POPULARITY
Episode 220: Entretien avec l'Historien Bechir Yazidi Le projet « Archives d'histoire orale de la production intellectuelle maghrébine » vise à documenter les trajectoires de vie, les formations intellectuelles et les luttes politiques de plusieurs générations de femmes et d'hommes nord-africains qui ont contribué à la création de la culture écrite et parlée dans cette partie du monde. Les entretiens sont réalisés avec des économistes, planificateurs, nutritionnistes, architectes, sociologues ruraux et d'autres chercheurs algériens, marocains et tunisiens. Il s'agit de la toute première initiative au Maghreb visant à créer des archives écrites, orales et filmées du travail intellectuel de générations qui se sont battues pour construire leurs sociétés. Elle innove en rassemblant ces voix et en les portant à la connaissance d'un large public afin de mieux faire connaître les premiers aux seconds et de démocratiser l'accès au savoir dans notre région. Dans ce podcast, enregistré en Tunisie en février 2022, Habib Ayeb, Professeur émérite de géographie à l'Université de Paris 8, s'entretient avec l'Historien Bechir Yazidi, Chercheur à l'Institut Supérieur de l'Histoire de la Tunisie Contemporaine (anciennement Institut d'Histoire du Mouvement National), Université de Manouba. Découvrez la vidéo et l'entretien en pdf Nous remercions notre ami Ignacio Villalón, doctorant à l'Université de Crète/Institute for Mediterranean Studies, pour sa prestation à la guitare pour l'introduction et la conclusion de ce podcast. Montage : Lena Krause, AIMS Development and Digital Resources Liaison.
Toute la presse sénégalaise s'en fait l'écho aujourd'hui : « Le président Umaro Sissoco Embalo est arrivé sain et sauf au Sénégal », titre par exemple Dakar Actu. Sénéplus, de son côté, annonce que le Sénégal « a accueilli le président déchu et affrété un avion vers Bissau pour rapatrier les observateurs électoraux encore sur place ». Une opération qui s'est déroulée « sous la direction personnelle du président Bassirou Diomaye Faye » précise Walf.net, alors que, le Soleil détaille les explications données par le gouvernement sénégalais, selon lequel « depuis le début de la crise, Dakar est resté en contact permanent avec les acteurs bissau-guinéens concernés, en vue de favoriser la désescalade et de garantir la sécurité des personnalités menacées ». Exfiltration commentée Quant à l'analyse de la situation, le site d'information guinéen Ledjely , s'interroge : « Faut-il désormais se résoudre à accepter les évènements tels qu'ils se présentent en Guinée-Bissau : un processus électoral quasiment achevé mais aujourd'hui caduc et un pays retombant une fois de plus sous la coupe de l'armée ? Ou doit-on encore espérer quelque chose de la médiation annoncée par la Cédéao ? ». Et ce ne sont pas les seules questions que se pose Ledjely, qui s'interroge encore : « la libération du président bissau-guinéen était-elle réellement un enjeu ? Rien n'est moins sûr. De nombreuses zones d'ombre persistent : Embalo était-il véritablement détenu, ou simplement mis à l'écart avec son propre assentiment ? » demande encore le site d'information, qui parle « d'une proximité troublante, entre le président déchu et ceux qui l'auraient renversé ». « Il suffit pour s'en convaincre », ajoute Ledjely, « de voir que la quasi-totalité des nouveaux maîtres du pays (…) sont décrits comme des proches notoires d'Embalo ». Téléphones portables D'autres informations circulent sur le déroulé de événements ces dernières heures et sur le rôle qu'aurait joué Denis Sassou N'guesso. C'est le site ivoirien l'Infodrome, qui reprend des informations de Confidentiel Afrique, selon lequel « l'ancien président bissau-guinéen, muni de ses deux téléphones portables, a passé l'essentiel de la journée de mercredi à contacter plusieurs dirigeants du continent (…) multipliant les appels pour obtenir un soutien rapide face à la pression qui s'exerçait sur lui ». Confidentiel Afrique précise que « le plus magnanime à sa demande d'extradition a été le président congolais Sassou N'guesso qui a cherché vaille que vaille un point de chute à Embalo ». Toutefois, le président sénégalais Diomaye Faye serait « resté