President of Madagascar (2009-2014; 2019-present)
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« Avant la fin de l'année, Madagascar va lancer des poursuites judiciaires contre le président déchu Andry Rajoelina », a annoncé ce lundi 1er décembre sur RFI la nouvelle ministre de la Justice de Madagascar, Fanirisoa Ernaivo. Depuis son exfiltration par la France, le 12 octobre dernier, Andry Rajoelina vit sans doute à Dubaï, où il a placé une partie de sa fortune. Mais il est soupçonné par les nouvelles autorités malgaches de graves faits de corruption. En ligne d'Antananarivo, la ministre de la Justice fait le point, au micro de Christophe Boisbouvier, sur les procédures contre les dignitaires de l'ancien régime de Madagascar. RFI : Fanirisoa Ernaivo, le régime d'Andry Rajoelina est accusé de multiples actes de corruption. Est-ce que vous n'êtes pas submergée par le nombre de dossiers ? Fanirisoa Ernaivo : Effectivement, nous sommes submergées par un grand nombre de dossiers qui n'ont pas pu être instruits au moment où j'étais encore au pouvoir. À lire aussiMadagascar: la société civile critique la trajectoire prise par la transition L'une des causes de l'insurrection du mois d'octobre, c'est le manque d'eau et d'électricité à Antananarivo, est-ce que la société étatique Jirama, qui produit et distribue l'eau et l'électricité, a été l'objet de graves détournements ? Je ne pourrais vous dire oui ou non, parce qu'il y a des détournements et la mauvaise gouvernance dans la Jirama. Mais ça, je ne pourrais en parler dans l'affirmatif sans avoir un dossier devant moi. Et nous sommes en train de faire un audit des contrats de la Jirama au niveau du gouvernement. Et c'est là, après cet audit, après la révision de ces contrats, qu'on pourra parler de quel est vraiment le détournement de pouvoir dont on pourrait accuser quelques personnes et quelques entités dans cette histoire de défaillance de la Jirama. Est-ce que parmi les personnes soupçonnées d'être impliquées dans ces détournements à la Jirama, il y a le milliardaire en fuite, Mame Ravatomanga ? Pour l'instant, on est en train de commencer. Je n'ai même pas encore eu le dossier devant mes yeux. Et donc, sans vouloir tout de suite spoiler le contenu de cet audit, je vais dire qu'il y a des personnes dont, éventuellement, l'opérateur économique, Mame Ravatomanga, plusieurs sociétés, dont il a des branches, pourraient être mises en cause dans les résultats de cet audit. Des sociétés qu'il contrôle de façon indirecte ? Voilà. Dans la filière du litchi, il y avait une société écran qui s'appelait Litchi Trading Company, LTC, et par laquelle transitaient les fonds entre importateurs et exportateurs. Et du coup, tous les exportateurs malgaches viennent d'être approchés par les enquêteurs du Bianco, le bureau indépendant anticorruption. Est-ce à dire que ce sont tous les exportateurs malgaches de Litchi qui ont trempé dans de graves détournements d'argent ? On ne va pas parler de détournement, on va parler d'évasion fiscale. Concernant le dossier Litchi, du groupement des exportateurs de litchi, en effet, il y a eu la création de cette entité qui s'appelle GEL, Groupement des Exportateurs de Litchi. Normalement, ce groupement devait être institué pour pouvoir acheter à des prix avantageux pour les producteurs et pour revendre à l'exportation à des prix avantageux pour l'État et les exportateurs, en termes de retour de rapatriement de devises. Mais ces exportateurs-là, donc, ils vont collecter la production des produits, des producteurs locaux, et ils vont revendre toute la production à une société qui s'appelle LTC, qui est basée à Maurice, et donc qui devient le principal débouché de toute la production malgache. Alors que ce LTC, il s'avère que ça appartient à quelques têtes des membres du GEL. Et cela, donc, s'apparente à plafonner les devises issues de cette exportation au niveau de la vente effectuée entre le GEL et les exportateurs. Après, la LTC, la LitchiTrading Company, va revendre toute la production à d'autres distributeurs qui sont vraiment les vrais distributeurs de l'litchi dans le monde. Mais leur chiffre d'affaires va s'arrêter au niveau de la LTC, qui reste à Maurice. La fameuse société écran ? Voilà, la fameuse société écran. Et donc, du coup, l'État malgache va pouvoir rapatrier juste les devises qui ont été payées au niveau du GEL vers LTC. Et ça s'arrête là. Ça permet de cacher une grande partie des bénéfices ? Ça permet de soustraire une grande partie des bénéfices issus de cette exportation de litchis. Et comme la société est mauricienne, même s'il y a quelques membres du GEL qui sont derrière cette société, Madagascar pense qu'il y a quand même une lésion envers l'État malgache et le fisc malgache, parce que nous, nous ne savons pas donc quel est le vrai chiffre d'affaires du GEL. Parce que ça s'arrête à Maurice. Et combien d'opérateurs économiques sont visés par cette enquête ? Je ne suis pas encore en mesure de vous donner des noms ni des chiffres. Parce que l'enquête est en cours. Ce dossier de GEL LTC est actuellement en instruction parallèle entre Bianco Madagascar, PNF en France. Le parquet national financier et la FCC à Maurice La commission d'enquête financière de l'île Maurice ? Voilà. Et pour cette enquête-là, le dossier a été déposé en 2021 par Transparency International. Et il a été réouvert ici à Madagascar à notre arrivée au mois d'octobre dernier. D'accord. Donc l'enquête redémarre depuis le mois d'octobre ? On va dire qu'elle a débuté à Madagascar depuis fin octobre. Donc l'enquête redémarre depuis le mois d'octobre ? Depuis le changement de régime ? Voilà. Ça je voulais le préciser. Donc là actuellement, je n'ai pas encore tous les éléments d'information parce qu'il y a des enquêtes là-dessus. Mais ce qui est sûr, c'est que Mame Ravatomanga est parmi les personnes qui sont directement ou indirectement dans le LTC. Mais ce sera les résultats de l'enquête qui vont le confirmer s'il dirige directement ou indirectement cette société. LTC, Litchi Trading Company, la fameuse société écran ? Dans tous les cas, il dirige cette société. Cette société lui appartient et c'est là que je dis directement ou indirectement. Et il y a d'autres personnes également, je pense. Mais on le saura plus tard. Et donc l'infraction qui est constituée dans ce dossier est donc une évasion fiscale au détriment de l'État malgache. Et l'Ile Maurice est donc coopérative pour identifier le montant et la gravité de l'évasion fiscale. Autre dossier emblématique, Madame la Ministre, celui de 5 avions Boeing 777 qui ont été livrés clandestinement à une compagnie iranienne, Mahan Air. Malgré les sanctions américaines contre l'Iran, les certificats d'immatriculation de ces 5 avions ont été décernés à Madagascar. Alors où en est l'enquête ? Actuellement, nous sommes également sur ce dossier conjointement avec Maurice, le FBI et Madagascar. Nous avons repris les enquêtes au fond sur les principales personnes auteurs ou co-auteurs ou témoins. Et nous avons convoqué l'ancien ministre des Transports, pour être entendu au niveau du pôle anticorruption. Mais son avocat a répondu que le pôle anticorruption n'était pas compétent pour entendre l'ancien ministre. Sur lequel nous avons répondu que selon l'article 134 de la Constitution, pour les infractions de crimes ou délits qui sont extérieures à la fonction de ministre, même les ministres et les personnes assujetties à la haute cour de justice sont justiciables devant les tribunaux de droit commun, donc le pôle anticorruption, sans passer par la haute cour de justice. D'accord. Donc on attend s'il va s'exécuter ou pas selon cet article 134. Il y a plusieurs autres personnes qui ont été indiquées. Et qui ont été réentendues dans le cadre de cette enquête. Elles sont passées en enquête au fond, devant le pôle anticorruption, dans le cadre de cette enquête. Je n'ai pas le nombre de personnes qui sont citées dans le dossier Alors on retrouve aussi dans ce dossier apparemment le nom de Mame Ravatomanga, le milliardaire qui s'est enfui à l'île Maurice. Puisque selon nos confrères du site d'information scoop.mu, c'est ce milliardaire qui aurait usé de ses bonnes relations, avec les autorités malgaches et l'aviation civile malgache, pour faire homologuer ces 5 Boeings à destination de l'Iran. Et pour cela il aurait touché une commission de 5 millions d'euros ? Oui en effet c'est ressorti dans le dossier qu'il a perçu ce montant de 5 millions d'euros ou de dollars, pour permettre la délivrance de la première immatriculation de ces 5 avions. Immatriculation provisoire. D'accord. ll y a 1, 2, 3, je pense qu'il y a plusieurs personnes qui ont soutenu ce fait. Mais surtout il y a 2 personnes qui sont les témoins clés, témoins mais mis en cause aussi, dans cette remise de somme d'argent. Notamment les personnes qui lui ont remis la somme, et la personne qui a servi d'intermédiaire à cette remise. Je ne peux pas vous dire les noms pour protéger leur témoignage, si elles sont également mises en cause. Mais donc il y a 2 personnes. Et c'est 2 personnes qui devaient confirmer ce fait Alors vous parlez du FBI, le bureau d'investigation fédéral des Etats-Unis. Est-ce qu'il y a actuellement sur le sol de Madagascar des inspecteurs du FBI ? Actuellement non, mais on a demandé leur collaboration sur ce dossier. Je pense qu'ils sont encore sur ce dossier, mais aux Etats-Unis, mais pas encore à Madagascar. Alors quand le milliardaire Mame Ravatomanga a quitté Madagascar pour l'île Maurice, vous avez été mandatée, vous n'étiez pas encore ministre à l'époque, vous avez été mandatée par les nouvelles autorités malgaches pour aller à Port-Louis et pour obtenir l'extradition de monsieur Ravatomanga. Où en est la procédure ? Je vais rectifier. Ma mission sur Maurice, c'était de représenter le nouveau gouvernement, les nouveaux dirigeants de l'Etat malgache pour suivre le dossier et faire toutes les diligences concernant ce dossier. Et donc rapporter à Maurice toutes les infractions, toutes les actions commises sur Madagascar par Ravatomanga et consorts, faire un état de toutes les procédures qui existent à Madagascar contre Mame Ravatomanga et consorts, appuyer la plainte qui a été déposée par un Malgache à Maurice contre Mame Ravatomanga et consorts, et dans le cadre de tout cela, faire écho d'un mandat d'arrêt international décerné à Madagascar contre Mame Ravatomanga, et ce mandat d'arrêt doit être soldé par une extradition. Une extradition à la fin de toutes ces procédures, en sachant qu'une extradition ne peut être effectuée qu'à la fin d'une procédure. Quelle est la situation judiciaire de Mame Ravatomanga aujourd'hui à l'île Maurice ? Il est en état d'arrestation et comme son état de santé s'est dégradé depuis son arrivée à Maurice jusqu'à ce jour, il est en état d'arrestation mais il passe donc sa détention dans une clinique privée ou dans un hôpital. Son statut juridique est un état d'arrestation. Et que souhaitez-vous maintenant à son sujet ? Nous souhaitons poursuivre l'enquête sur les plusieurs dossiers dans lesquels il est impliqué à Madagascar et nous avons demandé des commissions rogatoires internationales à Maurice pour pouvoir faire ses auditions et les enquêtes sur sa personne, sur les personnes qui pourraient être impliquées avec lui et qui sont actuellement sur Maurice, notamment toute sa famille et ses collaborateurs et également faire des enquêtes financières sur ses sociétés à Maurice, conjointement avec la FCC. La commission d'enquête financière mauricienne. Et si au bout de cette enquête il y a procès, est-ce que vous souhaitez qu'il ait lieu à Maurice ou à Madagascar ? Je pense que pour l'instant il est plus judicieux qu'il reste à Maurice car à partir du moment où il sort de Maurice, on n'est plus sûr de rien. On n'est pas sûr qu'il va arriver à Madagascar, on n'est pas sûr qu'il va atterrir à Madagascar ou dans un autre pays. Sauf s'il y a extradition. L'extradition, je vous le dis, c'est après une condamnation. Nous pouvons le condamner ici à Madagascar et le faire condamner également à Maurice et ce ne serait qu'après cette condamnation qu'il va devoir rejoindre les prisons malgaches parce qu'en fait l'extradition c'est, on va dire, la réalisation d'un emprisonnement sur le territoire d'origine. C'est-à-dire ? C'est-à-dire malgache, là où s'est perpétrée l'infraction. Donc si je comprends bien, au bout de l'enquête actuelle, il pourrait y avoir un procès à Madagascar en l'absence de M. Ravatomanga. Et en cas de condamnation, il pourrait être ensuite extradé de Maurice à Madagascar, c'est ça ? Oui, et