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Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Judaïca #3 David et Salomon - 6/6 et fin

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 13:03


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo David et Salomon. Deux noms qui font rêver et qui ont fait couler beaucoup d'encre, depuis l'époque de la rédaction des récits bibliques jusqu'à nos jours. Les Livres des Rois et des Chroniques ont dressé deux tableaux fabuleux, trop merveilleux pour être vrais. David est décrit comme un homme beau, courageux et charismatique, né simple berger et devenu le roi d'Israël. Les Cananéens, les Elamite et les Philistins ont anéanti les espoirs de créer une nation indépendante qui animaient les fils d'Israël. Le premier roi israélite, Saül, vaincu, s'est donné la mort. Tout semble perdu. Mais David, à peine monté sur le trône, se lance dans une véritable campagne de conquête. Il venge l'affront qui a été fait aux Israélites, et terrasse tous les peuples autochtones, les uns après les autres. Il s'empare de toutes les principales villes de Canaan, et impose les fils d'Israël comme les seuls possesseurs de ce pays. Canaan n'existe plus, Israël vient de naître.A la mort de glorieux roi, c'est son fils Salomon qui monte sur le trône. Le récit de son histoire est rempli de passages fabuleux et panégyriques. Le fils de David apparaît plus comme le héros d'un conte des Mille et Une Nuits que comme un personnage historique. Pourtant, l'archéologie prouve que lui et son père ont bel et bien existé. Mais elle révèle une autre vision des évènements qui ont jalonné leurs règnes. Point de constructions monumentales, point de richesses qui coulent à flots, ni même d'écuries servant d'abri à d'innombrables équidés. Durant l'âge du Fer, époque à laquelle ces deux souverains pourraient avoir vécu, Israël est un pays à deux visages, partagé entre la plaine, où les habitants se réunissent en villes, élaborent une société très hiérarchisée, dominée par l'élite, et connectées au reste du monde oriental, et les régions montagneuses, où s'éparpillent quelques villages, habités par de modestes fermiers, qui entretiennent de bonnes relations avec les nombreux pasteurs nomades, qui circulent entre le désert du Sinaï et les hauteurs de Canaan. Israël n'est nullement un pays unifié sous un même sceptre, mais un territoire hétérogène, habité par des groupes d'individus qui se distinguent les uns des autres. Ils n'ont pas les moyens humains et matériels pour entreprendre une guerre de conquête comme celle décrite dans le Livre des Rois. Si David et Salomon ont vraiment existé, ils n'ont pas régné sur un nation unie et puissante, qui se serait élevée au même niveau que les grands empires proche-orientaux de l'époque.La légende de David et de Salomon, élevés au rang de héros et de modèles de rois, s'est conservée de génération en génération. Elle garde le souvenir d'un temps où la monarchie était unifiée. Cette mémoire est encore vive et largement répandue sur une bonne partie du pays de Canaan. Elle contraste avec ce que la Bible nous apprend de leurs successeurs, dépeints comme des rois violents, querelleurs, injustes et qui se détournent des commandements de Dieu, pour remettre à l'honneur les dieux des peuples ennemis. Seuls quelques individus restent fidèles à YHWH. La rupture entre les deux groupes est inévitable. Le pays d'Israël, unifié par David et organisé par Salomon, est ainsi divisé en deux parties, deux royaumes, qui vont connaître des destins différents et tragiques. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

5.000 ans d’Histoire
Judaïca #3 David et Salomon - 6/6 et fin

5.000 ans d’Histoire

Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 13:03


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo David et Salomon. Deux noms qui font rêver et qui ont fait couler beaucoup d'encre, depuis l'époque de la rédaction des récits bibliques jusqu'à nos jours. Les Livres des Rois et des Chroniques ont dressé deux tableaux fabuleux, trop merveilleux pour être vrais. David est décrit comme un homme beau, courageux et charismatique, né simple berger et devenu le roi d'Israël. Les Cananéens, les Elamite et les Philistins ont anéanti les espoirs de créer une nation indépendante qui animaient les fils d'Israël. Le premier roi israélite, Saül, vaincu, s'est donné la mort. Tout semble perdu. Mais David, à peine monté sur le trône, se lance dans une véritable campagne de conquête. Il venge l'affront qui a été fait aux Israélites, et terrasse tous les peuples autochtones, les uns après les autres. Il s'empare de toutes les principales villes de Canaan, et impose les fils d'Israël comme les seuls possesseurs de ce pays. Canaan n'existe plus, Israël vient de naître.A la mort de glorieux roi, c'est son fils Salomon qui monte sur le trône. Le récit de son histoire est rempli de passages fabuleux et panégyriques. Le fils de David apparaît plus comme le héros d'un conte des Mille et Une Nuits que comme un personnage historique. Pourtant, l'archéologie prouve que lui et son père ont bel et bien existé. Mais elle révèle une autre vision des évènements qui ont jalonné leurs règnes. Point de constructions monumentales, point de richesses qui coulent à flots, ni même d'écuries servant d'abri à d'innombrables équidés. Durant l'âge du Fer, époque à laquelle ces deux souverains pourraient avoir vécu, Israël est un pays à deux visages, partagé entre la plaine, où les habitants se réunissent en villes, élaborent une société très hiérarchisée, dominée par l'élite, et connectées au reste du monde oriental, et les régions montagneuses, où s'éparpillent quelques villages, habités par de modestes fermiers, qui entretiennent de bonnes relations avec les nombreux pasteurs nomades, qui circulent entre le désert du Sinaï et les hauteurs de Canaan. Israël n'est nullement un pays unifié sous un même sceptre, mais un territoire hétérogène, habité par des groupes d'individus qui se distinguent les uns des autres. Ils n'ont pas les moyens humains et matériels pour entreprendre une guerre de conquête comme celle décrite dans le Livre des Rois. Si David et Salomon ont vraiment existé, ils n'ont pas régné sur un nation unie et puissante, qui se serait élevée au même niveau que les grands empires proche-orientaux de l'époque.La légende de David et de Salomon, élevés au rang de héros et de modèles de rois, s'est conservée de génération en génération. Elle garde le souvenir d'un temps où la monarchie était unifiée. Cette mémoire est encore vive et largement répandue sur une bonne partie du pays de Canaan. Elle contraste avec ce que la Bible nous apprend de leurs successeurs, dépeints comme des rois violents, querelleurs, injustes et qui se détournent des commandements de Dieu, pour remettre à l'honneur les dieux des peuples ennemis. Seuls quelques individus restent fidèles à YHWH. La rupture entre les deux groupes est inévitable. Le pays d'Israël, unifié par David et organisé par Salomon, est ainsi divisé en deux parties, deux royaumes, qui vont connaître des destins différents et tragiques. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Judaïca #3 David et Salomon - 5/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jul 8, 2025 12:06


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo David et Salomon. Deux noms qui font rêver et qui ont fait couler beaucoup d'encre, depuis l'époque de la rédaction des récits bibliques jusqu'à nos jours. Les Livres des Rois et des Chroniques ont dressé deux tableaux fabuleux, trop merveilleux pour être vrais. David est décrit comme un homme beau, courageux et charismatique, né simple berger et devenu le roi d'Israël. Les Cananéens, les Elamite et les Philistins ont anéanti les espoirs de créer une nation indépendante qui animaient les fils d'Israël. Le premier roi israélite, Saül, vaincu, s'est donné la mort. Tout semble perdu. Mais David, à peine monté sur le trône, se lance dans une véritable campagne de conquête. Il venge l'affront qui a été fait aux Israélites, et terrasse tous les peuples autochtones, les uns après les autres. Il s'empare de toutes les principales villes de Canaan, et impose les fils d'Israël comme les seuls possesseurs de ce pays. Canaan n'existe plus, Israël vient de naître.A la mort de glorieux roi, c'est son fils Salomon qui monte sur le trône. Le récit de son histoire est rempli de passages fabuleux et panégyriques. Le fils de David apparaît plus comme le héros d'un conte des Mille et Une Nuits que comme un personnage historique. Pourtant, l'archéologie prouve que lui et son père ont bel et bien existé. Mais elle révèle une autre vision des évènements qui ont jalonné leurs règnes. Point de constructions monumentales, point de richesses qui coulent à flots, ni même d'écuries servant d'abri à d'innombrables équidés. Durant l'âge du Fer, époque à laquelle ces deux souverains pourraient avoir vécu, Israël est un pays à deux visages, partagé entre la plaine, où les habitants se réunissent en villes, élaborent une société très hiérarchisée, dominée par l'élite, et connectées au reste du monde oriental, et les régions montagneuses, où s'éparpillent quelques villages, habités par de modestes fermiers, qui entretiennent de bonnes relations avec les nombreux pasteurs nomades, qui circulent entre le désert du Sinaï et les hauteurs de Canaan. Israël n'est nullement un pays unifié sous un même sceptre, mais un territoire hétérogène, habité par des groupes d'individus qui se distinguent les uns des autres. Ils n'ont pas les moyens humains et matériels pour entreprendre une guerre de conquête comme celle décrite dans le Livre des Rois. Si David et Salomon ont vraiment existé, ils n'ont pas régné sur un nation unie et puissante, qui se serait élevée au même niveau que les grands empires proche-orientaux de l'époque.La légende de David et de Salomon, élevés au rang de héros et de modèles de rois, s'est conservée de génération en génération. Elle garde le souvenir d'un temps où la monarchie était unifiée. Cette mémoire est encore vive et largement répandue sur une bonne partie du pays de Canaan. Elle contraste avec ce que la Bible nous apprend de leurs successeurs, dépeints comme des rois violents, querelleurs, injustes et qui se détournent des commandements de Dieu, pour remettre à l'honneur les dieux des peuples ennemis. Seuls quelques individus restent fidèles à YHWH. La rupture entre les deux groupes est inévitable. Le pays d'Israël, unifié par David et organisé par Salomon, est ainsi divisé en deux parties, deux royaumes, qui vont connaître des destins différents et tragiques. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

5.000 ans d’Histoire
Judaïca #3 David et Salomon - 5/6

5.000 ans d’Histoire

Play Episode Listen Later Jul 8, 2025 12:06


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo David et Salomon. Deux noms qui font rêver et qui ont fait couler beaucoup d'encre, depuis l'époque de la rédaction des récits bibliques jusqu'à nos jours. Les Livres des Rois et des Chroniques ont dressé deux tableaux fabuleux, trop merveilleux pour être vrais. David est décrit comme un homme beau, courageux et charismatique, né simple berger et devenu le roi d'Israël. Les Cananéens, les Elamite et les Philistins ont anéanti les espoirs de créer une nation indépendante qui animaient les fils d'Israël. Le premier roi israélite, Saül, vaincu, s'est donné la mort. Tout semble perdu. Mais David, à peine monté sur le trône, se lance dans une véritable campagne de conquête. Il venge l'affront qui a été fait aux Israélites, et terrasse tous les peuples autochtones, les uns après les autres. Il s'empare de toutes les principales villes de Canaan, et impose les fils d'Israël comme les seuls possesseurs de ce pays. Canaan n'existe plus, Israël vient de naître.A la mort de glorieux roi, c'est son fils Salomon qui monte sur le trône. Le récit de son histoire est rempli de passages fabuleux et panégyriques. Le fils de David apparaît plus comme le héros d'un conte des Mille et Une Nuits que comme un personnage historique. Pourtant, l'archéologie prouve que lui et son père ont bel et bien existé. Mais elle révèle une autre vision des évènements qui ont jalonné leurs règnes. Point de constructions monumentales, point de richesses qui coulent à flots, ni même d'écuries servant d'abri à d'innombrables équidés. Durant l'âge du Fer, époque à laquelle ces deux souverains pourraient avoir vécu, Israël est un pays à deux visages, partagé entre la plaine, où les habitants se réunissent en villes, élaborent une société très hiérarchisée, dominée par l'élite, et connectées au reste du monde oriental, et les régions montagneuses, où s'éparpillent quelques villages, habités par de modestes fermiers, qui entretiennent de bonnes relations avec les nombreux pasteurs nomades, qui circulent entre le désert du Sinaï et les hauteurs de Canaan. Israël n'est nullement un pays unifié sous un même sceptre, mais un territoire hétérogène, habité par des groupes d'individus qui se distinguent les uns des autres. Ils n'ont pas les moyens humains et matériels pour entreprendre une guerre de conquête comme celle décrite dans le Livre des Rois. Si David et Salomon ont vraiment existé, ils n'ont pas régné sur un nation unie et puissante, qui se serait élevée au même niveau que les grands empires proche-orientaux de l'époque.La légende de David et de Salomon, élevés au rang de héros et de modèles de rois, s'est conservée de génération en génération. Elle garde le souvenir d'un temps où la monarchie était unifiée. Cette mémoire est encore vive et largement répandue sur une bonne partie du pays de Canaan. Elle contraste avec ce que la Bible nous apprend de leurs successeurs, dépeints comme des rois violents, querelleurs, injustes et qui se détournent des commandements de Dieu, pour remettre à l'honneur les dieux des peuples ennemis. Seuls quelques individus restent fidèles à YHWH. La rupture entre les deux groupes est inévitable. Le pays d'Israël, unifié par David et organisé par Salomon, est ainsi divisé en deux parties, deux royaumes, qui vont connaître des destins différents et tragiques. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Cinémaradio LE podcast cinéma
Le Roi Arthur a-t-il existé ?

