Du lundi au vendredi, un acteur ou un observateur vient commenter sur RFI l’événement marquant du jour de l’actualité africaine au micro RFI.
Suite de notre série d’interviews consacrées aux candidats à la présidentielle au Congo-Brazzaville qui aura lieu dimanche 21 mars 2021. Sept candidats sont en lice et RFI leur donne la parole. Ce soir, nous recevons le plus jeune d'entre eux, Dave Mafoula qui, à 39 ans, est le candidat du parti Les Souverainistes. Quelle est sa stratégie et quelles seront ses priorités ? Il répond aux questions de Florence Morice par téléphone depuis Brazzaville.
La Côte d'Ivoire est l'un des pays africains où les homosexuels peuvent être aussi victimes de discrimination et de violences. Pour lutter contre cette stigmatisation, un travail de sensibilisation est mené. Notamment par l'association Alternative Côte d'Ivoire. Philippe Njaboué est chef de projet pour cette organisation. Il est avec notre correspondant à Abidjan, Frédéric Garat.
On se penche sur la question des déplacés sur le continent africain. Près de 12 millions de personnes en 2017, à cause de conflits ou de catastrophes naturelles. Chiffre donné par l'IDMC, l'observatoire des situations de déplacement internes, et le Conseil norvégien pour les réfugiés ( NRC ).Une région est particulièrement concernée, celle du lac Tchad où la présence de Boko Haram a conduit 2 millions 200 mille personnes à fuir leur village. Quel est l'impact de la présence prolongée de ces personnes déplacées ? Bineta Diagne a posé la question à Alexandra Bilak, la directrice de l’IDMC.
Une soixantaine de Palestiniens ont été tués, dans la bande de Gaza sous les balles de l'armée israélienne, alors qu'à 80 km de là, était inaugurée à Jérusalem la nouvelle ambassade des États-Unis. Les États africains, jadis largement pro-palestiniens gardent le silence. Et hier, plusieurs pays du continent étaient représentés à la cérémonie d'installation de la nouvelle ambassade américaine. Alors y a-t-il une forme d'embarras dans les chancelleries africaines face aux évènements de Jérusalem et Gaza ?Alhadji Bouba Nouhou, professeur à l'université Bordeaux-Montaigne répond aux questions de Pierre Pinto.
Au Mali, la ville de Fana, à 130 kilomètres à l'est de Bamako, sous le choc. Hier, dans la nuit, une petite fille albinos a été tuée et mutilée. Un crime rituel qui a provoqué la colère de la population de la ville, qui a incendié quelques heures plus tard le commissariat. Les associations de défense des albinos ont donc fait part aujourd'hui de leur inquiétude, à deux mois et demi de la présidentielle. Elles redoutent que d'autres crimes rituels soient commis comme l'explique Aminata Traoré, présidente de l'Association malienne pour la protection des albinos.
Un enfant sur dix souffre de malnutrition sévère dans les régions congolaises des Kasaï. Cela signifie que 400 000 enfants risquent de mourir de faim, avertit l'Unicef. L'organisation publie aujourd'hui un rapport sur la situation dans ces zones secouées par de graves violences depuis 2016. Un conflit coutumier devenu une guerre, particulièrement brutale pour les enfants. L'Unicef considère que 60 % des miliciens de la région sont des enfants. Depuis le début du conflit, des écoles ont été attaquées, des centres de santé pillés et détruits. Et aujourd'hui, les enfants ne reçoivent pas l'aide dont ils ont besoin. Christophe Boulierac travaille pour l'Unicef et il revient d'une mission au Kasaï.
Pourquoi les indépendants ont-ils séduit les Tunisiens ? C'est la question que l'on pose ce soir à Larbi Chouikha, politologue à l'Université de la Manouba près de Tunis. Il répond à Marie-Pierre Olphand.
En Côte d’Ivoire, plusieurs ONG de défense des droits de l’homme ont adressé, hier, une lettre ouverte au chef de l’État, Alassane Ouattara. Elles y déplorent la lenteur des instructions et des procès liés aux crimes et exactions de la crise postélectorale de 2010-2011. Crise qui a fait au moins 3 000 victimes de part et d’autre des supporters et partisans d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo. Alors que l’on attend de connaître le résultat de certaines instructions notamment sur des crimes commis dans l’ouest du pays, on évoque à présent en Côte d’Ivoire une loi d’amnistie. Un projet que dénoncent les ONG par la voix de Willy Neth, coordinateur de la FIDH, de la Lidho et du Midh, à Abidjan.
Il est clair que pour Barkhane, la situation du nord du Mali en général est très complexe, de Gao à Ménaka, à Kidal et Tessalit. Un risque d'enlisement est-il à craindre pour la force française si les violences inter-communautaires ne cessent pas très vite ? Ce cycle violences-représailles fait le lit des jihadistes affiliés à Iyad Ag Ghali qui se nourrissent de la déliquescence de l'Etat et du chaos. Pour le chercheur et spécialiste du Mali, André Marty, Barkhane joue gros dans son alliance sur le terrain avec des groupes d'autodéfense comme le Gatia, le MSA etc.
