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C'est un article de Mali Actu qui parle de la déchéance de nationalité, comme « d'une arme politique en pleine transition militaire ». Le journal en ligne en veut pour preuve, le cas de « trois activistes tchadiens installés en France qui viennent d'être déchus de leur nationalité, accusés d'intelligence avec des puissances étrangères ». Pour Mali Actu, il s'agit là d'une « pratique étatique de plus en plus utilisée comme un outil politique dans plusieurs états du Sahel ». « Depuis l'arrivée au pouvoir de transitions militaires, des décisions similaires ont été prises contre des opposants et des personnalités publiques. Des voix indépendantes sont ainsi neutralisées », poursuit Mali Actu qui prend pour exemple le cas du Niger. Depuis le coup d'État de 2023, « plusieurs proches de l'ancien président Mohamed Bazoum ont été provisoirement déchus de leur nationalité. Pour les défenseurs des droits humains, remarque le journal, la mesure est surtout symbolique et vise à intimider les opposants ». Mais les conséquences sont lourdes pour les personnes qui se voient imposer cette déchéance, explique encore Mali Actu : « dans certains cas, la mesure peut rendre une personne apatride et la priver d'une protection internationale ». Disparitions et réquisitions La presse africaine revient également ce matin sur la libération, au Burkina Faso, de deux journalistes disparus depuis plus d'un an. Les disparitions forcées, c'est une autre des méthodes utilisées pour faire taire les voix discordantes. Mais pour Adama Bayala et Alain Traoré, alias Alain Alain, une page se tourne : « ils respirent l'air de la liberté recouvrée au Burkina », annonce Aujourd8.net qui se réjouit sans réserve. « Avec ces libérations, nous dit-il, la liste des hommes de médias libérés après quelque temps passé loin de leurs familles s'allonge et on ne peut que se féliciter que nos confrères retrouvent la possibilité d'aller et venir. » Afrik.com de son côté, note que la disparition d'Adama Bayala et Alain Traoré avaient eu lieu « dans un contexte marqué par les réquisitions arbitraires de la junte dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré. Officiellement, les autorités justifient des réquisitions par le décret de mobilisation générale contre les groupes armés djihadistes. Mais de plus en plus de Burkinabè y voient un instrument pour faire taire les voix critiques ». Il reste encore un journaliste « vraisemblablement réquisitionné », rappelle Jeune Afrique, il s'agit d'Atiana Serge Oulon, « enlevé à son domicile le 24 juin 2024 ». Problème politique Le Maroc est dans le viseur d'Afrik.com, et plus précisément son roi Mohamed VI. Dans un article au vitriol d'Afrik.com intitulé « Mohamed VI et les voitures de l'État : une monarchie en roue libre », le journaliste Malik Hamid s'exclame ainsi : « Au Maroc, la pauvreté gronde, les inégalités se creusent et la jeunesse désespère. Mais pendant ce temps, les moteurs vrombissent sous les ors d'un régime qui semble davantage préoccupé par le confort de ses élites que par les conditions de vie de ses citoyens ». C'est la ministre de l'Économie et des finances, Nadia Fettah, qui selon Afrik.com, « a révélé les dépenses faramineuses consacrées au parc automobile de l'État. (…) plus de trois milliards de dirhams par an, sont affectés à l'entretien, au carburant et au renouvellement des voitures de fonction de l'administration publique marocaine ». « Alors même que le pays se débat avec une inflation galopante, un chômage endémique et une crise sociale profonde, poursuit Afrik.com, l'État consacre des milliards à l'entretien d'un luxe bureaucratique. » Et ce n'est pas tout : « Le cœur du scandale, ajoute le site d'information, c'est que ces voitures ne servent pas seulement à des missions officielles, mais bien souvent à des trajets personnels, à des déplacements de confort, voire à des abus flagrants d'autorité ».
Journaliste sportif passionné par le football africain, Christophe Gleizes a été condamné en juillet 2025 à sept ans de prison en Algérie pour avoir simplement exercé son métier. Officiellement condamné pour « apologie du terrorisme », il paye en réalité le prix d'un reportage et des tensions diplomatiques entre Paris et Alger. Son histoire, tragique et absurde, dit l'urgence de défendre la liberté de la presse.Pour signer la pétition pour la libération de Christophe Gleizes, rendez-vous ici.Binge Audio fête ses 10 ans au Mazette ! Prenez vos places sur Shotgun ou Dice Programme B est un podcast de Binge Audio présenté par Thomas Rozec. Réalisation : Jude Rigaud. Production et édition : Charlotte Baix. Générique : François Clos et Thibault Lefranc. Identité sonore Binge Audio : Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique : Sébastien Brothier et Thomas Steffen (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le sujet fort de l'actualité foot du jour vu par Jérôme Rothen et la Dream Team.
Une histoire aussi passionnante qu'un polar. La fameuse affaire du Mediator, un médicament du laboratoire français Servier. Officiellement antidiabétique, mais qui pendant des décennies a été prescrit comme un coupe faim pour faire maigrir, et qui aurait entrainé la mort de 500 à 2 000 personnes.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est une histoire digne d'un scénario de science-fiction… sauf qu'elle est vraie. Le 6 juin 2025, le Wall Street Journal a levé le voile sur un pan méconnu de l'histoire militaire américaine : l'utilisation délibérée du mythe des ovnis par le Pentagone pour dissimuler ses programmes d'armement ultra-secrets.L'un des cas les plus révélateurs remonte à 1967, dans le Montana. Ce soir-là, un capitaine de l'US Air Force affirme avoir vu une lumière étrange survoler un silo de missiles balistiques intercontinentaux. Puis, sans explication, les systèmes électriques et les ogives sont désactivés. À l'époque, l'événement est classé top secret. Officiellement, on parle d'un « phénomène inexpliqué ». Officieusement, il s'agissait d'un test militaire utilisant une impulsion électromagnétique (IEM), destinée à perturber les installations électroniques ennemies. L'effet secondaire ? Une lueur artificielle dans le ciel, facilement assimilable à un « ovni ».Mais l'intox ne s'arrête pas là.Dans les années 1980, alors que les États-Unis testent des technologies furtives encore jamais vues, comme le F-117 Nighthawk, un étrange personnage se rend dans un bar du Nevada. Il y laisse des photos de “soucoupes volantes”, accompagnées d'un discours confus sur les extraterrestres. Intrigués, les services de renseignement identifient l'homme : un colonel à la retraite, agissant sur ordre de ses supérieurs, dans le cadre d'une opération de désinformation. Objectif ? Détourner l'attention des vrais essais menés dans la région, notamment à proximité de la célèbre Zone 51, et semer le doute auprès des éventuels espions soviétiques.Car la Zone 51 est bien réelle, et elle a servi de site de test pour des appareils révolutionnaires, comme le SR-71 Blackbird ou le drone U-2, conçus pour des missions de surveillance en haute altitude pendant la Guerre froide. Les formes inhabituelles de ces engins, leur comportement silencieux et leurs trajectoires non conventionnelles ont alimenté, sans effort, la légende des « objets volants non identifiés ».Selon des experts interrogés par National Geographic, le Pentagone a volontairement entretenu cette confusion. Non pas pour valider l'idée d'extraterrestres, mais pour créer un écran de fumée utile à la sécurité nationale. En brouillant les pistes, les autorités empêchaient non seulement le public d'en apprendre trop… mais aussi les services secrets ennemis.Aujourd'hui, l'AARO, un bureau fondé en 2022 pour enquêter sur les phénomènes aériens non identifiés, reconnaît que certaines de ces “observations” étaient liées à des projets militaires confidentiels. La question extraterrestre reste ouverte, mais une chose est sûre : les ovnis ont été, au moins en partie, un outil stratégique du Pentagone. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:03:17 - Un monde connecté - par : François Saltiel - L'intelligence artificielle était jusqu'ici utilisée par les élèves comme les professeurs sans cadre générale, en septembre 2025, la ministre Elisabeth Borne tente de réguler et d'encadrer sa pratique.
Ce lundi 1er septembre, François Sorel a reçu Zoé Mohl, investisseur chez Balderton Capital, Nicolas Guyon, animateur du podcast "Comptoir IA", et Frédéric Simottel, journaliste BFM Business. Ils se sont penchés sur l'officialisation de l'utilisation de l'IA à l'école, et la menace de l'IA sur l'emploi des jeunes diplômés, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast
Le Journal en français facile du vendredi 22 août 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BwfG.A
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asad al-Shibani, a rencontré mardi une délégation israélienne. Officiellement ennemis depuis 1948, les deux pays ont accepté de dialoguer sous médiation américaine. Objectif : calmer les tensions, évoquer une possible relance de l'accord de désengagement de 1974 et préserver la stabilité régionale.
Pour la première fois, un président français reconnaît la guerre au Cameroun pendant la décolonisation. Emmanuel Macron a donc brisé le silence officiel sur cette page d'histoire Franco-Camerounaise. Un tabou de 65 ans est enfin levé. Transparence historique ou calcul politique ? Que pensez-vous de cette reconnaissance tardive ? Courage historique ou manœuvre diplomatique ?
Il y a trois ans, la Thaïlande était le premier pays d'Asie à retirer le cannabis de la liste des stupéfiants. Mais depuis le 1er juillet, le royaume a fait marche arrière. Fini, l'usage récréatif, retour à une consommation strictement médicale. Un coup dur pour une industrie qui a généré 1 milliard de dollars l'an dernier. Entre flou administratif et inquiétude, les producteurs, les vendeurs et les consommateurs tentent de s'adapter. Reportage Juliette Chaignon à Chiang Mai et Bangkok. Il y a trois ans, Aeon était comptable dans le nord de la Thaïlande et n'avait jamais consommé de cannabis. Mais la légalisation et un marché en plein essor l'ont séduite. Aeon a investi alors 150 000 euros dans une plantation et six magasins : « Au début, j'ai pensé pouvoir gagner de l'argent. J'ai fait des prêts à la banque. » Jusqu'ici, les règles étaient simples pour les plus de 10 000 magasins sous licence : des fleurs de cannabis en vente libre, sauf pour les étudiants, les moins de 20 ans et les femmes enceintes, interdiction de fumer dans les lieux publics et tenue d'un registre des achats et ventes du mois. Mais depuis le 1er juillet 2025, un nouveau décret inquiète les vendeurs : les clients doivent présenter une ordonnance médicale pour acheter. « Je suis inquiète, car j'ai déjà trop investi et la vente sera plus difficile. Les clients ont peur d'acheter maintenant, ils ont peur de la police. Et j'ai peur de devoir licencier mes employés », raconte Aeon. Depuis l'entrée en vigueur des nouvelles règles, quelques dizaines de magasins ont été sanctionnés. Certaines boutiques, elles, n'ont rien changé. Elles misent sur le flou des autorités, qui n'ont pas encore détaillé comment concrètement appliquer la loi. À lire aussiThaïlande: intervention de la police lors d'une grande «soirée drogue» Dans ce magasin de Chiang Mai, Jackson et Rayan, deux touristes, viennent d'acheter un sachet d'herbe. Ils roulent leur joint sur la terrasse. « Je n'ai pas eu besoin de prescription pour acheter. C'est un peu confus. Tu viens d'acheter ça... C'était combien ? », demande l'un. « Six euros pour 3 grammes », répond l'autre. « C'est aussi simple que d'acheter de la bière », s'amuse le premier. Dans une autre boutique, Travis, un gérant californien installé en Thaïlande, a lui choisi de s'adapter : « J'ai des contacts de médecins, ce qui permettra aux clients d'avoir une ordonnance et de continuer à profiter du cannabis. » Pour lui, une régulation plus stricte en Thaïlande était nécessaire : « C'est un peu le Far West jusqu'ici. Et la surproduction entraîne une baisse de la qualité. » Officiellement, la Thaïlande a restreint l'accès au cannabis pour protéger la santé des plus jeunes et pour éviter le trafic. L'an dernier, plus de 800 voyageurs ont été arrêtés et accusés de transporter de l'herbe. Des justifications opportunistes d'après Chokwan Kitty Chopaka, militante pro-cannabis : « Ce sont des manœuvres politiques. Tant que nous n'aurons pas une loi spécifique sur le cannabis, n'importe quel gouvernement pourra imposer ce qu'il veut. » Le gouvernement dit aussi vouloir re-criminaliser le cannabis. Une mauvaise solution, d'après Kitty : « En Thaïlande, il y a toujours moyen de contourner la loi. Sinon, notre industrie du sexe n'existerait pas. Est-ce une bonne chose ? Pas vraiment, car le cannabis risque de se retrouver dans une zone grise. » Face à l'incertitude et une forte concurrence, Kitty a déjà fermé son magasin. Elle craint de voir des centaines de vendeurs de cannabis faire de même en Thaïlande. À lire aussiThaïlande: la légalisation du cannabis, une manière de renouer avec la culture locale
Le 17 octobre 1963, les Services secrets français, sous la gouvernance du Général De Gaulle, sont stupéfaits d'apprendre la démission d'un de leurs hommes. Depuis 13 ans, Philippe Thyraud de Vosjoli jouait un rôle capital au sein du SDECE, le Service de Documentation Extérieure et de Contre-espionnage, l'ancêtre de la DGSE. Officiellement sous les ordres des ambassadeurs français à Washington, Philippe Vosjoli était en mission aux Etats Unis. Promu chef de poste du SDECE de l'autre côté de l'Atlantique, il devait constituer un réseau d'espionnage français sur le territoire américain, contribuer à démasquer les agents du KGB, fournir des informations devant permettre à la France de gérer au mieux cette période de guerre froide entre le bloc de l'Est et les pays occidentaux. La France et les Etats-Unis avaient beau être alliés, ils n'en restaient pas moins rivaux dans la course à l'armement, et souverains et complémentaires dans leur recherche de renseignements.
