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Certaines matières sont synonymes de puissance et d'énergie, comme le pétrole ou le charbon, tandis que l'or symbolise la richesse. D'autres, plus ordinaires, restent invisibles au regard. Le caoutchouc appartient à cette catégorie de matières omniprésentes et pourtant invisibles. À travers une histoire qui parcourt la planète et ses forêts, Manuel Charpy, historien spécialisé dans l'histoire des objets du quotidien, nous explique comment la sève de l'hévéa, source du caoutchouc, est devenue une obsession.
Quand on pense aux châteaux forts médiévaux, on imagine tout de suite des murailles épaisses, des ponts-levis et des tours de guet. Mais un détail, souvent oublié, intrigue les visiteurs : ces petites excroissances en pierre, perchées au-dessus du vide, parfois à plusieurs mètres de hauteur. Ce sont les latrines suspendues, ou garde-robes, un élément aussi essentiel qu'ingénieux de la vie quotidienne au Moyen Âge.Pourquoi donc construire les toilettes… à l'extérieur des murs ? La réponse tient à un subtil mélange de praticité, d'hygiène et de défense.D'abord, la question de l'évacuation. Les châteaux abritaient parfois des centaines de personnes : seigneurs, soldats, domestiques. Il fallait bien gérer les besoins naturels sans transformer les salles en cloaques insupportables. En plaçant les latrines en encorbellement au-dessus des fossés ou de la pente extérieure, les déchets étaient directement rejetés à l'extérieur du bâtiment. Un seau ou un simple conduit permettait d'évacuer tout cela par gravité. Pas très élégant, mais rudement efficace.Ensuite, l'hygiène relative. Les conceptions médicales de l'époque n'avaient rien de moderne, mais on comprenait que les miasmes — les mauvaises odeurs — pouvaient rendre malade. Mettre les latrines hors des murs limitait les nuisances et les risques de contamination. Certaines forteresses utilisaient même les fossés remplis d'eau pour entraîner les déchets, créant une forme primitive d'égout.Enfin, l'architecture défensive n'était jamais loin. Dans certains cas, les conduits des latrines donnaient directement sur les fossés, ajoutant aux eaux stagnantes une couche supplémentaire de répulsion pour l'ennemi. Et il arrivait que les assaillants tentent d'utiliser ces ouvertures pour s'infiltrer : d'où la présence de grilles ou de pierres escamotables, preuve que même les toilettes faisaient partie de la stratégie militaire.Bien sûr, le confort restait sommaire. Les sièges étaient en bois, percés d'un simple trou, parfois partagés. Les nobles pouvaient bénéficier de latrines privées attenantes à leur chambre, mais les soldats et les serviteurs se contentaient d'espaces collectifs. Le mot garde-robe lui-même vient de cette habitude d'y suspendre les vêtements : les odeurs fortes repoussaient naturellement les mites et autres parasites du tissu.En somme, ces latrines suspendues sont un symbole du pragmatisme médiéval. Ni luxe, ni raffinement, mais une réponse concrète aux défis d'hygiène et de logistique posés par la vie en autarcie derrière les murailles. La prochaine fois que vous verrez ces petites tourelles en surplomb, rappelez-vous : elles étaient le signe d'une architecture qui pensait autant à l'ennemi qu'aux besoins les plus quotidiens de ses habitants. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand on imagine un pilote d'avion, on pense souvent à quelqu'un doté d'une vue d'aigle, capable de distinguer chaque détail dans le ciel. Mais en réalité, les choses sont plus nuancées. Les autorités aéronautiques n'exigent pas une vision “parfaite”, mais une vision suffisamment bonne, quitte à être corrigée par des lunettes ou des lentilles.Aux États-Unis, par exemple, la FAA impose que les pilotes de ligne obtiennent une acuité visuelle de 20/20 de loin dans chaque œil, mais cela peut être avec correction. Autrement dit, si un pilote a besoin de lunettes, il est tout à fait autorisé à voler, tant que sa vision corrigée atteint le seuil. Pour la vision de près – indispensable pour lire les instruments – une acuité de 20/40 est suffisante. En Europe, sous l'autorité de l'EASA, les règles sont similaires : l'important n'est pas d'avoir une vue naturellement parfaite, mais de pouvoir atteindre les normes grâce à une correction optique. Les pilotes qui portent des lunettes doivent simplement emporter une paire de secours dans le cockpit.Bien sûr, certaines conditions sont encadrées de près. Les lentilles de contact sont admises, mais pas la “monovision” (un œil corrigé pour le loin, l'autre pour le près), car elle perturbe la perception de la profondeur. La chirurgie réfractive, comme le LASIK, est également acceptée, à condition que la vision soit stabilisée et qu'il n'y ait pas de séquelles gênantes, comme des halos lumineux la nuit.Un autre point crucial est la vision des couleurs. Impossible de piloter sans distinguer clairement le rouge, le vert et le blanc : ce sont les couleurs des feux de navigation, des signaux lumineux ou encore des systèmes d'approche visuelle. Les candidats qui échouent aux tests classiques peuvent parfois prouver en situation réelle qu'ils reconnaissent bien ces signaux, mais sinon des restrictions s'appliquent, comme l'interdiction de voler de nuit.Enfin, la vision binoculaire et la perception de la profondeur sont indispensables pour estimer les distances, surtout lors des phases critiques comme l'atterrissage. Certaines pathologies, comme un strabisme important ou une perte du champ visuel, peuvent être éliminatoires.En somme, non, il n'est pas nécessaire d'avoir des yeux parfaits pour devenir pilote. Ce qui compte, c'est de respecter des normes précises, atteignables avec une bonne correction et un suivi médical. Et cela explique pourquoi de nombreux commandants de bord que nous croisons dans les avions de ligne portent… tout simplement des lunettes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Invitée: Juliette Speranza. Dans nos sociétés, de nombreuses minorités luttent pour leur droit. Ce qui nʹest pas toujours bien vu. Certaines personnes parlent de tyrannie des minorités, de victimisation ou de communautarisme. Quʹen est-il vraiment? Que dit la manière dont sont traitées les minorités? Tribu reçoit Juliette Speranza, philosophe, enseignante-chercheuse à lʹInstitut national supérieur de formation et de recherche pour lʹéducation inclusive. Elle signe ce livre "Nous sommes tous des minorités", aux éditions du Faubourg.
Cette semaine, je te propose un nouvel épisode privé dans le Club de Yasmine et tu vas l'a-do-rer ! C'est le 9e épisode privé et franchement, je suis trop contente. Si tu n'as pas vu passer l'information, dans le Club de Yasmine, tu as accès à toutes les transcriptions du podcast au format PDF que je te recommande vivement d'imprimer quand tu écoutes cet épisode. Jusqu'à présent, les membres du Club ont eu comme épisodes privés : 1️⃣Comment réseauter en français 2️⃣Comment apprendre le français familier 3️⃣Comment apprendre le français avec ChatGPT 4️⃣Une mini formation sur les liaisons en français 5️⃣Une formation sur les DOM-TOM 6️⃣Un guide complet pour complimenter en français 7️⃣Pourquoi j'ai renoncé à m'installer au Brésil 8️⃣Les définitions du mot “bilinguisme” Pour ce 9e épisode, je t'emmène au restaurant. Je t'ai préparé un guide complet pour aller au restaurant en France et en français. Certaines règles s'appliquent même aussi à la Belgique. Dans ce guide, tu vas découvrir :
La question n'est pas seulement esthétique : la mousse joue un rôle clé dans l'expérience sensorielle, en libérant des arômes et en influençant la texture en bouche. Et la science vient d'apporter une réponse plus précise grâce à une étude publiée en 2025 par une équipe conjointe de l'Université technique d'Eindhoven (Pays-Bas) et de l'École polytechnique fédérale de Zurich (Suisse).Les chercheurs ont identifié une molécule particulière comme facteur décisif : une protéine issue du malt d'orge, baptisée PTL1 (protéine de transfert de lipides). Cette protéine possède une structure qui lui permet de se fixer à l'interface entre l'air et le liquide, stabilisant ainsi les bulles formées lors de la fermentation et du service. En d'autres termes, elle agit comme une sorte de “colle biologique” qui empêche les bulles de s'effondrer trop rapidement.Le rôle de PTL1 a été mis en évidence par l'analyse de plusieurs variétés de bières, avec des teneurs différentes en protéines. Les résultats montrent que les bières riches en PTL1 conservent une mousse dense et persistante, parfois plus de 20 minutes après le service, tandis que celles qui en contiennent peu voient leur mousse disparaître en moins de cinq minutes.Pourquoi une telle différence entre bières ? Tout dépend du processus de brassage et des matières premières utilisées. Le maltage et la torréfaction de l'orge influencent directement la quantité et l'activité de la protéine PTL1. De plus, certains procédés industriels de filtration ou de pasteurisation peuvent réduire sa présence, au détriment de la tenue de la mousse. À l'inverse, des bières artisanales peu filtrées ou brassées avec des malts spécifiques conservent davantage de protéines actives, d'où une mousse plus stable.Un autre facteur clé est la présence de lipides et de détergents résiduels, souvent apportés par les verres mal rincés. Les graisses ont un effet destructeur sur la mousse car elles rompent les films protéiques autour des bulles. C'est pour cette raison qu'un verre parfaitement propre est indispensable pour apprécier une bière mousseuse.Au-delà de l'aspect visuel, cette découverte a des applications pratiques. Les brasseurs disposent désormais d'un marqueur biologique clair, la PTL1, qu'ils peuvent suivre et optimiser pour améliorer la qualité sensorielle de leurs bières. À terme, cela pourrait même conduire à la création de nouvelles variétés de malt spécialement sélectionnées pour leur teneur en protéines stabilisatrices.En résumé, la mousse d'une bière n'est pas qu'une question de hasard ou de style : elle repose sur un mécanisme biochimique précis, où la protéine PTL1 issue du malt d'orge joue le rôle central. Grâce à cette avancée scientifique, le mystère de la mousse persistante est désormais levé… et chaque gorgée de bière bien mousseuse devient aussi une leçon de biologie appliquée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans l'imaginaire collectif, l'espace est un lieu de silence absolu. Pas d'air, pas de son, rien que le vide. Et pourtant, ce vide n'est pas muet. Il est traversé en permanence par des signaux, des pulsations, des ondes venues des profondeurs de l'univers. Certaines sont régulières comme des horloges, d'autres changent brutalement de forme, et certaines défient même notre compréhension actuelle. Elles viennent d'objets que l'on croyait silencieux : des étoiles mortes, des résidus d'astres effondrés, ou des systèmes binaires complexes.Parmi ces signaux, les plus connus sont ceux des pulsars, ces étoiles à neutrons qui tournent sur elles-mêmes à une vitesse vertigineuse, projetant des faisceaux radio comme des phares cosmiques. Mais récemment, une découverte inattendue a bouleversé nos modèles : une naine blanche qui pulse comme un pulsar, à un rythme de 14 minutes, avec une polarisation inhabituelle. Ce comportement, jamais observé auparavant, ouvre la porte à une nouvelle population d'objets célestes restés invisibles jusqu'à présent. Et il soulève une question troublante : depuis combien de temps l'univers nous parle-t-il sans que nous sachions l'écouter ?À travers l'histoire des découvertes en radioastronomie, des premières pulsations captées par Jocelyn Bell à l'émergence des instruments comme LOFAR ou SKA, cette vidéo explore les limites de notre compréhension des astres compacts. Pourquoi certaines étoiles mortes continuent-elles d'émettre ? Comment interpréter les signaux venus du vide ? Et surtout, que reste-t-il à découvrir dans ce que l'on croyait être le silence de l'univers ?
