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durée : 00:15:23 - Journal de 8 h - L'Espagne se retire de l'Eurovision puisqu'Israël peut y participer. Le gouvernement de gauche réclamait son exclusion, évoquant les violences commises contre les Palestiniens. En Cisjordanie, les Nations Unies déplorent une surreprésentation des mineurs parmi les victimes de l'occupation.
durée : 00:15:23 - Journal de 8 h - L'Espagne se retire de l'Eurovision puisqu'Israël peut y participer. Le gouvernement de gauche réclamait son exclusion, évoquant les violences commises contre les Palestiniens. En Cisjordanie, les Nations Unies déplorent une surreprésentation des mineurs parmi les victimes de l'occupation.
Le Journal en français facile du jeudi 4 décembre 2025, 17 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/CEyQ.A
La colonisation en cours sur les territoires palestiniens occupés, soit dans sa phase coloniale de peuplement en Cisjordanie (assassinats, usurpations de terres agricoles, destruction des Oliviers, vol des habitats, apartheid urbain, régime militarisé), soit dans sa phase exterminatrice à Gaza (ethnocide, génocide, urbicide) a produit, sous nos contrées, un ensemble de dispositifs idéologiques qui, à nos yeux, ont une fonction principalement policière. Catherine Hass, dont nous ne raconterons pas, par pudeur, méthode et amitié, son rapport intime et personnel, tragique, à la question, vient de faire paraître aux éditions NOUS l'un des livres les plus juste et les plus intelligent, les plus innervé dans le témoignage des personnes réelles, pour comprendre les logiques de pensée morbides chez nous, relativement à ces « Terres enchaînées » que sont Palestine-Israël, chez eux, et qui enferment la pensée du possible, c'est-à-dire la politique.Si le livre est la réunion de textes consacrés à la Palestine, d'une réflexion sur le paradigme de guerre antiterroriste à partir de Derrida, à des témoignages directs de Palestiniens interviewés par l'autrice et ses collègues, en passant par la magnifique lettre aux juifs italiens écrite par Franco Fortini en 1940, l'interview de l'historien de l'armée d'Hitler Omer Bartov, c'est une cohérence profonde qui se dessine au fil des pages et produit un effet singulier : nous passons, de chapitre en chapitre, de l'idéologie générale de l'époque, y compris de l'usage de l'accusation absolument délirante d'antisémitisme et de son « opération de police » spécifique, à, peu à peu, plus de réel et plus de possible en retrouvant les paroles mêmes des Palestiniens. Une chose étonnante apparaît alors : pour les Palestiniens, beaucoup de ce que l'on prête comme vision du problème, n'existe pas. Le « juif » n'est jamais le problème, ce qu'il l'est c'est l'occupant, le colon, le bourreau. Quant à la solution politique, d'un État ou de deux selon quelles conditions imposées depuis l'extérieur, certains préfèrent se dégager de la contrainte et vont jusqu'à dire qu'ils envisagent, le plus sérieusement du monde, une hypothèse pacifiste, sans aucun État.En choisissant de penser Palestine-Israël depuis la politique, et donc, selon sa définition, depuis le possible, Catherine Hass propose donc de penser la situation selon deux modalités 1) à partir du réel palestinien, c'est-à-dire à partir de témoignages, de propos rapportés, de l'enquête, et non à partir de l'image fantasmée que l'on peut - parfois à raison - s'en faire. Et, 2) à partir du fait qu'Israël n'importe pas tellement du point de vue de sa « judéité » mais davantage de son « étaticité », c'est-à-dire que le problème d'Israël repose bien plus sur le fait qu'il s'agit d'un État, qui, en tant qu'État colonial sur le modèle européen avec le soutien américain, fait une guerre, guerre « antiterroriste » qui s'inscrit dans le paradigme global et les apories annihilatrices que posent ce type de guerre. Pour ce geste hyper courageux, celui de tenir un fil étroit, celui du possible, nous nous sommes fait une joie de l'inviter ce soir.Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d'existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C'est par ici.
Depuis 1948, des millions de Palestiniens vivent en exil et une partie de leur patrimoine aussi. Certaines de ces antiquités de Gaza ont trouvé refuge à Genève depuis près de 20 ans. Dans cet épisode, Fadel Al Otol, archéologue palestinien arrivé en Suisse en 2025, et Marc-André Haldimann, archéologue suisse, retracent le destin de ces objets sauvés de la guerre. Entre amitié, exil et urgence patrimoniale, ils racontent comment l'histoire de Gaza survit, loin de Gaza.
La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Une attaque qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.69.799 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas.Ces données, jugées fiables par l'ONU, ne précisent pas le nombre de combattants tués mais indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.Après deux ans de guerre, Donald Trump a mis au point un plan de paix.Un cessez-le-feu, encore fragile, a été mis en place dans la bande de Gaza.Mais que contient ce plan ? A-t-il une chance de mener à une paix durable ?Invités: Léon Bruneau, correspondant de l'AFP au Département d'Etat américain ; Pascal Boniface, directeur de l'Iris, l'Institut de relations internationales et stratégiques ; David Khalfa, codirecteur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Fondation Jean-Jaurès.Réalisation : Maxime Mamet et Emmanuelle BaillonLa Semaine sur le fil est le podcast hebdomadaire de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous laisser une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une petite fille dont le cas tragique a bouleversé le monde : Hind Rajab avait 6 ans, des yeux noisette rieurs et de longs cheveux ondulés. Le 29 janvier 2024, elle se retrouve coincée dans une voiture bombardée par l'armée israélienne à Gaza. Le film «La Voix de Hind Rajab», qui mêle fiction et documentaire, relate ses longues heures d'attente pour obtenir du secours. Après La belle et la meute, l'homme qui a vendu sa peau et les filles d'Olfa, la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania porte à l'écran un crime de guerre tragique. Le 29 janvier 2024, Kaouther Ben Hania monte dans la voiture de ses oncles et tantes avec ses cousins pour quitter le quartier Tel al-Hawa de Gaza, quartier évacué par l'armée israélienne. Le 29 janvier 2024, cette voiture dans laquelle se trouve la fillette est la cible d'un tank. Tous les passagers sont tués, sauf Hind Rajab qui va, pendant de longues heures, implorer l'aide des secouristes du Croissant Rouge Palestinien. Son histoire dramatique est devenue le symbole des atrocités commises à Gaza, un génocide des Palestiniens, a estimé la commission d'enquête du Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Dans La Voix de Hind Rajab, qui sort sur les écrans français après avoir ému aux larmes les festivaliers de la Mostra de Venise, Kaouther Ben Hania reconstitue avec des acteurs le centre du Croissant Rouge Palestinien à Ramallah et fait entendre les véritables enregistrements audio des appels désespérés de la fillette. À l'affiche également de notre cinéma, le festival Ciné Regards Afrique qui se tient en région parisienne et accueille ce samedi soir (29 novembre 2025) le réalisateur Ottis Ba et Oumy Mbaye, l'actrice principale du film sénégalais Dent pour dent.