Le principal opposant, l'ancien Premier ministre, Succès Masra, a donc été condamné samedi à vingt ans de prison ferme et à une amende d'un milliard de FCFA. Il a été reconnu coupable de « diffusion de message à caractère haineux et xénophobe » et de « complicité de meurtre » dans le cadre du drame de Mandakao où 42 personnes ont été tuées en mai dans un conflit intercommunautaire. Succès Masra ne reconnait aucun des faits qui lui sont reprochés et parle de « machination politique ». « Le procès, qui s'est étalé sur plusieurs semaines à N'Djamena, a suscité un fort intérêt médiatique, relève prudemment le site Tchad Infos, tant au niveau national qu'international. Les débats, souvent intenses, ont opposé les arguments de l'accusation et ceux de la défense. Le ministère public a notamment produit des éléments matériels, dont des communications interceptées, pour démontrer la complicité du Dr Masra dans le conflit, affirme Tchad Info. Économiste de formation, rappelle le site, ancien fonctionnaire de la Banque africaine de développement et Premier ministre en 2024, Succès Masra s'est imposé ces dernières années comme l'une des voix majeures de l'opposition. Son discours, axé sur la justice sociale, la gouvernance transparente et le renouvellement de la classe politique, lui a valu un important soutien, notamment parmi la jeunesse ». À lire aussiTchad: l'ex-Premier ministre et opposant Succès Masra condamné à 20 ans de prison ferme Dérive autoritaire ? Pour l'opposition, ce procès est purement « politique », relève pour sa part le site Tachad : les soutiens politiques de Succès Masra dénoncent en effet une « dérive autoritaire du président Mahamat Idriss Déby », et « affirment que la justice est “aux ordres“ et que le pouvoir utilise un vernis démocratique pour rassurer ses partenaires internationaux tout en reproduisant les méthodes de l'ancienne police politique. Les critiques accusent également le gouvernement de consacrer ses ressources au renforcement de l'appareil sécuritaire et au contrôle des richesses nationales (…). Et elles avertissent que, comme dans d'autres pays, aucun dirigeant n'est à l'abri d'un soulèvement populaire, citant les chutes de Mobutu Sese Seko, Omar el-Béchir ou encore Ben Ali ». Sur les traces de son père ? Hors des frontières tchadiennes, la presse ne prend pas de gants… « Mahamat sur les traces d'Idriss Déby », s'exclame Ledjely en Guinée. « Avant Mahamat l'actuel président, son père, Idriss Déby, avait déjà fait preuve d'une grande habileté pour neutraliser ses opposants, soit en les forçant à se rallier à lui, soit en les broyant via son système répressif. Yorongar Ngarledji, Lol Mahamat Choua, Saleh Kebzabo et Wadel Abdelkader Kamougué ont tous subi les affres du régime d'Idriss Déby. Quant à Ibni Oumar Mahamat Saleh, il a manifestement payé de sa vie son opposition. Officiellement porté disparu depuis la nuit du 2 au 3 février 2008, alors qu'une rébellion menaçait le Palais Rose, des sources affirment qu'il serait mort de ses blessures dans les geôles tchadiennes. Rien de nouveau donc sous le soleil tchadien, soupire encore Ledjely : le fils marche fidèlement sur les traces du père. Succès Masra vient allonger la liste des opposants ayant payé un lourd tribut à leur engagement ». « L'alternance n'est pas pour demain… » « Triste sort pour un jeune loup aux dents longues », renchérit Le Pays au Burkina Faso : « Le scénario est des plus humiliants pour ce jeune économiste qui avait suscité tant d'espoir au sein de la jeunesse de son pays. En effet, tout porte à croire que le chef de file de l'opposition tchadienne a été utilisé par le régime militaire de Déby-fils qui, après s'être servi de lui, l'a ensuite jeté tel un citron pressé. (…) Avec cette condamnation, c'est l'opposition tchadienne qui se trouve désormais décapitée et affaiblie, pointe encore Le Pays. En effet, après avoir perdu Yaya Dillo, passé de vie à trépas en février 2024, dans des circonstances pour le moins suspectes, elle perd un autre poids-lourd. C'est dire si l'alternance n'est pas pour demain au Tchad ». Hier dimanche, c'était le 65ᵉ anniversaire de l'indépendance du Tchad… Et à cette occasion, note le site Tachad, le président Mahamat Idriss Déby « a prononcé un discours empreint d'hommage aux pionniers, de bilan et de perspectives pour la nation. Depuis le Palais Toumaï, il a salué la mémoire des pères fondateurs et réaffirmé l'importance du vivre-ensemble comme socle de la cohésion nationale. (…) Clôturant son message, il a invité ses compatriotes à célébrer non seulement l'indépendance nationale, mais aussi leur liberté individuelle ».
Le principal opposant, l'ancien Premier ministre, Succès Masra, a donc été condamné samedi à vingt ans de prison ferme et à une amende d'un milliard de FCFA. Il a été reconnu coupable de « diffusion de message à caractère haineux et xénophobe » et de « complicité de meurtre » dans le cadre du drame de Mandakao où 42 personnes ont été tuées en mai dans un conflit intercommunautaire. Succès Masra ne reconnait aucun des faits qui lui sont reprochés et parle de « machination politique ». « Le procès, qui s'est étalé sur plusieurs semaines à N'Djamena, a suscité un fort intérêt médiatique, relève prudemment le site Tchad Infos, tant au niveau national qu'international. Les débats, souvent intenses, ont opposé les arguments de l'accusation et ceux de la défense. Le ministère public a notamment produit des éléments matériels, dont des communications interceptées, pour démontrer la complicité du Dr Masra dans le conflit, affirme Tchad Info. Économiste de formation, rappelle le site, ancien fonctionnaire de la Banque africaine de développement et Premier ministre en 2024, Succès Masra s'est imposé ces dernières années comme l'une des voix majeures de l'opposition. Son discours, axé sur la justice sociale, la gouvernance transparente et le renouvellement de la classe politique, lui a valu un important soutien, notamment parmi la jeunesse ». À lire aussiTchad: l'ex-Premier ministre et opposant Succès Masra condamné à 20 ans de prison ferme Dérive autoritaire ? Pour l'opposition, ce procès est purement « politique », relève pour sa part le site Tachad : les soutiens politiques de Succès Masra dénoncent en effet une « dérive autoritaire du président Mahamat Idriss Déby », et « affirment que la justice est “aux ordres“ et que le pouvoir utilise un vernis démocratique pour rassurer ses partenaires internationaux tout en reproduisant les méthodes de l'ancienne police politique. Les critiques accusent également le gouvernement de consacrer ses ressources au renforcement de l'appareil sécuritaire et au contrôle des richesses nationales (…). Et elles avertissent que, comme dans d'autres pays, aucun dirigeant n'est à l'abri d'un soulèvement populaire, citant les chutes de Mobutu Sese Seko, Omar el-Béchir ou encore Ben Ali ». Sur les traces de son père ? Hors des frontières tchadiennes, la presse ne prend pas de gants… « Mahamat sur les traces d'Idriss Déby », s'exclame Ledjely en Guinée. « Avant Mahamat l'actuel président, son père, Idriss Déby, avait déjà fait preuve d'une grande habileté pour neutraliser ses opposants, soit en les forçant à se rallier à lui, soit en les broyant via son système répressif. Yorongar Ngarledji, Lol Mahamat Choua, Saleh Kebzabo et Wadel Abdelkader Kamougué ont tous subi les affres du régime d'Idriss Déby. Quant à Ibni Oumar Mahamat Saleh, il a manifestement payé de sa vie son opposition. Officiellement porté disparu depuis la nuit du 2 au 3 février 2008, alors qu'une rébellion menaçait le Palais Rose, des sources affirment qu'il serait mort de ses blessures dans les geôles tchadiennes. Rien de nouveau donc sous le soleil tchadien, soupire encore Ledjely : le fils marche fidèlement sur les traces du père. Succès Masra vient allonger la liste des opposants ayant payé un lourd tribut à leur engagement ». « L'alternance n'est pas pour demain… » « Triste sort pour un jeune loup aux dents longues », renchérit Le Pays au Burkina Faso : « Le scénario est des plus humiliants pour ce jeune économiste qui avait suscité tant d'espoir au sein de la jeunesse de son pays. En effet, tout porte à croire que le chef de file de l'opposition tchadienne a été utilisé par le régime militaire de Déby-fils qui, après s'être servi de lui, l'a ensuite jeté tel un citron pressé. (…) Avec cette condamnation, c'est l'opposition tchadienne qui se trouve désormais décapitée et affaiblie, pointe encore Le Pays. En effet, après avoir perdu Yaya Dillo, passé de vie à trépas en février 2024, dans des circonstances pour le moins suspectes, elle perd un autre poids-lourd. C'est dire si l'alternance n'est pas pour demain au Tchad ». Hier dimanche, c'était le 65ᵉ anniversaire de l'indépendance du Tchad… Et à cette occasion, note le site Tachad, le président Mahamat Idriss Déby « a prononcé un discours empreint d'hommage aux pionniers, de bilan et de perspectives pour la nation. Depuis le Palais Toumaï, il a salué la mémoire des pères fondateurs et réaffirmé l'importance du vivre-ensemble comme socle de la cohésion nationale. (…) Clôturant son message, il a invité ses compatriotes à célébrer non seulement l'indépendance nationale, mais aussi leur liberté individuelle ».
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Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les manifestations en Angola, la création d'un gouvernement parallèle des FSR et la reconnaissance prochaine d'un État palestinien par le Royaume-Uni. Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara entre officiellement dans la course présidentielle Après plusieurs mois d'attente, le président ivoirien a officialisé son intention de briguer un quatrième mandat. Pourquoi a-t-il mis autant de temps avant d'annoncer sa candidature à la présidentielle ? Pourquoi les opposants estiment que cette candidature est anticonstitutionnelle ? Avec Benoît Almeras, correspondant de RFI à Abidjan. Angola : violentes émeutes en réaction à la hausse du prix de l'essence En Angola, les heurts entre les forces de l'ordre et les manifestants contre la vie chère ont fait 22 morts en quelques jours. Pourquoi la hausse des prix du carburant a-t-elle eu un tel effet déclencheur chez les populations ? Comment le gouvernement réagit-il face à ces émeutes ? Avec Chloé Buire, chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), laboratoire Les Afriques dans le Monde. Soudan : les FSR passent à l'offensive politique Les Forces de soutien rapide ont annoncé la formation d'un gouvernement parallèle au Soudan. Quel est le pouvoir réel de ce gouvernement parallèle sur le terrain et qui en sont les principaux acteurs ? Quels sont les risques d'escalade militaire entre l'armée régulière et les FSR après cette annonce ? Avec Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Royaume-Uni : vers une reconnaissance d'un État palestinien? Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a annoncé que le Royaume-Uni pourrait reconnaître l'État palestinien en septembre sauf si Israël répond à plusieurs engagements. Pourquoi le Royaume-Uni insiste-t-il pour poser des conditions sur cette reconnaissance ? L'État hébreu pourrait-il répondre favorablement à cet appel ? Avec David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS), rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.
C'est peut-être cynique à dire, mais c'est aussi terriblement vrai : la transition énergétique s'accélère… parce qu'elle rapporte. Comme le martèle le secrétaire général de l'ONU, ce n'est pas l'éthique qui pilote la transition, mais l'économie. Et pour une fois, les intérêts financiers jouent dans le bon camp.En 2024, les énergies renouvelables ne sont plus simplement vertes : elles sont rentables. Les investisseurs l'ont bien compris, les chiffres le prouvent. D'abord, la capacité de production d'énergies renouvelables a bondi de 20 % en un an. Ensuite, les investissements dans le secteur ont dépassé les deux mille milliards de dollars, un record absolu. Enfin, l'énergie solaire coûte aujourd'hui 41 % moins cher que le charbon ou le gaz. L'éolien, lui, affiche une compétitivité encore plus impressionnante : 53 % moins cher que les énergies fossiles.Résultat : neuf projets d'énergie renouvelable sur dix sont désormais moins coûteux que leurs équivalents fossiles, et les énergies vertes produisent déjà un tiers de l'électricité mondiale. Pour l'ONU, c'est clair : « L'âge des énergies fossiles s'effondre chaque jour un peu plus ». La dynamique est lancée, et semble désormais impossible à arrêter.En France aussi, les signaux sont encourageants. Le rapport 2024 du Commissariat général au développement durable confirme une baisse tendancielle des émissions de gaz à effet de serre et une réduction progressive de notre empreinte carbone. Des efforts salués, mais encore insuffisants. Car la France reste dépendante des énergies fossiles importées, et le rythme actuel ne suffira pas à tenir nos engagements internationaux. Le message est donc double : la transition est bien en marche, portée par les logiques de marché, mais elle doit s'accélérer. Les moyens sont là, les technologies sont prêtes, reste à entraîner tout le monde dans cette course contre la montre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ecoutez Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizot du 25 juillet 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
À l'heure du changement climatique, le tourisme est volontiers montré du doigt pour son empreinte carbone et ses dégâts sur l'environnement. Pour sensibiliser les visiteurs sans se priver de leurs ressources, les collectivités innovent. Échange de bons procédés touristiques La capitale du Danemark a lancé cet été la deuxième édition de CopenPay, un programme qui récompense les touristes éco-responsables. Ces derniers se voient offrir une entrée gratuite dans un lieu culturel ou encore un cours de yoga en échange d'un geste pour l'environnement. Reportage à Copenhague, Ottilia Férey. En Grèce, les vacanciers vont dépenser plus cette année : les autorités ont décidé d'augmenter le prix d'accès à 350 sites archéologiques et musées du pays. À l'Acropole par exemple, le billet est passé ainsi de 20 à 30 euros. Soit une augmentation spectaculaire de 50% sur ce site qui a accueilli 4,5 millions de visiteurs l'an dernier. Officiellement, il s'agit d'aligner les prix sur la moyenne des tarifs pratiqués en Europe. À Athènes, les précisions de Joël Bronner. L'UE présente son nouveau budget : la défense en hausse, mais avec quelles ressources ? En France, dans son traditionnel discours aux forces armées, le président Macron a réaffirmé dimanche 13 juillet la priorité donnée au secteur : de 32,2 milliards d'euros en 2017, son budget va passer à près de 64 milliards en 2027. Cette priorité est aussi celle de la Commission européenne, qui présente mercredi son budget pour la période 2028-2034. Une chose est sûre, l'enveloppe consacrée à la défense sera plus importante que dans le budget actuel. C'est la chronique de Sophie Dupuy, journaliste au média Contexte – pour tout savoir des affaires publiques en général et des politiques européennes en particulier. La disparue de Bonheur à lire dans Kometa C'est une histoire tragique comme la guerre en engendre par dizaines de milliers : celle de Valentina, ukrainienne assassinée par des soldats russes. Léna Mauger et Dmitry Velikovsky ont enquêté sur ce crime et ils signent dans le dernier numéro de la revue Kometa un article intitulé La disparue de Bonheur. Bonheur, c'est la traduction de Chtchasstia, une ville de 13 000 habitants située dans le Donbass, envahi par la Russie dès 2014. C'est là qu'avait grandi la jeune femme. Frédérique Lebel a recueilli le récit de Léna Mauger.
