Prefecture in Maritime, Togo
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durée : 00:59:03 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Des États du Golfe aux investisseurs américains, les milliards affluent pour remodeler compétitions et stratégies politiques. Entre soft power, financiarisation et passions globalisées, que devient le sport mondial ? - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Carole Gomez Géopoliticienne ; Lukas Aubin directeur de recherche à l'IRIS, spécialiste de la géopolitique de la Russie; Pierre Rondeau Économiste français; Raphaël Le Magoariec, Chercheur au sein de l'Équipe Monde Arabe et Méditerranée de l'université de Tours
(00:00:36) En achetant Hollywood et le reste, les pays du Golfe veulent influencer qui ? Invité: Alexandre Kazerouni (00:08:28) Pourquoi la Thaïlande et le Cambodge se battent-ils ? (00:13:27) 30 ans après, la Bosnie-Herzégovine cherche toujours l'unité
Au-delà du sport, la CAN 2025 de football est un rendez-vous économique crucial pour le pays hôte, le Maroc, et pour l'ensemble de l'Afrique. C'est le cas aussi des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026 au Sénégal. Le sport business africain est en plein essor : selon le cabinet de conseil PWC, le marché pourrait plus que doubler d'ici 2028 et devenir l'un des plus dynamiques au monde. Visionner l'émission en vidéo ici Pour analyser ces enjeux : Will Mbiakop, président de l'African Sports and Creative Institute, organisateur du Game Time Investment Summit, un forum d'affaires rassemblant décideurs, investisseurs, sportifs de haut niveau et entreprises du secteur. Mike Coffi, investisseur et directeur général d'Africa Capital Market Corporation et fondateur Detect Pro Fund Désiré Koussawo, président de SAGES Africa (e-sport), 1. Le sport business en Afrique : un marché en expansion La croissance du sport business africain repose sur : la professionnalisation des acteurs, la montée des investissements privés, l'intérêt des grandes organisations sportives mondiales, l'impact des grands événements organisés sur le continent. 2. Qui gagne de l'argent lors d'une CAN ? Les bénéficiaires directs : La CAF, qui perçoit droits TV, sponsoring, billetterie. Les fédérations, qui reçoivent une partie des revenus redistribués. Le pays hôte, grâce à : l'hôtellerie, le tourisme, les transports, les services, la construction et rénovation d'infrastructures. La performance de l'équipe nationale augmente aussi l'impact économique, comme en Côte d'Ivoire en 2024. 3. Infrastructures, risques et stratégie à long terme Les ambitions marocaines : préparation pour la CAN 2025, anticipation de la Coupe du monde 2030, investissements massifs comparables à ceux de l'Afrique du Sud. Les risques évoqués : les “éléphants blancs”, infrastructures inutilisées après l'événement, un modèle économique parfois trop dépendant des finances publiques. 4. Comment financer le sport en Afrique ? Le sport africain ne peut plus reposer uniquement sur l'État ou le mécénat. Priorité : attirer les investisseurs privés. Conditions nécessaires : incitations fiscales, cadre juridique solide (propriété intellectuelle, droits, contrats), régulation transparente, soutien aux start-up (sports tech, événementiel, data, tourisme sportif). 5. Détection des talents : un investissement possible Intervenant : Mike Coffi, fondateur de Detect Pro Fund, un fonds d'investissement dédié à la détection et la formation de jeunes footballeurs. Son modèle : Démarrage au Sénégal avec le Paris Saint-Germain, Nouveau centre en Côte d'Ivoire en partenariat avec l'AC Milan, à Dimbokro (près de Yamoussoukro). Objectifs : Former 100 jeunes en 5 ans, Catégories U15 et U17, Formation sportive + éducation scolaire, Standard technique inspiré des meilleurs clubs européens. Modèle économique : Valorisation des joueurs transférés en Europe, Partenariats, Sponsoring, Effets sociaux (emploi local, formation, scolarité). 6. Diversification du sport business en Afrique Le football reste central, mais d'autres disciplines connaissent une montée en puissance : Basketball, avec la Basketball Africa League, Sports de combat, comme la lutte sénégalaise ou le MMA, Padel en expansion dans plusieurs métropoles africaines, Investissements du Golfe 7. L'e-sport : un secteur en forte croissance Intervenant : Désiré Koussawo, Président de SAGES Africa. Pourquoi l'Afrique est prometteuse ? population jeune, pénétration rapide du mobile, attractivité des compétitions, hybridation musique/jeux/sport. Les obstacles : mauvaise connectivité, matériel coûteux, manque de studios africains, faible financement de l'industrie. Lien avec les grands événements : Les compétitions (CAN, Coupe du monde, Ligue des Champions) boostent les jeux vidéo comme FIFA. 8. Médias, streaming et droits TV le mobile et l'audiovisuel sont devenus des moteurs du sport, la data et le streaming deviennent des sources de revenus majeures, l'acquisition de Multichoice par Canal+ pourrait transformer le marché africain des droits sportifs.
Au-delà du sport, la CAN 2025 de football est un rendez-vous économique crucial pour le pays hôte, le Maroc, et pour l'ensemble de l'Afrique. C'est le cas aussi des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026 au Sénégal. Le sport business africain est en plein essor : selon le cabinet de conseil PWC, le marché pourrait plus que doubler d'ici 2028 et devenir l'un des plus dynamiques au monde. Visionner l'émission en vidéo ici Pour analyser ces enjeux : Will Mbiakop, président de l'African Sports and Creative Institute, organisateur du Game Time Investment Summit, un forum d'affaires rassemblant décideurs, investisseurs, sportifs de haut niveau et entreprises du secteur. Mike Coffi, investisseur et directeur général d'Africa Capital Market Corporation et fondateur Detect Pro Fund Désiré Koussawo, président de SAGES Africa (e-sport), 1. Le sport business en Afrique : un marché en expansion La croissance du sport business africain repose sur : la professionnalisation des acteurs, la montée des investissements privés, l'intérêt des grandes organisations sportives mondiales, l'impact des grands événements organisés sur le continent. 2. Qui gagne de l'argent lors d'une CAN ? Les bénéficiaires directs : La CAF, qui perçoit droits TV, sponsoring, billetterie. Les fédérations, qui reçoivent une partie des revenus redistribués. Le pays hôte, grâce à : l'hôtellerie, le tourisme, les transports, les services, la construction et rénovation d'infrastructures. La performance de l'équipe nationale augmente aussi l'impact économique, comme en Côte d'Ivoire en 2024. 3. Infrastructures, risques et stratégie à long terme Les ambitions marocaines : préparation pour la CAN 2025, anticipation de la Coupe du monde 2030, investissements massifs comparables à ceux de l'Afrique du Sud. Les risques évoqués : les “éléphants blancs”, infrastructures inutilisées après l'événement, un modèle économique parfois trop dépendant des finances publiques. 4. Comment financer le sport en Afrique ? Le sport africain ne peut plus reposer uniquement sur l'État ou le mécénat. Priorité : attirer les investisseurs privés. Conditions nécessaires : incitations fiscales, cadre juridique solide (propriété intellectuelle, droits, contrats), régulation transparente, soutien aux start-up (sports tech, événementiel, data, tourisme sportif). 5. Détection des talents : un investissement possible Intervenant : Mike Coffi, fondateur de Detect Pro Fund, un fonds d'investissement dédié à la détection et la formation de jeunes footballeurs. Son modèle : Démarrage au Sénégal avec le Paris Saint-Germain, Nouveau centre en Côte d'Ivoire en partenariat avec l'AC Milan, à Dimbokro (près de Yamoussoukro). Objectifs : Former 100 jeunes en 5 ans, Catégories U15 et U17, Formation sportive + éducation scolaire, Standard technique inspiré des meilleurs clubs européens. Modèle économique : Valorisation des joueurs transférés en Europe, Partenariats, Sponsoring, Effets sociaux (emploi local, formation, scolarité). 6. Diversification du sport business en Afrique Le football reste central, mais d'autres disciplines connaissent une montée en puissance : Basketball, avec la Basketball Africa League, Sports de combat, comme la lutte sénégalaise ou le MMA, Padel en expansion dans plusieurs métropoles africaines, Investissements du Golfe 7. L'e-sport : un secteur en forte croissance Intervenant : Désiré Koussawo, Président de SAGES Africa. Pourquoi l'Afrique est prometteuse ? population jeune, pénétration rapide du mobile, attractivité des compétitions, hybridation musique/jeux/sport. Les obstacles : mauvaise connectivité, matériel coûteux, manque de studios africains, faible financement de l'industrie. Lien avec les grands événements : Les compétitions (CAN, Coupe du monde, Ligue des Champions) boostent les jeux vidéo comme FIFA. 8. Médias, streaming et droits TV le mobile et l'audiovisuel sont devenus des moteurs du sport, la data et le streaming deviennent des sources de revenus majeures, l'acquisition de Multichoice par Canal+ pourrait transformer le marché africain des droits sportifs.
