée tourne comme une girouette. Pour Carl Johan Edström, chef des opérations conjointes, cet exercice de défense nationale est autant une démonstration de force qu'un signal politique : « Nous avons participé à de nombreuses opérations avec l'OTAN, au Moyen-Orient notamment. Donc, d'un point de vue militaire, l'interopérabilité nécessaire pour devenir membre, les méthodes, les technologies… Tout y est. » Dans l'antichambre de l'OTAN, la Suède montre qu'elle n'est pas seule : 14 pays alliés, dont les États-Unis, la Finlande, les pays baltes, la Pologne ou la France sont attendus pour un ultime entraînement : sécuriser l'île de Gotland, verrou stratégique pour le contrôle de la Mer Baltique. ► À lire aussi : Sur les mers du nord de l'Europe, la «guerre de l'ombre» entre Russes et Occidentaux
durée : 00:38:55 - Rendez-vous avec X... - par : Patrick PESNOT - C'est sans doute un des endroits les plus dangereux au monde pour les Occidentaux : le Pakistan ! Dangereux car c'est un vivier d'islamistes. C'est là, d'ailleurs, que Ben Laden et ses séides avait trouvé refuge.
Flore Vasseur est autrice et réalisatrice de documentaires, le dernier en date étant "Bigger than us". Elle traite de sujets qui sont essentiels et pourtant pas si mis en avant finalement et sa vision d'ex HEC , d'ex entrepreneuse est d'autant plus intéressante qu'elle vient du "sérail". Pour elle le système capitalsme touche à sa fin, et elle écrit pour comprendre la fin d'un monde, l'émergence d'un autre et le travail de celles et ceux qui, peut-être, le feront. Elle s'attaque à l'emprise de la finance et à la folie d'un monde assis sur la technologie. s‘interroge à notre rapport au pouvoir, l'élite en mode panique, nos consentements. En fait, elle tire le fil qui, depuis le 11 septembre, ne l'a jamais quitté : qui gouverne ? Pour y répondre, elle apprend à utiliser tous les autres supports (articles, film, roman, chroniques, séries) et tous les espaces (presse, livres, TV, cinéma) : ELLE CHERCHE et elle partage avec nous! Et aujourd'hui elle vient partager avec nous ses questionnements, ses réflexions et où elle en est arrivée. On traite de plusieurs sujets bien sur : Sommes-nous toujours en démocratie en occident? Peux-tu réagir à ces citations, "c'est plus facile d'envisager la fin du monde que la fin du capitalisme" et "la croissance mesure tout sauf ce qui vaut la peine d'être vécu" Pourquoi les Occidentaux se détournent de leur responsabilité quant aux migrations climatiques? Quelle est ton expérience des tours jumelles et du 11 septembre 2001? La peur dans notre société n'est-elle pas organisée d'une certaine manière? Quel est le rôle des médias dans cette peur organisée? Comment faire pour bien s'informer? Est-ce que la désobéissance civile est une voie possible ? Pourquoi les réseaux sociaux pourraient être une forme de machination? Est-ce que Chat GPT n'est pas une fin de la pensée à certains égards ? Est-ce qu'il n'y a pas de nouvelles valeurs qui sont en train d'éclore? Pourquoi t'être intéressée aux lanceurs d'alerte? Quel est ton lien avec la spiritualité ? Qu'est-ce qu'un lanceur d'alerte? Pourquoi est-il important? Que penser de cette expression de "terroriste écologique"? Peux-tu nous parler de Aaron Swartz? Suggestion d'autres épisodes à écouter : #194 Comprendre l'époque à travers les textes sacrés avec Annick de Souzenelle (https://audmns.com/doVPZQU) Vlan #133 Comment faire à nouveau confiance aux politiques? Avec David Djaiz (https://audmns.com/vmeXeCV) #261 Chat GPT, les intelligences artificielles face à l'humanité avec Victor Storchan (https://audmns.com/cseeFYI)
Près d'un an après la date fatidique du 24 février, jour de l'invasion russe de l'Ukraine, Livre Noir a invité à nouveau, l'économiste Jacques Sapir, grand spécialiste de la Russie et des questions monétaires. Souvent qualifié de souverainiste de gauche, il est directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales et membre de l'Académie russe des sciences. Quel bilan des neuf paquets de sanctions financières et économiques européennes contre Moscou ? Les Occidentaux ont-ils sous-estimé la résilience économique et morale des Russes ? Quel est l'état d'esprit des élites russes ? Soutiennent-ils Vladimir Poutine et la poursuite de la guerre ? Jacques Sapir a répondu toutes nos questions dans cet entretien passionnant. Soutenez-nous !
