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barkhane

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Les dessous de l'infox, la chronique
Sénégal: ce convoi militaire filmé à Dakar n'appartient pas à l'armée française

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later May 2, 2025 3:12


Au Sénégal, la présence militaire française agite les réseaux sociaux cette semaine. Alors que le désengagement des éléments sur place est en cours, une rumeur mensongère circule à propos d'un convoi militaire français qui aurait récemment quitté Dakar. En réalité, cette fausse information repose sur des images sorties de leur contexte. C'est notre rédaction à Dakar qui a lancé l'alerte. À en croire plusieurs messages mensongers publiés sur les réseaux sociaux, un convoi de véhicules militaires français aurait quitté Dakar ce lundi 28 avril 2025, escorté par l'armée sénégalaise. La rumeur a d'abord été diffusée par un portail d'information en ligne, avant de se répandre dans la presse locale et d'être poussée par des comptes de propagande. Des médias russes, comme RT, ont également repartagé l'infox.La vidéo censée documenter ce départ dure une trentaine de secondes. Elle est intitulée, « les premiers Éléments Français au Sénégal quittent Dakar ». On y voit une colonne de quinze véhicules progressant dans le trafic. On y retrouve notamment des camions de transports, plusieurs 4×4 ainsi qu'un blindé de reconnaissance.Notre rédaction à Dakar a géolocalisé précisément ces images, filmées sur l'autoroute A1, au niveau du Croisement Cambérène.Un convoi néerlandaisVérification faite, cette vidéo ne montre pas un convoi de l'armée française. Le blindé de reconnaissance visible en queue de peloton est un Fennek. Ce véhicule, de conception néerlando-allemande, ne figure pas dans l'arsenal français.Des sources militaires haut placées, contactées par RFI, confirment qu'il s'agit d'un convoi néerlandais présent dans le cadre de l'exercice « African Lion 2025 ». Cet entraînement militaire, supervisé par le Commandement des États-Unis pour l'Afrique, a débuté mi-avril. Au total, plus de 10 000 soldats de 40 pays différents sont mobilisés en Tunisie, au Maroc, au Ghana, mais aussi, au Sénégal. Des soldats ivoiriens, mauritaniens, néerlandais, américains et sénégalais sont présents au pays de la Teranga.Des soldats français photographiés à Gao en 2021D'autres images sorties de leur contexte circulent également sur les réseaux sociaux à propos du désengagement français. Plusieurs internautes illustrent ce supposé départ du 28 avril 2025 avec une photo montrant une dizaine de militaires français, sacs sur le dos et masques chirurgicaux sur le visage, en train de monter dans la soute d'un avion de transport. Mais dans les faits, cette image n'a rien à voir avec le désengagement en cours au Sénégal.Grâce à une recherche par image inversée (voir ici comment faire), on sait que ce cliché montre des soldats français de la force Barkhane, embarquant à bord d'un avion C130 de l'US Air Force, à Gao, au Mali, le 9 juin 2021.La réalité du désengagementSi ces images sont diffusées à des fins de désinformation, le désengagement des éléments français au Sénégal, initié en 2025, est bien une réalité. La commission franco-sénégalaise s'est réunie pour la première fois, le 28 février 2025, pour établir le calendrier et les modalités de remise à disposition des emprises utilisées par les Éléments français au Sénégal. Contrairement à ce qu'écrivent certains articles de presse, les installations des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry ont par exemple déjà été restituées, au mois de mars dernier.L'opération devrait s'achever entre juillet et août. « Reste à savoir, confie une source militaire, quel niveau d'ambition pourrait revêtir la forme du partenariat rénové, en matière de défense et de sécurité, entre la France et le Sénégal ».

LSD, La série documentaire
J'aurais rêvé d'être militaire 7/8 : Les traces de la guerre

LSD, La série documentaire

Play Episode Listen Later Apr 14, 2025 31:47


durée : 00:31:47 - LSD, la série documentaire - par : Adrien Morat - Cet épisode s'ouvre avec l'Opération Sentinelle et se poursuit avec l'opération Barkhane au Mali. C'est l'occasion aussi d'évoquer le syndrome du stress post-traumatique, la reconversion après l'Armée pour ceux qui l'ont quittée et la question du sens des combats. - réalisation : François Teste

Invité Afrique
Mali: pour Hamadoun Dicko, détenu trois mois par la Sécurité d'État, «il faut que les enlèvements cessent»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 2, 2025 6:42


Hamadoun Dicko a été détenu pendant trois mois au secret, en dehors de toute procédure légale, par les services maliens de renseignements - du 16 décembre 2023 au 11 mars 2024. Un an après, en exclusivité pour RFI, cet actuel président de la Jeunesse Pulaaku International et ancien président des associations communautaires peules de défense des droits humains, raconte ses trois mois de calvaire : enlèvement, détention, interrogatoires. Un témoignage inédit, car les personnes libérées ont pour consigne de se taire, et plus que jamais nécessaire, compte tenu de la multiplication actuelle des enlèvements extrajudiciaires par les services maliens. Invité d'Afrique matin, Hamadoun Dicko, désormais en exil hors du Mali, répond aux questions de David Baché. RFI : Lorsque la Sécurité d'État vous a enlevé, vous vous apprêtiez à lancer une nouvelle association internationale de jeunes de la communauté peule. C'est pour cela que vous avez été détenu pendant trois mois ?  Hamadoun Dicko : Effectivement, j'étais en train d'organiser le premier congrès de la Jeunesse Pulaaku International et j'ai été enlevé à la veille même du congrès. Pendant les interrogatoires, on m'a demandé pourquoi je voulais organiser ce congrès, si c'était pour déstabiliser la Transition. Je faisais beaucoup de dénonciations des exactions commises par les forces armées et de sécurité contre les civils peuls, il y avait cela aussi. Ils m'accusaient aussi d'être en complicité avec certains groupes armés terroristes.Est-ce que vous pouvez nous raconter, pour commencer, les circonstances de votre enlèvement ?J'ai d'abord été convoqué le 14 décembre 2023 à la direction de l'ANSE [Agence nationale de la Sécurité d'État, NDLR], où ils m'ont intimidé et demandé de surseoir à la conférence de presse. Puis à la veille du congrès [deux jours plus tard, le 16 décembre, NDLR], aux environs de minuit, je rentrais chez moi, et plusieurs véhicules, quatre, m'ont intercepté. L'un des véhicules m'a bloqué la route. Les hommes étaient nombreux, en civil. Il y en a un qui est venu vers moi, il m'a fait rentrer dans sa voiture, il a démarré, et il a demandé à celui qui était à côté de moi de me mettre la cagoule.Pendant ces trois mois de détention, quelles étaient vos conditions, votre rythme de vie ?Ils m'ont gardé dans une chambre annexe d'une maison. C'était une maison habitée, avec une famille. J'avais un matelas, deux couvertures. On était plusieurs parce qu'il y avait trois chambres annexes, et il y avait un autre [prisonnier, NDLR] dans une autre chambre, mais je ne l'ai jamais vu. J'étais très mal nourri. Je ne pouvais pas sortir de ma chambre. Je ne suis jamais sorti, à part les deux fois où ils ont voulu m'interroger. Le reste du temps, j'étais dans ma chambre, seul. Quand ils rentraient, je devais mettre une cagoule. Je ne voyais personne, je n'ai jamais vu une seule personne quand j'étais là-bas. J'étais seul, séquestré, isolé. Pendant trois mois, j'avais même le rêve de voir juste le soleil ou le ciel.D'autres prisonniers de la Sécurité d'État, une fois libérés, ont raconté à des proches ou à leurs avocats, avoir subi des tortures : coups, décharges électriques, simulations de noyade. Heureusement, cela n'a pas été votre cas ?Heureusement, moi, je n'ai pas été torturé, je n'ai pas été frappé. Seulement, j'étais affamé et isolé, séquestré loin de ma famille. C'était psychologique et cela me fatiguait parce que je ne voyais pas un être humain. J'avais juste envie de voir une personne, en face de moi.À lire aussiMali : après un an passé en détention, l'universitaire Étienne Fakaba Sissoko a été libéréComment se passaient les séances d'interrogatoires ?  Quand ils venaient pour m'amener dans le salon d'interrogatoire, ils étaient trois. Quand ils tapaient à la porte, je devais mettre la cagoule, donc je ne pouvais plus les voir. Ils m'ont sorti de ma cellule, ils m'ont emmené dans un petit salon où ils m'ont fait assoir sur une chaise. Ils sont sortis et ils m'ont laissé avec leur chef qui devait m'interroger.Et sur quoi est-ce que vous avez été interrogé ?Ils m'ont demandé pourquoi je voulais organiser ce congrès, pourquoi j'étais avec Hamadoun Kouffa…Le chef de la Katiba Macina du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim), lié à Al-Qaïda…Oui, exactement. Ils m'ont demandé pourquoi je le représentais à Bamako. J'ai été très surpris, j'ai demandé comment je pouvais être le représentant de Kouffa et être à Bamako, cela ne corrobore pas.Donc la Sécurité d'Etat vous accusait d'être un complice des groupes jihadistes ?Exactement, ils m'accusaient d'être leur complice, et en même temps d'être avec les puissances occidentales, telles que la France. Surtout, j'étais en contact avec Radio France Internationale (RFI).Donc vous avez aussi été interrogé sur vos liens avec des journalistes de RFI ?  Bien sûr, ils m'ont demandé si j'étais en contact avec David Baché, exactement. Heureusement, je n'étais pas en contact avec David Baché.Pas encore…Ils m'ont demandé pourquoi je dénonçais les exactions commises par Wagner. Moi, j'ai dit : « je suis Malien, contre l'impunité, c'est pourquoi j'ai dénoncé. »Et comment est-ce qu'il réagissait à vos réponses ?Quand je répondais, il reconnaissait que vraiment, j'avais raison ! Parce que quand il a voulu dire que j'étais avec des puissances comme la France, je lui ai fait savoir que quand il y a eu la bavure française à Bounti, je l'avais dénoncée.À lire aussiMali: trois ans après le massacre de Moura, pas de justice pour les victimesBounti, lorsqu'une frappe de la force française Barkhane s'est abattue sur un mariage de civils, en 2021.Oui, exactement. Donc quand je lui ai fait savoir cela, il a dit « oui, c'est vrai. » Je lui ai dit « alors, si j'étais avec la France, je pense que je n'aurais pas dénoncé cette frappe. » Il a reconnu cela aussi.On parle généralement des « geôles secrètes de la Sécurité d'État », puisque ces lieux de détention ne sont pas connus. Est-ce que vous, vous avez une idée de l'endroit où vous avez passé ces trois mois ?Oui. J'étais dans un domaine d'un haut gradé de l'armée malienne. Il revenait souvent le weekend. Il était là, il causait avec ses amis…Donc vous l'avez vu, entendu ?J'entendais. J'entendais des voix et je comprenais aussi.Hamadoun Dicko, au bout de trois mois, vous avez finalement été relâché par la Sécurité d'État. Pourquoi, comment ?J'ai décidé de ne plus manger. Parce que j'étais fatigué, je ne savais pas pourquoi j'étais là, je savais que je n'avais commis aucun crime. J'ai décidé de ne plus manger. Quand ils ont constaté cela, ils sont venus pour me dire : « Hamadoun, si tu ne manges pas, on va te présenter à un juge, tu seras à la Maison centrale d'arrêt de Bamako, là-bas ce n'est pas facile. » J'ai dit : « je préfère être là-bas parce qu'au moins, je vais prendre un avocat et mes parents sauront où je suis. » Donc, ils ont compris que cela ne m'empêcherait pas de continuer la grève de la faim. (…)Le 11, c'était le premier jour du Ramadan, ils ont toqué à la porte et m'ont demandé de prendre mes affaires. Mais je n'avais pas d'affaires, je n'avais que mon boubou ! Ils m'ont sorti, ils m'ont emmené jusqu'au quartier de Bougie Ba, à Bamako, et ils m'ont dit qu'ils allaient me libérer, mais avec des conditions. Les conditions, c'était de collaborer, de ne pas dénoncer, de travailler avec eux.Ils vous ont proposé de travailler pour la Sécurité d'État ?Je n'ai pas accepté, c'est pourquoi je suis là. J'ai décidé de partir [hors du Mali, NDLR] parce que je ne pouvais pas rester, ma vie était en danger.Aujourd'hui, pourquoi tenez-vous à témoigner de ce qui vous est arrivé ?Parce qu'on voit que les enlèvements continuent de plus belle. On ne doit pas enlever des gens en plein jour et les séquestrer ! Ce n'est pas normal, c'est inadmissible, on doit empêcher cela. Donc j'ai décidé de partir et de parler, on ne peut pas rester muet. Il faut que cela cesse, on ne peut pas continuer comme cela dans un pays de droits. S'ils te reprochent quelque chose, il y a la justice.Et vous, est-ce que vous avez porté plainte, devant la justice ?Je n'ai pas porté plainte parce qu'il n'y a pas de justice au Mali en ce moment. La Justice est dictée. Donc, je ne peux pas porter plainte au Mali, tout en sachant que cela ne réussira pas. Je vais attendre. Le moment venu, peut-être que je le ferai.Un dernier mot, peut-être, sur la situation actuelle au Mali ou dans l'Alliance des États du Sahel (AES), qui inclut aussi le Burkina et le Niger ?Malheureusement, aujourd'hui, dans les États du Sahel, nous constatons une épuration ethnique, si vous me permettez le mot. Certaines communautés sont ciblées. Quand tu es peul, surtout au Mali et au Burkina, on t'exécute du simple fait d'être de la communauté peule.Les régimes en place au Mali et au Burkina démentent…Mais nous le constatons quand même, les faits sont têtus ! Nous avons vu des VDP [Volontaires pour la défense de la partie, milices civiles locales supplétives de l'armée burkinabè, NDLR] et cette force armée et de sécurité burkinabè qui se filmaient et mettaient tout sur les réseaux sociaux. Ils disaient dans leur langue mooré que les peuls ne les dirigeraient jamais.C'est le mot « peul » qui sort dans leur bouche, cela veut dire que ce sont les peuls qui sont systématiquement ciblés. Les autorités sont responsables de ce qui se passe au Sahel. Les autorités démentent, mais montrent le contraire sur le terrain, malheureusement.  À lire aussiMali: l'association Tabital Pulaaku alerte sur les attaques contre des villages peuls près de Ségou

Raconte-moi une Opex
Patrick : “ Ce sacerdoce commencé à 18 ans, je le poursuis aujourd'hui à l'ONaCVG. ” #10

Raconte-moi une Opex

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 52:08


Dans ce nouvel épisode de "Raconte-moi une OPEX", Patrick, ancien militaire de l'armée de Terre et aujourd'hui directeur de l'ONaCVG en Haute-Savoie, revient sur son impressionnante carrière de 42 années entre armée active, réserve opérationnelle et vie civile engagée.De la guerre du Golfe à Sarajevo, en passant par le Mali ou le Kosovo, il partage des expériences marquantes, des moments de camaraderie, de tension, mais aussi de fierté. Il évoque l'importance du rôle de chef, le lien avec les familles, la réalité des retours de mission, et son passage naturel vers la réserve puis vers l'ONaCVG.Un témoignage fort, sincère, où l'engagement ne s'arrête jamais — simplement, il se transforme.À écouter pour comprendre ce que veut dire servir, toute une vie durant.Pour tout savoir rendez-vous directement sur le site de l'ONaCVGLa chaîne YouTube de l'OnacVGLa page FacebookHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les enjeux internationaux
Opération Barkhane : comment penser la stratégie militaire au Sahel ?

