Podcasts about mauritanie

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mauritanie

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Latest podcast episodes about mauritanie

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 5/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 27, 2025 6:42


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 4/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 26, 2025 10:01


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 3/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 25, 2025 9:47


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 2/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 24, 2025 9:33


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 1/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 23, 2025 10:22


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Priorité santé
Prendre soin de ses articulations

Priorité santé

Play Episode Listen Later May 20, 2025 48:29


Arthrose, arthrite, rhumatismes, polyarthrite rhumatoïde… Les maladies des articulations sont nombreuses et peuvent toucher toutes les tranches d'âge, pas uniquement les personnes âgées. Comment prévenir ces maladies et prendre soin de ses articulations ? Quelles prises en charge existent pour ces maladies ? Peut-on ralentir leur évolution ?  Pr Francis Berenbaum, chef du service de rhumatologie à l'Hôpital Saint-Antoine-APHP à Paris. Professeur à Sorbonne Université. Chercheur au sein d'une équipe Inserm, dédiée à l'arthrose Pr Norbert Lamini, professeur agrégé de Rhumatologie au CHU de Brazzaville et enseignant chercheur à la Faculté des sciences de la santé de l'Université Marien NGOUABI, à Brazzaville au Congo. Secrétaire général de la société congolaise de Rhumatologie-soins de suite et de réadaptation.  Un reportage de Louise Caledec à l'Opéra de Paris.   ► En fin d'émission, nous dressons le bilan du premier Forum africain sur le don et la transplantation d'organes qui s'est tenu à Nouakchott du 16 au 18 mai 2025. Interview du Pr Abdellatif Sidi Aly, professeur-assistant de Néphrologie à la Faculté de médecine de Nouakchott en Mauritanie. Président du Conseil National du Don et de la Transplantation (CNDT).  Programmation musicale : ► Pawpaw rod – Shadow ► Ginton, Oumou Sangaré - Sabu.

Priorité santé
Prendre soin de ses articulations

Priorité santé

Play Episode Listen Later May 20, 2025 48:29


Arthrose, arthrite, rhumatismes, polyarthrite rhumatoïde… Les maladies des articulations sont nombreuses et peuvent toucher toutes les tranches d'âge, pas uniquement les personnes âgées. Comment prévenir ces maladies et prendre soin de ses articulations ? Quelles prises en charge existent pour ces maladies ? Peut-on ralentir leur évolution ?  Pr Francis Berenbaum, chef du service de rhumatologie à l'Hôpital Saint-Antoine-APHP à Paris. Professeur à Sorbonne Université. Chercheur au sein d'une équipe Inserm, dédiée à l'arthrose Pr Norbert Lamini, professeur agrégé de Rhumatologie au CHU de Brazzaville et enseignant chercheur à la Faculté des sciences de la santé de l'Université Marien NGOUABI, à Brazzaville au Congo. Secrétaire général de la société congolaise de Rhumatologie-soins de suite et de réadaptation.  Un reportage de Louise Caledec à l'Opéra de Paris.   ► En fin d'émission, nous dressons le bilan du premier Forum africain sur le don et la transplantation d'organes qui s'est tenu à Nouakchott du 16 au 18 mai 2025. Interview du Pr Abdellatif Sidi Aly, professeur-assistant de Néphrologie à la Faculté de médecine de Nouakchott en Mauritanie. Président du Conseil National du Don et de la Transplantation (CNDT).  Programmation musicale : ► Pawpaw rod – Shadow ► Ginton, Oumou Sangaré - Sabu.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] RDC : nouvel appel d'offres pour les blocs pétroliers

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 19, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur la condamnation de l'ancien président mauritanien, des propos polémiques du président William Ruto et le rapprochement entre les États-Unis et le Rwanda. RDC : nouvel appel d'offres pour les blocs pétroliers  Après l'échec de l'appel d'offres lancé en 2022, le gouvernement congolais vient d'ouvrir à l'exploration de 55 nouveaux blocs pétroliers. À l'époque, pourquoi les investisseurs avaient-ils été réticents ? Que proposent les autorités pour concilier exploitation pétrolière et prise en compte des enjeux environnementaux ?Avec Paulina Zidi, correspondante de RFI à Kinshasa.Mauritanie : 15 ans de prison pour l'ancien président  Condamné en première instance à cinq ans de prison ferme pour enrichissement illicite, l'ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a vu sa peine s'alourdir à quinze ans de prison lors de son procès en appel. Comment expliquer ce verdict plus sévère ? Quelles sont les chances que la peine soit réduite en cassation ?  Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.Kenya : polémique après les déclarations du président sur les enlèvements politiques  William Ruto affirme que les militants enlevés lors des manifestations antigouvernementales de ces derniers mois ont été rendus à leurs familles. Lors de la mobilisation contre la loi de finance, des dizaines de personnes avaient disparu dans des circonstances mystérieuses. Y a-t-il des preuves qui confirment les propos du chef de l'État ? Comment expliquer ces disparitions alors que William Ruto avait promis de mettre fin aux enlèvements politiques ? Avec Gaëlle Laleix, correspondante permanente de RFI à Nairobi.États-Unis/Rwanda : signature d'un accord inédit sur l'étain  Le groupe minier Trinity Metals a signé une lettre d'intention avec la société américaine Nathan Trotter afin de créer une chaîne d'approvisionnement d'étain vers les États-Unis. Pourtant, Donald Trump a appelé le gouvernement rwandais à cesser tout soutien aux rebelles du M23. Comment expliquer ce rapprochement entre Washington et Kigali ? Avec Bob Kabamba, professeur de Sciences politiques à l'Université de Liège. 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] La Libre Antenne du 16 mai 2025

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 16, 2025 20:00


Réagissez à l'actualité de votre choix avec Juan Gomez. RFI vous donne la parole. L'occasion d'aborder des thèmes qui ne font pas toujours la Une des médias français et internationaux.

Le débat africain
Mauritanie, Gabon, Côte d'Ivoire et Donald Trump… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later May 16, 2025 38:59


L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est condamné en appel à 15 ans de prison ferme pour « enrichissement illicite » et « trafic d'influence ». Avancée dans la lutte contre l'impunité ou règlement de comptes ? Au Gabon, l'ancien président Ali Bongo et sa famille ont été libérés et sont arrivés dans le plus grand secret à Luanda, la capitale angolaise. Beaucoup déplorent une justice à deux vitesses, à juste titre ? En Côte d'Ivoire, le leader du PDCI Tidjane Thiam est réélu à la tête du parti, deux jours après avoir démissionné de ce poste. Une élection qui ne change cependant rien à son inéligibilité au scrutin présidentiel d'octobre prochain.En Turquie, quelles chances pour les pourparlers en l'absence des présidents russe et ukrainien ?Enfin promesses d'investissement, dossiers sensibles, soupçon de conflit d'intérêts… Que doit-on retenir de la tournée du président américain Donald Trump au Moyen-Orient ?  Avec la participation de : - Wuldath Mama, consultante spécialisée dans les questions internationales pour la Société de radio et de télévision du Bénin- Karine Oriot, éditorialiste camerounaise- François Hiondi Nkam, grand reporter et chef du service Économie au quotidien camerounais Le jour.

Invité Afrique
Pétrole: au Ghana «l'objectif, c'est de produire jusqu'à la dernière goutte»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 16, 2025 6:48


Le président du Ghana John Mahama a fait sensation cette semaine à Abidjan, en Côte d'Ivoire, quand il a appelé les investisseurs à venir forer du pétrole dans son pays « comme s'il n'y avait pas de lendemain ». Pourquoi une telle frénésie et une telle impatience ? Il y a l'effet Donald Trump, bien sûr, mais pas seulement. Benjamin Augé est chercheur associé au programme Afrique et au programme Énergie climat à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Il nous donne quelques clés au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : À l'Africa CEO Forum d'Abidjan cette semaine, le président ghanéen John Mahama a fait sensation quand il a appelé les investisseurs à venir pomper un maximum de pétrole chez lui, « comme s'il n'y avait pas de lendemain », a-t-il précisé. Qu'est-ce que vous en pensez ? Benjamin Augé : Je pense que c'est très classique de tous les dirigeants de pays producteurs, l'objectif est de produire le plus vite possible. Et John Mahama, qui vient d'arriver au pouvoir, a besoin de revenus significatifs. Et donc c'est assez classique que dans le sillage de l'arrivée de Trump au pouvoir, qui justement va faire son possible pour augmenter encore la production pétrolière de son pays, et bien à l'image de Trump, il essaie de suivre ses traces. Et donc l'objectif est de produire jusqu'à la dernière goutte. Quand il y a une rentabilité par rapport à un gisement, c'est d'essayer de faire en sorte que des investisseurs viennent pour trouver de nouveaux gisements pour que la production puisse à nouveau remonter. Et c'est vrai qu'il a compris que l'enveloppe globale pour les hydrocarbures a tendance à diminuer et que donc les investisseurs sont de plus en plus difficiles à convaincre d'investir dans certains pays, notamment dans des pays compliqués. Et donc il est nécessaire de tout faire pour faire en sorte que ces investisseurs viennent, en l'occurrence au Ghana.Oui, parce qu'il y a pas mal de banques européennes et américaines qui sont sous pression de leurs opinions publiques et qui n'osent plus investir dans le pétrole et le gaz. C'est ça ? Exactement. Tout gros investissement, on peut parler aussi d'investissement au Mozambique, sur Mozambique LNG avec Total, est très compliqué parce que vous avez plusieurs pays qui sont impliqués et les ONG environnementales sont en Occident à faire beaucoup, beaucoup de pression pour que leurs banques n'investissent pas dans ces projets-là. Et donc ça devient de plus en plus compliqué… Avec une enveloppe globale pour le pétrole et le gaz qui diminue et avec un nombre d'acteurs qui se dirigent de moins en moins sur les hydrocarbures qui n'ont plus vraiment la cote.Alors le Ghana n'est pas le seul pays africain à nourrir de grandes ambitions gazières et pétrolières. Il y a son voisin ivoirien, il y a le Sénégal, il y a la Mauritanie. Est-ce que ces grands projets d'hydrocarbures sont compatibles avec la lutte contre le changement climatique et le développement des énergies renouvelables ?C'est une discussion très complexe parce que, à partir du moment où vous faites des découvertes pétrolières et gazières, l'objectif c'est de les mettre en production. Il n'y a aucun pays au monde qui a réussi à faire en sorte que des projets avec des découvertes et avec des financements ne se développent pas dans les hydrocarbures. L'Équateur a essayé de faire ça, c'est-à-dire en disant « Chevron a fait des découvertes, on ne les développe pas si les organisations internationales nous donnent l'équivalent en revenus », et finalement, évidemment, Chevron a développé parce que personne n'a proposé de solution. Donc, tous les pays que vous avez cités, leur objectif, c'est de produire au maximum du pétrole et du gaz. Et les barils qui ont été découverts ne vont pas être transformés en énergie électrique parce que l'énergie électrique va venir des renouvelables.Donc les énergies renouvelables, ça va permettre justement de donner de l'énergie pour ces pays-là. Donc, plus vous faites de l'énergie renouvelable dans ces pays-là, plus vous avez une capacité d'exportation des hydrocarbures. C'est tout à fait la stratégie des gros pays producteurs, notamment dans le Golfe, comme l'Arabie saoudite, qui construisent d'énormes fermes solaires justement pour leur électricité propre, pour pouvoir continuer à exporter le plus grand nombre de barils de pétrole.Alors, au cours de son intervention à l'Africa CEO Forum d'Abidjan, le président ghanéen a fait cet aveu : « J'ai honte de dire que seulement 2,7 % de l'énergie que consomme le Ghana provient des énergies renouvelables, notamment du solaire ». Est-ce que l'énergie verte, ce n'est pas encore un gadget ? En fait, ce sont des énergies qui ne sont pas continues. Donc c'est difficile de stocker cette électricité. Et les hydrocarbures permettent justement d'avoir une énergie continue plutôt bon marché et donc on va plutôt à la facilité. Donc c'est en grande partie pour ça qu'il y a encore une très grande majorité des centrales en Afrique qui sont au pétrole, au gaz et évidemment, encore pire, au charbon qui est encore plus rentable. Donc c'est une question de rentabilité, de facilité, d'investissement et aussi du fait que vous avez de l'énergie en continu contrairement à l'énergie renouvelable.Et du coup, est-ce que beaucoup de dirigeants africains et européens ne se disent pas à voix basse que le gaz, le pétrole ou le charbon, comme vous dites, ont encore de beaux jours devant eux ? Oui, en fait, clairement, les hydrocarbures ont encore plusieurs décennies de production, ça, c'est absolument évident. Et donc on va avoir certainement une production qui va commencer à décroître dans les années 2030-2035, mais ça ne veut pas du tout dire qu'on va arrêter de consommer du pétrole et du gaz. En tout cas, pour le pétrole, il risque d'y avoir une courbe descendante dans les années 2030. Et pour le gaz, ça risque d'être encore plus tard. Donc, on est vraiment sur une industrie dont la fin est difficile à prévoir, mais clairement, il y a facilement encore trois décennies devant nous de production.

Laawol ganndal e needi
Needi: heblanaade sukaaɓe janngooɓe ndartine

Laawol ganndal e needi

Play Episode Listen Later May 16, 2025 10:00


Tedduɓee heɗiiɓe taskaram Laawol Ganndal e Needi on calminaama toɓɓere men hanndeina yowitii e keblagol suukaaɓe janngooɓe egsameeji walla ɓeto. Hoɓɓe men e ndeeyeewtere ko Adama SOW tawaaɗo e dental jinnaaɓe janngooɓe to Gine wondude e SaidouAlassane BA jannginoowo, gardiɗoo ekol to Mauritanie. Bismillah mon! Olel Tall

Revue de presse Afrique
À la Une: «Un verdict pour l'exemple»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 15, 2025 4:00


C'est ce que l'on peut lire dans Le Djély pour parler de la condamnation, en appel, de l'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. « La descente aux enfers se poursuit » affirme le journal. Condamné en première instance à cinq ans de prison, sa peine a été alourdie hier : 15 ans pour corruption et enrichissement illégal notamment. Une sanction lourde qui nous pousse, selon le Djély qui « tire [son] chapeau aux autorités mauritaniennes », « à envisager ce verdict comme une première, susceptible d'inspirer d'autres pays ».Même constat pour le Quotidien de Nouakchott qui salue « une avancée majeure dans la lutte contre l'impunité au moment où la Mauritanie cherche à redorer son image sur la scène internationale » avant de conclure : « Reste à voir si cette décision apaisera les tensions politiques ou ravivera les clivages, dans un pays où l'équilibre entre justice et politique reste fragile ».« Une réponse immédiate, ferme et strictement proportionnée »C'est ce qu'affirme Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères qui a annoncé « le renvoi, en Algérie, de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n'auraient pas actuellement de visa ». Une nouvelle flambée de tensions qu'analyse TSA ce matin : « la crise franchit le seuil de l'inconnu » affirme le journal pour qui « les dernières lignes rouges ont peut-être été franchies ». « Les deux pays n'ont pas connu pareille escalade depuis 60 ans ».Mais pour le Matin d'Algérie, cette crise, c'est avant tout « une diversion permanente » d'Abdelmadjid Tebboune :  « Plutôt que d'engager de véritables réformes structurelles, le pouvoir en place préfère agiter le spectre de l'ingérence étrangère, instrumentaliser la mémoire coloniale pour ressouder une légitimité inexistante » et pointe la situation alarmante des libertés publiques en prenant l'exemple de Boualem Sansal et des deux mandats d'arrêt émis il y a quelques jours contre Kamel Daoud, installé en France.L'écrivain, lauréat du Prix Goncourt l'année dernière, se confie par ailleurs dans Le Figaro ce matin et considère que « L'Algérie a été colonisée par la France. Mais en faire le pain quotidien, cela veut dire que nous n'arrivons pas à fabriquer du vrai pain »… Kamel Daoud qui regrette d'être vu comme un « traitre en Algérie, un "mauvais arabe" en France ».« Pourquoi la croissance de l'Afrique est synonyme d'échec pour sa population ? »Question posée ce matin par le Daily Nation qui consacre un dossier aux inégalités en Afrique subsaharienne. On y apprend qu'elles sont créées, entre autres, par le lieu de naissance, de résidence et, logiquement, que les revenus, l'accès à l'éducation et aux soins varient d'une population à l'autre.Mais pour le journal kényan, c'est bien le marché du travail qui reste « le principal facteur des inégalités ».On y apprend ainsi que sur le continent, seuls 15% des emplois sont déclarés, une proportion qui augmente ! Alors même que dans le secteur dit formel, les inégalités salariales en Afrique sont parmi les plus élevées au monde par exemple : « en Afrique du Sud, les travailleurs occupant des emplois hautement qualifiés gagnent près de cinq fois plus que ceux occupant des emplois peu qualifiés ».Une condamnation à présent…Celle de deux belges âgés de 19 ans. C'est Ivoire Matin qui revient sur cette histoire. Celle de deux jeunes hommes arrêtés le 5 avril dernier dans une maison d'hôtes de Naivasha, une ville touristique située à 90 kilomètres de Nairobi, la capitale kényane. Venus avec un visa touristique, ils auraient tenté « de faire passer en contrebande 5000 fourmis protégées » pour les vendre en Europe et en Asie. Valeur estimée du butin : 1,2 million de shillings soit environ 8100 euros.Si cela peut prêter à sourire, il s'agit, selon le Kenya Wildlife Service d'un tout nouveau business florissant : « les trafiquants délaissent les grands animaux pour des espèces plus petites mais essentielles à l'équilibre naturel », et ces deux belges ne sont pas les premiers à se faire attraper, un kényan et un vietnamien ont eux aussi été arrêtés à Nairobi avec 400 autres fourmis.