il pourrait également être jugé à Maurice par les autorités mauriciennes et peut-être soldé par une condamnation si les faits sont avérés. Il pourrait donc y avoir deux procès en parallèle ? Un à Maurice et un à Madagascar ? Exactement. Mais sur des faits différents alors ? Sur des faits différents. Au moment de l'insurrection du mois d'octobre, beaucoup d'autres dignitaires de l'ancien régime se sont enfuis, à commencer par le président, Andry Radjoelina, le Premier ministre, le président du Sénat. Alors du coup, beaucoup de Malgaches se demandent pourquoi vous n'avez pas lancé contre eux des mandats d'arrêt internationaux alors que vous l'avez fait contre M. Ravatomanga ? Si, on en a fait contre l'ancien maire de Tana. Il est impliqué dans un dossier où il y a plusieurs personnes qui sont placées sous mandat de dépôt et où lui-même est inculpé. Mais il a pu se soustraire à l'arrestation. On a lancé un mandat d'arrêt à Madagascar et internationaux contre lui au cas où il arriverait à sortir de Madagascar. Mais pour les autres, les mandats d'arrêt internationaux ne peuvent être faits que sur la base d'une procédure déjà ouverte. Or, aucune procédure n'a été ouverte, ni contre le président Andry Rajoelina, ni contre l'ancien Premier ministre, ni contre l'ancien président du Sénat ? Pas encore. Et justement, quelles sont les personnes contre qui vont être ouvertes des procédures ? Je ne dirais pas les noms parce qu'il y en a qui sont encore à Madagascar et qui risquent de s'enfuir si je vais dire les noms. Il y a des procédures qui ont déjà été ouvertes. Par exemple, pour Mame Ravatomanga, il y a eu ls Boeing 777. Il y a le dossier GEL-LTC. Avec ces deux procédures-là, qui étaient au PNF et au Bianco, il y a eu un mandat d'arrêt pour pouvoir permettre aux juridictions compétentes de procéder à une enquête envers Mame Ravatomanga. Il y a eu une procédure ouverte au niveau du Bianco et du pôle anticorruption contre Le Maire de Tana et Consort. Et comme il n'a pas pu se présenter à cette enquête, un mandat d'arrêt international a été décerné à son encontre également pour pouvoir le présenter devant la justice. On parle du maire d'Antananarivo ? On parle de l'ancien maire, oui. Pour Andry Rajoelina, en tant qu'ancien président, il faut qu'il soit présent. Il faut qu'il y ait une procédure ouverte et nous sommes en train de voir quelles sont les possibilités, ainsi que les autres membres du gouvernement. On est en train également de voir quelles sont les possibilités. Et une fois que ces possibilités de poursuites sont ouvertes, des convocations vont être envoyées. Convocations d'abord et puis mandat d'arrêt après. Et s'ils ne sont pas à Madagascar, donc des mandats d'arrêt internationaux. C'est comme ça en fait les procédures. On ne peut pas lancer tout de suite un mandat d'arrêt. Il faut d'abord qu'on ouvre l'enquête. Qu'on fasse les convocations. Et s'il est avéré que la personne n'est pas à Madagascar, on lance le mandat d'arrêt. Donc vous envisagez une procédure contre l'ancien président Andry Rajoelina ? Bien sûr. Pour toutes les personnes qui ont commis des infractions dans ce pays, il y aura des procédures qui seront ouvertes contre elles, y compris Andry Rajoelina. Et contre Andry Rajoelina, cette procédure pourrait-elle être ouverte d'ici la fin de l'année ? Bien sûr, avant la fin de l'année. Donc dans les semaines qui viennent ? Je ne pourrais pas vous dire dans combien de temps. Avant la fin de l'année. Et sur quelle base ? Sur quels faits précis ? Quand la procédure sera ouverte, vous aurez la communication là-dessus. Plus les avocats de la défense savent moins longtemps à l'avance, moins ils peuvent se défendre. Et préparer leurs alibis. Donc je ne peux pas vous dire sur quelle base on va les inculper avant d'entamer la procédure. C'est sûr qu'ils vont être poursuivis. Mais on ne peut pas vous dire là tout de suite sur quelle base. Sinon ils vont anticiper les preuves, ils vont préparer leur défense, leurs alibis, etc. Et ça rentre dans le cadre du secret de l'instruction. C'est sûr que l'ancien président Andry Rajoelina va être poursuivi ? Voilà. Donc ça c'est une certitude. Alors on sait que beaucoup d'avoirs...Et je pense que lui-même, il n'ignore pas qu'il a commis des infractions dans ce pays. À lire aussiMadagascar: Emmanuel Macron propose au nouveau dirigeant malgache «l'appui de la France» pour la transition
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la perte de la nationalité malgache du président déchu, la condamnation de TotalEnergies pour « greenwashing » et la reprise des frappes israéliennes sur Gaza pendant quelques heures. Sabotage du gazoduc Nord Stream : quelle est la position de l'Ukraine? La Cour d'appel de Bologne a validé l'extradition d'un Ukrainien soupçonné de complicité dans l'explosion du gazoduc Nord Stream. Kiev soutient-il ou conteste-t-il la version selon laquelle un citoyen ukrainien pourrait être impliqué dans ce sabotage ? Cette affaire risque-t-elle de créer des tensions entre l'Ukraine et ses partenaires européens, notamment l'Allemagne ou l'Italie ? Avec Kseniya Zhornokley, journaliste spécialisée pour la rédaction ukrainienne de RFI. Madagascar : Andry Rajoelina pourra-t-il retrouver sa nationalité malgache? À Madagascar, le nouveau Premier ministre a décrété la perte de la nationalité du président déchu, Andry Rajoelina. Quelles sont les conséquences politiques de cette décision ? L'ancien président pourra-t-il retrouver sa nationalité malgache ? Avec Christiane Rafidinarivo, politologue, chercheuse associée au Cevipof-Sciences Po. Environnement : TotalEnergies condamnée pour «greenwashing» L'entreprise TotalEnergies a été condamnée par la justice française pour «greenwashing». Que lui reproche-t-on exactement ? Ce verdict pourrait-il obliger TotalEnergies à modifier sa politique environnementale ? Avec Florent Guignard, journaliste au service environnement-climat de RFI. Gaza : un cessez-le-feu plus que fragile Malgré le cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis plusieurs jours, les bombardements israéliens ont repris pendant quelques heures, dans la nuit du mardi 28 au mercredi 29 octobre 2025, qui ont fait plus de 100 morts. Comment expliquer la reprise de ces frappes ? Cette situation compromet-elle le plan de paix de Trump ? Avec David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS), rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.
Madagascar's new government stripped Andry Rajoelina, the former president, of citizenship Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
À Madagascar, il reste beaucoup de questions après la chute, il y a dix jours, du président Andry Rajoelina et l'arrivée au pouvoir des militaires. Combien de temps va durer la transition ? Les militaires vont-ils s'incruster à la tête de l'État et confisquer ainsi la victoire politique des jeunes manifestants de Génération Z ? L'essayiste politique Serge Zafimahova, qui préside également la Chambre de commerce Chine-Madagascar, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. En ligne d'Antananarivo, il s'exprime aussi sur le nouveau Premier ministre, qui suscite beaucoup de débats dans le pays. RFI : Serge Zafimahova, beaucoup de jeunes de la Gen Z se demandent s'ils ne vont pas se faire confisquer leur victoire par les militaires. Est-ce que leurs craintes vous paraissent fondées ou pas ? Serge Zafimahova : le problème qui se passe actuellement, c'est l'absence d'expérience politique des militaires qui ont pris le pouvoir. Et en fait, ils ne connaissent pas du tout le personnel politique et les oligarques de l'ancien régime. Donc, ils se font un peu dépasser, déborder de ce côté-là. Or, on est face à une Assemblée nationale corrompue qu'on aurait dû abroger dès le départ. Alors, sur la durée de la transition et sur la date des prochaines élections, le nouvel homme fort du pays, le colonel Mickael Andrinirina, n'est pas très clair. Est-ce que vous avez des précisions ? En fait, le plus important pour la communauté internationale, si on prend par exemple la Sadec, que j'ai rencontrée longuement, c'est qu'il y ait un calendrier clair qui justifie que les élections présidentielles ne seront que dans 22 mois. Pourquoi 22 mois ? Cela s'explique pour des raisons simples. Il y a une refonte totale de la liste électorale. Ensuite, il faut savoir qu'un quart de la population malgache n'a pas d'état civil. Donc à 18 ans, ils n'ont pas de carte d'identité nationale. Il y a ensuite la sécurisation des élections au niveau de la Haute Cour constitutionnelle et au niveau de la Cour électorale nationale indépendante. De toute façon, l'Union européenne ne peut pas se contredire. Dans son rapport électoral en 2018, l'Union européenne a demandé à ce que la Haute Cour constitutionnelle soit dissoute. Que la Cour électorale nationale indépendante (Céni) soit dissoute, que des nouveaux textes régissent les élections. Donc tout ça nécessite une période sérieuse, je dirais, pour qu'on puisse remettre tout ça à l'ordre. Tout ce processus devrait être fait en 22 mois. C'est pour ça qu'on parle d'une transition de 24 mois. Sous le couvert du FFKM, le Conseil chrétien des églises à Madagascar. Donc, cette transition de deux ans ne vous paraît pas scandaleuse ? Non, la transition de deux ans n'est pas scandaleuse dans le sens où là, on est déjà dans une procédure, je dirais, accélérée, mais crédible tout de même. L'autre point aussi, en fin de compte, vous avez parlé au tout début de la peur des jeunes que leur révolution soit confisquée. Aujourd'hui, la personne qui a été proposée comme Premier ministre est un proche de l'ancien régime. Donc, c'est un proche d'un grand opérateur économique qui se trouve être le bailleur de l'ancien régime. Donc le fossoyeur de Madagascar. Et c'est tout ça, en fin de compte, qui pose problème aujourd'hui au niveau de la jeunesse. Il y a déjà eu au moins deux coups d'État militaires dans le passé à Madagascar en 1972 et en 2009. Est-ce qu'il n'y a pas le risque que, cette année 2025, les militaires s'installent au pouvoir pour de nombreuses années ? Je ne crois pas parce que, au vu de ce qui s'est passé, je pense que les militaires vont transmettre à un vrai Premier ministre les pleins pouvoirs pour pouvoir mener cette mission. Comme je l'ai dit, la balise, c'est le Conseil des églises chrétiennes à Madagascar, le FFKM. Donc, je ne pense pas que les militaires risquent de confisquer le pouvoir. Et de toute façon, ils ont aussi compris que la population malgache ne va pas se laisser faire. Et ils ont compris qu'il y a quand même un rapport de force qui a été instauré au niveau de la population. Il faut savoir que le problème malgache, c'est la confiscation par l'élite de toutes les sorties de crise. Donc cette fois-ci, on va vraiment partir de la base sociale pour écouter la population, pour qu'on puisse construire ensemble de manière inclusive une loi fondamentale qui tient compte de la réalité socio-économique de Madagascar. De toute façon, on va aller vers une décentralisation forte. Alors, vous l'avez dit, le nouveau Premier ministre est un ami du milliardaire Mame Ravatomanga, qui a fui à l'île Maurice dans la nuit du 11 au 12 octobre. Et aujourd'hui, les nouvelles autorités malgaches ont lancé contre cet homme d'affaires un mandat d'arrêt international avec une notice rouge d'Interpol. Est-ce que le Premier ministre ne risque pas de faire barrage à cette procédure ? Le Premier ministre n'a pas le poids de faire barrage sur cette procédure. De toute façon, au niveau même des militaires, il y a une contestation là-dessus. Je pense que le plus sage pour les dirigeants actuels militaires, c'est de revenir sur leur décision et de mettre en place un Premier ministre accepté par toutes les parties, surtout par ceux qui ont exigé le changement. Donc, je crois qu'on va s'acheminer vers un vrai Premier ministre, cette fois-ci, avec tous les moyens nécessaires pour mettre Madagascar sur les rails, je dirais de l'assainissement et la fin, je dirais, d'un régime oligarchique qui a été mis en place par l'ancien régime. Je crois que c'est en train de se faire. Et sinon, il va y avoir une reprise des manifestations. À lire aussiMadagascar: comment va se dérouler la période de transition
À Madagascar, la destitution du président Andry Rajoelina a été célébrée comme une victoire par le mouvement Gen Z à l'origine de sa chute. Le colonel Michaël Randrianirina a été investi ce vendredi président du pays. Sous l'Arbre à Palabres, Eric Topona et ses invités analysent les derniers développements de l'actualité sur la Grande Ile.
