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Invité Afrique
Seidik Abba: «On s'installe dans une confrontation entre les pays de l'AES et le pouvoir algérien»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 8, 2025 11:54


Entre les trois régimes putschistes du Sahel et l'Algérie, c'est la crise ouverte. Dimanche, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont accusé l'Algérie d'avoir abattu un drone malien en territoire malien et ont rappelé leurs ambassadeurs à Alger. Lundi 7 avril, l'Algérie a répliqué du tac au tac et est allée encore plus loin en fermant son espace aérien à tous les avions en provenance ou à destination du Mali. Et dans la soirée d'hier, Bamako a décidé de faire de même en fermant son espace aérien aux avions en provenance ou à destination d'Algérie. Pourquoi ce clash ? Le Niger est-il prêt à une telle escalade ? Et la France dans tout cela ? L'essayiste nigérien Seidik Abba préside le Centre international de réflexions et d'études sur le Sahel. RFI : Pourquoi le torchon brûle entre Alger et Bamako ? Seidik Abba : Je crois qu'on peut situer la dégradation des relations entre les deux pays à la prise de Kidal en novembre 2023 par l'armée malienne. À la suite de cette prise de Kidal, les ex-rebelles s'étaient repliés sur la frontière algérienne et se sont réorganisés militairement. Pour Bamako, au bas mot, l'Algérie a fermé les yeux sur leurs efforts de réorganisation.Alors, depuis ce dimanche 6 avril, il y a une nouvelle crise parce que les trois pays de l'Alliance des États du Sahel (AES) ont rappelé leurs ambassadeurs à Alger et parce que l'Algérie vient de répondre du tac au tac. Pourquoi cette nouvelle montée de tension ? Oui, cette nouvelle crise est liée à un drone malien qui a été abattu dans la nuit du 31 mars au 1ᵉʳ avril. L'aviation algérienne a abattu ce drone au-dessus de la frontière commune et les deux pays sont d'accord sur cet incident. Mais les versions divergent sur la localisation de l'endroit où le drone a été abattu. En tous les cas, le régime de Bamako a rappelé cette fois-ci en renfort les deux autres pays de l'AES, le Niger et le Burkina Faso, pour créer un rapport de force plus favorable parce que, par le passé déjà, le Mali a eu à protester contre ce qu'il considère comme des actes d'hostilité de la part de l'Algérie, mais ça n'a pas changé. Ça veut dire qu'on s'installe dans une confrontation entre les pays de l'AES et le pouvoir algérien.Alors vous parlez du Niger, est-ce que ce pays est prêt à l'escalade avec l'Algérie ?Non, je ne pense pas que le Niger soit prêt parce que, lorsqu'on regarde, il y a quand même des intérêts importants du Niger qui sont en jeu. Sur le plan diplomatique, le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine s'est rendu en août 2024 à Alger à la tête d'une forte délégation. Il avait à l'époque été reçu par le président du pays Abdelmadjid Tebboune. Ça traduit quand même le réchauffement des relations diplomatiques. Au plan économique aussi, le ministre nigérien du Pétrole était à Alger en février 2025 et la Sonatrach, qui a mené des prospections dans la partie nord du Niger, dans la région d'Agadez…La compagnie algérienne Sonatrach…C'est ça, la grande compagnie de pétrole et des hydrocarbures algériens, la Sonatrach, a fait des prospections au Niger qui se sont révélées concluantes et il y a même eu un essai. Il est question de passer aujourd'hui au forage des puits et il est envisagé dans un schéma inédit que le pipeline soit connecté à partir du Niger au pipeline algérien. En plus de ça, la Sonatrach est dans une perspective de former des Nigériens aux métiers du pétrole. Donc, il y a sur le plan économique et politique un réchauffement avec Niamey qui, à mon avis, pourrait être affecté par cet alignement de Niamey sur Bamako dans le cadre de la solidarité inter AES.Depuis le dégel entre Alger et Paris, c'était ce 6 avril avec la visite à Alger du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, l'Algérie et la France engagent un dialogue stratégique sur le Sahel. Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ? Je crois que, comme la France n'a plus aucun canal de discussion avec les pays de l'AES, elle souhaite se rapprocher de l'Algérie parce qu'il y a des intérêts réciproques entre les pays de l'AES et l'Algérie. Et la France parie sur justement le retour à la normale entre les pays de l'AES et l'Algérie pour pouvoir faire passer des messages politiques et diplomatiques.Mais au contraire, est-ce qu'on ne pourrait pas imaginer un soutien de l'Algérie et de la France aux rebelles touaregs du FLA, le Front de libération de l'Azawad ? Non, je pense que l'Algérie a toujours été très prudente dans le soutien à l'irrédentisme qu'il y a au Mali parce que, elle-même, elle n'a pas fini de régler les questions irrédentistes qu'il pourrait y avoir dans son propre territoire national. Et je ne pense même pas que la France, d'ailleurs, a intérêt encore à aggraver la situation de ses relations avec les pays de l'AES.Depuis douze ans, Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe jihadiste du JNIM, est protégé par l'Algérie. Est-ce qu'un rapprochement entre Alger et Paris pourrait se faire au détriment de ce chef jihadiste ?  Je crois que c'est tout à fait possible. Iyad Ag Ghaly avait par le passé échappé de justesse à une élimination par les forces françaises à la suite d'un couac avec l'Algérie.C'était à Tamanrasset…C'était à Tamanrasset. Il avait échappé justement à une élimination physique par les forces françaises. Et je crois que, s'il y a un rapprochement intensif entre Paris et Alger, ça pourrait justement se faire au détriment d'un personnage comme Iyad Ag Ghaly, qui a toujours été évalué comme une cible à haute intensité par la France et qui a échappé à l'élimination alors que d'autres chefs jihadistes importants ont été éliminés par l'armée française.

高效磨耳朵 | 最好的英语听力资源
考级英语听力材料(专四)29 新闻

高效磨耳朵 | 最好的英语听力资源

Play Episode Listen Later Mar 22, 2025 6:47


0:00 2014年英语专业四级听力 新闻11:01 2014年英语专业四级听力 新闻22:09 2014年英语专业四级听力 新闻33:20 2014年英语专业四级听力 新闻44:27 2014年英语专业四级听力 新闻55:53 2014年英语专业四级听力 新闻62014年英语专业四级听力 新闻1The family of Sarai Sierra, an American woman who went missing in Istanbul nearly two weeks ago,撒莱·塞拉,一位两周前在伊斯坦布尔走失的美国妇女,is in mourning after learning that Turkish police found her body Saturday.其尸体本周六被警方发现后,她的家人陷入了沉痛的哀悼。Turkish police found the woman's body near ancient stone walls in Istanbul's Sarayburnu district.土耳其警方在伊斯坦布尔市萨拉基里奥角的旧石墙旁边发现了该女士的尸体。Police suspected she had been killed at another location.警方怀疑她是在其他地点被杀害。Police told CNN's sister network CNN Turk that the body of the 33-year-old mother of two showed signs of stab wounds.警方告诉美国有线电视新闻网土耳其频道网站记者,这位33岁的两位孩子的母亲的尸体上又被刺伤的痕迹。However,the police chief of Istanbul, Huseyin Capkin, said Sierra died from a blow to her head.然而,伊斯坦布尔市警察局长卡普金说塞拉的死因是头部受到重创。Nine suspects had been detained in connection with the woman's disappearance and death.关于死者的失踪和死亡已经有九名嫌疑人被扣押。Sierra's family and friends first sounded the alarm last week after she did not arrive on a return flight from Istanbul on January 22.塞拉的家人和朋友在她上周末能登上1月22日从伊斯坦布尔返还的飞机后首先报了警。2014年英语专业四级听力 新闻2French forces say they have entered Kidal in the north of Mali,法军称其已经进入马里北部城市基达尔,the last major town they have yet to secure in their drive against Islamist militants.基达尔是法军清除伊斯兰武装分子战斗中的最后一座尚未获取胜利的城市。French forces now control Kidal airport after a number of aircraft,在包括直升机在内的数架飞机昨晚降落在基达尔机场之后,including helicopters, landed there last night.法军目前控制了基达尔的机场。Islamist militants were reported to have already left the town and it was unclear who was in charge.据报道伊斯兰武装分子已经撤离该市,该武装组织的头目现在尚不明确。France— th eformer colonial power in Mali法国——原来是在马里的殖民国家,launched a military operation this month after Islamist militants appeared to be threatening the south.在伊斯兰武装分子对南方地区造成威胁的局面开始显现时,法国对其采取了军事行动。Frenchar my spokesman confirms that "French troops were deployed overnight in Kidal".法国军方发言人证实法国昨晚在基达尔进行了军事部署。One regional security source told the Press that French aircraft had landed at Kidal and that protection helicopters are in the sky.当地的安全情报组织向媒体透露法国的飞机昨晚降落在基达尔,而起保护作用的直升机在空中盘旋。Kidal,930 miles north-east of the capital Bamako, was until recently under the control of the Islamist militants.基达尔位于首都巴马科东北部930英里,直到最近才被伊斯兰武装分子控制。2014年英语专业四级听力 新闻3US President Barack Obama has said the time has come for a review on the US immigration system.美国总统奥巴马提出已是时间对美国移民体系进行重新审视。He made his case at a high school in Las Vegas, Nevada, a day after a group of senators outlined a framework for reform.在参议员提出改革框架一天后,他在内华达州拉斯维加斯的一所中学提出该计划。The White House and senators envision a path to citizenship for many of an estimated 11 million undocumented immigrants in the US.白宫及参议员们为大约1100万无证移民设想了一个成为美国居民的方案。He noted that the current system was "out of date and badly broken".他指出目前的移民体系已经“相当陈旧并支离破碎”。Mr.Obama's case for an immigration reform reflects a blueprint he rolled out in 2011, though that did not go far.在奥巴马的该项移民改革计划中可以看到他在2011年提出的一份蓝图的影子,尽管这份蓝图当时未能得到进一步实施。Mr Obama now backs the Senate plan including making illegal immigrants pay taxes and fines,奥巴马目前支持参议院的计划,其中包括对非法移民征收税款和罚金,and sending them to the back of the queue before they can become American citizens.在其成为美国公民之前将其排在申请美国居民队列的最后。His 2011 blueprint also focused on a path to permanent residency and eventual citizenship.他的2011年移民改革蓝图还将重点放在了获取美国永久居住权以及美国居民身份的途径上。After eight years, individuals would be allowed to become legal permanent residents.按照他的这份2011年的蓝图,八年后他们即可依法拥有永久居住权。and would eventually become citizens five years later, according to his 2011 blueprint.并在五年后最终成为美国公民。2014年英语专业四级听力 新闻4Shopping is a serious business in London whatever the season.购物是在英国伦敦一年四季都相当盈利的行业。but it doesn't get much more serious than this time of year.但是,一年当中现在的盈利情况最好。The UK's capital January sales sees throngs of dedicated shopaholics cram its countless department stores,英国第一个月迎来了庞大而狂热的购物人群,他们涌入无数的百货大楼,quirky boutiques and market stalls, keen to get their hands on the latest fashion trends and product offers.各种稀奇古怪的精品店以及市场摊位,急切地入手最新时尚产品。But it's not just domestic spending that's keeping the tills ringing in London.但是支撑起伦敦这一繁荣景象的并非只有国民消费。While the vibrant city's high-end stores are no strangers to overseas visitors,尽管这座城市中高端品牌商店不乏有国外顾客光顾,with those from the Middle East typically spending the most,尤其是来自中东国家的顾客,他们通常是这里最大的消费者,a surprising new contender has emerged in recent times as a big spender in the international market - Nigeria.但是一股新的抗衡力量在这个国际市场上的消费大军中开始凸显出来——他们来自尼日利亚。Nigeria's economic growth has averaged about 7.4% annually over the past decade,在过去的十年中,尼日利亚的年平均经济增长值达7.4%。creating a wealthier Nigerian elite with a large spending power.这使得其上流社会具有了更强的购买能力。At the same time, however, robust economic growth has not reduced poverty in the country,然而,与此同时,强劲的经济增长并未降低该国的贫困率,with about two thirds of its population living on less than 1 dollar per day.该国三分之二人口的日生活费不超过1美元。2014年英语专业四级听力 新闻5In a suburb in northern Johannesburg South Africa,在南非北部的约翰尼斯堡郊区,Lorraine Melvill is running around trying to organize hospital visits for her clients staying in her guest house.罗琳·麦尔维尔正在为给住在她的旅馆中的客人安排医院就诊而奔走。She started her business, "Surgeon and Safari,"自从在2000年开设了这家名为“Surgeon and Safari"的公司之后,back in 2000 and since then she has had people from all over the world come to her to facilitate their cosmetic procedures, and perhaps go on safari too.她迎来了来自世界各地来这里进行整容手术的顾客,这些顾客或许还会在这里进行一番。"For most people in the first-world economies like the UK, and especially in America,她说:像英国,尤其是美国这些第一世界的国家中很多人their biggest desire is to go on African safari," she explains,最大的愿望就是去非洲游猎。"and yet their greatest want in their life was to have plastic surgery, so why not put the two together?"而他们一生中最渴望的另一件事就是进行整容手术,那么为什么不把它们两个放在一起呢?Like most companies, however, Surgeon and Safari was hit by the global financial crisis,然而,和其他公司一样,Surgeon and Safari受到全球金融危机的冲击,particularly as a number of Melvill's clients were borrowing money to afford their procedures.尤其是因为麦尔维尔的一些客户是贷款进行整容手术的。Melvill says that she has benefited from the growth of some African countries' economies.麦尔维尔说一些非洲国家的经济增长使公司受益。"There is a huge emergence of local Africans that chose to come to South Africa for elective surgery,她说大量非洲当地人选择来南非进行选择性外科手术,whether it be breast reduction, tummy tucks," she says.比如乳房缩小手术和腹部紧缩手术。2014年英语专业四级听力 新闻6The bloodshed at In Amenas has left the oil and gas industry struggling to come to terms with what it might mean for investment in risky countries.在英纳梅那斯发生的流血暴力事件让石油与天然气产业很难接受在危险国家投资所要面临的风险。Bob Dudley, BP's chief executive says,英国石油公司的行政长官鲍勃·达德利说the company is "reviewing security" at its other facilities in the regionand around the world.公司正在对其在该地区以及世界其他国家的企业进行安全检查。The attack is the worst tragedy of its kind in living memory despite the energy industry's presence in many unstable regions.尽管大量能源产业分布在不稳定地区,但这次袭击事件是世人记忆中最为惨重的一次悲剧事件。BP has "never experienced an attack on this scale before", Mr Dudley says.达德利先生说英国石油公司以前从未经历过如此规模的袭击。Security remains a top priority in countries such as Iraq,在像伊拉克这样的国家中处理好安全问题仍属当务之急。where there have been instances of workers being kidnapped.在这些国家已经有多起绑架工人的案例。The perception of risk for foreign oil workers and their families in North Africa,has soared.外国石油工人及其在北美的家人的危机感大增。

Revue de presse Afrique
À la Une: un revers pour la rébellion au Nord-Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 4, 2024 4:00


« Sitôt unis, sitôt frappés, s'exclame Le Monde Afrique. Dimanche dernier, huit figures de la communauté touareg, dont cinq cadres du Front de libération de l'Azawad (le FLA), nouveau groupe rebelle du nord du Mali créé la veille, ont été tués par des frappes de drones près de Tin Zaouatine, à quelques kilomètres de la frontière avec l'Algérie. » Les drones utilisés sont de « fabrication turque, précise le journal. Ils avaient été réceptionnés par la junte du général Assimi Goïta quelques jours plus tôt à Bamako. »Il s'agit donc d'un succès pour les FAMa, les Forces armées maliennes. « Le 27 juillet, rappelle Le Monde Afrique, dans cette même localité de Tin Zaouatine, qui s'étend de part et d'autre de la frontière entre le Mali et l'Algérie, les groupes rebelles avaient infligé une lourde défaite à l'armée malienne et à ses supplétifs du groupe paramilitaire russe Wagner. Selon les rebelles, 47 soldats maliens et 84 mercenaires russes avaient été tués. La contre-offensive préparée par Bamako en septembre pour laver cet affront fut finalement annulée à la dernière minute en raison de craintes opérationnelles et logistiques. Quatre mois plus tard, (donc), pointe Le Monde Afrique, la junte du général Goïta tient sa revanche. Avant-hier, le chef d'état-major des armées a confirmé dans un communiqué “la neutralisation de plusieurs cadres de haut rang“ de ces groupes, qualifiés de “terroristes“. » Kidal et maintenant Tin Zaouatine…Commentaire du journal : « les frappes de dimanche sur leur nouvelle structure de commandement sont un nouveau coup dur infligé aux rebelles un an après la perte de leur fief de Kidal. Mi-novembre 2023, l'armée malienne et les paramilitaires russes de Wagner leur avaient repris, sans combat, cette ville d'où sont parties la plupart des révoltes touareg ayant agité le Mali depuis son indépendance, en 1960. »« La veille de l'attaque, précise Jeune Afrique, les groupes armés du Nord avaient (donc) annoncé la fusion de leurs mouvements respectifs au sein d'une nouvelle alliance : le Front de libération de l'Azawad. “Une entité politico-militaire portant les aspirations du peuple de l'Azawad à l'autodétermination“, annonçaient-ils à l'issue de plusieurs jours de concertation. Ses membres avaient justifié cette initiative par les massacres des civils par l'armée malienne et ses alliés russes, et par le non-respect des accords signés par le passé avec Bamako. (…) Pour le FLA, le décès de ses hauts dignitaires est (donc) un coup dur, pointe également Jeune Afrique. Dans un communiqué, la coalition a rendu hommage à ses morts et lancé cet avertissement. “Le FLA est décidé plus que jamais à faire aboutir par tous les moyens légaux et légitimes le bien-fondé de la cause. Au lieu de nous affaiblir, cela nous donnera plus de courage dans notre lutte et nous nous battrons pour les venger“. »Montée en puissance des FAMaDe son côté, la presse malienne se félicite de ce coup porté à la rébellion…« Conscientes de l'urgence de neutraliser cette menace à la source, les FAMa ont mobilisé leurs meilleures unités et exploité des renseignements précis pour organiser une opération d'envergure, s'exclame le site malien Bamada. Le succès de cette initiative confirme la montée en puissance de l'armée malienne, renforcée par des équipements de dernière génération et une stratégie coordonnée. (…) Cette opération marque une étape importante dans la lutte contre le terrorisme au Mali. Jamais dans son histoire l'armée malienne n'avait affiché un tel niveau de compétence et de moral. »Une recrudescence des affrontements ?Le Journal du Mali, autre média en ligne de Bamako, est plus mesuré…Certes, affirme-t-il, « la mort de ces figures de proue représente un revers majeur pour le FLA, à peine créé. Cependant, l'élimination de ces leaders risque de générer des tensions supplémentaires dans une région déjà marquée par une forte instabilité. Les observateurs redoutent une recrudescence des affrontements entre les groupes armés et les forces armées maliennes. Les FAMa ont réaffirmé leur engagement à lutter contre le terrorisme et le narcotrafic dans le nord du Mali. Ce succès militaire renforce leur position, mais les enjeux restent complexes, relève encore Le Journal du Mali. La question qui se pose est de savoir comment concilier les efforts militaires et les initiatives de dialogue pour une paix durable. Cette opération, bien qu'acclamée par le gouvernement malien comme une avancée stratégique, dévoile les défis persistants dans la quête de stabilité et de sécurité au Mali. »

Revue de presse Afrique
À la Une: un revers pour la rébellion au Nord-Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 4, 2024 4:00


