Capital and chief port of Lebanon
 
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durée : 00:10:07 - L'invité de 7h50 du week-end - par : Marion L'hour - La journaliste de Libération Julie Brafman a remporté samedi le 87e prix Albert Londres, récompense la plus prestigieuse de la presse francophone, pour ses chroniques judiciaires, a annoncé le jury réuni cette année à Beyrouth. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
La poétique du souvenir avec Yasmine Hamdan (Liban) et Christine Zayed (Palestine). Yasmine Hamdan est notre 1ère invitée pour la sortie de son 3ème album I Remember I Forget Yasmine Hamdan a d'abord surgi sur la scène musicale avec la formation indie électronique pionnière Soapkills, formée avec Zeid Hamdan dans le Beyrouth de la fin des années 90. Le répertoire entêtant et irrévérencieux du duo ainsi que ses visuels auront rayonné créativement à travers le monde arabe et au-delà, culminant avec une anthologie en 2015. Après s'être installée à Paris en 2005, la musicienne collabore avec le producteur Mirwais (ex-Taxi Girl et producteur de Madonna) pour le projet Y.A.S., à l'origine d'un album dansant et raffiné, Arabology, paru chez Universal en 2009. Depuis, elle s'est fait un nom au-delà des frontières en tant qu'autrice-compositrice et productrice solo, entrelaçant avec élégance des univers éloignés comme la poésie, la pop et la tradition panarabe, l'electronica, la soul ou encore la guitar music. Elle a collaboré avec des cinéastes de tous horizons tels que Elia Suleiman, Jim Jarmusch (chantant notamment à l'écran dans le film de 2013 Only Lovers Left Alive), Daniele Arbid ou Ghassan Salhab, et a joué au sein de projets collectifs majeurs comme Africa Express. En solo, Yasmine Hamdan a sorti un premier disque en 2013, Ya Nass, un en 2017, Al Jamilat, et à présent son troisième album I Remember I Forget, co-produit aux côtés de son collaborateur de longue date Marc Collin (Nouvelle Vague). La mémoire est une force sans pareille. I Remember I Forget [Je me souviens que j'oublie] succède à deux disques solo salués à l'international, Ya Nass (2013) et Al Jamila (2017). L'album scelle la réputation de Yasmine Hamdan en tant que conteuse talentueuse, performeuse captivante et défricheuse indépendante. L'artiste polyglotte, née à Beyrouth et installée à Paris, a toujours mêlé dans sa musique l'intime, le poétique et la politique, souvent avec un humour vif, puisant ses influences dans les dialectes et sonorités du monde pan-arabe et d'ailleurs. C'est plus que jamais le cas sur ce nouvel album, un ensemble de chants de beauté et de fureur légitime, forgé dans le tumulte de crises mondiales, notamment l'explosion en 2020 du port de Beyrouth et l'effondrement économique du Liban (désastre financier qui aura protégé l'élite aux dépens du plus grand nombre). Dans un monde moderne de plus en plus fracturé, les prises de parole de Yasmine Hamdan semblent plus vitales que jamais. «Pour cet album, je voulais m'attacher à un lieu spécifique — et il fallait que ce soit le Liban», explique Yasmine Hamdan. «Mon lien avec le Liban et ce qui lui est arrivé a constitué le terreau à partir duquel j'ai commencé à écrire et composer l'album. Cependant, au fur et à mesure du processus créatif, cet endroit est devenu un symbole, une métaphore, une catharsis pour ce qui se passe plus largement dans le monde et à travers l'expérience collective.» «En dépit de la douleur ressentie devant ce qui est infligé à mon lieu de naissance, s'est installé peu à peu un sentiment de tendresse, de familiarité, ce qui m'a apporté de l'espoir et de l'inspiration. Beyrouth a certainement continué à être généreuse avec moi», raconte-t-elle. Yasmine Hamdan s'est ainsi attelée à l'écriture des chansons, renouant pour l'occasion avec un collaborateur de longue date, Marc Collin (Nouvelle Vague). I Remember I Forget a été produit sous la tutelle de leurs labels respectifs, Hamdanistan et Kwaidan, et paraît chez Crammed Discs / [PIAS]. Titres joués durant l'entretien : I Remember I Forget, Shmaali, Shadia et The Beautiful Losers. ► Album I Remember I Forget (Crammed Discs / [PIAS] 2025). Site Yasmine Hamdan - Bandcamp. YouTube. Actu concert 18 mars, Paris Le Trianon. Puis la #SessionLive reçoit Christine Zayed pour l'album Kama Kuntu. Née dans une famille mélomane de Palestine, élevée entre Jérusalem et Ramallah, Christine Zayed est une chanteuse, une compositrice et une instrumentiste, virtuose du qanûn. Elle a été initiée dès son plus jeune âge à la musique arabe classique et contemporaine, ainsi qu'à la musique traditionnelle palestinienne. Son répertoire s'appuie principalement sur la musique arabe classique, basée sur le maqam (la science et la pratique de l'improvisation modale arabe), et sur la poésie arabe, en particulier la poésie palestinienne contemporaine. Ses compositions, fortement ancrées dans la tradition, sont résolument contemporaines, recherchant les chemins de la modernité dans le croisement avec d'autres univers musicaux. Elle vit et travaille en France depuis quelques années et collabore à de multiples projets, notamment au sein de l'Ensemble Chakâm ou du groupe Atine. Elle se produit en solo ou en trio avec le flûtiste Sylvain Barou et le percussionniste Habib Meftah interprétant un répertoire que l'on retrouve dans son premier album, Kama Kuntu («Ce que j'étais»). On y croise plusieurs invités, notamment Piers Faccini. Titres interprétés au grand studio : - Avant que je photographie les oiseaux, Live RFI - Animal, Feat. Piers Faccini, extrait de l'album - Ghalimi Live RFI. Line Up : Christine Zayed (qanûn, chant), Sylvain Barou (flûtes, duduk) et Habib Meftah (percussions) Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Kama Kuntu (T-Rec 2024). Site - YouTube. Actu concerts : 11 décembre – Festival NoBorder, Brest // en trio + 12 décembre – Le Chenal, Porspoder // dans le cadre de NoBorder // en trio.
La poétique du souvenir avec Yasmine Hamdan (Liban) et Christine Zayed (Palestine). Yasmine Hamdan est notre 1ère invitée pour la sortie de son 3ème album I Remember I Forget Yasmine Hamdan a d'abord surgi sur la scène musicale avec la formation indie électronique pionnière Soapkills, formée avec Zeid Hamdan dans le Beyrouth de la fin des années 90. Le répertoire entêtant et irrévérencieux du duo ainsi que ses visuels auront rayonné créativement à travers le monde arabe et au-delà, culminant avec une anthologie en 2015. Après s'être installée à Paris en 2005, la musicienne collabore avec le producteur Mirwais (ex-Taxi Girl et producteur de Madonna) pour le projet Y.A.S., à l'origine d'un album dansant et raffiné, Arabology, paru chez Universal en 2009. Depuis, elle s'est fait un nom au-delà des frontières en tant qu'autrice-compositrice et productrice solo, entrelaçant avec élégance des univers éloignés comme la poésie, la pop et la tradition panarabe, l'electronica, la soul ou encore la guitar music. Elle a collaboré avec des cinéastes de tous horizons tels que Elia Suleiman, Jim Jarmusch (chantant notamment à l'écran dans le film de 2013 Only Lovers Left Alive), Daniele Arbid ou Ghassan Salhab, et a joué au sein de projets collectifs majeurs comme Africa Express. En solo, Yasmine Hamdan a sorti un premier disque en 2013, Ya Nass, un en 2017, Al Jamilat, et à présent son troisième album I Remember I Forget, co-produit aux côtés de son collaborateur de longue date Marc Collin (Nouvelle Vague). La mémoire est une force sans pareille. I Remember I Forget [Je me souviens que j'oublie] succède à deux disques solo salués à l'international, Ya Nass (2013) et Al Jamila (2017). L'album scelle la réputation de Yasmine Hamdan en tant que conteuse talentueuse, performeuse captivante et défricheuse indépendante. L'artiste polyglotte, née à Beyrouth et installée à Paris, a toujours mêlé dans sa musique l'intime, le poétique et la politique, souvent avec un humour vif, puisant ses influences dans les dialectes et sonorités du monde pan-arabe et d'ailleurs. C'est plus que jamais le cas sur ce nouvel album, un ensemble de chants de beauté et de fureur légitime, forgé dans le tumulte de crises mondiales, notamment l'explosion en 2020 du port de Beyrouth et l'effondrement économique du Liban (désastre financier qui aura protégé l'élite aux dépens du plus grand nombre). Dans un monde moderne de plus en plus fracturé, les prises de parole de Yasmine Hamdan semblent plus vitales que jamais. «Pour cet album, je voulais m'attacher à un lieu spécifique — et il fallait que ce soit le Liban», explique Yasmine Hamdan. «Mon lien avec le Liban et ce qui lui est arrivé a constitué le terreau à partir duquel j'ai commencé à écrire et composer l'album. Cependant, au fur et à mesure du processus créatif, cet endroit est devenu un symbole, une métaphore, une catharsis pour ce qui se passe plus largement dans le monde et à travers l'expérience collective.» «En dépit de la douleur ressentie devant ce qui est infligé à mon lieu de naissance, s'est installé peu à peu un sentiment de tendresse, de familiarité, ce qui m'a apporté de l'espoir et de l'inspiration. Beyrouth a certainement continué à être généreuse avec moi», raconte-t-elle. Yasmine Hamdan s'est ainsi attelée à l'écriture des chansons, renouant pour l'occasion avec un collaborateur de longue date, Marc Collin (Nouvelle Vague). I Remember I Forget a été produit sous la tutelle de leurs labels respectifs, Hamdanistan et Kwaidan, et paraît chez Crammed Discs / [PIAS]. Titres joués durant l'entretien : I Remember I Forget, Shmaali, Shadia et The Beautiful Losers. ► Album I Remember I Forget (Crammed Discs / [PIAS] 2025). Site Yasmine Hamdan - Bandcamp. YouTube. Actu concert 18 mars, Paris Le Trianon. Puis la #SessionLive reçoit Christine Zayed pour l'album Kama Kuntu. Née dans une famille mélomane de Palestine, élevée entre Jérusalem et Ramallah, Christine Zayed est une chanteuse, une compositrice et une instrumentiste, virtuose du qanûn. Elle a été initiée dès son plus jeune âge à la musique arabe classique et contemporaine, ainsi qu'à la musique traditionnelle palestinienne. Son répertoire s'appuie principalement sur la musique arabe classique, basée sur le maqam (la science et la pratique de l'improvisation modale arabe), et sur la poésie arabe, en particulier la poésie palestinienne contemporaine. Ses compositions, fortement ancrées dans la tradition, sont résolument contemporaines, recherchant les chemins de la modernité dans le croisement avec d'autres univers musicaux. Elle vit et travaille en France depuis quelques années et collabore à de multiples projets, notamment au sein de l'Ensemble Chakâm ou du groupe Atine. Elle se produit en solo ou en trio avec le flûtiste Sylvain Barou et le percussionniste Habib Meftah interprétant un répertoire que l'on retrouve dans son premier album, Kama Kuntu («Ce que j'étais»). On y croise plusieurs invités, notamment Piers Faccini. Titres interprétés au grand studio : - Avant que je photographie les oiseaux, Live RFI - Animal, Feat. Piers Faccini, extrait de l'album - Ghalimi Live RFI. Line Up : Christine Zayed (qanûn, chant), Sylvain Barou (flûtes, duduk) et Habib Meftah (percussions) Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Kama Kuntu (T-Rec 2024). Site - YouTube. Actu concerts : 11 décembre – Festival NoBorder, Brest // en trio + 12 décembre – Le Chenal, Porspoder // dans le cadre de NoBorder // en trio.