Cinémaradio LE podcast cinéma

Play Episode Listen Later Jul 8, 2025 4:59


Entre mythe et réalité, qui était le roi Arthur? Ce roi qui apparaît dans les contes et les poèmes médiévaux est présenté comme l'homme combattant l'envahisseur saxon, accompagné du mystérieux Merlin ; Mais le roi Arthur a-t-il existé? C'est la question que nous nous posons aujourd'hui dans ce podcast de La Petite Histoire produit par La Fabrik Audio!  La fabrik Audio produit aussi d'autres podcasts. Si vous aimez le cinéma, rdv avec le podcast Cinémaradio, pour les amateurs de théâtre Bobo Léon a créé pour vous le podcast Carnet d'Avignon avec le meilleur des pièces au festival d'avignon 2019. Et si vous aimez les voyages, rdv avec Les Aventuriers, podcast dans lequel on rencontre des expatriés de tous poils qui nous racontent leurs vies.   Un site pour regrouper tous ces podcasts : www.lafabrikaudio.fr Et nous sommes aussi sur toutes les plateformes de podcasts/ N'oubliez pas de nous laisser des commentaires et des notes sur itunes, apple podcasts.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Judaïca #3 David et Salomon - 4/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 12:17


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo David et Salomon. Deux noms qui font rêver et qui ont fait couler beaucoup d'encre, depuis l'époque de la rédaction des récits bibliques jusqu'à nos jours. Les Livres des Rois et des Chroniques ont dressé deux tableaux fabuleux, trop merveilleux pour être vrais. David est décrit comme un homme beau, courageux et charismatique, né simple berger et devenu le roi d'Israël. Les Cananéens, les Elamite et les Philistins ont anéanti les espoirs de créer une nation indépendante qui animaient les fils d'Israël. Le premier roi israélite, Saül, vaincu, s'est donné la mort. Tout semble perdu. Mais David, à peine monté sur le trône, se lance dans une véritable campagne de conquête. Il venge l'affront qui a été fait aux Israélites, et terrasse tous les peuples autochtones, les uns après les autres. Il s'empare de toutes les principales villes de Canaan, et impose les fils d'Israël comme les seuls possesseurs de ce pays. Canaan n'existe plus, Israël vient de naître.A la mort de glorieux roi, c'est son fils Salomon qui monte sur le trône. Le récit de son histoire est rempli de passages fabuleux et panégyriques. Le fils de David apparaît plus comme le héros d'un conte des Mille et Une Nuits que comme un personnage historique. Pourtant, l'archéologie prouve que lui et son père ont bel et bien existé. Mais elle révèle une autre vision des évènements qui ont jalonné leurs règnes. Point de constructions monumentales, point de richesses qui coulent à flots, ni même d'écuries servant d'abri à d'innombrables équidés. Durant l'âge du Fer, époque à laquelle ces deux souverains pourraient avoir vécu, Israël est un pays à deux visages, partagé entre la plaine, où les habitants se réunissent en villes, élaborent une société très hiérarchisée, dominée par l'élite, et connectées au reste du monde oriental, et les régions montagneuses, où s'éparpillent quelques villages, habités par de modestes fermiers, qui entretiennent de bonnes relations avec les nombreux pasteurs nomades, qui circulent entre le désert du Sinaï et les hauteurs de Canaan. Israël n'est nullement un pays unifié sous un même sceptre, mais un territoire hétérogène, habité par des groupes d'individus qui se distinguent les uns des autres. Ils n'ont pas les moyens humains et matériels pour entreprendre une guerre de conquête comme celle décrite dans le Livre des Rois. Si David et Salomon ont vraiment existé, ils n'ont pas régné sur un nation unie et puissante, qui se serait élevée au même niveau que les grands empires proche-orientaux de l'époque.La légende de David et de Salomon, élevés au rang de héros et de modèles de rois, s'est conservée de génération en génération. Elle garde le souvenir d'un temps où la monarchie était unifiée. Cette mémoire est encore vive et largement répandue sur une bonne partie du pays de Canaan. Elle contraste avec ce que la Bible nous apprend de leurs successeurs, dépeints comme des rois violents, querelleurs, injustes et qui se détournent des commandements de Dieu, pour remettre à l'honneur les dieux des peuples ennemis. Seuls quelques individus restent fidèles à YHWH. La rupture entre les deux groupes est inévitable. Le pays d'Israël, unifié par David et organisé par Salomon, est ainsi divisé en deux parties, deux royaumes, qui vont connaître des destins différents et tragiques. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

LA PETITE HISTOIRE
D'où vient l'expression "L'hôpital qui se fout de la charité" ?

LA PETITE HISTOIRE

Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 7:00 Transcription Available


D'où vient l'expression "l'hôpital qui se fout de la charité” ? Quelle est l'origine de l'expression "c'est l'hôpital qui se moque de la charité" ?Réponse dans cet épisode de La Petite Histoire.

5.000 ans d’Histoire
Judaïca #3 David et Salomon - 4/6

5.000 ans d’Histoire

Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 12:17


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Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Judaïca #3 David et Salomon - 3/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jul 6, 2025 12:00


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5.000 ans d’Histoire
Judaïca #3 David et Salomon - 3/6

5.000 ans d’Histoire

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Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jul 5, 2025 11:02


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo David et Salomon. Deux noms qui font rêver et qui ont fait couler beaucoup d'encre, depuis l'époque de la rédaction des récits bibliques jusqu'à nos jours. Les Livres des Rois et des Chroniques ont dressé deux tableaux fabuleux, trop merveilleux pour être vrais. David est décrit comme un homme beau, courageux et charismatique, né simple berger et devenu le roi d'Israël. Les Cananéens, les Elamite et les Philistins ont anéanti les espoirs de créer une nation indépendante qui animaient les fils d'Israël. Le premier roi israélite, Saül, vaincu, s'est donné la mort. Tout semble perdu. Mais David, à peine monté sur le trône, se lance dans une véritable campagne de conquête. Il venge l'affront qui a été fait aux Israélites, et terrasse tous les peuples autochtones, les uns après les autres. Il s'empare de toutes les principales villes de Canaan, et impose les fils d'Israël comme les seuls possesseurs de ce pays. Canaan n'existe plus, Israël vient de naître.A la mort de glorieux roi, c'est son fils Salomon qui monte sur le trône. Le récit de son histoire est rempli de passages fabuleux et panégyriques. Le fils de David apparaît plus comme le héros d'un conte des Mille et Une Nuits que comme un personnage historique. Pourtant, l'archéologie prouve que lui et son père ont bel et bien existé. Mais elle révèle une autre vision des évènements qui ont jalonné leurs règnes. Point de constructions monumentales, point de richesses qui coulent à flots, ni même d'écuries servant d'abri à d'innombrables équidés. Durant l'âge du Fer, époque à laquelle ces deux souverains pourraient avoir vécu, Israël est un pays à deux visages, partagé entre la plaine, où les habitants se réunissent en villes, élaborent une société très hiérarchisée, dominée par l'élite, et connectées au reste du monde oriental, et les régions montagneuses, où s'éparpillent quelques villages, habités par de modestes fermiers, qui entretiennent de bonnes relations avec les nombreux pasteurs nomades, qui circulent entre le désert du Sinaï et les hauteurs de Canaan. Israël n'est nullement un pays unifié sous un même sceptre, mais un territoire hétérogène, habité par des groupes d'individus qui se distinguent les uns des autres. Ils n'ont pas les moyens humains et matériels pour entreprendre une guerre de conquête comme celle décrite dans le Livre des Rois. Si David et Salomon ont vraiment existé, ils n'ont pas régné sur un nation unie et puissante, qui se serait élevée au même niveau que les grands empires proche-orientaux de l'époque.La légende de David et de Salomon, élevés au rang de héros et de modèles de rois, s'est conservée de génération en génération. Elle garde le souvenir d'un temps où la monarchie était unifiée. Cette mémoire est encore vive et largement répandue sur une bonne partie du pays de Canaan. Elle contraste avec ce que la Bible nous apprend de leurs successeurs, dépeints comme des rois violents, querelleurs, injustes et qui se détournent des commandements de Dieu, pour remettre à l'honneur les dieux des peuples ennemis. Seuls quelques individus restent fidèles à YHWH. La rupture entre les deux groupes est inévitable. Le pays d'Israël, unifié par David et organisé par Salomon, est ainsi divisé en deux parties, deux royaumes, qui vont connaître des destins différents et tragiques. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

5.000 ans d’Histoire
Judaïca #3 David et Salomon - 2/6

5.000 ans d’Histoire

Play Episode Listen Later Jul 5, 2025 11:02


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo David et Salomon. Deux noms qui font rêver et qui ont fait couler beaucoup d'encre, depuis l'époque de la rédaction des récits bibliques jusqu'à nos jours. Les Livres des Rois et des Chroniques ont dressé deux tableaux fabuleux, trop merveilleux pour être vrais. David est décrit comme un homme beau, courageux et charismatique, né simple berger et devenu le roi d'Israël. Les Cananéens, les Elamite et les Philistins ont anéanti les espoirs de créer une nation indépendante qui animaient les fils d'Israël. Le premier roi israélite, Saül, vaincu, s'est donné la mort. Tout semble perdu. Mais David, à peine monté sur le trône, se lance dans une véritable campagne de conquête. Il venge l'affront qui a été fait aux Israélites, et terrasse tous les peuples autochtones, les uns après les autres. Il s'empare de toutes les principales villes de Canaan, et impose les fils d'Israël comme les seuls possesseurs de ce pays. Canaan n'existe plus, Israël vient de naître.A la mort de glorieux roi, c'est son fils Salomon qui monte sur le trône. Le récit de son histoire est rempli de passages fabuleux et panégyriques. Le fils de David apparaît plus comme le héros d'un conte des Mille et Une Nuits que comme un personnage historique. Pourtant, l'archéologie prouve que lui et son père ont bel et bien existé. Mais elle révèle une autre vision des évènements qui ont jalonné leurs règnes. Point de constructions monumentales, point de richesses qui coulent à flots, ni même d'écuries servant d'abri à d'innombrables équidés. Durant l'âge du Fer, époque à laquelle ces deux souverains pourraient avoir vécu, Israël est un pays à deux visages, partagé entre la plaine, où les habitants se réunissent en villes, élaborent une société très hiérarchisée, dominée par l'élite, et connectées au reste du monde oriental, et les régions montagneuses, où s'éparpillent quelques villages, habités par de modestes fermiers, qui entretiennent de bonnes relations avec les nombreux pasteurs nomades, qui circulent entre le désert du Sinaï et les hauteurs de Canaan. Israël n'est nullement un pays unifié sous un même sceptre, mais un territoire hétérogène, habité par des groupes d'individus qui se distinguent les uns des autres. Ils n'ont pas les moyens humains et matériels pour entreprendre une guerre de conquête comme celle décrite dans le Livre des Rois. Si David et Salomon ont vraiment existé, ils n'ont pas régné sur un nation unie et puissante, qui se serait élevée au même niveau que les grands empires proche-orientaux de l'époque.La légende de David et de Salomon, élevés au rang de héros et de modèles de rois, s'est conservée de génération en génération. Elle garde le souvenir d'un temps où la monarchie était unifiée. Cette mémoire est encore vive et largement répandue sur une bonne partie du pays de Canaan. Elle contraste avec ce que la Bible nous apprend de leurs successeurs, dépeints comme des rois violents, querelleurs, injustes et qui se détournent des commandements de Dieu, pour remettre à l'honneur les dieux des peuples ennemis. Seuls quelques individus restent fidèles à YHWH. La rupture entre les deux groupes est inévitable. Le pays d'Israël, unifié par David et organisé par Salomon, est ainsi divisé en deux parties, deux royaumes, qui vont connaître des destins différents et tragiques. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Judaïca #3 David et Salomon - 1/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jul 4, 2025 11:58


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo David et Salomon. Deux noms qui font rêver et qui ont fait couler beaucoup d'encre, depuis l'époque de la rédaction des récits bibliques jusqu'à nos jours. Les Livres des Rois et des Chroniques ont dressé deux tableaux fabuleux, trop merveilleux pour être vrais. David est décrit comme un homme beau, courageux et charismatique, né simple berger et devenu le roi d'Israël. Les Cananéens, les Elamite et les Philistins ont anéanti les espoirs de créer une nation indépendante qui animaient les fils d'Israël. Le premier roi israélite, Saül, vaincu, s'est donné la mort. Tout semble perdu. Mais David, à peine monté sur le trône, se lance dans une véritable campagne de conquête. Il venge l'affront qui a été fait aux Israélites, et terrasse tous les peuples autochtones, les uns après les autres. Il s'empare de toutes les principales villes de Canaan, et impose les fils d'Israël comme les seuls possesseurs de ce pays. Canaan n'existe plus, Israël vient de naître.A la mort de glorieux roi, c'est son fils Salomon qui monte sur le trône. Le récit de son histoire est rempli de passages fabuleux et panégyriques. Le fils de David apparaît plus comme le héros d'un conte des Mille et Une Nuits que comme un personnage historique. Pourtant, l'archéologie prouve que lui et son père ont bel et bien existé. Mais elle révèle une autre vision des évènements qui ont jalonné leurs règnes. Point de constructions monumentales, point de richesses qui coulent à flots, ni même d'écuries servant d'abri à d'innombrables équidés. Durant l'âge du Fer, époque à laquelle ces deux souverains pourraient avoir vécu, Israël est un pays à deux visages, partagé entre la plaine, où les habitants se réunissent en villes, élaborent une société très hiérarchisée, dominée par l'élite, et connectées au reste du monde oriental, et les régions montagneuses, où s'éparpillent quelques villages, habités par de modestes fermiers, qui entretiennent de bonnes relations avec les nombreux pasteurs nomades, qui circulent entre le désert du Sinaï et les hauteurs de Canaan. Israël n'est nullement un pays unifié sous un même sceptre, mais un territoire hétérogène, habité par des groupes d'individus qui se distinguent les uns des autres. Ils n'ont pas les moyens humains et matériels pour entreprendre une guerre de conquête comme celle décrite dans le Livre des Rois. Si David et Salomon ont vraiment existé, ils n'ont pas régné sur un nation unie et puissante, qui se serait élevée au même niveau que les grands empires proche-orientaux de l'époque.La légende de David et de Salomon, élevés au rang de héros et de modèles de rois, s'est conservée de génération en génération. Elle garde le souvenir d'un temps où la monarchie était unifiée. Cette mémoire est encore vive et largement répandue sur une bonne partie du pays de Canaan. Elle contraste avec ce que la Bible nous apprend de leurs successeurs, dépeints comme des rois violents, querelleurs, injustes et qui se détournent des commandements de Dieu, pour remettre à l'honneur les dieux des peuples ennemis. Seuls quelques individus restent fidèles à YHWH. La rupture entre les deux groupes est inévitable. Le pays d'Israël, unifié par David et organisé par Salomon, est ainsi divisé en deux parties, deux royaumes, qui vont connaître des destins différents et tragiques. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

