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Reportage International
Apprendre l'hébreu à Ramallah: ces Palestiniens qui suivent des études israéliennes pour mieux «combattre» l'occupation

Reportage International

Play Episode Listen Later May 4, 2025 2:39


Alors que la paix entre Palestiniens et Israéliens n'a jamais semblé aussi lointaine, une grappe d'étudiants palestiniens a fait le choix de suivre un cursus d'« études israéliennes ». Au programme : cours d'hébreu, études de grands textes du judaïsme et de la littérature israélienne, histoire et sociologie d'Israël. La prestigieuse université de Birzeit, en bordure de Ramallah, affiche clairement ses objectifs : « Mieux connaître l'occupant » pour mieux le combattre sur le terrain des idées. De notre correspondante à Ramallah,C'est un cours d'hébreu... à la palestinienne. Il démarre par une distribution de baklawas. Grand sourire, une étudiante annonce ses fiançailles tout en promenant un plateau de pâtisseries. Gourmand, Esmat Mansour, le professeur, se sert tout en ne perdant pas de vue ses objectifs pédagogiques : « Mazel tov ! Mazel Tov ! » Les yeux rieurs encadrés de lunettes, il confie à voix basse : « L'hébreu rappelle de mauvais souvenirs aux étudiants. Pour eux, c'est la langue des checkpoints. Alors, j'essaie autant que je le peux de détendre l'atmosphère pendant le cours. Moi, j'adore l'hébreu et mon rôle, c'est de faire aimer cette langue à mes étudiants. Je leur dis souvent qu'en maîtrisant l'hébreu, ils vont gagner en force et en confiance en eux. Si tu ne sais pas t'exprimer en hébreu, les Israéliens te mépriseront. »L'hébreu, le quinquagénaire a eu tout le loisir de l'apprendre en prison où il a passé vingt années de sa vie pour participation au meurtre d'un Israélien établi dans une colonie. Il avait pour camarade de cellule un certain Yahya Sinwar, ancien numéro un du Hamas et instigateur des attaques du 7-Octobre qui ont fait basculer la région dans un chaos dont on ne voit plus la fin.Mais sur ce lourd passé, l'homme préfère se faire discret : « Mes étudiants sont curieux et veulent en savoir plus sur l'expérience de la prison, mais l'université n'est pas le lieu pour le faire. Ici, je ne parle que des bons aspects de la prison. Avoir pu apprendre l'hébreu est l'une de ces bonnes choses. »« C'est normal de vouloir en savoir plus sur les Israéliens »Lui qui dit croire désormais en une « solution politique » au conflit, prodigue la matière phare du cursus : l'hébreu à raison de neuf heures par semaine. Révisions du vocabulaire de base et apprentissage de quelques adages en hébreu, le cours se déroule dans une ambiance bon enfant teintée de salves d'humour noir. Après la lecture d'un texte évoquant la protection de la nature et des animaux, un étudiant lance, cynique : « Ils sont fantastiques, les Israéliens ! Ils font attention à tout, la nature, les animaux ! Sauf à nous ! Nous non, on ne compte pas ! Pourquoi ? Aucune idée ! ». Les rires fusent. « Les plus tragiques des désastres sont ceux qui provoquent des rires », soutient le poète palestinien Mohammed El-Kurd dans son recueil « Rifqa ». Ici, on rit beaucoup. Tout en rondeurs et sourires lui aussi, Rabih Bader, 27 ans, dit vouloir entamer un travail de recherche consacré à ce qu'il appelle la « judaïsation de l'histoire palestinienne » par les Israéliens. Impossible donc