Podcasts about Alassane Ouattara

President of the Ivory Coast (2010–present)

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Alassane Ouattara

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Eco d'ici Eco d'ailleurs
Côte d'Ivoire - Sénégal : pétrole et gaz au cœur des économies

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later May 17, 2025 48:29


À l'occasion de l'Africa CEO Forum 2025 à Abidjan, cette édition spéciale d'Éco d'ici Éco d'ailleurs explore l'essor pétrolier et gazier en Afrique de l'Ouest avec un focus sur la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Alors que le continent détient 12% des réserves mondiales de pétrole, les récentes découvertes de gisements majeurs, comme Baleine et Calao en Côte d'Ivoire ou Sangomar au Sénégal, marquent l'entrée de ces nations dans le cercle des nouveaux producteurs stratégiques. En plateau, Kamel Koné (GESPETROGAZ-CI), Ambroise Niamien (ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l'Énergie) et Khadim Bamba Diagne (COS-PETROGAZ au Sénégal) débattent autour de Bruno Faure des enjeux : opportunités économiques, souveraineté énergétique, gouvernance éthique et impératif de transition vers les renouvelables. Entre attentes locales, enjeux géopolitiques et collaborations internationales, l'émission interroge aussi la place future de l'Afrique sur le marché mondial, les défis du financement et la nécessité d'une coopération renforcée entre États producteurs du continent.

Éco d'ici éco d'ailleurs
Côte d'Ivoire - Sénégal : pétrole et gaz au cœur des économies

Éco d'ici éco d'ailleurs

Play Episode Listen Later May 17, 2025 48:29


À l'occasion de l'Africa CEO Forum 2025 à Abidjan, cette édition spéciale d'Éco d'ici Éco d'ailleurs explore l'essor pétrolier et gazier en Afrique de l'Ouest avec un focus sur la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Alors que le continent détient 12% des réserves mondiales de pétrole, les récentes découvertes de gisements majeurs, comme Baleine et Calao en Côte d'Ivoire ou Sangomar au Sénégal, marquent l'entrée de ces nations dans le cercle des nouveaux producteurs stratégiques. En plateau, Kamel Koné (GESPETROGAZ-CI), Ambroise Niamien (ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l'Énergie) et Khadim Bamba Diagne (COS-PETROGAZ au Sénégal) débattent autour de Bruno Faure des enjeux : opportunités économiques, souveraineté énergétique, gouvernance éthique et impératif de transition vers les renouvelables. Entre attentes locales, enjeux géopolitiques et collaborations internationales, l'émission interroge aussi la place future de l'Afrique sur le marché mondial, les défis du financement et la nécessité d'une coopération renforcée entre États producteurs du continent.

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam recule pour mieux sauter

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 13, 2025 4:32


C'est par cette formule qu'on pourrait résumer la stratégie de l'opposant ivoirien. Dimanche 11 mai, à 5 mois de la présidentielle, Tidjane Thiam a donc annoncé, contre toute attente, son retrait de la présidence du PDCI-RDA, au profit de son doyen d'âge, Ernest N'Koumo Mobio.« Abandon ou tactique politique réfléchie ? », s'interroge L'Infodrome à Abidjan qui opte pour la seconde hypothèse. En effet, explique L'Infodrome, « l'annonce de l'ancien patron du Crédit Suisse intervient dans un contexte de tension politico-judiciaire dans lequel le PDCI-RDA est entraîné depuis le mois de février dernier ». Il y a la question de son inéligibilité du fait, selon ses détracteurs, de son ex-binationalité franco-ivoirienne. Et il y a aussi et surtout l'action judiciaire intentée, en interne, par Valerie Yapo, ancienne déléguée du parti à Akoupé, qui « conteste la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du parti en raison de sa double nationalité au moment de son élection à la présidence du PDCI-RDA. Cette membre du bureau politique réclame notamment la destitution de Tidjane Thiam ainsi que la mise du PDCI-RDA sous administration judiciaire. Le verdict de cette affaire est attendu jeudi 15 mai. C'est donc, en conclut L'Infodrome, dans un objectif de contournement d'une décision de justice qui pourrait lui être préjudiciable que l'ancien ministre et banquier international semble avoir pris les devants ».La stratégie de l'évitementReculer pour mieux sauter donc… WakatSéra nous résume la tactique de Tidjane Thiam : « en rendant son tablier, il évite au PDCI-RDA de tomber dans les mains d'un administrateur provisoire que la justice aurait choisi, si la cadre du parti qui a porté plainte contre lui, gagnait son procès. N'étant plus président, Tidjane Thiam devrait, ainsi, ôter, tout grain à moudre à la justice. Qui plus est, s'étant défait de son statut de citoyen français, il pourra, pour le prochain congrès extraordinaire électif du parti, fixé au pied levé, pour demain mercredi, se représenter et récupérer son fauteuil de président, demeurant le favori incontesté de son parti ». Les poids-lourds hors-jeu…Reste qu'il y a un écueil et de taille dans sa course à la présidentielle : son inéligibilité… Le 22 avril dernier, rappelle Le Monde Afrique, « la justice ivoirienne, invoquant une supposée perte de sa nationalité ivoirienne entre 1987 et 2025, l'a exclu de la liste électorale le rendant de fait inéligible ».D'ailleurs, pointe encore Le Monde Afrique, « à cinq mois de l'élection présidentielle, tous les poids lourds de l'opposition ont pour l'heure été écartés de la course au pouvoir, puisque depuis 2020, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro ont également été rendus inéligibles à la suite de condamnations judiciaires ».En effet, précise Afrik.com, « écarté Laurent Gbagbo, pour un supposé braquage de la BECEAO, bien que l'institution ait nié avoir été victime ; écarté Guillaume Soro, condamné à perpétuité pour tentative de coup d'État ; écarté Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison malgré son acquittement par la Cour pénale internationale. Mais jusque-là, aucune de ces figures de proue de l'opposition ivoirienne ne s'avoue vaincu. Pas plus tard que la semaine dernière, Laurent Gbagbo a même installé un comité chargé de collecter les parrainages comme l'exigent les textes ivoiriens. Comme si de rien n'était ».Le scénario sénégalais ?Pour en revenir à Tidjane Thiam, cette question posée par L'Observateur Paalga au Burkina Faso : va-t-il s'orienter « vers la jurisprudence Pastef ? ». Référence à ce qui s'est passé au Sénégal au sein du Pastef, dont « le président, Ousmane Sonko, frappé d'inéligibilité lors de la dernière présidentielle sénégalaise, s'était éclipsé au profit de son lieutenant, Bassirou Diomaye Faye ».Tidjane Thiam va-t-il suivre cette voie ? Et si oui, avec quel acolyte ? Pas de réponse pour l'instant.Enfin, suspense aussi pour ce qui concerne le président Alassane Ouattara, 83 ans. Au pouvoir depuis 2011, il ne s'est toujours pas prononcé sur une éventuelle candidature. Il a juste affirmé qu'il était « désireux de continuer à servir son pays ».En attendant d'y voir plus clair dans cette course à la présidentielle, conclut Afrik.com, « pour la démocratie ivoirienne, ces événements relancent le débat sur l'indépendance de la justice, la transparence du processus électoral, et l'ouverture du jeu démocratique à une réelle compétition ».

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam recule pour mieux sauter

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 13, 2025 4:32


C'est par cette formule qu'on pourrait résumer la stratégie de l'opposant ivoirien. Dimanche 11 mai, à 5 mois de la présidentielle, Tidjane Thiam a donc annoncé, contre toute attente, son retrait de la présidence du PDCI-RDA, au profit de son doyen d'âge, Ernest N'Koumo Mobio.« Abandon ou tactique politique réfléchie ? », s'interroge L'Infodrome à Abidjan qui opte pour la seconde hypothèse. En effet, explique L'Infodrome, « l'annonce de l'ancien patron du Crédit Suisse intervient dans un contexte de tension politico-judiciaire dans lequel le PDCI-RDA est entraîné depuis le mois de février dernier ». Il y a la question de son inéligibilité du fait, selon ses détracteurs, de son ex-binationalité franco-ivoirienne. Et il y a aussi et surtout l'action judiciaire intentée, en interne, par Valerie Yapo, ancienne déléguée du parti à Akoupé, qui « conteste la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du parti en raison de sa double nationalité au moment de son élection à la présidence du PDCI-RDA. Cette membre du bureau politique réclame notamment la destitution de Tidjane Thiam ainsi que la mise du PDCI-RDA sous administration judiciaire. Le verdict de cette affaire est attendu jeudi 15 mai. C'est donc, en conclut L'Infodrome, dans un objectif de contournement d'une décision de justice qui pourrait lui être préjudiciable que l'ancien ministre et banquier international semble avoir pris les devants ».La stratégie de l'évitementReculer pour mieux sauter donc… WakatSéra nous résume la tactique de Tidjane Thiam : « en rendant son tablier, il évite au PDCI-RDA de tomber dans les mains d'un administrateur provisoire que la justice aurait choisi, si la cadre du parti qui a porté plainte contre lui, gagnait son procès. N'étant plus président, Tidjane Thiam devrait, ainsi, ôter, tout grain à moudre à la justice. Qui plus est, s'étant défait de son statut de citoyen français, il pourra, pour le prochain congrès extraordinaire électif du parti, fixé au pied levé, pour demain mercredi, se représenter et récupérer son fauteuil de président, demeurant le favori incontesté de son parti ». Les poids-lourds hors-jeu…Reste qu'il y a un écueil et de taille dans sa course à la présidentielle : son inéligibilité… Le 22 avril dernier, rappelle Le Monde Afrique, « la justice ivoirienne, invoquant une supposée perte de sa nationalité ivoirienne entre 1987 et 2025, l'a exclu de la liste électorale le rendant de fait inéligible ».D'ailleurs, pointe encore Le Monde Afrique, « à cinq mois de l'élection présidentielle, tous les poids lourds de l'opposition ont pour l'heure été écartés de la course au pouvoir, puisque depuis 2020, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro ont également été rendus inéligibles à la suite de condamnations judiciaires ».En effet, précise Afrik.com, « écarté Laurent Gbagbo, pour un supposé braquage de la BECEAO, bien que l'institution ait nié avoir été victime ; écarté Guillaume Soro, condamné à perpétuité pour tentative de coup d'État ; écarté Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison malgré son acquittement par la Cour pénale internationale. Mais jusque-là, aucune de ces figures de proue de l'opposition ivoirienne ne s'avoue vaincu. Pas plus tard que la semaine dernière, Laurent Gbagbo a même installé un comité chargé de collecter les parrainages comme l'exigent les textes ivoiriens. Comme si de rien n'était ».Le scénario sénégalais ?Pour en revenir à Tidjane Thiam, cette question posée par L'Observateur Paalga au Burkina Faso : va-t-il s'orienter « vers la jurisprudence Pastef ? ». Référence à ce qui s'est passé au Sénégal au sein du Pastef, dont « le président, Ousmane Sonko, frappé d'inéligibilité lors de la dernière présidentielle sénégalaise, s'était éclipsé au profit de son lieutenant, Bassirou Diomaye Faye ».Tidjane Thiam va-t-il suivre cette voie ? Et si oui, avec quel acolyte ? Pas de réponse pour l'instant.Enfin, suspense aussi pour ce qui concerne le président Alassane Ouattara, 83 ans. Au pouvoir depuis 2011, il ne s'est toujours pas prononcé sur une éventuelle candidature. Il a juste affirmé qu'il était « désireux de continuer à servir son pays ».En attendant d'y voir plus clair dans cette course à la présidentielle, conclut Afrik.com, « pour la démocratie ivoirienne, ces événements relancent le débat sur l'indépendance de la justice, la transparence du processus électoral, et l'ouverture du jeu démocratique à une réelle compétition ».

Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Le pays n'a intérêt à basculer dans aucune forme de violence»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 7, 2025 7:56


En Côte d'Ivoire, Tidjane Thiam ne renonce pas. Deux semaines après sa radiation des listes électorales par un tribunal d'Abidjan, le président du PDCI, le principal parti de l'opposition ivoirienne, continue de croire en ses chances de pouvoir être candidat à la présidentielle d'octobre prochain. Mais quelle est sa stratégie ? Et que fera-t-il si ça ne marche pas ? Acceptera-t-il que le PDCI présente un autre candidat ? Ousmane Zina est professeur agrégé en sciences politiques à l'Université de Bouaké. En ligne de Côte d'Ivoire, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Alors, la justice ivoirienne se fonde sur le code de nationalité qui indique qu'on perd sa nationalité ivoirienne quand on acquiert une autre nationalité. Mais Tidjane Thiam réplique que cet article du code n'a jamais été appliqué et qu'à ce compte-là, la plupart des joueurs de l'équipe de football de Côte d'Ivoire ne pourraient pas jouer pour les Eléphants…Ousmane Zina : Bon, le fait qu'un texte existe, ou alors qu'une loi existe, ou une disposition existe et qu'elle n'ait jamais été appliquée, elle se trouve alors, cette disposition, dans une forme de silence. Est-ce que le silence de la disposition fait disparaître la disposition en soi ? Ça reste un débat juridique assez ouvert. La décision de justice, elle est là et on est obligé de l'observer en tant que tel.Depuis quelques jours, le PDCI parvient à mobiliser de plus en plus de partisans. Ils étaient plusieurs milliers samedi 3 mai dans les rues d'Abidjan. Une vingtaine de partis d'opposition appellent à un rassemblement le 31 mai. Est-ce que l'exclusion électorale de Tidjane Thiam ne va pas électriser le débat politique ?Oui, on n'est pas à la première expérience d'un jeu politique assez électrique en Côte d'Ivoire. Et je pense que la mobilisation qui est en train de se faire progressivement par le PDCI… Le PDCI est effectivement dans une disposition de combat, de combat politique. Maintenant, la question est de savoir quelle tournure pourrait prendre ce genre de tension. Et je pense que la Côte d'Ivoire n'a pas intérêt à basculer dans aucune forme de violence. L'appel à la violence ne serait pas le bienvenu dans ce contexte déjà fragile et ce contexte régional encore plus fragile.Autre stratégie de Tidjane Thiam, qui est en Europe depuis quelques semaines : pousser la communauté internationale, notamment la Cédéao et les pays européens, à prendre position en sa faveur. Qu'en pensez-vous ?Oui, je pense que c'est une stratégie diplomatique. Vous savez, on l'a vu dans le contexte ivoirien. Comment les accords politiques, les arrangements politiques, forgés à partir de relations avec la diplomatie africaine et la diplomatie internationale, ont pu changer de trajectoire… Et donc cela fait partie de la démarche d'un homme politique, qui a des ambitions présidentielles, de jouer sur ses réseaux, à la fois internes et internationaux, et d'espérer que la diplomatie, par ses actions, puisse faire bouger les lignes. Et l'idée ici, en passant par cette voie de la diplomatie africaine et internationale, l'idée, c'est de finalement trouver peut-être une solution politique à cette situation, à cette crise.« Le candidat du PDCI, en octobre prochain, ce sera moi ou personne », dit Tidjane Thiam. Comment analysez-vous cette stratégie ?Je pense que c'est dans la continuité de la démarche de Tidjane Thiam, qui est arrivé et qui a pris la tête du PDCI. Depuis qu'il a été désigné candidat du PDCI, il est dans cette démarche effectivement de conquête du pouvoir et donc je pense qu'il est dans cette démarche-là d'aller au bout. Et si éventuellement sa candidature n'est pas acceptée, la solution du seul plan qui existe va sûrement déboucher sur un boycott. Je pense que c'est cette impression que ça laisse présager.Si Tidjane Thiam ne peut pas y aller, si Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro ne peuvent pas y aller non plus, est-ce que la présidentielle dans six mois ne va pas perdre l'essentiel de sa légitimité ?On peut se poser effectivement cette question de la légitimité par rapport au poids des acteurs. Effectivement, la présence de ce type d'acteurs, notamment Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, donnerait en fait de la tonicité à cette élection présidentielle. Mais aller jusqu'à dire que leur absence délégitimerait cette présidentielle, je pense que le jeu démocratique compose avec ceux qui sont présents et ceux qui peuvent participer sur le plan juridique effectivement à des élections présidentielles.Du côté du parti au pouvoir RHDP, le président Alassane Ouattara ne dit toujours pas s'il va briguer ou non un quatrième mandat. Qu'est-ce qu'il va faire à votre avis ?(Rires) Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que le président Ouattara va faire. Ce que je sais, c'est que, en fin juin, il y aura un congrès et donc il garde le suspense. Il est, dans cette approche de l'horloge, la maîtrise du temps. Et puis l'effet surprise, on ne sait jamais. Est-ce qu'il y a un dauphin ? Pour l'heure, on ne peut pas penser à un dauphin qui émerge très clairement. On l'aurait su depuis plusieurs mois en arrière. On peut penser à quelques acteurs clés, des cadres qui ont des légitimités électorales par leur parcours. On peut imaginer effectivement ce scénario, mais désigner un dauphin à l'heure actuelle, je ne suis pas très sûr. Dans le contexte actuel, on ne voit pas poindre à l'horizon un acteur qui émerge.

