Landlocked country in northern central Africa
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durée : 00:53:43 - Autant en emporte l'Histoire - par : Stéphanie Duncan, Frederic MARTIN - Le 23 novembre 1944, le général Leclerc fait planter le drapeau français sur la cathédrale de Strasbourg, comme il se l'était juré quatre ans plus tôt à Koufra. Leclerc, envoyé par le général de Gaulle au Tchad, aller alors s'emparer de ce fort italien situé en plein désert libyen à 1500 km de là... - invités : Jean Christophe NOTIN - Jean-Christophe Notin : Écrivain et historien - réalisé par : Anne WEINFELD
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin : One Forest Summit : comment fonctionne le marché des financement carbone ? Par Anne-Cécile Bras, journaliste spécialiste des questions environnementales, présentatrice de l'émission C'est pas du vent. Corée du Nord : le spectre d'une nouvelle famine ? Par Juliette Morillot, journaliste, autrice spécialiste de la péninsule coréenne. Son dernier ouvrage: La Corée du Sud en 100 questions. La tyrannie de l'excellence aux éditions Tallandier. Tchad : les raisons derrière le limogeage du ministre de la Sécurité publique. Par Evariste Ngarlem Toldé, docteur en science politique. Naufrage de migrants en Calabre : le gouvernement italien responsable ? Par Damien Simonneau, maître de conférences en science politique à l'INALCO, spécialiste des questions de frontières et de migrations. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin : RDC : le groupe rebelle M23 n'a toujours pas amorcé son retrait. Par Adolphe Agenonga Chober, professeur à l'Université de Kisangani, spécialiste des questions de sécurité en République Démocratique du Congo. Tchad : que sait-on du projet de déstabilisation du groupe Wagner ? Par Benoît Faucon, journaliste au Wall Street Journal. Nucléaire : le programme iranien se rapprocherait du seuil de l'arme atomique selon l'AIEA. Par Nasser Etemadi, journaliste au service en langue persane de RFI. Résolution sur la Russie à l'ONU : le vote des pays africains. Par Alexandra Novosseloff, chercheuse associée au Centre Thucydide de l'Université Paris-II-Panthéon-Assas, spécialiste de l'ONU. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
EXPERTS FRANÇOIS CLEMENCEAU Rédacteur en chef international - « Le Journal du Dimanche » ÉLISE VINCENT Journaliste chargée des questions de défense - « Le Monde » GUILLAUME ANCEL Ancien officier de l'armée française BÉNÉDICTE CHÉRON Historienne, spécialiste des questions militaires Débarquement de troupes et d'engins, largages de parachutistes, opérations aériennes et de cyberdéfense : ce week-end l'opération "Orion", le plus gros exercice militaire en France depuis plus de vingt ans, a débuté dans le Sud du pays sous les yeux de vacanciers et d'habitants médusés. Prévu jusqu'en mai dans quatorze départements, "Orion" doit permettre à l'armée française de se préparer à un conflit de "haute intensité" contre un État ennemi de force égale. Terre, mer, air, spatial, cyber... Dans ce scénario de crise internationale, toutes les composantes de l'armée se retrouvent sur le pied de guerre. Une opération programmée depuis trois ans mais qui prend une signification plus grande encore depuis l'invasion russe de l'Ukraine, il y a un an. Dans un contexte de bouleversement de la géopolitique mondiale et de montée des tensions, le recours à la force n'est désormais plus un tabou et la perspective d'un conflit majeur ne relève plus de la science-fiction. "Le conflit en Ukraine nous réapprend la guerre de haute intensité", qui se joue "sur tout le registre de la guerre moderne", a expliqué le général Nicolas Le Nen, commandant des opérations interarmées. "Cette préparation-là est absolument essentielle, et j'espère qu'à l'avenir, ce sera reproduit régulièrement pour que nous retrouvions des savoir-faire en termes de gestion de grandes masses interarmées que nous avons perdus puisque pendant deux décennies, nous nous sommes focalisés sur des petites opérations sur des espaces réduits et des moyens relativement limités" a affirmé, de son côté, le général Vincent Desportes au micro de à RFI. Pour les soldats français, la dernière ouverture d'un théâtre de cette ampleur en conditions réelles remonte à l'opération Serval au Mali, en 2012, quand ils avaient repris la ville de Tombouctou aux groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. Ont suivi ensuite vingt ans de lutte anti djihadiste au Sahel pour aider les autorités locales. Mais depuis quelques mois la donne a changé. Après avoir levé le camp au Mali à l'été 2022, l'armée française a définitivement quitté le Burkina Faso la semaine dernière à la demande de la junte au pouvoir. Paris assure encore une présence au Tchad, au Niger et, dans une moindre mesure, en Mauritanie. Mais pour combien de temps encore ? Emmanuel Macron a annoncé hier une nouvelle réduction des effectifs militaires français déployés sur le continent africain. "La transformation débutera dans les prochains mois avec une diminution visible de nos effectifs et une montée en puissance dans ces bases de nos partenaires africains", a-t-il ainsi expliqué, en détaillant les contours d'une nouvelle relation "partenariale" avec les pays du continent, "loin des logiques de prédation" de certaines autres puissances a-t-il indiqué, évoquant sans les nommer la Russie et la Chine. La Chine qui voit également la pression s'accroître sur son réseau social TikTok. Le ministère des Armées envisage en effet de "déconseiller l'usage de l'application" aux militaires français. Aux Etats-Unis, le réseau social chinois est déjà banni de la Chambre des représentants et des agences fédérales. Fin février, la Commission européenne avait demandé elle aussi à ses salariés de supprimer l'application au plus vite. L'armée française est-elle prête à une guerre de haute intensité ? Emmanuel Macron a assuré avoir posé les bases "d'une autre voie" dans les relations avec le continent africain. Quelle est la stratégie de la France en Afrique ? Et que reproche-t-on à TikTok ? L'application TikTok pourrait-elle être interdite en Europe ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Episode 155: Les modèles théoriques des sciences sociales à l'épreuve du terrain Il ne peut y avoir de doute que Pierre Bourdieu, qui reste parmi les sociologues français les mieux connus dans le monde entier, a forgé ses concepts théoriques principaux en Algérie, pendant la guerre de libération. Des travaux récents, appuyés sur les travaux de Bourdieu et surtout sur les archives laissées par ses collègues et collaborateurs algériens, notamment Abdelmalek Sayad, nous permettent de mieux saisir les conditions des recherches de terrain en contexte de guerre, de violence et d'une déstructuration sociale extrême. Avec le recul, ils nous permettent aussi de voir les lacunes des travaux de Bourdieu sur l'Algérie, notamment par rapport à son appréciation de la réflexion politique locale et des pratiques d'autogestion et d'autonomie. Même si Bourdieu fait comme si elles n'existaient pas, il ne peut y avoir de doutes que ces pratiques persistaient en Algérie rurale malgré les dégâts profonds de la domination coloniale. Le cas de Bourdieu est donc un cas d'étude par excellence pour étudier à la fois l'apport et les limites des terrains empiriques. Il indique la nécessité, pour tout chercheur, d'une réflexivité poussée et continue pour identifier ses propres points aveugles, et pour relativiser et ainsi enrichir ses préconceptions théoriques. Judith Scheele est anthropologue avec un intérêt particulier pour les sociétés sahariennes et celles qui les avoisinent. Elle a effectué des terrains longs en Algérie, au Mali et au Tchad. Elle étudie plus particulièrement les échanges commerciaux et autres, la mobilité, et les interdépendances au niveau local et régional, dans le but de développer une approche comparative qui permettrait d'aborder le Sahara en tant que région, dans des termes suggérés par sa propre ethnographie et histoire. Ses travaux précédents ont porté sur la construction du local en Kabylie (Village Matters, 2006), les relations transfrontalières entre le sud algérien et le nord du Mali (Smugglers and Saints, 2012), et les structures sociales et économiques particulières de la ville de Faya-Largeau au nord du Chad (Value of Disorder, 2019). Elle a aussi animé des projets interdisciplinaires, notamment avec des historiens, pour produire des ouvrages ayant trait au Sahara (Saharan Frontiers, 2012, avec James McDougall), à l'anthropologie du droit (Legalism, 2012-15, avec Paul Dresch et Fernanda Pirie), et à l'anthropologie du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord au sens large (Scandal of Continuity, 2019, avec Andrew Shryock). En ce moment, elle réfléchit à comment les mobilisations contestataires actuelles dans la région, et des traditions et institutions politiques régionales, peuvent nous encourager à repenser la théorie politique dominante. (Bio extraite du site de l'EHESS) Cet episode a été enregistré le 11 janvier 2023 au Centre d'Études Maghrébines en Algérie (CEMA). Pr. Karim Ouaras, Université d'Oran 2 / CEMA a modéré le débat. Nous remercions notre ami Ignacio Villalón, pour sa prestation à la guitare pour l'introduction et la conclusion de ce podcast. Réalisation et montage: Hayet Yebbous Bensaid, Bibliothécaire / Chargée de la diffusion des activités scientifiques (CEMA).