durée : 00:02:35 - Orchidée qui drogue les insectes, pissenlit qui s'allège pour fuir : nos plantes ont du génie ! - par : Nathalie Mazet - Les plantes ne cessent de nous surprendre par leur intelligence. Certaines, comme le pissenlit ou l'orchidée, ont développé des stratégies étonnantes pour se défendre, se reproduire, et même interagir avec les insectes. Découvrez quelques génies végétaux parmi les plus fascinants. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
C'est sûrement la meilleure excuse pour les trompeurs, mais s'il existait réellement un gène de l'infidélité ? Des chercheurs australiens ont étudié l'ADN de 7300 jumeaux âgés de 18 à 49 ans, tous en couple depuis plusieurs années. Et… les hommes seraient plus infidèles que les femmes, dus à des gènes héréditaires. Comment ce gène peut influencer le comportement sexuel ? Certaines personnes sont-elles programmées pour tromper ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant Vous Savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Joanne Bourdin. À écouter aussi : Que sont les “polluants éternels”, qui contaminent la France et l'Europe ? Préservation de la fertilité : que faut-il savoir ? Pourquoi certains travaillent-ils mieux dans le désordre ? Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
La théorie de Darwin dit que toutes les espèces vivantes descendent d'ancêtres communs. Or, dans chaque génération, apparaissent des variations individuelles. Certaines de ces différences offrent un avantage — par exemple une meilleure adaptation au milieu — et augmentent les chances de survie et de reproduction. Progressivement, ces traits bénéfiques se répandent dans la population : c'est la sélection naturelle. Au fil du temps, ce mécanisme produit des transformations profondes, jusqu'à l'apparition de nouvelles espèces. Darwin avait déjà réuni l'essentiel de ses observations et réflexions sur l'évolution dès les années 1830, à son retour du voyage du Beagle. Pourtant, il garda sa théorie dans ses tiroirs pendant plus de vingt ans. Pourquoi une telle hésitation ?D'abord, pour des raisons scientifiques. Darwin savait que sa thèse — l'idée que les espèces se transforment par sélection naturelle — allait à l'encontre du paradigme dominant de l'époque : la fixité des espèces, soutenue par la majorité des naturalistes et par l'Église. Il voulait donc accumuler des preuves irréfutables. Il passa des années à étudier la botanique, l'élevage de pigeons, la géologie ou encore la distribution des espèces pour consolider son argumentaire.Ensuite, pour des raisons personnelles et sociales. Darwin était conscient que sa théorie allait heurter les croyances religieuses profondes de la société victorienne. Lui-même, issu d'une famille anglicane, redoutait de choquer son entourage, notamment son épouse Emma, très croyante. Publier une telle idée risquait aussi de ternir sa réputation et d'entraîner des polémiques violentes.Un autre facteur est lié à son tempérament. Darwin était méthodique, perfectionniste et souvent hésitant. Il réécrivait sans cesse ses notes, cherchant à rendre son raisonnement inattaquable. Il parlait de sa théorie comme d'un “crime” à confesser.Ce n'est qu'en 1858, lorsqu'il reçut un manuscrit d'Alfred Russel Wallace — jeune naturaliste qui, de son côté, avait abouti à la même idée de sélection naturelle — que Darwin fut contraint d'agir. Ne voulant pas être devancé, il accepta de publier ses travaux en même temps que ceux de Wallace lors d'une présentation commune à la Société linnéenne de Londres.L'année suivante, en 1859, Darwin fit paraître L'Origine des espèces. L'ouvrage connut un immense retentissement, déclenchant débats, controverses et enthousiasmes.En résumé, Darwin n'a pas tant hésité par manque de conviction que par prudence. Il voulait à la fois renforcer la solidité scientifique de sa théorie et se protéger des tempêtes sociales et religieuses qu'il pressentait. Wallace, en quelque sorte, fut l'élément déclencheur qui le poussa à franchir le pas. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voilà près de deux ans que Gaza est sous le feu de l'armée israélienne. La guerre continue. La vie aussi. À Ramallah, ville de Cisjordanie occupée, connue pour ses lieux de sorties, ses cafés design et ses belles voitures, les Palestiniens semblent partagés entre l'envie de vivre malgré tout et la conscience que « Gaza brûle », pour reprendre l'expression du ministre de la Défense israélien Israël Katz. Gaza n'est effectivement qu'à quelques dizaines de kilomètres de là et omniprésente dans les esprits. Alors comment continuer à danser, chanter, rire et vivre dans ces conditions ? C'est la question qu'a posé notre correspondante à des Palestiniens de Ramallah. De notre correspondante en Cisjordanie, Un anniversaire à Ramallah. Dans le jardin d'un restaurant très en vue, un grand-père danse et chante avec ses enfants et petits-enfants. Plats très soignés, décoration moderne et serveurs aux petits soins, ce restaurant, très instagrammable, a ouvert ses portes cet été. Le propriétaire préfère rester anonyme. Il dit recevoir des commentaires interloqués d'internautes choqués par cette ambiance festive alors que Gaza est sous les bombes : « Certaines personnes sont gênées de voir qu'on fait des publications pour mettre en valeur les plats. Elles laissent des messages pour dire qu'il y a la famine à Gaza et tout ça. C'est blessant. J'aimerais beaucoup demander à ces personnes ce qu'elles aimeraient que je fasse. Est-ce qu'il faut que je ferme mon restaurant et que je prive 70 personnes de revenus ? Personnellement, je trouve qu'être là, c'est une preuve d'espoir. Je pourrais très bien m'asseoir et juste regarder les infos toute la journée et tomber en dépression. Mais moi, je trouve qu'avoir un objectif, ça donne de l'espoir. » Alors, peut-on continuer à vivre normalement à Ramallah, alors que « Gaza brûle » ? Cette question torture Moatassem Abu Hasan, metteur en scène. Ce soir se joue à Ramallah, l'une de ses pièces. Elle raconte les rêves d'une jeune diplômée palestinienne sous l'occupation. Une œuvre engagée. Et pourtant, cela ne suffit pas à atténuer le malaise de Moatassem à l'idée de se préoccuper de théâtre alors que son peuple meurt à Gaza : « C'est compliqué. On vit avec ce combat intérieur tous les jours. Littéralement, tous les jours. On essaye d'être joyeux, mais c'est impossible. » Ressent-il un sentiment de culpabilité ? « Mais oui, bien sûr, et ce sentiment ne peut se dissoudre. Là, au moment même où je te parle, je culpabilise de pouvoir avoir accès à la presse. C'est un privilège. À Gaza, personne ne les écoute, eux », répond Moatassem Abu Hasan. Gaza sous les bombes. Et la Cisjordanie occupée secouée par les exactions des soldats et des colons israéliens au quotidien. Dans ce contexte, les Palestiniens éprouvent une incapacité à se projeter. Un phénomène qui interroge en même temps qu'il fascine Razzan Quran, psychologue : « Le fait que les Palestiniens soient capables de s'ancrer dans le présent est une posture très très importante. C'est une façon de vouloir habiter et savourer le présent. Mais il ne faut pas romantiser cette posture parce qu'elle a un coût. C'est très douloureux. Moi et mon mari par exemple, on essaye de fonder une famille, mais on se demande toujours, qu'est-ce qui garantit que notre maison ne sera pas détruite ? Qu'est-ce qui garantit qu'on ne fera pas de mal à notre fils ? Il n'y a aucune garantie, mais malgré ça, je choisis de vivre. » À lire aussiEn Cisjordanie occupée, la colonie de Sa-Nur enterre un peu plus l'idée d'un État palestinien
Un microbiote intestinal équilibré et varié constitue l'un des piliers de notre santé. Plus les communautés microbiennes présentes dans nos intestins sont riches, plus elles remplissent efficacement leurs fonctions de protection et de régulation. En particulier, les bactéries capables de produire des acides gras à chaîne courte, comme le butyrate, jouent un rôle clé. Ces molécules nourrissent les cellules de la paroi intestinale, renforcent la barrière digestive et atténuent les phénomènes inflammatoires, contribuant ainsi à un meilleur état de santé général. Parmi les espèces les plus étudiées, on retrouve Faecalibacterium, Akkermansia ou encore Roseburia hominis.Jusqu'ici, l'alimentation — notamment riche en fibres végétales — était considérée comme le moyen le plus sûr pour favoriser l'implantation de ces bactéries bénéfiques. L'activité physique, elle aussi, a fait l'objet d'un intérêt croissant. Les disciplines d'endurance comme la course ou le cyclisme se sont révélées capables de remodeler le microbiote de façon favorable. En revanche, concernant la musculation et les exercices de résistance, les résultats scientifiques restaient partagés : certaines études montraient des effets nets, d'autres peu de différences.Pour clarifier cette question, des chercheurs de l'université de Tübingen, en Allemagne, ont suivi 150 volontaires adultes, jusque-là peu sportifs. Pendant huit semaines, ces participants ont réalisé un programme complet de renforcement : rameur, développé couché, tirage vertical, squats… Chaque machine était équipée de capteurs, ajustant automatiquement la charge et l'amplitude aux progrès individuels. Les scientifiques ont ainsi obtenu un suivi précis des performances. Des échantillons de selles, collectés avant et après l'entraînement, ont permis d'observer l'évolution du microbiote.Les conclusions sont parlantes : plus les participants gagnaient en force, plus leur microbiote se transformait. Ces changements, discrets au départ, se manifestaient surtout en fin de programme. Et chez ceux qui progressaient le plus, certaines bactéries bénéfiques, comme Faecalibacterium et Roseburia hominis, étaient particulièrement renforcées.Les chercheurs avancent une hypothèse intrigante : ces modifications microbiennes pourraient avoir contribué, en retour, à l'amélioration musculaire. On sait en effet que les acides gras à chaîne courte produits par certaines bactéries passent dans le sang et peuvent être utilisés par les muscles, améliorant leur efficacité. Cette idée fait écho à une découverte de 2019 : des marathoniens présentaient une abondance accrue de bactéries Veillonella, capables de transformer l'acide lactique en propionate, un carburant favorable à l'endurance.Ces travaux laissent entrevoir un cercle vertueux : les muscles stimulent le microbiote, qui en retour produit des métabolites utiles à la performance et à la récupération. Certaines bactéries optimisent même l'hydratation, facilitent le stockage d'énergie sous forme de glycogène, réduisent l'inflammation et participent, via l'exercice, à la libération de dopamine, renforçant motivation et plaisir.En somme, l'interaction entre nos muscles et notre microbiote apparaît