de faire l'impasse sur l'hébreu : « C'est normal de vouloir en savoir plus sur les Israéliens. Eux savent tout de nous. Ils ont de très bons départements d'études palestiniennes dans leurs universités. Ils étudient non seulement l'arabe, mais même les différents dialectes palestiniens. Ils sont super spécialisés, à nous d'en faire de même. » Oreilles dressées pour écouter les cours, plusieurs étudiants gardent un œil en permanence sur leurs smartphones. Les dernières informations sont égrenées à haute voix : arrestations, incursions de l'armée israélienne ou rumeurs de fuites de documents au sein du Shin Bet, l'appareil de renseignements israéliens, la salle de classe a aussi des airs de rédaction. On commente, on se perd en conjectures et souvent, on ironise, encore et encore, sur la situation. Un programme lancé il y a dix ansPour accéder à cette rieuse salle de classe, il en aura fallu de la patience. Ici comme dans beaucoup d'endroits de Cisjordanie occupée, la méfiance règne. Avant de nous autoriser à nous mêler à leurs étudiants, les responsables de l'université de Birzeit annoncent avoir fait « leur enquête » sur nous. Un mois et demi d'échanges d'e-mails, de messages WhatsApp, de smileys, de vœux pour l'Aïd, de rencontres et de tractations plus tard, les portes de ce programme académique inédit s'ouvrent enfin à notre micro.Sous un portrait de Shireen Abou Aqleh – ancienne étudiante et professeur à Birzeit, mais surtout journaliste star d'Al Jazeera abattue en plein reportage à Jénine par l'armée israélienne – Najat Abdulhaq, sémillante responsable du département de la communication de l'université explique sa prudence. Smartphone en main, elle montre des photos des différents raids de l'armée israélienne sur le campus. Les dizaines d'étudiants arrêtés, les salles de classes retournées et les drapeaux arrachés l'incitent à la prudence désormais. Dans ce contexte hautement explosif, comment étudier sereinement la société israélienne ? Quand ce programme a été lancé il y a dix ans, un dilemme s'est posé d'emblée : peut-on étudier la société israélienne tout en évitant la « normalisation » ? La solution est vite trouvée. Les seuls Israéliens autorisés à donner cours ici sont des Palestiniens, citoyens d'Israël, comme Areen Hawari, directrice d'un centre de recherches à Haïfa, en Israël. Petite, coupe au carré, elle confie que cette escapade académique hebdomadaire en Cisjordanie occupée est paradoxalement une bouffée d'air pour elle : « Je suis heureuse d'enseigner ici à Birzeit. Je suis palestinienne et cela fait partie de notre projet de libération. Oui, cela fait partie de notre projet de libération de pouvoir produire des études qui soient critiques du colonialisme d'un point de vue académique. Je suis très enthousiaste. » Composant 20% de la population israélienne, les Palestiniens d'Israël sont minoritaires. Présentés comme une cinquième colonne qui menace la sécurité de l'État hébreu, ces professeurs – malgré les checkpoints qu'ils doivent franchir pour venir enseigner en Cisjordanie occupée – trouvent ici paradoxalement un répit de quelques heures dans le climat de suspicion généralisée qui prédomine en Israël. « J'ai un passeport israélien, mais je me sens palestinienne et je porte le poids de la douleur des Palestiniens moi aussi. Notre souhait, c'est qu'Israël ne soit pas un État que pour les