À N'Djamena, des dirigeants du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad se réunissent lundi 20 février dans le cadre du G5 Sahel. Au menu des discussions, la lutte contre les menaces transnationales. C'est le premier sommet extraordinaire de cette organisation régionale et il se tient sans le Mali qui en avait claqué la porte en mai 2022.
Le 13 février est la Journée mondiale de la radio. Pour l'occasion, L'atelier des médias propose un reportage au sein de RNI, une radio qui émet en plusieurs langues autour du lac Tchad. Rencontre avec celles et ceux qui font vivre ce média qui donne une voix aux populations d'une zone où les crises sont multiples. Dans les régions du pourtour du lac Tchad vivent des millions de personnes souvent oubliées par les médias. Il existe pourtant depuis 2016 une radio qui diffuse des programmes en trois langues locales (kanembou, kanouri, boudouma) et en français : Radio Ndarason internationale. On peut capter RNI en FM et en ondes courtes dans quatre pays : le Tchad, le Nigeria, le Niger et le Cameroun. Son positionnement est on ne peut plus clair : servir de rempart contre la violence extrême et convaincre les populations qu'une vie meilleure est possible dans la région du lac Tchad. L'atelier des médias de RFI s'est rendu à N'Djaména, au Tchad où se trouve le siège de cette radio. Steven Jambot y a tendu son micro à David Smith, directeur d'Okapi Consulting et initiateur de RNI, et à plusieurs membres de la rédaction. À l'approche de la Saint-Valentin, Mondoblog audio fait entendre Fabrice Nouanga, Mondoblogueur camerounais qui tient le blog Mbo Attitudes.
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Tchad : ouverture d'une ambassade en Israël, quels domaines de coopération entre les deux États ? Par Sami Boukhelifa, envoyé spécial permanent de RFI à Jérusalem France : bientôt dans la Constitution, la « liberté » pour les femmes à avorter ? Par Valérie Gas, cheffe du service politique de RFI Turquie/Syrie : pourquoi les sismologues n'ont-ils pas vu venir le séisme de très grande ampleur ? Par Jérôme Vergne, sismologue à l'École et Observatoire des Sciences de la Terre à Strasbourg Russie : pourquoi le FMI prévoit une croissance de son économie ? Par Christophe Boucher, professeur d'économie à l'Université de Paris Nanterre, membre du Laboratoire Economix. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Ou étiez vous le 20 octobre 2022 ? Au Tchad, partenaire privilégié de la France au Sahel, c'est une date dont tout le monde se souvient. Ce jour-là, au moins cinquante personnes sont mortes lors de manifestations, pour la plupart des jeunes qui réclamaient à l'homme fort du pays, le général Mahamat Idriss Debi, la tenue d'élections libres. C'étaient les pires violences depuis des décennies. La veille, des centaines de personnes soupçonnées de vouloir participer à ces manifestations interdites avaient été arrêtées pour être transférées vers une prison au cœur du désert. Certaines auraient subi des tortures, d'autres n'en sont pas revenues. Une équipe de l'AFP a pu recueillir les témoignages de plusieurs prisonniers, et je tiens à vous prévenir, ils sont durs. Sur le Fil revient sur ces événements avec un des correspondants qui a mené l'enquête, Thomas Gropallo et avec l'anthropologue tchadien Remadji Honaithi. Pour lui, la France, alliée du régime, doit davantage s'impliquer pour faciliter une transition démocratique. Sur le terrain: Laura Diab et Ali Abba Kaya. Réalisation: Michaëla Cancela-Kieffer. Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com ou sur notre compte Instagram. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme !
L'atelier des médias s'est rendu à N'Djaména dans les locaux de WenakLabs. Ce lieu moteur de l'écosystème numérique tchadien a ouvert le 18 janvier 2023 un Media Lab, une structure destinée à accompagner celles et ceux qui veulent entreprendre dans la création de contenus. Avec les interventions de : Abdelsalam Safi, directeur exécutif de WenakLabs Deuh'b Zyzou, manager du Media Lab de WenakLabs Tony Ives, responsable production du Média Lab Suzanne Nassima Outman, responsable des opérations pour Le N'Djam Post Houphet le soldat, vidéaste Dans Mondoblog audio, le blogueur haïtien Job Peterson Mompremier raconte son expérience de l'exil. Il y a six ans, il a dû quitter à la fois son pays et sa famille.
L'atelier des médias a proposé mi-janvier à N'Djaména et Abéché, au Tchad, des ateliers de décryptage des médias sur la collecte et le traitement de l'information à l'ère numérique. Au micro de Steven Jambot, Mahamat Saleh Beindjeré et Issakha Khatir Hassap, du club RFI dans la capitale tchadienne, expliquent comment les infox se diffusent au Tchad et pourquoi il est important de se former à la vérification des faits et des images. Fadoul Hissein Abba, cofondateur et directeur lab innovation de WenakLabs, raconte la poursuite du développement de ce lieu créé en 2014 à N'Djaména pour sensibiliser, former et accompagner les acteurs de l'écosystème entrepreneurial et numérique tchadien.
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Tchad : Human Right Watch appelle à une enquête internationale. Par Esdras Ndikumana, journaliste au service international de RFI. Iyad Ag Ghaly : l'homme le plus recherché du Sahel réapparaît. Par Wassim Nasr, journaliste à France 24, spécialiste des mouvements jihadistes. Astronomie : une comète bientôt visible à l'oeil nu. Par Simon Rozé, journaliste au service Sciences de RFI. Grande muraille verte : les ambitions du président de la COP15. Par Alain-Richard Donwahi, président de la COP15 désertification. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Guinée : Moussa Dadis Camara se dit victime d'un complot. Par Matthias Raynal, correspondant de RFI à Conakry. Afrique : la compétition stratégique américaine et chinoise. Par Folashadé Soulé, chercheure en Relations internationales à l'Université d'Oxford, professeure invitée à l'Université du Ghana, spécialiste des relations entre l'Afrique et les pays émergents. Tchad : vers un retour de l'opposant Succès Masra ? Par Madjiasra Nako, correspondant de RFI à N'djamena. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Transmis à l'homme, par des piqûres de moustiques anophèles, le paludisme est une maladie potentiellement mortelle. En 2021, le nombre estimé de décès imputables au paludisme s'est élevé à 619 000, d'après l'OMS ; un bilan supérieur à la période de l'avant-pandémie. 96 % des cas mortels ont été enregistrés en Afrique subsaharienne. Quatre pays partagent à eux seuls plus de la moitié de ce tribut : le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Niger et la Tanzanie. La maladie parasitaire est particulièrement dangereuse pour les enfants, puisque les enfants de moins de 5 ans représentent 80 % de l'ensemble des décès. Où en sont les programmes de vaccination contre le paludisme ? Le financement de la lutte est-il à la hauteur du défi sanitaire ? Comment améliorer la prévention ? Pr Stéphane Jaugebury, infectiologue et chef de service des Maladies infectieuses et tropicales, AP-HP à l'Hôpital Universitaire de Bicêtre au Kremlin-Bicêtre en région parisienne. En fin d'émission, nous faisons le point sur la 70ème édition de la Journée mondiale des malades de la lèpre qui se tient le week-end du 27, 28 et 29 janvier 2023. Nous en parlons avec le Dr Bertrand Cauchois, conseiller médical de la Fondation Raoul Follereau en mission à Madagascar et au Tchad.
Transmis à l'homme, par des piqûres de moustiques anophèles, le paludisme est une maladie potentiellement mortelle. En 2021, le nombre estimé de décès imputables au paludisme s'est élevé à 619 000, d'après l'OMS ; un bilan supérieur à la période de l'avant-pandémie. 96 % des cas mortels ont été enregistrés en Afrique subsaharienne. Quatre pays partagent à eux seuls plus de la moitié de ce tribut : le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Niger et la Tanzanie. La maladie parasitaire est particulièrement dangereuse pour les enfants, puisque les enfants de moins de 5 ans représentent 80 % de l'ensemble des décès. Où en sont les programmes de vaccination contre le paludisme ? Le financement de la lutte est-il à la hauteur du défi sanitaire ? Comment améliorer la prévention ? Pr Stéphane Jaugebury, infectiologue et chef de service des Maladies infectieuses et tropicales, AP-HP à l'Hôpital Universitaire de Bicêtre au Kremlin-Bicêtre en région parisienne. En fin d'émission, nous faisons le point sur la 70ème édition de la Journée mondiale des malades de la lèpre qui se tient le week-end du 27, 28 et 29 janvier 2023. Nous en parlons avec le Dr Bertrand Cauchois, conseiller médical de la Fondation Raoul Follereau en mission à Madagascar et au Tchad.
