Capital of Mali
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Storia del popolo Bambara, dalle origini fino all'epoca contemporanea con un focus sul loro impero e sulla conversione all'IslamIscriviti qui alla nuova newsletter, a luglio focus specifico sul Mali Qui trovate tutti i link di Medio Oriente e Dintorni: Linktree, ma, andando un po' nel dettaglio: -Tutti gli aggiornamenti sulla pagina instagram @medioorienteedintorni -Per articoli visitate il sito https://mediorientedintorni.com/ trovate anche la "versione articolo" di questo podcast. - Qui il link al canale Youtube- Podcast su tutte le principali piattaforme in Italia e del mondo-Vuoi tutte le uscite in tempo reale? Iscriviti al gruppo Telegram: https://t.me/mediorientedintorniOgni like, condivisione o supporto è ben accetto e mi aiuta a dedicarmi sempre di più alla mia passione: raccontare il Medio Oriente ed il "mondo islamico"
Etienne Fakaba Sissoko est un économiste malien, professeur à l'université de Bamako et voix critique de la Transition. Après avoir publié fin 2023 un livre dans lequel il dénonçait la « propagande » des autorités de transition, Etienne Fakaba Sissoko a été condamné notamment pour « atteinte au crédit de l'État » et a passé un an en prison. Etienne Fakaba Sissoko avait déjà été emprisonné pendant six mois, deux ans plus tôt, sans aucune condamnation.Libéré fin mars, Etienne Fakaba Sissoko est désormais exilé, de passage en France. Tenir, témoigner, lutter : durant sa détention, le chercheur a écrit plusieurs livres dont Le trône des illusions (mai 2025, L'Harmattan). Un roman, une fiction, où le Mali de transition transparaît à chaque page. Les personnages et les situations collent au réel… sauf pour la fin, où l'auteur imagine la chute du régime. Etienne Fakaba Sissoko est l'invité Afrique de RFI, au micro de David Baché. RFI : Votre roman se passe dans le pays imaginaire de Gayma, sous un régime militaire putschiste autoritaire, le protagoniste Sabu est « un professeur devenu résistant », qui comme vous écrit, dénonce, est emprisonné… Je ne fais pas la liste des personnages dont on reconnaît facilement à qui ils correspondent : pourquoi avoir écrit un roman, et pas un essai politique sur le Mali de transition ? Etienne Fakaba Sissoko : Déjà, le fait de me retrouver en prison était dû à un essai politique que j'avais écrit : « Propagande, agitation, harcèlement, la communication gouvernementale sous la transition militaire ». Et donc, puisque la lutte aussi, c'est des phases, j'ai voulu essayer autre chose que d'appeler les choses par leur nom, tout en laissant la possibilité au lecteur de savoir exactement à quoi on fait référence. À lire aussiMali: après un an passé en détention, l'universitaire Étienne Fakaba Sissoko a été libéré Vous décrivez dans votre livre des scènes très touchantes, en prison, qui réunissent d'anciens ministres et des jeunes militants, avec des discussions politiques, des désaccords, mais aussi un amour de la patrie et une forme de fraternité. C'est-ce que vous avez vécu, dans la prison de Kenioroba ? Aujourd'hui effectivement oui, lorsqu'on pense à ces moments douloureux, je pense encore Adama Ben Diarra dit « Ben le cerveau », je pense à Ras Bath, à « Rose la vie chère », Clément Dembélé, Kalilou Doumbia, Adama Sangaré, l'ancien maire de Bamako… tous ces résistants qui se retrouvent aujourd'hui en prison et qui ont été des soutiens mutuels. On vivait les mêmes injustices, les mêmes privations de liberté et donc la seule alternative pour tenir, c'était justement de se nourrir de ces rêves pour le pays et surtout de ces débats que nous avions au quotidien. Donc c'était une fraternité effectivement, comme vous le dites, mais c'était surtout des moments profonds de réflexion pour l'avenir de notre nation. À lire aussiMali: l'économiste Etienne Fakaba Sissoko attend toujours son procès en appel Vous définissez le régime militaire de Gayma, le pays de votre roman, comme « un empire de répression et d'illusion ». C'est ce que vous pensez de la Transition malienne ? Pas que de la transition malienne. De toutes les transitions aujourd'hui au Sahel : que le lecteur soit du Niger, du Burkina ou du Mali, il saura retrouver les traits des pays qui répriment les libertés fondamentales, les libertés individuelles, qui dissolvent les partis politiques. Des régimes autoritaires qui se donnent des mandats à durée indéterminée, qui n'acceptent plus la critique et qui, finalement, se retrouvent dans des pays divisés où les populations se regardent en chiens de faïence. Et tout cela dans un contexte d'insécurité, de pauvreté extrême. Et l'illusion ? L'illusion, c'est le fait de croire que tout cela peut perdurer. Le fait de croire qu'avec la répression, on puisse se maintenir au pouvoir pour 5 ans, pour 10 ans, sans résultat probant. L'illusion, c'est surtout de penser que les populations resteront dans cette situation-là. Et aujourd'hui, nous sommes dans cette illusion-là qui est entretenue par nos autorités militaires, qui ont pris goût aux délices du pouvoir. L'illusion, c'est tout le narratif qui est présenté aujourd'hui aux populations. La question de la lutte contre l'insécurité. Nous avons suivi Kayes qui est tombée… À lire aussiMali: la Cour d'appel confirme la condamnation et la peine de prison d'Étienne Fakaba Sissoko Les attaques jihadistes tout le long de la frontière sénégalaise et mauritanienne, et notamment dans cette ville de Kayes. Exactement, et ces sept attaques qui se sont tenues simultanément dans ces régions-là montrent combien l'insécurité a gagné du terrain. Mais quand vous écoutez les autorités, vous avez l'impression que tout se passe bien. L'illusion, c'est surtout de dire qu'au Mali tout va bien, alors que les populations n'ont pas à manger trois fois par jour. L'illusion, c'est surtout de croire que nous avons un pays qui se développe lorsque que la moindre des choses qui est l'électricité, nous ne l'avons pas. Donc oui, l'illusion, c'est le narratif servi par les autorités maliennes actuellement. Dans votre livre, les habitants ont peur et n'osent pas critiquer le régime. Est-ce que c'est vraiment le cas, selon vous, au Mali ? Est-ce que la Transition n'est pas populaire, malgré les difficultés ? Si la Transition était populaire, elle aurait organisé les élections, comme elle a organisé le référendum il y a quelques années. Lorsqu'on est populaire, on n'a pas peur de se confronter au suffrage universel. Les militaires qui sont au pouvoir ne vont pas aux élections parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas le soutien du peuple malien. Le rejet est tel que c'est impossible aujourd'hui pour les autorités actuelles, notamment Assimi Goïta, de se confronter au suffrage universel. Mais les objectifs de la Transition : sécuriser le pays, faire du Mali un pays souverain qui décide pour lui-même, ce ne sont pas des objectifs légitimes ? Des objectifs légitimes oui, mais lorsqu'on a passé cinq ans déjà dans une transition et qu'on n'est pas arrivé à lutter contre l'insécurité et que finalement, on se retrouve dans une situation où c'est l'inverse : l'insécurité qui était d'abord concentrée au nord s'est retrouvée au centre et aujourd'hui, c'est tout le pays, y compris le sud, le sud-ouest, qui sont touchés par l'insécurité. Donc en l'absence de résultats, on ne peut pas confier encore un mandat supplémentaire. C'est pourquoi je dis : quels que soient les objectifs que ces autorités-là vont présenter au peuple malien, ils ont échoué, ils doivent partir. De gré ou de force. À lire aussiMali: la Cour d'appel confirme la condamnation et la peine de prison d'Étienne Fakaba Sissoko Votre livre devient véritablement fiction lorsque le peuple se soulève et finit par renverser le tyran. Vous racontez une insurrection populaire, que vous appelez « la grande convergence », dans les villes et les campagnes, avec des réunions clandestines, et aussi le soutien de militaires désabusés… Ce que vous écrivez, on comprend que c'est peut-être ce que vous souhaitez. Est-ce que vous pensez vraiment que ça peut se passer comme ça ? C'est un vœu pour certains, mais pour moi, c'est un travail. C'est un travail de rassemblement, un travail de discussion, un travail de dialogue avec tous ceux qui aujourd'hui sont des acteurs importants de la stabilité du Mali. Je parle des partis politiques, je parle des groupes armés, qu'ils soient des groupes armés avec des revendications politiques ou des groupes armés avec d'autres types de revendications… Les rebelles et les djihadistes, pour traduire. Absolument. Il faut discuter avec tout le monde, arrêter de faire le faux-fuyant et penser que la guerre à elle seule peut amener la paix dans notre pays. Nous l'avons expérimenté depuis 2012. Jusqu'à maintenant, la situation continue de se détériorer. Il faut trouver autre chose. Vous êtes longtemps resté au Mali, malgré les risques. Vous en avez payé le prix, en séjournant longuement en prison. À présent que vous êtes sorti, vous êtes de passage en France, qu'est-ce que vous allez faire ? Je vais continuer à échanger avec les différents acteurs, tous ceux qui aujourd'hui estiment que le Mali a assez souffert sous cette dictature-là, tous ceux qui adoptent comme principe que la démocratie est la seule voie qui vaille au Mali et qu'il faut se battre pour arracher le pays des griffes de ces militaires actuellement au pouvoir. À lire aussiMali: le procès en appel de l'économiste Étienne Sissoko débute à Bamako
Storia di Bamako, da villaggio sul Niger famoso soprattutto per la presenza di coccodrilli a capitale di tutto il MaliIscriviti qui alla nuova newsletter, a luglio focus specifico sul Mali Qui trovate tutti i link di Medio Oriente e Dintorni: Linktree, ma, andando un po' nel dettaglio: -Tutti gli aggiornamenti sulla pagina instagram @medioorienteedintorni -Per articoli visitate il sito https://mediorientedintorni.com/ trovate anche la "versione articolo" di questo podcast. - Qui il link al canale Youtube- Podcast su tutte le principali piattaforme in Italia e del mondo-Vuoi tutte le uscite in tempo reale? Iscriviti al gruppo Telegram: https://t.me/mediorientedintorniOgni like, condivisione o supporto è ben accetto e mi aiuta a dedicarmi sempre di più alla mia passione: raccontare il Medio Oriente ed il "mondo islamico"
“L'onore dei Keita” di Moussa Konaté è un noir maliano che ci porterà a scoprire cosa si è disposti a fare per mantenere l'onore di una dinastiaIscriviti qui alla nuova newsletter, a luglio focus specifico sul Mali Qui trovate tutti i link di Medio Oriente e Dintorni: Linktree, ma, andando un po' nel dettaglio: -Tutti gli aggiornamenti sulla pagina instagram @medioorienteedintorni -Per articoli visitate il sito https://mediorientedintorni.com/ trovate anche la "versione articolo" di questo podcast. - Qui il link al canale Youtube- Podcast su tutte le principali piattaforme in Italia e del mondo-Vuoi tutte le uscite in tempo reale? Iscriviti al gruppo Telegram: https://t.me/mediorientedintorniOgni like, condivisione o supporto è ben accetto e mi aiuta a dedicarmi sempre di più alla mia passione: raccontare il Medio Oriente ed il "mondo islamico"
Storia del popolo Mandinka: dalla gloria dell'Impero maliano alla diaspora e schiavitù dovute alla sua cadutaIscriviti qui alla nuova newsletter, a luglio focus specifico sul Mali Qui trovate tutti i link di Medio Oriente e Dintorni: Linktree, ma, andando un po' nel dettaglio: -Tutti gli aggiornamenti sulla pagina instagram @medioorienteedintorni -Per articoli visitate il sito https://mediorientedintorni.com/ trovate anche la "versione articolo" di questo podcast. - Qui il link al canale Youtube- Podcast su tutte le principali piattaforme in Italia e del mondo-Vuoi tutte le uscite in tempo reale? Iscriviti al gruppo Telegram: https://t.me/mediorientedintorniOgni like, condivisione o supporto è ben accetto e mi aiuta a dedicarmi sempre di più alla mia passione: raccontare il Medio Oriente ed il "mondo islamico"
Storia di Timbuktu, la leggendaria città maliana, dalle origini ai giorni nostri osservandone la gloria ed il declinoIscriviti qui alla nuova newsletter, a luglio focus specifico sul Mali Qui trovate tutti i link di Medio Oriente e Dintorni: Linktree, ma, andando un po' nel dettaglio: -Tutti gli aggiornamenti sulla pagina instagram @medioorienteedintorni -Per articoli visitate il sito https://mediorientedintorni.com/ trovate anche la "versione articolo" di questo podcast. - Qui il link al canale Youtube- Podcast su tutte le principali piattaforme in Italia e del mondo-Vuoi tutte le uscite in tempo reale? Iscriviti al gruppo Telegram: https://t.me/mediorientedintorniOgni like, condivisione o supporto è ben accetto e mi aiuta a dedicarmi sempre di più alla mia passione: raccontare il Medio Oriente ed il "mondo islamico"
Alla scoperta della dinastia Keita, una delle più note e celebri di tutta l'Africa, nota soprattutto per l'aver creato il leggendario Impero malianoIscriviti qui alla nuova newsletter, a luglio focus specifico sul Mali Qui trovate tutti i link di Medio Oriente e Dintorni: Linktree, ma, andando un po' nel dettaglio: -Tutti gli aggiornamenti sulla pagina instagram @medioorienteedintorni -Per articoli visitate il sito https://mediorientedintorni.com/ trovate anche la "versione articolo" di questo podcast. - Qui il link al canale Youtube- Podcast su tutte le principali piattaforme in Italia e del mondo-Vuoi tutte le uscite in tempo reale? Iscriviti al gruppo Telegram: https://t.me/mediorientedintorniOgni like, condivisione o supporto è ben accetto e mi aiuta a dedicarmi sempre di più alla mia passione: raccontare il Medio Oriente ed il "mondo islamico"
Au sommaire : Le Mali a subi cette semaine sept nouvelles attaques jihadistes simultanées dans des villes du sud et de l'ouest du pays. Une offensive qui fait craindre une expansion du JNIM, la branche sahélienne d'al-Qaïda, dans ces régions proches des frontières avec la Mauritanie et le Sénégal, mais également de la capitale Bamako. Le 27 juin 2025, était signé à Washington un accord de paix entre la République démocratique du Congo et son voisin rwandais. Cet accord de paix ouvre-t-il la voie à une nouvelle aire de stabilité, comme l'a déclaré le président congolais Félix Tshisekedi lors de son discours à la nation ? Enfin Donald Trump a annoncé l'interruption de la livraison du parapluie antimissile américain à l'Ukraine. Un coup dur pour l'Europe. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Ousseynou Nar Gueye, directeur général du site d'information tract.sn et du mi-quinzomadaire numérique Tract Hebdo, vice-président de Rappels (Réseau des auteurs et producteurs de la presse en ligne du Sénégal) - Cécile Goudou, journaliste au service numérique du hub de RFI à Dakar - Elysée Odia, journaliste fondatrice du média en ligne Yabisonews.cd
C'est une « nouvelle menace pour la stabilité », écrit Afrik.com. Le site d'information nous rappelle que le JNIM, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affilié à al-Qaïda, « accuse les habitants de Kayes et de Nioro d'avoir collaboré avec l'armée malienne lors d'opérations récentes ». « Dans des messages audios en peul et en bambara », poursuit Afrik.com, « les djihadistes menacent de couper tous les axes routiers menant à ces villes, et promettent de tuer tout homme intercepté sur ces routes ». Ce qui ne va pas sans susciter de nombreuses craintes. Afrik.com énumère : « coupures d'approvisionnement, entrave à la mobilité, pression psychologique sur les populations et défi sécuritaire majeur pour l'état malien (…) Le JNIM « cherche à semer la peur, affaiblir le moral des troupes et élargir son emprise à des régions jusqu'à présent épargnées », conclut le site d'information. Unité et solidarité Dans le même temps, la presse malienne met l'accent sur la réaction des autorités de Bamako face aux assauts jihadistes. « Face à une offensive coordonnée visant sept localités, les forces maliennes ont riposté avec fermeté », annonce Maliweb qui précise : « Plus de 80 assaillants neutralisés, et de nombreux équipements saisis par l'armée malienne ». Bamako va plus loin en affirmant que les attaques jihadistes « sont sponsorisées par des états visant à freiner la progression de l'Alliance des Etats du Sahel ». Bamada.net, de son côté, publie l'appel lancé par Choguel Maïga. L'ancien Premier ministre lance, nous dit-on, « un appel vibrant à l'unité nationale face à la terreur » et il exprime « sa profonde gratitude envers les jeunes de Kayes qui, à ses yeux, incarnent le courage et la solidarité de l'ensemble de la jeunesse malienne ». « Face à l'adversité, c'est l'unité qui triomphe », ajoute l'ex-Premier ministre. « Les FAMA infligent de lourdes pertes aux groupes armés », titre pour sa part, Sahel Tribune, au-dessus d'une photo montrant des soldats casqués, arme au poing, et salut « le professionnalisme et l'engagement remarquables » des forces armées maliennes. Pneus brûlés À la Une de la presse africaine également, le Sénégal et l'émotion provoquée par la mort de deux jeunes hommes à Cambérène, un quartier de Dakar, où la population accuse la police d'être à l'origine de la mort de deux jeunes hommes par noyade. « 3ᵉ nuit à Cambérène : la commune étouffe sous les cendres : pneus brûlés, colère sourde », titre Dakar Actu, qui s'est rendu sur place et raconte : « la route était fermée, les pavés fumants, des pneus brûlés au centre de la chaussée et aux alentours, presque personne. Ni forces de sécurité, ni protestataires visibles. Une scène quasi irréelle ». « Est-ce une coïncidence ? » interroge Dakar Actu, « ou un effet direct du discours prononcé par le président Bassirou Diomaye Faye, qui a catégoriquement dénoncé les violences et l'utilisation abominable d'un homme comme bouclier humain ? » Dakar Actu estime en tout cas, « qu'une chose est indéniable. La voix de la jeunesse de Cambérène ne s'est pas tue. Mais au cœur de la colère, subsiste une certaine forme de discipline. Pas de magasin dévalisé, pas de produit volé, pas de boutique assaillie. Malgré tout l'honneur de la commune semble sauvegardé ». Bouclier humain Des évènements qui ont été marqués par une image, dont parle également la presse sénégalaise. Cette image, précise Sénénews c'est celle « d'un jeune homme au visage couvert de sang, assis au milieu des forces de l'ordre à Cambérène ». C'est lui que la presse appelle « le bouclier humain ». « Devenue virale, cette photo incarne la tension extrême qui règne dans ce quartier populaire de Dakar », nous explique Sénénews. Le jeune homme a par la suite été interviewé par Sunugal 24. Il parle de « calvaire » et raconte avoir « été violemment interpellé lors d'affrontements entre jeunes manifestants et policiers. » Selon lui, « il a été battu avant d'être exhibé publiquement et utilisé comme bouclier humain pour décourager les protestataires ».