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam écarté de la présidentielle

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 4:37


Coup de tonnerre dans le ciel politique ivoirien : Tidjane Thiam, chef du PDCI-RDA, principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a été radié de la liste électorale par la justice. Au motif de la perte de sa nationalité ivoirienne, qu'il aurait automatiquement subie en acquérant la nationalité française en 1987. Résultat : l'opposant est empêché de se présenter à l'élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain.«  À six mois du scrutin, cette décision judiciaire relance les accusations de verrouillage électoral et cristallise les tensions autour du processus démocratique ivoirien  », constate Afrik.com.Le site Presse Côte d'Ivoire à Abidjan estime qu'il s'agit là en effet d'un « rebondissement majeur » qui « vient bouleverser le paysage politique ivoirien, (…) dans un contexte de forte tension politique, alors que le retour en Côte d'Ivoire de Tidjane Thiam en 2023 avait relancé les espoirs de nombreux militants du PDCI-RDA, en quête d'une alternance au pouvoir actuel ».Exclusions en cascadeL'intérêt a vivement réagir mardi soir. Tidjane Thiam dénonce une «  manœuvre politique  » destinée à l'écarter de la course présidentielle, relate le site ivoirien Le Point Sur. « Il accuse directement les militants du parti au pouvoir d'avoir initié ces démarches judiciaires, avec l'appui d'avocats issus du même camp judiciaire, et dans un environnement sous contrôle. (…) Le cas Thiam n'est pas isolé, relève encore Le Point Sur. La liste des grandes figures de l'opposition écartées du processus électoral s'allonge : Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont, eux aussi, frappés d'inéligibilité, à la suite de condamnations judiciaires. Ces exclusions en cascade renforcent les inquiétudes sur la transparence du contrôle à venir. (…) Cette série d'expulsions judiciaires pourrait porter atteinte à l'équilibre démocratique du pays et fragiliser la crédibilité du processus électoral. L'absence de pluralité réelle risque de transformer l'élection présidentielle en simple formalité pour le parti au pouvoir. »«  Malgré cette décision, Tidjane Thiam affirme ne pas renoncer à sa candidature, rapporte L'Infodrome, autre site d'information ivoirien. « Je suis déterminé à me battre pour que les ivoiriens puissent choisir librement celui ou celle qui doit les diriger parmi les 5 prochaines années », a déclaré Thiam, exhortant la communauté internationale et les amis de la Côte d'Ivoire « à peser de leur poids dans ce sens ».Quelle nationalité ?Cette « question de la nationalité de Tidjane Thiam parasite la campagne depuis plusieurs mois, précise pour sa part Jeune Afrique. Né en Côte d'Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutation pour laquelle un candidat ne peut être binational. Mais ses détracteurs ont étudié l'article 48 du code de la nationalité, qui indique que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne. Cette règle ne s'applique pas toutefois aux binationaux de naissance. »« Hier, relève encore Jeune Afrique, les avocats de l'ex-candidat ont fourni des documents à la justice indiquant que leur client était aussi Français de naissance, par son père… en vain. »Le spectre de l'« ivoirité »Cette éviction de Tidjane Thiam est largement commentée dans la presse de la sous-région. « À six mois de la présidentielle ivoirienne, le ciel tombe sur la tête de Tidjane Thiam ! », s'exclame WakatSéra. « Les carottes semblent cuites pour Tidjane Thiam », renchérit Le Pays à Ouagadougou. « Cette décision de justice n'étant pas susceptible de recours, le PDCI-RDA ne devrait pas attendre d'être dos au mur avant de sortir son plan B, (…) de promouvoir subtilement d'autres profils présidentiables auprès des militants et sympathisants. Et ce ne sont pas les hommes méritants qui manquent au sein du parti. »« Côte d'Ivoire : s'achemine-t-on vers un remake de la crise de 2010, s'interroge Ledjely à Conakry. Étrangement, cela nous rappelle le concept d'ivoirité dont curieusement le PDCI était le promoteur contre l'actuel président Alassane Ouattara. C'est à croire que la Côte d'Ivoire n'a jamais rompu avec les vieux démons. En tout cas, dans le cas présent, la manœuvre est évidente, pointe encore le site guinéen. Après les exclusions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, le camp Ouattara cible désormais Tidjane Thiam. L'objectif est clair : baliser le chemin pour le quatrième mandat d'Alassane Ouattara. »

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam écarté de la présidentielle

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 4:37


Coup de tonnerre dans le ciel politique ivoirien : Tidjane Thiam, chef du PDCI-RDA, principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a été radié de la liste électorale par la justice. Au motif de la perte de sa nationalité ivoirienne, qu'il aurait automatiquement subie en acquérant la nationalité française en 1987. Résultat : l'opposant est empêché de se présenter à l'élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain.«  À six mois du scrutin, cette décision judiciaire relance les accusations de verrouillage électoral et cristallise les tensions autour du processus démocratique ivoirien  », constate Afrik.com.Le site Presse Côte d'Ivoire à Abidjan estime qu'il s'agit là en effet d'un « rebondissement majeur » qui « vient bouleverser le paysage politique ivoirien, (…) dans un contexte de forte tension politique, alors que le retour en Côte d'Ivoire de Tidjane Thiam en 2023 avait relancé les espoirs de nombreux militants du PDCI-RDA, en quête d'une alternance au pouvoir actuel ».Exclusions en cascadeL'intérêt a vivement réagir mardi soir. Tidjane Thiam dénonce une «  manœuvre politique  » destinée à l'écarter de la course présidentielle, relate le site ivoirien Le Point Sur. « Il accuse directement les militants du parti au pouvoir d'avoir initié ces démarches judiciaires, avec l'appui d'avocats issus du même camp judiciaire, et dans un environnement sous contrôle. (…) Le cas Thiam n'est pas isolé, relève encore Le Point Sur. La liste des grandes figures de l'opposition écartées du processus électoral s'allonge : Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont, eux aussi, frappés d'inéligibilité, à la suite de condamnations judiciaires. Ces exclusions en cascade renforcent les inquiétudes sur la transparence du contrôle à venir. (…) Cette série d'expulsions judiciaires pourrait porter atteinte à l'équilibre démocratique du pays et fragiliser la crédibilité du processus électoral. L'absence de pluralité réelle risque de transformer l'élection présidentielle en simple formalité pour le parti au pouvoir. »«  Malgré cette décision, Tidjane Thiam affirme ne pas renoncer à sa candidature, rapporte L'Infodrome, autre site d'information ivoirien. « Je suis déterminé à me battre pour que les ivoiriens puissent choisir librement celui ou celle qui doit les diriger parmi les 5 prochaines années », a déclaré Thiam, exhortant la communauté internationale et les amis de la Côte d'Ivoire « à peser de leur poids dans ce sens ».Quelle nationalité ?Cette « question de la nationalité de Tidjane Thiam parasite la campagne depuis plusieurs mois, précise pour sa part Jeune Afrique. Né en Côte d'Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutation pour laquelle un candidat ne peut être binational. Mais ses détracteurs ont étudié l'article 48 du code de la nationalité, qui indique que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne. Cette règle ne s'applique pas toutefois aux binationaux de naissance. »« Hier, relève encore Jeune Afrique, les avocats de l'ex-candidat ont fourni des documents à la justice indiquant que leur client était aussi Français de naissance, par son père… en vain. »Le spectre de l'« ivoirité »Cette éviction de Tidjane Thiam est largement commentée dans la presse de la sous-région. « À six mois de la présidentielle ivoirienne, le ciel tombe sur la tête de Tidjane Thiam ! », s'exclame WakatSéra. « Les carottes semblent cuites pour Tidjane Thiam », renchérit Le Pays à Ouagadougou. « Cette décision de justice n'étant pas susceptible de recours, le PDCI-RDA ne devrait pas attendre d'être dos au mur avant de sortir son plan B, (…) de promouvoir subtilement d'autres profils présidentiables auprès des militants et sympathisants. Et ce ne sont pas les hommes méritants qui manquent au sein du parti. »« Côte d'Ivoire : s'achemine-t-on vers un remake de la crise de 2010, s'interroge Ledjely à Conakry. Étrangement, cela nous rappelle le concept d'ivoirité dont curieusement le PDCI était le promoteur contre l'actuel président Alassane Ouattara. C'est à croire que la Côte d'Ivoire n'a jamais rompu avec les vieux démons. En tout cas, dans le cas présent, la manœuvre est évidente, pointe encore le site guinéen. Après les exclusions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, le camp Ouattara cible désormais Tidjane Thiam. L'objectif est clair : baliser le chemin pour le quatrième mandat d'Alassane Ouattara. »

Appels sur l'actualité
[Vos questions] France : polémique après l'inéligibilité de Marine Le Pen

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur une fausse information sur la mort d'Alassane Ouattara, le Niger se retire de la FMM et le riz indien de retour sur le marché africain. France : polémique après l'inéligibilité de Marine Le Pen  La cheffe de file du Rassemblement national a été condamnée à quatre ans de prison dont deux ferme et cinq ans d'inéligibilité pour détournements de fonds publics européens, ce qui la priverait de l'élection présidentielle de 2027. Sa condamnation est-elle une application de la loi ou une « décision politique », comme le dénonce Marine Le Pen ? Pourquoi la justice a-t-elle mis en place l'exécution immédiate de son indélébilité ?Avec Laura Martel, journaliste au service France, spécialiste des questions de justice.Intox : une fausse publication de France 24 annonce la mort d'Alassane Ouattara  Sur les réseaux sociaux, un faux compte attribué à France 24 a annoncé la mort du président ivoirien Alassane Ouattara. Dans la foulée, la chaîne de télévision a démenti être à l'origine de cette « fake news ». Comment s'assurer qu'une information qui circule avec le logo de France 24 est vraie ? Quelle disposition la chaîne a-t-elle prise à la suite de cette fausse information ?Avec Corentin Bainier, journaliste aux Observateurs de France 24.Niger : pourquoi Niamey claque la porte de la FMM ?  Le Niger a annoncé son retrait de la Force multinationale mixte (FMM). Composée des armés du Tchad, du Cameroun et du Nigeria, cette force lutte contre le jihadisme dans la région du lac Tchad. Comment Niamey justifie-t-elle cette décision ? Quelles peuvent être les conséquences sur la situation sécuritaire ?Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel.

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: à Duékoué, ville martyr de la crise de 2011, les jeunes générations souhaitent tourner la page [4/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 2:16


Comment briser le cycle de la violence ? À Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, la question reste sensible, 14 ans après la crise post-électorale. Une période marquée par les tensions entre les communautés guérées et malinkées. Selon le CICR, les violences intercommunautaires avaient fait près de 800 morts, peu après la prise de la ville par les forces loyales à Alassane Ouattara, fin mars 2011. Pour panser les plaies, les autorités et les ONG ont mené plusieurs programmes en faveur de la réconciliation et la cohésion sociale. Mais pour les jeunes générations, celles qui n'ont pas vécu la guerre, la page est-elle tournée ? Au marché de Kokoman de la ville de Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, Awa vend des oignons. Âgée de 23 ans, cette femme musulmane est arrivée ici quelques années après la crise. « J'ai entendu parler de ces problèmes, mais maintenant ça va. Après la guerre, on peut l'oublier, on peut faire tout ensemble », affirme-t-elle.Kokoman est le quartier des Malinkés, mais il a servi de point de retour aux déplacés qui avaient fui les violences. Nicodème, 19 ans, y habite avec sa famille. Dans son lycée, il l'assure, il n'y a pas de dispute. « Entre Guérés et Malinkés, il s'est passé les choses, mais c'est de la mésentente. Après les problèmes, il faut les laisser passer et puis vivre ensemble. Comme on le dit dans nos jargons, “y a pas moment”. Il n'y a pas de Guérés, il n'y a pas de Dioula. Il faut s'entendre, c'est tout. Laissez le passé, c'est le passé. Et on vivra ensemble », espère-t-il.Ce discours pacifique se retrouve chez la quasi-totalité des jeunes. Depuis plusieurs années, les associations s'engagent avec des conciliations de litiges fonciers, des actions de sensibilisation ou l'organisation de matches de foot. Pour Aissata, les efforts sont visibles, mais cela n'efface pas le passé.« À l'école, les enfants Dioula et les filles Guérés ne s'entendent jamais, parce que ce n'est pas oublié totalement. Les adultes discutent entre eux pour mieux s'entendre, mais les enfants… La rancune est toujours là. Ça doit disparaître, c'est du passé. Même si on sait qu'on ne peut pas tout oublier », raconte la jeune fille de 16 ans.La question préoccupe les autorités de la ville. « Combien de temps faudra-t-il attendre pour que cette crise-là soit complètement derrière nous ? Peut-être deux ou trois générations. Il faut continuer nos efforts pour que cette génération naissante comprenne qu'elle est obligée de pardonner », estime Vacaba Touré, qui dirige la radio municipale. Ce septuagénaire a toujours vécu à Duékoué.Au quartier Carrefour, très majoritairement guéré, une stèle est érigée en mémoire des victimes des massacres de 2011. Près du monument, Latro, 14 ans, porte le maillot orange de l'équipe nationale de foot. Pour cet apprenti mécano, les habitants de Duékoué sont avant tout Ivoiriens. « On considère que nous sommes des frères. C'est comme une famille, il n'y a aucune différence », explique-t-il. La preuve pour lui : la victoire à la dernière coupe d'Afrique des Nations, célébrée dans toute la ville, sans distinction.À lire aussiÀ la Une: Gbagbo à Duékoué, ville martyre

Les dessous de l'infox, la chronique
Musiques artificielles: l'IA utilisée à des fins de propagande politique

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 3:12


C'est un phénomène à la mode sur les réseaux sociaux : les musiques générées par intelligence artificielle. Le mode opératoire est simple, la voix d'un artiste mondialement connu est détournée pour chanter à la gloire d'un chef d'État. Ce phénomène monte en puissance sur le continent africain, et n'épargne aucune personnalités. Ces dernières semaines, presque toutes les stars du rap et du RnB ont été victimes de ce phénomène. Les voix de Beyoncé, Aya Nakamura, 50 Cent, Drake ou encore Ninho ont notamment été manipulées. Côté personnalités politiques, la plupart des chefs d'État africains ont eu le droit à leur musique artificielle : le Béninois Patrice Talon, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye ou encore le Guinéen Mamadi Doumbouya. Le dernier son en date, publié cette semaine, cible le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré.Cette voix artificielle imite presque parfaitement celle du rappeur congolais Gims. Un autre audio en l'honneur du président ivoirien, Alassane Ouattara, circule également ces derniers jours.Cette fois-ci, c'est la voix du rappeur Booba qui a été détourné. En réalité, ces sons, qui se comptent par dizaines sur les réseaux sociaux, ne sont pas authentiques. Ils ont été générés via l'intelligence artificielle. Dans les faits, ni Gims ni Booba n'a fait l'éloge d'Ibrahim Traoré ou d'Alassane Ouattara en musique. Pour s'en rendre compte, il suffit de consulter les réseaux sociaux officiels des deux rappeurs.De YouTube aux autres réseaux sociauxD'après nos recherches, la plupart de ces musiques artificielles proviennent d'un petit nombre de chaînes YouTube qui diffusent régulièrement ce genre de contenus. Même s'il faut chercher pour la trouver, la mention « générée par IA » est bien présente dans la légende.Sur YouTube, ces contenus dépassent rarement les 100 000 vues, au contraire de TikTok, Facebook et Instagram où certaines d'entre elles dépassent les cinq millions de vues. Le problème réside dans le fait que les comptes qui repartagent ces musiques inauthentiques ne mentionnent pas l'utilisation de l'intelligence artificielle.Ce qui a été généré initialement à des fins humoristiques, se retrouve utilisé à des fins de désinformation. Des comptes très influents se servent de ces infox pour faire de la propagande et les commentaires montrent que des milliers d'utilisateurs tombent dans le panneau.Des contenus illégauxEn utilisant les bons outils, il est possible de générer rapidement et gratuitement ce type de musique artificielle. On peut donc faire dire ce que l'on veut à n'importe quel artiste. Mais attention, certaines législations encadrent la pratique.En France, l'article 226-8 du Code pénal puni d'un an et de 15 000 € d'amende « le fait de porter à la connaissance du public ou d'un tiers, par quelque voie que ce soit, le montage réalisé avec les paroles ou l'image d'une personne sans son consentement, s'il n'apparaît pas à l'évidence qu'il s'agit d'un montage ou s'il n'en est pas expressément fait mention. Est assimilé à l'infraction mentionnée au présent alinéa et puni des mêmes peines le fait de porter à la connaissance du public ou d'un tiers, par quelque voie que ce soit, un contenu visuel ou sonore généré par un traitement algorithmique et représentant l'image ou les paroles d'une personne, sans son consentement, s'il n'apparaît pas à l'évidence qu'il s'agit d'un contenu généré algorithmiquement ou s'il n'en est pas expressément fait mention ». La plupart des publications sont donc illégales.

Revue de presse Afrique
À la Une: va-t-on vers un dégel entre la Cédéao et les pays de l'AES?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 4:14


Bamako, Niamey, Ouagadougou… Le président ghanéen John Dramani Mahama vient de boucler une tournée dans les pays de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Objectif, relève Afrik.com : « renforcer les liens diplomatiques et explorer les possibilités de réintégration de ces pays au sein de la Cédéao, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, conformément à l'appel conjoint lancé, mercredi dernier à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara et par John Dramani Mahama. Le président ghanéen a insisté sur “la nécessité d'une reconnaissance de l'Alliance des États du Sahel par la Cédéao“. Cette déclaration, estime Afrik.com, traduit une volonté manifeste de relancer le dialogue entre ces nations et l'organisation sous-régionale ».Intérêts économiques cruciaux…Sahel Tribune à Bamako s'interroge : « pourquoi Mahama tend-il aujourd'hui la main à des régimes de transition qui ont claqué la porte de la Cédéao ? Simple diplomatie ? Pas uniquement. Derrière ce rapprochement se cache une série d'intérêts économiques, stratégiques et énergétiques cruciaux pour le Ghana ».En effet, précise Sahel Tribune, « en trois jours et trois capitales, John Mahama a redéfini la posture du Ghana face aux bouleversements ouest-africains. Là où le Nigeria campe sur une ligne dure vis-à-vis de l'AES, Accra privilégie la voie du pragmatisme. Commerce, énergie, sécurité : loin des querelles institutionnelles, le président ghanéen veut ancrer son pays comme un partenaire économique et stratégique incontournable pour les trois États sahéliens. Une prise de position qui ne manquera pas de susciter des remous au sein de la Cédéao, estime encore Sahel Tribune, où le Ghana, traditionnellement proche du Nigeria, semble aujourd'hui jouer sa propre carte. Un réajustement tactique ? Un virage stratégique ? Une chose est sûre, conclut le site malien. Accra regarde désormais autant vers Bamako, Ouagadougou et Niamey que vers Abuja. Et dans cette recomposition régionale, Mahama vient de poser ses premiers jalons ».Reprendre langue…Au-delà des intérêts économiques des uns et des autres, le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou insiste sur le volet diplomatique de cette tournée. D'abord reprendre le dialogue… « Détendre un contexte constipé et créer un dégel diplomatique, marchepied vers une persuasion de retourner dans la Cédéao, telle était la mission de Dramani », pointe le quotidien burkinabè. « Une mission de contorsion, de confiance, de management des susceptibilités et de lecture pragmatique de la géopolitique sous-régionale et internationale. (…) Pour le moment, c'est un Dramani funambule sur un fil qui évolue et qui sait bien que deux de ses devanciers, le Togolais Faure et le Sénégalais Diomaye Faye ont fait chou blanc. S'il réussit à ce qu'Alassane Ouattara et Patrice Talon reprennent langue avec Goïta, Tiani et IB, ce serait déjà une petite victoire d'étape, car au-delà de la Cédéao, tous ces présidents se regardent de travers. »« Ne pas reculer d'un iota… »L'Alternance à Bamako s'interroge en écho : « John Dramani Mahama pourrait-il réussir là où les présidents sénégalais et togolais ont échoué ? Les présidents des États de l'AES vont-ils saisir cette ultime main tendue du président ghanéen pour revenir dans la grande famille avant qu'il ne soit trop tard ? (…) Nul ne saurait répondre par l'affirmative, affirme le quotidien bamakois, quand on sait que les trois chefs d'État de l'AES sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs ambitions et n'entendent pas reculer d'un iota. (…) En réalité, ils aspirent tous à rester au pouvoir aussi longtemps qu'ils le pourront hors du cadre et des normes de démocratie et de bonne gouvernance fixés par la Cédéao. Ils ne feront plus marche arrière ».Bref, conclut L'Alternance, « pour ceux qui rêvent de voir la Cédéao à 15 États et plus, plutôt que 12 risquent de voir leur rêve ne pas se réaliser, car les dirigeants des États de l'AES n'entendent pas renoncer à leurs ambitions ».Enfin, L'Essor, toujours à Bamako, prévient : « toute détente future entre la Cédéao et les pays de l'AES dépendra de ce respect mutuel qui a été demandé dès le début par les pays de la confédération et notamment le Mali. (…) La démarche ghanéenne n'altère pas le processus de retrait des trois pays déjà en marche. (…) Détente, réconciliation, coopération, l'AES s'est toujours tenue prête, ancrée qu'elle est dans le panafricanisme, mais avec une souveraineté à respecter (…) ».