« Sitôt unis, sitôt frappés, s'exclame Le Monde Afrique. Dimanche dernier, huit figures de la communauté touareg, dont cinq cadres du Front de libération de l'Azawad (le FLA), nouveau groupe rebelle du nord du Mali créé la veille, ont été tués par des frappes de drones près de Tin Zaouatine, à quelques kilomètres de la frontière avec l'Algérie. » Les drones utilisés sont de « fabrication turque, précise le journal. Ils avaient été réceptionnés par la junte du général Assimi Goïta quelques jours plus tôt à Bamako. »Il s'agit donc d'un succès pour les FAMa, les Forces armées maliennes. « Le 27 juillet, rappelle Le Monde Afrique, dans cette même localité de Tin Zaouatine, qui s'étend de part et d'autre de la frontière entre le Mali et l'Algérie, les groupes rebelles avaient infligé une lourde défaite à l'armée malienne et à ses supplétifs du groupe paramilitaire russe Wagner. Selon les rebelles, 47 soldats maliens et 84 mercenaires russes avaient été tués. La contre-offensive préparée par Bamako en septembre pour laver cet affront fut finalement annulée à la dernière minute en raison de craintes opérationnelles et logistiques. Quatre mois plus tard, (donc), pointe Le Monde Afrique, la junte du général Goïta tient sa revanche. Avant-hier, le chef d'état-major des armées a confirmé dans un communiqué “la neutralisation de plusieurs cadres de haut rang“ de ces groupes, qualifiés de “terroristes“. » Kidal et maintenant Tin Zaouatine…Commentaire du journal : « les frappes de dimanche sur leur nouvelle structure de commandement sont un nouveau coup dur infligé aux rebelles un an après la perte de leur fief de Kidal. Mi-novembre 2023, l'armée malienne et les paramilitaires russes de Wagner leur avaient repris, sans combat, cette ville d'où sont parties la plupart des révoltes touareg ayant agité le Mali depuis son indépendance, en 1960. »« La veille de l'attaque, précise Jeune Afrique, les groupes armés du Nord avaient (donc) annoncé la fusion de leurs mouvements respectifs au sein d'une nouvelle alliance : le Front de libération de l'Azawad. “Une entité politico-militaire portant les aspirations du peuple de l'Azawad à l'autodétermination“, annonçaient-ils à l'issue de plusieurs jours de concertation. Ses membres avaient justifié cette initiative par les massacres des civils par l'armée malienne et ses alliés russes, et par le non-respect des accords signés par le passé avec Bamako. (…) Pour le FLA, le décès de ses hauts dignitaires est (donc) un coup dur, pointe également Jeune Afrique. Dans un communiqué, la coalition a rendu hommage à ses morts et lancé cet avertissement. “Le FLA est décidé plus que jamais à faire aboutir par tous les moyens légaux et légitimes le bien-fondé de la cause. Au lieu de nous affaiblir, cela nous donnera plus de courage dans notre lutte et nous nous battrons pour les venger“. »Montée en puissance des FAMaDe son côté, la presse malienne se félicite de ce coup porté à la rébellion…« Conscientes de l'urgence de neutraliser cette menace à la source, les FAMa ont mobilisé leurs meilleures unités et exploité des renseignements précis pour organiser une opération d'envergure, s'exclame le site malien Bamada. Le succès de cette initiative confirme la montée en puissance de l'armée malienne, renforcée par des équipements de dernière génération et une stratégie coordonnée. (…) Cette opération marque une étape importante dans la lutte contre le terrorisme au Mali. Jamais dans son histoire l'armée malienne n'avait affiché un tel niveau de compétence et de moral. »Une recrudescence des affrontements ?Le Journal du Mali, autre média en ligne de Bamako, est plus mesuré…Certes, affirme-t-il, « la mort de ces figures de proue représente un revers majeur pour le FLA, à peine créé. Cependant, l'élimination de ces leaders risque de générer des tensions supplémentaires dans une région déjà marquée par une forte instabilité. Les observateurs redoutent une recrudescence des affrontements entre les groupes armés et les forces armées maliennes. Les FAMa ont réaffirmé leur engagement à lutter contre le terrorisme et le narcotrafic dans le nord du Mali. Ce succès militaire renforce leur position, mais les enjeux restent complexes, relève encore Le Journal du Mali. La question qui se pose est de savoir comment concilier les efforts militaires et les initiatives de dialogue pour une paix durable. Cette opération, bien qu'acclamée par le gouvernement malien comme une avancée stratégique, dévoile les défis persistants dans la quête de stabilité et de sécurité au Mali. »

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À la Une: Mali, un Premier ministre devrait-il dire ça?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 4:02


C'est la question que se posent nombre de Maliens depuis le week-end dernier… Depuis le discours, lors d'un meeting, de Choguel Maïga. C'était à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire de la reprise de Kidal aux rebelles touaregs, un discours de deux heures au cours duquel le Premier ministre malien a vertement critiqué la gestion de la transition par les militaires au pouvoir à Bamako. Il a ainsi dénoncé l'opacité totale autour du calendrier électoral et a laissé entendre qu'il n'était pas consulté.Depuis, « la scène politique est en ébullition », s'exclame Maliweb. « Les mouvements proches des militaires exigent la démission de Choguel Maïga », pointe Le Républicain. « Le Premier ministre fait face à une pression accrue suite à ses critiques publiques envers les autorités de transition. Le Collectif pour la Défense des Militaires le qualifie de "traître" et exige sa démission dans les 72 heures pour "haute trahison". D'autres organisations, telles que l'Alliance pour la Refondation du Mali, dénoncent le discours du Premier ministre comme une tentative de "déstabilisation de la transition". Le mouvement Unis pour le Mali appelle les autorités à nommer un nouveau chef de gouvernement capable de rassembler ».Isolé, polarisé ?Alors quelle mouche a donc piqué Choguel Maïga ?Maliweb a recueilli l'avis de l'analyste politique, Cheick Oumar Konaté, qui fréquente le Premier ministre depuis trois décennies. D'après lui, « Choguel Maïga souffre depuis un an d'être isolé au sein du pouvoir. (…) Il veut obliger le président de la Transition à choisir : soit il le limoge, soit il lui restitue ses pouvoirs de Premier ministre ». Et il aurait intérêt à le faire, estime-t-il, car « Choguel Maïga est l'un des rares hommes politiques maliens capables de tenir la dragée haute aux puissances occidentales qui entendent faire payer au Mali sa politique d'émancipation nationale ».Sahel Tribune, autre média malien, a une toute autre approche : « Choguel Maïga, dans son discours, évoque des "guéguerres sous fonds de sourde rivalité", laissant entendre que ces tensions freinent les avancées. Mais n'est-il pas lui-même une partie du problème ?, s'exclame le site malien. Son leadership, souvent marqué par des postures théâtrales et des déclarations tonitruantes, semble davantage orienté vers la polarisation que vers le rassemblement. Loin d'incarner une boussole pour la Transition, il devient parfois un élément de confusion, nourrissant le doute sur la capacité des institutions à travailler de concert ».Pari risqué…« Coup de blues ou de poker ? », s'interroge pour sa part Jeune Afrique. « Choguel Maïga a surtout voulu tester son envergure politique et évaluer ses chances de bien figurer à l'avenir, affirme le site panafricain. La fin de l'année dira si l'actuel chef du gouvernement a impressionné ceux qu'il critique, au point de retrouver un peu d'envergure politique, s'il devra passer pas un rétropédalage en forme de mea-culpa public pour se maintenir à son poste, ou bien s'il bouclera ses bagages en espérant rebondir dans une après-transition encore floue ».« Pari risqué pour Choguel Maïga », commente Ledjely en Guinée : « se sentant en mauvaise posture, le Premier ministre malien veut créer les circonstances de la régénération de son aura perdue auprès d'une certaine opinion publique malienne. Autrement dit, jouer le héros et défenseur des causes justes, en enfonçant les militaires et provoquer de ce fait son limogeage ».Mais cette stratégie est bien hasardeuse, pointe le site guinéen : « d'abord, parce que Choguel Maïga lui-même a aidé à réduire l'opposition malienne à sa plus simple expression. Ainsi, il n'y a plus grand-monde sur qui il pourrait compter dans la perspective de sa reconversion, de Premier ministre à opposant. Ensuite, parmi les opposants qui demeurent encore sur place, beaucoup pourraient ne pas lui pardonner justement le rôle nocif qu'il aura joué dans l'extinction du débat libre et de la contradiction dans le pays. Bref, conclut Ledjely, il pourrait bien perdre son poste et ne pas pouvoir, comme il l'espère, rebondir ».Le site malien Bamada s'interroge également : « le Premier ministre pourrait-il redevenir une figure centrale de la politique malienne, ou cette sortie marquera-t-elle la fin de son influence ? Est-il en train de se préparer à un nouveau rôle dans la transition ? ».En tout cas, hier, Choguel Maïga était toujours en poste : il a présidé à la primature la réunion du conseil de cabinet avec les membres du gouvernement.

Revue de presse Afrique
À la Une: Mali, un Premier ministre devrait-il dire ça?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 4:02


C'est la question que se posent nombre de Maliens depuis le week-end dernier… Depuis le discours, lors d'un meeting, de Choguel Maïga. C'était à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire de la reprise de Kidal aux rebelles touaregs, un discours de deux heures au cours duquel le Premier ministre malien a vertement critiqué la gestion de la transition par les militaires au pouvoir à Bamako. Il a ainsi dénoncé l'opacité totale autour du calendrier électoral et a laissé entendre qu'il n'était pas consulté.Depuis, « la scène politique est en ébullition », s'exclame Maliweb. « Les mouvements proches des militaires exigent la démission de Choguel Maïga », pointe Le Républicain. « Le Premier ministre fait face à une pression accrue suite à ses critiques publiques envers les autorités de transition. Le Collectif pour la Défense des Militaires le qualifie de "traître" et exige sa démission dans les 72 heures pour "haute trahison". D'autres organisations, telles que l'Alliance pour la Refondation du Mali, dénoncent le discours du Premier ministre comme une tentative de "déstabilisation de la transition". Le mouvement Unis pour le Mali appelle les autorités à nommer un nouveau chef de gouvernement capable de rassembler ».Isolé, polarisé ?Alors quelle mouche a donc piqué Choguel Maïga ?Maliweb a recueilli l'avis de l'analyste politique, Cheick Oumar Konaté, qui fréquente le Premier ministre depuis trois décennies. D'après lui, « Choguel Maïga souffre depuis un an d'être isolé au sein du pouvoir. (…) Il veut obliger le président de la Transition à choisir : soit il le limoge, soit il lui restitue ses pouvoirs de Premier ministre ». Et il aurait intérêt à le faire, estime-t-il, car « Choguel Maïga est l'un des rares hommes politiques maliens capables de tenir la dragée haute aux puissances occidentales qui entendent faire payer au Mali sa politique d'émancipation nationale ».Sahel Tribune, autre média malien, a une toute autre approche : « Choguel Maïga, dans son discours, évoque des "guéguerres sous fonds de sourde rivalité", laissant entendre que ces tensions freinent les avancées. Mais n'est-il pas lui-même une partie du problème ?, s'exclame le site malien. Son leadership, souvent marqué par des postures théâtrales et des déclarations tonitruantes, semble davantage orienté vers la polarisation que vers le rassemblement. Loin d'incarner une boussole pour la Transition, il devient parfois un élément de confusion, nourrissant le doute sur la capacité des institutions à travailler de concert ».Pari risqué…« Coup de blues ou de poker ? », s'interroge pour sa part Jeune Afrique. « Choguel Maïga a surtout voulu tester son envergure politique et évaluer ses chances de bien figurer à l'avenir, affirme le site panafricain. La fin de l'année dira si l'actuel chef du gouvernement a impressionné ceux qu'il critique, au point de retrouver un peu d'envergure politique, s'il devra passer pas un rétropédalage en forme de mea-culpa public pour se maintenir à son poste, ou bien s'il bouclera ses bagages en espérant rebondir dans une après-transition encore floue ».« Pari risqué pour Choguel Maïga », commente Ledjely en Guinée : « se sentant en mauvaise posture, le Premier ministre malien veut créer les circonstances de la régénération de son aura perdue auprès d'une certaine opinion publique malienne. Autrement dit, jouer le héros et défenseur des causes justes, en enfonçant les militaires et provoquer de ce fait son limogeage ».Mais cette stratégie est bien hasardeuse, pointe le site guinéen : « d'abord, parce que Choguel Maïga lui-même a aidé à réduire l'opposition malienne à sa plus simple expression. Ainsi, il n'y a plus grand-monde sur qui il pourrait compter dans la perspective de sa reconversion, de Premier ministre à opposant. Ensuite, parmi les opposants qui demeurent encore sur place, beaucoup pourraient ne pas lui pardonner justement le rôle nocif qu'il aura joué dans l'extinction du débat libre et de la contradiction dans le pays. Bref, conclut Ledjely, il pourrait bien perdre son poste et ne pas pouvoir, comme il l'espère, rebondir ».Le site malien Bamada s'interroge également : « le Premier ministre pourrait-il redevenir une figure centrale de la politique malienne, ou cette sortie marquera-t-elle la fin de son influence ? Est-il en train de se préparer à un nouveau rôle dans la transition ? ».En tout cas, hier, Choguel Maïga était toujours en poste : il a présidé à la primature la réunion du conseil de cabinet avec les membres du gouvernement.

Invité Afrique
Mali: «À Kidal, il y a 11 ans, il y a eu des complicités extérieures dans le rapt de Ghislaine Dupont et Claude Verlon»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 2, 2024 4:32


Onze ans après l'assassinat, à Kidal au nord du Mali, des deux reporters de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les investigations continuent pour connaître toute la vérité sur les circonstances de leur enlèvement, puis de leur mort, 30 minutes plus tard – c'était le 2 novembre 2013. En effet, l'enquête est en train d'avancer sur le réseau des complices qui ont aidé le commando jihadiste à capturer nos deux confrères. Au barreau de Paris, Maître Marie Dosé est l'avocate de l'Association des amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Onze ans, jour pour jour, après leur mort, elle fait le point au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Maître Dosé, bonjour. Onze ans après, qui sont les suspects toujours en vie ? Maître Dosé : Assurément le suspect toujours en vie, c'est Seidane Ag Hita. Tous les membres du commando auraient été tués, peut-être un serait encore en vie, mais un témoin très important, Monsieur Dubois, a été entendu et nous ne sommes plus sûrs du tout qu'il resterait en vie.Le principal suspect toujours en vie, c'est donc Seidane Ag Hita, qui est l'un des lieutenants d'Iyad Ag Ghali, à la tête d'Aqmi. En avril 2023, il a donc échangé avec Olivier Dubois, le dernier otage français qui est passé entre ses mains. Que lui a-t-il dit sur le drame de Kidal ? C'est très intéressant parce que, deux ans avant cette discussion entre Seidane Ag Hita et l'otage, Mbaye Ag Bakabo a rencontré l'otage également. Donc quelques jours avant sa mort, quelques jours avant d'être tué par une frappe française [en juin 2021 ; NDLR]. Et nous savons très bien quel rôle Mbaye Ag Bakabo a joué dans cette affaire. C'était le chef du commando. En avril 2023, Ag Hita a été très clair. Ce qu'il a dit, c'est qu'il a donné l'ordre d'enlever les journalistes. Il n'a pas donné l'ordre de tuer les journalistes. Le véhicule est tombé en panne et le commando a fait le choix de les tuer parce que les journalistes auraient refusé de les accompagner dans leur fuite. C'est en tout cas ce qu'explique Ag Hita au témoin Olivier Dubois.Donc Ag Hita confirme la panne. Il confirme que ce sont les jihadistes qui ont tué Claude et Ghislaine. Est-ce qu'on sait si, à ce moment-là, les jihadistes étaient survolés par un hélicoptère français ? Écoutez, les derniers éléments actés en procédure démontreraient qu'il n'y a pas eu d'hélicoptère. En tout cas, la présence de l'hélicoptère n'a non seulement pas été confirmée, mais force est de constater qu'aucun élément aujourd'hui ne vient étayer cette hypothèse.À écouter aussiSadibou Marong: «La situation des journalistes en Afrique subsaharienne ne s'est pas améliorée»Outre les suspects identifiés par le juge d'instruction français qui conduit cette enquête à Paris, y a-t-il d'autres suspects, qu'on ne connaît pas encore, mais qui pourraient avoir contribué à l'enlèvement de Claude et Ghislaine ? Oui. Alors sur d'éventuelles complicités encore inconnues à ce jour, force est de constater que les investigations téléphoniques qui ont été menées par les enquêteurs, l'exploitation des données téléphoniques, tout cela tend à confirmer l'existence de ces complicités. Pourquoi ? Parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait, Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient attendus [à Kidal], qu'ils ont été surveillés, qu'ils ont été même suivis pendant ces cinq jours [où ils ont circulé dans Kidal] avant leur enlèvement et qu'il y a donc eu des complicités extérieures pour mener à bien cet enlèvement.À l'époque des faits, les Touaregs indépendantistes du MNLA de Bilal Ag Chérif était officiellement alliés aux militaires français contre les Touaregs jihadistes d'Aqmi et d'Iyad Ag Ghali. Mais est-ce qu'il n'y avait pas en fait des complicités à caractère criminel entre membres du MNLA et membres d'Aqmi ? C'est en tout cas le dernier élément qu'il va falloir creuser, exploiter et travailler. Il semble aujourd'hui qu'il y ait eu effectivement des complicités au sein même du MNLA, et c'est ce pan du dossier qui mérite d'être exploité désormais.Et qui explique notamment pourquoi le dossier n'est toujours pas clôturé par le juge ? Évidemment, le dossier n'est pas clôturé, ne doit pas être clôturé. On sait très bien qu'il y a une vraie difficulté. Aujourd'hui, il n'y a plus du tout de coopération entre le Mali et la France. Je parle aussi de l'Algérie parce que là, il n'y a jamais eu de coopération entre l'Algérie et la France depuis des décennies. Et force est de constater que, dans ce dossier, notamment eu égard aux exploitations téléphoniques, il y aurait des investigations à réaliser en Algérie. Surtout, vu l'absence de coopération avec le Mali, maintenant, ce dossier doit avancer sur ces éventuelles complicités du MNLA.Côté français, les deux juges qui se sont succédé depuis onze ans ont fait plusieurs demandes de levée du secret défense sur des documents confidentiels, mais la moitié seulement des pièces demandées a été déclassifiée. Est-ce qu'il y a encore des éléments de réponse qui dorment dans les archives de l'État français ? Comme toujours. Évidemment, oui. Et comme toujours dans ces affaires, le secret défense est un frein à la manifestation de la vérité. On se trouve quand même dans un dossier où deux personnes très impliquées, notamment le chef du commando, ont été tuées par des frappes françaises et où le secret défense est opposé régulièrement pour freiner la manifestation de la vérité. Pas pour freiner la manifestation de la vérité, mais en tout état de cause, cette conséquence, c'est quand même celle-là. Maintenant, le dossier avance, le dossier va avancer et à chaque avancée de ce dossier, nous demanderons à nouveau des déclassifications, parce qu'un élément mis en exergue par les deux juges d'instruction amène nécessairement de nouvelles demandes de déclassification sur cet élément en particulier, on y est habitué dans ce type d'affaires. C'est la même chose dans l'affaire Karachi, c'est la même chose dans l'affaire Ben Barka. Le secret défense, ce n'est pas l'allié de la manifestation de la vérité. Donc, dans ce dossier-là, à chaque élément nouveau mis en exergue par l'information judiciaire correspondra une nouvelle demande de déclassification.

Reportage Afrique
Au Bénin, la danse comme thérapie, un reportage de la lauréate de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 2, 2024 3:12


Au Bénin, la danse devient thérapie. Et cette pratique traditionnelle est désormais recommandée par la médecine moderne. Dans les Centres de danse multicorps de Cotonou, des personnes ont choisi d'améliorer leur santé mentale, non pas par les mots, mais par la danse. Un reportage d'un des lauréats de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon 2024. Onze ans après l'assassinat de nos deux reporters à Kidal, dans le nord du Mali, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, RFI a attribué ce samedi 2 novembre, au Bénin, la Bourse portant leurs noms à Victoire Andrène Ombi, journaliste, animatrice à Radio Mucodec (République du Congo), et à Daouda Konaté, technicien à la Radio communale de Katiola (Côte d'Ivoire). Ils bénéficieront d'une formation de quatre semaines à Paris, entièrement prise en charge, au cours du premier trimestre 2025.Victoire Andrène Ombi a gagné le prix grâce à son reportage sur la danse comme thérapie au Bénin.À lire aussiVictoire Andrène Ombi et Daouda Konaté, lauréats 2024 de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Kenya : le vice-président menacé par une motion de destitution

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 11, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le convoi militaire Fama-Wagner au Mali, l'indemnisation de fermiers blancs au Zimbabwe et l'ex-dirigeant burkinabè Paul-Henry Sandaogo Damiba. Kenya : le vice-président menacé par une motion de destitution  C'est une procédure inédite au Kenya. A l'Assemblée nationale, les députés ont voté à une très grande majorité en faveur de la destitution du vice-président Rigathi Gachagua. Ce dernier dénonce un « complot politique ». Que lui est-il reproché ? Le vice-président a-t-il encore une chance de s'en sortir ? Avec Gaëlle Laleix, correspondante permanente de RFI à Nairobi.   Mali : pourquoi le convoi militaire parti pour Tinzaouatène a-t-il fait demi-tour ?  Parti de Kidal en direction de Tinzaouatène, à la frontière de l'Algérie, le convoi des Forces armées maliennes et de mercenaires de Wagner est finalement revenu à Kidal sans livrer de combats. Pourtant de nombreux observateurs s'attendaient à de nouveaux affrontements avec les rebelles du CSP. Pourquoi cette colonne a-t-elle fait marche arrière après avoir mobilisé autant de moyens militaires ?Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI.  Zimbabwe : vers l'indemnisation de fermiers blancs expropriés   Le gouvernement a décidé d'indemniser certains agriculteurs spoliés de leurs terres il y a vingt ans, lors de la réforme agraire lancée par le régime de Robert Mugabe. Comment comprendre ce revirement sur cette affaire très sensible ? Avec Virginie Roiron, maîtresse de conférences en civilisation britannique et du Commonwealth à Sciences Po Strasbourg, spécialiste du Zimbabwe.   Burkina Faso : l'ex-dirigeant Damiba accusé de « déstabilisation » Le capitaine Ibrahim Traoré a accusé son prédécesseur le lieutenant-colonel Paul-Henry Sandaogo Damiba de vouloir déstabiliser le Burkina Faso. Il demande son extradition du Togo, où il vit en exil depuis le coup d'Etat de 2022. Comment expliquer de telles accusations ? La demande d'extradition peut-elle aboutir ? Avec Rinaldo Depagne, directeur de projet Afrique de l'Ouest à International Crisis Group.