juifs, mais pour tous les citoyens. On veut un État démocratique », poursuit Areen Hawari. Combattre la colonisation par les armes du savoirUn département d'études israéliennes peut-il se concevoir sans professeurs israéliens juifs ? Pour Asma, étudiante aussi appliquée qu'impliquée, la question ne se pose pas : « On n'a pas de professeur juif effectivement, mais le problème ce n'est pas la confession en soi. On ne veut pas avoir de profs sionistes. Mais ça n'empêche pas qu'on les lise. On ne peut pas comprendre les Israéliens si on ne lit pas Theodor Herzl et d'autres penseurs du sionisme ». Le sionisme. Le terme revient beaucoup en cours. « Plus de terre, moins d'Arabes », lance une étudiante pour le définir. Une question survient alors : « Peut-on étudier un domaine que l'on n'aime pas ? » Sans circonvolutions, Asma répond avec l'aplomb des punchlines propres à sa génération : « On est un peu comme les médecins qui étudient le cancer. Les médecins n'aiment pas le cancer, mais ils l'étudient pour pouvoir le combattre. » Tous, ici, professeurs comme étudiants, ont l'impression de combattre la colonisation par les armes du savoir. Fondée à l'aube du XXe siècle, l'Université de Birzeit a une longue tradition d'engagement pour la cause palestinienne. Les Français l'ont découverte à la (dé)faveur du déplacement de Lionel Jospin sur le campus le 26 février 2000. Pris à partie par des étudiants scandalisés par ses propos sur le Hezbollah qu'il a qualifié de « terroriste », le Premier ministre français essuie jets de tracts et de pierres. La scène donne des sueurs froides à son personnel de sécurité et vient rappeler combien chaque mot est miné dans cette région du monde. Un programme financé par le Centre arabe de recherche et de sciences politiques de DohaUn quart de siècle plus tard, rien n'a changé. L'Orient reste plus que jamais « compliqué » et suscite l'intérêt redoublé de programmes de recherches du monde entier. À commencer par celui des riches pétromonarchies du Golfe désormais convaincues de la nécessité d'investir dans le savoir en plus de la pierre et des clubs de football européens. La petite trentaine d'étudiants qui suit le programme bénéficient ainsi d'une bourse financée par le Centre arabe de recherche et de sciences politiques de Doha. Un institut dirigé par l'intellectuel palestinien Azmi Bishara également citoyen d'Israël où il fut député. Recherche, journalisme, diplomatie, les secteurs en mesure d'accueillir ces rares étudiants palestiniens connaisseurs en profondeur de la société israélienne sont nombreux et stratégiques.Casquette vissée sur la tête, main qui caresse tantôt un chapelet tantôt une cigarette, Mohanad, le regard clair – lui aussi ancien prisonnier comme 40% des hommes palestiniens et dont le nom sera tu pour des raisons de sécurité – confie pourtant avoir du mal à savoir ce qu'il fera de son diplôme. « Tu sais, nous en Palestine, on ne sait plus se projeter. Là, je suis avec toi, mais demain qui sait où je serai ? J'ai été emprisonné deux fois. Je peux être emprisonné à nouveau à tout moment. Depuis le 7-Octobre, on parle même de nous faire partir d'ici de façon massive. C'est difficile de pouvoir réfléchir à l'avenir ».  « L'impossible futur ; comment la colonisation israélienne sape les rêves d'avenir de la jeunesse palestinienne ». Un thème de recherche académique en soi… 