Revue de presse Afrique
À la Une: va-t-on vers un dégel entre la Cédéao et les pays de l'AES?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 4:14


Bamako, Niamey, Ouagadougou… Le président ghanéen John Dramani Mahama vient de boucler une tournée dans les pays de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Objectif, relève Afrik.com : « renforcer les liens diplomatiques et explorer les possibilités de réintégration de ces pays au sein de la Cédéao, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, conformément à l'appel conjoint lancé, mercredi dernier à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara et par John Dramani Mahama. Le président ghanéen a insisté sur “la nécessité d'une reconnaissance de l'Alliance des États du Sahel par la Cédéao“. Cette déclaration, estime Afrik.com, traduit une volonté manifeste de relancer le dialogue entre ces nations et l'organisation sous-régionale ».Intérêts économiques cruciaux…Sahel Tribune à Bamako s'interroge : « pourquoi Mahama tend-il aujourd'hui la main à des régimes de transition qui ont claqué la porte de la Cédéao ? Simple diplomatie ? Pas uniquement. Derrière ce rapprochement se cache une série d'intérêts économiques, stratégiques et énergétiques cruciaux pour le Ghana ».En effet, précise Sahel Tribune, « en trois jours et trois capitales, John Mahama a redéfini la posture du Ghana face aux bouleversements ouest-africains. Là où le Nigeria campe sur une ligne dure vis-à-vis de l'AES, Accra privilégie la voie du pragmatisme. Commerce, énergie, sécurité : loin des querelles institutionnelles, le président ghanéen veut ancrer son pays comme un partenaire économique et stratégique incontournable pour les trois États sahéliens. Une prise de position qui ne manquera pas de susciter des remous au sein de la Cédéao, estime encore Sahel Tribune, où le Ghana, traditionnellement proche du Nigeria, semble aujourd'hui jouer sa propre carte. Un réajustement tactique ? Un virage stratégique ? Une chose est sûre, conclut le site malien. Accra regarde désormais autant vers Bamako, Ouagadougou et Niamey que vers Abuja. Et dans cette recomposition régionale, Mahama vient de poser ses premiers jalons ».Reprendre langue…Au-delà des intérêts économiques des uns et des autres, le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou insiste sur le volet diplomatique de cette tournée. D'abord reprendre le dialogue… « Détendre un contexte constipé et créer un dégel diplomatique, marchepied vers une persuasion de retourner dans la Cédéao, telle était la mission de Dramani », pointe le quotidien burkinabè. « Une mission de contorsion, de confiance, de management des susceptibilités et de lecture pragmatique de la géopolitique sous-régionale et internationale. (…) Pour le moment, c'est un Dramani funambule sur un fil qui évolue et qui sait bien que deux de ses devanciers, le Togolais Faure et le Sénégalais Diomaye Faye ont fait chou blanc. S'il réussit à ce qu'Alassane Ouattara et Patrice Talon reprennent langue avec Goïta, Tiani et IB, ce serait déjà une petite victoire d'étape, car au-delà de la Cédéao, tous ces présidents se regardent de travers. »« Ne pas reculer d'un iota… »L'Alternance à Bamako s'interroge en écho : « John Dramani Mahama pourrait-il réussir là où les présidents sénégalais et togolais ont échoué ? Les présidents des États de l'AES vont-ils saisir cette ultime main tendue du président ghanéen pour revenir dans la grande famille avant qu'il ne soit trop tard ? (…) Nul ne saurait répondre par l'affirmative, affirme le quotidien bamakois, quand on sait que les trois chefs d'État de l'AES sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs ambitions et n'entendent pas reculer d'un iota. (…) En réalité, ils aspirent tous à rester au pouvoir aussi longtemps qu'ils le pourront hors du cadre et des normes de démocratie et de bonne gouvernance fixés par la Cédéao. Ils ne feront plus marche arrière ».Bref, conclut L'Alternance, « pour ceux qui rêvent de voir la Cédéao à 15 États et plus, plutôt que 12 risquent de voir leur rêve ne pas se réaliser, car les dirigeants des États de l'AES n'entendent pas renoncer à leurs ambitions ».Enfin, L'Essor, toujours à Bamako, prévient : « toute détente future entre la Cédéao et les pays de l'AES dépendra de ce respect mutuel qui a été demandé dès le début par les pays de la confédération et notamment le Mali. (…) La démarche ghanéenne n'altère pas le processus de retrait des trois pays déjà en marche. (…) Détente, réconciliation, coopération, l'AES s'est toujours tenue prête, ancrée qu'elle est dans le panafricanisme, mais avec une souveraineté à respecter (…) ».

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
​En Côte d'Ivoire, le vieux démon de l'Ivoirité refait surface

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 41:34


​Début février 2025, Célestin Doh Serey, ministre délégué auprès du ministre des transports et membre du RHDP, au pouvoir, a remis en cause la nationalité ivoirienne de Tidjane Thiam. Ces propos ont ressuscité le vieux débat sur l'ivoirité à l'origine des crises politico-militaires en Côte d'Ivoire. Eric Topona et ses invités en débattent sous l'Arbre à palabres.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] France : arrestation d'une jeune Burkinabè dans son collège

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 19:27


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la réciprocité des visas au Sénégal, la condamnation de l'avocate tunisienne Sonia Dahmani et les migrants expulsés des États-Unis. France : arrestation d'une jeune Burkinabè dans son collège  Une jeune fille de 14 ans, sans papiers, originaire du Burkina Faso, a été interpellée par des gendarmes dans son établissement scolaire en Moselle, dans le nord-est de la France, avant d'être expulsée du territoire. Pourtant, la loi interdit aux forces de l'ordre d'intervenir dans le cadre scolaire pour ce genre de situation. Comment les gendarmes ont-ils pu entrer dans le collège ? Pourquoi a-t-elle été raccompagnée à la frontière belge avec sa mère et son petit frère ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI.  Sénégal : la réciprocité des visas bientôt rétablie ?  Lors de son discours de politique générale, Ousmane Sonko a annoncé vouloir le retour de la réciprocité des visas, déjà appliquée en 2013 avant d'être abandonnée deux ans après. Pourquoi le Premier ministre veut-il restaurer cette mesure controversée ? Ne risque-t-elle pas d'impacter le tourisme et l'économie du pays comme lors de sa précédente application ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. Tunisie : l'avocate Sonia Dahmani reste en prison Condamnée en mai 2024 à deux de prison, l'avocate Sonia Dahmani a vu sa peine réduite à un an et six mois de prison par la cour d'appel de Tunis. Quels sont les chefs d'accusation retenus contre elle ? Le pouvoir la considère-t-elle comme une personne gênante ?Avec Lilia Blaise, correspondante de RFI à Tunis.   États-Unis : des milliers de migrants expulsés vers le Mexique  Depuis l'investiture de Donald Trump, le Mexique a accueilli plus de 4 000 migrants expulsés des États-Unis. Comment les autorités mexicaines gèrent-elles ces arrivées ? Quel sort leur est-il réservé sur le sol mexicain ?Avec Pascal Drouhaud, président de l'association LATFRAN, spécialiste de l'Amérique latine.

Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Alassane Ouattara est suffisamment fort pour imposer le rythme dans son parti»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 14, 2025 8:48


Ira ? Ira pas ? En Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara entretient le suspense sur sa candidature ou non à un quatrième mandat à l'élection du 25 octobre prochain. « À la date d'aujourd'hui, je n'ai pas encore pris de décision », a-t-il déclaré jeudi dernier à l'occasion de ses vœux au corps diplomatique. Mais qu'attend-il avant de se décider ? Est-il attentif, par exemple, à ce que va faire l'un de ses principaux adversaires, Tidjane Thiam, qui brigue l'investiture du PDCI ? Arsène Brice Bado enseigne au Cerap, qui est l'université jésuite d'Abidjan. Il livre son analyse au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : « Je suis en pleine santé et désireux de continuer de servir mon pays, mais je n'ai pas encore pris de décision par rapport à la présidentielle de cette année », a dit Alassane Ouattara jeudi dernier. A votre avis, est-ce qu'il va y aller ou pas ? Arsène Brice Bado : D'abord, c'était, disons, une affirmation étonnante parce qu'on s'attendait à autre chose. Là, il jette vraiment l'incertitude sur sa candidature et une incertitude qui semble davantage confirmer le désir d'un quatrième mandat. C'est ce que ça laisse entendre, finalement.Alors beaucoup disent en effet qu'il sera candidat parce qu'il n'y a aucune autre personnalité du parti au pouvoir RHDP qui se dégage pour l'instant. Mais lui-même affirme qu'il y a tout de même une demi-douzaine de candidats virtuels dans son propre camp…Oui, mais on ne voit personne émerger et il faut vraiment du temps pour avoir un candidat qui ferait le consensus. Et je pense que c'est ce qu'il manque. Et finalement, c'est ce qui va le pousser à pouvoir se présenter comme candidat. Parce que la demi-douzaine de candidats, même si on n'a pas les noms, ils ne semblent pas faire l'unanimité. En tout cas, on ne les voit pas.Alors on parle quand même du vice-président Tiémoko Meyliet Koné qui a été gouverneur de la BCEAO ?Oui, c'est vrai, il a un très bon CV, mais pourra-t-il faire l'unanimité du parti ? Apparemment ce n'est pas ce que l'on entend, ce n'est pas ce que l'on voit.On parle du Premier ministre Robert Beugré Mambé ou du président de l'Assemblée nationale Adama Bictogo ?Oui, c'est vrai que ce sont des personnalités possibles. Ils ont des carrures présidentielles. Mais encore une fois, est-ce que ces candidatures pourront avoir l'assentiment de l'ensemble du parti ? Est-ce que le RHDP pourrait s'unifier autour d'un seul candidat par rapport aux différentes rivalités que l'on perçoit par-ci par-là ? Même si ce sont des rivalités encore en sourdine.Et le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, petit frère d'Alassane Ouattara ? Oui, c'est aussi un nom qui est souvent évoqué. Mais là encore, est-ce qu'il pourrait faire l'unanimité du parti ? C'est ça le problème. Et donc je pense que tous ces candidats, il aurait fallu qu'on les mette en piste très tôt pour leur permettre, effectivement, de pouvoir rassembler et même de pouvoir aboutir à des compromis avec les autres prétendants et de bâtir une unité qui allait permettre au RHDP d'aller aux élections de façon confiante, sans le président Alassane Ouattara.Le retour à Abidjan de l'ancien Premier ministre Patrick Achi comme ministre et conseiller spécial après quelque temps au FMI à Washington, est-ce que ce n'est pas le signe que ça pourrait être lui ? Mais voilà, il y en a qui pensent qu'il serait un très bon candidat, d'autant plus qu'il est du sud. Mais en même temps, on n'est pas très sûr que les élites du nord pourraient accepter une telle candidature.Alors pour vous, le fait qu'il y ait dans l'opposition un poids lourd en la personne de l'ancien ministre Tidjane Thiam qui sera le candidat probable du PDCI, est-ce que c'est une donnée qui va pousser Alassane Ouattara à être candidat ou au contraire à passer la main ?  Il y a deux scénarios possibles. Je pense que la candidature forte de Tidjane Thiam peut avoir deux résultats contraires. Cela peut pousser peut-être Ouattara à lâcher prise parce que Tidjane Thiam a pratiquement le même cursus que le président Ouattara. Il a les mêmes connexions à l'international. C'est un technocrate. On a l'impression que c'est celui qui peut poursuivre l'œuvre du président Ouattara. D'un autre côté, ça signifie que le pouvoir va échapper au RHDP. Or, l'histoire récente entre le RHDP et le PDCI est une histoire mouvementée. Il y a pas mal de rancœurs de part et d'autre. Et que le pouvoir puisse passer à Thiam, je ne suis pas sûr que les élites du RHDP seront prêtes à ce changement.Voulez-vous dire qu'Alassane Ouattara attend de voir quelle tournure va prendre la convention du PDCI qui va investir Tidjane Thiam avant de prendre sa décision lui-même ? Je pense que c'est un élément important si jamais il veut se présenter et ne pas attendre. Mais à mon sens, c'est un élément important. Le candidat que va choisir le PDCI, cela va influencer, cela aura certainement des conséquences sur la candidature présidentielle du RHDP.Et si Tidjane Thiam est investi avec beaucoup de voix, avec beaucoup d'enthousiasme au sein du PDCI, du coup, là, vous pensez qu'Alassane Ouattara ira au combat. C'est ça ? Oui, pour conserver le pouvoir au RHDP. Il y a vraiment des rancunes tenaces entre les deux partis. Mais le président Ouattara est suffisamment fort. Je crois qu'il a les cartes entre les mains. Il peut imposer le rythme dans son parti.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Côte d'Ivoire : que va décider Alassane Ouattara ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 13, 2025 20:00


En Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara sera-t-il candidat à un quatrième mandat ? À 10 mois de la présidentielle, le chef de l'État assure qu'il n'a pas encore pris sa décision mais qu'il est « désireux de continuer à servir » son pays. Vrai ou faux suspense ?  Nous lançons le débat.

Le Média
Sénégal, Côte d'Ivoire : vrai faux départ de l'armée française ?

Le Média

Play Episode Listen Later Jan 12, 2025 33:30


Nouvel extrait de l'émission “Décrypter l'Afrique”, dont tous les contenus sont disponibles sur la chaine Youtube dédiée. Aux côtés de Théophile Kouamouo : Fabrice Wuimo, journaliste pour Le Média TV ; Wilfried Ekanga, essayiste, analyste politique et militant camerounais ; Jean-Paul Oro, correspondant en France du quotidien ivoirien "L'Intelligent d'Abidjan" et président de l'Union des journalistes ivoiriens de France. Au sommaire, la question brûlante de la présence militaire française en Afrique de l'Ouest. Deux annonces majeures marquent les discours de fin d'année des présidents ivoirien et sénégalais : Alassane Ouattara officialise le départ "concerté" et "organisé" des forces françaises de Côte d'Ivoire et la rétrocession du 43ème BIMA à l'armée ivoirienne, tandis que Bassirou Diomaye Faye annonce la fin de toutes les présences militaires étrangères au Sénégal dès 2025. Quels enjeux stratégiques et symboliques ces décisions soulèvent-elles ? Dans le fond, assistons-nous à deux dynamiques parallèles mais différentes ? D'un côté, Emmanuel Macron a lancé une sorte de réforme, d'ajustement de politique néocoloniale incarnée par l'ancien ministre Jean-Marie Bockel, et dans ce cadre il avait déjà engagé les discussions avec le pouvoir ivoirien mais pas avec les autorités sénégalaises, qui avaient dit attendre les législatives. Et de l'autre, une volonté de rupture a éclos dans les opinions de nombreuses ex-colonies d'Afrique. Et si, au fond, la continuité et la rupture se paraient désormais des mêmes habits ? ⚠️ Le Média est diffusé sur le canal 165 de la Freebox et sur le bouquet gratuit de Molotov TV. Suivez Le Média sur sa seconde chaîne Youtube :

Revue de presse Afrique
À la Une: questions autour de l'attaque du palais présidentiel au Tchad

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 10, 2025 4:15


« Les assaillants de cette vaine tentative visaient à me vitrifier, mais ils ont été vitrifiés par la vaillance, la vigilance et le courage de la Garde présidentielle ». Tels sont les propos du chef de l'État, Mahamat Idriss Déby Itno, après cette attaque contre le palais présidentiel, mercredi soir. Propos repris par Tchad Infos. Le Journal du tchad, de son côté, évoque une « tentative de déstabilisation » et rappelle que 18 assaillants ont été « neutralisés près du Palais présidentiel ». « Un groupe d'individus a déferlé sur les gardes du Palais, malgré les consignes et les sommations », a expliqué le procureur Oumar Mahamat Kedelaye, « au 20 heures de la télévision nationale », précise Tchad Vision, ajoutant que ces individus « ont forcé l'entrée, et la Garde Présidentielle a riposté ».IncohérencesUne version officielle à laquelle ne croit guère Max Kemkoye, dont les propos sont cités par Tachad. « Dans une intervention incisive », nous dit le site d'information, l'opposant « a critiqué le récit officiel, qu'il qualifie de 'malheureux montage' ». Selon lui, « l'idée que des assaillants, armés de simples couteaux et en état d'ébriété, aient pu résister aux forces de sécurité pendant plusieurs heures, est non seulement absurde, mais met en lumière des incohérences graves dans la gestion sécuritaire du pays ». Et il s'interroge : « Si des individus désorganisés peuvent s'approcher d'un lieu hautement sécurisé, qu'en est-il de la sécurité de l'ensemble du territoire et des citoyens ? ».Point tripleA la Une également, une nouvelle attaque terroriste au Bénin. « Partie comme une rumeur aux premières heures de ce jeudi 9 janvier 2025, les informations ont finalement été confirmées par un responsable de l'armée », annonce la Nouvelle Tribune. « Il s'agit, selon un haut gradé, d'un total de 28 morts enregistrés dans les rangs des Forces de Sécurité et de Défense Béninoises ». « L'attaque a eu lieu au niveau du Point Triple », aux confins du Bénin, du Burkina et du Niger. Le quotidien la Tempête parle d'un « véritable carnage représentant la plus grosse perte subie par le Bénin, depuis son engagement dans la lutte contre le terrorisme ». La Tempête ajoute que « les assaillants ont lancé une offensive dans le camp des soldats béninois autour de 16 heures, entraînant un échange de tirs qui a duré près de huit heures ». « Après quoi », précise encore le journal, « l'armée béninoise a réussi à neutraliser des dizaines de présumés djihadistes ». « Difficile de dire le nombre d'assaillants tués », estime le quotidien béninois, « mais on parle d'environ une cinquantaine de pertes côté djihadiste ». Enfin, dans les colonnes de Banouto, le colonel Faizou Gomina, chef d'état-major de la Garde nationale, « déplore l'attaque et la perte des soldats béninois, et présente ses condoléances aux familles ».Débats et spéculationsNous allons à présent en Côte d'Ivoire. En ligne de mire : l'élection présidentielle qui aura lieu au mois d'octobre.  « Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara prêt à continuer à servir son pays », titre Afrik.com. « Une annonce qui ravive le débat politique et suscite des interrogations », ajoute le site d'information. Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 11 ans, a fait lors de ses vœux au corps diplomatique, « une déclaration sous le sceau de l'hésitation », nous dit Afrik.com qui reprend les propos du président ivoirien : « À la date d'aujourd'hui, je n'ai pas encore pris de décision. Mais je peux vous rassurer que je suis en pleine santé et désireux de continuer à servir mon pays ». « La déclaration du président ne manquera pas d'alimenter les débats et spéculations dans les milieux politiques et médiatiques », estime de son côté Fraternité Matin, pour qui « le suspens reste entier, mais une chose est certaine : le chef de l'État demeure résolument engagé pour le bien-être de la nation ivoirienne ».  Enfin, l'Infodrome rappelle que l'opposition est hostile « à cette candidature qui serait illégale, au regard de la Constitution ivoirienne limitant à deux le nombre de mandats possible. »