C'est une « nouvelle menace pour la stabilité », écrit Afrik.com. Le site d'information nous rappelle que le JNIM, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affilié à al-Qaïda, « accuse les habitants de Kayes et de Nioro d'avoir collaboré avec l'armée malienne lors d'opérations récentes ». « Dans des messages audios en peul et en bambara », poursuit Afrik.com, « les djihadistes menacent de couper tous les axes routiers menant à ces villes, et promettent de tuer tout homme intercepté sur ces routes ». Ce qui ne va pas sans susciter de nombreuses craintes. Afrik.com énumère : « coupures d'approvisionnement, entrave à la mobilité, pression psychologique sur les populations et défi sécuritaire majeur pour l'état malien (…) Le JNIM « cherche à semer la peur, affaiblir le moral des troupes et élargir son emprise à des régions jusqu'à présent épargnées », conclut le site d'information. Unité et solidarité Dans le même temps, la presse malienne met l'accent sur la réaction des autorités de Bamako face aux assauts jihadistes. « Face à une offensive coordonnée visant sept localités, les forces maliennes ont riposté avec fermeté », annonce Maliweb qui précise : « Plus de 80 assaillants neutralisés, et de nombreux équipements saisis par l'armée malienne ». Bamako va plus loin en affirmant que les attaques jihadistes « sont sponsorisées par des états visant à freiner la progression de l'Alliance des Etats du Sahel ». Bamada.net, de son côté, publie l'appel lancé par Choguel Maïga. L'ancien Premier ministre lance, nous dit-on, « un appel vibrant à l'unité nationale face à la terreur » et il exprime « sa profonde gratitude envers les jeunes de Kayes qui, à ses yeux, incarnent le courage et la solidarité de l'ensemble de la jeunesse malienne ». « Face à l'adversité, c'est l'unité qui triomphe », ajoute l'ex-Premier ministre. « Les FAMA infligent de lourdes pertes aux groupes armés », titre pour sa part, Sahel Tribune, au-dessus d'une photo montrant des soldats casqués, arme au poing, et salut « le professionnalisme et l'engagement remarquables » des forces armées maliennes. Pneus brûlés À la Une de la presse africaine également, le Sénégal et l'émotion provoquée par la mort de deux jeunes hommes à Cambérène, un quartier de Dakar, où la population accuse la police d'être à l'origine de la mort de deux jeunes hommes par noyade. « 3ᵉ nuit à Cambérène : la commune étouffe sous les cendres : pneus brûlés, colère sourde », titre Dakar Actu, qui s'est rendu sur place et raconte : « la route était fermée, les pavés fumants, des pneus brûlés au centre de la chaussée et aux alentours, presque personne. Ni forces de sécurité, ni protestataires visibles. Une scène quasi irréelle ». « Est-ce une coïncidence ? » interroge Dakar Actu, « ou un effet direct du discours prononcé par le président Bassirou Diomaye Faye, qui a catégoriquement dénoncé les violences et l'utilisation abominable d'un homme comme bouclier humain ? » Dakar Actu estime en tout cas, « qu'une chose est indéniable. La voix de la jeunesse de Cambérène ne s'est pas tue. Mais au cœur de la colère, subsiste une certaine forme de discipline. Pas de magasin dévalisé, pas de produit volé, pas de boutique assaillie. Malgré tout l'honneur de la commune semble sauvegardé ». Bouclier humain Des évènements qui ont été marqués par une image, dont parle également la presse sénégalaise. Cette image, précise Sénénews c'est celle « d'un jeune homme au visage couvert de sang, assis au milieu des forces de l'ordre à Cambérène ». C'est lui que la presse appelle « le bouclier humain ». « Devenue virale, cette photo incarne la tension extrême qui règne dans ce quartier populaire de Dakar », nous explique Sénénews. Le jeune homme a par la suite été interviewé par Sunugal 24. Il parle de « calvaire » et raconte avoir « été violemment interpellé lors d'affrontements entre jeunes manifestants et policiers. » Selon lui, « il a été battu avant d'être exhibé publiquement et utilisé comme bouclier humain pour décourager les protestataires ».
Sintonía: "Hommes assis devant un mur chaulé" - Benjamin Lew"Dans les jardins" - Benjamin Lew & Steven Brown; "L´apparition" - Hector Zazou; "Jounieh" - Foreign Affair; "Ishtar" - Sussan Deyhim & Richard Horowitz; "Vera C." - Hector Zazou; "Sidetegnash negn" - Mahmoud Ahmed; "Sub-Lunar Folly" - Peter Principle; "Le maka" - Peter Principle; "Milano per caso" - Aksak Maboul; "Cine Cittá" - Hector Zazou; "The Big Dig" - Family Fodder; "Bonus Beast" - Foreign Affair; "Desert Equations" - Sussan Deyhim & Richard Horowitz; "In A Manner Of Speaking" - Tuxedomoon; "Tippi Rider" - Peter Principle; "Retour chez les futuristes" - Aksak Maboul; "Un celte" - Daniel Schell; "Hole version" - Minimal Compact; "Decollage" - The Honeymoon Killers; "Bamako ou ailleurs" - Benjamin Lew & Steven Brown; "Volo vivace" - Tuxedomoon; "Sunny Day" - Sonoko; "Bolingo" - Poto Doundongo; "Scratch Holiday" - Aksak Maboul; "Low Flight" - Minimal Compact; "The Waltz" - Tuxedomoon; "Romeo Sama" - Sonoko; "Blue Angel" - HermineTodas las músicas seleccionadas y mezcladas por Marc HollanderTodas las músicas extraídas de la recopilación (1xCD) "Crammed Global Soundclash 1980-89: Part One: World Fusion" (Crammed Discs, 2003)Escuchar audio
Storia e sviluppo dell'universo griot, dalle origini all'epoca contemporanea passando dall'Impero maliano con una parentesi hip hopIscriviti qui alla nuova newsletter, a luglio focus specifico sul Mali Qui trovate tutti i link di Medio Oriente e Dintorni: Linktree, ma, andando un po' nel dettaglio: -Tutti gli aggiornamenti sulla pagina instagram @medioorienteedintorni -Per articoli visitate il sito https://mediorientedintorni.com/ trovate anche la "versione articolo" di questo podcast. - Qui il link al canale Youtube- Podcast su tutte le principali piattaforme in Italia e del mondo-Vuoi tutte le uscite in tempo reale? Iscriviti al gruppo Telegram: https://t.me/mediorientedintorniOgni like, condivisione o supporto è ben accetto e mi aiuta a dedicarmi sempre di più alla mia passione: raccontare il Medio Oriente ed il "mondo islamico"
Tutta la programmazione di luglio e qualche extraIscriviti qui alla nuova newsletter, a luglio focus specifico sul Mali Rispondi a questo sondaggio di 7 domande per migliorare i contenuti ed i progetti futuri di Medio Oriente e Dintorni Qui trovate tutti i link di Medio Oriente e Dintorni: Linktree, ma, andando un po' nel dettaglio: -Tutti gli aggiornamenti sulla pagina instagram @medioorienteedintorni -Per articoli visitate il sito https://mediorientedintorni.com/ trovate anche la "versione articolo" di questo podcast. - Qui il link al canale Youtube- Podcast su tutte le principali piattaforme in Italia e del mondo-Vuoi tutte le uscite in tempo reale? Iscriviti al gruppo Telegram: https://t.me/mediorientedintorniOgni like, condivisione o supporto è ben accetto e mi aiuta a dedicarmi sempre di più alla mia passione: raccontare il Medio Oriente ed il "mondo islamico"
Send us a textBuckle up, warfighters—this one's gonna rattle some cages. In this fire-breathing episode, Jared and Aaron torch the lazy talking points and break down why foreign aid isn't just “giving away your tax dollars.” From crushing fentanyl pipelines before they cross U.S. borders to outmaneuvering China's Belt and Road sleight of hand, this is your crash course in how global influence actually works. They pull no punches while explaining how smart international assistance builds partner capacity, prevents U.S. boots on the ground, and gives America leverage without dropping a single JDAM. Plus: why U2 should be banned from Bluetooth speakers and what happens when your soft power goes soft.Forget TikTok takes—this is real strategy from dudes who lived it.
On attendait le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye. C'est finalement le Sierra-Léonais Julius Maada Bio qui a été choisi pour présider pendant un an la Cédéao, l'organisation sous-régionale de l'Afrique de l'Ouest. La décision a été prise dimanche, lors d'un sommet à Abuja, au Nigeria. Pourquoi ce choix ? Quelles seront les priorités de ce président africain qui, à la différence de beaucoup de ses pairs, a promis de ne pas se représenter pour un troisième mandat ? Le chercheur sénégalais Pape Ibrahima Kane est un spécialiste des questions régionales en Afrique. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : C'est le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye qui était fortement pressenti pour prendre la tête de la Cédéao au nom de l'alternance anglophone francophone. Mais finalement, c'est le Sierra-Léonais, Julius Maada Bio qui a été choisi. Pourquoi cette désignation surprise ? Bon, je sais que la Cédéao est dans une dynamique de négociation avec l'Alliance des États du Sahel, l'AES, un militaire parlant à des militaires, c'est peut-être une bonne méthode d'approche de la situation. D'autant plus qu'il y a beaucoup, beaucoup de méfiance entre la Cédéao et les États de l'AES. Ces éléments-là ont certainement dû jouer depuis un an. Les lignes commencent à bouger et il y a à peine dix jours qu'une réunion s'était tenue à Accra et qui avait réuni beaucoup, beaucoup d'acteurs, aussi bien des États de l'AES que des États de la Cédéao. Et les choses se sont très très très bien passées. Les lignes bougent. Rappelez-vous l'interview que le ministre des Affaires étrangères du Mali a récemment fait à une télévision togolaise. Mais l'approche était totalement différente de ce qu'il y avait il y a un an. Oui, dans cette interview, le ministre malien Abdoulaye Diop a déclaré que les trois États de l'AES entraient dans une phase d'apaisement et de réalisme avec la Cédéao. Il a appelé à la conclusion rapide d'un accord sur les questions commerciales et la libre circulation des personnes. Est-ce à dire que les trois États de l'AES veulent garder les avantages de la Cédéao tout en quittant l'organisation ? Tout à fait. Je pense que, avec la situation qui prévaut sur le terrain, notamment au plan sécuritaire et aussi au plan économique, les États de l'AES réalisent que les choses ne sont pas aussi faciles. Et je pense que la réunion qui s'est tenue à Bamako entre le président de la Commission et les ministres des Affaires étrangères a vraiment permis de déblayer le terrain. Et comme l'a dit le président Tinubu dans son discours, il pense que tôt ou tard, les trois pays reviendront dans la maison mère. Alors, vous l'avez dit, Julius Maada Bio est un ancien militaire putschiste qui s'est converti à la démocratie puisqu'il y a presque 30 ans, il a quitté volontairement le pouvoir, puis il a été élu deux fois démocratiquement et promet aujourd'hui de ne pas faire de troisièmes mandats. Est-ce à dire que sur les questions constitutionnelles, il sera vigilant avec les onze autres États membres de la Cédéao ? Il est obligé d'être vigilant parce qu'aujourd'hui, c'est lui qui est le gardien du respect de toutes les règles communautaires que la Cédéao s'est donnée en la matière. Vous avez rappelé qu'il a lui-même décidé de ne pas faire un troisième mandat et donc son rôle en tant que président en exercice, c'est de s'assurer au moins que la Cédéao respecte la démocratie et respecte les droits de l'homme. Et si, par exemple, Alassane Ouattara sollicite un quatrième mandat à la tête de la Côte d'Ivoire, est-ce que vous pensez que son homologue sierra-léonais fera une observation ? La communauté sera obligée de se prononcer sur cette question. Parce que si nous sommes là, c'est parce qu'un certain nombre de règles n'ont pas été respectées. C'est parce que beaucoup de présidents se sont donné la liberté de faire ce qu'ils voulaient. Maintenant, on va voir si Julius Maada Bio est le président de la Commission, M. Touré, vont être courageux pour mettre les dirigeants devant leurs responsabilités. Ce qui s'est passé au Togo, ces manipulations de constitution. Un président qui quitte le poste de président pour devenir Premier ministre, simplement pour rester au pouvoir, ce sont des choses qui ne doivent pas être acceptées dans une région. La Cédéao doit montrer cela aux dirigeants de manière à ce que le déficit de confiance qu'il y a entre la Cédéao et les populations, que ce déficit-là s'amenuise. Et si, contrairement à sa promesse initiale, le général Mamadi Doumbouya se présente à la future présidentielle en Guinée ? Est-ce que vous pensez que son voisin de Sierra Leone sortira le carton jaune ? Cette question ne relève pas seulement de la Cédéao, elle relève aussi de l'Union africaine. Si vous vous rappelez, il y a deux présidents militaires qui ont fait leur retour sur la scène africaine grâce à l'Union africaine. Il y a le président du Tchad qui a fait un coup d'État et qui maintenant est accueilli au sommet de l'UA. Vous avez le président du Gabon qui a fait un coup d'État et qui a été adoubé par ses pairs. Donc, ce n'est pas seulement une question de la Cédéao, c'est aussi une question de l'Union africaine. Il faut que l'on ferme définitivement l'ère des régimes militaires en refusant totalement cette civilisation des régimes militaires. Ce n'est pas dans l'intérêt des populations, ce n'est pas dans l'intérêt de l'Union africaine, ce n'est pas dans l'intérêt de la démocratie en Afrique. À lire aussiCédéao: les défis qui attendent le nouveau président Julius Maada Bio
Lo nuevo de Muse suena en este Viernes Eléctrico: escuchamos 'Unravelling', single con el que el trío británico vuelve a la actividad discográfica; se trata de un contundente tema en el que la banda de Matt Bellamy, Chris Wolstenholme y Dominic Howard combina rock de corte metalero con electrónica y donde además podemos escuchar la nueva guitarra de ocho cuerdas que ha estrenado Bellamy para la ocasión. Y también en esta sesión: novedades de Miles Kane y de The Black Keys.Playlist:MUSE - Kill Or Be KilledMUSE - UnravellingMUSE - The HandlerRAGE AGAINST THE MACHINE - Killing In The NameHERMANA FURIA - ¿Dónde está?THE DEAD WEATHER - Treat Me Like Your MotherQUEENS OF THE STONE AGE - Smooth SailingARCTIC MONKEYS - ArabellaTHE LAST SHADOW PUPPETS - Bad HabitsMILES KANE - LoveIs CruelTHE BLACK KEYS - Man On A MissionTHE BUDOS BAND - OverlanderTHE HEAVY - What Makes A Good Man?EELS - Fresh BloodRUN THE JEWELS - The Ground Below (feat. Royal Blood)MARK RONSON - On the Run (feat. Mos Def & M.O.P.)BEASTIE BOYS - SabotageFIDLAR - Get Off My RockALABAMA 3 - Woke Up This Morning (Chosen One Mix)GORILLAZ - Dirty Harry (feat. Bootie Brown)LITTLE SIMZ - Lion (feat. Obongjayar)-M- - Bal de Bamako (feat. Toumani Diabaté, Sidi Diabaté, Fatoumata Diawara & Oxmo Puccino)PARCELS - IknowhowIfeelFRANC MOODY - Waiting For The Punchline (Swallertrip)SOULWAX - It Is Always BinaryCHROMEO - Lost on the Way (feat. Solange)CHROMEO - Sexy SocialitePARADISE PHANTOMS - Pink AvalancheDIRTY LOOPS - Roller CoasterCORY WONG - The Grid Generation (feat. Louis Cole)Escuchar audio
La presse malienne est dithyrambique après la pose de la première pierre d'un complexe de transformation aurifère situé à Sénou, commune VI du district de Bamako. « Ce 16 juin 2025 restera gravé dans l'histoire du Mali, s'exclame L'Aube, comme un retour au passé glorieux de Kankou Moussa, demeuré jusqu'à aujourd'hui l'homme le plus riche du monde. Un record jamais égalé et toujours détenu par celui qui était jadis à la tête de l'Empire du Mali. » L'Aube fait donc allusion à Kankou Moussa, roi des rois de l'empire malien au XIVe siècle, considéré par certains comme l'homme le plus riche de tous les temps, avec une fortune évaluée à 400 milliards de dollars. Une fortune principalement constituée d'or. Retour au présent : désormais, poursuit L'Aube, « Bamako ne se contentera plus d'être un simple exportateur de matières premières. Dans un geste empreint de détermination et de conviction, le Général d'Armée Assimi Goïta a officiellement lancé les travaux de construction de la première raffinerie d'or de l'industrie minéralogique malienne. Cette raffinerie, conçue pour être la plus grande d'Afrique de l'Ouest avec une capacité de traitement de 200 tonnes d'or par an, est le fruit d'une stratégie nationale bien pensée, poursuit le quotidien malien, qui repose sur un partenariat stratégique avec la Fédération de Russie, à travers le groupe industriel Yadran. Le Mali détiendra une participation majoritaire de 62% du capital. Dans un contexte mondial où les ressources naturelles sont souvent synonymes de prédation, cette collaboration représente un acte d'indépendance économique significatif pour Bamako. » Offensive économique La symbolique est forte, renchérit Sahel Tribune. Pour un pays classé 3e producteur d'or en Afrique, mais longtemps confiné à l'exportation de minerai brut, cette raffinerie incarne un saut qualitatif vers la souveraineté économique. (…) Cette raffinerie s'inscrit dans la continuité des réformes initiées par le gouvernement de transition, pointe encore le quotidien malien. Depuis 2022, Bamako multiplie les initiatives : audit des contrats miniers, relèvement des parts de l'État, obligation pour les exploitants d'affiner l'or localement… une ligne claire s'impose, insiste Sahel Tribune : faire de l'or un levier de développement maîtrisé et redistributif. » Exit les compagnies occidentales ! Et pour ce faire, la junte malienne a opéré un grand coup de balai. « Progressivement, Bamako avance ses pions, relève L'Infodrome à Abidjan, pour reprendre le contrôle de ses ressources naturelles. » Avant-hier, « dans le bras de fer entre l'État malien et le groupe canadien Barrick, le tribunal de commerce de Bamako a ordonné la mise sous administration provisoire de la mine de Loulo-Gounkoto pour une durée de six mois. Cette décision, sollicitée par les autorités maliennes, vise à relancer les activités d'extraction sur ce site stratégique situé à l'ouest du pays, à l'arrêt depuis janvier. » « Les juges ont ainsi nommé Zoumana Makadji administrateur provisoire de la mine d'or, précise Jeune Afrique. Ancien ministre malien de la Santé et de l'Hygiène publique au Mali, Zoumana Makadji est un expert-comptable jouissant d'une bonne réputation à Bamako, présenté comme "intègre et doté d'une moralité". Avec cette décision, Barrick, jusque-là opérateur de Loulo-Gounkoto, n'a plus la main sur la gestion du site, d'un point de vue opérationnel comme financier. » Pression maximale C'est le dernier épisode en date d'un long bras-de-fer. Depuis son arrivée au pouvoir, la junte exerce une pression maximale pour tirer un meilleur profit des revenus de l'industrie minière. « Il y a deux ans, rappelait récemment Le Monde Afrique, le président Assimi Goïta avait introduit une réforme du code minier permettant à l'État de prendre jusqu'à 30 % des parts dans les nouveaux projets et réduisant les avantages fiscaux des entreprises étrangères. Le gouvernement malien exige que les contrats existants soient renégociés, quelles que soient les conventions passées avec les administrations précédentes. Une revendication exprimée sur fond de hausse continue des cours de l'or, dont le Mali est le troisième producteur africain et qui constitue 75 % de ses recettes d'exportation. »
