POPULARITY
À l'occasion de sa revue de presse, jeudi, Paul Arcand fait le point sur le cas de la fillette de 3 ans retrouvée vivante mercredi près de l’autoroute 417 à Saint-Albert, en Ontario, alors qu'elle manquait à l'appel depuis dimanche. Sa mère lui aurait dit de l'attendre à cet endroit. «Il y a tellement d'événements tristes, tragiques, qui impliquent des enfants. Pour une fois, ça se termine bien.» Autres sujets abordés Un missile iranien touche un hôpital en Israël; à Gaza, des Palestiniens meurent en allant chercher de la nourriture; Commission Gallant: l’ex-PDG de la SAAQ boit de l’eau, demande constamment si on l’entend bien et dit des choses invraisemblables; Un voleur à l’étalage dit qu’il veut devenir un pasteur à sa sortie de prison. Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée
durée : 00:02:14 - Le vrai ou faux - Les préfets ont demandé aux maires de Saint-Denis et Gennevilliers de retirer les drapeaux palestiniens de leurs mairies, et au maire de Nice d'enlever le drapeau israélien.
durée : 00:20:01 - Journal de 18h - Des Palestiniens rassemblés près d'un centre de distribution de nourriture meurent sous des tirs israéliens. Il y aurait, selon les secours palestiniens, au moins 53 morts.
« Les affrontements militaires de ces trois derniers jours entre Israël et l'Iran, à l'initiative de l'Etat hébreu, ne doivent pas faire oublier la guerre sanglante à Gaza », disent de nombreux observateurs. Depuis le 7-Octobre, jour du massacre de plus de 1 200 Israéliens par le Hamas, plus de 54 000 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués en représailles par Israël. Cette hécatombe suscite des réactions dans le monde entier. L'historien sénégalais Abdoulaye Bathily a été plusieurs fois ministre dans son pays. Il a été aussi l'émissaire de l'ONU en Libye. Il témoigne au micro de Christophe Boisbouvier. À lire aussiGuerre Israël-Iran: «L'Iran apparaît comme un moyen de faire oublier Gaza et les crimes qui ont été commis» À lire aussi«Ils veulent délibérément créer le chaos»: à Gaza, le soutien d'Israël à des groupes criminels n'étonne personne
La guerre entre l'Iran et Israël embrase le Proche-Orient et entrave les efforts diplomatiques sur la situation en Palestine. La conférence prévue à l'ONU cette semaine pour aborder la reconnaissance de l'État de Palestine a été reportée. Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne se réunissent malgré tout mardi (17 juin 2025) pour réexaminer l'accord de commerce et de coopération avec Israël, sur fond de divergences de vues. Ce week-end, des centaines de milliers de personnes ont manifesté en soutien aux Palestiniens, en France, en Belgique, aux Pays-Bas ou encore en Espagne. Dossier spécial Israël / Palestine En Espagne, des liens historiques avec la cause palestinienne. Madrid avait reçu Yasser Arafat plusieurs années avant d'établir des relations diplomatiques avec Israël. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dans le pays, Elise Gazengel était dans le cortège samedi à Barcelone. En Irlande, le souvenir de la colonisation. L'Irlande a elle aussi a reconnu l'État palestinien. Et le pays multiplie les gestes concrets : tout récemment et c'est une première, la prestigieuse université Trinity College a décidé de rompre ses liens avec Israël. Le conseil d'administration a voté la fin des partenariats avec les entreprises et les universités israéliennes. Un tournant qui illustre une fois de plus la position radicalement critique de l'Irlande vis-à-vis d'Israël. Clémence Pénard. En Europe centrale et orientale, l'héritage soviétique. La plupart des pays de la région ont, en effet, été contraints de reconnaître l'État palestinien sous la férule de Moscou. C'est le cas de la République tchèque. Elle est l'un des plus fidèles alliés d'Israël. Mais elle accueille à Prague une ambassade palestinienne en bonne et due forme, et le gouvernement ne s'estime pas légalement tenu par la reconnaissance de la Palestine en 1988, quand ce pays était encore la Tchécoslovaquie. Alexis Rosenzweig. En Allemagne et en Autriche, le poids du passé nazi. Vienne compte toujours parmi les plus fervents soutiens d'Israël en Europe, mais la position commence à être difficile à tenir, en témoigne l'épisode de l'Eurovision, mi-mai, où le chanteur JJ a plaidé pour l'exclusion d'Israël du concours, en témoigne aussi l'émergence de voix critiques jusqu'au sommet de l'État. Céline Béal. Reportage. En Turquie, les - vains - efforts du gouvernement pour relancer la natalité C'est presque une obsession pour le président Erdogan, dans le pays, le taux de fécondité est en chute de libre, désormais sous une moyenne de 1,5 enfant par femme. Recep Tayyip Erdogan qui appelle depuis 20 ans les Turcs à faire au moins trois enfants s'inquiète d'une « catastrophe nationale ». Dans l'espoir de modifier la tendance, le gouvernement s'en prend désormais aux accouchements par césarienne sans nécessité médicale. La Turquie détient le record mondial dans ce domaine. Mais les ONG féministes dénoncent des politiques qui pourraient nuire aux droits et à la santé des femmes. À Ankara, Anne Andlauer.
Cette année, le marché de la Poésie de Paris aura pour pays invité la Palestine. À cette occasion et dans le cadre d'une journée spéciale Gaza sur l'antenne de RFI, nous mettons à l'honneur la poésie palestinienne. «Poète, ne lâche pas ta plume, tant que l'esprit est sauf», ainsi s'exprimait en 2003 dans La Terre est une orange amère, Abdellatif Laâbi. Poète, romancier, dramaturge, il est le premier à avoir traduit en français, les textes du Palestinien, Mahmoud Darwich. Et il est aujourd'hui l'auteur d'une anthologie de la poésie gazaouie contemporaine. Un recueil qui nous plonge dans l'histoire immédiate, celle du territoire de Gaza, meurtri depuis plus de 18 mois. Quand la destruction, le fracas des bombes et le deuil dominent. Il reste en effet les mots pour résister, se soulager d'un poids ou s'affirmer tout simplement humain. Nous recevons aussi, Tarik Hamdan, journaliste pour MCD et poète. Il a publié Exercices d'apprentissage aux éditions Lanskine. Abdellatif Laâbi et Tarik Hamdan sont les invités de Sur le pont des arts. Au programme de l'émission : ►Reportage Sarah Cozzolino nous fait visiter un lieu inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco situé au Brésil, le site Bourle Marx du nom d'un paysagiste pionnier qui a été parmi les premiers à alerter contre la déforestation et collecté des espèces protégées sur des sites menacés. ►Les pionnières de la culture Marjorie Bertin nous raconte le destin Ma Rainey (1886-1939) surnommée «la mère du blues». Celle qui propagea cette musique, alors naissante, sur les routes de l'Amérique, fut aussi une femme qui chanta ouvertement son homosexualité à une époque où cette dernière était considérée comme un crime. ► Playlist du jour -Saint Levant - Wazira -Yamê - Solo
En Tunisie, la marche pour Gaza initiée par un collectif de Tunisiens depuis lundi 9 juin est bloquée en Libye suite à la décision des autorités libyennes de l'Est. Alors que beaucoup ne souhaitent pas faire marche arrière, cette initiative a montré la force d'une mobilisation maghrébine en faveur des Palestiniens. Retour sur cette odyssée avec notre correspondante à Tunis. Samedi 14 juin, alors que la caravane Soumoud était encore bloquée à Syrte dans l'Est libyen, des centaines de Tunisiens se sont réunis au centre-ville de Tunis pour soutenir le convoi. Haykel Mahfoudhi, un journaliste indépendant, a fait la route avec la caravane jusqu'à Ras Jedir, le poste frontalier tuniso-libyen. « C'était vraiment incroyable le soutien que nous avons eu, la solidarité, tout au long des villes tunisiennes que nous avons parcourues. On sent que le mouvement de la marche pour Gaza a beaucoup fédéré. » Après les refoulements et expulsions au Caire de participants à la marche internationale, Raouf Farrah chercheur algérien basé en Tunisie, a dû renoncer à rejoindre la marche par voie aérienne. Présent lundi au lancement du convoi, il relève son importance sur le plan maghrébin, près de 700 Algériens se sont joints à l'initiative tunisienne : « Je pense qu'en tant que Maghrébin, nous sentons cette responsabilité à la fois morale et politique de dire "Assez au génocide, assez aux violences génocidaires contre les Palestiniens, au silence et à la complicité des autorités et des gouvernements, des institutions