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 12:36


durée : 00:12:36 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - À l'occasion de la sortie de l'ouvrage qu'il a dirigé avec l'historien Olivier Wieviorka, Les Maîtres de la stratégie, de Sun Zi à Warden, nous plongeons au cœur de l'Opération Barkhane et des enjeux militaires et stratégiques français au Sahel. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Benoît Durieux Général de corps d'armée, directeur de l'Institut des Hautes Études de défense nationale et de l'enseignement militaire supérieur (IHEDN) et docteur en histoire

Invité Afrique
France-Afrique: «Les bases militaires sont l'incarnation du colonialisme, on est restés trop longtemps»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 7, 2025 9:27


« En Afrique, il faut que la France change d'attitude et de langage », affirme un rapport rédigé par trois sénateurs français, la socialiste Marie-Arlette Carlotti, le centriste François Bonneau et le LR Ronan Le Gleut. Dans ce document intitulé Voir l'Afrique dans tous ses États, les trois élus français passent au scanner les huit ans de politique africaine d'Emmanuel Macron. Ses réussites comme ses échecs. Ils font aussi 20 propositions pour l'avenir et invitent notamment le pouvoir français à faire preuve au Sahel de « patience stratégique ». La sénatrice de Marseille, Marie-Arlette Carlotti, répond à Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi dites-vous qu'Emmanuel Macron a eu de bonnes initiatives, mais a montré une certaine arrogance et a été dépassé par les événements ? Marie-Arlette Carlotti : Parce que c'est la vérité. Parce qu'il a compris que la distanciation entre l'Afrique et la France est devenue quelque chose de terriblement dramatique pour nous, pour la relation qu'on avait. Alors, il a voulu se ressaisir. Alors, il a décidé de faire un agenda transformationnel. Le mot est chic, mais derrière ça, il n'y a pas de véritable changement d'attitude. Des tentatives sur les œuvres d'art restituées, des tentatives de se rapprocher de la société civile. Mais tellement de maladresses, tellement de condescendance. Donc voilà, il s'est trompé. Et d'ailleurs, ce qu'on dit dans notre rapport, c'est que la parole de la France, elle ne doit pas être uniquement de la part de l'Élysée. Il n'y a que l'Élysée qui parle à l'Afrique et aux Africains. Il faut redorer le blason de notre diplomatie qui a su faire, qui était compétente, qui était bien diffusée dans l'ensemble des pays. Il faut redorer le blason du ministère des Affaires étrangères quand même. Et puis, il y a nous qui sommes des parlementaires et c'est toujours facile de se parler entre parlementaires. Voilà, donc il s'est trompé, il a vu qu'il s'était trompé, mais il n'arrive pas à sortir de ce post-néocolonialisme-là, il est toujours dedans, voilà ! Sur la fermeture récente des bases militaires françaises en Afrique, vous regrettez un manque d'anticipation de la France, alors que c'est elle-même qui avait amorcé le mouvement, pourquoi ? Parce qu'on sentait bien qu'il y avait un rejet. Regardez, dans tous les pays, l'ensemble de la société civile et d'ailleurs, les hommes qui se présentent aux élections disent tous qu'on refusera la base militaire parce qu'ils savent qu'il y a une aspiration. Les bases sont l'incarnation du colonialisme, les séquelles du colonialisme. On a été rejeté. C'est parti de Barkhane, on est resté trop longtemps sans savoir ce qui se passait derrière. À l'égard de l'Alliance des États du Sahel, vous dites que la France doit faire preuve de « patience stratégique face aux menées prédatrices de la Russie ». Mais pour l'instant, les ponts sont quasiment coupés avec le Mali, le Burkina et le Niger… Eh bien, la patience, c'est qu'aujourd'hui les pays d'Afrique, notamment au Sahel où on a eu des relations très étroites, ils n'ont plus envie de nous. Il y a un manque d'envie là, et ils sont allés chercher ailleurs, et notamment avec les Russes, et notamment pour se défendre eux-mêmes et défendre d'ailleurs les juntes qui ont pris le pouvoir la plupart du temps. Eh bien, le temps fera son affaire. C'est-à-dire qu'à force, ils auront peut-être compris la situation. Ils auront compris que ça leur coûte beaucoup plus cher. Ils auront compris qu'ils sortaient d'une dépendance pour se mettre dans une autre dépendance. Et du coup, voilà, soyons présents, soyons attentifs et soyons patients. Je ne voudrais pas que nos relations soient terminées avec le monde africain, l'Afrique en général et chacun des pays. Moi, je suis très attachée au Mali, au Niger. En fait, avec toute cette région. J'y suis allée souvent et je ne voudrais pas ça, et j'espère que voilà, chemin faisant, il y aura un regard en direction de la France, à condition que la France change d'attitude et de langage. Et vous écrivez que « la France doit continuer à jouer sa partition en changeant de méthode et en s'appuyant sur des atouts toujours présents ». Quels sont ces atouts ? Ah ben, les atouts toujours présents, c'est la francophonie. Ce sont les relations qu'on a avec les pays d'Afrique, avec la population, les échanges qu'on peut avoir. Et d'ailleurs, on met l'accent sur… En tout cas, moi, je mets particulièrement l'accent sur les visas. Parce que si on traite mal les pays d'Afrique, si on traite mal les gens qui viennent faire leurs études, qui viennent travailler dans nos pays, si on a des politiques d'immigration restrictives en les montrant du doigt, je ne vois pas pourquoi les relations s'arrangeraient. Donc voilà, on a des atouts, à condition qu'on les prenne en main. Vous dites que « l'image de la France s'est dégradée en Afrique parce que la France s'est éloignée des sociétés civiles et s'est principalement adressée à des élites qui sont aujourd'hui très minoritaires ou écartées du pouvoir ». Faut-il un autre narratif ? Et lequel ? La France, vous le savez, elle a toujours défendu les valeurs des droits de l'homme. C'est normal, hein ! C'est le pays des Lumières, et cetera, mais dans la réalité, c'est la realpolitik qui l'a complètement emporté. On dit qu'on est pour les droits humains et on s'affiche avec les dirigeants les plus autoritaires, les vieilles dynasties, et cetera, au nom de la stabilité de la sous-région. Donc, on a eu des accommodements et la société civile ne peut pas le comprendre. Donc, on doit continuer à exiger des valeurs et parler un peu plus correctement aux Africains. Ne pas leur donner des leçons, ne pas faire des boutades scandaleuses, comme l'a fait le président de la République en disant que tel chef d'État va arranger la climatisation. Ce sont des stupidités, voyez, mais qui pèsent lourd dans nos relations. La dénonciation au Niger, les yeux fermés au Tchad, vous dites que c'est une politique du double standard ? Bah oui, c'est le double standard, ça veut dire deux poids, deux mesures. On donne d'un côté une leçon, on condamne au Niger, on condamne au Mali et, d'un autre côté, on s'accommode avec le Tchad. Donc, je trouve que ça aussi, ça fait partie d'un double langage que la France ne doit plus avoir.  À lire aussi Propos polémiques d'E. Macron sur l'Afrique : « Un président vexé car il estime avoir fait le maximum »

Lignes de défense
Armée française, l'adieu au Tchad après des décennies de présence permanente

Lignes de défense

Play Episode Listen Later Feb 2, 2025 3:00


L'armée française a rétrocédé jeudi sa dernière base militaire à l'armée tchadienne. Le départ du camp Kossei de Ndjamena, vient boucler une présence militaire française historique au Tchad. Cent cinquante ans d'une présence militaire continue.1885, c'est « la course aux clochers » selon la formule de l'époque, rappelle l'historien Christian Bouquet, trois colonnes militaires françaises s'élancent alors à travers l'Afrique, « Une qui partait du sud, une qui partait de l'ouest et du Sénégal et l'autre qui partait du nord, c'est-à-dire d'Algérie. Et c'est celle qui venait d'Algérie qui a rejoint les autres, d'abord au niveau du Lac Tchad et ensuite au niveau de la bourgade qui allait devenir Ndjamena, après s'être appelée Fort-Lamy. C'est cette dernière colonne en fait, qui avait été impressionnée par les fameux guerriers du désert. Alors à partir de là, il y a eu une certaine admiration pour ces gens qui se battaient et qui n'avaient pas peur de mourir ». Le préfet-méhariste Jean ChapelleDes décennies durant, Lieutenants et capitaines français, véritable colonne vertébrale d'une administration coloniale, vont façonner l'immense territoire tchadien et l'indépendance, dit Christian Bouquet, n'y changera rien, « Après l'indépendance de 1960 et pendant trois ans, toute l'immense région nord du Tchad, c'est-à-dire le Borkou-Ennedi-Tibesti, avait comme préfet un colonel français, le colonel méhariste Jean Chapelle. Et puis ensuite, assez rapidement, à la fin des années 60, l'instabilité était grande et on a fait revenir cette fameuse mission de réorganisation administrative en 1969. C'est le général De Gaulle qui a accédé à la demande de Tombalbaye (François Tombalbaye, dit Ngarta Tombalbaye, 1er président de la République du Tchad) et on a renvoyé des administrateurs coloniaux, souvent dans leurs anciens postes, pour essayer de rétablir l'ordre ». Le Tchad va servir de creuset à l'armée françaiseOpération Bison, Tacaud puis Manta contre la Libye du Colonel Kadhafi. Les opérations extérieures au Tchad se multiplient dans les années 70. De 1984 à 2013 l'opération Épervier, la plus longue, fut décidée pour protéger les régimes d'Hissène Habré et d'Idriss Déby face aux groupes rebelles. Le Tchad au centre du grand jeu, même l'opération Barkhane au Sahel avait son État-Major à Ndjamena. Tous les officiers français y sont passés se souvient le Colonel des troupes de Marine Peer de Jong : « Le Tchad, c'est une partie de ma jeunesse ! Mais aussi la jeunesse de tous les officiers français. La professionnalisation de l'armée française vient en partie des combats de 1969 au Tchad, parce qu'on avait la Légion étrangère, mais il y avait des besoins, donc il a fallu professionnaliser une partie de l'armée française, dont le 3e régiment d'infanterie de Marine. Et donc cette construction autour de Tchad a fait qu'évidemment l'histoire de l'armée française s'est inscrite dans l'histoire du Tchad. Il y a un vrai attachement, et puis c'est un pays magnifique. En plus, le nord, le sud, vous faites 100 km, vous avez un paysage différent ! En termes géostratégiques, on voit bien que le Tchad est déterminant, qui est au Tchad, peut rayonner dans l'ensemble de l'Afrique. On voit bien l'utilité pour l'armée française d'être présent au Tchad ». Une relation étroite entre les deux arméesEntre le Tchad et l'armée française, c'est une histoire intime relève l'historien Christian Bouquet, « C'est quelque chose qui relève de l'émotion. Il y a tellement eu d'opérations et d'interventions militaires françaises sur ce territoire, qui en plus est un territoire géographiquement très attachant avec cette zone sahélienne et toute cette zone saharienne. Depuis que le commandant Lamy était mort sur les bords du fleuve Chari, il y a toute une mythologie qui fait que les militaires français ont un petit coup au cœur ».L'armée tchadienne est la plus efficace de la région assurent les officiers français, prêts à ouvrir un nouveau chapitre de la relation militaire franco-tchadienne, qui pour la première fois se fera sans présence permanente.À lire aussiAu Tchad, une cérémonie clôt la présence militaire française, la Turquie y installe ses drones

Invité Afrique
France-Tchad: «Ce n'est absolument pas la fin de la coopération avec le Tchad en matière militaire»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 31, 2025 10:07


C'est la fin d'une longue histoire. Après 65 ans de présence quasi continue, les militaires français quittent le Tchad vendredi 31 janvier. En ce jour historique, les Français sont-ils amers ? Christophe Lemoine est le porte-parole du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier, en s'exprimant tout d'abord sur l'escalade militaire dans l'est de la République démocratique du Congo. Cela au moment où son ministre, Jean-Noël Barrot, effectue une tournée dans la région. RFI : au Nord-Kivu et maintenant au Sud-Kivu, c'est l'escalade militaire. Comment peut-on y mettre fin ? Christophe Lemoine : Alors, c'est une situation effectivement qui est très inquiétante et une situation qui est extrêmement évolutive. Il y a eu des incursions des troupes du M23, soutenues par le Rwanda, qui ont pris la ville de Goma, qui se dirigent maintenant vers le sud de la région. C'est extrêmement inquiétant, surtout parce que, pour les populations civiles, c'est absolument dramatique. Il y a eu des morts, il y a des milliers de Congolais qui sont sur les routes et qui fuient les combats et c'est une situation qui doit cesser.Du point de vue de la France, le meilleur moyen de faire cesser cette situation, c'est de trouver une issue diplomatique et une issue par le dialogue entre le président [congolais Félix] Tshisekedi et le président [rwandais Paul] Kagame pour pouvoir mettre en place un plan de retrait total de ces troupes du M23 du territoire congolais.Est-ce que vous demandez aussi le retrait des troupes rwandaises ? Oui, oui, absolument. Il y a un principe qui est absolument essentiel en la matière, c'est le principe du respect de la souveraineté territoriale de la République démocratique du Congo. Le Kivu est un territoire congolais et, effectivement, les troupes étrangères doivent quitter la zone du Kivu.L'Allemagne vient de suspendre son aide au développement du Rwanda. Est-ce que la France envisage de réduire elle aussi son aide, voire de décider des sanctions contre le Rwanda ?Pour le moment, il n'y a pas de décision qui a été prise formellement, ni en termes d'aide publique au développement. S'agissant des sanctions, vous savez que ce sont des décisions qui se décident soit à l'ONU, soit au niveau de l'Union européenne. Donc, c'est une discussion que nous devons avoir à Bruxelles, avec nos partenaires européens, et aux Nations unies, avec l'ensemble des États qui sont représentés au Conseil de sécurité. L'objectif de la France est clair. Après, les moyens qui seront déployés pour permettre d'atteindre une solution diplomatique, c'est ouvert.En novembre dernier, l'Union européenne, avec un avis favorable de la France, a accordé une nouvelle enveloppe de 20 millions d'euros à l'armée rwandaise pour financer sa projection au Mozambique. Alors du coup, le Congo est en colère. Il ne comprend pas comment vous pouvez soutenir une armée qui viole ouvertement le droit international…Mais en l'espèce, spécifiquement sur le sujet que vous citez, c'est une aide qui a été apportée au Rwanda dans le cadre d'une opération de lutte contre le terrorisme au Mozambique. Donc, ça semble être totalement justifié.C'est aujourd'hui que les militaires français quittent le Tchad, après 65 ans de présence quasi continue dans ce pays. Est-ce qu'on peut parler d'un déclin de l'influence française en Afrique ? Alors, je ne poserai pas la chose comme cela. La fermeture de la base qui a lieu aujourd'hui au Tchad est le fruit d'un dialogue que nous avons eu avec les autorités tchadiennes. Donc il y a eu avec le Tchad une discussion, assez constructive d'ailleurs, dans le cadre effectivement d'un redimensionnement du dispositif français. La fermeture de la base en est donc en fait la conséquence assez logique.Maintenant, ce n'est absolument pas la fin de la coopération avec le Tchad en matière militaire, mais aussi, d'une manière plus générale, de la coopération bilatérale avec le Tchad, que ce soit l'aide publique au développement, que ce soit la coopération économique, que ce soit la coopération culturelle, les échanges d'étudiants.Enfin, tout cela n'est pas remis en cause, bien au contraire. Il s'agit simplement d'un redimensionnement de notre dispositif militaire. Donc la fermeture de la base qui a lieu aujourd'hui est l'aboutissement assez naturel de ce dialogue que nous avons eu avec les autorités tchadiennes.Il y a un mois, Le président français a regretté « l'ingratitude » de plusieurs pays africains où des militaires français sont intervenus et, pour certains, ont perdu la vie. « Ils ont oublié de nous dire merci », a regretté le président à propos de ces pays. « Ce sont des déclarations humiliantes et inacceptables », a répondu le ministre tchadien des Affaires étrangères. Qu'en pensez-vous ? Je pense que le président de la République faisait expressément référence aux opérations qui ont été déployées dans certains pays du Sahel à la demande de ces États.Vous pensez au Mali ?Alors, les opérations Barkhane et Serval, je pense notamment au Mali effectivement, où des opérations extérieures françaises ont été déployées, encore une fois à la demande de ces pays, c'était en 2013. Les troupes françaises ont été déployées. Elles ont permis de lutter assez efficacement contre le terrorisme. La France a perdu dans ces opérations 58 soldats français et je pense que c'est à cela que faisait référence le président de la République.Ce n'était pas une critique qui s'adressait aux Tchadiens qui, pour le coup, n'étaient pas concernés par ces opérations. Encore une fois, je pense qu'il faut être assez précis dans la situation et ne pas mélanger les choses. Les mots du président de la République concernaient expressément ces opérations Barkhane et Serval qui ont été déployées par la France. Encore une fois, à la demande des pays concernés.

Raconte-moi une Opex
Hugo : « Je voulais donner pour le bien commun et protéger mon pays».

Raconte-moi une Opex

Play Episode Listen Later Jan 28, 2025 24:13


Dans cet épisode de "Raconte-moi une OPEX", découvrez le témoignage d'Hugo, ancien militaire engagé dans les troupes aéroportées, interviewé par Antoine, jeune lycéen d'un lycée orléanais.Hugo revient sur son engagement motivé par les événements du Bataclan, ses opérations extérieures en Côte d'Ivoire, au Mali et au Liban, mais aussi de son engagement lors de la mission Sentinelle à Paris. Aujourd'hui il revient sur l'importance du devoir de mémoire à travers des raids mémoriels. Un dialogue intergénérationnel captivant qui mêle anecdotes personnelles, réflexion sur le métier de militaire et hommage aux combattants.