Charif Majdalani est écrivain et professeur à l'Université Saint-Joseph à Beyrouth. Il est l'auteur d'une dizaine de livres dont «Histoire de la grande maison» (Seuil, 2005), «Villa des femmes» (Seuil, prix Jean Giono 2015), «Beyrouth 2020 : Journal d'un effondrement» (Actes Sud, prix spécial du jury Femina 2020) et «Dernière Oasis» (Actes Sud, 2021). Son nouveau roman «Le nom des rois» (Stock) a été sélectionné pour le Prix Goncourt 2025. « Et d'un seul coup, le monde qui servait de décor à tout cela s'écroula. J'en avais été un témoin distrait, mais le bruit qu'il provoqua en s'effondrant me fit lever la tête et ce que je vis alors n'était plus qu'un univers de violence et de mort. C'est de celui-là que je suis devenu contemporain. J'avais été, durant des années, dispensé d'intérêt pour ce qui se passait autour de moi par ma passion des atlas, par les royautés anciennes et inutiles et par les terres lointaines et isolées, les berceaux de vieux empires oubliés. Désormais, l'histoire se faisait sous mes yeux et je la trouvais moche, roturière et vulgaire. » (Charif Majdalani) Éditions Stock. Un an après les attaques perpétrées au Liban à l'automne 2024, dix-sept auteurs, tous liés au pays, prennent la plume. Que ce soit sous forme de nouvelle, de lettre, d'article, d'illustration, de poème, de récit ou de souvenir, ils unissent leurs voix pour nous offrir un magnifique recueil collaboratif en soutien au pays du Cèdre. Préface de Céline Bentz. Au Liban, 1,9 million d'enfants et leurs familles font face à une crise humanitaire sans précédent. L'UNICEF est sur le terrain pour leur apporter eau potable, nutrition, soins de santé, éducation et soutien psychosocial. En achetant ce livre, vous contribuez directement au soutien de ces actions vitales. Aidez-les à répondre à l'urgence ! UNICEF 1 livre acheté = 500 comprimés de purification d'eau (Le Livre de Poche).
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la libération d'Hannibal Kadhafi, les manifestations anti-Trump et les tensions entre les États-Unis et le Venezuela. Musée du Louvre : retour sur le spectaculaire braquage La traque se poursuit pour retrouver les malfaiteurs qui ont cambriolé le musée du Louvre, ce dimanche (19 octobre 2025). Le commando est reparti avec huit bijoux d'une «valeur patrimoniale inestimable». Comment les cambrioleurs sont-ils parvenus à réaliser un tel braquage en seulement sept minutes ? Quelles mesures les autorités françaises comptent-elles mettre en place pour accentuer la sécurité dans ce musée qui doit être bientôt rénové ? Avec Laurence Théault, journaliste au service France de RFI. Liban : après 10 ans de prison sans procès, Hannibal Kadhafi est libre Après dix années passées derrière les barreaux à Beyrouth, Hannibal Kadhafi, l'un des fils de l'ancien dirigeant libyen, a obtenu sa libération en échange d'une caution fixée à 11 millions de dollars. Comment expliquer cette décision de la justice libanaise ? Pour quelles raisons était-il emprisonné ? Cette libération annule-t-elle les sanctions prises à son encontre par les Nations unies et l'Union européenne ? Avec Paul Khalifeh, correspondant de RFI à Beyrouth. États-Unis : la journée «No Kings» contre Trump a mobilisé des millions de manifestants Samedi (18 octobre 2025), sept millions d'Américains ont envahi les rues de nombreuses villes avec un seul mot d'ordre « No Kings » (pas de roi) pour dénoncer «la dérive autoritaire» de Donald Trump. Ce mouvement de contestation pourra-t-il se traduire dans les urnes lors des élections de mi-mandat, dans un an ? Jusqu'où le président américain est-il prêt à aller pour défier les manifestants ? Avec Jérôme Viala-Gaudefroy, docteur en Civilisation américaine, spécialiste en Rhétorique présidentielle. Venezuela : Trump va-t-il déclarer la guerre à Maduro ? Officiellement en guerre contre les trafiquants de drogue, Donald Trump a reconnu avoir autorisé la CIA à mener des opérations secrètes au Venezuela. Que faut-il comprendre par «opérations clandestines» ? Donald Trump ne cherche-t-il pas plutôt à renverser le régime de Nicolas Maduro ? Un conflit armé entre les États-Unis et le Venezuela est-il possible ? Avec Serge Ollivier, historien, chercheur-associé au Centre d'histoire sociale des mondes contemporains.
Dans son ouvrage «Écrire le français», Gabriella Parussa retrace l'histoire de l'écrit de la langue française, et son évolution. Comment le français est-il devenu une langue écrite ? Le français fut tout d'abord une langue orale, une langue parlée, une langue de la communication, alors que la langue écrite, celle de la culture, de la justice, de l'administration, était le latin. Le français a beaucoup évolué, tant au niveau de la phonétique qu'au niveau de la syntaxe et la morphologie. Les premiers textes (rarissimes) écrits en français remontent à la deuxième partie du IXè siècle. C'est l'alphabet latin qui est utilisé pour «transférer» cette langue de l'oral à l'écrit, mais Il faut faire des ajustements, car l'alphabet latin n'est pas parfait et ne permet pas de restituer tous les sons… Il y a alors vingt-trois lettres dans l'alphabet latin. Le passage à l'écrit s'est fait avec la volonté de conserver la mémoire. Les premiers «livres» s'écrivaient grâce à des copistes ; cela pouvait prendre des mois. L'écriture : comme une «peinture de la voix» En 842, les petits-fils de Charlemagne signent une alliance militaire : les serments de Strasbourg, Nithard écrit alors en ce qu'on appelle «le proto français» : un mélange entre le latin tardif et le français. C'est l'un des premiers textes conservés avec des traces de français écrit. «C'est une étape importante, on écrit dans les deux langues vernaculaires de l'époque». Ils écrivent cette nouvelle langue en «écoutant». «On dira que l'écriture doit être comme une peinture de la voix, doit correspondre à ce que l'on dit, ce qu'on prononce». Le français est alors très mouvant : on ne parle pas et on n'écrit pas de la même manière selon qu'on habite Arras ou Lyon. Mais les choses vont se fixer avec l'invention de l'imprimerie puis des premières grammaires écrites. Les variations vont alors s'estomper peu à peu. Les imprimeurs vont alors jouer un rôle très important dans la standardisation pour que le livre qu'ils diffusent soit lu et compris et plus grand nombre. Les graphies régionales vont alors peu à peu disparaître. À lire : Bernard Cerquiglini, auteur de L'invention de Nithard aux éditions de Minuit. Invitée : Gabriella Parussa, spécialiste de l'histoire de la langue française, est professeure de linguistique et philologie à la Faculté des Lettres – Sorbonne Université. Ses travaux portent sur le code écrit et son histoire des origines à nos jours. Son ouvrage «Écrire le français, toute une histoire» est publié aux éditions Actes Sud. Dans la chronique Ailleurs, nous parlerons du Festival Beyrouth Livres qui aura lieu dans la capitale libanaise, du 22 au 26 octobre 2025. Et c'est Sarra Ghorbal, attachée pour le livre et le débat d'idées et co-commissaire générale du festival Beyrouth livres qui nous parle de l'évènement. Programmation musicale : Le collectif musical Lamomali avec le titre Totem.
Dans son ouvrage «Écrire le français», Gabriella Parussa retrace l'histoire de l'écrit de la langue française, et son évolution. Comment le français est-il devenu une langue écrite ? Le français fut tout d'abord une langue orale, une langue parlée, une langue de la communication, alors que la langue écrite, celle de la culture, de la justice, de l'administration, était le latin. Le français a beaucoup évolué, tant au niveau de la phonétique qu'au niveau de la syntaxe et la morphologie. Les premiers textes (rarissimes) écrits en français remontent à la deuxième partie du IXè siècle. C'est l'alphabet latin qui est utilisé pour «transférer» cette langue de l'oral à l'écrit, mais Il faut faire des ajustements, car l'alphabet latin n'est pas parfait et ne permet pas de restituer tous les sons… Il y a alors vingt-trois lettres dans l'alphabet latin. Le passage à l'écrit s'est fait avec la volonté de conserver la mémoire. Les premiers «livres» s'écrivaient grâce à des copistes ; cela pouvait prendre des mois. L'écriture : comme une «peinture de la voix» En 842, les petits-fils de Charlemagne signent une alliance militaire : les serments de Strasbourg, Nithard écrit alors en ce qu'on appelle «le proto français» : un mélange entre le latin tardif et le français. C'est l'un des premiers textes conservés avec des traces de français écrit. «C'est une étape importante, on écrit dans les deux langues vernaculaires de l'époque». Ils écrivent cette nouvelle langue en «écoutant». «On dira que l'écriture doit être comme une peinture de la voix, doit correspondre à ce que l'on dit, ce qu'on prononce». Le français est alors très mouvant : on ne parle pas et on n'écrit pas de la même manière selon qu'on habite Arras ou Lyon. Mais les choses vont se fixer avec l'invention de l'imprimerie puis des premières grammaires écrites. Les variations vont alors s'estomper peu à peu. Les imprimeurs vont alors jouer un rôle très important dans la standardisation pour que le livre qu'ils diffusent soit lu et compris et plus grand nombre. Les graphies régionales vont alors peu à peu disparaître. À lire : Bernard Cerquiglini, auteur de L'invention de Nithard aux éditions de Minuit. Invitée : Gabriella Parussa, spécialiste de l'histoire de la langue française, est professeure de linguistique et philologie à la Faculté des Lettres – Sorbonne Université. Ses travaux portent sur le code écrit et son histoire des origines à nos jours. Son ouvrage «Écrire le français, toute une histoire» est publié aux éditions Actes Sud. Dans la chronique Ailleurs, nous parlerons du Festival Beyrouth Livres qui aura lieu dans la capitale libanaise, du 22 au 26 octobre 2025. Et c'est Sarra Ghorbal, attachée pour le livre et le débat d'idées et co-commissaire générale du festival Beyrouth livres qui nous parle de l'évènement. Programmation musicale : Le collectif musical Lamomali avec le titre Totem.
