Capital of Madagascar
POPULARITY
Salegy may be the most popular dance music of Madagascar. It's a churning, harmonious groove with spine-stiffening vocal harmonies that emerged from towns and cities of northern Madagascar in the mid-20th century. On a trip to Diego Suarez, we learn that salegy's older origins are both fascinating and mysterious. We meet young salegy stars Ali Mourad and Jacs, and speak with the genre's reigning legend, Jaojoby, on the roof of his nightclub in Antananarivo. Along the way we visit a music school in Diego and hear blazing guitar riffs and get a fingerpicking tour of the entire island from guitar maestro Hajazz. Produced by Banning Eyre APWW #698
« Avant la fin de l'année, Madagascar va lancer des poursuites judiciaires contre le président déchu Andry Rajoelina », a annoncé ce lundi 1er décembre sur RFI la nouvelle ministre de la Justice de Madagascar, Fanirisoa Ernaivo. Depuis son exfiltration par la France, le 12 octobre dernier, Andry Rajoelina vit sans doute à Dubaï, où il a placé une partie de sa fortune. Mais il est soupçonné par les nouvelles autorités malgaches de graves faits de corruption. En ligne d'Antananarivo, la ministre de la Justice fait le point, au micro de Christophe Boisbouvier, sur les procédures contre les dignitaires de l'ancien régime de Madagascar. RFI : Fanirisoa Ernaivo, le régime d'Andry Rajoelina est accusé de multiples actes de corruption. Est-ce que vous n'êtes pas submergée par le nombre de dossiers ? Fanirisoa Ernaivo : Effectivement, nous sommes submergées par un grand nombre de dossiers qui n'ont pas pu être instruits au moment où j'étais encore au pouvoir. À lire aussiMadagascar: la société civile critique la trajectoire prise par la transition L'une des causes de l'insurrection du mois d'octobre, c'est le manque d'eau et d'électricité à Antananarivo, est-ce que la société étatique Jirama, qui produit et distribue l'eau et l'électricité, a été l'objet de graves détournements ? Je ne pourrais vous dire oui ou non, parce qu'il y a des détournements et la mauvaise gouvernance dans la Jirama. Mais ça, je ne pourrais en parler dans l'affirmatif sans avoir un dossier devant moi. Et nous sommes en train de faire un audit des contrats de la Jirama au niveau du gouvernement. Et c'est là, après cet audit, après la révision de ces contrats, qu'on pourra parler de quel est vraiment le détournement de pouvoir dont on pourrait accuser quelques personnes et quelques entités dans cette histoire de défaillance de la Jirama. Est-ce que parmi les personnes soupçonnées d'être impliquées dans ces détournements à la Jirama, il y a le milliardaire en fuite, Mame Ravatomanga ? Pour l'instant, on est en train de commencer. Je n'ai même pas encore eu le dossier devant mes yeux. Et donc, sans vouloir tout de suite spoiler le contenu de cet audit, je vais dire qu'il y a des personnes dont, éventuellement, l'opérateur économique, Mame Ravatomanga, plusieurs sociétés, dont il a des branches, pourraient être mises en cause dans les résultats de cet audit. Des sociétés qu'il contrôle de façon indirecte ? Voilà. Dans la filière du litchi, il y avait une société écran qui s'appelait Litchi Trading Company, LTC, et par laquelle transitaient les fonds entre importateurs et exportateurs. Et du coup, tous les exportateurs malgaches viennent d'être approchés par les enquêteurs du Bianco, le bureau indépendant anticorruption. Est-ce à dire que ce sont tous les exportateurs malgaches de Litchi qui ont trempé dans de graves détournements d'argent ? On ne va pas parler de détournement, on va parler d'évasion fiscale. Concernant le dossier Litchi, du groupement des exportateurs de litchi, en effet, il y a eu la création de cette entité qui s'appelle GEL, Groupement des Exportateurs de Litchi. Normalement, ce groupement devait être institué pour pouvoir acheter à des prix avantageux pour les producteurs et pour revendre à l'exportation à des prix avantageux pour l'État et les exportateurs, en termes de retour de rapatriement de devises. Mais ces exportateurs-là, donc, ils vont collecter la production des produits, des producteurs locaux, et ils vont revendre toute la production à une société qui s'appelle LTC, qui est basée à Maurice, et donc qui devient le principal débouché de toute la production malgache. Alors que ce LTC, il s'avère que ça appartient à quelques têtes des membres du GEL. Et cela, donc, s'apparente à plafonner les devises issues de cette exportation au niveau de la vente effectuée entre le GEL et les exportateurs. Après, la LTC, la LitchiTrading Company, va revendre toute la production à d'autres distributeurs qui sont vraiment les vrais distributeurs de l'litchi dans le monde. Mais leur chiffre d'affaires va s'arrêter au niveau de la LTC, qui reste à Maurice. La fameuse société écran ? Voilà, la fameuse société écran. Et donc, du coup, l'État malgache va pouvoir rapatrier juste les devises qui ont été payées au niveau du GEL vers LTC. Et ça s'arrête là. Ça permet de cacher une grande partie des bénéfices ? Ça permet de soustraire une grande partie des bénéfices issus de cette exportation de litchis. Et comme la société est mauricienne, même s'il y a quelques membres du GEL qui sont derrière cette société, Madagascar pense qu'il y a quand même une lésion envers l'État malgache et le fisc malgache, parce que nous, nous ne savons pas donc quel est le vrai chiffre d'affaires du GEL. Parce que ça s'arrête à Maurice. Et combien d'opérateurs économiques sont visés par cette enquête ? Je ne suis pas encore en mesure de vous donner des noms ni des chiffres. Parce que l'enquête est en cours. Ce dossier de GEL LTC est actuellement en instruction parallèle entre Bianco Madagascar, PNF en France. Le parquet national financier et la FCC à Maurice La commission d'enquête financière de l'île Maurice ? Voilà. Et pour cette enquête-là, le dossier a été déposé en 2021 par Transparency International. Et il a été réouvert ici à Madagascar à notre arrivée au mois d'octobre dernier. D'accord. Donc l'enquête redémarre depuis le mois d'octobre ? On va dire qu'elle a débuté à Madagascar depuis fin octobre. Donc l'enquête redémarre depuis le mois d'octobre ? Depuis le changement de régime ? Voilà. Ça je voulais le préciser. Donc là actuellement, je n'ai pas encore tous les éléments d'information parce qu'il y a des enquêtes là-dessus. Mais ce qui est sûr, c'est que Mame Ravatomanga est parmi les personnes qui sont directement ou indirectement dans le LTC. Mais ce sera les résultats de l'enquête qui vont le confirmer s'il dirige directement ou indirectement cette société. LTC, Litchi Trading Company, la fameuse société écran ? Dans tous les cas, il dirige cette société. Cette société lui appartient et c'est là que je dis directement ou indirectement. Et il y a d'autres personnes également, je pense. Mais on le saura plus tard. Et donc l'infraction qui est constituée dans ce dossier est donc une évasion fiscale au détriment de l'État malgache. Et l'Ile Maurice est donc coopérative pour identifier le montant et la gravité de l'évasion fiscale. Autre dossier emblématique, Madame la Ministre, celui de 5 avions Boeing 777 qui ont été livrés clandestinement à une compagnie iranienne, Mahan Air. Malgré les sanctions américaines contre l'Iran, les certificats d'immatriculation de ces 5 avions ont été décernés à Madagascar. Alors où en est l'enquête ? Actuellement, nous sommes également sur ce dossier conjointement avec Maurice, le FBI et Madagascar. Nous avons repris les enquêtes au fond sur les principales personnes auteurs ou co-auteurs ou témoins. Et nous avons convoqué l'ancien ministre des Transports, pour être entendu au niveau du pôle anticorruption. Mais son avocat a répondu que le pôle anticorruption n'était pas compétent pour entendre l'ancien ministre. Sur lequel nous avons répondu que selon l'article 134 de la Constitution, pour les infractions de crimes ou délits qui sont extérieures à la fonction de ministre, même les ministres et les personnes assujetties à la haute cour de justice sont justiciables devant les tribunaux de droit commun, donc le pôle anticorruption, sans passer par la haute cour de justice. D'accord. Donc on attend s'il va s'exécuter ou pas selon cet article 134. Il y a plusieurs autres personnes qui ont été indiquées. Et qui ont été réentendues dans le cadre de cette enquête. Elles sont passées en enquête au fond, devant le pôle anticorruption, dans le cadre de cette enquête. Je n'ai pas le nombre de personnes qui sont citées dans le dossier Alors on retrouve aussi dans ce dossier apparemment le nom de Mame Ravatomanga, le milliardaire qui s'est enfui à l'île Maurice. Puisque selon nos confrères du site d'information scoop.mu, c'est ce milliardaire qui aurait usé de ses bonnes relations, avec les autorités malgaches et l'aviation civile malgache, pour faire homologuer ces 5 Boeings à destination de l'Iran. Et pour cela il aurait touché une commission de 5 millions d'euros ? Oui en effet c'est ressorti dans le dossier qu'il a perçu ce montant de 5 millions d'euros ou de dollars, pour permettre la délivrance de la première immatriculation de ces 5 avions. Immatriculation provisoire. D'accord. ll y a 1, 2, 3, je pense qu'il y a plusieurs personnes qui ont soutenu ce fait. Mais surtout il y a 2 personnes qui sont les témoins clés, témoins mais mis en cause aussi, dans cette remise de somme d'argent. Notamment les personnes qui lui ont remis la somme, et la personne qui a servi d'intermédiaire à cette remise. Je ne peux pas vous dire les noms pour protéger leur témoignage, si elles sont également mises en cause. Mais donc il y a 2 personnes. Et c'est 2 personnes qui devaient confirmer ce fait Alors vous parlez du FBI, le bureau d'investigation fédéral des Etats-Unis. Est-ce qu'il y a actuellement sur le sol de Madagascar des inspecteurs du FBI ? Actuellement non, mais on a demandé leur collaboration sur ce dossier. Je pense qu'ils sont encore sur ce dossier, mais aux Etats-Unis, mais pas encore à Madagascar. Alors quand le milliardaire Mame Ravatomanga a quitté Madagascar pour l'île Maurice, vous avez été mandatée, vous n'étiez pas encore ministre à l'époque, vous avez été mandatée par les nouvelles autorités malgaches pour aller à Port-Louis et pour obtenir l'extradition de monsieur Ravatomanga. Où en est la procédure ? Je vais rectifier. Ma mission sur Maurice, c'était de représenter le nouveau gouvernement, les nouveaux dirigeants de l'Etat malgache pour suivre le dossier et faire toutes les diligences concernant ce dossier. Et donc rapporter à Maurice toutes les infractions, toutes les actions commises sur Madagascar par Ravatomanga et consorts, faire un état de toutes les procédures qui existent à Madagascar contre Mame Ravatomanga et consorts, appuyer la plainte qui a été déposée par un Malgache à Maurice contre Mame Ravatomanga et consorts, et dans le cadre de tout cela, faire écho d'un mandat d'arrêt international décerné à Madagascar contre Mame Ravatomanga, et ce mandat d'arrêt doit être soldé par une extradition. Une extradition à la fin de toutes ces procédures, en sachant qu'une extradition ne peut être effectuée qu'à la fin d'une procédure. Quelle est la situation judiciaire de Mame Ravatomanga aujourd'hui à l'île Maurice ? Il est en état d'arrestation et comme son état de santé s'est dégradé depuis son arrivée à Maurice jusqu'à ce jour, il est en état d'arrestation mais il passe donc sa détention dans une clinique privée ou dans un hôpital. Son statut juridique est un état d'arrestation. Et que souhaitez-vous maintenant à son sujet ? Nous souhaitons poursuivre l'enquête sur les plusieurs dossiers dans lesquels il est impliqué à Madagascar et nous avons demandé des commissions rogatoires internationales à Maurice pour pouvoir faire ses auditions et les enquêtes sur sa personne, sur les personnes qui pourraient être impliquées avec lui et qui sont actuellement sur Maurice, notamment toute sa famille et ses collaborateurs et également faire des enquêtes financières sur ses sociétés à Maurice, conjointement avec la FCC. La commission d'enquête financière mauricienne. Et si au bout de cette enquête il y a procès, est-ce que vous souhaitez qu'il ait lieu à Maurice ou à Madagascar ? Je pense que pour l'instant il est plus judicieux qu'il reste à Maurice car à partir du moment où il sort de Maurice, on n'est plus sûr de rien. On n'est pas sûr qu'il va arriver à Madagascar, on n'est pas sûr qu'il va atterrir à Madagascar ou dans un autre pays. Sauf s'il y a extradition. L'extradition, je vous le dis, c'est après une condamnation. Nous pouvons le condamner ici à Madagascar et le faire condamner également à Maurice et ce ne serait qu'après cette condamnation qu'il va devoir rejoindre les prisons malgaches parce qu'en fait l'extradition c'est, on va dire, la réalisation d'un emprisonnement sur le territoire d'origine. C'est-à-dire ? C'est-à-dire malgache, là où s'est perpétrée l'infraction. Donc si je comprends bien, au bout de l'enquête actuelle, il pourrait y avoir un procès à Madagascar en l'absence de M. Ravatomanga. Et en cas de condamnation, il pourrait être ensuite extradé de Maurice à Madagascar, c'est ça ? Oui, et il pourrait également être jugé à Maurice par les autorités mauriciennes et peut-être soldé par une condamnation si les faits sont avérés. Il pourrait donc y avoir deux procès en parallèle ? Un à Maurice et un à Madagascar ? Exactement. Mais sur des faits différents alors ? Sur des faits différents. Au moment de l'insurrection du mois d'octobre, beaucoup d'autres dignitaires de l'ancien régime se sont enfuis, à commencer par le président, Andry Radjoelina, le Premier ministre, le président du Sénat. Alors du coup, beaucoup de Malgaches se demandent pourquoi vous n'avez pas lancé contre eux des mandats d'arrêt internationaux alors que vous l'avez fait contre M. Ravatomanga ? Si, on en a fait contre l'ancien maire de Tana. Il est impliqué dans un dossier où il y a plusieurs personnes qui sont placées sous mandat de dépôt et où lui-même est inculpé. Mais il a pu se soustraire à l'arrestation. On a lancé un mandat d'arrêt à Madagascar et internationaux contre lui au cas où il arriverait à sortir de Madagascar. Mais pour les autres, les mandats d'arrêt internationaux ne peuvent être faits que sur la base d'une procédure déjà ouverte. Or, aucune procédure n'a été ouverte, ni contre le président Andry Rajoelina, ni contre l'ancien Premier ministre, ni contre l'ancien président du Sénat ? Pas encore. Et justement, quelles sont les personnes contre qui vont être ouvertes des procédures ? Je ne dirais pas les noms parce qu'il y en a qui sont encore à Madagascar et qui risquent de s'enfuir si je vais dire les noms. Il y a des procédures qui ont déjà été ouvertes. Par exemple, pour Mame Ravatomanga, il y a eu ls Boeing 777. Il y a le dossier GEL-LTC. Avec ces deux procédures-là, qui étaient au PNF et au Bianco, il y a eu un mandat d'arrêt pour pouvoir permettre aux juridictions compétentes de procéder à une enquête envers Mame Ravatomanga. Il y a eu une procédure ouverte au niveau du Bianco et du pôle anticorruption contre Le Maire de Tana et Consort. Et comme il n'a pas pu se présenter à cette enquête, un mandat d'arrêt international a été décerné à son encontre également pour pouvoir le présenter devant la justice. On parle du maire d'Antananarivo ? On parle de l'ancien maire, oui. Pour Andry Rajoelina, en tant qu'ancien président, il faut qu'il soit présent. Il faut qu'il y ait une procédure ouverte et nous sommes en train de voir quelles sont les possibilités, ainsi que les autres membres du gouvernement. On est en train également de voir quelles sont les possibilités. Et une fois que ces possibilités de poursuites sont ouvertes, des convocations vont être envoyées. Convocations d'abord et puis mandat d'arrêt après. Et s'ils ne sont pas à Madagascar, donc des mandats d'arrêt internationaux. C'est comme ça en fait les procédures. On ne peut pas lancer tout de suite un mandat d'arrêt. Il faut d'abord qu'on ouvre l'enquête. Qu'on fasse les convocations. Et s'il est avéré que la personne n'est pas à Madagascar, on lance le mandat d'arrêt. Donc vous envisagez une procédure contre l'ancien président Andry Rajoelina ? Bien sûr. Pour toutes les personnes qui ont commis des infractions dans ce pays, il y aura des procédures qui seront ouvertes contre elles, y compris Andry Rajoelina. Et contre Andry Rajoelina, cette procédure pourrait-elle être ouverte d'ici la fin de l'année ? Bien sûr, avant la fin de l'année. Donc dans les semaines qui viennent ? Je ne pourrais pas vous dire dans combien de temps. Avant la fin de l'année. Et sur quelle base ? Sur quels faits précis ? Quand la procédure sera ouverte, vous aurez la communication là-dessus. Plus les avocats de la défense savent moins longtemps à l'avance, moins ils peuvent se défendre. Et préparer leurs alibis. Donc je ne peux pas vous dire sur quelle base on va les inculper avant d'entamer la procédure. C'est sûr qu'ils vont être poursuivis. Mais on ne peut pas vous dire là tout de suite sur quelle base. Sinon ils vont anticiper les preuves, ils vont préparer leur défense, leurs alibis, etc. Et ça rentre dans le cadre du secret de l'instruction. C'est sûr que l'ancien président Andry Rajoelina va être poursuivi ? Voilà. Donc ça c'est une certitude. Alors on sait que beaucoup d'avoirs...Et je pense que lui-même, il n'ignore pas qu'il a commis des infractions dans ce pays. À lire aussiMadagascar: Emmanuel Macron propose au nouveau dirigeant malgache «l'appui de la France» pour la transition