Revue de presse Afrique
À la Une: questions autour de l'attaque du palais présidentiel au Tchad

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 10, 2025 4:15


« Les assaillants de cette vaine tentative visaient à me vitrifier, mais ils ont été vitrifiés par la vaillance, la vigilance et le courage de la Garde présidentielle ». Tels sont les propos du chef de l'État, Mahamat Idriss Déby Itno, après cette attaque contre le palais présidentiel, mercredi soir. Propos repris par Tchad Infos. Le Journal du tchad, de son côté, évoque une « tentative de déstabilisation » et rappelle que 18 assaillants ont été « neutralisés près du Palais présidentiel ». « Un groupe d'individus a déferlé sur les gardes du Palais, malgré les consignes et les sommations », a expliqué le procureur Oumar Mahamat Kedelaye, « au 20 heures de la télévision nationale », précise Tchad Vision, ajoutant que ces individus « ont forcé l'entrée, et la Garde Présidentielle a riposté ».IncohérencesUne version officielle à laquelle ne croit guère Max Kemkoye, dont les propos sont cités par Tachad. « Dans une intervention incisive », nous dit le site d'information, l'opposant « a critiqué le récit officiel, qu'il qualifie de 'malheureux montage' ». Selon lui, « l'idée que des assaillants, armés de simples couteaux et en état d'ébriété, aient pu résister aux forces de sécurité pendant plusieurs heures, est non seulement absurde, mais met en lumière des incohérences graves dans la gestion sécuritaire du pays ». Et il s'interroge : « Si des individus désorganisés peuvent s'approcher d'un lieu hautement sécurisé, qu'en est-il de la sécurité de l'ensemble du territoire et des citoyens ? ».Point tripleA la Une également, une nouvelle attaque terroriste au Bénin. « Partie comme une rumeur aux premières heures de ce jeudi 9 janvier 2025, les informations ont finalement été confirmées par un responsable de l'armée », annonce la Nouvelle Tribune. « Il s'agit, selon un haut gradé, d'un total de 28 morts enregistrés dans les rangs des Forces de Sécurité et de Défense Béninoises ». « L'attaque a eu lieu au niveau du Point Triple », aux confins du Bénin, du Burkina et du Niger. Le quotidien la Tempête parle d'un « véritable carnage représentant la plus grosse perte subie par le Bénin, depuis son engagement dans la lutte contre le terrorisme ». La Tempête ajoute que « les assaillants ont lancé une offensive dans le camp des soldats béninois autour de 16 heures, entraînant un échange de tirs qui a duré près de huit heures ». « Après quoi », précise encore le journal, « l'armée béninoise a réussi à neutraliser des dizaines de présumés djihadistes ». « Difficile de dire le nombre d'assaillants tués », estime le quotidien béninois, « mais on parle d'environ une cinquantaine de pertes côté djihadiste ». Enfin, dans les colonnes de Banouto, le colonel Faizou Gomina, chef d'état-major de la Garde nationale, « déplore l'attaque et la perte des soldats béninois, et présente ses condoléances aux familles ».Débats et spéculationsNous allons à présent en Côte d'Ivoire. En ligne de mire : l'élection présidentielle qui aura lieu au mois d'octobre.  « Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara prêt à continuer à servir son pays », titre Afrik.com. « Une annonce qui ravive le débat politique et suscite des interrogations », ajoute le site d'information. Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 11 ans, a fait lors de ses vœux au corps diplomatique, « une déclaration sous le sceau de l'hésitation », nous dit Afrik.com qui reprend les propos du président ivoirien : « À la date d'aujourd'hui, je n'ai pas encore pris de décision. Mais je peux vous rassurer que je suis en pleine santé et désireux de continuer à servir mon pays ». « La déclaration du président ne manquera pas d'alimenter les débats et spéculations dans les milieux politiques et médiatiques », estime de son côté Fraternité Matin, pour qui « le suspens reste entier, mais une chose est certaine : le chef de l'État demeure résolument engagé pour le bien-être de la nation ivoirienne ».  Enfin, l'Infodrome rappelle que l'opposition est hostile « à cette candidature qui serait illégale, au regard de la Constitution ivoirienne limitant à deux le nombre de mandats possible. »

Daily News Brief by TRT World

*) Israel strikes southern Gaza, kills at least 10 Palestinians At least ten Palestinians, including women and children, were killed in an Israeli strike on a tent sheltering displaced families in southern Gaza's Al-Mawasi area, medics report. The attack on the site, designated as a humanitarian zone in Khan Younis, also left fifteen others wounded. *) Israel's war depletes Gaza's population by 6 percent Gaza's population has dropped six-percent over fifteen-months of war, with over fifty-five-thousand presumed dead and one-hundred-thousand fleeing, reports the Palestinian Central Bureau of Statistics. Devastation has left twenty-two-percent of residents facing critical food insecurity, including three-thousand-five-hundred children at risk of starvation. Israel stands accused of genocide, as the International Court of Justice demands action to prevent further atrocities. *) Death toll rises to 15 in New Orleans truck attack The death toll in a truck attack in New Orleans has risen to 15, according to officials and thirty-five others were wounded when the vehicle plowed into a crowd during New Year celebrations. The FBI is investigating the attack as terrorism and believes the driver, identified as Shamsud-Din Jabbar, may not have acted alone. Authorities are investigating potential accomplices and have found evidence suggesting possible explosive devices were planted before the attack. Governor Jeff Landry declared a state of emergency and mobilised additional law enforcement. *) French troops to leave Ivory Coast in 2025 Big changes are underway in Ivory Coast as President Alassane Ouattara announces the withdrawal of French troops after decades of military presence. Starting January twenty-twenty-five, France's Port Bouet battalion will transition to Ivorian control. It is another step in West Africa's push for greater autonomy amid rising anti-French sentiment. France, now ousted from over seventy-percent of African countries where it once had troops, faces a major recalibration of its influence across the continent. *) Pakistan and India exchange nuclear facility and prisoner lists In a step towards transparency, Pakistan and India exchanged lists of nuclear facilities and prisoners, as per longstanding agreements. Pakistan shared details of two-hundred-and-sixty-six Indian prisoners, including two-hundred-and-seventeen fishermen, while India listed four-hundred-and-sixty-two Pakistani detainees, with eighty-one being fishermen. Both nations reiterated calls for swift repatriation of those who have completed sentences. Nuclear site details were exchanged under the 1988 pact, a tradition upheld since 1992.

Revue de presse Afrique
À la Une: que nous réserve 2025 sur le continent?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 3:59


Pas question de prédire l'avenir évidemment… mais de pointer certains grands événements à venir dans les prochaines semaines ou les prochains mois. À commencer par le départ des troupes françaises d'Afrique de l'Ouest.« Dans son discours à la nation prononcé à l'occasion des festivités du nouvel an avant-hier soir, relève Fraternité Matin à Abidjan, le Président Alassane Ouattara a annoncé une décision historique : le départ définitif des forces françaises stationnées en Côte d'Ivoire depuis des décennies. (…) Le camp du 43ᵉ BIMA de Port-Bouët sera rétrocédé aux Forces Armées de Côte d'Ivoire, "dès ce mois de janvier", a déclaré Alassane Ouattara. Et rebaptisé "Général Ouattara Thomas d'Aquin", en hommage au premier chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire. Ce geste symbolique, commente le quotidien abidjanais, vise à honorer la mémoire de ce haut gradé, figure emblématique des forces armées ivoiriennes. (…) Le départ du 43e BIMA constitue une étape importante dans ce processus de souveraineté retrouvée ».L'affirmation du souverainisme« Alassane Ouattara avait-il vraiment un autre choix ? »,s'interroge pour sa part Wakat Séra au Burkina Faso. « Trop souvent qualifié de "sous-préfet" de la France, le chef de l'État ivoirien devait poser un acte fort pour contredire ses détracteurs (…). De plus, la Côte d'Ivoire est dans l'attente de la présidentielle prévue pour le mois d'octobre de cette année. Et même s'il a promis que "les élections seraient apaisées, transparentes et démocratiques", le président ivoirien n'a plus toutes les cartes en main. Son rival, Tidjane Thiam, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, pourraient bien lui causer, déjà, des nuits blanches ».Au Sénégal, à présent, toujours à l'occasion du Nouvel An, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025.Le président sénégalais, pointe Le Monde Afrique, « fixe ainsi pour la première fois une date de fermeture des bases militaires étrangères dans cette ancienne colonie française, aux relations fortes avec l'Occident, la France notamment. (…) Il avait déclaré le 28 novembre que la présence de bases militaires françaises dans son pays était incompatible avec la souveraineté nationale ».On revient à Wakat Séra, qui constate qu' « au Tchad, où peu d'observateurs l'avaient vu venir, le retrait des troupes françaises a été enclenché et poursuit son cours ». Alors maintenant, glisse le site burkinabé,« que les Africains se donnent l'opportunité de prendre leur destinée en mains, ils n'auront pas droit à l'erreur, car le combat pour l'émancipation vraie a un coût. Surtout que la menace terroriste demeure ! »Élections : des boulevards en Guinée et en RCA…On a évoqué la présidentielle en Côte d'Ivoire en octobre prochain. Quid de la Guinée ? « Le chapitre des élections est nimbé d'un flou artistique, relève Aujourd'hui à Ouaga. Le Général Doumbouya a dit qu'il signerait un décret au premier semestre pour fixer la date du référendum (sur une nouvelle constitution). Mais quid du timing des élections ? Rien. Si fait que les opposants et la société civile ne croient guère en le chef de l'État ».En République centrafricaine, pas de changement cette année, croit savoir Jeune Afrique : « adoptée par référendum en 2023, la nouvelle Constitution centrafricaine a fait sauter le verrou qui empêchait Faustin-Archange Touadéra de briguer un nouveau mandat à l'issue de ses deux quinquennats. Le scrutin présidentiel prévu en décembre devrait offrir un boulevard au chef de l'État, cette fois pour un septennat, sous les regards impuissants de l'opposition et bienveillants du partenaire russe ».La liberté de la presse en berne au Sahel…Enfin, relève toujours Jeune Afrique, cette année 2025 sera sombre pour la liberté de la presse dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel… avec l'instauration d'une censure transfrontalière… En effet, « après avoir fait le tri parmi les médias internationaux accessibles à leurs populations, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont renforcé leur coopération en matière de contrôle de l'information. Désormais, des organes de presse d'un de ces pays pourront être convoqués sur plainte du régulateur d'un autre membre de l'AES ».La presse burkinabé, encore réputée pour sa liberté de ton et donc citée fréquemment dans cette revue de presse, pourrait bien faire les frais de cette nouvelle entrave…

Invité Afrique
Arthur Banga: «Le bilan de la coopération militaire franco-ivoirienne est largement positif»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 5:53


Le drapeau de la Côte d'Ivoire sera bientôt hissé sur la base militaire de Port-Bouët. Dans son allocution pour les vœux du Nouvel an, le président Alassane Ouattara a annoncé la rétrocession du camp militaire français d'Abidjan d'ici la fin du mois. La base passera sous commandement ivoirien, et sera rebaptisée « Général Ouattara Thomas d'Aquin », en hommage au premier chef d'état-major de l'armée du pays. Sur le plan de la défense, Abidjan et Paris entretiennent une relation historique, malgré une période particulièrement conflictuelle durant la présidence de Laurent Gbagbo. Arthur Banga est chercheur spécialiste des questions de défense à l'université Félix-Houphouët-Boigny d'Abidjan. Il répond aux questions de Sidy Yansané. RFI : Le président Alassane Ouattara a donc annoncé la rétrocession du camp militaire français de Port-Bouët. Sur le plan purement pratique, qu'est-ce que cela veut dire ?Arthur Banga : Cela veut dire d'abord qu'il y aura une réduction considérable du nombre de militaires français en Côte d'Ivoire. Ils vont passer d'environ 400 à une centaine et que finalement le camp sera commandé par l'armée ivoirienne. À  partir de janvier, ce sera donc clairement un camp désormais ivoirien.Le chef de l'État ivoirien a tout de même précisé que cette rétrocession se fera dans les 30 prochains jours. Donc un délai très court. Est-ce que c'est réalisable, selon vous ?Oui, parce que ça a été préparé en amont. L'annonce a été officialisée dans le discours du chef de l'État à la Nation. Mais ce sont des questions qui sont débattues depuis pratiquement deux ans. L'idée, c'est donc d'abandonner le principe de l'intervention pour se concentrer sur les questions de formation, d'entraînement et d'équipement.C'est aussi une page qui se tourne dans la relation franco-ivoirienne. Le camp de Port-Bouët a servi à l'opération Licorne de l'armée française, qui a durablement marqué les Ivoiriens dans les années 2000. Quel bilan vous tirez de cette relation militaire entre les deux pays ?Le grand changement aujourd'hui, c'est que pour la première fois dans l'histoire militaire commune de ces deux pays, on sort de la logique de l'intervention militaire étrangère. Les interventions françaises sur le territoire ivoirien, comme on a pu le voir en 2002 et en 2011, incarnent un modèle qu'il faut désormais oublier. Cela dit, le bilan de la coopération militaire franco-ivoirien est largement positif.Quels aspects considérez-vous positifs ?D'abord, cette coopération a permis à la Côte d'Ivoire de garder une stabilité durant toute la période de guerre froide où les menaces soviétiques emportaient certains régimes et même certains pays. Il ne faut pas l'oublier. Elle a permis à la Côte d'Ivoire de mettre en place son armée et d'être performante à un certain moment de son histoire. En termes de faiblesses dans la relation Abidjan-Paris, on note justement en 2002 l'incapacité de l'armée ivoirienne à pouvoir réagir, ou le fait que l'armée française, par cette idée d'intervention, se retrouve en première ligne. On l'a vu en 2002, en 2004 à l'hôtel Ivoire et en 2011. Et justement, on essaie aujourd'hui de se débarrasser de ces faiblesses pour se concentrer sur les forces de la coopération militaire franco-ivoirienne qui est une relation humaine, une vraie camaraderie militaire qui est née entre les militaires de ces deux pays. La montée en puissance de l'armement est aussi une partie de cette coopération.Après le Sénégal et le Tchad, c'est la troisième annonce d'un départ des forces françaises sur le sol africain pour le seul mois de décembre. Cela va dans le sens de la nouvelle philosophie militaire de Paris qui veut une présence moins visible, mais tout en poursuivant sa coopération militaire. Alors, comment cela va-t-il s'articuler selon vous ?On est dans cette nouvelle vision française, mais il ne faut pas l'oublier que cette vision a surtout été poussée par les opinions publiques africaines, et même par des militaires africains qui veulent plus d'indépendance, plus de liberté de manœuvre. Désormais, on s'inscrit dans cette nouvelle politique. Avec les cas ivoiriens, sénégalais et tchadiens, on a vu les diverses formes de coopération militaire de la France. Au Tchad, où l'armée française est le plus intervenue en Afrique, la non-intervention française face aux attaques terroristes qui ont récemment frappé le pays a rendu cette présence militaire inutile aux yeux des autorités car la logique d'intervention était au cœur de la coopération militaire. Au Sénégal, c'est surtout la logique politique d'Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye qui les amène à vouloir zéro présence militaire étrangère. C'est donc quelque chose de beaucoup plus radical dans leur pensée, mais qui, par le processus démocratique qui a entraîné l'arrivée au pouvoir de Diomaye Faye, permet de construire une nouvelle relation de façon plus progressive. En Côte d'Ivoire, on a une tradition d'ouverture avec la France. Hormis sous l'ère de l'ex-président Laurent Gbagbo, les autorités ivoiriennes ont toujours bien jugé la coopération militaire avec la France, y compris l'actuel président Alassane Ouattara. Car, malgré sa victoire politique et diplomatique lors de la crise post-électorale de 2010-2011, ce dernier a pu accéder au pouvoir grâce à une victoire militaire poussée par l'armée française.Et concernant cette nouvelle articulation de l'armée française sur le continent, quel rôle peut jouer l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme basée à Jacqueville, près d'Abidjan ?C'est le modèle même souhaité. On va plus accentuer sur la formation opérationnelle, mais aussi la formation intellectuelle et judiciaire. Ce modèle favorise également le multilatéralisme. La France ne veut plus s'enfermer dans un bilatéralisme quand il s'agit de coopération militaire ou même d'intervention militaire. Raison pour laquelle vous voyez les exercices militaires américains Flintlock se dérouler au sein de l'Académie. Et tout ça sous commandement ivoirien, rappelons-le.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Côte d'Ivoire : doit-on annuler la loi d'amnistie de 2018 ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 20:00


En Côte d'ivoire, faut-il abroger l'amnistie décrétée par le président Ouattara en 2018, censée favoriser la réconciliation nationale ? Au nom des victimes de la crise post-électorale de 2010, plusieurs organisations de défense des droits humains viennent de saisir la Cour de justice de la CEDEAO pour obtenir son annulation. Nous lançons le débat.