Revue de presse Afrique
À la Une: bruits de bottes au Nord-Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 24, 2024 4:06


À l'occasion des célébrations du 64e anniversaire de l'indépendance du Mali, dimanche, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta est sorti de son silence… Il s'est exprimé pour la première fois depuis les attaques du GSIM, mardi dernier, à l'École de la Gendarmerie et à l'aéroport Modibo-Keita, près de Bamako. D'après lui, « ces attaques mettent en lumière les actes désespérés des groupes armés qui avaient pour seul objectif de saper le moral des troupes et de briser l'élan de solidarité du peuple malien autour des Famas, les Forces armées maliennes. » Et le président de la Transition a aussi « assuré le peuple malien et celui de l'AES que ce fléau serait combattu avec la plus grande détermination pour la paix dans les 3 États ».Des propos largement repris ce matin par la presse bamakoise, notamment par le site Maliweb.Laver l'affront de TinzaouatineEt justement, l'heure est apparemment à la contre-attaque…D'après Le Monde Afrique, deux importants convois de l'armée malienne sont arrivés ces derniers jours à Kidal, dans le nord du Mali, en provenance de Gao. Au total, une centaine de véhicules, dont une vingtaine de blindés.« À bord de ces convois, des soldats maliens et des mercenaires russes du Groupe Wagner, précise Le Monde Afrique. Leur nombre, difficile à estimer, serait de quelques centaines ».Et le journal de s'interroger : « ont-ils été envoyés à Kidal dans le cadre de la célébration de la fête de l'indépendance, dimanche dernier, ou en vue d'opérations à venir ? Plusieurs sources, tant au sein de l'armée que parmi les rebelles du CSP, estiment que leur objectif pourrait être de prendre Tinzaouatine, à la frontière algérienne, et de laver l'affront qu'ils y avaient subi fin juillet. À l'époque, rappelle Le Monde Afrique, les Forces armées maliennes et leurs supplétifs russes étaient tombés dans des embuscades des rebelles du CSP, puis des djihadistes du GSIM, affilié à Al-Qaida. Le bilan avait été sanglant : au moins 47 soldats maliens et 84 mercenaires de Wagner tués, d'après un communiqué du CSP. (…)Pour le colonel Goïta et ses alliés russes, la nécessité de remporter une victoire éclatante est d'autant plus urgente qu'il faut laver une autre humiliation : le double attentat de Bamako, mardi dernier, qui a fait au moins 70 morts et 200 blessés dans les rangs des forces de défense et de sécurité – soit l'un des pires bilans de ces dernières années ».La Guinée : « nouvelle plaque-tournante de la Françafrique » ?À lire également, cette fois dans Le Point Afrique, cette tribune de l'écrivain guinéen Tierno Monénembo…Une tribune intitulée « la Françafrique à l'épreuve du Palais-Bourbon ? » Tierno Monénembo revient sur la situation de son pays, la Guinée, dirigée d'une main de fer par le général Mamadi Doumbouya, et sur l'initiative de ce député français, Aurélien Saintoul, qui demande une commission d'enquête sur les liens entre Paris et Conakry.       « Pour la première fois, écrit l'écrivain guinéen, le Palais-Bourbon va, peut-être, jeter un œil sur ce qui se passe en Guinée. (…) Et pour cause, ce pays (…) est en passe de devenir la plaque tournante de la Françafrique. Alors que le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont jetés dans les bras de Poutine, (…) c'est en Guinée que celle-ci vient de réorienter ses réseaux dont on connaît, depuis Foccart, la redoutable efficacité en matière de coups tordus. Pour compenser la défection des Goïta, Tiani et autres Ibrahima Traoré, c'est sur le général Mamadi Doumbouya, l'homme fort de Conakry, que Macron a jeté son dévolu, sans même prendre la peine de revêtir le masque habituel de la démocratie et des droits de l'homme. Après avoir un moment boudé, pour la forme, le putschiste de Conakry, la France a très vite repris sa coopération, y compris, la coopération militaire. La junte guinéenne a pris cela comme la délivrance d'un blanc-seing ».Et, poursuit Tierno Monénembo, « la répression déjà sévère a pris une tournure qui rappelle les heures sombres de Sékou Touré (…). Curieusement, la France, “la patrie des droits de l'homme“, est restée de marbre devant ces atrocités, alors que l'ONU, les États-Unis, l'Allemagne, et la Grande-Bretagne les ont fermement condamnées. D'où la colère de notre député qui soupçonne un deal inavouable entre l'Élysée et le putschiste de Conakry ».Et l'écrivain guinéen de s'interroger : « sera-t-il entendu ? Les représentants du peuple de France se décideront-ils enfin à briser le tabou, à ouvrir à la démocratie les mornes alcôves de la Françafrique ? À nos yeux, rien n'est moins sûr (…). »

Revue de presse Afrique
À la Une: bruits de bottes au Nord-Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 24, 2024 4:06


À l'occasion des célébrations du 64e anniversaire de l'indépendance du Mali, dimanche, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta est sorti de son silence… Il s'est exprimé pour la première fois depuis les attaques du GSIM, mardi dernier, à l'École de la Gendarmerie et à l'aéroport Modibo-Keita, près de Bamako. D'après lui, « ces attaques mettent en lumière les actes désespérés des groupes armés qui avaient pour seul objectif de saper le moral des troupes et de briser l'élan de solidarité du peuple malien autour des Famas, les Forces armées maliennes. » Et le président de la Transition a aussi « assuré le peuple malien et celui de l'AES que ce fléau serait combattu avec la plus grande détermination pour la paix dans les 3 États ».Des propos largement repris ce matin par la presse bamakoise, notamment par le site Maliweb.Laver l'affront de TinzaouatineEt justement, l'heure est apparemment à la contre-attaque…D'après Le Monde Afrique, deux importants convois de l'armée malienne sont arrivés ces derniers jours à Kidal, dans le nord du Mali, en provenance de Gao. Au total, une centaine de véhicules, dont une vingtaine de blindés.« À bord de ces convois, des soldats maliens et des mercenaires russes du Groupe Wagner, précise Le Monde Afrique. Leur nombre, difficile à estimer, serait de quelques centaines ».Et le journal de s'interroger : « ont-ils été envoyés à Kidal dans le cadre de la célébration de la fête de l'indépendance, dimanche dernier, ou en vue d'opérations à venir ? Plusieurs sources, tant au sein de l'armée que parmi les rebelles du CSP, estiment que leur objectif pourrait être de prendre Tinzaouatine, à la frontière algérienne, et de laver l'affront qu'ils y avaient subi fin juillet. À l'époque, rappelle Le Monde Afrique, les Forces armées maliennes et leurs supplétifs russes étaient tombés dans des embuscades des rebelles du CSP, puis des djihadistes du GSIM, affilié à Al-Qaida. Le bilan avait été sanglant : au moins 47 soldats maliens et 84 mercenaires de Wagner tués, d'après un communiqué du CSP. (…)Pour le colonel Goïta et ses alliés russes, la nécessité de remporter une victoire éclatante est d'autant plus urgente qu'il faut laver une autre humiliation : le double attentat de Bamako, mardi dernier, qui a fait au moins 70 morts et 200 blessés dans les rangs des forces de défense et de sécurité – soit l'un des pires bilans de ces dernières années ».La Guinée : « nouvelle plaque-tournante de la Françafrique » ?À lire également, cette fois dans Le Point Afrique, cette tribune de l'écrivain guinéen Tierno Monénembo…Une tribune intitulée « la Françafrique à l'épreuve du Palais-Bourbon ? » Tierno Monénembo revient sur la situation de son pays, la Guinée, dirigée d'une main de fer par le général Mamadi Doumbouya, et sur l'initiative de ce député français, Aurélien Saintoul, qui demande une commission d'enquête sur les liens entre Paris et Conakry.       « Pour la première fois, écrit l'écrivain guinéen, le Palais-Bourbon va, peut-être, jeter un œil sur ce qui se passe en Guinée. (…) Et pour cause, ce pays (…) est en passe de devenir la plaque tournante de la Françafrique. Alors que le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont jetés dans les bras de Poutine, (…) c'est en Guinée que celle-ci vient de réorienter ses réseaux dont on connaît, depuis Foccart, la redoutable efficacité en matière de coups tordus. Pour compenser la défection des Goïta, Tiani et autres Ibrahima Traoré, c'est sur le général Mamadi Doumbouya, l'homme fort de Conakry, que Macron a jeté son dévolu, sans même prendre la peine de revêtir le masque habituel de la démocratie et des droits de l'homme. Après avoir un moment boudé, pour la forme, le putschiste de Conakry, la France a très vite repris sa coopération, y compris, la coopération militaire. La junte guinéenne a pris cela comme la délivrance d'un blanc-seing ».Et, poursuit Tierno Monénembo, « la répression déjà sévère a pris une tournure qui rappelle les heures sombres de Sékou Touré (…). Curieusement, la France, “la patrie des droits de l'homme“, est restée de marbre devant ces atrocités, alors que l'ONU, les États-Unis, l'Allemagne, et la Grande-Bretagne les ont fermement condamnées. D'où la colère de notre député qui soupçonne un deal inavouable entre l'Élysée et le putschiste de Conakry ».Et l'écrivain guinéen de s'interroger : « sera-t-il entendu ? Les représentants du peuple de France se décideront-ils enfin à briser le tabou, à ouvrir à la démocratie les mornes alcôves de la Françafrique ? À nos yeux, rien n'est moins sûr (…). »

Revue de presse Afrique
À la Une: un revers pour l'armée malienne

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 30, 2024 4:14


Du jamais vu, relève le site Maliweb : « l'armée malienne admet pour la première fois des pertes à son sein depuis la vaste opération de stabilisation des secteurs d'In-Afarak et de Tinzaouatene, dans l'extrême-nord. Des pertes qu'elle justifie par des conditions météorologiques très difficiles et des renforts dont a bénéficié l'ennemi. Le début de cette opération avait pourtant bien démarré, relate Maliweb, avec la libération d'In-Afarak, le 22 juillet dernier. Dans cette localité, des groupes armés terroristes sévissaient contre la population civile avec des rackets, des vols et le blocage des convois logistiques destinés à approvisionner les principales villes du nord ».Toutefois, poursuit Maliweb, « la situation s'est compliquée pour les Fama avec une nuit orageuse marquée par des tempêtes de sable dans la zone qui ont permis à la coalition terroriste de se réorganiser, de recevoir des renforts. Et dans la journée de vendredi dernier, les combats ont redoublé d'intensité contre les groupes armés terroristes, regroupés dans une coalition opportuniste comprenant l'EIGS et le GSIM ». Résultat, reconnait un communiqué de l'armée malienne : « la bravoure et la détermination exemplaires de nos soldats n'ont pas permis d'éviter un nombre important de pertes en vies humaines et matérielles ».Commentaire de Malijet, autre site d'information malien : « la guerre n'est jamais une sinécure et dans une guerre contre les forces obscurantistes, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Le conventionnel disparait au profit de l'asymétrie, la logique chancelle pour devenir irrationnelle. (…) Mais, la victoire repose sur deux grands principes : la persévérance et la discipline. Et de la persévérance, les Fama en ont et n'ont de cesse de le démontrer (…). »Aucun bilan officiel« Sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, plusieurs dizaines de cadavres gisent dans le désert », rapporte pour sa part Le Monde Afrique. « De jeudi à samedi dernier, de violents affrontements ont (en effet) opposé des combattants du CSP-DPA, une coalition de groupes rebelles séparatistes du nord du Mali aux forces armées maliennes (Fama) et aux mercenaires du groupe russe Wagner (…). Aucun bilan officiel n'a pour l'instant été fourni par l'état-major malien ». Mais« selon des sources concordantes, pointe Le Monde Afrique, plusieurs dizaines d'hommes ont été tués dans les rangs de l'armée malienne et de Wagner. De son côté, le CSP-DPA affirme que tous les assaillants sont morts ou ont été faits prisonniers, reconnaissant également avoir perdu sept de ses hommes et que douze ont été blessés. Il a aussi annoncé avoir saisi des véhicules et d'importantes quantités de matériel ».Lourdes pertes pour Wagner« Fait notable, relate encore Le Monde Afrique, plusieurs combattants russes ont été tués : une chaîne Telegram proche de Wagner a publié une déclaration attribuée au groupe de mercenaires, qui reconnaît des pertes, dont celle du commandant du 13e groupe d'assaut, Sergueï Chevtchenko. L'agence d'information russe Tass indique par ailleurs que Nikita Fedyanin, administrateur d'une autre chaîne Telegram consacrée à l'activité de Wagner, a été tué “au Mali, lors d'une offensive“. »Commentaire du Monde Afrique : « Cette première défaite importante de Wagner au Mali remet partiellement en question l'appui opérationnel qu'il est capable de fournir à l'armée malienne. Le revers est aussi de taille pour la junte du colonel Assimi Goïta, qui était sortie renforcée de la reconquête de Kidal par les Fama et leurs supplétifs russes en novembre 2023 ».« Notre rêve d'un Azawad libre et indépendant »Côté séparatiste, on jubile, note le site Afrik.com : « le CSP-DPA se félicite de cette victoire arrachée par ses hommes, images et vidéos à l'appui durant toutes ces batailles », affirme le groupe rebelle. « Aucun amalgame ou autres propagandes subtilement hostiles à notre engagement ne peut nous voler notre éclatante victoire (…) Cette victoire est un pas de plus vers la réalisation de notre rêve d'un Azawad libre et indépendant ».Et d'après le porte-parole du CSP-DPA, Mohamed Elmaouloud Ramadane, relève encore Afrik.com, « les rares survivants des rangs Fama et de la milice russe Wagner ont été faits prisonniers. Cette affirmation a été accompagnée de la diffusion de nombreuses vidéos (donc) montrant des cadavres, des équipements militaires capturés et des soldats blancs, présentés comme des mercenaires russes faits prisonniers ».

Journal de l'Afrique
Célébrations à Niamey pour le premier anniversaire des militaires au pouvoir

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 29, 2024 14:08


Il y a an un les militaires prenaient le pouvoir à Niamey au Niger. Des milliers de personnes ont célébré hier l'anniversaire de Coup d'Etat. Arrivés à pied ou à bord de bus mis à leur disposition, les participants se sont réunis au stade Seyni-Kountché. La "marche vers la souveraineté" est "inexorable", assure le général Tiani. 

Revue de presse Afrique
À la Une: la liste des disparus s'allonge au Burkina Faso et en Guinée…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 23, 2024 4:17


La pratique commence à devenir habituelle dans les pays sahéliens dirigés par des juntes militaires. Opposants, activistes des droits de l'homme, syndicalistes, religieux, journalistes, militaires… disparaissent mystérieusement en dehors de tout cadre légal.Dernier exemple en date : « au Burkina Faso : le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni est porté disparu depuis le 13 juillet », pointe Jeune Afrique. « Il a été enlevé par des hommes armés et cagoulés dans un logement appartenant à l'armée situé dans le centre-ville de Ouagadougou, précise le site panafricain. L'opération aurait été menée par des hommes du lieutenant Aziz Pacmogda, qui commande la sécurité rapprochée d'Ibrahim Traoré (le chef de la junte). Pacmogda est impliqué dans d'autres affaires de disparitions d'officiers, précise encore Jeune Afrique. En octobre 2023, le commandant Ismaël Touhogobou avait trouvé la mort lors d'une tentative d'enlèvement menée par ses hommes. Pour l'heure, aucune information officielle n'a été communiquée concernant les raisons de son enlèvement, ni l'endroit où il se trouve. Une source sécuritaire affirme que Bamouni est détenu au secret dans une villa de la capitale. Il lui serait reproché des rendez-vous qu'il aurait eus lors d'une formation en Allemagne en janvier dernier ».À lire aussiBurkina: l'ex-dirigeant Damiba critique l'«aveuglement» de son tombeur Ibrahim Traoré, selon «Jeune Afrique»« Inquiétude et désolation… »En Guinée, toujours aucune nouvelle des deux activistes Oumar Sylla Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah… Ils ont été enlevés le 9 juillet dernier par un groupe de militaires. D'après le témoignage vidéo d'un jeune activiste enlevé en même temps qu'eux et relâché par la suite, les deux hommes ont été molestés lors de leur arrestation puis torturés. Ils seraient détenus au camp militaire de l'île de Kassa, au large de Conakry.Dans un communiqué diffusé notamment sur le site d'information Aminata, leurs avocats dénoncent cet enlèvement brutal : « Cette triste situation crée l'inquiétude et la désolation depuis 13 jours, affirment-ils. Le communiqué du 17 juillet dernier du Parquet Général près la Cour d'Appel de Conakry indiquant ne pas être au courant de leur enlèvement et de leur séquestration n'a fait qu'exacerber la douleur et l'indignation de tous ». Et les avocats de s'interroger : « Y a-t-il une réelle volonté de faire la lumière sur cet enlèvement ? ».Les avocats des deux activistes affirment par ailleurs que le témoignage vidéo cité précédemment pourrait constituer « une piste à travers laquelle le parquet d'instance compétent peut bien agir pour le triomphe de la vérité et de l'État de droit ».À lire aussiGuinée: les Forces vives de Guinée préparent une mobilisation face aux «dérives» de la junteNouveau massacre dans le centre du MaliÀ la Une également, le massacre de Dembo dans le centre du Mali. C'était dimanche 21 juillet dernier. Le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso apporte des précisions. Le bilan est lourd : « 25 victimes, des villageois et des chasseurs Dozos. D'autres villages ont été attaqués, Babusounou, et Guebassabou, où 2 Dozos ont été tués. Avec cette série noire au Centre du Mali, on se rend compte que ce n'est plus le septentrion malien qui est infesté, pointe Aujourd'hui. Et les cibles sont généralement des villageois qui n'ont que leurs champs comme seuls biens. Des travaux champêtres dont ils ne peuvent plus s'occuper correctement à cause de ces visiteurs indésirables. Car ces terroristes lèvent des impôts et établissent des accords locaux avec ces villages, et gare à ceux qui rechignent. (…) Ces attaques à répétition reposent la problématique de la situation sécuritaire au Mali, relève encore le quotidien ouagalais, où les Fama, les Forces armées maliennes, sont désormais aguerries et ont pour alliés les Russes avec Wagner ».Et Aujourd'hui de s'interroger : « Quid de la lutte contre les terroristes après l'éclatante victoire de Kidal ? Et à l'heure où le président Assimi Goïta semble lâcher du lest, où brumeusement, il est question d'élection présidentielle, avec lui évidemment comme candidat, l'un des thèmes qui sera discuté est (justement) la lutte contre le terrorisme, argument majeur qui avait justifié le renversement d'IBK ».Pour leur part, les autorités de Bamako gardent le silence sur cette attaque, de même que la presse malienne. La presse qui rapporte a contrario un succès des Forces armées maliennes : la prise de la localité d'Inafarak, près de la frontière avec l'Algérie. « Cela faisait plus d'une décennie que l'armée malienne était absente de cette zone qui servait de bastion aux mouvements armés », affirme le site Malijet. Malijet qui rapporte ce communiqué rassurant des militaires : « L'état-major général des armées tient à rassurer les populations que l'armée malienne demeure résolument engagée dans la surveillance et la sécurisation de l'ensemble du territoire ».À lire aussiMali: une attaque jihadiste fait 25 morts à Dembo dans le centre du pays

Journal de l'Afrique
Mali, les ex-rebelles du nord changent de nom, vers un virage indépendantiste ?

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 26, 2024 14:50


On entendait plus tellement parler d'eux depuis que l'armée malienne et le groupe paramilitaire russe Wagner ont repris de leurs mains en novembre 2023 la ville de Kidal dans le nord du Mali... les ex rebelles du nord viennent de changer officiellement de nom. Pour quels objectifs?