LES EXPERTS : - Antoine BONDAZ - Chercheur spécialiste de la Chine, Fondation pour la recherche stratégique - Ursula GAUTHIER - Cheffe du service politique internationale - L'Obs, ancienne correspondante en Chine - Agnès GAUDU - Cheffe du service Asie - Courrier International - Frédéric ENCEL - Maître de conférences - Sciences Po Paris et Paris school of business, auteur de Petites leçons de diplomatie. Xi Jinping et Volodymyr Zelensky se sont entretenus par téléphone, hier, pour la première fois depuis le début de l'invasion de la Russie. "Je crois que cet appel, ainsi que la nomination de l'ambassadeur d'Ukraine en Chine, donneront une impulsion puissante au développement de nos relations bilatérales", a commenté le président ukrainien. Pour lui, cet entretien est une petite victoire, alors qu'il cherchait depuis des mois à discuter avec le leader chinois, notamment après sa visite à Moscou en mars. De son côté, la Russie a accusé l'Ukraine de "saper les initiatives de paix" en refusant le dialogue avec Moscou. Comment faut-il interpréter le dialogue établi entre Xi Jinping et Volodymyr Zelensky ? Quelle est la stratégie de la Chine ? En février dernier, Pékin a publié un plan de paix en douze points pour l'Ukraine. Accueilli avec scepticisme par l'Occident, et prudence par Kiev, ce document pas vraiment formel sur le sujet faisait penser à beaucoup de spécialistes que la Chine ne souhaitait pas réellement jouer les médiateurs dans le conflit mais avancer ses propres cartes notamment dans le dossier de Taïwan. Pour autant, cette fois, le très officiel Global Times, à Pékin, parle désormais d'une "médiation chinoise". L'empire du Milieu semble vouloir apparaître comme un faiseur de paix face aux Occidentaux qui ne sont pas parvenus à régler le conflit ukrainien. Et la presse chinoise met en avant le potentiel de la Chine dans ce domaine, après un premier succès diplomatique obtenu en mars dernier : la réconciliation entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Mais cette médiation pose question. Il y a quelques jours encore, le ministre chinois de la Défense, en visite à Moscou, se disait déterminé à renforcer la coopération avec l'armée russe. Et que penser des propos détonants de l'ambassadeur de Chine en France qui ont suscité une tempête de réactions depuis le week-end dernier. Interrogé sur LCI sur la province ukrainienne de Crimée annexée depuis 2014 par Moscou, le diplomate chinois avait nié vendredi soir la souveraineté d'ex-républiques soviétiques pourtant reconnues par l'ONU. Les pays de l'ex-URSS "n'ont pas le statut effectif dans le droit international parce qu'il n'y a pas d'accord international pour concrétiser leur statut de pays souverain", avait-il affirmé. Autrement dit : les trois pays Baltes, l'Arménie, la Géorgie, la Moldavie, l'Ukraine, les pays d'Asie Centrale peuvent voir leur existence questionnée. Le tollé a été immédiat. La France s'est dit consternée, l'Union européenne a parlé de "remarques inacceptables". Pékin, de son côté, a pris ses distances avec les propos de son ambassadeur, affirmant qu'ils "n'étaient pas une déclaration de la politique, mais une expression de points de vue personnels au cours d'un débat télévisé". Un recadrage mais pas de rappel de son ambassadeur à Pékin. Pour autant ce n'est pas la première fois que Lu Shaye, en poste à Paris depuis août 2019, tient des propos qui lui ont valu des convocations au Quai d'Orsay. Sur des sujets aussi sensibles diplomatiquement que la guerre en Ukraine, le Covid-19 ou encore Taïwan, l'ambassadeur, parfaitement francophone, a défendu à plusieurs reprises Pékin en s'éloignant de la vérité, s'inscrivant ainsi pleinement dans la stratégie des "loups combattants", la nouvelle garde de la diplomatie chinoise. Lancés à l'assaut idéologique du monde, ils n'hésitent plus à provoquer, à manier les thèses complotistes ou même insulter leurs rivaux. Avec une cible principale : le grand ennemi américain. Mais aussi leurs voisins, comme l'Inde, le Japon, ou l'Occident en général, perçu comme systématiquement hostile à Pékin. Aux Etats-Unis, la classe politique américaine rivalise également de déclarations contre la menace chinoise. Un sujet qui devrait être au cœur de la prochaine campagne présidentielle qui vient de connaître une accélération avec l'officialisation de la candidature de Joe Biden pour 2024. Alors la Chine peut-elle jouer le rôle de médiateur dans la guerre en Ukraine ? Pourquoi Les "loups combattants" chinois reprennent-ils du service en France ? Enfin se dirige-t-on vers un nouveau duel Trump-Biden en 2024 pour la présidentielle américaine ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C'était le 24 avril 2013. Le Rana Plaza, une usine textile de huit étages, s'effondre au Bangladesh et des Occidentaux découvrent sidérés les visages de plus de 1.130 travailleurs et travailleuses mortes d'avoir fabriqué leurs vêtements dans des conditions indignes. Dix ans après, les multinationales de la fast-fashion font des efforts mais les ONG réclament toujours de vraies contraintes juridiques. Avec Nayla Ajaltouni, déléguée général du collectif Éthique sur l'étiquette. Sur le terrain : Shafiqul Alam, Mohammad Mazed et Munir Uz Zaman. Réalisation : Camille Kauffmann. Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com ou sur notre compte Instagram. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme !
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la restitution des corps des victimes de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, sur la victoire du Real Madrid contre Chelsea, et sur l'éventuel prolongement de l'accord sur les céréales ukrainiennes. Côte d'Ivoire : à quand la restitution des dépouilles de la crise de 2010 ? Plus d'un mois après les cérémonies de restitution, les familles n'ont toujours pas reçu les dépouilles de leurs proches décédés lors de la crise post-électorale de 2010-2011. Pourquoi les corps n'ont-ils toujours pas été rendus aux familles des victimes ? Ce dysfonctionnement peut-il entacher le processus de réconciliation nationale ? Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI à Abidjan. Ligue des Champions : vers un quinzième titre du Real Madrid ? Pour la 11è fois en 13 participations, le Real Madrid rejoint les demi-finales de la Ligue des Champions. Comment expliquer la domination des « merengue » dans cette compétition ? Le club madrilène est-il favori pour remporter la coupe cette année ? Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI. Guerre en Ukraine : pourquoi la position de Lula fait polémique ? Lors de la visite du ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov à Brasilia, les États-Unis ont accusé le président brésilien de reprendre à son compte la propagande russe. Quelle est la position de Lula sur la guerre en Ukraine ? Avec Adriana Brandão, cheffe adjointe du service en langue brésilienne. Accord sur les céréales : Moscou impose ses conditions Après un premier renouvellement de l'accord sur les céréales ukrainiennes en mars, la Russie refuse de s'engager à nouveau si les Occidentaux ne cèdent pas à certaines de leurs exigences. Pourquoi la Russie impose-t-elle un nouvel ultimatum ? Quelles conséquences si l'accord n'était pas prolongé ? Avec Marine Raffray, agro-économiste à la Chambre d'agriculture France.
EXPERTS ANTHONY BELLANGER Éditorialiste, spécialiste des questions internationales « France Inter » GÉNÉRAL JEAN-PAUL PALOMÉROS Ancien chef d'état-major / Ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN FRANÇOIS HEISBOURG Conseiller spécial – Fondation pour la Recherche Stratégique Auteur de « Les leçons d'une guerre » ELSA VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – « RFI » Vladimir Poutine agite une nouvelle fois la menace de l'arme nucléaire dans le contexte du conflit ukrainien. Lors d'un entretien à la télévision russe diffusé samedi 25 mars, le maître du Kremlin a annoncé le déploiement d'armes nucléaires tactiques sur le territoire de son allié biélorusse. "A partir du 3 avril, nous commençons à former les équipages. Et le 1er juillet, nous terminerons la construction d'un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie", a détaillé le dirigeant russe, ajoutant avoir l'accord de Minsk pour mener cette opération. Le président russe présente cette décision comme une réponse à l'envoi de munitions à uranium appauvri à l'Ukraine par Londres, évoqué par la vice-ministre de la Défense britannique le 20 mars. Mais qu'est-ce qu'une arme nucléaire tactique ou des munitions à uranium appauvri ? Pourquoi Vladimir Poutine brandit-il encore la menace de l'apocalypse nucléaire ? Si l'annonce n'a pas d'effet immédiat puisque les silos de stockage ne seront terminés qu'en juillet prochain, le dirigeant russe entend ainsi, une fois de plus, maintenir le climat de peur qu'il entretient depuis un an. Et ce alors que la veille, il a signé avec le numéro un chinois Xi Jinping une déclaration affirmant que "les puissances nucléaires ne doivent pas déployer d'armes nucléaires en dehors de leur territoire". En réalité pour les Etats-Unis, qui surveillent cette question au plus près, depuis le début de l'invasion, il y a treize mois, la posture de la Russie n'a pas changé et il n'y aucune raison de penser que la Russie se préparerait à utiliser l'arme nucléaire. En revanche, cette annonce est un signe de plus que la Biélorussie dirigée d'une main de fer par Loukachenko devient le vassal de Moscou tandis que sur le sol ukrainien, la guerre continue et ne semble pas près de s'arrêter. Ainsi alors qu'en février, la crainte d'une grande offensive russe menaçait en Ukraine, désormais c'est une contre-attaque ukrainienne qui se profile. Lundi Kiev a reçu les premiers blindés lourds promis cet hiver par les Occidentaux : des chars britanniques Challenger 2 et allemand Leopard 2, des véhicules de combat d'infanterie allemands Marder, des transports de troupes américains Stryker… Des interrogations planent toujours sur la date et sur la zone choisie pour contre-attaquer mais plusieurs hypothèses sont formulées. Un mouvement est possible dans la région de Vouhledar par exemple, pour rejoindre Marioupol. On entend également beaucoup parler de la région de Zaporijia, au sud du pays, où se trouve la plus grande centrale nucléaire d'Europe, au cœur des tensions entre l'Ukraine et la Russie depuis de longs mois. Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'y est rendu ce mercredi pour examiner la situation en matière de sûreté alors que l'Ukraine et la Russie se sont mutuellement accusées d'avoir compromis la sécurité des réacteurs nucléaires en bombardant les abords du site. Du côté de la Russie, on évoque le regroupement de 75 000 soldats ukrainiens vers Zaporijia et on envisage une offensive ukrainienne bien plus large que dans le seul Donbass. D'après les services de renseignements britanniques, Moscou se prépare à envoyer de nouvelles troupes mobilisées. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:03:40 - Le Pourquoi du comment : histoire - par : Gérard Noiriel - Comment comprendre le refus de la prise en considération de la cause coréenne par les Occidentaux au début du XXe siècle ?
durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Les protestations contre la réforme judiciaire, et les tensions avec les Palestiniens, commencent à avoir un impact sur les relations d'Israël avec ses alliés traditionnels, américain et européens. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel n'est pas le bienvenu après ses critiques.
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin : RCA : le président Touadéra dénonce l'ingérence des Occidentaux. Par François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI. Chine : hausse conséquente du budget militaire. Par Stéphane Lagarde, correspondant permanent de RFI à Pékin. Football : Corinne Diacre limogée, quelles conséquences ? Par Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI. RDC : pourquoi le cessez-le-feu a une fois de plus été violé ? Par Godefroid Muzalia, professeur à l'Institut supérieur pédagogique de Bukavu, directeur du groupe d'études sur les conflits et la sécurité humaine. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
EXPERTS ELSA VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - « RFI » ALAIN BAUER Professeur de criminologie - CNAM Auteur de « La guerre qui revient » GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE Général de l'armée de l'air et de l'espace Ancien pilote de chasse PIERRE HAROCHE Maître de conférences en sécurité internationale Université Queen Mary de Londres L'étau se resserre sur les troupes ukrainiennes qui défendent la ville de Bakhmout depuis l'été. Bombardée sans relâche par l'armée russe, soutenue dans la région par le groupe Wagner, la chute de la ville semble de plus en plus inévitable. Dans la soirée de mardi, Volodymyr Zelensky, a lui-même concédé que "les plus grandes difficultés, comme auparavant, sont à Bakhmout (…) La Russie ne compte pas du tout ses hommes, les envoyant constamment à l'assaut de nos positions. L'intensité des combats ne fait qu'augmenter". La veille le président ukrainien avait également reconnu que la situation aux alentours de Bakhmout devenait "de plus en plus compliquée" pour les soldats ukrainiens. Ces dernières semaines, le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, a revendiqué tour à tour la prise de plusieurs localités autour de Bakhmout. Conséquence de cette lente poussée russe, trois des quatre routes permettant aux Ukrainiens d'approvisionner la ville ont été coupées, et les spéculations sur un retrait "stratégique" des troupes ukrainiennes vont bon train depuis que Alexander Rodnyansky, le conseiller économique du président ukrainien, a indiqué lundi que cette issue n'est pas exclue si nécessaire. "Nous n'allons pas sacrifier tous nos hommes pour rien" avait-il affirmé sur CNN, relativisant l'importance stratégique de la prise éventuelle de cette petite ville minière, réduite à une coquille vide après des mois d'affrontement. Les missiles ont percé des trous dans les bâtiments. L'approvisionnement en électricité et en eau a disparu depuis longtemps, ainsi que la majeure partie de la population d'avant-guerre d'environ 70 000 habitants. Néanmoins cet objectif majeur pour le président Vladimir Poutine est devenu au fil des mois un symbole de la lutte pour le contrôle de la région riche en minéraux du Donbass. La prise de Bakhmout par les Russes donnerait au maître du Kremlin sa première grande victoire tant attendue depuis plus de six mois et pourrait permettre à Moscou de se targuer d'avancer la ligne de front de quelques mètres supplémentaires dans l'une des quatre provinces ukrainiennes annexées en septembre dernier par la Russie. Pour l'heure, les combats se poursuivent à Bakhmout où les hommes de Wagner font face à une "résistance furieuse" des soldats ukrainiens a expliqué Evguéni Prigojine. L'armée russe a, elle, affirmé ce jeudi qu'elle tentait "d'éliminer" un groupe de "saboteurs" ukrainiens infiltré dans la région russe de Briansk près de la frontière ukrainienne, tandis que Vladimir Poutine a déclaré que des "terroristes" avaient tiré sur des civils. Le Kremlin a ensuite haussé le ton, pour parler "d'attaque terroriste", tandis que l'Ukraine a dénoncé une "provocation délibérée" de Moscou. La Russie a également annoncé avoir déjoué une attaque "massive" de drones en Crimée annexée. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a par ailleurs affirmé ce jeudi que les attaques de drones menées contre des bases militaires en Russie début décembre n'auraient pu être exécutées sans l'aide de Washington. Devant la Conférence du désarmement à Genève, il a également estimé que l'implication croissante des États-Unis et de l'Otan en Ukraine risque d'entraîner un affrontement militaire direct aux "conséquences catastrophiques" alors qu'au G20, Moscou et Pékin ont dénoncé les "menaces" des Occidentaux pour imposer leurs vues. Alors quelle est la situation à Bakhmout et plus largement à l'est de l'Ukraine ? Que s'est-il passé dans la région russe de Briansk, près de la frontière avec l'Ukraine ? L'axe Pékin-Moscou va-t-il se renforcer davantage ? Enfin la Moldavie est-elle la prochaine cible de Poutine ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