internationales face à un crime qui devrait être arrêté" ». À lire aussiLa caravane et la marche en solidarité avec Gaza stoppées en Libye et en Égypte Après avoir été accueilli à bras ouverts à Zawiya et Misrata en Libye, la caravane, dont la page Facebook cumule plus de 200 000 abonnés, s'est retrouvée bloquée à Syrte, côté Est libyen, depuis jeudi. Sans réseau et avec très peu de connexion, les participants n'ont pu poster que de rares informations et mises à jour sporadiques, disant être en négociations avec les autorités libyennes, selon Haykel Mahfoudhi : « On a eu vent de plusieurs personnes du convoi qui ont été arrêtées. On est encore en train de mettre à jour les informations que nous avons eues au fur et à mesure. C'est très difficile de joindre la caravane actuellement et on ne sait pas trop ce qu'ils vont pouvoir faire. » Dimanche 15 juin, les porte-paroles du convoi insistaient encore dans une vidéo pour rester en Libye et ne pas faire marche arrière. L'objectif final : passer en Égypte pour ensuite rejoindre la marche et aller à Rafah, mais avec les restrictions égyptiennes imposées aux autres participants, l'espoir d'arriver à bon port, reste fragile. À lire aussiMarche de solidarité avec Gaza: de nombreux militants pro-palestiniens interpellés au Caire en Égypte
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de la Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualité. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le 13 Novembre 1974, le leader de l'O.L.P Yasser Arafat est invité pour la première fois à la tribune de l'ONU où il prononce le discours historique qui va faire basculer l'opinion publique internationale en faveur de la reconnaissance de la cause palestinienne. « Aujourd'hui, je suis venu porteur d'un rameau d'olivier et d'un fusil de combattant de la liberté. Ne laissez pas le rameau d'olivier tomber de ma main. Je vous le répète : ne le laissez pas tomber de ma main. » Pointant du doigt l'assemblée de l'Onu, Yasser Arafat va en réalité répéter trois fois sa dernière phrase et déclencher un tonnerre d'applaudissements. Quel leader est Yasser Arafat, coiffé du keffieh noir et blanc, symbole du nationalisme palestinien lorsqu'il est invité à l'ONU ? Quels sont les arguments du représentant de l'OLP ? Et que représente ce discours dans l'histoire et la mémoire du peuple palestinien ? Plus de 50 ans après la reconnaissance du droit des Palestiniens à l'auto-détermination votée le 22 Novembre 1974 par l'ONU à une majorité écrasante, RFI et MCD s'associent pour donner accès à une archive essentielle pour la compréhension de l'histoire du conflit israélo-palestinien. De larges extraits du discours traduits en français s'articulent avec les témoignages de Anwar Abou Aïsha, ancien ministre palestinien de la Culture ; Hala Qodmani, journaliste spécialiste du Proche-Orient ; Elias Sanbar, historien ettraducteur ; Leïla Shahid, ex-déléguée générale de la Palestine en France et Yousef Zayed, musicien et professeur de oud. Un documentaire signé Valérie Nivelon RFI avec la collaboration de Tarik Hamdan MCD. Réalisation : Sophie Janin avec Adrien Landivier, Nicolas Falez et Nicolas Pichon-Loevenbruck. Émission initialement diffusée le 9 novembre 2024. À lire : - « La dernière guerre ? » Palestine, 7 octobre 2023-2 avril 2024 par Elias Sanbar. Collection Tracts (no56) Gallimard - « Comment la Palestine fut perdue et pourquoi Israël n'a pas gagné, Histoire d'un conflit », de Jean-Pierre Filiu aux éditions Seuil - « Israël/Palestine Anatomie d'un conflit », de Vincent Lemire et Thomas Snégaroff aux éditions Les Arènes - « Les grands discours à l'ONU. De Harry Truman à Greta Thunberg », par Chloé Maurel, aux éditions du Croquant.
Tous les samedis et dimanches, dans Europe 1 Matin week-end, Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du service débats du Figaro, livre son édito.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de la Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualité. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les samedis et dimanches, dans Europe 1 Matin week-end, Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du service débats du Figaro, livre son édito.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Après l'offensive lancée dans la nuit de jeudi à vendredi 13 juin par Israël sur l'Iran, Téhéran a riposté avec des missiles balistiques sur l'État hébreu. Quelle va être la durée et la suite des événements ? Pour en parler, Joshua L. Zarka, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l'État d'Israël en France, invité international de RFI. RFI : L'armée israélienne annonce dans un communiqué que ses avions de chasse vont reprendre les frappes, que les voix vers l'Iran ont été ouvertes. Concrètement, c'est une nouvelle phase de ce qu'on peut qualifier de guerre ouverte ? Joshua L. Zarka : Non, ce n'est pas une nouvelle phase. Nous avions clarifié d'une façon très claire que notre but n'était pas d'avoir une opération qui durerait un jour seulement. Nous allons nous débarrasser et débarrasser le Moyen-Orient de la capacité nucléaire militaire que l'Iran voulait développer. Et tant que cela n'est pas terminé, nous devons continuer cette opération. Nous allons continuer cette opération. Mais quand le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, déclare que « Téhéran brûlera », si l'Iran tire de nouveaux missiles sur Israël, cela va au-delà justement de cet objectif que vous évoquiez, des installations nucléaires... C'est exactement pour clarifier aux dirigeants iraniens, parce que ce n'est pas avec le peuple iranien que nous avons un problème, bien au contraire. Le peuple iranien en a assez de ses dirigeants, de ces mollahs, de ce régime qui les tue. Alors c'est pour clarifier à ce régime qu'il faudrait mieux de ne pas tirer contre nos civils. Nous n'attaquons ni Téhéran, ni les civils iraniens, bien sûr, mais seulement des militaires et des infrastructures militaires. Pour rebondir sur ce que vous dites, parmi les victimes qui ont été annoncées vendredi en Iran, une grande partie sont des civils, selon l'ambassadeur de l'Iran à l'ONU... Oui, c'est vrai, c'est selon l'ambassadeur de l'Iran, comme vous l'avez dit. Mais donc vous niez la qualité de civils de ces personnes ? Nous faisons en sorte, mais nous ciblons seulement les militaires. Si vous avez vu les frappes, certaines des frappes qui ont été faites, c'est non seulement les militaires et les personnes chargées des opérations militaires, mais c'est aussi la chambre à coucher spécifique de la personne où il dormait. C'est seulement l'appartement, par exemple, de M. Salami qui était responsable du programme nucléaire et d'autres. Ce n'est pas contre des civils. Ce qu'a fait l'Iran hier en quatre différentes occasions, c'est de tirer des missiles contre des gens, contre des civils, contre des endroits qui sont peuplés par des civils. Ils n'ont pas ciblés, par exemple, des bases militaires, ce qui serait, comme on dit, de bonne guerre. Vous dites que vous voulez débarrasser le Moyen-Orient de la menace nucléaire iranienne. Beaucoup d'experts doutent de cette faisabilité. Pensez vraiment que ce soit véritablement un objectif réaliste ? Vous utilisez le terme de ce qui est connu justement. Vous savez, dans le développement de capacités militaires, il y a énormément de choses qui ne sont pas connues par le public. Si nous avons décidé de faire cette opération, c'est que nous savons qu'elle peut aboutir. À lire aussiRiposte iranienne à l'attaque d'Israël: à Tel-Aviv, le quartier du ministère de la Défense lourdement touché Vous estimez avoir les capacités militaires pour atteindre les infrastructures souterraines ? Ce qui est connu par des gens qui sont soi-disant, des experts militaires qui ne savent pas ce qu'il y a exactement, ce qui existe dans les arsenaux israéliens, ne veut rien dire. Si nous avons décidé de faire cette opération, c'est que nous sommes certains de pouvoir y aboutir. De pouvoir éradiquer complètement le programme nucléaire, pas juste de le retarder ? Vous savez, regardez, il y a eu deux différentes occasions. Il y a eu des événements dans lesquels Israël a débarrassé le Moyen-Orient de programmes nucléaires illicites, c'était en Irak et en Syrie. Dans les deux cas, des experts internationaux disaient que c'était impossible et que de toute façon, ça allait repousser le programme de un ou deux