Au Tchad, trois mois après la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2022, le pouvoir et l'opposition se renvoient toujours la responsabilité de ces évènements. Comment apaiser les tensions ? Quelles en sont les conséquences sur la transition ? Vos réactions nous intéressent. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. COP28 : un président qui fait polémique. Par Simon Rozé, journaliste au service Sciences de RFI. Iran : les gardiens de la Révolution bientôt sur la liste européenne du terrorisme? Par Nasser Etemadi, journaliste au service en langue persane de RFI. France : la carte de séjour dédiée aux médecins étrangers fait débat. Par Jean-Paul Vernant, professeur émérite d'Hématologie, membre du Comité des sages de l'Office français de l'immigration et de l'intégration. Tchad : déclarés morts, des militants des Transformateurs sont finalement vivants. Par Madjiasra Nako, correspondant de RFI à N'djamena. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. CHAN 2023 : pourquoi le Maroc ne participe pas à la compétition ? Par Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI. Tensions Algérie-Maroc : quelles conséquences sur l'organisation la CAN 2025 ? Par Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI. Niger-Bénin : les enjeux du plus long oléoduc d'Afrique. Par Joséa Dossou Bodjrenou, président de l'ONG Nature Tropical, président du Comité national de l'Union internationale de conservation de la Nature. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
39 morts au Sénégal, 21 morts au Kenya, 14 morts en Côte d'Ivoire. Ces récents accidents de circulation nous rappellent que le continent africain enregistre l'un des taux de mortalité routière le plus élevé au monde. Comment améliorer la sécurité routière ? Quelles mesures sont prises dans votre pays ? Vos témoignages nous intéressent. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Dans ce livre, Nétonon Noël Ndjékéry livre une exploration du passé et du présent du Tchad, son pays natal. Traite négrière, colonisation, conflits mondiaux et coups d'États qui viendront perturber les visées démocratiques du Tchad indépendant, jusqu'à l'essor des jihadistes de Boko Haram, 200 ans d'histoire sont mis en lumière par l'auteur tchado-suisse. Invité : l'auteur tchado-suisse Nétonon Noël Ndjékéry raconte la Traite négrière dans Il n'y a pas d'arc-en-ciel au paradis aux éditions Hélice Hélas.
Le gouvernement tchadien affirme dans un communiqué avoir déjoué une "tentative de déstabilisation" visant à porter atteinte à l'"ordre constitutionnel et aux institutions de la République". "Ce plan a été élaboré par un groupe restreint de conspirateurs composé de onze officiers de l'armée avec à sa tête le nommé Baradine Berdei Targuio, président de l'organisation tchadienne des droits humains (OTDH)". Les détails dans ce journal.
Dans ce livre, Nétonon Noël Ndjékéry livre une exploration du passé et du présent du Tchad, son pays natal. Traite négrière, colonisation, conflits mondiaux et coups d'États qui viendront perturber les visées démocratiques du Tchad indépendant, jusqu'à l'essor des jihadistes de Boko Haram, 200 ans d'histoire sont mis en lumière par l'auteur tchado-suisse. Invité : l'auteur tchado-suisse Nétonon Noël Ndjékéry raconte la Traite négrière dans Il n'y a pas d'arc-en-ciel au paradis aux éditions Hélice Hélas.
Pour la 1ʳᵉ émission de 2023, nous vous proposons de formuler vos vœux. Que souhaitez-vous pour votre pays ? Quels sont vos espoirs concernant la situation politique, économique ou sociale ? De quoi rêvez-vous pour 2023 ? Soyez nombreux. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Entretien avec le chef pâtissier tchadien Hissein Mahamoud Barkai, dit le pâtissier du désert, prix Lebey du meilleur artisan 2022. Membre des Toques françaises, il est un ambassadeur de la gastronomie tchadienne à travers le monde.
Le nombre de victimes de guerre diminue depuis 1946 selon l'ONU, mais on observe à l'échelle mondiale une recrudescence des conflits et de la violence. Principales causes de ces affrontements : des tensions locales non résolues, l'effondrement de l'État de droit, la pénurie de ressources naturelles comme l'eau ou bien encore le changement climatique. Face à une population toujours plus importante, comment prévenir les conflits émergents et garantir la sécurité ? Comment prendre en compte le changement climatique et ses conséquences sur les conflits et l'insécurité ? (Cette émission est une rediffusion du 14/11/2022) Avec : - Hervé Le Bras, démographe, historien français, directeur de recherche émérite à l'Institut national d'études démographiques (INED) et auteur de «Tableau historique de la France. La formation des courants politiques de 1789 à nos jours», aux éditions du Seuil - Emmanuel Pont, essayiste, bloggeur «Enquêtes écosophiques» et auteur de «Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ?», aux éditions Payot - Patrick Lagadec, chercheur spécialiste de la gestion du risque et de la gestion de crise, directeur de recherche honoraire de l'École Polytechnique - Emmanuel Chauvin, maître de conférence à l'Université de Toulouse Jean Jaurès, auteur de «Conflits et violences dans le bassin du lac Tchad», aux éditions de l'IRD. Et un entretien de Stéphane Lagarde, correspondant en Chine, quels progrès pour les villes chinoises surpeuplées et polluées ? Programmation musicale : ► Zorromi – Vaudou Game ► Y tu te vas – La Femme (avec Tatiana Hazel au chant).
Le nombre de victimes de guerre diminue depuis 1946 selon l'ONU, mais on observe à l'échelle mondiale une recrudescence des conflits et de la violence. Principales causes de ces affrontements : des tensions locales non résolues, l'effondrement de l'État de droit, la pénurie de ressources naturelles comme l'eau ou bien encore le changement climatique. Face à une population toujours plus importante, comment prévenir les conflits émergents et garantir la sécurité ? Comment prendre en compte le changement climatique et ses conséquences sur les conflits et l'insécurité ? (Cette émission est une rediffusion du 14/11/2022) Avec : - Hervé Le Bras, démographe, historien français, directeur de recherche émérite à l'Institut national d'études démographiques (INED) et auteur de «Tableau historique de la France. La formation des courants politiques de 1789 à nos jours», aux éditions du Seuil - Emmanuel Pont, essayiste, bloggeur «Enquêtes écosophiques» et auteur de «Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ?», aux éditions Payot - Patrick Lagadec, chercheur spécialiste de la gestion du risque et de la gestion de crise, directeur de recherche honoraire de l'École Polytechnique - Emmanuel Chauvin, maître de conférence à l'Université de Toulouse Jean Jaurès, auteur de «Conflits et violences dans le bassin du lac Tchad», aux éditions de l'IRD. Et un entretien de Stéphane Lagarde, correspondant en Chine, quels progrès pour les villes chinoises surpeuplées et polluées ? Programmation musicale : ► Zorromi – Vaudou Game ► Y tu te vas – La Femme (avec Tatiana Hazel au chant).
En 1949, Félix Éboué (1884-1944) entre au Panthéon. C'est un honneur insigne car, on le sait, ce temple accueille les restes des hommes et des femmes dont la République entend célébrer la mémoire. Singulier destin d'un homme né, en Guyane, dans un milieu très modeste. À une époque où la couleur de peau pouvait représenter un sérieux obstacle à toute promotion sociale, Félix Éboué connaît une carrière brillante. Élève très doué, aussi bien en Guyane que dans la métropole, il devient administrateur colonial. Dans ses différents postes, tant à Madagascar que dans divers pays d'Afrique, il s'attache à améliorer la vie quotidienne des populations. Très soucieux du respect des traditions locales, il lutte aussi contre la discrimination. C'est ainsi qu'aux Antilles, où il est nommé en 1932, Félix Éboué organise un bal unique dans sa résidence officielle, où sont conviés aussi bien les blancs, les noirs et les métis. En 1936, il est élevé au rang de gouverneur. C'est le premier noir à accéder à une telle dignité. En 1938, il devient le gouverneur en titre du Tchad. Mais ce n'est pas ce brillant parcours de fonctionnaire colonial qui a permis à Éboué d'entrer au Panthéon. C'est bien plutôt le choix politique qu'il fait au début de la Seconde Guerre mondiale. En effet, Félix Éboué est l'un des rares gouverneurs coloniaux à rallier le général de Gaulle. Il est même le premier à le faire, puisqu'il proclame son allégeance au général dès le 18 juin 1940, le jour du célèbre appel. De Gaulle le considère donc comme le premier résistant de l'Empire colonial. En août 1940, Éboué prononce le ralliement officiel du Tchad à la France libre. C'est la première parcelle de l'Empire à la rejoindre, lui donnant ainsi une assise territoriale. En novembre 1940, Éboué devient gouverneur général de l'Afrique équatoriale française (AEF). Pour le récompenser de ses éminents services, de Gaulle, en janvier 1941, en fait l'un des premiers compagnons de l'Ordre de la Libération. On comprend dès lors que l'action de Félix Éboué lui ait permis de franchir les portes du Panthéon. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Les têtes d'affiches de Denise Epoté de TV5 Monde, comme chaque dimanche sur RFI, cette semaine avec Magali Homo. Aujourd'hui : la Mauricienne Bibi Nausheen Jaffur, doctorante en génie de l'environnement, et la Tchadienne Assia Aboubakar Mahamat, doctorante en génie civil.