de plus en plus comme une alliance intime et bénéfique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voilà près de deux ans que Gaza est sous le feu de l'armée israélienne. La guerre continue. La vie aussi. À Ramallah, ville de Cisjordanie occupée, connue pour ses lieux de sorties, ses cafés design et ses belles voitures, les Palestiniens semblent partagés entre l'envie de vivre malgré tout et la conscience que « Gaza brûle », pour reprendre l'expression du ministre de la Défense israélien Israël Katz. Gaza n'est effectivement qu'à quelques dizaines de kilomètres de là et omniprésente dans les esprits. Alors comment continuer à danser, chanter, rire et vivre dans ces conditions ? C'est la question qu'a posé notre correspondante à des Palestiniens de Ramallah. De notre correspondante en Cisjordanie, Un anniversaire à Ramallah. Dans le jardin d'un restaurant très en vue, un grand-père danse et chante avec ses enfants et petits-enfants. Plats très soignés, décoration moderne et serveurs aux petits soins, ce restaurant, très instagrammable, a ouvert ses portes cet été. Le propriétaire préfère rester anonyme. Il dit recevoir des commentaires interloqués d'internautes choqués par cette ambiance festive alors que Gaza est sous les bombes : « Certaines personnes sont gênées de voir qu'on fait des publications pour mettre en valeur les plats. Elles laissent des messages pour dire qu'il y a la famine à Gaza et tout ça. C'est blessant. J'aimerais beaucoup demander à ces personnes ce qu'elles aimeraient que je fasse. Est-ce qu'il faut que je ferme mon restaurant et que je prive 70 personnes de revenus ? Personnellement, je trouve qu'être là, c'est une preuve d'espoir. Je pourrais très bien m'asseoir et juste regarder les infos toute la journée et tomber en dépression. Mais moi, je trouve qu'avoir un objectif, ça donne de l'espoir. » Alors, peut-on continuer à vivre normalement à Ramallah, alors que « Gaza brûle » ? Cette question torture Moatassem Abu Hasan, metteur en scène. Ce soir se joue à Ramallah, l'une de ses pièces. Elle raconte les rêves d'une jeune diplômée palestinienne sous l'occupation. Une œuvre engagée. Et pourtant, cela ne suffit pas à atténuer le malaise de Moatassem à l'idée de se préoccuper de théâtre alors que son peuple meurt à Gaza : « C'est compliqué. On vit avec ce combat intérieur tous les jours. Littéralement, tous les jours. On essaye d'être joyeux, mais c'est impossible. » Ressent-il un sentiment de culpabilité ? « Mais oui, bien sûr, et ce sentiment ne peut se dissoudre. Là, au moment même où je te parle, je culpabilise de pouvoir avoir accès à la presse. C'est un privilège. À Gaza, personne ne les écoute, eux », répond Moatassem Abu Hasan. Gaza sous les bombes. Et la Cisjordanie occupée secouée par les exactions des soldats et des colons israéliens au quotidien. Dans ce contexte, les Palestiniens éprouvent une incapacité à se projeter. Un phénomène qui interroge en même temps qu'il fascine Razzan Quran, psychologue : « Le fait que les Palestiniens soient capables de s'ancrer dans le présent est une posture très très importante. C'est une façon de vouloir habiter et savourer le présent. Mais il ne faut pas romantiser cette posture parce qu'elle a un coût. C'est très douloureux. Moi et mon mari par exemple, on essaye de fonder une famille, mais on se demande toujours, qu'est-ce qui garantit que notre maison ne sera pas détruite ? Qu'est-ce qui garantit qu'on ne fera pas de mal à notre fils ? Il n'y a aucune garantie, mais malgré ça, je choisis de vivre. » À lire aussiEn Cisjordanie occupée, la colonie de Sa-Nur enterre un peu plus l'idée d'un État palestinien
Dans notre langage quotidien, on utilise souvent les mots « sexe » et « genre » comme s'ils étaient interchangeables. Pourtant, en sciences humaines comme en biologie, ces deux notions ne désignent pas la même réalité. Comprendre cette différence est essentiel pour saisir les débats actuels autour de l'identité, des droits et de la société.Le sexe, d'abord, relève de la biologie. Il désigne l'ensemble des caractéristiques physiques et physiologiques qui distinguent le mâle et la femelle chez l'espèce humaine : chromosomes, organes reproducteurs, hormones, caractéristiques sexuelles secondaires comme la pilosité ou la voix. En résumé, le sexe est déterminé par la nature et observé à la naissance. Mais même là, la réalité est plus complexe qu'on ne l'imagine : certaines personnes naissent intersexes, avec des caractéristiques biologiques qui ne correspondent pas strictement aux catégories « mâle » ou « femelle ».Le genre, lui, est une construction sociale et culturelle. Il désigne les rôles, les comportements et les représentations qu'une société associe au fait d'être masculin ou féminin. Être un « homme » ou une « femme » dans une culture donnée implique des attentes : comment on s'habille, quelle profession on exerce, quelles attitudes on adopte. Or ces normes varient selon les époques et les cultures. Ce qui est considéré comme « masculin » dans une société peut être vu comme « féminin » ailleurs.Ainsi, si le sexe se rapporte au corps, le genre se rapporte aux significations que les sociétés attribuent à ce corps. Par exemple, biologiquement, rien n'empêche une femme de devenir médecin ou une homme de s'occuper des enfants à la maison. Mais pendant longtemps, les stéréotypes de genre ont assigné ces rôles différemment.Aujourd'hui, la distinction entre sexe et genre permet de mieux comprendre les débats autour des identités de genre. Certaines personnes peuvent se reconnaître dans un genre qui ne correspond pas à leur sexe biologique, d'autres se définir en dehors du cadre binaire homme/femme. Ces réalités interrogent nos catégories habituelles et bousculent les repères.Être pédagogue, c'est rappeler que distinguer sexe et genre n'efface pas les différences biologiques, mais met en lumière le poids de la culture et des normes sociales. Cela permet d'éviter les confusions et d'ouvrir un espace de dialogue plus nuancé, où l'on reconnaît à la fois la diversité des corps et celle des identités. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Brésil est le pays qui emploie le plus de travailleuses domestiques au monde. Femmes de ménage, nourrices, cuisinières… Elles seraient six millions au total dans ce pays d'Amérique latine, d'après les chiffres officiels. La majorité de ces femmes, victimes d'esclavage moderne, sont payées à la journée et ne bénéficient ni de contrat de travail, ni de couverture sociale. Certaines finissent par tomber dans des réseaux de prostitution aux mains de proxénètes. Reportage de Fanny Lothaire, Marine Resse et Mathieu Lemé.
Multiplier les regards pour créer une énergie commune Pour ce septième épisode nous avons le plaisir d'échanger avec Emmanuelle Halkin (commissaire d'exposition) et Clara Chalou (productrice de projets culturels), membres du collectif Fêtart, dans le cadre de la 15ème édition du festival Circulation(s) au Cent-Quatre jusqu'au 1er juin 2025. Cet épisode a été réalisé au Cent-Quatre avec Emmanuelle Halkin et Clara Chalou dans le cadre de la 15ème édition du festival Circulation(s) qui se termine le 1er juin 2025. Créé en 2011, Circulation(s) est le premier festival français consacré à la photographie émergente européenne. Depuis 15 ans, il réunit des artistes en début de carrière venu·es de toute l'Europe. Ils et elles sont sélectionné·es par la direction artistique collective du festival, composée de 6 commissaires d'exposition indépendantes, suite à un appel à candidatures public. Du Liban à la Tchétchénie, des îles Éoliennes à la Guadeloupe, que l'on en vienne ou que l'on y vive, les territoires sont le creuset où se forgent nos identités et nos interrogations. Certaines zones géographiques émergent enfin du silence et s'expriment avec force. Le festival donne la voix cette année à plusieurs artistes franco-caribéen⸱nes qui se réapproprient la narration de leur héritage et de leur histoire. Chaque série dévoile une carte mouvante, plurielle et poignante de nos réalités partagées et propose une remise à jour de l'imaginaire collectif.
durée : 00:02:23 - Certaines plantes d'intérieur sont jolies et ... dépolluantes ! Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Le sujet fort de l'actualité foot du jour vu par Jérôme Rothen et la Dream Team.
Alors que la date anniversaire du 4 octobre approche à grands pas, la rédaction d'ESE est allée à la rencontre de personnalités « bousculantes » pour dresser un bilan de l'action de la Sécurité sociale tout en se projetant sur les prochains défis de l'institution. Pour ce nouveau numéro, la parole est donnée à Julien Damon, essayiste et enseignant aux Ponts, à Sciences Po, HEC et l'En3s. Cet expert reconnu sur les questions relatives à la Sécurité sociale se projette sur les perspectives d'évolution de l'institution et des organismes nationaux et locaux. Spécialiste de la politique familiale, il appelle plus globalement à repenser profondément le rôle et le périmètre de missions des branches au travers de propositions sortant des cadres de réflexion traditionnels. Certaines étant d'ailleurs particulièrement étonnantes. Pour les découvrir, nous vous invitons à écouter ce podcast !
Il y a dix milliards d'années, l'univers n'en était encore qu'à ses débuts. Le Big Bang avait eu lieu depuis à peine 3 ou 4 milliards d'années, et pourtant, une incroyable effervescence était en cours. Des étoiles naissaient par millions, les galaxies fusionnaient, les structures à grande échelle prenaient forme. Cette époque, souvent décrite comme l'adolescence du cosmos, est une phase de transition cruciale pour comprendre ce que l'univers est devenu aujourd'hui. Mais malgré tous nos outils, cette période reste encore floue, et pleine de surprises.Grâce au télescope spatial James Webb, les scientifiques commencent à voir cette époque lointaine avec un niveau de détail inédit. Et ce qu'ils découvrent pose de nouvelles questions. Certaines galaxies observées paraissent bien trop massives, trop lumineuses ou trop nombreuses pour correspondre à ce que nos modèles prédisaient. L'univers primitif semble s'être structuré plus vite qu'on ne le pensait. Est-ce que nos théories actuelles sont incomplètes ? Ou est-ce qu'on interprète mal les signaux que nous envoie le passé ?Dans cette vidéo, on remonte le fil du temps pour explorer cette zone-clé de l'histoire cosmique. On revient sur les grandes étapes qui ont conduit à la formation des premières galaxies, on décrypte les dernières observations du JWST, et on examine les hypothèses proposées pour expliquer les anomalies récentes. Car comprendre l'univers d'il y a 10 milliards d'années, c'est aussi interroger nos certitudes et accepter que le cosmos ne se laisse jamais enfermer dans des modèles trop simples.
