Podcasts about Alassane Ouattara

President of the Ivory Coast (2010–present)

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Alassane Ouattara

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C dans l'air
Niger : veillée d'arme - 11/08/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 11, 2023 58:18


C dans l'air du 11 août - Niger : veillée d'arme LES EXPERTS : - YVES THRÉARD - Éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction – « Le Figaro » - NIAGALÉ BAGAYOKO - Politologue – Présidente de l'African Security Sector Network - JAMES ANDRÉ - Journaliste – « France 24 » - SEIDIK ABBA - Chercheur associé et président du CIRES Un cap a été franchi dans la crise en cours au Niger. La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a ordonné hier "l'activation immédiate" de sa force d'intervention, en vue de "restaurer l'ordre constitutionnel" dans le pays. Les dirigeants de la Cédéao étaient réunis au sein d'un sommet extraordinaire à Abuja, au Nigéria, pour discuter de la marche à suivre alors qu'à Niamey, la junte qui a pris le pouvoir lors d'un coup de force le 26 juillet étend chaque jour un peu plus son emprise sur l'appareil d'Etat. S'il n'a pas précisé de calendrier, le président ivoirien Alassane Ouattara a promis que cette intervention aurait lieu "dans les plus bref délais". L'organisation dit toujours privilégier une résolution pacifique de la crise mais le général Tiani, nouvel homme fort du Niger, ferme la porte. Un conflit armé pourrait donc bel et bien avoir lieu. Côté Cédéao, le Nigeria, géant régional, est à la tête d'une coalition qui compte notamment le Sénégal et la Côte d'Ivoire. Des pays frontaliers du Niger, l'Algérie et le Tchad, se sont prononcés contre une action armée. De leur côté, le Mali et le Burkina Faso, eux-mêmes des régimes militaires, soutiennent les putschistes. Dans son initiative, la Cedeao a reçu le soutien de la France mais aussi des États-Unis. Les deux pays ne devraient toutefois pas s'investir militairement dans l'opération. Dans la région, un autre acteur fait depuis de nombreuses années parler de lui par la terreur qu'il inspire. La secte terroriste islamiste Boko Haram n'épargne pas la région du lac Tchad. Assassinats de masse, rapts d'hommes, de femmes et d'enfants, le groupe a fait de très nombreux dégâts au Tchad, au Niger et surtout au Nigéria. Ses exactions ont provoqué des exodes de populations entières en grande souffrance. Les affrontements sont réguliers avec l'armée nigérienne et les milices du pays. Car même si le groupe n'est pas officiellement implanté au Niger, le pays est régulièrement attaqué, faisant en quelques années des centaines, voire des milliers, de victimes. Entre janvier 2020 et août 2022, ce ne sont pas moins de 13 attaques qui ont été recensées par le ministère des Affaires étrangères britannique. Le général Tiani a justement justifié son putsch par "la dégradation de la situation sécuritaire". La violence et l'insécurité que font régner Boko Haram et les autres groupes djihadistes du Sahel ont donc pour conséquence des déplacements de populations. Ces déplacés viennent aussi nourrir le flot de migrants qui quittent la région avec l'Europe pour espoir. Sur le vieux continent, la crise migratoire prend de l'ampleur. Pour y répondre, l'Union européenne a conclu avec la Tunisie un accord le 16 juillet dernier. Objectif pour les deux parties : lutter contre l'immigration clandestine vers l'Europe, en plein essor depuis le pays nord-africain. Selon l'agence des réfugiés de l'ONU, 50000 personnes sont arrivées illégalement par bateau en Italie au cours des cinq premiers mois de l'année 2023, contre 19 000 sur la même période en 2022. Plus de la moitié d'entre eux sont partis de Tunisie, devenue premier pays des départs vers l'Europe. Les filières de passeurs s'y sont multipliées, notamment à Sfax. La présence croissante de migrants dans la cité portuaire génère depuis des mois de vives tensions avec les locaux. Celles-ci ont dégénéré depuis la mort d'un tunisien lors d'une altercation avec des subsahariens, début juillet, entraînant une véritable chasse aux migrants. Le racisme antinoir avait déjà été exacerbé par un discours tenu en février par le président tunisien, Kaïs Saïed. Il dénonçait alors un "grand remplacement" de la population arabo-musulmane du pays. Depuis la signature de l'accord entre Tunis et Bruxelles, des centaines de migrants subsahariens sont ainsi reconduits hors des frontières tunisiennes et laissés en plein désert, sans eau et sans nourriture, sous le regard silencieux de l'Europe. Un conflit armé est-il inévitable au Niger ? Comment endiguer et neutraliser les groupes djihadistes au Sahel ? Quelle réponse apporter face à la crise migratoire en cours ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Maya Lauqué - Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Daily News Brief by TRT World

*) Russia reportedly lays siege to Ukraine's Kupiansk Russian forces have almost reached the outskirts of the Ukrainian city of Kupiansk, state news agency TASS reported. TASS said Ukrainian troops are abandoning their positions and just "a number of kilometres are left to pass." Ukraine denied the report, saying all Russian attacks were repelled and attempts to lay siege were unsuccessful. *) ​​Earthquake rattles eastern Türkiye, causing panic A magnitude 5.3 earthquake has struck eastern Türkiye, according to the nation's disaster management agency, AFAD. Residents in the region were seen moving to open areas to protect themselves from building destruction. Twenty-three people were injured as a result of panic, but there were no reports of death, according to Health Minister Fahrettin Koca. *) Ivory Coast: ECOWAS approves Niger intervention ‘as soon as possible' West African bloc ECOWAS approved military intervention in Niger "as soon as possible" to remove its military rulers following last month's coup, Ivory Coast's President Alassane Ouattara has said. Earlier Thursday, the leaders of the bloc said they would deploy a "standby force" against the military leaders who seized control of Niger, deposing Mohamed Bazoum as president. Ouattara said Ivory Coast would provide hundreds of men alongside soldiers from Nigeria and Benin, and that other countries would join them. *) Several Somali soldiers killed in Mogadishu bomb explosion: local media Several Somali soldiers have been killed in a bomb explosion in the capital Mogadishu, according to local media. Local broadcaster Radio Shabelle said the incident took place when a military vehicle drove over a landmine planted on the road near Darussalam area. Quoting a witness, the broadcaster said all six Somali soldiers aboard the vehicle died. *) Hollywood strike causes Emmy Awards to be delayed The Emmy Awards, postponed due to the Hollywood strike, now have a new date that aligns them with the heart of Hollywood's awards season, marking a notable shift. Fox announced that the Emmys will air on January 15 from the Peacock Theater at LA Live in downtown Los Angeles. The ceremony will happen roughly four months later than originally planned.

Reportage Afrique
Influences russes en Afrique [5/5]: des influenceurs francophones très actifs

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jul 20, 2023 2:34


Dernier épisode de notre série consacrée aux influences russes en Afrique. Ce vendredi, nous nous intéressons aux influenceurs, comme Nathalie Yamb, Franklin Niamsy ou Kémi Seba. Des millions d'abonnés sur les réseaux sociaux où ils partagent leur haine contre l'Occident. Depuis quelques années, ces personnalités encensent aussi Moscou et sa politique de conquête menée en Afrique. Kemi Seba aurait même noué un partenariat avec le patron du groupe paramilitaire Wagner. Kemi Seba aurait touché plus de 400 000 € de Prigojine pour renforcer son influence en Afrique. En avril 2023, sur Youtube, l'intéressé confirme un partenariat avec les Russes. « "Kemi Seba a travaillé avec Prigojine"…  Je suis obligé de rigoler. Je l'ai dit devant des millions de gens en Afrique francophone en 2019 ou en 2020, je ne sais plus. Sans aucun tabou, il veut nous soutenir parce qu'ils savent qu'on a les mêmes adversaires.  Pousser, faire reculer l'Occident. Si on veut parler avec Wagner, on parle avec Wagner si on veut parler avec la Russie, on parle avec la Russie. Il y a quoi ? »En Afrique, ces dernières années, au fil des guerres et des coups d'État, des gouvernements pro-russes ont pris le pouvoir. En République centrafricaine, au Mali, les mercenaires de Wagner occupent aujourd'hui le terrain, demain peut-être au Burkina Faso. À Bobigny, ce jour-là, Kemi Seba assure même y avoir joué un rôle : « Vous avez vu qu'au Mali ça a bougé, on y a grandement contribué. »Et menace directement les autres alliés de la France, comme le président ivoirien : « Bientôt Alassane Ouattara… »  Ou encore celui du Sénégal : « bientôt Macky Sall. Je vais dans quelques jours en Russie. »Ce lien que Moscou a noué avec Kemi Seba comme avec d'autres influenceurs, n'est pas le fruit du hasard. En Afrique, la stratégie de la conquête russe repose sur deux piliers portés par Evgueni Prigojine, la sécurité avec la milice armée Wagner et l'information, ou plutôt la désinformation.  C'est là qu'interviennent ces influenceurs. En une dizaine d'années, ils ont réussi à convertir une partie de l'opinion africaine au bien-fondé de l'arrivée de Moscou dans le pré carré français.« En Afrique de l'Ouest, les gens avaient cette image extrêmement péjorative de la Russie comme un pays où lorsqu'on a la peau noire, on risque sa vie. Et en l'espace de quelques années, l'image de la Russie a complètement changé », explique Kevin Limonier, spécialiste du cyberespace russophone.« Les Russes sont venus se fixer sur un certain nombre de malaises de mal-être des sociétés africaines qu'ils ont réussi de manière strictement opportuniste à amplifier. Et c'est à partir de ce moment-là que l'on va avoir un certain nombre de personnes, des gens comme Kemi Seba qui vont surfer sur cette image positive que la Russie avait réussi à se construire sur les réseaux sociaux pour y rajouter du récit géopolitique, c'est-à-dire l'idée de dire que la Russie est la dernière grande puissance anticoloniale. C'est ça le récit tel qu'il a été construit.  »Extrait du Grand Reportage consacré à ce sujet, diffusé ce vendredi 21 juillet 2023 sur notre antenne à 13h10 et 21h40 heure de Paris et sur l'application Pure radio à partir de 13h30. Notre dossierInfluences russes en Afrique► Sur France 24 Du KGB de Khrouchtchev à Poutine, les profondes racines de l'influence russe en Afrique KGB en Afrique : éclairage sur le modus operandi d'une URSS en quête d'influence

Invité Afrique
«La Côte d'Ivoire est prête à fournir une CAN d'exception», assure le président du comité d'organisation

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 12, 2023 6:40


Dans six mois, le 13 janvier, sera donné le coup d'envoi de la 34ᵉ Coupe d'Afrique des nations en Côte d'Ivoire. Jusqu'ici, le comité d'organisation (Cocan) avait peu communiqué et encore moins répondu aux critiques et rumeurs qui disaient le pays en retard. Le 11 juillet, au stade d'Ebimpé où se tiendront notamment les matchs d'ouverture et la finale, le président du Cocan François Amichia, s'est montré très confiant quant à la bonne tenue de l'événement au côté de Samson Adamu, directeur des compétitions. RFI : La Coupe d'Afrique des Nations (CAN) est dans six mois. La Côte d'Ivoire est-elle prête ?François Amichia : La Côte d'Ivoire, comme elle a pris l'engagement de fournir une CAN d'exception, est prête.Ça veut dire que tout ce que l'on peut lire, ce que l'on peut entendre sur les réseaux sociaux, tout ça, ce sont des fadaises ? Aujourd'hui, les Ivoiriens peuvent bomber le torse, ils accueilleront bien cette CAN avec ambition ?Au niveau du comité d'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations, nous avons reçu instruction de son excellence Alassane Ouattara, président de la République, de mesures bien précises, avec des dates et un calendrier bien précis. Et c'est ce que nous avons suivi jusqu'à présent. Je tiens, en tant que président du comité d'organisation, à rassurer les amoureux du football africain, à rassurer les amateurs du football mondial, à rassurer tous ceux qui souhaitent se rendre en Côte d'Ivoire en janvier/février 2024, que tout est mis en place pour les accueillir. Aussi bien au niveau des équipes, au niveau des délégations officielles, qu'au niveau des supporters. Et pas seulement à Abidjan.On a un axe sud-Nord sur cette CAN avec Abidjan et San-Pédro, plutôt à l'Ouest. Et puis on monte vers Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo… Des stades neufs, sont-ils tous prêts ?La ville d'Abidjan a deux sites : il y a le stade Alassane Ouattara d'Ebimpé et le stade Félix Houphouët Boigny. Ces deux stades sont prêts à accueillir les équipes. Au niveau de la capitale politique Yamoussoukro, là également, c'est un stade qui est déjà homologué, et qui a déjà accueilli des matchs de compétition. Donc, à ce niveau, pas de problème. Bouaké, la deuxième ville de la Côte d'Ivoire, a déjà accueilli des compétitions éliminatoires de la Coupe d'Afrique. Il n'y a pas de problème non plus. Quand nous allons dans le nord, nous avons le stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo, qui est aujourd'hui terminé et est prêt à accueillir des matchs tests de l'équipe des Éléphants. Tout comme le stade Laurent Pokou de San-Pédro, qui, au mois de septembre, accueillera un match amical.On a deux stades rénovés et quatre stades entièrement neufs. Est-ce que l'on est prêt aussi en dehors des stades, parlons des routes ?En vous rendant ici, au stade Alassane Ouattara d'Ebimpé, vous avez vu les travaux qui sont en cours pour accéder à ce joyau architectural. Évidemment, aujourd'hui, il y a encore quelques tronçons qui sont en mise en conformité, mais je peux vous confirmer que le gouvernement met tout en œuvre pour que ces accès routiers soient prêts. Au niveau de San-Pédro, l'axe que nous appelons ici « La Côtière » – entre Abidjan et San-Pédro – est terminé à 95 %. L'autoroute qui mène d'Abidjan à Yamoussoukro est prête. La nationale qui mène de Bouaké à Korhogo est pratiquement quasi prête, il reste encore quelques tronçons à terminer.Mais nous ne sommes qu'au mois de juillet, et je peux vous dire qu'avant la cérémonie du tirage au sort, qui aura lieu le 12 octobre prochain, et à la suite de laquelle les équipes iront à reconnaissance de leur lieu d'affectation et de leurs hôtels, tout sera prêt, et ils pourront faire le choix qui leur convient.Parlons des hôtels. C'est souvent là que le bât blesse, à quelques mois, quelques semaines, parfois même pendant les compétitions. Là encore, êtes-vous confiants ?Au niveau de la ville d'Abidjan, ce sont plusieurs réceptifs hôteliers qui sont terminés et qui vont accueillir les équipes. La Confédération Africaine de Football (CAF) a déjà fait le choix pour que les équipes qui seront désignées pour jouer dans les deux poules d'Abidjan puissent avoir les commodités nécessaires. Au niveau de la capitale politique Yamoussoukro, je crois que nul ne peut ignorer que les infrastructures existent. À la ville de Korhogo, en plus des infrastructures hôtelières, nous avons prévu un village CAN pour accueillir les quatre équipes qualifiées. Il en est de même à Bouaké et San-Pédro, où des villages CAN ont été créés pour accueillir les équipes qualifiées. Mais en plus de ces villages CAN, il y a des réceptifs hôteliers pour accueillir les délégations officielles et les supporters qui viendraient.Samson Adamu, le directeur des compétitions de la CAF, a dit : « Si ça n'est pas la plus belle des CAN, nous n'aurons aucune excuse. » Quelle pression !La « plus belle des CAN », c'est l'instruction que le chef de l'État ivoirien a donné. La plus belle des CAN, c'est l'objectif que s'est fixé le comité exécutif de la CAF. Je crois que quand le propriétaire de l'événement et l'organisateur de l'événement partagent le même objectif, tout est réuni pour le réussir. Mais le diable se trouve dans les détails, donc nous prenons toutes les dispositions pour que le jour J, tout soit à la hauteur des attentes des Africains. Je crois que cela nous permet d'être sereins, de rester zen.À lire aussiCAN 2024: où en est la Côte d'Ivoire à six mois du début du tournoi ?

