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Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, direction l'est de l'Europe. Chaque jour, la Russie est à l'offensive contre l'Ukraine. Missiles, drones, artillerie, le nombre des victimes, le plus souvent des civils, ne cesse d'augmenter et pour l'Europe, le risque d'une extension du conflit au-delà de l'Ukraine est très prégnant. L'Estonie est déjà en position défensive, mais pour s'armer, il faut de l'argent, la part du PIB réservée à l'armement va donc passer de 3 à 5%. En seconde partie, direction le Cameroun, à Buea, dans l'ouest du pays non loin de la zone côtière, dans l'une des 2 régions anglophones. Buea tangente la zone chaude du conflit séparatiste. Estonie : la Défense à tout prix C'est une ex-République de l'URSS située au nord de l'Europe : l'Estonie, l'un des trois pays baltes vit avec la crainte de subir à son tour une attaque de son grand voisin russe. Le pays qui dépense déjà beaucoup pour sa défense - plus de 3% de son PIB - a décidé d'aller encore plus loin. Dès l'année prochaine, le pays va consacrer plus de 5% de son PIB à la défense. C'est d'après le gouvernement, le prix à payer pour assurer sa sécurité, tout en gardant le soutien de l'allié américain.Un Grand Reportage de Nicolas Feldmann qui s'entretient avec Jacques Allix.Buea, les échos d'une crise oubliée au Cameroun anglophone Au Cameroun, les autorités viennent de célébrer (le 20 mai) la Fête de l'Unité nationale. Mais dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début de la lutte armée. Face à face : groupes séparatistes réclamant l'indépendance du Cameroun anglophone et forces gouvernementales. En 8 ans, la nature de la crise a changé. Les mouvements armés se sont fragmentés. Le front s'est dilué en diverses zones d'insécurité.Les civils restant les premières victimes.L'impact est réel, même dans les zones calmes des régions anglophones.En cette année électorale au Cameroun, Amélie Tulet s'est rendue fin février 2025 à Buea, capitale du Sud-Ouest, relativement sûre et terre d'accueil de nombreux déplacés. La population y souffre de la crise en termes de santé, de sécurité, ou d'économie.Un Grand reportage d'Amélie Tulet, avec Alphonse Tebeck. Entretien avec Jacques Allix.
Au Cameroun, les autorités viennent de célébrer (le 20 mai) la Fête de l'Unité nationale. Mais dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début de la lutte armée. Face à face : groupes séparatistes réclamant l'indépendance du Cameroun anglophone et forces gouvernementales. En 8 ans, la nature de la crise a changé. Les mouvements armés se sont fragmentés. Le front s'est dilué en diverses zones d'insécurité. Les civils restant les premières victimes.L'impact est réel, même dans les zones calmes des régions anglophones.En cette année électorale au Cameroun, Amélie Tulet s'est rendue fin février 2025 à Buea, capitale du Sud-Ouest, relativement sûre et terre d'accueil de nombreux déplacés. La population y souffre de la crise en termes de santé, de sécurité, ou d'économie.«Buea, les échos d'une crise oubliée au Cameroun anglophone», un Grand reportage d'Amélie Tulet, avec Alphonse Tebeck.
On part à Cannes à la rencontre du réalisateur d'un des films projetés sur la Croisette. Aujourd'hui, le comédien Thomas Ngijol qui signe Indomptables projeté à la Quinzaine des cinéastes. Le Français réussit un film qu'il présente comme 100% africain, tourné à Yaoundé.
Créée au printemps 2022, l'Association Femmes Solidaires pour l'Emergence Africaine (en abrégé FeSEA) a pour but de promouvoir un développement réel et durable sur les plans éducatif, sanitaire et environnemental en faveur des jeunes filles et des femmes. En effet, estimant que les femmes jouent un rôle clé dans le développement de leur communauté, cette organisation cherche à les soutenir de diverses manières dans leur parcours de vie. L'association vient de construire 3 salles de classes pour 180 élèves au sein du village de Koungoulou-Ngoé, situé dans une zone forestière du sud du Cameroun, non loin du Gabon et de la République du Congo, salles qu'il faut maintenant mieux équiper en mobilier et en matériel didactique. Ces enfants n'avaient en effet à ce jour aucune salle de classe convenable pour étudier. C'est chose faite désormais mais ils ont encore besoin de matériel pédagogique et éducatif. DEMANDE: - Des ordinateurs PC - Des imprimantes - Du matériel scolaire (crayons, marqueurs, cahiers, stylos, rames de papier, craies, règles, équerres, gommes, calculatrices) - Du matériel audiovisuel à savoir 2 beamers et 2 tableaux de projection - Des instruments de musique dont des pianos électriques portables - Des livres de lecture niveau primaire - Des jeux d'intérieur et d'extérieur à savoir tout ce qui est utile dans une cour de récréation: jeux de créativité, trampolines, balançoires, mini toboggan, ballons de football, etc.
Comme chaque dimanche sur RFI, c'est l'heure de découvrir Les têtes d'affiches de Denise Epoté, cette semaine avec Simon Bourtembourg. Sur la manchette, une pharmacienne nigerianne, Abimbola Adebakin, créatrice de Advantage Health Africa, une plateforme visant à démocratiser l'accès aux médicaments en Afrique. Puis, l'hommage à la Camerounaise Koyo Kouoh, commissaire d'exposition de renom sur le continent.
Établi en 1935, le port fluvial de Garoua, situé dans la capitale du Nord Cameroun, permet le transport de marchandises sur la Benoue vers le Nigeria notamment. Il pourrait également être une plateforme de commerce pour les pays sans façade maritime de la région. Cependant, l'ancienneté des infrastructures empêche le développement du trafic. Un projet de réhabilitation a été lancé par le président Paul Biya en 2021, mais depuis le chantier peine à avancer. De notre envoyée spéciale de retour de Garoua,Sur le quai, des manutentionnaires déchargent d'énormes sacs de graines de coton de plus de 60 kg et les empilent sur une pirogue à moteur. « C'est plus avantageux. Par voie fluviale, je peux transporter de plus grosses quantités et en matière de sécurité c'est mieux. Par la route, il y a beaucoup de tracasseries et ce n'est pas aussi fluide », explique Al Hadji Issa, le commerçant qui gère cette cargaison. Mais cet exportateur fait figure d'exception en cette saison sèche. « Aujourd'hui, il y a un semblant d'activité, il y a deux camions qui déchargent les grains de coton à destination de Garoua pour le Nigeria. Ce n'est pas tous les jours, surtout en saison sèche, souligne Abbassi Ben, le régisseur du port fluvial de Garoua. Cela fait pratiquement trois semaines qu'il n'y avait pas d'activité. En saison sèche, le port n'est quasiment pas pour dire mort, mais au ralenti. »Les infrastructures du port sont vétustes, aucune grue ou équipement pour le déchargement. Le régisseur espère beaucoup des projets qui entourent la réhabilitation du port : « C'est notre espoir. Si et seulement si ce projet de réhabilitation a lieu vraiment, ce sera un bienfait non seulement pour la ville de Garoua mais aussi pour la sous-région. Cela doit d'abord rebooster les recettes de la ville et de l'État camerounais grâce aux droits de douane, aux droits de quai. Cela doit faire en sorte que les activités de nos businessmen soient pluies fluides. Pas seulement ceux du Cameroun, mais aussi du Nigeria, du Tchad et de la Centrafrique. »En saison des pluies, le Nord Cameroun est majoritairement approvisionné grâce au Nigeria voisin. « Ce qui vient du Nigeria, ce sont beaucoup les denrées alimentaires, c'est-à-dire les cartons de biscuits, de jus et consorts et les produits des constructions comme les carreaux, le ciment, détaille-t-il. Sans le Nigeria, à dire vrai, le Nord Cameroun n'existerait pas. »La réhabilitation du port est également vivement souhaitée par la communauté urbaine officiellement en charge de sa gestion. « Il y a trop de sable, il faut draguer le port. Les études de faisabilité ont été faites, elles sont déjà bouclées, affirme Noivouna Hakassou, deuxième adjoint au maire de la ville de Garoua. Mais on attend le financement. On a l'expertise du directeur du port de Douala qui est venu. On attend maintenant les financements. » Le coût des travaux a été évalué en 2022 à 16 milliards de FCFA, soit plus de 24 millions d'euros.À lire aussiÀ Garoua, le yaourt produit localement, le pari gagnant de «Botte Kossam»
Dans cet épisode captivant de 'La Note Secrète', Fabrice Lafitte nous entraîne dans l'univers musical de Yannick Noah, l'ancien champion de tennis devenu chanteur à succès. Avec son expertise et son enthousiasme communicatif, il dévoile les coulisses fascinantes de la création du titre 'Simon Papatara', qui célèbre les racines africaines de l'artiste.Nous apprenons que cette chanson, écrite et composée par J.K. Pleur, alias Robert Goldman, frère de Jean-Jacques, a été inspirée par la rencontre de Yannick Noah et Robert Goldman lors de la tournée des Enfoirés en 1998. Lorsque Yannick Noah écoute la maquette de Simon Papatara, interprétée par Simon Papatara lui-même, il est profondément bouleversé. Car cette mélodie met à l'honneur son oncle et rend hommage à la culture africaine qui a tant compté dans sa vie.Le podcast nous plonge ensuite dans l'histoire fascinante de Simon Noah Biquier, le grand-père de Yannick, originaire de Yaoundé au Cameroun. Cet homme d'affaires, investi dans le transport de marchandises par camion, était également un ancien combattant du 1er régiment des tirailleurs du Cameroun et un homme politique. Tragiquement, il a été tué d'une balle dans le dos le 6 avril 1984, lors d'une tentative de coup d'État au Cameroun.À travers les paroles émouvantes de 'Simon Papatara', Yannick Noah rend un vibrant hommage à cet aïeul qu'il surnommait affectueusement 'Simon Papatara'. Le titre, sorti le 22 août 2000, connaît alors un véritable succès, se classant rapidement en tête des ventes.Tout au long de cet épisode, Fabrice Lafitte nous fait découvrir les multiples talents de Yannick Noah, qui a su se réinventer avec brio après sa carrière de champion de tennis. Nous apprenons ainsi que le chanteur a également participé à la tournée des Enfoirés, où il a rencontré Robert Goldman, et qu'il reste très attaché au tennis, puisqu'il a donné un concert à Strasbourg dans le cadre des Internationaux de tennis.Cet épisode de 'La Note Secrète' est une véritable pépite pour les mélomanes, qui pourront découvrir les coulisses fascinantes de la création d'un titre emblématique de la discographie de Yannick Noah. Un voyage musical captivant, à la rencontre d'un artiste aux multiples facettes.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur la dissolution des partis politiques au Mali et un nouvel appel d'offres sur les blocs pétroliers en RDC. Cameroun : pourquoi la production de coton chute ? Le pays présente les meilleurs rendements de coton du continent africain. Pourtant, les prévisions de la campagne 2024-2025 annoncent une baisse importante de la production, 290 000 tonnes contre 400 000 tonnes lors de la précédente campagne. Comment expliquer cette baisse conséquente ? Les cotonculteurs camerounais peuvent-ils espérer une compensation financière du gouvernement ?Avec Charlotte Cosset, journaliste au service économie de RFI. Mali : après la dissolution des partis politiques, quel avenir pour l'opposition ? Le général Assimi Goïta a signé le décret supprimant la Charte des partis politiques, entrainant la dissolution des 300 partis du pays. Comment les autorités de transition justifient-elles cette décision ? Désormais, comment l'opposition peut-elle s'organiser ? Quelle est la marge de manœuvre de la justice malienne ?Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. RDC : nouvel appel d'offres pour les blocs pétroliers Après l'échec de l'appel d'offres lancé en 2022, le gouvernement congolais vient d'ouvrir à l'exploration de 55 nouveaux blocs pétroliers. À l'époque, pourquoi les investisseurs avaient-ils été réticents ? Que proposent les autorités pour concilier exploitation pétrolière et prise en compte des enjeux environnementaux ?Avec Paulina Zidi, correspondante de RFI à Kinshasa. Sans oublier en fin d'émission la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, les premiers pronostics pour le Ballon d'Or 2025 !