durée : 00:37:48 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Ce lundi 13 octobre 2025, le Hamas a libéré les derniers otages qu'il détenait encore dans la bande de Gaza. Un jour historique pour Israël, qui voit en Donald Trump son nouvel héros, après avoir permis cette libération via son Plan de paix présenté fin septembre 2025. - invités : François Ceccaldi Politiste et historien, chercheur au Collège de France et chargé d'enseignement à Sciences Po; Karim Émile Bitar Professeur de relations internationales à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et à Sciences Po Paris, chercheur associé à l'IRIS; Anne-Sophie Sebban-Bécache Directrice de l'American Jewish Committee Paris, Docteure en géopolitique, Spécialiste d'Israël et de l'Afrique
durée : 00:37:48 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Ce lundi 13 octobre 2025, le Hamas a libéré les derniers otages qu'il détenait encore dans la bande de Gaza. Un jour historique pour Israël, qui voit en Donald Trump son nouvel héros, après avoir permis cette libération via son Plan de paix présenté fin septembre 2025. - invités : François Ceccaldi Politiste et historien, chercheur au Collège de France et chargé d'enseignement à Sciences Po; Karim Émile Bitar Professeur de relations internationales à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et à Sciences Po Paris, chercheur associé à l'IRIS; Anne-Sophie Sebban-Bécache Directrice de l'American Jewish Committee Paris, Docteure en géopolitique, Spécialiste d'Israël et de l'Afrique
durée : 01:00:16 - Toute une vie - par : Anna Pheulpin - Peintre, poétesse, essayiste, Etel Adnan est une artiste aux mille vies qui a enjambé toutes les frontières. À Beyrouth, à Paris ou en Californie, elle peint et écrit sur les exils et les guerres, sans jamais oublier la lumière. - réalisation : Somany Na
D'une ville péninsule (Conakry) aux villes qui ne meurent jamais (Beyrouth), la route passe aussi par Addis, Kingston, Bogota. Bon voyage ! Comme tous les mois, Sophian Fanen propose 5 nouveautés : - Ata Kak, Batakari, tiré de l'album Batakari (Awesome Tapes from Africa, 2025) - Sister Nancy, Armageddon, tiré de l'album Armageddon (Ariwa Sounds, 2025) - Yasmine Hamdan, Shadia, tiré de l'album I Remember I Forget (Hamdanistan/Kwaidan Records, 2025) - Mulatu Astatke, Kulun, tiré de l'album Mulatu Plays Mulatu (Strut Records, 2025) - Lucas Hill, Madrugada, tiré de l'album El sol sale también (Polen Records, 2025). Puis la #SessionLive reçoit Kaabi Kouyaté pour la sortie de Tribute to Kandia. Sory Kandia Kouyaté (1933-1977) fut «La voix» de la Guinée indépendante. Descendant de Balla Fasséké Kouyaté, l'illustre «djeli» (détenteur de la tradition orale d'un peuple) de Soundiata Keïta, le fondateur de l'Empire du Mandingue, initié à la musique (notamment au ngoni) et à la complexe généalogie mandingue par son érudit de père, il rejoint très tôt la cour royale de Mamou où ses dons vont faire merveille. C'est à ce baobab de la chanson guinéenne qu'un de ses fils, Kabiné Kandia Kouyaté, alias Kaabi, consacre cet hommage. Un projet suscité par le réalisateur Laurent Chevallier qui réalisa «La Trace de Kandia», dans lequel Kaabi revenait en Guinée sur les traces de son père, à la rencontre des lieux et témoins de sa légende. Par le choix du répertoire, cet hommage rend compte de la géographie mentale de Sory Kandia Kouyaté, de son insertion dans la chanson de geste griotique mandingue Contemporanéiser un patrimoine : tel était l'objectif que s'assignait Sory Kandia Kouyaté. C'est dans le même esprit que Kaabi a œuvré, lui qui avoue avoir eu besoin de temps pour comprendre l'envergure d'un tel legs. Fort de ce bagage, il s'est donc entouré d'un équipage ad hoc. Des fidèles comme Badje Tounkara (ngoni), Ballaké Sissoko (kora), Lansine Kouyaté (balafon) ou des invités sachant combien l'on ne pénètre dans la musique mandingue qu'avec tact et d'humilité, à l'instar d'un Jean-Philippe Rykiel, familier des musiciens africains, dont le piano prend ses quartiers dans la savane. La présence de la chanteuse Aminata Camara, qui fut choriste de son père, symbolisant comme un passage de témoin. Encore que le plus fascinant dans cet album est la voix de Kaabi, dont le timbre, les modulations, les inflexions, facétie de l'ADN, font écho de façon si troublante à celle du plus célèbre griot de la Guinée. (D'après Frank Tenaille). Titres interprétés au grand studio - Mobalou Live RFI - Wamiyo, extrait CD - N'na Yafa Live RFI Line Up : Kaabi Kouyaté (chant), Jean-Philippe Rykiel (Piano), Chérif Soumano (Kora) & Youssouf Diabaté (Ngoni). Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. RFI Vidéos : Christophe Valette, Dominique Fiant et Cyril Etienne. ► Album Tribute to Kandia (Buda Musique / Socadisc 2025). Site de Kaabi Kouyaté Kaabi Kouyaté à lire sur RFI Musique La trace de Kandia Sory Kandia Kouyaté à lire sur RFI Musique.
D'une ville péninsule (Conakry) aux villes qui ne meurent jamais (Beyrouth), la route passe aussi par Addis, Kingston, Bogota. Bon voyage ! Comme tous les mois, Sophian Fanen propose 5 nouveautés : - Ata Kak, Batakari, tiré de l'album Batakari (Awesome Tapes from Africa, 2025) - Sister Nancy, Armageddon, tiré de l'album Armageddon (Ariwa Sounds, 2025) - Yasmine Hamdan, Shadia, tiré de l'album I Remember I Forget (Hamdanistan/Kwaidan Records, 2025) - Mulatu Astatke, Kulun, tiré de l'album Mulatu Plays Mulatu (Strut Records, 2025) - Lucas Hill, Madrugada, tiré de l'album El sol sale también (Polen Records, 2025). Puis la #SessionLive reçoit Kaabi Kouyaté pour la sortie de Tribute to Kandia. Sory Kandia Kouyaté (1933-1977) fut «La voix» de la Guinée indépendante. Descendant de Balla Fasséké Kouyaté, l'illustre «djeli» (détenteur de la tradition orale d'un peuple) de Soundiata Keïta, le fondateur de l'Empire du Mandingue, initié à la musique (notamment au ngoni) et à la complexe généalogie mandingue par son érudit de père, il rejoint très tôt la cour royale de Mamou où ses dons vont faire merveille. C'est à ce baobab de la chanson guinéenne qu'un de ses fils, Kabiné Kandia Kouyaté, alias Kaabi, consacre cet hommage. Un projet suscité par le réalisateur Laurent Chevallier qui réalisa «La Trace de Kandia», dans lequel Kaabi revenait en Guinée sur les traces de son père, à la rencontre des lieux et témoins de sa légende. Par le choix du répertoire, cet hommage rend compte de la géographie mentale de Sory Kandia Kouyaté, de son insertion dans la chanson de geste griotique mandingue Contemporanéiser un patrimoine : tel était l'objectif que s'assignait Sory Kandia Kouyaté. C'est dans le même esprit que Kaabi a œuvré, lui qui avoue avoir eu besoin de temps pour comprendre l'envergure d'un tel legs. Fort de ce bagage, il s'est donc entouré d'un équipage ad hoc. Des fidèles comme Badje Tounkara (ngoni), Ballaké Sissoko (kora), Lansine Kouyaté (balafon) ou des invités sachant combien l'on ne pénètre dans la musique mandingue qu'avec tact et d'humilité, à l'instar d'un Jean-Philippe Rykiel, familier des musiciens africains, dont le piano prend ses quartiers dans la savane. La présence de la chanteuse Aminata Camara, qui fut choriste de son père, symbolisant comme un passage de témoin. Encore que le plus fascinant dans cet album est la voix de Kaabi, dont le timbre, les modulations, les inflexions, facétie de l'ADN, font écho de façon si troublante à celle du plus célèbre griot de la Guinée. (D'après Frank Tenaille). Titres interprétés au grand studio - Mobalou Live RFI - Wamiyo, extrait CD - N'na Yafa Live RFI Line Up : Kaabi Kouyaté (chant), Jean-Philippe Rykiel (Piano), Chérif Soumano (Kora) & Youssouf Diabaté (Ngoni). Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. RFI Vidéos : Christophe Valette, Dominique Fiant et Cyril Etienne. ► Album Tribute to Kandia (Buda Musique / Socadisc 2025). Site de Kaabi Kouyaté Kaabi Kouyaté à lire sur RFI Musique La trace de Kandia Sory Kandia Kouyaté à lire sur RFI Musique.
durée : 00:48:13 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, l'explosion du port de Beyrouth ou la catastrophe de trop au Liban. - réalisé par : Frédéric Milano Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Comment connecter le “vrai” inventaire des tours-opérateurs au web… et réparer la vente de voyages en ligne ? C'est le pari de Christian Sabbagh avec Travelsoft.Mais l'histoire commence bien avant la techno. Elle commence à Beyrouth, où Christian vit dix ans de guerre avant d'atterrir en France pour passer le bac.Dix ans de conseil plus tard, il se lance sans “idée géniale”, avec deux mots sur la table, internet et tourisme, et l'envie de jouer avec.Les premières années, ce n'est pas glamour : des nuits longues, du code, des intégrations serrées et une obsession simple, vendre en ligne ce qui existe vraiment, au bon prix, sans promesse fantôme.La plateforme prend, les clients suivent, mais l'entreprise reste fragile. C'est alors qu'arrive une offre de rachat.Sur le papier, tout le monde respire. Sauf lui. Christian voit le risque d'intégration, la petite boîte qui se dissout dans un très grand ensemble, les arbitrages qui s'éloignent du client. Alors il dit non. S'ensuivent des mois tendus, où il faut à la fois tenir l'opérationnel et réorganiser la cap table : faire sortir immédiatement les investisseurs historiques, faire entrer de nouveaux partenaires, et surtout garder la main.Ce pari d'indépendance ouvre un nouveau chapitre : redevenir progressivement majoritaire. Et là, tout s'accélère. La majorité permet d'aller plus vite, de prendre des risques calculés, de choisir un build-up patient plutôt qu'une uniformisation brutale.L'Allemagne, puis d'autres marchés ; des acquisitions où l'on laisse de l'autonomie à ceux qui créent de la valeur ; des packages cash / earn-out / equity pensés pour aligner les fondateurs sur la durée.Résultat : d'une entreprise très française, Travelsoft devient un champion européen du logiciel touristique, employant 700 personnes, 120 M€ de CA, et 40 Md€ de volumes dans 80+ pays.La part de la France n'est plus aussi massive ; le client, lui, pèse toujours 100 %.Aujourd'hui, Christian regarde déjà le prochain virage : l'IA qui transforme la recherche et la découverte de voyages, des interfaces conversationnelles qui captent la demande et exigent d'être branché au bon niveau.Son style n'a pas changé : minimiser le négatif, célébrer les petites victoires, et répéter le geste juste, celui qui garde la promesse faite au marché.Travelsoft s'est construit comme ça : en disant non au confort à court terme pour dire oui à la liberté d'exécuter sur le long terme.À l'animation :Thomas Benzazon, cofondateur de FeuilleBlancheKarine Wilkinson, Managing Director chez PictetUn podcast conçu par FeuilleBlanche, producteur de médias, podcasts et récits stratégiques pour les marques.À vos écouteurs
durée : 01:01:26 - Very Good Trip - par : Michka Assayas - Sélection de morceaux de Yasmine Hamdan, Arooj Aftab, ou encore Ólöf Arnalds et Radio Tarifa Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Comme chaque année, la ville de Limoges accueille des artistes venus du monde entier pour le festival les Zébrures d'automne dirigé par Hassane Kassi Kouyaté. Le 24 septembre 2025, s'est ouvert ce rendez-vous incontournable de la francophonie. Au programme : une trentaine de spectacles dont une dizaine de créations, et près de deux cents artistes réunis dans la ville de Limoges. Pour cette nouvelle édition des Zébrures d'automne, l'accent est mis cette année sur la création francophone arabe. Invité.e.s : Hassane Kassi Kouyaté, metteur en scène et directeur des Zébrures d'automne-Les Francophonies-Des écritures à la scène. Un festival que son directeur qualifie de «voyage, un endroit où on met plusieurs miroirs différents». La francophonie pour moi c'est le mariage ou la naissance entre la langue française et d'autres langues. C'est une francophonie humaine «Le théâtre est un espace de mémoire», nous dit Sumaya Al Attia, metteuse en scène et comédienne franco-jordano-iranienne. Son spectacle «Rekord بیبي» est écrit en deux langues, en français et en arabe, l'occasion d'explorer la dualité de la langue. Le titre du spectacle fait référence au modèle d'Opel («Rekord») détenue par la grand-mère («بیبي» en dialecte irakien) de la metteuse en scène. C'était une évidence pour moi d'écrire le spectacle en deux langues : arabe et français. Cette voiture achetée à Beyrouth, au Liban, par ses grands-parents quand ils ont quitté la France en 1966-1967, a été utilisée pour rejoindre Bagdad où une nouvelle vie commence. C'est un récit d'exil où s'entremêlent l'histoire familiale et la grande histoire avec l'arrivée de Saddam Hussein en Irak. C'est en 2022 que l'autrice a senti la nécessité de creuser l'histoire familiale. La metteuse en scène a travaillé à partir d'entretiens audios qu'elle avait réalisés avec son père. C'est donc à partir des souvenirs d'enfance de son père qui avait huit ans à l'époque qu'elle a écrit ce texte. Elle estime que c'est grâce aux écrits qu'on peut faire vivre la mémoire... Israël Nzila, auteur congolais de 31 ans et lauréat du Prix RFI théâtre 2025 pour son texte «Clipping». Une femme perd son enfant au marché. Mais a-t-elle véritablement perdu cet enfant ? Le retrouvera-t-on ? Les cauchemars lui reviennent... Un texte bouleversant qui raconte les traumas de la guerre. Né à Kinshasa, il est parti s'installer à Lubumbashi et s'est très vite consacré à l'écriture de théâtre. Un auteur qu'on a pu découvrir avec la pièce «Silence» dans le cycle «Ça va, ça va le monde !» à Avignon en 2025. Le théâtre, c'est une existence, il est vivant. Ce n'est pas un simple spectacle. On introduit des spectateurs dans ce qu'on écrit, ça dépasse l'imaginaire. Également dans l'émission : la metteuse en scène Jenny Briffa nous parle de «Racines mêlées», un spectacle créé à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, un récit d'aventures où les destins de Lapérouse, Bougainville et Cook s'entrecroisent autour d'une intrigue liée à l'histoire de la Nouvelle-Calédonie. Programmation musicale du jour : Le groupe iranien Bazaari avec le titre Ce qui n'a pas été.