5.000 ans d’Histoire
Judaïca #3 David et Salomon - 1/6

5.000 ans d’Histoire

Play Episode Listen Later Jul 4, 2025 11:58


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo David et Salomon. Deux noms qui font rêver et qui ont fait couler beaucoup d'encre, depuis l'époque de la rédaction des récits bibliques jusqu'à nos jours. Les Livres des Rois et des Chroniques ont dressé deux tableaux fabuleux, trop merveilleux pour être vrais. David est décrit comme un homme beau, courageux et charismatique, né simple berger et devenu le roi d'Israël. Les Cananéens, les Elamite et les Philistins ont anéanti les espoirs de créer une nation indépendante qui animaient les fils d'Israël. Le premier roi israélite, Saül, vaincu, s'est donné la mort. Tout semble perdu. Mais David, à peine monté sur le trône, se lance dans une véritable campagne de conquête. Il venge l'affront qui a été fait aux Israélites, et terrasse tous les peuples autochtones, les uns après les autres. Il s'empare de toutes les principales villes de Canaan, et impose les fils d'Israël comme les seuls possesseurs de ce pays. Canaan n'existe plus, Israël vient de naître.A la mort de glorieux roi, c'est son fils Salomon qui monte sur le trône. Le récit de son histoire est rempli de passages fabuleux et panégyriques. Le fils de David apparaît plus comme le héros d'un conte des Mille et Une Nuits que comme un personnage historique. Pourtant, l'archéologie prouve que lui et son père ont bel et bien existé. Mais elle révèle une autre vision des évènements qui ont jalonné leurs règnes. Point de constructions monumentales, point de richesses qui coulent à flots, ni même d'écuries servant d'abri à d'innombrables équidés. Durant l'âge du Fer, époque à laquelle ces deux souverains pourraient avoir vécu, Israël est un pays à deux visages, partagé entre la plaine, où les habitants se réunissent en villes, élaborent une société très hiérarchisée, dominée par l'élite, et connectées au reste du monde oriental, et les régions montagneuses, où s'éparpillent quelques villages, habités par de modestes fermiers, qui entretiennent de bonnes relations avec les nombreux pasteurs nomades, qui circulent entre le désert du Sinaï et les hauteurs de Canaan. Israël n'est nullement un pays unifié sous un même sceptre, mais un territoire hétérogène, habité par des groupes d'individus qui se distinguent les uns des autres. Ils n'ont pas les moyens humains et matériels pour entreprendre une guerre de conquête comme celle décrite dans le Livre des Rois. Si David et Salomon ont vraiment existé, ils n'ont pas régné sur un nation unie et puissante, qui se serait élevée au même niveau que les grands empires proche-orientaux de l'époque.La légende de David et de Salomon, élevés au rang de héros et de modèles de rois, s'est conservée de génération en génération. Elle garde le souvenir d'un temps où la monarchie était unifiée. Cette mémoire est encore vive et largement répandue sur une bonne partie du pays de Canaan. Elle contraste avec ce que la Bible nous apprend de leurs successeurs, dépeints comme des rois violents, querelleurs, injustes et qui se détournent des commandements de Dieu, pour remettre à l'honneur les dieux des peuples ennemis. Seuls quelques individus restent fidèles à YHWH. La rupture entre les deux groupes est inévitable. Le pays d'Israël, unifié par David et organisé par Salomon, est ainsi divisé en deux parties, deux royaumes, qui vont connaître des destins différents et tragiques. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
La Prohibition - 6/6 et fin

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 15:08


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Ça démarre toujours comme ça Par une bonne intention.Alors, on veut sauver les hommes de l'alcool, protéger les familles, ramener l'ordre moral.On veut guérir l'Amérique.Mais ce que les États-Unis vont vivre, à partir de 1920, n'a rien d'une convalescence. C'est une descente. Une décennie de violence, de double discours, d'hypocrisie politique et de criminalité organisée à une échelle jamais vue.Pendant treize ans, la fabrication, la vente et le transport d'alcool deviennent illégaux sur l'ensemble du territoire américain. Officiellement, l'alcool est banni pour préserver la nation, encourager la tempérance, rendre les citoyens meilleurs. En réalité, il ne disparaît jamais. Il change de visage. Il entre en clandestinité. Et l'Amérique avec lui.Derrière les façades closes des speakeasies (les bars clandestins), on danse sur du jazz, on trinque en cachette, on négocie des pots-de-vin. La police détourne les yeux, parfois la loi aussi. La boisson coule à flot dans les villes, les caves, les arrière-salles. Et dans les veines du pays.L'État croyait contrôler une habitude. Il découvre qu'il a réveillé un monstre.Car interdire, ce n'est pas empêcher.Et ce que la Prohibition interdit, elle va surtout le rendre rentable.Elle consacre des figures nouvelles.Des avocats devenus millionnaires, dont certains dissimulent leurs distilleries derrière des pharmacies.Des criminels qui deviennent des icônes, comme Al Capone, qui transforme Chicago en capitale du crime, finance des soupes populaires avec l'argent du trafic, tout en faisant exécuter ses rivaux à la mitraillette.Mais la Prohibition, ce n'est pas seulement l'histoire des gangsters. C'est aussi celle des échecs du pouvoir, des contradictions d'une société, et du poids des idéaux mal appliqués.C'est l'histoire d'une croisade morale détournée par l'argent. D'un État qui perd la main.D'un peuple qui se rit des lois… et qui en meurt parfois.Car à force de distiller dans l'illégalité, on fabrique des alcools frelatés, toxiques, dangereux. On mélange, on coupe, on triche. Et on enterre.Et puis il y a l'autre scène : celle des bureaux, des couloirs du Congrès, des caves du Sénat pleines de bouteilles, pendant que les rues se remplissent de cadavres.La Prohibition devait moraliser l'Amérique. Elle l'a fracturée. Elle a sapé la confiance dans les institutions. Elle a légitimé la corruption comme mode de gouvernement. Elle a semé les bases du crime organisé moderne.Et pourtant, cette période est aussi fascinante que trouble. Car elle interroge :Pourquoi une société décide-t-elle de bannir quelque chose d'aussi ancré que l'alcool ?Pourquoi une loi, votée à une écrasante majorité, devient-elle si vite une mascarade ?Et pourquoi, malgré ses effets désastreux, certains rêvent-ils encore, aujourd'hui, de moraliser la société par la contrainte ?Ce que nous allons explorer, ce n'est pas seulement une période de l'histoire américaine.C'est un miroir tendu à notre époque.Car derrière les barils de whisky cachés dans les caves, derrière les gangsters en costume et les descentes de police, il y a une question essentielle : que se passe-t-il quand la loi s'attaque à la culture ? Et que reste-t-il, une fois la tempérance oubliée, mais que la violence, elle, est restée ?Mon invitée, l'historienne et spécialiste des Etats-Unis, Annick Foucrier, qui vient de sortir son dernier ouvrage, excellent, au nom évident "La Prohibition", chez Armand Colin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

5.000 ans d’Histoire
La Prohibition - 6/6 et fin

5.000 ans d’Histoire

Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 15:08


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Ça démarre toujours comme ça Par une bonne intention.Alors, on veut sauver les hommes de l'alcool, protéger les familles, ramener l'ordre moral.On veut guérir l'Amérique.Mais ce que les États-Unis vont vivre, à partir de 1920, n'a rien d'une convalescence. C'est une descente. Une décennie de violence, de double discours, d'hypocrisie politique et de criminalité organisée à une échelle jamais vue.Pendant treize ans, la fabrication, la vente et le transport d'alcool deviennent illégaux sur l'ensemble du territoire américain. Officiellement, l'alcool est banni pour préserver la nation, encourager la tempérance, rendre les citoyens meilleurs. En réalité, il ne disparaît jamais. Il change de visage. Il entre en clandestinité. Et l'Amérique avec lui.Derrière les façades closes des speakeasies (les bars clandestins), on danse sur du jazz, on trinque en cachette, on négocie des pots-de-vin. La police détourne les yeux, parfois la loi aussi. La boisson coule à flot dans les villes, les caves, les arrière-salles. Et dans les veines du pays.L'État croyait contrôler une habitude. Il découvre qu'il a réveillé un monstre.Car interdire, ce n'est pas empêcher.Et ce que la Prohibition interdit, elle va surtout le rendre rentable.Elle consacre des figures nouvelles.Des avocats devenus millionnaires, dont certains dissimulent leurs distilleries derrière des pharmacies.Des criminels qui deviennent des icônes, comme Al Capone, qui transforme Chicago en capitale du crime, finance des soupes populaires avec l'argent du trafic, tout en faisant exécuter ses rivaux à la mitraillette.Mais la Prohibition, ce n'est pas seulement l'histoire des gangsters. C'est aussi celle des échecs du pouvoir, des contradictions d'une société, et du poids des idéaux mal appliqués.C'est l'histoire d'une croisade morale détournée par l'argent. D'un État qui perd la main.D'un peuple qui se rit des lois… et qui en meurt parfois.Car à force de distiller dans l'illégalité, on fabrique des alcools frelatés, toxiques, dangereux. On mélange, on coupe, on triche. Et on enterre.Et puis il y a l'autre scène : celle des bureaux, des couloirs du Congrès, des caves du Sénat pleines de bouteilles, pendant que les rues se remplissent de cadavres.La Prohibition devait moraliser l'Amérique. Elle l'a fracturée. Elle a sapé la confiance dans les institutions. Elle a légitimé la corruption comme mode de gouvernement. Elle a semé les bases du crime organisé moderne.Et pourtant, cette période est aussi fascinante que trouble. Car elle interroge :Pourquoi une société décide-t-elle de bannir quelque chose d'aussi ancré que l'alcool ?Pourquoi une loi, votée à une écrasante majorité, devient-elle si vite une mascarade ?Et pourquoi, malgré ses effets désastreux, certains rêvent-ils encore, aujourd'hui, de moraliser la société par la contrainte ?Ce que nous allons explorer, ce n'est pas seulement une période de l'histoire américaine.C'est un miroir tendu à notre époque.Car derrière les barils de whisky cachés dans les caves, derrière les gangsters en costume et les descentes de police, il y a une question essentielle : que se passe-t-il quand la loi s'attaque à la culture ? Et que reste-t-il, une fois la tempérance oubliée, mais que la violence, elle, est restée ?Mon invitée, l'historienne et spécialiste des Etats-Unis, Annick Foucrier, qui vient de sortir son dernier ouvrage, excellent, au nom évident "La Prohibition", chez Armand Colin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
La Prohibition - 5/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jul 1, 2025 10:46