Revue de presse Afrique
À la Une: un nouveau Premier ministre au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 4:15


C'est un général, le général Abdoulaye Maïga, qui a été choisi pour diriger le gouvernement malien. « Une mesure qui a pour effet de consolider l'ensemble du pouvoir malien entre les mains des généraux de l'armée », remarque AfricaNews. « Un choix qui est tout sauf surprenant », estime de son côté Afrik.com « car le général Abdoulaye Maïga a déjà assuré, pour quelques jours, l'intérim du chef du gouvernement pendant l'hospitalisation de ce dernier, en août 2022 ». Il doit par ailleurs sa « notoriété », ajoute Afrik.com, « à ses prises de positions radicales, notamment contre la France, la Cedeao, ou des présidents africains comme Alassane Ouattara ». « Avec cette nomination » précise le site d'information, « le Mali devient le seul des trois états de l'AES à être géré exclusivement par des militaires qui occupent les postes de Président de la Transition, Premier ministre, et président du Conseil National de la transition ». « Leader charismatique »La presse malienne se fait aussi l'écho de cette nomination. C'est le cas de Bamada.net qui ne cache pas son enthousiasme à l'égard du général Abdoulaye Maïga et parle d'une « nomination stratégique pour un Mali en pleine transformation ». Le site d'information malien évoque « un parcours exceptionnel au service de la nation », « une carrière professionnelle riche et diversifiée », et voit dans le général Maïga, « un leader charismatique et rassembleur », « doté d'une grande capacité de négociation et d'organisation ». Sahel Tribune juge de son côté que « le choix d'Abdoulaye Maïga traduit une volonté de renouvellement à la tête du gouvernement alors que le pays traverse une période cruciale de sa transition. Le nouveau premier ministre est attendu sur des chantiers majeurs : la stabilisation du pays, la conduite des réformes et la préparation des prochaines échéances électorales ».  Commentaires au Burkina voisin« Un Maïga peut en cacher un autre », s'exclame Wakatsera allusion au prédécesseur du général, Choguel Maïga.  Le nouveau premier ministre « garde jalousement son marocain de l'Administration Territoriale », ajoute le site d'information burkinabé. « Il lance ainsi le signal clair que la moindre parcelle du Mali sera sous contrôle, tout comme les élections prévues pour 2025 ».  Wakatsera juge toutefois qu'il est désormais « peu probable que les dates des scrutins soient maintenues, compte tenu des derniers évènements politiques qui se sont succédé à Bamako ». « Nouvelle décevante »On reste au Burkina pour l'annulation du festival Jazz à Ouaga.  « La 32ᵉ édition est annulée » annonce LeFaso.net. « Sans donner de raison », ajouteApanews, « le comité d'organisation dit s'être retrouvé dans l'obligation d'annuler cette 32ᵉ édition » et « a présenté ses excuses aux amoureux de la musique pour cette « nouvelle décevante » qui tombe à quelques heures de la cérémonie d'ouverture du festival ». « Festival », précise Apanews, « qui avait été suspendu ces deux dernières années. L'annonce de sa reprise, début novembre, avait suscité l'engouement des mélomanes. » Enfin, en Côte d'Ivoire, Fraternité Matin remarque que « les raisons précises de cette décision n'ont pas été mentionnées », mais que « le comité d'organisation évoque une obligation, laissant entrevoir des contraintes majeures ».  « Algérie verrouillée »Enfin, en Algérie, l'arrestation de Boualem Sansal, suscite l'inquiétude d'une partie de la presse. C'est surtout le Matin d'Algérie qui exprime cette inquiétude. L'écrivain franco-algérien « a été arrêté le 16 novembre, à l'aéroport d'Alger, en provenance de Paris. Sa famille est depuis sans nouvelle de lui », ajoute le Matin d'Algérie, qui se demande « pourquoi ce mystérieux enlèvement a lieu en ce moment », et parle « d'une arrestation manifeste », « dans cette Algérie verrouillée comme une huile par un pouvoir diablement paranoïaque ». « Boualem Sansal est l'un des plus grands écrivains algériens », ajoute le journal. « Son arrestation ne fera pas plus briller la réputation de l'Algérie. Elle est une insulte à la création et à la liberté de penser ». 

Invité Afrique
Pascal Affi N'Guessan: «Ce serait un grand risque que monsieur Ouattara soit candidat en 2025»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 4:34


En Côte d'Ivoire, nous ne sommes plus qu'à onze mois de la présidentielle, et Pascal Affi N'Guessan vient d'être désigné par le Front populaire ivoirien (le FPI), comme son candidat à ce scrutin. L'ancien Premier ministre ira-t-il seul à la bataille ? Non, déclare-t-il ce matin sur RFI. Pascal Affi N'Guessan est en train de se réconcilier avec l'ancien président Laurent Gbagbo. Il nous révèle qu'une rencontre entre les deux leaders historiques de la gauche ivoirienne est même envisagée. De passage à Paris, le président du FPI répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous êtes candidat à la présidentielle de l'an prochain pour le FPI. Mais en 2020, vous avez appelé à un boycott actif parce que le président Ouattara se présentait pour un troisième mandat. Si l'an prochain, il se présente pour un quatrième mandat, qu'est-ce que vous ferez ?Pascal Affi N'Guessan : Mais nous avons déjà appelé à ce qu'il renonce à ce quatrième mandat. Parce que déjà, le troisième mandat, vous le savez bien, a été assez chaotique. Et depuis, la situation s'est dégradée aussi bien au niveau intérieur qu'au niveau international. Ce serait un grand risque pour le pays que Monsieur Ouattara soit encore candidat en 2025.Et pourtant, il y a un taux de croissance annuel supérieur à 7 %, non ?Oui, c'est vrai. Mais vous savez, le taux de croissance n'a rien à voir avec la réalité. Sur le plan social, c'est la catastrophe. L'espérance de vie a reculé sous Monsieur Ouattara de 58 à 57 ans. L'indice de développement humain s'est dégradé. Il y a beaucoup de pauvreté. Sur le plan politique, la réconciliation nationale est un échec. Sur le plan de la gouvernance, il y a beaucoup de malversations, beaucoup d'enrichissement illicite, de corruption. Et donc il y a une forte attente de la part des Ivoiriens au changement.Le RHDP au pouvoir appelle Alassane Ouattara à se présenter l'an prochain. A votre avis, il va y aller ou pas ? Je ne crois pas. Je ne pense pas. Parce que Monsieur Ouattara est bien conscient du risque que cela représente pour lui-même et pour le pays s'il était candidat.Et à votre avis, qui sera le dauphin d'Alassane Ouattara pour le RHDP ?C'est une question interne.Vous avez une petite idée ? Oui, j'ai une petite idée, mais je la garde pour moi.On parle du vice-président Tiémoko Meyliet Koné…Évidemment. Quand on a été vice-président, on aspire légitimement à être président. Donc ce ne serait pas une surprise si c'était lui qui était choisi comme le candidat du RHDP.Et quelle est votre stratégie en vue de la présidentielle d'octobre prochain ? C'est d'y aller seul ou de faire alliance avec d'autres ?Vous savez, en Côte d'Ivoire, aucun parti à l'heure actuelle, qu'il soit au pouvoir ou pas, ne peut gagner seul. Nous avons des appels du pied émanant du PPA-CI du président Laurent Gbagbo et il y a donc des frémissements en faveur de ces retrouvailles. Et je suis persuadé que nous allons nous retrouver pour gagner ensemble l'élection de 2025.Alors, Laurent Gbagbo n'a pas toujours été gentil avec vous. Quand il est parti avec le PPA-CI, il a traité votre parti FPI « d'enveloppe vide »… C'est ça. Mais aujourd'hui, le président Gbagbo se tourne vers cette enveloppe soi-disant « vide », ce qui signifie qu'elle n'est pas aussi vide que ça, parce qu'on ne court pas derrière une enveloppe vide, on ne fait pas appel à une enveloppe vide pour construire un rassemblement. Le président Gbagbo a bien compris que c'est dans ces retrouvailles que nous avons une chance de revenir au pouvoir. Il a lancé un appel depuis Bonoua [le 14 juillet dernier], il a envoyé plusieurs délégations en notre direction et donc je pense que le moment est venu de nous retrouver et nous allons faire en sorte que ces retrouvailles-là conduisent notre famille politique au pouvoir en 2025.Et vous seriez tous deux candidats en octobre, quitte à vous désister pour le mieux placé au deuxième tour ? Comment vous voyez les choses ? Tout cela est à négocier. Juste avant ce déplacement en Europe, nous avons reçu une délégation du PPA-CI et il est question que le président Gbagbo et moi, nous nous retrouvions, parce qu'au-delà de l'accord, il y a une réconciliation à organiser. Nous nous sommes opposés. Pour pouvoir rassurer l'opinion, pour pouvoir crédibiliser une quelconque alliance, il faut d'abord que nous donnions des signaux forts à l'opinion, pour montrer que nous avons tourné la page des dissensions. Et cette nouvelle dynamique doit être matérialisée par une rencontre. Et je pense qu'à l'occasion de cette rencontre, nous allons échanger sur la manière d'aller ensemble à ces élections de 2025.Et si Laurent Gbagbo reste inéligible, que se passera-t-il ? Il appartiendra au président Gbagbo de voir quelle est la posture à adopter. Mais ce qui est important, c'est que nous soyons ensemble pour ces élections, soit avec le candidat du FPI soutenu par le PPA-CI. Évidemment, étant donné qu'il y a un ticket, ce sont des choses qui se négocient, pour mobiliser l'électorat de gauche afin qu'ensemble nous puissions gagner.Est-ce que l'ancien ministre de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, ne convoite pas lui aussi l'électorat de Laurent Gbagbo ? Et est-ce qu'il ne risque pas d'être pour vous un rival politique ? Il est plus jeune, il a le temps pour lui et je pense que, à l'heure actuelle, il s'agit pour la Côte d'Ivoire de savoir choisir un président qui soit en quelque sorte une passerelle entre l'ancienne génération [incarnée par] le président Gbagbo, le Président Alassane Ouattara et cette nouvelle génération dont vous parlez. Et je pense que, logiquement, je devrais être le candidat de la transition, le candidat de la passerelle, pour permettre à cette nouvelle génération de se renforcer, et demain, d'assurer la relève.

Invité Afrique
Forces françaises en Afrique: «Nos partenaires africains ne souhaitent pas notre départ», dit Jean-Marie Bockel

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 7, 2024 13:15


La France doit-elle ou non maintenir des bases militaires en Afrique ? C'est à cette question sensible que l'ancien secrétaire d'État, Jean-Marie Bockel, est chargé de répondre, à la demande du président français Emmanuel Macron, qui l'a désigné comme son Envoyé personnel auprès des pays africains concernés par la reconfiguration du dispositif militaire français. Il y a deux semaines, avant le Conseil de défense du 23 octobre à l'Élysée, Jean-Marie Bockel a rendu, au chef de l'État, un pré-rapport, qui reste encore secret. Mais ce matin, sur RFI, il en dévoile les grandes lignes, notamment sur le Sénégal et le Tchad. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI :  Vous évoquez une réduction drastique des effectifs militaires français en Afrique. Est-ce à dire que les bases françaises de Dakar, d'Abidjan, de Libreville, n'abriteront plus que 100 hommes chacune ? Jean-Marie Bockel : Non, on n'est pas du tout dans une question de chiffrage. Nous avons une nouvelle étape qui fait l'objet, dans chaque pays, d'une discussion avec les responsables du pays, autour de l'idée que nous devons garder un dispositif socle qui permette, au niveau de l'accès, de la logistique, de la capacité, de remonter en puissance, si je puis dire, chaque fois que c'est nécessaire, à la demande du partenaire, face à une menace extérieure. Et autour de l'idée qu'à côté de ce dispositif socle, il y a un renforcement du soutien et de la réponse à des attentes en matière de sécurité des pays du périmètre, que ce soit en matière de formation, d'école, de renseignement, d'entraînement, de forces spéciales, mais aussi en matière d'équipements, de nouvelles technologies, etc. Et comme me le disait tel président africain que j'ai rencontré, « ce qui compte, ce n'est pas le nombre de soldats français demain dans ma base, c'est ce qu'on va pouvoir faire encore mieux ensemble ».C'est le président ivoirien Alassane Ouattara, qui vous a dit ça ? Le président Ouattara m'a dit ça avec ses mots à lui, mais le président Déby [Mahamat Idriss Déby, du Tchad, NDLR] également. Quant au président Oligui [Brice Clotaire Oligui Nguema, du Gabon, NDLR], c'est aussi son état d'esprit.Même s'il ne reste que quelques centaines d'hommes dans chacune de ces bases françaises, les anti-Français diront « ce sont encore quelques centaines de trop ». Pourquoi ne pas fermer tout simplement les bases françaises en Afrique ? En fait, les partenaires des trois pays avec lesquels nous avons déjà bien avancé ont été très clairs. Ils ne souhaitent pas notre départ.Ni le Tchad, ni le Gabon, ni la Côte d'Ivoire ?Absolument. Mais ils comprennent l'évolution du format, l'évolution du partenariat. Et donc, partir comme ça, du jour au lendemain, c'est en fait tirer un trait sur un partenariat souvent très ancien et qui, à bien des égards, même s'il a vocation à évoluer, a été apprécié et a fait partie aussi de la qualité de la relation que nous avons dans tous les domaines avec ces pays. Et donc, je pense que, si on avait fait ça simplement par peur d'être peut-être un jour chassé, mais comment nos partenaires l'auraient-ils perçu ? Mal, à juste titre.Parmi les pays que vous avez visités, c'était en mars dernier, il y a le Tchad où sont stationnés actuellement quelques 1 000 soldats français. Est-ce que la réduction des effectifs français y sera aussi drastique que dans les autres pays ? Oui, bien sûr, elle sera significative, importante. Mais sans préjuger de la discussion entre les responsables français, à commencer par le président de la République et son homologue tchadien sur ces questions, ce n'est pas à moi de décider ce qui in fine se fera, mais je sais ce sur quoi, avec ma petite équipe, nous avons travaillé en dialogue constant avec bien sûr le partenaire tchadien à tous niveaux, dans les propositions, dans mes propositions, je crois qu'elles cheminent bien. Le dispositif permettra, et pas simplement sur un seul site, de préserver l'essentiel du partenariat à partir de ce dispositif socle, de ce point d'entrée, avec toute la dimension logistique, de formation, la dimension aérienne de renseignement. Ce qui compte, me disait le président du Tchad, Mahamat Déby, ce qui compte, ce n'est pas le nombre de soldats, c'est la qualité de notre partenariat et c'est ce à quoi nous travaillons.Voilà six mois que vous devez aller au Sénégal, mais vous n'y êtes toujours pas allés. Alors est-ce que c'est seulement parce qu'il y aura des législatives dans dix jours ? Est-ce que ce n'est pas aussi parce qu'il y a quelques mois, le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré que la présence durable de bases militaires étrangères était incompatible avec la souveraineté du Sénégal ? En fait, il y a eu ces déclarations qui ne nous ont pas échappé. Il y a eu aussi la visite du président Diomaye Faye à Paris le 20 juin. J'étais présent, et il a eu l'occasion de dire au président Macron, qui évoquait la possibilité de partir, que non, qu'il fallait simplement nous laisser le temps d'établir une position claire sur le devenir de la base militaire, même des sites militaires français au Sénégal. Et les contacts qu'il y a pu y avoir depuis sont toujours dans cet état d'esprit. Au lendemain de l'élection du mois de novembre, il y aura un moment important où les responsables sénégalais pourront dire aux responsables français « voilà ce que nous souhaitons, le moment est venu pour en parler ». Une chose est ce qui peut être dit dans une période de changement, une chose est ce qui pourra se faire au lendemain d'une élection, ce sont deux temps différents.

Invité Afrique
Charles Blé Goudé: «Mon ambition de diriger la Côte d'Ivoire un jour n'est plus un secret»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 1, 2024 13:51


« Aujourd'hui, je suis un homme mature », déclare l'Ivoirien Charles Blé Goudé, qui a été le ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo. Il y a deux ans, après son acquittement par la Cour pénale internationale, ce leader de l'opposition est rentré en Côte d'Ivoire et a fondé un nouveau mouvement, le Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (Cojep). Mais pour lui, le chemin jusqu'à la présidentielle d'octobre 2025 est encore semé d'embûches. De passage à Paris, l'ancien « général de la jeunesse » de Côte d'Ivoire répond aux questions de Christophe Boisbouvier et lance un appel au président Alassane Ouattara.