Le débat BBC Afrique - Africa Radio
Dr Tawa Netton Prince est notre grand témoin

Le débat BBC Afrique - Africa Radio

Play Episode Listen Later Jun 19, 2023 48:27


Notre grand témoin est Dr Tawa Netton Prince, Politiste Enseignant-chercheur à l'université Alassane Ouattara de Bouaké.   1- Mission de paix africaine à Kiev : l'Afrique peut-elle vraiment changer quelque chose dans la crise Russo-Ukrainien ?  2- Cameroun : décès de l'opposant historique John Fru Ndi, quels impactes sur l'échiquier politique ?  3- Mali : référendum constitutionnel, quels enjeux pour le pays ?

Éco d'ici éco d'ailleurs
Le secteur privé africain cherche ses fleurons

Éco d'ici éco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Jun 10, 2023 48:30


Les 4 et 5 juin 2023, l'élite économique africaine était réunie à Abidjan pour l'Africa CEO Forum, rendez-vous rassemblant des centaines de dirigeants d'entreprises, investisseurs, financiers et acteurs publics comme des dirigeants politiques (le président ivoirien Alassane Ouattara était présent à la cérémonie d'ouverture) dans un même but collectif : développer le continent. Pour que l'Afrique joue sa carte à l'avenir dans un monde recomposé, où ses entreprises nationales disputeraient un match un peu moins déséquilibré avec les puissances étrangères installées sur le continent, l'idée est de favoriser l'émergence de champions, de locomotives. Des sociétés dont le chiffre d'affaires annuel dépasserait le milliard d'euros. Dans cette émission tournée à l'Hôtel Sofitel Ivoire où s'est déroulé le forum, nous avons rencontré toute une série d'opérateurs majeurs qui nous ont livré, chacun leur tour, leur vision de cette problématique centrale. NOS INVITÉS :  - Makhtar Diop, directeur général de la société financière internationale (branche de la Banque mondiale chargée du secteur privé)- Paul-Harry Aithnard, directeur général d'Ecobank Côte d'Ivoire et directeur régional exécutif pour la zone UEMOA- Mareme Dieng, représentante pour l'Afrique du fonds d'investissement américain 500 Global- Hassanein Hiridjee, directeur général d'Axian, groupe panafricain présent dans cinq secteurs d'activité : l'énergie, les télécoms, les services financiers, l'immobilier, et l'innovation. Lors de cette émission, nous faisons aussi la connaissance de jeunes passionnés d'électronique et d'électricité du Stemlab et du Centre des métiers de l'électricité de Bingerville.

Eco d'ici Eco d'ailleurs
Le secteur privé africain cherche ses fleurons

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Jun 10, 2023 48:30


Les 4 et 5 juin 2023, l'élite économique africaine était réunie à Abidjan pour l'Africa CEO Forum, rendez-vous rassemblant des centaines de dirigeants d'entreprises, investisseurs, financiers et acteurs publics comme des dirigeants politiques (le président ivoirien Alassane Ouattara était présent à la cérémonie d'ouverture) dans un même but collectif : développer le continent. Pour que l'Afrique joue sa carte à l'avenir dans un monde recomposé, où ses entreprises nationales disputeraient un match un peu moins déséquilibré avec les puissances étrangères installées sur le continent, l'idée est de favoriser l'émergence de champions, de locomotives. Des sociétés dont le chiffre d'affaires annuel dépasserait le milliard d'euros. Dans cette émission tournée à l'Hôtel Sofitel Ivoire où s'est déroulé le forum, nous avons rencontré toute une série d'opérateurs majeurs qui nous ont livré, chacun leur tour, leur vision de cette problématique centrale. NOS INVITÉS :  - Makhtar Diop, directeur général de la société financière internationale (branche de la Banque mondiale chargée du secteur privé)- Paul-Harry Aithnard, directeur général d'Ecobank Côte d'Ivoire et directeur régional exécutif pour la zone UEMOA- Mareme Dieng, représentante pour l'Afrique du fonds d'investissement américain 500 Global- Hassanein Hiridjee, directeur général d'Axian, groupe panafricain présent dans cinq secteurs d'activité : l'énergie, les télécoms, les services financiers, l'immobilier, et l'innovation. Lors de cette émission, nous faisons aussi la connaissance de jeunes passionnés d'électronique et d'électricité du Stemlab et du Centre des métiers de l'électricité de Bingerville.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Pourquoi Laurent Gbagbo reste privé du droit de vote?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 23, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'opération controversée « Wuambushu » à Mayotte, sur le prix Marc-Vivien Foé 2023 et sur le déploiement de la SADC en République Démocratique du Congo. Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo, loin des urnesEn Côte d'Ivoire, le PPA-CI a critiqué l'absence de Laurent Gbagbo de la liste électorale. Comment expliquer cette décision malgré la grâce accordée par Alassane Ouattara à l'ancien président ? Quels sont les moyens de recours dont dispose le parti de Gbagbo pour le réintégrer à la liste électorale ?  Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI.  Mayotte : début de l'opération controversée « Wuambushu »  Ce lundi 22 mai 2023, l'opération anti-immigration illégale a officiellement été lancée avec la démolition de Talus 2, un des plus importants bidonvilles de l'île. Pourquoi la justice a-t-elle finalement donné son accord après avoir suspendu l'opération, un mois plus tôt ? Que deviennent les habitants de ce bidonville ? Avec Lola Fourmy, envoyée spéciale de RFI à Mayotte.Football : qui sera le meilleur joueur africain de Ligue 1 ? Seko Fofana, Chancel Mbemba et Terem Moffi sont les trois finalistes du prix Marc-Vivien Foé 2023 qui récompense le meilleur footballeur africain évoluant en Ligue 1. Pourquoi ces trois joueurs ont-ils retenu l'attention du jury ?  Avec Olivier Pron, journaliste au service des sports de RFI.   RDC : vers un déploiement de la SADC dès juin ? Les forces de la SADC devraient être déployées dans l'est de la RDC dès la mi-juin 2023. Avec l'arrivée des troupes d'Afrique australe, le gouvernement a-t-il envisagé le départ de la force de l'EAC ? À quoi peut-on s'attendre pour le déploiement de la SADC ? Avec Onesphore Sematumba, analyste pour la région des Grands Lacs pour International Crisis Group. 

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sénégal: le dialogue politique de Macky Sall divise-t-il l'opposition?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 5, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le partenariat entre le RHDP et le FPI en Côte d'Ivoire, puis sur la réaction de Kinshasa après le changement de commandant à la tête de l'EAC. Enfin, direction la Turquie pour analyser les chances de Recep Tayyip Erdogan de remporter les élections présidentielles alors que le scrutin se rapproche.  Le leader du Pastef a refusé de participer aux discussions politiques initiées par le président Macky Sall. Pourquoi Ousmane Sonko rejette-t-il le dialogue ?   Avec l'ouverture de l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall et du PDS de Karim Wade, l'opposition est divisée face à la main tendue du président. Cette situation peut-elle créer des tensions au sein de la coalition Yewwi Askan Wi ?  Avec Charlotte Idrac, correspondante permanente de RFI à Dakar.  Côte d'Ivoire : un partenariat pour « la réconciliation nationale »  En Côte d'Ivoire, le RHDP, le parti au pouvoir et le parti d'opposition FPI ont signé un accord de partenariat. Comment expliquer ce rapprochement entre le parti d'Alassane Ouattara et celui de Pascal Affi N'Guessan ? Vont-ils nouer des alliances pour les élections municipales et régionales ?   Avec Bineta Diagne, correspondante de RFI à Abidjan.  RDC : du changement à la tête de l'EAC  Le Kenya a annoncé un changement de commandant à la tête des troupes de la communauté d'Afrique de l'Est, actives dans l'Est de la République démocratique du Congo, après la démission du précédent général. Comment a réagi Kinshasa ? Ce changement va-t-il apaiser les relations entre la force et les autorités congolaises ?  Avec ce nouveau commandement, les forces de l'EAC vont-elles se montrer plus offensives ?  Avec  Reagan Miviri, chercheur pilier violences à Ebuteli, institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence.  Turquie : Erdogan peut-il perdre la présidentielle ?  À neuf jours du scrutin, la perspective d'un troisième mandat à la tête du pays semble s'éloigner pour Recep Tayyip Erdogan (Peut-être à réactualiser, les sondages les donnent au coude à coude). Comment expliquer la position difficile dans les sondages du président actuel après 20 ans de pouvoir ? Comment compte-t-il rattraper son retard ?  Avec Aurélien Denizeau, docteur en Science politique et Relations internationales de l'INALCO, spécialiste de la Turquie.   

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Au Kenya, l'effroi face aux dérives sectaires

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 3, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions. Kenya : des membres d'une secte poussés à la mort  Au Kenya, Paul Mackenzie, le dirigeant d'une secte religieuse, l'Église internationale de bonne nouvelle est poursuivi pour « terrorisme ». Il aurait entraîné le décès de 109 de ses adeptes en leur préconisant de jeûner jusqu'à la mort pour « rencontrer Jésus ». Qui est ce pasteur autoproclamé ? Les dérives sectaires sont-elles fréquentes dans ce pays d'Afrique de l'Est ?  Avec Yvan Droz, anthropologue à l'Institut de hautes études internationales et du développement, spécialiste du fait religieux au Kenya. Burundi : arrestation du n° 2 de l'ancien régime  Dans un communiqué, le procureur national du Burundi a annoncé le 23 avril 2023, l'arrestation de l'ex-Premier ministre, Alain-Guillaume Bunyoni, véritable n° 2 du régime de Pierre Nkurunziza. Pour quelles raisons a-t-il été arrêté ?   Avec Esdras Ndikumana, journaliste au service Afrique de RFI.  Côte d'Ivoire : 1 milliard par jour pour les jeunes  Lors de son discours au Parlement, mardi 26 avril 2023, le président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara a déclaré qu'un milliard de FCFA par jour serait consacré à la jeunesse en 2023. Comment le gouvernement compte-t-il financer ce programme ambitieux ? Quels sont les projets financés par ce programme ?   Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI.  Foot : Toulouse privé de Ligue Europa ?  Malgré sa victoire en Coupe de France, samedi dernier, Toulouse pourrait être privé de Ligue Europa car le club appartient au même propriétaire que l'AC Milan. Comment expliquer cette règle ? Qui du TFC ou du club italien sera privilégié pour la suite des compétitions européennes ?  Avec Hugo Moissonnier, journaliste au service des sports de RFI.      

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Pourquoi la position de Lula sur la guerre en Ukraine fait polémique?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 20, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la restitution des corps des victimes de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, sur la victoire du Real Madrid contre Chelsea, et sur l'éventuel prolongement de l'accord sur les céréales ukrainiennes. Côte d'Ivoire : à quand la restitution des dépouilles de la crise de 2010 ? Plus d'un mois après les cérémonies de restitution, les familles n'ont toujours pas reçu les dépouilles de leurs proches décédés lors de la crise post-électorale de 2010-2011. Pourquoi les corps n'ont-ils toujours pas été rendus aux familles des victimes ? Ce dysfonctionnement peut-il entacher le processus de réconciliation nationale ?  Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI à Abidjan. Ligue des Champions : vers un quinzième titre du Real Madrid ? Pour la 11è fois en 13 participations, le Real Madrid rejoint les demi-finales de la Ligue des Champions.  Comment expliquer la domination des « merengue » dans cette compétition ? Le club madrilène est-il favori pour remporter la coupe cette année ?   Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI. Guerre en Ukraine : pourquoi la position de Lula fait polémique ? Lors de la visite du ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov à Brasilia, les États-Unis ont accusé le président brésilien de reprendre à son compte la propagande russe. Quelle est la position de Lula sur la guerre en Ukraine ?  Avec Adriana Brandão, cheffe adjointe du service en langue brésilienne. Accord sur les céréales : Moscou impose ses conditions Après un premier renouvellement de l'accord sur les céréales ukrainiennes en mars, la Russie refuse de s'engager à nouveau si les Occidentaux ne cèdent pas à certaines de leurs exigences. Pourquoi la Russie impose-t-elle un nouvel ultimatum ? Quelles conséquences si l'accord n'était pas prolongé ?  Avec Marine Raffray, agro-économiste à la Chambre d'agriculture France.    

