Capital of Madagascar
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Rugby: Die Springbok-vroue se veelsydige voorspeler, Lerato Makua, sê sy is vasbeslote om 'n impak te maak in die Afrika-vrouebeker in Madagaskar wat Saterdag begin. Suid-Afrika wil hulle titel teen Uganda, Kenia en die gasvroue Madagaskar by die Stade Makis in Antananarivo verdedig. Makua, wat na 'n kniebesering terugkeer, sê dit is 'n geleentheid vir haar om te wys dat sy fiks en gereed is om later vanjaar in die Wêreldbeker te speel:
In this episode, Brett welcomes Andry and Priscilla from Antananarivo, Madagascar, for a vulnerable conversation on their faith and relationship. Andry and Priscilla share their inspiring journey from friendship to marriage, offering wisdom on listening to God, exiting the “friend zone,” and building a strong, intentional relationship. Priscilla speaks about how Brett's book, The Availability Index, helped her be intentional about her approachability in relationships. Tune in for an engaging and heartfelt episode filled with purpose, love, and leadership. Connect with Brett Johnson on social media: Facebook Instagram Twitter LinkedIn Visit brettjohnson.biz for articles, devotionals, and more.
À Madagascar, la culture sur brûlis ou encore le trafic de bois détruisent chaque année un peu plus les forêts. En 60 ans, la Grande Île a perdu environ la moitié de son couvert forestier. Un désastre environnemental que tente de réparer l'ONG Graine de vie, l'un des principaux acteurs du reboisement à Madagascar. Près d'Antananarivo, une équipe de pépiniéristes cultive patiemment des centaines de milliers de plants d'arbres chaque année, dans l'objectif de reverdir les alentours de la capitale. De notre correspondant à Antananarivo,Une trentaine d'espèces d'arbres fruitiers ou forestiers sont cultivés le long des allées de la pépinière centrale de Graine de vie, près d'Antananarivo : des acacias, des citronniers ou encore des ravintsara que nous présente Andry Raharizatovo, technicien au sein l'ONG. Les graines, explique-t-il, sont collectées en forêts, sur des fruits au marché ou directement sur les plants produits par l'association : « Chaque espèce a besoin d'un traitement spécifique. Les graines des arbres fruitiers doivent être plantées aussitôt arrivées à la pépinière. Pour certains arbres forestiers, en revanche, il y a un pré-traitement : il faut tremper les graines dans de l'eau bouillante pour les réveiller dans leur cycle de sommeil et permettre une germination plus rapide. »Avant de quitter la pépinière à l'arrivée de la saison des pluies, les plants doivent atteindre une maturité suffisante pour continuer à croître une fois dans la nature : « Le jeune plant d'avocatier va par exemple rester dans la pépinière pendant environ huit mois pour atteindre une hauteur de 15 à 20 centimètres avant d'aller vers le lieu de plantation en décembre ou janvier. »À lire aussiMadagascar : l'ONG de reboisement Graine de Vie réduit ses activités et lance un cri d'alarmeChaque année, 500 000 plants sortent de la pépinière centrale de Graine de vie. Madame Sahondra y travaille au quotidien. Comme elle, la vingtaine d'employés sont issus des villages Akamasoa, un mouvement créé par le père Pedro Opeka, il y a 35 ans, pour lutter contre l'extrême-pauvreté : « Ce matin, j'ai puisé l'eau au puits et j'ai arrosé les jeunes plants. Pour que l'eau puisse bien rentrer dans la terre, j'enlève les mauvaises herbes. Je m'occupe aussi d'amener de l'engrais et d'installer un système d'ombrage au début de la germination pour que les plants ne sèchent pas trop tôt. J'aime mon travail. C'est une source de revenus pour ma famille et il contribue à la restauration des forêts. »2,3 millions d'arbres plantés en 2024Les plants sont offerts à des communautés ou des associations en contrepartie d'un suivi attentif.Graine de vie gère plus de 200 pépinières à Madagascar. En 2024, elle a planté 2,3 millions d'arbres sur une surface de 10 000 hectares. Mais la tâche est immense : environ 100 000 hectares de forêts disparaissent chaque année.Jean-Hervé Bakarizafy est le directeur des opérations de l'ONG : « Là où il y a des forêts bien protégées et bien préservées, il y a un climat favorable, non seulement à l'environnement, mais aussi à l'agriculture. Mais une fois que l'environnement est perturbé, tout est perturbé, non seulement la culture, mais aussi la vie et la santé humaine, puisqu'il y a une augmentation de la chaleur. Et dès qu'il y a une augmentation de la chaleur, les terres deviennent arides. Les zones deviennent plus faciles à recevoir du feu. »Pour enrayer ce cercle vicieux, les pépiniéristes de Graine de vie sont engagés dans une véritable course contre-la-montre. Si la déforestation se poursuit au rythme actuel, Madagascar, autrefois surnommée l'île verte, pourrait perdre toutes ses forêts à l'horizon 2050.
Rugby: Die 27-jarige slot Anathi Qolo sal die Springbok-vroue na Madagaskar lei, waar hulle volgende maand hulle Rugby Afrika-vrouebeker-titel verdedig. Die drie toetse sal onderskeidelik op 7, 11 en 15 Junie teen Uganda, Kenia en die gasvroue gespeel word op die Stade Makis in Antananarivo. Die Springbok-vroue se prestasie-afrigter, Swys de Bruin, sê Qolo sal 'n groep lei wat 12 nuwe spelers insluit:
Os dejamos nuestro repaso semanal de novedades y recomendaciones para que tengáis la pila de lecturas siempre ocupada y al día. Amazing Fantasy Do A Powerbomb! Helen De Wyndhorn Hack´n Slash Sara Lone 4 Fantásticos de Waid y Wieringo Justice League Unlimited La Carta Ganadora Canario Negro: La mejor de lo mejor Una muerte en la familia. Robin vive Antananarivo Briar La Casa Usher Rai Rai Rai Bjorn el Morfir Solo - Crónicas Salvajes
Quatre athlètes malgaches et leur coach se battent pour voir leur équipe s'envoler au complet vers la Coupe du monde de parkour prévu à Montpellier, en France, le 28 mai prochain. Mais comme pour l'ensemble des sportifs de l'île, une participation aux compétitions internationales relève d'un parcours du combattant. De notre correspondante à Antananarivo,Sur les hauteurs d'Antananarivo, les athlètes bondissent, s'agrippent et semblent voler au-dessus du mobilier urbain. Le parkour, né au contact des blocs de granit de la capitale malgache, s'est professionnalisé depuis son arrivée dans le pays il y a 20 ans. Et c'est dans ce jardin public, berceau de la discipline sur l'île, que les sportifs s'entraînent chaque semaine. Mais la délégation malgache veut se mesurer à un autre terrain de jeu : la Coupe du monde en France dans deux semaines.Problème, après un imprévu de financement, l'un des quatre sportifs sélectionnés n'a plus de billet d'avion garanti. Derrière l'absence de Serge Ranaivomanana, l'une des pointures du parkour malagasy, c'est tout l'équilibre de l'équipe qui se joue : « On s'est entraînés ensemble pendant plusieurs mois. Donc partir à cinq, ça joue beaucoup sur le moral, on s'entraide. C'est pour ça qu'on lance des cagnottes en ligne, et qu'on espère trouver d'autres financements de la part de sponsors. S'il y a une possibilité de partir, je me sens prêt. »Les sportifs répètent les figures à maîtriser le jour J, sous les mots et le regard rassurant de Faliniaina Antonio, leur entraîneur : « On tient à ce que l'équipe parte au complet parce que ça joue beaucoup sur la performance de l'équipe. Ce sont des athlètes très fusionnels. Et surtout, on veut montrer que Madagascar existe et a du talent. »On sait enseigner le parkourCet autodidacte, « éduqué » par le parkour, dit-il, a cofondé en 2017 Traceur Gasy, la première association qui promeut la discipline sur l'île. Il a largement participé ces dernières années à professionnaliser le parkour malgache. « Pendant longtemps, je m'entraînais avec des chaussures pas adaptées à ce sport et qui faisaient super mal, se souvient-il. À nos débuts dans le parkour, on n'avait pas de technique, maintenant, on a beaucoup travaillé sur la pédagogie et la méthodologie. On sait enseigner le parkour de manière sécurisée. Et depuis, j'ai changé de chaussures, celles-ci adaptées au parkour. »Mais le soutien de l'État et des fédérations n'a pas suivi la transformation de la discipline. Voir des sportifs livrés à eux-mêmes n'a rien d'étonnant pour Nzaka Tsirofo Rasoloarison, ancien athlète de haut niveau et sociologue du sport : « Quand j'ai participé au marathon de Paris en 2006, j'étais mon coach, mon agent, j'étais mon préparateur physique, mon nutritionniste… Ça fait presque 20 ans et ça n'a pas changé. » Les Jeux olympiques de Paris ont eux aussi entraîné leur lot de déception et de promesses : le gouvernement entend doubler le nombre d'athlètes malgaches aux Jeux de Los Angeles en 2028.À lire aussiDes Malgaches en route pour la Coupe du monde de parkour en France
CAPÍTULO #389… Esta semana nos mudamos a Pelican Road en el verano de 1984 para descubrir donde escondieron el cadaver Ed Brubaker y Sean Phillips. Analizaremos las claves de uno de los mejores trabajos de estos maestros del genero negro, que nos ofrecen un relato muy diferente y que como ocasión especial analizaremos que sucede en su final. Además pasaremos por toda la actualidad y noticias del mundo del cómic, con algunas polémicas y también reaccionaremos a productos audiovisuales como los Thunderbolts*, el Eternauta o la serie de Asterix. Y con una buena dosis imperdible de las mejores reseñas de novedades, como el integralazo de Sara Lone, el ómnibus de los 4F de Mark Waid, el bombazo BD de Antananarivo, nuevas grapas en DC y muchísimo más. Gracias por estar al otro lado agentes ¡Nos oímos! NOTICIAS [00:04:54] Brubaker y Phillips vuelven a Criminal Los muertos vuelven a la vida en el primer tráiler de Revival Reaccionamos a los Thunderbolts* Novedades de Planeta Cómic para Junio Reacciones a Astérix y Obélix: el combate de los jefes Reacciones a la serie de El Eternauta Predator se enfrenta a todo el Universo Marvel Greg Rucka vuelve a DC con una miniserie de atracos Polémica con la traducción de Batman Silencio Próximos avances editoriales NOVEDADES Y RELECTURAS [01:24:50] Amazing Fantasy Do A Powerbomb! Helen De Wyndhorn Hack´n Slash Sara Lone 4 Fantásticos de Waid y Wieringo Justice League Unlimited La Carta Ganadora Canario Negro: La mejor de lo mejor Una muerte en la familia. Robin vive Antananarivo Briar La Casa Usher Rai Rai Rai Bjorn el Morfir Solo - Crónicas Salvajes DONDE VÍ EL CADÁVER [03:42:51] Hoy nos reencontramos con los sospechosos habituales de Brubaker y Phillips, ya asentados como un trio con Jacob Phillips para analizar esta propuesta que nos presenta una historia de género negro muy diferente. Nos trasladamos a un barrio residencial durante los años ochenta, para conocer las diferentes historias de sus residentes, con una reflexión sobre cómo las vivencias nos dejan huella y la fugacidad del tiempo se nos escapa entre las manos. CORREO DEL AGENTE [50:46:46] Leemos todos vuestros mensajes dejados en las redes y nuestra sección de la voz de los Agentes de Hydra, ¡Habla pueblo Habla! ¡Muchas gracias por escucharnos y todo vuestro apoyo y participación! Nuestro PODCAST ya está en el CANAL SECUNDARIO ¡Inflate a contenido comiquero aquí! https://www.youtube.com/@tomosygrapaspodcast Tomos y grapas es un medio de comunicación transmedia, disfruta de nuestros contenidos también en nuestra web, YouTube y redes sociales. VISITA TAMBIÉN NUESTRA LIBRERÍA En la Calle Alcalá 211 o nuestra TIENDA ONLINE con el mejor servicio y atención tiendatomosygrapas.com
Le président français Emmanuel Macron et son homologue malgache Andry Rajoelina ont annoncé mercredi un renforcement de leur coopération économique via plusieurs projets ambitieux, au premier jour d'une visite d'État à Antananarivo. Le président de Madagascar a souhaité que la France, "toujours proche" de son pays, s'y "investisse encore plus", évoquant l'"immense potentiel" de l'île-État de l'océan Indien.
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Les PME dans l'agroalimentaire en Afrique : trop petites pour survivre ? Cette émission est une rediffusion du 11 septembre 2024. Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Ousmanou Sheou, fondateur de l'Établissement Ousmashe, entreprise de transformation et commercialisation de céréales et tubercules en farines, Garoua, Cameroun. Partie 2 : Les PME agroalimentaires en Afrique : trop petites pour survivre ? Face à des marchés et des besoins immenses, comment augmenter les volumes, créer des alliances et fabriquer des géants ?- Ayité Ajavon, directeur de Ahoenou, start-up agroalimentaire togolaise qui produit et commercialise des bouillons culinaires 100% naturels sous la marque Africube, Libreville, Gabon- Riantsoa Mialiranindra, 30 ans, ingénieur chimiste et co-fondatrice et présidente de Sakafo entreprise de transformation de fruits et légumes à Antananarivo, Madagascar- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch. Programmation musicale : ► Ghanaian Stallion – Finish Line (ft. Patrice)► Abou Tall – Bats toi (playlist).
