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Quel est le vrai bilan de la bataille de Goma, en janvier dernier, dans l'est de la RDC ? Trois mois après la prise de cette ville par les rebelles du M23, où en est la situation humanitaire ? Patrick Youssef est le directeur régional pour l'Afrique du Comité International de la Croix Rouge (CICR). De retour d'une mission en RDC, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Quelque 100 jours après la prise de Goma par le M23, est-ce que la situation humanitaire est toujours aussi grave ou est-ce que les choses s'améliorent ? Patrick Youssef : la situation se stabilise de plus en plus. Évidemment, les bombardements et la conduite des hostilités ne sont plus à la même cadence à Goma et ailleurs. Mais la crainte, effectivement, que ça se dégrade encore est bien sûr sur la table.À la fin du mois de janvier, la ville de Goma est tombée après plusieurs jours de combats qui ont fait 3000 morts selon l'ONU et 600 morts selon les rebelles du M23. Quel est le vrai bilan d'après vous ? Ce que nous pouvons dire, c'est que nos équipes sur le terrain ont été témoin des conséquences humanitaires de ce conflit, que ce soient les morts, les blessés. Je pense que je n'ai jamais entendu un constat aussi dur de la part de nos collègues, ainsi que des volontaires de la Croix-Rouge de la RDC, qui nous ont raconté l'exploit et la difficulté de récolter les dépouilles mortelles et d'enterrer plus que 1000 corps. Donc, je ne connais pas les chiffres, mais les hôpitaux étaient déjà bien saturés et certainement les morgues ont suivi. Donc, je confirme que les chiffres sont très très difficiles à avoir à ce stade.Mais en tout cas, au moins 1000 corps ont été ramassés dans les rues de Goma ? Beaucoup plus, je pense. C'était juste cette action-là. Mais je n'ai pas les chiffres, bien sûr.Les personnes tuées à Goma sont des combattants, a affirmé le M23. Qu'en pensez-vous ? Évidemment, il y a des morts et des blessés dans les rangs des militaires, mais aussi des civils. Le nombre de blessés accueillis dans les établissements médicaux soutenus par le CICR a explosé sous ce flux massif. On entend de nos collègues que les bandages étaient coupés en trois. Les médicaments administrés dans le bloc opératoire étaient réduits. Le premier trimestre 2024 avait été marqué par d'intenses combats dans l'Est de la RDC. On avait 860 patients admis. Mais en 2025, ces chiffres ont explosé. Il y a eu trois fois plus d'admissions, autour de 2350 patients dans les quatre centres de soins de santé soutenus par le CICR.En mars dernier, à Goma, quelques 130 soldats congolais qui avaient été blessés dans les combats auraient été arrachés de leurs lits d'hôpital par le M23, disent les Nations unies. Est-ce que vous confirmez ? En fait, le rôle du CICR se limite vraiment à appuyer les structures qui offrent des soins nécessaires dont les blessés ont besoin. Bien sûr, cet événement est tragique. Le CICR n'a aucune manière de contrôler l'accès aux hôpitaux qu'il soutient avec des équipes chirurgicales. Nos équipes médicales sont là pour fournir simplement des soins aux patients, mais n'ont pas les moyens d'empêcher effectivement le transfert des blessés ou de leur garde-malade.Est-ce que vous avez des nouvelles de ces quelques 130 soldats congolais disparus ? C'est toujours un dialogue en cours effectivement avec les parties concernées. Comme vous le savez, c'est le cœur de notre travail. C'est le but d'engager un dialogue pour effectivement que ces violations ne se répètent pas.Depuis sa création, il y a bientôt 200 ans, en 1864, la Croix-Rouge s'occupe aussi des prisonniers de guerre. Est-ce que vous avez pu en visiter beaucoup depuis le début de l'année ? Oui, effectivement. Je confirme que cette action est très importante pour le CICR en termes d'accès et en termes de visites répétées par le CICR. C'est d'ailleurs un des sujets qui a été abordé par la présidente du Comité international de la Croix-Rouge lors de sa visite récente à Kinshasa, pour effectivement non seulement améliorer l'accès, mais effectivement travailler avec les autorités pour l'amélioration des conditions. Nous avons vraiment un espoir, s'il y a d'autres arrestations, que le CICR soit effectivement informé et que cette action puisse être accomplie.Depuis la prise de Goma au mois de janvier, des centaines de militaires congolais, mais aussi burundais, ont été capturés par les rebelles du M23, notamment à Goma et à Saké. Est-ce que vous avez de leurs nouvelles ? Ce n'est pas forcément opportun pour nous de parler de notre action publiquement. Ce qu'on peut dire, c'est que c'est une question extrêmement sensible. On y travaille. De manière générale, on a accès à plein de détenus. Dans ce cas, on y travaille encore. Donc, on a ce dialogue avec l'ensemble des parties et on espère effectivement que l'accès, qui n'est pas encore à un niveau satisfaisant, continue à s'améliorer, comme il y a déjà eu du progrès récemment.Et donc, vous avez pu rassurer des familles de prisonniers ? À chaque fois que nous rencontrons un prisonnier, que nous proposons les services de messages Croix-Rouge, effectivement, on avise effectivement les familles et, dans ce cas précis, on a eu énormément de contacts justement avec, que ça soit des détenus ou des membres de famille, selon les visites, bien sûr !Des familles congolaises ?Oui, bien sûr !Et des familles burundaises ?Je n'ai pas cette information.À lire aussiEst de la RDC: «Plus de 900 corps ont été enterrés par la Croix-Rouge et le CICR»
Après le tremblement de terre en Birmanie et en Thaïlande, plusieurs collectes de dons ont immédiatement été ouvertes. D'autres événements, comme le conflit armé au Soudan, semblent susciter moins d'émotions. Comment expliquer l'intérêt médiatique et du public pour certains drames plus que pour d'autres ? Quel rôle jouent les algorithmes, les médias et nos intérêts personnels? Analyse avec Valérie Gorin, directrice de la formation au Centre d'études humanitaires de Genève. Journaliste: Joëlle Cachin Réalisation: Brian Lanni Ressources de l'épisode: Le Dessous des cartes de Arte: https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014036/le-dessous-des-cartes/ Revue de presse internationale de Radio France: https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/revue-de-presse-internationale Page Youtube du CICR: https://www.youtube.com/@CICRdeParis The New Humanitarian: https://www.thenewhumanitarian.org/ Nous écrire ou nous proposer des questions: +41 79 134 34 70 ou pointj@rts.ch (modifié)
Quelles voix conservons-nous, et pourquoi ? Qui parle, qui a le droit dʹêtre entendu ? Quel est le rôle de la musique dans lʹaction humanitaire ? Quels types de liens émotionnels peuvent être portés par la voix ? Cette exposition collective tisse des liens entre le son, la voix, le patrimoine et lʹaction humanitaire. Elisa Rusca, commissaire de lʹexposition est au micro de Florence Grivel Tuning in – Acoustique de lʹémotion, Musée CICR, Genève, jusquʹau 24 août.
Comment briser le cycle de la violence ? À Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, la question reste sensible, 14 ans après la crise post-électorale. Une période marquée par les tensions entre les communautés guérées et malinkées. Selon le CICR, les violences intercommunautaires avaient fait près de 800 morts, peu après la prise de la ville par les forces loyales à Alassane Ouattara, fin mars 2011. Pour panser les plaies, les autorités et les ONG ont mené plusieurs programmes en faveur de la réconciliation et la cohésion sociale. Mais pour les jeunes générations, celles qui n'ont pas vécu la guerre, la page est-elle tournée ? Au marché de Kokoman de la ville de Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, Awa vend des oignons. Âgée de 23 ans, cette femme musulmane est arrivée ici quelques années après la crise. « J'ai entendu parler de ces problèmes, mais maintenant ça va. Après la guerre, on peut l'oublier, on peut faire tout ensemble », affirme-t-elle.Kokoman est le quartier des Malinkés, mais il a servi de point de retour aux déplacés qui avaient fui les violences. Nicodème, 19 ans, y habite avec sa famille. Dans son lycée, il l'assure, il n'y a pas de dispute. « Entre Guérés et Malinkés, il s'est passé les choses, mais c'est de la mésentente. Après les problèmes, il faut les laisser passer et puis vivre ensemble. Comme on le dit dans nos jargons, “y a pas moment”. Il n'y a pas de Guérés, il n'y a pas de Dioula. Il faut s'entendre, c'est tout. Laissez le passé, c'est le passé. Et on vivra ensemble », espère-t-il.Ce discours pacifique se retrouve chez la quasi-totalité des jeunes. Depuis plusieurs années, les associations s'engagent avec des conciliations de litiges fonciers, des actions de sensibilisation ou l'organisation de matches de foot. Pour Aissata, les efforts sont visibles, mais cela n'efface pas le passé.« À l'école, les enfants Dioula et les filles Guérés ne s'entendent jamais, parce que ce n'est pas oublié totalement. Les adultes discutent entre eux pour mieux s'entendre, mais les enfants… La rancune est toujours là. Ça doit disparaître, c'est du passé. Même si on sait qu'on ne peut pas tout oublier », raconte la jeune fille de 16 ans.La question préoccupe les autorités de la ville. « Combien de temps faudra-t-il attendre pour que cette crise-là soit complètement derrière nous ? Peut-être deux ou trois générations. Il faut continuer nos efforts pour que cette génération naissante comprenne qu'elle est obligée de pardonner », estime Vacaba Touré, qui dirige la radio municipale. Ce septuagénaire a toujours vécu à Duékoué.Au quartier Carrefour, très majoritairement guéré, une stèle est érigée en mémoire des victimes des massacres de 2011. Près du monument, Latro, 14 ans, porte le maillot orange de l'équipe nationale de foot. Pour cet apprenti mécano, les habitants de Duékoué sont avant tout Ivoiriens. « On considère que nous sommes des frères. C'est comme une famille, il n'y a aucune différence », explique-t-il. La preuve pour lui : la victoire à la dernière coupe d'Afrique des Nations, célébrée dans toute la ville, sans distinction.À lire aussiÀ la Une: Gbagbo à Duékoué, ville martyre