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Affi N'Guessan, Israël, Accident au Bénin, Le pape en RDC

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 1, 2023 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité.   Côte d'Ivoire : les raisons de l'alliance FPI-RHDP. Par Bineta Diagne, journaliste au service international de RFI. Bénin : que sait-on de l'accident routier meurtrier ? Par Jean-Luc Aplogan, correspondant de RFI à Cotonou. Israel - Palestine : comment expliquer les récentes tensions ? Par Sami Boukhelifa, correspondant de RFI à Jérusalem. Le pape en RDC : vers une amélioration des relations entre le président Tshisekedi et la CENCO ? Par Trésor Kibangula, analyste politique à Ebuteli, Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Présidentielle en Côte d'Ivoire: vers un retour de la limite d'âge?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 17, 2023 20:00


À quand le rajeunissement des candidats à l'élection présidentielle en Côte d'ivoire ? Sur RFI, Jean-Louis Billon, vice-président du PDCI, s'est positionné contre la candidature d'Henri Konan Bédié en 2025 en évoquant la nécessité de réintroduire une limite d'âge pour briguer la magistrature suprême. Nous lançons le débat. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

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Vos questions d'actualité: Mali/Côte d'Ivoire, Prix des carburants, Présidentielle au Nigeria

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Play Episode Listen Later Jan 16, 2023 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité.   Côte d'Ivoire-Mali : vers un réchauffement des relations ? Par Serge Daniel, correspondant régional pour le Sahel de RFI. Nigeria : l'élection présidentielle est-elle menacée par l'insécurité ? Par Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherches à l'IRD, l'Institut de recherches pour le développement, auteur d'Un djihad sans foi ni loi. Ou la guerre contre le terrorisme à l'épreuve des réalités africaines, aux éditions Presses universitaires françaises, paru en octobre 2022. Afrique : pourquoi les prix du carburant augmentent ? Par Bareja Youmssi, expert en pétrole et mines, enseignant chercheur à l'Université de Capetown.       * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

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[Vos réactions] Mali - Côte d'Ivoire: les 46 soldats ivoiriens de retour à Abidjan

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Play Episode Listen Later Jan 9, 2023 20:00


Les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali, depuis le mois de juillet 2022, sont rentrés à Abidjan. Après avoir été condamnés à 20 ans de prison notamment pour «tentative d'atteinte à la sûreté extérieure de l'État», ils ont bénéficié d'une grâce du président malien de la transition, le colonel Goïta. Que vous inspire le dénouement de cette crise entre Bamako et Abidjan ? Que retiendrez-vous de cette affaire ? Que pensez-vous de la médiation du président togolais Faure Gnassingbé ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

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À la Une: les législatives sans exclusive du Bénin

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Play Episode Listen Later Jan 6, 2023 3:56


J-2 avant les élections législatives au Bénin. C'est aujourd'hui que prend fin la campagne électorale. Et en effet, ce scrutin se veut inclusif car, sur sept partis en lice, pas moins de trois formations se réclamant de l'opposition y participent, le parti Les Démocrates, de l'ancien président Thomas Boni Yayi notamment. Sur place, les agents électoraux sont « prêts », clame La Nation. Reportage à l'appui, le journal gouvernemental béninois assure que les jeunes assesseurs qui, dans les bureaux de vote, veilleront, dimanche, au bon déroulement des élections, ont été dûment formés. « Il leur faut une formation pour qu'ils puissent remplir leur cahier des charges, avant et pendant le scrutin, souligne La Nation. Il y a plusieurs modules prévus pour cette formation. Un accent sera mis sur le rôle des agents électoraux avant et pendant le scrutin, les infractions et les sanctions prévues par la loi », explique à ce quotidien un responsable de ladite formation. Le déroulement du scrutin, donc, mais pas que… Dernières déclarations politiques ici ou là dans la presse béninoise, comme celle, par exemple, de Thomas Boni Yayi reprise par le site de La Nouvelle Tribune. Le président d'honneur du parti Les Démocrates y lance un syllogisme de campagne électorale : « si c'est la rupture de la rupture, je suis preneur, donc je suis démocrate. » Au-delà des seules frontières du Bénin, ces législatives de dimanche retiennent aussi l'attention du journal Mourya, La voix du Niger. Lequel salue « la première élection pluraliste de l'ère Talon […] Car grande fut la rupture démocratique sous le régime de Talon. Le Bénin a fait un grand pas en arrière, perdant ainsi tous les acquis démocratiques, fruits de la conférence nationale souveraine ». Et Mourya de s'interroger sur « la carte que voudrait jouer Talon » qui se retrouve, selon ce quotidien nigérien, « face à son propre "Talon d'Achille" ». Les 46 Ivoiriens du Mali toujours sous les verrous L'affaire des 46 soldats ivoiriens condamnés au Mali. Soupçonnés d'être des « mercenaires » par Bamako… Ils y sont toujours sous les verrous. Le président du Mali Assimi Goïta « dribble Alassane Ouattara », le président ivoirien, formule, en Côte d'Ivoire, le quotidien L'Héritage, proche du PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié. Et comme le président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a dit qu'il n'y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l'immédiat malgré l'ultimatum de ladite Cédéao, pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet, le quotidien Le Temps, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, estime que « c'est à croire que l'organisation abandonne Ouattara dans ses démêlés avec son voisin du Nord ». « Qu'est-ce qui coince pour que le dossier continue de traîner en longueur, se demande, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays ? Qu'est-ce qui coince pour que le médiateur en chef, le président togolais, Faure Gnassingbé, prenne son avion… de pèlerin pour rallier Lomé-Bamako-Abidjan en une journée ? Est-ce pour s'assurer d'éventuelles garanties quant à la parole donnée de part et d'autre dans le cadre du mémorandum secret censé résoudre l'équation ? Ou bien y a-t-il d'autres points d'achoppement ? L'histoire le dira sans doute », soupire Le Pays. Son confrère ouagalais WakatSera s'impatiente et trouve lui aussi que « le suspense n'a que trop duré dans cette affaire que certains trouvent comme un malin plaisir à laisser s'éterniser, alors que d'autres souffrent de l'absence des leurs auprès de leurs familles. Le court séjour du médiateur attitré du Mali, ressemble, à s'y méprendre à la fin du calvaire pour les 46. En tout cas, il souffle comme un air de secret de confessionnal, dans lequel les acteurs de la crise semblent peaufiner la stratégie de libération des 46 soldats ivoiriens, un plan qui, a priori n'humiliera aucune des parties en négociation », estime ce quotidien ouagalais.

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À la Une: Assimi Goïta va-t-il gracier les 46 militaires ivoiriens?

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Play Episode Listen Later Jan 5, 2023 4:04


La question est sur toutes les lèvres alors que Faure Gnassingbé était hier à Bamako « pour une visite de travail de 24 heures, essentiellement consacrée au sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis maintenant près de six mois. Selon Jeune Afrique, le chef de l'État togolais prendra ensuite la direction de la Côte d'Ivoire, où il doit rencontrer Alassane Ouattara. Depuis leur condamnation, le 30 décembre, à vingt ans de prison pour, entre autres, "attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l'État", l'enjeu est désormais de savoir si le président de la transition malienne, Assimi Goïta, acceptera de leur accorder une grâce ». Abidjan échaudé et prudent… Et Jeune Afrique de rappeler qu'un « mémorandum d'entente entre les deux pays avait été signé courant décembre » pour la libération des 46 soldats. Et « si personne, à Abidjan, n'a été surpris de voir les soldats comparaître le 29 décembre devant la Cour d'assises de Bamako, les autorités ivoiriennes sont tombées des nues en découvrant son lourd verdict, et tout particulièrement le sort réservé aux trois femmes », qui avaient été libérées en septembre et qui ont été condamnées à mort par contumace. « Alassane Ouattara aurait été particulièrement affecté par le non-respect de la promesse malienne, croit encore savoir le site panafricain. Échaudé par ce nouveau contretemps, Abidjan se montre désormais extrêmement prudent. Certaines sources caressent tout de même l'espoir de voir les soldats libérés dans les prochains jours, peut-être même d'ici à la fin de la semaine. » ► À lire aussi : Affaire des 46 soldats ivoiriens: à Bamako, Gnassingbé plaide pour la grâce présidentielle « Chou blanc ou fumée blanche ? » « Vers une grâce présidentielle pour les soldats ivoiriens ? », s'interroge en écho Maliweb à Bamako. « Face à ce qui ressemble fort à un blocage, la grâce présidentielle reste le seul espoir des partisans d'une solution négociée », pointe le site malien. « Chou blanc ou fumée blanche ? », s'interroge également le journal en ligne Malikilé. « La visite, au Mali, du président de la République du Togo est un indice qui nourrit beaucoup d'espoir du côté de la lagune Ebrié et dans certains palais présidentiels de l'espace Cédéao. » Malikilé qui reste dans l'expectative : « La visite de Faure Gnassingbé est-elle une chance pour un dénouement heureux de cette crise Mali-Côte d'Ivoire ? Va-t-elle accélérer la décision du président de la transition d'accorder la grâce présidentielle aux militaires ivoiriens ? Ou au contraire faudra-t-il encore attendre longtemps ? » La presse ivoirienne en est réduite également aux conjectures… « Faure Gnassingbé séjourne de nouveau à Bamako pour tenter de débloquer le dossier », constate le site Abidjan.net, qui précise aussi que « plusieurs sources diplomatiques en Afrique de l'Ouest tablent sur une grâce d'Assimi Goïta pour clôturer cette affaire ». Y croire ? Le Pays au Burkina se veut optimiste. « L'espoir de voir les 46 soldats ivoiriens retrouver leurs familles respectives dans un bref délai est plus que permis. On peut même se risquer à dire que si le Mali a mis autant de temps avant de se décider, c'est qu'il ne veut pas donner l'impression de se plier aux diktats de la Cédéao, qui avait bandé les muscles en le menaçant de sanctions s'il ne libérait pas les soldats au plus tard le 1er janvier dernier. En tout état de cause, le feuilleton a assez duré et il serait plus sage pour les deux parties d'enterrer définitivement ce dossier. Cela est d'autant plus nécessaire qu'il y va de la préservation des liens séculaires qui existent entre le Mali et la Côte d'Ivoire. » Aujourd'hui toujours à Ouaga veut également y croire. « Tous ceux qui ont vu les deux présidents émerger après leur cénacle hier, ont constaté deux visages déridés, signe qu'enfin, les 46 militaires prisonniers respireront l'air de la liberté et qu'ils pourront rejoindre les leurs d'ici là ? Rien n'a filtré, et le médiateur Faure Gnassingbé n'a rien laissé paraître. Sous réserve de faire d'abord le point avec Alassane Ouattara, qui se chargera d'annoncer la bonne nouvelle, si c'est le cas. En attendant, c'est avec expectative et angoisse que les familles regardent et tendent l'oreille à la moindre info relative à leurs parents perclus dans une prison bamakoise. »

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À la Une: Abidjan-Bamako, les retrouvailles

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Play Episode Listen Later Dec 23, 2022 4:33


La libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali est « actée », nous indique notre correspondant, Serge Daniel. C'est en présence de la médiation togolaise que les deux parties ont signé un mémorandum afin de convenir de la libération des 46 militaires ivoiriens, mais aussi du renforcement des relations entre les deux pays. Et cette annonce a fait couler beaucoup d'encre dans les journaux à Bamako, Abidjan ou Ouagadougou. Dans la capitale malienne, le journal Malikilé se réjouit de ce qu'il appelle « le triomphe de la Raison ! », écrit-il en Une avec un « R » majuscule au mot « raison ». « Il fallait trouver une porte de sortie, aller vers une paix des braves que (Malikilé) n'a cessé d'évoquer dans ses colonnes dès l'éclatement de cette triste affaire, s'autosatisfait ce quotidien. Enfin voilà que nous y sommes », se réjouit encore ce journal bamakois, en rendant hommage au président togolais Faure Gnassingbé, « médiateur discret mais efficace qui vient de réussir la prouesse de résoudre une équation extrêmement complexe ». Avec une formule simple : « que chacun mette un peu d'eau dans son Gnamacoudji » ! » Balle à terre pour les 46 Ivoiriens détenus au Mali À Abidjan aussi, ce vendredi, l'affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali a été hissée en Une par plusieurs quotidiens. Sur celle de Le Jour Plus, il est indiqué que le ministre Téné Birahima Ouattara, que les Ivoiriens appellent « photocopie » tant il ressemble physiquement à son président de frère Alassane Ouattara, et Assimi Goïta « ont signé un protocole d'accord à Bamako ». « Assimi Goïta signent un accord », énonce de façon plus concise la Une du journal L'Expression. Protocole d'accord ou accord tout court, pour le quotidien Le Nouveau Réveil, qu'importe, l'essentielle se résume en une phrase. « Abidjan renoue le dialogue avec Bamako », lance la Une de ce journal proche du PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié. Tandis que, prudemment sans doute, celle du quotidien Le Patriote, proche du président Ouattara, se garde bien de la moindre allusion à l'affaire des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali. « Des émissaires de Ouattara chez Goïta », lance plus évasivement « la manchette » du quotidien indépendant L'Inter, tandis que la Une de son confrère Soir Info (qui appartient au même groupe de presse que L'Inter), signale que la journée de jeudi a été « chargée » pour le frère du président Ouattara (qui est, rappelons-le, en charge des affaires de Défense à la tête du ministère du même nom, en Côte d'Ivoire). Soir Info, lui, souligne que « cette visite a surtout permis aux officiels ivoiriens et maliens de se parler directement pour faire avancer le dossier. C'est ce qui a manqué, reconnaît un haut fonctionnaire de Bamako », complète ce quotidien. Lequel, dans la foulée, élargit sa focale pour évoquer plus globalement la « situation politico-diplomatique » actuelle entre la Côte d'Ivoire et le Mali, pour signaler que « des Maliens souhaitent recevoir, à Bamako, Laurent Gbagbo, l'ancien chef de l'État ivoirien ». Vœu émis samedi dernier, 17 décembre, à Bamako, lors d'une conférence de presse, « par Youssouf Diakité, président du Mouvement patriotique et panafricain du Mali et du Dr Sidi Modibo Diarra, président du Ppa-Mali », rapporte donc ce vendredi le journal abidjanais Soir Info. Justement, ce quotidien proche de Laurent Gbagbo qu'est le journal Le Temps se garde bien de faire écho à ces appels panafricanistes et se borne à rappeler ce vendredi que, dans l'affaire dite des « 46 Ivoiriens » détenus au Mali, « les négociations et autres interpellations en passant par des menaces de sanctions sous-régionales et internationales n'ont pas réussi à faire fléchir le pouvoir malien », rappelle ainsi Le Temps. 46 Ivoiriens dans la hotte du Père Noël Que va-t-il se passer à présent ? C'est du côté du Burkina Faso voisin que la question est posée. Le quotidien Wakat Sera se demande en effet si la « fin d'année va (ou non) rimer avec fin de détention » pour les 46 militaires ivoiriens. « Tout concorde à le croire, le vent sec d'harmattan ayant charrié avec la poussière qui le caractérise de bonnes infos venant des bords du Djoliba », formule, dans son habituel style fleuri, Wakat Sera. Lequel journal souligne l'ambiance « fraternelle » dans laquelle ont baigné les échanges à Bamako. « Noël et Saint-Sylvestre auprès des leurs, ce sera le plus beau cadeau offert à ces hommes dont l'absence commence à peser dans leurs familles respectives », soupire Wakat Sera, en concluant « Ça suffit comme ça ! ».