Reportage international
Apprendre l'hébreu à Ramallah: ces Palestiniens qui suivent des études israéliennes pour mieux «combattre» l'occupation

Reportage international

Play Episode Listen Later May 4, 2025 2:39


Alors que la paix entre Palestiniens et Israéliens n'a jamais semblé aussi lointaine, une grappe d'étudiants palestiniens a fait le choix de suivre un cursus d'« études israéliennes ». Au programme : cours d'hébreu, études de grands textes du judaïsme et de la littérature israélienne, histoire et sociologie d'Israël. La prestigieuse université de Birzeit, en bordure de Ramallah, affiche clairement ses objectifs : « Mieux connaître l'occupant » pour mieux le combattre sur le terrain des idées. De notre correspondante à Ramallah,C'est un cours d'hébreu... à la palestinienne. Il démarre par une distribution de baklawas. Grand sourire, une étudiante annonce ses fiançailles tout en promenant un plateau de pâtisseries. Gourmand, Esmat Mansour, le professeur, se sert tout en ne perdant pas de vue ses objectifs pédagogiques : « Mazel tov ! Mazel Tov ! » Les yeux rieurs encadrés de lunettes, il confie à voix basse : « L'hébreu rappelle de mauvais souvenirs aux étudiants. Pour eux, c'est la langue des checkpoints. Alors, j'essaie autant que je le peux de détendre l'atmosphère pendant le cours. Moi, j'adore l'hébreu et mon rôle, c'est de faire aimer cette langue à mes étudiants. Je leur dis souvent qu'en maîtrisant l'hébreu, ils vont gagner en force et en confiance en eux. Si tu ne sais pas t'exprimer en hébreu, les Israéliens te mépriseront. »L'hébreu, le quinquagénaire a eu tout le loisir de l'apprendre en prison où il a passé vingt années de sa vie pour participation au meurtre d'un Israélien établi dans une colonie. Il avait pour camarade de cellule un certain Yahya Sinwar, ancien numéro un du Hamas et instigateur des attaques du 7-Octobre qui ont fait basculer la région dans un chaos dont on ne voit plus la fin.Mais sur ce lourd passé, l'homme préfère se faire discret : « Mes étudiants sont curieux et veulent en savoir plus sur l'expérience de la prison, mais l'université n'est pas le lieu pour le faire. Ici, je ne parle que des bons aspects de la prison. Avoir pu apprendre l'hébreu est l'une de ces bonnes choses. »« C'est normal de vouloir en savoir plus sur les Israéliens »Lui qui dit croire désormais en une « solution politique » au conflit, prodigue la matière phare du cursus : l'hébreu à raison de neuf heures par semaine. Révisions du vocabulaire de base et apprentissage de quelques adages en hébreu, le cours se déroule dans une ambiance bon enfant teintée de salves d'humour noir. Après la lecture d'un texte évoquant la protection de la nature et des animaux, un étudiant lance, cynique : « Ils sont fantastiques, les Israéliens ! Ils font attention à tout, la nature, les animaux ! Sauf à nous ! Nous non, on ne compte pas ! Pourquoi ? Aucune idée ! ». Les rires fusent. « Les plus tragiques des désastres sont ceux qui provoquent des rires », soutient le poète palestinien Mohammed El-Kurd dans son recueil « Rifqa ». Ici, on rit beaucoup. Tout en rondeurs et sourires lui aussi, Rabih Bader, 27 ans, dit vouloir entamer un travail de recherche consacré à ce qu'il appelle la « judaïsation de l'histoire palestinienne » par les Israéliens. Impossible donc de faire l'impasse sur l'hébreu : « C'est normal de vouloir en savoir plus sur les Israéliens. Eux savent tout de nous. Ils ont de très bons départements d'études palestiniennes dans leurs universités. Ils étudient non seulement l'arabe, mais même les différents dialectes palestiniens. Ils sont super spécialisés, à nous d'en faire de même. » Oreilles dressées pour écouter les cours, plusieurs étudiants gardent un œil en permanence sur leurs smartphones. Les dernières informations sont égrenées à haute voix : arrestations, incursions de l'armée israélienne ou rumeurs de fuites de documents au sein du Shin Bet, l'appareil de renseignements israéliens, la salle de classe a aussi des airs de rédaction. On commente, on se perd en conjectures et souvent, on ironise, encore et encore, sur la situation. Un programme lancé il y a dix ansPour accéder à cette rieuse salle de classe, il en aura fallu de la patience. Ici comme dans beaucoup d'endroits de Cisjordanie occupée, la méfiance règne. Avant de nous autoriser à nous mêler à leurs étudiants, les responsables de l'université de Birzeit annoncent avoir fait « leur enquête » sur nous. Un mois et demi d'échanges d'e-mails, de messages WhatsApp, de smileys, de vœux pour l'Aïd, de rencontres et de tractations plus tard, les portes de ce programme académique inédit s'ouvrent enfin à notre micro.Sous un portrait de Shireen Abou Aqleh – ancienne étudiante et professeur à Birzeit, mais surtout journaliste star d'Al Jazeera abattue en plein reportage à Jénine par l'armée israélienne – Najat Abdulhaq, sémillante responsable du département de la communication de l'université explique sa prudence. Smartphone en main, elle montre des photos des différents