Tra il 1982 e il 1990, il Camerun si impone all'attenzione generale degli appassionati di calcio come la squadra simbolo dell'Africa sub-sahariana, grazie a icone come Thomas N'Kono e Roger Milla. Ma sul fronte politico il Camerun è anche uno dei paesi più insoliti, tra quelli usciti dalla decolonizzazione africana.LE FONTI USATE PER QUESTO EPISODIO:AYUK Augustine E., Football in Cameroon, Best of Times, Worst of Times: Exploring the Paradox of Africa's Venerable Football Nation, in "Football (Soccer) in Africa", Palgrave MacMillanCLARKE Joanne, OJO John Sunday, Sport Policy in Cameroon, RoutledgeCLIGNET Rémi, STARK Maureen, Modernisation and Football in Cameroun, Cambridge University PressLa musica è "Inspired" di Kevin MacLeod [incompetech.com] Licenza C.C. by 4.0Potete seguire Pallonate in Faccia ai seguenti link:https://pallonateinfaccia.com/https://www.facebook.com/pallonateinfacciabloghttps://twitter.com/pallonatefacciahttps://www.instagram.com/pallonateinfaccia/Per contattarmi: pallonateinfaccia@gmail.comIscrivetevi alla newsletter THE BEAUTIFUL SHAME!COME SOSTENERE PALLONATE IN FACCIA
Dans les années 60, ils marchaient pour protester contre la ségrégation raciale aux États-Unis. À la fin des années 80, ils se rassemblaient Place Tian'anmen à Pékin, pour réclamer des réformes démocratiques et une libéralisation économique de leur pays. Plus récemment en 2018, ils s'engageaient dans la lutte contre le changement climatique, dans le sillage d'une jeune militante suédoise du nom de Greta Thunberg. En 2022, c'est la mort de Mahsa Amini, étudiante iranienne, qui les poussait dans la rue pour protester contre l'oppression du régime iranien. Tout au long du XXème et XXIème siècle, les jeunes se sont mobilisés pour plus de justice sociale, de solidarité, de liberté, défendre leur environnement pour une société qui leur ressemble. Au prix parfois d'une répression sévère. Et pour quels résultats ? Comment les mouvements de jeunes se sont structurés ? Quelles leçons tirer de leur révolte pour hier, aujourd'hui et pour les générations futures ? Avec :• François Dupuis-Deri, enseignant–chercheur en Science politique et Études féministes à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et co-auteur avec Emanuelle Dufour de la BD Quand les élèves se révoltaient - Manuel d'histoire avant l'effondrement (Ecosociété, 2025)• Rimbar Mbainaissem, membre fondateur de la plateforme Les Jeunes Voix du Sahel avec l'appui de l'UNICEF, acteur du développement durable, ancien président du Parlement des enfants du Tchad, auteur de L'engagement, le prix à payer (Éditions Seguima, 2025) et actuellement, étudiant en France en analyse, conduite et stratégie d'entreprises agricoles. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur camerounais William Bayiha a réalisé un podcast sur l'histoire du Cameroun. • Thélyson Orélien, blogueur haïtien, exprime sa reconnaissance envers le Québec, qui l'a accueilli après le tremblement de terre. Programmation musicale :► From Zion - Jahyanaï & Shaz► Diplomatico - El Grande Toto.
Dans les années 60, ils marchaient pour protester contre la ségrégation raciale aux États-Unis. À la fin des années 80, ils se rassemblaient Place Tian'anmen à Pékin, pour réclamer des réformes démocratiques et une libéralisation économique de leur pays. Plus récemment en 2018, ils s'engageaient dans la lutte contre le changement climatique, dans le sillage d'une jeune militante suédoise du nom de Greta Thunberg. En 2022, c'est la mort de Mahsa Amini, étudiante iranienne, qui les poussait dans la rue pour protester contre l'oppression du régime iranien. Tout au long du XXème et XXIème siècle, les jeunes se sont mobilisés pour plus de justice sociale, de solidarité, de liberté, défendre leur environnement pour une société qui leur ressemble. Au prix parfois d'une répression sévère. Et pour quels résultats ? Comment les mouvements de jeunes se sont structurés ? Quelles leçons tirer de leur révolte pour hier, aujourd'hui et pour les générations futures ? Avec :• François Dupuis-Deri, enseignant–chercheur en Science politique et Études féministes à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et co-auteur avec Emanuelle Dufour de la BD Quand les élèves se révoltaient - Manuel d'histoire avant l'effondrement (Ecosociété, 2025)• Rimbar Mbainaissem, membre fondateur de la plateforme Les Jeunes Voix du Sahel avec l'appui de l'UNICEF, acteur du développement durable, ancien président du Parlement des enfants du Tchad, auteur de L'engagement, le prix à payer (Éditions Seguima, 2025) et actuellement, étudiant en France en analyse, conduite et stratégie d'entreprises agricoles. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur camerounais William Bayiha a réalisé un podcast sur l'histoire du Cameroun. • Thélyson Orélien, blogueur haïtien, exprime sa reconnaissance envers le Québec, qui l'a accueilli après le tremblement de terre. Programmation musicale :► From Zion - Jahyanaï & Shaz► Diplomatico - El Grande Toto.
Garoua est l'une des plus grandes villes du Cameroun. Située dans le septentrion, à près de 1 000 km de la capitale Yaoundé, le chômage y est un réel défi. Certains se tournent vers l'entrepreneuriat. Ce qu'essaient de promouvoir les autorités à travers la politique d'import-substitution : produire localement plutôt que d'importer. Un pari qu'a fait Madame Kaltoumi dans sa petite coopérative qui s'est lancée dans la production de yaourts. Coup de projecteur sur cette entrepreneuse de Garoua. De notre envoyée spéciale à Garoua,« On est ici dans la salle de production. Là, on est en train de fabriquer le yaourt », présente madame Kaltoumi épouse Boubakari, transformatrice du lait. Elle nous invite à rentrer dans sa petite unité de production. À la manœuvre, Raphaël. Charlotte sur la tête et gants en latex, il remue le lait dans un bac en plastique. « Je suis en train de transformer le lait en yaourt. Il va nous falloir peut-être 4 h de temps maximum pour remplir les bouteilles puis on les chargera », détaille-t-il tout en continuant à touiller.Kaltoumi est une trentenaire, d'origine peule : « Le lait, c'est dans notre culture. Déjà petite, je savais comment faire de façon familiale. Je fermentais souvent le lait. Alors, je me suis dit pourquoi ne pas en faire un business qui peut, peut-être nous rapporter », se souvient-elle. Elle débute chez elle, produit à petite échelle, puis s'associe avec d'autres femmes en Groupe d'Initiative Commune. « J'avais commencé à la maison chez moi. Et après quelques années, on s'est constitué en GIC avec d'autres femmes parce que ça marchait. On n'a fait qu'augmenter [les quantités produites]. Le sachet de 500 francs et maintenant, c'est dans des bouteilles. Et on livre partout dans Garoua jusqu'à Maroua », explique-t-elle fièrement.De sens de l'entrepreneuriat, elle n'en manque pas. « Je me suis formée sur le net sur la fabrication du yaourt. Et il y a des formations que l'État a faites auxquelles j'ai participé. Dès qu'il y a une formation, je fais en sorte d'y participer », souligne l'entrepreneuse.Des freins au développementMais très vite la demande la dépasse. Dans le cadre de la Stratégie de développement du secteur rural du Cameroun, soutenu par le programme Acefa, de l'Agence française de développement, la productrice reçoit une aide financière de 6 millions de FCFA. Elle lui permet d'investir dans des frigos et d'avoir des locaux dédiés à la production. La façade du petit bâtiment affiche fièrement « Botte Kossam » – « le bienfait du lait ».Aujourd'hui, sa petite équipe de dix personnes produit 500 litres de yaourts par jour qui sont livrés dans les restaurants, les supermarchés ou des petites boutiques. Déjà, elle pense à la prochaine étape : investir dans des machines. « On est en train de voir puisque actuellement, on ne peut pas produire plus. C'est déjà le travail de toute une journée de 7h à 19h pour produire la quantité avec l'équipe que l'on a, décrit-elle. On est en train de penser à trouver certaines machines qui peuvent faciliter et qui va nous permettre d'augmenter la quantité produite parce qu'il y a quand même la demande. Avec la production de 500 litres, on n'arrive pas à satisfaire le marché. »Un développement qui ne va cependant pas de soi. Malgré des démarches auprès de plusieurs organismes de prêts, la petite coopérative ne parvient pas pour l'instant à obtenir les financements nécessaires.À lire aussiAu Cameroun, un engrais liquide bio cartonne et attire des centaines de planteurs
durée : 00:03:43 - Capture d'écrans - par : Eva Roque - Depuis plusieurs années, les journalistes Sophie Golstein et Rodolphe Clémendot enquêtent sur le sort réservé aux personnes homosexuelles et trans au Cameroun. Un reportage éprouvant diffusé sur TV5 Monde.