Géopolitique enregistrée à Abou Dhabi où s'est achevée, le 11 décembre 2022, la 15ème édition de la World Policy Conference. L'occasion pour chercheurs, politiques, économistes, intellectuels d'échanger pendant trois jours sur la situation internationale et les grands enjeux géopolitiques. Au Sahel et en Afrique de l'Ouest, l'année 2022 a été agitée, entre les coups d'État à répétition, le départ de la force Barkhane du Mali, la montée du sentiment anti-français, la poussée du terrorisme jihadiste vers les États du Golfe de Guinée comme le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire, sans oublier la controverse suscitée par le position de plusieurs pays africains par rapport à l'invasion russe de l'Ukraine... Comment lutter efficacement contre l'expansionnisme des groupes armés jihadistes ? Que traduit l'accaparement du pouvoir par les militaires au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Tchad ? Quels bénéfices et quels risques à faire alliance avec la Chine ou la Russie ? Peut-on parler de volonté d'émancipation par rapport à l'Occident et à la France, ancienne puissance coloniale ? Quel modèle de développement les Africains souhaitent-ils ? Trois invités : - Cheikh Tidiane Gadio, président de l'Institut panafricain de Stratégie (Paix-Sécurité-Gouvernance) et ancien ministre des Affaires Étrangères du Sénégal - Alain Antil, directeur du Centre Afrique Subsaharienne de l'IFRI, l'Institut français de Relations Internationales. - Jean-Michel Sévérino, président d'Investisseurs et partenaires, directeur de recherche à la FERDI, Fondation pour les Études et la Recherche sur le Développement International, auteur de «Entreprenante Afrique» chez Odile Jacob.
This week: Ustad Maqbool Husain Khan, Ubiet; Ednah Lares; Tumi Mogorosi; Eri Yamamoto; Alan Braufman; Patricia Brennan; Bill Cole's Untempered Ensemble; Toupouri Musicians from Tchad; Emma Johnson's Gravy Boat; Jason Kao Hwang w. J. A. Deane; Ait Bou Guemmez much more...! Always FREE of charge to listen to the radio program on WRFI at our new time Sundays 7:00-9:00PM (New York time), and free also to stream, download, and subscribe to the podcast online: via PODBEAN: https://conferenceofthebirds.podbean.com/ via iTUNES: https://podcasts.apple.com/us/podcast/conference-of-the-birds-podcast/id478688580 Also available at podomatic, Internet Archive, podtail, iheart Radio, and elsewhere. PLAYLISTS at SPINITRON: https://spinitron.com/WRFI/show/92902/Conference-of-the-Birds and via the Conference of the Birds page at WRFI.ORG https://www.wrfi.org/wrfiprograms/conferenceofthebirds/ We will continue to update playlists at confbirds.blogspot.com 24-48 hours of the program's posting online. Join us on Facebook: https://www.facebook.com/groups/conferenceofthebirds/?ref=bookmarks FIND WRFI on Radio Garden: http://radio.garden/visit/ithaca-ny/aqh8OGBR Contact: confbirds@gmail.com
Des cris de joie, des danses et chants dans les rues pour célébrer le renversement d'un régime pourtant démocratiquement élu. Des scènes inimaginables qui se sont pourtant produites, à plusieurs reprises, sur le continent africain, ces deux dernières années. En Guinée Conakry, où la population a salué le départ d'Alpha Condé. Au Mali avec le renversement d'Ibrahim Boubacar Keita. Et au Burkina Faso où les militaires ont démissionné Marc Christian Kaboré. Mais avec ces mouvements de soutien aux tombeurs, ignorant les condamnations des institutions internationales, se pose la question dans la société subsaharienne de savoir si un coup d'État peut être légitime. Peut-il être salvateur ? Ne risque-t-on pas à ce rythme de n'avoir que des régimes militaires ? N'est-il pas une réelle menace pour les démocraties en construction ? Et comment expliquer le soutien des populations ? Avec la participation de : - Me Robert Dossou, ancien président de la Cour constitutionnelle béninoise et ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats du Bénin - Me Djerandi Laguerre Dionro, bâtonnier de l'Ordre des avocats du Tchad - Me Patrice Monthé, ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats du Cameroun - Me Georges-Emmanuel Germany, bâtonnier de l'Ordre des avocats de Martinique.
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin : Coupe du monde : quels sont les atouts du Maroc face au Portugal ? Par Hugo Moissonnier, journaliste au service des sports de RFI, envoyé spécial à Doha. France : pourquoi le procès de Nicolas Sarkozy concernant l'affaire des «écoutes» est si long ? Par Pierre Olivier, journaliste au service France de RFI qui suit le procès. Tchad : des manifestants du 20 octobre dernier ont été jugés à huis clos au bagne de Koro Toro et condamnés à des peines de prison ferme. Dans ce procès, les droits de la défense ont-ils été respectés ? Par Frédéric Daïnonet, président de la Commission défense des droits de l'homme au Barreau du Tchad. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
« La traque d'un dictateur »... C'est le titre du livre que publie l'avocat américain Reed Brody, qui s'est rendu célèbre par ses 25 années de combat pour faire juger l'ancien président tchadien Hissène Habré. Pour l'instant, le livre -publié à New York par les éditions Columbia University Press - n'est paru qu'en anglais, sous le titre « To catch a dictator ». Il fourmille d'anecdotes sur les coulisses du combat sans merci qui a opposé l'ancien dictateur tchadien et les survivants de ses salles de torture. En ligne de la Haye, aux Pays-Bas, Reed Brody répond aux questions de RFI. Il vous a fallu 25 ans pour faire traduire Hissène Habré devant un tribunal international. Quel a été pour vous l'obstacle le plus difficile à franchir ? Reed Brody : C'était la volonté politique. On a déposé les premières plaintes en janvier 2000. Hissène Habré a été inculpé par le doyen des juges d'instruction au Sénégal en 2000. Mais, suite aux ingérences politiques au Sénégal, les plaintes ont été abandonnées. Et ce n'est qu'avec l'élection de Macky Sall [en 2012] et la venue d'Aminata Touré comme ministre de la Justice, que le Sénégal et l'Union africaine ont créé un tribunal spécial pour faire ce jugement. Et donc, tout cela, c'était grâce à la ténacité et l'obstination des victimes qui ont dû mobiliser, remobiliser les opinions jusqu'à ce que le Sénégal accepte de le juger. ►À lire aussi : Les Tchadiens et Habré : pour beaucoup, la mémoire d'années sombres Oui, mais, derrière la mauvaise volonté manifeste d'Abdoulaye Wade, est-ce qu'il n'y avait pas le scepticisme de tous les dirigeants politiques africains ? C'est d'ailleurs Abdoulaye Wade lui–même qui nous a dit une fois : « Vous savez, il y a quelque chose qui s'appelle le syndicat des chefs d'État. Il n'accepterait pas que je juge un des leurs ». Nous avons arpenté les couloirs de l'Union africaine durant 6 à 8 sommets et on mesurait la difficulté pour ces dirigeants d'accepter qu'un des leurs soit jugé. Est-ce que Paris, Washington ont bloqué ? C'est vrai que Hissène Habré a été porté au pouvoir par les États-Unis. Il a été soutenu de bout en bout par les États-Unis et presque jusqu'au bout par la France. Les États-Unis ne sont pas complexés. Que ce soit au Guatemala, en Argentine, les États-Unis acceptent de faire juger et de soutenir les jugements des gens qu'ils ont soutenus. Et Barack Obama a même fait le déplacement à Dakar et a ouvertement soutenu le procès et félicité Macky Sall. La France, c'est vrai, a beaucoup plus hésité. C'était Nicolas Sarkozy et Rama Yade qui ont changé la donne avec la France. Et finalement, les deux pays, je dois le dire, ont quand même fini par accepter le projet d'un procès. À l'ouverture du procès en juillet 2015 à Dakar, Hissène Habré et ses partisans vous ont traité de « juif américain » au service du lobby antimusulman. Vous étiez partout les années qui ont précédé en tant que chef d'équipe, on vous voyait dans toutes les réunions internationales, est-ce que, de fait, il ne s'est pas établi une hiérarchie postcoloniale dans l'équipe qui a traqué le dictateur Hissène Habré ? Comme on peut voir dans le livre, le comité international pour le jugement de Hissène Habré était dirigé par [l'avocate tchadienne] Jacqueline Moudeina. Moi, j'étais un soutien important, mais je pense qu'en premier lieu, c'étaient les Tchadiens. Et, comme vous dites, ça ne sert à rien que ce soit un soi-disant « chasseur de dictateurs ». C'est comme ça qu'on vous appelait, en effet… On m'appelait « chasseur de dictateurs » et, en fait, ce n'est pas grâce à moi qu'on a pu mobiliser les soutiens. D'ailleurs, il faut le dire, moi, en même temps, j'ai écrit quatre rapports sur le traitement des prisonniers par les États-Unis dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, j'ai écrit un livre Faut-il juger George Bush ?. Quand on m'a dit d'aller à Guantanamo, je suis allé à Guantanamo. J'essaie aussi de faire juger les crimes commis par les pays occidentaux. Le 20 octobre, une grande manifestation de l'opposition tchadienne a été très violemment réprimée par les forces de l'ordre, à Ndjamena et dans plusieurs grandes villes du sud du Tchad. Selon les sources, le bilan des victimes varie de 50 à 150 morts. Vous vous êtes toujours battu pour les droits de l'homme et de la démocratie, quelle est votre réaction ? Je suis effrayé de voir cela. Le gouvernement tchadien a promis qu'il y aurait une enquête internationale, mais je n'en vois pas la trace. Je ne vois rien qui promet que telle ou telle commission soit mise sur pied. Donc, je déplore farouchement. On ne peut pas tirer sur les manifestants. Je pense que, si le procès de Hissène Habré doit servir à quelque chose, c'est de montrer les limites que les dirigeants ne peuvent pas franchir. ►À lire aussi : Au Tchad, la mission de l'UA en charge de l'indemnisation des victimes d'Hissène Habré arrive à Ndjamena