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Ça démarre toujours comme ça Par une bonne intention.Alors, on veut sauver les hommes de l'alcool, protéger les familles, ramener l'ordre moral.On veut guérir l'Amérique.Mais ce que les États-Unis vont vivre, à partir de 1920, n'a rien d'une convalescence. C'est une descente. Une décennie de violence, de double discours, d'hypocrisie politique et de criminalité organisée à une échelle jamais vue.Pendant treize ans, la fabrication, la vente et le transport d'alcool deviennent illégaux sur l'ensemble du territoire américain. Officiellement, l'alcool est banni pour préserver la nation, encourager la tempérance, rendre les citoyens meilleurs. En réalité, il ne disparaît jamais. Il change de visage. Il entre en clandestinité. Et l'Amérique avec lui.Derrière les façades closes des speakeasies (les bars clandestins), on danse sur du jazz, on trinque en cachette, on négocie des pots-de-vin. La police détourne les yeux, parfois la loi aussi. La boisson coule à flot dans les villes, les caves, les arrière-salles. Et dans les veines du pays.L'État croyait contrôler une habitude. Il découvre qu'il a réveillé un monstre.Car interdire, ce n'est pas empêcher.Et ce que la Prohibition interdit, elle va surtout le rendre rentable.Elle consacre des figures nouvelles.Des avocats devenus millionnaires, dont certains dissimulent leurs distilleries derrière des pharmacies.Des criminels qui deviennent des icônes, comme Al Capone, qui transforme Chicago en capitale du crime, finance des soupes populaires avec l'argent du trafic, tout en faisant exécuter ses rivaux à la mitraillette.Mais la Prohibition, ce n'est pas seulement l'histoire des gangsters. C'est aussi celle des échecs du pouvoir, des contradictions d'une société, et du poids des idéaux mal appliqués.C'est l'histoire d'une croisade morale détournée par l'argent. D'un État qui perd la main.D'un peuple qui se rit des lois… et qui en meurt parfois.Car à force de distiller dans l'illégalité, on fabrique des alcools frelatés, toxiques, dangereux. On mélange, on coupe, on triche. Et on enterre.Et puis il y a l'autre scène : celle des bureaux, des couloirs du Congrès, des caves du Sénat pleines de bouteilles, pendant que les rues se remplissent de cadavres.La Prohibition devait moraliser l'Amérique. Elle l'a fracturée. Elle a sapé la confiance dans les institutions. Elle a légitimé la corruption comme mode de gouvernement. Elle a semé les bases du crime organisé moderne.Et pourtant, cette période est aussi fascinante que trouble. Car elle interroge :Pourquoi une société décide-t-elle de bannir quelque chose d'aussi ancré que l'alcool ?Pourquoi une loi, votée à une écrasante majorité, devient-elle si vite une mascarade ?Et pourquoi, malgré ses effets désastreux, certains rêvent-ils encore, aujourd'hui, de moraliser la société par la contrainte ?Ce que nous allons explorer, ce n'est pas seulement une période de l'histoire américaine.C'est un miroir tendu à notre époque.Car derrière les barils de whisky cachés dans les caves, derrière les gangsters en costume et les descentes de police, il y a une question essentielle : que se passe-t-il quand la loi s'attaque à la culture ? Et que reste-t-il, une fois la tempérance oubliée, mais que la violence, elle, est restée ?Mon invitée, l'historienne et spécialiste des Etats-Unis, Annick Foucrier, qui vient de sortir son dernier ouvrage, excellent, au nom évident "La Prohibition", chez Armand Colin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

5.000 ans d’Histoire
La Prohibition - 5/6

5.000 ans d’Histoire

Play Episode Listen Later Jul 1, 2025 10:46


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Ça démarre toujours comme ça Par une bonne intention.Alors, on veut sauver les hommes de l'alcool, protéger les familles, ramener l'ordre moral.On veut guérir l'Amérique.Mais ce que les États-Unis vont vivre, à partir de 1920, n'a rien d'une convalescence. C'est une descente. Une décennie de violence, de double discours, d'hypocrisie politique et de criminalité organisée à une échelle jamais vue.Pendant treize ans, la fabrication, la vente et le transport d'alcool deviennent illégaux sur l'ensemble du territoire américain. Officiellement, l'alcool est banni pour préserver la nation, encourager la tempérance, rendre les citoyens meilleurs. En réalité, il ne disparaît jamais. Il change de visage. Il entre en clandestinité. Et l'Amérique avec lui.Derrière les façades closes des speakeasies (les bars clandestins), on danse sur du jazz, on trinque en cachette, on négocie des pots-de-vin. La police détourne les yeux, parfois la loi aussi. La boisson coule à flot dans les villes, les caves, les arrière-salles. Et dans les veines du pays.L'État croyait contrôler une habitude. Il découvre qu'il a réveillé un monstre.Car interdire, ce n'est pas empêcher.Et ce que la Prohibition interdit, elle va surtout le rendre rentable.Elle consacre des figures nouvelles.Des avocats devenus millionnaires, dont certains dissimulent leurs distilleries derrière des pharmacies.Des criminels qui deviennent des icônes, comme Al Capone, qui transforme Chicago en capitale du crime, finance des soupes populaires avec l'argent du trafic, tout en faisant exécuter ses rivaux à la mitraillette.Mais la Prohibition, ce n'est pas seulement l'histoire des gangsters. C'est aussi celle des échecs du pouvoir, des contradictions d'une société, et du poids des idéaux mal appliqués.C'est l'histoire d'une croisade morale détournée par l'argent. D'un État qui perd la main.D'un peuple qui se rit des lois… et qui en meurt parfois.Car à force de distiller dans l'illégalité, on fabrique des alcools frelatés, toxiques, dangereux. On mélange, on coupe, on triche. Et on enterre.Et puis il y a l'autre scène : celle des bureaux, des couloirs du Congrès, des caves du Sénat pleines de bouteilles, pendant que les rues se remplissent de cadavres.La Prohibition devait moraliser l'Amérique. Elle l'a fracturée. Elle a sapé la confiance dans les institutions. Elle a légitimé la corruption comme mode de gouvernement. Elle a semé les bases du crime organisé moderne.Et pourtant, cette période est aussi fascinante que trouble. Car elle interroge :Pourquoi une société décide-t-elle de bannir quelque chose d'aussi ancré que l'alcool ?Pourquoi une loi, votée à une écrasante majorité, devient-elle si vite une mascarade ?Et pourquoi, malgré ses effets désastreux, certains rêvent-ils encore, aujourd'hui, de moraliser la société par la contrainte ?Ce que nous allons explorer, ce n'est pas seulement une période de l'histoire américaine.C'est un miroir tendu à notre époque.Car derrière les barils de whisky cachés dans les caves, derrière les gangsters en costume et les descentes de police, il y a une question essentielle : que se passe-t-il quand la loi s'attaque à la culture ? Et que reste-t-il, une fois la tempérance oubliée, mais que la violence, elle, est restée ?Mon invitée, l'historienne et spécialiste des Etats-Unis, Annick Foucrier, qui vient de sortir son dernier ouvrage, excellent, au nom évident "La Prohibition", chez Armand Colin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
La Prohibition - 4/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 30, 2025 12:30


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Ça démarre toujours comme ça Par une bonne intention.Alors, on veut sauver les hommes de l'alcool, protéger les familles, ramener l'ordre moral.On veut guérir l'Amérique.Mais ce que les États-Unis vont vivre, à partir de 1920, n'a rien d'une convalescence. C'est une descente. Une décennie de violence, de double discours, d'hypocrisie politique et de criminalité organisée à une échelle jamais vue.Pendant treize ans, la fabrication, la vente et le transport d'alcool deviennent illégaux sur l'ensemble du territoire américain. Officiellement, l'alcool est banni pour préserver la nation, encourager la tempérance, rendre les citoyens meilleurs. En réalité, il ne disparaît jamais. Il change de visage. Il entre en clandestinité. Et l'Amérique avec lui.Derrière les façades closes des speakeasies (les bars clandestins), on danse sur du jazz, on trinque en cachette, on négocie des pots-de-vin. La police détourne les yeux, parfois la loi aussi. La boisson coule à flot dans les villes, les caves, les arrière-salles. Et dans les veines du pays.L'État croyait contrôler une habitude. Il découvre qu'il a réveillé un monstre.Car interdire, ce n'est pas empêcher.Et ce que la Prohibition interdit, elle va surtout le rendre rentable.Elle consacre des figures nouvelles.Des avocats devenus millionnaires, dont certains dissimulent leurs distilleries derrière des pharmacies.Des criminels qui deviennent des icônes, comme Al Capone, qui transforme Chicago en capitale du crime, finance des soupes populaires avec l'argent du trafic, tout en faisant exécuter ses rivaux à la mitraillette.Mais la Prohibition, ce n'est pas seulement l'histoire des gangsters. C'est aussi celle des échecs du pouvoir, des contradictions d'une société, et du poids des idéaux mal appliqués.C'est l'histoire d'une croisade morale détournée par l'argent. D'un État qui perd la main.D'un peuple qui se rit des lois… et qui en meurt parfois.Car à force de distiller dans l'illégalité, on fabrique des alcools frelatés, toxiques, dangereux. On mélange, on coupe, on triche. Et on enterre.Et puis il y a l'autre scène : celle des bureaux, des couloirs du Congrès, des caves du Sénat pleines de bouteilles, pendant que les rues se remplissent de cadavres.La Prohibition devait moraliser l'Amérique. Elle l'a fracturée. Elle a sapé la confiance dans les institutions. Elle a légitimé la corruption comme mode de gouvernement. Elle a semé les bases du crime organisé moderne.Et pourtant, cette période est aussi fascinante que trouble. Car elle interroge :Pourquoi une société décide-t-elle de bannir quelque chose d'aussi ancré que l'alcool ?Pourquoi une loi, votée à une écrasante majorité, devient-elle si vite une mascarade ?Et pourquoi, malgré ses effets désastreux, certains rêvent-ils encore, aujourd'hui, de moraliser la société par la contrainte ?Ce que nous allons explorer, ce n'est pas seulement une période de l'histoire américaine.C'est un miroir tendu à notre époque.Car derrière les barils de whisky cachés dans les caves, derrière les gangsters en costume et les descentes de police, il y a une question essentielle : que se passe-t-il quand la loi s'attaque à la culture ? Et que reste-t-il, une fois la tempérance oubliée, mais que la violence, elle, est restée ?Mon invitée, l'historienne et spécialiste des Etats-Unis, Annick Foucrier, qui vient de sortir son dernier ouvrage, excellent, au nom évident "La Prohibition", chez Armand Colin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

5.000 ans d’Histoire
La Prohibition - 4/6

5.000 ans d’Histoire

Play Episode Listen Later Jun 30, 2025 12:30


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Timeline (5.000 ans d'Histoire)
La Prohibition - 3/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 29, 2025 12:03


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5.000 ans d’Histoire
La Prohibition - 3/6

5.000 ans d’Histoire

Play Episode Listen Later Jun 29, 2025 12:03


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Timeline (5.000 ans d'Histoire)
La Prohibition - 2/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 28, 2025 13:33


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Timeline (5.000 ans d'Histoire)
La Prohibition - 1/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 27, 2025 12:08


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Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #2 - 5/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 7:21


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - comme la précédente - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard Fremder1830 ... L'Europe industrielle débarque à Sidi Ferruch sous les plis du drapeau tricolore. Derrière les canons, les promesses : pacifier, civiliser, moderniser. Mais dès les premières heures, la conquête se mue en guerre totale, en répression massive, en anéantissement systématique des résistances, à commencer par celle d'Abdelkader. Ce n'est pas une colonie qui naît, c'est une société fracturée, hiérarchisée, dominée.De 1830 à 1870, la violence fonde le droit. L'Algérie est conquise « par le glaive et la charrue » : les troupes massacrent, les colons défrichent, les tribus sont déplacées, affamées, regroupées. Les textes se succèdent, les Républiques changent, Napoléon III parle d'un « royaume arabe », mais la logique reste : dominer, soumettre, exploiter. Derrière les mots de progrès, une tempête démographique, un pillage organisé, une résistance enfouie.Puis vient le temps des certitudes. 1871 : la dernière grande insurrection kabyle est matée. Le décret Crémieux octroie la citoyenneté aux Juifs mais la refuse aux musulmans. On parle d'« Algérie française », mais il s'agit d'une colonie peuplée de citoyens et de sujets. Les Européens contrôlent les terres, les banques, les tribunaux. Les Algériens sont les indigènes d'un territoire dont ils ne possèdent rien. On leur apprend Molière, mais on leur interdit leur langue. Le tourisme devient l'expression ultime du mépris : on visite les « indigènes » comme des curiosités exotiques.1914-1918. Des dizaines de milliers d'Algériens meurent pour une République qui ne les reconnaît pas. En 1919, une idée nationale commence à germer. Avec Messali Hadj, l'Association des Oulémas ou l'Étoile nord-africaine, se construit un discours autonome, islamique ou laïc, anticolonial, national. Mais les espoirs du centenaire sont écrasés par le mépris, les promesses trahies, les réformes refusées. Les années 1930 sont celles de l'impasse : une société cloisonnée, racialisée, incapable de dialogue.Puis vient le choc. 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata. Le drame, la censure, le silence. Le nationalisme algérien s'enflamme. En 1954, la guerre éclate. La Toussaint sanglante ouvre une décennie de violence, d'aveuglement, d'horreur partagée. Attentats, torture, regroupements, exécutions sommaires, propagande, contre-insurrection. Les femmes y prennent part, les artistes y trouvent un cri, les diplomates y cherchent une issue. Mais la République française s'effondre, minée par ses contradictions. En 1962, l'indépendance est proclamée, mais rien n'est résolu.Le chaos commence. D'un rêve d'unité surgit la lutte pour le pouvoir. Le FLN triomphant n'a pas de programme, les accords d'Évian divisent, les harkis sont abandonnés, les Pieds-noirs fuient, les coopérants arrivent. Le peuple algérien, épuisé par 132 ans de domination, doit se réinventer dans l'urgence. L'autogestion, le socialisme, l'islam, la francophonie, l'arabisation : tout est mis sur la table. Mais rien ne prend racine. Entre les coups d'État militaires, les espoirs révolutionnaires, la guerre des Sables contre le Maroc, l'Algérie indépendante cherche encore son visage.C'est cette période, de la dépossession à l'indépendance, que nous allons décrypter, toujours en compagnie de l'historien Michel Pierre, sans manichéisme.Il s'agira de revenir sur les différentes complexités si souvent caricaturées. C'est un demi-siècle de convulsions, de rêves brisés et d'horizons ouverts que nous allons explorer ensemble. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #2 - 4/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 23, 2025 10:43