À l'heure du changement climatique, le tourisme est volontiers montré du doigt pour son empreinte carbone et ses dégâts sur l'environnement. Pour sensibiliser les visiteurs sans se priver de leurs ressources, les collectivités innovent. Échange de bons procédés touristiques La capitale du Danemark a lancé cet été la deuxième édition de CopenPay, un programme qui récompense les touristes éco-responsables. Ces derniers se voient offrir une entrée gratuite dans un lieu culturel ou encore un cours de yoga en échange d'un geste pour l'environnement. Reportage à Copenhague, Ottilia Férey. En Grèce, les vacanciers vont dépenser plus cette année : les autorités ont décidé d'augmenter le prix d'accès à 350 sites archéologiques et musées du pays. À l'Acropole par exemple, le billet est passé ainsi de 20 à 30 euros. Soit une augmentation spectaculaire de 50% sur ce site qui a accueilli 4,5 millions de visiteurs l'an dernier. Officiellement, il s'agit d'aligner les prix sur la moyenne des tarifs pratiqués en Europe. À Athènes, les précisions de Joël Bronner. L'UE présente son nouveau budget : la défense en hausse, mais avec quelles ressources ? En France, dans son traditionnel discours aux forces armées, le président Macron a réaffirmé dimanche 13 juillet la priorité donnée au secteur : de 32,2 milliards d'euros en 2017, son budget va passer à près de 64 milliards en 2027. Cette priorité est aussi celle de la Commission européenne, qui présente mercredi son budget pour la période 2028-2034. Une chose est sûre, l'enveloppe consacrée à la défense sera plus importante que dans le budget actuel. C'est la chronique de Sophie Dupuy, journaliste au média Contexte – pour tout savoir des affaires publiques en général et des politiques européennes en particulier. La disparue de Bonheur à lire dans Kometa C'est une histoire tragique comme la guerre en engendre par dizaines de milliers : celle de Valentina, ukrainienne assassinée par des soldats russes. Léna Mauger et Dmitry Velikovsky ont enquêté sur ce crime et ils signent dans le dernier numéro de la revue Kometa un article intitulé La disparue de Bonheur. Bonheur, c'est la traduction de Chtchasstia, une ville de 13 000 habitants située dans le Donbass, envahi par la Russie dès 2014. C'est là qu'avait grandi la jeune femme. Frédérique Lebel a recueilli le récit de Léna Mauger.
À La Calera, une municipalité montagneuse près de Bogotá, les habitants s'opposent à Coca-Cola, qui exploite sept sources d'eau via sa filiale Indega. En pleine sécheresse historique causée par El Niño, les habitants ont subi des coupures d'eau pendant près d'un an, tandis que l'usine de mise en bouteille continuait son activité. C'est un reportage d'Eve-Marie Detoeuf. L'indignation est d'autant plus grande que la concession d'exploitation d'Indega, arrivée à échéance en décembre, pourrait être renouvelée malgré les contestations. Coca-Cola affirme puiser l'eau dans les nappes souterraines, mais une hydrologue critique sévèrement l'étude fournie par la multinationale, la jugeant biaisée et contradictoire. La situation divise désormais les habitants de La Calera. Tandis que certains défendent l'entreprise pour les emplois supposément créés, d'autres dénoncent une exploitation injuste d'une ressource vitale. Des artistes, des écologistes, et des villageois expriment leur tristesse face aux tensions causées par Coca-Cola. Ils sont pessimistes quant à une décision des autorités régionales, soupçonnées de favoritisme et de corruption. En 2024, Coca-Cola n'aurait payé que l'équivalent de 2 500 euros de redevance pour cette ressource précieuse, alimentant un sentiment d'injustice grandissant. Les gangs haïtiens sanctionnés par l'ONU Les Nations unies ont imposé des sanctions contre les coalitions de gangs haïtiens Viv Ansanm et Gran Grif, quelques semaines après leur désignation comme organisations terroristes par les États-Unis. C'est un des sujets abordés ce jeudi (10 juillet 2025) avec le rédacteur en chef du Nouvelliste, Frantz Duval. Ces sanctions permettent notamment à Interpol de lancer des poursuites internationales, peut-on lire dans le Nouvelliste. Elles interviennent dans un contexte d'escalade de la violence en Haïti, où les gangs multiplient les attaques armées, s'étendent au-delà de Port-au-Prince, et plongent le pays dans une crise humanitaire sans précédent. Aux États-Unis, des milliers de fonctionnaires fédéraux vivent dans la peur d'un licenciement massif Mardi dernier, la Cour suprême a validé le vaste plan de réorganisation de l'administration Trump, ouvrant la voie à des suppressions de postes. Selon Politico, ce jugement a profondément ébranlé des agents jusque-là convaincus d'être protégés par le droit de la fonction publique et les syndicats. « Tous mes amis se sont résignés au pire », confie un employé au ministère du logement. À l'agence de protection de l'environnement, certains se terrent au sous-sol pour fuir la tension. Déjà 3 000 départs volontaires ou retraites anticipées. Des services comme la justice environnementale sont démantelés. « Le gouvernement abandonne les communautés les plus polluées », dénonce un agent. Au ministère du Logement, les couloirs sont devenus silencieux, « comme après un décès ». La peur est encore plus vive au Département d'État : dans des groupes Signal, diplomates et agents s'inquiètent pour leur avenir, la sécurité nationale, et dénoncent une trahison. Des salles de réunion ont été réservées pour ce vendredi, jour probable des annonces officielles. Les conséquences de la taxe douanière de 50% sur les produits brésiliens décidée par Donald Trump Pour le site d'information G1, Donald Trump répète la formule du harcèlement et des représailles qu'il utilise contre ses adversaires politiques. « Cette fois, cependant, les échanges économiques ne peuvent pas servir de prétexte car les États-Unis ont un rare excédent commercial avec le Brésil ». Dans Carta Capital, un ancien ambassadeur brésilien s'insurge : il parle d'ingérence révoltante, de brutalité diplomatique, et estime que les États-Unis sont en train de devenir un adversaire du Brésil — une rupture avec deux siècles de relations diplomatiques. Il appelle à une réaction forte de la société civile brésilienne, et suggère au gouvernement Lula d'intensifier ses contacts avec les démocrates américains. L'embarras des bolsonaristes Selon Folha de Sao Paulo, plusieurs proches de l'ex-président reconnaissent, en privé, que cette décision « pose un vrai problème politique ». Officiellement, ils continuent de soutenir Donald Trump et tentent de rejeter la responsabilité de la mesure douanière sur le président Lula. C'est le cas de Tarcísio de Freitas ou Romeu Zema — deux candidats potentiels pour la prochaine élection présidentielle de 2026. Ils affirment que c'est le rapprochement de Lula avec la Chine, la Russie, l'Iran, Cuba ou encore le Venezuela qui aurait déclenché la réaction de Donald Trump. Washington à la recherche d'une stratégie à l'égard du Venezuela C'est à lire dans le New York Times. D'un côté, le secrétaire d'État Marco Rubio a tenté un accord avec Caracas : libérer des prisonniers politiques en échange du renvoi de 250 migrants vénézuéliens détenus au Salvador. Mais ces négociations ont été court-circuitées par… l'émissaire spécial de Donald Trump pour le Venezuela lui-même, Richard Grenell. Lui proposait tout autre chose : autoriser l'entreprise Chevron à reprendre ses activités pétrolières au Venezuela. Une offre plus alléchante pour le président Nicolas Maduro. Mais finalement, aucun accord n'a été conclu, et les 250 migrants vénézuéliens sont toujours détenus dans une prison de haute sécurité au Salvador. Le New York Times révèle que malgré ses déclarations, la Maison Blanche garde le contrôle sur ces détenus car ils sont utilisés comme monnaie d'échange. Premiers témoignages sur les conditions de détention au sein du «Alligator Alcatraz» Le Miami Herald publie un témoignage glaçant : un migrant mexicain, pourtant protégé par le programme DACA, car il est venu aux États-Unis lorsqu'il était encore mineur, s'est retrouvé enfermé dans le centre de détention situé en plein cœur des Everglades, en Floride. Il a été arrêté après un simple contrôle routier. Son avocat affirme ne pas connaître les raisons de sa détention. Et son client dénonce des conditions inhumaines : nourriture avariée, toilettes bouchées, chaleur étouffante sans climatisation, moustiques en pagaille, et interdiction de se doucher pendant quatre jours. Les autorités de Floride, elles, démentent en bloc : « des accusations totalement fausses », disent-elles. Mais l'affaire commence à faire grand bruit. Journal de la 1re En Martinique, la lutte contre le décrochage scolaire.
L'exploitation des immenses réserves de fer des monts du Simandou pourrait marquer un tournant décisif pour l'économie guinéenne. Estimées à près de 8 milliards de tonnes de minerai, ces réserves font l'objet de discussions depuis trois décennies. Les autorités prévoient une entrée en production pour la fin de l'année 2025, présentant ce projet comme la vitrine de leur ambition économique. (Rediffusion) Face au manque de transparence, la population guinéenne, qui a connu les désillusions de l'exploitation de bauxite, oscille entre espoir et scepticisme. Sur le chantier du chemin de fer, la poussière et les boues envahissent les champs, rendant impossible toute culture. Mamoudou Youla, habitant du village de Sounganyia marche sur la terre craquelée qui a envahi sa rizière. « Tout ça, là, c'est le lieu de travail. Depuis que les sociétés minières sont arrivées il y a cinq ans, on ne travaille pas ici, rien, tout est gâté. », se lamente-t-il. Les dédommagements promis par les miniers ne suffisent pas à compenser les pertes subies par les agriculteurs. Mamaseta Camara, une autre habitante, exprime son désenchantement face aux promesses non tenues. « Quand les entreprises sont arrivées ici, j'étais contente, je me suis dit que c'était une opportunité pour nous. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu. On subit de nombreux impacts. » Tout se fissure. Les murs des maisons, comme la confiance des habitants envers les sociétés. Il n'y aurait pas eu assez d'emploi pour les jeunes de Soungayah. La corruption autour du chantier est un autre sujet de préoccupation. « Quand vous allez sur le chantier pour du travail, il y a des intermédiaires qui vous demandent de l'argent. Environ 1 million et demi de francs guinéens », témoigne anonymement ce jeune homme. Il a le verbe haut et une profonde colère en lui. « À Conakry, on dit que nous sommes les boss. Qu'il y a un grand projet chez nous, le grand port de la Guinée, et donc qu'on est les rois, mais les gens ne savent pas ce qui se passe réellement ici. Pas d'emploi, pas d'eau, pas d'hôpital. J'en veux aux autorités guinéennes. Parce que depuis que le projet a commencé ici, personne ne s'est déplacé pour voir ce que nous traversons ici. Ils s'en foutent de nous ». Plus de 33 000 emplois ont déjà été créés sur le corridor, avançait Mamadi Doumbouya, le président de la transition, lors de ses derniers vœux à la nation. Des retombées XXL espérées pour l'économie guinéenne Initié en 1997, le projet Simandou a connu de nombreux rebondissements. D'abord attribués à Rio Tinto, les blocs 1 et 2 ont ensuite été confiés à BSGR, avant d'être réattribués à Winning Consortium Simandou en 2019, un partenariat sino-singapourien avec une participation guinéenne. Après le coup d'État en 2021, les travaux ont été interrompus par la junte. Puis, le géant de l'acier Baowu Steel a investi 6 milliards de dollars dans le projet, renforçant l'engagement de la Chine. Les espoirs sont énormes. Les autorités guinéennes misent sur des retombées économiques annuelles de 600 à 700 millions de dollars via des taxes et redevances. « Les ressources générées par les mines du projet Simandou et la transformation locale des minerais par la construction des raffineries nous ouvrent des perspectives heureuses d'avenir. », se réjouissait Mamadi Doumbouya. La construction d'une aciérie permettrait également de transformer une partie du fer sur place. « Nous osons espérer que cela soit la bonne cette fois, explique l'économiste Mohammed Camara. Pour un projet minier, l'important, c'est qu'est-ce qu'on en tire comme fiscalité, quels sont les impôts et taxes que ce projet va payer à l'État ? Il faut voir le projet sur du long terme et s'assurer de l'utilisation efficace des ressources. Le peu que l'on gagne, il faut l'investir où on peut impacter le plus. » Le « pont vers la prospérité » vanté par les autorités guinéennes n'est pas garanti. « Les autorités comptent beaucoup sur le Simandou parce que c'est un projet qui va doubler le produit intérieur brut du pays, mais attention, il ne faut pas croire que cela va régler tous les problèmes d'un seul coup », poursuit Mohammed Camara. Des contrats miniers toujours secrets D'autant qu'un doute subsiste sur les retombées économiques réelles. Les contrats signés entre l'État et les sociétés minières n'ont en effet pas été publiés. Ces trois conventions minières, ferroviaires et portuaires finalisées en 2023 ne sont connues que de quelques-uns dans le pays. « On se demande bien qui les a vues, c'est l'omerta la plus totale », témoigne un ancien proche du ministère des Mines. La publication des contrats est obligatoire selon le code minier guinéen. Or, ces conventions validées par la Cour suprême adoptées par le CNT – l'Assemblée nationale guinéenne – en février 2024 sont introuvables. Manque de transparence flagrant pour certains acteurs de la société civile. Incompréhension pour Oumar Totiya Barry de l'Observatoire des mines et métaux : « Officiellement, le Premier ministre parle de contrat stratégique, donc de secret d'État. Le ministre des Mines évoque le fait que le processus de négociation n'est pas terminé. Mais on sait quand même que ces documents sont passés au niveau du CNT et donc, que le processus est à son terme. On ne comprend pas pourquoi la Guinée ne rend pas encore public ces contrats. Cela aiderait aujourd'hui à améliorer le niveau de compréhension. » À lire aussiGuinée: de Sekou Touré à Mamadi Doumbouya, l'incroyable histoire du gisement de fer de Simandou Même du côté des sociétés minières, on peine à comprendre ce manque de transparence. Mais le gouvernement reste droit dans ses bottes sur cette question. « Quand on négocie avec quelqu'un, il y a toujours des clauses de confidentialité, explique le ministre du plan Ismaël Nabé. Nous sommes en train de discuter avec les partenaires industriels et on publiera au temps opportun. On renégocie parce que la Guinée était perdante. Nous sommes avec des partenaires et on doit avoir un commun accord, et respecter ce que l'on s'est dit. Si on est d'accord, ça sera publié. » Les éléments juridiques des conventions signées ont déjà été publiés dans un numéro spécial du Journal officiel qui n'a pas été rendu public, mais que RFI a pu se procurer. Certains y voient la preuve que tout est déjà négocié et que les autorités n'ont pas envie de dévoiler des contrats qui seraient défavorables à la Guinée. Un des négociateurs nous informe que la plupart des contrats de revente par lesquels les clients achètent le minerai produit ne sont pas encore signés. Le prix de revente du fer de Simandou – élément clé pour le calcul des recettes de l'État – ne serait pas fixé. Djiba Diakité, le président du comité stratégique de Simandou, a récemment expliqué dans une interview à Forbes Afrique que « si on mettait bout à bout tous les documents contractuels de Simandou... ça ferait 14 kilomètres ». Un train pour le minerai et pour les passagers ? La Guinée veut croire à la renaissance de son réseau ferroviaire grâce au gigantesque projet minier. Le gisement de fer, l'un des plus riches au monde, doit être relié au port de Moribayah par une ligne de chemin de fer de 650 kilomètres. Une infrastructure qui cristallise les espoirs de désenclavement de la Haute et Moyenne-Guinée. Pensée comme une double voie, cette ligne doit permettre non seulement l'acheminement du minerai vers la côte, mais aussi, à terme, le transport de marchandises et de passagers. « Le chemin de fer est multi-utilisateur. Une partie va servir aux miniers, une autre aux marchandises, mais aussi aux personnes. L'objectif est de développer plus de 2 000 km de voie ferrée dans le pays », déclare Ismaël Nabé, ministre du Plan à RFI. Cette ambition de désenclaver les régions agricoles, comme la zone de Kankan ou de N'zérékoré, suscite l'enthousiasme. Certains imaginent déjà des trains chargés d'ignames ou de bananes rejoindre plus facilement les marchés urbains. Mais sur le terrain, les observateurs sont plus prudents. « L'idée d'un train passager est séduisante, mais peu réaliste dans l'état actuel du tracé », estime Oumar Totiya Barry, directeur de l'Observatoire des mines et métaux. Selon lui, la ligne évite les grands centres urbains. « Il y a bien une quinzaine de gares prévues, mais elles sont souvent à des dizaines de kilomètres des villes. Madina Oula, par exemple, se trouve à plus de 80 km de Kindia. Pour Mamou, c'est le même problème avec la gare de Farenta. » En cause, une logique de tracé prioritairement industrielle. Le chemin de fer suit le chemin le plus court et le moins coûteux entre la mine et le port, au détriment d'une intégration fine au territoire. « Le mariage entre aménagement du territoire et conception du chemin de fer n'a pas suffisamment fonctionné », regrette Oumar Totiya Barry. À Kaloum, cœur battant de Conakry, certains commerçants restent sceptiques. Marqués par les promesses non tenues des précédents projets miniers, ils redoutent que Simandou ne soit qu'un mirage de plus. Dans les zones d'exploitation de la bauxite, comme à Boké, l'exploitation a certes rapporté des devises, mais elle a aussi laissé des séquelles : pollution de l'air, raréfaction de l'eau potable, routes dégradées. « Simandou, c'est du vent », tranche un commerçant, dénonçant une richesse qui ne profite toujours pas à la population. En attendant, Simandou creuse son sillon, porté par de grandes ambitions.