Dans le village de Koungoulou-Ngoé, situé dans la région sud du Cameroun, l'accès à l'eau potable était un défi majeur pour la population locale. Avant la mise en place du projet d'accès à l'eau potable en 2021, les habitants devaient parcourir près de 7 km pour trouver de l'eau, souvent de qualité douteuse et souillée. Cependant, grâce à ce projet mis en place par l'association Femmes Solidaires pour l'Emergence Africaine, un forage équipé d'un château d'eau a été installé, apportant des changements significatifs dans la vie des habitants. Dans ce même village, l'association a tout récemment construit pour 180 élèves des salles de classes qu'elle souhaiterait désormais équiper, raison pour laquelle elle fait aujourd'hui appel à Chacun pour Tous. DEMANDE: - Des ordinateurs (PC) - Des imprimantes - Du matériel scolaire (crayons, marqueurs, cahiers, stylos, rames de papier, craies, règles, équerres, gommes, calculatrices) - Du matériel audiovisuel à savoir 2 tableaux de projection et projecteurs - Des instruments de musique (flûtes, violon, pianos, etc.) - Pour la bibliothèque: des livres de lecture niveau primaire - Pour les loisirs des élèves: des jeux d'intérieur et d'extérieur (jeux de créativité, trampolines, balançoires, mini toboggan, ballons de football, etc.)
Serpents, araignées, scorpions, frelons… Leurs piqûres et morsures peuvent provoquer des envenimations avec des conséquences plus ou moins graves selon la dangerosité du venin, la prise en charge et la santé de la personne touchée. En 2024, l'OMS estimait que près de 5 millions de personnes dans le monde étaient mordues par des serpents chaque année, provoquant entre 94 000 et 125 000 décès. Quels sont les traitements existants contre les envenimations ? Quels réflexes avoir en cas de morsure ou de piqûre ? Comment rendre les anti-venins plus accessibles ? Pr Jean-Philippe Chippaux, directeur de recherche émérite à l'IRD. Docteur en médecine et en santé publique. Membre titulaire de l'Académie des sciences d'outre-mer et membre correspondant de l'Académie nationale de médecine Dr Pierre Amta, médecin généraliste au Centre médical d'arrondissement de Logone-Birni, dans le district de santé de Kousseri, au Cameroun, co-auteur de plusieurs articles sur une étude clinique menée par l'Institut Pasteur sur les morsures du serpent. ► En fin d'émission, nous parlons des enjeux de santé mentale liés à l'albinisme, à l'occasion de l'atelier régional organisé le 13 mai 2025 à Abidjan par la Fondation Pierre Fabre. Interview de Lala Aïcha Diakite, présidente de l'association des personnes vivant avec l'albinisme du Mali (SIAM). Programmation musicale :► Agatchu – Maradona► Shallipopi – Laho.
Serpents, araignées, scorpions, frelons… Leurs piqûres et morsures peuvent provoquer des envenimations avec des conséquences plus ou moins graves selon la dangerosité du venin, la prise en charge et la santé de la personne touchée. En 2024, l'OMS estimait que près de 5 millions de personnes dans le monde étaient mordues par des serpents chaque année, provoquant entre 94 000 et 125 000 décès. Quels sont les traitements existants contre les envenimations ? Quels réflexes avoir en cas de morsure ou de piqûre ? Comment rendre les anti-venins plus accessibles ? Pr Jean-Philippe Chippaux, directeur de recherche émérite à l'IRD. Docteur en médecine et en santé publique. Membre titulaire de l'Académie des sciences d'outre-mer et membre correspondant de l'Académie nationale de médecine Dr Pierre Amta, médecin généraliste au Centre médical d'arrondissement de Logone-Birni, dans le district de santé de Kousseri, au Cameroun, co-auteur de plusieurs articles sur une étude clinique menée par l'Institut Pasteur sur les morsures du serpent. ► En fin d'émission, nous parlons des enjeux de santé mentale liés à l'albinisme, à l'occasion de l'atelier régional organisé le 13 mai 2025 à Abidjan par la Fondation Pierre Fabre. Interview de Lala Aïcha Diakite, présidente de l'association des personnes vivant avec l'albinisme du Mali (SIAM). Programmation musicale :► Agatchu – Maradona► Shallipopi – Laho.
Créée en juin 2022, l'association Femmes Solidaires pour l'Emergence Africaine (FeSEA) s'engage à mettre en place des microprojets visant à soutenir les femmes et les filles mères au Cameroun. Elle oeuvre à la mise en place de formations professionnelles, l'accès à des ressources éducatives et la mise en œuvre d'infrastructures adaptées. Elle s'engage pleinement à la mise en place de projets agricoles, d'élevage et d'artisanat dans le but de stimuler le développement des communautés. Au sein du village de Koungoulou-Ngoé, situé dans une zone forestière du sud du Cameroun, non loin du Gabon et de la République du Congo, l'association vient de construire 3 salles de classes pour 180 élèves, salles qu'il faut maintenant mieux équiper en mobilier et en matériel didactique. Ces enfants n'avaient en effet à ce jour aucune salle de classe convenable pour étudier. C'est chose faite désormais mais ils ont encore besoin de matériel pédagogique et éducatif. DEMANDE: - Des ordinateurs (PC) - Des imprimantes - Du matériel scolaire (crayons, marqueurs, cahiers, stylos, rames de papier, craies, règles, équerres, gommes, calculatrices) - Du matériel audiovisuel à savoir 2 tableaux de projection et projecteurs - Des instruments de musique (flûtes, violon, pianos, etc.) - Pour la bibliothèque: des livres de lecture niveau primaire - Pour les loisirs des élèves: des jeux d'intérieur et d'extérieur (jeux de créativité, trampolines, balançoires, mini toboggan, ballons de football, etc.)
L'association Femmes Solidaires pour l'Emergence Africaine (FeSEA) a plusieurs objectifs pour atteindre sa mission: tout d'abord, elle encourage la solidarité féminine en offrant des programmes de parrainage et de monitoring; ensuite elle s'engage dans la lutte contre la déforestation, la dégradation des terres et le changement climatique; elle promeut les actions sociales en matière d'éducation scolaire, universitaire et de formation professionnelle des enfants déshérités, des jeunes filles déscolarisées et des femmes vulnérables; elle s'imlique dans la lutte contre les violences basées sur le genre sous toutes ses formes; et enfin elle s'engage à promouvoir la santé maternelle et infantile et à soutenir le développement en général. L'association vient de construire 3 salles de classes pour les 180 élèves de Koungoulou-Ngoé, un village situé dans une zone forestière du sud du Cameroun, non loin du Gabon et de la République du Congo. Ces enfants n'avaient en effet à ce jour aucune salle de classe convenable pour étudier. C'est chose faite désormais mais ils ont encore besoin de matériel pédagogique et éducatif. DEMANDE: - Des ordinateurs (PC) - Des imprimantes - Du matériel scolaire (crayons, marqueurs, cahiers, stylos, rames de papier, craies, règles, équerres, gommes, calculatrices) - Du matériel audiovisuel à savoir 2 tableaux de projection et projecteurs - Des instruments de musique (flûtes, violon, pianos, etc.) - Pour la bibliothèque: des livres de lecture niveau primaire - Pour les loisirs des élèves: des jeux d'intérieur et d'extérieur (jeux de créativité, trampolines, balançoires, mini toboggan, ballons de football, etc.)
Certains en mettent seulement quelques gouttes au creux du cou, sur les poignets, ou le vaporisent, d'autres semblent avoir vidé toute la bouteille. À l'origine, rituel sacré, utiliser ensuite pour dissimuler les mauvaises odeurs, le parfum revêt aujourd'hui bien d'autres significations. Derrière ce geste du quotidien, se cache un désir de séduction, de montrer son pouvoir, sa sensibilité ou tout simplement l'envie de sentir bon. Le parfum révèle aussi beaucoup de celui ou celle qui le porte. On associe d'ailleurs certaines senteurs au genre féminin, d'autres au masculin, fleuries pour les filles, boisées pour les garçons. Tout le monde a en tête un parfum qu'il reconnaîtrait parmi mille. Celui d'un amoureux ou d'une amoureuse, d'un parent, d'un être cher. Une odeur, qui nous apaise, nous réconforte, comme une madeleine de Proust ou au contraire nous irrite et nous indispose. Genre, personnalité, humeur... que révèlent nos effluves ? Laisse-moi te sentir et je te dirai qui tu es ? Avec :• Jeanne Doré, cofondatrice, rédactrice en chef de Nez, la revue olfactive, une publication biannuelle consacrée à la culture olfactive• Calice Becker, maître parfumeur française et directrice de l'École de Parfumerie Givaudan• Duplex Mbeleck, artisan parfumeur à Douala au Cameroun et promoteur de la marque DM PERFUME. Un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot.Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer chez eux pour contribuer au développement de leur pays. C'est le moment du «Succès des Repats» ! De retour à Kinshasa, Marie-Ange Lubeka a fondé «Empreinte Consulting», un cabinet de gestion et de co-gestion pour des PME, des petites et moyennes entreprises congolaises... Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré cette cheffe d'entreprise à l'automne dernier. Programmation musicale :► Cafuné - Gabriel Da Rosa► Ghetto Whine – Blaiz Fazya.
Certains en mettent seulement quelques gouttes au creux du cou, sur les poignets, ou le vaporisent, d'autres semblent avoir vidé toute la bouteille. À l'origine, rituel sacré, utiliser ensuite pour dissimuler les mauvaises odeurs, le parfum revêt aujourd'hui bien d'autres significations. Derrière ce geste du quotidien, se cache un désir de séduction, de montrer son pouvoir, sa sensibilité ou tout simplement l'envie de sentir bon. Le parfum révèle aussi beaucoup de celui ou celle qui le porte. On associe d'ailleurs certaines senteurs au genre féminin, d'autres au masculin, fleuries pour les filles, boisées pour les garçons. Tout le monde a en tête un parfum qu'il reconnaîtrait parmi mille. Celui d'un amoureux ou d'une amoureuse, d'un parent, d'un être cher. Une odeur, qui nous apaise, nous réconforte, comme une madeleine de Proust ou au contraire nous irrite et nous indispose. Genre, personnalité, humeur... que révèlent nos effluves ? Laisse-moi te sentir et je te dirai qui tu es ? Avec :• Jeanne Doré, cofondatrice, rédactrice en chef de Nez, la revue olfactive, une publication biannuelle consacrée à la culture olfactive• Calice Becker, maître parfumeur française et directrice de l'École de Parfumerie Givaudan• Duplex Mbeleck, artisan parfumeur à Douala au Cameroun et promoteur de la marque DM PERFUME. Un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot.Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer chez eux pour contribuer au développement de leur pays. C'est le moment du «Succès des Repats» ! De retour à Kinshasa, Marie-Ange Lubeka a fondé «Empreinte Consulting», un cabinet de gestion et de co-gestion pour des PME, des petites et moyennes entreprises congolaises... Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré cette cheffe d'entreprise à l'automne dernier. Programmation musicale :► Cafuné - Gabriel Da Rosa► Ghetto Whine – Blaiz Fazya.