ans. Et dans les deux cas, depuis et jusqu'à présent, les deux dictateurs ont disparu, mais quand ils étaient encore en vie, ils n'avaient pas repris leur intention de développer une arme nucléaire. Alors les experts, souvent, sont des experts civils qui ne savent pas exactement de quoi il s'agit. Ou bien c'est des gens qui connaissaient les facteurs dans le passé, mais ils ne savent pas de quoi il s'agit aujourd'hui. Encore une fois, je le je répète d'une façon très claire. Si nous avons décidé de faire cette opération, c'est que nous pensons que nous savons que nous pouvons y aboutir. Monsieur l'ambassadeur, vous parlez d'opération préventive. Dans quel cadre légal notamment, se déroule cette opération ? Il n'y a pas de résolutions de l'ONU et a priori pas de concertation avec les alliés d'Israël ? Mais ce n'est pas une question seulement d'opération préventive. Vous savez, le 7-Octobre est un événement iranien. Sans l'Iran, le Hamas n'aurait pas eu d'armes, n'aurait pas eu le soutien militaire, n'aurait pas eu le soutien économique qu'il a eu. Et non seulement cela, mais en deux différentes occasions, l'Iran a tiré directement sur notre territoire des centaines de missiles. La première fois 350 missiles, missiles de croisière et drones, la seconde fois 180 missiles. Mais il n'y a pas eu d'armes nucléaires utilisées le 7-Octobre ? Madame, j'essaie de vous répondre. Donc, en deux différentes occasions, l'Iran a tiré directement des centaines de missiles contre Israël. Nous sommes déjà en guerre avec l'Iran depuis des années. Depuis très longtemps, l'Iran a tiré des missiles de croisière, des drones, contre Israël à maintes occasions. Alors dire que c'est une opération qui vient « comme ça », comme si on était en paix avec le régime iranien et que d'un seul coup on a décidé d'attaquer, c'est pas du tout le cas. L'Iran nous a attaqué, nous attaque régulièrement. L'Iran a essayé d'assassiner des gens en Israël. L'Iran arme les terroristes, les groupes terroristes qui opèrent en Israël, et l'Iran a attaqué directement le territoire israélien avec des missiles de son territoire directement. Est-ce que c'est une opération qui s'inscrit pour votre pays dans un temps long ? Non, ce n'est pas dans un temps long. Notre intention est de faire ça le plus rapidement possible. Ce n'est pas une opération de plusieurs longues semaines. Ce n'est clairement pas une opération de plusieurs mois. C'est une opération que nous essayons de faire le plus rapidement possible, de raccourcir autant qu'on peut. Le président français a défendu le droit d'Israël à se protéger tout en appelant à la négociation pour régler la question nucléaire iranienne. Est-ce que le Premier ministre Benyamin Netanyahu a parlé à Emmanuel Macron ? Oui, ils se sont parlé. Ils ont eu une très bonne discussion. Les deux dirigeants se parlent assez régulièrement et généralement ont de très bonnes discussions. Est-ce que la France participe aux opérations d'une manière ou d'une autre ? D'abord, la France n'a pas du tout participé à l'attaque. C'était une attaque, une opération qui était une opération israélo-israélienne. La question de la défense d'Israël par rapport aux attaques iraniennes est une question, je pense que le président a parlé qu'il comptait aider Israël à se défendre contre les attaques iraniennes. À lire aussiÀ la Une: l'escalade entre l'Iran et Israël La question de la légalité a été posée par un certain nombre de personnes. Vous estimez que vous étiez dans un état de légitime défense après le 7-Octobre ? C'est ça qui constitue la légalité, le cadre juridique dans lequel vous intervenez ? Ce n'est pas seulement le 7-Octobre. Vous savez, quand un pays comme l'Iran dit d'une façon très claire, et c'est le président, le dirigeant de ce pays qui déclare d'une façon très claire plus d'une fois, il le répète pratiquement chaque semaine, qu'il compte détruire l'État d'Israël, il met même une date, 2035 était la date à laquelle l'Iran devait terminer de détruire Israël. Quand ce pays arme tous les ennemis autour d'Israël, et non seulement cela, mais les encourage, les finance et en plus, quand cet ennemi développe la capacité de détruire mon État, nous sommes en toute légitimité. En plus, si vous voulez ajouter cela, l'Iran a deux fois attaqué, comme je l'ai dit auparavant. L'Iran a attaqué Israël deux fois par des centaines de missiles tirés de son territoire. Au-delà du nucléaire, l'objectif c'est la chute du régime iranien ? C'est l'anéantissement de l'Iran ? Non, clairement non. Je dis ça d'une façon catégorique. D'abord, l'anéantissement de l'Iran, pas du tout. Le peuple iranien est un peuple pacifique, un peuple qui veut et qui a vécu en paix avec nous. Nous n'avons aucune raison de ne pas vivre en paix avec eux. Nous voulons et nous pourrons et nous vivrons en paix avec le peuple palestinien. Alors clairement, ce n'est pas d'anéantir l'Iran. Mais non seulement cela, ce n'est pas non plus d'amener un changement de régime. Nous sommes un petit pays et nous nous défendons. Nous ne sommes pas un nouvel architecte du Moyen-Orient. Même si le Premier ministre Netanyahu disait vendredi dans une vidéo que « le temps est venu pour le peuple iranien de s'unir face au régime pervers et oppressif »... Est-ce que du fait de cette opération contre l'Iran, le front de Gaza devient pour votre pays un théâtre d'opération secondaire ? Je voudrais d'abord répondre à la question dont vous parlez. Le Premier ministre a dit cela en disant que c'était au peuple iranien de choisir leurs dirigeants. Ce n'est pas à Israël de le faire. Et effectivement, je peux vous dire d'une façon très claire que tant que ce régime sera en place, tant que le régime iranien sera en place, il n'y aura pas entièrement de paix au Moyen-Orient, parce que c'est un régime révolutionnaire qui veut changer la façade du Moyen-Orient, qui veut changer le Moyen-Orient en utilisant la force et la violence et le terrorisme. Et sur Gaza, est-ce que ce théâtre est devenu secondaire pour Israël ? De toutes les façons, nous arrivons à la fin de la guerre à Gaza. Le Hamas n'a plus les capacités qu'il avait. Cette guerre à Gaza se terminerait immédiatement si demain ou aujourd'hui le Hamas libérait tous nos otages. Mais ça nous l'avons dit depuis longtemps et ils n'ont qu'à nous tester, qu'ils libèrent nos otages. Cette guerre sera terminée. Nous n'avons rien à faire à Gaza. Nous ne comptons pas rester à Gaza. Nous n'avons jamais voulu annexer ou repeupler Gaza. Gaza est aux Palestiniens, appartient aux Palestiniens et restera aux Palestiniens. Ce que nous voulons, c'est nos otages et qu'ils nous laissent vivre en paix. Vous dites que la guerre arrive à sa fin à Gaza, pourtant le processus politique est un petit peu à l'arrêt. Autour de la bande de Gaza, les négociations peinent à avancer. C'est quoi l'avenir de Gaza ? D'abord, les négociations peinent à avancer. Parce que vous savez que deux fois et à deux occasions, des offres de cessez-le-feu ont été présentées par l'envoyé spécial du président des États-Unis, monsieur Steve Witkoff. Et ces deux occasions, Israël les a acceptées et elles ont été rejetées par le Hamas. Alors, vous savez, le fait que ces organisations, les dirigeants palestiniens rejettent des offres de paix qui sont faites, c'est quelque chose qui se fait régulièrement. Toutes les offres faites par le Hamas ont été rejetées par Israël. C'est le propre des négociations, c'est qu'il faut parvenir à un compromis... C'est pour ça qu'il y a l'envoyé spécial des États-Unis. Mais ce ne sont pas des offres israéliennes. Ce sont des offres américaines avec lesquelles les négociations auxquelles ont participé les Égyptiens et les Qataris. Quel est l'avenir de Gaza dans la vision israélienne ? Notre vision c'est que Gaza appartient aux Gazaouis et doit être géré éventuellement par les Gazaouis et simplement que ce soit démilitarisé, désarmé et qu'ils vivent en paix avec nous. À lire aussi«Israël peut continuer à détruire des sites en Iran mais l'expertise nucléaire va rester»