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Les PME dans l'agroalimentaire en Afrique : trop petites pour survivre ? Cette émission est une rediffusion du 11 septembre 2024 Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Ousmanou Sheou, fondateur de l'Établissement Ousmashe, entreprise de transformation et commercialisation de céréales et tubercules en farines, Garoua, Cameroun Partie 2 : Les PME agroalimentaires en Afrique : trop petites pour survivre ? Face à des marchés et des besoins immenses, comment augmenter les volumes, créer des alliances et fabriquer des géants ?- Ayité Ajavon, directeur de Ahoenou, start-up agroalimentaire togolaise qui produit et commercialise des bouillons culinaires 100% naturels sous la marque Africube, Libreville, Gabon- Riantsoa Mialiranindra, 30 ans, ingénieur chimiste et co-fondatrice et présidente de Sakafo entreprise de transformation de fruits et légumes à Antananarivo, Madagascar- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch Programmation musicale : ► Ghanaian Stallion – Finish Line (ft. Patrice)► Abou Tall – Bats toi (playlist)
À Madagascar, plus de 90% de la population utilise le charbon de bois comme principale source d'énergie domestique. Pour lutter contre la déforestation, une ONG suisse, ADES, a créé en 2010 un modèle de cuiseur, en métal et argile, plus économe en charbon. Aujourd'hui, ce foyer amélioré a fleuri partout sur le territoire. Mais d'autres produits innovants, comme les cuiseurs solaires, n'ont jamais conquis le cœur des Malgaches. De notre correspondante à Antananarivo,C'est un joyeux vacarme qui règne dans la salle de production des cuiseurs portatifs ADES. « Ça, c'est le seau métallique pour contenir l'argile des foyers améliorés, expliqueAlain Wasserfallen, le directeur d'ADES. Ces seaux sont produits de façon conique pour pouvoir les empiler, parce qu'il faut les transporter. »Ici, tout est fait à la main, de façon mécanique, pour parer aux délestages extrêmement fréquents. L'usine de Tuléar est l'un des trois sites de production du pays et alimente l'essentiel de l'île en « fatapera » amélioré – le nom malgache pour désigner le réchaud.Moitié moins de combustibleReconnaissables entre mille grâce à leur couleur verte, ils sont vendus partout, même dans les zones les plus reculées. Aussi loin qu'il s'en souvient, Bruel, chauffeur de taxi à Tuléar, a toujours vécu avec ce foyer amélioré chez lui. « Ça nous aide à moins gaspiller de charbon, explique-t-il. Avec le fatapera en fer, on ajoute du combustible à chaque fois qu'on veut cuire quelque chose. Mais avec le fatapera ADES, l'argile garde la chaleur, et donc, pas besoin de mettre de combustible à chaque cuisson. À l'achat, c'est trois ou quatre fois plus cher que le fatapera en fer, mais c'est rentable. »Le fatapera ADES est rentable sur la durée parce qu'il nécessite moitié moins de combustible pour fonctionner que le fatapera ordinaire. Et dans une île où les forêts ont diminué de 40% ces 20 dernières années, selon le Global Watch Forest, faire baisser la consommation de charbon est une vraie bataille.Réchaud solaire trop lourdMais tous les produits ADES, aussi efficaces soient-ils, n'ont pas obtenu le même succès. À commencer par les cuiseurs solaires, pourtant très adaptés au climat de Madagascar. « Le faible volume des ventes des cuiseurs solaires, par rapport au foyer amélioré à charbon de bois, nous montre que ça ne prendra pas sous la forme actuelle, reconnaît Alain Wasserfallen. Si les parents vont tous les deux travailler aux champs, ils ne vont pas emporter un four solaire ou une parabole solaire, avec eux : c'est lourd ! Donc, il faut se remettre en question. Faire de l'aide au développement, ça ne veut pas simplement dire prendre une idée géniale dans un pays développé et essayer de la faire accepter dans un pays en développement. Il faut pouvoir s'adapter aussi aux habitudes locales, au contexte culturel. »Le défi est encore énorme pour offrir une solution adoptable par tous et qui réduise drastiquement la coupe de bois sur le territoire. Aujourd'hui, on estime qu'un ménage malgache consomme 90 kilos de charbon par mois.
À Madagascar, c'est un projet emblématique et controversé. Voulue par le président Andry Rajoelina, la première autoroute du pays reliant la capitale Antananarivo au principal port, Tamatave, est présentée par les autorités comme un levier essentiel au développement de la Grande Île. Mais les travaux de construction plongent des milliers de familles expropriées dans « une situation dramatique », ont alerté 110 organisations de la société civile début mars. Sur place, des paysans témoignent des conséquences de ce projet sur leurs vies. De notre correspondant à Antananarivo,Depuis son jardin, Madeleine Razafindramiadana observe inquiète le ballet des bulldozers en train de remblayer les rizières en face de chez elle. Dans sa commune d'Ambohimanga Rova, à une quinzaine de kilomètres au nord de la capitale de Madagascar, personne n'est venu l'informer du tracé de l'autoroute. Mais la malgache de 74 ans en est convaincue, ses parcelles vont être détruites, car elles se trouvent à proximité immédiate du chantier. « Jusque-là, les terres nous permettaient de vivre dignement, la scolarisation des enfants en dépendait. Maintenant, nous allons être démunis comme les sans-abris qui sont en ville. Nous ne profiterons pas de cette autoroute parce que nous n'avons même pas les moyens d'aller à Tamatave. Ce projet ne profitera pas au monde rural », regrette-t-elle.À quelques kilomètres de là, d'autres paysans ont déjà perdu leurs champs et leurs rizières il y a deux ans. Ils affirment avoir déposé des demandes de compensation, mais l'État n'est pas encore revenu vers eux. « Beaucoup de choses ont changé ici depuis qu'on a remblayé nos terres. Nous devons à présent cultiver sur les plaines, mais elles sont beaucoup moins fertiles. Avant, nous pouvions gagner 200 000 ariarys par semaine. Mais aujourd'hui, ce revenu a été divisé par 10 », déplore Andrianaivo Randimbison, père de quatre enfants. Ce projet d'autoroute a un impact sur notre santé physique et mentale. Nos enfants font face à une insécurité alimentaire grandissante. Avant, quand le commerce marchait bien, on pouvait se permettre d'acheter de la viande une à deux fois par semaine, maintenant, c'est un luxe hors de portée. »Au marché local, le riz et les légumes sont devenus plus rares, entraînant une hausse des prix. Après avoir été exproprié, Andrianaivo Randimbison a décidé de participer lui-même au chantier pour subvenir aux besoins de sa famille. Contre 10 000 ariarys par jour, le constructeur égyptien Samcrete l'emploie ponctuellement pour planter du gazon le long des talus de la future autoroute. Cette infrastructure, symbole de modernité, va stimuler le secteur industriel et créer des milliers d'emplois, promettent les autorités. Les paysans affectés seront indemnisés et accompagnés pour développer de nouvelles activités, assure le maire d'Ambohimanga Rova, Sedera Günther Rajaonarivo, membre du parti présidentiel. « J'ai expliqué à la population que si votre terrain est concerné par l'autoroute, on peut demander au ministère de l'élevage de promouvoir l'élevage de poulets de chair, par exemple, faire de l'aquaculture, diversifier leurs revenus. On cherche d'autres moyens pour essayer de compenser leurs pertes », affirme-t-il. Début mars, 110 organisations de la société civile ont demandé au Président de suspendre les travaux le temps de consulter les communautés paysannes concernées.À lire aussiMadagascar: des ONG demandent l'arrêt des travaux de l'autoroute Antananarivo-Tamatave
À Madagascar, c'est une explosion de couleurs et de questionnements que nous propose la Fondation H, fondation d'art contemporain située au plein cœur de la capitale. Sa nouvelle exposition, inaugurée jeudi 10 avril 2025, est une magnifique carte blanche offerte à Yinka Shonibare, artiste plasticien britannico-nigérian universellement reconnu mais qui, à 62 ans, n'avait encore jamais exposé seul sur son continent d'origine. L'exposition Safiotra [Hybridités/Hybridities] célèbre le métissage et la puissance de nos diversités et nous interroge sur ce que nous tous, collectivement, avons accepté comme étant l'Histoire, avec un grand H. Reportage réalisé à quelques heures du vernissage dont RFI est le seul média à avoir accédé à la Fondation avant l'événement. De notre correspondante à Antananarivo, « Peut-on regarder la sculpture de votre ''Astronaute réfugié'' (''Refugee Astronaut'') ? Que vous nous disiez si la manière dont on l'a installée vous convient ? », est-il demandé à Yinka Shonibare. « Oui. Whaou ! C'est super, ça rend hyper bien ! », répond celui qui vient tout juste d'atterrir à Madagascar.À quelques heures de son vernissage, Yinka Shonibare déambule devant ses œuvres d'une vie, mises en valeur dans les salles lumineuses de la Fondation H. Du sol au plafond, ses créations ludiques éblouissent tant par leurs couleurs vives que par leur ironie. « C'est fantastique d'être ici, et incroyable de faire une exposition en solo, en Afrique », commente-t-il.À lire aussiYinka Shonibare, orfèvre du waxL'exposition, intitulée Safiotra [Hybridités/Hybridities], raconte des histoires métissées, des identités mélangées, et offre une autre lecture du monde, post-colonial surtout, que celles communément admises : « Mon travail consiste principalement à essayer de reconnaître la contribution des Africains. Quand j'ai étudié l'histoire, il était surtout question des réalisations européennes et pas tellement de celles des Africains. Donc, dans mes œuvres, j'essaie vraiment de célébrer les réalisations africaines, pas seulement en Afrique d'ailleurs, mais aussi dans la culture mondiale en général. Certains pourraient appeler cela de la ''déconstruction". Mais je pense qu'il est important que toutes nos voix puissent être entendues et enregistrées. Je pense que c'est également sain pour le monde, car lorsque vous créez une sorte d'opposition binaire, c'est en fait la raison pour laquelle les gens se font la guerre. Parce qu'ils ne comprennent pas l'autre personne. »Dominique Tiana Rarafindratsimba, professeure en sciences humaines à l'université d'Antananarivo et directrice du Centre de recherche et d'études sur les constructions identitaires, a été chargée par la Fondation H de réfléchir à la perception du Safiotra, de l'hybridité dans la culture malgache : « Quelque chose qui est ''safiotra'' pour les Malgaches, puisque c'est ''mélangé'', puisque c'est ''croisé'', c'est plutôt vu négativement, comme le contraire de pureté, d'authenticité. Les œuvres de Yinka Shonibare pourront permettre de nous remettre un peu en question et d'accepter ce croisement comme partie prenante de notre histoire, et que le métissage, c'est le fondement même de l'identité de l'être humain et du Malgache surtout. »Avec son African Library fascinante ou son Refugee Astronaut déroutant, l'artiste nigérian bouscule notre perception du monde et nous convie à le repenser différemment.À lire aussiL'artiste Yinka Shonibare expose à la Fondation Blachère
Les projecteurs se braquent sur la capitale malgache, qui se prépare à accueillir le Vᵉ sommet de la Commission de l'océan Indien, le 24 avril 2025. Plusieurs chefs d'État sont attendus, dont Emmanuel Macron, qui représentera la France au titre de La Réunion. Réfection des routes, trottoirs libérés de ses nombreux marchands ambulants, priés de quitter les lieux... En seulement trois semaines, de nombreux chantiers ont été lancés pour réorganiser l'avenue de l'Indépendance, la vitrine du pays située en plein centre d'Antananarivo. De notre correspondante à Antananarivo,Ce soir-là, l'avenue de l'Indépendance n'est plus le cœur de ville bondé et désordonné qu'elle a toujours été à la tombée de la nuit. Les trottoirs sont dégagés, la route lissée après des travaux démarrés dans l'urgence. Même si Christian applaudit et profite de cette transformation, ce riverain ne peut cacher un certain sentiment de malaise :« C'est un très bel effort. Maintenant, on se sent plus aéré et moins claustrophobe quand on passe dans la ville. Mais j'avoue que le contexte dans lequel a eu lieu ce changement m'attriste un peu… Je pense que cela aurait eu plus de valeur pour nous, Malgaches, si ces travaux avaient été réalisés sans une raison internationale derrière. »Le ton est naturellement plus virulent du côté des centaines de marchands ambulants. Sur décision de la municipalité, ils ont dû abandonner les trottoirs de l'avenue principale, il y a deux semaines. Leur présence massive reflétait l'ampleur de la crise de l'emploi et la place du secteur informel dans le pays. Une réalité que les dirigeants veulent édulcorer, croit savoir Onja, vendeuse d'accessoires :« C'est hypocrite. On veut nous cacher, mais on aurait aimé que les chefs d'État étrangers voient la réalité, qu'ils voient qu'on galère ici. Si je fais honte à mon président, j'ai honte de moi-même aussi. Il devrait plutôt nous aider à trouver une solution. »Une rénovation retardée par manque de moyensLe bureau de Harilala Ramanantsoa donne directement sur l'avenue de l'Indépendance, transformée sous ses yeux en quelques semaines. La maire d'Antananarivo, élue sous les couleurs du parti présidentiel il y a deux mois, nous accueille. Elle défend une transformation nécessaire prévue de longue date : « Pourquoi ça n'a jamais été fait ? La commune urbaine n'a pas assuré comme il faut la gestion des recettes financières de la commune. Donc, on n'a pas eu les moyens jusqu'alors de faire tous ces travaux. »La première responsable de la ville reconnaît une transformation accélérée par l'accueil d'un événement international, mais promet de l'inscrire dans la durée. « Ce qui se passe aujourd'hui, c'est une impulsion vers ce que l'on souhaite montrer à nos habitants,. Si on s'y met tous – payer nos impôts, participer à l'effort de la commune... –, voilà ce que ça donne. » Cette semaine, des agents issus de différents ministères ont eux-mêmes participé au nettoyage intensif des rues de la capitale. Une mobilisation remarquée, à quelques jours de l'accueil de délégations étrangères. À lire aussiLes enjeux de la visite d'Emmanuel Macron à Madagascar