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Charles Blé Goudé (opposant ivoirien): «J'ai décidé de rentrer dans la sobriété en respect de la mémoire de toutes les victimes»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 24, 2022 7:22


« Quand le rythme des tam-tam change, il faut changer la manière de danser », affirme l'opposant ivoirien Charles Blé Goudé. Près de deux ans après son acquittement par la justice internationale, l'ancien ministre de Laurent Gbagbo doit rentrer après-demain, samedi, à Abidjan. Il affirme que le temps de la confrontation est terminée. Risque-t-il la prison à son retour ? Rentre-t-il comme un allié ou comme un adversaire de Laurent Gbagbo ? En ligne de la Haye, aux Pays-Bas, Charles Blé Goudé se confie au micro de Christophe Boisbouvier.   RFI : Votre entourage annonce que votre retour sera sobre, or vous n'avez pas toujours fait dans la sobriété, on se souvient de vos discours enflammés, est-ce que vous avez changé ? Charles Blé Goudé : On va dire que sortir de prison, avec toutes ces douleurs, toutes ces expériences, j'en ai tiré des leçons, et on va dire que j'ai mûri. Et quand le rythme des tam-tams change, il faut changer la manière de danser. J'ai décidé de rentrer dans la sobriété en respect de la mémoire de toutes les victimes, sans distinction, de la crise au nom de laquelle j'ai été transféré à la CPI [Cour pénale internationale, NDLR]. C'est ma manière à moi de compatir, et je pense qu'elles ont besoin de compassion. Alors c'est vrai que, pendant la crise meurtrière de 2010-2011, vous avez été l'un des grands orateurs du camp Gbagbo, qu'est-ce que vous dites aujourd'hui aux familles des 3 000 Ivoiriens qui sont morts à cette époque ? Il y en a certainement eu plus que ça. J'ai un message, non seulement pour les victimes, mais j'ai un message pour la classe politique et les Ivoiriens aussi, que je veux leur livrer à partir de l'aéroport, dès que je foulerai le sol ivoirien. Est-ce que vous avez des regrets par rapport à tout ce que vous avez fait, tout ce que vous avez dit à l'époque ? Écoutez, je suis venu ici, j'ai fait l'objet d'un procès. Aujourd'hui, le plus important, c'est comment nous tournons cette page-là. La Côte d'Ivoire a connu une crise, le plus important, ce sont les leçons qu'on en tire, les enseignements qu'on en tire. Si nous voulons bâtir une communauté de destins, nous allons donc avancer dans le respect de nos différences. Est-ce que j'ai des regrets ? Oui, ce que j'ai fait quand j'avais 28 ans, quand j'avais 30 ans, ce n'est pas ce que je ferais à 50 ans, je suis maintenant un monsieur, je ne suis plus un jeune homme. Je pense que, dans ma posture, que dans ma démarche, dans mes propos, je dirais les choses autrement que je ne les ai dites hier, parce que les besoins ont changé, les mentalités, la situation elle-même, nous aussi nous devons changer. Vous avez peut-être été trop impétueux à l'époque ? Oui, j'étais jeune, et la situation qui était là était une situation de guerre, il y avait une rébellion. Aujourd'hui, il s'agit de faire en sorte que les institutions puissent marcher et que les Ivoiriens puissent se parler à nouveau en regardant dans la même direction, c'est-à-dire consolider la Côte d'Ivoire. Le moment fort de ce samedi, ce sera, vous l'avez dit, votre rencontre avec vos partisans à Yopougon, vous direz quelques mots, que direz-vous justement ? Je pense que ce n'est pas un meeting que je ferai, non. C'est un moment dont mes partisans, et beaucoup d'Ivoiriens aussi qui ont partagé ma cause, ont beaucoup rêvé. Ce moment est arrivé. Et c'est important pour moi que je les voie, qu'ils me voient, qu'on se touche, mais j'allais dire le moment le plus important pour moi, ce sera mon message depuis l'aéroport, mon message aux Ivoiriens, le message à la classe politique, le message aux victimes. Mais la sobriété par laquelle je rentre est déjà un message. Alors en votre absence, Charles Blé Goudé, vous avez été condamné par la justice ivoirienne à vingt ans de prison, est-ce que vous avez eu l'assurance écrite des autorités ivoiriennes que vous n'irez pas en prison ? Écoutez, on peut même vous écrire l'assurance, on peut vous donner tous les documents que vous voulez, et puis à l'arrivée, on peut vous arrêter, mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit aujourd'hui. Les autorités ivoiriennes sont dans une logique de tourner cette page-là, et d'apaiser la situation socio-politique. C'est dans ce cadre-là que le chef de l'État a autorisé que je rentre en Côte d'Ivoire en homme libre. Je respecte les institutions de mon pays et je suis à la disposition des autorités, mais je crois qu'en rentrant en Côte d'Ivoire, c'est un pas qui est encore posé, et cette étape-là, c'est de tourner la page de la crise ivoirienne, c'est dans ce contexte-là que je rentre en Côte d'Ivoire. Donc vous avez un accord tacite des autorités ivoiriennes pour que vous n'alliez pas en prison à votre retour… En tout cas, telles que les choses se passent et de ce que je sais, il n'est pas question d'emprisonnement. Le président de la République, en me demandant de rentrer en Côte d'Ivoire, n'est pas du tout dans cette logique. D'autres personnalités avant moi sont rentrées et étaient pourtant condamnées à vingt ans, et ces personnalités jouissent jusqu'à aujourd'hui de leur liberté en Côte d'Ivoire, et ce sera très certainement la même chose pour moi. Vous pensez bien sûr à Laurent Gbagbo. Sur le plan juridique, Charles Blé Goudé, est-ce que vous souhaitez une grâce présidentielle ou une amnistie ? Je ne suis pas pressé d'aborder cette question. Le plus important pour le moment, ce n'est pas ma personne, des Ivoiriens sont morts, nous allons parler de tout cela, et enfin, nous parlerons de moi. Entre Laurent Gbagbo et vous, Charles Blé Goudé, les relations sont fortes, vous l'appelez même votre père. Mais aujourd'hui, les liens semblent distendus, est-ce qu'il est vrai que vous ne vous êtes pas parlés au téléphone depuis plus d'un an ? Les gens parlent beaucoup des relations entre Laurent Gbagbo et moi, d'autres annoncent même un divorce d'un mariage auquel ils n'ont pas participé. Je n'ai pas de problème du tout avec le président Laurent Gbagbo et on aura l'occasion de se parler, vous avez dit que je l'appelle père, on ne parle pas des relations avec un père sur des antennes. Monsieur, regardez et écoutez le procès qui a lieu en Guinée, quand vous avez fini d'écouter Monsieur Toumba, de ce qu'il fait de son ancien patron [Dadis Camara, NDLR], et que vous mettez cela en parallèle avec la posture de Blé Goudé à la CPI, je pense que les partisans de Laurent Gbagbo devraient simplement me dire merci. Alors justement, ce n'est pas le cas en ce moment, Charles Blé Goudé, ils ont plutôt tendance à vous considérer, vous parliez de Toumba Diakité, comme un traitre, depuis que vous avez créé formellement votre parti politique, le COJEP, et que vous avez refusé de rentrer dans celui de Laurent Gbagbo, le PPA-CI. L'État-major de ce dernier parti affirme que vous êtes un adversaire politique de Laurent Gbagbo… Mais pour moi, tous les partisans du président Laurent Gbagbo, ses collaborateurs et moi, nous avons partagé des douleurs, les douleurs de la crise, les douleurs de l'exil, les douleurs de la prison. Je ne crois pas qu'un parti politique soit au-dessus de ces moments que nous avons partagés. Je crois que nous aurons le temps de parler, moi je les considère comme mes frères, je les considère comme mes camarades, la Côte d'Ivoire n'a plus besoin de confrontations. Je serai présent là où on parlera d'amour. Donc vous n'êtes pas l'adversaire politique de Laurent Gbagbo ? Je ne serai jamais l'adversaire politique du président Laurent Gbagbo, quelqu'un avec qui j'ai tout appris, quelqu'un avec qui j'ai partagé la douleur de la prison. Mais tout de même, Charles Blé Goudé, il y a la logique de la politique, vous ne cachez pas votre ambition de devenir un jour président, Laurent Gbagbo semble de plus en plus tenté de revenir lui aussi comme président de la Côte d'Ivoire. Si vous êtes candidats tous les deux à la présidentielle de 2025, est-ce que vous ne serez pas naturellement des adversaires politiques ? Nous sommes en 2022. En politique, ce qui est vrai aujourd'hui ne sera pas forcément vrai demain, et je pense qu'il ne faut pas être pressé, le temps nous dira le reste. Mais moi, je ne suis pas un adversaire de Laurent Gbagbo, voilà. Et c'est pour ça que vous voulez le rencontrer à votre retour, pour trouver un modus vivendi entre vous deux ? Non, je rencontrerai tout le monde, y compris le président Laurent Gbagbo. Mais lui, vu la particularité de ce que nous avons vécu ensemble, et de ce que nous avons partagé ensemble, je pense qu'il est important que je le rencontre pour qu'on discute. Mais le plus important pour moi, c'est d'abord de pleurer mes parents que j'ai perdus quand j'étais ici, mon père est mort derrière moi, tous mes frères ont disparu derrière moi, quand j'aurai fini tout ce deuil-là, j'aurai l'occasion de parler politique. L'un de vos émissaires a déjà demandé audience pour vous auprès de l'ancien président Laurent Gbagbo, est-ce qu'un rendez-vous est déjà convenu ? Pas encore, tout comme j'ai aussi demandé un rendez-vous au président Alassane Ouattara. Il ne faut pas forcer le calendrier des uns et des autres, les agendas des uns et des autres. Que répondez-vous à ceux qui disent que le président Ouattara favorise votre retour pour affaiblir le camp de Laurent Gbagbo et celui de la gauche ivoirienne ? Et quand il a favorisé le retour du président Laurent Gbagbo, le retour d'Akossi Bendjo, le retour de Koné Katinan et de Damana Pickass, et de tous les autres, c'était pour affaiblir qui ? Personne n'a pris son bagage lui-même pour aller en Côte d'Ivoire, et c'est plutôt en négociant, en discutant avec les autorités en place, que tout ce monde-là est rentré en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, c'est mon tour, pourquoi on veut interpréter ça autrement ? Et aujourd'hui, est-ce votre tour d'être candidat à la prochaine présidentielle ? (Rires). Ne soyez pas pressé. Je rentre en Côte d'Ivoire et j'ai un parti politique qui va se réunir, et les décisions qui en découleront seront appliquées.

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À la Une: la Côte d'Ivoire retire ses soldats du Mali

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Play Episode Listen Later Nov 16, 2022 3:57


Après la Grande-Bretagne en début de semaine, la Côte d'Ivoire annonce le retrait progressif de ses militaires et policiers engagés au sein de la Minusma, la Mission de l'ONU au Mali. Au total, 850 éléments déployés depuis 2014. Officiellement, pointe le site d'information ivoirien Yeclo, « les autorités ivoiriennes n'ont pas expliqué les raisons de ce retrait. Toutefois, précise-t-il, les relations étaient tendues entre le Mali et la Côte d'Ivoire depuis l'arrestation des 49 militaires ivoiriens à Bamako le 10 juillet dernier, accusés d'être des mercenaires par les autorités maliennes. » Pour L'Infodrome, autre site d'information ivoirien, c'est clair : c'est bien l'affaire des soldats détenus au Mali qui a motivé la décision d'Abidjan. En effet, jusqu'à présent, les pourparlers entre les deux pays n'ont rien donné ou presque. « Plusieurs médiations ont eu lieu sous la houlette du Togo, rappelle L'Infodrome. Trois femmes soldats ont pu recouvrer la liberté et regagner Abidjan. (Ensuite) malheureusement, les négociations ont accouché d'une souris. Exaspérée, poursuit le site, la Côte d'Ivoire a (donc) décidé de mettre fin à sa participation aux missions de maintien de la paix au Mali. » Abidjan échaudé… En fait, croit savoir Jeune Afrique, « côté ivoirien, cela fait plusieurs mois que la réflexion sur un retrait de la Minusma a été amorcée. Sur la même ligne que ses partenaires européens, le gouvernement ivoirien était échaudé par la décision des autorités de transition maliennes de rompre avec la France et l'Union européenne pour se rapprocher de la Russie, en faisant notamment appel aux mercenaires de la société militaire privée Wagner. L'arrestation des 49 soldats ivoiriens à l'aéroport de Bamako, le 10 juillet, n'a évidemment pas arrangé les choses. À l'époque, précise encore JA, certains de ses proches – en particulier parmi les militaires – avaient même pressé Alassane Ouattara de retirer immédiatement ses troupes de la Minusma en mesure de rétorsion. Le président ivoirien n'y avait finalement pas cédé, et avait maintenu ses Casques bleus chez son voisin. Mais le maintien en détention des militaires n'a fait que tendre encore un peu plus les relations entre Abidjan et Bamako. » Une « plaie béante » « Le contingent ivoirien plie bagages », constate pour sa part Le Soft à Bamako. « La plaie entre Bamako et Abidjan devient de plus en plus béante, affirme le site malien. Alors que les deux capitales sont en pleine crise depuis l'éclatement de l'affaire des 49 militaires ivoiriens, le Gouvernement ivoirien annonce (donc) le retrait de ses troupes de la Minusma. » « Un retrait diversement apprécié à Bamako », relève Maliweb qui cite quelques réactions glanées sur les réseaux sociaux : « les troupes onusiennes du Mali partiront d'elles-mêmes, les unes après les autres » ; « très bien, quand tous les ennemis de la paix auront quitté le Mali, la paix régnera pour toujours » ; ou encore, a contrario : « le problème du Mali n'est pas les forces étrangères, c'est plutôt la mauvaise gouvernance. Que les gouvernants arrêtent de piller ! » Le début de la fin pour la Minusma ? Alors, « est-ce le chant du cygne pour la Minusma ? », s'interroge Le Pays au Burkina Faso. « Il est difficile de ne pas le croire avec l'annonce du retrait britannique et ivoirien. Quand on sait qu'après le départ de Barkhane, plusieurs autres nations comme la Suède, l'Allemagne, le Danemark et le Bénin avaient annoncé le départ de leurs troupes, on ne peut que se conforter dans l'idée de l'imminence de la fin de la présence des Casques bleus au pays d'Assimi Goïta. » Ces retraits ajouteront « à l'isolement diplomatique du Mali, estime encore Le Pays, avec de lourdes conséquences politiques, économiques et sociales. » L'Observateur Paalga est sur la même ligne : « on sait que la défense de la sécurité et de l'intégrité du Mali est l'affaire des Maliens eux-mêmes, mais en travaillant à faire le vide autour d'elles, les autorités maliennes compliquent un peu plus une situation qui n'est déjà pas bien reluisante. Surtout que malgré sa 'montée en puissance', si l'on croit la vulgate officielle de Koulouba, l'armée malienne n'est pas en mesure de combler le vide laissé par ses différents partenaires. »

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Trump, FC Barcelone, Laurent Gbagbo, Drones iraniens en Ukraine

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 19, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Côte d'Ivoire : quel avenir politique pour Laurent Gbagbo ? Par Sidy Yansané, correspondant RFI à Abidjan FC Barcelone : comment expliquer les résultats mitigés ? Par Hugo Moissonnier, journaliste au service des Sports de RFI Assaut du Capitole : Donald Trump appelé à comparaître devant une commission parlementaire. Par Jean-Eric Branaa, maître de conférences en Politique et Société américaines à l'Université Paris 2 Panthéon-Assas, auteur de Géopolitique des États-Unis, aux éditions PUF, août 2022 Guerre en Ukraine : apparition de drones kamikazes iraniens. Par Clément Therme, spécialiste des relations entre la Russie et l'Iran, chargé de recherche à l'Institut international d'études iraniennes.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une: Ibrahim Traoré va-t-il rester au pouvoir?