Chrystèle Khodr, metteuse-en-scène libanaise, part comme toujours de documents réels pour restituer l'histoire et raviver une mémoire enfouie. Cette fois, elle nous fait remonter dans le temps. Dans la pièce Silence ça tourne, elle plonge dans les archives pour raconter le massacre du camp palestinien de Tall el-Zaatar aux abords de Beyrouth. Nous sommes en 1976, au début de la guerre civile au Liban. La pièce est jouée actuellement à la maison de la culture de Bobigny, en région parisienne. Elle sera en mars 2026 au Théâtre de la Bastille à Paris. À lire aussi«Vers les métamorphoses»: Étienne Saglio jongle avec l'illusion et la poésie
« Faire de l'argent, pas la guerre : tel est le véritable plan de Trump pour la paix en Ukraine », annonce le Wall Street Journal, selon lequel « le Kremlin a présenté à la Maison Blanche une stratégie de paix par le commerce », « stratégie à laquelle le président Trump et son envoyé spécial Steve Witkoff ont adhéré, pour la plus grande consternation de l'Europe », poursuit le quotidien américain. Le Wall Street Journal raconte ainsi que lors d'une rencontre à Miami Beach, le mois dernier, « Steve Witkoff, promoteur immobilier milliardaire devenu envoyé spécial de Donald Trump, Kirill Dmitriev directeur du fonds souverain russe et négociateur choisi par Vladimir Poutine, ainsi que Jared Kushner, le gendre du président, se sont retrouvés pour élaborer en secret une stratégie pour sortir la Russie de l'isolement économique, avec des entreprises américaines prioritaires, pour devancer leurs concurrentes européennes et ainsi bénéficier des dividendes ». Visiblement, les Américains et les Russes ont de l'appétit. Il est notamment question « d'une reconstruction de l'Ukraine par les États-Unis » ou encore « d'une association entre les entreprises américaines et russes pour exploiter les vastes richesses minières de l'Arctique. » Conclusion du Wall Street journal : « Le tableau qui se dessine est celui de chefs d'entreprise, œuvrant hors des circuits diplomatiques traditionnels pour consolider un accord de paix par le biais d'opérations commerciales ». Des nouveau-nés dans le froid et la pluie Le journal La Croix publie un article sur l'hiver à Gaza. « À Gaza, les habitants sont dans l'eau, le froid et l'abandon », titre le quotidien français. « À l'aube d'un troisième hiver marqué par les déplacements, les destructions et une aide humanitaire résiduelle, les Palestiniens de Gaza subissent depuis plusieurs jours les conséquences d'une pluie froide qui rend invivable le quotidien sous des tentes ou dans des immeubles en ruines » poursuit le journal qui a interrogé Caroline Seguin, coordinatrice de Médecins sans Frontières, sur place depuis cinq semaines. Elle explique : « Comme l'armée israélienne occupe encore 50% du territoire, la population n'a pas d'autre choix que de rester dans des zones inondables. C'est la misère et le désespoir ». « La situation est d'autant plus préoccupante », nous dit la Croix, « que la Bande de Gaza enregistre actuellement un pic de naissances, correspondant au cessez-le-feu d'il y a 9 mois. » La coordinatrice de Médecins sans Frontières s'inquiète : « Tous ces nouveau-nés vont passer des mois dans le froid et la pluie. Je ne sais pas quelles conséquences cela va avoir sur la mortalité infantile, d'autant qu'il y a beaucoup de prématurés à cause de la malnutrition des femmes enceintes. » Trafic perturbé Des perturbations à prévoir dans le ciel : 6 000 Airbus A320 sont rappelés pour une modification technique. Toute la presse européenne en parle ce matin. « 6 000 A320 doivent arrêter immédiatement les vols pour changer d'urgence un logiciel de commandes vulnérables aux radiations solaires », explique le Parisien. C'est à la suite d'un incident survenu le 30 octobre que ce rappel a été décidé. Le Monde raconte : « Un A320 de Jet Blue était en phase de croisière entre Cancun, au Mexique, et Newark aux États-Unis, lorsque l'appareil a soudainement piqué vers le bas, sans intervention des pilotes », qui ont tout de même réussi à poser l'avion à Tampa, en Floride. La solution pour remédier à cette situation, « consiste principalement à revenir à une version antérieure du logiciel et c'est relativement simple », explique le Guardian, à Londres. Selon le Soir, à Bruxelles, ce changement de logiciel « ne prendra que quelques heures », pour la plupart des avions. Mais il aura bien sûr des conséquences sur le trafic. Air France a annulé 35 vols dès vendredi soir. Un mauvais moment à passer pour les voyageurs et pour l'avion le plus vendu au monde.