L’Heure du Monde
Comment la France s'est fait chasser du Sahel [Rediff]

L’Heure du Monde

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 15:26


L'armée française n'est décidément plus la bienvenue en Afrique. Le Tchad a annoncé le 28 novembre dernier mettre fin aux accords de sécurité et de défense qui liait le pays à la France. Au même moment le président sénégalais a demandé aux soldats français de quitter le Sénégal. L'histoire semble se répéter de pays en pays au Sahel. Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, une fois encore, l'armée française est chassée par des pays africains, dans la région du Sahel. Le sentiment de rejet à l'encontre de la présence militaire française grandit d'année en année, et ce mouvement montre bien l'échec de la politique africaine de la France.Peut-on parler d'un échec de la stratégie militaire et diplomatique de la France et de son opération militaire « Barkhane » ? Comment la France est-elle passée d'allié principal dans la lutte contre les djihadistes à persona non grata, contrainte de quitter le pays ?Dans cet épisode de « L'Heure du Monde », Morgane Le Cam, journaliste au Monde Afrique et spécialiste du Sahel, explique comment la France est devenue indésirable au Sahel.Un épisode de Garance Muñoz. Réalisation : Florentin Baume. Musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi.Episode initialement publié le 11 octobre 2023---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Invité de la Rédaction France Bleu Drôme Ardèche
Colonel Christophe Maurin, chef de corps du 1er régiment de Spahis de Valence

Invité de la Rédaction France Bleu Drôme Ardèche

Play Episode Listen Later Nov 29, 2024 4:27


durée : 00:04:27 - L'invité de la rédaction France Bleu Drôme Ardèche - Le 1er régiment de Spahis de Valence, en Drôme, tient sa cérémonie d'Uskub ce vendredi 29 novembre 2024. L'étendard du régiment est décoré de la croix de la valeur militaire pour son engagement dans l'opération Barkhane. Le Colonel Christophe Maurin est le chef de corps du régiment.

CONFLICTED
La Françafrique Pt.2: Enter the Russians

CONFLICTED

Play Episode Listen Later Nov 6, 2024 62:22


Conflicted is back, continuing our trip across La Françafrique this week, with a survey of the last 10 years in Francophone West Africa, and yes, you guessed it: it's insurgencies, jihadi movements and coups galore! Thomas and Aimen open up with a discussion of the anti-jihadist activities being carried out by the French in the Sahel since 2013, including the infamous operations Serval and Barkhane. But as jihadi movements grew, the French found themselves in hot water, which got even hotter as a new player entered the fray: the Russians, in the guise of the Wagner Group. We then discuss how the Wagner Group operates in the area, coming in after a coups across the region to cause France's influence to dwindle, and making instability become the plat du jour for many West African countries. Will the region ever get out of it? New Conflicted Season 5 episodes will be coming every two weeks, but if you want to have your Conflicted fix every single week, then you'll have to join our Conflicted Community. Subscribers will get bonus episodes every other week, and can also join our Conflicted Community chatroom, where you can interact with fellow dearest listeners, discuss episodes past and future, get exclusive messages from Thomas and Aimen, ask future Q&A questions and so much more. All the information you need to sign up to the Conflicted Community is on this link: https://conflicted.supportingcast.fm/  Find us on Twitter: https://twitter.com/MHconflicted And Facebook: https://www.facebook.com/MHconflicted Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Invité Afrique
Général Marc Conruyt: «Tous les témoignages que j'ai de nos partenaires soulignent la qualité de nos formations»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 7, 2024 6:23


L'armée de terre a lancé cette semaine son premier séminaire des écoles d'état-major francophones partenaires. Une première édition qui s'est déroulée à Saumur et qui a rassemblé des officiers du Gabon, du Bénin, de Côte d'Ivoire et du Sénégal notamment… L'objectif : renforcer les liens entre l'armée française et ses alliés africains. Le général de corps d'armée Marc Conruyt, directeur des Ressources humaines de l'armée de terre est le grand invité Afrique de RFI.  RFI : Pourquoi ce séminaire des écoles d'état-major ? Pourquoi ce besoin ?Marc Conruyt : Écoutez, ce séminaire s'inscrit dans un certain nombre d'objectifs qu'on a déterminé depuis maintenant presque 3 ans. Il y a 3 objectifs majeurs dans cette dynamique. Le premier, c'est de tout simplement d'augmenter le nombre de stagiaires que nous pouvons accueillir dans nos écoles. Le second, c'est d'être capable de consolider des partenariats entre les différentes écoles que nous avons, que ce soient des lycées militaires - vous avez eu l'exemple de ces 6 drapeaux de lycées militaires qui ont défilé lors du 14 juillet dernier, de Prytanées militaires africains défilant sur les Champs Elysées-, nos écoles de formation d'officiers, de sous-officiers et nos écoles de l'enseignement militaire supérieur, dont cette école d'Etat-major. Et le troisième point vise à augmenter le nombre d'officiers que nous envoyons en formation dans des écoles africaines, cette fois-ci, et parallèlement, l'objectif d'accueillir des instructeurs africains dans nos propres écoles.Avec un mouvement de de balancier et l'interopérabilité au cœur de ce séminaire. S'agit-il de s'assurer la possibilité d'insérer des soldats français au sein des forces partenaires ?Il s'agit de façon plus générale de continuer à créer les conditions pour que notre armée française soit capable d'opérer avec nos partenaires africains. Comme nous l'avons fait à Barkhane. À Barkhane, nous avons opéré avec un certain nombre de partenaires dans des opérations très dures d'ailleurs. L'objectif c'est bien d'être capable de continuer à être interopérable pour opérer ensemble dans de potentiels futures opérations, tant au niveau tactique qu'au niveau opératif et stratégique.On le voit bien, il y a quand même une volonté pour l'armée française de ne plus apparaître au premier plan en Afrique, sans toutefois se couper du terrain africainnt.Ca fait maintenant 3 ans que dans le cadre de cette densification du partenariat de formation, je suis responsable des écoles de l'armée de terre, donc, c'est vraiment dans ce cadre que je m'inscris. Je suis toujours, dans mes déplacements lorsqu'on va voir nos partenaires, extrêmement bien reçu et toutes les propositions font toujours l'objet de beaucoup d'attention et de réponse positive de leur part. À partir du moment où ces propositions combinent confiance, équilibre, respect, écoute, je dirais que ça marche. Il n'y a aucune raison que ça ne continue pas sur ce terrain.Justement, dans le domaine de la formation, la concurrence est forte. On le voit bien, la Russie, la Chine, la Turquie sont de sérieux compétiteurs. Alors comment être attractif ?Je pense qu'il y a quand même une grande différence entre offrir une offre de formation, venir avec une offre de formation partagée avec nos partenaires, et faire appel à des mercenaires. Ce n'est pas la même approche. Moi, tous les témoignages que j'ai de nos différents partenaires soulignent la qualité de la formation que nous sommes capables d'offrir. Qualité aussi d'une formation qui repose sur une langue commune, une culture commune, une histoire commune, des procédures communes - depuis longtemps, parce que tout ça n'est pas neuf. Nous bénéficions d'une profondeur historique dans le domaine de la formation avec nos partenaires africains.Néanmoins, que répondez-vous aux détracteurs qui disent que c'est une façon de garder une forme de contrôle sur les armées d'Afrique francophone ?Rien n'est imposé. Tout fait l'objet d'un dialogue sur un pied d'égalité. C'est la définition de besoin partagé qui est au cœur de la décision. Ça repose sur le dialogue. Et l'objectif c'est vraiment au-delà de l'aspect opérationnel qu'on a mentionné, c'est de créer des relations durables, fraternelles entre nos jeunesses pour que ces jeunes soient toujours capables de mieux se comprendre, de mieux se connaître. C'est vraiment ça l'objectif.Il ne s'agit pas d'avancer masqué, général ?Non, pas du tout. Vous savez, moi je suis responsable des écoles. Quand je vois la dynamique qui est en cours en ce moment dans nos écoles entre nos jeunes partenaires internationaux et nos jeunes officiers, de nos jeunes sous-officiers, c'est vraiment une grande satisfaction. À titre d'exemple, quand je vois qu'aujourd'hui nous avons un capitaine de Côte d'Ivoire qui est instructeur au sein de Saint Cyr, notre école phare des officiers et de toute la dynamique positive que cela a créé tant chez ce capitaine ivoirien et ensuite chez notre partenaire ivoirien que chez nos jeunes élèves officiers, je me dis qu'on est sur le bon chemin.À lire aussiFrance: l'armée de terre organise le premier stage d'état-major pour officiers français et africains

Revue de presse Afrique
À la Une: montée de tension entre le Niger et le Bénin

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 14, 2024 3:40


« Tension Bénin-Niger : ces imaginaires bases militaires françaises, titre Banouto. Paranoïa, désinformation, manipulation ou faux-fuyant ? La junte au pourvoir au Niger prétexte d'une fausse présence de bases militaires françaises pour maintenir fermées les frontières avec le Bénin », affirme le site en ligne.Au Burkina Faso, Wakatsera se fait l'écho de la réponse du porte-parole du gouvernement béninois au président de la transition nigérienne. Pour Wilfried Léandre Houngbédji : « Le général Tiani n'a qu'à envoyer tout ce qu'il a comme médias indépendants au Niger pour qu'on leur fasse visiter le Bénin, depuis Cotonou jusqu'à Malanville, en passant par tous les coins, les axes frontaliers et ils regarderont s'il y a une base. »L'accusation est grave, car comme le rappelle Banouto : « Certaines de ces supposées bases serviraient de terrain d'entrainement de terroristes qui iraient déstabiliser le Niger. » C'est tout du moins ce qu'affirme Niamey, qui conditionne la réouverture de sa frontière avec le Bénin à la fermeture de ces bases.« Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin pour la bonne et simple raison que nos anciens amis, que sont les Français, sont revenus sur le territoire béninois après leur départ du Niger »,dit encore Ali Mahamane Zeine.Et Banouto relaye les propos du Premier ministre nigérien qui cite « Tourou, Kandi, Porga, Parc W, Madecali » comme des localités abritant ce que le pure player qualifie d'imaginaires bases militaires françaises.Mais comme le rappelle le porte-parole du gouvernement béninois, cité par Wakatsera : « Une base militaire, ce n'est pas une aiguille dans une botte de foin quand même. Le Niger peut déployer les moyens satellitaires qu'il veut, avec ses alliés militaires du moment, pour venir voir si on a une base ici. »Confusion ?« Au vu des localités énumérées par son Premier ministre, la junte nigérienne fait peut-être une confusion avec les bases opérationnelles avancées (Boa) et les postes avancés fortifiés (Paf) dont se dote l'armée béninoise dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme », précise un observateur au site en ligne.Et des voix s'élèvent pour une sortie de crise, comme celle de l'ancien ministre des Affaires étrangères béninois dont l'Evènement Précis relaye la réaction. Pour lui, « le Niger doit coopérer avec son voisin car les autorités béninoises ont déjà montré leur volonté de mettre leur territoire au service du pétrole nigérien ». Nassirou Bako Arifari enfonce le clou : « Il n'y a pas de base militaire française au Bénin. Nous appelons le Niger à coopérer pour une sortie de crise. »Et ces accusations ne datent pas d'hier rappelle Banouto. « Les fake news liées à la présence de bases militaires françaises au Bénin n'est pas nouvelle. Apparue depuis que les troupes françaises de la force Barkhane sont devenues indésirables au Sahel, cette infox a pris tellement de l'ampleur qu'elle a été déjà démentie plusieurs fois par les autorités béninoises et même françaises », conclut le média béninois.Visite du président rwandais en Afrique de l'Ouest« Renforcement de la coopération sud-sud, Paul Kagame montre la voie à suivre », titre Le Pays. Le média burkinabè observe que « le président rwandais semble engagé dans une véritable offensive diplomatique en Afrique » que le média en ligne qualifie même « d'opération de charme. Au Sénégal, il est le tout premier président à avoir rendu visite au nouveau président élu, Bassirou Diomaye Faye. »Mais Le Paysnote aussi que « la tournée de l'homme mince de Kigali ne manque pas de susciter des interrogations. Que recherche Paul Kagame à travers ses sorties ? Qu'est-ce qui le fait courir tant ? On le sait, la crise dans l'Est de la République démocratique du Congo, dans laquelle il est accusé de soutenir les groupes rebelles qui sèment la terreur et la désolation chez son voisin, a contribué à isoler le président rwandais sur la scène internationale. Il est donc possible de penser que Kigali travaille à redorer son blason », conclut Le Pays.