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Play Episode Listen Later Oct 12, 2022 4:12


Au Burkina Faso, théâtre de deux coups d'État en huit mois, des Assises nationales doivent se tenir vendredi 14 et samedi 15 octobre. Objectif : désigner un président de transition, avant l'organisation d'élections en 2024 dans ce pays miné par les violences jihadistes. « De la qualité de ces Assises nationales dépendra l'avenir du pays, s'exclame L'Observateur Paalga à Ouagadougou, puisque les forces vives de la Nation devront non seulement doter la transition d'une nouvelle charte (…), mais aussi et surtout trouver l'oiseau rare qui présidera à notre commune destinée les 24 mois à venir. La question se pose d'ailleurs de savoir si le futur président du Faso sera un civil ou un militaire, en l'occurrence le capitaine Traoré lui-même, pointe L'Observateur Paalga, car même s'il a promis dès sa première prise de parole qu'il remettrait le pouvoir à celui qui serait désigné pour retourner au front, certaines voix s'élèvent pour le conjurer de garder "sa chose", pour laquelle il s'est battu (…). » Bien placé… En effet, s'interroge également Jeune Afrique, « le capitaine putschiste pourrait-il se laisser tenter ? (…) Que va faire Ibrahim Traoré ? Quelques jours après le putsch, il avait assuré qu'il ne resterait au pouvoir que le temps d'expédier ''les affaires courantes''. Pourrait-il se dédire sous la pression de ses partisans et accepter le poste de président de la transition, ou choisira-t-il de s'effacer face à un civil, comme le réclame déjà le Front patriotique ? » D'après Jeune Afrique, « les jeunes officiers ne vont rien lâcher. Ils veulent que le capitaine Traoré conduise la transition et c'est sans doute ce qui va se passer. Ils considèrent que Damiba a dévié de la feuille de route qui était la sienne et ils ont décidé de rétablir les choses. (…). » « Aucune figure civile ou militaire ne fera de toute façon l'unanimité, estime pour sa part l'analyste politique Issouf Maiga, interrogé par le site panafricain. Pour éviter les plaintes et le sentiment d'une victoire d'un camp sur un autre, il serait sans doute sage de maintenir le jeune capitaine, poursuit-il. Il pourra remplir sa mission de sécurisation du pays et confier à un civil de bonne moralité, qui pourrait être son vice-président ou son Premier ministre, les questions politiques et économiques, conformément au calendrier de la Cédéao. » Militaires ivoiriens toujours retenus au Mali : qu'est-ce qui coince ? À la Une également, l'affaire des militaires ivoiriens retenus au Mali : toujours aucune libération en vue… Pourtant, ces derniers jours, le président Alassane Ouattara se disait très « confiant » pour la libération prochaine des 46 militaires. C'est ce que rapportait notamment le site Connection ivoirienne. On parlait même d'une libération pour samedi 8 octobre… « Vers un épilogue ? », s'interroge Mali Tribune. On n'en est pas encore là… « Quelques points restent à éclaircir. Les autorités maliennes et ivoiriennes ne parviennent toujours pas à se mettre d'accord sur le lieu où devraient être remis les 46 soldats ivoiriens », croit savoir le média malien. Une contrepartie financière ? Par ailleurs, précise Aujourd'hui à Ouagadougou, « Bamako n'aurait toujours pas lâché l'histoire de la "contrepartie". Peut-être pas une libération contre des opposants, mais contre espèces sonnantes et trébuchantes de la part de la BCEAO, financement que pourrait faciliter Abidjan, et surtout Alassane Ouattara, ex-gouverneur de cette Banque centrale. Un deal que côté ivoirien, on est prêt à nouer, mais après élargissement des 46 soldats. On le voit, constate Aujourd'hui, ce dossier brûlant, qui fait grésiller l'huile sur le feu entre le Mali et la Côte d'Ivoire, connaît des épisodes à rebondissement. Sérénité et optimisme au bord de la Lagune Ebrié, surenchère, prudence et calcul politique du côté du fleuve Djoliba. » En fait, précise encore le quotidien ouagalais, « depuis le double coup d'État au Mali, rien ne va plus entre les deux capitales. Abidjan n'admet pas ce changement de régime par la force et Bamako soupçonne Abidjan d'avoir été un des inquisiteurs dans les sanctions de la Cédéao qui l'a frappé. Pire, les autorités maliennes sont fâchées contre la Côte d'Ivoire qu'elles accusent d'être "manipulée" par la France. Une France que ne cesse de flétrir la junte malienne. D'aucuns n'hésitent d'ailleurs pas à voir dans ce dossier, une guerre froide menée par procuration par le Mali contre la France, à travers la Côte d'Ivoire. En attendant, il y a 46 soldats ivoiriens qui veulent leur liberté, retrouver leurs frères d'armes et surtout leurs familles. »

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité : Borne à Alger, France-RCA, Corée du Nord, 46 soldats ivoiriens

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 12, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Centrafrique : le départ annoncé des derniers militaires français. François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI.  Mali : le sort des 46 soldats ivoiriens. David Baché, journaliste au service Afrique de RFI.  Corée du Nord : pourquoi multiplie-t-elle ses tirs de missiles balistiques ? Par Louise Huet, journaliste au service web de RFI.   Algérie : visite officielle d'Elisabeth Borne et d'une quinzaine de ministres français. Julien Chavanne, journaliste au service Politique de RFI.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

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À la Une: Ibrahim Traoré, nouveau Sankara de la jeunesse burkinabè

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Play Episode Listen Later Oct 7, 2022 4:19


Le désormais plus jeune chef d'État du monde – 34 ans – ne manque pas de rafraîchir, tout du moins dans la mémoire de certains confrères africains, l'image du père de la révolution du pays des hommes intègres – c'était il y a presque quarante ans… Ibrahim Traoré, l'espoir d'une jeunesse assoiffée de changement ? Le quotidien burkinabè Le Pays n'écrit guère autre chose lorsqu'il souligne « la jeunesse du nouveau dirigeant ». Et tant pis si, rappelons-le, l'écclésiaste prévient du malheur qui attend La Ville dont le prince est un enfant, la jeunesse d'Ibrahim Traoré « ne devrait pas être un handicap rédhibitoire à l'exercice de cette haute fonction quand on se réfère à l'exemple de Thomas Sankara, le père de la révolution d'août 1983, qui a accédé au pouvoir d'État pratiquement au même âge, avant de laisser au peuple burkinabè, un grand héritage en termes de valeurs d'engagement, de sacrifice, d'exemplarité, de fierté et d'intégrité, rappelle Le Pays. Des valeurs qui font encore fortement écho au sein d'une jeunesse burkinabè qui n'a pas forcément connu le supplicié du 15 octobre 1987, mais qui n'en reste pas moins nostalgique », remarque Le Pays. Ibrahim Traoré ? Cet autre journal burkinabè qu'est Aujourd'hui estime à son tour de son côté qu'« après la désillusion de son prédécesseur, il incarne l'espoir d'une jeunesse qui a soif (de) changement (…) Le soutien populaire dont il a bénéficié et qui a été déterminant dans sa prise du pouvoir constitue un ferment pour les batailles qui s'annoncent. À lui de savoir surfer sur cette dynamique », énonce encore Aujourd'hui. Hommage, encore, de l'autre côté de la frontière au nord-est du Burkina Faso, celui du journal Mourya, la voix du Niger. L'avènement au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, au regard de sa jeunesse, « suscite déjà chez bon nombre de Burkinabè ayant connu les heures de gloire de la révolution sankariste, l'enthousiasme d'un nouveau Thomas Sankara, de retour », assure ce journal nigérien. Toutefois, conseille Mourya, la voix du Niger, la jeunesse du nouvel homme fort doit être bien « encadrée » par des hommes plus aguerris à la gouvernance. Sans préciser lesquels. Trois mois de mitard pour les 46 militaires ivoiriens Le président ivoirien Alassane Ouattara a reçu le 6 octobre son homologue togolais Faure Gnassimbé, médiateur dans la crise des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali, vraisemblablement pour faire le point des discussions en vue de leur élargissement. Traditionnelle photo de cette rencontre publiée par Fraternité Matin, les deux présidents, côte-à-côte, prenant la pose sur un canapé à la Une du quotidien gouvernemental ivoirien. Ici, il est vaguement question de « sécurité dans la sous-région ». Pas un mot, en revanche, sur les 46 détenus de Bamako. Cette crise, à l'évidence, intéresse davantage la presse burkinabè que la presse ivoirienne, et encore… C'est en tout cas le cas, ce matin, du quotidien ouagalais WakatSera. Avec Alassane Ouattara, le président togolais « a certainement partagé comme plat de résistance, non pas l'attiéké, la spécialité culinaire ivoirienne à base de manioc, mais la détention des 46 militaires ivoiriens en séjour forcé à Bamako. Le Togolais (…) a-t-il apporté de bonnes nouvelles à l'Ivoirien qui vit probablement une angoisse lourde à couper au couteau, depuis que ses compatriotes sont retenus au Mali ?, se demande WakatSera. Le bout du tunnel est-il, enfin, proche dans cet imbroglio qui isole davantage le Mali de son grand voisin ivoirien ? » Primogéniture mâle au Tchad Au Tchad, « la succession dynastique (est) plus que jamais consacrée ». Avis signé Ledjely. « Ce qui se prépare au Tchad, c'est la succession du père par le fils. Et rien, ni personne ne semble pouvoir s'y opposer. Or, il faut craindre que ce schéma ne fasse tache d'huile dans les autres pays en transition dans la zone ouest-africaine, avertit ce journal guinéen. D'autant que la clémence voire la complaisance de la communauté internationale à l'égard de Ndjamena pourrait coûter à cette dernière le peu de crédibilité qui lui reste encore », bucheronne Ledjely.

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À la Une: le Burkina Faso, avec les appels du pied de la Russie…

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Play Episode Listen Later Oct 5, 2022 3:54


Encore des drapeaux russes le 4 octobre dans la manifestation hostile à la venue de la Cédéao… C'était devant l'aéroport de Ouagadougou. En effet, « les envoyés spéciaux de l'organisation sont arrivés dans la capitale dans un climat plutôt hostile, pointe L'Observateur Paalga. Ils ont été accueillis comme des chiens dans un jeu de quille (…). Situation qui a contraint les émissaires de la Cédéao à tenir la rencontre avec le capitaine Ibrahim Traoré dans les locaux de l'aéroport. » En tout cas, hier, relève le quotidien Aujourd'hui, « le fondateur de Wagner, Evgueni Prigojine s'est fendu d'un communiqué pour soutenir le nouvel homme fort du Burkina, gratifiant le capitaine Traoré, de "lutteur pour la justice", et flétrissant Damiba de n'avoir pas pu "justifier la confiance" de ses jeunes tombeurs. Pour le patron de Wagner, les Africains en ont ras-le-bol du "joug des colons" et les putschistes ont fait le nécessaire. » Alors, s'agit d'un appel du pied de Moscou en direction des nouvelles autorités burkinabè ? « On sent l'effet domino en provenance du Mali, s'exclame Aujourd'hui. On flaire, pour ne pas dire plus, qu'on pousse à la roue le capitaine Traoré dans les bras de Wagner. Et Prigojine aurait voulu envoyer une offre de service au capitaine Traoré qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Reste à savoir, s'interroge le quotidien ouagalais, si le Burkina va tomber dans le giron russe, sous le fallacieux argument que la France a failli au Sahel dans sa lutte contre le terrorisme et que l'Afrique, et en particulier le Sahel, a marre de la France ? » Ne pas quitter un maître pour s'assujettir à un nouveau… « Burkina : les nouveaux maîtres dans les bras de Wagner ? », s'interroge en écho le site d'information WakatSéra. « La société de sécurité privée russe ne fait aucun mystère de son amour soudain pour le Burkina, constate WakatSéra. Le boss du groupe, Evgueni Prigojine, n'est pas passé par quatre chemins pour apporter son soutien aux hommes du MPSR II. Il n'en n'est pas à son premier coup, s'étant déjà signalé suite au premier coup d'État du 24 janvier dernier qui avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré. » Et WakatSéra de s'interroger encore : « le Russe, dit très proche de Vladimir Poutine, aura-t-il plus de succès avec le capitaine Ibrahim Traoré, dont les soutiens paradent dans leurs manifestations, drapeaux russe et burkinabè en l'air et rugissant des appels aussi hostiles à la France qu'amicaux à la Russie ? En tout cas, relève le site burkinabè, comme son prédécesseur Damiba, le capitaine Traoré a promis de diversifier les partenariats du Burkina sur le plan international. Tous les pays, la France et la Russie compris, sont donc les bienvenus à Ouagadougou. Ce qui est loin d'être une mauvaise option, estime WakatSéra, tant qu'on ne quittera pas un ancien "maître" pour s'assujettir à un nouveau ! » La Cédéao rassurée ? Quant aux émissaires de la Cédéao, ils ont de quoi être rassurés, estime Le Pays, autre quotidien ouagalais. « La Cédéao ne devrait pas avoir d'inquiétudes à se faire, affirme le journal, puisque le nouvel homme fort du Burkina a non seulement donné des gages concernant le respect des engagements de son prédécesseur par rapport au calendrier établi, mais il a été on ne peut plus clair sur ses intentions de ne pas conduire lui-même la transition déjà en cours. Il s'est ainsi engagé à transmettre le pouvoir au président qui sera désigné par les Assises nationales qui ne tarderont pas à être convoquées. Il ne reste donc plus à la Cédéao qu'à prendre le jeune capitaine au mot. » En effet, renchérit L'Observateur Paalga, « on ne voit pas comment, avec la nouvelle donne burkinabè, Umaro Sissoco Emballo, Alassane Ouattara et leurs homologues pourraient ne pas accompagner la saison 2 de la Transition burkinabè, dont le tournage devrait reprendre très tôt avec un président civil ou militaire choisi par les forces vives de la Nation. Qui plus est, le capitaine Traoré a d'ores et déjà promis de retourner dans sa caserne dès que le nouvel exécutif sera mis en place. » Et L'Observateur de conclure : « passez donc mesdames et messieurs de la Cédéao, il n'y a rien à voir. »

Invité Afrique
Mali: «Cette visite de la Cédéao peut contribuer à apaiser les esprits à Bamako»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 29, 2022 7:00