« L'Ukraine est prête à accepter une zone démilitarisée dans le Donbass, une concession majeure pour mettre fin à la guerre », affirme le journal Le Monde, qui a interrogé le négociateur ukrainien MyKhaïlo Podoliak, selon lequel « cette zone imposerait un recul des forces ukrainiennes et russes des deux côtés de la ligne de front ». Pour le quotidien français, pas de doute : « Kiev cède sur l'un des points majeurs des négociations menées avec les Etats-Unis et la Russie en acceptant cette zone démilitarisée ». Interrogé, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, est moins définitif. Il explique « que les États-Unis souhaitent que l'Ukraine se retire du Donbass, et crée une "zone économique libre" », comme le rapporte ce matin le Guardian. Concessions territoriales Mais le président ukrainien n'est pas décidé. « Ce plan n'est pas équitable, dit-il, sans garantie que les troupes russes ne prennent tout simplement pas le contrôle du territoire, après le retrait ukrainien ». Et ce n'est pas tout, poursuit le Guardian, le président ukrainien estime que « pour accepter un tel plan, des élections ou un référendum sont nécessaires afin de le ratifier, seul le peuple ukrainien peut prendre des décisions sur les concessions territoriales ». En Ukraine, le Kiyv Post s'inquiète : « Les Européens craignent, nous dit le quotidien, que le Kremlin n'exploite la volonté de Trump d'obtenir une victoire rapide en matière de politique étrangère, avant d'entamer sa deuxième année de mandat, le président américain ayant laissé entendre en privé qu'il souhaitait que le problème soit réglé avant le Nouvel An. » Voyage risqué Le Wall Street Journal publie un article qui nous raconte comment la prix Nobel de la Paix vénézuélienne Maria Corina Machado a pu quitter son pays pour se rendre à Oslo, où l'attendait son prix Nobel. Selon le Wall Street Journal, le début de son voyage a été particulièrement périlleux. « Pendant 3 heures, Machado et son petit équipage ont dérivé à bord d'une embarcation de fortune (une simple barque de pêche) dans le Golfe du Vénézuéla. Le GPS de leur bateau était tombé à l'eau à cause d'une mer agitée ». Raison pour laquelle le bateau ne s'est pas rendu directement au point de rendez-vous convenu avec l'équipe de sauvetage, « déclenchant une course contre la montre pour retrouver Maria Machado ». Opération de secours Course contre la montre victorieuse : les secours aperçoivent dans le noir « une silhouette emmitouflée dans une grosse veste, couverte d'une casquette noire, et agitant les bras ». « C'est moi, Maria », crie la silhouette. Récit livré donc par le Wall Street Journal, qui cite également Brian Stern, vétéran américain à la tête de l'opération de secours. Brian Stern selon lequel, l'opération aurait été « financée par des donateurs privés, sans aucun fond du gouvernement américain ». Il précise toutefois qu'il a été « en contact permanent avec de hauts responsables américains avant et pendant l'opération ». La suite du voyage a été plus simple pour la prix Nobel de la paix, puisqu'un jet privé est ensuite « venu la chercher pour l'emmener à Oslo ». Traitement de faveur En France, la sortie du livre de Nicolas Sarkozy sur ses trois semaines passées en prison continue de susciter des commentaires. Commentaires du Monde, notamment, selon lequel « ce qui marque surtout, c'est le témoignage de l'ancien président qui montre à quel point il a bénéficié d'un traitement carcéral hors norme ». « Après sa condamnation », rappelle le quotidien, « il bénéficie de plusieurs semaines pour se préparer. Quatre jours avant son incarcération, il est reçu à l'Elysée par Emmanuel Macron, prêt à intervenir pour améliorer la sécurité du prisonnier ». La suite est à l'avenant. Le Monde énumère : « À la prison de la Santé, il est accueilli par toute la hiérarchie pénitentiaire (…) les gardiens l'appellent "Président". Il peut voir ses avocats quasi quotidiennement, sa famille un jour sur deux. Le ministre de la Justice, son ami Gérald Darmanin, lui rend visite. Tous les soirs, le directeur de la prison s'entretient avec lui. Ils parlent peinture ». Bref, un traitement de faveur qui n'est sans doute pas du goût de tout le monde...
durée : 00:05:25 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Le groupe de télévision et de cinéma Paramount Skydance surenchérit sur Warner Bros Discovery, valorisé 108,4 milliards de dollars, pour contrer Netflix. Paramount s'appuie notamment sur l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar qui cherchent à devenir des acteurs médiatiques majeurs.
Estamos de vuelta con el Talk Show más único y espectacular del mundo del cómic. Hoy tenemos triple sección, donde primeramente nos acompañarán un trio de autores valencianos formado por Adrián Bonilla, Nacho Golfe y Daniel Tomás, para desfasar sobre la industria y repasar sus últimos proyectos. Seguidamente nos encontraremos con Rubén San Máximo, responsable de comunicación de Moztros, que viene a presentarnos la licencia de las Tortugas Ninja, y culminamos con Jaime Martín para repasar su trayectoria y su último trabajo con Un Oscuro Manto. ADRIÁN BONILLA, NACHO GOLFE Y DANIEL TOMÁS Se prendió el Cuartucho con un trio de autores valencianos que vienen para desfasar y charlar distendidamente sobre la industria. Además de repasar sus más recientes trabajos y obras en proceso, nos cuentan parte de sus procesos creativos, y por supuesto gamberreamos comentando situaciones típicas dentro del mundo del cómic. MOZTROS El CM más destacado de la industria nacional nos acompaña para presentarnos la licencia de las Tortugas Ninja. Charlamos con Rubén San Máximo sobre los lanzamientos de la fiebre verde que nos esperan, además de pegarle un buen repaso a la historia de la franquicia que revolucionó los años ochenta y que vuelve a estar más viva que nunca. JAIME MARTÍN Tenemos el gustazo de acoger a uno de los autores más destacados que residen en nuestro país. El responsable del reciente éxito de Un Oscuro Manto, además de una reconocida trayectoria con obras como Las Guerras Silenciosas o Siempre Tendremos 20 años, nos acompaña para hablar de su trabajo y trayectoria. Índice: 00:00:00 Intro 00:02:34 Adrián Bonilla, Nacho Golfe y Daniel Tomás 01:49:58 Rubén Moztros 02:43:33 Jaime Martín No te pierdas nuestro anterior CUARTUCHO https://youtu.be/X1xC1xBsA6A Te dejo con MÁS INFO con estos cómics Un Oscuro Manto https://acortar.link/ZtI53c Jamás Tendré 20 años https://acortar.link/eAnPnx Siempre tendremos 20 años https://acortar.link/CAE3fo Las Guerras Silenciosas https://acortar.link/kKGDOp Las Tortugas Ninja https://acortar.link/ZxY8wv El Último Ronin https://acortar.link/jmyynX Tortugas 40 Aniversario https://acortar.link/LA3V6x Tortugas Animadas https://acortar.link/a5IZfi Alkaios https://acortar.link/ZJ7pI3 Alkaios 2 https://acortar.link/7FZ0yW Von Braun https://acortar.link/7UHNBm Onoda https://acortar.link/eqldQW Escucha también El Cuartucho en formato puro Audio podcast en Ivoox, Spotify y demás plataformas. https://go.ivoox.com/rf/121270122 Consigue todos tus cómics en nuestra *LIBRERÍA ONLINE* La mejor del multiverso https://tienda.tomosygrapas.com Nuestro *PODCAST* ya está en el *CANAL SECUNDARIO* ¡Inflate a contenido comiquero aquí! https://www.youtube.com/@tomosygrapaspodcast ✌️ *SUSCRÍBETE* a este canal si quieres descubrir siempre grandes cómics y estar al día https://bit.ly/2ObyrT3 ❤️ Apoya nuestro trabajo *ÚNIÉNDOTE A LA CÓMUNIDAD* y obtén ventajas y contenidos exclusivos como nuestros podcast integros en directo https://www.youtube.com/channel/UC2yEUAjRiHRm9HEBPWQAEzg/join Web https://www.tomosygrapas.com Facebook https://www.facebook.com/tomosygrapas Twitter https://www.twitter.com/tomosygrapas ♪ Tik Tok https://www.tiktok.com/@tomosygrapas Instagram https://www.instagram.com/tomosygrapas ✉️ Contacto (Medios) tomosygrapas@gmail.com ✉️ Contacto (Tienda) tienda@tomosygrapas.com Edición: @gonzaga_art (instagram) @gonzaga10p (twitter) Realización: Pilar Surjo
C'est un évènement géopolitique majeur, 6 000 participants de 160 pays différents. La 23e édition du Forum de Doha s'ouvre ce samedi jusqu'à dimanche au Qatar. En quelque sorte, il est à la diplomatie ce que le forum de Davos est à l'économie. Une grande réunion de décideurs politiques, d'experts internationaux, d'ONG. L'objectif affiché, c'est de discuter des grands enjeux qui secouent la planète : Gaza, la Chine et les États-Unis, l'intelligence artificielle... Pour comprendre ce qu'il se joue derrière cette affiche officielle, nous recevons Karim Sader, politologue et consultant spécialiste du Moyen-Orient et du Golfe arabo-persique, maître de conférences à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth.
durée : 00:06:21 - L'invité de 8h15 de "ici Gascogne" Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Dans cet épisode, Julie et Flo nous racontent leur incroyable voyage à vélo. Partis en 2023 de l'Aveyron, ils sont arrivés aujourd'hui jusqu'en Chine à vélo. Ils reviennent sur le déclic qui les a poussés à partir, la préparation d'un voyage sans date de retour, et les réalités d'une vie nomade au long cours.
Depuis le mois de septembre, les navires pétroliers sont de plus en plus sollicités, et leurs coûts d'affrètement a bondi. Pour les plus gros tankers, cela fait cinq ans que ces coûts n'avaient été pas été si élevé. Pour louer un pétrolier qui transporte du brut des pays du Golfe vers la Chine, il faut compter environ 137 000 dollars, soit six fois qu'au mois de janvier. Cette hausse est particulièrement forte pour les VLCC (Very Large Crude Carriers), ces très grands transporteurs qui peuvent charger jusqu'à deux millions de barils. L'augmentation des coûts concerne aussi les navires plus petits, les Suezmax qui transportent environ moitié moins que les superpétroliers, et les Aframax, qui ont une capacité encore plus petite – environ 700 000 barils. Certains de ces navires-là ont quitté la flotte commerciale, pour aller transporter du pétrole russe, ce qui a fait grimper le coût d'affrètement de ceux qui restent disponibles. La hausse du marché aurait même, selon l'agence Bloomberg, poussé les navires qui transportent du kérosène et du diesel à se convertir au transport de brut, pour gagner plus. Demande très forte sur des routes plus longues Les réservations de navires se multiplient, en particulier sur la route qui relie les pays du Golfe à la Chine et à l'Inde. Cette hausse est essentiellement due à l'augmentation de la production de l'Opep+, explique Matthew Wright, analyste principal Fret au sein du cabinet de suivi maritime Kpler. Durant l'été, cette production a été en grande partie absorbée par la demande intérieure des pays du Moyen-Orient, détaille l'expert, mais les fortes chaleurs étant passées, ces barils ont été reportés vers l'export et ont fait grimper la demande de bateau depuis septembre. Les nouvelles sanctions américaines qui visent les sociétés Rosneft et Lukoil n'ont rien arrangé. Ces mesures ont incité certains acheteurs de brut, en Asie, à se détourner de ces entreprises russes et donc à acheter plus de pétrole d'Arabie saoudite, du Koweït, d'Irak, ou encore des Émirats arabes unis, ce qui mobilise les pétroliers sur des routes plus longues. Perspectives 2026 Difficile à ce stade de dire si les prix vont continuer à monter en flèche, mais ils pourraient se maintenir jusqu'au premier trimestre 2026 : l'arrivée de l'hiver correspond généralement à une hausse saisonnière de la demande. « De nombreux pays constituent par ailleurs des stocks, car le prix du brut a baissé d'environ 15 % en glissement annuel depuis novembre 2024, ce qui augmente la demande de pétroliers » ajoute Robert Elliot, responsable du développement commercial des pétroliers chez Bureau Veritas qui précise que « le nombre de livraisons des VLCC a été très faible en 2024 et 2025, la plupart des livraisons ayant concerné des pétroliers Aframax », ce qui alimente encore la tension sur le marché des supertankers. Parmi les facteurs à prendre en compte, il y a aussi la difficulté des navires commerciaux partis vers les routes sanctionnées pour transporter du pétrole russe à revenir vers le commerce « égal », puisqu'ils sont, pour simplifier, désormais sur la liste noire des États-Unis. Ce qui changera la donne, c'est peut-être la décision des pays de l'Opep+ de mettre en pause leurs hausses de production à partir de janvier, car cela entraînera potentiellement une baisse des exportations. À lire aussiL'Opep+ annonce une nouvelle hausse de la production de pétrole en décembre avant une pause
L'Union européenne et l'Union africaine célèbrent à Luanda un quart de siècle de partenariat. Mais derrière les discours sur la paix et la prospérité, le cœur du sommet sera bien économique : comment réinventer une relation encore profondément déséquilibrée ? Et comment l'Europe peut-elle rivaliser avec la Chine, les États-Unis ou les pays du Golfe, de plus en plus présents en Afrique ?