Chrystèle Khodr, metteuse-en-scène libanaise, part comme toujours de documents réels pour restituer l'histoire et raviver une mémoire enfouie. Cette fois, elle nous fait remonter dans le temps. Dans la pièce Silence ça tourne, elle plonge dans les archives pour raconter le massacre du camp palestinien de Tall el-Zaatar aux abords de Beyrouth. Nous sommes en 1976, au début de la guerre civile au Liban. La pièce est jouée actuellement à la maison de la culture de Bobigny, en région parisienne. Elle sera en mars 2026 au Théâtre de la Bastille à Paris. À lire aussi«Vers les métamorphoses»: Étienne Saglio jongle avec l'illusion et la poésie
L'information est à la Une de la presse américaine : l'une des deux soldats de la Garde nationale grièvement blessée par un Afghan, est décédée des suites de ses blessures. Mais c'est au tueur que s'intéresse particulièrement le New York Times : « Rahmanullah Lakanwal faisait partie des Afghans arrivés aux États-Unis, après la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan ». « Il avait 5 ans, lorsque l'armée américaine a envahi l'Afghanistan, après les attentats du 11 septembre 2001. Jeune homme il s'est ensuite engagé dans "une unité zéro", une force paramilitaire afghane qui travaillait avec les Américains », raconte le New York Times, selon lequel ces unités étaient « spécialisées dans les raids nocturnes et les missions clandestines. Les responsables talibans et les ONG de défense des droits humains, les appelaient les "escadrons de la mort" ». Selon Human Rights Watch, ces unités étaient « responsables d'exécutions extra-judiciaires, de disparitions forcées ou encore de frappes aériennes aveugles ». Ce qui, selon l'un de ses amis d'enfance, aurait conduit Rahmanullah Lakanwal, à souffrir « de problèmes de santé mentale ». Engagée dans la Garde nationale Le Washington Post, de son côté, s'attarde sur le destin de la jeune Sarah Beckstrom, la jeune femme de la Garde nationale, décédée à la suite de ses blessures.« Elle avait 20 ans et s'était engagée dans l'armée juste après le lycée », écrit le quotidien américain qui poursuit : « Il y a deux ans, la vie de Sarah Beckstrom commençait à peine. Elle vendait des billets à prix réduit pour le bal de fin d'année (…) l'adolescente s'était engagée dans la Garde nationale en juin 2023 (…) À la mi-août, la jeune fille avait rejoint la Garde nationale à Washington, dans le cadre du plan du président Donald Trump, pour lutter contre la criminalité dans la ville ». Donald Trump qui entouré des parents de Sarah Beckstrom, a parlé « d'une personne incroyable, exceptionnelle à tous points de vue ». Deux Palestiniens tués Au Proche-Orient, la vidéo de deux Palestiniens tués par des militaires israéliens, pose question. « Les forces israéliennes ont filmé l'exécution par balle de deux palestiniens qui s'étaient rendus dans la ville de Jenine, en Cisjordanie », titre Haaretz. Vidéo que l'on peut voir sur le site du journal israélien, qui reprend les images diffusées dans un premier temps par la chaîne d'information égyptienne Al-Ghad. « On voit les deux palestiniens quitter un immeuble du quartier de Jabal Abu Dahia, les mains levées », poursuit Haaretz. « Après les avoir maîtrisés, les policiers leur ordonnent de s'allonger à l'entrée du bâtiment, puis les abattent à bout portant ». Selon des témoins oculaires interrogés par Haaretz, « l'un d'eux qui était au sol, a tenté de se relever et fait un mouvement suspect. C'est alors que les militaires ont tiré ». Le Times of Israël, affirme, lui, que les deux hommes décédés (…) « étaient recherchés pour leur implication présumée dans des attentats à la bombe et des attaques contre des soldats israéliens ». Privilégier la prévention Enfin, à Hong Kong, les experts s'interrogent après l'incendie meurtrier qui a ravagé un complexe résidentiel. « Il s'agit de l'incendie le plus meurtrier qu'ait connu Hong Kong ces dernière décennies », rappelle le South China Morning Post. « Le constat est dramatique », ajoute le journal basé à Hong Kong : « Il n'existe aucune technique au monde capable de lutter contre les incendies dans les immeubles de grande hauteur » explique un expert qui ajoute : « Les capacités humaines sont dépassées (...) Il serait plus judicieux de se concentrer sur les causes de l'incendie, et se demander pourquoi il s'est propagé si rapidement ».
Le Journal en français facile du jeudi 27 novembre 2025, 17 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/CDmj.A
Les forces israéliennes ont mené mercredi une vaste opération militaire dans le gouvernorat de Tubas, dans le nord de la Cisjordanie occupée, arrêtant 32 Palestiniens après des interrogatoires menés dans des habitations préalablement évacuées. Dix personnes ont été grièvement blessées, selon le Croissant-Rouge palestinien, qui accuse l'armée d'avoir entravé l'évacuation de dizaines de patients, notamment des malades nécessitant une dialyse.
durée : 00:05:15 - Le Reportage de la rédaction - De jeunes colons ultra-radicaux, surnommés "barbares des collines", multiplient les violences en Cisjordanie occupée. Entre 100 et 400 individus mènent jusqu'à 8 attaques quotidiennes, visant Palestiniens, mais aussi soldats et colons israéliens.
durée : 00:02:11 - France Inter sur le terrain - Ils sont entre 100 et 400, souvent des hommes très jeunes, désocialisés, et depuis le début de la récolte des olives, ils multiplient les attaques au nom du suprémacisme juif. Premières victimes : les Palestiniens. Mais ces jeunes colons s'attaquent aussi à des soldats et à d'autres occupants juifs. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:05:15 - Le Reportage de la rédaction - De jeunes colons ultra-radicaux, surnommés "barbares des collines", multiplient les violences en Cisjordanie occupée. Entre 100 et 400 individus mènent jusqu'à 8 attaques quotidiennes, visant Palestiniens, mais aussi soldats et colons israéliens.
La question de l'avenir politique palestinien s'impose plus que jamais dans le débat international. Le plan de paix porté par Donald Trump, adopté mardi 18 novembre par le Conseil de sécurité de l'ONU, acte une étape importante, malgré la précarité du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Depuis son entrée en vigueur, le 10 octobre, les violences se poursuivent. Selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des frappes ou des tirs israéliens.La résolution de l'ONU prévoit le déploiement d'une force internationale de stabilisation et la création d'un « comité de la paix », instance de transition composée de gestionnaires technocrates chargés d'administrer Gaza jusqu'à l'émergence d'une autorité palestinienne légitime.Mais qui pourrait incarner cette autorité ? Quelles figures ou quelles organisations seraient aujourd'hui en mesure d'obtenir la confiance d'une population éprouvée par des années de conflit et toujours soumise au contrôle du Hamas, responsable des attentats du 7-Octobre et du déclenchement de la guerre ? Les acteurs politiques palestiniens disposent-ils encore des ressources et de la légitimité nécessaires pour bâtir une gouvernance durable ?Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Louis Imbert, journaliste au service International du Monde et ancien correspondant de la rédaction à Jérusalem, répond à ces questions.Un épisode de Marion Bothorel. Réalisation : Quentin Tenaud, avec l'aide d'Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Claire Leys. Dans cet épisode : extraits d'une chronique de Claude Guibal sur France Info le 5 août 2025 ; d'un reportage diffusé par Euronews le 11 novembre 2025 ; de deux documents réalisés par TV5 Info, diffusés le 16 août 2025 et le 8 octobre 2025 ; d'un reportage de RFI diffusé le 8 octobre 2025, d'une vidéo de Chloé Denis du service « Vidéos verticales » du Monde publiée le 17 octobre 2025 ; du vote au Conseil de sécurité de l'ONU le 18 novembre 2025 et d'une conférence de presse d'Itamar Ben-Gvir, le 17 novembre 2025.Cet épisode a été publié le 21 novembre 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On les appelle les jeunes des collines. Un nom délicat pour décrire les extrémistes très violents qui s'en prennent aux Palestiniens en Cisjordanie. Agressions physiques, incendies de véhicules, de biens et même d'une mosquée en début de semaine, les Nations unies comptent 264 attaques au mois d'octobre 2025. Du jamais vu depuis qu'elles sont recensées. Les condamnations de l'armée israélienne sont timides. Le gouvernement minimise l'importance de ces raids. Le monde regarde vers Gaza, pendant ce temps, l'escalade se poursuit. Avec : - Agnès Levallois, présidente de l'iReMMO (Institut de recherche d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient), chargée de cours à Sciences Po, autrice de Le Livre noir de Gaza (Seuil) - Frédérique Misslin, envoyée spéciale permanente de RFI à Jérusalem. À lire aussiCisjordanie occupée: des jeunes colons multiplient les violences contre des Palestiniens
Alors que l'Union européenne s'apprête à accueillir, ce jeudi (20 novembre 2025), à Bruxelles une conférence des donateurs pour les Palestiniens, il semble que le débat public sur la situation au Proche-Orient a atteint un niveau de tension inédit. En témoigne la déprogrammation récente d'un colloque prévu au Collège de France sur le thème «la Palestine et l'Europe». Une décision motivée par le ministre de l'Enseignement supérieur et qui fait beaucoup de bruit. Y a-t-il un amalgame sur la défense de la cause palestinienne ? Pourquoi le soutien aux Palestiniens fait craindre le risque d'échauffourées ? Comment retrouver un apaisement du débat ? Pour en débattre - Béligh Nabli, professeur des Universités en Droit public et spécialistes des Relations internationales, auteur du livre L'État de droit, aux éditions PUF (2025) - Thomas Maineult, agrégé et docteur en Histoire au Centre d'histoire de Sciences Po, spécialiste de l'histoire du Moyen-Orient. Auteur d'une thèse : La cause palestinienne en France.