Certaines personnes semblent venues au monde pour faire le bien autour d'elles ; c'est le cas du fondateur, en 1833, de la Société de Saint-Vincent-de-Paul : Frédéric Ozanam . Ce fils de médecin, avocat puis professeur à Lyon et à Paris est mort bien jeune, à 40 ans seulement – il n'empêche : son œuvre est immense, et son rayonnement intact si on en juge par les dizaines de milliers de bénévoles qu'il inspire encore et continue de motiver tous les jours. C'est ce saint laïc, homme d'action autant que de prière, c'est cet ami des pauvres et qui devait transformer la charité que vous allez rencontrer avec cet épisode.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les guerres sont omniprésentes dans notre société et il semble qu'elles n'en finissent jamais. Impossible de faire comme si elles n'existaient pas, car elles sont constamment médiatisées. Cela n'a rien de surprenant, car la guerre nous impacte profondément, par sa violence, ses choix stratégiques et ses conséquences. Bien que nous ne soyons pas tous concernés directement par les guerres, notre réalité n'en reste pas moins impactée. Y a-t-il déjà eu des périodes sans guerre ? Alors, combien de temps durent les guerres ? Mais alors, si on n'est jamais vraiment en paix, est-ce qu'on peut être en guerre… sans se battre ? Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Joanne Bourdin À écouter aussi : Comment le peintre Goya est-il devenu le premier reporter de guerre ?Mines, armes chimiques… : quelles sont les armes interdites en guerre ? A quoi servent les drones dans une guerre ? Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Je discute avec Élisabeth Fontaine, consultante et évaluatrice HAS, de LA question : Comment redonner du sens au travail dans nos établissements et services ?Nous partons de l'évaluation HAS et passons par le cas des résidences autonomies.
La France envisage d'empêcher certaines sociétés de cryptomonnaies d'opérer sur son sol. À moins que leur supervision soit confiée au régulateur européen des marchés financiers. Le gendarme boursier français craint que ces plateformes ne cherchent un pays membre qui leur accorderait une autorisation plus facilement que les autres pour opérer en Europe. Une inquiétude basée sur les différences de position entre différents États-membres. Certains pays membres de l'UE sont pointés du doigt pour la facilité supposée avec laquelle ils octroient des licences. L'inquiétude du gendarme français est d'ailleurs partagée par les régulateurs autrichien et italien. Dans un document conjoint, ils attirent l'attention des législateurs européens sur les différences qui existent dans la manière dont les marchés des cryptomonnaies sont supervisées par les autorités nationales de chaque pays au sein de l'UE. Le règlement européen MiCA Les marchés des cryptomonnaies en Europe sont soumis à un règlement européen. Depuis son entrée en vigueur le 30 décembre 2024, ce règlement appelé MiCA (Markets in Crypto-Assets) permet aux entreprises du secteur de solliciter une licence auprès des États-membres de l'UE. Une sorte de « passeport européen » qui leur permet d'opérer sur tout le territoire européen. Cinquante-huit licences ont été attribuées à ce jour à ces prestataires des services, délivrées notamment par l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Irlande ou encore le Luxembourg. Malte en a accordé six. Un problème dans l'attribution des licences Le doute existe quant aux méthodes d'évaluation utilisées par Malte. Le régulateur financier maltais a fait l'objet d'un examen. Le gendarme boursier européen Esma a découvert que Malte n'avait pas suffisamment évalué les cyber risques de la part de certaines plateformes. Ce qui doit être scruté, c'est notamment : le cadre réglementaire auquel la plateforme en question est soumise, si son siège se situe dans des juridictions reconnues, comme l'UE ou les États-Unis ou pas. Le régulateur est particulièrement attentif au niveau de garantie offert aux investisseurs. Certaines plateformes opèrent déjà en Europe Il y a des géants américains, comme Kraken, Coinbase, Gemini ou Crypto.com, mais aussi de plus petits, comme Okayeg. Étendre leur activité sur l'Europe est un enjeu de taille : le marché des crypto actifs pèse aujourd'hui plusieurs milliers de milliards de dollars dans le monde. L'Europe veut en profiter, mais non pas à n'importe quel prix. La France, l'Autriche et l'Italie réclament plus de pouvoirs à l'Esma, régulateur européen pour superviser la délivrance des licences au niveau de l'UE. Une sorte de MiCA 2, selon Bertrand Godin, co-fondateur de Fipto, entreprise de facilitation de paiements internationaux des entreprises par crypto. Cela permettrait, selon lui, de mieux protéger les investisseurs européens. À lire aussiMiCA, ce que va changer avec l'entrée en vigueur du règlement européen des crypto-actifs
À la Libération, à l'été 1944, la France sort exsangue de quatre années d'Occupation allemande. La joie de la délivrance s'accompagne d'un immense désir de justice. On cherche à punir ceux qui ont collaboré avec l'ennemi, que ce soit par conviction politique, par intérêt économique ou par opportunisme. Cette période est connue sous le nom d'épuration.Mais derrière ce terme général, une forme particulière de répression vise les femmes. On les accuse d'avoir entretenu des relations intimes avec des soldats ou des officiers allemands. C'est ce qu'on appelle alors, avec un mépris certain, la « collaboration horizontale ».Une expression stigmatisanteL'expression joue sur une métaphore triviale : « horizontale », car elle renvoie à la position du corps lors des rapports sexuels. Elle vise donc spécifiquement les femmes, réduisant leur supposée trahison à la sphère intime et sexuelle, en opposition aux formes « verticales » de collaboration, politique ou militaire.Au total, on estime qu'environ 20 000 femmes furent publiquement tondues en France entre 1944 et 1946. Dans des places de villages ou de grandes villes, elles étaient exposées, humiliées, parfois promenées dans les rues, avec une croix gammée peinte sur leur front. Ces scènes, souvent photographiées, ont marqué durablement les mémoires.Une justice genréeCe traitement révèle un double standard. Alors que les hommes soupçonnés de collaboration étaient traduits devant des tribunaux, parfois exécutés, parfois amnistiés, les femmes subissaient un châtiment symbolique et sexué. Leur corps devenait le lieu de la sanction. On ne leur reprochait pas seulement d'avoir « couché avec l'ennemi », mais d'avoir souillé la nation dans son intimité même, en donnant naissance à des enfants métis germano-français.Entre fantasme et réalitéToutes ces femmes n'avaient pas eu de relations amoureuses ou sexuelles avec des Allemands. Certaines avaient simplement fréquenté un soldat pour obtenir du pain, du lait ou du savon dans une période de grande pénurie. D'autres étaient accusées à tort, victimes de règlements de comptes personnels. L'expression de « collaboration horizontale » a ainsi servi autant à dénoncer des comportements réels qu'à canaliser rancunes et frustrations.Une mémoire ambivalenteAujourd'hui, les historiens relisent cet épisode comme un phénomène révélateur du poids des rapports de genre et de la sexualisation de la punition. Derrière le terme ironique de « collaboration horizontale » se cache en réalité une violence publique faite aux femmes, au croisement du patriotisme et du patriarcat. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Tor revient avec une nouvelle expérimentation : Tor VPN Beta, une application qui bouscule les codes des services VPN traditionnels. Là où un VPN classique établit un tunnel direct entre l'utilisateur et un serveur, Tor VPN emprunte le célèbre système de routage en oignon : cinq nœuds successifs – un d'entrée, trois intermédiaires et un de sortie – chacun géré par des volontaires. Résultat : aucun nœud ne connaît la totalité du trajet, ce qui renforce l'anonymat.Comparé aux VPN multihop, qui reposent sur deux serveurs centralisés et audités, Tor VPN mise donc sur une décentralisation totale. Mais cette sécurité a un prix : des performances nettement inférieures. À l'inverse, les VPN multihop tentent d'équilibrer confidentialité et rapidité. La comparaison avec NymVPN est tout aussi éclairante. Tor VPN suit un chemin fixe, rapide mais traçable si une autorité analyse simultanément le point d'entrée et de sortie. Nym, lui, brouille complètement les pistes : ralentissement volontaire du trafic, flux mélangés entre utilisateurs, paquets factices… un anonymat supérieur, mais au détriment de la vitesse.Tor VPN n'oublie pas les fonctionnalités avancées. Il intègre un routage par application : chaque appli Android peut disposer de son propre circuit et d'une adresse IP unique, rendant impossible les recoupements entre flux. Pour contourner la censure, l'application propose aussi des bridges : obfs4, qui transforme le trafic en données aléatoires, et Snowflake, qui le déguise en appel vidéo. Là encore, Tor va plus loin que les VPN traditionnels, qui se contentent généralement de faire passer leur tunnel pour du HTTPS.Sur le plan technique, le projet repose sur Arti, la nouvelle implémentation de Tor en langage Rust. Plus sûre et plus moderne que l'ancien code en C, elle promet une meilleure gestion mémoire et une sécurité accrue. En revanche, Tor VPN ne permet pas de choisir sa localisation virtuelle, ce qui le rend inadapté pour contourner les catalogues de streaming. Les développeurs restent clairs : Tor VPN Beta n'est pas une solution miracle. Certaines données Android peuvent toujours identifier l'appareil, et en cas de risques de surveillance extrêmes, mieux vaut ne pas l'utiliser. Une certitude en revanche : cette application pousse plus loin la logique d'anonymat, quitte à sacrifier vitesse et confort. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand on observe une colonie de fourmis, difficile d'imaginer que ces insectes minuscules obéissent à des règles de longévité radicalement différentes selon leur rôle. Certaines ne survivent que quelques semaines ou quelques mois, tandis que d'autres atteignent des records de longévité pour des insectes, vivant plusieurs années, parfois plus d'une décennie. Pourquoi un tel écart ?La première explication réside dans la répartition des tâches. Les fourmis ouvrières, par définition, sont en première ligne. Elles sortent du nid pour chercher de la nourriture, défendent la colonie et assurent son entretien. Ces activités les exposent aux prédateurs, aux accidents et aux aléas climatiques. Leur vie est donc courte, parfois seulement quelques mois. À l'inverse, la reine, dont la fonction principale est la reproduction, reste protégée au cœur du nid. Moins exposée aux dangers extérieurs, elle bénéficie d'une existence beaucoup plus longue. Chez certaines espèces, une reine peut dépasser les 15 ans, un chiffre exceptionnel pour un insecte.Mais la différence n'est pas qu'une affaire de risques. Elle est aussi physiologique. La reine possède un métabolisme particulier : son corps est optimisé pour pondre des milliers, parfois des millions d'œufs. Son organisme produit davantage d'antioxydants et bénéficie d'une régulation hormonale qui ralentit le vieillissement. Les ouvrières, en revanche, ont un métabolisme orienté vers l'action, consommant rapidement leurs ressources énergétiques, ce qui contribue à réduire leur durée de vie.Le repos joue également un rôle. Contrairement à nous, les fourmis ne dorment pas d'un seul bloc. Elles connaissent des micro-siestes répétées, sortes d'états végétatifs durant quelques minutes, plusieurs dizaines de fois par jour. Cependant, la durée totale de repos diffère selon le rôle social. Les ouvrières, notamment chez les fourmis de feu, ne s'accordent qu'environ 4 heures cumulées par jour, ce qui limite leur longévité à quelques mois. La reine, elle, bénéficie d'environ 9 heures de repos quotidien, favorisant une meilleure récupération et une survie prolongée.Enfin, il faut évoquer la plasticité sociale des fourmis. Dans certaines espèces, si une colonie perd sa reine, certaines ouvrières peuvent modifier leur physiologie et vivre bien plus longtemps qu'à l'ordinaire, assumant temporairement une fonction reproductive. Ce phénomène illustre à quel point l'espérance de vie des fourmis n'est pas fixée uniquement par la biologie, mais aussi par l'organisation sociale.En résumé, l'espérance de vie des fourmis dépend de trois grands facteurs : leur rôle dans la colonie, leur métabolisme et la quantité de repos qu'elles s'octroient. La reine, protégée, mieux reposée et dotée d'un organisme orienté vers la longévité, vit des années. Les ouvrières, elles, payent le prix de leur labeur incessant et de leur exposition aux dangers, leur vie étant brève mais essentielle à la survie du groupe. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Deux mois de meetings, de distribution de tracts et d'interventions dans les médias jusqu'à la présidentielle du 16 novembre... La campagne électorale commence ce mercredi (17 septembre 2025) au Chili. Comme l'explique la correspondante de RFI à Santiago, Naïla Derroisné, les Chiliens qui sont obligés de voter sous peine d'amende, devront choisir entre huit candidats. Deux d'entre eux sont en tête des sondages : la candidate de la gauche, la communiste Jeannette Jara, et José Antonio Kast, représentant de l'extrême droite. Jeannette Jara fait la course en tête. «Issue d'une famille pauvre, elle s'est politisée très jeune», raconte Naïla Derroisné. Avant de lancer sa candidature à la présidentielle, elle était ministre du Travail sous l'actuel gouvernement. Elle a notamment fait approuver la semaine des 40 heures, l'augmentation du salaire minimum ou encore la difficile réforme des retraites. Pour l'emporter, il lui faudra parvenir à élargir sa base. Ses adversaires ne manqueront pas de souligner qu'elle est communiste quand elle se présente avant tout comme la candidate de la gauche réunie. José Antonio Kast la talonne dans les sondages. Les Chiliens le connaissent bien. Il avait surpris en 2021 en se qualifiant pour le second tour, avant de s'incliner face à l'actuel président Gabriel Boric. Élu député deux fois, il a fondé le parti républicain, à l'extrême droite, et n'a jamais caché son admiration pour Augusto Pinochet. En quelques années, il a gagné en popularité auprès des Chiliens, s'inspirant de figures comme Donald Trump, Jair Bolsonaro ou encore Javier Milei, tout en se différenciant d'eux par son respect des institutions. La candidate de la droite traditionnelle et conservatrice, Evelyn Matthei, pourrait, toutefois, lui faire de l'ombre. Des programmes totalement opposés José Antonio Kast met l'accent sur les sujets de sécurité, de délinquance et de narcotrafic, au cœur des préoccupations des Chiliens. Il promet des peines plus lourdes et des prisons de haute sécurité, quand Jeannette Jara prône plutôt la prévention et un État social fort. Sur l'immigration – en hausse depuis plusieurs années dans le pays – et le rôle de l'État, là aussi les deux candidats s'opposent. La difficile rentrée scolaire en Haïti La rentrée des classes aura lieu le 1er octobre, à Port-au-Prince. Cette date, tout comme les conditions dans lesquelles les élèves vont reprendre les cours font débat. Plusieurs établissements publics ne sont pas en mesure d'ouvrir, et les autres privés auraient préféré démarrer plus tôt pour ne pas perturber encore un peu plus l'année scolaire. Jean Gérard Fleuriot, directeur du Lycée Jean-Jacques Dessalines qui se trouvait à l'Avenue Christophe, zone aujourd'hui contrôlée par les gangs, ne sait pas où les cours auront lieu. «Sans local, il est impossible de parler de préparatifs. Même les inscriptions, nous ne pouvons pas les faire», regrette-t-il au micro de notre correspondant Peterson Luxama. Sans attendre la date officielle, d'autres établissements, notamment privés, ont déjà ouvert leurs portes et commencé les cours. Ils se sont vu rappeler à l'ordre par le ministère de l'Éducation nationale. Marguerite Clérié, membre de l'Association des écoles privées d'Haïti, estime qu'il est urgent de retrouver le chemin de l'école, notamment pour les enfants défavorisés qu'il faut «protéger des rues et de l'emprise des gangs.» Certains parents d'élèves sont également pour un retour en classes, à l'image de Jean-Fritz, chauffeur de taxi-moto et père d'une fillette. Non seulement ça donnerait plus de temps aux enfants pour apprendre, mais en période scolaire, il gagne beaucoup plus d'argent avec sa moto, a-t-il raconté à Peterson Luxama. Mais d'autres regrettent une éducation à plusieurs vitesses. Certaines écoles ont ouvert leurs portes avant la date fixée par le ministère, tandis que les autorités peinent à intervenir. Une réalité reflétant les fragilités du système éducatif national. Le journal de la 1ère En Guadeloupe, l'association de l'aide à l'enfance et à l'adolescence (AAEA) fondée en 1981, est pointée du doigt et sera bientôt placée sous administration provisoire. Certains de ses membres ont touché des primes et des avantages non prévus par la loi.
Certaines femmes n'ont même pas besoin de parler pour qu'on les remarque. Elles entrent dans une pièce… et leur simple présence crée un impact. Dans cet épisode, je te révèle les clés concrètes pour activer ton charisme instantanément, sans surjouer, sans performer. Parce que le charisme n'est pas un don réservé à quelques-unes — c'est une énergie que tu peux apprendre à incarner. Si tu souhaites amplifier ton message, ton leadership et ton rayonnement, tu vas adorer cet épisode. AU PROGRAMME : 00:00 Introduction au charisme et à la confiance 02:54 Développer son magnétisme 05:36 L'importance de la posture et du langage corporel 08:55 Humilité et compassion dans le charisme Treads: « Une femme qui s'assume devient magnétique. » ———————— Ressources: Télécharge GRATUITEMENT mon Money Manifesto Mon site Web: https://karineruel.com/ Retrouve-moi sur Facebook: https://www.facebook.com/karineruelofficiel Retrouve-moi sur Pinterest: https://pin.it/7oRUELy Retrouve-moi sur Instagram: https://www.instagram.com/karine_ruel/ Retrouve-moi sur YouTube: https://www.youtube.com/karineruel
Conseils Marketing - Des conseils concrets pour prospecter et fidéliser !
Découvrez le Challenge 30 jours Linkedin - Interview Stéphane Bodvin de Jevendsplus.fr Plus d'infos sur https://www.conseilsmarketing.com/challenge-30-jours-growth-hacking-linkedin/ Au sommaire 1) Qu'est-ce que challenge 30 jours linkedin ? Une formation vidéo avec mes meilleurs trucs et astuces pour ne plus être dépendant de l'algo. C'est l'application du Growth Hacking à Linkedin. 2) Qui est Frédéric Canevet ? Je suis Marketeur depuis plus de 25 ans, blogueur sur conseilsmarketing/ Auteur de plusieurs livres dont le growth hacking 3) Qu'est ce qui ta poussé à faire cette formation ? Je vois que beaucoup trop de personnes sont focus sur les publications alors que ce n'est pas bonne solution… Il faut se concentrer sur le réseau Les publications sont un tirage au sort aléatoire, à peine 0,5% de tes contacts voient tes publications. Il faut donc exploiter ses contacts plutôt que de courir après de la visibilité 4) Penses tu que linkedin sera le principal réseau dans les années à venir ? Pour le B2B Oui, mais je pense que les réseaux actuels saturent énormément. Dans le futur les réseaux seront plus spécialisés grâce à l'IA De plus, la crise écologique à venir va changer l'économie de manière radicale J'utilise surtout LK pour Eloquant afin de gagner en visibilité sur mon coeur de cible, la relation client. Mais Linkedin est aussi un moyen de convertir mes contacts sur le growth hacking, mais c'est difficile de maintenir les deux. Dans l'avenir il faudra se concentrer sur une cible et devenir la "star" de sa thématique 5) Pourquoi proposer un accompagnement collectif avec ce challenge en plus ? Certaines personnes ont besoin d'aide en plus des vidéos. 6 ) As tu mis longtemps à la préparer , préparation , vidéos et comment trouves tu le temps ? Cela faisait 4 mois que je devais finaliser la formation, et j'ai enfin eu le temps durant le break estival. Le plus compliqué est de trouver le temps de tourner les vidéos, c'est plus de 9,5 heures de vidéos, donc au minimum 30 heures de préparation. 9 Peux tu nous parler de la formation linkedin ? C'est un challenge avec 1 action à mener chaque jour durant 30 jours. En revanche, c'est adressé aux utilisateurs avancés, donc il y a du travail si on débute. 10 ) Tu es également auteur de lexcellent livre le growth hacking 8 semaine pour doubler le nombre des prospects parle tu de linkedin dedans ? Oui Lk est un canal de communication indispensable, même si maintenant c'est plus difficile !