C'est une « sortie » à vélo qui aura duré trois ans. À bord de son Gravel – un vélo mi-route mi-VTT, Meryem Belkihel 30 ans, a réussi le pari un peu fou de faire un tour d'Afrique, seule. 34 000 km parcourus, 33 pays traversés, la jeune Marocaine a finalement achevé son aventure début novembre 2025, à Madagascar. Elle voulait « découvrir l'Afrique », comprendre les pressions exercées sur l'écologie, rencontrer ses voisines et voisins de continent, montrer à qui la croisait sur son passage qu'on peut vivre ses rêves, en étant une femme, seule. Meryem Belkihel raconte son périple militant. De notre correspondante à Antananarivo, Sourire vissé au visage, Meryem Belkihel savoure ses premières journées depuis trois ans sans pédaler. À ses poignets, plusieurs dizaines de bracelets, souvenirs peu encombrants qui lui ont été offerts au fil de ses rencontres.« Celui-là, je l'ai eu en Éthiopie. Celui-ci, c'est, ici, Madagascar. Ça, c'est la Tanzanie, lui, le Kenya, l'Ouganda, l'Afrique du Sud, le Burundi, le Zimbabwe, celui-là l'Eswatini et ça, c'est Mozambique. » Son périple à vélo, elle l'a documenté. Caméra embarquée, drone, elle a filmé ses traversées solitaires et ses découvertes, parfois choquantes. « Le changement climatique, je voulais voir ça de près. L'impact sur notre continent, sur l'Afrique. Et partager aussi parce qu'on voit ça beaucoup, mais parfois, on se dit " Mais non ! Ce n'est pas réel ! », on trouve des excuses. « Là par exemple, c'est une vidéo que j'ai prise à l'est du Cameroun. Ces tronçonneuses que vous entendez, ce sont celles de gens qui travaillent pour une grande société qui coupe les arbres de plus que 100 ans pour les envoyer à l'étranger, en Europe et en Chine. Et là ça m'a choqué parce que pour couper un arbre, il faut en abattre 20 autres. Et ça, c'est tous les jours dans cette forêt du Cameroun. Même chose pour la République centrafricaine. » La jeune femme, informaticienne à Casablanca, avoue avoir semé la gêne dans son entourage : « Les gens ne me comprenaient pas. Ce que j'ai fait, ce n'est pas dans notre culture. On me trouvait bizarre. Mon désir de partir seule, ça a choqué ma famille, mes amis. On me demandait de rester, d'acheter une maison, une voiture, me marier, avoir des enfants. Non ! Moi, je voulais donner de l'espoir aux femmes et aussi donner l'exemple d'une femme marocaine, africaine ! » Un mental renforcé par les épreuves Meryem nous montre sur son téléphone un échange animé, qu'elle a filmé durant son périple : « Là, c'est une vidéo que j'ai tournée quand je suis arrivée au Ghana. J'étais en train de parler avec un vendeur dans un magasin de vélo, pour essayer de réparer mon dérailleur et là, il y a quelqu'un qui était juste à côté. Il a commencé à dire : " Non non non, ce que tu racontes n'est pas vrai, arrête de mentir ! Ce n'est pas possible de venir du Maroc et parcourir plus que 6 000 km à vélo ! " Bah, je lui ai dit, « Je suis Marocaine. Si toi, tu n'es pas fort, moi, je le suis et je peux le faire ! » Les galères, raconte-t-elle, elle en a vécu. Partout. Crevaisons. Casse. Pépins de santé. Chaque épreuve a contribué à renforcer un peu plus son mental d'acier : « J'ai eu quatre fois le palu, j'ai eu la typhoïde, j'ai eu beaucoup d'infections dentaires. Mon visage a été gonflé comme si j'avais pris du botox » rit-elle. « J'étais au milieu de la jungle, au Cameroun. Il y avait un centre de soin, sans eau ni électricité. C'était fou. Mais je n'ai jamais eu l'idée de dire "j'arrête, je n'en peux plus". J'ai appris durant ce voyage que si quelque chose arrive, "it is what it is". Ça m'a appris à rester toujours positive, à apprendre que chaque problème a une solution et que tout est possible. » Marquée, elle le restera. Par l'hospitalité des Guinéens, par la solidarité et la bienveillance des Malgaches, la beauté des paysages de Namibie, du Nigeria, de l'Angola. De retour au Maroc, elle a déjà prévu la suite : écrire un livre, monter le documentaire de son aventure avec les centaines d'heures de rush, et qui sait, reprendre un jour son vélo pour se rendre au point le plus au nord de la planète.
Elle se soulève aux quatre coins de la planète. Celle que l'on surnomme la Gen Z appelle à la grève générale ce vendredi (14 novembre 2025) au Pérou. Le même jour, un grand rassemblement est prévu à Antananarivo, la capitale de Madagascar qui a récemment vu le régime de son président chuter sous l'impulsion de ces jeunes nés entre 1997 et 2010. Que souhaite la génération Z ? Comment s'organise-t-elle ? Jusqu'où ira-t-elle ? Pour en débattre - Elisabeth Soulié, anthropologue et essayiste, autrice du livre La génération Z aux rayons X, éditions du Cerf - Olivier Vallée, économiste et politiste, spécialiste de Madagascar, auteur de Société militaire à Madagascar, éditions Karthala - Mohammed Tozy, professeur émérite de Sciences Po Aix-en-Provence et doyen du Collège des Sciences sociales de l'Université Internationale de Rabat.
Elle se soulève aux quatre coins de la planète. Celle que l'on surnomme la Gen Z appelle à la grève générale ce vendredi (14 novembre 2025) au Pérou. Le même jour, un grand rassemblement est prévu à Antananarivo, la capitale de Madagascar qui a récemment vu le régime de son président chuter sous l'impulsion de ces jeunes nés entre 1997 et 2010. Que souhaite la génération Z ? Comment s'organise-t-elle ? Jusqu'où ira-t-elle ? Pour en débattre - Elisabeth Soulié, anthropologue et essayiste, autrice du livre La génération Z aux rayons X, éditions du Cerf - Olivier Vallée, économiste et politiste, spécialiste de Madagascar, auteur de Société militaire à Madagascar, éditions Karthala - Mohammed Tozy, professeur émérite de Sciences Po Aix-en-Provence et doyen du Collège des Sciences sociales de l'Université Internationale de Rabat.
C'est un fléau sanitaire et environnemental auquel les habitants d'Antananarivo sont habitués : chaque année, peu avant la saison des pluies, l'air de la capitale malgache se charge de particules fines. Une épaisse fumée envahit le ciel en fin de journée. La faute aux feux de brousse environnants qui, en octobre et novembre, viennent s'ajouter au trafic automobile notamment. En plus des enfants et des personnes âgées, les travailleurs informels qui exercent leur activité en extérieur toute la journée sont parmi les plus exposés. À lire aussiMadagascar: Antananarivo sous un brouillard de pollution à cause des feux de brousse
It's a country with wild rainforests, red-earth landscapes and lots of lemurs! Madagascar is a place that I have always wanted to go, and next year, I'll finally be living that dream... and you can join me!In September 2026, I'll be hosting a private small-group tour through Madagascar, an island that feels like a world all its own. We'll begin in the capital, Antananarivo, a city brimming with colour and culture, before heading east to Andasibe to meet the famous indri lemurs in their natural habitat. From there, we'll travel south to Ranomafana National Park, home to rare wildlife and misty forest trails, and then on to Isalo National Park, where the sandstone cliffs and hidden pools make for some of the most breathtaking hikes on the island. And because every adventure needs a little relaxation, we'll finish our journey in Ifaty, a peaceful fishing village by the sea, the perfect spot to unwind after days of discovery.This 11-day adventure combines wildlife, culture, and connection. You'll meet local tribes, explore bustling markets, and share laughter and stories with like-minded travellers who share your passion for exploring the world consciously.If you've ever wanted to experience somewhere truly unique, a place that feels untouched and full of life, this is it. Madagascar isn't just a destination; it's a once-in-a-lifetime journey that opens your eyes to the beauty and diversity of our planet.
Et de quatre pour l'un et de huit pour l'autre… Quatrième mandat pour Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire et huitième pour Paul Biya au Cameroun. L'un a 83 ans, l'autre 92, et dans les deux cas, le scrutin présidentiel était quasiment joué d'avance. On commence par la Côte d'Ivoire. En effet, relève Le Monde Afrique, « jamais Alassane Ouattara n'aura traversé une élection avec aussi peu d'obstacles ; jamais, il n'a soulevé aussi peu d'enthousiasme. Durant la journée de vote, les bureaux étaient vides dans de nombreuses localités, tant le match semblait plié d'avance. Le taux de participation atteint à peine les 50%. Un chiffre qui, selon l'opposition, interroge sur la "légitimité" du président. Car, une fois encore, souligne Le Monde Afrique, seuls des "petits" candidats, sans réel poids politique, faisaient face à la puissante et riche machine du parti au pouvoir, le RHDP. Aucun de ses principaux adversaires n'avait été autorisé à se présenter au scrutin présidentiel. Tidjane Thiam, le patron du PDCI, et surtout Laurent Gbagbo, le chef du PPA-CI, rival historique, ont vu leurs candidatures invalidées ». Au Cameroun, Paul Biya, n'a été élu qu'avec un peu plus de 53 % des suffrages. Son principal rival, « Issa Tchiroma Bakary, candidat du Front du changement démocratique, conteste fermement les résultats officiels, relève Afrik.com. Selon lui, son équipe aurait compilé des procès-verbaux démontrant une victoire nette de l'opposition avec près de 55% des voix. Il dénonce un système électoral "entièrement verrouillé par le régime", évoquant des bourrages d'urnes, des intimidations d'électeurs et des coupures d'Internet dans certaines zones rurales ». Où est la démocratie ? Commentaire de Ledjely en Guinée : « ces deux scrutins rappellent que la démocratie, lorsqu'elle se réduit à une simple mécanique électorale, perd tout son sens. Ni la liberté de choix, ni l'alternance, ni la redevabilité ne sont garanties. L'Afrique continue de donner l'image d'un continent où l'élection sert davantage à perpétuer le pouvoir qu'à le légitimer. Cameroun et Côte d'Ivoire offrent ainsi l'illustration parfaite de cette illusion démocratique, pointe encore le site d'information guinéen : des urnes bien surveillées, des chiffres bien alignés, et un peuple tenu à distance du vrai pouvoir. En somme, deux États qui, sous couvert de démocratie, perpétuent un système verrouillé : celui d'une "légitimité électorale" sans véritable consentement populaire ». Pour Aujourd'hui au Burkina Faso, ces ceux scrutins représentent les derniers spasmes d'un système révolu : « en Côte d'Ivoire comme au Cameroun, se joue en vérité la gestation forcée d'un changement générationnel. Le quinquennat de Ouattara et le septennat de Biya sont la der des der pour ne pas dire les mandats de trop ». WakatSéra, toujours au Burkina, s'interroge : « que feront Alassane Ouattara et Paul Biya de leurs victoires, alors que les attentes de justice sociale ne font qu'enfler, tant en Côte d'Ivoire et au Cameroun ? Il n'y a visiblement qu'un seul choix pour les deux : écouter leurs peuples respectifs ». Le mandat de trop… Le site Tunisie numérique ne mâche pas ses mots : au Cameroun, « un régime sclérosé et inefficient, face à des populations qui brûlent de tourner la page pour se forger un autre destin. Biya repart alors que tout le monde le sait malade, même si le bâton de la loi interdit de l'évoquer publiquement. (…) En Côte d'Ivoire, on n'est pas loin du même désenchantement démocratique, poursuit le site tunisien, avec un président qui s'est finalement laissé tenter par un 4e mandat, à 83 ans. (…) Le mandat de trop, c'est un funeste piège que les dirigeants africains, même les plus brillants, évitent rarement, hélas, (…) alors que la jeunesse, comme partout dans le monde, aspire à autre chose. C'est un mal endémique en Afrique, soupire encore Tunisie Numérique. Entre les présidences à vie et les coups de forces des militaires, le continent et sa jeunesse tentent de cheminer. Ne cherchez pas les raisons profondes de notre sous-développement chronique, elles sont là, sous nos yeux ». Les aspirations de la jeunesse Enfin, Jeune Afrique constate justement que la jeunesse africaine, la génération Z, pourrait bien « révolutionner la politique » : « Antananarivo, Rabat, Dakar, Nairobi, Lagos, Kampala… La génération des 15-25 ans descend dans la rue et bouleverse les codes, pointe le site panafricain. Ultra-connectée, désabusée, sans peur et particulièrement impatiente, cette jeunesse, qui représente 60% de la population du continent, refuse ses conditions de vie, rejette l'ensemble des partis et exige des comptes. Cette génération ira-t-elle plus loin que celles qui l'ont précédée ? ».
Et de quatre pour l'un et de huit pour l'autre… Quatrième mandat pour Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire et huitième pour Paul Biya au Cameroun. L'un a 83 ans, l'autre 92, et dans les deux cas, le scrutin présidentiel était quasiment joué d'avance. On commence par la Côte d'Ivoire. En effet, relève Le Monde Afrique, « jamais Alassane Ouattara n'aura traversé une élection avec aussi peu d'obstacles ; jamais, il n'a soulevé aussi peu d'enthousiasme. Durant la journée de vote, les bureaux étaient vides dans de nombreuses localités, tant le match semblait plié d'avance. Le taux de participation atteint à peine les 50%. Un chiffre qui, selon l'opposition, interroge sur la "légitimité" du président. Car, une fois encore, souligne Le Monde Afrique, seuls des "petits" candidats, sans réel poids politique, faisaient face à la puissante et riche machine du parti au pouvoir, le RHDP. Aucun de ses principaux adversaires n'avait été autorisé à se présenter au scrutin présidentiel. Tidjane Thiam, le patron du PDCI, et surtout Laurent Gbagbo, le chef du PPA-CI, rival historique, ont vu leurs candidatures invalidées ». Au Cameroun, Paul Biya, n'a été élu qu'avec un peu plus de 53 % des suffrages. Son principal rival, « Issa Tchiroma Bakary, candidat du Front du changement démocratique, conteste fermement les résultats officiels, relève Afrik.com. Selon lui, son équipe aurait compilé des procès-verbaux démontrant une victoire nette de l'opposition avec près de 55% des voix. Il dénonce un système électoral "entièrement verrouillé par le régime", évoquant des bourrages d'urnes, des intimidations d'électeurs et des coupures d'Internet dans certaines zones rurales ». Où est la démocratie ? Commentaire de Ledjely en Guinée : « ces deux scrutins rappellent que la démocratie, lorsqu'elle se réduit à une simple mécanique électorale, perd tout son sens. Ni la liberté de choix, ni l'alternance, ni la redevabilité ne sont garanties. L'Afrique continue de donner l'image d'un continent où l'élection sert davantage à perpétuer le pouvoir qu'à le légitimer. Cameroun et Côte d'Ivoire offrent ainsi l'illustration parfaite de cette illusion démocratique, pointe encore le site d'information guinéen : des urnes bien surveillées, des chiffres bien alignés, et un peuple tenu à distance du vrai pouvoir. En somme, deux États qui, sous couvert de démocratie, perpétuent un système verrouillé : celui d'une "légitimité électorale" sans véritable consentement populaire ». Pour Aujourd'hui au Burkina Faso, ces ceux scrutins représentent les derniers spasmes d'un système révolu : « en Côte d'Ivoire comme au Cameroun, se joue en vérité la gestation forcée d'un changement générationnel. Le quinquennat de Ouattara et le septennat de Biya sont la der des der pour ne pas dire les mandats de trop ». WakatSéra, toujours au Burkina, s'interroge : « que feront Alassane Ouattara et Paul Biya de leurs victoires, alors que les attentes de justice sociale ne font qu'enfler, tant en Côte d'Ivoire et au Cameroun ? Il n'y a visiblement qu'un seul choix pour les deux : écouter leurs peuples respectifs ». Le mandat de trop… Le site Tunisie numérique ne mâche pas ses mots : au Cameroun, « un régime sclérosé et inefficient, face à des populations qui brûlent de tourner la page pour se forger un autre destin. Biya repart alors que tout le monde le sait malade, même si le bâton de la loi interdit de l'évoquer publiquement. (…) En Côte d'Ivoire, on n'est pas loin du même désenchantement démocratique, poursuit le site tunisien, avec un président qui s'est finalement laissé tenter par un 4e mandat, à 83 ans. (…) Le mandat de trop, c'est un funeste piège que les dirigeants africains, même les plus brillants, évitent rarement, hélas, (…) alors que la jeunesse, comme partout dans le monde, aspire à autre chose. C'est un mal endémique en Afrique, soupire encore Tunisie Numérique. Entre les présidences à vie et les coups de forces des militaires, le continent et sa jeunesse tentent de cheminer. Ne cherchez pas les raisons profondes de notre sous-développement chronique, elles sont là, sous nos yeux ». Les aspirations de la jeunesse Enfin, Jeune Afrique constate justement que la jeunesse africaine, la génération Z, pourrait bien « révolutionner la politique » : « Antananarivo, Rabat, Dakar, Nairobi, Lagos, Kampala… La génération des 15-25 ans descend dans la rue et bouleverse les codes, pointe le site panafricain. Ultra-connectée, désabusée, sans peur et particulièrement impatiente, cette jeunesse, qui représente 60% de la population du continent, refuse ses conditions de vie, rejette l'ensemble des partis et exige des comptes. Cette génération ira-t-elle plus loin que celles qui l'ont précédée ? ».