Au Burundi, le référendum constitutionnel a lieu le 17 mai. Si le « oui » l'emporte, le président Nkurunziza aurait la possibilité de rester au pouvoir jusqu'en 2034. Pour l'opposition et les ONG, le problème ne se résume pas à l'accès aux médias. Les associations locales et internationales dénoncent aussi le fait que le pouvoir burundais n'a toujours pas publié officiellement le texte du projet de Constitution ni la question qui sera soumise aux électeurs dans 10 jours. On en parle avec Florent Geel, responsable Afrique à la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, la FIDH.
Certaines des exactions commises ces derniers jours notamment du côté du Niger au sud d'Andéramboukane ont été attribuées par des responsables de la communauté peule au Gatia et au Msa, deux groupes armés de la zone de Ménaka qui luttent aux cotés de la force française contre le groupe d'Abou Walid al sahraoui -EIGS Etat islamique au grand Sahara. Les civils tués sont-ils morts dans des violences communautaires, un terme privilégié par le CICR, ou des violences attribuées à des terroristes ? C'est une des grandes questions qui se pose et à laquelle il est difficile de répondre, nous dit Yvan Guichaoua, enseignant-chercheur à l'université de Kent à Bruxelles.
La procureure de la CPI Fatou Bensouda a achevé sa visite en RDC ce jeudi 3 mai 2018. En 48 heures, elle a rencontré le chef de l'Etat, les autorités judiciaires, la majorité, l'opposition, la société civile et la Cenco, la conférence épiscopale. Elle dit être venue pour évaluer la coopération entre la RDC et la CPI et évaluer si le Congo fait tout ce qui est en son devoir en interne pour juger les crimes les plus graves relevant du statut de Rome. Beaucoup, dans l'opposition et la société civile espéraient que la CPI annoncerait l'ouverture de nouvelles enquêtes. Finalement, il n'en est rien. On écoute Fatou Bensouda.
Jusqu'en 2011, jusqu'à sa chute, le colonel Kadhafi avait « l'argent facile ». Dons, valises, prêts bancaires, investissements... Une vingtaine de pays africains auraient profité des largesses du guide. Hasni Abidi, le directeur du Centre d'etudes et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen, le Cernam, explique qu'il est difficile d'y voir clair entre prêts ou dons politiques et investissements, sans même évoquer les dessous de table, les valises remplies de dollars... « Il est difficile de revenir sur les prêts octroyés à des chefs d’État parce que ces derniers avaient sollicité le colonel Kadhafi pour un soutien financier. En revanche pour les prises de participations qui sont très importantes, effectuées par des sociétés libyennes ou par le Fonds souverain libyen, ils disposent de moyens à la fois juridiques, mais aussi politiques. Ce n’est pas pour rien que le ministre des Affaires étrangères libyen a demandé officiellement à plusieurs États, dont la France, d’aider son pays pour la récupération d’une partie. »
Suite de la visite aux Etats-Unis du président nigerian. Lundi 30 avril, le président Muhammadu Buhari s’est entretenu avec son homologue américain donald Trump.Il a été question de lutte contre le terrorisme et de relations commerciales. Buhari est le premier dirigeant d’Afrique sub-saharienne invité à la Maison blanche depuis l’arrivée au pouvoir de Trump. Les deux pays ont toujours eu une relation particulière explique Benjamin Augé, chercheur à l’Institut français des relations internationales, le Nigeria étant la première puissance économique et démographique du continent africain.
La mobilisation est en demie teinte depuis le vote des lois électorales, critiquées par l’opposition qui estime qu'elles favorisent le parti au pouvoir. Ils étaient quelque milliers de manifestants au centre-ville d’Antananarivo tout au plus ces derniers jours. Pourtant les deux principaux partis d’opposition : le TIM de Marc Ravalomanana et le MAPAR d’Andry Rajoelina, appellent à manifester. Selon Sahondra Rabenarivo, membre du Sefafi, l’Observatoire de la vie publique, la population ne manque pourtant pas de raisons de se plaindre. Mais ne souhaite pas revivre une nouvelle crise.
Quelle place pour l’opposition et la société civile en Angola ? Eléments de réponse avec Jon Schubert, chercheur à l’Université de Genève. « Tout le monde est surpris par la vitesse du changement. On espérait des réformes, on s'attendait à peut-être des réformes plus graduelles. Le fait d'avoir attaqué des gens tellement hauts-placés directement, ouvertement et si rapidement... J'ai l'impression en fait que tout le monde se retrouve époustouflé sans savoir où donner de la tête. »
Emmanuel Macron a clôt ce jeudi après-midi à Paris une conférence internationale contre le financement du terrorisme. Près de 500 experts et 80 ministres de 72 pays y étaient réunis à huis clos pour évoquer les moyens de lutter contre le financement de Daech et d'al-Qaïda qui disposent encore aujourd’hui de sommes d’argent considérables. Plusieurs pays africains se sont associés à cette conférence. Nous faisons le point sur Boko Haram, toujours actif au Nigeria mais aussi au Niger, au Tchad et au Cameroun. Comment se finance ce groupe ? Pierre Pinto a posé la question à Marc-Antoine de Monclos, directeur de recherche à l'Institut de Recherche pour le Dévelopement.