C'est ce jeudi 29 septembre que trois chefs d'État mandatés par la Cédéao doivent atterrir à Bamako pour demander aux autorités militaires maliennes la libération des 46 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet dernier. Quelles sont les chances de réussite de leur mission ? Francis Kpatindé est enseignant à Sciences Po Paris. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.  RFI : Francis Kpatindé, bonjour. Que pensez-vous du discours très offensif du Premier ministre malien samedi 24 septembre, accusant le gouvernement français d'être « une junte au service de l'obscurantisme » et le président Mohamed Bazoum de ne pas être nigérien ? C'est vrai qu'on n'est pas habitué à ce type de discours à une tribune des Nations unies. Il y a eu quelques cas précédents : un président iranien, Hugo Chavez, Castro avec des longs discours, Kadhafi également… Donc, ça a beaucoup surpris. Je voudrais juste parler de Mohamed Bazoum, je l'ai connu dans les années 1990, il a toujours été impliqué dans les affaires de son pays, le Niger. Il était venu à l'esprit à d'aucun d'entre nous qu'il puisse être étranger. Bazoum a peut-être des défauts, mais Bazoum est nigérien. Je trouve un peu maladroit de dire aujourd'hui qu'il serait étranger. Et de toute façon, s'il est étranger, c'est une affaire interne au Niger, ce n'est pas une affaire dont on doit discuter hors du Niger. « L'ivresse de la junte malienne lui fait oublier le sens du protocole et de la diplomatie », dit le ministre nigérien Youssouf Mohamed Elmoctar. Est-ce qu'on peut parler d'ivresse ? Je pense que toute forme de populisme a la vie courte. Si les militaires au pouvoir à Bamako veulent aller loin et veulent maintenir l'équilibre de leur pays, je pense qu'il faut être plus enrobé, faire davantage recours à la diplomatie. D'autant plus qu'ils ont un excellent diplomate au ministère des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, que j'ai connu aux Nations unies, qui est quelqu'un de très intelligent, d'assez enrobé, même si on peut parfois être surpris par certains de ses discours ou de ses propos récents. Est-ce que vous y voyez une influence de Moscou ? Je ne crois pas que Moscou intervienne directement dans la diplomatie et dans les moindres faits et gestes du gouvernement malien. Il y a un problème de fond entre la France et les pays africains, et ce problème existait avant le retour des Russes en Afrique. Parce qu'il faut parler de retour, les Russes étaient en Afrique avant, au temps des révolutions. Donc, il y a un problème de fond, dont il faudra discuter de façon sereine pour relancer la relation entre la France et les pays africains francophones. Tant qu'on ne s'adresse pas vraiment aux vrais problèmes de fond, on passe à côté. Mettre tout ce qui se passe aujourd'hui, dans quelques pays africains comme le Mali, sur le compte des Russes, et de quelques soldats perdus russes qui agiraient en Centrafrique et au Mali, à mon avis, c'est mal poser le problème. Voulez-vous dire que la réaction de Paris aux propos de Bamako n'est pas toujours pertinente ? Ce n'est pas la réaction, c'est de se dire : « Bon tiens, il y a un problème, fouillons ». Il ne vous a pas échappé que beaucoup de jeunes en Afrique soutiennent le pouvoir malien, qu'il défendrait dans la rue. Vous avez vu l'accueil également du Premier ministre intérimaire à son retour des Nations unies à Bamako. Tout n'est pas manipulation, et tout n'est pas serein non plus du côté de Bamako. Quelques jours après ce discours à l'ONU, le gouvernement malien accepte quand même de recevoir à Bamako une délégation de trois chefs d'État de la CEDEAO, qui demandent la libération des 46 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet dernier. N'est-ce pas contradictoire ? Non, cette visite est un bon indicateur, tout comme l'était la libération au début du mois de trois femmes-soldates ivoiriennes. Je trouve que ça va dans le bon sens. Cette mission peut contribuer à apaiser les esprits après le discours enflammé du Premier ministre intérimaire à New York. Je vous fais remarquer qu'il y a deux semaines, les autorités maliennes récusaient toute initiative de la Communauté régionale. Aujourd'hui, elles acceptent à deux jours près une visite décidée à New York par la CEDEAO. Le choix des émissaires ne doit rien au hasard, pour ménager la susceptibilité des Maliens. Le président togolais Faure Gnassingbé est sans doute le seul dirigeant de la région à avoir l'oreille et la confiance du colonel Assimi Goïta, et Faure Gnassingbé passe également pour être très proche du président ivoirien Alassane Ouattara, donc ça peut servir. J'ajoute que le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, est une vieille relation du colonel Assimi Goïta, bien avant que ce dernier n'accède au pouvoir. Si ça peut contribuer à faire avancer les choses, pourquoi pas. Donc vous pensez que cette mission a une petite chance de réussir, mais pour autant, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, affirme que cette affaire des soldats ivoiriens n'est pas un problème de la CEDEAO, c'est entre le Mali et la Côte d'Ivoire. Absolument, c'est la ligne des Maliens. Mais je remarque seulement qu'ils ont accepté une décision qui a été prise à New York, à une réunion à laquelle ils ne participaient pas. Donc, je pense que la CEDEAO est rentrée subrepticement dans le dossier et que la visite des trois chefs d'État à Bamako s'inscrit dans ce cadre. Je pense que la diplomatie retrouvera ses droits et permettra au Mali de revenir dans la Communauté régionale, et la diplomatie devrait triompher dans cette affaire.

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À la Une: y-aura-t-il un effet Amadou Ba?

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Play Episode Listen Later Sep 19, 2022 4:10


Question posée en première page du quotidien 24 Heures à Dakar. « Le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, nommé samedi, sera entouré de 38 ministres dont huit femmes et huit jeunes, pointe le journal. La nouvelle équipe, "gouvernement de combat" a pour mission de travailler à "l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages" et à "la stabilité des prix". Ses défis concernent également "la sécurité", "le logement", "l'assainissement", "l'éducation", "la formation professionnelle et l'insertion", tout cela "dans un Etat de droit", a déclaré le nouveau chef du gouvernement. » Redorer le blason de la coalition gouvernementale Alors « va-t-il galoper ? » s'interroge 24 Heures. « L'ancien ministre des Affaires étrangères, à 61 ans, est chargé de donner une nouvelle allure à un pays presque au fond du gouffre. (…) Son espérance de vie à la primature est de toute façon limitée », affirme le journal. « Les sujets de mécontentements s'accumulent et sur le plan politique, Amadou Ba est attendu pour redorer le blason de la coalition présidentielle qui fait face à une opposition qui ne cesse de lui envoyer des mandales, notamment sur la question du troisième mandat et des libertés. » En effet, pour WalfQuotidien, avec ce nouveau gouvernement, « Macky prépare 2024. (…) Il renforce son armature. (…) L'opposition s'est faite une religion sur les ambitions du président pour un troisième mandat. » 2024 : Macky Sall ou Amadou Ba ? Pour le site d'information Seneweb, deux options pour la prochaine présidentielle : « Macky Sall est dans la logique d'un troisième mandat, mais Amadou Ba pourrait être une seconde option, avec un dauphinat pour 2024. La candidature du Président Sall étant incertaine, la carte Amadou est plausible. Macky est obligé d'envisager une seconde option au cas où sa candidature serait contrariée au dernier virage pour la présidentielle de février 2024 ». Seneplus, autre site d'information hausse encore le ton : « Cette équipe est un casting de bretteurs qui se livrera au concours du propos le plus outrancier envers les opposants. Très bientôt, le doute ne sera plus permis sur la nature du "combat" de ce gouvernement. » L'opposition prête à en découdre En attendant, s'exclame Le Pays au Burkina Faso, « elle ne manque pas de grain à moudre cette opposition sénégalaise avec la situation économique post COVID-19 bien difficile, exacerbée par l'inflation induite de la guerre en Ukraine. Quand s'y ajoute la tentation d'un 3e mandat que l'on prête au président actuel, les sujets de mécontentement des Sénégalais ne manquent pas. Avec une opposition pugnace et ragaillardie au sortir des dernières législatives, Amadou Ba, le nouveau Premier ministre, et ses 38 mousquetaires de ministres, sont sur le gril. (…) Pour sûr, Ousmane Sonko et ses partisans se préparent à chauffer à blanc la rue sénégalaise, soit pour étouffer la tentation d'un 3e mandat chez Macky Sall soit pour empêcher le nouveau Premier ministre, son dauphin putatif, de réussir. L'un dans l'autre, Amadou Ba n'est pas parti pour une sinécure à la tête du gouvernement. » De nombreux chefs d'Etat africains aux funérailles d'Elizabeth II À la Une également, une flopée de chefs d'État africains aux funérailles de la reine Elizabeth II ce lundi… Parmi les quelque 2 000 invités, pointe Jeune Afrique, « le rwandais Paul Kagame, le congolais Denis Sassou Nguesso, le sénégalais Macky Sall – également président en exercice de l'Union africaine – et le comorien Azali Assoumani. Le gabonais Ali Bongo Ondimba (dont le pays a intégré fin juin le Commonwealth), le sud-africain Cyril Ramaphosa, le ghanéen Nana Akufo-Addo et William Ruto, tout juste élu à la tête du Kenya, se déplaceront également afin de rendre un dernier hommage à la reine, décédée le 8 septembre en Écosse à l'âge de 96 ans. Des rois ont par ailleurs été invités, relève encore Jeune Afrique, dont le souverain des Ashanti, Otumfuo Nana Osei Tutu II, et celui du Lesotho, Letsie III. Parmi les absents : Félix Tshisekedi, Alassane Ouattara, Patrice Talon, Ismaïl Omar Guelleh et Faustin-Archange Touadéra, qui, pour la plupart, se rendront directement à New York pour assister à l'Assemblée générale des Nations unies, dont les débats s'ouvrent le 20 septembre. Quant aux chefs d'État des transitions au Mali, en Guinée et au Tchad, il y a très peu de chances qu'ils fassent le voyage. »

Revue de presse Afrique
À la Une: l'affaire des 46 Ivoiriens détenus au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 16, 2022 4:09


La Côte d'Ivoire entendant désormais confier à la Cédéao la gestion de la crise de ses 46 soldats détenus au Mali, le ministre ivoirien d'État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, ayant déclaré le 15 septembre à Yamoussoukro, capitale ivoirienne, qu'un « dénouement » allait être trouvé « très rapidement », cet épineux dossier, ce matin, se retrouve largement à la Une dans les kiosques d'Abidjan comme d'ailleurs en Côte d'Ivoire. À la Une, ainsi, de ce quotidien proche du président Alassane Ouattara qu'est Le Patriote, lequel prévient que « le chantage de la junte (malienne) ne passera pas ». Mais aussi à la Une des journaux Soir Info et L'Inter, Le Miroir, Le Matin, Notre Voie, L'Essor, Le Jour ou encore L'Expression. Dans L'Inter, le billettiste maison s'inquiète pour les « victimes collatérales » de cette crise. « On devrait régler l'affaire en silence, prône ce quotidien indépendant. Sans bruit. Loin des caméras et autres microphones. Sans vuvuzelas et fanfaronnades démagogiques ». ► À lire aussi : Affaire des 46 militaires ivoiriens: le Mali répond à Abidjan et met en garde la Cédéao « Tant que ceux qui se trouvent sur les bords de la lagune Ébrié ne sont pas rendus à Bamako, pas de Sodja », formule dans un style des plus fleuris son confrère Soir Info. De son côté, le journal Le Temps dénonce en Une ce qu'il appelle « l'ultimatum inutile de Ouattara » et souligne que, depuis l'éclatement de cette crise, le président malien Assimi Goita « demeure dans un silence parlant. Un silence qui fait peur, souligne ce quotidien ivoirien proche de l'ex-président Laurent Gbagbo. En effet, face aux injonctions répétées de Ouattara, quant à la libération des soldats ivoiriens détenus au Mali, l'homme fort de ce pays voisin n'a pas jugé nécessaire de réagir. Il est resté dans un silence éloquent », pointe Le Temps. Dialogue de sourds Au Mali, on s'en doute, les commentaires de la presse locale sont d'un tout autre tonneau. Témoin le journal Malikilé. Lequel accuse le gouvernement ivoirien de tenter de « transformer un dossier judiciaire en une crise diplomatique ». Et il reprend à son compte les arguments du gouvernement malien de transition, soulignant qu'il n'est « nullement concerné par cette procédure devant l'instance communautaire » et indiquant à la Cédéao « que l'affaire des 49 mercenaires ivoiriens est purement judiciaire et bilatérale », mettant en garde « contre toute instrumentalisation de la Cédéao par les autorités ivoiriennes pour se soustraire de leur responsabilité, vis-à-vis du Mali ». « Dont acte et exit la Cédéao et son projet de sommet extraordinaire hors-continent, pour ne pas dire hors sol, à… New York », conclut Malikilé, soulignant que l'unique cadre du dossier des « 49 mercenaires ivoiriens » demeure la médiation togolaise. Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages Au Burkina Faso, en revanche, la presse exprime ses craintes et appelle à l'apaisement. L'Observateur Paalga s'interroge ainsi sur ce que peut faire la Cédéao. « Et surtout, que va faire la Côte d'Ivoire si cet arbitrage régional échoue ». Raison pour laquelle ce quotidien ouagalais « croise les doigts » pour que la volonté des autorités ivoiriennes de jouer la carte diplomatique « ne soit pas un coup d'épée dans l'eau ». Le quotidien WakatSera invite le colonel Goïta à mettre « balle à terre » et se demande ce que fait de « la bonne entente séculaire entre pays frères et amis, la junte militaire malienne ? L'arbre à palabre africain qui a fait ses preuves dans le prestigieux empire mandingue n'a-t-il plus le moindre sens sur les rives du Djoliba ? », interroge WakatSera. Commentaires de la presse en Afrique, donc, mais pas que. En France, le site Mondafrique estime que « les autorités de Côte d'Ivoire devraient arrêter de prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages ». Ce journal en ligne se demande « qui peut croire que si ces militaires avaient de près ou de loin un lien juridique avec les Nations unies, celles-ci n'auraient pas demandé illico presto leur libération ? Or, elles se taisent, d'un silence qui en dit long », énonce Mondafrique, en prévenant que « le Mali ne veut pas passer l'éponge sur une tentative de déstabilisation sans contrepartie ».

Revue de presse Afrique
À la Une: 49 – 3 = 46

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Play Episode Listen Later Sep 5, 2022 4:18


Sur les 49 militaires ivoiriens retenus au Mali depuis la mi-juillet, trois ont été libérés samedi. Il s'agit de 3 femmes. Une « mesure humanitaire », ont affirmé les autorités maliennes. Les 46 soldats ivoiriens restants attendent leur libération. « Le 10 juillet, rappelle Jeune Afrique, ces 49 soldats ivoiriens en tenue militaire, mais non armés, avaient débarqué à Bamako (…). Ils avaient été aussitôt interpellés et interrogés sur les raisons de leur présence au Mali, n'ayant "ni ordre de mission, ni autorisation" pour y être, selon les autorités maliennes. Dès le lendemain, ils avaient été accusés d'être des "mercenaires" (…). Mais Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l'ONU, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali et exige leur libération. » Décrispation ? Depuis, c'est le bras-de-fer diplomatique entre les deux pays. Mais ces libérations constituent un premier pas vers une décrispation. « Arrivées samedi soir à bord d'un vol spécial, rapporte L'Infodrome à Abidjan, les trois femmes du groupe à savoir Awa Bakayoko, Adèle Blédou Kanga et Sita Bamba ont reçu un accueil chaleureux et émouvant de la part de leur famille et camarades de promotion. Des scènes de joie, des pleurs et des prières ont marqué l'arrivée des trois militaires. » « Geste humanitaire, geste de bienveillance, signe d'espoir ou de décrispation… La libération de ces trois militaires ivoiriennes est un peu de tout cela à la fois », commente pour sa part le site d'information Maliweb. « Entre Abidjan et Bamako, la médiation togolaise semble avoir fait effet. Le "sans délai" jadis proclamé par Abidjan n'est plus à l'ordre du jour. Même si les "excuses" exigées par Bamako ne sont pas encore là, la Côte d'Ivoire a finalement reconnu des "manquements" et "incompréhensions" suite au déploiement de ses soldats au Mali. Un début de mea-culpa qui a vraisemblablement permis à l'homme fort de Koulouba de mettre enfin "un peu d'eau dans son gnamakoudji". » Diplomatie souterraine D'après le site Africa Intelligence, « Alassane Ouattara et Assimi Goïta seraient parvenus à un accord le 1er septembre pour la libération de tous les militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet. Une décision qui doit être officialisée dans les tous prochains jours. » Une solution serait en vue, renchérit Aujourd'hui au Burkina Faso : « la liberté retrouvée pour ces trois dames est le croisement d'une diplomatie souterraine, dont le président togolais Faure Gnassingbé était à la baguette, et d'un "arrangement  judiciaire". Car rien que la (récente) présence à Lomé du ministre togolais Ribert Dussey et de son homologue malien, Abdoulaye Diop, et surtout du ministre-directeur de cabinet d'Alassane Ouattara, Fidèle Sarassoro, lequel parlant de "manquements et d'incompréhensions", la présence de ces personnalités dans la capitale togolaise montre à souhait que cette libération a été très bien pilotée. Et que la Côte d'Ivoire et le Mali essayent de trouver un modus vivendi pour régler cet incident qui empoisonne leurs relations depuis presque 3 mois. (…) Sans doute qu'une solution définitive est dans les tuyaux et on espère que chacun tirera les leçons de cet évènement gravissime dans une sous-région malmenée par le terrorisme et qui n'a pas intérêt à entretenir des tensions inutiles. » Syndrome de persécution ? Comment en est-on arrivé là ? « Des dysfonctionnements et des non-dits ont vicié cet envoi en mission des Ivoiriens, pointe WakatSéra, toujours à Ouaga. Des failles aussitôt exploitées par le colonel Assimi Goïta et ses hommes. Ces derniers réservaient visiblement un chien de leur chienne à Alassane Ouattara. En effet celui-ci est accusé par le gouvernement malien de transition d'avoir constitué la ligne dure dans la prise de sanctions de la CEDEAO contre les putschistes. Finalement, relève encore WakatSéra, la diplomatie semble reprendre ses droits dans cette grosse montagne qui a failli mettre à mal le vivre-ensemble légendaire entre les voisins et "frères" du Mali et de la Côte d'Ivoire. » Toutefois, tempère L'Observateur Paalga , « c'est à se demander si, finalement, le colonel Assimi Goïta ne souffre pas du syndrome de persécution, car quand bien même ADO serait considéré par certains comme le "valet local de l'impérialisme français" en Afrique de l'Ouest, on voit mal comment il pourrait prendre le risque d'ajouter du chaos au chaos chez son voisin, au risque d'en subir, immanquablement, l'effet boomerang. Vivement donc une paix définitive des braves, s'exclame L'Observateur, pour se consacrer à l'essentiel : la lutte contre le terrorisme ainsi que le développement économique et social des populations qui ont sans doute des préoccupations plus vitales que ces bisbilles politico-militaires. »