Revue de presse Afrique
À la Une: «Un verdict pour l'exemple»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 15, 2025 4:00


C'est ce que l'on peut lire dans Le Djély pour parler de la condamnation, en appel, de l'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. « La descente aux enfers se poursuit » affirme le journal. Condamné en première instance à cinq ans de prison, sa peine a été alourdie hier : 15 ans pour corruption et enrichissement illégal notamment. Une sanction lourde qui nous pousse, selon le Djély qui « tire [son] chapeau aux autorités mauritaniennes », « à envisager ce verdict comme une première, susceptible d'inspirer d'autres pays ».Même constat pour le Quotidien de Nouakchott qui salue « une avancée majeure dans la lutte contre l'impunité au moment où la Mauritanie cherche à redorer son image sur la scène internationale » avant de conclure : « Reste à voir si cette décision apaisera les tensions politiques ou ravivera les clivages, dans un pays où l'équilibre entre justice et politique reste fragile ».« Une réponse immédiate, ferme et strictement proportionnée »C'est ce qu'affirme Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères qui a annoncé « le renvoi, en Algérie, de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n'auraient pas actuellement de visa ». Une nouvelle flambée de tensions qu'analyse TSA ce matin : « la crise franchit le seuil de l'inconnu » affirme le journal pour qui « les dernières lignes rouges ont peut-être été franchies ». « Les deux pays n'ont pas connu pareille escalade depuis 60 ans ».Mais pour le Matin d'Algérie, cette crise, c'est avant tout « une diversion permanente » d'Abdelmadjid Tebboune :  « Plutôt que d'engager de véritables réformes structurelles, le pouvoir en place préfère agiter le spectre de l'ingérence étrangère, instrumentaliser la mémoire coloniale pour ressouder une légitimité inexistante » et pointe la situation alarmante des libertés publiques en prenant l'exemple de Boualem Sansal et des deux mandats d'arrêt émis il y a quelques jours contre Kamel Daoud, installé en France.L'écrivain, lauréat du Prix Goncourt l'année dernière, se confie par ailleurs dans Le Figaro ce matin et considère que « L'Algérie a été colonisée par la France. Mais en faire le pain quotidien, cela veut dire que nous n'arrivons pas à fabriquer du vrai pain »… Kamel Daoud qui regrette d'être vu comme un « traitre en Algérie, un "mauvais arabe" en France ».« Pourquoi la croissance de l'Afrique est synonyme d'échec pour sa population ? »Question posée ce matin par le Daily Nation qui consacre un dossier aux inégalités en Afrique subsaharienne. On y apprend qu'elles sont créées, entre autres, par le lieu de naissance, de résidence et, logiquement, que les revenus, l'accès à l'éducation et aux soins varient d'une population à l'autre.Mais pour le journal kényan, c'est bien le marché du travail qui reste « le principal facteur des inégalités ».On y apprend ainsi que sur le continent, seuls 15% des emplois sont déclarés, une proportion qui augmente ! Alors même que dans le secteur dit formel, les inégalités salariales en Afrique sont parmi les plus élevées au monde par exemple : « en Afrique du Sud, les travailleurs occupant des emplois hautement qualifiés gagnent près de cinq fois plus que ceux occupant des emplois peu qualifiés ».Une condamnation à présent…Celle de deux belges âgés de 19 ans. C'est Ivoire Matin qui revient sur cette histoire. Celle de deux jeunes hommes arrêtés le 5 avril dernier dans une maison d'hôtes de Naivasha, une ville touristique située à 90 kilomètres de Nairobi, la capitale kényane. Venus avec un visa touristique, ils auraient tenté « de faire passer en contrebande 5000 fourmis protégées » pour les vendre en Europe et en Asie. Valeur estimée du butin : 1,2 million de shillings soit environ 8100 euros.Si cela peut prêter à sourire, il s'agit, selon le Kenya Wildlife Service d'un tout nouveau business florissant : « les trafiquants délaissent les grands animaux pour des espèces plus petites mais essentielles à l'équilibre naturel », et ces deux belges ne sont pas les premiers à se faire attraper, un kényan et un vietnamien ont eux aussi été arrêtés à Nairobi avec 400 autres fourmis.

Journal en français facile
Syrie: levée des sanctions américaines / Mauritanie: l'ancien président Aziz condamné à 15 ans de prison / Le chancelier allemand devant les députés...

Journal en français facile

Play Episode Listen Later May 14, 2025 10:00


Le Journal en français facile du mercredi 14 mai  2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BfZZ.A

Journal de l'Afrique
Côte d'Ivoire : Tidjane Thiam réélu sans surprise à la tête du PDCI

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 14, 2025 13:49


Tidjane Thiam a été élu mercredi à la tête du PDCI, principal parti d'opposition ivoirien, dans une élection où il était seul candidat, deux jours après avoir démissionné de ce poste pour se représenter et mettre fin à une saga judiciaire contestant sa légitimité. Cette élection ne règle toutefois pas la question de son inéligibilité à la présidentielle du 25 octobre en Côte d'Ivoire.

Vous m'en direz des nouvelles
«Les Musiciens» de Grégory Magne, un quatuor d'égo en quête d'harmonie

Vous m'en direz des nouvelles

Play Episode Listen Later May 7, 2025 48:30


Dans cette comédie intitulée Les Musiciens de Grégory Magne, tout se joue au cœur d'un quatuor réuni pour un concert unique, attendu par les mélomanes du monde entier. Un évènement qui va s'avérer difficile à monter, avec quatre virtuoses aux egos surdimensionnés. Stradivarius est le nom qui fait rêver tous les musiciens. Ceux qui, en tout cas, pratiquent un instrument à cordes. Des violons, des altos ou des violoncelles, fabriqués par Antonio Stradivari dans son atelier de Crémone au XVIIIe siècle. Est-ce le bois dont ils sont faits, ou le souci de la perfection du luthier ? Ce sont en tout cas des instruments exceptionnels et évidemment devenus très rares.Dans le film dont on parle aujourd'hui, Astrid Thompson, la fille d'un multimillionnaire, a réussi à en réunir quatre. Deux violons, un alto et un violoncelle pour les faire jouer ensemble pour un concert unique. C'était le rêve de son père disparu. Et elle veut le réaliser. Mais c'est sans compter sur le caractère des quatre virtuoses choisis pour ce moment exceptionnel, à l'ego bien développé et incapables de travailler ensemble.Le film s'intitule Les Musiciens et il sort aujourd'hui dans les salles en France. C'est une comédie, mais aussi une réflexion sensible sur le pouvoir de la musique et le pouvoir des mots.Grégory Magne, le réalisateur, et Frédéric Pierrot, l'acteur principal, sont les invités de Sur le pont des arts. Au programme de l'émission :► Chronique Hit de la semaineSadio Doucouré nous partage son dernier coup de cœur musical avec un artiste mauritanien, BMRX, qui a déjà conquis le public de Nouadhibou et de Nouakchott.► Playlist du jourGyslain.N – Tout à l'amour

Vous m'en direz des nouvelles !
«Les Musiciens» de Grégory Magne, un quatuor d'égo en quête d'harmonie

Vous m'en direz des nouvelles !

Play Episode Listen Later May 7, 2025 48:30


Dans cette comédie intitulée Les Musiciens de Grégory Magne, tout se joue au cœur d'un quatuor réuni pour un concert unique attendu par les mélomanes du monde entier. Un évènement qui va s'avérer difficile à monter, avec quatre virtuoses aux egos sur-dimensionnés. Stradivarius est le nom qui fait rêver tous les musiciens. Ceux qui en tout cas pratiquent un instrument à cordes. Des violons, des altos ou des violoncelles, fabriqués par Antonio Stradivari dans son atelier de Crémone au XVIIIe siècle. Est-ce le bois dont ils sont faits, ou le souci de la perfection du luthier? Ce sont en tout cas des instruments exceptionnels et évidemment devenus très rares.Dans le film dont on parle aujourd'hui, Astrid Thompson, la fille d'un multimillionnaire, a réussi à en réunir quatre. Deux violons, un alto et un violoncelle pour les faire jouer ensemble pour un concert unique. C'était le rêve de son père disparu. Et elle veut le réaliser. Mais c'est sans compter sur le caractère des quatre virtuoses choisis pour ce moment exceptionnel à l'ego bien développé et incapables de travailler ensemble.Le film s'intitule Les Musiciens et il sort aujourd'hui dans les salles en France. C'est une comédie mais aussi une réflexion sensible sur le pouvoir de la Musique et le pouvoir des mots.Grégory Magne, le réalisateur et Frédéric Pierrot, l'acteur principal, sont les invités de Sur le pont des arts.  Au programme de l'émission :► Chronique Hit de la semaineSadio Doucouré nous partage son dernier coup de cœur musical, avec un artiste mauritanien, BMRX, qui a déjà conquis le public de Nouadhibou et de Nouakchott. ► Playlist du jour-Gyslain.N - Tout à l'amour

Invité Afrique
Mali: «Le Jnim a multiplié par sept ses actions violentes dans la région de Kayes entre 2021 et 2024»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 28, 2025 10:02


Après le nord et le centre du Mali, c'est l'ouest de ce pays qui est à présent sous la menace des jihadistes du Jnim. Et plus précisément la zone des trois frontières du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal. C'est le constat que fait le Timbuktu Institute, dans un rapport qu'il publie ce lundi 28 avril. Dans son enquête, l'institut de recherches révèle aussi que ces jihadistes essaient de s'infiltrer dans l'est du Sénégal. Par quelles méthodes ? Bakary Sambe est le directeur régional du Timbuktu Institute. En ligne de Dakar, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi dites-vous que les jihadistes du Jnim sont dans une stratégie d'encerclement de Bamako ? Bakary Sambe : Oui, on le voit parce que le Jnim est dans une logique d'augmentation exponentielle des attaques violentes dans la région de Kayes, qui n'est pas n'importe quelle région, qui est la région qui relie Bamako au Sénégal avec les routes d'approvisionnement reliant le Mali au port de Dakar, qui est crucial dans l'économie et dans l'approvisionnement de Bamako et du Mali de manière générale. Et le Jnim a multiplié par sept ses actions violentes entre 2021 et 2024 dans la région de Kayes, en ciblant les forces de sécurité, en s'attaquant aux convois sur les axes routiers vers Bamako et aussi aujourd'hui avec des attaques qui se multiplient aux environs de Bamako. Sans oublier ce qui s'est passé en 2022 avec l'attaque spectaculaire dans le camp de Kati.Et bien sûr en septembre 2024, l'attaque sur l'aéroport de Bamako... Y a-t-il eu depuis le début de l'année des attaques ou des embuscades meurtrières contre l'armée malienne dans la région de Kayes, dans l'ouest du Mali ? Il y a eu beaucoup d'escarmouches çà et là, mais l'une des attaques les plus remarquées a été celle de Melgué, qui est à 35 kilomètres de la frontière sénégalaise et de la ville de Bakel, le 8 février dernier, avec trois morts. Ce qui montre que le Jnim s'installe de plus en plus. Et en plus du contrôle des axes routiers, le Jnim essaye de désorganiser l'approvisionnement de Bamako, notamment dans des localités qui mènent sur cet axe de Kayes, et dans la forêt de Baoulé. Et le Jnim a revendiqué, comme vous le savez récemment, l'enlèvement du calife Thierno Hady Tall en décembre 2024 à Nioro du Sahel, ce qui montre une volonté d'imposer aujourd'hui son autorité idéologique et de délégitimer non seulement les autorités politiques, mais aussi les chefs traditionnels.Dans votre rapport, vous vous intéressez aussi aux tentatives d'infiltration des jihadistes du Jnim dans l'est du Sénégal, notamment autour de Bakel. Mais là, ils s'opposent aux chefs religieux et à leurs puissantes confréries. Est-ce que les jihadistes ne se heurtent pas dans ce cas à un mur religieux infranchissable ? Justement, dans cette région de l'est du Sénégal, le principal élément de résilience idéologique, à savoir la présence des confréries soufies, est moindre. La spécificité socio-religieuse de l'est du Sénégal est que les confréries soufies, comme la Tijaniyya et la Mouridiyya, qui sont considérées comme le principal élément de résilience idéologique par rapport à l'extrémisme, ne sont pas assez présentes dans cette zone. Cette zone est dominée par la présence d'un islam salafiste de plus en plus renforcé par les réseaux de la migration, avec des populations qui sont parties en Europe et qui ont eu des contacts avec les milieux salafistes et qui construisent justement des mosquées salafistes pour contrecarrer l'islam traditionnel et délégitimer les chefs religieux locaux, par rapport justement à leur position peu claire sur l'esclavage par ascendance dans la région de Bakel précisément.Et est-ce qu'au Sénégal les jihadistes du Jnim essayent de jouer les castes dites inférieures contre les castes dites supérieures ? Il est clair que le Jnim, à travers cette révolte de certaines castes dites inférieures, il est clair que les éléments du Jnim pourraient s'appuyer sur ce clivage pour se présenter comme des protecteurs des communautés, mais aussi comme une forme de théologie de libération basée sur le salafisme. Contrairement à l'islam traditionnel qui n'a pas été assez incisif dans sa condamnation du système de castes et de l'esclavage par ascendance.Alors vous rappelez cette petite phrase du Premier ministre Ousmane Sonko, c'était lors de la campagne des législatives, en novembre 2024. Il disait « Vous connaissez la situation dans la sous-région. Aujourd'hui, la priorité, c'est l'est du Sénégal ». Quelle est à vos yeux la stratégie que doit adopter l'État sénégalais pour faire face à la menace jihadiste ? Je pense que l'État sénégalais devrait renforcer davantage la présence des forces de sécurité dans les régions frontalières en construisant davantage de bases autour de la rivière de Falémé.La rivière qui fait frontière entre le Mali et le Sénégal…La rivière qui fait frontière. Mais aussi en parlant aux populations, parce qu'on se rend compte que les populations ne sont pas conscientes de la présence de la menace. Il faudrait aussi naturellement renforcer la coopération transfrontalière avec le Mali et la Mauritanie, ce qui est entamé avec les visites récentes des élites militaires sénégalaises en terre malienne. Mais aussi, je crois que le gouvernement ne doit pas oublier les campagnes de sensibilisation auprès des chefs communautaires. Parce que justement, cette jeunesse sénégalaise, qui développe une forme de résilience par rapport aux groupes extrémistes, est toujours dans cette double quête. Il y a la quête de sens que pourrait remplir les confréries soufies. Et il y a la quête de chance qui pourraient être des opportunités économiques, le développement de l'entrepreneuriat et le développement des politiques favorisant l'emploi des jeunes.

Aujourd'hui l'économie
Fin du MCC, quel impact en Afrique pour l'aide au développement?

