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durée : 00:12:43 - L'interview de Secrets d'info - par : Benoît COLLOMBAT - L'armée français a utilisé des armes chimiques pendant la guerre d'Algérie pour traquer les combattants de l'Armée de Libération Nationale, au mépris de ses engagements internationaux.
durée : 00:12:43 - L'interview de Secrets d'info - par : Benoît COLLOMBAT - L'armée français a utilisé des armes chimiques pendant la guerre d'Algérie pour traquer les combattants de l'Armée de Libération Nationale, au mépris de ses engagements internationaux.
▶️ Empezamos el episodio respondiendo con claridad a las críticas recibidas por parte de otros canales y medios en los últimos días. Analizamos los argumentos, ponemos contexto y compartimos nuestra visión sin filtros. ¿Qué opinas tú sobre el debate?▶️ En el segundo bloque, hablamos del bombazo inesperado: la venta repentina del circuito A1 Padel por parte de Fabrice Pastor y el despido de sus trabajadores. Un movimiento que ha sacudido al mundo del pádel. ¿Qué futuro le espera a los jugadores?▶️ Y en el bloque central del programa, una charla imperdible: entrevistamos a Juanjo Moyano, árbitro internacional, quien nos cuenta secretos del reglamento, anécdotas vividas en pista y cómo se llega al máximo nivel del arbitraje en pádel. ¿Te animarías a seguir ese camino? #TeamNox NO OLVIDES SUSCRIBIRTE PARA MÁS VIDEOS. --------------------------------------------------------------------------------SÍGUENOS TAMBIÉN EN:▶️ Instagram: https://www.instagram.com/padeluptv/▶️ Telegram: https://t.me/+wDhKGUxEsK1lMjE8▶️ Spotify: https://open.spotify.com/show/1h7rTgHe2YS7T7dDftsDkH▶️ TIKTOK: https://www.tiktok.com/@padeluptvContacto:
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Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Stéphanie de Muru, accompagnée de la rédaction d'Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l'actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
¡Carlos Iribarren nos cuenta la historia de este temazo!
durée : 00:18:25 - Divers aspects de la pensée contemporaine - par : Christophe Bitaud - Ave le politologue Olivier Le Cour Grandmaison. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Olivier Le Cour Grandmaison Maître de conférences en science politique à l'université d'Evry-Val d'Essonne
Il y a 80 ans, le 8 mai 1945, le jour même où la France fêtait la victoire sur les nazis, des manifestations indépendantistes éclataient en Algérie. Elles furent massivement et violemment réprimées par l'armée française. Plusieurs massacres ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata, faisant des dizaines de milliers de morts. À l'occasion de la commémoration de cette répression sanglante, un collectif de chercheurs et d'historiens a lancé un appel à la reconnaissance de ces crimes. Selon les historiens de ce collectif, la France reste très en retard par rapport à la reconnaissance officielle des massacres commis en Algérie, comparativement aux autres puissances coloniales. La Grande-Bretagne a reconnu ses crimes au Kenya au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne l'a fait pour la Namibie, tout comme la Belgique, la Hollande, les États-Unis sous différentes formes, ainsi que le Canada. Il y a eu certes des reconnaissances partielles, avancent les historiens, comme pour l'assassinat des indépendantistes Ali Boumendjel, Larbi Ben M'hidi ou Maurice Audin, mais il n'y pas eu de reconnaissance « pleine, entière et circonstanciée » des crimes commis pendant cette période en Algérie.Pour l'historien Nils Andersson, le peuple français n'est pas prêt : « Je crois qu'aujourd'hui, la situation plus difficile qu'elle ne l'était en 1962 au moment de l'indépendance, affirme l'expert. L'indépendance de l'Algérie reste un traumatisme dans l'opinion publique française. On constate qu'il y a des ressentiments anti-algérien en France, pays colonisateur. Je pense que le rôle des responsables politiques est non pas de faire de la politique politicienne en exacerbant les sentiments identitaires et religieux, mais d'avoir le courage de reconnaître le fait colonial. Et cela, ce n'est nullement un acte de contrition ou de repentance, c'est simplement un acte moral de vérité. Mais il faut que les politiques aient le courage de le réaliser. » « Une discrimination mémorielle pour les héritiers de l'immigration coloniale »Selon les universitaires, la bataille pour la reconnaissance des massacres en Algérie demeure cependant nécessaire, pour des relations paisibles franco-algériennes, mais surtout pour une réconciliation des mémoires. « Assurément, une reconnaissance par les plus hautes autorités de l'État des massacres commis le 8 mai 1945 contribuerait à améliorer les relations diplomatiques entre la France et l'Algérie, estime l'historien de la colonisation Olivier La Cour Grandmaison. Mais il y a un autre volet : il y a en France un nombre très important d'héritiers de l'immigration coloniale et postcoloniale qui sont français, mais qui ont des origines particulières, qui ont une histoire familiale parfois particulière, en raison des conséquences de ces massacres. Ils sont depuis maintenant très longtemps confrontés à ce refus d'une reconnaissance pleine et entière. Cette histoire demeure très peu enseignée dans les collèges, les lycées et les universités. Encore une fois, c'est perçu comme une discrimination mémorielle et commémorielle pour les héritiers de l'immigration coloniale et postcoloniale. »Cet autre 8 mai et la répression massive des indépendantistes ont longtemps été occultés en France. Les massacres ont profondément marqué le peuple algérien et ont, selon les historiens, amorcé la guerre d'indépendance en Algérie.À lire aussiFrance: le Premier ministre élargit l'indemnisation des harkis à 6000 personnes supplémentaires
Llegamos al final de Lies of P, lo explicamos, lanzamos teorías sobre la continuación de Lies of P y el DLC. Comprendemos cuál es el papel de Giangio, de Dorothy, de Sophia y de Carlo. Este es el A Juego Lento III. Escucha antes el primer y segundo episodio.Si te has perdido los capítulos anteriores: https://www.youtube.com/playlist?list=PLPTGZ5GEprSYmlrfRatODW3LcYpyaeYpx-Pide más información del máster en animación 3D de UNIR: https://www.unir.net/diseno/master-animacion-3d/Pide más información del máster de videojuegos de UNIR: https://www.unir.net/diseno/master-diseno-videojuegos/Pide más información del grado de videojuegos de UNIR: https://www.unir.net/diseno/grado-diseno-desarrollo-videojuegos/-Comprar El Retrato de Dorian Gray: https://amzn.to/43994cwComprar Frankestein o el Moderno Prometeo: https://amzn.to/4iFgvNkCompras Las Aventuras de Pinocho: https://amzn.to/3Exj4TMComprar La Monadología de Leibniz: https://amzn.to/4jwfE2CComprar The Art of Lies of P: https://amzn.to/4jIgOYQ
L'histoire récente de l'Algérie racontée à partir d'un immeuble. C'est le pari de la bande dessinée Rwama dont le deuxième tome vient de paraître chez Dargaud. Le dessinateur de presse Salim Zerrouki raconte, à hauteur d'enfant et d'adolescent, les décennies 1980 et 1990 de son pays. Notamment les années de guerre civile, improprement désignées sous le terme de « décennie noire ». Rwama - Tome 1, mon enfance en Algérie (1975-1992), de Salim Zerrouki, parue aux éditions Dargaud le 15 mars 2025, 176 pages.À écouter aussiL'art de raconter le monde: en Grèce dans les années 30, de la censure dans l'air
L'histoire récente de l'Algérie racontée à partir d'un immeuble. C'est le pari de la bande dessinée Rwama dont le deuxième tome vient de paraître chez Dargaud. Le dessinateur de presse Salim Zerrouki raconte, à hauteur d'enfant et d'adolescent, les décennies 1980 et 1990 de son pays. Notamment les années de guerre civile, improprement désignées sous le terme de « décennie noire ». Rwama - Tome 1, mon enfance en Algérie (1975-1992), de Salim Zerrouki, parue aux éditions Dargaud le 15 mars 2025, 176 pages.À écouter aussiL'art de raconter le monde: en Grèce dans les années 30, de la censure dans l'air
El director de Ideas Republicanas, Patricio Dussaillant, advirtió que, tras el divulgado "pinchazo" a Miguel Crispi, otrora jefe de asesores del Segundo Piso de La Moneda, el Presidente Gabriel Boric debiese explicar su rol en la fallida compra de la casa del exmandatario Salvador Allende. En El Primer Café, subrayó que el Jefe de Gobierno "era el que estaba más interesado" en que se llevara a cabo la operación. Conduce Cecilia Rovaretti.