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - comme la précédente - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard Fremder1830 ... L'Europe industrielle débarque à Sidi Ferruch sous les plis du drapeau tricolore. Derrière les canons, les promesses : pacifier, civiliser, moderniser. Mais dès les premières heures, la conquête se mue en guerre totale, en répression massive, en anéantissement systématique des résistances, à commencer par celle d'Abdelkader. Ce n'est pas une colonie qui naît, c'est une société fracturée, hiérarchisée, dominée.De 1830 à 1870, la violence fonde le droit. L'Algérie est conquise « par le glaive et la charrue » : les troupes massacrent, les colons défrichent, les tribus sont déplacées, affamées, regroupées. Les textes se succèdent, les Républiques changent, Napoléon III parle d'un « royaume arabe », mais la logique reste : dominer, soumettre, exploiter. Derrière les mots de progrès, une tempête démographique, un pillage organisé, une résistance enfouie.Puis vient le temps des certitudes. 1871 : la dernière grande insurrection kabyle est matée. Le décret Crémieux octroie la citoyenneté aux Juifs mais la refuse aux musulmans. On parle d'« Algérie française », mais il s'agit d'une colonie peuplée de citoyens et de sujets. Les Européens contrôlent les terres, les banques, les tribunaux. Les Algériens sont les indigènes d'un territoire dont ils ne possèdent rien. On leur apprend Molière, mais on leur interdit leur langue. Le tourisme devient l'expression ultime du mépris : on visite les « indigènes » comme des curiosités exotiques.1914-1918. Des dizaines de milliers d'Algériens meurent pour une République qui ne les reconnaît pas. En 1919, une idée nationale commence à germer. Avec Messali Hadj, l'Association des Oulémas ou l'Étoile nord-africaine, se construit un discours autonome, islamique ou laïc, anticolonial, national. Mais les espoirs du centenaire sont écrasés par le mépris, les promesses trahies, les réformes refusées. Les années 1930 sont celles de l'impasse : une société cloisonnée, racialisée, incapable de dialogue.Puis vient le choc. 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata. Le drame, la censure, le silence. Le nationalisme algérien s'enflamme. En 1954, la guerre éclate. La Toussaint sanglante ouvre une décennie de violence, d'aveuglement, d'horreur partagée. Attentats, torture, regroupements, exécutions sommaires, propagande, contre-insurrection. Les femmes y prennent part, les artistes y trouvent un cri, les diplomates y cherchent une issue. Mais la République française s'effondre, minée par ses contradictions. En 1962, l'indépendance est proclamée, mais rien n'est résolu.Le chaos commence. D'un rêve d'unité surgit la lutte pour le pouvoir. Le FLN triomphant n'a pas de programme, les accords d'Évian divisent, les harkis sont abandonnés, les Pieds-noirs fuient, les coopérants arrivent. Le peuple algérien, épuisé par 132 ans de domination, doit se réinventer dans l'urgence. L'autogestion, le socialisme, l'islam, la francophonie, l'arabisation : tout est mis sur la table. Mais rien ne prend racine. Entre les coups d'État militaires, les espoirs révolutionnaires, la guerre des Sables contre le Maroc, l'Algérie indépendante cherche encore son visage.C'est cette période, de la dépossession à l'indépendance, que nous allons décrypter, toujours en compagnie de l'historien Michel Pierre, sans manichéisme.Il s'agira de revenir sur les différentes complexités si souvent caricaturées. C'est un demi-siècle de convulsions, de rêves brisés et d'horizons ouverts que nous allons explorer ensemble. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #2 - 3/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 22, 2025 12:33


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - comme la précédente - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard Fremder1830 ... L'Europe industrielle débarque à Sidi Ferruch sous les plis du drapeau tricolore. Derrière les canons, les promesses : pacifier, civiliser, moderniser. Mais dès les premières heures, la conquête se mue en guerre totale, en répression massive, en anéantissement systématique des résistances, à commencer par celle d'Abdelkader. Ce n'est pas une colonie qui naît, c'est une société fracturée, hiérarchisée, dominée.De 1830 à 1870, la violence fonde le droit. L'Algérie est conquise « par le glaive et la charrue » : les troupes massacrent, les colons défrichent, les tribus sont déplacées, affamées, regroupées. Les textes se succèdent, les Républiques changent, Napoléon III parle d'un « royaume arabe », mais la logique reste : dominer, soumettre, exploiter. Derrière les mots de progrès, une tempête démographique, un pillage organisé, une résistance enfouie.Puis vient le temps des certitudes. 1871 : la dernière grande insurrection kabyle est matée. Le décret Crémieux octroie la citoyenneté aux Juifs mais la refuse aux musulmans. On parle d'« Algérie française », mais il s'agit d'une colonie peuplée de citoyens et de sujets. Les Européens contrôlent les terres, les banques, les tribunaux. Les Algériens sont les indigènes d'un territoire dont ils ne possèdent rien. On leur apprend Molière, mais on leur interdit leur langue. Le tourisme devient l'expression ultime du mépris : on visite les « indigènes » comme des curiosités exotiques.1914-1918. Des dizaines de milliers d'Algériens meurent pour une République qui ne les reconnaît pas. En 1919, une idée nationale commence à germer. Avec Messali Hadj, l'Association des Oulémas ou l'Étoile nord-africaine, se construit un discours autonome, islamique ou laïc, anticolonial, national. Mais les espoirs du centenaire sont écrasés par le mépris, les promesses trahies, les réformes refusées. Les années 1930 sont celles de l'impasse : une société cloisonnée, racialisée, incapable de dialogue.Puis vient le choc. 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata. Le drame, la censure, le silence. Le nationalisme algérien s'enflamme. En 1954, la guerre éclate. La Toussaint sanglante ouvre une décennie de violence, d'aveuglement, d'horreur partagée. Attentats, torture, regroupements, exécutions sommaires, propagande, contre-insurrection. Les femmes y prennent part, les artistes y trouvent un cri, les diplomates y cherchent une issue. Mais la République française s'effondre, minée par ses contradictions. En 1962, l'indépendance est proclamée, mais rien n'est résolu.Le chaos commence. D'un rêve d'unité surgit la lutte pour le pouvoir. Le FLN triomphant n'a pas de programme, les accords d'Évian divisent, les harkis sont abandonnés, les Pieds-noirs fuient, les coopérants arrivent. Le peuple algérien, épuisé par 132 ans de domination, doit se réinventer dans l'urgence. L'autogestion, le socialisme, l'islam, la francophonie, l'arabisation : tout est mis sur la table. Mais rien ne prend racine. Entre les coups d'État militaires, les espoirs révolutionnaires, la guerre des Sables contre le Maroc, l'Algérie indépendante cherche encore son visage.C'est cette période, de la dépossession à l'indépendance, que nous allons décrypter, toujours en compagnie de l'historien Michel Pierre, sans manichéisme.Il s'agira de revenir sur les différentes complexités si souvent caricaturées. C'est un demi-siècle de convulsions, de rêves brisés et d'horizons ouverts que nous allons explorer ensemble. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #2 - 2/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 21, 2025 9:58


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - comme la précédente - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard Fremder1830 ... L'Europe industrielle débarque à Sidi Ferruch sous les plis du drapeau tricolore. Derrière les canons, les promesses : pacifier, civiliser, moderniser. Mais dès les premières heures, la conquête se mue en guerre totale, en répression massive, en anéantissement systématique des résistances, à commencer par celle d'Abdelkader. Ce n'est pas une colonie qui naît, c'est une société fracturée, hiérarchisée, dominée.De 1830 à 1870, la violence fonde le droit. L'Algérie est conquise « par le glaive et la charrue » : les troupes massacrent, les colons défrichent, les tribus sont déplacées, affamées, regroupées. Les textes se succèdent, les Républiques changent, Napoléon III parle d'un « royaume arabe », mais la logique reste : dominer, soumettre, exploiter. Derrière les mots de progrès, une tempête démographique, un pillage organisé, une résistance enfouie.Puis vient le temps des certitudes. 1871 : la dernière grande insurrection kabyle est matée. Le décret Crémieux octroie la citoyenneté aux Juifs mais la refuse aux musulmans. On parle d'« Algérie française », mais il s'agit d'une colonie peuplée de citoyens et de sujets. Les Européens contrôlent les terres, les banques, les tribunaux. Les Algériens sont les indigènes d'un territoire dont ils ne possèdent rien. On leur apprend Molière, mais on leur interdit leur langue. Le tourisme devient l'expression ultime du mépris : on visite les « indigènes » comme des curiosités exotiques.1914-1918. Des dizaines de milliers d'Algériens meurent pour une République qui ne les reconnaît pas. En 1919, une idée nationale commence à germer. Avec Messali Hadj, l'Association des Oulémas ou l'Étoile nord-africaine, se construit un discours autonome, islamique ou laïc, anticolonial, national. Mais les espoirs du centenaire sont écrasés par le mépris, les promesses trahies, les réformes refusées. Les années 1930 sont celles de l'impasse : une société cloisonnée, racialisée, incapable de dialogue.Puis vient le choc. 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata. Le drame, la censure, le silence. Le nationalisme algérien s'enflamme. En 1954, la guerre éclate. La Toussaint sanglante ouvre une décennie de violence, d'aveuglement, d'horreur partagée. Attentats, torture, regroupements, exécutions sommaires, propagande, contre-insurrection. Les femmes y prennent part, les artistes y trouvent un cri, les diplomates y cherchent une issue. Mais la République française s'effondre, minée par ses contradictions. En 1962, l'indépendance est proclamée, mais rien n'est résolu.Le chaos commence. D'un rêve d'unité surgit la lutte pour le pouvoir. Le FLN triomphant n'a pas de programme, les accords d'Évian divisent, les harkis sont abandonnés, les Pieds-noirs fuient, les coopérants arrivent. Le peuple algérien, épuisé par 132 ans de domination, doit se réinventer dans l'urgence. L'autogestion, le socialisme, l'islam, la francophonie, l'arabisation : tout est mis sur la table. Mais rien ne prend racine. Entre les coups d'État militaires, les espoirs révolutionnaires, la guerre des Sables contre le Maroc, l'Algérie indépendante cherche encore son visage.C'est cette période, de la dépossession à l'indépendance, que nous allons décrypter, toujours en compagnie de l'historien Michel Pierre, sans manichéisme.Il s'agira de revenir sur les différentes complexités si souvent caricaturées. C'est un demi-siècle de convulsions, de rêves brisés et d'horizons ouverts que nous allons explorer ensemble. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #2 - 1/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 20, 2025 9:54


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Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #1 Avant la conquête - 5/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 17, 2025 5:40


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - et la suivante d'ailleurs - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard FremderL'Algérie, avant la douleur et la discorde, avant même les frontières et les empires, c'est d'abord une terre. Une terre vivante, traversée, modelée, habitée depuis deux millions d'années.Dans ce premier épisode, l'historien Michel Pierre nous invite à un voyage vertigineux, bien avant les récits antagonistes et les conflits modernes, dans un temps où l'Histoire ne s'écrivait pas encore avec des mots, mais avec des ossements, des silex, des gravures sur roche et des parures d'argile.Nous remontons aux origines : aux chasseurs d'hippopotames d'Aïn Boucherit, aux premiers Homo habilis d'Afrique du Nord, aux galets éclatés dans un geste ancestral de survie. Puis, lentement, les signes se multiplient : des tombes, des parures, des fresques, des gestes rituels, des calices sculptés dans des coquilles d'œuf d'autruche. Le Sahara est alors une savane humide, peuplée de troupeaux, de peintres rupestres et de bergers visionnaires. Le climat change, mais l'homme s'adapte, bâtit, grave, raconte déjà.À travers chaque couche du sol algérien, une mémoire s'imprime – non pas seulement nationale, mais humaine, tellurique, presque minérale. C'est une mémoire mouvante, recomposée au fil des siècles par les vagues migratoires, les bouleversements climatiques, les traditions orales, les rites funéraires et les guerres oubliées.Et lorsque l'Histoire entre dans l'ère de l'écriture, ce sont d'autres récits qui surgissent – ceux que les empires imposent. Les Phéniciens débarquent, Carthage se déploie, Rome impose son urbanisme, ses dieux, ses routes et ses lois. Les royaumes berbères s'organisent, se heurtent, négocient avec les puissances coloniales de l'Antiquité. À mesure que la mémoire devient enjeu, l'interprétation s'installe : qui est là « depuis toujours » ? Les récits deviennent alors des armes, chaque pouvoir voulant inscrire ses racines plus profondément que l'autre.Mais tout ne s'efface pas. Derrière les syncrétismes religieux, les pierres demeurent. Derrière l'islamisation, les cités romaines et les rites anciens laissent leur empreinte. Puis viennent les tribus arabes, les Almohades, les Andalous en exil, les corsaires et les accords diplomatiques de la régence ottomane, souvent réduite à des clichés, mais qui façonne, elle aussi, une forme d'État à la fois autonome, méditerranéen et stratégique.Et lorsque l'on arrive à l'orée du XIXe siècle, à ce moment précis qu'on appelle Entre terre et mer, l'Algérie est un territoire fracturé, fragilisé, mais toujours central dans les ambitions de l'Europe industrielle. Le célèbre coup d'éventail du dey d'Alger n'est pas un simple incident : il est le signe d'un monde ancien qui s'effondre, et d'un autre – colonial – qui se prépare à s'imposer.À travers ce récit foisonnant, cette émission vous propose bien plus qu'un survol historique. C'est une enquête en profondeur sur les origines d'un pays, sur les strates de son identité, sur les mythes et les silences qui entourent son passé. Une plongée vertigineuse dans une Histoire longue, complexe, disputée, mais toujours fascinante.En compagnie de l'historien et ancien diplomate Michel Pierre, grand spécialiste de l'Algérie, nous abordons ce premier épisode, avant la conquête française. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #1 Avant la conquête - 4/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 16, 2025 11:17