Daybreak Africa  - Voice of America
Ivory Coast President Ouattara's supporters push for fourth term - October 03, 2024

Daybreak Africa - Voice of America

Play Episode Listen Later Oct 3, 2024 2:46


Supporters of Ivory Coast President Alassane Ouattara this week said they would back his bid for a fourth term in 2025. The 82-year-old Ouattara was re-elected in 2020 following a contested election. His opponents argued then that his third term bid was a violation of the constitution. Reuter's news agency reports that Ouattara has said that he would like to step down if his rivals would also commit to withdrawing from politics. Eric Edi, an Ivorian and Executive Secretary of the Committee of Action for Cote d'Ivoire, a US-based political movement, tells VOA's James Butty, the so-called petition is an attempt by President Ouattara to flout the constitution and maintain himself in power

Invité Afrique
L'avocat Robert Bourgi déroule les secrets d'une «vie en Françafrique» dans ses mémoires

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 30, 2024 24:19


Qui a commandité l'assassinat de Thomas Sankara en 1987 ? Qui a donné l'ordre de bombarder le camp militaire français de Bouaké en 2004 ? Quel rôle éventuel a joué Pascaline Bongo dans le putsch qui a renversé son frère il y a un an au Gabon ? Avec l'aide du journaliste Frédéric Lejeal, Robert Bourgi publie ses mémoires sous le titre Ils savent que je sais tout, ma vie en Françafrique, aux éditos Max Milo. Au micro de RFI, Robert Bourgi témoigne d'abord sur l'attitude qu'a eu Jacques Foccart, le conseiller Afrique des dirigeants français, dans les mois qui ont précédé l'attentat contre le capitaine Sankara, mais également sur les transferts de fonds gabonais envers Jacques Chirac dont Robert Bourgi était responsable. RFI : Robert Bourgi, dans votre livre, vous racontez votre longue amitié avec Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d'Ivoire. En novembre 2004, deux avions ivoiriens bombardent une caserne française à Bouaké, 9 soldats français sont tués, puis les 2 pilotes biélorusses essaient d'évacuer par le Togo, où ils sont interceptés. Pourquoi le président français Jacques Chirac a-t-il refusé que le chef de l'État togolais Gnassingbé Eyadema lui livre ces 2 pilotes pour la justice française ?Robert Bourgi : Vraiment, j'ignore tout de cet épisode. Mais, je me suis retrouvé avec Laurent un soir au moment de ce tragique événement. Et Dominique de Villepin [qui a été successivement ministre des Affaires étrangères, ministre de l'Intérieur et Premier ministre, sous Jacques Chirac, NDLR] m'avait dit : « Essayez de savoir s'il y a du Laurent Gbagbo dans cette affaire. » Et je lui dis : « Laurent, vraiment, es-tu mêlé de près ou de loin ? ». Il dit : « Je t'assure Robert, dis à Dominique, de ma part, que je ne suis en rien mêlé à cette affaire. » Laissant entendre à un moment donné de la conversation : « Mais, il n'est pas impossible que l'entourage de Simone [qui était alors l'épouse de Laurent Gbagbo et Première dame du pays, NDLR] soit mêlé ». Cette phrase, il me l'a prononcée.Sous-entendu les extrémistes de son camp ?Il a dit ça. Je ne sais pas à qui il faisait allusion. Est-ce que c'est l'officier Séka Séka, comme on l'appelait ? Je ne sais pas.Alors pour vous, à cette époque, entre la France et la Côte d'Ivoire, c'est très compliqué, parce que vous êtes amis à la fois avec Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré, le président burkinabè qui soutient la rébellion pro-Alassane Ouattara, devenu président de Côte d'Ivoire depuis. Blaise Compaoré, vous l'avez rencontré dès 1986, du vivant de Thomas Sankara (président de 1983 à 1987). Pourquoi, à votre avis, a-t- il décidé d'éliminer son compagnon d'armes en 1987 ?Je ne sais pas quels sont les sentiments qui ont animé Blaise, je les ignore. Mais ce que je puis vous dire, c'est Monsieur Foccart, tout puissant conseiller Afrique de Monsieur Chirac, m'avait dit, car il me savait proche de Thomas : « Faites savoir à Thomas d'être très prudent. » Je dis : « Qu'est-ce que ça veut dire, doyen ? Il me dit : « Il est en danger et ça peut venir du plus près. » À ce moment-là, il y a eu un deuil dans ma famille. Et Thomas, l'ayant appris, m'appelle et il me présente ses condoléances. Je lui dis : « Thomas, ça tombe bien, le vieux m'a dit qu'il fallait que tu sois très prudent. Le coup peut venir du plus proche de toi. ». Il me dit : « Remercie le vieux de ma part. » C'était un nom de code pour Foccart. « Je vais être prudent. » Il est arrivé ce que vous savez [assassinat le 15 octobre 1987 à Ouagadougou, NDLR].Quel rôle a joué Félix Houphouët-Boigny, premier président de l'histoire de la Côte d'Ivoire, dans cette affaire ?Je pense qu'il a été très actif par la grâce, si je puis dire, de Chantal.L'épouse de Blaise Compaoré, qui était ivoirienne ?Exactement : elle était la fille d'un administrateur des colonies qui était très proche du président Félix Houphouët-Boigny. Et ce que n'a pas supporté Houphouët-Boigny, c'est que lorsque Thomas allait le voir, il avait toujours le pétard [un pistolet, NDLR] et il avait refusé de venir en tenue civile. Le courant ne passait pas entre eux.Donc, vous pensez que la Côte d'Ivoire est dans le complot ?J'en suis même certain.Autre pays que vous connaissez bien, c'est le Gabon. Dans votre livre, vous dites que le vrai dauphin qui était en capacité en 2009 de succéder à Omar Bongo, chef de l'État de 1967 à sa mort, ce n'était pas son fils Ali mais sa fille Pascaline. Est-ce que vous pensez que celle-ci a approuvé l'année dernière l'élimination politique de son frère Ali Bongo ?Je n'ai plus de contacts avec Pascaline depuis des années. Donc, je ne peux pas donner une réponse à cela. Mais je puis vous dire, connaissant Brice Clotaire Oligui Nguema, l'actuel président du Gabon –je connais Brice depuis 25 ans – que c'est un homme d'autorité, un homme de caractère. Je ne pense pas que quelqu'un ait pu lui susurrer à l'oreille qu'il fallait faire un coup d'État.Depuis son arrivée au pouvoir, vous avez revu Brice Clotaire Oligui Nguema. Est-ce que vous lui avez prodigué des conseils ?Nous avons passé, lui et moi, un peu plus de deux heures ensemble à Dakar. Il m'a dit : « Comment vois-tu les choses, grand frère ? » Je lui ai dit : « Écoute, fais souffler un air de démocratie dans ton pays comme tu le fais, et essaie de te dégager du reproche qu'on pourrait te faire, que c'est la famille Bongo qui continue. » Et je crois que c'est ce qu'il est en train de faire. Et il ne m'étonnerait pas qu'il soit candidat à la présidentielle si y en a une.L'année prochaine ?L'année prochaine, ou peut-être même avant.Michel Barnier, le nouveau Premier ministre français, vous l'avez évidemment connu quand il était le ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, il y a 20 ans. Quel souvenir vous en avez gardé ?C'est un homme qui a de l'autorité, qui a un certain charisme et c'est un têtu.Dans le bon sens du terme ?Absolument, et j'espère qu'il aura son mot à dire, pour ce qui concerne la politique africaine de la France. Parce que la France a besoin d'un homme qui porte haut sa voix, dans les relations avec l'Afrique. Et surtout ne pas faire preuve d'arrogance.C'est une critique en creux du président français ?Non, pas du tout. Je fais remonter les reproches que font les Africains à notre pays.À lire aussiJacques Foccart, l'homme de l'ombre, à la lumière de ses archives   

Afrique Économie
Côte d'Ivoire: l'agonie de la presse écrite entre chute des ventes et hausse des coûts

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Sep 29, 2024 2:15


En Côte d'Ivoire, les ventes de journaux ont baissé de plus de 36 % entre juin 2022 et juin 2023, selon l'Autorité nationale de la presse (ANP). Seuls deux quotidiens, Fraternité Matin et Le Nouveau Réveil, ont pu vendre en moyenne plus de mille exemplaires par jour durant le premier trimestre de l'année 2024. « Si rien n'est fait, la presse papier risque de mourir de sa belle mort », prévenait récemment la Conférence nationale des directeurs de publication. De notre correspondant à Abidjan,Dans le quartier chic de la Riviera Golf, Samba Sy tient un kiosque à journaux. Ce matin, comme à l'accoutumée, les clients ne se bousculent pas. Sur 200 journaux que Samba reçoit au quotidien, au moins 140 retournent chez le distributeur. L'activité tourne au ralenti. « La première difficulté, c'est le désintérêt des lecteurs parce que les ventes ont vraiment baissé, observe-t-il. Maintenant, on vend à peine 30 % des journaux qu'on reçoit. Il y a aussi souvent le retard dans la livraison des journaux, donc les gens n'achètent plus ».À lire aussiCrise de la presse au Sénégal: disparition des quotidiens de sport «Stades» et «Sunu Lamb»70 % de journaux invendusLes entreprises de presse ressentent de plein fouet cette chute drastique des ventes. La plupart d'entre elles peinent à faire face à leurs charges. L'Essor Ivoirien, par exemple, fait partie de la quinzaine de quotidiens qui ont vendu moins de 500 exemplaires par jour durant le premier trimestre de l'année 2024. « Je n'ai aucune subvention, ni de l'État, ni de qui que ce soit, déplore son directeur général, Sidi Terra. J'injecte 7 millions [de francs CFA] par mois pour pouvoir imprimer ne serait-ce que 3 000 exemplaires dans le mois. Et on parle de payer les journalistes à la convention. Aucune entreprise de presse ne peut payer les journalistes à la convention puisque aujourd'hui, nous sommes dans un coma très profond ! »La hausse de plus de 30 % des coûts d'impression des journaux, l'exigence des imprimeurs d'un paiement au comptant ainsi que les dettes fiscales accentuent les difficultés que rencontrent les organes de presse. Pour sortir de ce coma, il faut plus de soutien de la part de l'État de Côte d'Ivoire, estime Guillaume Gbato, patron du quotidien Notre Voie. « D'abord, l'annulation de toutes les dettes fiscales, toutes les dettes sociales. En plus, les subventions qui étaient données pour l'impression doivent être réinstaurées et les journalistes doivent bénéficier d'un appui direct de la part de l'État ».Audience demandée au président OuattaraCes dernières années, huit journaux ont cessé de paraître, selon le régulateur, l'ANP. La Conférence nationale des directeurs de publication de Côte d'Ivoire (CNDPCI) sollicite une audience auprès du président de la République Alassane Ouattara afin de lui exposer la situation pour que des solutions soient trouvées.Tous les jours, retrouvez notre revue de presse Afrique et revue de presse internationale, sur RFI.

Invité Afrique
Côte d'Ivoire: «Je voudrais que les acteurs politiques soient de bonne foi», estime le président de la Commission électorale

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 27, 2024 8:18


En Côte d'Ivoire, la présidentielle doit avoir lieu en octobre 2025. Mais, déjà, le ton monte entre le pouvoir et l'opposition. Celle-ci réclame une réforme du système électoral, notamment une refonte de la Commission électorale indépendante (CEI), qu'elle juge partisane. Alors la CEI est-elle crédible ? Et que pense-t-elle de l'hypothèse d'une élection l'an prochain en l'absence de l'ancien président Laurent Gbagbo ? Le président de la CEI, le magistrat Coulibaly Kuibiert Ibrahime, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Coulibaly Kuibiert Ibrahime, en Côte d'Ivoire, la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) que vous présidez, fait polémique entre pouvoir et opposition. Sur le papier, tout cela paraît assez équilibré, mais le vrai point de bascule, ce sont les six représentants de la société civile. Est-ce que les représentants du Conseil national des droits de l'homme par exemple et des cinq autres ONG qui siègent à la CEI ne penchent pas un peu, beaucoup pour le pouvoir ?Coulibaly Kuibiert Ibrahime : Ah ça, je ne saurais le dire !  Pour moi, les partis politiques peuvent faire des alliances, peuvent amener à avoir des membres de la société civile à leurs profits. C'est ce qui peut justifier une certaine position. Mais moi, je ne suis pas dans le secret des dieux, je ne suis pas un initié. La loi a dit qu'il faut six membres de la société civile. Maintenant, si ces six membres de la société civile penchent à gauche ou à droite, c'est une question d'indépendance personnelle.En tout cas, la CEI n'est pas jugée crédible par l'opposition. Est-ce qu'il ne faut pas la reformer ?Pour quel objectif ?Pour qu'il y ait consensus ?Oui, mais tous sont là. Le PDCI est représenté, le PPA-CI est représenté, le FPI est représenté, les partis politiques de l'opposition par groupement sont représentés. Alors j'ai dit, qu'on nous dise ce qu'on reproche à la Commission électorale indépendante.Peut-être qu'on connaîtrait les demandes particulières de l'opposition s'il y avait un dialogue entre le pouvoir et l'opposition sur ce sujet ?Ah ben, oui ! Bon ça, ça ne relève pas de la Commission électorale indépendante !Donc vous êtes d'accord avec l'idée d'un dialogue sur ce sujet ?Oui, peut-être ! Mais, on est au 5e dialogue politique.Autre pomme de discorde, les interdictions pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, d'être candidats à la présidentielle de l'an prochain.Oui !Est-ce que l'exclusion est une solution ?Ben, je ne saurais présenter la chose de cette façon. La loi dit qu'il ne faut pas être condamné. Parce que la condamnation peut vous déchoir de vos droits civils et politiques. Il se trouve que les personnalités, dont vous faites état, ont été privées de leurs droits civils et politiques à la suite d'une condamnation pénale. Bon, la Commission électorale, à l'occasion de la révision, écrit au ministère de la Justice : Pouvez-vous nous donner le nom de toutes les personnes qui sont déchues de leurs droits civils et politiques ? Donc, quand on nous donne la liste, nous en tirons les conséquences. Ces personnes sont des milliers !Oui, mais-là, on parle d'un ancien président de la République.Oui !Est-ce que vous avez une opinion personnelle là-dessus ?Non pas du tout !  Parce qu'un ancien président de la République en Afrique du Sud, Monsieur Jacob Zuma, a été déchu de ses droits civils et politiques. Un ancien président en Mauritanie a été déchu de ses droits civils et politiques. Conséquences, ils ont tous été radiés de la liste électorale. Ce n'est pas propre à la Côte d'Ivoire. Moi, je n'apprécie pas s'il méritait d'être déchu de ses droits civiques ou non. Mais je dis que, dès qu'une décision de justice l'atteste, nous en tirons les conséquences.Alors vous faites une comparaison avec l'Afrique du Sud et la Mauritanie, mais là, on est en Côte d'Ivoire. Et politiquement, vous vous en souvenez, quand le candidat Alassane Ouattara a été exclu du scrutin il y a 25 ans, il y a eu beaucoup de troubles dans votre pays. Est-ce que vous ne craignez pas aujourd'hui que l'exclusion de Laurent Gbagbo ne produise les mêmes effets ?Bon, vraiment, je n'ai pas d'opinion sur la question, mais je ne sais pas si c'est la même situation qui a justifié l'exclusion du président Alassane Dramane Ouattara. Pour moi, tout ce qui peut apporter la paix, c'est ce qui serait intéressant.Qu'est-ce qui peut apporter la paix justement ?La bonne foi. Moi, je voudrais bien que les acteurs politiques soient de bonne foi. Parce que, voyez-vous, quand une institution de la République est créée pour mener une mission, il faut que les citoyens accordent tout le crédit à cette institution, jusqu'à ce qu'elle rapporte la preuve qu'elle n'est pas digne, ou bien que ses animateurs ne sont pas dignes de mener cette mission. Mais quand vous jetez le discrédit sur l'institution parce que vous êtes en difficulté, mais ce n'est pas bon, alors que vous savez bien que ce n'est pas vrai.Donc, vous en voulez à l'opposition de dire que votre Commission n'est pas crédible ?Oui, parce qu'ils n'ont pas d'éléments. Moi, je veux bien qu'on me rapporte des éléments. Mais l'élection n'est bonne que lorsqu'ils l'ont gagnée. Mais ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Donc la Commission n'a rien à voir là-dedans. Elle n'est même pas partie au procès. Nous ne faisons qu'organiser des élections. Et je vous dis, il y a des grandes personnalités de l'opposition qui ont été élues face à des grandes personnalités politiques du pouvoir, Monsieur Kafana à Yopougon.Ah, vous parlez des législatives ?Des législatives, par exemple, Monsieur Ahoussou Jeannot à Port-Bouët, le ministre Siandou Fofana. Mais, il y a bon nombre des candidats qui sont de l'opposition qui ont été élus, sur la base de cette liste électorale et par cette Commission électorale qui ne semble pas être crédible. C'est pour ça que je dis qu'ils fassent un peu preuve de bonne foi. Le problème, ce n'est pas la Commission électorale indépendante. Le problème, c'est d'aller convaincre la population de la pertinence de leur offre politique et sociale, c'est ça le plus important.À lire aussiPrésidentielle 2025 en Côte d'Ivoire: Guillaume Soro décide de saisir la main tendue par Laurent Gbagbo

Afrique Économie
Côte d'Ivoire: le stade d'Ebimpé se cherche une seconde vie après la CAN

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Sep 23, 2024 2:14


Centre névralgique de la CAN 2024, le stade olympique Alassane Ouattara d'Ebimpé, le plus grand de Côte d'Ivoire, a accueilli dix matches de compétition, incluant le match et la cérémonie d'ouverture, et la finale qui a vu le triomphe de l'équipe nationale, les Éléphants. Cette infrastructure monumentale, dont la construction a coûté 163 milliards de francs CFA (environ 250 millions d'euros), se cherche une seconde vie depuis la fin de la compétition. De notre correspondante à Abidjan,Depuis le sacre des Éléphants, le stade d'Ebimpé est devenu une attraction touristique et presque un lieu de pèlerinage, avec des visites guidées organisées tous les jours. Un petit groupe d'une vingtaine de visiteurs suit Siaka Diarrassouba, un agent de l'Office national des sports. « Ils aiment voir la pelouse, les vestiaires… », rapporte-t-il. Une manière de revivre les émotions de la CAN 2024 pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'y assister directement. « On vient visiter, on veut voir ce qui s'est passé, en fait. Je vois ce que j'ai vu à la télé, témoigne Eunice Lida, qui était en stage hors de Côte d'Ivoire en début d'année. C'est émouvant, ça fait plaisir. Il est immense et il est bien entretenu. »Créer des activités au-delà du sportCet entretien a un coût : un demi-milliard de francs CFA par an environ. Mais malgré sa superficie de 60 hectares et sa capacité de 60 000 places, le stade n'a pas encore reçu d'événement sportif d'envergure depuis février. « Dans l'immédiat, on essaye de le faire vivre avec des activités locales, reconnaît son directeur Séraphin Douéhi. Avec notre pôle marketing, on s'affaire à donner le maximum d'informations pour que le citoyen puisse savoir qu'on peut organiser, au-delà du football et du sport, d'autres activités culturelles ici. Si on veut se limiter au sport, ce n'est pas évident que le stade puisse vraiment vivre. Et donc, il faut créer des activités connexes, que ce soit un centre commercial, un hôtel, une piscine… Tout cela permettra de donner plus d'attractivité à l'infrastructure, et c'est ce à quoi nous nous attelons. »Projet de cité olympiqueCar le stade est au cœur d'un projet de grande ampleur : une cité olympique de 280 hectares, dont les autorités espèrent commencer la construction au début de l'année 2025. Les premiers travaux seront financés par l'Office national des sports, mais le développement du stade devrait reposer à terme sur un partenariat public-privé. « C'est une cité qui va prendre en compte les infrastructures de toutes les disciplines sportives, de telle sorte que si demain, la Côte d'Ivoire est candidate à l'organisation des Jeux olympiques, ça puisse être un centre de regroupement des athlètes, comme on l'a vu aux Jeux de Paris. Hébergement, restauration, centre d'entraînement. »Séraphin Douéhi ambitionne de mettre en place « un partenariat Sud-Sud », pour permettre aux équipes de pays africains sans infrastructures homologuées de jouer au stade d'Ebimpé. En octobre, il recevra ainsi les équipes du Burundi et du Burkina Faso pour les éliminatoires de la CAN 2025.

Eco d'ici Eco d'ailleurs
Nos grands invités de l'économie : Fabrice Sawegnon (Voodoo) et Amadou Diallo (DHL)

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Aug 23, 2024 48:30


En ce mois d'août, nous vous proposons de revivre les entretiens avec nos grands invités de l'économie, venus ces derniers mois confier leur vision de l'avenir de ce monde et notamment de l'Afrique. Cette semaine, écoutez ou réécoutez l'échange avec Fabrice Sawegnon, président et fondateur du groupe ivoirien Voodoo, créé en 1999 et qui se présente comme le premier groupe de communication en Afrique de l'Ouest. Également à la tête de plusieurs sociétés dont la chaîne Life TV, FS Production ou l'Hôtel Boulay Beach Resort, il dévoile sa vision de l'avenir sur le continent et celui de sa jeunesse, alors qu'il publie un ouvrage de développement personnel «Transcender la théorie du miroir» (éditions La Bruyère). Ce chef d'entreprise au carnet d'adresses impressionnant est aussi connu pour ses succès dans la communication politique lors de scrutins présidentiels qui ont élu Omar puis Ali Bongo au Gabon, Gnassingbé Eyadema au Togo, Ibrahim Boubakar Keita au Mali ou encore Alassane Ouattara à partir de 2010.Dans la seconde partie de l'émission, retrouvez notre entretien avec Amadou Diallo, directeur Afrique et Moyen-Orient de DHL, géant mondial de la logistique. il raconte son parcours, sa vie à Dubaï et ses rêves pour le continent africain. 