Von Nepal über Marokko, von den Philippinen bis nach Peru - überall gehen junge Menschen auf die Straße. Sie protestieren gegen Unterdrückung, kämpfen für Klimaschutz, fordern Bildung, Gerechtigkeit und Mitsprache. Auch in Deutschland wächst der Wunsch nach Veränderung und Fridays For Future mobilisiert immer noch. Obwohl gerade den jungen Menschen in unserem Land oft nachgesagt wird, es gehe ihnen hauptsächlich um eine gute Work-Life-Balance. Was genau treibt die junge Generation weltweit auf die Straßen? Welche Visionen haben sie für die Zukunft - und was unterscheidet oder verbindet sie über Ländergrenzen hinweg? Darüber sprechen wir mit dem Jugendforscher Simon Schnetzer, mit Carla Reemtsma von „Fridays for Future“, mit der Politikwissenschaftlerin Dr. Annabelle Houdret und mit Carmen Traute von Amnesty International in Deutschland. Podcast-Tipp: Weltspiegel-Podcast Gen Z rebelliert - Militärputsch in Madagaskar Seit Ende September geht die Gen Z in Madagaskar auf die Straße. Die Demonstrierenden sind wütend, weil ständig die Strom- und Wasserversorgung zusammenbricht, weil sie oft stundenlang unterwegs sind, um Wasser in Kanistern zu organisieren. Sie fordern weniger Korruption, mehr Mitsprache und bessere Chancen auf Bildung und Jobs. Unterstützung haben sie aus Teilen des Militär erhalten. Inzwischen hat Präsident Andry Rajoelina das Land verlassen und das Militär hat die Macht übernommen. Aber sind die Demonstrierenden damit am Ziel? Ist das der Systemwechsel, den sie fordern? https://www.ardaudiothek.de/episode/urn:ard:episode:74e014f8be3c0906/
(00:00:00) Xadrez Verbal #438 Protestos em Madagascar (00:04:40) Giro de Notícias #01 (00:24:05) Coluna Aberta #01: entrevista com o embaixador Alessandro Candeas (01:35:40) Coluna Aberta #02: Oriente Médio (02:19:55) Efemérides: A Semana na História (02:24:50) Match: América Latina (03:38:30) Xeque: África (04:14:05) Gambito da Dama: Nobel de Economia (04:23:50) Giro de Notícias #02 (04:42:45) Peões da Semana (04:43:50) Sétimo Selo (04:54:05) Música de Encerramento Realizamos uma entrevista exclusiva com o embaixador Alessandro Candeas, embaixador brasileiro na Palestina de 2020 a 2024.No mais, a bandeira do pirata que estica de One Piece continua presente em protestos pelo Mundo, dessa vez em Madagascar e trataremos da conjuntura política da ilha africana, além da queda do presidente Andry Rajoelina.Também demos aquele tradicional pião pela nossa quebrada latino-americana, com destaque para o pedido de demissão do chefe militar nos EUA na região e os protestos no Equador e Peru.Por fim, a professora Vivian Almeida repercute os laureados com o Nobel de Economia!Aproveite o Guia do Mochileiro Tech da Alura: https://alura.tv/xadrezverbal-guia-2025Campanha e comunicado sobre nosso amigo Pirulla: https://www.pirulla.com.br/
Madagascar’s Gen Z protesters are declaring victory this week after President Andry Rajoelina fled the country and Colonel Michael Randrianirina declared himself president. This comes after young people led weeks of anti-government protests. But with military leaders taking control and government institutions suspended, is this really the change Madagascar's Gen Z wants for their country? In this episode: Rose Mumanya, political risk analyst Episode credits: This episode was produced by Melanie Marich, Noor Wazwaz, Amy Walters, Tracie Hunte with Phillip Lanos, Spencer Cline, Farhan Rafid and Fatima Shafiq and our host, Malike Bilal. It was edited by Kylene Kiang. Our sound designer is Alex Roldan. Our video editors are Hisham Abu Salah and Mohannad al-Melhem. Alexandra Locke is The Take’s executive producer. Ney Alvarez is Al Jazeera’s head of audio. Connect with us: @AJEPodcasts on X, Instagram, Facebook, and YouTube
Seit Ende September geht die Gen Z in Madagaskar auf die Straße. Die One Piece -Flagge weht auch hier. Die Demonstrierenden sind wütend, weil ständig die Strom- und Wasserversorgung zusammenbricht, weil sie oft stundenlang unterwegs sind, um Wasser in Kanistern zu organisieren. Sie fordern weniger Korruption, mehr Mitsprache und bessere Chancen auf Bildung und Jobs. Sie wünschen sich eine Zukunft. Unterstützung haben sie aus Teilen des Militär erhalten. Inzwischen hat Präsident Andry Rajoelina das Land verlassen und das Militär hat die Macht übernommen. Aber sind die Demonstrierenden damit am Ziel? Ist das der Systemwechsel, den sie fordern? Thomas Aders aus dem ARD Studio Johannesburg war vergangene Woche mittendrin in den Protesten in der Hauptstadt Antananarivo, zwischen Tränengas und Gummigeschossen. Davon berichtet er im Weltspiegel Podcast. Warum die Proteste jetzt gerade hochkochen und welche Strahlkraft sie haben, auch für andere Länder in Afrika, davon berichtet Marjam Mayer. Sie leitet das Büro der Friedrich Ebert Stiftung in Madagaskar. Moderation: Joana Jäschke Redaktion: Steffi Fetz Mitarbeit: Wibke Neelsen, Paul Jens Redaktionsschluss: 16.10.2025 ----- Unser Podcast-Tipp der Woche: Hateland Deep State - Vom Elite-Soldaten zum Reichsbürger: https://www.ardaudiothek.de/sendung/hateland/urn:ard:show:7ae4f72cbe4a75e2/ ----- Alle Folgen des Weltspiegel Podcasts findet ihr hier: https://www.ardaudiothek.de/sendung/weltspiegel-podcast/61593768/ ----- Habt ihr Anmerkungen, Kritik oder Themenvorschläge? Schreibt uns gerne eine E-Mail an weltspiegel.podcast@ard.de
C'est ce matin que le colonel Randjianirina a été investi président de la Refondation de la République de Madagascar à Antananarivo. Sous l'œil critique de la presse malgache, qui ne cache pas ses interrogations, si ce n'est son pessimisme. « À l'allure où vont les choses, estime l'Express de Madagascar, le courage et la volonté de la GenZ (…) risquent d'être vains (...) outre les revendications sur l'eau et l'électricité, la GenZ voulait changer tout le système politique et la gestion du pays. Or, il est clair qu'elle ne dirige plus la manœuvre et est en train de se faire doubler par les politiciens et les syndicats. La GenZ doit être le leader des décisions et des négociations avec les membres de la Refondation de la République de Madagascar. Toutefois, c'est loin d'être le cas. » Mais rien n'est perdu. C'est en tout cas le point de vue de Madagascar Tribune, selon laquelle « il n'est pas trop tard ». « La Gen Z, forte de ses dernières orientations, doit arriver à parler d'une voix forte et cohérente sur les exigences de sa feuille de route et agir en « garde-fous », car ce n'est pas ce qui manque dans le contexte actuel », ironise Madagascar Tribune. Le journal estime ainsi « que la Gen Z doit agir comme une balise permanente et un lanceur d'alerte s'il n'y a pas de véritable amélioration des pratiques politiques, ou bien encore en cas de dérives et dérapages ». Quelle légitimité ? « La marge de manœuvre de la Refondation de la République de Madagascar, estime ainsi l'Express, semble limitée, entre le désir de tenir les promesses et les revendications sociales des manifestants et les contraintes politiques de toutes parts ». Le journal craint que « l'on retombe fatalement dans les erreurs de 2009 », année lors de laquelle Andry Rajoelina prit le pouvoir. Madagascar Tribune s'interroge, de son côté, expliquant que « l'une des pages Facebook les plus suivies à Madagascar s'est longtemps appelé Tout Sauf Andry Rajoelina ». « Cette posture était légitime en raison des abus du clan politico-mafieux au pouvoir. La question qui se pose maintenant est de réfléchir sur ce "tout" : cela veut-il dire n'importe qui en termes de personnalités, et n'importe quoi en termes de processus ? », précise le journal. Livre Blanc « C'est hier, que le président Bassirou Dimaye Faye a reçu au Palais de la République le livre blanc sur le massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944 » relate Sénégo. Pour rappel, des tirailleurs africains qui réclamaient leurs soldes de démobilisation ont été massacrés par l'armée française le 1er décembre 1944. Et pour Bassirou Diomaye Faye, précise Dakar Matin, « le Livre Blanc est une étape décisive dans la réhabilitation de la vérité historique ». Toutefois, le président sénégalais a fait part « d'une certaine amertume concernant la coopération attendue de la République française dont la mise à disposition des archives n'a pas toujours été à la hauteur de nos espérances ». Il a par ailleurs « validé la poursuite d'une fouille archéologique sur tous les sites susceptibles d'abriter une fosse commune », précise le Soleil. Il faut dire que 81 ans plus tard, il n'y a pas de consensus entre la France et le Sénégal sur le nombre de victimes de ces massacres. Le Sénégal estime les victimes beaucoup plus nombreuses que ce que reconnaît la France.
Seit Ende September geht die Gen Z in Madagaskar auf die Straße. Die One Piece -Flagge weht auch hier. Die Demonstrierenden sind wütend, weil ständig die Strom- und Wasserversorgung zusammenbricht, weil sie oft stundenlang unterwegs sind, um Wasser in Kanistern zu organisieren. Sie fordern weniger Korruption, mehr Mitsprache und bessere Chancen auf Bildung und Jobs. Sie wünschen sich eine Zukunft. Unterstützung haben sie aus Teilen des Militär erhalten. Inzwischen hat Präsident Andry Rajoelina das Land verlassen und das Militär hat die Macht übernommen. Aber sind die Demonstrierenden damit am Ziel? Ist das der Systemwechsel, den sie fordern? Thomas Aders aus dem ARD Studio Johannesburg war vergangene Woche mittendrin in den Protesten in der Hauptstadt Antananarivo, zwischen Tränengas und Gummigeschossen. Davon berichtet er im Weltspiegel Podcast. Warum die Proteste jetzt gerade hochkochen und welche Strahlkraft sie haben, auch für andere Länder in Afrika, davon berichtet Marjam Mayer. Sie leitet das Büro der Friedrich Ebert Stiftung in Madagaskar. Moderation: Joana Jäschke Redaktion: Steffi Fetz Mitarbeit: Wibke Neelsen, Paul Jens Redaktionsschluss: 16.10.2025 ----- Unser Podcast-Tipp der Woche: Hateland Deep State - Vom Elite-Soldaten zum Reichsbürger: https://www.ardaudiothek.de/sendung/hateland/urn:ard:show:7ae4f72cbe4a75e2/ ----- Alle Folgen des Weltspiegel Podcasts findet ihr hier: https://www.ardaudiothek.de/sendung/weltspiegel-podcast/61593768/ ----- Habt ihr Anmerkungen, Kritik oder Themenvorschläge? Schreibt uns gerne eine E-Mail an weltspiegel.podcast@ard.de
Na Guiné-Bissau, o Supremo Tribunal de Justiça não incluiu Domingos Simões Pereira na lista definitiva de candidatos às eleições presidenciais. Em Angola, o Presidente João Lourenço anunciou a atribuição de medalhas comemorativas dos 50 anos da Independência a Jonas Savimbi e Holden Roberto, depois de muitas críticas pela ausência destes nomes nas listas de condecorações. Em Moçambique, é o primeiro aniversário do duplo homicídio de Elvino Dias e Paulo Guambe e em Cabo Verde festeja-se o apuramento para o Mundial de Futebol de 2026. Na Guiné-Bissau, o Supremo Tribunal de Justiça não incluiu Domingos Simões Pereira, principal líder da oposição, na lista definitiva de candidatos à presidência da República nas eleições gerais de 23 de Novembro. A candidatura da Plataforma Aliança Inclusiva (PAI) - Terra Ranka, liderada pelo PAIGC, às eleições legislativas também não foi aceite. Esta será a primeira vez que o PAIGC, histórico partido da libertação, fica de fora de uma corrida eleitoral na Guiné-Bissau. A lista definitiva das candidaturas às eleições presidenciais foi divulgada esta sexta-feira e Domingos Simões Pereira disse à RFI que “a intenção clara” é afastá-lo do escrutínio e acusou o actual Presidente Umaro Sissoco Embaló de ter “medo de o enfrentar nas urnas”. Na terça-feira, jornalistas de três rádios locais de Bissau, nomeadamente a Capital FM, foram impedidos de cobrir a conferência de imprensa do Supremo Tribunal de Justiça quando este divulgou a lista provisória das candidaturas validadas. Tiago Seide, director da capital FM, disse à RFI que não foi apresentada nenhuma justificação. Por outro lado, na segunda-feira, a Ordem dos Advogados da Guiné-Bissau condenou com veemência o rapto e o espancamento de Luís Vaz Martins, antigo líder da Liga Guineense de Direitos Humanos e actual presidente da comissão de direitos humanos da Ordem dos Advogados da Guiné-Bissau. Em Angola, na quarta-feira, o Presidente João Lourenço anunciou, na mensagem sobre o Estado da Nação, na Assembleia Nacional, que os signatários dos Acordos de Alvor, incluindo Jonas Savimbi e Holden Roberto, os fundadores da UNITA e da FNLA, vão ser lembrados com a medalha comemorativa dos 50 anos da Independência de Angola. O gesto - disse o Presidente - é enquadrado no espírito de "perdão e reconciliação”. Esta decisão surge após muitas críticas pela ausência destes nomes nas listas de condecorações já atribuídas no âmbito dos 50 anos da independência nacional. O presidente da UNITA, Adalberto Costa Júnior, lembrou que foi um “processo muito longo”, marcado pela rejeição na Assembleia do “reconhecimento aos pais da nação” e “uma série imensa de não aceitações individuais de condecorações”. Além disso, Adalberto Costa Júnior sublinha que Jonas Savimbi e Holden Roberto devem ser reconhecidos “por mérito” e não por perdão. Por outro lado, Nimi A Simbi, presidente da FNLA, considerou a distinção de Holden Roberto como um reconhecimento do papel do partido “para a libertação de Angola”. Na terça-feira, Angola foi eleita membro do Conselho de Direitos Humanos das Nações Unidas para o triénio 2026-2028. As autoridades angolanas referem que esta eleição resulta do “reconhecimento dos avanços institucionais e do compromisso do país com a dignidade humana”. Porém, há vozes que denunciam que "o país não respeita os direitos humanos". Esta sexta-feira, em Luanda, um grupo e defensores dos direitos humanos convocou uma vigília para apelar à libertação de activistas detidos em Julho quando se manifestavam contra o aumento do preço do combustível e dos transportes. Em Moçambique, este sábado, 18 de Outubro, marca o primeiro aniversário do duplo homicídio de Elvino Dias e Paulo Guambe, algo que desencadeou meses de protestos em Moçambique depois das eleições gerais de Outubro de 2024. Agora, o ex-candidato presidencial Venâncio Mondlane anunciou que, até Dezembro, estará em actividade uma fundação inspirada em Elvino Dias, conhecido como “advogado do povo”. Venâncio Mondlane responsabilizou os "esquadrões da morte" pelo duplo homicídio dos seus apoiantes. No distrito de Memba, na província costeira de Nampula, no norte de Moçambique, a população continua com medo depois dos ataques terroristas de 30 de Setembro e 3 Outubro, contou o administrador do distrito, Manuel Cintura. Em Cabo Verde, segunda-feira foi dia de festa com o apuramento inédito da selecção para o Mundial de Futebol. Os Tubarões Azuis venceram o Essuatíni por três a zero no Estádio Nacional, na cidade da Praia. O selecionador cabo-verdiano, Pedro Leitão Brito, connhecido por “Bubista”, descreveu a união entre jogadores como factor essencial para o apuramento. Em São Tomé e Príncipe, o grupo HBD do empresário Mark Shuttleworth anunciou que vai suspender o seu investimento na ilha do Príncipe. Os governos central e regional mostraram vontade de reverter a situação. Em Madagáscar, esta sexta-feira tomou posse como Presidente o coronel Michael Randrianirina, comandante de uma unidade de elite, três dias depois de ter anunciado que as forças armadas locais iam tomar conta do país e após três semanas de protestos contra o governo. O golpe militar foi condenado pelas Nações Unidas e levou à exclusão provisória de Madagáscar da União Africana. O presidente deposto, Andry Rajoelina, está em paradeiro desconhecido, após ter fugido da ilha por temer pela própria vida durante a rebelião. Porém, o coronel Michael Randrianirina rejeita falar em golpe de Estado. O líder da oposição queniana, Raila Odinga, morreu na quarta-feira, aos 80 anos, na Índia, onde recebia cuidados médicos. Odinga marcou profundamente a história política do Quénia. Foi várias vezes candidato à presidência e foi primeiro-ministro entre 2008 e 2013. No funeral de Estado, esta sexta-feira, dezenas de pessoas ficaram feridas num movimento de pânico, um dia depois de três pessoas terem morrido quando as forças de segurança abriram fogo contra um estádio onde decorria uma homenagem a Raila Odinga.