La presse malienne est dithyrambique après la pose de la première pierre d'un complexe de transformation aurifère situé à Sénou, commune VI du district de Bamako. « Ce 16 juin 2025 restera gravé dans l'histoire du Mali, s'exclame L'Aube, comme un retour au passé glorieux de Kankou Moussa, demeuré jusqu'à aujourd'hui l'homme le plus riche du monde. Un record jamais égalé et toujours détenu par celui qui était jadis à la tête de l'Empire du Mali. » L'Aube fait donc allusion à Kankou Moussa, roi des rois de l'empire malien au XIVe siècle, considéré par certains comme l'homme le plus riche de tous les temps, avec une fortune évaluée à 400 milliards de dollars. Une fortune principalement constituée d'or. Retour au présent : désormais, poursuit L'Aube, « Bamako ne se contentera plus d'être un simple exportateur de matières premières. Dans un geste empreint de détermination et de conviction, le Général d'Armée Assimi Goïta a officiellement lancé les travaux de construction de la première raffinerie d'or de l'industrie minéralogique malienne. Cette raffinerie, conçue pour être la plus grande d'Afrique de l'Ouest avec une capacité de traitement de 200 tonnes d'or par an, est le fruit d'une stratégie nationale bien pensée, poursuit le quotidien malien, qui repose sur un partenariat stratégique avec la Fédération de Russie, à travers le groupe industriel Yadran. Le Mali détiendra une participation majoritaire de 62% du capital. Dans un contexte mondial où les ressources naturelles sont souvent synonymes de prédation, cette collaboration représente un acte d'indépendance économique significatif pour Bamako. » Offensive économique La symbolique est forte, renchérit Sahel Tribune. Pour un pays classé 3e producteur d'or en Afrique, mais longtemps confiné à l'exportation de minerai brut, cette raffinerie incarne un saut qualitatif vers la souveraineté économique. (…) Cette raffinerie s'inscrit dans la continuité des réformes initiées par le gouvernement de transition, pointe encore le quotidien malien. Depuis 2022, Bamako multiplie les initiatives : audit des contrats miniers, relèvement des parts de l'État, obligation pour les exploitants d'affiner l'or localement… une ligne claire s'impose, insiste Sahel Tribune : faire de l'or un levier de développement maîtrisé et redistributif. » Exit les compagnies occidentales ! Et pour ce faire, la junte malienne a opéré un grand coup de balai. « Progressivement, Bamako avance ses pions, relève L'Infodrome à Abidjan, pour reprendre le contrôle de ses ressources naturelles. » Avant-hier, « dans le bras de fer entre l'État malien et le groupe canadien Barrick, le tribunal de commerce de Bamako a ordonné la mise sous administration provisoire de la mine de Loulo-Gounkoto pour une durée de six mois. Cette décision, sollicitée par les autorités maliennes, vise à relancer les activités d'extraction sur ce site stratégique situé à l'ouest du pays, à l'arrêt depuis janvier. » « Les juges ont ainsi nommé Zoumana Makadji administrateur provisoire de la mine d'or, précise Jeune Afrique. Ancien ministre malien de la Santé et de l'Hygiène publique au Mali, Zoumana Makadji est un expert-comptable jouissant d'une bonne réputation à Bamako, présenté comme "intègre et doté d'une moralité". Avec cette décision, Barrick, jusque-là opérateur de Loulo-Gounkoto, n'a plus la main sur la gestion du site, d'un point de vue opérationnel comme financier. » Pression maximale C'est le dernier épisode en date d'un long bras-de-fer. Depuis son arrivée au pouvoir, la junte exerce une pression maximale pour tirer un meilleur profit des revenus de l'industrie minière. « Il y a deux ans, rappelait récemment Le Monde Afrique, le président Assimi Goïta avait introduit une réforme du code minier permettant à l'État de prendre jusqu'à 30 % des parts dans les nouveaux projets et réduisant les avantages fiscaux des entreprises étrangères. Le gouvernement malien exige que les contrats existants soient renégociés, quelles que soient les conventions passées avec les administrations précédentes. Une revendication exprimée sur fond de hausse continue des cours de l'or, dont le Mali est le troisième producteur africain et qui constitue 75 % de ses recettes d'exportation. »
In this episode of Hold Your Fire!, Richard is joined by Crisis Group's president, Comfort Ero, and Sahel director Jean-Hervé Jezequel. He first speaks with Comfort about her recent visit to Mali's capital, Bamako, and her reflections on the diverging political trajectories of Sahelian countries. Richard then turns to Jean-Hervé for a closer look at Burkina Faso, Mali, and Niger, which formed the Alliance of Sahel States (AES) after breaking away from the regional bloc ECOWAS last year. They examine the sovereignty narrative promoted by the military regimes and the risk of growing public frustration as economic and security conditions stagnate. They also talk about the jihadist coalition JNIM, which has stepped up attacks on towns and cities in the region. They explore the group's goals, leadership and the, for now, seemingly remote prospect of talks as military leaders prioritise military operations. Finally, they touch on how the AES countries' foreign relations may evolve amid shifting regional dynamics.For more, check out our EU Watchlist entry “Defining a New Approach to the Sahel's Military-led States” and our Sahel project page. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Au Mali, le conseil des ministres a donc adopté un projet de loi qui accorde au chef de l'État un mandat de cinq ans, renouvelable. Une initiative qui coule de source, si l'on en croit Sahel Tribune, qui se fait l'écho d'un sondage effectué début janvier par une fondation allemande, la F.E.S., dont « il ressort que 7 Maliens sur 10 font confiance au président de la transition et que 9 Maliens sur 10 sont satisfaits ou plutôt satisfaits de la gestion de la transition, sauf dans le district de Bamako ». Sahel Tribune accorde par ailleurs un satisfecit sans réserve à la transition, estimant « qu'il est normal que les autorités réalisent les souhaits du peuple. D'ailleurs, elles l'ont toujours fait. » Moins enthousiaste, Maliweb fait aussi sa Une sur le maintien du général Assimi Goïta au pouvoir. Le site d'information rappelle l'émergence de l'Alliance des États du Sahel, « face à la menace terroriste » alors que « la fin de la transition semble "de plus en plus incertaine" » et que « des mécanismes sont mis en place pour dissoudre les partis politiques ». « Une décision pourtant contraire aux recommandations des Assises nationales qui avaient plutôt proposé une réduction du nombre de partis », remarque Maliweb qui rappelle aussi le principal argument du Conseil des ministres : « Notre pays, comme les autres de l'AES, est toujours confronté à la menace de déstabilisation internationale […], il est nécessaire de poursuivre la transition afin de parvenir à une pacification totale de nos États. » À lire aussiMali: le général Assimi Goïta bientôt président sans limite de temps Les élections se suivent et se ressemblent Au Burundi, où le CNDD-FDD, le parti au pouvoir, remporte les élections législatives. « Le CNDD-FDD rafle tout aux législatives », titre Iwacu, publication qui ambitionne de donner la parole « à toutes les voix du Burundi ». « À part trois députés issus de la communauté des Batwa cooptés, tous les autres sièges de l'Assemblée nationale seront occupés par le Parti de l'Aigle », explique Iwacu, « il s'agit de 108 sièges sur les 111 que comptera la nouvelle Assemblée nationale ». « En ordre dispersé », poursuit le journal, « l'opposition fulmine, parle d'irrégularités flagrantes et rejette ces résultats ». Des résultats provisoires qui ont été proclamés par la Céni, la Commission électorale indépendante, « lors d'une cérémonie à laquelle assistaient « quelques indépendants », qui sont repartis furieux, tête baissée », raconte Iwacu, « ils n'ont même pas attendu la fin de la prière pour accompagner et clôturer cette proclamation provisoire des résultats des législatives ». Vues du Burkina Faso, l'analyse est la même, mais les mots sont plus durs. Ainsi L'observateur Paalga, parle d'un « score soviétique », dans un Burundi où « les élections se suivent et se ressemblent ». « Le pays n'a donc de démocratique que le nom », poursuit le journal. « Pour tout dire, le général Évariste Ndayishimiye l'a transformé en un véritable camp militaire, où tout le monde est obligé de marcher au pas, au son du clairon, et gare à celui dont la tête dépasse d'un iota ». À lire aussiLégislatives au Burundi: le parti au pouvoir rafle la totalité des sièges en jeu à l'Assemblée Caravane à l'arrêt Dans l'actualité africaine également, la progression de la caravane Soumoud, caravane de solidarité avec Gaza, partie lundi de Tunisie. Cette caravane est « bloquée à l'entrée de Syrte en Libye par les forces de l'est », annonce le journal La Presse en Tunisie, qui explique que « selon les responsables sécuritaires sur place, le convoi ne pourra poursuivre sa route sans instructions explicites de Benghazi ». « Face à cette situation », poursuit le journal, « le comité de coordination de la caravane Soumoud, a pris la décision de ne pas rebrousser chemin. Le convoi s'est rangé sur le bas-côté de la route, à quelques kilomètres de Syrte et était prêt à camper sur place pour la nuit, si nécessaire […], les organisateurs tiennent à rassurer les familles des participants : « Tous les membres du convoi sont en sécurité et réunis en un seul point. La coupure des réseaux téléphoniques, à l'endroit de leur arrêt, explique l'absence de nouvelles. » À lire aussiÉgypte: Israël appelle les autorités du pays à bloquer une marche pro-palestinienne
Matthieu Chedid est de retour sur scène avec la suite de l'aventure collective Lamomali, le groupe qu'il forme avec la crème des artistes maliens. Un projet né il y a 10 ans, le premier album avait cartonné avec une Victoire de la musique et plus de 300.000 exemplaires vendus, un succès porté par ce morceau "Bal de Bamako", qu'on entendra encore cet été dans de très nombreux Festivals... Ecoutez La star du jour avec Anthony Martin du 13 juin 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au Mali, le conseil des ministres a donc adopté un projet de loi qui accorde au chef de l'État un mandat de cinq ans, renouvelable. Une initiative qui coule de source, si l'on en croit Sahel Tribune, qui se fait l'écho d'un sondage effectué début janvier par une fondation allemande, la F.E.S., dont « il ressort que 7 Maliens sur 10 font confiance au président de la transition et que 9 Maliens sur 10 sont satisfaits ou plutôt satisfaits de la gestion de la transition, sauf dans le district de Bamako ». Sahel Tribune accorde par ailleurs un satisfecit sans réserve à la transition, estimant « qu'il est normal que les autorités réalisent les souhaits du peuple. D'ailleurs, elles l'ont toujours fait. » Moins enthousiaste, Maliweb fait aussi sa Une sur le maintien du général Assimi Goïta au pouvoir. Le site d'information rappelle l'émergence de l'Alliance des États du Sahel, « face à la menace terroriste » alors que « la fin de la transition semble "de plus en plus incertaine" » et que « des mécanismes sont mis en place pour dissoudre les partis politiques ». « Une décision pourtant contraire aux recommandations des Assises nationales qui avaient plutôt proposé une réduction du nombre de partis », remarque Maliweb qui rappelle aussi le principal argument du Conseil des ministres : « Notre pays, comme les autres de l'AES, est toujours confronté à la menace de déstabilisation internationale […], il est nécessaire de poursuivre la transition afin de parvenir à une pacification totale de nos États. » À lire aussiMali: le général Assimi Goïta bientôt président sans limite de temps Les élections se suivent et se ressemblent Au Burundi, où le CNDD-FDD, le parti au pouvoir, remporte les élections législatives. « Le CNDD-FDD rafle tout aux législatives », titre Iwacu, publication qui ambitionne de donner la parole « à toutes les voix du Burundi ». « À part trois députés issus de la communauté des Batwa cooptés, tous les autres sièges de l'Assemblée nationale seront occupés par le Parti de l'Aigle », explique Iwacu, « il s'agit de 108 sièges sur les 111 que comptera la nouvelle Assemblée nationale ». « En ordre dispersé », poursuit le journal, « l'opposition fulmine, parle d'irrégularités flagrantes et rejette ces résultats ». Des résultats provisoires qui ont été proclamés par la Céni, la Commission électorale indépendante, « lors d'une cérémonie à laquelle assistaient « quelques indépendants », qui sont repartis furieux, tête baissée », raconte Iwacu, « ils n'ont même pas attendu la fin de la prière pour accompagner et clôturer cette proclamation provisoire des résultats des législatives ». Vues du Burkina Faso, l'analyse est la même, mais les mots sont plus durs. Ainsi L'observateur Paalga, parle d'un « score soviétique », dans un Burundi où « les élections se suivent et se ressemblent ». « Le pays n'a donc de démocratique que le nom », poursuit le journal. « Pour tout dire, le général Évariste Ndayishimiye l'a transformé en un véritable camp militaire, où tout le monde est obligé de marcher au pas, au son du clairon, et gare à celui dont la tête dépasse d'un iota ». À lire aussiLégislatives au Burundi: le parti au pouvoir rafle la totalité des sièges en jeu à l'Assemblée Caravane à l'arrêt Dans l'actualité africaine également, la progression de la caravane Soumoud, caravane de solidarité avec Gaza, partie lundi de Tunisie. Cette caravane est « bloquée à l'entrée de Syrte en Libye par les forces de l'est », annonce le journal La Presse en Tunisie, qui explique que « selon les responsables sécuritaires sur place, le convoi ne pourra poursuivre sa route sans instructions explicites de Benghazi ». « Face à cette situation », poursuit le journal, « le comité de coordination de la caravane Soumoud, a pris la décision de ne pas rebrousser chemin. Le convoi s'est rangé sur le bas-côté de la route, à quelques kilomètres de Syrte et était prêt à camper sur place pour la nuit, si nécessaire […], les organisateurs tiennent à rassurer les familles des participants : « Tous les membres du convoi sont en sécurité et réunis en un seul point. La coupure des réseaux téléphoniques, à l'endroit de leur arrêt, explique l'absence de nouvelles. » À lire aussiÉgypte: Israël appelle les autorités du pays à bloquer une marche pro-palestinienne
« Son remplacement était en cours depuis des mois. Il est désormais officiellement finalisé, pointe Le Monde Afrique. Vendredi dernier, le groupe russe Wagner a annoncé sur sa principale chaîne Telegram son "retour chez lui" après avoir "accompli" sa mission au Mali, où ses mercenaires étaient présents depuis décembre 2021. Ce départ ne signifie pas la fin de la présence russe dans le pays pour autant : elle est dorénavant incarnée par Africa Corps, le dispositif mis en place par le ministère de la Défense russe pour gérer ses intérêts en Afrique depuis la mort, en août 2023, de l'influent Evgueni Prigojine, fondateur de Wagner, qui avait osé défier le pouvoir de Vladimir Poutine deux mois plus tôt. »Mission accomplie…Alors « mission accomplie », claironne Wagner… « Ce succès affiché est pourtant très relatif, relève Le Monde Afrique. Trois ans et demi après l'arrivée au Mali des mercenaires russes – qui ont pu être jusqu'à 2 500 –, de larges pans du territoire restent sous contrôle des groupes djihadistes. Ces dernières semaines, le GSIM, affilié à al-Qaïda, est à l'offensive et a infligé d'importantes défaites à l'armée malienne, notamment à Boulikessi, dans le centre du pays, où il a revendiqué avoir tué au moins une centaine de militaires le 1er juin. S'il a remporté une victoire symbolique en reprenant Kidal, fief des rebelles touaregs, dans le nord du Mali, en novembre 2023, Wagner a aussi essuyé huit mois plus tard une de ses pires défaites dans la zone voisine de Tin Zaouatine, où au moins 84 de ses hommes ont été tués, selon les rebelles. Les "musiciens", ainsi que les hommes de Wagner se surnomment, se sont aussi illustrés par leurs nombreux massacres de civils, à commencer par celui de Moura, dans le centre du pays, où au moins 500 personnes ont été tuées fin mars 2022, d'après un bilan établi par les Nations unies. »Dans la presse malienne, le départ de Wagner n'est pas commenté. Les opérations menées par les mercenaires russes étaient passées sous silence la plupart du temps. La part belle revenant aux Fama, aux Forces armées maliennes, au fil des déclarations de l'état-major, reprises scrupuleusement par les médias locaux. Dernière information en date délivrée par l'armée malienne : le démantèlement par bombardement aérien de cinq bases terroristes dans l'ouest du pays ce week-end. Les détails de l'opération sont à lire dans Malijet.… ou échec ?A contrario, la presse algérienne commente largement ce départ de Wagner. Et pour elle, le bilan est largement négatif.Témoin ce commentaire de Mabrouk Kahi, professeur de sciences politiques et de relations internationales à l'université de Ouargla (sud algérien), dans les colonnes d'El Khabar et dont les propos sont repris dans Le Point Afrique : « Les conditions internes au Mali montrent que Wagner a échoué dans sa mission, affirme-t-il, subissant de lourdes défaites aux côtés de l'armée malienne face aux groupes armés touaregs et même terroristes. De nombreux éléments de Wagner ont été tués ou capturés, ce qui a gravement porté atteinte à la réputation du groupe. Les conditions naturelles n'étaient pas non plus favorables au groupe russe, dont les équipements sophistiqués sont difficiles à utiliser dans des régions désertiques hostiles. À cela s'ajoute le manque d'adaptation aux terrains locaux. Toutes ces raisons ont fait du retrait une nécessité, fruit d'un échec et de l'incapacité à atteindre les objectifs fixés. »Brutalité…Interrogé par le site algérien TSA, Akram Kharief, fondateur du site Menadefense, est sur la même ligne : certes, reconnait-il, « les mercenaires de Wagner ont fait ce que personne n'a pu faire avant, c'est-à-dire ramener le calme dans la région des trois frontières et prendre plusieurs villes du nord, y compris le bastion des Azawadiens, Kidal. Mais en réalité, ils ont agi avec tellement de brutalité que la majorité des Maliens du nord aujourd'hui ont basculé dans le camp séparatiste. De plus, la situation sécuritaire ne s'est pas améliorée, Bamako est encerclée par Katiba Macina, les attaques contre les bases des Fama au nord sont quotidiennes et Wagner a échoué par deux fois à prendre Tinzaouatène. Leur bilan est donc mince. Ils quittent le Mali sans victoire. »Scepticisme…Enfin, on revient au Monde Afrique qui constate qu'à Bamako, ce passage de témoin entre Wagner et Africa Corps « suscite le scepticisme de certains militaires, qui voyaient en Wagner un instrument plus efficace, plus flexible, et dont ils connaissaient les chefs et les rouages – en plus d'en tirer de probables gains financiers. "Le Mali perd au change, estime un officier malien sous couvert d'anonymat. Entre les hommes de Wagner et ceux d'Africa Corps, ce ne sera pas le même degré d'engagement ni d'intensité. Les premiers connaissaient bien notre terrain. Les seconds seront sous la tutelle, forcément plus lourde et bureaucratique, de l'armée russe". »