Éco d'ici éco d'ailleurs
Nos grands invités de l'économie : Fabrice Sawegnon (Voodoo) et Amadou Diallo (DHL)

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Play Episode Listen Later Aug 23, 2024 48:30


En ce mois d'août, nous vous proposons de revivre les entretiens avec nos grands invités de l'économie, venus ces derniers mois confier leur vision de l'avenir de ce monde et notamment de l'Afrique. Cette semaine, écoutez ou réécoutez l'échange avec Fabrice Sawegnon, président et fondateur du groupe ivoirien Voodoo, créé en 1999 et qui se présente comme le premier groupe de communication en Afrique de l'Ouest. Également à la tête de plusieurs sociétés dont la chaîne Life TV, FS Production ou l'Hôtel Boulay Beach Resort, il dévoile sa vision de l'avenir sur le continent et celui de sa jeunesse, alors qu'il publie un ouvrage de développement personnel «Transcender la théorie du miroir» (éditions La Bruyère). Ce chef d'entreprise au carnet d'adresses impressionnant est aussi connu pour ses succès dans la communication politique lors de scrutins présidentiels qui ont élu Omar puis Ali Bongo au Gabon, Gnassingbé Eyadema au Togo, Ibrahim Boubakar Keita au Mali ou encore Alassane Ouattara à partir de 2010.Dans la seconde partie de l'émission, retrouvez notre entretien avec Amadou Diallo, directeur Afrique et Moyen-Orient de DHL, géant mondial de la logistique. il raconte son parcours, sa vie à Dubaï et ses rêves pour le continent africain. 

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sabotage des gazoducs Nord Stream : mandat d'arrêt contre un suspect ukrainien

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 19, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le vice-président de la gauche radicale sud-africaine qui rejoint les rangs de Jacob Zuma, le réchauffement des relations entre l'Algérie et le Niger et le rapprochement de l'opposition ivoirienne pour la présidentielle 2025. Sabotage des gazoducs Nord Stream : mandat d'arrêt contre un suspect ukrainien Presque deux ans après l'explosion des gazoducs Nord Stream, l'Allemagne a lancé un mandat d'arrêt contre un suspect ukrainien qui résidait en Pologne. Sur quelles preuves l'Allemagne se base-t-elle pour suspecter cet ukrainien en particulier ? Pourquoi le rôle de la Pologne dans cette affaire fait-il l'objet d'interrogations du côté de Berlin ? Avec Pascal Thibaut, correspondant permanent de RFI à Berlin. Afrique du Sud : Floyd Shivambu rejoint le parti de Jacob Zuma En Afrique du Sud, Floyd Shivambu, vice-président de la gauche radicale, le parti des Combattants de la liberté économique (EFF), a annoncé rejoindre le parti de Jacob Zuma, le MK. Comment expliquer cette décision surprenante de la part du bras droit de Julius Malema ? Ce départ peut-il fragiliser ou, au contraire, renforcer l'opposition sud-africaine ? Peut-on s'attendre à d'autres départs de membres des EFF vers le MK de Jacob Zuma ? Avec Claire Bargelès, correspondante de RFI à Johannesburg. Niger/Algérie : les deux pays sont-ils prêts à apaiser leurs relations diplomatiques ? Après une période de froid entre le Niger et l'Algérie, le Premier ministre nigérien s'est rendu à Alger avec une grande délégation ministérielle. Pourquoi les relations entre les deux pays étaient-elles tendues jusqu'à maintenant ? Quels sont maintenant leurs sujets d'intérêt pour se rapprocher ?  Avec Abdelkader Abderrahmane, chercheur-consultant indépendant, spécialiste du Maghreb et du Sahel. Côte d'Ivoire : vers un front commun de l'opposition ? En Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo a lancé un appel au rapprochement des différents partis d'opposition en vue de la présidentielle de 2025. Le premier à répondre à cet appel était Guillaume Soro. Quels intérêts les deux hommes trouvent-ils à se rapprocher maintenant ? Quelle forme ce rapprochement pourrait-il prendre pour la présidentielle ? Aujourd'hui, quelles sont les chances de l'opposition face à Alassane Ouattara ? Avec Sylvain N'Guessan, analyste politique, directeur à l'Institut de Stratégie d'Abidjan.

Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Ouattara attend le meilleur moment pour donner sa position sur une éventuelle candidature»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 14, 2024 7:29


En Côte d'Ivoire, la présidentielle d'octobre 2025 est déjà dans toutes les têtes. La semaine dernière, les déclarations d'Alassane Ouattara et de Tidjane Thiam ont été scrutées à la loupe. Depuis, le rapprochement entre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro suscite aussi beaucoup de commentaires. Décryptage avec Ousmane Zina, agrégé de Sciences politiques et maître de conférences à l'université de Bouaké. RFI : Lors de son message à la nation le 6 août, Alassane Ouattara est restée muet sur ses ambitions politiques. À votre avis, est-ce qu'il sera candidat l'année prochaine ? Ousmane Zina : Je ne saurais répondre à cette question. Même si le RHDP, dans différentes déclarations, considère que le président Alassane Ouattara est le candidat naturel. Maintenant, c'est à lui de confirmer cela et je pense qu'il joue la montre, il attend le meilleur moment pour donner sa position claire sur une éventuelle candidature.S'il avait renoncé, est-ce qu'il ne serait pas déjà en train de préparer un dauphin, comme il l'avait fait avec son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly avant la présidentielle de 2020 ? On ne saurait le penser ou le dire, parce qu'avec le président Alassane Ouattara, on est habitués à des surprises, des retournements de dernière minute. Et d'ailleurs, en 2020, c'est seulement au mois de mars 2020 qu'il décide effectivement de proposer Amadou Gon comme le candidat du RHDP, jusqu'à ce qu'il y ait ce revirement autour d'août 2020. Et mars 2020, à l'époque, ce n'était pas trop tôt. Donc, il attend le bon timing, le bon moment pour se prononcer là-dessus et je pense que ça fait partie de son mode opératoire.Il y a deux mois, Alassane Ouattara a été piqué au vif par Tidjane Thiam, qui a accusé le pouvoir ivoirien d'avoir laissé reculer la Côte d'Ivoire de sept places dans l'Indice de développement humain (de l'ONU). « C'est de la mauvaise foi », a répondu le parti au pouvoir RHDP. Est-ce le signe qu'Alassane Ouattara prend très au sérieux le challenge du PDCI et de son nouveau président Tidjane Thiam, pour l'élection de l'année prochaine ? Tidjane Thiam, par son profil de technocrate, de financier, n'est pas à négliger. Il prend les rênes de ce grand parti qu'est le PDCI. Et donc forcément, en tant que challenger, ou futur challenger d'Alassane Ouattara, il est clair que tous les mots – qui sont d'ailleurs rares – de Tidjane Thiam seront fortement scrutés.Du côté de Laurent Gbagbo, le fait marquant, c'est l'appel du 14 juillet. Ce jour-là, l'ancien président a lancé un appel pour l'union de toutes les forces politiques d'opposition contre le régime en place. Et la semaine dernière, le GPS de Guillaume Soro vient de répondre favorablement à cet appel. Est-ce que vous êtes surpris par ce rapprochement entre les deux ennemis irréductibles de la guerre civile de 2010-2011 ?Je ne suis pas surpris, dans la mesure où nous sommes habitués à des alliances. Donc, je pense que Laurent Gbagbo est dans une dynamique de rassemblement face à un RHDP qui est hyper puissant, il faut le dire, et qui, depuis près de dix ans, domine sans concession le jeu politique ivoirien. Et l'opposition, en réalité, est à la traîne. Cet appel s'inscrit dans cette volonté de ratisser large au-delà de son parti, le PPA-CI, qui est lui-même en pleine construction. Que le GPS de Guillaume Soro réponde favorablement, je ne suis pas surpris, parce que les partis politiques en Côte d'Ivoire ont l'habitude d'agir par opportunité politique. Et moi, ça ne me surprend pas.À l'heure qu'il est, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro n'ont pas le droit d'être candidats à la présidentielle de l'an prochain. Et ils ont cette phrase, « comment comprendre qu'Alassane Ouattara, qui a souffert en son temps de l'exclusion, soit celui qui aujourd'hui refuse le droit à deux fils de la Côte d'Ivoire de jouir de leurs droits politiques ? »Vous savez, de cette phrase, on peut comprendre toute la charge émotionnelle, toute la symbolique du propos. Maintenant, la porte qui reste ouverte, en ce qui concerne ces deux cas, c'est la porte politique, c'est la négociation politique, c'est la bonne volonté, le bon vouloir d'Alassane Ouattara qui en décidera. Et le pouvoir juge de l'opportunité d'agir ou de ne pas agir dans certains cas.Laurent Gbagbo et Guillaume Soro prennent donc l'opinion publique à témoin. Si Alassane Ouattara refuse à ses deux adversaires le droit de se présenter, est-ce qu'il ne risque pas qu'on dise qu'il a peur de ses adversaires ? Non, je ne pense pas que cela soit une logique de peur. Le président Alassane Ouattara, lorsqu'il était dans l'opposition, il a été face à des adversaires assez coriaces. Il a su surmonter plusieurs peurs pour être là où il est. Donc, aujourd'hui au pouvoir, je ne pense pas que cela soit une logique de peur d'affronter les candidats. C'est de l'ordre peut-être de la tactique politique. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro continueront de jouer sur les symboles, sur la mémoire, sur leur passé, de rechercher des failles et de faire passer ce type de messages, jusqu'à ce que la stratégie voulue par eux passe réellement. Maintenant, ils auront en face un parti au pouvoir qui a envie de rester et qui essaie de jouer sur toutes les cordes pour conserver le pouvoir d'État.À lire aussiPrésidentielle 2025 en Côte d'Ivoire: Guillaume Soro décide de saisir la main tendue par Laurent Gbagbo

Invité Afrique
Cheick Cissé, médaillé aux JO 2024: «Tout ce que je fais, c'est pour inspirer la jeunesse»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 13, 2024 4:48


En 2016, il était rentré de Rio avec la médaille d'or autour du cou. Cette fois-ci, le taekwondoïste ivoirien Cheick Cissé ramène le bronze des Jeux de Paris. Une médaille de la confirmation encore plus importante que la première pour l'athlète de 30 ans. Le natif de Bouaké, champion du monde en titre et numéro 1 mondial, a remporté la seule médaille de l'Afrique de l'Ouest francophone samedi 10 août au Grand Palais. Lui, qui a appris le taekwondo à Koumassi, l'une des communes d'Abidjan, rentre mercredi soir à Abidjan pour fêter sa médaille avec les Ivoiriens. Même si le poids lourd boîte après de multiples blessures durant la compétition parisienne, son envie de rentrer en Côte d'Ivoire était plus forte. RFI : Aujourd'hui, vous rentrez en Côte d'Ivoire avec cette belle médaille de bronze. On imagine qu'il va y avoir beaucoup d'attentes et que vous avez hâte de partager cette belle médaille avec les Ivoiriens ? Cheick Cissé : Oui, bien sûr, c'est l'objectif ! J'ai tout gagné au taekwondo, mais aujourd'hui, tout ce que je fais, c'est pour essayer d'inspirer la jeunesse afin qu'ils puissent aussi réaliser leurs rêves, quel que soit le domaine dans lequel ils exercent. Je suis très excité d'arriver en Côte d'Ivoire et de partager ce bon moment avec tout le pays et toute la jeunesse surtout. La Côte d'Ivoire est fière, et surtout l'Afrique. En tant qu'athlète, on ne peut qu'être fier de voir que ce qu'on fait inspire et rend les gens heureux.Comment est-ce que ça va, physiquement ? Il y a eu ce tour d'honneur un petit peu claudiquant – vous boîtiez très bas... Est-ce que vous allez mieux ?Oui, je suis un peu touché au pied et au bras, mais voilà, ce n'est rien de grave. Actuellement, je ne sens pas les blessures parce que le plus important était de retourner en Côte d'Ivoire avec une médaille et de profiter avec tout ce beau public. C'est le plus important.En 2016, vous avez remporté l'or à Rio. Cette fois, vous remportez le bronze. Vous qui avez toujours dit que vous vouliez demeurer champion, est-ce que cette médaille est encore plus belle ? Oui, elle est toujours plus belle. Ce sont des histoires différentes. J'étais en moins de 80 kilos, j'ai changé de catégorie, je suis allé en poids lourd. Je pense que c'est rare de voir un athlète qui fait une médaille olympique dans deux catégories différentes. Faire une médaille à Paris, c'était quelque chose d'important pour moi. C'était un rêve aussi d'avoir une petite partie de la tour Eiffel et de la ramener à la maison.Il y a eu un boom des inscriptions au taekwondo en 2016 après votre belle victoire et la médaille de Ruth Gbagbi. Aujourd'hui, on a 64 000 licenciés en Côte d'Ivoire pour le Taekwondo. Peut-être que cela va inciter encore plus la jeunesse à s'inscrire au taekwondo ?Pas peut-être : c'est sûr ! Parce qu'il y a de nombreux parents qui m'appellent. Pendant mon combat, il y avait une compétition qui s'est déroulée au centre ivoiro-coréen Alassane Ouattara. À chaque fois que je combattais, j'étais sur l'aire de combat, le combat était diffusé en direct et j'ai vu après ma victoire comment les jeunes étaient très heureux. Je pense que ça va beaucoup inciter les parents, et pas seulement pour du taekwondo. Il y a plusieurs arts, il y a le judo, il y a l'athlétisme et ça fait plaisir. Le taekwondo était considéré comme un sport mineur, mais aujourd'hui, avec du travail, j'ai pu démontrer le contraire. Il est possible de faire de grandes choses. Il faut juste avoir de grands rêves, travailler et aussi persévérer. Voilà un peu le message que j'aimerais passer à la jeunesse.En 2016, vous êtes champion olympique avec des entraineurs ivoiriens. Cette fois-ci, vous êtes médaillé olympique en vous entrainant depuis huit ans aux Baléares, mais vous avez quand même tenu à ce que votre ancien maître soit présent. C'est important de ne pas oublier d'où on vient, d'où on a commencé ? Oui, c'est vrai. J'ai eu une éducation très serrée. Dans mon éducation, il y a des valeurs de reconnaissance, d'humilité, et c'était important pour moi d'être avec une personne qui m'a vu commencer, qui a eu confiance en moi. Mes premiers pas ont été faits grâce à lui et s'il n'était pas présent dans ma vie, je ne serais pas là où je suis. C'était important pour moi de, d'abord, le faire voyager, le faire venir à Paris, mais pas seulement, aussi pour suivre sa passion. Parce que le taekwondo, c'est une passion pour lui. Cela a été fait de la meilleure des manières, venir à Paris pour suivre les Jeux olympiques et aussi son athlète depuis tout petit, qui fait une médaille... La seule médaille de l'Afrique francophone. Je suis content.Vous avez aussi des implications à la World Taekwondo (Fédération mondiale de taekwondo). Vous étiez candidat à la Commission des athlètes. Vous tenez aussi à vous impliquer dans le mouvement sportif ?Oui, bien sûr. Je suis aussi membre du Conseil de la World Taekwondo en tant que président de la Commission des athlètes. C'est important, en tant qu'athlète, avec tout ce que j'ai connu comme expérience au taekwondo, d'essayer aussi d'apprendre auprès de la World Taekwondo. Voilà dans quel sens ils me font confiance, pour aussi défendre les droits des athlètes, parce que je pense que les athlètes sont le poumon du sport, ils ont besoin d'avoir une voix très haute. Voilà pourquoi je m'implique dans ce domaine-là.L'année de 2028, c'est presque bientôt. Vous avez plus de 30 ans, ce qui est rare, finalement, au taekwondo, car il y a une maturité très précoce dans ce sport. Beaucoup de champions olympiques ont plutôt la vingtaine. Est-ce que ça vous paraît loin ? Ou est-ce que vous vous dites que c'est dans un coin de votre tête ?Alors avant les Jeux olympiques de Paris, mon objectif était Paris. Maintenant, mon objectif est de rentrer en Côte d'Ivoire et de profiter au maximum avec tous mes jeunes frères, toute la Côte d'Ivoire, et après, on verra la suite. Parce que voilà, l'année a été très longue ! Me projeter encore, cela serait encore difficile, cela serait beaucoup de stress. Vous savez, je fais tout à 1 000 % et quand le moment viendra, on va se projeter pour Los Angeles, mais c'est sûr que j'y serai.Vous avez un fils qui est né il y a deux mois. On imagine que cette médaille, elle est un petit peu pour lui aussi ? Je suis un exemple pour beaucoup de jeunes, et donc c'est aussi important pour moi d'être un exemple pour mon fils. Je suis en train d'essayer d'accomplir beaucoup de choses afin qu'il puisse s'inspirer de cela pour pouvoir tracer sa route. J'ai beaucoup construit et quand il va grandir, il sera vraiment très fier de son père. On essaiera de le suivre au maximum pour qu'il puisse quand même être aussi un grand champion, même si je sais que cela sera difficile d'être plus que son père. Mais voilà, il va suivre ses traces, c'est sûr.À lire aussiCôte d'Ivoire: sur Instagram, le compte «Archives Ivoire» ressuscite les années 1990 et 2000

Revue de presse Afrique
À la Une: le Niger marche dans les pas du Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 7, 2024 4:06