Anna-Karin Hatt, leiðtogi Miðflokksins (Centerpartiet) í Svíþjóð, hættir eftir einungis fimm mánuði í starfi vegna hótana og hatursorðræðu. Bogi Ágústsson og Þórunn Elísabet Bogadóttir ræddu afsögnina í Heimsglugganum á Morgunvaktinni á Rás 1. Þau ræddu einnig valdarán á Madagaskar þar sem forsetinn, Andry Rajoelina, flúði land eftir mikil mótmæli þar sem afsagnar hans var krafist.
durée : 00:11:40 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - À Madagascar, une unité de l'armée vient de prendre le pouvoir. Ce coup d'État est survenu après la fuite du président Andry Rajoelina, à l'issue de trois semaines de manifestations. D'un mouvement de jeunesse sans leader au pouvoir militaire, quel avenir politique peut-on entrevoir à Madagascar ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Jean-Michel Wachsberger Sociologue, maître de conférences en sociologie à l'université de Lille, spécialiste de Madagascar
Chefe da ONU manifesta profunda tristeza com violência durante protestos contra o presidente Andry Rajoelina; líder da ONU defende um caminho pacífico para restaurar a ordem constitucional.
Le président déchu de Madagascar, Andry Rajoelina, a quitté le pays et des militaires ont pris le pouvoir dans ce pays situé dans l'océan Indien, après plus de deux semaines de manifestations ayant rassemblé des milliers de personnes. Sarah Tétaud, journaliste et correspondante de la RTS à Madagascar, explique ce qui l'a marquée dans ce mouvement de contestation, qui a notamment été porté par des jeunes. Journaliste : Grégoire Molle Réalisation : Brian Lanni
In this episode of The President's Daily Brief: Freed Israeli hostages are speaking publicly for the first time about their time in Hamas captivity. Their accounts of torture, starvation, and isolation reveal the brutal conditions they endured for more than two years underground. Russia bombs a Ukrainian hospital, and President Trump fires back, warning he'll “speak” with Vladimir Putin about supplying Tomahawk missiles to Kyiv. Venezuela's strongman lashes out over the Nobel Peace Prize—Nicolás Maduro calls winner María Corina Machado a “demonic witch” and shuts down his country's embassy in Norway. And in today's Back of the Brief—Madagascar's most powerful military unit has toppled the government, forcing President Andry Rajoelina from power. To listen to the show ad-free, become a premium member of The President's Daily Brief by visiting https://PDBPremium.com. Please remember to subscribe if you enjoyed this episode of The President's Daily Brief. YouTube: youtube.com/@presidentsdailybriefStash Financial: Don't Let your money sit around. Go to https://get.stash.com/PDB to see how you can receive $25 towards your first stock purchase.Birch Gold: Text PDB to 989898 and get your free info kit on gold Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
An elite military unit says it has seized power in Madagascar from President Andry Rajoelina following weeks of youth-led protests. Where did it all go wrong for the entrepreneur and former DJ, who first became president in 2009 when he was just 34.Being a park ranger in Africa can be one of the most dangerous professions in the world. We hear from a ranger at Zambia's South Luangwa National Park who, with a group of others, has picked up an international award for his work.And Ghana's iconic kente cloth has been officially recognised and granted protected status as a national heritage fabric.Presenter: Nyasha Michelle Producers: Yvette Twagiramariya, Mark Wilberforce, Alfonso Daniels and Ryan Johnson Technical Producers: Chris Kouzaris and Sarah Kimberley Senior Journalist: Patricia Whitehorne Editors: Andre Lombard and Alice Muthengi
An elite military unit says it has seized power in Madagascar from President Andry Rajoelina following weeks of youth-led protests. Where did it all go wrong for the entrepreneur and former DJ, who first became president in 2009 when he was just 34.Being a park ranger in Africa can be one of the most dangerous professions in the world. We hear from a ranger at Zambia's South Luangwa National Park, who, with a group of others, has picked up an international award for his work.And Ghana's iconic kente cloth has been officially recognised and granted protected status as a national heritage fabric.Presenter: Nyasha Michelle Producers: Yvette Twagiramariya, Mark Wilberforce, Alfonso Daniels and Ryan Johnson Technical Producers: Chris Kouzaris and Sarah Kimberley Senior Journalist: Patricia Whitehorne Editors: Andre Lombard and Alice Muthengi
It's Wednesday, October 15th, A.D. 2025. This is The Worldview in 5 Minutes heard on 140 radio stations and at www.TheWorldview.com. I'm Adam McManus. (Adam@TheWorldview.com) By Jonathan Clark Turkey has expelled 350 foreign Christians Alliance Defending Freedom International reports that officials in Turkey are labeling Christians as national security threats. Since 2020, the country has expelled about 350 foreign Christians under the guise of “national security.” Many of these believers lived and ministered in the country for decades. Officials are not only keeping foreign Christians out, they are also suppressing churches inside the country. For example, Turkey restricts Bible education and continues to deny legal status to Protestant seminaries. Madagascar Parliament impeaches President after Gen Z protests Youth-led protests have contributed to the unseating of another government—this time in Madagascar, an island country located 250 miles off the coast of Southeast Africa in the Indian Ocean Since September 25, Gen Z groups have led antigovernment protests. They were protesting over water and power outages as well as poverty and government corruption. The country's parliament voted Tuesday to impeach President Andry Rajoelina. He has been in power since 2009. The Madagascar Army immediately seized control of the African island nation, promising to create a transitional government. The Gen Z-Madagascar movement was inspired by youth-led protesters in Kenya last year and in Nepal this year. America boosts Argentinian economy The United States finalized a $20 billion currency swap with Argentina last Thursday. The U.S. move aims at providing economic stability to Argentina as well as keeping China's influence out of the South American country. Argentinian President Javier Milei thanked the United States. In a post on X. he wrote, “Together, as the closest of allies, we will make a hemisphere of economic freedom and prosperity.” Nobel Peace Prize recipient dedicates prize to President Trump The Norwegian Nobel Committee awarded the Nobel Peace Prize for 2025 to Maria Corina Machado last Friday. The 58-year-old activist is known for leading the Venezuelan opposition to the governments of Hugo Chávez and Nicolás Maduro. Machado responded to the award on X, saying the recognition was a boost to her work. She also wrote, “I dedicate this prize to the suffering people of Venezuela and to President Trump for his decisive support of our cause!” U.S. President Donald Trump has been nominated for the peace prize multiple times for his peace deals, especially in the Middle East. To be clear, the deadline for the Nobel Peace Prize handed out in October was January 31, just 11 days after Trump took office. Jesus reminds us of ultimate peace in John 14:27. He said, “Peace I leave with you, My peace I give to you; not as the world gives do I give to you. Let not your heart be troubled, neither let it be afraid.” Trump lays off 4,000 federal employees The Trump administration is laying off over 4,000 federal employees as the government shutdown continues. LifeSiteNews reports the layoffs include people working on Democrat programs like “family planning” and “LGBTQ health” issues. President Trump told a cabinet meeting that he would use the shutdown to cut Democrat programs. Listen. TRUMP: “Despite all of the damage that it's caused, the shutdown has been pretty damaging, not yet, because it's early, but it gets a little bit worse as it goes along. And we'll be making cuts that will be permanent. And we're only going to cut Democrat programs.” 58% of Americans say Bible transformed their lives The American Bible Society released the latest chapter of its State of the Bible USA 2025 report. The study found that 36% of U.S. adults believe the Bible is totally accurate in all the principles it presents. And 58% say the Bible has transformed their lives. Meanwhile, 24% of Americans say the Bible is just another book of teachings written by people that contains stories and advice. A majority of those also say the Bible was written to control or manipulate people. But Psalm 18:30 says, “As for God, His way is perfect; the word of the LORD is proven; He is a shield to all who trust in Him.” Monster pumpkin weighs 2,346 pounds And finally, a California engineer won a pumpkin-growing contest held on Monday in Half Moon Bay, south of San Francisco. Brandon Dawson's monster pumpkin weighed in at a whopping 2,346 pounds, over 300 pounds ahead of the next contestant. He is now the champion of the 2025 Safeway World Championship Pumpkin Weigh-Off. Dawson told the Associated Press his kids loved the process. DAWSON: “Oh, it's very much a family affair, especially as the kids -- my kids are four and two, and especially my four-year-old, especially now can really pay attention to the growing process. I think both of them might have interest in doing it in their future. “We like to spend time out in the patch and watch the thing grow when it's picking up 50 to 70 pounds a day. You can really see it growing day over day.” Close And that's The Worldview on this Wednesday, October 15th, in the year of our Lord 2025. Follow us on X or subscribe for free by Spotify, Amazon Music, or by iTunes or email to our unique Christian newscast at www.TheWorldview.com. I' m Adam McManus (Adam@TheWorldview.com). Seize the day for Jesus Christ.
durée : 00:03:23 - Géopolitique - par : Pierre Haski - L'armée a pris le pouvoir hier à Madagascar, après la fuite à l'étranger du président Andry Rajoelina, contesté depuis des semaines par les jeunes révoltés de la Gen Z. La révolte a des causes sociales et un ras-le-bol générationnel, que les chefs militaires ont peu de chances de satisfaire. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
President Andry Rajoelina flees as Madagascar’s youth follow the example of protestors in Morocco, Nepal and Sri Lanka, among others. But why are Gen Z taking to the streets across the world? Andrew Mueller explains.See omnystudio.com/listener for privacy information.
