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durée : 00:03:12 - Géopolitique - par : Pierre Haski - La mort d'un prisonnier palestinien qui faisait la grève de la faim en prison en Israël a provoqué des incidents hier, qui en rajoutent à un climat de fortes tensions entre Israël et les habitants des territoires occupés. L'intransigeance de la coalition israélienne conduit à une escalade.
durée : 00:03:12 - Géopolitique - par : Pierre Haski - La mort d'un prisonnier palestinien qui faisait la grève de la faim en prison en Israël a provoqué des incidents hier, qui en rajoutent à un climat de fortes tensions entre Israël et les habitants des territoires occupés. L'intransigeance de la coalition israélienne conduit à une escalade.
La tension monte en Israël sur fond d'affrontements avec les Palestiniens, de manifestations internes contre la politique de Netanyahou mais aussi de différend avec l'allié américain. Dans « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et Catherine Dupeyron analysent les raisons d'une situation explosive.La Story est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en avril 2023. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invitée : Catherine Dupeyron (correspondante des « Echos » en Israël). Réalisation : Willy Ganne. Chargée de production et d'édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : REUTERS/Nir Elias. Sons : TF1, Euronews, Sora, RTL, TV5 Monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:57:31 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon - Le journaliste Jean-Baptiste François revient de Finlande qui a signé le 4 avril 2023 son adhésion à l'Otan / Depuis le 6 avril, des missiles ont été échangés entre Israël, Gaza et le sud-Liban suite à des heurts au cœur même de Jérusalem entre Palestiniens et police israélienne. - invités : Jean-Baptiste François Journaliste à la Croix, spécialiste des pays nordiques; Sylvaine Bulle Sociologue, chercheuse à l'EHESS et professeure à l'ENSA de Paris Diderot; Jean-Paul Chagnollaud Professeur émérite des universités, président de l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient (IREMMO)
À Hébron, ville occupée en Cisjordanie, l'armée israélienne vient d'installer à un checkpoint une arme anti-émeute télécommandée ce qui suscite Inquiétude et amertume chez les Palestiniens. Tourniquet, puis détecteur de métaux : comme tous les matins, pour passer d'un quartier à l'autre, Mohamed traverse le checkpoint de l'armée israélienne à Hébron. C'est ici, dans l'un des nombreux points de contrôle de la ville, que les forces d'occupation ont mis en place le Smart Shooter : « On ignore comment fonctionne exactement cette nouvelle arme qu'ils ont installée. On sait seulement qu'elle peut tirer toute seule. Rien n'a vraiment changé, depuis son installation. Mais Dieu sait ce qu'ils testeront encore sur nous, à l'avenir. » Selon l'armée israélienne, le Smart Shooter tire uniquement des balles en caoutchouc, et des grenades de gaz lacrymogène. Monzer 41 ans, passe également tous les jours, avec sa famille, par ce checkpoint : « Les Israéliens n'ont pas besoin d'une arme intelligente, pour se débarrasser de nous. Ici c'est simple, les Palestiniens n'ont aucun droit. C'est votre pièce d'identité, qui dit si vous avez le droit de vivre, ou de mourir. Lorsqu'un Palestinien passe un checkpoint, il doit faire attention à ses gestes. S'il a les mains dans ses poches, il peut se faire tirer dessus. Le soldat pourra toujours justifier son acte. Il dira qu'il vous a soupçonné de vouloir mener une attaque au couteau. Et si finalement, il ne trouve aucun couteau, il en posera un à côté de vous, et ce sera une preuve suffisante. » À ses côtés, sa femme Latifa n'est pas rassurée : « Moi, j'ai vraiment peur quand je passe par ici. Je retiens mon souffle. Lorsque je m'éloigne du checkpoint, c'est un soulagement. Je sais bien qu'on mourra tous un jour, mais je préfère une mort naturelle. » La « déshumanisation des Palestiniens, par Israël » Dans le quartier, Romel, un commerçant, est indigné : « Tous les gouvernements israéliens qui se succèdent depuis 1948 sont des gouvernements extrémistes. Ils sont le visage de l'occupation. Qu'ils soient de gauche, du centre, de droite ou de l'extrême droite, ils sont tous pareils. Le Likoud, les Travaillistes, ce sont tous les mêmes. Même les partis de la gauche israélienne comme le Meretz ou le Parti communiste, ils appliquent tous la même politique. Ce sont des racistes, qui représentent une force d'occupation. » Selon lui, cette arme incarne la « déshumanisation des Palestiniens, par Israël ». L'armée israélienne, de son côté, indique que le Smart Shooter a fait l'objet d'un examen complet sur le plan technique et juridique. Mais à ce stade, il n'est pas utilisé de manière opérationnelle. ► À lire aussi : Cisjordanie: près d'Hébron, vivre dans une grotte pour échapper à l'expulsion
durée : 00:03:00 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Dans d'un discours à Paris, Bezalel Smotrich, le ministre israélien des Finances, a nié l'existence des Palestiniens, s'attirant des réactions de colère à Ramallah, Amman, et Bruxelles. L'extrême droite, dont il est l'un des chefs, ne craint pas de provoquer une crise violente avec les Palestiniens.
durée : 00:03:00 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Dans d'un discours à Paris, Bezalel Smotrich, le ministre israélien des Finances, a nié l'existence des Palestiniens, s'attirant des réactions de colère à Ramallah, Amman, et Bruxelles. L'extrême droite, dont il est l'un des chefs, ne craint pas de provoquer une crise violente avec les Palestiniens.
durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Les protestations contre la réforme judiciaire, et les tensions avec les Palestiniens, commencent à avoir un impact sur les relations d'Israël avec ses alliés traditionnels, américain et européens. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel n'est pas le bienvenu après ses critiques.
durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Les protestations contre la réforme judiciaire, et les tensions avec les Palestiniens, commencent à avoir un impact sur les relations d'Israël avec ses alliés traditionnels, américain et européens. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel n'est pas le bienvenu après ses critiques.
durée : 00:42:15 - Un jour dans le monde - Deux jeunes Israéliens ont été tués par balles hier par un Palestinien. Une expédition punitive est lancée quelques heures plus tard par des colons israéliens. Alors qu'Israël connaît actuellement une grave crise institutionnelle, le pays devient-il une démocratie illibérale ?
durée : 00:42:15 - Un jour dans le monde - Deux jeunes Israéliens ont été tués par balles hier par un Palestinien. Une expédition punitive est lancée quelques heures plus tard par des colons israéliens. Alors qu'Israël connaît actuellement une grave crise institutionnelle, le pays devient-il une démocratie illibérale ?
Le 27 janvier dernier, le pape François qualifiait de « spirale de la mort » le climat de violences entre Palestiniens et Israéliens. Récemment ravivées par les attentats de Jérusalem perpétrés par un Palestinien et ayant causé la mort de sept personnes, et part le bombardement de Tsahal en Cisjordanie, les tensions ne cessent de s'accroitre entre Israël et la Palestine. Plus d'une trentaine de morts ont été recensées côté palestinien depuis le début de l'année 2023. Cette escalade de violences s'inscrit dans un contexte de glissement vers l'extrême droite du nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahou en décembre 2022. Cette radicalisation a provoqué un mouvement de contestation massif au sein de la population israélienne en ce début d'année. Néanmoins, les protestations portent à ce jour davantage sur la remise en question de la démocratie et de la justice israélienne que sur la situation qui oppose Israël et la Palestine. Comment peut-on expliquer ce glissement vers l'extrême droite du gouvernement israélien ? Ce nouveau gouvernement ne risque-t-il pas de remettre en cause les victoires diplomatiques d'Israël, notamment les Accords d'Abraham ? La « solution à deux États » est-elle encore viable ? Dans ce podcast, Dominique Vidal, journaliste et historien, revient sur cet engrenage de violences qui secoue Israël et la Palestine. Pour aller plus loin :
Au menu de l'actualité :Deux ans après le coup d'Etat au Myanmar, l'ONU soutient les aspirations démocratiques de la populationMali : la désinformation entrave l'efficacité de l'action de la MINUSMAL'UNRWA a besoin de 1,6 milliard de dollars pour financer ses opérations cette année. Présentation : Jérôme Bernard
Chronique géopo du 31 janvier 2023 - Chaque semaine, j'analyse dans une chronique de quelques minutes un fait d'actualité internationale ou une tendance géopolitique. Au programme cette semaine, les attentats à Jérusalem et la montée de la violence entre Israéliens et Palestiniens. ➡️ SOUTENEZ LA CHAÎNE "COMPRENDRE LE MONDE" SUR TIPEEE : fr.tipeee.com/comprendre-le-monde-pascal-boniface/ ➡️ RETROUVEZ PASCAL BONIFACE SUR : - Facebook : cutt.ly/9W4KpNB - Twitter : twitter.com/pascalboniface - Instagram : cutt.ly/8W4J9Iw - Linkedin : cutt.ly/XW4Ku4W
Le Grand reportage d'aujourd'hui nous emmène dans la ville de Maicao (Terre de maïs en langue indigène) dans le nord-est de la Colombie. La plus grande communauté de musulmans du pays andin y vit. Ce sont des descendants de Syriens, Libanais, Palestiniens et Turcs arrivés à la fin du XIXè siècle de l'Empire ottoman. Depuis, le nombre de musulmans dans le pays ne cesse de croître. Aujourd'hui, plusieurs villes disposent de mosquées ou de salles de prière. Alors que la majorité du pays est de confession chrétienne. Notre correspondante en Colombie s'est rendue à Maicao, un vendredi saint, jour de grande affluence pour la prière à la mosquée. «Avec les musulmans de Colombie», un Grand reportage de Najet Benrabaa.