injoignable en début de matinée », avant que le président congolais puisse s'entretenir « avec le directeur du cabinet du président ». Mais avant le Sénégal, précise Confidentiel Afrique, c'est le président ivoirien Alassane Ouattara qui aurait été contacté « pour accueillir Umaro Sissoco Embalo », avant que finalement, la destination finale ne devienne Dakar. Libération conditionnelle En Tunisie, l'avocate Sonia Dahmani a été libérée. « Sonia Dahmani a quitté la prison de Manouba », titre Webdo. « L'avocate et chroniqueuse a quitté la prison après un an et demi derrière les barreaux. Sa libération intervient à la suite d'une demande de libération conditionnelle introduite par son comité de défense », précise le journal en ligne tunisien, selon lequel l'avocate « faisait face à cinq affaires, dont quatre fondées sur l'article 54, texte controversé pour lutter contre les crimes liés aux systèmes d'information, mais largement critiqué pour son usage contre des journalistes et des opposants ». Ce que Sonia Dahmani a rappelé, à sa sortie de prison. Selon la Presse, l'avocate a estimé « qu'elle serait toujours menacée de prison tant que l'article existerait ». Pour mémoire, Sonia Dahmani avait fait l'objet d'une intervention musclée, au Conseil de l'Ordre des Avocats, par des policiers cagoulés. Arrestation filmée par France 24 et qui avait soulevé de nombreuses protestations.
Toute la presse sénégalaise s'en fait l'écho aujourd'hui : « Le président Umaro Sissoco Embalo est arrivé sain et sauf au Sénégal », titre par exemple Dakar Actu. Sénéplus, de son côté, annonce que le Sénégal « a accueilli le président déchu et affrété un avion vers Bissau pour rapatrier les observateurs électoraux encore sur place ». Une opération qui s'est déroulée « sous la direction personnelle du président Bassirou Diomaye Faye » précise Walf.net, alors que, le Soleil détaille les explications données par le gouvernement sénégalais, selon lequel « depuis le début de la crise, Dakar est resté en contact permanent avec les acteurs bissau-guinéens concernés, en vue de favoriser la désescalade et de garantir la sécurité des personnalités menacées ». Exfiltration commentée Quant à l'analyse de la situation, le site d'information guinéen Ledjely , s'interroge : « Faut-il désormais se résoudre à accepter les évènements tels qu'ils se présentent en Guinée-Bissau : un processus électoral quasiment achevé mais aujourd'hui caduc et un pays retombant une fois de plus sous la coupe de l'armée ? Ou doit-on encore espérer quelque chose de la médiation annoncée par la Cédéao ? ». Et ce ne sont pas les seules questions que se pose Ledjely, qui s'interroge encore : « la libération du président bissau-guinéen était-elle réellement un enjeu ? Rien n'est moins sûr. De nombreuses zones d'ombre persistent : Embalo était-il véritablement détenu, ou simplement mis à l'écart avec son propre assentiment ? » demande encore le site d'information, qui parle « d'une proximité troublante, entre le président déchu et ceux qui l'auraient renversé ». « Il suffit pour s'en convaincre », ajoute Ledjely, « de voir que la quasi-totalité des nouveaux maîtres du pays (…) sont décrits comme des proches notoires d'Embalo ». Téléphones portables D'autres informations circulent sur le déroulé de événements ces dernières heures et sur le rôle qu'aurait joué Denis Sassou N'guesso. C'est le site ivoirien l'Infodrome, qui reprend des informations de Confidentiel Afrique, selon lequel « l'ancien président bissau-guinéen, muni de ses deux téléphones portables, a passé l'essentiel de la journée de mercredi à contacter plusieurs dirigeants du continent (…) multipliant les appels pour obtenir un soutien rapide face à la pression qui s'exerçait sur lui ». Confidentiel Afrique précise que « le plus magnanime à sa demande d'extradition a été le président congolais Sassou N'guesso qui a cherché vaille que vaille un point de chute à Embalo ». Toutefois, le président sénégalais Diomaye Faye serait « resté injoignable en début de matinée », avant que le président congolais puisse s'entretenir « avec le directeur du cabinet du président ». Mais avant le Sénégal, précise Confidentiel Afrique, c'est le président ivoirien Alassane