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 3:15


Créée en 2004, l'agence fédérale américaine MCC (Millennium Challenge Corporation) va fermer ses portes. Une décision prise par le Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), dirigé par Elon Musk, qui signe un nouveau recul de l'engagement des États-Unis en matière d'aide au développement. Décryptage. Après l'USAID, c'est au tour du MCC de disparaître. Cette agence américaine, fondée en 2004 sous l'administration Bush, avait pour mission d'aider au financement de projets d'infrastructure dans les pays en développement, notamment en Afrique et en Asie. Avec plus de 17 milliards de dollars investis en vingt ans, elle incarnait un instrument majeur de la diplomatie économique américaine. Pourtant, sur le site officiel du MCC, un message s'affiche en grand : « Le MCC contribue à la sécurité, la force et la prospérité du peuple américain grâce à des investissements qui favorisent la croissance et la stabilité dans le monde entier ». Un slogan qui résonne désormais comme une promesse inachevée. La décision, impulsée par le DOGE (Département de l'efficacité gouvernementale) dans le cadre d'une politique de rationalisation des dépenses fédérales, met un terme aux activités du MCC. Une vingtaine de projets en cours ou en planification sont immédiatement mis sur pause. L'Afrique, première victime de l'arrêt des financements L'Afrique était l'une des principales régions bénéficiaires du MCC. Au Sénégal, entre 2010 et 2015, 540 millions de dollars ont été investis dans des infrastructures rurales et l'électrification de zones isolées. Un second programme de 600 millions de dollars, prévu sur la période 2018-2025, vise à réformer le secteur énergétique et améliorer l'accès à l'électricité.  Avec la fin du MCC, de nombreux chantiers cruciaux sont suspendus au Sénégal, mais aussi au Népal, en Mauritanie, et en Côte d'Ivoire. Des pelleteuses remisées, des sites bouclés : c'est tout un écosystème de développement qui se retrouve à l'arrêt. Pour les pays concernés, c'est un coup dur, car ces fonds servaient souvent à boucler des projets stratégiques dans des secteurs clés comme l'eau, l'agriculture, ou encore l'éducation. Une perte d'influence face à la Chine Au-delà de l'impact local, la fermeture du MCC fragilise la position stratégique des États-Unis dans des régions où d'autres puissances, comme la Chine, renforcent leur présence. Pékin est aujourd'hui le premier partenaire commercial du continent africain, et sa capacité à financer de grands projets d'infrastructure lui offre une influence croissante. Ironie de l'histoire, le MCC avait été conçu justement pour contrebalancer cette montée en puissance. En mettant fin à cette agence, l'administration Trump affaiblit un levier d'action diplomatique essentiel, tout en laissant un terrain libre à la concurrence internationale. Côté américain, plus de 300 agents fédéraux perdront leur emploi, principalement à Washington. Mais c'est à l'échelle globale que la perte pourrait être la plus lourde : celle d'un outil d'influence, de partenariat, et de présence sur des territoires stratégiques. À lire aussiJeunes, inexpérimentés et fans de Musk: les «DOGE Kids» à l'assaut du budget américain

C'est dans ta nature
Au zoo de Paris, les secrets de la communication des babouins de Guinée

C'est dans ta nature

Play Episode Listen Later Apr 12, 2025 3:31


L'espèce de singe présente en Afrique de l'Ouest dispose d'une communication élaborée, qui peut être orale, tactile ou visuelle : des cris, des mimiques, ou même la couleur du postérieur des femelles. Pour ouvrir la nouvelle saison du Parc zoologique de Paris, en lisière du Bois de Vincennes, consacrée à l'Intelligence animale (IA), nous nous retrouvons au pied de l'immense rocher où s'égayent les 42 babouins de Guinée du zoo. C'est là que fut tournée l'une scènes culte du film culte Le père Noël est une ordure, où les personnages se débarrassent des morceaux de corps d'humain en les jetant aux animaux.Mais aujourd'hui, c'est un nourrissage beaucoup plus réglementaire auquel nous assistons, dispensé par les soigneurs. « La nourriture a été dispersée dans l'enclos pour éviter les conflits, donc chacun va pouvoir manger. Les animaux les plus dominants vont avoir tendance à manger en premier », précise Julie Bonnald, qui coordonne le programme européen de reproduction des babouins de Guinée.Ces singes, qu'on retrouve aussi au Sénégal, en Mauritanie ou au Mali, figurent sur la Liste rouge de l'UICN, l'Union internationale pour la conservation de la nature, au rang d'espèce quasi menacée. Le babouin de Guinée est le plus petit des cinq espèces de babouins, mais sa palette pour communiquer est très large.Une communication bien sûr orale : « On peut avoir des grognements amicaux, qu'on appelle des grunts, pour montrer ses bonnes intentions », explique Julie Bonnald, curatrice des mammifères au zoo de Vincennes. Il y a aussi des cris d'alarme, pour prévenir d'un danger les autres babouins du groupe. « Si un cri d'alarme est émis en savane, où le prédateur principal est le lion, on va observer les babouins monter dans les arbres pour se protéger. Alors que si le même cri d'alarme est émis en bordure de plan d'eau où le principal prédateur est le crocodile, on va observer à la place des postures de vigilances. Donc ça montre bien qu'ils arrivent à percevoir l'intention de celui qui a émis le signal, et ainsi d'évaluer la situation et d'agir en conséquence. »L'épouillage du bonheurEntre babouins, la communication peut aussi être visuelle, par exemple pour montrer son hostilité, par « un haussement de l'arcade sourcilière ; on voit un peu le blanc des paupières. On va avoir aussi la bouche qui va former un O. »Les femelles babouins disposent d'une communication visuelle spécifique, qui passe par la couleur de leur derrière.« Par exemple, là, vous avez une femelle, nous montre Julie Bonnald à travers la vitre qui sépare les babouins des humains. C'est rose, mais ce n'est pas très gonflé, on est soit en fin, soit en début d'œstrus (la période d'ovulation). Donc, elle n'est pas réceptive pour l'accouplement. La femelle du fond, elle est vraiment plus proche de la période de reproduction. » Elle arbore en effet un postérieur rose vif.Il y a enfin la communication tactile. « Des mâles comme des femelles peuvent sentir ou toucher la zone uro-génitale. C'est ce qu'on appelle des salutations. Je présente une zone sensible en gage du fait que je ne vais pas vous attaquer. » Et il y a bien sûr le fameux épouillage. « Là, on voit deux babouins l'un à côté de l'autre, décrit Julie Bonnald. Il y en a un qui montre son dos à l'autre qui cherche dans le pelage pour enlever les petites impuretés, les parasites. Mais l'épouillage n'a pas qu'une fonction de toilettage. On l'a comparé au phénomène de commérage chez l'humain. C'est vraiment pour renforcer les liens sociaux entre les individus. » Et ça leur fait du bien : l'épouillage stimule la production d'endorphine, l'hormone du bonheur.À lire aussiAfrique de l'Ouest: entre dérèglement climatique et conflits territoriaux, les défis du pastoralisme

Revue de presse internationale
À la Une: guerre économique, l'affrontement entre les Etats-Unis et la Chine

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 4:13


« Les États-Unis et la Chine se lancent dans une guerre économique et tout le monde va souffrir », titre le Wall Street Journal. « En augmentant ses tarifs douaniers sur les produits chinois – et en suspendant l'augmentation des droits de douane pour des dizaines d'autres pays – le président Trump pousse les deux plus grandes puissances économiques du monde dans une bataille qui ne laissera aucun des deux indemnes et qui risque de faire sombrer l'économie mondiale », estime ainsi le Wall Street Journal qui ne cache pas son pessimisme ! « D'ores et déjà, explique le quotidien américain, les usines américaines annulent des commandes, et certains fabricants chinois mettent leurs employés en congé provisoire ».Résultat : « les actions américaines ont fortement chuté hier ». Et la situation n'est guère plus brillante côté chinois, car si l'on en croit le Wall Street Journal, « une guerre commerciale à grande échelle avec les États-Unis signifie pour la Chine, être exclue du plus grand marché de consommation du monde à un moment où son économie s'appuie sur les exportations pour favoriser sa croissance ». Constat du journal américain : « la situation est d'autant plus critique que les économies des deux pays sont désormais profondément imbriquées l'une dans l'autre ». Au Canada, le journal le Devoir se demande, lui, « si l'on se dirige vers une rupture monumentale entre les États-Unis et la Chine », rupture « qui mettrait en péril le destin des deux superpuissances, menaçant de tirer l'économie mondiale vers le bas ».Vidéo dérangeanteÀ la Une également, le sort des migrants sub-sahariens en Mauritanie. C'est le journal allemand die Welt, qui s'est penché sur la question, et qui explique « comment la Mauritanie, partenaire de l'Union européenne, a adopté une ligne dure envers les migrants ». « Raids policiers, fermeture des frontières, centaines d'arrestations… depuis que la Mauritanie a signé un accord migratoire avec l'Union européenne, la situation des étrangers devient de plus en plus critique ». Die Welt en veut pour preuve, « une vidéo, datant du début du mois de mars, dans laquelle « une jeune femme, qui dit être originaire de Côte d'Ivoire, est assise par terre avec un bébé dans les bras. Son mari et d'autres membres de sa famille ont été arrêtés. Elle-même fraîchement opérée d'une césarienne, peut à peine bouger ou manger. Elle demande de l'aide et affirme que les Ivoiriens vivent l'enfer en Mauritanie ».Une vidéo « dérangeante » estime die Welt. Selon le journal allemand, le gouvernement mauritanien parle toutefois « d'opérations de routine », « pour des étrangers qui n'ont pas renouvelé leur permis de séjour ». Une version contestée par les principaux intéressés, selon lesquels « il n'existe tout simplement aucun moyen légal de prolonger les visas ». Le gouvernement mauritanien est critiqué, mais l'Union européenne aussi. « De nombreux migrants », explique die Welt, « soupçonnent Nouakchott d'intervenir au nom de l'UE, aux termes d'un accord conclu en 2024, qui prévoit, entre autres, une aide financière européenne, en échange de contrôle aux frontières et d'une politique de retours plus stricte ».Cheveux crépusEnfin, en France, Libération s'intéresse aux coiffures afro. « Pour que la boucle ne soit plus bâclée », titre joliment le quotidien français, qui a rencontré Ghana Elin, la fondatrice des Ateliers Crépus, qui propose des formations aux professionnels de la coiffure, « pour permettre l'inclusion de ces cheveux encore boudés par la majorité des salons hexagonaux ». « L'entrepreneuse de 29 ans », précise Libération, « a déjà conquis plusieurs institutions », comme l'Opéra de Paris, ou la Comédie française. « Acquérir ces techniques », explique une coiffeuse de la Comédie Française, « nous permet de mettre nos comédiens sur un pied d'égalité et d'éviter aux comédiens afro de se coiffer eux-mêmes ». De manière plus générale, il reste beaucoup à faire…. « En France, seuls 0,2% des salons de coiffure sont capables de coiffer les cheveux crépus ».

Les dessous de l'infox, la chronique
Tensions Mali-Algérie: la désinformation souffle sur les braises

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 3:17


Une semaine après la destruction d'un drone malien par l'armée algérienne à la frontière, la tension ne redescend pas entre Alger et Bamako. Les deux voisins ont respectivement rappelé leur ambassadeur et fermé leur espace aérien. Cette crise diplomatique sans précédent est alimentée par un flot de désinformation sur les réseaux sociaux. D'un côté comme de l'autre, des comptes influents soufflent sur les braises, en diffusant massivement de fausses rumeurs et images sorties de leur contexte. À en croire plusieurs vidéos mensongères publiées sur TikTok ces derniers jours, « des affrontements auraient eu lieu entre l'armée malienne et algérienne ». La dernière en date montre une colonne de chars d'assaut légers, progressant sur une piste en terre, entourée de végétation. Le commentaire, apposé sur ces images, affirme, à tort, que le Mali contrôlerait une partie de l'Algérie. En réalité, il n'y a pas eu d'affrontements entre les deux pays. Cette vidéo est sortie de son contexte.L'identification du matériel montre que les trois chars légers visibles sont des Stingray, des véhicules de fabrication américaine uniquement en service dans l'armée thaïlandaise. Raison pour laquelle cette vidéo a d'abord été diffusée sur YouTube, sur le compte d'un militaire thaïlandais. Il est donc impossible de voir ce type d'équipement au Mali ou en Algérie.Vidéos détournéesLes images ainsi sorties de leur contexte se comptent par dizaines ces derniers jours. Il suffit de taper « Algérie - Mali » sur les réseaux sociaux pour tomber très rapidement sur ce genre d'infox. L'une des plus consultées ces derniers jours prétend montrer des avions algériens, deux Soukhoï Su-30, volant en patrouille serrée dans le ciel malien.Grâce à une recherche par image inversée, on sait que la vidéo provient en réalité d'un reportage diffusé sur Arte, il y a plus de 13 ans, en 2012.Fausses rumeurs d'implications étrangèresÀ cela s'ajoutent également les fausses rumeurs d'implications étrangères. La Libye, la Mauritanie, le Niger ou le Burkina Faso sont régulièrement cités par des comptes habitués à désinformer sur la situation régionale. Plusieurs publications affirment notamment, sans aucune preuve, que le maréchal Haftar aurait envoyé des milliers de soldats libyens en soutien aux Forces armées maliennes.D'autres assurent aussi que l'Iran aurait fourni des drones suicides aux Fama, une nouvelle fois, sans en apporter la moindre preuve. Des fausses rumeurs similaires circulent par ailleurs côté algérien.Un écosystème de désinformationÀ l'origine de ce flot d'infox, on retrouve un écosystème de comptes suivis par des centaines de milliers de personnes, principalement sur TikTok. Certains s'affichent directement face caméra, d'autres se contentent de diffuser des montages vidéo mensongers. Leur influence repose presque intégralement sur la diffusion de fausses informations, spécifiquement à propos de la situation sécuritaire au Sahel et au Sahara.La dégradation des relations entre Bamako et Alger s'accompagne d'une véritable bataille numérique entre les comptes pro-maliens et pro-algériens. Le sujet suscite de l'engagement et représente donc pour eux une occasion inestimable de faire des millions de vues facilement et rapidement. Les commentaires des utilisateurs montrent que cet opportunisme alimente les tensions et radicalise les militants de chaque camp.

Une demi-heure en Tchéquie
Le président tchèque en Mauritanie - Lettre ouverte de Havel à Husák - Boualem Sansal

Une demi-heure en Tchéquie

Play Episode Listen Later Apr 8, 2025 29:02


Petr Pavel à Nouakchott - Une exposition à Prague pour les 50 ans de la lettre ouverte à Gustav Husák - Rediffusion d'un entretien avec Boualem Sansal, écrivain enfermé par le régime algérien.

Radio Prague - Français
Le président tchèque en Mauritanie - Lettre ouverte de Havel à Husák - Boualem Sansal

Radio Prague - Français

Play Episode Listen Later Apr 8, 2025 29:02


Petr Pavel à Nouakchott - Une exposition à Prague pour les 50 ans de la lettre ouverte à Gustav Husák - Rediffusion d'un entretien avec Boualem Sansal, écrivain enfermé par le régime algérien.

Les Baladeurs
#86 — Les vertiges du Sahara, avec Régis Belleville

Les Baladeurs

Play Episode Listen Later Apr 2, 2025 38:25


En 2005, Régis Belleville a entrepris sa grande aventure : traverser le Sahara, de l'Atlantique à la mer Rouge, en suivant le 20ᵉ parallèle. Après cinq mois de marche et 4 000 km parcourus, il a atteint le désert du Ténéré, l'un des plus inhospitaliers au monde. Mais à 180 kilomètres du prochain puits, la tempête se lève, et avec elle, le vertige de la soif.Abonnez-vous à notre newsletter pour ne louper aucun épisode ➡️Retrouvez Les Baladeurs sur :Les OthersSpotifyApple PodcastsDeezerYouTubeAushaEn RSS

7 milliards de voisins
Adapter les villes au changement climatique : défis et partages de solutions entre l'Europe et l'Afrique

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Apr 2, 2025 48:30


Avec 950 millions de nouveaux citadins attendus d'ici 2050, les agglomérations urbaines africaines sont particulièrement vulnérables face au changement climatique. Elles subissent de plein fouet les canicules, les inondations ; des phénomènes météorologiques accentués par des sols bétonnés ou des infrastructures défaillantes. Sous-équipées en infrastructures routières, d'eau ou d'électricité, soumises au développement de quartiers informels, il leur reste encore beaucoup à faire en matière de planification, de gestion des déchets, de transport. Autant d'opportunités aussi pour penser la ville autrement. Faire revenir les végétaux, l'agriculture urbaine, stocker les eaux pluviales, blanchir les sols et les murs, développer les mobilités douces pour limiter la pollution, quelles sont les solutions les plus adaptées au continent ? Quelles coopérations entre les villes africaines et européennes ?  Une émission enregistrée à Marseille à l'occasion du Sommet Climate Chance Europe Afrique 2025 sur le thème «Adaptation : passer à l'action» qui se déroule les 31 mars et 1er avril 2025.Avec :• Luc Gnacadja, ancien secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, Ancien ministre de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme du Bénin. Fondateur et président de GPS-Dev (Governance & Policies for Sustainable Development), un think tank dont la mission est de rendre les systèmes de gouvernance plus propices au développement durable, notamment en Afrique.• Valérie Verdier, présidente-directrice générale de l'Institut de recherche pour le développement (IRD)• Fatimetou Mint Abdel Malick, présidente de la Région de Nouakchott, Mauritanie et de l'organisation Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLU Afrique)• Luc Sètondji Atrokpo, maire de Cotonou et président de l'Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB). Programmation musicale :► Aime comme ça (la cité) - Emma'a, Kulturr►  Foriwah - KOG.