Generation Z-protester har spridit sig som en löpeld över världen och fått flera regeringar på fall. Men vad händer när dammet har lagt sig? Lyssna på alla avsnitt i Sveriges Radio Play. I länder som Nepal och Madagaskar jublar ungdomarna nu. Deras protester mot korruption och nepotism har fått landets ledare på fall. Men hur ska de gå vidare nu för att verkligen förändra något? I Serbien drog protesterna igång på allvar när ett tak kollapsade på en järnvägsstation. Nu har det gått snart ett år sedan dess och studenterna kämpar mot sin egen trötthet och mot repressionen.I Thailand möter vi en ledande ung politiker som lyckats ta sig från gatan in i parlamentet. Men snart ska hon avtjäna ett fängelsestraff för ett tal hon höll i samband med protesterna.Medverkande: Yogesh Dumre, ledare för GenZ protesterna i västra Nepal och nyexaminerad ingenjör, Prince Jha, student i Khatmandu som deltog i protesterna i september, Elliot Waldman, chefredaktör för World Politics Review, Mark Beissinger, professor emeritus i statsvetenskap vid Princeton University i USA och författare till boken Revolutionary City, Luca Lisenec, elev vid gymnasieskola 5 i Belgrad som tillsammans med skolkamrater ockuperat skolan i protest mot ledningen, Diana Hrka, mamma till 27-årige Stefan Hrka som omkom när ett stationstak kollapsade i den serbiska staden Novi Sad hösten 2024, Jelena Stankovic, 24-årig musikstudent i Novi Sad som engagerat sig i studentrörelsen, Lookkate, tidigare gatudemonstrant, nu ledamot i det thailändska parlamentet, Anjandriana Andrianavo, talesperson för GenZ demonstranterna på Madagaskar.Reportrar: Axel Kronholm i Bangkok, Mona Ismail Jama i Antananarivo.Programledare: Viktor Löfgrenviktor.m.lofgren@sr.seProducent: Ulrika Bergqvistulrika.bergqvist@sr.seTekniker: Rasmus Håkans
Face à des tensions sécuritaires à Madagascar, Air France suspend temporairement ses liaisons entre Paris et Antananarivo jusqu'à nouvel ordre.Traduction:In light of security tensions in Madagascar, Air France temporarily halts its Paris–Antananarivo flights until further notice. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il golpe che ha travolto Rajoelina e risvegliato un'isola stanca di promesse tradite. Di Brando RicciMarocco, le piazze e il ReLe proteste giovanili contro il governo trovano una sponda inattesa in Mohammed VI. Il racconto di Nadia AddezioMali, l'uomo forte in trattativaIl blocco jihadista sul carburante costringe il golpista Goita a negoziare. Di Roberto Valussi
Depuis son indépendance en 1960, l'histoire de Madagascar et de ses 30 millions d'habitants est marquée par les crises politiques. Que peut-on attendre de la prise de pouvoir des militaires ralliés aux jeunes contestataires de la Gen Z ? Le mouvement est-il en passe d'être confisqué, comme il l'a déjà été par le passé ? Parlons-en avec Sariaka Senecal, membre de la Gen Z, Laure Verneau, journaliste à Africa Intelligence en charge de Madagascar, Catherine Fournet-Guérin, professeure de géographie à la Sorbonne et membre du laboratoire Médiations et Gaëlle Borgia, correspondante à Antananarivo.
« C'est confirmé, s'exclame Midi Madagascar. Le président Andry Rajoelina n'est plus au pays et se trouve désormais dans un lieu sûr et sécurisé. Il a lui-même annoncé cette information hier soir lors d'une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux. (…) Les propos du président n'ont pas été diffusés sur la télévision et la radio nationales. Et pour cause, les militaires du CAPSAT l'ont interdit. (…) Andry Rajoelina n'a pas confirmé ni infirmé l'information selon laquelle il avait été exfiltré par un avion de l'armée française, pointe encore Midi Madagascar. Il a toutefois indiqué avoir choisi de partir pour éviter un affrontement entre Malgaches et particulièrement entre militaires. (…) Le chef de l'État a confirmé l'existence d'un projet de coup d'État assorti d'une prise du palais présidentiel qui devait avoir lieu vendredi dernier, ainsi que d'une tentative d'assassinat à son encontre. » Rajoelina à Dubaï ? Rappelons que plusieurs sources, dont RFI, affirment qu'Andry Rajoelina a quitté Antananarivo dimanche 12 octobre. Le président malgache est parti en hélicoptère pour Sainte-Marie, une île située sur la côte orientale de Madagascar, avant de monter à bord d'un avion militaire français à destination de la Réunion. « Cette opération, bien que discrète, aurait été rendue possible grâce à un accord bilatéral entre les Présidents Macron et Rajoelina, affirme Afrik.com. Malgré cette implication logistique, les autorités françaises insistent : il ne s'agit pas d'une intervention militaire ou politique. Paris se veut ferme sur un point : il n'est pas question de s'immiscer dans les affaires internes malgaches, ni de soutenir un changement de régime. » Andry Rajoelina n'est pas le seul à avoir fui. « Une bonne partie des hauts responsables du pays semblent avoir plié bagages », affirme Madagascar Tribune. Le quotidien malgache cite un ancien Premier ministre, des députés, des sénateurs, des gouverneurs et des hommes d'affaires. Dont certains auraient d'ores et déjà demandé l'asile politique à la France. Le vide au sommet de l'État En tout cas, la « situation est embarrassante et inquiétante, s'alarme l'Express, autre quotidien malgache. Le président est parti ailleurs pour sauver sa peau, mais n'a pas démissionné. Au contraire, il affirme tenir la barque et détenir le commandement. (…) Mais sur le terrain, les militaires maîtrisent la situation. À preuve, son discours n'a pas pu passer sur la chaîne nationale. (…) Néanmoins, poursuit L'Express, les militaires n'ont pas en réalité pris le pouvoir, sachant pertinemment qu'un coup d'État militaire est sans issue. Mais il est clair qu'ils le poussent à la démission ou, à la rigueur, à accepter un compromis politique. Dans ce cas, le président resterait à sa place avec un pouvoir réduit et un Premier ministre civil qui ferait l'unanimité. La question est de savoir s'il en existe un. » En attendant, constate encore l'Express, « la situation reste totalement floue (…). Il y a un vide au sommet de l'État. Le Premier ministre ne peut pas réellement gouverner avec trois ministres. La solution doit être politique sinon la situation risque d'empirer. C'est bien d'avoir une volonté de tout changer, de mettre un terme aux injustices et à la corruption, aux mauvaises conditions de vie, mais c'est mieux de préparer au préalable des alternatives. Sinon la victoire ressemble à un cadeau empoisonné. » Vers une « sortie de crise honorable » ? Alors, justement, relève le Monde Afrique, « des discussions se sont engagées entre les militaires du CAPSAT, le nouveau chef d'état-major des armées et un groupe de députés pour explorer ce que pourrait être une “sortie de crise honorable“. Plusieurs options sont sur la table, allant du constat de vacance du pouvoir par l'Assemblée nationale si Andry Rajoelina, sous la pression, se résolvait à démissionner, au vote d'une motion d'empêchement du chef de l'État, ce qui suppose de réunir une majorité qui aujourd'hui n'est pas acquise. “Dans tous les cas, il s'agit de parvenir à la nomination d'un gouvernement qui fasse consensus, affirme un acteur de l'ombre cité par le journal, pour accompagner un dialogue national sous l'égide du FFKM (le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes) et conduire une transition jusqu'à la tenue d'élections dans des conditions acceptées par tous. Certaines voies peuvent paraître tirées par les cheveux sur le plan du droit, mais elles sont défendables. Et toutes valent mieux qu'un coup d'État“, affirme encore cette source pour qui “la priorité doit être d'éviter à Madagascar un nouveau saut dans le vide“. »
« C'est confirmé, s'exclame Midi Madagascar. Le président Andry Rajoelina n'est plus au pays et se trouve désormais dans un lieu sûr et sécurisé. Il a lui-même annoncé cette information hier soir lors d'une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux. (…) Les propos du président n'ont pas été diffusés sur la télévision et la radio nationales. Et pour cause, les militaires du CAPSAT l'ont interdit. (…) Andry Rajoelina n'a pas confirmé ni infirmé l'information selon laquelle il avait été exfiltré par un avion de l'armée française, pointe encore Midi Madagascar. Il a toutefois indiqué avoir choisi de partir pour éviter un affrontement entre Malgaches et particulièrement entre militaires. (…) Le chef de l'État a confirmé l'existence d'un projet de coup d'État assorti d'une prise du palais présidentiel qui devait avoir lieu vendredi dernier, ainsi que d'une tentative d'assassinat à son encontre. » Rajoelina à Dubaï ? Rappelons que plusieurs sources, dont RFI, affirment qu'Andry Rajoelina a quitté Antananarivo dimanche 12 octobre. Le président malgache est parti en hélicoptère pour Sainte-Marie, une île située sur la côte orientale de Madagascar, avant de monter à bord d'un avion militaire français à destination de la Réunion. « Cette opération, bien que discrète, aurait été rendue possible grâce à un accord bilatéral entre les Présidents Macron et Rajoelina, affirme Afrik.com. Malgré cette implication logistique, les autorités françaises insistent : il ne s'agit pas d'une intervention militaire ou politique. Paris se veut ferme sur un point : il n'est pas question de s'immiscer dans les affaires internes malgaches, ni de soutenir un changement de régime. » Andry Rajoelina n'est pas le seul à avoir fui. « Une bonne partie des hauts responsables du pays semblent avoir plié bagages », affirme Madagascar Tribune. Le quotidien malgache cite un ancien Premier ministre, des députés, des sénateurs, des gouverneurs et des hommes d'affaires. Dont certains auraient d'ores et déjà demandé l'asile politique à la France. Le vide au sommet de l'État En tout cas, la « situation est embarrassante et inquiétante, s'alarme l'Express, autre quotidien malgache. Le président est parti ailleurs pour sauver sa peau, mais n'a pas démissionné. Au contraire, il affirme tenir la barque et détenir le commandement. (…) Mais sur le terrain, les militaires maîtrisent la situation. À preuve, son discours n'a pas pu passer sur la chaîne nationale. (…) Néanmoins, poursuit L'Express, les militaires n'ont pas en réalité pris le pouvoir, sachant pertinemment qu'un coup d'État militaire est sans issue. Mais il est clair qu'ils le poussent à la démission ou, à la rigueur, à accepter un compromis politique. Dans ce cas, le président resterait à sa place avec un pouvoir réduit et un Premier ministre civil qui ferait l'unanimité. La question est de savoir s'il en existe un. » En attendant, constate encore l'Express, « la situation reste totalement floue (…). Il y a un vide au sommet de l'État. Le Premier ministre ne peut pas réellement gouverner avec trois ministres. La solution doit être politique sinon la situation risque d'empirer. C'est bien d'avoir une volonté de tout changer, de mettre un terme aux injustices et à la corruption, aux mauvaises conditions de vie, mais c'est mieux de préparer au préalable des alternatives. Sinon la victoire ressemble à un cadeau empoisonné. » Vers une « sortie de crise honorable » ? Alors, justement, relève le Monde Afrique, « des discussions se sont engagées entre les militaires du CAPSAT, le nouveau chef d'état-major des armées et un groupe de députés pour explorer ce que pourrait être une “sortie de crise honorable“. Plusieurs options sont sur la table, allant du constat de vacance du pouvoir par l'Assemblée nationale si Andry Rajoelina, sous la pression, se résolvait à démissionner, au vote d'une motion d'empêchement du chef de l'État, ce qui suppose de réunir une majorité qui aujourd'hui n'est pas acquise. “Dans tous les cas, il s'agit de parvenir à la nomination d'un gouvernement qui fasse consensus, affirme un acteur de l'ombre cité par le journal, pour accompagner un dialogue national sous l'égide du FFKM (le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes) et conduire une transition jusqu'à la tenue d'élections dans des conditions acceptées par tous. Certaines voies peuvent paraître tirées par les cheveux sur le plan du droit, mais elles sont défendables. Et toutes valent mieux qu'un coup d'État“, affirme encore cette source pour qui “la priorité doit être d'éviter à Madagascar un nouveau saut dans le vide“. »
Bongani Bingwa speaks to Dr Luke Freeman, Madagascar expert at University College London, currently based in Antananarivo, as Madagascar faces a deepening political crisis. Elite Capsat soldiers — once loyal to President Andry Rajoelina and instrumental in his rise to power — have now turned against him, joining nationwide protests and refusing orders to fire on civilians. Armoured vehicles have rolled through the capital, and the president’s whereabouts remain unclear. Bongani explores what caused this rupture between the military and the regime, what it means for Madagascar’s future, and whether the country is headed for a full-blown coup. 702 Breakfast with Bongani Bingwa is broadcast on 702, a Johannesburg based talk radio station. Bongani makes sense of the news, interviews the key newsmakers of the day, and holds those in power to account on your behalf. The team bring you all you need to know to start your day Thank you for listening to a podcast from 702 Breakfast with Bongani Bingwa Listen live on Primedia+ weekdays from 06:00 and 09:00 (SA Time) to Breakfast with Bongani Bingwa broadcast on 702: https://buff.ly/gk3y0Kj For more from the show go to https://buff.ly/36edSLV or find all the catch-up podcasts here https://buff.ly/zEcM35T Subscribe to the 702 Daily and Weekly Newsletters https://buff.ly/v5mfetc Follow us on social media: 702 on Facebook: https://www.facebook.com/TalkRadio702 702 on TikTok: https://www.tiktok.com/@talkradio702 702 on Instagram: https://www.instagram.com/talkradio702/ 702 on X: https://x.com/Radio702 702 on YouTube: https://www.youtube.com/@radio702See omnystudio.com/listener for privacy information.