Invité Afrique
«Au Mali, Niger et Burkina, à cause de l'insécurité, les écoles ferment plus qu'elles ne rouvrent»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 9, 2024 4:31


Au Sahel, plus de dix millions d'enfants ont besoin d'une aide d'urgence, selon les données publiées en avril par l'Unicef. Le nombre d'enfants actuellement pris en charge pour malnutrition n'a jamais été aussi important depuis 2019. Le Béninois Gilles Fagninou est le directeur régional de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. En dépit des annonces des régimes militaires au pouvoir au Mali, Niger et Burkina, il pointe l'expansion de la menace sécuritaire dans ces trois pays et ses conséquences pour l'alimentation et la scolarisation des enfants. RFI : Selon les dernières données de l'Unicef, le nombre d'enfants souffrants de malnutrition au Sahel ne cesse d'augmenter, les admissions pour « malnutrition aiguë sévère » ont augmenté de 16 % entre 2022 et 2023 et les enfants traités n'ont jamais été aussi nombreux depuis cinq ans.Gilles Fagninou : C'est vrai que la situation de nutrition et la situation de sécurité alimentaire est pire que cela ne l'était pendant les années précédentes. Surtout au Sahel central…Mali-Niger-Burkina…Exactement, Mali-Niger-Burkina. Mais également, il y a ce que nous appelons un « spillover » (débordement - NDLR) vers les pays côtiers, notamment le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire, où la situation aussi, surtout dans la partie Nord, se dégrade progressivement.Il y a les problèmes d'alimentation, mais vous pointez aussi, à l'Unicef, des difficultés dans le secteur éducatif…Oui, depuis les années 1960 et les indépendances, jusqu'à nos jours, l'offre de nombre de places pour les enfants n'a jamais suivi la croissance démographique. Les enfants en dehors de l'école ont été croissants, l'effectif absolu a toujours été croissant. À cela s'ajoutent les conséquences de l'insécurité, parce que l'insécurité est fortement corrélée avec des écoles fermées. Actuellement, dans la région, il y a 12 000 écoles qui sont fermées à cause de la situation d'insécurité.Cela veut dire qu'au Mali, au Niger, au Burkina-Faso, actuellement, il y a plus d'écoles qui ferment que d'écoles qui rouvrent leurs portes ?Oui, absolument. Le rythme de fermeture est un peu élevé et les ouvertures d'écoles sont plutôt rares. C'est clair, il faut le dire.Donc la principale cause, c'est l'expansion de la menace sécuritaire ?Oui, c'est l'insécurité, globalement. Qu'elle soit jihadiste ou militaire, c'est l'insécurité qui fait que ces écoles ferment.Pourtant, les régimes en place dans les pays du Sahel central, Mali-Niger-Burkina, ont fait de la sécurisation des pays une priorité. Et les autorités assurent, d'ailleurs, que la menace terroriste se réduit. Est-ce que l'accès humanitaire à l'intérieur de ces pays ne s'améliore pas ?C'est trop tôt pour tirer des conclusions. Même si on fait l'hypothèse que la situation s'améliore, cela ne veut pas dire que, du jour au lendemain, toutes les écoles s'ouvrent, les enseignants reviennent, les populations reviennent et tout recommence comme c'était avant. Non, ce n'est pas aussi automatique.Au Mali, la région de Kidal a été reprise en novembre dernier par l'armée malienne aux groupes rebelles qui l'administraient dans le cadre de l'accord de paix de 2012, qui a depuis été rompu. Est-ce que cette « reconquête », selon le terme des autorités de transition, permet des améliorations sur le plan humanitaire, pour l'accès aux populations ?Comme je l'ai dit tantôt, c'est trop tôt pour le dire. Ce que je voudrais dire ici, c'est l'importance qu'aucun enfant ne soit laissé derrière. Que l'enfant soit dans la capitale ou au milieu de zones de conflits, de l'assister en cas de besoin. C'est cela qui est le plus important.Et c'est sans doute cela qui est le plus difficile en ce moment ?C'est extrêmement difficile, mais on est là pour ça. Il faut faire en sorte qu'aucun enfant ne soit abandonné.Ça, c'est le but… C'est l'objectif.Et la situation ?La situation est telle que vous la connaissez ! Et nous avons mis des moyens en place pour nous assurer que l'éducation alternative devienne une réalité.C'est quoi l'éducation alternative ?C'est l'éducation par les nouvelles technologies, par la radio… Donc, ceux qui sont aujourd'hui dans les zones où 12 000 écoles sont fermées ont accès à une forme d'éducation.Le chiffre de 12 000, c'est dans les trois pays du Sahel ?Ces 12 000, c'est en Afrique de l'Ouest et du Centre, mais le gros lot est évidemment dans les pays du Sahel. Plus de la moitié se trouve dans les pays du Sahel central.Après les coups d'État militaires qui ont eu lieu dans ces trois pays, Mali, Niger, Burkina Faso, l'aide humanitaire internationale, française notamment, à destination de ces pays s'est réduite. Quel impact sur le terrain pour vos activités, pour les populations ?Je ne ciblerai pas nécessairement un pays. Je dirais oui, les crises de l'Afrique de l'Ouest et du Centre et les crises du Sahel sont des crises qui sont oubliées. La géopolitique internationale, on la connaît. L'aide et le soutien, ça va ailleurs. Mais nous pensons que c'est une mauvaise tactique. Il y a des besoins. Sur un budget de 1,9 milliard de dollars, nous n'avons pu rassembler que 500 millions pour l'année 2023.Pour réaliser les objectifs de l'Unicef dans les pays du Sahel ?Exactement. Le besoin est énorme et s'élève à, à peu près, 1,9 milliard de dollars.

Revue de presse Afrique
À la Une: la fin de l'accord d'Alger annoncée par le Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 26, 2024 3:17


Cet accord avait été signé avec les groupes indépendantistes du nord du pays en 2015. Le gouvernement de transition a donc décidé d'y mettre un terme. Malijet publie le communiqué officiel des autorités maliennes, dénonçant « le changement de posture de certains groupes signataires de l'accord devenus des acteurs terroristes », ainsi que « l'hostilité et l'instrumentalisation de cet accord par les autorités algériennes, accusées de considérer le Mali comme leur arrière-cour ou un état paillasson ».« Neuf années d'accord, neuf années de désillusion », titre de son côté Sahel Tribune pour qui la résiliation de l'accord d'Alger « sonne comme un échec retentissant, non seulement pour le Mali, mais aussi pour la médiation internationale et sous régionale (...) Malgré les espoirs initiaux, l'Accord pour la paix n'a pas réussi à apporter la stabilité et la quiétude tant attendues au Mali. Les racines du mal persistent, et la paix demeure une chimère lointaine pour un pays meurtri par l'instabilité politique et les conflits internes ». Une issue attendue, selon Sahel Tribune, après « la reprise en main de Kidal par l'armée malienne le 14 novembre 2023 ».Souveraineté et prise de Kidal« L'accord d'Alger explosé par le Mali », titre, au Burkina Faso, Wakasera. « L'accord d'Alger a, avant d'être enterré par les autorités de transition, traversé bien des zones de turbulences, depuis un certain temps, notamment avec la prise du pouvoir par le colonel Assimi Goïta et ses hommes et les hostilités toujours entretenues par les groupes jihadistes qui n'ont pas cessé d'endeuiller les populations civiles et militaires maliennes. » Et Wakatsera pose la question : « Quelles seront les conséquences d'une telle séparation ? Le Mali qui serine sa souveraineté à qui veut l'entendre, et encouragé par la prise de Kidal dans la reconquête de son territoire, est-il maintenant sûr de venir à bout des mouvements rebelles, au point de les défier, eux et l'Algérie ? » Autant de questions qui restent sans réponse.Derniers échos de la CANÀ l'occasion de la pause avant les huitièmes de finale, Fraternité Matin en Côte d'Ivoire, fait le point sur les « entraîneurs emporté par les matches de poule ». Et ils sont nombreux : Côte d'Ivoire, Ghana, Algérie, Tunisie, Gambie. Les entraîneurs de ces pays ont démissionné ou ont été limogés. Ce qui ne fait pas une grande différence. En Côte d'Ivoire, c'est l'entraîneur français Jean-Louis Gasset qui a été renvoyé, « le soir même de la grande honte », précise Fraternité Matin, allusion à la lourde défaite de la Côte d'Ivoire, face à la Guinée équatoriale. Le nom d'un autre français, Hervé Renard, avait été évoqué pour le remplacer au pied levé. Mais ce ne sera pas le cas, nous dit l'Infodrome « les négociations entre les fédérations française et ivoirienne n'ont pas abouti à un accord pour libérer le sélectionneur actuel de l'équipe de France féminine ».

Revue de presse Afrique
À la Une: la junte au Mali, stop ou encore?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 16, 2024 3:36


Une partie de la presse malienne s'interroge ce mardi matin sur l'avenir politique du pays. Les points de vue divergent quelque peu. Mais la question centrale reste le retour aux urnes, promis et reporté par les militaires au pouvoir. Pour le site Maliweb, si le pays est désormais pacifié, comme l'annoncent les autorités, avec notamment la reconquête de Kidal au nord, des élections générales peuvent avoir lieu.En effet, affirme Maliweb, « conséquence de cette amélioration du climat sécuritaire dans le pays, l'État devrait pouvoir mettre en branle le processus électoral, pour accélérer le retour à la normalité constitutionnelle. (…) À moins que ce ne soit plus une priorité pour lui ».En tout cas, le temps presse, poursuit Maliweb, « il est évident que sans un retour à la normalité constitutionnelle, le Mali pourrait continuer à connaître des difficultés de diverses natures. Il s'agit par exemple de l'image même du pays à l'extérieur, du climat de confiance des partenaires et potentiels investisseurs, des cadres de reprise de certaines coopérations, etc. Car, quel crédit et assurance a un État dirigé par une "junte militaire" ? Quel est le degré d'attraction d'un pays longtemps lessivé par le terrorisme et qui a vu ses institutions balayées par une crise politico-militaire ? Il urge donc, conclut Maliweb, que les autorités de Transition se résolvent à poser rapidement les jalons du retour à la démocratie pour le redécollage d'un pays, qui a trop souffert de son instabilité institutionnelle de ces dernières années ». Les risques du statu quo« Le plus tôt serait le mieux », renchérit L'Alternance à Bamako. « Le colonel Assimi Goita n'a laissé entrevoir aucune perspective indiquant la fin de la transition avec le retour à l'ordre constitutionnel qu'il avait souverainement promis à son peuple et à la communauté internationale. L'adresse à la Nation du Président de la transition, à l'occasion du nouvel an a laissé plus d'un malien pantois (…). Ni proposition de date pour la tenue des élections ni fixation du délai pour la fin de la transition n'ont été faits par le colonel Goita. La question qui est sur toutes les lèvres est celle de savoir si les autorités sont conscientes des risques de ce statu quo. »À savoir, précise L'Alternance, « de nouvelles sanctions financières, économiques ou diplomatiques », une « faillite de l'économie, déjà agonisante », et, troisième risque : une « désobéissance politico-civile ».Cheick Mohamed Chérif Koné : à la pointe du combat juridiqueUne désobéissance qui se traduit déjà dans les faits, avec, note Jeune Afrique, « le duel qui continue entre Assimi Goïta et Cheick Mohamed Chérif Koné » : Cheick Mohamed Chérif Koné a été « le premier avocat de la Cour suprême du Mali, précise le site panafricain, avant de devenir le coordinateur de "L'Appel du 20 février pour sauver le Mali", une plateforme politico-civile qui réclame le retour à l'ordre constitutionnel ». Ce magistrat, révoqué par les autorités, « est désormais sur le devant de la scène publique pour le combat qu'il mène contre le colonel Assimi Goïta, relève Jeune Afrique. Organisation d'élections dans les plus brefs délais, opposition à la nouvelle Constitution, dénonciation d'une justice jugée aux ordres : l'ancienne robe noire ne retient pas les coups contre les autorités de transition, dont il estime qu'elles n'ont reçu aucun mandat pour "plonger le Mali dans l'inconnu, voire soumettre les Maliens aux règles de l'État de non-droit" ». Depuis sa radiation en août dernier, Cheick Mohamed Chérif Koné enchaîne les actions en justice contre le régime d'Assimi Goïta. « Au risque, pointe Jeune Afrique, de se faire rattraper par la justice malienne. Laquelle, sous la transition, ne se montre pas tendre avec les voix critiques. »

Revue de presse Afrique
À la Une: le Sahel, désert de l'information

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 15, 2024 3:23


Le Sahel est devenu « un désert de l'information et un cimetière de journalistes » : c'est ce résumait en novembre dernier un reportage de France 24 diffusé à l'occasion du dixième anniversaire de l'assassinat, près de Kidal (nord du Mali), de nos confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Et ce triste constat est repris et développé ce matin par Le Monde Afrique.« La quasi-disparition du Mali, du Niger et du Burkina Faso des écrans radars de l'information internationale est une réalité qui cingle dans le monde francophone, pointe Le Monde, et qui souligne non seulement le divorce avec Paris, mais aussi le brutal repli de ces pays et leur régression démocratique. Au Mali, au Niger et au Burkina Faso, entre enlèvements, menaces, censure, interdictions et arrestations, […] la couverture médiatique de cette immense zone déshéritée […] s'est appauvrie, étiolée. Les reportages ont laissé la place à la communication des juntes […], constate encore Le Monde Afrique, et aux enquêtes faites à distance, par le biais de WhatsApp ou de Signal, faute de sécurité ou d'accréditation. "La liberté de parole n'est plus admise […]. Les partis politiques et les syndicats n'ont plus le droit de manifester. Toute la société a été mise en coupe réglée", résumait récemment ainsi sur RFI, Ahmed Newton Barry, figure du journalisme au Burkina Faso, pays longtemps tenu pour exemplaire. »Et Le Monde Afrique de conclure : « Comme toutes les populations du Sahel, les journalistes sont pris entre le marteau des juntes militaires et l'enclume des groupes jihadistes. Leurs silences forcés, leurs difficultés à témoigner en disent long sur l'isolement et les souffrances des quelque 70 millions d'habitants des trois pays sahéliens francophones rayés de la carte mondiale de l'information. »CAN : attention aux trouble-fêteÀ la Une également, la CAN, avec ce titre en forme de résumé lu dans le quotidien burkinabè Aujourd'hui : « Les Éléphants sublimes, les Super Eagles ratent leur envol, les Pharaons doutent et les Black Stars chutent… » Commentaire du journal : « Après déjà deux jours de compétition, on subodore une CAN avec beaucoup de surprises. Avec des favoris qui doivent convaincre, des outsiders dangereux et des délaissés qui pourraient jouer les trouble-fêtes et même plus ! »Justement, attention, prévient WalfQuotidien à Dakar : « Le Sénégal remet en jeu son titre de champion d'Afrique ce lundi, à 14h, face à la Gambie. Aliou Cissé et ses joueurs ne doivent aucunement se rater pour leur entrée en lice, même s'ils commenceront par un chaud derby. […] Même si en face, l'adversaire jouera certainement le "match de sa vie". Mais, le Sénégal débarque en Côte d'Ivoire avec le manteau de champion d'Afrique. Il faudra alors s'assumer sur le terrain. »Les Lions indomptables et les Fennecs confiantsAutre match ce lundi 15 janvier : Algérie-Angola. Riyad Mahrez, le capitaine des Fennecs, affiche sa confiance dans le quotidien Le Matin : « On s'est bien préparé comme toutes les équipes, nous avons des ambitions, nous devons bien entamer la compétition, après on verra match après match. Il y a des joueurs qui ont fait déjà plusieurs phases finales, d'autres qui vont découvrir le tournoi pour la première fois. Le plus important est le match de ce lundi, nous sommes confiants et prêts. » Le Matin rappelle que « lors de la précédente édition au Cameroun, l'Algérie avait raté sa participation en se faisant éliminer dès le premier tour du tournoi, réalisant un triste bilan de deux défaites et un nul ».Enfin, Cameroun-Guinée ce lundi soir à Yamoussoukro. « Place aux Lions ! », s'exclame Cameroon Tribune en première page. Les Lions qui devront jouer « sans leur capitaine, Vincent Aboubakar, pointe le journal, blessé vendredi à l'entrainement. Un fâcheux contretemps qui selon le sélectionneur Rigobert Song, n'a pas entamé la motivation du groupe ».

Revue de presse Afrique
À la Une: coup de frein sur les relations entre l'Algérie et le Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 28, 2023 4:06


« Les reconfigurations stratégiques au Sahel […] n'ont pas seulement évincé la France, elles ont aussi fragilisé » les rapports entre les deux pays, constate Le Monde Afrique.Les deux pays vivent un début de crise diplomatique autour de la convocation, par les autorités maliennes, de l'ambassadeur d'Algérie à Bamako. En fait, par ce geste, le Mali lui-même répondait à Alger. « Bamako entendait, retrace Tout sur l'Algérie, protester contre des rencontres tenues à Alger quelques jours plus tôt entre les autorités algériennes et des groupes rebelles du nord du Mali » ; et puis, « Bamako n'a pas apprécié, croit savoir le journal algérien, le tapis rouge déroulé à Mahmoud Dicko, […] en bisbille avec les dirigeants du nouveau régime ». Pour Bamako, il s'agit d'ingérences dans ses affaires, voire d'hostilité, puisque les tensions sont vives ces derniers mois entre le gouvernement et les mouvements rebelles de l'Azawad, dans le nord.L'accord de paix d'Alger de 2015 en périlUn accord qui était « déjà fragile », souligne Sahel Tribune au Mali, même si « la reconnaissance du rôle crucial d'Alger dans la médiation pour la paix persiste ». Ce compromis signé en 2015 visait à « isoler les insurgés touaregs des groupes jihadistes », ce qui explique que l'Algérie ait régulièrement reçu des chefs rebelles ces dernières années. Mais, analyse Le Monde Afrique, « ces contacts sont devenus plus sulfureux aux yeux du gouvernement malien à mesure que celui-ci reprenait l'offensive, au fil de l'année, dans le nord du pays », avec l'aide des miliciens du groupe Wagner et au nom de l'intégrité territoriale.Tout sur l'Algérie voit en fait, dans l'attitude de Bamako, rien de moins que la « volonté des nouvelles autorités [du Mali] de remettre en cause le plan de paix. Sinon, s'interroge le journal, comment expliquer leur offensive de novembre dernier à Kidal ? » Une analyse que ne partage évidemment pas Sahel Tribune… Comme en miroir, le journal malien se questionne, lui, sur le rôle diplomatique de l'Algérie, car selon le titre, « ​​​​​​​la résurgence récurrente des hostilités » sème des doutes sur « ​​​​​​ l'efficacité du modèle et de l'approche méthodologique du médiateur sur la longue durée ». Peut-être faudrait-il, suggère encore Sahel Tribune, que « ​​​​​​​la résolution d'un conflit aussi labyrinthique » soit « dirigée par des acteurs non étatiques capables de dépolitiser le conflit » ?Ces turbulences profitent au MarocC'est même « ​​​​​​​une aubaine » pour Rabat, juge Le Monde Afrique, qui « ​​​​​​​entend bien jouer sa partition au Sahel afin de contrer son rival de l'Est ». TSA de son côté, enrage de cette volonté marocaine de « se déployer davantage dans cette région ». Le journal y voit même une tentative de « "parasiter" les efforts de l'Algérie pour trouver une solution à la crise au Mali ».Et le calendrier s'y prête : samedi 23 décembre, Marrakech accueillait une rencontre ministérielle sur l'influence des pays du Sahel. Une rencontre au cours de laquelle, rapporte Le Monde Afrique, « le ministre malien des Affaires étrangères […] n'a pas tari d'éloges sur ‘l'initiative fraternelle' » du pays en faveur de ses voisins sahéliens. Il faut dire que l'intervention du Maroc fait les affaires de Bamako, qui représente, reconnaît TSA, « une formidable opportunité pour sortir de l'isolement ».Le Niger lui aussi tisse de nouveau des liens diplomatiquesOn l'a appris mercredi 27 décembre : le port autonome de Cotonou a levé l'interdiction des importations de marchandises censées parvenir au Niger. Une décision dont se félicite L'Événement Niger et qui « ​​​​​​​laisse entrevoir une lueur d'espoir que les choses vont s'arranger progressivement pour les Nigériens, par qui les sanctions sont difficilement vécues ».Le journal fait référence aux sanctions prises par la Cédéao après le coup d'État du 26 juillet, qui ont notamment eu pour conséquence la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger. Attention : ces frontières restent fermées. La décision du port permet simplement que des marchandises soient de nouveau stockées dans les hangars.Il n'empêche : pour L'Événement, il pourrait s'agir d'une « ​​​​​​​preuve de bonne foi », de la part de l'un des membres de la Cédéao, pour inciter les autorités nigériennes à « des gestes d'apaisement et à accéd[er] à certaines des exigences de l'organisation ». D'autant qu'il y a quelques jours, le président du Bénin, Patrice Talon, a déclaré vouloir normaliser rapidement ses relations avec le Niger. Affaire à suivre...