Comme chaque année, la ville de Limoges accueille des artistes venus du monde entier pour le festival les Zébrures d'automne dirigé par Hassane Kassi Kouyaté. Le 24 septembre 2025, s'est ouvert ce rendez-vous incontournable de la francophonie. Au programme : une trentaine de spectacles dont une dizaine de créations, et près de deux cents artistes réunis dans la ville de Limoges. Pour cette nouvelle édition des Zébrures d'automne, l'accent est mis cette année sur la création francophone arabe. Invité.e.s : Hassane Kassi Kouyaté, metteur en scène et directeur des Zébrures d'automne-Les Francophonies-Des écritures à la scène. Un festival que son directeur qualifie de «voyage, un endroit où on met plusieurs miroirs différents». La francophonie pour moi c'est le mariage ou la naissance entre la langue française et d'autres langues. C'est une francophonie humaine «Le théâtre est un espace de mémoire», nous dit Sumaya Al Attia, metteuse en scène et comédienne franco-jordano-iranienne. Son spectacle «Rekord بیبي» est écrit en deux langues, en français et en arabe, l'occasion d'explorer la dualité de la langue. Le titre du spectacle fait référence au modèle d'Opel («Rekord») détenue par la grand-mère («بیبي» en dialecte irakien) de la metteuse en scène. C'était une évidence pour moi d'écrire le spectacle en deux langues : arabe et français. Cette voiture achetée à Beyrouth, au Liban, par ses grands-parents quand ils ont quitté la France en 1966-1967, a été utilisée pour rejoindre Bagdad où une nouvelle vie commence. C'est un récit d'exil où s'entremêlent l'histoire familiale et la grande histoire avec l'arrivée de Saddam Hussein en Irak. C'est en 2022 que l'autrice a senti la nécessité de creuser l'histoire familiale. La metteuse en scène a travaillé à partir d'entretiens audios qu'elle avait réalisés avec son père. C'est donc à partir des souvenirs d'enfance de son père qui avait huit ans à l'époque qu'elle a écrit ce texte. Elle estime que c'est grâce aux écrits qu'on peut faire vivre la mémoire... Israël Nzila, auteur congolais de 31 ans et lauréat du Prix RFI théâtre 2025 pour son texte «Clipping». Une femme perd son enfant au marché. Mais a-t-elle véritablement perdu cet enfant ? Le retrouvera-t-on ? Les cauchemars lui reviennent... Un texte bouleversant qui raconte les traumas de la guerre. Né à Kinshasa, il est parti s'installer à Lubumbashi et s'est très vite consacré à l'écriture de théâtre. Un auteur qu'on a pu découvrir avec la pièce «Silence» dans le cycle «Ça va, ça va le monde !» à Avignon en 2025. Le théâtre, c'est une existence, il est vivant. Ce n'est pas un simple spectacle. On introduit des spectateurs dans ce qu'on écrit, ça dépasse l'imaginaire. Également dans l'émission : la metteuse en scène Jenny Briffa nous parle de «Racines mêlées», un spectacle créé à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, un récit d'aventures où les destins de Lapérouse, Bougainville et Cook s'entrecroisent autour d'une intrigue liée à l'histoire de la Nouvelle-Calédonie. Programmation musicale du jour : Le groupe iranien Bazaari avec le titre Ce qui n'a pas été.
« Tout le monde est prêt pour quelque chose de spécial, une première » au Moyen-Orient. « Nous allons y arriver » : déclaration hier de Donald Trump, avant sa rencontre ce lundi avec Benjamin Netanyahu. Alors qu'y-a-t-il derrière ce « quelque chose de spécial » ? Très certainement le nouveau plan de paix pour Gaza que le président américain a présenté la semaine dernière aux dirigeants arabes et musulmans en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Ce projet en 21 points est censé répondre aux préoccupations israéliennes et à celles des pays du Moyen-Orient, a indiqué Washington. Selon le site américain Axios, cité par Libération à Paris, « les propositions des Etats-Unis seraient des variantes d'idées discutées au cours des six derniers mois, des mises à jour de plans antérieurs présentés par Jared Kushner, le gendre de Donald Trump et ancien envoyé spécial pour le Moyen-Orient, et l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Révélés samedi par la chaîne saoudienne Al-Hadath et le média israélien Ynet, poursuit Libération, les principaux points de ce plan prévoient la fin immédiate des hostilités à Gaza, ainsi que la libération des otages israéliens en contrepartie de celle de milliers de prisonniers palestiniens. » Échange de prisonniers, retrait progressif de Tsahal, aide humanitaire… Le Washington Post, qui a pu consulter le document, donne plus de précisions, et cite un extrait du texte : « une fois tous les otages libérés Israël libérera 250 prisonniers condamnés à perpétuité ainsi que 1.700 Gazaouis détenus après le 7 Octobre. […] Pour chaque otage israélien dont la dépouille sera restituée, Israël restituera les dépouilles de 15 Gazaouis décédés. » « Ce plan, pointe encore Libération à Paris, évoque également un retrait progressif des forces armées de l'État hébreu ; et un afflux d'aide humanitaire sous l'égide de l'ONU “ainsi que d'autres institutions internationales non liées d'une quelconque manière à l'une ou l'autre des parties“, cite le Washington Post, sans qu'il soit précisé si cela inclut l'opaque Gaza Humanitarian Foundation, dont les distributions sont régulièrement émaillées de tirs mortels pour la population. » L'inconnue Netanyahu… Alors, Donald Trump rencontre donc Benjamin Netanyahu ce lundi à la Maison-Blanche. Et il va tenter de le convaincre… Commentaire du Washington Post : « Trump détient les leviers pour faire avancer Gaza vers la paix. S'il veut vraiment créer un jour nouveau à Gaza, il devra utiliser toute l'influence dont il dispose auprès du Premier ministre israélien. » Benjamin Netanyahu sera sous la pression de son allié américain, poursuit le Washington Post : car « ce plan crée une alternative au Hamas, ce qui, d'une certaine manière, devrait plaire à Netanyahu. » Toutefois, « le Premier ministre israélien a explicitement déclaré qu'il n'y aurait jamais d'État palestinien, et ce plan ouvre clairement cette possibilité. » Acculé ? L'Orient-Le Jour à Beyrouth insiste sur le fait que « plusieurs experts estiment que Benjamin Netanyahu est acculé à mettre fin au conflit, sous la pression grandissante internationale et d'une partie de l'opinion israélienne. “Il n'a pas d'autre choix que d'accepter le plan“, affirme (ainsi) Eytan Gilboa, spécialiste des relations israélo-américaines à l'université Bar-Ilan. “Tout simplement, poursuit-il, parce que les États-Unis, et Trump en particulier, restent presque ses seuls alliés“. » Temporiser ? Pour Haaretz à Tel Aviv, « la logique voudrait que le président Trump pousse Netanyahu à accepter un accord qui mettrait fin à la guerre à Gaza, qui ramènerait tous les otages chez eux et qui mettrait en œuvre un plan visant à sécuriser, stabiliser et finalement reconstruire la bande de Gaza. » Toutefois, soupire le quotidien israélien de gauche, « il y a peu de raisons de croire que la logique ou le courage l'emporteront chez ces deux dirigeants. Ils pourraient très bien se quitter ce lundi sans grand changement (…). » Enfin, La Repubblica à Rome cite l'éditorialiste israélien Ben Caspit : « Netanyahu peut accepter l'accord, dit-il, crier victoire et convoquer des élections, ou alors continuer à temporiser au péril de la vie des otages et à mettre à l'épreuve la patience de plus en plus fragile de Trump pour faire gagner quelques semaines ou quelques mois supplémentaires à sa coalition destructrice. En bref, Netanyahu doit choisir entre son gouvernement et le pays. » Ce qui est sûr dans tout cela, c'est que Donald Trump et Benjamin Netanyahu donneront une conférence de presse commune à l'issue de leur entretien ce lundi. Ce sera vers 19h15 heure française. On verra bien si les deux hommes annonceront… « quelque chose de spécial. »
durée : 00:58:23 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Comme chaque vendredi, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Clotilde Ravel qui rentre de Namibie, puis table-ronde sur le Liban et le défi du désarmement du Hezbollah, et des autres milices, un an après la mort d'Hassan Nasrallah. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Clotilde Ravel Journaliste à Africa Intelligence et co-responsable du pôle enquête ; Agnès Levallois Présidente de l'iReMMO (Institut de Recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient), chargée de cours à Science-Po Paris; Karim Émile Bitar Professeur de relations internationales à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et à Sciences Po Paris, chercheur associé à l'IRIS
durée : 00:37:34 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Où en est le Liban ? Un an après la mort d'Hassan Nasrallah, le chef de la puissante milice du Hezbollah, le Président libanais a exhorté les milices au désarmement, alors que les frappes israéliennes se poursuivent. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Agnès Levallois Présidente de l'iReMMO (Institut de Recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient), chargée de cours à Science-Po Paris; Karim Émile Bitar Professeur de relations internationales à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et à Sciences Po Paris, chercheur associé à l'IRIS
Ziad Takieddine, impliqué dans l'affaire Sarkozy-Kadhafi, est décédé à l'âge de 75 ans, à Beyrouth. L'homme d'affaires franco-libanaisétait était le principal accusateur de l'ancien président de la République dans le dossier du présumé financement de sa campagne présidentielle en 2007. Ruth Elkrief rappelle qu'elle a personnellement fait la première interview télévisée de Takieddine, le 29 septembre 2011. Elle avait constaté qu'il cherchait déjà à s'innocenter en permanence en accablant ses commanditaires et des autres personnalités. Et Ruth Elkrief se demandait à quel moment il a dit vraiment la vérité. Depuis des années, il y a un bras de fer sur TikTok, réseau social chinois, présent sur le sol américain. Les États-Unis ne veulent plus que cette filière-là soit la propriété de la Chine. François Lenglet rappelle que TikTok compte plus d'un milliard d'utilisateurs dans le monde, dont 170 millions dans le pays de l'Oncle Sam. Pour lui, il s'agit aujourd'hui de détourer la partie américaine de la matrice chinoise pour la vendre à des intérêts américains. L'Albanie voulait lutter contre la corruption. Le pays a eu l'idée de fabriquer Diella, un personnage incorruptible parce que ce serait une intelligence artificielle. Elle a été promue ministre en charge des Marchés publics le 11 septembre 2025, a été invitée au Parlement albanais le 18 septembre et s'est adressée aux députés dans un discours de trois minutes. Malgré le boycott de l'opposition, le programme a été voté par la majorité. Mais Abnousse Shalmani pense que c'est le Premier ministre Edi Rama qui le contrôle, car il a la main sur l'Agence nationale pour la société de l'information de l'Albanie. Un chef du gouvernement qui est, lui aussi, soupçonné de corruption comme tous les anciens dirigeants albanais. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le trompettiste Ibrahim Maalouf se confie sur la scène de l'Olympia. De ses racines au Liban à son amour du jazz, découvrez le parcours d'un musicien unique, son hommage à Beyrouth et sa tournée en hommage à Oum Kaltoum.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le ministre libanais de l'Intérieur Ahmad al-Hajjar a annoncé le démantèlement d'un vaste réseau de contrebande. Les autorités ont saisi 6,5 millions de pilules de captagon et plus de 700 kilos de haschich avant leur expédition vers l'Arabie saoudite. Plusieurs suspects, dont le chef présumé du réseau, ont été arrêtés. L'opération illustre la pression exercée sur Beyrouth par les pays du Golfe pour endiguer le trafic de stupéfiants qui mine la région.