Il y a deux mois, Goma, plus grande ville de l'est de la République démocratique du Congo, était prise par l'AFC/M23 soutenu par le Rwanda, après de violents affrontements qui s'étaient déroulés jusque dans le centre-ville de la capitale de la province du Nord-Kivu. Retour sur ces violences d'une grande ampleur (qui ont alors secoué la ville) et leurs conséquences jusqu'à ce jour, avec notre Grande invitée Afrique ce matin : Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge à Goma, est interrogée par Esdras Ndikumana. RFI : Vous êtes à Goma, une ville qui est passée sous contrôle de l'AFC/M23 depuis fin janvier. Est-ce que la situation humanitaire qui prévaut aujourd'hui est toujours aussi alarmante que lors de la prise de cette ville ?Myriam Favier : Fin janvier, à Goma et aux alentours, il y a eu une escalade de la violence, y compris en zone urbaine avec une utilisation d'artillerie en zone peuplée. Ça voulait dire, effectivement, beaucoup de blessés. Pas d'électricité pendant quasiment une semaine, donc pas d'eau car c'est directement lié. Des corps qui jonchaient le sol, tous les hôpitaux et les structures de santé en suroccupation. Donc, la situation humanitaire était terrible. Je pense que, aujourd'hui, la situation s'est stabilisée. Pour le CICR, ça veut dire que le point crucial en ce moment, c'est de répondre aux besoins essentiels des gens en réduisant les risques auxquels on fait face.Vous l'avez évoqué, ces affrontements ont fait de nombreuses victimes civiles. Combien en avez-vous recensé au CICR ? On a, avec la Croix-Rouge de la RDC, ramassé des corps, donné à ces corps une sépulture digne. C'étaient plus de 900 corps qui ont été enterrés par la Croix-Rouge et le CICR. Bien sûr, il y a d'autres victimes. Les victimes sont également les blessés. Nos structures de santé CICR étaient à plus de 400 % de suroccupation à un moment. Il y a eu plus de 1 900 patients soignés depuis le mois de janvier, c'est trois fois plus que ce qu'on a pu avoir sur les années précédentes. Par exemple, en 2022, il y avait environ 600 blessés de guerre.Que disent donc ces chiffres par rapport à l'intensité des combats ? On voit que ces chiffres démontrent des affrontements qui ont été très intenses et évidemment des conséquences humanitaires importantes sur la population, sur les femmes, sur les enfants. Il y a des blessures par balles, des blessures par engins explosifs, énormément de traumas crâniens qui ont été mentionnés. Quand il s'agit d'engins explosifs, ça veut dire des amputations multiples, que ce soit sur des adultes ou des enfants. Des enfants dont l'éducation est certainement ensuite suspendue pour qu'ils puissent se soigner. Donc, le CICR a par exemple réouvert trois maisons d'écoute dans le but de soutenir la population civile par rapport à l'utilisation d'artillerie et du trauma que les gens ont vécu en ville et dans les alentours.Certaines ONG ont dénoncé, l'arrestation de plus d'une centaine de blessés ou de gardes malades dans des hôpitaux à Goma. Qu'est-ce qui s'est passé réellement ? Quelle est la situation de ces gens ? Est-ce que vous savez où ils sont ? Ce qu'on peut dire, c'est que les autorités sont en mesure de rentrer dans les structures hospitalières. Elles doivent simplement respecter le droit international humanitaire et donc ne pas rentrer armées et respecter, en fait, l'avis médical du personnel, c'est-à-dire ne pas entraver le parcours de soins des patients présents dans les hôpitaux.Après la destruction des camps de déplacés à Goma, où sont allés les centaines de milliers de déplacés qui s'y trouvaient et est-ce qu'ils ont encore accès à l'aide ?Il y a effectivement beaucoup de personnes qui ont quitté les camps des déplacés qui étaient à Goma pour aller dans leurs zones d'origine, leurs zones de retour, que ce soit le territoire de Rutshuru ou celui du Masisi par exemple. Et les équipes tentent de faire des évaluations afin de mieux comprendre la situation, les besoins et de pouvoir répondre à ces besoins. Pour la plupart en fait, les gens retrouvent des maisons qu'ils doivent rénover, voire reconstruire. Ce sont souvent des maisons en planches, ce qui veut dire que le bois a parfois été utilisé par les gens qui étaient restés pour se chauffer et ont servi de brancards dans des situations d'urgence pour évacuer les blessés. Donc ça, c'est un premier point. Ensuite, les affrontements ont été parfois tellement intenses que ça a détruit les lignes d'électricité, ça a détruit le réseau d'eau et c'est important pour nous, CICR, actuellement, de se focaliser là-dessus et d'essayer de remettre en place ces besoins essentiels. Là, ce qu'on est déjà en train de faire à Sake, par exemple, qui est une ville d'environ 100 000 habitants.
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Bonjour! CQFD du dimanche, Ccʹest une sélection de quelques-uns des sujets de CQFD en rediffusion avec, pour commencer, un épisode de la série de Stéphane Délétroz " Une idée dans la tête" autour de lʹapprentissage de la lecture syllabique. Dans un tout autre genre, nous suivrons Huma Khamis à travers une expo intitulée "Tuning in" qui se tient au musée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève. Et enfin, nous pénètrerons dans les cerveaux sans ouvrir la boite crânienne grâce à la neuro endoscopie et Sarah Dirren. CQFD en rediffusion cʹest maintenant et jusquʹà 16 heures Bon voyage! 1) Comment faisons-nous pour apprendre? Quʹest-ce qui se passe dans notre cerveau lorsque nous apprenons à parler, à lire, à jouer dʹun instrument? Stanislas Dehaene aborde ces thématiques avec brio et clarté. Le neuroscientifique signe chez Odile Jacob "Une idée dans la tête", quarante pépites réjouissantes sur le cerveau et lʹapprentissage. Une série de Stéphane Délétroz. 2) "Tuning in - acoustique de lʹémotion", une exposition sur l'univers sonore de l'humanitaire L'exposition "Tuning In - acoustique de l'émotion", au Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève, nous plonge dans l'univers sonore de l'humanitaire. Elle explore les archives audio du CICR, révélant les émotions dans la voix et l'impact des sons en situations de crise. De la musique comme réconfort aux témoignages, l'exposition offre une expérience immersive et émouvante. Elle met en lumière l'importance du son dans l'action humanitaire et notre compréhension des conflits. Avec des installations artistiques et même des chansons humanitaires, "Tuning In" propose un voyage sonore unique à travers l'histoire et les émotions de l'aide humanitaire. Avec Elisa Rusca, Directrice Collections et Expositions au Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et Didier Grandjean, Directeur du Centre Inter facultaire en Sciences Affectives (CISA) de l'Université de Genève au micro d'Huma Khamis. 3) La neuroendoscopie, qu'est-ce que c'est? A l'occasion de la semaine du cerveau, l'hôpital du Valais à Sion organise une série de conférences. Aujourd'hui : "Comment opérer le cerveau sans ouvrir le crâne!". Une explication de la neuroendoscopie. Sarah Dirren reçoit Jean-Yves Fournier, médecin-chef au service de Neurochirurgie à l'Hôpital du Valais, spécialiste en neurochirurgie et privat-docent à l'Université de Lausanne et de Liège.
durée : 00:15:19 - Journal de 12h30 - Au lendemain d'un nouvel échange d'otages israéliens contre des détenus palestiniens, le Comité international de la Croix-Rouge sort de sa réserve et s'inquiète des conditions dans lesquelles se déroulent les opérations d'échange. - invités : François Purseigle Sociologue spécialiste du monde agricole, professeur à l'École Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse
durée : 00:15:19 - Journal de 12h30 - Au lendemain d'un nouvel échange d'otages israéliens contre des détenus palestiniens, le Comité international de la Croix-Rouge sort de sa réserve et s'inquiète des conditions dans lesquelles se déroulent les opérations d'échange. - invités : François Purseigle Sociologue spécialiste du monde agricole, professeur à l'École Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse
« Immigration, le gouvernement touche le front », titre Libération, allusion bien sûr au Front National de Marine Le Pen. « Le Premier ministre François Bayrou, Gérald Darmanin, le ministre de la Justice et Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, veulent rediscuter de l'accès à la nationalité et ressuscitent un débat sur l'identité française rappelant les années Sarkozy », ajoute Libération qui cite les propos de François Bayrou hier sur la radio RMC. « Qu'est-ce qu'être français, qu'est-ce que ça donne comme droits, qu'est-ce que ça donne comme devoirs ? », a-t-il notamment questionné, sans plus de précision. Mais on sait que c'est le droit du sol qui est au cœur des débats actuels. « Le droit du sol », rappelle Libération, « est une modalité d'acquisition de la nationalité française. Il confère la nationalité à tout enfant né en France dont au moins un des parents y est également né. Et si les deux parents sont de nationalité étrangère, l'enfant reçoit la nationalité à sa majorité, s'il réside en France et y a passé au moins cinq ans depuis l'âge de onze ans ». « Gérald Darmanin », explique le Figaro, « presse François Bayrou de restreindre le droit du sol à Mayotte, et d'ouvrir le sujet pour l'ensemble du territoire national. » « Sujet hautement inflammable », estime le quotidien français.Trois otages libérésÀ la Une, également : la libération de trois nouveaux otages israéliens. Ils s'appellent Or Levy, Ohad Ben Ami et Eli Sharabi. Ils sont à la Une du quotidien israélien Haaretz et du The Jerusalem Post. Eli Sharabi, 52 ans, était marié à Lianne et il avait deux filles de 13 et 16 ans. Toutes trois ont été assassinées le 7 octobre. Son frère a également été enlevé et tué à Gaza. L'un de ses autres frères s'apprête à l'accueillir. « Ma mission est de ramener Eli à la vie », dit-il à Haaretz, « mais je ne sais pas comment il pourra continuer à vivre quand il découvrira qu'il n'a plus de famille ».À lire aussiTrêve à Gaza: trois otages israéliens et 183 prisonniers palestiniens libérés lors du quatrième échangeSituation catastrophique à GazaComme lors des précédentes opérations de libération, c'est le CICR, le Comité International de la Croix Rouge, qui mène à bien le transfert des otages israéliens de Gaza, vers l'État hébreu. Le quotidien français Libération a interrogé le porte-parole français de l'organisation, Christian Cardon. Il explique que ces opérations sont « extrêmement compliquées à mener », car « les informations arrivent au compte-goutte, et très souvent à la dernière minute ». Christian Cardon est également interrogé par Libération sur la situation humanitaire à Gaza. « Elle est catastrophique », dit-il. « Même s'il n'y a plus de combats, les besoins restent gigantesques. L'accès à l'eau, par exemple, reste extrêmement précaire, les gens doivent encore marcher plusieurs kilomètres pour se procurer de l'eau potable. À cela s'ajoute la détresse de ceux qui repartent vers le nord de l'enclave et retrouvent leur maison écroulée, en sachant que des proches sont sous les décombres » (...). « Il est impératif », conclut le porte-parole du CICR, « qu'une aide humanitaire massive rentre à Gaza ».Peur et confusionAux États-Unis, l'avalanche de décrets signés par Donald Trump suscite l'inquiétude. C'est le Washington Post qui nous en parle. « Les électeurs ont inondé les lignes du Capitole cette semaine (…) le Sénat a reçu 1 600 appels par minute, contre 40 habituellement ». Beaucoup s'inquiètent du fait que le département de l'efficacité gouvernementale, le Doge, dirigé par Elon Musk, « ait un accès étendu aux informations sensibles ». « D'autres » explique une sénatrice, « demandent pourquoi il n'y a plus de transparence sur ce qui se passe ». « En une semaine seulement », précise le Washington Post, « Musk et une équipe d'ingénieurs et d'autres employés ont fait des ravages au sein du gouvernement fédéral. Ils ont démantelé l'agence américaine pour le développement international, poussé à la démission massive de fonctionnaires, accédé au système de paiement du département du Trésor ou encore obtenu des données sur les prêts que les étudiants reçoivent du gouvernement ». Un sénateur raconte : « nous avons du mal à répondre suffisamment vite au téléphone. Les gens expriment « un mélange de peur, de confusion et de chagrin ».