Alors que l'aide humanitaire destinée à la bande de Gaza est entravée depuis trois mois par Israël, laissant 470 000 Gazaouis en situation de famine, dans quel état d'esprit sont aujourd'hui les Israéliens ? D'après les enquêtes d'opinion, la majorité de la population soutient qu'il faut expulser tous les habitants de l'enclave palestinienne. Au sein de l'Etat hébreux, martyrisé par les attaques du 7 octobre 2023 par le Hamas et le sort réservé à leurs otages, ils sont nombreux à ne plus croire en une paix durable avec les Palestiniens, tandis qu'une minorité plaide inlassablement la réconciliation.Robin Korda, journaliste au service international du Parisien, rentre d'une semaine de reportage en Israël et raconte ses observations pour Code source. Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Thibault Lambert et Anaïs Godard - Réalisation et mixage : Pierre Chaffanjon - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : BFMTV Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:04:52 - Comme personne - Après 20 mois sous les bombes, la bande de Gaza est toujours inaccessible aux journalistes internationaux. Mohammed Zaanoun, photographe palestinien, a couvert les six premiers mois de la guerre avant de fuir aux Pays-Bas. Il était invité à l'Assemblée nationale par la France insoumise début juin.
durée : 00:04:52 - Comme personne - Après 20 mois sous les bombes, la bande de Gaza est toujours inaccessible aux journalistes internationaux. Mohammed Zaanoun, photographe palestinien, a couvert les six premiers mois de la guerre avant de fuir aux Pays-Bas. Il était invité à l'Assemblée nationale par la France insoumise début juin.
durée : 00:05:38 - Rencontre avec Mohammed Hilles, jeune violoniste palestinien réfugié en France - par : Louis-Valentin Lopez - Le musicien de 26 ans a décroché une bourse, qui lui a permis de venir étudier en région parisienne. "À Gaza, la situation est pire qu'un cauchemar", témoigne-t-il au micro de France Musique. Portrait.
Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d'Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l'actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les multiples outrances et les dérapages de chroniqueurs et éditorialistes dans les médias privés sont de plus en plus mal acceptés par les collectifs de journalistes en France. Les sociétés de journalistes (SDJ) et les syndicats du groupe RMC-BFM ont réagi publiquement, en réclamant jeudi le retrait de leurs antennes de la chroniqueuse Barbara Lefebvre en raison de ses « déclarations haineuses » sur Gaza. Cette enseignante et essayiste, qui intervient dans l'émission Les Grosses Têtes, sur RMC, n'est pas une inconnue de la rédaction. En avril 2024, elle avait déjà déclaré sur l'antenne que les gens du voyage n'avaient « pas les codes de la civilisation » et qu'il fallait les renvoyer au « pays des gens du voyage », ce qui avait valu une mise en garde de l'Arcom. Cette fois, c'est un ensemble de propos qui est en cause. D'abord sur la chaîne internationale i24 News, en février, où elle a estimé qu'il fallait « vider la bande de Gaza », que « les civils de Gaza sont autant responsables que les membres du Hamas et du Jihad islamique » et que « cela devra être payé au prix fort ». Une sorte d'incitation au nettoyage ethnique qui avait entraîné une convocation par la direction de RMC. La chroniqueuse avait été suspendue une quinzaine de jours. Et voilà que le 20 mai, elle s'est vantée d'avoir assisté à un concert du chanteur israélien Eyal Golan, qui appelle à « effacer Gaza ». Pour la SDJ de RMC, « on ne peut plus parler de dérapage malencontreux, mais bien d'apologie de crime de guerre ». Un gala de soutien à l'armée israélienne Barbara Lefebvre a aussi participé fin mai à un gala organisé par le publicitaire Franck Tapiro. Elle y a animé un jeu-concours, un quiz morbide, où il s'agissait de deviner la proportion de Gazaouis tués par rapport à la population. Elle n'était d'ailleurs pas la seule à participer à ce gala puisque Laurence Ferrari, de CNews et Europe 1, en était l'invitée d'honneur. On pouvait y retrouver aussi Franz-Olivier Giesbert, du Point, ou encore Gilles-William Goldnadel. Cet avocat et chroniqueur de CNews n'a pas caché le fond de sa pensée quand il a dit qu'entre « un État juif, occidental, blanc et des terroristes basanés, il n'y avait pas photo ». Des déclarations qui sont le fait de chroniqueurs ou d'éditorialistes On entend souvent sur les chaînes d'info privées des commentateurs qui ne sont que très rarement tournés vers la défense des Palestiniens. La flottille d'aide humanitaire avec Rima Hassan et Greta Thunberg a ainsi été suivie, mais aussitôt discréditée par Caroline Fourest, sur la chaîne LCI. Dans le même temps, les reporters de terrain et les spécialistes de l'international mesurent bien l'ampleur des crimes commis par Israël. Y compris contre les journalistes pour les empêcher de témoigner. À lire aussiReportage international: à Gaza, «+972», un média qui détonne
L'émission 28 minutes du 12/06/2025 Ali Abu Awwad, le "Gandhi palestinien" : une voie pour la paixAli Abu Awwad est un militant palestinien pour la paix. Il est présent en France à l'occasion de ”l'Appel de Paris pour la solution à deux États, la paix et la sécurité régionale”, qui se déroule au Cese, vendredi 13 juin, autour de membres des sociétés civiles palestinienne et israélienne. Le parcours d'Ali Abu Awwad a été marqué par la violence et le deuil. Arrêté avec sa mère, une dirigeante de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine), lors de la première Intifada, il a passé trois ans en prison sans avoir le droit de la voir. Il perd ensuite son frère, Youssef, au début de la seconde Intifada, tué par des soldats israéliens. En 2001, un autre événement bouleverse sa vie : sa mère décide d'accueillir des familles israéliennes endeuillées chez eux. “C'est la première fois que j'ai vu une personne juive pleurer. En grandissant sous l'occupation, avec toutes les humiliations subies, je n'avais jamais vu l'humanité de l'autre”, raconte-t-il. En 2016, Ali Abu Awwad a fondé “Taghyeer”, un mouvement palestinien, en Cisjordanie, ancré dans la non-violence.Pesticides, PFAS, métaux lourds : la santé des Français en danger ? Mardi 10 juin, Santé publique France et l'Anses ont lancé une vaste étude sur la nutrition et la santé des Français. 3 150 personnes de 0 à 79 ans, tirées au sort, participeront à cette enquête appelée “Albane”, dont les résultats ne seront connus que dans trois ans. Son objectif est de mettre en lumière ce que mangent réellement les Français, leurs activités physiques, mais aussi les conséquences de leur exposition aux pesticides, métaux lourds, certains hydrocarbures ou encore aux plastifiants. La semaine dernière, les Unions régionales des professionnels de santé-Médecins Libéraux alertaient sur "une explosion de la contamination des jeunes enfants" au cadmium, un métal toxique présent notamment dans les céréales, le pain et les pâtes. La santé des Français est-elle en danger face à la multiplication des scandales sanitaires ? On en débat avec Sébastien Denys, directeur Santé-Environnement-Travail à Santé publique France, Martin Boudot, journaliste et réalisateur de documentaires d'investigation et Dominique Voynet, médecin, députée écologiste du Doubs.Enfin, direction la Grèce où un randonneur est mort après avoir été poussé par un ours. L'occasion pour Xavier Mauduit d'évoquer cette figure animale dans la mythologie grecque. Marie Bonnisseau nous embarque dans l'”Internet Roadtrip”, une expérience collaborative et contemplative, où des internautes voyagent ensemble, au volant d'une fausse voiture. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 12 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
Le gouvernement britannique a imposé des sanctions à deux ministres israéliens suite à leurs déclarations controversées sur Gaza et les Palestiniens. Les sanctions incluent une interdiction de séjour et le gel de leurs avoirs au Royaume-Uni.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Notre invité: Ofer Bronchtein, Président du Forum international pour la paix et la réconciliation au Moyen-Orient, chargé de mission par Emmanuel Macron pour le rapprochement israélo-palestinien. c'est un ancien collaborateur d'Yitzhak Rabin, qui était premier ministre travailliste de l'État d'Israël. Le Forum de Paris sur la Paix accueille jeudi et vendredi une conférence de la société civile pour la solution à deux États, la paix et la sécurité régionale à laquelle Offer Bronchtein participe avec la présence d'Emmanuel Macron.Tous les soirs du lundi au vendredi à 18h55 sur France 5, Anne-Elisabeth Lemoine et toute son équipe accueillent celles et ceux qui font l'actualité du jour.
