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En Algérie, l'écrivain franco-algérien de 80 ans, Boualem Sansal a écopé hier de 5 ans de prison ferme. Un verdict qui paradoxalement laisse de l'espoir à sa famille et ses amis. Dans cette affaire qui est plus politique que judicaire, un accord entre Emmanuel Macron et le chef de l'Etat algérien pourrait déboucher sur une grâce présidentielle.
durée : 00:20:25 - Journal de 18h - Le parquet avait requis dix ans de prison à l'encontre de l'écrivain franco-algérien. Boualem Sansal a finalement été condamné à la moitié pour avoir contesté le tracé de la frontière entre l'Algérie et le Maroc. Seule une grâce du président Tebboune pourrait lui permettre de retrouver la liberté. - réalisation : Brice Garcia, Caroline Bennetot
durée : 00:20:25 - Journal de 18h - Le parquet avait requis dix ans de prison à l'encontre de l'écrivain franco-algérien. Boualem Sansal a finalement été condamné à la moitié pour avoir contesté le tracé de la frontière entre l'Algérie et le Maroc. Seule une grâce du président Tebboune pourrait lui permettre de retrouver la liberté. - réalisation : Brice Garcia, Caroline Bennetot
Dans cette édition :Les dirigeants européens se réunissent à nouveau cette semaine, cette fois à Paris, pour finaliser le soutien militaire à l'Ukraine et discuter des garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes.Le président français Emmanuel Macron se félicite du changement de position de Donald Trump qui souhaite désormais fournir plus de systèmes de défense anti-aériens à l'Ukraine.En Algérie, l'écrivain franco-algérien Boilem Sansal a été condamné à 10 ans de prison ferme pour atteinte à l'intégrité territoriale du pays, une décision que le président Macron juge "pas sérieuse".L'équipe de France de football a subi une défaite 2-0 face à la Croatie en quart de finale aller de la Ligue des Nations, une performance jugée décevante par le sélectionneur Didier Deschamps.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Les dirigeants européens se réunissent à nouveau cette semaine, cette fois à Paris, pour finaliser le soutien militaire à l'Ukraine et discuter des garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes.Le président français Emmanuel Macron se félicite du changement de position de Donald Trump qui souhaite désormais fournir plus de systèmes de défense anti-aériens à l'Ukraine.En Algérie, l'écrivain franco-algérien Boilem Sansal a été condamné à 10 ans de prison ferme pour atteinte à l'intégrité territoriale du pays, une décision que le président Macron juge "pas sérieuse".L'équipe de France de football a subi une défaite 2-0 face à la Croatie en quart de finale aller de la Ligue des Nations, une performance jugée décevante par le sélectionneur Didier Deschamps.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d'Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l'actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est la question du jour du Figaro !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Nawel revient sur une épreuve marquante de son enfance : victime de rapt parental après le divorce de ses parents, elle est emmenée en Algérie par son père, avec ses frères et sœurs. Cette séparation brutale avec leur mère et leur vie en France a laissé des blessures profondes.Pendant 2 ans et demi, ils vivent loin de tout ce qu'ils connaissaient. Mais leur mère, malgré les obstacles, n'a jamais abandonné. Grâce à sa détermination, elle réussit à les ramener en France. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Cela fait quatre mois que l'écrivain a été arrêté et jeté en prison. Il n'a eu de cesse de rappeler la fragilité des intérêts vitaux et immatériels d'une nation. Avec lui, c'est l'âme de la France qui est embastillée de l'autre côté de la Méditerranée.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En Algérie, de fausses rumeurs de coup d'État circulent sur les réseaux sociaux. Plusieurs comptes affirment, à tort, que le régime d'Abdelmadjid Tebboune aurait été renversé par l'armée ce mardi 25 février. Cette fausse information, diffusée par des utilisateurs étrangers, est un nouvel exemple de la lutte informationnelle grandissante qui se joue dans la région. Cette rumeur s'est répandue en ligne ce mardi 25 février 2025 après la publication sur TikTok d'une série de vidéos par un compte pro-malien relativement influent, comptant près d'un million d'abonnés et plus de 6 millions de likes. L'homme, reconnaissable avec son béret rouge, se filme face caméra. Il annonce alors « un coup d'État en Algérie. Voici les images. Selon l'explication, le pouvoir algérien d'Abdelmadjid Tebboune a été renversé aujourd'hui à 4 h du matin ».Pour appuyer son récit, plusieurs images défilent derrière lui. On y voit des milliers de manifestants défilant sous des drapeaux vert et blanc, suivi d'une revue des troupes de la part du Général d'Armée algérien, Saïd Chanegriha. À en croire le commentaire, c'est lui qui aurait pris le pouvoir par la force. Vérification faîte, tout est faux.Aucun coup d'État à signalerDans les faits, il n'y a pas eu de coup d'État en Algérie ces derniers jours. Abdelmadjid Tebboune n'a pas été chassé du pouvoir. On a d'ailleurs pu le voir ce mardi 25 février, à Alger, au côté du ministre nigérien des Affaires étrangères et de la Coopération, Bakary Yaou Sangaré. L'armée ne s'est pas rebellée, la rumeur a simplement été fabriquée de toutes pièces.Sur la forme aussi, il y a manipulation. Comme c'est souvent le cas, les images présentées comme des « preuves » sont sorties de leur contexte. Grâce à une recherche par image inversée, on sait que la vidéo montrant des manifestants a été filmée dans les rues d'Alger en octobre 2019.Nous l'avons géolocalisée au niveau de la rue Asselah Hocine, à côté de l'Assemblée populaire nationale. Quant à la revue des troupes du général Saïd Chanegriha, la vidéo est bien récente, mais elle montre en réalité la cérémonie d'installation officielle du nouveau Commandant de l'armée de l'air, le Général-major Zoubir Ghouila. Ces images n'ont donc rien à voir avec un supposé coup d'État.Prolifération des fausses rumeurs de coup d'ÉtatCe n'est pas la première fois que de fausses rumeurs de coup d'État circulent sur le continent africain. La Côte d'Ivoire, le Bénin, la Guinée et l'Algérie en ont notamment été victimes ces derniers mois. Ces rumeurs sont devenues un véritable moyen de déstabilisation informationnel à part entière.La recette est plutôt simple, mais les chiffres de viralité montrent que ces infox parviennent toujours à toucher une audience conséquente. Les commanditaires de ces opérations de désinformation l'ont visiblement bien compris.À lire aussiLa Côte d'Ivoire sous le feu des attaques informationnellesLuttes informationnellesSur fond de guerre d'influence grandissante au Sahel et au Sahara, le contexte informationnel s'est particulièrement tendu ces derniers mois. Cela explique en partie l'augmentation de ce type d'opérations. Des comptes pro-maliens, pro-algériens ou pro-marocains notamment s'affrontent quotidiennement sur les réseaux sociaux en diffusant de fausses informations pour déstabiliser le voisin. La première victime de cette bataille numérique reste l'information fiable et vérifiée.
Le Maroc prépare la Coupe du monde 2030 et mise sur l'extension du chemin de fer ! Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Bienvenue dans le 82ème épisode de "Chez Kevin Razy". Avec mon pote sociologue Dr. Hamza, on se réunit pour parler de ce qui se passe dans la vie comme dans un groupe WhatsApp. Entre humour et sociologie, on ne s'interdit aucun sujet.Pour soutenir notre podcast :https://fr.tipeee.com/ckr-podcast/Rejoins notre canal Telegram :https://t.me/CKRnews▬▬▬▬▬▬ DANS CET EPISODE ▬▬▬▬▬▬▬On lit vos commentaires !MOOD : Gastambide et MediapartHMD : les animaux sur les tournages à MontpellierBarbara Lefebvre sur I24news et dans les grandes Gueules sur RMCDes expulsions de Palestiniens en Cisjordanie par IsraelLes législatives en AllemagneJoël le Scouarnnec, le chirurgien pédophileNo comment : Darmanin, enterrements, EDFLa France vs Algérie : Jean-Michel Aphatie a raison !▬▬▬▬▬▬▬ ON EN A PARLE ▬▬▬▬▬▬▬▬Livres :"Fake news: Évite de tomber dans le piège !" Kevin Razy, Hamza Garrush : https://amzn.to/3S9rOSz▬▬▬▬▬▬▬▬▬ LA TEAM ▬▬▬▬▬▬▬▬▬Host : Kevin RazyGuest: Dr HamzaRéalisation & Montage : Gaëlle Cany Canian Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd'hui, Charles Consigny, Éléonore Lemaire et Didier Giraud débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent des propos délirants de Jean-Michel Aphatie qui estime que « les nazis se sont comportés comme la France en Algérie ».