7 milliards de voisins
Adapter les villes au changement climatique : défis et partages de solutions entre l'Europe et l'Afrique

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Apr 2, 2025 48:30


Avec 950 millions de nouveaux citadins attendus d'ici 2050, les agglomérations urbaines africaines sont particulièrement vulnérables face au changement climatique. Elles subissent de plein fouet les canicules, les inondations ; des phénomènes météorologiques accentués par des sols bétonnés ou des infrastructures défaillantes. Sous-équipées en infrastructures routières, d'eau ou d'électricité, soumises au développement de quartiers informels, il leur reste encore beaucoup à faire en matière de planification, de gestion des déchets, de transport. Autant d'opportunités aussi pour penser la ville autrement. Faire revenir les végétaux, l'agriculture urbaine, stocker les eaux pluviales, blanchir les sols et les murs, développer les mobilités douces pour limiter la pollution, quelles sont les solutions les plus adaptées au continent ? Quelles coopérations entre les villes africaines et européennes ?  Une émission enregistrée à Marseille à l'occasion du Sommet Climate Chance Europe Afrique 2025 sur le thème «Adaptation : passer à l'action» qui se déroule les 31 mars et 1er avril 2025.Avec :• Luc Gnacadja, ancien secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, Ancien ministre de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme du Bénin. Fondateur et président de GPS-Dev (Governance & Policies for Sustainable Development), un think tank dont la mission est de rendre les systèmes de gouvernance plus propices au développement durable, notamment en Afrique.• Valérie Verdier, présidente-directrice générale de l'Institut de recherche pour le développement (IRD)• Fatimetou Mint Abdel Malick, présidente de la Région de Nouakchott, Mauritanie et de l'organisation Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLU Afrique)• Luc Sètondji Atrokpo, maire de Cotonou et président de l'Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB). Programmation musicale :► Aime comme ça (la cité) - Emma'a, Kulturr►  Foriwah - KOG.

Invité Afrique
Ayib Daffé: «La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont les priorités du président Diomaye Faye»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 11:50


Au Sénégal, le candidat d'opposition Bassirou Diomaye Faye remportait la présidentielle dès le premier tour avec 54 % des voix il y a un an jour pour jour. Un an plus tard, où en est la rupture promise par le parti Pastef et quels sont les principaux changements revendiqués par le président Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ? Ayib Daffé est le secrétaire général du parti, dont il est aussi député et chef du groupe parlementaire. En ligne de Dakar, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Ayib Daffé, quels sont, pour vous, les premiers changements tangibles que le Pastef a apportés au Sénégal ?Ayib Daffé : Les premiers changements tangibles sont d'abord dans la gouvernance. Conformément à son engagement, le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a inscrit la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption comme une priorité de sa politique en transmettant une lettre aux fonctionnaires du pays, pour les exhorter à la ponctualité, au respect du bien public, à l'efficacité et au respect de la hiérarchie. Donc, sur ce plan-là également, il a eu à organiser des assises de la justice sur la modernisation et la réforme de la justice au Sénégal. Et par ailleurs, il a eu aussi à publier tous les rapports des corps de contrôle qui étaient transmis à son prédécesseur depuis près d'une dizaine d'années et qui n'étaient pas publiés, contrairement aux textes qui les encadrent. Il a eu également à faire un audit sur la gestion des finances publiques par son prédécesseur, notamment à la période entre 2019 et 2024. Et c'est cet audit qui a permis de révéler une situation très peu reluisante de nos comptes publics avec un déficit à 12% du PIB, alors que les chiffres qui étaient présentés parlent d'un déficit à 5%. Donc, une véritable catastrophe budgétaire, si on peut parler ainsi, et ça a permis d'avoir une situation réaliste. Donc, en très peu de temps, il a eu à concrétiser sa vision et à développer la stratégie de développement.À lire aussiSénégal: un an après l'élection de Bassirou Diomaye Faye, le pays est-il entré dans une nouvelle ère?Suite au dernier rapport de la Cour des comptes, vous dites que l'ancien président Macky Sall, qui vit actuellement au Maroc, va être convoqué par la justice sénégalaise, mais celui-ci, dans une interview à Jeune Afrique, réplique qu'il n'est responsable d'aucune falsification et que tout ceci est ridicule.Bon, je pense que la Cour des comptes est une institution. Donc, c'est la parole de Macky Sall contre celle de la Cour des comptes. Et la Cour des comptes, c'est la loi qui lui confère cette mission-là. Donc, je ne vois pas comment on peut remettre en cause un rapport de la Cour des comptes. Ce n'est pas sérieux, ce n'est pas crédible. Maintenant, il est dans son rôle d'homme politique de défendre son bilan, son mandat, mais la réalité est qu'il y a un désastre budgétaire, il y a un désastre financier. On parle vraiment d'une catastrophe sur le plan budgétaire. Parce que, par exemple, on nous a révélé qu'il y a plus de 2500 milliards de francs CFA qui ont été empruntés auprès des banques de la place, alors que l'Assemblée nationale n'a pas donné d'autorisation, l'Assemblée nationale n'a jamais été informée. Donc, cette dette cachée et beaucoup d'autres irrégularités sont aux antipodes de la bonne gouvernance. Sa responsabilité politique est effectivement engagée. Bon, maintenant, je n'ai pas entendu dire qu'il sera convoqué par la justice, parce que, comme vous le savez, la Constitution stipule que le président de la République ne peut être poursuivi que pour haute trahison et devant la Haute Cour de justice. Donc, cela n'est pas encore le cas. Et si cela devait l'être, ce serait conformément à la Constitution, aux lois et aux règlements du Sénégal.Oui, mais le porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndjekk Sarré, a dit sur RFM qu'inévitablement, le président Macky Sall fera face à la justice ?Effectivement, il a eu à le dire, mais lorsqu'il le disait, il a eu à préciser que, quand il le disait, il ne s'agissait pas de la version du gouvernement, mais il parlait en tant qu'homme politique.À votre arrivée au pouvoir, Ayib Daffé, vous avez promis que les accords du Sénégal avec les compagnies qui doivent exploiter le gaz et le pétrole offshore seraient réévalués. Mais un an plus tard, toujours rien. Si jamais les contrats ne sont pas renégociés, est-ce que vous ne risquez pas de décevoir vos électeurs ?Je pense que le travail de renégociation des contrats, c'est un processus qui est entamé. Ce n'est pas un travail qui se fait du jour au lendemain. Et en accord avec les compagnies, il y a des négociations qui se déroulent et qui devraient aboutir bientôt à des résultats.Avec BP, British Petroleum ?C'est tous les contrats qui sont concernés, parce qu'il y a une revue des contrats qui est faite par le ministère de l'Énergie. Et maintenant, pour BP, le contrat concerne aussi bien le Sénégal que la Mauritanie. Et je pense que le Premier ministre, Ousmane Sonko, a eu à faire plusieurs voyages en Mauritanie, et le ministre de l'Énergie également. La Primature a mis en place un comité pour la renégociation de tous ces contrats stratégiques. Mais d'abord la revue et ensuite la renégociation.À lire aussiSénégal: qui est Bassirou Diomaye Faye, passé en un éclair de la prison à la présidence?

Aujourd'hui l'économie
Sénégal: un an après son arrivée au pouvoir, quel bilan économique pour Bassirou Diomaye Faye?

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 3:18


Bassirou Diomaye Faye est arrivé à la présidence du Sénégal il y a un an. L'occasion de faire un premier bilan de son action sur l'économie du pays, car quand il est entré en fonction, il avait beaucoup d'ambitions pour réformer le Sénégal. Décryptage. Bassirou Diomaye Faye souhaitait mener une transformation systémique du Sénégal. Ce sont les mots de ses ambitions en menant tout un tas de réformes, dont celle du service public. Car quand il est arrivé à la tête du Sénégal, la croissance était soutenue : aux alentours de 5-6 % par an. Le pays attendait les revenus des investissements réalisés sous son prédécesseur, Macky Sall, et notamment dans le secteur pétrolier et gazier. Mais il a dû aussi compter avec une dégradation des comptes publics et un fort taux de chômage, surtout chez les jeunes, situation couplée à un coût de la vie très élevé.Et justement, très vite, Bassirou Diomaye Faye a joué la carte de la transparence sur le sujet en commandant à la cour des Comptes un audit sur les finances du Sénégal. Dix mois de travail ont été nécessaires avant que les conclusions soient rendues publiques. Et elles sont claires : la dette est plus importante qu'annoncé, autour de 100 % du PIB. Le déficit budgétaire est quant à lui aux alentours de 12 % du PIB.Une transparence non sans conséquences L'agence de notation Moody's a immédiatement dégradé la note du pays à B3, deuxième dégradation pour cette agence en seulement quelques mois. De même pour Standard & Poors. Cela veut dire que si l'État veut emprunter, cela lui coutera plus cher en raison de taux d'intérêt plus élevés sur les marchés. Et puis les investisseurs étrangers, voyant les notes baisser, peuvent être dissuadés de faire des affaires au Sénégal. Mais l'exécutif assure garder le contrôle de la situation et espère renouer très vite avec le FMI qui a suspendu son programme à la suite des résultats de l'audit.Bassirou Diomaye Faye a aussi besoin d'une reprise rapide des décaissements pour appliquer son plan. Le président souhaite que le Sénégal renforce sa souveraineté économique et son indépendance financière. Il entend par là renégocier autant que possible les contrats pétroliers, gaziers et miniers pour que l'État obtienne une plus grande part des revenus. Il envisage une réforme fiscale et a aussi rappelé sa volonté d'abandonner le franc CFA, même si à ce jour aucune mesure n'a été dévoilée.Bassirou Diomaye Faye entend également redonner la priorité à l'agriculture et répondre aux besoins immédiats de sa population. Par exemple, en juin dernier, le gouvernement a annoncé une baisse des prix des denrées alimentaires comme le riz, l'huile, le sucre et le pain.À lire aussiGrand invité Afrique: Ayib Daffé: «La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont les priorités du président Diomaye Faye»Une feuille de route pour les trente prochaines années Toutes ces mesures sont inscrites dans le plan Sénégal 2050. Une stratégie notamment tournée vers l'exploitation des ressources fossiles. Le Sénégal espère atteindre une production de 100 000 barils de pétrole par jour et va aussi profiter d'une partie des revenus du champ gazier GTA partagé avec la Mauritanie. Concrètement, grâce à l'argent du pétrole, il veut diversifier l'économie du pays. Bassirou Diomaye Faye qui souhaite en effet impulser une rupture avec la présidence passée en s'appuyant sur la meilleure valorisation des ressources locales.  Transparence et rigueur semblent être ses boussoles. Les promesses sont fortes et ambitieuses, mais les défis restent nombreux et le chef de l'État doit trouver un équilibre entre rassurer les investisseurs étrangers, assainir les comptes publics et mettre fin à la cherté de la vie.

Afrique Économie
Les camps de réfugiés représentent une «opportunité d'affaire» pour le secteur privé

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Mar 18, 2025 2:30


Le concept n'est plus tabou : présenter les réfugiés aux investisseurs comme des opportunités. Car après la phase d'urgence, l'aide humanitaire est loin de pouvoir répondre à tous les besoins de ces populations. Ce sont maintenant les opérateurs privés qu'on cherche à convaincre d'investir dans les camps.  Les camps de réfugiés sont toujours plus grands : plus de 100 000 Maliens à Mbera dans l'Est de la Mauritanie,  plus de 600 000 Congolais, Somaliens, Burundais et Soudanais du Sud à Kakuma et Dabaab au Kenya... Des réfugiés souvent laissés en marge des communautés locales et du développement.La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, et l'agence des Nations unies pour les réfugiés ont signé un partenariat il y a deux ans pour attirer des investissements privés. Cheikh Oumar Silla, vice-président de l'IFC, déclare : « Pour pouvoir agir dans ce secteur, il y a plusieurs facteurs. Il faut s'adresser à l'écosystème qui donne l'autorisation de pouvoir travailler avec ou d'employer des réfugiés. Mais il y a aussi une question de perception. Donc, un changement de mentalité est nécessaire. À partir du moment où des institutions comme l'IFC regardent un projet, la perception du risque est fortement réduite. »À lire aussiMauritanie: dans le camp de Mbera, l'investissement des réfugiés pour faire face aux besoinsRenewia étend son réseauCertaines entreprises ont déjà franchi le pas. Douglas Cox est américain. Basé au Rwanda, il est chargé du développement des projets de Renewia Energy en Afrique. Son entreprise vend de l'électricité aux réfugiés du camp de Kakuma, où seulement 8% des habitants sont connectés au réseau national :« Quand tu regardes la taille de certains camps, cela semble évident, explique-t-il. On a ici des centaines de milliers de personnes. Elles développent forcément des activités économiques. Leur fournir les services qui n'émergent pas naturellement ou que les ONG n'apportent pas représente une vraie opportunité. »Un accès à l'électricité qui change, tout insiste l'entrepreneur : ouvertures de cinémas, d'ateliers de couture et même de banques etc. La vie du camp est transformée et Renewia ne cesse d'étendre son réseau : « En 2019, on a d'abord raccordé 500 habitations et commerces à l'électricité. Cela a ensuite été étendu à 3 000. Et en mai prochain, notre objectif est d'atteindre 19 000 connexions, ce qui représente un tiers du camp. »Difficile de recruter dans les campsAprès avoir bénéficié de l'appui des coopérations allemande et américaine, Douglas Cox estime aujourd'hui qu'il n'a plus besoin d'aide. Mais pour beaucoup d'investisseurs, en dépit des efforts des institutions, les obstacles à l'investissement privé demeurent. Il n'est parfois pas toujours possible d'employer des réfugiés. Dans d'autres cas, ceux-ci ne peuvent même détenir un commerce ou une simple puce de téléphone.Pourtant, la Banque mondiale l'assure, étude à l'appui : la présence d'un camp loin de nuire à la croissance de la région qui l'accueille, est plutôt de nature à la booster.

People First Podcast I Western and Central Africa I World Bank Group
Les femmes, moteurs de l'économie locale | People First Podcast

People First Podcast I Western and Central Africa I World Bank Group

Play Episode Listen Later Mar 17, 2025 15:03 Transcription Available


Dans ce nouvel épisode de People First Podcast, nous mettons en lumière les initiatives impactantes de trois femmes exceptionnelles de l'agribusiness africain : Djénabou Cocker Bangoura, Fahima Mohamed, et Safiétou Kane. Rejoignez-nous pour un voyage inspirant à travers la Guinée, Djibouti et la Mauritanie, et découvrez comment ces femmes utilisent l'agriculture pour autonomiser les femmes et les jeunes, créer des emplois, et améliorer les conditions de vie dans leurs communautés respectives.Ecoutez People First Podcast maintenant. Laissez un commentaire ici. Votre avis nous intéresse !Séquences00:00 Introduction 01:57 Rencontre avec Djénabou Cocker Bangoura, cheffe d'entreprise, promotrice de Délice de Guinée05:05 Témoignage de Fahima Mohamed, agricultrice, activiste et fondatrice de la coopérative Women Initiative à Djibouti09:39 Entretien avec Safiétou Kane, entrepreneure à la tête de l'entreprise familiale Maaro Njawaan en Mauritanie14:08 ConclusionÀ propos du People First Podcast:People First Podcast vient apporter un éclairage humain et concret sur les thématiques de développement spécifiques aux habitants d'Afrique de l'Ouest et du centre, et sur la contribution de la Banque mondiale. People First Podcast, pour un développement durable et inclusif !À propos du Groupe de la Banque mondiale:Le Groupe de la Banque mondiale est l'une des plus importantes sources de financement et de connaissances au monde pour les pays à faible revenu. Ses cinq institutions partagent l'engagement de réduire la pauvreté, d'accroître la prospérité partagée et de promouvoir le développement durable.