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - et la suivante d'ailleurs - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard FremderL'Algérie, avant la douleur et la discorde, avant même les frontières et les empires, c'est d'abord une terre. Une terre vivante, traversée, modelée, habitée depuis deux millions d'années.Dans ce premier épisode, l'historien Michel Pierre nous invite à un voyage vertigineux, bien avant les récits antagonistes et les conflits modernes, dans un temps où l'Histoire ne s'écrivait pas encore avec des mots, mais avec des ossements, des silex, des gravures sur roche et des parures d'argile.Nous remontons aux origines : aux chasseurs d'hippopotames d'Aïn Boucherit, aux premiers Homo habilis d'Afrique du Nord, aux galets éclatés dans un geste ancestral de survie. Puis, lentement, les signes se multiplient : des tombes, des parures, des fresques, des gestes rituels, des calices sculptés dans des coquilles d'œuf d'autruche. Le Sahara est alors une savane humide, peuplée de troupeaux, de peintres rupestres et de bergers visionnaires. Le climat change, mais l'homme s'adapte, bâtit, grave, raconte déjà.À travers chaque couche du sol algérien, une mémoire s'imprime – non pas seulement nationale, mais humaine, tellurique, presque minérale. C'est une mémoire mouvante, recomposée au fil des siècles par les vagues migratoires, les bouleversements climatiques, les traditions orales, les rites funéraires et les guerres oubliées.Et lorsque l'Histoire entre dans l'ère de l'écriture, ce sont d'autres récits qui surgissent – ceux que les empires imposent. Les Phéniciens débarquent, Carthage se déploie, Rome impose son urbanisme, ses dieux, ses routes et ses lois. Les royaumes berbères s'organisent, se heurtent, négocient avec les puissances coloniales de l'Antiquité. À mesure que la mémoire devient enjeu, l'interprétation s'installe : qui est là « depuis toujours » ? Les récits deviennent alors des armes, chaque pouvoir voulant inscrire ses racines plus profondément que l'autre.Mais tout ne s'efface pas. Derrière les syncrétismes religieux, les pierres demeurent. Derrière l'islamisation, les cités romaines et les rites anciens laissent leur empreinte. Puis viennent les tribus arabes, les Almohades, les Andalous en exil, les corsaires et les accords diplomatiques de la régence ottomane, souvent réduite à des clichés, mais qui façonne, elle aussi, une forme d'État à la fois autonome, méditerranéen et stratégique.Et lorsque l'on arrive à l'orée du XIXe siècle, à ce moment précis qu'on appelle Entre terre et mer, l'Algérie est un territoire fracturé, fragilisé, mais toujours central dans les ambitions de l'Europe industrielle. Le célèbre coup d'éventail du dey d'Alger n'est pas un simple incident : il est le signe d'un monde ancien qui s'effondre, et d'un autre – colonial – qui se prépare à s'imposer.À travers ce récit foisonnant, cette émission vous propose bien plus qu'un survol historique. C'est une enquête en profondeur sur les origines d'un pays, sur les strates de son identité, sur les mythes et les silences qui entourent son passé. Une plongée vertigineuse dans une Histoire longue, complexe, disputée, mais toujours fascinante.En compagnie de l'historien et ancien diplomate Michel Pierre, grand spécialiste de l'Algérie, nous abordons ce premier épisode, avant la conquête française. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #1 Avant la conquête - 3/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 15, 2025 11:13


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - et la suivante d'ailleurs - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard FremderL'Algérie, avant la douleur et la discorde, avant même les frontières et les empires, c'est d'abord une terre. Une terre vivante, traversée, modelée, habitée depuis deux millions d'années.Dans ce premier épisode, l'historien Michel Pierre nous invite à un voyage vertigineux, bien avant les récits antagonistes et les conflits modernes, dans un temps où l'Histoire ne s'écrivait pas encore avec des mots, mais avec des ossements, des silex, des gravures sur roche et des parures d'argile.Nous remontons aux origines : aux chasseurs d'hippopotames d'Aïn Boucherit, aux premiers Homo habilis d'Afrique du Nord, aux galets éclatés dans un geste ancestral de survie. Puis, lentement, les signes se multiplient : des tombes, des parures, des fresques, des gestes rituels, des calices sculptés dans des coquilles d'œuf d'autruche. Le Sahara est alors une savane humide, peuplée de troupeaux, de peintres rupestres et de bergers visionnaires. Le climat change, mais l'homme s'adapte, bâtit, grave, raconte déjà.À travers chaque couche du sol algérien, une mémoire s'imprime – non pas seulement nationale, mais humaine, tellurique, presque minérale. C'est une mémoire mouvante, recomposée au fil des siècles par les vagues migratoires, les bouleversements climatiques, les traditions orales, les rites funéraires et les guerres oubliées.Et lorsque l'Histoire entre dans l'ère de l'écriture, ce sont d'autres récits qui surgissent – ceux que les empires imposent. Les Phéniciens débarquent, Carthage se déploie, Rome impose son urbanisme, ses dieux, ses routes et ses lois. Les royaumes berbères s'organisent, se heurtent, négocient avec les puissances coloniales de l'Antiquité. À mesure que la mémoire devient enjeu, l'interprétation s'installe : qui est là « depuis toujours » ? Les récits deviennent alors des armes, chaque pouvoir voulant inscrire ses racines plus profondément que l'autre.Mais tout ne s'efface pas. Derrière les syncrétismes religieux, les pierres demeurent. Derrière l'islamisation, les cités romaines et les rites anciens laissent leur empreinte. Puis viennent les tribus arabes, les Almohades, les Andalous en exil, les corsaires et les accords diplomatiques de la régence ottomane, souvent réduite à des clichés, mais qui façonne, elle aussi, une forme d'État à la fois autonome, méditerranéen et stratégique.Et lorsque l'on arrive à l'orée du XIXe siècle, à ce moment précis qu'on appelle Entre terre et mer, l'Algérie est un territoire fracturé, fragilisé, mais toujours central dans les ambitions de l'Europe industrielle. Le célèbre coup d'éventail du dey d'Alger n'est pas un simple incident : il est le signe d'un monde ancien qui s'effondre, et d'un autre – colonial – qui se prépare à s'imposer.À travers ce récit foisonnant, cette émission vous propose bien plus qu'un survol historique. C'est une enquête en profondeur sur les origines d'un pays, sur les strates de son identité, sur les mythes et les silences qui entourent son passé. Une plongée vertigineuse dans une Histoire longue, complexe, disputée, mais toujours fascinante.En compagnie de l'historien et ancien diplomate Michel Pierre, grand spécialiste de l'Algérie, nous abordons ce premier épisode, avant la conquête française. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #1 Avant la conquête - 2/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 14, 2025 10:24


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - et la suivante d'ailleurs - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard FremderL'Algérie, avant la douleur et la discorde, avant même les frontières et les empires, c'est d'abord une terre. Une terre vivante, traversée, modelée, habitée depuis deux millions d'années.Dans ce premier épisode, l'historien Michel Pierre nous invite à un voyage vertigineux, bien avant les récits antagonistes et les conflits modernes, dans un temps où l'Histoire ne s'écrivait pas encore avec des mots, mais avec des ossements, des silex, des gravures sur roche et des parures d'argile.Nous remontons aux origines : aux chasseurs d'hippopotames d'Aïn Boucherit, aux premiers Homo habilis d'Afrique du Nord, aux galets éclatés dans un geste ancestral de survie. Puis, lentement, les signes se multiplient : des tombes, des parures, des fresques, des gestes rituels, des calices sculptés dans des coquilles d'œuf d'autruche. Le Sahara est alors une savane humide, peuplée de troupeaux, de peintres rupestres et de bergers visionnaires. Le climat change, mais l'homme s'adapte, bâtit, grave, raconte déjà.À travers chaque couche du sol algérien, une mémoire s'imprime – non pas seulement nationale, mais humaine, tellurique, presque minérale. C'est une mémoire mouvante, recomposée au fil des siècles par les vagues migratoires, les bouleversements climatiques, les traditions orales, les rites funéraires et les guerres oubliées.Et lorsque l'Histoire entre dans l'ère de l'écriture, ce sont d'autres récits qui surgissent – ceux que les empires imposent. Les Phéniciens débarquent, Carthage se déploie, Rome impose son urbanisme, ses dieux, ses routes et ses lois. Les royaumes berbères s'organisent, se heurtent, négocient avec les puissances coloniales de l'Antiquité. À mesure que la mémoire devient enjeu, l'interprétation s'installe : qui est là « depuis toujours » ? Les récits deviennent alors des armes, chaque pouvoir voulant inscrire ses racines plus profondément que l'autre.Mais tout ne s'efface pas. Derrière les syncrétismes religieux, les pierres demeurent. Derrière l'islamisation, les cités romaines et les rites anciens laissent leur empreinte. Puis viennent les tribus arabes, les Almohades, les Andalous en exil, les corsaires et les accords diplomatiques de la régence ottomane, souvent réduite à des clichés, mais qui façonne, elle aussi, une forme d'État à la fois autonome, méditerranéen et stratégique.Et lorsque l'on arrive à l'orée du XIXe siècle, à ce moment précis qu'on appelle Entre terre et mer, l'Algérie est un territoire fracturé, fragilisé, mais toujours central dans les ambitions de l'Europe industrielle. Le célèbre coup d'éventail du dey d'Alger n'est pas un simple incident : il est le signe d'un monde ancien qui s'effondre, et d'un autre – colonial – qui se prépare à s'imposer.À travers ce récit foisonnant, cette émission vous propose bien plus qu'un survol historique. C'est une enquête en profondeur sur les origines d'un pays, sur les strates de son identité, sur les mythes et les silences qui entourent son passé. Une plongée vertigineuse dans une Histoire longue, complexe, disputée, mais toujours fascinante.En compagnie de l'historien et ancien diplomate Michel Pierre, grand spécialiste de l'Algérie, nous abordons ce premier épisode, avant la conquête française. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #1 Avant la conquête - 1/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 13, 2025 11:38


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - et la suivante d'ailleurs - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard FremderL'Algérie, avant la douleur et la discorde, avant même les frontières et les empires, c'est d'abord une terre. Une terre vivante, traversée, modelée, habitée depuis deux millions d'années.Dans ce premier épisode, l'historien Michel Pierre nous invite à un voyage vertigineux, bien avant les récits antagonistes et les conflits modernes, dans un temps où l'Histoire ne s'écrivait pas encore avec des mots, mais avec des ossements, des silex, des gravures sur roche et des parures d'argile.Nous remontons aux origines : aux chasseurs d'hippopotames d'Aïn Boucherit, aux premiers Homo habilis d'Afrique du Nord, aux galets éclatés dans un geste ancestral de survie. Puis, lentement, les signes se multiplient : des tombes, des parures, des fresques, des gestes rituels, des calices sculptés dans des coquilles d'œuf d'autruche. Le Sahara est alors une savane humide, peuplée de troupeaux, de peintres rupestres et de bergers visionnaires. Le climat change, mais l'homme s'adapte, bâtit, grave, raconte déjà.À travers chaque couche du sol algérien, une mémoire s'imprime – non pas seulement nationale, mais humaine, tellurique, presque minérale. C'est une mémoire mouvante, recomposée au fil des siècles par les vagues migratoires, les bouleversements climatiques, les traditions orales, les rites funéraires et les guerres oubliées.Et lorsque l'Histoire entre dans l'ère de l'écriture, ce sont d'autres récits qui surgissent – ceux que les empires imposent. Les Phéniciens débarquent, Carthage se déploie, Rome impose son urbanisme, ses dieux, ses routes et ses lois. Les royaumes berbères s'organisent, se heurtent, négocient avec les puissances coloniales de l'Antiquité. À mesure que la mémoire devient enjeu, l'interprétation s'installe : qui est là « depuis toujours » ? Les récits deviennent alors des armes, chaque pouvoir voulant inscrire ses racines plus profondément que l'autre.Mais tout ne s'efface pas. Derrière les syncrétismes religieux, les pierres demeurent. Derrière l'islamisation, les cités romaines et les rites anciens laissent leur empreinte. Puis viennent les tribus arabes, les Almohades, les Andalous en exil, les corsaires et les accords diplomatiques de la régence ottomane, souvent réduite à des clichés, mais qui façonne, elle aussi, une forme d'État à la fois autonome, méditerranéen et stratégique.Et lorsque l'on arrive à l'orée du XIXe siècle, à ce moment précis qu'on appelle Entre terre et mer, l'Algérie est un territoire fracturé, fragilisé, mais toujours central dans les ambitions de l'Europe industrielle. Le célèbre coup d'éventail du dey d'Alger n'est pas un simple incident : il est le signe d'un monde ancien qui s'effondre, et d'un autre – colonial – qui se prépare à s'imposer.À travers ce récit foisonnant, cette émission vous propose bien plus qu'un survol historique. C'est une enquête en profondeur sur les origines d'un pays, sur les strates de son identité, sur les mythes et les silences qui entourent son passé. Une plongée vertigineuse dans une Histoire longue, complexe, disputée, mais toujours fascinante.En compagnie de l'historien et ancien diplomate Michel Pierre, grand spécialiste de l'Algérie, nous abordons ce premier épisode, avant la conquête française. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Judaïca #2 Une origine mystérieuse - 5/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 3:48