Le conflit entre Israéliens et Palestiniens est pourvoyeur de nombreux mots ou expressions qui égrènent son histoire : " processus de paix ", " territoires occupés ", " colonies " ou encore " Intifada". Le 13 septembre 1993, les accords d'Oslo apparaissent sur toutes les télés du monde et créent la surprise, par l'image devenue historique de la poignée de main entre Yasser Arafat et Itzhak Rabin. L'espoir renaît parce que, déjà à ce moment-là, on pensait la situation sans issue. Rencontre avec Jean-Claude Lescure, Professeur à l'Université de Cergy-Pontoise. Il est au micro d'Anaïs Kien.
Depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948, le conflit au Proche Orient oppose Israéliens et Palestiniens avec ses moments de crise et d'accalmie. En 1991, après la chute de l'Union soviétique, on assiste à l'arrivée de près d'un million de personnes qui viennent accroître la population des colonies. On retrouve Jean-Claude Lescure, Professeur à l'Université de Cergy-Pontoise au micro d'Anaïs Kien.
Des accords Sykes-Picot en 1916 aux accords d'Oslo en 1993, en passant par la déclaration Balfour en 1917 et par le partage de la Palestine par les Nations Unies en 1947, les grands Etats d'Europe occidentales et les Etats Unis, anciens alliés vainqueurs des deux guerres mondiales, sont directement impliqués dans l'apparition du conflit au Proche Orient. Loin de n'être qu'un conflit régional, la guerre entre Israéliens et Palestiniens intéresse et embrase une bonne part de la planète. Jean-Claude Lescure, Professeur à l'Université de Cergy-Pontoise et spécialiste du Proche-Orient est au micro d'Anaïs Kien.
Cette semaine je suis ravie de partager ma conversation avec Rima Hassan Mobarak, présidente et fondatrice de l'Observatoire des Camps de Réfugiés. Rima est également rapporteuse à la Cour Nationale du Droit d'Asile, enseignante à l´Ecole Supérieure de Journalisme de Paris.Dans cet épisode Rima retrace ses origines, notamment sa naissance et son enfance dans un camp de réfugiés près d'Alep en Syrie.Elle relate son arrivée en France et les contraintes auxquelles elle et surtout ses frères plus âgés ont dû faire face pour parvenir à se sentir les bienvenus dans ce nouveau pays.Rima revient sur les raisons qui l'ont incité à créer l'Observatoire et la mission qui l'habite. Nous avons également parlé d'identité, ou plutôt de non-identité ou d'identité pulvérisé par l'exil forcé, de la condition des Palestiniens nés après 1948 mais aussi de sa tentative d'y retourner.Le parcours et l'histoire de Rima m'ont profondément touché. Si vous souhaitez soutenir son combat, je vous invite à faire un don à l'Observatoire des Camps de Réfugiés dont les détails sont dans les notes.Sans plus attendre je laisse place à la HeyA du jour - Rima Hassan Mobarak. ----------------------------------------------------- Pour suivre Rima et l'Observatoire des Camps de Réfugiés Instagram: @rimamobarak et @obsrefugies Soutenir l'Observatoire, dons et partenariats - Observatoire des camps de réfugiés (o-cr.org) Pour suivre Heya Instagram: @heya_podcast Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment raconter Gaza alors que l'enclave palestinienne reste fermée aux reporters étrangers et que le nombre de journalistes palestiniens tués dépasse désormais les 200, selon le syndicat des journalistes palestiniens ? Une tâche d'autant plus compliquée en Israël, qui semble rester bloqué au 7-Octobre. Un média détonne pourtant dans le paysage médiatique israélien, il s'agit du site d'information « +972 ». Il rassemble une vingtaine de journalistes israéliens et palestiniens, unis pour raconter au mieux l'actualité de cette terre qu'ils ont en partage. Du journalisme « from the river to the sea » comme ils aiment à dire. Depuis le 7-Octobre, l'affluence explose. De 20 000 lecteurs avant la guerre, les rédacteurs en chef du site d'information +972 disent être passés à 120 000 visiteurs par mois, avec des pics pouvant atteindre plus d'un million sur certaines enquêtes. Alors, à quoi ressemble le quotidien de cette rédaction mixte ? Est-ce un laboratoire ? Ou une utopie ? Amira Souilem est allée à la rencontre des équipes en Israël, mais aussi en Cisjordanie occupée.Ce soir encore à Tel Aviv, des centaines d'Israéliens manifestent pour demander la fin de la guerre à Gaza. Des photos d'enfants gazaouis à la main, ils espèrent créer un électrochoc dans l'opinion publique. Dans la foule, caché derrière son objectif, Oren Ziv, journaliste israélien : « La première semaine de la guerre, juste après le 7 octobre, le chef de la police a dit aux manifestants que si certains voulaient manifester en solidarité avec Gaza, il pouvait affréter des bus pour les envoyer là-bas. C'est important d'être là parce que cette mobilisation vise à faire en sorte que les Israéliens réalisent ce qu'il se passe à Gaza ». À lire aussiLes journalistes gazaouis réclament un statut de victimes à la Cour pénale internationaleOren Ziv travaille pour le site d'information +972, un clin d'œil à l'indicatif téléphonique d'Israël. Sa vocation est née pendant la seconde intifada au début des années 2000. Il cherche alors à comprendre pourquoi ses voisins jettent des pierres et s'engage dans une association israélo-palestinienne. L'engagement, c'est l'ADN de +972. Ses locaux sont basés à Tel Aviv. Ghousoon Bisharat, en est la rédactrice en chef. Elle est Palestinienne d'Israël. « Le génocide à Gaza et les atrocités du 7-Octobre, c'est du jamais vu. On n'a jamais vu autant de cruauté. On est tous encore traumatisés par ce qui se passe. On ne s'en remet pas encore. Je crois que la seule solution, c'est d'avoir un État, un État binational où Palestiniens comme Israéliens juifs vivent ensemble. Je sais que ça a l'air d'un rêve en ce moment, mais c'est dans cet endroit que j'aimerais que mes enfants vivent ». Le rêve de liberté pour tous semble bien loin pour le moment. À une centaine de kilomètres de là, en Cisjordanie occupée, Basel Adra est l'un des reporters palestiniens du site d'information. En mars dernier, il a remporté à Hollywood l'Oscar du meilleur documentaire pour son film No Other Land. Il y racontait le quotidien de son village soumis à la violence des colons israéliens. Parce qu'il travaille avec des Israéliens, le jeune homme a essuyé des critiques de la part de certains de ses compatriotes. Il tente de passer outre ces remarques qu'il juge déconnectées des réalités et binaires : « Hier, des activistes israéliens ont reçu des coups de la part de colons et la police n'a rien fait pour les protéger alors qu'ils sont Israéliens. Et ce type de militantisme qui tente de montrer la réalité, c'est important ».De Tel Aviv aux villages de Cisjordanie occupée, les membres de +972 continuent de penser que le cycle de la violence et de l'injustice peut être rompu. Eux, feront tout pour.À lire aussi«Ils ont vidé les maisons»: en Cisjordanie, l'armée israélienne détruit le village du film «No Other Land»À lire aussi«La presse est attaquée»: en Cisjordanie occupée, la répression israélienne contre les journalistes s'aggrave