Revue de presse Afrique
À la Une: le jour (de vote) sans fin en République démocratique du Congo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 22, 2023 4:22


Les opérations devaient s'achever avant-hier, mercredi, à 17 heures. Finalement, tard cette nuit, certains Congolais étaient encore au bureau de vote. Et pour cause, relate Jeune Afrique : depuis mercredi matin, « les retards n'ont fait que s'accumuler, alors même que l'affluence des électeurs était au rendez-vous. » Le Phare confirme que, d'après des agents de la Commission électorale, « certains ont voté [mercredi] au-delà de 20h ou encore près de 23h, (…) marqués à la culotte par les témoins des candidats, dont certains ont passé la nuit de mercredi à jeudi dans les bureaux de vote. » Une prolongation critiquée par l'opposition, pour qui ce délai supplémentaire est « hors-la-loi du vote » écrit Wakat Séra et qui « sauf miracle » rejettera les résultats du scrutin.Mais ça y est ! Cette fois, c'est fini. Radio Okapi reprend cette phrase de la Céni hier : « vendredi, nous n'ouvrirons plus les bureaux de vote »… c'est désormais, comme l'écrit Le Phare, « l'heure du suspense. »Dans certains bureaux de vote, le dépouillement a commencéEn raison des retards expérimentés par certains bureaux de vote, c'est un peu la « cacophonie » note Jeune Afrique, « chaque camp étant déterminé à faire circuler, au plus vite, sur les réseaux sociaux, les estimations en sa faveur. » Quant à la Céni, elle a promis de publier les premiers résultats dès aujourd'hui.Wakat Séra fait la moue face à cette « précipitation qui peut paraître bien suspecte pour des élections aussi laborieuses dans leur organisation. »Une circonspection que JA tient à calmer d'entrée de jeu : « l'affichage des résultats bureau par bureau était l'une des exigences de l'opposition, seule manière selon elle de juger de la transparence du processus. » Le Phare de son côté s'enthousiasme même de cette rapidité, une première puisque « dans le passé, on prenait deux semaines pour publier les premiers résultats de manière brute. »L'attente des résultats succède donc à l'attente devant les bureaux de vote… encore un peu de patience !Également à la Une, les suites de l'affaire Norbert Zongo au Burkina FasoOn l'a appris jeudi : la France a abrogé le décret d'extradition concernant François Compaoré, principal suspect dans l'assassinat du journaliste burkinabè Norbert Zongo, il y a 25 ans.Pour rappel pourtant, signale Wakat Séra, c'est bien la France qui, en 2020, « avait autorisé l'extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. » Sauf qu'entre-temps, Paris a « embouché la même trompette que la Cour européenne des droits humains » selon laquelle une extradition exposerait François Compaoré à la violation de ses droits fondamentaux.De quoi ajouter de l'eau « au moulin des contempteurs de la France », grimace Aujourd'hui au Faso, car « beaucoup, qui auraient aimé le voir menotté et se défendant devant la justice à Ouagadougou, ne [seront] pas satisfaits. » Les deux pays sont désormais « en quasi divorce », leurs relations se sont gravement dégradées cette dernière année… et, prévoit le journal, la décision de ne pas extrader François Compaoré « rend encore plus corsées les relations France-Burkina. » Mais attention : cette décision ne signe pas la fin du procès. Car même si c'est « le clap de fin du chapitre de l'extradition », ce n'est pas « celui du jugement par contumace. »       Une question : comment Vladimir Poutine reprend-il en main Wagner sur le continent ?Question à laquelle Jeune Afrique tâche de répondre ce vendredi au travers d'une longue enquête. On se souvient de cette image du drapeau du groupe de mercenaires russes, hissé haut sur le fort de Kidal au Mali. « Un symbole de victoire », un « message » adressé aux détracteurs des groupes, mais aussi un avertissement clair, estime JA : « Wagner est indispensable, et entend le montrer. » Une façon aussi de dire que malgré la mort de son chef historique, Evgueni Prigojine, cet été, le groupe paramilitaire n'a pas dit son dernier mot.En fait, au Mali, « le nombre de mercenaires présents a même légèrement augmenté depuis août », expose le magazine. Et puis, surtout, le groupe sort de l'ombre : terminées, « les missions et réunions secrètes à Moscou, Bamako ou Bangui. » Désormais, les responsables russes se déplacent au grand jour sur le continent. Là encore, assène JA, « le message est clair » : le Kremlin a repris les rênes et veut le faire savoir.Changement de visage donc, mais pas de méthodes ; ni au Mali, ni en Centrafrique, où le magazine constate que « le dispositif mis en place par Wagner (…) n'a quasiment pas changé » depuis la mort de son cofondateur. « La tête a été coupée, mais le corps fonctionne encore », raconte une source au magazine. Dit autrement : tout change pour que rien ne change.

Invité Afrique
Guillaume Soto-Mayor: «L'État islamique au Sahel crée une nouvelle génération de combattants»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 21, 2023 6:05


Les chercheurs malien Boubacar Ba et français Guillaume Soto-Mayor, spécialistes des mouvements jihadistes au Sahel, ont publié le mois dernier (novembre 2023) une étude intitulée « Guerre générationnelle au Sahel : les lionceaux du califat et la dynamique d'insurrection violente au sein de la province de l'État islamique au Sahel ». Une étude réalisée pour le CRTG Working Group, organisation de recherche spécialisée sur le recrutement des enfants soldats à travers le monde. Conduite entre mars et octobre dernier, cette étude révèle notamment l'utilisation par les jihadistes de l'EIS d'enfants et d'adolescents. Comment sont-ils recrutés ? Quel sort leur est-il réservé ? Plus globalement, quelle stratégie pour l'EIS dans cette période de reconfiguration des conflits au Sahel ? Guillaume Soto-Mayor est l'invité Afrique matin de David Baché.   RFI : Votre étude est fondée sur les communications officielles de l'État islamique au Sahel (EIS)–écrites, audio ou vidéo–et surtout, sur des dizaines d'entretiens avec des anciens enfants soldats, des recruteurs, des cadres dirigeants de l'État islamique. C'est assez exceptionnel. Comment avez-vous eu accès à eux ?Guillaume Soto-Mayor : Nous avons eu accès, avec Boubacar Ba, à ces différentes personnes via des intermédiaires du Gourma, de la région de Ménaka ou du Nord du Burkina Faso, originaires des mêmes régions que ces différents combattants avec lesquels nous avons donc pu entrer en contact et qui nous permettent d'avoir des témoignages reflétant véritablement la vision interne de l'État islamique au Sahel.Vous décrivez l'État islamique au Sahel comme principale force de gouvernance sur un vaste territoire, allant de la région de Tillabéri au Niger à celles de Ménaka et Gao au Mali, avec des centaines de villages sous leur domination. Concrètement, pour les habitants, cela veut dire quoi ? Au quotidien ?La première chose, c'est évidemment un projet de société, qui leur est imposé, d'une extrême violence, avec une vision absolutiste du monde, une vision de l'État islamique assez classique, comme on a pu le voir en Syrie ou en Irak. De l'autre côté, c'est aussi une offre d'encadrement des jeunes, c'est une offre également de régulation des flux transhumants, c'est une offre de gouvernance des différents territoires sur lesquels ils sont présents.Vous écrivez aussi : « La population vit dans la peur constante d'être qualifiée de traître ou d'informateur »…Tout à fait, c'est cette dimension totalisante : « Vous êtes avec nous ou contre nous », il n'y a aucun entre-deux. Donc effectivement, il y a une pression constante sur les populations de contribuer à l'effort de guerre, de montrer une validation de la manière de faire de l'État islamique et de ses règles.Vous décrivez le rôle central des enfants dans la stratégie de l'État islamique au Sahel qui compterait, c'est ce que l'on apprend dans votre étude, plusieurs centaines d'enfants et d'adolescents dans ses rangs ?Oui, c'est ce que notre étude révèle ,effectivement. Ce sont des enfants qui, il faut le rappeler, sont victimes véritablement de l'endoctrinement, de la manipulation, quelques fois du recrutement forcé, des kidnappings de l'État islamique. Il y a un nombre très important d'enfants actuellement présents dans des markaz, dans des centres d'enseignement contrôlés, ou proches del'État islamique au Sahel.Ces enfants, ils viennent d'où? Ils sont recrutés comment ?Ces enfants viennent à la fois de différentes régions de présence de l'État islamique, mais viennent également d'au-delà, de différentes régions du Niger, ils viennent de plusieurs régions du Nord duBurkina Faso ou du Mali. Il y a une tradition de kidnappings, de recrutements forcés de l'État islamique et de recrutements, quelques fois, qui se font également par l'attrait financier et par l'encadrement proposé ou la sécurisation proposée par l'État islamique.Vous avez parlé des markaz, les centres d'apprentissage. En quoi consiste l'enseignement qui est dispensé à ces enfants ?Ces enfants apprennent à la fois les différentes sciences islamiques – la sunna, la charia, l'histoire et la vie du prophète et de ses compagnons – et ils apprennent également à remplir différents rôles en soutien aux actions de l'État islamique au Sahel, facilitant leurs opérations. Ils peuvent être à la fois différents aides ménagers, des cuisiniers, ils peuvent apprendre différentes techniques de renseignement, de combat, de propagande, et donc ils pourront être utilisés par le groupe dans le quotidien.Pourtant, parmi ceux qui combattent l'État islamique au Sahel–les groupes armés locaux comme le MSA, les armées nationales malienne, nigérienne, burkinabè, ou auparavant l'armée française–aucun n'a spécialement indiqué la présence, face à eux, d'enfants ?Il y a eu l'attaque de Solhan, au Burkina Faso en 2021,dans laquelle à la fois l'armée burkinabè et puis à l'époque les Nations unies, avaient dénoncé la présence en très grand nombre d'enfants. Il y a ici peut-être une problématique autour de la définition de ce que sont des enfants : un jeune adolescent est parfois appelé un jeune adulte alors qu'en réalité, il est encore un enfant. Ce sont donc des victimes qui sont particulièrement vulnérables à l'endoctrinement de l'État islamique, et qui constituent donc une potentielle génération future au service de l'État islamique et de ses ambitions pour la région.Dans la même logique, vous avez aussi recueilli des témoignages sur la politique des mariages forcés…Oui, absolument. Il y a une logique ici de l'État islamique d'ancrage dans différents territoires, d'utilisation des femmes comme esclaves sexuelles, quelques fois comme esclaves tout court. Les familles de ces jeunes femmes reçoivent très souvent des pressions très importantes, des menaces de mort répétées de la part de l'État islamique, pour offrir leurs jeunes filles à des combattants et qu'elles remplissent leur supposé devoir de venir mettre au monde une nouvelle génération de combattants. Ces femmes, ces jeunes filles, doivent également être protégées de toute urgence.La rivalité entre le groupe État islamique et Al Qaeda est féroce, dans le monde, y compris au Sahel. Après la prise par l'armée malienne et Wagner, le mois dernier, de Kidal, qui était jusqu'ici tenue par les rebelles du CSP, et avec cette nouvelle Alliance des États du Sahel Mali-Niger-Burkina, est-ce que les deux rivaux, Aqmi et l'EIS, pourraient, par opportunité, se rapprocher ? C'est ce qu'il semble déjà se passer. Il y a une accalmie constatée par tous les acteurs sur le terrain qui semble indiquer une intention réciproque de concentrer les efforts sur les armées malienne, nigérienne ou burkinabè. Effectivement, l'affrontement des deux groupes les affaiblissait,et il semble qu'ils aient pour l'instant trouvé opportun de négocier une trêve ou, en tout cas, une forme de cessez-le-feu déjà actif.Iyad Ag Ghaly, dans sa dernière vidéo diffusée le 12 décembre dernier, lance un appel à la mobilisation dans toute la région, mais il ne s'adresse pas directement, pas nommément, à l'EIS…Absolument. Il n'y aura pas, à mon sens, d'alliance de long terme entre les deux groupes. Il y a une trêve de circonstance, qui est due à la présence d'ennemis communs, à la fois des armées du Sahel et du groupe paramilitaire Wagner. Pour l'instant, il y a une convergence d'intérêts à ne pas perdre de ressources financières ou militaires dans un combat entre groupes jihadistes. Mais l'adresse d'Iyad Ag Ghalyse fait aux populations locales, elle ne se fait pas à l'État islamique pour qu'il rejoigne le Jnim d'une quelconque manière que ce soit.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Au Mali, le général Ag Gamou nommé nouveau gouverneur de Kidal

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 27, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur une poussée de l'armée ukrainienne, sur les 60 ans de la mort de John Fitzgerald Kennedy et sur la conférence des réparations au Ghana. Guerre en Ukraine : l'armée ukrainienne sur le point d'opérer une percée ? L'armée ukrainienne a réussi à franchir le fleuve Dniepr, un axe stratégique, et à avancer de huit kilomètres sur la rive gauche. Comment expliquer ce succès face à l'armée russe ? Les Ukrainiens peuvent-ils continuer leur percée ? Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense à RFI.Mali : un général touareg nommé à la tête de KidalUne semaine après la reprise de Kidal par les forces armées maliennes, le général El Hadj Ag Gamou a été nommé gouverneur de la région. Pourquoi les autorités maliennes de transition ont-elles pris cette décision ? Ag Gamou peut-il réussir à négocier la paix avec les rebelles du CSP ? Avec Serge Daniel, envoyé spécial pour le Sahel basé à Dakar.JFK : 60 ans après son assassinat, des zones d'ombre subsistentIl y a 60 ans, le 22 novembre 1963, le président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy était assassiné. Quelles sont les principales zones d'ombre qui demeurent aujourd'hui ? Une réouverture de l'enquête, comme le demande une partie de l'opinion publique serait-elle possible ?  Avec Vincent Quivy, journaliste et historien, auteur notamment de « Qui n'a pas tué John Kennedy », aux éditions du Seuil.  Afrique : Akufo-Addo exige des excuses pour la traite transatlantique Le président du Ghana a demandé des excuses officielles aux puissances européennes pour la traite des Noirs. Pourquoi près de 200 ans après les abolitions, la plupart des pays européens n'ont-ils toujours pas présenté d'excuses officielles ? Comment peut-on quantifier les réparations financières demandées ? Avec Mathieu Soula, professeur de droit à l'Université de Nanterre, spécialiste des questions de reconnaissance des crimes passés. 

Africa Daily
Is Mali's government in control of the north?

Africa Daily

Play Episode Listen Later Nov 24, 2023 20:32


Last week the Malian army seized the town of Kidal, in the country's north - weeks after the United Nations stabilisation mission, MINUSMA, withdrew from its base there. For the past decade, Kidal has been a stronghold of the Tuareg rebel group - and so its capture was a symbolic success for Mali's military leaders, who seized power in 2020. They have made the restoration of territorial sovereignty a key priority. The military government has given UN forces until the end of the year to withdraw from the country - triggering a race to seize territory between the army, rebel groups and jihadists. But while the army is now in control of the military base – the question of who's in control of the region is far more complicated. In this episode of Africa Daily, Alan Kasujja speaks to the BBC's Beverly Ochieng and MINUSMA spokesperson, Fatoumata Kaba.

Revue de presse Afrique
À la Une: un drapeau hissé dans le ciel de Kidal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 23, 2023 4:06


Oui, et il ne s'agit pas du drapeau du Mali, mais bien de celui des paramilitaires russes du groupe Wagner : une tête de mort blanche, menaçante, sur fond noir, jette son regard sur les habitants de la cité tout juste reprise aux ex-rebelles touaregs. « Tout un symbole, relève Jeune Afrique, qui vient contredire le discours officiel du régime d'Assimi Goïta faisant la part belle à l'armée malienne. »De fait, selon le récit circulant au Mali, Kidal « aurait été exclusivement reconquise par les Forces armées maliennes. » Et le magazine panafricain note encore dans les propos du chef de la junte ou de la télévision nationale, il n'y a « nulle mention des mercenaires de Wagner – même sous le vocable ‘d'instructeurs russes' habituellement utilisé par les autorités maliennes. » Et ce malgré le rôle, que JA estime « déterminant, » des mercenaires de Wagner, dans la reprise de la ville septentrionale. Le magazine enfonce le clou : la vidéo montrant le drapeau du groupe sur le fort, « confirme » le « statut de meneur » des paramilitaires… car ces images « n'aurai[en]t probablement jamais pu être tournée[s] si les mercenaires russes n'avaient une forme d'ascendant sur leurs partenaires maliens. »Réaction courroucée des autorités Wakat Séra pointe que, « les paramilitaires russes auraient voulu porter un coup à la fierté des FAMa (…) qu'ils n'auraient pas agi autrement. (...) Au risque de provoquer l'ire des colonels de Bamako. » De fait, les autorités ont d'abord évoqué, à tort, une fausse information, avant que l'étendard malien soit rétabli au sommet du fort hier en fin d'après-midi. « Pas question pour le colonel Assimi Goïta et ses lieutenants, poursuit le titre burkinabè, de voir écornée cette souveraineté à laquelle ils tiennent tant, » eux qui « en ont fait le pilier et l'étoile polaire de leur combat. »Un coup d'œil à la presse malienne permet de s'en rendre compte : pas un mot du drapeau des paramilitaires russes, en revanche, Mali Actu vante « la victoire des forces armées maliennes, (…) source de fierté pour le peuple malien », preuve selon le site que « le Mali est capable de se défendre seul contre les terroristes » et leurs soutiens.Questionnements autour d'un charnier Charnier découvert par les FAMa et qu'ils attribuaient aux rebelles du CSP… or, ces derniers ont démenti, hier, et dénoncent, rapporte Wakat Séra, une « pure mise en scène que l'armée malienne aurait orchestrée. »Difficile à ce stade de démêler le vrai du faux. Ce qui est certain, c'est que les questions soulevées par cette découverte sont nombreuses : « Qui l'a creusé ? Où est-il localisé ? Combien de corps y sont entassés ? » s'interroge ainsi Wakat Séra, dans les pas d'Aujourd'hui au Faso qui se demande « qui a perpétré [ce charnier] ? À quelles fins ? Quelle est l'identité des victimes ? » Les deux journaux burkinabè finissent par partager un même doute : « ce charnier existe-t-il seulement ? »Toujours dans la presse, les élections en RDC La campagne se poursuit en vue des scrutins de fin d'année… sauf dans les provinces du Rutshuru et du Masisi, dans l'Est du pays, en raison de l'insécurité. En cela, la situation autour de Goma est, pour Aujourd'hui au Faso, une illustration de plus que « l'insécurité, qu'elle soit liée à une rébellion ou à du terrorisme, est une menace pour la tenue et la transparence (…) des processus électoraux. »Autre potentielle menace sur l'équité de cette campagne, pointée par Actualité.cd, « le clan de Moïse Katumbi dénonce déjà une partialité dans le traitement qui lui est réservé à certains endroits. » Un cadre du parti interrogé par le journal accuse ainsi l'équipe du président sortant, Félix Tshisekedi, d'avoir « assuré le monopole d'occupation de tous les panneaux publicitaires » dans certaines villes, et de compliquer encore les choses, car l'avion affrété par Moïse Katumbi « n'a toujours pas été autorisé alors que les formalités ont été remplies dûment », poursuit le titre congolais.Tous les regards sont donc braqués sur Moïse Katumbi. Avec une question principale, posée par Jeune Afrique : « Katumbi peut-il s'imposer comme le candidat commun de l'opposition ? » Plusieurs candidats ont déjà annoncé se rallier à lui, mais certains, comme Denis Mukwege ou Martin Fayulu, accueillent fraîchement l'initiative ; et, raconte Jeune Afrique, Moïse Katumbi est « soupçonné d'avoir voulu forcer la main de ses collègues. » Quoi qu'il en soit, conclut le magazine, « les dissensions actuelles sont révélatrices des divergences que connaît l'opposition depuis plusieurs semaines » … d'où cette interrogation d'un membre de l'opposition : « que gagne-t-on à rester en-dehors d'un ticket commun ? »

Appels sur l'actualité
[Vos questions] La victoire de Joseph Boakai à l'élection présidentielle au Liberia

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 21, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur les élections générales en RDC, sur la réaction des habitants de Kidal et sur le candidat choisi par le Pastef au Sénégal. Libéria : les raisons de la défaite de George WeahAu Libéria, Joseph Boakai a remporté l'élection présidentielle face à George Weah. Pour quelles raisons le président sortant n'a-t-il pas été réélu ? Quelles pourraient être les premières mesures du nouveau président ? Avec Bineta Diagne, correspondante permanente à Abidjan, de retour de Monrovia.   Élections en RDC : comment voteront les territoires occupés ? En RDC, à un mois des élections générales, les habitants des territoires de Rutshuru et du Masisi ne pourront pas voter. Qu'en est-il du reste de la région ? Un report est-il envisageable dans certains territoires comme ça avait été le cas en 2018 ? Avec Paulina Zidi, envoyée spéciale de RFI en République démocratique du Congo. Mali : que pense la population de Kidal du retour de l'armée ? Comment la population de Kidal a-t-elle réagi à la reprise de la ville par les forces armées maliennes ? Où se sont réfugiés les habitants qui ont fui les combats ?  Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI.   Sénégal : Diomaye Faye, le candidat Bis du PastefLe Pastef, le parti d'Ousmane Sonko, a désigné Bassirou Diomaye Faye comme candidat. Pourquoi une telle décision alors que les recours judiciaires ne sont pas épuisés pour permettre la candidature d'Ousmane Sonko ? Comment expliquer le choix de cette personnalité alors qu'elle est également en prison ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.    

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Comment l'armée malienne a-t-elle repris Kidal ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 17, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la restitution d'avoirs issus de biens mal acquis à la Guinée Équatoriale et sur la greffe d'un œil complet aux États-Unis. Mali : retour sur la prise de Kidal par l'armée Quelle a été la stratégie des Forces armées maliennes et du groupe paramilitaire russe Wagner pour remporter cette victoire ? L'armée a-t-elle perdu beaucoup d'hommes comme l'affirme le Cadre stratégique permanent ? Mali : vers une poursuite des combats après la prise de Kidal ? Après leur départ de Kidal, dans quelle zone se sont réfugiés les rebelles du CSP ? Comment comptent-ils poursuivre le combat ? Mali : l'armée peut-elle garder le contrôle de Kidal ?   L'armée malienne a-t-elle les moyens de garder le contrôle de Kidal ? Après cette victoire, est-elle en mesure de vaincre définitivement la rébellion du CSP ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. Biens mal acquis : vers une restitution de la France à la Guinée équatorialeLa France prévoit de restituer six millions d'euros à la Guinée équatoriale sur les 150 millions d'euros de biens mal acquis saisis par la justice. Pourquoi seule une partie des avoirs sera rendue ? Comment va s'opérer la restitution ? Avec Guilhem Fabry, journaliste au service Afrique de RFI.Santé : première greffe mondiale d'un œil complet Aux États-Unis, un patient a été greffé pour la première fois d'un œil complet. Pourquoi cette opération est-elle considérée comme une réussite alors que le patient n'a pas recouvré la vue cinq mois après ?  Avec Michel Paques, chef de service Ophtalmologie à l'Hôpital des 15-20 à Paris.  