Ouattara qui aurait été contacté « pour accueillir Umaro Sissoco Embalo », avant que finalement, la destination finale ne devienne Dakar. Libération conditionnelle En Tunisie, l'avocate Sonia Dahmani a été libérée. « Sonia Dahmani a quitté la prison de Manouba », titre Webdo. « L'avocate et chroniqueuse a quitté la prison après un an et demi derrière les barreaux. Sa libération intervient à la suite d'une demande de libération conditionnelle introduite par son comité de défense », précise le journal en ligne tunisien, selon lequel l'avocate « faisait face à cinq affaires, dont quatre fondées sur l'article 54, texte controversé pour lutter contre les crimes liés aux systèmes d'information, mais largement critiqué pour son usage contre des journalistes et des opposants ». Ce que Sonia Dahmani a rappelé, à sa sortie de prison. Selon la Presse, l'avocate a estimé « qu'elle serait toujours menacée de prison tant que l'article existerait ». Pour mémoire, Sonia Dahmani avait fait l'objet d'une intervention musclée, au Conseil de l'Ordre des Avocats, par des policiers cagoulés. Arrestation filmée par France 24 et qui avait soulevé de nombreuses protestations.
Episode 210: Entretien avec l'Historien Mohamed Lazhar Gharbi Le projet « Archives d'histoire orale de la production intellectuelle maghrébine » vise à documenter les trajectoires de vie, les formations intellectuelles et les luttes politiques de plusieurs générations de femmes et d'hommes nord-africains qui ont contribué à la création de la culture écrite et parlée dans cette partie du monde. Les entretiens sont réalisés avec des économistes, planificateurs, nutritionnistes, architectes, sociologues ruraux et d'autres chercheurs algériens, marocains et tunisiens. Il s'agit de la toute première initiative au Maghreb visant à créer des archives écrites, orales et filmées du travail intellectuel de générations qui se sont battues pour construire leurs sociétés. Elle innove en rassemblant ces voix et en les portant à la connaissance d'un large public afin de mieux faire connaître les premiers aux seconds et de démocratiser l'accès au savoir dans notre région. Dans ce podcast, enregistré en Tunisie en avril 2022, Habib Ayeb, Professeur émérite de géographie à l'Université de Paris 8, s'entretient avec l'Historien Mohamed Lazhar Gharbi, Professeur d'Enseignement Supérieur Histoire contemporaine et histoire économique dans la Faculté des Lettres, Arts, et Humanités à l'Université de Manouba, Tunis ; Directeur du Laboratoire de Recherche (LR) Échanges Maghreb - Afrique - Europe ; et Directeur de la Commission doctorale (histoire). Équipe : Habib Ayeb, Géographe Max Ajl, Sociologue Ernest Riva Image : Ernest Riva Post-production :Benoît Kalka Découvrez la vidéo et l'interview en pdf We thank Mr. Souheib Zallazi, (student at CFT, Tunisia) and Mr. Malek Saadani (student at ULT, Tunisia), for their interpretation of el Ardh Ardhi of Sabri Mesbah, performed for the introduction and conclusion of this podcast. Souheib on melodica and Malek on guitar. Montage : Lena Krause, Boursière Résidente au Centre d'Études Maghrébines à Tunis (CEMAT)
En Tunisie, le mausolée de Saïda Manoubia, une sainte ayant vécu à Tunis au XIIᵉ siècle, attire de nombreux Tunisiens. Sa proximité avec l'hôpital Razi, un hôpital psychiatrique, en fait un lieu d'accueil et un refuge pour tous. Même si peu de Tunisiens connaissent l'histoire de cette sainte, révolutionnaire pour son époque, son aura et les rituels qui l'entourent la démarquent dans le monde du soufisme, à grande majorité masculine. De notre correspondante à Tunis,Chaque dimanche, le mausolée de Saïda Manoubia à la Manouba, en banlieue ouest de Tunis, prend vie. Les rituels et les chants autour de la sainte font partie du culte. Ses fidèles, de tous âges et issus de toutes les classes sociales, en majorité des femmes, viennent assister au spectacle. « Je viens chaque mois, pour me recueillir, mais aussi pour me défouler, confie Ahlem, 30 ans. Les chants et la danse m'apaisent beaucoup. »D'autres viennent pour demander à la sainte sa bénédiction et se recueillir sur sa tombe, comme Latifa, 65 ans : « On vient depuis qu'on est enfant ici, c'est une tradition