Trois ans après le début de la guerre en Ukraine, l'Afrique continue d'être un terrain où des groupes pro-russes relaient le discours de Moscou. À Antananarivo, par exemple, Les Amis de la Russie à Madagascar, une association née en 2021 à l'aube du début de la guerre, est un cercle d'influence reconnu par le Kremlin. De notre correspondante à Antananarivo,Le groupe Les Amis de la Russie à Madagascar compte 1 000 membres dont plusieurs anciens étudiants malgaches formés en ex-URSS. Il se présente comme un vecteur de la culture russe sur l'île. Si les autorités affichent leur neutralité dans le conflit, ce groupe diffuse un soutien politique clair à la Russie.Richard Rakotonirina, président de ce groupe, nous accueille chez lui, un drapeau russe sur la table basse, un autre brodé sur sa chemise, signe de son attachement au pays où il a étudié 10 ans. Un signe qui est aussi politique, affirme-t-il. Comme depuis trois ans, il partage ouvertement le narratif d'un conflit qu'il refuse de qualifier de guerre. « C'est une "opération militaire spéciale" de dénazification, soutient le président des Amis de la Russie. Si des groupes extrémistes se trouvent aux portes de votre pays, qu'allez-vous faire ? Vous allez protéger votre pays, votre peuple, votre souveraineté. La réaction du président Vladimir Poutine est normale. »L'association relaie sa lecture du conflit en ligne ou lors de conférences organisées aux quatre coins de l'île. Le discours imprime auprès d'une partie du monde intellectuel malgache sur fond de rejet d'un narratif occidental. « Les médias occidentaux ne veulent pas comprendre les évènements. Pourtant, la réalité est là : dans cette guerre, l'Ukraine ne différencie pas les objectifs et les cibles, ce qui est tout à fait contraire au président Vladimir Poutine, défend cet ex-étudiant en Russie. Il évite toujours les dégâts collatéraux, c'est-à-dire perdre trop de vies humaines, car il opère dans les zones stratégiques comme les dépôts d'armement, les zones sensibles matérielles. »À lire aussiL'Afrique face au conflit Ukraine-Russie: entre neutralité stratégique et réalignement pro-russe du Sahel« Wagner a été impliquée dans l'élection présidentielle malgache de 2018 »Le 11 mars 2022, aux premières heures de l'offensive russe en Ukraine, une trentaine de manifestants érigent des banderoles de soutien à Moscou devant l'ambassade russe à Madagascar. L'événement est structuré, il n'a rien de spontané. Bien qu'isolé, il laisse deviner l'influence de réseaux activistes russes à l'intérieur du pays. « La neutralité se discute, estime Serge Zafimahova, analyste géopolitique. Il ne faut pas oublier que Wagner a été impliqué dans l'élection présidentielle malgache de 2018, donc c'est une neutralité engagée, je dirais. »Les affinités entre les deux pays ne sont pas une surprise pour ce spécialiste qui y voit l'héritage de liens historiques. « Il y a beaucoup d'anciens de la Russie bien placés au sein de l'administration malgache civile et militaire. Donc, c'est un vecteur qui permet à certaines personnes de dire qu'on peut faire évoluer les relations de Madagascar dans la multipolarité dans laquelle joue la Russie, par exemple, les Brics. »La portée de ces voix pro-russes reste limitée au sein de l'opinion publique malgache. À l'écart des jeux d'influence, cette dernière suit de loin l'évolution d'un conflit dont les conséquences pèsent lourd sur le coût de la vie quotidienne.À lire aussiInfluences russes en Afrique: un système en phase de duplication
À Madagascar, 73 000 personnes vivent avec le VIH-sida selon les estimations. Sur la Grande Île, l'épidémie progresse de façon très inquiétante : en l'espace de dix ans, les nouvelles infections ont été multipliées par trois. Jusqu'à un quart de la population malgache pourrait être infectée d'ici à 2033 si rien n'est fait, d'après un modèle développé par deux épidémiologistes. À Antananarivo, l'association Fifafi organise des groupes de parole autour de la séropositivité. Pour les personnes infectées, c'est un moyen de rompre l'isolement, et de devenir actrices de la prévention. De notre correspondant à Antananarivo,Les groupes de parole commencent toujours par un tour de présentation. Jeunes adultes ou cinquantenaires, hommes et femmes. Ils sont une dizaine à se retrouver chaque semaine dans les locaux de l'association Fifafi, au cœur du quartier populaire de 67 hectares, à Antananarivo. « Le groupe de parole est un espace dans lequel l'on peut s'épanouir et où l'on se sent protégé, confie Cynthia, 54 ans. Ici, il n'y a ni préjugés, ni stigmatisation. On se sent libres. Je suis travailleuse du sexe et porteuse du VIH. Dans mon milieu, j'ai rencontré d'autres personnes séropositives que j'ai encouragé à rejoindre l'association. »À travers ces rendez-vous hebdomadaires, l'association Fifafi cherche à briser le tabou qui entoure le VIH, tout en partageant informations et conseils pour aider chacun à vivre le mieux possible avec le virus. « Le principal intérêt du groupe de parole est de faire comprendre aux séropositifs qu'ils ne sont pas seuls, explique Étienne, l'un des fondateurs de l'association Fifafi. C'est l'occasion d'informer les séropositifs sur la possibilité d'enfanter, par exemple, ou de parler des bienfaits des traitements, car les malgaches ont une certaine réticence à prendre des médicaments à vie. On se donne aussi des conseils sur l'alimentation pour qu'elle soit plus saine et équilibrée, parce qu'on en a besoin pour bien vivre avec le virus. »Pour Étienne, ces discussions placent les malades en position d'acteurs dans la lutte contre le sida. « Le bénéfice quant à la prévention, c'est un changement de comportement : nous sommes conscients d'être séropositifs, donc il faut avoir les bons gestes de prévention pour ne pas transmettre aux autres et pour se protéger soi-même d'autres maladies », argumente-t-il.L'ignorance sur le VIH conduit au rejet des personnes séropositives par le reste de la société, ce qui favorise la progression du virus, estime Johnson Firinga, directeur du réseau Mad'aids qui réunit toutes les associations engagées contre le VIH à Madagascar. « Quand les populations ne se sentent pas protégées en termes de stigmatisation et de discrimination… Il y a des gens qui se cachent, qui n'osent pas parler à leurs entourages, à leurs partenaires qu'il est porteur du VIH parce que c'est honteux, c'est discriminant. La peur d'être rejeté bloque aussi les gens à se protéger entre eux », regrette-t-il.Espace d'information et de solidarité, les groupes de parole sont aussi des lieux de réflexion politique où s'expriment des revendications. Par exemple, ce jour-là, pour la prise en charge médicale des femmes enceintes séropositives.À lire aussiMadagascar: lancement d'une enquête nationale sur la prévalence du VIH chez les femmes enceintes
Afrikas första modernist ville göra tabula rasa med den västerländska verskonsten. Dan Jönsson dyker ner i Rabearivelos tidlösa och gränslösa dikter. Lyssna på alla avsnitt i Sveriges Radio Play. ESSÄ: Detta är en text där skribenten reflekterar över ett ämne eller ett verk. Åsikter som uttrycks är skribentens egna.Jag inser förstås genast att det är en överdrift, men tanken tål att tänkas: är det kanske så att poesin som litterärt fenomen blir särskilt livskraftig när den får växa på en ö? Till skillnad från prosan som behöver näringen från stora städer och från vida kontinenter hittar poesin sin form i en omgivning som begränsas av tydliga konturer, omgiven av ett främmande och obevekligt element som isolerar, det vill säga bokstavligen för-öigar diktaren och slipar tanken in på bara benet. Man kan rada upp namnen på de stora öpoeterna: Sappho på Lesbos, Irlands Yeats och Seamus Heaney, Elytis och Kazantzakis på Kreta, Derek Walcott på Saint Lucia. Och Jean-Joseph Rabearivelo på Madagaskar. Har de inte allihop någonting gemensamt?Som sagt, antagligen inte. Listan över undantagen blir förstås betydligt längre. Ändå kan jag inte riktigt släppa tanken när jag läser Rabearivelos poesi, rotad som den är i Madagaskars urskogar och röda jord, snärjd i de lianer som kartografiskt slingrar sig utmed öns stränder, hela tiden med en vaksam sidoblick mot horisonten, mot ett mytiskt ursprung någonstans på andra sidan havet, och med en längtan till de fjärran metropoler och kulturer som utgör den koloniala verklighetens flimrande hägringar. I dikten ”Trycksaker” manar han fram sin förväntan när postbåten kommer till ön med sin last av efterlängtade livstecken från världen bortom haven – ”dessa målande, svävande ark/ som kommit till mig från hela jordklotet”, som han formulerar det, och som för en stund befriar honom ur ”detta löjliga fängelse/ som förgäves övervakar bergen/ och skogarna, och haven”.Jean-Joseph Rabearivelo föddes 1901 som Joseph-Casimir; förnamnet ändrade han för att få nöjet att underteckna med samma initialer som sin store idol, den förromantiske filosofen och romanförfattaren Jean-Jacques Rousseau. Under hela sitt korta liv var han besatt av en stark, olycklig kärlek till den franska kolonialmaktens civilisation, dess ämbetsverk och traditioner, dess språk och dess kultur. Han härstammade på mödernet från en av öns kungliga familjer och hanterade sitt madagaskiska ursprung som en viktig lyrisk klangbotten i sina verk – men i grunden ändå som någonting han ville överskrida. Livet igenom hoppades han på en tjänst i den koloniala administrationen, och på att en gång få representera sitt land vid något stort evenemang i Paris. Inget av det blev verklighet. När han tog sitt liv 1937 hade han aldrig ens fått myndigheternas tillstånd att lämna Madagaskar. Med Ingemar Leckius pregnanta formulering i förordet till den första svenska utgåvan av hans dikter förblev Rabearivelo ”dubbelt landsflyktig, en furste av Ingenstans”.Ja – och Överallt, skulle jag vilja tillägga. För det är på många sätt just denna svävande, kosmopolitiska hemlöshet som gör hans dikter så på en gång både tidlösa och gränslösa. De dröjer i ena stunden vid en hemlig, mytisk källa mitt i urskogen för att i nästa tala till Keats grekiska urna; de kan besjunga sebutjurens seniga kropp eller det fasta gula skalet hos en mango och kastar sig sedan in i en målning av Gauguin. Allt är nära, allt är lika verkligt – från kullarna runt huvudstaden Antananarivo, som han aldrig lämnar, besvärjer han de böljande risfälten och eukalyptusskogens höga pelarsalar, busksvinen och utriggarpirogerna, och det i en fritt krängande lyrisk vers som ekar av symbolister som Rimbaud och Mallarmé. Allt hänger samman, som han skriver: ”samma himmel är alltid världens tak” – poetens språk är liksom brevbärarens postväska ett hemligt skrin för ”hela världens tanke”.Jag skulle tro att denna geografiska melankoli, denna smärtsamma försoning med världens väldighet är något som känns igen av var och en som någon gång färdats med fingret över en karta eller låtit blicken dröja vid bilderna från platser som man aldrig kommer att få se. För Rabearivelo förblev den alltså ohjälpligt ett öppet sår. Till skillnad från en annan samtida lyrisk pionjär från det franska Afrika, Senegals Léopold Senghor, som gjorde sig hemmastadd i imperiets centrum och med tiden blev en av dess starkaste antikoloniala röster, tvingades Rabearivelo till en tillvaro i marginalen. Visserligen publicerades hans dikter; visserligen förde han en livlig korrespondens med franska kollegor som André Gide – det kunde komma dussintals brev på samma gång med den där postbåten – men sin publik hade han huvudsakligen på Madagaskar, och den var begränsad. Liksom förstås den litterära offentligheten på ön.För mig hämtar alltså hans lyrik en särskild kraft just ur denna begränsning, denna isolering. De dikter som har överlevt till vår tid finns främst i hans två sena diktsamlingar ”Presque-songes” (Nästan-drömmar) från 1934 och ”Traduit de la nuit” (Tolkat från natten) som gavs ut året därpå. Båda genomströmmas av ett sorts revanschlystet, upproriskt svårmod som i den madagaskiska naturen och kulturen hittat verktygen för att, som han själv uttrycker det, ”göra tabula rasa med den västerländska verskonstens alla kineserier”. Här är han förstås på samma våglängd som många av de franskspråkiga diktare och konstnärer som i början av nittonhundratalet söker impulser till förnyelse i de traditionella utomeuropeiska kulturerna. Rabearivelo inser att han alldeles inpå knutarna har tillgång till just en sådan kraftkälla, och vill på samma sätt söka sig mot något ursprungligt och allmänmänskligt, förklarar han – ”genom att spörja min egen jord, genom att konfrontera mig blott med mina döda”.I ”Presque-songes”, som skrevs samtidigt på både franska och malagassiska och sedan 2024 också finns på svenska i sin helhet, blir det övergripande projektet att försöka mana fram den röst, den ”sång” han anar binder samman allt i tid och rum. Kaktusen med dess hårda pansar runt sitt livgivande vatten, lianernas kraftfulla slingrande, den gamle mannens blick som vaknar till med en ungdomlig glimt, makakernas gåtfulla tjattrande och anfädernas övervuxna gravar – allt talar med i grunden samma ton, en mörk vibration av trotsigt liv i skuggan av den annalkande döden: ”det svaga ekot”, som han skriver, ”av en inre sång/ som växer och mullrar”. Dikterna är kraftfulla och omedelbara, mättade med blixtrande konkreta bilder som i den följande boken, ”Tolkat från natten”, stegras till en ny nivå i en svit namnlösa strofer där Rabearivelo målar upp en alldeles egenartad, gnistrande mörkervärld. I dessa dikter, varav ett urval också finns på svenska, har de skarpa bilderna övergått i kusliga förvandlingsnummer, den livgivande sången i ett djupt, och närapå extatiskt, existentiellt främlingskap. Likt nattens ”svarte glasmästare” ser poeten sitt verk falla sönder mellan sina händer. Hjälplös och ensam. På väg från livets ö, till dödens.Dan Jönssonförfattare och essäistLitteraturJean-Joseph Rabearivelo: Nästan-drömmar. Översättning av Eric Luth. Vendels förlag, 2024.Jean-Joseph Rabearivelo: Dikter. I urval och tolkning av Ingemar och Mikaela Leckius. FIBs lyrikklubb, 1973.