La course à la Lune est terminée, de sorte que tant les Américains que les Soviétiques passent à autre chose. Les premiers ont décidé de se doter d'une navette spatiale tandis que les seconds s'affairent à s'installer sur orbite à bord de stations spatiales. Officiellement, la course à l'espace est terminée bien que, bizarrement, les Soviétiques se livrent constamment à de petites courses contre les Américains.
L'émission 28 minutes du 05/07/2025 Ce samedi, Renaud Dély décrypte l'actualité avec le regard international de nos clubistes : Juan Jose Dorado, correspondant espagnol à Paris, Martial Ze Belinga, économiste et sociologue, Anna Kowalska, correspondante de la télévision publique polonaise TVP et la dessinatrice de presse à l'hebdomadaire allemand “Stern”, Dorthe Landschulz.La climatisation : une solution démagogique pour lutter contre le réchauffement climatique ?Alors que ce début d'été 2025 est marqué par des températures caniculaires dans toute l'Europe, la question de l'adaptation aux vagues de chaleur devient pressante. En France, entre aménagement des horaires de travail, réflexion sur l'urbanisme et refonte des infrastructures, les pistes apparaissent nombreuses. Pourtant, c'est davantage la climatisation qui s'est invitée au cœur d'un débat de plus en plus idéologique. Marine Le Pen (RN) a promis un « grand plan climatisation » si elle accédait au pouvoir. Une déclaration qui n'a pas manqué de faire réagir à gauche, notamment Marine Tondelier (EELV), qui a raillé cette solution jugée simpliste face à une crise systémique. Le RN est-il en train de faire de la climatisation un étendard populiste dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Ce débat autour de la “clim” est-il circonscrit à l'Hexagone ?Guerre en Ukraine : Trump va-t-il lâcher Kiev ?Voilà qui semble un aveu d'abandon. Après un récent échange téléphonique avec Vladimir Poutine, Donald Trump semble buter sur la réalité de la guerre en Ukraine, reconnaissant n'avoir obtenu “aucun progrès” sur le front diplomatique. Dans la foulée, Washington a annoncé, à la surprise générale, la suspension temporaire de plusieurs livraisons d'armes à Kiev. Officiellement, il s'agit de “préserver les intérêts américains”, selon la Maison Blanche, alors que les stocks de l'armée s'amenuisent. Un rééquilibrage stratégique ou le début d'un désengagement ? Nous recevons en invité de la semaine Cyril Thomas, maître de conférence en psychologie cognitive à l'Université Marie et Louis Pasteur et créateur de tours pour prestidigitateurs internationaux. Dans “Les Secrets de la prestidigitation. Comment les magiciens manipulent notre esprit”, paru chez Odile Jacob, le chercheur démontre et analyse comment les tours de magie “tirent parti du fonctionnement de notre attention, de nos failles cognitives et de nos biais de raisonnements”. Valérie Brochard nous donne des nouvelles de nos chers voisins belges. Leur ministre des Classes moyennes, des Indépendants et des PME, Éléonore Simonet, vient de proposer une mesure consistant à affilier les trafiquants condamnés au régime social des indépendants. Objectif : imposer rétroactivement leurs revenus illégaux, tout en suspendant leurs aides sociales.Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine à Mette Frederiksen, surnommée “la dame de fer du Danemark”. Le pays assure, depuis le 1er juillet dernier, la présidence tournante de l'Union européenne. Portrait.Fred Pommier zappe sur la télévision britannique où, une nouvelle suscite nombre de commentaires : Charles III dit adieu au train royal, privilège des Windsor depuis 1977. Marjorie Adelson s'intéresse à un fait de société, celui des divorces gris, qui démontre que l'on n'hésite plus à divorcer passé les 50 ans.Enfin, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes : demain, y aura-t-il toujours des bananes ?28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 5 juillet 2025 Présentation Renaud Dély Production KM, ARTE Radio
Une sélection des actualités du jour qui ont un impact direct ou indirect sur vos finances personnelles. Avec : Laurent Grassin, directeur des médias Boursorama, et Antoine Larigaudrie, journaliste BFM Business.
Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Ça démarre toujours comme ça Par une bonne intention.Alors, on veut sauver les hommes de l'alcool, protéger les familles, ramener l'ordre moral.On veut guérir l'Amérique.Mais ce que les États-Unis vont vivre, à partir de 1920, n'a rien d'une convalescence. C'est une descente. Une décennie de violence, de double discours, d'hypocrisie politique et de criminalité organisée à une échelle jamais vue.Pendant treize ans, la fabrication, la vente et le transport d'alcool deviennent illégaux sur l'ensemble du territoire américain. Officiellement, l'alcool est banni pour préserver la nation, encourager la tempérance, rendre les citoyens meilleurs. En réalité, il ne disparaît jamais. Il change de visage. Il entre en clandestinité. Et l'Amérique avec lui.Derrière les façades closes des speakeasies (les bars clandestins), on danse sur du jazz, on trinque en cachette, on négocie des pots-de-vin. La police détourne les yeux, parfois la loi aussi. La boisson coule à flot dans les villes, les caves, les arrière-salles. Et dans les veines du pays.L'État croyait contrôler une habitude. Il découvre qu'il a réveillé un monstre.Car interdire, ce n'est pas empêcher.Et ce que la Prohibition interdit, elle va surtout le rendre rentable.Elle consacre des figures nouvelles.Des avocats devenus millionnaires, dont certains dissimulent leurs distilleries derrière des pharmacies.Des criminels qui deviennent des icônes, comme Al Capone, qui transforme Chicago en capitale du crime, finance des soupes populaires avec l'argent du trafic, tout en faisant exécuter ses rivaux à la mitraillette.Mais la Prohibition, ce n'est pas seulement l'histoire des gangsters. C'est aussi celle des échecs du pouvoir, des contradictions d'une société, et du poids des idéaux mal appliqués.C'est l'histoire d'une croisade morale détournée par l'argent. D'un État qui perd la main.D'un peuple qui se rit des lois… et qui en meurt parfois.Car à force de distiller dans l'illégalité, on fabrique des alcools frelatés, toxiques, dangereux. On mélange, on coupe, on triche. Et on enterre.Et puis il y a l'autre scène : celle des bureaux, des couloirs du Congrès, des caves du Sénat pleines de bouteilles, pendant que les rues se remplissent de cadavres.La Prohibition devait moraliser l'Amérique. Elle l'a fracturée. Elle a sapé la confiance dans les institutions. Elle a légitimé la corruption comme mode de gouvernement. Elle a semé les bases du crime organisé moderne.Et pourtant, cette période est aussi fascinante que trouble. Car elle interroge :Pourquoi une société décide-t-elle de bannir quelque chose d'aussi ancré que l'alcool ?Pourquoi une loi, votée à une écrasante majorité, devient-elle si vite une mascarade ?Et pourquoi, malgré ses effets désastreux, certains rêvent-ils encore, aujourd'hui, de moraliser la société par la contrainte ?Ce que nous allons explorer, ce n'est pas seulement une période de l'histoire américaine.C'est un miroir tendu à notre époque.Car derrière les barils de whisky cachés dans les caves, derrière les gangsters en costume et les descentes de police, il y a une question essentielle : que se passe-t-il quand la loi s'attaque à la culture ? Et que reste-t-il, une fois la tempérance oubliée, mais que la violence, elle, est restée ?Mon invitée, l'historienne et spécialiste des Etats-Unis, Annick Foucrier, qui vient de sortir son dernier ouvrage, excellent, au nom évident "La Prohibition", chez Armand Colin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Alcatraz, célèbre prison fédérale située sur une île au large de San Francisco, n'était pas seulement connue pour son isolement et sa sécurité extrême. L'un des détails les plus surprenants concerne l'obligation pour les prisonniers de prendre une douche chaude quotidiennement. Cette mesure, en apparence bienveillante, avait en réalité une motivation stratégique et sécuritaire très précise : empêcher toute tentative d'évasion.L'île d'Alcatraz est entourée d'eaux glaciales, avec des températures variant généralement entre 10 et 12°C. Le courant est fort, les marées imprévisibles, et l'eau, même en été, est redoutablement froide. Or, lorsqu'on est habitué à prendre des douches chaudes tous les jours, le choc thermique avec de l'eau froide devient bien plus difficile à supporter. Cela affaiblit la capacité du corps à gérer l'hypothermie et réduit considérablement les chances de nager longtemps dans une eau aussi froide.Les autorités pénitentiaires avaient bien compris cela : en habituant les détenus à la chaleur, ils réduisaient leur tolérance au froid. Ce détail, apparemment anodin, devenait un rempart supplémentaire contre les tentatives de fuite. En d'autres termes, la douche chaude devenait une arme psychologique et physiologique de dissuasion.Cette stratégie s'inscrivait dans une philosophie plus large à Alcatraz : rendre l'évasion non seulement difficile sur le plan logistique, avec une sécurité de type militaire, mais aussi quasi-impossible sur le plan physique. D'ailleurs, aucun prisonnier n'a officiellement réussi à s'évader de la prison. Le cas le plus célèbre reste celui de Frank Morris et des frères Anglin, en 1962. S'ils ont percé les murs de leurs cellules, mis en place des mannequins en papier mâché pour tromper les gardiens et réussi à rejoindre le rivage en radeau de fortune, leur sort reste incertain. Officiellement, ils se sont noyés, mais certains éléments laissent penser qu'ils ont peut-être survécu.Enfin, il faut noter que les douches à Alcatraz étaient collectives, sans cabines, ce qui permettait aussi une surveillance constante des prisonniers et limitait les cachettes d'objets interdits ou les comportements suspects.En résumé, les douches chaudes à Alcatraz n'étaient pas un luxe, mais un outil habile de contrôle : elles contribuaient à affaiblir les détenus face à l'environnement hostile de la baie, et à renforcer l'illusion que l'évasion était impossible. Une stratégie de dissuasion bien pensée, à la hauteur de la réputation de la prison la plus sécurisée des États-Unis. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Ça démarre toujours comme ça Par une bonne intention.Alors, on veut sauver les hommes de l'alcool, protéger les familles, ramener l'ordre moral.On veut guérir l'Amérique.Mais ce que les États-Unis vont vivre, à partir de 1920, n'a rien d'une convalescence. C'est une descente. Une décennie de violence, de double discours, d'hypocrisie politique et de criminalité organisée à une échelle jamais vue.Pendant treize ans, la fabrication, la vente et le transport d'alcool deviennent illégaux sur l'ensemble du territoire américain. Officiellement, l'alcool est banni pour préserver la nation, encourager la tempérance, rendre les citoyens meilleurs. En réalité, il ne disparaît jamais. Il change de visage. Il entre en clandestinité. Et l'Amérique avec lui.Derrière les façades closes des speakeasies (les bars clandestins), on danse sur du jazz, on trinque en cachette, on négocie des pots-de-vin. La police détourne les yeux, parfois la loi aussi. La boisson coule à flot dans les villes, les caves, les arrière-salles. Et dans les veines du pays.L'État croyait contrôler une habitude. Il découvre qu'il a réveillé un monstre.Car interdire, ce n'est pas empêcher.Et ce que la Prohibition interdit, elle va surtout le rendre rentable.Elle consacre des figures nouvelles.Des avocats devenus millionnaires, dont certains dissimulent leurs distilleries derrière des pharmacies.Des criminels qui deviennent des icônes, comme Al Capone, qui transforme Chicago en capitale du crime, finance des soupes populaires avec l'argent du trafic, tout en faisant exécuter ses rivaux à la mitraillette.Mais la Prohibition, ce n'est pas seulement l'histoire des gangsters. C'est aussi celle des échecs du pouvoir, des contradictions d'une société, et du poids des idéaux mal appliqués.C'est l'histoire d'une croisade morale détournée par l'argent. D'un État qui perd la main.D'un peuple qui se rit des lois… et qui en meurt parfois.Car à force de distiller dans l'illégalité, on fabrique des alcools frelatés, toxiques, dangereux. On mélange, on coupe, on triche. Et on enterre.Et puis il y a l'autre scène : celle des bureaux, des couloirs du Congrès, des caves du Sénat pleines de bouteilles, pendant que les rues se remplissent de cadavres.La Prohibition devait moraliser l'Amérique. Elle l'a fracturée. Elle a sapé la confiance dans les institutions. Elle a légitimé la corruption comme mode de gouvernement. Elle a semé les bases du crime organisé moderne.Et pourtant, cette période est aussi fascinante que trouble. Car elle interroge :Pourquoi une société décide-t-elle de bannir quelque chose d'aussi ancré que l'alcool ?Pourquoi une loi, votée à une écrasante majorité, devient-elle si vite une mascarade ?Et pourquoi, malgré ses effets désastreux, certains rêvent-ils encore, aujourd'hui, de moraliser la société par la contrainte ?Ce que nous allons explorer, ce n'est pas seulement une période de l'histoire américaine.C'est un miroir tendu à notre époque.Car derrière les barils de whisky cachés dans les caves, derrière les gangsters en costume et les descentes de police, il y a une question essentielle : que se passe-t-il quand la loi s'attaque à la culture ? Et que reste-t-il, une fois la tempérance oubliée, mais que la violence, elle, est restée ?Mon invitée, l'historienne et spécialiste des Etats-Unis, Annick Foucrier, qui vient