Kate Adie introduces stories from Ukraine, Madagascar, St Helena, Uzbekistan and Bolivia.We follow a Ukrainian army officer in the western city of Lviv who has the unenviable task of informing families that their loved ones have been killed on the battlefield. Richard Pendry witnesses the heartbreak and anger that has faced Major Serhiy Laziuk every day for the past three years.Gen Z led protests have erupted in Madagascar recently. What began as a demonstrations against persistent power cuts, has evolved into demands for full-scale political change. Luke Freeman reports from the capital, Antananarivo.The British overseas territory St Helena in the South Atlantic - home to just four thousand people - largely depends on British grants and remittances from abroad. While renowned for its natural beauty, many locals are looking to leave to find their fortune abroad. Beth Rose spoke to islanders about the future.Uzbekistan is making art and culture a central pillar of its economic development, as the former Soviet republic looks to rebrand itself. Kirsty Lang visited the new biennial exhibition in Bukhara, where tradition merges with modern art.And finally, with their pleated skirts, fringed shawls and bowler hats, the 'Cholitas' are a common sight in Bolivia's capital La Paz. Once a derogatory term for people of mixed Spanish and indigenous heritage, many women are now reclaiming the title, and transforming from outcasts to icons in the process, finds Jane Chambers.Series Producer: Serena Tarling Production Coordinator: Rosie Strawbridge Editor: Richard Fenton-Smith
durée : 00:05:24 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Des milliers de jeunes malgaches ont manifesté à Antananarivo pour demander des réformes sociales et un changement de pouvoir. Par ailleurs, de jeunes Marocains se sont de nouveau mobilisés pour exiger des réformes dans la santé et l'éducation avant un discours très attendu du roi Mohammed VI.
Face au mouvement de contestation de la Gen Z, le président Andry Rajoelina entend jouer l'apaisement et le retour à la sécurité. Notamment avec la nomination lundi d'un nouveau Premier ministre, en l'occurrence… un militaire. Le général Fortunat Ruphin Zafisambo aura fort à faire… « Outre le rétablissement de l'ordre public, pointe L'Express à Antananarivo, les axes de priorité du général sont de résoudre rapidement les problèmes d'eau et d'électricité, de redresser l'économie, d'améliorer les conditions de vie des jeunes, notamment dans les universités ». Le tout avec « un accent particulier sur "une lutte rigoureuse contre la corruption sous toutes ses formes, l'assainissement de l'administration publique et la mise en place d'une gestion transparente des affaires publiques" ». Commentaire du journal : « le général Zafisambo devra surtout convaincre l'opinion publique, notamment ceux qui descendent quotidiennement dans la rue depuis le 25 septembre. Convaincre qu'il incarne vraiment la rupture avec des pratiques jugées désuètes et inefficaces ». Rétablir la confiance ? Sitôt arrivé à la primature, le nouveau Premier ministre « s'est engagé dans une véritable manœuvre de consolidation de son pouvoir, relève pour sa part Madagascar Tribune, autre quotidien malgache. Moins de 24 heures après sa désignation, trois figures issues des corps militaires et policiers ont été nommées à des postes clés. Une stratégie claire, affirme le journal : placer la sécurité au centre de l'action politique, dans un contexte où les tensions sociales et les manifestations continuent d'ébranler la capitale et le pays. (…) Le chef de l'État veut reprendre la main sur une situation critique et tenter de redresser la barre, poursuit Madagascar Tribune. Il a fixé comme priorité de lever le couvre-feu, actuellement en vigueur de 20 heures à 4 heures du matin dans la capitale, une mesure qu'il estime préjudiciable à l'économie nationale, notamment au secteur du tourisme. L'objectif officiel : rétablir la confiance, permettre à chacun de travailler et circuler librement, et donner un signal d'apaisement. (…) Reste à savoir si cette stratégie de fermeté ramènera la stabilité… ou renforcera la défiance. » La Gen Z toujours aussi déterminée… Pas sûr que l'arrivée de militaires à la tête et au sein du gouvernement soit un signal positif en direction de la jeunesse contestataire… C'est ce que souligne Afrik.com : « depuis plusieurs semaines, la jeunesse malgache, menée par le collectif Gen Z, réclame des réponses concrètes : eau potable, accès à l'électricité, fin de la corruption et surtout, respect du droit de manifester. En retour, elle reçoit des gaz lacrymogènes, des arrestations, et désormais, un général aux commandes. (…) Ce que veut la Gen Z, c'est du respect, pas des matraques, affirme encore Afrik.com. (…) Opposer un général à une génération, c'est faire le choix de la confrontation plutôt que de la réforme. C'est risquer l'escalade, alors que la tension est déjà maximale dans plusieurs villes du pays ». D'ailleurs, le mouvement Gen Z a appelé à la grève générale et à manifester ce jeudi. Hier, il a boycotté une rencontre avec le chef de l'État et réclame toujours sa démission… Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge : « sous quel jour vont se réveiller les Malgaches ce matin ? La grève générale sera-t-elle suivie ? L'étau de la Gen Z se resserre autour du président. Quelle manœuvre emploiera-t-il pour sauver son fauteuil ? Et quelle sera la posture de l'armée, laquelle jusqu'à présent ne s'en est pas mêlée ? » L'économie malgache en berne… En attendant, l'économie malgache tourne au ralenti… C'est ce que constate Le Monde Afrique : « les commerçants et la myriade de marchands ambulants qui, chaque jour, sillonnent les rues pour gagner quelques milliers d'ariary ne sont pas les seuls à subir le ralentissement de l'activité provoquée par la crise qui secoue la Grande Ile. Le couvre-feu instauré à 20 heures à Antananarivo et dans d'autres villes de province, le spectacle de la répression des manifestants et des rues enfumées par les tirs de gaz lacrymogène a provoqué d'importantes annulations dans le secteur touristique, dont le pays tire l'une de ses principales sources de devises étrangères ». Et Le Monde Afrique de citer cette remarque désabusée de la présidente de la Chambre de commerce et d'industrie France- Madagascar : « depuis la crise du Covid-19, un travail important avait été mené pour relancer l'attractivité de Madagascar. Pour des secteurs comme le tourisme, tout s'est effondré d'un seul coup, affirme-t-elle, et il va falloir recommencer ».
Face au mouvement de contestation de la Gen Z, le président Andry Rajoelina entend jouer l'apaisement et le retour à la sécurité. Notamment avec la nomination lundi d'un nouveau Premier ministre, en l'occurrence… un militaire. Le général Fortunat Ruphin Zafisambo aura fort à faire… « Outre le rétablissement de l'ordre public, pointe L'Express à Antananarivo, les axes de priorité du général sont de résoudre rapidement les problèmes d'eau et d'électricité, de redresser l'économie, d'améliorer les conditions de vie des jeunes, notamment dans les universités ». Le tout avec « un accent particulier sur "une lutte rigoureuse contre la corruption sous toutes ses formes, l'assainissement de l'administration publique et la mise en place d'une gestion transparente des affaires publiques" ». Commentaire du journal : « le général Zafisambo devra surtout convaincre l'opinion publique, notamment ceux qui descendent quotidiennement dans la rue depuis le 25 septembre. Convaincre qu'il incarne vraiment la rupture avec des pratiques jugées désuètes et inefficaces ». Rétablir la confiance ? Sitôt arrivé à la primature, le nouveau Premier ministre « s'est engagé dans une véritable manœuvre de consolidation de son pouvoir, relève pour sa part Madagascar Tribune, autre quotidien malgache. Moins de 24 heures après sa désignation, trois figures issues des corps militaires et policiers ont été nommées à des postes clés. Une stratégie claire, affirme le journal : placer la sécurité au centre de l'action politique, dans un contexte où les tensions sociales et les manifestations continuent d'ébranler la capitale et le pays. (…) Le chef de l'État veut reprendre la main sur une situation critique et tenter de redresser la barre, poursuit Madagascar Tribune. Il a fixé comme priorité de lever le couvre-feu, actuellement en vigueur de 20 heures à 4 heures du matin dans la capitale, une mesure qu'il estime préjudiciable à l'économie nationale, notamment au secteur du tourisme. L'objectif officiel : rétablir la confiance, permettre à chacun de travailler et circuler librement, et donner un signal d'apaisement. (…) Reste à savoir si cette stratégie de fermeté ramènera la stabilité… ou renforcera la défiance. » La Gen Z toujours aussi déterminée… Pas sûr que l'arrivée de militaires à la tête et au sein du gouvernement soit un signal positif en direction de la jeunesse contestataire… C'est ce que souligne Afrik.com : « depuis plusieurs semaines, la jeunesse malgache, menée par le collectif Gen Z, réclame des réponses concrètes : eau potable, accès à l'électricité, fin de la corruption et surtout, respect du droit de manifester. En retour, elle reçoit des gaz lacrymogènes, des arrestations, et désormais, un général aux commandes. (…) Ce que veut la Gen Z, c'est du respect, pas des matraques, affirme encore Afrik.com. (…) Opposer un général à une génération, c'est faire le choix de la confrontation plutôt que de la réforme. C'est risquer l'escalade, alors que la tension est déjà maximale dans plusieurs villes du pays ». D'ailleurs, le mouvement Gen Z a appelé à la grève générale et à manifester ce jeudi. Hier, il a boycotté une rencontre avec le chef de l'État et réclame toujours sa démission… Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge : « sous quel jour vont se réveiller les Malgaches ce matin ? La grève générale sera-t-elle suivie ? L'étau de la Gen Z se resserre autour du président. Quelle manœuvre emploiera-t-il pour sauver son fauteuil ? Et quelle sera la posture de l'armée, laquelle jusqu'à présent ne s'en est pas mêlée ? » L'économie malgache en berne… En attendant, l'économie malgache tourne au ralenti… C'est ce que constate Le Monde Afrique : « les commerçants et la myriade de marchands ambulants qui, chaque jour, sillonnent les rues pour gagner quelques milliers d'ariary ne sont pas les seuls à subir le ralentissement de l'activité provoquée par la crise qui secoue la Grande Ile. Le couvre-feu instauré à 20 heures à Antananarivo et dans d'autres villes de province, le spectacle de la répression des manifestants et des rues enfumées par les tirs de gaz lacrymogène a provoqué d'importantes annulations dans le secteur touristique, dont le pays tire l'une de ses principales sources de devises étrangères ». Et Le Monde Afrique de citer cette remarque désabusée de la présidente de la Chambre de commerce et d'industrie France- Madagascar : « depuis la crise du Covid-19, un travail important avait été mené pour relancer l'attractivité de Madagascar. Pour des secteurs comme le tourisme, tout s'est effondré d'un seul coup, affirme-t-elle, et il va falloir recommencer ».
Madagascar, la gran isla ubicada en el océano Índico frente a la costa oriental de África, vuelve a ocupar los titulares por su crisis política.Desde el 19 de septiembre comenzaron protestas que inicialmente tenían como eje central la normalización del suministro de agua y electricidad en las grandes ciudades.El 29 de septiembre, después de días de movilizaciones, el presidente Andry Rajoelina intentó una jugada al destituir a todos sus ministros y tratar de formar un nuevo gobierno. La población siguió saliendo a las calles exigiendo la “Salida de Rajoelina”.La población vio las acciones del gobierno como un intento de silenciar reclamos legítimos, impulsando a la sociedad civil -con la generación Z como protagonista- a tomar las calles. Las protestas iniciaron en la capital del país, Antananarivo, y a día de hoy se han expandido a otras ciudades de la isla.Muchos miembros de la Generación Z han experimentado dos recesiones económicas a lo largo de su vida: en 2008-2009 y tras la COVID-19. Ganguly afirmó que esta generación también pasó dos años formativos en aislamiento, separados físicamente de sus compañeros, aunque esos años de pandemia también intensificaron su uso de las plataformas digitales a niveles sin precedentes.Recibimos a los estudiantes de Relaciones Internacionales, Nara Almeida, Felipe Guadalupe y Sofía Benítez; miembros de Oidef (Organización de Internacionalistas y diplomáticos en formación) quienes nos introdujeron una nueva mirada sobre los actuales conflictos sociales.
Samedi 4 octobre, le président Andry Rajoelina a entamé des consultations avec les forces vives de Madagascar : haut fonctionnaires, groupements d'entreprises et organisations de la société civile. En parallèle, des mobilisations pro et anti-gouvernement ont eu lieu le même jour dans le centre-ville de la capitale d'Antananarivo. Mais un imposant dispositif de sécurité a empêché les jeunes manifestants du collectif Gen Z de se retrouver place d'Ambohijatovo. Si les revendications de la Gen Z se sont diversifiées au cours de la semaine, le fond reste bien le même. Un sentiment d'injustice et d'inégalités qui prend racine dans le contexte économique de l'île. Premiers motifs de colère au début des manifestations : les coupures d'eau et d'électricité. Pour Ketakandriana Rafitoson, la vice-présidente de Transparency International à Madagascar, la Jirama dans le collimateur de la Gen Z est devenu un symbole des problématiques de mauvaise gestion sur l'île. « Cette entreprise publique, censée garantir l'accès à l'eau et à l'électricité, est aujourd'hui synonyme de gaspillage, d'opacité, de collusion politique », affirme-t-elle. « Pendant des années, des contrats faramineux ont été attribués sans appel d'offres transparent, souvent des sociétés proches du pouvoir des marchés de carburant surfacturés par exemple, des projets de réhabilitation d'infrastructures détournées de leur objectif initial et des milliards engloutis sans aucun résultat tangible. Tout cela pendant que les citoyens subissent des coupures quotidiennes, que des familles vivent dans le noir », poursuit la chercheuse. « Donc, la Jirama, pour moi, c'est plus qu'un scandale financier, c'est l'incarnation même d'un système où l'argent public sert à enrichir quelques-uns au lieu d'améliorer la vie de millions de Malgaches. Et les Malgaches, justement, ne sont pas dupes. Ils ont bien compris que c'était la corruption qui était au centre de ce problème, d'où les revendications aujourd'hui exprimées par la majorité », estime-t-elle. À lire aussiContestations à Madagascar: le délabrement d'un campus à Antananarivo, symbole des misères des jeunes Taux de croissance en berne et peu d'opportunités d'emplois Des questions de gouvernances qui ressortent dans le classement de Transparency International. Madagascar y occupe la 26e position sur 100. Une position qui stagne depuis plus de dix ans pour des raisons très précises, détaille Ketakandriana Rafitoson : « Les grandes affaires sont étouffées. Les institutions de contrôle sont fragiles et l'accès à l'information reste un combat au quotidien. Et cette impunité nourrit en fait l'injustice, creuse les inégalités, entretient la pauvreté, l'extrême pauvreté dans laquelle vivent 80 % de nos compatriotes. » Une perception de la corruption élevée tandis que le niveau de vie des populations ne s'améliore pas, souligne l'économiste Aimé Ramiarison, enseignant-chercheur à l'université d'Antananarivo. « Le taux de croissance économique moyen est très faible. C'est-à-dire que depuis 2009, jusqu'en 2024, c'était de 2,3 % par an en moyenne. Donc, c'est très faible. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire une faible création de richesse », pointe le chercheur. « Deuxième signification, ça veut dire que le taux de croissance du PIB est revenu à paraître, négatif depuis 2009 jusqu'à maintenant. Et puis une faible croissance signifie également une très faible création d'emplois », poursuit Aimé Ramiarison. « Et si nous regardons les statistiques sur le marché du travail, on constate que seulement 11 % des emplois totaux sont des emplois formels, que l'on peut donc qualifier d'emplois décents ou productifs. Et de l'autre côté, 85 % des emplois sont des emplois qualifiés, des emplois précaires. Ça veut dire qu'une grande majorité de la population exerce des emplois précaires, c'est-à-dire des emplois mal payés, sans aucune protection sociale », détaille-t-il. Le professeur souligne le peu de perspectives offertes aux jeunes. Des jeunes qui doivent également faire face à l'incertitude créée par la politique américaine qui pourrait compromettre notamment plusieurs milliers d'emplois dans le secteur textile sur l'île. À lire aussiMadagascar: le mouvement Gen Z se dote de huit porte-parole
« Rajoelina répond à la Gen Z » : c'est le grand titre du quotidien L'Express à Antananarivo. Après les manifestations de ces derniers jours, le président malgache a limogé ses ministres. « La démission du gouvernement "dans les 72 heures" figurait parmi les revendications de la Gen Z. Visiblement, le Chef de l'État a pris les devants, pointe L'Express. Dans son allocution, Andry Rajoelina a également présenté ses "excuses" face à "l'incapacité de certains membres du gouvernement à accomplir les tâches attendues par la population". Il a aussi annoncé la création "d'un espace de concertation" afin que les citoyens, notamment les jeunes, puissent participer à l'élaboration de solutions pour les affaires nationales. Andry Rajoelina a par ailleurs promis un changement de cap dans la conduite des affaires publiques, citant la transparence dans les dossiers sensibles qui touchent directement à la population, comme celui de l'énergie ». Et puis, note encore L'Express, pour lui, pas question de démissionner. Autre point important, souligne Jeune Afrique : « Andry Rajoelina a annoncé qu'un nouveau Premier ministre serait nommé dans les trois jours, et un nouveau gouvernement dans la semaine. Une façon pour le chef de l'État de tenter de reprendre la main, commente le site panafricain, alors qu'une session parlementaire extraordinaire serait en préparation avec, selon certains députés, la possibilité d'une motion d'empêchement qui pourrait bien sceller le sort du président si jamais la majorité des deux tiers devait être atteinte ». La fronde va-t-elle se calmer ? En attendant, la dissolution du gouvernement et les propositions du président suffiront-ils à calmer le mouvement de protestation issu de la jeunesse ? Pas sûr, répond Madagascar Tribune : « le mouvement Gen Z pourrait prendre de l'ampleur avec un engagement accru des politiciens et des syndicats, et ce malgré la réticence des jeunes. Cette alliance de circonstance pourrait savonner la planche sur laquelle marche le régime, avec les effets que l'on a vus à plusieurs reprises dans les crises depuis 1972 ». En effet, rebondit Afrik.com, « le limogeage du gouvernement est une chose, mais elle reste loin de satisfaire la rue. La rue qui réclame désormais le départ pur et simple du chef de l'État. Entre volonté affichée de dialogue et pression d'un mouvement citoyen inédit, Andry Rajoelina se retrouve face à un dilemme, constate le site panafricain : réformer en profondeur pour calmer la colère, ou bien risquer de voir l'histoire se répéter avec une nouvelle transition imposée par la rue ». Et Afrik.com de rappeler que « Madagascar n'en est pas à sa première crise politique majeure. Depuis son indépendance en 1960, le pays a régulièrement été secoué par des révoltes populaires. L'ascension d'Andry Rajoelina lui-même, d'abord comme maire d'Antananarivo, avait été rendue possible par le soulèvement de 2009 qui avait conduit au départ de Marc Ravalomanana. Son retour au pouvoir par les urnes en 2018 puis en 2023, lors d'un scrutin contesté, n'a pas apaisé les divisions profondes d'une société marquée par la pauvreté et la défiance envers ses dirigeants ». Aller plus loin ? L'histoire se répète donc, constate Aujourd'hui à Ouagadougou : « le dégagisme pousse des cris de colère à Madagascar. Le mouvement social qui se tient à équidistance des lobbies politiques, se veut une matrice pour un changement radical, en tout cas, pour acter l'avènement d'une nouvelle race de dirigeants, que n'a pas su incarner, l'ancien DJ, qui a pourtant accédé au pouvoir jeune. Quel avenir pour cette lutte pour la survie sur la Grande île ? Que peut faire Andry Rajoelina pour se dépêtrer de ce mauvais pas ? Le congédiement de son premier ministre et tout le gouvernement pourra-t-il sauver les meubles ? » « Madagascar : le limogeage du gouvernement suffira-t-il à calmer la fronde ? », s'interroge également Ledjely en Guinée. « La véritable question est de savoir si Andry Rajoelina est prêt à aller plus loin : ouvrir un dialogue sincère avec la jeunesse et l'opposition, poser les bases d'une gouvernance plus transparente et redistributive, et, surtout, redonner confiance à une génération en quête d'avenir. Sans quoi, prévient Ledjely, le mouvement Génération Z pourrait bien devenir le catalyseur d'un basculement politique inédit dans l'histoire récente de Madagascar ».