Dans ce second épisode de la saison 4 nous recevons Hassanein Hirdjee, entrepreneur malgache, CEO du groupe Axian et mécène d'art par le biais de la fondation H. Issu d'une famille indienne de Madagascar et diplômé de l'ESCP, Hassanein commence sa carrière en France avant de rentrer à Madagascar dans le groupe familial en 1997 - qui est rebaptisé Axian en 2015.Axian est aujourd'hui présent dans la plupart des pays du continent et déploie ses activités dans 3 secteurs : les télécoms, l'énergie et les services financiers.Hassanein a également fondé la Fondation H d'art contemporain qui propose des espaces d'exposition à Paris et Antananarivo, afin de promouvoir la production artistique contemporaine du continent.Hassanein a reçu le prix CEO of the Year en 2022 (Jeune Afrique Media Group)Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est un segment ultra innovant et dans lequel Madagascar fait figure de pionnier sur le continent. Vaccins, tests de dépistage du paludisme ou du VIH, médicaments, contraceptifs. Aujourd'hui, tous ces intrants de santé peuvent être livrés dans les zones les plus inaccessibles de l'île, par drone cargo. Des engins volants conçus et fabriqués à Madagascar même et qui sont utilisés quotidiennement et exclusivement pour la livraison de médicaments. De notre correspondante à Antananarivo,« Zone de décollage, dégagée. Prêt à décoller. Décollage accordé ! ». En à peine quelques secondes, l'immense oiseau blanc en carbone s'élève à la verticale et disparait du champ de vision des équipes du site d'opération de Tamatave. Direction, le centre de santé de base enclavé de Sahambala, à 50 km à vol d'oiseau.Les yeux rivés sur son écran de contrôle, Nambiniaina Rakotondrasolo, le pilote du drone cargo explique : « On va livrer des médicaments et aussi des vaccins contre la polio, avec tous les accessoires nécessaires pour procéder à la vaccination. D'ici 45 minutes, le drone arrivera à destination. Et il va larguer le colis à 120m d'altitude, avec un parachute qui se déploiera automatiquement. »Au sol, le chef du centre de santé qui a été prévenu par téléphone au moment de l'envol pourra alors réceptionner le colis. Puis Nambiniaina pilotera alors le drone pour le faire revenir au point de décollage et enchainer avec un second vol pour livrer cette fois des préservatifs et des pilules contraceptives.L'engin volant peut transporter jusqu'à 10 kilos de charge et se déplace dans un rayon d'action jusqu'à 120 km de sa base. « C'est sa capacité à effectuer des largages dans des endroits très reculés qui a convaincu l'ONG PSI en 2019 », explique Daniel Crapper, le représentant résident de l'organisation américaine à Madagascar. « Il y a des endroits où le chef d'un centre de santé, s'il veut retourner au niveau du district pour récupérer des intrants de santé, peut marcher trois jours aller et trois jours retour. Et pendant cette période, le centre de santé reste fermé et la population est coupée de toute possibilité de soins. Nous, avec un drone, on peut faire le va-et-vient en 1h et livrer toute une gamme de produits qui sont vraiment essentiels pour la communauté. »Depuis, l'ONG PSI a ordonné plus de 6 000 livraisons d'intrants à travers l'île, de quoi élargir la chaîne d'approvisionnement du ministère de la Santé. Avec un bémol, toutefois : « C'est vrai qu'aujourd'hui le coût d'un vol reste assez élevé. Parfois ça peut même dépasser la valeur des médicaments qu'on transporte. Mais notre rêve, c'est vraiment d'étendre les activités et c'est comme ça qu'on peut arriver à obtenir des économies d'échelle et réduire d'une façon significative le prix d'un vol. »Aller là où personne ne va plusSi le drone ne peut résoudre à lui seul les immenses problèmes d'approvisionnement en matière d'intrants disponibles dans le pays, il permet cependant, souligne Pierre-Loup Lesage, PDG d'AerialMetric - l'entreprise qui fabrique et vend les services de livraisons par drone -, d'aller là où personne ne va plus. « L'idée, ce n'est pas de remplacer tous les 4x4 ou les camions de Madagascar par des drones. L'idée, c'est que le drone vient permettre de faire de la logistique et d'apporter des médicaments là où il n'y a pas de route, et là où il n'y aura jamais de route probablement, précise le PDG. Même si on ne transporte que quelques kilos à chaque fois, on est capable de combler les trous dans la raquette, très rapidement. Et de sauver des vies, là où des gens n'auraient pas eu de médicaments. Donc c'est ça l'idée : apporter un service même à 100 dollars le vol, qui peut paraitre cher, mais que personne d'autre ne peut proposer. »Prochain objectif : développer la collecte d'échantillons, de sang par exemple. Un défi technologique et humain qui implique un atterrissage à distance dans des zones si enclavées que la vue même d'un drone pourrait effrayer la population.À lire aussiMadagascar: une start-up se spécialise dans la fabrication de drones cargo
The Daily Quiz - Geography Today's Questions: Question 1: What does the flag of Armenia look like? Question 2: What is the capital city of Liechtenstein? Question 3: Which of these colors would you find on the flag of Singapore? Question 4: Addis Ababa is the capital city of which country? Question 5: Which region of the world uses '.pt' at the end of its web addresses? Question 6: Which body of water is located between Newfoundland and the Canadian mainland? Question 7: Antananarivo is the capital city of which country? Question 8: Which of these countries borders Pakistan? This podcast is produced by Klassic Studios Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
This month we are delighted to be joined by Prof. Bruno Ramamonjisoa from the University of Antananarivo in Madagascar. Bruno is the Director of the PhD School on Natural Resources Management and Development and coordinator of the Applied Research Laboratory at the School of Agronomy. Bruno is one of our key collaborators in Madagascar and an expert on sustainable management of natural resources. In this interesting and wide-ranging conversation, Bruno gave us insight into some of the issues on the ground facing tree planting initiatives. Interested to learn more about Bruno's research? https://www.researchgate.net/profile/Bruno-Ramamonjisoa Interested to learn more about the TreesForDev project? www.treesfordev.fi
C'est un véritable casse-tête. Avec une population jeune qui devrait doubler d'ici 2050, l'ensemble des pays d'Afrique subsaharienne est confronté à un problème complexe : comment accompagner le développement de leurs villes qui connaissent les rythmes de croissance les plus rapides du monde ? Lagos et Kinshasa, par exemple, devraient abriter chacune plus de 20 millions d'habitants d'ici 2030 ! (Rediffusion du 28/06/2024). La question du transport est particulièrement complexe. 80% des citadins africains ne possèdent pas de véhicule. Ils dépendent donc de l'offre. Quelle est la meilleure stratégie à adopter pour non seulement fluidifier le trafic, mais aussi pour limiter la pollution ? Antananarivo, la capitale malgache a inauguré cette semaine son téléphérique urbain. Un mode de transport efficace pour désenclaver des quartiers isolés mais qui implique aussi de nombreuses contraintes...Reportage à La Réunion de Samuel Turpin sur le téléphérique Papang lancé, il y a deux ans, sur l'île de La Réunion.Financé par l'Union européenne. Les points de vue et avis exprimés n'engagent toutefois que leur(s) auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement ceux de l'Union européenne ou de l'Agence exécutive européenne pour l'éducation et la culture (EACEA). Ni l'Union européenne ni l'EACEA ne sauraient en être tenues pour responsables.Avec Jean-Jacques Helluin, de COTADU (Organisation Non Gouvernementale internationale, créée en 1980 à Dakar pendant la Conférence mondiale sur le transport urbain. Sa vocation est de promouvoir la mobilité urbaine durable dans les villes du Sud). Ingénieur et urbaniste avec plus de 20 ans d'expérience dans les villes du Sud, Jean-Jacques Helluin assure la direction générale de l'association.
Bounty, Soleil Royal, Superbe… autant de vaisseaux amiraux qui ont traversé les océans et dont les aventures qui les accompagnent continuent, elles aussi, de traverser les siècles. À Madagascar, en banlieue de la capitale Antananarivo, un petit atelier, le Village, et sa trentaine d'artisans aux doigts d'or font revivre depuis 30 ans ces navires d'exception en fabriquant leurs maquettes. Un savoir-faire unique sur l'île, qui, au fil des années, a acquis une renommée internationale auprès d'une clientèle étrangère. De notre correspondante à Antananarivo,Armé de son racloir, Rafah Ralahy rectifie la coque du Soleil d'Orient, un navire de commerce français du 17ᵉ siècle, ayant appartenu à la Compagnie des Indes. Ses doigts caressent le bois encore rugueux, comme pour mieux y déceler les aspérités à gommer. Lui est accastilleur. « Mon travail, c'est d'être le plus fidèle au plan. Donc, à chaque étape, pour que la maquette qu'on crée soit identique au navire conçu il y a des siècles, on fait les rectifications », explique le sexagénaire, les yeux rivés sur l'immense plan étalé sur son établi.Dans la même pièce, en face de lui, Tovo-Hery Andrianarivo façonne les balustres du château arrière d'un navire de guerre du 18ᵉ siècle. Ciseau à bois à la main, ses gestes sont d'une précision extrême. Comme la plupart de ses camarades autour de lui, il a trente ans d'expérience. « J'aime mon métier, parce que c'est de l'art. Et je suis fier de voir nos maquettes voyager partout dans le monde. Une fois, mon ancien patron m'a montré un documentaire sur le navire Hermione, qui reprenait la mer, se rappelle-t-il. Derrière le conservateur du musée qui parlait, il y avait notre maquette. Le sentiment que j'ai ressenti ce jour-là était incroyable ! » « C'est ce qui attire les têtes couronnées »Le Village, c'est un clan. Les employés appartiennent à une quinzaine de familles différentes et habitent le même quartier. La plupart ont été formés en interne par le fondateur, un maquettiste naval français qui a depuis revendu l'entreprise. Quant aux plus jeunes artisans, ils sont souvent les enfants des « anciens ».Et si l'atelier a su résister aux tempêtes provoquées par les crises économiques et sociales répétées dans le pays, « c'est grâce à la qualité unique des productions des artisans », affirme Grégory Postel, propriétaire du Village depuis 2023.« On est sur ce qui se fait de mieux dans le monde, on n'a pas peur de le dire ! C'est même notre marque de fabrique. Il y a d'autres concurrents qui font des très belles pièces, mais pas aussi abouties que les nôtres », précise-t-il. Dans le jargon, on appelle cela « la finition musée ».« Forcément, ça nécessite plus de travail, plus de finitions, poursuit le propriétaire du Village. Mais je pense que c'est ce qui attire par exemple les têtes couronnées, qui cherchent vraiment le produit pur, parfait, qui ressemble à ce qu'ont connu leurs aïeux lorsqu'ils étaient rois de leur pays dans les années 1600-1700. »Le prince Albert de Monaco, la famille royale d'Espagne, le pape François... ces personnalités possèdent au moins une des maquettes de prestige réalisées ici.Des commandes spéciales ou proposées sur catalogue, comme ce Soleil Royal, de 1,20 m de longueur, sur lequel les quatre artisanes de l'atelier gréement achèvent de tendre la dizaine de mètres de cordages durcis à la cire d'abeille et hisser les pavillons. Il aura fallu 15 personnes et plus de 800 heures de travail pour concevoir cette pièce d'exception, vendue 5 300 euros hors frais d'envoi, à un particulier en France.À lire aussiÀ Antananarivo, une tour Eiffel de douze mètres de haut attire les curieux
