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Sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, Vladimir Poutine a enchainé les tapis rouges au mois d'août 2025 : il y a d'abord eu cette rencontre en Alaska avec Donald Trump, rencontre très attendue qui finalement n'a débouché sur rien. Aucune avancée vers un cessez-le-feu en Ukraine et d'éventuelles négociations…D'autant qu'en proposant à Volodymyr Zelensky de venir le rencontrer à Moscou, Vladimir Poutine connaissait à l'avance la réponse de son homologue ukrainien Le 31 août 2025, le sommet de l'organisation de la coopération de Shangaï s'est ouvert à Tianjin, dans le nord de la Chine, avec une photo qui a fait le tour du monde : le Russe Poutine, le Chinois Xi et l'Indien Modi. 3 hommes visiblement ravis de ce pied de nez fait aux Occidentaux, États-Unis en tête. Et c'est depuis une place d'honneur en tribune que le président russe a assisté le 3 septembre au défilé militaire organisé par Xi Jinping. Pendant ce temps, l'armée russe n'a cessé de progresser sur le front et elle intensifie ses attaques sur les villes. Dimanche dernier (8 septembre 2025), Moscou a même bombardé le siège du gouvernement à Kiev et lancé quelque 800 drones sur l'Ukraine. Dans la nuit de mardi 9 au mercredi 10 septembre 2025, nouvelle escalade avec une salve de 450 drones et missiles contre l'Ukraine mais surtout l'intrusion de 19 drones présumés russes dans l'espace aérien de la Pologne, pays membre de l'alliance atlantique. Colère de Varsovie et de ses alliés européens qui dénoncent une provocation du Kremlin. Varsovie a mobilisé ses avions et ceux de plusieurs pays de l'OTAN pour faire face à la menace. Au moins 3 des 19 drones sont abattus. Vladimir Poutine a-t-il voulu tester les capacités de réaction de l'OTAN ? Les Européens doivent-ils se préparer à d'autres provocations de Moscou ? Ont-ils les moyens d'aider l'Ukraine à se défendre contre les drones meurtriers ? L'hiver qui approche sera-t-il l'hiver de tous les dangers pour Kiev ? Vladimir Poutine, fort de son impunité, se sent-il intouchable ? 3 invités : - Alexandra Gougeon, maître de conférences à l'Université de Bourgogne , autrice de « Ukraine : de l'indépendance à la guerre », aux éditions Le Cavalier bleu - Cyrille Bret, géopoliticien, expert à l'Institut Montaigne, spécialiste de la Russie et de l'Europe orientale - Guillaume Lasconjarias, historien militaire, professeur associé à Sorbonne Université.
« Sur le sol, en mer ou dans les airs : plusieurs nations européennes se disent prêtes à envoyer des troupes en Ukraine dans le cadre d'un futur cessez-le-feu », titre le quotidien français Libération, qui précise aussitôt que « le soutien américain, n'est lui, toujours pas finalisé ». Libération qui cite Emmanuel Macron, lequel recevait hier à l'Élysée ses collègues européens : « L'Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d'engagement et d'intensité », a dit le président français. « Jusqu'où l'Europe est-elle prête à aller pour soutenir l'Ukraine ? », se demande de son côté die Welt, qui promet de nous révéler, la « véritable stratégie européenne » sur la question. Comme souvent, le quotidien allemand a la dent dure : « Si la situation en Ukraine n'était pas si grave et si la guerre d'agression russe ne faisait pas des victimes chaque jour on pourrait considérer la soi-disant Coalition des Volontaires comme une série sur Netflix, avec son rebondissement dans chaque épisode pour maintenir l'intérêt et garder les téléspectateurs devant leur écran ». « Le cessez-le-feu n'est pas en vue, malgré l'ultimatum lancé par Donald Trump à son homologue Vladimir Poutine », poursuit die Welt. « Les Européens tentent néanmoins de démontrer leur détermination et de faire pression sur les américains au sujet des garanties de sécurité ». Campagne sur Internet Dans la presse internationale également ce matin : Londres qui tente de dissuader les migrants venant de France d'atteindre le Royaume-Uni. C'est le Times qui nous l'apprend : le ministère britannique de l'intérieur, a lancé sur internet, (Youtube ou Facebook) « une campagne qui cible les personnes en fonction de leur localisation, de leur sexe et de leur nationalité ». Cette publicité « avertit les migrants » « qu'ils risquent d'être renvoyés en France, s'ils traversent la Manche sur de petites embarcations », dans le cadre du nouvel accord conclu en juillet entre Londres et Paris. « Le message », poursuit le Times, « est diffusé sur fond d'images de migrants arrivés à Douvres et retenus dans des centres de rétention, et se termine par le décollage d'un avion ». Il est lu dans les langues généralement parlées par les migrants : comme le français, le farsi ou encore l'arabe. L'accord entre Londres et Paris, rappelle le Times, prévoit que pour chaque demandeur d'asile arrivé sur un bateau et qui sera renvoyé en France, un autre pourra entrer légalement sur le territoire britannique.. Depuis le 6 août, plus de 100 migrants ont ainsi été détenus, selon Le Times. Alors « qu'au cours de la même période, 3567 migrants sont arrivés au Royaume-Uni.» L'un des bâtisseurs de la mode Enfin, la presse internationale revient sur la disparition et la vie de Giorgio Armani. « Une vie de génie et de discipline », salut le Corriere della Serra. « Il inventa le mot « styliste ». « Je ne suis ni couturier ni tailleur » disait-il, « je suis un créateur de style ». « Avec lui, c'est la mode qui meurt », s'exclame de son côté la Republica, qui ajoute : « Il a représenté l'Italie non pas telle qu'elle est, mais telle que nous la rêvons ». En France, le Monde estime que « l'un des bâtisseurs de la mode moderne est mort ». « Créateur, designer, styliste » poursuit le journal, « Giorgio Armani a donné au costume et au tailleur une valeur statutaire. Il a régné pendant quarante ans sur un véritable empire présent dans le monde entier. Il avait 91 ans ». « Des roses blanches » ont été livrées au siège de l'empire Armani, à Milan. « Les drapeaux du quartier sont en berne. Un silence inhabituel s'est installé remplaçant l'effervescence habituelle des rues de la haute couture. Moins d'une heure s'est écoulée depuis l'annonce », poursuit la Republica, « qu'un lent cortège de badauds et de vieilles connaissances du créateur a commencé à défiler au coeur de Milan ».
L'Union européenne fait face à plusieurs crises en cette rentrée, et paraît affaiblie. D'abord pour des raisons politiques, alors que la France, deuxième puissance du club des Vingt-Sept, navigue à vue sur son gouvernement et son budget. Sur le plan géopolitique, l'UE est à la peine pour soutenir l'Ukraine efficacement et obtenir une paix durable. Les Européens restent à la merci du Président américain Donald Trump. Et enfin les pays membres sont divisés et inaudibles face au drame de Gaza. Pour l'Union européenne, quel numéro de téléphone en cas de crise ? Quelle image renvoie-t-elle à la jeunesse ? Europe puissance ou Europe impuissance ?
Deux mois après les bombardements spectaculaires entrepris par Israël et par les États-Unis, les négociations sur le nucléaire iranien se trouvent dans une impasse totale. Les dirigeants iraniens refusent toute transparence, notamment sur la localisation de 408 kg d'uranium enrichi, dont on n'a plus la moindre trace, ou en empêchant la visite d'inspecteurs de l'AIEA. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, surnommé le trio E3, ont donc décidé de passer à l'action, de manière très habile. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:46:20 - On n'arrête pas l'éco - par : Alexandra Bensaid, Valentin Pérez - Au menu de la première de la saison : un débat sur la crise politique de la rentrée et ses conséquences budgétaires, un détour par Pékin, des conseils lecture... Mais aussi un retour sur la bascule de l'été 2025 : les droits de douane américains qui dessinent un nouvel ordre économique mondial. - invités : Thierry BRETON - Thierry Breton : Ancien commissaire européen au Marché intérieur - réalisé par : Céline ILLA Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:03:19 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Donald Tusk sont en Moldavie aujourd'hui pour célébrer l'anniversaire de son indépendance – mais aussi apporter un soutien politique à la présidente pro-européenne Maia Sandu, à un mois des élections législatives marquées par une offensive pro-russe. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:03:32 - Le monde à l'endroit - Les pays européens tentent de se prémunir contre les ingérences russes, dénoncées ce mercredi 27 août par les dirigeants français, allemand et polonais en visite en Moldavie. Mais l'Amérique trumpiste s'immisce elle aussi de plus en plus dans nos vies publiques et politiques. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:03:19 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Donald Tusk sont en Moldavie aujourd'hui pour célébrer l'anniversaire de son indépendance – mais aussi apporter un soutien politique à la présidente pro-européenne Maia Sandu, à un mois des élections législatives marquées par une offensive pro-russe. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Ce mardi 26 août, les négociations sur le nucléaire iranien, qui reprennent aujourd'hui à Genève, ont été abordées par Annalisa Cappellini dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
L'actualité autour de l'Ukraine a pris un nouvel élan diplomatique avec les sommets d'Anchorage et de Washington, la réunion de l'OTAN. L'avenir du pays n'en reste pas moins extrêmement flou alors que Moscou et Kiev semblent toujours avoir des positions très éloignées, tandis que Donald Trump se montre pressé de parvenir à un accord. Malgré les efforts du président américain des négociations ne pourront sans doute intervenir que lorsque les deux parties auront acquis la conviction que leurs intérêts sont mieux servis par la discussion que par la guerre. Alors que l'on s'interroge sur la capacité de Donald Trump à demeurer du côté des Européens, la destruction de Gaza se poursuit, sans que Washington n'ait levé son appui au gouvernement israélien. Donald Trump prétend avoir arrêté plusieurs guerres depuis son retour à la Maison Blanche. Invité : Bertrand Badie, professeur émérite des Universités à Sciences Po. Auteur de L'art de la paix, chez Flammarion.