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Pendant longtemps, on a cru que les Israélites étaient un peuple venu d'Égypte, libéré par Moïse, qui aurait conquis la Terre promise sous la conduite de Josué. Mais les découvertes archéologiques récentes racontent une tout autre histoire. Ce que l'on voit, ce n'est pas une invasion brutale, mais l'installation progressive de petits groupes de nomades dans les montagnes de Canaan, à partir du XIIe siècle avant notre ère. Ces nomades vivaient auparavant dans le désert, entre transhumance et agriculture saisonnière. Peu à peu, ils défrichent, cultivent, construisent des maisons de pierre, élèvent du bétail, fondent des villages, et deviennent sédentaires.L'archéologie montre que ces villages sont très modestes : pas de palais, pas de temples, pas de fortifications, aucune trace d'armes ou de luxe. Juste des maisons sobres, de la vaisselle utilitaire, des silos à grains et des outils agricoles. Une société rurale, égalitaire, pacifique. Rien ne correspond à l'idée d'un peuple conquérant. En fait, ces nouveaux arrivants sont sans doute des Cananéens eux-mêmes, fuyant les cités de la plaine devenues trop dures, trop inégalitaires, trop taxées. Ils se réfugient dans les hauteurs et se reconstruisent, loin du pouvoir. Ce sont eux, les premiers Israélites.Ces populations passent par plusieurs cycles : parfois sédentaires, parfois de nouveau nomades en cas de crise. Et malgré des ressemblances très fortes avec leurs voisins – les Moabites, les Ammonites, les Édomites – un détail va les distinguer : ils ne mangent pas de porc. C'est la seule trace claire d'une identité culturelle partagée dans cette société en formation. Bien avant le monothéisme, bien avant les récits de l'Exode, c'est cette pratique alimentaire qui forge peu à peu une conscience collective.Mais cette société naissante ne vit pas en paix très longtemps. Elle doit faire face aux Cananéens, puis aux Madianites venus de l'est, et enfin aux redoutables Philistins venus de la mer Égée. Ces derniers, armés de technologies nouvelles, imposent leur domination sur toute la région. Face à eux, les tribus israélites, dispersées et sans chef, sont impuissantes. C'est cette menace qui les pousse à s'unir. Ils élisent un roi : Saül. C'est le début de la royauté israélite.L'histoire que racontent les fouilles est donc très différente de celle que l'on lit dans la Bible. Pas de conquête miraculeuse, mais un enracinement lent, pragmatique, douloureux parfois. Un peuple qui naît non dans l'héroïsme des batailles, mais dans l'effort patient de la terre et la résistance quotidienne aux puissants. L'épopée d'Israël commence dans le silence des collines. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Judaïca #2 Une origine mystérieuse - 4/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 7:21


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Pendant longtemps, on a cru que les Israélites étaient un peuple venu d'Égypte, libéré par Moïse, qui aurait conquis la Terre promise sous la conduite de Josué. Mais les découvertes archéologiques récentes racontent une tout autre histoire. Ce que l'on voit, ce n'est pas une invasion brutale, mais l'installation progressive de petits groupes de nomades dans les montagnes de Canaan, à partir du XIIe siècle avant notre ère. Ces nomades vivaient auparavant dans le désert, entre transhumance et agriculture saisonnière. Peu à peu, ils défrichent, cultivent, construisent des maisons de pierre, élèvent du bétail, fondent des villages, et deviennent sédentaires.L'archéologie montre que ces villages sont très modestes : pas de palais, pas de temples, pas de fortifications, aucune trace d'armes ou de luxe. Juste des maisons sobres, de la vaisselle utilitaire, des silos à grains et des outils agricoles. Une société rurale, égalitaire, pacifique. Rien ne correspond à l'idée d'un peuple conquérant. En fait, ces nouveaux arrivants sont sans doute des Cananéens eux-mêmes, fuyant les cités de la plaine devenues trop dures, trop inégalitaires, trop taxées. Ils se réfugient dans les hauteurs et se reconstruisent, loin du pouvoir. Ce sont eux, les premiers Israélites.Ces populations passent par plusieurs cycles : parfois sédentaires, parfois de nouveau nomades en cas de crise. Et malgré des ressemblances très fortes avec leurs voisins – les Moabites, les Ammonites, les Édomites – un détail va les distinguer : ils ne mangent pas de porc. C'est la seule trace claire d'une identité culturelle partagée dans cette société en formation. Bien avant le monothéisme, bien avant les récits de l'Exode, c'est cette pratique alimentaire qui forge peu à peu une conscience collective.Mais cette société naissante ne vit pas en paix très longtemps. Elle doit faire face aux Cananéens, puis aux Madianites venus de l'est, et enfin aux redoutables Philistins venus de la mer Égée. Ces derniers, armés de technologies nouvelles, imposent leur domination sur toute la région. Face à eux, les tribus israélites, dispersées et sans chef, sont impuissantes. C'est cette menace qui les pousse à s'unir. Ils élisent un roi : Saül. C'est le début de la royauté israélite.L'histoire que racontent les fouilles est donc très différente de celle que l'on lit dans la Bible. Pas de conquête miraculeuse, mais un enracinement lent, pragmatique, douloureux parfois. Un peuple qui naît non dans l'héroïsme des batailles, mais dans l'effort patient de la terre et la résistance quotidienne aux puissants. L'épopée d'Israël commence dans le silence des collines. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Judaïca #2 Une origine mystérieuse - 3/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 8, 2025 7:18


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Pendant longtemps, on a cru que les Israélites étaient un peuple venu d'Égypte, libéré par Moïse, qui aurait conquis la Terre promise sous la conduite de Josué. Mais les découvertes archéologiques récentes racontent une tout autre histoire. Ce que l'on voit, ce n'est pas une invasion brutale, mais l'installation progressive de petits groupes de nomades dans les montagnes de Canaan, à partir du XIIe siècle avant notre ère. Ces nomades vivaient auparavant dans le désert, entre transhumance et agriculture saisonnière. Peu à peu, ils défrichent, cultivent, construisent des maisons de pierre, élèvent du bétail, fondent des villages, et deviennent sédentaires.L'archéologie montre que ces villages sont très modestes : pas de palais, pas de temples, pas de fortifications, aucune trace d'armes ou de luxe. Juste des maisons sobres, de la vaisselle utilitaire, des silos à grains et des outils agricoles. Une société rurale, égalitaire, pacifique. Rien ne correspond à l'idée d'un peuple conquérant. En fait, ces nouveaux arrivants sont sans doute des Cananéens eux-mêmes, fuyant les cités de la plaine devenues trop dures, trop inégalitaires, trop taxées. Ils se réfugient dans les hauteurs et se reconstruisent, loin du pouvoir. Ce sont eux, les premiers Israélites.Ces populations passent par plusieurs cycles : parfois sédentaires, parfois de nouveau nomades en cas de crise. Et malgré des ressemblances très fortes avec leurs voisins – les Moabites, les Ammonites, les Édomites – un détail va les distinguer : ils ne mangent pas de porc. C'est la seule trace claire d'une identité culturelle partagée dans cette société en formation. Bien avant le monothéisme, bien avant les récits de l'Exode, c'est cette pratique alimentaire qui forge peu à peu une conscience collective.Mais cette société naissante ne vit pas en paix très longtemps. Elle doit faire face aux Cananéens, puis aux Madianites venus de l'est, et enfin aux redoutables Philistins venus de la mer Égée. Ces derniers, armés de technologies nouvelles, imposent leur domination sur toute la région. Face à eux, les tribus israélites, dispersées et sans chef, sont impuissantes. C'est cette menace qui les pousse à s'unir. Ils élisent un roi : Saül. C'est le début de la royauté israélite.L'histoire que racontent les fouilles est donc très différente de celle que l'on lit dans la Bible. Pas de conquête miraculeuse, mais un enracinement lent, pragmatique, douloureux parfois. Un peuple qui naît non dans l'héroïsme des batailles, mais dans l'effort patient de la terre et la résistance quotidienne aux puissants. L'épopée d'Israël commence dans le silence des collines. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Judaïca #2 Une origine mystérieuse - 2/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 7, 2025 7:54


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Pendant longtemps, on a cru que les Israélites étaient un peuple venu d'Égypte, libéré par Moïse, qui aurait conquis la Terre promise sous la conduite de Josué. Mais les découvertes archéologiques récentes racontent une tout autre histoire. Ce que l'on voit, ce n'est pas une invasion brutale, mais l'installation progressive de petits groupes de nomades dans les montagnes de Canaan, à partir du XIIe siècle avant notre ère. Ces nomades vivaient auparavant dans le désert, entre transhumance et agriculture saisonnière. Peu à peu, ils défrichent, cultivent, construisent des maisons de pierre, élèvent du bétail, fondent des villages, et deviennent sédentaires.L'archéologie montre que ces villages sont très modestes : pas de palais, pas de temples, pas de fortifications, aucune trace d'armes ou de luxe. Juste des maisons sobres, de la vaisselle utilitaire, des silos à grains et des outils agricoles. Une société rurale, égalitaire, pacifique. Rien ne correspond à l'idée d'un peuple conquérant. En fait, ces nouveaux arrivants sont sans doute des Cananéens eux-mêmes, fuyant les cités de la plaine devenues trop dures, trop inégalitaires, trop taxées. Ils se réfugient dans les hauteurs et se reconstruisent, loin du pouvoir. Ce sont eux, les premiers Israélites.Ces populations passent par plusieurs cycles : parfois sédentaires, parfois de nouveau nomades en cas de crise. Et malgré des ressemblances très fortes avec leurs voisins – les Moabites, les Ammonites, les Édomites – un détail va les distinguer : ils ne mangent pas de porc. C'est la seule trace claire d'une identité culturelle partagée dans cette société en formation. Bien avant le monothéisme, bien avant les récits de l'Exode, c'est cette pratique alimentaire qui forge peu à peu une conscience collective.Mais cette société naissante ne vit pas en paix très longtemps. Elle doit faire face aux Cananéens, puis aux Madianites venus de l'est, et enfin aux redoutables Philistins venus de la mer Égée. Ces derniers, armés de technologies nouvelles, imposent leur domination sur toute la région. Face à eux, les tribus israélites, dispersées et sans chef, sont impuissantes. C'est cette menace qui les pousse à s'unir. Ils élisent un roi : Saül. C'est le début de la royauté israélite.L'histoire que racontent les fouilles est donc très différente de celle que l'on lit dans la Bible. Pas de conquête miraculeuse, mais un enracinement lent, pragmatique, douloureux parfois. Un peuple qui naît non dans l'héroïsme des batailles, mais dans l'effort patient de la terre et la résistance quotidienne aux puissants. L'épopée d'Israël commence dans le silence des collines. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Judaïca #2 Une origine mystérieuse - 1/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 7:08


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Pendant longtemps, on a cru que les Israélites étaient un peuple venu d'Égypte, libéré par Moïse, qui aurait conquis la Terre promise sous la conduite de Josué. Mais les découvertes archéologiques récentes racontent une tout autre histoire. Ce que l'on voit, ce n'est pas une invasion brutale, mais l'installation progressive de petits groupes de nomades dans les montagnes de Canaan, à partir du XIIe siècle avant notre ère. Ces nomades vivaient auparavant dans le désert, entre transhumance et agriculture saisonnière. Peu à peu, ils défrichent, cultivent, construisent des maisons de pierre, élèvent du bétail, fondent des villages, et deviennent sédentaires.L'archéologie montre que ces villages sont très modestes : pas de palais, pas de temples, pas de fortifications, aucune trace d'armes ou de luxe. Juste des maisons sobres, de la vaisselle utilitaire, des silos à grains et des outils agricoles. Une société rurale, égalitaire, pacifique. Rien ne correspond à l'idée d'un peuple conquérant. En fait, ces nouveaux arrivants sont sans doute des Cananéens eux-mêmes, fuyant les cités de la plaine devenues trop dures, trop inégalitaires, trop taxées. Ils se réfugient dans les hauteurs et se reconstruisent, loin du pouvoir. Ce sont eux, les premiers Israélites.Ces populations passent par plusieurs cycles : parfois sédentaires, parfois de nouveau nomades en cas de crise. Et malgré des ressemblances très fortes avec leurs voisins – les Moabites, les Ammonites, les Édomites – un détail va les distinguer : ils ne mangent pas de porc. C'est la seule trace claire d'une identité culturelle partagée dans cette société en formation. Bien avant le monothéisme, bien avant les récits de l'Exode, c'est cette pratique alimentaire qui forge peu à peu une conscience collective.Mais cette société naissante ne vit pas en paix très longtemps. Elle doit faire face aux Cananéens, puis aux Madianites venus de l'est, et enfin aux redoutables Philistins venus de la mer Égée. Ces derniers, armés de technologies nouvelles, imposent leur domination sur toute la région. Face à eux, les tribus israélites, dispersées et sans chef, sont impuissantes. C'est cette menace qui les pousse à s'unir. Ils élisent un roi : Saül. C'est le début de la royauté israélite.L'histoire que racontent les fouilles est donc très différente de celle que l'on lit dans la Bible. Pas de conquête miraculeuse, mais un enracinement lent, pragmatique, douloureux parfois. Un peuple qui naît non dans l'héroïsme des batailles, mais dans l'effort patient de la terre et la résistance quotidienne aux puissants. L'épopée d'Israël commence dans le silence des collines. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le Sacre de Charles X - 5/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 3, 2025 7:45