durée : 02:00:06 - Musique matin du vendredi 12 septembre 2025 - par : Jean-Baptiste Urbain - Comme chaque vendredi matin, place à la table ronde de nos deux chroniqueurs : Roselyne Bachelot s'inquiète de la menace qui plane sur le festival de Bayreuth, tandis qu'Hippolyte Pérès nous emmène à la découverte d'un trio aux sonorités libanaises, albanaises et iraniennes. - réalisé par : Yassine Bouzar Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
La marche du monde vous invite à découvrir cette semaine Palestine, filmer pour exister, un épisode documentaire signé Maxime Grember à découvrir à l'occasion de la 80e session de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU), dont le lancement doit avoir lieu mardi 9 septembre, plusieurs pays ont annoncé vouloir reconnaître l'État de Palestine. Entre 1968 et 1982, le cinéaste palestinien Mustafa Abu Ali et d'autres professionnels du cinéma vont réaliser des dizaines de films sous l'égide de l'Unité cinéma, une structure de production audiovisuelle liée au Fatah. Passant du fusil à la caméra, ils vont raconter en images la lutte du peuple palestinien, diffuser leurs films dans les camps de réfugiés et tenter ainsi de construire une mémoire visuelle palestinienne. Mais quelle histoire se cache derrière cette filmographie militante née dans les mois qui ont suivi la guerre des six jours de 1967 ? Qu'est-ce que ces films nous racontent du mouvement révolutionnaire palestinien et de la guerre contre l'État d'Israël ? Et enfin, que nous disent-ils du rapport que le peuple palestinien entretient avec sa propre histoire ? Le 15 juin 1969, dans une interview accordée au journal britannique The Sunday Times, Golda Meir, alors cheffe du gouvernement israélien, déclare, deux ans après la guerre des Six-Jours qui avait donné à son pays le contrôle de l'ensemble des territoires palestiniens : « Les Palestiniens n'ont jamais existé. Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n'y a personne à qui les rendre. » En réponse à cette provocation, le cinéaste palestinien Mustafa Abu Ali réalise en 1974 le documentaire They do not exist, pour insister sur le manque de soutien et de visibilité de la part de la communauté internationale. L'histoire du cinéma palestinien pourrait véritablement prendre sa source dans ce déni d'existence, car c'est bel et bien à partir de 1968 qu'une Unité cinéma va se créer et que des hommes et des femmes vont documenter en images les luttes, les souffrances et les multiples déplacements que le peuple palestinien connait depuis la Nakba de 1948. « Il n'y avait plus de rues, plus de magasins, plus d'écoles. Tout avait été détruit. Donc, l'idée était de construire un film à partir de cette phrase de Golda Meir "They do not exist". Alors Mustafa s'est dit : s'ils n'existent pas, ceux que vous bombardez, ce sont des fantômes ? ». Khadijeh Habashneh, cinéaste et archiviste du cinéma palestinien, s'exprime au sujet du film They do not exist que Mustafa Abu Ali réalise en 1974. En 1973, Mustafa Abu Ali réalise Scène d'occupations à Gaza, un film emblématique de l'Unité cinéma. Ne pouvant pas se rendre dans la bande de Gaza, sous contrôle israélien depuis 1967, il va réaliser son film à partir d'un reportage fait pour la télévision française et pour lequel il arrive à se procurer les images. Avec son nouveau montage, il veut attester en images de la souffrance endurée par le peuple gazaoui. « Mustafa Abu Ali va utiliser les moyens que le cinéma met à sa disposition, c'est-à-dire qu'il va transformer la bande son, ajouter une voix off, de la musique. Il va figer l'image sur le regard d'un des hommes palestiniens qui est contrôlé, et rajouter en insert une image d'une grenade sur un fond rouge. À travers cela, il essaye de signifier que ce jeune homme porte en lui toutes les marques de la lutte. » Hugo Darroman, docteur en études cinématographiques, s'exprime au sujet du film Scènes d'occupation à Gaza que Mustafa Abu Ali réalise en 1973. À lire aussi1974, le discours historique de Yasser Arafat à l'ONU L'ensemble de ces films seront montrés dans les camps de réfugiés palestiniens, mais aussi à l'étranger, dans des festivals ou dans des réseaux de solidarité, afin de faire connaître la cause palestinienne et aussi mettre en place des coproductions, comme ce sera le cas en 1977 avec l'Italie pour le documentaire Tall-al-Zaatar consacré aux massacres ayant eu lieu dans le camp de réfugiés palestiniens dans l'est de Beyrouth. Au total, près d'une centaine de reportages et de documentaires seront produits par l'unité cinéma du Fatah, d'abord installé à Amman jusqu'en 1970, puis à Beyrouth jusqu'en 1982, où une cinémathèque s'était constituée autour de cette collection. Mais, en 1982, lors de l'invasion israélienne au Liban, une partie du patrimoine culturel palestinien va être spolié, et les archives filmiques, un temps cachées dans Beyrouth, vont également disparaître au milieu des années 80. Depuis les années 2000, Khadijeh Habashneh, déjà à l'œuvre à Beyrouth entre 1976 et 1982 aux côtés de son mari Mustafa Abu Ali, tente de remettre la main sur des copies de ces films, et de trouver les partenariats et les conditions nécessaires pour qu'ils puissent être conservés et à nouveau montrés au public. C'est finalement à la Cinémathèque de Toulouse, l'une des plus importantes de France, connue pour la richesse de ses collections venant du monde entier, qu'une partie des films palestiniens vont trouver refuge en 2023. Retour sur une production cinématographique méconnue, une histoire d'archives en exil, d'images manquantes, et d'une certaine idée du cinéma comme moyen de résistance et de représentation d'un peuple par lui-même. Palestine, filmer pour exister, un nouvel épisode documentaire de La marche du monde, signé Maxime Grember, produit par Valérie Nivelon, réalisé par Sophie Janin, aux sons des archives filmiques palestiniennes. Avec les témoignages de : Samir Arabi, programmateur du festival Ciné-Palestine Toulouse-Occitanie Hugo Darroman, docteur en études cinématographiques, auteur d'une thèse sur le cinéma de la révolution palestinienne Khadijeh Habashneh, archiviste, cinéaste et psychologue Franck Loiret, directeur de la Cinémathèque de Toulouse Rona Sela, chercheuse en histoire visuelle à l'Université de Tel Aviv Remerciements à : Francesca Bozzano, Nicolas Damon, Victor Jouanneau et Franck Loiret de La Cinémathèque de Toulouse ainsi que leurs partenaires dans le projet de sauvegarde et de numérisation des films palestiniens : le ministère de la Culture palestinien, le Palestinian Cultural Fund, la Fondation Art Jameel et le Consulat Général de France à Jérusalem. Samir Arabi, Hugo Darroman, Khadijeh Habashneh, Rona Sela, Guilhem Delteil et Vanadis Feuille de RFI, Tarik Hamdan de MCD, Colette Berthès et Monica Maurer. Ainsi que Nathalie Laporte, Joe Farmer et Sophie Janin pour la voice-over. Musiques : The urgent call of Palestine, Zeinab Shaat Ounadikom, Ahmad Kaabour From Gaza with love, Saint Levant Films : Scène d'occupations à Gaza, Mustafa Abu Ali, 1973 They do not exist, Mustafa Abu Ali, 1974 Tall el-Zaatar, Mustafa Abu Ali, Adriano Pino et Jean Chamoun, 1977 Documentaires : Looted and Hidden - Palestinian Archives in Israel, Rona Sela, 2017 Ouvrages : La Palestine et le cinéma, de Guy Hennebelle et Khemaïs Khayati, Édition du Centenaire, 1977 Knights of Cinema, documentary narrative book on the story of Palestine Film Unit. From its beginning 1967 till 1982, de Khadijeh Habashneh, Alahlia Publishing house, 2020 Article : Toulouse, refuge des archives palestiniennes, sur Orient XXI Table ronde : Films palestiniens, archives en exil, organisée par la Cinémathèque de Toulouse et le festival Ciné-Palestine Toulouse-Occitanie en 2024 Diaporama
Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Guerre entre Israël et le Hezbollah qui perdure malgré le cessez-le-feu, les drones israéliens survolent toujours le sud du pays et les bombes pleuvent par intermittence. Et cela sans compter l'effondrement bancaire dans un pays réduit à fonctionner avec du cash et une explosion dans le port de Beyrouth équivalente à une bombe nucléaire qui a laissé la capitale exsangue. Et malgré toutes ces catastrophes la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. « Liban : la culture malgré tout », une série proposée par Muriel Maalouf à la réalisation Diego Tenorio. Aujourd'hui rendez-vous avec la danse.
Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Guerre entre Israël et le Hezbollah qui perdure. Et cela sans compter l'effondrement bancaire dans un pays réduit à fonctionner avec du cash et une explosion dans le port de Beyrouth équivalente à une bombe nucléaire qui a laissé la capitale exsangue. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Aujourd'hui, visite au théâtre.