de sortir son dernier ouvrage, excellent, au nom évident "La Prohibition", chez Armand Colin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Alcatraz, célèbre prison fédérale située sur une île au large de San Francisco, n'était pas seulement connue pour son isolement et sa sécurité extrême. L'un des détails les plus surprenants concerne l'obligation pour les prisonniers de prendre une douche chaude quotidiennement. Cette mesure, en apparence bienveillante, avait en réalité une motivation stratégique et sécuritaire très précise : empêcher toute tentative d'évasion.L'île d'Alcatraz est entourée d'eaux glaciales, avec des températures variant généralement entre 10 et 12°C. Le courant est fort, les marées imprévisibles, et l'eau, même en été, est redoutablement froide. Or, lorsqu'on est habitué à prendre des douches chaudes tous les jours, le choc thermique avec de l'eau froide devient bien plus difficile à supporter. Cela affaiblit la capacité du corps à gérer l'hypothermie et réduit considérablement les chances de nager longtemps dans une eau aussi froide.Les autorités pénitentiaires avaient bien compris cela : en habituant les détenus à la chaleur, ils réduisaient leur tolérance au froid. Ce détail, apparemment anodin, devenait un rempart supplémentaire contre les tentatives de fuite. En d'autres termes, la douche chaude devenait une arme psychologique et physiologique de dissuasion.Cette stratégie s'inscrivait dans une philosophie plus large à Alcatraz : rendre l'évasion non seulement difficile sur le plan logistique, avec une sécurité de type militaire, mais aussi quasi-impossible sur le plan physique. D'ailleurs, aucun prisonnier n'a officiellement réussi à s'évader de la prison. Le cas le plus célèbre reste celui de Frank Morris et des frères Anglin, en 1962. S'ils ont percé les murs de leurs cellules, mis en place des mannequins en papier mâché pour tromper les gardiens et réussi à rejoindre le rivage en radeau de fortune, leur sort reste incertain. Officiellement, ils se sont noyés, mais certains éléments laissent penser qu'ils ont peut-être survécu.Enfin, il faut noter que les douches à Alcatraz étaient collectives, sans cabines, ce qui permettait aussi une surveillance constante des prisonniers et limitait les cachettes d'objets interdits ou les comportements suspects.En résumé, les douches chaudes à Alcatraz n'étaient pas un luxe, mais un outil habile de contrôle : elles contribuaient à affaiblir les détenus face à l'environnement hostile de la baie, et à renforcer l'illusion que l'évasion était impossible. Une stratégie de dissuasion bien pensée, à la hauteur de la réputation de la prison la plus sécurisée des États-Unis. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Entre 1996 et 2000, le Pérou a vécu l'un des épisodes les plus sombres et les plus méconnus de son histoire récente : des milliers de femmes, en grande majorité pauvres, indigènes et rurales, ont été stérilisées de force, dans le cadre d'un programme gouvernemental présenté comme… une politique de santé publique.À cette époque, le président Alberto Fujimori dirige le pays d'une main de fer. Officiellement, son gouvernement lance une vaste campagne de "planification familiale" pour réduire la pauvreté. L'idée semble simple : moins d'enfants, donc moins de misère.Mais derrière les slogans, une réalité bien plus brutale se met en place.Dans les villages reculés, souvent quechua ou aymara, des femmes sont convoquées dans des centres de santé. On leur promet une consultation gratuite, un vaccin, une aide financière… mais une fois sur place, elles sont emmenées en salle d'opération. Sans explication. Sans consentement. Parfois même sous la menace.On leur ligature les trompes. C'est irréversible.Au total, plus de 300 000 femmes ont été stérilisées. Certaines ont été attachées. D'autres anesthésiées à moitié. Des témoignages évoquent des douleurs atroces, des infections, et même des décès. Il y a eu aussi des cas d'hommes stérilisés de force, mais en bien plus petit nombre.Ce programme n'avait rien d'un choix éclairé : c'était une campagne de contrôle démographique ciblé, avec des quotas imposés aux médecins. Ceux qui ne "produisaient" pas assez de stérilisations étaient sanctionnés. Un véritable système, bureaucratisé, cynique.Pourquoi ces femmes ? Parce qu'elles étaient pauvres. Parce qu'elles parlaient peu ou pas l'espagnol. Parce qu'elles avaient peu de moyens pour se défendre, et que leurs voix avaient peu de poids dans les instances politiques.Pendant des années, ce scandale a été ignoré, minimisé, étouffé.Mais les témoignages ont fini par remonter. Des associations de femmes, des journalistes, des ONG ont documenté les faits, rassemblé des preuves, et porté plainte.Aujourd'hui encore, les victimes attendent réparation. Le procès contre Fujimori a été ouvert en 2021, mais traîne. Pour beaucoup, cette affaire n'est pas seulement une question de justice, mais de mémoire collective : rappeler que derrière les statistiques, il y avait des vies. Des mères. Des jeunes femmes. Et que tout cela s'est produit au nom de la lutte contre la pauvreté. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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SAMEDI 28 JUIN 2025Olivier Pithon - Domaine Olivier Pithon (Roussillon)Le Domaine Olivier Pithon, à Calce dans le Roussillon, cultive 22 hectares en biodynamie avec une profonde passion pour la nature. Ses vins authentiques, sans intrants superflus, révèlent la richesse des sols et des cépages du Sud. Engagé écologiquement, le domaine allie fraîcheur, élégance et respect de l'environnement.Bruno Carlhian - La coupe du Meilleur Pot au sein de l'Académie RabelaisL'Académie Rabelais, née à Lyon pendant la Seconde Guerre mondiale, unit passionnés de vin et gastronomie autour de rencontres conviviales. Officiellement créée en 1948 en Beaujolais, elle célèbre l'authenticité et le partage avec la prestigieuse Coupe du Meilleur Pot. Un hommage vivant à la joie de vivre et à la tradition du bien-manger.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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durée : 00:14:59 - Journal de 7 h - Le conclaves sur les retraites n'est finalement pas terminé, après une dernière séance pleine de rebondissements. Récit, dans cette édition sur la journée de ce mardi.
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La question semble presque insensée. Qui, en pleine Seconde Guerre mondiale, choisirait délibérément de se faire enfermer dans l'un des camps les plus terrifiants du régime nazi ? Pourtant, c'est exactement ce qu'a fait Witold Pilecki, officier de l'armée polonaise et membre de la résistance.L'histoire débute en 1940. La Pologne est écrasée sous l'occupation allemande. À Varsovie, des rumeurs circulent : à environ 50 kilomètres de là, un nouveau camp, appelé Auschwitz, aurait été ouvert. Officiellement, il s'agit d'un camp pour prisonniers politiques. Mais des échos plus sinistres commencent à émerger. Le commandement de l'Armée secrète polonaise cherche alors un volontaire pour pénétrer ce camp et en rapporter des informations fiables.Witold Pilecki se porte volontaire. Officier de carrière, profondément patriote, il est convaincu que seule la connaissance précise de ce qui se passe à Auschwitz permettra à la résistance et aux Alliés de réagir. En septembre 1940, il se fait délibérément arrêter lors d'une rafle à Varsovie, sous une fausse identité. Direction Auschwitz.Ce qu'il découvre dépasse l'horreur. Conditions de vie inhumaines, travail forcé, exécutions sommaires, famine, maladies… Dès l'intérieur du camp, Pilecki organise un réseau clandestin de résistance, le ZOW (Związek Organizacji Wojskowej). Ce réseau collecte des renseignements, prépare des sabotages et, surtout, transmet des rapports détaillés vers l'extérieur via des contacts infiltrés. Ce sont les premiers témoignages crédibles sur les atrocités d'Auschwitz qui parviennent à Londres.Pendant près de trois ans, Pilecki survit et documente l'enfer. Mais en 1943, constatant qu'un soulèvement interne reste irréalisable sans aide extérieure, il décide de s'évader. Après une évasion rocambolesque, il reprend le combat dans la résistance polonaise.Après la guerre, le sort de Pilecki reste tragique. Opposé au nouveau régime communiste installé en Pologne, il est arrêté en 1947 par la police politique. Accusé de conspiration, il est condamné à mort et exécuté en 1948. Pendant des décennies, son histoire est étouffée.Aujourd'hui, Witold Pilecki est reconnu comme l'un des héros les plus courageux de la Seconde Guerre mondiale. Son incroyable sacrifice volontaire a permis au monde de prendre conscience, dès 1941-42, de la véritable nature d'Auschwitz. Un geste de bravoure rare, qui force encore le respect. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Épisode 1332 : Youpi, c'est lundi et on vous a préparé une jolie liste d'actualités Social Media pour bien commencer la semaine !Meta dégaine “Restyle” : des vidéos transformées par l'IA dans EditsMeta lance un outil de restylisation vidéo. C'est dans Edits et dans l'app Meta AI. Nom du joujou : “Restyle”. Concrètement, on choisit un prompt. Et hop, l'IA transforme la vidéo. En manga, en scène sous-marine, en ambiance rétro futuriste… Il y a plus de 50 effets différents.Pour l'instant, ça fonctionne sur 10 secondes de vidéo. Et c'est gratuit. Threads lance (enfin) ses DMs. Une brique en plus dans le duel contre XC'est officiel : Threads teste un système de messagerie intégré. Une icône d'enveloppe va bientôt apparaître pour les utilisateurs en Thaïlande, à Hong Kong et en Argentine. Signe que Threads ne se contente plus de copier Twitter côté flux, mais aussi côté DM. Contrairement aux premiers tests qui réutilisaient les DMs d'Instagram, ici on part sur une boîte indépendante.YouTube Premium augmente ses prix de 25 % : les créateurs vont-ils en voir la couleur ?YouTube annonce une hausse de prix. L'abonnement Premium Famille passe à 29,99 € par mois.C'est 25 % de plus qu'aujourd'hui. C'est aussi 60 % de plus qu'en 2022.Et il n'y a aucune nouveauté en échange.Officiellement, YouTube veut “soutenir les créateurs”. Mais la pilule ne passe pas. Instagram lance plusieurs nouveautés de suiteUn paquet de nouveautés chez Instagram avec des choses qui avaient été annoncées et d'autres qui viennent se rajouter au fil de l'eau !Première série de mises à jour qui font partie de la campagne "Anyway", centrée sur l'expression authentique plutôt que la performance — en ligne avec les propos d'Adam Mosseri en janvier.La première : la possibilité de réorganiser manuellement la grille de son profil sera déployée la semaine prochaine pour tous les utilisateurs !!La seconde : l'ajout d'une intégration Spotify dans les Instagram Notes, affichant la chanson en cours avec un bouton "add to Spotify" .La troisième : Instagram étend aussi son outil de "trial reels", qui a déjà été passé sur le banc de test et qui permettra aux créateurs de partager leurs Reels auprès d'un panel test en dehors de leur audience avant une diffusion plus large.TikTok ajoute de nouveaux badges pour la performance des vendeursTikTok Shop déploie un système étendu de badges pour mettre en valeur les vendeurs selon leur performance et fiabilité .CES badges seront visibles directement sur le proFil des vendeurs.Il existe donc plusieurs catégories : Boutique officielle - vendeur autorisé - vendeur OR / ARGENT - top marqueLes badges sont revus périodiquement et peuvent être retirés en cas de performances dégradées .Retrouvez toutes les notes de l'épisode sur www.lesuperdaily.com ! . . . Le Super Daily est le podcast quotidien sur les réseaux sociaux. Il est fabriqué avec une pluie d'amour par les équipes de Supernatifs. Nous sommes une agence social media basée à Lyon : https://supernatifs.com. Ensemble, nous aidons les entreprises à créer des relations durables et rentables avec leurs audiences. Ensemble, nous inventons, produisons et diffusons des contenus qui engagent vos collaborateurs, vos prospects et vos consommateurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 15 juin 2025.Avec cette semaine :Antoine Foucher, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.COMMENT RÉPARTIR L'EFFORT DU DÉSENDETTEMENT ?Visant un déficit à 4,6 % du PIB l'année prochaine, au lieu de 5,4 % cette année, le gouvernement entend serrer la vis budgétaire, avec un effort de 40 milliards d'euros en 2026. La répartition de cet effort devrait être précisée à la mi-juillet. Dans ce contexte budgétaire alarmant, et quatre mois après avoir été votée par une large majorité de députés, la proposition de loi des Ecologistes visant à instaurer un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des ultra-riches, dite « taxe Zucman » a été rejetée jeudi par le Sénat par 188 voix contre 129 voix.Aux côtés de deux économistes français reconnus internationalement - Olivier Blanchard, ancien chef économiste du Fonds monétaire international et Jean Pisani-Ferry, architecte du programme économique d'Emmanuel Macron en 2017 -, Gabriel Zucman a défendu mercredi dans Le Monde ce mécanisme pour rétablir le « principe constitutionnel d'égalité devant l'impôt ». « Nous partageons le constat que les plus riches ne contribuent pas aujourd'hui à hauteur de ce qui est demandé aux autres catégories sociales, et que le mécanisme voté à l'Assemblée est le plus efficace pour remédier à cette situation. » L'Institut des politiques publiques, fondé sur de nouvelles données administratives, a établi que les plus grandes fortunes payent dans l'ensemble très peu d'impôts sur le revenu, car