Alors que lundi soir (13 octobre 2025), Andry Rajoelina écartait toute démission, ce mardi l'Assemblée nationale a voté la destitution du président de la République. Dans la foulée, le Capsat, l'unité militaire qui s'était rangée derrière les manifestants, a déclaré «prendre le pouvoir». Vos réactions et toutes vos questions pour comprendre comment en trois semaines de mobilisation, la jeunesse a réussi à faire tomber le président Rajoelina. Invitée : Christiane Rafidinarivo, politologue et chercheuse associée au Cevipof- Sciences Po.
Ils sont cinq, alignés comme à la parade, en première page du quotidien L'Express à Antananarivo. Cinq colonels en treillis camouflage, bérets rouges vissés sur la tête, à l'exception de celui qui est au centre et qui porte une casquette. Il s'agit du colonel Michael Randrianirina, « le seul à être facilement identifiable, rapporte Le Monde Afrique, depuis qu'il a prononcé samedi dernier, depuis le camp militaire de son unité, le Capsat, au sud de la capitale, un discours qui a accéléré les événements à Madagascar. Ce discours appelait l'ensemble des militaires à cesser de s'opposer aux manifestants du mouvement de la GenZ depuis le 25 septembre, dont les revendications étaient passées de slogans sur la dégradation des conditions de vie à Madagascar à une demande de changement à la tête de l'État. » Point de bascule Le colonel Michael Randrianirina a donc annoncé que l'armée prenait le pouvoir. Avec « un acte intitulé “Charte de transition de la République de Madagascar“ qui circule depuis mardi soir, précise L'Express. Personne ne confirme ni n'infirme son authenticité. Dans cet acte, il est indiqué que "la durée de la Transition est fixée à 24 mois maximum, renouvelable une seule fois pour 12 mois si la situation nationale l'exige". » L'Express rapporte aussi que « l'architecture de la gouvernance étatique devrait se préciser dans les prochains jours. Il est probable, cependant, que les nouveaux dirigeants auront à faire face aux réactions internationales, note le quotidien malgache. L'annonce de la prise du pouvoir faite par les militaires, hier, sortant du cadre constitutionnel. » Commentaire du Monde Afrique : « le point de bascule a donc été atteint. Il était attendu depuis le début du week-end », depuis le ralliement des militaires aux manifestants de la GenZ. Et « en quittant secrètement Madagascar avec l'aide de la France, dimanche, Andry Rajoelina avait au fond signifié qu'il avait compris le risque d'être renversé ». Interrogations Alors désormais, bien des questions se posent. WakatSéra au Burkina en fait la liste : « Y aura-t-il une phase de transition, vu que les nouveaux maîtres de la Grande île, même s'ils nient avoir fait un coup d'État, ne sont pas issus des urnes ? Les militaires confieront-ils le pouvoir à un civil, comme ils l'avaient fait en son temps pour Andry Rajoelina, avant l'organisation d'une élection présidentielle ? (…) La GenZ, l'euphorie du moment évaporée, ne criera-t-elle pas, à la longue, à la confiscation de sa révolution qui a commencé par une dénonciation de la corruption et des coupures trop récurrentes d'eau et d'électricité, et pour finir par la demande de démission d'Andry Rajoelina ? » Rien d'inédit En tout cas, commente Afrik.com, « une nouvelle page de l'histoire malgache s'ouvre. Madagascar vit aujourd'hui un moment charnière : entre révolte citoyenne et transition politique, le peuple a prouvé qu'il peut redevenir acteur de son destin. Mais cette victoire populaire s'accompagne d'incertitudes : dans bien des pays, le pouvoir militaire a souvent débouché sur des périodes d'instabilité ou de guerre civile. L'espoir devra donc s'accompagner de vigilance et d'un projet politique clair. » Enfin, pour Ledjely en Guinée, finalement, « rien de nouveau sous le soleil. À l'échelle de l'actualité politique du continent africain de ces dernières années, ce qui se passe à Madagascar n'a rien de véritablement inédit. Un président en rupture avec son peuple, contraint d'abandonner le pouvoir, mais tentant encore de s'y accrocher contre toute évidence ; des militaires qui, profitant d'une lutte de longue haleine, s'improvisent en sauveurs de la nation : ces images-là, nous ne les connaissons que trop bien. Et, franchement, elles ne nous laissent pas toujours de bons souvenirs. (…) La crise malgache n'est donc qu'un épisode de plus dans la série des convulsions africaines, pointe encore Ledjely. Parce qu'elle est le symptôme d'une pathologie profonde, à savoir celle d'États fragiles, minés par la personnalisation du pouvoir et l'érosion de la légitimité institutionnelle. Si Madagascar veut rompre ce cycle, elle devra réapprendre à bâtir des institutions fortes, crédibles et véritablement au service du peuple. Et cette prescription est en réalité destinée à bien d'autres États africains. »
durée : 00:03:23 - Géopolitique - par : Pierre Haski - L'armée a pris le pouvoir hier à Madagascar, après la fuite à l'étranger du président Andry Rajoelina, contesté depuis des semaines par les jeunes révoltés de la Gen Z. La révolte a des causes sociales et un ras-le-bol générationnel, que les chefs militaires ont peu de chances de satisfaire. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
À Madagascar, le colonel Michael Randrianirina a déclaré que les militaires avaient pris le pouvoir et dissous toutes les institutions, l'Assemblée nationale a voté la destitution du chef de l'État en exil. Dans la rue, ces annonces ont provoqué des scènes de liesse. La génération Z qui manifestait depuis plusieurs semaines, a-t-elle mis fin au règne du président Rajoelina ? Du Népal à Madagascar, en passant par le Maroc, cette jeune génération peut-elle faire basculer les régimes politiques ?
Tras varias semanas de protestas antigubernamentales lideradas por jóvenes de la Generación Z debido a los cortes de agua y la escasez de energía, el presidente Andry Rajoelina fue derrocado luego de que una unidad del Ejército tomara el poder. Si bien la movilización juvenil fue determinante, el desenlace del golpe se dio por vía militar. ¿Cómo se llegó a este escenario? ¿Qué pasa en Madagascar? Lo analizamos en El Debate.
The day after President Trump signed off his peace plan in Egypt - what now for Gaza? Hospitals in the territory say seven people have been killed by Israeli fire since midnight on Monday. Israel has accused Hamas of reneging on the plan by only releasing four bodies of the 28 hostages who are thought to have died. There are also videos emerging of what appear to be extra-judicial killings by Hamas. Meanwhile, aid agencies warn that the humanitarian needs in Gaza are overwhelming. Also: an elite military unit in Madagascar says it has taken control of the island after President Andry Rajoelina fled following anti-government protests. UN-backed negotiations designed to reduce the environmental impact of global shipping are starting in London, but the US is opposing an international treaty on emissions. Why British security officials are urging companies to use pen and paper to win the battle against cyber attacks. How the US state of North Carolina dramatically reduced the number of opioid-related drug deaths. And the Nobel prize in economics has been awarded to three professors for their work explaining how technology has helped drive economic growth.The Global News Podcast brings you the breaking news you need to hear, as it happens. Listen for the latest headlines and current affairs from around the world. Politics, economics, climate, business, technology, health – we cover it all with expert analysis and insight. Get the news that matters, delivered twice a day on weekdays and daily at weekends, plus special bonus episodes reacting to urgent breaking stories. Follow or subscribe now and never miss a moment. Get in touch: globalpodcast@bbc.co.uk
There's uncertainty over the next steps in the Gaza peace process, a day after President Trump declared the war was over following the exchange of Israeli hostages and Palestinian prisoners. We also speak to a doctor treating Israeli hostages arrived from Gaza. Also on the programme, Madagascar's embattled president, Andry Rajoelina, says he is sheltering in a "safe place" after an attempt on his life, following weeks of protests calling for his resignation; and, one of the world's longest dinosaur trackways, dating back 166 million years, has been found in southern England. (Photo: Palestinians walk past the rubble of destroyed buildings, amid a ceasefire between Israel and Hamas, in Gaza City, October 14, 2025. REUTERS/Ebrahim Hajjaj)
//The Wire//2300Z October 13, 2025////ROUTINE////BLUF: PRESIDENT TRUMP AND OTHER HEADS OF STATE ARRIVE IN EGYPT FOR SIGNING OF PEACE AGREEMENT. COUP IN MADAGASCAR RESULTS IN PRESIDENT FLEEING COUNTRY. AFGHAN/PAKISTAN BORDER CLASHES FLARE UP BRIEFLY. NETHERLANDS ENACTS WARTIME POLICY TO CONTROL CHINESE TECH COMPANY.// -----BEGIN TEARLINE------International Events-Europe: Yesterday evening the Dutch government announced that they have taken more direct control of the Nexperia corporation, which was carried out under a rarely-used wartime law. Nexperia is a Chinese-owned semiconductor chip manufacturer, which mostly provides computer chips for consumer-grade electronics. The Dutch government enacted the Availability of Goods Act, which enables the Netherlands to halt actions by the company that are deemed to be against the national defense interests of the nation.Analyst Comment: This is a big deal as it's yet another indicator of wartime preparations continuing. While most may think that a war with China will just involve the US, and be confined to the Far East, this move highlights the global nature of a potential conflict involving China. This move is not a straight-up seizure of all assets, the company is continuing to produce products as before. This decision is simply to take administrative control of the company, should the board of executives make decisions that are counter to the national security needs of the Netherlands.Western Asia: A brief war erupted and was concluded between Pakistan and Afghanistan over the weekend. Afghan forces conducted multiple small arms attacks on Pakistani border positions. Pakistan responded in kind by shelling random locations inside Afghanistan. After a few hours, Taliban forces withdrew and Pakistani forces stopped shelling.Middle East: President Trump arrived in Egypt for the various diplomatic events pertaining to the Gaza peace deal being signed. Various other heads of state from around the region (and Europe) also gathered for the celebratory peace summit.Analyst Comment: So far only one international incident has been the result of proceedings, with Turkey's Erdogan refusing to take part if Netanyahu was planning to show up as well. Allegedly, a mid-flight phone call was placed by Erdogan's team to pressure Netanyahu to not take part in the event, otherwise Erdogan's plane would turn around and return to Turkey. Netanyahu agreed to this request and has not flown to Egypt to take part in the events. Other than that brief squabble, nothing of note has taken place yet regarding the signing of the peace accord, and the various diplomatic speeches and events have carried on without much conflict.Africa: The government of Madagascar has collapsed as a general state of unrest reached it's peak over the weekend. President Andry Rajoelina was evacuated from the country by French military forces as rioters compromised the security situation around the Presidential residence.Analyst Comment: This is the latest nation to fall to the "Zoomer Uprising", a global trend of youth movements rising up to overthrow their respective third-world governments. One of the first to display this trend was the coup in Nepal a few weeks ago, which was carried out largely by the younger elements of the population. In Madagascar, the situation is very similar, with grievances being centered around electricity and water shortages which have gotten worse over the past few years.-HomeFront-Oregon: Over the weekend counter-ICE protests and demonstrations continued, with a few old tactics being implemented. Namely, nudity. A city-wide naked bike ride and "die in" protest was arranged yesterday, which disrupted traffic for a few hours on major roads, as well as outside the ICE facility.California: Concerns of election fraud have come to light following the receipt of mail-in ballots rega
Canadian lumber hit with another 10 percent tariff in US President Donald Trump's trade war. Bargaining is set to resume today as Alberta teachers' strike enters second week Military takes control of Madagascar after parliament impeaches President Andry Rajoelina . Israel says it will not reopen the Rafah border between Gaza and Egypt after Hamas releases just 4 of 28 deceased hostages. 2 Venezuelan activists, now living in Colombia, shot in what police call "targetted attack." US Media outlets refuse to agree to new Defense Department rules limiting access to the Pentagon. Pop star Shawn Mendes joined by Indigenous artist Tia Wood on stage in Vancouver for powerful moment of representation.
Les militaires ont affirmé mardi "prendre le pouvoir" à Madagascar. L'unité militaire qui s'est ralliée au mouvement de contestation a fait cette déclaration juste après un vote de l'Assemblée nationale destituant le chef de l'État, qui a quitté le pays. Contesté dans la rue et retranché dans un lieu inconnu, Andry Rajoelina, qui avait dissous un peu plus tôt l'Assemblée, a dénoncé une "réunion dépourvue de toute base légale" puis une "tentative de coup d'État" des militaires.
Plus de deux semaines après le début du mouvement de contestation lancé par la Gen Z, le président Andry Rajoelina a été exfiltré ce dimanche par un avion militaire français. De la colère de la jeunesse dénonçant les coupures d'eau et d'électricité à la mutinerie des militaires, vos questions et réactions. Invitée : Christiane Rafidinarivo, politologue et chercheuse associée au Cevipof- Sciences Po.