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À la Une: la guerre d'influence 3.0 en Afrique, la France contre-attaque

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 2, 2022 4:20


La France passe à l'offensive dans la guerre de l'information. Pour contrer l'influence étrangère, en Afrique notamment, où le sentiment anti-français a nettement progressé ces dernières années, militaires et diplomates français vont devoir mieux coordonner leurs actions. « Jupiter ordonne une cyber-riposte », formule L'Observateur Paalga, et, par « Jupiter », ce quotidien burkinabè, vous l'aurez traduit, entend parler d'Emmanuel Macron. Car le président français, hier jeudi, a notamment incité les ambassadeurs à être « plus agressifs » et « plus mobilisés dans la lutte d'influence et notamment sur les réseaux sociaux ». « Les diplomates français sont donc invités à être « réactifs », relève L'Observateur Paalga. « Comme quoi, souligne ce quotidien ouagalais, pour le président français, la « diplomatie de combat » passe par la guerre de la communication. « Mais une chose est de s'y engager, une autre est de la gagner ». Comme le souligne L'Observateur Paalga, ce n'est un secret pour personne qu'en Afrique, « l'image de la France est de plus en plus saccagée, notamment à propos de la guerre contre le terrorisme. Sur ce chapitre, la brouille diplomatique entre Paris et Bamako est assez symptomatique d'un coq gaulois qui perd son beau plumage sous nos tropiques », L'Observateur Paalga ajoutant que, pour Emmanuel Macron, « l'Afrique est le laboratoire de cette agression contre l'influence et l'image de l'Hexagone par le biais des réseaux sociaux ». Cyberguerre En France aussi, cette volonté de passer à l'offensive dans la guerre de l'information en Afrique est relevée par la presse. Témoin Le Figaro. « Au sommet de l'État, on a sonné la mobilisation, souligne ce quotidien. Une meilleure coordination de l'influence française en Afrique va être recherchée avec la nomination de l'ancienne ambassadrice au Ghana Anne-Sophie Avé au poste d'ambassadrice de la diplomatie publique en Afrique ». Ce journal souligne qu'hier, Emmanuel Macron a déploré que la France soit « souvent » attaquée, le chef de l'Etat ayant dénoncé les « narratifs, russe, chinois ou turc » qui viennent expliquer, en Afrique, que « la France est un pays qui fait de la néocolonisation ». Le Figaro remarque également que le président français a souligné la nécessité d'installer « notre narratif », en s'interrogeant notamment « sur le rôle du réseau France Médias Monde, qui réunit RFI et France 24. Il n'a pas dit comment conjuguer lutte d'influence et indépendance des rédactions », complète cependant notre confrère. La prisonnière de la lagune En Côte d'Ivoire, la militante des droits de l'homme Pulchérie Gbalet est toujours en prison. Et les appels à sa libération se multiplient. Et pas seulement sur les bords de la lagune Ebrié. Témoin celui lancé aujourd'hui par un journal du Burkina Faso voisin. « Libérez Pulchérie Gbalet de sa galère », enjoint ainsi le quotidien Wakat Sera. Depuis le 22 août dernier, la présidente de l'ONG Alternative citoyenne ivoirienne est en prison. Selon ce journal, l'incarcération de Pulchérie Gbalet « est loin d'avoir été faite dans les règles de l'art. Elle a plutôt des allures d'un guet-apens ». Wakat Sera voit en elle « un mouton de sacrifice (dont) on ne peut que demander (la) libération (…) au nom de l'État de droit dont se revendique la Côte d'Ivoire ! ». En Côte d'Ivoire aussi, l'affaire Pulchérie Gbalet demeure à la Une. À celle de Générations Nouvelles, par exemple. Quotidien proche de Guillaume Soro, ce journal signale que les avocats de la militante des droits humains dénoncent des motifs « surprenants et incompréhensibles ». A la Une du journal Le Mandat, Adama Diomandé, cadre du RHDP, le parti du président Alassane Ouattara, « plaide pour Pulchérie Gbalet ». De son côté, le quotidien L'Intelligent d'Abidjan rapporte les arguments de l'un des avocats de Pulchérie Gbalet, qui fustige « d'énormes irrégularités » dans la procédure d'interpeller sa cliente. Maître Éric Saki, c'est son nom, entend dénoncer une « forfaiture » et de « flagrantes violations des règles élémentaires de procédure », soulignant en sa qualité de défenseur des droits de l'homme, que la loi prévoit que Pulchérie Gbalet ne peut faire l'objet de poursuites judiciaires « qu'après information du Ministre chargé des droits de l'Homme », énonce encore L'Intelligent d'Abidjan (lequel journal soufflera demain ses 19 bougies). Bon anniversaire, confrère !

Les Immatures De Paris And The Policeman
Emmanuelle Keita : Il est temps de dire à Alassane Ouattara de partir On En a MARRE DE CETTE MARIONETTE DE L'IMPÉRIALISME FRANÇAIS DE MACRON

Les Immatures De Paris And The Policeman

Play Episode Listen Later Aug 28, 2022 31:32


Revue de presse Afrique
À la Une: le sort des 49 soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 15, 2022 3:55


Ces soldats ont été inculpés hier pour « tentative d'atteinte à la sûreté de l'État ». Une « affaire [qui] continue de faire couler beaucoup de salive » selon Malijet, qui parle de trois versions différentes des faits. Et dans ce « bras de fer qui oppose Alassane Ouattara à la junte malienne (…), l'avantage tourne en faveur des autorités maliennes », assure Mondafrique qui croit savoir « qu'il apparaît clairement que les prisonniers devront encore patienter ». À ce jour, selon le journal, « Alassane Ouattara, qui se considère encore comme le grand chef de la sous-région, ne semble pas prêt d'aller à Canossa. Reste que le président ivoirien sera obligé à un moment où un autre de faire des concessions ». Face à cet imbroglio, des interrogations Le quotidien burkinabé Wakat Séra soulève cette question : « Les hommes et femmes jugés ne sont-ils pas finalement que de simples otages que le colonel Assimi Goïta met dans la balance, en négociant leur libération contre la "livraison" d'anciennes personnalités du régime civil déchu et qui vivent en Côte d'Ivoire où ils ont trouvé refuge pour échapper à la chasse à l'homme lancée par les putschistes maliens ? » Autre interrogation : « La junte militaire sait-elle au moins qu'elle met fortement à mal les légendaires relations de bon voisinage, valeur sur laquelle ne transige pas la société africaine ? » Réponse et conclusion quelques lignes plus bas dans ce même article : « Pour l'instant, la junte militaire fait feu de tout bois, continuant à surfer sur une fierté nationale malienne qui se perd sans doute dans les entrelacs des calculs égoïstes et très personnels du colonel dont les exploits seraient, pourtant, mieux appréciés au front contre les djihadistes que dans les bras de fer futiles contre les voisins et partenaires du Mali ». Les résultats se font attendre au Kenya Demain, cela fera une semaine que les élections générales ont eu lieu. Et « plus l'IEBC avance dans la compilation des résultats du scrutin du 9 août pour la publication des résultats, plus on sent de façon subreptice ou clairement la montée de la tension », d'après Aujourd'hui au Faso, qui estime que « ce week-end, on a ressenti encore que les vieux démons ne dormaient que d'une paupière avec des accusations de fraudes qui fusaient de partout, un QG de l'IEBC, la commission électorale aux apparences d'état de siège ». « Les Kényans ont peur, car ils savent que sous la cendre couvent les braises », peut-on aussi lire. Alors un autre quotidien burkinabé, Le Pays, met en garde : « Attention au remake de 2017 ! » Et n'hésite pas à suggérer plusieurs conseils pour l'avenir, comme « la publication, dans les 72 heures qui suivent la date de déroulement du scrutin, des résultats de la présidentielle, quitte à revenir plus tard avec ceux des locales ». Car « la méfiance étant devenue la chose la mieux partagée en matière de compétition électorale, il y a lieu de travailler à écourter les délais, ne serait-ce que pour ôter tout argument aux candidats de mauvaise foi. Et Dieu seul sait s'il en existe au Kenya ». La situation en République démocratique du Congo, dans le Nord-Kivu 7sur7CD détaille les mesures prises par le gouverneur après « des manifestations anti-Monusco et des accrochages qui se sont soldés par d'importants dégâts humains et matériels à Butembo » vendredi dernier. « Au regard de la situation, le lieutenant général Constant Ndima recommande à la population d'arrêter toutes les manifestations et aux forces de sécurité de prendre des mesures pour les interdire sur la voie publique. » Toujours dans le Nord-Kivu, cela faisait deux mois samedi que le M23 s'est emparé de la stratégique cité frontalière de Bunagana. Hier, un habitant s'est confié anonymement à 7sur7CD et décrit les conditions de vie dans la ville. Ceux qui restent « vivent comme des esclaves. Nous ne sommes pas libres de faire quoi que ce soit. Dès qu'ils vous suspectent de faire quelque chose, ils confisquent tout ce que vous avez. Mais il n'y a plus beaucoup de gens à Bunagana. La plupart qui y sont restés sont des collaborateurs des rebelles », déclare-t-il, assurant attendre « la réaction du gouvernement congolais pour les délivrer du dictat du M23 ».

Invité Afrique
Côte d'Ivoire: «Laurent Gbagbo espérait une amnistie pour se présenter à la présidentielle de 2025»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 11, 2022 4:06


Dans une adresse à la nation prononcée le 6 août pour l'anniversaire de l'indépendance, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé qu'il accordait la grâce présidentielle à son prédécesseur Laurent Gbagbo. La mesure a été jugée insuffisante par le parti de Gbagbo, le PPA-CI qui réclame une amnistie. Pourquoi cette demande et quelle peut-être la suite de ce bras de fer juridico-politique ? Entretien avec Arsène Brice Bado, du Centre de recherche et d'action pour la paix (Cerap). Le Parti des peuples africains, le parti de Laurent Gbagbo, rejette la grâce annoncée par Alassane Ouattara. Il dit que c'est un combat de principes, le président Gbagbo ayant construit sa carrière politique autour d'un certain nombre de valeurs. Selon vous, ce n'est que cela ? Ce n'est pas que cela. Actuellement, on est déjà dans la bataille pour la présidentielle de 2025 et toute action politique est à analyser à l'aune de cette échéance-là. Et dans cette perspective, il espérait mieux. Par exemple, une amnistie et non pas une grâce présidentielle. Justement, une précision juridique importante : la grâce peut-elle empêcher Laurent Gbagbo de se présenter en 2025, lors de la prochaine élection présidentielle, alors que l'amnistie, elle, lui permettrait de se présenter ? Oui. Vous savez, la grâce présidentielle, selon le code pénal de la Côte d'Ivoire, à l'article 132, n'enlève que l'exécution de la peine, mais n'enlève pas la condamnation. Et dans cette mesure, le président Laurent Gbagbo aura toujours, sur son casier judiciaire, cette condamnation. Et la condamnation de 2018, justement, à 20 ans de prison, le privait de ses droits politiques. Donc, dans cette perspective, il lui serait difficile de se présenter comme candidat présidentiel. Si c'était une amnistie, là, on serait dans un scénario différent. Parce qu'avec une amnistie, c'est non seulement l'exécution de la peine qui est enlevée, mais c'est aussi la condamnation elle-même qui est enlevée. Donc avec une amnistie, rien ne l'empêcherait, objectivement, de pouvoir se présenter comme candidat aux élections de 2025. Sur cet aspect juridique des choses, justement, le ministre de la Réconciliation nationale Kouadio Konan Bertin a déclaré que l'amnistie pouvait être décidée à l'Assemblée, donc décidée par la loi. Est-ce qu'effectivement, les députés ivoiriens ont cette possibilité de demander l'amnistie de Laurent Gbagbo ? Oui. Les députés ivoiriens ont cette possibilité, même après la grâce présidentielle. L'amnistie est une prérogative de l'Assemblée nationale. Cependant, il faut se rendre compte que cela ne pourrait être possible qu'avec le soutien du président Alassane Ouattarra. Son parti, le RHDP, contrôle la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Tout le monde, en tout cas, pense d'ores et déjà à la présidentielle qui est prévue pour 2025. Dans une interview sur France 24, en octobre dernier, on peut le rappeler, Laurent Gbagbo avait semé le trouble sur ce qu'étaient ses intentions. Il avait estimé qu'il y avait « des moments où certaines charges s'imposent à vous, je n'exclue rien » avait-il dit. Est-ce que le Parti des peuples africains souhaite, selon vous, maintenir ouvertes toutes les éventualités pour la prochaine présidentielle, compte tenu de cette possible candidature ? C'est vraiment clair, c'est la seule chose dont on est certains aujourd'hui. Parce que jusque-là, on ne voit pas beaucoup émerger de dauphin et je pense qu'en réalité, cela ne viendra pas tant que les autres partis n'afficheront pas également leurs candidats pour 2025. Le PDCI, le PPACI, le RHDP… Les gens se regardent et les décisions des uns dépendent beaucoup de la réaction des autres. Donc vous diriez que tant que Bédié n'aura pas renoncé à la présidentielle de 2025, tant que Ouattara n'aura pas renoncé à cette présidentielle, Laurent Gbagbo se tiendra prêt, éventuellement, pour ce scrutin ? Oui. À moins que l'on trouve un moyen, justement, pour que ces trois candidats puissent quitter, d'une certaine manière, la scène politique ou, du moins, ne se présentent pas comme candidats aux élections de 2025. Et moi, je pense qu'il faut une vraie négociation. C'est une question importante qu'il faut régler dès maintenant. Cela permettrait de pacifier un peu la scène politique. Les trois candidats ont une histoire particulière entre eux et il est vraiment important que l'on puisse résoudre cette question, qu'ils puissent accepter de passer la main à de jeunes générations. ► À lire aussi : Côte d'Ivoire: l'amnistie de Gbagbo dépend de l'Assemblée, selon Kouadio Konan Bertin