Des protestataires se sont rassemblés, ce mardi 30 septembre, à Antananarivo pour réclamer le départ d'Andry Rajoelina. Pourtant, lundi soir, pour tenter de calmer le jeu, le président a limogé tout le gouvernement. Mais cela n'a pas suffi à éteindre la colère dans cette île particulièrement pauvre. La contestation, appelée par le mouvement « Gen Z », était motivée au départ par les incessantes coupures d'eau et d'électricité. Ces jeunes manifestants, souvent diplômés mais chômeurs, dénoncent aussi la corruption qui prolifère. Les explications de Jean-Michel Wachsberger, enseignant-chercheur en sociologie à l'université de Lille, membre du CeRIES et chercheur associé au centre de recherche Développement, Institutions et Mondialisation de l'IRD.
Authorities in Madagascar impose a curfew in the capital, Antananarivo, after protests over frequent power and water shortages turn violent. As the police continue to patrol the streets, we ask whether the government has improved conditions in the country?Also in the programme: The Island of Seychelles, one of the richest countries in Africa, holds a re-run of the presidential elections after the first secured no outright winner.And two years on from the earthquake in Morocco, what kind of support have survivors received from the government?Presenter: Nyasha Michelle Producers: Yvette Twagiramariya, Bella Hassan, Jewel Kiriungi, Joseph Keen Senior Producer: Sunita Nahar Technical Producer: Philip Bull Editors: Alice Muthengi and Andre Lombard
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les manifestations à Madagascar et l'hypothèse d'une force internationale à Gaza. France : la condamnation historique de Nicolas Sarkozy L'ancien président français, Nicolas Sarkozy, a été condamné à cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé pour association de malfaiteurs dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 par l'ex-dirigeant de Libye, Mouammar Kadhafi. Que signifie exactement ce verdict ? Nicolas Sarkozy : pourquoi a-t-il été relaxé des faits de corruption ? Si l'ex-président a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs, il a cependant été relaxé des chefs d'accusation de financement illégal de campagne et de corruption. Comment expliquer cette décision ? Nicolas Sarkozy condamné : quelles sont les preuves ? Alors que les juges d'instruction ne parlent que de « faisceau d'indices graves et concordants » plutôt que de preuves irréfutables, l'ancien chef d'État a pourtant été condamné à cinq ans de prison. Comment expliquer cette condamnation alors qu'il n'y a pas de preuves directes indiquant un financement étranger ? Avec Laura Martel, journaliste au service France, spécialiste des questions de justice. Madagascar : des manifestations inédites contre le pouvoir À Madagascar, les manifestations lancées par le collectif « Gen Z Magascar » sur les réseaux sociaux en réaction aux coupures d'eau et d'électricité ont fait au moins cinq morts. Comment ces manifestations ont-elles pu autant dégénérer ? Avec Sarah Tétaud, correspondante de RFI à Antananarivo. Gaza : vers le déploiement d'une force internationale ? Le président indonésien a déclaré à l'ONU que son pays serait prêt à envoyer des troupes à Gaza, dans le cadre d'une force internationale. Quelles formes cette mission pourrait-elle prendre ? Quelles sont aujourd'hui les chances de voir aboutir une telle idée ? Avec Dominique Trinquand, ancien chef de la Mission militaire française auprès des Nations unies.
La jeunesse donne de la voix sur le continent : la génération Z, qui regroupe ceux qui sont nés entre 1997 et 2012, est majoritaire dans nombre de pays d'Afrique et elle veut se faire entendre, exprimer ses revendications et participer au débat politique. C'est le cas à Madagascar… Après une première journée de mobilisation jeudi dernier, constate Le Monde Afrique, « des centaines de jeunes sont à nouveau descendus samedi dans les rues de la capitale, Antananarivo, à l'appel du collectif Gen Z Madagascar pour réclamer l'accès à l'eau, à l'électricité et le respect de la liberté d'expression. (…) Le cortège a rapidement été stoppé par les forces de police et de gendarmerie, lourdement armées. Des grenades lacrymogènes ont été tirées et plusieurs blessés seraient à déplorer. » Et la semaine qui débute sera « déterminante », s'exclame L'Express de Madagascar. Avec de nouveaux appels à manifester de la part de Gen Z. En effet, malgré les appels au calme et l'intervention du président Andry Rajoelina qui a dit avoir entendu les revendications des jeunes, « la Génération Z a publié hier un communiqué ignorant ostensiblement ces annonces, constate le quotidien malgache. Le mouvement est train de franchir un nouveau cap : de sociales, les revendications prennent une tournure politique. La Génération Z réclame la démission du gouvernement et celle du préfet d'Antananarivo. (…) Le mouvement risque ainsi de s'amplifier, conclut L'Express. (…) Tout laisse donc présager une semaine à haut risque. » La stratégie de la passivité ? « Le courage et la fierté des manifestants avant-hier ont été salués par tout le monde, pointe pour sa part Midi Madagascar. Le message qu'ils ont délivré a été entendu bien au-delà des frontières de la Grande île, mais les événements malheureux qui ont eu lieu par la suite ont quelque peu occulté sa portée, déplore le journal. L'arrivée d'individus malintentionnés et les dégradations matérielles qu'ils ont accomplies ont scandalisé la population. Ils n'avaient absolument rien à voir avec le mouvement de revendication légitime des manifestants. » Et « face à la passivité apparente des forces de l'ordre », relève Midi Madagascar, on peut se demander « s'il ne s'agit pas d'une stratégie délibérée pour occulter totalement le message véhiculé par les manifestants sincères. » « Des dérapages incontrôlés ou téléguidés ? », s'interroge en écho Madagascar Tribune. « On sait depuis la deuxième République de Ratsiraka que l'utilisation de casseurs et de voyous pour discréditer les mouvements de protestation est une pratique des dirigeants malgaches. » Arrogance ? En tout cas, s'agace Madagascar Tribune, « en se comportant avec arrogance depuis des décennies, les dirigeants actuels portent une grande responsabilité dans la colère de la population, en accumulant fraudes électorales, gaspillant les deniers publics dans des projets inutiles, affichant une totale impunité dans la corruption, et n'hésitant jamais à des mensonges cousus de fil blanc et vite rattrapés par la réalité. (…) C'est dans ce contexte, poursuit le journal, qu'à l'inspiration de l'exemple népalais, la Gen Z malgache est apparue. Elle se caractérise par une maitrise des réseaux sociaux pour l'efficacité de la communication et de la mobilisation, et par une absence de véritables leaders pour personnaliser le mouvement et le politiser. Cela lui donne une crédibilité et une légitimité que la classe politique n'a pas. » Au Maroc aussi Et il n'y a pas qu'à Madagascar que la jeunesse donne de la voix… « Au Maroc, la Génération Z descend dans la rue, constate Afrik.com : santé, école, dignité et débat sur les priorités budgétaires. » Ces derniers jours, pointe le site panafricain, « des collectifs de jeunes Marocains qui se sont coordonnés en ligne ont tenté d'organiser des marches dans plusieurs villes pour dénoncer la dégradation des services publics — surtout la santé et l'école. Entre interdictions, dispersions et interpellations, cette séquence met à nu le fossé entre une génération connectée, exigeant dignité et emploi, et des autorités focalisées sur la stabilité. Elle ouvre un bras de fer durable autour des priorités budgétaires et d'un nouveau contrat social. » Et « une réponse essentiellement sécuritaire ne changera pas les revendications, prévient Afrik.com. La fenêtre d'apaisement passe par des gestes tangibles et vérifiables sur la santé et l'éducation, plutôt que par la seule communication gouvernementale. (…) Les prochains week-ends diront si la “Génération Z“ transforme l'essai de la rue en agenda de réformes mesurables. »
La jeunesse donne de la voix sur le continent : la génération Z, qui regroupe ceux qui sont nés entre 1997 et 2012, est majoritaire dans nombre de pays d'Afrique et elle veut se faire entendre, exprimer ses revendications et participer au débat politique. C'est le cas à Madagascar… Après une première journée de mobilisation jeudi dernier, constate Le Monde Afrique, « des centaines de jeunes sont à nouveau descendus samedi dans les rues de la capitale, Antananarivo, à l'appel du collectif Gen Z Madagascar pour réclamer l'accès à l'eau, à l'électricité et le respect de la liberté d'expression. (…) Le cortège a rapidement été stoppé par les forces de police et de gendarmerie, lourdement armées. Des grenades lacrymogènes ont été tirées et plusieurs blessés seraient à déplorer. » Et la semaine qui débute sera « déterminante », s'exclame L'Express de Madagascar. Avec de nouveaux appels à manifester de la part de Gen Z. En effet, malgré les appels au calme et l'intervention du président Andry Rajoelina qui a dit avoir entendu les revendications des jeunes, « la Génération Z a publié hier un communiqué ignorant ostensiblement ces annonces, constate le quotidien malgache. Le mouvement est train de franchir un nouveau cap : de sociales, les revendications prennent une tournure politique. La Génération Z réclame la démission du gouvernement et celle du préfet d'Antananarivo. (…) Le mouvement risque ainsi de s'amplifier, conclut L'Express. (…) Tout laisse donc présager une semaine à haut risque. » La stratégie de la passivité ? « Le courage et la fierté des manifestants avant-hier ont été salués par tout le monde, pointe pour sa part Midi Madagascar. Le message qu'ils ont délivré a été entendu bien au-delà des frontières de la Grande île, mais les événements malheureux qui ont eu lieu par la suite ont quelque peu occulté sa portée, déplore le journal. L'arrivée d'individus malintentionnés et les dégradations matérielles qu'ils ont accomplies ont scandalisé la population. Ils n'avaient absolument rien à voir avec le mouvement de revendication légitime des manifestants. » Et « face à la passivité apparente des forces de l'ordre », relève Midi Madagascar, on peut se demander « s'il ne s'agit pas d'une stratégie délibérée pour occulter totalement le message véhiculé par les manifestants sincères. » « Des dérapages incontrôlés ou téléguidés ? », s'interroge en écho Madagascar Tribune. « On sait depuis la deuxième République de Ratsiraka que l'utilisation de casseurs et de voyous pour discréditer les mouvements de protestation est une pratique des dirigeants malgaches. » Arrogance ? En tout cas, s'agace Madagascar Tribune, « en se comportant avec arrogance depuis des décennies, les dirigeants actuels portent une grande responsabilité dans la colère de la population, en accumulant fraudes électorales, gaspillant les deniers publics dans des projets inutiles, affichant une totale impunité dans la corruption, et n'hésitant jamais à des mensonges cousus de fil blanc et vite rattrapés par la réalité. (…) C'est dans ce contexte, poursuit le journal, qu'à l'inspiration de l'exemple népalais, la Gen Z malgache est apparue. Elle se caractérise par une maitrise des réseaux sociaux pour l'efficacité de la communication et de la mobilisation, et par une absence de véritables leaders pour personnaliser le mouvement et le politiser. Cela lui donne une crédibilité et une légitimité que la classe politique n'a pas. » Au Maroc aussi Et il n'y a pas qu'à Madagascar que la jeunesse donne de la voix… « Au Maroc, la Génération Z descend dans la rue, constate Afrik.com : santé, école, dignité et débat sur les priorités budgétaires. » Ces derniers jours, pointe le site panafricain, « des collectifs de jeunes Marocains qui se sont coordonnés en ligne ont tenté d'organiser des marches dans plusieurs villes pour dénoncer la dégradation des services publics — surtout la santé et l'école. Entre interdictions, dispersions et interpellations, cette séquence met à nu le fossé entre une génération connectée, exigeant dignité et emploi, et des autorités focalisées sur la stabilité. Elle ouvre un bras de fer durable autour des priorités budgétaires et d'un nouveau contrat social. » Et « une réponse essentiellement sécuritaire ne changera pas les revendications, prévient Afrik.com. La fenêtre d'apaisement passe par des gestes tangibles et vérifiables sur la santé et l'éducation, plutôt que par la seule communication gouvernementale. (…) Les prochains week-ends diront si la “Génération Z“ transforme l'essai de la rue en agenda de réformes mesurables. »
Antananarivo : violences liées aux coupures d'eau et d'électricité by TOPFM MAURITIUS
À Madagascar, une nouvelle affaire de conflit foncier se joue à deux pas de la capitale. Aux abords de la Tsarasaotra, la rocade de 13 km de long reliant Antananarivo à son aéroport international, d'immenses travaux de remblais dans la plaine rizicole ont démarré à la mi-juillet et avancent à une vitesse impressionnante. Le projet ? Pour les habitants de la zone, c'est un mystère. Aucun panneau ne précise sa nature. Les agriculteurs qui assistent à l'enfouissement de leur unique source de revenus sous des millions de mètres cubes de terre sont dévastés et appellent à l'aide. De notre correspondante à Madagascar, Il est minuit. Le balai des camions-bennes qui déversent des tonnes de terre rouge pour combler les rizières dans la plaine du Betsimitatatra vient troubler la quiétude de la nuit. Une vingtaine d'engins se relaient sans interruption. Et quand on demande à un ouvrier ce qui se construit ici : « J'n'en sais rien ! », répond-t-il. « Nous, on nous a juste dit : "Remblayez les rizières !" ». Ces immenses terrains rizicoles, à quelques kilomètres seulement de la capitale, attisent l'intérêt d'entrepreneurs immobiliers qui avancent à visage masqué. Pour tenter de leur résister, 1 200 agriculteurs se sont regroupés en association pour faire valoir leurs droits. « Ces rizières, voilà 50 ans qu'on les exploite. C'est le décret 63-467 de 1963 qui nous en donne le droit. Selon le droit foncier malgache, une terre qui est exploitée pendant plus de cinq ans revient à ses exploitants », explique Jean-Baptiste Ranaivoson, membre de l'association Laniera Mamoukatra-secteur 12 en lutte depuis 10 ans. « Le problème, depuis la construction de la rocade et de l'autoroute, c'est que nos terrains sont très convoités. Depuis quelques années, on découvre que l'État malagasy a délivré des titres fonciers à des gens dont on ne connaît pas l'identité, mais qu'à nous, il n'en a pas donné. On se sent spoliés », s'indigne-t-il. Selon l'association, ces titres fonciers achetés sont aussitôt revendus à la chaîne à des prête-noms avertis. En quelques mois seulement, les terres auraient changé de mains plusieurs fois. Résultat : il est à présent très difficile pour les paysans de prouver leurs droits. L'association a relancé la machine judiciaire : huissiers, pôle anticorruption, référé auprès du tribunal de première Instance. « Ces terres, ce sont nos seuls héritages » Le visage irréversiblement mutilé de Carolia Andrianantoandro témoigne de la détermination de l'adversaire. « Sauf que le fait qu'on se révolte, ça dérange », déclare-t-elle. Le 8 août dernier, quelques jours après le dépôt de plainte, la secrétaire générale de l'association a été violemment agressée à son domicile. Un homme lui a porté onze coups de couteau à la tête et au cœur. « J'ai failli mourir. C'est vraiment une tentative d'assassinat. En partant, celui-ci m'a dit : "Arrête ça, tu parles trop". Mais moi, je ne veux pas m'arrêter », raconte Carolina. « Je suis paysanne, mais une paysanne qui a étudié. Je veux aider les gens contre l'accaparement de nos terres. Je ne veux pas qu'elles servent à la spéculation immobilière, mais à nourrir mon pays. » « Le gouvernement dit qu'il veut lutter contre la pauvreté, mais dans cette situation, ce sont les riches qui semblent avoir tous les droits contre nous, les paysans. Ces terres, ce sont nos seuls héritages, ce qui nous permet de vivre et de faire vivre les générations à venir », renchérit Jean-Baptiste Ranaivoson. Contacté, le gouverneur de la région, Analamanga Hery Rasoamaromaka, a révélé qu'il s'agissait d'un projet présidentiel. Un partenariat d'investisseurs publics privés, précise-t-il, pour la construction de « bâtiments administratifs » et d'un parc solaire, notamment. Interrogé sur le litige foncier, le gouverneur s'est dit étonné. « Des vérifications seront faites auprès des cultivateurs » et « des panneaux expliquant le projet seront installés la semaine prochaine », promet-il. À lire aussiMadagascar: multiplication des conflits autour de l'accès à la propriété foncière, les lanceurs d'alerte dans le collimateur