ancienne. Il n'y a pas que des gens de la capitale, il y a aussi des gens qui viennent d'autres régions. Là, on met du henné sur nos mains, cela va avec le rituel, décrit-elle. C'est pour célébrer la sainte et aussi souhaiter la réussite aux jeunes femmes qui vont se marier. Les fidèles de Saïda Manoubia, les plus aisés, font ainsi don de nourriture et d'argent pour les plus pauvres qui viennent s'y recueillir. »À écouter dans Religions du mondeLe patrimoine spirituel féminin de l'islam« Saïda Manoubia représente l'exception au féminin »En Tunisie, la religion majoritaire est l'islam et le soufisme, un courant mystique, fait partie de la culture depuis des siècles. Plus d'un millier de mausolées existe dans le pays, mais rares sont ceux dédiés à des saintes. Saïda Manoubia est l'une des plus connues, car son hagiographie a été écrite par un imam avant d'être traduite par l'historienne Nelly Amri. « Saïda Manoubia représente l'exception au féminin, parce que c'est une fille qui s'est rebellée contre son environnement, on parle du Moyen Âge, qui n'a pas voulu se marier », indique Rym Lajmi, enseignante à l'université de la Manouba, qui a écrit plusieurs articles sur la sainteD'après son histoire, Saïda Manoubia aurait ainsi suivi des cours de jurisprudence islamique chez des disciples masculins et aurait même prié à la mosquée Zitouna, un acte révolutionnaire dans le monde musulman du 12ᵉ siècle. Son parcours, inédit pour une femme à l'époque, alimente beaucoup de légendes. « C'est une sainte qui tenait toujours une canne avec laquelle elle frappait le sol, pour représenter le pouvoir, poursuit Rym Lajmi, et qui commandait les hommes sur la terre et les esprits également. »Le mausolée a été incendié, comme une trentaine d'autres, après la révolution de 2011, par des extrémistes religieux. Aujourd'hui restauré, il reste un refuge pour tous et surtout les plus marginalisés sur le plan social.À lire aussiTunisie: archives des prisonniers nord-africains de la Première Guerre mondiale
Conférence publique de l'IISMM en partenariat avec la BULAC Cycle "Écologie en Islam, traditions séculaires et défis contemporains" Mardi 12 novembre 2024 L'ANIMAL DANS LES TEXTES ARABES MÉDIÉVAUX Meyssa Ben Saâd (Université de la Manouba, SPHERE) et Nicolas Payen (ENS Lyon) ont répondu au cours de cette conférence à une série de questions : (1) - De quels animaux est-il question dans les textes que vous étudiez, que ce soit dans le Coran, chez al-Jâhiz ou dans la zoologie islamique ? Comment ces animaux sont-ils décrits ? Ces textes et ces auteurs puisent-ils leurs informations dans des sources écrites connues (Aristote par exemple) ? Quelle est la part de l'observation (directe ou indirecte) dans ces descriptions ? (2) - Y a-t-il un traitement spécifique des animaux par les philosophes et autres savants musulmans médiévaux ? Spécifique par leurs classifications, descriptions ou illustrations, par rapport aux autres traditions philosophiques (grecques) et religieuses… (3) - A travers ces textes et ces approches, quel lien est-il établi ou imaginé entre les animaux et l'homme ? Y a-t-il une frontière épistémologique étanche entre l'animal et l'humain ? Trouve-t-on l'idée que certaines espèces sont intermédiaires ou frontalières entre le végétal et l'animal, entre l'animal et l'humain ? (4) - Peut-on trouver dans ces textes des conceptions écologiques ou biologiques « avant la lettre » ? Par exemple des réflexions sur l'influence du milieu naturel, l'adaptation du vivant à lui, mais aussi sur l'influence de l'activité humaine, la domestication ou l'exploitation humaine de certaines espèces, la disparition et la conservation des espèces, la biodiversité ? (5) - Quel impact les mentions de certains animaux dans le Coran et les sources religieuses ont-elles eu sur le traitement postérieur de ces animaux, que ce soit dans le droit ou dans les pratiques sociales ? Généralement, les prescriptions relatives au sacrifice, à la consommation de viande, à la domestication ou à la chasse (si de telles prescriptions existent) se fondent-elles sur des sources scripturaires comme le Coran, la Sîra ou le hadith ? Modération : Mathieu Terrier (CNRS, LEM), Directeur adjoint de l'IISMM.