UKRAINE : TOUT ÉTAIT ÉCRIT… HUGUES PERNET Ambassadeur de France à Kiev de 1990 à 1993 Auteur de « Journal du premier ambassadeur de France à Kiev » Hugues Pernet a été le premier ambassadeur de France à Kiev, de 1990 à 1993. Il raconte dans son “Journal du premier ambassadeur de France à Kiev”, publié aux éditions Flammarion, comment l'Ukraine a gagné son indépendance. Son récit raconte l'histoire et les relations qu'entretenaient le pays avec la Russie de l'époque et avec les Occidentaux et éclaire sur la situation d'aujourd'hui. Alors que les Occidentaux évoquent la grande résilience du peuple ukrainien, dans son livre, Hugues Pernet refait l'histoire en rappelant qu'au 20eme siècle leur histoire était déjà tragique et parle de pays martyrisé. La Première Guerre mondiale, le conflit qui reprit avec l'Armée rouge qui partait à la reconquête de l'Ukraine et s'opposait aux armées contre-révolutionnaires, la grande famine des années 30, l'invasion nazie… “Les victimes se comptaient par millions, sans que l'on en ait vraiment pris conscience en Europe”. Le 24 août 1991, l'Ukraine décrète elle-même son indépendance. Le 1er décembre, un référendum se tient ou plus de 90 % des Ukrainiens votent en faveur de l'indépendance. Mais pour Hugues Pernet, cette guerre menée par la Russie sur le sol ukrainien depuis un an n'est pas liée à Poutine : elle existait avant lui et existera encore même s'il disparaît. Selon lui, “Poutine n'est qu'un élément dans une longue chaîne. Ce sera soluble le jour où on acceptera de regarder les choses froidement”. Volodymyr Zelensky a annoncé vouloir se battre jusqu'à la victoire. Pour Hugues Pernet, il faut chercher une “solution diplomatique” et “mettre les affects de côté”. Il expliquera comment l'Ukraine a gagné son indépendance et reviendra sur ce conflit russo-ukrainien qui existe depuis de nombreuses années.
La Russie étend son influence en Afrique mais aussi en Asie, avec pour objectif la construction de nouvelles alliances. Une stratégie nourrie par des années de ressentiment à l'égard des Occidentaux, dans de nombreux pays du Sud... Et qu'il ne faut pas prendre à la légère. Explications avec Charlotte Lalanne, spécialiste de l'Afrique au service Monde de L'Express et Carlos Lopez, économiste, professeur à l'université du Cap en Afrique du Sud. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter.Cet épisode a été diffusé pour la première fois le 3 mai 2022. L'équipe : Écriture : Charlotte Baris, Margaux Lannuzel et Xavier YvonPrésentation : Margaux LannuzelMontage : Charlotte BarisRéalisation : Jules KrotAlternante : Marion Galard Crédits : TV5 Monde Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Anne-Laure Chapelain / Thibaut Zschiesche Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
EXPERTS PASCAL BONIFACE Directeur de l'IRIS Institut de Relations Internationales et Stratégiques ANTOINE BONDAZ Chercheur spécialiste de la Chine Fondation pour la recherche stratégique GUILLAUME ANCEL Ancien officier de l'armée française NICOLE BACHARAN Politologue - Spécialiste des États-Unis Un peu plus d'un an après le début de l'invasion russe en Ukraine, le conflit se poursuit et aucune perspective d'issue à cette crise ne se dessine. Au contraire, les autorités russes – à commencer par Vladimir Poutine, dans un entretien à la télévision ce dimanche– accusent l'Otan de prendre directement part à la guerre en Ukraine en livrant des armes à Kiev et les Occidentaux de vouloir détruire la Russie. À l'inverse, les États-Unis reprochent au maître du Kremlin sa stratégie jusqu'au-boutiste et mettent en garde la Chine sur l'envoi d'armes à la Russie. Le directeur de la CIA, William Burns, s'est en effet dit "convaincu", dimanche sur la chaîne CBS, que Pékin envisage de fournir des armes à Moscou dans sa guerre en Ukraine, même si aucune décision ferme n'aurait encore été prise par la Chine d'après le patron du renseignement américain. Le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, a lui réaffirmé, hier sur CNN, la mise en garde de Washington