Alors que l'Union européenne s'apprête à accueillir, ce jeudi (20 novembre 2025), à Bruxelles une conférence des donateurs pour les Palestiniens, il semble que le débat public sur la situation au Proche-Orient a atteint un niveau de tension inédit. En témoigne la déprogrammation récente d'un colloque prévu au Collège de France sur le thème «la Palestine et l'Europe». Une décision motivée par le ministre de l'Enseignement supérieur et qui fait beaucoup de bruit. Y a-t-il un amalgame sur la défense de la cause palestinienne ? Pourquoi le soutien aux Palestiniens fait craindre le risque d'échauffourées ? Comment retrouver un apaisement du débat ? Pour en débattre - Béligh Nabli, professeur des Universités en Droit public et spécialistes des Relations internationales, auteur du livre L'État de droit, aux éditions PUF (2025) - Thomas Maineult, agrégé et docteur en Histoire au Centre d'histoire de Sciences Po, spécialiste de l'histoire du Moyen-Orient. Auteur d'une thèse : La cause palestinienne en France.
Ramzi Aburedwan participait au Grand débat « Guerre et paix », le 31 août 2025 au festival Les Inattendues à Tournai. Merci pour votre écoute Dans quel Monde on vit, c'est également en direct tous les samedi de 10h à 11h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Dans quel Monde on vit sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8524 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au programme de l'émission du 19 novembre : avec Inbar Heller Algazi, autrice-illusratrice ; et avec l'équipe du spectacle "La famille Croquembouche" (rediffusion) COLLECTE SOLIDAIRE - interview de Inbar Heller Algazi - c'est vers 07 min✅Depuis le début du mois, librairies et artistes s'associent en soutien solidaire aux Palestiniens et Palestiniennes. Des ventes d'illustrations, originaux ou tirages, sont organisées un peu partout en France dans les librairies, au profit de trois organisations palestiniennes, soigneusement choisies. À Paris, demain jeudi à partir de 18 h, à la librairie La Régulière, rue Myrha, aura lieu la vente solidaire d'illustrations, originaux ou tirages, de plusieurs artistes, parmi lesquels Caroline Cruzinha, Bernadette Gervais, Camille Louzon, Marie-Noëlle Horvath, Amélie Fontaine, et d'autres.
durée : 00:39:10 - L'Invité(e) des Matins - par : Guillaume Erner, Yoann Duval - Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale de l'ONU sur les droits humains dans les territoires palestiniens occupés, publie “Quand le monde dort”. Dans ce livre, elle tisse un récit autour de la Palestine à travers dix portraits, autant de témoignages qui éclairent les multiples facettes du conflit. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Francesca Albanese rapporteuse spéciale de l'ONU sur les droits humains dans les territoires palestiniens occupés.