Les stocks de pétrole s'accumulent sur les mers et les océans en cette fin d'année 2025. Il y a aujourd'hui 1,3 milliard de barils chargés sur des pétroliers, soit l'équivalent de presque deux semaines de consommation. C'est un record depuis 2020. On peut trouver en mer du pétrole déjà vendu, en cours d'acheminement, et du pétrole en attente d'être acheté, qui est stocké. Sur leurs écrans, les sociétés de suivi maritime savent repérer ces pétroliers qui sont immobiles plusieurs jours et qui constituent des stocks flottants. Depuis le mois de septembre, on est passé de 1,1 à 1,3 milliard de barils en mer, selon les derniers chiffres du cabinet de suivi maritime Kpler, et 30 % de cette hausse représente du pétrole sous sanction. L'augmentation des volumes de pétrole en mer mobilise un nombre plus grand de navires et a fait grimper les taux de fret pour les pétroliers ces dernières semaines. Hausse notable depuis septembre Depuis le mois de septembre, 200 millions de barils sont venus s'ajouter aux volumes déjà chargés et sur l'eau. Certaines raffineries privées chinoises ont épuisé leur quota annuel d'importation et ont dû interrompre temporairement leurs achats? C'est une première explication. Il y a aussi les sanctions américaines prises mi-octobre sur le terminal pétrolier chinois de Rizhao – qui représente 10% des importations de pétrole en Chine. Elles ont augmenté la congestion sur l'eau, explique Homayoun Falakshahi chef analyste pétrole chez Kpler. L'augmentation des volumes en mer illustre aussi le refus de certains importateurs de décharger des cargaisons de pétrole russe suite aux dernières sanctions occidentales, même si les flux vers l'Inde n'ont pour l'instant pas cessé. Autre raison : les pétroles indexés sur les références européennes (brent) et américaines (WTI) affichent, depuis octobre, un prix plus bas que le brut de la région du Golfe (référence Dubaï). Cet avantage de prix a séduit les acheteurs asiatiques, qui ont commandé plus. Les trajets des pays d'origine concernés, vers l'Asie, sont plus longs, ce qui contribue à augmenter le nombre de navires sur l'eau. Baisse sur les prix, mais pas trop Cette quantité de pétrole sur l'eau est susceptible de faire baisser les prix, mais cette hausse est à relativiser : dans ces volumes, il y a une proportion importante de pétrole sous sanction, qui n'est destinée qu'à un nombre limité d'acheteurs. Les prix sur ce marché « parallèle » n'ont que peu d'impact sur les cours mondiaux. « Plus la part de pétrole sous sanction est importante dans ces volumes sur l'eau, moins cela a d'impact sur le marché général », précise l'expert de Kpler.
Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue dans Horizons Marines, la chaîne des podcasts de la mer, du fait maritime et de ses acteurs. Dans cet épisode d'Écho réalisé en partenariat avec l'Institut FMES, on met le cap sur une région du monde devenue, ces derniers mois, l'un des théâtres les plus tendus du commerce et de la sécurité internationale : la mer Rouge. Couloir vital entre Méditerranée et océan Indien, passage obligé du pétrole, du gaz et des grandes routes commerciales, cette mer intérieure concentre aujourd'hui toutes les tensions d'un monde fragmenté : attaques de drones et de missiles, blocus partiels, missions de protection navale, rivalités d'influence entre puissances régionales et globales. Mais derrière l'actualité brûlante, que révèle vraiment la mer Rouge de la compétition stratégique mondiale ? Comment ce corridor maritime, longtemps périphérique, est-il devenu un espace de confrontation entre logiques économiques, militaires et politiques ? Et que nous dit la mission européenne Aspides sur la manière dont l'Europe entend désormais défendre ses intérêts en mer ? Pour en parler, nous avons le plaisir d'accueillir Camille Lons. Vous êtes chercheuse au European Council on Foreign Relations, spécialiste du Golfe et de la mer Rouge, et vous êtes notamment l'auteure d'une étude intitulée “Anatomy of a Chokepoint – Mapping Power and Conflict in the Red Sea”, qui analyse en profondeur les enjeux de cette région charnière. Bonne écoute !Vous en voulez plus ? Retrouvez l'intégralité des publications du Centre d'études stratégique de la Marine sur notre site : Centre d'études stratégiques de la Marine (CESM) | Ministère des Armées Voici les productions de l'Institut FMES : Publications - Fondation Méditerranéenne d'Études StratégiquesDécouvrez l'article "Anatomy of a Chokepoint – Mapping Power and Conflict in the Red Sea " ici : Anatomy of a chokepoint: Mapping power and conflict in the Red Sea | ECFRN'hésitez pas aussi à vous abonner au podcast et à nous faire part de vos retours à l'adresse mail : podcast.cesm@gmail.com
Savoir situer fleuves, rivières, mers et océans, connaître les principales chaînes de montagnes, localiser les pays et leurs frontières, appréhender les flux migratoires, les conséquences de l'urbanisation ou du réchauffement climatique...Voici une liste non exhaustive de ce que nous enseigne la géographie. Des savoirs essentiels pour représenter l'espace, comprendre le monde qui nous entoure et la place qu'on y occupe. Et depuis, l'arrivée du GPS dans notre quotidien, il est désormais facile de se géolocaliser et de se promener virtuellement aux quatre coins de la planète. Pourtant, si la géographie cherche à nous expliquer le monde en le décrivant, elle s'appuie sur des cartes qui reflètent une certaine vision. Par exemple, début 2025, la décision de Donald Trump de rebaptiser le “Golfe du Mexique” en “Golfe d'Amérique” a été reprise sur Google Maps, le leader mondial de la cartographie numérique. Autre exemple, la projection du Mercator, créée à l'origine pour la navigation maritime, devenue la carte la plus utilisée au monde, fait l'objet de contestation. Dans cette version, la taille de l'Afrique est notamment sous-estimée. Représenter la forme des continents, la hauteur des montagnes, transcrire la surface sphérique de la terre sur du papier, nécessite des conventions et des normes. La géographie n'est donc pas une matière neutre comme on pourrait le croire. Dans ce contexte, comment enseigner la géographie ? Avec : • Nicolas Lambert, Ingénieur de recherche au CNRS, au centre pour l'analyse spatiale et la géo visualisation. Enseignant en cartographie et webmapping à l'université de Paris Cité. Co-auteur avec Françoise Bahoken de Cartographia, comment les géographes (re)dessinent le Monde (Armand Colin – 2025) • Labaly Touré, Enseignant Chercheur, responsable de la filière Géomatique, à l'université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) à Kaolack, au Sénégal. En première partie de l'émission, l'école autour du Monde. Direction Bangkok avec notre correspondante Juliette Chaignon. En mars dernier, la Thaïlande a annoncé assouplir les règles concernant le fait de porter les cheveux longs et détachés à l'école. La loi nationale de 1972, écrite pendant la dictature militaire, a été abrogée et désormais les écoles publiques décident de leur propre règlement. Mais 6 mois après cette décision des cas de sanctions perdurent. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Programmation musicale : ► Deux et Demi - Orelsan ► Skido – Victony / Olamide
Savoir situer fleuves, rivières, mers et océans, connaître les principales chaînes de montagnes, localiser les pays et leurs frontières, appréhender les flux migratoires, les conséquences de l'urbanisation ou du réchauffement climatique... Voici une liste non exhaustive de ce que nous enseigne la géographie. Des savoirs essentiels pour représenter l'espace, comprendre le monde qui nous entoure et la place qu'on y occupe. Et depuis, l'arrivée du GPS dans notre quotidien, il est désormais facile de se géolocaliser et de se promener virtuellement aux quatre coins de la planète. Pourtant, si la géographie cherche à nous expliquer le monde en le décrivant, elle s'appuie sur des cartes qui reflètent une certaine vision. Par exemple, début 2025, la décision de Donald Trump de rebaptiser le «Golfe du Mexique» en «Golfe d'Amérique» a été reprise sur Google Maps, le leader mondial de la cartographie numérique. Autre exemple, la projection du Mercator, créée à l'origine pour la navigation maritime, devenue la carte la plus utilisée au monde, fait l'objet de contestation. Dans cette version, la taille de l'Afrique est notamment sous-estimée. Représenter la forme des continents, la hauteur des montagnes, transcrire la surface sphérique de la terre sur du papier, nécessite des conventions et des normes. La géographie n'est donc pas une matière neutre comme on pourrait le croire. Dans ce contexte, comment enseigner la géographie ? Avec : • Nicolas Lambert, ingénieur de recherche au CNRS, au Centre pour l'analyse spatiale et la géovisualisation. Enseignant en cartographie et webmapping à l'Université de Paris Cité. Co-auteur avec Françoise Bahoken de Cartographia, comment les géographes (re)dessinent le Monde (Armand Colin – 2025) • Labaly Touré, enseignant chercheur, responsable de la filière Géomatique, à l'Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) à Kaolack, au Sénégal. En première partie de l'émission, l'école autour du Monde. Direction Bangkok avec notre correspondante Juliette Chaignon. En mars 2025, la Thaïlande a annoncé assouplir les règles concernant le fait de porter les cheveux longs et détachés à l'école. La loi nationale de 1972, écrite pendant la dictature militaire, a été abrogée et désormais les écoles publiques décident de leur propre règlement. Mais 6 mois après cette décision, des cas de sanctions perdurent. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Programmation musicale : ► Deux et Demi - Orelsan ► Skido – Victony / Olamide.