durée : 00:09:55 - Journal de 18h - Après l'escalade des violences entre Israéliens et Palestiniens ces derniers jours et les deux dernières attaques palestiniennes à Jérusalem, une réunion du cabinet de sécurité du pouvoir israélien a lieu ce soir.
durée : 00:03:18 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Un raid israélien dans la ville de Jenin, en Cisjordanie, a fait neuf morts jeudi, qui s'ajoutent à une liste déjà longue de victimes. L'installation d'un gouvernement ouvertement hostile aux Palestiniens à la tête d'Israël transforme les territoires palestiniens en volcan.
durée : 00:03:18 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Un raid israélien dans la ville de Jenin, en Cisjordanie, a fait neuf morts jeudi, qui s'ajoutent à une liste déjà longue de victimes. L'installation d'un gouvernement ouvertement hostile aux Palestiniens à la tête d'Israël transforme les territoires palestiniens en volcan.
durée : 00:04:01 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - 9 morts et 20 blessés. C'est le bilan d'un raid israélien sur la ville palestinienne de Jénine. En d'autres temps, cet événement aurait fait la Une. Et il aurait déclenché une vague de violence palestinienne. Ce n'est pas le cas. Mais ce calme est trompeur. Le sujet est une bombe à retardement.
durée : 00:15:14 - Journal de 22h - Neuf combattants Palestiniens ont été tués jeudi matin dans une intervention de l'armée israélienne à Naplouse, dans le Nord de la Cisjordanie. En réaction, l'Autorité Palestinienne annonce que "la coordination sécuritaire avec le gouvernement d'occupation israélien cesse d'exister".
durée : 00:04:01 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - 9 morts et 20 blessés. C'est le bilan d'un raid israélien sur la ville palestinienne de Jénine. En d'autres temps, cet événement aurait fait la Une. Et il aurait déclenché une vague de violence palestinienne. Ce n'est pas le cas. Mais ce calme est trompeur. Le sujet est une bombe à retardement.
Inculpé pour corruption dans plusieurs affaires, chassé du pouvoir en juin 2021 par une coalition hétéroclite, vainqueur des législatives du 1er novembre 2022, Benyamin Netanyahou, 73 ans, a retrouvé son poste de Premier ministre et dirige, depuis le 29 décembre 2022, le gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël... Il aura fallu au chef du Likoud presque 2 mois de négociations pour former une coalition pour le moins radicale avec partis ultra-orthodoxes et formations d'extrême-droite. «Force juive» d'Itamar Ben Gvir et «Sionisme religieux» de Bezalel Smotrich prônent, par exemple, le renforcement des colonies israéliennes, voire l'annexion par Israël d'une partie de la Cisjordanie et le transfert vers les pays voisins d'une partie des Arabes israéliens. Autre projet de la coalition qui fait couler beaucoup d'encre : une réforme judiciaire qui permettrait aux députés de contourner les décisions de la Cour suprême... Comment expliquer ce glissement vers l'extrême droite de la société israélienne ? Pourquoi la gauche et le camp de la paix ont-ils disparu du paysage politique ? Ce nouveau gouvernement se prépare-t-il à ignorer purement et simplement l'état de droit ? Avec quelles conséquences pour les Palestiniens qui dénoncent , par la bouche de Mahmoud Abbas, un gouvernement sous le sceau de l'extrémisme et de l'apartheid ? Faut-il redouter une nouvelle Intifada ? La démocratie israélienne est-elle menacée de disparition ? 3 invités : - Dominique Vidal, journaliste, écrivain, auteur de « Israël : naissance d'un État (1896-1949) », paru en 2022 chez L'Harmattan - Alain Dieckhoff, sociologue, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la politique et de la société contemporaine israéliennes, auteur de « Israël Palestine : une guerre sans fin ? », paru en 2022 aux éditions Armand Colin - Thomas Vescovi, chercheur indépendant en Histoire contemporaine, a publié en 2021 « L'échec d'une utopie : une histoire des gauches en Israël », aux Éditions La Découverte.
durée : 00:04:27 - Le zoom de la rédaction - Le gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël a été investi il y a deux semaines. En si peu de temps, il a déjà adopté plusieurs mesures de rétorsion contre l'Autorité Palestinienne. Mais qu'en pense le peuple Palestinien ? Reportage à Naplouse, épicentre des violences des derniers mois.
La visite du ministre nationaliste israélien Itamar Ben Gvir sur l'esplanade des mosquées mardi 3 janvier n'a, 24h plus tard, provoqué aucune réaction violente. Mais le quotidien israélien Haaretz prévient : ce type d'incident tend à encourager des loups solitaires palestiniens à mener des attaques. Sans surprise, de nombreux pays arabes ont condamné le bref déplacement du ministre sur ce lieu saint au cœur des tensions israélo-palestiniennes. La France et les États-Unis ont exprimé leur « préoccupation ». Avec cette visite, Itamar Ben Gvir a donné le ton de ce qu'il entend faire à la tête de son ministère de la Sécurité nationale. Il dessine aussi le rapport de force que l'extrême-droite compte établir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ce gouvernement, qui comprend des suprémacistes juifs et des ultra-orthodoxes, inquiète une partie de la société israélienne. Il compromet une paix de plus en plus improbable avec les Palestiniens. Aujourd'hui, Décryptage se penche sur Israël et son cabinet le plus à droite de l'histoire du pays. Avec : - Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités et président de l'institut de recherche et études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO)
Maria Nadotti"Un uomo fortunato"Storia di un medico di campagnaJohn Berger, Jean MohrPrefazione di Vittorio LingiardiIl Saggiatorehttps://ilsaggiatore.comUn uomo fortunato è una riflessione in parole e immagini sui rapporti tra l'individuo e la comunità che lo circonda. È un ritratto, allo stesso tempo poetico e sociologico, della dimensione più umana del lavoro del medico e di cosa significhi appartenere a una collettività e mettersi al suo servizio.Nel 1966 John Berger e il fotografo Jean Mohr seguono per tre mesi l'attività del medico di campagna John Sassall, documentandone la vita, le abitudini e gli incontri. Sassall vive nella foresta di Dean, in Inghilterra, tra i suoi pazienti, e ogni giorno si muove all'interno del territorio rurale per curare i malati, gli anziani e le persone sole. Ciò che affascina Berger e Mohr è che Sassall non si limita a prescrivere medicine, ma per la gente del luogo è anche un confidente, un depositario di ricordi. È preciso, attento e premuroso. Prima di fare un'iniezione pronuncia frasi rassicuranti. In inverno, quindici minuti prima di visitare un paziente, accende la termocoperta così da non fargli sentire freddo. È presente a tutte le nascite e a tutte le morti. In ogni situazione riconosce l'istante in cui può fare la differenza, ma conosce anche i propri limiti, come persona e come medico.Arricchita da una prefazione di Vittorio Lingiardi e da una introduzione di Iona Heath, quest'opera, finora inedita in Italia, ci rivela con grande delicatezza come ogni territorio, se guardato o osservato a distanza, sia ingannevole. Esso è infatti, innanzitutto, la rete disegnata dai gesti e dai pensieri dei suoi abitanti, dalle loro lotte, conquiste e sventure.La vita e le giornate di un medico di campagna inglese raccontate dalle parole e dalle immagini di John Berger e Jean Mohr: una riflessione commovente sui rapporti tra individuo e comunità.