Levée du drapeau palestinien à l’Hôtel de Ville de Toronto. La rencontre Mulroney-Dutrizac avec Ben Mulroney, animateur du Ben Mulroney show. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
À Jérusalem, ce jeudi 13 novembre 2025, à la sortie de la ville, après la colonie de Ramot, nous vous proposons une illustration de la colonisation rampante. Trois villages palestiniens vivent isolés du reste des territoires palestiniens et ils ont appris qu'ils étaient désormais situés sur « une zone de jonction », qui change leur statut et leurs papiers de résidence. De notre correspondante à Jérusalem, La petite école de Nabi Samuel est en préfabriqué, Nawal Barakat y enseigne les mathématiques. Elle a appris en septembre dernier que son village de 300 habitants avait changé de statut. L'organisme israélien chargé d'administrer les territoires palestiniens occupés, le Cogat lui a délivré un nouveau permis pour qu'elle puisse vivre chez elle. « Nous sommes allés chercher ces nouveaux permis, ce sont des cartes à puces magnétiques de couleur orange. Ce permis, c'est juste pour entrer et sortir du village. Ça nous inquiète beaucoup. Nous ne savons pas ce que signifie "Nouveau résident" inscrit sur la carte, s'inquiète Nawal. Je suis ici chez moi, et les habitants du village aussi, nous sommes nés là. Pourquoi me dit-on "nouveau résident" ? Cette phrase est ambiguë. On ne sait pas vraiment ce qui se passe. » Une carte magnétique qui fait office de permis de résidence Nabi Samuel n'est pas le seul village concerné par les nouvelles règles. Beit Iksa se trouve six kilomètres à vol d'oiseau. En voiture, c'est plus compliqué. Le jour de notre reportage, impossible de passer, les militaires israéliens interdisent l'accès aux étrangers. Nous avons rendez-vous avec un conseiller municipal, Imad Zayed qui nous rejoint donc de l'autre côté du check point, au bord de la route. Imad Zayed explique qu'il sort toujours de chez lui avec une série de cartes dans son portefeuille : « Chaque personne a besoin de trois choses : une carte d'identité, la nouvelle carte magnétique qui est un permis de résidence et l'enregistrement sur l'application appelée le coordinateur al Monasseq. C'est sur le téléphone. L'autorisation est valable pendant un an. Cette carte orange, sans l'autorisation sur l'application, ne vaut rien. Mais sans cette carte, je ne peux pas entrer non plus. » Une « annexion administrative » Ces Palestiniens coincés entre la ligne verte de 1967, le mur de séparation et les colonies, étaient habitués aux restrictions de déplacement, mais les nouvelles mesures les isolent davantage et rendent leur quotidien encore plus compliqué pour se déplacer ou faire entrer des marchandises dans le village. De facto, Israël a récupéré 20 km² de territoire. Pour Salah Al Khawaja, activiste contre la colonisation à Ramallah, toute cette bureaucratie a un objectif très clair : « Aujourd'hui, avec la politique de Ben-Gvir, Smotrich et Netanyahu, les trois villages sont traités différemment du reste des territoires palestiniens. Il y a une annexion administrative. Une annexion administrative, cela signifie que les règles changent comme ce nouveau statut de résident, même pour ceux qui sont nés dans le village Nabi Samuel. » Salah estime que c'est une façon de briser le rêve d'un État palestinien.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la levée des sanctions onusiennes contre le président syrien, l'arrestation d'un cadre du PPA-CI et un accord entre les démocrates et républicains pour mettre fin au shutdown. Gaza : que sait-on de la future force internationale ? Les États-Unis ont présenté un projet de résolution destiné à être débattu au Conseil de sécurité de l'ONU pour envoyer une force internationale dans la bande de Gaza. Donald Trump a annoncé qu'elle serait « déployée très bientôt ». Quel serait le rôle de cette force ? Comment les Palestiniens pourraient-ils réagir à la présence de militaires étrangers dans l'enclave ? Avec Frédérique Misslin, correspondante permanente de RFI à Jérusalem. Syrie : pourquoi l'ONU a-t-elle levé les sanctions contre le président al-Charaa ? Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté la levée des sanctions visant le président syrien par intérim. Ahmed al-Charaa ne figure plus sur la liste des personnes soutenant le terrorisme. Comment expliquer cette décision alors que le tombeur de Bachar el-Assad est un ancien jihadiste qui s'était rallié à al-Qaïda ? Avec Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen et chargé de cours à l'Université de Genève. Côte d'Ivoire : un proche de Laurent Gbagbo dans le viseur de la justice Vice-président du Conseil stratégique et politique du PPA-CI, Damana Adia Pickass, a été arrêté et placé en détention préventive. Le parti de Laurent Gbagbo dénonce un « acharnement judiciaire » et y voit une tentative de museler l'opposition. Que lui reproche la justice ivoirienne ? Que risque-t-il alors qu'il est déjà condamné à dix ans de prison dans une autre affaire ? Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI à Abidjan. États-Unis : vers la fin du shutdown ? C'est le shutdown le plus long de l'histoire des États-Unis. Après 40 jours de paralysie budgétaire avec d'importantes conséquences sociales et économiques, les sénateurs démocrates et républicains sont enfin parvenus à un accord. Pourquoi le blocage a-t-il été si long ? Quelles ont été les conséquences de cette situation ? Avec Françoise Coste, historienne et professeure d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
Chaque jour, retrouvez le journal de 8h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actuHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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En Cisjordanie occupée, plus de 40 000 personnes ont été déplacées de force depuis le début de l'année. Expulsions, arrestations, check-points, tout cela concourt à mettre les Palestiniens sous haute pression. L'impact psychologique, l'une des faces invisibles de la colonisation, touche enfants comme adultes et inquiète les praticiens sur place. De notre correspondante de retour de Bethléem, Lever aux aurores pour Razzan Quran. Elle est psychologue itinérante. Ce matin, elle est attendue à Bethléem, à seulement 30 kilomètres de chez elle, à Ramallah. Elle est sortie près de trois heures avant son rendez-vous. « Chaque jour, chaque heure, ils ouvrent ou ferment un nouveau check-point, se plaint-elle. Personnellement, je ne peux jamais prévoir avec certitude à quel moment je vais arriver. Votre boussole interne est littéralement déréglée. Être dans un véhicule avec d'autres Palestiniens me procure un sentiment de protection et de confiance. » Si elle se sent protégée dans l'habitacle de ce taxi collectif, Razzan évoque le stress que représente le moindre trajet sur les routes de Cisjordanie occupée. Check-points, murs, barbelés, drapeaux israéliens, tours de contrôle, colonies… Tout sur le chemin rappelle l'occupation : « Un État colonial a besoin de s'imposer avec ce type de symboles. De grands drapeaux israéliens, c'est pour dire : "Je suis là !", "C'est à moi !". Ce besoin frénétique de dire "c'est à moi" raconte qu'en fait tu sais que ce n'est pas à toi… » Les blessures invisibles de l'occupation Parce qu'elle est psychologue, Razzan a les moyens de mettre à distance cette pression. Mais tous les Palestiniens n'ont pas cette chance. Dans cette cellule d'écoute psychologique à Bethléem, elle et ses confrères peinent parfois à apaiser la douleur de leurs patients. L'assistante sociale souhaite attirer aujourd'hui l'attention de Razzan sur le cas d'une petite fille de 10 ans qui s'est renfermée sur elle-même depuis peu. « Elle était dans le champ avec sa famille en train de travailler la terre, raconte l'assistante sociale. L'armée israélienne a débarqué. Les soldats ont lancé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes et la petite fille a eu peur. Depuis, elle n'accepte de sortir qu'après avoir demandé exactement où va sa famille. Si elle estime qu'ils peuvent tomber sur l'armée, elle ne sort pas, elle reste à la maison. » « L'aspect psychologique est un tribut invisible pour le monde extérieur, ajoute-t-elle. Mais quelqu'un comme notre assistante sociale qui est en poste ici depuis 23 ans est bien placée pour voir à quel point ce phénomène augmente. » Face à ce futur toujours plus angoissant, Razzan Quran applique à elle-même le conseil qu'elle donne à ses patients : tenter autant que possible de se concentrer sur l'instant présent. Une forme de « résistance », dit-elle.