C dans l'air du 22 août 2025 - Trump dans le piège de PoutinePoutine jubile, sans rien céder. Une semaine après sa rencontre avec Donald Trump en Alaska, le chef du Kremlin est replacé au centre du jeu diplomatique mondial. Mais rien n'avance sur le fond. La réunion trilatérale évoquée par Trump semble même s'éloigner. « Elle n'est pas à l'ordre du jour » a concédé le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov. Zelensky, lui, reste lucide en rappelant que la Russie « masse des troupes dans la partie occupée de la région de Zaporijia ». Il propose toutefois trois lieux possibles de rencontre avec Poutine : la Suisse, l'Autriche, ou la Turquie.De son côté, Trump reste flou, comme écartelé entre les deux camps. S'il dit non à une présence militaire américaine au sol, le locataire de la Maison blanche n'écarte plus un soutien aérien à l'Ukraine. Mais les résultats manquent sur cette paix qu'il avait pourtant promise « en 24h » une fois réélu. Son vice-président, J.D Vance, renvoie une partie de la responsabilité à l'Europe. Elle doit « assumer une plus grande part du fardeau » a-t-il affirmé.Le réveil européen, en tout cas, est bel et bien en cours. Le revirement stratégique américain a obligé le Vieux continent à repenser son autonomie en termes de défense. Une prise de conscience tardive nécessaire. Cette semaine, le chancelier allemand Friedrich Merz a même évoqué la participation de l'armée allemande à la sécurité de l'Ukraine en cas d'accord de paix. Un discours inédit dans ce pays de culture pacifiste.Pendant ce temps, les Ukrainiens réfugiés en France regardent les manœuvres diplomatiques avec lucidité, voire écoeurement lorsque Poutine est reçu par Trump sur un tapis rouge. C dans l'air est allé rencontrer certains d'entre eux installés en Normandie. Leur esprit reste tourné vers leurs proches restés au pays. S'ils aimeraient y retourner, ils ne se font pas d'illusions sur le long chemin qu'il reste à parcourir avant d'arriver à une paix durable.Alors, une rencontre Poutine - Zelensky aura-t-elle bientôt lieu ? Les Européens peuvent-ils rapidement gagner une autonomie stratégique ? Comment les réfugiés ukrainiens vivent-ils les derniers événements diplomatiques ? LES EXPERTS :ALBAN MIKOCZY - Grand Reporter à France Télévisions, ancien correspondant en RussieMARIE JÉGO - Journaliste au Monde, ancienne correspondante à MoscouANNIE DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de Ukraine, les métamorphoses de l'indépendanceJEAN-DOMINIQUE MERCHET - Éditorialiste à l'Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie
Les Européens semblent être parvenus en partie à rattraper par la manche le président américain, qu'ils voyaient dériver à grande vitesse vers les positions de Vladimir Poutine, le laissant en position de médiateur à défaut d'être solidement dans leur camp.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Près de 48 heures après la rencontre entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens, la presse continue de décortiquer les résultats des discussions, de scruter à la loupe la moindre déclaration et de gloser sur d'hypothétiques sorties de crise. Le Soir, à Bruxelles, résume le sentiment dominant : « À Washington, on a évité le pire, mais pas éliminé le pire. Loin de là ! (…) En se rendant en délégation à la Maison Blanche, les Européens et l'Otan ont fait office de bouclier pour le président ukrainien, en présentant un front occidental uni au président américain. Macron, Merz, von der Leyen, Rutte et les autres sont en effet rentrés pour la première fois dans les fondements de la discussion sur les conditions d'un accord de paix : à Washington, il a été question au premier plan des garanties de sécurité pour l'Ukraine et pour l'Europe, et d'une possible rencontre entre Poutine et Zelensky. » Toutefois, tout peut basculer, pointe encore Le Soir : « "on est très loin de crier victoire", a reconnu Emmanuel Macron lui-même à la sortie de cette séquence décidément inédite. Le président français est même très en dessous de la vérité : il n'y a plus de cessez-le-feu sur la table, les garanties données par Trump sur la sécurisation par les Américains de l'Ukraine et de l'Europe sont très vagues et l'"échange" de territoires reste une exigence de base de Poutine. » Un apaisement, mais pas la paix En fait, soupire Le Temps à Genève, « les Européens ont ramené de la politesse de Washington, mais pas beaucoup plus. De l'apaisement plutôt qu'un plan de paix à proprement parler. La présence des Européens à Washington aura peut-être au moins permis de pousser Donald Trump à rester poli. Sinon, il faut bien avouer que les lignes ont peu changé. » « Une rencontre indispensable, mais peu fructueuse », renchérit Le Monde à Paris. « Après le fiasco de l'Alaska, le pire a été évité : le front transatlantique, que le président Poutine rêve de voir s'effondrer, est préservé, au moins dans les apparences. Mais un énorme travail reste à faire pour transformer la "convergence" évoquée par Emmanuel Macron en une action conjointe pour sauver l'Ukraine. » Trump maître du jeu Ce qui est sûr, c'est que Trump a les cartes en main. C'est ce qu'affirme Le Figaro : « Les visiteurs de la Maison-Blanche ont échoué à rétablir l'exigence initiale d'un cessez-le-feu. Et Zelensky ne s'est pas appesanti sur les questions territoriales, de crainte de braquer son hôte par un refus catégorique. C'est la preuve que toutes les voies en Ukraine passent par Trump. De toute évidence, les alliés estiment que l'alternative, où le président américain se détournerait du dossier, serait pire que les contorsions et les flatteries qu'impose son maintien dans le jeu. Inversement, Poutine mise sur la complexité de l'affaire pour garantir la lassitude du pacificateur de Washington. Qui va remporter son pari ? Les Européens, sans illusions sur le Russe et sans grands espoirs envers l'Américain, ont une bonne motivation pour monter en puissance, en rêvant du jour où ils pourront tenir tête à l'un et se passer de l'autre. » Poutine, maître de guerre « Quelle est la prochaine étape des pourparlers de paix en Ukraine ? », s'interroge pour sa part le New York Times. Côté américain, on affirme que Poutine est prêt à rencontrer Zelensky, mais côté russe, rien n'est confirmé. Et le quotidien américain de souligner que « le président russe a la réputation de gérer les crises au ralenti, en espérant que les circonstances lui soient plus favorables ». Et Poutine pourrait ainsi encore gagner du temps. Enfin, le Washington Post ne se fait aucune illusion : « Qu'est-ce qui a été réalisé après toutes ces réunions ? Pas grand-chose. Même si Zelensky et Poutine se rencontrent, il n'y a aucune raison de s'attendre à une avancée. (…) Si vous voulez juger des intentions de Poutine, ignorez ses paroles trompeuses et regardez ses actions brutales, s'exclame le Post. Quelques heures avant l'arrivée de Zelensky à la Maison Blanche, des attaques russes ont tué 14 civils en Ukraine. Et quelques heures après, les Russes ont lancé leur plus grande attaque de missiles et de drones de ces quatre dernières semaines. En écartant, du moins pour l'instant, la menace de sanctions américaines plus importantes, l'offensive diplomatique de Poutine ne fait que donner un répit à ses troupes pour qu'elles poursuivent leur guerre d'agression. Ainsi, les derniers pourparlers de paix, loin de mettre fin à la tuerie, n'ont fait que la perpétuer. »