« Son remplacement était en cours depuis des mois. Il est désormais officiellement finalisé, pointe Le Monde Afrique. Vendredi dernier, le groupe russe Wagner a annoncé sur sa principale chaîne Telegram son "retour chez lui" après avoir "accompli" sa mission au Mali, où ses mercenaires étaient présents depuis décembre 2021. Ce départ ne signifie pas la fin de la présence russe dans le pays pour autant : elle est dorénavant incarnée par Africa Corps, le dispositif mis en place par le ministère de la Défense russe pour gérer ses intérêts en Afrique depuis la mort, en août 2023, de l'influent Evgueni Prigojine, fondateur de Wagner, qui avait osé défier le pouvoir de Vladimir Poutine deux mois plus tôt. »Mission accomplie…Alors « mission accomplie », claironne Wagner… « Ce succès affiché est pourtant très relatif, relève Le Monde Afrique. Trois ans et demi après l'arrivée au Mali des mercenaires russes – qui ont pu être jusqu'à 2 500 –, de larges pans du territoire restent sous contrôle des groupes djihadistes. Ces dernières semaines, le GSIM, affilié à al-Qaïda, est à l'offensive et a infligé d'importantes défaites à l'armée malienne, notamment à Boulikessi, dans le centre du pays, où il a revendiqué avoir tué au moins une centaine de militaires le 1er juin. S'il a remporté une victoire symbolique en reprenant Kidal, fief des rebelles touaregs, dans le nord du Mali, en novembre 2023, Wagner a aussi essuyé huit mois plus tard une de ses pires défaites dans la zone voisine de Tin Zaouatine, où au moins 84 de ses hommes ont été tués, selon les rebelles. Les "musiciens", ainsi que les hommes de Wagner se surnomment, se sont aussi illustrés par leurs nombreux massacres de civils, à commencer par celui de Moura, dans le centre du pays, où au moins 500 personnes ont été tuées fin mars 2022, d'après un bilan établi par les Nations unies. »Dans la presse malienne, le départ de Wagner n'est pas commenté. Les opérations menées par les mercenaires russes étaient passées sous silence la plupart du temps. La part belle revenant aux Fama, aux Forces armées maliennes, au fil des déclarations de l'état-major, reprises scrupuleusement par les médias locaux. Dernière information en date délivrée par l'armée malienne : le démantèlement par bombardement aérien de cinq bases terroristes dans l'ouest du pays ce week-end. Les détails de l'opération sont à lire dans Malijet.… ou échec ?A contrario, la presse algérienne commente largement ce départ de Wagner. Et pour elle, le bilan est largement négatif.Témoin ce commentaire de Mabrouk Kahi, professeur de sciences politiques et de relations internationales à l'université de Ouargla (sud algérien), dans les colonnes d'El Khabar et dont les propos sont repris dans Le Point Afrique : « Les conditions internes au Mali montrent que Wagner a échoué dans sa mission, affirme-t-il, subissant de lourdes défaites aux côtés de l'armée malienne face aux groupes armés touaregs et même terroristes. De nombreux éléments de Wagner ont été tués ou capturés, ce qui a gravement porté atteinte à la réputation du groupe. Les conditions naturelles n'étaient pas non plus favorables au groupe russe, dont les équipements sophistiqués sont difficiles à utiliser dans des régions désertiques hostiles. À cela s'ajoute le manque d'adaptation aux terrains locaux. Toutes ces raisons ont fait du retrait une nécessité, fruit d'un échec et de l'incapacité à atteindre les objectifs fixés. »Brutalité…Interrogé par le site algérien TSA, Akram Kharief, fondateur du site Menadefense, est sur la même ligne : certes, reconnait-il, « les mercenaires de Wagner ont fait ce que personne n'a pu faire avant, c'est-à-dire ramener le calme dans la région des trois frontières et prendre plusieurs villes du nord, y compris le bastion des Azawadiens, Kidal. Mais en réalité, ils ont agi avec tellement de brutalité que la majorité des Maliens du nord aujourd'hui ont basculé dans le camp séparatiste. De plus, la situation sécuritaire ne s'est pas améliorée, Bamako est encerclée par Katiba Macina, les attaques contre les bases des Fama au nord sont quotidiennes et Wagner a échoué par deux fois à prendre Tinzaouatène. Leur bilan est donc mince. Ils quittent le Mali sans victoire. »Scepticisme…Enfin, on revient au Monde Afrique qui constate qu'à Bamako, ce passage de témoin entre Wagner et Africa Corps « suscite le scepticisme de certains militaires, qui voyaient en Wagner un instrument plus efficace, plus flexible, et dont ils connaissaient les chefs et les rouages – en plus d'en tirer de probables gains financiers. "Le Mali perd au change, estime un officier malien sous couvert d'anonymat. Entre les hommes de Wagner et ceux d'Africa Corps, ce ne sera pas le même degré d'engagement ni d'intensité. Les premiers connaissaient bien notre terrain. Les seconds seront sous la tutelle, forcément plus lourde et bureaucratique, de l'armée russe". »
In this episode of The Resilient Show, Chad Robichaux is joined by former Delta Force Operator & CEO of Blu Bearing Solutions, Kyle Morgan. Kyle recounts the fateful morning of the 2015 Radisson Blu hotel siege in Bamako, Mali, explaining how an impromptu team cleared seven floors under sustained fire to free hostages and prevent further bloodshed. He then pulls back the curtain on the hidden cost of Special Operations. The multiple concussions, spiraling PTSD, and a near-fatal overdose that shattered his world. The conversation moves from the brink of divorce and rock-bottom addiction to the faith-driven sobriety that rebuilt his family, the founding of Blu Bearing Solutions to train protectors with a servant's heart, and the daily disciplines that keep him grounded in purpose today.Kyle Morgan served nearly two decades in U.S. Army Special Operations, rising from Green Beret to a Tier-One special-mission unit operator with deployments across the Middle East and Africa. Decorated for valor during the Radisson Blu rescue, he now leads Blu Bearing Solutions and speaks nationally on resilience and faith.Learn more about Kyle & Blu Bearing Solutions: https://blubearing.com/Follow Kyle: https://www.instagram.com/kylemorganactual/RESILIENT:Live Resilient Store: https://theresilientshow.com/live-resilient-storeJoin Our Patreon: https://patreon.com/theresilientshowFollow Us On Instagram: https://www.instagram.com/resilientshowFollow Us On Twitter: https://twitter.com/resilientshowFollow Us On TikTok: https://www.tiktok.com/@resilientshowFollow Chad:https://www.instagram.com/chadrobo_officialhttps://www.x.com/chadroboSPONSORS:Smith & Wesson: https://www.smith-wesson.com/Vortex Optics:https://vortexoptics.comGatorz Eyewear: https://www.gatorz.com/Allied Wealth:https://alliedwealth.comBioPro+: https://www.bioproteintech.com/BioXCellerator:https://www.bioxcellerator.comThe Holy Waters:https://theholywaters.comGet The Resilient Show x Uncharted Supply Co Bag: https://liveresilient.com/shopTRS is a proud supporter of military & first responder communities in partnership with Mighty Oaks Foundation.
Le dialogue n'est donc pas rompu entre la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, et l'Alliance des États du Sahel, composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Il s'agit de « premiers échanges », nous dit APAnews. Selon l'Agence de Presse Africaine, « la situation sécuritaire dans la région, marquée par la menace persistante du terrorisme, a été au cœur des discussions ». ActuNiger parle de « premières discussions post-retrait sur fond de dialogue apaisé ». Pour mémoire, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, tous trois dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d'État, ont effectivement quitté la Cédéao en janvier dernier. Mais les désaccords semblent mis au second plan. Selon ActuNiger, « si les divergences politiques persistent, cette première prise de contact a été « qualifiée par les deux parties de 'fraternelle et responsable' ». Au Burkina Faso, Wakatsera annonce simplement « le dialogue se poursuit » et Sidwaya constate que « l'AES et la Cédéao se concertent ».Un tournant majeurEn République démocratique du Congo à présent, le Sénat a levé hier l'immunité de l'ancien président Joseph Kabila. « La commission spéciale décide de la levée des immunités de Joseph Kabila, autorisant des poursuites à son encontre », titre Actualité.cd, qui rappelle que « l'ancien chef de l'État est accusé d'avoir des liens avec la rébellion de l'AFC/M23, soutenue par le Rwanda dans l'est du pays ». Mais « depuis que les autorités congolaises ont entamé cette démarche contre Joseph Kabila, des voix ne cessent de s'élever pour mettre en garde contre une dérive institutionnelle et politique », ajoute Actualité.cd.APAnews de son côté, relève que « la levée de l'immunité de Joseph Kabila, ouvre la voie à des poursuites inédites contre l'ancien homme fort de Kinshasa, dont le statut de sénateur à vie ne le protège plus face à la Justice ». Pour l'Agence de presse Africaine, « c'est un tournant majeur dans l'histoire politique de la RDC. » Jeune Afrique évoque également un « tournant » « dans le bras de fer entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila, qui 'est accusé de trahison, crime de guerre, crime contre l'humanité et participation à un mouvement insurrectionnel', par la Haute Cour militaire ». « Joseph Kabila », rappelle le magazine, « a multiplié les prises de paroles depuis la chute de Goma et de Bukavu. Mi-mars, il avait même annoncé son retour prochain en RDC (…) une promesse qui ne s'est pour l'instant pas concrétisée, en dépit de la confirmation de certains de ses proches », assure Jeune Afrique.MalentenduEnfin, les Sénégalais s'inquiètent pour l'un de leurs compatriotes arrêté aux États-Unis. Selon Pulse, il s'agit de Serigne Saliou Ndoye, un chauffeur de taxi qui aurait effrayé sa passagère, en lui disant qu'il préférait écouter le Coran plutôt que de la musique. « L'incident » poursuit Pulse « serait lié à un malentendu culturel et linguistique », qui a conduit le chauffeur de taxi en détention préventive au Texas, où il réside. « Sa passagère aurait été prise de panique et aurait exigé de descendre immédiatement, alors que le véhicule roulait sur l'autoroute. Le taximan aurait refusé, invoquant des questions de sécurité ». « Un refus », ajoute Pulse, « interprété par la passagère comme une séquestration ».Fermez-la58 000 personnes auraient signé une pétition pour soutenir Serigne Saliou Ndoye. L'affaire affole les réseaux sociaux su Sénégal. Trop, aux yeux de certains et notamment de l'avocat Patrick Kabou, dont Sénego rapporte les propos et qui « alerte contre les bavardages nuisibles autour de cette affaire délicate ». Maître Kabou, nous dit-on, « lance un message fort et sans détour à l'endroit des internautes et des commentateurs improvisés. « Vous nous rendez la tâche difficile, très difficile même ». « Vos live », ajoute-t-il, « sont exploités par la partie adverse et la plupart du temps leur permettent de mieux le connaître pour charger encore plus les compatriotes en situation difficile ». « Par politesse », conclut maître Kabou : « fermez-la s'il vous plaît ».
Lamomali était l'invité du Double Expresso RTL2 ce vendredi 16 mai. Le collectif, mené par Matthieu Chedid et Fatoumata Diawara est venu présenter son nouvel album "Lamomali Totem", fraîchement sorti le 25 avril. En pleine préparation de leur tournée, qui les verra notamment sur la scène de l'Accor Arena de Paris les 16 et 17 décembre prochains, Lamomali a également confirmé sa présence sur de nombreux festivals, dont ODP Talence, Musilac, le Festival de Nîmes et les Nuits de St Jacques en partenariat avec RTL2. Dans le studio, ils ont offert une session live vibrante de leur nouveau single "Je suis Mali" ainsi que du maintenant classique "Bal de Bamako". L'info du matin - Grégory Ascher et Justine Salmon ont révélé quels sont les touristes les moins appréciés en Europe. Par exemple, les Espagnols sont souvent jugés trop bruyants. Le winner du jour - Pour ne pas rater le lever du soleil, des touristes ont voulu s'approcher au plus près... mais sont tombés dans un ravin. - En Moselle, un curé excédé par les cambriolages a installé un écriteau devant son église "Cette maison est protégée par le bon Dieu ! Et par un fusil de chasse. Quiconque s'introduit ici a de bonnes chances de rencontrer les deux." Le flashback de juillet 1980 - Sortie de l'album "Back in Black" d'AC/DC, devenu l'album rock le plus vendu de tous les temps avec environ 50 millions d'exemplaires écoulés. Les savoirs inutiles - Le mot "smombie" est un mot-valise entre "smartphone" et "zombie". Il désigne les piétons tellement absorbés par leur téléphone qu'ils ne font plus attention à leur environnement, parfois au risque de leur propre sécurité. Le jeu surprise - Loïc de Lyon repart avec une station météo NASA WS100 Black. La banque RTL2 - Lauriane de Villeneuve-lès-Avignon vers Avignon repart avec une station météo NASA WS100 Black. - Céline de Teloché vers Le Mans gagne 200 €. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Lamomali était l'invité du Double Expresso RTL2 ce vendredi 16 mai. Le collectif, mené par Matthieu Chedid et Fatoumata Diawara est venu présenter son nouvel album "Lamomali Totem", fraîchement sorti le 25 avril. En pleine préparation de leur tournée, qui les verra notamment sur la scène de l'Accor Arena de Paris les 16 et 17 décembre prochains, Lamomali a également confirmé sa présence sur de nombreux festivals, dont ODP Talence, Musilac, le Festival de Nîmes et les Nuits de St Jacques en partenariat avec RTL2. Dans le studio, ils ont offert une session live vibrante de leur nouveau single "Je suis Mali" ainsi du maintenant classique "Bal de Bamako". Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Lamomali était l'invité du Double Expresso RTL2 ce vendredi 16 mai. Le collectif, mené par Matthieu Chedid et Fatoumata Diawara est venu présenter son nouvel album "Lamomali Totem", fraîchement sorti le 25 avril. En pleine préparation de leur tournée, qui les verra notamment sur la scène de l'Accor Arena de Paris les 16 et 17 décembre prochains, Lamomali a également confirmé sa présence sur de nombreux festivals, dont ODP Talence, Musilac, le Festival de Nîmes et les Nuits de St Jacques en partenariat avec RTL2. Dans le studio, ils ont offert une session live vibrante de leur nouveau single "Je suis Mali" ainsi du maintenant classique "Bal de Bamako". Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Internationaler Museumstag: Holzknechtmuseum Ruhpolding. Von Julia Binder, BR. Farbblitze voller Lebenslust - Kurator Jonathan Fischer über Merci, Maman, die ungewöhnliche Foto-Ausstellung aus Bamako, Mali im Museum 5 Kontinente München. Quentin Lichtblau über die Rekord-Zahlen des Popkonzertjahres 2024 in München. Mit Kathrin Hasselbeck. Drechseln als Handwerkskunst. Gelungene Musik-Doku: Simon - Vom Glück des Dirigierens. Von Ulrich Möller-Arnsberg.
C'était déjà l'intitulé de la revue de presse du 29 avril dernier, au lendemain de l'annonce par la junte militaire de la suspension des partis politiques. Un intitulé qui se confirme puisque la mesure est désormais officielle…« Il y avait eu la suspension. Il y a désormais la dissolution, pointe Sahel Tribune. Le Mali, à l'instar du Burkina Faso et du Niger, enterre définitivement son multipartisme dans sa forme actuelle. L'annonce est tombée hier soir sur les antennes de la télévision nationale : le décret présidentiel abroge non seulement la loi du 18 août 2005 portant charte des partis politiques, mais interdit également toute activité à caractère politique menée par les structures dissoutes. (…) Le président de la transition, Assimi Goïta, scelle (ainsi), poursuit le site d'information malien, la fin d'une ère politique ouverte depuis le renouveau démocratique de 1991. Une décision historique qui, selon Bamako, répond à une exigence du peuple souverain et s'inscrit dans la dynamique de refondation nationale engagée depuis 2021 ».Et Sahel Tribune de s'interroger : « faut-il s'en étonner ? ». Non, répond en filigrane le site malien : « le sujet était sur la table depuis 5 ans. La classe politique malienne, jugée inefficace, corrompue et déconnectée des réalités du peuple, avait été désignée comme l'un des obstacles majeurs à la refondation du Mali ».Sahel Tribune qui prend clairement position : « les autorités de la transition ouvrent une nouvelle page. (…) Il s'agit d'une purge salutaire face à l'impasse d'un multipartisme qui, depuis des décennies, servait plus les ambitions personnelles que l'intérêt général ».Recul démocratique…Arc en ciel, autre publication malienne, apporte la contradiction…« Dissoudre les partis politiques, c'est porter atteinte à l'une des pierres angulaires de notre contrat social. C'est désavouer le peuple malien qui, en votant la Constitution, a exprimé son attachement à un État de droit et à une démocratie pluraliste. Certains justifient cette mesure par le besoin de refondation, de moralisation de la vie politique ou de paix sociale. Ces objectifs sont légitimes, pointe Arc en ciel, mais ils ne peuvent être atteints au prix d'un recul démocratique. On ne construit pas la paix en imposant le silence. On ne renforce pas la cohésion en muselant les voix discordantes ».« Le Mali se meurt, renchérit L'Alternance, car après plus de trois décennies de pratique démocratique, il est devenu un pays de non droit où règnent la terreur, la répression, les arrestations forcées, les enlèvements. (…) La démocratie a été totalement mise sous les boisseaux pour ne pas dire caporalisée. Les droits des citoyens sont bafoués pour ne laisser place qu'à l'arbitraire, à une justice sélective, bref, les libertés chèrement acquises sont mises entre parenthèses ».Un climat de peurEn effet, précise Afrik.com, « la tension ne retombe pas au Mali. Alors que les autorités de transition ont suspendu toutes les activités politiques, les cas d'enlèvements de figures de l'opposition se multiplient. Le dernier en date : Abdoul Karim Traoré, jeune responsable du parti Codem, introuvable depuis dimanche ». L'interdiction des partis, poursuit Afrik.com, « coïncide avec une vague de contestation populaire contre la prolongation indéfinie de la transition, la dégradation des conditions de vie, les coupures d'électricité et les taxes téléphoniques. (…) Dans ce contexte de peur, nombreux sont les militants qui préfèrent se cacher ou fuir la capitale. Certains opposants comparent désormais le climat actuel à celui de régimes totalitaires ».« Des bonds en arrière incessants… »Ledjely en Guinée hausse encore le ton : « on reprochait à feu Ibrahim Boubacar Keïta (le président renversé par les militaires) de mépriser la voix des Maliens, de nier la crise politique, de fermer les yeux sur une corruption généralisée. Ces reproches n'étaient pas infondés. Mais aujourd'hui, où en est-on ?, s'exclame le site guinéen. Que dire d'un pouvoir qui préfère les pseudo-concertations aux dispositions constitutionnelles ? Que penser d'un dirigeant (Assimi Goïta) prêt à exercer des mandats que le peuple ne lui a jamais accordés ? Ne sommes-nous pas face à la même confiscation de la volonté populaire ? N'est-ce pas le même déni, sous le pouvoir kaki ? Ce qui se passe actuellement au Mali, soupire Ledjely, n'est, hélas, qu'un nouvel épisode d'une tragédie qui continue de hanter le continent africain : des bonds en arrière incessants, des pseudo-héros toujours appelés à décevoir, des lendemains qui déchantent, aussitôt les espoirs exprimés. Le plus affligeant et comique à la fois, c'est que ceux d'aujourd'hui, imbus d'eux-mêmes et sans doute convaincus de leur exception, croient réinventer la roue. Que nenni ! ».