(00:00:42) Gaza: la presse internationale entre inquiétudes et soulagement après l'annonce d'une trêve (00:05:48) Gaza: "C'est peut-être la fin d'un cauchemar", Interview de Christian Cardon, porte-parole du CICR (00:13:28) Titktok USA, bientôt racheté par Elon Musk ?
Tuning In qu'est-ce que c'est? Cette nouvelle expo du musée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge offre une véritable immersion dans les archives du CICR. C'est un voyage à travers le patrimoine de l'action humanitaire avec des images et du son. Qu'est-ce que cette exposition propose aux visiteurs ? Il […] The post Voyage au cœur des archives du CICR first appeared on Radio Vostok.
Tuning In qu'est-ce que c'est? Cette nouvelle expo du musée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge offre une véritable immersion dans les archives du CICR. C'est un voyage à travers le patrimoine de l'action humanitaire avec des images et du son. Qu'est-ce que cette exposition propose aux visiteurs ? Il […] The post Voyage au cœur des archives du CICR first appeared on Radio Vostok.
Recherche des disparus, maintien des liens familiaux… Ces missions traditionnelles du Comité international de la Croix Rouge (CICR), le cœur de son mandat issu des Conventions de Genève, ont depuis le lancement de ses opérations en mars 2022 sur le conflit en Ukraine une ampleur inédite pour l'organisation. Le CICR a ouvert pour la première fois les portes de son siège moscovite à un média. De notre correspondante à Moscou, À proximité de trois gares, le siège du CICR à Moscou voit désormais arriver des familles entières ayant passé la nuit dans un train. Parfois dès 7 heures, elles attendent l'ouverture des locaux de l'organisation. Ces familles se rendent dans la capitale russe à la recherche d'informations sur leurs proches disparus. L'essentiel du travail des salariés du CICR se passe pourtant entre des murs où règne un silence épais, concentré, à peine troublé, régulièrement, par les appels. Au bout de la ligne, casque sur la tête derrière leur ordinateur, deux opératrices sont dédiées au travail en première instance, dont Marina, 24 ans, (son prénom, comme celui des autres salariées répondant aux appels, a été changé à sa demande). Elle explique :« Tous les premiers appels passent par moi et ma collègue. Nous recevons quotidiennement entre 50 et parfois jusqu'à 130 appels chacune. La durée dépend du type de question que se pose une personne. Parfois, vous pouvez résoudre une question en une minute, et parfois, vous devez y passer 15 minutes. Nous recevons toutes sortes d'appels. La plupart du temps, ce sont des personnes très polies et respectueuses dans leur communication. Bien sûr, elles sont très souvent dans un état psychologique très difficile car elles sont déjà allées dans de nombreux endroits, parce qu'elles n'ont pas pu obtenir de réponses à leurs questions depuis très longtemps, et parce qu'elles ne savent toujours pas où se trouve leur proche. »Parfois, les familles ont un doute sur qui a pu prendre contact avec elles, explique aussi Marina : « Il y a des familles qui reçoivent des appels d'arnaqueurs et elles sont très inquiètes parce qu'on leur dit, par exemple, que leur proche est en captivité et en danger, et on demande à la famille d'envoyer urgemment de l'argent à quelqu'un. » Quelle que soit la situation évoquée, ces appels charrient leurs lots d'émotions. « Principalement de la frustration, parce que les gens ne savent rien, détaille Marina. Ils sont donc très fatigués, extrêmement traumatisés. Il y a des moments où ils se mettent très en colère, et c'est normal. Nous comprenons pourquoi cela se produit. » Au CICR, le personnel soutient de multiples façons les familles de disparus Avec l'accord des familles et la garantie d'une confidentialité totale, Marina et sa collègue établissent ensuite tous les premiers éléments concrets pour établir une demande de recherche : photos, tatouages… Ce sont d'autres collègues, ensuite, qui prennent le relais, et gardent le lien. « Il y a plusieurs possibilités, détaille Elena. La première est lorsque nous recevons des informations dans notre système selon lesquelles une personne est confirmée comme prisonnier de guerre par les autorités ukrainiennes : dans ce cas, nous appelons le numéro de téléphone de contact que le demandeur nous a laissé, et l'informons que son proche est prisonnier de guerre. La deuxième option est lorsque nous recevons de courts messages verbaux ou des messages Croix-Rouge d'un prisonnier de guerre pour ses proches : dans ce cas, le prisonnier de guerre laisse les coordonnées des proches à qui il souhaite transmettre un court message. Bien sûr, les réactions varient, des larmes aux cris de joie au téléphone. » Annoncer une bonne nouvelle, par exemple qu'on a retrouvé la trace d'un soldat capturé, reste rare, mais dans ces cas-là, le sentiment d'être utile est particulièrement fort. Il y a aussi les paroles des familles. Maria se souvient, avec une émotion discrète : « Une fois, on m'a envoyé une capture d'écran d'un groupe qui s'appelle ''Parents de personnes disparues pendant le conflit'', qui s'échange des informations sur les réseaux sociaux. Quelqu'un a conseillé de contacter la Croix-Rouge internationale en disant qu'on y expliquait bien les choses. Dans des moments comme ça, on se sent fier de ce qu'on fait dans l'organisation. » Reste que bien souvent, avec l'installation du conflit, dit Maria, les problèmes s'accumulent. « Certains vivent dans la région de Belgorod, à la frontière, ils sont donc aussi dans une zone de conflit. Donc, en plus du fait qu'ils ont perdu trace de leurs proches, ce qui est déjà une tragédie, ils ont beaucoup d'autres problèmes et ils se sentent souvent seuls, abandonnés. Quand nous n'avons pas appelé depuis un moment, des familles nous contactent en utilisant notre e-mail ou notre numéro d'assistance téléphonique gratuit pour savoir s'il y a des nouvelles ou non, car elles sont inquiètes, explique Maria. Dans un tel cas, bien sûr, nous répondons rapidement, et clarifions toutes les informations nécessaires. Malheureusement, en raison du grand nombre de dossiers que nous avons, il n'est pas toujours possible d'être en contact avec chacun. Mais nous comprenons que notre tâche principale est de fournir toutes sortes de soutien, y compris un soutien psychologique. Parfois, il est important pour une personne de juste pouvoir parler. » En plein affrontement, la tâche du CICR est titanesque, d'autant que la longueur de la ligne de front et la violence des combats sont aussi des obstacles majeurs pour récupérer les blessés, ramener les morts et mener les identifications. 36 000 dossiers de recherche sont encore ouverts Les derniers chiffres de l'organisation, au bout de plus de deux ans et demi de conflit, donnent, eux, le vertige. Pour des raisons évidentes de confidentialité et de neutralité – c'est d'ailleurs dans son mandat –, l'organisation donne des chiffres globaux d'actions menées, et non pas pays par pays. Fin septembre 2024, le CICR avait décompté environ 230 000 appels, courriels ou visites de familles à la recherche de disparus. 10 000 familles sont informées du sort ou de la localisation de leur proche. On compte 36 000 dossiers de recherche de disparus ouverts. « Le cas typique, ce sont les familles de soldats et de civils qui ont perdu le contact avec leur proche, dit Pamela Ongoma, responsable de la protection des liens familiaux à la délégation régionale du CICR à Moscou. Parfois, nous avons aussi des cas de familles qui savent par d'autres soldats que leur proche a été fait prisonnier. Ils prennent contact avec nous pour l'ouverture d'une demande de recherche, pour que nous puissions l'inclure dans nos bases, parce qu'ils savent que nos activités sont disséminées, et que cela peut leur permettre de recevoir des nouvelles. » C'est une disposition du droit international humanitaire : les parents de disparus ont le « droit de savoir ». Pour mener à bien cette tâche, le dispositif du CICR est le plus massif depuis la Seconde Guerre mondiale : 50 sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont mises à contribution, ainsi que 27 délégations du comité international. Les demandes peuvent en effet être déposées par des familles qui se sont réfugiées loin du conflit. Au cœur de cette machine, une structure a été créée spécialement : le « bureau de l'Agence centrale de recherches pour le conflit armé international entre la Fédération de Russie et l'Ukraine ». Il est installé à Genève, avec des antennes à Kiev et à Moscou. L'ampleur et la durée du conflit exigent de plus en plus d'effectifs, explique Pamela Ongoma : « En 2022, l'équipe qui s'occupait du suivi des familles était encore d'une taille réduite. Elle a graduellement augmenté. Nous avons fait beaucoup de recrutements et désormais multiplié les effectifs par quatre par rapport au début ; nous sommes aujourd'hui 38 dédiés à la protection des liens familiaux. Et nous avons aussi d'autres départements, qui sont, par exemple, en charge de délivrer les messages des familles. Je pense qu'au vu de la charge de travail, nous allons continuer à recruter. » Selon les Conventions de Genève, les échanges de prisonniers, eux, ne sont pas une obligation des parties. Dans ce conflit, ils sont négociés sans le CICR, directement entre Kiev et Moscou. À l'abri des regards.