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin : Mondial 2022 : André Onana écarté pour raisons disciplinaires. Par Frédéric Suteau, journaliste au service des sports de RFI. Tchad : un procès sans avocats à Koro-Toro ? Par Frédéric Daïnonet, président de la Commission des droits de l'Homme du Barreau de N'djamena. Togo : une nouvelle attaque terroriste au nord du pays. Par Jeannine Ella Abatan, chercheuse principale à l'Institut d'Études de Sécurité (ISS) basé à Dakar. Chine : une vague de contestation inédite contre la politique «Zéro Covid». Par Stéphane Lagarde, correspondant permanent de RFI à Beijing. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Les inondations dans la capitale tchadienne à partir de fin septembre ont obligé près de 150 000 personnes à quitter leurs maisons. Ces dernières semaines, les eaux ont commencé à se retirer, mais selon les experts, il est encore trop tôt pour que les sinistrés rentrent chez eux. De notre correspondant à Ndjaména, Assis devant sa tente au milieu de ses enfants et petits-enfants, Philippe, 60 ans, rabote sur un morceau de bois. Dans le camp de Toukra où il a été relogé suite aux inondations qui l'ont obligé à partir de chez de lui, il ne supporte pas la promiscuité et dit n'attendre que le retrait des eaux pour repartir chez lui, bien que sa concession soit située en zone inondable. Coumakoye, lui aussi, sait qu'il habite en zone inondable, mais il n'a pas vraiment le choix. « Il faudrait que Dieu nous trouve une solution, parce qu'à notre niveau, nous ne sommes que des êtres humains. Comment on va faire ? », se demande-t-il. ► À lire aussi : Inondations au Tchad : des conditions de vie difficiles pour les sinistrés « Désormais, le problème, ce n'est plus de combattre l'eau, mais apprendre à vivre avec » Obligés de dormir dans des conditions inconfortables, parfois séparés de leurs familles, la plupart des sinistrés n'attendent que le retrait des eaux pour rentrer chez eux. Mais c'est risqué, le gouvernement ne devrait pas les laisser faire, prévient l'architecte Merlin Totinon. « Pendant deux mois, une crue a envahi toute la zone, explique-t-il. Toutes les ordures qui étaient dans les rues, les latrines sèches qui ont aussi été inondées, ont dû rejeter toutes les matières fécales dans cette eau-là, qui a certainement envahi toutes les cours et toutes les maisons. Donc, même si l'eau se retirait, il y aura une situation sanitaire qu'il faudra d'abord traiter. » Ensuite, il faudra revoir les conditions pour construire à Ndjaména, surtout dans le 9e arrondissement qui est entre deux fleuves, conseille l'expert. « Avec le changement climatique, les crues vont être permanentes, avertit l'architecte. Pour le moment, on dit que c'est cyclique et que ce n'est pas grave. Mais ces crues reviennent tous les deux ans ! Quand un citoyen prend ses économies pour aller construire quelque part, il espère que ce soit un logement durable, il ne veut pas évacuer tous les deux ans et revenir ensuite. Je crois que désormais, le problème, ce n'est pas de combattre l'eau, mais apprendre à vivre avec. » Les ordres des architectes et des ingénieurs doivent être associés à la réflexion, pour mieux faire face à la situation. ► À lire aussi :Tchad: la difficile scolarisation des enfants victimes des inondations
Au Tchad, comment continuer à scolariser les enfants victimes des graves inondations de ces dernières semaines ? Rien que dans la capitale, près de 150 000 personnes ont été obligées de quitter leurs domiciles. Installés dans des camps de fortune, ces sinistrés manquent d'infrastructures sanitaires et scolaires. Mais dans les camps, on s'organise pour que les enfants continuent à aller à l'école. De notre correspondant à Ndjamena, C'est l'heure des classes dans cette école de fortune située en face du camp des sinistrés de Toukra. Dans une grande cour prêtée par un particulier, une dizaine de salles de classes ont été construites. Des enseignants recrutés grâce à l'Unicef et l'ONG Technidev tiennent les classes. Neuzerka Patience est le directeur de l'école : « Malgré les petites difficultés, on évolue bien avec les enfants, le niveau de compréhension est mieux, et les enfants eux-mêmes sont vraiment courageux. Malgré leur nombre, les enseignants se sont donnés à fond pour travailler avec ces enfants et tout se passe bien. » La plus grande partie des enseignants sont eux-mêmes des sinistrés, confirme Neuzerka Patience. C'est le cas de Djerassem Samuel qui a enseigne une classe de CP avec plus de 150 élèves : « Je suis venu ici à Toukra parce que ma maison est en plein dans l'eau. J'ai vu que les enfants sont sans éducation, beaucoup d'écoles sont encore dans l'eau. C'est pour cela que nous avons commencé », dit l'enseignant. ► À lire aussi : Inondations au Tchad: des conditions de vie difficiles pour les sinistrés Aller au-delà de l'ouverture de classe Sur presque tous les sites de sinistrés, de telles initiatives ont vu le jour. Pour le coordonnateur Sakal, Brahim Ousmane ouvrir les classes ne suffit pas : « Il faut vraiment des cantines scolaires et des manuels scolaires. Ils n'ont rien, ils sont venus avec rien. Là où ils sont, ils n'arrivent même pas à manger deux fois par jour », déplore Brahim Ousmane. Sur le site de Toukra, un groupe des jeunes volontaires aide les enseignants débordés à tenir les classes. Armbaye Providence fait partie des U report, les volontaires : « Nous encourageons les parents de leur permettre de venir à l'école chaque matin. Nous aidons aussi les enseignants à bien cadrer les enfants. Je transporte de l'eau pour remplir la jarre pour que les enfants puissent avoir de l'eau potable pour boire », explique la volontaire. Malgré les conditions difficiles, les élèves de cette école n'hésitent pas à entonner « Pour moi, la vie est facile, disait la petite hirondelle... »
Au Tchad, une partie de la capitale Ndjamena est sous les eaux depuis le mois de septembre. Face à la montée spectaculaire des eaux, de nombreux habitants ont été contraints de quitter leur domicile en abandonnant leurs biens. Pour les plus démunis qui n'ont pas pu louer ailleurs, des camps de fortune ont été dressés sur 15 sites à travers la capitale. Malgré les efforts du gouvernement et des organisations humanitaires, les conditions de vie dans les camps sont difficiles. De notre correspondant à Ndjamena, « On avait fait une digue, mais on a été dépassé. L'eau a débordé de l'autre côté, ça s'est enforcé. On a été dépassé et on a pris la fuite », raconte un habitant de Ndjamena du 9e arrondissement. Comme lui, ils sont près de 150 000 à avoir été obligés de partir à la hâte pour ne pas se noyer. C'est donc dans un grand dénuement que la plupart se sont retrouvés sous des bâches, dressées à la va-vite pour les plus chanceux, sinon sous des abris sommaires en pagnes et brindilles. À Toukra, un des 15 sites aménagés par le gouvernement pour environ 18 000 sinistrés, les plaintes fusent à la vue du micro : « J'ai [cherché] deux jours avant de pouvoir trouver le riz. Pour le reste, je n'ai pas trouvé », dit un rescapé. « C'est dur. Surtout pour nous les handicapés. Il fait froid et même pour la nourriture, nous n'avons été servis qu'une seule fois. Là, ils inscrivent les gens pour recevoir des sceaux, mais le temps que j'arrive, ils sont partis », déplore une sinistrée. ► À lire aussi : Tchad: après les inondations, les associations craignent des cas de paludisme et choléra « On essaie de privilégier les ménages les plus vulnérables » Sous la tente qui lui sert de bureau, Mme Mah Aminata reçoit les acteurs humanitaires et enregistre les doléances. Mais elle explique que l'urgence ne permet pas de répondre à tous en même temps : « On ne distribue que ce qu'on reçoit. On ne peut pas distribuer ce qu'on n'a pas reçu », prévient Mah Aminata. « Si les couvertures arrivent en quantité insuffisante, on essaie de privilégier les ménages les plus vulnérables, c'est-à-dire les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les personnes âgées puis les personnes handicapées. Ce sont ceux-là qui sont le plus privilégiés par rapport aux autres personnes. » La communauté des humanitaires qui peine à mobiliser les financements fait aussi face à d'autres défis. « Il y a certains produits qui sont difficiles à acheter sur le marché, en l'occurrence les moustiquaires », explique Dr Ahmed Aïda, chef des urgences à Unicef Tchad. « Ce sont des produits que l'on doit importer comme les médicaments. Cela prend beaucoup de temps et il faut se préparer en avance pour acquérir ces produits », ajoute-t-il. Chaque jour, les sites se transforment au fur et à mesure que les appuis arrivent en attendant que les eaux ne se retirent.