Episode 182: Le cinéma Tunisien post-révolutionnaire : une vue d'ensemble, un regard intérieur Dans ce podcast, Chiraz Latiri, ancienne Ministre des Affaires Culturelles en Tunisie, directrice du Centre National du Cinéma et de l'Image (CNCI) entre 2017 et 2019, et professeure-chercheure en Informatique à l'Université de la Manouba, fait le bilan de l'évolution de l'industrie du cinéma Tunisien depuis la révolution 2011. Forte de son engagement dans le service public en faveur de l'enseignement, de l'art et de la culture en Tunisie, Latiri évoque les succès et obstacles qui marquent l'industrie, tant en termes de liberté d'expression, de reconnaissance aux festivals internationaux, de formation, de financement, de distribution, d'administration, de réforme, que de partenariats internationaux. Elle nous transmet sa passion, ses aspirations et ses inquiétudes pour l'avenir de ce secteur et des nouvelles générations de cinéastes tunisiens. Cet episode a été enregistré via Zoom le 01 juin 2023 par le Centre d'Études Maghrébines à Tunis (CEMAT). Posté par: Hayet Yebbous Bensaid, Bibliothécaire / Chargée de la diffusion des activités scientifiques (CEMA).
En Tunisie, 519 étudiants palestiniens font leurs études dans le pays qui octroie le plus gros quota de ses bourses internationales pour ces derniers. Beaucoup viennent de Gaza et sont envoyés après leur baccalauréat poursuivre leurs études en Tunisie. Les formations médicales, paramédicales, mais aussi le journalisme sont parmi les formations très demandées. Avec la guerre, les bombardements continus sur Gaza et les annonces quotidiennes des pertes humaines et du nombre de blessés qui augmentent, beaucoup vivent dans la peur permanente de perdre leurs proches. De notre correspondante à Tunis,Mohamed Abu Jabal et Mohamed Shafi discutent autour d'une boisson gazeuse dans le café adjacent à leur foyer universitaire de la Manouba, à l'ouest de Tunis. Les deux jeunes hommes étudient le journalisme depuis trois ans à Tunis, mais leur quotidien a été bouleversé depuis les bombardements sur Gaza après l'attaque du Hamas.Mohamed Abu Jabal raconte le quotidien de sa famille sur place : « Ma famille est partie rejoindre ma sœur à une douzaine de kilomètres de chez nous, car nous habitons dans le nord, la partie la plus bombardée, mais leur quotidien reste très dur », explique-t-il. « Ils n'ont pas d'eau ni d'électricité. Dès qu'ils sortent dehors, ils sont face à la destruction de la ville et aux martyrs de ceux qui ont été tués lors des bombardements. Il y a également un début de famine, car les ressources pour trouver à manger se font de plus en plus rares. Certains membres de ma famille font la queue près de cinq heures durant la journée pour trouver du pain et de quoi manger. »À lire aussiGuerre Israël-Hamas: au Chili, la communauté palestinienne entre colère et inquiétudeMohamed Shafi, lui, se réveille chaque jour sans pouvoir se concentrer pour aller en cours, inquiet du sort de sa famille.« On dit toujours que nous, en tant que Palestiniens, dès que la nuit tombe, on dort en se sentant coupable, car on pense à nos familles qui sont là-bas. Personnellement, je n'arrive plus à dormir depuis le début des bombardements, je dors seulement deux à trois heures par jour maximum. Et dès que je me réveille, mon premier geste, c'est d'aller sur mon téléphone pour essayer d'appeler ma famille que j'ai souvent du mal à joindre », raconte Mohamed Shafi.Une assistance psychologique mise en placeFace à l'ampleur de la guerre, le ministère de l'Enseignement supérieur à Tunis a pris des mesures d'exception pour les étudiants palestiniens, comme l'explique Malek Kochlef, directeur de la coopération internationale« L'assistance psychologique fait partie des mesures phares prises par le ministère, en particulier parce que nous avons eu un retour d'information du terrain sur des situations réellement dramatiques. Nous avons des étudiants qui ont perdu des membres de leur famille, proche ou éloignée suite aux bombardements, et beaucoup parmi les non-boursiers ont et auront des difficultés financières. »Le ministère a ouvert les foyers universitaires gratuitement pour les étudiants de Gaza, ne pouvant plus payer leur loyer et une extension de bourse au niveau Master a été proposée, face à l'incertitude d'un retour à Gaza ou même la possibilité de revoir un jour leurs proches.