Dans ce magazine il est question de la planification familiale... nous irons notamment au Cameroun pour écouter le témoignage d'un couple qui a fait le choix du planning familial... Mais avant, direction le Sénégal pour parler de la sexualité des jeunes.
La comédienne Natahaly Coualy présente le spectacle Enfin libre, Désirada, adaptation du roman Désirada de Maryse Condé. La représentation est prévue le 10 mai à Champigny-Sur-Marne. Sandrine Nnanga, artiste musicienne camerounaise, en concert au théâtre Traversière, à Paris, ce vendredi 9 mai. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Brenda Fassie – Vul'indelaCharlotte Dipanda – Promesses manquéesSandrine Nnanga – Ton feuSandrine Nnanga feat Locko – Pas de toi sans moiSandrine Nnanga – MélodieRetrouvez notre playlist sur Deezer.
La comédienne Nathaly Coualy présente le spectacle Enfin libre, Désirada, adaptation du roman Désirada de Maryse Condé. La représentation est prévue le 10 mai 2025 à Champigny-Sur-Marne. Sandrine Nnanga, artiste musicienne camerounaise, en concert au théâtre Traversière, à Paris, ce vendredi 9 mai. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Brenda Fassie – Vul'indelaCharlotte Dipanda – Promesses manquéesSandrine Nnanga – Ton feuSandrine Nnanga feat Locko – Pas de toi sans moiSandrine Nnanga – MélodieRetrouvez notre playlist sur Deezer.
À l'occasion du 80e anniversaire de la victoire de l'Union soviétique contre le nazisme, le Kremlin réécrit l'Histoire. La date du 9 mai, puissant vecteur de propagande, permet de diffuser le narratif d'une guerre sans fin contre le nazisme, servant de prétexte à la poursuite de l'offensive russe en Ukraine. Ce 9 mai à Moscou, les commémorations de la victoire sur l'Allemagne nazie prennent une dimension symbolique inédite. Soucieux avant tout de justifier la poursuite de sa guerre contre l'Ukraine, Vladimir Poutine érige le passé en un récit de propagande visant l'Ukraine et ses alliés.Notre invité est Paul Gogo, correspondant en Russie pour plusieurs médias francophones et auteur du livre Opération spéciale, dix ans de guerre dans le Donbass, entre Donetsk et Moscou, aux éditions du Rocher.Inde-Pakistan : guerre de l'information à haute intensitéLes affrontements entre l'Inde et le Pakistan suscitent un torrent d'infox sur les réseaux sociaux, au point d'éclipser le réel. Ce sera la chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI:Puis, nous mettons le cap sur le Cameroun, pour parler éducation aux médias avec la journaliste Laure Nganlay, lauréate du prix EMI 2025, décerné à son organisation AFF Cameroun lors des Assises du journalisme de Marseille. Les travaux de fact checking de cette ONG de lutte contre la désinformation sont à retrouver sur la plateforme 237 check.
C'est le combat le plus dur de sa carrière. Souleymane Cissokho, 33 ans, dispute ce samedi 10 mai 2025 une demi-finale mondiale face au Lituanien Egidijus Kavaliauskas, dans la catégorie des poids welters. Une chance unique de réaliser son rêve de décrocher la ceinture de champion du monde. Et pour mettre toutes les chances de son côté, le natif de Dakar a choisi son continent de naissance pour organiser cet affrontement. Malabo, capitale de la Guinée équatoriale, sera l'épicentre d'un gala de boxe qui signe le retour du noble art en Afrique. Quelques jours avant son départ pour Malabo, Souleymane Cissokho souhaite peaufiner sa préparation en vue du combat le plus important depuis son passage chez les professionnels en 2017. Direction une salle privée en plein cœur de Paris pour deux heures d'entraînement intensif, avec plusieurs membres de l'équipe de France. Habillé en noir de haut en bas, le boxeur prend d'abord le temps de saluer toutes les personnes présentes avant de passer aux vestiaires pour se changer.« Faire un remake d'Ali-Foreman »« J'ai gardé en tête les images du combat Ali-Foreman à Kinshasa, dès que j'ai eu la possibilité de boxer en Afrique, j'ai sauté sur l'occasion », explique Souleymane Cissokho, assis sur un canapé à l'étage. Dernier grand événement de boxe sur le continent, le « Rumble In The Jungle » de 1974, n'a pas ouvert la brèche escomptée. Très peu d'événements internationaux depuis, conjugués à un manque de moyens et d'infrastructures. Alors quand la ville de Malabo s'est présentée aux enchères pour le combat de Cissokho, le choix était vite fait : « Ce sont eux qui nous ont contactés. On a un partenaire sur place qui a mis les moyens et a remporté les enchères. Malabo souhaitait faire une sorte de remake d'Ali-Foreman sur le continent », confie le médaillé de bronze lors des Jeux de Rio en 2016. Né à Dakar, révélé en France, Cissokho jouit d'une double culture dont il est très fier. Le continent africain occupe d'ailleurs une place importante dans sa vie : « Je suis heureux de boxer là-bas. L'Afrique fait partie de moi, j'y suis beaucoup attaché et je m'investis énormément d'un point de vue associatif. Je puise énormément de force là-bas », confie-t-il avec un sourire plus que communicatif.À lire aussiBoxe: George Foreman-Mohamed Ali, retour sur un combat de légendeAvant de commencer son échauffement, Souleymane Cissokho est arrêté par l'arrivée de l'autre star de la journée. Lui aussi est né en Afrique et représente la France sur le circuit international. Kévin Lélé Sadjo, référence chez les poids super-moyens, sera présent sur la carte de Malabo, pour le plus grand bonheur des organisateurs. Lumineux, Kévin Lélé Sadjo se montre très bavard lorsqu'il s'agit de présenter son grand ami : « J'admire Souleymane sur et en dehors du ring. Je le dis souvent, c'est quelqu'un d'intelligent, humble. Je suis impressionné et je veux suivre sa trace, mais il est bien devant moi », précise le boxeur né au Cameroun. Si cet événement comme celui-là peut relancer la boxe en Afrique pour les jeunes qui souffrent et qui ont besoin d'un moteur comme Souleymane Cissokho, alors il faut l'aider du mieux que l'on peut ». Kévin Lélé Sadjo devait lui aussi combattre pour une demi-finale mondiale, face à son compatriote Christian M'Billi. Dès l'annulation officialisée, la possibilité d'épauler Souleymane Cissokho est apparue comme une évidence : « Je lui ai dit que j'avais besoin de boxer et que je voulais le suivre. Je serai tout proche du Cameroun, j'ai un gros public derrière moi. C'est un honneur d'accompagner Souleymane à la conquête du monde ».À lire aussiSouleymane Cissokho, boxeur et médaillé olympique: «Ces jeux vont être exceptionnels»L'horloge tourne et les boxeurs de l'équipe de France finalisent leur échauffement, Souleymane Cissokho enfile gants puis casque et commence sa session de sparring intense, sous les yeux de Karim El Hayani, entraîneur principal de Kévin Lélé Sadjo et proche du pugiliste franco-sénégalais. Additionner les noms prestigieux sur la carte principale peut être bénéfique pour l'Afrique et pour Souleymane Cissokho : « Ce sont deux boxeurs très proches, ils ont un passé commun. Souleymane voulait voir Kévin boxer avec lui. Rien qu'au niveau psychologique, c'est un plus de voir les deux boxeurs dans la même soirée », admet l'entraîneur et ancien boxeur professionnel, avant de compléter son analyse : « Il y a toujours un esprit d'équipe dans la boxe, bien que ce soit un sport individuel. Et voir les gens qu'on apprécie être à ses côtés, à ce moment-là, ça fait toujours plaisir », conclut sereinement Karim El Hayani avant de rejoindre ses poulains.« C'est le combat le plus important de ma carrière, mais je dois faire abstraction de tout ce qu'il y a autour »Même si la date du combat approche, la séance d'entraînement n'est pas de tout repos. Les sessions dans le ring ressemblent à de vrais combats et les coups résonnent à travers toute la salle de sport. Alors qu'un petit public s'entasse près des cordes pour observer la bataille, Souleymane Cissokho reste sérieux et profite des pauses pour prendre conseil auprès de son entraîneur de toujours, Virgil Hunter. « J'ai un très bon adversaire, il a plus d'expérience que moi et a déjà combattu pour le titre. Il a plus de combats que moi et est très complet » avoue Souleymane Cissokho, un brin fatigué après l'entraînement. « On commence à voir le bout du tunnel, c'est le combat le plus important de ma carrière, mais je dois faire abstraction de tout ce qu'il y a autour », avoue-t-il. Il est vrai que l'ambiance à Malabo promet d'être électrique, car l'Afrique est un continent passionné par la boxe, explique Souleymane Cissokho : « Il y a un vivier de talents là-bas, c'est exceptionnel. La ferveur qu'ils ont pour la boxe, c'est fou. Il manque un peu de moyens et d'infrastructures, mais ça progresse grâce aux carrières de combattants issues du continent ». Remettre l'Afrique au centre du jeu et surtout pérenniser ce genre d'événements, voilà le but recherché par les organisateurs : « C'est un test, la Guinée équatoriale » souffle le boxeur de 33 ans. « Ils ont à cœur d'organiser d'autres événements, la boxe est aimée partout en Afrique. Ça reste le noble art, ça attire du public. Il faut juste pouvoir avoir les moyens de poursuivre cette initiative ».À la fin de l'entraînement, chaque participant se congratule avant de quitter la salle parisienne, au compte-gouttes. Souleymane Cissokho en a, lui aussi, terminé avec son stage de préparation. Ne reste plus qu'à goûter au climat de Malabo après son court séjour en France. En cas de succès, le boxeur franco-sénégalais pourrait affronter prochainement le champion de la fédération WBC, Marco Barrios. Et défendre sa ceinture de champion de monde en France et en Afrique : « Combattre à Dakar, c'est une option pour le futur. Je veux boxer là-bas au moins une fois dans ma vie ».À lire aussiSouleymane Cissokho, invité exceptionnel !