Ce mardi 28 octobre, Bassem Laredj, président fondateur du cabinet de conseil Amane Risk Consulting, était l'invité dans Le monde qui bouge - L'Interview, de l'émission Good Morning Business, présentée par Sandra Gandoin. Il parle du FMI, qui a relevé les perspectives de croissance des pays du Golfe. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Au sommaire cette semaine dans Transpod L'Hebdo du 27 octobre au 2 novembre 2025Coup dur pour les camions européens exportés aux USPremière livraison médicale par drone entre Aix et Pertuis Strasbourg accélère la décarbonation de sa zone portuaireLa filière logistique vent debout contre la taxe sur les entrepôtsAutocars longue distance : la croissance ralentit mais se maintientLa Réunion : un téléphérique urbain neutre en énergie, une première mondialeLyon ouvre une ligne cargo directe avec la ChineCEVA Logistics mise sur le rétrofit pour verdir les flottes automobilesDHL Express investit 2 millions d'euros à Bordeaux pour soutenir les exportationsDHL Global Forwarding renforce son ancrage dans le Golfe.L'Europe modernise les règles du permis de conduire pour plus de sécuritéLes taux de fret en chute libre fragilisent la logistique européenneRecherche : planification intermodale rail-route pour décarboner les chaînesInde : une première station d'échange de batteries pour poids lourdsEn Inde, Kochi s'impose sur la carte mondiale du fret aérien.Europort 2025 à RotterdamAssises de l'économie de la mer à La RochelleUn podcast écrit, réalisé et monté par Nathalie Bureau du Colombier. Voix générique Eddy CreuzetVignette Thomas Billet. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que le gouvernement australien prévoit l'interdiction des exportations par bateau de moutons vivants et que le Soudan s'enfonce dans la guerre, la Somalie profite du vide pour augmenter encore ses exportations de bétail, en direction des pays du Golfe. Les exportations de moutons et, dans une moindre mesure, de chèvres ont toujours été au cœur de l'économie somalienne. Un poids qui ne cesse de se renforcer : d'après le Bureau national des statistiques du gouvernement de la République fédérale de Somalie, les exportations de bétail du pays représentaient un peu plus de 310 millions de dollars en 2018, 520 millions en 2021 et 970 millions de dollars en 2024. Autrement dit, les exportations de bétail ont plus que triplé en six ans, à tel point qu'en valeur, elles représentent aujourd'hui plus du quart des exportations de la Somalie. Une demande venue du Golfe toujours plus forte Une situation qui s'explique en partie par la fragile stabilisation du pays après des décennies de conflit, mais pas seulement. D'abord, la demande venue notamment des pays du Golfe est toujours plus forte. En 2023, à elle seule, l'Arabie saoudite a importé près de 10 millions de moutons vivants. Si on y ajoute le bétail importé par la Jordanie et les autres monarchies du golfe Persique, on arrive à plus de 14 millions de têtes importées chaque année. Ensuite, les moutons somaliens ont moins de concurrents. Même si les exportations de moutons venues du Soudan ne se sont pas effondrées autant qu'on pouvait le craindre malgré deux ans de guerre civile, le pays a perdu des parts de marché. L'état des infrastructures et de la flotte soudanaise joue aussi en sa défaveur. En 2022, un bateau a coulé en mer Rouge, entraînant la perte de plus de 15 000 moutons, une cargaison d'une valeur de 4 millions de dollars. La Nouvelle-Zélande et l'Australie mettent fin au transport d'animaux en mer La concurrence plus lointaine se fait aussi plus rare. Emboîtant le pas à la Nouvelle-Zélande, l'Australie a récemment décidé au nom du bien-être animal de mettre fin au transport maritime d'animaux vivants à compter de 2028, entraînant dès aujourd'hui une forte diminution des exportations de moutons. Comme le souligne Bloomberg, les exportations de bétail somalien pourraient donc dépasser pour la première fois cette année le milliard de dollars.
À quelques jours de Art Basel Paris, le rendez-vous majeur du marché de l'art contemporain, le monde de l'art vit une période de bouleversements. Les grandes foires se multiplient, les collectionneurs se globalisent, les maisons de vente s'internationalisent — les équilibres changent. La place de Paris se renforce, profitant à la fois du Brexit et de l'effervescence culturelle post-Covid. Les pays du Golfe, eux, investissent massivement dans les musées, les fondations et les foires, cherchant à transformer le soft power pétrolier en influence culturelle. Et puis, de l'autre côté de l'Atlantique, le climat politique américain — marqué par le retour de Donald Trump et une certaine crispation identitaire — pourrait peser sur le marché et sur la liberté des artistes. Pour l'heure, le marché américain n'en reste pas moins toujours fort. Comment se porte aujourd'hui le marché de l'art contemporain ? Quelles sont les nouvelles places fortes ? Quels artistes dominent la scène ? Et comment les bouleversements politiques, économiques et culturels redessinent-ils la carte mondiale de l'art ? Invités : Nathalie Obadia, galeriste spécialisée dans l'art contemporain, avec deux espaces à Paris et un à Bruxelles. Enseignante à Sciences Po. «Géopolitique de l'art contemporain» et «Figures de l'art contemporain», éditions le Cavalier Bleu Alain Quemin, professeur de Sociologie de l'art à l'Université Paris VIII. Contributeur de la presse artistique. «Le monde des galeries. Art contemporain, structure du marché et internationalisation», éditions du CNRS. Version anglaise, chez Bloomsbury Press.
durée : 00:57:53 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - En plein désert, les pays du Golfe tentent de réimaginer l'urbanisation, au travers de mégaprojets futuristes et à grand renfort de pétrodollars. Pourtant, les chantiers accumulent les déconvenues, et certains projets peinent à convaincre les investisseurs. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Roman Stadnicki maître de conférence en géographie à l'université de Tours, chercheur associé au Centre Français de Recherche sur la Péninsule Arabique basé au Koweït. Spécialistes de l'aménagement urbain et des villes dans le Golfe. ; Laure Assaf professeure à la New York University d'Abu Dhabi et chercheuse associé au Centre Français de Recherche sur la Péninsule Arabique basé au Koweït; Alain Musset Géographe à l'Institut universitaire de France
durée : 00:58:51 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Rétablissement des sanctions de l'ONU sur l'Iran ; pacte de défense entre l'Arabie Saoudite et le Pakistan ; solidarité accrue entre les monarchies du Golfe et la Turquie... Alors que le Hamas vient d'accepter le plan de paix pour Gaza, assiste-t-on à une recomposition des forces au Moyen-Orient ? - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Azadeh Kian Professeure de sociologie, directrice du département de sciences sociales et du CEDREF à l'Université de Paris; Dorothée Schmid Responsable du programme Turquie/Moyen-Orient de l'IFRI; Christophe Jaffrelot Directeur de recherche au CERI-Sciences Po/CNRS, spécialiste de l'Inde et de sa région; David Khalfa Co-Directeur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la fondation Jean-Jaurès, co-fondateur du think tank international Atlantic Middle East Forum
Você está ouvindo esse Vortex? Se sim, talvez seja mais um dos que ficaram para trás. No Vortex dessa semana @katbarcelos e @odeiopepe investigam casos de criminosos incompetentes ou perdoáveis, e decidem se eles seriam arrebatados ou não. Desconto especial nos planos usando o nosso link no Nordvpn: https://nordvpn.com/vortexpod ou CUPOM: VORTEXPOD Acesse o link do Vortex e ganhe até 44% de desconto em todos os planos no mês das carreiras da Aluuuuuraaa: https://www.alura.com.br/vortex ou CUPOM: VORTEX Host: Katiucha Barcelos. Instagram: @katbarcelos | Twitter/X: @katiucha Co-Host: Pedro Pinheiro. Instagram: @odeiopepe | Twitter/X: @OdeioPePe Instagram: @feedvortex Bluesky: @feedvortex.bsky.socia Twitter: @feedvortex Tiktok: @feedvortex Reddit: r/feedvortex Grupo paralelo não-oficial do Vortex no telegram: https://t.me/+BHlkG92BfPU5Zjdh Esse grupo é dos ouvintes, para os ouvintes e pelos ouvintes. Não temos qualquer afiliação oficial ou responsabilidade por QUALQUER COISA falada neste grupo Link do post do episódio nas redes sociais: Instagram Twitter Links comentados no episódio: ‘Arrebatamento': O retorno de Jesus e o fim do mundo acontece Hoje, diz profecia Dicas para deixar seu celular pronto pro arrebatamento Manual do que fazer pós arrebatamento Dica 05 - Não olhe pra baixo Adeus bens materiais Fake chip da Besta Homem invade consultório em Itapetininga e sai sem roubar nada Criminoso misterioso na Noruega têm feito cocô em buracos de golfe desde 2005 Homem é Preso Por Conta de Sua Obsessão Com Bombeiros Mulher Denuncia Assassino de Aluguel por Não Cumprir o Contrato Produção: Thyara Castro, Bruno Azevedo e Aparecido Santos Edição: Joel Suke Ilustração da capa: Brann Sousa
L'actualité qui a retenu l'attention de La Loupe cette semaine, c'est la grande réunion de pays du Golfe au Qatar. Alors qu'Israël intensifie ses bombardements sur Gaza et débute une nouvelle offensive terrestre, l'Etat hébreu a également envoyé ses missiles sur une cible du Hamas à Doha. Une frappe qui met à mal les négociations avec le Hamas et qui pourrait modifier la stratégie des pays arabes, comme nous l'explique Corentin Pennarguear, journaliste au service Monde, envoyé spécial de L'Express au Qatar. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Écriture et présentation : Charlotte Baris Montage et réalisation : Jules Krot Crédits : Euronews Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:03:24 - Le monde à l'endroit - Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio se rend au Qatar mardi 16 septembre, au lendemain d'un sommet arabo-islamique organisé en riposte à l'attaque israélienne sur Doha. Il aura fort à faire pour rétablir la confiance des pays du Golfe envers un allié américain qui leur a fait défaut. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
L'Afrique exporte de plus en plus de produits agricoles : thé, céréales, épices, noix… Les entrepreneurs innovent et cherchent à conquérir de nouveaux marchés. Mais entre normes sanitaires, tarifs douaniers et barrières non tarifaires, le chemin de l'export reste semé d'embûches. Avec sa société Apa Tea, Anthea Ibembe commercialise du thé en Ouganda depuis près de 15 ans. Mais aujourd'hui, elle vise plus grand : le Kenya, les pays du Golfe, ou encore les États-Unis. Le marché est là, elle le sait. Mais un obstacle majeur l'arrête : les normes sanitaires. « On n'a pas encore démarré l'export, car il est très cher d'obtenir les certifications dont on a besoin. Pour la plupart des marchés, en plus de régulations nationales propres à chaque pays, vous avez besoin de la certification ISO. Et dans l'Union européenne, c'est encore plus compliqué car il y a encore plus de règles, par exemple sur le PH ou sur le taux d'humidité du thé », explique l'entrepreneuse. Des certifications coûteuses qui freinent l'exportation La certification « agriculture biologique » est, elle aussi, très demandée par ses clients, mais extrêmement difficile à décrocher. Alors, pour continuer à séduire les marchés étrangers, certains misent sur d'autres stratégies. Comme la Sénégalaise Latifa Diedhiou, qui développe une viande végétale à base de pomme de cajou : « On est obligé de passer sous fret aérien, avec uniquement un certificat phytosanitaire. Là, ça passe. Nos produits sont commercialisés en petites quantités. On ne peut pas diversifier, ni répondre à certaines demandes européennes ou de la sous-région. » Autre épreuve de taille : les tarifs douaniers. Ils font grimper les coûts pour les entrepreneurs africains qui veulent vendre en Europe ou aux États-Unis. Et même à l'intérieur du continent, au sein des zones de libre-échange régionales, les barrières persistent. « Dans la communauté d'Afrique de l'Est, nous avons une zone de libre-échange théorique. Mais les règles sont poreuses et la corruption existe, témoigne Anthea Ibembe. C'est à ce moment-là qu'on se rend compte que, même quand on nous dit que c'est gratuit, il y a quand même un prix à payer et des formalités. Ils vont trouver une manière de te prendre de l'argent. » À lire aussiDroits de douane américains: les pays et les producteurs d'Afrique craignent les conséquences La Zlecaf, promesse inachevée En Afrique de l'Ouest, Adja Boudy Kante fait face aux mêmes blocages. Elle aimerait écouler ses céréales « made in Sénégal » dans les pays voisins. Mais la libre circulation promise par la Zone de libre-échange continentale africaine, la Zlecaf, tarde à devenir réalité : « Mon distributeur en Côte d'Ivoire devait prendre en charge le prix du transport. Mais comme il le répercute sur les prix, son paquet de granola va prendre 1 000 francs supplémentaires. Comme il ne pourra plus faire de marge, il n'a donc pas trouvé ça intéressant », confie celle-ci. Résultat : malgré une croissance continue des exportations, l'Afrique occupe encore une place marginale dans les échanges mondiaux. Le continent ne pèse que 3% du commerce international... À lire aussiFace à Trump, faut-il accélérer la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine?