durée : 00:48:00 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui, dans Affaires Sensibles, retour sur la courte existence de Maurice Audin, assistant de mathématiques à la faculté des sciences d'Alger et membre du parti communiste algérien. - réalisé par : Stéphane COSME, Helene Bizieau, Frédéric Milano
Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d'Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l'actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« D'Égal à Égal » titre le quotidien Algérien Cresus. Photo de la poignée de main entre Jean-Noël Barrot et Abdelmadjid Tebboune en Une. Le président algérien tout sourire après huit mois de tensions... La coopération entre les deux pays reprend dans tous les secteurs. Le journal Cresus raconte : « Il a fallu un coup de fil du Président Macron le jour de l'Aïd El Fitr (...) pour mettre fin à une brouille qui tendait à se prolonger. Pourtant, au-delà des tensions, une réalité demeure : les deux pays ont besoin l'un de l'autre ». Le titre reste néanmoins prudent. Accusant la France d'une diplomatie du double langage. Rappelant ses liens resserrés dernièrement avec le Maroc. Voisin et éternel rival de l'Algérie : « Emmanuel Macron joue les funambules. Pris en tenaille entre ses propres démons politiques – un pays en crise, une extrême droite qui guette, une présidence fragile (…) il tente de ménager la chèvre algérienne et le chou marocain. (...) Face à ce jeu trouble, une seule attitude s'impose : la vigilance inflexible. Ne rien concéder. Ne pas se laisser berner par les sourires de façade ».« L'Algérie n'a jamais décliné le dialogue » El Moudjahid titre « un pas vers l'apaisement ». Le journal -le plus vieux titre francophone du pays- retrace la chronologie des derniers mois de tensions. Et raconte : « L'audience accordée par le président algérien à M. Barrot démontre bien que l'Algérie n'a jamais décliné le dialogue ». Le titre proche du pouvoir explique la position du gouvernement algérien : « Ce que l'Algérie n'admet pas ce sont les leçons moralisatrices (...) de l'extrême droite (...) françaises qui cherche à faire des Algériens, à des fins purement populistes et électoralistes, les boucs émissaires de la crise politico-économique que vit la France ». Référence aux multiples déclarations du ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau. Partisan d'une ligne dure face à l'Algérie au sein du gouvernement français. Les États de l'AES rappellent leurs ambassadeurs en Algérie Le Mali, Le Burkina Faso et le Niger rappellent leurs ambassadeurs à Alger. Signe de protestation après qu'un drone malien ait été abattu à la frontière entre le Mali et l'Algérie. Zone où se cachent des cellules de groupes terroristes. Le gouvernement malien accuse directement Alger d'avoir abattu son drone. C'était il y a 7 jours. Protestation faite : pas de réponse du pouvoir Algérien. Alors le Mali a rappelé son ambassadeur, suivi du Burkina et du Niger : l'Alliances des États du Sahel. « L'Algérie se retrouve isolée de son voisinage Sahélien » note le site d'information marocain Yabiladi. Maliactu.net rappelle que cette « attaque survient dans un contexte de tensions militaires croissantes dans la région ». Et renchérie : « l'attaque a non seulement détruit un bien stratégique mais a aussi compromis une opération de sécurité majeure. En effet, le drone malien aurait permis de neutraliser un groupe terroriste en préparation d'attaques contre des cibles de l'AES, aggravant ainsi la menace pesant sur la stabilité régionale ».Funérailles d'Amadou Bagayoko à Bamako Enfin toujours au Mali, les images des funérailles d'Amadou Bagayoko. Le chanteur du duo Amadou et Mariam. Le site Sahel Tribune publie les photos de la cérémonie. Plusieurs centaines de maliens venus rendre un dernier hommage à cette figure internationale de la musique Malienne. Sahel Tribune raconte le moment à Garantiguibougou au sud de Bamako. Mariam Doumbia l'autre moitié du duo, était présente décrit le site : « Inconsolable, elle est apparue bouleversée tout au long des obsèques. Son regard perdu et ses silences parlaient plus fort que les mots ». Sahel Tribune conclu : « Amadou Bagayoko s'en est allé, mais sa musique, elle, ne mourra jamais. Le Mali et le monde garderont de lui l'image d'un homme simple, sincère, et profondément attaché à son art ».
« D'Égal à Égal » titre le quotidien Algérien Cresus. Photo de la poignée de main entre Jean-Noël Barrot et Abdelmadjid Tebboune en Une. Le président algérien tout sourire après huit mois de tensions... La coopération entre les deux pays reprend dans tous les secteurs. Le journal Cresus raconte : « Il a fallu un coup de fil du Président Macron le jour de l'Aïd El Fitr (...) pour mettre fin à une brouille qui tendait à se prolonger. Pourtant, au-delà des tensions, une réalité demeure : les deux pays ont besoin l'un de l'autre ». Le titre reste néanmoins prudent. Accusant la France d'une diplomatie du double langage. Rappelant ses liens resserrés dernièrement avec le Maroc. Voisin et éternel rival de l'Algérie : « Emmanuel Macron joue les funambules. Pris en tenaille entre ses propres démons politiques – un pays en crise, une extrême droite qui guette, une présidence fragile (…) il tente de ménager la chèvre algérienne et le chou marocain. (...) Face à ce jeu trouble, une seule attitude s'impose : la vigilance inflexible. Ne rien concéder. Ne pas se laisser berner par les sourires de façade ».« L'Algérie n'a jamais décliné le dialogue » El Moudjahid titre « un pas vers l'apaisement ». Le journal -le plus vieux titre francophone du pays- retrace la chronologie des derniers mois de tensions. Et raconte : « L'audience accordée par le président algérien à M. Barrot démontre bien que l'Algérie n'a jamais décliné le dialogue ». Le titre proche du pouvoir explique la position du gouvernement algérien : « Ce que l'Algérie n'admet pas ce sont les leçons moralisatrices (...) de l'extrême droite (...) françaises qui cherche à faire des Algériens, à des fins purement populistes et électoralistes, les boucs émissaires de la crise politico-économique que vit la France ». Référence aux multiples déclarations du ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau. Partisan d'une ligne dure face à l'Algérie au sein du gouvernement français. Les États de l'AES rappellent leurs ambassadeurs en Algérie Le Mali, Le Burkina Faso et le Niger rappellent leurs ambassadeurs à Alger. Signe de protestation après qu'un drone malien ait été abattu à la frontière entre le Mali et l'Algérie. Zone où se cachent des cellules de groupes terroristes. Le gouvernement malien accuse directement Alger d'avoir abattu son drone. C'était il y a 7 jours. Protestation faite : pas de réponse du pouvoir Algérien. Alors le Mali a rappelé son ambassadeur, suivi du Burkina et du Niger : l'Alliances des États du Sahel. « L'Algérie se retrouve isolée de son voisinage Sahélien » note le site d'information marocain Yabiladi. Maliactu.net rappelle que cette « attaque survient dans un contexte de tensions militaires croissantes dans la région ». Et renchérie : « l'attaque a non seulement détruit un bien stratégique mais a aussi compromis une opération de sécurité majeure. En effet, le drone malien aurait permis de neutraliser un groupe terroriste en préparation d'attaques contre des cibles de l'AES, aggravant ainsi la menace pesant sur la stabilité régionale ».Funérailles d'Amadou Bagayoko à Bamako Enfin toujours au Mali, les images des funérailles d'Amadou Bagayoko. Le chanteur du duo Amadou et Mariam. Le site Sahel Tribune publie les photos de la cérémonie. Plusieurs centaines de maliens venus rendre un dernier hommage à cette figure internationale de la musique Malienne. Sahel Tribune raconte le moment à Garantiguibougou au sud de Bamako. Mariam Doumbia l'autre moitié du duo, était présente décrit le site : « Inconsolable, elle est apparue bouleversée tout au long des obsèques. Son regard perdu et ses silences parlaient plus fort que les mots ». Sahel Tribune conclu : « Amadou Bagayoko s'en est allé, mais sa musique, elle, ne mourra jamais. Le Mali et le monde garderont de lui l'image d'un homme simple, sincère, et profondément attaché à son art ».
Jean-Noël Barrot sera demain en Algérie - On décrypte le monde
En Algérie, l'écrivain franco-algérien de 80 ans, Boualem Sansal a écopé hier de 5 ans de prison ferme. Un verdict qui paradoxalement laisse de l'espoir à sa famille et ses amis. Dans cette affaire qui est plus politique que judicaire, un accord entre Emmanuel Macron et le chef de l'Etat algérien pourrait déboucher sur une grâce présidentielle.
durée : 00:20:25 - Journal de 18h - Le parquet avait requis dix ans de prison à l'encontre de l'écrivain franco-algérien. Boualem Sansal a finalement été condamné à la moitié pour avoir contesté le tracé de la frontière entre l'Algérie et le Maroc. Seule une grâce du président Tebboune pourrait lui permettre de retrouver la liberté. - réalisation : Brice Garcia, Caroline Bennetot
durée : 00:20:25 - Journal de 18h - Le parquet avait requis dix ans de prison à l'encontre de l'écrivain franco-algérien. Boualem Sansal a finalement été condamné à la moitié pour avoir contesté le tracé de la frontière entre l'Algérie et le Maroc. Seule une grâce du président Tebboune pourrait lui permettre de retrouver la liberté. - réalisation : Brice Garcia, Caroline Bennetot
Dans cette édition :Les dirigeants européens se réunissent à nouveau cette semaine, cette fois à Paris, pour finaliser le soutien militaire à l'Ukraine et discuter des garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes.Le président français Emmanuel Macron se félicite du changement de position de Donald Trump qui souhaite désormais fournir plus de systèmes de défense anti-aériens à l'Ukraine.En Algérie, l'écrivain franco-algérien Boilem Sansal a été condamné à 10 ans de prison ferme pour atteinte à l'intégrité territoriale du pays, une décision que le président Macron juge "pas sérieuse".L'équipe de France de football a subi une défaite 2-0 face à la Croatie en quart de finale aller de la Ligue des Nations, une performance jugée décevante par le sélectionneur Didier Deschamps.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Les dirigeants européens se réunissent à nouveau cette semaine, cette fois à Paris, pour finaliser le soutien militaire à l'Ukraine et discuter des garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes.Le président français Emmanuel Macron se félicite du changement de position de Donald Trump qui souhaite désormais fournir plus de systèmes de défense anti-aériens à l'Ukraine.En Algérie, l'écrivain franco-algérien Boilem Sansal a été condamné à 10 ans de prison ferme pour atteinte à l'intégrité territoriale du pays, une décision que le président Macron juge "pas sérieuse".L'équipe de France de football a subi une défaite 2-0 face à la Croatie en quart de finale aller de la Ligue des Nations, une performance jugée décevante par le sélectionneur Didier Deschamps.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d'Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l'actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est la question du jour du Figaro !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cela fait quatre mois que l'écrivain a été arrêté et jeté en prison. Il n'a eu de cesse de rappeler la fragilité des intérêts vitaux et immatériels d'une nation. Avec lui, c'est l'âme de la France qui est embastillée de l'autre côté de la Méditerranée.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Aujourd'hui, Charles Consigny, Éléonore Lemaire et Didier Giraud débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent des propos délirants de Jean-Michel Aphatie qui estime que « les nazis se sont comportés comme la France en Algérie ».
Fernando del Collado conversa con Luis Astorga, investigador de la UNAM, quien señala que el país se encamina a un proceso “muy acelerado hacia la autocracia”, con instituciones frágiles y el empoderamiento de las organizaciones criminales. Reclama que durante el gobierno de Andrés Manuel López Obrador, “su política de seguridad”, basada en el eslogan “abrazos, no balazos”, no resultó salvo como “un mensaje” a la delincuencia organizada. AMLO “pudo actuar”, pero “no quiso actuar”, sentencia. Y advierte que ya “hay indicios para incriminar” al expresidente por complicidad con el crimen, cuyas “pruebas las esperaremos en algún momento”. Sin rodeos, Astorga señala que “cualquiera que revise los archivos en Estados Unidos sabe que hay vínculos entre el poder político y el delictivo". Para el especialista en seguridad nacional y narcotráfico, en la administración de López Obrador, el gobierno “negoció”, “solapó” y, en algunas lugares del país, el crimen pudo “muy probablemente imponerse”. El resultado, recalca, es que “desde AMLO y ahora con Claudia Sheinbaum estamos en un regimen de inseguridad autoritaria” donde campea la violencia y las instituciones democráticas cada día se debilitan y fracturan. “El pretender que un eslogan era una política de seguridad sólo dio pie para la expansión de grupos delictivos y un mayor empoderamiento”, sentencia.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 19h30 à 20h00.
Olga Nelly García. Programas de radio. (Podcast) - www.poderato.com/olganellygarcia
Emigramos de una etapa a otra, de un trabajo a otro. Emigramos de pensamientos y emociones caducas para Inmigrar a mayor sabiduría.
Rien ne va plus entre Paris et Alger… « Sujettes à de récurrentes perturbations, les relations franco-algérienne ont rarement connu un niveau de dégradation que celui observé ces derniers jours, constate Le Matin d'Algérie, en raison de l'accumulation de tensions qui se sont exacerbées depuis la fin de l'année dernière. Les déclarations polémiques au vitriol échangées entre les présidents des deux pays autour de l'incarcération de l'écrivain Boualem Sansal sont les signes d'une montée en cadence dans l'escalade verbale d'un degré jamais égalé. Le refus de l'Algérie d'accueillir sur son sol Boualem Naman, “l'influenceur“ algérien de 59 ans expulsé de France jeudi dernier, vient de donner une tournure imprévisible aux relations bilatérales entre l'Algérie et l'ex-puissance coloniale. (…) Visiblement, relève encore Le Matin d'Algérie, le conflit a atteint un point de non-retour. Reste à savoir quelle suite connaîtra cette affaire dans un proche avenir. Les deux capitales s'en tiendront-elles aux mots ou iront-elles jusqu'à la rupture des relations diplomatiques ? »Vers une guerre des visas ?Dernier épisode de ce bras-de-fer franco-algérien : « dans un contexte où les intérêts diplomatiques, économiques et migratoires se chevauchent, Paris semble vouloir utiliser l'attribution des visas comme levier de pression sur Alger », pointe le site ObservAlgérie. En effet précise le site, « la France envisagerait de revoir à la baisse le nombre de visas accordés aux Algériens, tout en conditionnant son aide au développement à des engagements clairs de la part d'Alger. (…) En Algérie, ces déclarations ont été perçues comme une tentative de chantage, constate le site algérien. Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé une campagne de “désinformation“ et de “manipulation“. Les médias et l'opinion publique algériens n'ont pas manqué de réagir. Beaucoup dénoncent une politique néocoloniale de la part de Paris, visant à maintenir une forme de dépendance ou d'influence sur l'Algérie. L'Algérie qui, souligne ObservAlgérie, forte de son rôle stratégique en Afrique du Nord et de sa position dans le marché gazier, semble de moins en moins disposée à se plier aux exigences de Paris, encore moins au chantage aux visas. Elle revendique une relation d'égal à égal, loin des pressions et des politiques paternalistes ».La France accusée…El Watan, proche du pouvoir algérien, s'en prend directement au président français : « Emanuel Macron, qui se noie dans la gouvernance, croit “sauver sa peau“ en surfant sur la vague extrémiste qui déferle sur son pays. Il n'a pas hésité à employer des mots immatures qui déshonorent la stature d'un vrai Président. Dans cette cavale française, il se trouve qu'un Boualem en cache un autre, poursuit El Watan. Après Sansal, l'écrivain fraîchement naturalisé, vient le tour de l'influenceur Naman Boualem propulsé par les mêmes milieux haineux pour maintenir la pression négative sur notre pays ».Le Quotidien d'Oran renchérit : « la France est dans une mauvaise passe, et ses responsables, à défaut de trouver des solutions aux problèmes qui se posent avec acuité tant sur le plan politique qu'économique, tentent de focaliser l'attention de l'opinion sur le bouc émissaire, l'émigré, particulièrement, algérien, ainsi que sur ces pays africains qu'on ne trouve plus assez dociles pour accepter le néocolonialisme ».La question du Sahara occidental : effet déclencheur…À l'origine de la crise, relève pour sa part Le Monde Afrique, il y a le dossier du Sahara occidental… À savoir, la reconnaissance l'été dernier de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. « Si le changement de pied français sur ce dossier a permis la réconciliation avec le Maroc, il a en revanche précipité le divorce avec Alger. La rupture a été d'autant plus violente que le président Tebboune, qui avait noué une relation de confiance avec Emmanuel Macron, s'est de facto senti trahi ».Résultat, poursuit Le Monde Afrique, « du Sahara occidental à l'affaire Boualem Sansal, sur fond de crispation répressive en Algérie et de diffusion d'un discours hostile à l'Algérie dans les médias français proches de l'extrême droite, la crise semble s'emballer inexorablement. Alger a “retiré“ son ambassadeur à Paris fin juillet 2024 tandis que l'ambassadeur français en poste à Alger, Stéphane Romatet, est privé sur place de tout contact politique. La coopération sécuritaire est à l'arrêt. Les échanges autour de la réconciliation mémorielle sont “suspendus“ (…). Quant aux relations économiques, elles sont de plus en plus fragilisées par des mesures de rétorsion prises par Alger ».Et Le Monde Afrique de conclure : « l'éclaircie d'après-orage n'est assurément pas pour demain ».
Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de la crise entre la France et l'Algérie après son refus d'accueillir l'influenceur expulsé, qui va donc revenir en France… Pendant les fêtes, Mickaël Dorian prend les commandes d'On marche sur la tête.
Ça ne fait aucun doute, le sort de Boualem Sansal préoccupe la presse française, et particulièrement les hebdomadaires. L'écrivain, arrêté et emprisonné en Algérie, il y a deux semaines, est à la Une du Point. À côté de sa photo, sourire aux lèvres, figure en gros le mot « otage ». Accusés : « la dictature algérienne et les islamistes ». « Il risquerait la prison à perpétuité », ajoute l'hebdomadaire, qui voit en lui « l'auteur d'une œuvre aussi percutante et courageuse, que sa voix est douce et enveloppante ». À l'origine de sa disgrâce, une interview au média Frontières, proche de l'extrême droite, dans laquelle il parle des frontières de l'Algérie et du Maroc, sujet hautement sensible, et il déclare notamment que « la France n'a pas colonisé le Maroc parce que c'est un grand État ». « Quand la France a colonisé l'Algérie », ajoute-t-il, « toute la partie ouest de l'Algérie ne faisait pas partie du Maroc. C'est facile de coloniser des petits trucs qui n'ont pas d'histoire, mais un État, c'est très difficile ». Une phrase qui ne passe pas du côté des autorités algériennes. « Désormais tout est possible : la perpétuité pour un texto, la prison pour un soupir d'agacement », écrit, toujours dans Le Point, un autre écrivain franco-algérien, Kamel Daoud, dans un appel à la libération de Boualem Sansal, signé de plusieurs prix Nobel, les Français Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio ou encore le Nigérian Wole Soyinka, et de nombreux autres écrivains. « En Algérie, précise le texte de Kamel Daoud, les écrivains et les intellectuels, les éditeurs, les libraires vivent dans la peur des représailles, des accusations d'espionnage et des arrestations arbitraires, des procès et des diffamations et des attaques médiatiques violentes sur leur personnel et leur proche ».CabaleKamel Daoud a donc écrit ce texte, alors qu'il est lui-même dans l'œil du cyclone, comme le rappelle L'Express. Kamel Daoud est le récent lauréat du prestigieux prix Goncourt, en France, pour Houris, « une plongée dans la vie d'une victime de la guerre civile qui ravagea l'Algérie dans les années 1990 », explique L'Express. » Or « une rescapée de la décennie noire », poursuit l'hebdomadaire, « accuse l'écrivain d'avoir tiré son récit des confidences faites à son épouse psychiatre, violant ainsi le secret médical ». « L'écrivain, estime Marianne, est victime de cabales, pour avoir osé aborder une période taboue, la guerre civile des années 1990 (…) les autorités algériennes ont poussé sur le devant de la scène une femme qui a affirmé sur la chaîne One TV, que le récit qui sert de trame au roman, était le sien. Elle accuse Kamel Daoud et son épouse d'avoir ' volé' son histoire ». Or, accuse de son côté Marianne, « le journaliste à l'origine de l'entretien télévisé, n'est autre qu'un conseiller politique du gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune. »La « Marocanité » du Sahara OccidentalEn filigrane de ces polémiques : les relations entre l'Algérie et la France. « En pleine crispation diplomatique, écrit L'Express, le régime algérien franchit une étape en s'en prenant à deux grandes voix de la dissidence à la double nationalité, Kamel Daoud et Boualem Sansal ». « L'arrestation de Boualem Sansal, estime Le Point, s'inscrit dans le cadre de la dégradation des relations entre la France et l'Algérie, à propos du Maroc ». « Depuis l'été, poursuit l'hebdomadaire, la crise est bien installée entre Alger et Paris, avec la reconnaissance par le président Emmanuel Macron, de la 'marocanité' du Sahara Occidental ». « Comment devrait-on réagir ? » s'indigne un responsable algérien, « Sourire et dire merci à une position qui appuie une politique coloniale du XXIe siècle ? » Ce même responsable, sous couvert de l'anonymat, précise que « l'intégralité territoriale est une ligne rouge. » « Boualem Sansal, dit-il, peut critiquer comme il veut le système, le manque de démocratie, l'islamisme, draguer l'extrême droite française… mais toucher à la terre algérienne, unie et indivisible, c'est un crime puni par le Code pénal. »Images satellitesÀ lire également dans la presse hebdomadaire cette semaine, un article de M, le supplément du Monde, sur Gaza. « À Gaza », titre M, « un inventaire pour mémoire. Des chercheurs français documentent l'état du patrimoine de l'enclave, classé à l'Unesco, alors que les deux tiers des bâtiments ont déjà été détruits par l'armée israélienne ». Plutôt que de l'inventaire du patrimoine, il s'agit en fait souvent de « l'état des destructions », réalisé notamment grâce aux images satellites de l'ONU. « Parmi les lieux recensés », nous dit M, « le souk Al-Qissariya, marché emblématique situé au cœur de la vieille ville de Gaza, ou encore le cinéma An-Nasr, construit en 1956, symbole de l'âge d'or du 7ᵉ art palestinien ». Les chercheurs qui réalisent cet inventaire, expliquent ainsi : « il en va de notre responsabilité d'écrire l'histoire de chacun de ses endroits et d'aider à préparer au mieux leur restauration ou, au minimum, de conserver leur mémoire ». « L'image satellitaire ouvre une frontière sur l'enclave gazaouie » ajoute M, « à l'heure où 139 journalistes ont été tués par les forces israéliennes dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 et où les médias étrangers sont empêchés d'y entrer ».
Ecoutez L'oeil de Philippe Caverivière du 29 novembre 2024.
Ecoutez L'oeil de Philippe Caverivière du 29 novembre 2024.
L'arrestation scandaleuse de Boualem Sansal en Algérie / Les Insoumis et les communistes bloquent un ordre du jour de soutien aux iraniennes à l'Assemblée / La situation au Liban avec Bahjat Rizk et Hugues Reiner
Selon les archives fédérales, la présence suisse en Algérie représente environ 2 000 personnes au début de la guerre de libération nationale. En parallèle, enfant, Abdelmadjid Sana, écoutait discrètement les conversations au sujet des Fellaghas, les combattants pour l'indépendance, et lisait La Dépêche de Constantine. Il y découvre, dans les années 50, l'ampleur du mouvement de résistance. Il constate que la tension monte entre les partisans du gouvernement français et les opposants. Avec Marisa Fois, historienne et autrice du livre : Héritages coloniaux - Les Suisses d'Algérie et Abdelmadjid Sana, ancien diplomate algérien en Suisse ou en Espagne, et auteur du livre Cris de douleurs des profondeurs du Rhumel.
"Plusieurs débats au coeur de l'actualité, les Grandes gueules ont le choix, en débattre ou non : "Ils sont complètements cons"... Macron a-t-il dérapé ? L'écrivain Boualem Sansal emprisonné en Algérie
Aujourd'hui, Etienne Liebig, Jean-Loup Bonnamy et Maryeme Bouslam débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
« C'était il y a tout juste 70 ans. Aux premières heures du 1er novembre 1954, raconte Afrik.com. L'Algérie, alors département français, bascule dans une ère nouvelle. Un appel au soulèvement parcourt le pays, marqué par une série d'attaques simultanées orchestrées par le FLN, le Front de libération nationale. L'insurrection, d'abord discrète, est le point de départ d'une guerre qui durera près de huit ans, et changera à jamais le destin de l'Algérie et de la France ». Une date anniversaire que le Matin d'Algérie, souligne, lui aussi : « Le 1er novembre 2024 marque le 70ème anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne, un événement majeur qui a vu le peuple algérien s'élever contre l'oppression coloniale française. Cette date symbolise la quête de liberté et d'émancipation, nous poussant à interroger l'héritage de cette lutte et les responsabilités qui en découlent. »Bref, que reste-t-il de la révolution algérienne ?, se demande le Matin d'Algérie. « La mission de la génération de 1954 était claire : obtenir l'indépendance nationale et bâtir un État juste. Soixante-dix ans plus tard, il est crucial de se demander si cette mission a été accomplie ou trahie ». Visiblement, pour le Matin d'Algérie, il y a encore beaucoup à faire. Le quotidien estime ainsi que « la double légitimité du régime algérien, fondée à la fois sur la lutte contre le colonialisme et sur l'exploitation des ressources, a permis à une élite de justifier sa domination. Cependant, cette légitimité est aujourd'hui contestée par un peuple aspirant à une véritable démocratie et à la justice sociale ».Vieilles pétoiresUn anniversaire également salué par TSA, Tout sur l'Algérie, qui annonce pour aujourd'hui un défilé « grandiose » pour rendre hommage aux martyrs de la révolution. « C'est seulement le "deuxième défilé du genre", depuis l'arrivée au pouvoir du président Abdelmadjid Tebboune, depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2019. Et pour organiser ce défilé, les autorités algériennes n'ont pas hésité à fermer plusieurs jours l'autoroute qui mène à l'aéroport et où aura lieu "la parade militaire ouverte au public". »Enfin, dans son éditorial, El Moudjahid salue « cette poignée d'hommes déterminés, sommairement entraînés et armés de quelques vieilles pétoires »(…) qui « déclenchèrent une révolution qui eut un retentissement mondial et fut un véritable détonateur, pour les pays encore opprimés. Le 1er novembre 2024 doit être un point de départ pour un nouveau chapitre de l'histoire algérienne, un chapitre où la voix du peuple, unie et forte, sera entendue et respectée ».Un doctorant français arrêté en TunisieÀ la Une, également, l'arrestation d'un chercheur français en Tunisie. Sa photo, celle d'un jeune homme blond qui sourit à l'objectif, est à la Une de Webdo Tunisie. Il s'appelle Vincent Dupont, « doctorant à l'Université Aix-Marseille et il a été arrêté le 19 octobre 2024, 10 jours après son arrivée en Tunisie ». Selon le site d'information, il effectuait des recherches sur « les trajectoires socio-professionnelles des personnes engagées lors de la révolution de 2011 ». « Le jour de son arrestation, poursuit Webdo Tunisie, il a été arrêté par la police, placé en garde à vue, puis présenté à la justice militaire. Les services diplomatiques français sont mobilisés ». « En attendant », précise le journal en ligne, « Vincent Dupont est accusé d'atteinte à la sûreté de l'État ».De son côté, le Courrier de l'Atlas a interrogé Vincent Geisser, directeur de l'Institut de recherches et d'études sur les mondes arabes et musulmans rattaché à l'université Aix-Marseille. Selon ce dernier, l'objet des recherches de Vincent Dupont « n'est pas un sujet politique lié aux dissidents ou opposants, ce n'est pas un sujet sécuritaire, c'est un sujet sociologique classique ». Selon le journaliste Benoît Delmas, spécialiste du Maghreb, cité par Webdo Tunisie « l'arrestation d'un citoyen français, non binational, sonne comme un avertissement pour les étrangers travaillant en Tunisie. Les ONG sont également dans le collimateur du pouvoir, surtout si elles perçoivent des subventions étrangères (…) poursuit le journaliste. Selon lui,« Tunis change de cap et se coupe peu à peu de l'Occident ».
Le président français Emmanuel Macron a entamé, mardi 28 octobre 2024, une visite au Maroc. Il a été accueilli par le roi Mohammed VI, accompagné d'une importante délégation de ministres, mais aussi d'une quarantaine de chefs d'entreprises. Les journaux marocains détaillent les contrats de partenariat signés : « LGV, eau, décarbonation, énergie, gaming... 22 accords ont été conclus », rapporte TelQuel.« Back to business », « retour aux affaires », lance L'Opinion qui note que dans la capitale, « les drapeaux de la France et du Maroc flottent côte à côte ». « Après une trop longue absence, revoir ces deux drapeaux ensemble est une preuve supplémentaire que, malgré les errements, tout chef d'État finira par retrouver le chemin de Rabat ».« Des retrouvailles qui irritent l'Algérie »Le journal note que « jamais Paris n'était allé si loin dans l'adoubement de la thèse marocaine » sur le Sahara occidental. En juillet dernier, le président a reconnu « la souveraineté marocaine » sur ce territoire disputé, ce qui avait provoqué la colère d'Alger.En Algérie, TSA affirme que cette visite suscite « des inquiétudes en France quant à l'avenir de la relation très précaire avec l'Algérie », notamment en raison du différend sur le Sahara occidental. Le média algérien rappelle qu'Alger reste pour la France « un partenaire non moins important que le Maroc ».Selon Le Monde Afrique, « Paris espère amortir le choc en travaillant à une nouvelle offre mémorielle sur la guerre d'Algérie ou la conquête coloniale ». Le président français achèvera sa visite au Maroc mercredi 30 octobre 2024.À lire aussiAlgérie: le président Tebboune exclut toute idée d'une visite en FranceAu Tchad, une nouvelle attaque meurtrière de Boko Haram Au moins 40 personnes ont été tuées dans les rangs de l'armée, dans la région du Lac, proche du Nigeria, dimanche 27 octobre 2024. Au Burkina Faso, Le Pays estime que « Deby-fils doit se retrousser les manches... du treillis » et rappelle que son père, en 2020, avait lancé avec « succès » l'opération « colère de Bohoma », contre le groupe islamiste.De son côté, le quotidien guinéen Le Djely se demande s'il faut « craindre la résurgence de Boko Haram » et se rappelle que l'an dernier, le groupe, « affaibli », « avait piteusement changé de stratégie en procédant à des enlèvements » contre rançon.Désormais, si les combattants du groupe peuvent mener des attaques d'ampleur contre l'armée, cela « suppose qu'ils se sont renforcés tant au niveau de leur arsenal que de leur effectif », poursuit Le Djely. Avant de conclure : « il ne faut pas donner l'occasion aux partenaires occidentaux qui ont été chassés de là de nous renvoyer à la figure que, depuis leur départ, les djihadistes ont pris le contrôle de la région ».La campagne pour les législatives émaillées de violences au SénégalLa campagne se poursuit au Sénégal, avant les élections législatives anticipées, prévues le 17 novembre 2024. « C'est parti pour une campagne électorale violente », se désespère Walf, qui revient sur le saccage du siège de Taxawu Sénégal et les affrontements entre partisans de Barthélémy Dias et Abass Fall. « L'argument de la force, poursuit Walf, prend le dessus sur les programmes des candidats ».De son côté, le journal 24 Heures rapporte les appels au calme de diverses personnalités, notamment de candidats ou encore du ministre de l'Intérieur et de la sécurité publique.« L'enfer de Shakaola » au KenyaJeune Afrique publie une enquête sur la communauté religieuse dirigée par le pasteur Paul Mackenzie, accusé d'avoir « incité des centaines de fidèles à jeûner jusqu'à la mort ». L'article raconte la journée du 17 mars 2023. « Ephraïm n'a que 8 ans », habillé élégamment, « on pourrait le croire apprêté pour un baptême ou un mariage ». « Il n'a plus mangé depuis une semaine ». Ce vendredi doit être « le jour de sa rencontre avec Jésus ». Ses parents lui « lie[nt] les mains derrière le dos et le laisse[nt] pour mort, au milieu de la forêt de Shakaola ».Le petit garçon est finalement sauvé, mais des centaines d'autres ont péri, influencés par ce « sulfureux prédicateur kényan, Paul Mackenzie », pour qui l'apocalypse devait avoir lieu en août 2023. L'enquête de Jeune Afrique pointe le fait que « plus d'une semaine va s'écouler avant que la police interpelle le pasteur pour l'interroger ». À ce jour, « 448 corps ont été retrouvés » dans la forêt de Shakaola, mais des centaines d'autres sont toujours portées disparues.
durée : 00:06:01 - La Revue de presse internationale - De nombreuses mobilisations ont lieu depuis près de dix jours en Algérie, celles des étudiants en médecine. Elles s'étendent à travers tout le pays, avec des milliers d'étudiants algériens, en blouses blanches, réunis devant leurs facultés qui dénoncent leurs conditions de travail.
Fin juillet 2024, la France reconnaissait la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Un changement de pied pour la diplomatie française dans la région. Paris avait jusque-là privilégié sa relation avec Alger plutôt qu'avec Rabat. Mais depuis cette annonce, les rapports entre la France et l'Algérie se sont considérablement dégradés. Abdelmadjid Tebboune a écarté l'idée, il y a huit jours, d'un prochain voyage en France. Annoncée depuis de longs mois, une visite du président algérien avait été repoussée à plusieurs reprises. Comment analyser cette nouvelle crise entre la France et l'Algérie ? Adlene Mohammedi, chercheur et enseignant en géopolitique, spécialiste notamment des relations franco-algériennes, est l'invité de Pierre Firtion. RFI : Adlene Mohammedi , la France a reconnu en juillet dernier la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Ne craignez-vous pas une dégradation durable des relations entre Paris et Alger suite à ce revirement français ? Adlene Mohammedi : Effectivement, on voit déjà à l'œuvre cette dégradation dans les relations franco-algériennes puisqu'il y a eu un rappel de l'ambassadeur. Paradoxalement, je ne pense pas que la position française soit une vraie rupture dans l'histoire récente de la politique étrangère de la France vis-à-vis de cette région, puisque le soutien apporté par la France au Maroc sur le dossier du Sahara occidental était déjà là. On va dire qu'on sort un peu cette fois définitivement de l'ambiguïté. Mais effectivement, les dirigeants algériens l'ont mal pris et ça affecte les relations franco-algériennes.Il y a huit jours, Abdelmadjid Tebboune s'en est pris assez directement à la France, l'accusant notamment de génocide pendant la colonisation. Comment est-ce qu'on peut analyser ses propos ? Est-ce qu'on peut parler d'instrumentalisation de la mémoire ? On peut parler d'escalade dans les discours. Le problème des relations franco-algériennes, c'est que dans les deux pays, elles sont utilisées à des fins de politique intérieure. En France, on l'a très clairement vu et d'ailleurs y compris avec cette histoire de reconnaissance du plan marocain et de la souveraineté marocaine. C'est un clin d'œil évidemment à un camp politique en particulier, c'est-à-dire une certaine droite, voire une extrême droite. Et souvent, l'instrumentalisation des relations franco-algériennes en France vise à séduire l'extrême droite, il n'y a pas de doute là-dessus. En Algérie, on a un mouvement analogue, c'est flatter un petit peu certains instincts de l'opinion publique algérienne en montrant systématiquement du doigt la France. Et c'est commode malheureusement dans les deux pays, et ça se fait au détriment de relations diplomatiques normales.Mais au-delà des questions mémorielles, est-ce que le vrai sujet qui fâche, ce n'est pas l'accord franco-algérien de 1968, accord que Bruno Retailleau, le ministre français de l'Intérieur, a dit vouloir remettre en question ?Ça doit jouer un petit peu, bien sûr. Le problème de cet accord, en fait, c'est que c'est devenu le totem de l'extrême droite française. Certains électeurs, je pense, de bonne foi, sont persuadés que l'accord de 1968 donne une espèce de privilège aux ressortissants algériens en France. L'évolution du droit des étrangers ayant été ce qu'il a été ces dernières années, cet accord, en fait, a tendance le plus souvent à desservir les Algériens. Pour prendre un exemple tout simple, les étudiants algériens sont beaucoup moins bien lotis que d'autres étudiants étrangers en France. Par exemple, ils n'ont pas le droit à des cartes de séjour pluriannuelle comme d'autres, la carte talent, etc, le passeport talent, des choses comme ça, justement à cause de cet accord bilatéral. Donc, on sacralise cet accord bilatéral, on en fait une espèce d'instrument qui fait des Algériens une espèce de catégorie privilégiée, mais dans les faits, non. En fait, les étrangers algériens ne sont pas privilégiés en France, ça se saurait. Mais bien sûr, là encore, ça permet de flatter un certain électorat.La nouvelle position de la France sur le Sahara occidental a pu surprendre. Emmanuel Macron avait jusque-là beaucoup plus investi la relation avec Alger, en ouvrant notamment la question mémorielle…Effectivement, il y a quelques temps, on avait une vraie tension entre la France et le Maroc. On avait dans les médias marocains par exemple, une vraie propagande anti-française. Et puis là, on donne l'impression en fait de passer à une relation beaucoup plus douce et beaucoup plus fluide avec le Maroc, avec évidemment cet argument qui revient souvent, qui consiste à dire « de toutes les façons, avec les dirigeants algériens, on a tout essayé, autant maintenant privilégier la relation avec le Maroc ». Le problème, c'est que ça donne quand même l'impression de concevoir la diplomatie d'une manière assez particulière puisqu'on n'est pas obligé de choisir. La diplomatie américaine a de bonnes relations avec Alger et avec Rabat. La Russie a de bonnes relations avec l'Algérie et avec le Maroc. Il n'est pas besoin de choisir.Mais à partir du moment où on se positionne sur le Sahara occidental, on a vu le cas de l'Espagne par exemple…Non, non, bien sûr. Effectivement. Le fait de déclarer qu'on préfère le plan proposé par Rabat au détriment du processus onusien, c'est effectivement choisir le Maroc et déranger la diplomatie algérienne. Il n'y a pas de doute là-dessus. Pourquoi évoquer à un moment d'ailleurs où il n'y avait même pas de gouvernement, on était dans un gouvernement d'affaires courantes, pourquoi parler de ça ? On savait très bien que le risque allait être une crise diplomatique avec l'Algérie. Alors vous avez raison en fait d'un côté, parce que les deux pays, le Maroc et l'Algérie, ont tendance à faire du Sahara occidental une boussole dans leur diplomatie. Il n'empêche qu'on n'est pas obligé de choisir et il est toujours possible de faire des efforts pour avoir finalement de bonnes relations avec les deux et essayer même de faciliter le dialogue entre les deux. Parce que finalement, c'est dans l'intérêt de tout le monde.
En Tunisie, le président Kaïs Saïed n'aura que deux adversaires à l'élection du dimanche 6 octobre prochain, où il va briguer un second mandat. Tous les autres candidats ont été éliminés. Et parmi les deux candidats rescapés, l'un est en prison. Pourquoi les Tunisiens, qui ont renversé leur dictateur en 2011, ne protestent pas contre la vague d'arrestations qui s'abat sur les opposants, les avocats et les journalistes ? Vincent Geisser est chercheur au CNRS. À Aix-en-Provence, il dirige l'Institut de recherches et d'études sur les mondes arabes et musulmans (Iremam). RFI : Il n'y a que deux candidats face à Kaïs Saïed, dont un en prison. Est-ce que le scrutin de dimanche prochain est joué d'avance ?Vincent Geisser : Oui, on peut dire que c'est joué d'avance dans la mesure où le président ne s'inscrit pas dans un plébiscite, mais plutôt dans une manifestation de l'autoritarisme présidentiel, de sa conception très personnelle, très présidentialiste du pouvoir, même pas vraiment dans une tentative de vitrine électorale pour légitimer le régime, ce que faisait Ben Ali.Il y a encore un mois, personne ou presque ne connaissait le député Ayachi Zammel, un chef d'entreprise de 47 ans qui a créé le petit parti libéral Azimoun. Mais maintenant que ce candidat est en prison, beaucoup de Tunisiens ont envie de voter pour lui. Est-ce qu'il pourrait créer la surprise ? Est-ce qu'il pourrait devenir une sorte de Bassirou Diomaye Faye [le nouveau président sénégalais] à la tunisienne ? Créer une surprise, oui, peut-être par sa publicisation, du fait qu'il devienne un peu, excusez-moi du terme, une sorte de « martyr électoral », c'est-à-dire qu'il est le nom qui ressort le plus, alors que vous le dites très bien, il était totalement inconnu. Parce qu'il y avait quand même trois challengers qui ont été interdits, qui eux étaient au contraire des figures extrêmement connues du spectre politique tunisien à l'époque de Ben Ali, mais surtout au moment de la démocratisation. Donc, Ayachi Zammel est devenu le symbole d'une sorte de « résistance électorale » à Kaïs Saïed, mais résistance entre guillemets... Donc il n'y aura pas de surprise. Monsieur Kaïs Saïed contrôle totalement le scrutin. Est-ce qu'on sera dans du 90% ? Dans du 80% ? En tout cas, il n'y aura pas de surprise électorale, mais plutôt un unanimisme présidentiel. Du moins, c'est ce que représente le président : l'idée qu'il est en communion avec le peuple, que les élections ne servent à rien. Car, il faut-il le dire : Kaïs Saïed passe son temps à dévaloriser le principe de la démocratie parlementaire. Il n'y croit pas et ces élections sont une étape supplémentaire dans ce qu'il appelle « l'entreprise de redressement » de la Tunisie face à une classe politique qu'il considère corrompue.Plus de 70 figures de l'opposition sont en prison, plusieurs journalistes aussi, comme Mourad Zeghidi, et également la célèbre avocate Sonia Dahmani. Elle a été arrêtée dans les locaux de la Maison de l'avocat pendant un direct de nos confrères de France 24. Pourquoi les Tunisiens qui ont fait la révolution de 2011 laissent faire cette vague de répression ?Il y a un premier aspect, c'est que les Tunisiens avaient une sorte de ras-le-bol et même de colère à l'égard des symboles de la démocratie tunisienne. Ils considèrent que ces démocrates, qui ont émergé après 2011, les ont trahis. Donc, ils ont adhéré. C'est pour cela que beaucoup de Tunisiens ont soutenu le coup d'État de Kaïs Saïed de 2021. Pour rappel, le 25 juillet 2021, Kaïs Saïed s'approprie la totalité des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Et la grande surprise, c'est que beaucoup de gens approuvent, y compris le syndicat – qui maintenant est en opposition à Kaïs Saïed – de l'Union générale du travail de Tunisie, l'UGTT. Et donc, de ce point de vue-là, pourquoi les Tunisiens ne s'opposent pas tant à ce qui se passe aujourd'hui ? C'est parce qu'ils ne croient pas en l'opposition et aux démocrates qui ont siégé entre 2011 et 2021. Ça, c'est le premier phénomène. Le deuxième phénomène, qui est peut-être plus récent et qui s'étend sur ces six derniers mois ou cette dernière année, c'est que se réinstalle progressivement en Tunisie un climat de peur, d'autocensure, pour ne pas dire même de surveillance. Et les Tunisiens recommencent à avoir peur. On pensait que ça serait un acquis de la révolution. On pensait qu'au moins, ce climat de peur qu'avait connu la Tunisie sous la dictature de Ben Ali ne reviendrait pas. Or, on s'aperçoit que les Tunisiens ont encore plus peur et sont encore plus prudents qu'à l'époque de Ben Ali. Surtout qu'il y a un très fort complotisme, un très fort conspirationnisme. Tous les discours du président accusent ou désignent chaque jour un complot de l'étranger. Toute personne qui a des contacts avec des journalistes étrangers, des ONG étrangères est soupçonnée de faire une conspiration contre le président. Je dirais que les Tunisiens sont résignés. On ne sait pas s'ils soutiennent encore massivement le président Kaïs Saïed, mais en tout cas, les citoyens tunisiens sont marqués par un sentiment de résignation générale.En Algérie, Abdelmadjid Tebboune vient d'être réélu il y a un mois avec le soutien de l'armée. Assistons-nous au même phénomène aujourd'hui en Tunisie avec Kaïs Saïed ?Les Tunisiens, ou certains observateurs - étrangers ou tunisiens -, ont même une formule : ils parlent d' « algérianisation » de la scène politique tunisienne. Cela désigne deux aspects : d'abord, le rapprochement très fort de la Tunisie et de l'Algérie. L'Algérie devient le grand frère de la Tunisie, alors que la Tunisie était très équilibrée dans ses relations avec les autres pays arabes – aujourd'hui, c'est vraiment un rapprochement tuniso-algérien ou algéro-tunisien qui est très marqué ; et puis la deuxième chose, c'est la ressemblance des deux processus...... avec le même soutien de l'armée tunisienne, comme Abdelmadjid Tebboune a le soutien de l'armée algérienne ?Le 25 juillet 2021, après le coup d'État, il est clair que la grande majorité des officiers de l'armée tunisienne ont soutenuKaïs Saïed, mais avec un contrat : remettre le pays au travail et remettre de l'ordre dans le pays. L'armée adhérait au récit de Kaïs Saïed qui était de dire que les démocrates étaient corrompus, avaient désorganisé la Tunisie et entretenaient le désordre. Sauf qu'aujourd'hui, les promesses de Kaïs Saïed en termes de retour à l'ordre n'ont pas été tenues. Au contraire, la Tunisie est fragile sur le plan économique, sur le plan social, elle est montrée du doigt par beaucoup d'ONG internationales... Et là, il y a une interrogation sur le positionnement de l'armée. On pensait que l'armée, ce contrat n'ayant pas été tenu, réagirait et notamment allait désavouer Kaïs Saïed. Ce n'est pas le cas pour l'instant, mais on ne peut pas dire non plus qu'elle l'approuve. Elle aurait probablement souhaité que ces élections se déroulent de manière plus transparente, peut-être pas démocratiquement, mais de manière plus raisonnable, avec un semblant de vitrine démocratique électorale. Ce n'est pas le pas. Donc, je ne dirais pas qu'on est tout à fait dans la même position que l'Algérie. D'abord parce que l'armée tunisienne n'est pas aussi forte que l'armée algérienne, elle n'a jamais contrôlé le pouvoir comme ça s'est fait en Algérie pendant plus de 50 ans. Le seul point commun, c'est qu'effectivement, elle a soutenu le coup d'État et qu'elle a soutenu Kaïs Saïed jusqu'à aujourd'hui. Mais point d'interrogation dans l'armée : il semblerait que certaines voix commencent à se demander s'il pourra faire l'affaire pour maintenir l'ordre dans le pays. Le souci de l'armée tunisienne, c'est l'ordre. Et si Kaïs Saïed, par ses discours conspirationnistes et complotistes, venait à menacer cet ordre, et surtout, venait à avoir une si mauvaise image, y compris vis-à-vis de ses partenaires étrangers, l'armée prendrait une décision. Mais nous n'en sommes pas là.À lire aussiPrésidentielle en Tunisie: à Bizerte, des partisans en campagne pour un chef de l'État peu sur le terrain
Si no eres bienvenido en algún lugar nuca jamas regreses ahi porque no te quieren y nunca te quisieron. se acuerdan de los famosos beepers en los años 1990 pues fueron usados como armas. como una escena sacada de una película.
durée : 02:29:04 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - . - réalisation : Félicie Faugère
Le président sortant Abdelmadjid Tebboune décroche un second mandat en Algérie, en récoltant près de 95% des voix. Les autorités ont indiqué que la participation, enjeu principal du scrutin, s'établissait à un "taux moyen de 48%". L'opposition dénonce quant à elle des irrégularités dans le vote, qualifiant de "mascarade" les chiffres annoncés.
Fin du vote en Algérie, où Abdelmadjid Tebboune est en lice pour un deuxième mandat. Il affrontait Abdelaali Hassani (MSP, principal parti islamiste) et Youcef Aouchiche (FFS, plus vieux parti d'opposition). Mais le principal enjeu pour le président sortant reste le taux de participation, qui s'annonce faible. Elle était à 17 heures en baisse de sept points par rapport à 2019.
durée : 00:03:08 - Géopolitique - par : Pierre Haski - En Algérie comme en Tunisie, les sociétés s'étaient mises en mouvement pour réclamer le changement. Dans deux élections présidentielles rapprochées par le calendrier, samedi en Algérie et le mois prochain en Tunisie, les pouvoirs en place se sont assurés que rien ne change.