« L'accélération diplomatique est indéniable, relève Le Monde à Paris, mais le risque d'une sortie de route, élevé. Washington a été le théâtre, hier, d'une réunion peu commune, improvisée en un week-end, entre les principaux dirigeants européens, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et Donald Trump. L'unité affichée à la Maison Blanche, les amabilités échangées devant les caméras pour combler l'hôte vaniteux et imprévisible, qui se rêve en faiseur de paix en Ukraine comme ailleurs, ont conduit à une promesse de prolongation de cet effort. » Alors quelle est la prochaine étape ? Une rencontre Vladimir Poutine-Volodymyr Zelensky ? Donald Trump en a fait l'annonce lundi. Toutefois, tempère Die Welt à Berlin, il reste beaucoup d'inconnues. Où se tiendrait cette réunion ? « Budapest et Genève ont été évoquées dans les cercles diplomatiques. Mais surtout, aucune date n'a été fixée, pointe le quotidien allemand. Le chancelier Merz a bien indiqué que la rencontre aurait lieu dans les deux prochaines semaines, mais aucune confirmation n'a été fournie dans l'immédiat. » À lire aussiSommet de Washington : une rencontre Poutine-Zelensky pour la paix en Ukraine « dans les prochains jours » Des concessions territoriales ? Qu'en est-il de la question des territoires ? La réunion de lundi n'a pas permis de « désamorcer l'obstacle qui pourrait tout faire capoter, relève La Repubblica à Rome : le désaccord sur les territoires occupés, qui resteront aux mains de la Russie. (…) Les discussions peuvent s'effondrer comme un château de cartes à tout moment. La raison en est la demande provocatrice de [Vladimir] Poutine d'obtenir de [Volodymyr] Zelensky le contrôle non seulement des 20 % des territoires ukrainiens occupés, mais aussi du reste de la province de Donetsk, toujours aux mains de Kiev. Si [Volodymyr] Zelensky acceptait, ce serait une capitulation humiliante. » Reste que les Russes sont en position de force sur le plan militaire. Interrogé par Le Devoir à Montréal, Dmitry Gorenburg, chercheur à l'Université de Harvard, rappelle que « la Russie a annexé la péninsule de Crimée en 2014. Elle contrôle 88 % de la région du Donbass et les trois quarts des oblasts de Kherson et de Zaporijjia. En vertu de la situation actuelle sur le champ de bataille, je pense qu'il est impossible d'obtenir un cessez-le-feu sans que l'Ukraine cède les territoires contrôlés par la Russie », affirme le chercheur. Et c'est ce que sous-entend le Washington Post avec cette phrase : « Les détails d'un accord difficile avec l'Ukraine se précisent. Il ne s'agirait pas d'une paix juste, affirme le quotidien américain. Elle refléterait simplement les réalités du champ de bataille. » Quelles garanties de sécurité ? Un point positif à l'issue de cette réunion, note pour sa part le Wall Street Journal : « Trump s'est montré réaliste sur la sécurité (future) de l'Ukraine. Pour la première fois, il a affirmé que les États-Unis aideraient l'Europe en lui fournissant des garanties de sécurité. » « La formule avait été proposée par l'Italie il y a plusieurs mois, précise Le Figaro à Paris. Dans les milieux militaires, on ignore encore à quoi elle pourrait ressembler concrètement. Mais l'idée était considérée comme inenvisageable par Washington il y a (encore) quelque temps. Les Européens vont prendre leur part du fardeau, s'est tout de même félicité Donald Trump. » Concrètement, pointe le Wall Street Journal, « pour qu'une telle promesse de sécurité soit crédible, les États-Unis devront s'impliquer de manière plus que symbolique. Il s'agirait au minimum d'un échange de renseignements, peut-être d'un plus grand nombre d'avions déployés dans la région, et d'une aide au réarmement de l'Ukraine et à la construction de l'armée de Kiev. » Finalement, « Zelensky peut-il faire confiance à Trump, s'interroge le New York Times. Le destin de l'Ukraine en dépend. Le président Trump n'a offert que de vagues garanties de sécurité à l'Ukraine dans le cas où celle-ci accepterait de conclure un accord avec la Russie. » Et on connait le tempérament de Trump, pointe encore le New York Times, ses voltefaces permanentes sur l'Ukraine, mais aussi sur d'autres crises : « dans un éclair de lucidité hier, il a toutefois reconnu que la guerre en Ukraine – qu'il avait promis de régler en 24 heures - était plus difficile et complexe à résoudre qu'il ne l'avait prévu ». À lire aussiUkraine : le sommet de Washington s'achève sur la perspective d'une rencontre Poutine-Zelensky
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Chroniqueurs : -Eliott Mamane, journaliste -Régis Le Sommier, grand reporter et directeur de la rédaction d'Omerta Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ce lundi se jouera peut-être l'avenir de l'Ukraine. Une demi-douzaine de dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen, Friedrich Merz et Keir Starmer, accompagnent Volodymyr Zelensky à Washington, où il doit être reçu par Donald Trump. « Qu'espèrent-ils obtenir, s'interroge Le Figaro à Paris, alors que les négociations se jouent désormais entre Moscou et la Maison Blanche, et semblent s'éloigner de plus en plus des positions initiales de l'Europe ? Relégués au rang de “soutiens“ plus ou moins indéfectibles, mais qui assurent désormais la majorité de l'aide militaire à l'Ukraine, les pays européens marchent sur une corde raide. Ils sont partagés entre la volonté de maintenir la pression sur Moscou – l'UE annonce travailler à un 19e paquet de sanctions contre le régime, prévu pour septembre – et le souci de ne pas froisser Donald Trump en paraissant s'opposer trop ouvertement à ses efforts de paix, sans faire trop de concessions à Vladimir Poutine ». Trump sait-il lui-même ce qu'il fait ? « Quelle paix pour l'Ukraine ? », s'interroge pour sa part le Wall Street Journal. « Le président Trump mène sa politique étrangère en fonction de son instinct propre et de ses impulsions tactiques. Et son brusque revirement de vendredi sur la Russie et l'Ukraine en est une illustration classique. Il est impossible de savoir s'il s'agit du début d'un chemin vers la paix ou vers l'apaisement. Nous ne sommes pas sûrs, s'exclame le Wall Street Journal, que Donald Trump le sache lui-même ». Un détail qui a son importance, relève Le Monde à Paris : « le président américain donne du “Vladimir“ à Vladimir Poutine, mais il n'appelle jamais son homologue ukrainien “Volodymyr“ ; il dit “le président Zelensky“. Par interview interposée, il conseille à ce dernier d'accepter le “deal“ que serait prêt à lui proposer Poutine car, ajoute-t-il, “la Russie est une grande puissance“, ce que l'Ukraine “n'est pas“. Dans ce raccourci, tout est dit, constate Le Monde. Dans le monde trumpien, les petits doivent s'incliner devant les grands. Et lorsqu'un grand agresse un petit, c'est la faute du petit : Donald Trump continue, contre toute évidence, d'accuser l'Ukraine d'avoir commencé la guerre avec la Russie ». Fracturer l'axe naissant Washington-Moscou… La partie s'annonce donc très serrée, soupire Le Soir à Bruxelles… « Volodymyr Zelensky et ses alliés européens ne seront pas de trop, ce lundi, pour tenter de fracturer l'axe Washington-Moscou naissant. Leur espoir sera de tabler sur la malléabilité proverbiale du président des États-Unis, qui change souvent d'avis, parfois au cours de la même journée. Leur humilité ne fait aucun doute : ils savent combien Donald Trump les méprise autant qu'il admire l'homme fort de Moscou, et ne se font aucune illusion sur sa profonde hostilité envers Zelensky. Ils savent également qu'aucun parallèle historique, aussi évident soit-il, entre Vladimir Poutine et Adolf Hitler ne saurait infléchir Donald Trump, qui ne respecte ni morale ni droit international ». Pour l'instant, les positions des uns et des autres sont totalement opposées… « À Anchorage, rappelle Libération, Poutine aurait proposé que l'Ukraine lui cède l'entièreté du Donbass (les régions administratives de Louhansk et de Donetsk, que l'armée russe occupe déjà en grande partie) en échange d'un “gel“ du front dans les régions de Zaporijia et Kherson, plus au sud. “Trump est enclin à soutenir cela“, indique “une source ayant connaissance du sujet“. Une offre inacceptable pour Zelensky, pointe Libération, qui a répété qu'il était hors de question d'offrir un morceau du territoire ukrainien à l'agresseur. D'autant que sans cessez-le-feu préalable, cet arrangement territorial – qui verrait l'armée ukrainienne abandonner ses positions et se retirer du Donbass — reposerait uniquement sur la bonne foi du Kremlin. Impensable, étant donné le pedigree de Poutine ». Tout n'est pas perdu ? Enfin, le Guardian à Londres veut garder espoir : « en route vers la Maison Blanche, Zelensky et ses soutiens européens peuvent se préparer à l'idée que tout n'est pas perdu. Leur plus grande crainte était que Trump conclue un accord avec Poutine en Alaska, présenté comme un fait accompli à Kiev. Cela ne s'est pas produit ». Reste maintenant à convaincre Trump, pointe le quotidien britannique, en jouant, pourquoi pas, sur « son obsession de remporter le prix Nobel de la paix ». Et en lui faisant comprendre que « l'histoire lui sera clémente s'il parvient à instaurer une paix équitable en Ukraine ; et qu'elle le sera moins s'il pousse à la capitulation ».