Une Dame de fer un peu particulière est sortie de terre dans la capitale malgache, et les curieux viennent de tout Madagascar pour se prendre en photo devant. À Antananarivo, un artisan ferronnier s'est mis au défi de construire une tour Eiffel dans sa cour. Et il a réussi. L'immense sculpture surplombe depuis deux mois les toits de son quartier et fait la fierté de ses habitants. Cette tour Eiffel malgache est devenue une véritable attraction au point que les internautes ont renommé le quartier d'origine Ampasapito en « Parisapito ». Rencontre avec celui qui a rêvé d'avoir Paris à ses pieds et qui l'a fait. De notre correspondante à Antananarivo, La fierté se lit sur le visage de monsieur Ruffin lorsqu'il présente « sa » tour Eiffel « construite en 8 mois, [elle pèse] une tonne et demie pour 12 mètres de haut ! », s'exclame-t-il. Vêtu d'un t-shirt orange élimé sur lequel on distingue encore l'inscription « Oh oui Paris », le quinquagénaire a plaisir à raconter la genèse de son projet un peu fou. « L'idée m'est venue il y a 3 ans en regardant des dessins animés avec mes petits-enfants. Ce monument m'a beaucoup plu ! Et ça a fait germer quelque chose dans ma tête, explique-t-il. Alors je suis allé voir un ami qui tient le cyber d'à côté, et je lui ai demandé qu'il m'imprime des photos de la tour Eiffel. J'ai étudié sa structure et j'ai tout de suite commencé la découpe, sans être sûr que ça fonctionne. Et au fur et à mesure, ça a pris forme ! », sourit-il.Et il est vrai que la ressemblance est saisissante : arcs, entretoises, étages, l'architecture du monument a été fidèlement reproduite, à l'échelle. Tout en métal, peinte en doré, la Dame de fer de monsieur Ruffin semble transpercer les toits en tôle ondulée des maisonnettes du quartier. La sculpture détonne dans le paysage ambiant et force l'admiration.« Je suis fier de l'avoir finie ! En plus, tout le monde l'adore, se félicite l'artiste. En plus, ça nous a rapporté plus de commandes : “Ruffin, viens nous faire ça !”, “Tony [le fils de monsieur Ruffin] peux-tu bâtir ça ?” » Il rit avant de poursuivre : « On est devenus célèbres grâce à elle ! Et depuis que je l'éclaire la nuit, des gens de Tamatave ou de Diego viennent même la prendre en photo ! »Soudain, une voiture se gare devant l'atelier. Deux instagrameuses en sortent, téléphone à la main. « On est juste là pour prendre une photo, parce que c'est très populaire en ce moment sur les réseaux, s'extasient-elles. On a la tour Eiffel à Antananarivo ! » Lorsqu'elles apprennent que monsieur Ruffin est le constructeur de la Tour, elles prennent un selfie avec lui, ravies. « Comme on n'a pas les moyens d'aller à Paris, on a fabriqué Paris pour l'admirer dans notre cour ! »Flanqué d'une casquette à strass avec la tour Eiffel dessus, Tony débarque à l'atelier, les bras chargés de barres en aluminium. Il est le fils de Ruffin. Ferronnier métallier lui aussi, il a aidé son père dans sa grande entreprise, et c'est avec malice qu'il résume en une phrase l'aventure familiale : « Comme on n'a pas les moyens d'aller à Paris, on a fabriqué Paris pour l'admirer dans notre cour ! »Aussi, Ruffin prévient : sa tour Eiffel n'est pas à vendre. Avant de préciser, avec espièglerie : « Mais si quelqu'un veut l'acheter, comme je l'adore, il va falloir négocier dur… »À lire aussiMadagascar: à Antananarivo, une exposition et un festival pour permettre aux femmes de se raconter
À Madagascar, 4 enfants sur 10 souffrent de malnutrition chronique, cette privation répétée de nutrition pendant les 1 000 premiers jours de leur vie affecte leur développement, les exposant à des conséquences cognitives et physiques irréversibles. Pour lutter contre ce fléau, une entreprise sociale malgache développe depuis 2013 une farine infantile fortifiée, préparée chaque jour par des animatrices et vendue à un coût abordable aux plus vulnérables, en porte-à-porte, dans les grandes villes du pays. De notre correspondante à Antananarivo, Au cœur de 67 hectares, un quartier défavorisé de la capitale malgache, dès 6 h 30, on entend résonner « Koba Aina-oooooo ! » Ce cri, c'est celui très reconnaissable de la vendeuse de la bouillie nutritive du même nom. En malgache, « koba aina » signifie « farine de vie ».Chaque matin, six jours par semaine, Tantely arpente son quartier, ses deux thermos de cinq kilos pleins portés à bout de bras. « Ça me fait plaisir de nourrir des enfants. C'est un peu comme si c'étaient les miens », confie-t-elle. Au son de sa voix, des dizaines d'enfants surgissent des ruelles et accourent, gamelle en métal et cuillère à la main. La quadragénaire distribue une ration à chacun, contre 500 ariary (9 centimes d'euro). « Mon travail consiste à préparer la bouillie en mélangeant tous les ingrédients : cacahouète, maïs, riz, soja, sucre, sels minéraux, calcium, vitamine et du fer, explique Tantely. Il faut 45 minutes pour que tout cuise. Ensuite, je quitte ma maison à 6h15 dernier délai pour pouvoir vendre aux travailleurs et aux enfants avant qu'ils ne partent à l'école. »À lire aussi Objectif « zéro faim dans le monde » : les Nations unies innovent pour trouver de nouveaux financementsPour beaucoup de clients, il s'agit du seul repas nutritif de la journée. Pieds nus, vêtus sommairement, Suzanne et son petit-fils s'insèrent dans la queue devant le thermos fumant de Tantely. « C'est bon. Ça fait 9 ans qu'on en consomme, c'est devenu notre petit déjeuner. Ça évite de cuisiner… mais surtout, ça tient bien au ventre jusqu'à midi et ça évite d'avoir à donner un goûter. »D'autres, comme pour Hasina qui attend sur le pas de sa porte le passage de la vendeuse, le Koba Aina est devenu le rituel pour bien démarrer la journée. Chaque jour, elle achète huit portions pour les cinq membres de son foyer. « J'en mange depuis toujours, bien avant d'être mariée. Et maintenant que j'ai des enfants, j'en mange encore plus, tous les jours !, témoigne-t-elle. Les seules fois où on n'en mange pas, c'est parce que la vendeuse ne passe pas devant chez nous. » Et la farine n'a pas seulement des vertus nutritives : « Franchement, c'est bon, ça permet à la famille d'être en bonne santé. Il y a des jours où mes enfants ne veulent rien manger d'autre… », assure Hasina.À écouter dans Priorité santé Améliorer l'alimentation des enfants : les solutions des jeunes de l'Hackathon« On a fait le pari de monétiser un service de santé publique »L'adoption du Koba Aina par les ménages des quartiers défavorisés ne s'est pas faite du jour au lendemain. Il a fallu au moins cinq années pour que les vendeuses comme Tantely, à force de sensibilisation, arrivent à changer les habitudes alimentaires de ces populations et rompent les idées reçues sur les prétendus bienfaits nutritifs de la soupe de riz.Mandresy Randriamiharisoa, le directeur général de Nutri'zaza, la société qui distribue le Koba Aina, estime que sa farine infantile fortifiée répond à une problématique de santé publique. « La population a été beaucoup habituée aux politiques d'assistanat. Or nous, on a pris le contre-pied », assure Mandresy Randriamiharisoa. « On a fait le pari de monétiser un service de santé publique. Si on explique aux gens le bienfait du produit, qu'ils sont responsables de leur destin, qu'ils sont capables de se prendre en main, d'investir en eux, en leurs enfants, en un avenir, ça pourrait marcher, juge le directeur général. Et ça fonctionne jusqu'à maintenant. Et d'ailleurs, c'est un de nos réseaux qui se développe le plus actuellement. »Si la situation nutritionnelle en milieu rural fait l'objet de beaucoup d'études sur l'île, celle en zone urbaine est beaucoup moins documentée. Pourtant, la malnutrition chronique frappe sévèrement les villes du centre du pays, à commencer par la capitale. En proposant massivement cette farine nutritive à un prix abordable, Nutri'Zaza ambitionne de réduire les retards de croissance des enfants dans les villes.À lire aussiVers une amélioration de la situation alimentaire dans le Grand Sud malgache ?
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur un leader séparatiste du Cameroun anglophone arrêté, des candidatures de dernières minutes pour les municipales malgaches et Samuel Eto'o suspendu de matchs pendant six mois. Sénégal : Macky Sall de retour sur la scène politique En vue des législatives anticipées du 17 novembre, l'ancien président a été désigné tête de liste de la coalition Takku Wallu Sénégal, qui réunit son parti l'APR (Alliance pour la République) et le PDS (Parti démocratique sénégalais) de Karim Wade. Pourquoi le choix s'est-il porté sur lui ? D'autres personnes étaient-elles pressenties pour porter cette liste ? Condamné par la Cour suprême, le maire de Dakar, Bathélémy Dias, peut-il se porter candidat aux législatives ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.Cameroun : un leader séparatiste anglophone arrêté en Norvège Lucas Ayaba Cho, l'un des principaux leaders séparatistes du Cameroun anglophone, a été arrêté en Norvège pour « incitation à des crimes contre l'humanité ». Comment expliquer cette interpellation dans le pays nordique ? Sera-t-il extradé au Cameroun ? Quelles conséquences son arrestation peut-elle avoir sur les Forces de défense de l'Ambazonie et sur le conflit en cours dans le pays ? Avec Amélie Tulet, journaliste au service Afrique de RFI.Madagascar : des candidatures déposées in-extremis Face au faible nombre de candidats pour les élections municipales, un délai supplémentaire a été accordé pour permettre aux retardataires de déposer leur dossier. Une décision qui a porté ses fruits, mais de justesse. Comment expliquer ces candidatures de dernière minute ? Pourquoi certains candidats ont-ils été empêchés de se présenter ? À Antananarivo, quelles sont les chances de l'opposition ?Avec Pauline Le Troquier, correspondante de RFI à Antananarivo.Fecafoot : pourquoi Samuel Eto'o est-il privé de matchs ? Le président de la Fédération camerounaise de football est interdit d'assister aux matchs internationaux du Cameroun pendant les six prochains mois. Que reproche la Fifa à Samuel Eto'o ? Peut-il faire appel de cette décision ? Cette suspension impactera-t-elle son poste de président de la Fecafoot ? Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI.
Albinism is an inherited condition that affects the production of melanin. People born with the condition have fair skin, hair and eyes. Superstitions about the body parts of people with albinism have led to violent attacks. In 2008 Tanzania appeared to be the epicentre of these superstitions and attacks. Anyone living with albinism there lived in fear. The BBC's former Tanzania correspondent Vicky Ntetema's reporting on the brutality of the attacks - maiming and beheadings - brought global attention to what was happening there.Over the past 16 years, attacks in Tanzania have reduced significantly but the recent increase in violence against people with albinism in Madagascar suggest the problem has not gone away. In today's episode Africa, Daily's Alan Kasujja speaks to journalist Raissa Ioussef in the capital Antananarivo and to Ikwonponsa Ero, the Managing Director of the African Albinism Network.