Trois jours après Bamako, Niamey a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec l'Ukraine, dans le sillage de l'attaque de Tinzaouatène dans le nord Mali, dans laquelle Kiev serait impliquée. « Le pays du général Tiani apporte son soutien ferme » à son voisin, écrit Mouryya Niger, qui voit dans cette décision, une première application du « traité fondateur de Niamey » sur l'AES, l'Alliance des États du Sahel. D'après ce texte, « toute agression contre un État membre de la confédération en vaut une pour les deux autres États membres. » Et donc, en vertu de ce même traité, Mouryya Niger en est certain : « le tour du Burkina Faso »; troisième membre de l'AES, « ne sera plus qu'une question de temps ».Même analyse chez Maliweb où l'on estime que « ces actes d'agression, loin d'attendre leur objectif, renforcent au contraire l'engagement et la détermination du Burkina Faso, du Mali et du Niger » dans le cadre de leur alliance.L'Ukraine en mauvaise posture dans la régionLes journaux sous-régionaux ne cachent pas leur agacement vis-à-vis de Kiev : Mouryya Niger note que l'Ukraine « a dit regretter une appréciation précipitée de la situation… tout en se gardant de s'excuser », quand Sahel Tribune pointe que « le Mali considère désormais que tout soutien à l'Ukraine équivaut à un soutien au terrorisme international ». Qui plus est, Bamako « n'est pas seul dans cette indignation », rappelle le titre, puisque « le ministère sénégalais (…) des Affaires étrangères a également réagi fermement ».En clair, analyse Le Monde Afrique : « Kiev peine à mettre en œuvre » la « "stratégie africaine" pensée pour contrecarrer l'influence grandissante de la Russie ». Mais, plutôt qu'une fracture, la position du Sénégal pourrait surtout être une tentative d'adoucir ses voisins. Le quotidien estime ainsi que « l'enjeu est régional pour les nouvelles autorités sénégalaises » qui se sont donné pour « mission » de « réconcilier l'Afrique de l'Ouest, scindée en deux camps, l'un pro-occidental, l'autre allié à la Russie ». En montrant « qu'il parle à tout le monde », le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye espère « faire revenir le Mali, le Burkina Faso et le Niger au sein de la Cédéao »… Dakar Matin le résume ainsi : entre l'AES et la Cédéao, « nous ne pouvons pas encourager une énième scission ».Le Niger tourne aussi le dos aux États-UnisLa présence américaine sur le sol nigérien, c'est fini : les derniers hommes ont quitté le pays avant-hier, avec plus d'un mois d'avance sur le calendrier prévu. « Comme si les américains étaient pressés d'en finir… » susurre L'Observateur Paalga. Le titre burkinabè note pourtant que ce départ s'est déroulé dans des conditions moins houleuses que celui des Français : « c'est un divorce à l'amiable, un gentlemen's agreement qui vient de connaître son issue ». Aujourd'hui au Faso salue également « le calme » et même « l'amabilité » « qui a caractérisé ce retrait ».Sauf que, comme le relève Jeune Afrique, « les États-Unis continueront de travailler avec d'autres pays comme la Côte d'Ivoire ». Et cela pourrait, juge L'Observateur Paalga, « courroucer davantage les pays membres de l'AES, pour qui (…) Alassane Ouattara [est] le valet local de l'impérialisme dans la région ».Et puis, pointe Aujourd'hui au Faso, ce départ « laisse un vide qu'il va falloir combler ». Il va donc falloir que les autorités prennent « le taureau par les cornes en déployant plus de moyens et d'efforts »… À moins, ironise L'Observateur Paalga, que le pouvoir ne chasse « les impérialistes occidentaux » pour « les remplacer par d'autres impérialistes russes ».Les Burkinabè les yeux rivés vers Hugues Fabrice ZangoLe sportif pourrait remplumer une « moisson bien maigre », grimace Wakat Séra. Car jusqu'à présent, les athlètes burkinabè « ont tous été recalés, sauf Marthe Koala qui a réussi, in extremis, (…) à se qualifier pour la finale du saut en longueur féminin ». Mais cela pourrait changer avec l'entrée en lice, cet après-midi, du spécialiste du triple saut, qui a été, rappelle le journal, le « premier athlète à offrir une médaille olympique au pays des hommes intègres », lors des précédents Jeux. Déjà recordman du monde de triple saut en intérieur, Hugues Fabrice Zango aligne les succès : champion du monde d'athlétisme en salle, champion d'Afrique d'athlétisme, champion du monde en plein air l'an dernier… Alors, prédit Wakat Séra, cet après-midi, « tous les cœurs, à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso, à Koudougou, à Dori, à Tenkodogo ou à Ouahigouya, battent déjà au rythme des élans » de Zango.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Côte d'Ivoire : quel sera l'avenir politique d'Alassane Ouattara ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 24, 2024 20:00


En Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara continue d'entretenir le flou. Lors de son discours sur l'état de la Nation, il n'a finalement rien dit sur son éventuelle candidature à un 4ème mandat. Le chef de l'État aurait-il dû mettre fin au suspense ? Pensez-vous qu'il se lancera dans la course ?  

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Côte d'Ivoire : un 4è mandat pour Alassane Ouattara ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 29, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur le licenciement de l'entraîneur barcelonais Xavi, sur l'annonce d'un déploiement de formateurs militaires français en Ukraine et sur la réforme controversée en Nouvelle-Calédonie. Ukraine : des instructeurs français bientôt déployés ?  Le chef d'État-major des armées de Kiev a annoncé, à l'issue d'une discussion avec le ministre français de la Défense, l'envoi d'instructeurs militaires français dans le pays. Que pourrait apporter ce déploiement ? Quel est l'intérêt de Paris à les envoyer ?   Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense à RFI.  Football : Xavi licencié par le Barça  Le FC Barcelone a annoncé se séparer de son entraîneur Xavi un mois après avoir indiqué qu'il restait. Comment expliquer ce revirement de situation ? Qui pourrait être son successeur ?  Avec Olivier Pron, journaliste au service des sports de RFI.  Nouvelle-Calédonie : un référendum est-il possible ?  Lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d'organiser un référendum national pour trancher sur la réforme controversée du corps électoral. Cette consultation pourrait-elle apaiser les tensions ? D'autres pistes de solution ont-elles été trouvées ? Avec Benoît Trépied, anthropologue, chargé de recherches au CNRS, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie.  Côte d'Ivoire : un 4è mandat pour Alassane Ouattara ? En Côte d‘Ivoire, le RHDP a présenté Alassane Ouattara comme le « candidat naturel » pour la présidentielle de l'année prochaine. Le président avait pourtant annoncé vouloir laisser la place aux jeunes. Comment expliquer alors ce choix du parti ? Le chef de l'État pourrait-il accepter de briguer un quatrième mandat ?  Avec Sylvain N'guessan, analyste politique, directeur de l'Institut de Stratégies d'Abidjan.  

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara sera-t-il candidat en 2025 ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 29, 2024 20:00


En Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara va-t-il briguer un quatrième mandat ? À plus d'un an de la présidentielle, le chef de l'État n'a pas encore fait part de ses intentions, mais pour son parti, le RHDP, il est «le candidat naturel». Sur RFI, le ministre Mamadou Touré, prédit même une victoire dès le premier tour. Nous lançons le débat.  

Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Sans ambiguïté notre candidat s'appelle Alassane Ouattara» (RHDP)

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 28, 2024 13:52


En Côte d'Ivoire, le président Ouattara est le « candidat naturel » du parti au pouvoir en vue de la présidentielle de l'année prochaine, a annoncé lundi 27 mai le RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix. Pourquoi ce choix, alors qu'Alassane Ouattara, 82 ans, est déjà en train d'effectuer un troisième mandat présidentiel ? Et où en sont les relations Ouattara-Soro ? Mamadou Touré est le ministre de la Promotion de la jeunesse et le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien. De passage à Paris où il vient de participer au salon Vivatech, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. À lire aussiCôte d'Ivoire: le parti au pouvoir salue le récent échange entre Alassane Ouattara et l'opposant en exil Guillaume Soro

Appels sur l'actualité
[1/2] Côte d'Ivoire : la décrispation politique est-elle une réalité ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 16, 2024 19:30


La CAN a contribué à renforcer la cohésion nationale en Côte d'Ivoire. Dans la foulée du sacre des Éléphants, le président Ouattara a gracié 51 personnes proches de l'ex-président Laurent Gbagbo et de l'ancien Premier ministre Guillaume Soro. Le climat politique s'est-il décrispé ou les apparences sont-elles trompeuses ? Nous lançons le débat. Invités : Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Pauvreté Jean-Gervais Tcheïdé, secrétaire général et porte-parole adjoint du PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo Simon Doho, député, président du groupe parlementaire PDCI à l'Assemblée Nationale.

Appels sur l'actualité
[2/2] Côte d'Ivoire : la décrispation politique est-elle une réalité ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 16, 2024 20:00


La CAN a contribué à renforcer la cohésion nationale en Côte d'Ivoire. Dans la foulée du sacre des Éléphants, le président Ouattara a gracié 51 personnes proches de l'ex-président Laurent Gbagbo et de l'ancien Premier ministre Guillaume Soro. Le climat politique s'est-il décrispé ou les apparences sont-elles trompeuses ? Nous lançons le débat.  Invités : Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Pauvreté Jean-Gervais Tcheïdé, secrétaire général et porte-parole adjoint du PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo Simon Doho, député, président du groupe parlementaire PDCI à l'Assemblée Nationale.  

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sénégal - Côte d'Ivoire : « une convergence totale » entre les deux présidents ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 10, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur l'appel au cessez-le-feu au Cameroun, sur le bras de fer entre la Fécafoot et le ministère des Sports et sur la condamnation de huit militaires à la peine de mort en RDC. Cameroun : vers un cessez-le-feu dans les régions anglophones ?  Depuis son exil à Hong Kong, Emmanuel Ngong, alias Capo Daniel, ex-porte-parole d'un des groupes séparatistes, a appelé à un cessez-le-feu dans les régions anglophones. Quelles sont ses motivations ? Les autres groupes indépendantistes ont-ils réagi ? Avec Amélie Tulet, journaliste au service Afrique de RFI. Sénégal - Côte d'Ivoire : « une convergence totale » entre les deux présidents ? Bassirou Diomaye Faye, le nouveau président sénégalais, a rencontré à Abidjan son homologue ivoirien, Alassane Ouattara. Devant la presse, le président ivoirien a déclaré qu'ils étaient « en phase ». Sur quels points se sont-ils accordés ? Avec François Hume-Ferkatadji, correspondant de RFI à Abidjan.  Football : Samuel Eto'o fait le ménage La Fédération camerounaise de football a confirmé Marc Brys comme nouvel entraîneur des Lions indomptables. Mais elle a remplacé tout le staff technique sans consulter le ministre des Sports. Pourquoi le staff a-t-il été remercié ? Le gouvernement va-t-il prendre des mesures à la suite de ces changements ? Avec Martin Guez, journaliste au service des sports de RFI. RDC : peine capitale pour huit militairesEn République Démocratique du Congo, huit militaires ont été condamnés à mort pour « lâcheté » et « fuite devant l'ennemi ». Sur quels éléments s'est basé le tribunal pour rendre un tel verdict ? Quelles conséquences cette condamnation peut-elle avoir sur l'armée ?  Avec Willy Wenga, avocat, point focal de la coalition congolaise pour la justice transitionnelle.  

Revue de presse Afrique
À la Une: Diomaye Faye ou la diplomatie de bon voisinage

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 8, 2024 3:58


C'est ainsi que Walf Quotidien qualifie la politique étrangère du tout nouveau président sénégalais : « Contrairement à ses prédécesseurs qui étaient plus liés aux puissances étrangères en termes de coopération, le président Diomaye Faye privilégie la diplomatie du bon voisinage », constate donc le quotidien dakarois qui précise : « Depuis sa prise de fonction, ses visites à l'international sont effectuées dans les pays de la sous-région avec un premier séjour dans la République sœur de Mauritanie, suivie de la Gambie avant de s'envoler pour la Guinée-Bissau. Depuis hier [7 mai, NDLR], il est l'hôte du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. »Walf Quotidien note d'ailleurs qu'au cours des échanges avec le voisin ivoirien, la question de la sortie du franc CFA n'a pas été abordée. Cela ne semble plus être une priorité pour Diomaye Faye qui en avait fait pourtant l'un de ses grands thèmes de campagne. En tout cas, « Faye et Ouattara en terrain d'entente », titre le quotidien 24 Heures.« Dakar et Abidjan sont en phase sur plusieurs sujets, renchérit Dakar Matin. Pour le président Bassirou Diomaye Faye, la Côte d'Ivoire est un pays qui inspire dans beaucoup de domaines. "Nous pouvons encore faire plus, a-t-il dit, notamment dans les secteurs prioritaires de l'agriculture avec le développement des coopératives en Côte d'Ivoire dont nous voulons largement nous inspirer et dans d'autres domaines comme celui de l'élevage, de la défense, de la sécurité, de l'éducation et de l'énergie même". »BDF et ADO : pas grand-chose en commun et pourtantCette convergence entre les deux présidents sénégalais et ivoirien peut surprendre, car à priori, tout les oppose. C'est ce que souligne Le Monde Afrique : « Bassirou Diomaye Faye et Alassane Ouattara n'ont pas grand-chose en commun. Le premier se revendique "panafricaniste de gauche", quand le second est un libéral de droite assumé ; le Sénégalais, 44 ans, entend incarner la rupture, quand le président ivoirien, 82 ans, prône la continuité. Enfin, Bassirou Diomaye Faye vient d'imposer de façon démocratique l'alternance au Sénégal, alors qu'Alassane Ouattara exerce son troisième mandat, et n'a toujours pas dit s'il en briguerait un quatrième en 2025. Deux hommes que peu de choses rapprochent à première vue, donc, pointe Le Monde Afrique, mais à la tête des poids lourds francophones d'Afrique de l'Ouest, deux États historiquement liés et politiquement alignés dans une sous-région en pleine crise depuis la série de coups d'État au Sahel. »D'ailleurs, note encore le journal, « alors qu'Alassane Ouattara entretient des relations glaciales avec les régimes militaires sahéliens, c'est bien le Sénégal, rare pays de la région à être en mesure de parler à tous les chefs d'État, qui pourrait être la clé de l'apaisement en Afrique de l'Ouest. Ousmane Sonko, le Premier ministre sénégalais, a annoncé lundi qu'il se rendrait prochainement au Mali, au Burkina Faso et au Niger ».Double jeu diplomatiqueDu coup, LeQuotidien à Dakar parle de « double jeu diplomatique » : « Diomaye chez les démocrates et Sonko chez les putschistes. (…) Au pouvoir grâce aux urnes qui ont consacré son poulain, que cherche Sonko au Mali, au Burkina Faso et au Niger ?, s'interroge le journal. Est-ce une refonte de la politique d'exclusion contre ces régimes, prônée par l'ancien Président ? Une refonte voulue par Sonko qui a réussi à provoquer l'alternance du 24 mars dernier. Pour lui, ces visites seraient l'expression assumée des idéaux dits panafricanistes qu'il partage avec les militaires au pouvoir à Bamako, à Niamey, à Ouagadougou et Conakry. Ensemble, ils voudraient montrer qu'ils entretiennent un grand dessein souverainiste pour le continent. »D'ailleurs, remarque L'Observateur Paalga au Burkina Faso, les nouvelles autorités sénégalaises « se verraient bien jouer les forces tampons entre l'AES (qui regroupe les États putschistes) et le reste de la Cédéao et, qui sait ?, ramener les frondeurs dans la grande famille de la communauté. De ce point de vue, Alassane Ouattara, que Bamako, Niamey et Ouagadougou ne peuvent pas voir, même en peinture, pourrait sous-traiter cette épineuse question à son jeune homologue, même s'il faudra bien plus qu'un simple voyage présidentiel pour dénouer cette crise au sein de la Cédéao qui s'installe dans la durée ».

Priorité santé
Les blessures de l'enfance

Priorité santé

Play Episode Listen Later Apr 15, 2024 48:30


L'enfance est une période cruciale pour la construction de soi. Si bien que des violences physiques, émotionnelles ou psychologiques subies dans l'enfance laissent des traces à celles et ceux qui en sont victimes. Une fois à l'âge adulte, difficile de les oublier pour aller de l'avant, sans un travail pour les comprendre et les surmonter. Comment ces blessures du passé peuvent-elles se manifester à l'âge adulte ? Et, comment évacuer ses traumatismes et réussir à mettre de la distance avec certains traumatismes ? Dr Yasmine Liénard, psychiatre au service douleur et médecine intégrative au CHU de Bordeaux et auteure de Guérir des blessures de son enfance, aux éditions Odile Jacob Pr Hortense Aka Dago-Akribi, psychologue clinicienne, responsable de l'Unité des soins d'accompagnement au Centre national d'Oncologie Médicale et de Radiothérapie Alassane Ouattara à Abidjan en Côte d'Ivoire.► En fin d'émission, nous parlerons de la 12è édition de la conférence AFRAVIH (Alliance francophone contre le VIH et les hépatites), qui se tient à Yaoundé, au Cameroun, du 16 au 19 avril 2024, avec le président de cette édition, Pr Charles Kouanfack, médecin épidémiologiste, Chef de service de l'Hôpital de jour-Hôpital central de Yaoundé́ et secrétaire général adjoint de l'AFRAVIH. Programmation musicale :► Josey – Je te kala pas ► Dendana – Chadi madi.

Journal de l'Afrique
Brice Oligui Nguéma en visite à Abidjan, plaide pour une levée des sanctions de l'Union Africaine

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 12, 2024 13:07


Brice Oligui Nguéma, président de la transition du Gabon est allé plaidé sa cause auprès d'Alassane Ouattara. Objectif obtenir une levée des sanctions de l'union africaine qui pèse sur son pays, depuis le coup d'état de fin août.

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[Vos questions] En Côte d'Ivoire, Guillaume Soro et Alassane Ouattara reprennent langue

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Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la condamnation de la Suisse pour inaction climatique, sur le match entre le Real Madrid et Manchester City et sur les JO. Côte d'Ivoire : Soro et Ouattara reprennent langue Pour la première fois en cinq ans, Alassane Ouattara et Guillaume Soro se sont parlés directement au téléphone. Quelle est l'origine de cet apaisement ? Y-a-t-il un lien avec l'élection présidentielle de 2025 ?Avec Frédéric Garat, journaliste au service Afrique de RFI.Environnement : la Suisse condamnée pour inaction climatique.Pour la première fois, la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné un Etat - la Suisse - pour ne pas avoir suffisamment lutté contre le dérèglement climatique. Après ce verdict, quelles mesures concrètes la Suisse doit-elle prendre ?  Quelle incidence sur les autres Etats européens ?Avec Simon Rozé chef du service environnement de RFI. Football : le Real peut-il atteindre les demies finales de la Ligue des champions ?Après le match nul contre Manchester City, quelle stratégie Carlos Ancelotti peut-il déployer contre le 11 de Pep Guardiola ? L'absence d'un véritable 9 pourrait-elle jouer en la défaveur de Madrid ?Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports.JO 2024 : la Seine toujours impropre à la baignade.Selon une récente étude de l'ONG Surfrider, les eaux de la Seine seraient impropres à la baignade alors que plusieurs épreuves des Jeux Olympiques doivent s'y tenir dans moins de trois mois. Comment les autorités comptent-elles régler ce problème ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI

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Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur les opérations militaires israéliennes, sur la mauvaise passe du Bayern Munich en Bundesliga et sur le gouvernement Sonko.