raids de l'armée israélienne sur le campus. Les dizaines d'étudiants arrêtés, les salles de classes retournées et les drapeaux arrachés l'incitent à la prudence désormais. Dans ce contexte hautement explosif, comment étudier sereinement la société israélienne ? Quand ce programme a été lancé il y a dix ans, un dilemme s'est posé d'emblée : peut-on étudier la société israélienne tout en évitant la « normalisation » ? La solution est vite trouvée. Les seuls Israéliens autorisés à donner cours ici sont des Palestiniens, citoyens d'Israël, comme Areen Hawari, directrice d'un centre de recherches à Haïfa, en Israël. Petite, coupe au carré, elle confie que cette escapade académique hebdomadaire en Cisjordanie occupée est paradoxalement une bouffée d'air pour elle : « Je suis heureuse d'enseigner ici à Birzeit. Je suis palestinienne et cela fait partie de notre projet de libération. Oui, cela fait partie de notre projet de libération de pouvoir produire des études qui soient critiques du colonialisme d'un point de vue académique. Je suis très enthousiaste. » Composant 20% de la population israélienne, les Palestiniens d'Israël sont minoritaires. Présentés comme une cinquième colonne qui menace la sécurité de l'État hébreu, ces professeurs – malgré les checkpoints qu'ils doivent franchir pour venir enseigner en Cisjordanie occupée – trouvent ici paradoxalement un répit de quelques heures dans le climat de suspicion généralisée qui prédomine en Israël. « J'ai un passeport israélien, mais je me sens palestinienne et je porte le poids de la douleur des Palestiniens moi aussi. Notre souhait, c'est qu'Israël ne soit pas un État que pour les juifs, mais pour tous les citoyens. On veut un État démocratique », poursuit Areen Hawari. Combattre la colonisation par les armes du savoirUn département d'études israéliennes peut-il se concevoir sans professeurs israéliens juifs ? Pour Asma, étudiante aussi appliquée qu'impliquée, la question ne se pose pas : « On n'a pas de professeur juif effectivement, mais le problème ce n'est pas la confession en soi. On ne veut pas avoir de profs sionistes. Mais ça n'empêche pas qu'on les lise. On ne peut pas comprendre les Israéliens si on ne lit pas Theodor Herzl et d'autres penseurs du sionisme ». Le sionisme. Le terme revient beaucoup en cours. « Plus de terre, moins d'Arabes », lance une étudiante pour le définir. Une question survient alors : « Peut-on étudier un domaine que l'on n'aime pas ? » Sans circonvolutions, Asma répond avec l'aplomb des punchlines propres à sa génération : « On est un peu comme les médecins qui étudient le cancer. Les médecins n'aiment pas le cancer, mais ils l'étudient pour pouvoir le combattre. » Tous, ici, professeurs comme étudiants, ont l'impression de combattre la colonisation par les armes du savoir. Fondée à l'aube du XXe siècle, l'Université de Birzeit a une longue tradition d'engagement pour la cause palestinienne. Les Français l'ont découverte à la (dé)faveur du déplacement de Lionel Jospin sur le campus le 26 février 2000. Pris à partie par des étudiants scandalisés par ses propos sur le Hezbollah qu'il a qualifié de « terroriste », le Premier ministre français essuie jets de tracts et de pierres. La scène donne des sueurs froides à son personnel de sécurité et vient rappeler combien chaque mot est miné dans cette région du monde. Un programme financé par le Centre arabe de recherche et de sciences politiques de DohaUn quart de siècle plus tard, rien n'a changé. L'Orient reste plus que jamais « compliqué » et suscite l'intérêt redoublé de programmes de recherches du monde entier. À commencer par celui des riches pétromonarchies du Golfe désormais convaincues de la nécessité d'investir dans le savoir en plus de la pierre et des clubs de football européens. La petite trentaine d'étudiants qui suit le programme bénéficient ainsi d'une bourse financée par le Centre arabe de recherche et de sciences politiques de Doha. Un institut dirigé par l'intellectuel palestinien Azmi Bishara également citoyen d'Israël où il fut député. Recherche, journalisme, diplomatie, les secteurs en mesure d'accueillir ces rares étudiants palestiniens connaisseurs en profondeur de la société israélienne sont nombreux et stratégiques.Casquette vissée sur la tête, main qui caresse tantôt un chapelet tantôt une cigarette, Mohanad, le regard clair – lui aussi ancien prisonnier comme 40% des hommes palestiniens et dont le nom sera tu pour des raisons de sécurité – confie pourtant avoir du mal à savoir ce qu'il fera de son diplôme. « Tu sais, nous en Palestine, on ne sait plus se projeter. Là, je suis avec toi, mais demain qui sait où je serai ? J'ai été emprisonné deux fois. Je peux être emprisonné à nouveau à tout moment. Depuis le 7-Octobre, on parle même de nous faire partir d'ici de façon massive. C'est difficile de pouvoir réfléchir à l'avenir ».  « L'impossible futur ; comment la colonisation israélienne sape les rêves d'avenir de la jeunesse palestinienne ». Un thème de recherche académique en soi… 