In this episode we are joined by Marketta Vuola and Matthieu Pierre. Marketta is a project researcher from the TreesForDev project leading the work package on Madagascar. Matthieu Pierre is starting his PhD at the University of Antananarivo in Madagascar, focusing on protected areas and restoration in Madagascar. In this conversation we talk about the general context of Madagascar, including its high biodiversity, and the role that conservation and ecological restoration play in Madagascar. Marketta and Mattieu have been in collaboration for several years, even predating the start of the TreesForDev project. We talk about the two areas where fieldwork is being undertaken in the TreesForDev project, Mahajanga and Andapa. Mahajanga is on the West Coast while Andapa is in the northern part of the country. At the time of recording, Matthieu had just returned from doing fieldwork and gives us some of his impressions from these on the ground experiences. Want to learn more about the TreesForDev project? www.treesfordev.fi Want to learn more about Marketta's research? https://researchportal.helsinki.fi/fi/persons/marketta-paula-sofia-vuola Want to learn more about our Matthieu's research? https://www.helsinki.fi/en/researchgroups/trees-for-development/people-partners/partners
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Les PME dans l'agroalimentaire en Afrique : trop petites pour survivre ? Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Ousmanou Sheou, fondateur de l'Établissement Ousmashe, entreprise de transformation et commercialisation de céréales et tubercules en farines, Garoua, Cameroun Partie 2 : Les PME agroalimentaires en Afrique : trop petites pour survivre ? Face à des marchés et des besoins immenses, comment augmenter les volumes, créer des alliances et fabriquer des géants ?- Ayité Ajavon, directeur de Ahoenou, start-up agroalimentaire togolaise qui produit et commercialise des bouillons culinaires 100% naturels sous la marque Africube, Libreville, Gabon- Riantsoa Mialiranindra, 30 ans, ingénieur chimiste et co-fondatrice et présidente de Sakafo entreprise de transformation de fruits et légumes à Antananarivo, Madagascar- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch Programmation musicale : ► Ghanaian Stallion – Finish Line (ft. Patrice)► Abou Tall – Bats toi (playlist)
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Les PME dans l'agroalimentaire en Afrique : trop petites pour survivre ? Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Ousmanou Sheou, fondateur de l'Établissement Ousmashe, entreprise de transformation et commercialisation de céréales et tubercules en farines, Garoua, Cameroun Partie 2 : Les PME agroalimentaires en Afrique : trop petites pour survivre ? Face à des marchés et des besoins immenses, comment augmenter les volumes, créer des alliances et fabriquer des géants ?- Ayité Ajavon, directeur de Ahoenou, start-up agroalimentaire togolaise qui produit et commercialise des bouillons culinaires 100% naturels sous la marque Africube, Libreville, Gabon- Riantsoa Mialiranindra, 30 ans, ingénieur chimiste et co-fondatrice et présidente de Sakafo entreprise de transformation de fruits et légumes à Antananarivo, Madagascar- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch Programmation musicale : ► Ghanaian Stallion – Finish Line (ft. Patrice)► Abou Tall – Bats toi (playlist)
Longue de 380 km, la ligne ferroviaire Tana-Côte-Est relie le grand port de Tamatave à la capitale Antananarivo sur les hauts plateaux. Dénivelé positif : 1 250m. Un vrai périple pour tracter chaque jour des centaines de tonnes de bananes, de céréales ou de carburant, sur un chemin de fer bâti au tout début du 20ᵉ siècle. De notre correspondante à Antananarivo, « Allo, ici la gare de Tamatave. Demandons autorisation d'expédier le train 184 vers Ambila ». Un train s'apprête à quitter la ville portuaire de Tamatave, à Madagascar, pour remonter avec vingt-quatre wagons-citernes chargés de carburant. Dans la salle de régulation du trafic ferroviaire à Antananarivo, le régulateur de Madarail, la société concessionnaire des chemins de fer malgaches, autorise le convoi.En moyenne, six trains empruntent chaque jour cette fois ferrée mythique, au tracé sillonnant des reliefs escarpés et des villages très isolés. Cette ligne ferroviaire est l'unique solution pour désenclaver des zones fortement productrices en fruits et légumes. C'est aussi par elle que transite l'essentiel des produits pour l'industrie brassicole du pays. Enfin, 40 % du carburant importé emprunte ce rail avant d'être redistribué partout dans l'île.Plus rentable et plus sécurisantVingt heures après avoir quitté le port de Tamatave, le train fait son entrée dans la capitale. De part et d'autre sur la voie, les enfants détalent, les marmites et le linge qui sèche à même les rails sont déplacés à la hâte. Direction les cuves de stockage pour décharger la marchandise.« Le transport ferroviaire à l'heure actuelle, ça permet, d'un point de vue logistique, de cocher trois critères majeurs : à savoir la sécurité, le volume et la disponibilité, explique Tolotra Ranaijaona, le responsable transports à la Logistique pétrolière, société spécialisée dans le transport et le stockage de produits pétroliers, l'un des plus gros clients de Madarail, le rail nous offre cette certitude qu'on aura toujours de l'approvisionnement en toute sécurité ».En effet, étant donné l'état de délabrement de la route nationale 2 qui relie Tamatave à Tana, le transport par réseau routier de la totalité du carburant est inenvisageable, confie le logisticien. Autre atout majeur, son coût très compétitif : jusqu'à 30% moins cher que le transport routier.Manque de locomotives et de wagonsPourtant, avec seulement 200 000 tonnes transportées l'an dernier, le service ferroviaire continue de fonctionner bien en deçà de son potentiel, explique Patrick Claes, président du conseil d'administration de Madarail, société concessionnaire des chemins de fer malgaches :« Nous avons une offre de transport qui malheureusement est insuffisante pour satisfaire l'ensemble de la demande. Aujourd'hui, la grosse problématique du rail, c'est que nous n'avons pas une capacité de traction suffisante, nous n'avons pas assez de locomotives, ni de wagons. Nous avons un plan d'investissement de 130 millions de dollars qui a été convenu avec l'État en 2020 et pour lequel l'État cherche à mobiliser des financements pour le volet infrastructures et ouvrages d'art, et nous sommes aussi en attente en fait d'une recomposition de l'actionnariat privé de l'entreprise. Certes, le tracé du réseau date du début du siècle dernier, mais moyennant un certain nombre de travaux, il a en fait la capacité de pouvoir absorber 1 million de tonnes à la montée et à la descente par an. »Ce réseau ferré, véritable cordon ombilical entre Tana et le premier port du pays, a été pris en otage pendant dix ans du fait de guerres intestines entre figures du monde politique et des affaires. Une alternative économique et écologique qui mériterait pourtant de bien meilleurs égards dans un pays au réseau routier à l'abandon.À écouter aussiMadagascar: avec la hausse annoncée des tarifs des taxis-brousse, voyager devient «un luxe»
C'est un véritable casse-tête. Avec une population jeune qui devrait doubler d'ici 2050, l'ensemble des pays d'Afrique subsaharienne est confronté à un problème complexe : comment accompagner le développement de leurs villes qui connaissent les rythmes de croissance les plus rapides du monde ? Lagos et Kinshasa, par exemple, devraient abriter chacune plus de 20 millions d'habitants d'ici 2030 ! La question du transport est particulièrement complexe. 80% des citadins africains ne possèdent pas de véhicule. Ils dépendent donc de l'offre. Quelle est la meilleure stratégie à adopter pour non seulement fluidifier le trafic, mais aussi pour limiter la pollution ? Antananarivo, la capitale malgache a inauguré cette semaine son téléphérique urbain. Un mode de transport efficace pour désenclaver des quartiers isolés mais qui implique aussi de nombreuses contraintes...Reportage à La Réunion de Samuel Turpin sur le téléphérique Papang lancé, il y a deux ans, sur l'île de La Réunion.Avec Jean-Jacques Helluin, de COTADU (Organisation Non Gouvernementale internationale, créée en 1980 à Dakar pendant la Conférence mondiale sur le transport urbain. Sa vocation est de promouvoir la mobilité urbaine durable dans les villes du Sud). Ingénieur et urbaniste avec plus de 20 ans d'expérience dans les villes du Sud, Jean-Jacques Helluin assure la direction générale de l'association.
Ervare Springbok-vrouespelers Nomawethu Mabenge, Lusanda Dumke en Sizophila Solontsi is ingesluit in die nasionale groep vir die Rugby Afrika-vrouebeker volgende maand in Madagaskar. Kwalifikasie vir die 2025 Rugby Wêreldbeker in Engeland is op die spel. Die hoofafrigter, Louis Koen, het 'n groep van 28 spelers aangewys om na Antananarivo te reis, waar Suid-Afrika teen Kameroen, Kenia en Madagaskar sal meeding om die titel as Kampioene van Afrika. Koen het slegs een nuweling, Sikholiwe Mdletshe, ingesluit. Hy sê hy is tevrede met die span:
Sport encore méconnu à Madagascar, le parkour est une discipline rattachée à la gymnastique qui consiste pour le « traceur » – nom donné à l'athlète – à franchir avec rapidité et technicité une série d'obstacles naturels ou urbains tout en réalisant des figures. Les quatre meilleurs traceurs malgaches s'envoleront bientôt pour la Coupe du monde qui aura lieu en France, à Montpellier, du 10 au 12 mai prochain, à condition d'avoir les fonds nécessaires pour payer leur voyage. De notre correspondante à Antananarivo,Les yeux rivés sur ses athlètes, Faliniana Antonio Dahefa, l'entraîneur, surveille le placement de tous leurs membres. Une main qui dérape, un pied qui accroche, et la course de vitesse – speed-run dans le jargon – peut rapidement se finir par une chute douloureuse sur l'un des obstacles en granit.« Il y a beaucoup de préjugés encore sur ce sport, parce que c'est considéré comme dangereux et très urbain. Et du coup, nous, notre objectif, c'est de casser un petit peu ces préjugés. Parce que c'est un sport qui est vraiment accessible à tout le monde, filles comme garçons et qui peut s'apprendre à tout âge. On est conscients que c'est notre rôle de donner de la valeur à ce sport. Et c'est encore tout un défi. »Ambiance bienveillanteHumbles, solaires, décontractés aussi. Les quatre Traceurs Gasy, du nom de leur équipe (trois garçons, une fille) qui s'apprêtent à concourir à la Coupe du monde de parkour, s'entraînent cinq fois par semaine, au côté des débutants, dans une ambiance bienveillante.Ce jour-là, l'entraînement a lieu dans l'un des jardins de la ville, mis à disposition par la mairie. Les traceurs et traceuses utilisent le mobilier urbain pour répéter leurs figures. « Comment tu as trouvé le webster à la fin [salto avec élan sur un seul pied, NDLR] ? Je n'étais pas trop bas ? », demande l'athlète. « Le webster, ça a été », lui répond l'entraîneur.À écouter aussiEn France, le parkour fait de plus en plus d'adeptesSalto avant, arrière, aerial twist 720, Toky Ranaivomanana, lunettes rondes vissées sur le nez, enchaîne les acrobaties au-dessus des pavés avec une facilité déconcertante. Le jeune homme de 21 ans a beau être champion de Madagascar en freestyle, les retours du coach sont essentiels à sa préparation. Celui qui est capable de sauter pieds joints, une hauteur d'1m60 sans élan, s'apprête à participer à sa seconde Coupe du monde. Il représentera la Grande Île dans les deux disciplines du concours : speed-run, et freestyle, sa favorite.Faire briller l'Afrique« Est-ce que c'est possible pour toi de faire un saut de chat à la place du saut tout simplement ? », demande le coach à Toky après sa démonstration. « Après le lasy [passage d'un obstacle les jambes d'abord, avec appui de la main sur l'obstacle, NDLR] tu veux dire ? - Oui, après le lasy, tu fais un costal [salto sur le côté, NDLR] pour atterrir sur l'autre obstacle. - Oui, je pense que je peux le faire... »« Le jour J, c'est-à-dire pendant la compétition, j'espère bien faire tout ce qui est double vrille ou double costal, parce que ça peut me permettre d'obtenir de bonnes notes », souligne Toky Ranaivomanana qui poursuit : « Surtout, il faut que j'enchaîne très bien mes mouvements parce que ça compte aussi. Tout cet enchaînement, je l'ai, je le déciderai une fois sur place, à Montpellier, parce qu'on ne peut pas prévoir à l'avance les obstacles qui seront installés. »Madagascar est l'un des rares pays du continent à présenter des athlètes. Avec sa participation, l'équipe malgache espère bien montrer son talent et faire « briller l'Afrique », dit-elle. Une participation encore conditionnée à la récolte de fonds : une cagnotte en ligne vient d'être lancée pour permettre aux Traceurs Gasy de vivre leur aventure.À écouter aussiBénin : plongée dans le parkour en milieu urbain
À Madagascar, le gouvernement a réagi après la déchéance de l'ex-présidente de l'Assemblée nationale prononcée par la Haute cour constitutionnelle le 28 mars. Christine Razanamahasoa s'est vue reprocher ses propos critiques à l'égard du régime. Sur RFI le 9 avril, elle pointait un coup de force du régime pour l'écarter de ses fonctions. Lalatiana Rakotondrazafy, porte-parole du gouvernement malgache et ministre de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle, revient sur l'affaire et défend la stricte application de la Constitution. De notre correspondante à Antananarivo,RFI : Près de deux semaines après sa déchéance, l'ex-présidente de l'Assemblée nationale a considéré sur RFI la procédure lancée à son encontre comme illégitime et contraire à plusieurs principes constitutionnels. Vous maintenez de votre côté votre position : c'est bien l'article 72 de la loi suprême qui a été appliquée à son cas.Lalatiana Rakotondrazafy : Tout à fait, la situation est très claire. Madame Razanamahasoa n'avait pas respecté la ligne de conduite de son groupe parlementaire, groupe grâce auquel elle avait été élue en 2019. Alors, la sanction, elle est très claire aussi : c'est la déchéance. Il n'y a pas autre chose. On ne va pas aller parler du fait qu'elle est une présidente de l'Assemblée nationale. L'article 72 [de la Constitution] ne pose absolument aucune conditionnalité à son application. On est dans une situation de déchéance, une procédure purement politique pour n'importe quel député. Et Madame Razanamahasoa étant une juriste chevronnée, elle est quand même censée comprendre cela.La procédure de déchéance a été particulièrement expéditive – 48 heures seulement – est-ce qu'il y avait eu des rappels à l'ordre avant d'en arriver à cette sanction sans issue possible ?Écoutez, il faut quand même dire que Madame Razanamahasoa avait été avertie à plusieurs reprises. On l'avait mise en garde, on lui avait dit : « Écoutez, madame, vous déviez vraiment de la ligne de conduite ». Il ne faut pas oublier qu'elle, contrairement aux prescrits constitutionnels, avait voulu que les élections [présidentielles de novembre 2023] ne se tiennent pas. C'est quand même quelque chose d'absolument inacceptable et inadmissible. D'autant plus que le fondateur de la coalition politique dans laquelle elle était [Andry Rajoelina] est quand même candidat à cette élection-là. On l'avait mise en garde à plusieurs reprises avec cela, mais c'était resté vain.Plus récemment, Madame Razanamahasoa a pointé une situation sociopolitique qu'elle juge délétère à Madagascar et estimé que derrière cela, il n'y aurait non pas un système, mais des hommes. Vous vous en étonnez, puisque vous dites que Madame Razanamahasoa a elle-même fait partie du système pendant 15 ans.Alors, je ne sais pas de quelle personne elle parle, mais si elle parle du président Rajoelina, c'est quand même de l'ingratitude dans toute sa splendeur. Et c'est absolument scandaleux d'entendre quelqu'un qui avait profité du système depuis 2009, qui avait gravi tous les échelons, qui est restée ministre pendant plusieurs années, qui est restée présidente de l'Assemblée nationale pendant quatre ans et qui, maintenant, dit qu'elle avait été trompée depuis 2009 alors qu'elle est restée dans le système jusqu'en 2024. Donc, elle est restée pendant 15 ans et c'est seulement après 15 ans qu'elle s'est rendue compte qu'elle avait été trompée en 2009 ? Ça n'a absolument aucun sens et c'est pour ça qu'on se dit, il faut quand même dénoncer parce que c'est comme si elle insultait l'intelligence des Malgaches et ce n'est pas quelque chose qu'on peut accepter.En plus de Christine Razanamhasoa, Isabelle Delattre, l'ambassadrice de l'Union européenne à Madagascar, a fait l'objet récemment d'une procédure de rappel, après ses propos contre la mesure de castration des violeurs d'enfants, défendue par le régime. Que répondez-vous à ceux qui y voient une tentative de museler les voix critiques ?Je tiens juste à dire que le gouvernement n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet parce que la démarche a été faite de manière confidentielle. Mais je souhaiterais quand même préciser qu'on n'a jamais déclaré un quelconque représentant d'un organisme international, un quelconque ambassadeur ou diplomate persona non grata, pas jusqu'à maintenant à Madagascar, ça, c'est une première chose. Et une deuxième chose, à chaque fois que le régime fait quelque chose, on tente de l'accuser de porter atteinte à la liberté. Mais un pouvoir, c'est un pouvoir. On peut aussi user des moyens que nous avons entre nos mains, c'est tout.Dans ce climat politique et institutionnel tendu, les élections législatives du 29 mai se préparent. Sept ministres du gouvernement se sont lancés dans la course, pourquoi cette mobilisation ?C'est une manière d'acquérir une certaine légitimité populaire, et puis le président de la République a vraiment besoin d'une majorité et d'une majorité solide, stable à l'Assemblée nationale. Donc, nous sommes vraiment dans cette logique-là. Et si notre coalition a aligné des ministres, c'est que nous pensons que nous avons plus de chances de gagner des sièges à l'Assemblée nationale et donc de conforter cette majorité-là.À lire aussiMadagascar: fin du dépôt des candidatures pour les législatives, sept ministres dans la course
Preached at the day 2 of the Healing Jesus Campaign Pastors' Conference in Antananarivo, Madagascar.
