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« La Turquie n'est pas en rivalité avec la France en Afrique », affirme le responsable de la diplomatie turque pour l'Afrique. Depuis vingt-cinq ans, la Turquie est en pleine expansion sur le continent africain. On le voit avec ses opérateurs économiques et avec le succès de ses drones sur les champs de bataille. Mais loin de vouloir prendre sa place, la Turquie veut renforcer sa coopération avec la France. C'est ce qu'affirme Volkan Isiksi, directeur général pour l'Afrique au ministère turc des Affaires étrangères. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Volkan Isikci, bonjour, Volkan Isikci : bonjour RFI : En 2007, la France de Nicolas Sarkozy et l'Allemagne d'Angela Merkel ont dit non à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Est-ce que c'est l'une des raisons pour lesquelles votre pays s'est tourné vers le continent africain avec une politique ambitieuse ? En fait, notre politique ambitieuse vers les autres continents, notamment l'Afrique, ça remonte bien avant 2007, donc en 1998. A partir de 2003, les relations de la Turquie avec l'Union africaine, ça s'est développé et on a essayé d'être présent sur le continent africain avec l'ouverture des ambassades. En l'an 2002, on avait douze ambassades. Aujourd'hui, on en a 44 et notre vision est de pouvoir augmenter le nombre de ces ambassades et de pouvoir les augmenter jusqu'à 50 dans les prochaines années, avec les possibilités que l'on va avoir. Tout de même, Monsieur le Directeur général, on remarque que, en 2007 donc, il y a ce refus de la France et de l'Allemagne de faire entrer la Turquie dans l'Union européenne. Et un an plus tard, en 2008, il y a ce premier sommet Turquie-Afrique. Est-ce qu'il n'y a pas un lien de cause à effet ? Non, c'est une coïncidence. Le choix de 2008, c'est indépendamment de la décision que vous avez mentionnée. C'était une feuille de route que l'on avait déjà établie. Donc, en 2008, on a organisé le premier sommet Turquie-Afrique, c'était en Turquie. En 2014, le deuxième, c'était en Guinée équatoriale. En 2021, on a organisé le troisième en Turquie et le quatrième, on va l'organiser l'année prochaine en Libye. Le choix a été ratifié par les organismes concernés de l'Union africaine. Et par les autorités libyennes de Tripoli, puisque ce sera à Tripoli ? Exactement. Depuis 20 ans, Monsieur le Directeur général, le volume d'échanges de votre pays avec l'Afrique a fait un bond très important. Il est passé de 5 milliards à 40 milliards de dollars par an. Qu'est-ce que vous apportez de différent par rapport à l'Europe et la Chine ? Avec nos amis africains, la période de Covid a eu des effets positifs pour que ce volume d'échanges augmente. Comme vous savez, à ce moment-là, il y avait des restrictions du point de vue des visas, du point de vue des vols. Nous, on n'a jamais essayé de rendre la vie difficile à nos amis africains qui voulaient visiter la Turquie. Notre régime de visas était flexible. En plus, les vols de Turkish Airlines n'ont jamais cessé à cette période-là. Nos amis africains, au lieu des destinations classiques qu'ils avaient pour voyager, faire du commerce en Europe ou bien en Asie, ils ont découvert un peu la Turquie. Et dans plusieurs pays africains, ils mentionnent que la continuité, la qualité, le prix et le suivi des produits turcs qu'ils se procurent en Turquie sont nettement plus concurrents que ceux des autres régions du monde. Ils nous disent : « Vous avez des produits de qualité européenne au prix de produits chinois. Alors en effet, certains disent en Afrique que les produits turcs sont moins chers que les produits européens et de meilleure qualité que les produits chinois. Quels produits par exemple ? De tout. Des dentifrices aux tissus, aux chaussures, aux meubles. Surtout dans le secteur de la construction. La plupart du matériel est importé de la Turquie. Évidemment, au lieu d'importer de très loin comme la Chine, le matériel qui est commandé de la Turquie, il parvient à peu près dans un délai d'un mois, un mois et demi, dans le pays concerné. Quand il faut construire un centre de conférence très vite pour un sommet de dans six mois, les Turcs sont là. C'est ça ? Voilà. Donc je ne vais pas citer le pays, mais dans un pays africain, le leader qui avait demandé à une compagnie turque de pouvoir organiser une grande conférence internationale avec la participation des chefs d'Etats, il lui a demandé s'il pouvait construire un centre de conférence en six mois. La compagnie concernée, qui est très active en Afrique, lui a fait la proposition de pouvoir le faire avec un délai de six mois. Evidemment, le prix était très abordable pour ça. La compagnie lui a demandé quelques faveurs : pouvoir amener 4000 ouvriers de Turquie avec six navires et tout le matériel qui serait nécessaire. Donc la commande a été passée au mois de janvier et les portes de cette conférence ont été ouvertes pour accueillir les chefs d'Etat mi-juin. Et donc c'est un succès qui a été réalisé en six mois. Et cet exemple que vous donnez sur six mois, je crois que c'est arrivé dans un pays d'Afrique centrale ? Oui, en Afrique centrale. L'un de vos produits phares en Afrique, Volkan Isikci, c'est le drone de la société Bayraktar. Il a fait ses preuves à Tripoli en 2019, puis dans la guerre Éthiopie -Tigré en 2021. Et du coup, beaucoup de pays africains vous achètent ce produit, comme le Mali, le Tchad. Est-ce que certains pays africains n'ont pas renoncé à la protection des avions de chasse classiques au bénéfice de ces drones, parce que c'est moins cher et parce qu'il y a moins d'abandon de souveraineté ? Je pense qu'il faut voir cette approche dans un contexte technologique et de maniabilité parce que, pour l'utilisation des avions de chasse, il faut déjà des terrains, des pistes d'atterrissage qui sont adéquats. Et ces drones ou ces nouveaux engins depuis quelque temps sont beaucoup plus abordables, maniables et efficaces que les avions de chasse. Que les Mirage 2000 par exemple ? Les avions de chasse demandent beaucoup de dépenses évidemment pour l'achat, pour la maintenance ou le personnel. Les drones, évidemment, ce sont des sociétés privées qui en font, mais l'autorisation d'exportation émane de notre ministère de la Défense. Il faut d'abord un feu vert d'Ankara ? Voilà. Et le suivi de l'utilisation de ces engins est régulé par le ministère de la Défense et d'autres institutions qui travaillent dans ce domaine-là. Est ce qu'on peut parler, de la part de la Turquie en Afrique, d'une diplomatie du drone ? Mais la question du drone se passe seulement dans quelques pays africains pour protéger leur intégrité territoriale. Ce sont des demandes conjoncturelles qui font que la demande des pays est acceptée par la Turquie. Évidemment, les formations que l'on offre, avec un prix abordable et la continuité et la confiance qu'ils ont en la Turquie, tout cela fait que beaucoup plus de pays maintenant recourent à notre technologie dans ce domaine-là. Mais quand vos drones sont utilisés pour frapper des populations civiles, je pense au Mali par exemple, est ce que vous ne craignez pas que cela ternisse l'image de la Turquie ? Évidemment, comme je vous l'ai dit, pour les ventes et l'exportation, il y a une régulation très restreinte. On fait le suivi de ces engins-là dans ces pays-là. Donc, une mauvaise utilisation de vos drones peut conduire à la rupture de la livraison de ces drones ? Voilà, parce que c'est régulé internationalement. Nous, on ne voudrait pas nuire à l'image de la Turquie dans ce sens-là, on ne voudrait pas que ça arrive. Est ce qu'il vous est arrivé, ces dernières années, de dire à un pays africain client de vos drones : « Là, vous avez utilisé ces drones contre des populations civiles, nous ne sommes pas d'accord et nous arrêtons la livraison » ? Après, on n'a pas dit. Mais avant, on dit toujours : « Il ne faut pas les utiliser de façon inappropriée, sinon ça va être la rupture », parce qu'il y a un contrôle continu dans ce sens-là ». Et c'est arrivé qu'il y ait une rupture ? Non, ça n'est pas arrivé, mais on suit de très près pour que ce genre d'évènement n'arrive pas dans ce sens-là. En 2019, la Turquie a soutenu militairement le gouvernement Sarraj à Tripoli contre l'offensive du maréchal Haftar sur la capitale libyenne. Pourquoi avez-vous fait ce choix ? Monsieur Sarraj, c'était le leader de la Libye à ce moment-là, qui était reconnu par les Nations Unies. Du coup, quand il y a eu les actes émanant de l'Est de la Libye vers Tripoli, il a écrit une lettre de demande d'aide d'urgence aux leaders internationaux de cinq pays, y compris la France et la Turquie. Et la Turquie a été le seul pays à pouvoir répondre positivement à son appel à l'aide. Donc notre coopération avec le gouvernement de Tripoli, ça a commencé avec ces démarches de Monsieur Sarraj à ce moment-là et ça continue jusqu'à présent. Et maintenant, on voit que la Libye est en cours de pouvoir solidifier sa démocratie, disons sa gouvernance, avec l'aide qu'on leur a fournie pour que le pays ne tombe pas dans le chaos. Et justement, vous continuez de soutenir Tripoli contre Benghazi ? Le gouvernement Dbeibah contre le maréchal Haftar et ses fils ? Ou est-ce que vous essayez de réconcilier les deux camps ? Non, il n'y a pas de pour et contre. Nous avons des relations avec l'Est aussi. On a ouvert notre Consulat général à Benghazi par exemple. On a des contacts avec Monsieur Haftar et les dirigeants du côté Est. Donc on soutient toutes les parties pour qu'il y ait une entente entre eux pour stabiliser politiquement leur pays. Et je crois que Turkish Airlines atterrit maintenant à Benghazi ? Voilà ! Depuis la chute du régime Assad en Syrie, au mois de décembre dernier, la Russie redéploie ses bateaux et ses avions gros-porteurs vers l'Est de la Libye, notamment Tobrouk et Benghazi. Est-ce que cela vous préoccupe ? Non, pas du tout. Nous, on a toujours des contacts avec la Russie concernant les questions de sécurité et de défense, concernant différentes régions du monde. Donc ça ne nous préoccupe pas. Est que c'est pour apaiser la situation politique au Congo-Brazzaville… Il y a 5 ans, vous avez accepté de soigner dans votre pays, en Turquie, l'opposant Jean-Marie Michel Mokoko, qui est donc sorti de sa prison congolaise pendant quelques semaines et qui y est retourné depuis. Voilà 9 ans quand même que cet opposant politique est détenu à Brazzaville. Qu'est-ce que vous pensez de cette situation ? Pour cela, il faut voir la qualité du plateau technique sanitaire que la Turquie offre aux différents demandeurs dans ce sens-là. Les pays africains font beaucoup de demandes pour pouvoir se soigner sur le sol turc. Donc, il faut considérer cette approche du gouvernement du Congo-Brazzaville pour pouvoir soigner l'opposant. La relation qui existe entre les chefs d'Etat et la confiance qui règne entre eux… Je pense que c'est le résultat de ces approches-là qui a fait que cet opposant a pu retrouver la santé et retourner après dans son pays. Donc, c'est le témoignage d'une relation de confiance entre les présidents Sassou-Nguesso et Erdogan ? Voila. Dans votre esprit, c'est plus une approche humanitaire qu'une approche politique ? Humanitaire. Il faut voir ça sous l'optique humanitaire. Autre séjour médical très remarqué dans votre pays, la Turquie, celui évidemment de l'ancien président Alpha Condé de Guinée Conakry. Est-ce à dire que vous pourriez jouer un rôle de facilitateur aujourd'hui entre le général Doumbouya, qui est venu d'ailleurs à Ankara pour la dernière investiture du président Erdogan il y a deux ans, et les opposants guinéens en exil ? Vous savez, la médiation ne se fait pas parce que vous avez le désir d'être médiateur. Ça doit venir des parties concernées. Donc une demande n'a pas été mentionnée. Donc du coup, ça n'a pas été vu dans ce sens-là. Il n'y a pas de médiation turque sur la Guinée Conakry ? Non. On dit souvent, Volkan Isikci, qu'il y a une rivalité entre la Turquie et la France en Afrique. Est-ce que c'est vrai ou pas ? Pas du tout ! Parce que le mot rivalité, c'est quelque chose de négatif. La concurrence, ça existe parce que, dans le monde, les intérêts, ça existe. Avec la France, je pense que le mot concurrence est plus adapté, mais il faut enrichir ça avec une coopération, une collaboration. Avec les relations historiques que la France a avec le continent africain, avec l'expérience de plus en plus aiguë des acteurs turcs sur le continent, je pense qu'avec ces atouts, les deux pays peuvent servir davantage pour pouvoir subvenir aux besoins des pays concernés, pour être à côté de ceux qui en ont besoin. Et dans le cadre d'un partenariat entre les deux pays, quels sont les atouts de la France en Afrique sur lesquels vous, les Turcs, vous aimeriez vous appuyer ? Les deux pays ont des expériences différentes. Évidemment, la connaissance du terrain, la présence linguistique peuvent apporter beaucoup de choses de la part de la France. La Turquie, avec son expérience de plus en plus aiguë depuis les années 2000, peut servir davantage pour pouvoir réaliser de grands investissements dans ce sens. Moi j'aimerais bien mentionner que la zone de confort n'existe pas. Il faut prendre des risques. Il faut être sur le terrain avec un partenaire de confiance. Je pense qu'on peut faire beaucoup de choses. On croit beaucoup à ça et, quel que soit le pays, on n'a jamais essayé de destituer une entité, un pays du continent africain. Vous n'avez jamais voulu chasser la France de certains pays africains ? Pas du tout, pas du tout. On n'a pas cette position. On veut seulement développer davantage et subvenir aux besoins de nos amis africains qui nous font la demande. Vous n'êtes pas dans une démarche de rivalité avec la France, comme peut l'être la Russie par exemple ? Pas du tout, pas du tout. La question de la Russie, je ne suis pas en mesure d'y répondre, mais nous, on ne voit pas la France en tant que rivale sur le continent africain. Volkan Isikci, monsieur le Directeur général, merci. Merci beaucoup À lire aussiEntre l'Afrique et la Turquie, un partenariat qui s'enracine À lire aussiLa Turquie s'apprête à débuter sa mission d'exploration pétrolière en Somalie
En 1921, la construction de la ligne «Congo-Océan» est lancée pour relier Brazzaville à Pointe-Noire afin d'exporter les richesses de l'Afrique Équatoriale française vers la métropole. Pour mener à bien ce gigantesque projet, les concessionnaires épuisent leur main-d'œuvre fournie par l'État français. Travail forcé, maltraitance, punition des récalcitrants… les descendants des ouvriers en témoignent. Ce chantier de treize ans fut l'un des plus meurtriers du continent, entraînant la mort de près de 20 000 hommes, réquisitionné du Congo jusqu'au nord du Tchad ! C'est ce que nous racontent la réalisatrice Catherine Bernstein, avec son film documentaire Congo-Océan, un chemin de fer et de sang, et l'archiviste et producteur Hassim Tall Boukambou, directement concerné par cette histoire partagée entre la France et le Congo. Avec la participation de Maylis Bouffartigue du festival Histoire de se rencontrer. Découvrez le film Congo-Océan : un chemin de fer et de sang, diffusé le mercredi 24 juillet 2024 à 20.50 sur Histoire TV. Émission initialement diffusée le 19 juillet 2024. Le film «Congo-Océan» en images
Les troubles du spectre de l'autisme apparaissent dans l'enfance et persistent à l'âge adulte. Difficultés à établir des interactions sociales et à communiquer, anomalies comportementales… les manifestations de ces troubles sont multiples. Quelles sont les causes de ces troubles ? Comment les prendre en charge ? Comment changer de regard sur les personnes neuro-atypiques et favoriser l'inclusion ? Dr Aurélie Clavel, pédiatre au sein du Département TND-TSA (Troubles de Neuro développement - Troubles de Spectre de l'Autisme) du Service Universitaire de Pédopsychiatrie du Pr Baleyte, du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil en région parisienne Scila Toscana, cadre coordonnatrice au sein du Département TND-TSA (Troubles de Neurodéveloppement - Troubles de Spectre de l'Autisme) du Service Universitaire de Pédopsychiatrie du Pr Baleyte, du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil en région parisienne Alida Inès Oket, psychologue à Brazzaville au Congo. Un reportage de Raphaëlle Constant. À lire aussiSensibilisation à l'autisme: quand on peut «être handicapé et travailler dans la publicité» Programmation musicale : ► Gorillaz – On melancholy hill ► Burna Boy – Update. (Rediffusion)
Les troubles du spectre de l'autisme apparaissent dans l'enfance et persistent à l'âge adulte. Difficultés à établir des interactions sociales et à communiquer, anomalies comportementales… les manifestations de ces troubles sont multiples. Quelles sont les causes de ces troubles ? Comment les prendre en charge ? Comment changer de regard sur les personnes neuro-atypiques et favoriser l'inclusion ? Dr Aurélie Clavel, pédiatre au sein du Département TND-TSA (Troubles de Neuro développement - Troubles de Spectre de l'Autisme) du Service Universitaire de Pédopsychiatrie du Pr Baleyte, du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil en région parisienne Scila Toscana, cadre coordonnatrice au sein du Département TND-TSA (Troubles de Neurodéveloppement - Troubles de Spectre de l'Autisme) du Service Universitaire de Pédopsychiatrie du Pr Baleyte, du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil en région parisienne Alida Inès Oket, psychologue à Brazzaville au Congo. Un reportage de Raphaëlle Constant. À lire aussiSensibilisation à l'autisme: quand on peut «être handicapé et travailler dans la publicité» Programmation musicale : ► Gorillaz – On melancholy hill ► Burna Boy – Update. (Rediffusion)
Gabriel Mwénè Okoundji est considéré comme l'une des grandes voix de la poésie africaine francophone contemporaine. Le nom est l'autre visage des êtres, écrit Gabriel Mwéné Okoundji. «Okoundji» en langue bantoue, cela veut dire chef et «Mwéné» porteur de la spiritualité du peuple. Son deuxième nom, «Mwéné», il l'a hérité à la mort de son père, à ses neuf ans. Un nom qui a marqué sa vie, son enfance et probablement une destinée de poète ! La poésie permet à l'homme de faire confiance en sa fragilité Gabriel Mwéné Okoundji est né en 1962 dans le petit village de Okondo en République du Congo, village qui a fait naître en lui «toute la sensibilité qu'il porte». Adolescent, il rejoint Brazzaville pour aller au lycée. Puis, il part à Bordeaux, en France, pour suivre des études de médecine. Il y vit désormais depuis près de 40 ans. Parallèlement, il écrit beaucoup de poésie pour porter la parole de l'écriture. Il se décrit comme un «enfant de la négritude» mais se sent aussi comme un descendant de troubadour. L'écriture pour moi vient parfois par effraction, d'une rencontre, d'un mot, d'une lecture, d'un chant. Mais cette rencontre peut aussi venir en langue tékée comme elle peut venir en langue française. Ce sont ces deux langues qui me nourrissent. Quand l'une donne, l'autre reçoit, quand l'une reçoit, l'autre invoque, l'autre évoque. Ce sont mes deux langues maternelles. Parfois, je ne trouve pas de mot équivalent en français alors, je le laisse en langue tékée. Gabriel Okoundji Invité : Gabriel Mwéné Okoundji, psychologue de métier et poète franco-congolais. Son recueil L'âme blessée d'un éléphant noir, suivi de Stèles du point du jour, est à retrouver dans la collection Poésie aux éditions Gallimard. Programmation musicale : L'artiste Ours avec le titre Le spleen d'une vie sublime.
Gabriel Mwénè Okoundji est considéré comme l'une des grandes voix de la poésie africaine francophone contemporaine. Le nom est l'autre visage des êtres, écrit Gabriel Mwéné Okoundji. «Okoundji» en langue bantoue, cela veut dire chef et «Mwéné» porteur de la spiritualité du peuple. Son deuxième nom, «Mwéné», il l'a hérité à la mort de son père, à ses neuf ans. Un nom qui a marqué sa vie, son enfance et probablement une destinée de poète ! La poésie permet à l'homme de faire confiance en sa fragilité Gabriel Mwéné Okoundji est né en 1962 dans le petit village de Okondo en République du Congo, village qui a fait naître en lui «toute la sensibilité qu'il porte». Adolescent, il rejoint Brazzaville pour aller au lycée. Puis, il part à Bordeaux, en France, pour suivre des études de médecine. Il y vit désormais depuis près de 40 ans. Parallèlement, il écrit beaucoup de poésie pour porter la parole de l'écriture. Il se décrit comme un «enfant de la négritude» mais se sent aussi comme un descendant de troubadour. L'écriture pour moi vient parfois par effraction, d'une rencontre, d'un mot, d'une lecture, d'un chant. Mais cette rencontre peut aussi venir en langue tékée comme elle peut venir en langue française. Ce sont ces deux langues qui me nourrissent. Quand l'une donne, l'autre reçoit, quand l'une reçoit, l'autre invoque, l'autre évoque. Ce sont mes deux langues maternelles. Parfois, je ne trouve pas de mot équivalent en français alors, je le laisse en langue tékée. Gabriel Okoundji Invité : Gabriel Mwéné Okoundji, psychologue de métier et poète franco-congolais. Son recueil L'âme blessée d'un éléphant noir, suivi de Stèles du point du jour, est à retrouver dans la collection Poésie aux éditions Gallimard. Programmation musicale : L'artiste Ours avec le titre Le spleen d'une vie sublime.
Un accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda est-il vraiment possible le 27 juin prochain ? « Oui, répond le ministre de la Communication du Congo-Brazzaville, car, cette fois-ci, il y a l'intervention d'une grande puissance, à savoir les États-Unis ». Thierry Moungalla, qui est à la fois ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement du Congo-Brazzaville, s'exprime aussi sur la présidentielle prévue dans son pays au mois de mars 2026. Le président Denis Sassou-Nguesso sera-t-il candidat à sa réélection ? De passage à Paris, Thierry Mougalla répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Ce mercredi 18 juin, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda se sont engagés à signer un accord de paix, le 27 juin prochain, lors d'une réunion ministérielle prévue à Washington, quelle est votre réaction ? Thierry Moungalla : Nous nous réjouissons de cette avancée qui nous paraît une avancée majeure. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il est prôné un arrêt des hostilités, un désarmement des forces qui sont considérées comme rebelles et la possibilité d'aller vers la conclusion d'un accord de paix. Donc, nous, les pays voisins, nous nous réjouissons de cet accord et nous espérons que les différentes étapes qui semblent attendues soient franchies sans encombres. Et après 29 ans de guerre dans les Grands Lacs, vous croyez à une paix définitive ? Nous espérons que cette fois-ci, avec l'intervention d'une grande puissance comme les États-Unis, que cette fois-ci soit la bonne. Depuis deux mois, ce sont en effet les États-Unis et le Qatar qui font la médiation entre la RDC et le Rwanda. Est-ce que l'Afrique n'est pas marginalisée dans cette affaire ? Non. Je considère qu'objectivement, quand une maison brûle, tous ceux qui amènent des seaux d'eau pour éteindre l'incendie sont les bienvenus. Depuis un an, la location de 12 000 hectares de terre congolaise à une société rwandaise suscite beaucoup d'émotion à Brazzaville, mais aussi à Kinshasa, où beaucoup y voient le risque que l'armée rwandaise en profite pour ouvrir un deuxième front contre la RDC. Est-ce que c'est la raison pour laquelle vous venez d'annuler ce contrat foncier avec le Rwanda ? Non. Il faut que je précise en deux mots la situation. Il y a d'abord des accords d'État à État qui sont des accords de coopération bilatérale classiques. Ce sont des accords dans des matières essentiellement économiques. Ces accords ne sont pas remis en cause et ils n'ont aucune raison de l'être. Il y a, à côté de cela, des contrats ponctuels qui ont été conclus pour la relance de la production agricole dans des zones très riches. Ces accords ont été conclus avec des sociétés rwandaises. Et malheureusement, on a constaté leur caducité parce que les entreprises n'ont pas accompli les diligences qui étaient attendues d'elles. Et donc, naturellement, la condition de caducité a été mise en œuvre depuis le 8 décembre 2024. Et donc, comme vous le voyez, rien à voir avec le conflit que nous évoquions tout à l'heure. Il n'y avait là, il n'y a là absolument aucune connotation militaire. Et puis, d'ailleurs, comment voudriez-vous qu'il y ait des connotations militaires à ce type d'accord, alors que notre pays est situé à près de 1 500 kilomètres du théâtre des opérations concernées, c'est-à-dire l'est de la RDC et les confins du Rwanda ? En tout cas, les autorités de Kinshasa étaient inquiètes et elles vous l'avaient fait savoir. Nous échangeons régulièrement avec les autorités de Kinshasa. Je peux même vous dire que récemment, le ministre de l'Intérieur du Congo a eu l'honneur de rencontrer le président [de la RDC] Félix Tshisekedi. Et je suis certain que nous apportons au quotidien toutes les assurances de notre volonté de faire que ça se passe bien. La présidentielle au Congo, c'est l'année prochaine. Le président congolais Denis Sassou-Nguesso a le droit de se représenter, mais il est au pouvoir depuis plus de 40 ans. Est-ce que vous pensez qu'il pourrait envisager de laisser la place aux jeunes ? Bon, moi, je poserai la question plutôt dans l'autre sens. Aujourd'hui, nous sommes dans une grande stabilité. Nous avons un président de la République expérimenté. Je pense, je suis convaincu que le président de la République est celui qui va favoriser cette transition générationnelle dans la paix, dans la stabilité et dans la cohérence. Parce que quand on se précipite vers ce qui ressemble à un changement, on s'aperçoit bien vite que les mains inexpertes, à qui on confierait trop vite les choses, pourraient conduire le pays à l'impasse. Je souhaite que le président de la République soit candidat, mais ce n'est pas à l'ordre du jour au moment où nous nous exprimons, puisque nous sommes à neuf mois de l'élection présidentielle. Et le président a un mandat à remplir entre-temps. Mais cette transition générationnelle dont vous parlez, elle pourrait avoir lieu dès l'année prochaine ou non ? Non, cette transition générationnelle, c'est lui qui est le transmetteur, qui porte cette transition générationnelle. Je dis qu'il va assurer cette transition en allant vers la capacité de rajeunir les équipes, d'y inclure le maximum de jeunes. Voilà neuf ans que les opposants Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa sont derrière les barreaux. La justice les a condamnés à 20 ans de prison, mais beaucoup les considèrent comme des prisonniers politiques. Est-ce qu'une grâce présidentielle pourrait avoir lieu avant l'année prochaine, avant la présidentielle ? Il me semble que, dans notre législation, ce sont des éléments qui souvent doivent faire l'objet d'initiatives de la part des condamnés. Donc, je n'ai pas d'opinion sur ce sujet. Je pense que le président de la République est le seul maître de la possibilité de gracier.
Rencontre avec Dieudonné Niangouna, auteur, acteur et metteur en scène congolais et invité du festival Africologne
Au Congo-Brazzaville, le gouvernement a annoncé la fin d'une mesure controversée : la mise à disposition de terres notamment pour des projets agricoles à des entreprises rwandaises. Des accords avaient été signés en 2022, mais ils avaient provoqué un tollé dans une partie de l'opinion. Aujourd'hui, les conventions sont déclarées caduques. C'est une déclaration qui a fait grand bruit jeudi dernier lors de la conférence de presse de la « quinzaine du gouvernement » congolais. « Vous vous rappelez la polémique sur la fameuse histoire des terres rwandaises, la salive, l'encre que tout cela a fait couler, interroge le porte-parole du gouvernement Thierry Moungalla s'adressant aux journalistes. Mais pourquoi vous ne vous êtes pas demandés quelle a été la suite ? Pourquoi on n'en parle plus ? Parce que tout simplement, le dossier est terminé. »Dossier terminé même si aucun document officiel sur cette résiliation n'a été fourni. Les entreprises titulaires d'un bail sur ces terres auraient été notifiées. Le conglomérat rwandais Crystal Ventures au cœur du dossierCe que rapporte le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla, c'est qu'une clause dans les contrats initiaux prévoyait que si aucun projet n'avait été réalisé 8 décembre 2024 sur les zones, l'accord devenait caduc. « Figurez-vous que le 8 décembre, n'ayant pas eu de retour positif eu en tout cas, pas de retour cohérent des entreprises concernées, le ministre d'État Mabiala, ministre des Affaires foncières, qui avait délivré au nom du gouvernement les autorisations, a informé les partenaires que c'était annulé », explique Thierry Moungalla.Pourtant, les zones d'ombre restent immenses dans ce dossier. On trouve trace dans le Journal officiel congolais du 18 mai 2022 de la mise à disposition de 12 000 hectares à la société Eleveco Congo pour une durée de 20 ans dans le département de la Bouenza. Il s'agit d'une filiale du conglomérat Crystal Ventures, propriété du FPR, le parti au pouvoir au Rwanda.Des accords critiqués au Congo-BCe qui inquiétait Kinshasa, c'étaient surtout les accords concernant la zone économique spéciale (ZES) de Maloukou. Des terres à 70 km de Brazzaville, au bord du fleuve Congo, juste en face de la RDC, dont la gestion avait été confiée à la holding rwandaise.Le Congo-Brazzaville s'est toujours justifié sur ce rapprochement avec Kigali. « Dans un premier temps, les autorités congolaises ont fait prévaloir le principe de coopération Sud-Sud à travers ces accords. Ce que nous constatons, c'est qu'il y a comme une espèce de reculade du côté de Brazzaville. Par conséquent, est-ce qu'elles n'ont pas cédé à la pression populaire ? », se demande le journaliste économique indépendant Alphonse Ndongo. « Ces accords ont été critiqués par l'essentiel du peuple congolais, qu'il s'agisse des hommes politiques de l'opposition et même parfois de manière confidentielle, par ceux qui sont au pouvoir ». Ce dossier est-il vraiment clos ? Le ministre rwandais des Affaires étrangères assurait ce mardi n'avoir reçu aucune information n'allant dans le sens d'une résiliation des contrats.À lire aussiLe Congo-Brazzaville stoppe la mise à disposition de terres à des entreprises et entrepreneurs rwandais
L'Union africaine s'est dite "préoccupée", N'Djamena "surprise", et Brazzaville a dénoncé un "malentendu" après l'interdiction d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays africains, dont le Tchad et le Congo-Brazzaville, sur douze Etats concernés au total. Le Tchad a annoncé jeudi "suspendre l'octroi des visas aux citoyens des États-Unis d'Amérique", en réaction à la décision du président américain Donald Trump, qui s'applique également à la Guinée équatoriale, l'Erythrée, la Libye, la Somalie et le Soudan.
Au Congo-Brazzaville, le premier congrès des peuples autochtones et des populations locales des bassins forestiers se tient cette semaine du 26 au 30 mai à Brazzaville. Dirigeants autochtones, représentants de communautés et défenseurs de l'environnement sont déterminés à défendre les écosystèmes forestiers les plus vitaux de la planète. L'événement vise à obtenir une déclaration commune en amont de la COP30, prévue à Belém, au Brésil, au mois de novembre. Bonaventure Bondo, chargé de campagne Forêts pour le bassin du Congo à Greenpeace Afrique répond aux questions d'Alexandra Brangeon. RFI : Le premier Congrès des peuples autochtones issus des trois grands bassins forestiers de la planète, c'est-à-dire Amazone, Bornéo, Mékong et Bassin du Congo, s'est ouvert cette semaine à Brazzaville. Alors quand on parle des populations autochtones du Bassin du Congo, de qui s'agit-il exactement ? Bonaventure Bondo : Ces termes renvoient d'emblée aux communautés pygmées - même si le mot pygmées est en train de disparaître - qui vivent dans la forêt ou qui développent le lien étroit avec les forêts tropicales.Dans quels pays ?Ces communautés sont réparties dans presque tous les pays du Bassin du Congo. EnRDC, nous avons les Twa et les Aka. De même pour la République du Congo. Au Cameroun, nous avons les Baka qui s'étendent aussi au niveau du Cameroun et de la Guinée équatoriale.Alors ces populations, qu'elles soient de la RDC, de Centrafrique, partagent les mêmes problématiques, la reconnaissance de leurs terres ancestrales ? Oui, ils font face aux mêmes défis, surtout liés à la reconnaissance de leurs terroirs ancestraux. Parce qu'ils sont les premiers habitants, ils sont les détenteurs de ces forêts sur les plans traditionnels et avec l'expansion du développement, axé sur le néocolonialisme, dans le Bassin du Congo, notamment l'exploitation industrielle du bois, le développement de l'agriculture industrielle aussi avec la plantation de palmiers à huile, ces communautés ont été plusieurs fois exposées à certains abus liés à la violation de leurs droits, à l'accaparement de leurs terres. Et dès lors, ils ont commencé à relever cette nécessité pour eux d'être reconnus, d'avoir une reconnaissance légale sur leurs terres et d'avoir une reconnaissance aussi légale à gérer leurs terres comme ils le font depuis des années.Le premier pays à prendre cette décision a été le Congo-Brazzaville et ensuite la République démocratique du Congo avec sa loi sur la promotion et la protection des peuples autochtones pygmées. Il y a un peu d'avancées, mais il y a encore beaucoup à faire pour que nous puissions arriver à sécuriser légalement les terroirs de communautés locales partout dans le Bassin du Congo.Concrètement, quelles sont leurs revendications ? Ils revendiquent la reconnaissance de leurs terres, leur prise en compte dans le processus de décision, parce qu'ils sont pour la plupart du temps mis de côté lorsqu'il faut décider de l'avenir de leurs terres, que ce soit dans les projets d'exploitation du pétrole, d'exploitation des mines, d'exploitation du bois. Ils sont souvent mis de côté. Ils revendiquent aussi d'être associés, de prendre part aux instances de prise de décisions dans la gouvernance des ressources naturelles sur leurs terres.À lire aussiCongo-B: une ONG publie une enquête inquiétante sur l'exploitation pétrolière et minièreAlors, la ministre congolaise de l'Économie forestière Rosalie Matondo a regretté que moins d'1 % des financements disponibles ne leur parviennent. Et que, malgré leur expertise, ils sont peu impliqués dans les programmes de développement durable. Pourquoi est-ce le cas ? Le fait qu'ils sont toujours mis de côté se justifie par le fait qu'ils n'ont pas de capacités nécessaires, ils n'ont pas de connaissances, ils n'ont pas de compétences. Ce qui est vraiment faux. Ce que les communautés sont en train de revendiquer maintenant, c'est de dire, qu'ils ont aussi dans leur façon de faire les choses grâce aux savoirs traditionnels et connaissances endogènes, des initiatives très prometteuses, des initiatives très louables, qu'ils mettent en œuvre pour protéger les forêts. Et ces initiatives ou ces efforts doivent effectivement être reconnus à leur juste valeur pour qu'ils puissent aussi bénéficier de cette confiance. Il y a d'abord un problème de confiance dans la distribution des fonds. Il faut que les communautés autochtones aujourd'hui puissent être reconnues, capables de bien gérer ces fonds et de bien continuer à développer leurs initiatives. Et c'est vraiment la question qui est au cœur du débat, pour voir comment est-ce que dans tous les mécanismes financiers qui existent, qu'il y ait une part allouée directement aux communautés locales.Alors, justement, votre organisation Greenpeace a mis sur pied un projet Forest Solution pour voir comment rehausser le travail de ces communautés dans la préservation des forêts. L'objectif, effectivement, c'est promouvoir les initiatives locales dans la protection de nos forêts, mais non seulement le promouvoir, mais aussi pousser en sorte que les communautés locales puissent avoir accès aux connaissances, aux informations et à un partage d'expériences entre les autres peuples autochtones des autres bassins tropicaux qui sont, selon les constats, beaucoup plus avancés. Et à travers ces projets, nous voulons vraiment faire en sorte que ces communautés soient connectées, puissent partager l'expérience pour construire des recommandations fortes et communes, pour faire bouger les lignes dans les instances décisionnelles aux niveaux national, régional et international.Quand vous dites, ce sont les premiers gardiens des forêts qu'ils protègent depuis des générations. Est-ce que vous pouvez me donner un exemple concret ? L'expertise aujourd'hui qui est louable, c'est la foresterie communautaire que nous sommes en train de cibler comme l'une des solutions aux forêts. Dans ce processus, les communautés ont droit à avoir des titres, des concessions sur leurs forêts et aussi ont droit de développer des activités à caractère économique dans leur concession.Ils exploitent les concessions à leur manière de façon durable, pour à la fois protéger les forêts, conserver la biodiversité et aussi améliorer leurs conditions de vie socio-économique.À lire aussiCongo-B: premier congrès mondial des peuples autochtones des grands bassins forestiers
Arthrose, arthrite, rhumatismes, polyarthrite rhumatoïde… Les maladies des articulations sont nombreuses et peuvent toucher toutes les tranches d'âge, pas uniquement les personnes âgées. Comment prévenir ces maladies et prendre soin de ses articulations ? Quelles prises en charge existent pour ces maladies ? Peut-on ralentir leur évolution ? Pr Francis Berenbaum, chef du service de rhumatologie à l'Hôpital Saint-Antoine-APHP à Paris. Professeur à Sorbonne Université. Chercheur au sein d'une équipe Inserm, dédiée à l'arthrose Pr Norbert Lamini, professeur agrégé de Rhumatologie au CHU de Brazzaville et enseignant chercheur à la Faculté des sciences de la santé de l'Université Marien NGOUABI, à Brazzaville au Congo. Secrétaire général de la société congolaise de Rhumatologie-soins de suite et de réadaptation. Un reportage de Louise Caledec à l'Opéra de Paris. ► En fin d'émission, nous dressons le bilan du premier Forum africain sur le don et la transplantation d'organes qui s'est tenu à Nouakchott du 16 au 18 mai 2025. Interview du Pr Abdellatif Sidi Aly, professeur-assistant de Néphrologie à la Faculté de médecine de Nouakchott en Mauritanie. Président du Conseil National du Don et de la Transplantation (CNDT). Programmation musicale : ► Pawpaw rod – Shadow ► Ginton, Oumou Sangaré - Sabu.
Arthrose, arthrite, rhumatismes, polyarthrite rhumatoïde… Les maladies des articulations sont nombreuses et peuvent toucher toutes les tranches d'âge, pas uniquement les personnes âgées. Comment prévenir ces maladies et prendre soin de ses articulations ? Quelles prises en charge existent pour ces maladies ? Peut-on ralentir leur évolution ? Pr Francis Berenbaum, chef du service de rhumatologie à l'Hôpital Saint-Antoine-APHP à Paris. Professeur à Sorbonne Université. Chercheur au sein d'une équipe Inserm, dédiée à l'arthrose Pr Norbert Lamini, professeur agrégé de Rhumatologie au CHU de Brazzaville et enseignant chercheur à la Faculté des sciences de la santé de l'Université Marien NGOUABI, à Brazzaville au Congo. Secrétaire général de la société congolaise de Rhumatologie-soins de suite et de réadaptation. Un reportage de Louise Caledec à l'Opéra de Paris. ► En fin d'émission, nous dressons le bilan du premier Forum africain sur le don et la transplantation d'organes qui s'est tenu à Nouakchott du 16 au 18 mai 2025. Interview du Pr Abdellatif Sidi Aly, professeur-assistant de Néphrologie à la Faculté de médecine de Nouakchott en Mauritanie. Président du Conseil National du Don et de la Transplantation (CNDT). Programmation musicale : ► Pawpaw rod – Shadow ► Ginton, Oumou Sangaré - Sabu.
This episode takes a look at the vibrant and evocative members of La SAPE, the Society of Ambiance-Makers and Elegant People, or the Sapeurs. Set against the backdrop of Congo's colonial past and post-independence struggles, clothing is about much more than just being fashionable. For the Sapeur, fine tailoring, luxe fabrics, and bold patterns are expressions of identity, resistance, and pride. From the streets of Brazzaville and Kinshasa to the global stage, join us as we discuss how these impeccably dressed individuals challenge the legacy of colonialism, reclaim dignity, and redefine masculinity through the power of dress.If you have any requests, questions, or simply feel like saying hello, we're friendly and Mr. B, our Executive Paw-ducer, is a purr-fect angel)! Please drop us a line at historyunhemmedpodcast@gmail.com.You can also find us on social media:Instagram: @history_unhemmedFacebook: https://m.facebook.com/people/History-Unhemmed/100084597553601/THANK YOU!RESOURCES:Ali, Mona M. “The Incredible Fashion of the Ladies and Gentlemen of the Congo.” Vogue Scandinavia, September 20, 2021. Aris, Gisele. The Power and Politics of Dress in Africa. Final project paper, University of Pennsylvania, 2007. Undergraduate Humanities Forum Mellon Research Fellow, Penn Humanities Forum on Travel.Callsen, Barbara. "Fashion and Migration: On the Construction of Masculinities in the Sape Movement Between the Congo and France." In Masculinities and Migration in Latinx and Francophone Literatures and Cultures, edited by Brendan P. Bisbey and Adriana Herrera Fuentes. Cham: Palgrave Macmillan, 2025. Guinness. Meet Congo's Sapeurs. YouTube video, 2:02. January 17, 2014. https://www.youtube.com/watch?v=iuGaRCPDl1c&t=50s.Hochschild, Adam. King Leopold's Ghost. New York: Mariner, 2020.Jorgensen, K.E. “Sapologie: Performing Postcolonial Identity in the Democratic Repuplic of Congo”. Toronto, Ontario : Master of Arts Contemporary Art, Design and New Media Histories, 2014.Lewis, Shantrelle P. Dandy Lion: The Black Dandy and Street Style. New York: Aperture, 2017. Miller, Monica L. 2009. Slaves to Fashion: Black Dandyism and the Styling of Black Diasporic Identity. Durham: Duke University Press.Porbeni, Beatrice. “The Congolese Dandies – A Piece of History.” Guardian Life, August 20, 2017. Tamagni, Daniele. Sapeurs: The Gentlemen of Bacongo. London: Trolley Books, 2009.Vainshtein, Olga. “13. Dandyism Revisited: From the English Gent to the Sapeur.” In Fashionable Masculinities: Queers, Pimp Daddies, and Lumbersexuals, edited by Vicki Karaminas, Adam Geczy, and Pamela Church Gibson, 177–191. Ithaca, NY: Rutgers University Press, 2022. Zaidi, Tariq. Sapeurs: Ladies and Gentlemen of the Congo. Heidelberg: Kehrer Verlag, 2020.
De Londres à Brazzaville, de New York à Alger ou Rio, ils ont continué à écrire, peindre, jouer la comédie. Ces artistes résistants de la Seconde Guerre mondiale ont défendu en exil de leur plume, leur pinceau ou leur voix. Ce que l'on appelait alors la France libre, le mouvement de résistance à l'occupation nazie initié en juin 1940 par l'appel du général de Gaulle. On connaissait bien sûr l'exil d'André Breton, Fernand Léger ou Jean Gabin. Mais des histoires comme les leurs, il y en a beaucoup d'autres méconnues. Méconnues aussi, les œuvres produites durant cette période d'exil. Tableaux, poèmes, romans ou films.Une exposition retrace ces parcours et remet en lumière ces ambassadeurs de la France libre. Cette exposition est à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Un exil combattant. Les artistes et la France 1939-1945. Ça se passe au Musée de l'Armée à l'Hôtel des Invalides à Paris. Sylvie Le Ray-Burimi, co-commissaire de l'exposition, est l'invitée de Sur le pont des Arts. Au programme de l'émission :► Café polarÀ l'occasion du Festival de Cannes qui se déroule actuellement, Catherine Fruchon-Toussaint nous fait un gros plan sur l'exposition La série noire au cinéma. Une exposition qui se tient à Paris pour célébrer les 80 ans de la célèbre collection de polars qui a donné lieu à de très nombreuses adaptations cinématographiques, comme en témoigne le commissaire Alban Cerisier.► Playlist du jourΣtella – Omorfou Mou
En avril, la Guinée et les pays de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) ont introduit de nouvelles coupures et pièces de monnaie de la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC). Ces changements visent à répondre à la pénurie d'espèces et à améliorer la durabilité, mais suscitent des inquiétudes quant à leur impact économique dans ces régions. En ce mois d'avril, les consommateurs de plusieurs pays africains découvrent de nouvelles espèces en circulation. La Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) a introduit un nouveau billet de 20 000 francs guinéens, décrit comme plus fiable et moderne. Cette initiative répond principalement à la prolifération de faux billets de cette coupure.Un nouveau billet pour contrer la fraudeSafayiou Diallo, économiste guinéen, exprime ses préoccupations face à cette transition. Il souligne que la coexistence de deux types de billets de 20 000 francs sur les marchés pourrait engendrer des malentendus, notamment dans le secteur informel. « Compte tenu du fait qu'on a un secteur informel qui est très développé, beaucoup de personnes risquent d'interpréter comme quoi ces nouvelles coupures sont celles qui seront utilisées désormais dans les transactions et que les anciennes risquent de ne pas trop passer. Moi, c'est quelque chose qui m'inquiète en tant que tel », déclare-t-il.La BCRG précise que ce nouveau billet n'a pas pour objectif d'injecter plus d'argent dans l'économie, mais simplement de remplacer les billets usés et trafiqués. Cependant, Safayiou Diallo met en garde contre les risques de dévaluation et d'inflation. « Ce qui soutient la valeur d'une monnaie, c'est la production. Lorsque la production ne suit pas, la monnaie est mise de trop, au risque d'avoir des conséquences inflationnistes. Et tout le monde sait que l'inflation a des conséquences néfastes, notamment la perte du pouvoir d'achat », explique-t-il.Pièces de la BEAC : un risque d'inflationParallèlement, la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC) a lancé une nouvelle gamme de pièces pour répondre à la pénurie d'espèces. Neuf nouvelles pièces, allant de 1 à 500 francs CFA, ont été mises en circulation dans les six pays membres de la CEMAC, avec l'introduction notable d'une pièce de 200 francs CFA.Alphonse Ndongo, analyste économique à Brazzaville, voit dans cette nouveauté un risque d'inflation mécanique. « C'est une bonne chose, mais seulement le revers est que cette pièce de monnaie va créer ce qu'on appelle une inflation mécanique », affirme-t-il. Il anticipe que les commerçants pourraient arrondir les prix des petites marchandises à 200 francs CFA, augmentant ainsi les coûts pour les consommateurs. « Les prix de certaines petites marchandises qui sont compris entre 150 francs CFA et 195, il y a forcément la possibilité pour certains commerçants de faire passer ces prix tout simplement à 200 francs CFA. Pour moi, cette nouveauté risque de déboucher sur des plaintes inflationnistes », ajoute-t-il.De plus, les nouvelles pièces, fabriquées avec un alliage différent, n'auront pas la même valeur que les anciennes, ce qui devrait réduire leur exportation vers l'Asie où elles sont prisées pour la fabrication de bijoux.À lire aussiAfrique centrale: la BEAC met en circulation une nouvelle gamme de pièces de monnaie
Cette année, la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril, met l'accent sur la santé maternelle et néonatale. En 2022, l'OMS estimait à 2,3 millions le nombre de décès de nouveau-nés. Les principales causes de ces décès sont la prématurité, les complications à la naissance, les infections néonatales… En parallèle, un décès maternel (lié à la grossesse et à l'accouchement) est survenu presque toutes les deux minutes en 2020. Comment améliorer la santé des mères et des nouveaux-nés ? Quels sont les obstacles à leur prise en charge ? Quels sont les défis à relever au niveau mondial pour éviter ces décès ? Clémence Chbat, sage-femme et référente pour les questions de santé des femmes pour Médecins sans frontières Najat Lahmidi, sage-femme et référente droit et santé sexuelle et reproductive pour Médecins du monde Dr Léopold Ouedraogo, conseiller régional pour la santé sexuelle et reproductive au Bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé basé à Brazzaville en République du Congo Programmation musicale :► Elyanna – Mama Eh ► Amadou et Mariam – Sabali
Cette année, la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril, met l'accent sur la santé maternelle et néonatale. En 2022, l'OMS estimait à 2,3 millions le nombre de décès de nouveau-nés. Les principales causes de ces décès sont la prématurité, les complications à la naissance, les infections néonatales… En parallèle, un décès maternel (lié à la grossesse et à l'accouchement) est survenu presque toutes les deux minutes en 2020. Comment améliorer la santé des mères et des nouveaux-nés ? Quels sont les obstacles à leur prise en charge ? Quels sont les défis à relever au niveau mondial pour éviter ces décès ? Clémence Chbat, sage-femme et référente pour les questions de santé des femmes pour Médecins sans frontières Najat Lahmidi, sage-femme et référente droit et santé sexuelle et reproductive pour Médecins du monde Dr Léopold Ouedraogo, conseiller régional pour la santé sexuelle et reproductive au Bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé basé à Brazzaville en République du Congo Programmation musicale :► Elyanna – Mama Eh ► Amadou et Mariam – Sabali
Nkayi, dans le sud du Congo-Brazzaville, quatrième ville du pays, est connue pour sa production sucrière. Mais depuis quelques années, elle est aussi devenue un fief des tuk-tuks. Leur nombre a explosé, ce qui est loin de faire l'unanimité. De notre correspondant à Brazzaville,Cela fait quatre années que les motos-taxis de couleur jaune ont envahi les rues de Nkayi. Sibel Ndamba est très vite devenu chauffeur de ce nouveau mode de transport au Congo-Brazzaville. Il témoigne de son succès : « Cette moto, son vrai nom de confection, c'est le tuk-tuk. Mais, vulgairement, ici à Nkayi, on appelle cela "Wehua". Quand cela a commencé en 2021, cela a aidé la population qui a commencé à se sentir mieux parce qu'il n'y avait pas de système de bus. Dès que cela a commencé, les gens se sont sentis à l'aise puisqu'il fallait donner 150 francs CFA [0,23 euro, NDLR] pour se déplacer », raconte-t-il.Il faut cependant travailler dur pour payer le propriétaire du tuk-tuk, démarrer tôt le matin et finir tard dans la soirée. « Les patrons (propriétaires des motos) ont tendance à demander 10 000 francs CFA [15 euros] de recettes par jour. Comme nous sommes dans un pays où le taux de chômage est très élevé, nous sommes obligés de faire avec les moyens de bord », ajoute-t-il.Ces tuk-tuks importés d'Asie sont l'unique moyen emprunté par Carmel Loubakalafoua, agent du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO), entre son domicile et son lieu de travail. « Quand je suis à l'intérieur de ce moyen, je libère mon esprit pour que je puisse arriver là où je vais. Cela me permet de venir au boulot et surtout d'arriver à temps », affirme le jeune travailleur.Mais ils sont loin de plaire à Jean-Claude Mpaka, qui déplore surtout des cas d'accidents. « Ce qui embête les gens qui circulent dans les rues parfois, c'est que ces gens ne conduisent pas correctement. C'est de la pagaille, d'après moi. Ils ne veulent pas respecter les piétons, il y a parfois des accidents », témoigne ce passant.Quant à Luc Mbetani, chauffeur de taxi-voiture, il estime que ces tuk-tuks représentent une vraie concurrence. « Les Wehua nous embêtent beaucoup. Ce n'est plus facile pour avoir de l'argent. Ils font le taxi, le cent-cent et ils prennent tout : du bois, du ciment. Nous, pour avoir des recettes, c'est difficile maintenant », affirme ce chauffeur. Selon différents observateurs, Nkayi dispose de près de 700 tuk-tuks pour une population estimée à 80 000 habitants.À lire aussiGuinée: le bombona, tricycle en vogue, exclu des grandes artères en raison d'accidents fréquents [1/3]
Dans ce roman, l'auteur Antoine Laurain aborde avec tendresse et humour cet exercice redoutable qui traverse les générations et qui a traumatisé plus d'un élève : la dictée ! Benjamin rate régulièrement des dictées. Pour prouver que les adultes commettent aussi des fautes, ses parents décident d'organiser un grand jeu familial à l'occasion d'un grand pique-nique pendant lequel ils plancheront sur la dictée de Mérimée.La dictée de Mérimée a été écrite en 1857 par Prosper Mérimée (1803-1870) à la demande de l'impératrice Eugénie, femme de Napoléon III. Les dictées étaient alors très populaires, elles étaient considérées comme des jeux. Cette dictée est considérée comme étant l'une des plus difficiles de la langue française. Napoléon III aurait fait 75 fautes, l'écrivain Alexandre Dumas, vingt-quatre !Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l'amphitryon, fut un vrai guêpier. Extrait de la Dictée de MériméeInvité : Antoine Laurain. Écrivain français né en 1972. Il a écrit une dizaine de romans dont La femme au carnet rouge sorti en 2014 et traduit en vingt-deux langues. Son dernier ouvrage, La dictée est publié chez Flammarion. Reportage dans une école dans le nord de Paris : Éléonore CoupetEt si vous êtes mordu de dictée, sachez que vous pourrez participer à la Grande dictée de Paris qui aura lieu le vendredi 11 avril au Petit Palais ! Trois textes (niveau débutant, intermédiaire et expert) inédits écrits par les autrices Emma Green, Tatiana de Rosnay et Leïla Slimani seront lus. Retransmission vendredi 16 avril sur France TV. Cette semaine, la chronique Ailleurs nous emmène à Brazzaville en République du Congo où Mariusca La Slameuse, artiste, nous parlera de la 4e édition de Slamouv dont elle est la directrice générale. Slamouv, c'est le Festival international de poésie urbaine : des racines et des ailes. Programmation musicale : l'artiste Mariusca La Slameuse avec le titre Kaka yo.
Dans ce roman, l'auteur Antoine Laurain aborde avec tendresse et humour cet exercice redoutable qui traverse les générations et qui a traumatisé plus d'un élève : la dictée ! Benjamin rate régulièrement des dictées. Pour prouver que les adultes commettent aussi des fautes, ses parents décident d'organiser un grand jeu familial à l'occasion d'un grand pique-nique pendant lequel ils plancheront sur la dictée de Mérimée.La dictée de Mérimée a été écrite en 1857 par Prosper Mérimée (1803-1870) à la demande de l'impératrice Eugénie, femme de Napoléon III. Les dictées étaient alors très populaires, elles étaient considérées comme des jeux. Cette dictée est considérée comme étant l'une des plus difficiles de la langue française. Napoléon III aurait fait 75 fautes, l'écrivain Alexandre Dumas, vingt-quatre !Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l'amphitryon, fut un vrai guêpier. Extrait de la Dictée de MériméeInvité : Antoine Laurain. Écrivain français né en 1972. Il a écrit une dizaine de romans dont La femme au carnet rouge sorti en 2014 et traduit en vingt-deux langues. Son dernier ouvrage, La dictée est publié chez Flammarion. Reportage dans une école dans le nord de Paris : Éléonore CoupetEt si vous êtes mordu de dictée, sachez que vous pourrez participer à la Grande dictée de Paris qui aura lieu le vendredi 11 avril au Petit Palais ! Trois textes (niveau débutant, intermédiaire et expert) inédits écrits par les autrices Emma Green, Tatiana de Rosnay et Leïla Slimani seront lus. Retransmission vendredi 16 avril sur France TV. Cette semaine, la chronique Ailleurs nous emmène à Brazzaville en République du Congo où Mariusca La Slameuse, artiste, nous parlera de la 4e édition de Slamouv dont elle est la directrice générale. Slamouv, c'est le Festival international de poésie urbaine : des racines et des ailes. Programmation musicale : l'artiste Mariusca La Slameuse avec le titre Kaka yo.
À l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, nous parlons de ces troubles du neurodéveloppement. Les troubles du spectre de l'autisme apparaissent dans l'enfance et persistent à l'âge adulte. Difficultés à établir des interactions sociales et à communiquer, anomalies comportementales… les manifestations de ces troubles sont multiples. Quelles sont les causes de ces troubles ? Comment les prendre en charge ? Comment changer de regard sur les personnes neuro-atypiques et favoriser l'inclusion ? Dr Aurélie Clavel, pédiatre au sein du Département TND-TSA (Troubles de Neuro développement - Troubles de Spectre de l'Autisme) du Service Universitaire de Pédopsychiatrie du Pr Baleyte, du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil en région parisienne Scila Toscana, cadre coordonnatrice au sein du Département TND-TSA (Troubles de Neurodéveloppement - Troubles de Spectre de l'Autisme) du Service Universitaire de Pédopsychiatrie du Pr Baleyte, du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil en région parisienne Alida Inès Oket, psychologue à Brazzaville au Congo. Un reportage de Raphaëlle Constant. À lire aussiSensibilisation à l'autisme: quand on peut «être handicapé et travailler dans la publicité» Programmation musicale :► Gorillaz – On melancholy hill ► Burna Boy – Update.
À l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, nous parlons de ces troubles du neurodéveloppement. Les troubles du spectre de l'autisme apparaissent dans l'enfance et persistent à l'âge adulte. Difficultés à établir des interactions sociales et à communiquer, anomalies comportementales… les manifestations de ces troubles sont multiples. Quelles sont les causes de ces troubles ? Comment les prendre en charge ? Comment changer de regard sur les personnes neuro-atypiques et favoriser l'inclusion ? Dr Aurélie Clavel, pédiatre au sein du Département TND-TSA (Troubles de Neuro développement - Troubles de Spectre de l'Autisme) du Service Universitaire de Pédopsychiatrie du Pr Baleyte, du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil en région parisienne Scila Toscana, cadre coordonnatrice au sein du Département TND-TSA (Troubles de Neurodéveloppement - Troubles de Spectre de l'Autisme) du Service Universitaire de Pédopsychiatrie du Pr Baleyte, du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil en région parisienne Alida Inès Oket, psychologue à Brazzaville au Congo. Un reportage de Raphaëlle Constant. À lire aussiSensibilisation à l'autisme: quand on peut «être handicapé et travailler dans la publicité» Programmation musicale :► Gorillaz – On melancholy hill ► Burna Boy – Update.
Un régal d'avoir eu Arzel Mevellec au micro pendant près de 2h. On revient sur ses 14 années à la tête du Challenger de Quimper et sur la récente création de son circuit de challengers en Afrique. Passionnant !
Rendez-vous avec la star du rap congolais Makhalba Malecheck. Retour sur son enfance à Brazzaville, sa résilience suite à un accident qui a failli lui coûter la vie, la gestion de sa carrière d'indépendant et ses engagements humanitaires, notamment auprès des enfants de la rue. Dans cet épisode, Kalash Criminel, Fabregas et Koffi de Brazza offrent les vidéos surprises. Sans oublier le billet d'humeur légendaire d'Aimeric Alias Krow.
Depuis un bon moment, le parc zoologique au milieu de Brazzaville, la capitale congolaise, a engagé sa mue. Il reçoit de nouvelles espèces animales au grand bonheur de visiteurs qui reviennent en nombre. De notre correspondant à Brazzaville,La guérite du parc est prise d'assaut par les visiteurs. La forêt comprise entre l'hôpital Mère et enfant et la cour arrière du palais du Parlement attire plus que jamais. Le parc zoologique a désormais un jardin botanique et une partie animalière. « Il s'appelle désormais Zoolandia. Quand on le décompose, ça signifie"Je suis terre de vie", explique Chems Roc, concessionnaire du parc. Le parc zoologique est un patrimoine forestier naturel. C'est l'un des seuls blocs qui reste naturel. Raison pour laquelle nous avons voulu faire de ce parc un centre de la biodiversité au centre-ville de Brazzaville ».Pourquoi cette réorganisation ? Pour le concessionnaire, il s'agissait de faire renaître un lieu de divertissement pour le public brazzavillois : « Le parc zoologique existe depuis plus de 72 ans, il existe depuis 1952. Il a connu une grande histoire, suite aux évènements douloureux du Congo (guerre civile de 1997, NDLR). Il a été délabré et a perdu une partie de sa faune. Aujourd'hui, après 20 ans, notre mission est de réhabiliter le parc, de lui redonner sa fonction éducative et pédagogique, mais aussi de divertissement pour la jeunesse. »107 espèces animales regroupéesLe long des couloirs, des sièges minutieusement aménagés. De part et d'autre du site, on peut contempler sous bonne garde : un boa, des chacals, des babouins, des antilopes noires, des crocodiles, des autruches. Au total, on y trouve 107 espèces animales, certaines sont là pour la première fois. Au fond du parc, des dromadaires captivent un public important.« Ce qui m'a plus impressionnée, c'est le boa : voir ce serpent ici plus qu'à la télé, ça m'a fait peur. J'ai même peur de dormir ce soir », partage Laudia, 20 ans, visiblement émue. « On voit qu'il y a beaucoup d'animaux et ça nous fait de la joie. On voit également des espaces aménagés pour les enfants, c'est chic. On peut dire qu'il y a innovation », affirme Rose, 22 ans.Au moins 40 agents travaillent sur ce parc qui, dans un bref avenir, pourrait accueillir un lion, selon ses gestionnaires.À écouter dans C'est pas du ventAfrican Parks : protéger quoi qu'il en coûte ...
Depuis la chute de Bachar el-Assad en décembre 2024, la Syrie est dirigée par le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Sham (HTS). Si le nouvel homme fort à la tête du pays, Ahmed Al-Charaa, multiplie les messages de modération et se veut rassurant vis-à-vis des minorités, les doutes demeurent sur les réelles intentions des nouvelles autorités. Les femmes craignent notamment la mise en place d'un modèle rigoriste, comme à Idlib, ville du nord-ouest de la Syrie, dirigée par les islamistes du HTS depuis 2017. Les témoignages de femmes relatant leur mauvaise expérience avec les nouveaux locataires du pouvoir émergent sur les réseaux sociaux, les déclarations des membres du gouvernement sont scrutées de près. Les récents propos de la présidente du tout nouveau « Bureau des affaires de la Femme », ont notamment suscité de vives réactions. Elle invitait les femmes à « ne pas outrepasser les priorités de leur nature créée par Dieu », à savoir « leur rôle éducatif au sein de la famille ». La peur de voir la place des femmes se réduire dans la Syrie d'après Bachar est-elle fondée ? Quel rôle les femmes peuvent-elles jouer dans la reconstruction du pays ? Avec :• Hala Kodmani, journaliste, grand reporter à Libération et écrivaine • Dana Alboz, journaliste indépendante, correspondante à Damas pour France 24 et ancienne journaliste pour le site d'informations InfoMigrants En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa Khzam. Maria Maba raconte la vente de médicaments dans les rues de Kinshasa, un phénomène ancré dans l'économie informelle mais aux conséquences sanitaires inquiétantes.Prince Ntontolo nous fait découvrir l'univers fascinant des Sapeurs de Brazzaville, où l'élégance et la mise en scène vestimentaires sont un véritable art de vivre.Délivrance Tsé explore l'ennui sous toutes ses formes, entre désœuvrement et quête de créativité, dans un texte aussi introspectif qu'inspirant.Nous entendrons le témoignage de Yara Chamieh, jeune Syrienne de 30 ans à la tête d'un atelier de couture à Damas. Au micro de la journaliste Dana Alboz, elle raconte les années de guerre, défiant les obstacles imposés par un régime qui dominait l'économie du pays. Elle a su braver les traditions en tant que femme entrepreneure, dans un domaine souvent réservé aux hommes. Aujourd'hui, son regard est tourné vers la reconstruction de la Syrie, et bien qu'elle garde espoir, l'incertitude de l'avenir demeure. Programmation musicale :► Miss Understood - Little Simz► On My Way - James BKS.
Depuis la chute de Bachar el-Assad en décembre 2024, la Syrie est dirigée par le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Sham (HTS). Si le nouvel homme fort à la tête du pays, Ahmed Al-Charaa, multiplie les messages de modération et se veut rassurant vis-à-vis des minorités, les doutes demeurent sur les réelles intentions des nouvelles autorités. Les femmes craignent notamment la mise en place d'un modèle rigoriste, comme à Idlib, ville du nord-ouest de la Syrie, dirigée par les islamistes du HTS depuis 2017. Les témoignages de femmes relatant leur mauvaise expérience avec les nouveaux locataires du pouvoir émergent sur les réseaux sociaux, les déclarations des membres du gouvernement sont scrutées de près. Les récents propos de la présidente du tout nouveau « Bureau des affaires de la Femme », ont notamment suscité de vives réactions. Elle invitait les femmes à « ne pas outrepasser les priorités de leur nature créée par Dieu », à savoir « leur rôle éducatif au sein de la famille ». La peur de voir la place des femmes se réduire dans la Syrie d'après Bachar est-elle fondée ? Quel rôle les femmes peuvent-elles jouer dans la reconstruction du pays ? Avec :• Hala Kodmani, journaliste, grand reporter à Libération et écrivaine • Dana Alboz, journaliste indépendante, correspondante à Damas pour France 24 et ancienne journaliste pour le site d'informations InfoMigrants En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa Khzam. Maria Maba raconte la vente de médicaments dans les rues de Kinshasa, un phénomène ancré dans l'économie informelle mais aux conséquences sanitaires inquiétantes.Prince Ntontolo nous fait découvrir l'univers fascinant des Sapeurs de Brazzaville, où l'élégance et la mise en scène vestimentaires sont un véritable art de vivre.Délivrance Tsé explore l'ennui sous toutes ses formes, entre désœuvrement et quête de créativité, dans un texte aussi introspectif qu'inspirant.Nous entendrons le témoignage de Yara Chamieh, jeune Syrienne de 30 ans à la tête d'un atelier de couture à Damas. Au micro de la journaliste Dana Alboz, elle raconte les années de guerre, défiant les obstacles imposés par un régime qui dominait l'économie du pays. Elle a su braver les traditions en tant que femme entrepreneure, dans un domaine souvent réservé aux hommes. Aujourd'hui, son regard est tourné vers la reconstruction de la Syrie, et bien qu'elle garde espoir, l'incertitude de l'avenir demeure. Programmation musicale :► Miss Understood - Little Simz► On My Way - James BKS.
À l'occasion de la journée mondiale des maladies rares, nous faisons un point sur ces maladies qui touchent une personne sur vingt en France. Une maladie est dite « rare », lorsqu'elle touche moins d'une personne sur 2 000, soit pour un pays comme la France : moins de 30 000 personnes. On dénombre près de 7 000 maladies rares et 80% d'entre elles ont une origine génétique. Parmi elles, il existe les maladies rares de la peau qui n'ont pas de traitement permettant une guérison définitive. Quelles sont les maladies rares de la peau ? Quels sont les symptômes ? Comment les traiter ? Où en est la recherche ? Pr Céline Greco, cheffe du Centre d'évaluation et de traitement de la douleur de l'Hôpital Necker-enfants malades, responsable d'une équipe de recherche sur la douleur de l'enfant à l'Institut Imagine Marc Thiellet, président de l'Association du syndrome Nail-Patella Dr Benoît Mazel, généticien au CHU de Dijon Pr Alexis Elira Dokekias, professeur titulaire d'Hématologie, chef du service Hématologie du CHU de Brazzaville au Congo, directeur général du Centre national de référence de la Drépanocytose et des Maladies rares «Antoinette Sassou Nguesso». Président Emérite de la Société africaine d'Hématologie. Programmation musicale :► Asa – Fire on the mountain ► Joao Selva – Maré vai subir.
À l'occasion de la journée mondiale des maladies rares, nous faisons un point sur ces maladies qui touchent une personne sur vingt en France. Une maladie est dite « rare », lorsqu'elle touche moins d'une personne sur 2 000, soit pour un pays comme la France : moins de 30 000 personnes. On dénombre près de 7 000 maladies rares et 80% d'entre elles ont une origine génétique. Parmi elles, il existe les maladies rares de la peau qui n'ont pas de traitement permettant une guérison définitive. Quelles sont les maladies rares de la peau ? Quels sont les symptômes ? Comment les traiter ? Où en est la recherche ? Pr Céline Greco, cheffe du Centre d'évaluation et de traitement de la douleur de l'Hôpital Necker-enfants malades, responsable d'une équipe de recherche sur la douleur de l'enfant à l'Institut Imagine Marc Thiellet, président de l'Association du syndrome Nail-Patella Dr Benoît Mazel, généticien au CHU de Dijon Pr Alexis Elira Dokekias, professeur titulaire d'Hématologie, chef du service Hématologie du CHU de Brazzaville au Congo, directeur général du Centre national de référence de la Drépanocytose et des Maladies rares «Antoinette Sassou Nguesso». Président Emérite de la Société africaine d'Hématologie. Programmation musicale :► Asa – Fire on the mountain ► Joao Selva – Maré vai subir.
durée : 00:05:30 - Dans la playlist de France Inter - Le nouveau titre de Léonie Pernet efface les frontières entre pop et électro.
Nur eine Woche nach seinem ersten Titelgewinn auf den Kanarischen Inseln setzte Pablo Carreño Busta seine Dominanz fort und gewann auch das Tenerife Challenger 2. Vor vollen Rängen auf dem Center Court der Abama Tennis Academy, setzte sich der ehemalige Weltranglisten-10. am Sonntag souverän mit 6:3, 6:2 gegen den österreichischen Qualifikanten Filip Misolic durch. Durch seinen erneuten Triumph verbessert sich der Spanier in der ATP-Weltrangliste auf Platz 111 und rückt damit seinem Ziel, in die Top 100 zurückzukehren, immer näher. Das Finale des Tenerife Challenger 2 verlief nach einem klaren Muster: Carreño Busta dominierte mit seinem präzisen Spiel die meisten Ballwechsel und ließ ... WERBUNG 10 Euro gratis bei NEO.bet Sichert euch 10 Euro gratis beim Wettanbieter NEObet, ganz ohne Einzahlung. Einfach den Promotion-Code tennis10 bei der Registrierung auf neobet.de eingeben und sofort mit den 10 Euro loswetten. Link zur NEObet-Registrierung: https://neobet.de/de/Sportwetten#account/Account Du möchtest deinen Podcast auch kostenlos hosten und damit Geld verdienen? Dann schaue auf www.kostenlos-hosten.de und informiere dich. Dort erhältst du alle Informationen zu unseren kostenlosen Podcast-Hosting-Angeboten. kostenlos-hosten.de ist ein Produkt der Podcastbude.Gern unterstützen wir dich bei deiner Podcast-Produktion.
Bavon Kouété est un artisan-sculpteur qui vit de son métier depuis des décennies à Pointe-Noire, la deuxième ville du Congo. Il tente d'attirer les jeunes pour que ce métier se pérennise. De notre envoyé spécial de retour de Pointe-Noire,Chemise à carreaux, sandales en caoutchouc, Bavon Kouété, taille moyenne, 60 ans, a les bras croisés devant son point d'exposition et de vente de produits sculptés, devant le stade Franco Anselmi au centre-ville de Pointe-Noire. Au départ, il évoluait avec ses amis au Village des voiliers, à un jet de pierre de l'océan. Puis, il a gagné le centre de Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville. Bavon Kouété est né dans l'art. Son père l'a l'initié dès son plus jeune âge : « Quand je revenais des cours, je restais à côté de mon père, je l'assistais... Donc, il m'apprenait », témoigne-t-il. Dans son petit point de vente de quelques mètres carrés, il nous présente tout ce qu'il fabrique : « Nous avons des animaux tels des rhinocéros, des girafes. Nous avons des totems, des femmes congolaises habillées. De l'autre côté, nous avons des tapis en raphia, nous avons aussi des masques de différentes ethnies du Congo, de la RDC et du Gabon », énumère-t-il. L'artisan, qui passe son temps à sculpter, est aussi détenteur d'un bac+3. Il a suivi une formation en gestion.À lire aussi Congo-Brazzaville : la deuxième Foire internationale de l'artisanat bat son plein« Nos frères congolais commencent à aimer l'art »Hier, ses principaux clients étaient des expatriés basés dans la ville océane. Désormais, dit-il, les Congolais s'intéressent à acheter les œuvres des artisans. « Nos frères congolais commencent à aimer l'art : ils s'approchent petit à petit et ils achètent. Nous faisons des prix justes : je souhaite avoir 10 000 FCFA (par objet), mais si vous avez 5 000 FCFA, je ne peux pas vous laisser partir. Donc, nous conservons quand même les clients », analyse l'artisan.Le sexagénaire souligne que la relève pourrait manquer un jour. « Aujourd'hui, nous n'avons pas de jeunes gens qui s'adonnent [à cet art]. Ils s'éloignent de nous et veulent toujours [traîner dans] la rue. Nous souhaitons qu'ils viennent. C'est le temps d'apprendre. Nous n'avons pas de relève et nous la cherchons », lance-t-il.Père de sept enfants, dont quatre garçons qui préfèrent l'informatique, Bavon regrette que les jeunes ne s'intéressent pas à ce qu'il considère comme le meilleur métier du monde.À lire aussiÀ Brazzaville, ces jeunes contraints d'étudier sous les lampadaires mis en lumière dans une exposition
Y a-t-il eu en 2005 un pacte secret entre le colonel Kadhafi et Nicolas Sarkozy pour le financement de la campagne de ce dernier ? C'est la question que pose le tribunal de Paris, où l'ancien président français comparaît depuis le 6 janvier et où il clame son innocence. Au cœur de l'affaire, il y a le beau-frère du colonel Kadhafi, Abdallah Senoussi, chef des services secrets libyens au moment de l'attentat contre le DC10 d'UTA (170 morts). Aujourd'hui, nouvelle pièce au dossier. Avec Karl Laske, journaliste enquêteur à Mediapart, Vincent Nouzille publie, chez Robert Laffont, « L'assassin qu'il fallait sauver ». Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le 19 septembre 1989, un avion DC-10 de la compagnie UTA explose en plein vol au-dessus du Niger, 170 morts dont 54 Français, 48 Congolais de Brazzaville, 25 Tchadiens. C'est l'un des attentats les plus meurtriers de l'histoire de l'Afrique. Et aujourd'hui, grâce à votre enquête, on sait enfin exactement par qui et comment ce crime a été perpétré. Quel document avez-vous découvert ?Vincent Nouzille : Nous nous basons avec Karl Laske, donc journaliste à Mediapart, sur une série de documents libyens qui nous ont été fournis par un imprimeur libyen dont le nom figure d'ailleurs sur la couverture du livre. Il s'appelle Samir Shegwara et il a eu accès à des archives d'Abdallah Senoussi, c'était le chef des services secrets libyens. C'était le numéro 2 ou 3 du régime de Kadhafi et c'était le beau-frère de Kadhafi également. Et Abdallah Senoussi a été mis en cause par le juge Jean-Louis Bruguière. La justice française l'a jugé dans cette affaire de l'attentat du DC 10 d'UTA avec cinq autres Libyens, le procès a eu lieu par contumace en leur absence en mars 1999 à Paris, et ils ont été condamnés à la perpétuité. Donc, il n'y a pas de doute sur la responsabilité d'Abdallah Senoussi et de ces Libyens. Mais ces documents d'Abdallah Senoussi, ces archives secrètes qui sont pour la première fois révélées dans ce livre, donnent à voir les préparatifs très minutieux de cet attentat. Et c'est pour ça que c'est intéressant, parce qu'on avait jusqu'ici, une vision évidemment partielle, parcellaire, de la responsabilité directe d'Abdallah Senoussi. Et là, dans les documents, il y a par exemple des réunions qui se passent au siège des services secrets libyens, donc avec Abdallah Senoussi qui donne des consignes pour frapper des avions français. Il y a aussi par exemple des tests qui sont faits par les services secrets libyens sous la conduite d'Abdallah Senoussi dans le désert libyen, pour tester par exemple des explosifs et aussi pour tester dans un 2ᵉ temps des valises piégées. Or, c'est exactement le mode opératoire qui a été employé dans l'attentat du DC 10, vu que c'est une valise Samsonite bourrée de Semtex qui a été embarquée dans l'avion d'UTA par Apollinaire Mangatany, un passager congolais à l'insu de son plein gré, si je peux dire, et qui a été sacrifié par les services libyens. Et c'est cette valise qui a explosé. Ce mode opératoire a été décidé lors de tests puis de réunions au sommet avec Abdallah Senoussi. Ce sont ces documents que nous révélons.Alors, 10 ans après cet attentat, en 1999, le beau-frère du colonel Kadhafi, Abdallah Senoussi, est donc condamné par la justice française. Mais le colonel Kadhafi essaie de faire réviser ce jugement et, à partir de 2003, il multiplie les contacts avec des hommes politiques français. Il semble qu'il en parle d'abord au président Jacques Chirac, puis au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, lors d'une visite de celui-ci à Tripoli. Comment réagissent Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ?Alors, le président Chirac va être assez flou sur la réponse qu'il peut donner, en disant : « Je vais étudier la question », ça, c'est en 2003, 2004. Arrive la perspective de Nicolas Sarkozy, qui va être le candidat à la présidentielle de 2007. Il est à l'époque ministre de l'Intérieur. Nous sommes en octobre 2005. Oui, il va à Tripoli et le Guide en parle effectivement à Sarkozy, lors de sa visite du 6 octobre 2005. Et puis, ensuite quelques semaines plus tard, l'avocat personnel de Nicolas Sarkozy se rend à Tripoli pour discuter avec les avocats de Senoussi sur la manière de régler le problème. Donc, le sujet a été abordé et non seulement le sujet a été abordé, mais il y a bien eu l'envoi d'une mission d'avocat pour tenter de régler le problème. Alors c'est une promesse qui est faite, peut-être par Nicolas Sarkozy directement à Kadhafi et c'est ce que la justice française suspecte, qu'il y a peut-être eu un arrangement, un deal secret, entre l'équipe de Sarkozy et Kadhafi, sur le mode : nous allons vous donner de l'argent pour votre campagne électorale, en échange de quoi, il faudra régler le problème de Senoussi.Est-ce que vous avez contacté Nicolas Sarkozy dans le cadre de votre enquête ?Oui, nous avons contacté Nicolas Sarkozy, mais comme le procès qui a lieu actuellement, qui a démarré le 6 janvier au tribunal de Paris, allait démarrer, il nous a fait répondre qu'il ne souhaitait pas nous répondre.Alors, il y a la situation judiciaire de Nicolas Sarkozy, mais il y a aussi celle d'Abdallah Senoussi, l'organisateur de l'attentat de 1989. S'il est toujours vivant, qu'est-ce qu'il devient ?Alors Abdallah Senoussi, on a essayé de le joindre pour cette enquête. On n'a pas réussi à le joindre. Il est actuellement en prison en Libye et il faut savoir que les familles des victimes du DC 10 d'UTA en France et en Afrique souhaitent et espèrent un jour avoir un procès. Le vrai procès de Senoussi, avec Senoussi dans le box.Ben oui, puisqu'il a été condamné par contumace !Par contumace, c'est-à-dire en son absence. Et donc, peut-être que les nouveaux éléments que nous révélons sur son implication décisive dans la préparation de cet attentat va réveiller la justice française afin peut-être que la France redemande son extradition depuis la Libye.
Maladies oculaires courantes chez les personnes âgées, le glaucome et la cataracte peuvent survenir en même temps. La cataracte est due à une opacification progressive de la lentille présente au milieu de l'œil, le cristallin, ce qui gêne la vision de loin et de près. Le glaucome est une atteinte du nerf optique, souvent associée à une pression intraoculaire élevée, qui conduit à un rétrécissement du champ de vision. Quelle prise en charge est possible pour ces deux pathologies ? Dans quels cas peut-on opérer ? Dr Christophe Orssaud, ophtalmologue et neurophtalmologue, responsable de l'Unité fonctionnelle d'Ophtalmologie à l'Hôpital Européen Georges Pompidou à Paris Pr Fredy Nganga Ngabou, ophtalmologue au CHU de Brazzaville au Congo. Professeur à l'Université Marien-Ngouabi. ► En fin d'émission, le Pr Antoine Pelissolo, psychiatre chef de service à l'Hôpital Henri-Mondor, et professeur de Médecine à l'Université Paris-Est Créteil, alerte sur la pénurie d'un médicament essentiel en psychiatrie : la quétiapine.Programmation musicale :► Ben l'oncle Soul – I got home ► Yewhe Yeton - Ve e ve.
Maladies oculaires courantes chez les personnes âgées, le glaucome et la cataracte peuvent survenir en même temps. La cataracte est due à une opacification progressive de la lentille présente au milieu de l'œil, le cristallin, ce qui gêne la vision de loin et de près. Le glaucome est une atteinte du nerf optique, souvent associée à une pression intraoculaire élevée, qui conduit à un rétrécissement du champ de vision. Quelle prise en charge est possible pour ces deux pathologies ? Dans quels cas peut-on opérer ? Dr Christophe Orssaud, ophtalmologue et neurophtalmologue, responsable de l'Unité fonctionnelle d'Ophtalmologie à l'Hôpital Européen Georges Pompidou à Paris Pr Fredy Nganga Ngabou, ophtalmologue au CHU de Brazzaville au Congo. Professeur à l'Université Marien-Ngouabi. ► En fin d'émission, le Pr Antoine Pelissolo, psychiatre chef de service à l'Hôpital Henri-Mondor, et professeur de Médecine à l'Université Paris-Est Créteil, alerte sur la pénurie d'un médicament essentiel en psychiatrie : la quétiapine.Programmation musicale :► Ben l'oncle Soul – I got home ► Yewhe Yeton - Ve e ve.
Près de Pointe-Noire, les autorités ont décidé de fermer récemment la société Mettsa Congo, une entreprise à capitaux indiens, spécialisée dans le recyclage des batteries au plomb. Une décision suscitée par les plaintes des populations riveraines qui dénoncent les nombreuses pollutions. De notre correspondant à Brazzaville,Au nord de la capitale économique du Congo-Brazzaville, dos tourné au centre de Pointe-Noire, se situe le poste de péage de Mengo. Plusieurs mètres sur la droite se dressent les fourneaux de Mettsa Congo, une entreprise spécialisée dans la récupération et la valorisation des batteries au plomb usagées et de divers déchets en aluminium. Toutes les portes de l'usine sont fermées, les dirigeants et au moins 70 employés sont introuvables.« Au moment où nous parlons, l'usine est en cours de démantèlement, suite à une décision qui a été prise par la ministre de l'Environnement, sommant l'usine à démanteler ses installations et à partir s'implanter ailleurs. C'est une étape de franchi », précise Cyrille Traoré Ndembi, président du collectif des riverains.Mauvaise nouvelle pour l'économie localeEn 2013, cette société a mis en place un système de collecte auprès des vendeurs ambulants, des déchets contenant du plomb et de l'aluminium. Elle procédait ensuite à la fusion de ces composants pour les transformer en lingots qui sont ensuite exportés. Le secteur du recyclage contribue de manière limitée dans l'économie nationale, mais l'arrêt des activités de cette usine représente cependant un manque à gagner, selon Alphonse Ndongo, analyste économique : « Une société comme celle-là représente considérablement un poids économique dans la mesure où elle donne seulement des emplois aux jeunes, mais aussi en termes de contribution fiscale. Vous savez bien que notre budget est fiscal et nous sommes dans le cadre de la diversification de notre économie et cela représente quelque chose que notre pays gagne à travers cette société. »D'après une source proche du dossier, aucun site n'a été trouvé pour réinstaller cette société suite à son démantèlement. Une situation qui questionne Alphonse Ndongo, qui craint que les batteries jadis recyclées ne soient jetées sauvagement dans la nature : « Cette décision n'aurait peut-être pas dû se prendre à la va-vite comme ça. Il fallait en tenir compte et créer un mécanisme de délocaliser le lieu d'implantation de cette société, pour que l'État et ceux qui sont aux alentours ne perdent pas tout. »Une fermeture salvatrice pour les riverainsLa société a été fermée suite aux plaintes des riverains qui dénonçaient une pollution au plomb. Aujourd'hui, ils se sentent soulagés. « Désormais, nous n'avons plus à inhaler les fumées et les poussières de plomb. C'est vrai que c'est une société employait bon nombre de Congolais. Mais je crois que, entre la maladie et le travail, je crois qu'il faut autant mieux se préserver de la maladie que de chercher à gagner de l'argent qui vous rendra malade », disent-ils. Pour ces riverains, l'action du gouvernement est salvatrice, mais ils souhaitent également des dédommagements de la société. Ils affirment que leurs sols ont été pollués par le versement des résidus d'huile. À lire aussiCongo: une éclaircie pour les riverains de l'usine Metssa de Pointe-Noire
Deuxième ville du Congo, capitale économique d'où est extrait le pétrole, Pointe-Noire a un réseau routier dévasté. Pour le réaménager, les autorités ont lancé un vaste chantier début 2024. Mais, un an après leur démarrage, les habitants affirment que les travaux n'avancent pas. Le gouvernement évoque, lui, « des temps économiques durs ». De notre correspondant à Brazzaville,Nous sommes à quelques mètres de l'hôpital Congo-Malembé, dans le troisième arrondissement de Pointe-Noire, au Congo. Le véhicule qui nous embarque sous une fine pluie, qui prend de l'ampleur au fur et à mesure, traverse une zone pleine de nids de poules. Il débouche sur une voie dégradée, qui relie les quartiers du deuxième et du quatrième arrondissement. La voie est bloquée en partie par des travaux qui, visiblement, n'avancent pas, mais provoquent la colère des habitants.« Rien ne se fait. Je ne serais pas surpris de constater qu'il n'y aura jamais rien d'entrepris. Je ne sais pas si vous avez pris le temps de parcourir la ville, mais il n'y a plus d'avenues [praticables]. Tout est en lambeaux. Parfois, on prend un tracteur ou une niveleuse, on va la déposer quelque part pour montrer que les travaux ont commencé. Mais non, ça ne commence pas », dénonce cet habitant qui ne décolère pas.Plus loin, au bord d'une route, Junior, qui a arrêté momentanément de travailler, s'abrite sous le parapluie d'une vendeuse qui propose des beignets. Il cite pêle-mêle les routes qui nécessitent une cure de jouvence. « Prenons un peu la route de la ligne 8 [empruntée par les bus, NDLR], c'est tellement de gaspillage. Siafoumou, c'est la même chose. La route de Ngoyo, également. Finalement, nous les Congolais, où allons-nous circuler ? », interroge-t-il.Ses collègues chauffeurs n'ont pas grand espoir quant à la fin des travaux d'aménagement d'une ville dans laquelle pourtant coule l'or noir. « À Pointe-Noire, les routes n'ont plus l'image d'avant. Elles sont dégradées. Donc, on attend. Il n'est pas facile de circuler à Pointe-Noire. C'est difficile. Je suis chauffeur et chaque fois la suspension et les roues de la voiture se gaspillent. Voilà pourquoi nous demandons au gouvernement d'arranger les routes », dit l'un d'entre eux.« Le gouvernement nous a promis un changement, qu'il va y avoir des routes, qu'il va arranger les routes. Mais, jusque-là, je ne suis pas sûr qu'il va le faire », affirme un autre. Selon un officiel à Pointe-Noire, il est trop tôt pour évaluer les travaux en cours. Le gouvernement a lui promis de « faire beaucoup avec peu », en évoquant la crise économique actuelle.À lire aussiÀ Brazzaville, ces jeunes contraints d'étudier sous les lampadaires mis en lumière dans une exposition
Revival, 3B (Bertoua, Beijing, and Brazzaville) and loyalty was shared by Pastor Alphonse Tawet during the Nigeria online convention. Dec 2024
Nouveau portrait de Priorité Santé, 50 minutes pour retracer le parcours de la Pr Francine Ntoumi, chercheuse et parasitologue, spécialiste du paludisme.(Rediffusion) Après avoir étudié et travaillé en France, en Allemagne, au Gabon et en Tanzanie, cette scientifique a créé en 2008 à Brazzaville, la Fondation Congolaise pour la Recherche Médicale, qu'elle préside. Francine Ntoumi animée par le goût de la découverte et de la transmission, comme de la valorisation de la place des femmes dans la recherche dans son pays, le Congo. Pr Francine Ntoumi, parasitologue, présidente et fondatrice de la Fondation Congolaise pour la Recherche Médicale à Brazzaville.
Nouveau portrait de Priorité Santé, 50 minutes pour retracer le parcours de la Pr Francine Ntoumi, chercheuse et parasitologue, spécialiste du paludisme.(Rediffusion) Après avoir étudié et travaillé en France, en Allemagne, au Gabon et en Tanzanie, cette scientifique a créé en 2008 à Brazzaville, la Fondation Congolaise pour la Recherche Médicale, qu'elle préside. Francine Ntoumi animée par le goût de la découverte et de la transmission, comme de la valorisation de la place des femmes dans la recherche dans son pays, le Congo. Pr Francine Ntoumi, parasitologue, présidente et fondatrice de la Fondation Congolaise pour la Recherche Médicale à Brazzaville.
Many thanks to SRAA contributor Dan Greenall, who shares the following recording and notes:Broadcaster: La Voix de la Revolution Congolaise, BrazzavilleDate of recording: Circa 1973Frequency: 4.765 MHzReception location: Ancaster, Ontario, CanadaReceiver and antenna: Hallicrafters S-52 using a longwire antennaNotes: One of the more consistent Africans heard in the 60 metre band shortwave during the early 1970's from here in southern Ontario, Canada was La Voix de la Revolution Congolaise from Brazzaville, Republic of Congo on 4765 kHz. Best reception usually occurred at 0430 UTC sign on, or up to an hour before sign off at 2300 hours UTC. This recording is circa 1973, and you will hear part of the anthem followed by identification in French.
Retour sur les moments de l'émission les plus émouvants de l'année 2024 avec la sélection de l'équipe de Légendes urbaines. Wassim : Jessy B concert en direct de Brazzaville pour le Prix découverte RFIKama : BB Jacques au sujet du LibanAimeric : Jean-Pascal Zadi et son enfance précaireJuliette : live exclusif de Jahrel Jones avec le titre Gorgeous► Chaîne YouTube de Légendes urbaines
Au Congo-Brazzaville, un communiqué de la présidence annonce que le chef de l'État, Denis Sassou-Nguesso, a plaidé, lundi dernier, pour la béatification du cardinal archevêque Émile Biayenda, c'était lors d'une rencontre avec le pape au Vatican. Mgr Biayenda a été assassiné à Brazzaville le 22 mars 1977, quatre jours après le président Marien Ngouabi. Depuis 47 ans, personne ne sait qui a commandité ces deux crimes. Saura-t-on un jour la vérité ? L'historienne Florence Pernault est une spécialiste de l'Afrique centrale et dirige l'Africa Programme à Sciences Po Paris. Elle est l'invitée de Christophe Boisbouvier. RFI : Alors, l'assassinat du cardinal Biayenda était évidemment lié à celui du président Marien Ngouabi quatre jours plus tôt. Selon la version officielle, le président Marien Ngouabi a été tué par un commando actionné par l'ancien président Massamba-Débat, lui-même téléguidé par des « puissances impérialistes ». Qu'est-ce que vous en pensez ? Florence Pernault : Alors effectivement, c'est le moment d'une sorte d'alignement du Congo-Brazzaville avec le bloc Chine, Cuba, URSS. Donc on est dans un contexte de guerre froide. Et on pense que, enfin, les historiens pensent que l'assassinat de Marien Ngouabi, en tout cas, a été commandité par plutôt l'aile gauche radicale, militaire sans doute, du Congo à ce moment-là, qui trouvait que Marien Ngouabi devenait justement un petit peu trop modéré, recommençait à parler avec l'ancien président Massamba-Débat. Alors le cardinal Biayenda, c'est autre chose. Massamba-Débat et le cardinal Biayenda sont du Sud. Marien Ngouabi, Sassou-Nguesso et beaucoup de militaires viennent du Nord. Donc au moment de l'assassinat du cardinal Biayenda, une série d'accusations fusent que ce serait le cardinal Biayenda, en tant que représentant de gens du Sud, qui aurait assassiné Marien Ngouabi, donc un militaire du Nord. Et on pense que c'est surtout en représailles de cette espèce d'accusation d'attaque du Sud contre Ngouabi que peut-être un commando aurait assassiné le cardinal.A l'époque de l'assassinat de Marien Ngouabi, nous sommes donc en mars 1977, le Congo-Brazzaville était gouverné par un « état-major spécial révolutionnaire », dans lequel Marien Ngouabi partageait le pouvoir avec quatre hommes : le commandant Louis Sylvain-Goma qui était Premier ministre, le commandant Denis Sassou-Nguesso qui était ministre de la Défense, Jean-Pierre Thystère-Tchicaya, responsable de l'idéologie, et Jean-Pierre Ngombé, responsable de la propagande. Est-ce que le complot aurait pu être ourdi par l'un de ces quatre hommes ? Oui, bien sûr, puisqu'on ne sait pas exactement pourquoi et par qui Marien Ngouabi a été assassiné. Alors il y a ce comité restreint dont vous avez parlé, mais il y a un comité un petit peu plus large qui est effectivement un comité militaire. Donc on pense que c'est plutôt l'aile radicale des militaires plus à gauche, qui aurait voulu se débarrasser de Marien Ngouabi et finalement accuser les sudistes, dont le cardinal Biayenda serait le représentant symbolique, ce n'est pas du tout un homme politique. Et c'était une façon de court-circuiter les véritables commanditaires. Ceci dit, je répète, on ne sait pas qui… Malgré toutes les enquêtes et les hypothèses des historiens et des acteurs de la vie politique au Congo depuis les années 90, personne ne peut dire aujourd'hui qui a vraiment assassiné et Marien Ngouabi et le cardinal Biayenda.Le 22 mars 1977, le jour de l'assassinat du cardinal, le plus haut responsable de l'Etat, c'est le commandant Sassou-Nguesso qui assure l'intérim du pouvoir. Comment expliquez-vous qu'aujourd'hui ce soit le même homme qui demande la béatification du cardinal ? Oui, alors là, je dois dire que ce n'est pas lui qui demande la béatification. En réalité, le procès en béatification du cardinal Biayenda date de 1995. Donc je pense que c'est l'Eglise qui a pris cette initiative et qui maintenant, puisque Denis Sassou-Nguesso est à la tête de l'Etat congolais, l'invite à venir pour organiser cette béatification, qui apparemment est imminente. Donc ce n'est pas vraiment lui qui a initié la chose. C'est lui qui peut-être, ironiquement, s'il partage une responsabilité dans le meurtre du cardinal Biayenda, ce qui est possible mais pas du tout prouvé, et bien c'est lui qui va de toute façon finalement un peu la superviser, cette béatification. Mais ce n'est quand même pas quelque chose que lui-même a initié ou qu'il instrumentalise. Donc les circonstances de l'assassinat sont peut-être effacées par ce procès en béatification, mais à la limite, on pourrait dire l'inverse. Cette béatification, c'est quand même un événement qui provoque des retours et des questions sur l'assassinat. Donc pour le président Sassou-Nguesso, ça ne l'arrangeait peut-être pas forcément.
Le tabac cause le décès de plus 8 millions de personnes chaque année dans le monde. Parmi ces 8 millions, 7 millions de décès sont liés à une consommation directe du tabac, tandis qu'un million trois cent mille personnes décèdent d'une exposition à la fumée de tabac. Quelles sont les conséquences du tabac sur la santé ? Comment arrêter de fumer ? Dr Romain Gomet, médecin addictologue à l'Hôpital Albert-Chenevier à Créteil, en région parisienne et administrateur de la Fédération Addiction Dr Abdallah Jeilany, médecin pneumologue et tabacologue au Centre national de cardiologie à Nouakchott en Mauritanie. ► En fin d'émission, nous retrouvons Victoire Andrène Ombi, lauréate journaliste de la « Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon » 2024 et actuellement animatrice à la Radio Mucodec, à Brazzaville, en République du Congo.À lire aussiAu Bénin, la danse comme thérapie, un reportage de la lauréate de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon Programmation musicale :► Anaïs MVA – Addiction ► Kizz Daniel – Marhaba.
Le tabac cause le décès de plus 8 millions de personnes chaque année dans le monde. Parmi ces 8 millions, 7 millions de décès sont liés à une consommation directe du tabac, tandis qu'un million trois cent mille personnes décèdent d'une exposition à la fumée de tabac. Quelles sont les conséquences du tabac sur la santé ? Comment arrêter de fumer ? Dr Romain Gomet, médecin addictologue à l'Hôpital Albert-Chenevier à Créteil, en région parisienne et administrateur de la Fédération Addiction Dr Abdallah Jeilany, médecin pneumologue et tabacologue au Centre national de cardiologie à Nouakchott en Mauritanie. ► En fin d'émission, nous retrouvons Victoire Andrène Ombi, lauréate journaliste de la « Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon » 2024 et actuellement animatrice à la Radio Mucodec, à Brazzaville, en République du Congo.À lire aussiAu Bénin, la danse comme thérapie, un reportage de la lauréate de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon Programmation musicale :► Anaïs MVA – Addiction ► Kizz Daniel – Marhaba.
À quelques jours de l'élection présidentielle aux États-Unis, le thème migratoire est un enjeu majeur de la campagne, qui cristallise les attentes des électeurs. En 2023, 2,5 millions de personnes ont été arrêtées en franchissant la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Donald Trump promet de fermer la frontière et Kamala Harris s'engage à durcir les conditions d'entrée sur le territoire américain. Ces derniers mois, face à l'affluence record de personnes en migration poursuivant le rêve américain, les États-Unis ont mené une politique très restrictive, qui a abouti à une diminution de passages illégaux de la frontière. De notre correspondante à Mexico,Au Mexique, les propositions des candidats à la présidentielle étasunienne sont scrutées avec beaucoup d'attention, et d'inquiétude aussi, car le pays est le premier à subir les conséquences de la politique migratoire de son voisin du Nord. En effet, ces dernières années, sous pression américaine, le Mexique joue de plus en plus le rôle de seconde frontière, en empêchant les migrants de remonter vers le Nord et de « saturer » la frontière américaine. Résultat : les migrants restent coincés au Mexique, par exemple à Mexico, la capitale, qui n'était avant qu'un lieu de passage, et qui est devenue le lieu d'une attente interminable pour les migrants, dans des conditions difficiles. Dans le quartier populaire de La Merced, en plein cœur de la capitale, un camp informel fait de structures métalliques et de bâches colorées fait face à l'église de la Soledad. Il accueille plusieurs centaines de personnes migrantes. Jean vient d'arriver et s'apprête à s'y installer. « C'était difficile de manger, car il n'y a pas de travail [à Tapachula], c'est pour ça que je suis venu ici, à la capitale », explique cet Angolais arrivé tout juste de Tapachula, à la frontière Sud du Mexique, où il a passé huit mois. À ses côtés, Ursule Kimino explique qu'ils ont déjà essayé de passer la frontière. « On est tombés sur l'immigration, ils ont renvoyé les gens à Tabasco, à plusieurs reprises. Il y a encore tout le chemin à faire, on n'a plus d'argent, on n'a même plus de quoi manger… C'est dur », témoigne cette Congolaise de Brazzaville. Elle vit dans ce camp du quartier de La Merced depuis trois mois.Ursule Kimino ne veut plus bouger. Elle est épuisée par les obstacles qui freinent la progression des migrants vers le Nord. « C'est dangereux avec l'immigration et aussi de prendre les bus, il y a la mafia qui kidnappe les gens et qui demande des rançons à la famille. Donc, c'est difficile. Si l'immigration pouvait nous faciliter les choses, si on pouvait prendre les bus sans problème, on serait peut-être en sécurité ».À lire aussiAu Mexique, à Comachuen, la migration légale et les transferts d'argent font vivre la communautéDes rendez-vous attribués au hasardLa jeune femme attend de décrocher un rendez-vous pour faire une demande d'asile. Tout comme Dario, un vénézuélien de 34 ans qui a été séparé de sa femme et de sa fille et espère les retrouver à Chicago. « Ils m'ont expulsé et elles ont pu rester. Moi, j'ai passé 17 jours dans un centre de détention, puis ils m'ont renvoyé à Tapachula », se désole-t-il. À Mexico, Dario fait des petits boulots et attend, suspendu à son téléphone, à l'application de la migration américaine CBP One qui attribue des rendez-vous au hasard. « Ça fait sept mois que j'attends une audience. Il faut se connecter tous les jours. On ne sait rien, c'est le système qui décide », rapporte-t-il.À Mexico, le nombre d'espaces dans les refuges manquent. Les récentes politiques migratoires américaines font que les personnes attendent au Mexique beaucoup plus longtemps. « [Les personnes migrantes] commencent à avoir des crises d'anxiété, de stress, dénonce Karla Medina, responsable des opérations chez MSF Mexico, certains commencent à faire de la dépression à cause de cette situation d'incertitude, l'inquiétude qu'ils ressentent en attendant de savoir qui prendra le pouvoir aux États-Unis... Que va-t-il se passer pour chacun dans leur parcours migratoire ? »Dans un autre camp au Nord de la ville, Juan Manuel anime chaque semaine avec un groupe de bénévoles des jeux avec les enfants des familles en migration. « Le principal problème que je vois dans les camps, c'est la sécurité, alerte-t-il. Parce que l'État est absent, parce qu'il se décharge de toutes les responsabilités qu'il a envers [les personnes migrantes]. » Victime de violences, de discrimination, d'extorsions… selon MSF, les agressions envers les migrants dans la rue se sont multipliées ces derniers mois à Mexico.À écouter dans Grand reportageTapachula, entre gigantesque refuge et prison à ciel ouvert
Après une rupture amicale ou amoureuse, un projet professionnel abandonné, des examens ratés, il peut être difficile d'accepter l'échec et de le surmonter. Comment rebondir après un revers de la vie ? Quelles conclusions peut-on tirer de nos échecs ? Comment les transformer en sources de motivation ? Sylvie Tenenbaum,psychothérapeute à Paris, elle supervise des psychologues, psychiatres et a écrit plus de 30 livres de psychologie dont le dernier, Les nouvelles dépendances affectives, aux éditions Leduc Michel Dzalamou, psychologue clinicien, consultant en santé mentale et soutien psychosocial à l'Hôpital de référence de Bacongo, à Brazzaville, au Congo.Programmation musicale :► AyoZaad – Amen Amwin ► Tems – Burning.
Fin 2023, le Congo-Brazzaville a subi les pires inondations de son histoire récente. Les cours d'eau sont sortis de leur lit dans des proportions inédites, provoquant des dégâts considérables : 1,79 million de personnes ont été affectées, un Congolais sur 12 a eu besoin d'une assistance humanitaire. La Likouala, département le plus éloigné de la capitale, fut aussi le plus touché. Les envoyés spéciaux de RFI s'y sont rendus en septembre 2024 avec une équipe de l'Unicef. Pour rejoindre les rives de l'Oubangui dans le département de la Likouala, au départ de Brazzaville, il faut d'abord rouler sur 800 km jusqu'à Ouesso, à la frontière camerounaise, traverser la rivière Sangha sur le bac, puis emprunter durant six heures une route carrossable de latérite rouge à travers la forêt équatoriale.De Bétou, certains villages sont atteignables par la route. Pour d'autres, c'est la pirogue, comme Ikpengbele, où lors des précédentes inondations, l'eau a tout envahi. « On pouvait sillonner le village en pirogue, raconte Bongo Abdoulaye, son chef. On n'avait pas connu de telles inondations ici depuis 1953. Nos parents ont perdu leur bétail à l'époque. Nous, on a grandi sans connaître ce genre de catastrophe. Puis en 2019, on a connu des grandes inondations et depuis, chaque année, 2020, 2021, 2022, 2023, nous subissons les inondations. Et vu le niveau actuel [en septembre 2024, NDLR] nous sommes sûrs que nous allons encore être inondés cette année. »La dernière fois, les eaux de l'Oubangui ont mis plus d'un mois et demi à se retirer. Durant plusieurs semaines, beaucoup d'habitants n'ont eu d'autre choix que de se réfugier en forêt, comme Jean-Faustin Massimo, ses deux épouses et leurs onze enfants : « On y a passé un mois et vingt jours. Nous avons construit des petites bicoques dans les collines. C'était très douloureux, on n'avait pas de lit, pas de bâches. On était sous la pluie, avec les moustiques, les serpents, les nuisibles, les scorpions... Les enfants dormaient sous la belle étoile, et nous n'avions rien pour les couvrir. »43 000 élèves privés d'école dans tout le CongoDes enfants privés d'école pendant des semaines. Selon l'Unicef, la scolarité de plus de 43 000 élèves a été interrompue dans tout le Congo pendant les inondations l'an dernier.Sur le plan sanitaire, près de 480 000 habitants dans tout le Congo ont eu besoin d'une aide immédiate pour avoir accès à de l'eau potable, comme dans le quartier Ca mètre de Bétou où la montée des eaux a rendu inutilisable le puits devant lequel se trouve le Dr Hermann Didi Ngossaki, responsable santé à l'Unicef Congo. « Il y a eu de la boue, des matières fécales, des débris qui sont entrés dedans, détaille-t-il. Le temps de réhabiliter, il a fallu distribuer des pastilles de chlore et montrer comment potabiliser l'eau pour éviter au maximum les maladies. »Depuis, le puits a été curé, surélevé. Georges Nikoué, en est désormais le président du comité de gestion. Il se dit marqué par le souvenir de l'eau arrivée au niveau de sa hanche dans sa maison : « J'ai perdu des documents précieux, des livres que m'avaient transmis mon père. » Pour autant, il n'envisage pas de s'installer ailleurs : « C'est là où moi je suis né. Je veux rester. Il faut qu'on lutte contre ces inondations, en canalisant la ville ou le quartier. »Inquiétude à l'approche d'une nouvelle saison des pluiesDans les eaux de l'Oubangui, encore calmes en cette matinée de septembre, des habitants se lavent et font leur lessive. Marème Bemba, animatrice de l'ONG EEA (Eau et assainissement pour l'Afrique) observe pourtant la scène avec inquiétude. « Vous voyez la femme-là ? Elle a l'eau jusqu'à mi-cuisses. Alors qu'il y a trois mois encore, là où elle est, il n'y avait pas d'eau », souligne-t-elle.Un peu plus loin, des bateliers chargent un navire de transport de marchandises sous le regard du chef du port de Bétou : « Malheureusement, on n'a pas d'échelle d'étiage pour mesurer le niveau de l'eau, ici. Il n'y en a qu'au niveau d'Impfondo [chef-lieu du département de la Likouala, NDLR]. » Un autre habitant, commerçant connu localement sous le nom de Koumerou, est catégorique : « Nous sommes nés à Bétou, nous avons grandi ici. Chaque matin, on voit comment l'eau monte. L'eau est déjà trop haute. Quand les pluies vont arriver, ça va recommencer. Nous serons inondés. » Pour lui, l'aide apportée par les autorités et les ONG l'an passé est insuffisante : « On nous apporte le riz, les éponges, mais cela ne nous protège pas. Nous avons besoin d'engins, pour construire des canaux, des dérivations. »Une prise de conscience à l'échelle nationaleCe que les habitants observent à l'œil nu au bord de l'Oubangui, Alain Loumouamou le confirme. Chef du bureau études, recherches et applications à la direction de la météorologie du Congo, il revient du 19è forum de prévisions climatiques d'Afrique centrale organisée en septembre à Douala, au Cameroun. Il plaide pour la mise en place d'un système d'alerte précoce dans tout le pays : « Il faut qu'il y ait des instruments météo qu'il faut installer dans les départements comme des pluviomètres, un système de bornage, des balises pour vérifier la montée des eaux. Dans le département de la Likouala, il est prévu pour octobre, novembre, décembre, des conditions de précipitations au-dessus de la normale saisonnière. Il est probable de vivre les mêmes scénarios que l'année 2023. Avec l'augmentation de la température aujourd'hui liée au changement climatique, nous ne serons jamais épargnés par ces phénomènes naturels. »Une prise de conscience accélérée par l'ampleur des inondations de l'an dernier. Dans la Likouala, les autorités locales encouragent les habitants à s'éloigner des rives.Les acteurs humanitaires se préparent aussi pour ne pas être pris de court. Au niveau gouvernemental, à Brazzaville, Marie-Cécile Mboukou Kimbatsa, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l'Action humanitaire, parle d'une réflexion à mener à plus long terme. « Nous ne pouvons plus nous projeter dans la résilience, nous nous projetons dans l'adaptation, assure-t-elle. Il faut réfléchir sur l'habitat, sur le type de pratiques agricoles que nous allons mettre en place dans ces zones-là puisque les populations ne veulent pas se déplacer. Il faut que nous puissions mettre en place des infrastructures sanitaires, d'éducation pérennes et que nous puissions canaliser les eaux pour permettre d'assécher les zones d'habitation. Mais tout cela nécessite de très gros investissements. Ce ne sont pas des investissements qu'un État puisse supporter seul. »Faute de solutions à court terme, la résignation des plus modestesRetour dans la Likouala. À Boyélé-Port, à deux heures et demie de route au sud de Bétou, le chef de village Sylvestre Doli se prépare à appeler les habitants à évacuer. « Le réchauffement climatique, nous en entendons parler. Nous ne comprenons pas profondément ce que c'est. Mais nous constatons qu'au moment où il devrait faire moins chaud, il fait plus chaud. Au moment où il ne devrait pas pleuvoir, il pleut abondamment et nous, nous perdons des cultures. Nous subissons, mais nous n'avons pas la solution », résume-t-il.Plusieurs habitants de la Likouala racontent que depuis les inondations de fin 2023, les enfants se mettent à pleurer quand la pluie tombe. Léonie Niamazongo, 62 ans, se dit elle-même très marquée par la crue de l'an dernier, mais résignée. « La dernière fois, quand l'eau est montée et qu'on a dû partir, on s'est d'abord débrouillé avec les tubercules de manioc qu'il nous restait, puis nous avons utilisé nos économies pour faire manger les enfants, raconte-t-elle. Et puis, au bout d'un moment, il n'y avait presque plus rien. J'ai huit enfants et vingt petits-enfants. Depuis les inondations de l'an dernier, j'ai mal au ventre, je me sens tendue. Quand je vois les eaux remonter, mon cœur bat très vite. »
Hailing from central African cities of Brazzaville and Kinshasa, sapeurs have become increasingly recognizable around the world. Since the 1970s, sapeurs (from: le sape, short for "Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes") have been known for donning technicolored three-piece suits with flamboyant accessories like golden walking sticks and leopard-print fedoras, and then cat-walking through their city streets.In recent years, Solange, Kendrick and SZA have all featured sapeurs in their music videos. The iconic British menswear designer Paul Smith did a whole spring line of sapeur-inspired suits and bowler hats.The Society of Ambiance Makers and Elegant Persons