contre les "conséquences" d'une tel scénario. "Envoyer de l'aide militaire à la Russie en ce moment […] serait une grave erreur et la Chine devrait ne pas y prendre part". La guerre en Ukraine pose de "sérieuses complications" pour les Chinois mais si Pékin décidait de franchir le pas, cela engendrerait de "vrais coûts" pour elle, a-t-il averti. Cet avertissement américain survient dans un contexte de fortes tensions entre les deux premières puissances mondiales, en particulier en mer de Chine méridionale où les incursions se multiplient et la course aux armements s'intensifie. Les Etats-Unis viennent ainsi de signer un accord avec les Philippines qui permet aux soldats américains d'accéder librement à quatre nouvelles bases militaires essentiellement au nord de l'archipel. Dorénavant les soldats américains pourront accéder à neuf bases militaires philippines en tout, et y stocker du matériel et des munitions. Une mauvaise nouvelle pour l'empire du Milieu tant l'archipel occupe une place stratégique dans cette zone où Washington tente d'endiguer l'influence de Pékin, en renforçant également son soutien à Taïwan que la Chine revendique comme son propre territoire. La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a expliqué la semaine dernière que l'île allait renforcer ses liens militaires avec les États-Unis pour freiner « l'expansionnisme autoritaire ». Parallèlement, on a appris que l'armée américaine allait envoyer dans les prochains mois entre 100 et 200 soldats sur l'île pour des sessions de formation aux armements américains et des manoeuvres, alors qu'ils ne sont qu'une trentaine actuellement. Une course aux armements que l'on retrouve également en Europe. Stocks stratégiques, diversification des approvisionnements, relocalisation… L'électrochoc de la guerre en Ukraine affecte aussi les usines, sommées de produire plus et plus vite, notamment en France où les stocks de munitions achetées à la Belgique et les fusils d'assaut à l'Allemagne sont au plus bas. Alors jusqu'où ira l'escalade des tensions entre la Chine et les Etats-Unis ? L'empire du Milieu est-il sur le point de livrer des armes à la Russie ? Et que se passe-t-il en mer de Chine méridionale ? Enfin quelle est la situation de l'industrie de l'armement française ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
EXPERTS PIERRE HASKI Chroniqueur international – « France Inter » et « L'Obs » ARMELLE CHARRIER Éditorialiste en politique internationale – « France 24 » GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU CLÉMENTINE FAUCONNIER Politologue, spécialiste de la Russie Il y a un an jour pour jour, le 24 février 2022, les troupes russes pénétraient sur le territoire ukrainien au petit matin et les bombes s'abattaient sur Kiev. Un an plus tard, rien ne s'est passé comme Moscou l'avait prévu. Des villes ukrainiennes ont été réduites en champs de ruines, mais l'armée ukrainienne a forcé les troupes russes à se retirer de la région de Kiev. Le monde a découvert alors des charniers à Boutcha et Irpin. Des crimes de guerres qui vont susciter l'indignation de la communauté internationale et pousser les Occidentaux à accélérer leur soutien financier et militaire à l'Ukraine. Les troupes ukrainiennes vont mener une double offensive à l'est et au sud durant l'été et l'automne repoussant les soldats russes. Depuis le front s'est figé dans le Donbass. Une guerre de tranchée, de position se déroule notamment autour de la ville de Bakhmout où les combats s'intensifient depuis plusieurs semaines. Devenu au fil des mois le symbole de la résistance de l'Ukraine, le président ukrainien a publié ce vendredi sur Twitter une vidéo qui rend compte des épreuves subies mais aussi de la force déployée par son peuple depuis le début du conflit. Evoquant une année "de douleur, de chagrin, de foi et d' "unité", il a salué l' "invincibilité" des Ukrainiens et lancé : "Nous savons que 2023 sera l'année de notre victoire !". De son côté, Vladimir Poutine continue sa stratégie de victimisation de la Russie. Dans son discours annuel prononcé le 21 février à Moscou, le maître du Kremlin a accusé le régime de Kiev, qualifié de néonazi, et l'Otan animés par une russophobie, d'avoir "fait éclater la guerre », contraignant la Russie à « utiliser la force pour y mettre un terme". Il a également annoncé suspendre sa participation au traité New Start sur le désarmement nucléaire datant de 2010. Il a par ailleurs indiqué mercredi attendre une prochaine visite du président chinois en Russie, sans en préciser la date. Isolé sur la scène internationale, Vladimir Poutine