Recherche des disparus, maintien des liens familiaux… Ces missions traditionnelles du Comité international de la Croix Rouge (CICR), le cœur de son mandat issu des Conventions de Genève, ont depuis le lancement de ses opérations en mars 2022 sur le conflit en Ukraine une ampleur inédite pour l'organisation. Le CICR a ouvert pour la première fois les portes de son siège moscovite à un média. De notre correspondante à Moscou, À proximité de trois gares, le siège du CICR à Moscou voit désormais arriver des familles entières ayant passé la nuit dans un train. Parfois dès 7 heures, elles attendent l'ouverture des locaux de l'organisation. Ces familles se rendent dans la capitale russe à la recherche d'informations sur leurs proches disparus. L'essentiel du travail des salariés du CICR se passe pourtant entre des murs où règne un silence épais, concentré, à peine troublé, régulièrement, par les appels. Au bout de la ligne, casque sur la tête derrière leur ordinateur, deux opératrices sont dédiées au travail en première instance, dont Marina, 24 ans, (son prénom, comme celui des autres salariées répondant aux appels, a été changé à sa demande). Elle explique :« Tous les premiers appels passent par moi et ma collègue. Nous recevons quotidiennement entre 50 et parfois jusqu'à 130 appels chacune. La durée dépend du type de question que se pose une personne. Parfois, vous pouvez résoudre une question en une minute, et parfois, vous devez y passer 15 minutes. Nous recevons toutes sortes d'appels. La plupart du temps, ce sont des personnes très polies et respectueuses dans leur communication. Bien sûr, elles sont très souvent dans un état psychologique très difficile car elles sont déjà allées dans de nombreux endroits, parce qu'elles n'ont pas pu obtenir de réponses à leurs questions depuis très longtemps, et parce qu'elles ne savent toujours pas où se trouve leur proche. »Parfois, les familles ont un doute sur qui a pu prendre contact avec elles, explique aussi Marina : « Il y a des familles qui reçoivent des appels d'arnaqueurs et elles sont très inquiètes parce qu'on leur dit, par exemple, que leur proche est en captivité et en danger, et on demande à la famille d'envoyer urgemment de l'argent à quelqu'un. » Quelle que soit la situation évoquée, ces appels charrient leurs lots d'émotions. « Principalement de la frustration, parce que les gens ne savent rien, détaille Marina. Ils sont donc très fatigués, extrêmement traumatisés. Il y a des moments où ils se mettent très en colère, et c'est normal. Nous comprenons pourquoi cela se produit. » Au CICR, le personnel soutient de multiples façons les familles de disparus Avec l'accord des familles et la garantie d'une confidentialité totale, Marina et sa collègue établissent ensuite tous les premiers éléments concrets pour établir une demande de recherche : photos, tatouages… Ce sont d'autres collègues, ensuite, qui prennent le relais, et gardent le lien. « Il y a plusieurs possibilités, détaille Elena. La première est lorsque nous recevons des informations dans notre système selon lesquelles une personne est confirmée comme prisonnier de guerre par les autorités ukrainiennes : dans ce cas, nous appelons le numéro de téléphone de contact que le demandeur nous a laissé, et l'informons que son proche est prisonnier de guerre. La deuxième option est lorsque nous recevons de courts messages verbaux ou des messages Croix-Rouge d'un prisonnier de guerre pour ses proches : dans ce cas, le prisonnier de guerre laisse les coordonnées des proches à qui il souhaite transmettre un court message. Bien sûr, les réactions varient, des larmes aux cris de joie au téléphone. » Annoncer une bonne nouvelle, par exemple qu'on a retrouvé la trace d'un soldat capturé, reste rare, mais dans ces cas-là, le sentiment d'être utile est particulièrement fort. Il y a aussi les paroles des familles. Maria se souvient, avec une émotion discrète : « Une fois, on m'a envoyé une capture d'écran d'un groupe qui s'appelle ''Parents de personnes disparues pendant le conflit'', qui s'échange des informations sur les réseaux sociaux. Quelqu'un a conseillé de contacter la Croix-Rouge internationale en disant qu'on y expliquait bien les choses. Dans des moments comme ça, on se sent fier de ce qu'on fait dans l'organisation. » Reste que bien souvent, avec l'installation du conflit, dit Maria, les problèmes s'accumulent. « Certains vivent dans la région de Belgorod, à la frontière, ils sont donc aussi dans une zone de conflit. Donc, en plus du fait qu'ils ont perdu trace de leurs proches, ce qui est déjà une tragédie, ils ont beaucoup d'autres problèmes et ils se sentent souvent seuls, abandonnés. Quand nous n'avons pas appelé depuis un moment, des familles nous contactent en utilisant notre e-mail ou notre numéro d'assistance téléphonique gratuit pour savoir s'il y a des nouvelles ou non, car elles sont inquiètes, explique Maria. Dans un tel cas, bien sûr, nous répondons rapidement, et clarifions toutes les informations nécessaires. Malheureusement, en raison du grand nombre de dossiers que nous avons, il n'est pas toujours possible d'être en contact avec chacun. Mais nous comprenons que notre tâche principale est de fournir toutes sortes de soutien, y compris un soutien psychologique. Parfois, il est important pour une personne de juste pouvoir parler. » En plein affrontement, la tâche du CICR est titanesque, d'autant que la longueur de la ligne de front et la violence des combats sont aussi des obstacles majeurs pour récupérer les blessés, ramener les morts et mener les identifications. 36 000 dossiers de recherche sont encore ouverts Les derniers chiffres de l'organisation, au bout de plus de deux ans et demi de conflit, donnent, eux, le vertige. Pour des raisons évidentes de confidentialité et de neutralité – c'est d'ailleurs dans son mandat –, l'organisation donne des chiffres globaux d'actions menées, et non pas pays par pays. Fin septembre 2024, le CICR avait décompté environ 230 000 appels, courriels ou visites de familles à la recherche de disparus. 10 000 familles sont informées du sort ou de la localisation de leur proche. On compte 36 000 dossiers de recherche de disparus ouverts. « Le cas typique, ce sont les familles de soldats et de civils qui ont perdu le contact avec leur proche, dit Pamela Ongoma, responsable de la protection des liens familiaux à la délégation régionale du CICR à Moscou. Parfois, nous avons aussi des cas de familles qui savent par d'autres soldats que leur proche a été fait prisonnier. Ils prennent contact avec nous pour l'ouverture d'une demande de recherche, pour que nous puissions l'inclure dans nos bases, parce qu'ils savent que nos activités sont disséminées, et que cela peut leur permettre de recevoir des nouvelles. » C'est une disposition du droit international humanitaire : les parents de disparus ont le « droit de savoir ». Pour mener à bien cette tâche, le dispositif du CICR est le plus massif depuis la Seconde Guerre mondiale : 50 sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont mises à contribution, ainsi que 27 délégations du comité international. Les demandes peuvent en effet être déposées par des familles qui se sont réfugiées loin du conflit. Au cœur de cette machine, une structure a été créée spécialement : le « bureau de l'Agence centrale de recherches pour le conflit armé international entre la Fédération de Russie et l'Ukraine ». Il est installé à Genève, avec des antennes à Kiev et à Moscou. L'ampleur et la durée du conflit exigent de plus en plus d'effectifs, explique Pamela Ongoma : « En 2022, l'équipe qui s'occupait du suivi des familles était encore d'une taille réduite. Elle a graduellement augmenté. Nous avons fait beaucoup de recrutements et désormais multiplié les effectifs par quatre par rapport au début ; nous sommes aujourd'hui 38 dédiés à la protection des liens familiaux. Et nous avons aussi d'autres départements, qui sont, par exemple, en charge de délivrer les messages des familles. Je pense qu'au vu de la charge de travail, nous allons continuer à recruter. » Selon les Conventions de Genève, les échanges de prisonniers, eux, ne sont pas une obligation des parties. Dans ce conflit, ils sont négociés sans le CICR, directement entre Kiev et Moscou. À l'abri des regards.