Le débat africain
Reprise de Kidal, lancement de la campagne électorale en RDC… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Nov 17, 2023 49:00


Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Au sommaire : reprise de la ville de Kidal par l'armée malienne, lancement de la campagne présidentielle en RDC, guerre entre Israël et le Hamas.  Nos invités :- Israel Mutala, directeur de publication du site d'information 7sur7.cd en RDC- Cécile Goudou, secrétaire de rédaction à la Radio nationale du Bénin, lauréate 2016 de la bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon- Ahmed Newton Barry, journaliste et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante du Burkina Faso.

Revue de presse Afrique
À la Une: le 1er tour de l'élection présidentielle à Madagascar...

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 17, 2023 5:10


Alors que les tous premiers résultats font apparaître une forte abstention, l'Express de Madagascar crie victoire.« La messe est dite », annonce-t-il, précisant que « les premières tendances des résultats provisoires donnent une confortable avance au candidat Rajoelina ». Le journal parle même du « tsunami électoral », que pourrait déclencher le président sortant. Mais il n'oublie pas de souligner que « l'autre point marquant de ce premier tour de présidentielle, est le faible taux de participation... » Il est vrai que la plupart des candidats avaient appelé aux boycott du scrutin, l'Express de Madagascar précise que « le collectif des candidats affirme qu'il s'agit “d'une victoire” de l'appel à l'abstention qu'il a lancé. »Dans Tribune Madagascar.com, un éditorial en forme de coup de gueule... « La capacité de langue de bois et de verbiage diplomatique que l'on subit des observateurs internationaux qu'il s'agisse des chancelleries, des misions européennes ou autres observateurs africains détachés sur l'Ile quant au regard qu'ils ont sur la situation politique de la Grande Ile, nous irrite au plus haut point. », nous dit-on. Toutefois, « Il serait temps de régler l'ambivalence de nos relations avec la communauté internationale : le lundi, sur des avis déplaisants émis par des observateurs étrangers, on va pousser des cris d'orfraie et hurler à l'ingérence...  Et le Mardi on va appeler les casques bleus au secours ... pour espérer mettre fin aux exactions d'un pouvoir qui dérape au-delà de toutes les limites ». Conclusion de Tribune Madagascar. « Cette ambivalence relève avant tout d'une profonde méconnaissance de ce qui dicte la politique et la diplomatie de nos « partenaires  étrangers… Ou plutôt de ce qui dicte leurs initiatives et réactions… ce qui ne fait en général pas une politique ».La police à Kidal« Le déploiement de près de 200 policiers dans la ville de Kidal est en cours », titre Maliweb.  « Un document de la hiérarchie de la police largement partagé sur les réseaux sociaux atteste cette information » ... « À peine, les forces de défenses maliennes ont fait leur entrée triomphale dans le bastion de la rébellion Touarègue, que le gouvernement prend des dispositions pour déployer environ 200 policiers dans les deux commissariats de la ville ». Et Maliweb d'ajouter : « les initiatives pour rassurer les populations de la ville de Kidal se font par le retour à la sécurité ».De son côté, Malijet publie la déclaration officielle du premier ministre Choguel Kokalla Maïga, après l'entrée de l'armée malienne et de ses supplétifs russes à Kidal. « C'est une victoire pour l'unité et la stabilité ». « Ce triomphe » ajoute-t-il, « n'aurait pas été possible sans la patience de notre peuple, sans la clairvoyance des chefs militaires et sans les sacrifices de dignes filles et fils du Mali, tombés sur le champ d'honneur »... « je demeure convaincu que la paix et la réconciliation restent un challenge à la portée de notre grande nation. »Ousmane SonkoC'est ce vendredi que se joue le sort de la candidature à la présidentielle du principal opposant au pouvoir, Ousmane Sonko. La Cour suprême doit, se prononcer sur la légalité ou non de sa radiation des listes électorales. « Ce vendredi 17 novembre, le monde entier va écouter et observer le Sénégal », annonce Rewmi.com qui publie la photo d'une veillée nocturne qui s'est tenue hier soir.  On y voit des partisans d'Ousmane Sonko, qui portent des pancartes demandant sa libération, autour de quelques bougies disposées au sol.  Et selon le site d'information sénégalais, « Les militants et sympathisants de Sonko ne comptent pas rester les bras croisés ou attendre sagement les verdicts dans leurs maisons. Les patriotes envisagent de grands rassemblements dans l'étendue du territoire national pour mettre la pression sur les décideurs du destin de leur leader. »De son côté, Ousmane Sonko s'est exprimé sur les réseaux sociaux. Sénégo publie son post en intégralité. « Je continue à réclamer ma libération, car cette arrestation n'est, en fait, qu'une prise d'otage politique, pour empêcher ma candidature à la présidentielle de février 2024 », affirme l'opposant qui ajoute :  « je réclame la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques afin qu'ils retrouvent leur famille, car leur souffrance a assez duré ». Ousmane Sonko qui fait allusion aux drames de l'émigration clandestine... « la jeunesse sénégalaise désespérée se tourne vers les méandres des océans et du désert, et l'État sénégalais, complice, ne pose aucune action pour empêcher ces drames devenus le lot quotidien des familles ». Enfin, l'opposant appelle ses partisans à maintenir la pression. Il appelle « tous les Sénégalais, épris de justice, à s'organiser sur toute l'étendue du territoire national pour exercer leur droit constitutionnel à la résistance et refuser », dit-il, « le dictat d'une minorité ».

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Mali : les enjeux de la prise de Kidal

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Nov 17, 2023 46:27


Le mardi 14 novembre, l'armée malienne a repris le contrôle de Kidal, ville du nord du Mali, jusque-là aux mains des séparatistes touaregs, après des années d'absence de cette localité devenue un enjeu majeur de souveraineté pour l'État central. Eric Topona aborde cette nouvelle donne avec ses invités, sous l'Arbre à palabres.

Foreign Exchanges
World roundup: November 14 2023

Foreign Exchanges

Play Episode Listen Later Nov 15, 2023 19:55


This is the web version of Foreign Exchanges, but did you know you can get it delivered right to your inbox? Sign up today:Friends, for family reasons and also because of my own mental exhaustion I will be taking a longer than usual break from the newsletter for this year's Thanksgiving holiday. The newsletter will be going quiet following Thursday's roundup and will return to our regular schedule on Tuesday, November 28. As I've written before here I can always tell when it's time for me to take a bit of a break from the newsletter and the truth is we probably passed that point around three or four weeks ago so I'm running on fumes. Thanks for reading and for supporting this venture!TODAY IN HISTORYNovember 14, 1965: The Battle of Ia Drang, the first major engagement between the United States and the North Vietnamese Army, begins. It ended on November 18 with both sides claiming victory, though the NVA's ability to fight the much better armed US Army to a draw was a boost to their morale and probably the battle's most important effect.November 14, 2001: Fighters with the Northern Alliance rebel coalition enter and occupy the city of Kabul, marking the end of the US war in Afghanista—just kidding. I had you going there for a second, didn't I?INTERNATIONALWith deaths due to “extreme heat” projected to increase five-fold by 2050, according to The Lancet Countdown, you'll no doubt be pleasantly surprised to learn that an AP investigative report shows that the “green transition plans” being formulated by most major fossil fuel companies are not green, not transitional, and not even really plans. Without any serious government pressure to force them to invest in genuinely renewable technologies, these firms are able to do things like, say, classify natural gas development as a “green” investment. That's absurd, of course, but who's counting?The main problem with these plans has long been, and continues to be, the fact that fossil fuel companies exempt the products they sell when assessing their progress toward “net zero” carbon emissions. Firms only account for “Scope 1” emissions, which are their direct carbon outputs, and “Scope 2” emissions, the indirect output that results from their production process. The emissions that ensue when people burn the products they sell are considered “Scope 3” and energy firms disavow any responsibility for them. Like tobacco companies, they argue that what the customer does with their products is the customer's business, not theirs. Maybe people just want to buy a barrel of oil and place it in their foyer as a conversation piece or put it to some other use that doesn't emit carbon. Who's to say?MIDDLE EASTISRAEL-PALESTINEEarly Wednesday morning Israeli forces began what they called “a precise and targeted operation against Hamas in a specified area in the Shifa hospital” involving “medical teams and Arabic speakers, who have undergone specified training to prepare for this complex and sensitive environment, with the intent that no harm is caused to the civilians.” There are hundreds of patients and thousands of other people who have been trapped in the hospital by the IDF and the chances that “no harm” will come to any of them in the next several hours are probably slim. Israeli officials have been insisting that Hamas's lair is located underneath the hospital but at this point it's too soon to know if that's the target or if this is a more limited operation. This is a developing story so there's not much more I can say about it at this time.What I can say is that the Biden administration gave a green light to this operation earlier in the day, when White House spokesperson John Kirby told reporters that the administration has “independent intelligence” (which is code for “we didn't get this from the IDF”) that “Hamas and the Palestinian Islamic Jihad use some hospitals in the Gaza Strip — including Al-Shifa — and tunnels underneath them to conceal and to support their military operations and to hold hostages.” According to Kirby this intelligence shows that the militant groups have a “command and control” center in Shifa and “have stored weapons there.” Kirby insisted that that the administration was not endorsing an Israeli attack on the hospital, but anybody with ears to hear or eyes to read what he said should have no doubt as to what the intent was.I wrote everything below prior to news of the Israeli assault breaking so some of it might no longer be relevant but I think most of it still is:Gazan health authorities said on Tuesday that some 40 patients at Shifa—three of them babies—have died since that facility ran out of generator fuel on Saturday. Without electricity the hospital cannot maintain its incubator units and so there are now 36 newborns who are at critical risk. With the IDF surrounding the hospital it's also become impossible to transfer the dead to a cemetery, so personnel are planning to bury some 120 bodies in a mass grave on site. Gazan officials have proposed evacuating the facility under the auspices of the Red Cross/Red Crescent and sending its remaining patients to Egypt but there had been no movement on that front at time of writing. The Israeli government has apparently offered to send the hospitals more incubators, a fascinating attempt at a humanitarian gesture that would be completely pointless because the problem isn't the incubators, it's the electricity.In other news:* David Ignatius at The Washington Post reported (I use that term loosely) on Monday that “Israel and Hamas are close to a hostage deal.” With the caveat that if David Ignatius told me the sky was blue I'd glance out the window to double check, the terms he reported are that Hamas would release (or facilitate the release) of the women and children that it and other Gazan militant groups took hostage during their October 7 rampage through southern Israel. This would be done in stages and be matched by the release of Palestinian women and children being held by Israeli authorities. It would also involve a ceasefire of unspecified duration but “perhaps five days” according to Ignatius. The ceasefire could allow some time to address humanitarian issues in Gaza though I don't know what that would entail and whatever it was would almost certainly be inadequate.* Israeli Foreign Minister Eli Cohen met with International Committee of the Red Cross President Mirjana Spoljaric Egger on Tuesday and later told reporters that the ICRC has had no access to the aforementioned hostages. It's highly unlikely that the Israelis would agree to anything involving hostages without at least proof of life, so this could be a big sticking point with respect to the potential prisoner deal outlined above. Families of the hostages, meanwhile, are marching from Tel Aviv to Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu's residence in Jerusalem to pressure him to take some action to secure the hostages' release.* Israeli occupation forces killed at least eight Palestinians in the West Bank on Tuesday, seven of them in Tulkarm. The IDF carried out a drone strike in that city, an occurrence that's still relatively rare in the West Bank though it's certainly become more common over the past year and in particular the past month.* Israeli Finance Minister Bezalel Smotrich issued a statement on Tuesday endorsing what he laughably termed the “voluntary emigration of Gaza Arabs to countries around the world.” I guess “leave or die” is a choice, right? A couple of Israeli politicians floated this idea on Monday in a Wall Street Journal editorial that was less a serious proposal than a written middle finger to Western critics of the Israeli military campaign. That piece didn't go into extensive detail about what a mass relocation would look like—again, it wasn't meant as a serious proposal—but Smotrich's intent is much easier to guess, and that's the permanent ethnic cleansing of Gaza and the relocation of its population as far away from Israel as possible. Smotrich, whose ministerial brief also includes running the Coordinator of Government Activities in the Territories office, isn't part of Netanyahu's “war cabinet” but that doesn't mean he's completely lacking in influence.* The US and UK governments on Tuesday announced new sanctions targeting Hamas and Palestinian Islamic Jihad members along with a Lebanese entity that allegedly facilitates money transfers from Iran to Gazan militant groups. This is the third round of sanctions the Biden administration has imposed since October 7. Also on Tuesday, over 400 employees of the Biden administration sent a joint letter to their boss, Joe Biden, expressing opposition to the administration's approach to the Gaza conflict.YEMENHouthi rebels say they fired another barrage of missiles toward Israel on Tuesday. There's no confirmation of this, though the IDF did say that its air defenses downed a single missile near Eilat that we can probably assume was of Houthi provenance. The leader of Yemen's Houthi movement, Abdulmalik al-Houthi, delivered a speech on Tuesday pledging that his rebel fighters would continue attacking Israel. In particular, Houthi suggested that they could target Israeli commercial vessels in the Red Sea, which would certainly be an easier target for them than Israel itself.IRAQA Turkish drone strike killed two people, both allegedly members of the Sinjar Resistance Units militia, in northern Iraq's Nineveh province on Monday evening. The Sinjar militia was formed in 2014 with assistance from the Kurdistan Workers' Party (PKK) and is still allied with that group, which makes its personnel potential targets for the Turkish military.Elsewhere, the Iraqi Federal Supreme Court removed two members of the Iraqi parliament on Tuesday, one of whom just happened to be speaker Mohammed al-Halbusi. It's not clear why, though another MP named Laith al-Dulaimi had reportedly sued Halbusi alleging that the speaker forged Dulaimi's name on a resignation letter. Dulaimi was, as it happens, the other MP who had his term ended by the court (I assume that's not a coincidence). The ruling created a potential political crisis for Iraqi Prime Minister Mohammed Shiaʿ al-Sudani. As speaker, Halbusi was Iraq's leading Sunni Arab politician, and his support was important to Sudani's government. Three members of his Progress Party quit their cabinet posts after the court ruling and it remains to be seen how that will impact Sudani's position.ASIAAFGHANISTANAfghan Commerce Minister Haji Nooruddin Azizi apparently visited Pakistan this week, where—according to the Afghan government—he pressed Pakistani Foreign Minister Jalil Abbas Jilani on the issue of all those Afghan migrants the Pakistani government is presently deporting. Specifically it sounds like Azizi raised the issue of allowing deportees to at least take some of their money and/or possessions to Afghanistan with them. Deportees are currently arriving with nothing and are being housed in what are effectively refugee camps—leaving aside the incongruity of being a “refugee” in one's home country—on the Afghan side of the border.MYANMARReports on Monday only hinted at some new fighting in western Myanmar's Chin state, but as more details are emerging the situation there sounds pretty serious. According to the Chin National Front, rebel fighters had by the end of the day seized two Myanmar military outposts and were working to seize control of the Myanmar-Indian border. According to Indian media the fighting has sent some 2000 people streaming across that border to escape. In neighboring Rakhine state, the rebel Arakan Army has also been seizing military outposts and authorities have imposed a curfew in the state capital, Sittwe, as a result. Rebel factions across Myanmar have launched new offensives in recent weeks, starting with the “1027” (for October 27) operations by the Myanmar National Democratic Alliance Army and the Ta'ang National Liberation Army in Shan state. Myanmar's ruling junta is clearly struggling to mount a response.CHINAJoe Biden told reporters on Tuesday that his main goal in meeting with Chinese President Xi Jinping in San Francisco this week is to restore “normal” communications between their governments. In particular this would involve a return to regular military-to-military contacts, something Beijing ended in the wake of former US House Speaker Nancy Pelosi's visit to Taiwan last year. Any prospect of resuming those contacts was complicated by the fact that former Chinese Defense Minister Li Shangfu was under US sanction. But as he's no longer defense minister that complication is no longer an issue.AFRICALIBERIALiberian voters turned out on Tuesday for the second round of that country's presidential election, pitting incumbent George Weah against Joseph Boakai. Both candidates finished with just under 44 percent of the vote in last month's first round. Such a close finish might augur poorly for the incumbent in a head to head matchup, though that's just one of many factors that could sway this vote in either direction. Polls have closed in that contest but I have yet to see anything by way of preliminary or partial results.MALIMali's ruling junta says its security forces have seized control over the northern town of Kidal after battling with rebels in that region for several days. The Malian military and mercenary auxiliaries marched on Kidal after United Nations peacekeepers vacated the region as part of their ongoing withdrawal from Mali. Kidal has been a rebel stronghold since the initial northern Mali uprising in 2012 and government control there has been nebulous at best since then. There's been no comment as far as I know from the rebels and it's unclear what their disposition is at this point.ETHIOPIAAccording to Addis Standard, Fano militia fighters attacked a predominantly Oromo community in Ethiopia's Amhara region last week, killing at least 25 people and displacing some 3000 into the Oromia region. The Fano militia is still battling the Ethiopian government but Amhara paramilitary groups have also made a pastime of preying on ethnic Oromo communities (likewise, Oromo militias have preyed on ethnic Amhara). In this case they apparently demanded grain from the community and attacked after residents refused to comply.On a more upbeat note, the US Agency for International Development is reportedly planning to resume food distribution across Ethiopia next month under a “one-year trial period.” The agency suspended its Ethiopian food program earlier this year amid allegations that the aid was being diverted. It resumed providing food aid to Ethiopian refugees last month and is now planning to spend the next year testing whether procedural changes adopted by aid groups and the Ethiopian government are enough to stop that alleged diversion. Solid data is hard to come by but it's possible that hundreds or thousands of Ethiopians have died because of the decision (which the UN World Food Program joined) to suspend food aid.DEMOCRATIC REPUBLIC OF THE CONGOThe death toll from Sunday's Allied Democratic Forces attack on a village in the eastern DRC's North Kivu province has risen to 33, according to provincial officials. ADF fighters are also believed to have been responsible for attacking a village in neighboring Ituri province on Tuesday, killing at least 11 people.EUROPERUSSIAVladimir Putin signed a new law on Tuesday that permits elections to be held even in parts of Russia that are under martial law. This apparently clears the way for the portions of Ukraine that Moscow claims to have annexed to participate in next year's presidential election. The effect will be to try to stitch those regions a little more tightly to Russia and complicate any possible return to Ukrainian authority.UKRAINEThe European Union promised back in March to supply the Ukrainian military with 1 million 155 mm artillery shells within 12 months. You'll never guess how that went. German Defense Minister Boris Pistorius told a meeting of EU defense ministers on Tuesday that the bloc isn't going to fulfill its commitment and even went so far as to criticize the fact that it was made in the first place. The will was apparently there, but EU member states still don't have the collective capacity to churn out that many shells that quickly. The effort has apparently sparked a boost in production capacity but not enough to meet the 12 month deadline.SWEDENSweden's NATO accession may be moving slightly forward, as the Turkish parliament's foreign affairs committee will take up the issue on Thursday. It's been about three weeks since Turkish President Recep Tayyip Erdoğan submitted Sweden's accession to parliament and it should be clear by now that the folks in Ankara are in no particular hurry to work their way through that process. There may be some impetus on the part of other NATO members to have the issue resolved in time for the alliance foreign ministers summit on November 28, but Erdoğan has proven himself to be fairly impervious to that sort of pressure in the past.AMERICASUNITED STATESFinally, TomDispatch's William Hartung wonders whether the “Arsenal of Democracy” really cares all that much about the “democracy” part:The list of major human rights abusers that receive U.S.-supplied weaponry is long and includes (but isn't faintly limited to) Saudi Arabia, the UAE, Bahrain, Egypt, Turkey, Nigeria, and the Philippines. Such sales can have devastating human consequences. They also support regimes that all too often destabilize their regions and risk embroiling the United States directly in conflicts.U.S.-supplied arms also far too regularly fall into the hands of Washington's adversaries. As an example consider the way the UAE transferred small arms and armored vehicles produced by American weapons makers to extremist militias in Yemen, with no apparent consequences, even though such acts clearly violated American arms export laws. Sometimes, recipients of such weaponry even end up fighting each other, as when Turkey used U.S.-supplied F-16s in 2019 to bomb U.S.-backed Syrian forces involved in the fight against Islamic State terrorists.Such examples underscore the need to scrutinize U.S. arms exports far more carefully. Instead, the arms industry has promoted an increasingly “streamlined” process of approval of such weapons sales, campaigning for numerous measures that would make it even easier to arm foreign regimes regardless of their human-rights records or support for the interests Washington theoretically promotes. These have included an “Export Control Reform Initiative” heavily promoted by the industry during the Obama and Trump administrations that ended up ensuring a further relaxation of scrutiny over firearms exports. It has, in fact, eased the way for sales that, in the future, could put U.S.-produced weaponry in the hands of tyrants, terrorists, and criminal organizations.Now, the industry is promoting efforts to get weapons out the door ever more quickly through “reforms” to the Foreign Military Sales program in which the Pentagon essentially serves as an arms broker between those weapons corporations and foreign governments.Thanks for reading! 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Journal de l'Afrique
Mali : scènes de liesse à Kidal après la reprise de la ville par l'armée

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 15, 2023 14:31


Au Mali, la reprise de Kidal, foyer de la revendication indépendantiste, dont l'Etat central et l'armée avaient été chassés par les rebelles en 2014, est le succès militaire le plus incontestable remporté par les colonels à la tête de ce pays plongé dans une crise sécuritaire et multidimensionnelle grave.