Au Mali, le régime militaire du général Goïta supprime les partis politiques. Ce mardi 13 mai au soir, un ministre a lu, à la télévision, un décret présidentiel qui dissout tous les partis politiques. Cette annonce tombe au moment où le chef de la junte malienne veut se faire proclamer président de la République pour cinq ans, sans passer par des élections. Réaction de l'avocat Mamadou Ismaïla Konaté, qui a été ministre malien de la Justice et garde des Sceaux. Aujourd'hui, il est inscrit au barreau du Mali et au barreau de Paris. Maître Konaté répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Êtes-vous êtes surpris par la décision de dissoudre les partis politiques ? Mamadou Ismaïla Konaté : Une décision au forceps d'un régime militaire de transition ne surprend guère. Ceci d'autant plus qu'on l'a vu arriver. Ceux qui avaient encore le moindre doute doivent ouvrir les yeux et les oreilles et comprendre simplement que nous sommes dans le contexte du Chili de 1973 d'Augusto Pinochet.Alors pourquoi cette décision du général Assimi Goïta, que vous comparez au général Pinochet ? Est-ce que c'est pour pouvoir se faire proclamer, dans quelques jours peut-être, président pour un mandat de cinq ans sans passer par la case des élections ? Il a louvoyé dans le vœu d'être comme ses autres homologues dans le cadre de l'AES, c'est-à-dire d'être déclaré président de la République sans jamais passer par une élection. Je pense que, après le tour de table qui lui a permis justement de prendre contact avec la justice constitutionnelle, un certain nombre de juristes, pour savoir s'il pouvait aller avec son képi, ses galons et sa tenue comme candidat à la présidence de la République, je pense qu'il en a été dissuadé. Au point que, aujourd'hui, il a anéanti les partis politiques qui étaient les seuls acteurs politiques qui pouvaient vraiment le gêner. Là, aujourd'hui, il a le vent en poupe. Il a dégagé l'arène, il peut tout dire, tout se proclamer et se prendre pour tout ce qu'il n'est pas.Alors, vous dites que son modèle, c'est le général chilien Augusto Pinochet en 1973. Est-ce que ce n'est pas aussi le général malien Moussa Traoré qui a putsché en 1968 et qui a tenu le pouvoir pendant 23 ans ? Oui, mais le parallèle qui me vient à l'esprit, c'est quand même le général Pinochet, qui a renversé dans les mêmes conditions un régime légal, pour s'installer au pouvoir. Et sa démarche a consisté à saccager les institutions, à anéantir les libertés, à bannir les droits. Les partis politiques ont disparu, toute la vie politique a disparu. Et de ce point de vue-là, je pense que l'équivalent du général Assimi Goïta, c'est quand même Pinochet dans sa démarche d'anéantissement de l'État de droit, dans sa démarche justement de mépris de la démocratie et des démocrates. Il ne faut pas oublier que le 26 mars, dans ce pays, il y a eu du sang. Et le 26 mars, c'est quand même le point de départ d'un système de démocratie qui est l'option fondamentale du Mali et des Maliens, qu'aucune force vive ne peut venir aujourd'hui anéantir. Les Maliens doivent ouvrir les yeux, comprendre qu'on est dans une véritable dictature aujourd'hui et que le droit est anéanti. Ce n'est que la force militaire, la baïonnette, qui va désormais parler.À lire aussiMali: les partis politiques sont officiellement dissousOui, vous faites allusion au 26 mars 1991, le jour où la révolution malienne a fait tomber le régime militaire de Moussa Traoré. Mais est-ce que ce général, qui a gouverné 23 ans d'une main de fer, n'est pas le modèle d'Assimi Goïta ?S'il le prend pour modèle, à mon avis, il se trompe parce que les époques ne sont pas les mêmes. L'option de la démocratie est définitivement faite par le Mali et par les Maliens.Le 3 mai dernier, pour la première fois depuis l'arrivée au pouvoir des militaires, des centaines de Maliens ont défilé dans les rues de Bamako au cri de « Vive la démocratie ! », « À bas la dictature ! ». Est-ce que ce sont les prémices d'un réveil démocratique ? Ce sont des prémices et des prémices qui sont quand même indicateurs de la suite. Ça ne s'est pas passé qu'à Bamako. Dans plusieurs autres villes et localités du Mali, les gens ont pris conscience que cet ordre militaire ne pourrait pas s'imposer pendant très longtemps. Et j'estime simplement que ce qui vient de se passer est un tour de vis qui va encore davantage faire prendre conscience du danger, notamment chez les jeunes, chez les femmes. Et tous ceux qui sont épris de paix et de démocratie se disent aujourd'hui que le Mali est en danger.Oui, mais est-ce que le général Goïta ne dispose pas de la police, de l'armée, d'une machine qui peut réprimer et faire peur ? Avant lui, on en a vu d'autres, après lui, on en verra d'autres. S'il a les moyens d'exterminer 22 millions de Maliens, alors là, il décidera que l'autorité militaire doit s'imposer au détriment de la démocratie, au détriment de la liberté.Mais vous ne craignez pas une vague de répression à présent ? C'est le prix à payer, justement, lorsqu'on est en quête de droits, en quête de loi, en quête de démocratie. C'est le prix à payer face à une institution militaire comme celle-ci, qui viole le serment militaire, qui viole le règlement militaire, qui ne connait plus la doctrine militaire. Bien évidemment, ils peuvent prendre le risque de tirer sur les gens, mais cela se terminera contre leur gré et ce sont eux qui en paieront le prix.À lire aussiMali: l'inédite contestation de la transition du 3-4 mai peut-elle se poursuivre?
Nouvelle restriction pour les partis politiques au Mali, le pouvoir suspendant « jusqu'à nouvel ordre » leurs activités. Quelles réactions à Bamako ? Au Togo, l'ancien président de la République Faure Gnassingbé, à la tête du pays pendant 20 ans, est désormais président du conseil. L'opposition dénonce un « coup d'État constitutionnel ». Enfin, les éditorialistes du continent reviennent sur l'annonce d'Israël qui se prépare à l'occupation de la bande de Gaza pour une durée indéterminée. Avec la participation de : Olel Tall, journaliste à la rédaction de RFI en fulfulde, à Dakar Boubacar Sanso Barry, administrateur général du site d'information guinéen le Djely.com, et rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Punch Malick Konaté, journaliste malien
C'est confirmé : les partis politiques n'ont plus le droit de cité au Mali. Mercredi dernier, la junte militaire au pouvoir avait annoncé l'abrogation de la loi encadrant le fonctionnement des partis politiques, une décision interprétée par des juristes comme une étape vers leur dissolution. Mercredi, le général Assimi Goïta a suspendu et ce « jusqu'à nouvel ordre » les partis et plusieurs associations à caractère politique, invoquant une « raison d'ordre public ».Commentaire du Monde Afrique : il s'agit là d'un « nouvel acte de répression des voix dissidentes et de réduction de l'espace civique dans ce pays d'Afrique de l'Ouest dirigé par des militaires depuis 2020 ».Pour leur part, les partis politiques maliens n'entendent pas se laisser faire et appellent à un nouveau rassemblement de protestation vendredi après celui de samedi dernier.Mobilisation« Une nouvelle mobilisation se prépare, pointe Info Matin à Bamako. Ce sera vendredi au Boulevard de l'indépendance. Le message des partis est clair : exprimer un rejet catégorique de ce qu'ils qualifient de « dérive autoritaire » de la transition, tout en demandant le retour à l'ordre constitutionnel d'ici à la fin de l'année. Les partis organisateurs dénoncent une volonté de confiscation du pouvoir, de faire taire les voix divergentes, contrairement aux lois de la République, notamment la nouvelle Constitution de juillet 2023. Pour eux, le régime, à la dérive, veut museler la classe politique, à travers sa dissolution en violation de la Loi fondamentale. »« Assainir le jeu politique »Sahel Tribune justifie l'action des militaires : « le pouvoir n'a pas tremblé. Hier, à 48 heures des rassemblements annoncés, les autorités de la transition ont suspendu les activités de tous les partis politiques et associations à caractère politique. Un coup d'arrêt net, légal et assumé, face à ceux qui, sous couvert du pluralisme, préparaient un affrontement. Les manifestations du week-end dernier ont donné un avant-goût de ce que certains appellent un « réveil démocratique » mais qui, vu de Koulouba, s'apparente davantage à une tentative de contrecarrer une refondation nationale par des méthodes de pression et de clivage. Face à cela, le pouvoir ne pouvait rester inerte. Il fallait trancher, protéger l'essentiel : la stabilité. (…) Soyons clairs, s'exclame encore Sahel Tribune : les partis politiques maliens, pour nombre d'entre eux, ont supprimé d'être des vecteurs d'expression démocratique. Ils sont devenus des outils de blocage, des machines clientélistes, des relais d'influences étrangères parfois opaques. Dans ce contexte, les autorités de la transition ont raison de vouloir assainir le jeu politique. »Le Nouveau Réveil, toujours à Bamako, s'en prend à Mountaga Tall, l'un des fers de lance de la contestation. Le Nouveau Réveil qui affirme que l'opposant « s'est cru doté d'une mission divine pour empêcher la tenue de la consultation des forces vives de la nation. L'occasion pour lui de rebondir sur la scène politique, comme un phœnix qui renaît de ses cendres, afin de s'imposer en leader suprême d'une contestation politique pouvant aboutir à l'accession au pouvoir tant rêvé. (…) Un comportement peu surprenant, peste encore Le Nouveau Réveil. Mountaga Tall a été de tous les mouvements insurrectionnels de changement de pouvoir pendant ces trois dernières décennies. »À qui le tour ?Autre analyse pour Le Matin, toujours à Bamako. Le Matin qui fustige les militaires : « la démocratie est en train d'être remise aux calendes grecques, dénonce le journal. (…) Geler les acquis démocratiques pour conserver les rêves du pouvoir quelques années de plus ! Une rotation pourtant prévisible ! En effet, il fallait être vraiment naïf pour n'avoir pas vu l'anéantissement de la démocratie à venir. »Et Le Matin de s'interroger : « après les partis politiques, à qui le tour ? Les syndicats sont aussi dans la ligne de mire des Princes du moment. Que la presse se prépare également, car elle ne sera pas épargnée ! »Enfin, Ledjely à Conakry prévoit le pire pour les militaires au pouvoir à Bamako. Et en premier lieu pour Assimi Goïta pour qui « la chute » serait « proche », affirme le site guinéen. « Assimi Goïta n'inspire plus confiance, poursuit Ledjely. En cinq ans, lui, ses camarades et, avec eux, les mercenaires russes, n'ont pas réussi à restaurer la sécurité dans le pays. Mais au lieu de tirer les conséquences logiques de cet échec, voilà qu'ils voudraient plutôt s'en prévaloir pour confisquer le pouvoir. (…) Les manœuvres manipulatrices, conclut Ledjely, ne prospèrent plus aux yeux d'une population qui commence à réaliser qu'elle a été une nouvelle fois bernée. »
Une déclaration signée du photographe camerounais Samuel Fosso dans les colonnes du Point. Alors que 133 cardinaux venus de 70 pays vont s'enfermer aujourd'hui, dans la Chapelle Sixtine, à Rome pour désigner un nouveau Pape. « Il est plus facile d'imaginer un Africain dans l'espace ou pratiquant la téléportation qu'un pape noir » affirmaient certains en 2017, dans les rues de Bamako rapporte le magazine. Pourtant, c'est possible. La preuve, l'Afrique est aujourd'hui « le moteur le plus dynamique du catholicisme mondial » avec 20% des catholiques de la planète et plusieurs cardinaux africains sont considérés comme des « papabili ».Parmi les noms qui circulent le plus selon le Point, Dieudonné Nzapalainga, cardinal de Bangui qui se définit comme « un casque bleu du Christ ». Il y a aussi Fridolin Ambongo Besungu, cardinal de Kinshasa qui estime « que la voix d'un pape noir porterait davantage que celle de la plupart des chefs d'État africains qui ne pensent qu'à leurs intérêts personnels ». Enfin, il y a le Cardinal Robert Sarah, originaire de Guinée, figure respectée des milieux conservateurs et fervent défenseur d'une église fidèle à sa tradition.Et c'est ce dernier que le Général Mamadi Doumbouya soutientLe Djély relaie le message du Président guinéen qui salue « le parcours spirituel et l'humilité remarquable » du Cardinal Sarah qui est aussi, selon le journal catholique français La Croix « le favori des conservateurs français, qui s'est imposé comme l'une des critiques les plus virulentes du pape François, porte-voix de la composante la plus classique – voire traditionnelle – des catholiques ».Dans la presse africaine aujourd'hui aussi : un appelLancé dans le Mail and Guardian. L'hebdomadaire sud-africain appelle à « mener le combat pour une cour internationale anti-corruption » qu'il considère comme « une maladie pour notre société et notre corps politique ».Cette idée, émise par la Cour Internationale de Justice permettrait de traiter la corruption comme un crime international « au même titre que les crimes de guerre ou les crimes contre l'humanité ». Pour appuyer son propos, le Mail and Guardian nous dévoile des chiffres qui donnent le tournis : ces 50 dernières années, l'Afrique a perdu 1000 milliards de dollars dans des transactions illicites, c'est presque autant que l'ensemble de l'aide étrangère perçue pendant la même période !Avant de conclure : « l'Afrique peut, soit rester les bras croisés sans se soucier des priorités africaines, soit saisir cette occasion pour exiger une cour qui serve véritablement ses intérêts ». On termine cette revue de presse avec une belle histoire…Et c'est TSA qui nous la raconte.Celle d'Aissa Benaidjer, originaire de Bejaia, en Algérie, arrivé en France en 2010. Il n'a jamais renoncé à son rêve : devenir chef cuisinier. « Je suis venu en France pour la cuisine de Bernard L'Oiseau et Paul Bocuse » dit-il. Resté trois mois sans travail, neuf ans sans papiers, « je traînais dans les brasseries parisiennes » raconte le cuisinier, avant d'intégrer le prestigieux Royal Monceau, un palace à 400 mètres de l'Arc de Triomphe, c'est là qu'il fait la rencontre de Bruno Guéret et de Pierre Gagnaire, chef aux 2 étoiles Michelin qui le prendront sous leur aile.Mais Aissa Benaidjer ne s'arrête pas là : en plus de côtoyer les plus grands cuisiniers français, il devient l'un des leurs. « J'ai fait les Césars en 2023 où j'ai eu la chance de cuisiner pour Brad Pitt » mais aussi pour un « ex-Président de la République française en 2019 » qui lui a dit « bravo mon fils » raconte l'algérien, encore ému.Il y a 3 mois, Aissa a ouvert son propre restaurant, dans le 15ème arrondissent de Paris dans lequel il propose des plats gastronomiques mais une formule à moins de 25 euros : « les gens qui ne peuvent pas manger dans les Palaces, ils peuvent manger chez nous avec amour ».