Baltic Ways
The Baltic States Mark Two Decades of NATO Membership

Baltic Ways

Play Episode Listen Later May 7, 2024 34:06


This year, NATO marks its 75th anniversary, while the Baltic countries celebrate 20 years as members of the alliance. Dr. Lukas Milevski speaks about the history of that inclusion, and shares his thoughts about the future.Milevski is a tenured assistant professor at Leiden University, where he teaches strategic studies in the BA International Studies and MA International Relations programs. He has published widely on strategy, including two books with Oxford University Press: The Evolution of Modern Grand Strategic Thought (2016) and The West's East: Contemporary Baltic Defense in Strategic Perspective (2018).Baltic Ways is a podcast brought to you by the Association for the Advancement of Baltic Studies, produced in partnership with the Baltic Initiative at the Foreign Policy Research Institute. The views and opinions expressed in this podcast are those of the authors and do not necessarily reflect the official policy or position of AABS or FPRI.TranscriptIndra Ekmanis: Hello, and welcome to Baltic Ways, a podcast bringing you interviews and insights from the world of Baltic studies. I'm your host, Dr. Indra Ekmanis. And today we speak with Dr. Lucas Milevski, a tenured assistant professor at Leiden University, where he teaches strategic studies. This year marks 75 years of the North Atlantic Treaty Organization and 20 years of the Baltic states' inclusion in that alliance. Dr. Milevski gives us his insights into the history, and what may be next for the Baltic states as part of NATO. Stay tuned.IE: Thank you so much for joining us today on Baltic Ways. Perhaps we can start with you telling us a little bit about yourself, your background and how you came to be involved in this field of study.Lukas Milevski: I'm Lukas Milevski. I'm presently an assistant professor at Leiden University in the Netherlands. And for an American audience, it's worthwhile to mention that in the Netherlands, assistant professor is a tenured position. And I research and write about military strategy in general, theory, history, contemporary analysis, as well as contemporary military defense.I am a Latvian American dual citizen, so I've also maintained both a personal and a professional interest in Baltic defense. I published my first piece on that topic way back in 2010 when I was still a master's student. I published a book on the subject, The West's East: Contemporary Baltic Defense in Strategic Perspective, in 2018, and have continued writing on the topic regularly ever since for various venues, including FPRI's own Baltic Bulletin.IE: Well, thank you for sharing that background. We are here to talk a little bit about NATO today. NATO this year celebrates its 75th anniversary in April. In March, the Baltic states also celebrate 20 years of being in the alliance, having joined in 2004. As we commemorate these milestones, how would you describe the organization's evolution, its history with the Baltic states from your perspective?LM: So 75 years of history is quite a bit, especially for an international alliance. And I'm sure there will be plenty written on this history to mark the 75th anniversary. So what I'll do now is just sketch out certain inflection points in NATO's history and the degree to which the Baltic states featured in those points or experienced consequences as a result, whether positive or negative.So the first inflection point is obviously 75 years ago itself, when NATO was founded. In the words of Lord Ismay, who was its first Secretary General, NATO was founded to keep the Americans in, the Germans down, and the Russians out. We don't consider that second purpose relevant anymore, but the other two have remained wholly relevant.The Baltic states during this time were, of course, occupied by the Soviet Union, and simply formed part of the enemy for NATO. The next real inflection point was the end of the Cold War and the subsequent collapse of the Soviet Union, which allowed the Baltic states to spring out of national captivity, and begin plotting their own national courses again. Unsurprisingly, this pointed them toward NATO, which in any case, had lost its primary reason for existence and only awkwardly found itself seeking organizational purpose in intervening in the Western Balkans as Yugoslavia collapsed. During the 1990s, there was a Western defense professional debate about Baltic membership in NATO, which played out in various venues, including professional and academic journals.Notably, there were some quite prescient arguments that leaving them out of NATO would ultimately be destabilizing as they would present power vacuums, which would only invite invasion at some subsequent undetermined later date. You know, essentially exactly what happened to Ukraine.IE: Right.LM: The next key inflection point was the terror attack on, terror attacks on 9/11, which finally gave NATO a mission again, counterterrorism, and incidentally the only invocation of Article 5, NATO's mutual defense clause, in the history of the alliance, by the United States. In the early atmosphere of the war on terror, Russia was a quasi ally, and this atmosphere helped, perhaps enabled, the Baltic states to slip into NATO and the European Union simultaneously in spring 2004 — March for NATO, May for the EU.The relatively warm atmosphere between NATO and Russia, and NATO's counter terrorism and counter insurgency focus, somewhat precluded NATO membership from meaning terribly much for the Baltic States. There is no real contingency defense planning for national defense, for example. Because the only threat was Russia, and the West mostly did not see Russia as a possible threat, the Baltic states and maybe some other Eastern Flank countries excepted. The one exception to this relative negligence was the Baltic air policing mission, which began right from the Baltic accession to NATO and continues to the present day. It took until the next inflection point in 2008, Russia's invasion of Georgia, to shake NATO's complacency about Russia, albeit not by that much.IE: Yeah.LM: Baltic defense planning became permissible, but without a proper political decision, more sort of as an annex to defense planning for Polish defense. And then NATO and most of its constituent countries sank back into unwarranted complacency. The story somewhat repeated in 2014. Russia invaded another country, NATO responded, including this time by redefining Russia as a potential enemy and moving some tripwire forces into the Baltic states.IE: Can you say what that means? What a tripwire force is?LM: Idea of a tripwire force is simply to have forces from other member countries present in the region so that if Russia were to invade, they'd not just be shooting at local Baltic armed forces, but also those of ideally each of the other member states as well. And this would then immediately, in principle, involve those other states in Baltic defense.So NATO moves some tripwire forces into the Baltic states. This was probably mostly due to strenuous U.S. pressure on European member states, which seemed rather unwilling at the time. Nonetheless, this was done, and then afterward NATO slipped back into a certain degree of unwarranted complacency, again, particularly the European member states and the Western European member states.And finally, most recently, 2022 and the renewed Russian invasion of Ukraine. Baltic defense is again high on the agenda. NATO's four deployed forces, the tripwire forces, are to be expanded from battalion size to brigade size, basically from 1,000 men to about four to five thousand-ish. And the unwarranted complacency about Russia has yet to return.Hopefully it won't, but of course we don't know the future. As a result of this infection point as well, Finland and, finally, Sweden have also joined NATO, thereby turning the Baltic [Sea] into a NATO lake and increasing military and naval security in the region. But what we really see as a history is that NATO has only gradually, and mostly unwillingly, paid any attention, let alone serious attention, to Baltic defense.Fortunately, for most of that history, it turned out not to be a fatal mistake. And we can now hope, and perhaps work, to develop NATO defense planning and policies finally to ensure real Baltic defense. This is work not only by NATO or the larger states, but also, and of course crucially, by the Baltic states themselves, and we do see that this is happening.IE: Yeah. It strikes me that, you know, we have many headlines in U.S. outlets since 2022 and the Russian invasion — full scale invasion of Ukraine — featuring Baltic leaders. Just the other day I heard Kaja Kallas on, on NPR's “Morning Edition,” for example. And so this has become kind of a mainstay.I wonder if you can tell us — we talked about that now the Baltics are here in NATO for two decades — and over the last two decades, how has NATO's presence influenced regional security dynamics in the Baltic region? Maybe, the addition of Finland and Sweden and the creation of Lake NATO, if you will. But also how have the Baltic states themselves influenced NATO?LM: So NATO's presence in the Baltic Sea region, particularly with the accession of the Baltic states, resolved the one major geopolitical issue which I already mentioned, the notion of the power vacuum in between NATO and Russia, at least in this region, which could have — and knowing Russia — would have eventually invited trouble. And so in principle, this issue is no more. But in practice, as I was sort of saying, in terms of defense planning and everything, this remains a work in progress. So besides this key point, NATO's presence in the Baltic region over the last 20 years hasn't really affected security dynamics all that much, I think, for a number of reasons.First of all, besides the Baltic region's national forces — the local Latvian, Estonian, Lithuanian forces and so on — the NATO presence itself has been quite minimal for most of those two decades. The air policing mission since 2004, the tripwire forces from 2016 onward, but the additional NATO non-Baltic physical, material, military manpower capability to affect security dynamics meaningfully has not really been there.It's only now, you know, in the past few years that we've been seeing some actual substantial change. As I also already mentioned, for most of the past 20 years, NATO has not been focusing on territorial defense, but it's been looking halfway across the world, generating expeditionary capabilities to wage war in Afghanistan.So the alliance had little time, little capability, and little desire really to consider the Baltic seriously. Third, for the early years of the war on terror, Russia was, as I said, something of an ally. And moreover, it was also wrestling with its own internal security issues. Its war with Georgia in 2008 showed major problems in its armed forces, which it spent the next few years fixing, or at least thinking it was fixing them.And as a bit of an aside on this war: This, the Russian perspective, is very distinct. They feel like they almost lost the war because of how poorly their armed forces performed, hence the need to reform them. And then of course, after Georgia, it focused on supporting the Assad regime in Syria and then add into all this is its perpetual fixation with Ukraine in 2014, even prior to 2014. And of course, after 2014 as well. So there's a good recipe for Russia also perhaps not dedicating an enormous amount of attention to the Baltic states either, and I'm no fan of Russia, but I think it's notable nonetheless that at the worst of the 2008 financial crisis, and Latvia was hit harder than most, there was no special Russian attempt to exploit the crisis to topple the Latvian or any other Baltic government.You know, nothing beyond the usual corruption, money laundering, subversion, and general criminality. Why not is a different question, and one which we can't answer. You know, even if we had Putin here on a table, and we cracked his skull open with a hammer and chisel, presumably we would find that he had a brain, but that wouldn't tell us anything about his thoughts. So we don't know why they didn't do anything, but it is perhaps notable that they didn't really do anything — at least nothing special.Finally, if you look at the defense literature, once Western military analysts began paying attention to the problems of Baltic defense again after 2014, the recurring theme which you see is one of apprehension: That Russia has the advantage in the Baltic Sea region. Because with its missiles — anti-ship missiles, anti-air missiles — it could create a Baltic bubble, from which, it could deny access to NATO forces. So there's a distinct sense in which it's actually been Russia which maintains an advantage in the Baltic Sea region.And this is only beginning to change now as a result of the war and its consequences. Both in terms of Finnish and Swedish accession to NATO, as well as in terms of damage to Russia's own armed forces. And in terms of Baltic influence, I see relatively little. As mentioned, improvements of Baltic defense have generally followed Russian aggression, and usually have been as little as NATO believed it could get away with, especially the Western European countries. Is that changing now? We'll see.IE: Yeah, well, tell us tell us in a little bit about — I mean, I feel like there was a lot of conversation early on in after the renewed invasion about the Baltics kind of having this “we told you so mentality,” to their Western Western European partners and to their American partners too in some to some degree. And then, yes, we have seen kind of these incremental shifts in the way that NATO is taking their Eastern Flank a little bit more seriously. You mentioned the increase in their tripwire forces. But what about tangible sort of feeling on the ground? How do you assess NATO's ability to deter a potential threat and uphold security? What are some of those key challenges, or maybe opportunities, in the Baltics? You talked about the Russian advantage. And maybe aside from NATO, what are the steps that the Baltic states are taking on their own? We have a lot of talk about defense investments in the Baltic states themselves. So, I'd love to hear your thoughts.LM: Yes. Well, to start with deterrence, the problem with deterrence is that, sort of, to deter, the infinitive verb is grammatically correct, but strategically inaccurate. We cannot deter. The other side chooses to be deterred. We can provide the reasons for them to choose to be deterred, but beyond that, it's fundamentally out of our hands. And we have a hard time knowing what the other side is thinking. You know, again, think of poking around Putin's brain, it tells us nothing. Worse still, he has to believe that anything we try to do is to strengthen deterrence. You know, truly, if we're putting forces into the Baltic states, it's for the purposes of deterrence and not something else, invasion.IE: Right.LM: But what the Russians are doing is giving constant signals that they don't trust the NATO presence in the Baltic states. They feel like a country under siege and generally speaking, they're paranoid of surprise attacks. So in communicating this to us, are they telling the truth or are they just cynically trying to dissuade us? Or is a little of Column A, a little of Column B, depending on the person speaking at that moment? We don't know, but this complicates the picture.It does not, however, mean that we should appease them and not try to strengthen deterrence. We obviously should. That's part of NATO's core mission. So then, going to what NATO is trying to do or what it can try to do — NATO's fundamental posture to try to instill deterrence rests on Article 5, the Mutual Defense Clause, as well as extended nuclear deterrence. In abstract, the latter is always a hard sell, just like it was during the Cold War. The notion of extended nuclear deterrence is that, essentially, the United States would protect Europe with a nuclear umbrella. It's extending its hand, willing to take nuclear blows to protect its allies. But would the United States, or for that matter Britain or France, you know, really sacrifice Washington, D.C., London, or Paris for the sake of Tallinn, Riga, or Vilnius?That's impossible to know, but at the same time, it's not a possibility that the Russians can ignore. So, allies never find it particularly compelling, and this was true during the Cold War as well, but adversaries do still have to take it seriously. Article 5, meanwhile, depends on NATO's ability actually to sustain a major military operation in the Baltic states, something which it is still in the process of trying to develop. It might also rely on keeping substantial forces positioned in the Baltic states, something which it is also developing. I mentioned the forward deployed forces expanding from battalion to brigade size, which will help with that. Germany is planning on deploying an entire brigade into Lithuania. And so this will all help with that.Is this enough to present a sufficiently credible threat of successful defense that the Russians would think better of any hypothetical future invasion? We simply don't know. Prudence is pulling us in two ways. We don't want to leave the Baltics undefended because that might invite invasion. But at the same time, we don't want to put too much in because the Russians might take that really seriously the wrong way. We need to find somewhere a middle ground, notwithstanding all of NATO's and especially all, all other American commitments elsewhere in the world.So, it's a thorny problem.IE: Yeah.LM: As for the Baltic states themselves, they face a wide variety of challenges to improving their own defense. The most fundamental one is that the Russian threat can be quite multi-dimensional, and so the Baltic states need to have some sort of capability to answer, to some degree, each of those dimensions, even without NATO support, to buy time for NATO support to arrive.You know, we're talking from land invasion with heavy armor to airborne coup de main, such as what Russia tried to do in the very first days of their invasion, renewed invasion of Ukraine back in February 2022. Russian air and missile strikes against land, sea, and air targets, cyber attacks, and electronic warfare, and many other forms of attack.You know, Russia can make the life of a Baltic defense planner really difficult, just as it currently is for Ukrainian strategists. So the Baltic challenge is spreading their limited budgets around in ways which are, or at least appear to be, good enough. At least good enough to be able to blunt an initial attack and buy time.So for this reason, Latvia and Estonia jointly procured a German IRIS-T medium range air defense system, which has been doing excellent work in Ukraine to help contribute against the missile plane and the possibility of an airborne coup de main threat. If you have air defense, it's less likely that Russian helicopters will get through, that Russian missiles will get through, and so on. Baltic states are developing a Baltic defense line, and they are expanding their armed forces, including reintroducing conscription, in Latvia's case, to help defend against a major ground invasion. They are procuring coastal defense systems to deny Russia the ability to attack them by sea.And this is all very good. It's very important. It's demonstrating a clear will to defend to the rest of NATO that the Baltic states will defend themselves in the hypothetical event of invasion. And so it puts additional political and moral pressure on the rest of NATO also to step up more. But of course, the Baltic states, on their own will, will simply never be enough to defend successfully against a country with a military the size of Russia's.This is an unavoidable fact. And this is the final challenge for the Baltic States, that ultimately they cannot guarantee their own national security, their own national survival by themselves without NATO support if Russia were really to try to challenge it with a major invasion.IE: Yeah. You mentioned this kind of goodwill, or moral pressure that is also part of the Baltic states' defense plan in some ways. And I am thinking about that in their accession and the way that the Baltic states responded and showed up, for example, in 2001 after the 9/11 attacks. So, I wonder if you can tell us a little bit about how the Baltic states have contributed to NATO's missions and operations. Whether or not their participation has shaped any of the alliance's strategies or priorities.LM: So ever since they regained independence and developed their own armed forces, the Baltic states have tried to be good citizens of the liberal international order and have committed forces to international operations, including NATO, but also EU missions, UN missions, other allied missions — of course, within the scope of their own available resources.For most missions over the past 30 years, the Baltic commitment has been small, both comparatively and sort of absolutely. And of course, the degree of commitment for each mission in which the Baltic states individually or collectively have been involved has also varied over time.So just to sort of touch on a few examples, they sent soldiers to the various missions resulting from the violent collapse of Yugoslavia. Even today, Latvia and Lithuania are still contributing to KFOR in Kosovo. Lithuania has one soldier there, but with a Seimas mandate for up to five, while Latvia has committed 136 military personnel to that mission.Estonia, meanwhile, participated in the French Operation Barkhane in Mali, originally dedicating 50 troops and raising the number to 95 in 2019, until the end of the operation there in 2022. And Estonia's participation in Barkhane was appreciated in Paris and led to a considerable amount of French goodwill.So this indicates the importance of not just NATO missions, but looking beyond NATO missions, to other missions, because, yes, a lot of countries are part of NATO, they're also part of EU, membership overlaps, and even contributing to other states' national missions can have beneficial consequences within the NATO context.IE: Sure.LM: Most prominently, of course, the Baltic states had all contributed troops to the wars in Iraq as part of the Coalition of the Willing, as well as to the International Security Assistance Force, the NATO force in Afghanistan. So from the Baltic point of view of the past 20 years, which is totally understandable, the United States was always going to be the single most important guarantor of Baltic military and national security.The subsequent question — the degree to which Baltic involvement has led to influence — is much less clear. For one, you know, much of that would happen behind closed doors. But it is fair to say that there were some early attitudes toward the Baltic states, which were quite fundamentally not promising, notably from some Western European countries.The most infamous example is probably Jacques Chirac's outburst, as president of France in 2003 — and this was admittedly, you know, a year before Baltic accession to NATO and the EU — dismayed by the Vilnius letter, which a number of current Eastern Flank countries drafted in support of the U.S. invasion of Iraq, and publicly criticized those Eastern Flank countries, or now Eastern Flank countries, for failing to take the opportunity, and this is a quote, to 'shut up.' So there's always been this sort of sense that the older member states, particularly in Western Europe, simply know better than the newer Eastern Flank members, including, totally absurdly, about Russia.This has proved a rather difficult cultural bias for the Baltic states and other Eastern Flank countries to overcome. And one in which the star player in any Baltic success, as I've already said, really has been Russia for consistently defying European expectations and European excuses for Russian behavior.So from 2022 onward, the older Western European member states have finally, and I do think it's finally, begun learning a bit of humility, which opens up more space and willingness to listen to others. The U.S. pattern in all this has been notably different pretty consistently for most of the past 25 years. New administrations entered the White House seeking cooperation with Russia. Bush, after 9/11, when he looked into Putin's eyes and saw his soul, famously. Obama, when he sought to reset relations with Russia. Trump, with his near total subservience to Russia. Yet almost as consistently, the outgoing administration had become totally disillusioned about Russia as a result of outrageous Russian behavior. Bush after the invasion of Georgia, Obama after the invasion of Crimea and Donbass. Only Trump didn't experience that. And with the Biden administration, which came in in 2020, it at least entered office finally already wary of Russia. So the U.S. track record is actually quite different from the Western European track record. It's much more variable, much more uneven, but at key moments, it's been much more in favor of Russia, of Baltic defense, and of supporting the Baltic states.IE: Yeah. So NATO leaders are going to gather in D.C. in July, for the summit that marks the 75th anniversary of the alliance. But we're also coming up on the American elections in November. So I wonder how you see the US elections impacting NATO, especially as we are looking again at a rematch between Donald Trump and Joe Biden, and what you might see for the future of NATO in the coming years — particularly for the Baltics, but more generally too.LM: This is, of course, the big question, and the correct answer is, it's impossible to say. It'll be hard enough to imagine, even when we know who the next president will be, let alone now. But we can talk about what we know now, and try to think about the future.Because both Trump and Biden do have presidential track records now. And Trump's isn't as bad as everyone imagined beforehand, but that's largely because policy is slow to change. And throughout much of his administration, the Department of Defense was following plans already laid down and confirmed and set in motion by the previous Obama administration. Moreover, Trump actually had intelligent adults in the room with him for much of his administration, and the Senate in particular remained very pro-NATO. Both of which limited the negative consequences.In the unfortunate event of a Trump victory in November, the basic policy reality that change is hard to achieve will remain in force. But he is unlikely to have in the room nearly the same number or quality of intelligent adults as before. The Republican contingent in the Senate may also become less pro-NATO as well, with Mitch McConnell passing the torch — his pro-NATO attitudes being one of his very few virtues.On the other hand, you know, we can, and if you like, should, hope for a Biden victory. Then hopefully there won't be much change, at least for another four years. So just a continued trajectory for strengthening Baltic defense further. Or we might even plausibly expect, or hope for, at least, change for the better, as the Republican Party, which has been held hostage by Trump over the past half year or so in particular, will lose the need to try to deny Democrats political victories in the lead up to the national election, which is something they're doing now.But besides the variable of the U.S., there is still Europe, and it remains a variable as well. One increasingly highlighted as Trump has had contact with Orbán recently.IE: Viktor Orbán, the prime minister of Hungary.LM: Yes, who is also quite pro-Russian. But so in Europe too, a certain degree of pro-Russian feeling is spreading. Most recently With Robert Fico, a Slovakian populist, being elected prime minister in Slovakia. Moreover, many European countries still are not hitting the 2 percent of GDP mark agreed upon nearly a decade ago now, in September, 2014. And even if they were, the money spending practices of certain number of states is quite suspect. Now, regardless of the amount of money, the German defense budget is in an absolute state and one which more money on its own simply will not change at this moment. You need to change the processes, the bureaucracy, and the practices first before more money will make much of a difference. We have seen, however, a recent headline from Trump saying that if European NATO members were to pay more then, he'd be more amenable to staying in NATO.So he's shown some degree of flexibility, whether that's just for show or real is a different question. But nonetheless, Trump is trying to soften some bits of his sort of anti-NATO rhetoric. And even as the war continues in Ukraine and even assuming NATO countries individually and in cooperation are able to return to supporting Ukraine effectively, the next years will see NATO as an alliance, or its member states as individuals, addressing a wide variety of problems to both improve the quality and the quantity of the defense which can be provided — to the Baltic states, to Europe in general. Every Western military is probably feeling a certain sense of crisis in the face of what they see going on in Ukraine right now. And, going, sort of going back to the professional literature which I read on military strategy and all that, there have been some expressed doubts as to whether or not the U.S. could actually wage war. A major war going back to well before the Russian invasion in 2022 and what we see going on now and the difficulty of winning on the battlefield and so on and so forth. There's a lot of thinking going on, so a lot of this doesn't have much to do necessarily with political leadership, but it's just how militaries are trying to reimagine how they might want to, or perhaps might need to do things on and off the battlefield in order to continue being effective organizations for national defense. So the presidential race is a big story, but there's plenty of other stories, as well.IE: Yeah. So reminding us there's plenty going on beneath the surface beyond political leadership changes. Well, Dr. Milevski, I want to thank you so much for being with us on Baltic Ways, for giving us your insights as we are approaching these significant milestones, this significant year for NATO, for the Baltics in NATO. And we really appreciate your commentary.Thank you. Thank you so much.LM: Thank you for having me.IE: Thank you for tuning in to Baltic ways. A podcast from the Association for the Advancement of Baltic Studies produced in partnership with the Baltic Initiative at the Foreign Policy Research Institute. A note that the views and opinions expressed in this podcast are those of the authors and do not necessarily reflect the official policy or position of AABS or FPRI. I'm your host Indra Ekmanis. This is a public episode. If you would like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit fpribalticinitiative.substack.com