Revue de presse Afrique
À la Une: l'armée malienne remet la main sur Kidal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 15, 2023 4:28


« Ça y est ! Cette fois, c'est la bonne. » Ce cri de soulagement, c'est celui de l'Observateur Paalga ce matin. Et pour cause : lourdement appuyés par les paramilitaires du groupe Wagner, les soldats ont repris le contrôle de ce bastion rebelle ; une première depuis plus de dix ans et un véritable « tournant copernicien dans la guerre oblique au long cours que mène le Mali contre ses ennemis », se réjouit Aujourd'hui au Faso. Une victoire pour Bamako donc mais aussi, souligne Le Monde Afrique, « une victoire personnelle pour le colonel Assimi Goïta, » « arrivé au pouvoir avec un agenda souverainiste et sur une promesse de reconquête des territoires perdus. »Victoire de terrain, victoire personnelle mais aussi « victoire symbolique », poursuit le quotidien, sur un territoire considéré comme le bastion inexpugnable » des rebelles touaregs depuis l'indépendance du pays en 1960.D'importants moyens militairesSi L'Observateur Paalga souligne que « les FAMa n'ont pas toujours fait le poids face aux groupes armés de la rébellion », eh bien cette fois, « la donne militaire a nettement changé. » Il y a d'abord l'appui des paramilitaires russes du groupe Wagner ; et puis les journaux soulignent aussi unanimement, à l'image d'Aujourd'hui au Faso, les « bombardements aériens » qui ont eu raison des éléments du CSP, « claquemurés » dans l'ancien camp de la Minusma et qui eux, privilégiaient les combats de guérilla, aidés de leur connaissance du terrain.Plus précisément, apprend-on dans les colonnes du Monde Afrique, ce sont les « bombardements répétés des drones […] de fabrication turque » qui ont permis de renverser la situation et d'éviter le « fiasco » de la précédente tentative de reconquête, en 2014.Quid de la suite des événements ?C'est une chose de gagner du terrain, encore faut-il le conserver. Tout l'enjeu réside donc dans cette question formulée par Aujourd'hui au Faso : « Et maintenant, que feront les FAMa de cette victoire ? » Les journaux partagent une même inquiétude, que pointe L'Observateur Paalga : celle d'une alliance « avec les groupes armés terroristes » contre « un ennemi commun. »Un nom, en particulier, revient : celui d'Iyad ag Ghali, ancien chef rebelle touareg, avant de devenir le plus haut cadre d'al-Qaïda dans la région. Ce personnage pourrait être « l'autre bénéficiaire, moins attendu, de cette reconquête » soupçonne Le Monde Afrique… et Le Pays de rappeler qu'il a « toujours maintenu des liens avec la majeure partie des groupes armés majoritairement touaregs » et qui pourrait donc « les attirer vers lui » à la faveur d'une alliance de circonstances.Bref, les rebelles ont beau s'être repliés, il y a fort à parier que le travail soit encore long. De toute façon, pour s'estimer vraiment vainqueur, le gouvernement de Bamako devra remporter une autre bataille que celle de Kidal, conclut Aujourd'hui au Faso : celle de « l'apaisement des cœurs. »Élections au Liberia dans un climat plutôt calmeOn prend les mêmes, et on recommence ! Pour la deuxième présidentielle de suite, le sortant George Weah et l'opposant Joseph Boakai s'affrontaient au second tour. L'impression de déjà-vu va-t-elle s'arrêter là où, comme s'interroge Wakat Séra, « l'histoire va-t-elle se répéter », avec une victoire de George Weah ?Rien n'est certain car le président sortant fait face à la déception de la jeunesse qui l'a porté au pouvoir, « désabusée par les promesses non tenues, » ; des jeunes qui « ne savent plus s'il faut invoquer Saint-George qui, pendant sept années, a fui leurs problèmes » dénonce Wakat Séra ou « Saint-Joseph, 78 ans, qui s'érige en ‘sauveur' » d'un pays où chômage et pauvreté marchent main dans la main.Des scores très serrés au premier tourÀ peine 7.000 voix d'écart – difficile donc, de prédire lequel des deux l'emportera. Sur place, le Libérien Times estime que « le gagnant sera [donc] probablement celui que les Libériens trouveront le plus à même de combattre plusieurs problèmes, dont la pauvreté, la corruption et l'insécurité. » Car le titre nous apprend que près des trois quarts des Libériens signalent ne pas avoir eu assez d'argent pour se nourrir l'année passée ; et que seulement un tiers d'entre eux se sentait en sécurité en marchant seul la nuit, un taux « parmi les plus bas dans le monde. »Quel que soit le résultat, Wakat Séra espère surtout une chose : que « les chiffres qui sortiront du ventre des urnes soient l'expression véritable de la volonté des électeurs » … pour que subsiste le calme rencontré pendant le vote.

Journal de l'Afrique
Au Mali, la junte a pris la ville de Kidal, bastion de la rébellion touareg

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 14, 2023 14:28


L'armée malienne a pris mardi Kidal aux séparatistes touareg, après des années d'absence de cette ville stratégique devenue un enjeu majeur de souveraineté pour l'Etat central. La prise de Kidal est un succès symbolique significatif pour les colonels qui ont pris par la force en 2020 la direction de ce pays confronté depuis 2012 à la propagation jihadiste et à une crise sécuritaire et politique profonde. Elle a été saluée par un certain nombre de partis et organisations.

Revue de presse Afrique
À la Une: Guillaume Soro bientôt de retour en Côte d'Ivoire?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 13, 2023 4:22


En tout cas, l'ancien chef rebelle et ancien Premier ministre compte rentrer de son exil du continent. C'est ce qu'il a annoncé hier dimanche dans une vidéo postée sur X, sans préciser, en réalité, s'il comptait rejoindre la Côte d'Ivoire ou ailleurs.  Mais la plupart des titres de presse partent du principe, ce lundi matin, que c'est bien au pays qu'il veut revenir - une décision « inattendue », estime Aujourd'hui au Faso, qui « pourrait signifier que [Guillaume Soro] en a marre de fuir et compte affronter désormais son destin ». Mais pour le titre burkinabè, « surtout on sent que cette soif inextinguible de rejoindre sa Côte d'Ivoire est un message fort à Alassane Ouattara, (…) quasiment un défi lancé au président ». Puisque, on le rappelle, l'ancien fidèle du chef de l'État a été condamné à l'emprisonnement à vie, accusé d'avoir monté une opération pour le renverser.  Mais le voilà donc « fatigué d'errer de pays en pays, [...] miné par la nostalgie de sa mère-patrie », raconte Wakat Séra, mais aussi et peut-être surtout « à court de ressources financières », imagine le journal. Sauf que vu les relations que Guillaume Soro entretient avec Alassane Ouattara, il y a fort à parier qu'il « ne sera pas accueilli à bras ouverts ». Et Wakat Séra ironise : Alassane Ouattara « ne tuera sûrement pas le veau le plus gras pour fêter ce retour ».Quelle réaction attendre ?Aujourd'hui au Faso se pose la même question : « Comment cette annonce a été accueillie à Abidjan ? » Wakat Séra croit avoir une réponse à offrir : la nouvelle, est « ressentie comme une bombe » dans le pays, qui « donnera certainement des nuits blanches à Abidjan ».Des nuits blanches et peut-être des colères noires, car Wakat Séra note encore que « le vocable de "réconciliation" », dont Alassane Ouattara s'est fait le chantre des années durant, « a disparu de la composition du nouveau gouvernement mis en place par Robert Beugré Mambé », le nouveau Premier ministre. Comme si un cap avait été franchi, comme si une porte avait été refermée. Alors, le chef de l'État et son ancien protégé pourront-ils « un jour, enterrer la hache de guerre » ? « Rien n'est moins sûr », conclut le journal.  Au Mali, les suites de la bataille de KidalCela fait trois jours que l'armée et les ex-rebelles touaregs du CSP s'affrontent pour le contrôle de cette ville du nord du Mali. Et, raconte Le Pays, cette « campagne de reconquête » lancée par les Fama « s'est accélérée depuis samedi » avec, ajoute L'Observateur Paalga, « un changement de tactique militaire » qui voit les soldats « combiner bombardements aériens et mouvement de troupes au sol ».Une nouvelle stratégie qui a permis, affirme Sahel Tribune au Mali, « des progrès considérables » : « grâce à la coordination des forces terrestres et aériennes, les positions des groupes armés ont été complètement dispersées », s'enthousiasme encore le titre. Sauf que, tempère L'Observateur Paalga, il s'agit aussi d'une « guerre des communiqués » dans laquelle « chaque camp s'attribue la victoire ». Difficile de savoir donc ce qu'il en est exactement, mais une chose est sûre : « Les combats font rage. »Les craintes d'une extension de la criseOui car, juge L'Observateur Paalga, « il y a fort à parier que la CMA pourrait nouer une alliance avec les groupes armés terroristes qui ont pignon sur les dunes maliennes » depuis des années. Car, complète Le Pays, une victoire de l'armée dans la zone signerait « la fin des haricots pour les terroristes du Jnim (…) car avec cette nouvelle donne, [ils] seront fatalement pris en étau », n'ayant plus de base arrière où se réfugier. Les deux journaux n'ont donc pas de mal à imaginer que les rebelles « agissent en tandem avec les groupes terroristes (…) au nom d'une alliance de circonstances pour la survie de tous ».Loin d'être l'objectif final, la reprise de Kidal pourrait donc n'être qu'un « début de libération de ce septentrion malien », analyse Aujourd'hui au Faso, point de départ peut-être d'un « combat dans la durée et à l'issue incertaine » - d'autant que l'armée malienne et ses supplétifs ont beau avoir l'avantage matériel, « le CSP possède la géographie, le terrain ; chaque coin et recoin n'a aucun secret pour les rebelles ». Or, « dans toute guerre, c'est le terrain qui commande la manœuvre ». Bref, conclut L'Observateur Paalga : « Une chose est de reconquérir Kidal, une autre est de pacifier le septentrion malien. »

Atelier des médias
Les lauréats de la Bourse Dupont-Verlon créent un réseau pour le journalisme d'investigation

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Nov 11, 2023 34:19


Alors que la bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon, du nom des envoyés spéciaux de RFI assassinés à Kidal en 2013, fête cette année ses dix ans, les lauréats des précédentes éditions ont décidé de se rassembler en un réseau pour le journalisme d'investigation, nommé REJI. Réunis début novembre à Abidjan, pour la 10e édition de la bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les lauréats des neuf premières éditions ont officialisé la création du Réseau Dupont-Verlon pour le journalisme d'investigation (REJI).Ensemble, ils ont produit un magazine audio intitulé Journalisme en Afrique, la rançon du métier, qui rend compte des difficultés d'informer dans plusieurs pays de la sous-région. Cette production de 9 minutes est intégralement diffusée ce épisode de L'atelier des médias. En outre, la journaliste béninoise Cécile Goudou, qui préside ce réseau, explique sa raison d'être et ses ambitions, et Cécile Mégie, ancienne directrice de RFI, raconte comment la radio mondiale forme depuis une décennie journalistes et techniciens de reportage.

Invité Afrique
Mahamat Saleh Annadif, ministre tchadien: «J'aurais aimé une séparation amicale entre l'ONU et le Mali»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 10, 2023 10:41


Le Tchad n'a pas aimé la façon dont le Mali a organisé l'évacuation de ses soldats de la base de Kidal. Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif, le dit franchement sur RFI. Il déplore que ses compatriotes aient été obligés de prendre la route entre Kidal et Gao, au risque de sauter sur des mines. Mahamat Saleh Annadif le dit depuis Riyad, où se tient ce vendredi un sommet de chefs d'État entre l'Arabie saoudite et plusieurs pays africains. RFI : Monsieur le ministre, vous êtes à Ryad pour un sommet entre l'Arabie saoudite et les pays africains. Quelle est l'urgence au vu du conflit sanglant entre le Hamas et Israël ?Mahamat Saleh Annadif : Notre pays a appelé à un cessez-le-feu et nous avons même rappelé notre chargé d'affaires là-bas. Et on compte vraiment sur un cessez-le-feu rapide pour plutôt se pencher sur le fond de la question : la création de deux États, côte à côte, c'est ça le fond du problème.La semaine dernière en effet, vous avez rappelé votre chargé d'affaires en Israël. Est-ce qu'on va vers une rupture des relations diplomatiques entre le Tchad et l'État hébreu ? Nous n'avons pas dit cela. Nous avons simplement rappelé notre chargé d'affaires pour des consultations.Au terme d'un accord conclu à Kinshasa, l'opposant Succès Masra est rentré à Ndjamena après un an d'exil forcé. Est-ce qu'on va vers une fin de transition apaisée ou pas ?En tout cas, nous l'espérons parce que nous estimons que l'accord qui a eu lieu est un bon pas dans le sens de l'apaisement. Et nous espérons tout simplement que les uns et les autres respecteront leurs engagements. Le gouvernement a commencé déjà à respecter ses engagements, notamment l'amnistie qui vient d'être décidée en Conseil des ministres ce mercredi.Alors cette loi d'amnistie, de nombreuses organisations comme Amnesty International s'inquiètent parce que les violences du 20 octobre 2022 ont fait plusieurs centaines de morts. Et ces organisations dénoncent le fait que les violences commises par les militaires, si elles ne sont pas jugées, si elles ne sont pas condamnées, vont renforcer la culture de l'impunité dans votre pays…Les événements du 20 octobre font partie de l'histoire du Tchad. Nous les avons tous regrettés, dénoncés. Ce sont quand même des Tchadiens qui sont morts. Mais je voudrais tout simplement dire aux uns et aux autres que les violences au Tchad n'ont pas seulement commencé depuis le 20 octobre 2022. Durant notre cheminement, nous avons connu beaucoup de violences, et toute amnistie qui tend à réconcilier les Tchadiens est à saluer.Au Nord-Mali, la Minusma n'a pas obtenu toutes les autorisations de vol demandées pour évacuer et sécuriser le retrait de vos casques bleus tchadiens. Plusieurs de vos compatriotes ont été grièvement blessés par des explosifs. Quelle est votre réaction ?Le Tchad a envoyé depuis 2013 un contingent au niveau du Mali. Évidemment, nous aurions aimé une séparation entre la Minusma et le gouvernement malien dans des conditions plus apaisées. Malheureusement, les choses ne se sont pas passées comme elles doivent se faire. Le cas du contingent tchadien, c'est vrai qu'il y a eu des pertes. Vous savez que, depuis le déploiement de la Minusma en 2015, les Tchadiens qui sont morts constituent un tiers de tous les décès que la Minusma a connus. Donc, le Tchad a déjà perdu beaucoup, mais nous estimons que c'est pour la bonne cause, c'est pour aider à ce qu'il y ait la paix au niveau du Mali. Maintenant, nous nous sommes retirés, peut-être pas dans des conditions idéales. Les troupes sur leur parcours ont eu quelques incidents. Il y a eu des blessés, c'est vrai. On a évacué des gens sur Ndjamena. Mais de façon globale, j'aurais aimé, j'aurais souhaité en tout cas, une séparation entre les Nations unies et le gouvernement malien dans des conditions plus amicales.Est-ce que vos amis maliens ne sont pas un petit peu ingrats à l'égard des Tchadiens après tous les sacrifices que ceux-ci ont consentis pour le Mali ?Ce sont des mots que je n'emploie pas. Je souhaite la paix surtout au Mali.En tout cas, cette séparation ne se passe pas, comme vous dites, de façon très amicale…Ça, c'est clair. J'aurais aimé que cette séparation soit plus amicale que cela.Les relations entre Ndjamena et Bamako étaient fondées sur la confiance. Est-ce qu'elles vont pouvoir rester confiantes ?Le Mali traverse une phase difficile. Souhaitons seulement qu'il sorte de cette phase difficile. Les relations entre les États peuvent connaître des moments de difficulté, mais dans tous les cas, nous demeurons des pays amis avec le Mali.Et que pensez-vous de cette tentative de reconquête militaire des ex-bases Minusma du Nord-Mali par les Forces armées maliennes avec leurs supplétifs russes de Wagner ?Je souhaite que la sagesse l'emporte et que cette guerre-là puisse s'arrêter, et qu'on revienne plutôt à la table des négociations, et qu'on revienne surtout à l'accord pour la paix que personne pour le moment n'a dénoncé.À lire aussiGabon: Brice Oligui Nguema à Riyad pour le premier sommet Arabie saoudite-Afrique

Revue de presse Afrique
À la Une: la guerre se poursuit dans la région de Kidal, dans le nord du Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 10, 2023 3:51


Tous les sites d'information maliens s'en font l'écho, notamment Malijet et Bamada.net. Les forces armées maliennes (Fama) « ont lancé hier des opérations stratégiques... Ces interventions, d'une importance capitale, sont menées, nous dit Bamada, avec un engagement ferme envers le respect des droits de l'homme, mettant en avant la mission primordiale des Fama, à savoir rétablir la paix et la stabilité dans le nord du pays ». Pour Malijet, il s'agit « d'éradiquer toutes les menaces terroristes dans la région de Kidal, là encore, nous dit-on, dans le respect des droits de l'homme. [...] L'armée tient à rassurer les populations, elles ne doivent pas céder à panique ni à la propagande des terroristes ». Des frappes qui font toutefois des victimes civiles. Mais ni Malijet, ni Bamada, n'évoquent la mort de plusieurs d'entre eux, dont des enfants, mardi, lors de frappes menées par les Forces armées maliennes contre les rebelles du CSP.Le massacre de plusieurs dizaines de civils au Burkina FasoLes sites d'info burkinabés ne reviennent pas sur cette dernière information, mais s'intéressent à ce qui se passe au Mali voisin, dans la région de Kidal. « Bourreaux sans frontières, que vous ont donc fait les enfants de Kidal et de Gaza ? », s'interroge WakatSera, qui poursuit : « À Kidal, où la guerre ne fait que commencer entre l'armée malienne et les rebelles du CSP-PSD...  Ce sont, selon les chiffres des combattants du CSP-PSD, au moins huit enfants qui sont restés sur le carreau, suite aux frappes attribuées aux Forces armées maliennes. [...] Malheureusement pour les enfants, à Kidal comme à Gaza, rien ne semble pouvoir arrêter ces armes qui ravagent tout sur leur passage et ne laissent que larmes et désolation », déplore WakatSera.En Guinée, la cavale de Jean-Claude Pivi continueC'est guinée7 qui revient sur cette cavale et sur la somme promise - 500 millions de francs guinéens - par les autorités guinéennes à qui permettrait l'arrestation de l'ex-homme fort de la junte qui a dirigé le pays, entre 2008 et 2009. « Wanted, comme au temps des chasseurs de primes, comme aux heures les plus sombres du far West », s'exclame le site d'information guinéen, qui fait référence à l'évasion de quatre prisonniers, dont l'ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara, le 4 novembre dernier. Tous ont été repris, sauf Jean-Claude Pivi. « L'homme le plus recherché de Guinée, était celui, qui enfilait ses habits de "justicier" pour faire sa loi, exerçant au passage sa technique bien maîtrisée de transformer un homme en fagot de bois, poursuit guinée7. Décrit par certains comme une "brute épaisse", ceux qui connaissent de plus près ce karatéka capable de briser une brique d'un coup de poing disent qu'ils sont souvent étonnés par son air débonnaire voire affable dans la vie de tous les jours. Seulement voilà, ajoute le site d'information, l'image de tous les jours est bigrement ternie par les accusations portées contre lui, suite aux dramatiques événements du 28 septembre 2009, quand une horde de militaires, gendarmes et policiers a fondu sur le grand stade de Dixinn pour y commettre meurtres (au moins 157 tués), viols (au moins 100 femmes violées) et des centaines d'autres très graves exactions. »Le site d'information Ledjely commente lui aussi la décision prise par les autorités de promettre une prime de 500 millions de francs guinéens. « C'est une mesure qui achève de convaincre que pour l'heure, les autorités n'ont aucune piste à propos de Claude Pivi. Et que désormais, elles se remettent à une hypothétique dénonciation de ce dernier par les citoyens. »

Revue de presse Afrique
À la Une: les affrontements ont commencé à Kidal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 8, 2023 4:15