Ces derniers mois, on parlait d’un vent de démocratie qui soufflait sur la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) et du rôle un plus positif qu’elle pourrait jouer lors de crises sur le continent, notamment en RDC... Est-ce qu’on peut parler d’un véritable changement ? C’est la question que Sonia Rolley a posé à Stephanie Wolters, analyste politique à l’Institut d’études et de sécurité de Pretoria.
En Algérie, l’élection présidentielle aura lieu en 2019. Samedi 21 avril, le FLN a reitéré son appel à un 5e mandat du président Bouteflika. Le 7 avril dernier, le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbes, avait publiquement fait part de son souhait et, selon ses mots, « du désir des militants de voir Abdelaziz Bouteflika poursuivre son œuvre ». Un appel qui interroge alors que la santé du président fait l’objet de spéculations depuis l’accident vasculaire cérébral dont il a été victime en avril 2013. Comment expliquer une telle initiative ? Pour tenter de comprendre, Pierre Firtion a joint au téléphone Mohamed Baghali, le rédacteur en chef du journal El Khabar. « Ils veulent précipiter cette candidature pour barrer la route à certaines personnalités politiques qui appartiennent même au camp du président de la République. »
Praia, la capitale du Cap-Vert, vit au rythme de la musique, avec deux festivals, le Kriol Jazz Festival ce week-end et l'Atlantic Music expo. José Da Silva, producteur de Césaria Evora et créateur du Kriol Jazz Festival, se bat depuis de longues années pour développer ce secteur qui pourrait faire décoller l'économie du Cap-Vert. Sa philosophie : mettre l'accent sur la création.
Comment garantir que le minerais dans la batterie de nos voitures électriques ou de nos téléphone portables a été extrait de façon responsable ? C'est l'objectif d'un processus de traçabilité et de labellisation mis en place par l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), depuis 2011. ONGs, opérateurs économmiques et responsables politiques se sont réunis, à Paris, pour évaluer ce processus de certification. Conclusion ? Des progrès ont été faits sur la certification de certain minerais mais il reste encore beaucoup de progrès à faire contre les minerais de conflit ou contre le travail des enfants dans les mines. Exemple, en République démocratique du Congo où les experts dénoncent une absence de contrôle de l'origine du minerai dans les pays frontaliers de la RDC. Un deux poids deux mesure que dénonce Safanto Lukendo Bulongo qui travaille pour l' ONG, Max Impact, spécialisée dans le secteur minier au sud Kivu.
Human Rights Watch (HRW) tire la sonnette d'alarme à un mois, jour pour jour d'un référendum constitutionnel prévu le 17 mai prochain au Burundi et qui devrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu'en 2034. Cette organisation dénonce les tactiques d'intimidation et de répression de la part des forces de l'ordre, armée et Service national de renseignement, ainsi que des Imbonerakure, la ligue des jeunes au pouvoir que l'ONU qualifie de milice, et qui vise les opposants ou tous ceux qui sont considérés comme tels. Une répression qui s'accroît au fur et à mesure qu'on approche de cette échéance. Bénédicte Jeannerod, directrice de HRW en France répond aux questions de Esdras Ndikumana.
L'insécurité alimentaire progresse en Afrique de l'Ouest. Pour essayer de s'en prémunir, les Etats et les grandes organisations de la région ont mis en place des plans d'urgence. Jacob Ouédraogo, le ministre de l'Agriculture du Burkina Faso et le coordinateur des ministres de l'UEMOA, revient sur les dispositifs en place.
Le Burkina Faso devrait connaître des difficultés sur le plan alimentaire en 2018. Selon les Nations unies, le déficit céréalier est très important : 477 000 tonnes de céréales. Comment l'expliquer ? Aristide Ongone Obame, le représentant de la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, au Burkina Faso, répond à cette question. Aristide Ongone Obame est également le coordonnateur résident par intérim du système de l'ONU dans le pays.
Les relations entre la Somalie et les Émirats arabes unis sont glaciales depuis la signature l’année dernière, d’un accord entre le Dubai Port World et le Somaliland pour investir le port de la ville de Berbera et construire une base militaire. L’accord est tripartite et la concession pour gérer le port est de 30 ans. 51 % d’investissement sont attribués à Abou Dhabi, 19 % à l’Éthiopie qui est partenaire sur ce projet. Le reste est attribué à la Somaliland. La Somalie a rejeté cet accord considéré comme « inexistant, nul et non avenu » et a appelé l’ONU à agir contre ce qui constitue pour elle une « violation claire du droit international ». Quelle est l’importance stratégique du port de Barbera question posée par Houda Ibrahim à Robert Wiren, auteur du livre « Somaliland, pays en quarantaine » édité chez Karthala en 2014.