L'info du matin - Certaines voitures cachent bien leur jeu : Grégory Ascher et Justine Salmon ont révélé que certains modèles permettent de transformer la boîte à gants en mini-frigo, grâce à une bouche d'air reliée à la climatisation. Le winner du jour - 340 personnes recalées d'une même offre d'emploi ont décidé de se réunir dans un bar à Toulouse pour relativiser ensemble. - Pour ses 16 ans, un ado pensait souffler des bougies... il s'est retrouvé face à des feux d'artifice sur son gâteau ! Le flashback de janvier 2000 - On échappe au bug de l'an 2000, on frissonne devant "Sixième sens" au cinéma, et les enfants découvrent "Pokémon" pour la première fois sur TF1. Les savoirs inutiles - L'expression "lune de miel" vient d'une tradition où les jeunes mariés consommaient du miel pour favoriser la fertilité. Il était alors considéré comme le super-aliment de l'amour La chanson du jour - Pretenders "I'll Stand by You" Les 3 choses à savoir sur Amy Winehouse Qu'est-ce qu'on teste ? - Une montre connectée pensée pour les enfants : la Kids Watch de Bouygues Telecom. Le jeu surprise - Yannick de Nevers repart avec un bon d'achat de 100 € valable sur le site Le Vent à la Française. La banque RTL2 - Sabrina de Saint-Héand gagne un séjour pour 4 personnes au Zoo de Beauval. - Mathilde de Vendres gagne 300 €. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour profiter de l'été indien, Vous nous proposez ce matin un city break à Nice, assez idéal en effet Une plage en plein centre-ville : la promenade des Anglais ! la Grande bleue ! la lumière ! Qui ont attiré 2 grands Maitres de la peinture. Matisse- Très belle exposition en ce moment dans le cadre de la biennale des arts et de l'Océan. Matisse Méditerranée(s)- Et puis Marc Chagall. Il a quitté la Russie en 1910, est passé par Paris, les Etats-Unis et à la mort de Bella, sa femme, son modèle, il s'est installé sur la côte d'azur, comme de nombreux russes. Chagall a peint la vie en couleurs comme un cirque, c'est un messager du monde, mais aussi un messager biblique - son prénom d'origine justement c'est Moishe..et c'est pour ces raisons qu'est né le musée National message biblique Marc Chagall sous l'impulsion d'André Malraux en 69.Allez voir l'expo "De verre et de pierre", qui est consacrée à ses mosaïques. Certaines sont complétées par des esquisses, des maquettes et des photos grand format. La mosaïque circulaire le char d'Elie est impressionnante tellement elle est monumentale. Et puis je partage avec vous un lieu secret à Vence, à côté de de Nice : la plus petite cathédrale de France qui abrite sa dernière mosaïque une poésie incroyable : avec des tesselles bleues et dorées. Elle représente Moise sauvé des eaux. Vous avez de bonnes adresses pour réussir ce we : un hôtel, une bonne adresse gastro ? Une nouvelle boutique Hôtel qui s'est installée dans l'ancien hôtel Malmaison : le Soleia. Vous êtes plongé dans l'art de vivre d'un artiste. La décoration est très lumineuse et invite à la création, la contemplation. Et puis mon resto cosy et accessible : Pirouette, qui appartient à Samuel Victori, le chef étoilé des Agitateurs. Jeune, talentueux, il est passé par trois gros et le Bristol avec Eric Frechon Fiche pratique Musée Chagall : https://musees-nationaux-alpesmaritimes.fr/chagall/type-evenement/exposition-en-cours Hôtel : Le Soleia by Inwood Hôtels https://www.lesoleiahotel.com/ Restaurant : Pirouette https://lesagitateurs.com/pirouette Les gougères Nous partons en Bourgogne pour un incontournables : les gougères qui sont servies à l'apéro avec un verre de vin blanc. Les gougères, de la délicieuse pâte à chou agrémentée de fromage, comté et que l'on peut aussi twister Les origines sont un peu floues / la pâte à choux est née à la Renaissance La recette Ingrédients pour 4 personnes -100 gr de beurre -120 gr de farine -25 cl d'eau -4 œufs -120 gr de Comté 18 mois -(2 c à c de moutarde en grains) – c'est mon twist -Sel / poivre Faire fondre le beurre dans l'eau avec une pincée de sel / ajouter le farine / mélanger et cuire 1 minute / hors du feu, ajouter les œufs et bien mélanger / ajouter la moutarde et la moitié du fromage / mélanger / réaliser des petites boules de pâtes et les poser sur une plaque / ajouter une pincée de fromage / Cuire 30 minutes à 160°. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
À la fin du XIXᵉ siècle, le public français est passionné par les faits divers. Meurtres, vols, infanticides ou affaires sordides captivent les lecteurs des journaux. Mais l'imprimé n'est pas le seul média de l'époque : la chanson joue un rôle clé.Les complaintes criminelles sont de longs textes chantés, souvent imprimés sur des feuilles volantes vendues dans les foires, sur les marchés ou à la sortie des tribunaux. Pour quelques centimes, le badaud pouvait acheter ces “petits formats” qui racontaient un crime, la capture du criminel et parfois son exécution. Les colporteurs les chantaient à la criée pour attirer les passants.Une fonction sociale et moraleCes complaintes avaient une double fonction :1. Informer : dans un monde où la presse populaire est encore chère ou inaccessible à une partie du peuple, la complainte permet de diffuser rapidement l'histoire d'un crime.2. Moraliser : la plupart de ces chansons se terminent par une leçon de morale, rappelant que le crime ne paie pas et qu'il conduit à la honte, à la prison ou à l'échafaud.Elles n'étaient donc pas seulement du divertissement, mais aussi un outil de contrôle social, renforçant l'autorité et les valeurs dominantes.Un engouement populaireLe succès est énorme. Certaines complaintes circulent à des dizaines de milliers d'exemplaires. L'affaire Troppmann, par exemple — un jeune homme condamné en 1870 pour un massacre familial d'une rare violence — inspira de nombreuses chansons criminelles, reprises dans tout le pays.Le public est friand de détails : description des crimes, paroles prêtées aux meurtriers repentants, récit de leur procès ou de leur exécution. Ces complaintes jouent sur l'émotion et le sensationnalisme, un peu comme nos documentaires télévisés ou podcasts criminels d'aujourd'hui.Héritage et disparitionAu début du XXᵉ siècle, avec l'essor de la presse à un sou puis de la radio, les complaintes criminelles déclinent. Mais elles laissent un héritage direct : le goût pour la narration du crime, le mélange d'horreur et de fascination, et l'idée que chaque affaire devient une histoire à raconter au grand public.Aujourd'hui, chercheurs et ethnomusicologues s'intéressent à ces textes qui documentent autant la criminalité que l'imaginaire populaire. Certaines archives, notamment à la Bibliothèque nationale de France, conservent des feuillets imprimés et même des partitions.En résumé : les complaintes criminelles sont les ancêtres des chroniques judiciaires et du true crime moderne. Elles ont transformé le fait divers en spectacle chanté, à la fois populaire, moralisateur et terriblement captivant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Olivier Dauvers a apporté des pommes très exotiques puisqu'elles ont poussé à 12.000 km de la France : l'une vient du Chili, l'autre d'Afrique du Sud. Et il les ai achetées cette semaine. Or, la France est un grand pays producteur de pommes, le 3e pays, derrière la Pologne et l'Italie... et en plus on est en pleine période de récoltes. Ecoutez Olivier Dauvers : les secrets de la conso du 11 septembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
EXCLU PODCAST – Aujourd'hui, autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot : Flora Ghebali, Mourad Boudjellal et Emmanuel de Villiers.
Olivier Dauvers a apporté des pommes très exotiques puisqu'elles ont poussé à 12.000 km de la France : l'une vient du Chili, l'autre d'Afrique du Sud. Et il les a achetées cette semaine. Or, la France est un grand pays producteur de pommes, le 3e pays, derrière la Pologne et l'Italie... et en plus on est en pleine période de récoltes. Cette saison dans "RTL Matin", Olivier Dauvers part à la quête des bonnes affaires et vous livre ses secrets pour éviter les arnaques et devenir un consommateur avisé ! Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment organiser la journée d'école en termes d'horaires, mais aussi la semaine et l'année. Par exemple, Étudier tôt le matin, avec des semaines longues, et beaucoup de vacances... cela a-t-il une incidence sur la réussite scolaire à l'échelle d'un pays ? De l'Amérique à l'Asie, en passant par l'Afrique, comment s'organisent les systèmes éducatifs ? En France, depuis juin 2025, une convention citoyenne, voulue par Emmanuel Macron, est chargée de réfléchir aux différents temps de l'enfant. Ce qui pose la question de raccourcir les vacances, pour rallonger l'année scolaire tout en allégeant les semaines. Sur quelles bases scientifiques reposent les critiques des rythmes actuels, par rapport aux besoins des enfants ? La fatigue chronique des enfants et leur baisse d'attention est-imputable à l'école ou bien aux écrans ? Comment concilier efficacité d'apprentissage, revendications des enseignants et pressions économiques du secteur des loisirs ? Avec : • Stéphane Bonnéry, professeur en Sciences de l'éducation à l'Université Paris-VIII Vincennes Saint-Denis et membre de l'équipe de recherche CIRCEFT-ESCOL (Centre interdisciplinaire de recherche «Culture, éducation, formation, travail» - Éducation, Scolarisation) et auteur du livre Temps de l'enfant, rythmes scolaires : vraies questions et faux débats (Les éditions de la Fondation Gabriel Péri, août 2025) • Eric Charbonnier, spécialiste Éducation à la Division de l'Analyse et des Indicateurs à la Direction de l'Éducation de l'OCDE • Christian Galan, chercheur spécialiste du système éducatif japonais de l'Institut Français de Recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) et professeur des Universités de l'Université Toulouse Jean Jaurès. En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation avec Camille Ruiz, correspondante de RFI en Corée du Sud : certaines écoles coréennes, pour ne pas fermer, accueillent des seniors qui n'ont pas appris à lire ou à écrire. En Corée du Sud, l'exode rural, et surtout le faible taux de natalité, qui est le pire des pays de l'OCDE, vident les salles de classe. Certaines écoles, pour ne pas fermer, accueillent alors des seniors, surtout des femmes, qui n'ont pas appris à lire ou à écrire. Sur les bancs de l'école, elles partagent les salles de classe avec les enfants. Notre correspondante à Séoul Camille Ruiz a rencontré ces mamies analphabètes. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Lune, Brazzaville, Congo qui ne comprend pas le comportement de sa fille de 8 mois. Programmation musicale : ► Splash – DISIZ ► Mom'lo si waju – STAR FEMININE BAND.