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 25 novembre 2022.Avec cette semaine :Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.IRAN : LA RUE CONTRE LES MOLLAHSNées de l'arrestation par la police des mœurs, puis de la mort en cellule de Mahsa Amini, une jeune femme kurde de vingt-deux ans, accusée de porter une coiffure inappropriée, les manifestations s'amplifient continument depuis le 16 septembre Le président Ebrahim Raissï, tient une ligne de confrontation avec une société iranienne de plus en plus en colère, tandis qu'un certain nombre de ressortissants occidentaux ont été arrêtés comme otages. La répression a fait au moins 326 morts, dont 43 enfants. D'après la justice iranienne, plus de 2.000 personnes ont été inculpées pour leur participation au mouvement. Les ONG étrangères estiment que jusqu'à 15.000 Iraniens ont été arrêtés. Les slogans des manifestants vont du rôle de la police des mœurs aux restrictions sociales en vigueur en passant par des revendications économiques et le manque de représentativité politique. On constate une forme de convergence des doléances des contestataires. Contrairement aux manifestations antérieures en Iran, celles-ci ne comportent aucun slogan religieux. Personne ne demande de réforme du système islamique. La devise des manifestants, « Femme, vie, liberté », dénonce la dictature en place dans le pays et demande un changement de régime. Dans un sondage de juin 2020 conduit par l'institut Gamaanet, cité en août 2020 par Iran International, une chaîne de télévision par satellite persanophone installée à Londres, 73 % des personnes interrogées se disaient opposées à l'obligation du port du hidjab, et 26 % seulement indiquaient croire en l'imam Mahdi, dont le retour à la fin des temps est pourtant un élément central du chiisme contemporain. Parmi les 61 % de sondés issus d'une famille religieuse, 60 % déclaraient ne pas faire la prière. Alors que l'Iran est l'un des pays les mieux dotés du monde en richesses naturelles, plus de la moitié de sa population vit sous le seuil de pauvreté.Après avoir longtemps mis en avant le principe « ni Est ni Ouest » pour affirmer son indépendance vis-à-vis tant de l'URSS que des Etats-Unis, l'Iran a clairement basculé du côté de la Russie. La coopération entre les deux pays s'est scellée en 2015, quand ils ont joint leurs efforts pour sauver de l'effondrement le régime de Bachar al-Assad en Syrie. La guerre d'Ukraine est en train de devenir un nouveau théâtre de collaboration entre les deux pays. En plus de fournir « des centaines », de drones à l'armée russe, selon le département de la défense américaine, Téhéran serait aussi prêt à livrer des missiles sol-sol après un accord conclu le 8 octobre avec Moscou, selon le Washington Post et l'agence Reuters. Pendant ce temps, l'Iran est en train d'atteindre le seuil nucléaire. Le 22 novembre, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé, que l'Iran avait commencé à produire de l'uranium enrichi à 60 % dans son usine de Fordo. Cette nouvelle entorse à ses engagements, décidée après une résolution critique adoptée le jeudi 17 novembre à l'AIEA, intervient alors que les négociations initiées en avril 2021 à Vienne pour ranimer l'accord international de 2015 sur le programme nucléaire iranien sont au point mort.***FRANCOPHONIE : QU'EN RESTE-T-IL ?Le 18ème sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s'est tenu le week-end dernier à Djerba, en Tunisie. Chaque année, le 20 mars est célébré comme la Journée internationale de la Francophonie et le sommet de la Francophonie réunit ses membres tous les deux ans. Après deux reports, le premier en 2020 du fait de la pandémie de Covid-19, le second en 2021 en raison de la crise politique que le président tunisien Kaïs Saïed a provoquée en s'octroyant l'essentiel des pouvoirs exécutifs, la tenue à Djerba du sommet de la Francophonie est une victoire diplomatique pour le chef de l'Etat tunisien. Ce sommet a célébré - avec donc deux ans de retard - les 50 ans d'une organisation de 88 membres dont la Tunisie fut l'un des pays fondateurs sous son président Habib Bourguiba, aux côtés du Sénégalais Léopold Sedar Senghor, du Nigérien Hamani Diori et du Cambodgien Norodom Sihanouk.Le français est la cinquième langue la plus parlée au monde avec 321 millions de locuteurs, appelés à devenir 750 millions en 2050, grâce à la croissance démographique de l'Afrique. Quelque 36% de francophones vivent en Europe et plus de 54% en Afrique. Avec 21 membres à sa création en 1970, l'OIF compte aujourd'hui 54 pays membres de plein droit, sept membres associés et 27 observateurs. À l'origine, la Francophonie était tournée vers la culture et la diffusion de la langue française. Mais depuis quelques années, elle se voit aussi comme un espace économique. Depuis le dernier sommet en 2018 à Erevan, en Arménie, le monde francophone n'a pas été épargné : le Liban est en plein naufrage économique, Haïti a vu son président Jovenel Moïse assassiné à son domicile en 2021, le Tchad a lui aussi perdu son chef de l'Etat, Idriss Déby, tué au combat la même année avant que son fils lui succède. Le Mali, la Guinée et le Burkina Faso sont désormais dirigés par des militaires arrivés au pouvoir après un coup d'Etat. Ils n'ont en conséquence pas été invités au sommet. Du fait du différend entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, le président de la RDC, Felix Tshisekedi, a préféré rester dans son pays et son Premier ministre a refusé de poser sur la photo de famille à côté du président rwandais Paul Kagame. Autre sujet de préoccupation : l'Ukraine.La secrétaire générale de l'Organisation Internationale de la Francophonie, de nationalité rwandaise Louise Mushikiwabo a été élue pour un deuxième mandat. Le prochain grand rendez-vous de la famille francophone en France aura lieu en 2024 dans la toute nouvelle Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts, lieu symbolique où François Ier signa en 1539 la célèbre ordonnance qui imposait pour la première fois le français dans les actes officiels plutôt que le latin.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
Un mois après la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2022, constatez-vous des signes d'apaisement entre le pouvoir et l'opposition ? La situation est-elle encore tendue ? Comment imaginez-vous la suite de la transition ? Vos témoignages nous intéressent. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Une dizaine de militaires tchadiens ont été tués mardi dans une nouvelle attaque jihadiste. L'attaque s'est produite dans la région du lac Tchad, repaire des groupes Boko Haram et État islamique en Afrique de l'Ouest, qui s'en prennent régulièrement aux militaires et aux civils. Entretien avec Jean-Bernard Padaré, ministre d'État, conseiller à la présidence de la république du Tchad.
