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cameroun

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7 milliards de voisins
Intelligence artificielle et surveillance policière: comment concilier liberté et sécurité?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Apr 21, 2025 48:30


Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Cette émission est une rediffusion du 17 décembre 2024.Avec Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Éditions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot :À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin

7 milliards de voisins
Intelligence artificielle et surveillance policière: comment concilier liberté et sécurité?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Apr 21, 2025 48:30


Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Cette émission est une rediffusion du 17 décembre 2024.Avec Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Éditions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot :À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin

Invité de la mi-journée
Père Benoît Pouzin, prêtre à Valence: «Il y a eu un regain d'intérêt pour le carême chez les jeunes»

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later Apr 20, 2025 7:36


Les chrétiens célèbrent Pâques dimanche 20 avril, un jour spécial. Les réseaux sociaux sont-ils devenus les nouvelles terres de mission pour les jeunes croyants ? Pour en parler, père Benoît Pouzin, prêtre du diocèse de Valence et curé de la paroisse Saint-Émilien, raconte son activité auprès des jeunes sur les réseaux sociaux. Il est l'auteur de « Je fais le plus beau métier du monde », opus publié aux éditions de l'Emmanuel. À lire aussiCélébrations de Pâques: les traditions en Ukraine, au Cameroun et en Israël

La marche du monde
Mission Dakar-Djibouti, une contre-enquête avec les africains

La marche du monde

Play Episode Listen Later Apr 19, 2025 48:29


De quoi la Mission Dakar-Djibouti est-elle le nom ? Partie de France le 19 mai 1931 pour traverser d'est en ouest le continent pendant presque deux ans, la mission menée par Marcel Griaule, jeune ethnologue de 33 ans, est un périple transafricain d'exploration scientifique doublé d'une vitrine médiatique dont l'objectif est d'« archiver dans l'urgence les cultures africaines en voie de disparition ». Résultat des courses : une collection de 3 600 objets, 6 000 spécimens zoologiques ou botaniques et 370 manuscrits éthiopiens dont le Musée du Quai Branly décide un siècle plus tard d'interroger la provenance. Autrement dit : ont-ils été offerts, achetés ou volés ? Si le secrétaire archiviste de la Mission Michel Leiris a décrit précisément les méthodes de collecte dans son livre journal de bord, L'Afrique fantôme, son récit invisibilise néanmoins totalement la multitude d'africaines et d'africains indispensables à la réalisation de la mission. Une Afrique fantôme, c'est le titre de son récit qu'il s'agit de réincarner à partir d'une contre-enquête initiée par le Musée du Quai Branly. Son principe ? Retourner sur le terrain africain de la Mission Dakar-Djibouti pour interroger la mémoire des lieux et de ses habitants afin d'établir la réalité des faits et la fonction des objets. Une contre-enquête avec les premiers concernés interrogés par six chercheurs africains dont les pays ont été traversés par la mission : le Bénin, le Cameroun, l'Éthiopie, le Mali, le Sénégal et bien-sûr Djibouti.Mais la Mission Dakar-Djibouti contre-enquêtes propose-t-elle un contre-récit ? C'est toute la question !► Avec la participation de : Gaëlle Beaujean, Commissaire générale de l'exposition Dakar-Djibouti Contre-enquêtes et responsable de Collections Afrique au Musée du quai Branly  Mame Magatte Sène Thiaw, Historienne et cheffe du service médiation Culturelle au Musée des Civilisations noire de Dakar  Didier Houénoudé, Professeur à l'Université d'Abomey-Calavi au Bénin   Eric Jolly, directeur de recherche au CNRS et directeur de l'ouvrage qui accompagne l'exposition   Emmanuel Kasarhérou, Président du Musée du Quai Branly Jacques Chirac

7 milliards de voisins
À quoi ressemble le matin des gens qui se lèvent tôt?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 48:29


Si le matin est un temps que nous partageons tous, force est de constater que nous ne sommes pas égaux face aux premières lueurs du jour. Il y a les « early birds », ceux qui se lèvent très tôt pour multiplier les activités quand d'autres peinent à s'extirper de leur lit. Il y a aussi les matinaux par « obligation », ceux qui travaillent aux aurores et croisent les travailleurs de nuit pour qui le matin est synonyme de fin de journée. Entre injonctions sociales, contraintes, recommandations sur le sommeil, le matin façonne nos habitudes. Ce moment à part reste aussi le temps de l'intimité sans collègues ni camarades de classe. Alors que se passe-t-il à la table du petit déjeuner ?Cette émission est une rediffusion du 8 janvier 2025Avec : Blanche Leridon, essayiste, directrice éditoriale et chargée d'enseignement à Sciences Po, autrice de Odyssées ordinaires : le matin, mode d'emploi (Éditions Bouquins, 2022).  Un entretien avec Loubna Anaki, correspondante de RFI à New York, la ville qui se lève tôt.  Un reportage de Charlie Dupiot auprès d'une aide-soignante qui travaille de nuit. Claudette, 47 ans, travaille de nuit comme aide-soignante dans un hôpital parisien. Pour cette mère célibataire de deux enfants, le matin n'a pas toujours été synonyme de repos. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée chez elle à La Plaine Saint-Denis, au nord de Paris. Il est 8 heures du matin et Claudette vient de terminer sa nuit de travail.En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa KhzamLe blogueur béninois Emmanuel Codjo nous présente les Vodun Days, une célébration vibrante de spiritualité et de culture. Jean-Paul Soro, blogueur ivoirien, propose une réflexion originale sur son admiration pour Donald Trump. Marina Tem, blogueuse du Cameroun, dévoile une introspection sur les motivations de son écriture engagée.  Programmation musicale :► Farafina Mousso – Lubiana  feat. Gaël Faye► In My Time – Mortimer & Damian Marley

7 milliards de voisins
À quoi ressemble le matin des gens qui se lèvent tôt?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 48:29


Si le matin est un temps que nous partageons tous, force est de constater que nous ne sommes pas égaux face aux premières lueurs du jour. Il y a les « early birds », ceux qui se lèvent très tôt pour multiplier les activités quand d'autres peinent à s'extirper de leur lit. Il y a aussi les matinaux par « obligation », ceux qui travaillent aux aurores et croisent les travailleurs de nuit pour qui le matin est synonyme de fin de journée. Entre injonctions sociales, contraintes, recommandations sur le sommeil, le matin façonne nos habitudes. Ce moment à part reste aussi le temps de l'intimité sans collègues ni camarades de classe. Alors que se passe-t-il à la table du petit déjeuner ?Cette émission est une rediffusion du 8 janvier 2025Avec : Blanche Leridon, essayiste, directrice éditoriale et chargée d'enseignement à Sciences Po, autrice de Odyssées ordinaires : le matin, mode d'emploi (Éditions Bouquins, 2022).  Un entretien avec Loubna Anaki, correspondante de RFI à New York, la ville qui se lève tôt.  Un reportage de Charlie Dupiot auprès d'une aide-soignante qui travaille de nuit. Claudette, 47 ans, travaille de nuit comme aide-soignante dans un hôpital parisien. Pour cette mère célibataire de deux enfants, le matin n'a pas toujours été synonyme de repos. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée chez elle à La Plaine Saint-Denis, au nord de Paris. Il est 8 heures du matin et Claudette vient de terminer sa nuit de travail.En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa KhzamLe blogueur béninois Emmanuel Codjo nous présente les Vodun Days, une célébration vibrante de spiritualité et de culture. Jean-Paul Soro, blogueur ivoirien, propose une réflexion originale sur son admiration pour Donald Trump. Marina Tem, blogueuse du Cameroun, dévoile une introspection sur les motivations de son écriture engagée.  Programmation musicale :► Farafina Mousso – Lubiana  feat. Gaël Faye► In My Time – Mortimer & Damian Marley

Reportage International
Restitution d'œuvres d'arts africaines: un fond franco-allemand pour rechercher l'origine des œuvres

Reportage International

Play Episode Listen Later Apr 16, 2025 4:34


La coopération franco-allemande passe un nouveau cap. Désormais, le deux pays coopèrent sur la question de l'origine des objets culturels d'Afrique subsaharienne détenus dans les musées des deux pays. Il y a un an, un fond a été lancé et trois projets sélectionnés. Les diverses équipes de chercheurs se sont réunies pour la première fois la semaine dernière à Berlin. De notre correspondante,Une conférence ouverte au public en plein centre de Berlin, puis deux journées de travail entre chercheurs, ont officiellement lancé le fond franco-allemand de recherche sur la provenance des objets culturels d'Afrique subsaharienne. Au total, plusieurs dizaines de chercheurs vont travailler pendant trois ans. Ils viennent de France, d'Allemagne, mais aussi du Cameroun, du Sénégal, du Bénin, du Mali ou encore de Tanzanie, des pays qui ont été colonisés par ces deux puissances au XIXe et au XXe siècle. Julie Sissia est responsable scientifique de ce fond. Elle nous en explique le concept :« Les gouvernements français et allemands ont fait le constat qu'il était nécessaire pour ces deux pays, qui renferment les collections d'objets d'Afrique subsaharienne parmi les plus importantes en Europe, de mettre en commun les ressources des chercheurs de provenance et aussi les ressources dans les universités et dans les musées, pour faire la lumière sur les circulations des objets qui participent d'un phénomène de colonisation qui est, on le sait, un phénomène européen. Les histoires ne sont pas exclusivement nationales, quand bien même la France et l'Allemagne ont des histoires coloniales qui sont très différentes. La colonisation allemande s'est arrêtée plus tôt, elle a commencé plus tard que celle de la France. »À lire aussiRestitution des œuvres d'art africaines: la France et l'Allemagne lancent un fonds de recherche« L'effet Macron » propulse trois projets de rechercheCe projet de recherche franco-allemand n'aurait pas vu le jour sans l'impulsion donnée par le président Emmanuel Macron sur la question de la restitution des biens culturels aux pays africains. Après son discours de Ouagadougou, en 2017, le président français a restitué 26 biens au Bénin. Pour Hamady Bocoum, ancien directeur du musée des Civilisations noires de Dakar, cette étape a été cruciale :« Il faut reconnaître que finalement, c'est la parole du prince qui a le plus porté. Je veux parler de ''l'effet Macron'', quand il a déclaré ne pas pouvoir accepter qu'une large part du patrimoine culturel des pays d'Afrique soit en France. Il a projeté de les restituer dans les cinq ans, ce qui n'a pas pu être fait, mais il a quand même ouvert les vannes. J'ai la naïveté de penser que les lignes vont bouger malgré de réelles résistances. »Désormais, c'est une nouvelle étape scientifique qui commence. Le fond franco-allemand a sélectionné trois projets de recherche. L'un d'entre eux se concentre sur plus d'une centaine de restes humains, des crânes, des os, des squelettes pillés par les colons dans les actuels Cameroun, Tanzanie et Namibie. Des restes humains conservés dans les collections de l'université de Strasbourg. Sylvain Djache Nzefa coordonne la route des chefferies au Cameroun, et il participe à ce projet de recherche :« Ils viennent de la Tanzanie, du Cameroun, mais il y a un travail encore beaucoup plus poussé que les historiens sont en train de faire sur leur origine exacte. Ces restes humains font partie de quelle communauté ? On parle de 1902, 1905, pour le Cameroun. Comment était le territoire ? Comment étaient organisées les chefferies traditionnelles ? Voilà de quoi il s'agit. »À lire aussiLa restitution des œuvres d'art africainDes objets culturels et objets du quotidien seront analysésUn autre projet vient de débuter. Il concerne les objets culturels issus de la communauté banama et spoliés dans ce qui était le Soudan français au tournant du XXe siècle. Une partie de ces objets se trouvent au musée du Quai Branly à Paris. Une autre, encore plus importante, à Hambourg, en Allemagne. La plupart ont été « rapportés » par l'ethnologue allemand Leo Frobenius, dont il faut désormais analyser les archives. C'est l'une des taches du chercheur allemand Richard Kuba :« On a énormément de matériel visuel, des photographies, des croquis, des aquarelles. Un but de ce projet, c'est d'utiliser ces images, mais aussi les archives écrites, les journaux de voyages qu'on a, qui sont extrêmement difficiles à déchiffrer parce que c'est un monsieur qui a une écriture à la main compliquée. De ramener ça, de le mettre en contexte avec les objets qu'il a collectés au Mali en 1907 et 1908 de la région des Banamas. »Le troisième projet se concentre sur des objets du quotidien, des instruments de musique, des objets cultuels, des ustensiles de cuisine, familiers, mais souvent méconnus dans leurs sociétés d'origine et dans les lieux où ils sont conservés. Les chercheurs souhaitent les relier de nouveau à leurs communautés, et notamment aux femmes, et donner la parole à celles et ceux qui ont été exclus dans l'histoire coloniale.Au final, ces différents projets de recherche donneront lieu à des publications, à des expositions. Mais le but est aussi de créer une dynamique scientifique, avec d'autres pays qui, comme la France et l'Allemagne, possèdent des collections issues d'Afrique subsaharienne. 

Reportage international
Restitution d'œuvres d'arts africaines: un fond franco-allemand pour rechercher l'origine des œuvres

Reportage international

Play Episode Listen Later Apr 16, 2025 4:34


La coopération franco-allemande passe un nouveau cap. Désormais, le deux pays coopèrent sur la question de l'origine des objets culturels d'Afrique subsaharienne détenus dans les musées des deux pays. Il y a un an, un fond a été lancé et trois projets sélectionnés. Les diverses équipes de chercheurs se sont réunies pour la première fois la semaine dernière à Berlin. De notre correspondante,Une conférence ouverte au public en plein centre de Berlin, puis deux journées de travail entre chercheurs, ont officiellement lancé le fond franco-allemand de recherche sur la provenance des objets culturels d'Afrique subsaharienne. Au total, plusieurs dizaines de chercheurs vont travailler pendant trois ans. Ils viennent de France, d'Allemagne, mais aussi du Cameroun, du Sénégal, du Bénin, du Mali ou encore de Tanzanie, des pays qui ont été colonisés par ces deux puissances au XIXe et au XXe siècle. Julie Sissia est responsable scientifique de ce fond. Elle nous en explique le concept :« Les gouvernements français et allemands ont fait le constat qu'il était nécessaire pour ces deux pays, qui renferment les collections d'objets d'Afrique subsaharienne parmi les plus importantes en Europe, de mettre en commun les ressources des chercheurs de provenance et aussi les ressources dans les universités et dans les musées, pour faire la lumière sur les circulations des objets qui participent d'un phénomène de colonisation qui est, on le sait, un phénomène européen. Les histoires ne sont pas exclusivement nationales, quand bien même la France et l'Allemagne ont des histoires coloniales qui sont très différentes. La colonisation allemande s'est arrêtée plus tôt, elle a commencé plus tard que celle de la France. »À lire aussiRestitution des œuvres d'art africaines: la France et l'Allemagne lancent un fonds de recherche« L'effet Macron » propulse trois projets de rechercheCe projet de recherche franco-allemand n'aurait pas vu le jour sans l'impulsion donnée par le président Emmanuel Macron sur la question de la restitution des biens culturels aux pays africains. Après son discours de Ouagadougou, en 2017, le président français a restitué 26 biens au Bénin. Pour Hamady Bocoum, ancien directeur du musée des Civilisations noires de Dakar, cette étape a été cruciale :« Il faut reconnaître que finalement, c'est la parole du prince qui a le plus porté. Je veux parler de ''l'effet Macron'', quand il a déclaré ne pas pouvoir accepter qu'une large part du patrimoine culturel des pays d'Afrique soit en France. Il a projeté de les restituer dans les cinq ans, ce qui n'a pas pu être fait, mais il a quand même ouvert les vannes. J'ai la naïveté de penser que les lignes vont bouger malgré de réelles résistances. »Désormais, c'est une nouvelle étape scientifique qui commence. Le fond franco-allemand a sélectionné trois projets de recherche. L'un d'entre eux se concentre sur plus d'une centaine de restes humains, des crânes, des os, des squelettes pillés par les colons dans les actuels Cameroun, Tanzanie et Namibie. Des restes humains conservés dans les collections de l'université de Strasbourg. Sylvain Djache Nzefa coordonne la route des chefferies au Cameroun, et il participe à ce projet de recherche :« Ils viennent de la Tanzanie, du Cameroun, mais il y a un travail encore beaucoup plus poussé que les historiens sont en train de faire sur leur origine exacte. Ces restes humains font partie de quelle communauté ? On parle de 1902, 1905, pour le Cameroun. Comment était le territoire ? Comment étaient organisées les chefferies traditionnelles ? Voilà de quoi il s'agit. »À lire aussiLa restitution des œuvres d'art africainDes objets culturels et objets du quotidien seront analysésUn autre projet vient de débuter. Il concerne les objets culturels issus de la communauté banama et spoliés dans ce qui était le Soudan français au tournant du XXe siècle. Une partie de ces objets se trouvent au musée du Quai Branly à Paris. Une autre, encore plus importante, à Hambourg, en Allemagne. La plupart ont été « rapportés » par l'ethnologue allemand Leo Frobenius, dont il faut désormais analyser les archives. C'est l'une des taches du chercheur allemand Richard Kuba :« On a énormément de matériel visuel, des photographies, des croquis, des aquarelles. Un but de ce projet, c'est d'utiliser ces images, mais aussi les archives écrites, les journaux de voyages qu'on a, qui sont extrêmement difficiles à déchiffrer parce que c'est un monsieur qui a une écriture à la main compliquée. De ramener ça, de le mettre en contexte avec les objets qu'il a collectés au Mali en 1907 et 1908 de la région des Banamas. »Le troisième projet se concentre sur des objets du quotidien, des instruments de musique, des objets cultuels, des ustensiles de cuisine, familiers, mais souvent méconnus dans leurs sociétés d'origine et dans les lieux où ils sont conservés. Les chercheurs souhaitent les relier de nouveau à leurs communautés, et notamment aux femmes, et donner la parole à celles et ceux qui ont été exclus dans l'histoire coloniale.Au final, ces différents projets de recherche donneront lieu à des publications, à des expositions. Mais le but est aussi de créer une dynamique scientifique, avec d'autres pays qui, comme la France et l'Allemagne, possèdent des collections issues d'Afrique subsaharienne. 

Vous m'en direz des nouvelles
L'Institut du monde arabe met en lumière 5000 ans d'histoire avec «Les trésors de Gaza»

Vous m'en direz des nouvelles

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 48:29


Une gigantesque mosaïque byzantine représentant des humains et des animaux. De graciles statuettes de marbre et de bronze immergées pendant des millénaires dans les flots, des amphores, de vénérables stèles funéraires, une magnifique Aphrodite sortie des eaux, voici une partie du sublime patrimoine de Gaza. De l'âge de bronze à nos jours, Gaza n'est pas que l'horreur de la guerre. C'est aussi 5 000 ans d'histoire, d'architecture, d'art, de métissages et de voyages. Et des archéologues qui s'affairent, dans des conditions précaires, pour préserver et faire découvrir ce patrimoine que met à l'honneur l'Institut du monde arabe de Paris avec Trésors sauvés de Gaza. Une immersion sensible, exigeante et forcément politique, pour que son patrimoine ne sombre pas dans l'oubli et les décombres.Elodie Bouffard, sa commissaire et le frère Jean-Baptiste Humbert, directeur honoraire du laboratoire de l'École biblique et archéologique française de Jérusalem, sont les invités de Sur le pont des arts. Trésors sauvés de Gaza, 5 000 ans d'histoire est à voir à l'Institut du monde arabe jusqu'au 2 novembre 2025. Au programme de l'émission :► Chronique les librairies du mondeAmbroise Kom de la Librairie des Peuples noirs à Yaoundé au Cameroun nous parle d'un livre de Marie-Emmanuelle Pommerolle, qui vient de paraître aux éditions Karthala De la loyauté au Cameroun. De la loyauté au Cameroun, un essai sur un ordre politique et ses crises.    ► ReportageLisa Giroldini est allée découvrir l'adaptation théâtrale d'un roman censuré de Violette Leduc, censuré des années 50 aux années 2 000, Thérèse et Isabelle. Ce roman raconte la passion amoureuse de deux adolescentes que l'époque va condamner. La metteuse en scène Marie Fortuit sort aujourd'hui ce texte de l'ombre pour l'adapter au grand jour. ► Playlist du jour- Stella – Omorfo mou- Saint Levant – Exile- Véronique Sanson - Je me suis tellement manquée

Vous m'en direz des nouvelles !
L'Institut du monde arabe met en lumière 5000 ans d'histoire avec «Les trésors de Gaza»

Vous m'en direz des nouvelles !

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 48:29


Une gigantesque mosaïque byzantine représentant des humains et des animaux. De graciles statuettes de marbre et de bronze immergées pendant des millénaires dans les flots, des amphores, de vénérables stèles funéraires, une magnifique Aphrodite sortie des eaux, voici une partie du sublime patrimoine de Gaza. De l'âge de bronze à nos jours, Gaza n'est pas que l'horreur de la guerre. C'est aussi 5 000 ans d'histoire, d'architecture, d'art, de métissages et de voyages. Et des archéologues qui s'affairent, dans des conditions précaires, pour préserver et faire découvrir ce patrimoine que met à l'honneur l'Institut du monde arabe de Paris avec Trésors sauvés de Gaza. Une immersion sensible, exigeante et forcément politique, pour que son patrimoine ne sombre pas dans l'oubli et les décombres.Elodie Bouffard, sa commissaire et le frère Jean-Baptiste Humbert, directeur honoraire du laboratoire de l'École biblique et archéologique française de Jérusalem, sont les invités de Sur le pont des arts. Trésors sauvés de Gaza, 5 000 ans d'histoire est à voir à l'Institut du monde arabe jusqu'au 2 novembre 2025. Au programme de l'émission :► Chronique les librairies du mondeAmbroise Kom de la Librairie des Peuples noirs à Yaoundé au Cameroun nous parle d'un livre de Marie-Emmanuelle Pommerolle, qui vient de paraître aux éditions Karthala De la loyauté au Cameroun. De la loyauté au Cameroun, un essai sur un ordre politique et ses crises.    ► ReportageLisa Giroldini est allée découvrir l'adaptation théâtrale d'un roman censuré de Violette Leduc, censuré des années 50 aux années 2 000, Thérèse et Isabelle. Ce roman raconte la passion amoureuse de deux adolescentes que l'époque va condamner. La metteuse en scène Marie Fortuit sort aujourd'hui ce texte de l'ombre pour l'adapter au grand jour. ► Playlist du jour- Stella – Omorfo mou- Saint Levant – Exile- Véronique Sanson - Je me suis tellement manquée

Invité Afrique
Cameroun: Daniel Um Nyobe espère de la France «la reconnaissance» de ses torts et de l'assassinat de son père Ruben

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 14, 2025 13:22


Il est né dans le maquis camerounais en 1957, un an avant que son père soit assassiné par l'armée française... le 13 septembre 1958. Daniel Um Nyobe, le fils du leader indépendantiste Ruben Um Nyobe est notre invité ce matin. Alors qu'est paru fin janvier le rapport de la commission Cameroun sur le rôle de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes, il appelle désormais le président français à « assumer les faits » et à reconnaître la responsabilité de la France dans la mort de Ruben Um Nyobè et de ses camarades. Il témoigne aussi sur son parcours, marqué par le combat de son père. RFI : Daniel Um Nyobé, suite à la publication du rapport de la Commission Cameroun, qu'est-ce que vous attendez aujourd'hui ?Daniel Um Nyobé : C'est la reconnaissance des faits, la responsabilité du gouvernement français de l'époque dans ce qui s'est passé. Et, éventuellement, présenter des excuses et mettre en place un processus de réparation. Cette histoire-là, il faut l'assumer, sinon ça va être une histoire politicienne.Cette histoire, c'est aussi la vôtre, Daniel Um Nyobe, puisque vous êtes né dans le maquis, un an avant l'assassinat de votre père.De la date du 13 septembre 1958, je reste le seul survivant. Donc ce jour-là, non seulement Ruben Um Nyobe a été assassiné, mais son plus proche collaborateur Yem Back a été également assassiné. Ma grand-mère maternelle, Ruth Ngo Kam a été aussi assassinée. Et il faut dire qu'au moment de cet assassinat, j'étais à côté d'elle, ce qui fait que j'ai ramassé une balle. Symboliquement, je me dis que dans le rouge du drapeau camerounais, j'y suis aussi pour quelque chose. C'est aussi mon sang qui y est versé.Par la suite, dans quelles conditions vivez-vous avec votre mère ? Comment est-ce qu'on fait pour vivre ou survivre lorsqu'on s'appelle Um Nyobé dans ces années-là ?C'est très très très difficile. Donc, on vit du peu qu'on a des récoltes des champs, et tout ça, c'est dans la misère. Mais bon, il faut quand même avouer qu'on avait certains sympathisants qui de temps en temps passaient nous donner quelque chose et tout ça.Vous avez mis plusieurs années à oser aller vous recueillir sur sa tombe ?Oui, c'était interdit. On y allait la nuit. Je me rappelle les premiers jours, c'était la nuit, clandestinement. Il fallait le faire, ç'avait une valeur pour moi.Est-ce que vous avez envisagé de changer de nom ?Non, surtout pas. C'est une fierté pour moi d'avoir été le fils de cet homme-là !En 1991, une loi a réhabilité plusieurs leaders indépendantistes, dont votre père. Qu'est-ce que ça a changé, est-ce que c'est suffisant ?Ça n'a rien changé. Bon, là, on peut prononcer son nom, on peut prononcer le nom de ses camarades, on peut se revendiquer de lui. Mais, dans les discours officiels au Cameroun, on ne cite pas ces noms-là. Rien n'est fait, il n'y a pas de lieux de mémoire. J'envisage de transférer la tombe à Boumnyébel, parce que ce sont les assassins qui ont choisi le lieu d'enterrement à Ezéka. Donc, voilà pourquoi j'aimerais ramener cet homme-là. Mais au mois de novembre dernier, je suis allé, j'ai seulement mis une seule plaque indicative pour dire que, bientôt, la tombe de Mpodol [surnom de Ruben Um Nyobè, NDLR] sera installée à cet endroit. Dans la journée, j'ai eu la visite, cinq fois, des gendarmes et des policiers.Aujourd'hui, l'UPC, le parti fondé par votre père, est profondément divisé. En mai 2017, vous avez été désigné premier vice-président de l'une de ses branches, celle dirigée par Bapooh Lipot qui est considérée comme proche du président Paul Biya. Pourquoi ce choix ?Ça, c'est quelque chose qui m'a été imposé comme ça, mais je n'ai jamais exercé de fonction de premier vice-président.C'est de la récupération ?Oui, oui, je crois. On ne confondra jamais l'UPC, le parti nationaliste qui a revendiqué l'indépendance, avec tout ce qui est fait aujourd'hui. Il y en a qui le font par conviction et d'autres qui le font par opportunisme.En 2018, on vous prête d'avoir appelé à voter pour Paul Biya ?Je l'assume, parce que je croyais que c'était son dernier mandat. Je me disais, avec l'âge, l'expérience qu'il a, avant de partir, on pouvait mettre en place quelque chose plus tard. Ça n'a pas été le cas.Mais que répondez-vous à ceux qui estiment que soutenir Paul Biya revient en fait à trahir la mémoire de votre père, dans le sens où lui-même est héritier direct de ceux qui ont été placés au pouvoir au détriment des vrais indépendantistes ?Alors ça, c'est le tribunal de l'histoire. Et moi, je suis de ceux qui pensent que, tout être humain peut changer, pour l'intérêt du pays.En 2018, vous pensiez qu'il poserait un geste s'agissant de votre père ?Ah oui !  Il avait dit à ma mère : « Je poursuis le travail commencé par votre mari. » Donc, j'attendais quelque chose venant de lui. Je m'attendais quand même à ce qu'on facilite le transfert des restes de ces personnes-là, qu'on cite leurs noms dans les discours, qu'il y ait des lieux de mémoire, les dates de commémorations, tout ça. Si je vous dis que je ne suis pas déçu, c'est que je suis un menteur. À lire aussiLe rapport sur la colonisation française au Cameroun remis au président Paul Biya

Afrique Économie
Face à Trump, faut-il accélérer la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine?

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Apr 14, 2025 2:21


La zone de libre-échange continentale africaine, la Zlecaf, est-elle en mesure d'atténuer l'impact des taxes Trump sur les marchandises africaines ? Le commerce intra-africain a rebondi de 8 % l'an dernier pour atteindre 208 milliards de dollars, mais les pays du continent ne commercent entre eux qu'à hauteur de 15 % de leurs échanges. Ils gagneraient pourtant, selon les experts, à accélérer la mise en œuvre de cette zone de libre-échange continentale, entrée en vigueur il y a plus de quatre ans. La zone de libre-échange continentale africaine, la Zlecaf, est encore loin d'être un marché de substitution pour les produits africains surtaxés par les États-Unis. Sur la cinquantaine de pays africains signataires de l'accord de libre-échange continental, seuls huit l'ont réellement mis en œuvre, et sur une poignée de produits qui seront à terme débarrassés de taxes.« Vous avez le Cameroun qui a commencé à lancer une cargaison de thé, observe Benjamin Allahamné Minda, chercheur en droit international à l'université Lyon 3. Vous avez le Kenya avec des piles. Vous avez le Rwanda avec le café instantané. Vous avez le Ghana, l'Afrique du Sud avec quelques produits manufacturés. Ils ne sont pas encore nombreux. Cette volonté, elle, est toujours conditionnée à la capacité des pays à se spécialiser sur des chaînes de valeur utiles pour les autres pays africains. Je pense qu'on peut se dire qu'à l'horizon 2030-2040, cela peut commencer à fonctionner. »Aluminium du Cameroun en AlgérieLes obstacles, en particulier l'insuffisance des infrastructures, ne doivent pourtant pas empêcher de tirer profit de la Zlecaf dès aujourd'hui, juge Honoré Mondomobé, enseignant à l'université de Douala. « On ne va pas attendre que toutes les routes en Afrique soient asphaltées, que tous les pays aient le meilleur système de communication pour que la zone de libre-échange se mette en place. À chaque étape, il faut en profiter, encourage-t-il. Actuellement, le Cameroun exporte des lingots d'aluminium vers l'Algérie, avec un taux de douane qui va s'annuler au bout de dix ans. Pourquoi voudriez-vous que les pays exportent vers les États-Unis ? La zone de libre-échange continentale est plus importante aujourd'hui que jamais ! », plaide-t-il.Moins recourir aux services américainsLa zone de libre-échange inter-africaine pourrait aussi, selon cet expert, être un outil d'indépendance vis-à-vis des États-Unis, qui achètent finalement moins de marchandises à l'Afrique (100 millions de dollars), qu'ils ne lui vendent présentement de services.« Il s'agit de services bancaires, de services d'ingénierie, dans le secteur pétrolier ou le secteur minier, précise Honoré Mondomobé. Si les Africains décident de ne plus leur importer de services, c'est une perte de plus de 125 milliards de dollars pour les États-Unis. D'où la nécessité de mettre en place le protocole numéro 2 de la zone de libre-échange continentale, qui permettrait aux Africains d'échanger les services intra-africains sans contingentement. »Une autonomie atteignable en cinq ans, selon le chercheur camerounais. L'Afrique pourrait aussi en parallèle faire davantage appel aux services indiens ou européens.À lire aussiAzali Assoumani: «Si on a raté l'unité politique, on ne doit pas rater l'unité économique et sociale de l'Afrique»

Six heures - Neuf heures, le samedi - La 1ere
Lʹinvitée - Sarah Imsand, réalisatrice

Six heures - Neuf heures, le samedi - La 1ere

Play Episode Listen Later Apr 12, 2025 22:36


Première mondiale cette semaine au festival Visions du Réel pour " Fortune et Kevine ", le dernier film documentaire de la Lausannoise Sarah Imsand. Le long métrage est en compétition. Il suit, au Cameroun, le parcours de deux jeunes femmes, amies sur le terrain de foot et dans la vie. Les deux joueuses rêvent dʹêtre sélectionnées dans une équipe internationale. Lʹune dʹentre elles sera repérée par un grand club français.

Invité Afrique
Maximilienne Ngo Mbé: «Il est temps que la France joue son rôle, aujourd'hui plus que jamais»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 4:33


« Au Cameroun, à six mois de la présidentielle, le régime se durcit contre les défenseurs des droits de l'homme », déplore Maximilienne Ngo Mbé, la directrice exécutive du REDHAC, le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale. Aujourd'hui, le REDHAC lui-même est dans le viseur du pouvoir, qui l'a suspendu en décembre dernier et qui poursuit à présent ses dirigeantes devant la justice. « Ce sont des décisions scandaleuses », affirme Human Rights Watch. Quelles sont les situations les plus préoccupantes ? RFI : Le 3 avril dernier, le Parlement européen a voté une résolution demandant aux autorités camerounaises de libérer cinq journalistes. Il s'agit des collègues anglophones Tsi Conrad, Mancho Bibixy, Kingsley Fomunyuy Njoka et Thomas Awa Junior, qui ont rendu compte du conflit armé dans les régions anglophones. Il s'agit également d'Amadou Vamoulké, l'ancien directeur général de la radiotélévision publique camerounaise, la CRTV. Votre réaction ?Maximilienne Ngo Mbé : C'est une petite joie pour nous, parce que les cinq journalistes que vous avez cités, le Redhac a été à leurs côtés. Nous avons mené des actions de plaidoyer depuis plus de cinq à sept ans. C'est donc avec beaucoup de joie que nous recevons cette décision. Nous osons croire qu'elle ne restera pas uniquement sur le papier et que l'Union européenne mettra tout en œuvre pour que leur libération soit effective.Quelles sont les autres personnalités actuellement emprisonnées au Cameroun pour leurs opinions politiques ou simplement pour leurs désaccords avec le pouvoir en place ?Nos pensées vont vers le professeur Alain Fogué, militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Lui a été arrêté alors qu'il allait simplement rendre visite à son président, le professeur Maurice Kamto. Il y a aussi le porte-parole de M. Maurice Kamto, Bibou Nissack, qui a été arrêté chez lui, devant ses enfants et sa femme. Il n'était pas dehors pour manifester, cela ressemble à du kidnapping. Il y a aussi leurs camarades, ils sont 32 aujourd'hui, à rester en prison simplement parce qu'ils ont donné leurs opinions. Il y a aussi le cas de Marafa Hamidou Yaya, dont l'état de santé est très fragile.Marafa Hamidou Yaya a été secrétaire général de la présidence, il est tombé en disgrâce et en prison depuis 2012. Il souffre d'une grave maladie des yeux. Il y a un an, François Hollande a écrit à Paul Biya pour demander de le libérer pour raisons de santé, mais le président camerounais ne bouge pas. Pourquoi cette dureté contre ce prisonnier ?Je ne sais pas si c'est le président qui ne bouge pas ou si c'est la bureaucratie du président qui ne bouge pas. J'ai toujours eu à dire que depuis que je milite — cela fait quand même deux ou trois décennies – lorsque le président Paul Biya a été au courant d'une situation grave il a été prompt à réagir. Depuis un moment, on sait bien qu'il est un peu affaibli par l'âge. Est-ce que son entourage lui fait part de tout ? Je ne peux ni l'affirmer ni l'infirmer. En tout cas, M. Marafa, même pour raisons de santé, humainement, on peut dire qu'il a payé. […] Il devrait au moins pouvoir se faire soigner.Dans six mois, c'est l'élection présidentielle, prévue en octobre. Le parti au pouvoir, le RDPC, demande à Paul Biya, aujourd'hui âgé de 92 ans, de se présenter pour un nouveau mandat de sept ans. Est-ce que cette période est favorable à plus de clémence ou, au contraire, à plus de dureté ?J'avoue que, depuis un moment, on assiste à beaucoup de dureté de la part du gouvernement et du parti au pouvoir. Il ne lésine sur aucun moyen. Maintenant, c'est la même chose pour la justice, la police, l'armée. Vous êtes filé tout le temps, et vous êtes convoqué devant des juridictions. Le ministère de l'Administration territoriale promet la prison à tout le monde. Il empêche même un député de se mouvoir pour présenter son programme politique. Ce même ministère adopte une posture de durcissement de l'espace civique, au détriment de tout ce qu'on entend derrière sur le fait qu'il nous faut des élections pacifiques. Il y a un décalage entre le langage et les faits sur le terrain.Et ce durcissement, vous craignez qu'il s'intensifie à mesure qu'on va se rapprocher de la date du mois d'octobre prochain ?Bien sûr, il n'y a aucun doute là-dessus, si rien n'est fait.Pourquoi ?Parce que le président Paul Biya n'a toujours pas annoncé s'il sera candidat, jusqu'à aujourd'hui, personne ne le sait. Mais on pense que ceux qui sont restés longtemps à ses côtés au pouvoir veulent absolument qu'il continue, car cela leur permet de ne pas rendre de comptes. Ceux qui sont au pouvoir ont bénéficié de tous les privilèges et ont spolié les populations, ils sont à la manœuvre pour ne pas laisser le président, peut-être, aller se reposer et ils vont durcir de plus en plus l'espace. On attire l'attention des pays amis du Cameroun pour que cela ne se fasse pas. Il est donc grand temps que la France joue son rôle, aujourd'hui plus que jamais, pour que cela cesse.

Afrique Économie
Les producteurs africains de coton subissent les cours mondiaux et le changement climatique

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Apr 6, 2025 2:04


Le coton africain est une source de devises et d'emplois pour le continent, avec 20 millions de producteurs et plus de 20 000 productrices. Vingt ans après la création de l'Association des producteurs de coton africains (Aproca), il est temps d'évaluer le chemin parcouru. Les producteurs de coton l'admettent volontiers, il faut changer de stratégie face aux difficultés pour accroître la production.  De notre correspondant à Lomé,L'Afrique produit trois millions de tonnes de coton par an, cela dans des conditions encore rudimentaires. Les producteurs ne maîtrisent pas les prix sur le marché, déplore le président de l'Association des producteurs africains de coton (Aproca), le Togolais Koussouwè Kourouféi :« Nous, les producteurs de coton africains, on est preneur du prix à l'international. Les grands producteurs, ce sont eux qui fixent les prix, et l'Afrique minoritaire est obligée d'accepter les prix qu'ils proposent. Malgré la qualité de notre coton, récolté à la main, on est obligé d'accepter. »Surface en baisse au TogoS'ajoutent à cette situation les insectes ravageurs qui attaquent les champs et les effets du changement climatique qui réduisent considérablement les surfaces cultivables. « La pluviométrie est contre nous au moment des semis, explique Padibalaki Péguédou, coordonnateur de la Fédération nationale des producteurs de coton au Togo. Quand les moments des semis commencent, la pluie est en manque. Or, le producteur est enclin à l'adaptation. Et donc, on a une diminution considérable des superficies. »L'année dernière, par exemple, les prévisions de 75 000 hectares ont été revues à la baisse à cause de la pluviométrie au Togo. Et selon le coordonnateur, il n'est pas certain que la barre des 65 000 hectares soit atteinte cette année. Une réalité qui touche les 15 pays producteurs d'or blanc.À lire aussiTogo: les producteurs de coton en colère contre le géant singapourien OLAMAller vers l'irrigation ?Il faut donc changer de stratégie, selon le président de l'Aproca. « Le changement climatique joue sur la production et nous pensons que pour remédier à ce phénomène de changement climatique, il nous faut aller vers l'irrigation et produire le coton à contre-saison », préconise Koussouwè KourouféiMalgré les réformes et les appuis de partenaires, le chemin reste encore long pour améliorer les conditions de travail et accroître la production. L'Aproca va commémorer ses 20 ans de collaboration par un plaidoyer à Garoua, au Cameroun, fin avril. Les membres décideront d'un nouveau plan stratégique pour les années à venir.À lire aussiUne campagne difficile pour le coton africain plombé par ses coûts de revient

Les Belges du Bout du Monde

Bienvenue dans l'Afrique en miniature #Cameroun chez Isabelle Timba, docteur à Yaoundé, avec l'étoile montante du stand-up Sarah Lélé et le Red Lion Nelson Onana Née au Cameroun, Isabelle Timba se passionne dès le plus jeune âge pour la médecine. Arrivée chez nous à dix-sept ans pour suivre son cursus universitaire, elle acquiert la nationalité belge en même temps que son diplôme d'hépato-gastro-entérologue. Il y a vingt-cinq ans, elle opère un retour dans la capitale de son pays natal. Une enfance passée entre Anderlecht et Braine-le-Château, une éducation biculturelle, des études de droits et de sciences politiques, c'est le cocktail détonnant qui propulse Sarah Lélé sur scène. Son spectacle ‘La Mauvaise Education' bouscule les tabous dans une avalanche de rires. Né en Suède d'un scientifique camerounais et d'une mère belge, Nelson Onana est issu d'une famille de cinq enfants. Jonglant entre les études de médecine et le sport de haut niveau, cet hockeyeur a notamment participé avec les Red Lions aux JO de Paris. Chaque dimanche, découvrez de nouveaux horizons avec Adrien Joveneau et ses invités du bout du monde, à 9 heures sur La Première et à volonté sur RTBF Auvio.be Cameroun - 06/04/25 Merci pour votre écoute Les Belges du bout du Monde, c'est également en direct tous les dimanches de 9h à 10h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez l'ensemble des épisodes des Belges du bout du Monde sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/432Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] France : polémique après l'inéligibilité de Marine Le Pen

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur une fausse information sur la mort d'Alassane Ouattara, le Niger se retire de la FMM et le riz indien de retour sur le marché africain. France : polémique après l'inéligibilité de Marine Le Pen  La cheffe de file du Rassemblement national a été condamnée à quatre ans de prison dont deux ferme et cinq ans d'inéligibilité pour détournements de fonds publics européens, ce qui la priverait de l'élection présidentielle de 2027. Sa condamnation est-elle une application de la loi ou une « décision politique », comme le dénonce Marine Le Pen ? Pourquoi la justice a-t-elle mis en place l'exécution immédiate de son indélébilité ?Avec Laura Martel, journaliste au service France, spécialiste des questions de justice.Intox : une fausse publication de France 24 annonce la mort d'Alassane Ouattara  Sur les réseaux sociaux, un faux compte attribué à France 24 a annoncé la mort du président ivoirien Alassane Ouattara. Dans la foulée, la chaîne de télévision a démenti être à l'origine de cette « fake news ». Comment s'assurer qu'une information qui circule avec le logo de France 24 est vraie ? Quelle disposition la chaîne a-t-elle prise à la suite de cette fausse information ?Avec Corentin Bainier, journaliste aux Observateurs de France 24.Niger : pourquoi Niamey claque la porte de la FMM ?  Le Niger a annoncé son retrait de la Force multinationale mixte (FMM). Composée des armés du Tchad, du Cameroun et du Nigeria, cette force lutte contre le jihadisme dans la région du lac Tchad. Comment Niamey justifie-t-elle cette décision ? Quelles peuvent être les conséquences sur la situation sécuritaire ?Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel.

De vive(s) voix
Max Lobe, un roman «opéra» sur le Cameroun et l'histoire familiale

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 28:59


Pour ce septième roman, l'écrivain camerounais Max Lobe nous raconte son pays au travers de trois générations d'hommes dans une langue inventive et swingante. Il définit son roman comme un roman de «saudadegie», un souvenir lumineux d'une enfance passée quelque part...C'est un roman dédié à son père, aux pères : mais quels pères ? Ils sont nombreux. Tout d'abord le père, le géniteur, le «daron» puis, il y a aussi le père ancêtre, l'arrière-grand-père, Wolfgang, mais aussi le premier père du Cameroun, le père des Indépendances en 1960, Ahmadou Ahidjo, surnommé «le président berger». "Le roman, c'est une œuvre d'art, et comme toute autre œuvre d'art, s'inscrit dans quelque chose d'infiniment plus grand que Max Lobe. On vient, on vit, on meurt et au milieu de tout ça, il y a la danse de la vie."  Il y a aussi l'histoire familiale et intime. Par la voix de Benjamin Muller, le narrateur et double de l'auteur. Max Lobe raconte la conflictuelle relation entre son père et son fils. Adoré, puis rejeté, parce qu'homosexuel, «neuf mois pour rien» dans une société très traditionnelle axée sur la famille. Comme le personnage principal, l'auteur a fui son pays natal pour la Suisse : un véritable «exil psychiatrique»..   Invité : Max Lobe est né en 1986 à Douala, au Cameroun, dans une famille de sept enfants. Arrivé à Genève il y a presque vingt ans, il fait des études de communication et de journalisme à Lugano avant de se mettre à l'écriture en 2011 - date du décès de son père. Ses romans, très souvent axés sur l'histoire du Cameroun, sont principalement aux éditions Zoé. Son dernier roman «La danse des pères» est paru en février 2025.  Programmation musicale : Dandyguel, Beau et fort.

De vive(s) voix
Max Lobe, un roman «opéra» sur le Cameroun et l'histoire familiale

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 28:59


Pour ce septième roman, l'écrivain camerounais Max Lobe nous raconte son pays au travers de trois générations d'hommes dans une langue inventive et swingante. Il définit son roman comme un roman de «saudadegie», un souvenir lumineux d'une enfance passée quelque part...C'est un roman dédié à son père, aux pères : mais quels pères ? Ils sont nombreux. Tout d'abord le père, le géniteur, le «daron» puis, il y a aussi le père ancêtre, l'arrière-grand-père, Wolfgang, mais aussi le premier père du Cameroun, le père des Indépendances en 1960, Ahmadou Ahidjo, surnommé «le président berger». "Le roman, c'est une œuvre d'art, et comme toute autre œuvre d'art, s'inscrit dans quelque chose d'infiniment plus grand que Max Lobe. On vient, on vit, on meurt et au milieu de tout ça, il y a la danse de la vie."  Il y a aussi l'histoire familiale et intime. Par la voix de Benjamin Muller, le narrateur et double de l'auteur. Max Lobe raconte la conflictuelle relation entre son père et son fils. Adoré, puis rejeté, parce qu'homosexuel, «neuf mois pour rien» dans une société très traditionnelle axée sur la famille. Comme le personnage principal, l'auteur a fui son pays natal pour la Suisse : un véritable «exil psychiatrique»..   Invité : Max Lobe est né en 1986 à Douala, au Cameroun, dans une famille de sept enfants. Arrivé à Genève il y a presque vingt ans, il fait des études de communication et de journalisme à Lugano avant de se mettre à l'écriture en 2011 - date du décès de son père. Ses romans, très souvent axés sur l'histoire du Cameroun, sont principalement aux éditions Zoé. Son dernier roman «La danse des pères» est paru en février 2025.  Programmation musicale : Dandyguel, Beau et fort.

Le club RFI
Le Club RFI Kigali (Rwanda) : francophonie et ballon rond, un rendez-vous intercommunautaire

Le club RFI

Play Episode Listen Later Mar 30, 2025 19:30


Dans le cadre de la semaine de la Langue française, le Club RFI Kigali a organisé la deuxième édition de son tournoi intercommunautaire de football. Des équipes de plusieurs communautés francophones (Burkina Faso, Centrafrique, Cameroun, Côte d'Ivoire, Gabon, Mali, RDC, Rwanda, Tchad) ont participé à cette rencontre sportive. L'équipe du Cameroun remporte la finale de cette compétition face au Bénin (5-1).  Avec la participation de Richard Murigande (président du Club RFI Kigali).Cousin/invité : Preston Kwapnang, coach de l'équipe du Cameroun.Proverbe : Abishyize hamwe ntakibananira (Rien n'est impossible pour ceux qui unissent leurs efforts).Programmation musicale : Bana, Shaffy feat. Chriss Eazy.  

Le Média
Algérie, Cameroun : Guerres de mémoire et manipulations d'État ? Le débat | Blick Bassy, Thomas Deltombe, Samy Manga, Benjamin Stora

Le Média

Play Episode Listen Later Mar 29, 2025 84:07


La grande H. réuni quatre invités concernés directement ou indirectement par les commissions que l'État français a instituées ces dernières années pour revenir sur les mémoires de la Guerre d'Algérie et de celle du Cameroun.▶ Soutenez Le Média :

Radio foot internationale
Le Café des Sports

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 48:30


Au programme du Café des Sports de ce vendredi 28 mars 2025 (RFI – France 24 – Facebook Live – YouTube RFI Live) (16h10 TU et 21h10 TU) : - Cameroun : bras de fer Samuel Eto'o / Marc Brys, les Lions prônent l'union sacrée ! ; - L'Argentine donne la leçon au Brésil sans Messi ! ; - Parc des Princes : le PSG va-t-il quitter son stade mythique ? ; - Les cartons en vidéo de la semaine, envoyés par nos auditeurs et téléspectateurs. ; - Les coups de cœur et les coups de griffes de nos consultants. Cameroun : bras de fer Samuel Eto'o / Marc Brys, les Lions prônent l'union sacrée !Après la prise de parole publique du capitaine Vincent Aboubakar en début de semaine, suivie d'une victoire face à la Libye 3-1 (éliminatoires de la Coupe du monde), les tensions entre le président de la FECAFOOT et le sélectionneur vont-elles enfin s'apaiser pour le bien du football camerounais ? Retour sur les derniers jours agités dans l'univers des Indomptables ! L'Argentine donne la leçon au Brésil sans Messi !Suite au succès probant des champions du monde (4-1), une nouvelle ère sans leur atout maître est-elle en train de s'ouvrir ? Parc des Princes : le PSG va-t-il quitter son stade mythique ?La rumeur enfle autour d'un déménagement futur dans une enceinte de 90 000 places qui pourrait érigée en région parisienne à Massy, dans l'Essonne. Et pour finir…• Les cartons en vidéo de la semaine, envoyés par nos auditeurs et téléspectateurs.• Les coups de cœur et les coups de griffes de nos consultants. Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, Frédéric Suteau, Rémy Ngono, Xavier Barret et Benjamin Moukandjo.Chef d'édition : David FintzelTCR & Vidéo : Matthieu Degueldre, Souheil Khedir et Steven Helsly.

Radio Foot Internationale
Le Café des Sports

Radio Foot Internationale

Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 48:30


Au programme du Café des Sports de ce vendredi 28 mars 2025 (RFI – France 24 – Facebook Live – YouTube RFI Live) (16h10 TU et 21h10 TU) : - Cameroun : bras de fer Samuel Eto'o / Marc Brys, les Lions prônent l'union sacrée ! ; - L'Argentine donne la leçon au Brésil sans Messi ! ; - Parc des Princes : le PSG va-t-il quitter son stade mythique ? ; - Les cartons en vidéo de la semaine, envoyés par nos auditeurs et téléspectateurs. ; - Les coups de cœur et les coups de griffes de nos consultants. Cameroun : bras de fer Samuel Eto'o / Marc Brys, les Lions prônent l'union sacrée !Après la prise de parole publique du capitaine Vincent Aboubakar en début de semaine, suivie d'une victoire face à la Libye 3-1 (éliminatoires de la Coupe du monde), les tensions entre le président de la FECAFOOT et le sélectionneur vont-elles enfin s'apaiser pour le bien du football camerounais ? Retour sur les derniers jours agités dans l'univers des Indomptables ! L'Argentine donne la leçon au Brésil sans Messi !Suite au succès probant des champions du monde (4-1), une nouvelle ère sans leur atout maître est-elle en train de s'ouvrir ? Parc des Princes : le PSG va-t-il quitter son stade mythique ?La rumeur enfle autour d'un déménagement futur dans une enceinte de 90 000 places qui pourrait érigée en région parisienne à Massy, dans l'Essonne. Et pour finir…• Les cartons en vidéo de la semaine, envoyés par nos auditeurs et téléspectateurs.• Les coups de cœur et les coups de griffes de nos consultants. Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, Frédéric Suteau, Rémy Ngono, Xavier Barret et Benjamin Moukandjo.Chef d'édition : David FintzelTCR & Vidéo : Matthieu Degueldre, Souheil Khedir et Steven Helsly.

Les dessous de l'infox
L'omniprésence des réseaux sociaux et la transformation des comportements

Les dessous de l'infox

Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 29:30


Les réseaux sociaux qui ont d'abord facilité l'accès à l'information, et permis de grandes mobilisations en faveur de la démocratie, sont devenus de plus en plus toxiques. L'éclosion d'une intelligence collective sur les grandes plateformes, telle qu'observée dans les premières décennies du siècle, est désormais éclipsée par un phénomène de polarisation et de radicalisation, perceptible à travers des publications qui circulent sur les réseaux de façon virale et particulièrement nocive. Nous évoquons ces évolutions des grandes plateformes et l'influence des réseaux sociaux avec le chercheur Julien Nocetti, du centre GEODE de géopolitique de la datasphère, partenaire des dessous de l'infox.Julien Nocetti est l'auteur du livre « Tous influencés par les réseaux sociaux ? » édité par La Documentation française, collection Doc en poche - Place au débat.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Musiques artificielles: l'IA utilisée à des fins de propagande politiqueLa chronique de Monique Ngo Mayag de l'AFP factuel à Dakar: Non, les traitements contre le VIH ne deviennent pas payants au Cameroun.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Cameroun : le RDPC se mobilise pour son 40è anniversaire, mais pas seulement

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 27, 2025 20:00


Au Cameroun, le RDPC célèbre ses 40 ans. L'occasion pour le parti au pouvoir d'organiser des rassemblements à travers le pays en soutien au président Paul Biya et pour les militants d'appeler leur leader à briguer un huitième mandat. Vos réactions sur la mobilisation du RDPC.

Ondefurlane
Ator Ator 26.03.2025 Radio Tam Tam - Cameroun (F. Pelliccione)

Ondefurlane

Play Episode Listen Later Mar 26, 2025 25:38


7 milliards de voisins
Le wax : enjeux d'appropriations, commerciaux et identitaires !

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 48:29


Parfois orné de motifs floraux, de papillons ou de formes géométriques, le wax est un tissu emblématique du continent africain. Inspiré par le batik d'Indonésie, son histoire complexe s'étend sur plusieurs siècles et témoigne de circulations entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe. D'abord fabriqué au XIXè siècle par des entrepreneurs néerlandais à destination des Indonésiens, c'est finalement sur le continent africain que ce textile, imprimé à l'aide de cire (« wax » en anglais) trouve le succès au XXè siècle. Derrière ses couleurs chatoyantes et ses motifs colorés, le wax porte les traces d'une histoire coloniale, faite d'appropriations et de réappropriations.  À qui appartient le wax ? Comment les artistes et designers d'aujourd'hui revisitent ses motifs ? Avec :• Marie-Jeanne Serbin Thomas, rédactrice en chef du magazine Brune • Cindy Olohou, conseillère scientifique de l'exposition Wax qui se déroule du 5 février au 7 septembre 2025 au Musée de l'Homme à Paris. Historienne de l'art et critique d'art contemporain • Maria Afonso, journaliste et présentatrice de la chronique 100% création diffusée chaque dimanche sur RFI et disponible en podcast. Un reportage avec la photographe kenyane Thandiwe Muriu dont le travail est présenté dans l'exposition Wax au musée de l'Homme. Elle parle de la place du Wax au Kenya au micro de Charlie Dupiot.Le wax est l'une de ses plus grandes sources d'inspiration. À 34 ans, Thandiwe Muriu est la première femme photographe à vivre de son art au Kenya. Au cœur de son travail : des portraits de femmes kényanes qui arborent des tenues en wax. Quand notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée à l'occasion d'un passage à Paris, la photographe s'est presque excusée de ne pas porter de wax : elle réserve ces tenues à des occasions spéciales, comme un vernissage par exemple. La voilà donc en veste jaune moutarde, pantalon noir, qui nous accueille à la « 193 Gallery », à deux pas de la place de la République. Cette galerie d'art parisienne la représente depuis 4 ans, plusieurs de ses photos y sont exposées.En fin d'émission, un nouvel épisode de notre podcast : Le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot.Edith Thialeu, la trentaine, a grandi en France, près des tours du quartier d'affaires de la Défense. Il y a 6 ans, elle a fait le choix de s'installer à Douala au Cameroun. Aujourd'hui, elle est à la tête de «Frida», une entreprise de décoration d'intérieur qui propose de la céramique mais aussi du textile, comme des coussins et des plaids. Mariée à un entrepreneur camerounais et maman d'une petite fille, Edith Thialeu est devenue une «repat» presque malgré elle. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée dans son atelier, à la toute fin d'une cuisson. Programmation musicale :► Mayi - Bargoss, Koffi Olomidé► Plastique – Camille Yembé.

7 milliards de voisins
Le wax : enjeux d'appropriations, commerciaux et identitaires !

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 48:29


Parfois orné de motifs floraux, de papillons ou de formes géométriques, le wax est un tissu emblématique du continent africain. Inspiré par le batik d'Indonésie, son histoire complexe s'étend sur plusieurs siècles et témoigne de circulations entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe. D'abord fabriqué au XIXè siècle par des entrepreneurs néerlandais à destination des Indonésiens, c'est finalement sur le continent africain que ce textile, imprimé à l'aide de cire (« wax » en anglais) trouve le succès au XXè siècle. Derrière ses couleurs chatoyantes et ses motifs colorés, le wax porte les traces d'une histoire coloniale, faite d'appropriations et de réappropriations.  À qui appartient le wax ? Comment les artistes et designers d'aujourd'hui revisitent ses motifs ? Avec :• Marie-Jeanne Serbin Thomas, rédactrice en chef du magazine Brune • Cindy Olohou, conseillère scientifique de l'exposition Wax qui se déroule du 5 février au 7 septembre 2025 au Musée de l'Homme à Paris. Historienne de l'art et critique d'art contemporain • Maria Afonso, journaliste et présentatrice de la chronique 100% création diffusée chaque dimanche sur RFI et disponible en podcast. Un reportage avec la photographe kenyane Thandiwe Muriu dont le travail est présenté dans l'exposition Wax au musée de l'Homme. Elle parle de la place du Wax au Kenya au micro de Charlie Dupiot.Le wax est l'une de ses plus grandes sources d'inspiration. À 34 ans, Thandiwe Muriu est la première femme photographe à vivre de son art au Kenya. Au cœur de son travail : des portraits de femmes kényanes qui arborent des tenues en wax. Quand notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée à l'occasion d'un passage à Paris, la photographe s'est presque excusée de ne pas porter de wax : elle réserve ces tenues à des occasions spéciales, comme un vernissage par exemple. La voilà donc en veste jaune moutarde, pantalon noir, qui nous accueille à la « 193 Gallery », à deux pas de la place de la République. Cette galerie d'art parisienne la représente depuis 4 ans, plusieurs de ses photos y sont exposées.En fin d'émission, un nouvel épisode de notre podcast : Le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot.Edith Thialeu, la trentaine, a grandi en France, près des tours du quartier d'affaires de la Défense. Il y a 6 ans, elle a fait le choix de s'installer à Douala au Cameroun. Aujourd'hui, elle est à la tête de «Frida», une entreprise de décoration d'intérieur qui propose de la céramique mais aussi du textile, comme des coussins et des plaids. Mariée à un entrepreneur camerounais et maman d'une petite fille, Edith Thialeu est devenue une «repat» presque malgré elle. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée dans son atelier, à la toute fin d'une cuisson. Programmation musicale :► Mayi - Bargoss, Koffi Olomidé► Plastique – Camille Yembé.

Couleurs tropicales
Manu Dibango à l'honneur dans la séquence gold du jour

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 48:30


Au programme des nouveautés : Celeo Scram de la République Démocratique du Congo, Toofan du Togo, Roselyne Layo de la Côte d'Ivoire et Locko du Cameroun, entre autres. Dans la séquence gold, Orlane, Daara J et Manu Dibango. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Celeo Scram - Loboko na tolo1T1 feat Théomaa - BouweyToofan - DéodorantJosey feat Fanny J - Faux pasRoselyne Layo feat Angélique Kidjo - On sera làX-Time feat Vano Baby - Zando (Adjapiano XXL)Le mythe africain - Alerte CongoLocko - EspoirOrphée Wemba - Règne d'amour Doechii - AnxietyEbony - Unforgettable Orlane - ChocolatDaara J - Bayi yoonManu Dibango - New bellRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
Manu Dibango à l'honneur dans la séquence gold du jour

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 48:30


Au programme des nouveautés : Celeo Scram de la République Démocratique du Congo, Toofan du Togo, Roselyne Layo de la Côte d'Ivoire et Locko du Cameroun, entre autres. Dans la séquence gold, Orlane, Daara J et Manu Dibango. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Celeo Scram - Loboko na tolo1T1 feat Théomaa - BouweyToofan - DéodorantJosey feat Fanny J - Faux pasRoselyne Layo feat Angélique Kidjo - On sera làX-Time feat Vano Baby - Zando (Adjapiano XXL)Le mythe africain - Alerte CongoLocko - EspoirOrphée Wemba - Règne d'amour Doechii - AnxietyEbony - Unforgettable Orlane - ChocolatDaara J - Bayi yoonManu Dibango - New bellRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Entrepreneur State Of Mind Podcast
Du Nord Cameroun à la Silicon Valley et CEO coté en bourse: le parcours méconnu de Americo Lemos

Entrepreneur State Of Mind Podcast

Play Episode Listen Later Mar 23, 2025 96:46


Pour rejoindre le programme "Epargner et Investir en Afrique (même sans y vivre)", avec une réduction exclusive de 300€ (uniquement pour les 10 premiers), avec le code *"SECURITE"* (sans guillemets) c'est par ici : https://bit.ly/ESOA-Invest ---------Pour ceux qui souhaitent rejoindre la #TribuESOA c'est par ici : https://bit.ly/ESOATribeVoici ce que vous obtenez en rejoignant la tribu ESOA :✅ Echangez quotidiennement avec Kahi, Moulaye pour co-construire le podcast mais aussi sur vos difficultés, interrogations et l'actualité en toute simplicité !✅ Accès d'un an à la communauté privée ESOA (La tribe): un réseau exclusif de 200 membres dans 15 pays entrepreneurs et professionnels africains partout dans le monde pour développer votre réseau, échanger, et vous entraider.✅ Accès à tous nos Masterminds, Book Clubs, Meetups, et événements ESOA exclusifs et à tarifs réduits: participez à des sessions interactives avec Kahi, Moulaye, et des experts invités pour enrichir vos connaissances et votre réseau.✅ Le Template du Life Plan de Moulaye et Kahi: des outils concrets pour clarifier vos objectifs professionnels et personnels, adaptés à tous les profils.✅ Le Replay unique du Mastermind du 18 Décembre “Construire son plan de vie”Un contenu exclusif pour vous guider dans la création de votre plan de vie et de carrière.---------Le Podcast "#Entrepreneur State Of Africa" dit tout haut ce que les #entrepreneurs pensent tout bas, avec Kahi Lumumba (Co-Founder & CEO Totem Experience, Adicomdays) et Moulaye Tabouré (Co-Founder & CEO de ANKA (ex-Afrikrea) ). Dans cet épisode, Kahi et Moulaye reçoivent Americo Lemos lors de son passage à Abidjan pour un échange exclusif sur son parcours. Après avoir grandi au Cameroun, étudié en France , Americo a réalisé une carrière exceptionnelle au coeur de la Silicon Valley et de ses sociétés au coeur des révolutions comme le téléphone, l'IA etc.. Après avoir été CEO du groupe coté en bourse avec une valorisation de plus de 100 millions IQE plc, ce dirigeant d'exception et discret nous partage ses leçons et perspectives sans filtres!-----Ce podcast est produit par Totem Factory by Totem Experience que vous pouvez joindre pour tous vos besoins de production

Reportage Afrique
Centrafrique: à Berberati, des initiatives communautaires pour pallier aux routes impraticables [2/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 21, 2025 2:16


Dans cette ville située au sud-ouest de la République centrafricaine, les plaintes fusent de toutes parts. Les usagers se disent dépassés, car les principales artères de la ville et de ses environs sont dans un piteux état. Cette situation rend la circulation particulièrement difficile et les activités socio-économiques tournent en ralenti. C'est dans ce contexte que certains habitants de la ville, notamment des jeunes, ont mis en place des initiatives communautaires pour reconstruire certaines routes. Au volant de sa voiture, Albert affronte la voie impraticable qui traverse le quartier de Djambala de la ville de Berberati, en Centrafrique. Pendant cette saison des pluies, le ravin s'est agrandi et la mobilité est pénible. Pris au piège dans une mare, Albert, 36 ans, joue avec son volant pour éviter de tomber dans le ravin. « La route est impraticable en raison de l'érosion, des nids-de-poule et du manque d'entretien. Je suis en train de m'embourber, il va falloir faire demi-tour. À chaque saison des pluies, les trous et les ravins se développent. C'est la souffrance », lâche-t-il.Le taxi-brousse de Mahamat, lui, est en route pour Kentzou, ville frontalière avec le Cameroun. Mais un camion s'est renversé dans le ravin, bloquant la circulation depuis quelques minutes, alors que les badauds tentent de faire sortir les rescapés. « C'est un casse-tête de circuler dans cette ville. Je demande au gouvernement de nous réhabiliter cette route. Il faudra plusieurs jours pour retirer le grumier qui s'est renversé. Nos activités sont bloquées à cause de ce passage pourri », raconte Mahamat, qui craint également pour son sort.Dans ce calvaire, des jeunes volontaires de la ville essayent de débloquer la situation. On les retrouve dans certains quartiers de Berberati armés de pelles, de pioches et de brouettes. Ici, au quartier de Djifolo, une dizaine de jeunes sont en activité. Ils n'ont pas de gants, de casques ou de bottes. Jean déchiré, t-shirt noir démembré, Gabriel veut changer les choses. « La route n'a pas été réhabilitée depuis plusieurs décennies. Nous avons jugé utile de boucher certains trous avec des latérites pour alléger la souffrance des usagers », explique-t-il.À moto, à vélo, derrière un volant ou à pied, les 100 000 habitants de Berberati vivent le calvaire. Plusieurs quartiers sont coupés les uns des autres selon Yalice, membre de l'équipe : « À certains endroits, nous remplissons le sable dans des sacs que nous mettons dans les ravins pour empêcher sa progression. Certaines personnes de bonne volonté nous donnent des cadeaux pour nous encourager. Mais on oblige personne. C'est un acte volontaire. »L'axe Berberati-Kentzou est l'une des voies de ravitaillement de la Centrafrique depuis le Cameroun. Selon une source à la direction des travaux publics de la ville, des études sont en cours afin de lancer les travaux de réhabilitation de ces routes dans les prochains mois.À lire aussiCentrafrique: un programme pour offrir une seconde chance scolaire aux jeunes de Berberati [1/3]

Reportage Afrique
Cameroun anglophone : récit d'une victime d'un kidnapping [4/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 19, 2025 2:21


Pour le Norwegian Refugee Council, c'est une des crises les plus négligées au monde. Pourtant, au Cameroun, dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début d'une lutte armée entre groupes séparatistes réclamant l'indépendance d'un Cameroun anglophone et forces gouvernementales de Yaoundé. Cependant, la nature de la crise a beaucoup changé. Les mouvements se sont fragmentés. Il n'y a plus de front, mais des zones d'insécurité et les civils sont les premières victimes. Les armes circulent et les kidnappings crapuleux pour extorquer de l'argent aux habitants sont nombreux. Rencontre avec une rescapée d'un de ces enlèvements contre rançon. De notre envoyée spéciale de retour de Buea,Pour témoigner, elle choisit le prénom Assiko. Début mai 2020, Assiko a 27 ans quand elle est enlevée en pleine rue à Bamenda, dans l'ouest du Cameroun.« On est sortis déjeuner avec ma sœur aînée et vers 19 heures, à la sortie du restaurant, ils nous ont interceptées. Ils ont pris la voiture, ils nous ont emmenées, ils nous ont couvert la tête. Quand ils nous ont libéré le visage, on était dans la brousse. On n'avait aucun moyen d'identifier la route par où nous sommes arrivées. Nous étions très loin dans la forêt, là où on entend juste le chant des oiseaux, et comme un ruisseau. Il y avait une sorte de grange. C'est là qu'on a passé la nuit », se souvient-elle.Une nuit d'angoisse commence alors pour Assiko et sa grande sœur : « C'était terrible… terrifiant. Ils pointent des armes sur vous, vous donnent des coups de pieds, vous frappent. Vous voyez ces marques sur mes jambes, ce sont des cigarettes. Ma sœur avait des tresses. Vous savez ce que ça signifie pour une femme, quand ils arrachent les cheveux, malgré les cris ? », raconte la jeune femme.Elle poursuit : « Il n'y a pas eu de viol. Nous avons eu de la chance. Mais les gens qu'ils ont emmenés avant nous, nous avons compris qu'ils avaient été tués. » Ceux qui les ont enlevées leur prennent tout : argent, chaussures... Ils cherchent également contacts et photos de leur maison dans leurs téléphones.« Être à Bamenda, c'est comme vivre dans une cage »Au petit matin, Assiko reconnaît un de ses ravisseurs : « Il a dit "j'ai fait une erreur". Puis, il a dit ''tu n'as pas changé, tu as la même voix''. J'étais surprise. Il m'a dit ''on était dans le même lycée, tu ne me reconnais pas, mais je me souviens de toi parce que j'avais le béguin pour toi". Il me semblait familier, mais je ne me souvenais pas de son nom. »Assiko et sa sœur ont été relâchées contre plus de deux millions de francs CFA. La victime ne sait toujours pas quel groupe l'a enlevée. Elle se sent toujours fragilisée, cinq ans après : « Il y a cette peur constante que quelque chose puisse arriver, que quelqu'un puisse surgir pour vous emmener. Quand on en parle, tout le monde est concerné, directement ou indirectement. Le calme que nous avons connu en grandissant s'est envolé. Être à Bamenda, c'est comme vivre dans une cage. Ici, à Buea, c'est plus une cage avec un jardin, mais à Bamenda, on est dans une vraie cage. »Assiko n'a jamais porté plainte. Aucun chiffre officiel n'évalue le nombre de kidnappings ces dernières années dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.À lire aussiCameroun anglophone: à Missellele, d'ex-«ambaboys» se reconstruisent dans un centre DDR [1/4]À lire aussiCameroun: près de Buea, un centre de rééducation prend en charge des blessures de guerre [2/4]À lire aussiCameroun: des membres de la société civile dénoncent la pratique du «calé calé» [3/4]

Reportage Afrique
Cameroun anglophone: la société civile dénonce la pratique du «calé calé»[3/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 18, 2025 2:20


Pour le Norwegian Refugee Council, c'est une des crises les plus négligées au monde. Pourtant, au Cameroun, dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début d'une lutte armée entre groupes séparatistes réclamant l'indépendance d'un Cameroun anglophone et forces gouvernementales de Yaoundé. Cependant, la nature de la crise a beaucoup changé. Les mouvements se sont fragmentés. Il n'y a plus de front, mais des zones d'insécurité et les civils sont les premières victimes. Plusieurs acteurs de la société civile dénoncent la pratique du « calé calé » : où des citoyens sont arrêtés en masse par les forces de l'ordre avant d'être relâchés contre de l'argent. De notre envoyée spéciale de retour de Buea,Sylvia est une déplacée, installée dans la banlieue de Buéa, ville du sud-ouest du Cameroun. Régulièrement, tôt le matin, elle doit prend ses cinq enfants pour courir se cacher en forêt : « Quand ils veulent nous prendre, quand on entend qu'ils arrivent, on court. On va dans la forêt... Puis, certains vont vérifier, et si ça se calme, alors on rentre. » La dernière fois que Sylvia a dû se cacher, c'était un lundi. « Lundi, c'était "calé calé" », dit-elle.L'activiste Sally Ndape a les traits tirés après ces nuits passées à travailler sur les dossiers qu'elle défend. Fondatrice de l'ONG Community Initiative for Developmental Action (CIDA), Initiative communautaire pour l'action en faveur du développement, elle a recensé plus de 800 civils raflés par les forces de l'ordre ces derniers mois :« Chaque fois qu'ils arrêtent les gens, ils leur prennent de l'argent. Calculez 50 000 francs CFA multiplié par 50 personnes, ou 50 000 francs CFA multiplié par 300 personnes... C'est un business, c'est une façon d'extorquer de l'argent à une population qui souffre déjà du conflit. S'il s'agissait de lutter contre les groupes armés, de réduire la violence, ils procèderaient aux arrestations, interrogeraient les gens puis les laisseraient simplement partir. Mais ce n'est pas ce qu'il se passe. »« Ces extorsions par l'armée et la police doivent cesser »Dans son cabinet, l'avocat Edward Lyonga montre les différents prix reçus pour son travail en faveur des droits humains. « Quand vous êtes arrêté, vous pouvez être gardé au commissariat ou en cellule pendant 15 jours renouvelables. En septembre, plus de 80 civils ont été arrêtés dans un village appelé Bonakanda. Ils ont finalement libéré un bon nombre d'entre eux, mais 25 ont été emmenés au tribunal militaire, détaille l'avocat. J'y suis allé. Je me suis battu jusqu'à ce que tous soient libérés. Ça fait partie des cas de violations des droits humains engendrées par cette crise. »Pour Félix Agbor Balla, directeur du Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique (CHRDA) figure de la société civile, ces pratiques sont délétères et sapent le retour à la normale : « J'ai rencontré beaucoup de gens impliqués dans la crise, pas pour l'indépendance ou le fédéralisme, mais pour se venger d'un gouvernement qui a violé leurs droits et les a opprimés. Ces détentions illégales, ces extorsions par l'armée et la police doivent cesser, parce que cela incite des Camerounais à haïr l'État. C'est très grave, pour un jeune homme, de haïr son pays. »Contacté, le ministère de la Défense du Cameroun assure que des actions de sensibilisation sont menées et que « les comportements déviants de certains militaires ne doivent pas être considérés comme un comportement d'ensemble ».À lire aussiCameroun anglophone: à Missellele, d'ex-«ambaboys» se reconstruisent dans un centre DDR [1/4]À lire aussiCameroun: près de Buea, un centre de rééducation prend en charge des blessures de guerre [2/4]

Reportage Afrique
Cameroun: près de Buea, un centre de rééducation prend en charge des blessures de guerre

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 17, 2025 2:34


Au Cameroun, dans les régions à majorité anglophone, la violence est une réalité huit ans après le début d'une lutte armée entre groupes séparatistes et forces gouvernementales. Pour le Norwegian Refugee Council, cette crise est l'une des plus négligées au monde. Aujourd'hui, les mouvements sont fragmentés, il n'y a plus de front à proprement parler, mais des zones d'insécurité et les civils sont les premières victimes. À Mile 14, dans la banlieue de Buea, un centre de rééducation autrefois dédié à la poliomyélite prend en charge depuis huit ans de véritables blessures de guerre. De notre envoyée spéciale de retour de Buea,Sur une dizaine de machines grinçantes, les pensionnaires du centre géré par le diocèse de Buea réapprennent à se mouvoir. Rien qu'en 2024, l'équipe de Sœur Hortensia a pris en charge 49 personnes amputées venues des deux régions Sud-Ouest et Nord-Ouest. « Depuis le début de la crise, si vous regardez autour de vous, nous recevons surtout des patients qui ont subi des amputations, causées par des tirs, des explosions, explique la professionnelle. D'autres se sont retrouvés bloqués dans leurs maisons incendiées, ils ont pu s'enfuir, mais avec des blessures graves, qui n'ont pas été traitées à temps, et ils ont dû être amputés. » Un espace est dédié aux enfants souffrant de malformations parfois liées aux manques de soins pendant la grossesse et à des accouchements précaires. « Donner naissance à un enfant dans le bush, ce n'est pas pareil qu'à l'hôpital. Et avec la pauvreté, certaines femmes enceintes sont mal nourries, déplore Sœur Hortensia. Beaucoup de ces enfants arrivent avec leurs grand-mères. Quand je demande où est la mère ? On me répond qu'elle est partie... Beaucoup sont nés de viols commis par des hommes armés. La fille est violée, donne naissance à l'enfant, l'abandonne et s'en va. »À lire aussiCrise anglophone au Cameroun: stopper la violence chez les jeunes, objectif d'un rassemblement à Bamenda« Elles n'avaient plus des visages d'enfants, elles ressemblaient à des grands-mères »Dans une des chambres, sur trois lits côte à côte, trois jeunes filles, Merlin, Emmanuella et Cynthia, sont amputées des deux jambes. Des rescapées de l'attentat de Nkambe, ville du nord-ouest du Cameroun où, le 11 février 2024, un engin a explosé lors de la Fête de la Jeunesse organisée par les autorités. Merlin avait 15 ans. « Je suis allée voir le défilé. Nous étions debout sur le côté pour regarder. Il y avait de la danse, plein d'autres choses, témoigne la jeune fille. Nous étions là. Et soudain, nous étions allongés sur le sol. C'est tout ce dont je me souviens. Ils nous ont fabriqué des jambes artificielles. Tous les jours, nous les mettons pour apprendre à marcher avec. »Sur le lit d'à côté, Emmanuella, 17 ans, tire le bas de sa robe pour cacher ses cicatrices. « C'était dur à cause de la douleur. Mais à présent, ça va, la douleur est partie.  »« Quand ces filles sont arrivées ici, elles n'avaient plus des visages d'enfants, elles ressemblaient à des grands-mères, dénonce Sœur Hortensia. Le soutien post-trauma leur a fait du bien. Depuis, heureusement, elles vont bien. » Un nouveau patient arrive, amputé d'une jambe après une attaque des « ambaboys » contre sa ferme. Il a entendu parler du centre à la radio. Il vient pour une prothèse. À lire aussiCameroun anglophone: à Missellele, d'ex-«ambaboys» se reconstruisent dans un centre DDR [1/4]

Reportage Afrique
Cameroun anglophone: à Missellele, d'ex-«ambaboys» se reconstruisent dans un centre DDR [1/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 2:23


Pour le Norwegian Refugee Council, c'est une des crises les plus négligées au monde. Au Cameroun, dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début de la lutte armée entre séparatistes réclamant l'indépendance d'un Cameroun anglophone et forces gouvernementales de Yaoundé. Aujourd'hui, la nature de la crise a beaucoup changé. Les mouvements se sont fragmentés, il n'y a plus de front à proprement parler, mais des zones d'insécurité. Et la population est épuisée. De notre envoyée spéciale de retour de Missellele,Le centre DDR (Désarmement, démobilisation, réintégration) de Missellele, sur la route entre Douala et Tiko, est censé réinsérer socialement les ex-« ambaboys », comme ils sont désignés, qui ont déposé les armes. Au bord de la nationale 3, écrasé par le soleil, six dortoirs, des salles de formation, un bâtiment pour l'administration et un pour les soins médicaux. « Les murs ne sont pas hauts, cela vous montre bien que ce n'est pas une prison, indique le directeur du centre, Bernard Ngone Ndodemesape, en désignant le mur d'enceinte. Le centre DDR n'est pas une prison, mais ce n'est pas non plus un camp de loisirs où les gens peuvent aller et venir. »Capacité d'accueil annoncée : 2 500 personnes. Dans les faits, en six ans, pour la région du Sud-Ouest, le programme a reçu 650 ex-combattants, hommes et femmes, certains avec enfants.  À écouter dans Afrique, mémoires d'un continentComprendre la crise anglophone au Cameroun« Je ne peux pas retourner d'où je viens »À quelques pas du mur d'enceinte, des rangées de cages dans un hangar neuf en bois et tôle ondulée pour former les anciens combattants à l'élevage de poussins. Les participants présentés par le directeur, comme Glory, 23 ans, disent avoir rejoint les « ambaboys » sous la pression et non par conviction. « Ce n'était pas vraiment mon choix, mais des amis m'y ont poussée. Mon travail, c'était de cuisiner pour eux. À chaque fois qu'on nous disait : les militaires arrivent, on devait s'enfuir, c'était tellement stressant !, se rappelle-t-elle. Comparé à ça, la vie ici, au centre, est préférable. Je ne peux pas retourner d'où je viens. Il y a toujours des combattants dans le bush et ils peuvent me faire du mal. C'est plus sûr pour moi ici. »Elvis, 28 ans, a combattu dans un autre département de la région du Sud-Ouest avant de s'enfuir une nuit fin 2020. « Tous les jours, nous vivions dans la peur. On pouvait mourir à tout moment. Il n'y avait pas d'hôpital, pas de soin si on était malade ou blessé, témoigne-t-il. C'était très dur. Nous avons perdu beaucoup de gens. La première fois que j'ai vu quelqu'un se faire tuer, je me suis senti très mal. J'ai cherché à tout prix à quitter le bush parce que je ne voulais tuer personne. Je ne pouvais pas continuer là-bas, je me suis enfui et je me suis rendu. »Plusieurs participants reprennent les mêmes formules. Ils se disent désormais libres et attachés à un Cameroun indivisible. Mais ils sont sans réponse quand il s'agit d'évoquer une échéance pour une sortie définitive. Depuis la mise en place du programme, pour la région du Sud-Ouest, seuls 36 sont retournés à la vie civile.À écouter dans Grand reportageCameroun : les échos de la crise anglophone dans la région francophone de l'Ouest

Couleurs tropicales
Hommage à trois figures emblématiques des trois décennies de Couleurs Tropicales

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Mar 14, 2025 48:30


Au lendemain de la première étape des 30 ans de Couleurs Tropicales, nous vous faisons revivre trois grandes interviews des années 90. Il y aura Jocelyne Beroard et Jacob Desvarieux de Kassav', Manu Dibango et Tabu Ley le Seigneur Rochereau. Tabu Ley Rochereau - Matinda MatiTabu Ley Rochereau - SarahManu Dibango - NgolowakeManu Dibango - A la claire fontaineManu Dibango - Soir au villageKassav' - Tomba letaKassav' - Massou puelaKassav' - LocoKassav' - Pa lagéRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
Hommage à trois figures emblématiques des trois décennies de Couleurs Tropicales

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Mar 14, 2025 48:30


Au lendemain de la première étape des 30 ans de Couleurs Tropicales, nous vous faisons revivre trois grandes interviews des années 90. Il y aura Jocelyne Beroard et Jacob Desvarieux de Kassav', Manu Dibango et Tabu Ley le Seigneur Rochereau. Tabu Ley Rochereau - Matinda MatiTabu Ley Rochereau - SarahManu Dibango - NgolowakeManu Dibango - A la claire fontaineManu Dibango - Soir au villageKassav' - Tomba letaKassav' - Massou puelaKassav' - LocoKassav' - Pa lagéRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Invité Afrique
Football: «Samuel Eto'o pourrait être candidat à la tête de la CAF en 2029», estime Abdoulaye Thiam

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 13, 2025 11:15


Pour Samuel Eto'o, c'est la « remontada ». Après une année 2024 très éprouvante, l'ancienne star du football camerounais revient en force cette année. Hier, mercredi 12 mars, au Caire, il a été élu au comité exécutif de la CAF, la Confédération africaine de football. Il devient donc l'un des 21 patrons du football africain. Comment a-t-il réussi ? Jusqu'où peut-il aller ? Le journaliste sénégalais Abdoulaye Thiam, qui travaille à Sud Quotidien, préside la section Afrique de l'Association internationale de la presse sportive. En ligne du siège de la CAF, au Caire, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : L'élection de Samuel Eto'o au comité exécutif de la CAF, c'était loin d'être gagné il y a encore une semaine, comment a-t-il réussi finalement ? Abdoulaye Thiam : Écoutez, vous avez parfaitement raison. C'est une très belle « remontada » comme d'ailleurs a l'habitude de faire son ancien club, le FC Barcelone. La vie de Samuel Eto'o fils, comme vous le savez aussi, a été parsemée d'embûches, mais il a toujours su tirer son épingle du jeu. Ce n'était pas facile. Il menait une bataille d'abord contre l'ancien président du comité de normalisation de son pays, Seidou Mbombo Njoya, mais aussi contre le ministre des Sports, mais également contre la Confédération africaine de football qui l'avait déclaré inéligible. Mais Samuel Eto'o étant Samuel Eto'o, il a poursuivi l'affaire jusqu'au TASS qui lui a donné finalement raisonLe TASS, qui lui a donné raison, c'est donc le Tribunal arbitral des sports. Mais en janvier dernier, comme vous l'avez dit, la CAF avait refusé qu'il soit candidat en prétextant « qu'il avait gravement violé les principes d'éthique, d'intégrité et d'esprit sportif en acceptant de devenir l'ambassadeur d'une société de paris sportifs ». Comment a-t-il réussi cette remontada finalement ? C'est tout à fait simple parce qu'il a saisi le TASS, il a amené tous ses dossiers, il a pris de bons avocats, il a défendu son dossier. Le TASS lui a donné raison. Il appartenait à la CAF de prendre une seule mesure, c'est-à-dire d'aller saisir ce qu'on appelle la Cour fédérale suisse. Mais la CAF était obligée, compte tenu de cette situation de fait qui s'imposait à elle, d'accepter cette candidature-là. Et Samuel Eto'o a fini par être élu. Il fallait le voir ici, au Caire, tout souriant, parce qu'il n'avait aucune pression. Il était sûr de passer. Il est passé comme une lettre à la poste.Et il a été élu par acclamation, c'est ça ?Absolument. Il a été élu par acclamation, comme plusieurs autres membres aussi de différentes zones. Et quand ils ont projeté la photo de Samuel Eto'o, effectivement, il y a eu quand même beaucoup plus de salves d'applaudissements comparé aux autres candidats. Donc, il reste toujours populaire, plus populaire même que le président de la Confédération africaine de football. Donc c'est de bonne guerre qu'il y ait une salve d'applaudissements quand on a cité le nom de Samuel Eto'o et surtout quand on a projeté son image au niveau de l'écran géant.Alors, vous l'avez dit, derrière la décision anti Samuel Eto'o du mois de janvier dernier, beaucoup, à tort ou à raison, ont vu la main du ministre camerounais des Sports, Narcisse Mouelle Kombi et du Camerounais qui siégeait jusqu'ici au comité exécutif de la CAF, Seidou Mbombo Njoya. Mais est ce que le président de la CAF, le Sud-Africain Patrice Motsepe lui-même, ne manœuvrait pas lui aussi en coulisse contre Samuel Eto'o ? Je n'irai pas jusque-là. D'autant plus que les organes qui s'occupent de l'éligibilité des candidats sont des organes indépendants. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'au niveau de ces organes, tous, ont déclaré Samuel Eto'o fils inéligible. Toutefois, il a poursuivi donc son combat jusqu'au niveau du Tribunal arbitral des sports. Il a obtenu gain de cause. Aujourd'hui, il est là. Reste à savoir maintenant si dans les quatre prochaines années, il envisagera de briguer la présidence de la Confédération africaine de football et pourquoi pas devenir président, par exemple, là où Michel Platini a échoué à l'Euro ?Oui. Vous dites qu'il peut viser dans quatre ans la succession de Patrice Motsepe ? Pourquoi pas ? Parce que c'est quelqu'un qui a beaucoup d'ambition. Quelqu'un qui est courageux. Beaucoup de gens le pensent ici, dans les coulisses. Samuel Eto'o pourrait être candidat. Pourquoi pas en 2029.Hier, au Caire, ont été élus également les six nouveaux représentants de la CAF au Conseil permanent de la FIFA. Et là, il y a de sacrées surprises, Abdoulaye Thiam ? Absolument. Il y a de sacrées surprises. D'abord, c'est le fait de voir Amaju Melvin Pinnick du Nigeria qui n'a pas été reconduit. Mais la plus grosse surprise, c'est Me Augustin Senghor, premier vice-président de la Confédération africaine de football, qui termine sixième sur six. Sur 53 voix, il n'a pu obtenir que treize. Là quand même, il y avait une grosse surprise, d'autant plus que partout en Afrique, on entend de lui que c'est quelqu'un qui est doté d'une probité intellectuelle et morale sans commune mesure.Est-ce à dire que pour être élu, il faut non seulement avoir un bon programme, mais manœuvrer en coulisse, avec peut-être des méthodes pas toujours orthodoxes ?De toute façon, ce sont des lobbys qui se saisissent de la CAF, de la FIFA, du CIO. Un peu partout, on constate qu'il y a des lobbys. Quand on regardait le dépouillement, on se rendait compte qu'on avait donné une liste à l'avance pour qui voter. Donc il y a trop d'arrangements dans les votes. Mais ça aussi, ce n'est pas l'apanage de la CAF. Je le dis et je le répète, que ça soit à la FIFA, que ça soit au CIO. Et c'est vraiment dommage, parce que la conséquence immédiate c'est qu'Augustin Senghor a remis sa démission à Patrice Motsepe, il ne va plus être premier vice-président de la Confédération africaine de football parce qu'il ne bénéficie plus de la confiance de ses pairs.À lire aussiPatrice Motsepe réélu président de la CAF, Eto'o au comex, Yahya à la Fifa

7 milliards de voisins
Les haricots magiques du continent

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 48:29


Véritables trésors culinaires du continent africain, les haricots sont bien plus qu'un simple ingrédient. Parmi les haricots rouges, blancs, noirs ou encore flageolets, le niébé occupe une place de choix. Aussi appelé haricot cornille, il est principalement cultivé en Afrique de l'Ouest, et représente une part essentielle de l'alimentation quotidienne de millions de personnes. Ragoût, sauce, salade ou encore beignet, l'univers des possibles est grand avec le haricot. Alors comment les cuisiner pour en tirer le meilleur ? Et quelles nouvelles recettes à inventer ?  Avec :• Anto Cocagne, Le Chef Anto, cheffe à domicile, autrice de Mon Afrique – Produits phares, savoir-faire, recettes (Mango éditions, 2024) et fondatrice de Baraka by le Chef Anto, table et épicerie fine qui met en valeur le meilleur des saveurs africaines, située à Paris.• Kafui Agueou-Kossi, cheffe itinérante et cheffe de la Cucina Africa à la maison de la mutualité à Paris. • Annie Adiogo, ingénieure agro-alimentaire et créatrice de Sunnali, marque de semoules et farines à base de niébé, basée à Douala au Cameroun.► Retrouvez des recettes à base de niébé en vidéo sur la chaîne YouTube Sunnali-Foods.En fin d'émission, la chronique d'Haussman Vwanderday, un autre regard sur l'économie du continent africain. Aujourd'hui, il revient sur le casse-tête de la livraison à domicile.   Programmation musicale : ► My People – Roseaux & Ghetto Boy ►Kifo Cha Mende – Iyanni, Mwanaa et Cédo

Couleurs tropicales
Le chanteur Tayc poursuit sa carrière solo après une longue collaboration avec Dadju

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 48:30


Programmation musicale consacrée aux nouveautés avec Tayc, Rema, Givéon, Tenor et Josey entre autres. En fin d'émission, la séquence Gold met à l'honneur trois grandes chanteuses américaines : Whitney Houston, Kelly Rowland et Brandy. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Tayc - ForévàRema - Baby (Is it a crime)Givéon - TwentiesTenor - L'HommeSarafina the great - Freestyle (décalé yorobo)Josey - Cherche ton moneyEspoir 2000 - KouadioSDM - Cartier santosPrécieuse Nadie - DécollerKrys M - Je pleureWhitney Houston - I wanna dance with somebodyBrandy feat Mase - Top the worldKelly Rowland feat Eve - Like thisGrand Kallé - ParafikiRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
Le chanteur Tayc poursuit sa carrière solo après une longue collaboration avec Dadju

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 48:30


Programmation musicale consacrée aux nouveautés avec Tayc, Rema, Givéon, Tenor et Josey entre autres. En fin d'émission, la séquence Gold met à l'honneur trois grandes chanteuses américaines : Whitney Houston, Kelly Rowland et Brandy. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Tayc - ForévàRema - Baby (Is it a crime)Givéon - TwentiesTenor - L'HommeSarafina the great - Freestyle (décalé yorobo)Josey - Cherche ton moneyEspoir 2000 - KouadioSDM - Cartier santosPrécieuse Nadie - DécollerKrys M - Je pleureWhitney Houston - I wanna dance with somebodyBrandy feat Mase - Top the worldKelly Rowland feat Eve - Like thisGrand Kallé - ParafikiRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Reportage Afrique
Nigeria: à Maiduguri, le renouveau économique incite la jeunesse à rester et bâtir son avenir [2/2]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 2:11


Quinze ans après le déclenchement de l'insurrection de Boko Haram, la situation s'est sensiblement améliorée autour du bassin du lac Tchad, avec le retour de millions de déplacés et de réfugiés dans leur communauté d'origine, grâce aux efforts conjugués des armées des pays riverains du Lac Tchad. Certains observateurs locaux estiment que depuis fin 2020, Maiduguri redevient un hub économique. Des jeunes de la classe moyenne choisissent de se fixer et de construire leur vie dans la région, malgré les traumatismes liés à Boko Haram. C'est le cas de Hajara et Saleh, deux entrepreneurs trentenaires que notre correspondant a rencontrés. Saleh Babagana répond à un client sur sa montre connectée. Revendeur de téléphones d'occasion dans les rues de Maiduguri il y a encore quatre ans, ce grossiste distribue désormais des marques premium de smartphones dans une boutique climatisé. Et à 28 ans, Saleh n'a pas du tout l'intention de quitter le Nigeria :« Tout a commencé comme un pari pas sérieux. Un ou deux clients nous ont fait confiance, et maintenant, nous sommes bien établis en tant qu'entreprise ; beaucoup de nos clients viennent des pays voisins qui utilisent le CFA. Ils achètent nos produits au prix de gros, entre 1 000 à 2 000 pièces de nos smartphones. Et parfois jusqu'à 5 000 appareils d'une certaine marque de téléphone ont été achetées ici. »Comme Saleh, Hajara a vécu toute son adolescence à Maiduguri. Sous ses yeux, elle a vu mourir un camarade de classe, puis a échappé à un attentat à la bombe. Malgré ces traumatismes liés à Boko Haram, cette dirigeante de PME n'a jamais envisagé de quitter sa ville : « Avant d'ouvrir mon magasin, je faisais mes affaires à la maison. À cause des explosions de bombes et de Boko Haram, c'était la panique. Les gens s'enfuyaient de chez eux. Cela n'a pas été facile, mais grâce à Dieu, nous nous sommes bien débrouillés pour survivre. »« Migrer, ce n'est pas une option pour moi »Aujourd'hui, Hajara emploie une dizaine de personnes. Et les parfums d'intérieur qu'elle crée s'exportent au Niger, Cameroun, mais aussi au Ghana et jusqu'au Canada. Hajara se sent épanouie en vivant et en travaillant à Maiduguri :« J'ai choisi de rester pour inspirer les jeunes femmes d'ici. Beaucoup ont l'impression qu'on ne peut pas s'accomplir et que nous ne pouvons pas y arriver dans la vie. Alors que ce n'est pas le cas. Quelle que soit notre personnalité, on peut réussir chez soi. Tout ce qu'on souhaite dans la vie, on peut le réaliser. Alors migrer, ce n'est pas une option pour moi. »Hajara ne comprend pas pourquoi, au Nigeria, des dizaines de milliers de personnes de sa génération se risquent à tout sacrifier pour un visa pour l'Amérique ou pour l'Europe.À lire aussiNigeria: à Maiduguri et autour du bassin du lac Tchad, le retour de la sécurité ravive l'économie [1/2]

Couleurs tropicales
Rencontre avec la chanteuse camerounaise Isis et le trompettiste Ludovic Louis

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 48:30


Le trompettiste Ludovic Louis présente après deux années passées en tournée son nouvel album If everything is written. Un album aux influences multiples sorti en début d'année. Et la chanteuse camerounaise Isis Kingue. Initiée très jeune à la musique, Isis a commencé sa carrière en 2015 auprès d'un autre artiste camerounais Pharaon Amon Ra. En juillet 2024, elle a collaboré avec le Togolais Santrinos Raphaël sur la chanson Tourne autour. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Isis Kingue feat Santrinos Raphaël - Tourne autourIsis Kingue - IllogiqueLudovic Louis - Beautiful storyLudovic Louis - WavesLudovic Louis - Give me some lovingRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] La Libre Antenne du 7 mars 2025

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 20:00


Réagissez à l'actualité de votre choix avec Juan Gomez. RFI vous donne la parole. L'occasion d'aborder des thèmes qui ne font pas toujours la Une des médias français et internationaux.

Revue de presse Afrique
À la Une: la grève des avocats au Cameroun

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 4:06


La grève des avocats au Cameroun en est à son 3e et dernier jour. Afrik.com, s'en fait l'écho. « Les avocats camerounais en grève pour protester contre les violences policières », titre le site d'information, qui précise que ce mouvement se caractérise « par une suspension du port de la robe ». « Le Conseil de l'ordre des avocats », ajoute Afrik.com, « entend protester contre les abus dont souffrent les avocats de la part des forces de l'ordre », qu'ils qualifient de « violences physiques, barbarie et autres traitements humiliants ».« Deux incidents récents », dont l'un rendu public par une vidéo, sont à l'origine de ce mouvement de grève. Cette vidéo montre « des policiers infligeant des violences inacceptables à un avocat, dans une scène choquante et inhumaine », raconte Afrik.com. Le 2e incident concerne un avocat « victime d'une séquestration par des forces de sécurité, pour avoir simplement osé dénoncer les violations des droits de ses clients ». Média Afrique News relate également cette « fronde des avocats », qui « s'inscrit dans un contexte politique marqué par un durcissement du régime du président Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 42 ans ». L'ONG Human Rights Watch, rappelle Média Afrique News, a récemment alerté sur « la répression gouvernementale croissante contre l'opposition et la dissidence, à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre 2025. »Vague de sanctions sans précédentDans la presse africaine également, la guerre dans l'est de la RDC et les sanctions contre le Rwanda. C'est le média congolais le Maximum qui revient sur les sanctions internationales imposées au Rwanda, expliquant que « plus un jour ne passe sans que de nouvelles sanctions ne soient annoncées contre Kigali pour son agression caractérisée de la RDC. » Le Maximum cite notamment l'Allemagne, qui a « annoncé la suspension de nouveaux engagements financiers envers le Rwanda », ou encore le Canada, qui a, de son côté, annoncé « la suspension de la délivrance du permis pour l'exportation au Rwanda de biens et technologies réglementés ».À ces deux pays, il faut ajouter le Royaume Uni et le Luxembourg, qui ont, eux aussi, annoncé leur intention de sévir. Le Maximum souligne que « cette vague sans précédent de sanctions qui s'abat sur Kigali », « intervient alors que le président rwandais Paul Kagamé a déjà urgemment besoin de quelque 120 millions de dollars pour combler le manque à gagner du financement du secteur de la santé après la fermeture de l'USAID par l'administration Trump ».Récifs coralliensEnfin, une fuite de gaz sur un champ de pétrole au large du Sénégal et de la Mauritanie, suscite l'inquiétude. « Exploité par BP, le champ GTA est au cœur d'une controverse après la détection d'une fuite de gaz », explique Sénéplus. « Tandis que l'entreprise minimise l'incident, Greenpeace Afrique alerte sur les risques pour l'écosystème marin. » Le groupe pétrolier BP, à propos de l'incident, évoque « un faible débit » et un « impact négligeable », alors que Greenpeace Afrique estime que « cette fuite n'est pas un simple accident, mais la conséquence logique d'une industrie qui privilégie ses profits au détriment des écosystèmes et des populations locales ». « Le champ GTA abrite l'un des plus grands récifs coralliens en eau profonde », ajoute Greenpeace, « un seul déversement peut anéantir des décennies de biodiversité, contaminer la chaîne alimentaire et bouleverser l'équilibre écologique de toute la région ».De son côté, Walfnet s'intéresse aux arguments développés par le think tank LEGS – AFRICA, qui « interpelle le ministère des hydrocarbures, Petrosen (la compagnie pétrolière sénégalaise), ainsi que l'exploitant BP », sur « l'urgence à informer les sénégalais sur les causes, l'ampleur et les impacts de cette fuite de gaz sur l'environnement marin, la sécurité et la santé des populations ainsi que les émissions sur le climat »

Journal de l'Afrique
Cameroun : les avocats en grève contre les violences policières

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 13:41


Les avocats camerounais ont lancé trois jours de "suspension du port de la robe", en désertant les prétoires, pour protester contre les violences policières visant leur profession. La protestation a été impulsée par le conseil de l'Ordre des avocats qui a dénoncé les "violences physiques, barbaries et autres traitements humiliants dont sont victimes de manière récurrente les avocats de la part des forces de l'ordre".  

Invité Afrique
Joshua Osih, opposant camerounais: «L'âge du président Biya serait un handicap pour le pays s'il est élu»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 5, 2025 10:38


Au Cameroun, le parti d'opposition SDF, Social Democratic Front, qui s'est réuni en congrès extraordinaire, vient de désigner Joshua Osih comme son candidat à la présidentielle du mois d'octobre prochain. Le SDF a été longtemps la principale force d'opposition dans le pays. Depuis la dernière élection de 2018, il est moins en vue, mais cette année, il croit de nouveau en ses chances. En ligne de Yaoundé, le député Joshua Osih dévoile sa stratégie, qui pourrait bien s'inspirer de celle de Félix Tshisekedi en RDC. RFI : Dans votre programme, vous dîtes vouloir mettre fin aux violences dans les provinces du Nord-ouest et du Sud-ouest en seulement 100 jours. Comment vous allez vous y prendre ?Joshua Osih : Je pense qu'aucun autre parti politique ne connaît mieux le Nord-ouest et le Sud-ouest que nous. Nous savons ce qui se passe. Nous avons largement consulté sur la question. Nous avons parlé à toutes les parties en conflit et nous sommes sereins qu'en trois mois ou un peu plus, nous pouvons faire cesser la violence. Cela ne veut pas dire que la crise politique va s'arrêter. C'est pour cela que nous proposons en même temps de lancer un grand chantier qui devra aboutir au bout de trois ans sur un référendum constitutionnel. Cela va nous permettre de rétablir les équilibres politiques dans ce pays pour éviter des crises futures.Le président Biya, qui vient de fêter ses 92 ans, laisse entendre qu'il sera candidat à sa réélection en octobre prochain. Est-ce que vous pensez que son âge pourrait être un paramètre à prendre en compte dans la campagne ?Nous pensons que certainement l'âge du président de la République serait un handicap pour le pays si jamais il est élu. Vous savez, un président de la République à 100 ans, cela veut tout simplement dire que, si monsieur Biya devenait président de la République pour un autre mandat, le pays allait s'arrêter pour attendre la fin de son mandat. Sept années encore dans le noir, c'est quelque chose que la jeunesse camerounaise ne va pas accepter. C'est quelque chose que tous les Camerounais ne vont pas accepter. Nous sommes confiants que, qu'il soit candidat ou pas, son parti est dans l'impossibilité de gagner les élections de 2025.Dans vos discours, Joshua Osih, vous êtes moins véhément que Maurice Kamto. Est-ce à dire que face au RDPC au pouvoir, le SDF est dans une stratégie moins frontale que le MRC ?Ce n'est pas une question d'être moins véhément ou moins dans une stratégie frontale. C'est tout simplement parce que moi, j'ai appris à faire la politique auprès d'un très grand homme, John Fru Ndi et j'ai compris que, dans la politique, aucun adversaire n'est permanent. C'est déjà le premier point. Deuxièmement, il faut pouvoir se parler, même quand on est en désaccord. Donc, quand on fait la politique par les injures, et là je ne vise aucun parti politique, il y a malheureusement trop de personnes qui pensent qu'il faut passer la journée à insulter les uns et les autres. Nous sommes des adversaires politiques. La première des choses, c'est que nous devons nous respecter. Donc, je respecte le MRC, je respecte le RDPC, je respecte le PCRN, je respecte tous les partis politiques sur la place en attendant aussi d'eux un respect réciproque.En 2018, face à Joseph Kabila, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi avaient deux stratégies différentes et à la fin, c'est Félix Tshisekedi qui est devenu président. Est-ce que vous avez ce scénario congolais dans la tête pour octobre prochain ?Bien sûr et je pense que nous sommes très proches de l'UDPS. Nous avons accompagné l'UDPS lors de ces élections-là. Et donc nous sommes plutôt dans cette logique-là que dans celle de Martin Fayulu. En 1992, nous avons gagné l'élection présidentielle. Tous nous donnent raison que nous avons gagné cette élection. Mais nous avions oublié qu'il faut gagner l'élection et aussi pouvoir prendre le pouvoir. Ce sont deux choses complètement différentes et nous n'avons pas réussi à prendre le pouvoir en 1992. Plus jamais nous n'allons faire cette erreur. Quand on est en politique, il faut avoir la capacité de construire des ponts et de parler avec ceux qui ont perdu le pouvoir pour qu'ensemble, on arrive à construire ce pays. Il ne s'agit pas pour le SDF d'arriver au pouvoir et de mettre tout le monde du RDPC en prison, de les jeter en pâture etc. Non, il s'agit de démontrer que, quand je vais gagner, il n'y aura pas de chasse aux sorcières parce qu'on aura besoin des 30 millions de Camerounais pour rattraper les 43 années que nous avons perdues.Face au candidat du pouvoir, vous serez beaucoup d'opposants. Maurice Kamto, Cabral Libii , Akere Muna, Madame Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya et vous-même. Est-ce que par vos divisions, vous n'ouvrez pas un boulevard au candidat du RDPC au pouvoir ?Mutualiser nos forces dans les bureaux de vote, c'est une voie que nous pensons très importante. Que ceux qui sont dans les bureaux de vote où nous sommes absents nous représentent mutuellement. Et si tous ces autres partis que vous avez cités peuvent être présents dans les 30 000 bureaux de vote avec nous, cela fera que dans les bureaux de vote, il y aura une majorité de représentants de l'opposition par rapport au parti au pouvoir. Et dans ce cas-là, il n'y aurait aucune chance pour que le parti au pouvoir essaie de truquer les résultats. Nous sommes confiants que nous aurons les résultats que nous attendons. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: les prises de position contre une candidature de Paul Biya divisent des fidèles catholiquesÀ lire aussiPrésidentielle au Cameroun: les chefs traditionnels apportent leur «soutien» au président Paul Biya

Couleurs tropicales
Entretien avec la Camerounaise Chantal Ayissi et la Béninoise Précieuse Nadie

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 48:30


Chantal Ayissi, figure incontournable de la musique camerounaise et du bikutsi, présente sa nouvelle chanson Je ne suis pas tombée, sortie le 23 janvier 2025. Elle nous raconte l'épreuve personnelle qui lui a fait arrêter la musique, il y a dix ans. Et Précieuse Nadie, artiste et entrepreneuse béninoise, présente sa nouvelle chanson Décoller, une déclaration d'identité et une invitation à croire en ses rêves. Et Stéphane Zagbaï, consultant en communication/marketing et auteur, présente son livre Naviguer avec succès dans le monde du networking. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Aya Nakamura - ChimiyéChantal Ayissi - Je ne suis pas tombéeChantal Ayissi - Mayi komPrécieuse Nadie - DécollerAlan Cave - Se pa pou datTouré Kunda - EmmaRetrouvez notre playlist sur Deezer.