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Tensions en Irak, Hôpitaux africains, RDC-Rwanda, Gbagbo gracié

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 9, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin:  Irak : dissolution du Parlement à l'initiative de Moqtada AL6Sadr. Par Guilhem Delteil, journaliste au service international de RFI Santé : selon l'OMS, les systèmes de santé africains se fragilisent. Par Pierre-Yves George, journaliste au service Afrique de RFI Côte d'Ivoire : grâce présidentielle accordée par Alassane Ouattara à Laurent Gbagbo. Par Sylvain N'guessan, analyste politique, directeur à l'Institut de Stratégie d'Abidjan RDC : un rapport de l'ONU confirme l'intervention rwandaise à l'est du pays. Par Onesphore Sematumba, analyste à l'International Crisis Group, en charge de la RDC et des Grands Lacs.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une: l'accord de paix signé entre les autorités tchadiennes et les groupes politico-militaires

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 8, 2022 3:27


Il a été signé ce lundi matin à Doha au Qatar avec une quarantaine de groupes. Car l'un de principaux, le FACT, a finalement refusé d'apposer sa signature, mais se dit encore ouvert au dialogue. Tchadinfos explique que « certaines de leurs revendications comme la libération de leurs prisonniers n'ont pas été résolues ». Le journal rappelle que cette journée s'annonce tout de même « doublement historique. Car le 8 août marque aussi la fin du 5e mandat du défunt président Déby. Mort qui a ouvert la voie à une transition en avril 2021 ». Al Wihda donne quelques précisions sur cet accord, il prévoit entre autres « un cessez-le-feu général » et « la mise en route d'un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion ». « L'accord mentionne [aussi] la tenue dans les meilleurs délais à N'Djamena du dialogue national inclusif dont les résolutions seront contraignantes. » Mais le quotidien burkinabè Le Pays se montre prudent et estime dans son édito que « le plus dur reste à faire ». Car « signer un accord de paix est une chose et le traduire concrètement dans les actes en est une autre. C'est à ce niveau que tous les acteurs de la sempiternelle crise tchadienne sont attendus. En effet, dans l'histoire politique de ce pays, marquée comme on le sait par des assassinats politiques à répétition, de sanguinaires coups d'État et des rébellions fratricides, ce ne sont pas les signatures d'accord de paix qui ont manqué. Seulement, elles ont toutes été suivies de remises en cause avant de connaître un début d'application ». Yeux tournés vers le Qatar aujourd'hui, mais aussi vers l'Afrique du Sud Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken y est en visite. Objectif : « Contrecarrer l'influence russe », selon Jeune Afrique. L'Infodrome liste les enjeux de ce séjour. « L'objectif est de "relancer les dialogues stratégiques" entre les deux pays. » Faut-il le préciser ici, sous l'ère Donald Trump, ces discussions ont cessé d'exister. « Les deux nations ne sont pas toujours à l'unisson sur le plan diplomatique, notamment sur le front de la guerre en Ukraine. (…) La question des échanges économiques devra être abordée. (…) Antony Blinken prévoit également de présenter la nouvelle stratégie (des États-Unis) pour l'Afrique. » En Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara gracie à Laurent Gbagbo C'était samedi dans un discours à l'occasion du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Cette grâce est un « nouveau signe d'apaisement », pour Actualité.cd. Wakat Séra nuance les faits, estimant que « l'illustre acquitté de la Cour pénale internationale et ses nombreux fans espéraient mieux, soit l'amnistie. Certes, ce glaive de la justice ne menace plus Laurent Gbagbo, mais celui-ci ne retrouve pas non plus la jouissance de son droit d'électeur, encore moins d'éligibilité ». Alors l'éditorialiste d'Aujourd'hui au Faso s'interroge : « Quelle pourrait être la suite de ce difficile et cahoteux chemin vers une Côte d'Ivoire préservée des démons de l'après-Ouattara ? ». Trois scénarios sont élaborés. « Scénario 1 : Ouattara parvient à dénicher un remplaçant dans l'écurie RHDP et mise sur lui pour la prochaine présidentielle et parvient à l'imposer. » « Scénario 2 : Ouattara, faute de présidentiable d'envergure ou de guerre fratricide au sein de sa famille politique, décide d'y aller en 2025. » « Scénario 3 : Ouattara-Gbagbo et Bédié sont touchés par la sagesse, et décident de trouver un stratagème pour cette échéance présidentielle, et eux restent en retrait, tout en veillant à la régularité des choses. » « Scénario souhaitable mais improbable », conclut-il dans la foulée.

Revue de presse française
À la Une: Gbagbo gracié, vrai-faux pas vers la réconciliation

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Aug 7, 2022 4:29


Près de cinq cents jours après son acquittement définitif par la Cour pénale internationale, le président Laurent Gbagbo est gracié par son successeur Alassane Ouattara. L'annonce en a été faite, hier soir, à l'occasion du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Elle laisse déjà une partie de la presse ivoirienne sur sa faim. Une fois n'est pas coutume, et en exclusivité, coup d'œil sur les premiers commentaires de la presse ivoirienne qui seront publiés – non pas demain, lundi, férié – mais mardi, en kiosques, en Côte d'Ivoire. À commencer par celui du journal Le Temps, proche parmi les proches de Laurent Gbagbo, et dans lequel le juriste Roger Dakouri dira en ces termes sa déception, en qualifiant cette grâce de « fausse route », mais aussi en dénonçant « une absence criante et injustifiée de volonté à aller résolument à la réconciliation ». Selon lui, « Ouattara laisse les Ivoiriens sur leur faim. On pensait qu'il allait libérer tous les prisonniers civils et militaires. Que neni ! », lancera encore Roger Dakouri, interrogé hier soir par Le Temps. Autre commentaire à paraître mardi, celui de Soir Info. Ce journal indépendant ivoirien estimera que la grâce accordée à Laurent Gbagbo constitue « un pas vers la réconciliation nationale, une décision forte du chef de l'État envers son plus farouche adversaire politique mais qui est loin d'être décisive (…) Les partisans du président du PPA-CI auraient souhaité l'effacement totale de sa condamnation par une loi d'amnistie ». Sous la plume du journaliste ivoirien Armand Depeyla, Soir Info estimera que « derrière cette grâce présidentielle, il pourrait se cacher, subrepticement, une volonté du président du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix de barrer la route à Laurent Gbagbo en 2025 », date programmée de la prochaine élection présidentielle en Côte d'Ivoire. Ukraine, vers une partition à la coréenne ou Apocalypse Now ? « Où va l'Ukraine ? », se demande l'hebdomadaire Marianne. Après avoir mis en garde ses lecteurs sur une « Troisième Guerre mondiale », laquelle, selon ce magazine, « n'est pas écartée », Marianne publie une analyse signée de l'ancien secrétaire d'État et président de l'association Les Chantiers de la liberté, Pierre Lellouche, selon qui, dans ce conflit armé, demeurent « deux hypothèses, et seulement deux : cette guerre ne peut se terminer, dans le meilleur des cas pour l'Ukraine, que par une situation à la coréenne : c'est-à-dire une ligne de cessez-le-feu et de démarcation qui consacrera la mainmise de la Russie sur l'est et le sud de l'Ukraine, le reste du pays, amputé et neutralisé de force, restant à la charge du contribuable européen, puisque par facilité, là encore, l'UE vient d'ouvrir ses portes à l'adhésion de Kiev ; seconde hypothèse, la pire comme en 1914, un conflit territorial local, la passion nationaliste, le jeu des alliances et l'égarement de dirigeants somnambules peuvent conduire à un nouveau suicide collectif – encore un ! – mais qui sera, cette fois, possiblement nucléaire... Peut-on encore espérer que nos dirigeants se réveillent enfin et décident de se mettre autour d'une table pour stopper cette dérive funeste ? », supplie Pierre Lellouche dans Marianne. Supplique pour les femmes afghanes Les hebdomadaires L'Obs et Le Point se sont rendus en Afghanistan constater le sort réservé aux femmes par les talibans. Comme le constate Le Point, un an à peine après leur arrivée au pouvoir, les nouveaux maîtres du pays « ont déjà effacé les Afghanes de l'espace public. À Kaboul, les affiches à l'effigie de femmes ont été badigeonnées de noir. Dans les vitrines, le visage des mannequins féminins a été recouvert d'un épais voile ». Dans Le Point, des femmes témoignent à visages découverts. Comme cette ex-officier antiterroriste au ministère de l'Intérieur témoigne. Mursal Heidari, c'est son nom, vit aujourd'hui avec son mari et ses trois enfants dans une chambre en sous-sol : « Je n'arrive plus à trouver le sommeil, dit-elle à cet hebdomadaire, et je passe mon temps à attendre le jour suivant ». Comme le signale Le Point, cette trentenaire est diplômée de sciences politiques. Auparavant, elle aspirait à « devenir générale », elle qui était chargée de la lutte contre les combattants islamistes et qui était « reconnue par ses pairs pour la qualité de son travail », pointe ce journal. « C'était une période de grande exaltation, y raconte-t-elle au sujet de l'ancien régime républicain, qui autorisait les Afghanes à travailler malgré des traditions tribales toujours tenaces. Nous étions en train de construire un nouveau pays, et, en tant que femme, j'étais fière de le défendre. » Mais ça, c'était avant… À présent, « pour tuer l'ennui, elle a passé sa journée à tatouer ses pieds au henné. Son foulard ample laisse dépasser quelques mèches brunes rebelles ». Poignant. Reportage également de l'hebdomadaire L'Obs dans une école clandestine pour filles. « La plupart des élèves veulent devenir médecins pour aider les femmes afghanes, et aussi par pragmatisme : c'est désormais le seul métier féminin que tolèrent les talibans avec celui d'infirmière et de sage-femme », explique ce magazine. Lequel évoque aussi le « mariage » des filles « à partir de l'âge d'un an » et qui sont « vendues par leurs familles ruinées par la guerre et menacées par la famine ». L'Obs signalant ainsi le cas d'une enfant vendue à sa désormais belle-famille « 10 000 afghanis soit 108 euros ». Sujet tabou, sujet interdit, admet L'Obs, « mais omniprésent dans les régions les plus pauvres ».

Revue de presse Afrique
À la Une: les élections législatives au Sénégal

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Play Episode Listen Later Aug 1, 2022 4:21


Le scrutin était organisé le 31 juillet. Pas de résultat globaux officiels pour le moment, mais des premières tendances. Et déjà le pouvoir revendique « une victoire sans appel », dans 30 départements sur 46 tandis que les deux principaux blocs de l'opposition Yewwi Askan wi et Wallu Sénégal semblent gagner du terrain. « Beno revendique la victoire, Yewwi crie au hold-up ». « Ça sent le roussi », titre Walf quotidien qui présage un peu plus loin : « ça sent la cohabitation ». Seneweb n'hésite pas à parler de « bérézina » de « débâcle (…) cuisante » pour la coalition au pouvoir. Précisant, « si à Dakar, Touba, Ziguinchor la victoire de l'opposition était entendue, grande a été la surprise de voir l'inter-coalition Yewwi-Wallu renverser littéralement la tendance dans des départements comme Louga avec des scores sans appel ». « Au finish, le pouvoir perd une bonne partie de son grenier électoral », conclut l'article. Le quotidien burkinabè Aujourd'hui au Faso va encore plus loin. Il évoque une « fessée électorale » de Yewwi-Walu administrée à Benno Bokk Yakaar. Une analyse qui pourrait encore être démentie dans les heures à venir, on attend encore les résultats définitifs. « En réalité, si le scrutin est législatif, l'enjeu, lui, était national puisqu'il se tient à moins de deux ans de la prochaine présidentielle et c'est une occasion pour toutes les formations politiques de jauger leurs forces à quelques 19 mois de l'échéance », rappelle L'Observateur. Mais l'enjeu, même à plus court terme, est de taille autour de l'hémicycle pour WakatSera qui rappelle dans son édito : « Ce n'est pas un secret, le pouvoir compte mettre toutes ses forces dans la bataille électorale pour garder la main sur cette institution, centre névralgique, s'il en est, de la démocratie. » « On espère que Macky Sall, même s'il évite une cohabitation explosive au sortir de ce scrutin législatif, ne tentera pas d'enfourcher le même cheval que ses deux voisins du Sud, Alassane Ouattara et Alpha Condé, et qu'il connait très bien et répète à l'envi la citation apocryphe selon laquelle "ceux qui peuvent vous faire croire aux absurdités, peuvent vous faire commettre des énormités" », peut-on lire dans cet autre article du Pays. Violences en Guinée Le journal burkinabè WakatSéra compare justement les situations dans la zone, « si les législatives de tous les dangers se sont déroulées sans incident majeur, selon le président de la Commission électorale nationale autonome, en Guinée voisine, plus rien ne va. [...] La junte militaire au pouvoir en Guinée se livre à un musellement en bonne et due forme du peuple. [...] Sénégal et Guinée, deux voisins, deux trajectoires si contraires ! Et c'est l'Afrique de l'Ouest qui rit et pleure en même temps ! » Les 28 et 29 juillet, de violentes manifestations à Conakry ont fait au moins cinq morts, selon les organisateurs. Un seul selon les autorités et trois selon l'OGDH. Les différentes coalitions parlent de répression. Le Pays voit dans le colonel Mamady Doumbouya, « un tyran hors pair, au point qu'il n'hésite pas à réprimer dans le sang, les manifestations de rue pacifiques. Présenté au départ comme un libérateur pour ne pas dire un sauveur, Doumbouya s'est révélé pire qu'Alpha Condé qu'il a renversé en septembre 2021, et qu'il n'a de cesse de vouer aux gémonies. [...] Le colonel Doumbouya gagnerait à changer son fusil d'épaule, en initiant un dialogue constructif, fécond et inclusif avec les forces vives à l'effet de discuter des questions qui préoccupent la Guinée », préconise-t-il. « À lui de savoir raison garder, pour ne pas anéantir les derniers espoirs placés en son pouvoir, pour sortir la Guinée de l'ornière », conseille pour sa part Guinée News dans son édito. Manifestations dans l'est de la RDC « Les manifestations contre la Monusco ont dégénéré la semaine dernière. » 7 sur 7 CD reprend une déclaration de la Monusco qui revient sur les tout derniers heurts, le 31 juillet « des militaires de la Brigade d'Intervention de la force Monusco de retour de congés, ont ouvert le feu au poste frontalier pour des raisons inexpliquées et forcé le passage. » C'était à Kasindi. Trois personnes sont mortes. Dans un communiqué de presse rendu public et transmis à POLITICO.CD, le 31 juillet au soir, le gouvernement de la République démocratique du Congo condamne ces violences et assure que « des dispositions requises sont en cours pour assurer la prise en charge matérielle et judiciaire consécutive à ce drame ».