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Après 1815, la vie politique s'organise autour du roi (Louis XVIII en l'occurence) et des deux chambres. Mais attention, la Restauration n'est pas le rétablissement de l'Ancien Régime. le roi ne dispose pas de la puissance législativeAu roi, le pouvoir exécutif avec l'initiative des lois ; aux deux chambres (les Pairs au palais du Luxembourg et les Députés au Palais-Bourbon), le vote des projets de loi et du budget. Trois problèmes dominent la période : la responsabilité des ministres, le mode de scrutin et la liberté de la presse.Ils provoqueront, en définitive, la chute de Charles X.C'est avec l'attentat de Louvel (Février 1820) et l'assassinat du Duc de Berry que le tournant ultra se fait vraiment sentir.Avec la mort de Louis XVIII, le 16 septembre 1824, disparait le dernier obstacle pouvant exister devant les ultras. Le comte d'Artois, succède à son frère sous le nom de Charles X, passe pour être le chef et l'inspirateur de la droite. Grand, mince, élégant, le nouveau roi sait plaire et veut plaire. Mais l'émigration ne lui avait rien appris. Depuis la mort de sa maîtresse, Mme de Polastron, en 1804, il est passé d'une aimable frivolité à une religion fervente. D'intelligence médiocre mais pourvu de qualités de cœur, n'ayant compris aucun des changements introduits par la Révolution mais ayant toujours le souci de bien faire son métier, tout ça fait de Charles X un personnage contradictoire mais ferme dans ses convictions. A plusieurs reprises, il a exprimé son refus du régime parlementaire. Avec lui, la droite a donc maintenant un roi selon son cœur, et peut enfin faire passer dans les faits le programme social et religieux des ultras.Deux lois en 1825 ravivent les clivages. D'abord l'indemnisation des émigrés dont les biens avaient étéconfisqués, qui touche à une mesure emblématique de la Révolution. Ensuite la répression des sacrilèges : les profanateurs d'hosties deviennent passibles de la peine de mort et ceux de vases sacrés des travaux forcés à perpétuité...Restait à Charles X une étape cruciale pour faire de lui un roi de droit divin. Le Sacre.La légitimité divine.Louis XVIII n'avait pas été sacré, empêché par le retour de Napoléon de l'île d'Elbe.Charles X va lui redonner la splendeur d'antan. Selon le rite ancien.Le ton était donné.Pour en parler, je serai accompagné de Bernard Degout, Docteur en Littérature, ancien directeur de la Maison de Chateaubriand, et grand connaisseur de la période, et qui vient de sortir un livre, Le sacre de Charles X, les derniers feux des Bourbons, chez Perrin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le Sacre de Charles X - 4/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 2, 2025 10:21


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Après 1815, la vie politique s'organise autour du roi (Louis XVIII en l'occurence) et des deux chambres. Mais attention, la Restauration n'est pas le rétablissement de l'Ancien Régime. le roi ne dispose pas de la puissance législativeAu roi, le pouvoir exécutif avec l'initiative des lois ; aux deux chambres (les Pairs au palais du Luxembourg et les Députés au Palais-Bourbon), le vote des projets de loi et du budget. Trois problèmes dominent la période : la responsabilité des ministres, le mode de scrutin et la liberté de la presse.Ils provoqueront, en définitive, la chute de Charles X.C'est avec l'attentat de Louvel (Février 1820) et l'assassinat du Duc de Berry que le tournant ultra se fait vraiment sentir.Avec la mort de Louis XVIII, le 16 septembre 1824, disparait le dernier obstacle pouvant exister devant les ultras. Le comte d'Artois, succède à son frère sous le nom de Charles X, passe pour être le chef et l'inspirateur de la droite. Grand, mince, élégant, le nouveau roi sait plaire et veut plaire. Mais l'émigration ne lui avait rien appris. Depuis la mort de sa maîtresse, Mme de Polastron, en 1804, il est passé d'une aimable frivolité à une religion fervente. D'intelligence médiocre mais pourvu de qualités de cœur, n'ayant compris aucun des changements introduits par la Révolution mais ayant toujours le souci de bien faire son métier, tout ça fait de Charles X un personnage contradictoire mais ferme dans ses convictions. A plusieurs reprises, il a exprimé son refus du régime parlementaire. Avec lui, la droite a donc maintenant un roi selon son cœur, et peut enfin faire passer dans les faits le programme social et religieux des ultras.Deux lois en 1825 ravivent les clivages. D'abord l'indemnisation des émigrés dont les biens avaient étéconfisqués, qui touche à une mesure emblématique de la Révolution. Ensuite la répression des sacrilèges : les profanateurs d'hosties deviennent passibles de la peine de mort et ceux de vases sacrés des travaux forcés à perpétuité...Restait à Charles X une étape cruciale pour faire de lui un roi de droit divin. Le Sacre.La légitimité divine.Louis XVIII n'avait pas été sacré, empêché par le retour de Napoléon de l'île d'Elbe.Charles X va lui redonner la splendeur d'antan. Selon le rite ancien.Le ton était donné.Pour en parler, je serai accompagné de Bernard Degout, Docteur en Littérature, ancien directeur de la Maison de Chateaubriand, et grand connaisseur de la période, et qui vient de sortir un livre, Le sacre de Charles X, les derniers feux des Bourbons, chez Perrin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le Sacre de Charles X - 3/5

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Play Episode Listen Later Jun 1, 2025 10:37


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Après 1815, la vie politique s'organise autour du roi (Louis XVIII en l'occurence) et des deux chambres. Mais attention, la Restauration n'est pas le rétablissement de l'Ancien Régime. le roi ne dispose pas de la puissance législativeAu roi, le pouvoir exécutif avec l'initiative des lois ; aux deux chambres (les Pairs au palais du Luxembourg et les Députés au Palais-Bourbon), le vote des projets de loi et du budget. Trois problèmes dominent la période : la responsabilité des ministres, le mode de scrutin et la liberté de la presse.Ils provoqueront, en définitive, la chute de Charles X.C'est avec l'attentat de Louvel (Février 1820) et l'assassinat du Duc de Berry que le tournant ultra se fait vraiment sentir.Avec la mort de Louis XVIII, le 16 septembre 1824, disparait le dernier obstacle pouvant exister devant les ultras. Le comte d'Artois, succède à son frère sous le nom de Charles X, passe pour être le chef et l'inspirateur de la droite. Grand, mince, élégant, le nouveau roi sait plaire et veut plaire. Mais l'émigration ne lui avait rien appris. Depuis la mort de sa maîtresse, Mme de Polastron, en 1804, il est passé d'une aimable frivolité à une religion fervente. D'intelligence médiocre mais pourvu de qualités de cœur, n'ayant compris aucun des changements introduits par la Révolution mais ayant toujours le souci de bien faire son métier, tout ça fait de Charles X un personnage contradictoire mais ferme dans ses convictions. A plusieurs reprises, il a exprimé son refus du régime parlementaire. Avec lui, la droite a donc maintenant un roi selon son cœur, et peut enfin faire passer dans les faits le programme social et religieux des ultras.Deux lois en 1825 ravivent les clivages. D'abord l'indemnisation des émigrés dont les biens avaient étéconfisqués, qui touche à une mesure emblématique de la Révolution. Ensuite la répression des sacrilèges : les profanateurs d'hosties deviennent passibles de la peine de mort et ceux de vases sacrés des travaux forcés à perpétuité...Restait à Charles X une étape cruciale pour faire de lui un roi de droit divin. Le Sacre.La légitimité divine.Louis XVIII n'avait pas été sacré, empêché par le retour de Napoléon de l'île d'Elbe.Charles X va lui redonner la splendeur d'antan. Selon le rite ancien.Le ton était donné.Pour en parler, je serai accompagné de Bernard Degout, Docteur en Littérature, ancien directeur de la Maison de Chateaubriand, et grand connaisseur de la période, et qui vient de sortir un livre, Le sacre de Charles X, les derniers feux des Bourbons, chez Perrin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le Sacre de Charles X - 2/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 31, 2025 10:37


sacre1https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Après 1815, la vie politique s'organise autour du roi (Louis XVIII en l'occurence) et des deux chambres. Mais attention, la Restauration n'est pas le rétablissement de l'Ancien Régime. le roi ne dispose pas de la puissance législativeAu roi, le pouvoir exécutif avec l'initiative des lois ; aux deux chambres (les Pairs au palais du Luxembourg et les Députés au Palais-Bourbon), le vote des projets de loi et du budget. Trois problèmes dominent la période : la responsabilité des ministres, le mode de scrutin et la liberté de la presse.Ils provoqueront, en définitive, la chute de Charles X.C'est avec l'attentat de Louvel (Février 1820) et l'assassinat du Duc de Berry que le tournant ultra se fait vraiment sentir.Avec la mort de Louis XVIII, le 16 septembre 1824, disparait le dernier obstacle pouvant exister devant les ultras. Le comte d'Artois, succède à son frère sous le nom de Charles X, passe pour être le chef et l'inspirateur de la droite. Grand, mince, élégant, le nouveau roi sait plaire et veut plaire. Mais l'émigration ne lui avait rien appris. Depuis la mort de sa maîtresse, Mme de Polastron, en 1804, il est passé d'une aimable frivolité à une religion fervente. D'intelligence médiocre mais pourvu de qualités de cœur, n'ayant compris aucun des changements introduits par la Révolution mais ayant toujours le souci de bien faire son métier, tout ça fait de Charles X un personnage contradictoire mais ferme dans ses convictions. A plusieurs reprises, il a exprimé son refus du régime parlementaire. Avec lui, la droite a donc maintenant un roi selon son cœur, et peut enfin faire passer dans les faits le programme social et religieux des ultras.Deux lois en 1825 ravivent les clivages. D'abord l'indemnisation des émigrés dont les biens avaient étéconfisqués, qui touche à une mesure emblématique de la Révolution. Ensuite la répression des sacrilèges : les profanateurs d'hosties deviennent passibles de la peine de mort et ceux de vases sacrés des travaux forcés à perpétuité...Restait à Charles X une étape cruciale pour faire de lui un roi de droit divin. Le Sacre.La légitimité divine.Louis XVIII n'avait pas été sacré, empêché par le retour de Napoléon de l'île d'Elbe.Charles X va lui redonner la splendeur d'antan. Selon le rite ancien.Le ton était donné.Pour en parler, je serai accompagné de Bernard Degout, Docteur en Littérature, ancien directeur de la Maison de Chateaubriand, et grand connaisseur de la période, et qui vient de sortir un livre, Le sacre de Charles X, les derniers feux des Bourbons, chez Perrin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le Sacre de Charles X - 1/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 30, 2025 11:28


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Après 1815, la vie politique s'organise autour du roi (Louis XVIII en l'occurence) et des deux chambres. Mais attention, la Restauration n'est pas le rétablissement de l'Ancien Régime. le roi ne dispose pas de la puissance législativeAu roi, le pouvoir exécutif avec l'initiative des lois ; aux deux chambres (les Pairs au palais du Luxembourg et les Députés au Palais-Bourbon), le vote des projets de loi et du budget. Trois problèmes dominent la période : la responsabilité des ministres, le mode de scrutin et la liberté de la presse.Ils provoqueront, en définitive, la chute de Charles X.C'est avec l'attentat de Louvel (Février 1820) et l'assassinat du Duc de Berry que le tournant ultra se fait vraiment sentir.Avec la mort de Louis XVIII, le 16 septembre 1824, disparait le dernier obstacle pouvant exister devant les ultras. Le comte d'Artois, succède à son frère sous le nom de Charles X, passe pour être le chef et l'inspirateur de la droite. Grand, mince, élégant, le nouveau roi sait plaire et veut plaire. Mais l'émigration ne lui avait rien appris. Depuis la mort de sa maîtresse, Mme de Polastron, en 1804, il est passé d'une aimable frivolité à une religion fervente. D'intelligence médiocre mais pourvu de qualités de cœur, n'ayant compris aucun des changements introduits par la Révolution mais ayant toujours le souci de bien faire son métier, tout ça fait de Charles X un personnage contradictoire mais ferme dans ses convictions. A plusieurs reprises, il a exprimé son refus du régime parlementaire. Avec lui, la droite a donc maintenant un roi selon son cœur, et peut enfin faire passer dans les faits le programme social et religieux des ultras.Deux lois en 1825 ravivent les clivages. D'abord l'indemnisation des émigrés dont les biens avaient étéconfisqués, qui touche à une mesure emblématique de la Révolution. Ensuite la répression des sacrilèges : les profanateurs d'hosties deviennent passibles de la peine de mort et ceux de vases sacrés des travaux forcés à perpétuité...Restait à Charles X une étape cruciale pour faire de lui un roi de droit divin. Le Sacre.La légitimité divine.Louis XVIII n'avait pas été sacré, empêché par le retour de Napoléon de l'île d'Elbe.Charles X va lui redonner la splendeur d'antan. Selon le rite ancien.Le ton était donné.Pour en parler, je serai accompagné de Bernard Degout, Docteur en Littérature, ancien directeur de la Maison de Chateaubriand, et grand connaisseur de la période, et qui vient de sortir un livre, Le sacre de Charles X, les derniers feux des Bourbons, chez Perrin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 5/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 27, 2025 6:42


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 4/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 26, 2025 10:01


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 3/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 25, 2025 9:47


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 2/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 24, 2025 9:33


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 1/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 23, 2025 10:22


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Learn French with French Podcasts - Français avec Pierre
Les grandes révoltes de l'histoire de France - 5 minutes de français | Français avec Pierre

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Play Episode Listen Later May 14, 2025 5:22


Dans cet épisode de 5 minutes de français, Judith et Sébastien remontent le temps pour explorer les grandes révoltes de l'histoire de France.De la Révolution […] L'article Les grandes révoltes de l'histoire de France – 5 minutes de français est apparu en premier sur Français avec Pierre.