Se trata de un hito memorable en el reconocimiento de la violencia de los crímenes coloniales perpetrados por Francia. Uno de los tres craneos devueltos este 26 de agosto a Madagascar sería el del rey Toera, último soberano independiente del reino Sakalava de Menabe. Es la primera vez que Francia aplica una ley aprobada en 2023 con el objetivo de simplificar la restitución de los restos humanos pertenecientes a colecciones públicas. Se trata de la historia de una violenta traición. El rey Toera ya había aceptado deponer las armas e iniciar negociaciones con las fuerzas coloniales cuando las tropas francesas lo asesinaron y decapitaron en la masare de d'Ambiky, perpetrada a finales de 1897 y en la que perecieron cientos, quizá incluso miles, de malgaches Con la cabeza del soberano, cayó todo el reino. El pueblo sakalava se vio privado de sus rituales y de su duelo, mientras que el cráneo del rey fue llevado lejos de su isla ancestral, a la tierra del colonizador. 128 años después, tras permanecer en el Museo del Hombre, estos restos humanos expoliados y exiliados son devueltos oficialmente por Francia a Madagascar. Para el historiador Jeannot Rasoloarison, profesor de historia contemporánea en la Universidad de Antananarivo y especialista en las luchas anticoloniales en Madagascar. se trata de un reconocimiento a la emancipación colonial "Lo que queremos sobre todo con la restitución del cráneo de Ampajaka Toera y de los demás guerreros sakalava es una reparación memorial y material de los crímenes que los franceses cometieron durante la colonización. Es una forma de reconocer la existencia de las luchas anticoloniales". Madagascar presentó una solicitud de restitución en 2003, pero tuvo que esperar 15 años antes de se empezara la búsqueda del cráneo real. Sin embargo, fue imposible una identificación científica definitiva de esta reliquia debido a la mala calidad del ADN de los restos. El rito remplazó a la ciencia. Los restos fueron llevados a una ceremonia tradicional en Madagascar en la que alma del propio rey descendió al cuerpo de una mujer en trance, que pudo identificar su cráneo en una foto. Durante su visita a la Gran isla en abril, el presidente francés Emmanuel Macron dijo que esta restitución podría «crear las condiciones para el perdón por las páginas sangrientas y trágicas de la historia entre los dos países» ... Para el actual rey malgache , Georges Harea Kamamy es un momento importante de restitución de la memoria, pero sobre todo es un momento crucial en la historia del pueblo sakalava "Para los sakalava, el regreso del rey Toera encarna dos dimensiones esenciales, la espiritual y la identitaria. Espiritual porque restablece el vínculo sagrado que faltaba en el linaje de losantepasados. Este eslabón perdido recupera por fin su lugar en la cadena del tiempo. Identitaria, porque el pueblo sakalava puede ahora reconectarse con lo que constituye su fuerza, una identidad forjada en la rebelión digna" El cráneo llegará el último día de agosto a a la ciudad de Ambiky, donde será objeto de ritos funerarios y conmemorativos será objeto de ritos y funerarios. Luego será trasladado al oeste del país, para ser enterrado en la tumba real donde se reunirá con los huesos de su esqueleto y con su linaje.
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es », c'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde. Ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Aujourd'hui, direction Madagascar avec le fanorona. Un jeu de stratégie ancestral créé sur la Grande Île, qui se joue en duel. Ses règles devaient être parfaitement maîtrisées par tous les héritiers de la royauté merina afin d'accroître leurs chances de remporter les batailles contre les autres royaumes. Le fanorona a depuis conquis tout le territoire, mais a perdu de son prestige au sein de la société, faute d'enseignement adéquat. Quelques irréductibles passionnés, convaincus de ses bienfaits sur la concentration et l'agilité cérébrale qu'il développe, s'efforcent aujourd'hui de le remettre au goût du jour. De notre correspondante à Antananarivo, Sur les tables en béton érigées au pied des immeubles de la cité Analamahitsy, les pions rouges et bleus semblent comme danser sous les doigts des joueurs de fanorona. Sous le regard des badauds, Fetra Andriamampianina, dit Karana, l'actuel président de la fédération de fanorona de la région Analamanga, affronte son élève Jean-Marie Andriatsarafara, dit Zamabe, triple champion de Madagascar. « Le fanorona est apparu pour la première fois au 16ᵉ siècle, sur les Hautes-Terres, dans la ville royale de Merimanjaka. Puis le jeu s'est répandu à l'extérieur du palais, et plus tard dans la rue et c'est comme ça que dans toute l'île, tout le monde s'est mis à jouer », explique Fetra Andriamampianina. Un jeu aux origines royales, donc, confirment les historiens. En témoignant d'ailleurs, les pierres à quadrillage que l'on retrouve encore aujourd'hui sur chacun des sites princiers répertoriés en Imerina. À l'époque, exceller au fanorona, c'était s'assurer d'être un bon stratège, y compris sur le champ de bataille. Le champion Zamabe, lui, n'est pas un descendant royal. Toutefois, confie-t-il, ce jeu a totalement façonné sa vie : « Les chrétiens, ils ont la Bible. Les musulmans, ils ont le Coran, et nous les malgaches, on a le fanorona. Le fanorona, c'est notre livre divin. Parce que ça nous permet d'anticiper le futur, et le futur du futur. Ce jeu nous permet de tirer des leçons de vie, parce que contrairement aux autres jeux, quand tu comprends qu'un coup te détruit au fanorona, tu essaies de ne plus le refaire et tu t'obliges à prendre un autre chemin à l'avenir ». À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» en Argentine: le truco Contrairement aux échecs, le fanorona autorise plusieurs mouvements en un seul tour : « La plus belle chose que ça m'ait apportée, c'est de savoir analyser et prévoir. Être trop gourmand en voulant éliminer le plus vite possible les pions adverses, par exemple, ça peut te détruire. C'est comme dans la vraie vie. Et c'est pour ça que nous, joueurs de fanorona, on ne joue jamais aux jeux d'argent. On est capable de bien gérer notre salaire, notre nourriture, de penser au futur. C'est sûr que les principes de ce jeu pourraient être utilisés en politique parce que c'est beaucoup de stratégie. Mais je crois qu'aujourd'hui, non, personne ne s'en sert en ce moment... » Comme chaque dimanche midi, Sariaka Razanamparany, fondatrice de l'association Pi Lalao, propose aux clients d'un restaurant tananarivien de redécouvrir des jeux, malgaches ou non. À cette table, cette grande famille a choisi le fanorona : « Ce sont des jeux qui ont été oubliés quelque part. Et ce qui fait que moi, dans mon métier, je vais vers les gens et je leur propose de jouer aux jeux traditionnels comme le fanorona. En réintroduisant ce jeu aussi, ça réintroduit le lien social finalement et entre les générations comme c'est le cas aujourd'hui où c'est un papa et son fils qui jouent ensemble et il n'y a vraiment pas d'âge et c'est ça qui est très intéressant. C'est universel ». Bien plus qu'un simple jeu, le fanorona incarne une part de l'identité malgache. Héritage royal devenu outil d'éveil stratégique, il permet aujourd'hui à une nouvelle génération de se reconnecter à ses racines. Se réapproprier ce savoir, c'est renouer avec une mémoire collective, tout en s'aiguisant l'esprit, à la manière des ancêtres malagasy. À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» en Chine: le xiangqi, «Ça fait partie de notre culture traditionnelle»
Cette semaine, nous vous proposons une nouvelle saison de notre série spéciale “vivre en ville”. 8 milliards de voisins vous emmène dans ses valises à la découverte d'Antanarivo, Damas, en passant par Pékin. Urbanisme, société, transports, loisirs : les correspondants de RFI et nos invités présentent la vie quotidienne de nos voisins. Dans ce troisième épisode de notre série “vivre en ville”, direction Antananarivo, capitale de Madagascar. Conçue initialement pour accueillir 400 000 habitants, la ville atteindrait désormais les 1,6 millions et plus de 4 millions en comptant les périphéries. Une croissance urbaine réellement subie, des quartiers précaires saturés, et un manque d'opportunités économiques. A Antananarivo, près de 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Comme dans le reste des villes du pays 60 % de l'emploi est informel. Les habitants vivent de petits métiers, de travaux de misères, de réparations en tout genre pour quelques centaines d'ariary, la monnaie locale, même pas l'équivalent d'un euro. Quel quotidien dans cette ville de la débrouille ? Avec : • Sarah Tétaud, correspondante de RFI à Antananarivo, à Madagascar En fin d'émission, la chronique Ville contre Ville de Juliette Brault Elles sont en concurrence, se jalousent, se moquent l'une de l'autre... Cette semaine, Juliette Brault explore les rivalités urbaines à travers 5 duels pour comprendre l'origine de ces confrontations, la façon dont elles structurent leurs relations et façonnent le quotidien des habitants. Aujourd'hui, Rio de Janeiro –Sao Paulo : le sable contre le béton. Programmation musicale : ►Tana Song - Basy Gasy ► Mafana – Smaven ► Gasikarako - Niu Raza
Cette semaine, nous vous proposons une nouvelle saison de notre série spéciale «Vivre en ville». 8 milliards de voisins vous emmène dans ses valises à la découverte d'Antananarivo, Damas, en passant par Pékin. Urbanisme, société, transports, loisirs : les correspondants de RFI et nos invités présentent la vie quotidienne de nos voisins. Dans ce troisième épisode de notre série «Vivre en ville», direction Antananarivo, capitale de Madagascar. Conçue initialement pour accueillir 400 000 habitants, la ville atteindrait désormais les 1,6 million et plus de 4 millions en comptant les périphéries. Une croissance urbaine réellement subie, des quartiers précaires saturés, et un manque d'opportunités économiques. À Antananarivo, près de 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Comme dans le reste des villes du pays, 60% de l'emploi est informel. Les habitants vivent de petits métiers, de travaux de misère, de réparations en tout genre pour quelques centaines d'ariarys, la monnaie locale, même pas l'équivalent d'un euro. Quel quotidien dans cette ville de la débrouille ? Avec : • Sarah Tétaud, correspondante de RFI à Antananarivo, à Madagascar. En fin d'émission, la chronique Ville contre Ville de Juliette Brault Elles sont en concurrence, se jalousent, se moquent l'une de l'autre... Cette semaine, Juliette Brault explore les rivalités urbaines à travers 5 duels pour comprendre l'origine de ces confrontations, la façon dont elles structurent leurs relations et façonnent le quotidien des habitants. Aujourd'hui, Rio de Janeiro - Sao Paulo : le sable contre le béton. Programmation musicale : ►Tana Song - Basy Gasy ► Mafana – Smaven ► Gasikarako - Niu Raza.
Samedi 26 juillet 2025, commence le nouveau cycle de lectures « Ça va, ça va le monde ! ». Depuis plus de dix ans, RFI fait découvrir des textes et des auteurs ou autrices de théâtre vivant en Afrique, dans les Caraïbes ou au Proche-Orient et écrivant en français pour raconter un monde multilingue et pluriculturel. Chaque année, six textes sont lus en public au Festival d'Avignon, et enregistrés pour diffusion en direct et en vidéo sur Facebook ; puis sur les antennes de RFI le samedi à 17h05, à partir du 26 juillet 2025 jusqu'au 30 août 2025. Des textes engagés, toutes portes ouvertes sur le monde, sa désespérance ou ses conflits, que l'on soit à Beyrouth, Damas, Antananarivo ou Kinshasa. Mais toujours, pointe une note d'humour, une ironie, un éclat de langue qui font l'originalité et la force de ces écritures des Suds. Invité.e.s Hala Moughanie, autrice et dramaturge franco-libanaise née en 1980. Elle a vécu une quinzaine d'années à Paris avant de retourner à Beyrouth en 2003 où elle travaille comme enseignante et journaliste, dans le milieu de la culture et de l'humanitaire. Elle a été lauréate du Prix RFI Théâtre en 2015 pour son texte Tais-toi et creuse. Son dernier texte Le Ruban a été joué dans le cadre des lectures. C'est difficile de se dire qu'on va écrire alors que tout s'écroule autour de moi. [...] Il fallait pourtant exprimer cette rage, cette tristesse et questionner le rôle de l'art face aux bombes. Une pièce écrite au rythme des bombardements dont Beyrouth a été le théâtre, ces derniers mois, et qui raconte une réunion au sein du ministère de la Culture du Liban pour décider qui va couper le ruban lors d'une cérémonie officielle, juste après le cessez-le-feu... mais la guerre est-elle vraiment finie ? Comment continuer à vivre en pleine guerre ? Mon texte n'est pas là pour briser un silence, mais pour questionner le milieu de la culture et des arts, dans un monde qui permet un génocide. L'artiste a l'obligation de gueuler ! L'artiste n'a pas le droit de vivre coupé des réalités politiques et sociales. Or, en particulier en Occident, les artistes ont un avis sur tout, mais n'ont aucune idée de ce qui se passe ailleurs, ils ne sont pas informés ! C'est aussi un texte qui nomme les dizaines de milliers de morts à Gaza. L'autrice utilise le terme de génocide plusieurs fois dans son texte. Un mot qui fait débat aujourd'hui en Occident selon les dires de l'autrice. Wael Kadour, auteur syrien né en 1981. Il a quitté la Syrie en 2011 au début de la guerre civile pour la Jordanie avant de rejoindre la France en 2016. Il écrit en arabe. Je pense que j'écris en arabe pour garder le lien avec ma langue maternelle. Cela me permet de nommer au plus juste. Son texte Braveheart qui raconte les hallucinations d'une jeune femme écrivaine en exil qui imagine que son bourreau bénéficie, lui aussi, d'un exil politique, a été lu à Avignon. Il mêle le réel et l'imaginaire. Pendant ce contexte de guerre, souvent la violence est plus forte que l'imagination. Tout se mélange : réalité et fiction. L'artiste doit garder la capacité de raconter la réalité, qui est très complexe. Lectures d'Avignon du cycle « Ça va, ça va le monde ! » sur notre antenne tous les samedis à partir du 26 juillet 2025 jusqu'au 30 août 2025. - 26/07/2025 : Enfant, de Gad Bensalem (Madagascar), lauréat du Prix Théâtre RFI 2024. - 02/08/2025 : Silence, d'Israël Nzila (République Démocratique du Congo). - 09/08/2025 : Petit Guide illustré pour illustre grand guide, d'Edouard Elvis Bvouma (Cameroun). - 16/08/2025 : Chèvres, de Liwaa Yazii (Syrie). Traduit de l'arabe par Leyla-Claire Rabih et Jumana Al-Yasiri avec le soutien de la maison Antoine Vitez. - 23/08/2025 : Le Ruban, de Hala Moughanie (Liban). - 30/08/2025 : Braveheart, de Wael Kadour (Syrie). Traduit de l'arabe par Simon Dubois avec le soutien de la Maison Antoine Vitez.