Le 18 août 2025, Volodymyr Zelensky sera reçu à Washington par Donald Trump, sous l'œil attentif d'Emmanuel Macron et de plusieurs dirigeants européens, par crainte de revivre un scénario « piège » comme en février dernier. Objectif : trouver une issue à la guerre en Ukraine. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:14:54 - Journal de 18h - Les Européens au chevet de l'Ukraine. Plusieurs dirigeants du Vieux Continent se rendront demain à Washington en compagnie de Volodymyr Zelensky. - réalisation : Martin Desclozeaux
durée : 00:14:54 - Journal de 18h - Les Européens au chevet de l'Ukraine. Plusieurs dirigeants du Vieux Continent se rendront demain à Washington en compagnie de Volodymyr Zelensky. - réalisation : Martin Desclozeaux
durée : 00:14:50 - Journal de 12h30 - Comment peser sur les négociations de paix en Ukraine ? Plusieurs dirigeants européens se rendront à Washington lundi aux côtés de Volodymyr Zelensky pour sa réunion avec Donald Trump. - réalisation : Brice Garcia
durée : 00:14:50 - Journal de 12h30 - Comment peser sur les négociations de paix en Ukraine ? Plusieurs dirigeants européens se rendront à Washington lundi aux côtés de Volodymyr Zelensky pour sa réunion avec Donald Trump. - réalisation : Brice Garcia
Le Journal en français facile du mercredi 13 août 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BvB7.A
Inquiétudes sur le plan militaire tout d'abord. Ces derniers jours, relève le Wall Street Journal, « l'armée russe a fait une avancée surprise sur plusieurs kilomètres de profondeur, notamment près de la ville de Dobropillya, dans la région de Donetsk, encore sous contrôle ukrainien. (…) La question est maintenant de savoir, poursuit le quotidien américain, si la Russie peut poursuivre son avancée en élargissant la brèche et en pénétrant plus loin dans des territoires dont les défenses sont moins bien préparées. (…) Cette offensive russe pourrait renforcer la position de Poutine alors qu'il se prépare pour les pourparlers en Alaska après-demain. Le Kremlin revendique notamment Donetsk comme faisant partie de la Russie et fera pression sur les États-Unis pour qu'ils reconnaissent le contrôle russe dans cette région et dans d'autres ». Le Monde à Paris relève pour sa part que cette « percée crée une atmosphère d'anxiété en Ukraine, bien qu'elle n'ait pas pour l'instant produit d'effet stratégique ni créé un “effondrement“ du front. Il n'est pas exclu que l'allongement des lignes russes permette une contre-attaque des Ukrainiens, si ceux-ci parviennent à déployer rapidement des réserves ». La crainte d'un accord bradé… Inquiétudes diplomatiques également… Les Européens ont été mis de côté. Ils ne seront pas présents en Alaska. Alors de loin, pointe Le Monde, « s'ils saluent “les efforts de Donald Trump pour mettre fin à la guerre d'agression russe“, ils énumèrent leurs priorités essentielles à la sauvegarde de la sécurité européenne et de la souveraineté ukrainienne. Selon eux, de véritables négociations de paix ne peuvent se dérouler “que dans un contexte de cessez-le-feu ou de réduction des hostilités. Les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force“, ajoutent-ils. (…) Depuis l'annonce de la tenue du sommet, les Européens disent croire en l'intention des États-Unis d'aligner, au moins partiellement, leurs positions sur les leurs. Mais ils manifestent aussi de la fébrilité depuis que Donald Trump a fait sienne l'idée “d'échanges de territoires“ et ils craignent un accord bradé, aux dépens de l'Ukraine. » À lire aussiUkraine: l'Europe s'efforce d'influencer la position américaine avant la rencontre Trump-Poutine Moyens de pression… C'est vrai, renchérit le New York Times, « ce sommet pourrait mal tourner à bien des égards, avec notamment un vague “échange de territoires“ entre la Russie et l'Ukraine ». Mais Trump peut peser sur la négociation. Il a des moyens de pression, pointe le quotidien américain : en effet « Trump peut collaborer avec l'Europe pour saisir les quelque 300 milliards de dollars d'avoirs gelés du gouvernement russe afin de financer les achats d'armes occidentales par l'Ukraine ; il peut décider d'augmenter les droits de douanes sur tous les biens et services en provenance de pays qui achètent de l'uranium ou du pétrole russe ; et il peut élargir encore l'aide militaire américaine à l'Ukraine ». Reste à savoir si le président américain est prêt à utiliser ces moyens de pression. Voie étroite… Le Figaro à Paris n'y croit guère : « il faut être réaliste. Le sommet d'Anchorage a peu de chances d'amorcer un véritable processus de paix, estime le quotidien français, tant sont importants les défis d'un deal durable Trump-Poutine sur l'Ukraine. Aucun des deux belligérants n'est dans une configuration de grande faiblesse qui l'amènerait à faire les concessions exigées par l'autre partie. Poutine considère qu'il n'a pas intérêt à flancher, alors que ses généraux lui promettent des avancées stratégiques. Le président russe a déjà tant investi dans ce conflit, en termes humains, diplomatique et économique, qu'il estime devoir présenter au peuple russe une victoire indiscutable. Quant aux Ukrainiens, poursuit Le Figaro, ils estiment que ce n'est pas le moment de céder et d'abandonner leur souveraineté, après tant de sacrifices consentis. Ils pensent que céder par traité des territoires à la Russie ne servirait à rien, car ils n'accordent aucun crédit à la parole de Poutine. Ils considèrent que cela aiguiserait au contraire son appétit. » Et Le Figaro de conclure : « Aucune confiance mutuelle, et même détermination des deux côtés à ne pas céder sur ses revendications : la voie est décidément étroite pour un armistice, sans même parler d'un traité de paix ». Enfin, cette remarque, plutôt désabusée, du Guardian à Londres : « Le fait que Trump avale les mensonges de Poutine représente une menace plus grande pour l'Ukraine que les bombes russes ». À lire aussiGuerre en Ukraine: la Russie maintient ses exigences comme préalable à un sommet Poutine-Zelensky
C dans l'air du 5 août 2025 : Droits de douanes américains, Chine...l'Europe prise en étauÉmission présentée par Saliah BrakhliaLes nouveaux droits de douane de 15% entre les Etats-Unis et l'Europe entreront en vigueur jeudi. Mais déjà, plusieurs voix s'élèvent pour critiquer l'accord obtenu entre la Commission européenne et la Maison Blanche. Ancien ministre de l'Économie, Thierry Breton considère que cet accord est "déséquilibré", et qu'il a été imposé par Washington, alors même que l'Europe est le premier partenaire commercial des Etats-Unis. Ce week-end, l'ancien Premier ministre Michel Barnier a vivement critiqué Ursula Von Der Leyen, qualifiant la négociation d'"immense défaite". Parmi les secteurs les plus touchés, les produits pharmaceutiques (120 milliards d'euros d'exportation en 2024), et les vins et spiritueux (8 milliards) s'inquiètent de leur avenir. Le secteur du luxe devrait s'en sortir un peu mieux, en répercutant la hausse des droits de douane sur les prix. Quant à l'industrie aéronautique, elle a bénéficié d'une exemption de droits de douane.Autre victime de la guerre commerciale, l'industrie automobile est en berne : fin juillet, le groupe franco-italien Stellantis (Peugeot, Fiat, Chrysler…) a annoncé une perte de 2,3 milliards d'euros sur le premier semestre, notamment en raison d'une baisse des ventes de véhicules en Europe et aux Etats-Unis. En Allemagne, l'automobile est aussi en crise. Mercedes a annoncé fin juillet une chute de 69% de son bénéfice au deuxième trimestre, et Porsche de 91% par rapport à la même période en 2024. Le marché du véhicule haut de gamme allemand, qui se tournait avant tout vers la Chine, est confronté à un repli des consommateurs sur leur propre marché : ces derniers privilégient désormais les marques chinoises plus abordables et connectées, à l'image de la berline Xiaomi SU7, trois fois moins chère qu'une Porsche Taycan.Et les Chinois ne se contentent pas d'envahir le marché de l'automobile européen. Ils investissent également dans les autres secteurs clés. Fin mai, le groupe chinois Wanrun a ainsi repris Safra, le seul constructeur français d'autobus à hydrogène, qui avait été placé en redressement judiciaire depuis février. Le consortium chinois a repris pour 7 millions d'euros l'ensemble des activités du groupe ainsi que 120 salariés (sur 169). Ce rachat n'avait pas plu à tout le monde : "Au moment où le gouvernement en appelle à la souveraineté industrielle et veut renforcer les territoires d'industrie, (…) une nouvelle erreur se profile à Albi si le tribunal de commerce faisait le choix du groupe asiatique", avait pointé Jean-Louis Chauzy, le Président du Conseil Economique et social de Midi-Pyrénées. D'autant que l'offensive chinoise ne se limite pas à Safra : ces derniers mois, Vencorex, l'un des fleurons français de la chimie, et l'équipementier automobile GMD ont subi le même sort.L'Union européenne peut-elle espérer de nouvelles négociations sur les 15% de droits de douane imposés par les Etats-Unis ? Quels secteurs économiques vont être les plus touchés ? Comment expliquer les difficultés de l'industrie automobile européenne ? Et faut-il craindre les rachats d'entreprises françaises par les Chinois ?LES EXPERTS :- Éric ALBERT - Journaliste en charge des questions économiques et européennes - Le Monde- Sylvie MATELLY - Économiste, directrice de l'Institut Jacques Delors, auteure de "Géopolitique de l'économie"- Marc VIGNAUD - Journaliste économique - L'Opinion- François GEEROLF - Économiste - OFCE
