Podcasts about abou dhabi

  • 32PODCASTS
  • 41EPISODES
  • 25mAVG DURATION
  • ?INFREQUENT EPISODES
  • May 16, 2025LATEST

POPULARITY

20172018201920202021202220232024


Best podcasts about abou dhabi

Latest podcast episodes about abou dhabi

C dans l'air
Trump : business, diplomatie... et des succès ? - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later May 16, 2025 64:27


C dans l'air du 16 mai 2025 : Trump : business, diplomatie... et des succès ?Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président des États-Unis ne cache rien de sa méthode. "La meilleure chose que vous puissiez faire est de négocier en position de force. L'effet de levier est votre plus grande force. En d'autres termes, vous devez convaincre l'autre partie qu'il est dans son intérêt de conclure l'affaire", écrit le président des États-Unis dans son livre consacré à la négociation, "The Art of the Deal".Une stratégie du businessman dont Donald Trump se sert également sur la scène internationale, en matière diplomatique dans le dossier de la guerre en Ukraine ou au Moyen-Orient. Le président américain, qui achève ce vendredi une tournée fastueuse du Golf, a profité de ce premier déplacement d'envergure depuis son élection pour conclure toute une série d'accords commerciaux, assumant sans complexe de "faire de la vente". Après avoir récolté 600 milliards de dollars en Arabie saoudite et un contrat de 200 milliards de dollars pour Boeing au Qatar, il s'est vu promettre jeudi à Abou Dhabi 1.400 milliards de dollars d'investissements sur dix ans. Au cours de cette tournée, le président des Etats-Unis a aussi fait de la géopolitique avec notamment une rencontre avec le président syrien, assortie d'une levée des sanctions.Pour Donald Trump, tout est une question de business et de rapport de force. C'est ainsi qu'il a annoncé au début de son mandat la réactivation de surtaxes douanières importantes avant d'ouvrir des négociations et de rétropédaler. La Chine était particulièrement dans le viseur de cette guerre commerciale. Les taxes douanières des États-Unis contre les produits chinois étaient montées à 145 %. A l'issue de deux jours de discussions à Genève le week-end dernier, ces droits de douanes seront finalement réduits à 30 %, tandis que le taux imposé par la Chine aux produits américains, qui était passé à 125 %, tombera à 10 %. Un exemple révélateur de la négociation du businessman qui multiplie les mesures protectionnistes pour inverser le mouvement de délocalisation et faire revenir les emplois.Au cours de cette bataille commerciale, celui qui a pour doctrine "America First" a également renouvelé les appels aux entreprises étrangères pour qu'elles délocalisent leur production sur le sol américain, en échange d'une fiscalité plus avantageuse et d'un accès sécurisé au marché intérieur. Ce message, déjà martelé lors de son premier mandat, semble avoir été entendu par plusieurs grands groupes qui ont récemment annoncé de nouveaux investissements aux États-Unis : le constructeur automobile sud-coréen Hyundai prévoit d'investir 21 milliards de dollars sur les quatre années à venir, le géant pharmaceutique français Sanofi 20 milliards de dollars d'ici 2030, l'armateur français CMA-CGM 20 milliards de dollars en quatre ans.En France, le patron de Bercy a déploré l'investissement colossal des groupes français outre-Atlantique. "L'ampleur des investissements aux États-Unis, c'est sûr que c'est un mauvais signal à un moment où nous considérons et nous sommes convaincus que (...) l'Europe et la France, c'est l'endroit où il faut investir", a expliqué le ministre de l'Économie. Le président de la République qui avait appelé les entreprises françaises à suspendre leurs investissements aux États-Unis a fait son retour cette semaine sur la scène intérieure. Sur TF1, il a promis de "sauver" les sites ArcelorMittal mais sans nationaliser. La solution viendra avant tout de la faculté de "recréer les conditions d'une concurrence loyale". "Et pour cela nous allons durcir le déclenchement des clauses de sauvegarde entre l'Europe et les pays extra-européens", a expliqué le chef de l'État jeudi lors d'un point devant la presse régionale.Alors la méthode de négociation de Donald Trump est-elle efficace ? Est-il en train de perdre sa guerre commerciale face à la Chine ? En quoi consiste sa diplomatie du business ? Et que se passe-t-il chez ArcelorMittal ? LES EXPERTS :- Philippe DESSERTINE - Directeur de l'Institut de Haute Finance- Anne TOULOUSE - Journaliste franco-américaine,auteure de L'art de Trumper - Béatrice MATHIEU - Grand reporter - L'Express - Philippe MABILLE - Directeur éditorial - La Tribune et La Tribune Dimanche

Reportage International
Le vol de la libération qui évacue des Gazaouis blessés ou des malades vers Abou Dhabi

Reportage International

Play Episode Listen Later May 15, 2024 2:35


Au huitième mois de la guerre entre le Hamas et Israël, ce conflit d'une violence extrême a déjà fait près de 35 000 morts selon les Nations unies, dont 14 500 enfants. Parmi eux, beaucoup sont décédés faute d'accès aux soins. Pour tenter de sauver quelques vies, plusieurs pays tentent d'organiser des évacuations médicales depuis la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza. C'est notamment le cas des Émirats arabes unis qui ont promis d'accueillir 2 000 Gazaouis blessés ou malades. Alors que le pays a normalisé ses relations avec Israël en 2020, c'est aussi une manière de donner des gages à sa population, très attachée à la cause palestinienne.  De notre correspondante dans la région de retour d'Abou Dhabi,Aux portes de Gaza, à une quarantaine de kilomètres du poste-frontière de Rafah, des ambulances défilent sur le tarmac de la base militaire d'Al Arich en Égypte. À l'intérieur, 25 Gazaouis grièvement blessés ou malades attendent d'être évacués. Parmi eux, Youssef Abou Chaar, 12 ans. Victime de bombardements israéliens, il a le fémur fracturé et des entailles profondes sur les jambes depuis 3 mois. Allongé sur une civière, l'adolescent serre les dents au moindre mouvement des secouristes pour le hisser sur une plate-forme qui le portera jusqu'à l'avion.Transformé en hôpital volant, les sièges de l'appareil ont été repliés pour installer des brancards. Youssef est accompagné par l'une de ses sœurs. Ils sont presque les seuls survivants de leur famille décimée par sept mois de guerre d'une violence inouïe : « On m'a trimballé d'un hôpital à un autre. On m'a opéré sans anesthésie, sans rien. Il n'y a pas de médicaments. On nous a bombardés. On a dû fuir le nord pour aller au sud de Gaza. Ma mère a été tuée, ma sœur aussi, mes trois cousines, mon cousin, ma grand-mère et mon grand-père. » À lire aussiGuerre à Gaza: «Les seuls morts que l'on recense aujourd'hui, ce sont ceux qui sont apparents»Des transferts au compte-gouttesComme Youssef, la plupart des enfants dans l'avion ont perdu des proches. Ces transferts autorisés au compte-goutte par Israël ont permis d'envoyer près de 700 patients soignés gratuitement à Abou Dhabi. Maha Barakat, vice-ministre des Affaires étrangères émirienne, chapeaute toutes les missions. Pour elle, la normalisation des relations avec l'état hébreu depuis 2020, facilite les évacuations – si infimes soient-elles. « Nos canaux de communication simplifient l'obtention des permis de déplacement pour les patients. Et en parallèle à ces initiatives humanitaires, il y a bien sûr des efforts diplomatiques pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu. » 3h30 plus tard, atterrissage à Abou Dhabi. Youssef est directement envoyé aux urgences de la cité médicale Sheikh Shakhbout, le plus grand hôpital du pays. Alex Lambah, chirurgien plastique y soigne le jeune gazaoui. « Salut, Youssef, ça va ? On t'emmène pour changer les pansements ».« Il va falloir l'opérer deux fois par semaine. On reçoit beaucoup de patients gazaouis qui ont des plaies ouvertes depuis plusieurs semaines, explique le docteur Alex Lambah. Elles sont souvent très infectées. Ce que je vois sur mes patients de Gaza, c'est une forme très extrême de traumatisme », ajoute le chirurgien. D'après le médecin, d'ici quelques mois, Youssef devrait pouvoir de nouveau marcher. Comme lui, à Gaza, un enfant est blessé ou tué toutes les dix minutes d'après l'Unicef.À lire aussi«Si ça continue, il y aura une véritable famine», s'inquiète une habitante de Gaza-ville

Reportage international
Le vol de la libération qui évacue des Gazaouis blessés ou des malades vers Abou Dhabi

Reportage international

Play Episode Listen Later May 15, 2024 2:35


Au huitième mois de la guerre entre le Hamas et Israël, ce conflit d'une violence extrême a déjà fait près de 35 000 morts selon les Nations unies, dont 14 500 enfants. Parmi eux, beaucoup sont décédés faute d'accès aux soins. Pour tenter de sauver quelques vies, plusieurs pays tentent d'organiser des évacuations médicales depuis la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza. C'est notamment le cas des Émirats arabes unis qui ont promis d'accueillir 2 000 Gazaouis blessés ou malades. Alors que le pays a normalisé ses relations avec Israël en 2020, c'est aussi une manière de donner des gages à sa population, très attachée à la cause palestinienne.  De notre correspondante dans la région de retour d'Abou Dhabi,Aux portes de Gaza, à une quarantaine de kilomètres du poste-frontière de Rafah, des ambulances défilent sur le tarmac de la base militaire d'Al Arich en Égypte. À l'intérieur, 25 Gazaouis grièvement blessés ou malades attendent d'être évacués. Parmi eux, Youssef Abou Chaar, 12 ans. Victime de bombardements israéliens, il a le fémur fracturé et des entailles profondes sur les jambes depuis 3 mois. Allongé sur une civière, l'adolescent serre les dents au moindre mouvement des secouristes pour le hisser sur une plate-forme qui le portera jusqu'à l'avion.Transformé en hôpital volant, les sièges de l'appareil ont été repliés pour installer des brancards. Youssef est accompagné par l'une de ses sœurs. Ils sont presque les seuls survivants de leur famille décimée par sept mois de guerre d'une violence inouïe : « On m'a trimballé d'un hôpital à un autre. On m'a opéré sans anesthésie, sans rien. Il n'y a pas de médicaments. On nous a bombardés. On a dû fuir le nord pour aller au sud de Gaza. Ma mère a été tuée, ma sœur aussi, mes trois cousines, mon cousin, ma grand-mère et mon grand-père. » À lire aussiGuerre à Gaza: «Les seuls morts que l'on recense aujourd'hui, ce sont ceux qui sont apparents»Des transferts au compte-gouttesComme Youssef, la plupart des enfants dans l'avion ont perdu des proches. Ces transferts autorisés au compte-goutte par Israël ont permis d'envoyer près de 700 patients soignés gratuitement à Abou Dhabi. Maha Barakat, vice-ministre des Affaires étrangères émirienne, chapeaute toutes les missions. Pour elle, la normalisation des relations avec l'état hébreu depuis 2020, facilite les évacuations – si infimes soient-elles. « Nos canaux de communication simplifient l'obtention des permis de déplacement pour les patients. Et en parallèle à ces initiatives humanitaires, il y a bien sûr des efforts diplomatiques pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu. » 3h30 plus tard, atterrissage à Abou Dhabi. Youssef est directement envoyé aux urgences de la cité médicale Sheikh Shakhbout, le plus grand hôpital du pays. Alex Lambah, chirurgien plastique y soigne le jeune gazaoui. « Salut, Youssef, ça va ? On t'emmène pour changer les pansements ».« Il va falloir l'opérer deux fois par semaine. On reçoit beaucoup de patients gazaouis qui ont des plaies ouvertes depuis plusieurs semaines, explique le docteur Alex Lambah. Elles sont souvent très infectées. Ce que je vois sur mes patients de Gaza, c'est une forme très extrême de traumatisme », ajoute le chirurgien. D'après le médecin, d'ici quelques mois, Youssef devrait pouvoir de nouveau marcher. Comme lui, à Gaza, un enfant est blessé ou tué toutes les dix minutes d'après l'Unicef.À lire aussi«Si ça continue, il y aura une véritable famine», s'inquiète une habitante de Gaza-ville

Revue de presse Afrique
À la Une: plus de 2 milliards d'euros pour le Soudan

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 16, 2024 3:59


C'est le montant de l'aide promise hier lors de la conférence humanitaire sur le Soudan organisée à Paris et coprésidée par la France, l'Allemagne et l'Union européenne. « Le président français, Emmanuel Macron, a précisé que seulement 190 millions d'euros d'engagements avaient été enregistrés avant l'ouverture de la réunion, pointe Le Monde Afrique. Les pays membres de l'Union européenne participeront à hauteur de 900 millions d'euros – la France versera 110 millions. » Il faudra donc trouver les 800 millions manquants.« La lumière humanitaire de Paris peut-elle éclairer les ténèbres de la guerre au Soudan », s'interrogeait ces derniers jours le quotidien en ligne Sudan Tribune. « Cette conférence offre une réelle opportunité d'attirer l'attention sur la situation humanitaire catastrophique au Soudan. Il est important de noter qu'elle intervient à un moment où les deux parties belligérantes se préparent à une nouvelle vague de violence qui ne fera qu'exacerber la crise humanitaire. » Il faut « exercer une forte pression sur les deux parties, affirmait encore Sudan Tribune, afin qu'elles acceptent une cessation des hostilités immédiate et de longue durée, contrôlée sur le terrain. Le Soudan a besoin d'une paix durable qui réponde aux injustices du passé dans le cadre d'un nouveau régime démocratique qui ne récompense pas ceux qui sont à l'origine de cette guerre. »Un coup d'épée dans l'eau ?Alors, cette conférence de Paris portera-t-elle ses fruits ? Wakat Séra au Burkina Faso en doute : « face à la malnutrition aigüe dont souffrent les bébés et les enfants, face à l'insécurité physique dont les femmes sont constamment victimes, face au quotidien extrêmement difficile de parents qui trouvent à peine de quoi faire vivre leurs familles et face à la douleur collective de tout un pays dévasté par les obus et roquettes de deux généraux assoiffés de pouvoir, ces promesses de la communauté internationale pourraient bien se révéler insignifiantes. Déjà que la cagnotte ne constitue que la moitié des besoins. »Et Wakat Séra de s'interroger : « à quoi servira réellement la mobilisation de grosses sommes, si les armes fabriquées par les mêmes donateurs vont continuer à décimer le Soudan ? Plus que l'argent, il faut mettre en place un mécanisme efficace, pour contraindre les généraux Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Daglo alias Hemedti, et leurs soutiens africains et internationaux, à déposer les armes, afin que prenne fin ce conflit dont les seules véritables victimes sont les populations civiles. Sinon, la mobilisation de fonds ne servira qu'à se donner bonne conscience […]. »En effet, le conflit au Soudan se complique du fait de « l'implication de puissances étrangères dans une guerre qui déchire un pays riche en ressources et stratégiquement positionné entre la mer Rouge et le Sahel. » C'est que pointe Le Monde Afrique : « outre un soutien des milices russes Wagner, et des livraisons d'armes, de vivres et de carburant via les frontières poreuses de la Libye, de la Centrafrique ou du Soudan du Sud, les FSR (du général Hemedti) peuvent compter sur une assistance militaire cruciale des Émirats arabes unis – des cargaisons d'armes sont acheminées via le Tchad – qui se double d'un soutien politique dans les capitales africaines où Abou Dhabi jouit d'une influence croissante. Pour leur part, poursuit Le Monde Afrique, les FAS (du général al-Burhan) ont pour principal allié l'Égypte, mais se rapprochent à nouveau de l'Iran, du Qatar, de la Turquie et de l'Érythrée (alliés traditionnels du régime islamiste soudanais déchu). Plus récemment, elles ont bénéficié du déploiement de forces spéciales ukrainiennes venues mener des opérations contre les paramilitaires russes au Soudan. »Questions sans réponsesAlors oui, relève Aujourd'hui à Ouagadougou, « les conférenciers de Paris ont dénoncé l'implication de certains pays étrangers […]. Emmanuel Macron a évoqué les "crimes de guerre qui ne resteront pas impunis" et s'est montré (plutôt…) optimiste. La conférence a préconisé un cessez-le-feu et des solutions dont la plateforme doit reposer sur l'IGAD et l'UA. […] Et en point d'orgue cette levée de fonds : plus de deux milliards promis […]. Mais, s'interroge Aujourd'hui, à quand la fin de ce conflit ? Comment résoudre cette question humanitaire de façon pérenne ? Et ces civils pris dans l'engrenage ? On n'a pas pu répondre à Paris à ces questions ! »

Revue de presse Afrique
À la Une: plus de 2 milliards d'euros pour le Soudan

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 16, 2024 3:59


C'est le montant de l'aide promise hier lors de la conférence humanitaire sur le Soudan organisée à Paris et coprésidée par la France, l'Allemagne et l'Union européenne. « Le président français, Emmanuel Macron, a précisé que seulement 190 millions d'euros d'engagements avaient été enregistrés avant l'ouverture de la réunion, pointe Le Monde Afrique. Les pays membres de l'Union européenne participeront à hauteur de 900 millions d'euros – la France versera 110 millions. » Il faudra donc trouver les 800 millions manquants.« La lumière humanitaire de Paris peut-elle éclairer les ténèbres de la guerre au Soudan », s'interrogeait ces derniers jours le quotidien en ligne Sudan Tribune. « Cette conférence offre une réelle opportunité d'attirer l'attention sur la situation humanitaire catastrophique au Soudan. Il est important de noter qu'elle intervient à un moment où les deux parties belligérantes se préparent à une nouvelle vague de violence qui ne fera qu'exacerber la crise humanitaire. » Il faut « exercer une forte pression sur les deux parties, affirmait encore Sudan Tribune, afin qu'elles acceptent une cessation des hostilités immédiate et de longue durée, contrôlée sur le terrain. Le Soudan a besoin d'une paix durable qui réponde aux injustices du passé dans le cadre d'un nouveau régime démocratique qui ne récompense pas ceux qui sont à l'origine de cette guerre. »Un coup d'épée dans l'eau ?Alors, cette conférence de Paris portera-t-elle ses fruits ? Wakat Séra au Burkina Faso en doute : « face à la malnutrition aigüe dont souffrent les bébés et les enfants, face à l'insécurité physique dont les femmes sont constamment victimes, face au quotidien extrêmement difficile de parents qui trouvent à peine de quoi faire vivre leurs familles et face à la douleur collective de tout un pays dévasté par les obus et roquettes de deux généraux assoiffés de pouvoir, ces promesses de la communauté internationale pourraient bien se révéler insignifiantes. Déjà que la cagnotte ne constitue que la moitié des besoins. »Et Wakat Séra de s'interroger : « à quoi servira réellement la mobilisation de grosses sommes, si les armes fabriquées par les mêmes donateurs vont continuer à décimer le Soudan ? Plus que l'argent, il faut mettre en place un mécanisme efficace, pour contraindre les généraux Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Daglo alias Hemedti, et leurs soutiens africains et internationaux, à déposer les armes, afin que prenne fin ce conflit dont les seules véritables victimes sont les populations civiles. Sinon, la mobilisation de fonds ne servira qu'à se donner bonne conscience […]. »En effet, le conflit au Soudan se complique du fait de « l'implication de puissances étrangères dans une guerre qui déchire un pays riche en ressources et stratégiquement positionné entre la mer Rouge et le Sahel. » C'est que pointe Le Monde Afrique : « outre un soutien des milices russes Wagner, et des livraisons d'armes, de vivres et de carburant via les frontières poreuses de la Libye, de la Centrafrique ou du Soudan du Sud, les FSR (du général Hemedti) peuvent compter sur une assistance militaire cruciale des Émirats arabes unis – des cargaisons d'armes sont acheminées via le Tchad – qui se double d'un soutien politique dans les capitales africaines où Abou Dhabi jouit d'une influence croissante. Pour leur part, poursuit Le Monde Afrique, les FAS (du général al-Burhan) ont pour principal allié l'Égypte, mais se rapprochent à nouveau de l'Iran, du Qatar, de la Turquie et de l'Érythrée (alliés traditionnels du régime islamiste soudanais déchu). Plus récemment, elles ont bénéficié du déploiement de forces spéciales ukrainiennes venues mener des opérations contre les paramilitaires russes au Soudan. »Questions sans réponsesAlors oui, relève Aujourd'hui à Ouagadougou, « les conférenciers de Paris ont dénoncé l'implication de certains pays étrangers […]. Emmanuel Macron a évoqué les "crimes de guerre qui ne resteront pas impunis" et s'est montré (plutôt…) optimiste. La conférence a préconisé un cessez-le-feu et des solutions dont la plateforme doit reposer sur l'IGAD et l'UA. […] Et en point d'orgue cette levée de fonds : plus de deux milliards promis […]. Mais, s'interroge Aujourd'hui, à quand la fin de ce conflit ? Comment résoudre cette question humanitaire de façon pérenne ? Et ces civils pris dans l'engrenage ? On n'a pas pu répondre à Paris à ces questions ! »

Defense Zone
#168 - Les forces françaises aux émirats (avec le Vice-amiral Emmanuel Slaars)

Defense Zone

Play Episode Listen Later Apr 8, 2024 43:26


Cette semaine, nous avons rendez-vous avec le Vice-amiral Emmanuel Slaars, commandant la zone maritime de l'océan Indien et commandant les forces françaises stationnées aux Emirats arabes unis.Nous avons eu l'occasion de nous rendre à Abou Dhabi pour enregistrer plusieurs épisodes que vous retrouverez dans votre espace Premium sur defense-zone.comD'ailleurs, n'oubliez pas de vous abonner au podcast ainsi qu'à notre magazine papier pour soutenir notre travailNous vous souhaitons une bonne écoute !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Histoires économiques
L'Organisation Mondiale du Commerce, une institution zombie

Histoires économiques

Play Episode Listen Later Feb 28, 2024 2:24


durée : 00:02:24 - Histoires économiques - La réunion annuelle de l'OMC, l'Organisation Mondiale du Commerce, se tient cette semaine à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, dans une ambiance plutôt tendue.

Radio Cité Genève
Genève Internationale - 22/02/24 - Erwin Bollinger - Mission permanente de la Suisse près l'OMC

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Feb 22, 2024 6:10


En prélude à la 13eme conférence ministérielle de l'OMC du 26 au 29 février à Dubaï à Abou Dhabi, Épiphane Amanfo s'est entretenu avec l'ambassadeur Erwin Bollinger Chef de la Mission permanente de la Suisse près l'OMC. La rencontre qui a eu lieu dans les locaux de la Mission suisse près l'OMC avait pour objectif de présenter les enjeux du commerce international et du rôle de la Suisse dans cette conférence.

C dans l'air
COP28 : la fin du pétrole !

C dans l'air

Play Episode Listen Later Dec 13, 2023 58:22


C dans l'air du 12 décembre 2023 - COP28 : la fin du pétrole ! Avec un jour de retard, et après une nouvelle longue nuit de négociations, ils sont finalement parvenus à un accord. Les pays participants à la COP28 à Dubaï ont validé ce mercredi matin le texte de conclusion qui pour la première fois dans une conférence climatique de l'ONU mentionne aussi explicitement toutes les énergies fossiles. Le mot "sortie" du pétrole, du gaz et du charbon a été écarté mais un compromis a été trouvé avec la proposition des Emirats arabes unis d'appeler à une "transition hors des énergies fossiles" pour lutter contre le réchauffement climatique. Le texte ne le dit donc pas aussi directement mais certains saluent un accord historique qui donne un signal clair sur la nécessité de remplacer le pétrole, le gaz et le charbon par des énergies renouvelables et une meilleure efficacité énergétique. Sont également cités le nucléaire, les systèmes de captage et de stockage de CO² ainsi que l'hydrogène bas carbone. Il s'agit d'une décision "historique pour accélérer l'action climatique", a déclaré Sultan Al-Jaber, président émirati de cette conférence de l'ONU. Ce sommet mondial est "la COP la plus importante depuis Paris", a réagi le chef des Nations unies sur le climat, Simon Stiell. Des conclusions inattendues pour de nombreux pays, à commencer par ceux de l'Union européenne. "L'humanité a enfin fait ce que nous attendions depuis très, très longtemps. Il nous aura fallu trente ans pour arriver au début de la fin des énergies fossiles" a déclaré le commissaire européen chargé du climat Wopke Hoekstra. Le président de la République Emmanuel Macron a salué également cette "étape importante" qui "engage le monde dans une transition sans énergies fossiles", tout en appelant à "accélérer" la lutte contre le réchauffement de la planète. Car si cette COP28 marque un pas de plus vers la fin du pétrole, du gaz et du charbon, l'accord ne fixe aucune date de sortie et le texte n'est pas contraignant pour les signataires. Alors est-ce que ce sera suffisant pour enclencher bientôt une véritable sortie des énergies carbonées, principales sources des gaz à effet de serre sur la planète ? Certains comme François Gemenne, coauteur du sixième rapport du GIEC, se veulent optimistes et saluent un "signal fort" donné vers un "futur décarboné". D'autres à l'image des climatologues Valérie Masson-Delmotte et Jean Jouzel pointent un "verre à moitié" vide pour contenir le réchauffement climatique et s'inquiètent de voir que "nous sommes toujours sur une trajectoire de +3 °C". Et ce alors qu'au même moment les thermomètres s'affolent déjà, notamment dans le sud de l'Espagne où Malaga connaît un record de chaleur pour un mois de décembre à près de 30 degrés et que les lanceurs d'alerte sur les sujets climatiques et environnementaux se retrouvent souvent confrontés à des mésaventures, des intimidations voire à des représailles. C'est le cas notamment en France de la journaliste Morgan Large. Connue pour ses enquêtes sur l'agro-industrie et les atteintes à l'environnement, elle a retrouvé à deux reprises, dont dernièrement en mars, les boulons de l'une des roues de sa voiture complètement dévissés et a porté plainte. La première découverte avait eu lieu il y a deux ans, peu de temps après avoir témoigné dans le documentaire Bretagne, une terre sacrifiée sur France 5. Reporters Sans Frontières avait alors demandé une protection policière pour la journaliste, demande qui avait été refusée. Alors quel bilan faire de la COP28 ? Est-ce un succès diplomatique pour les Emirats arabes unis (EAU) ? Quels sont les leviers utilisés par Abou Dhabi pour peser sur la scène internationale ? NOS EXPERTS : - Philippe DESSERTINE - directeur de l'Institut de Haute Finance, enseignant la finance à l'institut d'administration des entreprises de l'Université Paris I Panthéon Sorbonne et auteur de "Le grand basculement", publié chez Robert Laffont - Arnaud GOSSEMENT - avocat en droit de l'environnement, professeur associé à Paris 1 - Sharon WAJSBROT - journaliste spécialiste des Energies pour « Les Echos » - Frédéric ENCEL - Docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences Po Paris et à la Paris School of Business, auteur de "Les voix de la puissance", chez Odile Jacob.

Les colères du monde
Journal 06/12/2023

Les colères du monde

Play Episode Listen Later Dec 6, 2023


Le président russe, Vladimir Poutine, a atterri à Abou Dhabi, selon les médias russes, première étape d'une visite diplomatique aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite, destinée à discuter du conflit israélo-palestinien et du pétrole.

Chronique des Matières Premières
Pétrole: tensions au sein de l'Opep+

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later Nov 23, 2023 1:50


Les cours du pétrole font grise mine depuis l'annonce du report d'une réunion des membres de l'Opep+ prévue initialement dimanche 26 novembre au jeudi suivant. Une annonce qui alimente les rumeurs de divergences entre pays producteurs et en particulier entre l'Arabie saoudite et des États pétroliers africains. La réunion, initialement prévue dimanche et présentée comme cruciale, semble avoir remis sur la table des différends qui avaient été, en apparence, résolus au mois de juin dernier. L'Opep+ avait alors réussi à convaincre les États africains – Angola, Congo et Nigeria – en particulier, de produire moins en 2024 avec l'argument qu'ils n'avaient pas les capacités de produire plus.L'accord trouvé avait le mérite de réconcilier l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sur la question des quotas, selon l'agence de presse Bloomberg, en laissant Abou Dhabi pomper davantage de brut. En échange, les pays africains qui s'étaient résignés avaient reçu l'assurance qu'ils pourraient potentiellement augmenter leurs volumes de production, après un audit de leur capacité réelle à sortir du brut.Frustrations en Angola et au NigeriaCinq mois plus tard, les quantités limites de brut produit imposées aux États pétroliers africains créent manifestement toujours des frustrations. Au point de provoquer le report d'une réunion censée finaliser les quotas des membres de l'Opep+ pour l'année prochaine.L'Angola et le Nigeria, souhaiteraient être autorisés à produire plus, selon l'agence de presse. Le Nigeria s'appuie sur les statistiques du mois dernier :  le pays a réussi à extraire 36 000 barils par jour de plus que son objectif de 2024. L'Angola est dans une position plus compliquée à défendre, n'ayant pas réussi à atteindre les quotas qui lui ont été fixés pour l'année prochaine : le pays a produit 1,17 million de barils par jour en octobre, soit 110 000 barils jours de moins que ce qu'il est autorisé à extraire l'année prochaine.« Un petit bras de fer »Aussi importants soient-ils sur le continent, ces producteurs ne pèsent pas lourd sur le marché international et savent qu'ils dépendent des décisions de l'Arabie saoudite, « le » pays qui fait les prix. « Si tension il y a entre ces États, ce ne peut être qu'un petit bras de fer au vu du poids des pays concernés », pointe un négociant en pétrole.Mais la simple annonce d'un report de réunion a suffi à plomber les cours, déjà en diminution de plus de 15 % depuis septembre, report qui n'est pas seulement le signe d'un potentiel contentieux, mais qui fait planer aussi un doute sur le maintien des importantes coupes de production opérées par l'Arabie saoudite. Si elles étaient levées ou simplement allégées, elles augmenteraient l'offre et feraient inévitablement baisser les cours.

Géopolitique, le débat
L'Égypte acteur incontournable, dix ans après l'arrivée au pouvoir du maréchal Sissi?

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later Jul 2, 2023 50:00


Au pouvoir depuis dix ans, le régime égyptien du Maréchal Sissi qui n'hésite pas à soigner son image de partenaire utile, est soutenu par Washington, Riyad, Abou Dhabi et Tel Aviv. L'Union européenne est sur la même veine arguant de la sacro-sainte nécessaire stabilité de l'Égypte, seul pays d'Afrique du Nord à empêcher tout départ de migrants par voie de mer. L'UE et bon nombre d'États membres ne veulent pas perdre la coopération égyptienne en heurtant les autorités du Caire sur les questions de démocratie, droits humains et état de droit. Plutôt associée au monde arabe -elle entretient des liens très privilégiés avec l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis- qu'au continent africain, l'Égypte se tourne depuis plusieurs années vers le Sud, dans l'objectif d'offrir des débouchés à ses entreprises et faire valoir son point de vue dans le différend qui l'oppose à l'Éthiopie. Regard sur la place de l'Égypte dans son environnement régional.  Invités :   Agnès Levallois, vice-présidente de l'IREMMO et maîtresse de recherches à la FRS, Fondation pour la Recherche Stratégique Stéphane Lacroix, professeur à Sciences Po et chercheur au CERI.  Salam Kawakibi, politologue, directeur du Centre Arabe de Recherche et d'Études de Paris.

Reportage International
Les attentes de la jeunesse saoudienne en matière de modernisation

Reportage International

Play Episode Listen Later Jun 15, 2023 2:41


Mohammed ben Salman en visite en France pour rencontrer ce vendredi le président Emmanuel Macron. Mais au cours de sa visite, il va également chercher des investisseurs français pour ses grands projets. Le dirigeant de facto d'Arabie saoudite a lancé un programme visant à ouvrir l'économie de son pays à de nouveaux secteurs. Des changements accompagnés de réformes sociales également. Des évolutions qui correspondent aux attentes de la jeunesse saoudienne, la moitié de la population ayant moins de trente ans… En tout cas pour le moment. Oasis du nord-ouest de l'Arabie saoudite, Al Ula est le théâtre de l'un des grands projets de développement en cours. Avec les débuts du tourisme, cette petite bourgade, autrefois endormie, change de visage. Elle accueille des travailleurs de tout le pays. Des travailleurs… et des travailleuses qui bénéficient d'un assouplissement des règles imposées aux femmes. Des réformes saluées par Aroub Arab, une jeune femme venue vivre sans sa famille à Al Ula. « On vit ! On vit comme on le veut ! Mais ce n'était pas triste, avant : on avait une vie, on travaillait. Mais maintenant, nous avons beaucoup plus d'opportunités. Nous pouvons conduire, nous pouvons voyager à l'étranger sans le consentement d'un homme. Avant, ce n'était pas une tragédie, c'était notre normalité. Mais maintenant, c'est mieux », dit-elle.Riyad aussi connaît un développement rapide. La capitale saoudienne ambitionne de devenir une place forte financière, s'ouvre aux entreprises étrangères… Et au secteur du divertissement. Cafés, restaurants, cinémas longtemps interdits… Et centres commerciaux s'y multiplient. « On vient faire des courses et boire un café. Comme d'habitude. Chaque week-end, on va dans un endroit différent. On a beaucoup de nouveaux centres commerciaux à Riyad. Celui-là est très connu et nous l'aimons bien », dit Mohamed.>> À lire aussi : Grand Reportage - La «nouvelle Arabie Saoudite» dont rêve Mohammed ben SalmanMohamed Al Shamer est accompagné d'un ami. Les deux jeunes hommes ont 21 ans… et ne tarissent pas d'éloges sur ces évolutions. « Grâce à Dieu, il y a tout ici. Nous n'avons besoin de rien de l'extérieur. Nous pouvons rester ici, sans avoir besoin de voyager, de partir en vacances. Et il y a la future ville, Neom. Ce sera la meilleure ville au monde », ajoute son ami.Avec ces réformes, Mohammed ben Salman, le prince héritier saoudien, a gagné une forte popularité. Mais, il a aussi créé des attentes. En quelques années, cette modernité a été tellement intégrée qu'elle ne paraît plus exceptionnelle. Et ces jeunes issus d'un milieu plutôt favorisé boudent certains plaisirs désormais accessibles en Arabie saoudite, comme le cinéma. « Pour moi, ce n'est pas nouveau. J'ai voyagé aux Émirats, j'ai été au cinéma là-bas. Peut-être que c'est pour ça que ça ne m'intéresse pas ici. J'en ai déjà vu plein », poursuit son ami.« La prochaine étape devrait être de s'attaquer à la mentalité de nos aînés »Les jeunes Saoudiens ont l'impression d'avoir rejoint le train de la modernité, déjà passé par Abou Dhabi, Dubai ou Doha. Et ils entendent y rester. Pour ce jeune informaticien, il faut veiller à consolider ces changements. « La prochaine étape devrait être de s'attaquer à la mentalité de nos aînés. Ils doivent être convaincus que cette nouvelle aventure est formidable pour l'Arabie saoudite. Si ce n'est pas le cas, je ne sais pas ce qu'il se passera ».L'enthousiasme à l'égard de ces changements est assez largement partagé. Mais hors micro, un jeune - au chômage - reconnait avoir du mal, lui, à trouver sa place dans cette nouvelle Arabie… Et l'une des raisons évoquées est la concurrence avec les femmes sur le marché du travail : elle rend sa quête d'emploi plus compliquée.>> À lire aussi : Arabie saoudite: le prince héritier Mohammed ben Salman entame une longue visite d'État en France

FRENCHIES autour du monde
#113. Cécilia, Abou Dhabi, un VIE au Moyen-Orient

FRENCHIES autour du monde

Play Episode Listen Later Jun 5, 2023 49:04


Découvrez le guide de voyage audio pour préparer votre voyage à Londres : https://bit.ly/guide-audio-londres Dans un format conversationnel de 35 pistes audio, Noémie expat blogueuse, vous partage quoi voir et quoi faire, quels lieux incontournables, son top des visites atypiques, les meilleures activités insolites à Londres et bien plus encore. Jetez un oeil sur les différents packs thématiques suivant vos centres d'intérêt ! -5% sur votre contrat d'assurance voyage avec le code FRENCHIES. Cliquez ici, pour découvrir la AVA Tourist Card ! ////////////////////////////////////////////////////////////////////// Depuis 3 ans, j'ai à plusieurs reprises mis en avant le PVT (Permis Vacances Travail), mais je n'avais encore jamais abordé le VIE (Volontariat International). Alors il était temps ! Cécilia nous raconte comment à 23 ans, elle est partie vivre à Abou Dhabi pour une opportunité professionnelle dans le cadre d'un VIE. Ensemble, on revient sur les clichés et idées reçues sur cette ville des Emirats Arabes Unis dans laquelle elle a vécu 2 ans. En se lançant sans aucune attente dans cette aventure alors qu'elle s'est heurtée à l'incompréhension de son entourage, Cécilia a découvert un tout autre pays loin du tourisme de masse où l'accueil et le partage sont au cœur des coutumes. Elle a très vite été fascinée par le contraste entre l'image que renvoie ce pays et son histoire et traditions riches qu'elle a découvertes en intégrant un cercle de locaux. Cécilia nous raconte la réalité de son quotidien dans une entreprise française avec des collègues Emiratis et comment elle s'est plongée dans ce pays du Moyen-Orient à la recherche d‘expériences authentiques. Découvrez les coulisses du podcast et les dernières nouveautés des FRENCHIES autour du monde sur Instagram : https://instagram.com/frenchies_autour_du_monde/ Musique proposée par La Musique Libre MÆSON - Memories : https://youtu.be/0FfQ4WNr9xc MÆSON : https://soundcloud.com/maeson-1

Géopolitique, le débat
Sahel et Afrique de l'Ouest: à l'heure de l'émancipation?

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later Dec 18, 2022 50:00


Géopolitique enregistrée à Abou Dhabi où s'est achevée, le 11 décembre 2022, la 15ème édition de la World Policy Conference. L'occasion pour chercheurs, politiques, économistes, intellectuels d'échanger pendant trois jours sur la situation internationale et les grands enjeux géopolitiques.  Au Sahel et en Afrique de l'Ouest, l'année 2022 a été agitée, entre les coups d'État à répétition, le départ de la force Barkhane du Mali, la montée du sentiment anti-français, la poussée du terrorisme jihadiste vers les États du Golfe de Guinée comme le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire, sans oublier la controverse suscitée par le position de plusieurs pays africains par rapport à l'invasion russe de l'Ukraine... Comment lutter efficacement contre l'expansionnisme des groupes armés jihadistes ? Que traduit l'accaparement du pouvoir par les militaires au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Tchad ? Quels bénéfices et quels risques à faire alliance avec la Chine ou la Russie ? Peut-on parler de volonté d'émancipation par rapport à l'Occident et à la France, ancienne puissance coloniale ? Quel modèle de développement les Africains souhaitent-ils ?   Trois invités : - Cheikh Tidiane Gadio, président de l'Institut panafricain de Stratégie (Paix-Sécurité-Gouvernance) et ancien ministre des Affaires Étrangères du Sénégal - Alain Antil, directeur du Centre Afrique Subsaharienne de l'IFRI, l'Institut français de Relations Internationales. - Jean-Michel Sévérino, président d'Investisseurs et partenaires, directeur de recherche à la FERDI, Fondation pour les Études et la Recherche sur le Développement International, auteur de «Entreprenante Afrique» chez Odile Jacob.

Reportage International
Au Qatar, les courses de chameaux restent le sport favori des habitants

Reportage International

Play Episode Listen Later Dec 15, 2022 2:34


Au Qatar, où se terminera dimanche la Coupe du monde de football, les habitants ne sont pas forcément de grands passionnés du ballon rond. Les Qatariens adorent en revanche les courses de chameaux, une passion qui peut rapporter gros. Nous sommes au Hejen Racing Comité, à 25 kilomètres au nord de Doha. Un carré de pelouse taillé aux ciseaux, un parterre de fleurs, une piste ronde de 8 kilomètres et partout autour, des autoroutes et le désert. Il est midi, et on s'affaire. Après celles du petit matin, seize nouvelles courses sont programmées en début d'après-midi. Chameaux et chamelles doivent être préparés, harnachés et équipés d'un robot. Ali est l'un des éleveurs. « C'est un robot. Un robot pour la course. Il est harnaché sur le chameau. Et c'est lui qui va faire que le chameau coure vite. Avant, c'étaient des enfants, mais c'est fini depuis 20 ans. Trop dangereux. J'ai une télécommande et un talkie-walkie. Si je veux que le chameau accélère, j'active la cravache ou je crie dans le talkie-walkie. Il reconnaît ma voix et va plus vite. » Un sport qui peut rapporter gros Cravache activée, en piste ! À bord d'un gros 4x4 rutilant, course filmée et commentée en direct sur une télé et une radio dédiées. Adnan Yaya est chargé des relations publiques du comité. Il nous présente la course :  « C'est très important, oui, très important. C'est le premier festival de la saison ici et dans le golfe Persique. Aujourd'hui, les courses sont longues de 5 kilomètres. Vous allez voir de l'action ! - Il y a beaucoup d'argent à gagner ? - Oh oui bien sûr ! Celui ou celle qui va gagner va rapporter aujourd'hui à son propriétaire 400 000 euros par course si c'est une femelle, et 250 000 si c'est un mâle. Parce que les femelles sont différentes et plus rapides que les mâles. - Les femelles sont plus rapides ? - Oui, bien sûr, et leur prix est plus élevé parce qu'elles se reproduisent entre les courses. Elles sont bien traitées parce que si une femelle coure vite, elle donnera des petits qui courront vite aussi ! » Des courses dans tout le golfe Persique Peu ou pas de public, mais un ballet de voitures de part et d'autre de la piste. « Nous suivons toujours la course juste à côté des chameaux. Dans le dernier kilomètre, chaque entraîneur active sa cravache. Tous veulent gagner, ils encouragent les chameaux. Chaque bête comprend ses propres mots. Lorsqu'elle les entend, elle sait ce qu'on attend d'elle. » Après dix jours de course au Qatar, la caravane prendra la direction de Dubaï, avant Abou Dhabi, puis l'Arabie saoudite. C'est culturel et c'est ainsi chaque saison de novembre à mars.

Reportage international
Au Qatar, les courses de chameaux restent le sport favori des habitants

Reportage international

Play Episode Listen Later Dec 15, 2022 2:34


Au Qatar, où se terminera dimanche la Coupe du monde de football, les habitants ne sont pas forcément de grands passionnés du ballon rond. Les Qatariens adorent en revanche les courses de chameaux, une passion qui peut rapporter gros. Nous sommes au Hejen Racing Comité, à 25 kilomètres au nord de Doha. Un carré de pelouse taillé aux ciseaux, un parterre de fleurs, une piste ronde de 8 kilomètres et partout autour, des autoroutes et le désert. Il est midi, et on s'affaire. Après celles du petit matin, seize nouvelles courses sont programmées en début d'après-midi. Chameaux et chamelles doivent être préparés, harnachés et équipés d'un robot. Ali est l'un des éleveurs. « C'est un robot. Un robot pour la course. Il est harnaché sur le chameau. Et c'est lui qui va faire que le chameau coure vite. Avant, c'étaient des enfants, mais c'est fini depuis 20 ans. Trop dangereux. J'ai une télécommande et un talkie-walkie. Si je veux que le chameau accélère, j'active la cravache ou je crie dans le talkie-walkie. Il reconnaît ma voix et va plus vite. » Un sport qui peut rapporter gros Cravache activée, en piste ! À bord d'un gros 4x4 rutilant, course filmée et commentée en direct sur une télé et une radio dédiées. Adnan Yaya est chargé des relations publiques du comité. Il nous présente la course :  « C'est très important, oui, très important. C'est le premier festival de la saison ici et dans le golfe Persique. Aujourd'hui, les courses sont longues de 5 kilomètres. Vous allez voir de l'action ! - Il y a beaucoup d'argent à gagner ? - Oh oui bien sûr ! Celui ou celle qui va gagner va rapporter aujourd'hui à son propriétaire 400 000 euros par course si c'est une femelle, et 250 000 si c'est un mâle. Parce que les femelles sont différentes et plus rapides que les mâles. - Les femelles sont plus rapides ? - Oui, bien sûr, et leur prix est plus élevé parce qu'elles se reproduisent entre les courses. Elles sont bien traitées parce que si une femelle coure vite, elle donnera des petits qui courront vite aussi ! » Des courses dans tout le golfe Persique Peu ou pas de public, mais un ballet de voitures de part et d'autre de la piste. « Nous suivons toujours la course juste à côté des chameaux. Dans le dernier kilomètre, chaque entraîneur active sa cravache. Tous veulent gagner, ils encouragent les chameaux. Chaque bête comprend ses propres mots. Lorsqu'elle les entend, elle sait ce qu'on attend d'elle. » Après dix jours de course au Qatar, la caravane prendra la direction de Dubaï, avant Abou Dhabi, puis l'Arabie saoudite. C'est culturel et c'est ainsi chaque saison de novembre à mars.

TẠP CHÍ KINH TẾ
Đổi thiết bị quân sự lấy dầu hỏa: Trung Quốc lấn sâu vào sân sau của Mỹ tại vùng Vịnh ?

TẠP CHÍ KINH TẾ

Play Episode Listen Later Dec 13, 2022 9:21


Ngoài năng lượng, hợp tác kinh tế giữa Trung Quốc với thế giới Ả Rập đã vươn tới công nghệ cao, trang thiết bị quân sự. Riyad sắm drone của Trung Quốc. Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất muốn mua máy bay quân sự của Trung Quốc. Các nước trong vùng Vịnh kỳ vọng vào mạng 5G của Hoa Vi. Sau ba ngày họp tại Ả Rập Xê Út, ông Tập Cận Bình ra về với hàng chục tỷ đô la hợp đồng. Bán đảo Ả Rập, một mặt trận mới trong cuộc đọ sức Mỹ -Trung ? Trong ba ngày họp tại Riyad (7-9/12/2022), lãnh đạo Trung Quốc đã có chuyến viếng thăm Ả Rập Xê Út cấp nhà nước, họp thượng đỉnh với lãnh đạo 6 quốc gia thuộc Hội Đồng Hợp tác Vùng Vịnh (Ả Rập Xê Út, Oman, Koweit, Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất và Qatar), lãnh đạo nhiều nước Ả Rập như Ai Cập hay Irak, Liban … Ả Rập Xê Út và Trung Quốc thông báo mối « đối tác chiến lược ». Bắc Kinh đã thu hoạch được 34 hợp đồng bao gồm từ lĩnh vực năng lượng đến hydrogen, từ các công trình xây dựng nhà ở đến các dự án phát triển công nghiệp hóa dầu và kể cả hợp đồng nhập khẩu drone do Trung Quốc chế tạo. Trung Quốc và Ả Rập Xê Út theo thứ tự là nguồn nhập khẩu và là nhà cung cấp dầu hỏa lớn nhất thế giới. Hoàng thái tử Mohammed Ben Salman đặc biệt trông cậy vào Bắc Kinh để tiến hành công cuộc cải tổ dài hơi, giảm bớt mức độ lệ thuộc của vương quốc vùng Vịnh này vào dầu lửa. Năm ngoái, tổng trao đổi mậu dịch hai chiều lên tới hơn 80 tỷ đô la.  Ông Tập Cận Bình và các doanh nhân Trung Quốc tháp tùng chủ tịch nước không chỉ chú trọng vào một mình Ả Rập Xê Út. Trả lời RFI tiếng Việt, chuyên gia về Trung Đông của Viện Quan Hệ Quốc Tế Pháp, IFRI Jean Loup Samaan nêu bật trường hợp cụ thể của một quốc gia nặng ký khác trong khu vực là Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất (Emirates), nguồn cung cấp dầu hỏa lớn thứ ba cho Trung Quốc chỉ sau có Ả Rập Xê Út và Nga. Trong chiều ngược lại, chỉ nội hải cảng Jebel Ali tại Dubai là nơi « 60 % xuất khẩu Trung Quốc vào châu Âu hay châu Phi phải đi qua. Hơn 6.000 doanh nghiệp Trung Quốc đăng ký hoạt động và nhiều ngân hàng lớn của Trung Quốc mở địa bàn hoạt độngg tại Dubai » :   Jean Loup Samaan : « Trong 5 năm gần đây trao đổi kinh tế giữa Trung Quốc với Các Tiểu Vương Quốc Ả rập Thống Nhất đã gia tăng đáng kể và càng lúc càng đa dạng. Chẳng những thế, nhìn rộng ra hơn, Trung Quốc hiện diện nhiều hơn ở vùng Vịnh. Chẳng hạn như là trong khuôn khổ dự án Con Đường Tơ Lụa Mới Thể kỷ 21, hay qua trung gian của tập đoàn viễn thông Hoa Vi. Công ty Trung Quốc này triển khai trang thiết bị mạng 5G cho các quốc gia trong khu vực. Trung Quốc còn tham gia kể cả vào những lĩnh vực nhậy cảm nhất. Trong giai đoạn khủng hoảng Covid, tại đây, Bắc Kinh đã đóng vai trò quan trọng trong việc phát triển các bộ xét nghiệp PCR và cung cấp vaxin. Sau cùng ngay cả về an ninh, quốc phòng, Trung Quốc đã đưa được vũ khí vào khu vực này. Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất mua drones của Trung Quốc. Còn Qatar và Ả Rập Xê Út thì trang bị tên lửa đạn đạo của nhà cung cấp châu Á này. Rõ ràng là giờ đây Trung Quốc đã hiện diện ở khắp mọi hoạt động kinh tế trong vùng ». Giao thương với Trung Quốc không chỉ khoanh vùng trong lĩnh vực năng lượng như từ trước tới nay. Bắc Kinh đã trở thành một đối tác then chốt đối với không riêng gì Abou Dhabi mà cả khối 6 nước thuộc Hội Đồng Hợp tác Vùng Vịnh. Nhưng hiện diện trong lĩnh vực quân sự là điểm nhậy cảm vì từ trước đến nay về an ninh, các nước trong vùng vẫn dựa vào một điểm tựa chính là Hoa Kỳ.  Jean Loup Samaan : « Câu hỏi đặt ra là những quốc gia như Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất, chủ yếu nhập khẩu trang trang thiết bị quân sự của Hoa Kỳ, liệu có thể cùng lúc mua vào vũ khí của Trung Quốc hay không ? Đây chính chính là điểm gây xích mích giữa Washington và Abou Dhabi từ hai năm nay. Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất muốn sắm F-35 - chiến đấu cơ đời mới nhất của Mỹ nhưng hiện tại các vòng đàm phán đã bị đóng băng. Về phía Mỹ, thái độ ngờ vực này chủ yếu do sự hiện diện quân sự của Trung Quốc. Washington không muốn rằng do có trọng lượng kinh tế quá lớn, Trung Quốc có thể gây sức ép với chính quyền Abou Dhabi, qua đó có thể khiến Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất phải nhượng bộ hay phải tìm những giải pháp trung dung khi cần mua trang thiết bị quân sự. Những quyết định đó có khả năng tác động đến hoạt động, đến an ninh của lĩnh Mỹ đồn trú tại quốc gia vùng Vịnh này ». Thiết bị quân sự : Trung Quốc đã lấn sang sân chơi của Mỹ Theo các nguồn tin báo chí có khả năng đến tháng 2 năm tới Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất chính thức thông báo ý định mua 12 máy bay quân sự của Trung Quốc. Mùa xuân vừa qua Bắc Kinh đã ký hợp đồng cung cấp drone quân sự cho Riyad. Tại Washington chính quyền Biden không hài lòng với những quyết định nói trên từ phía các « đồng minh » ở Trung Đông. Cụ thể hơn, Mỹ lo ngại Trung Quốc dùng lá bài kinh tế để gây áp lực với các đối tác trong khu vực này để đạt được một số mục tiêu quân sự mà Bắc Kinh theo đuổi.  Jean Loup Samaan : « Có hai lĩnh vực đặc biệt khiến Hoa Kỳ lo ngại. Điểm thứ nhất là sự hiện diện của Hải Quân Trung Quốc tại Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất, điều mà đến nay Abou Dhabi luôn phủ nhận. Trước mắt từ năm ngoái Abou Dhabi và Bắc Kinh tạm hoãn lại các vòng đàm phán về dự án nói trên. Tuy nhiên viễn cảnh lính thủy Trung Quốc hiện hoạt động trên lãnh thổ Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất, cùng với lính của Mỹ, của Pháp …  vẫn tồn tại. Làm sao Hoa Kỳ có thể yên tâm triển khai các chiến dịch quân sự trong lúc lính Trung Quốc hiện diện sát ngay một bên ? Ở đây đặt ra vấn đề về nguy cơ tình báo liên quan đến nhân sự của các bên. Bên cạnh đó là yếu tố kỹ thuật : Hoa Vi triển khai các trang thiết bị viễn thông cho Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất đặc biệt là cho mạng 5G. Mỹ coi đó là một mối đe dọa đối với các hoạt động trao đổi liên lạc trong tương lai. Washington đòi Abou Dhabi phải chọn một trong hai đối tác. Hệ thống viễn thông của Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất do một tập đoàn có liên quan đến chính quyền Trung Quốc quản lý là điều Hoa Kỳ không thể chấp nhận - nhất là khi mà các hoạt động trao đổi thông tin trong nội bộ của quân đội Mỹ tại đây, hay với các giới chức ở Abou Dhabi phải đi qua các trang thiết bị của Hoa Vi. Đây chính là khía cạnh thứ nhì và cũng là một thí dụ rất cụ thể giải thích vì sao Mỹ lo ngại trước sự hiện diện của Trung Quốc tại quốc gia vùng Vịnh này ».    Như rất nhiều quốc gia khác trên thế giới, về mặt an ninh và quân sự thì họ vẫn trông cậy vào một nước lớn – đối với vùng Vịnh, đương nhiên là Hoa Kỳ. Nhưng để phát triển kinh tế thì các bên đều tin tưởng nhiều vào đầu tư Trung Quốc, vào trao đổi mậu dịch với quốc gia đông dân nhất địa cầu. Bài toán đó từng rất suông sẻ trong quá khứ nhưng trong bối cảnh Trung Quốc và Mỹ đang lao vào một cuộc đối đầu toàn diện (kinh tế, ngoại giao, quân sự, công nghệ cao…) liệu rằng chính sách đó có còn tính thời sự nữa hay không ?  Jean Loup Samaan : « Những hạn chế của chiến lược đó bắt đầu xuất hiện như đã thấy thời gian gần đây khi mà căng thẳng Mỹ-Trung Quốc gia tăng. Trong quá khứ đôi bên từng mở rộng hợp tác cho đến gần như là cuối nhiệm kỳ của tổng thống Barack Obama, không có gì ngăn cản khi mà một quốc gia bắt tay với cả Hoa Kỳ lẫn Trung Quốc. Nhưng trong bối cảnh hiện nay, Washington và Bắc Kinh gần như trong thế ‘chiến tranh lạnh' thì dường như mỗi bên phải chọn phe. Dưới chính quyền Trump trước đây hay Biden hiện tại, nước Mỹ đòi các đồng minh phải chọn phe và đây không đơn thuần là một sự lựa chọn về mặt chiến lược mà bao hàm luôn cả vế kinh tế - trong đó có các chương trình liên quan đến cơ sở hạ tầng. Tôi muốn nói đến trường hợp của các dự án về hệ thống 5G. Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất cũng như Liên Âu hay Anh Quốc đều phải chọn một giải pháp, mà đây không chỉ là một giải pháp kinh tế mà còn là một quyết định mang tính ngoại giao và chiến lược. Nhìn chung thì các bên rồi sẽ phải chọn giữa Hoa Kỳ và Trung Quốc ». Do vậy chiến lược « đông tiến » của nhiều quốc gia trong vùng Vịnh là cách để khẳng định một vị trí độc lập hơn với Washington và tránh để phải chọn phe trong bối cảnh Mỹ- Trung đối đầu ? Jean Loup Saman : « Điều thú vị đối với thính giả của quý đài, là cần hiểu rằng tình hình hiện tại không chỉ chứng minh Trung Quốc đang mở rộng ảnh hưởng ở Trung Đông. Đây còn thể hiện quyết tâm của một số quốc gia như Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất hay Ả Rập Xê Út … muốn thoát khỏi ảnh hưởng của một đối tác lâu đời như là Hoa Kỳ. Trong một thời gian dài các nước trong vùng Vịnh sống trong quỹ đạo của Washington, lệ thuộc vào Mỹ về mặt an ninh. Thật ra thì tới nay khu vực này vẫn lệ thuộc vào Hoa Kỳ về mặt an ninh, nhưng các quốc gia kể trên thực sự đang tìm cách đa dạng hóa các mối bang giao để không bị cột chặt vào một mình nước Mỹ. Abou Dhabi trước đây từng tiếp đón trọng thể ông Tập Cận Bình. Lần này đến lượt Ả Rập Xê Út. Đây là cách để chứng minh với Mỹ rằng, các nước trong vùng Vịnh có nhiều khả năng chọn lựa và có một chính sách đối ngoại riêng, không để bị dồn vào thế phải chọn phe như trong thời kỳ chiến tranh lạnh. Các quốc gia trong vùng Vịnh không muốn bị đẩy vào thế phải chọn giữa Washington hay Bắc Kinh và chung cuộc, thì số này tìm cách để trở thành những quốc gia không liên kết ». Nhiều nhà phân tích cho rằng Trung Đông đang tìm thế cân bằng trong bang giao giữa một bên là với Mỹ và bên kia là với Trung Quốc, tìm thế cân bằng giữa những lợi ích về kinh tế và an ninh. Nhưng cũng có thể hiểu rằng, qua việc thắt chặt bang giao với khối các nước Ả Rập và Hội Đồng Hợp Tác Vùng Vịnh, bản thân Bắc Kinh cũng đang đi tìm một thế cân bằng, tránh để lệ thuộc quá nhiều vào Iran. Năm 2021 Trung Quốc đã ký kết với chính quyền Teheran một thỏa thuận hợp tác chiến lược trong giai đoạn 25 năm. Chuyến công du Ả Rập Xê Út của ông Tập Cận Bình lần này diễn ra vào lúc chính quyền Teheran phải đối mặt với một cuộc khủng hoảng chính trị kéo dài từ hơn ba tháng qua. Nói cách khác, không chỉ tìm cách lấn sâu vào sân chơi của Mỹ tại Trung Đông, Bắc Kinh cũng đang đi tìm một thế cân bằng giữa những « cái thùng thuốc súng trong khu vực », giữa những quốc gia thù nghịch như Iran và Ả Rập Xê Út.  

La French P@rty
Abou Dhabi la P@rty DisKo à la Sauce meSSieurG/LIVE$et/02/08/2022/

La French P@rty

Play Episode Listen Later Feb 13, 2022 264:04


mélange azimut pour public épicurien....

disko la sauce abou dhabi
La chronique de Benaouda Abdeddaïm
Benaouda Abdeddaïm : Attaque de drones à Abou Dhabi, les Houthis revendiquent - 18/01

La chronique de Benaouda Abdeddaïm

Play Episode Listen Later Jan 18, 2022 4:01


Ce mardi 18 janvier, les premières attaques de drones à Abou Dhabi et la revendication des Houthis ont été abordées par Benaouda Abdeddaïm dans sa chronique dans l'émission Good Morning Business présentée par Sandra Gandoin et Christophe Jakubyszyn sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast..

business drones houthis attaque attaques bfm business abou dhabi good morning business christophe jakubyszyn sandragandoin christophejakubyszyn benaoudaabdeddaim
Géopolitique
Attaque de drones sur Abou Dhabi : l'escalade venue du Yémen

Géopolitique

Play Episode Listen Later Jan 18, 2022 2:47


durée : 00:02:47 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Une attaque de drones sans précédent, revendiquée par les rebelles Houthis pro-iraniens du Yémen, a fait trois morts et détruit des installations pétrolières à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis. Une escalade qui ne restera pas sans conséquences.

91.9 SPORTS - DU SPORT LE MATIN
Chronique de Réjean Tremblay

91.9 SPORTS - DU SPORT LE MATIN

Play Episode Listen Later Dec 13, 2021 22:17


Réjean Tremblay réagit à la victoire de Max Verstappen à Abou Dhabi et au combat de Christian Mbilli en Pennsylvanie.

Sport-Première - La 1ere
Formule 1 : le titre mondial au bout du suspense

Sport-Première - La 1ere

Play Episode Listen Later Dec 11, 2021 5:39


Lewis Hamilton et Max Verstappen à égalité parfaite : difficile dʹespérer mieux comme scénario avant le dernier Grand Prix de la saison le dimanche 12 décembre 2021 à Abou Dhabi. Le Britannique de 36 ans tentera de décrocher son 8ème titre consécutif et le Néerlandais de 24 ans son premier. Présentation avec Fabrice Jaton et Luc Domenjoz après les qualifications du jour.

Les fous du volant
Un show version Netflix, petit arrangement avec la FIA, finale à Abou Dhabi

Les fous du volant

Play Episode Listen Later Dec 7, 2021 58:10


Après le Grand Prix d'Arabie Saoudite à Djeddah, les Fous du Volant reçoivent Gérard Neveu, ancien directeur général du Championnat du monde d'endurance (WEC). Aux côtés de Gilles Della Posta et Stéphane Vrignaud, il revient avec nous sur le travail tout particulier de la direction de course au coeur de la Formule 1. (24:14) Avant ça, nos journalistes décrypteront ce Grand Prix "Netflix" qui a eu lieu dans la péninsule arabique, où Max Verstappen et Lewis Hamilton nous ont peut-être offert plus de spectacle que de sport. (02:27) Enfin, nous reviendrons sur l'excellente fin de saison d'Esteban Ocon, le pilote français qui a échoué au pied du podium pour quelques millièmes de secondes en Arabie Saoudite. (50:11) Bonne écoute ! Ecoutez d'autres épisodes des Fous du Volant en vous abonnant sur Apple Podcasts. Vous pouvez réagir à cet épisode sur notre page Twitter. Retrouvez tous les podcasts d'Eurosport ici. Animation : Gilles Della Posta et Stéphane Vrignaud. Réalisation de l'émission et conception des visuels pour les extraits-vidéo à retrouver ici : Antoine Lebreton et Quentin Guichard. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

Histoires économiques
Chine-Etats-Unis, la guerre froide qui menace la mondialisation

Histoires économiques

Play Episode Listen Later Oct 4, 2021 2:33


durée : 00:02:33 - Histoires économiques - par : Sophie Fay - La World Policy Conference s'est tenue à Abou Dhabi du 1er au 3 octobre. Organisée par le fondateur de le l'Ifri (Institut français des relations internationales), elle fait dialoguer les puissances moyennes et pointe les risques d'une nouvelle guerre froide Chine-Etats-Unis

Chronique Transports
Chronique transports - Emirats arabes unis: le premier train arrive

Chronique Transports

Play Episode Listen Later Jul 9, 2021 2:32


Les Émirats arabes unis construisent leur premier chemin de fer. Un projet auquel ses voisins vont participer. Transport de marchandises, mais aussi passagers, à terme ce seront 1 200 kilomètres de voies ferrées entre six pays du golfe Persique. Dans une région connue pour ses 4X4 et la qualité de ses compagnies aériennes, ce premier chemin de fer de 264 kilomètres aurait de quoi étonner ! Après tout, pratiquement tous les pays du monde ont leurs lignes ferroviaires, alors pourquoi ce train aujourd'hui dans le désert d'Abou Dhabi avant son allongement entre les six pays du Golfe : les Émirats arabes unis (dont Dubaï), le Qatar, le Koweït, Bahreïn, l'Arabie saoudite et Oman ?  La chercheuse Emma Soubrier, de l'Institut des pays arabes à Washington, estime qu'il s'agit d'un vrai changement de stratégie. Augmenter les échanges tout en réduisant la pollution : « Comme les pays du Golfe avaient du pétrole à faible coût, il était normal et plus économique pour eux de développer de grosses routes et des compagnies aériennes. On connaît la qualité réputée d'Emirates, de Qatar Airways ou Etihad. Aujourd'hui la donne a changé. Toute la région a intérêt à miser sur des connexions entre voisins avec du transport moins polluant. D'ailleurs, ces pays veulent se montrer aux yeux du monde comme plus respectueux. » Une politique d'échanges plutôt que de confrontation Les voisins ont intérêt à une politique d'échanges plutôt que de confrontation. À terme, le réseau ferré s'étendra sur 1 200 km, marchandises et passagers confondus. Parmi les acteurs du projet, la société française Egis. Son représentant dans le golfe Persique, Adil Guissi avait eu une bonne expérience avec le métro de Dubaï.  « Moi, je suis très confiant, dit-il. À Dubaï lors de l'ouverture du métro, les gens ont apprécié de pouvoir éviter les embouteillages des routes. Ce premier train à Abou Dhabi va entraîner de nouvelles habitudes. Les autorités des grandes villes doivent investir dans les transports en commun avec des gares reliées aux centres des villes par des navettes autonomes, des bus. » Des techniques permettent de stabiliser le sol du désert    Après Riyad en Arabie saoudite et Doha au Qatar, le Bahreïn aurait son projet de métro. Un pari doublement gagnant s'il est relié aux trains à l'aide de bus ou de navettes autonomes.  Construire dans le désert, avec le sable, le vent et le sel n'est pas facile. Mais aujourd'hui les techniques de stabilisation des sols existent et sont efficaces. Durant cette pandémie, les pays du Golfe ont permis une politique de vaccination. Le chantier n'a pas pris beaucoup de retard. Fin des travaux promise pour 2023. 

Reportage International
Reportage international - Espagne: les scandales de la monarchie redorent le blason républicain

Reportage International

Play Episode Listen Later Mar 22, 2021 2:35


Les privilèges et les abus de la monarchie espagnole irritent toujours plus la population qui apprend au compte-gouttes les troubles affaires entachant la famille royale. Le roi émérite Juan Carlos a ainsi récemment annoncé qu'il se mettait en règle avec le fisc en versant 4 millions d'euros aux impôts, une somme due à des revenus non déclarés. En exil doré à Abou Dhabi, Juan Carlos est visé par trois grandes enquêtes judiciaires, dont une liée à une commission opaque de 100 millions d’euros qu’il aurait reçus d’Arabie saoudite en 2015 lors de la construction du TGV espagnol à La Mecque. Une autre pour avoir utilisé des cartes de crédit liées à des comptes bancaires qui ne sont pas à son nom et une troisième dont les motifs n’ont pas été révélés par le parquet anti-corruption. La présence au gouvernement du parti Podemos, favorable à un référendum sur le maintien de la monarchie, fragilise encore un peu plus une couronne aux reflets ternis. 

Le Nouvel Esprit Public
Le pape François dans l’Orient compliqué / La justice en procès / n°184 (14 mars 2021)

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Mar 14, 2021 66:51


LE PAPE FRANÇOIS DANS L’ORIENT COMPLIQUÉAprès 15 mois d'interruption, le pape François a repris ses voyages apostoliques en se rendant en Irak du 5 au 8 mars, en dépit des risques sanitaires et sécuritaires. Chargée de symboles, de Bagdad à Erbil, en passant par Nadjaf et Karakoch, la visite de François, visait à la fois à soutenir les chrétiens d'Orient martyrisés, renouer les liens avec l'islam chiite et donner au pays l'occasion de montrer un autre visage que celui du terrorisme. Pays à majorité musulmane chiite, l’Irak est considéré comme un des berceaux du christianisme. De nombreux chrétiens ont pris la route de l'exil pour échapper aux persécutions de Daech, et peu sont revenus. Ils étaient 1.500.000 en 2003, avant l'invasion américaine ; ils ne sont plus que 200 à 400 000, selon les estimations les plus optimistes, soit environ 1% d’une population de 39 millions d'Irakiens. Le pape François les a encouragés à prendre une part active à la reconstruction du pays. Aucun chef de l'Église catholique n'avait jamais foulé le sol de l'Irak. Ce voyage a eu également une forte connotation interreligieuse. Il a été lecouronnement de plusieurs colloques organisés entre religieux catholiques et chiites depuis 2015, successivement au Vatican, à Paris et à Nadjaf. Depuis le début de son pontificat, les pays musulmans visités par François étaient tous à dominante sunnite (Turquie, Maroc, Égypte et Abou Dhabi). Son déplacement en Irak visait à rétablir l'équilibre vers le chiisme. Des membres de lacommunauté sunnite, qui constitue à ce jour 20 % des Irakiens - mais qui agouverné l’Irak jusqu'à l'invasion américaine de 2003 – en ont pris ombrage etreproché au pape de pas avoir rencontré individuellement un dignitaire musulman sunnite, alors que le Vatican a négocié pendant plusieurs mois la rencontre désormais historique avec le grand ayatollah Ali Al Sistani, grande figure de l'islam chiite. Le Premier ministre irakien chiite, Moustafa Al Kazimi, a annoncé que le 6 mars serait désormais en Irak la « journée nationale de la tolérance et de la coexistence », pour marquer aussi bien cette rencontre, que la rencontre interreligieuse dans la plaine d'Ur, berceau selon la tradition d’Abraham, considéré comme le père des trois monothéismes. Le pape Françoisy a présidé une rencontre interreligieuse, en l’absence toutefois des juifs qui ne seraient plus que huit à Bagdad. Avant la Seconde Guerre mondiale, les juifs formaient pourtant une communauté de poids en Irak : selon le recensement ottoman, ils composaient 40 % de la population de la capitale irakienne.*** LA JUSTICE EN PROCÈS Le 1er mars, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans « l'affaire des écoutes ». L'ancien chef de l'État, qui a fait appeldu jugement, se dit prêt à attaquer la France devant la Cour européenne des droits de l'homme. Tout en volant au secours de l'ancien président, les responsables du parti Les Républicains ont agité le spectre d'un « gouvernement des juges », d'une « politisation de la justice », croyant déceler un agenda politique derrière cette condamnation. Selon Liora Israël, directrice d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris et sociologue du droit de la justice, à travers ces attaques, « ce n'est pas l'indépendance de la justice qui est remise en cause, mais bien la séparation des pouvoirs ». Le Syndicat de la Magistrature (classé à gauche) s'est alarmé « que l'institution judiciaire soit attaquée et abîmée simplement parce qu'elle a rendu justice » et réclame que le ministre de la Justice et le président de la République interviennent « pour la protéger et faire en sorte qu'elle continue à officier sereinement, y compris lorsque la délinquance élitaire est visée ». Accusé ici de sévérité et/ou de partialité, la justice l’est ailleurs de laxisme. Les récentes émeutes urbaines, les luttes entre bandes, les agressions contre la police et les policiers sont évoquées comme autant de charges contre la lenteur et l’insuffisance de la réponse pénale. Dans une étude publiée en avril 2019, l’observatoire national de la délinquance notait l’insatisfaction de deux sur trois des personnes interrogées quant à l’action de la Justice et des tribunaux. Le reproche le plus médiatisé porte sur le laxisme de l’institution et s’articule avec un appel à davantage de sévérité et à une critique de l’insuffisance des moyens. Toutefois, les déplorations de l’insuffisante durée des peines ou de leur inexécution ne doivent pas faire oublier d’autres dénonciations : celle d’une justice de classe, à la fois inégale et inéquitable, qui réserve les longues peines d’emprisonnement aux classes populaires, mais aussi une critique que les auteurs de cette étude appellent humaniste, qui déplore que la Justice n’œuvre pas en faveur de la réinsertion des délinquants. Le 4 mars, le garde des sceaux a lancé son avant-projet de loi destiné à « restaurer la confiance » dans la justice.

Reportage International
Reportage international - Du vin «made in Israël» qui s'exporte aux Émirats arabes unis

Reportage International

Play Episode Listen Later Feb 10, 2021 2:30


Le vignoble de Psâgot est situé dans une colonie israélienne illégale, dans les territoires palestiniens occupés. Depuis près de 20 ans, sa production est exportée aux quatre coins du monde et depuis quelques jours, les bouteilles de vin étiquetées « made in Israël » s’envolent également pour les Émirats arabes unis. De notre correspondant à Jérusalem, « Beezrat Hashem », « grâce à Dieu » en hébreu, la production tourne à plein régime, se réjouit Naama Berg, propriétaire avec son mari du vignoble de Psâgot.  « Notre exportons partout dans le monde. Notre vin est casher et nos standards sont très élevés. Je sais que ça ne veut rien dire pour les pays arabes, mais les touristes juifs qui iront là-bas seront ravis de trouver du vin casher dans les hôtels d’Abou Dhabi et de Dubaï », explique Naama Berg. Fondé en 2002, le domaine produit 3 000 bouteilles la première année et ne cesse de s’agrandir. 750 000 bouteilles par an, aujourd’hui. L’extension se fait sur des terres palestiniennes. Une croissance pleinement assumée par Yaacov Berg, le propriétaire. Il nous ouvre les portes de sa cave. « Tout le monde connaît l’Histoire, tout le monde sait qu’on est ici en Israël, notre mère patrie. Nous étions ici il y a 4 000 ans déjà. Nous avons prié pour revenir ici, donc, comment peut-on oser dire que nous n’avons rien à faire sur nos terres ? », déclare Yaacov Berg.  Une cuvée hommage à Donald Trump Au milieu de ses fûts en chêne, Yaacov bénit tous les jours l’administration Trump. En novembre dernier il a même reçu Mike Pompeo. Une visite inédite pour un secrétaire d’État américain dans une colonie. Pour lui rendre hommage, une cuvée porte désormais son nom. Elle sera bientôt disponible aux Émirats arabes unis.    « Pour nous le président Trump est un véritable héros. Vous savez, c’est un brillant homme d’affaires. Il dit : “vous voulez vous asseoir, discuter et vous disputer ? Faites donc, je n’ai pas de temps à perdre ! Mais si vous voulez faire des affaires : marché conclu !” Et donc, avec les Émiriens nous avons décidé d’aller de l’avant. Et il ne s’agit pas seulement de leur vendre du vin. Nous allons accomplir tellement de choses ensemble », soutient Yaacov. Une trentaine d’employés arabes Perché sur une colline, le vignoble Pasgot fait face à un village palestinien. Yaacov Berg dit employer une trentaine de ses voisins arabes. « D’un point de vue historique, la présence des Palestiniens est assez récente sur ces terres, donc ce sont eux les nouveaux arrivants, mais ce n’est pas grave, nous les acceptons… et si nous réussissons, ils réussissent », dit-il. Puis d’ajouter : « Je paye mes employés palestiniens trois fois plus que ce qu’ils pourraient gagner de l’autre côté de la rue, dans leurs villes. Pourquoi nous ne pourrions pas vivre simplement ensemble ? » Cet argument est aussi brandi par les Émiriens pour justifier leurs échanges avec des colonies illégales aux yeux de la communauté internationale. Le chef de la chambre de commerce et d’industrie de Dubaï explique : importer les produits des colonies stimulera l’économie palestinienne. 

91.9 SPORTS - LE CLUB À LANGDEAU

Conor McGregor affrontera Dustin Poirier samedi soir, à Abou Dhabi. Arnaud Pepperall-Gutierrez met la table pour ce duel qui s'annonce spectaculaire!

Reportage International
Reportage international - Des faucons se font les plumes à l’hôpital d‘Abou Dhabi

Reportage International

Play Episode Listen Later Dec 24, 2020 2:29


L‘hôpital des faucons d‘Abou Dhabi est le plus grand au monde. Des milliers d‘oiseaux y sont soignés tous les ans. Un traitement prestigieux leur est d‘ailleurs réservé. Car aux Émirats arabes unis, le faucon est bien plus qu‘un oiseau. C‘est un symbole hérité de la culture bédouine que les autorités locales veulent promouvoir auprès des jeunes générations. À quelques kilomètres d‘Abou Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis, se situe le plus grand établissement médical aviaire au monde. Cet hôpital des faucons accueille en effet 11 000 oiseaux par an. Les fauconniers de toute la péninsule arabique y affluent pour confier leur rapace à Margit Muller, la vétérinaire allemande de l’hôpital depuis 2001. « Avant, il n‘existait aucun hôpital de ce genre. C‘est quelque chose d‘unique. Il a donc fallu sensibiliser les fauconniers pour leur faire comprendre l‘importance des soins médicaux. Le faucon est certes un oiseau très grand, mais il est aussi très fragile. Lorsqu‘il tombe malade, il peut mourir rapidement », explique-t-elle. Ce jour-là dans l‘hôpital, une cinquantaine de faucons coiffés d‘un chaperon attendent leur tour. L‘agitation du personnel soignant contraste avec le calme des rapaces statiques sur leur perchoir. La plupart d‘entre eux sont examinés pour un simple bilan de santé dont le coût s‘élève environ à une centaine d‘euros. Un prix abordable selon la vétérinaire. « L’hôpital est un établissement public qui fait partie du gouvernement d‘Abou Dhabi. L‘idée était de rendre les soins accessibles à tous les fauconniers car tous ne sont pas aisés. Et ici, la fauconnerie est pratiquée par tout le monde. De la famille royale aux Bédoins les plus modestes ». Démocratisation de la fauconnerie Au fil des années, la pratique de la fauconnerie aux Émirats a en effet été démocratisée. L‘hôpital organise par exemple des visites touristiques pour sensibiliser le public. Un musée retrace l‘histoire du lieu créé en 1999 par Cheikh Zayed, le fondateur du pays. Fahad al Badi est l‘un des animateurs de ces visites.« Pour nous, le faucon est comme un membre de la famille. Certains s‘en occupent comme un enfant, raconte-t-il.  Car à l‘époque, le faucon était l‘un des seuls moyens pour les Bédouins de s'approvisionner en viande. Ils se servaient du faucon pour chasser dans le désert. C‘est pour cette raison que le faucon a autant de valeur à nos yeux ». Dans la société émirienne, le rapace occupe une place toujours aussi importante. Il est d‘ailleurs lui-même détenteur d‘un passeport comme n‘importe quel citoyen. Ses informations personnelles y sont recensées pour faciliter les démarches lorsqu‘il sort du pays avec son propriétaire. Même si sa fonction principale n‘est plus la chasse, il est néanmoins un moyen pour les Émiriens de se reconnecter aux racines bédouines du pays. Car en cinquante ans d‘existence, la pétromonarchie a connu une transformation fulgurante. Le comité des programmes culturels de l‘émirat d‘Abou Dhabi essaye donc de promouvoir cet héritage de traditions auprès des jeunes générations.  Un symbole de la culture émirienne « En tant qu‘entité gouvernementale, il est très important pour nous de créer des ponts entre ce que nous sommes en train de faire, c‘est-à-dire le développement de notre pays, et notre histoire, détaille Eissa Saif Al Mazrouei, le vice-président de ce comité. Les jeunes générations ne doivent pas oublier ce que leur père et leur grand-père ont fait dans le passé. La promotion de notre culture est une manière de les aider à aller de l‘avant. Et évidemment, le faucon est l‘un des symboles de cette culture ». Chaque année, des courses de faucons sont par exemple organisées. Lors du festival d‘Al Dhafra, qui se déroule tous les ans en décembre et en janvier, les meilleurs fauconniers de la région se disputent plusieurs titres. Les oiseaux, parfois lancés à plus de 300 km/h derrière une proie, doivent parcourir une certaine distance dans les meilleurs délais. Les autorités relâchent également des faucons en milieu naturel. Au total, 2 000 oiseaux ont été relâchés sur les principales routes migratoires du rapace depuis 25 ans. L’hôpital des faucons d‘Abou Dhabi a pour mission de superviser ce programme. Car aux Émirats, le faucon est bien plus qu‘un oiseau.

Moyen Orientation
Gilbert Sinoué: "Je tente de transmettre au monde occidental le meilleur du monde Arabe."

Moyen Orientation

Play Episode Listen Later Dec 21, 2020 20:54


Je suis très heureux d'avoir pu interviewer l'écrivain franco-égyptien Gilbert Sinoué. Connu pour ses romans historiques traitant du Moyen-Orient, il a récemment sorti "Le Faucon" aux éditions Gallimard. Il y raconte la vie du Sheikh Zayed, père fondateur des Emirats Arabes Unis. Dans cet épisode un peu différent de ce que je propose d'habitude, on discute évidemment de ce livre, mais aussi de l'importance de parler de l'histoire du Moyen-Orient en 2020, des révolutions Arabes de 2011 et du féminisme aux Emirats Arabes Unis.  Un podcast du label Podcut.

Les Infos Insolites
33. (S2E10) Les Infos Insolites Episode 33

Les Infos Insolites

Play Episode Listen Later Dec 15, 2020 40:34


   Des drones armés de lances flammes pour chasser des guêpes en Chine, des défilés de mode avec des créations spéciales Covid – toujours en Chine ; une retraitée qui héberge plus de 1300 chiens, une centaines de chats, quatre chevaux, des lapins et des oiseaux ; une fiancée qui assigne son promis en justice pour qu'il l'épouse ; un homme qui parcourt 450 km suite à une dispute conjugale et se fait pruner ; à Taïwan une amende de 2900 euros pour ne pas avoir respecté sa quarantaine pendant 8 secondes ; un môme de 12 ans qui prend le 4x4 familial à New-York et se fait pourchasser par la police jusqu'au Delaware ; un improbable gâteau pour les 30 ans de Kevin qui a raté l'avion ; une promesse de trésor incroyable sur Reddit ; un poisson rouge géant, mais qui n'a rien à voir avec les radiations nucléaires disent les autorités ; une arrestation pour vol de dinde, en réunion et par effraction puis pour l'avoir délurée en lui faisant boire de l'alcool à la plage ; la maison natale de Trump en vente via une sorte de tontine participative qui récolte… une fortune ; des baskets renforcées par de la porcelaine de Meissen à 1 million de dollars ; un tableau de maître trouvé par hasard au mur du bureau d'un échevin dans un hôtel de ville Belge – il était là depuis 1960 (le tableau, par l'échevin) ; qui a volé une statue de pénis en érection dans les Alpes bavaroises ?; un pâtisser en Israël qui sort un beignet Abou Dhabi ; un pizzaiolo Niçois qui fait sensation avec des pizzas à la weed, qui ne font donc pas un four ; la police allemande qui arrête un chauffeur livreur qui roule depuis 40 ans sans permis ; un maire qui signe un arrêté pour permettre au père noël de venir dans son village mais qui bannit le père Fouettard ; une mère noël qui se drape de plastique pour faire des câlins au Brésil ; un pinard qui sort du vin « test anti-covid », il parait que si vous sentez son goût vous n'êtes pas malade (la réciproque n'est pas vraie) et un reportage dans le bureau de poste de Libourne qui emploi des lutins en contrats précaire pour répondre aux nombreuses lettres aux père noël, voici les Infos Insolites de la semaine.  Un grand merci à Pierre Perret, Renaud, Patrick Bruel, Fred Fromet & France Inter, Billy Ze Kick et les Gamins en folie, Carlos, Mes Souliers Rouges, Les Nuls, Aznavour, Les Chansons de Bougrr, Sebastien Patoche, Les Goguettes, De Palmas, Brassens, Nino Ferrer, MC Solaar, Amy Holland et bien sûr l'AFP et toute la presse avec une spéciale dédicace aux responsables des rubriques des chiens écrasés. Bisou, merci, bisous.  (Tous les extraits sonores sont utilisés ici gratuitement soit à titre de citation dans un but d'illustration, de parodie et très rarement sérieusement – comme ce podcast qui est lui aussi gratuit, illustratif, peu sérieux quoique sourcé et non monétisé. Si ça embête un ayant-droits qu'il n'hésite pas à me contacter.)

Décrassage
Bonne opé pour l'OM, PSG LYON, Verstappen Abou Dhabi

Décrassage

Play Episode Listen Later Dec 13, 2020 3:48


La bonne opération de l'Olympique de Marseille, le choc PSG / Olympique Lyonnais et Max Verstappen qui remporte le grand prix d'Abou Dhabi c'est le programme de ce Lundi 14 Décembre dans "Décrassage", le podcast sport de L'Indépendant.

Correspondance en direct de Tel Aviv

L’accord d’Abraham consacre l’échec de l’AP et de Mahmoud Abbas à imposer ses conditions pour parvenir à la paix avec Israël. Abbas a imprudemment multiplié les ruptures y compris avec Abou Dhabi concrétisant un isolement dangereux du leader chip palestinien. Ce qui a laissé le coudées franches à Trump pour instaurer un nouvel ordre au moyen orient incluant Israël dans le même camp que certains pays du Golfe opposés à l'Iran.

Dans la presse
Normalisation des relations entre Israël et les Émirats : "Un acte courageux"

Dans la presse

Play Episode Listen Later Sep 1, 2020 3:46


Dans la presse ce matin, la visite historique d'une délégation israélienne à Abou Dhabi, l'espoir suscité par la seconde visite d'Emmanuel Macron au Liban, et la rentrée et ses enjeux en France.

L’invité du 12/13
Yigal Palmor – Israël / Emirats Arabes Unis : Quel accord de normalisation et à quelles conditions ?

L’invité du 12/13

Play Episode Listen Later Aug 14, 2020


Yigal Palmor, ancien porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères et aujourd’hui haut fonctionnaire de l’Agence juive était l'invité de Marika Mathieu vendredi 13 août pour éclairer l'accord "historique" de normalisation des échanges prévu entre Israël et les Emirats Arabes Unis. Les Emirats arabes unis et Israël doivent en effet signer d'ici trois semaines à Washington un accord historique destiné à normaliser leurs relations, ce qui ferait d'Abou Dhabi la troisième capitale arabe seulement à suivre ce chemin depuis la création de l'Etat hébreu. Annoncé en premier par le président américain Donald Trump sur Twitter, cet accord verra Israël mettre fin à ses récents projets d'annexion en Cisjordanie, selon les Emirats. Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'a pas confirmé, loin de là: l'annexion de pans de ce territoire palestinien occupé est pour lui "reportée" mais Israël n'y a "pas renoncé" "Une nouvelle ère commence dans les relations entre Israël et le monde arabe", a-t-il ajouté, se félicitant de cet accord qualifié de "trahison" par les Palestiniens. L'Autorité palestinienne a annoncé jeudi soir le rappel "immédiat" de son ambassadeur à Abou Dhabi en guise de protestation. Le secrétaire général des Nations unies a dit toutefois espérer une relance significative de négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.

Invité Afrique
Invité Afrique - Îles Éparses: R. Labévière prône «une coopération partagée de la zone maritime» en conflit

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 23, 2020 7:38


Il y a un an, à Paris, les deux présidents français et malgache s'étaient promis de parvenir à une solution commune sur les îles Éparses avant la date du 60e anniversaire de l'indépendance de Madagascar, c'est-à-dire avant ce vendredi. Mais depuis un an, ça bloque et d'ici ce 26 juin, rien ne sera signé. Pour Richard Labévière, qui a été rédacteur en chef à RFI et qui publie Reconquérir par la mer chez Temporis, il y a d'autres solutions que la restitution de ces îles à Madagascar... RFI : À l’approche du soixantième anniversaire de son indépendance, Madagascar multiplie les démarches pour ce que son gouvernement appelle « la restitution des îles Éparses », au large de la Grande Île. Est-ce que cette revendication est fondée, historiquement ? Richard Labévière : Historiquement, elle est parfaitement fondée, puisque la France a sorti les îles Éparses du paquet de l’indépendance, deux jours avant l’indépendance de Madagascar, si bien que c’est une vieille revendication de Madagascar. Il est clair que, devant une cour arbitrale, il y a fort à parier que la France perdrait cette confrontation, c’est clair. Cela dit, il y a d’autres solutions. Oui, c’est-à-dire que les îles Éparses étaient considérées jusqu’au 1er avril 1960 comme des dépendances du territoire de Madagascar qui était alors une colonie… Tout à fait. Et ces îles, qui sont dans le canal du Mozambique, sont stratégiques à double titre, pour des raisons de défense et de sécurité, puisque l’on est sur un axe de trafic de drogue qui va du Pakistan jusqu’en Afrique du Sud. Et de manière plus transversale, sur des flux de trafics d’êtres humains et sur des zones de pêche illégale, où beaucoup de bateaux de pêche industrielle -chinois notamment- viennent racler les fonds pour la crevette rose, et sur les côtes du Mozambique et de Madagascar, pour couper les arbres et le bois de rose. Donc on est dans une zone qui réclamerait un minimum de coopération maritime. Et vous dites qu’il y a une solution, c’est cela ? Oui, il y a une solution. C’est à dire que la question, ce n’est pas le tout ou le rien, ce n’est pas un-zéro, noir-blanc… Ce n’est pas le fait de céder les îles Éparses à Madagascar, étant entendu que, derrière, sont à la manœuvre la Chine, voire la Russie, mais aussi l’Afrique du Sud, qui essaie de pousser la France hors de la zone, au nom d’une morale anticoloniale, alors que la possession des îles Éparses françaises s’est faite surtout par les corsaires et les marins, sans qu’elle ne soit rattachée à un passé colonial. Le président Macron l’avait évoqué avec les autorités malgaches, la solution, c’est peut-être une coopération partagée sur, justement, la sauvegarde maritime dans cette zone et notamment la police des pêches. Or, la marine malgache ne dispose pas de moyens suffisants, des avisos, des patrouilleurs, des escorteurs, pour faire la police des pêches et pour maintenir le droit international de la mer dans cette zone fortement criminogène. La solution serait peut-être sur le modèle de ce qui a failli être conclu entre la France et l’île Maurice, il y a dix ans, au sujet d’une autre île de la sous-région qui est l’île de Tromelin. C’est cela ? Exactement. Le précédent entre Maurice et la France sur l’île de Tromelin peut faire jurisprudence, d’une certaine façon. Ce modèle pourrait être appliqué entre Madagascar et la France sur les îles Éparses. Cela déboucherait sur un programme de coopération maritime pour justement faire la police des pêches et assurer la sauvegarde maritime et côtière de cette zone absolument stratégique. C’est vrai qu’il y a un an, les deux présidents français et malgache se sont promis de parvenir à une solution commune d’ici vendredi prochain. Mais en octobre dernier, lors d’une visite sur l’une des îles Éparses, Emmanuel Macron a déclaré : « Ici, c’est la France ». Et puis le mois dernier, sur RFI et France 24, Andry Rajoelina a affirmé, au contraire : « Madagascar veut la restitution des îles Éparses ». Est-ce que les deux positions ne sont pas irréconciliables ? Disons que là, il y a de l’inflation verbale pour des raisons politiques. Et Andry Rajoelina en a fait un dossier de politique intérieure, essentiel pour lui, vu qu’il est confronté à d’autres problèmes et d’autres difficultés politiques. Donc une des solutions dans ce cas, sur le plan politique malgache interne, c’est bien évidemment de dériver sur une revendication nationaliste. Sur le plan politique, c’est toujours très favorable pour l’opinion intérieure. Maintenant, il est certain que, de toute façon, au-delà du fait de saisir une cour arbitrale ou de pousser la procédure à la Cour internationale de justice à La Haye -ce qui prendrait des années-, il est clair que la raison et le pragmatisme voudraient que l’on puisse revenir à cette proposition de coopération de sauvegarde maritime et de police des pêches, tel que l’a formulé le président Macron aux autorités malgaches. Et c’est ce que fait la Marine nationale avec beaucoup de pays d’Afrique de l’Ouest. Là aussi, cela constitue un modèle dans la zone Corymbe, qui va de Dakar à Libreville. Avec les îles Éparses, la France est souveraine sur tout le couloir central du canal du Mozambique. Ce détroit est réputé très riche en hydrocarbures, en gaz, en pétrole… Est-ce que l’on ne va pas inévitablement, dans les années qui viennent, vers une escalade pétrolière entre Antananarivo et Paris ? Oui, ce sont effectivement ces enjeux d’hydrocarbures, de gaz et de pétrole qui tendent et qui durcissent le dossier. Et une fois encore, la Chine est à la manœuvre. Et la Chine a d’ores et déjà fait des propositions très précises aux autorités malgaches pour l’exploitation de ces gisements offshore de gaz et de pétrole. Dans votre livre « Reconquérir par la mer », vous écrivez que, derrière le terrorisme jihadiste, la Chine représente la deuxième menace pour la France dans le monde. Est-ce que vous ne fantasmez pas un peu sur ce que l’on appelait il y a cinquante ans le « péril jaune » ? (Rires) Oui, mais effectivement, sans parler de péril jaune, il ne faut pas être naïf et il faut regarder derrière les routes de la soie. La Chine avance ses pions stratégiques. Et en 2017, le président Xi-Jinping a inauguré la première base militaire chinoise à l’étranger à Djibouti, avec une capacité de 10 000 hommes, une zone franche de plus de 50 hectares. Le concept chinois, c’est le civil d’abord et le militaire ensuite. Dans le sillage d’activités commerciales chinoises des fameuses routes de la soie et de leurs routes maritimes, on voit une hégémonie militaire très claire s’affirmer. Ce que vous appelez « la stratégie du collier de perles »… Oui, absolument. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, en Méditerranée, on croise plus de frégates chinoises et turques que de bateaux militaires britanniques ou américains. Vous écrivez que, face à la Chine, la France baisse la garde. Mais au contraire, est-ce que la présence militaire française à Djibouti, à Abou Dhabi, à La Réunion, ce n’est pas la preuve que la France maintient ses positions dans l’océan Indien ? Non, je ne dis pas que la France baisse la garde, mais il y a un danger en termes de moyens. Parce que, compte tenu d’une certaine austérité des budgets publics pour assumer la gestion, la sûreté et la défense de l’espace maritime français –plus de 11 millions de kilomètres carrés, le deuxième espace maritime au monde–, à un moment donné, il y a un point de rupture et il faut des bateaux. Il faut des frégates de premier rang, il faut des porte-hélicoptères, des porte-avions, des sous-marins… Il faut des moyens militaires pour défendre la souveraineté française sur ce deuxième domaine maritime du monde. Et pensez-vous qu’il y a quelques jours, face à la marine turque, la marine française a manqué de moyens en Méditerranée ? Non, elle n’a pas manqué de moyens. Dans l’incident qui s’est produit le 10 juin au large des côtes de Libye entre la frégate Courbet, qui participait à une mission de surveillance de l’Otan, et deux frégates de premier rang anti-aériennes turques, la France n’a pas manqué de moyens. Simplement, Le Courbet a été illuminé, c’est-à-dire ciblé radar, cela correspond à un tir de première sommation. Le Courbet a décroché. Le Courbet s’apprêtait à essayer de contrôler un cargo turc qui amenait des armes en violation de l’embargo sur les armes à destination de la Libye, et donc la France n’a pas voulu entrer en confrontation avec la marine turque. Mais disons que c’est un rappel réel qu’aujourd’hui, pour la sécurité en Méditerranée, compte tenu des volontés hégémoniques de la Turquie sur l’Afrique du nord –comme elle le fait en mer Rouge, en Asie centrale et sur la corne de l’Afrique–, il y a nécessité d’avoir des bateaux et des frégates de premier rang de la marine nationale, pour assurer la liberté de navigation, le droit international maritime, et aussi pour essayer de casser les filières de migrations clandestines et de trafic d’armes à destination de la Libye.

Religions du monde
Religions du monde - Ramadan confiné: ramadan confisqué?

Religions du monde

Play Episode Listen Later Apr 24, 2020 48:30


Religions du monde - Dimanche 26 avril 2020 - 11H10-12H (Heure de Paris) Mosquées fermées, manque d’imams venus de l’étranger, l’iftar, le repas de rupture du jeûne le soir sans voisins, amis ou famille élargie : alors ramadan confiné signifie-t-il ramadan confisqué ? À côté du sentiment de frustration et d’isolement des fidèles, les religieux mettent en avant l’occasion que représente ce confinement pour vivre un mois de ramadan plus intense spirituellement, tandis que se développent des initiatives encore timides d’un ramadan en ligne grâce aux outils du numérique comme les prêches diffusés sur les réseaux sociaux. Dans cette émission, nous entendrons Mohamed Moussaoui, président du CFCM (le Conseil français du culte musulman) ; Mourad Latrech, cofondateur du quotidien en ligne Saphirnews et du trimestriel Salamnews ; Sinatou Saka, spécialiste des réseaux sociaux sur RFI ; l’imam Abdelali Mamoun et Kahina Balhoul, première femme imam en France cofondatrice avec l’imam Faker Korchane de la mosquée mixte Fatima où hommes et femmes prient ensemble.   Grand invité Makram Abbès, professeur des universités à l’ENS Lyon où il dirige la section des études arabes. Makram Abbès a traduit et écrit l’introduction du livre de Muhammad Shahrour « Pour un islam humaniste : une lecture contemporaine du Coran » (Cerf). Muhammad Shahrour, décédé en décembre 2019 à 81 ans à Abou Dhabi, a étudié pendant trente ans le Coran en délaissant volontairement tout ce qui a été produit après, hadiths compris. Celui qui est surnommé « le Luther de l’islam » propose une lecture libératrice du Coran.  

Invité Afrique soir
Invité Afrique soir - Le port de Berbera, source de tension entre Mogadiscio et les Emirats arabes unis

Invité Afrique soir

Play Episode Listen Later Apr 13, 2018 2:25


Les relations entre la Somalie et les Émirats arabes unis sont glaciales depuis la signature l’année dernière, d’un accord entre le Dubai Port World et le Somaliland pour investir le port de la ville de Berbera et construire une base militaire. L’accord est tripartite et la concession pour gérer le port est de 30 ans. 51 % d’investissement sont attribués à Abou Dhabi, 19 % à l’Éthiopie qui est partenaire sur ce projet. Le reste est attribué à la Somaliland. La Somalie a rejeté cet accord considéré comme « inexistant, nul et non avenu » et a appelé l’ONU à agir contre ce qui constitue pour elle une « violation claire du droit international ». Quelle est l’importance stratégique du port de Barbera question posée par Houda Ibrahim à Robert Wiren, auteur du livre « Somaliland, pays en quarantaine » édité chez Karthala en 2014.

Bain de Culture
"Le prix du succès"

Bain de Culture

Play Episode Listen Later Nov 12, 2017


Rencontre avec Teddy Lussi-Modeste, réalisateur du film "Le prix du succès". L'histoire de Brahim, un humoriste en pleine ascension. Son seul problème: son frère et agent qui devient trop envahissant. Egalement ce dimanche, l'inauguration du Louvre d'Abou Dhabi, et reportage lors de la remise en début de semaine du Prix Goncourt à Paris.