Fernando del Collado conversa con Luis Astorga, investigador de la UNAM, quien señala que el país se encamina a un proceso “muy acelerado hacia la autocracia”, con instituciones frágiles y el empoderamiento de las organizaciones criminales. Reclama que durante el gobierno de Andrés Manuel López Obrador, “su política de seguridad”, basada en el eslogan “abrazos, no balazos”, no resultó salvo como “un mensaje” a la delincuencia organizada. AMLO “pudo actuar”, pero “no quiso actuar”, sentencia. Y advierte que ya “hay indicios para incriminar” al expresidente por complicidad con el crimen, cuyas “pruebas las esperaremos en algún momento”. Sin rodeos, Astorga señala que “cualquiera que revise los archivos en Estados Unidos sabe que hay vínculos entre el poder político y el delictivo". Para el especialista en seguridad nacional y narcotráfico, en la administración de López Obrador, el gobierno “negoció”, “solapó” y, en algunas lugares del país, el crimen pudo “muy probablemente imponerse”. El resultado, recalca, es que “desde AMLO y ahora con Claudia Sheinbaum estamos en un regimen de inseguridad autoritaria” donde campea la violencia y las instituciones democráticas cada día se debilitan y fracturan. “El pretender que un eslogan era una política de seguridad sólo dio pie para la expansión de grupos delictivos y un mayor empoderamiento”, sentencia.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 19h30 à 20h00.
Olga Nelly García. Programas de radio. (Podcast) - www.poderato.com/olganellygarcia
Emigramos de una etapa a otra, de un trabajo a otro. Emigramos de pensamientos y emociones caducas para Inmigrar a mayor sabiduría.
20 novembre 2024 - Rencontre avec Massensen Cherbi, Fellow du Merian Centre for Advanced Studies in the Maghreb (MECAM) et chercheur associé du GIGA Institute for Middle East Studies, Farida Souiah, professeure assistante en science politique à l'Emlyon Business School, et Fellow à l'Institut Convergences Migrations. Modération: Jean-Paul Chagnollaud, président de l'iReMMO.. Retrouvez la vidéo: https://youtu.be/8Hu8NbBwzy8 Suivez nos évènements sur les réseaux sociaux YouTube : @upiremmo Facebook : @institutiremmo X-Twitter : @IiReMMO Instagram : @institutiremmo LinkedIn : @Institut iReMMO Soutenez notre chaîne Lilo : @iremmo HelloAsso : @iremmo
Dans cet épisode spécial avec Chabane Assad, fondateur et directeur du cabinet Finabi Conseil, spécialiste dans le contrôle de gestion, conseil financier, bancaire et audit et la finance alternative. On a parlé de la loi de finances et ses nouveautés, du financement de l'innovation et des startups (open innovation, capital risque...) et plusieurs autres sujets que vous allez découvrir. Grand merci à Chabane pour cet entretien, on espère le voir une autre fois sur la chaine ! N'hésitez pas à suivre les analyses de Finabi Conseil sur Linkedin : https://www.linkedin.com/company/fina... Et sur son compte : / chabane-assad-8b58494b Follow me on : @ramy_zemmouchi
Rien ne va plus entre Paris et Alger… « Sujettes à de récurrentes perturbations, les relations franco-algérienne ont rarement connu un niveau de dégradation que celui observé ces derniers jours, constate Le Matin d'Algérie, en raison de l'accumulation de tensions qui se sont exacerbées depuis la fin de l'année dernière. Les déclarations polémiques au vitriol échangées entre les présidents des deux pays autour de l'incarcération de l'écrivain Boualem Sansal sont les signes d'une montée en cadence dans l'escalade verbale d'un degré jamais égalé. Le refus de l'Algérie d'accueillir sur son sol Boualem Naman, “l'influenceur“ algérien de 59 ans expulsé de France jeudi dernier, vient de donner une tournure imprévisible aux relations bilatérales entre l'Algérie et l'ex-puissance coloniale. (…) Visiblement, relève encore Le Matin d'Algérie, le conflit a atteint un point de non-retour. Reste à savoir quelle suite connaîtra cette affaire dans un proche avenir. Les deux capitales s'en tiendront-elles aux mots ou iront-elles jusqu'à la rupture des relations diplomatiques ? »Vers une guerre des visas ?Dernier épisode de ce bras-de-fer franco-algérien : « dans un contexte où les intérêts diplomatiques, économiques et migratoires se chevauchent, Paris semble vouloir utiliser l'attribution des visas comme levier de pression sur Alger », pointe le site ObservAlgérie. En effet précise le site, « la France envisagerait de revoir à la baisse le nombre de visas accordés aux Algériens, tout en conditionnant son aide au développement à des engagements clairs de la part d'Alger. (…) En Algérie, ces déclarations ont été perçues comme une tentative de chantage, constate le site algérien. Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé une campagne de “désinformation“ et de “manipulation“. Les médias et l'opinion publique algériens n'ont pas manqué de réagir. Beaucoup dénoncent une politique néocoloniale de la part de Paris, visant à maintenir une forme de dépendance ou d'influence sur l'Algérie. L'Algérie qui, souligne ObservAlgérie, forte de son rôle stratégique en Afrique du Nord et de sa position dans le marché gazier, semble de moins en moins disposée à se plier aux exigences de Paris, encore moins au chantage aux visas. Elle revendique une relation d'égal à égal, loin des pressions et des politiques paternalistes ».La France accusée…El Watan, proche du pouvoir algérien, s'en prend directement au président français : « Emanuel Macron, qui se noie dans la gouvernance, croit “sauver sa peau“ en surfant sur la vague extrémiste qui déferle sur son pays. Il n'a pas hésité à employer des mots immatures qui déshonorent la stature d'un vrai Président. Dans cette cavale française, il se trouve qu'un Boualem en cache un autre, poursuit El Watan. Après Sansal, l'écrivain fraîchement naturalisé, vient le tour de l'influenceur Naman Boualem propulsé par les mêmes milieux haineux pour maintenir la pression négative sur notre pays ».Le Quotidien d'Oran renchérit : « la France est dans une mauvaise passe, et ses responsables, à défaut de trouver des solutions aux problèmes qui se posent avec acuité tant sur le plan politique qu'économique, tentent de focaliser l'attention de l'opinion sur le bouc émissaire, l'émigré, particulièrement, algérien, ainsi que sur ces pays africains qu'on ne trouve plus assez dociles pour accepter le néocolonialisme ».La question du Sahara occidental : effet déclencheur…À l'origine de la crise, relève pour sa part Le Monde Afrique, il y a le dossier du Sahara occidental… À savoir, la reconnaissance l'été dernier de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. « Si le changement de pied français sur ce dossier a permis la réconciliation avec le Maroc, il a en revanche précipité le divorce avec Alger. La rupture a été d'autant plus violente que le président Tebboune, qui avait noué une relation de confiance avec Emmanuel Macron, s'est de facto senti trahi ».Résultat, poursuit Le Monde Afrique, « du Sahara occidental à l'affaire Boualem Sansal, sur fond de crispation répressive en Algérie et de diffusion d'un discours hostile à l'Algérie dans les médias français proches de l'extrême droite, la crise semble s'emballer inexorablement. Alger a “retiré“ son ambassadeur à Paris fin juillet 2024 tandis que l'ambassadeur français en poste à Alger, Stéphane Romatet, est privé sur place de tout contact politique. La coopération sécuritaire est à l'arrêt. Les échanges autour de la réconciliation mémorielle sont “suspendus“ (…). Quant aux relations économiques, elles sont de plus en plus fragilisées par des mesures de rétorsion prises par Alger ».Et Le Monde Afrique de conclure : « l'éclaircie d'après-orage n'est assurément pas pour demain ».
Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de la crise entre la France et l'Algérie après son refus d'accueillir l'influenceur expulsé, qui va donc revenir en France… Pendant les fêtes, Mickaël Dorian prend les commandes d'On marche sur la tête.