The Big Picture with Mohamed Hassan
Piers Morgan, CNN and the spectacle of violence and victimhood | Mohammed el-Kurd

The Big Picture with Mohamed Hassan

Play Episode Listen Later Dec 28, 2024 60:05


What makes a perfect victim?For Palestinians fighting to keep their stories alive in the media, it often feels that they must audition for the sympathies of their Western audiences.If they don't fit the mould - then their voices are ignored.In 2021, Mohammed al-Kurd was catapulted into the spotlight when his family's home in the East Jerusalem neighbourhood of Sheikh Jarrah was being forcefully evicted by Israeli settlers.Since then, he's been one of the most outspoken and unapologetic Palestinian voices, using his social media presence, as well as his poetry and journalism, to push back against the media's skewed narratives of his people.He is the author of the celebrated poetry collection 'Rifqa', and the upcoming book 'Perfect Victims'.This week on The Big Picture Podcast, we sit down with Mohammed al-Kurd to talk about flipping the script on how Palestinians are expected to speak and behave in the public eye.We'd love to hear your thoughts on this episode, and any guests you'd like us to have on our show. Reach us by email at mh@middleeasteye.org or find us on instagram @BigPictureMee.You can also watch all our episodes on our YouTube channel here: https://www.youtube.com/playlist?list=PLMyaP73Ho1ySj3cO0OSOHZAOgD1WTDixG

Lizardiren baratza

Mohammed el-Kurd idazle eta kazetari palestinarrak 2021ean ingelesez argitaratu zuen Rifqa poema-bilduma eman du argitara Katakrak argitaletxeak, Eider Beobidek euskaratuta. Aspertuta metaforez, liburuak gordinkeriaz erakusten du Palestinan gertatu dena osotasun batetik ulertzeko bidea....

kurd rifqa
Faktoria
Mohammed El-Kurd palestinarraren 'Rifqa' poema liburua euskaratu du Eider Beobidek

Faktoria

Play Episode Listen Later Jun 26, 2024 12:55


Eider Beobidek itzulitako 'Rifqa' liburuak Palestinaren egungo egoera salatzen du. Rifqa, Mohammed El Kurden amona zen....

poema kurd eider liburua rifqa
CODEPINK Radio
Episode 167: Report Back From Palestine: Young Palestinian Voices

CODEPINK Radio

Play Episode Listen Later Oct 26, 2022 55:00


This week we are joined by Palestinian organizers Nour, Rifqa, and Alexis who are reporting back from their recent trip to Palestine. We discuss their tour of Lifta, a village destroyed by the Zionist forces during the Nakba. They compare and contrast occupation from Ramallah to Haifa, and discuss what people in the US should be doing.