durée : 01:02:00 - La Conversation littéraire - par : Mathias Énard - "Beyrouth, 13 avril 1975 : autopsie d'une étincelle" paraît aux éditions Belfond, Marwan Chahine y déploie une enquête autour de l'attaque de l'autobus de Aïn el-Remmané, ayant conduit à la guerre civile au Liban. Ivan Jablonka explore la possibilité d'un monde entre l'histoire et la littérature. - réalisation : Laure-Hélène Planchet, Camille Mati - invités : Marwan Chahine Journaliste franco-libanais; Ivan Jablonka Historien, écrivain, professeur à l'université Sorbonne Paris Nord
Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Direction le sud, région qui a le plus souffert durant la guerre civile et pendant la guerre menée par Israël contre le Hezbollah. Des villages entiers furent détruits, mais la population ne baisse pas les bras, entre initiatives environnementales et créativité. « Tu sens l'odeur, il y a un tilleul sauvage en haut qui sent ! Donc, tu vois les tonnelles en bas, après il y a un terrain et tu montes comme ça, jusqu'en haut. Là, les arbres ont grandi, mais derrière, tu as toute une forêt de cèdres ». Mabelle Serhal vit dans un petit paradis entre oliviers, pommiers et cultures en terrasse. Nous sommes dans la région de Jezzine, pas loin de Saïda, la ville principale du sud du Liban. Ce sud qui, il y a peu, vivait sous le vrombissement constant des drones israéliens. Et pourtant, Mabelle, avec son mari Bechara, poursuivent leur projet de maisons et tables d'hôtes : « C'est ça qu'on avait commencé à établir pour faire des maisons, en essayant de ne pas toucher aux gros rochers. Parce que c'est ça qui fait que cette région est magnifique. On voulait donner aux gens la possibilité de vivre pendant un moment, une nuit, un mois, j'en sais rien, en pleine nature. » Ali Karout, lui, se trouve près de Saïda. Il se consacre à la céramique depuis une dizaine d'années : « Ça, c'est l'argile libanaise locale. La couleur est grise au départ, mais après la cuisson, elle devient rouge car cette terre est riche en fer. C'est comme ça qu'on pétrit cette argile, pour la rendre homogène et enlever toutes les bulles d'air avant le passage au four. » Et comme la région d'Ali dans le sud du Liban est en proie régulièrement à l'insécurité, il a ouvert un autre atelier à Beyrouth, dans le quartier d'Ashrafieh, avec son complice Hassan Kamel el Sabah, où ils utilisent le savoir-faire traditionnel : « On travaille beaucoup avec des artisans dans le Chouf. Beaucoup de céramistes libanais n'utilisent que de l'argile importée, donc on essaye de lancer, de créer une petite mode en utilisant l'argile locale, qui est en général vue comme une argile pas très propre. Elle n'est pas blanche, donc pour émailler, c'est plus compliqué. On arrive à avoir moins de couleurs vives. » « Nous avons d'abord commencé ici, en petit comité. Et nous avons été surpris par l'engouement pour cette terre locale rouge qui rappelle finalement la cruche traditionnelle ou ces plats qu'on utilise pour les mezzés. Nous avons à l'atelier des personnes de tous les âges, de la vingtaine à plus de 60 ans, qui viennent apprendre le travail de cette terre et qui créent des objets décoratifs pour leur intérieur comme tout artiste », raconte Hassan Kamel el Sabah. Soucieux de leur patrimoine comme de l'environnement, Ali et Hassan, céramistes, tout comme Mabelle, entrepreneure, sont aussi attachés à ce sud du Liban. Un sud qui a sans doute échappé à l'urbanisation anarchiste qui ravage le Liban, car plus qu'ailleurs, il a été en proie à la guerre. « Profitez de la nature. Et ça, c'est je pense très important, pour l'humain aujourd'hui, en tout cas. C'est un peu houleux ce qui se passe dans le monde. Dernièrement, on a eu peur. J'ai peur quand ça éclate. On était là tout le temps. On garde espoir. C'est pour ça que l'on construit tout ça, et c'est pour ça que l'on dit aux gens : "Venez, venez, le sud est beau" », s'enthousiasme Mabelle. Le sud est beau, et sa population, qui souffre aussi d'un sentiment d'abandon de la part de l'État libanais, résiste et survit encore plus que dans le reste du pays. À lire aussiLiban la culture malgré tout: Beit Beyrouth, l'héritage d'un passé douloureux pour ne pas oublier
Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Nous visitons Beit Beyrouth ou la maison de Beyrouth, c'est le nom donné à un immeuble, l'un des rares vestiges de la guerre civile, conservée comme un lieu de mémoire. « À l'entrée du bâtiment, il n'y a pas de plafond, c'est assez exceptionnel. Cela a été voulu par l'architecte. Toutes les salles de Beit Beyrouth de l'immeuble Barakat sont liées à la ville, ce qui a permis aux snipers, entre autres, d'avoir une vue à 180° de la rue. » Delphine Abi-Rached, coordinatrice de l'exposition à Beit Beyrouth intitulé aussi la maison jaune qui se situe au cœur vibrant de la ville. D'un côté la rue de Damas qui borde Beyrouth ouest et les quartiers musulmans. De l'autre, la rue du Liban qui nous emmène au cœur d'Ashrafieh, le quartier chrétien bourgeois. Une position stratégique donc occupée par les francs-tireurs durant la guerre civile. L'immeuble est ouvert au public aujourd'hui après une longue lutte menée par la militante Mona Hallak pour le sauvegarder et en faire un lieu de mémoire. Youssef Haidar architecte l'a consolidé. « Je n'ai jamais considéré ce bâtiment-là comme un bâtiment. J'ai toujours considéré comme un être vivant. Pour moi, c'est un Libanais, c'est une personne qui a 90 ans d'âge. Et pour moi, il n'était pas du tout question de faire un lifting. C'est que d'un coup, on efface toutes les traces du temps et de la mémoire et que ça devienne une jeune personne. Non, c'est une vieille personne et qui garde dans son corps tous les stigmates du temps et de la guerre, toutes ses blessures qui étaient là. » L'exposition qui revisite la guerre civile À présent, Beit Beyrouth invite le visiteur à s'immerger dans le passé pour ne pas recommencer les mêmes erreurs ou simplement évacuer les traumatismes. « Donc ici vous allez vous apercevoir donc un mur qui a été construit par les snipers, un mur de brique et on aperçoit trois meurtrières. Et donc l'expérience des visiteurs, c'est de se mettre à la place des snipers et de voir les passants passer », explique Delphine Abi-Rached. Et malheureusement au Liban une guerre en chasse une autre. L'exposition qui revisite la guerre civile dans Beit Beyrouth se termine par un volet sur la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en octobre dernier. « Ici, on a le symbole de la clé qui est souvent en fait lié aux Palestiniens et à cette idée du droit du retour, de retourner dans leur maison. Les libanais du Sud et de la Bekaa cette fois-ci, quand ils sont partis de chez eux, ils ne savaient pas s'ils allaient pouvoir revenir. Donc le symbole de la clé a été très fort. Et ici, les clés qu'on voit, ce sont des clés de maison qui ont été démolies et détruites par les attaques israéliennes », raconte la coordinatrice de l'exposition. « Le lieu est ouvert comme un lieu public » Beit Beyrouth est aussi un lieu qui se veut vivant et non pas juste tourné vers le passé. « Ça, c'est un bon exemple de ce qu'on veut pour Beit Beyrouth. C'est un groupe de personnes qui trouve Beit Beyrouth maintenant comme un lieu de rassemblement parce que le lieu est ouvert comme un lieu public », souligne Delphine Abi-Rached. Ainsi, durant notre visite, un groupe de personnes constitué en association pour la paix s'était réuni. « Nous sommes un groupe de personnes qui travaillons sur la paix au Liban. Car après toutes les destructions et les drames que nous avons vécus, nous nous demandons quels changements nous pouvons apporter pour être plus constructifs », explique Soha Fleifel. Beit Beyrouth un lieu cathartique et citoyen unique au Liban, accueille le public gratuitement. À lire aussiLiban, la culture malgré tout: visite du Musée national de Beyrouth
Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Guerre entre Israël et le Hezbollah qui perdure. Et cela sans compter l'effondrement bancaire dans un pays réduit à fonctionner avec du cash et une explosion dans le port de Beyrouth équivalente à une bombe nucléaire qui a laissé la capitale exsangue. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Aujourd'hui, visite du Musée national de Beyrouth.
Alors que je suis toujours à Beyrouth, ce nouvel épisode du Debrief Transat avec Bruno Guglielminetti est l'occasion d'explorer comment l'intelligence artificielle s'installe… même là où on ne l'attend pas. Au Liban, malgré un contexte politique et économique tendu, des initiatives locales voient le jour pour démocratiser l'IA, sensibiliser les jeunes pousses, et tenter de freiner la fuite des cerveaux. Une conférence baptisée AI and Lebanon témoigne de cette effervescence.On revient aussi sur l'explosion des usages de ChatGPT et des agents IA personnalisés. Je partage mes tests très concrets avec le nouvel AI Agent de ChatGPT, capable de passer des commandes sur Uber Eats ou d'analyser mon emploi du temps. Un aperçu du futur de l'assistance numérique.Nous parlons aussi de Grok, l'IA d'Elon Musk, qui se décline désormais en avatars destinés aux enfants — une initiative controversée qui pose des questions éthiques. Enfin, focus sur le AI Act européen qui entre en vigueur en août : une nouvelle phase de régulation qui pourrait marquer un tournant dans l'innovation en Europe.Enfin, nous évoquons les sommaires de nos podcasts hebdo respectifs.-----------
Entre un Donald Trump qui promet un avenir sans contraintes pour l'IA et une Europe qui entre dans l'ère de la régulation avec l'AI Act, le fossé transatlantique s'élargit. ChatGPT 5 se profile, les attaques informatiques se multiplient, et le sport entre dans une nouvelle ère avec des commentaires générés par l'IA.
Samedi 26 juillet 2025, commence le nouveau cycle de lectures « Ça va, ça va le monde ! ». Depuis plus de dix ans, RFI fait découvrir des textes et des auteurs ou autrices de théâtre vivant en Afrique, dans les Caraïbes ou au Proche-Orient et écrivant en français pour raconter un monde multilingue et pluriculturel. Chaque année, six textes sont lus en public au Festival d'Avignon, et enregistrés pour diffusion en direct et en vidéo sur Facebook ; puis sur les antennes de RFI le samedi à 17h05, à partir du 26 juillet 2025 jusqu'au 30 août 2025. Des textes engagés, toutes portes ouvertes sur le monde, sa désespérance ou ses conflits, que l'on soit à Beyrouth, Damas, Antananarivo ou Kinshasa. Mais toujours, pointe une note d'humour, une ironie, un éclat de langue qui font l'originalité et la force de ces écritures des Suds. Invité.e.s Hala Moughanie, autrice et dramaturge franco-libanaise née en 1980. Elle a vécu une quinzaine d'années à Paris avant de retourner à Beyrouth en 2003 où elle travaille comme enseignante et journaliste, dans le milieu de la culture et de l'humanitaire. Elle a été lauréate du Prix RFI Théâtre en 2015 pour son texte Tais-toi et creuse. Son dernier texte Le Ruban a été joué dans le cadre des lectures. C'est difficile de se dire qu'on va écrire alors que tout s'écroule autour de moi. [...] Il fallait pourtant exprimer cette rage, cette tristesse et questionner le rôle de l'art face aux bombes. Une pièce écrite au rythme des bombardements dont Beyrouth a été le théâtre, ces derniers mois, et qui raconte une réunion au sein du ministère de la Culture du Liban pour décider qui va couper le ruban lors d'une cérémonie officielle, juste après le cessez-le-feu... mais la guerre est-elle vraiment finie ? Comment continuer à vivre en pleine guerre ? Mon texte n'est pas là pour briser un silence, mais pour questionner le milieu de la culture et des arts, dans un monde qui permet un génocide. L'artiste a l'obligation de gueuler ! L'artiste n'a pas le droit de vivre coupé des réalités politiques et sociales. Or, en particulier en Occident, les artistes ont un avis sur tout, mais n'ont aucune idée de ce qui se passe ailleurs, ils ne sont pas informés ! C'est aussi un texte qui nomme les dizaines de milliers de morts à Gaza. L'autrice utilise le terme de génocide plusieurs fois dans son texte. Un mot qui fait débat aujourd'hui en Occident selon les dires de l'autrice. Wael Kadour, auteur syrien né en 1981. Il a quitté la Syrie en 2011 au début de la guerre civile pour la Jordanie avant de rejoindre la France en 2016. Il écrit en arabe. Je pense que j'écris en arabe pour garder le lien avec ma langue maternelle. Cela me permet de nommer au plus juste. Son texte Braveheart qui raconte les hallucinations d'une jeune femme écrivaine en exil qui imagine que son bourreau bénéficie, lui aussi, d'un exil politique, a été lu à Avignon. Il mêle le réel et l'imaginaire. Pendant ce contexte de guerre, souvent la violence est plus forte que l'imagination. Tout se mélange : réalité et fiction. L'artiste doit garder la capacité de raconter la réalité, qui est très complexe. Lectures d'Avignon du cycle « Ça va, ça va le monde ! » sur notre antenne tous les samedis à partir du 26 juillet 2025 jusqu'au 30 août 2025. - 26/07/2025 : Enfant, de Gad Bensalem (Madagascar), lauréat du Prix Théâtre RFI 2024. - 02/08/2025 : Silence, d'Israël Nzila (République Démocratique du Congo). - 09/08/2025 : Petit Guide illustré pour illustre grand guide, d'Edouard Elvis Bvouma (Cameroun). - 16/08/2025 : Chèvres, de Liwaa Yazii (Syrie). Traduit de l'arabe par Leyla-Claire Rabih et Jumana Al-Yasiri avec le soutien de la maison Antoine Vitez. - 23/08/2025 : Le Ruban, de Hala Moughanie (Liban). - 30/08/2025 : Braveheart, de Wael Kadour (Syrie). Traduit de l'arabe par Simon Dubois avec le soutien de la Maison Antoine Vitez.