Un hispanista es, así lo define el diccionario de la RAE, un especialista en Lengua y Cultura Hispánica, esto es, la relativa a España o a los países de habla española. Pero detrás de cada hispanista hay una historia. Queremos conocer la de tres hispanistas procedentes de Francia, México y Túnez. Hablamos con Jean Francois Botrel, catedrático emérito de Lengua y Cultura Hispánicas de la Universidad de Rennes, especialista en la Historia Cultural de la España Contemporánea, en Galdós y Clarín y presidente de honor de la Sociedad de Hispanistas Francesas y de la Asociación Internacional de Hispanistas; con Dulce María Zúñiga, doctora en Estudios Romances por la Universidad Paul Valery de Montpellier, traductora del francés, del italiano y del portugués, directora de la División de Estudios de la Cultura en la Universidad de Guadalajara, directora del premio FIL de Literatura y Lenguas Romances; y con Ridha Mami, traductor, ensayista y poeta, catedrático de Lengua y Literatura Española en la Universidad de la Manouba, de Túnez, y especialista en literatura aljamiado-morisca. Escuchar audio
The mayor of Tunisia's capital, Tunis, has said a night-time curfew will be reinstated for two weeks in a series of restrictions intended to control the spread of coronavirus, which has significantly risen in recent weeks. The curfew will also be imposed in the neighbouring provinces of Manouba, Ariana, and Ben Arous. On his part, the governor of Tunis said the 15-day night curfew will start on Thursday. It will run from 21:00 to 05:00 local time on weekdays, and 19:00 to 05:00 local time on weekends. Weekly markets and Friday prayers have also been banned, and cafes and restaurants can no longer have seated areas. The mayors of four other Tunisian cities, which have also seen a significant rise in Covid-19 cases, have also recently imposed a night curfew. Since July there were only a few soft measures in place to control the rate of infection in Tunisia. But in the past month alone, more than 20,000 people have tested positive for Covid-19. The Tunisian government has so far ruled out a return to a nationwide lockdown that was imposed earlier this year, when it shut down its economy and borders, and imposed severe restrictions on movement. --- This episode is sponsored by · Afrolit Podcast: Hosted by Ekua PM, Afrolit shares the stories of multi-faceted Africans one episode at a time. https://open.spotify.com/show/2nJxiiYRyfMQlDEXXpzlZS?si=mmgODX3NQ-yfQvR0JRH-WA Support this podcast: https://anchor.fm/newscast-africa/support
La Tunisie célébrait ce 13 août le 64e anniversaire des droits des femmes, consacrés dans le code du statut personnel promulgué en 1957. Mais sur la question des droits économiques, certaines femmes sont lésées notamment les femmes ouvrières agricoles qui représentent près de 80% de la main d’œuvre du secteur et qui ont très peu de droits sociaux et économiques. Notre correspondante est allée à la rencontre de certaines d’entre elles dans des champs proches de la capitale. Leurs conditions de travail ne s’améliorent pas. Dans un champ de la Manouba, une banlieue du nord-ouest de Tunis, Hadda, la soixantaine, a le dos courbé sous un soleil de plomb. Elle fauche vigoureusement les plants de céleris, un dur labeur qu’elle exécute depuis plus de vingt ans pour environ 5 euros par jour et une journée de repos par semaine. « Je travaille de 6h du matin à 14h. Je n’ai pas l’impression que je peux prétendre à des droits. Pour moi, c’est si tu travailles, tu es payée, si tu ne travailles pas tu n’es pas payée et c’est tout. » Hadda ne sait pas que le 13 août est un jour férié en Tunisie qui célèbre les droits des