C dans l'air du 5 août 2025 : Droits de douanes américains, Chine...l'Europe prise en étauÉmission présentée par Saliah BrakhliaLES EXPERTS :- Éric ALBERT - Journaliste en charge des questions économiques et européennes - Le Monde- Sylvie MATELLY - Économiste, directrice de l'Institut Jacques Delors, auteure de "Géopolitique de l'économie"- Marc VIGNAUD - Journaliste économique - L'Opinion- François GEEROLF - Économiste - OFCE
durée : 00:14:03 - La Question du jour - par : Julie Gacon - Après des mois de suspense sur les tarifs américains imposés aux marchandises européennes, les deux partenaires commerciaux se sont finalement entendus pour fixer ces droits de douane à 15%. L'UE avait-elle le choix que d'accepter ou non les conditions posées par les Etats Unis ? - réalisation : Sam Baquiast - invités : Sébastien Jean Professeur d'économie au Conservatoire National des Arts et Métiers et directeur associé de l'initiative Géoéconomie-géofinance de l'Ifri (Institut français des relations internationales)
Dans cette édition :Des couvre-feux sont instaurés dans plusieurs communes françaises pour lutter contre la délinquance et les incivilités, notamment à Triel-sur-Seine où les mineurs de moins de 16 ans n'ont pas le droit de sortir entre 23h et 5h.La pétition contre la "loi Duplomb", qui vise à autoriser l'utilisation temporaire d'un pesticide interdit, a franchi la barre du million et demi de signatures, malgré les inquiétudes des militants écologistes.Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau souhaite durcir le ton face à l'Algérie concernant la détention du militant Boualem Sansal et envisage des mesures de rétorsion.Les Européens tentent de négocier un accord avec les États-Unis pour limiter les dommages des taxes douanières, mais les conditions posées par Washington semblent difficilement acceptables.Les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine se poursuivent à Istanbul dans l'espoir de mettre fin au conflit, tandis que la France continue d'accroître la pression sur Vladimir Poutine.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Une conférence sur la reconstruction de l'Ukraine se tient à Rome jeudi et vendredi. Elle intervient alors que la nuit dernière la Russie a lancé sa plus grande attaque de drones et de missiles depuis le début de l'invasion en février 2022. Tout cela dans un contexte de flou diplomatique : le Président américain Donald Trump a en effet annoncé en début de semaine la reprise de la livraison de certaines armes neuf jours après avoir décidé une pause. Que faut-il attendre de la position américaine ? Les Européens peuvent-ils soutenir l'Ukraine jusqu'à la fin de la guerre ? Pour en débattre : - Christine Dugoin-Clément, analyste en géopolitique, spécialiste de la Russie, autrice du livre Géopolitique de l'ingérence russe : la stratégie du chaos, Éditions PUF, chercheuse à la Chaire Risques de l'IAE à l'Observatoire de l'Intelligence Artificielle de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et au CREOGN. Auteure de Influence et manipulations : des conflits armés modernes aux guerres économiques, VA Éditions. - Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie, ancien directeur des départements d'Europe et d'Asie au Quai d'Orsay. Auteur du livre Fragments d'un parcours aventureux, aux éditions Temporis - Cyrille Bret, géopoliticien, maître de conférences à Sciences Po Paris, chercheur associé spécialiste de la Russie et de l'Europe orientale à l'Institut Jacques Delors.
Une conférence sur la reconstruction de l'Ukraine se tient à Rome jeudi et vendredi. Elle intervient alors que la nuit dernière la Russie a lancé sa plus grande attaque de drones et de missiles depuis le début de l'invasion en février 2022. Tout cela dans un contexte de flou diplomatique : le Président américain Donald Trump a en effet annoncé en début de semaine la reprise de la livraison de certaines armes neuf jours après avoir décidé une pause. Que faut-il attendre de la position américaine ? Les Européens peuvent-ils soutenir l'Ukraine jusqu'à la fin de la guerre ? Pour en débattre : - Christine Dugoin-Clément, analyste en géopolitique, spécialiste de la Russie, autrice du livre Géopolitique de l'ingérence russe : la stratégie du chaos, Éditions PUF, chercheuse à la Chaire Risques de l'IAE à l'Observatoire de l'Intelligence Artificielle de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et au CREOGN. Auteure de Influence et manipulations : des conflits armés modernes aux guerres économiques, VA Éditions. - Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie, ancien directeur des départements d'Europe et d'Asie au Quai d'Orsay. Auteur du livre Fragments d'un parcours aventureux, aux éditions Temporis - Cyrille Bret, géopoliticien, maître de conférences à Sciences Po Paris, chercheur associé spécialiste de la Russie et de l'Europe orientale à l'Institut Jacques Delors.
Bonus track avec un super VC cette semaine !Martin Mignot, Partner chez Index Ventures, le fonds qui a accompagné dès leurs débuts certains des plus beaux succès de la tech comme Facebook, Revolut ou Slack. Ils viennent de publier un guide de 123 pages pour aider les fondateurs européens à conquérir l'Amérique – en s'appuyant sur l'analyse de plus de 500 startups, des enquêtes terrain, et des interviews de fondateurs. Fait marquant : ¾ d'entre eux citent les clients – pas le capital – comme moteur principal de leur expansion. Martin est au cœur de cette transformation, alors on va parler de cette nouvelle géographie de l'ambition tech, du rôle des VCs, et de sa vision pour l'écosystème européen. Épisodes cités :
C'est un paradoxe étonnant : en Europe, d'après l'OMS, la proportion de médecins par habitant a augmenté de 20% en 10 ans… pourtant, la pénurie de personnel soignant est une réalité connue et bien ancrée à travers le continent. Manque de médecins, manque d'infirmiers, aucun pays européen n'est épargné En France, le secteur de la santé mentale est particulièrement touché, cette dernière a été décrétée grande cause nationale de l'année 2025 par le gouvernement. Depuis la pandémie de Covid, la santé psychologique des jeunes en particulier s'est dégradée et leur accès aux soins est difficile. Alors les territoires innovent : au nord dans le bassin minier de la région de Lens, une association a recruté une psychologue de rue pour aller au plus près de jeunes, dont beaucoup s'étaient renfermés sur eux-mêmes. Reportage, Lise Verbeke. En Angleterre aussi, le système de santé est à la peine et les délais pour consulter dans le service public sont tels qu'ils peuvent représenter un risque pour la santé des patients ; la tendance n'est pas nouvelle, mais elle s'aggrave. Ces dernières années, le NHS, le service public de santé, réorganise les compétences et crée de nouveaux métiers. Les explications de Marie Billon. La chronique musique de Vincent Théval : Lotus, le dernier album de la rappeuse Little Simz (Angleterre). À Ankara, les éboueurs ont monté une bibliothèque Dans la capitale turque, un endroit hors du commun s'emploie depuis plusieurs années à protéger et à transmettre l'amour de la lecture. Cet endroit, c'est une bibliothèque - jusqu'ici rien de surprenant - mais c'est une bibliothèque qui a été créée par les éboueurs de la ville, à partir des ouvrages trouvés dans les poubelles. Elle reçoit désormais des milliers de dons de livres et elle leur offre une seconde vie. Cela se passe dans l'arrondissement de Çankaya. Reportage, Anne Andlauer.