durée : 00:03:29 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Un Sommet arabe se réunira dimanche à Doha pour étudier les conséquences du raid israélien de mardi contre le Hamas au Qatar. Les pays du Golfe ont très mal pris cette incursion israélienne qui témoigne d'une hégémonie militaire qui va au-delà de ce qu'ils imaginaient. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:03:29 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Un Sommet arabe se réunira dimanche à Doha pour étudier les conséquences du raid israélien de mardi contre le Hamas au Qatar. Les pays du Golfe ont très mal pris cette incursion israélienne qui témoigne d'une hégémonie militaire qui va au-delà de ce qu'ils imaginaient. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:10:36 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Israël a frappé hier à Doha des responsables du Hamas, visant pour la première fois un pays qui, depuis le début du conflit, s'est positionné comme médiateur entre Israéliens et Palestiniens. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Camille Lons Chercheuse invitée au Conseil européen pour les Relations internationales (ECFR), spécialiste de la politique étrangère des pays du Golfe, les relations Golfe Asie et la géopolitique de la mer Rouge
durée : 00:06:20 - Le monde à l'endroit - En ciblant des responsables du Hamas réunis à Doha, Israël frappe pour la première fois officiellement le territoire du Qatar, pays du Golfe qui a rendu possible les deux précédentes trêves à Gaza. C'est une nouvelle ligne rouge franchie et la preuve que l'option militaire prévaut sur toute autre. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Principle Power announces that floating offshore wind projects using the WindFloat technology have generated more than 1 terawatt-hour (TWh) of cumulative energy since WindFloat 1 was connected to the grid in 2011. This milestone demonstrates the maturity of the WindFloat designs, and the readiness of the company's 4th generation designs for commercial scale projects. The 1 TWh output includes generation from: WindFloat 1: 2 MW pilot in Portugal (2011-2016) and Scotland (2018-2020). WindFloat Atlantic: 25 MW project in operation since 2020 off the coast of Portugal. Kincardine Offshore Wind Farm: a 48 MW project in operation since 2021 off the coast of Scotland. Together, these assets have demonstrated robustness in severe Atlantic and North Sea conditions, withstanding waves of up to 20 meters and winds of up to 214 Km/h (equivalent to a Category 4 typhoon), while delivering exceptional performance. Floating offshore wind projects delivering more energy The WindFloat platforms enable maximum wind turbine generation through a combination of empirically validated features: Semisubmersible architecture, providing a stable platform that enables the system to comply with all wind turbine operational and extreme limits. A platform hull trim system that uses water ballast to counteract wind turbine-induced thrust forces, keeps the wind turbine oriented vertically (within 0-2 degrees >97% of the time), increasing energy generated by up to 2.5% versus passive platforms. A robust and redundant system architecture that is delivering an average platform availability of ~99% across the operating fleet. Julian Arrillaga Costa, Chief Executive Officer said: "Reaching the 1 TWh milestone is a clear validation of our WindFloat technology and the expert team we've built to support the design, delivery, and operation of floating wind projects worldwide. These projects have exposed us to the full range of complexity in the sector, providing valuable lessons that we are using to continuously refine and improve our technical and commercial offering. This depth of experience provides a strong foundation for delivering derisked, cost-effective commercial projects, supporting our vision of a planet powered by floating wind." Building on the experience of WindFloat Atlantic, Kincardine, and the under construction 30 MW Les Éoliennes Flottantes du Golfe du Lion (EFGL) project that will be connected to the grid later this year, Principle Power is working closely with clients, suppliers, and operators to plan the delivery of the first generation of commercial scale floating wind projects in key markets, including France, South Korea, and the UK. These projects expect to feature 12-70 wind turbines of 15-20 MW each, nearly double the rated capacity of the wind turbines installed at WindFloat Atlantic and Kincardine. The operational data and insights from the first TWh of generation provide a strong basis of confidence for customers and their financial stakeholders, demonstrating that Principle Power and its WindFloat technologies have the proven track-record to scale floating wind projects and support the global expansion of the industry. Overview of Principle Power's operating track record: 12 WindFloat units installed or under installation or decommissioned. 13?years of field operational experience and 17 project-years of cumulative operations: WindFloat 1: 2011-2016 in Portugal plus 2018-2020 in Scotland. WindFloat Atlantic: 2020-present in Portugal. Kincardine: 2021-present in Scotland. 300,000 hours of cumulative operational experience. 1 TWh global WindFloat energy generated. ~99% platform availability. 0 (zero) lost time incidents. 20 m maximum wave height encountered. 214 Km/h (59.6 m/s) maximum wind speed encountered (equivalent to category 4 typhoon). Completed tow-to-shore floating wind turbine large corrective operations at Kincardine, proving the technical feasibility of the approach and yielding lessons to optimize planning for future tow...
durée : 00:55:13 - Histoire de femmes, histoire de fringues - par : Stéphanie DUNCAN - La fin du 20e siècle voit la mode revenir à une certaine discrétion, voire austérité. Les années 1990, sur fond de Guerre du Golfe, crise financière et malaise des banlieues, est un retour à l'authentique, mais voit aussi se développer la surexposition des marques. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
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durée : 00:05:49 - La Revue de presse internationale - par : Caroline Félix - 142 migrants sont morts ou portés disparus, en tentant de traverser le Golfe d'Aden, et de rejoindre le Yémen depuis la Corne de l'Afrique.
Ce nouveau drame dans le Golfe d'Aden au large du Yemen. Un bateau qui transportait des migrants éthiopiens a chaviré alors qu'il se rapprochait de la côte Yéménite. Le bilan est lourd : au moins 76 morts... et des dizaines de disparus. 32 personnes ont pu être secourus.
Aujourd'hui, nous allons plonger dans un épisode marquant de l'histoire contemporaine : la guerre du Golfe, déclenchée par l'invasion du Koweït par l'Irak le 2 août 1990. Francois Vantomme nous explique le contexte et les conséquences de cette invasion.
Dans Taire, l'autrice franco-irakienne met en miroir deux jeunesses qui s'observent. De la tragédie grecque au théâtre social : pour sa nouvelle création Taire - Mon Antigone, Tamara Al Saadi croise les destins d'Antigone, héroïne mythologique de Sophocle, qui désobéit au pouvoir royal pour enterrer son frère et d'Eden, enfant née à Bordeaux placée bébé et ballotée de famille d'accueil en foyer, de foyer en famille d'accueil. L'une se tait, l'autre crie. Mais toutes deux expriment la révolte... Dans cette pièce, on passe d'une époque à une autre, d'une histoire à une autre, du contemporain au très antique avec cette idée de lier les deux destins. Deux histoires en échos, deux personnages qui s'éclairent l'un l'autre et racontent « un endroit du silence ». J'ai rencontré énormément d'enfants placés. J'ai découvert une crise humanitaire sur le sol français. La France n'est pas un pays qui protège l'enfance. J'ai voulu visibiliser cette enfance dont personne ne se soucie. Tout ce qui est vécu par Eden dans cette pièce, existe. C'est une pièce dédiée aux enfances volées. La metteuse en scène a voulu faire le lien entre l'intime et le politique. Créon, oncle d'Antigone et tyran, est aussi l'assistante sociale qui retire Eden de sa famille d'accueil pour un déménagement de quelques kilomètres. Elle nous invite à réfléchir sur la réécriture de l'histoire et fait le lien avec la tragédie de Gaza : J'ai réécrit Antigone en écho avec la question de l'occupation israélienne. On veut faire croire au peuple de Thèbes qu'Etéocle est fils unique, que Polynice n'est jamais né sur cette terre, on réinvente une histoire comme certains réinventent l'histoire avec ce qui se passe à Gaza alors que les narrations font tout. Tamara Al Saadi a voulu éclairer la réalité du mythe d'Œdipe « montré comme une espèce de monstre narcissique, incestueux lors qu'on lui a menti. On le responsabilise de ce qu'on lui a fait subir. C'est un héritier de la violence. Les tragédies grecques nous racontent ça ». La figure d'Antigone est un symbole de résistance. Dans la mythologie grecque, Antigone est la fille née de l'union incestueuse d'Œdipe et de sa mère, Jocaste. Elle est aussi la sœur d'Etéocle et de Polynice qui se sont entretués lors de la guerre des Sept chefs. Le Roi Créon, également oncle d'Antigone, refuse une sépulture à Polynice qu'il juge responsable de cette guerre fratricide, il se veut intraitable et menace de mort quiconque transgresserait cette loi. Antigone va pourtant braver cette interdiction et sera condamnée à mort par son oncle. Invitée : Tamara Al Saadi, autrice et metteuse en scène du spectacle Taire. Tamara Al Saadi est une autrice metteuse en scène et comédienne franco-irakienne. Née à Bagdad en 1986, sa famille s'installe en France en 1991 en pleine guerre du Golfe. Elle a fondé, en 2016, la compagnie La Base avec Mayya Sanbar. Elle explore à travers son travail les questions d'identité et d'exil avec, notamment, les pièces Place en 2018, Brûlé.e.s et Istiqlal en 2021. Et avec également le reportage de Fanny Imbert à la Maison Paisible, un EHPAD où un centre d'art a été créé par le metteur en scène et plasticien Mohamed El Khatib, pour faire de l'art dans des lieux « où on n'attend pas les artistes ». Programmation musicale : Le groupe Vipères sucrées salées avec le titre « Dumme ».