Invité Afrique
Mauritanie: «Notre politique vis-à-vis de la migration irrégulière est restée la même»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 12, 2025 11:02


Les migrants sénégalais, qui essaient de passer par la Mauritanie pour gagner l'Europe, suscitent de la tension entre Dakar et Nouakchott. Depuis quelques semaines, les autorités mauritaniennes arrêtent un grand nombre d'entre eux en vue de les refouler au Sénégal. Mais le 11 mars au soir, le gouvernement sénégalais s'est dit « indigné » par le traitement réservé à ses ressortissants. Le 11 mars au matin, nous avions contacté le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug. Et au micro de Christophe Boisbouvier, il démentait tout mauvais traitement à l'égard des migrants venus du Sénégal et du Mali. RFI : Des centaines d'arrestations et d'expulsions de migrants illégaux sont signalées en Mauritanie depuis quelques jours. Est-ce que votre gouvernement a décidé de durcir sa politique à l'égard de ces migrants ? Mohamed Salem Ould Merzoug : Non, il n'y a pas eu de mesures particulières qui ont été enclenchées. Notre politique vis-à-vis de la migration irrégulière est restée la même : c'est d'être très ferme par rapport aux réseaux de migrants irréguliers en particulier. Surtout que, au cours des dernières semaines, c'est ce qui a probablement donné un peu d'ampleur à ça, c'est que nos forces de défense et de sécurité ont démantelé quatre réseaux de migrants illégaux qui étaient dirigés par à la fois des Mauritaniens et des étrangers aussi. Et ce qu'on oublie, c'est que la route atlantique, c'est une succession de tragédies malheureusement, et c'est ça qu'il faut donc arrêter.Parmi les postes frontières où sont refoulés ces migrants, il y a celui de Gogui, à la frontière entre la Mauritanie et le Mali. Et le 8 mars dernier, des affrontements auraient opposé ces migrants en cours d'expulsion avec les forces de l'ordre mauritaniennes. Qu'est-ce qui s'est passé exactement ? Je vous ai dit que ces migrants ont été encadrés, dirigés par des réseaux. Donc je crois qu'être encadré dans cet environnement-là pousse en effet certain de ces migrants à s'en prendre à nos forces de l'ordre qui ripostent. Mais ce sont des événements marginaux. Et donc le problème auquel le gouvernement essaie de répondre est de ne pas laisser le territoire de notre pays servir de passage pour des milliers de jeunes qui risquent leur vie dans des conditions extrêmement dangereuses.Que répondez-vous aux organisations humanitaires qui affirment que les migrants arrêtés puis expulsés sont maltraités par les forces de l'ordre mauritaniennes ? Toute organisation qui défend les droits de l'homme est une organisation en principe respectable. Mais je veux leur répondre qu'elles sont en train de diffuser des contre-vérités. D'abord, je voudrais dire que nos forces, leur mission principale est de sécuriser le territoire et les populations de ce pays. Et par rapport à cette mission principale, elles le font dans le respect de toutes les conventions qui protègent les droits de la personne humaine, qui ont été ratifiées par notre pays.Il y a tout juste un an, le 7 mars 2024, votre gouvernement a signé un mémorandum avec l'Union européenne pour lutter contre l'immigration illégale, avec plus de 200 millions d'euros à la clé. Que répondez-vous à ceux qui disent que les autorités mauritaniennes n'ont pas à agir comme les gardes-frontières de l'Europe ? Non, nous ne sommes pas les gardes-frontières de l'Europe et nous ne serons les gardes-frontières de personne. Et je pense que, sans blesser personne, nous sommes le seul pays qui, depuis toujours, a été très jaloux du respect de sa souveraineté. Et la base sur laquelle se fonde notre coopération dans ce domaine précis, c'est d'essayer de faire en sorte que les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination puissent se coordonner, parce que c'est en coordonnant qu'on peut endiguer ce phénomène massif. Et que la Mauritanie ou que le Sénégal ou l'un des pays africains coordonne avec l'Europe ou avec les États-Unis, ou la Chine ou la Russie, sur ces questions-là, quoi de plus normal ? C'est dans cet esprit-là qu'il faut voir ce mémorandum qui a été signé en mars 2024 entre l'Union européenne et notre pays. Donc, nous ne servirons ni de base arrière, ni de base militaire, ni de gardes-côtes pour un quelconque pays. Avec tout le respect qu'on peut avoir pour l'ensemble de nos partenaires.Au retour d'une tournée à Bamako, à Niamey, à Ouagadougou, le président du Ghana, John Dramani Mahama, appelle la Cédéao à reconnaître la nouvelle AES [Alliance des États du Sahel]. Qu'en est-il pour la Mauritanie ? La position de notre pays est claire et elle est constante aussi. C'est le respect de la souveraineté de chaque État. Ce n'est donc pas à la Mauritanie de commenter cette tournée, même si tout ce qui peut consolider l'unité africaine, l'intégration au niveau régional, la paix entre les voisins et puis assainir l'environnement au niveau de la Cédéao nous importe. Mais on n'a pas de jugement à porter sur ce que peut faire le président du Ghana ou ce que peuvent décider les États membres de l'Alliance des États du Sahel.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] RDC : Joseph Kabila prépare-t-il son retour en politique ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur des enlèvements de membres de l'Église au Nigeria, des migrants interpellés en Mauritanie et des plaintes contre TikTok en France. RDC : Joseph Kabila prépare-t-il son retour en politique ? L'ancien président congolais Joseph Kabila a entamé une restructuration de son parti, le PPRD, Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie. Comment expliquer cette décision maintenant ? Pourquoi le choix s'est porté sur Aubin Minaku pour présider cette restructuration ? Toujours absent de la RDC, Joseph Kabila envisage-t-il de revenir au pays ?Avec Patient Ligodi, journaliste au service Afrique de RFI.  Nigeria : les enlèvements de membres du clergé inquiètentDans l'État de Kaduna, au centre du pays, le père Sylvester Okuchukwu, prêtre de l'église St. Mary Tachira, a été exécuté quelques heures après son enlèvement. Depuis le début de l'année, au moins cinq prêtres et deux religieuses ont été kidnappés dans le pays. Pourquoi sont-ils souvent la cible d'enlèvements ? Qui organise ces kidnappings ? Avec Liza Fabbian, journaliste au service Afrique de RFI.  Mauritanie : des centaines de migrants interpellésOriginaires du Mali, de Guinée, du Sénégal et de Côte d'Ivoire, des centaines de personnes en situation irrégulière ont été arrêtées en Mauritanie. Placées dans un centre de rétention, elles doivent être expulsées. Quelle était la destination de ces ressortissants ? Comment expliquer des mesures aussi strictes de la part de Nouakchott ? Une dizaine de Sénégalais ont été rapatriés dans leur pays, quel sera le sort des autres migrants ?Avec Marlène Panara, journaliste à Infomigrants.France : des familles portent plainte contre TikTokAprès le suicide de quatre adolescentes, onze familles ont assigné TikTok en justice. Elles reprochent au réseau social d'avoir exposé leurs enfants à des vidéos dangereuses. Quel est le contenu de ces images ?Avec Anaïs Loubère, spécialiste des réseaux sociaux et à la tête de l'agence Digital Pipelettes à Bordeaux. 

Revue de presse Afrique
À la Une: la grève des avocats au Cameroun

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 4:06


La grève des avocats au Cameroun en est à son 3e et dernier jour. Afrik.com, s'en fait l'écho. « Les avocats camerounais en grève pour protester contre les violences policières », titre le site d'information, qui précise que ce mouvement se caractérise « par une suspension du port de la robe ». « Le Conseil de l'ordre des avocats », ajoute Afrik.com, « entend protester contre les abus dont souffrent les avocats de la part des forces de l'ordre », qu'ils qualifient de « violences physiques, barbarie et autres traitements humiliants ».« Deux incidents récents », dont l'un rendu public par une vidéo, sont à l'origine de ce mouvement de grève. Cette vidéo montre « des policiers infligeant des violences inacceptables à un avocat, dans une scène choquante et inhumaine », raconte Afrik.com. Le 2e incident concerne un avocat « victime d'une séquestration par des forces de sécurité, pour avoir simplement osé dénoncer les violations des droits de ses clients ». Média Afrique News relate également cette « fronde des avocats », qui « s'inscrit dans un contexte politique marqué par un durcissement du régime du président Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 42 ans ». L'ONG Human Rights Watch, rappelle Média Afrique News, a récemment alerté sur « la répression gouvernementale croissante contre l'opposition et la dissidence, à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre 2025. »Vague de sanctions sans précédentDans la presse africaine également, la guerre dans l'est de la RDC et les sanctions contre le Rwanda. C'est le média congolais le Maximum qui revient sur les sanctions internationales imposées au Rwanda, expliquant que « plus un jour ne passe sans que de nouvelles sanctions ne soient annoncées contre Kigali pour son agression caractérisée de la RDC. » Le Maximum cite notamment l'Allemagne, qui a « annoncé la suspension de nouveaux engagements financiers envers le Rwanda », ou encore le Canada, qui a, de son côté, annoncé « la suspension de la délivrance du permis pour l'exportation au Rwanda de biens et technologies réglementés ».À ces deux pays, il faut ajouter le Royaume Uni et le Luxembourg, qui ont, eux aussi, annoncé leur intention de sévir. Le Maximum souligne que « cette vague sans précédent de sanctions qui s'abat sur Kigali », « intervient alors que le président rwandais Paul Kagamé a déjà urgemment besoin de quelque 120 millions de dollars pour combler le manque à gagner du financement du secteur de la santé après la fermeture de l'USAID par l'administration Trump ».Récifs coralliensEnfin, une fuite de gaz sur un champ de pétrole au large du Sénégal et de la Mauritanie, suscite l'inquiétude. « Exploité par BP, le champ GTA est au cœur d'une controverse après la détection d'une fuite de gaz », explique Sénéplus. « Tandis que l'entreprise minimise l'incident, Greenpeace Afrique alerte sur les risques pour l'écosystème marin. » Le groupe pétrolier BP, à propos de l'incident, évoque « un faible débit » et un « impact négligeable », alors que Greenpeace Afrique estime que « cette fuite n'est pas un simple accident, mais la conséquence logique d'une industrie qui privilégie ses profits au détriment des écosystèmes et des populations locales ». « Le champ GTA abrite l'un des plus grands récifs coralliens en eau profonde », ajoute Greenpeace, « un seul déversement peut anéantir des décennies de biodiversité, contaminer la chaîne alimentaire et bouleverser l'équilibre écologique de toute la région ».De son côté, Walfnet s'intéresse aux arguments développés par le think tank LEGS – AFRICA, qui « interpelle le ministère des hydrocarbures, Petrosen (la compagnie pétrolière sénégalaise), ainsi que l'exploitant BP », sur « l'urgence à informer les sénégalais sur les causes, l'ampleur et les impacts de cette fuite de gaz sur l'environnement marin, la sécurité et la santé des populations ainsi que les émissions sur le climat »

Invité Afrique
Route Mauritanie-Maroc: «Je ne vois pas la rupture de la neutralité de Nouakchott»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 4, 2025 12:43


Une nouvelle route pour les camions de marchandises entre le Maroc et la Mauritanie à travers le Sahara occidental, c'est le projet que Rabat et Nouakchott sont en train de finaliser avec la construction des derniers kilomètres de bitume et l'ouverture d'un poste frontière au sud de Smara. Est-ce le signe que la Mauritanie sort de sa neutralité entre le Maroc et le Front Polisario ? Ahmedou Ould Abdallah a été ministre mauritanien des Affaires étrangères. Aujourd'hui, il préside une société de conseil, le Centre 4S : Stratégie, Sécurité, Sahel, Sahara. En ligne de Nouakchott, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.   RFI : La Mauritanie accepte d'ouvrir un nouveau poste frontière avec le Maroc au nord-est du Sahara occidental, à 400 kilomètres à peine de Tindouf, la base principale du Front Polisario. Est-ce un geste politique de la part de Nouakchott ?Ahmedou Ould Abdallah : À mon avis, par principe, un pays dispose de la liberté de mouvement, d'investissement et d'action sur son territoire national. Si la Mauritanie ouvre une route dans une partie de son territoire national, que cela soit avec la frontière de l'Algérie ou qu'elle soit en train de construire le pont actuellement avec le Sénégal sur le fleuve à Rosso, ou qu'elle prolonge la route qui la lie de Bassikounou au Mali, je ne vois pas en principe une action hostile même si elle peut gêner. Je ne la vois pas comme hostile à un pays ou à une organisation.Mais est-ce à dire que la Mauritanie sort de sa neutralité historique dans le conflit du Sahara et se rapproche du Maroc ?Je suis bien placé pour me souvenir du communiqué que la Mauritanie a signé en août 1979. Notre communiqué, que j'ai rédigé personnellement, parle de « stricte neutralité ». Mais cela ne veut pas dire que nous renonçons aux intérêts du pays, en particulier dans une région de transit avec le Sahel qui est une région de commerce. Je ne vois pas a priori de rupture de la neutralité avec l'ouverture d'une route qui lie telle ou telle ville de Mauritanie à un pays étranger, que ce soit le Mali, le Maroc, le Sénégal ou l'Algérie. D'ailleurs, nous faisons la route maintenant Tindouf-Bir Moghrein qui est très avancée.Vous parlez commerce. Il y a déjà une route commerciale entre le Maroc et la Mauritanie. Elle longe la côte atlantique du Sahara occidental jusqu'à Guerguerat puis jusqu'en Mauritanie. Mais avec cette nouvelle route éventuelle, les camions marocains pourront couper à travers le désert au départ de Smara au nord-est du Sahara occidental et à destination du nord de la Mauritanie, quel serait l'avantage économique pour le Maroc et la Mauritanie ?Je dois ajouter que, dans la presse au Sénégal et ailleurs, on parle également non seulement de cette route actuellement existante, mais on parle même de la création d'une ligne de navigation de Dakhla directement à Dakar. Cette 3e route ne peut qu'accélérer les échanges entre la Mauritanie et le Maroc mais aussi l'Europe du Nord et l'Afrique subsaharienne. Cette route pourrait éventuellement accélérer la production des produits et une baisse des prix.Et permettrait peut-être aux trois pays de l'Alliance des États du Sahel de se mettre à l'abri d'une éventuelle crise supplémentaire avec les pays côtiers de la Cédéao ?Absolument, par exemple, vous connaissez ces problèmes entre le Bénin et le Niger mais aussi le Burkina avec certains pays côtiers.Le problème, c'est que cette route doit passer par une région du Sahara occidental, au sud de Smara, qui est un secteur où l'armée marocaine et le Front Polisario se sont durement affrontés en 1991. Aujourd'hui, le Front Polisario dit à la Mauritanie que l'ouverture éventuelle de cette route ne restera pas sans conséquences. Est-ce qu'il y a un risque d'escalade militaire ?Je pense que, tant qu'il y a un conflit, il y a toujours un risque d'escalade militaire. Il y a quelques années, il y a eu des attaques dans la région de Guerguerat, c'est-à-dire sur la route qui existe actuellement. Mais de mon point de vue, la Mauritanie n'est pas à blâmer dans cette situation. Si un pays voisin, que ce soit le Sénégal, le Mali, l'Algérie, comme je vous dis que, Dieu merci, on est en train de faire la route de Tindouf à la Mauritanie, si le Maroc fait la même chose, je ne vois pas en quoi on pourrait blâmer la Mauritanie.Concrètement en 1998, au sud de Smara, l'ONU et la Minurso ont réussi à arracher un accord pour qu'il y ait des restrictions et des retenues militaires de la part de l'armée marocaine et de la part du Polisario sur leur présence autour de ce fameux mur de sable. Est-ce que cet accord militaire n°1 comme on l'appelle peut encore tenir à l'avenir ?C'est une excellente question qui concerne les parties qui sont concernées. Je pense que la Mauritanie n'est pas concernée. Si mon avis pouvait être écouté, la Mauritanie ne serait même pas observatrice. La Mauritanie, je parle à titre privé évidemment, n'est pas partie prenante. On doit nous laisser en dehors de cette situation. La Mauritanie devra continuer d'observer la position actuelle du gouvernement qui est celle de stricte neutralité.D'équidistance entre Rabat et Alger ?Tout à fait ! À lire aussiSahara occidental: la Mauritanie et le Maroc annoncent l'ouverture d'un nouveau poste frontière terrestre

Afrique Économie
Développer les PME en Afrique: le défi de l'investissement

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Feb 25, 2025 2:20


À l'heure où l'aide publique au développement décroît et où les taux d'intérêt sur les marchés sont élevés, l'accès aux financements pour développer les entreprises africaines est capital. À la clé, la création d'emplois, de richesses et de développement… Dans ce domaine, des fonds privés à impact cherchent à développer leurs fonds et n'hésitent pas à allier financements publics et privés. Il y a 15 ans, Sidi Khalifou reprend l'entreprise familiale CDS spécialisée dans l'eau et l'énergie en Mauritanie. Elle est alors composée d'une poignée de salariés et fait un chiffre d'affaires d'environ 100 000 euros. « J'avais une vision claire sur son développement », explique l'entrepreneur. Cependant, l'ambition ne suffit pas. « Premier frein, il n'y a pas de fonds et le capital est réduit, les banques ne donnent pas de crédits de façon suffisante. Et on n'avait pas suffisamment d'expérience aussi, explique-t-il. [Le fonds d'investissement] I & P avait cette valeur ajoutée d'avoir les deux, d'avoir de l'accompagnement et du financement. Et donc je peux dire qu'ils nous ont accompagnés de très très bas pour se structurer, pour lancer nos premières commandes, pour recruter nos premières ressources humaines, les former. Et ça, c'est fondamental dans la croissance d'une entreprise. »L'entreprise compte désormais une cinquantaine d'employés et porte un chiffre d'affaires d'environ 3 millions d'euros. Dès le début, Investisseurs et Partenaires, I & P, soutient l'entreprise de Sidi Khalifou. I & P est un fonds d'investissement à un impact dédié au financement et à l'accompagnement des start-ups et PME en Afrique subsaharienne. « Ce sont des pays dans lesquels il y a une dynamique entrepreneuriale extrêmement forte. Beaucoup d'opportunités. Ce qui manque, c'est la capacité à financer ces entrepreneurs. Et donc nous, on pense qu'en apportant des fonds et en choisissant des entrepreneurs qui ont cette capacité à créer des emplois, à générer des impacts, nous pouvons aussi générer de la valeur économique et financière pour nos investisseurs », affirme Sébastien Boyer, le co-directeur d'I & P.À écouter dans 8 milliards de voisinsQue recherchent les investisseurs dans les PME africaines ?Partenariats public-privéUn pari qui fonctionne malgré la perception du risque accru qui entoure l'investissement sur le continent. Des acteurs publics, comme la Banque européenne d'investissement, soutiennent ces choix. La BEI vient de signer un nouvel engagement de 15 millions d'euros. « L'une des actions qu'on a, c'est de financer des fonds d'investissement qui eux-mêmes vont financer des actions qui nous semblent prioritaires. », souligne Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.« Ce qui nous semble plus important, ce n'est pas la nature publique ou privée du promoteur d'un projet, c'est plutôt ce qu'il veut faire de l'argent qu'on va lui donner. Et en l'occurrence, ce que veut faire cet investisseur, c'est de développer des actions qui sont particulièrement importantes pour nous, dans des secteurs aussi charnières que l'atténuation et l'adaptation du changement climatique et les problématiques de l'égalité hommes-femmes », insiste-t-il.Grâce à cette levée de fonds, I & P prévoit de soutenir une quinzaine d'entreprises sur le continent, avec à la clé la création de 4 000 emplois. Sidi Khalifou poursuit son expansion et souhaite poursuivre le développement de son entreprise dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest.À lire aussiComment aider les petites et moyennes entreprises africaines à se financer?