Réponse d'experte - Nadège Dazy répond à la question : "Sexisme et stéréotype : quels liens ? ". Mee too, balance ton porc, sexisme ordinaire ou bienveillant, harcèlement, agression… Voilà des termes que nous avons tous et toutes entendu ces dernières années. On en entend parler dans le monde du travail, le monde politique, le monde du spectacle, du sport, mais aussi dans la rue, en famille, Bref, partout ! Les attitudes sexistes sont omniprésentes sans même que nous nous en apercevions ! Mais finalement, qu'est-ce que c'est le sexisme ? D'où vient-il ? Existe-t-il des définitions ? Et existe t-il des obligations pour lutter contre ses agissements ? Comment réagir si on est victime ou témoin ? Autant de questions qui seront abordées dans trois épisodes consécutifs. Dans ce premier épisode « Sexisme et stéréotypes : quels liens ? », les sujets abordés sont : - L'origine et la définition de la notion de stéréotypes - Les impacts des stéréotypes - La valence différentielle des sexes - Les liens entre stéréotypes et sexisme
C'est un homme qui a une parole médiatique rare. En marge du XVIIIe sommet de la Francophonie, à Djerba, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a cependant accepté d'accorder une interview conjointe à RFI et France 24. Il revient notamment sur les débats qui ont eu lieu au sein du Conseil paix et sécurité de l'UA sur une éventuelle suspension du Tchad. Il conteste que son point de vue sur le fonctionnement de la transition tchadienne soit dicté par un agenda personnel. « Les contreparties de l'attitude clémente de l'UA, explique-t-il, n'ont pas été respectées. » Marc Perelman: On va commencer par la situation dans l'est de la RDC. Les combats se poursuivent. Les pays de l'Afrique de l'Est sont en train de déployer une force régionale. Les efforts diplomatiques se multiplient. Alors une question simple, mais grave: est-ce que vous pensez qu'une solution diplomatique est encore possible ou est-ce que vous craignez un embrasement régional ? Moussa Faki Mahamat: Cette situation n'est malheureusement pas nouvelle. Depuis pratiquement plus de deux décennies, l'est du Congo est en troubles. C'est éprouvant pour le peuple congolais. C'est éprouvant pour son voisinage, c'est éprouvant pour l'ensemble du continent. Mais dans ce genre de conflit, nécessairement, il faut trouver une solution politique. Donc, le processus qui est engagé à Nairobi avec la communauté est-africaine, les efforts du président d'Angola [João Lourenço], qui a été désigné par l'Union africaine comme facilitateur, je crois que ces efforts combinés doivent nous amener à trouver une solution politique, en tout cas c'est ce qu'on préfère. Laurent Correau: Alors justement, les autorités congolaises refusent de discuter avec le M23 qu'elles considèrent comme un groupe terroriste. Est-ce que cela ne fragilise pas la recherche d'une solution négociée ? M.F.M.: À écouter l'envoyé spécial, l'ancien président du Kenya Uhuru Kenyatta, les discussions de Nairobi doivent continuer. C'est aux Congolais bien entendu de déterminer quels sont ceux qui vont prendre part. Mais, il est souhaitable dans le cadre de la recherche de la paix que le processus soit le plus inclusif possible. C'est notre souhait. De toutes les façons, ce sont les parties elles-mêmes qui savent de quoi il s'agit. M.P.: La situation au Tchad, les autorités ont décidé de prolonger la transition, d'ouvrir la possibilité au chef de la junte, Mahamat Idriss Déby, d'être candidat aux élections à venir. Il y a eu les événements tragiques du 20 octobre où une manifestation a été réprimée dans le sang. Dans un rapport que vous avez remis au Conseil paix et sécurité de l'Union africaine, vous avez demandé la suspension du Tchad en affirmant que c'est nécessaire pour « sauvegarder un minimum de crédibilité et être cohérent avec les situations dans d'autres pays, à savoir le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et le Soudan ». Cela pose la question: est-ce que la crédibilité de l'Union africaine a été mise à mal dans cette affaire ? M.F.M.: Je crois qu'il est nécessaire de situer les choses dans leur contexte. En avril 2021, le président de la République du Tchad, le maréchal Idriss Déby, a trouvé la mort de manière violente, paix à son âme. Et à ce moment, contrairement à la pratique de l'Union africaine qui, en cas de changement non-constitutionnel, suspend presque automatiquement l'État, l'Union africaine, notamment le Conseil paix et sécurité, a envoyé une mission sur place pour pouvoir examiner les circonstances particulières qui ont conduit à la mort du président. Et l'Union africaine, à travers son organe compétent qui est le CPS [Conseil de paix et de sécurité], a décidé de ne pas suspendre le Tchad, mais sa décision comporte pratiquement les dispositions ou les décisions qui sont généralement prises en cas de changements non-constitutionnels, notamment en insistant sur un délai de 18 mois non renouvelable et l'inéligibilité des militaires qui sont à la tête du Conseil militaire de transition. Dix-huit mois après, il y a eu le dialogue qui a été organisé. Et donc, ces deux conditions qui sont la contrepartie de l'attitude clémente de l'Union africaine n'ont pas été respectées. Et naturellement, donc en tant que président de la Commission en charge de mettre en œuvre les décisions de ces organes, j'ai présenté un rapport que certains ont trouvé accablant ou qualifié de réquisitoire, mais moi, je le trouve plutôt exigeant. Exigeant et clair, d'autant plus qu'il y a manifestement une violation des décisions et des principes [de l'Union Africaine] et de l'engagement pris par le président du Conseil militaire de transition. J'ai donc soumis ce rapport au Conseil paix et sécurité. En plus, il y a eu ces événements que vous citez, qui marquent pratiquement la fin de ces 18 mois. Ils ont été réprimés violemment. Et naturellement, tout cela, je devais le porter à l'attention de l'organe qui est en charge. Le CPS a discuté de la question, il n'a pas encore vidé le sujet. Il a suspendu ses travaux. Et je crois qu'il va les reprendre avant la fin de ce mois. M.P.: Il ne vous a pas suivi. Est-ce que ce n'est pas quand même un problème de crédibilité ? M.F.M.: De toutes les façons, la décision n'est pas encore prise. Il y a un certain nombre d'États qui ont estimé qu'il faut suspendre le Tchad, à l'exemple des autres pays. D'autres ont estimé qu'il ne faut pas le faire. Et puisque c'est une décision de fond, pour que la décision soit prise dans un sens ou dans un autre, il faut recueillir les deux tiers. C'est la raison pour laquelle je crois qu'ils ne sont pas arrivés à ça. Et la séance a été reportée pour reprendre. Quelle que soit la décision, nous allons la mettre en œuvre bien entendu. L.C.: Justement, comment expliquez-vous que, pour certains pays comme le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, l‘Union africaine parvient à rappeler les principes, à les poser alors que pour le Tchad, elle a plus de difficultés. Est-ce qu'il y a une exception tchadienne ? Est-ce qu'il y a eu des pressions à ce sujet sur le Conseil paix et sécurité ? M.F.M. : Je ne sais pas. Le Conseil paix et sécurité est composé de 15 États qui représentent l'ensemble du continent. Cet organe permanent est en charge des questions de paix et de sécurité. Et donc, c'est aux États membres de pouvoir discuter et de prendre une décision. Manifestement, dans ce cas, il y a une violation parce qu'un répit a été donné aux autorités de la transition. Mais finalement, elles n'ont pas appliqué les décisions qui ont été prises par le Conseil paix et sécurité. C'est ça la réalité. L.C. : Mais je vous repose ma question : pourquoi le Conseil paix et sécurité ne parvient-il pas à se prononcer sur le Tchad alors qu'il y est arrivé sur d'autres pays ? M.F.M. : Ce sont des États pris individuellement et qui expriment leur point de vue sur la question. M.P. : Vous avez mentionné évidemment les événements du 20 octobre. Les autorités tchadiennes affirment que ce n'était pas un mouvement de protestation, mais que c'était une insurrection qui était planifiée. Est-ce que cet argument vous convainc ? M.F.M. : De toutes les façons, quel que soit le cas de figure, dénombrer officiellement plus de 50 morts et 300 blessés pour une manifestation de civils me semble une utilisation abusive des armes. Et donc, bien entendu, il y aura, je l'espère, des enquêtes indépendantes, mais le fait lui-même d'une manifestation dans des villes et qu'il y ait autant de victimes me semble quelque chose d'extrêmement grave. L.C. : Le gouvernement tchadien vous accuse de vouloir sanctionner le Tchad coûte que coûte. Il affirme que vous faites tout cela parce que vous souhaitez être candidat à la présidentielle tchadienne à la fin de la transition. Comment réagissez-vous à ces accusations ? M.F.M. : Sur cette question de candidature ou pas… je suis un citoyen tchadien. Et tout citoyen tchadien qui remplit les conditions peut à un moment ou à un autre avoir des ambitions, ou un projet pour son pays. Je crois qu'il y a un amalgame entretenu sciemment. Au départ, on m'a accusé de vouloir faire la part belle à mon pays qui a échappé à la suspension, maintenant c'est le contraire. Donc, je crois que c'est une querelle politicienne sur laquelle on veut m'entraîner. En tout cas, je ne tomberai pas dans ce piège. Ce qui est évident, en tant que président de la Commission de l'Union africaine, c'est que je suis assermenté et que je dois vraiment situer les choses dans leur contexte. J'ai soumis un rapport et personne ne conteste aujourd'hui que les conditions qui ont été mises par le Conseil paix et sécurité ont été allègrement négligées, voire violées. C'est là la réalité. M.P.: Mais vous venez de dire que tout citoyen