Dans Taire, l'autrice franco-irakienne met en miroir deux jeunesses qui s'observent. De la tragédie grecque au théâtre social : pour sa nouvelle création Taire - Mon Antigone, Tamara Al Saadi croise les destins d'Antigone, héroïne mythologique de Sophocle, qui désobéit au pouvoir royal pour enterrer son frère et d'Eden, enfant née à Bordeaux placée bébé et ballotée de famille d'accueil en foyer, de foyer en famille d'accueil. L'une se tait, l'autre crie. Mais toutes deux expriment la révolte... Dans cette pièce, on passe d'une époque à une autre, d'une histoire à une autre, du contemporain au très antique avec cette idée de lier les deux destins. Deux histoires en échos, deux personnages qui s'éclairent l'un l'autre et racontent « un endroit du silence ». J'ai rencontré énormément d'enfants placés. J'ai découvert une crise humanitaire sur le sol français. La France n'est pas un pays qui protège l'enfance. J'ai voulu visibiliser cette enfance dont personne ne se soucie. Tout ce qui est vécu par Eden dans cette pièce, existe. C'est une pièce dédiée aux enfances volées. La metteuse en scène a voulu faire le lien entre l'intime et le politique. Créon, oncle d'Antigone et tyran, est aussi l'assistante sociale qui retire Eden de sa famille d'accueil pour un déménagement de quelques kilomètres. Elle nous invite à réfléchir sur la réécriture de l'histoire et fait le lien avec la tragédie de Gaza : J'ai réécrit Antigone en écho avec la question de l'occupation israélienne. On veut faire croire au peuple de Thèbes qu'Etéocle est fils unique, que Polynice n'est jamais né sur cette terre, on réinvente une histoire comme certains réinventent l'histoire avec ce qui se passe à Gaza alors que les narrations font tout. Tamara Al Saadi a voulu éclairer la réalité du mythe d'Œdipe « montré comme une espèce de monstre narcissique, incestueux lors qu'on lui a menti. On le responsabilise de ce qu'on lui a fait subir. C'est un héritier de la violence. Les tragédies grecques nous racontent ça ». La figure d'Antigone est un symbole de résistance. Dans la mythologie grecque, Antigone est la fille née de l'union incestueuse d'Œdipe et de sa mère, Jocaste. Elle est aussi la sœur d'Etéocle et de Polynice qui se sont entretués lors de la guerre des Sept chefs. Le Roi Créon, également oncle d'Antigone, refuse une sépulture à Polynice qu'il juge responsable de cette guerre fratricide, il se veut intraitable et menace de mort quiconque transgresserait cette loi. Antigone va pourtant braver cette interdiction et sera condamnée à mort par son oncle. Invitée : Tamara Al Saadi, autrice et metteuse en scène du spectacle Taire. Tamara Al Saadi est une autrice metteuse en scène et comédienne franco-irakienne. Née à Bagdad en 1986, sa famille s'installe en France en 1991 en pleine guerre du Golfe. Elle a fondé, en 2016, la compagnie La Base avec Mayya Sanbar. Elle explore à travers son travail les questions d'identité et d'exil avec, notamment, les pièces Place en 2018, Brûlé.e.s et Istiqlal en 2021. Et avec également le reportage de Fanny Imbert à la Maison Paisible, un EHPAD où un centre d'art a été créé par le metteur en scène et plasticien Mohamed El Khatib, pour faire de l'art dans des lieux « où on n'attend pas les artistes ». Programmation musicale : Le groupe Vipères sucrées salées avec le titre « Dumme ».
Le Tour de France, ce n'est pas seulement du sport… C'est aussi un immense enjeu économique et marketing. À l'occasion du Grand Départ 2025 à Lille, capitale des Flandres et terre de cyclisme, Eco d'ici Eco d'ailleurs pose ses micros au cœur de l'événement pour décrypter les stratégies des sponsors et les mutations économiques du cyclisme mondial. Présentation : Bruno Faure.
Au sommaire du Café des Sports – Vendredi 27 juin 2025. À suivre en direct à 18h10 TU (rediffusion à 21h10 TU) sur RFI, France 24, Facebook Live et YouTube : - Mondial des Clubs – Place aux huitièmes de finale ! ; - Et comme chaque vendredi : les Cartons Vidéo ! - Mondial des Clubs – Place aux huitièmes de finale ! L'Europe conserve-t-elle vraiment l'ascendant sur les clubs américains et sud-américains dans cette 1ère édition ? Duel de continents, duel de styles… et choc de mentalités ! PSG – Inter Miami : l'affiche qui fait saliver ! Lionel Messi retrouve Paris dans un duel aux allures de revanche. Flamengo – Bayern : les Cariocas prêts à faire vaciller le géant bavarois ? Cristiano Ronaldo – Le roi du Golfe ne faiblit pas ! CR7 prolonge à Al-Nassr pour deux saisons de plus… avec un contrat en or massif ! À 40 ans, il vise désormais un objectif fou : atteindre la barre des 1 000 buts en carrière ! Toujours au sommet des sportifs les mieux payés… marche-t-on sur la tête ou CR7 reste-t-il unique au monde ? Jusqu'où peut-il encore aller ? - Et comme chaque vendredi : les Cartons Vidéo ! Coup de chapeau ou carton rouge : nos auditeurs prennent la parole, nos consultants tranchent ! Un geste, un match, un fait marquant : applaudissements ou sanctions ? C'est vous qui jugez ! Présentation : Annie Gasnier. Consultants : Rémy Ngono, Xavier Barret, Ludovic Duchesne, Fred Suteau et les questions des internautes ! Chef d'édition : David Fintzel | TCR : Laurent Salerno. Réalisation vidéo : Souheil Khedir et Yann Bourdelas.
Au sommaire du Café des Sports – Vendredi 27 juin 2025. À suivre en direct à 18h10 TU (rediffusion à 21h10 TU) sur RFI, France 24, Facebook Live et YouTube : - Mondial des Clubs – Place aux huitièmes de finale ! ; - Et comme chaque vendredi : les Cartons Vidéo ! - Mondial des Clubs – Place aux huitièmes de finale ! L'Europe conserve-t-elle vraiment l'ascendant sur les clubs américains et sud-américains dans cette 1ère édition ? Duel de continents, duel de styles… et choc de mentalités ! PSG – Inter Miami : l'affiche qui fait saliver ! Lionel Messi retrouve Paris dans un duel aux allures de revanche. Flamengo – Bayern : les Cariocas prêts à faire vaciller le géant bavarois ? Cristiano Ronaldo – Le roi du Golfe ne faiblit pas ! CR7 prolonge à Al-Nassr pour deux saisons de plus… avec un contrat en or massif ! À 40 ans, il vise désormais un objectif fou : atteindre la barre des 1 000 buts en carrière ! Toujours au sommet des sportifs les mieux payés… marche-t-on sur la tête ou CR7 reste-t-il unique au monde ? Jusqu'où peut-il encore aller ? - Et comme chaque vendredi : les Cartons Vidéo ! Coup de chapeau ou carton rouge : nos auditeurs prennent la parole, nos consultants tranchent ! Un geste, un match, un fait marquant : applaudissements ou sanctions ? C'est vous qui jugez ! Présentation : Annie Gasnier. Consultants : Rémy Ngono, Xavier Barret, Ludovic Duchesne, Fred Suteau et les questions des internautes ! Chef d'édition : David Fintzel | TCR : Laurent Salerno. Réalisation vidéo : Souheil Khedir et Yann Bourdelas.
Alors que l'Autorité des aéroports israéliens annonce un retour progressif à la normale, les perturbations causées par la guerre entre l'Iran et Israël ont profondément désorganisé le trafic aérien mondial. Annulations massives, détournements de vols, allongement des trajets, les compagnies aériennes paient le prix fort de cette nouvelle escalade militaire. Depuis les frappes israéliennes du 13 juin, le ciel au-dessus de l'Iran et d'une grande partie du Golfe reste déserté. Selon le site Flightradar24, plus de 3 000 vols sont annulés chaque jour dans la région. Et pour ceux qui décollent malgré tout, les itinéraires sont systématiquement modifiés pour éviter la zone. Ces détournements provoquent une hausse des coûts d'exploitation. La raison s'explique par la consommation supplémentaire de carburant, les contraintes liées au temps de travail des équipages et la nécessité de faire escale pour changer de personnel. À cela, ajoutez les retards en cascade qui désorganisent les plannings et la rotation des appareils, habituellement réglée à la minute près. À lire aussiLes turbulences du secteur aérien à l'heure de la présidence de Donald Trump Hubs paralysés et corridors aériens saturés À ces coûts s'ajoute un autre facteur : la fermeture temporaire de grands aéroports comme ceux de Dubaï ou Tel-Aviv, qui sont de véritables plaques tournantes du transport international. Leur mise à l'arrêt perturbe l'ensemble du secteur, y compris pour les compagnies américaines, asiatiques et européennes, qui y font transiter vols et passagers. La marge de manœuvre est d'autant plus réduite que l'espace aérien ukrainien est interdit depuis plus de trois ans. Résultat : les couloirs aériens entre l'Europe, l'Asie et l'Afrique de l'Est deviennent de plus en plus étroits, ce qui complexifie la logistique du secteur. Les marchés réagissent, les passagers paieront Sans surprise, les marchés financiers ont immédiatement réagi. Les actions d'Air France-KLM, Delta ou United ont chuté d'environ 5 % après l'annonce des frappes israéliennes. Et si les compagnies du Golfe sont évidemment touchées, la crise touche désormais l'ensemble du transport aérien mondial. Pour faire face à la situation, le Parlement israélien a étendu une garantie d'État de 8 milliards de dollars aux compagnies étrangères, dans le cadre d'une assurance contre les risques de guerre. Cette mesure s'ajoute aux 6 milliards déjà validés depuis octobre 2023. Mais même avec ce soutien, une hausse des tarifs semble inévitable, en particulier sur les longues distances. Car si la sécurité des passagers reste la priorité, son coût, lui, ne cesse d'augmenter.