durée : 00:42:34 - Signes des temps - par : Marc Weitzmann - Le chercheur Anoush Ganjipour et le philosophe Jean-Claude Milner confrontent leurs lectures divergentes du conflit israélo-palestinien. Un conflit, qui de l'Occident au Moyen-Orient, n'a cessé de diviser. Alors que paraît "Parler sans détours" Signes des temps prolonge la discussion. - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Jean-Claude Milner Linguiste et philosophe; Anoush Ganjipour Chercheur en philosophie comparée
Comment raconter Gaza alors que l'enclave palestinienne reste fermée aux reporters étrangers et que le nombre de journalistes palestiniens tués dépasse désormais les 200, selon le syndicat des journalistes palestiniens ? Une tâche d'autant plus compliquée en Israël, qui semble rester bloqué au 7-Octobre. Un média détonne pourtant dans le paysage médiatique israélien, il s'agit du site d'information « +972 ». Il rassemble une vingtaine de journalistes israéliens et palestiniens, unis pour raconter au mieux l'actualité de cette terre qu'ils ont en partage. Du journalisme « from the river to the sea » comme ils aiment à dire. Depuis le 7-Octobre, l'affluence explose. De 20 000 lecteurs avant la guerre, les rédacteurs en chef du site d'information +972 disent être passés à 120 000 visiteurs par mois, avec des pics pouvant atteindre plus d'un million sur certaines enquêtes. Alors, à quoi ressemble le quotidien de cette rédaction mixte ? Est-ce un laboratoire ? Ou une utopie ? Amira Souilem est allée à la rencontre des équipes en Israël, mais aussi en Cisjordanie occupée.Ce soir encore à Tel Aviv, des centaines d'Israéliens manifestent pour demander la fin de la guerre à Gaza. Des photos d'enfants gazaouis à la main, ils espèrent créer un électrochoc dans l'opinion publique. Dans la foule, caché derrière son objectif, Oren Ziv, journaliste israélien : « La première semaine de la guerre, juste après le 7 octobre, le chef de la police a dit aux manifestants que si certains voulaient manifester en solidarité avec Gaza, il pouvait affréter des bus pour les envoyer là-bas. C'est important d'être là parce que cette mobilisation vise à faire en sorte que les Israéliens réalisent ce qu'il se passe à Gaza ». À lire aussiLes journalistes gazaouis réclament un statut de victimes à la Cour pénale internationaleOren Ziv travaille pour le site d'information +972, un clin d'œil à l'indicatif téléphonique d'Israël. Sa vocation est née pendant la seconde intifada au début des années 2000. Il cherche alors à comprendre pourquoi ses voisins jettent des pierres et s'engage dans une association israélo-palestinienne. L'engagement, c'est l'ADN de +972. Ses locaux sont basés à Tel Aviv. Ghousoon Bisharat, en est la rédactrice en chef. Elle est Palestinienne d'Israël. « Le génocide à Gaza et les atrocités du 7-Octobre, c'est du jamais vu. On n'a jamais vu autant de cruauté. On est tous encore traumatisés par ce qui se passe. On ne s'en remet pas encore. Je crois que la seule solution, c'est d'avoir un État, un État binational où Palestiniens comme Israéliens juifs vivent ensemble. Je sais que ça a l'air d'un rêve en ce moment, mais c'est dans cet endroit que j'aimerais que mes enfants vivent ». Le rêve de liberté pour tous semble bien loin pour le moment. À une centaine de kilomètres de là, en Cisjordanie occupée, Basel Adra est l'un des reporters palestiniens du site d'information. En mars dernier, il a remporté à Hollywood l'Oscar du meilleur documentaire pour son film No Other Land. Il y racontait le quotidien de son village soumis à la violence des colons israéliens. Parce qu'il travaille avec des Israéliens, le jeune homme a essuyé des critiques de la part de certains de ses compatriotes. Il tente de passer outre ces remarques qu'il juge déconnectées des réalités et binaires : « Hier, des activistes israéliens ont reçu des coups de la part de colons et la police n'a rien fait pour les protéger alors qu'ils sont Israéliens. Et ce type de militantisme qui tente de montrer la réalité, c'est important ».De Tel Aviv aux villages de Cisjordanie occupée, les membres de +972 continuent de penser que le cycle de la violence et de l'injustice peut être rompu. Eux, feront tout pour.À lire aussi«Ils ont vidé les maisons»: en Cisjordanie, l'armée israélienne détruit le village du film «No Other Land»À lire aussi«La presse est attaquée»: en Cisjordanie occupée, la répression israélienne contre les journalistes s'aggrave
durée : 00:59:18 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Au-delà d'une portée symbolique, en quoi la reconnaissance d'un État palestinien peut-elle contribuer à arrêter la guerre ? Que doit faire, que peut faire l'Europe ? - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Arancha Gonzáles Laya Doyenne de la Paris School of international Affairs (PSIA), ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères; Daniela Schwarzer Politologue, membre du directoire de la Fondation Bertelsmann et du conseil d'administration de l'Institut Jacques-Delors; Rym Momtaz Rédactrice en chef de la plateforme Strategic Europe chez Carnegie; Gérard Araud Diplomate français; David Khalfa Co-Directeur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la fondation Jean-Jaurès, co-fondateur du think tank international Atlantic Middle East Forum
durée : 00:02:12 - Le vrai ou faux - Le maire de Chalon-sur-Saône a décidé d'interdire le port du drapeau palestinien dans sa commune pendant trois mois, car il serait, selon lui, devenu un symbole et un signe de ralliement pour les auteurs des violences après la victoire du PSG en Ligue des Champions.