«È uno dei miei libri preferiti al mondo, una continua ispirazione su come i libri dovrebbero essere scritti (e la fotografia utilizzata).» Alain de BottonEdizione italiana a cura di Maria NadottiPrefazione di Vittorio LingiardiJohn Berger (Londra, 1926 - Parigi, 2017) è stato giornalista, pittore, critico d'arte e scrittore. Con il romanzo G. (Neri Pozza, 2012) ha vinto nel 1972 il Booker Prize. Il Saggiatore ha pubblicato Questione di sguardi (2015), Perché guardiamo gli animali? (2016), Smoke (2016), Sul guardare (2017), Sul disegnare (2017), Ritratti (2018), Paesaggi (2019), E i nostri volti amore mio, leggeri come foto (2020), Fotocopie (2021).Jean MohrJean Mohr (Ginevra, 1925 - Collonge-Bellerive, 2018), fotografo e documentarista, ha collaborato con alcune delle principali organizzazioni umanitarie al mondo, tra cui la Croce Rossa Internazionale e l'Alto commissariato delle Nazioni Unite per i rifugiati. Ha pubblicato più di venti libri fotografici tra i quali ricordiamo Côte à côte ou face à face. Israéliens et Palestiniens: 50 ans de photographies (2003), After the Last Sky: Palestinian Lives (con Edward Said, 1986) e Il settimo uomo (con John Berger, Contrasto, 2018).Maria Nadotti (Torino, 1949) è giornalista, saggista, consulente editoriale e traduttrice. Vissuta a New York dal 1980 al 1992 ha successivamente passato lunghi periodi in Palestina. Oggi vive tra Milano e Berlino, scrive di teatro, cinema, arte e cultura per testate italiane e estere tra cui Il Secolo XIX, Il Sole 24 Ore, Lo Straniero, L'Indice, Artforum, Ms. Magazine e collabora con il settimanale Internazionale. È autrice, ideatrice e curatrice di diversi libri, tra cui La speranza, nel frattempo. Una conversazione tra Arundhati Roy, John Berger e Maria Nadotti (Casagrande) e Riga 32 – John Berger (Marcos y Marcos) e di due mediometraggi documentari.IL POSTO DELLE PAROLEAscoltare fa Pensarehttps://ilpostodelleparole.it
Retour sur le parcours exceptionnel de l'équipe marocaine de football, parvenue à se hisser en demi-finale de la récente Coupe du monde de football au Qatar. C'est la première équipe africaine à parvenir à ce stade d'un Mondial. Comment le royaume pourrait-il profiter de cette performance des Lions de l'Atlas en termes de rayonnement à l'échelle mondiale ? Entretien avec Pierre Vermeren, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. RFI : La réussite inédite de l'équipe marocaine de football pourrait-elle apporter au Royaume des gains diplomatiques ? Pierre Vermeren : Des gains diplomatiques, je ne sais pas, parce que la diplomatie, c'est quand même autre chose que le football. Toutefois, on peut compter sur le Maroc pour effectivement capitaliser sur ce parcours tout à fait remarquable à la Coupe du monde, notamment en Afrique, parce qu'on sait que le Maroc a une diplomatie africaine très active. Il veut compter parmi les grands. Le défi de remporter la Coupe d'Afrique des nations dans deux ans a déjà été lancé, ou en tout cas, d'y briller, c'est certain. Le Maroc, qui est dans une compétition très importante avec ses challengers, notamment arabes, que ce soit l'Algérie où l'Égypte, va tout faire pour briller. Mais enfin, il faut quand même rester réaliste, le football, c'est effectivement très important, c'est de la politique. On l'a vu durant tout ce mois. Toutefois, les victoires diplomatiques et les victoires sportives sont quand même de deux ordres différents. Ce parcours extraordinaire des Marocains au mondial, vient-il confirmer la stratégie du soft power sur laquelle Rabat mise depuis plusieurs années pour affirmer son rôle à l'international ? Oh, dans le domaine du sport, oui, très clairement, parce que, quand on termine premier de son groupe, et qu'on bat deux très grandes équipes européennes, il y a quand même peu de hasard. C'était une réussite méritoire et préparée. Encore une fois, cette académie de football près de Rabat, qui a été créée en 2009, on voit que 13 ans après, on a un résultat tout à fait remarquable. De plus, cette fois-ci, le Maroc possédait un entraîneur marocain, ce qui est aussi une première. La dimension nationale, nationaliste, est très forte, avec une célébration digne des grandes nations de football, quand l'équipe est rentrée chez elle, avec des images diffusées un peu partout en Afrique et dans le monde arabe. Il y a une diplomatie du sport tout à fait évidente. Néanmoins, on est quand même dans le domaine du sport, même si le sport fait partie du soft power, même si le sport améliore l'image des nations et que clairement le Maroc joue cette carte. Certains observateurs avancent que cette victoire sportive est une victoire symbolique sur l'Algérie, frère ennemi de Rabat, partagez-vous cet avis ? Je crois que l'Algérie avait remporté la dernière Coupe d'Afrique des Nations. Elle n'a pas participé à cette Coupe du monde, donc clairement là, oui, dans le petit match bilatéral entre le Maroc et l'Algérie, le Maroc a marqué un point. En tout cas, il s'est vengé de la dernière étape, et cette fois-ci pas au niveau africain, ni maghrébin, mais au niveau international, donc bien sûr, ça va entraîner certainement une réaction de la part de l'Algérie. En tout cas, en tant que premier pays africain, arabe et maghrébin à atteindre ce niveau de la compétition footballistique internationale, le Maroc a marqué un point. C'est un point précieux, c'est quelque chose évidemment de très apprécié. On connaît la passion du football qui traverse tout le Maghreb, qui est très puissante aussi en Algérie. Il y a évidemment pour eux un challenge à relever, mais ce challenge a été porté cette fois-ci par le Maroc clairement. On a vu des joueurs et des supporters brandir le drapeau palestinien quand l'équipe marocaine gagnait. Or, on sait que le Royaume a normalisé ses relations avec Israël. Comment interprétez-vous cette utilisation du drapeau palestinien d'un point de vue politique ? Je pense que ça aurait été n'importe quelle équipe d'un pays du Maghreb ou du Moyen-Orient, on aurait eu aussi des drapeaux palestiniens. Alors c'est vrai que tous les pays n'ont pas la même histoire avec la Palestine, avec Israël. Mais on sait très bien que la cause palestinienne reste très chère au cœur et aux opinions publiques dans la région, au Maroc en particulier. Moi, ça ne m'a absolument pas surpris. De toute manière, vous savez, la politique internationale, la realpolitik domine. Après, il y a le cœur, et dans le cœur des Marocains, c'est clair que si le pays et le Royaume mettent souvent en avant, ses relations avec Israël, ce n'est quand même pas vraiment étonnant qu'il y ait une très puissante affection vis-à-vis des Palestiniens, dont on n'a plus beaucoup parlé ces dernières années pour diverses raisons, notamment depuis les printemps arabes. Mais, le peuple marocain, qui, pendant des décennies a manifesté en faveur des Palestiniens, n'a pas évidemment oublié cette cause, comme on vient de le voir. Je pense que ce n'est pas du tout le hasard, ce n'est pas non plus marginal. C'était une expression, je dirais, légitime et surtout pas très confidentielle et pas très inattendue.
durée : 00:02:24 - En direct du monde - Les tensions israélo-palestiniennes sont fréquentes mais la dernière en date est peu habituelle. Elle concerne une pizza. L'enseigne Pizza Hut Israël vient de lancer une pizza au knafeh, une spécialité palestinienne.
Ils vivent principalement autour de Bethléem. Les lieux saints chrétiens sont en passe de devenir des musées, affirment-ils. Ils émigrent en grand nombre, notamment vers le continent américain. À Beit Sahour, la communauté compte 13 000 habitants où l'on compte une majorité de chrétiens. Avec notre correspondant à Jérusalem, Allumage du sapin de Noël, nous sommes à Beit Sahour, une ville avec plus de 90% de chrétiens. Un record dans cette région. À deux pas de Bethléem et de Beit Jala, en tout trois petites villes, derniers bastions chrétiens de Cisjordanie avec une communauté de 33 000 âmes. Samir Qumisyeh dirige, Al Mahd, une petite station de télévision chrétienne, une entreprise quasi familiale. Quatre de ses frères et un de ses fils sont déjà partis. « Du point de vue économique, la situation est très mauvaise. D'une manière générale, les gens souffrent. Il y a beaucoup de restrictions en raison de l'occupation et pour les chrétiens, la situation est désastreuse. Parmi les membres de notre communauté, beaucoup sont pauvres, les gens émigrent quotidiennement. Il faudrait trouver une solution, mais je suis pessimiste ! », ajoute Samir Qumisyeh. Pour le journaliste Elias Atrash dont une partie de la famille est également déjà installée à l'étranger, le taux de chômage élevé fait fuir la population : « L'avenir est très limité ici. À vrai dire, c'est plus facile en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine. Il y a des Palestiniens qui vivent partout dans le monde entier. Mais ici, c'est très limité pour trouver du travail. » Chercher une vie meilleure Et la situation a peu de chance de s'améliorer avec la nouvelle configuration politique en Israël, estime le maire de Beit Sahour, Hani al Hayek qui tente d'inciter les habitants de sa ville à tenir bon. « Ce sont les familles et les jeunes qui s'en vont. Ils cherchent une meilleure vie à l'extérieur. Nous faisons notre possible pour arrêter cette émigration. C'est important, bien sûr, de mettre un terme à l'occupation pour donner l'espoir aux gens que la vie, ici à Beit Sahour, est meilleure pour eux. » Cette année, la saison de Noël se présente sous un meilleur jour que les deux années précédentes. Les pèlerins ont repris le chemin de la principale attraction touristique de la ville : le site du Champ des Bergers tel qu'il est évoqué dans les évangiles. ►À écouter aussi : Décryptage - Cisjordanie : la violence au quotidien
Alors que les extrémistes et les suprématistes juifs – soutenus par les colons – pourraient obtenir davantage de portefeuilles ministériels en Israël, en Cisjordanie occupée, la violence des colons explose. Dans la plupart des cas, les auteurs ne sont pas poursuivis. Chez les Palestiniens monte un sentiment d'injustice et l'idée d'une violence commise en toute impunité. De notre envoyée spéciale, C'était un vendredi après-midi, fin juin, à Iskaka, un village à côté de Naplouse, au nord de la Cisjordanie occupée. Ali Harb, 28 ans, était sur ce petit terrain bordé d'oliviers – celui de sa famille – avec d'un côté, une vue imprenable sur la vallée et de l'autre, les barbelés de la colonie israélienne d'Ariel. C'est là qu'il a été tué, poignardé par un colon, raconte son père, Hassan Harb. « C'est la première fois que je reviens ici depuis la mort de mon fils. Ce jour-là, j'étais malade, j'avais de la fièvre, quand j'ai reçu un coup de téléphone de nos voisins agriculteurs pour nous dire que des colons étaient sur nos terres, qu'ils planifiaient d'y rester, de mettre des tentes pour s'y installer ». Hassan demande alors à deux de ses fils, Ali et Ahmad, d'aller voir. Ils partent avec un de leurs oncles. Sur place, il y a des « jeunes des collines », ces adolescents religieux et violents, accompagnés d'un adulte, la quarantaine. En voyant arriver le groupe de Palestiniens, les colons déguerpissent. Puis ils reviennent, avec l'armée israélienne. Ali s'adresse à cette dernière, demande aux soldats de les faire partir, lorsqu'un des colons, le plus âgé, se détache du groupe et s'approche de lui. « Le colon a sorti un couteau de derrière lui. Au début, il a essayé de poignarder le cousin d'Ali, il a réussi à l'éviter, puis il a poignardé Ali, raconte le père du jeune garçon. C'était un couteau d'environ 6 cm, qui lui est allé directement au cœur, ce qui a brisé une de ses côtes et touché son artère principale, celle qui alimente le cœur… C'est ce qui a provoqué sa mort. Et lorsqu'il s'est écroulé, l'armée israélienne a empêché son frère et ses cousins de le sauver. » Plusieurs mois après, malgré les caméras de surveillance, malgré la station de police à proximité, à l'intérieur de la colonie, Hassan désespère que le coupable soit jugé et le précise : « ces colons peuvent agir en toute impunité ». Cette année, ces attaques, liées à la violence des colons, sont récurrentes et très variées. Elles peuvent être physiques ou ciblées contre les biens des Palestiniens, comme des véhicules, des maisons, des troupeaux. « Elles ont plus que doublé par rapport à l'année dernière », explique Anthony Dutemple, de l'ONG Première Urgence Internationale. Parfois, ces attaques sont même coordonnées entre différentes colonies ou avant-postes, ou se font en pleine journée, souvent avec la police et l'armée israélienne à proximité, comme l'a confirmé un rapport de Breaking The Silence publié l'été dernier. Il y a aussi les menaces avec des armes des colons sur les Palestiniens, le harcèlement moral et psychologique au quotidien, poussant les communautés palestiniennes à partir de leurs terres. « Et cela fait vraiment partie de la stratégie des autorités israéliennes d'occuper le territoire », ajoute Anthony. « Il y a deux ans, on parlait d'annexion formelle, cette annonce de Benyamin Netanyahou qui n'a finalement pas eu lieu. Mais nous, sur le terrain, on estime que l'annexion, de fait, est là : la population palestinienne n'a plus accès à ses ressources et ses moyens d'existence sont mis en péril. » +53% par rapport à 2021, selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha). Entre janvier et fin octobre 2022, quatre Palestiniens ont été tués par des colons, 241 blessés par des colons, 1 669 blessés par l'armée pendant des incidents liés à la violence des colons. À cela s'ajoutent 596 véhicules (170% de plus qu'en 2021) et 9 445 arbres vandalisés par des colons. Cette violence est quasi systématiquement filmée, documentée, par les Palestiniens eux-mêmes, par des volontaires et des défenseurs des droits ou encore des caméras de surveillance, mais qui, dans presque l'entièreté des cas, ne mène à aucune condamnation ou jugement des auteurs. Selon l'organisation israélienne Yesh Din, 97% des plaintes des Palestiniens restent sans suite.
Au sommaire: rencontre entre le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre japonais Fumio Kishida, débrief des midterms du côté des républicains et l'histoire d'un Palestinien et d'un Israëlien unis.
durée : 00:02:40 - En direct du monde - A cause des colons qui s'en prennent aux arbres, voire parfois aux Palestiniens eux-mêmes, la traditionnelle récolte des olives n'a plus rien de festive en Palestine.
En Israël, Benjamin Netanyahu pourrait redevenir Premier ministre après les législatives du 1er octobre. Selon les dernières projections de mercredi soir, son parti obtiendrait une trentaine de sièges. Avec le soutien des ultra-orthodoxes et de l'extrême droite, il devrait franchir le seuil des 61 sièges et obtenir la majorité. Quelles seraient les conséquences de cette alliance pour le pays et les Palestiniens ? Comment expliquer ce retour de Netanyahu, jugé pour corruption dans une série d'affaires ?
Constat établi par Le Matin d'Algérie : « les membres les plus influents de la Ligue arabe sont absents à Alger. Le sommet [qui démarre ce mardi 1er novembre, ndlr] ne réunira au final que des ministres et quelques chefs d'États de peu d'influence. Loin, note le journal, des déclarations prometteuses et emphatiques du président Tebboune et ses relais. L'Arabie saoudite, le Koweït, les Émirats arabes unis, la Jordanie et le Maroc seront (en effet) représentés par de simples ministres. (…) En attendant l'annonce de la venue ou pas du président autocrate égyptien Abdel Fattah al-Sissi, note encore Le Matin, Abdelmadjid Tebboune peut se contenter de l'arrivée de Ghazali Othmani, président de la République fédérale islamique des Comores et de Mohamed Younis El-Menfi, le président du Conseil présidentiel libyen. Est présent, également, le président du Conseil de souveraineté de transition de la République du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, celui-là même qui réprime dans le sang les protestataires soudanais. » Divisions persistantes Certes, constate Le Point Afrique, « c'est la première fois depuis trois ans que les membres de la Ligue arabe se réunissent. La dernière fois, c'était à Tunis en mars 2019. Ce sommet d'Alger a lieu, aujourd'hui, dans un contexte jugé favorable pour le pays hôte – avec la crise du gaz, l'Algérie est plus courtisée que jamais – et le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'efforce de redonner de la visibilité à son pays sur la scène diplomatique internationale ». Seulement voilà, relève Le Point Afrique, « en coulisses, les dirigeants arabes se réunissent sur fond de divisions persistantes sur les conflits qui agitent la région, notamment la Syrie et la Libye, et le rapprochement entre certains États avec Israël ». Comme Les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Un « rapprochement d'autant plus significatif dans le contexte du sommet que son hôte algérien est un farouche soutien des Palestiniens. Alger a parrainé à la mi-octobre un accord de réconciliation entre factions palestiniennes rivales, même si les chances de le voir se concrétiser sur le terrain paraissent faibles ». Bref, conclut Le Point Afrique, « si le conflit israélo-palestinien et la situation en Syrie, en Libye et au Yémen figurent bel et bien à l'ordre du jour du sommet, les dirigeants arabes et leurs collaborateurs devront se livrer à de véritables acrobaties diplomatiques dans la formulation des résolutions finales – adoptées à l'unanimité – pour éviter de froisser tel ou tel poids lourd de l'organisation ». Le sommet « algérien » du monde arabe Il n'en reste pas moins, affirme pour sa part Jeune Afrique, que « ce 31e sommet de la Ligue arabe marque le retour de la diplomatie algérienne sur la scène internationale. C'est d'autant plus vrai que Bouteflika avait brillé par son absence à tous les sommets arabes et africains depuis qu'un AVC l'avait cloué sur un fauteuil roulant, en 2013. Une situation qui avait provoqué la paralysie – voire le délitement – de l'appareil diplomatique algérien ». En fait, rapporte Jeune Afrique, « ce 31e sommet est le sommet algérien du monde arabe, se plaisent à dire les Algériens. Il est en effet le premier grand rendez-vous international auquel participe Abdelmadjid Tebboune. C'est que, depuis son élection en décembre 2019, le chef de l'État algérien a peu voyagé, aussi bien à l'étranger que dans le pays. "L'enjeu de ce sommet, avance un diplomate, est aussi de reprendre la place laissée vide par la maladie et l'éclipse de son prédécesseur" ». La présidentielle au Brésil : un scrutin à l'africaine ? À la Une également, l'élection de Lula au Brésil… « Une élection à… l'africaine ? », s'interroge Aujourd'hui à Ouagadougou. En effet, pointe le journal, « la campagne musclée faite d'insultes et d'invectives n'a rien à envier à ce qui se passe sur le continent. Le président sortant a été traité de "cannibale pédophile" et Lula de "roi des voleurs" par les partisans de chacun des deux duellistes. On n'est pourtant pas en Afrique, mais bien en Amérique… du Sud. (…) Ensuite, note encore Aujourd'hui, le vainqueur Lula a dû nouer des alliances avec neuf partis pour s'en sortir, y compris avec d'anciens adversaires comme son vice-président. Ça ne sent pas l'Afrique ça ? Enfin, la corruption est un fait incontestable dans ce pays, affirme le quotidien burkinabè. Et l'argent a circulé à flot. Par exemple, 7 milliards ont été prévus dans le budget pour les députés afin d'obtenir des majorités à l'hémicycle. Au moins, là-bas, c'est officiel ».
durée : 00:58:56 - Grand Reportage - Près de 7 millions d'Israéliens sont invités à élire leurs députés pour la cinquième fois en trois ans et demi. Le Parlement israélien n'est pas le seul endroit à traverser des turbulences. Depuis plus d'un an, Jérusalem est redevenue l'épicentre des tensions entre Israéliens et Palestiniens.
Depuis le 7 mars, Salah Hamouri, avocat franco-palestinien de 37 ans, défenseur des droits et père de deux enfants est en détention administrative. Sa prochaine audience a lieu le 4 décembre. Mais depuis déjà 12 jours, pour protester contre ce mode de détention, il a débuté une grève de la faim avec 29 autres détenus. Salah Hamouri a déjà passé 7 ans en prison, accusé par Israël d'avoir participé à un complot visant à assassiner un dirigeant religieux et politique israélien, et d'être membre du Front populaire de libération de la Palestine. Ce qu'il nie. En plus de sa détention, il risque à tout moment l'expulsion de Jérusalem, sa ville natale, depuis la révocation de sa carte de résident permanent. Assise sur l'un des canapés de l'appartement familial à Jérusalem, Denise Hamouri, professeure de français à la retraite, lit et relit les rapports concernant les conditions de détention de son fils qu'elle a pu voir pour la dernière fois le 12 septembre : « Présence d'une caméra, il ne sort que pour se doucher. Il se douche menotté. » « En représailles de sa grève de la faim », expliquent les avocats, Salah Hamouri a été placé à l'isolement. Il est seul, dans une cellule de 4 m2, sans fenêtres, sans livres, ni cahiers, ni photos de sa famille. Avec seulement deux sous-vêtements propres et un matelas d'à peine dix centimètres. « Il est privé de la visite familiale et de la cantine, témoigne Denise Hamouri. Il boit 1 à 2 litres d'eau par jour. Il a des douleurs articulaires, des maux de dos, de tête. Il n'arrive pas à bien dormir. Et pour finir, l'officier surnommé "Dodo" est venu vers lui et lui a dit d'aller en France comme une sorte de marchandage. Mais il a refusé. » Depuis le 7 mars, son fils ainé, Salah est en détention administrative. Un système qui permet à Israël d'incarcérer des accusés sans qu'ils aient accès à leur dossier, sur la base de « preuves tenues secrètes » pour des périodes de trois à six mois, mais renouvelables indéfiniment. Une pratique que les défenseurs des droits de l'Homme définissent comme « arbitraire et systématique à l'égard des Palestiniens ». « S'il a fait quelque chose, qu'il soit jugé. Mais puisqu'il n'a rien fait, pourquoi le gardez-vous en détention administrative ? s'interroge encore Denise Hamouri. Sa carte de résident est aussi retirée. Comment la France peut accepter ça ? À chaque fois, on nous dit : "on demande à ce qu'il vive à Jérusalem avec son épouse". C'est ce qu'on demande aussi. Mais il faut faire quelque chose pour qu'il puisse. Il est là le problème. Pour les voies de recours, son avocat a fait appel de la décision. Mais rien. Il ne lui reste que la grève de la faim. » Elle voit les jours avancer, et la situation empirer. « Une action de la France pourrait être déterminante » Pour Milena Ansari, de l'ONG de défense des droits des prisonniers Addammeer, le cas de Salah et la révocation de sa carte de résident de Jérusalem est surtout emblématique : « Cela pourrait créer un précédent et s'appliquer à tous les Palestiniens de Jérusalem. Et ça, c'est extrêmement risqué. » ► À lire aussi : Trois ONG de défense des droits humains affirment leur soutien à leurs partenaires palestiniens Nathalie Godard, d'Amnesty International, se dit inquiète pour la santé et le respect des droits fondamentaux de ce ressortissant français : « On a le sentiment que beaucoup plus pourrait être fait pour défendre un Français qui est aujourd'hui en prison en Israël dans des conditions inacceptables du point de vue du droit international. » Quant à Denise Hamouri, la mère de Salah, elle ne veut plus de paroles ni de condamnation, et attend un geste du président Emmanuel Macron, car « une action de la France pourrait être déterminante ».
Il y a huit jours, une barque surchargée de migrants partie du Liban coulait en mer, au large de Tartous, en Syrie. Bilan dramatique : au moins cent morts avec à son bord des Libanais, des Syriens et des Palestiniens. Cette tragédie a braqué les projecteurs sur le nord du Liban où les départs clandestins vers l'Europe ont augmenté depuis 2020. La majorité des passagers sont Syriens rejoints par un nombre croissant de Libanais. En cause, l'effondrement, au Liban et en Syrie. Pêcheur du village d'Arida, Khaled Ali arrange ses filets près du fleuve Al-Kébir, qui se jette dans la Méditerranée ; sur l'autre rive, c'est la Syrie. Le nord du Liban est une région pauvre, isolée, avec une longue côte devenue un lieu de départs clandestins vers l'Europe. Un trafic que les pêcheurs voient grossir témoigne Khaled. « Avant, le trafic était faible, une barque par mois, maintenant, chaque jour il y a une ou deux barques. Ici à Arida, si on entre dix mètres en eau syrienne, le radar le détecte et on est intercepté. Les gens ne partent pas d'ici, mais de la côte voisine : Minié, Abdé, Cheikh Zennad. » Au bord du fleuve qui baigne Arida, Ahmed Nedawi, un autre pêcheur, montre les barques, à l'arrêt. Ce genre d'embarcations est devenu convoité par les trafiquants. « Des gens viennent sans cesse se renseigner pour acheter une barque. Mais c'est notre gagne-pain, on ne le vend pas. Avant, ça coûtait autour de 10 000 dollars. Aujourd'hui, c'est 25 000 ou 30 000. » Les pêcheurs d'Arida le jurent : le trafic ne part pas de chez eux. Mais dans d'autres villages, des hommes se sont mis à travailler, comme sentinelles. Au service de réseaux qui s'enrichissent. Khaled le pêcheur a perdu son cousin Ali, disparu dans le récent naufrage au large de Tartous. «C'est la crise qui alimente ces départs» « Mon cousin Ali voulait partir pour avoir un avenir et aider sa famille ici. C'est la crise qui alimente ces départs. Mais sans réseaux, il n'y aurait pas de traversées. Ces trafiquants persuadent les gens que d'autres sont arrivés en Europe sans encombre. Les gens vendent ce qu'ils ont, et ils partent. » Depuis le naufrage de Tartous, plusieurs villages du nord sont en deuil. À Qarqaf, où l'on vit de la terre, les habitants pleurent une mère, Salma, et ses quatre enfants. Seul le père des petits, Wissam Tellawi, a survécu, explique Abdel Rahman, l'oncle de Salma. « Wissam a cédé sa maison et ses terres au trafiquant et payé un peu d'argent pour voyager avec sa famille. Je ne connais pas personnellement ce trafiquant, mais il est d'un village voisin. Cela faisait un an que Wissam voulait voyager par la mer. Son beau-père le lui avait interdit. Nous ne savions pas qu'ils étaient partis. Nous, les proches de Salma, nous ne voulions pas qu'elle fasse ce voyage. » La maison, depuis, accueille des condoléances. Pour Abdel Rahman, pas de doute, c'est le désespoir causé par la crise au Liban qui a poussé la famille à partir. « Le plus jeune fils de Salma avait des problèmes d'élocution. Elle pensait qu'ici elle ne pourrait pas le soigner, mais qu'ailleurs ils se seraient peut-être occupés de lui, et que les enfants auraient reçu une bonne éducation. Ils visaient l'Italie, puis de là, d'aller en Allemagne. » Dans la région, les habitants sont persuadés que les départs clandestins vont se poursuivre, malgré le danger de la mer. ► À lire aussi: Naufrage au large du Liban: «Ici, quel futur avons nous, moi et mes enfants ?»
Un Palestinien a été tué ce dimanche (25 septembre 2022) à Naplouse, dernière victime en date d'un conflit armé de basse intensité, mais de plus en plus violent dans les territoires palestiniens. Depuis le début de l'année, une centaine de Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes en Cisjordanie. Le pire bilan, depuis sept ans. Les raids des Israéliens dans les territoires occupés sont quasi-quotidiens. Il y a eu parallèlement une augmentation des attaques menées par des Palestiniens : au printemps dernier (2022), 18 personnes, majoritairement des civils ont perdu la vie dans des attentats en Israël. Pour couronner le tout, de violents affrontements ont eu lieu la semaine dernière à Naplouse entre Palestiniens. Le conflit israélo-palestinien a été évoqué la semaine dernière devant l'Assemblée générale de l'ONU, mais l'attention du monde est ailleurs, focalisée sur la guerre en Ukraine et ses conséquences. Reste-t-il néanmoins un espoir pour la paix entre Israéliens et Palestiniens ? C'est ce que nous allons essayer de savoir aujourd'hui dans Décryptage. Avec nos invités : - Xavier Guignard, chercheur au Centre Noria Research - Ines Abdel Razek, directrice du plaidoyer pour le Palestine Institute for public diplomacy.
Plus de 90 personnes ont été tuées par Israël, en Cisjordanie occupée, selon un décompte palestinien. La ville de Jénine, est sans doute la plus meurtrie. Depuis une année, elle subit les raids israéliens. Il y a environ six mois, l'État hébreu y a intensifié ses opérations militaires. Officiellement, pour lutter contre le « terrorisme ». « Terroristes » pour les uns, « héros » ou « résistants » pour les autres. Qui sont ces Palestiniens qui tombent presque tous les jours sous les balles des forces d'occupation israéliennes ?
Emmanuel Macron arrive ce jeudi 25 août en Algérie pour 3 jours de visite officielle. Entretiens avec son homologue Abdelmadjid Tebboune, visite de la grande mosquée d'Alger, étape à Oran, ce déplacement vise avant tout à consolider des liens qui se sont tendus ces derniers mois. Saïda Benhabyles, ancienne ministre et sénatrice, militante des droits de l'homme toujours active, estime que les relations entre les deux pays dépendent avant tout du travail de mémoire. RFI : Emmanuel Macron va passer trois jours en Algérie, il souhaite refonder une relation abimée, se tourner vers la jeunesse et l'avenir, cette ambition peut-elle devenir réalité vu les relations complexes entre la France et l'Algérie ? Saïda Benhabyles : Je ne peux qu'applaudir à cette intention, le problème qui se pose, c'est qu'à chaque fois il y a eu des visites où il y a eu des annonces de bonnes intentions. Malheureusement, chaque fois, on a l'impression quand même que c'est le coup d'épée dans l'eau. Il y a tout le temps de la provocation. On fonde beaucoup d'espoir sur cette visite, mais l'essentiel, c'est que les Algériens ressentent qu'ils sont considérés d'égal à égal. On dira tout ce qu'on voudra, mais il ne peut pas y avoir des relations durables sans devoir de mémoire. Emmanuel Macron estime avoir fait beaucoup, il souhaite poursuivre le travail d'apaisement des mémoires, ces dossiers, vous le dites, sont encore et toujours au cœur des divisions, comment les régler ? Il suffit de reconnaitre les erreurs commises contre les Algériens de la France coloniale. La France actuellement n'est pas responsable des massacres commis sous le règne de la France coloniale. Et puis, il y a cet affront que subissent les Algériens quotidiennement, parce que c'est bien beau de s'entendre en haut-lieu, mais ces relations, cette volonté politique ne peut donner ses fruits que si elle a un prolongement populaire. Moi, ce qui m'intéresse, ce sont les conséquences de cette visite sur le respect de la dignité des Algériens. La coopération militaire est ancienne entre l'Algérie et la Russie, après six mois de guerre en Ukraine, quel discours peut tenir Emmanuel Macron à son homologue sur ce point ? Vous voulez que je sois franche ? Il y a un décalage énorme entre la position de l'Europe actuellement concernant le problème entre l'Ukraine et la Russie, et les massacres commis quotidiennement contre les Palestiniens par Israël. Il est temps de mettre de côté toutes ces querelles idéologiques, pour sauver l'humanité, parce que la France et l'Algérie peuvent donner l'exemple. Si on prend l'exemple de l'Afrique de l'Ouest, du Sahel et particulièrement du Mali, Emmanuel Macron a encore « plus besoin » des autorités algériennes ? Je suis contre les positions militaires. L'armée algérienne n'est jamais intervenue en dehors de ses frontières. Vous voulez aider ces pays ? Il faut les aider dans le développement. La misère, le sous-développement sont la source de tout conflit, qu'on arrête de spolier leurs richesses, qu'on arrête de les diviser, qu'on arrête de jouer aux gendarmes. L'Élysée indique qu'aucun contrat gazier ne doit être signé durant cette visite officielle, la France, Paris a néanmoins besoin à court comme à long terme du gaz algérien ? Le programme de la visite, il faut le lire entre les lignes : c'est une visite pratiquement d'amitié, de bonne volonté, histoire de dire « on oublie les erreurs du passé, on va corriger les erreurs du passé ». Dès que les problèmes de fond seront réglés, que ce soit des contrats gaziers ou des échanges commerciaux, le reste suivra. Des organisations de la diaspora algérienne ont appelé Emmanuel Macron à ne pas occulter la dégradation des droits humains, vu la crise, vu les relations tendues dans le passé, le président français peut-il réellement interpeler Abdelmadjid Tebboune sur ce point ? Moi, en tant que militante, je refuse catégoriquement de faire intervenir un étranger pour obtenir mes droits. On a affronté les intégristes, les terroristes, les obscurantistes, quel gout ont ces droits si je ne les obtiens pas par la force des bras, par mes sacrifices ? Je me bats pour un droit.