L'armée a eu recours hier à des frappes de drones sur cette ville du nord du Mali, objet depuis des semaines de tensions entre le gouvernement et la rébellion du CSP. « Tous (…) la redoutaient. (…) La guerre de Kidal aura donc lieu. » constate, fataliste, Wakat Séra au Burkina Faso. Il faut dire, admet le titre, que personne n'avait « véritablement le moindre espoir qu'elle soit évitée. » Et pour cause, explique Le Pays : « les groupes rebelles du Nord, qui ont toujours mis un point d'honneur dans la défense de leur citadelle, n'ont jamais fait mystère de leur opposition à la rétrocession des camps de la Minusma. »Analyse partagée par Jeune Afrique  qui rappelle que Kidal est le « berceau des différentes rébellions touarègues. » Hors de question donc pour ces dernières de perdre leur fief ; mais cet enjeu rencontre celui, contraire, de l'armée et de « la junte d'Assimi Goïta, qui a promis de reconquérir [la ville]. »Aujourd'hui au Faso  résume ainsi les choses : « d'une part, on a les FAMa et les walkyries de Wagner qui veulent prouver qu'ils vont vaincre le CSP sans aide extérieure, et que de vide sécuritaire il n'y aura point. De l'autre côté, un CSP qui est en terrain connu, et même conquis » puisqu'au départ des Casques bleus, les anciens rebelles ont pris le contrôle du camp de la Minusma.Jusqu'où les forces en présence iront-elles ?Dans ces affrontements, Aujourd'hui au Faso reconnaît « un air de reconquête » teinté de « la peur d'un nouvel échec, » d'où, croit savoir le journal, « ces frappes de drones, quasi à l'aveuglette. » On apprend en effet dans les colonnes de Jeune Afrique qu'un premier bombardement a touché le camp militaire ; un second proche d'une école ; et un dernier enfin, a touché une réunion de notables. Bref, les victimes sont essentiellement, voire exclusivement civiles – l'armée n'a pas communiqué et le CSP assure qu'il n'y a aucune perte dans ses rangs. Wakat Séra prévoit qu'il ne s'agit là que d'un début : « le camp de la Minusma, estime le journal, n'a certainement pas fini d'être pilonné et sera (…) le théâtre d'un conflit dans lequel périront de nombreuses victimes collatérales innocentes. »Préoccupation partagée par Aujourd'hui au Faso, pour qui ce qu'il appelle des « bavures » de l'armée « risquent de se démultiplier, à force de vouloir coûte que coûte déloger le CSP du camp. » Pour cette base et pour l'aéroport, « jusqu'où iront les FAMa ? » Le journal burkinabè va plus loin encore et s'interroge : l'armée serait-elle prête à « détruire carrément Kidal ? »La Minusma, arrivée à GaoIl aura fallu une semaine de trajet au départ de Kidal, puisque les autorités ont refusé de permettre un pont aérien. Un véritable « périple, agité et (…) fait de rationnement d'eau et de nourriture » rapporte Wakat Séra. Mais les mésaventures ne sont peut-être pas terminées pour les hommes de la mission onusienne, « loin d'être en terre amie », rappelle le titre… d'abord chassés par la junte, les casques bleus sont maintenant empêchés de partir, faute des autorisations de vol nécessaires. A défaut d'avancées concrètes, Wakat Séra ne peut donc qu'espérer : « vivement qu'un modus vivendi soit trouvé entre chasseurs et chassés pour faciliter le départ de ces derniers. »Le cacao ivoirien dans la presseLe Monde Afrique  se penche sur ces producteurs qui souhaitent « décoloniser le cacao » c'est-à-dire, rendre le pouvoir aux pays producteurs sur ce marché. Pour donner un ordre d'idées, la Côte d'Ivoire fournit près de la moitié de la production mondiale de cacao. Pourtant, le pays ne compte que 24 chocolatiers – mondialement, c'est l'Allemagne qui remporte, non pas la médaille, mais la fève.Un « paradoxe connu » auquel quelques producteurs ont décidé de mettre fin. Le pari ? Il s'agirait, raconte Le Monde, « d'acheter aux agriculteurs ivoiriens les cabosses fraiches (…) pour pratiquer soi-même l'écabossage, la fermentation et le séchage. » En clair : tout est fait sur place, et le chocolatier « garde le contrôle sur sa matière première. » Objectif affiché : « transformer le caillou en diamant » selon le producteur à l'origine de cette initiative et rencontré par le quotidien. Et l'initiative est déjà sur les rails puisque courant 2024, raconte Le Monde, aura lieu « un nouveau concours de chocolaterie spécifiquement africaine. » Pas de doute, j'en serai !

Journal de l'Afrique
Mali : l'armée dit avoir mené des frappes aériennes à Kidal contre des "cibles terroristes"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 7, 2023 13:52


Des frappes aériennes de l'armée malienne à Kidal ont fait mardi plusieurs morts, dont des enfants, selon des résidents. L'armée dit avoir visé des "cibles terroristes". Ces frappes préfigurent de la bataille à venir pour ce bastion de la rébellion touareg et enjeu majeur de souveraineté pour l'État central. Le Cadre stratégique permanent (CSP) a fait état dans un communiqué de 14 morts, dont huit enfants regroupés devant une école et six notables, tués par des drones de l'armée malienne.

Le débat africain
L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Nov 3, 2023 49:00


Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains débattent de l'actualité africaine et internationale. Nous irons tout d'abord au Mali, où les rebelles du CSP-PSD ont pris le contrôle de la base de Kidal après le départ de la Minusma. Puis direction le Sénégal, pour revenir sur la polémique entourant la réinscription, ou non, d'Ousmane Sonko sur les listes électorales. Puis enfin, retour sur la venue de Charles III au Kenya, où son discours sur les abus coloniaux n'a pas fait l'unanimité. Invités : - André Silver Konan, journaliste et fondateur de l'hebdomadaire Ivoir'Hebdo, en Côte d'Ivoire- Dié Maty Fall, rédactrice en chef, chef du service international du quotidien national Le Soleil, au Sénégal- François Hiondi Nkam, journaliste grand reporter au quotidien Le Jour, au Cameroun.

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Comment éviter l'embrasement dans le nord du Mali?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Nov 3, 2023 31:38


Le mardi 31 octobre 2023, la mission de l'ONU au Mali a quitté son camp de Kidal (le huitième). Les rebelles touaregs ont dans la foulée revendiqué la prise de cette base militaire laissée vacante. Le départ précipité de la Minusma de Kidal fait redouter un affrontement entre l'armée malienne et les groupes armés du nord pour le contrôle de cette ville.

Les enjeux internationaux
Au nord du Mali, les touaregs s'imposent après le départ des troupes de l'ONU

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Nov 2, 2023 11:48


durée : 00:11:48 - Les Enjeux internationaux - par : Quentin Lafay - Le départ des troupes de l'ONU du Nord du Mali était planifié depuis des mois… Ce lundi, celles-ci ont organisé un dernier commando leur permettant de quitter la ville stratégique de Kidal. - invités : Luis Martinez Politiste et spécialiste du Maghreb et du Moyen-Orient, directeur de recherche au CERI. Ses recherches portent sur l'Etat au Maghreb, la démocratisation, l'islamisme et la rente pétrolière.

Le débat
La liberté de la presse en recul au Sahel ?

Le débat

Play Episode Listen Later Nov 2, 2023 46:10


Il y a dix ans, ce 2 novembre, deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, étaient assassinés à Kidal, dans le nord du Mali. Ils étaient en reportage lorsqu'un commando d'Al-Qaïda au Maghreb islamique les a enlevés, avant de les exécuter. Si une enquête est en cours en France pour élucider certaines zones d'ombre, la liberté de la presse, elle, est en net recul depuis 2013 au Mali et au Burkina Faso, désormais dirigés par des juntes. 

Invité Afrique
Assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon: «Il ne faut jamais clôturer vite un dossier comme celui-là»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 2, 2023 7:12


Il y a dix ans, ce 2 novembre, que nos collègues de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été assassinés à Kidal, dans le nord du Mali. Ils étaient en reportage lorsqu'un commando d'Al-Qaïda au Maghreb islamique les a enlevés avant de les exécuter, moins d'une heure plus tard, aux portes de la ville. Aujourd'hui, l'enquête judiciaire est toujours en cours en France. Des avancées ont été réalisées, des certitudes acquises, mais des zones d'ombre demeurent. Pour faire le point sur la procédure, Marie-Pierre Olphand et David Baché ont interrogé maître Marie Dosé, l'avocate de l'Association des amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. RFI : Dix ans après l'assassinat de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, l'enquête est toujours en cours. Vous vous attendiez à ce que le combat pour établir la vérité soit si long ?Maître Marie Dosé : Ce sont des dossiers qui prennent nécessairement énormément de temps et parfois même, ils aboutissent à beaucoup moins d'informations mises en lumière que dans ce dossier précisément. Les membres du commando sont identifiés. Nous savons qui ils sont, c'est déjà beaucoup ! Moi, j'ai l'habitude, et je ne veux pas faire de parallèle avec des dossiers précis, mais on sait combien il est difficile dans ces pays de mener des investigations, d'obtenir de vraies coopérations judiciaires. En tout état de cause, là au moins, ce qui s'est passé est délimité. Et ceux qui ont enlevé et tué Ghislaine Dupont et Claude Verlon sont identifiés.David Baché : Le juge d'instruction en charge de l'affaire a rencontré les parties civiles la semaine dernière. Vous avez participé à cette réunion. Jean-Marc Herbaut a-t-il fait état d'avancées particulières, notables ?Il y a eu des avancées sur lesquelles il est revenu et notamment des exploitations téléphoniques qui ont permis de mettre en exergue le fait que Ghislaine et Claude étaient surveillés et que d'autres complicités doivent pouvoir être travaillées, parce que ça ne s'est pas arrêté au simple commando. Il y a eu d'autres complicités extérieures. Ça, c'est le premier point. Ensuite, la dernière requête en déclassification auprès du ministère de la Défense a été plutôt fructueuse. Il [le juge d'instruction, NDLR] a obtenu des renseignements précis sur ceux qui portent la responsabilité de ces enlèvements et de ces deux assassinats.D.B. : Des éléments de biographie ?Des éléments d'identification et de biographie, mais des éléments suffisamment précis pour pouvoir être exploités. Par contre, ce qui ressort de cette audition de parties civiles, mais nous le savions, c'est qu'il n'y a plus aucune coopération judiciaire entre la France et le Mali, et que là nécessairement, cette instruction va être gelée, ou en tout cas, pendant des mois, peut-être des années, elle va être extrêmement difficile à poursuivre puisque, tout simplement, il n'y a plus de travail possible au Mali aujourd'hui.M.P.O. : Est-ce que cela veut dire qu'il n'y a plus d'échanges du tout avec le juge malien en charge de l'instruction ?Mais c'est pire que ça, il n'y a plus de juge malien en charge de l'instruction ! Il a existé, ils ont pu travailler [les juges français et malien, NDLR]. Il a aidé notamment s'agissant de la récupération de certaines données qui permettent aujourd'hui d'avancer dans la manifestation de la vérité. Mais là, il n'y a plus d'interlocuteur, donc il n'y a plus de coopération. C'est fini.D.B. : Vous avez parlé de l'exploitation des données téléphoniques. Aujourd'hui, ces données téléphoniques permettent d'établir qu'il y a eu un réseau de complicité plus large qu'imaginé au départ ? C'est sur cela que portent les investigations actuellement ?Je pense que les magistrats instructeurs n'imaginent rien. Ils ouvrent des portes, puis ils les ferment. Là, en l'occurrence, les exploitations téléphoniques ont montré que depuis leur arrivée à Kidal, il semblerait que Ghislaine et Claude étaient surveillés. Donc, en tout état de cause, il y a eu des complicités extérieures aux membres du commando.À lire aussiAssassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon: dix ans après, des certitudes et des doutesM.P.O. : Est-ce qu'on sait si ces complicités concernent des personnalités encore vivantes aujourd'hui ?Il est tout à fait possible que certaines personnes encore vivantes soient actuellement à Kidal et puissent avoir été complices de cette opération. Mais je dis bien qu'il est « tout à fait possible », je ne peux pas vous l'affirmer avec précision aujourd'hui.D.B. : Cela fait quatre années que le juge d'instruction demande des documents aux Nations unies, notamment des photos qui ont été prises à Kidal par des Casques bleus, peu avant l'enlèvement de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Où en est-on de cette demande ?Alors, j'avoue que je comprends très mal ce qui se passe avec l'ONU parce que, dans ce dossier, l'ONU a été très ferme sur le Secret Défense et a d'ailleurs vilipendé la France en expliquant que le Secret Défense freinait la manifestation de la vérité. Mais force est de constater que depuis quatre années maintenant, nous attendons des photographies qui ne viennent pas. Le magistrat instructeur n'a tout simplement aucune réponse ! L'Association des amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon s'est adressée directement à l'ONU. J'ai écrit ! J'ai écrit au nom de l'association directement à l'ONU en leur demandant de transmettre ces photographies. Et nous n'avons aucune réponse. Il semblerait que l'ONU ait adressé une réponse qui serait sur le bureau du ministère des Affaires étrangères, et toujours pas transmise au juge d'instruction en indiquant qu'aucune photographie n'avait été prise. Ce qui est absolument impossible. Évidemment que des photographies existent et je ne comprends pas cette réticence, en tout cas ces quatre années où strictement rien ne s'est passé s'agissant de cette coopération.M.P.O. : Pourquoi ces photos sont-elles importantes pour vous ?Les photographies sont toujours importantes, notamment parce que trois, quatre jours avant leur enlèvement, il y a eu une manifestation où, peut-être que des complices étaient présents. Peut-être même des membres du commando ? Les photographies doivent toujours être dans les dossiers d'instruction pour pouvoir être exploitées et comparées au fur et à mesure des investigations menées. Donc, c'est toujours extrêmement important.D.B. : Le juge d'instruction a récemment auditionné Olivier Dubois, journaliste et ex-otage au Mali d'Al-Qaïda, libéré en mars dernier. Olivier Dubois s'est retrouvé face à Seidane Ag Hitta, l'un des principaux chefs du Jnim lié à al-Qaïda, et qui avait personnellement commandité l'enlèvement de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Est-ce que cette audition a apporté de nouveaux éléments ?Elle a d'abord permis de confirmer une chose : c'est que c'est bien ce véhicule qui était en panne et qui a empêché les ravisseurs de poursuivre leur route, et qui a fait que la voiture s'arrête et que donc, tout le monde descend. Ensuite, ce qu'il a pu préciser, c'est que ce n'est pas lui qui avait ordonné l'assassinat. Cela n'a pas empêché évidemment la revendication. Mais ce n'est pas lui qui l'avait ordonné, ça a été une décision des membres du commando au moment où justement ils ont été obligés de prendre la fuite, ce qui d'ailleurs ne semblait pas avoir surpris ce témoin en expliquant que de toute façon, les jihadistes expliquent qu'à un moment donné lorsque l'on fuit et que les otages refusent de fuir, ils sont exécutés. Je ne sais pas si Ghislaine et Claude ont refusé de fuir. Leurs amis, leurs proches indiquent aujourd'hui, eu égard à ce qu'ils étaient et à leur expérience, que c'est absolument impossible. Là, on ne va pas pouvoir, de toute façon, tisser exactement le scénario de ce qui s'est passé. Mais au moins, cette audition aura permis de confirmer que la voiture s'est arrêtée, qu'ils n'ont pas pu poursuivre leur trajet et qu'à partir de là, tout le monde est descendu et les otages ont été assassinés.À lire aussiLe journaliste Olivier Dubois présent lors d'un hommage rendu à Ghislaine Dupont et Claude Verlon à ParisM.P.O. : Un seul des quatre ravisseurs présumés est toujours vivant. Peut-on envisager qu'il soit appréhendé, interrogé dans le contexte actuel des relations entre la France et le Mali ?Dans le contexte actuel, non. Absolument pas. Mais il ne faut jamais clôturer vite un dossier comme celui-là. Il faut attendre, il faut persévérer. Il faut essayer malgré tout de travailler. Et puis surtout, il faut espérer que dans un an, deux ans, trois ans, une coopération puisse de nouveau être effective entre les deux pays. Il n'est jamais trop tard, jamais.

Reporters
Sahel : le désert de l'information

Reporters

Play Episode Listen Later Nov 2, 2023 22:03


Il y a dix ans, les envoyés spéciaux de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient froidement assassinés par un commando d'Al-Qaïda au Maghreb islamique à Kidal, dans le nord-est du Mali, alors qu'ils étaient en reportage. Depuis, la situation sécuritaire au Sahel n'a cessé de se dégrader. Aujourd'hui, cette vaste région, qui s'étend de la Mauritanie au Soudan, est devenue un no man's land pour les journalistes. Un trou noir pour l'information.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] La victoire de Tyson Fury contre Francis Ngannou a créé la polémique

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 31, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur le droit à l'avortement en France, sur les conséquences économiques entre le Hamas et Israël et sur le retrait de la Minusma de son camp de Kidal. France : l'avortement, bientôt protégé par la Constitution?                 Emmanuel Macron a annoncé sur X, anciennement Twitter, vouloir inscrire l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. Quel est l'objectif recherché alors qu'il existe déjà une loi qui autorise l'avortement ? Y a-t-il un recul de ce droit comme aux États-Unis ?  Avec Valérie Gas, cheffe du service politique de RFI. Israël/Hamas : les économies de la région menacées Selon le FMI, le conflit entre Israël et Hamas affecte les économies des pays du Moyen-Orient. Comment les tensions actuelles engendrent-elles des conséquences économiques néfastes ? L'économie mondiale pourrait-elle être également affectée ?  Avec Nicolas Feldmann, journaliste au service économie de RFI.Mali : la Minusma accélère son départ de Kidal   Initialement prévu à la mi-novembre 2023, la Minusma pourrait quitter sa base de Kidal dès le 31 octobre. Pourquoi les forces onusiennes ont-elles décidé d'accélérer leur départ ? L'armée malienne va-t-elle pouvoir s'installer dans cette base, comme c'était prévu ?  Avec Serge Daniel, correspondant de RFI à Bamako.  Boxe : Tyson Fury, vainqueur controversé face à Francis Ngannou En Arabie Saoudite, Tyson Fury a été désigné vainqueur aux points après 10 rounds sans KO dans son combat contre le combattant camerounais, Francis Ngannou. Pourquoi cette décision fait-elle polémique ? Sur quels critères se sont appuyés les arbitres pour attribuer les points ?   Avec Victor Missistrano, journaliste au service des sports de RFI.   

Journal de l'Afrique
Moussa Ag Acharatoumane, secrétaire général du MSA et membre du CNT

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Oct 30, 2023 12:22


La Minusma parviendra-t-elle à quitter le camp de Kidal avant mardi? La mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali rencontre des difficultés. Bamako délivre les autorisations de vols pour quitter le territoire au compte-gouttes. Nous serons avec notre correspondant, Serge Daniel, dans ce journal et nous interrogerons également notre invité, Moussa Ag Acharatoumane, secrétaire général du MSA, mouvement pour le salut de l'Azaouad

Journal de l'Afrique
Mali : manifestation des habitants de Kidal appelant à l'aide la communauté internationale

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Oct 13, 2023 14:13


Au nord du Mali, plusieurs localités se vident de leur population. Les habitants de Kidal, ville aux mains des rebelles, ont manifesté pour interpeller la communauté internationale et de la mission de l'ONU afin qu'elles assurent leur protection.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Vers un doublé de George Weah au Libéria?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 11, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur la reprise des bases de l'ONU de l'armée malienne, sur le rejet du recours d'Ousmane Sonko et sur l'organisation de la Coupe du monde 2030. Libéria : vers un doublé de George Weah ?  Le premier tour des élections générales a eu lieu ce mardi. Il s'agit de la première élection organisée dans le pays depuis le départ de la mission de l'ONU, en 2018. Le scrutin s'est-il déroulé dans de bonnes conditions ? Avec un bilan contrasté, George Weah pourrait-il être mis en difficulté pour sa réélection ? Avec Christina Okello, journaliste au service Afrique de RFI.  Sénégal : le recours d'Ousmane Sonko rejeté par la Cour suprême Au Sénégal, la Cour suprême a rejeté la requête des avocats d'Ousmane Sonko qui demandaient le droit pour l'opposant de récolter les parrainages pour la présidentielle. Existe-il désormais d'autres voies de recours pour permettre à l'opposant d'être candidat en février 2024 ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.   Mali : l'armée en route pour Kidal, fief du CSP Après avoir pris le contrôle de la localité d'Anéfis, à une centaine de kilomètres de Kidal, l'armée malienne a annoncé vouloir reprendre les bases de l'ONU, situées dans le fief des rebelles du Cadre stratégique permanent. Les FAMA sont-ils en mesure de remplir cet objectif ?   Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI.Football : la Coupe du monde 2030 se déroulera sur trois continents La Fifa a annoncé que la Coupe du monde 2030 se déroulera en Argentine, au Paraguay et en Uruguay, puis au Maroc, en Espagne et au Portugal. Mais l'instance mondiale du Football n'a pas encore vérifié si les six pays choisis respectaient les critères techniques. Cette décision est-elle définitive ? Comment la Fifa compte-t-elle répondre aux défis logistiques pour l'organisation de la compétition ? Avec Hugo Moissonnier, journaliste au service des Sports de RFI.