Affaires sensibles
La chute de l'opération Barkhane

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Apr 29, 2024 49:33


durée : 00:49:33 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires sensibles :la chute de l'opération Barkhane - réalisé par : Frédéric Milano

Le sept neuf
Dorothée Olliéric : "Personne n'est capable de citer le nom d'un soldat français mort au Mali"

Le sept neuf

Play Episode Listen Later Feb 1, 2024 15:40


durée : 00:15:40 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Le chasseur-alpin Maxime Blasco est mort le 24 septembre 2021 près de Gossi au Mali dans le cadre de l'Opération Barkhane... Léa Salamé reçoit Dorothée Olliéric, grand reporter à France Télévisions, auteure de "Vie et mort d'un soldat d'élite - Maxime Blasco" (Litos).

Les interviews d'Inter
Dorothée Olliéric : "Personne n'est capable de citer le nom d'un soldat français mort au Mali"

Les interviews d'Inter

Play Episode Listen Later Feb 1, 2024 15:40


durée : 00:15:40 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Le chasseur-alpin Maxime Blasco est mort le 24 septembre 2021 près de Gossi au Mali dans le cadre de l'Opération Barkhane... Léa Salamé reçoit Dorothée Olliéric, grand reporter à France Télévisions, auteure de "Vie et mort d'un soldat d'élite - Maxime Blasco" (Litos).

Invité Afrique
Patrick Forestier: «en politique internationale, il n'y a que le rapport de force qui compte»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 31, 2024 8:11


Vladimir Poutine, Emmanuel Macron et l'Afrique… C'est le thème du livre Poutine contre la France, que vient de publier Patrick Forestier, reporter de guerre, aux éditions du Cherche Midi. La Russie a-t-elle joué un rôle dans la rupture de dimanche dernier entre trois pays du Sahel et la Cédéao ? La Russie va-t-elle évincer les militaires français du Tchad ? Quelle est la responsabilité des hommes politiques français dans le fiasco de la France au Sahel ? Patrick Forestier répond aux questions de Christophe Boisbouvier.   RFI : En 2016, François Hollande et Jean-Yves Le Drian décident de retirer la force Sangaris de Centrafrique, est-ce que c'est la faute originelle ? Patrick Forestier : Oui, les Français étaient venus, avaient calmé les choses sans rien résoudre – c'est un pays qui est livré à lui-même –, mais après être partis, assez rapidement, on a laissé la place aux Russes. On a même favorisé, au Conseil de sécurité de l'ONU, l'arrivée des Russes. Et très vite, très rapidement, c'est Wagner et ses mercenaires qui sont arrivés, avec la désinformation, avec une campagne sans précédent qui a surpris les responsables français : les Français étaient vus d'un coup comme le diable, il n'y a pas d'autre mot.Pour justifier son retrait de Sangaris de Centrafrique, François Hollande dit aujourd'hui : « On n'avait pas les moyens d'être partout ».Alors il ne fallait pas y aller s'il n'y avait pas les moyens. Ça a été pire que tout d'y aller, de susciter des espoirs et de partir. Il est évident que, même lorsqu'il y est allé, lorsque la France a déployé des hommes là-bas, sur un bon constat – il y avait des massacres, il fallait quand même intervenir –, on est partis parce qu'on ne pouvait pas, là [François] Hollande a raison, rester davantage, parce que le front du Mali s'était dégradé énormément avec Barkhane et il y a eu les attentats en France, des interventions au Levant, donc on ne pouvait pas être partout. Le président Hollande a fait le diagnostic de sa propre initiative.Alors au Sahel, Patrick Forestier, vous décrivez le fiasco de la France. Dimanche dernier, le Mali, le Burkina et le Niger ont annoncé conjointement leur départ de la Cédéao, et derrière cette décision, certains y voient la main de la Russie. Qu'est-ce que vous en pensez ?Je pense que c'est vrai. Il y a un processus entre eux qui est réel, les trois nouveaux pouvoirs voulaient une union, c'est clair, mais au regard de leur nombre de voyages à Moscou, des émissaires russes qui viennent dans ces pays, et surtout au Burkina, qui est vraiment devenu le chouchou de [Vladimir] Poutine…Vous pensez peut-être au discours du capitaine [Ibrahim] Traoré à Saint-Pétersbourg en juillet dernier ? Oui, par exemple. On se souvient de ce discours à la Sankara qu'il a prononcé, à deux doigts d'insulter ses camarades présidents voisins. Et donc [Vladimir] Poutine l'a mis juste à côté de lui pour les photos, il a vu qu'avec ce jeune officier, on pouvait aller plus loin, c'est ce qu'il s'est passé. Depuis l'été dernier, les Russes défilent à Ouagadougou – des officiers, des gens de la coopération russe –, ils vont même peut-être construire une centrale atomique civile pour l'électricité, c'est un vaste programme.La visite la semaine dernière du président Mahamat Idriss Déby à Moscou, est-ce le signe que le Tchad pourrait à son tour expulser les militaires français pour accueillir des militaires russes à Ndjamena ?Expulser, c'est peut-être prématuré, mais en tout cas, c'est un signe clair que le Tchad se tourne à son tour vers Moscou, on voit qu'il y a un tournant. Alors comment ça va se finir ? Évidemment, c'est prématuré, mais comme au Mali, on voit mal comment des coopérants ou des mercenaires russes de la nouvelle société de mercenariat qui a remplacé Wagner, qui s'appelle Africa Corps, pourraient cohabiter avec le détachement français à Ndjamena. Donc on voit qu'on s'achemine vers de grandes difficultés au Tchad.EN 10 ans, vous écrivez que la France a perdu au Sahel ce qu'elle avait construit en 100 ans, est-ce irréversible ?Non, à l'heure d'aujourd'hui, non, mais ce ne sera jamais plus comme avant, c'est clair, plus avec ces méthodes. Ça sera peut-être plus à la méthode allemande, c'est-à-dire du business, des relations très courtoises et pas de politique.Est-ce que François Hollande et Emmanuel Macron ont mal joué et auraient pu faire autrement ?Pour François Hollande, il y a eu Serval, pas grand monde remet vraiment en cause Serval. C'est après, à l'époque, Monsieur Le Drian et son cabinet en particulier, qui ont vu grand. Peut-être fallait-il être plus modeste une fois l'opération terminée.Le succès militaire de Serval les a-t-il poussés à un excès de confiance ? Peut-être. Je ne suis pas à leur place pour répondre, mais on a vu quand même qu'avec 4 500 hommes, on ne pouvait pas contrôler un territoire aussi grand que l'Europe, une distance de Brest à Moscou.Et est-ce qu'en recevant Vladimir Poutine au fort de Brégançon en août 2019, Emmanuel Macron n'a pas fait preuve de naïveté ? J'espère que non. Ça, c'était avant le plus fort de l'offensive russe contre la France en Afrique. Mais c'est vrai qu'il a essayé quelque chose qui n'a pas marché, comme il a essayé d'empêcher que les Russes entrent dans une invasion en Ukraine. Alors ça part d'un bon sentiment, là aussi, mais en politique internationale, c'est le rapport de force qui compte, il n'y a que ça. Et là, je crois que Poutine n'est même pas cynique, il pèse les choses au trébuchet et il voit bien que la force de la parole ne suffit pas dans ce rapport de force qui s'appuie sur les armes.

Revue de presse Afrique
À la Une: la visite du général Tiani au Mali et au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 24, 2023 4:11


Le chef de la junte nigérienne est arrivé hier, jeudi après-midi, à Ouagadougou, en provenance de Bamako. « Une journée marathon », nous dit Mouryyaniger, qui précise : « Si le Général Abdourahmane Tiani qui a renversé le président Mohamed Bazoum a choisi Bamako pour sa première sortie, cela tient au fait que le Colonel Assimi Goita est le premier à réussir son aventure politique militaire au Sahel (...) C'est lui en personne qui est venu accueillir son frère aîné le Général Tiani au bas de la passerelle à sa descente d'avion à l'aéroport international Modibo Keita Senou de Bamako. Il a ensuite été reçu au palais de Koulouba pour une rencontre en tête-à-tête », souligne Mourryaniger, qui se montre plutôt optimiste pour la suite des évènements. « La mutualisation des expériences techniques et professionnelles des trois pays (Niger, Mali, Burkina) via l'alliance des États du Sahel, récemment scellée entre eux, pourrait bien insuffler une nouvelle dynamique de lutte anti-terroriste et de développement au Sahel ».De son côté, Sahel Tribune parle d'un « Tango diplomatique sous le ciel de Bamako ». Sous la photo du général Tiani et du colonel Assimi Goïta, le site d'information ne recule pas devant les envolées lyriques : « Ce ballet diplomatique sous le ciel de Bamako est bien plus qu'un simple spectacle de feux d'artifice politique. C'est une symphonie complexe, un pas de danse délicat entre nations déterminées à coopérer malgré les défis. Espérons que ce tango diplomatique marque le début d'une ère de coopération renforcée, où le Mali et le Niger, main dans la main, danseront vers un avenir de prospérité partagée et d'unité renouvelée. »La visite du général Tiani à Ouagadougou où il a rencontré le capitaine Ibrahim TraoréLe Faso.net voit là « une occasion pour les deux Chefs d'État d'échanger sur les problématiques communes aux deux pays, notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio-économiques ». On voit les deux hommes, tous deux en treillis, se saluer cordialement.  « Le général Tiani », poursuit le site burkinabé, « a été accueilli à l'aéroport international de Ouagadougou par le Président de la Transition, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim Traoré avec tous les honneurs dus à son rang ; exécution des hymnes nationaux, honneurs militaires. »Wakatsera, de son côté, ironise sur les « deux premiers sauts de puce du général Tiani » et parle-lui aussi d'un accueil en grande pompe, évoquant ses deux étapes à Bamako et à Ouagadougou  : « Que ce soit dans l'une ou l'autre des deux capitales, il a été rendu au général Tiani, un accueil des grands jours, avec les honneurs militaires, la traditionnelle eau de bienvenue dans une calebasse ou la gerbe de fleurs classique offerte par une jeune fille ».Pour le site burkinabé, nul doute que cette visite est justifiée par la lutte contre le terrorisme : il estime ainsi que « la zone dite des ' Trois frontières ' infestée par le groupe État islamique a, plus que jamais, besoin de cette coalition des armées malienne, nigérienne et burkinabè, pour se sortir d'affaire, avec le départ de la force française Barkhane dont les éléments ont mis hors d'état de nuire, bien des chefs terroristes et anéanti leurs bases ».Mais ce n'est pas tout... conclut Wakatsera : « comme pour rappeler au général Tiani que demain n'est pas la veille de la fin de ce calvaire », c'est alors que son avion volait entre deux frontières voisines du Niger que le Parlement européen, « a fermement condamné le coup d'État militaire qui a eu lieu le 26 juillet 2023 et exigé la libération immédiate et inconditionnelle du président Bazoum, de sa famille et de toutes les personnes détenues arbitrairement, ainsi que l'abandon de toutes les charges qui pèsent sur lui ». »Une condamnation dont se serait certainement bien passé l'homme fort du Niger. 