Le Mali est-il en train d'emboîter le pas au Niger et au Burkina Faso, où les partis politiques ont été dissous, sur ordre des généraux au pouvoir ? Hier, à Bamako, la phase nationale de la consultation des forces vives du pays sur la relecture de la Charte des partis politiques a été lancée. Les légitimités traditionnelles ou religieuses, notamment, ainsi que les Maliens établis à l'extérieur, sont invités à formuler des propositions pour réduire le nombre de partis politiques et encadrer leurs financements.Pour sa part, la classe politique malienne s'insurge. Elle dénonce depuis plusieurs semaines un complot, une mise en scène destinée à la faire disparaître. Et dans la presse malienne, le débat est vif…Prédateurs ?Pour certaines publications, à l'instar de L'Aube, oui, les partis n'apportent rien au pays, au contraire, ils l'ont ruiné…« Il est tout de même curieux, affirme le quotidien bamakois, de voir que ceux qui dénoncent aujourd'hui un supposé “complot“ contre les partis sont, pour la plupart, eux-mêmes impliqués dans des affaires de détournement de fonds publics, encore enfouies ou en cours de traitement. Ce sont ces mêmes figures qui, pendant plus de trois décennies, pointe L'Aube, ont bénéficié de milliards de francs CFA issus du Trésor public, officiellement destinés à la formation aux valeurs républicaines (…). Or, les voilà aujourd'hui à affirmer que les Forces vives de la Nation, ce même peuple qu'ils étaient censés éduquer, ne seraient pas “assez outillées“ pour discuter de la Charte des partis politiques. Quelle ironie !, s'exclame encore L'Aube. N'est-ce pas là un aveu d'échec de leur propre mission ? Ou bien, pire encore : ont-ils simplement détourné ces fonds à d'autres fins, sans jamais réellement former la population ? »Magouilleurs ?Sahel Tribune est sur la même ligne… « Pendant plus de 30 ans, les partis politiques ont été au faîte de la gouvernance des affaires publiques. Et le peuple attendait comme résultats des retombées positives telles que promises par les pères de l'instauration de la démocratie multipartite. Hélas, déception totale, s'exclame le site malien, sur fond de mensonges, de magouilles et de connivence contre l'État. (…) C'est sous le règne de ces partis politiques au pouvoir que l'on a vu naître une nouvelle oligarchie composée de fonctionnaires milliardaires et de nouveaux opérateurs économiques sortis du néant. Face à cette déception, n'était-il pas mieux que le peuple se prononce formellement sur l'avenir des partis politiques ? Et c'est ce que les autorités ont entrepris. »La démocratie mise en sourdine ?Non, rétorque le média malien Arc-en-ciel, repris sur le site Malijet : « Depuis leur arrivée au pouvoir, les dirigeants de la Transition avaient promis de remettre le pays sur les rails, en mettant l'accent sur la refondation de l'État. Toutefois, ces derniers mois, les signaux sont préoccupants, pointe Arc-en-ciel. La mise en sourdine du débat démocratique, les restrictions des libertés d'expression, et maintenant cette menace qui pèse sur l'existence même des partis politiques, trahissent une dérive autoritaire. La question n'est pas de nier les dysfonctionnements qui ont marqué la vie politique malienne ces dernières années. Oui, certains partis ont failli à leur mission de représentation, reconnait le média malien. Oui, le système mérite d'être repensé. Mais cela ne justifie en rien une dissolution brutale et unilatérale qui risquerait de plonger le pays dans une nouvelle crise, cette fois politique et institutionnelle. »Légitimer les coups d'État ?Pour Ledjely en Guinée, « personne n'est dupe. La désertification de l'espace politique malien : c'est bien l'objectif ultime qui sous-tend cette fameuse relecture de la charte des partis politiques. En cela, les propositions phares issues des concertations organisées au niveau régional sont suffisamment illustratives. Des propositions émanant de “forces vives“ dont la composition est à la seule discrétion des autorités et la légitimité plus que douteuse. (…) Pour les autorités maliennes et la frange des forces vives dont elles se prévalent, les partis politiques sont subitement le mal incarné, pointe encore Ledjely. De fait, ce discours nous a été servi pour légitimer tous les coups d'État que la région a enregistrés depuis bientôt cinq ans. Sauf qu'il passe de moins en moins, estime le site guinéen, vu qu'avec le recul, on sait que les militaires, eux non plus, ne sont pas la solution-miracle. »
Après le nord et le centre du Mali, c'est l'ouest de ce pays qui est à présent sous la menace des jihadistes du Jnim. Et plus précisément la zone des trois frontières du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal. C'est le constat que fait le Timbuktu Institute, dans un rapport qu'il publie ce lundi 28 avril. Dans son enquête, l'institut de recherches révèle aussi que ces jihadistes essaient de s'infiltrer dans l'est du Sénégal. Par quelles méthodes ? Bakary Sambe est le directeur régional du Timbuktu Institute. En ligne de Dakar, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi dites-vous que les jihadistes du Jnim sont dans une stratégie d'encerclement de Bamako ? Bakary Sambe : Oui, on le voit parce que le Jnim est dans une logique d'augmentation exponentielle des attaques violentes dans la région de Kayes, qui n'est pas n'importe quelle région, qui est la région qui relie Bamako au Sénégal avec les routes d'approvisionnement reliant le Mali au port de Dakar, qui est crucial dans l'économie et dans l'approvisionnement de Bamako et du Mali de manière générale. Et le Jnim a multiplié par sept ses actions violentes entre 2021 et 2024 dans la région de Kayes, en ciblant les forces de sécurité, en s'attaquant aux convois sur les axes routiers vers Bamako et aussi aujourd'hui avec des attaques qui se multiplient aux environs de Bamako. Sans oublier ce qui s'est passé en 2022 avec l'attaque spectaculaire dans le camp de Kati.Et bien sûr en septembre 2024, l'attaque sur l'aéroport de Bamako... Y a-t-il eu depuis le début de l'année des attaques ou des embuscades meurtrières contre l'armée malienne dans la région de Kayes, dans l'ouest du Mali ? Il y a eu beaucoup d'escarmouches çà et là, mais l'une des attaques les plus remarquées a été celle de Melgué, qui est à 35 kilomètres de la frontière sénégalaise et de la ville de Bakel, le 8 février dernier, avec trois morts. Ce qui montre que le Jnim s'installe de plus en plus. Et en plus du contrôle des axes routiers, le Jnim essaye de désorganiser l'approvisionnement de Bamako, notamment dans des localités qui mènent sur cet axe de Kayes, et dans la forêt de Baoulé. Et le Jnim a revendiqué, comme vous le savez récemment, l'enlèvement du calife Thierno Hady Tall en décembre 2024 à Nioro du Sahel, ce qui montre une volonté d'imposer aujourd'hui son autorité idéologique et de délégitimer non seulement les autorités politiques, mais aussi les chefs traditionnels.Dans votre rapport, vous vous intéressez aussi aux tentatives d'infiltration des jihadistes du Jnim dans l'est du Sénégal, notamment autour de Bakel. Mais là, ils s'opposent aux chefs religieux et à leurs puissantes confréries. Est-ce que les jihadistes ne se heurtent pas dans ce cas à un mur religieux infranchissable ? Justement, dans cette région de l'est du Sénégal, le principal élément de résilience idéologique, à savoir la présence des confréries soufies, est moindre. La spécificité socio-religieuse de l'est du Sénégal est que les confréries soufies, comme la Tijaniyya et la Mouridiyya, qui sont considérées comme le principal élément de résilience idéologique par rapport à l'extrémisme, ne sont pas assez présentes dans cette zone. Cette zone est dominée par la présence d'un islam salafiste de plus en plus renforcé par les réseaux de la migration, avec des populations qui sont parties en Europe et qui ont eu des contacts avec les milieux salafistes et qui construisent justement des mosquées salafistes pour contrecarrer l'islam traditionnel et délégitimer les chefs religieux locaux, par rapport justement à leur position peu claire sur l'esclavage par ascendance dans la région de Bakel précisément.Et est-ce qu'au Sénégal les jihadistes du Jnim essayent de jouer les castes dites inférieures contre les castes dites supérieures ? Il est clair que le Jnim, à travers cette révolte de certaines castes dites inférieures, il est clair que les éléments du Jnim pourraient s'appuyer sur ce clivage pour se présenter comme des protecteurs des communautés, mais aussi comme une forme de théologie de libération basée sur le salafisme. Contrairement à l'islam traditionnel qui n'a pas été assez incisif dans sa condamnation du système de castes et de l'esclavage par ascendance.Alors vous rappelez cette petite phrase du Premier ministre Ousmane Sonko, c'était lors de la campagne des législatives, en novembre 2024. Il disait « Vous connaissez la situation dans la sous-région. Aujourd'hui, la priorité, c'est l'est du Sénégal ». Quelle est à vos yeux la stratégie que doit adopter l'État sénégalais pour faire face à la menace jihadiste ? Je pense que l'État sénégalais devrait renforcer davantage la présence des forces de sécurité dans les régions frontalières en construisant davantage de bases autour de la rivière de Falémé.La rivière qui fait frontière entre le Mali et le Sénégal…La rivière qui fait frontière. Mais aussi en parlant aux populations, parce qu'on se rend compte que les populations ne sont pas conscientes de la présence de la menace. Il faudrait aussi naturellement renforcer la coopération transfrontalière avec le Mali et la Mauritanie, ce qui est entamé avec les visites récentes des élites militaires sénégalaises en terre malienne. Mais aussi, je crois que le gouvernement ne doit pas oublier les campagnes de sensibilisation auprès des chefs communautaires. Parce que justement, cette jeunesse sénégalaise, qui développe une forme de résilience par rapport aux groupes extrémistes, est toujours dans cette double quête. Il y a la quête de sens que pourrait remplir les confréries soufies. Et il y a la quête de chance qui pourraient être des opportunités économiques, le développement de l'entrepreneuriat et le développement des politiques favorisant l'emploi des jeunes.
C'est demain, à Rome, qu'auront lieu les funérailles du pape François. Et parmi les hommages au souverain pontife, il y a celui d'une personnalité musulmane qui l'a rencontré il y a dix ans en Centrafrique. À l'époque, le Sénégalais Abdoulaye Bathily était le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique centrale. Aujourd'hui, il est l'envoyé spécial du président du Sénégal auprès du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Quel souvenir garde-t-il du pape François ? Le professeur Bathily témoigne au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi voulez-vous rendre hommage au pape François ? Abdoulaye Bathily : Eh bien, le pape François n'a pas été que le chef de l'Eglise catholique. En Afrique, il a joué un rôle très important dans certains conflits. J'ai été témoin de l'un en particulier : en novembre 2015, comme vous le savez, il a visité la République centrafricaine et le pape ne s'est pas simplement occupé de sa mission pastorale… Il a tenu à aller même jusqu'à la mosquée de Bangui, dans le quartier PK5, qui regroupait beaucoup de musulmans. Et il est resté avec nous à la mosquée. Il s'est entretenu avec les chefs religieux musulmans, avec tous les acteurs de Centrafrique. Ce geste m'a particulièrement marqué. Et il faut dire que c'est ce passage du pape qui nous a permis, vraiment, de donner une accélération au processus politique en Centrafrique, qui a abouti ? pour la première fois dans l'histoire de la Centrafrique, à l'organisation d'élections libres, démocratiques et transparentes [en décembre 2015]. Et bien entendu, je suis navré que cette œuvre du souverain pontife n'ait pas été suivie, quand je vois ce qui se passe aujourd'hui, les tentatives de troisième mandat, source encore d'instabilité pour ce pays.Donc, ce que vous avez vu à Bangui, ce n'est pas seulement un pape, c'est aussi un homme avec ses qualités ?Un homme avec ses qualités. Il a une vision œcuménique de l'humanité. Le pape François est un humaniste. Et malheureusement, quand on voit les tourments du monde actuel au moment où il quitte cette terre, il y a de quoi vraiment le regretter profondément.Regrettez-vous qu'il s'en aille au moment où arrive Donald Trump ? En tout cas, aujourd'hui, la scène internationale manque d'une voix forte, une voix morale. Le souverain pontife François a donné cet exemple et nous souhaitons que cette crise de leadership puisse être surmontée le plus rapidement possible parce que le monde est en manque de leadership. Aujourd'hui, il y a une véritable crise de leadership de qualité.Alors, dans leur document commun de 2019 pour la fraternité, le pape et le grand imam de la mosquée Al-Azhar du Caire écrivent « Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine par laquelle Dieu a créé les êtres humains », sous-entendu, Dieu s'exprime à travers plusieurs religions. Vous qui êtes musulman, comment vous avez réagi à ce document ? Il n'y a pas plus sage que ces termes-là. C'est magnifique, ce qui est dit là. Et l'avenir du monde est dans ces propos. Sinon, c'est l'aventure, c'est le chaos. C'est pourquoi nous avons plus que jamais besoin d'un leadership responsable.Vous rendez donc hommage à François, le pape du dialogue… Mais vous aussi, à votre niveau, vous êtes un homme de dialogue puisque Bassirou Diomaye Faye vous a nommé l'an dernier envoyé spécial de la présidence sénégalaise auprès du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Mais cette semaine, à Accra, au Ghana, pour les 50 ans de la Cédéao, aucun ministre de ces trois pays n'est venu. La cassure entre l'Alliance des Etats du Sahel et la Cédéao est donc manifeste. Est-ce que vous n'êtes pas découragé ? Le découragement n'est pas une option pour moi. Je suis venu justement à Accra, ici, pour remettre un message de solidarité et d'espoir. Un message qui témoigne de la volonté des deux chefs d'Etat, Bassirou Diomaye Faye du Sénégal et John Dramani Mahama du Ghana, de continuer, aux côtés de leurs autres collègues de notre région ouest-africaine, le dialogue, la négociation, la discussion pour que l'Afrique de l'Ouest soit restaurée dans sa stabilité, dans ses perspectives de développement. Voilà pourquoi je suis là aujourd'hui. Oui, mais la rupture est consommée, non ? Je ne suis pas du même avis que vous. Les peuples veulent rester ensemble. L'histoire et la géographie nous le commandent et nous y arriverons.Est-ce qu'avec les contacts que vous avez établis et qui sont solides avec Bamako, Niamey, Ouagadougou, vous avez l'espoir que d'ici le 29 juillet, la date limite, il soit possible de trouver un accord entre l'AES et la Cédéao ? L'histoire est une course de fond, ce n'est pas une course de vitesse. Je suis optimiste et les peuples de l'Afrique de l'Ouest veulent rester ensemble pour construire des espaces de paix et de solidarité.
« La machine judiciaire s'emballe » titre du Walf Quotidien autour de l'affaire de détournement de deniers publics provenant du fond « force Covid-19 ». Cinq anciens ministres de Macky Sall et 27 autres personnes ont été arrêtés. Le journal sénégalais a suivi hier jeudi la conférence de presse du procureur général d'appel de Dakar, Mbacké Fall. La plupart de ces 27 personnes ont consigné, c'est-à-dire payé une caution pour éviter la prison. Au total, la justice sénégalaise a perçu 200 millions de francs CFA de la part de ces accusés, selon le journal. De l'argent qui reviendra à la population si certains sont reconnus coupables. Tous sont donc interpelés pour « malversations dans l'utilisation des financements spéciaux dédiés à la riposte contre le coronavirus entre 2020 et 2021 ». Le journal cite le procureur qui prévient : « d'autres arrestations suivront ». Pour le moment, toutes les personnes interpellées n'ont pas été jugées et sont donc présumées innocentes. Une présomption d'innocence que le procureur promet de « respecter, comme les droits de la défense » relève le quotidien.Pour rappel, tout ça a démarré d'un rapport de la Cour des comptes datant de fin 2022. Elle avait relevé de nombreux cas de surfacturation dans ce fonds Covid-19. Nombreuses « fautes de gestion » de ce milliard d'euros mobilisé par les bailleurs internationaux et l'État sénégalais.La capitale du Mali paralysée par une grèveBamako paralysé entre banques fermées, stations-service prises d'assaut et citoyens inquiets. La capitale malienne fait face à une importante grève depuis ce mercredi, selon la presse locale. Protestations déclenchées par le syndicat national des Banques, Assurances, Établissements Financiers, Commerces et Stations-service, le Synabef.Le journal en ligne Sahel Tribune décrit Bamako : Rideaux fermés sur toutes les « agences de toutes les grandes banques. Aucun guichet automatique opérationnel, retraits ou dépôts impossible, frustration généralisée pour les usagers (…) Dans les marchés et les petits commerces de Bamako, (...) Le blocage des opérations bancaires empêche (...) de passer des commandes, d'acheter des marchandises ou d'être payés. Le tout à la veille de pâques ». Concernant les stations-service, rapporte Sahel Tribune, certaines suivent le mouvement de grève. Comme Total Energies ou Shell. D'autres restent ouvertes et sont prises d'assaut. Enfin, de nombreuses agences d'assurances sont fermées selon le journal Bamada.Mais alors, pourquoi cette grève ? Et bien selon l'Agence France Presse, le Synabef réclame la libération de trois de ses membres arrêtés il y a un mois dans une affaire de garantie bancaire. Il exige également de meilleures conditions de travail pour ses membres. Des revendications qui ne sont pas relayées par la presse malienne.Sahel Tribune « le mouvement social, prévu pour 72 heures, devrait initialement prendre fin ce samedi 19 avril à minuit. Toutefois, le syndicat a d'ores et déjà annoncé une reconduction de 120 heures, du 22 au 26 avril, si aucune solution n'est trouvée avec les autorités ».Des déchets transformés en énergieLes déchèteries africaines pourraient-elles se transformer en mine d'or énergétique ? Le Point Gambien appelle à la reconsidération de ce problème des décharges africaines. Le journal cite une récente étude selon laquelle « dans 44 pays d'Afrique subsaharienne, que 95 % des décharges ne sont pas réglementées ». Ce qui, à terme, crée de véritables problèmes de santé publique : « En se décomposant », explique Le Point Gambien « ces décharges libèrent des gaz à effet de serre nocifs. Pourtant, l'utilisation du méthane pour produire de l'énergie, pourrait permettre au continent d'économiser des milliards de dollars. (...) Ce gaz peut être utilisé pour produire de l'électricité, alimenter des chaudières ou être transformé pour être utilisé dans des véhicules. Les décharges contrôlées sont également conçues pour empêcher les polluants de se répandre dans l'air, le sol ou les eaux souterraines ».