elles peuvent le contourner – légalement – grâce à diverses techniques d'optimisation, comme l'utilisation de sociétés holdings. En conséquence, alors que l'ensemble des Français acquittent environ 50 % de leurs revenus en impôts et cotisations sociales, tous prélèvements compris, ce chiffre tombe à 27 % pour les milliardaires, soit presque deux fois moins. Le dispositif voté à l'Assemblée ne concerne que les fortunes d'au moins 100 millions d'euros, soit environ 1.800 foyers fiscaux. Il rapporterait entre 15 et 25 milliards d'euros.Le gouvernement est opposé à la taxe Zucman. « Une telle contribution serait à la fois confiscatoire et inefficace », a tranché la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, en février. « Confiscatoire », parce qu'elle est trop élevée : sans mécanisme de plafonnement, la proposition pourrait être censurée par le Conseil constitutionnel, met aussi en garde la commission des finances du Sénat. « Inefficace », dans la mesure où elle pousserait, de façon « catastrophique », les contribuables visés à fuir la France. Pour relativiser l'argument, Gabriel Zucman s'appuie sur des études qui tendent à démontrer que, lorsqu'un impôt sur la fortune est créé, le nombre de départs à l'étranger pour y échapper est marginal.Cette taxe pourrait revenir au budget 2026 à l'automne. Gabriel Zucmanrappelle que l'impôt sur le revenu, voté en 1909 par la Chambre des députés a attendu 1914 pour que le Sénat, déjà dominé par la droite conservatrice, finisse par l'adopter.TRUMP CONTRE LA CALIFORNIE Après des heurts à Los Angeles sur fond d'expulsions d'immigrés en situation irrégulière le président américain a envoyé le 7 juin la garde nationale dans la ville, contre l'avis des autorités locales. Désormais, 4.800 membres de la garde nationale de Californie et marines se trouvent déployés autour des bâtiments fédéraux, pour apporter leur soutien à la police locale et aux agents de l'ICE, l'agence chargée de l'immigration. Officiellement, il s'agit de protéger bâtiments et agents fédéraux. En s'en prenant au « Golden State », Le choix de cibler la Californie n'a rien d'anodin. « Le déploiement sans fondement de la garde nationale par l'administration Trump est manifestement une mesure de rétorsion contre la Californie, bastion des communautés immigrées, et s'apparente à une déclaration de guerre à l'égard de tous les Californiens », a dénoncé l'ACLU, influente organisation de défense des libertés civiles.Depuis son retour à la Maison Blanche, soutenu par un Congrès à majorité conservatrice, la confrontation s'est envenimée. Véhicules électriques, protection des transgenres, gestion de l'eau : aucun domaine n'échappe à la croisade. Plus que jamais ciblée, la Californie riposte dans l'arène judiciaire. Lors du premier mandat de Trump, l'État avait intenté plus de 120 recours contre son administration, en majorité remportés, se dressant notamment contre le décret anti-immigration Muslim Ban, le démantèlement des protections des jeunes sans papiers et la sortie de l'accord de Paris sur le climat. Depuis janvier, le rythme s'est accéléré. Seule ou alliée à d'autres États, la Californie a déjà déposé plus d'une vingtaine de recours : contre la remise en cause du droit du sol, contre l'accès du Doge (le département de l'Efficacité gouvernementale) au système de paiement du Trésor, contre les coupes dans la recherche médicale ou contre l'augmentation des droits de douane. Sur le plan économique, l'escalade commerciale avec la Chine menace lourdement l'État de la côte ouest, dont les ports jouent un rôle majeur dans les importations venues d'Asie.Sur le sujet central de l'immigration, la « résistance » californienne passe aussi par la loi. Fin 2017, malgré les menaces répétées de l'administration Trump, les élus de l'État avaient adopté une loi limitant strictement la coopération entre polices locales et agents fédéraux chargés des expulsions. Surnommée « loi sur les valeurs californiennes », cette législation a fait de l'Étatle premier « sanctuaire » du pays pour les immigrés sans papiers. Validée en 2019 par la justice, elle reste une épine dans le pied de l'administration Trump, qui accuse la Californie d'entraver sa politique migratoire.Jeudi, le sénateur Padilla, successeur de Kamala Harris, a été arrêté et menotté pour avoir interrompu la conférence de presse de Kristi Noem, Secrétaire à la sécurité intérieure et vigoureuse promotrice des lois anti-immigrés. Samedi, de grandes manifestations ont été organisées pour s'opposer la politique du président républicain, tandis que la présidente démocrate de la chambre des représentants du Minnesota était assassinée.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au Burundi, les résultats des législatives du 5 juin sont sans surprise. Le parti au pouvoir CNDD-FDD est crédité de 96% des voix et rafle la totalité des 100 sièges de la nouvelle Assemblée nationale. Le président Évariste Ndayishimiye consolide donc son pouvoir au moment où la population s'inquiète de plus en plus de voir partir des soldats burundais au Congo, au risque de leur vie. Le Burundi risque-t-il d'être le grand oublié d'un éventuel accord entre le Rwanda et la RDC ? L'avocat congolais Reagan Miviri est chercheur sur les conflits à l'institut Ebuteli. En ligne de Kinshasa, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le pouvoir burundais voulait faire de ces législatives un plébiscite en sa faveur. Officiellement, c'est réussi. Mais qu'en est-il en réalité ? Reagan Miviri : En réalité, c'est un pouvoir qui est de plus en plus contesté, qui est confronté à une situation économique désastreuse et à une méfiance venant d'une population qui ne comprend pas l'implication militaire en RDC alors même qu'il y a de graves problèmes au Burundi, surtout des problèmes économiques. Le principal opposant, Agathon Rwasa, n'a pas pu présenter de candidat à ces élections. Est-ce le signe que le pouvoir se méfie encore de son poids politique ? On peut le dire ainsi. Je pense que le pouvoir, surtout dans ces moments de crise économique, se rassure de ne pas avoir une autre menace de plus. Et surtout toute personne qui peut mobiliser contre le régime est écartée. La société civile burundaise accuse le président Ndayishimiye de brandir exagérément la menace militaire du Rwanda et du M23 pour justifier une répression accrue contre les opposants. Mais n'y a-t-il tout de même pas une offensive des troupes rwandaises et du M23 depuis quelques mois ? Oui, bien sûr. Je pense que la question sécuritaire est réelle. Les M23, soutenus par l'armée rwandaise, sont maintenant dans la plaine de la Ruzizi et ils se rapprochent beaucoup plus de la frontière burundaise, ce qui peut vraiment inquiéter le Burundi. Depuis l'accord de coopération militaire d'août 2023, il y a eu jusqu'à 10 000 soldats burundais qui ont combattu au côté de l'armée congolaise au Nord et au Sud-Kivu. Mais depuis la bataille de Ngungu en décembre dernier face aux troupes du Rwanda et du M23, est-ce qu'on a une idée des pertes subies par l'armée burundaise ? C'est difficile d'avoir des chiffres exacts mais les pertes pourraient aller jusqu'à des centaines, voire même peut-être un millier. Quand il y a des pertes, ça rajoute encore du mécontentement au point que le pouvoir, voyant les élections approcher, a vu qu'il fallait réduire un peu sa présence et son empreinte en RDC. Il y a eu aussi quelques contacts entre les sécurocrates burundais et rwandais. D'ailleurs à un moment, on parlait d'une sorte de pacte de non-agression et c'est depuis ces temps-là que l'on voit que dans la plaine de la Ruzizi, alors même qu'il y a encore des affrontements entre les M23 et les Wazalendo, les militaires burundais qui sont souvent dans les mêmes zones ne sont pas impliqués dans ces affrontements. À lire aussiLa RDC et le Burundi signent un accord de coopération sécuritaire Donc Gitega et Kigali se sont parlés pour ne pas s'agresser directement ? En tout cas, on peut confirmer qu'il y a eu des pourparlers. Depuis plusieurs semaines, le Rwanda et le Congo-Kinshasa sont fortement encouragés par les médiateurs à négocier en vue d'un accord à la fois politique et commercial. Est-ce que le Burundi ne risque pas d'être le grand oublié de cet éventuel accord à venir ? Oui, je pense. Si ça continue toujours dans le format Doha et Washington, il me semble que le Burundi – et pas que le Burundi d'ailleurs, il y a aussi l'Ouganda de l'autre côté – risquent d'être des parties qui vont se sentir un peu oubliées. Et je pense que ça, c'est un risque de ne pas avoir un accord durable parce que ça serait très difficile d'avoir un accord avec le Rwanda sans l'avoir avec le Burundi et l'Ouganda. Et c'est pour cela que beaucoup de voix s'élèvent, pour que les processus internationaux soient les plus inclusifs possibles. Si on n'a pas cette question sur la table et si elle n'est pas gérée, il y a risque que l'on résolve peut-être le conflit dans une partie du Congo, par exemple dans le Nord-Kivu, mais que les tensions continuent par exemple dans la plaine de la Ruzizi. Le Burundi possède des terres rares, donc si demain le Rwanda et la RDC sont autorisés à exporter plus de richesses minières vers les États-Unis, le Burundi voudra aussi y trouver son compte, c'est ça ? Oui. Je pense que, dans un deal sur le minerai, il faut prendre en compte tous les acteurs en tant que pays de production mais aussi de traitement, de transit, parce qu'on peut aussi parler par exemple de l'or du Sud-Kivu qui passait par le Burundi. Et qui maintenant passe par le Rwanda ? Oui, et ça, c'est quelque chose qui doit inquiéter le Burundi. Et le Burundi voudrait quand même aussi avoir sa part dans tous ces différents deals miniers. À lire aussiLégislatives au Burundi: le parti au pouvoir rafle la totalité des sièges en jeu à l'Assemblée
Au printemps 1965, les États-Unis basculent dans une guerre qui ne dit pas encore son nom. L'opération Rolling Thunder, déclenchée le 2 mars 1965, marque le début de la première grande campagne aérienne américaine contre le Nord-Vietnam. Officiellement, il ne s'agit pas d'entrer en guerre totale, mais de faire plier Hanoï par la puissance du feu. En réalité, cette opération va engager les États-Unis dans l'engrenage d'un conflit de plus en plus vaste, sans jamais atteindre ses objectifs stratégiques.Le contexte est celui d'une escalade. Depuis le retrait de la France en 1954, le Vietnam est divisé : au nord, un régime communiste soutenu par l'URSS et la Chine ; au sud, un régime pro-américain fragile, miné par la corruption. Le Nord-Vietnam, dirigé par Hô Chi Minh, soutient activement la guérilla du Viet Cong dans le Sud. En 1964, l'incident du golfe du Tonkin permet au président Lyndon B. Johnson d'obtenir du Congrès le feu vert pour utiliser la force militaire.Rolling Thunder débute quelques mois plus tard. L'idée est simple : bombarder massivement les infrastructures nord-vietnamiennes – routes, ponts, chemins de fer, bases militaires, usines, dépôts de carburant – pour affaiblir le soutien logistique au Viet Cong et forcer le régime de Hanoï à négocier.Mais sur le terrain, rien ne se passe comme prévu. Malgré plus de 300 000 missions aériennes menées en trois ans, et le largage de plus d'un million de tonnes de bombes, l'effet stratégique reste limité. Le Nord-Vietnam, soutenu logistiquement par la Chine et l'URSS, s'adapte : les cibles sont rapidement réparées, les convois circulent la nuit, et les routes sont détournées. La population, loin de se soumettre, renforce sa résistance.Paradoxalement, Rolling Thunder pousse les États-Unis à s'engager davantage au sol. En 1965, les premières troupes combattantes américaines débarquent. Le nombre de soldats américains au Vietnam passe de 23 000 en 1964 à plus de 500 000 en 1968. Le conflit devient alors une véritable guerre totale, avec son lot de violences, de controverses, et de divisions à l'intérieur même des États-Unis.En mars 1968, à la veille de l'offensive du Têt, Rolling Thunder est suspendue. L'Amérique a usé son aviation, sans briser la détermination du Nord-Vietnam.L'opération Rolling Thunder reste aujourd'hui l'un des exemples les plus frappants de la limite de la puissance aérienne face à une guerre asymétrique. Elle a préparé le terrain non pas à la victoire, mais à l'enlisement d'une guerre que les États-Unis ne savaient plus comment gagner… ni comment en sortir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'après un très récent sondage Elabe concernant l'âge de départ à la retraite, 62% des Français disent vouloir revenir à 62 ans au lieu des 64 ans actuels.Alors forcément, la nouvelle dont je vais vous parler aujourd'hui va faire débat ! En effet le Parlement du Danemark a adopté Le 22 mai 2025 une mesure historique : le report progressif de l'âge de départ à la retraite de 67 à 70 ans d'ici à 2040. Une première en Europe.Concrètement, cette réforme s'appliquera aux travailleurs nés à partir du 1er janvier 1971, dans le cadre d'un système basé sur l'espérance de vie et révisé tous les cinq ans. Officiellement, cette évolution vise à maintenir l'équilibre financier du système danois face au vieillissement de la population.