peut néanmoins toujours compter sur la Chine. Dans son plan de paix en douze point publié cette nuit, Pékin a appelé Russes et Ukrainiens à dialoguer vers une solution pacifique, et plaider pour une "désescalade" du conflit avant un "cessez-le-feu". La Chine a également proposé, sans citer la Russie, "la fin des sanctions unilatérales" qui ne font, selon elle, "que créer de nouveaux problèmes". L'Empire du Milieu envisagerait également de démarrer une production à grande échelle de drones d'attaque "kamikazes" pour le compte de l'armée russe en vue d'une possible utilisation en Ukraine, a affirmé l'hebdomadaire allemand Der Spiegel dans son édition de ce vendredi. Alors quelle est la situation en Ukraine après un an de guerre ? Très isolé, avec qui Vladimir Poutine gouverne-t-il vraiment en Russie ? Quels sont les membres de son cercle restreint ? Quel est le plan de la Chine ? Enfin la Russie se prépare-t-elle à envahir la Moldavie ? Le ministre de la Défense russe a accusé ce vendredi "le régime de Kiev" de fomenter "une provocation armée contre la république moldave du Dniestr [la Transnistrie] dans un avenir proche". Le Kremlin prétend qu'une «attaque mise en scène (…) depuis le territoire de Transnistrie" par des "unités des forces armées ukrainiennes, y compris le régiment nationaliste Azov" déguisées en militaires russes "servira de prétexte à l'invasion" a-t-il expliquer. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
« SLAVA UKRAINI » : LA GUERRE DANS LES YEUX DE BHL BERNARD-HENRI LÉVY Philosophe, coréalisateur de Slava Ukraini Près d'un an après le début de la guerre en Ukraine, Bernard-Henri Lévy, philosophe-reporter, présente un long-métrage documentaire tourné sur le terrain d'un conflit aux frontières de l'Europe, et dont l'issue déterminera son avenir. De Kharkiv à Bakhmout, de Kherson à Kiev, Slava Ukraini (en salle ce mercredi 22 février) montre la bravoure des Ukrainiens sur les lieux de combats comme chez les civils bombardés. Au lendemain de la visite surprise de Joe Biden à Kiev, le soutien "indéfectible" des Occidentaux à l'Ukraine semble en tout cas tenir. Emmanuel Macron a aussi réaffirmé vouloir "la défaite" de Moscou face à l'Ukraine, tout en mettant en garde ceux qui veulent "avant tout écraser la Russie", qui n'est pas la "position de la France". Bernard-Henry Lévy reviendra sur ces
N°285 / 19 février 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 17 février 2023.Avec cette semaine :Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine.Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix. Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Merci à CyberGhost VPN de soutenir le podcast. Vous pourrez profiter de 83% de réduction et 4 mois offerts en vous rendant sur cyberghostvpn.com/LNEP LA STRATÉGIE DU RASSEMBLEMENT NATIONALDepuis son échec à la présidentielle et son succès aux législatives, Marine Le Pen ne cesse de répéter que le Rassemblement national est la seule « force d'alternance » possible à Emmanuel Macron, qu'elle et ses troupes ont toutes les compétences pour prendre les rênes du pays en 2027. Pas question, donc, sur la réforme des retraites, d'appeler à l'insurrection sociale ou même de défiler dans les cortèges syndicaux, où les élus du Rassemblement national ne sont de toutes façons pas les bienvenus. La chef du RN mènera son combat d'abord à l'Assemblée nationale et dans les médias pour défendre son programme : maintien de l'âge légal de départ à 62 ans pour 42 annuités, arrêt de la réforme Touraine qui vise à augmenter le nombre de trimestres cotisés et retraite garantie à 60 ans pour les carrières longues.Selon les chiffres de l'Ifop, 68 % des électeurs du Rassemblement national se disent révoltés, contre la réforme des retraites contre 48 % des Français. Et 71 % des électeurs de Marine Le Pen disent souhaiter une explosion sociale du type de celle des Gilets jaunes, contre 52 % des Français.Néanmoins, afin de réussir à conforter sa base électorale très hostile à la réforme des retraites, sans pour autant grever ses chances de séduire de nouveaux électeurs ancrés à droite, hostiles aux grèves comme aux manifestations et pour qui l'allongement de la durée du travail peut être perçu comme une nécessité, Marine Le Pen poursuit sa stratégie de normalisation qui repose presque uniquement sur le travail parlementaire. Chaque député RN a été prié d'optimiser son emploi du temps pour occuper « 24 heures sur 24 » les bancs de l'Hémicycle durant les débats sur la réforme. Dans cette bataille, Marine Le Pen compte donner de sa personne depuis l'hémicycle, où elle préside un groupe de 87 députés depuis les élections législatives de juin 2022. Deux défaites au second tour des législatives partielles le 29 janvier dernier ont amputé le groupe frontiste d'une députée, et empêché l'élection d'un autre, dans le Pas-de-Calais. 