Invité Afrique
Paulin Melatagia: «L'Afrique a son rôle à jouer dans le développement de l'intelligence artificielle»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 10, 2025 4:25


L'intelligence artificielle est une révolution technologique dont on parle beaucoup en ce moment. Un sommet mondial lui est consacré à Paris ce lundi 10 et le mardi 11 février. Avec pas moins d'une centaine de pays annoncés et notamment la présence du vice-président américain J.D. Vance, du vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, ou encore de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Les discussions ont déjà débuté, mais à partir de ce lundi, place aux échanges diplomatiques. Échanges qui devraient aboutir à « une déclaration de volonté de progrès partagé ». Où en est l'Afrique au sujet de l'intelligence artificielle ? Quels sont les pays les plus en pointe ? Et quels messages le continent doit-il faire entendre lors de ce sommet ? Paulin Melatagia est enseignant-chercheur camerounais à l'université de Yaoundé I, responsable de l'équipe de recherche « Intelligence artificielle et sciences des données ». RFI : Dans de nombreux domaines, l'intelligence artificielle va profondément modifier nos sociétés. Le continent a-t-il commencé sa mue selon vous ? Paulin Melatagia : De mon point de vue, oui. Le continent a déjà commencé sa mue. On a énormément d'initiatives sur le continent, on a énormément de startups, énormément d'organisations aussi publiques qui commencent à investir dans le développement d'applications sur l'intelligence artificielle. Et on a notamment des applications dans le domaine de la santé, le transport ou l'agriculture qui sont proposés quasiment tous les mois, dans le cadre de compétitions, dans le cadre de hackathon, pour adresser des problèmes spécifiques à l'Afrique.Vous diriez que les dirigeants africains ont pris la mesure de ce qui est en train de se passer ? On va dire que de manière générale, au niveau de l'Union africaine, il y a déjà un ensemble de mesures. Il y a déjà un ensemble de documents qui définissent une stratégie à l'échelle du continent pour tout ce qui devrait rentrer dans le développement de l'intelligence artificielle au niveau du continent. On voit également dans les différents pays un ensemble de mesures du point de vue institutionnel qui sont prises, notamment la création d'autorités en charge de la protection des données privées, la mise en place d'autorités.On voit également des pays qui mettent en place des infrastructures comme les centres de calcul qui permettent de créer ou de manipuler les données pour générer des intelligences artificielles. Donc oui, dans la plupart des pays, les gouvernements sont conscients des enjeux et des opportunités de l'intelligence artificielle, bien que cela reste assez disparate d'un pays à l'autre.Justement, quels sont les pays les plus en pointe aujourd'hui sur le continent ? Selon le classement Oxford Insights, les pays les plus en pointe aujourd'hui en Afrique en termes de préparation et de mise en œuvre de l'IA sont notamment l'Égypte, la Tunisie et le Maroc, pour l'Afrique du Nord. Et au niveau de l'Afrique subsaharienne, on peut citer la Mauritanie, l'Afrique du Sud, le Rwanda, le Sénégal et le Bénin.Est-ce que l'accès à Internet n'est tout de même pas un frein au développement de l'intelligence artificielle sur le continent ? Oui, effectivement, vous avez raison, on a quelques problèmes. On a notamment le problème de la connectivité parce qu'il est important, notamment pour les startups, de pouvoir accéder à la donnée. Et pour que cela se fasse de manière assez fluide, il faut que la qualité internet soit très bonne. Un autre problème que l'on peut avoir ou que l'on observe, c'est celui du manque d'infrastructures de calcul. Pour faire des IA, on a besoin de puissance de calcul. Et malheureusement en Afrique aujourd'hui, on a très peu de déploiements de supercalculateurs qui permettent notamment de mouliner l'ensemble des données pour générer les IA.Mais un autre frein qui n'est pas des moindres, c'est celui de la donnée. Pour créer des IA, notamment des IA qui résolvent des problèmes pour l'Afrique, on a besoin de données africaines. Or, malheureusement, lorsqu'on regarde les chiffres, on a très peu de données qui sont collectées sur l'Afrique. C'est pour cela d'ailleurs que lorsqu'on observe les intelligences artificielles les plus connues comme ChatGPT et DeepSeek, on se rend compte que par rapport aux réalités africaines, ces IA-là ont énormément de biais. Et ces biais sont la conséquence du faible volume de données sur le contexte africain moulinées par ces modèles.Y a-t-il des projets d'intelligence artificielle 100 % africaine ? On a déjà des propositions d'intelligence artificielle 100 % africaine, mais cela reste très faible, cela reste très peu. Et je vais vous prendre le cas des langues africaines. Aujourd'hui, la présence des langues africaines dans le domaine du numérique, dans le domaine des solutions d'IA, est très faible. Et pourtant, on sait qu'il y en a une grande population rurale qui parle ces langues qui sont, on va dire, analphabètes du point de vue des langues coloniales. C'est à peu près 26 % de la totalité des adultes qui sont analphabètes, qui vivent en Afrique. Et donc imaginer des solutions d'intelligence artificielle, qui manipulent, qui parlent ou qui comprennent les langues africaines, ce serait très important pour ces populations-là. Malheureusement, les langues africaines sont dites sous dotées, il n'y a pas suffisamment de données numérisées qui permettent donc de créer des IA pour l'Afrique.Quel message l'Afrique doit-elle faire entendre lors d'un sommet comme celui qui s'ouvre ce lundi à Paris ? Pour ma part, le message fondamental est que l'Afrique a son rôle à jouer dans le développement de l'intelligence artificielle pour la résolution des problèmes sociétaux africains. Mais également de contribuer à développer des nouveaux concepts, à développer des nouvelles connaissances pour que l'IA, du point de vue global, puisse avancer.

7 milliards de voisins
Environnement : comment les luttes collectives peuvent l'emporter ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 48:29


Selon les Nations unies, le nombre d'affaires judiciaires liées au climat a plus que doublé en l'espace de 5 ans. Autour du globe, on pouvait recenser 2 180 contentieux en 2022 contre 884 en 2017. Des mobilisations locales contre des projets de barrages, de golf ou d'extension de sites industriels, des recours juridiques contre des usines polluantes, ou des géants de l'agroalimentaire... Les citoyens s'engagent davantage pour préserver leur environnement et leurs actions peuvent réussir. À l'échelle de la France, on compte, par exemple, 250 victoires écologistes depuis 1971. Des succès qui ont permis de sauver des milliards d'hectares de terres agricoles ou de forêts et économiser des milliards d'euros en investissements publics. Blocage, occupation, réunion publique, action en justice... Comment les citoyens s'organisent pour obtenir gain de cause ? Et pourquoi certaines actions peinent à aboutir malgré les preuves d'impacts négatifs sur la santé et l'environnement ?  Avec :• Gaëtan Renaud, chargé d'enquêtes socio-économiques et environnementales. Rédacteur et auteur de l'étude Quand la lutte l'emporte - une décennie de victoires contre des projets imposés et polluants commanditée par l'association Terres de Luttes et la revue Silence• Grégoire Osoha, journaliste, réalisateur de documentaires et de podcasts. Auteur de Atome 33 – histoire d'une lutte collective contre une pollution industrielle, au Québec (Marchialy, sortie le 12 février 2025)• Abderrahmane Sissako, cinéaste, président de l'Association Mauritanienne pour l'Environnement (AME). L'association organise Une «Marche Bleue» pour la préservation des zones humides en Mauritanie, du 1er au 9 février 2025. La « Marche Bleue » suivra un itinéraire de marche longeant 60 km en bord de mer en direction du sud et prendra fin à la zone humide de Tambass-Lobodou.En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa Khzam. • Chamsou-Dine Baguiri, blogueur béninois, nous présente l'aquaponie, un système innovant qui allie élevage de poissons et culture de plantes pour une agriculture plus durable. • Le blogueur guinéen Alpha Oumar Baldé analyse avec autodérision le rapport des Guinéens au temps, entre retard chronique et flexibilité horaire. • Marina Tem, blogueuse du Cameroun, partage une introspection sur l'écriture comme acte de résistance et d'affirmation, concluant par un poème bouleversant.  Programmation musicale : ► Oil United vs Green Team - Xuman & Keyti & Defty► Who's Bad - Arma Jackson.

7 milliards de voisins
Environnement : comment les luttes collectives peuvent l'emporter ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 48:29


Selon les Nations unies, le nombre d'affaires judiciaires liées au climat a plus que doublé en l'espace de 5 ans. Autour du globe, on pouvait recenser 2 180 contentieux en 2022 contre 884 en 2017. Des mobilisations locales contre des projets de barrages, de golf ou d'extension de sites industriels, des recours juridiques contre des usines polluantes, ou des géants de l'agroalimentaire... Les citoyens s'engagent davantage pour préserver leur environnement et leurs actions peuvent réussir. À l'échelle de la France, on compte, par exemple, 250 victoires écologistes depuis 1971. Des succès qui ont permis de sauver des milliards d'hectares de terres agricoles ou de forêts et économiser des milliards d'euros en investissements publics. Blocage, occupation, réunion publique, action en justice... Comment les citoyens s'organisent pour obtenir gain de cause ? Et pourquoi certaines actions peinent à aboutir malgré les preuves d'impacts négatifs sur la santé et l'environnement ?  Avec :• Gaëtan Renaud, chargé d'enquêtes socio-économiques et environnementales. Rédacteur et auteur de l'étude Quand la lutte l'emporte - une décennie de victoires contre des projets imposés et polluants commanditée par l'association Terres de Luttes et la revue Silence• Grégoire Osoha, journaliste, réalisateur de documentaires et de podcasts. Auteur de Atome 33 – histoire d'une lutte collective contre une pollution industrielle, au Québec (Marchialy, sortie le 12 février 2025)• Abderrahmane Sissako, cinéaste, président de l'Association Mauritanienne pour l'Environnement (AME). L'association organise Une «Marche Bleue» pour la préservation des zones humides en Mauritanie, du 1er au 9 février 2025. La « Marche Bleue » suivra un itinéraire de marche longeant 60 km en bord de mer en direction du sud et prendra fin à la zone humide de Tambass-Lobodou.En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa Khzam. • Chamsou-Dine Baguiri, blogueur béninois, nous présente l'aquaponie, un système innovant qui allie élevage de poissons et culture de plantes pour une agriculture plus durable. • Le blogueur guinéen Alpha Oumar Baldé analyse avec autodérision le rapport des Guinéens au temps, entre retard chronique et flexibilité horaire. • Marina Tem, blogueuse du Cameroun, partage une introspection sur l'écriture comme acte de résistance et d'affirmation, concluant par un poème bouleversant.  Programmation musicale : ► Oil United vs Green Team - Xuman & Keyti & Defty► Who's Bad - Arma Jackson.

Invité Afrique
RDC-Rwanda: «La complexité de la situation impose à l'UA d'avancer à pas comptés»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 27, 2025 20:11