Une partie de la CAN 2022 s'est jouée dans le septentrion du Cameroun. Ce fut un véritable défi organisationnel pour la ville, qui a dû se transformer pour accueillir l'événement, notamment en matière d'infrastructures sportives et hôtelières. Trois ans après, Garoua, la capitale du Nord, en tire-t-elle encore les bénéfices ? De notre envoyée spéciale à Garoua, Au marché de Garoua, les vendeurs attendent patiemment les clients devant leurs étals. Sidiki a été fier de voir la CAN se dérouler dans sa ville, mais il affirme n'avoir tiré aucun bénéfice de cet événement.« Même pas un peu ! Même pas un tout petit peu ! Avant, on achetait un litre d'huile à 1 000 francs CFA, avec la CAN, le prix est monté à 1 500 francs CFA. Alors qu'on la fabrique ici ! », s'énerve le jeune homme. « On est en colère, mais au Cameroun, on reste ici seulement. On n'y peut rien ».Même son de cloche du côté d'Abdoulaye : « La CAN ? Je ne vois pas. Surtout moi, par exemple, je ne vois rien. Les gens souffrent au Cameroun, surtout les jeunes. Des routes ont été réaménagées dans la ville, on peut le reconnaître, oui. Mais pour aller à Ngaoundéré, avant, c'était quatre heures. Maintenant, il faut neuf heures. C'est un problème. Et du côté de l'extrême Nord, c'est encore pire ».Cependant, le projet CAN a entraîné des changements notables dans la physionomie de la ville. Un hôtel 4 étoiles imposant, le Ribadou, a vu le jour. Il dispose de 85 chambres, dont une suite présidentielle, et a permis l'embauche d'environ une centaine de personnes. Beaucoup étaient sceptiques quant à la viabilité d'un établissement de ce standing dans la région.De nouvelles appétences pour Garoua« La CAN a rendu la ville un peu plus attractive, ce qui favorise le tourisme d'affaires et les balades touristiques. Je crois que ce qui était difficile est désormais plus facile », explique Alain Mathieu Mvilongo, directeur général de l'hôtel.« Je peux même dire que je suis très satisfait par rapport aux attentes de ma maison mère. On nous avait demandé un taux de remplissage de 37%, nous sommes à 57%. Je pense qu'il faut quand même s'en féliciter », se réjouit-il.Pour Abdoul Bagui, directeur de l'urbanisme de la communauté urbaine de Garoua – et ancien directeur des services techniques à l'époque de la CAN – il ne fait aucun doute que la capitale du Nord bénéficie encore des retombées.« Après la CAN, la ville a connu une évolution presque exponentielle. Ce n'était pas prévu. On pensait atteindre environ 900 000 habitants en 2025, mais aujourd'hui, on est au-delà du million. C'est énorme », insiste-t-il.« Avant, la valeur foncière dans la ville tournait autour de 2 500 à 3 000 francs CFA le mètre carré. Aujourd'hui, elle oscille entre 10 000 et 20 000 francs CFA. Des constructions sortent de terre chaque jour. Cela signifie qu'il y a beaucoup de nouveaux arrivants, et que l'économie locale se porte bien ».Grâce à ce développement, le budget de la municipalité a doublé, selon lui. Garoua cherche désormais à améliorer son système de traitement des déchets et prévoit de développer un réseau de transport urbain à l'aide de bus électriques. Le chômage des jeunes demeure toutefois un défi majeur.À lire aussiBilan de la CAN 2022: ce qu'il faut retenir de cette édition au Cameroun
C'est terrible. Mais pourquoi ? Parce qu'on oublie vite l'histoire et ses champions. C'est une légende de la boxe qui le dit dans Deux poings ouvrez les guillemets, aux éditions Mareuil, des mémoires qui prennent la forme d'une belle conversation entre un ancien du GIGN, lui-même ancien boxeur, Michel Bernard, et celui qui a été champion d'Afrique entre 1976 et 1994, Jean-Marie Émébé, totalisant 34 combats et 27 victoires. Surnommé « Jean-Marie le chasseur » (mais pourquoi ? Faut écouter En sol majeur...), il a combattu pour le drapeau camerounais puis le drapeau français, côtoyé les plus grands rings, croisé les Amin Dada et autre Mohamed Ali, surfé sur les sommets de la gloire, voilà pourquoi il se dit déçu d'avoir été oublié. Ce livre est une piqûre de rappel, donc c'est parti pour plusieurs minutes de cordes à sauter, 60 pompes, 15 tractions et 50 flexions…Programmation musicale- James Bond – générique - Charlotte Dipanda – On s'en foutÀ lire aussiJean-Marie Émébé ou l'histoire d'un grand boxeur camerounais
Reporters Sans Frontières a publié ce vendredi son classement annuel sur la liberté de la presse dans le monde et en Afrique. La dégradation des conditions des journalistes dans les pays en guerre a été pointée comme au Soudan, en RDC, au Mali ou encore au Burkina Faso. RSF note également une dépendance économique de plus en plus accrue des médias aux gouvernements et aux annonceurs affaiblissant ainsi leur neutralité. C'est le cas selon l'ONG au Cameroun, au Togo ou encore au Sénégal.
L'Association des producteurs de coton africains, l'AProCA, a célébré ses 20 ans d'existence lors de son assemblée générale à Garoua, dans le nord du Cameroun, le bassin cotonnier du pays. Présente dans 15 pays du continent, l'AProCa a su devenir un acteur incontournable de la filière en défendant les intérêts de plus de 2 millions de producteurs de coton répartis dans plus de 31 000 coopératives. Quelque 300 participants de huit pays étaient réunis pour deux jours d'échanges intenses à Garoua afin de dresser l'état des lieux de deux décennies de travail. Et surtout débattre de la feuille de route de l'AProCa pour les dix prochaines années. Professionnaliser les cotonculteurs afin qu'ils puissent tirer le meilleur parti de leur activité, c'est le premier grand objectif de l'Association des producteurs de coton africains, l'AProCa, pour les dix ans qui viennent. L'association aimerait en particulier voir renaître son université du coton. « Il faut que ce soit une affaire régionale, défend Koussouwè Kouroufei, président de l'AProCa et président de la Fédération des producteurs du Togo. Cette université coton doit être appuyée par les États, nos partenaires, l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), etc. Pour que les enjeux et les problèmes du coton y soient traités. L'objectif serait de former les chercheurs, les agronomes, les entomologistes [spécialistes des insectes, NDLR], tout ce qui est lié au coton. Cette université du coton serait la bienvenue pour réfléchir à long terme sur la production du coton. »Relancer l'université du cotonAutre grand défi souligné à Garoua, au Cameroun : l'adaptation des cotonculteurs au changement climatique. Pluies torrentielles, sécheresses prolongées, érosion des sols, ou encore ensablements affectent les rendements. Face à cela, l'AProCa cherche des solutions et entend convaincre les autorités. « Au moins que l'on s'adapte avec les chercheurs pour trouver des variétés résistantes qui auront un bon rendement, plaide Koussouwè Kouroufei. Pourquoi ne pas aller également vers l'irrigation à contre-saison ? Nous allons faire des plaidoyers auprès de nos gouvernements. »Innover et s'assurer face aux risques climatiquesIl s'agit aussi de mieux rémunérer et de mieux protéger les cotonculteurs. « De plus en plus, nos partenaires techniques disent qu'il y a de l'argent dans le coton, rappelle Youssouf Djimé Sidibé, le secrétaire permanent de l'AProCa. Mais les recettes du coton ne sont pas contrôlées par les producteurs. Or dans la filière coton qui compte beaucoup d'acteurs, c'est le producteur qui prend le plus grand risque, mais qui est le moins bien assuré et le moins payé. Donc, nous nous battons pour permettre au producteur de vivre décemment de sa production. » L'un des chevaux de bataille de l'AProCA est la mise en place d'une assurance climatique agricole pour les producteurs de coton.À lire aussiLes producteurs africains de coton subissent les cours mondiaux et le changement climatique À lire aussiUne campagne difficile pour le coton africain plombé par ses coûts de revient
La relation entre parents et enseignants est un pilier indispensable à la réussite éducative. Pourtant, elle est souvent source de tensions et d'incompréhensions. Certains enseignants plaident pour une implication accrue des parents dans le système scolaire, arguant que leur présence et leur soutien sont indispensables au développement de l'enfant. Pour eux, les parents engagés renforcent le lien école-famille, favorisent une meilleure compréhension des attentes scolaires et contribuent à une ambiance scolaire positive. D'autres estiment que les parents doivent rester à distance, au nom de la liberté pédagogique de l'enseignant. Ils craignent l'implication excessive des parents comme une source de conflits et une surcharge de travail pour des enseignants, déjà fortement sollicités. Aux États-Unis, où l'éducation est une prérogative des États, la tendance est à la reprise en main de l'école par les parents-citoyens, facilitée par la disparition programmée du ministère fédéral de l'éducation. Les parents issus de milieux conservateurs obtiennent des suppressions de manuels scolaires, et s'impliquent pour forger davantage l'école à l'image de leurs convictions politiques ou religieuses. Le succès de l'école à la maison dans plusieurs pays, témoigne également d'une volonté de contrôle de l'éducation par les parents en fonction des besoins de leurs enfants. Une collaboration parents et école est-elle possible ? Comment la mettre en œuvre pour le bénéfice de tous : enseignants, élèves et familles ? Avec :• Aksel Kilic, sociologue, spécialiste des rapports sociaux et de la sociologie des professeurs des écoles, Université Paris-Est Créteil, autrice de L'école du like (PUF, 2024) et de L'école primaire vue des coulisses (PUF, 2022).Un entretien avec Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux USA sur la reprise en main de l'école par les parents d'élèves conservateurs, alors que le pays s'interroge sur les 100 jours de la présidence Trump.Le monde des enfants, une série de Charlie Dupiot, disponible en podcast. Nous donnons la parole aux enfants dans 8 milliards de voisins ! À l'âge de 10, 11, 12 ans, ils nous invitent à voir le monde à leur hauteur... Aujourd'hui, ils nous parlent de l'école. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'Arnaud, Yaoundé, Cameroun. Programmation musicale :► Grand Soleil – Damso► Somebody Like You - Lojay.