Revue de presse française
À la Une: l'horreur à Gaza, l'angoisse en Israël

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Nov 5, 2023 5:06


Paris Match fait le parallèle entre, d'une part, les images diffusées par l'armée israélienne - des photos satellites des cibles à Gaza, des colonnes de blindés qui s'enfoncent dans l'enclave – et, d'autre part, les clichés des journalistes palestiniens.Parmi eux, le photographe Motaz Azaiza devenu « l'oeil de Gaza pour plus de 11 millions de personnes ».Sur son compte Instagram, « son visage s'éteint peu à peu »,« photo après photo », « massacre après massacre ».Le 14 octobre dernier, le jeune homme publie « une vidéo terrible ». On y voit un bébé de moins de deux ans, visage ensanglanté, les yeux fermés, la bouche ouverte à l'avant d'une ambulance.La petite fille est morte dans les bras du photographe. Son commentaire : « J'aurais voulu être à ta place... »« Motaz Azaiza n'édulcore rien », raconte Paris Match, « il montre l'horreur de Gaza comme elle vient ».L'angoisse des familles des otages israéliensDans un reportage à Tel Aviv, l'Obs rencontre Hadas Kalderon, visage tordu par l'inquiétude. Cette mère de famille n'a rien pu faire quand les membres du Hamas ont enlevé « sa fille, son fils, son ex-mari » dans le raid du 7-octobre.L'Obs relaie donc la colère de cette rescapée contre Benyamin Netanyaou accusé « de ne rien faire pour sauver les otages ».Seul lueur d'espoir pour Hadas Kalderon, sa double-nationalité française. Pour cette femme, c'est son autre patrie qui libérera ses enfants, car, dit-elle, « la France sait négocier avec le Qatar »...« Le dilemme des Arabes israéliens »Le Point prend la mesure du fossé en train de se creuser entre Juifs et citoyens d'origine arabe, à Nazareth.Dans la plus grande ville arabe d'Israël, un imam prêche devant ses fidèles rassemblés dans sa mosquée :« Nous sommes partagés entre la rage de voir notre peuple mourir sous les bombes à Gaza et notre condamnation de l'attaque terroriste du Hamas qui a tué des innocents. »Autre témoignage amer : celui de cet informaticien renvoyé quelques jours après avoir « liké » un hommage aux victimes de Gaza sur le réseau social LinkedIn. Il assure avoir vu « le visage de ses collègues juifs changer subitement » en réaction.Enfin ce politologue arabe israélien redoute un repli accru de sa communauté sur elle-même, depuis l'attaque du 7-Octobre. « Notre capacité à vivre ensemble continue de s'éroder. »Au Sahel, « le risque d'une victoire des djihadistes est réel »Dans les colonnes du Journal du Dimanche, interview du général Frédéric Blachon. Ce dernier a été commandant de l'opération Barkhane pendant un an. Le militaire constate une « poussée spectaculaire des djihadistes » au Sahel, que le Mali, le Burkina Faso, le Niger ne peuvent qu'au plus « contenir ». Selon Frédéric Blachon, « les djihadistes n'ont aucun mal à se substituer aux Etats pour apporter un semblant de justice et un cadre d'organisation politique » vue comme un « moindre mal ». Selon lui, les gouvernements concernés « peuvent surtout essayer de passer un compromis [avec les djihadistes] », comme « un peu plus d'application de la loi islamique (…) en échange de leur maintien au pouvoir ». Le général à la retraite craint « un risque d'expansion », avec au Ghana et au Sénégal, des « cellules dormantes » qui « peuvent passer à l'action à tout moment ». Seule raison d'espérer selon Frédéric Blachon : « la division entre l'Etat Islamique au Grand Sahara et le Groupe de Soutien à l'Islam et aux musulmans qui se livrent une lutte sans merci ».En France, les travailleurs étrangers et sans-papiers à l'affiche avant l'examen du projet de loi ImmigrationLe Point  consacre un dossier à ces emplois occupés par des personnes venues d'ailleurs. Elles œuvrent dans la restauration, l'aide aux personnes dépendantes, le bâtiment, ou comme agents de sécurité, « des secteurs où les Français rechignent ».Selon l'hebdo, « le projet de loi dit immigration prévoit de faciliter la régularisation de certains étrangers dans les métiers dits en tension ». Une mesure rejetée par les partis les plus à droite, comme Les Républicains.Ce rejet suscite l'indignation chez certains : « sans immigré, comment on va faire ? », se demande un restaurateur, qui ajoute : « On va bientôt être un pays de centenaires, il faudra des gens pour s'occuper de nous. »Comme en écho, L'Obs consacre un portrait à Souleyman, sans-papier ivoirien.Il se débat depuis 5 ans pour être régularisé, mais son dossier a été refusé car son patron « a confondu les montants du smic brut et net ».Depuis son autorisation de séjour a expiré, et son employeur l'a licencié. Le jeune trentenaire originaire d'Abidjan se dit « à la merci de tous ». « De ses logeurs qui peuvent le mettre à la rue », « de ses employeurs qui ne veulent pas payer les heures sup ».Souleyman va de nouveau tenter sa chance mais il ne pourra obtenir de titre de séjour « qu'en 2025 au mieux », si son dossier est accepté.L'Abbé Pierre Superstar« L'abbé Pierre, une vie de combat » sort la semaine prochaine en France. Un film-prétexte qu'utilise Le Parisien Weekend  pour élever l'homme à la barbe blanche et à la pèlerine noire au rang des « superstars ».L'hebdo raconte ainsi comment le prêtre a déclenché « une déferlante de bonté » à travers son engagement contre le mal logement, notamment lors de son appel de l'hiver 1954.C'est ainsi au plaidoyer du fondateur d'Emmaüs que l'on doit la trêve hivernale, l'interdiction de l'expulsion des locataires pendant les mois les plus froids de l'année.« Plus de 4 millions de personnes sont aujourd'hui mal logées et fragilisées par la hausse des loyers [en France] (…) Le combat de l'Abbé Pierre y est toujours d'actualité ».Le fabuleux jackpot des tournées musicalesLes Echos Week-End se penchent sur le Final Lap Tour de 50 Cent. Le rappeur américain star du milieu des années 2000 a ainsi rassemblé 35 000 personnes il y a deux jours près de Paris, notamment grâce au tube In Da Club sorti il y a déjà 20 ans.50 Cent qui rentabilise la nostalgie des fans avec des billets vendus entre 70 et 140 euros.Et 50 Cent n'est pas le seul... car les concerts vont générer « près de 30 milliards de dollars de revenus » en 2023.Pour Les Echos Weekend, les principales sources de cette manne financière, ce sont deux divas, Beyonce et Taylor Swift. La tournée nord-américaine de cette dernière pourrait rapporter 2 milliards de dollars en 68 dates, un record absolu... Beyonce a quant à elle vendu des billets « à plus de 3000 euros » lors de son dernier concert au stade de France. Inflation justifiée par des tournées de plus en plus pharaoniques et donc coûteuses.Des spectacles souvent capturés dans des films ou autres produits dérivés là encore vendus aux fans-clients.Mais les perdants, comme le déplorent les Echos Weekend, « ce sont sans doute les petites salles et les artistes moins connus ».

L’Heure du Monde
Niger, Burkina Faso, Mali : comment la France s'est fait chasser du Sahel

L’Heure du Monde

Play Episode Listen Later Oct 11, 2023 23:31


L'histoire semble se répéter de pays en pays au Sahel : un coup d'Etat chasse le pouvoir en place et les nouveaux maîtres du pays demandent à la France de partir. Le Niger n'a pas fait exception, les putschistes ont pris le pouvoir le 26 juillet et réclamé le départ immédiat des 1 500 militaires français présents sur le territoire.Peut-on parler d'un échec de la stratégie militaire et diplomatique de la France et de son opération militaire « Barkhane » ? Comment la France est-elle passée d'allié principal dans la lutte contre les djihadistes à persona non grata, contrainte de quitter le pays ?Dans cet épisode de « L'Heure du Monde », Morgane Le Cam, journaliste au Monde Afrique et spécialiste du Sahel, explique comment la France est devenue indésirable au Sahel.Un épisode de Garance Muñoz. Réalisation : Florentin Baume. Musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi.---Aller plus loin avec notre analyse : Comment la France est devenue indésirable dans le SahelPour y avoir accès tout de suite, ainsi qu'à tous nos contenus, profitez de l'offre spéciale à destination des auditeurs de l'Heure du Monde : un mois d'abonnement, gratuit et sans engagement, sur abopodcast.lemonde.fr

Le Nouvel Esprit Public
L'agression contre le Haut-Karabakh / La France a-t-elle perdu pied en Afrique ?

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Sep 24, 2023 69:52


Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 22 septembre 2023. Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. L'AGRESSION CONTRE LE HAUT-KARABAKH L'Azerbaïdjan a lancé le 19 septembre une opération militaire qualifiée par elle « d'antiterroriste » dans le Haut-Karabakh, territoire à majorité arménienne où la souveraineté de l'Azerbaïdjan est aujourd'hui reconnue et où les quelques 120.000 Arméniens qui y vivent jouissent d'une forme d'autonomie. Depuis la dislocation de l'Union soviétique, fin 1991, le Haut-Karabakh est un point de tension quasi constant Deux guerres meurtrières y ont déjà eu lieu, la première en 1988-1994 et la seconde en 2020, à l'issue de laquelle la Russie a déployé des forces chargées de garantir la libre circulation dans le corridor de Latchine, seul axe routier reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie. Après une courte période d'accalmie, les tensions ont repris, Bakou menant une guerre d'usure à force de coupures de gaz, d'électricité, de tirs sur les paysans et de kidnappings. Fin 2022, les Azéris ont bloqué la circulation dans le corridor de Latchine. Ce blocus, renforcé en juillet, isole la population arménienne de l'enclave. Il a provoqué ces dernières semaines un début de famine. La Croix-Rouge n'est parvenue que le 18 septembre à faire passer une cargaison de vingt tonnes de farines et de produits médicaux. Les 2.000 soldats russes déployés dans l'enclave après le cessez-le-feu de 2020 et censés assurer la sécurité des Arméniens n'ont pas cherché à empêcher le blocus. Aucun pays ne reconnaît les autorités séparatistes arméniennes du Haut-Karabakh, pas même Erevan, qui les soutient. La première réaction publique du premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a été d'écarter fermement l'option d'une intervention militaire de la République d'Arménie. Il a réaffirmé l'absence de soldats de son pays dans le Haut-Karabakh. Ces déclarations ont provoqué la colère de milliers d'Arméniens, qui sont venus manifester mardi devant le siège du gouvernement, à Erevan, pour affirmer leur solidarité avec les Arméniens du Haut-Karabakh et réclamer la démission de M. Pachinian. Mercredi, après 24 heures sous les frappes, les autorités arméniennes du Haut-Karabakh ont annoncé leur intention de déposer les armes, selon les conditions imposées par l'Azerbaïdjan pour toute négociation de cessez-le-feu. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a confirmé le désarmement des forces du Karabakh ainsi que l'ouverture de négociations en Azerbaïdjan. Les discussions porteront sur la réintégration de la région à population arménienne à l'Azerbaïdjan. L'opération militaire azerbaïdjanaise a fait au moins 200 morts et 400 blessés, d'après le dernier bilan des séparatistes arméniens, alors que 7.000 habitants auraient été évacués. *** LA FRANCE A-T-ELLE PERDU PIED EN AFRIQUE ? Les présidents de l'ex-pré-carré français en Afrique sont renversés les uns après les autres : le malien Ibrahim Boubacar Keita en août 2020, le guinéen Alpha Condé en septembre 2021, le burkinabé Roch Kaboré en janvier 2022, le nigérien Mohamed Bazoum au mois de juillet et fin août, le gabonais Ali Bongo. Dans la foulée de ces coups d'état, la France a dû évacuer ses militaires du Mali (août 2022), puis de Centrafrique (décembre 2022), du Burkina Faso (février 2023) et peut-être bientôt du Niger où elle déploie encore 1.500 militaires. Au Niger, le président français a choisi la fermeté : refus de reconnaître les autorités putschistes, exigence d'un retour au pouvoir du président Bazoum et rejet des injonctions de la junte, qui exige le départ de l'ambassadeur à Niamey et réclame le retrait des militaires français. Un mois après le coup d'État au Niger, la position de la France reste assez isolée. Joe Biden, qui veut sauver sa base militaire au Niger, ne voit pas d'inconvénients à dialoguer avec la junte. Les Allemands se désolidarisent de la position française au Niger, de même que les Italiens en Libye, tandis que les Espagnols reconnaissent le Sahara occidental pour se rapprocher du Maroc. Les pays d'Afrique de l'Ouest renâclent à intervenir militairement. La France est devenue indésirable dans ce qu'elle considérait jadis comme son « pré carré », décriée comme prédatrice économique par toute une génération et comme porteuse de valeurs honnies par des groupes islamistes orthodoxes et radicaux. Marquée du sceau colonial, la France vit d'autant plus mal son éviction de la région, qu'elle a le sentiment de s'être acquittée, à la demande des autorités locales, d'une tâche que les armées africaines ne parvenaient pas à remplir seules : la lutte antiterroriste contre le djihad. Le lent déclin de la présence française sur le continent se constate aussi sur le plan économique. La France n'est plus le premier fournisseur ni le premier investisseur du continent. Si, en valeur, les exportations françaises vers l'Afrique ont fortement augmenté, leur poids relatif a été toutefois divisé par deux, passant de 12 % de part de marché à 5 % entre 2000 et 2021. Pour Antoine Glaser, journaliste spécialiste de l'Afrique, et auteur de l'ouvrage « Le piège africain de Macron » « la France n'a pas vu l'Afrique se mondialiser, ni su solder sa présence post-coloniale, terreau du sentiment anti-français. Depuis la fin de l'opération Barkhane, le leadership français en Afrique est terminé. » Cependant, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna souligne que l'Afrique n'est pas que le Sahel. Elle assure que nos relations se développent avec des États dans lesquels nous étions moins présents, comme le Kenya, l'Afrique du Sud ou l'Éthiopie.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Le Média
Françafrique : Macron recule au Niger, danger à l'horizon au Tchad

Le Média

Play Episode Listen Later Sep 7, 2023 12:45


De l'art de faire machine arrière tout en donnant l'impression d'être droit dans ses bottes, tout ça après avoir voulu jouer les gros bras à propos de la présence militaire et diplomatique française au Niger. Emmanuel Macron a en effet ouvert la voie à des négociations discrètes avec le pouvoir de transition à Niamey. Le retrait des troupes françaises est envisagé, ainsi qu'un redéploiement d'une partie des forces de l'opération Barkhane au Tchad voisin. Sauf que là aussi, les choses commencent à se gâter avec les populations locales, en particulier dans la ville de Faya Largeau. Et oui, on vous le dit que ça sent mauvais pour la Françafrique. Tel sera l'édito du flash info d'aujourd'hui. On parlera aussi de la pauvreté qui s'accentue encore ; de l'hôpital public qui se dégrade toujours ; et d'un lycée à Stains qui se révolte contre les facéties du gouvernement sur l'abaya et qui réclame en outre plus de moyens pour l'école publique, qui va bien mal, elle aussi. ▶ Jamais un média populaire et indépendant, qui n'est détenu ni par de riches oligarques ni par l'Etat, n'avait arraché le droit d'être diffusé à la TV ! Nous si ! Le 20 octobre, nous serons sur vos écrans ! Soutenez-nous, et faites partie de cette aventure historique !,  ▶ Soutenez Le Média :

C dans l'air
Afrique : la France doit-elle partir ? - 01/09/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Sep 1, 2023 57:48


C dans l'air du 1er septembre - Afrique : la France doit-elle partir ? LES EXPERTS : - NICOLAS NORMAND - Ancien ambassadeur de France au Mali, Congo et Sénégal - ANNA SYLVESTRE-TREINER - Rédactrice en chef du Monde Afrique - ANNE NIVAT - Grand reporter au magazine Le Point - WASSIM NASR - Journaliste spécialiste des mouvements djihadistes à France 24 C'est une multitude de putschs qui frappe actuellement la région du Sahel, en Afrique. Après Abourahame Tiani qui a éjecté du pouvoir le président nigérien Mohamed Bazoum il y a un mois, c'est au tour du général Oligui Nguema de renverser le président gabonais Ali Bongo, après 56 ans de règne. Si la France n'a pour l'instant pas cédé à la pression de Niamey et laissé son ambassadeur en poste dans la capitale nigérienne, c'est bien la présence militaire française au Sahel, qui est remise en cause depuis plusieurs semaines. Une idée qui ne manque pas d'agacer Emmanuel Macron. « On vit chez les fous », s'est emporté le président français lors de la conférence des ambassadeurs qui s'est tenue en début de semaine. « Si la France n'était pas intervenue, si Serval, puis Barkhane n'avaient pas été décidées, nous ne parlerions plus aujourd'hui, ni de Mali, ni de Burkina Faso, ni de Niger. Ces États n'existeraient plus aujourd'hui dans leurs limites territoriales. » Depuis plusieurs années, les groupes terroristes ont considérablement renforcé leur présence au Sahel, de l'Etat islamique à Boko Haram en passant par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. Autant de menaces directes pour la population, mais aussi pour la France qui dispose de nombreux intérêts économiques dans la région. Au Gabon, TotalEnergies exploite des gisements de pétrole tandis que la société Eramet extrait, transforme et exporte le manganèse. D'où le maintien sur place de 400 militaires français. Alors que le président de la transition, Oligui Nguema doit prêter serment ce lundi, va-t-il remettre en question les intérêts de la France au Gabon ? Une chose est sûre, ce nouveau coup d'État confirme l'instabilité politique de l'Afrique francophone, qui a connu 8 putschs ou tentatives de putschs en seulement 3 ans. Chez les voisins du Gabon, on observe avec attention la chute d'Ali Bongo. Élu sept fois, au pouvoir depuis 40 ans, le président camerounais Paul Biya pourrait-il subir le même sort ? C'est ce que craignent certains experts de l'Afrique subsaharienne. « Ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut », avait-il lancé en 2015 lors d'une visite de François Hollande. Là encore, la présence française est contestée, notamment par la Russie dont la société paramilitaire Wagner a renouvelé des accords de défense avec Yaoundé en avril 2022, et surtout par les djihadistes de Boko Haram qui restent très actifs dans le nord. La menace terroriste a d'ailleurs frappé une fois de plus ce 29 août, en Irak cette fois. Le sergent Nicolas Mazier, membre des forces spéciales, a été tué lors d'une attaque terroriste à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad. Quatre autres militaires français ont été blessés lors de cette embuscade qui a été conduite par le groupe État islamique. C'est la première mort en combat depuis janvier 2022 pour les forces tricolores. Près de 600 militaires français sont engagés dans la zone irako-syrienne, notamment depuis le lancement de l'opération « Chammal » en 2014. La France cherche à conserver sa coopération militaire avec Bagdad depuis plusieurs mois. Ce n'est pas un hasard si le nouveau ministre des Armées, Sébastien Lecornu a choisi, comme premier déplacement à l'étranger, de se rendre au Qatar et en Irak du 16 au 20 juillet dernier. Un déplacement ô combien stratégique alors que l'armée irakienne a entamé un processus de modernisation de son équipement militaire. La France compte bien en profiter. La France doit-elle s'inquiéter de cette série de putschs au Sahel ? La situation va-t-elle profiter aux groupes djihadistes ? Quels sont les intérêts économiques et stratégiques dans cette zone ? Et comment le gouvernement compte-il relancer son partenariat militaire avec l'Irak ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

SBS French - SBS en français
#115 - Niger : le risque de l'enlisement #EuropaVoice

SBS French - SBS en français

Play Episode Listen Later Aug 11, 2023 31:46


Le coup d'Etat au Niger s'inscrit dans un contexte de forte instabilité régionale, notamment depuis la fin de l'opération Barkhane au Mali. Dans cet épisode d'Europavoice nous ferons également le point sur la situation en Israël et les récentes déclarations du gouvernement australien sur le statut de Jérusalem.