« Le buffle et l'hippopotame, s'exclame Libération à Paris. Ce sont les logos des sociétés minières qui exploitent respectivement l'or de Loulo et de Gounkoto, dans l'ouest du Mali. Cela pourrait aussi être le titre d'un conte retraçant le duel qui oppose le groupe Barrick Gold, géant minier canadien, et le régime militaire de Bamako. L'issue de la bataille reste incertaine mais après un an d'affrontement, la junte a fermé, avant-hier mardi, les bureaux à Bamako de Barrick Gold, deuxième producteur d'or au niveau mondial ».« C'est le dernier épisode d'un bras de fer auquel se livrent l'industriel et l'État malien, souligne Le Monde Afrique. Le géant minier et Bamako sont en conflit depuis des mois à propos de ce complexe de Loulo-Gounkoto, un des plus importants gisements aurifères au monde, détenu à 80 % par le groupe minier et à 20 % par le Mali. Au nom de la souveraineté économique du pays, le Mali a réformé son code minier et réclame des centaines de millions de dollars d'arriérés d'impôts à Barrick Gold ».L'État en veut plus« Le désaccord entre les deux parties remonte à 2023, précise pour sa part Malijet à Bamako, après l'adoption par le Mali de ce nouveau code minier qui renforce les prérogatives de l'État dans le secteur aurifère, notamment en augmentant la part de participation publique dans les projets miniers. Barrick Gold, dont le siège mondial est basé à Toronto, avait contesté certaines modalités d'application du nouveau cadre législatif. Malgré plusieurs cycles de négociations, le différend s'est accentué avec la saisie, en janvier dernier, de près de trois tonnes d'or par les autorités maliennes, représentant une valeur d'environ 245 millions de dollars, que le gouvernement estime lié à des obligations fiscales non respectées. (…) Le différend entre Barrick Gold et le Mali, précise encore Malijet, s'inscrit dans un contexte régional marqué par une volonté croissante des États de récupérer davantage de revenus issus de l'exploitation minière, dans un mouvement souvent qualifié de nationalisme des ressources ».« Restaurer la souveraineté économique »En effet, développe Afrik.com, « au-delà du différend fiscal, l'affaire cristallise une dynamique plus large : celle d'un Mali déterminé à reprendre la main sur ses ressources naturelles. Depuis les coups d'État de 2020 et 2021, la junte au pouvoir affiche une volonté affirmée de “restaurer la souveraineté économique“, notamment dans le secteur extractif. L'or représente environ un quart du budget national et constitue la première source d'exportation du pays. Dans ce contexte, ce bras de fer avec Barrick Gold illustre une stratégie plus globale de renégociation des termes de la présence étrangère dans l'industrie minière, souvent perçue comme inéquitable par les autorités maliennes ».Déjà, résultat important, souligne Malijet, conséquence de la réforme du code minier : « l'année dernière, l'État malien a enregistré environ 1,4 milliard de dollars de recettes provenant des compagnies exploitant l'or. Soit une hausse vertigineuse de plus de 50% par rapport à l'année précédente. (…) Un contraste saisissant qui souligne, pointe Malijet, l'efficacité du nouveau cadre législatif mis en place par les autorités de transition dirigées par le colonel Assimi Goïta ».La fin d'un cycle ?Reste que Barrick Gold n'entend pas se laisser faire, constate Sahel Tribune à Bamako. La compagnie canadienne « rappelle son rôle de “partenaire engagé“ du peuple malien. Salaires maintenus, chaîne d'approvisionnement assurée, soutien aux PME locales. L'entreprise met en avant son ancrage territorial. (…) Mais la patience a des limites. Barrick Gold prévient que si le dialogue reste stérile, l'entreprise “poursuivra la voie de l'arbitrage international“. Traduction, les juridictions économiques internationales pourraient bientôt être saisies, avec des conséquences financières et diplomatiques incalculables pour le Mali ».Alors, poursuit Sahel Tribune, « à l'heure où l'Afrique s'interroge sur sa souveraineté économique, ce conflit entre l'État malien et Barrick Gold dépasse le simple cadre d'un litige fiscal. Il questionne le modèle même du partenariat public-privé dans les pays riches en ressources naturelles. Faut-il encore croire au “win-win“ (gagnant-gagnant) entre État et multinationales ? Ou bien assiste-t-on à la fin d'un cycle, celui où les contrats miniers se signaient à huis clos, loin des projecteurs citoyens ? Barrick Gold, de son côté, exhorte les autorités à agir “dans l'intérêt du peuple malien“. À défaut, conclut Sahel Tribune, c'est tout un pan de l'économie nationale — plus de 8 % du PIB — qui pourrait s'effondrer comme un château de cartes ».
« Les enseignants décident la reprise des cours dès ce vendredi », annonce Fraternité Matin. Le quotidien ivoirien, contrôlé par l'État, ajoute que « cette décision fait suite aux échanges fructueux avec les autorités gouvernementales autour de leur principale revendication : l'octroi d'une prime d'incitation au personnel du secteur éducation-formation ». La page n'est toutefois pas totalement tournée : « les enseignants, ajoute Fratmat, ont posé des conditions pour un climat social apaisé, notamment la libération de leurs camarades interpellés et condamnés lors des mouvements de grève d'octobre 2024 ». Koaci se fait également l'écho de la suspension de ce mouvement de grève. Précisant que selon les organisations syndicales, « la mobilisation a dépassé les 80% » en début de semaine. » « La décision de suspendre le mouvement », ajoute Koaci, « fait suite à une série de rencontres parfois houleuses avec les ministères concernés ». Le journal ivoirien précise également que les négociations ne sont pas terminées, puisqu'il reste « à établir un calendrier pour l'attribution de la prime d'incitation ».ObservateursÀ la Une aussi, le Gabon à la veille de l'élection présidentielle. « Présidentielle 2025, les observateurs internationaux en grand nombre », annonce l'Agence Gabonaise de Presse, sans préciser toutefois combien ils seront. On connaît en revanche le nombre des observateurs nationaux de la société civile : 900, nous dit l'AGP, selon laquelle, « c'est la première fois, depuis une quinzaine d'années, que des organisations de la société civile pourront participer à l'organisation des élections ». Afrik.com, de son côté, est allé à la rencontre des habitants de Libreville où, nous dit-on, « l'effervescence électorale se conjugue avec vigilance diplomatique. Plusieurs missions d'observation sont déjà présentes dans le pays. Le Commonwealth, l'Union africaine, la Francophonie, mais aussi des ONG locales telles que le Redhac, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale, elles entendent surveiller le déroulement du scrutin ». « Si la transition promet des élections libres et transparentes », ajoute Afrik.com, « certains restent sceptiques face à la présence persistante de figures de l'ancien régime Bongo ».Restrictions croissantesDirection le Mali, avec l'arrestation d'un journaliste qui avait « critiqué les autorités maliennes ». C'est ce qu'annonce Afrique Soir, qui précise « qu'Alfousseyni Togo, le directeur de publication de l'hebdomadaire Le Canard de la Venise, a été placé en détention provisoire à Bamako (…) il est accusé d'atteinte au crédit de la justice, de trouble à l'ordre public et de diffamation ». « Ces accusations, nous dit le média en ligne ivoirien, trouvent leur origine dans un article qu'Alfousseyni Togo a publié dans son journal, intitulé : « La justice malienne ou le mal du siècle, la bourde du ministre Mamoudou Kassogué. Dans ce texte, il remettait en cause les affirmations du ministre de la Justice concernant l'indice de confiance des Maliens envers leur système judiciaire ». « Cette arrestation », remarque Afrique sur 7, « s'inscrit dans un contexte de restrictions croissantes imposées à la presse au Mali (…) depuis les coups d'État de 2020 et 2021, le pays est dirigé par une junte militaire qui a mis en place des mesures répressives ciblant les médias. Plusieurs organes de presse, notamment étrangers, ont vu leur accès ou leur diffusion suspendue. Des journalistes et d'autres voix critiques ont été réduits au silence ou emprisonnés ».AnthraxEnfin, cette information concernant les hippopotames en RDC. Média Afrique News nous apprend que « près d'une cinquantaine d'hippopotames ont été retrouvés morts ces derniers jours, dans le célèbre parc national des Virunga ». Principal suspect : l'anthrax. « Tout porte à croire », nous dit Média Afrique News, « qu'il s'agit d'une épidémie de maladie du charbon, une infection bactérienne aigüe ». Une maladie « souvent mortelle, qui touche de nombreux mammifères, y compris les espèces sauvages comme les hippopotames, mais aussi le bétail… et parfois, les humains… ».
Deux pays durement touchés : le Lesotho et Madagascar. La quatrième plus grande île du monde écope de 47% de droit de douane sur tous ses produits entrants aux États-Unis. Mais pas de panique pour l'Express de Madagascar. Qui titre « Trumpette dans un verre d'eau ». Estimant que les conséquences les plus importantes de ces décisions seront pour les consommateurs américains. Le journal loue le bloc international qui se dresse devant le président américain. L'Express de Madagascar qui cite la présidente mexicaine : « Trump tourne le dos à sept milliards de consommateurs qui n'auront aucun mal à troquer iPhone contre Samsung, Levi's contre Zara, Ford contre Toyota, Nike contre Adidas. (…) « Il ne faut pas (...) en faire un drame », rassure le journal « Même les petits pays exportateurs, à l'image de Madagascar, peuvent se tourner vers ces sept milliards de consommateurs à travers le monde. Hors ce sont les États-Unis qui risquent de vivre en autarcie avec leur politique protectionniste exacerbée ». « Faire un choix entre les plus vulnérables des plus vulnérables »Mais une autre décision de Donald Trump a bien plus de conséquences pour le continent africain : l'arrêt des aides américaines au développement. 83% de l'USAID supprimé. L'Amérique principal donateur des ONG humanitaires et autres programmes d'aides de l'ONU a coupé le robinet dès le jour de l'investiture de Donald Trump. Et les premières conséquences sont là. « Faire un choix entre les plus vulnérables des plus vulnérables » titre Le Monde Afrique. En RDC par exemple, la Guerre entre armée congolaise et M23 soutenu par le Rwanda provoque un afflux massif de réfugiés. Le programme alimentaire mondial réduit les rations alimentaires de moitié. « Sans financements supplémentaires », souffle une responsable au Monde : « nous devrons stopper toute aide alimentaire à partir de juillet ».Autre pays, le Soudan, victime d'une guerre dévastatrice entre armée régulière et forces paramilitaires. 9 millions de Soudanais déracinés ces deux dernières années. Là aussi conséquences concrètes : selon le HCR, source Le Monde « Plus de 500 000 déplacées pourraient perdre l'accès à l'eau potable, aux soins et à l'assainissement par manque de financements ».« Au Tchad » explique le journal « dans les camps autour de Farchana, non loin d'Adré, 160 000 réfugiés soudanais ne peuvent déjà plus être soignés correctement, les ONG locales ont dû cesser leur activité. (…) Quand votre budget est soudainement amputé des deux tiers, on choisit de rester dans certains pays et d'en quitter d'autres », explique au Monde Afrique une responsable d'une importante ONG sous couvert d'anonymat.Mali, Algérie, causes profondes de la criseLa crise diplomatique entre Mali et Algérie observée et commentée dans toute l'Afrique de l'Ouest. Pour rappel, le Mali accuse l'Algérie d'avoir abattu un de ses drones à sa frontière. Ce qu'Alger dément. Depuis dimanche, le dialogue semble rompu. Ambassadeurs des deux pays rappelés et espace aériens mutuellement fermés.Mais selon le site d'information guinéen Aminata, les causes de ce conflit sont bien plus profondes qu'un simple tir sur un drone. Il faut aller chercher l'accord d'Alger de 2015 pour comprendre. « Celui qui est », explique le journal en ligne « conçu comme socle d'une stabilisation durable du Mali par l'intégration politique des (séparatistes ndlr) Touaregs et qui pose comme base une gouvernance territoriale partagée ». Un accord duquel Bamako s'est retiré début 2024. Selon Aminata, ce retrait est « interprétée à Alger comme un démantèlement volontaire d'un mécanisme de sécurité régionale auquel l'Algérie avait prêté son poids politique ». Le journal guinéen analyse : « La crise actuelle préfigure peut-être d'une recomposition géopolitique durable au Sahel. Oppose deux visions : celle (...) d'acteurs étatiques souverainistes, militarisés et tournés vers de nouveaux partenaires, et celle d'une approche plus diplomatique (...) incarnée (...) par l'Algérie ».
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur un faux journal attribué à RFI, la crise diplomatique entre l'Algérie et les pays de l'AES et la normalisation des relations franco-algériennes. Guerre en Ukraine : vers une médiation de la Chine ?Alors que les pressions américaines persistent pour un cessez-le-feu en Ukraine, la Chine pourrait à son tour jouer un rôle de médiateur entre Moscou et Kiev. Quels intérêts Pékin pourrait trouver dans cette initiative ? Connaissant les liens qui l'unissent à la Russie, comment la Chine pourrait-elle mener des négociations ?Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. Intox : un faux journal attribué à RFISur les réseaux sociaux et les chaînes WhatsApp, un audio créé par l'intelligence artificielle simule un journal de RFI sur la situation en RDC. On y entend Corneille Nangaa, l'ancien président de la Céni devenu coordinateur de l'Alliance fleuve Congo, alliée au M23, présenter ses excuses aux Congolais. Comment s'assurer qu'une information provient bien de RFI ?Avec Grégory Genevrier, journaliste à la Cellule Info-Verif. Algérie : les pays de l'AES rappellent leurs ambassadeursAprès la destruction d'un drone malien par l'Algérie, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs à Alger. Bamako affirme que ce drone volait au-dessus du territoire malien, Alger assure qu'il était entré dans l'espace aérien algérien. Que sait-on de cet incident ? Pourquoi les pays de l'AES dénoncent-ils des « provocations à répétitions » de la part de l'Algérie ? Une crise plus importante est-elle inévitable ?Avec Akram Kharief, journaliste et chercheur à la Fondation Rosa Luxemburg. France/Algérie : un premier pas vers la normalisation ?Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, s'est rendu en Algérie pour rencontrer son homologue algérien Ahmed Attaf et le président Abdelmadjid Tebboune. Objectif, permettre un réchauffement des relations entre Paris et Alger. À l'issue de ces entretiens, quels sont les engagements concrets pris sur les questions sécuritaires et migratoires ?Avec Khadija Mohsen-Finan, politologue spécialiste du Maghreb et du monde arabe, chercheure associée à l'Université de Paris 1 – Panthéon Sorbonne (Laboratoire SIRICE).
Les images de chaos de Kinshasa sont à la Une de toute la presse congolaise ce matin. Des rues entières englouties sous une eau boueuse ocre. Des voitures emportées par des torrents et des maisons défigurés par le courant. 30 morts au moins. Un bilan toujours non définitif.Kinshasa « ville en apnée, noyée sous un ciel d'encre »décrit le journaliste Jérémie Asoko sur le Forum des As dans un reportage édifiant : « La vie s'est arrêtée net. Ce ne sont pas les klaxons ni les cris des enfants qui éveillent les rues, mais le clapotis menaçant de l'eau qui s'infiltre qui envahit, emporte tout sur son passage ».Le journal en ligne décrit la vie d'aujourd'hui, celle de ceux qui ont tout perdu, et qui s'organisent comme ils le peuvent. « Des jeunes du quartier, torse nu et pieds nus dans l'eau sale, secourent les plus vulnérables. Ils improvisent des radeaux, transportent des personnes âgées sur leurs épaules. Des femmes distribuent du pain, du thé chaud. Mais, cela ne suffit pas. L'ampleur du désastre dépasse les gestes de bonne volonté. Les appels à l'aide se multiplient, souvent sans réponse », dénonce le site d'information le Forum des As.« Papa, tu as laissé tes enfants dans la rue ! »Au-delà du désarroi c'est aussi la colère qui règne ce matin dans les médias congolais.« Papa, tu as laissé tes enfants dans la rue ! »titre MediaCongo.Net qui a suivi la visite du président de la RDC Felix Tshisekedi des rues délabrées de Kinshasa ce lundi. Le président est venu au chevet des sinistrés mais a subi les foudres des habitants selon le média en ligne : « Felix Tshisekedi a tenté de trouver des réponses devant une foule qui lui demandait où en étaient les divers projets de "travaux sur la voirie" dans la capitale ou les "problèmes de caniveaux" ». « À Kinshasa, les pluies et les inondations font régulièrement des victimes »,affirme MediaCongo « faute d'entretien et de réseau adéquat, les voies d'évacuation des eaux sont généralement bouchées par des immondices ».Tensions entre Algérie et MaliAutre titre en Afrique aujourd'hui : les tensions entre Algérie et Mali qui montent encore d'un cran. Tout cela a commencé par un drone malien abattu par l'armée algérienne. Alger affirme qu'il était entré dans son espace aérien, ce que réfute Bamako. Résultat : une crise diplomatique. Ce dimanche le Mali a rappelé son ambassadeur à Alger suivi par ses alliés du Burkina et du Niger. Et ce lundi en réponse, l'Algérie a fermé son espace aérien au Mali qui a répliqué en faisant de même. L'Algérie a également rappelé ses diplomates au Mali et au Niger.« L'implacable riposte d'Alger »Résultat ce matin : les journaux des deux pays défendent ardemment la position de leur gouvernement. « L'implacable riposte d'Alger » titre El Moudjahid qui ne mâche pas ses mots reprenant à son compte les éléments de langage du pouvoir Algérien : « Assimi Goïta, cherche vainement à faire de l'Algérie un bouc émissaire pour éviter de rendre des comptes au peuple malien sur sa gestion chaotique des affaires du pays depuis le coup d'État qu'il a perpétré en mai 2021. Ainsi, la junte n'a pas trouvé mieux que d'accuser l'Algérie d'"action hostile", parce qu'elle a su protéger ses frontières en repoussant la violation de son espace aérien par un drone d'attaque ».Côté malien le site MaliWeb dénonce « une énième provocation du régime Algérien ». Affirmant au passage qu'Alger n'a fourni aucune preuve de la présence du dit drone malien dans son ciel. En réalité les presses des deux pays donnent leurs versions des faits. Heure par heure, point GPS par point GPS, sans que personne ne puisse réellement vérifier.