Ecoutez L'angle éco de François Lenglet du 23 juin 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 20 juin 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.SITUATION DES EX-PARTIS DOMINANTS (LR-PS) APRÈS L'ÉLECTION DE LEURS DIRIGEANTSLe 18 mai Bruno Retailleau a été élu à la tête du parti Les Républicains avec une majorité de 74,31% des voix. Dans la foulée, le nouveau dirigeant de LR a pris trois engagements : rendre le parti à tous les militants via des référendums. Remettre le parti « au travail ». Enfin, reconstruire pour « gagner des élections ». « Je veux faire se lever une vague bleue », a-t-il lancé en pensant aux municipales de mars 2026. À droite, la victoire de Bruno Retailleau signe le retour d'un espoir après plus de dix années dans l'opposition et une succession de revers électoraux dont LR ne s'est jamais vraiment remis. Les bons scores obtenus dans différentes élections législatives partielles, à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Jura ou les Hauts-de-Seine, sont un signe, veulent croire les cadres du parti, qu'un espace existe entre une Macronie jugée finissante et un Rassemblement national privé de sa « candidate naturelle » si la peine d'inéligibilité de Marine Le Pen se confirme en appel. Si sa large victoire installe Bruno Retailleau comme le nouveau candidat naturel de la droite pour la prochaine présidentielle, il doit toutefois composer avec les ambitions de ses soutiens de campagne. Dans un sondage Toluna Harris Interactive pour LCI, le nouveau patron de LR reste largement distancé par Edouard Philippe au premier tour de l'élection présidentielle.Au Parti Socialiste, si la victoire sur le fil d'Olivier Faure, reconduit le 5 juin avec 50,9% des suffrages au détriment du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, à 250 voix près, ne fait pas débat, aucune synthèse n'a cependant été possible entre les deux fractions lors du 81ème congrès réuni du 13 au 15 juin, à Nancy. En cause : la place de La France Insoumise au sein de l'union de la gauche. Trois ans après la Nouvelle Union populaire écologique et sociale en 2022, un an après le Nouveau Front Populaire en 2024, la relation des socialistes à Jean-Luc Mélenchon et LFI a empoisonné le congrès du PS. Nicolas Mayer-Rossignol, estimant qu'il ne fallait « plus d'accord national et programmatique aux législatives pour gouverner ensemble avec La France Insoumise », a demandé solennellement à son parti de « dire et écrire et affirmer unanimement qu'il n'y aura pas, sous aucun prétexte, ni au plan national ni local, même en cas de dissolution, d'alliance avec LFI ». Le Premier secrétaire a refusé cet amendement au texte final, estimant qu'il « ne faut pas qu'on sorte de l'ambiguïté stratégique vis-à-vis de LFI ». L'état de division dans lequel se trouve l'ancien parti dominant de la gauche, aujourd'hui réduit à moins de 40.000 militants revendiqués, l'expose à de grandes déconvenues : en désaccord sur la ligne, les socialistes vont avoir le plus grand mal à se doter d'un projet susceptible de renouveler leur identité. Les deux camps visent un accord avant le premier conseil national du PS prévu le 1er juillet.GUERRE ISRAËL-IRAN, SITUATION STRATÉGIQUE, TRANSFORMATIONS INDUITES SUR LA SCÈNE INTERNATIONALELe 12 juin, Israël a déclenché une guerre préventive contre les infrastructures nucléaires de l'Iran et ses cadres. Le lendemain l'Iran ne pouvant plus compter sur ses alliés au Liban, en Irak et au Yémen, affaiblis depuis le 7 octobre, a lancé seul sa riposte contre Israël. Ses alliés au sein de l'« axe de la résistance » à Israël, Hamas, Hezbollah notamment sont restés atones, à l'exception d'un tir isolé de missile par les houthistes yéménites qui a manqué sa cible et s'est abattu sur Hébron, en Cisjordanie occupée. L'Irak, la Jordanie et les monarchies du Golfe, qui accueillent des bases américaines sur leur sol, sont tétanisées à la perspective de représailles de Téhéran contre l'Etat hébreu et son allié américain.En Israël, dans une étude publiée lundi par l'Université hébraïque de Jérusalem, 70% des sondés soutiennent l'opération. Avec une approche très divisée selon les populations : 83% chez les juifs israéliens, contre 12% chez les Palestiniens de citoyenneté israélienne.Même si elle a fait capoter les négociations qu'il avait rouvertes avec Téhéran, et en dépit de la déclaration de la coordinatrice du renseignement américain selon qui l'Iran n'était pas engagé dans la fabrication d'une arme nucléaire, Donald Trump a soutenu publiquement l'opération israélienne contre l'Iran, et ordonné l'envoi de renforts, notamment navals, pour aider à la défense d'Israël. Le porte-avions nucléaire Nimitz a été dépêché depuis la mer de Chine vers le Moyen-Orient. Mais le président américain s'est jusqu'à présent abstenu d'engager directement les forces américaines dans des actions offensives. Il a mis en garde l'Iran contre la tentation d'attaquer les intérêts américains dans la région. Il continue à prétendre qu'une négociation peut reprendre. Rentré précipitamment du sommet du G7 au Canada, le président américain a réuni mardi un conseil de sécurité consacré à la guerre aérienne entre Israël et l'Iran. La perspective d'une participation américaine aux raids contre l'Iran a créé une fracture au sein du mouvement MAGA, où l'aile isolationniste critique dorénavant ouvertement le président.La Russie a été la seule, parmi les puissances qui comptent dans le monde, à condamner très clairement l'attaque israélienne. Moscou ne pouvait pas faire moins à l'égard d'un pays qui lui fournit en grande quantité les drones utilisés contre l'Ukraine. Les critiques de la Chine ont été plus discrètes. L'ensemble des pays Européens a affiché sa solidarité avec Israël, tout en invitant les deux partis à la désescalade. Les guerres préventives occidentales en terre d'islam du début du XXIème siècle, celle d'Irak en 2003, et celle de Libye en 2011, ont abouti à des catastrophes régionales, qui ne sont toujours pas résolues.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment combler le vide laissé par les Américains dans l'aide humanitaire et l'aide au développement ? Après la quasi suppression de l'USAID par Donald Trump, la question est vitale pour beaucoup de pays africains. Certains se tournent vers de grands mécènes, comme Bill Gates. D'autres, vers les États arabes du Golfe, comme les Émirats. « Il y a plusieurs moyens de limiter la casse », répond Thomas Melonio, qui a été conseiller Afrique sous la présidence de François Hollande et qui est aujourd'hui le chef économiste de l'Agence française de développement (AFD). RFI : Les coupes budgétaires décidées par Donald Trump dans l'aide humanitaire, ça représente combien de milliards de dollars par an, en réalité ? Thomas Melonio : Alors USAID, l'institution qui gérait ce programme aux États-Unis, avait un budget de 42 milliards de dollars par an, donc un budget vraiment très important. Il gérait à la fois de l'aide humanitaire, alimentaire par exemple, mais aussi de l'aide au développement, du financement de l'activité économique. Donc, c'est un budget très important qui est supprimé pour ces deux grands types d'activités. Et ces coupes budgétaires, au total, ça va représenter quelle proportion de l'aide humanitaire mondiale ? Alors, les États-Unis, dans l'aide au développement, c'était autour d'un tiers, à peu près, mais les États-Unis étaient plus importants pour l'aide humanitaire, donc notamment l'aide alimentaire, les réfugiés, on peut penser au Soudan, le Kenya accueille beaucoup de réfugiés. Donc, ce qui est en jeu, c'est entre un tiers et presque la moitié de l'aide humanitaire s'il y avait une suppression totale. Et, concrètement, Thomas Melonio, est-ce que ça veut dire que la mortalité infantile va repartir à la hausse en Afrique ? Alors, c'est ce qu'on peut craindre. On entend beaucoup de critiques sur l'aide au développement, il ne faut pas les négliger, mais si on regarde sur les 20 ou 30 dernières années, sur des domaines bien précis, par exemple la lutte contre le Sida, le nombre de morts qui était monté à quasiment deux millions par an au pic de l'épidémie était tombé quasiment à 500 000. Donc, il y a une division presque par trois des morts du Sida. S'il y a un retrait américain très fort, on peut craindre que les chiffres remontent. Donc, s'il y a un retrait très important, ce qui est malheureusement en train de se produire, on peut craindre qu'en effet, il y ait une hausse, alors, sauf à ce qu'il y ait des solutions alternatives, mais aujourd'hui, ce n'est pas tout à fait évident à considérer. Dans l'urgence, la Fondation Bill Gates annonce qu'elle va hisser son aide à 10 milliards de dollars par an, mais est-ce que cet effort va compenser l'effondrement de l'aide publique américaine ? Alors, c'est vrai que c'est un effort très important qui a été annoncé par Bill Gates. Il était récemment d'ailleurs à l'Union africaine. La Fondation Gates, c'est un très gros acteur du développement, il dépensait entre 6 et 7 milliards par an, et comme vous l'avez rappelé, ils vont monter à 9 ou 10 milliards, donc une hausse quand même de l'ordre de 3 milliards de dollars. Bon, c'est très généreux, il faut le saluer, mais on parle d'une hausse de 3 milliards d'un côté et d'une baisse plutôt de 30 à 35 de l'autre. Donc, vous voyez que la compensation ne pourra évidemment pas être complète. Néanmoins, c'est déjà une chose qui est positive. Je crois que l'essentiel, ce sera quand même que les pays – africains, asiatiques, latino-américains, eux-mêmes – augmentent leur propre mobilisation et sauvent ce qui est essentiel de leur propre point de vue. Il va y avoir un moment, je pense, de vérité pour beaucoup de pays. Mais est-ce que cet effort de gouvernance va être possible dans les États qui sont gangrénés par la corruption ? C'est là qu'il y aura un moment de vérité. Je pense que les populations africaines aussi ont leur mot à dire. S'il y a des conséquences sociales en matière de santé, je pense que c'est une logique légitime qu'il y ait des débats dans chaque pays, à vrai dire, qui bénéficiaient de l'aide américaine pour se dire : qu'est-ce que nous, peuple de tel pays, on veut financer par nous-mêmes. Ça, ça peut être par les gouvernements qui prélèvent des impôts pour permettre de limiter la casse, puisque c'est en effet dans cette situation qu'on se trouve. Alors, du côté de l'aide au développement, il y a aussi des coupes budgétaires importantes cette année, et pas seulement de la part des États-Unis. La Grande-Bretagne réduit son aide de 40 %, la France de 37 %. « Dans la solidarité internationale, il ne faut pas descendre trop bas », vient de déclarer Rémy Rioux, le directeur général de votre Agence française de développement. Est-ce que c'est une forme d'avertissement au Premier ministre François Bayrou au moment où il est en train de préparer le budget 2026 ? Je ne dirais pas que c'est un avertissement, mais, ce qui est une réalité, c'est qu'il y a certaines causes internationales où on ne peut pas utiliser les prêts, donc, pour des activités vraiment de solidarité, on peut penser à la protection des droits des femmes, on parlait tout à l'heure de la lutte contre le Sida ou de la lutte contre la mortalité infantile, là, c'est vraiment les dons qui vont être nécessaires pour pouvoir agir. Donc, on a besoin, si on veut rester une diplomatie qui est féministe, qui s'engage pour l'éducation, donc on a besoin d'un soutien et d'un engagement de l'État aussi, c'est vrai. Bon, après, on s'ajuste au budget tel qu'il est, c'est l'avis d'un opérateur, mais on ne peut pas tout financer par prêt. C'est vrai qu'on a besoin de dons pour les causes les plus sociales et les pays les plus pauvres. Alors, l'une des raisons de l'élection, il y a bientôt deux semaines, du Mauritanien Sidi Ould Tah à la tête de la BAD, la Banque africaine de développement, c'est que jusqu'à, tout récemment, il a présidé la Banque arabe de développement en Afrique, la Badea, ce qui veut dire que beaucoup d'Africains espèrent que désormais, les riches États du Golfe vont pouvoir combler le vide laissé par les Américains. Est-ce que c'est jouable ? Le nouveau président de la BAD, comme vous le dites à l'instant, oui, je pense qu'une partie de son mandat consistera à aller chercher des soutiens pour la Banque africaine de développement. D'abord sur le continent, en Afrique elle-même, mais aussi des soutiens internationaux. On a vu à la dernière COP aux Émirats que certains pays du Golfe sont prêts à jouer un rôle international plus grand. Donc, on peut espérer que demain l'Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats fassent preuve de plus de générosité ? Mais, en fait, c'est ce qu'on observe tendanciellement, il y a un rôle plutôt croissant des pays du Golfe que vous avez cités, qui mettent plus d'argent maintenant, à la fois dans les institutions internationales et dans leurs propres acteurs. Donc, l'élection à la tête de la Banque africaine de développement est un petit marqueur d'ailleurs de cette tendance.