« C'est confirmé, s'exclame Midi Madagascar. Le président Andry Rajoelina n'est plus au pays et se trouve désormais dans un lieu sûr et sécurisé. Il a lui-même annoncé cette information hier soir lors d'une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux. (…) Les propos du président n'ont pas été diffusés sur la télévision et la radio nationales. Et pour cause, les militaires du CAPSAT l'ont interdit. (…) Andry Rajoelina n'a pas confirmé ni infirmé l'information selon laquelle il avait été exfiltré par un avion de l'armée française, pointe encore Midi Madagascar. Il a toutefois indiqué avoir choisi de partir pour éviter un affrontement entre Malgaches et particulièrement entre militaires. (…) Le chef de l'État a confirmé l'existence d'un projet de coup d'État assorti d'une prise du palais présidentiel qui devait avoir lieu vendredi dernier, ainsi que d'une tentative d'assassinat à son encontre. » Rajoelina à Dubaï ? Rappelons que plusieurs sources, dont RFI, affirment qu'Andry Rajoelina a quitté Antananarivo dimanche 12 octobre. Le président malgache est parti en hélicoptère pour Sainte-Marie, une île située sur la côte orientale de Madagascar, avant de monter à bord d'un avion militaire français à destination de la Réunion. « Cette opération, bien que discrète, aurait été rendue possible grâce à un accord bilatéral entre les Présidents Macron et Rajoelina, affirme Afrik.com. Malgré cette implication logistique, les autorités françaises insistent : il ne s'agit pas d'une intervention militaire ou politique. Paris se veut ferme sur un point : il n'est pas question de s'immiscer dans les affaires internes malgaches, ni de soutenir un changement de régime. » Andry Rajoelina n'est pas le seul à avoir fui. « Une bonne partie des hauts responsables du pays semblent avoir plié bagages », affirme Madagascar Tribune. Le quotidien malgache cite un ancien Premier ministre, des députés, des sénateurs, des gouverneurs et des hommes d'affaires. Dont certains auraient d'ores et déjà demandé l'asile politique à la France. Le vide au sommet de l'État En tout cas, la « situation est embarrassante et inquiétante, s'alarme l'Express, autre quotidien malgache. Le président est parti ailleurs pour sauver sa peau, mais n'a pas démissionné. Au contraire, il affirme tenir la barque et détenir le commandement. (…) Mais sur le terrain, les militaires maîtrisent la situation. À preuve, son discours n'a pas pu passer sur la chaîne nationale. (…) Néanmoins, poursuit L'Express, les militaires n'ont pas en réalité pris le pouvoir, sachant pertinemment qu'un coup d'État militaire est sans issue. Mais il est clair qu'ils le poussent à la démission ou, à la rigueur, à accepter un compromis politique. Dans ce cas, le président resterait à sa place avec un pouvoir réduit et un Premier ministre civil qui ferait l'unanimité. La question est de savoir s'il en existe un. » En attendant, constate encore l'Express, « la situation reste totalement floue (…). Il y a un vide au sommet de l'État. Le Premier ministre ne peut pas réellement gouverner avec trois ministres. La solution doit être politique sinon la situation risque d'empirer. C'est bien d'avoir une volonté de tout changer, de mettre un terme aux injustices et à la corruption, aux mauvaises conditions de vie, mais c'est mieux de préparer au préalable des alternatives. Sinon la victoire ressemble à un cadeau empoisonné. » Vers une « sortie de crise honorable » ? Alors, justement, relève le Monde Afrique, « des discussions se sont engagées entre les militaires du CAPSAT, le nouveau chef d'état-major des armées et un groupe de députés pour explorer ce que pourrait être une “sortie de crise honorable“. Plusieurs options sont sur la table, allant du constat de vacance du pouvoir par l'Assemblée nationale si Andry Rajoelina, sous la pression, se résolvait à démissionner, au vote d'une motion d'empêchement du chef de l'État, ce qui suppose de réunir une majorité qui aujourd'hui n'est pas acquise. “Dans tous les cas, il s'agit de parvenir à la nomination d'un gouvernement qui fasse consensus, affirme un acteur de l'ombre cité par le journal, pour accompagner un dialogue national sous l'égide du FFKM (le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes) et conduire une transition jusqu'à la tenue d'élections dans des conditions acceptées par tous. Certaines voies peuvent paraître tirées par les cheveux sur le plan du droit, mais elles sont défendables. Et toutes valent mieux qu'un coup d'État“, affirme encore cette source pour qui “la priorité doit être d'éviter à Madagascar un nouveau saut dans le vide“. »
« Il n'y a qu'une seule issue pour résoudre les problèmes, c'est de respecter la Constitution », s'est exprimé lundi 13 octobre le président Andry Rajoelina. Le chef d'État malgache, silencieux et introuvable depuis samedi, se dit juste « en lieu sûr » et accuse « un groupe de militaires et politiciens de vouloir attenter à sa vie », raison pour laquelle selon lui, il a dû être exfiltré par un avion militaire français. Il écarte toute démission et appelle à respecter l'ordre constitutionnel. Mais peut-il encore reprendre la main ? Olivier Vallée, économiste et politologue spécialiste de Madagascar, répond aux questions de Sidy Yansané. À lire aussiCrise à Madagascar: le président Rajoelina s'adresse à la nation et appelle à «respecter la Constitution»
Tribunal Supremo da Guiné-Bissau anuncia que Domingos Simões Pereira está fora das eleições de novembro. Em Moçambique, governador de Nampula diz que qualquer partido é um perigo para a FRELIMO, incluindo o ANAMOLA. E em Madagáscar, após a saída do Presidente do país, militares anunciam tomada do poder.
La situation est tendue à Madagascar. Le président, Andry Rajoelina, dénonce une tentative de prise de pouvoir illégale. L'armée s'est en partie retournée contre lui et a rejoint les manifestants. Des scènes de joie ont éclaté dans les rues de la capitale. Écoutez RTL autour du monde du 13 octobre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le président malgache, Andry Rajoelina, a écarté lundi soir toute démission en appelant à "respecter la Constitution", dans sa première prise de parole depuis un lieu inconnu, après le ralliement ce weekend des militaires à la contestation qui agite le pays. Lors de ce direct diffusé sur les réseaux sociaux mais pas à la télévision publique malgache, M. Rajoelina s'est dit dans un "lieu sûr" après une "tentative de meurtre", sans plus de précisions sur sa localisation.
La présidence malgache dénonce une « tentative de prise de pouvoir illégale et par la force ». Réaction alors que des soldats de l'unité militaire Capsat se sont rangés, ce week-end, du côté des manifestants antigouvernementaux. « Ceci n'est pas un coup d'État », assure le colonel à la tête de cette mutinerie, dont les propos sont rapportés notamment par Jeune Afrique. Le pouvoir « est fragilisé mais toujours en place », précise Afrik.com, en indiquant que « le chef de l'État n'avait (selon la présidence) pas quitté le pays, contrairement aux rumeurs, et qu'il continuait de gérer les affaires nationales ». « Vit-il ses dernières heures au pouvoir ? », s'interroge Le Pays. « Tout laisse croire, estime le journal burkinabé, que les carottes sont presque cuites pour le président Rajoelina ». « La nomination d'un général au poste de Premier ministre et les assurances données par ce dernier n'ont pas produit les résultats escomptés », observe Le Pays, qui rappelle, comme d'autres médias, qu'avec « l'entrée en jeu des militaires, tout porte à croire qu'on s'achemine vers le scénario de 2009 », « lorsque des soldats du Capsat, raconte aussi Afrik.com, s'étaient déjà insurgés contre le régime de Marc Ravalomanana, ouvrant la voie à l'arrivée au pouvoir d'un jeune Andry Rajoelina, alors maire de la capitale. Seize ans plus tard, c'est désormais le même corps d'armée qui se dresse contre son ancien leader, illustrant la fragilité chronique du pouvoir civil à Madagascar ». Un mouvement récupéré par les militaires ? « La Gen Z risque fort de perdre la main, redoute Madagascar Tribune, et de payer cher la façon dont elle a mené le mouvement, sans leader visible et crédible. La rapidité avec laquelle des officiers militaires et des politiciens "de carrière" sont apparus sur la place du 13 mai montre que la récupération du mouvement est en marche », pointe le site internet malgache, qui désigne des « opportunistes ». « Si l'on refuse de prendre les leçons de l'Histoire, on risque de refaire les mêmes erreurs qu'en 2009, conclue Madagascar Tribune, aussi bien au niveau des acteurs que des procédures ». « Pas certain que les militaires puissent satisfaire les revendications des manifestants concernant les pénuries d'eau et d'électricité, confirme Aujourd'hui au Faso. Il n'est pas certain, résume le quotidien burkinabé, « que la solution réside dans un pouvoir kaki ». « Espoir fragile d'alternance » au Cameroun « Alors qu'à Madagascar, la jeunesse a choisi la rue pour exprimer son ras-le-bol, les Camerounais, eux, ont-ils fait du scrutin d'hier le moyen de se défaire de leur indéboulonnable président ? », se demande Ledjely, alors que près de 8 millions d'électeurs étaient appelés, dimanche 12 octobre, à choisir leur prochain président, et peut-être à reconduire Paul Biya, 92 ans, pour un 8e mandat. Le site internet guinéen fait partie des rares à percevoir, malgré tout, « l'espoir fragile d'une alternance », « porté par plusieurs signaux encourageants ». « D'abord, l'affluence exceptionnelle constatée devant de nombreux bureaux de vote. Cette mobilisation pourrait davantage, d'après Ledjely, traduire un sursaut collectif d'électeurs décidés à dire "stop" à un pouvoir devenu synonyme d'immobilisme ». « Autre fait marquant, souligne le site internet : la vigilance citoyenne ». « Dans plusieurs villes, des électeurs sont retournés dans leurs bureaux de vote après la fermeture pour assister au dépouillement. Cette veille civique, inédite à cette échelle, témoigne de la méfiance généralisée vis-à-vis de la crédibilité du processus électoral ». « En attendant la proclamation officielle des chiffres, une chose est sûre, conclue Ledjely : pour la première fois depuis longtemps, une partie des Camerounais semble y croire encore ». « On voit mal comment l'engouement de jeunes pourrait terrasser le dinosaure », tempère L'Observateur Paalga... qui se concentre donc sur un autre enjeu : avec quel score Paul Biya va-t-il l'emporter ? « Continuera-t-il à afficher plus de 70% de voix en sa faveur ? » « L'autre incertitude, indique aussi le quotidien burkinabé, c'est la capacité du quasi centenaire à tenir fermement la barre du navire camerounais pendant encore 7 ans », lui qui n'est apparu qu'une seule fois en public, lors d'un meeting à Maroua.
A Madagascar, s'il est sorti du silence par un communiqué, toujours aucune apparition du président Andry Rajoelina. L'unité militaire CAPSAT a imposé ce dimanche un nouveau chef d'état-major. Qui dirige le pays et quelle suite à la crise ? Tin Rakotomalala Président, cofondateur du Think tank Diapason, était notre invité.
Des soldats de la CAPSAT à Madagascar ont appelé les forces de l'ordre de prendre leurs responsabilités et à de refuser de tirer sur les manifestants. Le contingent, qui avait aidé le président à prendre le pouvoir lors du coup d'état de 2009, a rejoint les manifestants dans la capitale. Cela fait 3 semaines que le pays est paralysé par des manifestations menées par la Gen Z.