C'est un paradoxe étonnant : en Europe, d'après l'OMS, la proportion de médecins par habitant a augmenté de 20% en 10 ans… pourtant, la pénurie de personnel soignant est une réalité connue et bien ancrée à travers le continent. Manque de médecins, manque d'infirmiers, aucun pays européen n'est épargné En France, le secteur de la santé mentale est particulièrement touché, cette dernière a été décrétée grande cause nationale de l'année 2025 par le gouvernement. Depuis la pandémie de Covid, la santé psychologique des jeunes en particulier s'est dégradée et leur accès aux soins est difficile. Alors les territoires innovent : au nord dans le bassin minier de la région de Lens, une association a recruté une psychologue de rue pour aller au plus près de jeunes, dont beaucoup s'étaient renfermés sur eux-mêmes. Reportage, Lise Verbeke. En Angleterre aussi, le système de santé est à la peine et les délais pour consulter dans le service public sont tels qu'ils peuvent représenter un risque pour la santé des patients ; la tendance n'est pas nouvelle, mais elle s'aggrave. Ces dernières années, le NHS, le service public de santé, réorganise les compétences et crée de nouveaux métiers. Les explications de Marie Billon. La chronique musique de Vincent Théval : Lotus, le dernier album de la rappeuse Little Simz (Angleterre). À Ankara, les éboueurs ont monté une bibliothèque Dans la capitale turque, un endroit hors du commun s'emploie depuis plusieurs années à protéger et à transmettre l'amour de la lecture. Cet endroit, c'est une bibliothèque - jusqu'ici rien de surprenant - mais c'est une bibliothèque qui a été créée par les éboueurs de la ville, à partir des ouvrages trouvés dans les poubelles. Elle reçoit désormais des milliers de dons de livres et elle leur offre une seconde vie. Cela se passe dans l'arrondissement de Çankaya. Reportage, Anne Andlauer.
C dans l'air du 25 juin 2025 - Comment Trump a fait plier l'Otan? - Arrivé aux Pays-Bas pour un sommet crucial de l'OTAN réunissant les 32 dirigeants de l'Alliance, Donald Trump s'est félicité, ce mercredi, d'un engagement inédit des alliés : investir massivement dans leur défense. Les Européens et le Canada devraient "très bientôt" dépenser autant que les États-Unis. "Je leur demande de passer à 5 % depuis des années, et ils passent à 5 %. C'est énorme (...). L'OTAN va devenir très forte avec nous", a lancé, triomphant, le président américain.Derrière cette "grande victoire" clamée par Donald Trump, nombre d'experts y voient pourtant un accord de façade, destiné à apaiser le président des Etats-Unis, qui ne cesse de dénoncer les "mauvais payeurs" européens. Car les fameux 5 % du PIB promis d'ici la fin de la décennie sont en réalité divisés : 3,5 % pour la défense militaire stricte, et 1,5 % pour la sécurité au sens large (police, justice, cybersécurité, etc.), avec des modalités et un calendrier qui restent flous.Ce sommet, soigneusement chorégraphié, vise surtout à éviter un nouvel esclandre. On se souvient du coup d'éclat du président américain lors du G7 en juin dernier, qu'il a quitté prématurément. Donald Trump, depuis son retour à la Maison-Blanche, n'a cessé de réclamer des alliés européens et du Canada qu'ils dépensent beaucoup plus pour leur sécurité, faute de quoi il menace de ne plus les défendre.Pris en étau entre la menace russe et l'unilatéralisme assumé de Washington, les Européens multiplient les gestes de bonne volonté. Mais une question demeure : l'Amérique est-elle encore un allié fiable ? Hier, à bord d'Air Force One, Donald Trump a de nouveau déconcerté ses alliés, en restant évasif sur l'attitude des Etats-Unis en cas d'attaque d'un des membres de l'Otan. L'article 5 du traité de l'Alliance Atlantique peut "se définir de plusieurs façons", a-t-il lâché à propos de la pierre angulaire de l'Otan qui pose le principe de défense mutuelle : si un pays membre est attaqué, tous les autres se portent à son secours.Autre moment scruté de la journée : la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, en marge du sommet. Le président ukrainien espère arracher de nouvelles sanctions contre Moscou, et surtout des armes. Leurs relations sont compliquées, on se souvient de leur échange dans le Bureau ovale, il y a quatre mois. Les paroles de Donald Trump vont être une nouvelle fois scrutées… Tout comme les premiers pas du nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, qui a rompu avec l'orthodoxie budgétaire de son pays et se verrait bien assumer le leadership en Europe.LES EXPERTS :- James ANDRE - Grand reporter - France 24- Général Olivier DE BAVINCHOVE - Ancien chef d'état-major de la force internationale de l'OTAN - Marion VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse - L'Express - Vincent HUGEUX - Journaliste spécialiste des enjeux internationaux, enseignant à Sciences Po- Camille GRAND ( en duplex du sommet de l'OTAN de La Haye) - Ancien secrétaire général adjoint de l'OTAN
Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - comme la précédente - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard Fremder1830 ... L'Europe industrielle débarque à Sidi Ferruch sous les plis du drapeau tricolore. Derrière les canons, les promesses : pacifier, civiliser, moderniser. Mais dès les premières heures, la conquête se mue en guerre totale, en répression massive, en anéantissement systématique des résistances, à commencer par celle d'Abdelkader. Ce n'est pas une colonie qui naît, c'est une société fracturée, hiérarchisée, dominée.De 1830 à 1870, la violence fonde le droit. L'Algérie est conquise « par le glaive et la charrue » : les troupes massacrent, les colons défrichent, les tribus sont déplacées, affamées, regroupées. Les textes se succèdent, les Républiques changent, Napoléon III parle d'un « royaume arabe », mais la logique reste : dominer, soumettre, exploiter. Derrière les mots de progrès, une tempête démographique, un pillage organisé, une résistance enfouie.Puis vient le temps des certitudes. 1871 : la dernière grande insurrection kabyle est matée. Le décret Crémieux octroie la citoyenneté aux Juifs mais la refuse aux musulmans. On parle d'« Algérie française », mais il s'agit d'une colonie peuplée de citoyens et de sujets. Les Européens contrôlent les terres, les banques, les tribunaux. Les Algériens sont les indigènes d'un territoire dont ils ne possèdent rien. On leur apprend Molière, mais on leur interdit leur langue. Le tourisme devient l'expression ultime du mépris : on visite les « indigènes » comme des curiosités exotiques.1914-1918. Des dizaines de milliers d'Algériens meurent pour une République qui ne les reconnaît pas. En 1919, une idée nationale commence à germer. Avec Messali Hadj, l'Association des Oulémas ou l'Étoile nord-africaine, se construit un discours autonome, islamique ou laïc, anticolonial, national. Mais les espoirs du centenaire sont écrasés par le mépris, les promesses trahies, les réformes refusées. Les années 1930 sont celles de l'impasse : une société cloisonnée, racialisée, incapable de dialogue.Puis vient le choc. 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata. Le drame, la censure, le silence. Le nationalisme algérien s'enflamme. En 1954, la guerre éclate. La Toussaint sanglante ouvre une décennie de violence, d'aveuglement, d'horreur partagée. Attentats, torture, regroupements, exécutions sommaires, propagande, contre-insurrection. Les femmes y prennent part, les artistes y trouvent un cri, les diplomates y cherchent une issue. Mais la République française s'effondre, minée par ses contradictions. En 1962, l'indépendance est proclamée, mais rien n'est résolu.Le chaos commence. D'un rêve d'unité surgit la lutte pour le pouvoir. Le FLN triomphant n'a pas de programme, les accords d'Évian divisent, les harkis sont abandonnés, les Pieds-noirs fuient, les coopérants arrivent. Le peuple algérien, épuisé par 132 ans de domination, doit se réinventer dans l'urgence. L'autogestion, le socialisme, l'islam, la francophonie, l'arabisation : tout est mis sur la table. Mais rien ne prend racine. Entre les coups d'État militaires, les espoirs révolutionnaires, la guerre des Sables contre le Maroc, l'Algérie indépendante cherche encore son visage.C'est cette période, de la dépossession à l'indépendance, que nous allons décrypter, toujours en compagnie de l'historien Michel Pierre, sans manichéisme.Il s'agira de revenir sur les différentes complexités si souvent caricaturées. C'est un demi-siècle de convulsions, de rêves brisés et d'horizons ouverts que nous allons explorer ensemble. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air l'invitée du 23 juin 2025 avec Agnès Levallois, présidente de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO).Au lendemain des frappes américaines sur trois sites nucléaires en Iran, elle analysera les conséquences géopolitiques de cette opération "marteau de minuit". Si Donald Trump dit avoir agi pour "arrêter la guerre", la tension monte entre les protagonistes. Ce matin, Israël a visé le site de Fordo et la prison d'Evin. Les Européens redoutent l'escalade et espèrent une issue diplomatique. Le régime iranien apparaît affaibli mais peut compter sur le soutien de la Chine et de la Russie et la condamnation de ces frappes par les pays arabes. Isolé dans un bunker, l'ayatollah Khamenei semble toutefois plus que jamais en danger, le président américain n'ayant pas exclu pas un changement de régime. Une reconfiguration du Moyen-Orient pourrait être à l'œuvre.Agnès Levallois, présidente de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO) et auteure de "Le Livre noir de Gaza" aux éditions du Seuil, nous aidera à décrypter les enjeux des frappes américaines sur les sites nucléaires en Iran, et l'évolution des rapports de force au Moyen-Orient.