Preached at the day 3 of the Healing Jesus Campaign Pastors' Conference in Antananarivo, Madagascar.
Preached at the day 1 of the Healing Jesus Campaign Pastors' Conference in Antananarivo, Madagascar.
Un enfant mort-né, un divorce, une faillite... Dans beaucoup de familles, certains évènements traversent les générations sans forcément être mentionnés. Il en résulte des non-dits, des incompréhensions qui façonnent les relations et l'histoire de la famille. Comment le vécu d'une arrière-grand-mère ou d'un grand-père, affecte les générations suivantes ? Pourquoi et comment retracer l'histoire de la famille ? Avec :• Sophie Duverne, psychogénéalogiste et autrice de Se libérer des mémoires familiales – les clés de la psychogénéalogie pour cheminer dans sa vie de femme (Robert Laffont, 2024)• Marie-Odile Mergnac, généalogiste, historienne et membre de l'association Généalogie archives et cultures qui organise le salon de généalogie. La 10ème édition du salon se déroule à Paris du 14 au 16 mars 2024 En fin d'émission, un témoignage recueilli par Raphaëlle Constant.Mbolatiana Raveloarimisa est l'une des fondatrices du mouvement féministe Nifin'Akanga qui lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes à Madagascar. Elle réagit à l'adoption, par la Haute Cour constitutionnelle de la Grande île, du projet de loi qui instaure une peine de castration chirurgicale pour les violeurs d'enfants. Un entretien au micro de notre reporter Raphaëlle Constant qui l'a rencontrée à Antananarivo. Programmation musicale :► Les Martyrs - TIGGS Da AUTHO, Tiken Jah Fakoly ► Nioloti (La nuit) - Kiledjian feat. Cindy Pooch (playlist RFI).
Un enfant mort-né, un divorce, une faillite... Dans beaucoup de familles, certains évènements traversent les générations sans forcément être mentionnés. Il en résulte des non-dits, des incompréhensions qui façonnent les relations et l'histoire de la famille. Comment le vécu d'une arrière-grand-mère ou d'un grand-père, affecte les générations suivantes ? Pourquoi et comment retracer l'histoire de la famille ? Avec :• Sophie Duverne, psychogénéalogiste et autrice de Se libérer des mémoires familiales – les clés de la psychogénéalogie pour cheminer dans sa vie de femme (Robert Laffont, 2024)• Marie-Odile Mergnac, généalogiste, historienne et membre de l'association Généalogie archives et cultures qui organise le salon de généalogie. La 10ème édition du salon se déroule à Paris du 14 au 16 mars 2024 En fin d'émission, un témoignage recueilli par Raphaëlle Constant.Mbolatiana Raveloarimisa est l'une des fondatrices du mouvement féministe Nifin'Akanga qui lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes à Madagascar. Elle réagit à l'adoption, par la Haute Cour constitutionnelle de la Grande île, du projet de loi qui instaure une peine de castration chirurgicale pour les violeurs d'enfants. Un entretien au micro de notre reporter Raphaëlle Constant qui l'a rencontrée à Antananarivo. Programmation musicale :► Les Martyrs - TIGGS Da AUTHO, Tiken Jah Fakoly ► Nioloti (La nuit) - Kiledjian feat. Cindy Pooch (playlist RFI).
À Madagascar, la Journée internationale des droits des femmes a été placée cette année sous le thème de la promotion de la planification familiale. Un réel défi, dans un pays où moins d'une femme sur deux en âge de procréer (15-49 ans) a recours à la contraception. Entre stigmatisation, tabou et croyances sociales, les obstacles au plein accès des femmes aux services de santé sexuelle sont encore puissants. Alors, pour les lever, on sensibilise et on informe. De notre correspondante à Antananarivo,Dans la cour sablonneuse de ce centre de santé de base, Victorine, sage-femme, agite un panier rempli de contraceptifs. Face à elle, une vingtaine de femmes, leur enfant aux bras, écoutent attentivement l'équipe médicale défaire les « on dit » sur ces méthodes. « Il ne faut jamais arrêter la pilule. Certaines s'imaginent, une fois chez elles, qu'il ne faut pas avaler le comprimé rouge. C'est faux ! C'est ce qui vous aide à avoir vos règles chaque mois », martèle la sage-femme.À l'intérieur de l'étroite salle de consultation, les patientes défilent. Sabrina a 22 ans, et un enfant. Sa grossesse surprise l'année dernière, c'est ce qui l'a finalement poussée à choisir une contraception hormonale. Une démarche, reconnaît-elle, encore très mal vue hors mariage. « Ici, quand tu prends des contraceptifs, ça veut dire que tu joues avec les rapports sexuels. "Ah, c'est parce qu'elle a beaucoup d'hommes", [les gens] pensent comme ça. On dit d'elles que ce sont… comme des prostituées », explique Sabrina.À lire aussiMadagascar: la contraception, un enjeu de santé publiqueRumeurs et barrières socialesÀ ces rumeurs sur leur sexualité, s'ajoutent pour les jeunes femmes le poids de croyances bien ancrées. « J'ai entendu dire que si des filles qui n'ont pas encore des enfants prennent des contraceptifs, c'est très difficile pour elles d'avoir des bébés après », ajoute Sabrina.Des rumeurs issues de barrières sociales difficiles à faire tomber. Blouse rose ajustée, Victorine fait les 100 pas dans le centre de santé. Une fois assise derrière son bureau en bois, la sage-femme responsable du centre se veut la plus pédagogue possible.« Pour contrer ces rumeurs, la sensibilisation est très importante », souligne Victorine. « Quand de nouvelles femmes entrent dans mon cabinet, je prends toujours l'exemple de mes autres patientes qui utilisent la planification familiale depuis longtemps. Je leur dis : "regardez-les, elles sont en très bonne santé. Alors, venez nous voir jusqu'ici vous et vous aurez les réelles informations !" »À écouter aussiUn planning familial pour lutter contre la pauvreté et la mortalité maternelle à Madagascar« C'est encore un long chemin à faire... »Encourager les femmes à franchir la porte des services de santé sexuelle, dont l'accès pour toutes est un droit dans la loi malgache. Mais pour le docteur Valérie, responsable médicale chez Médecins du monde (MDM) à Tamatave, il n'est pas encore vécu comme tel par la majeure partie des femmes. « C'est encore un long chemin à faire », constate-t-elle. « Il faut savoir que Madagascar est un pays de religion, quand on parle de santé sexuelle reproductive, il faut bien faire attention de ne pas heurter [certaines personnes]. »Un sujet encore souvent tu ou murmuré en société. Mais la planification familiale devrait ce 8 mars être abordée à voix haute partout dans le pays dans les cortèges et les cercles associatifs. Pour cette journée, la question a été érigée au rang de priorité par les autorités.
À Madagascar, si les établissements de prise en charge des personnes aveugles et malvoyantes sont rares, les ressources éducatives dédiées aux porteurs de ce handicap le sont encore plus. Depuis 2019, une petite maison d'édition tananarivienne de livres jeunesse s'est lancée le défi de proposer quelques ouvrages en malgache et en braille. Elle est la seule aujourd'hui à avoir investi ce créneau.15 titres jeunesse sont désormais disponibles en double version braille et « écriture noire », uniquement sur commande. De notre correspondante à Antananarivo,« - Marie-Michèle ! On vient de recevoir les feuilles en braille d'Antsirabe ! : Ah super, je vais pouvoir faire l'assemblage alors. »Au sein de sa petite maison d'édition Jeunes malgaches, Marie-Michèle Razafintsalama s'adonne à un drôle d'exercice : « Ça c'est la page de garde… Je repère que c'est la page 1. Et après c'est la page 2. Là, tu vois, les points tout en haut, c'est la pagination. Moi, je ne lis pas le braille, mais c'est avec ça que je me repère pour faire l'assemblage. »Sur la table devant elle, l'éditrice fait deux piles. Une avec les pages en papier glacé d'un livre illustré pour enfants, provenant de sa collection. L'autre pile, ce sont les feuilles épaisses transparentes qu'elle vient de recevoir, sur lesquelles apparaissent une multitude de points en relief. Cette étape de transcription en braille et de poinçonnage des feuilles est sous-traitée à Antsirabe. « Tout est fait à la main, que ce soit la transcription sur la machine à écrire et ensuite l'assemblage. Et après, on va faire une reliure spirale quand tout sera fini. C'est un processus qui est très long parce que si par exemple, on a une commande de dix exemplaires du même livre, la personne qui fait la transcription va devoir taper dix fois chacune des pages du livre. »« Tous les enfants doivent pouvoir lire »Sur cette opération, la petite maison d'édition ne fait quasiment pas de bénéfice. Qu'importe, sa rétribution, Marie-Michèle la trouve ailleurs : « Nous, on veut vraiment permettre à tous les enfants de lire, d'accéder au savoir et aux connaissances. Ici, il y a encore beaucoup d'enfants qui n'ont pas accès aux livres. Surtout les enfants en situation de handicap, c'est pour ça qu'on le fait. »Une aubaine pour les associations qui soutiennent les personnes malvoyantes. En mettant entre les mains d'enfants atteints de déficience visuelle les ouvrages en braille conçus par Marie-Michèle, Holiniaina Rakotoarisoa, directrice exécutrice et fondatrice de l'ONG MERCI, qui œuvre pour l'inclusion sociale des personnes porteuses de handicaps, a ressenti une véritable évolution chez ses petits protégés.« Ils sont très contents de lire les livres avec les autres enfants qui n'ont pas de déficience. Ils sont autonomes de faire la lecture tout seuls. Ils sentent qu'ils peuvent avoir les droits comme les autres. Et pour les enfants qui ne peuvent pas encore lire les livres en braille tout seul, car trop petits, ils entendent les autres lire à haute voix et ça les motive à apprendre le braille. »Un outil d'inclusion incroyable qui mériterait d'être dupliqué. À l'heure actuelle, il n'existe aucune entreprise malgache qui édite des livres en braille pour adultes.À lire aussiSolidarité internationale entre associations d'aveugles françaises et africainesÀ lire aussiMaroc: le traité facilitant l'accès à la lecture pour les malvoyants enfin signé
Dans le cadre du Programme Hay, la Fondation H ouvre ses portes tous les matins à des écoles publiques de la capitale Antananarivo et ses environs, avant l'arrivée des visiteurs. Reportage auprès d'une classe de 9e venue visiter cette fondation privée malgache et participer à un atelier inspiré de l'œuvre de la tisserande Madame Zo. La Fondation H, qui soutient la création artistique du continent africain, s'est fixé comme objectif depuis 2021 d'offrir un nouvel espace d'interaction auprès du jeune public, pour démocratiser l'art contemporain et le patrimoine culturel africain. En moins d'un an, elle a accueilli près de 2 500 enfants.