Dans le cadre de l'échange des 250 prisonniers palestiniens condamnés à des peines de prison à vie contre les derniers otages détenus par le Hamas ce lundi 13 octobre 2025, de nombreuses familles palestiniennes espéraient retrouver leurs proches avant de découvrir qu'ils avaient été envoyés en Égypte. C'est le cas de cette femme rencontrée à Naplouse, en Cisjordanie, et dont le frère avait été incarcéré en 2006 pour avoir préparé un attentat contre Israël. De notre correspondant de retour de Naplouse, D'abord, la désillusion… Nour a attendu que le dernier des 88 prisonniers libérés ce lundi à Ramallah descende du bus pour comprendre que son frère n'en était pas : « On est restés jusque dans l'après-midi. Tous ceux qui étaient dans les bus sont partis, on est restés encore un peu puis on a abandonné pour rentrer à Naplouse. » Ensuite le soulagement, il serait en route pour l'Égypte, exilé, mais libre : « L'un des prisonniers a appelé sa famille avec le téléphone du chauffeur de leur bus, j'ai appris que mon frère était parmi eux, c'est là que la peur a disparu. » Dans un coin de la pièce, le sac de voyage est prêt. S'il ne peut pas revenir en Palestine, alors elle ira le voir en Égypte. D'ici là, il faut l'appeler comme pour se rassurer à nouveau, rien d'évident après plus de vingt-ans en prison : « Mon fils est resté en ligne avec lui jusqu'à trois heures du matin, pour essayer de lui créer des comptes Facebook et WhatsApp. Le lendemain, on a pu lui parler en appel vidéo. Et hier soir, depuis le dîner jusqu'à deux heures du matin, on était encore avec lui, mon fils, mes enfants qui sont à l'étranger, mon mari et moi. C'était vraiment une belle conversation, chacun parlait un peu à son tour. » À lire aussiGaza: faim, entrave, torture... les otages du Hamas racontent leurs terribles conditions de détention « C'était un déchaînement de violence » Dans une chambre d'hôtel du Caire, c'est un visage émacié, drapeau de la Palestine sur les épaules, qui s'affiche sur l'écran et déroule le récit de sa sortie de prison : « Nous avons été humiliés, c'était un déchaînement de violence, les services de renseignements israéliens nous ont interrogés. Ils nous ont menacés, ils expliquaient qu'ils allaient nous tuer pour tout un tas de raisons incroyables, ou qu'ils nous re-arrêteraient. » Les prisonniers sont finalement embarqués pour un long périple. Par les fenêtres, ils découvrent les destructions de Gaza au moment de passer la frontière avec l'Égypte. C'est seulement là, au point de passage de Rafah, qu'on le libèrera des liens qui ont laissé des plaies à vif sur ses poignets : « Le pays de mon cœur, c'est la Palestine, et c'est là-bas que j'espérais être libéré, et j'aimerais pouvoir y revenir un jour pour y retrouver ma famille. Mais l'exil reste 10 000 fois plus enviable que la prison. » Plus enviable que la prison, et peut-être moins dangereux qu'un retour en Cisjordanie occupée, voudrait croire Nour : « Nos prisonniers, même libres, restent menacés. Au lendemain des libérations, ils ont fait irruption dans les maisons de certains détenus libérés et ont tout cassé. Mon frère était menacé avant même sa libération, ils lui ont dit que s'il s'écartait des clous, ils allaient le retrouver et qu'ils savaient tout de ses moindres faits et gestes. » Ce harcèlement des anciens prisonniers par les forces israéliennes sont documentées par plusieurs ONG investies dans le soutien juridique des détenus palestiniens dont la plupart, refusent de s'exprimer par peur de représailles. À lire aussiPrisonniers palestiniens : Israël « commet des disparitions forcées contre des détenus originaires de Gaza »
durée : 00:14:51 - Journal de 8 h - Au sixième jour du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, les Palestiniens rencontrés par notre envoyée spéciale à Ramallah (Cisjordanie occupée) se sentent oubliés par la communauté internationale et sont inquiets pour l'avenir.
durée : 00:14:51 - Journal de 8 h - Au sixième jour du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, les Palestiniens rencontrés par notre envoyée spéciale à Ramallah (Cisjordanie occupée) se sentent oubliés par la communauté internationale et sont inquiets pour l'avenir.
durée : 00:14:51 - Journal de 8 h - Au sixième jour du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, les Palestiniens rencontrés par notre envoyée spéciale à Ramallah (Cisjordanie occupée) se sentent oubliés par la communauté internationale et sont inquiets pour l'avenir.
Le Journal en français facile du mardi 14 octobre 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/C63h.A
durée : 02:30:13 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Yoann Duval - - réalisation : Félicie Faugère
C dans l'air l'invité du 13 octobre 2025 avec Arthur Essebag, animateur de radio et télévision, homme d'affaires, et auteur de "J'ai perdu un bédouin dans Paris", aux éditions Grasset.Dans ce livre, Arthur raconte comment sa vie a changé avec le drame des tueries du 7 Octobre et dénonce la montée de l'antisémitisme en France. Il décrit une descente aux enfers, et dénonce la solitude, le sentiment d'abandon et la peur ressentis par les Juifs français face à la montée de l'antisémitisme dans le contexte de la guerre à Gaza. « Je suis devenu une voix dans le vacarme et le mensonge », assure-t-il, "malgré moi".Dans ce "journal intime", il expose ses doutes, et se désole du manque de "nuance", et de l'injonction à choisir "un camp", alors-même qu'il dénonce à la fois le sort des victimes et des otages israéliens du 7 octobre, et les manoeuvres guerrières menées par le gouvernement israélien en Palestine pourraient susciter des réactions.Arthur Essebag, animateur et producteur de radio et de télévision, auteur de "J'ai perdu un bédouin dans Paris", aux éditions Grasset est notre invité. Aujourd'hui, les 20 derniers otages vivants du Hamas ont été libérés de la bande de Gaza, et ont regagné Israël peu avant la libération en échange de Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes. C'est la première étape du plan de Donald Trump pour mettre fin à deux ans de guerre.Les libérations des otages après 738 jours de captivité ont été accueillies par des scènes de liesse sur la place des Otages à Tel-Aviv, où s'étaient massées des milliers de personnes. En lien avec plusieurs familles d'otages, Arthur Essebag réagira à ces 20 libérations tant attendues, alors que 4 corps sur les 28 encore détenus par le Hamas devaient être rendus à leurs familles aujourd'hui.
durée : 00:12:43 - Journal de 7 h - Pendant que la diplomatie internationale tente de mettre en place un plan de paix, des Palestiniens déplacés reviennent dans le nord de l'enclave et découvrent leurs habitations dévastées.