La relation entre parents et enseignants est un pilier indispensable à la réussite éducative. Pourtant, elle est souvent source de tensions et d'incompréhensions. Certains enseignants plaident pour une implication accrue des parents dans le système scolaire, arguant que leur présence et leur soutien sont indispensables au développement de l'enfant. Pour eux, les parents engagés renforcent le lien école-famille, favorisent une meilleure compréhension des attentes scolaires et contribuent à une ambiance scolaire positive. D'autres estiment que les parents doivent rester à distance, au nom de la liberté pédagogique de l'enseignant. Ils craignent l'implication excessive des parents comme une source de conflits et une surcharge de travail pour des enseignants, déjà fortement sollicités. Aux États-Unis, où l'éducation est une prérogative des États, la tendance est à la reprise en main de l'école par les parents-citoyens, facilitée par la disparition programmée du ministère fédéral de l'éducation. Les parents issus de milieux conservateurs obtiennent des suppressions de manuels scolaires, et s'impliquent pour forger davantage l'école à l'image de leurs convictions politiques ou religieuses. Le succès de l'école à la maison dans plusieurs pays, témoigne également d'une volonté de contrôle de l'éducation par les parents en fonction des besoins de leurs enfants. Une collaboration parents et école est-elle possible ? Comment la mettre en œuvre pour le bénéfice de tous : enseignants, élèves et familles ? Avec :• Aksel Kilic, sociologue, spécialiste des rapports sociaux et de la sociologie des professeurs des écoles, Université Paris-Est Créteil, autrice de L'école du like (PUF, 2024) et de L'école primaire vue des coulisses (PUF, 2022).Un entretien avec Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux USA sur la reprise en main de l'école par les parents d'élèves conservateurs, alors que le pays s'interroge sur les 100 jours de la présidence Trump.Le monde des enfants, une série de Charlie Dupiot, disponible en podcast. Nous donnons la parole aux enfants dans 8 milliards de voisins ! À l'âge de 10, 11, 12 ans, ils nous invitent à voir le monde à leur hauteur... Aujourd'hui, ils nous parlent de l'école. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'Arnaud, Yaoundé, Cameroun. Programmation musicale :► Grand Soleil – Damso► Somebody Like You - Lojay.
Ben Decca, légende de la musique camerounaise et l'un des pionniers du makossa, se produira sur la scène de l'Olympia, à Paris, le 4 mai. Il y célèbrera, en live et avec des invités prestigieux, ses 40 ans de carrière. Accompagné de son invité, le journaliste Samuel Eleme, il répond aux questions de Claudy Siar, Laura Mbakop et Queen Stelyna. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Ben Decca - Mama oh mbaBen Decca - Souffrance d'amourBen Decca -Mon amour à moiBen Decca - SeoanuBen Decca - Nasi LinguiRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Ben Decca, légende de la musique camerounaise et l'un des pionniers du makossa, se produira sur la scène de l'Olympia, à Paris, le 4 mai. Il y célèbrera, en live et avec des invités prestigieux, ses 40 ans de carrière. Accompagné de son invité, le journaliste Samuel Eleme, il répond aux questions de Claudy Siar, Laura Mbakop et Queen Stelyna. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Ben Decca - Mama oh mbaBen Decca - Souffrance d'amourBen Decca - Mon amour à moiBen Decca - SeoanuBen Decca - Nasi LinguiRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Deux-cent-dix-huitième numéro de Chemins d'histoire, vingt-troisième numéro de la sixième saison, émission animée par Luc Daireaux Émission diffusée le lundi 28 avril 2025 Thème : La France au Cameroun, 1945-1971, épisode 2 Invités : Karine Ramondy, historienne et présidente du volet « Recherche » de la Commission franco-camerounaise sur le rôle et l'engagement de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d'opposition entre 1945 et 1971, rapport remis au président Emmanuel Macron le 21 janvier 2025 et au président Paul Biya le 28 janvier suivant, avec Lancelot Arzel, historien auprès du Centre d'histoire de Sciences Po, Alvine Assembe Ndi et Jean Koufan Menkene, historienne et historien auprès de l'université de Yaoundé I, tous membres de ladite commission.
Deux-cent-dix-septième numéro de Chemins d'histoire, vingt-deuxième numéro de la sixième saison, émission animée par Luc Daireaux Émission diffusée le lundi 28 avril 2025 Thème : La France au Cameroun, 1945-1971, épisode 1 Invités : Karine Ramondy, historienne et présidente du volet « Recherche » de la Commission franco-camerounaise sur le rôle et l'engagement de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d'opposition entre 1945 et 1971, rapport remis au président Emmanuel Macron le 21 janvier 2025 et au président Paul Biya le 28 janvier suivant, avec Lancelot Arzel, historien auprès du Centre d'histoire de Sciences Po, Alvine Assembe Ndi et Jean Koufan Menkene, historienne et historien auprès de l'université de Yaoundé I, tous membres de ladite commission.
À l'occasion du sommet ChangeNOW, l'exposition universelle des solutions pour la planète qui se tient actuellement jusqu'à samedi au Grand Palais, à Paris. Nous donnons la parole aux femmes entrepreneures engagées dans le changement écologique par et pour les femmes sur le continent africain. Car l'économie sera verte si elle est enfin inclusive. Alors que les femmes et les filles sont les premières victimes de la sécheresse ou de la pollution, elles sont pourtant les actrices clés de la transition climatique dans leur communauté sur le terrain. Comment développer le leadership féminin dans les emplois verts ? Quels sont les progrès à faire dans l'accès équitable aux ressources, à l'éducation et à la formation ? Une émission à l'occasion du sommet ChangeNOW, l'exposition des solutions pour la planète, qui se tient du 24 au 26 avril au Grand Palais à Paris. Avec :• Cathy Latiwa, juriste, conseillère en programmes, experte en inclusion et en genre, fondatrice de l'ONG Latiwa development Foundation et co-fondatrice du projet BuildHerAfutureAfrica. Ambassadrice globale du réseau d'affaires Makutano • Sarah Kayiranga, directrice et fondatrice de JumCare, une société de conseils aux entreprises du secteur industriel• Carole Tankeu, co-fondatrice et directrice générale du Bureau d'études et de conseil Sustainable Solutions-S2 Services basé à Douala au Cameroun et spécialisé en gouvernance environnementale et sociale, genre, énergie et développement durable. Fondatrice et présidente du réseau Women for Sustainable Energy and Climate Action dont l'objectif principal est d'accompagner les femmes d'Afrique Centrale dans les industries de l'énergie et de l'environnement en participant aux activités de développement de carrière.• Clémence Betesuku, fondatrice de The uplift agency, société de conseils qui aide les TPE et PME dans l'adoption de pratiques plus durables et plus éco-responsables. Et co-fondatrice de l'association Break the mold, qui accompagne les entrepreneurs africains à impact dans leur préparation à la levée de fonds, à travers un programme de trois mois. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Premier épisode d'une nouvelle série consacrée au son de la voix humaine. Programmation musicale :► Sankara - Samira Brahmia ► Omorfo Mou – Stella.
À l'occasion du sommet ChangeNOW, l'exposition universelle des solutions pour la planète qui se tient actuellement jusqu'à samedi au Grand Palais, à Paris. Nous donnons la parole aux femmes entrepreneures engagées dans le changement écologique par et pour les femmes sur le continent africain. Car l'économie sera verte si elle est enfin inclusive. Alors que les femmes et les filles sont les premières victimes de la sécheresse ou de la pollution, elles sont pourtant les actrices clés de la transition climatique dans leur communauté sur le terrain. Comment développer le leadership féminin dans les emplois verts ? Quels sont les progrès à faire dans l'accès équitable aux ressources, à l'éducation et à la formation ? Une émission à l'occasion du sommet ChangeNOW, l'exposition des solutions pour la planète, qui se tient du 24 au 26 avril au Grand Palais à Paris. Avec :• Cathy Latiwa, juriste, conseillère en programmes, experte en inclusion et en genre, fondatrice de l'ONG Latiwa development Foundation et co-fondatrice du projet BuildHerAfutureAfrica. Ambassadrice globale du réseau d'affaires Makutano • Sarah Kayiranga, directrice et fondatrice de JumCare, une société de conseils aux entreprises du secteur industriel• Carole Tankeu, co-fondatrice et directrice générale du Bureau d'études et de conseil Sustainable Solutions-S2 Services basé à Douala au Cameroun et spécialisé en gouvernance environnementale et sociale, genre, énergie et développement durable. Fondatrice et présidente du réseau Women for Sustainable Energy and Climate Action dont l'objectif principal est d'accompagner les femmes d'Afrique Centrale dans les industries de l'énergie et de l'environnement en participant aux activités de développement de carrière.• Clémence Betesuku, fondatrice de The uplift agency, société de conseils qui aide les TPE et PME dans l'adoption de pratiques plus durables et plus éco-responsables. Et co-fondatrice de l'association Break the mold, qui accompagne les entrepreneurs africains à impact dans leur préparation à la levée de fonds, à travers un programme de trois mois. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Premier épisode d'une nouvelle série consacrée au son de la voix humaine. Programmation musicale :► Sankara - Samira Brahmia ► Omorfo Mou – Stella.
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Les PME dans l'agroalimentaire en Afrique : trop petites pour survivre ? Cette émission est une rediffusion du 11 septembre 2024. Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Ousmanou Sheou, fondateur de l'Établissement Ousmashe, entreprise de transformation et commercialisation de céréales et tubercules en farines, Garoua, Cameroun. Partie 2 : Les PME agroalimentaires en Afrique : trop petites pour survivre ? Face à des marchés et des besoins immenses, comment augmenter les volumes, créer des alliances et fabriquer des géants ?- Ayité Ajavon, directeur de Ahoenou, start-up agroalimentaire togolaise qui produit et commercialise des bouillons culinaires 100% naturels sous la marque Africube, Libreville, Gabon- Riantsoa Mialiranindra, 30 ans, ingénieur chimiste et co-fondatrice et présidente de Sakafo entreprise de transformation de fruits et légumes à Antananarivo, Madagascar- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch. Programmation musicale : ► Ghanaian Stallion – Finish Line (ft. Patrice)► Abou Tall – Bats toi (playlist).
Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Cette émission est une rediffusion du 17 décembre 2024.Avec Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Éditions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot :À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin
Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Cette émission est une rediffusion du 17 décembre 2024.Avec Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Éditions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot :À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin
De quoi la Mission Dakar-Djibouti est-elle le nom ? Partie de France le 19 mai 1931 pour traverser d'est en ouest le continent pendant presque deux ans, la mission menée par Marcel Griaule, jeune ethnologue de 33 ans, est un périple transafricain d'exploration scientifique doublé d'une vitrine médiatique dont l'objectif est d'« archiver dans l'urgence les cultures africaines en voie de disparition ». Résultat des courses : une collection de 3 600 objets, 6 000 spécimens zoologiques ou botaniques et 370 manuscrits éthiopiens dont le Musée du Quai Branly décide un siècle plus tard d'interroger la provenance. Autrement dit : ont-ils été offerts, achetés ou volés ? Si le secrétaire archiviste de la Mission Michel Leiris a décrit précisément les méthodes de collecte dans son livre journal de bord, L'Afrique fantôme, son récit invisibilise néanmoins totalement la multitude d'africaines et d'africains indispensables à la réalisation de la mission. Une Afrique fantôme, c'est le titre de son récit qu'il s'agit de réincarner à partir d'une contre-enquête initiée par le Musée du Quai Branly. Son principe ? Retourner sur le terrain africain de la Mission Dakar-Djibouti pour interroger la mémoire des lieux et de ses habitants afin d'établir la réalité des faits et la fonction des objets. Une contre-enquête avec les premiers concernés interrogés par six chercheurs africains dont les pays ont été traversés par la mission : le Bénin, le Cameroun, l'Éthiopie, le Mali, le Sénégal et bien-sûr Djibouti.Mais la Mission Dakar-Djibouti contre-enquêtes propose-t-elle un contre-récit ? C'est toute la question !► Avec la participation de : Gaëlle Beaujean, Commissaire générale de l'exposition Dakar-Djibouti Contre-enquêtes et responsable de Collections Afrique au Musée du quai Branly Mame Magatte Sène Thiaw, Historienne et cheffe du service médiation Culturelle au Musée des Civilisations noire de Dakar Didier Houénoudé, Professeur à l'Université d'Abomey-Calavi au Bénin Eric Jolly, directeur de recherche au CNRS et directeur de l'ouvrage qui accompagne l'exposition Emmanuel Kasarhérou, Président du Musée du Quai Branly Jacques Chirac
Si le matin est un temps que nous partageons tous, force est de constater que nous ne sommes pas égaux face aux premières lueurs du jour. Il y a les « early birds », ceux qui se lèvent très tôt pour multiplier les activités quand d'autres peinent à s'extirper de leur lit. Il y a aussi les matinaux par « obligation », ceux qui travaillent aux aurores et croisent les travailleurs de nuit pour qui le matin est synonyme de fin de journée. Entre injonctions sociales, contraintes, recommandations sur le sommeil, le matin façonne nos habitudes. Ce moment à part reste aussi le temps de l'intimité sans collègues ni camarades de classe. Alors que se passe-t-il à la table du petit déjeuner ?Cette émission est une rediffusion du 8 janvier 2025Avec : Blanche Leridon, essayiste, directrice éditoriale et chargée d'enseignement à Sciences Po, autrice de Odyssées ordinaires : le matin, mode d'emploi (Éditions Bouquins, 2022). Un entretien avec Loubna Anaki, correspondante de RFI à New York, la ville qui se lève tôt. Un reportage de Charlie Dupiot auprès d'une aide-soignante qui travaille de nuit. Claudette, 47 ans, travaille de nuit comme aide-soignante dans un hôpital parisien. Pour cette mère célibataire de deux enfants, le matin n'a pas toujours été synonyme de repos. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée chez elle à La Plaine Saint-Denis, au nord de Paris. Il est 8 heures du matin et Claudette vient de terminer sa nuit de travail.En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa KhzamLe blogueur béninois Emmanuel Codjo nous présente les Vodun Days, une célébration vibrante de spiritualité et de culture. Jean-Paul Soro, blogueur ivoirien, propose une réflexion originale sur son admiration pour Donald Trump. Marina Tem, blogueuse du Cameroun, dévoile une introspection sur les motivations de son écriture engagée. Programmation musicale :► Farafina Mousso – Lubiana feat. Gaël Faye► In My Time – Mortimer & Damian Marley
Si le matin est un temps que nous partageons tous, force est de constater que nous ne sommes pas égaux face aux premières lueurs du jour. Il y a les « early birds », ceux qui se lèvent très tôt pour multiplier les activités quand d'autres peinent à s'extirper de leur lit. Il y a aussi les matinaux par « obligation », ceux qui travaillent aux aurores et croisent les travailleurs de nuit pour qui le matin est synonyme de fin de journée. Entre injonctions sociales, contraintes, recommandations sur le sommeil, le matin façonne nos habitudes. Ce moment à part reste aussi le temps de l'intimité sans collègues ni camarades de classe. Alors que se passe-t-il à la table du petit déjeuner ?Cette émission est une rediffusion du 8 janvier 2025Avec : Blanche Leridon, essayiste, directrice éditoriale et chargée d'enseignement à Sciences Po, autrice de Odyssées ordinaires : le matin, mode d'emploi (Éditions Bouquins, 2022). Un entretien avec Loubna Anaki, correspondante de RFI à New York, la ville qui se lève tôt. Un reportage de Charlie Dupiot auprès d'une aide-soignante qui travaille de nuit. Claudette, 47 ans, travaille de nuit comme aide-soignante dans un hôpital parisien. Pour cette mère célibataire de deux enfants, le matin n'a pas toujours été synonyme de repos. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée chez elle à La Plaine Saint-Denis, au nord de Paris. Il est 8 heures du matin et Claudette vient de terminer sa nuit de travail.En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa KhzamLe blogueur béninois Emmanuel Codjo nous présente les Vodun Days, une célébration vibrante de spiritualité et de culture. Jean-Paul Soro, blogueur ivoirien, propose une réflexion originale sur son admiration pour Donald Trump. Marina Tem, blogueuse du Cameroun, dévoile une introspection sur les motivations de son écriture engagée. Programmation musicale :► Farafina Mousso – Lubiana feat. Gaël Faye► In My Time – Mortimer & Damian Marley
La coopération franco-allemande passe un nouveau cap. Désormais, le deux pays coopèrent sur la question de l'origine des objets culturels d'Afrique subsaharienne détenus dans les musées des deux pays. Il y a un an, un fond a été lancé et trois projets sélectionnés. Les diverses équipes de chercheurs se sont réunies pour la première fois la semaine dernière à Berlin. De notre correspondante,Une conférence ouverte au public en plein centre de Berlin, puis deux journées de travail entre chercheurs, ont officiellement lancé le fond franco-allemand de recherche sur la provenance des objets culturels d'Afrique subsaharienne. Au total, plusieurs dizaines de chercheurs vont travailler pendant trois ans. Ils viennent de France, d'Allemagne, mais aussi du Cameroun, du Sénégal, du Bénin, du Mali ou encore de Tanzanie, des pays qui ont été colonisés par ces deux puissances au XIXe et au XXe siècle. Julie Sissia est responsable scientifique de ce fond. Elle nous en explique le concept :« Les gouvernements français et allemands ont fait le constat qu'il était nécessaire pour ces deux pays, qui renferment les collections d'objets d'Afrique subsaharienne parmi les plus importantes en Europe, de mettre en commun les ressources des chercheurs de provenance et aussi les ressources dans les universités et dans les musées, pour faire la lumière sur les circulations des objets qui participent d'un phénomène de colonisation qui est, on le sait, un phénomène européen. Les histoires ne sont pas exclusivement nationales, quand bien même la France et l'Allemagne ont des histoires coloniales qui sont très différentes. La colonisation allemande s'est arrêtée plus tôt, elle a commencé plus tard que celle de la France. »À lire aussiRestitution des œuvres d'art africaines: la France et l'Allemagne lancent un fonds de recherche« L'effet Macron » propulse trois projets de rechercheCe projet de recherche franco-allemand n'aurait pas vu le jour sans l'impulsion donnée par le président Emmanuel Macron sur la question de la restitution des biens culturels aux pays africains. Après son discours de Ouagadougou, en 2017, le président français a restitué 26 biens au Bénin. Pour Hamady Bocoum, ancien directeur du musée des Civilisations noires de Dakar, cette étape a été cruciale :« Il faut reconnaître que finalement, c'est la parole du prince qui a le plus porté. Je veux parler de ''l'effet Macron'', quand il a déclaré ne pas pouvoir accepter qu'une large part du patrimoine culturel des pays d'Afrique soit en France. Il a projeté de les restituer dans les cinq ans, ce qui n'a pas pu être fait, mais il a quand même ouvert les vannes. J'ai la naïveté de penser que les lignes vont bouger malgré de réelles résistances. »Désormais, c'est une nouvelle étape scientifique qui commence. Le fond franco-allemand a sélectionné trois projets de recherche. L'un d'entre eux se concentre sur plus d'une centaine de restes humains, des crânes, des os, des squelettes pillés par les colons dans les actuels Cameroun, Tanzanie et Namibie. Des restes humains conservés dans les collections de l'université de Strasbourg. Sylvain Djache Nzefa coordonne la route des chefferies au Cameroun, et il participe à ce projet de recherche :« Ils viennent de la Tanzanie, du Cameroun, mais il y a un travail encore beaucoup plus poussé que les historiens sont en train de faire sur leur origine exacte. Ces restes humains font partie de quelle communauté ? On parle de 1902, 1905, pour le Cameroun. Comment était le territoire ? Comment étaient organisées les chefferies traditionnelles ? Voilà de quoi il s'agit. »À lire aussiLa restitution des œuvres d'art africainDes objets culturels et objets du quotidien seront analysésUn autre projet vient de débuter. Il concerne les objets culturels issus de la communauté banama et spoliés dans ce qui était le Soudan français au tournant du XXe siècle. Une partie de ces objets se trouvent au musée du Quai Branly à Paris. Une autre, encore plus importante, à Hambourg, en Allemagne. La plupart ont été « rapportés » par l'ethnologue allemand Leo Frobenius, dont il faut désormais analyser les archives. C'est l'une des taches du chercheur allemand Richard Kuba :« On a énormément de matériel visuel, des photographies, des croquis, des aquarelles. Un but de ce projet, c'est d'utiliser ces images, mais aussi les archives écrites, les journaux de voyages qu'on a, qui sont extrêmement difficiles à déchiffrer parce que c'est un monsieur qui a une écriture à la main compliquée. De ramener ça, de le mettre en contexte avec les objets qu'il a collectés au Mali en 1907 et 1908 de la région des Banamas. »Le troisième projet se concentre sur des objets du quotidien, des instruments de musique, des objets cultuels, des ustensiles de cuisine, familiers, mais souvent méconnus dans leurs sociétés d'origine et dans les lieux où ils sont conservés. Les chercheurs souhaitent les relier de nouveau à leurs communautés, et notamment aux femmes, et donner la parole à celles et ceux qui ont été exclus dans l'histoire coloniale.Au final, ces différents projets de recherche donneront lieu à des publications, à des expositions. Mais le but est aussi de créer une dynamique scientifique, avec d'autres pays qui, comme la France et l'Allemagne, possèdent des collections issues d'Afrique subsaharienne.