Cinq haut cadres ont ou vont quitter les HUG d'ici la fin de l'année. Des défections qui font craindre des conséquences pour le fonctionnement des HUG. Alain-Dominique Mauris, le président du Conseil d'administration des HUG, était invité de Béatrice Rul, à 7h30, sur Radio Lac.Les HUG ont perdu en moins de 6 mois leur directeur général, vont perdre leur directeur général adjoint, leur directeur médical, celui de l'exploitation et celui des ressources humaines, au total 5 au cadre, s'il n'y a pas le faux lac, il semble qu'il y soit bien aux HUG...."Pas du tout. Il y a des départs qui sont inhérents au fonctionnement d'une institution, le directeur général effectivement est parti après 10 ans, il a été remplacé par Robert Mardini qui était directeur général du CICR, et puis après il y a des départs à la retraite, typiquement le directeur médical"Cinq haut cadres en un an, de Pierre Maudet au département de la Santé. Sauf erreur, il n'y en a pas eu sous Mauro Poggia. Est-ce vraiment une coïncidence…"Une institution comme la nôtre a, à peu près, une trentaine de directeurs. Il y a des renouvellements qui sont normales, qui se font, il y a des équipes qui arrivent. Dans une institution comme celle-ci, les gens restent 5,6 ans, on ne fait pas carrière au poste de directeur général ou au poste de direction. Il y a un renouvellement naturel des orientations de carrière qui se font, des choix qui se font, mais il n'y a pas le feu à l'hôpital""M. Maudet a des exigences très importante. Il porte la politique de la santé sur Genève, et l'hôpital c'est un maillon très très important"La Tribune de Genève a recueilli des témoignages de collaborateurs qui dénoncent des tensions, une forme d'ingérence du conseiller d'état Pierre Maudet, notamment le fait qu'il participe une fois par trimestre au collège des médecins-chefs de service."J'ai connu trois conseillers d'état, M. Unger, M. Poggia et M. Baudet. Tous ont des styles différents, M. Maudet a des exigences très importante. Il porte la politique de la santé sur Genève, et l'hôpital c'est un maillon très très important. Mais maintenant on a des exigences très importantes par rapport à la suite, comment on va le développer, comment est-ce qu'on va choisir les prestations pour soigner les gens demain, c'est ça la question principale pour tout un chacun qui nous écoute. Si demain je suis malade ou mon conjoint ou mon enfant, comment est-ce que l'hôpital va nous soigner, et ça c'est ma vraie préoccupation, c'est avoir la qualité des soins et de nommer des gens qu'il faut pour être sûr d'avoir les meilleures prestations"."Ma vraie préoccupation, c'est avoir la qualité des soins et de nommer des gens qu'il faut pour être sûr d'avoir les meilleures prestations".Avec autant de départs, on craint surtout pour le fonctionnement de l'hôpital ?"Le citoyen qui nous écoute, lui quand il va à l'hôpital, il a envie d'avoir les meilleures prestations. Depuis que des personnes sont parties, il n'y a pas eu de conséquences. De nouvelles personnes viennent avec de nouvelles opportunités, avec des équipes qui permettent de créer une nouvelle dynamique pour l'avenir. Comment soigner demain, c'est ma vraie préoccupation! On a 2000 lits, donc il y a 2000 personnes déjà à l'hôpital qui sont couchées, que ces 2000 personnes reçoivent les soins qu'il faut, et que les équipes qui sont autour d'elles soient les meilleures possibles. On a une trentaine de directeurs. Quand ils partent, une ou deux, quatre ou cinq personnes sont derrière, ils ne sont pas tout seuls! L'hôpital est porté par les 14 000 personnes qui y travaillent, c'est pas une personne à la tête, c'est 14 000 collaborateurs qui sont enthousiastes pour pouvoir apporter les soins aux patients"Les grands hôpitaux suisses déploraient il y a un peu plus d'un an des tarifs médicaux trop bas, un manque accru
La bande de Gaza subit les bombardements israéliens depuis un an. Les dégâts sont immenses, humains et matériels. Est-il réaliste de songer à un après ? Nour Khadam, délégué du CICR, dresse un inventaire dans ce dernier épisode de notre série consacrée au conflit au Proche-Orient. Caroline Stevan Réalisation : Ludovic Labra
Au sommaire: (00:00:53) Kamala Harris force Donald Trump à jouer en défense (00:07:14) "L'aide humanitaire est instrumentalisée" : la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, de retour de Birmanie (00:15:20) Grenoble plongée dans la violence du narcotraffic
Au Liban, la population passe par des montagnes russes émotionnelles depuis le début de la guerre à Gaza, et les combats à la frontière libano-israélienne qui lui sont liés. Des combats qui opposent le Hezbollah et l'armée israélienne. Mais jamais la crainte d'un conflit généralisé n'a été aussi forte que depuis l'assassinat d'un cadre militaire du Hezbollah, Fouad Chokor, tué dans une frappe israélienne dans la banlieue de Beyrouth, et celui du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran – assassinats imputés à Israël. C'était le 30 et le 31 juillet. Retour sur quinze jours de fébrilité et de guerre psychologique. 31 juillet : une foule participe, dans la banlieue au sud de Beyrouth, la capitale du Liban, aux funérailles d'Hassan et Amira Fadlallah, 10 et 6 ans chacun. Frère et sœur, ils comptent parmi les cinq victimes civiles de la frappe israélienne contre un commandant militaire du Hezbollah, la veille.« Deux roquettes se sont abattues sur l'immeuble dans lequel les enfants se trouvaient, explique Mohamed Ballout, cousin éloigné des enfants. Cette frappe a été très forte, traumatisante. Mais nous vivons en guerre, et c'est une guerre ouverte. C'est la première fois, depuis le début de la guerre à Gaza, que la banlieue sud de Beyrouth est bombardée ainsi avec des morts de civils, et qu'Israël touche en profondeur l'Iran et le Liban. Nous allons voir la riposte. »Depuis, la fébrilité n'est pas retombée. Le Hezbollah et l'Iran ont juré de riposter contre Israël aux assassinats. Des avions de chasse israéliens ont franchi à de multiples reprises le mur du son au-dessus de Beyrouth, provoquant un bang semblable à une forte explosion. Dans ce climat de guerre psychologique, Ibrahim Mahbouba a quitté la banlieue sud pour Aley, une localité en altitude, proche de Beyrouth, jugée plus sûre.« Je me suis réfugié ici, à la montagne, avec ma famille, déclare-t-il. De ce que nous voyons, il n'y a ni pitié, ni humanité dans la guerre à Gaza. La communauté internationale est faible. Des armes jusqu'ici inconnues sont utilisées. Une guerre ici serait violente. Au Liban, on est passé de combats confinés à la frontière aux avions de chasse israéliens qui franchissent le mur du son au-dessus de Beyrouth et ailleurs. Les gens prennent leurs précautions. »Une centaine de familles déplacées se sont déjà installées à Aley. Les prix des locations ont flambé, certains se contentent de prospecter, dans l'attente. Dans le sud, près de 100 000 habitants ont dû quitter leurs maisons en raison des combats frontaliers depuis dix mois, et dans cette région, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a intensifié ses efforts.« Il y a une grande augmentation [des efforts, NDLR] en volume et dans la répartition géographique aussi, détaille Laetitia Nemmouche, coordinatrice santé du CICR au Liban. Préparation des hôpitaux, formation, donations de médicaments, d'équipement... Le personnel de santé est présent et, de ce qu'on a pu constater, montre une grande volonté d'être là, se sent très concerné. Toutes ces anticipations, ces stocks de contingence, c'est pour aider les hôpitaux et le personnel, pour contribuer à cet effort, pour anticiper un scénario un peu catastrophe... »De nombreux Libanais de la diaspora ont quitté le pays, après les mises en gardes des diplomaties occidentales. Ceux de l'intérieur sont plongés dans l'incertitude, et certains reportent des projets non essentiels. « Les gens ont annulé même leurs vols de tourisme hors du Liban, déplore Ghada Koussa, employée dans une agence de voyages. C'est à cause de la situation, ils ont peur de ne plus pouvoir retourner au Liban. »Les autorités de Beyrouth appellent à la fin de la guerre à Gaza, afin d'apaiser les tensions régionales et de permettre un retour au calme au Liban.À lire aussiStéphane Séjourné attendu au Liban dans un contexte explosif entre le Hezbollah et Israël
Au Liban, la population passe par des montagnes russes émotionnelles depuis le début de la guerre à Gaza, et les combats à la frontière libano-israélienne qui lui sont liés. Des combats qui opposent le Hezbollah et l'armée israélienne. Mais jamais la crainte d'un conflit généralisé n'a été aussi forte que depuis l'assassinat d'un cadre militaire du Hezbollah, Fouad Chokor, tué dans une frappe israélienne dans la banlieue de Beyrouth, et celui du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran – assassinats imputés à Israël. C'était le 30 et le 31 juillet. Retour sur quinze jours de fébrilité et de guerre psychologique. 31 juillet : une foule participe, dans la banlieue au sud de Beyrouth, la capitale du Liban, aux funérailles d'Hassan et Amira Fadlallah, 10 et 6 ans chacun. Frère et sœur, ils comptent parmi les cinq victimes civiles de la frappe israélienne contre un commandant militaire du Hezbollah, la veille.« Deux roquettes se sont abattues sur l'immeuble dans lequel les enfants se trouvaient, explique Mohamed Ballout, cousin éloigné des enfants. Cette frappe a été très forte, traumatisante. Mais nous vivons en guerre, et c'est une guerre ouverte. C'est la première fois, depuis le début de la guerre à Gaza, que la banlieue sud de Beyrouth est bombardée ainsi avec des morts de civils, et qu'Israël touche en profondeur l'Iran et le Liban. Nous allons voir la riposte. »Depuis, la fébrilité n'est pas retombée. Le Hezbollah et l'Iran ont juré de riposter contre Israël aux assassinats. Des avions de chasse israéliens ont franchi à de multiples reprises le mur du son au-dessus de Beyrouth, provoquant un bang semblable à une forte explosion. Dans ce climat de guerre psychologique, Ibrahim Mahbouba a quitté la banlieue sud pour Aley, une localité en altitude, proche de Beyrouth, jugée plus sûre.« Je me suis réfugié ici, à la montagne, avec ma famille, déclare-t-il. De ce que nous voyons, il n'y a ni pitié, ni humanité dans la guerre à Gaza. La communauté internationale est faible. Des armes jusqu'ici inconnues sont utilisées. Une guerre ici serait violente. Au Liban, on est passé de combats confinés à la frontière aux avions de chasse israéliens qui franchissent le mur du son au-dessus de Beyrouth et ailleurs. Les gens prennent leurs précautions. »Une centaine de familles déplacées se sont déjà installées à Aley. Les prix des locations ont flambé, certains se contentent de prospecter, dans l'attente. Dans le sud, près de 100 000 habitants ont dû quitter leurs maisons en raison des combats frontaliers depuis dix mois, et dans cette région, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a intensifié ses efforts.« Il y a une grande augmentation [des efforts, NDLR] en volume et dans la répartition géographique aussi, détaille Laetitia Nemmouche, coordinatrice santé du CICR au Liban. Préparation des hôpitaux, formation, donations de médicaments, d'équipement... Le personnel de santé est présent et, de ce qu'on a pu constater, montre une grande volonté d'être là, se sent très concerné. Toutes ces anticipations, ces stocks de contingence, c'est pour aider les hôpitaux et le personnel, pour contribuer à cet effort, pour anticiper un scénario un peu catastrophe... »De nombreux Libanais de la diaspora ont quitté le pays, après les mises en gardes des diplomaties occidentales. Ceux de l'intérieur sont plongés dans l'incertitude, et certains reportent des projets non essentiels. « Les gens ont annulé même leurs vols de tourisme hors du Liban, déplore Ghada Koussa, employée dans une agence de voyages. C'est à cause de la situation, ils ont peur de ne plus pouvoir retourner au Liban. »Les autorités de Beyrouth appellent à la fin de la guerre à Gaza, afin d'apaiser les tensions régionales et de permettre un retour au calme au Liban.À lire aussiStéphane Séjourné attendu au Liban dans un contexte explosif entre le Hezbollah et Israël
durée : 00:37:55 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - Fabrizio Carboni l'affirme : les négociations actuelles ne permet pas à l'aide humanitaire de répondre aux besoins fondamentaux de la population. Alors que les mots manquent pour décrire la situation humanitaire à Gaza, chef des opérations du CICR au Moyen-Orient est l'invité d'Un jour dans le monde
durée : 00:37:55 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - Fabrizio Carboni l'affirme : les négociations actuelles ne permet pas à l'aide humanitaire de répondre aux besoins fondamentaux de la population. Alors que les mots manquent pour décrire la situation humanitaire à Gaza, chef des opérations du CICR au Moyen-Orient est l'invité d'Un jour dans le monde