Samedi 26 juillet 2025, commence le nouveau cycle de lectures « Ça va, ça va le monde ! ». Depuis plus de dix ans, RFI fait découvrir des textes et des auteurs ou autrices de théâtre vivant en Afrique, dans les Caraïbes ou au Proche-Orient et écrivant en français pour raconter un monde multilingue et pluriculturel. Chaque année, six textes sont lus en public au Festival d'Avignon, et enregistrés pour diffusion en direct et en vidéo sur Facebook ; puis sur les antennes de RFI le samedi à 17h05, à partir du 26 juillet 2025 jusqu'au 30 août 2025. Des textes engagés, toutes portes ouvertes sur le monde, sa désespérance ou ses conflits, que l'on soit à Beyrouth, Damas, Antananarivo ou Kinshasa. Mais toujours, pointe une note d'humour, une ironie, un éclat de langue qui font l'originalité et la force de ces écritures des Suds. Invité.e.s Hala Moughanie, autrice et dramaturge franco-libanaise née en 1980. Elle a vécu une quinzaine d'années à Paris avant de retourner à Beyrouth en 2003 où elle travaille comme enseignante et journaliste, dans le milieu de la culture et de l'humanitaire. Elle a été lauréate du Prix RFI Théâtre en 2015 pour son texte Tais-toi et creuse. Son dernier texte Le Ruban a été joué dans le cadre des lectures. C'est difficile de se dire qu'on va écrire alors que tout s'écroule autour de moi. [...] Il fallait pourtant exprimer cette rage, cette tristesse et questionner le rôle de l'art face aux bombes. Une pièce écrite au rythme des bombardements dont Beyrouth a été le théâtre, ces derniers mois, et qui raconte une réunion au sein du ministère de la Culture du Liban pour décider qui va couper le ruban lors d'une cérémonie officielle, juste après le cessez-le-feu... mais la guerre est-elle vraiment finie ? Comment continuer à vivre en pleine guerre ? Mon texte n'est pas là pour briser un silence, mais pour questionner le milieu de la culture et des arts, dans un monde qui permet un génocide. L'artiste a l'obligation de gueuler ! L'artiste n'a pas le droit de vivre coupé des réalités politiques et sociales. Or, en particulier en Occident, les artistes ont un avis sur tout, mais n'ont aucune idée de ce qui se passe ailleurs, ils ne sont pas informés ! C'est aussi un texte qui nomme les dizaines de milliers de morts à Gaza. L'autrice utilise le terme de génocide plusieurs fois dans son texte. Un mot qui fait débat aujourd'hui en Occident selon les dires de l'autrice. Wael Kadour, auteur syrien né en 1981. Il a quitté la Syrie en 2011 au début de la guerre civile pour la Jordanie avant de rejoindre la France en 2016. Il écrit en arabe. Je pense que j'écris en arabe pour garder le lien avec ma langue maternelle. Cela me permet de nommer au plus juste. Son texte Braveheart qui raconte les hallucinations d'une jeune femme écrivaine en exil qui imagine que son bourreau bénéficie, lui aussi, d'un exil politique, a été lu à Avignon. Il mêle le réel et l'imaginaire. Pendant ce contexte de guerre, souvent la violence est plus forte que l'imagination. Tout se mélange : réalité et fiction. L'artiste doit garder la capacité de raconter la réalité, qui est très complexe. Lectures d'Avignon du cycle « Ça va, ça va le monde ! » sur notre antenne tous les samedis à partir du 26 juillet 2025 jusqu'au 30 août 2025. - 26/07/2025 : Enfant, de Gad Bensalem (Madagascar), lauréat du Prix Théâtre RFI 2024. - 02/08/2025 : Silence, d'Israël Nzila (République Démocratique du Congo). - 09/08/2025 : Petit Guide illustré pour illustre grand guide, d'Edouard Elvis Bvouma (Cameroun). - 16/08/2025 : Chèvres, de Liwaa Yazii (Syrie). Traduit de l'arabe par Leyla-Claire Rabih et Jumana Al-Yasiri avec le soutien de la maison Antoine Vitez. - 23/08/2025 : Le Ruban, de Hala Moughanie (Liban). - 30/08/2025 : Braveheart, de Wael Kadour (Syrie). Traduit de l'arabe par Simon Dubois avec le soutien de la Maison Antoine Vitez.
Dans le cadre de notre semaine spéciale de replay [À la table du monde], (re)écoutez l'épisode [#72 - La cuisine japonaise en question, par Ryoko Sekiguchi].Les Français sont les plus gros consommateurs de sushis en Europe : 22 % en mangent au moins une fois par mois et plus de 1 500 restaurants japonais sont recensés dans le pays. Mais que cette cuisine reste largement méconnue ! Elle véhicule par ailleurs certains clichés : ce serait une cuisine peu accessible financièrement et techniquement. Elle serait saine, respectueuse des matières premières, mais pas forcément à la pointe des enjeux écologiques. En tout cas, elle ne l'est pas en France, avec l'usage important de poissons, pas toujours sourcés, l'utilisation des emballages ou de certains additifs alimentaires. Pour questionner la cuisine japonaise, Fanny Giansetto reçoit Ryoko Sekiguchi. Ryoko est autrice, poétesse, traductrice et journaliste japonaise. Elle écrit sur les cultures culinaires, et dirige la collection Banquet des éditions Picquier. Elle a aussi été la rédactrice en chef du hors-série du magazine Tempura sur « Manger le Japon ». Vivant entre Paris et Tokyo, elle écrit sur une pluralité de cuisines, son dernier livre « 961 heures à Beyrouth (et 321 plats qui les accompagnent) » portant sur la culture culinaire libanaise.Ses conseils?- Le flacon « curry japonais » des Epices Roellinger qu'elle a créé pour mettre du Japon dans tous vos plats ! - La lecture du livre "Les herbes sauvages" du chef Nakahigashi à Kyoto (ed. Picquier): une ôde à la cuisine végétale et la nature!
Ils sont 600 millions dans le monde et sont les stars de vidéos sur internet. Les chats, ces petites boules de poils moustachues, dont les propriétaires sont accros, occupent le top 1 des animaux préférés des Français. Originaire du nord de l'Afrique, du Proche-Orient et d'Anatolie, le chat domestique a traversé les siècles pour se prélasser sur les canapés et gagner son statut de membre de la famille. Mais qu'en est-il sur d'autres continents où les animaux domestiques passent rarement le seuil des maisons ? Si le chat est aujourd'hui choyé en Occident, les humains ne vont-ils pas trop loin dans leur attachement ? Entre les déguisements douteux dont ils sont accoutrés, les bars à chat ou les croisements entre races, nos animaux de compagnie préférés subissent aussi les excentricités humaines. Cette émission est une rediffusion du 22/09/2023. Avec : Jérôme Attal, écrivain, compositeur et interprète. Auteur de Petit éloge des chats (Éditions Les Pérégrines, 2023) Éric Baratay, historien et professeur de l'Université Jean-Moulin de Lyon, spécialiste de l'histoire de l'animal, auteur notamment de Cultures félines (XVIIIè-XXIè siècle) : Les chats créent leur histoire (Seuil, 2021) Anne Andlauer, correspondante de RFI en Turquie, nous parle d'Istanbul, surnommée la ville des chats. En fin d'émission, un reportage de Charlie Dupiot à Beyrouth au Liban. C'est un lieu à part dans lequel nous emmène notre reporter. Au cœur d' «Aaliyah's Books», une librairie indépendante où se retrouve depuis 2016 une partie de la jeunesse de la capitale. À l'origine, deux amis passionnés de littérature et installés au Liban : William Dobson, Britannique, et Niamh, Fleming Farrell, Irlandaise. 7 ans après l'ouverture, dans ce café-bar-librairie, l'équipe est à l'image de la population libanaise.
Ils sont 600 millions dans le monde et sont les stars de vidéos sur internet. Les chats, ces petites boules de poils moustachues, dont les propriétaires sont accros, occupent le top 1 des animaux préférés des Français. Originaire du nord de l'Afrique, du Proche-Orient et d'Anatolie, le chat domestique a traversé les siècles pour se prélasser sur les canapés et gagner son statut de membre de la famille. Mais qu'en est-il sur d'autres continents où les animaux domestiques passent rarement le seuil des maisons ? Si le chat est aujourd'hui choyé en Occident, les humains ne vont-ils pas trop loin dans leur attachement ? Entre les déguisements douteux dont ils sont accoutrés, les bars à chat ou les croisements entre races, nos animaux de compagnie préférés subissent aussi les excentricités humaines. Cette émission est une rediffusion du 22/09/2023. Avec : Jérôme Attal, écrivain, compositeur et interprète. Auteur de Petit éloge des chats (Éditions Les Pérégrines, 2023) Éric Baratay, historien et professeur de l'Université Jean-Moulin de Lyon, spécialiste de l'histoire de l'animal, auteur notamment de Cultures félines (XVIIIè-XXIè siècle) : Les chats créent leur histoire (Seuil, 2021) Anne Andlauer, correspondante de RFI en Turquie, nous parle d'Istanbul, surnommée la ville des chats. En fin d'émission, un reportage de Charlie Dupiot à Beyrouth au Liban. C'est un lieu à part dans lequel nous emmène notre reporter. Au cœur d' «Aaliyah's Books», une librairie indépendante où se retrouve depuis 2016 une partie de la jeunesse de la capitale. À l'origine, deux amis passionnés de littérature et installés au Liban : William Dobson, Britannique, et Niamh, Fleming Farrell, Irlandaise. 7 ans après l'ouverture, dans ce café-bar-librairie, l'équipe est à l'image de la population libanaise.
Après «Palestine, le discours historique de Yasser Arafat à l'ONU», La Marche du monde vous invite à découvrir cette semaine «Palestine, filmer pour exister», un nouvel épisode documentaire signé Maxime Grember. Entre 1968 et 1982, le cinéaste palestinien Mustafa Abu Ali et d'autres professionnels du cinéma vont réaliser des dizaines de films sous l'égide de l'Unité cinéma, une structure de production audiovisuelle liée au Fatah. Passant du fusil à la caméra, ils vont raconter en images la lutte du peuple palestinien, diffuser leurs films dans les camps de réfugiés et tenter ainsi de construire une mémoire visuelle palestinienne. Mais quelle histoire se cache derrière cette filmographie militante née dans les mois qui ont suivi la guerre des six jours de 1967 ? Qu'est-ce que ces films nous racontent du mouvement révolutionnaire palestinien et de la guerre contre l'État d'Israël ? Et enfin, que nous disent-ils du rapport que le peuple palestinien entretient avec sa propre histoire ? Le 15 juin 1969, dans une interview accordée au journal britannique The Sunday Times, Golda Meir, alors cheffe du gouvernement israélien, déclare, deux ans après la guerre des Six jours qui avait donné à son pays le contrôle de l'ensemble des territoires palestiniens : « Les Palestiniens n'ont jamais existé. Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n'y a personne à qui les rendre ». En réponse à cette provocation, le cinéaste palestinien Mustafa Abu Ali réalise en 1974 le documentaire They do not exist, pour insister sur le manque de soutien et de visibilité de la part de la communauté internationale. L'histoire du cinéma palestinien pourrait véritablement prendre sa source dans ce déni d'existence car c'est bel et bien à partir de 1968 qu'une Unité cinéma va se créer et que des hommes et des femmes vont documenter en images les luttes, les souffrances et les multiples déplacements que le peuple palestinien connait depuis la Nakba de 1948. «Il n'y avait plus de rues, plus de magasins, plus d'écoles. Tout avait été détruit. Donc, l'idée était de construire un film à partir de cette phrase de Golda Meir «They do not exist». Alors Mustafa s'est dit : s'ils n'existent pas, ceux que vous bombardez, ce sont des fantômes ?». Khadijeh Habashneh, cinéaste et archiviste du cinéma palestinien, s'exprime au sujet du film They do not exist que Mustafa Abu Ali réalise en 1974. En 1973, Mustafa Abu Ali réalise Scène d'occupations à Gaza, un film emblématique de l'Unité cinéma. Ne pouvant pas se rendre dans la bande de Gaza, sous contrôle israélien depuis 1967, il va réaliser son film à partir d'un reportage fait pour la télévision française et pour lequel il arrive à se procurer les images. Avec son nouveau montage, il veut attester en images de la souffrance endurée par le peuple gazaoui. «Mustafa Abu Ali va utiliser les moyens que le cinéma met à sa disposition, c'est-à-dire qu'il va transformer la bande son, ajouter une voix off, de la musique. Il va figer l'image sur le regard d'un des hommes palestiniens qui est contrôlé, et rajouter en insert une image d'une grenade sur un fond rouge. À travers cela, il essaye de signifier que ce jeune homme porte en lui toutes les marques de la lutte.». Hugo Darroman, docteur en études cinématographiques, s'exprime au sujet du film Scènes d'occupation à Gaza que Mustafa Abu Ali réalise en 1973. L'ensemble de ces films seront montrés dans les camps de