Ça ne fait aucun doute, le sort de Boualem Sansal préoccupe la presse française, et particulièrement les hebdomadaires. L'écrivain, arrêté et emprisonné en Algérie, il y a deux semaines, est à la Une du Point. À côté de sa photo, sourire aux lèvres, figure en gros le mot « otage ». Accusés : « la dictature algérienne et les islamistes ». « Il risquerait la prison à perpétuité », ajoute l'hebdomadaire, qui voit en lui « l'auteur d'une œuvre aussi percutante et courageuse, que sa voix est douce et enveloppante ». À l'origine de sa disgrâce, une interview au média Frontières, proche de l'extrême droite, dans laquelle il parle des frontières de l'Algérie et du Maroc, sujet hautement sensible, et il déclare notamment que « la France n'a pas colonisé le Maroc parce que c'est un grand État ». « Quand la France a colonisé l'Algérie », ajoute-t-il, « toute la partie ouest de l'Algérie ne faisait pas partie du Maroc. C'est facile de coloniser des petits trucs qui n'ont pas d'histoire, mais un État, c'est très difficile ». Une phrase qui ne passe pas du côté des autorités algériennes. « Désormais tout est possible : la perpétuité pour un texto, la prison pour un soupir d'agacement », écrit, toujours dans Le Point, un autre écrivain franco-algérien, Kamel Daoud, dans un appel à la libération de Boualem Sansal, signé de plusieurs prix Nobel, les Français Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio ou encore le Nigérian Wole Soyinka, et de nombreux autres écrivains. « En Algérie, précise le texte de Kamel Daoud, les écrivains et les intellectuels, les éditeurs, les libraires vivent dans la peur des représailles, des accusations d'espionnage et des arrestations arbitraires, des procès et des diffamations et des attaques médiatiques violentes sur leur personnel et leur proche ».CabaleKamel Daoud a donc écrit ce texte, alors qu'il est lui-même dans l'œil du cyclone, comme le rappelle L'Express. Kamel Daoud est le récent lauréat du prestigieux prix Goncourt, en France, pour Houris, « une plongée dans la vie d'une victime de la guerre civile qui ravagea l'Algérie dans les années 1990 », explique L'Express. » Or « une rescapée de la décennie noire », poursuit l'hebdomadaire, « accuse l'écrivain d'avoir tiré son récit des confidences faites à son épouse psychiatre, violant ainsi le secret médical ». « L'écrivain, estime Marianne, est victime de cabales, pour avoir osé aborder une période taboue, la guerre civile des années 1990 (…) les autorités algériennes ont poussé sur le devant de la scène une femme qui a affirmé sur la chaîne One TV, que le récit qui sert de trame au roman, était le sien. Elle accuse Kamel Daoud et son épouse d'avoir ' volé' son histoire ». Or, accuse de son côté Marianne, « le journaliste à l'origine de l'entretien télévisé, n'est autre qu'un conseiller politique du gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune. »La « Marocanité » du Sahara OccidentalEn filigrane de ces polémiques : les relations entre l'Algérie et la France. « En pleine crispation diplomatique, écrit L'Express, le régime algérien franchit une étape en s'en prenant à deux grandes voix de la dissidence à la double nationalité, Kamel Daoud et Boualem Sansal ». « L'arrestation de Boualem Sansal, estime Le Point, s'inscrit dans le cadre de la dégradation des relations entre la France et l'Algérie, à propos du Maroc ». « Depuis l'été, poursuit l'hebdomadaire, la crise est bien installée entre Alger et Paris, avec la reconnaissance par le président Emmanuel Macron, de la 'marocanité' du Sahara Occidental ». « Comment devrait-on réagir ? » s'indigne un responsable algérien, « Sourire et dire merci à une position qui appuie une politique coloniale du XXIe siècle ? » Ce même responsable, sous couvert de l'anonymat, précise que « l'intégralité territoriale est une ligne rouge. » « Boualem Sansal, dit-il, peut critiquer comme il veut le système, le manque de démocratie, l'islamisme, draguer l'extrême droite française… mais toucher à la terre algérienne, unie et indivisible, c'est un crime puni par le Code pénal. »Images satellitesÀ lire également dans la presse hebdomadaire cette semaine, un article de M, le supplément du Monde, sur Gaza. « À Gaza », titre M, « un inventaire pour mémoire. Des chercheurs français documentent l'état du patrimoine de l'enclave, classé à l'Unesco, alors que les deux tiers des bâtiments ont déjà été détruits par l'armée israélienne ». Plutôt que de l'inventaire du patrimoine, il s'agit en fait souvent de « l'état des destructions », réalisé notamment grâce aux images satellites de l'ONU. « Parmi les lieux recensés », nous dit M, « le souk Al-Qissariya, marché emblématique situé au cœur de la vieille ville de Gaza, ou encore le cinéma An-Nasr, construit en 1956, symbole de l'âge d'or du 7ᵉ art palestinien ». Les chercheurs qui réalisent cet inventaire, expliquent ainsi : « il en va de notre responsabilité d'écrire l'histoire de chacun de ses endroits et d'aider à préparer au mieux leur restauration ou, au minimum, de conserver leur mémoire ». « L'image satellitaire ouvre une frontière sur l'enclave gazaouie » ajoute M, « à l'heure où 139 journalistes ont été tués par les forces israéliennes dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 et où les médias étrangers sont empêchés d'y entrer ».
Ecoutez L'oeil de Philippe Caverivière du 29 novembre 2024.
Ecoutez L'oeil de Philippe Caverivière du 29 novembre 2024.
Les immortels étaient réunis ce jeudi 28 novembre pour voter, à bulletin secret, pour ou contre la nomination par procédure accélérée de Boualem Sansal sous la Coupole. L'écrivain franco-algérien est emprisonné à Alger depuis plusieurs jours.
L'arrestation scandaleuse de Boualem Sansal en Algérie / Les Insoumis et les communistes bloquent un ordre du jour de soutien aux iraniennes à l'Assemblée / La situation au Liban avec Bahjat Rizk et Hugues Reiner
Selon les archives fédérales, la présence suisse en Algérie représente environ 2 000 personnes au début de la guerre de libération nationale. En parallèle, enfant, Abdelmadjid Sana, écoutait discrètement les conversations au sujet des Fellaghas, les combattants pour l'indépendance, et lisait La Dépêche de Constantine. Il y découvre, dans les années 50, l'ampleur du mouvement de résistance. Il constate que la tension monte entre les partisans du gouvernement français et les opposants. Avec Marisa Fois, historienne et autrice du livre : Héritages coloniaux - Les Suisses d'Algérie et Abdelmadjid Sana, ancien diplomate algérien en Suisse ou en Espagne, et auteur du livre Cris de douleurs des profondeurs du Rhumel.
Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur l'arrestation arbitraire de Boualem Sensal en Algérie, depuis 1 semaine.Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
"Plusieurs débats au coeur de l'actualité, les Grandes gueules ont le choix, en débattre ou non : "Ils sont complètements cons"... Macron a-t-il dérapé ? L'écrivain Boualem Sansal emprisonné en Algérie
Critique du système politique algérien, l'écrivain a disparu à Alger depuis samedi dernier, ainsi que le journaliste qui l'accompagnait. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'actu culture-médias de ce vendredi 22 novembre : L'écrivain Boualem Sansal aurait été arrêté et emprisonné en Algérie La sélection du 52ème festival international de la bande dessinée d'Angoulême a été dévoilée hier Une flopée de nouveaux noms s'ajoutent à l'affiche de Rock Werchter alors que les ventes de tickets s'ouvrent aujourd'hui Et puis, les Francofolies de Esch sur Alzette ont également dévoilé leurs premiers noms La longue liste du Sound of 2025 de BBC Radio 1 a été dévoilée Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Les menaces se font de plus en plus pressantes : Michel Barnier passera-t-il Noël ? Ruth Elkrief pense qu'il y a plus de chance ou de risque que le gouvernement tombe vers la fin décembre. Mais en même temps, une censure ne résoudrait pas le problème, ni ne ramènerait pas la stabilité selon elle. La dénatalité a encore été sous-estimée. Il a été imaginé jusqu'ici que le pic de la population mondiale interviendrait en 2084, mais la chute très forte de la natalité dans le monde fait qu'il est actuellement estimé pour 2054. Certains intellectuels parlent de dépopulation. Selon François Lenglet, la surprise est considérable, parce que la démographie est à la fois relativement inerte et semble relativement prévisible. L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, 75 ans, a été arrêté le samedi 16 novembre à son arrivée à l'aéroport d'Alger en provenance de Paris. Grégory Philipps pense que cette arrestation est peut-être due au fait que cet ancien haut fonctionnaire a pas mal bousculé, dans ses livres, la société algérienne, ou peut-être sans doute suite à ses récentes déclarations sur le Maroc et l'Algérie. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.