Comment organiser la journée d'école en termes d'horaires, mais aussi la semaine et l'année. Par exemple, Étudier tôt le matin, avec des semaines longues, et beaucoup de vacances... cela a-t-il une incidence sur la réussite scolaire à l'échelle d'un pays ? De l'Amérique à l'Asie, en passant par l'Afrique, comment s'organisent les systèmes éducatifs ? En France, depuis juin 2025, une convention citoyenne, voulue par Emmanuel Macron, est chargée de réfléchir aux différents temps de l'enfant. Ce qui pose la question de raccourcir les vacances, pour rallonger l'année scolaire tout en allégeant les semaines. Sur quelles bases scientifiques reposent les critiques des rythmes actuels, par rapport aux besoins des enfants ? La fatigue chronique des enfants et leur baisse d'attention est-imputable à l'école ou bien aux écrans ? Comment concilier efficacité d'apprentissage, revendications des enseignants et pressions économiques du secteur des loisirs ? Avec : • Stéphane Bonnéry, professeur en Sciences de l'éducation à l'Université Paris-VIII Vincennes Saint-Denis et membre de l'équipe de recherche CIRCEFT-ESCOL (Centre interdisciplinaire de recherche «Culture, éducation, formation, travail» - Éducation, Scolarisation) et auteur du livre Temps de l'enfant, rythmes scolaires : vraies questions et faux débats (Les éditions de la Fondation Gabriel Péri, août 2025) • Eric Charbonnier, spécialiste Éducation à la Division de l'Analyse et des Indicateurs à la Direction de l'Éducation de l'OCDE • Christian Galan, chercheur spécialiste du système éducatif japonais de l'Institut Français de Recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) et professeur des Universités de l'Université Toulouse Jean Jaurès. En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation avec Camille Ruiz, correspondante de RFI en Corée du Sud : certaines écoles coréennes, pour ne pas fermer, accueillent des seniors qui n'ont pas appris à lire ou à écrire. En Corée du Sud, l'exode rural, et surtout le faible taux de natalité, qui est le pire des pays de l'OCDE, vident les salles de classe. Certaines écoles, pour ne pas fermer, accueillent alors des seniors, surtout des femmes, qui n'ont pas appris à lire ou à écrire. Sur les bancs de l'école, elles partagent les salles de classe avec les enfants. Notre correspondante à Séoul Camille Ruiz a rencontré ces mamies analphabètes. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Lune, Brazzaville, Congo qui ne comprend pas le comportement de sa fille de 8 mois. Programmation musicale : ► Splash – DISIZ ► Mom'lo si waju – STAR FEMININE BAND.
Épisode 1354 : L'été 2025 n'a pas échappé à son lot de trends estivales. Certaines ont fait sensation sur TikTok, Pinterest ou Instagram. Entre micro-tendances ultra visuelles, envies de ralentir et réappropriations fashion inattendues, cet été a été une mosaïque d'esthétiques éphémères, drôles, préoccupantes ou inspirantes.Des trends très virales, d'autres plus anecdotiques, certaines complètement délirantes.Allez, on rembobine les trois derniers mois. . . . Le Super Daily est le podcast quotidien sur les réseaux sociaux. Il est fabriqué avec une pluie d'amour par les équipes de Supernatifs. Nous sommes une agence social media basée à Lyon : https://supernatifs.com. Ensemble, nous aidons les entreprises à créer des relations durables et rentables avec leurs audiences. Ensemble, nous inventons, produisons et diffusons des contenus qui engagent vos collaborateurs, vos prospects et vos consommateurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Plus de 3 ans après le début de la guerre en Ukraine immédiatement suivi de sanctions économiques internationales, Eco d'ici Eco d'ailleurs dresse le bilan d'une stratégie visant à limiter la capacité de financement de l'effort militaire russe tout en cherchant à épargner les populations civiles. Quelle efficacité ? Quelles limites ? Et quels contournements ? Des sanctions ciblées mais contournées
Plus de 3 ans après le début de la guerre en Ukraine immédiatement suivi de sanctions économiques internationales, Eco d'ici Eco d'ailleurs dresse le bilan d'une stratégie visant à limiter la capacité de financement de l'effort militaire russe tout en cherchant à épargner les populations civiles. Quelle efficacité ? Quelles limites ? Et quels contournements ? Des sanctions ciblées mais contournées
Oui, c'est vrai — et c'est même l'un des services les plus étonnants et méconnus du monde des bibliothèques. Depuis la fin des années 1960, la New York Public Library (NYPL) propose un service qui relève presque de la magie : une équipe de bibliothécaires est chargée de répondre à toutes les questions que le public leur pose, que ce soit par téléphone, courrier, ou aujourd'hui par e-mail.Le service s'appelle Ask NYPL, et il est toujours en activité. Il suffit d'appeler le 917-ASK-NYPL (soit le 917-275-6975) pour parler à un bibliothécaire en chair et en os, formé à la recherche documentaire. Vous pouvez leur demander des précisions historiques, des références scientifiques, des définitions rares… ou même des choses beaucoup plus inattendues.Car ce qui rend ce service vraiment fascinant, ce sont les questions farfelues — et bien réelles — que les bibliothécaires ont reçues au fil des décennies. Certaines ont été soigneusement archivées dans de petites boîtes en carton, et la bibliothèque a même partagé quelques-unes des plus mémorables.Anecdote amusante : un jour, un appel angoissé est arrivé. La personne, très sérieuse, demande :« Quelle est la quantité exacte de bois qu'une marmotte peut jeter si une marmotte pouvait jeter du bois ? »Les bibliothécaires, sans se démonter, ont fait des recherches… et ont répondu ! Basés sur la taille, la force moyenne et le comportement de la marmotte, ils ont estimé qu'elle pourrait déplacer environ 317 kg de bois si elle le voulait vraiment. Preuve qu'aucune question n'est trop absurde pour eux.Anecdote amusante : un jour, quelqu'un a appelé pour demander, très sérieusement :« Est-ce que le cerveau d'un homme peut sortir de son crâne pendant une éternuement violent ? »Non, même un éternuement très fort n'a jamais fait sauter un cerveau hors du crâne.Parmi les autres demandes insolites :– « Un chien peut-il attraper la rougeole ? »– « Pourquoi les 18 trous au golf ? Pourquoi pas 10 ou 20 ? »– Ou encore : « Où trouver une version de la Bible qui ne mentionne pas Dieu ? »Mais ce service n'est pas qu'anecdotique. Il incarne l'engagement de la bibliothèque publique à rendre le savoir accessible à tous, gratuitement, sans jugement, et avec rigueur.Alors, si un jour Internet ne vous donne pas de réponse… vous savez qui appeler. Pas Google. Pas Siri. Une vraie bibliothèque. Avec de vrais humains. Et peut-être même une réponse à une question que vous n'avez pas encore osé poser. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'effet Veblen est un phénomène économique et sociologique qui décrit un comportement paradoxal : plus un produit est cher, plus certaines personnes ont envie de l'acheter. Contrairement à la logique classique selon laquelle une hausse des prix diminue la demande, l'effet Veblen montre qu'un prix élevé peut, au contraire, attirer les consommateurs… précisément parce qu'il est élevé.Ce concept porte le nom de Thorstein Veblen, un économiste et sociologue américain du XIXe siècle, qui a introduit la notion de consommation ostentatoire. Dans son ouvrage La Théorie de la classe de loisir (1899), Veblen observe que certaines personnes achètent des biens non pour leur utilité, mais pour montrer leur statut social. Dépenser beaucoup devient alors une stratégie de distinction.Prenons un exemple : une montre vendue 20 euros donne l'heure aussi bien qu'une montre à 10 000 euros. Pourtant, la seconde séduit certains consommateurs justement parce qu'elle coûte 10 000 euros. Elle signale au monde extérieur : « Je peux me le permettre », « J'appartiens à un certain milieu ». Le produit devient un symbole, pas seulement un objet.Mais l'effet Veblen ne touche pas uniquement les très riches. Il peut aussi influencer des personnes prêtes à se mettre en difficulté financière pour acquérir des produits de luxe ou des marques prestigieuses. Pourquoi ? Parce que dans un monde de plus en plus saturé de signes, le prix devient un raccourci pour juger de la valeur. On croit, parfois inconsciemment, que « cher = mieux », ou « cher = rare = désirable ».Le marketing joue à fond sur ce ressort psychologique. Les marques de luxe ne cherchent pas à être accessibles, au contraire : elles cultivent la rareté, l'exclusivité, et l'élitisme. Certaines montent artificiellement les prix, limitent la production, voire refusent de vendre à certains clients pour entretenir l'illusion d'un club fermé. Résultat : plus c'est difficile d'accès, plus c'est convoité.Ce mécanisme n'est pas toujours irrationnel. Dans certains contextes, dépenser beaucoup peut rapporter : une voiture haut de gamme peut ouvrir des opportunités professionnelles, des vêtements de luxe peuvent favoriser l'influence ou l'image. Mais l'effet Veblen devient problématique quand il pousse à acheter pour acheter, sans besoin réel, ni satisfaction durable — juste pour impressionner ou appartenir.En résumé, l'effet Veblen explique pourquoi des gens achètent des choses très chères non pour leur qualité, mais pour ce qu'elles représentent socialement. Et dans une société où l'image compte parfois plus que le fond, cet effet peut nous faire acheter… n'importe quoi. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pendant longtemps, les neurosciences ont cherché à répondre à une question à la fois biologique et culturelle : le cerveau des hommes est-il différent de celui des femmes ? Des siècles de stéréotypes ont alimenté l'idée que le genre déterminait des aptitudes naturelles distinctes — logique pour les uns, intuition pour les autres, langage d'un côté, orientation spatiale de l'autre. Mais que dit la science aujourd'hui ? Le cerveau a-t-il un genre ?Des différences anatomiques… en moyenneOui, des différences existent entre les cerveaux masculins et féminins, mais elles sont statistiques et non déterminantes. En moyenne, le cerveau des hommes est environ 10 % plus volumineux, ce qui s'explique par leur corpulence plus importante. Certaines régions peuvent aussi différer légèrement : l'amygdale (impliquée dans la gestion des émotions) ou l'hippocampe (mémoire) présentent des variations de taille selon le sexe. Mais ces écarts ne suffisent pas à prédire les comportements ou les aptitudes. La plupart de ces différences sont faibles, avec de grandes variations individuelles.L'étude fondatrice : pas de “cerveau masculin” ou “féminin”Une avancée majeure vient de l'étude de Daphna Joel, neuroscientifique à l'Université de Tel-Aviv, publiée en 2015 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). En analysant les IRM de plus de 1 400 cerveaux, elle a montré que la grande majorité des cerveaux humains sont des “mosaïques”. Autrement dit, chaque cerveau présente des caractéristiques tantôt plus fréquentes chez les femmes, tantôt chez les hommes, sans configuration typiquement masculine ou féminine.Biologie et culture : un cerveau plastiqueLe cerveau est hautement plastique : il se modifie tout au long de la vie en fonction des expériences, de l'éducation, de la langue, des métiers exercés… Ce que l'on observe comme différences cérébrales pourrait donc être en partie le résultat de l'environnement social, et non l'inverse.Par exemple, l'activation plus fréquente de certaines zones lors d'activités linguistiques chez les femmes a longtemps été interprétée comme une différence innée. Or, des études plus récentes montrent que l'exposition précoce au langage, les attentes éducatives ou les modèles familiaux influencent la spécialisation cérébrale.En résuméLe cerveau humain n'a pas de genre binaire. Il existe des différences moyennes entre les sexes, mais elles sont faibles, non exclusives, et fortement modulées par l'expérience. La recherche actuelle privilégie donc l'idée d'un continuum cérébral, où chaque individu développe un profil unique, largement façonné par l'interaction entre biologie et environnement.Autrement dit : le genre n'est pas câblé dans le cerveau — il est vécu, appris, et transformé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Seul dans sa chambre, Alexander McCartney a orchestré l'un des réseaux de prédation pédopornographique les plus redoutables jamais jugés. Il a manipulé, piégé près de 3 500 victimes en toute impunité pendant des années. Malgré les alertes, les saisies, les preuves… rien ne l'a arrêté. Jusqu'au jour où la justice, enfin, a dû regarder l'horreur en face. Voici le récit de l'une des plus sordides histoires du cybercrime sexuel.Certaines victimes vivent à quelques pas de chez lui, d'autres à plus de 15 000 kilomètres. Le mode opératoire reste le même : Snapchat, Instagram, faux profil, séduction, menace, soumission, extorsion. Dans le monde entier, des adolescentes pensent discuter avec une autre fille. Et partout, c'est la même voix, le même piège. Derrière chaque profil : Alexander McCartney, seul dans sa chambre à Newry.