C'est le 15 février prochain que les 55 chefs d'État de l'Union africaine éliront le nouveau président de la Commission de l'UA pour un mandat de quatre ans. Trois candidats briguent la succession du Tchadien Moussa Faki Mahamat : le ministre djiboutien des Affaires étrangères Mahmoud Ali Youssouf, l'ex-Premier ministre kenyan Raila Odinga et l'ex-ministre malgache des Affaires étrangères Richard Randriamandrato. RFI offre son antenne, bien sûr, aux trois candidats. Place ce matin au ministre djiboutien des Affaires étrangères. Au micro de Christophe Boisbouvier, il s'exprime d'abord sur la guerre meurtrière en RDC. RFI : Mahmoud Ali Youssouf, bonjour. La guerre fait rage dans l'est du Congo. La ville de Goma est menacée par les assaillants. Le Congo vient de rompre ses relations diplomatiques avec le Rwanda. Que doit faire l'Union africaine face à cette situation ?Mahmoud Ali Youssouf : Bonjour. Je dois rappeler d'abord que c'est une crise chronique qui sévit dans cette région de la RDC depuis plusieurs décennies. Ce conflit, d'abord, est un petit peu le reflet de ce qui se passe dans toute la région et d'une certaine histoire. Mais je crois que l'Union africaine a un rôle à jouer et ce rôle, il est déjà assumé par le président João Lourenço de l'Angola qui, je le rappelle, est le champion pour la paix et la stabilité sur le continent. C'est comme ça, ce sont les chefs d'État qui assument certaines questions. On les appelle les champions, il y en a pour l'éducation, pour la santé et le président João Lourenço est le champion de l'Afrique pour la paix et la stabilité. Il est déjà engagé depuis plus de deux ans pratiquement sur ce dossier. Il y a tout un processus qu'on appelle le processus de Nairobi et celui de Luanda. Il a déjà organisé plusieurs réunions au plus haut niveau entre les deux chefs d'État de la RDC et du Rwanda. Et il faut, je crois, que l'Union africaine continue à soutenir les efforts du président João Lourenço, appeler à la désescalade entre la RDC et le Rwanda, et travailler surtout au désarmement des mouvements armés à l'Est du Congo. Comme vous le savez, il y a le M23, mais il n'y a pas que le M23, il y a d'autres mouvements armés tels que les FDLR, la Codeco et les ADF. Donc, il y a une prolifération de mouvements armés dans cette région. Il est très important que les efforts que mène l'Union africaine à travers donc la médiation du président João Lourenço, ces efforts doivent être maintenant plus intenses et éviter surtout plus d'escalade entre le Rwanda et la RDC. Et je crois que l'Afrique doit systématiquement et impérativement éviter un conflit ouvert entre ces deux pays, je crois que c'est toute la région des Grands Lacs qui risque d'être déstabilisée.Alors vous appelez à la désescalade entre la RDC et le Rwanda. Vous savez que si Kinshasa vient de rompre ses relations diplomatiques avec Kigali, c'est parce que la RDC accuse son voisin rwandais de soutenir les rebelles du M23. L'Organisation des Nations unies et l'Union européenne disent la même chose, mais pas l'Union africaine qui s'est contentée ces derniers jours de réclamer, « la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties ». Qu'est-ce que vous pensez de ce refus de l'Union africaine de désigner nommément le Rwanda comme l'un des protagonistes de ce conflit ?Je crois que la complexité de la situation sur le terrain impose à l'Union africaine d'avancer à pas comptés et surtout de faire en sorte que toutes les chances d'une désescalade rapide restent encore entre ses mains. Je crois que c'est l'objet de la médiation du président João Lourenço qui, lui, essaie donc de passer outre ces accusations et de ramener les parties prenantes autour de la table des négociations. Il y a eu déjà plusieurs réunions. Je pense qu'avec cette histoire de rupture des relations diplomatiques, le président João Lourenço va certainement prendre des mesures encore plus importantes afin d'amener les deux parties autour de la table. Il n'y a pas de baguette magique ou de recette magique. Cela fait des années que les Nations unies sont à l'est du Congo, mais ce n'est pas ça qui a réglé le problème. Je crois que l'objectif principal, c'est de neutraliser ces mouvements armés, de les désarmer et pour cela, il faut des efforts collectifs. Il faut que l'Union africaine s'implique davantage et c'est la seule chose qui compte je crois, au-delà des allégations et des accusations qui viennent de la part des uns et des autres.Oui, mais vous savez que cette façon de l'Union africaine de marcher à pas comptés, comme vous dites, face au Rwanda, à la différence de l'ONU ou de l'Union européenne, cela agace énormément le président Félix Tshisekedi ?Je crois que nos chefs d'État, qu'ils soient du Congo ou du Rwanda, ou le président João Lourenço s'efforcent de toute manière de rétablir la paix. L'instabilité et l'absence de paix dans la région n'est profitable pour personne et je pense qu'il est très important de pouvoir se donner les moyens d'agir. Et ce n'est pas en jetant l'anathème sur x ou y qu'on arrivera à résoudre les problèmes.Est-ce que dans les moyens d'agir peuvent être envisagés des sanctions internationales contre le Rwanda ?Je crois que l'Afrique a, à travers son acte constitutif, certaines dispositions qui peuvent aider à la résolution des problèmes et je ne voudrais pas m'avancer sur ce terrain-là. Je ne suis pas encore élu et je ne peux pas avoir une position, je dirais, tranchée et je pense que l'acte constitutif, les textes qui nous gouvernent doivent être un petit peu au centre de ce que nous pouvons apporter comme solution dans les crises africaines.Mahmoud Ali Youssouf, vous êtes le candidat de Djibouti au poste stratégique de président de la Commission de l'Union africaine. Si vous êtes élu le 15 février prochain, quelles seront vos deux priorités ?Ce qui est important, c'est d'abord poursuivre la mise en œuvre des réformes qui ont déjà été enclenchées depuis quelques années. Et parmi ces réformes, il y a un travail à faire au niveau de la Commission. Dans l'organisation interne de la Commission, sa gestion financière, la gestion de son personnel. Il y a tout un travail qui a déjà été entamé, notamment dans le cadre d'un processus qu'on appelle le processus de Lusaka, les promotions internes, éviter les doublons, mettre en place les règles d'or en matière de gestion, tout un travail de coordination à faire entre les différentes commissions. Éviter que ces commissions travaillent en solo et surtout faire en sorte de créer une certaine synergie, une meilleure coordination également entre les organes décisionnels que nous connaissons tous. L'Assemblée des chefs d'État, le Conseil exécutif, le Comité des représentants et la Commission. Un travail de pédagogie est également à mener. Je crois qu'on ne réinvente pas la roue ici, on a beaucoup de difficultés à surmonter. De nombreux défis également, et je commencerai d'abord par mettre de l'ordre dans la Commission. Cela, c'est un premier élément.L'une des autres priorités qui me tient à cœur, c'est justement la paix et la sécurité sur le continent. On vient de parler de la question de la RDC. Il n'y a pas que la RDC aujourd'hui, malheureusement, même si c'est un sujet aujourd'hui brûlant, nous avons la crise au Soudan qui est une guerre ouverte ou des milliers et des milliers de gens sont morts, des millions de déplacés. Nous sommes également dans des situations difficiles à gérer dans le Sahel. La Libye également n'est pas encore sortie de cette période de turbulences. Il y a de nombreux sujets relatifs à la paix, la sécurité et je crois que la nouvelle Commission qui arrivera et son président à sa tête auront beaucoup à faire en matière de paix et de sécurité.La troisième priorité qui me tient à cœur, c'est vraiment d'accélérer le processus d'intégration à travers la Zlecaf. La Zlecaf qui est la zone de libre-échange continental. Vous savez qu'on l'a adoptée, le traité a été ratifié, mais la mise en œuvre de certains mécanismes clés reste encore en souffrance. Notamment la Chambre de compensation qui n'est pas encore mise en place. Nous allons travailler avec le secrétariat de la Zlecaf qui se trouve au Ghana, pour faire en sorte que ces mécanismes soient rendus opérationnels et travailler surtout sur la levée d'un certain nombre de barrières. Il y en a beaucoup, hein, les barrières douanières. Mais il existe surtout des barrières non douanières. Faire en sorte que la circulation des biens et des personnes soit vraiment une réalité et pour cela, il faut mettre en place le passeport africain qui a déjà été lancé en 2017. Mais il y a beaucoup de réticences encore et de résistance pour qu'il soit rendu opérationnel par tous les États membres. Donc, un certain nombre de priorités en matière d'intégration. Surtout faire en sorte que la Zlecaf, qui est la zone de libre-échange continentale, puisse fonctionner proprement. Permettre que ce commerce intra africain qui aujourd'hui n'est que de 18 %, puisse arriver vraiment à des niveaux qui soient acceptables pour tous. En tout cas pour la nouvelle Commission, des niveaux acceptables, ce serait avoir au moins entre 60 % et 70 % de commerce intra africain et le reste avec le monde extérieur.Alors, dans la lettre confidentielle que le président sortant de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a écrite en septembre dernier aux chefs d'État africains et que Jeune Afrique vient de révéler, le président sortant regrette les limites de ses pouvoirs et de ceux de la Commission de l'Union africaine. Est-ce que vous partagez son diagnostic ?Je crois que l'acte constitutif de l'Union africaine définit clairement les prérogatives, les rôles et les responsabilités des uns et des autres. Pour ce qui est de la Commission, il faut garder à l'esprit qu'il s'agit d'un organe d'exécution. Les organes décisionnels sont l'Assemblée des chefs d'État, le Conseil exécutif et le Comité des représentants. Le Président de la Commission défend les intérêts du continent à l'international, a également des prérogatives d'orientation, il est vrai, de conseil, il est vrai, également de soutien aux organes décisionnels. Mais il ne faut pas confondre un petit peu les rôles. Je crois que le président Moussa a fait beaucoup de travail durant ses deux mandats. Il a mené à terme cette adoption du traité de la Zlecaf, il ne faut pas l'oublier. Il est vrai également que le niveau d'exécution du premier plan décennal, vous savez que l'Agenda 2063 de l'Union africaine est basé sur cinq plans décennaux. Le taux d'exécution du premier plan décennal est vraiment bas. Il est de l'ordre de 37 %. La plupart des indicateurs sur différents secteurs ne sont pas encore sortis du rouge. Très peu de ces indicateurs sont au vert. Il y a beaucoup, beaucoup de travail à faire, mais je crois qu'il n'est pas facile de mener plusieurs combats de front, surtout lorsque la Commission a des difficultés financières. Sur les 600 millions de dollars de budget 2025 prévus pour l'Union africaine ou la Commission, en tout cas, plus de 300 millions sont fournis par les partenaires pour financer les projets de développement sur le continent. Et vous vous imaginez un petit peu cette dépendance qui certainement limite l'action de la Commission. Il y a également le fait que les États membres, sur un certain nombre de sujets, gardent beaucoup des prérogatives, et ne concèdent rien ou très peu de choses à la Commission. Il y a un travail à faire, surtout de rétablissement de la confiance et un travail à faire de coordination pour que réellement la Commission puisse jouer un rôle non pas central, mais un rôle vraiment de précurseur sur un certain nombre de sujets. Un rôle pionnier. Et en cela la Commission a besoin et des États membres, et des communautés économiques régionales. Je crois qu'un engagement plus fort des États membres pourra nous permettre d'arriver donc à des contrats de performance plus intéressants, dans le 2e plan décennal qui a commencé, je le rappelle, en 2024.Il faut redéfinir les missions confiées au Conseil paix et sécurité de l'Union africaine, dit le président Moussa. Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?Je crois que le Conseil de paix et de sécurité est l'organe permanent qui est chargé de la paix, de la stabilité, de la sécurité sur le continent, à l'instar un peu du Conseil de sécurité des Nations unies. Le Conseil prend des décisions régulièrement sur ces conflits et ces crises. Mais ce qui fait défaut, c'est la mise en œuvre de ces décisions qui sont prises par ce Conseil de paix et de sécurité. Donc il faudra travailler sur le comment améliorer la performance du Conseil de paix et de sécurité dans le cadre de la mise en œuvre des décisions qu'il prend. C'est la demande, surtout pour que le mécanisme qui est mis en place dans l'architecture de paix et de sécurité de l'Union africaine, notamment celui de la prévention, soit renforcé. Et on appelle ça le mécanisme d'alerte rapide.Pour ce qui est de l'opérationnalisation des forces en attente, chaque région de ce continent est supposée avoir une force en attente. Elle doit être rendue opérationnelle. Le comité des sages qui sont là également pour pouvoir résoudre les conflits, voire même les prévenir, là aussi, ce comité a besoin de moyens. Et enfin, ce qui est très important, ce sont les ressources financières. Il y a ce qu'on appelle un fond de la paix dans lequel il y a à peu près 400 millions de dollars. Jusqu'à présent, les mécanismes pour pouvoir mettre ces fonds à la disposition des missions de la paix sur le continent africain, ces mécanismes ne sont pas en place et on n'arrive pas à travailler sur le déboursement de ces montants, ce sera l'un des rôles de la nouvelle Commission de convaincre les États membres, pour que le CPS, le Conseil de paix et de sécurité, puisse être efficace, il faut qu'il se donne les moyens et pour se donner les moyens, tous ces éléments que je viens d'évoquer doivent être vraiment pris en considération.Donc, il y a 400 millions de dollars qui dorment dans les caisses d'Addis-Abeba et qui ne servent à rien...On utilise un petit peu les intérêts qu'ils produisent, mais ces fonds doivent servir aux missions de la paix sur le continent. Et Dieu sait que beaucoup, beaucoup de régions ont besoin justement de ce type de financement pour gérer les situations de conflit ou de crises qui sévissent dans ces régions-là.Face à vous, Mahmoud Ali Youssouf, il y a deux candidats : le Kényan Raila Odinga et le Malgache Richard Randriamandrato, qu'est-ce qui vous distingue de ces deux autres candidats ?Le fait que je sois un diplomate de carrière, d'abord, avec 33 ans d'expérience en matière de diplomatie multilatérale, je suis toujours ministre des Affaires étrangères depuis 20 ans, donc je fréquente très régulièrement les arcanes de l'Union africaine, donc c'est une organisation que je connais très bien. Je suis, je viens d'un petit pays, certes, mais un pays carrefour entre les trois continents, un pays qui est un creuset culturel. Aujourd'hui, le monde arabe et l'Afrique se rejoignent à Djibouti. Djibouti est un pays stable qui fait des efforts colossaux en matière de sécurisation de la navigation maritime dans le détroit de Babel-el-Mandeb.Mon pays a démontré déjà par le passé qu'il était un grand contributeur à la lutte contre la piraterie et le terrorisme. Nous avons des forces qui sont présentes en Somalie sous la bannière de l'Union africaine, en Centrafrique, en RDC, donc un petit pays qui quand même a une contribution louable en matière de paix, de sécurité et je suis un homme qui a cette expérience à mettre au service du continent. Je pense que le temps est venu pour moi de partager cela avec le continent et de me mettre au service de ce continent.Mais tout de même, Mahmoud Ali Youssouf, le fait que le candidat mauricien se soit désisté en faveur du candidat kenyan, Raila Odinga. Le fait que ce dernier revendique, du moins son ministère des Affaires étrangères, le soutien dès le mois de septembre dernier de quelque 19 pays africains, est-ce que tout cela ne vous inquiète pas ?Pas du tout, parce que d'abord le vote est secret. Un, deuxièmement, les mêmes promesses de soutien nous sont données également chaque fois que nous rencontrons les leaders africains. Et donc vous voyez un petit peu que les jeux sont ouverts. Mais je crois que j'ai des avantages comparatifs qui me donnent justement cette avance sur les autres candidats. Et je crois que le dernier débat le 13 décembre à l'Union africaine sur ces grandes questions de l'Union a démontré un petit peu le profil des uns et des autres et je reste confiant.Alors justement, lors de ce débat du 13 décembre, vous avez été le seul des trois à vous exprimer alternativement en français, en anglais, en arabe. Est-ce que c'était une façon de montrer que vous avez un petit avantage linguistique sur vos deux adversaires ?C'est très important. Je me présente comme un candidat qui est capable de créer des passerelles à travers cette capacité de communication avec toutes les cultures. Je m'exprime dans trois langues sur les six langues de travail de l'Union africaine, et je crois que cela me donne certainement un avantage comparatif par rapport aux autres candidats.Et Djibouti est membre de la Ligue arabe, c'est ça ?Pareillement, oui, et nous, Djibouti, sommes également le siège de l'Igad, qui est la Communauté économique régionale que vous connaissez aussi.Mais quand même, l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, c'est un poids lourd non ?C'est un poids lourd dans son pays et peut-être pas forcément sur le continent.Alors Mahmoud Ali Youssouf, vous avez évoqué les autres crises que traverse le continent africain, à commencer par le Sahel. Quelles sont, à votre avis, les solutions pour mettre fin à la guerre civile dans le nord des trois pays, Mali, Niger, Burkina Faso ?Il ne faut surtout pas baisser les bras quand il s'agit de lutter contre les mouvements terroristes. Et on le fait ici, dans la Corne de l'Afrique, en Somalie. Il est très important de continuer cette action collective. Ils ont créé une force, je crois, de 5 000 hommes pour lutter contre ces mouvements dans le Nord et il faut les soutenir. Quant au retour à l'ordre constitutionnel qui est exigé par l'Union africaine, nous allons accompagner ces pays-là à mettre en place les conditions de la transition. Certains ont déjà adopté des constitutions, je crois que l'Union africaine, même si elle les a suspendus de la participation dans ses réunions, je crois que nous allons soutenir les efforts de la Cédéao et nous allons accompagner si nous sommes élus à la tête de la Commission, accompagner ces États-là à revenir à l'ordre constitutionnel à travers des élections qui seront organisées à l'issue de la période de transition. Voilà un peu les leviers qui sont disponibles à nos yeux pour l'instant.Et la présence de miliciens russes du groupe Wagner, qu'en pensez-vous ?Je crois que toute ingérence dans les affaires des États africains n'est pas la bienvenue. Et de toute manière s'il y a des forces étrangères qui créent le chaos ou je dirais l'instabilité, ce sont des choses que nous n'apprécions pas. Mais les États sont encore des États souverains quand il s'agit de créer des accords de partenariat, l'Union africaine n'a rien à dire sur ce sujet-là. Ce sont des questions souveraines, chaque pays a le droit d'avoir un partenariat, des accords de stratégie militaire avec d'autres pays, mais tout ce qui déstabilise le continent est bien entendu rejeté par l'Union africaine et ça sera le cas si nous sommes élus à la tête de la Commission.Vous avez parlé de la Libye, est ce que vous craignez une partition du pays entre l'Est et l'Ouest ?Pour l'instant, la Libye est un pays qui est divisé malheureusement en zone d'influence de pouvoir et il faudrait que nous poursuivions les efforts. Récemment, le Secrétaire général des Nations unies a nommé un envoyé spécial. Ce poste était vacant pendant, je dirais après la démission de monsieur Abdoulaye Bathily, pendant longtemps. L'Union africaine fait ses propres efforts, il y a un comité des chefs d'État dirigé par le président Sassou Nguesso pour essayer d'aider la Libye, mais les efforts doivent se poursuivre et ce qu'il faut surtout éviter, c'est justement la dislocation du pays et surtout ce type de sécession des régions n'est pas la bienvenue sur le continent.L'une des guerres civiles les plus meurtrières actuellement sur le continent, c'est celle du Soudan. On n'en est bientôt à deux ans de conflit, comment trouver une solution dans cette guerre qui n'en finit pas ?Là aussi, diplomatiquement, on essaie de le faire. Il y a une plateforme Union africaine- Igad pour essayer de remettre le processus politique sur les rails, parce que la solution au Soudan n'est pas militaire. Il faut que les parties prenantes s'asseyent autour de la table des négociations et qu'on puisse revenir à un processus politique. C'est ce que nous essayons de pousser. D'abord, qu'on parvienne à un cessez-le-feu. Il y a déjà des plans qui ont été avancés et par l'Igad et par l'Union africaine, et la priorité dans le cadre de ces plans, c'est le cessez le feu. Les Nations unies ont aussi à ouvrir des corridors humanitaires, ce n'est pas suffisant à Adré et au Nord aussi, mais il faut continuer.Je crois que nous avons à Djibouti organisé plusieurs retraites sous l'égide des Nations unies sur le Soudan. La dernière a été organisée en Mauritanie. Il y a un travail diplomatique qui est fait, ce n'est pas suffisant, mais je pense qu'on doit continuer à le faire. Et je rappelle aussi que le Soudan reste sous sanctions de l'Union africaine parce que, dès qu'il y a un changement anticonstitutionnel de gouvernement, la sanction tombe. Ce sont les dispositions de l'acte constitutif. Mais le rôle de l'Union africaine est de poursuivre ses efforts, même si ces pays sont sous sanctions, nous n'arrêterons pas d'essayer donc de trouver une solution pacifique à toutes les crises qui se déclenchent dans les États membres.Une dernière question, votre pays Djibouti est frontalier de la Somalie et de sa province séparatiste du Somaliland, qui est soutenue par l'Éthiopie, autre voisin de votre pays. Quelle est votre position dans ce conflit ?Elle a été toujours cohérente depuis, je dirais plus de 30 ans. Djibouti a toujours soutenu l'unité de la Somalie. Cette unité, je crois, elle est remise en question, peut-être même à l'interne maintenant. Certaines régions démontrent un petit peu une certaine dissidence, mais nous sommes aux côtés du président Hassan Sheikh Mohamoud, nous le soutenons. Le gouvernement central doit mener des efforts politiques avec toutes les régions pour justement éviter cette dislocation du pays. Et c'est un peu ce que je disais par rapport à la Libye, la dislocation d'un pays, l'implosion créé plus de problèmes qu'elle n'en résout, aussi bien pour les pays en question que pour les pays voisins. Donc la priorité pour Djibouti a toujours été de soutenir l'unité de la Somalie et de son intégrité territoriale.Mais est-ce que le soutien de l'Éthiopie aux séparatistes du Somaliland ne change pas la donne ?Ça, c'est une question qu'il faudra poser aux Éthiopiens.En tout cas, vous n'êtes pas d'accord avec leur politique sur ce sujet ?C'est une question qui concerne les Éthiopiens, et pas les Djiboutiens. Voilà ce que je peux dire.Monsieur le ministre Mahmoud Ali Youssouf, je vous remercie.C'est moi qui vous remercie et bonne journée.À lire aussiUnion africaine: quels sont les enjeux du grand débat des candidats à la présidence de la Commission? 