À ce jour, l'âge légal est fixé à 67 ans, mais dans les faits, les Danois partent en moyenne à 65 ans, notamment grâce à un système mixte, combinant répartition et capitalisation individuelle, ce qui leur laisse plus de flexibilité.Cette mesure ne fait pas l'unanimité dans le pays : selon un sondage, deux Danois sur trois y sont opposés. Elle suscite aussi des réactions en France, où Ségolène Royal, invitée à réagir le 23 mai, a dénoncé une forme de « propagande » autour du modèle danois. Elle rappelle que ce pays propose une retraite « à la carte », mieux adaptée aux métiers pénibles, contrairement à la situation française.Royal critique également le volet capitalisation du système danois, en mettant en garde contre les risques liés à la gestion privée de la retraite. En cas de crise financière, avertit-elle, les fonds de pension peuvent faire faillite, laissant certains retraités sans ressources.En résumé : le Danemark devient le premier pays européen à fixer l'âge légal de la retraite à 70 ans, une mesure emblématique, mais controversée. Ce choix relance un débat plus large : jusqu'où faut-il reculer l'âge de départ pour garantir la pérennité des retraites ? Et surtout, à quel prix social ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Privée de courant, une partie d'Haïti est plongée dans le noir. C'est le «black-out général après des actes de sabotage à la centrale de Péligre», rapporte Le Nouvelliste. «La région métropolitaine est plongée dans le noir depuis le début de la semaine.» La centrale hydroélectrique de Péligre, c'est le «coeur du réseau électrique haïtien», explique le quotidien. «Il faut que la centrale fonctionne pour que les autres centres de production d'électricité rejoignent le réseau et alimentent les circuits.»Cette infrastructure essentielle est fragilisée par un 2è phénomène : les riverains empruntent le barrage de la centrale comme si c'était «un pont pour relier les deux rives du fleuve Artibonite (...) L'insécurité les empêche d'emprunter les routes habituelles.» Mais ce barrage n'est pas fait pour cela.Il est difficile de dire qui est derrière ces actes de sabotage. Il n'y a pas eu de revendications, nous apprend Alterpresse. Pour Gazette Haïti, il s'agirait des gangs armés. Mais d'après Le Nouvelliste, ce serait en réalité des habitants de Mirebalais qui «veulent dénoncer l'invasion de leur ville par des groupes criminels» et «forcer les autorités de l'État central à accorder de l'attention à ce qui se passe» chez eux, affirme le journal. Chili : à la recherche des disparus de la dictatureLe Chili n'a toujours pas fait la lumière sur toutes les exactions commises pendant la dictature, 35 ans après la chute d'Augusto Pinochet. Les corps d'environ un millier de personnes détenues n'ont jamais été retrouvés, Des fouilles viennent de commencer sur le mont Chena, à 25 km au sud de la capitale, là où certains de ces prisonniers ont été vus pour la dernière fois avant de se volatiliser. Reportage de notre correspondante, Marion Bella. Les États-Unis militarisent leur frontière avec le MexiqueDes centaines de soldats, des véhicules de combat, des avions espions, des drones, des hélicoptères et même deux navires de guerre. Les États-Unis ont mis sur pied un dispositif impressionnant à la frontière avec le Mexique, raconte le New York Times dans un long reportage. Un déploiement de forces sans précédents, explique le journal. Donald Trump rompt «avec la pratique de ces prédécesseurs qui consistait à ne déployer à la frontière (...) qu'un petit nombre de soldats et de réservistes», poursuit le quotidien. Environ 2.500 soldats, contre 8.600 aujourd'hui.Ce déploiement a déjà coûté très cher : 525 millions de dollars, selon le Pentagone, alors que le nombre de traversées de la frontière est très bas. «En avril, environ 8.000 personnes ont été arrêtées après avoir passé la frontière illégalement, contre environ 128.00 un an plus tôt», nous apprend le New York Times. Le gouvernement américain continue pourtant d'envoyer de plus en plus d'hommes et des équipements de plus en plus sophistiqués. Est-ce bien utile ? s'interroge le quotidien. D'un côté, cette stratégie porte ses fruits. Les soldats «semblent empêcher les cartels d'agir, compliquer la vie des passeurs» et se perfectionnent. Mais cela coûte cher et éloigne les soldats de leur coeur de métier, des terrains de guerre. Des membres du Congrès, notamment, s'inquiètent qu'à l'avenir, les troupes ne soient plus assez préparées au combat, rapporte le New York Times. Une marche de soutien à Evo Morales qui entend briguer un 4è mandatEvo Morales est censé prendre part à la mobilisation de ses partisans qui font route vers la capitale bolivienne et devraient arriver ce vendredi ; mais rien n'est sûr, explique La Razon. L'ancien président bolivien est sous le coup d'un mandat d'arrêt pour détournement de mineur et s'il vient à la Paz, il sera détenu, a prévenu le gouvernement. Comme l'explique le journal bolivien, l'ancien président vit reclus dans son fief du Chapare depuis octobre 2024, protégé par ses fidèles. Une retraite dont il pourrait, donc, sortir pour tenter de forcer les autorités à l'autoriser à se présenter à la présidentielle du 17 août. Officiellement, Evo Morales n'a pas le droit de concourir pour un 4è mandat. «Les constitutions sont faites pour mettre des limites à l'exercice du pouvoir et le peuple a décidé de mettre des limites à la réélection», souligne le ministre Eduardo del Castillo, dans les colonnes de La Razon. Evo Morales est «un homme politique sur le déclin qui tente de survivre en faisant pression et en rejetant les lois»... accuse, pour sa part, le député de l'opposition, Enrique Urquidi Daza, rapporte El Diario. La seule arme qui lui reste, «c'est d'essayer de faire trembler le pays, en créant de la violence et des affrontements». Un film canadien présenté à Cannes«La mort n'existe pas», 4e long-métrage du réalisateur québécois Félix Dufour-Laperrière, a été projeté hier soir, à la Quinzaine des cinéastes. Ce film d'animation retrace les interrogations d'une militante, Hélène, qui veut s'en prendre à de riches propriétaires capitalistes pour alerter sur le dérèglement climatique. L'une de nos envoyées spéciales sur la Croisette, Sophie Torlotin, a rencontré Félix Dufour-Laperrière. Le journal de la 1èreEn Martinique, les pluies précoces compliquent la récolte de la canne à sucre.
Chaque fois que l'Amérique ferme une frontière, la mafia ouvre un tunnel. Les droits de douane imposés par Donald Trump représentent une véritable aubaine pour le crime organisé. C'est ce que souligne le journaliste italien Roberto Saviano dans une tribune incisive publiée dans le Financial Times. En avril dernier, le président américain a remis en marche sa machine à tarifs punitifs, relançant de facto une guerre commerciale tous azimuts. Objectif affiché : protéger l'industrie américaine. Mais un effet collatéral majeur apparaît : la hausse des prix stimule le « marché gris ». Et lorsque celui-ci ne suffit plus, c'est le marché noir qui prend le relais, avec ses logisticiens de l'illégal, ses routes bien huilées et ses milliards circulant hors TVA et droits de douane. Les filières utilisées pour faire entrer de faux sacs à main ou de la cocaïne sont désormais prêtes à écouler des marchandises légales mais surtaxées. La mafia n'a même plus besoin de s'adapter : elle se contente d'élargir ses palettes. Les ports les plus efficaces deviennent aussi les plus vulnérables. Long Beach, Houston, Savannah : ces hubs logistiques prisés pour leur rapidité se transforment en failles pour les services douaniers. Trump ne voit-il pas que ces tarifs nourrissent le crime organisé ? Ou peut-être le voit-il parfaitement, suggère Saviano. Peut-être cette contrebande l'arrange-t-elle, car elle permet aux entreprises américaines de rester compétitives tout en maintenant un levier politique contre les pays ciblés par les sanctions. Officiellement, on ferme la porte ; officieusement, on laisse la fenêtre ouverte. Mots-clés : protection policière, Gomorra, livre, Camorra, ZeroZeroZero, business model, ombre, barrière, augmentation, inflation, embargo act, 1807, Thomas Jefferson, contrebande, canada, vermont, Grande Dépression, Smoot-Hawley, opportunité, commerce, carrelage, textile, électronique, corruption, rapidité, express, theorie, malaisie, condamnation, pétrole, cargaison, utah, cartel mexicain, avocat, mafia new-yorkaise, mentor, loi, devise, Roy Cohn --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30. Merci pour votre écoute Pour écouter Classic 21 à tout moment i: https://www.rtbf.be/radio/liveradio/classic21 ou sur l'app Radioplayer Belgique Retrouvez tous les épisodes de La chronique économique sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/802 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Découvrez nos autres podcasts : Le journal du Rock : https://audmns.com/VCRYfsPComic Street (BD) https://audmns.com/oIcpwibLa chronique économique : https://audmns.com/NXWNCrAHey Teacher : https://audmns.com/CIeSInQHistoires sombres du rock : https://audmns.com/ebcGgvkCollection 21 : https://audmns.com/AUdgDqHMystères et Rock'n Roll : https://audmns.com/pCrZihuLa mauvaise oreille de Freddy Tougaux : https://audmns.com/PlXQOEJRock&Sciences : https://audmns.com/lQLdKWRCook as You Are: https://audmns.com/MrmqALPNobody Knows : https://audmns.com/pnuJUlDPlein Ecran : https://audmns.com/gEmXiKzRadio Caroline : https://audmns.com/WccemSkAinsi que nos séries :Rock Icons : https://audmns.com/pcmKXZHRock'n Roll Heroes: https://audmns.com/bXtHJucFever (Erotique) : https://audmns.com/MEWEOLpEt découvrez nos animateurs dans cette série Close to You : https://audmns.com/QfFankxDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 14 avril 2025 - Poutine, Chine... qui écoute encore Trump ?Les négociations pour la paix en Ukraine étaient déjà mal embarquées. Une frappe russe a fait 34 morts et des dizaines de blessés dimanche sur la ville ukrainienne de Soumy, provoquant une vive émotion dans le pays. "Sans une pression vraiment forte, sans un soutien adéquat de l'Ukraine, la Russie continuera à faire durer cette guerre", a réagi le président ukrainien Zelensky. Le 4 avril dernier, une autre frappe russe avait tué 20 personnes, dont 9 enfants, à Kryvy Rih, ville natale de Zelensky. Les premières semaines de son mandat, Donald Trump avait promis d'arrêter le conflit en 24h. Sous sa dynamique, des pourparlers ont été engagés à Riyad, et un début d'accord interdisant les frappes sur les infrastructures énergétiques avait été mis en place. Mais il n'a jamais été respecté. Pire, les observateurs de l'ONU ont constaté une augmentation significative des attaques contre les centres urbains du pays.En Ukraine, les députés observent avec inquiétude, et parfois consternation, l'impasse des négociations pour la paix. "Nous n'avons jamais cru à un quelconque cessez-le-feu, mais terroriser le pays en tuant des civils et des enfants, c'est juste insupportable", a réagi auprès du Monde la députée ukrainienne d'opposition Solomiia Bobrovska. Malgré la condamnation unanime des dirigeants européens, Donald Trump a refusé de prendre parti après ce nouveau drame : "Je pense que c'est terrible. Et l'on m'a dit qu'ils avaient fait une erreur", s'est-il contenté de réagir, là où son envoyé spécial en Ukraine Keith Kellogg a eu des mots plus forts, évoquant une attaque "inacceptable" qui "dépasse les limites de la décence".Au Moyen-Orient, les négociations de paix entre Israël et le Hamas, elles aussi encadrées par l'administration américaine, ont déjà échoué. Depuis le 18 mars, le gouvernement israélien a repris les combats à Gaza, notamment les bombardements qui ont fait au moins 1 500 morts chez les Palestiniens. Officiellement, Israël explique vouloir isoler les groupes du Hamas les uns des autres et susciter une contestation locale. Mais sur le terrain, c'est plutôt une nouvelle invasion de l'enclave à laquelle assistent les Gazaouis, forcés à de nouveaux déplacements incessants. L'élimination du Hamas, qui était l'objectif premier du gouvernement israélien, n'a jamais été atteinte. Selon le journal israélien Haaretz, le Hamas, bien qu'affaibli par un an et demi de combats, aurait même reconstitué ses forces et compterait à nouveau 40 000 combattants. De son côté, Donald Trump pousse pour qu'Israël et le Hamas parviennent à un accord sur le retour des derniers otages. 24 seraient toujours en vie, et 35 sont présumés morts.La frappe russe sur Soumy marque-t-elle un tournant dans les négociations de paix en Ukraine ? Comment les Ukrainiens réagissent-ils au mépris de l'administration américaine ? Et que devient le plan de Donald Trump pour Gaza ?Les experts :- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste - Ouest-France- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde- Guillaume LAGANE - Spécialiste des questions de défense, maître de conférences à sciences Po
durée : 00:42:21 - En marge - Léa Hirschfeld publie son tout premier livre, « Zeno », récit plein d'amour et de colère, sur une relation frère-sœur bien singulière. Officiellement, Anton est handicapé. Léa, elle, dit « décalé ». - réalisé par : Alicia Vullo