Reportage Afrique
Influences russes en Afrique [2/5]: Centrafrique, un laboratoire pour les mercenaires russes

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jul 17, 2023 2:32


Nous sommes fin 2017. Profitant du départ des militaires français, la Russie prend pied en Centrafrique. Le groupe paramilitaire Wagner intervient pour protéger le régime fragilisé du président Faustin-Archange Touadéra et fait rapidement de ce pays sa chasse gardée, même si le récent coup de force d'Evgueni Prigojine contre Moscou pourrait rebattre les cartes. Retour sur cette implantation des Russes en Centrafrique. Dans son discours du 13 juillet 2016, devant les officiers français réunis à l'hôtel de Brienne à la veille de la Fête nationale, le président François Hollande annonce la fin de l'intervention militaire française en Centrafrique. « Nous avons pu conjurer le risque de désagrégation de ce pays. Ce succès nous conduit à passer le relais à la communauté internationale et aux autorités centrafricaines », annonce le chef de l'État, qui précise : « En octobre prochain, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, se rendra donc en Centrafrique pour prononcer officiellement la fin de l'opération Sangaris ».L'annonce du retrait militaire français est une opportunité pour Moscou qui veut accroître son influence en Afrique. Dès 2017, le Kremlin propose à Bangui une offre sécuritaire complète, rappelle Thierry Vircoulon, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri). « La question des livraisons d'armes a été la porte d'entrée pour Moscou, puisque la Centrafrique était sous un embargo de l'ONU ».« Une très mauvaise appréciation de la politique russe par Paris »Pour que les Forces armées centrafricaines (FACA) reçoivent des armes, il fallait en effet un accord du Conseil de sécurité. « C'est là que la Russie est intervenue et a obtenu, en tant que membre du Conseil de sécurité, une exemption pour cette livraison d'armes », explique le chercheur qui souligne qu'avec cette livraison d'armes, s'est logiquement posée la question de la formation. « Les instructeurs de Wagner sont alors arrivés. C'était un package : armes et formation ».L'arrivée des Russes en Centrafrique est d'autant plus simple qu'en 2018, Paris, dans le cadre de son architecture de sécurité, plaide pour tendre la main à Moscou. « Il y a eu une très mauvaise appréciation de la politique russe », explique Thierry Vircoulon pour qui « il est clair que la diplomatie française voulait maintenir un espace de dialogue avec le pouvoir russe, sans réaliser que le pouvoir russe, lui, n'était pas intéressé par le dialogue ». Le chercheur rappelle que Paris était aussi engagé à l'époque au Mali avec l'opération Barkhane, et ne voulait pas, par conséquent, avoir la charge de deux missions en même temps. Pour Thierry Vircoulon, la France « a en fait sacrifié, il faut le dire, la Centrafrique à l'opération au Mali ».À écouter aussiInfluences russes en Afrique [1/5]: l'héritage soviétiqueWagner n'a pas rempli son contrat de pacifier la CentrafriqueCinq ans après leur arrivée, les Russes ont transformé la Centrafrique en une chasse gardée économique, sans remplir complètement le contrat sécuritaire initialement proposé.« Ils ne l'ont rempli que partiellement », précise Thierry Vircoulon, « dans la mesure où, avec le déploiement par le groupe paramilitaire Wagner de 1 500 hommes, ils ne sont parvenus à sécuriser que la capitale Bangui et un certain nombre de chefs-lieux de province ». Le chercheur reconnaît que les mercenaires de Wagner sont également parvenus à former et équiper certains bataillons de l'armée centrafricaine. « Mais ils ne sont pas parvenus à pacifier la Centrafrique et à faire en sorte que les groupes armés qui sont dans la brousse soient complètement défaits et disparaissent », souligne-t-il. Depuis la fin 2021, les mercenaires de Wagner sont en effet harcelés par un certain nombre de ces groupes armés loin dans la brousse.Le groupe Wagner se maintiendra-t-il en Centrafrique ou le président Faustin-Archange Touadéra cherchera-t-il d'autres soutiens ? À quelques jours du 2e sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg, toutes les options sont sur la table.À lire aussiDe l'héritage soviétique aux réseaux sociaux, comment la Russie s'est implantée en AfriqueSur France 24Du KGB de Khrouchtchev à Poutine, les profondes racines de l'influence russe en Afrique

Livre international
«Septentrion», de François-Régis Dabas

Livre international

Play Episode Listen Later Jul 7, 2023 4:32


Immersion dans une unité de combat contre le terrorisme au Sahel. Avec Septentrion, un récit de guerre, le colonel François-Régis Dabas nous emmène dans l'Adrar des Ifoghas au Mali, où il a servi en 2016 dans le cadre de l'opération Barkhane.

Invité Afrique
Retrait de la Minusma: «Le Mali va se rapprocher de sa situation au début de la crise en 2012»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 6, 2023 6:43


Depuis le 30 juin dernier, la Minusma organise son retrait, qui devra être achevé d'ici la fin de l'année, soit dans six mois. Après dix ans au Mali, le départ de la mission onusienne, exigé par les autorités maliennes de transition, pose de nombreuses questions. Des enquêtes sur les violations des droits humains dans le pays pourront-elles toujours être menées ? Sur le plan sécuritaire, comment le Mali compensera-t-il le départ des Casques bleus, présents notamment dans le Nord ? Le départ de la Minusma pourrait-il être l'occasion de troubles, comme ce fut le cas lors du retrait de la force française Barkhane ? Niagalé Bagayoko, présidente du Réseau africain pour la sécurité, revient pour RFI sur la situation malienne. RFI : La Minusma va disparaître, et avec elle, les enquêtes de sa division droits de l'Homme. Est-ce que les Nations unies auront d'autres manières de surveiller les violences au Mali, celles des jihadistes et celles de l'armée malienne et de ses supplétifs russes ?Niagalé Bagayoko : Le départ de la Minusma va créer un vide en matière d'investigation des violations de droits de l'Homme et d'exactions contre les civils, mais la mission était déjà entravée de ce point de vue-là. Il reste encore aujourd'hui un expert indépendant des Nations unies en la personne d'Alioune Tine. La question qui se pose est : quel accès au terrain sera-t-il en mesure d'avoir ? Le Haut-commissariat aux droits de l'Homme aussi a une mission en la matière, mais il y a, il ne faut pas l'oublier, une procédure judiciaire lancée par les autorités maliennes contre certains des personnels onusiens qui ont contribué à la rédaction du rapport de Moura, donc il sera beaucoup plus difficile pour des acteurs internationaux, qu'ils relèvent des Nations unies ou d'organisations non-gouvernementales – comme Amnesty, comme Human Rights Watch –, d'avoir un accès au terrain.Les Casques bleus ne peuvent plus réagir en cas d'attaque contre les civils que pendant trois mois. Après le 30 septembre, ils n'y seront plus du tout autorisés. Est-ce inquiétant ?Malheureusement, la situation des civils est alarmante depuis un grand nombre d'années. La Minusma a réussi à sécuriser les civils dans certaines zones, et on constate d'ailleurs que c'est dans ces zones plutôt situées dans la partie septentrionale du pays qu'il y a eu un certain nombre de protestations pour déplorer la décision des autorités maliennes d'exiger son départ « sans délai ». Mais on voit ce qu'il se produit, notamment dans la région de Ménaka : avec l'État islamique, les Nations unies se sont révélées elles aussi, malheureusement comme la plupart des acteurs nationaux ou internationaux, très peu en mesure de protéger ces populations civiles. Malgré tout, certains estiment que le départ des Casques bleus constitue un effet d'aubaine pour les groupes jihadistes, qui pourraient augmenter leurs attaques. Selon vous, c'est exagéré ou c'est à craindre ?Bien sûr, c'est à craindre, c'est ce que l'on voit dans les zones où la mission n'était pas présente. Il est à craindre aussi des attaques contre les personnels de la Minusma. Il faut rappeler qu'il s'agit de la mission la plus meurtrière [de toutes les opérations de maintien de la paix de l'Onu – NDLR], donc d'ici le 31 décembre, il est à craindre une hausse des violences contre ces personnels-là, et à terme, contre des civils dans une situation qui va se rapprocher, malheureusement, de celle qu'on connaissait au début de la crise en 2012. Est-ce qu'on a déjà des éléments sur le plan des autorités maliennes pour la sécurisation du Nord, où se trouvent la majorité des bases militaires onusiennes ?Pour l'instant, les autorités maliennes font surtout état de la « montée en puissance » dont elles affirment pouvoir se prévaloir depuis l'année et demie écoulée qui, selon elles, a commencé dans le centre du Mali et qui a vocation à s'étendre sur l'ensemble du territoire. Des opérations qui se sont traduites par une certaine reconquête de certaines zones, mais si l'on prend par exemple le fameux village de Farabougou, qui avait beaucoup attiré l'attention, il semble avoir été totalement vidé [de sa population, qui a dû fuir – NDLR]. Mais, ce que l'on constate avant tout, c'est la hausse des tensions depuis le début de l'année entre les autorités et les groupes armés signataires de l'accord de paix, ce qui laisse penser que des hostilités pourraient reprendre dans un avenir relativement proche. Lorsque l'armée malienne a récupéré les sites laissés par la force française Barkhane, il y a un an, on a connu l'épisode de Gossi : le Mali avait accusé les soldats français d'avoir laissé derrière eux un charnier, la France avait dénoncé, images à l'appui, une manipulation orchestrée par Wagner. Est-ce que le retrait de la Minusma pourrait donner lieu à ce type de séquences ?Il ne me semble pas que les relations entre les autorités maliennes et la Minusma étaient aussi dégradées qu'elles ne l'étaient entre la France et ces mêmes autorités. Il y a d'ores et déjà, notamment dans la capitale Bamako, des mouvements très hostiles à la Minusma. À mon avis, il faut s'attendre à des manifestations célébrant le départ de la mission, mais je ne suis pas certaine que l'on atteigne le degré d'horreur de ce qu'il s'est produit à Gossi.

L’Heure du Monde
Derrière l'enlèvement d'Olivier Dubois, le « jeu trouble » de l'armée française

L’Heure du Monde

Play Episode Listen Later May 26, 2023 22:15


Dans quelles circonstances le journaliste français Olivier Dubois a-t-il été enlevé ? L'armée française aurait-elle pu empêcher son enlèvement ? Dans ce podcast, Morgane Le Cam, journaliste au « Monde », revient sur les manquements des militaires de l'opération « Barkhane » dans ce dossier.Un épisode de Cyrielle Bedu. Réalisation et musique du générique : Amandine Robillard. Présentation : Jean-Guillaume Santi. Rédaction en chef : Adèle Ponticelli. Dans cet épisode : extrait de France Inter, France 24 et TV5 Monde du 17 mai 2023 ; extrait de l'interview d'Olivier Dubois à Libération ; extrait de la video de captivité d'Olivier Dubois le 5 mai 2021. 

Maintenant, vous savez
Qui est Olivier Dubois, le dernier français à avoir été retenu en otage ?

Maintenant, vous savez

Play Episode Listen Later Mar 29, 2023 4:25


Voilà 711 jours, près de deux ans, qu'Olivier Dubois était retenu en otage au Sahel. Le jeudi 20 mars 2023, le correspondant pour Libération, le Point et Jeune Afrique a été libéré. Tout a commencé en 2021, il y a près de deux ans, lorsque le journaliste propose à Libération, d'interviewer un cadre djihadiste. Libération refuse l'interview que le média estime trop dangereuse, mais le journaliste avait quand même organisé cette rencontre pendant plusieurs mois avec cette source. Le 8 avril 2021, il embarque à destination de Gao au Mali, pour réaliser ladite interview. Mais quelques jours plus tard, il ne se présentera pas à l'aéroport pour son vol retour. Pourquoi était-il retenu en otage ? Que s'est-il passé ? Et comment a-t-il été libéré ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Johanna Cincinatis. À écouter aussi : Qu'est-ce que l'islamisme ? Qu'est-ce que le terrorisme d'extrême droite ? Qu'est-ce que l'opération Barkhane ? Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Le Collimateur
Dans le viseur #48 : Au Mali sans Barkhane

Le Collimateur

Play Episode Listen Later Feb 10, 2023 38:43


Dans cet épisode, le chef de bataillon Guillaume, de l'Ecole de guerre-Terre, raconte son mandat au sein de la MINUSMA et les difficultés à continuer à opérer face aux obstructions des autorités maliennes.

Le débat africain
Retrait de la force Sabre du Burkina Faso: quel impact?

Le débat africain

Play Episode Listen Later Feb 10, 2023 49:00


Un mois pour quitter le territoire après 14 ans de présence. Après la force Barkhane au Mali en 2022, c'est au tour des autorités burkinabè d'inviter la force française Sabre avec ses 400 militaires à partir de leur pays. Qu'est-ce qui explique cette décision ? Ce départ impactera-t-il la lutte contre le terrorisme dans le pays des hommes intègres qui traverse une sérieuse crise sécuritaire ? Avec la participation de :- Jean-Pierre Edon, ancien ambassadeur et ancien chef du protocole du président béninois Yayi Boni, spécialiste des questions internationales- Serge Oulon Attiana, journaliste au bimensuel L'Événement, auteur de « Comprendre les attaques armées au Burkina Faso. Profils et itinéraires de terroristes »- Dicko Ousmane Amirou, émir du Liptako au Burkina Faso. 

Géopolitique, le débat
La France évincée du Mali et du Burkina Faso: quelles leçons en tirer?

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later Feb 5, 2023 50:00


Le 15 août 2022, poussés dehors par la junte au pouvoir à Bamako, les derniers soldats de l'opération Barkhane quittaient le territoire malien. Un départ en catimini après 9 ans sur place à combattre les groupes armés jihadistes. Nouvel affront pour Paris : le 24 janvier 2023, la junte burkinabè demandait le retrait sous un mois des forces spéciales françaises de l'opération Sabre stationnées au Burkina Faso... Mali, Burkina : deux pays dont une large partie du territoire est désormais aux mains de la mouvance jihadiste, deux pays dirigés par des putschistes, deux pays déchirés par les conflits communautaires, deux pays où Moscou avance ses pions via les mercenaires de Wagner.  Quelles sont les leçons à tirer de cette guerre «anti-terroriste» menée par Barkhane au Sahel pendant 9 ans ? Pourquoi cette montée du sentiment anti-français dans la région ? Est-ce un épiphénomène ou le signe qu'une page se tourne, que l'Afrique veut désormais être maîtresse de son destin et de ses alliances, même si elles déplaisent aux Occidentaux. Dans ce contexte, quelle stratégie à présent pour la France au Sahel et y a-t-elle encore un rôle à jouer ?      Trois invités  - Rémi Carayol, journaliste indépendant, auteur de «Le mirage sahélien», aux éditions La Découverte    - Oswald Padonou, professeur à l'École Nationale Supérieure des Armées, au Bénin - Elie Tenenbaum, directeur du Centre des Études de sécurité de l'IFRI, l'Institut Français de Relations Internationales. Co-auteur avec Marc Hecker de «La guerre de vingt ans. Djihadisme et contre-terrorisme au XXIème siècle», paru chez Robert Laffont en 2021, sorti en poche en 2022 augmenté d'une préface actualisée.    

Le débat
Les temps forts de 2022 : guerre en Ukraine, révolte en Iran, réélection d'Emmanuel Macron...

Le débat

Play Episode Listen Later Jan 2, 2023 50:02


Chroniqueurs et journalistes de France 24 reviennent sur les événements les plus marquants de l'année 2022 : l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la révolte des Iraniennes et des Iraniens face à la répression du régime, la réélection du président Emmanuel Macron, la fin de l'opération Barkhane au Mali et la rivalité entre les États-Unis et la Chine.

Cultures monde
2022, année chaotique 4/5 : Sahel : la faillite sécuritaire

Cultures monde

Play Episode Listen Later Dec 22, 2022 58:26


durée : 00:58:26 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon - En février 2022, la France annonce la fin officielle de neuf ans de présence militaire au Sahel. Alors que l'année marque une nouvelle recrudescence des tensions dans la région - intensification des attaques jihadistes, coup d'Etat au Burkina - quelles conséquences du départ de Barkhane ? - invités : Rémi Carayol Journaliste indépendant (« Mediapart », « Afrique XXI », « Le monde diplomatique »); Alain Antil Directeur du centre Afrique subsaharienne à l'IFRI, enseignant à l'Institut d'Etudes Politiques de Lille et à Paris I Sorbonne; Charline Rangé Géographe et chercheuse associée au laboratoire PRODIG

Géopolitique, le débat
Sahel et Afrique de l'Ouest: à l'heure de l'émancipation?