réfugiés palestiniens, mais aussi à l'étranger, dans des festivals ou dans des réseaux de solidarité, afin de faire connaître la cause palestinienne et aussi mettre en place des coproductions, comme ce sera le cas en 1977 avec l'Italie pour le documentaire Tall-al-Zaatar consacré aux massacres ayant eu lieu dans le camp de réfugiés palestiniens dans l'est de Beyrouth. Au total, près d'une centaine de reportages et de documentaires seront produits par l'unité cinéma du Fatah, d'abord installé à Amman jusqu'en 1970, puis à Beyrouth jusqu'en 1982 où une cinémathèque s'était constituée autour de cette collection. Mais, en 1982, lors de l'invasion israélienne au Liban, une partie du patrimoine culturel palestinien va être spolié, et les archives filmiques, un temps cachées dans Beyrouth, vont également disparaître au milieu des années 80. Depuis les années 2000, Khadijeh Habashneh, déjà à l'œuvre à Beyrouth entre 1976 et 1982 aux côtés de son mari Mustafa Abu Ali, tente de remettre la main sur des copies de ces films, et de trouver les partenariats et les conditions nécessaires pour qu'ils puissent être conservés et à nouveau montrés au public. C'est finalement à la Cinémathèque de Toulouse, l'une des plus importantes de France, connue pour la richesse de ses collections venant du monde entier, qu'une partie des films palestiniens vont trouver refuge en 2023. Retour sur une production cinématographique méconnue, une histoire d'archives en exil, d'images manquantes, et d'une certaine idée du cinéma comme moyen de résistance et de représentation d'un peuple par lui-même. «Palestine, filmer pour exister», un nouvel épisode documentaire de La marche du monde, signé Maxime Grember, produit par Valérie Nivelon, réalisé par Sophie Janin, aux sons des archives filmiques palestiniennes. Avec les témoignages de : Samir Arabi, programmateur du festival Ciné-Palestine Toulouse-Occitanie, Hugo Darroman, docteur en études cinématographiques, auteur d'une thèse sur le cinéma de la révolution palestinienne, Khadijeh Habashneh, archiviste, cinéaste et psychologue, Franck Loiret, directeur de la Cinémathèque de Toulouse. Rona Sela, chercheuse en histoire visuelle à l'Université de Tel Aviv. Remerciements à : Francesca Bozzano, Nicolas Damon, Victor Jouanneau et Franck Loiret de La Cinémathèque de Toulouse ainsi que leurs partenaires dans le projet de sauvegarde et de numérisation des films palestiniens : le ministère de la Culture palestinien, le Palestinian Cultural Fund, la Fondation Art Jameel et le Consulat Général de France à Jérusalem. Samir Arabi, Hugo Darroman, Khadijeh Habashneh, Rona Sela, Guilhem Delteil et Vanadis Feuille de RFI, Tarik Hamdan de MCD, Colette Berthès et Monica Maurer. Ainsi que Nathalie Laporte, Joe Farmer et Sophie Janin pour la voice-over. Musiques : The urgent call of Palestine, Zeinab Shaat Ounadikom, Ahmad Kaabour From Gaza with love, Saint Levant. Films : Scène d'occupations à Gaza, Mustafa Abu Ali, 1973 They do not exist, Mustafa Abu Ali, 1974 Tall el-Zaatar, Mustafa Abu Ali, Adriano Pino et Jean Chamoun, 1977. Documentaires : Looted and Hidden - Palestinian Archives in Israel, Rona Sela, 2017 Ouvrages : « La Palestine et le cinéma », de Guy Hennebelle et Khemaïs Khayati, Édition du Centenaire, 1977 « Knights of Cinema» Documentary Narrative Book on the story of Palestine Film Unit. From its beginning 1967 till 1982 », de Khadijeh Habashneh, Alahlia Publishing house, 2020. Article : Toulouse, refuge des archives palestiniennes, sur Orient XXI. Table ronde : Films palestiniens, archives en exil, organisée par la Cinémathèque de Toulouse et le festival Ciné-Palestine Toulouse-Occitanie en 2024. Diaporama
Dans le cadre du partenariat du magazine IDÉES avec la revue Esprit, Pierre-Édouard Deldique reçoit Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue et l'anthropologue Véronique Nahoum-Grappe, membre de son comité de rédaction, de retour d'un voyage à Damas qu'elle raconte dans l'émission. Le dossier est dirigé par deux spécialistes de la région, Joseph Bahout, professeur à l'Université américaine de Beyrouth et Hamit Bozarslan, directeur d'études à l'École des Hautes études en Sciences sociales, spécialiste des Kurdes (son dernier livre, Histoire des Kurdes. Des origines à nos jours, Cerf, 2025), plusieurs fois invité dans IDÉES. Dans leur introduction, ils s'interrogent sur les conséquences de la guerre de Benyamin Netanyahu à Gaza et ses interventions dans le sud-Liban contre le Hezbollah. Sur les conséquences aussi du changement de régime à Damas après la chute de Bachar al-Assad. Ils soulignent d'autre part l'importance de l'année 1975 qui vit le début de la guerre civile au Liban. La page est-elle en train de se refermer ? Au cours de l'émission, Anne-Lorraine Bujon détaille ce dossier et, en tant que spécialiste des États-Unis, revient aussi sur l'éditorial de ce numéro intitulé « Trump first » autrement le mélange des genres chez le président américain, entre affaires publiques et affaires privées. De retour de Damas, Véronique Nahoum-Grappe, évoque, quant à elle, au micro de l'émission, le voyage qu'elle vient de faire parmi la population de Damas, la capitale syrienne. Elle en fait un compte-rendu humain et plein de couleurs qui nous permet de mieux comprendre l'état d'esprit des Syriens aujourd'hui. Programmation musicale : Naïssam Jalal & Rhythms Of Resistance - Lente impatience.
durée : 00:58:57 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - A la suite de l'attaque fulgurante menée par Israël, quels moyens le régime iranien est-il en mesure de déployer ? Comment, en Iran même, la population réagit-elle à cette nouvelle épreuve ? Que peut encore la diplomatie ? - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Azadeh Kian Professeure de sociologie, directrice du département de sciences sociales et du CEDREF à l'Université de Paris; Héloïse Fayet Chercheuse à l'Ifri (Institut français des relations internationales), spécialiste de la dissuasion nucléaire; François Heisbourg Conseiller spécial à l'ISS (International Institute for Strategic Studies), conseiller spécial du président de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS); Karim Émile Bitar Professeur de relations internationales à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et à Sciences Po Paris, chercheur associé à l'IRIS; Frédéric Encel Docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences Po
S'il n'existe au Liban aucune politique nationale de lutte contre la pollution au microplastique, pourtant omniprésente, de plus en plus d'acteurs de la société civile s'emparent du plastique et des déchets recyclables pour les valoriser et éviter qu'ils ne terminent dans les décharges ou au large des côtes. Au Liban, à Kfar Aabida, à 50 km au nord de Beyrouth, la plage est bordée d'immondices que des écoliers viennent nettoyer avec des bénévoles de l'ONG SWIM. « Le microplastique va aller dans l'eau. "Micro", ça veut dire qu'on ne peut pas le voir à l'œil nu. Les poissons et les algues l'absorbent et automatiquement, ça va se retrouver dans notre alimentation. Si chacun ramasse une bouteille, il peut sauver des millions et des millions de vies sous-marines », leur explique Marcos Hado, biologiste marin. Car ces particules peuvent engendrer des perturbations endocriniennes, des troubles respiratoires, des maladies cardio-vasculaires et des cancers.Les adolescents découvrent l'ampleur de la pollution en Méditerranée, la mer la plus contaminée du monde. « C'est du verre, du bois, un paquet de chips, une tortue pourrait s'étouffer avec. Elles sont en voie d'extinction. On a trouvé beaucoup de choses, franchement, je suis déçu des Libanais », confie Thalia Kannir 15 ans. « Où qu'on aille, on voit des gens qui jettent leurs déchets dans la mer, sur les plages, dans les rues », raconte Marcus Najjar, 16 ans.En moins de deux heures, ces jeunes Libanais ont rempli des dizaines de sacs de détritus et même exhumé des pneus. Une pollution venue en amont pour Marcos Hado, le biologiste marin : « Le problème, c'est que 90% de cette poubelle est venue par les rivières. Parce que les municipalités en haut de la montagne l'ont jetée dans les rivières et les rivières l'ont emportée avec les pluies et l'ont jetée sur la plage. »Les déchets seront ensuite triés et donnés à des entreprises de recyclage comme Plastc Lab au nord de Beyrouth. Fondée par deux frères, Ralph et Rami Sbeih, elle compte sept employés. Ici, rien ne se perd, tout se transforme : « On peut voir le broyage, c'est ce qu'on est en train d'obtenir, c'est la première étape pour le plastique. On est en train de transformer ce broyage en matériaux comme des poutres, des plaques, etc. »Dans l'atelier, les paillettes sont ensuite fondues. « Il y a ici des plaques chauffantes et puis on va avoir comme une sorte de pâte à modeler, ensuite cela va être injecté dans le moule. Quand c'est froid, on les met dans un bac à eau. Après, cela va prendre la forme du moule », détaille Rami Sbeih, fondateur de Plastc Lab.Matériaux de construction, meubles, et même accessoires, l'usine remodèle 60 tonnes de plastique par an. « On est un des acteurs ici au Liban qui sont en train de minimiser le volume des déchets. Le problème principal, c'est qu'il n'y a plus de place, il n'y a plus de décharge pour mettre les déchets », se désole-t-il. Alors que le seul site d'enfouissement de Beyrouth est sur le point de déborder, si rien n'est fait, les poubelles pourraient vite s'amonceler dans les rues.À lire aussiLiban: «Certains malades sont en train de mourir» du cancer faute de moyens pour se soigner
durée : 00:48:08 - Le Masque et la Plume - par : Rebecca Manzoni - Une nuit mouvementée dans un hôtel discret ; l'adaptation de Shakespeare par le Munstrum Théâtre ; le stand-up d'Umut Köker autour de ses origines ; Un mariage à Beyrouth dans les années 70 en pleine guerre ; une parodie musicale queer du film Titanic ; un cabaret qui adapte l'auteur Hanokh Levin. - invités : Laurent Goumarre, Pierre Lesquelen, Sandrine Blanchard, Fabienne Pascaud - Laurent Goumarre : Producteur de radio français, journaliste au quotidien Libération, Pierre Lesquelen : Critique à I/O Gazette et Détectives sauvages, dramaturge et enseignant-chercheur, Sandrine Blanchard : Journaliste et critique pour Le Monde, Fabienne Pascaud : Journaliste chez Télérama - réalisé par : Guillaume Girault
Voyageuse au long cours et autrice féministe, Lucie Azema s'est rendue en 2016 à Darjeeling, au cœur de l'Himalaya. Dans cette ville perchée entre brume et montagnes, elle a découvert un quotidien fait de déambulations dans les plantations et les salons de thé. Tasse après tasse, le thé est devenu un prétexte aux rencontres, un ancrage dans le tumulte, une porte ouverte sur le monde.Abonnez-vous à notre newsletter pour ne louper aucun épisode ➡️Retrouvez Les Baladeurs sur :Les OthersSpotifyApple PodcastsDeezerYouTubeAushaEn RSS
durée : 00:59:07 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - A l'aune de la visite annoncée de Donald Trump en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis, sa première tournée officielle dans la péninsule arabique, quelle priorité du président étasunien ? S'agit-il d'une tournée diplomatique ou financière ? - réalisation : Luc-Jean Reynaud, Camille Mati - invités : Héloïse Fayet Chercheuse à l'Ifri (Institut français des relations internationales), spécialiste de la dissuasion nucléaire; Justin Vaïsse Historien, fondateur et directeur général du Forum de Paris sur la Paix, ancien directeur du Centre d'Analyse, de Prévision et de Stratégie du Quai d'Orsay; Hasni Abidi Directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM) et chargé de cours à l'Université de Genève; Alain Dieckhoff Directeur de recherche au Centre de recherches Internationales de Sciences Po ; Karim Émile Bitar Professeur de relations internationales à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et à Sciences Po Paris, chercheur associé à l'IRIS
En octobre 1983, à Beyrouth au Liban, deux explosions ravagent un cantonnement de l'armée américaine et un autre de l'armée française. 58 parachutistes français y trouvent la mort. La DGSE est chargée de monter une opération pour venger les morts du Drakkar. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:48:13 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, l'explosion du port de Beyrouth ou la catastrophe de trop au Liban. - réalisé par : Frédéric Milano