20.363 amendements ont été déposés sur le projet de loi examiné en séance depuis le 6 février. La Nupes en a déposé 17.910, dont elle a retiré une partie. Le RN pensant que la « qualité » prime sur la quantité 238, et aucun doublon. Au sein du groupe RN, certains considèrent que moins d'un amendement par député, lorsque l'on prétend concentrer ses forces sur la bataille à l'Assemblée, est insuffisant. Le parti justifie cette stratégie par le temps contraint d'examen du texte, et la nécessité d'aller jusqu'à un vote.Dans une étude réalisée par YouGov pour Le HuffPost les 30 et 31 janvier, les sondés estiment à 25% que la Nupes incarne le mieux l'opposition à la réforme des retraites, 20% des sondés désignent le RN. Selon un sondage BVA/RTL, publié le 15 février, 44% des Français ont une bonne image de l'action des syndicats dans la réforme des retraite, 26% sont favorables aux politiques qui sont pour la réforme, 27% pour ceux qui sont résolument contre, comme LFI, tandis que le RN recueille 35% d'opinions favorables.***UKRAINE : ENLISEMENT OU ESCALADE ?Alors que les combats redoublent d'intensité depuis fin janvier dans l'Est ukrainien, où l'armée russe est à l'offensive, Washington, Londres, Berlin et Varsovie ont donné leur feu vert à l'envoi de chars lourds à Kiev. Une première pour les dirigeants occidentaux qui veulent soutenir l'Ukraine jusqu'au départ des forces russes, tout en évitant une « escalade » avec Moscou. Depuis le début de l'invasion russe, le 24 février 2022, ils ont d'abord consenti de livrer à l'Ukraine des armes « défensives », puis des systèmes antiaériens, puis de l'artillerie tractée, puis des transports de troupes blindés. Lors de sa tournée à Londres, Paris et Bruxelles, début février, le président Zelensky a demandé avec insistance des avions de combat et des missiles de longue portée. Plusieurs pays, dont la France ou les Pays-Bas, ne l'excluent pas.L'ambassadeur russe à Berlin a pointé une volonté d'« escalade permanente » de l'Allemagne et des alliés, tandis que le Kremlin a dénoncé « l'engagement direct » de l'Occident dans le conflit. Le 25 janvier, devant le Bundestag, le chancelier allemand a affirmé : « Nous faisons ce qui est nécessaire et possible pour soutenir l'Ukraine, mais nous empêchons en même temps une escalade de la guerre, vers une guerre entre la Russie et l'OTAN ». L'Elysée a également répété que, contrairement à ce que prétend Moscou, la livraison de chars de combat à l'Ukraine « n'est pas escalatoire »,à partir du moment où Kiev les utilise uniquement pour libérer ses territoires. Pour s'en assurer, les alliés imposent aux Ukrainiens un « cadre d'emploi » très strict de leurs matériels. Emmanuel Macron et Olaf Scholz, qui ont tout fait depuis onze mois pour maintenir un canal de communication avec le chef du Kremlin, ont admis que les pourparlers qu'ils appellent de leurs vœux lorsque les Ukrainiens y seront prêts n'étaient pas à l'ordre du jour et que l'urgence ordonnait au contraire de renforcer leur soutien à Kyiv, sans entrer en guerre avec la Russie.Après plusieurs mois de statu quo, plusieurs signes indiquent que la guerre s'apprête à entrer dans une nouvelle phase. Selon les renseignements occidentaux, cités par le Financial Times, « la Russie amasse des avions et des hélicoptères près de la frontière avec l'Ukraine », avant de lancer une vaste offensive. The Guardian évoque une « phrase cruciale » du conflit. Il estime que « l'envoi de plus de chars occidentaux ne signifie pas que la guerre est désormais presque finie. Elle va encore durer des mois, pour ne pas dire des années. Ce qui change, souligne le quotidien britannique,c'est que l'attitude des Occidentaux s'est durcie, et que les chars confèrent un avantage militaire à l'Ukraine qui pourrait être décisif ».Toutefois, selon le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, « le taux de consommation de munitions par les Ukrainiens est plus élevé que le taux de production » par les alliés. « On estime que les troupes de Kyiv tirent quotidiennement plus de 5.000 obus d'artillerie ». Quant à la Russie, elle tire « en moyenne 20.000 pièces d'artillerie par jour », soit « l'équivalent de la production mensuelle européenne », a averti la première ministre estonienne, Kaja Kallas.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.