tchadien qualifié peut être candidat. Donc, cela pose quand même la question : est-ce que vous excluez ou pas toute candidature à la prochaine élection présidentielle ? M.F.M. : Est-ce que c'est le sujet ? M.P.: C'est le sujet d'après le gouvernement tchadien… M.F.M. : Il y a 18 ans et demi,en 2004, votre confrère Christophe Boisbouvier me posait la question quand j'étais encore Premier ministre, si j'étais le dauphin du président Déby. Donc, cette question pour moi, elle revient très souvent. Je ne sais pas si je représente le portrait-robot (rires) de ce fameux candidat, mais je ne pense pas que le problème soit à ce niveau. M.P.: Mais vous n'excluez pas une candidature quand même dans l'avenir ? M.F.M. : Je ne suis candidat à rien. Je suis président de la Commission de l'Union africaine. Il me reste encore deux ans et plus pour remplir mon mandat. Moi, je me concentre sur le travail que je fais actuellement. M.P. : Mais d'un point de vue personnel, est-ce que le fait que vous n'ayez pas été suivi par le Conseil de paix et de sécurité, cela vous a affecté ? Personnellement, est-ce que vous vous dites : à quoi bon continuer finalement, peut-être dois-je démissionner, aller faire autre chose, parce que je ne suis pas écouté ? M.F.M. : Pas du tout. J'aurais réagi de la même façon qu'il s'agisse du Tchad ou de tout autre État membre. Le travail du président de la Commission est de mettre en œuvre les décisions de ses organes. Ça, c'est ma responsabilité, j'ai prêté serment. Ça peut être le Tchad, ça peut être un tout autre pays. Je crois que je suis totalement… et je l'ai dit : si demain le Conseil paix et sécurité décide de ne pas suspendre le Tchad, j'appliquerai totalement les décisions de cet organe. M.P.: Vous n'allez pas démissionner… M.F.M. : Je n'ai pas à démissionner. Pourquoi dois-je démissionner ? J'ai été élu par l'ensemble du continent. J'ai un mandat, je fais mon travail. L.C.: Pour parler du Mali maintenant, la France s'est retirée de ce pays. Les Européens s'en vont. Les Ivoiriens également. Est-ce que vous êtes inquiets de voir une situation dans laquelle les Forces armées maliennes, les Fama, et le groupe Wagner seraient seuls face aux jihadistes ? M.F.M.: Les troupes dont vous parlez, notamment celles qui sont dans la Minusma, sont venues dans le cadre d'une mission des Nations unies. C'est vrai, la plupart des effectifs sont des effectifs africains. J'espère que cette mission pourra continuer, quand bien même nous, à l'Union africaine, dans le continent de façon générale, nous constatons que les missions de maintien de la paix n'ont pas montré une efficacité dans un contexte comme celui du Mali. Il s'agit de trouver la paix avant de la maintenir donc, avec la question des mandats, etc. Donc, j'espère que cette mission va continuer. Du reste, ce sont des accords entre les autorités maliennes et les pays comme la France. Naturellement, c'est aux Maliens de décider. L.C.: Concernant l'Éthiopie, un accord parrainé par l'Union africaine vient donc d'être signé entre le gouvernement éthiopien et les rebelles du Tigré. Il prévoit le retrait de toutes les forces étrangères de la région. Or, l'armée érythréenne est toujours présente. Est-ce que le comportement de l'armée érythréenne ne va pas être essentiel à la réussite de cet accord ? M.F.M.: Ce qui est positif, c'est que les parties se soient assises autour d'une table. C'était à la fin du mois passé en Afrique du Sud. Elles ont signé cet accord important sur la cessation des hostilités. De toutes les façons, il y a des acteurs… les parties elles-mêmes savent de quoi il s'agit. Notre souci, c'est de les accompagner puisqu'ils se sont engagés. Il faut bien que ces forces-là, à un certain moment, partent parce que c'est convenu entre les parties.
À la veille de l'ouverture du XVIIIe sommet de la Francophonie à Djerba, la secrétaire générale de la Francophonie Louise Mushikiwabo a accordé une interview exceptionnelle à RFI et France 24. Dans cet entretien, la responsable revient sur les polémiques qui ont entouré le choix de la Tunisie pour accueillir ce sommet. Elle estime que les coups d'État à répétition, qui ont eu lieu dans plusieurs pays africains de l'espace francophone, sont « perturbants ». Dans un contexte de défiance citoyenne croissante, elle appelle également les dirigeants à « prendre conscience ». « Le sort de nos pays, explique-t-elle, dépend surtout de la qualité de la gouvernance de nos dirigeants. » Interrogée par Marc Perelman et Laurent Correau, Louise Mushikiwabo défend par ailleurs son bilan sur les dossiers politiques. Laurent Correau : La démocratie a subi des coups très durs au sein de la Francophonie ces derniers mois. Il y a des pouvoirs militaires de transition qui se sont installés dans plusieurs pays : au Mali, au Tchad, au Burkina Faso, en Guinée. Est-ce que vous diriez que c'est une maladie de l'espace francophone et que doit faire l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) face à cette situation ? Louise Mushikiwabo : D'abord, c'est une situation qui me désole, moi, en tant que secrétaire générale de la Francophonie, parce que ce sont nos pays membres. Les coups d'État qui reviennent sur le continent, c'est quand même perturbant. Le passage de la gestion dans le pays de civils aux militaires et de militaires à d'autres militaires, personnellement, ça me désole parce que cela crée une certaine instabilité au niveau du pays et l'instabilité politique ne permet pas d'avancer sur d'autres plans, à commencer par le plan économique. Et en période aussi compliquée économiquement, telle que nos pays l'ont vécue avec la pandémie, on doit tout faire - et la Francophonie, et l'OIF en particulier, joue son rôle là-dedans. Il faudrait que l'on revienne un peu à la normale. Marc Perelman : En parlant d'un pays qui est dans l'actualité pour de tristes raisons, le Tchad. Il y a eu des évènements tragiques le 20 octobre, lors des manifestations contre la prolongation de la période de transition, suivies d'une violente répression. On parle entre 50 et 200 morts. L'OIF a sorti un communiqué le lendemain des violences appelant au dialogue, au calme... On a quand même un petit peu l'impression que c'est le service minimum. Est-ce que vous êtes plus impliquée pour tenter de résoudre cette situation qui est exactement celle que vous venez de décrire ? L.M. : Pour le Tchad, l'OIF s'est fortement impliquée. Depuis la crise, j'ai dépêché deux personnes qui ont travaillé depuis le mois de mars aux côtés des négociateurs qui étaient réunis à Doha. De toutes les crises que nous avons eues cette année, le Tchad est le pays où nous avons beaucoup investi. Nous continuons, nous restons présents que ce soit dans le chemin du retour à la Constitution… Mais vous savez, ce ne sont pas les organisations multilatérales ou internationales qui vont changer la vie politique de nos pays. Ce sont les dirigeants des pays et ce sont les citoyens des pays. Le sort politique est autre. Nos pays dépendent surtout de la qualité de la gouvernance de nos dirigeants. L.C. : Et que doivent faire justement les dirigeants pour que cela change ? L.M. : Prendre conscience. Ce sera le sujet du huis-clos politique de ce sommet. Il y a une défiance citoyenne dans le monde francophone et dans le monde en général. Il faut une grande prise de conscience aujourd'hui. M.P. : Certains observateurs pensent que l'OIF porte moins d'attention à la défense de la démocratie, à la défense des droits de l'homme. Et certains estiment que c'est parce que vous venez d'un pays, le Rwanda, qui est lui-même vivement critiqué par les organisations des droits de l'homme et que vous avez en quelque sorte importé cette culture ici à l'OIF… L.M. : Je n'aime pas être sur la défensive sur les questions politiques ou de démocratie, surtout pas par rapport à mon pays dont je suis très fière de la gouvernance politique et autre. Mais, je crois encore une fois que les responsabilités doivent être très clairement définies. Les décisions qui se prennent à l'OIF sont des décisions prises par les États. Donc, si les États n'arrivent pas à trouver une voie commune, un chemin clair, je pense que la responsabilité va aux États sur les questions démocratiques. Pour ceux qui sont honnêtes, il y a quand même un très bon bilan.
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Après 2 heures de réunion, le Conseil de paix et de sécurité n'est pas parvenu à trouver un consensus. Le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, réclamait des sanctions contre le pouvoir pour non respect de la durée de la transition fixée à 18 mois et pour avoir autorisé les militaires à se porter candidats aux élections. Êtes-vous surpris par cette décision ? Comment envisagez-vous la suite de la transition ? Vos réactions nous intéressent. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
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Au Tchad, après la répression des manifestations du 20 octobre qui a fait officiellement plus de 50 morts et 300 blessés, les autorités acceptent qu'une mission d'enquête internationale soit déployée. Que vous inspire cette décision ? Permettra-t-elle de faire toute la lumière sur ces évènements ? Vos réactions nous intéressent. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
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Des manifestations réprimées dans la violence au Tchad. Une semaine après les rassemblements, le bilan est revu à la hausse par l'opposition qui annonce plus d'une centaine de morts. Le président de la transition évoque une insurrection minutieusement préparée avec le soutien de puissances étrangères. Notre invité en plateau : Abdel-Nasser Garboa, directeur de cabinet civil adjoint au Président de la transition tchadienne.