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later Dec 18, 2022 50:00


Géopolitique enregistrée à Abou Dhabi où s'est achevée, le 11 décembre 2022, la 15ème édition de la World Policy Conference. L'occasion pour chercheurs, politiques, économistes, intellectuels d'échanger pendant trois jours sur la situation internationale et les grands enjeux géopolitiques.  Au Sahel et en Afrique de l'Ouest, l'année 2022 a été agitée, entre les coups d'État à répétition, le départ de la force Barkhane du Mali, la montée du sentiment anti-français, la poussée du terrorisme jihadiste vers les États du Golfe de Guinée comme le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire, sans oublier la controverse suscitée par le position de plusieurs pays africains par rapport à l'invasion russe de l'Ukraine... Comment lutter efficacement contre l'expansionnisme des groupes armés jihadistes ? Que traduit l'accaparement du pouvoir par les militaires au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Tchad ? Quels bénéfices et quels risques à faire alliance avec la Chine ou la Russie ? Peut-on parler de volonté d'émancipation par rapport à l'Occident et à la France, ancienne puissance coloniale ? Quel modèle de développement les Africains souhaitent-ils ?   Trois invités : - Cheikh Tidiane Gadio, président de l'Institut panafricain de Stratégie (Paix-Sécurité-Gouvernance) et ancien ministre des Affaires Étrangères du Sénégal - Alain Antil, directeur du Centre Afrique Subsaharienne de l'IFRI, l'Institut français de Relations Internationales. - Jean-Michel Sévérino, président d'Investisseurs et partenaires, directeur de recherche à la FERDI, Fondation pour les Études et la Recherche sur le Développement International, auteur de «Entreprenante Afrique» chez Odile Jacob.

Target USA Podcast by WTOP
Ep. 360 | France's Operation Barkhane Ends. Terrorism Concerns Begin -Again

Target USA Podcast by WTOP

Play Episode Listen Later Nov 24, 2022 16:56


France, after a decade, has ended its military counterterrorism operation in the Sahel. Hans-Jakob Schindler, Sr. Director at the Counter Extremism Project says it could lead to problems.

Aufhebunga Bunga
/303/ The Failure of the French Forever War ft. Yvan Guichaoua

Aufhebunga Bunga

Play Episode Listen Later Nov 22, 2022 45:50


On Mali and the Sahel.   French president Emmanuel Macron declared the end of Opération Barkhane on 9 November 2022, bringing to an end to nearly 10 years of French military intervention in Mali. But what is the legacy of the French Forever War in the Sahel, and what happens next?   Sahel expert Yvan Guichaou joins us to talk about French defeat in the war on terror, the continued French military presence in the region, the growing extent of jihadi power, as well as the crisis of the post-colonial state in Africa and the new geo-politics of Franco-Russian competition in the region. How do these various political forces intersect with the political economy of aid and smuggling networks?   [Part 2 is available to subscribers at patreon.com/bungacast]   Readings: Norms, non-combatants' agency and restraint in Jihadi violence in Northern Mali, Yvan Guichaoua and Ferdaous Bouhlel, International Interactions The bitter harvest of French interventionism in the Sahel, Yvan Guichaoua, International Affairs Music: Nous Non Plus / Bunga Bunga / courtesy of Sugaroo!

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: RDC et M23, Barkhane, RCA, Trump

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 14, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Sahel : officialisation de la fin de l'opération Barkhane. Par Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense à RFI. RCA : tensions avec Paris. Par Esdras Ndikumana, journaliste au service Afrique de RFI. RDC : que sait-on des bombardements menés par l'Armée de l'air congolaise dans l'est du pays ? Par Josaphat Musamba, chercheur sur les pratiques sécuritaires et les dynamiques des groupes armés en République démocratique du Congo. Élections aux États-Unis : un échec pour Donald Trump ? Par Jean-Eric Branaa, maître de conférences à l'Université Panthéon-Assas, auteur de Géopolitique des États-Unis paru en août 2022 aux éditions PUF.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Le grand journal du soir - Matthieu Belliard
Fin de l'opération Barkhane : est-ce une bonne chose pour la France ?

Le grand journal du soir - Matthieu Belliard

Play Episode Listen Later Nov 8, 2022 8:12


Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la fin de l'opération Barkhane. Une annonce que devrait faire, demain, le Président de la République.  

Storie di Geopolitica
L'Impero Francese in Africa Occidentale è al tramonto? Il caso di Burkina Faso e Mali

Storie di Geopolitica

Play Episode Listen Later Oct 17, 2022 13:28


Il mio NUOVO libro "La dura vita del dittatore": https://amzn.to/3BLc2FlEpisodio dedicato ai colpi di stato in Burkina Faso e Mali. Parleremo anche della rinuncia dell'operazione Barkhane e del ritiro francese dal Sahel. Un ringraziamento enorme al mio collaboratore Paolo Arigotti per la fase di fact checking e scriptaggio dell'episodio. Per informazioni su Paolo:Youtube https://bit.ly/3adusljFacebook.com/paoloarigottiInstagram paolo_arigotti_writerFonti di questo episodio:ilcaffegeopolitico.net/950584/burkina-faso-un-lungo-percorso-verso-la-riconciliazione-e-la-paceit.db-city.com/Paese--Indice-di-sviluppo-umanowww.indexmundi.com/g/r.aspx?v=67&l=itwww.indexmundi.com/g/r.aspx?t=0&v=30&l=italiceforchildren.it/2021/08/11/democrazia-in-africa/www.internazionale.it/notizie/christophe-chatelot/2022/06/16/africa-crisi-democrazia-alimentarewww.ispionline.it/it/pubblicazione/colpo-di-stato-mali-che-cosa-e-successo-27190www.ispionline.it/it/pubblicazione/crisi-e-proteste-mali-cresce-la-tensione-27181www.internazionale.it/opinione/pierre-haski/2022/10/04/burkina-faso-franciawww.limesonline.com/notizie-mondo-questa-settimana-guerra-ucraina-russia-usa-taiwan-cina-serbia-kosovo-francia-mali-elezioni-kenya/128941www.limesonline.com/francia-ritiro-truppe-sahel-barkhane/122144www.limesonline.com/notizie-mondo-oggi-3-ottobre-brasile-elezioni-lula-bolsonaro-golpe-burkina-faso-guerra-ucraina-dodik-bosnia-srpska/129432www.lindipendente.online/2022/01/26/cosa-sta-succedendo-in-burkina-faso/www.china-files.com/cina-e-russia-in-africa-partner-o-rivali/www.geopolitica.info/prospettive-mali-scomparsa-keita/ilcaffegeopolitico.net/949413/mali-linfluenza-russa-nel-confronto-strategico-in-africa-occidentalewww.ansa.it/sito/notizie/mondo/africa/2022/10/04/mali-incidente-aereo-nel-nord-muore-un-pilota-russo_0c62d55f-809c-4024-bf07-306c970cfa2e.htmlwww.ispionline.it/it/pubblicazione/sahel-imparare-dagli-errori-francesi-mali-34585ilcaffegeopolitico.net/943451/la-francia-si-ritira-dal-mali-ma-non-dal-sahelwww.ispionline.it/it/pubblicazione/dal-mali-33375www.ispionline.it/it/pubblicazione/dopo-il-nuovo-golpe-mali-bilico-30730www.ispionline.it/it/pubblicazione/laltro-contagio-il-burkina-faso-e-il-ritorno-dei-golpe-africa-33104www.geopolitica.info/colpodistato-burkina-faso-instabilita/www.adnkronos.com/burkina-faso-nuovo-colpo-di-stato-destituito-damiba_6s3oR8xD81ROUiwgVHYkRNwww.lindipendente.online/2022/10/01/in-burkina-faso-ce-stato-il-secondo-golpe-in-otto-mesi/#www.ispionline.it/it/pubblicazione/ispitel-golpe-burkina-faso-la-mano-di-mosca-36341www.notiziegeopolitiche.net/burkina-faso-il-l-tenente-colonnello-paul-henri-sandaogo-damiba-ha-accettato-di-dimettersi/www.africarivista.it/burkina-faso-e-russia-consolidano-rapporti-di-cooperazione/207277/africacenter.org/spotlight/mig2022-01-surge-militant-islamist-violence-sahel-dominates-africa-fight-extremists/www.ispionline.it/it/pubblicazione/mali-di-golpe-golpe-30582www.agi.it/estero/news/2022-09-04/africa-mali-in-balia-di-jihadisti-17942500/www.geopolitica.info/ritiro-occidentale-mali/www.agenzianova.com/news/mali-il-primo-ministro-maiga-allonu-il-ritiro-francese-e-stata-una-coltellata-alle-spalle/www.africarivista.it/il-mali-sempre-piu-solo-e-totalmente-in-balia-dei-jihadisti/206551/www.amnesty-lombardia.it/la-maledizione-delloro-in-sahel/www.missioniafricane.it/la-rabbia-del-vento-dalluranio-al-sahel/www.lefigaro.fr/flash-actu/mali-il-faut-des-maintenant-commencer-a-se-replier-estime-l-ex-ministre-herve-morin-20220203?_ga=2.189037419.1712787257.1664886904-359352072.1647260937it.insideover.com/difesa/come-il-mali-potrebbe-condizionare-la-sicurezza-europea.html

Le 13/14
"Vie et mort d'un soldat d'élite : Maxime Blasco" par Dorothée Olliéric

Le 13/14

Play Episode Listen Later Oct 6, 2022 58:53


durée : 00:58:53 - Le 13/14 - par : Bruno DUVIC - Maxime Blasco est le 52ème soldat mort en opération dans le cadre de l'opération Barkhane au Sahel. A travers son portrait, la journaliste Dorothée Olieric raconte cette guerre au Mali et rend hommage à ces soldats d'élite.

Grand reportage
Gao: dernier convoi pour Niamey

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 7, 2022 19:30


Le 15 août 2022 à 00h01, le dernier soldat français de la force Barkhane au Mali refermait le portail de la plateforme opérationnelle désert de Gao. Onze heures plus tard, le dernier détachement militaire franchissait la frontière avec le Niger, mettant un terme à près de dix années de présence de l'armée française dans ce pays. Quelques jours auparavant, le dernier convoi logistique quittait ce qui fut la plus grande base Opex depuis l'Afghanistan. Installée sur quelque 200 hectares, elle a accueilli jusqu'à 3 000 hommes. Notre envoyée spéciale a exceptionnellement pu se rendre sur place pour assister à ce départ.  ► Reportage photos Mounia Daoudi

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Barkhane au Niger, Tchad, présidentielle au Sénégal, Donald Trump

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 22, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin:  Sénégal : Sonko candidat à l'élection présidentielle de 2024. Par Théa Ollivier, correspondante de RFI au Sénégal. États-Unis : malgré les scandales, Trump toujours populaire chez les républicains. Par Lauric Henneton, maître de conférences à l'université Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines, auteur de Atlas Historique des États-Unis, Éditions Autrement, 2021. Niger : déploiement des forces de sécurité pour empêcher une manifestation du M62. Par Moussa Kaka, correspondant de RFI au Niger. Tchad : coup d'envoi du dialogue national inclusif. Par Kelma Manatouma, chercheur en science politique à l'université des Antilles.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Mali : clap de fin pour l'opération Barkhane

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 17, 2022 20:00


La force Barkhane au Mali, c'est fini. Les derniers soldats français ont quitté le pays lundi après neuf ans et demi de guerre contre les groupes djihadistes. Destination : le Niger, où ils devraient se redéployer pour continuer la lutte anti-terroriste. Que pensez-vous de ce départ ? Que va-t-il se passer au Mali ? Quel rôle militaire pour la France désormais au Sahel ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Ukraine Daily Brief
August 16, 2022: Fire and Explosions in Crimea, the winner of Kenya's Presidential Election, and military exercises in the Pacific

Ukraine Daily Brief

Play Episode Listen Later Aug 16, 2022 11:40


The one hundred and twentieth episode of the DSR Daily Brief.   Stories Cited in the Episode Fire, explosions reported at an ammunition depot in occupied Crimea Kenya election result: William Ruto wins presidential poll U.S., South Korea, Japan hold missile defense exercise with eye on North Korea, China Russia mulls aircraft-cannibalization scheme as sanctions bite France says Barkhane mission troops fully withdraw from Mali Chinese survey ship docks in Sri Lanka after diplomatic standoff Nicaragua´s Catholic Church says priest detained as crackdown intensifies Red panda found in fig tree after escaping Australian zoo Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

C dans l'air
L'EMPRISE DES TALIBANS, LA DÉTRESSE DES AFGHANES – 16/08/22

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 16, 2022 66:22


L'EMPRISE DES TALIBANS, LA DÉTRESSE DES AFGHANES – 16/08/22 Invités AGNÈS LEVALLOIS Maître de recherche à la Fondation pour la Recherche Stratégique MARGAUX BENN Grand reporter Co-auteure du documentaire « Afghanistan : vivre en pays taliban » CÉLINE BARDET Juriste internationale YVES THRÉARD Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction – « Le Figaro » Il y a tout juste un an, le 15 août 2021, les talibans reprenaient le contrôle de Kaboul et rétablissaient l'émirat islamique d'Afghanistan, vingt ans après l'intervention militaire des Etats-Unis qui les avait écartés du pouvoir. Après le départ précipité des troupes américaines, ils prenaient possession du palais présidentiel et redevenaient maîtres du pays. Douze mois plus tard, il est au bord du gouffre, confronté notamment à une grave crise humanitaire. Selon l'Organisation des Nations Unies, près d'un Afghan sur deux, soit près de 20 millions de personnes, vit en situation d'insécurité alimentaire. Plus de la moitié des enfants de moins de 5 ans souffre même de malnutrition aigüe. Face à cette situation catastrophique, les Nations unies ont appelé à lever plus de 8 milliards de dollars de fonds, un montant inégalé dans l'histoire de l'organisation. C'est que le pays est économiquement totalement asphyxié. Avant le retour des talibans au pouvoir, le budget de l'Afghanistan dépendait déjà à plus de 75 % de l'aide internationale. Depuis, cette dernière a grandement diminué. De plus, afin d'accentuer la pression sur le régime, de nombreuses sanctions ont été décidées. Le pays est donc en proie à de considérables difficultés économiques et sociales, contrairement aux annonces de jours meilleurs que faisait le régime l'an passé. Les promesses d'un régime moins strict et plus tolérant ont également fait long feu. Les libertés et droits des femmes sont réduits à portion congrue. Sur le plan international, depuis le retour au pouvoir des talibans, les relations diplomatiques ont été coupées avec le reste du monde. Aucun pays n'a encore officiellement reconnu le régime de l'émirat islamique. Le pays n'est toutefois pas totalement isolé. Si les Occidentaux ont tous quitté les lieux, Moscou a été l'une des rares capitales, avec Pékin, à maintenir son ambassade ouverte à Kaboul après l'arrivée au pouvoir du mouvement fondamentaliste. La Russie et la Chine demeurent en effet deux des rares pays à vouloir, coûte que coûte, maintenir le dialogue avec le nouveau gouvernement. Une délégation talibane du ministère de l'Industrie et du commerce est d'ailleurs arrivée hier à Moscou. La Chine lorgne, elle, les ressources minières du pays, notamment les terres rares et le cuivre. Si le pays maintient des contacts avec l'extérieur, il le doit aussi à ses liens étroits avec le Qatar, intermédiaire incontournable y compris auprès des Occidentaux. Si un dialogue est bel et bien au point mort, c'est celui entre Paris et Bamako. Après neuf ans de présence militaire, la France a été poussée vers la sortie par la junte au pouvoir au Mali. Les derniers soldats français de l'opération « Barkhane » ont quitté le pays, a fait savoir hier l'état-major français. En neuf ans de présence au Sahel, l'armée française a perdu 59 militaires. En dehors du Mali, la présence militaire au Sahel sera divisée par deux d'ici à la fin de l'année, passant à 2 500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d'une base aérienne à Niamey et l'appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne. Le Tchad continuera également à héberger une emprise française à N'Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabée. L'objectif étant de limiter la déstabilisation de la région par les groupes terroristes islamistes. Au Mali, le gouvernement militaire ne contrôle plus grand chose. Le pays connaît une flambée de violences, que le groupe paramilitaire russe Wagner, nouvel allié de Bamako, peine à endiguer. Un groupe djihadiste affirme même avoir tué quatre de ces miliciens. Quel est le bilan pour la population afghane d'un an de gouvernement taliban ? Le régime de Kaboul peut-il parvenir à sortir de l'isolement ? Le Mali risque-t-il comme l'Afghanistan de tomber aux mains de groupes islamistes ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Concordance des temps
Sahel et Sahara, une emprise française

Concordance des temps

Play Episode Listen Later Aug 13, 2022 58:49


durée : 00:58:49 - Concordance des temps - par : Jean-Noël Jeanneney - Alors que l'opération Barkhane menée par la France au Sahel et au Sahara touche à sa fin, l'historienne Camille Lefebvre revient sur l'histoire de la colonisation de ces régions par les forces militaires françaises au début du XXe siècle. - invités : Camille Lefebvre Directrice de recherche au CNRS à l'Institut des mondes africains.

Affaires sensibles
Les opérations françaises au Mali : de Serval à Barkhane

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Mar 25, 2022 53:51


durée : 00:53:51 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Aujourd'hui, dans Affaires sensibles, l'intervention française au Mali. - réalisé par : Stéphane COSME, Flora BERNARD, Marion Le Lay