Le Journal en français facile du mardi 3 juin 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BjDf.A
Le dimanche 25 mai dernier, l'Espagne accueillait un énième sommet international sur la question palestinienne.▶ Le Média lance le plan "Riposte"
L'Émirat finance depuis quatorze ans le Paris Saint-Germain, mais pourquoi Emmanuel Macron n'a pas remercié seulement le président du club ? Pourquoi insister pour remercier le pays et son émir ? Les phrases prononcées depuis le palais de l'Élysée ont fait mal à Ruth Elkrief, comme Française. La France, ce grand pays, Paris sa capitale, doit remercier le Qatar pour sa victoire. Monsieur Karol Nawrocki remporte l'élection présidentielle polonaise. C'est le candidat de la droite populiste, antieuropéen, pro-Trump, ancien hooligan et ancien boxeur. François trouve cela intrigant, parce que c'est la victoire de ce qu'on appelle “les populistes en Europe” dans le pays qui est la star de la croissance. Il va y avoir un axe Varsovie-Washington encore plus serré. Mike Huckabee, l'ambassadeur des États-Unis en Israël et qui est aussi un pasteur baptiste de l'Arkansas, suggère à la France de : “Détacher un morceau de la Côte d'Azur et créer un État Palestinien”. Cette phrase, il n'avait pas besoin de la dire, selon Abnousse Shalmani. Pour aboutir à une véritable paix à Gaza, il faut éviter de balancer de telles énormités. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'émission 28 minutes du 02/06/2025 Le chef étoilé Yannick Alléno se bat pour faire reconnaître le délit d'homicide routierYannick Alléno est un chef cuisinier multi-étoilé au guide Michelin. En 2022, son fils meurt dans un accident de la route, tué par un automobiliste ivre et sans permis de conduire. Quelques semaines après ce drame, il fonde l'association Antoine Alléno qui vient en aide aux familles de victimes d'accident de la route. Parallèlement, il milite pour faire inscrire le délit d'homicide routier dans le code pénal. Un projet de loi allant dans ce sens sera à l'étude en deuxième lecture le mardi 3 juin à l'Assemblée nationale. Il prévoit notamment des sanctions plus dures en cas de circonstances aggravantes, telles que le défaut de permis ou la conduite sous l'emprise de psychotropes, avec des peines pouvant aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement ou 150 000 euros d'amende. Bande de Gaza : Israël est-il en train de perdre le soutien de ses alliés ?Dimanche 1er juin, 31 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors d'une distribution d'aide alimentaire, selon les secours gazaouis. Cet événement accentue la fronde diplomatique vis-à-vis d'Israël qui se retrouve de plus en plus isolé à l'international. Depuis la rupture de la trêve et le blocus de l'aide humanitaire en mars, timidement levé depuis le 19 mai, les alliés de l'État hébreu et les organisations internationales haussent le ton. Tom Fletcher, le chef des affaires humanitaires de l'ONU, interpellait le 13 mai le Conseil de sécurité des Nations unies en demandant à ses membres "d'agir de façon décisive pour empêcher un génocide". Emmanuel Macron a appelé, le 30 mai, à "durcir la position" européenne à l'égard d'Israël. Les critiques se font aussi entendre dans le débat public israélien, notamment par la voix de Yaïr Golan, ancien chef d'état-major et chef de file de la gauche israélienne, pour qui "Israël est en train de devenir un État paria". Jusqu'où peut aller l'isolement diplomatique de l'État hébreu ? Enfin, Xavier Mauduit raconte comment les Polonais, qui viennent d'élire leur nouveau président, élisaient leur dirigeant au 16e siècle. Marie Bonnisseau nous emmène en haute mer où l'IA permet de décoder le chant des baleines. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 2 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 02/06/2025 Bande de Gaza : Israël est-il en train de perdre le soutien de ses alliés ?Dimanche 1er juin, 31 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors d'une distribution d'aide alimentaire, selon les secours gazaouis. Cet événement accentue la fronde diplomatique vis-à-vis d'Israël qui se retrouve de plus en plus isolé à l'international. Depuis la rupture de la trêve et le blocus de l'aide humanitaire en mars, timidement levé depuis le 19 mai, les alliés de l'État hébreu et les organisations internationales haussent le ton. Tom Fletcher, le chef des affaires humanitaires de l'ONU, interpellait le 13 mai le Conseil de sécurité des Nations unies en demandant à ses membres "d'agir de façon décisive pour empêcher un génocide". Emmanuel Macron a appelé, le 30 mai, à "durcir la position" européenne à l'égard d'Israël. Les critiques se font aussi entendre dans le débat public israélien, notamment par la voix de Yaïr Golan, ancien chef d'état-major et chef de file de la gauche israélienne, pour qui "Israël est en train de devenir un État paria". Jusqu'où peut aller l'isolement diplomatique de l'État hébreu ? On en débat avec Agnès Levallois, présidente de l'IReMMO, spécialiste du Proche-Orient ; Michel Taubmann, journaliste franco-israélien, responsable du Proche-Orient à la revue "Politique Internationale" et Florian Louis, historien des relations internationales.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 2 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
Israël reconnaît une perte de contrôle momentanée à Gaza lors d'une distribution d'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne. Les images de ces milliers de Palestiniens se ruant sur un centre d'aide à Rafah ont été qualifiées de "déchirantes" par le porte-parole du secrétaire général de l'ONU. La distribution chaotique a fait 47 blessés. L'armée israélienne a démenti avoir ouvert le feu sur la foule.
durée : 00:59:14 - Le 13/14 - par : Bruno Duvic - En cette journée spéciale, le 13/14 donne la parole aux artistes engagés, installés en France et qui tentent d'alerter sur le sort des populations civiles de Gaza, bombardées, affamées sans que leur sort ne suscitent de mobilisation massive à travers le monde, en Europe comme dans les pays arabes.
durée : 00:04:17 - Le Zoom de France Inter - Comment survit-on à Gaza ? À l'occasion de la Journée spéciale “Israéliens et Palestiniens face à la guerre”, France Inter donne la parole à Youssef, un habitant de l'enclave. Israël interdit aux journalistes d'entrer dans Gaza, alors c'est à distance, avec un téléphone, qu'il raconte sa journée.
Si la guerre à Gaza a montré combien le vernis de la civilisation était fin, certains tentent de montrer que l'inverse est aussi vrai. Le cycle de la haine peut être renversé, et c'est ce que donne à entendre le podcast israélien Disillusioned qui donne la parole à d'anciens colons ou soldats sortis de la spirale de la violence. Parfois, il suffit d'une seule rencontre pour que tout bascule. Amira Souilem a rencontré Yahav Erez, la fondatrice de ce podcast à Tel Aviv. Après avoir été une fervente partisane de la politique israélienne, elle œuvre désormais pour une ONG de défense des droits de l'homme et espère que ses compatriotes seront plus nombreux à ouvrir les yeux sur ce que vivent les Palestiniens. De notre correspondante à Tel Aviv,Ils se surnomment « les désillusionnés ». Ce sont les désabusés du rêve israélien. « Je m'appelle Yahav. Je suis née et j'ai été élevée en tant qu'Israélienne et sioniste. Depuis quelques années, je me pose des questions sur le récit que l'on m'a fait de cette terre et de ceux qui la peuplent. »Au micro de Yahav Erez, 34 ans, d'anciens soldats et d'anciens colons s'expriment. « Je ne voyais pas les Palestiniens comme des individus. Même les bébés. Certains Israéliens comme moi étaient extrêmes et pouvaient même se réjouir du meurtre d'un bébé », confie l'un. « On pensait que les Palestiniens voulaient nous tuer parce qu'ils sont antisémites et qu'il fallait donc bâtir un mur de fer pour se protéger », lâche un autre.Le point commun entre tous les invités : un rejet désormais catégorique de la violence. Loin de la clinquante promenade de Tel Aviv, Yahav Erez, fondatrice du podcast Disillusioned, donne rendez-vous dans un quartier habité par la classe moyenne israélienne.