Aujourd'hui, Etienne Liebig, Jean-Loup Bonnamy et Maryeme Bouslam débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
« C'était il y a tout juste 70 ans. Aux premières heures du 1er novembre 1954, raconte Afrik.com. L'Algérie, alors département français, bascule dans une ère nouvelle. Un appel au soulèvement parcourt le pays, marqué par une série d'attaques simultanées orchestrées par le FLN, le Front de libération nationale. L'insurrection, d'abord discrète, est le point de départ d'une guerre qui durera près de huit ans, et changera à jamais le destin de l'Algérie et de la France ». Une date anniversaire que le Matin d'Algérie, souligne, lui aussi : « Le 1er novembre 2024 marque le 70ème anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne, un événement majeur qui a vu le peuple algérien s'élever contre l'oppression coloniale française. Cette date symbolise la quête de liberté et d'émancipation, nous poussant à interroger l'héritage de cette lutte et les responsabilités qui en découlent. »Bref, que reste-t-il de la révolution algérienne ?, se demande le Matin d'Algérie. « La mission de la génération de 1954 était claire : obtenir l'indépendance nationale et bâtir un État juste. Soixante-dix ans plus tard, il est crucial de se demander si cette mission a été accomplie ou trahie ». Visiblement, pour le Matin d'Algérie, il y a encore beaucoup à faire. Le quotidien estime ainsi que « la double légitimité du régime algérien, fondée à la fois sur la lutte contre le colonialisme et sur l'exploitation des ressources, a permis à une élite de justifier sa domination. Cependant, cette légitimité est aujourd'hui contestée par un peuple aspirant à une véritable démocratie et à la justice sociale ».Vieilles pétoiresUn anniversaire également salué par TSA, Tout sur l'Algérie, qui annonce pour aujourd'hui un défilé « grandiose » pour rendre hommage aux martyrs de la révolution. « C'est seulement le "deuxième défilé du genre", depuis l'arrivée au pouvoir du président Abdelmadjid Tebboune, depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2019. Et pour organiser ce défilé, les autorités algériennes n'ont pas hésité à fermer plusieurs jours l'autoroute qui mène à l'aéroport et où aura lieu "la parade militaire ouverte au public". »Enfin, dans son éditorial, El Moudjahid salue « cette poignée d'hommes déterminés, sommairement entraînés et armés de quelques vieilles pétoires »(…) qui « déclenchèrent une révolution qui eut un retentissement mondial et fut un véritable détonateur, pour les pays encore opprimés. Le 1er novembre 2024 doit être un point de départ pour un nouveau chapitre de l'histoire algérienne, un chapitre où la voix du peuple, unie et forte, sera entendue et respectée ».Un doctorant français arrêté en TunisieÀ la Une, également, l'arrestation d'un chercheur français en Tunisie. Sa photo, celle d'un jeune homme blond qui sourit à l'objectif, est à la Une de Webdo Tunisie. Il s'appelle Vincent Dupont, « doctorant à l'Université Aix-Marseille et il a été arrêté le 19 octobre 2024, 10 jours après son arrivée en Tunisie ». Selon le site d'information, il effectuait des recherches sur « les trajectoires socio-professionnelles des personnes engagées lors de la révolution de 2011 ». « Le jour de son arrestation, poursuit Webdo Tunisie, il a été arrêté par la police, placé en garde à vue, puis présenté à la justice militaire. Les services diplomatiques français sont mobilisés ». « En attendant », précise le journal en ligne, « Vincent Dupont est accusé d'atteinte à la sûreté de l'État ».De son côté, le Courrier de l'Atlas a interrogé Vincent Geisser, directeur de l'Institut de recherches et d'études sur les mondes arabes et musulmans rattaché à l'université Aix-Marseille. Selon ce dernier, l'objet des recherches de Vincent Dupont « n'est pas un sujet politique lié aux dissidents ou opposants, ce n'est pas un sujet sécuritaire, c'est un sujet sociologique classique ». Selon le journaliste Benoît Delmas, spécialiste du Maghreb, cité par Webdo Tunisie « l'arrestation d'un citoyen français, non binational, sonne comme un avertissement pour les étrangers travaillant en Tunisie. Les ONG sont également dans le collimateur du pouvoir, surtout si elles perçoivent des subventions étrangères (…) poursuit le journaliste. Selon lui,« Tunis change de cap et se coupe peu à peu de l'Occident ».
Le président français Emmanuel Macron a entamé, mardi 28 octobre 2024, une visite au Maroc. Il a été accueilli par le roi Mohammed VI, accompagné d'une importante délégation de ministres, mais aussi d'une quarantaine de chefs d'entreprises. Les journaux marocains détaillent les contrats de partenariat signés : « LGV, eau, décarbonation, énergie, gaming... 22 accords ont été conclus », rapporte TelQuel.« Back to business », « retour aux affaires », lance L'Opinion qui note que dans la capitale, « les drapeaux de la France et du Maroc flottent côte à côte ». « Après une trop longue absence, revoir ces deux drapeaux ensemble est une preuve supplémentaire que, malgré les errements, tout chef d'État finira par retrouver le chemin de Rabat ».« Des retrouvailles qui irritent l'Algérie »Le journal note que « jamais Paris n'était allé si loin dans l'adoubement de la thèse marocaine » sur le Sahara occidental. En juillet dernier, le président a reconnu « la souveraineté marocaine » sur ce territoire disputé, ce qui avait provoqué la colère d'Alger.En Algérie, TSA affirme que cette visite suscite « des inquiétudes en France quant à l'avenir de la relation très précaire avec l'Algérie », notamment en raison du différend sur le Sahara occidental. Le média algérien rappelle qu'Alger reste pour la France « un partenaire non moins important que le Maroc ».Selon Le Monde Afrique, « Paris espère amortir le choc en travaillant à une nouvelle offre mémorielle sur la guerre d'Algérie ou la conquête coloniale ». Le président français achèvera sa visite au Maroc mercredi 30 octobre 2024.À lire aussiAlgérie: le président Tebboune exclut toute idée d'une visite en FranceAu Tchad, une nouvelle attaque meurtrière de Boko Haram Au moins 40 personnes ont été tuées dans les rangs de l'armée, dans la région du Lac, proche du Nigeria, dimanche 27 octobre 2024. Au Burkina Faso, Le Pays estime que « Deby-fils doit se retrousser les manches... du treillis » et rappelle que son père, en 2020, avait lancé avec « succès » l'opération « colère de Bohoma », contre le groupe islamiste.De son côté, le quotidien guinéen Le Djely se demande s'il faut « craindre la résurgence de Boko Haram » et se rappelle que l'an dernier, le groupe, « affaibli », « avait piteusement changé de stratégie en procédant à des enlèvements » contre rançon.Désormais, si les combattants du groupe peuvent mener des attaques d'ampleur contre l'armée, cela « suppose qu'ils se sont renforcés tant au niveau de leur arsenal que de leur effectif », poursuit Le Djely. Avant de conclure : « il ne faut pas donner l'occasion aux partenaires occidentaux qui ont été chassés de là de nous renvoyer à la figure que, depuis leur départ, les djihadistes ont pris le contrôle de la région ».La campagne pour les législatives émaillées de violences au SénégalLa campagne se poursuit au Sénégal, avant les élections législatives anticipées, prévues le 17 novembre 2024. « C'est parti pour une campagne électorale violente », se désespère Walf, qui revient sur le saccage du siège de Taxawu Sénégal et les affrontements entre partisans de Barthélémy Dias et Abass Fall. « L'argument de la force, poursuit Walf, prend le dessus sur les programmes des candidats ».De son côté, le journal 24 Heures rapporte les appels au calme de diverses personnalités, notamment de candidats ou encore du ministre de l'Intérieur et de la sécurité publique.« L'enfer de Shakaola » au KenyaJeune Afrique publie une enquête sur la communauté religieuse dirigée par le pasteur Paul Mackenzie, accusé d'avoir « incité des centaines de fidèles à jeûner jusqu'à la mort ». L'article raconte la journée du 17 mars 2023. « Ephraïm n'a que 8 ans », habillé élégamment, « on pourrait le croire apprêté pour un baptême ou un mariage ». « Il n'a plus mangé depuis une semaine ». Ce vendredi doit être « le jour de sa rencontre avec Jésus ». Ses parents lui « lie[nt] les mains derrière le dos et le laisse[nt] pour mort, au milieu de la forêt de Shakaola ».Le petit garçon est finalement sauvé, mais des centaines d'autres ont péri, influencés par ce « sulfureux prédicateur kényan, Paul Mackenzie », pour qui l'apocalypse devait avoir lieu en août 2023. L'enquête de Jeune Afrique pointe le fait que « plus d'une semaine va s'écouler avant que la police interpelle le pasteur pour l'interroger ». À ce jour, « 448 corps ont été retrouvés » dans la forêt de Shakaola, mais des centaines d'autres sont toujours portées disparues.
durée : 00:06:01 - La Revue de presse internationale - De nombreuses mobilisations ont lieu depuis près de dix jours en Algérie, celles des étudiants en médecine. Elles s'étendent à travers tout le pays, avec des milliers d'étudiants algériens, en blouses blanches, réunis devant leurs facultés qui dénoncent leurs conditions de travail.
Fin juillet 2024, la France reconnaissait la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Un changement de pied pour la diplomatie française dans la région. Paris avait jusque-là privilégié sa relation avec Alger plutôt qu'avec Rabat. Mais depuis cette annonce, les rapports entre la France et l'Algérie se sont considérablement dégradés. Abdelmadjid Tebboune a écarté l'idée, il y a huit jours, d'un prochain voyage en France. Annoncée depuis de longs mois, une visite du président algérien avait été repoussée à plusieurs reprises. Comment analyser cette nouvelle crise entre la France et l'Algérie ? Adlene Mohammedi, chercheur et enseignant en géopolitique, spécialiste notamment des relations franco-algériennes, est l'invité de Pierre Firtion. RFI : Adlene Mohammedi , la France a reconnu en juillet dernier la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Ne craignez-vous pas une dégradation durable des relations entre Paris et Alger suite à ce revirement français ? Adlene Mohammedi : Effectivement, on voit déjà à l'œuvre cette dégradation dans les relations franco-algériennes puisqu'il y a eu un rappel de l'ambassadeur. Paradoxalement, je ne pense pas que la position française soit une vraie rupture dans l'histoire récente de la politique étrangère de la France vis-à-vis de cette région, puisque le soutien apporté par la France au Maroc sur le dossier du Sahara occidental était déjà là. On va dire qu'on sort un peu cette fois définitivement de l'ambiguïté. Mais effectivement, les dirigeants algériens l'ont mal pris et ça affecte les relations franco-algériennes.Il y a huit jours, Abdelmadjid Tebboune s'en est pris assez directement à la France, l'accusant notamment de génocide pendant la colonisation. Comment est-ce qu'on peut analyser ses propos ? Est-ce qu'on peut parler d'instrumentalisation de la mémoire ? On peut parler d'escalade dans les discours. Le problème des relations franco-algériennes, c'est que dans les deux pays, elles sont utilisées à des fins de politique intérieure. En France, on l'a très clairement vu et d'ailleurs y compris avec cette histoire de reconnaissance du plan marocain et de la souveraineté marocaine. C'est un clin d'œil évidemment à un camp politique en particulier, c'est-à-dire une certaine droite, voire une extrême droite. Et souvent, l'instrumentalisation des relations franco-algériennes en France vise à séduire l'extrême droite, il n'y a pas de doute là-dessus. En Algérie, on a un mouvement analogue, c'est flatter un petit peu certains instincts de l'opinion publique algérienne en montrant systématiquement du doigt la France. Et c'est commode malheureusement dans les deux pays, et ça se fait au détriment de relations diplomatiques normales.Mais au-delà des questions mémorielles, est-ce que le vrai sujet qui fâche, ce n'est pas l'accord franco-algérien de 1968, accord que Bruno Retailleau, le ministre français de l'Intérieur, a dit vouloir remettre en question ?Ça doit jouer un petit peu, bien sûr. Le problème de cet accord, en fait, c'est que c'est devenu le totem de l'extrême droite française. Certains électeurs, je pense, de bonne foi, sont persuadés que l'accord de 1968 donne une espèce de privilège aux ressortissants algériens en France. L'évolution du droit des étrangers ayant été ce qu'il a été ces dernières années, cet accord, en fait, a tendance le plus souvent à desservir les Algériens. Pour prendre un exemple tout simple, les étudiants algériens sont beaucoup moins bien lotis que d'autres étudiants étrangers en France. Par exemple, ils n'ont pas le droit à des cartes de séjour pluriannuelle comme d'autres, la carte talent, etc, le passeport talent, des choses comme ça, justement à cause de cet accord bilatéral. Donc, on sacralise cet accord bilatéral, on en fait une espèce d'instrument qui fait des Algériens une espèce de catégorie privilégiée, mais dans les faits, non. En fait, les étrangers algériens ne sont pas privilégiés en France, ça se saurait. Mais bien sûr, là encore, ça permet de flatter un certain électorat.La nouvelle position de la France sur le Sahara occidental a pu surprendre. Emmanuel Macron avait jusque-là beaucoup plus investi la relation avec Alger, en ouvrant notamment la question mémorielle…Effectivement, il y a quelques temps, on avait une vraie tension entre la France et le Maroc. On avait dans les médias marocains par exemple, une vraie propagande anti-française. Et puis là, on donne l'impression en fait de passer à une relation beaucoup plus douce et beaucoup plus fluide avec le Maroc, avec évidemment cet argument qui revient souvent, qui consiste à dire « de toutes les façons, avec les dirigeants algériens, on a tout essayé, autant maintenant privilégier la relation avec le Maroc ». Le problème, c'est que ça donne quand même l'impression de concevoir la diplomatie d'une manière assez particulière puisqu'on n'est pas obligé de choisir. La diplomatie américaine a de bonnes relations avec Alger et avec Rabat. La Russie a de bonnes relations avec l'Algérie et avec le Maroc. Il n'est pas besoin de choisir.Mais à partir du moment où on se positionne sur le Sahara occidental, on a vu le cas de l'Espagne par exemple…Non, non, bien sûr. Effectivement. Le fait de déclarer qu'on préfère le plan proposé par Rabat au détriment du processus onusien, c'est effectivement choisir le Maroc et déranger la diplomatie algérienne. Il n'y a pas de doute là-dessus. Pourquoi évoquer à un moment d'ailleurs où il n'y avait même pas de gouvernement, on était dans un gouvernement d'affaires courantes, pourquoi parler de ça ? On savait très bien que le risque allait être une crise diplomatique avec l'Algérie. Alors vous avez raison en fait d'un côté, parce que les deux pays, le Maroc et l'Algérie, ont tendance à faire du Sahara occidental une boussole dans leur diplomatie. Il n'empêche qu'on n'est pas obligé de choisir et il est toujours possible de faire des efforts pour avoir finalement de bonnes relations avec les deux et essayer même de faciliter le dialogue entre les deux. Parce que finalement, c'est dans l'intérêt de tout le monde.
En Tunisie, le président Kaïs Saïed n'aura que deux adversaires à l'élection du dimanche 6 octobre prochain, où il va briguer un second mandat. Tous les autres candidats ont été éliminés. Et parmi les deux candidats rescapés, l'un est en prison. Pourquoi les Tunisiens, qui ont renversé leur dictateur en 2011, ne protestent pas contre la vague d'arrestations qui s'abat sur les opposants, les avocats et les journalistes ? Vincent Geisser est chercheur au CNRS. À Aix-en-Provence, il dirige l'Institut de recherches et d'études sur les mondes arabes et musulmans (Iremam). RFI : Il n'y a que deux candidats face à Kaïs Saïed, dont un en prison. Est-ce que le scrutin de dimanche prochain est joué d'avance ?Vincent Geisser : Oui, on peut dire que c'est joué d'avance dans la mesure où le président ne s'inscrit pas dans un plébiscite, mais plutôt dans une manifestation de l'autoritarisme présidentiel, de sa conception très personnelle, très présidentialiste du pouvoir, même pas vraiment dans une tentative de vitrine électorale pour légitimer le régime, ce que faisait Ben Ali.Il y a encore un mois, personne ou presque ne connaissait le député Ayachi Zammel, un chef d'entreprise de 47 ans qui a créé le petit parti libéral Azimoun. Mais maintenant que ce candidat est en prison, beaucoup de Tunisiens ont envie de voter pour lui. Est-ce qu'il pourrait créer la surprise ? Est-ce qu'il pourrait devenir une sorte de Bassirou Diomaye Faye [le nouveau président sénégalais] à la tunisienne ? Créer une surprise, oui, peut-être par sa publicisation, du fait qu'il devienne un peu, excusez-moi du terme, une sorte de « martyr électoral », c'est-à-dire qu'il est le nom qui ressort le plus, alors que vous le dites très bien, il était totalement inconnu. Parce qu'il y avait quand même trois challengers qui ont été interdits, qui eux étaient au contraire des figures extrêmement connues du spectre politique tunisien à l'époque de Ben Ali, mais surtout au moment de la démocratisation. Donc, Ayachi Zammel est devenu le symbole d'une sorte de « résistance électorale » à Kaïs Saïed, mais résistance entre guillemets... Donc il n'y aura pas de surprise. Monsieur Kaïs Saïed contrôle totalement le scrutin. Est-ce qu'on sera dans du 90% ? Dans du 80% ? En tout cas, il n'y aura pas de surprise électorale, mais plutôt un unanimisme présidentiel. Du moins, c'est ce que représente le président : l'idée qu'il est en communion avec le peuple, que les élections ne servent à rien. Car, il faut-il le dire : Kaïs Saïed passe son temps à dévaloriser le principe de la démocratie parlementaire. Il n'y croit pas et ces élections sont une étape supplémentaire dans ce qu'il appelle « l'entreprise de redressement » de la Tunisie face à une classe politique qu'il considère corrompue.Plus de 70 figures de l'opposition sont en prison, plusieurs journalistes aussi, comme Mourad Zeghidi, et également la célèbre avocate Sonia Dahmani. Elle a été arrêtée dans les locaux de la Maison de l'avocat pendant un direct de nos confrères de France 24. Pourquoi les Tunisiens qui ont fait la révolution de 2011 laissent faire cette vague de répression ?Il y a un premier aspect, c'est que les Tunisiens avaient une sorte de ras-le-bol et même de colère à l'égard des symboles de la démocratie tunisienne. Ils considèrent que ces démocrates, qui ont émergé après 2011, les ont trahis. Donc, ils ont adhéré. C'est pour cela que beaucoup de Tunisiens ont soutenu le coup d'État de Kaïs Saïed de 2021. Pour rappel, le 25 juillet 2021, Kaïs Saïed s'approprie la totalité des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Et la grande surprise, c'est que beaucoup de gens approuvent, y compris le syndicat – qui maintenant est en opposition à Kaïs Saïed – de l'Union générale du travail de Tunisie, l'UGTT. Et donc, de ce point de vue-là, pourquoi les Tunisiens ne s'opposent pas tant à ce qui se passe aujourd'hui ? C'est parce qu'ils ne croient pas en l'opposition et aux démocrates qui ont siégé entre 2011 et 2021. Ça, c'est le premier phénomène. Le deuxième phénomène, qui est peut-être plus récent et qui s'étend sur ces six derniers mois ou cette dernière année, c'est que se réinstalle progressivement en Tunisie un climat de peur, d'autocensure, pour ne pas dire même de surveillance. Et les Tunisiens recommencent à avoir peur. On pensait que ça serait un acquis de la révolution. On pensait qu'au moins, ce climat de peur qu'avait connu la Tunisie sous la dictature de Ben Ali ne reviendrait pas. Or, on s'aperçoit que les Tunisiens ont encore plus peur et sont encore plus prudents qu'à l'époque de Ben Ali. Surtout qu'il y a un très fort complotisme, un très fort conspirationnisme. Tous les discours du président accusent ou désignent chaque jour un complot de l'étranger. Toute personne qui a des contacts avec des journalistes étrangers, des ONG étrangères est soupçonnée de faire une conspiration contre le président. Je dirais que les Tunisiens sont résignés. On ne sait pas s'ils soutiennent encore massivement le président Kaïs Saïed, mais en tout cas, les citoyens tunisiens sont marqués par un sentiment de résignation générale.En Algérie, Abdelmadjid Tebboune vient d'être réélu il y a un mois avec le soutien de l'armée. Assistons-nous au même phénomène aujourd'hui en Tunisie avec Kaïs Saïed ?Les Tunisiens, ou certains observateurs - étrangers ou tunisiens -, ont même une formule : ils parlent d' « algérianisation » de la scène politique tunisienne. Cela désigne deux aspects : d'abord, le rapprochement très fort de la Tunisie et de l'Algérie. L'Algérie devient le grand frère de la Tunisie, alors que la Tunisie était très équilibrée dans ses relations avec les autres pays arabes – aujourd'hui, c'est vraiment un rapprochement tuniso-algérien ou algéro-tunisien qui est très marqué ; et puis la deuxième chose, c'est la ressemblance des deux processus...... avec le même soutien de l'armée tunisienne, comme Abdelmadjid Tebboune a le soutien de l'armée algérienne ?Le 25 juillet 2021, après le coup d'État, il est clair que la grande majorité des officiers de l'armée tunisienne ont soutenuKaïs Saïed, mais avec un contrat : remettre le pays au travail et remettre de l'ordre dans le pays. L'armée adhérait au récit de Kaïs Saïed qui était de dire que les démocrates étaient corrompus, avaient désorganisé la Tunisie et entretenaient le désordre. Sauf qu'aujourd'hui, les promesses de Kaïs Saïed en termes de retour à l'ordre n'ont pas été tenues. Au contraire, la Tunisie est fragile sur le plan économique, sur le plan social, elle est montrée du doigt par beaucoup d'ONG internationales... Et là, il y a une interrogation sur le positionnement de l'armée. On pensait que l'armée, ce contrat n'ayant pas été tenu, réagirait et notamment allait désavouer Kaïs Saïed. Ce n'est pas le cas pour l'instant, mais on ne peut pas dire non plus qu'elle l'approuve. Elle aurait probablement souhaité que ces élections se déroulent de manière plus transparente, peut-être pas démocratiquement, mais de manière plus raisonnable, avec un semblant de vitrine démocratique électorale. Ce n'est pas le pas. Donc, je ne dirais pas qu'on est tout à fait dans la même position que l'Algérie. D'abord parce que l'armée tunisienne n'est pas aussi forte que l'armée algérienne, elle n'a jamais contrôlé le pouvoir comme ça s'est fait en Algérie pendant plus de 50 ans. Le seul point commun, c'est qu'effectivement, elle a soutenu le coup d'État et qu'elle a soutenu Kaïs Saïed jusqu'à aujourd'hui. Mais point d'interrogation dans l'armée : il semblerait que certaines voix commencent à se demander s'il pourra faire l'affaire pour maintenir l'ordre dans le pays. Le souci de l'armée tunisienne, c'est l'ordre. Et si Kaïs Saïed, par ses discours conspirationnistes et complotistes, venait à menacer cet ordre, et surtout, venait à avoir une si mauvaise image, y compris vis-à-vis de ses partenaires étrangers, l'armée prendrait une décision. Mais nous n'en sommes pas là.À lire aussiPrésidentielle en Tunisie: à Bizerte, des partisans en campagne pour un chef de l'État peu sur le terrain
Si no eres bienvenido en algún lugar nuca jamas regreses ahi porque no te quieren y nunca te quisieron. se acuerdan de los famosos beepers en los años 1990 pues fueron usados como armas. como una escena sacada de una película.
« L'été 2024 a été le plus chaud jamais enregistré, plaçant l'Afrique au cœur de la crise climatique avec des conséquences catastrophiques. » C'est ce que relève le site d'information Afrik.com. « Si le phénomène touche tous les continents, l'Afrique en paie un prix particulièrement lourd. Sécheresses, pénurie d'eau, et risques accrus de famines sont autant de conséquences que subit durement le continent africain, rendant l'urgence climatique plus palpable que jamais. De juin à août, le thermomètre a battu les records précédents établis en 2023, selon le service européen Copernicus, précise Afrik.com. Dans le monde entier, des régions comme la Laponie, l'Australie, le Canada ou encore les États-Unis ont été frappées par des canicules dévastatrices, des sécheresses et des incendies. Toutefois, c'est l'Afrique qui se trouve en première ligne face à ces bouleversements climatiques, avec des températures dépassant les 40°C dans certaines régions, mettant en péril des millions de vies. (…) Avec des précipitations réduites et des périodes de sécheresse prolongées, plusieurs pays africains sont confrontés à une pénurie d'eau sans précédent. Les zones agricoles, vitales pour la subsistance de millions de personnes, sont touchées de plein fouet, provoquant des perturbations majeures dans la production alimentaire. Selon Copernicus, cette situation alarmante n'est pas uniquement due à des phénomènes naturels comme El Niño, mais résulte également des actions humaines qui amplifient le réchauffement global. »De la sécheresse au déluge !Paradoxe : certains pays du continent ont connu un véritable déluge ces dernières semaines. Le changement climatique exacerbe les phénomènes météorologiques.Le pays le plus touché est le Tchad, pointe Le Monde Afrique. « Les pluies diluviennes et inondations qui ont affecté cet été le continent africain ont fait 341 morts et 1,5 million de sinistrés depuis le mois de juillet au Tchad, selon un bilan publié par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires au Tchad. La semaine dernière, précise Le Monde Afrique, 14 élèves et leur professeur ont perdu la vie dans l'effondrement d'une école après des pluies torrentielles dans la province du Ouaddaï, dans l'est semi-aride du Tchad. Mi-août, au moins 54 personnes sont mortes dans des inondations qui ont affecté la province du Tibesti, dans l'extrême-nord désertique du Tchad. En temps normal, "les précipitations atteignent difficilement les 200 mm par an" dans cette région montagneuse, mais ce phénomène climatique survient "chaque cinq ou dix ans", selon Idriss Abdallah Hassan, directeur du réseau d'observation et prévisions météorologiques à l'Agence nationale de la météorologie. »Masses d'air en collisionAutre pays touché : le Maroc. C'est ce que constate Jeune Afrique. « Des pluies torrentielles, provoquant des inondations, ont fait au moins 11 morts et 9 disparus depuis le 6 septembre dans 17 régions et provinces du royaume, dont certaines sont habituellement semi-arides. (…) En Algérie, un front pluvieux de violence similaire a touché des zones désertiques dans le Sahara, selon des images publiées sur les réseaux sociaux. »Des images que l'on peut voir notamment sur le site algérien TSA. TSA qui précise que « ce phénomène, peu habituel, trouve son origine dans le déplacement vers le nord de la zone de convergence intertropicale, une bande d'orages et de basses pressions qui s'étend d'est en ouest à travers l'Afrique centrale, là où se rencontrent les alizés (les vents) des hémisphères nord et sud. Lorsque les masses d'air entrent en collision, l'air est poussé vers le haut, générant des cumulus et des orages. »L'une des régions les plus touchées est la région de Béchar, avec plus de 60 mm de pluie, constate Le Matin d'Algérie : « "On n'a pas vu de telles pluies s'abattre sur la région depuis octobre 2008", ont déclaré plusieurs citoyens de Béchar, estimant aussi que ces pluies sont "bénéfiques pour la région", confrontée à une sévère sécheresse depuis plusieurs années. »Revoir les politiques de l'eauEnfin, on revient au Maroc, avec le quotidien Le Matin qui a recueilli l'avis d'un météorologue, Mohamed Benabbou : d'après lui, « ces récentes pluies pourraient avoir un effet positif en réapprovisionnant les nappes phréatiques dans les oasis du Sud-Est. » Et il insiste aussi sur « la nécessité de mettre à jour la stratégie nationale de l'eau, afin d'optimiser l'utilisation des ressources en eau, dont une grande partie se perd en mer ou est absorbée par le désert, faute de barrages ou de retenues. »
durée : 02:29:04 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - . - réalisation : Félicie Faugère
Le président sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu avant-hier dès le premier tour à une écrasante majorité, près de 95 % des voix. Le taux de participation, officiellement à 48 %, se situerait plutôt autour des 23 %, d'après Jeune Afrique.Pour le site panafricain, ce chiffre de la participation était finalement le plus attendu, le meilleur indicateur de l'expression des Algériens, et c'est un aveu d'échec.« Cinq ans après son élection laborieuse de 2019, et en dépit du fait qu'il est investi de presque de tous les pouvoirs, Abdelmadjid Tebboune n'a pas réussi à convaincre ses compatriotes de lui donner, cette fois, une forte légitimité, pointe Jeune Afrique. Le camouflet est encore plus important, dans la mesure où ce scrutin a été totalement verrouillé par le pouvoir, qui a tout fait pour prévenir tout mouvement de contestation ou de boycott. (…) Tous les espaces d'expression libre étant cadenassés - hormis les réseaux sociaux –, le pouvoir a ainsi annihilé toute possibilité aux Algériens de porter une autre voix que celle de la participation. En décembre 2019, rappelle Jeune Afrique, le mouvement du Hirak avait contesté dans les rues la tenue de l'élection présidentielle (…). À l'époque, les espaces d'expression étaient encore libres et les médias n'étaient pas encore totalement domestiqués, ce qui est le cas aujourd'hui. À l'époque encore, le verrouillage sécuritaire n'était pas encore totalement bouclé, ce qui est le cas aujourd'hui. On n'ose imaginer, conclut le site panafricain, ce qu'aurait été le taux de participation ce 7 septembre si les Algériens avaient été en mesure d'exprimer librement leur choix et leurs voix lors de cette présidentielle. »Immobilisme ?Le journal en ligne Le Matin d'Algérie, l'un des rares médias d'opposition, ne cache pas son dépit : « n'en jetez plus. Tebboune (79 ans) voulait être réélu avec un score qui ferait pâlir Kim Jong-un, le voilà bien servi ! Donc, l'Algérie est repartie pour 5 ans avec un chef d'État jamais avare de grandes déclarations… sans lendemains. (…) Tout indiquait que cette élection n'en serait jamais une, soupire encore Le Matin d'Algérie. (…) Le régime a tout balisé depuis des mois. Répression tous azimuts, musellement des voix dissidentes (…). Et comme les réjouissances ne sont pas finies, le taux de participation au niveau national a presque franchi les 50 %. Voilà qui confortera l'oncle Tebboune, qui s'estimait mal élu en décembre 2019. Ainsi, il pourra poursuivre, sans retenue, son œuvre d'immobilisme mortifère du pays. »« Que fera Tebboune de cette victoire trompe-l'œil ? », s'interroge pour sa part Aujourd'hui à Ouagadougou. « Changera-t-il sa gouvernance ? On peut en douter. Là où il va accentuer allègrement son action, ce sera sur l'économie, les infrastructures où il y a des acquis. Quant aux droits de l'homme, à la liberté d'opinion, circulez il n'y a rien à voir ! Il lui faudra pourtant écouter cette jeunesse qui a fait partir Boutef, pointe le quotidien burkinabé, et qui maugrée de nos jours, car ses attentes n'ont pas été réalisées. Et comme priorités, il y a la question du chômage, de l'inflation, de l'eau, avec les émeutes de la soif de juin dernier. Tebboune va aussi continuer à renforcer ses relations avec l'Europe, même si avec la France, le dossier du Sahara occidental est venu brouiller une relation en dents de scie. »Turbulences aux frontièresPlus largement, « après la réélection d'Abdelmadjid Tebboune, l'Algérie est au défi d'une géopolitique régionale tourmentée », relève Le Monde Afrique. « Tensions le long de ses frontières avec le Maroc, le Sahel et la Libye : le défi géopolitique posé par l'arc de crises se déployant aux frontières nationales sera, sans nul doute, l'un des plus gros dossiers de son second mandat. »Par ailleurs, pointe encore Le Monde Afrique, « Alger va devoir tirer au clair le réseau de ses vrais amis. Moscou offre un bel exemple de l'ambivalence régnant à ce sujet. Alors que la Russie est un partenaire historique de poids, fournisseur de l'essentiel des équipements de son armée, l'une de ses émanations – Wagner – joue objectivement contre les intérêts de l'Algérie autant au Mali qu'en Libye. La contradiction ne lasse pas d'intriguer. »
Le président sortant Abdelmadjid Tebboune décroche un second mandat en Algérie, en récoltant près de 95% des voix. Les autorités ont indiqué que la participation, enjeu principal du scrutin, s'établissait à un "taux moyen de 48%". L'opposition dénonce quant à elle des irrégularités dans le vote, qualifiant de "mascarade" les chiffres annoncés.
Fin du vote en Algérie, où Abdelmadjid Tebboune est en lice pour un deuxième mandat. Il affrontait Abdelaali Hassani (MSP, principal parti islamiste) et Youcef Aouchiche (FFS, plus vieux parti d'opposition). Mais le principal enjeu pour le président sortant reste le taux de participation, qui s'annonce faible. Elle était à 17 heures en baisse de sept points par rapport à 2019.
durée : 00:42:39 - franceinfo: Les informés - Autour de Victor Matet, les informés débattent de l'actualité du samedi 7 septembre 2024.
durée : 00:03:08 - Géopolitique - par : Pierre Haski - En Algérie comme en Tunisie, les sociétés s'étaient mises en mouvement pour réclamer le changement. Dans deux élections présidentielles rapprochées par le calendrier, samedi en Algérie et le mois prochain en Tunisie, les pouvoirs en place se sont assurés que rien ne change.