Una carriera diplomatica sempre attenta al rispetto delle persone. Cornelio Sommaruga (1932 – 2024) ha lavorato come diplomatico prima per la Confederazione poi per il Comitato Internazionale della Croce Rossa, di cui ha coperto l'incarico di presidente per dodici anni (1987 – 1999) per poi essere a capo del centro internazionale umanitario per lo sminamento (2000 – 2008). L'impegno per il rispetto della Convenzione di Ginevra, l'attenzione alla dignità e ai diritti umani, il ruolo che la Svizzera – come paese neutrale – deve ricoprire nella comunità internazionale sono sempre stati i suo i punti di riferimento ed hanno guidato ogni sua apparizione pubblica ed ogni suo intervento sui mezzi di comunicazione.L'intervista di Giovanna Riva a Cornelio Sommaruga:La presidenza di Cornelio Sommaruga al Comitato Internazionale della Croce RossaSommaruga dopo il CICR: il Centro Internazionale per lo Sminamento UmanitarioI diritti umani: le sfide attuali del diritto umanitarioLa Svizzera oggi secondo Sommaruga
®Giovanna Riva intervista Cornelio Sommaruga dopo averne tracciato un breve ritratto. In questa prima parte egli ripercorre la sua presidenza al Comitato Internazionale della Croce Rossa. Ricorda il ruolo e il mandato del CICR che deve proteggere e assistere le vittime di conflitti nel mondo sulla base delle Convenzioni di Ginevra. Parla del suo lavoro nell'ambito della sicurezza dei delegati e delle relazioni con i governi e con le organizzazioni internazionali. Commenta i principi fondamentali del CICR, la neutralità, l'indipendenza e l'imparzialità. Analizza l'evoluzione delle guerre nel mondo e il sempre maggiore coinvolgimento dei civili nei conflitti.Prima emissione 6 marzo 2009
®Seconda parte dell'intervista di Giovanna Riva a Cornelio Sommaruga. Egli commenta il conflitto tra Israele e Hamas nella striscia di Gaza. Illustra la sua attività, lasciata la presidenza del CICR nel 2000, quale presidente del Centro Internazionale per lo Sminamento Umanitario (GICHD). Descrive il suo impegno per il soccorso immediato e la riabilitazione delle vittime di mine antiuomo sfociato nella Convenzione di Ottawa che proibisce la produzione e l'uso di queste armi. Parla del suo ruolo di presidente della Fondazione per il riarmo morale di Caux (ora Fondazione Caux-Iniziative) che gestisce un centro di incontri internazionali.Prima emissione: 7 marzo 2009
(00:00:47) Le Soudan plongé dans un chaos meurtrier:témoignage de Patrick Youssef du CICR (00:08:14) Agnès Buzyn, ancienne ministre française de la Santé: les enseignements tirés de la pandémie de Covid (00:14:43) La Hongrie d'Orban et son utilisation contrastée des fonds européens
Depuis le massacre perpétré par le Hamas, le 7 octobre 2023, l'armée israélienne bombarde sans relâche la bande de Gaza. 80 % de la population a été déplacée du nord vers le sud de l'enclave, mais l'offensive de l'État hébreu touche désormais l'ensemble du territoire. L'aide humanitaire, très largement insuffisante, ne parvient pas à atteindre les centaines de milliers de personnes démunies de tout, qui affrontent désormais des pluies glaciales en plus des bombes, de la pénurie de vivres, d'eau, et de médicaments. Les épidémies menacent. Les rares hôpitaux encore en fonctionnement sont débordés, les morgues pleines. L'Assemblée générale de l'ONU a adopté massivement hier soir (12 décembre 2023) une résolution réclamant « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza.Avec notre invité :- Frédéric Joli, porte-parole du CICR en France.
(00:00:43) La présidente du CICR Mirjana Spoljaric de retour de Gaza (00:09:33) Retour de Poutine sur la scène internationale (00:12:32) KnAM, un théâtre russe en exil
durée : 00:12:51 - L'invité de 7h50 du week-end - par : Ali Baddou, Marion L'hour - Après une seconde vague de libération d'otages, Frédéric Joli, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et auteur du blog "L'humanitaire dans tous ses états", espère que le processus "va se poursuivre comme dans les deux jours qui ont précédé".
Chaque samedi, Lénaïg Monier reçoit un invité au cœur de l'actualité. Aujourd'hui Frédéric Joli, porte-parole du CICR en France.
En diálogo con Mañanas Blu, cuando Colombia está al aire, José Antonio Delgado, jefe de Operaciones de la CICR, entregó detalles del acompañamiento que hacen en la zona.See omnystudio.com/listener for privacy information.
Au moins quatre soldats tués côté arménien, trois autres blessés côté azerbaïdjanais, dans un nouvel épisode de tension, vendredi 1er septembre, à la frontière entre les deux pays qui se disputent le Haut-Karabakh. Ce territoire peuplé à majorité d'Arméniens, mais enclavé en Azerbaïdjan, traverse une crise humanitaire sans précédent. La seule route terrestre qui le relie à l'Arménie est bloquée par les forces azerbaïdjanaises, en violation d'un accord de cessez-le-feu de 2020. De notre envoyé spécial dans la région,C'est devenu le seul contact de Mary avec sa famille. Plusieurs fois par jour, elle appelle ses proches dans le Haut-Karabakh. Et d'après eux, la situation empire.« Pour ma maman, mon petit frère, leur quotidien, c'est de faire la queue pour recevoir un pain. Tous les produits qu'on utilise chaque jour, là-bas, c'est absence totale. Il n'y a pas de gaz, il n'y a que six heures d'électricité par jour. C'est impossible d'envoyer quelque chose », explique-t-elle.« On doit absolument trouver une solution »Depuis neuf mois, Mary ne peut plus rentrer chez elle. Impossible d'envoyer de l'aide, la seule route qui relie l'Arménie à sa famille dans le Haut-Karabakh est bloquée. À l'entrée de ce corridor de Latchin, les Azerbaïdjanais ont installé leur checkpoint en violation d'un accord signé en 2020. Les soldats russes chargés sur place du maintien de la paix ont laissé faire.À lire aussiHaut-Karabakh: en fermant le corridor de Latchin, l'Azerbaïdjan fait pression sur les Arméniens« On parvenait il y a encore peu de temps à envoyer régulièrement des médicaments, des produits pour bébés, des kits de produits hygiéniques. On livrait aussi de la farine, de l'huile, du sucre. Mais tout cela n'est plus possible », déplore Zara Amatuni, responsable du Comité international de la Croix-Rouge. « On espère pouvoir de nouveau voir circuler les biens et les personnes le long de ce corridor, mais il faut que les conditions soient acceptées par les deux parties. On doit absolument trouver une solution. »Malgré le blocage, le CICR, seule organisation encore présente dans le Haut-Karabakh, parvient à évacuer au compte-goutte les malades les plus graves. Cependant, pour les autres, quitter l'enclave est possible mais peut s'avérer dangereux.L'appel des jeunes aux responsables politiques à agir pour le Haut-KarabakhEn début de semaine, trois étudiants ont été arrêtés dans le couloir de Latchin alors qu'ils prenaient la route vers Erevan. Pour les soutenir, une centaine de jeunes se sont rassemblés cette semaine devant l'ambassade de Russie de la capitale arménienne.« Les étudiants ont été enlevés par l'Azerbaïdjan. Mais ce sont les Russes sur place qui sont chargés du maintien de la paix. Ce sont eux qui doivent escorter nos jeunes quand ils sortent du Haut-Karabagh. Officiellement, on est autorisés à quitter le Haut-Karabakh, mais au final, les gens n'osent plus partir, car ils ont peur que les soldats azerbaïdjanais trouvent un prétexte pour les enlever. »Christine sera de nouveau dans la rue de Erevan ce soir. Les jeunes appellent les responsables politiques à agir pour le Haut-Karabakh. À lire aussiDiplomatie: la France promet une «initiative» pour le Haut-Karabakh
Depuis près de trois mois et le début du conflit au Soudan, les habitants de Khartoum vivent au milieu des combats, dans une ville où les services essentiels sont à l'arrêt. La plupart des hôpitaux ont fermé leurs portes et certains sont occupés par les belligérants. Au sud de la capitale, l'hôpital turc est l'un des rares à être aujourd'hui fonctionnel. Chaque jour, il reçoit des dizaines de blessés de guerre, dont le personnel doit s'occuper malgré la pénurie de médicaments et les coupures d'électricité. Le docteur Mego Terzian, chef de mission de Médecins Sans Frontières (MSF) au Soudan, coordonne les activités de cet établissement. Il nous raconte ses conditions de travail extrêmement difficiles. RFI : Autour de l'hôpital dans lequel vous travaillez, il y a des combats qui éclatent chaque jour. Comment peut-il continuer à fonctionner dans ces conditions de guerre ?Docteur Mego Terzian : Nous, on est une vingtaine de personnels de Médecins sans frontières, on vit dans l'hôpital, donc 24 heures sur 24. D'ailleurs, je suis le seul qui sort avec une petite équipe soudanaise pour savoir ce qu'il se passe dans la ville, mais les autres vivent et travaillent dans l'hôpital. Au quotidien, on reçoit quinze blessés par jour.Mais parfois, on a des pics où l'on a un afflux massif de blessés. Par exemple, il y a dix jours, en 48 heures, 160 blessés sont arrivés à l'hôpital, et l'on a même été obligés de demander de l'aide au personnel non-médical pour contrôler la foule, pour mettre de l'ordre devant les services des urgences, pour soigner les patients qui réussissaient à arriver dans notre hôpital.Comment ces blessés arrivent jusqu'à vous ? Par exemple, est-ce qu'il y a des ambulances qui continuent de circuler ?Malheureusement, il n'y a pas d'ambulances qui circulent pour des raisons de sécurité souvent. Tous les véhicules, dont les ambulances, sont confisqués par les combattants. Les blessés arrivent d'une façon spontanée : souvent dans des taxis, avec des motos ou avec n'importe quel moyen, par des voisins, ou tout simplement par des citoyens qui tentent d'aider la personne qui est blessée.Vous recevez donc des blessés de guerre, est-ce que vous traitez aussi des patients qui ont des maladies chroniques et qui ont besoin d'un traitement en continu ?La majorité de nos patients ne sont pas des patients directement liés à la violence : des femmes enceintes et des enfants. On a souvent des nouveau-nés aussi, qui ont besoin d'oxygène. On a d'autres patients atteints d'insuffisance rénale, qui ont besoin de dialyse, et l'on essaie de trouver des solutions avec nos moyens qui sont limités quand même. L'acheminement du matériel médical et de médicaments est très difficile, l'acheminement des bouteilles d'oxygène est très difficile. On a des extracteurs d'oxygène, certes, mais souvent, on n'a pas d'électricité.Est-ce qu'il y a eu un accord tacite entre les belligérants pour préserver l'hôpital du conflit ?Il y a un accord entre les deux belligérants, comme quoi l'espace humanitaire doit être respecté. En tout cas, pour Médecins sans frontières, on n'a pas eu de problèmes majeurs dans l'enceinte de l'hôpital. En revanche, on a des informations comme quoi certains hôpitaux sont bombardés, à Omdurman par exemple, dans l'hôpital saoudien, un médecin avait été assassiné.À lire aussiSoudan: nouveau bombardement meurtrier, l'ONU redoute «une guerre civile totale»En tant que médecin, soigner dans l'urgence, au milieu d'un conflit, ce doit être une expérience très particulière. Comment vous le vivez ?Personnellement, je le vis bien. Malheureusement, j'ai été dans des situations similaires dans plusieurs pays comme la Somalie, la Syrie ou le Yémen. Mais en revanche, la majorité des collègues qui travaillent avec moi, c'est leur première expérience en situation de guerre, mais je peux dire qu'ils arrivent à tenir le coup. Souvent, plusieurs médecins passent des nuits sans dormir. Tout est très compliqué, mais bizarrement, tous les jours, les collègues, avec moi, arrivent à trouver des solutions pour faire tourner l'hôpital. Miraculeusement, les résultats sont très bien, malgré toutes les difficultés, une mortalité très faible pour l'instant. Jusqu'à quand, je l'ignore.Au-delà de l'hôpital, après presque trois mois de conflit, quelle est l'atmosphère dans la capitale ? Que vous disent les habitants que vous rencontrez à Khartoum ?C'est l'effondrement total. Rien ne marche dans la ville de Khartoum. Nous, on est dans la partie sud, il y a une certaine vie qui est en cours, plus ou moins normale, avec une population assez importante, à peu près 200 000 personnes qui sont restées dans la zone. Hier, on a été avec une équipe pour acheminer des médicaments, et on n'a rencontré aucune personne civile dans les rues, tout était déserté, il n'y avait que des combattants qui circulaient dans les rues. Donc pour moi, la majorité des populations avec qui je discute sont convaincues que cette guerre malheureusement, à Khartoum et dans le pays en général, va durer encore longtemps. Et ils sont très déçus de l'indifférence de la communauté internationale sur tout ce qui se passe dans leur pays.À lire aussiFace à la situation au Soudan et au Soudan du Sud, quel rôle pour le CICR ?