C dans l'air l'invité du 2 juin 2025 avec Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient. Il est l'auteur de "Qatar papers" et de "MBS Confidentiel", coécrits avec Christian Chesnot, aux éditions Michel Lafon. La victoire du PSG en Ligue des champions face à l'Inter Milan est un succès majeur pour le Qatar et en particulier pour Nasser Al-Khelaïfi, patron de QSI et président du club, qui a mis un point d'honneur à remporter ce trophée depuis 14 ans. Ce proche de l'Emir Tamim ben Hamad Al Thani, répète au fil des interviews que Paris va gagner la Coupe aux grandes oreilles, tout comme les propriétaires à Doha. Après 1,4 milliard d'euros investis, ce trophée valide également la stratégie de la diplomatie par le sport et le soft-power du petit Etat du Golfe. Cette victoire, tant recherchée, va engendrer "un impact géopolitique majeur dans la défense des intérêts du Qatar et dans sa politique de rayonnement", promet Pim Verschuuren, spécialiste de géopolitique du sport.Georges Malbrunot est grand reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient. Il est l'auteur de "Qatar papers" et de "MBS Confidentiel", coécrits avec Christian Chesnot, aux éditions Michel Lafon. Il nous livrera son regard sur la victoire du Paris-Saint Germain et sur la réussite du pari lancé il y a 14 ans par le Qatar. Cette stratégie du soft power est-elle une réussite ? Au fond, quel est l'objectif de ce pays, qui est aussi un acteur important dans les négociations de paix au Proche-Orient.
C'est une histoire digne d'un polar diplomatique, mêlant vol, meurtres, et vengeance royale. Entre 1989 et 2023, la Thaïlande et l'Arabie Saoudite ont connu une rupture diplomatique quasi totale. La raison ? Un vol de bijoux, au cœur duquel brille un mystérieux diamant bleu.Tout commence en 1989. Un jeune Thaïlandais du nom de Kriangkrai Techamong, employé comme domestique au sein du palais du prince saoudien Faisal bin Fahd, profite de son accès aux quartiers privés pour dérober 91 kg de bijoux précieux, dont un diamant bleu rare de 50 carats, d'une valeur inestimable. Il expédie le tout en Thaïlande dans des boîtes de carton, puis rentre dans son pays discrètement.L'affaire fait grand bruit. Riyad exige que Bangkok restitue les joyaux. La police thaïlandaise arrête rapidement le voleur et annonce avoir retrouvé la quasi-totalité du butin. Mais lorsqu'une délégation saoudienne vient récupérer les biens, le scandale éclate : plusieurs pièces rendues sont fausses, et surtout, le diamant bleu a disparu.Le doute s'installe : les enquêteurs thaïlandais ont-ils subtilisé les vrais bijoux pour les remplacer par des copies ? Le mystère s'épaissit.Entre-temps, l'affaire prend une tournure tragique. Trois diplomates saoudiens sont assassinés à Bangkok entre 1989 et 1990 dans des circonstances troubles. Un homme d'affaires saoudien chargé d'enquêter sur le vol disparaît peu après. Aucun de ces crimes ne sera élucidé. L'Arabie Saoudite y voit un affront et un mépris total de la justice.Furieux, le royaume coupe les ponts : plus de visas de travail pour les Thaïlandais, ambassade réduite au strict minimum, échanges diplomatiques gelés. Des dizaines de milliers de travailleurs thaïlandais sont expulsés ou empêchés de venir travailler dans le Golfe, une perte économique majeure pour Bangkok.Pendant trois décennies, l'affaire du diamant bleu empoisonne les relations. L'Arabie Saoudite réclame toujours son joyau, devenu un symbole d'honneur bafoué. En Thaïlande, certains pensent que le diamant n'a jamais existé, ou qu'il est dissimulé par des figures puissantes.Ce n'est qu'en janvier 2022 qu'un rapprochement est amorcé, grâce à une visite historique du Premier ministre thaïlandais à Riyad. En 2023, les deux pays annoncent officiellement la normalisation de leurs relations diplomatiques.Mais à ce jour, le diamant bleu reste introuvable, tout comme les coupables des assassinats. Ce joyau manquant aura été à lui seul la cause d'une des plus longues brouilles diplomatiques du monde moderne, un drame mêlant vanité, silence, et impunité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 28 mai 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.LE RECUL DES ACCORDS DE PARISAprès avoir clamé « Make our planet great again (« Rendez sa grandeur à la planète »), et promis que son second quinquennat « sera écologique ou ne sera pas », Emmanuel Macron s'est montré de moins en moins ambitieux au fil de ses deux mandats. Son gouvernement n'a pas tenu sa promesse de sortie du glyphosate en trois ans, a édulcoré la loi zéro artificialisation nette et délivre encore des permis d'hydrocarbures. En 2019, sur recours du collectif d'associations « L'affaire du siècle », la responsabilité de l'État a été engagée par le juge administratif pour n'avoir pas respecté sa propre trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre.Déjà marginalisée depuis l'irruption de la guerre en Ukraine ou à Gaza, la cause climatique se retrouve foulée aux pieds dans le nouveau chaos géopolitique créé par l'administration Trump. En France, depuis le début de l'année, les reculs se multiplient, dans une ambiance d'attaques répétées de la droite et de l'extrême droite contre les opérateurs de l'État comme l'Office français de la biodiversité ou l'Agence de la transition écologique. Adopté au Sénat en janvier, un texte vise la réautorisation par dérogation de certains insecticides néonicotinoïdes et restreint l'indépendance de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), des reculs jugés considérables par les défenseurs de l'environnement.Or, il y a dix ans, dans le cadre des accords de Paris de 2015, la France s'est engagée à atteindre la neutralité carbone en 2050 et, pour y parvenir, s'est dotée d'une feuille de route de réduction des émissions par secteur, la Stratégie nationale bas carbone, dont la troisième version doit être officiellement publiée dans les prochains mois. L'objectif : réduire nos émissions brutes de 50 % entre 1990 et 2030, en accord avec l'objectif européen. Alors que la France doit réduire ses émissions de 4,7 % par an en moyenne entre 2022 et 2030, ces dernières n'ont diminué que de 1,8 % en 2024 par rapport à 2023 selon lebaromètre Citepa chargé de l'inventaire des émissions de la France. Le compte n'y est donc pas.Selon une enquête de 2022 de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), environ 43 % des Français ont une opinion sur le climat qui s'écarte significativement du consensus scientifique. Une proportion qui excède – parfois de plus de 20 points – ce qui est observé dans la douzaine des autres pays à hauts revenus inclus dans l'étude de l'OCDE.LA POLITIQUE DE NETANYAHOU ET L'ISOLEMENT D'ISRAËLDurant la tournée de Donald Trump dans le Golfe mi-mai, le premier ministre israélien a paru isolé et pris de court par les décisions du président américain de lancer des pourparlers avec l'Iran sur le nucléaire, de négocier directement avec le Hamas la libération d'otages israélo-américains, de conclure un cessez-le-feu avec les Houthis yéménites et de lever les sanctions américaines sur la Syrie.Le 19 mai, Benyamin Nétanyahou a annoncé qu'Israël allait prendre « le contrôle de tout le territoire » de la bande de Gaza en lançant l'opération Chariots de Gédéon. L'armée israélienne a depuis intensifié ses opérations dans l'enclave palestinienne, faisant des centaines de morts, dont une majorité de civils. Le plan du gouvernement israélien qui suppose de raser ce qui reste de Gaza, de parquer une population affamée dans une petite portion de l'enclave et de la soumettre à un système militarisé de distribution d'aide humanitaire a suscité une indignation générale de la communauté internationale y compris de la part de capitales occidentales proches d'Israël. Quelque 39 pays ont déposé un recours devant la Cour Internationale de Justice de La Haye. Le président français, et les Premiers ministres britannique et canadien ont prévenu qu'ils ne resteraient « pas les bras croisés » devant les « actions scandaleuses » du gouvernement israélien. 22 pays ont aussi exigé d'Israël une « reprise complète de l'aide à la bande de Gaza, immédiatement », demandant qu'elle soit organisée par les Nations unies et les ONG. Sous la pression, après deux mois et demi de blocus humanitaire, Benyamin Netanyahou a autorisé quelques camions transportant des médicaments et de la nourriture pour enfants à pénétrer dans la bande de Gaza. Un geste minimum, loin de répondre aux besoins. Le 20 mai, la Commission européenne a déclaré qu'elle allait entamer un processus de révision de l'accord d'association de l'Union européenne avec Israël, dont l'article 2 évoque le respect des droits humains qui pourrait aboutir à la suspension des relations commerciales favorables à Tel-Aviv. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas a constaté qu'« il existe une forte majorité en faveur du réexamen de l'article 2 de notre accord d'association avec Israël. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice ». La mort de deux employés de l'ambassade d'Israël aux États-Unis, tués devant le musée juif de Washington, a renforcé un sentiment d'isolement en Israël et la crainte de devenir un Etat paria. Le 23 mai, le Conseil de l'Europe a estimé que les actes dans la bande de Gaza « vont dans le sens d'un nettoyage ethnique et d'un génocide ». Lundi, le chancelier allemand Friedrich Merz a menacé le gouvernement Netanyahou de ne plus continuer à le soutenir en raison de l'intensification de l'offensive de l'armée israélienne à Gaza. « On ne peut plus le justifier par une lutte contre le terrorisme du Hamas », a déclaré le dirigeant allemand, fustigeant avec une rare fermeté les actions d'Israël, dont Berlin est l'un des plus fidèles alliés avec les États-Unis.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:03:30 - Géopolitique - par : Pierre Haski - L'armée israélienne s'est imposée comme la plus puissante de la région dans les guerres qui se déroulent depuis le 7 octobre. Mais cette hégémonie militaire ne s'accompagne d'aucune solution politique : c'est la faiblesse de Netanyahou alors que Donald Trump rend visite aux riches princes du Golfe.
durée : 00:03:15 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Donald Trump effectue une tournée dans le Golfe qui inquiète Israël : les États-Unis ont négocié avec le Hamas la libération d'un otage américain, et un cessez-le-feu avec les Houthis, sans tenir compte d'Israël. Et Netanyahou préfère la méthode forte face à l'Iran quand Trump négocie.