Pour ce sommet de l'Otan en tous points historique, Accents d'Europe se penche sur les différentes initiatives prises sur le continent pour répondre à la nouvelle demande de Donald Trump : dépenser plus dans la défense. L'objectif à atteindre est chiffré : 5% du PIB. Le maintien du parapluie américain est à ce prix... La Bundeswehr essaie de recruter des soldats L'Allemagne a pour sa part opéré une véritable révolution, son fameux Zeitenwende, son changement d'époque. Des sommes colossales sont désormais dédiées à la défense. Un fonds de 100 milliards d'euros a été créé... Mais ce n'est pas tout. L'armée n'est plus un tabou et l'on assiste à un véritable changement de mentalité avec la Bundeswehr qui vient faire sa promotion auprès du public... car si l'argent est bien là, il manque beaucoup d'hommes et de femmes dans les rangs de l'armée. Il faut trouver de nouvelles recrues. Reportage à Berlin signé Delphine Nerbollier. L'Espagne refuse de dépenser autant pour la défense Et la situation est bien différente en Espagne qui se démarque en refusant de consacrer 5% de son produit intérieur brut à la défense. Le chef du gouvernement Pedro Sanchez a envoyé un courrier la semaine dernière au secrétaire général de l'Alliance atlantique Mark Rutte pour lui faire part de cette décision, que celui-ci ne le voit pas d'un bon œil... À Madrid, Diane Cambon. Les femmes dans des groupes de défense dans les pays baltes Des soldats prêts à défendre les frontières mais aussi les valeurs européennes, avec en arrière-plan la menace russe... C'est exactement la situation dans les pays baltes, qui ont rejoint l'alliance il y a un peu plus de 20 ans au moment où ils rejoignaient aussi l'Union européenne. On parle de soldats mais aussi beaucoup de soldates... car le concept de défense est en Lituanie et en Estonie très imbriqué dans la société civiles, avec des groupes de défense liés à l'armée où les femmes tiennent des rôles-clé. C'est le reportage de notre correspondante dans la région Marielle Vitureau. Russie et Chine: une même détestation de l'Otan Et cet élargissement de l'Otan aux pays de l'ancien bloc soviétique est régulièrement vilipendé par le président russe Vladimir Poutine qui dénonce un encerclement. Dans son narratif, l'invasion de l'Ukraine est d'ailleurs brandie comme la réponse à une possible adhésion de l'Ukraine à l'Otan qui n'a toujours pas eu lieu. Aujourd'hui, le Kremlin a dénoncé «une militarisation effrénée de l'OTAN». Sylvie Bermann a été diplomate à Moscou et Pékin, et publie aux éditions Tallandier : L'ours et le dragon Russie Chine, histoire d'une amitié sans limites ? Dans ce nouvel ordre mondial, bien loin des organisations multilatérales qui sont nées après la Seconde Guerre mondiale, peut-on dire que Pékin et Moscou partagent cette même détestation des instances que sont l'Onu et l'Otan ?
Pour ce sommet de l'Otan en tous points historique, Accents d'Europe se penche sur les différentes initiatives prises sur le continent pour répondre à la nouvelle demande de Donald Trump : dépenser plus dans la défense. L'objectif à atteindre est chiffré : 5% du PIB. Le maintien du parapluie américain est à ce prix... La Bundeswehr essaie de recruter des soldats L'Allemagne a pour sa part opéré une véritable révolution, son fameux Zeitenwende, son changement d'époque. Des sommes colossales sont désormais dédiées à la défense. Un fonds de 100 milliards d'euros a été créé... Mais ce n'est pas tout. L'armée n'est plus un tabou et l'on assiste à un véritable changement de mentalité avec la Bundeswehr qui vient faire sa promotion auprès du public... car si l'argent est bien là, il manque beaucoup d'hommes et de femmes dans les rangs de l'armée. Il faut trouver de nouvelles recrues. Reportage à Berlin signé Delphine Nerbollier. L'Espagne refuse de dépenser autant pour la défense Et la situation est bien différente en Espagne qui se démarque en refusant de consacrer 5% de son produit intérieur brut à la défense. Le chef du gouvernement Pedro Sanchez a envoyé un courrier la semaine dernière au secrétaire général de l'Alliance atlantique Mark Rutte pour lui faire part de cette décision, que celui-ci ne le voit pas d'un bon œil... À Madrid, Diane Cambon. Les femmes dans des groupes de défense dans les pays baltes Des soldats prêts à défendre les frontières mais aussi les valeurs européennes, avec en arrière-plan la menace russe... C'est exactement la situation dans les pays baltes, qui ont rejoint l'alliance il y a un peu plus de 20 ans au moment où ils rejoignaient aussi l'Union européenne. On parle de soldats mais aussi beaucoup de soldates... car le concept de défense est en Lituanie et en Estonie très imbriqué dans la société civiles, avec des groupes de défense liés à l'armée où les femmes tiennent des rôles-clé. C'est le reportage de notre correspondante dans la région Marielle Vitureau. Russie et Chine: une même détestation de l'Otan Et cet élargissement de l'Otan aux pays de l'ancien bloc soviétique est régulièrement vilipendé par le président russe Vladimir Poutine qui dénonce un encerclement. Dans son narratif, l'invasion de l'Ukraine est d'ailleurs brandie comme la réponse à une possible adhésion de l'Ukraine à l'Otan qui n'a toujours pas eu lieu. Aujourd'hui, le Kremlin a dénoncé «une militarisation effrénée de l'OTAN». Sylvie Bermann a été diplomate à Moscou et Pékin, et publie aux éditions Tallandier : L'ours et le dragon Russie Chine, histoire d'une amitié sans limites ? Dans ce nouvel ordre mondial, bien loin des organisations multilatérales qui sont nées après la Seconde Guerre mondiale, peut-on dire que Pékin et Moscou partagent cette même détestation des instances que sont l'Onu et l'Otan ?
Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - comme la précédente - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard Fremder1830 ... L'Europe industrielle débarque à Sidi Ferruch sous les plis du drapeau tricolore. Derrière les canons, les promesses : pacifier, civiliser, moderniser. Mais dès les premières heures, la conquête se mue en guerre totale, en répression massive, en anéantissement systématique des résistances, à commencer par celle d'Abdelkader. Ce n'est pas une colonie qui naît, c'est une société fracturée, hiérarchisée, dominée.De 1830 à 1870, la violence fonde le droit. L'Algérie est conquise « par le glaive et la charrue » : les troupes massacrent, les colons défrichent, les tribus sont déplacées, affamées, regroupées. Les textes se succèdent, les Républiques changent, Napoléon III parle d'un « royaume arabe », mais la logique reste : dominer, soumettre, exploiter. Derrière les mots de progrès, une tempête démographique, un pillage organisé, une résistance enfouie.Puis vient le temps des certitudes. 1871 : la dernière grande insurrection kabyle est matée. Le décret Crémieux octroie la citoyenneté aux Juifs mais la refuse aux musulmans. On parle d'« Algérie française », mais il s'agit d'une colonie peuplée de citoyens et de sujets. Les Européens contrôlent les terres, les banques, les tribunaux. Les Algériens sont les indigènes d'un territoire dont ils ne possèdent rien. On leur apprend Molière, mais on leur interdit leur langue. Le tourisme devient l'expression ultime du mépris : on visite les « indigènes » comme des curiosités exotiques.1914-1918. Des dizaines de milliers d'Algériens meurent pour une République qui ne les reconnaît pas. En 1919, une idée nationale commence à germer. Avec Messali Hadj, l'Association des Oulémas ou l'Étoile nord-africaine, se construit un discours autonome, islamique ou laïc, anticolonial, national. Mais les espoirs du centenaire sont écrasés par le mépris, les promesses trahies, les réformes refusées. Les années 1930 sont celles de l'impasse : une société cloisonnée, racialisée, incapable de dialogue.Puis vient le choc. 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata. Le drame, la censure, le silence. Le nationalisme algérien s'enflamme. En 1954, la guerre éclate. La Toussaint sanglante ouvre une décennie de violence, d'aveuglement, d'horreur partagée. Attentats, torture, regroupements, exécutions sommaires, propagande, contre-insurrection. Les femmes y prennent part, les artistes y trouvent un cri, les diplomates y cherchent une issue. Mais la République française s'effondre, minée par ses contradictions. En 1962, l'indépendance est proclamée, mais rien n'est résolu.Le chaos commence. D'un rêve d'unité surgit la lutte pour le pouvoir. Le FLN triomphant n'a pas de programme, les accords d'Évian divisent, les harkis sont abandonnés, les Pieds-noirs fuient, les coopérants arrivent. Le peuple algérien, épuisé par 132 ans de domination, doit se réinventer dans l'urgence. L'autogestion, le socialisme, l'islam, la francophonie, l'arabisation : tout est mis sur la table. Mais rien ne prend racine. Entre les coups d'État militaires, les espoirs révolutionnaires, la guerre des Sables contre le Maroc, l'Algérie indépendante cherche encore son visage.C'est cette période, de la dépossession à l'indépendance, que nous allons décrypter, toujours en compagnie de l'historien Michel Pierre, sans manichéisme.Il s'agira de revenir sur les différentes complexités si souvent caricaturées. C'est un demi-siècle de convulsions, de rêves brisés et d'horizons ouverts que nous allons explorer ensemble. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - comme la précédente - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard Fremder1830 ... L'Europe industrielle débarque à Sidi Ferruch sous les plis du drapeau tricolore. Derrière les canons, les promesses : pacifier, civiliser, moderniser. Mais dès les premières heures, la conquête se mue en guerre totale, en répression massive, en anéantissement systématique des résistances, à commencer par celle d'Abdelkader. Ce n'est pas une colonie qui naît, c'est une société fracturée, hiérarchisée, dominée.De 1830 à 1870, la violence fonde le droit. L'Algérie est conquise « par le glaive et la charrue » : les troupes massacrent, les colons défrichent, les tribus sont déplacées, affamées, regroupées. Les textes se succèdent, les Républiques changent, Napoléon III parle d'un « royaume arabe », mais la logique reste : dominer, soumettre, exploiter. Derrière les mots de progrès, une tempête démographique, un pillage organisé, une résistance enfouie.Puis vient le temps des certitudes. 1871 : la dernière grande insurrection kabyle est matée. Le décret Crémieux octroie la citoyenneté aux Juifs mais la refuse aux musulmans. On parle d'« Algérie française », mais il s'agit d'une colonie peuplée de citoyens et de sujets. Les Européens contrôlent les terres, les banques, les tribunaux. Les Algériens sont les indigènes d'un territoire dont ils ne possèdent rien. On leur apprend Molière, mais on leur interdit leur langue. Le tourisme devient l'expression ultime du mépris : on visite les « indigènes » comme des curiosités exotiques.1914-1918. Des dizaines de milliers d'Algériens meurent pour une République qui ne les reconnaît pas. En 1919, une idée nationale commence à germer. Avec Messali Hadj, l'Association des Oulémas ou l'Étoile nord-africaine, se construit un discours autonome, islamique ou laïc, anticolonial, national. Mais les espoirs du centenaire sont écrasés par le mépris, les promesses trahies, les réformes refusées. Les années 1930 sont celles de l'impasse : une société cloisonnée, racialisée, incapable de dialogue.Puis vient le choc. 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata. Le drame, la censure, le silence. Le nationalisme algérien s'enflamme. En 1954, la guerre éclate. La Toussaint sanglante ouvre une décennie de violence, d'aveuglement, d'horreur partagée. Attentats, torture, regroupements, exécutions sommaires, propagande, contre-insurrection. Les femmes y prennent part, les artistes y trouvent un cri, les diplomates y cherchent une issue. Mais la République française s'effondre, minée par ses contradictions. En 1962, l'indépendance est proclamée, mais rien n'est résolu.Le chaos commence. D'un rêve d'unité surgit la lutte pour le pouvoir. Le FLN triomphant n'a pas de programme, les accords d'Évian divisent, les harkis sont abandonnés, les Pieds-noirs fuient, les coopérants arrivent. Le peuple algérien, épuisé par 132 ans de domination, doit se réinventer dans l'urgence. L'autogestion, le socialisme, l'islam, la francophonie, l'arabisation : tout est mis sur la table. Mais rien ne prend racine. Entre les coups d'État militaires, les espoirs révolutionnaires, la guerre des Sables contre le Maroc, l'Algérie indépendante cherche encore son visage.C'est cette période, de la dépossession à l'indépendance, que nous allons décrypter, toujours en compagnie de l'historien Michel Pierre, sans manichéisme.Il s'agira de revenir sur les différentes complexités si souvent caricaturées. C'est un demi-siècle de convulsions, de rêves brisés et d'horizons ouverts que nous allons explorer ensemble. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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durée : 00:10:47 - Réchauffement climatique, comment les européens en tiennent compte ?
durée : 00:16:10 - 8h30 franceinfo - Le député de la 4e circonscription des Français de l'étranger et président de la Commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale, était l'invité du "8h30 francenfo", samedi 21 juin 2025. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
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durée : 00:19:33 - Journal de 18h - La France, l'Allemagne et le Royaume Uni dont les ministres des affaires étrangères sont réunis à Genève autour de leur homologue iranien tentent redonner une chance à la diplomatie en proposant une offre de négociation portant sur notamment sur le nucléaire.
durée : 00:19:33 - Journal de 18h - La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, dont les ministres des Affaires étrangères sont réunis à Genève autour de leur homologue iranien, tentent redonner une chance à la diplomatie en proposant une offre de négociation portant sur notamment sur le nucléaire.
durée : 00:25:59 - Conflit Israël-Iran : profondément divisés, les Européens devenus inaudibles ?
durée : 00:03:11 - Géopolitique - par : Pierre Haski - A la suite de son appel avec Vladimir Poutine lundi, Donald Trump a donné le sentiment de se laver les mains de la suite, renvoyant Russes et Ukrainiens à une négociation sans les États-Unis. Les Européens restent au côté de l'Ukraine et ont décidé d'un 17ème paquet de sanctions contre la Russie.
C dans l'air l'invité du 16 mai 2025 avec Patricia Allémonière, grand reporter, auteure de "Au coeur du chaos", publié aux éditions Arthaud.Les délégations ukrainienne et russe, sous médiation turque, ont entamé vendredi à Istanbul leurs premières négociations directes depuis le printemps 2022 pour trouver une issue à la guerre. Mais en l'absence des présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, qui a ordonné à son armée d'envahir l'Ukraine le 24 février 2022 et n'a pas fait le déplacement en Turquie, les espoirs de progrès substantiels sont jugés minces. La délégation russe est emmenée par le conseiller présidentiel Vladimir Medinski, qualifié la veille par le président Zelensky de "pure façade". Les Européens et Kiev avaient réclamé un cessez-le-feu préalable avant toute discussion entre Kiev et Moscou. Une demande rejetée par M. Poutine. "Il est d'une importance cruciale qu'un cessez-le-feu soit mis en œuvre dès que possible", a insisté vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. La Russie "ne veut pas la paix", a déploré le même jour la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.Patricia Allémonière, grand reporter, reviendra avec nous sur ce rendez-vous manqué entre les présidents russe et ukrainien, et sur les espoirs de paix en Ukraine. Des négociations directes pourraient-elles avoir lieu ? A quoi joue Vladimir Poutine ? Des avancées pourraient-elle sortir des discussions entre les délégations ?
Comme toujours, nous commencerons notre émission par un tour d'horizon de l'actualité. Nous aborderons tout d'abord la récente condamnation de Marine Le Pen qui a déclenché des attaques contre l'autorité judiciaire par des leaders de droite et populistes en France, dans toute l'Europe et aux États-Unis. Nous poursuivrons en commentant l'annonce de la Hongrie de son retrait de la Cour pénale internationale (CPI). Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a critiqué la CPI en la qualifiant de « tribunal politique » partial, notamment à cause du mandat délivré à l'encontre de M. Nétanyahou. Notre section scientifique sera consacrée à une étude qui a récemment révélé que même les Européens les plus pauvres vivent en moyenne plus longtemps que les Américains riches. Et pour conclure la première partie de l'émission, nous parlerons du record que le sénateur Cory Booker a battu en prononçant le plus long discours de l'histoire devant le Sénat. Dans les sections grammaire et expressions de l'émission, nous aurons des dialogues autour de la culture française. Le point de grammaire qui sera abordé dans le premier dialogue est le futur proche (The Near Future). Et notre dernière conversation illustrera l'utilisation de l'expression française « faire des pieds et des mains ». - L'extrême droite est révoltée par la condamnation de Marine Le Pen, même si ses conséquences pourraient être minimes - La Hongrie annonce son retrait de la Cour pénale internationale - Les Européens les plus pauvres vivent aussi longtemps que les Américains les plus riches - Le discours de 25 heures du sénateur américain Cory Booker bat un record établi il y a 68 ans - La ville de Paris dépose plainte contre X pour pollution de son réseau d'eau potable - Le chemin parcouru par les Françaises pour trouver leur place dans l'enseignement supérieur