La infancia paga de manera brutal y trágica las guerras de los adultos: Desde 2005, al menos 120.000 niños en todo el mundo han resultado muertos o mutilados debido a conflictos, un promedio de casi 20 niños por día. Naciones Unidas verificó 315.000 violaciones graves perpetradas en el mismo periodo contra la infancia por partes beligerantes en más de 30 situaciones de conflicto en África, Asia, Medio Oriente y América Latina. Oslo es sede este 5 y 6 de junio de una conferencia sobre la protección de la infancia en conflictos armados organizada por el gobierno noruego, UNICEF, Save the Children y el CICR, y en asociación con OCHA, la Unión Africana, la Oficina del SRSG para Niños y Conflictos Armados (O-SRSG CAAC) y la Alianza para la Protección de la Infancia en la Acción Humanitaria.“Los niños son particularmente vulnerables a la violencia y el abuso en situaciones de guerra y conflicto. Esta es una de las preocupaciones políticas y humanitarias más apremiantes en la actualidad y, sin embargo, sigue siendo una de las más desatendidas”, dijo la ministra de Relaciones Exteriores, Anniken Huitfeldt.“Cualquier guerra es, en última instancia, una guerra contra los niños”, dijo la directora ejecutiva de UNICEF, Catherine Russell. “La exposición al conflicto tiene efectos catastróficos que trastornan la vida de los niños”.Desde 2005 u hasta 2022, UNICEF verificó más de 300 violaciones graves contra la infancia en zonas de conflicto y guerra que incluyen:Más de 120.000 niños asesinados o mutilados.Al menos 105.000 niños reclutados o utilizados por fuerzas armadas o grupos armados.Más de 32.500 niños secuestrados.Más de 16.000 niños víctimas de violencia sexual.Naciones Unidas también ha documentado más de 16.000 ataques a escuelas y hospitales, y más de 22.000 casos de denegación de ayuda humanitaria a niños.Teniendo en cuenta solo los casos que pudieron verificarse, el número real probablemente sea mucho mayor.Además, millones de otros niños han sido desplazados de sus hogares y comunidades, han perdido amigos o familiares o han sido separados de sus padres o cuidadores.UNICEF insta a los gobiernos a asumir nuevos compromisos ambiciosos para:Respetar e implementar las leyes y normas internacionales ya vigentes para proteger a los niños en tiempos de guerra, lo que incluye: mantener las escuelas, los hospitales y otros lugares protegidos, como las instalaciones de agua y saneamiento, contra ataques; poner fin al reclutamiento y uso de niños por parte de grupos y fuerzas armadas; poner fin al uso de armas explosivas en zonas pobladas.Hacer que los perpetradores de violaciones de los derechos del niño rindan cuentas.Aumentar los recursos esenciales para financiar la protección de los niños en los conflictos, en un volumen y ritmo acordes con las necesidades crecientes. Esto debería cubrir tanto las inversiones en la respuesta humanitaria como en la fuerza laboral nacional de protección infantil.UNICEF también hace un llamado a los actores humanitarios para que inviertan en políticas que coloquen a los niños y su protección en el centro de la acción humanitaria en situaciones de conflicto armado a la altura de los desafíos que enfrentamos”, dijo Catherine Russell. “Debemos hacer todo lo que esté a nuestro alcance para ayudar a todos los niños necesitados, especialmente a los más vulnerables. Los servicios de protección infantil deben basarse en los sistemas y estructuras comunitarios existentes y apoyar los derechos, la participación y el interés superior de los niños. Los programas y la promoción en estos contextos siempre deben colocar a los niños y su protección en el centro de la acción humanitaria”.Un nuevo análisis de Humanitarian Funding Forecasting, encargado por UNICEF, Save the Children, Alliance for Child Protection in Humanitarian Action y Global Child Protection Area of Responsibility, encuentra que para 2024, el sector de protección infantil necesitará 1050 millones de dólares y $1.37 mil millones para 2026, para satisfacer las necesidades de protección de los niños en los conflictos armados. Estos incluyen servicios esenciales como la reunificación familiar, el apoyo a la salud mental y la prevención del reclutamiento en grupos armados. This show is part of the Spreaker Prime Network, if you are interested in advertising on this podcast, contact us at https://www.spreaker.com/show/3279340/advertisement
La infancia paga de manera brutal y trágica las guerras de los adultos: Desde 2005, al menos 120.000 niños en todo el mundo han resultado muertos o mutilados debido a conflictos, un promedio de casi 20 niños por día. Naciones Unidas verificó 315.000 violaciones graves perpetradas en el mismo periodo contra la infancia por partes beligerantes en más de 30 situaciones de conflicto en África, Asia, Medio Oriente y América Latina. Oslo es sede este 5 y 6 de junio de una conferencia sobre la protección de la infancia en conflictos armados organizada por el gobierno noruego, UNICEF, Save the Children y el CICR, y en asociación con OCHA, la Unión Africana, la Oficina del SRSG para Niños y Conflictos Armados (O-SRSG CAAC) y la Alianza para la Protección de la Infancia en la Acción Humanitaria.“Los niños son particularmente vulnerables a la violencia y el abuso en situaciones de guerra y conflicto. Esta es una de las preocupaciones políticas y humanitarias más apremiantes en la actualidad y, sin embargo, sigue siendo una de las más desatendidas”, dijo la ministra de Relaciones Exteriores, Anniken Huitfeldt.“Cualquier guerra es, en última instancia, una guerra contra los niños”, dijo la directora ejecutiva de UNICEF, Catherine Russell. “La exposición al conflicto tiene efectos catastróficos que trastornan la vida de los niños”.Desde 2005 u hasta 2022, UNICEF verificó más de 300 violaciones graves contra la infancia en zonas de conflicto y guerra que incluyen:Más de 120.000 niños asesinados o mutilados.Al menos 105.000 niños reclutados o utilizados por fuerzas armadas o grupos armados.Más de 32.500 niños secuestrados.Más de 16.000 niños víctimas de violencia sexual.Naciones Unidas también ha documentado más de 16.000 ataques a escuelas y hospitales, y más de 22.000 casos de denegación de ayuda humanitaria a niños.Teniendo en cuenta solo los casos que pudieron verificarse, el número real probablemente sea mucho mayor.Además, millones de otros niños han sido desplazados de sus hogares y comunidades, han perdido amigos o familiares o han sido separados de sus padres o cuidadores.UNICEF insta a los gobiernos a asumir nuevos compromisos ambiciosos para:Respetar e implementar las leyes y normas internacionales ya vigentes para proteger a los niños en tiempos de guerra, lo que incluye: mantener las escuelas, los hospitales y otros lugares protegidos, como las instalaciones de agua y saneamiento, contra ataques; poner fin al reclutamiento y uso de niños por parte de grupos y fuerzas armadas; poner fin al uso de armas explosivas en zonas pobladas.Hacer que los perpetradores de violaciones de los derechos del niño rindan cuentas.Aumentar los recursos esenciales para financiar la protección de los niños en los conflictos, en un volumen y ritmo acordes con las necesidades crecientes. Esto debería cubrir tanto las inversiones en la respuesta humanitaria como en la fuerza laboral nacional de protección infantil.UNICEF también hace un llamado a los actores humanitarios para que inviertan en políticas que coloquen a los niños y su protección en el centro de la acción humanitaria en situaciones de conflicto armado a la altura de los desafíos que enfrentamos”, dijo Catherine Russell. “Debemos hacer todo lo que esté a nuestro alcance para ayudar a todos los niños necesitados, especialmente a los más vulnerables. Los servicios de protección infantil deben basarse en los sistemas y estructuras comunitarios existentes y apoyar los derechos, la participación y el interés superior de los niños. Los programas y la promoción en estos contextos siempre deben colocar a los niños y su protección en el centro de la acción humanitaria”.Un nuevo análisis de Humanitarian Funding Forecasting, encargado por UNICEF, Save the Children, Alliance for Child Protection in Humanitarian Action y Global Child Protection Area of Responsibility, encuentra que para 2024, el sector de protección infantil necesitará 1050 millones de dólares y $1.37 mil millones para 2026, para satisfacer las necesidades de protección de los niños en los conflictos armados. Estos incluyen servicios esenciales como la reunificación familiar, el apoyo a la salud mental y la prevención del reclutamiento en grupos armados.