femmes. Elle est désabusée des politiques. « Il n’y a rien de bon avec ceux qui nous gouvernent, ils se bagarrent toute la journée, ils volent et mentent. Même quand vous allez voir les représentants locaux, ils ne s’occupent pas de vous. » Ces ouvrières ont un salaire moins élevé que celui des hommes, peu d’accès à la sécurité sociale sans compter les camions de la mort qui les emmènent au travail. Elles y sont souvent entassées à 15 ou 20. En cinq ans, 40 femmes sont mortes et 541 femmes ont été blessées dans des accidents de transport. Aida Fetnassi fait une pause et prépare un thé sur un feu de bois pour ses collègues qui récoltent des poireaux. « Personne ne nous as poussées à faire ce métier, et personne ne nous as mises dans ces camions de force. Mais nous faisons ce travail parce qu’il faut bien gagner son pain et nourrir sa famille. » Mettre en vigueur la loi 51 Beaucoup de ces femmes viennent de milieux modestes comme Nejma qui porte un masque plus pour se protéger de la poussière que du coronavirus. Elle frappe avec un bâton les plantes sèches de sésame pour en faire tomber les graines. « On les trie et ensuite on les tamise ». Elle semble trop âgée pour continuer ce travail difficile : « Je ne connais pas mon âge tu sais, je n’ai malheureusement pas eu l’opportunité d’aller à l’école . » Pour la société civile, la priorité reste de mettre en vigueur la loi 51 qui garantit un meilleur mode de transport pour ces femmes. Sonia Ben Miled est chargée de communication à l’association Aswat Nissa. Avec d’autres ONGs, elles ont lancé une campagne choc, intitulée « pour que Selma vive. » Dans une mini-fiction, une miss météo parle des accidents de ces femmes devenus aussi banals que l’annonce du temps qu’il fait. « C’était pour rappeler que ça fait une année qu’une loi est entrée en vigueur. Après une année, aucun décret d’application n’a eu lieu. Il ne faut pas oublier que elles aussi étaient en première ligne lors de la pandémie du Covid. » A l’occasion de la Journée de la Femme, le gouvernement a promis de signer le décret d’application de cette loi et le président de la République Kais Saied, est allé rendre visite à ces femmes et rappelé dans son discours leurs conditions précaires.
Dans cet épisode de Startup Story, nous avons interviewé Adel Beznine, Serial Entrepreneur et Coach à Afkar, et Walid Hached, Directeur de Afkar à propos de la nouvelle cohorte de Afkar et des critères de sélection. En deuxième partie de l'émission nous avons interviewé les organisateurs de l'Africa Bootcamp à la technopole Manouba : Mohamed Geueye Coach junior, cofondateur de LAFRICS (Leader Africains Conscients) et Daouda Niang, Co-fondateur de LAFRICS et activiste digital. Producteurs : Marwen Dhemayed et Walid Naffati Producteur exécutif : Walid Naffati Enregistrement dans les studios de Jawhara FM Production : StreamingHD
Abderrazak Sayadi - Professeur de l'Université de la Manouba, Tunis by College des Bernardins
Pourquoi les indépendants ont-ils séduit les Tunisiens ? C'est la question que l'on pose ce soir à Larbi Chouikha, politologue à l'Université de la Manouba près de Tunis. Il répond à Marie-Pierre Olphand.
Nabil Cherni (University of Manouba) gives the first second in Panel 4: Managing the Transition, part of The Tunisian Revolution: Origins, Course and Aftermath
Al-Mesbar Center has published a new study on the status of women in the Arab world following the revolutions of 2010-2011. It features research from female scholars barely known in the West who teach at the University of Benghazi in Libya, University of Manouba in southern Tunisia, and other academic venues of growing importance in the region today.