Samedi 26 juillet 2025, commence le nouveau cycle de lectures « Ça va, ça va le monde ! ». Depuis plus de dix ans, RFI fait découvrir des textes et des auteurs ou autrices de théâtre vivant en Afrique, dans les Caraïbes ou au Proche-Orient et écrivant en français pour raconter un monde multilingue et pluriculturel. Chaque année, six textes sont lus en public au Festival d'Avignon, et enregistrés pour diffusion en direct et en vidéo sur Facebook ; puis sur les antennes de RFI le samedi à 17h05, à partir du 26 juillet 2025 jusqu'au 30 août 2025. Des textes engagés, toutes portes ouvertes sur le monde, sa désespérance ou ses conflits, que l'on soit à Beyrouth, Damas, Antananarivo ou Kinshasa. Mais toujours, pointe une note d'humour, une ironie, un éclat de langue qui font l'originalité et la force de ces écritures des Suds. Invité.e.s Hala Moughanie, autrice et dramaturge franco-libanaise née en 1980. Elle a vécu une quinzaine d'années à Paris avant de retourner à Beyrouth en 2003 où elle travaille comme enseignante et journaliste, dans le milieu de la culture et de l'humanitaire. Elle a été lauréate du Prix RFI Théâtre en 2015 pour son texte Tais-toi et creuse. Son dernier texte Le Ruban a été joué dans le cadre des lectures. C'est difficile de se dire qu'on va écrire alors que tout s'écroule autour de moi. [...] Il fallait pourtant exprimer cette rage, cette tristesse et questionner le rôle de l'art face aux bombes. Une pièce écrite au rythme des bombardements dont Beyrouth a été le théâtre, ces derniers mois, et qui raconte une réunion au sein du ministère de la Culture du Liban pour décider qui va couper le ruban lors d'une cérémonie officielle, juste après le cessez-le-feu... mais la guerre est-elle vraiment finie ? Comment continuer à vivre en pleine guerre ? Mon texte n'est pas là pour briser un silence, mais pour questionner le milieu de la culture et des arts, dans un monde qui permet un génocide. L'artiste a l'obligation de gueuler ! L'artiste n'a pas le droit de vivre coupé des réalités politiques et sociales. Or, en particulier en Occident, les artistes ont un avis sur tout, mais n'ont aucune idée de ce qui se passe ailleurs, ils ne sont pas informés ! C'est aussi un texte qui nomme les dizaines de milliers de morts à Gaza. L'autrice utilise le terme de génocide plusieurs fois dans son texte. Un mot qui fait débat aujourd'hui en Occident selon les dires de l'autrice. Wael Kadour, auteur syrien né en 1981. Il a quitté la Syrie en 2011 au début de la guerre civile pour la Jordanie avant de rejoindre la France en 2016. Il écrit en arabe. Je pense que j'écris en arabe pour garder le lien avec ma langue maternelle. Cela me permet de nommer au plus juste. Son texte Braveheart qui raconte les hallucinations d'une jeune femme écrivaine en exil qui imagine que son bourreau bénéficie, lui aussi, d'un exil politique, a été lu à Avignon. Il mêle le réel et l'imaginaire. Pendant ce contexte de guerre, souvent la violence est plus forte que l'imagination. Tout se mélange : réalité et fiction. L'artiste doit garder la capacité de raconter la réalité, qui est très complexe. Lectures d'Avignon du cycle « Ça va, ça va le monde ! » sur notre antenne tous les samedis à partir du 26 juillet 2025 jusqu'au 30 août 2025. - 26/07/2025 : Enfant, de Gad Bensalem (Madagascar), lauréat du Prix Théâtre RFI 2024. - 02/08/2025 : Silence, d'Israël Nzila (République Démocratique du Congo). - 09/08/2025 : Petit Guide illustré pour illustre grand guide, d'Edouard Elvis Bvouma (Cameroun). - 16/08/2025 : Chèvres, de Liwaa Yazii (Syrie). Traduit de l'arabe par Leyla-Claire Rabih et Jumana Al-Yasiri avec le soutien de la maison Antoine Vitez. - 23/08/2025 : Le Ruban, de Hala Moughanie (Liban). - 30/08/2025 : Braveheart, de Wael Kadour (Syrie). Traduit de l'arabe par Simon Dubois avec le soutien de la Maison Antoine Vitez.
À Madagascar, le passage de chanteurs internationaux profite à la scène locale. Récemment, l'île a accueilli des concerts d'ampleur - Tayc et Dadju ou encore Tiakola. Les organisateurs posent les premiers jalons d'une industrie musicale dans le pays en recrutant des dizaines de jeunes Malgaches formés à travers ces concerts aux métiers de la production, de la régie ou du marketing. Des chanteurs locaux captent, eux aussi, la lumière d'un tel évènement pour gagner en visibilité. Avec notre correspondante à Antananarivo, Les portes du Palais des Sports viennent de s'ouvrir au public. Yetoon s'apprête à performer en première partie du show de Tiakola. Celui qui chante la vie aux 67 hectares, un quartier marginalisé et populaire de la capitale de Madagascar, mesure tout le chemin parcouru : « Je vois les gens qui arrivent, c'est chaud… De ma chambre, au Palais des Sports. » À 20 ans, Yetoon fait partie des trois gagnants d'un concours fait pour mettre en lumière des artistes malgaches mûrs d'un point de vue musical, mais encore peu connus du grand public. En loge, Toky Ramisamanana, responsable des premières parties du show, livre ses derniers conseils : « C'est la scène de votre vie. Ne vous ratez pas. Il n'y a pas de hasard là. C'est ce que tu as appris, c'est toutes les répétitions, tout le support médiatique qu'on a fait pour toi. Tout se concrétise maintenant. » À son tour, le rappeur Fab's Brownz, lui aussi sélectionné pour performer en première partie du concert de Tiakola entre sur scène : « Faites du bruit Palais ». Baptême du feu réussi pour ces trois talents bruts. En coulisse, le Palais des Sports sert aussi de tremplin à une soixantaine de stagiaires recrutés localement pour assurer le son, la technique, la communication ou encore la billetterie. Exporter le local pour rapporter des devises La démarche est portée par les co-organisateurs de l'événement : la société française NasProd, réputée pour l'organisation de concerts sur le continent africain, et l'agence d'événementiel malgache KP Event, qui mise sur le potentiel de la filière pour l'emploi. « Tout ça, ce sont des métiers qui sont là à prendre, mais où l'on a quand même très peu de gens qualifiés, explique Tojo Rabe, coordinateur général de KP Event. Le but, c'est de se servir de l'impact des concerts pour poser des bases solides. C'est-à-dire avoir plus de talents, plus de formations et avoir plus de personnes compétentes et de profils pour faire en sorte de faire plus de grandes productions. Et de toucher beaucoup plus de gens, que ce soit en terme économique et social. » Une manière de se substituer aux formations encore rares dans l'événementiel et de créer les conditions pour soutenir les artistes locaux au-delà des concerts. Un meilleur accès aux plateformes de distribution musicale comme Spotify ou YouTube, est un des défis à relever, estime Elliot Randriamandrato, confondateur de Hypemada, un collectif qui soutient la culture urbaine à Madagascar. « L'idée pour créer réellement de la valeur, elle doit se faire dans les streams, dans la manière de vendre la culture d'une autre manière, de l'exporter. Il faut enrichir le local, il faut investir dans le local pour qu'après, on s'exporte et que l'on ramène des devises. Et là, le modèle économique commence à être viable », estime-t-il. Prochaine étape pour Nas Prod et KP Event : les deux acteurs engagés pour l'industrie musicale sur l'île espèrent créer leur propre cursus de formation dans l'événementiel, adapté aux standards de productions internationales.
Gims, Dadju, Tayc... Depuis deux ans, Madagascar voit défiler de plus en plus de figures de la scène R'n'B et du rap. Derrière cette tendance, il y a la volonté d'une poignée d'acteurs de créer un écosystème économique et culturel, capable d'appuyer ce genre d'événements. Dernière illustration en date avec le concert de Tiakola. Le chanteur français, réputé pour son rap mélodieux, a réuni ce mois-ci 4 800 personnes dans la capitale malgache, Antananarivo. « Tiakola Tiakola Tiakola ! ». Il est 19h30 au Palais des Sports et la foule est en liesse. Devant deux écrans géants, Tiakola établit la première connexion avec son public malgache sur l'un de ses classiques, Si J'Savais. En coulisse, depuis plusieurs mois, un natif de Madagascar œuvre à la venue du rappeur sur l'île. Et Nasser Goulamhoussen a de quoi convaincre : son agence Nas Prod est réputée pour l'organisation des concerts d'Aya Nakamura, Dadju ou encore Gims en Afrique. « Il s'agit vraiment de participer à ce tournant économique que prend Madagascar, explique Sonia Ali-Ahmed, directrice de production au sein de la société. En participant à l'attractivité du pays par le biais de l'offre culturelle. La décision de prendre ce tournant, en termes de production, est partie d'un constat simple : il y avait beaucoup de manquements. Donc, on s'est dit : ''Pourquoi pas nous ?'' On a la compétence, on sait le faire, on le fait déjà dans d'autres pays. » « De plus en plus qualitatif » Tiakola poursuit un show millimétré que rien ne peut venir perturber. Pas même les délestages en cours au même moment dans la capitale. Depuis cinq ans, des progrès logistiques et techniques ont permis de maîtriser les défis locaux. « Ce qui est proposé devient de plus en qualitatif, observe Tojo Rabe, coordinateur général de KP Event, agence d'événementiel malgache et co-organisatrice de l'événement. C'est ce que nous, on aspire à faire en faisant des sets et de la cinématographie autour des concerts. Avant, par exemple, il y avait très peu d'écrans pendant les concerts. Maintenant, les artistes passent, les autres voient, et je pense que ça inspire. Ce sera beaucoup plus facile de capter de nouveaux artistes. On est vraiment optimiste. » Améliorer l'accueil des artistes Après avoir orchestré main dans la main le concert de Tayc et Dadju en 2024, et celui de Tiakola cette année, Nas Prod et KP Event entendent unir leurs forces sur d'autres productions. D'un côté, l'expertise et le réseau à l'international, de l'autre, la maîtrise de la réalité locale. « Tout ce qui manque à Madagascar pour commencer à être comme l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire ou encore le Sénégal, c'est encore plus d'événements avec des standards dans l'accueil et le traitement des artistes, juge Eliott Randriamandriato, confondateur de Hype Mada, un collectif qui soutient la culture urbaine à Madagascar. La scène des concerts doit encore gagner en professionnalisation. Et je pense qu'on a beaucoup à apprendre de l'extérieur. Il faut être capable de les loger et de les emmener au concert dans de bonnes conditions, faire en sorte que ça commence à l'heure. Je pense que si on prend ces standards et qu'on met en avant le local ici, ça explose. » Le futur de la scène musicale sur l'île dépendra aussi du pouvoir d'achat de la population. Pour la majeure partie d'entre elle, aujourd'hui, assister à un concert national est déjà un luxe. À lire aussiÀ Madagascar, le concert de Tiakola met en lumière une scène locale en mal de visibilité
Die opdrafspan van die Springbok-vroue wat Uganda 62-7 verslaan het, bly onveranderd vir hulle Rugby Afrikabeker-kragmeting met Kenia vandag in Antananarivo, Madagaskar. Die afrigters sê hulle wil momentum behou. Die enigste verandering is op die bank waar die losvoorspeler Nompumelelo Mathe die agterspeler Nomawethu Mabenge vervang. Patience Mokone, wat twee drieë teen Uganda gedruk het in haar eerste wedstryd vir die Bokke, sê Kenia sal 'n moeilike uitdaging wees:
Rugby: Die Springbok-vroue se veelsydige voorspeler, Lerato Makua, sê sy is vasbeslote om 'n impak te maak in die Afrika-vrouebeker in Madagaskar wat Saterdag begin. Suid-Afrika wil hulle titel teen Uganda, Kenia en die gasvroue Madagaskar by die Stade Makis in Antananarivo verdedig. Makua, wat na 'n kniebesering terugkeer, sê dit is 'n geleentheid vir haar om te wys dat sy fiks en gereed is om later vanjaar in die Wêreldbeker te speel:
In this episode, Brett welcomes Andry and Priscilla from Antananarivo, Madagascar, for a vulnerable conversation on their faith and relationship. Andry and Priscilla share their inspiring journey from friendship to marriage, offering wisdom on listening to God, exiting the “friend zone,” and building a strong, intentional relationship. Priscilla speaks about how Brett's book, The Availability Index, helped her be intentional about her approachability in relationships. Tune in for an engaging and heartfelt episode filled with purpose, love, and leadership. Connect with Brett Johnson on social media: Facebook Instagram Twitter LinkedIn Visit brettjohnson.biz for articles, devotionals, and more.
À Madagascar, la culture sur brûlis ou encore le trafic de bois détruisent chaque année un peu plus les forêts. En 60 ans, la Grande Île a perdu environ la moitié de son couvert forestier. Un désastre environnemental que tente de réparer l'ONG Graine de vie, l'un des principaux acteurs du reboisement à Madagascar. Près d'Antananarivo, une équipe de pépiniéristes cultive patiemment des centaines de milliers de plants d'arbres chaque année, dans l'objectif de reverdir les alentours de la capitale. De notre correspondant à Antananarivo,Une trentaine d'espèces d'arbres fruitiers ou forestiers sont cultivés le long des allées de la pépinière centrale de Graine de vie, près d'Antananarivo : des acacias, des citronniers ou encore des ravintsara que nous présente Andry Raharizatovo, technicien au sein l'ONG. Les graines, explique-t-il, sont collectées en forêts, sur des fruits au marché ou directement sur les plants produits par l'association : « Chaque espèce a besoin d'un traitement spécifique. Les graines des arbres fruitiers doivent être plantées aussitôt arrivées à la pépinière. Pour certains arbres forestiers, en revanche, il y a un pré-traitement : il faut tremper les graines dans de l'eau bouillante pour les réveiller dans leur cycle de sommeil et permettre une germination plus rapide. »Avant de quitter la pépinière à l'arrivée de la saison des pluies, les plants doivent atteindre une maturité suffisante pour continuer à croître une fois dans la nature : « Le jeune plant d'avocatier va par exemple rester dans la pépinière pendant environ huit mois pour atteindre une hauteur de 15 à 20 centimètres avant d'aller vers le lieu de plantation en décembre ou janvier. »À lire aussiMadagascar : l'ONG de reboisement Graine de Vie réduit ses activités et lance un cri d'alarmeChaque année, 500 000 plants sortent de la pépinière centrale de Graine de vie. Madame Sahondra y travaille au quotidien. Comme elle, la vingtaine d'employés sont issus des villages Akamasoa, un mouvement créé par le père Pedro Opeka, il y a 35 ans, pour lutter contre l'extrême-pauvreté : « Ce matin, j'ai puisé l'eau au puits et j'ai arrosé les jeunes plants. Pour que l'eau puisse bien rentrer dans la terre, j'enlève les mauvaises herbes. Je m'occupe aussi d'amener de l'engrais et d'installer un système d'ombrage au début de la germination pour que les plants ne sèchent pas trop tôt. J'aime mon travail. C'est une source de revenus pour ma famille et il contribue à la restauration des forêts. »2,3 millions d'arbres plantés en 2024Les plants sont offerts à des communautés ou des associations en contrepartie d'un suivi attentif.Graine de vie gère plus de 200 pépinières à Madagascar. En 2024, elle a planté 2,3 millions d'arbres sur une surface de 10 000 hectares. Mais la tâche est immense : environ 100 000 hectares de forêts disparaissent chaque année.Jean-Hervé Bakarizafy est le directeur des opérations de l'ONG : « Là où il y a des forêts bien protégées et bien préservées, il y a un climat favorable, non seulement à l'environnement, mais aussi à l'agriculture. Mais une fois que l'environnement est perturbé, tout est perturbé, non seulement la culture, mais aussi la vie et la santé humaine, puisqu'il y a une augmentation de la chaleur. Et dès qu'il y a une augmentation de la chaleur, les terres deviennent arides. Les zones deviennent plus faciles à recevoir du feu. »Pour enrayer ce cercle vicieux, les pépiniéristes de Graine de vie sont engagés dans une véritable course contre-la-montre. Si la déforestation se poursuit au rythme actuel, Madagascar, autrefois surnommée l'île verte, pourrait perdre toutes ses forêts à l'horizon 2050.