La infancia paga de manera brutal y trágica las guerras de los adultos: Desde 2005, al menos 120.000 niños en todo el mundo han resultado muertos o mutilados debido a conflictos, un promedio de casi 20 niños por día. Naciones Unidas verificó 315.000 violaciones graves perpetradas en el mismo periodo contra la infancia por partes beligerantes en más de 30 situaciones de conflicto en África, Asia, Medio Oriente y América Latina. Oslo es sede este 5 y 6 de junio de una conferencia sobre la protección de la infancia en conflictos armados organizada por el gobierno noruego, UNICEF, Save the Children y el CICR, y en asociación con OCHA, la Unión Africana, la Oficina del SRSG para Niños y Conflictos Armados (O-SRSG CAAC) y la Alianza para la Protección de la Infancia en la Acción Humanitaria.“Los niños son particularmente vulnerables a la violencia y el abuso en situaciones de guerra y conflicto. Esta es una de las preocupaciones políticas y humanitarias más apremiantes en la actualidad y, sin embargo, sigue siendo una de las más desatendidas”, dijo la ministra de Relaciones Exteriores, Anniken Huitfeldt.“Cualquier guerra es, en última instancia, una guerra contra los niños”, dijo la directora ejecutiva de UNICEF, Catherine Russell. “La exposición al conflicto tiene efectos catastróficos que trastornan la vida de los niños”.Desde 2005 u hasta 2022, UNICEF verificó más de 300 violaciones graves contra la infancia en zonas de conflicto y guerra que incluyen:Más de 120.000 niños asesinados o mutilados.Al menos 105.000 niños reclutados o utilizados por fuerzas armadas o grupos armados.Más de 32.500 niños secuestrados.Más de 16.000 niños víctimas de violencia sexual.Naciones Unidas también ha documentado más de 16.000 ataques a escuelas y hospitales, y más de 22.000 casos de denegación de ayuda humanitaria a niños.Teniendo en cuenta solo los casos que pudieron verificarse, el número real probablemente sea mucho mayor.Además, millones de otros niños han sido desplazados de sus hogares y comunidades, han perdido amigos o familiares o han sido separados de sus padres o cuidadores.UNICEF insta a los gobiernos a asumir nuevos compromisos ambiciosos para:Respetar e implementar las leyes y normas internacionales ya vigentes para proteger a los niños en tiempos de guerra, lo que incluye: mantener las escuelas, los hospitales y otros lugares protegidos, como las instalaciones de agua y saneamiento, contra ataques; poner fin al reclutamiento y uso de niños por parte de grupos y fuerzas armadas; poner fin al uso de armas explosivas en zonas pobladas.Hacer que los perpetradores de violaciones de los derechos del niño rindan cuentas.Aumentar los recursos esenciales para financiar la protección de los niños en los conflictos, en un volumen y ritmo acordes con las necesidades crecientes. Esto debería cubrir tanto las inversiones en la respuesta humanitaria como en la fuerza laboral nacional de protección infantil.UNICEF también hace un llamado a los actores humanitarios para que inviertan en políticas que coloquen a los niños y su protección en el centro de la acción humanitaria en situaciones de conflicto armado a la altura de los desafíos que enfrentamos”, dijo Catherine Russell. “Debemos hacer todo lo que esté a nuestro alcance para ayudar a todos los niños necesitados, especialmente a los más vulnerables. Los servicios de protección infantil deben basarse en los sistemas y estructuras comunitarios existentes y apoyar los derechos, la participación y el interés superior de los niños. Los programas y la promoción en estos contextos siempre deben colocar a los niños y su protección en el centro de la acción humanitaria”.Un nuevo análisis de Humanitarian Funding Forecasting, encargado por UNICEF, Save the Children, Alliance for Child Protection in Humanitarian Action y Global Child Protection Area of Responsibility, encuentra que para 2024, el sector de protección infantil necesitará 1050 millones de dólares y $1.37 mil millones para 2026, para satisfacer las necesidades de protección de los niños en los conflictos armados. Estos incluyen servicios esenciales como la reunificación familiar, el apoyo a la salud mental y la prevención del reclutamiento en grupos armados. This show is part of the Spreaker Prime Network, if you are interested in advertising on this podcast, contact us at https://www.spreaker.com/show/3279343/advertisement
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La infancia paga de manera brutal y trágica las guerras de los adultos: Desde 2005, al menos 120.000 niños en todo el mundo han resultado muertos o mutilados debido a conflictos, un promedio de casi 20 niños por día. Naciones Unidas verificó 315.000 violaciones graves perpetradas en el mismo periodo contra la infancia por partes beligerantes en más de 30 situaciones de conflicto en África, Asia, Medio Oriente y América Latina. Oslo es sede este 5 y 6 de junio de una conferencia sobre la protección de la infancia en conflictos armados organizada por el gobierno noruego, UNICEF, Save the Children y el CICR, y en asociación con OCHA, la Unión Africana, la Oficina del SRSG para Niños y Conflictos Armados (O-SRSG CAAC) y la Alianza para la Protección de la Infancia en la Acción Humanitaria.“Los niños son particularmente vulnerables a la violencia y el abuso en situaciones de guerra y conflicto. Esta es una de las preocupaciones políticas y humanitarias más apremiantes en la actualidad y, sin embargo, sigue siendo una de las más desatendidas”, dijo la ministra de Relaciones Exteriores, Anniken Huitfeldt.“Cualquier guerra es, en última instancia, una guerra contra los niños”, dijo la directora ejecutiva de UNICEF, Catherine Russell. “La exposición al conflicto tiene efectos catastróficos que trastornan la vida de los niños”.Desde 2005 u hasta 2022, UNICEF verificó más de 300 violaciones graves contra la infancia en zonas de conflicto y guerra que incluyen:Más de 120.000 niños asesinados o mutilados.Al menos 105.000 niños reclutados o utilizados por fuerzas armadas o grupos armados.Más de 32.500 niños secuestrados.Más de 16.000 niños víctimas de violencia sexual.Naciones Unidas también ha documentado más de 16.000 ataques a escuelas y hospitales, y más de 22.000 casos de denegación de ayuda humanitaria a niños.Teniendo en cuenta solo los casos que pudieron verificarse, el número real probablemente sea mucho mayor.Además, millones de otros niños han sido desplazados de sus hogares y comunidades, han perdido amigos o familiares o han sido separados de sus padres o cuidadores.UNICEF insta a los gobiernos a asumir nuevos compromisos ambiciosos para:Respetar e implementar las leyes y normas internacionales ya vigentes para proteger a los niños en tiempos de guerra, lo que incluye: mantener las escuelas, los hospitales y otros lugares protegidos, como las instalaciones de agua y saneamiento, contra ataques; poner fin al reclutamiento y uso de niños por parte de grupos y fuerzas armadas; poner fin al uso de armas explosivas en zonas pobladas.Hacer que los perpetradores de violaciones de los derechos del niño rindan cuentas.Aumentar los recursos esenciales para financiar la protección de los niños en los conflictos, en un volumen y ritmo acordes con las necesidades crecientes. Esto debería cubrir tanto las inversiones en la respuesta humanitaria como en la fuerza laboral nacional de protección infantil.UNICEF también hace un llamado a los actores humanitarios para que inviertan en políticas que coloquen a los niños y su protección en el centro de la acción humanitaria en situaciones de conflicto armado a la altura de los desafíos que enfrentamos”, dijo Catherine Russell. “Debemos hacer todo lo que esté a nuestro alcance para ayudar a todos los niños necesitados, especialmente a los más vulnerables. Los servicios de protección infantil deben basarse en los sistemas y estructuras comunitarios existentes y apoyar los derechos, la participación y el interés superior de los niños. Los programas y la promoción en estos contextos siempre deben colocar a los niños y su protección en el centro de la acción humanitaria”.Un nuevo análisis de Humanitarian Funding Forecasting, encargado por UNICEF, Save the Children, Alliance for Child Protection in Humanitarian Action y Global Child Protection Area of Responsibility, encuentra que para 2024, el sector de protección infantil necesitará 1050 millones de dólares y $1.37 mil millones para 2026, para satisfacer las necesidades de protección de los niños en los conflictos armados. Estos incluyen servicios esenciales como la reunificación familiar, el apoyo a la salud mental y la prevención del reclutamiento en grupos armados. This show is part of the Spreaker Prime Network, if you are interested in advertising on this podcast, contact us at https://www.spreaker.com/show/4064350/advertisement
Le 11 février 1990, Nelson Mandela, alors le détenu politique le plus célèbre du monde et qui deviendra président de l'Afrique du Sud et prix Nobel de la Paix, est libéré. Pendant les vingt-sept années de sa détention, Nelson Mandela ne sera autorisé à recevoir que peu de visites. Parmi ces dernières, celle du délégué Paul Grossrieder, futur directeur général du CICR. Aujourd'hui à la retraite, Paul Grossrieder témoigne au micro de Frédéric Pfyffer. Photo: le 13 février 1990, deux jours après sa libération, Nelson Mandela (accompagné de sa femme Winnie) est accueilli dans le stade de football de Soweto par une foule estimée à 120'000 personnes. (© AP Photo/Keystone)
durée : 00:43:20 - Un jour dans le monde - Un jour dans le monde reçoit ce soir Stephan Sakalian, chef de la délégation du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) en Ukraine. Après plus d'un an de conflit, leur mission en Ukraine est devenue la plus importante opération du CICR dans le monde.
durée : 00:43:20 - Un jour dans le monde - Un jour dans le monde reçoit ce soir Stephan Sakalian, chef de la délégation du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) en Ukraine. Après plus d'un an de conflit, leur mission en Ukraine est devenue la plus importante opération du CICR dans le monde.
Semana Santa estuvo bien en gastos, no como quisiéramos: ANPEC. Reunión entre México y EU por fentanilo era innecesaria: Fausto Pretelín. INAI es dilapidado por falta de comisionados: Francisco Ciscomani.See omnystudio.com/listener for privacy information.
Glenn Norman, W4YES and Teri Beard, KO4WFP are here to talk about learning how to learn CW! A new course called the Comprehensive Instant Character Recognition Course, or CICR, is a way to gain code speed for those who already know CW. Listen to find out what it's all about and how you can join in - for free!cwinnovations.net