Journal de l'Afrique
Ousmane Sonko en Mauritanie : une visite pour renforcer les relations bilatérales

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 13, 2025 12:04


Le Premier ministre sénégalais est en visite en Mauritanie. Ousmane Sonko a été accueilli à Nouakchott par son homologue Moctar Ould Diay. Il est accompagné d'une forte délégation ministérielle. Plusieurs sujets sont au menu comme le gaz naturel sénégalo-mauritanien, la pêche ou encore l'immigration irrégulière. 

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Migrations: les routes vers l'Espagne toujours plus meurtrières

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 31, 2024 19:30


Ce matin du mardi 31 décembre 2024, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le crash d'avion au Kazakhstan et les conséquences de la chute de Bachar el-Assad pour le Liban. Migrations : les routes vers l'Espagne toujours plus meurtrières Selon une ONG espagnole, la route Atlantique qui relie la Mauritanie à l'Espagne, est la plus meurtrière du monde pour les migrants. Pourquoi les migrants privilégient davantage cette route à la route qui passe par le Sahara ? Pourquoi l'ONG affirme que les pays concernés négligent le devoir de sauvetage ?Avec Welly Diallo, journaliste au service Afrique de RFI.  Kazakhstan : retour sur le crash de l'avion d'Azerbaïdjan Airlines Après le crash de l'avion au Kazakhstan, les versions divergent selon les autorités russes et azerbaïdjanaises. Que sait-on aujourd'hui des circonstances de ce crash ? Quelle est la version la plus probable ? Pourquoi les boîtes noires vont-elles être envoyées au Brésil pour l'enquête ?Avec Bertrand Vilmer, ancien pilote d'essai expérimental et ingénieur aéronautique associé au cabinet Icare.  Liban : quelles conséquences après la chute de Bachar el-Assad ? Après la chute de Bachar el-Assad en Syrie, les relations libano-syrienne peuvent-elles prendre une autre tournure ? Aujourd'hui, est-ce que le Liban a plus à gagner qu'à perdre du départ du président déchu ? Avec Karim-Emile Bitar, professeur à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et chercheur associé à l'IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques). 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] CHAN 2025: Coup d'envoi dans un mois

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 31, 2024 20:00


La liste des 18 qualifiés au Championnat d'Afrique des nations est désormais connue. En dehors des trois pays organisateurs (Kenya, Tanzanie et Ouganda), le Sénégal, la RDC, la Guinée, le Nigéria, le Burkina Faso et la Mauritanie ont décroché leur ticket pour le CHAN 2025. Pour la première fois de son histoire, la Centrafrique sera, elle aussi, de la partie. La Côte d'Ivoire et le Cameroun, en revanche, sont restés sur le banc de touche. Que vous inspire ce tableau ? 

Invité Afrique
Intagrist el Ansari: «Cette histoire, c'est un fragment du monde touareg»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 14, 2024 4:13


Notre grand invité Afrique ce samedi est romancier, journaliste et réalisateur malien. Originaire de Tombouctou, Intagrist el Ansari est issu de la tribu touareg Kel Ansar, réputée pour ses connaissances mystiques et la valeur de ses combattants. Depuis une douzaine d'années, il est installé à Nouakchott, en Mauritanie. À partir d'aujourd'hui, son film « Ressacs, une histoire touarègue » est diffusé pour la première fois dans le cadre des Journées cinématographiques de Carthage, à Tunis. Il aura fallu une dizaine d'années de tournage à Intagrist el Ansari pour remonter le fil et l'histoire du peuple touareg. Son film commence par une lettre adressée à son propre fils : « Cher fils, l'image que tu viens de voir de moi a été tournée au camp de Mbera. J'avais quatorze ans à l'époque ». 

ONU Info

L'esclavage moderne se produit dans presque tous les pays du monde et transcende les frontières ethniques, culturelles et religieuses. C'est le cas par exemple en Mauritanie.ONU Info s'est entretenu avec Bakary Tandia, co-fondateur de l'Abolition Institute, une organisation de défense des droits de l'homme qui concentre ses efforts sur la lutte contre l'esclavage et la traite des êtres humains. L'organisation est basée à Chicago, aux Etats-Unis.Bakary Tandia, qui est originaire de Mauritanie, a participé récemment à une conférence sur les droits de l'homme et l'Etat de droit en Afrique organisée au siège des Nations Unies, à New York, par le Conseiller spécial de l'ONU sur l'Afrique.Dans cet entretien avec ONU Info, il explique quel est son combat et pourquoi l'élimination de l'esclavage est la responsabilité de l'humanité toute entière. Entretien réalisé par Jérôme Bernard

Invité Afrique
Baaba Maal: «J'aimerais partager l'expérience du reboisement de l'Arabie saoudite au Sénégal et en Mauritanie»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 7:33


Comment stopper l'avancée du désert au Sahel ? C'est le combat du musicien sénégalais Baaba Maal, également ambassadeur de bonne volonté de l'ONU. Il participe à ce titre à la COP16 contre la désertification, qui se tient en Arabie saoudite jusqu'à vendredi prochain. L'enjeu est considérable. D'ici 2030, il faut restaurer dans le monde un milliard et demi d'hectares de terres dégradées. Et pour l'artiste sénégalais, il y a des innovations dans le désert saoudien qui pourraient bien être dupliquées au Sahel. En ligne de Riyad, la capitale saoudienne, le célèbre musicien répond à RFI. RFI : Vous êtes né à Podor au bord du fleuve Sénégal, est-ce que le désert avance dans votre région natale ?Baaba Maal : Oui. Quand on voyage dans les environs de Podor, puisqu'on est juste en face de la Mauritanie, on sent que le désert avance vers Podor, que des forêts disparaissent. Donc, on peut dire qu'il y a la main de l'homme, mais en même temps aussi, il y a des changements climatiques qui causent cette situation, qu'on n'avait pas vécue pendant qu'on était plus jeune.Oui, quand vous étiez plus jeune, il y avait beaucoup plus de forêts dans votre région ?C'est ça ma révolte, parce que quand j'étais jeune, il y avait le fleuve. Aux environs du fleuve, il y avait différentes variétés luxuriantes et en même temps beaucoup d'espèces d'animaux qui avaient une relation avec nous, et notre culture. Le fleuve était rempli de différentes variétés de poissons qu'on n'a plus vu depuis quelques années.Alors vous dites que le désert avance, notamment à cause de la main de l'homme, est-ce à cause du développement de l'agriculture et de la destruction des herbages ?Oui, et même des arbres. Il y a eu un moment où on ne comprenait pas ce qui se passait. Mais on voyait beaucoup de fumée au-dessus de certains arbres dans certaines zones qui étaient très peuplées en arbres. Et on s'est rendu compte plus tard que ce sont des hommes qui étaient là-bas en train de couper les arbres, de faire du charbon de bois pour des raisons domestiques. Donc, il y a l'inconscience de certaines personnes qui coupent le bois à tort et à travers, qui ne replantent pas quand elles coupent le bois. Parce que si on se mettait à replanter, à remettre ce qu'on a enlevé, peut être que ça n'arriverait pas à ce niveau-là.Et c'est pour ça que vous parlez ce matin sur RFI. C'est pour que les populations soient mieux informées, mieux conscientisées ?Ah oui, j'aimerais bien qu'on puisse m'entendre sur RFI. En Arabie saoudite, on a vu un très grand projet où des gens plantent des millions et des millions d'arbres. C'est une expérience que j'aimerais vraiment bien partager avec nos populations dans le Nord du Sénégal ou bien au Sud de la Mauritanie, pour leur dire que nous avons un engagement à prendre, pour mettre sur pied des projets de ce genre.Baaba Maal, vous êtes ambassadeur de bonne volonté des Nations unies contre la désertification. Vous participez à cette COP 16 à Ryad et vous appelez à la restauration des terres dégradées, un milliard et demi d'hectares d'ici 2030, est-ce que l'objectif est réalisable ?Bien sûr, tout est réalisable. Quand on voit ce qui se fait en Arabie saoudite, on se dit que, quand il y a la volonté de l'homme, quand il y a la volonté des autorités, tout est possible.Pour restaurer ces 1 milliard et demi d'hectares de terres, la COP 16 va demander plus de 6 milliards de dollars sur 10 ans, mais vous vous souvenez, il y a 3 semaines, la COP 29 sur le climat a déjà obtenu 300 milliards de dollars sur 10 ans.Ce n'est pas suffisant.Est-ce que vous ne craignez pas, Baaba Maal, que les pays riches vous disent : « On a déjà assez donné, nos poches sont vides » ?Mais je pense qu'un pays comme l'Arabie saoudite est un pays qui pourra quand même participer. Et il ne faut pas négliger cet apport-là ! Parce que ce n'est pas pour rien qu'on a organisé cette COP ici. Et je ne pense pas que ça soit seulement une question d'argent, mais c'est aussi l'échange d'expérience qui peut faire la différence. On a vu aussi des exemples de reforestation qui ne demandent pas beaucoup d'argent, qui ne demandent que d'être accompagnés, qui demandent aussi l'engagement et l'innovation, parce que je ne pense pas que tout soit une fatalité. Si on voit ce qui est en train d'être fait ici en Arabie saoudite, dans le désert, on se rend compte que tout est possible aussi du côté de chez nous là-bas.À lire aussiAfrique: la Grande muraille verte, une solution qui peine à se concrétiser

7 milliards de voisins
Le monde enseignant, 4 ans après le choc Samuel Paty

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Nov 27, 2024 48:30


L'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire, par un terroriste le 16 octobre 2020 près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine a ébranlé la communauté éducative en France. Mais paradoxalement, le monde politique et médiatique s'est peu interrogé sur l'impact du drame auprès des enseignants, se concentrant davantage sur la laïcité, les caricatures, le séparatisme religieux.   Au-delà des polémiques politiques, comment comprendre le bouleversement qu'a représenté pour les enseignants l'assassinat de Samuel Paty ? Des enseignants qui se sentent de plus en plus seuls et démunis pour aborder avec leurs élèves la  liberté d'expression ? À l'occasion du procès Samuel Paty, qui implique des proches du tueur. Avec :• Ismaïl Ferhat, professeur des Universités Paris-Nanterre. Chargé de mission à l'Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation (INSPE) de l'Académie de Versailles, co-auteur avec Sébastien Ledoux d'Une école sous le choc – le monde après l'assassinat de Samuel Paty (Éditions Le Bord de l'eau).Un reportage de Laurence Théault dans un collège parisien lors d'un débat sur la laïcité entre des élèves de 3ᵉ et leur professeur d'histoire géographie (Rediffusion)Série spéciale du Monde des enfants par Charlie Dupiot : Comment c'était de grandir dans les années 1930 ? Cette semaine, 1er épisode, grandir sans téléphone portable. Une classe de CM1 de l'École primaire Anatole France à Villeurbanne (en banlieue de Lyon) rencontre Mamie Nicole, 97 ans. Comment c'était de grandir dans les années 1930 ? Notre reporter Charlie Dupiot nous propose une série spéciale du «Monde des enfants» : une classe de CM1 de l'École Anatole France à Villeurbanne, en banlieue de Lyon, rencontre Nicole, ou plutôt «mamie Nicole», comme elle se présente elle-même... Quand ils la voient arriver, certains élèves s'exclament : «Elle fait jeune pour une mamie !». Et pourtant, mamie Nicole est née en 1926 ! Elle a grandi dans un monde sans téléphone portable, bien avant l'arrivée d'Internet.Un grand merci à mamie Nicole et aux élèves de l'École Anatole France à Villeurbanne, ainsi qu'à leur enseignante Estelle Perrier.En fin d'émission, Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Bouna, enseignant à Nouakchott, en Mauritanie, dont un élève est toujours de mauvaise humeur. Programmation musicale :►  Samuel Paty - Kaotik► Waxtu - Amadeus, Ashs the best.

Radio foot internationale
CAN 2025: bilan des éliminatoires

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 48:30


Bienvenue dans Radio Foot avec au sommaire ce mercredi 16h10-21h10 T.U. Objectif 35ᵉ CAN- Les Guépards de retour en phase finale, et de retour à la maison, après un dernier déplacement mouvementé en Libye. Que s'est-il passé ? Gernot Rohr sera en direct pour nous expliquer !- La Tanzanie, le Botswana et le Mozambique ont obtenu les derniers tickets pour le tournoi. Bilan de cette phase éliminatoire. Pas de néophytes, des absences remarquées : Ghana, Gambie, Mauritanie, Guinée. Le Syli va-t-il déposer une réserve ? La CAF est mise en cause alors que la rencontre face à la Tanzanie a été reprogrammée plus tôt, la Guinée dénonce aussi une erreur administrative.- Ils sont invaincus : Maroc, Algérie, Égypte, Sénégal, Mali, Angola, Cameroun, Afrique du Sud, Comores.- L'Afrique australe bien représentée, les clubs se distinguent en compétition, les nations en tirent un bénéfice ! De bon augure pour les Tanzaniens, coorganisateurs de l'édition 2027 ?Éliminatoires Mondial 2026Les Argentins premiers de la classe ! Ils conservent leur 1ʳᵉ place au classement FIFA également. L'Albiceslete remporte son match face au Pérou grâce à un « golazo » de Lautaro Martinez. L'Albiceleste devance l'Uruguay (qui a fait match nul 1-1 au Brésil) et l'Équateur, qui précède la Colombie à la différence de buts.Ligue des Nations, l'Angleterre retrouve l'élite !Les Three Lions remontent dans le groupe A. L'intérim de Lee Carsley prend fin, place à Thomas Tuchel ! L'Allemand veut soulever le trophée de la prochaine Coupe du monde.Autour d'Annie Gasnier aujourd'hui : Yoro Mangara, Frank Simon et Bruno Constant - Technique/réalisation Laurent Salerno - Pierre Guérin.

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CAN 2025: bilan des éliminatoires

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Bienvenue dans Radio Foot avec au sommaire ce mercredi 16h10-21h10 T.U. Objectif 35ᵉ CAN- Les Guépards de retour en phase finale, et de retour à la maison, après un dernier déplacement mouvementé en Libye. Que s'est-il passé ? Gernot Rohr sera en direct pour nous expliquer !- La Tanzanie, le Botswana et le Mozambique ont obtenu les derniers tickets pour le tournoi. Bilan de cette phase éliminatoire. Pas de néophytes, des absences remarquées : Ghana, Gambie, Mauritanie, Guinée. Le Syli va-t-il déposer une réserve ? La CAF est mise en cause alors que la rencontre face à la Tanzanie a été reprogrammée plus tôt, la Guinée dénonce aussi une erreur administrative.- Ils sont invaincus : Maroc, Algérie, Égypte, Sénégal, Mali, Angola, Cameroun, Afrique du Sud, Comores.- L'Afrique australe bien représentée, les clubs se distinguent en compétition, les nations en tirent un bénéfice ! De bon augure pour les Tanzaniens, coorganisateurs de l'édition 2027 ?Éliminatoires Mondial 2026Les Argentins premiers de la classe ! Ils conservent leur 1ʳᵉ place au classement FIFA également. L'Albiceslete remporte son match face au Pérou grâce à un « golazo » de Lautaro Martinez. L'Albiceleste devance l'Uruguay (qui a fait match nul 1-1 au Brésil) et l'Équateur, qui précède la Colombie à la différence de buts.Ligue des Nations, l'Angleterre retrouve l'élite !Les Three Lions remontent dans le groupe A. L'intérim de Lee Carsley prend fin, place à Thomas Tuchel ! L'Allemand veut soulever le trophée de la prochaine Coupe du monde.Autour d'Annie Gasnier aujourd'hui : Yoro Mangara, Frank Simon et Bruno Constant - Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.