Rugby: Die 27-jarige slot Anathi Qolo sal die Springbok-vroue na Madagaskar lei, waar hulle volgende maand hulle Rugby Afrika-vrouebeker-titel verdedig. Die drie toetse sal onderskeidelik op 7, 11 en 15 Junie teen Uganda, Kenia en die gasvroue gespeel word op die Stade Makis in Antananarivo. Die Springbok-vroue se prestasie-afrigter, Swys de Bruin, sê Qolo sal 'n groep lei wat 12 nuwe spelers insluit:
Os dejamos nuestro repaso semanal de novedades y recomendaciones para que tengáis la pila de lecturas siempre ocupada y al día. Amazing Fantasy Do A Powerbomb! Helen De Wyndhorn Hack´n Slash Sara Lone 4 Fantásticos de Waid y Wieringo Justice League Unlimited La Carta Ganadora Canario Negro: La mejor de lo mejor Una muerte en la familia. Robin vive Antananarivo Briar La Casa Usher Rai Rai Rai Bjorn el Morfir Solo - Crónicas Salvajes
Quatre athlètes malgaches et leur coach se battent pour voir leur équipe s'envoler au complet vers la Coupe du monde de parkour prévu à Montpellier, en France, le 28 mai prochain. Mais comme pour l'ensemble des sportifs de l'île, une participation aux compétitions internationales relève d'un parcours du combattant. De notre correspondante à Antananarivo,Sur les hauteurs d'Antananarivo, les athlètes bondissent, s'agrippent et semblent voler au-dessus du mobilier urbain. Le parkour, né au contact des blocs de granit de la capitale malgache, s'est professionnalisé depuis son arrivée dans le pays il y a 20 ans. Et c'est dans ce jardin public, berceau de la discipline sur l'île, que les sportifs s'entraînent chaque semaine. Mais la délégation malgache veut se mesurer à un autre terrain de jeu : la Coupe du monde en France dans deux semaines.Problème, après un imprévu de financement, l'un des quatre sportifs sélectionnés n'a plus de billet d'avion garanti. Derrière l'absence de Serge Ranaivomanana, l'une des pointures du parkour malagasy, c'est tout l'équilibre de l'équipe qui se joue : « On s'est entraînés ensemble pendant plusieurs mois. Donc partir à cinq, ça joue beaucoup sur le moral, on s'entraide. C'est pour ça qu'on lance des cagnottes en ligne, et qu'on espère trouver d'autres financements de la part de sponsors. S'il y a une possibilité de partir, je me sens prêt. »Les sportifs répètent les figures à maîtriser le jour J, sous les mots et le regard rassurant de Faliniaina Antonio, leur entraîneur : « On tient à ce que l'équipe parte au complet parce que ça joue beaucoup sur la performance de l'équipe. Ce sont des athlètes très fusionnels. Et surtout, on veut montrer que Madagascar existe et a du talent. »On sait enseigner le parkourCet autodidacte, « éduqué » par le parkour, dit-il, a cofondé en 2017 Traceur Gasy, la première association qui promeut la discipline sur l'île. Il a largement participé ces dernières années à professionnaliser le parkour malgache. « Pendant longtemps, je m'entraînais avec des chaussures pas adaptées à ce sport et qui faisaient super mal, se souvient-il. À nos débuts dans le parkour, on n'avait pas de technique, maintenant, on a beaucoup travaillé sur la pédagogie et la méthodologie. On sait enseigner le parkour de manière sécurisée. Et depuis, j'ai changé de chaussures, celles-ci adaptées au parkour. »Mais le soutien de l'État et des fédérations n'a pas suivi la transformation de la discipline. Voir des sportifs livrés à eux-mêmes n'a rien d'étonnant pour Nzaka Tsirofo Rasoloarison, ancien athlète de haut niveau et sociologue du sport : « Quand j'ai participé au marathon de Paris en 2006, j'étais mon coach, mon agent, j'étais mon préparateur physique, mon nutritionniste… Ça fait presque 20 ans et ça n'a pas changé. » Les Jeux olympiques de Paris ont eux aussi entraîné leur lot de déception et de promesses : le gouvernement entend doubler le nombre d'athlètes malgaches aux Jeux de Los Angeles en 2028.À lire aussiDes Malgaches en route pour la Coupe du monde de parkour en France
CAPÍTULO #389… Esta semana nos mudamos a Pelican Road en el verano de 1984 para descubrir donde escondieron el cadaver Ed Brubaker y Sean Phillips. Analizaremos las claves de uno de los mejores trabajos de estos maestros del genero negro, que nos ofrecen un relato muy diferente y que como ocasión especial analizaremos que sucede en su final. Además pasaremos por toda la actualidad y noticias del mundo del cómic, con algunas polémicas y también reaccionaremos a productos audiovisuales como los Thunderbolts*, el Eternauta o la serie de Asterix. Y con una buena dosis imperdible de las mejores reseñas de novedades, como el integralazo de Sara Lone, el ómnibus de los 4F de Mark Waid, el bombazo BD de Antananarivo, nuevas grapas en DC y muchísimo más. Gracias por estar al otro lado agentes ¡Nos oímos! NOTICIAS [00:04:54] Brubaker y Phillips vuelven a Criminal Los muertos vuelven a la vida en el primer tráiler de Revival Reaccionamos a los Thunderbolts* Novedades de Planeta Cómic para Junio Reacciones a Astérix y Obélix: el combate de los jefes Reacciones a la serie de El Eternauta Predator se enfrenta a todo el Universo Marvel Greg Rucka vuelve a DC con una miniserie de atracos Polémica con la traducción de Batman Silencio Próximos avances editoriales NOVEDADES Y RELECTURAS [01:24:50] Amazing Fantasy Do A Powerbomb! Helen De Wyndhorn Hack´n Slash Sara Lone 4 Fantásticos de Waid y Wieringo Justice League Unlimited La Carta Ganadora Canario Negro: La mejor de lo mejor Una muerte en la familia. Robin vive Antananarivo Briar La Casa Usher Rai Rai Rai Bjorn el Morfir Solo - Crónicas Salvajes DONDE VÍ EL CADÁVER [03:42:51] Hoy nos reencontramos con los sospechosos habituales de Brubaker y Phillips, ya asentados como un trio con Jacob Phillips para analizar esta propuesta que nos presenta una historia de género negro muy diferente. Nos trasladamos a un barrio residencial durante los años ochenta, para conocer las diferentes historias de sus residentes, con una reflexión sobre cómo las vivencias nos dejan huella y la fugacidad del tiempo se nos escapa entre las manos. CORREO DEL AGENTE [50:46:46] Leemos todos vuestros mensajes dejados en las redes y nuestra sección de la voz de los Agentes de Hydra, ¡Habla pueblo Habla! ¡Muchas gracias por escucharnos y todo vuestro apoyo y participación! Nuestro PODCAST ya está en el CANAL SECUNDARIO ¡Inflate a contenido comiquero aquí! https://www.youtube.com/@tomosygrapaspodcast Tomos y grapas es un medio de comunicación transmedia, disfruta de nuestros contenidos también en nuestra web, YouTube y redes sociales. VISITA TAMBIÉN NUESTRA LIBRERÍA En la Calle Alcalá 211 o nuestra TIENDA ONLINE con el mejor servicio y atención tiendatomosygrapas.com
Le président français Emmanuel Macron et son homologue malgache Andry Rajoelina ont annoncé mercredi un renforcement de leur coopération économique via plusieurs projets ambitieux, au premier jour d'une visite d'État à Antananarivo. Le président de Madagascar a souhaité que la France, "toujours proche" de son pays, s'y "investisse encore plus", évoquant l'"immense potentiel" de l'île-État de l'océan Indien.
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Les PME dans l'agroalimentaire en Afrique : trop petites pour survivre ? Cette émission est une rediffusion du 11 septembre 2024. Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Ousmanou Sheou, fondateur de l'Établissement Ousmashe, entreprise de transformation et commercialisation de céréales et tubercules en farines, Garoua, Cameroun. Partie 2 : Les PME agroalimentaires en Afrique : trop petites pour survivre ? Face à des marchés et des besoins immenses, comment augmenter les volumes, créer des alliances et fabriquer des géants ?- Ayité Ajavon, directeur de Ahoenou, start-up agroalimentaire togolaise qui produit et commercialise des bouillons culinaires 100% naturels sous la marque Africube, Libreville, Gabon- Riantsoa Mialiranindra, 30 ans, ingénieur chimiste et co-fondatrice et présidente de Sakafo entreprise de transformation de fruits et légumes à Antananarivo, Madagascar- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch. Programmation musicale : ► Ghanaian Stallion – Finish Line (ft. Patrice)► Abou Tall – Bats toi (playlist).
À Madagascar, c'est un projet emblématique et controversé. Voulue par le président Andry Rajoelina, la première autoroute du pays reliant la capitale Antananarivo au principal port, Tamatave, est présentée par les autorités comme un levier essentiel au développement de la Grande Île. Mais les travaux de construction plongent des milliers de familles expropriées dans « une situation dramatique », ont alerté 110 organisations de la société civile début mars. Sur place, des paysans témoignent des conséquences de ce projet sur leurs vies. De notre correspondant à Antananarivo,Depuis son jardin, Madeleine Razafindramiadana observe inquiète le ballet des bulldozers en train de remblayer les rizières en face de chez elle. Dans sa commune d'Ambohimanga Rova, à une quinzaine de kilomètres au nord de la capitale de Madagascar, personne n'est venu l'informer du tracé de l'autoroute. Mais la malgache de 74 ans en est convaincue, ses parcelles vont être détruites, car elles se trouvent à proximité immédiate du chantier. « Jusque-là, les terres nous permettaient de vivre dignement, la scolarisation des enfants en dépendait. Maintenant, nous allons être démunis comme les sans-abris qui sont en ville. Nous ne profiterons pas de cette autoroute parce que nous n'avons même pas les moyens d'aller à Tamatave. Ce projet ne profitera pas au monde rural », regrette-t-elle.À quelques kilomètres de là, d'autres paysans ont déjà perdu leurs champs et leurs rizières il y a deux ans. Ils affirment avoir déposé des demandes de compensation, mais l'État n'est pas encore revenu vers eux. « Beaucoup de choses ont changé ici depuis qu'on a remblayé nos terres. Nous devons à présent cultiver sur les plaines, mais elles sont beaucoup moins fertiles. Avant, nous pouvions gagner 200 000 ariarys par semaine. Mais aujourd'hui, ce revenu a été divisé par 10 », déplore Andrianaivo Randimbison, père de quatre enfants. Ce projet d'autoroute a un impact sur notre santé physique et mentale. Nos enfants font face à une insécurité alimentaire grandissante. Avant, quand le commerce marchait bien, on pouvait se permettre d'acheter de la viande une à deux fois par semaine, maintenant, c'est un luxe hors de portée. »Au marché local, le riz et les légumes sont devenus plus rares, entraînant une hausse des prix. Après avoir été exproprié, Andrianaivo Randimbison a décidé de participer lui-même au chantier pour subvenir aux besoins de sa famille. Contre 10 000 ariarys par jour, le constructeur égyptien Samcrete l'emploie ponctuellement pour planter du gazon le long des talus de la future autoroute. Cette infrastructure, symbole de modernité, va stimuler le secteur industriel et créer des milliers d'emplois, promettent les autorités. Les paysans affectés seront indemnisés et accompagnés pour développer de nouvelles activités, assure le maire d'Ambohimanga Rova, Sedera Günther Rajaonarivo, membre du parti présidentiel. « J'ai expliqué à la population que si votre terrain est concerné par l'autoroute, on peut demander au ministère de l'élevage de promouvoir l'élevage de poulets de chair, par exemple, faire de l'aquaculture, diversifier leurs revenus. On cherche d'autres moyens pour essayer de compenser leurs pertes », affirme-t-il. Début mars, 110 organisations de la société civile ont demandé au Président de suspendre les travaux le temps de consulter les communautés paysannes concernées.À lire aussiMadagascar: des ONG demandent l'arrêt des travaux de l'autoroute Antananarivo-Tamatave
À Madagascar, c'est une explosion de couleurs et de questionnements que nous propose la Fondation H, fondation d'art contemporain située au plein cœur de la capitale. Sa nouvelle exposition, inaugurée jeudi 10 avril 2025, est une magnifique carte blanche offerte à Yinka Shonibare, artiste plasticien britannico-nigérian universellement reconnu mais qui, à 62 ans, n'avait encore jamais exposé seul sur son continent d'origine. L'exposition Safiotra [Hybridités/Hybridities] célèbre le métissage et la puissance de nos diversités et nous interroge sur ce que nous tous, collectivement, avons accepté comme étant l'Histoire, avec un grand H. Reportage réalisé à quelques heures du vernissage dont RFI est le seul média à avoir accédé à la Fondation avant l'événement. De notre correspondante à Antananarivo, « Peut-on regarder la sculpture de votre ''Astronaute réfugié'' (''Refugee Astronaut'') ? Que vous nous disiez si la manière dont on l'a installée vous convient ? », est-il demandé à Yinka Shonibare. « Oui. Whaou ! C'est super, ça rend hyper bien ! », répond celui qui vient tout juste d'atterrir à Madagascar.À quelques heures de son vernissage, Yinka Shonibare déambule devant ses œuvres d'une vie, mises en valeur dans les salles lumineuses de la Fondation H. Du sol au plafond, ses créations ludiques éblouissent tant par leurs couleurs vives que par leur ironie. « C'est fantastique d'être ici, et incroyable de faire une exposition en solo, en Afrique », commente-t-il.À lire aussiYinka Shonibare, orfèvre du waxL'exposition, intitulée Safiotra [Hybridités/Hybridities], raconte des histoires métissées, des identités mélangées, et offre une autre lecture du monde, post-colonial surtout, que celles communément admises : « Mon travail consiste principalement à essayer de reconnaître la contribution des Africains. Quand j'ai étudié l'histoire, il était surtout question des réalisations européennes et pas tellement de celles des Africains. Donc, dans mes œuvres, j'essaie vraiment de célébrer les réalisations africaines, pas seulement en Afrique d'ailleurs, mais aussi dans la culture mondiale en général. Certains pourraient appeler cela de la ''déconstruction". Mais je pense qu'il est important que toutes nos voix puissent être entendues et enregistrées. Je pense que c'est également sain pour le monde, car lorsque vous créez une sorte d'opposition binaire, c'est en fait la raison pour laquelle les gens se font la guerre. Parce qu'ils ne comprennent pas l'autre personne. »Dominique Tiana Rarafindratsimba, professeure en sciences humaines à l'université d'Antananarivo et directrice du Centre de recherche et d'études sur les constructions identitaires, a été chargée par la Fondation H de réfléchir à la perception du Safiotra, de l'hybridité dans la culture malgache : « Quelque chose qui est ''safiotra'' pour les Malgaches, puisque c'est ''mélangé'', puisque c'est ''croisé'', c'est plutôt vu négativement, comme le contraire de pureté, d'authenticité. Les œuvres de Yinka Shonibare pourront permettre de nous remettre un peu en question et d'accepter ce croisement comme partie prenante de notre histoire, et que le métissage, c'est le fondement même de l'identité de l'être humain et du Malgache surtout. »Avec son African Library fascinante ou son Refugee Astronaut déroutant, l'artiste nigérian bouscule notre perception du monde et nous convie à le repenser différemment.À lire aussiL'artiste Yinka Shonibare expose à la Fondation Blachère