« J'ai découvert l'occupation à 30 ans »« Je me suis rendue compte de ce que signifiait l'occupation à 30 ans, quand j'ai commencé à aller en Cisjordanie pour la première fois et à voir la situation de mes propres yeux. Non pas en tant que soldat ou colon, comme c'est le cas pour la plupart des Israéliens, mais en tant qu'invitée chez des Palestiniens. Comprendre à quoi ressemble leur vie depuis leur point de vue est vraiment très choquant. Tout ce système qui vise à oppresser les Palestiniens est fait en notre nom, pour nous protéger soi-disant, et cela m'a rendue furieuse », explique-t-elle.Yahav Erez va jusqu'à parler d'endoctrinement de la société israélienne. Une emprise mentale renforcée, selon elle, par le service militaire : « Un officier militaire qui combattait à Gaza m'a écrit par exemple pour me dire qu'il avait écouté tous les podcasts et qu'il était confus désormais, qu'il ne savait plus quoi faire. On a commencé à correspondre, et quelques mois après – je ne veux pas dire que je suis la seule impliquée dans cette décision –, il a décidé de ne plus servir. Je fais ce podcast pour que ces gens-là ne se sentent pas seuls, mais ça va même plus loin que cela. Je le fais pour qu'ils n'aient pas l'impression d'être fous, parce que les Israéliens qui s'érigent contre le génocide à Gaza, leur entourage va leur dire qu'ils sont fous de penser cela. Peut-être que ce podcast sera écouté par des jeunes de 17 ans sur le point de rejoindre l'armée et qu'il les empêchera de commettre des crimes. »L'interview s'arrête là. Yahav Erez doit partir. Ce soir-là, elle se rend à une manifestation pour les enfants de Gaza.À lire aussiIsraël: les manifestants augmentent la pression sur Benyamin Netanyahu pour la fin de la guerre
Les deux mois et demi de blocus total de Gaza et la reprise des bombardements ces derniers jours ont largement fait réagir la communauté internationale. Le mardi 13 mai, Emmanuel Macron blâme le gouvernement de Benyamin Netanyahou, parlant de « honte » à propos du désastre humanitaire. Le dimanche suivant, contraint par ses soutiens, le chef d'État israélien donne son accord pour une reprise limitée de l'aide humanitaire à Gaza. Une aide encore trop faible pour sauver les Gazaouis, d'après l'ONU. Les bombardements ne se sont pas arrêtés, ils ciblent les hôpitaux et les maisons gazaouies. Famine, orphelins, décès dans les camps de la bande de Gaza, les Palestiniens tentent de survivre. Et au dehors la guerre continue. Après plus de 20 mois de guerre, où en est-on ? Pour Code Source, Thomas Poupeau, journaliste au service société du Parisien, Ariane Riou, journaliste au service international et Robin Korda, envoyé spécial en Israël, reviennent à travers les témoignages de Gazaouis sur l'horreur de cette guerre.Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Pénélope Gualchierotti, Orianne Gendreau, Thibault Lambert - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : TF1 et France 24. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'actualité qui a retenu l'attention de La Loupe de la semaine, c'est la montée des tensions entre Israël et les pays occidentaux au sujet de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. Une guerre responsable de plus de 53 000 morts dont de nombreux enfants. Le blocus mis en place par l'Etat hébreu est aussi responsable d'une situation humanitaire dramatique. Face à cela, les chefs d'Etat, notamment européens, sont de plus en plus nombreux à condamner Israël. Et pour faire monter la pression, ils misent sur un argument de poids : la reconnaissance de l'Etat palestinien. On en parle avec Charles Carrasco, journaliste au service Monde de L'Express. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation: Charlotte BarisEcriture : Aude Villiers-MoriaméMontage et réalisation : Jules KrotCrédits : France Inter, INA Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:02:05 - Le vrai ou faux - Plusieurs internautes et personnalités politiques affirment que des milliers de bébés risquent de mourir en 48 heures à Gaza. Mais cela résulte d'une confusion entre plusieurs chiffres, par un représentant de l'ONU, bien que la situation réelle soit tout de même extrêmement critique.
Ecoutez L'oeil de Philippe Caverivière du 22 mai 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'était il y a 77 ans : la création de l'État d'Israël. Joie et fierté pour les juifs qui voient leur rêve d'État se concrétiser. Accablement pour les populations arabes sur place. La semaine dernière, les Palestiniens commémoraient ce qu'ils appellent la « Nakba », la « catastrophe » en français, en référence à l'exode et à l'expulsion de plus de 800 000 Palestiniens de leurs terres après la création de l'État d'Israël. Ce fut le cas hier, notamment dans le camp de réfugiés d'Askar aux abords de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Pour les Palestiniens rencontrés sur place par RFI, la situation à Gaza est une continuation de cette histoire tragique. De notre envoyée spéciale à Naplouse,Jusqu'à la dernière minute, un doute planait sur la tenue des commémorations de la Nakba. Le matin même, les forces spéciales israéliennes ont investi le camp de réfugiés voisin de Balata. Elles viennent de se retirer. La fanfare démarre. Des centaines de personnes défilent dans les rues du camp d'Askar. Parmi eux, de nombreux enfants et de jeunes habillés en tenue d'époque. « On est habillés comme nos ancêtres qui ont été déracinés en 1948 pendant la Nakba. Quand on les a fait sortir de leurs terres, ils étaient habillés comme ça. Mes grands-parents vivaient leurs vies normalement dans la ville de Lod quand des milices sionistes leur ont demandé de partir trois jours seulement. Ils avaient promis de les faire revenir. Mes grands-parents sont partis et, 77 ans plus tard, ils ne sont toujours pas rentrés », témoigne Jamil, un grand adolescent qui arbore une longue jellaba et un keffieh. Un petit train arrive plein à craquer. « Ce train symbolise la Nakba et le fait qu'on veut rentrer chez nous. C'est aussi pour que les enfants puissent s'amuser et qu'ils n'oublient pas nos villes, Jaffa et Haïfa. On ne doit pas les oublier. Mes grands-parents m'ont raconté que ce sont de belles villes et qu'on a une maison là-bas. J'espère qu'on pourra y retourner un jour », explique Qacem, 15 ans. Jaffa et Haïfa se situent désormais en Israël. Dans la foule, certains enfants brandissent aussi des armes ou des clefs en cartons. Le message est clair et assumé ici : le « droit au retour » se fera coûte que coûte. Pour Samer Al Jamal, qui supervise les programmes scolaires au ministère palestinien de l'Éducation nationale, transmettre la mémoire de la Nakba est crucial. « Au sein du ministère de l'Éducation nationale, nous faisons en sorte que le récit palestinien des événements soit présent dans les programmes scolaires. On organise aussi des évènements dans nos écoles. Des activités, des festivals, tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces élèves continuent d'être attachés à cette terre. Les Israéliens ont cru que les anciens allaient mourir et que les plus jeunes allaient oublier. Cette génération n'oubliera pas la terre de ses grands-parents et de ses ancêtres. Chaque génération se passera le flambeau du souvenir », estime-t-il.Sur les banderoles ou dans les discours, une phrase revient sans cesse : la « Nakba continue ». Ghassan Daghlas, gouverneur de Naplouse en explique la signification : « La Nakba continue, oui. Tant que l'occupation perdure, la Nakba continue. Tant que l'injustice se maintient vis-à-vis du peuple palestinien, alors la Nakba continue. On espère que cette injustice cessera et que le peuple palestinien pourra accéder à son rêve d'État indépendant avec Jérusalem comme capitale. » Quelques heures après cette cérémonie, on apprenait qu'Israël lançait sa vaste offensive terrestre sur Gaza. À lire aussiEn Cisjordanie occupée, la mémoire de la Nakba perpétuée
durée : 00:14:54 - Journal de 8 h - L'armée israélienne intensifie encore son offensive sur la bande de Gaza qu'elle se prépare à envahir. Hier au moins 100 Palestiniens ont été tués lors de ces violents bombardements selon les secours.
durée : 00:14:54 - Journal de 8 h - L'armée israélienne intensifie encore son offensive sur la bande de Gaza qu'elle se prépare à envahir. Hier au moins 100 Palestiniens ont été tués lors de ces violents bombardements selon les secours.
durée : 00:05:17 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Israël a annoncé "la conquête de la bande de Gaza" et le déplacement interne de "la plupart" de ses habitants. Ce plan du gouvernement Netanyahu inquiète notamment les Palestiniens, divise la population israélienne et fait craindre un scénario digne de l'enlisement des Etats-Unis en Irak. - invités : David Rigoulet-Roze Chercheur associé à l'IRIS et à l'Institut français d'analyse stratégique, spécialiste du Moyen-Orient et de la péninsule arabique, rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques