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« Les impossibles élections au suffrage universel », titre Le Monde Afrique. Dans une crise politique et sécuritaire, le pays essaye de renouer avec ce mode de scrutin abandonné il y a plus de cinquante ans, à l'occasion de ces élections locales organisées jeudi. Près de 400 000 électeurs inscrits étaient attendus aux urnes, selon la commission électorale. Ils devaient départager 1 600 candidats pour 390 sièges locaux. Ce suffrage universel est « une réforme ambitieuse mais semée d'embûches », commente Le Monde Afrique. Et, pour comprendre pourquoi, il convient de faire un point sur l'histoire de la Somalie. En 1969, le coup d'État de Siad Barré a aboli le vote direct et mis en place un système électoral indirect pour les élections législatives et présidentielles qui est fondé sur la représentation des chefs de clan. En 2024, le président Hassan Cheikh Mohamoud a promis d'abandonner ce système d'ici mai 2026, date de la prochaine élection présidentielle à laquelle il est candidat, « mais la transition s'annonce périlleuse », analyse Le Monde Afrique. Le retour au suffrage direct est qualifié par certains de stratégie du président pour prolonger son règne. Les principaux partis d'opposition ont boycotté le scrutin, accusant le gouvernement fédéral de « processus électoraux unilatéraux ». « Sous couvert de démocratisation, la réforme institutionnalise un régime présidentiel », analyse pour sa part le chercheur Mohamed Daud Ismail dans le journal. « Le président pourra notamment évincer son vice-président, une disposition susceptible de rompre l'équilibre clanique actuel – [parce que] traditionnellement, le chef de l'État et le Premier ministre doivent appartenir à des clans différents. » Mustafa Osman Farah, chercheur à l'institut somalien Balqiis souligne : « Le processus n'est pas inclusif ; tout se décide à Mogadiscio, sans en aviser les autres régions. » En raison de ce scrutin contesté, le risque de partition du pays augmente. Le suffrage universel est par ailleurs déjà en place dans la région séparatiste du Somaliland, qui a déclaré son indépendance en 1991 mais n'a jamais été reconnue au niveau international, rappelle Courrier International, qui mentionne au passage l'AFP. À lire aussiSomalie: le scrutin local historique, au suffrage universel direct, s'est déroulé dans le calme En Guinée-Bissau, des libérations « sélectives » ? La Guinée-Bissau fait aussi parler ce matin. Dans le pays, six opposants ont été remis en liberté mardi, après le coup d'État qui a eu lieu le 26 novembre, veille de la proclamation attendue des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives. Des militaires ont renversé le mois dernier le président Umaro Sissoco Embalo, au pouvoir depuis 2020. Le processus électoral a été interrompu. « Depuis lors, la situation politique demeure tendue dans ce pays lusophone d'Afrique de l'Ouest », explique Sahel Intelligence. « La junte libère six détenus mais maintient en prison les leaders de l'opposition », commente Afrik.com. « Une stratégie qui conforte la thèse d'une manœuvre orchestrée pour confisquer la victoire électorale au profit du clan Embalo. » Juste avant ces libérations, une délégation sénégalaise conduite par le ministre des Affaires étrangères était venue plaider pour la libération des prisonniers. Les libérations ont par la suite fait l'objet d'« une annonce » présentée comme « un signe de bonne foi » mais qui sent « la combine diplomatique », explique Afrik.com. Les principales figures de l'opposition demeurent sous les verrous. Domingos Simões Pereira, leader historique du PAIGC, reste incarcéré. Fernando Dias, candidat indépendant qui revendique la victoire à la présidentielle du 23 novembre, est toujours retranché à l'ambassade du Nigeria où il a obtenu l'asile. Des libérations sélectives qui renforcent les soupçons de connivence entre les putschistes et l'ancien pouvoir. « Les éléments troublants s'accumulent depuis le 26 novembre. Le général Horta N'Tam, investi président de transition, était le directeur de cabinet et chef d'état-major promu par Embalo lui-même. Le nouveau chef des armées, le général Tomas Djassi, occupait également un poste clé auprès du président déchu. » Par ailleurs, le timing du putsch interrogeait aussi dès le départ car il est survenu la veille de l'annonce des résultats provisoires, alors que les estimations donnaient Fernando Dias vainqueur. À lire aussiGuinée-Bissau: des prisonniers du coup d'État relâchés, les principaux opposants restent en prison En Centrafrique, les élections de dimanche « sous haute influence des paramilitaires russes » Alors qu'en Centrafrique des élections sont prévues ce dimanche, « les paramilitaires russes, héritiers du groupe Wagner, s'affichent comme garants de la sécurité du scrutin et pilier du régime Touadéra, entre stabilisation et dépendance accrue à Moscou », souligne Afrik.com. Moscou revendique le désarmement de quelque 2 000 rebelles depuis le début de l'année « et reçoit des marques publiques de gratitude de la part de certaines populations ». Un constat à bien nuancer, appuie Afrik.com : « Malgré une stabilisation relative depuis les accords de paix de Khartoum en 2019, des poches de violence persistent notamment dans l'Est et le Nord-Ouest du territoire ». À l'approche des élections présidentielles, législatives, municipales et régionales, « cette présence massive, loin de dissiper toutes les inquiétudes, interroge sur la dépendance croissante de Bangui vis-à-vis de Moscou, et sur les conditions dans lesquelles se déroule ce scrutin crucial pour l'avenir politique du pays ».
Dernière ligne droite pour les candidats à la présidentielle en Guinée. Ils ont commencé à regagner Conakry après plusieurs semaines à sillonner le pays. Ils sont huit candidats à se présenter contre le chef de la transition, Mamadi Doumbouya. Les Guinéens devront aller les départager ce dimanche.
Zoonose virale, la fièvre de la vallée du Rift touche principalement les animaux, mais peut aussi toucher l'être humain. L'épidémie qui sévit actuellement au Sénégal semble marquer le pas, même si la circulation du virus reste intense pour le bétail. Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique, le pays sahélien a enregistré 463 cas confirmés, dont 31 décès et 416 guéris. Début 2025, c'est la République centrafricaine qui avait signalé des cas de fièvre de la vallée du Rift, dans le nord-ouest du pays. Comment la maladie se transmet-elle ? Peut-on la prévenir ? Quels sont les symptômes ? Comment endiguer une épidémie ? La fièvre de la vallée du Rift est une maladie animale, une zoonose virale, qui peut dans certains cas toucher l'humain. Mais, jusqu'à présent, aucune transmission interhumaine de cette arbovirose n'a été répertoriée. Cette zoonose vectorielle est transmise par plusieurs espèces de moustiques (Aedes, Culex), qui prolifèrent notamment à la saison des pluies. Les femelles moustiques peuvent transmettre le virus à leurs larves, dont les nymphes seront contaminées à l'éclosion. Vaccinations du bétail La fièvre de la vallée du Rift touche essentiellement les animaux, le bétail (vaches, moutons, chèvres…) et plus rarement les êtres humains, notamment les personnes qui travaillent auprès des animaux dans le secteur de l'élevage. Elle a été identifiée pour la première fois au Kenya, dans la vallée du Rift, en 1931. Les signes chez l'animal sont la hausse des naissances d'animaux morts-nés et la vulnérabilité des jeunes ruminants. L'animal contaminé est faible. Il présente des symptômes fébriles comme des vomissements et parfois des diarrhées sanglantes. Chez l'humain, il existe plusieurs formes : certaines sont sévères, associées à des douleurs musculaires, une fièvre et des saignements qui conduisent au décès. Une stratégie de riposte combinée Des flambées de fièvre de la vallée du Rift ont été recensées, ces dernières années, en Afrique subsaharienne : Égypte, Afrique de l'Est, République Centrafricaine, Somalie et même Madagascar et le virus est aussi présent au Moyen-Orient. Ces derniers mois, c'est le Sénégal et la Mauritanie qui sont touchés. Le Sénégal, où les autorités sanitaires sont engagées dans une riposte contre la fièvre de la vallée du Rift, depuis le mois de septembre, pour contenir les foyers épidémiques et limiter la propagation du virus. Cette réponse sanitaire impose une approche plurielle : tests diagnostics, évaluation et cartographie, vaccination du bétail, surveillance et élimination des vecteurs. Avec : Pr Christophe Rapp, infectiologue à l'Hôpital américain de Paris à Neuilly, en région parisienne. Président de la Société Française de médecine des voyages Dr Boly Diop, responsable national de la riposte contre la Fièvre de la Vallée du Rift au Sénégal Pr Emmanuel Nakouné Yandoko, directeur général de l'Institut Pasteur de Bangui, en République Centrafricaine et lauréat du Prix Merieux 2024 Reportage de Léa-Lisa Westerhoff, envoyée spéciale permanente de RFI au Sénégal. Programmation musicale : ► Wizkid – Fever ► Mah Damba ; Clément Janinet ; Elodie Pasquier ; Bruno Ducret - Jelibaba.
Zoonose virale, la fièvre de la vallée du Rift touche principalement les animaux, mais peut aussi toucher l'être humain. L'épidémie qui sévit actuellement au Sénégal semble marquer le pas, même si la circulation du virus reste intense pour le bétail. Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique, le pays sahélien a enregistré 463 cas confirmés, dont 31 décès et 416 guéris. Début 2025, c'est la République centrafricaine qui avait signalé des cas de fièvre de la vallée du Rift, dans le nord-ouest du pays. Comment la maladie se transmet-elle ? Peut-on la prévenir ? Quels sont les symptômes ? Comment endiguer une épidémie ? La fièvre de la vallée du Rift est une maladie animale, une zoonose virale, qui peut dans certains cas toucher l'humain. Mais, jusqu'à présent, aucune transmission interhumaine de cette arbovirose n'a été répertoriée. Cette zoonose vectorielle est transmise par plusieurs espèces de moustiques (Aedes, Culex), qui prolifèrent notamment à la saison des pluies. Les femelles moustiques peuvent transmettre le virus à leurs larves, dont les nymphes seront contaminées à l'éclosion. Vaccinations du bétail La fièvre de la vallée du Rift touche essentiellement les animaux, le bétail (vaches, moutons, chèvres…) et plus rarement les êtres humains, notamment les personnes qui travaillent auprès des animaux dans le secteur de l'élevage. Elle a été identifiée pour la première fois au Kenya, dans la vallée du Rift, en 1931. Les signes chez l'animal sont la hausse des naissances d'animaux morts-nés et la vulnérabilité des jeunes ruminants. L'animal contaminé est faible. Il présente des symptômes fébriles comme des vomissements et parfois des diarrhées sanglantes. Chez l'humain, il existe plusieurs formes : certaines sont sévères, associées à des douleurs musculaires, une fièvre et des saignements qui conduisent au décès. Une stratégie de riposte combinée Des flambées de fièvre de la vallée du Rift ont été recensées, ces dernières années, en Afrique subsaharienne : Égypte, Afrique de l'Est, République Centrafricaine, Somalie et même Madagascar et le virus est aussi présent au Moyen-Orient. Ces derniers mois, c'est le Sénégal et la Mauritanie qui sont touchés. Le Sénégal, où les autorités sanitaires sont engagées dans une riposte contre la fièvre de la vallée du Rift, depuis le mois de septembre, pour contenir les foyers épidémiques et limiter la propagation du virus. Cette réponse sanitaire impose une approche plurielle : tests diagnostics, évaluation et cartographie, vaccination du bétail, surveillance et élimination des vecteurs. Avec : Pr Christophe Rapp, infectiologue à l'Hôpital américain de Paris à Neuilly, en région parisienne. Président de la Société Française de médecine des voyages Dr Boly Diop, responsable national de la riposte contre la Fièvre de la Vallée du Rift au Sénégal Pr Emmanuel Nakouné Yandoko, directeur général de l'Institut Pasteur de Bangui, en République Centrafricaine et lauréat du Prix Merieux 2024 Reportage de Léa-Lisa Westerhoff, envoyée spéciale permanente de RFI au Sénégal. Programmation musicale : ► Wizkid – Fever ► Mah Damba ; Clément Janinet ; Elodie Pasquier ; Bruno Ducret - Jelibaba.
C'est à la Une du Journal de Kinshasa : « La RDC et le Rwanda tournent la page des tensions. Le jeudi 4 décembre 2025 restera gravé dans l'histoire de la région des Grands Lacs ». Sans évoquer l'ambiance, glaciale, de cette rencontre, le Journal de Kinshasa revient sur les principales déclarations des deux présidents. Tout d'abord le chef de l'État rwandais : Paul Kagame a estimé que la feuille de route signée hier « est la plus claire et la plus précieuse que nous ayons jamais eue ». Il a aussi remercié Donald Trump, alors que Félix Tshisekedi de son côté, « qualifiait les Accords de Washington de tournant historique ». Quant au président américain Donald Trump, il a insisté sur « la rapidité du processus » qu'il a lui-même initié… Les accords sont signés mais sur le terrain, rien n'est réglé. Pourtant, le Journal de Kinshasa se veut optimiste, estimant que la signature de ces accords « marque le début d'une dynamique nouvelle, orientée vers la stabilité, la coopération économique et la prospérité partagée ». Africanews qui s'est rendu à Goma, la capitale du Nord-Kivu a pu constater que ce sommet « faisait naître un mélange d'espoir et de scepticisme ». « Le sentiment général, ajoute Africanews, est résumé par un habitant de Goma qui affirme : "ils disent être dans un processus de paix et après nous apprenons que la guerre reprend. Cela nous fait mal et nous sommes très inquiets" ». Exaspération Les Somaliens sont en colère. C'est Afrik.com, qui nous dit que « que la Somalie est indignée par les propos ouvertement racistes de Donald Trump ». Récemment, le président américain « s'est violemment attaqué aux immigrés somaliens vivant aux États-Unis, les qualifiant "d'ordures" indésirables, ne faisant rien d'autre que de se plaindre ». « Dans la capitale somalienne », raconte Afrik.com, « l'indignation est générale. Habitants et membres de la société civile peinent à croire à la violence du discours présidentiel américain et s'inquiètent du climat de stigmatisation croissant ». Mais ce n'est pas le seul point que souligne le site d'information panafricain. Car « au-delà de la colère contre Donald Trump, plusieurs voix dénoncent l'absence de réaction des autorités somaliennes ». L'une des personnes interviewées par Afrik.com, exprime ainsi « son exaspération » : « Trump insulte quotidiennement les Somaliens, nous traitant d'ordures et utilisant d'autres termes péjoratifs que nous ne pouvons plus tolérer. Nos dirigeants auraient dû réagir à ses propos. » Nouvelle arrestation En Tunisie, l'une des dernières figures de l'opposition encore en liberté, Ahmed Nejib Chebbi, président du Front du Salut National, a été arrêté hier. Tunisie Webdo précise qu'il a été arrêté, « en exécution du jugement définitif prononcé à son encontre dans l'affaire dite "du complot contre la sûreté de l'État" ». Il a été « interpellé à son domicile pour purger une peine de 12 ans de prison ». Tunisie Webdo en profite pour annoncer demain, « une grande marche pour "dénoncer l'injustice" qui sera organisée à Tunis ». Le parti Al Joumhouri, fondé par Ahmed Nejib Chebbi, souligne qu'avant lui, d'autres personnalités proches de l'opposition ont récemment été arrêtées. Il parle ainsi de « l'enlèvement de la militante Chaima Issa, puis de l'arrestation de l'avocat Ayachi Hammami, cette semaine ». Pour Al Joumhouri, ces arrestations « de responsables politiques, de militants, de journalistes et de blogueurs » visent ni plus ni moins, « à fermer l'espace public et à réduire au silence les voix critiques ».
C'est à la Une du Journal de Kinshasa : « La RDC et le Rwanda tournent la page des tensions. Le jeudi 4 décembre 2025 restera gravé dans l'histoire de la région des Grands Lacs ». Sans évoquer l'ambiance, glaciale, de cette rencontre, le Journal de Kinshasa revient sur les principales déclarations des deux présidents. Tout d'abord le chef de l'État rwandais : Paul Kagame a estimé que la feuille de route signée hier « est la plus claire et la plus précieuse que nous ayons jamais eue ». Il a aussi remercié Donald Trump, alors que Félix Tshisekedi de son côté, « qualifiait les Accords de Washington de tournant historique ». Quant au président américain Donald Trump, il a insisté sur « la rapidité du processus » qu'il a lui-même initié… Les accords sont signés mais sur le terrain, rien n'est réglé. Pourtant, le Journal de Kinshasa se veut optimiste, estimant que la signature de ces accords « marque le début d'une dynamique nouvelle, orientée vers la stabilité, la coopération économique et la prospérité partagée ». Africanews qui s'est rendu à Goma, la capitale du Nord-Kivu a pu constater que ce sommet « faisait naître un mélange d'espoir et de scepticisme ». « Le sentiment général, ajoute Africanews, est résumé par un habitant de Goma qui affirme : "ils disent être dans un processus de paix et après nous apprenons que la guerre reprend. Cela nous fait mal et nous sommes très inquiets" ». Exaspération Les Somaliens sont en colère. C'est Afrik.com, qui nous dit que « que la Somalie est indignée par les propos ouvertement racistes de Donald Trump ». Récemment, le président américain « s'est violemment attaqué aux immigrés somaliens vivant aux États-Unis, les qualifiant "d'ordures" indésirables, ne faisant rien d'autre que de se plaindre ». « Dans la capitale somalienne », raconte Afrik.com, « l'indignation est générale. Habitants et membres de la société civile peinent à croire à la violence du discours présidentiel américain et s'inquiètent du climat de stigmatisation croissant ». Mais ce n'est pas le seul point que souligne le site d'information panafricain. Car « au-delà de la colère contre Donald Trump, plusieurs voix dénoncent l'absence de réaction des autorités somaliennes ». L'une des personnes interviewées par Afrik.com, exprime ainsi « son exaspération » : « Trump insulte quotidiennement les Somaliens, nous traitant d'ordures et utilisant d'autres termes péjoratifs que nous ne pouvons plus tolérer. Nos dirigeants auraient dû réagir à ses propos. » Nouvelle arrestation En Tunisie, l'une des dernières figures de l'opposition encore en liberté, Ahmed Nejib Chebbi, président du Front du Salut National, a été arrêté hier. Tunisie Webdo précise qu'il a été arrêté, « en exécution du jugement définitif prononcé à son encontre dans l'affaire dite "du complot contre la sûreté de l'État" ». Il a été « interpellé à son domicile pour purger une peine de 12 ans de prison ». Tunisie Webdo en profite pour annoncer demain, « une grande marche pour "dénoncer l'injustice" qui sera organisée à Tunis ». Le parti Al Joumhouri, fondé par Ahmed Nejib Chebbi, souligne qu'avant lui, d'autres personnalités proches de l'opposition ont récemment été arrêtées. Il parle ainsi de « l'enlèvement de la militante Chaima Issa, puis de l'arrestation de l'avocat Ayachi Hammami, cette semaine ». Pour Al Joumhouri, ces arrestations « de responsables politiques, de militants, de journalistes et de blogueurs » visent ni plus ni moins, « à fermer l'espace public et à réduire au silence les voix critiques ».
« L'Afrique est-elle le prochain califat ? », demandait il y a deux ans l'universitaire français Luis Martinez, dans un ouvrage au titre provocateur, paru aux éditions Tallandier. Aujourd'hui, la question se pose au Mali, où les jihadistes du Jnim essayent d'imposer le blocus de Bamako et où les États-Unis et la France conseillent à leurs ressortissants de quitter le pays au plus vite. Mais y a-t-il vraiment une menace sécuritaire de la part des jihadistes sur la ville de Bamako ? Luis Martinez, qui est directeur de recherches au Centre de recherches internationales (CERI), répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Deux ans après la sortie de votre livre, continuez-vous de penser que l'Afrique peut devenir le prochain califat ? Luis Martinez : Je pense qu'en Afrique, et en particulier dans le Sahel, il y a des conditions pour voir émerger des territoires qui seraient gouvernés par des jihadistes, qui chercheraient à mettre en œuvre ce qu'ils cherchent depuis quelques années, à savoir un califat. Quand vous dites que le jihadisme est en expansion, pensez-vous en priorité à l'Afrique de l'Ouest ou à l'Afrique de l'Est ? Disons que le vivier, le cœur ou l'épicentre, c'est clairement le Sahel. Tout simplement parce que les conditions de ces dix dernières années nous montrent qu'il y a eu une constellation qui a favorisé leur expansion. Je ne reviens pas sur les déterminants intérieurs et régionaux, mais les conditions ont été vraiment propices à leur développement. Et leur projet ne s'arrête pas là. Il est clair qu'on voit bien qu'il y a des tentatives vers l'Afrique de l'Ouest, sur le Bénin, le Togo, le Nigeria, bien évidemment, et depuis longtemps dans certaines régions. Mais le Sahel reste quand même l'épicentre en raison d'un certain nombre de conditions qui sont quand même très favorables. Certains observateurs disent qu'après ses échecs en Irak et en Syrie, le groupe État islamique essaie de faire de l'Afrique de l'Est une base de repli, notamment en Somalie ? En Somalie, c'est clair qu'il y a dans l'État semi-autonome du Puntland ou d'autres régions, là aussi, des conditions qui pourraient amener à une installation. Mais en même temps, on est en Somalie, c'est un environnement qui, peut-être, n'est pas celui du Sahel, avec un engagement des États-Unis qui, sans doute, limite ou limiterait, dans la durée, la possibilité de vraiment s'y installer. Pour revenir à l'Afrique de l'Ouest, quel est, à votre avis, le pays le plus exposé à l'instauration d'un éventuel califat jihadiste ? Clairement, c'est le Mali qui apparaît dans l'agenda jihadiste comme celui qui pourrait le plus facilement, dans les semaines, les mois, voire les années à venir, constituer un terrain nouveau d'instauration d'un califat. Alors pourquoi ? Tout simplement parce qu'il y a quand même un isolement de Bamako, à la fois vis-à-vis de la France et vis-à-vis du voisin algérien. Mais également, ses partenaires et alliés, que ce soit le Burkina ou le Niger, ont eux-mêmes de graves difficultés sur place pour pouvoir lui venir en aide. Quant à la Russie, je pense que les quelque 2 000 ou 3 000 mercenaires de l'Africa Corps ne peuvent strictement rien faire face à une insurrection jihadiste. On l'a vu avec la France avec ses 6 000 hommes, ce ne sont pas les 2 000 ou 3 000 hommes de la Russie qui vont modifier la donne. Je pense que l'approche militaire, de toute manière, est vouée à l'échec. Parce qu'il faudrait vraiment passer par les armes et faire des massacres dans toutes les régions du Mali pour restaurer l'ordre et la sécurité, ce que quasiment aucun État occidental n'assumerait de faire. Et évidemment, la Russie a d'autres soucis en Europe et en Ukraine pour pouvoir considérer que le Mali est stratégique dans sa politique. Aujourd'hui, l'armée malienne est quand même assez isolée pour pouvoir bénéficier d'une capacité, non seulement de résistance, mais de reconquête de son territoire. Cela me semble, comme beaucoup d'observateurs, voué à l'échec. Quand vous voyez que les États-Unis et les grands pays européens appellent leurs ressortissants à quitter Bamako, y voyez-vous le signe d'une prise possible de cette capitale africaine, notamment par le Jnim d'Iyad Ag Ghaly ? Je ne sais pas dans les détails. Aujourd'hui, Bamako peut tomber ou pas. Ce qui est sûr, c'est que depuis quelques années, le Jnim a construit une vraie stratégie pour, entre guillemets, isoler Bamako sur le plan territorial, isoler le pouvoir politique sur le plan sociétal, dont l'influence est limitée. Et maintenant, sans doute, chercher à l'isoler économiquement, financièrement. Toutes ces conditions vont-elles faire que les militaires à Bamako vont considérer qu'il n'y a plus d'échappatoire ? Ou bien vont-ils estimer qu'ils peuvent s'en accommoder ? Un peu comme à Kaboul où, pendant des années, on s'est accommodé de ne pas pouvoir sortir au-delà de 30 km de Kaboul, parce qu'il y avait les talibans à côté. Voilà, cela va dépendre. Le Jnim n'a aucune capacité, aujourd'hui, de conquête, au sens militaire du terme, d'entrer dans Bamako. Le Jnim a toujours recherché ce qu'on pourrait appeler des partenaires politiques, militaires et religieux pour lui ouvrir les portes de Bamako. C'est-à-dire faire en sorte que, de l'intérieur, on se débarrasse de la junte et on négocie des alliances avec le Jnim dans ce qu'on pourrait appeler une co-gouvernance de la capitale et de l'État malien. À une époque passée, pas très lointaine, il y avait l'imam Mahmoud Dicko qui aurait pu remplir ce rôle. Lui-même avait fondé le Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l'imam Dicko (CMAS), ce qui est donc une sorte de coordination de mouvements civils et religieux qui avait encouragé un dialogue jusqu'en 2019 et 2020. À partir de 2022, les militaires au pouvoir à Bamako l'ont quasiment pourchassé. Il est exilé en Algérie en ce moment. Mais c'est ce type de personnage que les groupes jihadistes recherchent. C'est-à-dire des figures religieuses, politiques, voire demain militaires, qui puissent être des passerelles pour ouvrir les portes de Bamako. Parce que les djihadistes du Sahel sont pour beaucoup des Arabes et des Touaregs qui seraient minoritaires dans la ville de Bamako ? Il y a à la fois cette dimension ethnique, communautaire qui jouerait, mais en même temps, il y a l'expérience passée, c'est-à-dire la conquête militaire d'une ville, voire sa prise complète du pouvoir. Le Jnim a bien regardé ce qui s'est passé avec le groupe État islamique du côté de Syrte, en Libye. Cela a généré immédiatement une coalition internationale pour déloger le groupe État islamique de la ville de Syrte en 2014 et 2015. Donc il y a cette idée que le Jnim ne veut pas apparaître comme un projet politique radical qui s'imposerait à la société, mais comme une alternative politique et religieuse que la société serait prête à accompagner. Cela fait quelques années que le Jnim, entre guillemets, gouverne un certain nombre de régions, et Bamako serait un peu la vitrine. Entrer par la force à Bamako pourrait susciter des réactions tout à fait contraires à son projet. Il y a dix ans, les attentats de Paris et de Saint-Denis ont été prémédités et préparés au Moyen-Orient, et donc pas en Afrique de l'Ouest. Est-ce à dire que les jihadistes qui opèrent en Afrique et au Sahel ne représentent pas une menace terroriste pour l'Europe ? Il me semble que le contexte du Moyen-Orient, qui était quand même un contexte d'ingérence de forces étrangères extrêmement importantes – la guerre d'Irak, la guerre contre Al-Qaïda, et toute une série de variables – avait construit une vraie haine de l'Occident et des pays alliés à l'Occident. Il me semble que l'on n'a pas cette configuration aujourd'hui dans le Sahel. À la rigueur, je dirais presque que c'est une chance pour la France aujourd'hui de ne pas être associée à cette avancée spectaculaire des jihadistes et de ne pas chercher à les combattre militairement sur place. Tout simplement parce qu'ainsi cela ne va pas générer un certain nombre de griefs, de colère contre la France. Il y a déjà le passé colonial. Il y a déjà le passé post-colonial de la Françafrique. Je pense qu'aujourd'hui, la France est, entre guillemets, mieux lotie en étant loin de ce type de transformation de la société du Sahel plutôt qu'en y étant présente. Cela ne veut pas dire demain que cette région ne pourrait pas, bien évidemment, devenir une base pour certains groupes qui, entre guillemets, échapperaient à la gouvernance du Jnim et chercheraient à exploiter les failles d'une gouvernance califale pour frapper l'Occident. Cela, en toute sincérité, je n'en sais rien aujourd'hui. À lire aussiMali: record d'enlèvements d'étrangers par les jihadistes
durée : 00:58:03 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - En Somalie, la milice islamiste Al-Chabab se renforce et menace de façon toujours plus importante l'État fédéral, comme en témoigne l'attentat du 4 octobre 2025 en plein cœur de Mogadiscio. Dans les zones qu'elle administre, elle remplace même cet Etat en décomposition. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Robert Kluijver docteur en science politique, chercheur au CERI de Sciences Po ; Brendon Novel doctorant en science politique à l'université de Montréal, spécialiste du Somaliland et de ses environs; Marlène Panara journaliste, correspondante à Addis-Abeba pour RFI et Le Monde
Dans cette édition :Le 13 novembre 2015, la France a été frappée par des attentats islamistes à Paris et Saint-Denis, faisant 132 morts et plus de 400 blessés.10 ans après, le groupe État islamique (Daesh) s'est déplacé en Afrique, devenue l'épicentre du djihadisme mondial avec plus de 10 000 combattants sur le continent.Daesh s'implante durablement au Sahel, en Afrique de l'Ouest, en Somalie et en Afrique centrale, avec une nouvelle stratégie d'enlèvements.Le débat sur la suspension de la réforme des retraites s'ouvre à l'Assemblée nationale, avec un coût estimé à 1,4 milliard d'euros en 2027.Une enquête a été ouverte après l'explosion d'un colis piégé dans une agence Allianz à Montluçon, une hypothèse de l'ultra-gauche étant examinée.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Le 13 novembre 2015, la France a été frappée par des attentats islamistes à Paris et Saint-Denis, faisant 132 morts et plus de 400 blessés.10 ans après, le groupe État islamique (Daesh) s'est déplacé en Afrique, devenue l'épicentre du djihadisme mondial avec plus de 10 000 combattants sur le continent.Daesh s'implante durablement au Sahel, en Afrique de l'Ouest, en Somalie et en Afrique centrale, avec une nouvelle stratégie d'enlèvements.Le débat sur la suspension de la réforme des retraites s'ouvre à l'Assemblée nationale, avec un coût estimé à 1,4 milliard d'euros en 2027.Une enquête a été ouverte après l'explosion d'un colis piégé dans une agence Allianz à Montluçon, une hypothèse de l'ultra-gauche étant examinée.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au Mali, le blocus imposé par les jihadistes du Jnim se poursuit. Ce mardi 28 octobre, le groupe terroriste proche d'al-Qaïda a attaqué un nouveau convoi transportant du carburant. Profitant de cette crise sécuritaire, plusieurs infox ciblent actuellement l'armée malienne. Le compte à l'origine de cette opération de désinformation vise à attiser les tensions avec la Mauritanie, dans un contexte diplomatique tendu entre les deux voisins. Tout commence ce mardi 28 octobre, avec la publication d'une vidéo mensongère sur TikTok. On y voit plusieurs jeunes hommes lancer des projectiles sur des militaires. Les soldats répondent par des tirs de sommation. L'affrontement se déroule en ville, sur une route bitumée. La légende affirme, à tort, que « l'armée mauritanienne aurait pris la ville de Tombouctou, détruit une base militaire et tué 200 soldats maliens ». Vérification faite, cette vidéo n'a rien à voir avec le Mali ou la Mauritanie. Cet affrontement a été filmé en Somalie. En réalité, l'armée mauritanienne n'a pas envahi le Mali et les deux pays ne sont pas entrés en guerre. Comme le confirment plusieurs habitants de Tombouctou dans les commentaires, ce récit a été inventé de toutes pièces. Une manifestation à Mogadiscio Grâce à une recherche par image inversée, nous avons retrouvé cette vidéo sur des comptes Facebook basés à Mogadiscio, en Somalie. En nous appuyant sur les éléments visuels les plus marquants, la route, les lampadaires, la végétation, nous avons pu géolocaliser précisément la scène, dans le district de Dayniile, en périphérie de la capitale. Selon la presse locale, des Somaliens manifestaient en septembre dernier contre les expulsions forcées de certains habitants. Opération de désinformation Cette infox s'inscrit dans une véritable opération de désinformation. Nous avons en effet identifié toute une série de contenus diffusant ce même narratif mensonger. Une autre vidéo prétend par exemple montrer des véhicules blindés de l'armée mauritanienne en direction de la ville de Nara, au Mali. Vérification faite, la vidéo a été filmée en Libye, par un soldat de l'Armée nationale libyenne. L'abréviation RIB, peinte sur la portière avant gauche du véhicule, indique qu'il s'agit d'une unité spéciale, chargée de la sécurité des frontières sud de la Libye. Un obscur compte TikTok à la manœuvre Derrière cette désinformation, on retrouve un obscur compte TikTok francophone créé en 2021. La plupart de ces contenus sont des infox faisant croire à un affrontement direct entre Bamako et Nouakchott. Ce récit fictionnel vise à dénigrer l'armée malienne et à attiser les tensions entre les deux voisins. Nous avions déjà épinglé ce profil en décembre 2024, avec une infox similaire. Inactif depuis plusieurs mois, il revient à la charge en exploitant la crise sécuritaire malienne et les récentes tensions diplomatiques avec la Mauritanie. Cet opportunisme lui permet de gagner en visibilité. La stratégie semble payante puisque ses 40 vidéos trompeuses totalisent plus de 24 millions de vues.
Alors que le gouvernement australien prévoit l'interdiction des exportations par bateau de moutons vivants et que le Soudan s'enfonce dans la guerre, la Somalie profite du vide pour augmenter encore ses exportations de bétail, en direction des pays du Golfe. Les exportations de moutons et, dans une moindre mesure, de chèvres ont toujours été au cœur de l'économie somalienne. Un poids qui ne cesse de se renforcer : d'après le Bureau national des statistiques du gouvernement de la République fédérale de Somalie, les exportations de bétail du pays représentaient un peu plus de 310 millions de dollars en 2018, 520 millions en 2021 et 970 millions de dollars en 2024. Autrement dit, les exportations de bétail ont plus que triplé en six ans, à tel point qu'en valeur, elles représentent aujourd'hui plus du quart des exportations de la Somalie. Une demande venue du Golfe toujours plus forte Une situation qui s'explique en partie par la fragile stabilisation du pays après des décennies de conflit, mais pas seulement. D'abord, la demande venue notamment des pays du Golfe est toujours plus forte. En 2023, à elle seule, l'Arabie saoudite a importé près de 10 millions de moutons vivants. Si on y ajoute le bétail importé par la Jordanie et les autres monarchies du golfe Persique, on arrive à plus de 14 millions de têtes importées chaque année. Ensuite, les moutons somaliens ont moins de concurrents. Même si les exportations de moutons venues du Soudan ne se sont pas effondrées autant qu'on pouvait le craindre malgré deux ans de guerre civile, le pays a perdu des parts de marché. L'état des infrastructures et de la flotte soudanaise joue aussi en sa défaveur. En 2022, un bateau a coulé en mer Rouge, entraînant la perte de plus de 15 000 moutons, une cargaison d'une valeur de 4 millions de dollars. La Nouvelle-Zélande et l'Australie mettent fin au transport d'animaux en mer La concurrence plus lointaine se fait aussi plus rare. Emboîtant le pas à la Nouvelle-Zélande, l'Australie a récemment décidé au nom du bien-être animal de mettre fin au transport maritime d'animaux vivants à compter de 2028, entraînant dès aujourd'hui une forte diminution des exportations de moutons. Comme le souligne Bloomberg, les exportations de bétail somalien pourraient donc dépasser pour la première fois cette année le milliard de dollars.
À l'est du pays, plusieurs centaines de milliers d'enfants et d'adolescents vivent dans les territoires occupés depuis plus de 10 ans. À l'école, ils subissent un endoctrinement, on leur apprend à haïr l'Ukraine et à glorifier la Russie et son armée. En dépit de ce lavage de cerveau, certains jeunes parviennent à partir. Fuir l'occupation russe, au risque de rompre avec sa famille À l'est de l'Ukraine, plusieurs centaines de milliers d'enfants et d'adolescents résident dans les territoires occupés par la Russie depuis plus de 10 ans. À l'école, ils subissent un endoctrinement, on leur apprend à haïr l'Ukraine et à glorifier la Russie et son armée. En dépit de ce lavage de cerveau, certains jeunes parviennent à résister, à découvrir une autre vision de la situation, voire à fuir ces territoires occupés. C'est le cas d'Ivan, 18 ans. Après avoir fait connaissance avec des adolescents ukrainiens sur Internet, il a pris la décision de quitter sa ville natale de Louhansk pour rejoindre Kiev, au risque de ne plus jamais revoir ses parents. Anastasia Becchio et Julien Boileau l'ont rencontré. Olha Reshetylova, médiatrice pour les droits des soldats Pour défendre leur pays face à la Russie, les Ukrainiens se sont mobilisés dans des proportions sans précédent. Souvent de façon spontanée, en dehors de cadres institutionnels parfois très désorganisés au début du conflit. Et jusqu'à présent, les soldats et leurs familles n'avaient jamais disposé d'une structure indépendante pour les défendre au sein de l'État. C'est désormais chose faite, avec la création officielle d'un poste de médiateur militaire ; et la nomination à ce poste d'Olha Reshetylova. Issue de la société civile, consciente d'une méfiance générale à l'égard des institutions militaires, elle était déjà active sur cette question. Les précisions à Kyiv de notre correspondante Emmanuelle Chaze. Que savent les Italiens de leur histoire coloniale ? L'Italie est encore un jeune pays quand ses troupes débarquent sur les côtes africaines dans les années 1880. Elle installe d'abord des colonies en Somalie, en Érythrée, puis dans l'actuelle Libye. En 1936, après la conquête de l'Éthiopie, Benito Mussolini déclare posséder un Empire, alors même que les grandes puissances coloniales commencent à envisager un après. L'histoire de cet Empire qui s'arrête avec la fin de la Seconde Guerre mondiale est brève, mais très violente. Et si elle a profondément marqué l'imaginaire des Italiens, elle reste paradoxalement mal connue. À Rovereto dans le nord de l'Italie, le Musée de la guerre présente une exposition sur ces années, et leur écho. Visite guidée avec Olivier Favier. En un mot : le Social prescribing, des ordonnances pour faire du sport ou consulter une assistante sociale Au Royaume-Uni, comme dans de nombreux pays d'Europe, la santé publique est toujours à la peine : le manque de moyens et la pénurie de main-d'œuvre affectent depuis des années le NHS le service de santé nationale. Alors pour répondre aux besoins des patients, les professionnels innovent : à la fois par souci d'économie et d'efficacité, ils ont notamment lancé «les prescriptions sociales». Dans les cas où les médicaments ne seraient pas forcément utiles, elles peuvent se substituer aux traditionnelles ordonnances médicales. Marie Billon.
À l'est du pays, plusieurs centaines de milliers d'enfants et d'adolescents vivent dans les territoires occupés depuis plus de 10 ans. À l'école, ils subissent un endoctrinement, on leur apprend à haïr l'Ukraine et à glorifier la Russie et son armée. En dépit de ce lavage de cerveau, certains jeunes parviennent à partir. Fuir l'occupation russe, au risque de rompre avec sa famille À l'est de l'Ukraine, plusieurs centaines de milliers d'enfants et d'adolescents résident dans les territoires occupés par la Russie depuis plus de 10 ans. À l'école, ils subissent un endoctrinement, on leur apprend à haïr l'Ukraine et à glorifier la Russie et son armée. En dépit de ce lavage de cerveau, certains jeunes parviennent à résister, à découvrir une autre vision de la situation, voire à fuir ces territoires occupés. C'est le cas d'Ivan, 18 ans. Après avoir fait connaissance avec des adolescents ukrainiens sur Internet, il a pris la décision de quitter sa ville natale de Louhansk pour rejoindre Kiev, au risque de ne plus jamais revoir ses parents. Anastasia Becchio et Julien Boileau l'ont rencontré. Olha Reshetylova, médiatrice pour les droits des soldats Pour défendre leur pays face à la Russie, les Ukrainiens se sont mobilisés dans des proportions sans précédent. Souvent de façon spontanée, en dehors de cadres institutionnels parfois très désorganisés au début du conflit. Et jusqu'à présent, les soldats et leurs familles n'avaient jamais disposé d'une structure indépendante pour les défendre au sein de l'État. C'est désormais chose faite, avec la création officielle d'un poste de médiateur militaire ; et la nomination à ce poste d'Olha Reshetylova. Issue de la société civile, consciente d'une méfiance générale à l'égard des institutions militaires, elle était déjà active sur cette question. Les précisions à Kyiv de notre correspondante Emmanuelle Chaze. Que savent les Italiens de leur histoire coloniale ? L'Italie est encore un jeune pays quand ses troupes débarquent sur les côtes africaines dans les années 1880. Elle installe d'abord des colonies en Somalie, en Érythrée, puis dans l'actuelle Libye. En 1936, après la conquête de l'Éthiopie, Benito Mussolini déclare posséder un Empire, alors même que les grandes puissances coloniales commencent à envisager un après. L'histoire de cet Empire qui s'arrête avec la fin de la Seconde Guerre mondiale est brève, mais très violente. Et si elle a profondément marqué l'imaginaire des Italiens, elle reste paradoxalement mal connue. À Rovereto dans le nord de l'Italie, le Musée de la guerre présente une exposition sur ces années, et leur écho. Visite guidée avec Olivier Favier. En un mot : le Social prescribing, des ordonnances pour faire du sport ou consulter une assistante sociale Au Royaume-Uni, comme dans de nombreux pays d'Europe, la santé publique est toujours à la peine : le manque de moyens et la pénurie de main-d'œuvre affectent depuis des années le NHS le service de santé nationale. Alors pour répondre aux besoins des patients, les professionnels innovent : à la fois par souci d'économie et d'efficacité, ils ont notamment lancé «les prescriptions sociales». Dans les cas où les médicaments ne seraient pas forcément utiles, elles peuvent se substituer aux traditionnelles ordonnances médicales. Marie Billon.
Douze ans après sa dernière participation, l'Algérie se qualifie pour la Coupe du monde 2026 aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada. En battant une faible équipe de Somalie 3-0 grâce à un doublé d'Amoura et un but et deux passes décisives de Mahrez, les Fennecs sont assurés de terminer en tête de leur groupe. L'Algérie va participer à sa 5e phase finale d'un Mondial après 1982, 1986, 2010 et la Coupe du monde 2014 au Brésil. Jérôme Rothen et Benoit Boutron commentent ce résultat.
Les Fennecs iront à la Coupe du Monde 2026 aux Etats-Unis ! Vainqueur hier de la Somalie 3-0, la sélection algérienne disputera l'été prochain le 5e Mondial de son Histoire, le 1er depuis la campagne de 2014 et sa qualification historique en 8e de finale. Porté par son capitaine Riyad Mahrez, très critiqué ces dernières semaines mais impliqué sur les trois buts de son équipe, est-ce une normalité de voir l'Algérie participer à la prochaine Coupe du Monde ? Cette qualification va-t-elle calmer la tempête autour du sélectionneur Vladimir Petkovic ? Amoura est-il la nouvelle star du continent africain ? Aussi, l'équipe du Winamax FC revient sur l'éviction d'Adi Hütter à Monaco et se penche sur le profil de son successeur Sébastien Pocognoli (Union Saint-Gilloise), sans oublier un focus sur la sélection de Didier Deschamps avant le match France - Azerbaïdjan ce soir au Parc des Princes.
Radio Foot internationale à 16h10-21h10 T.U. au sommaire aujourd'hui : - Éliminatoires Mondial 2026 en Afrique, les 2 dernières journées. ; - Zaïre-Emery, le déclassement ? ; - Le coup de griffe d'OL Lyonnes. - Éliminatoires Mondial 2026 en Afrique, les 2 dernières journées. Dans le groupe D, le Cap Vert tenu en échec en Libye n'est pas encore qualifié. Le Cameroun l'a emporté sur l'île Maurice et réduit l'écart avec les Requins Bleus. - Poule A, l'Égypte tout près du but, un point suffit contre Djibouti. Un groupe où le Burkina Faso doit gagner face à la Sierra Leone, adversaire direct. - Groupe G : l'Algérie affrontera finalement la Somalie à domicile demain, avant de recevoir l'Ouganda mardi. Cranes et Mambas mozambicains à la lutte pour la 2è place. Une victoire suffit aux Fennecs, que Luca Zidane a rejoints. Le gardien de 27 ans évolue à Grenade, 18è de Liga 2. Choix tardif pour un portier moyen ? Le parcours du fils de Zizou en sélection va-t-il être un long fleuve tranquille ? Le coach Petkovic, critiqué sur ses choix, assume sa décision. - Zaïre-Emery le déclassement ? Retour chez les Espoirs pour le milieu de 19 ans lancé en A, il y a près de 2 ans, et y jouait encore jusqu'en mars 2025. Il compte bien rebondir rapidement, comme Thierry Henry ! L'attaquant champion du monde 1998 était, lui aussi, sorti de l'élite l'année suivante. Le Parisien lancé trop vite ? Stoppé net par des blessures ? Comme d'autres jeunes, Lamine Yamal, Ansu Fati, surclassés et starifiés, un danger ? Très jeune aussi : Gilberto Mora. Le milieu mexicain dispute le Mondial U20, est pressenti pour prendre part à celui des U17, puis au tournoi des «grands» l'été prochain ! - Le coup de griffe d'OL Lyonnes. Les féminines ont bien entamé la nouvelle édition de la Ligue des Champions, calquée sur la C1 masculine. Victoire 2-1 dans l'antre des championnes d'Europe d'Arsenal. Les Fenottes veulent reconquérir les sommets avec Jonatan Giraldez, ex-coach des Barcelonaises sacrées 2 fois consécutivement. Pour débattre avec Annie Gasnier : Cherif Ghemmour, Frank Simon et Nabil Djellit. Technique/réalisation : Guillaume Buffet -- David Fintzel/Pierre Guérin.
Radio Foot internationale à 16h10-21h10 T.U. au sommaire aujourd'hui : - Éliminatoires Mondial 2026 en Afrique, les 2 dernières journées. ; - Zaïre-Emery, le déclassement ? ; - Le coup de griffe d'OL Lyonnes. - Éliminatoires Mondial 2026 en Afrique, les 2 dernières journées. Dans le groupe D, le Cap Vert tenu en échec en Libye n'est pas encore qualifié. Le Cameroun l'a emporté sur l'île Maurice et réduit l'écart avec les Requins Bleus. - Poule A, l'Égypte tout près du but, un point suffit contre Djibouti. Un groupe où le Burkina Faso doit gagner face à la Sierra Leone, adversaire direct. - Groupe G : l'Algérie affrontera finalement la Somalie à domicile demain, avant de recevoir l'Ouganda mardi. Cranes et Mambas mozambicains à la lutte pour la 2è place. Une victoire suffit aux Fennecs, que Luca Zidane a rejoints. Le gardien de 27 ans évolue à Grenade, 18è de Liga 2. Choix tardif pour un portier moyen ? Le parcours du fils de Zizou en sélection va-t-il être un long fleuve tranquille ? Le coach Petkovic, critiqué sur ses choix, assume sa décision. - Zaïre-Emery le déclassement ? Retour chez les Espoirs pour le milieu de 19 ans lancé en A, il y a près de 2 ans, et y jouait encore jusqu'en mars 2025. Il compte bien rebondir rapidement, comme Thierry Henry ! L'attaquant champion du monde 1998 était, lui aussi, sorti de l'élite l'année suivante. Le Parisien lancé trop vite ? Stoppé net par des blessures ? Comme d'autres jeunes, Lamine Yamal, Ansu Fati, surclassés et starifiés, un danger ? Très jeune aussi : Gilberto Mora. Le milieu mexicain dispute le Mondial U20, est pressenti pour prendre part à celui des U17, puis au tournoi des «grands» l'été prochain ! - Le coup de griffe d'OL Lyonnes. Les féminines ont bien entamé la nouvelle édition de la Ligue des Champions, calquée sur la C1 masculine. Victoire 2-1 dans l'antre des championnes d'Europe d'Arsenal. Les Fenottes veulent reconquérir les sommets avec Jonatan Giraldez, ex-coach des Barcelonaises sacrées 2 fois consécutivement. Pour débattre avec Annie Gasnier : Cherif Ghemmour, Frank Simon et Nabil Djellit. Technique/réalisation : Guillaume Buffet -- David Fintzel/Pierre Guérin.
« Je suis un homme du sérail, mais pas un apparatchik », affirme le Congolais de Brazzaville, Firmin Édouard Matoko, qui est haut fonctionnaire à l'Unesco depuis trente ans et qui brigue lundi prochain la succession de la Française Audrey Azoulay au poste de directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'ducation, la science et la culture. RFI a également sollicité une interview auprès de l'autre candidat, l'ancien ministre égyptien de la Culture, Khaled El-Enany, qui, pour l'instant, n'a pas donné suite à notre requête. De passage à Paris, Firmin Édouard Matoko répond à Christophe Boisbouvier. RFI : Quelle est la vision de l'Unesco que vous porterez si vous êtes élu ? Firmin Édouard Matoko : Alors, moi je pense que ce qu'il faut apporter comme réponse, c'est très vite des solutions pragmatiques à ce qui est reproché au système des Nations unies, son inefficacité, son extrême bureaucratisation et son extrême politisation. Alors, il n'y a pas assez d'opérations à vos yeux, vous voulez dire que, par exemple, l'opération de réhabilitation de Mossoul au nord de l'Irak par madame Audrey Azoulay, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant ? Non, c'est une opération d'ailleurs qui restera, je pense, dans les annales de l'Unesco, comme on en a connu pour Abou Simbel, Tombouctou, tous les sites du patrimoine que nous avons restaurés dans le monde. Non, je pense qu'on peut faire plus, on peut faire mieux. Moi, ce que je propose, c'est une réflexion sur la mission et le mandat de l'Unesco. C'est une agence technique, intellectuelle, ce n'est pas une agence conçue pour faire de la médiation politique. C'est une agence qui doit proposer des solutions techniques à des situations extrêmement complexes du point de vue politique. On l'a vu avec la guerre en Ukraine par exemple, on le voit à Gaza, on le voit dans des conflits qu'aujourd'hui on oublie malheureusement, au Soudan, en Haïti, en Afghanistan. Vous dites que l'Unesco manque de ressources. Or, ce n'est pas de chance, mais cette année, les États-Unis ont annoncé leur retrait. Ils contribuent à 20 %. Est-ce que vous avez quelque chose à répondre à Donald Trump qui dit que l'Unesco est trop politisée ? Écoutez, c'est une organisation universelle où toutes les voix ont leur importance. Et c'est une organisation intellectuelle, donc, nous, on admet la contradiction, le débat contradictoire. Je crois que ce qui est important, c'est qu'on arrive à un consensus sur cette thématique majeure. Nous ne sommes pas là pour trancher en faveur d'un courant ou d'un autre, mais nous donnons des espaces d'expression aux États membres, à la société civile sur des sujets majeurs. Donc, cette organisation, c'est un espace de dialogue et de solidarité. Vous êtes un haut fonctionnaire de l'Unesco depuis plus de 30 ans. Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes un apparatchik ? Ça existe encore ce mot « apparatchik » ? Je ne savais pas ça… Enfin… Disons que justement, du fait que je sois un homme du sérail, je préfère, qui a la connaissance de la maison, qui a été à des instances de direction au cours des quinze dernières années, je sais ce que l'on peut proposer, je sais où se trouvent les changements possibles et je sais ce qui peut se faire immédiatement. Alors votre adversaire, l'Égyptien Khaled El-Enany, il dit que lui, il vient de l'extérieur de cette organisation et qu'il a une expérience de terrain, puisqu'il a été ministre de la Culture de son pays. Est-ce que ce n'est pas une différence entre vous deux ? Moi, j'ai été ministre des Relations extérieures, l'équivalent, je ne sais pas, de l'Unesco, pendant quinze ans, et de la priorité Afrique. J'ai visité, j'ai parcouru plus de 100 pays en apportant des solutions en temps de paix, en temps de conflit, en Irak, en Jordanie, en Syrie, en Haïti, au Cambodge, aux grands moments des conflits, en Somalie, au Soudan. Donc, je crois que je sais ce que c'est que le multilatéralisme. Nous avons proposé des solutions au Rwanda après le génocide, au Burundi, au Congo. Et donc je pense que c'est réduire mon expérience en parlant d'apparatchik. Vous n'êtes candidat que depuis six mois, alors que votre adversaire, il l'est depuis plus de deux ans et il a recueilli le soutien de nombreux pays dans le monde arabe, en Europe, etc. Est-ce que vous n'allez pas à cette bataille avec un gros handicap ? Non, moi je ne crois pas. Je peux vous dire que moi, je suis candidat depuis 30 ans, depuis le premier jour que je suis rentré à l'Unesco. J'ai eu l'ambition un jour, et je suis modestement un modèle pour beaucoup de collègues, parce qu'on peut effectivement concevoir qu'un ressortissant d'un petit pays du Sud, sans être péjoratif, formé à l'intérieur de l'Unesco, peut accéder aux instances dirigeantes. On n'a pas besoin d'avoir été ministre de son pays pour diriger cette organisation. Et je ne crois pas avoir été en retard. Certains sont trop en avance. Mais je crois en la sagesse, en la lucidité des Etats membres pour choisir le meilleur candidat pour cette organisation. Mais l'Union africaine a déjà donné sa préférence, c'est pour votre adversaire… L'Union africaine a entériné une candidature, mais selon la loi, les Etats membres, ici à l'Unesco, ne sont pas appelés à élire un candidat de l'Union africaine. L'Union africaine ne vote pas, sinon on aurait eu un candidat du Mercosur, un candidat de l'Union européenne. Et je pense que j'ai légitimement le droit de me présenter candidat. Et quand on vous dit que l'Égyptien Khaled El-Enany part favori, qu'est-ce que vous répondez ? Ça ne me décourage pas, croyez-moi. Moi, je ne suis pas un candidat d'une région, d'un pays. Je suis candidat de toutes les nations, de tous les peuples. Et j'y vais avec la conviction parce que j'ai la passion de cette organisation et cette institution. À lire aussiSuccession à la tête de l'Unesco: «Les deux candidats rassurent par rapport à leurs capacités à diriger»
Vendredi 10 août 2018, après neuf jours en mer, L'Aquarius repère une embarcation en détresse. Vingt-cinq personnes fuyant la Lybie sur une coque de noix. Trois heures plus tard, une deuxième barque surchargée est repérée aux jumelles par les sauveteurs de SOS Méditerranée. Cent seize migrants entassés, majoritairement originaires d'Érythrée et de Somalie, souvent mineurs. L'affrètement de L'Aquarius a pris fin en décembre 2018, mais SOS Méditerranée poursuit aujourd'hui sa mission de sauvetage en mer à bord de l'Ocean Viking. (Première diffusion le 10.09.2018) Reportages : Maurine Mercier Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Véronique Marti
Dans cette édition :Des milliers de migrants en provenance d'Érythrée, de Somalie et de Syrie affluent dans les bus publics de la région de Dunkerque pour tenter la traversée de la Manche vers l'Angleterre, saturant les transports et perturbant la scolarité des élèves.Le Premier ministre Sébastien Lecornu reçoit les principales formations politiques d'opposition, dont le Parti socialiste, pour tenter de trouver un accord sur la politique migratoire et la réforme des retraites.Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites s'annonce massive sur tout le territoire, avec des perturbations attendues dans les transports.Le maire de Barcelone refuse d'accueillir l'équipe cycliste israélienne Premier Tech lors du prochain Tour de France, suscitant une nouvelle polémique autour d'Israël alors qu'Emmanuel Macron doit reconnaître l'État de Palestine.Malgré une cascade de blessures, le Paris Saint-Germain affronte ce soir Bergame en Ligue des champions, sans son attaquant star Ousmane Dembélé.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Des milliers de migrants en provenance d'Érythrée, de Somalie et de Syrie affluent dans les bus publics de la région de Dunkerque pour tenter la traversée de la Manche vers l'Angleterre, saturant les transports et perturbant la scolarité des élèves.Le Premier ministre Sébastien Lecornu reçoit les principales formations politiques d'opposition, dont le Parti socialiste, pour tenter de trouver un accord sur la politique migratoire et la réforme des retraites.Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites s'annonce massive sur tout le territoire, avec des perturbations attendues dans les transports.Le maire de Barcelone refuse d'accueillir l'équipe cycliste israélienne Premier Tech lors du prochain Tour de France, suscitant une nouvelle polémique autour d'Israël alors qu'Emmanuel Macron doit reconnaître l'État de Palestine.Malgré une cascade de blessures, le Paris Saint-Germain affronte ce soir Bergame en Ligue des champions, sans son attaquant star Ousmane Dembélé.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au large de la Somalie, les forces spéciales interviennent pour libérer Jean-Yves et Bernadette Delanne, otages des pirates somaliens à bord de leur voilier le Carré d'As.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avec près de 2 kilomètres de longueur et 150 mètres de hauteur, le Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne va dompter les eaux du Nil Bleu et va devenir aujourd'hui, jour de son inauguration par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, la plus grande installation hydroélectrique du continent africain. Mais l'Égypte affirme que cet ouvrage est, pour elle, une « menace existentielle ». Les explications de Sonia Le Gouriellec, qui est maîtresse de conférence en science politique à l'Université catholique de Lille, en France. RFI : Qu'est ce qui va changer avec ce barrage dans la vie quotidienne des Éthiopiens ? Sonia Le Gouriellec : Je pense qu'il y a un gain énergétique important pour les Éthiopiens parce qu'ils pourront ainsi à la fois avoir de l'électricité dans leur pays et en exporter dans le reste de la région. D'autant que je crois que près de la moitié des Éthiopiens n'ont pas accès à l'électricité aujourd'hui. Tout à fait. Et puis on est dans un pays avec une démographie très forte, 130 millions d'habitants. Donc, il y a un véritable enjeu, effectivement, de fournir de l'électricité et puis aussi d'atteindre les ambitions économiques du pays, puisqu'il y a de nombreuses zones économiques spéciales qui ont été ouvertes et dont le but est de pouvoir fournir de l'électricité à tout le monde. Alors, l'Égypte est très hostile à ce barrage. Elle affirme qu'il représente une menace existentielle. Est-ce que ces craintes sont fondées ? Alors effectivement, depuis le début, l'Egypte est opposée à la construction de ce barrage. A tel point qu'on a parlé à une époque de bombardements du barrage. Et la crainte aujourd'hui, je dirais, c'est plutôt politiquement une déstabilisation de la région par l'Egypte. L'existence du barrage, ce n'est pas ça qui est véritablement contesté, puisque le barrage, il va être inauguré ce mardi. Donc il est construit, il est fait. C'est une grande réalisation. Ce qui est aujourd'hui véritablement en débat, c'est l'absence de règles claires et contraignantes de sa gestion en période de stress hydrique. L'Egypte a toujours eu une position très constante sur cette question. Toutes les exploitations possibles en amont devraient avoir un accord écrit juridiquement contraignant, avec des règles claires d'opérations, de comment on va gérer au fur et à mesure ces eaux, notamment en période de sécheresse. Et ça, pour l'instant, c'est absent. Donc, bien que Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien, ait invité le Soudan et l'Egypte à venir à l'inauguration, pour eux, ça, c'est de la diplomatie, c'est des accords à l'oral, mais il n'y a rien de véritablement fixé. Et ça, ça les ennuie beaucoup. Et ce qu'on craint, c'est que le conflit puisse s'exporter sur d'autres terrains, par exemple en Somalie. Donc, la grande crainte de l'Égypte et du Soudan, c'est qu'en cas de sécheresse, les Éthiopiens ne libèrent pas le volume d'eau nécessaire qui est stocké par ce barrage pour lutter contre cette sécheresse. C'est ça ? Exactement. Et qu'on ne s'en tienne qu'à des paroles alors qu'il faudrait quelque chose d'écrit. Or, pour l'instant, vous n'avez aucun document. Il y a une absence de règles claires, contraignantes sur la gestion des eaux du Nil. En juin 2013, le président égyptien de l'époque, l'islamiste Mohamed Morsi, a déclaré publiquement que, contre ce barrage, aucune option n'était exclue. Est-ce que son successeur, son tombeur, le maréchal al-Sissi, pourrait ordonner le bombardement du barrage ? Alors je ne sais pas ce qui relève effectivement du discours politique d'annonce pour effrayer et de ce qui est techniquement possible. Il me semble que, déjà à l'époque de Morsi, ce n'était pas techniquement possible d'imaginer un bombardement. En revanche, ce qui est tout à fait possible et ce qui est en train d'être fait, c'est une façon de déstabiliser un peu plus l'Éthiopie. Et c'est quelque chose qu'on voit par exemple en Somalie en ce moment. L'Egypte a renforcé sa coopération militaire avec la Somalie, en proposant d'ailleurs de remplacer les troupes éthiopiennes par des troupes égyptiennes. Le conflit s'exporte sur ce territoire, comme ça a souvent été le cas. Et l'envoi de 3000 soldats égyptiens à la frontière du Somaliland qui s'est rapproché de l'Éthiopie, c'est peut-être une pression militaire de l'Égypte sur l'Éthiopie, c'est ça ? Tout à fait. Pression militaire sur l'Éthiopie, pression militaire aussi avec l'Érythrée puisqu'on voit qu'il y a un soutien assez explicite de l'Érythrée. Vous avez eu beaucoup de visites d'Egyptiens en Érythrée, vous l'avez eu également à Djibouti. Donc les Éthiopiens ont souvent vu la politique égyptienne dans la Corne de l'Afrique comme une volonté d'encercler l'Éthiopie. Alors autant ça pouvait parfois paraître étonnant, autant là c'est vrai qu'on peut créditer effectivement ce discours. Et ce bras de fer avec le maréchal al-Sissi, est-ce que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed peut en tirer un avantage politique dans son pays ? Oui bien sûr, parce qu'au niveau interne en Éthiopie actuellement, la situation est instable. Et donc ce projet de barrage sur le Nil est véritablement un totem national. Et c'est ce qu'il essaye de montrer en interne en Ethiopie. Donc effectivement, plus les pays comme l'Egypte vont vouloir contrer ou faire plier l'Ethiopie, plus ça peut être un drapeau nationaliste pour les Éthiopiens. Néanmoins, il y a beaucoup de crises actuellement en Éthiopie parce qu'il y a eu la guerre au Tigré entre 2020 et 2022, et vous avez encore des affrontements aujourd'hui en région Amhara et en région de l'Oromia. Alors il y a les médias pro Abiy Ahmed qui glorifient le moment, ça très clairement, mais on voit un petit peu moins ce barrage dans les médias du Tigré, en pays Amhara, etc, puisqu'ils sont véritablement concentrés sur les défis internes et les conflits qui ont lieu actuellement. À lire aussiGrand barrage de la Renaissance: des revenus d'un milliard de dollars par an pour l'Éthiopie?
En RD Congo, la situation est tendue à Uvira. Depuis plusieurs jours, des affrontements opposent l'armée congolaise et les groupes armés censés l'appuyer dans sa lutte contre l'AFC/M23. Ces tensions sont apparues avec la nomination d'un militaire haut-gradé dans cette ville de la province du Sud-Kivu. L'armée évoque une manipulation de l'AFC/M23.
durée : 00:05:50 - La Revue de presse internationale - par : Mélanie Kuszelewicz - Plus de 1 600 cas de diphtérie ont été enregistrés cette année et 87 patients sont morts à cause de la maladie. Des chiffres qui ont plus que doublé par rapport à l'année précédente.
La brutalité des parties belligérantes dans l'est de la RD Congo "ne connaît aucune limite", selon le directeur régional d'Amnesty international en Afrique de l'Est. Un nouveau rapport de l'ONG qui fait d'état d'atrocités, d'"exécutions sommaires de civils congolais, d'hôpitaux attaqués, de patients enlevés". Les violences pourraient s'apparenter à des crimes de guerre.
C'est à la Une de nombreux sites d'information maliens ce matin. Onze photographies un peu floues, dont celle d'un homme blanc, photos dont on peut penser qu'elles ont été prises après l'arrestation de ce petit groupe accusé de conspiration. « Tentative de déstabilisation : des noms révélés à la télévision nationale », titre Sahel Tribune, qui ajoute : « Bamako brise le silence : des officiers, des civils et un ressortissant français sont arrêtés pour tentative de fragilisation de la Transition. Un coup de filet qui en dit autant sur la fermeté du pouvoir que sur le climat de défiance ambiant ». « Parmi les personnes arrêtées », précise Bamada.net, figure « un ressortissant français présenté comme agissant pour le compte d'un service de renseignement français. Il est accusé d'avoir mobilisé des responsables politiques, des acteurs de la société civile et des militaires, dont les généraux de brigade Abass Dembélé et Nema Sagara ». Notons d'ailleurs que Nema Sagara est la seule femme figurant sur les photographies publiées hier. Quant au gouvernement, précise le Journal du Mali, « il affirme que la situation est maîtrisée et que l'enquête se poursuit pour identifier d'éventuels complices ». Animaux brûlés vifs Dans l'actualité africaine également : des incendies monstres dans le nord du Maroc. « Un vaste incendie ravage actuellement la forêt d'Amelay, située dans la province de Chefchaouen », annonce Africanews. « De puissantes colonnes de fumée s'élèvent au-dessus de la région, tandis que les flammes dévorent des hectares de végétation, attisées par des vents violents et des températures caniculaires (…) les autorités ont ordonné l'évacuation des habitations les plus proches, par mesure de sécurité. Les habitants ont décrit des scènes de panique et des flammes d'une intensité sans précédent ». Des habitants dont l'hebdomadaire marocain Tel Quel publie des témoignages. Mohamed Darraz, un agriculteur de 32 ans raconte : « Notre vie a basculé. Le feu a tout emporté (…) Certains animaux ont été brûlés vifs dans leurs enclos. Nous avons essayé de nous entraider, mais face à un tel incendie et au vent, c'était presqu'impossible ». Hier soir, le feu était circonscrit selon les autorités marocaines. Mais la prudence reste de mise. Tel Quel rappelle que « le Maroc est frappé par une sécheresse persistante depuis 2018, et subit actuellement une intense vague de chaleur accompagnée par le chergui, vent chaud et sec venu du Sahara, qui complique les opérations de secours ». Nous nous sommes retrouvés à l'eau À la Une également, un nouveau naufrage de migrants au large de l'île de Lampedusa, en Italie. « 27 morts, des dizaines de disparus » titre Africanews qui raconte : « Le bateau, parti de Libye, a chaviré à environ 20 kilomètres, au sud-ouest de l'île sicilienne. Parmi les soixante survivants, figurent des mineurs originaires du Pakistan, d'Egypte, de Somalie et du Soudan ». « Les recherches se poursuivaient hier » ajoute Média 24. Le journal marocain cite le témoignage d'une Somalienne, « qui a perdu son fils et son mari ». Elle a expliqué au journal italien Il Corriere della Sera « qu'elle avait son fils dans ses bras et son mari à ses côtés. Je ne sais pas comment, nous nous sommes retrouvés à l'eau. Les vagues les ont emportés tous les deux ». Selon l'OIM, l'Organisation Internationale pour les Migrations, ce sont au total deux bateaux qui étaient parti de Tripoli, à l'aube, avec environ 95 personnes répartie sur deux embarcations. « Mais après que l'un des deux bateaux a pris l'eau, les passagers ont grimpé sur l'autre, qui a chaviré sous la surcharge », explique l'OIM. Selon le HCR, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, « plus de 700 personnes ont déjà perdu la vie cette année », en tentant de traverser la Méditerranée.
« Le secteur informel est une composante essentielle de la plupart des économies subsahariennes », décrit le Fonds monétaire international. S'il contribue de 25 à 65 % du PIB des pays, une partie des bénéfices de ces activités économiques échappent cependant aux caisses des États. Afrique économie vous emmène cette semaine dans une plongée de l'informel sur le continent. Dans les townships, zones déshéritées d'Afrique du Sud, les habitants se transforment en entrepreneurs de rue pour survivre au chômage. Les « spaza shops », petites boutiques de quartiers, sont devenues le symbole de l'économie informelle. On estime qu'il en existe au moins 150 000 dans le pays. De notre correspondante à Johannesburg, À Soweto, comme dans la plupart des townships d'Afrique du Sud, il y a trois choses qui ne manquent pas : les tavernes appelées « shebeens », les stands qui vendent des frites et des kotas, les sandwichs locaux, et les incontournables « spaza shops ». Ces mini-boutiques, que l'on retrouve presque dans chaque rue, sont souvent construites dans l'arrière-cour des maisons, avec une ouverture qui donne sur le trottoir. « Ce spaza shop nous aide beaucoup. Quand on a juste un peu de monnaie, on ne peut pas aller faire ses courses au mall, ou ailleurs parce qu'il faut payer pour le transport. Mais ici, c'est facile, on peut juste marcher depuis chez nous pour venir », sourit Lesedi, rencontré devant l'un de ces magasins informels. Une grille le sépare du vendeur. « On peut acheter juste une cigarette par jour, ou un pain à l'unité, c'est parfait », se satisfait l'habitant de cet immense township en périphérie de Johannesburg. De l'achat de gros à la vente à l'unité Ces magasins ont commencé à voir le jour sous l'apartheid, pour vendre des produits en secret aux habitants du township. Aujourd'hui, la plupart des « spaza shops » sont tenus par des étrangers, venus pour la plupart d'Éthiopie, du Bangladesh ou du Pakistan. Kadir, lui, est originaire de Somalie. Debout derrière son comptoir, le commerçant « propose des produits d'hygiène, des légumes et d'autres produits alimentaires divers ». Même s'ils sont informels, ces magasins contribuent à l'économie sud-africaine. Les vendeurs versent notamment des loyers à leurs propriétaires grâce à l'argent gagné avec leur « spaza shop ». Mais pour maintenir ce cercle vertueux, il leur faut rester compétitifs face aux grandes surfaces. « Les propriétaires des spaza shops font preuve de beaucoup d'innovation, sur la façon dont ils choisissent leur emplacement, comment ils échangent leurs produits avec les habitants sur un modèle basé sur l'argent liquide », décrit Peter Baur, professeur à l'université de Johannesburg (UJ). Beaucoup font preuve d'ingéniosité pour survivre, dans un pays où un tiers de la population est touché par le chômage. « Souvent, un groupe de petits magasins va mettre son argent en commun, pour faire des achats auprès d'un commerce de gros, afin d'avoir des prix réduits en se procurant de larges volumes, pour après revendre cette marchandise », illustre le chercheur. Des « spaza shops » aimés, mais aussi ciblés Mais les « spaza shops » sont une cible de choix lors de poussées de violences xénophobes. Une tendance qui s'est renforcée l'année dernière, lorsqu'une série d'intoxications alimentaires a tué une vingtaine d'enfants. Tous auraient consommé des produits achetés dans ces boutiques. Alors, pour faire face, Kadir s'est allié à un Sud-Africain. « C'est une bonne solution, car faire du commerce avec des étrangers permet de les voir apporter leur savoir-faire. Et nous, en Afrique du Sud, il faut leur laisser l'opportunité de mener leurs affaires », défend Tshepo, l'associé de Kadir. Malgré cela, les étrangers redoutent la nouvelle règle du gouvernement qui impose désormais à tous ces « spazas shops » de se déclarer auprès des autorités. Beaucoup d'entre eux critiquent une administration très lente à traiter les dossiers et craignent d'être discriminés. À lire aussiL'Afrique du Sud commémore la marche des femmes de 1956 contre l'apartheid
« La Turquie n'est pas en rivalité avec la France en Afrique », affirme le responsable de la diplomatie turque pour l'Afrique. Depuis vingt-cinq ans, la Turquie est en pleine expansion sur le continent africain. On le voit avec ses opérateurs économiques et avec le succès de ses drones sur les champs de bataille. Mais loin de vouloir prendre sa place, la Turquie veut renforcer sa coopération avec la France. C'est ce qu'affirme Volkan Isiksi, directeur général pour l'Afrique au ministère turc des Affaires étrangères. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Volkan Isikci, bonjour, Volkan Isikci : bonjour RFI : En 2007, la France de Nicolas Sarkozy et l'Allemagne d'Angela Merkel ont dit non à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Est-ce que c'est l'une des raisons pour lesquelles votre pays s'est tourné vers le continent africain avec une politique ambitieuse ? En fait, notre politique ambitieuse vers les autres continents, notamment l'Afrique, ça remonte bien avant 2007, donc en 1998. A partir de 2003, les relations de la Turquie avec l'Union africaine, ça s'est développé et on a essayé d'être présent sur le continent africain avec l'ouverture des ambassades. En l'an 2002, on avait douze ambassades. Aujourd'hui, on en a 44 et notre vision est de pouvoir augmenter le nombre de ces ambassades et de pouvoir les augmenter jusqu'à 50 dans les prochaines années, avec les possibilités que l'on va avoir. Tout de même, Monsieur le Directeur général, on remarque que, en 2007 donc, il y a ce refus de la France et de l'Allemagne de faire entrer la Turquie dans l'Union européenne. Et un an plus tard, en 2008, il y a ce premier sommet Turquie-Afrique. Est-ce qu'il n'y a pas un lien de cause à effet ? Non, c'est une coïncidence. Le choix de 2008, c'est indépendamment de la décision que vous avez mentionnée. C'était une feuille de route que l'on avait déjà établie. Donc, en 2008, on a organisé le premier sommet Turquie-Afrique, c'était en Turquie. En 2014, le deuxième, c'était en Guinée équatoriale. En 2021, on a organisé le troisième en Turquie et le quatrième, on va l'organiser l'année prochaine en Libye. Le choix a été ratifié par les organismes concernés de l'Union africaine. Et par les autorités libyennes de Tripoli, puisque ce sera à Tripoli ? Exactement. Depuis 20 ans, Monsieur le Directeur général, le volume d'échanges de votre pays avec l'Afrique a fait un bond très important. Il est passé de 5 milliards à 40 milliards de dollars par an. Qu'est-ce que vous apportez de différent par rapport à l'Europe et la Chine ? Avec nos amis africains, la période de Covid a eu des effets positifs pour que ce volume d'échanges augmente. Comme vous savez, à ce moment-là, il y avait des restrictions du point de vue des visas, du point de vue des vols. Nous, on n'a jamais essayé de rendre la vie difficile à nos amis africains qui voulaient visiter la Turquie. Notre régime de visas était flexible. En plus, les vols de Turkish Airlines n'ont jamais cessé à cette période-là. Nos amis africains, au lieu des destinations classiques qu'ils avaient pour voyager, faire du commerce en Europe ou bien en Asie, ils ont découvert un peu la Turquie. Et dans plusieurs pays africains, ils mentionnent que la continuité, la qualité, le prix et le suivi des produits turcs qu'ils se procurent en Turquie sont nettement plus concurrents que ceux des autres régions du monde. Ils nous disent : « Vous avez des produits de qualité européenne au prix de produits chinois. Alors en effet, certains disent en Afrique que les produits turcs sont moins chers que les produits européens et de meilleure qualité que les produits chinois. Quels produits par exemple ? De tout. Des dentifrices aux tissus, aux chaussures, aux meubles. Surtout dans le secteur de la construction. La plupart du matériel est importé de la Turquie. Évidemment, au lieu d'importer de très loin comme la Chine, le matériel qui est commandé de la Turquie, il parvient à peu près dans un délai d'un mois, un mois et demi, dans le pays concerné. Quand il faut construire un centre de conférence très vite pour un sommet de dans six mois, les Turcs sont là. C'est ça ? Voilà. Donc je ne vais pas citer le pays, mais dans un pays africain, le leader qui avait demandé à une compagnie turque de pouvoir organiser une grande conférence internationale avec la participation des chefs d'Etats, il lui a demandé s'il pouvait construire un centre de conférence en six mois. La compagnie concernée, qui est très active en Afrique, lui a fait la proposition de pouvoir le faire avec un délai de six mois. Evidemment, le prix était très abordable pour ça. La compagnie lui a demandé quelques faveurs : pouvoir amener 4000 ouvriers de Turquie avec six navires et tout le matériel qui serait nécessaire. Donc la commande a été passée au mois de janvier et les portes de cette conférence ont été ouvertes pour accueillir les chefs d'Etat mi-juin. Et donc c'est un succès qui a été réalisé en six mois. Et cet exemple que vous donnez sur six mois, je crois que c'est arrivé dans un pays d'Afrique centrale ? Oui, en Afrique centrale. L'un de vos produits phares en Afrique, Volkan Isikci, c'est le drone de la société Bayraktar. Il a fait ses preuves à Tripoli en 2019, puis dans la guerre Éthiopie -Tigré en 2021. Et du coup, beaucoup de pays africains vous achètent ce produit, comme le Mali, le Tchad. Est-ce que certains pays africains n'ont pas renoncé à la protection des avions de chasse classiques au bénéfice de ces drones, parce que c'est moins cher et parce qu'il y a moins d'abandon de souveraineté ? Je pense qu'il faut voir cette approche dans un contexte technologique et de maniabilité parce que, pour l'utilisation des avions de chasse, il faut déjà des terrains, des pistes d'atterrissage qui sont adéquats. Et ces drones ou ces nouveaux engins depuis quelque temps sont beaucoup plus abordables, maniables et efficaces que les avions de chasse. Que les Mirage 2000 par exemple ? Les avions de chasse demandent beaucoup de dépenses évidemment pour l'achat, pour la maintenance ou le personnel. Les drones, évidemment, ce sont des sociétés privées qui en font, mais l'autorisation d'exportation émane de notre ministère de la Défense. Il faut d'abord un feu vert d'Ankara ? Voilà. Et le suivi de l'utilisation de ces engins est régulé par le ministère de la Défense et d'autres institutions qui travaillent dans ce domaine-là. Est ce qu'on peut parler, de la part de la Turquie en Afrique, d'une diplomatie du drone ? Mais la question du drone se passe seulement dans quelques pays africains pour protéger leur intégrité territoriale. Ce sont des demandes conjoncturelles qui font que la demande des pays est acceptée par la Turquie. Évidemment, les formations que l'on offre, avec un prix abordable et la continuité et la confiance qu'ils ont en la Turquie, tout cela fait que beaucoup plus de pays maintenant recourent à notre technologie dans ce domaine-là. Mais quand vos drones sont utilisés pour frapper des populations civiles, je pense au Mali par exemple, est ce que vous ne craignez pas que cela ternisse l'image de la Turquie ? Évidemment, comme je vous l'ai dit, pour les ventes et l'exportation, il y a une régulation très restreinte. On fait le suivi de ces engins-là dans ces pays-là. Donc, une mauvaise utilisation de vos drones peut conduire à la rupture de la livraison de ces drones ? Voilà, parce que c'est régulé internationalement. Nous, on ne voudrait pas nuire à l'image de la Turquie dans ce sens-là, on ne voudrait pas que ça arrive. Est ce qu'il vous est arrivé, ces dernières années, de dire à un pays africain client de vos drones : « Là, vous avez utilisé ces drones contre des populations civiles, nous ne sommes pas d'accord et nous arrêtons la livraison » ? Après, on n'a pas dit. Mais avant, on dit toujours : « Il ne faut pas les utiliser de façon inappropriée, sinon ça va être la rupture », parce qu'il y a un contrôle continu dans ce sens-là ». Et c'est arrivé qu'il y ait une rupture ? Non, ça n'est pas arrivé, mais on suit de très près pour que ce genre d'évènement n'arrive pas dans ce sens-là. En 2019, la Turquie a soutenu militairement le gouvernement Sarraj à Tripoli contre l'offensive du maréchal Haftar sur la capitale libyenne. Pourquoi avez-vous fait ce choix ? Monsieur Sarraj, c'était le leader de la Libye à ce moment-là, qui était reconnu par les Nations Unies. Du coup, quand il y a eu les actes émanant de l'Est de la Libye vers Tripoli, il a écrit une lettre de demande d'aide d'urgence aux leaders internationaux de cinq pays, y compris la France et la Turquie. Et la Turquie a été le seul pays à pouvoir répondre positivement à son appel à l'aide. Donc notre coopération avec le gouvernement de Tripoli, ça a commencé avec ces démarches de Monsieur Sarraj à ce moment-là et ça continue jusqu'à présent. Et maintenant, on voit que la Libye est en cours de pouvoir solidifier sa démocratie, disons sa gouvernance, avec l'aide qu'on leur a fournie pour que le pays ne tombe pas dans le chaos. Et justement, vous continuez de soutenir Tripoli contre Benghazi ? Le gouvernement Dbeibah contre le maréchal Haftar et ses fils ? Ou est-ce que vous essayez de réconcilier les deux camps ? Non, il n'y a pas de pour et contre. Nous avons des relations avec l'Est aussi. On a ouvert notre Consulat général à Benghazi par exemple. On a des contacts avec Monsieur Haftar et les dirigeants du côté Est. Donc on soutient toutes les parties pour qu'il y ait une entente entre eux pour stabiliser politiquement leur pays. Et je crois que Turkish Airlines atterrit maintenant à Benghazi ? Voilà ! Depuis la chute du régime Assad en Syrie, au mois de décembre dernier, la Russie redéploie ses bateaux et ses avions gros-porteurs vers l'Est de la Libye, notamment Tobrouk et Benghazi. Est-ce que cela vous préoccupe ? Non, pas du tout. Nous, on a toujours des contacts avec la Russie concernant les questions de sécurité et de défense, concernant différentes régions du monde. Donc ça ne nous préoccupe pas. Est que c'est pour apaiser la situation politique au Congo-Brazzaville… Il y a 5 ans, vous avez accepté de soigner dans votre pays, en Turquie, l'opposant Jean-Marie Michel Mokoko, qui est donc sorti de sa prison congolaise pendant quelques semaines et qui y est retourné depuis. Voilà 9 ans quand même que cet opposant politique est détenu à Brazzaville. Qu'est-ce que vous pensez de cette situation ? Pour cela, il faut voir la qualité du plateau technique sanitaire que la Turquie offre aux différents demandeurs dans ce sens-là. Les pays africains font beaucoup de demandes pour pouvoir se soigner sur le sol turc. Donc, il faut considérer cette approche du gouvernement du Congo-Brazzaville pour pouvoir soigner l'opposant. La relation qui existe entre les chefs d'Etat et la confiance qui règne entre eux… Je pense que c'est le résultat de ces approches-là qui a fait que cet opposant a pu retrouver la santé et retourner après dans son pays. Donc, c'est le témoignage d'une relation de confiance entre les présidents Sassou-Nguesso et Erdogan ? Voila. Dans votre esprit, c'est plus une approche humanitaire qu'une approche politique ? Humanitaire. Il faut voir ça sous l'optique humanitaire. Autre séjour médical très remarqué dans votre pays, la Turquie, celui évidemment de l'ancien président Alpha Condé de Guinée Conakry. Est-ce à dire que vous pourriez jouer un rôle de facilitateur aujourd'hui entre le général Doumbouya, qui est venu d'ailleurs à Ankara pour la dernière investiture du président Erdogan il y a deux ans, et les opposants guinéens en exil ? Vous savez, la médiation ne se fait pas parce que vous avez le désir d'être médiateur. Ça doit venir des parties concernées. Donc une demande n'a pas été mentionnée. Donc du coup, ça n'a pas été vu dans ce sens-là. Il n'y a pas de médiation turque sur la Guinée Conakry ? Non. On dit souvent, Volkan Isikci, qu'il y a une rivalité entre la Turquie et la France en Afrique. Est-ce que c'est vrai ou pas ? Pas du tout ! Parce que le mot rivalité, c'est quelque chose de négatif. La concurrence, ça existe parce que, dans le monde, les intérêts, ça existe. Avec la France, je pense que le mot concurrence est plus adapté, mais il faut enrichir ça avec une coopération, une collaboration. Avec les relations historiques que la France a avec le continent africain, avec l'expérience de plus en plus aiguë des acteurs turcs sur le continent, je pense qu'avec ces atouts, les deux pays peuvent servir davantage pour pouvoir subvenir aux besoins des pays concernés, pour être à côté de ceux qui en ont besoin. Et dans le cadre d'un partenariat entre les deux pays, quels sont les atouts de la France en Afrique sur lesquels vous, les Turcs, vous aimeriez vous appuyer ? Les deux pays ont des expériences différentes. Évidemment, la connaissance du terrain, la présence linguistique peuvent apporter beaucoup de choses de la part de la France. La Turquie, avec son expérience de plus en plus aiguë depuis les années 2000, peut servir davantage pour pouvoir réaliser de grands investissements dans ce sens. Moi j'aimerais bien mentionner que la zone de confort n'existe pas. Il faut prendre des risques. Il faut être sur le terrain avec un partenaire de confiance. Je pense qu'on peut faire beaucoup de choses. On croit beaucoup à ça et, quel que soit le pays, on n'a jamais essayé de destituer une entité, un pays du continent africain. Vous n'avez jamais voulu chasser la France de certains pays africains ? Pas du tout, pas du tout. On n'a pas cette position. On veut seulement développer davantage et subvenir aux besoins de nos amis africains qui nous font la demande. Vous n'êtes pas dans une démarche de rivalité avec la France, comme peut l'être la Russie par exemple ? Pas du tout, pas du tout. La question de la Russie, je ne suis pas en mesure d'y répondre, mais nous, on ne voit pas la France en tant que rivale sur le continent africain. Volkan Isikci, monsieur le Directeur général, merci. Merci beaucoup À lire aussiEntre l'Afrique et la Turquie, un partenariat qui s'enracine À lire aussiLa Turquie s'apprête à débuter sa mission d'exploration pétrolière en Somalie
Le rédacteur en chef de We Are Tech Africa, Muriel Edjo, met en lumière 13 pays africains classés parmi les 100 meilleurs écosystèmes de startups au monde, selon Startup Blink. En tête : Afrique du Sud, Kenya et Égypte, cette dernière investissant massivement dans l'éducation numérique et l'IA en classe. Même la Somalie figure au classement, signe d'un changement d'image et de stratégie. Au Burkina Faso, l'application Alliance Pharma facilite l'accès rapide aux médicaments via la géolocalisation des pharmacies. Ces exemples démontrent comment le numérique peut répondre efficacement aux réalités locales et soutenir l'innovation sur le continent.
C dans l'air du 9 juin 2025 - La Californie se rebelle...Trump envoie la Garde nationaleQue se passe-t-il à Los Angeles ? Depuis vendredi, des habitants manifestent dans la mégapole californienne contre la politique migratoire de l'administration Trump, à la suite d'opérations musclées menées par les agents fédéraux de l'immigration (ICE). L'envoi, samedi, de la Garde nationale sur ordre du président américain, contre l'avis du gouverneur démocrate de l'État, est loin d'avoir calmé les esprits. Pour le troisième jour consécutif, des heurts ont opposé les forces de sécurité à des manifestants qui protestent contre la politique d'expulsion massive et dénoncent l'envoi des premiers soldats par Washington — une manière, selon eux, d'instrumentaliser la situation.Donald Trump exploite-t-il les incidents à Los Angeles ? C'est en tout cas l'avis de la maire démocrate de la cité californienne, qui affirme contrôler la situation. "Ce que nous voyons à Los Angeles, c'est un chaos provoqué par l'administration. Le déploiement des troupes fédérales est une escalade dangereuse."En Californie, les fractures de l'Amérique éclatent au grand jour : d'un côté, les démocrates accusés de laxisme sur la politique migratoire ; de l'autre, les républicains de Donald Trump, déterminés à appliquer les mesures et à faire un exemple dans le fief de l'un de leurs principaux opposants, au risque de plonger un peu plus le pays dans une crise institutionnelle."C'est une atteinte grave à la souveraineté de l'État", a dénoncé le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom. "Nous n'avions pas de problème jusqu'à ce que Trump s'en mêle", a-t-il accusé sur X. Les gouverneurs des États démocrates ont fustigé un "abus de pouvoir alarmant", rappelant que la Garde nationale est traditionnellement mobilisée lors de catastrophes naturelles, et non pour réprimer des mouvements sociaux. Il s'agirait du premier déploiement unilatéral de la Garde nationale par un président sans l'accord d'un gouverneur depuis 1965, selon Kenneth Roth, ancien directeur de Human Rights Watch.Cette décision inédite du président Trump marque une nouvelle étape dans sa confrontation avec les États et les villes démocrates sur la question migratoire. À l'heure où il est en échec sur d'autres volets de sa politique (économie, inflation, guerres commerciales, diplomatie) et qu'il vient de rompre de façon fracassante avec Elon Musk, le républicain durcit encore sa politique anti-immigration, pour montrer à ses électeurs déboussolés qu'il tient ses promesses. Ainsi, l'interdiction d'entrée aux États-Unis pour les ressortissants de douze pays, édictée la semaine dernière, est entrée en vigueur ce lundi, selon un nouveau décret présidentiel. Sont concernés les ressortissants d'Afghanistan, de Birmanie, du Tchad, du Congo-Brazzaville, de Guinée équatoriale, d'Érythrée, d'Haïti, d'Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan et du Yémen.La Maison-Blanche a également décidé, ces derniers jours, la suspension du traitement des visas pour les étudiants étrangers, le temps pour l'administration Trump de mettre en place une procédure permettant d'examiner le contenu de leurs réseaux sociaux. Parallèlement, des vagues d'arrestations et d'expulsions sont mises en scène afin de frapper les opinions publiques.Quelle est la situation en Californie ? Pourquoi l'envoi de la Garde nationale fait craindre une dérive autoritaire de Donald Trump ? Qu'est-ce que le "travel ban" ? Jusqu'où ira son bras de fer avec les universités ? LES EXPERTS :- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste à Ouest France- Gallagher FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Washington, auteur de Volodymyr Zelensky : l'Ukraine dans le sang, publié aux éditions du Rocher- Anne DEYSINE - Juriste et politologue, spécialiste des États-Unis- Corentin SELLIN - Professeur agrégé d'histoire, spécialiste des États-Unis, chroniqueur sur la politique américaine pour les Jours.fr- Piotr SMOLAR - Correspondant aux Etats-Unis pour le journal Le Monde
durée : 00:23:37 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - En novembre 2024, les forces de sécurité somaliennes appuyées par les États-Unis ont chassé les djihadistes de Daech présents au Puntland. La journaliste Margaux Benn rentre de cette région du nord-est de la Somalie, qui était pendant un temps un des points névralgiques de l'organisation islamiste. - réalisation : Cassandre Puel - invités : Margaux Benn Journaliste au Figaro, lauréate du prix Albert Londres en 2022
durée : 00:58:39 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Comme chaque semaine, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Margaux Benn qui rentre du Puntland, une région au nord-est de la Somalie ; suivi d'une table-ronde sur la situation politique et économique en Argentine, 18 mois après l'arrivée au pouvoir de Javier Milei. - réalisation : Cassandre Puel - invités : David Copello Politiste, maitre de conférences à l'Institut Catholique de Paris, chercheur associé au Centre de Recherche Et de Documentation sur les Amériques (CREDA) ; Mariana Heredia Sociologue, chercheuse au Conseil National de la Recherche Scientifique et Technique (CONICET, Argentine), et professeure de l'école interdisciplinaire en hautes études sociales de l'université San Martin ; Margaux Benn Journaliste au Figaro, lauréate du prix Albert Londres en 2022
L'Union africaine s'est dite "préoccupée", N'Djamena "surprise", et Brazzaville a dénoncé un "malentendu" après l'interdiction d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays africains, dont le Tchad et le Congo-Brazzaville, sur douze Etats concernés au total. Le Tchad a annoncé jeudi "suspendre l'octroi des visas aux citoyens des États-Unis d'Amérique", en réaction à la décision du président américain Donald Trump, qui s'applique également à la Guinée équatoriale, l'Erythrée, la Libye, la Somalie et le Soudan.
Perdu dans l'océan Indien, entre les côtes yéménites et somaliennes, l'archipel de Socotra fascine tous ceux qui s'y aventurent. Parmi eux, le reporter français Quentin Müller qui vient de publier un singulier récit de voyage, journalistique et géopolitique. Une ode aussi, sensible, à la grande île décidément magnétique. Dans le monde, il est des lieux où les superlatifs peinent à dire la force des éléments, la puissance des paysages et des solitudes qu'on y rencontre… L'archipel yéménite de Socotra, situé dans la mer d'Arabie, à l'entrée du Golfe d'Aden, est de ceux-là. Depuis des siècles, des millénaires, les relations qui en ont été faites par les voyageurs, de Marco Polo à Pline l'ancien ou Ibn Battûta ont suscité bien des légendes, faisant de Socotra et ses montagnes le lieu d'origine du phénix sacré, un repaire de pirates ou de sorciers, un jardin d'Eden voire une île cannibale. Aujourd'hui, même si la guerre du Yémen et la géopolitique tourmentée de la région ont rattrapé ces terres rocailleuses, isolées et longtemps peuplées de bédouins réfugiés dans ses grottes, on dit encore de son île principale, sanctuaire de fascinants arbres dragon, balayée par les vents et les tempêtes, qu'elle est «extraterrestre». «Le paysage est un état d'âme», disait Victor Hugo, parce qu'il n'existe, peut-être, que dans les yeux de celui ou celle qui le regarde… Aujourd'hui, c'est donc à travers le regard singulier, sensible, précis d'un spécialiste français de la péninsule Arabique et grand amoureux du Yémen, Quentin Müller, que nous allons voyager et regarder Socotra. Le reporter nomade vient de publier en France «L'arbre et la tempête» : un récit personnel, entre quête et enquête, qui replace l'île au cœur d'enjeux géopolitiques majeurs, complexes et qui s'attache surtout à rendre plus proche et plus humaine cette île oubliée du reste du monde. Sauf peut-être de ceux, qui comme lui, un jour, en ont rêvé et y sont allés…À lire :- «L'arbre et la tempête. Socotra, l'île oubliée», de Quentin Müller. Éditions Marchialy. 2025- Sur le classement au Patrimoine mondial de l'humanité, de Socotra par l'Unesco- Sur l'arbre dragon de Socotra, un reportage de Quentin Müller pour le Monde diplomatique- «Voulez-vous que je vous raconte le Socotra d'autrefois?», un article sur l'histoire de Socotra perçu comme un lieu d'exception. 2011. Par l'anthropologue française Nathalie Peutz.
« Khartoum dans le Noir après des frappes de drones », titre Africanews, selon laquelle « la capitale du Soudan a été la cible de nouvelles attaques de drones, dans la nuit de mercredi à jeudi, avec pour conséquence directe l'interruption de l'électricité ». « Car si les FSR ont été en grande partie chassés du centre du Soudan ces derniers mois », poursuit Africanews, « les combattants du général Hemetti semblent avoir changé de tactique. En lieu et place des assauts terrestres, apparaissent désormais les frappes de drones contre les centrales électriques, les barrages et d'autres infrastructures ». Afrik.com signale également que Khartoum a été « plongée dans l'obscurité après une nouvelle frappe de drones ». « Cette nouvelle technologie dans la guerre civile soudanaise marque une nouvelle escalade aux conséquences humanitaires désastreuses pour une capitale déjà meurtrie par deux ans de conflit », ajoute Afrik.com, qui précise également que « la coupure d'électricité n'est que la partie visible d'une crise bien plus profonde. Sans courant, l'accès à l'eau est perturbé, aggravant la situation sanitaire, dans un pays déjà miné par la famine et les épidémies ».Tshisekedi et KabilaÀ la Une également, la crise politique en République Démocratique du Congo et les questions entourant l'ancien président Joseph Kabila. « Et si Tshisekedi jouait balle à terre avec Kabila ? » interroge Wakatsera, au Burkina Faso. « En annonçant son retour à la maison, suite à son exil, officiellement pour la préparation d'une thèse, l'ancien président congolais n'ignorait pas qu'il attirerait, ainsi, sur lui, la foudre de Kinshasa ». Est-ce bien raisonnable ? Wakatsera n'est pas convaincu et s'interroge encore. « L'entreprise de Félix Tshisekedi, de vouloir mettre à l'ombre, celui qui lui avait offert le pouvoir sur un plateau d'or », estime ainsi le journal, « n'est-elle pas à haut risque pour le climat militaro-socio-politique, déjà bien vicié et explosif, à cause de la guerre qu'impose l'AFC/M23 de Corneille Nangaa, avec le soutien du Rwanda, à la République démocratique du Congo ? ». Conclusion de Wakatsera : « Félix Tshisekedi est loin, actuellement, d'être en position de force pour s'ajouter, en plus de son opposition traditionnelle, d'autres ennemis, même s'il est dit que 'la meilleure défense c'est l'attaque' ».Diplomatie du droneÀ lire également ce matin, une interview du ministre turc des Affaires étrangères. Interview d'Hakan Fidan, au magazine Jeune Afrique, alors que la Turquie ne cache pas son intérêt et ses ambitions pour le continent africain. « Du Maghreb à l'Afrique Subsaharienne, Ankara ne cesse d'étendre son influence », précise d'ailleurs Jeune Afrique. Quant au ministre turc des Affaires étrangères, présenté comme « l'homme de confiance du président Erdogan », il est interrogé sur l'industrie militaire de la Turquie. Mène-t-elle « une diplomatie du drone » ? Hakan Fidan répond prudemment, « Ce qui était à l'origine, de l'aide au développement, s'est étendu, au fil des ans, à la sphère économique et à bien d'autres domaines… » « Ce n'est que récemment », ajoute-t-il, « que nous nous sommes rendus compte que plusieurs pays africains rencontraient de grandes difficultés dans leur lutte contre le terrorisme. Or la Turquie a acquis une vaste expertise dans ce domaine. Pourquoi ne pas la mettre à leur service ? nous sommes-nous demandé ».Le ministre cite ainsi les pays avec lesquels la Turquie collabore : Somalie, Niger, Mali, mais aussi l'Algérie, la Libye et le Tchad. Hakan Fidan est aussi interrogé sur les propos d'Emmanuel Macron qui, précise Jeune Afrique, « accuse régulièrement la Turquie d'alimenter le sentiment anti-français en Afrique en attisant le ressentiment postcolonial… » Le ministre turc des Affaires étrangères, se dit « surpris » et se défend « nous ne propageons pas de telles idées, que ce soit publiquement ou en coulisses ». « Les peuples d'Afrique » déclare-t-il, « ont leur propre vécu, et ce n'est pas à nous de leur dicter la manière dont – ils doivent l'interpréter ».
En 2025, la dite “affaire Borrel” a trente ans. Elle a vu défiler quatre présidents de la Ve République, quinze ministres de la justice et autant de juges d'instruction. Elle pèse dix-huit tomes, huit mille côtes, des milliers et des milliers de pages, de documents éparpillés dans les bureaux des ambassades, de l'Élysée, des services de renseignements, certains protégés par le secret-défense, occultés par la raison d'État qui s'obstine à taire la vérité face aux demandes d'une famille brisée, non moins déterminée.Djibouti a d'abord été la « côte française des Somalis », du temps du Second Empire, un morceau de terre entre l'Éthiopie et la Somalie. Une terre pauvre en ressources naturelles, ses bienfaits sont ailleurs : la France s'en est autrefois emparée pour sa position stratégique, au débouché de la mer Rouge, une zone sensible où de l'autre côté du Golfe, les Britanniques avaient élu domicile au Yémen. Un siècle plus tard, dans les années 1960, précipité par la vague d'émancipation des anciennes colonies européennes en Afrique, un nouveau statut est décrété.
durée : 00:30:50 - Les Pieds sur terre - par : Sonia Kronlund, Rémi Dybowski Douat - En 2009, Chloé et sa famille sont pris en otage par des pirates au large de la Somalie. L'un d'eux, Abdi, jugé puis condamné en France est aujourd'hui l'objet d'une obligation de quitter le territoire. Chloé le défend. - réalisation : Anne-Laure Chanel
Après trois ans de guerre suite à l'invasion de la Russie, l'Ukraine est aujourd'hui l'un des pays les plus contaminés par les mines au monde, avec un tiers de son territoire potentiellement contaminé.Le gouvernement ukrainien s'est fixé comme priorité de déminer 80% de son territoire d'ici dix ans et s'est doté d'une stratégie avec trois grandes priorités concrètes, qu'appuie le Programme des Nations Unies pour le développement activement.Au-delà de la sensibilisation et de l'appui à la population ou du développement des capacités de déminage national, l'une des priorités de l'Ukraine est de rendre les terres agricoles contaminées à nouveau productives. Considérée comme le grenier de la planète avant l'invasion russe de 2022, l'Ukraine exportait son blé dans 57 pays, notamment du Sud, sachant qu'un navire de 50.000 tonnes de blé peut nourrir la Somalie pendant un mois.Dans cet entretien avec Nathalie Minard de la télévision de l'ONU à Genève, la Coordonnatrice des activités de déminage humanitaire en Ukraine pour le PNUD, Marie Dahan revient sur les priorités de l'Ukraine. Elle évoque également la décision des États limitrophes de la Russie de se retirer du traité d'Ottawa sur l'interdiction des mines et l'évolution du déminage humanitaire. (Interview : Marie Dahan, Coordinatrice de l'action contre les mines en Ukraine, dans le cadre du système de coordination humanitaire des Nations Unies, sous le Cluster Protection – PNUD ; propos recueillis par Nathalie Minard, UNTV Genève)
durée : 00:03:08 - Le Regard culturel - par : Lucile Commeaux - Le premier long-métrage de Mo Harawe, qui raconte l'histoire d'une famille dans un petit village somalien, se détache par sa beauté et sa délicatesse d'images toutes faites qu'on peut avoir d'un pays en guerre.
À Homs, dans le quartier de Zahra, peu de temps après des meurtres tragiques sur fond de tensions communautaires, nous plongeons au cœur d'un récit déchirant. La famille des victimes, issues de la minorité alaouite, raconte comment leur monde s'est effondré, et comment, dans un contexte de violences persistantes, la recherche de sécurité et de dignité devient une quête désespérée. De notre envoyé spécial à Homs,Il y a quelques jours, le quartier Zahra, à Homs, connu pour sa population à majorité alaouite, en Syrie, a été le théâtre d'un meurtre ayant coûté la vie à deux jeunes hommes issus de cette minorité. Comme le confirme Zaynab, la sœur des victimes, ce crime n'était pas un crime ordinaire, mais un meurtre communautaire perpétré par des hommes armés sur fond des combats qui ont eu lieu dans les zones côtières syriennes, entre les nouvelles autorités et les milices loyalistes de l'ancien régime.« Ceux qui les ont tués n'ont pas tué qu'eux, ils ont tué toute la famille. Mes frères, Dieu merci, sont désormais considérés comme des martyrs aux yeux de Dieu et reposent en paix, mais toute la famille a péri après leur mort, se désole Zaynab. Pourquoi ont-ils été tués si les criminels ne leur ont pas pris d'argent, ni aucun de leurs documents ? Ils les ont simplement tués et ont laissé une de leurs pièces d'identité sur la table. Mes frères étaient très polis, et vous pouvez demander à tous ceux qui les connaissaient, ils témoigneront qu'ils étaient de bonnes personnes. Mais ils sont partis et ne reviendront jamais, même s'ils représentaient tout pour nous. »Quant au père des victimes, il n'a pas de mots pour décrire sa douleur. Il souhaite quitter le pays avec les membres de sa famille encore en vie pour ne pas connaître le même sort que ses fils. « La vérité, c'est que nous avons perdu notre sécurité, notre sûreté et nos vies. J'ai tout perdu dans ma vie, dénonce-t-il. Quand les gens sont venus me présenter les condoléances, je leur ai dit que je ne voulais pas de condoléances, mais plutôt qu'on m'aide à quitter ce pays pour pouvoir élever les filles de mon fils et de ma fille. J'ai demandé aux gens de m'aider à aller dans n'importe quel pays. Je leur ai dit que je ne voulais ni argent, ni nourriture, je voulais juste la sécurité pour moi et ma famille, quel que soit le pays, que ce soit le Sénégal ou la Somalie. Nous sommes une famille simple qui n'a jamais cherché à obtenir une position politique ou un statut social. Nous aspirons simplement à vivre dans la dignité, sans luxe. »À lire aussi Syrie : la désinformation s'ajoute aux violences subies par la communauté alaouite« La loi martiale doit être instaurée »Avec la chute du régime de Bachar el-Assad, la vie de la communauté alaouite en Syrie a radicalement changé. Comme le dit Jamal, un homme lui aussi alaouite, tous vivent désormais dans une sorte de prison, confrontés à un danger de mort imminente à tout moment. « La sécurité est totalement inexistante dans le pays et le problème réside dans l'incapacité du gouvernement à contrôler ceux qui enfreignent la loi, juge-t-il. Par conséquent, la loi martiale doit être instaurée et tout homicide doit être condamné à mort par pendaison. »Comme chaque jour depuis les événements sur la côte, les membres de la communauté alaouite se barricadent dans leurs maisons après 17 heures. En attendant, dans la même ville, sur la place de l'horloge à Homs, des milliers de Syriens sunnites sont venus célébrer le nouveau régime et commémorer la révolution et leur victoire sur Assad, après 14 ans de lutte. À lire aussi Violences dans l'ouest de la Syrie : la commission d'enquête « déterminée à garantir la justice »
Dans cet épisode, les Harlem Globetrotters sont nommés Ambassadeurs de bonne volonté de la FAO pour leur engagement dans la lutte contre l'insécurité alimentaire ; de nouvelles données de la FAO et d'autres agences des Nations Unies mettent en garde contre le fait que 4,4 millions de personnes en Somalie pourraient souffrir de la faim d'ici avril 2025 en raison de l'aggravation de la sécheresse et du conflit ; et l'Indice FAO des prix des produits alimentaires a augmenté de 1,6 pour cent en février. Producteurs: Flora Trouilloud, Heriberto Araujo Présentatrice: Flora Trouilloud Son: Heriberto Araujo Supervision éditoriale: Ho Tszmei ©FAO/Alessandra Benedetti
L'Union africaine à la croisée des chemins. Alors que s'ouvre le 38e sommet des chefs d'État, l'organisation est de plus en plus critiquée pour son impuissance face aux conflits et crises qui se multiplient sur le continent. Comment expliquer sa faiblesse, et relever ces défis ? Pour en parler, Liesl Louw-Vaudran, chercheuse à l'International Crisis Group (ICG) et spécialiste de l'UA. RFI : Lors de son premier discours d'adieu, mercredi, Moussa Faki Mahamat a invité les chefs d'État de l'Union africaine à se ressaisir. Il s'est montré inquiet pour la survie de l'organisation. Est-ce que le rêve d'une institution panafricaine forte est menacé aujourd'hui ?Liesl Louw-Vaudran : C'est vrai que nous voyons, ces dernières années, des États qui ne voient franchement pas l'intérêt de l'Union africaine pour eux, même pour les processus de paix. Donc, ce sont des organisations régionales qui, pour la plupart, gèrent les conflits dans leur région. Nous avons six États suspendus de l'Union africaine à cause des coups d'État. Il y en a peut-être un ou deux qui vont éventuellement revenir. Mais surtout, les États de l'AES, maintenant, sont isolés et nous voyons que le dialogue entre l'Union africaine et ses États ne sont pas vraiment entamés. Donc, je pense que l'Union africaine de son côté n'a pas montré vraiment son efficacité. Comment expliquer cet affaissement ? On peut critiquer Moussa Faki Mahamat et son staff de ne pas avoir été vraiment en avance, par exemple sur le conflit du Soudan, c'est le conflit avec l'impact humanitaire le plus grave au monde, mais on n'en parle pas. Au minimum, on aurait voulu voir l'Union africaine mettre l'accent sur ces graves conflits dans toutes les réunions, à l'ONU, dans les réunions internationales. Mais aussi, bien sûr, nous sommes dans un contexte international où le multilatéralisme est en crise, donc ce n'est pas totalement la faute de l'Union africaine, mais d'autres facteurs internationaux. À lire aussiUnion africaine : Moussa Faki Mahamat se retire sur un bilan en demi-teinteEst-ce que l'élection de Donald Trump aux États-Unis rend l'Union africaine encore plus seule face à tous ces défis ? C'est vrai que c'est très inquiétant parce que c'est un peu imprévisible. On ne sait pas quel va être l'impact, par exemple, sur la force de l'Union africaine en Somalie qui dépend beaucoup des financements de l'ONU, et les États-Unis sont un grand financement du budget des opérations de paix de l'ONU. Ça peut avoir un impact, mais ça ne va pas vraiment avoir un impact direct sur l'Union africaine en tant qu'organisation. Au cœur de ce sommet, il y a bien sûr le conflit dans l'est de la RDC, avec un risque de déflagration régionale. Le Conseil paix et sécurité a entériné, hier, la fusion des processus de Luanda et Nairobi. Est-ce que c'est une bonne idée ? C'est une bonne idée s'il n'y a pas trop d'initiatives parallèles, trop de médiateurs, et l'inquiétude, c'est un peu que le processus de Luanda ne disparaisse parce que l'EAC, à un moment donné, voulait un peu que le processus de Nairobi soit le seul processus, donc convaincre la RDC de dialogue avec le M23. Mais nous pensons aussi, c'est aussi important, c'est le processus de Luanda, parce que c'est le dialogue entre la RDC et le Rwanda, qui aujourd'hui le Rwanda soutient le M23. À lire aussiEst de la RDC : une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA «électrique»Mercredi, le Rwanda a échoué à obtenir le poste au sein du Conseil paix et sécurité que le pays briguait. Le Rwanda est arrivé troisième, derrière l'Éthiopie et la Somalie. Est-ce qu'il faut y voir une forme de sanction de la part des États membres ? C'est possible. C'est vrai que le Congo RDC est toujours membre pour deux ans, donc si le Rwanda s'était joint au Conseil de paix et de sécurité, ça aurait été une opportunité pour le Rwanda d'éventuellement bloquer d'autres initiatives du Conseil de paix et de sécurité. Le Rwanda, depuis beaucoup d'années, est très influent, ici, à l'Union africaine, surtout le président Paul Kagame, qui gérait les réformes de l'Union africaine. Et donc, on peut voir ça, éventuellement, comme un manque de poids et d'influence. Mais il faut aussi se rendre compte que c'est un jeu, parfois, des États, donc les autres membres peuvent par exemple soutenir un candidat pour un commissaire, on échange un vote au CPS. Donc, on ne peut pas toujours déduire que, par exemple, un pays a perdu de l'influence parce qu'il a pu gagner ailleurs, mais quand même, je pense que le Rwanda ne devrait pas être content de ne pas avoir été élu.
durée : 00:03:06 - Charline explose les faits - par : Charline Vanhoenacker - Une téléréalité britannique a envoyé six candidats jouer les migrants en Syrie et en Somalie. Plusieurs participants anti-immigration y tiennent des propos racistes sur Channel 4. Et l'émission s'appelle comment ? “Retourne d'où tu viens !”
durée : 00:03:06 - Charline explose les faits - par : Charline Vanhoenacker - Une téléréalité britannique a envoyé six candidats jouer les migrants en Syrie et en Somalie. Plusieurs participants anti-immigration y tiennent des propos racistes sur Channel 4. Et l'émission s'appelle comment ? “Retourne d'où tu viens !”
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur les déclarations de Donald Trump sur Gaza et des frappes américaines en Somalie. Tchad : vers le déploiement de soldats turcs ? Alors que les derniers militaires français quittaient le territoire tchadien, des drones turcs étaient installés sur l'ancienne base française de Faya-Largeau. Quel est intérêt de la Turquie d'équiper l'armée tchadienne ? Ankara pourrait-elle déployer des troupes pour remplacer la présence française ?Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense et de sécurité à RFI. Gaza : les États arabes refusent l'expulsion des Gazaouis Donald Trump propose de « nettoyer » la bande de Gaza en transférant une grande partie de ses habitants en Égypte et en Jordanie pour transformer le territoire en « Côte d'Azur du Moyen-Orient ». Pourtant alliés de Washington, Le Caire et Amman rejettent catégoriquement cette idée. Comment le président américain réagit-il à cette fin de non-recevoir ?Avec Adel Bakawan, chercheur associé à l'IFRI (Institut français des relations internationales), spécialiste du Moyen-Orient. Somalie : pourquoi les États-Unis ont-ils à nouveau frappé Daech ? Annoncées par Donald Trump, des frappes américaines ont tué des responsables de la branche somalienne du groupe État Islamique. Comment les États-Unis justifient-ils cette opération ? Pourraient-ils poursuivre leurs interventions militaires en Somalie ?Avec Manon Lefebvre, maîtresse de conférences en civilisation des États-Unis à l'Université Polytechnique des Hauts-de-France.
Dans les rues de Mogadiscio, capitale de la Somalie, une silhouette fend la circulation dense de motos et de tuk-tuk et attire les regards. Une femme vêtue d'une longue abaya noire, coiffée d'un chapeau de cow-boy, avec de larges lunettes roses sur les yeux, chevauche avec assurance son cheval alezan. Elle défie à la fois les traditions sociales et les conditions sécuritaires. Elle s'appelle Shukri Osman Muse. À 25 ans, elle serait la première femme cavalière du pays. Un symbole, en Somalie, où les femmes restent largement exclues de l'espace public, l'équitation est la plupart du temps réservée aux célébrations et traditionnellement pratiquée par les hommes. Sur le terrain : Abdirazak Hussein Farah et Marion Douet correspondants du bureau de l'AFP de Nairobi.Réalisation : Emmanuelle BaillonUn épisode préparé par Pierre Botte. Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur sur l'accès aux réseaux sociaux en RDC, des migrants vendus à la Libye et un gaz toxique dans l'eau du robinet en France. Football : les clubs européens sont appelés à rompre leur partenariat avec le Rwanda Thérèse Kayikwamba Wagner, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, demande au PSG, à Arsenal et au Bayern Munich de mettre fin à leur partenariat avec le Rwanda. En quoi consiste ce "sponsoring" et quelles seraient les conséquences d'une éventuelle rupture ? La pétition lancée par un supporter du PSG peut-elle faire plier le club pour qu'il ne renouvelle pas ce partenariat sportif ?Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI. RDC : l'accès à certains réseaux sociaux est restreint Depuis samedi, les habitants de Goma, Lubumbashi, Bukavu ou encore Kinshasa ne parviennent plus à se connecter à TikTok et X. Pourquoi avoir restreint l'accès à ces réseaux particulièrement, et pas aux autres comme Facebook ou WhatsApp ?Avec Paul Lorgerie, journaliste au service Afrique de RFI. Tunisie : des migrants expulsés et vendus à la Libye Un rapport présenté au Parlement européen accuse l'Etat tunisien d'avoir vendu des migrants à des milices armées en Libye. Sait-on qui organise ce trafic ? Les intérêts sont-ils exclusivement économiques ?Avec Lilia Blaise, correspondante de RFI à Tunis. France : un gaz toxique contamine des réseaux d'eau potable 140 000 kilomètres de canalisations d'eau potable en PVC seraient exposés à un gaz cancérogène. Quels sont les risques pour la santé ? Quelles solutions peuvent être adoptées pour réduire ou éliminer la contamination ?Avec Gaspard Lemaire, chercheur en sciences politiques à l'université d'Angers et enseignant en droit de l'environnement à Sciences-Po.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la branche somalienne de Daech et les prêtres homosexuels en Italie. Guerre en Ukraine : des Africains enrôlés de force dans les rangs russes Un Camerounais forcé à combattre pour la Russie contre l'Ukraine a accepté de témoigner sur RFI pour raconter les conditions de recrutement des ressortissants africains. Que sait-on de la présence de combattants africains dans le conflit russo-ukrainien ? Comment la Russie parvient-elle à les contraindre de se battre sur le front ?Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI. État islamique : la Somalie, nouvelle plaque tournante des jihadistesPlaque tournante financière du groupe terroriste en Afrique, la branche somalienne de l'État islamique a pris une place importante dans cette organisation à l'échelle internationale. Comment, financièrement et stratégiquement, cette branche est-elle devenue un pilier du jihadisme mondial ? Quelle est la stratégie de la Somalie pour lutter contre cette menace ?Avec Florence Morice, journaliste au service Afrique de RFI. Italie : les prêtres homosexuels autorisés par l'Église catholique La Conférence épiscopale italienne vient de fixer de nouvelles règles autorisant l'ordination d'hommes ayant des «tendances homosexuelles». Mais les évêques fixent certaines conditions. Quelles sont ces conditions ? Pourquoi prendre cette décision maintenant ?Avec Éric Sénanque, correspondant de RFI au Vatican.