Il est né dans le maquis camerounais en 1957, un an avant que son père soit assassiné par l'armée française... le 13 septembre 1958. Daniel Um Nyobe, le fils du leader indépendantiste Ruben Um Nyobe est notre invité ce matin. Alors qu'est paru fin janvier le rapport de la commission Cameroun sur le rôle de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes, il appelle désormais le président français à « assumer les faits » et à reconnaître la responsabilité de la France dans la mort de Ruben Um Nyobè et de ses camarades. Il témoigne aussi sur son parcours, marqué par le combat de son père. RFI : Daniel Um Nyobé, suite à la publication du rapport de la Commission Cameroun, qu'est-ce que vous attendez aujourd'hui ?Daniel Um Nyobé : C'est la reconnaissance des faits, la responsabilité du gouvernement français de l'époque dans ce qui s'est passé. Et, éventuellement, présenter des excuses et mettre en place un processus de réparation. Cette histoire-là, il faut l'assumer, sinon ça va être une histoire politicienne.Cette histoire, c'est aussi la vôtre, Daniel Um Nyobe, puisque vous êtes né dans le maquis, un an avant l'assassinat de votre père.De la date du 13 septembre 1958, je reste le seul survivant. Donc ce jour-là, non seulement Ruben Um Nyobe a été assassiné, mais son plus proche collaborateur Yem Back a été également assassiné. Ma grand-mère maternelle, Ruth Ngo Kam a été aussi assassinée. Et il faut dire qu'au moment de cet assassinat, j'étais à côté d'elle, ce qui fait que j'ai ramassé une balle. Symboliquement, je me dis que dans le rouge du drapeau camerounais, j'y suis aussi pour quelque chose. C'est aussi mon sang qui y est versé.Par la suite, dans quelles conditions vivez-vous avec votre mère ? Comment est-ce qu'on fait pour vivre ou survivre lorsqu'on s'appelle Um Nyobé dans ces années-là ?C'est très très très difficile. Donc, on vit du peu qu'on a des récoltes des champs, et tout ça, c'est dans la misère. Mais bon, il faut quand même avouer qu'on avait certains sympathisants qui de temps en temps passaient nous donner quelque chose et tout ça.Vous avez mis plusieurs années à oser aller vous recueillir sur sa tombe ?Oui, c'était interdit. On y allait la nuit. Je me rappelle les premiers jours, c'était la nuit, clandestinement. Il fallait le faire, ç'avait une valeur pour moi.Est-ce que vous avez envisagé de changer de nom ?Non, surtout pas. C'est une fierté pour moi d'avoir été le fils de cet homme-là !En 1991, une loi a réhabilité plusieurs leaders indépendantistes, dont votre père. Qu'est-ce que ça a changé, est-ce que c'est suffisant ?Ça n'a rien changé. Bon, là, on peut prononcer son nom, on peut prononcer le nom de ses camarades, on peut se revendiquer de lui. Mais, dans les discours officiels au Cameroun, on ne cite pas ces noms-là. Rien n'est fait, il n'y a pas de lieux de mémoire. J'envisage de transférer la tombe à Boumnyébel, parce que ce sont les assassins qui ont choisi le lieu d'enterrement à Ezéka. Donc, voilà pourquoi j'aimerais ramener cet homme-là. Mais au mois de novembre dernier, je suis allé, j'ai seulement mis une seule plaque indicative pour dire que, bientôt, la tombe de Mpodol [surnom de Ruben Um Nyobè, NDLR] sera installée à cet endroit. Dans la journée, j'ai eu la visite, cinq fois, des gendarmes et des policiers.Aujourd'hui, l'UPC, le parti fondé par votre père, est profondément divisé. En mai 2017, vous avez été désigné premier vice-président de l'une de ses branches, celle dirigée par Bapooh Lipot qui est considérée comme proche du président Paul Biya. Pourquoi ce choix ?Ça, c'est quelque chose qui m'a été imposé comme ça, mais je n'ai jamais exercé de fonction de premier vice-président.C'est de la récupération ?Oui, oui, je crois. On ne confondra jamais l'UPC, le parti nationaliste qui a revendiqué l'indépendance, avec tout ce qui est fait aujourd'hui. Il y en a qui le font par conviction et d'autres qui le font par opportunisme.En 2018, on vous prête d'avoir appelé à voter pour Paul Biya ?Je l'assume, parce que je croyais que c'était son dernier mandat. Je me disais, avec l'âge, l'expérience qu'il a, avant de partir, on pouvait mettre en place quelque chose plus tard. Ça n'a pas été le cas.Mais que répondez-vous à ceux qui estiment que soutenir Paul Biya revient en fait à trahir la mémoire de votre père, dans le sens où lui-même est héritier direct de ceux qui ont été placés au pouvoir au détriment des vrais indépendantistes ?Alors ça, c'est le tribunal de l'histoire. Et moi, je suis de ceux qui pensent que, tout être humain peut changer, pour l'intérêt du pays.En 2018, vous pensiez qu'il poserait un geste s'agissant de votre père ?Ah oui ! Il avait dit à ma mère : « Je poursuis le travail commencé par votre mari. » Donc, j'attendais quelque chose venant de lui. Je m'attendais quand même à ce qu'on facilite le transfert des restes de ces personnes-là, qu'on cite leurs noms dans les discours, qu'il y ait des lieux de mémoire, les dates de commémorations, tout ça. Si je vous dis que je ne suis pas déçu, c'est que je suis un menteur. À lire aussiLe rapport sur la colonisation française au Cameroun remis au président Paul Biya
« Au Cameroun, à six mois de la présidentielle, le régime se durcit contre les défenseurs des droits de l'homme », déplore Maximilienne Ngo Mbé, la directrice exécutive du REDHAC, le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale. Aujourd'hui, le REDHAC lui-même est dans le viseur du pouvoir, qui l'a suspendu en décembre dernier et qui poursuit à présent ses dirigeantes devant la justice. « Ce sont des décisions scandaleuses », affirme Human Rights Watch. Quelles sont les situations les plus préoccupantes ? RFI : Le 3 avril dernier, le Parlement européen a voté une résolution demandant aux autorités camerounaises de libérer cinq journalistes. Il s'agit des collègues anglophones Tsi Conrad, Mancho Bibixy, Kingsley Fomunyuy Njoka et Thomas Awa Junior, qui ont rendu compte du conflit armé dans les régions anglophones. Il s'agit également d'Amadou Vamoulké, l'ancien directeur général de la radiotélévision publique camerounaise, la CRTV. Votre réaction ?Maximilienne Ngo Mbé : C'est une petite joie pour nous, parce que les cinq journalistes que vous avez cités, le Redhac a été à leurs côtés. Nous avons mené des actions de plaidoyer depuis plus de cinq à sept ans. C'est donc avec beaucoup de joie que nous recevons cette décision. Nous osons croire qu'elle ne restera pas uniquement sur le papier et que l'Union européenne mettra tout en œuvre pour que leur libération soit effective.Quelles sont les autres personnalités actuellement emprisonnées au Cameroun pour leurs opinions politiques ou simplement pour leurs désaccords avec le pouvoir en place ?Nos pensées vont vers le professeur Alain Fogué, militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Lui a été arrêté alors qu'il allait simplement rendre visite à son président, le professeur Maurice Kamto. Il y a aussi le porte-parole de M. Maurice Kamto, Bibou Nissack, qui a été arrêté chez lui, devant ses enfants et sa femme. Il n'était pas dehors pour manifester, cela ressemble à du kidnapping. Il y a aussi leurs camarades, ils sont 32 aujourd'hui, à rester en prison simplement parce qu'ils ont donné leurs opinions. Il y a aussi le cas de Marafa Hamidou Yaya, dont l'état de santé est très fragile.Marafa Hamidou Yaya a été secrétaire général de la présidence, il est tombé en disgrâce et en prison depuis 2012. Il souffre d'une grave maladie des yeux. Il y a un an, François Hollande a écrit à Paul Biya pour demander de le libérer pour raisons de santé, mais le président camerounais ne bouge pas. Pourquoi cette dureté contre ce prisonnier ?Je ne sais pas si c'est le président qui ne bouge pas ou si c'est la bureaucratie du président qui ne bouge pas. J'ai toujours eu à dire que depuis que je milite — cela fait quand même deux ou trois décennies – lorsque le président Paul Biya a été au courant d'une situation grave il a été prompt à réagir. Depuis un moment, on sait bien qu'il est un peu affaibli par l'âge. Est-ce que son entourage lui fait part de tout ? Je ne peux ni l'affirmer ni l'infirmer. En tout cas, M. Marafa, même pour raisons de santé, humainement, on peut dire qu'il a payé. […] Il devrait au moins pouvoir se faire soigner.Dans six mois, c'est l'élection présidentielle, prévue en octobre. Le parti au pouvoir, le RDPC, demande à Paul Biya, aujourd'hui âgé de 92 ans, de se présenter pour un nouveau mandat de sept ans. Est-ce que cette période est favorable à plus de clémence ou, au contraire, à plus de dureté ?J'avoue que, depuis un moment, on assiste à beaucoup de dureté de la part du gouvernement et du parti au pouvoir. Il ne lésine sur aucun moyen. Maintenant, c'est la même chose pour la justice, la police, l'armée. Vous êtes filé tout le temps, et vous êtes convoqué devant des juridictions. Le ministère de l'Administration territoriale promet la prison à tout le monde. Il empêche même un député de se mouvoir pour présenter son programme politique. Ce même ministère adopte une posture de durcissement de l'espace civique, au détriment de tout ce qu'on entend derrière sur le fait qu'il nous faut des élections pacifiques. Il y a un décalage entre le langage et les faits sur le terrain.Et ce durcissement, vous craignez qu'il s'intensifie à mesure qu'on va se rapprocher de la date du mois d'octobre prochain ?Bien sûr, il n'y a aucun doute là-dessus, si rien n'est fait.Pourquoi ?Parce que le président Paul Biya n'a toujours pas annoncé s'il sera candidat, jusqu'à aujourd'hui, personne ne le sait. Mais on pense que ceux qui sont restés longtemps à ses côtés au pouvoir veulent absolument qu'il continue, car cela leur permet de ne pas rendre de comptes. Ceux qui sont au pouvoir ont bénéficié de tous les privilèges et ont spolié les populations, ils sont à la manœuvre pour ne pas laisser le président, peut-être, aller se reposer et ils vont durcir de plus en plus l'espace. On attire l'attention des pays amis du Cameroun pour que cela ne se fasse pas. Il est donc grand temps que la France joue son rôle, aujourd'hui plus que jamais, pour que cela cesse.