« La Chine donne plus de 50 milliards de dollars pour l'Afrique », titre Africanews. Chiffre sur lequel rebondit également Afrik.com : « 50 milliards de dollars, la nouvelle promesse de la Chine à l'Afrique pour les trois années à venir ». AfricaNews cite les propos du président chinois. Xi Jinping a annoncé que son pays « ouvrirait plus largement son marché », et qu'il accordait « une exemption de droits de douane, pour les pays les moins avancés ayant des relations diplomatiques avec la Chine, parmi lesquels figurent 33 pays d'Afrique ». De son côté, Afrik.com s'interroge sur le sens des 50 milliards de dollars accordés à l'Afrique par la Chine : « au-delà de cette promesse alléchante », nous dit-on, « se pose une question fondamentale : "que signifie réellement cette aide pour l'Afrique ?" Certes Xi Jinping a annoncé la création d'un million d'emplois. Mais si cette promesse suscite des espoirs », remarque Afrik.com, « elle soulève aussi des interrogations. Les précédents investissements chinois en Afrique ont souvent été critiqués pour favoriser les entreprises chinoises plutôt que les entreprises locales, limitant ainsi l'impact direct sur l'emploi africain." Et ce n'est pas tout, ajoute le site d'information : la Chine a financé de nombreux projets d'infrastructures en Afrique, des chemins de fer aux routes en passant par les ports. Mais ces projets ont parfois mené à un endettement croissant de certains pays africains, alors que les prêts chinois ont été réduits de manière significative, passant de près de 30 milliards de dollars en 2016 à seulement 5 milliards en 2023 ».À qui la faute ?À la Une également, les inondations meurtrières en Afrique de l'ouest. « Inondations à Bamako : les responsabilités sont partagées », annonce Maliweb, qui accuse : « Si ces catastrophes dites naturelles sont liées aux phénomènes météorologiques, la forfaiture des autorités et l'incivisme des populations n'en sont pas moins responsables ». « Pourtant », poursuit Maliweb, « les services météo avaient mis en garde contre les risques d'une saison pluvieuse abondamment arrosée ». Mais « les routes, en mauvais état pour la plupart, sont devenues impraticables. Les usagers s'exposent constamment à des risques d'accidents ». Maliweb estime ainsi que « les travaux de curage et d'élargissement des fosses "entamés sur le tard", auraient dû être réalisés avant l'hivernage ». « La situation », poursuit le site d'information malien, « est préoccupante et loin de connaître son épilogue ». « À qui la faute ? La responsabilité incombe autant aux autorités du pays qu'aux populations victimes de ces sinistres. Les autorités sont coupables de ne pas avoir pris en amont les mesures nécessaires. Les populations quant à elles sont comptables du fait d'avoir choisi de s'installer sur des passages naturels des eaux, augmentant les risques d'inondation ». Ainsi, conclut Maliweb, « la forfaiture des premières n'a d'égale que l'incivisme des secondes ». Régime verrouilléL'Algérie se prépare à voter. L'élection présidentielle a lieu demain. Le président sortant Abdelmadjid Tebboune est candidat à un second mandat. Et si l'on en croit Enjeux Africains, c'est à l'armée qu'il doit de pouvoir ainsi se représenter. « La désignation du candidat fait l'objet de nombreux conciliabules entre les différentes parties des hommes en kaki, avant que l'heureux élu n'annonce, officiellement, sa candidature ». Un candidat qui, nous dit Enjeux Africains « a un boulevard devant lui, malgré un maigre bilan. L'économie patine, le chômage touche de plein fouet les jeunes qui n'aspirent qu'à partir vers l'Occident ». De plus, toute opposition est durement combattue. Enjeux Africains en fait ainsi le constat : « Sur le plan des libertés, l'homme fort d'Alger a fermé tous les espaces d'expression depuis son accession au pouvoir (...) Depuis 2022, toute contestation dans la rue est interdite sous peine de poursuites judiciaires pour "atteinte à l'unité nationale". Les partis d'opposition sont mis sous cloche et plusieurs de leurs dirigeants en prison ou en exil. La presse est muselée ». « En Algérie », conclut Enjeux Africains, "verrouillé" est en tête des mots utilisés pour qualifier le régime en place ».
En Algérie, la présidentielle, c'est ce samedi 7 septembre. Trois candidats sont en lice, dont le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, qui est soutenu par l'ancien parti unique FLN. Mais quel est le poids de l'armée dans ce scrutin ? Pour Ali Bensaad, il est déterminant. Cet analyste est professeur des universités à l'Institut français de géopolitique de Paris VIII. RFI : Pourquoi dites-vous, dans une récente tribune à Mediapart, qu'Abdelmadjid Tebboune a dû se soumettre aux militaires pour pouvoir faire un deuxième mandat ? Ali Bensaad : En fait, Tebboune est très contesté justement au sein de l'armée pour sa médiocrité politique. Et il y a de la part de l'armée, si je puis dire, une quasi-obsession de contrôle des acteurs politiques. Et la candidature de Tebboune n'était absolument pas acquise. Et on a même parlé à un moment donné de la possibilité d'un candidat militaire. D'ailleurs, publiquement, les décideurs ont fait savoir pendant un bon bout de temps que les élections allaient être reportées, etc. Et en fait, Tebboune n'a été, si je puis dire, avalisé qu'après une emprise encore plus grande de l'armée sur la vie politique et institutionnelle. Ce n'est pas fortuit que, la veille de la déclaration de candidature de Tebboune, un décret a été promulgué, ce décret qui légalise de fait le passage de la haute administration civile et celle des entreprises publiques sous l'autorité de l'armée.À lire aussiAlgérie: qui sont les trois candidats à l'élection présidentielle?C'est-à-dire que, très discrètement, au mois de juin dernier, est passé un nouveau décret qui autorise les officiers supérieurs de l'armée algérienne à accéder aux plus hautes fonctions publiques tout en restant sous l'autorité de l'état-major algérien. C'est ça ? Exactement. Et de fait, on a eu plusieurs entreprises, les entreprises de téléphonie, les aéroports, les sociétés des eaux, etc, qui sont dirigées actuellement par des militaires et c'est au prix de cette dévitalisation, si je peux dire, de la fonction publique, où l'armée se réattribue ces fonctions-là, que la candidature de Tebboune est devenue acceptable pour un dernier mandat.Depuis trois ans, le discours du pouvoir algérien se durcit contre la France. Est-ce que c'est seulement à cause de la petite phrase d'Emmanuel Macron, c'était en septembre 2021, sur « le système politico-militaire algérien » ?Alors c'est un prétexte. Mais ce raidissement, en fait, il s'explique pour des raisons strictement internes. C'est lié au raidissement autoritaire du régime, à son désir de soustraire la population au monde pour mieux l'enfermer, pour mieux asseoir son autoritarisme sans risquer des parasitages extérieurs. Or, il se trouve que la France, qu'on l'aime ou pas, est de fait la fenêtre d'ouverture sur le monde la plus pratique et la plus proche pour les Algériens.À cause de la diaspora notamment ?Pas seulement à cause de la diaspora. On est à une heure de Paris. Et donc la France est devenue, pour le régime, le pays à diaboliser à tout prix. Et le régime en a perdu la mesure de ce que sont les relations internationales. Et je pense qu'un des éléments justement de l'isolement dans lequel est l'Algérie actuellement, c'est cette diplomatie de la confrontation, cette diplomatie populiste, je dirais. Et elle est quelque part suicidaire, parce que la décision de substituer brutalement l'anglais au français à l'université, c'est insensé. Et en cassant ce maigre tissu [francophone] pour une hypothétique acquisition de l'anglais, ça ne s'acquiert pas comme ça. Donc c'est un effet retour de bâton sur la société. Et moi, même si je regrette beaucoup la position de la France qui s'est départie de sa position d'équilibre entre l'Algérie et le Maroc, j'estime que ce qu'elle a fait, c'est quasiment un retour de bâton de la politique populiste algérienne. Mon interprétation du changement de la position politique de la France à l'égard de la question du Sahara, c'est lié au fait que, la France maintenait une position d'équilibre parce que l'Algérie était un pays qui comptait pour la France, pour ne pas percuter ses intérêts, etc. Mais l'Algérie ne compte plus, non seulement pour la France, pour l'Espagne qui a précédé la France, mais même pour la Russie qui se permet d'avoir des milices [Wagner] qui menacent la sécurité de l'Algérie à ses frontières. C'est un pays extrêmement affaibli et isolé.À lire aussiPrésidentielle en Algérie: la jeunesse désabusée et sans espoir pour un vrai changement
durée : 00:03:08 - Géopolitique - par : Pierre Haski - En Algérie comme en Tunisie, les sociétés s'étaient mises en mouvement pour réclamer le changement. Dans deux élections présidentielles rapprochées par le calendrier, samedi en Algérie et le mois prochain en Tunisie, les pouvoirs en place se sont assurés que rien ne change.