Avoir de la fièvre peut transformer une simple nuit de sommeil en un véritable voyage angoissant. Beaucoup de personnes rapportent faire des cauchemars particulièrement vifs, étranges ou effrayants lorsqu'elles ont de la fièvre. Ce phénomène, bien réel, s'explique par un ensemble de réactions physiologiques et neurologiques complexes liées à la température corporelle, au sommeil et à l'activité cérébrale.La fièvre perturbe les cycles du sommeilLe sommeil humain est constitué de plusieurs cycles, alternant sommeil lent (léger et profond) et sommeil paradoxal, qui est la phase où nous rêvons le plus. Lorsque l'on a de la fièvre — c'est-à-dire une température corporelle supérieure à 38 °C — ces cycles sont souvent désorganisés. Le corps lutte contre l'infection, ce qui provoque des micro-éveils, des sueurs nocturnes, et un sommeil globalement plus fragmenté et moins réparateur.Or, le sommeil paradoxal, déjà écourté ou perturbé par la fièvre, devient instable. Cette instabilité augmente la probabilité d'expériences oniriques anormales, plus chargées émotionnellement et plus confuses. Cela peut se traduire par des cauchemars, voire des épisodes proches du délire onirique.Une hyperactivation du cerveau émotionnelLa fièvre est le symptôme d'une réponse immunitaire. Mais cette réponse s'accompagne aussi d'une libération de cytokines, des molécules pro-inflammatoires qui circulent dans le sang et atteignent parfois le cerveau. Certaines cytokines, comme l'interleukine-1 ou le TNF-alpha, peuvent modifier le fonctionnement de certaines zones cérébrales, notamment l'hippocampe et surtout l'amygdale, impliquée dans la gestion des émotions négatives et de la peur.Résultat : ces régions peuvent être suralimentées, rendant les rêves plus intenses, anxiogènes et désorganisés. Le cerveau, dans son effort pour « digérer » des informations sous stress, fabrique des récits oniriques qui tournent au cauchemar.Une altération de la régulation thermique du cerveauLe cerveau est très sensible à la température. Une élévation même modérée peut modifier la connectivité entre certaines régions cérébrales. Il devient plus difficile pour le cortex préfrontal — la zone qui régule les pensées rationnelles — de « garder le contrôle » pendant les rêves. Cela peut laisser libre cours à des images mentales désordonnées, à des récits incohérents, et à un sentiment d'angoisse amplifié.En résuméLes cauchemars liés à la fièvre sont dus à une combinaison de sommeil perturbé, de réponse inflammatoire cérébrale, d'hyperactivation émotionnelle et de désorganisation neuronale temporaire. Le cerveau, en surchauffe, produit alors des rêves plus sombres, plus confus, et souvent dérangeants. Ce n'est pas dangereux en soi, mais c'est le reflet d'un cerveau qui lutte, tout comme le corps, pour retrouver l'équilibre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis ces derniers jours, tribunes, éditoriaux et autres chroniques au vitriol se succèdent dans les colonnes des journaux au Maroc, avec comme cible une série d'articles publiés récemment par le quotidien français Le Monde. Au total, 6 articles, 6 pleines pages sur le souverain chérifien. Une série intitulée « l'énigme Mohammed VI », avec 6 épisodes donc. On peut citer quelques titres : « au Maroc, une atmosphère de fin de règne pour Mohammed VI » ; « Mohammed VI, le monarque des réformes inachevées » ; « Mohammed VI, roi des grandes manœuvres diplomatiques », ou encore, « Mohammed VI, le makhzen et l'art des secrets de palais ». Le Monde présente ainsi sa série : « Vingt-six ans après son arrivée au pouvoir, le souverain marocain demeure un personnage complexe, dont le rapport au pouvoir ne cesse d'interroger. Alors que la question de sa succession commence à se poser, nous retraçons son parcours ». « Ignominie journalistique… » La presse marocaine a donc très vite réagi. Dès le lendemain de la parution du premier article du Monde, le quotidien L'Opinion faisait grincer sa plume : « la vilénie qui sous-tend la trame malicieusement tissée de cet article mensonger est d'une bassesse inégalée et franchement étonnante de par sa médiocrité. Si le méfait était l'œuvre d'un vulgaire tabloïd […], on ne s'en serait guère étonné et même pas offusqué. Mais que cette ignominie journalistique émane d'un journal aussi expérimenté et prestigieux que Le Monde ne peut que décevoir ». Quelques jours plus tard, le site d'information Hespress, l'un des plus lus dans le royaume, dégaine à son tour : « les Marocains n'avaient pas besoin d'une nouvelle preuve que Le Monde a perdu ce qui lui restait de crédibilité, s'exclame-t-il. Autrefois respecté et considéré comme un média d'élite, le mythe du journalisme français est tombé très bas, devenu une machine à salir, un papier de basse besogne désolant. Ces articles consacrés au Maroc et à son roi sont publiés sous forme d'une pseudo "enquête journalistique" comme s'il s'agissait d'une découverte scientifique, alors qu'en réalité ce n'est rien d'autre qu'un pamphlet médiocre, réalisé dans un esprit de rancune et de règlement de comptes ». Un « deal médiatico-politique » ? le360, autre site d'information marocain, enfonce le clou, avec ce titre : « Le Monde à l'envers. […] Au lieu d'éclairer, dénonce-t-il, le journal cabotine. L'enquête prend la forme d'un miroir convexe où défilent clichés orientalistes et colportage de cancans. La fécondité créatrice de la fiction se mue en stérilité journalistique, incapable de produire autre chose que des reflets biaisés orientés vers le sensationnel. Le journal ne décrit pas le Royaume : il monte son propre spectacle ». Et le360 de dénoncer « un choix éditorial qui ressemble fort à un deal médiatico-politique. Certaines voix, à Paris comme à Alger, chercheraient-elles à renouer le fil ? Le quotidien ajuste sa focale et joue sa partition. […] Lorsqu'un organe de presse travestit sa mission et se met au service d'influences étrangères, peut-on encore parler de média indépendant ? ». Et puis le monde politique marocain a également réagi… à l'unisson. Même l'opposition a exprimé son indignation. Exemple, cité par le site Yabiladi : « le journal Bayane Al Yaoum du PPS, le Parti du progrès et du socialisme, a estimé que la série d'articles du Monde "ne relevait pas du cadre de la pratique journalistique professionnelle ou des différences légitimes d'approche, mais plutôt d'une campagne systématique visant le Maroc, s'appuyant sur des rumeurs et de la désinformation" ». L'énigme Mohammed VI… Levée de boucliers donc de la presse et du monde politique. En revanche, aucune réaction officielle. C'est ce que souligne Afrik.com : « fait remarquable, le palais royal maintient un silence total. Aucun communiqué, aucune réaction formelle émanant directement de l'institution monarchique. Cette stratégie du mutisme contraste avec l'agitation médiatique orchestrée en sous-main ». Au final, analyse Afrik.com, « Mohammed VI reste effectivement une "énigme", mais peut-être pas celle que décrit Le Monde. L'énigme n'est pas tant dans sa santé fragile ou ses absences répétées que dans sa capacité à maintenir un système monarchique absolutiste au XXIe siècle, à quelques kilomètres de l'Europe démocratique ». Et Afrik.com de s'interroger : « Comment concilier l'image d'un roi moderne, amateur de jet-ski et de sports mécaniques, avec celle du Commandeur des croyants, héritier d'une tradition séculaire ? Comment gérer la transition vers son fils dans un contexte régional instable ? Comment maintenir l'équilibre entre ouverture économique et fermeture politique ? Comment gérer une alliance avec Israël, premier fournisseur d'armement du Royaume, alors que la population soutient massivement Gaza ? ».
Bienvenue dans « Une vie meilleure », un format hors-série du podcast « Va vers ton risque ». Dans les prochains mois, je vais inviter à mon micro des femmes qui, chacune à leur façon, ont décidé de se libérer des hommes et des injonctions sociétales. Certaines d'entre elles choisissent de faire la grève du sexe, du couple ou de l'hétérosexualité, de façon permanente ou temporaire. D'autres explorent le célibat, le lesbianisme ou le polyamour. Certaines continuent à relationner avec des hommes, mais sans se plier aux diktats esthétiques ni aux injonctions de genre. Toutes, elles réinventent les codes et se fraient petit à petit un chemin vers une vie de liberté et d'épanouissement personnel. Ces femmes vont partager ici leurs trajectoires singulières d'émancipation, à la fois sur le plan des idées et sur celui de la pratique. Qu'elles soient hétérosexuelles ou lesbiennes, blanches ou racisées, trans ou cisgenres, polyamoureuses ou célibataires, leurs parcours de vie et leurs enjeux diffèrent, mais elles se retrouvent toutes sur un point : le désir de vivre libres. À travers ces témoignages, je souhaite proposer une boîte à outils, ou plutôt une boîte à idées, dans laquelle piocher, pour que vous puissiez vous aussi — si tel est votre désir — trouver l'inspiration pour vous émanciper et trouver de la joie.Ce hors-série du Podcast est à destination des femmes qui rêvent d'une vie meilleure. J'espère qu'il vous plaira.Bonne écoute !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:05:02 - Avec sciences - par : Alexandra Delbot - La quasi-totalité des méduses mènent une double vie : fixées dans les fonds marins ou libres dans l'eau. Certaines ont échappé à ce cycle et passent toute leur vie à dériver. Selon une nouvelle étude, ces espèces dites holoplanctoniques ont colonisé l'Océan. - réalisation : Félicie Faugère