The Palestine Pod
RIFQA & Memories That Could Have Been

The Palestine Pod

Play Episode Listen Later Dec 10, 2021 44:46


This week Lara and Michael discuss RIFQA, Mohammed El-Kurd's newly released book of poetry, pondering some of the book's messages like "anger is a luxury we cannot afford." Indeed, Palestinians are expected to be calm and composed while being ethnically cleansed. Lara and Michael talk mental health and the toll Palestinian liberation takes on the lives of those who engage in the work. Lara considers the passages of the book that resonated the most with her, including the reflection "I cried not for the house but for the memories I could have made inside.” Lara imagines what could have been if not for the gangs of Zionist militias who stole Palestine, and expelled and murdered much of the native population. Mohammed El-Kurd writes it's been over "70 years and we have not yet lived a day." Life and time stand still for Palestinians who are waiting to return to Palestine, waiting for rights, waiting for justice. Finally, we discuss a recent B'tselem report that connects settler violence to the state policy of stealing Palestinian land (duh). Michael makes the parallel between the extracurricular terrorist activities of the settlers in Palestine and the KKK in the US. 

The New Arab Voice
Hot stuff! The climate crisis in MENA

The New Arab Voice

Play Episode Listen Later Nov 5, 2021 43:13


This week on The New Arab Voice, Rosie McCabe (@RosieMcCabe3) speaks with The New Arab's Amr Salahi (@Amr_Salahi) about recent events in Sudan, and whether the country can survive and return to civilian government.And then, we explore climate change in the Middle East and North Africa, and ask what are the dangers that the region is facing, can Gulf countries end their reliance on oil, and how can climate change be mitigated while under occupation. And finally, Nick McAplin (@NickGMcAlpin) sits down with Palestinian activist Mohammed El-Kurd (@m7mdkurd), to discuss his new book of poetry, Rifqa.Music from Maarten Schellekens and Ketsa.This podcast is produced by Hugo Goodridge (@hugogoodridge). Music by Omar al-Fil (@elepheel). To get in touch with the producers, follow then tweet us at @TheNewArabVoice or email hugo.goodridge@alaraby.co.uk

Connecting The Fragments: Palestinian Existence is More than Resistance

Today's conversation is with Campus Organizer extraordinaire Rifqa. She was a part of Students for Justice in Palestine (SJP) DePaul, still a part of SJP Chicago, and founder of Bar None. In this episode, we talk about the importance of on-campus organizing, what it's like to study your own oppression, and how organizing work gives hope for a liberated tomorrow. Rifqa's Info: Pronouns: She/Hers Organization: SJP Chicago, Bar None - Bar None social media handles: Twitter, Instagram: @barnonelaw Facebook: Bar None Social Media Handle: Twitter: @Riffs33 Occupation: Law student Bio: Originally from the beautiful villages of Saffa and Lifta, Rifqa Ahmad was born and raised in the southwest suburbs of Chicago, near Bridgeview or "Little Palestine." Rifqa graduated with a Bachelor of Arts in International Studies and a minor in History and International Politics. She is currently a law student and campus organizer with Students for Justice in Palestine -- Chicago. Recently, Rifqa founded and established Bar None, a student organization that seeks to educate and activate law students to become socially-conscious lawyers and raise awareness of civil and human rights issues on the local, national, and global level. When Rifqa isn't organizing or studying, she loves spending time with family and friends, hiking, and playing piano. Additional Information: I would love to include this quote: "Beyond the tears of sadness is a rising dream of Freedom, Dignity, and Honor" from Sammer Ghouleh, you can find her work on instagram @sammerghouleh. To keep up with all we are doing go to: https://www.connectingthefragments.com/ It takes a lot to produce the podcast, so all support and donations are much appreciated! All donors will be featured on future episodes. Donate at: https://www.connectingthefragments.com/donate Contact/follow/like/share on Facebook at https://www.facebook.com/Connecting-The-Fragments-103510674881397 Podcast Original Music by Ronnie Malley - Website: www.ronniemalley.com - IG/Twitter/Facebook: @ronniemalley Podcast Cover Art by Juan Gomez - www.rudosdesignstudio.com