Entre les trois régimes putschistes du Sahel et l'Algérie, c'est la crise ouverte. Dimanche, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont accusé l'Algérie d'avoir abattu un drone malien en territoire malien et ont rappelé leurs ambassadeurs à Alger. Lundi 7 avril, l'Algérie a répliqué du tac au tac et est allée encore plus loin en fermant son espace aérien à tous les avions en provenance ou à destination du Mali. Et dans la soirée d'hier, Bamako a décidé de faire de même en fermant son espace aérien aux avions en provenance ou à destination d'Algérie. Pourquoi ce clash ? Le Niger est-il prêt à une telle escalade ? Et la France dans tout cela ? L'essayiste nigérien Seidik Abba préside le Centre international de réflexions et d'études sur le Sahel. RFI : Pourquoi le torchon brûle entre Alger et Bamako ? Seidik Abba : Je crois qu'on peut situer la dégradation des relations entre les deux pays à la prise de Kidal en novembre 2023 par l'armée malienne. À la suite de cette prise de Kidal, les ex-rebelles s'étaient repliés sur la frontière algérienne et se sont réorganisés militairement. Pour Bamako, au bas mot, l'Algérie a fermé les yeux sur leurs efforts de réorganisation.Alors, depuis ce dimanche 6 avril, il y a une nouvelle crise parce que les trois pays de l'Alliance des États du Sahel (AES) ont rappelé leurs ambassadeurs à Alger et parce que l'Algérie vient de répondre du tac au tac. Pourquoi cette nouvelle montée de tension ? Oui, cette nouvelle crise est liée à un drone malien qui a été abattu dans la nuit du 31 mars au 1ᵉʳ avril. L'aviation algérienne a abattu ce drone au-dessus de la frontière commune et les deux pays sont d'accord sur cet incident. Mais les versions divergent sur la localisation de l'endroit où le drone a été abattu. En tous les cas, le régime de Bamako a rappelé cette fois-ci en renfort les deux autres pays de l'AES, le Niger et le Burkina Faso, pour créer un rapport de force plus favorable parce que, par le passé déjà, le Mali a eu à protester contre ce qu'il considère comme des actes d'hostilité de la part de l'Algérie, mais ça n'a pas changé. Ça veut dire qu'on s'installe dans une confrontation entre les pays de l'AES et le pouvoir algérien.Alors vous parlez du Niger, est-ce que ce pays est prêt à l'escalade avec l'Algérie ?Non, je ne pense pas que le Niger soit prêt parce que, lorsqu'on regarde, il y a quand même des intérêts importants du Niger qui sont en jeu. Sur le plan diplomatique, le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine s'est rendu en août 2024 à Alger à la tête d'une forte délégation. Il avait à l'époque été reçu par le président du pays Abdelmadjid Tebboune. Ça traduit quand même le réchauffement des relations diplomatiques. Au plan économique aussi, le ministre nigérien du Pétrole était à Alger en février 2025 et la Sonatrach, qui a mené des prospections dans la partie nord du Niger, dans la région d'Agadez…La compagnie algérienne Sonatrach…C'est ça, la grande compagnie de pétrole et des hydrocarbures algériens, la Sonatrach, a fait des prospections au Niger qui se sont révélées concluantes et il y a même eu un essai. Il est question de passer aujourd'hui au forage des puits et il est envisagé dans un schéma inédit que le pipeline soit connecté à partir du Niger au pipeline algérien. En plus de ça, la Sonatrach est dans une perspective de former des Nigériens aux métiers du pétrole. Donc, il y a sur le plan économique et politique un réchauffement avec Niamey qui, à mon avis, pourrait être affecté par cet alignement de Niamey sur Bamako dans le cadre de la solidarité inter AES.Depuis le dégel entre Alger et Paris, c'était ce 6 avril avec la visite à Alger du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, l'Algérie et la France engagent un dialogue stratégique sur le Sahel. Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ? Je crois que, comme la France n'a plus aucun canal de discussion avec les pays de l'AES, elle souhaite se rapprocher de l'Algérie parce qu'il y a des intérêts réciproques entre les pays de l'AES et l'Algérie. Et la France parie sur justement le retour à la normale entre les pays de l'AES et l'Algérie pour pouvoir faire passer des messages politiques et diplomatiques.Mais au contraire, est-ce qu'on ne pourrait pas imaginer un soutien de l'Algérie et de la France aux rebelles touaregs du FLA, le Front de libération de l'Azawad ? Non, je pense que l'Algérie a toujours été très prudente dans le soutien à l'irrédentisme qu'il y a au Mali parce que, elle-même, elle n'a pas fini de régler les questions irrédentistes qu'il pourrait y avoir dans son propre territoire national. Et je ne pense même pas que la France, d'ailleurs, a intérêt encore à aggraver la situation de ses relations avec les pays de l'AES.Depuis douze ans, Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe jihadiste du JNIM, est protégé par l'Algérie. Est-ce qu'un rapprochement entre Alger et Paris pourrait se faire au détriment de ce chef jihadiste ? Je crois que c'est tout à fait possible. Iyad Ag Ghaly avait par le passé échappé de justesse à une élimination par les forces françaises à la suite d'un couac avec l'Algérie.C'était à Tamanrasset…C'était à Tamanrasset. Il avait échappé justement à une élimination physique par les forces françaises. Et je crois que, s'il y a un rapprochement intensif entre Paris et Alger, ça pourrait justement se faire au détriment d'un personnage comme Iyad Ag Ghaly, qui a toujours été évalué comme une cible à haute intensité par la France et qui a échappé à l'élimination alors que d'autres chefs jihadistes importants ont été éliminés par l'armée française.
« D'Égal à Égal » titre le quotidien Algérien Cresus. Photo de la poignée de main entre Jean-Noël Barrot et Abdelmadjid Tebboune en Une. Le président algérien tout sourire après huit mois de tensions... La coopération entre les deux pays reprend dans tous les secteurs. Le journal Cresus raconte : « Il a fallu un coup de fil du Président Macron le jour de l'Aïd El Fitr (...) pour mettre fin à une brouille qui tendait à se prolonger. Pourtant, au-delà des tensions, une réalité demeure : les deux pays ont besoin l'un de l'autre ». Le titre reste néanmoins prudent. Accusant la France d'une diplomatie du double langage. Rappelant ses liens resserrés dernièrement avec le Maroc. Voisin et éternel rival de l'Algérie : « Emmanuel Macron joue les funambules. Pris en tenaille entre ses propres démons politiques – un pays en crise, une extrême droite qui guette, une présidence fragile (…) il tente de ménager la chèvre algérienne et le chou marocain. (...) Face à ce jeu trouble, une seule attitude s'impose : la vigilance inflexible. Ne rien concéder. Ne pas se laisser berner par les sourires de façade ».« L'Algérie n'a jamais décliné le dialogue » El Moudjahid titre « un pas vers l'apaisement ». Le journal -le plus vieux titre francophone du pays- retrace la chronologie des derniers mois de tensions. Et raconte : « L'audience accordée par le président algérien à M. Barrot démontre bien que l'Algérie n'a jamais décliné le dialogue ». Le titre proche du pouvoir explique la position du gouvernement algérien : « Ce que l'Algérie n'admet pas ce sont les leçons moralisatrices (...) de l'extrême droite (...) françaises qui cherche à faire des Algériens, à des fins purement populistes et électoralistes, les boucs émissaires de la crise politico-économique que vit la France ». Référence aux multiples déclarations du ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau. Partisan d'une ligne dure face à l'Algérie au sein du gouvernement français. Les États de l'AES rappellent leurs ambassadeurs en Algérie Le Mali, Le Burkina Faso et le Niger rappellent leurs ambassadeurs à Alger. Signe de protestation après qu'un drone malien ait été abattu à la frontière entre le Mali et l'Algérie. Zone où se cachent des cellules de groupes terroristes. Le gouvernement malien accuse directement Alger d'avoir abattu son drone. C'était il y a 7 jours. Protestation faite : pas de réponse du pouvoir Algérien. Alors le Mali a rappelé son ambassadeur, suivi du Burkina et du Niger : l'Alliances des États du Sahel. « L'Algérie se retrouve isolée de son voisinage Sahélien » note le site d'information marocain Yabiladi. Maliactu.net rappelle que cette « attaque survient dans un contexte de tensions militaires croissantes dans la région ». Et renchérie : « l'attaque a non seulement détruit un bien stratégique mais a aussi compromis une opération de sécurité majeure. En effet, le drone malien aurait permis de neutraliser un groupe terroriste en préparation d'attaques contre des cibles de l'AES, aggravant ainsi la menace pesant sur la stabilité régionale ».Funérailles d'Amadou Bagayoko à Bamako Enfin toujours au Mali, les images des funérailles d'Amadou Bagayoko. Le chanteur du duo Amadou et Mariam. Le site Sahel Tribune publie les photos de la cérémonie. Plusieurs centaines de maliens venus rendre un dernier hommage à cette figure internationale de la musique Malienne. Sahel Tribune raconte le moment à Garantiguibougou au sud de Bamako. Mariam Doumbia l'autre moitié du duo, était présente décrit le site : « Inconsolable, elle est apparue bouleversée tout au long des obsèques. Son regard perdu et ses silences parlaient plus fort que les mots ». Sahel Tribune conclu : « Amadou Bagayoko s'en est allé, mais sa musique, elle, ne mourra jamais. Le Mali et le monde garderont de lui l'image d'un homme simple, sincère, et profondément attaché à son art ».
Hamadoun Dicko a été détenu pendant trois mois au secret, en dehors de toute procédure légale, par les services maliens de renseignements - du 16 décembre 2023 au 11 mars 2024. Un an après, en exclusivité pour RFI, cet actuel président de la Jeunesse Pulaaku International et ancien président des associations communautaires peules de défense des droits humains, raconte ses trois mois de calvaire : enlèvement, détention, interrogatoires. Un témoignage inédit, car les personnes libérées ont pour consigne de se taire, et plus que jamais nécessaire, compte tenu de la multiplication actuelle des enlèvements extrajudiciaires par les services maliens. Invité d'Afrique matin, Hamadoun Dicko, désormais en exil hors du Mali, répond aux questions de David Baché. RFI : Lorsque la Sécurité d'État vous a enlevé, vous vous apprêtiez à lancer une nouvelle association internationale de jeunes de la communauté peule. C'est pour cela que vous avez été détenu pendant trois mois ? Hamadoun Dicko : Effectivement, j'étais en train d'organiser le premier congrès de la Jeunesse Pulaaku International et j'ai été enlevé à la veille même du congrès. Pendant les interrogatoires, on m'a demandé pourquoi je voulais organiser ce congrès, si c'était pour déstabiliser la Transition. Je faisais beaucoup de dénonciations des exactions commises par les forces armées et de sécurité contre les civils peuls, il y avait cela aussi. Ils m'accusaient aussi d'être en complicité avec certains groupes armés terroristes.Est-ce que vous pouvez nous raconter, pour commencer, les circonstances de votre enlèvement ?J'ai d'abord été convoqué le 14 décembre 2023 à la direction de l'ANSE [Agence nationale de la Sécurité d'État, NDLR], où ils m'ont intimidé et demandé de surseoir à la conférence de presse. Puis à la veille du congrès [deux jours plus tard, le 16 décembre, NDLR], aux environs de minuit, je rentrais chez moi, et plusieurs véhicules, quatre, m'ont intercepté. L'un des véhicules m'a bloqué la route. Les hommes étaient nombreux, en civil. Il y en a un qui est venu vers moi, il m'a fait rentrer dans sa voiture, il a démarré, et il a demandé à celui qui était à côté de moi de me mettre la cagoule.Pendant ces trois mois de détention, quelles étaient vos conditions, votre rythme de vie ?Ils m'ont gardé dans une chambre annexe d'une maison. C'était une maison habitée, avec une famille. J'avais un matelas, deux couvertures. On était plusieurs parce qu'il y avait trois chambres annexes, et il y avait un autre [prisonnier, NDLR] dans une autre chambre, mais je ne l'ai jamais vu. J'étais très mal nourri. Je ne pouvais pas sortir de ma chambre. Je ne suis jamais sorti, à part les deux fois où ils ont voulu m'interroger. Le reste du temps, j'étais dans ma chambre, seul. Quand ils rentraient, je devais mettre une cagoule. Je ne voyais personne, je n'ai jamais vu une seule personne quand j'étais là-bas. J'étais seul, séquestré, isolé. Pendant trois mois, j'avais même le rêve de voir juste le soleil ou le ciel.D'autres prisonniers de la Sécurité d'État, une fois libérés, ont raconté à des proches ou à leurs avocats, avoir subi des tortures : coups, décharges électriques, simulations de noyade. Heureusement, cela n'a pas été votre cas ?Heureusement, moi, je n'ai pas été torturé, je n'ai pas été frappé. Seulement, j'étais affamé et isolé, séquestré loin de ma famille. C'était psychologique et cela me fatiguait parce que je ne voyais pas un être humain. J'avais juste envie de voir une personne, en face de moi.À lire aussiMali : après un an passé en détention, l'universitaire Étienne Fakaba Sissoko a été libéréComment se passaient les séances d'interrogatoires ? Quand ils venaient pour m'amener dans le salon d'interrogatoire, ils étaient trois. Quand ils tapaient à la porte, je devais mettre la cagoule, donc je ne pouvais plus les voir. Ils m'ont sorti de ma cellule, ils m'ont emmené dans un petit salon où ils m'ont fait assoir sur une chaise. Ils sont sortis et ils m'ont laissé avec leur chef qui devait m'interroger.Et sur quoi est-ce que vous avez été interrogé ?Ils m'ont demandé pourquoi je voulais organiser ce congrès, pourquoi j'étais avec Hamadoun Kouffa…Le chef de la Katiba Macina du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim), lié à Al-Qaïda…Oui, exactement. Ils m'ont demandé pourquoi je le représentais à Bamako. J'ai été très surpris, j'ai demandé comment je pouvais être le représentant de Kouffa et être à Bamako, cela ne corrobore pas.Donc la Sécurité d'Etat vous accusait d'être un complice des groupes jihadistes ?Exactement, ils m'accusaient d'être leur complice, et en même temps d'être avec les puissances occidentales, telles que la France. Surtout, j'étais en contact avec Radio France Internationale (RFI).Donc vous avez aussi été interrogé sur vos liens avec des journalistes de RFI ? Bien sûr, ils m'ont demandé si j'étais en contact avec David Baché, exactement. Heureusement, je n'étais pas en contact avec David Baché.Pas encore…Ils m'ont demandé pourquoi je dénonçais les exactions commises par Wagner. Moi, j'ai dit : « je suis Malien, contre l'impunité, c'est pourquoi j'ai dénoncé. »Et comment est-ce qu'il réagissait à vos réponses ?Quand je répondais, il reconnaissait que vraiment, j'avais raison ! Parce que quand il a voulu dire que j'étais avec des puissances comme la France, je lui ai fait savoir que quand il y a eu la bavure française à Bounti, je l'avais dénoncée.À lire aussiMali: trois ans après le massacre de Moura, pas de justice pour les victimesBounti, lorsqu'une frappe de la force française Barkhane s'est abattue sur un mariage de civils, en 2021.Oui, exactement. Donc quand je lui ai fait savoir cela, il a dit « oui, c'est vrai. » Je lui ai dit « alors, si j'étais avec la France, je pense que je n'aurais pas dénoncé cette frappe. » Il a reconnu cela aussi.On parle généralement des « geôles secrètes de la Sécurité d'État », puisque ces lieux de détention ne sont pas connus. Est-ce que vous, vous avez une idée de l'endroit où vous avez passé ces trois mois ?Oui. J'étais dans un domaine d'un haut gradé de l'armée malienne. Il revenait souvent le weekend. Il était là, il causait avec ses amis…Donc vous l'avez vu, entendu ?J'entendais. J'entendais des voix et je comprenais aussi.Hamadoun Dicko, au bout de trois mois, vous avez finalement été relâché par la Sécurité d'État. Pourquoi, comment ?J'ai décidé de ne plus manger. Parce que j'étais fatigué, je ne savais pas pourquoi j'étais là, je savais que je n'avais commis aucun crime. J'ai décidé de ne plus manger. Quand ils ont constaté cela, ils sont venus pour me dire : « Hamadoun, si tu ne manges pas, on va te présenter à un juge, tu seras à la Maison centrale d'arrêt de Bamako, là-bas ce n'est pas facile. » J'ai dit : « je préfère être là-bas parce qu'au moins, je vais prendre un avocat et mes parents sauront où je suis. » Donc, ils ont compris que cela ne m'empêcherait pas de continuer la grève de la faim. (…)Le 11, c'était le premier jour du Ramadan, ils ont toqué à la porte et m'ont demandé de prendre mes affaires. Mais je n'avais pas d'affaires, je n'avais que mon boubou ! Ils m'ont sorti, ils m'ont emmené jusqu'au quartier de Bougie Ba, à Bamako, et ils m'ont dit qu'ils allaient me libérer, mais avec des conditions. Les conditions, c'était de collaborer, de ne pas dénoncer, de travailler avec eux.Ils vous ont proposé de travailler pour la Sécurité d'État ?Je n'ai pas accepté, c'est pourquoi je suis là. J'ai décidé de partir [hors du Mali, NDLR] parce que je ne pouvais pas rester, ma vie était en danger.Aujourd'hui, pourquoi tenez-vous à témoigner de ce qui vous est arrivé ?Parce qu'on voit que les enlèvements continuent de plus belle. On ne doit pas enlever des gens en plein jour et les séquestrer ! Ce n'est pas normal, c'est inadmissible, on doit empêcher cela. Donc j'ai décidé de partir et de parler, on ne peut pas rester muet. Il faut que cela cesse, on ne peut pas continuer comme cela dans un pays de droits. S'ils te reprochent quelque chose, il y a la justice.Et vous, est-ce que vous avez porté plainte, devant la justice ?Je n'ai pas porté plainte parce qu'il n'y a pas de justice au Mali en ce moment. La Justice est dictée. Donc, je ne peux pas porter plainte au Mali, tout en sachant que cela ne réussira pas. Je vais attendre. Le moment venu, peut-être que je le ferai.Un dernier mot, peut-être, sur la situation actuelle au Mali ou dans l'Alliance des États du Sahel (AES), qui inclut aussi le Burkina et le Niger ?Malheureusement, aujourd'hui, dans les États du Sahel, nous constatons une épuration ethnique, si vous me permettez le mot. Certaines communautés sont ciblées. Quand tu es peul, surtout au Mali et au Burkina, on t'exécute du simple fait d'être de la communauté peule.Les régimes en place au Mali et au Burkina démentent…Mais nous le constatons quand même, les faits sont têtus ! Nous avons vu des VDP [Volontaires pour la défense de la partie, milices civiles locales supplétives de l'armée burkinabè, NDLR] et cette force armée et de sécurité burkinabè qui se filmaient et mettaient tout sur les réseaux sociaux. Ils disaient dans leur langue mooré que les peuls ne les dirigeraient jamais.C'est le mot « peul » qui sort dans leur bouche, cela veut dire que ce sont les peuls qui sont systématiquement ciblés. Les autorités sont responsables de ce qui se passe au Sahel. Les autorités démentent, mais montrent le contraire sur le terrain, malheureusement. À lire aussiMali: l'association Tabital Pulaaku alerte sur les attaques contre des villages peuls près de Ségou
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la mobilisation en Serbie et le retrait du Niger, Burkina Faso et Mali de l'OIF. France : un fonctionnaire franco-algérien arrêté pour espionnage Alors que les relations diplomatiques entre Paris et Alger sont tendues, un employé du ministère français de l'Économie et des Finances a été mis en examen en décembre 2024 pour « intelligence avec une puissance étrangère » au profit de l'Algérie. Quels types d'informations aurait-il transmis aux services de renseignement algériens ? Comment un fonctionnaire a-t-il pu avoir accès à ces informations ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI. Serbie : la plus grande manifestation de ces 25 dernières années Plus de 300 000 personnes se sont rassemblées samedi dernier (15 mars 2025) dans les rues de Belgrade. Depuis le mois de novembre 2024, les Serbes manifestent et le mouvement de protestation prend de l'ampleur. Comment expliquer une telle mobilisation ? Quelles sont les revendications des manifestants ? Comment réagit le président Aleksandar Vucic face à la colère de la rue ?Avec Daniel Vallot, journaliste au service international de RFI. Francophonie : comment expliquer le départ du Niger, du Burkina Faso et du MAli? Après Niamey et Ouagadougou, Bamako a annoncé son retrait de l'Organisation internationale de la francophonie. Comment les autorités justifient-elles cette décision ? Comment réagit l'OIF ?Avec Alassane Ndiaye, chef du service des instances de l'Organisation internationale de la francophonie.
Két győztes érkezett stúdiónkba: Jeney Gyuri a motoros versenykategóriát, Balló Marci pedig az erkölcsi győzelmet és az év médiaribanca díjat vitte haza.