Au sommaire : A l'origine d'importantes manifestations depuis le 25 septembre dernier à Madagascar, le mouvement Gen Z a appelé cette semaine à la grève générale dans le pays. Des protestations contre les coupures d'eau et d'électricité à la démission du président Andry Rajoelina, quelles sont les revendications de la jeunesse malgache ? Le pays peut-il éviter un embrasement total ? Au Sénégal, durcissement de l'opération « mains propres » à l'initiative du gouvernement d'Ousmane Sonko. A l'international, Israël et le Hamas ont trouvé un accord prévoyant entre autres un cessez-le-feu, le retrait partiel des troupes israéliennes et la libération de tous les otages israéliens en échange de celle de 2000 détenus palestiniens. Un premier pas vers la paix ? Enfin, comment la crise politique en France est-elle perçue sur le continent africain ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Garry Ranaivoson, journaliste et rédacteur en chef adjoint à l'Express de Madagascar Karine Oriot, éditorialiste camerounaise Ousseynou Nar Gueye, directeur général du périodique sénégalais Tract Hebdo
Madagascar's President Andry Rajoelina has asked for one year to fix the country's challenges, promising that if they persist, he will resign. He said this during a town-hall style meeting at his palace with various groups of government supporters. Many attendees had the opportunity to ask the president questions or simply share their views. We hear analysis.Also, South Africa's highest court rules that all parents of newborns, will now be entitled to equal parental leave.And renewable energy overtakes coal as the world's leading source of electricity. What's the impact on African countries? Presenter: Karnie Sharp Producers: Yvette Twagiramariya, Stefania Okereke and Tanya Hines Technical Producer: Frank McWeeny Senior Journalist: Karnie Sharp Editors: Andre Lombard and Karnie Sharp
Face au mouvement de contestation de la Gen Z, le président Andry Rajoelina entend jouer l'apaisement et le retour à la sécurité. Notamment avec la nomination lundi d'un nouveau Premier ministre, en l'occurrence… un militaire. Le général Fortunat Ruphin Zafisambo aura fort à faire… « Outre le rétablissement de l'ordre public, pointe L'Express à Antananarivo, les axes de priorité du général sont de résoudre rapidement les problèmes d'eau et d'électricité, de redresser l'économie, d'améliorer les conditions de vie des jeunes, notamment dans les universités ». Le tout avec « un accent particulier sur "une lutte rigoureuse contre la corruption sous toutes ses formes, l'assainissement de l'administration publique et la mise en place d'une gestion transparente des affaires publiques" ». Commentaire du journal : « le général Zafisambo devra surtout convaincre l'opinion publique, notamment ceux qui descendent quotidiennement dans la rue depuis le 25 septembre. Convaincre qu'il incarne vraiment la rupture avec des pratiques jugées désuètes et inefficaces ». Rétablir la confiance ? Sitôt arrivé à la primature, le nouveau Premier ministre « s'est engagé dans une véritable manœuvre de consolidation de son pouvoir, relève pour sa part Madagascar Tribune, autre quotidien malgache. Moins de 24 heures après sa désignation, trois figures issues des corps militaires et policiers ont été nommées à des postes clés. Une stratégie claire, affirme le journal : placer la sécurité au centre de l'action politique, dans un contexte où les tensions sociales et les manifestations continuent d'ébranler la capitale et le pays. (…) Le chef de l'État veut reprendre la main sur une situation critique et tenter de redresser la barre, poursuit Madagascar Tribune. Il a fixé comme priorité de lever le couvre-feu, actuellement en vigueur de 20 heures à 4 heures du matin dans la capitale, une mesure qu'il estime préjudiciable à l'économie nationale, notamment au secteur du tourisme. L'objectif officiel : rétablir la confiance, permettre à chacun de travailler et circuler librement, et donner un signal d'apaisement. (…) Reste à savoir si cette stratégie de fermeté ramènera la stabilité… ou renforcera la défiance. » La Gen Z toujours aussi déterminée… Pas sûr que l'arrivée de militaires à la tête et au sein du gouvernement soit un signal positif en direction de la jeunesse contestataire… C'est ce que souligne Afrik.com : « depuis plusieurs semaines, la jeunesse malgache, menée par le collectif Gen Z, réclame des réponses concrètes : eau potable, accès à l'électricité, fin de la corruption et surtout, respect du droit de manifester. En retour, elle reçoit des gaz lacrymogènes, des arrestations, et désormais, un général aux commandes. (…) Ce que veut la Gen Z, c'est du respect, pas des matraques, affirme encore Afrik.com. (…) Opposer un général à une génération, c'est faire le choix de la confrontation plutôt que de la réforme. C'est risquer l'escalade, alors que la tension est déjà maximale dans plusieurs villes du pays ». D'ailleurs, le mouvement Gen Z a appelé à la grève générale et à manifester ce jeudi. Hier, il a boycotté une rencontre avec le chef de l'État et réclame toujours sa démission… Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge : « sous quel jour vont se réveiller les Malgaches ce matin ? La grève générale sera-t-elle suivie ? L'étau de la Gen Z se resserre autour du président. Quelle manœuvre emploiera-t-il pour sauver son fauteuil ? Et quelle sera la posture de l'armée, laquelle jusqu'à présent ne s'en est pas mêlée ? » L'économie malgache en berne… En attendant, l'économie malgache tourne au ralenti… C'est ce que constate Le Monde Afrique : « les commerçants et la myriade de marchands ambulants qui, chaque jour, sillonnent les rues pour gagner quelques milliers d'ariary ne sont pas les seuls à subir le ralentissement de l'activité provoquée par la crise qui secoue la Grande Ile. Le couvre-feu instauré à 20 heures à Antananarivo et dans d'autres villes de province, le spectacle de la répression des manifestants et des rues enfumées par les tirs de gaz lacrymogène a provoqué d'importantes annulations dans le secteur touristique, dont le pays tire l'une de ses principales sources de devises étrangères ». Et Le Monde Afrique de citer cette remarque désabusée de la présidente de la Chambre de commerce et d'industrie France- Madagascar : « depuis la crise du Covid-19, un travail important avait été mené pour relancer l'attractivité de Madagascar. Pour des secteurs comme le tourisme, tout s'est effondré d'un seul coup, affirme-t-elle, et il va falloir recommencer ».
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'exode des habitants de Kidal au Mali, des raids de drones ukrainiens en Russie et le déploiement de la garde nationale dans deux nouvelles villes américaines. Madagascar : un général à la tête du gouvernement Une semaine après avoir limogé son gouvernement, sous la pression de la jeunesse, le président Andry Rajoelina a nommé le général Ruphin Fortunat Zafisambo au poste de Premier ministre. Pourquoi le choix s'est-il porté sur un militaire ? Que pense le collectif «Gen Z Madagascar» de cette nomination ? Avec Guilhem Fabry, correspondant de RFI à Antananarivo. Mali : la ville de Kidal se vide de ses habitants Face aux affrontements entre l'armée malienne et les rebelles du Front de libération de l'Azawad qui ont imposé un blocus à Kidal, de nombreux civils ont fui la ville du Nord. Sait-on où ces personnes ont-elles trouvé refuge ? Comment expliquer ce blocus ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. Guerre en Ukraine : la Russie frappée par des raids massifs de drones ukrainiens Kiev a rarement lancé autant de drones sur la Russie. Moscou affirme en avoir intercepté 251, dans la nuit de dimanche à lundi, et plus de 200 la nuit suivante. Pourquoi l'Ukraine a-t-elle choisi d'intensifier ses frappes maintenant ? Quelle était la cible principale de ces drones ? Avec Ulrich Bounat, analyste géopolitique, chercheur-associé chez Euro Créative. États-Unis : déploiement de soldats dans de nouvelles villes Après Los Angeles et Washington, Donald Trump a ordonné le déploiement de la Garde nationale à Chicago et à Portland. Ces deux villes représentent-elles une menace pour la sécurité nationale, comme l'affirme la Maison Blanche ? Avec William Genieys, directeur de recherche au CNRS à Sciences Po.
« La solution pour Madagascar, c'est le président Rajoelina, car il a été élu démocratiquement », affirme sur RFI son conseiller spécial Patrick Rajoelina, en réponse aux manifestants qui réclament la démission du chef de l'État. Le président Rajoelina est-il prêt à recevoir les jeunes leaders du mouvement populaire ? Et est-il certain que l'armée lui restera loyale ? De passage à Paris, son conseiller spécial en charge de la diplomatie et de la coopération internationale (qui est son homonyme mais qui n'a pas de lien de parenté avec lui) répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : De nombreux manifestants défilent aux cris de « Miala Rajoelina », ce qui signifie « Rajoelina, dégage ». Qu'est-ce que vous leur répondez ? Patrick Rajoelina : On leur répond que, comme l'a dit le président de la République, dialoguons d'abord pour voir quelles sont profondément les revendications de la jeunesse. Cette jeunesse, naturellement, que nous comprenons, nous comprenons la colère. Il y a un certain nombre de choses qui n'ont pas été faites suffisamment rapidement et qui posent de grands problèmes dans la vie quotidienne des Malgaches. L'accès à l'eau, l'accès à l'électricité, également un problème de désenclavement de zones rurales avec des routes. Donc, justement, le travail du président de la République, c'est de mettre en œuvre tous ces chantiers qui vont permettre la poursuite du développement de Madagascar. Outre les manifestants, il y a le numéro un de l'opposition, le député Siteny, qui dit « Andry Rajoelina doit comprendre qu'il n'est plus la solution » … Mais le président Rajoelina, quoi qu'il en soit et quoi qu'il dise, est la solution de Madagascar puisqu'il a été élu démocratiquement président de la République de Madagascar. « Pas d'augmentation de salaire depuis trois ans alors que l'inflation galope », déplore un porte-parole de la Solidarité syndicale de Madagascar. Qu'est-ce que vous lui répondez ? Je lui réponds que, en France, la grille des fonctionnaires n'a pas évolué depuis plus de dix ans. Et ce n'est pas propre à Madagascar que les salaires n'augmentent pas. Oui, mais l'inflation galope… L'inflation galope effectivement, à cause notamment de l'environnement international. Donc effectivement, cela grève les budgets des ménages malgaches. Mais voilà, cet environnement international est une des causes. Ce n'est pas la seule cause, bien sûr, mais c'est une des causes et une cause importante pour nos entreprises. Et encore une fois, ce sont les emplois les plus importants pour ce qui concerne le président de la République. Créer des emplois, créer un bon environnement et créer également ces infrastructures qui vont permettre de développer Madagascar, parce que notre combat, le premier combat, c'est le combat contre la pauvreté. La grève générale à laquelle appelle la Solidarité syndicale de Madagascar, le premier syndicat de la Grande Île, ça ne vous inquiète pas ? C'est toujours inquiétant. Une grève est toujours inquiétante, mais chacun a le droit de s'exprimer, y compris dans la grève et y compris dans les manifestations pacifiques. Mais vous ne voyez pas là le scénario d'une insurrection qui pourrait grandement fragiliser le régime, comme en 2009 l'a été le régime de Marc Ravalomanana ? Cela peut être une option qui n'est pas souhaitée, ni naturellement par le pouvoir, mais évidemment pas du tout par les entreprises et encore moins par les salariés. Donc, personne ne peut dire aujourd'hui la façon dont les gens se mobiliseront justement pour faire cette « grève générale ». Je n'y crois pas trop. Ou cette grève générale qui prendrait des proportions monstres, qui mettrait l'économie malgache à genoux une nouvelle fois et qui nous ferait repartir plusieurs années en arrière. En 2009, au terme de l'insurrection contre Marc Ravalomanana, l'armée a joué un rôle clé en faveur d'Andry Rajoelina. Est-ce que vous ne craignez pas que, cette fois-ci, l'armée intervienne à nouveau, mais contre Andry Rajoelina ? L'armée a un fonctionnement patriotique, un fonctionnement démocratique et un fonctionnement qui obéit à un chef qui est le chef de l'Etat, qui est également chef des armées. J'ai toute confiance dans l'armée. Et d'autre part, j'ai toute confiance dans le fonctionnement démocratique de toutes les institutions de Madagascar, jusque et y compris les forces de défense et de sécurité. L'un des proches du président Andry Rajoelina qui est le plus conspué dans la rue en ce moment, c'est Mamy Ravatomanga, qui est un puissant homme d'affaires malgache qui possède une milice privée très redoutée par beaucoup. Le président n'a-t-il pas intérêt à prendre ses distances avec Mamy Ravatomanga ? Je ne vois pas de quoi vous parlez. Alors vous vous plaignez du fait qu'il n'y ait pas un vrai leader qui émerge clairement parmi les manifestants, ce qui permettrait, dites-vous, un échange plus structuré. Aujourd'hui, sur quelles actions concrètes le président Rajoelina est-il prêt à s'engager ? Je pense qu'ils ont été conviés par le président de la République, justement à un grand débat national avec cette génération de jeunes pour exprimer sereinement leurs revendications. Et encore une fois, le chef de l'Etat a souhaité les recevoir et il les recevra, si tant est qu'ils veuillent bien être reçus par le chef de l'Etat qui, encore une fois, est quelqu'un qui a été élu démocratiquement. Et ça a été validé par les instances malgaches, mais également par les instances de la communauté internationale.
À Madagascar, les manifestants ont fait une nouvelle démonstration de force hier, notamment dans la capitale. Beaucoup continuent de réclamer le départ du président Rajoelina, malgré la décision de celui-ci de dissoudre son gouvernement. Quels sont les atouts politiques que le chef de l'État malgache conserve dans sa main ? Et quel rôle peut jouer l'armée dans ce moment de forte tension, qui a déjà provoqué la mort de 22 personnes selon l'ONU ? Il y a quelques années, chez Karthala, l'économiste et politologue Olivier Vallée a publié La société militaire à Madagascar. RFI : Beaucoup de manifestants réclament le départ du président Rajoelina, mais celui-ci a eu la souplesse de limoger son gouvernement et de faire un début de repentir. Est-ce que cela peut satisfaire une partie de la rue ? Olivier Vallée : Je ne crois pas, parce que ses réactions étaient quand même très lentes. Le limogeage du gouvernement est apparu quand même improvisé, dans la mesure où il demandait à ce qu'on lui envoie des CV pour constituer un nouveau gouvernement. Donc ça parait vraiment un peu comme une comédie un peu grotesque à la plupart des manifestants, et aussi à l'ensemble des observateurs politiques, y compris dans son camp. Avec le limogeage du gouvernement, le président Rajoelina se sépare du Premier ministre Christian Ntsay qui était en poste depuis sept ans et qui paraissait indéboulonnable. Est-ce que ce n'est pas une grosse perte pour lui ? Ce n'est pas une grosse perte dans l'immédiat, parce qu'il remplit pour la première fois son rôle de fusible. Mais par contre, c'est un poids lourd du système politique et ça va laisser effectivement dès maintenant le président en tête-à-tête avec les manifestants et avec les politiques, un tête-à-tête dans lequel il ne sera pas du tout à l'aise. Il a tendance plutôt à s'emporter, alors que son Premier ministre est certainement quelqu'un qui prépare ses coups sur la longueur. Les manifestants réclament aussi la mise à l'écart de l'homme d'affaires Mamy Ravatomanga. Mais vu que c'est un homme de l'ombre, comment le président Rajoelina pourrait-il mettre en scène sa disgrâce ? Je pense qu'il y a énormément de moyens et Mamy Ravatomanga, sa maison et certains de ses établissements ont été attaqués, mais il bénéficie d'une milice qui est presque aussi puissante que la police de Tananarive. Donc sa milice est responsable d'un certain nombre de morts. Et il faudrait que le président mette en cause justement cette milice et l'Académie de sécurité, dirigée par un Français, que Mamy Ravatomanga a créée et qui lui permet justement d'entretenir ces milices de sécurité privées. Il y a énormément de moyens d'ordre public de s'en prendre à son protecteur et bienfaiteur, sans mettre sur la place publique leurs relations financières qui datent de très longtemps. C'est un financeur de campagnes électorales, etc. Mais là, il s'est illustré pendant les manifestations par la brutalité de sa milice. À lire aussiMadagascar: des milliers de manifestants défilent et appellent à la démission de Rajoelina En 2009, quand le président Rajoelina a été porté au pouvoir par la rue, l'armée a joué un rôle clé en sa faveur. Quelle peut être la stratégie des militaires aujourd'hui ? Ce que l'on voit, c'est que l'armée qui est, comme je l'ai écrit dans mon livre, une agglomération de différentes tendances, de différentes unités… Andry Rajoelina n'avait été soutenu, lors de son coup d'Etat de 2009, que par une partie, une toute petite partie de l'armée qui se trouvait à Tananarive. Les autres unités ont rallié le coup d'Etat sans y participer vraiment. Donc aujourd'hui, ce à quoi on a assisté, c'est quand même une certaine passivité. L'armée a accueilli le président de la République quand il est revenu sur la base aérienne d'Ivato. À son retour de New York ? Oui, tout à fait. Et l'a transféré en hélicoptère dans son palais forteresse qu'avait créé Didier Ratsiraka, qui se trouve à peu près à une quinzaine de kilomètres du centre-ville. Mais ses bons offices en sont restés là. Le président a lui-même sa milice. Et les forces qui se sont déployées dans la capitale, ce sont essentiellement celles de la gendarmerie, qui continue à obéir et être sous l'influence d'un homme lige de Ange Rajoelina, qui s'appelle le général Ravalomanana, qui est à la fois au Sénat et l'animateur souterrain de la gendarmerie. Celle-ci joue la stratégie de la force. Ses hommes ont tiré. On a énormément de vidéos. Mais le reste de l'armée ne s'est pas engagée. Quant à la police, elle a été complètement passive pendant les pillages. Donc pour l'instant, l'armée est attentiste, c'est ça ? Oui, l'armée est attentiste. Donc c'est un moment difficile parce qu'il y a vraiment un mouvement de masse qu'on n'a pas toujours vu. En 2009, ce n'était pas un mouvement de masse, donc l'armée a laissé faire et ensuite a repris la main. Là, elle laisse faire, mais elle n'est pas sûre de reprendre la main et elle sait que, si elle se compromet, ça lui coûtera plus cher qu'en 2009. À lire aussiÀ Madagascar, la Gen Z en appelle à la génération X
« Rajoelina répond à la Gen Z » : c'est le grand titre du quotidien L'Express à Antananarivo. Après les manifestations de ces derniers jours, le président malgache a limogé ses ministres. « La démission du gouvernement "dans les 72 heures" figurait parmi les revendications de la Gen Z. Visiblement, le Chef de l'État a pris les devants, pointe L'Express. Dans son allocution, Andry Rajoelina a également présenté ses "excuses" face à "l'incapacité de certains membres du gouvernement à accomplir les tâches attendues par la population". Il a aussi annoncé la création "d'un espace de concertation" afin que les citoyens, notamment les jeunes, puissent participer à l'élaboration de solutions pour les affaires nationales. Andry Rajoelina a par ailleurs promis un changement de cap dans la conduite des affaires publiques, citant la transparence dans les dossiers sensibles qui touchent directement à la population, comme celui de l'énergie ». Et puis, note encore L'Express, pour lui, pas question de démissionner. Autre point important, souligne Jeune Afrique : « Andry Rajoelina a annoncé qu'un nouveau Premier ministre serait nommé dans les trois jours, et un nouveau gouvernement dans la semaine. Une façon pour le chef de l'État de tenter de reprendre la main, commente le site panafricain, alors qu'une session parlementaire extraordinaire serait en préparation avec, selon certains députés, la possibilité d'une motion d'empêchement qui pourrait bien sceller le sort du président si jamais la majorité des deux tiers devait être atteinte ». La fronde va-t-elle se calmer ? En attendant, la dissolution du gouvernement et les propositions du président suffiront-ils à calmer le mouvement de protestation issu de la jeunesse ? Pas sûr, répond Madagascar Tribune : « le mouvement Gen Z pourrait prendre de l'ampleur avec un engagement accru des politiciens et des syndicats, et ce malgré la réticence des jeunes. Cette alliance de circonstance pourrait savonner la planche sur laquelle marche le régime, avec les effets que l'on a vus à plusieurs reprises dans les crises depuis 1972 ». En effet, rebondit Afrik.com, « le limogeage du gouvernement est une chose, mais elle reste loin de satisfaire la rue. La rue qui réclame désormais le départ pur et simple du chef de l'État. Entre volonté affichée de dialogue et pression d'un mouvement citoyen inédit, Andry Rajoelina se retrouve face à un dilemme, constate le site panafricain : réformer en profondeur pour calmer la colère, ou bien risquer de voir l'histoire se répéter avec une nouvelle transition imposée par la rue ». Et Afrik.com de rappeler que « Madagascar n'en est pas à sa première crise politique majeure. Depuis son indépendance en 1960, le pays a régulièrement été secoué par des révoltes populaires. L'ascension d'Andry Rajoelina lui-même, d'abord comme maire d'Antananarivo, avait été rendue possible par le soulèvement de 2009 qui avait conduit au départ de Marc Ravalomanana. Son retour au pouvoir par les urnes en 2018 puis en 2023, lors d'un scrutin contesté, n'a pas apaisé les divisions profondes d'une société marquée par la pauvreté et la défiance envers ses dirigeants ». Aller plus loin ? L'histoire se répète donc, constate Aujourd'hui à Ouagadougou : « le dégagisme pousse des cris de colère à Madagascar. Le mouvement social qui se tient à équidistance des lobbies politiques, se veut une matrice pour un changement radical, en tout cas, pour acter l'avènement d'une nouvelle race de dirigeants, que n'a pas su incarner, l'ancien DJ, qui a pourtant accédé au pouvoir jeune. Quel avenir pour cette lutte pour la survie sur la Grande île ? Que peut faire Andry Rajoelina pour se dépêtrer de ce mauvais pas ? Le congédiement de son premier ministre et tout le gouvernement pourra-t-il sauver les meubles ? » « Madagascar : le limogeage du gouvernement suffira-t-il à calmer la fronde ? », s'interroge également Ledjely en Guinée. « La véritable question est de savoir si Andry Rajoelina est prêt à aller plus loin : ouvrir un dialogue sincère avec la jeunesse et l'opposition, poser les bases d'une gouvernance plus transparente et redistributive, et, surtout, redonner confiance à une génération en quête d'avenir. Sans quoi, prévient Ledjely, le mouvement Génération Z pourrait bien devenir le catalyseur d'un basculement politique inédit dans l'histoire récente de Madagascar ».
Madagascar n'a plus de gouvernement. Le président malgache Andry Rajoelina l'a annoncé lundi soir dans une allocution. Cette décision fait suite à des manifestations qui ont fait 22 morts depuis jeudi. Les manifestants, qui protestaient contre les délestages, réclament désormais le départ du président.
La jeunesse donne de la voix sur le continent : la génération Z, qui regroupe ceux qui sont nés entre 1997 et 2012, est majoritaire dans nombre de pays d'Afrique et elle veut se faire entendre, exprimer ses revendications et participer au débat politique. C'est le cas à Madagascar… Après une première journée de mobilisation jeudi dernier, constate Le Monde Afrique, « des centaines de jeunes sont à nouveau descendus samedi dans les rues de la capitale, Antananarivo, à l'appel du collectif Gen Z Madagascar pour réclamer l'accès à l'eau, à l'électricité et le respect de la liberté d'expression. (…) Le cortège a rapidement été stoppé par les forces de police et de gendarmerie, lourdement armées. Des grenades lacrymogènes ont été tirées et plusieurs blessés seraient à déplorer. » Et la semaine qui débute sera « déterminante », s'exclame L'Express de Madagascar. Avec de nouveaux appels à manifester de la part de Gen Z. En effet, malgré les appels au calme et l'intervention du président Andry Rajoelina qui a dit avoir entendu les revendications des jeunes, « la Génération Z a publié hier un communiqué ignorant ostensiblement ces annonces, constate le quotidien malgache. Le mouvement est train de franchir un nouveau cap : de sociales, les revendications prennent une tournure politique. La Génération Z réclame la démission du gouvernement et celle du préfet d'Antananarivo. (…) Le mouvement risque ainsi de s'amplifier, conclut L'Express. (…) Tout laisse donc présager une semaine à haut risque. » La stratégie de la passivité ? « Le courage et la fierté des manifestants avant-hier ont été salués par tout le monde, pointe pour sa part Midi Madagascar. Le message qu'ils ont délivré a été entendu bien au-delà des frontières de la Grande île, mais les événements malheureux qui ont eu lieu par la suite ont quelque peu occulté sa portée, déplore le journal. L'arrivée d'individus malintentionnés et les dégradations matérielles qu'ils ont accomplies ont scandalisé la population. Ils n'avaient absolument rien à voir avec le mouvement de revendication légitime des manifestants. » Et « face à la passivité apparente des forces de l'ordre », relève Midi Madagascar, on peut se demander « s'il ne s'agit pas d'une stratégie délibérée pour occulter totalement le message véhiculé par les manifestants sincères. » « Des dérapages incontrôlés ou téléguidés ? », s'interroge en écho Madagascar Tribune. « On sait depuis la deuxième République de Ratsiraka que l'utilisation de casseurs et de voyous pour discréditer les mouvements de protestation est une pratique des dirigeants malgaches. » Arrogance ? En tout cas, s'agace Madagascar Tribune, « en se comportant avec arrogance depuis des décennies, les dirigeants actuels portent une grande responsabilité dans la colère de la population, en accumulant fraudes électorales, gaspillant les deniers publics dans des projets inutiles, affichant une totale impunité dans la corruption, et n'hésitant jamais à des mensonges cousus de fil blanc et vite rattrapés par la réalité. (…) C'est dans ce contexte, poursuit le journal, qu'à l'inspiration de l'exemple népalais, la Gen Z malgache est apparue. Elle se caractérise par une maitrise des réseaux sociaux pour l'efficacité de la communication et de la mobilisation, et par une absence de véritables leaders pour personnaliser le mouvement et le politiser. Cela lui donne une crédibilité et une légitimité que la classe politique n'a pas. » Au Maroc aussi Et il n'y a pas qu'à Madagascar que la jeunesse donne de la voix… « Au Maroc, la Génération Z descend dans la rue, constate Afrik.com : santé, école, dignité et débat sur les priorités budgétaires. » Ces derniers jours, pointe le site panafricain, « des collectifs de jeunes Marocains qui se sont coordonnés en ligne ont tenté d'organiser des marches dans plusieurs villes pour dénoncer la dégradation des services publics — surtout la santé et l'école. Entre interdictions, dispersions et interpellations, cette séquence met à nu le fossé entre une génération connectée, exigeant dignité et emploi, et des autorités focalisées sur la stabilité. Elle ouvre un bras de fer durable autour des priorités budgétaires et d'un nouveau contrat social. » Et « une réponse essentiellement sécuritaire ne changera pas les revendications, prévient Afrik.com. La fenêtre d'apaisement passe par des gestes tangibles et vérifiables sur la santé et l'éducation, plutôt que par la seule communication gouvernementale. (…) Les prochains week-ends diront si la “Génération Z“ transforme l'essai de la rue en agenda de réformes mesurables. »