TechCentral Podcast
Interview: Rifqa Carr of new Uber rival inDriver

TechCentral Podcast

Play Episode Listen Later Jun 5, 2019 20:35


TechCentral — In this episode of the podcast, Duncan McLeod is joined by Rifqa Carr of ride-hailing service inDriver, which is newly launched in South Africa. InDriver, which was started in Russia and which now has 24 million users around the world, was launched in Cape Town in February and in Johannesburg last month. Unlike bigger rivals Uber and Bolt (formerly Taxify), inDriver allows riders and drivers to bargain with each other over fares. This, Carr said, has reduced the cost of ride-hailing for users by about 40% relative to its rivals. In the podcast, Carr explains how the service works, why the company has introduced a base fee for riders in Johannesburg and talks about the company’s plan to expand to other South African cities in time. She also talks about how inDriver vets its drivers and handles security for both drivers and riders, especially in light of sometimes violent pushback by the metered taxi industry.

Charisma News
Choosing Between Faith or Family - Rifqa Bary Story

Charisma News

Play Episode Listen Later Jun 11, 2015 5:49


Would you be able to choose faith over family, even if it cost you your life? This is the story about Rifqa Bary who was faced with this same question. Listen to find out what Rifqa chose.  

family rifqa rifqa bary
Atlas On the Air
Rifqa Bary's Friend/Pastor Jamal Jivanjee

Atlas On the Air

Play Episode Listen Later Jan 31, 2010 63:42


An hour lonng interview with Rifqa's dear friendJamal Jivanjee, on the terrible development on Thirsday. Rifqa Bary's parents CAIR appointed attorney hase renaged and they are dragging her back to court to enforce sharia law.

friend islam cair jamal jivanjee pamela geller thirsday rifqa atlas shrugs rifqa bary
Atlas On the Air
Rifqa Bary's Friend/Pastor Jamal Jivanjee

Atlas On the Air

Play Episode Listen Later Jan 31, 2010 63:42


An hour lonng interview with Rifqa's dear friendJamal Jivanjee, on the terrible development on Thirsday. Rifqa Bary's parents CAIR appointed attorney hase renaged and they are dragging her back to court to enforce sharia law.

friend islam cair jamal jivanjee pamela geller thirsday rifqa atlas shrugs rifqa bary
Elimination of the Snakes
Elimination of the Snakes - Show #183

Elimination of the Snakes

Play Episode Listen Later Dec 28, 2009 65:45


When does the decade end? The end of this year(2009) or next. (eots@inbox.com)Mail Bag:One from Mike this week: Commentary from Ben Stein.Three from Dennis:1) The truth about Rudolph the Red-Nosed Reindeer.2) A little story about being Married. 3) A little story about a banker.One From Earl: Nidal Malik Hasan and the 1st amendment.The Rest of the Show:1) Brazilian family ends Sean Goldman fight.Snakes of the Week - Sean Goldman's Brazilian family.2) FBI probes hack at Citibank.3) Runaway teen Christian convert, Rifqa Bary, is getting her Christmas cards.4) NYC fire department suspends EMTs accused of refusing to help dying pregnant woman.Two more Snakes of the Week: Jason Green and Melisa Jackson.

Atlas On the Air
Robert Spencer : Rifqa Rally, Fort Hood, The Infidels Gulde to the Koran

Atlas On the Air

Play Episode Listen Later Nov 14, 2009 122:53


Join me and Robert Spencer for an hour on the Rifqa Rally, Fort Hood, and The Infidels Guide to the Koran

Atlas On the Air
Robert Spencer : Rifqa Rally, Fort Hood, The Infidels Gulde to the Koran

Atlas On the Air

Play Episode Listen Later Nov 14, 2009 122:53


Join me and Robert Spencer for an hour on the Rifqa Rally, Fort Hood, and The Infidels Guide to the Koran

CrossFeed Religious News Audio
CrossFeed 140: Romper Room

CrossFeed Religious News Audio

Play Episode Listen Later Sep 19, 2009 43:29


CrossFeed Religious News Video
CrossFeed 140: Romper Room

CrossFeed Religious News Video

Play Episode Listen Later Sep 19, 2009 43:29