C dans l'air du 13 octobre 2025 - Paix à Gaza : le plan de Trump peut commencer…"Un triomphe incroyable pour Israël et pour le monde". Donald Trump n'avait pas assez de superlatifs, ce midi, pour se féliciter de l'accord de paix entre Israël et le Hamas, devant les députés israéliens de la Knesset. Ce matin, les 20 derniers otages retenus par le Hamas ont été remis à la Croix-Rouge, puis à l'armée israélienne, après 738 jours de captivité. Dans l'autre sens, plusieurs centaines de prisonniers palestiniens enfermés dans les geôles de l'État hébreu ont été libérés sur les 2 000 prévus. Pendant ce temps, une vingtaine de pays dont les États-Unis, la France, mais pas l'Iran, se réunissent en Égypte pour un sommet sur l'avenir de Gaza. "Nous allons avoir un rôle tout particulier pour être aux côtés de l'Autorité palestinienne et veiller à ce qu'elle ait sa part", a notamment réagit Emmanuel Macron à son arrivée. Le cessez-le-feu et le retour des otages acquis, le plan de paix pour Gaza prévoit la démilitarisation du Hamas et la mise en place d'une force internationale de maintien de paix, puis la reconstruction de la bande de Gaza. Dès l'annonce du cessez-le-feu vendredi, près de 200 000 Palestiniens ont entamé leur retour dans le nord de l'enclave dévasté par deux ans de guerre. Reste à éclaircir plusieurs points de l'accord sur la future gouvernance du territoire palestinien : si le Hamas a exclu d'y participer, il refuse aussi sa démilitarisation.C'est dans un Gaza en ruine que des centaines de milliers de Palestiniens ont entamé leur retour ce week-end. Donald Trump et Benjamin Netanyahou, les architectes de l'accord de paix avec le Hamas, n'ont pas oublié leur projet de riviera de luxe évoqué il y a quelques mois. Interrogé à ce sujet, le président américain a répondu : "Il faut s'occuper des gens en premier, mais cela va commencer très rapidement." Parmi les futures personnalités qui devraient chapeauter la reconstruction de Gaza, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ou encore le gendre de Donald Trump, Jared Kushner. Celui qui est aussi son conseiller informel, a grandement œuvré au rapprochement entre Netanyahou et Washington. Artisan des accords d'Abraham en 2020, il est aussi connu pour être un redoutable homme d'affaires.Pendant que Donald Trump est accueilli en héros en Israël, la situation continue de se détériorer en Ukraine. Samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est d'ailleurs entretenu au téléphone avec son homologue américain au lendemain d'une des plus grandes attaques russes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Un temps proche de Vladimir Poutine, Donald Trump est depuis revenu sur sa position : "Si cette guerre ne se termine pas, je vais leur [les Ukrainiens] envoyer des Tomahawks", a-t-il menacé dimanche dans l'avion qui l'emmenait en Israël. De son côté, Zelensky souhaite proposer aux Etats-Unis un accord d'achat de systèmes de défense aérienne et de lance-roquettes.Comment l'accord de paix entre Israël et le Hamas se met-il en place depuis ce week-end ? Quel rôle Jared Kushner a-t-il joué dans le rapprochement entre Israël et les États-Unis ? Et cet accord de paix peut-il avoir une influence sur la guerre en Ukraine ?LES EXPERTS :- Frédéric Encel - Géopolitologue, spécialiste du Moyen-Orient, Professeur à Sciences po- Gallagher Fenwick - Grand reporter et spécialistes des questions internationales- Patricia Allemoniere - Grand reporter, ancienne correspondante permanente à Jérusalem- Nicole Bacharan - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis
durée : 00:09:21 - Journal de 18h - Après le cessez-le-feu entré en vigueur à Gaza vendredi 10 octobre, le Hamas s'est dit prêt à libérer les derniers otages israéliens tôt lundi matin. - invités : Jean-Philippe Derosier Professeur de droit public à l'université Lille 2
Dans le courant de la semaine, vous avez pu découvrir des reportages consacrés aux réfugiés gazaouis et à la capitale indienne. Nous avons rendez-vous avec leurs auteurs, Martin Dumas Primbault et Côme Bastin qui nous a fait découvrir l'étouffante ville de New Delhi entre chaleur et pollution, encore et toujours malgré l'engagement du Premier ministre d'en faire une vitrine en matière d'environnement. Égypte : la vie en suspens des exilés de Gaza Il y a 2 ans, l'attaque terroriste du Hamas sur Israël à la frontière de Gaza va être le déclencheur d'une terrible spirale. La réplique d'Israël, à force d'offensives de chars, de bombardements aériens ; d'assauts de fantassins sur un petit territoire fort peuplé et bouclé, va conduire à une guerre d'anéantissement de la population de cette bande de Gaza. Malgré tout, au moins 100 000 Palestiniens ont pu trouver refuge en Égypte. Faisant du pays, celui qui accueille le plus de Gazaouis. Installés pour la plupart au Caire, ces exilés vivent sans statut légal : l'État égyptien ne leur accorde aucun permis de résidence. Indésirables et au quotidien précaire, ils sont partagés entre l'espoir de rentrer à Gaza quand les armes se tairont et le désir de reconstruire ailleurs une vie nouvelle. Un Grand reportage de Martin Dumas Primbault qui s'entretient avec Jacques Allix. À New Delhi, les nationalistes hindous s'improvisent écologistes Des montagnes de déchets, l'air ambiant ultra-toxique, un fleuve empoisonné… New Delhi, la capitale indienne, fait face à une situation environnementale apocalyptique. Ses 30 millions d'habitants perdraient plus de 10 ans d'espérance de vie à cause de cette pollution. Les politiques publiques ont, pour l'instant, échoué à enrayer cette catastrophe écologique et sanitaire. Lors des élections municipales de mars 2025, le parti du Premier ministre Narendra Modi, le BJP, a été élu avec la promesse d'agir enfin. Mais ses solutions ou ces semblants de solutions peinent pour l'instant à convaincre les experts. Un Grand reportage de Côme Bastin qui s'entretient avec Jacques Allix.
C dans l'air l'invité du 9 octobre 2025 avec Gilles Kepel, professeur émérite des universités, spécialiste du Moyen-Orient, auteur du "Bouleversement du monde" (éditions Pocket), et de "Antiterrorisme, la traque des jihadistes"(éditions Plon).Un accord a été trouvé entre le Hamas et Israël pour un plan de paix à Gaza. Désormais, les deux camps doivent s'entendre pour procéder à des échanges d'otages israéliens et de prisonniers palestiniens, avant un retrait progressif des troupes israéliennes et un désarmement du Hamas. Mais le chemin est encore long.Pour Donald Trump, ce sont "les premières étapes vers une paix solide, durable et éternelle". Le président américain a annoncé, dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 octobre, qu'Israël et le Hamas avaient "signé la première phase" de son plan de paix pour la bande de Gaza, presque intégralement détruite après deux ans d'offensive israélienne. L'accord a été conclu dans le cadre de pourparlers indirects en Egypte. L'annonce a suscité une vague d'espoir au Moyen-Orient et dans le monde, Emmanuel Macron disant son "espoir immense pour les otages et leurs familles, pour les Palestiniens de Gaza, pour la région", dans un message publié sur X dans lequel il "salue" les efforts diplomatiques et "appelle les parties à en respecter strictement les termes". Gilles Kepel, professeur émérite des universités et spécialiste du Moyen-Orient, est notre invité. Il nous expliquera ce que contient ce plan, et nous dira, selon lui quelles sont ses forces et ses éventuelles faiblesses. Il nous éclairera aussi sur les prochaines étapes, avant d'atteindre la "paix durable" promise par le président américain. Leur reste encore floue. Le plan prévoit notamment la mise en place d'une "gouvernance temporaire de transition avec un comité palestinien technocratique et apolitique", sous la supervision d'un "conseil de la paix" dirigé par Donald Trump et incluant l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair.
Il y a 2 ans, l'attaque terroriste du Hamas sur Israël à la frontière de Gaza va être le déclencheur d'une terrible spirale. La réplique d'Israël, à force d'offensives de chars, de bombardements aériens ; d'assauts de fantassins sur un petit territoire fort peuplé et bouclé, va conduire à une guerre d'anéantissement de la population de cette bande de Gaza. Malgré tout, au moins 100 000 Palestiniens ont pu trouver refuge en Égypte. Faisant du pays, celui qui accueille le plus de Gazaouis. Installés pour la plupart au Caire, ces exilés vivent sans statut légal : l'État égyptien ne leur accorde aucun permis de résidence. Indésirables et au quotidien précaire, ils sont partagés entre l'espoir de rentrer à Gaza quand les armes se tairont et le désir de reconstruire ailleurs une vie nouvelle. «Égypte : la vie en suspens des exilés de Gaza», un Grand reportage de Martin Dumas Primbault.
Les attaques du 7-Octobre et la guerre qui a suivi ont fait évoluer la société israélienne. Elle est plus conservatrice. Plus polarisée que jamais et radicale aussi. Reportage à Yeroham, dans le sud du pays, en plein désert du Néguev. De notre envoyée spéciale de retour de Yehoram, Si vous cherchez la ville de Yeroham, la blague locale dit : « C'est au bout du monde à gauche. ». Yehoram est une localité de 12 000 habitants construite au milieu du désert du Néguev, dans les années 1950. Elle est peuplée de descendants de juifs venus d'Afrique du Nord, un peu des pays de l'Est et aussi de populations bédouines. Aux dernières élections municipales, le parti de Benyamin Netanyahu a remporté la mise. Sur la place du centre-ville, Melloul un habitué du café, brosse un portrait plus qu'élogieux du Premier ministre israélien : « Nous avons un Premier ministre qui est fort, il est fort et nous transmet cette confiance en nous. » La maire de la ville a été élu avec les voix du parti d'extrême droite de Itamar Ben Gvir. Le ministre de la Sécurité était justement à Yehoram récemment et Melloul s'en souvient très bien : « Ben Gvir a fait le tour de la ville, il a vu la situation et a immédiatement autorisé les armes à feu. Les gens peuvent désormais acheter des armes. Alors, j'ai tout de suite soumis une demande et, bientôt, je recevrai une licence et un pistolet légal. C'est pour la légitime défense. Si, par malheur, il y a du terrorisme, alors je pourrais l'utiliser. » À lire aussiCe que le 7 octobre 2023 a changé Depuis le 7 octobre 2023, la société israélienne est devenue moins tolérante, plus conservatrice. Omer Yair le confirme, il est spécialiste de l'opinion à l'université de Haïfa : « On a vu un changement politique, idéologique, vers la droite, le conservatisme. Oui, c'est clair, ce changement a eu lieu après le 7-Octobre. Un accord de paix avec les Palestiniens ? La plupart des Israéliens sont de plus en plus sceptiques à ce sujet. En revanche, le soutien à un leader fort augmente. » La polarisation de la société israélienne, Avi, chef d'entreprise dans la tech, l'a constatée. Mais pour lui, ça ne date pas du 7-Octobre : « Les gens votent pour la communauté, la tribu à laquelle ils appartiennent. J'ai un ami, il est Bédouin et il m'explique qu'il a envie de voter pour le parti sioniste de gauche. Il me dit : " Je suis d'accord avec leur programme, mais je ne peux pas voter pour eux ". Et à la fin, il va voter pour un parti arabe et je crois que c'est la principale considération. » À lire aussiIsraël: Benyamin Netanyahu, fragilisé par les négociations de paix, tente de rebondir
Deux ans jour pour jour après les attaques du Hamas, leur rôle s'est accru considérablement : les colons harcèlent les Palestiniens vivant dans les villages voisins de Cisjordanie occupée et multiplient les exactions. Avec la complicité des autorités israéliennes qui y voient là un rempart contre la création d'un État palestinien. Jusqu'où le pouvoir des colons israéliens peut-il aller ? Que répond de la communauté internationale ? Pour en débattre : - Sylvaine Bulle, sociologue, chercheuse à l'École des Hautes Études en Sciences sociales, autrice du livre à paraître Israël après le 7 octobre une société fragmentée, éditions Presses universitaires de France - Shlomo Sand, historien, auteur du livre « Deux peuples pour un État ? », aux éditions du Seuil.
durée : 02:30:48 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Yoann Duval - - réalisation : Félicie Faugère
durée : 00:14:39 - Journal de 8 h - Le Hamas va-t-il accepter le plan de paix pour Gaza proposé par Donald Trump ? Qu'en pensent des Palestiniens, rencontrés à Ramallah ?Le président des Etats Unis l'a présenté mardi à Washington en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
durée : 00:03:11 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Mahmoud Abbas a beau avoir 89 ans et peu de soutiens dans la population palestinienne, il est au centre de l'initiative franco-saoudienne… fait de mieux. Le président de l'Autorité palestinienne est toutefois combattu par Israël et les États-Unis pour l' « après » à Gaza, au profit de Tony Blair. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.