L'exploitation des immenses réserves de fer des monts du Simandou pourrait marquer un tournant décisif pour l'économie guinéenne. Estimées à près de 8 milliards de tonnes de minerai, ces réserves font l'objet de discussions depuis trois décennies. Les autorités prévoient une entrée en production pour la fin de l'année 2025, présentant ce projet comme la vitrine de leur ambition économique. Face au manque de transparence, la population guinéenne, qui a connu les désillusions de l'exploitation de bauxite, oscille entre espoir et scepticisme. Sur le chantier du chemin de fer, la poussière et les boues envahissent les champs, rendant impossible toute culture. Mamoudou Youla, habitant du village de Sounganyia marche sur la terre craquelée qui a envahi sa rizière. « Tout ça, là, c'est le lieu de travail. Depuis que les sociétés minières sont arrivées il y a cinq ans, on ne travaille pas ici, rien, tout est gâté. », se lamente-t-il. Les dédommagements promis par les miniers ne suffisent pas à compenser les pertes subies par les agriculteurs. Mamaseta Camara, une autre habitante, exprime son désenchantement face aux promesses non tenues. « Quand les entreprises sont arrivées ici, j'étais contente, je me suis dit que c'était une opportunité pour nous. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu. On subit de nombreux impacts. » Tout se fissure. Les murs des maisons, comme la confiance des habitants envers les sociétés.Il n'y aurait pas eu assez d'emploi pour les jeunes de Soungayah. La corruption autour du chantier est un autre sujet de préoccupation. « Quand vous allez sur le chantier pour du travail, il y a des intermédiaires qui vous demandent de l'argent. Environ 1 million et demi de francs guinéens », témoigne anonymement ce jeune homme. Il a le verbe haut et une profonde colère en lui. « À Conakry, on dit que nous sommes les boss. Qu'il y a un grand projet chez nous, le grand port de la Guinée, et donc qu'on est les rois, mais les gens ne savent pas ce qui se passe réellement ici. Pas d'emploi, pas d'eau, pas d'hôpital. J'en veux aux autorités guinéennes. Parce que depuis que le projet a commencé ici, personne ne s'est déplacé pour voir ce que nous traversons ici. Ils s'en foutent de nous ». Plus de 33 000 emplois ont déjà été créés sur le corridor, avançait Mamadi Doumbouya, le président de la transition, lors de ses derniers vœux à la nation.Des retombées XXL espérées pour l'économie guinéenneInitié en 1997, le projet Simandou a connu de nombreux rebondissements. D'abord attribués à Rio Tinto, les blocs 1 et 2 ont ensuite été confiés à BSGR, avant d'être réattribués à Winning Consortium Simandou en 2019, un partenariat sino-singapourien avec une participation guinéenne. Après le coup d'État en 2021, les travaux ont été interrompus par la junte. Puis, le géant de l'acier Baowu Steel a investi 6 milliards de dollars dans le projet, renforçant l'engagement de la Chine. Les espoirs sont énormes. Les autorités guinéennes misent sur des retombées économiques annuelles de 600 à 700 millions de dollars via des taxes et redevances. « Les ressources générées par les mines du projet Simandou et la transformation locale des minerais par la construction des raffineries nous ouvrent des perspectives heureuses d'avenir. », se réjouissait Mamadi Doumbouya. La construction d'une aciérie permettrait également de transformer une partie du fer sur place.« Nous osons espérer que cela soit la bonne cette fois, explique l'économiste Mohammed Camara. Pour un projet minier, l'important, c'est qu'est-ce qu'on en tire comme fiscalité, quels sont les impôts et taxes que ce projet va payer à l'État ? Il faut voir le projet sur du long terme et s'assurer de l'utilisation efficace des ressources. Le peu que l'on gagne, il faut l'investir où on peut impacter le plus. »Le « pont vers la prospérité » vanté par les autorités guinéennes n'est pas garanti. « Les autorités comptent beaucoup sur le Simandou parce que c'est un projet qui va doubler le produit intérieur brut du pays, mais attention, il ne faut pas croire que cela va régler tous les problèmes d'un seul coup », poursuit Mohammed Camara.Des contrats miniers toujours secretsD'autant qu'un doute subsiste sur les retombées économiques réelles. Les contrats signés entre l'État et les sociétés minières n'ont en effet pas été publiés. Ces trois conventions minières, ferroviaires et portuaires finalisées en 2023 ne sont connues que de quelques-uns dans le pays. « On se demande bien qui les a vues, c'est l'omerta la plus totale », témoigne un ancien proche du ministère des Mines.La publication des contrats est obligatoire selon le code minier guinéen. Or, ces conventions validées par la Cour suprême adoptées par le CNT – l'Assemblée nationale guinéenne – en février 2024 sont introuvables. Manque de transparence flagrant pour certains acteurs de la société civile. Incompréhension pour Oumar Totiya Barry de l'Observatoire des mines et métaux : « Officiellement, le Premier ministre parle de contrat stratégique, donc de secret d'État. Le ministre des Mines évoque le fait que le processus de négociation n'est pas terminé. Mais on sait quand même que ces documents sont passés au niveau du CNT et donc, que le processus est à son terme. On ne comprend pas pourquoi la Guinée ne rend pas encore public ces contrats. Cela aiderait aujourd'hui à améliorer le niveau de compréhension. »À lire aussiGuinée: de Sekou Touré à Mamadi Doumbouya, l'incroyable histoire du gisement de fer de SimandouMême du côté des sociétés minières, on peine à comprendre ce manque de transparence. Mais le gouvernement reste droit dans ses bottes sur cette question. « Quand on négocie avec quelqu'un, il y a toujours des clauses de confidentialité, explique le ministre du plan Ismaël Nabé. Nous sommes en train de discuter avec les partenaires industriels et on publiera au temps opportun. On renégocie parce que la Guinée était perdante. Nous sommes avec des partenaires et on doit avoir un commun accord, et respecter ce que l'on s'est dit. Si on est d'accord, ça sera publié. »Les éléments juridiques des conventions signées ont déjà été publiés dans un numéro spécial du Journal officiel qui n'a pas été rendu public, mais que RFI a pu se procurer. Certains y voient la preuve que tout est déjà négocié et que les autorités n'ont pas envie de dévoiler des contrats qui seraient défavorables à la Guinée. Un des négociateurs nous informe que la plupart des contrats de revente par lesquels les clients achètent le minerai produit ne sont pas encore signés. Le prix de revente du fer de Simandou – élément clé pour le calcul des recettes de l'État – ne serait pas fixé. Djiba Diakité, le président du comité stratégique de Simandou, a récemment expliqué dans une interview à Forbes Afrique que « si on mettait bout à bout tous les documents contractuels de Simandou... ça ferait 14 kilomètres ».Un train pour le minerai et pour les passagers ?La Guinée veut croire à la renaissance de son réseau ferroviaire grâce au gigantesque projet minier. Le gisement de fer, l'un des plus riches au monde, doit être relié au port de Moribayah par une ligne de chemin de fer de 650 kilomètres. Une infrastructure qui cristallise les espoirs de désenclavement de la Haute et Moyenne-Guinée. Pensée comme une double voie, cette ligne doit permettre non seulement l'acheminement du minerai vers la côte, mais aussi, à terme, le transport de marchandises et de passagers. « Le chemin de fer est multi-utilisateur. Une partie va servir aux miniers, une autre aux marchandises, mais aussi aux personnes. L'objectif est de développer plus de 2 000 km de voie ferrée dans le pays », déclare Ismaël Nabé, ministre du Plan à RFI.Cette ambition de désenclaver les régions agricoles, comme la zone de Kankan ou de N'zérékoré, suscite l'enthousiasme. Certains imaginent déjà des trains chargés d'ignames ou de bananes rejoindre plus facilement les marchés urbains. Mais sur le terrain, les observateurs sont plus prudents. « L'idée d'un train passager est séduisante, mais peu réaliste dans l'état actuel du tracé », estime Oumar Totiya Barry, directeur de l'Observatoire des mines et métaux. Selon lui, la ligne évite les grands centres urbains. « Il y a bien une quinzaine de gares prévues, mais elles sont souvent à des dizaines de kilomètres des villes. Madina Oula, par exemple, se trouve à plus de 80 km de Kindia. Pour Mamou, c'est le même problème avec la gare de Farenta. » En cause, une logique de tracé prioritairement industrielle. Le chemin de fer suit le chemin le plus court et le moins coûteux entre la mine et le port, au détriment d'une intégration fine au territoire. « Le mariage entre aménagement du territoire et conception du chemin de fer n'a pas suffisamment fonctionné », regrette Oumar Totiya Barry.À Kaloum, cœur battant de Conakry, certains commerçants restent sceptiques. Marqués par les promesses non tenues des précédents projets miniers, ils redoutent que Simandou ne soit qu'un mirage de plus. Dans les zones d'exploitation de la bauxite, comme à Boké, l'exploitation a certes rapporté des devises, mais elle a aussi laissé des séquelles : pollution de l'air, raréfaction de l'eau potable, routes dégradées. « Simandou, c'est du vent », tranche un commerçant, dénonçant une richesse qui ne profite toujours pas à la population. En attendant, Simandou creuse son sillon, porté par de grandes ambitions.
Anne-Sophie Simpère est journaliste et auteure engagée. Depuis plusieurs années, elle enquête sur les mécanismes d'influence qui façonnent nos sociétés dans l'ombre.Dans son dernier travail d'investigation, elle met en lumière un réseau méconnu du grand public, mais dont l'impact est colossal : le réseau Atlas.Je n'en n'avais jamais entendu parlé et j'ai été sensibilisé par un article de Anne Sophie tant et si bien que j'ai décidé de la contacter pour en faire un épisode ensemble.Car ce que j'ai découvert m'a vraiment epoustouflé!Nous savons tous que les lobbies existent et qu'ils influencent les décisions politiques et économiques. Mais ce que révèle Anne-Sophie, c'est l'ampleur d'un système structuré, international, et profondément enraciné dans les sphères du pouvoir. Le réseau Atlas, créé en 1981 aux États-Unis, regroupe plus de 500 think tanks dans une centaine de pays et fonctionne comme une véritable machine à influencer les idées.Son objectif ? Diffuser une vision ultralibérale et conservatrice du monde, en infiltrant les débats publics, les médias, et même les formations politiques. Officiellement, ces organisations défendent « la liberté économique ». Mais derrière ce discours, ce sont des stratégies bien rodées qui sont mises en place pour défendre les intérêts des grandes fortunes et des multinationales.En France, des structures comme l'IFRAP, Contribuables Associés ou l'Institut de Formation Politique en sont des relais. Ces think tanks participent activement à la diffusion d'un discours qui pousse toujours plus loin la dérégulation économique, la privatisation des services publics et la remise en cause des politiques sociales et environnementales.Anne-Sophie nous explique comment ce réseau agit :- Astroturfing : la création de faux mouvements citoyens pour donner une illusion de soutien populaire.- Chambres d'écho médiatiques : des experts issus des think tanks du réseau sont invités partout pour diffuser les mêmes éléments de langage.- Manipulation de l'information : des études biaisées, des rapports tronqués et des messages simplifiés pour toucher l'opinion.- Stratégie de long terme : financer des écoles, former des jeunes leaders politiques, et s'assurer une présence constante dans les sphères de pouvoir.Nous parlons aussi de la droitisation du débat public, de l'influence des médias, et de la manière dont ce type de réseau a participé à l'élection de personnalités comme Donald Trump ou Javier Milei.Mais au-delà du constat, cet épisode pose aussi une question essentielle : comment nous protéger face à ces stratégies d'influence invisibles ? Parce que nous sommes tous concernés.Si vous voulez mieux comprendre les forces invisibles qui influencent nos opinions et nos décisions, cet épisode est fait pour vous. 5 citations marquantes :« Le réseau Atlas n'a pas besoin d'un gros budget : il mise sur l'influence, la mise en réseau et la formation de talents pour façonner l'opinion publique. »« Ils ne disent jamais d'où ils parlent. Un think tank financé par des industriels du tabac pourra se présenter comme un institut de recherche indépendant sur la santé publique. »« La droite et l'extrême droite ont compris que la bataille des idées se gagne en occupant l'espace médiatique avec des discours simplifiés et émotionnels. »« Ce qui est terrifiant, c'est de voir des gens voter contre leurs propres intérêts, manipulés par des récits qui désignent les pauvres comme les coupables du problème économique. »« En contrôlant les universités, les think tanks, les médias et les politiciens, ces groupes s'assurent une influence totale sur la société. »10 questions posées dans l'épisode :Qu'est-ce que le réseau Atlas et comment fonctionne-t-il ?Pourquoi ce réseau est-il méconnu alors qu'il a une influence mondiale ?Quels sont les principaux think tanks français liés à ce réseau ?En quoi les méthodes de lobbying du réseau Atlas sont-elles problématiques ?Pourquoi le discours public semble-t-il se droitiser ces dernières années ?Quel rôle jouent les médias et les journalistes dans cette influence ?Comment le réseau Atlas utilise-t-il l'astroturfing pour manipuler l'opinion ?Quel impact ce réseau a-t-il eu sur des élections comme celle de Javier Milei en Argentine ?Comment les citoyens peuvent-ils se protéger de ces stratégies d'influence ?Quelles solutions existent pour garantir plus de transparence dans le lobbying ?Timestamps YouTube :00:00 - Introduction : qui est Anne-Sophie Simpere ?01:23 - Le réseau Atlas : une influence méconnue04:09 - Pourquoi ce réseau pose problème07:48 - Les techniques de manipulation utilisées10:29 - Comment les idées se sont droitisées en France15:39 - Fake news et désinformation : un outil clé du réseau Atlas20:19 - Trump, l'extrême droite et le rôle du réseau Atlas25:29 - Le financement opaque des think tanks français30:17 - Pourquoi les citoyens devraient s'y intéresser35:26 - L'astroturfing : créer de faux mouvements populaires47:52 - Comment se protéger de la manipulation de l'informationDistribué par Audiomeans. 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