Dans un des quartiers très populaires de la capitale Antananarivo, une association malgache propose tous les samedis matin depuis 2016 une bibliothèque de rue itinérante destinée aux enfants défavorisés. Une association convaincue que la lecture et l'écrit peuvent être d'incroyables vecteurs d'ascension sociale. Reportage de notre correspondante de retour d'Anosibe « Qui a écrit ce livre ? (...) Quel est le titre du livre ? (…) Bravo ! » La bruine qui s'abat ce samedi matin sur le quartier boueux et malodorant d'Anosibe n'a pas effrayé la soixantaine d'enfants venue participer à l'atelier lecture. Ils ont entre 1 et 16 ans. Serrés les uns contre les autres, en tailleur sur la bâche dépliée pour l'occasion, ils écoutent, attentifs, le conte malgache lu par une des bénévoles de l'association Boky Mitety Vohitra (« Bibliothèque des rues » en français).« Ici, il y a beaucoup d'enfants non scolarisés, préciseMarie Michelle Razafintsalama, la présidente de l'association, à l'origine de cette formidable initiative. Je suis persuadée qu'on peut acquérir les connaissances sans être allé à l'école. Et c'est pour ça que je crois en cette activité, pour que les enfants puissent avoir les connaissances, les savoirs, apprendre l'éducation, le savoir-vivre, à se respecter. »À lire aussiMadagascar: la société civile dresse sa liste de recommandations pour transformer l'éducationLes filles représentent 50% des lecteursAprès la lecture commune, vient enfin le temps de lecture libre. C'est la ruée sur les livres. L'animatrice tempère : « chaque enfant choisit un livre qui lui plaît. Venez, venez ! Hé hé, asseyez-vous ! » Malgré le bruit ambiant, Malala, 14 ans, se plonge dans sa bulle et dévore les trois livres qu'elle a choisis : « Moi, je n'ai pas de livre à la maison. Tous les samedis, il y a la bibliothèque qui vient. Des fois, c'est dans d'autres quartiers, alors je me déplace : je viens à chaque fois. J'aime lire des livres, parce qu'il y a beaucoup de choses à découvrir. Je rêve de pouvoir lire plus, mais au quotidien, je me contente de mes cahiers d'école pour m'évader. »Victor, un papa, passe dans le quartier et reconnaît sa fille, assise au milieu des enfants, absorbée dans sa lecture : « Moi, je n'ai pas eu l'opportunité d'aller à l'école. J'ai passé toute mon enfance à mendier jusqu'à ce que je devienne tireur de charrette. Alors quand j'apprends que la bibliothèque vient ici, j'encourage ma fille à y aller. On a vraiment de la chance qu'ils soient là, ces bénévoles. Je dis à Tiana : "Sois attentive, écoute bien ce qu'ils vont t'apprendre, ça t'aidera à aller loin". » Aller loin, Marie-Michelle l'espère. Elle a aussi et surtout réussi à sensibiliser les familles pour laisser les filles venir à la bibliothèque de rue et les éloigner le temps de deux heures par semaine, des corvées du foyer. Elles représentent désormais 50% des lecteurs. Une belle victoire pour l'association.À lire aussiMadagascar: un appel aux dons pour l'éducation fait polémique
Un couple franco-malgache dans le secteur de la vanille depuis des générations a décidé il y a 10 ans de se lancer dans la culture et la commercialisation de la gousse sur l'île aux Nattes, petit coin de paradis de 3 km² au large de la côte Est malgache. La petite exploitation accueille désormais des touristes pour une immersion sensorielle, gustative et totalement écologique. De notre correspondante à Antananarivo,Devant l'un de ses 2 000 pieds de vanille, Lionel Schmitt présente au visiteur ses protégées : des gousses vertes, au calibre exceptionnel.« Elle est bien épaisse, elle est bien dure, bien charnue. Cela fera un bon produit, un produit de qualité. » Son secret, il le partage volontiers. Il ne pollinise qu'une fleur sur deux. « Si on pollinisait toutes les fleurs, on aurait des gousses qui feraient 14-16 cm. Mais là, ça nous permet d'avoir des gousses qui font 20-22 cm », explique-t-il. « Alors, tu vois, là, il y a les pétales de la fleur qui s'ouvrent et si à midi on n'a pas pollinisé, la fleur va se refermer et là, c'est terminé, elle ne produira plus. Donc, il faut polliniser avant midi. »Lionel a tout appris de son épouse, Lynda Razanavololona. Comme elle, il reproduit le geste, vif et précis, de la pollinisation manuelle, à l'aide d'une épine de citronnier cueillie sur l'agrume d'à côté.« Là, juste en dessous de mon pouce, tu as le sac à pollen, et en dessous, le pistil. Je dégage le pistil et l'étamine, je lève le petit opercule, tout simplement, et je mets en contact le sac à pollen et le pistil pendant cinq secondes », indique Lionel.À lire aussiMadagascar: les planteurs lancent un cri d'alerte face à la chute des prix de la vanillePas de produits chimiquesLes visiteurs peuvent s'initier au geste. La promenade se poursuit. La chaleur est intense et les odeurs, multiples. Le sol est meuble, presque élastique. Des troncs de bananiers jonchent la plantation, vestiges de la dernière tempête, la semaine passée. Ils feront de l'humus en se désagrégeant et nourriront les pieds de vanille.Ici, nulle trace de produits chimiques. Les petits tracas se règlent grâce à des solutions naturelles.« On avait un problème avec les escargots, qui nous mangeaient les feuilles de vanille. Et ce qu'on a trouvé, c'est qu'il fallait juste faire un habitat pour les hérissons et il suffit de mettre des branches, des feuilles, tout un amas de produits où ils puissent faire un nid. Ils sont venus. Et depuis, ce sont eux qui nous mangent les escargots », dit Lionel Schmitt.À lire aussiMadagascar: un rapport explosif crée la polémique au sein de la filière de la vanille« Tout est artisanal »Au village, la visite de la petite exploitation a rehaussé l'offre culturelle touristique de l'île et fait la joie des habitants. À la boutique, Lynda emballe avec soins les gousses qui ont séché dans des bouteilles en verre.« On est passionnés. Moi, je suis quatrième génération qui cultive, qui prépare, et qui vend de la vanille. Tout est artisanal », assure Lynda. « Nous, on ne récolte pas à la date de l'ouverture de la campagne vanille. On préfère attendre plusieurs semaines pour que notre vanille soit bien mûre et ait plus de vanilline. »Star de Madagascar, fleuron de l'agriculture nationale, la vanille qui a fait de la Grande île le premier exportateur mondial de l'épice, se dévoile ici, à l'île aux Nattes, en toute simplicité.
Vous avez envie de découvrir Madagascar mais vous ne savez pas trop quel coin visiter, quand partir, que voir là bas. Vous vous demandez si c'est safe avec les kids ou comment on se déplace sur la grande terre ? Dans cet épisode bonus, je vous partage mes meilleurs tips et mes adresses pour découvrir ce territoire lointain. La meilleure période où aller à Madagascar ? C'est sûr Madagascar ? C'est faisable avec des enfants ? On se déplace comment ? La vie sur place c'est cher ? Il y a des vaccins à prévoir ? La capitale Antananarivo, ça vaut le coup ? C'est quoi selon toi le circuit classique à faire à Madagascar ? Les autres essentiels à voir ? On peut y faire des trek si on veut sortir des sentiers battus ? Est -ce qu'il vaut mieux prendre un guide ? Tes adresses de restos et hôtels cools ? Sur place je peux trouver tout ce qu'il faut pour les kids ? Je ramène quoi dans ma valise ? On mange quoi là- bas ? Je mets quoi dans ma trousse à pharmacie ? Est ce qu'il y a des gens à qui tu déconseillerais Madagascar ? Il y a un mot de la bas que tu retiens ? Est ce qu'il y a un paysage à voir absolument ? On part combien de temps la bas ? Je regarde quoi comme documentaire avant de partir ?Les essentiels à savoir et à voir sur place
Aujourd'hui, je vous raconte mon voyage solidaire à Madagascar. Depuis très longtemps, je rêvais de comprendre les dessous du tourisme solidaire, de donner du sens à ma soif d'aventure tout en aidant les populations locales.Alors, quand la Maisons du Monde Foundation m'a proposé de participer à son Solidaritrip annuel, j'ai tout de suite sauté sur l'occasion et j'ai répondu un grand OUI.En octobre dernier, j'ai embarqué pour Antananarivo avec 12 inconnus, prête à remplir toutes les missions que l'on allait me confier. Comment on aide vraiment les gens sur place ? A quoi ressemble nos journées dans la brousse ? Comment se rendre utile même quand on a l'impression de ne pas savoir faire grand chose ? Comment on ressort grandi de cette aventure vraiment pas comme les autres ? Bref, je vais tout vous raconter.Dans cet épisode, un peu particulier mais plein d'émotions, vous allez entendre à la fois des interviews que j'ai menées sur le terrain mais aussi mon retour d'expérience et deux ou trois anecdotes que je vous promets croustillantes. Finalement, l'aventure prend tout son sens, dans cette dimension entre voyage et partage. Alors, montez le son...Nos adresses pour organiser un voyage solidaire :https://www.projects-abroad.fr/https://asso-planetetour.orghttps://planete-urgence.orghttps://www.doublesens.frhttps://www.cdepouce.comhttps://www.fidesco.frhttps://www.real-step.com**************************************Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles sur Spotify ou un commentaire sur Apple Podcasts. Ce serait vraiment un sacré coup de pouce pour nous ! ******************************************* *Pour en savoir plus sur le GRET : https://gret.org/projet/creation-dune-aire-protegee-a-sainte-marie/*Cet épisode à été réalisé en collaboration avec la Maisons du Monde Foundation. qui soutientdes associations pour préserver les arbres autour du monde et qui embarque descollaborateurs découvrir ces projets associatifs, pour les sensibiliser.******************************************* Production : Sakti ProductionsMusique : Chase The Mississipi, Michael ShyneVous êtes une marque et vous souhaitez collaborer avec Beau Voyage ? Ecrivez-nous : mariegarreau@saktiproductions.com#beauvoyage #beauvoyagepodcast
C'est une immersion dans une « Piscine » un peu particulière, celle de l'École 42, une école d'informatique, une école de la vie 100% gratuite qui accueille les élèves sans condition de diplôme ni limite d'âge. Suite à des tests en ligne, 600 candidats malgaches de 14 à 40 ans ont été sélectionnés pour plonger dans la fameuse piscine. Une épreuve éliminatoire de quatre semaines de travaux acharnés pour accéder à l'École 42 Tana et la garantie d'un travail après la formation. De notre correspondante à Antananarivo,L'ambiance est feutrée. Il est minuit et ils sont encore une quarantaine de « piscineux », concentrés sur leur écran, à remplir des lignes de codes. Autour d'eux, des fresques colorées, des canapés, une salle de jeux. Le lieu se veut accueillant pour leur permettre de se surpasser. « Les piscines mettent les candidats à rude épreuve parce qu'ils doivent se donner à 300%. C'est très difficile à vivre, mais en même temps, c'est magique, on s'en souvient toute sa vie ! » Et pour cause, Yann San Sebastian, le directeur pédagogique de 42 Tana, est lui-même passé sur les bancs de 42 à Paris.Ce rythme intense a déjà poussé à l'abandon un quart des sélectionnés. Mickael, 19 ans, s'accroche. L'ex-étudiant en licence d'anglais découvre des notions et manipule des langages de programmation qui lui étaient encore totalement inconnus, il y a deux semaines. « Je viens ici toutes les deux nuits pour essayer d'avancer un peu plus et rattraper des cours que je n'ai pas pu recevoir. Quand je dis rattraper les cours, ça veut dire faire beaucoup de recherche et demander à beaucoup de gens ce que je dois faire. »Parce qu'ici, il n'y a pas de professeurs. Pas d'horaire, non plus. La pédagogie est basée sur le concept du « peer learning », (« l'apprentissage par ses pairs »). « C'est très déboussolant au début, mais je trouve que c'est le meilleur système vu que l'on passe plus de temps à la pratique qu'à la théorie et j'apprends beaucoup plus de trucs de mes camarades. », ajoute Mickael.Un apprentissage intensifDès qu'ils réussissent un projet, un autre se débloque automatiquement et leur est soumis. Comme dans les jeux vidéo : « J'ai été complètement larguée au début et maintenant ça va. » Malala 20 ans, était pilote de drone. Elle a tout plaqué pour s'initier au code. « J'ai beaucoup évolué, même question relationnelle. Jamais je n'aurais pensé parler avec d'autres gens, ni même leur partager mes erreurs et tout ça. Jamais je n'aurais pensé faire ça. J'ai mis toute ma vie en parenthèse juste pour réussir cette piscine et j'espère vraiment être prise. C'est mon avenir qui se dessine actuellement. »« Ce que les sociétés cherchent, c'est d'avoir des développeurs qui soient capables de rechercher des infos par eux-mêmes. Car aujourd'hui les technologies évoluent très rapidement et c'est ce qu'ils apprennent ici. Ils sont très friands des étudiants qui sortent de 42 », précise le directeur pédagogique. Le Réseau 42 est reconnu internationalement pour ses formations intensives en programmation, administration système, intelligence artificielle, ou encore cybersécurité. Il compte désormais 54 écoles de par le monde. Madagascar est le deuxième pays africain à adhérer à ce réseau mondial.Malala, Mickael et les autres sauront la semaine prochaine s'ils ont triomphé face à la piscine. Les candidats sélectionnés intègreront la toute première promotion de 42Tana dès février.À lire aussiÀ Madagascar, une école du réseau 42 dédiée à l'informatique et à la programmation suscite l'engouement
#georgia #folklore In this story, there is a terrible couple. The husband sets off to not be in the house any more and he comes across a wishing stone. This stone can get him all sorts of wonderful things. But what will his wife say? and what about the king who wants everything? Don't worry, the good for nothing has a plan. Source: Georgian Folk Tales by Marjory Wardrop Narrator: Dustin Steichmann Music: MUSIQUES DE TBILISI • ENSEMBLE MTZETAMZE Sound Effects: 10 Minute Rain by Dustin Steichmann Podcast Shoutout: Mamalyfe This podcast discuss the ups and downs of motherhood seen through the eyes of a stay at home mom ( me!) and also discuss the issues that us women face in our everyday lives. This is Motherhood at its best. We're not perfect but we're making it!!!! Listener Shoutout: Antananarivo, Madagascar. Antananarivo was originally the site of a town called Analamanga, meaning "Blue Forest" in the Central Highlands dialect of the Malagasy language. Music recommendation: Zior Park - BLACK FIN Video by Headliner Picture Credit: "Khvamli/Khomli Mountain cliff/massive from Gelaty monastery Kutaisi" by rost8668 is licensed under CC BY-SA 2.0. --- Send in a voice message: https://podcasters.spotify.com/pod/show/sandman-stories/message
Andrianampoinimerina is the most famous monarch in Malagasy history, and for good reason.At a young age, Andrianampoinimerina, still then known by his birth name Rambosalamarazaka, quickly emerged as the favorite to inherit the kingdom of Ambohimanga. However, the kingdom was instead inherited by his uncle Andrianjafy. Throughout his rule, the king would enact several unpopular policies. His failed wars against the king of Antananarivo led to economic strife, as did growing tribute demands from Ambohimanga's Sakalava overlords. In order to cope with these growing demands, Andrianjafy made the unpopular decision to begin manufacturing criminal accusations against his own subjects to justify selling them into slavery. This unpopular decision justified a group of nobles in overthrowing Andrianjafy and placing Andrianampoinimerina into power.Support the show