Grand Reportage nous emmène aujourd'hui à la rencontre des Palestiniens. Il y a ceux de Jérusalem-Est, ceux de Cisjordanie, les Palestiniens citoyens d'Israël, surnommés également les Arabes israéliens, et enfin les Gazaouis. Comment, au cours de l'histoire récente, ce peuple a été divisé, déplacé, chassé de sa terre ? À travers des portraits croisés, quatre Palestiniens vont nous parler de leur quotidien sous occupation israélienne, ou au sein de l'État hébreu. « Quatre Palestiniens, une identité », un Grand reportage de Sami Boukhelifa. (Rediffusion)
Un peu partout, les mêmes photos, impressionnantes et ces mots : « le cauchemar sans fin », pour Aujourd'hui en France. « Il y a le feu au lac », s'alarme Libération dans son édito du jour. Un graphique témoigne de l'ampleur du problème : en 2008 ce sont 1700 hectares qui partaient en fumée, plus loin sur l'abscisse les chiffres s'envolent : plus de 50 000 hectares pour cette année, même pas encore achevée. Un récit glaçant heure par heure de la journée du 10 août à découvrir aussi : 9h : les incendies reprennent en Gironde, 10h : des flammes dans le Maine-et-Loire, la journée s'égraine au fil des catastrophes et des témoignages. Les incendies en Gironde sont « incontrôlables », assure Aujourd'hui en France qui décrit « des flammes progressant [hier] à un rythme effrayant, consumant l'équivalent de dix terrains de football par minute ». « 2022 est pour l'instant l'année la plus chaude jamais enregistrée », rappelle Le Monde. Si le terme de « cauchemar » revient régulièrement, peut-être celui de rêve prémonitoire serait-il plus approprié car, nous rappelle Le Figaro, « l'été 2022 [est] annonciateur du climat à venir [...] Ces successions de canicules deviennent caractéristiques de notre nouveau climat », explique un prévisionniste à Météo-France. Une question est aussi posée dans le journal : « Anticipons-nous suffisamment le pire ? » C'est aussi ce que soulève une étude publiée dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences des États-Unis : les scientifiques privilégient les scénarios les moins alarmants, occultant par exemple l'idée d'un réchauffement à 3 degrés ou plus. Et malgré ce contexte, « la France regarde ailleurs » d'après Le Figaro En référence au débat relancé sur le droit de vote et d'éligibilité pour tous les étrangers aux élections municipales. Une « vaine provocation » du député Sacha Houlié pour Le Figaro. Libération parle de « début d'incendie dans son propre camp » à l'issue de cette proposition. Gérald Darmanin se voit ainsi « titillé par la gauche de la majorité ». Mais le quotidien assure « d'emblée [que] la proposition de Houlié a peu de chance de voir le jour ». Reportages dans la bande de Gaza Quelques jours après l'opération israélienne baptisée « Aube naissante » visant des cadres du jihad islamique, 47 Palestiniens ont été tués. Parmi eux, de nombreux civils. Dans Libération, les récits de ces frappes se succèdent : une fête pour un baccalauréat qui se prépare quand les frappes tombent, une petite fille de 5 ans « probablement invisible » par les drones d'observation, précise le journal, est tuée. Quelques lignes plus bas, le témoignage d'un homme dont la famille célébrait un mariage, « sans présence, sauf preuve du contraire, d'un militant d'une faction palestinienne [...] C'est le sang de ma femme sur l'escalier », témoigne-t-il. Il a également perdu sa petite fille. À lire dans les pages du Monde, un reportage cette fois sur « l'enfer des voyageurs palestiniens aux portes de Gaza [...] La route du Caire pourrait prendre six heures. En réalité, le voyage dure au mieux un jour, parfois cinq. Cela dépend du bon vouloir des militaires égyptiens. Les Gazaouis échangent de terribles histoires sur ce passage : humiliations, attente sous le soleil des jours entiers, sans accès à des latrines, extorsions. Le trajet coûte au minimum une centaine d'euros. Certains paient plus d'un millier d'euros pour un "service VIP", [...] le prix d'un voyage dans la dignité », explique l'un des témoins. La situation dans les maternités françaises « Alerte rouge pour les futures mamans », prévient L'Humanité, qui publie une carte de France des maternités en difficulté ou avec fermetures de certaines activités, et cela fait beaucoup de petits points orange et rouge sur l'hexagone. Le pays manque de sages-femmes, qui dénoncent la dégradation des conditions de travail. À ce sujet justement, La Croix s'intéresse à la « grande rotation des salariés » tous secteurs confondus. Une des pistes évoquées pour expliquer le nombre de postes vacants : « une crise de sens ». L'article conclut : « à défaut de faire émerger "le monde d'après", les lendemains de la crise sanitaire augurent ainsi une nouvelle relation au travail. »
Manuel Bompard, député La France insoumise / Nupes des Bouches-du-Rhône, est l'invité du matin. Au micro de Frédéric Rivière, il réagit à la proposition de résolution de « l'institutionnalisation d'un régime d'apartheid » par Israël, déposée par les communistes à l'Assemblée nationale.
En Cisjordanie, mercredi 20 juillet, lors d'une opération à l'initiative d'un mouvement nationaliste juif Nahala, des milliers de colons israéliens ont décidé de s'installer eux-mêmes sur des terres palestiniennes. Un rassemblement qui était prévu depuis des mois - en amont de la visite du président américain Joe Biden dans la région - et pour lequel l'organisation a récolté l'équivalent de plus de 1 400 000 dollars de dons. Pour ces colons, l'objectif était d'établir de nouveaux avant-postes, illégaux même au regard du droit israélien, car ils n'ont pas obtenu l'aval du gouvernement. Si tous ces avants-postes ont été évacués dans les jours suivants, la motivation des colons, elle, n'a pas cessé, et tous espèrent revenir sur les lieux. Au grand dam des Palestiniens, qui voient davantage de leurs terres confisquées, et la violence des colons s'intensifier. De notre correspondante dans les Territoires palestiniens, C'est une petite terre palestinienne, coincée entre la zone industrielle des colonies d'Ariel et de Barkan. Depuis la route, on voit des tentes multicolores, certaines avec un drapeau israélien sur le dessus. Pour les colons, nous sommes dans le nouvel avant-poste de Gofna. Noam a fait le déplacement depuis Kyriat Ono : « On commence avec des tentes, puis des caravanes. Car c'est écrit : le peuple d'Israël doit être répandu dans tout Israël. Nous sommes là pour dire que cette terre nous appartient, que nous allons vivre où l'on veut » explique-t-il. Sur place, il y a des familles entières avec des enfants en bas âge, beaucoup de jeunes, sac à dos remplis, d'où dépassent des paquets de céréales, des casseroles, des sacs de couchage… Certains rassemblent des pierres, comme pour construire des maisons, protégés par la police et l'armée israélienne, malgré l'illégalité d'une telle initiative. Ces nationalistes juifs chantent, dansent, et sous un tonnerre d'applaudissements, le député d'extrême droite Itamar Ben Gvir fait son entrée. Chef de file du parti suprémaciste juif Otzma Yehudit, ouvertement raciste, il rêve d'un « Grand Israël » englobant toutes les terres palestiniennes, la Jordanie, une partie de la Syrie et de l'Arabie saoudite, et estime que les 250 colonies existantes ne sont pas suffisantes. Un discours qui séduit Matan, 28 ans, de la colonie de Peduel, à huit kilomètres d'ici : « Le gouvernement ne va pas assez loin, vraiment pas assez. Donc, notre but est de rester ici, pas une nuit ou deux, mais des semaines, des mois, jusqu'à ce que le gouvernement nous dise : ‘Ok, on est avec vous' ». À l'objection qu'il y a des Palestiniens ici, qu'ils sont sur leur terre, il répond : « Qui dit que la terre leur appartient ? Qui dit ça ? Qu'ils disent que la terre leur appartient, ça ne veut pas dire que c'est vrai. Nous ne sommes pas au milieu d'un village arabe là, ce n'est pas notre but. Enfin, dans le futur, peut-être, mais là, notre but n'est pas de nous installer au milieu d'un village arabe. » ► À écouter aussi : Deux Palestiniens tués lors d'un raid israélien en Cisjordanie Comme eux, des milliers de militants se sont donnés rendez-vous ce jour, du nord au sud de la Cisjordanie, pour y créer six nouveaux avants-postes illégaux, même au regard du droit israélien. Quelques militants de gauche essaient de les stopper, en vain. Dana Mills travaille pour l'organisation israélienne Peace Now : « On sait que les groupes d'intérêts des colons au gouvernement ont déjà obtenu ce qu'ils voulaient de la part de l'ancien gouvernement, donc ils volent de plus en plus de terres, en toute impunité ». Sur la colline plus haut, il y a le village palestinien de Bruqin, où Ahmad, ingénieur, nous parle de la route en contrebas qu'il ne peut pas utiliser, réservée aux colons et des attaques, régulières, dans le village. « Et les oliviers, sur nos collines, ils les coupent tout le temps. Juste pour qu'on n'aille pas sur notre terre. » Depuis le début de l'année, selon les défenseurs des droits de l'homme, au moins 71 Palestiniens ont été blessés par des colons et deux Palestiniens ont été tués. Environ 700 000 Israéliens vivent déjà dans des colonies en Cisjordanie occupée - soit 10% de la population juive israélienne - et ce, en violation totale du droit international.
Notre invité de cette édition de notre podcast Escale est Karim Kattan. Auteur Palestinien né à Jérusalem, il est l'un des 10 finalistes de la 20e édition du Prix des 5 continents de l'Organisation internationale de la Francophonie pour son livre « Le Palais des deux collines ». Ce roman raconte l'histoire de Faysal, un Palestinien trentenaire, qui, après avoir reçu un faire-part de décès, abandonne son amant et sa vie en Europe pour retourner à Jabalayn, son village natal. Nous avons reçu Karim Kattan dans nos studios lors de son passage à New York pour présenter son livre, à l'occasion du Printemps de la Francophonie. L'occasion de le faire revenir sur son œuvre et de lui demander ce que cela fait d'être un lauréat du Prix des 5 continents. Interview : Karim Kattan, auteur palestinien lauréat du Prix des 5 continents Interview et mixage : Cristina Silveiro
Bleu et blanc d'un côté, rouge, noir, blanc et vert de l'autre. La guerre des drapeaux est déclarée entre Israéliens et Palestiniens. L'État hébreu vient de voter une loi pour bannir l'emblème palestinien de ses institutions, comme ses universités. Le texte doit encore être approuvé par le Parlement, avant d'être définitivement adopté. Et en parallèle, c'est une véritable bataille qui se déroule sur le terrain, et notamment dans les territoires palestiniens occupés. De notre correspondant à Jérusalem, Dans le village arabe de Howarah, il faut désormais ouvrir l'œil pour apercevoir un drapeau palestinien. L'un est accroché au minaret de la mosquée. Deux ou trois autres flottent discrètement au-dessus de certaines maisons. Anes, lui, a planté le sien sur le toit de son taxi. « Ici, on est dans un village palestinien. Ce n'est pas comme si on avait brandi notre drapeau au centre de Tel-Aviv ou à Jérusalem, où c'est contesté. Nous sommes en Cisjordanie, c'est la Palestine. Légalement, nous avons le droit d'accrocher des drapeaux palestiniens, lance-t-il. C'est dans les Accords d'Oslo. Même Israël reconnaît le drapeau palestinien. Il est reconnu partout le monde. Mais les colons ne l'acceptent pas. Alors ils viennent décrocher nos drapeaux. Qui accepterait que son drapeau soit décroché et piétiné ? C'est inacceptable. Ils viennent ici, ils nous provoquent, et si on réagit, on se fait réprimer. » Un incident relayé sur les réseaux sociaux Une vidéo, partagée sur les réseaux sociaux par un député arabe israélien, montre un groupe de colons juifs au centre de Howarah. L'un d'eux grimpe sur un réverbère et décroche le drapeau palestinien sous le regard des habitants du village. Tollé général. L'armée israélienne intervient rapidement pour y mettre fin. Un militaire pointe son arme sur la foule et somme les Palestiniens de se taire. Il finit par lancer une grenade assourdissante. Motez, un jeune commerçant du quartier, a assisté à la scène. « Ici, à côté de Howarah, se trouve la pire colonie de toute la Cisjordanie. C'est la colonie de Yzhar. Ces gens-là sont haineux. Ce sont des extrémistes. Ils disent : mort aux Arabes. Ils souhaiteraient nous éradiquer », déplore le jeune homme. Une cohabitation difficile avec la colonie de Yzhar La colonie de Yzhar surplombe le village de Howarah. Il faut à peine dix minutes de voiture pour l'atteindre. Caméra, barrière de sécurité. C'est là que vit avec sa famille Shalom Khalfon, un juif d'origine française. Pour lui, le drapeau palestinien est l'emblème du terrorisme. « Quand ils mettent le drapeau palestinien, ça veut dire : c'est à nous. Ceux qui brandissent les drapeaux sont des voyous qui sèment la terreur. Nous, cet endroit, on a envie qu'il soit à nous. Qu'il soit sécurisé. Quand ma femme et mes enfants passent ici, j'ai envie que cet endroit soit sûr à 100 %. » Pour garantir la sécurité des colons, des militaires israéliens sont déployés dans le centre de Howarah. Selon Billal Awda, un villageois, son neveu âgé d'une dizaine d'années a été arrêté par l'armée pour avoir brandi un drapeau palestinien.
durée : 00:04:26 - Le journal de presque 17h17 - Un rapport de l'ONU accuse Israël d'être la principale cause du conflit avec les Palestiniens, 30 plaintes contre le groupe Korian, conflit d'intérêt pour Stanislas Guérini, et risque d'AVC en regardant la télé pour les plus de soixante ans, c'est l'actu du jour!
durée : 00:04:26 - Le journal de presque 17h17 - Un rapport de l'ONU accuse Israël d'être la principale cause du conflit avec les Palestiniens, 30 plaintes contre le groupe Korian, conflit d'intérêt pour Stanislas Guérini, et risque d'AVC en regardant la télé pour les plus de soixante ans, c'est l'actu du jour!
Max Boublil et Melha Bédia se retrouvaient aujourd'hui sur le plateau des Grosses Têtes. Et les deux sociétaires ont un regard d'experts sur conflit Israélo-Palestinien. Décryptage... Découvrez la page Facebook Officielle des "Grosses Têtes" : https://www.facebook.com/lesgrossestetesrtl/ Retrouvez vos "Grosses Têtes" sur Instagram : https://bit.ly/2hSBiAo Découvrez le compte Twitter Officiel des "Grosses Têtes" : https://bit.ly/2PXSkkz Toutes les vidéos des "Grosses Têtes" sont sur YouTube : https://bit.ly/2DdUyGg
Marine Le Pen plus modérée, son programme reste radical En France, la fin des partis traditionnels ? La guerre d'Ukraine se livre aussi sur internet Entre Israéliens et Palestiniens, une tension qui augmente et inquiète L'aventure du déchiffrement des hiéroglyphes exposée à Paris
Au Proche-Orient, le ramadan commence ce week-end. Mais cette année, les festivités sont entachées par les conséquences de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a exacerbé les problèmes alimentaires de certains pays du Moyen-Orient. A Gaza, face à la flambée des prix, les Palestiniens ont de plus en plus de mal à acheter les produits qui accompagnent la rupture du jeûne. Récit : Clara Guillard. Sur le terrain : Belal Al Sabbagh. Sur le fil est le podcast quotidien de l'AFP. Envoyez-nous vos histoires et vos commentaires : podcast@afp.com. Abonnez-vous, laissez-nous des étoiles, des commentaires, et parlez de nous autour de vous.