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Our lead story: in the wake of Monday's fatal police shooting in Salluit, Nunavik, Nunavut NDP MP Lori Idlout rises in the House to press the prime minister on Indigenous deaths at the hands of Canadian law enforcement.
Our lead story: a police officer fatally shoots one Inuk man and critically wounds his twin brother in the small Nunavik community of Salluit in northern Quebec early Monday morning. . . . . . . . . . . Interstitial: zapsplat.com
Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : AutochtoneLa langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au Nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi.Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band). À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass. Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023). Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ». The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchainement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain. Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).
Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : AutochtoneLa langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au Nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi.Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band). À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass. Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023). Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ». The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchainement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain. Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).
Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : Autochtone.La langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi. Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band).À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass.Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023). Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ».The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchaînement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain.Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).
Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : Autochtone.La langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi. Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band).À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass.Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023). Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ».The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchaînement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain.Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).
Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : AutochtoneLa langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au Nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi.Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band).À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass.Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023).Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ».The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchainement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain.Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).
Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : AutochtoneLa langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au Nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi.Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band).À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass.Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023).Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ».The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchainement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain.Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).
Cette semaine à mâmawi musique, Moe Clark nous présente les dernières pièces de la musicienne inuk Elisapie. L'artiste originaire de Salluit, au Nunavik, a entrepris d'adapter en inuktitut de populaires chansons de groupes emblématiques comme Metallica, Blondie, Pink Floyd et Led Zeppelin. Avec Danika St-Laurent Maheux, assistante à la recherche.
Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : AutochtoneLa langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au Nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi.Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band).À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass.Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023).Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ».The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchainement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain.Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).
Au nord du 55e parallèle, au Québec, les élèves apprennent dans un contexte bien différent de celui qui prévaut plus au sud. Si le système scolaire du Nunavik doit composer avec d'importants défis socio-économiques au quotidien, des enseignants et des intervenants y rivalisent de créativité pour garder l'école pertinente. Une école qui ne s'est pas totalement affranchie de son passé colonial, mais qui occupe tout de même une place centrale dans les 14 communautés de la région.Invitée: Jessica Nadeau, journalisteÉquipe:Philippe Papineau, animateurJessica Nadeau, journalisteXavier Kronström Richard, réalisateurFélix Deschênes, recherchisteAlexis Elina, composition musicale originalePour joindre l'équipe du balado : balado@ledevoir.com
Pack 300 pounds of luggage, parts, and tools - Check. Set FM transmitters to 30 watts TPO - Check. Set STL data rate to 8 kbps - Check. Take the day off if the weather is nice because no one else will be working - Check. Bring the caribou and beluga recipe books - Check. Such is the to-do list for Pierre Boucher, broadcast technician for some of the most northern radio stations in Canada. Working in far Northern Quebec and Nunavut, Pierre keeps these vital communications resources on-the-air for the Inuit people and others living in these northern extremes. Pierre joins Chris Tarr and Kirk Harnack on this intriguing episode of TWiRT. Show Notes:Taqramiut Nipingat Radio Network official websiteWikipedia’s description of the Taqramiut Nipingat network of stationsVF2446-FM - Low Power FM station in Salluit, QC, CA on Radio-Locator.comA Salluit 360º Street View from March, 2016Many of Pierre’s hand-selected tools are from WeraGuest:Pierre Boucher - Technicien en radiodiffusion Co-Hosts:Chris Tarr - Group Director of Engineering at Magnum.MediaKirk Harnack, The Telos Alliance, Delta Radio, Star94.3, & South Seas BroadcastingFollow TWiRT on Twitter and on FacebookTWiRT is brought to you by:Nautel and the continuing informative live webinars. Sign up for free!Broadcasters General Store, with outstanding service, saving, and support. Online at BGS.cc. Broadcast Bionics - making radio smarter with Bionic Studio, visual radio, and social media tools at Bionic.radio.Nautel and the regular Transmission Talk Tuesday series of online engineering roundtable events.Angry Audio - with StudioHub cables and adapters. Audio problems disappear when you get Angry at AngryAudio.com. And MaxxKonnectWireless - Prioritized High Speed Internet Service designed for Transmitter Sites and Remote Broadcasts. Look for in-depth radio engineering articles in Radio-Guide magazine.Subscribe to Audio:iTunesRSSStitcherTuneInSubscribe to Video:iTunesRSSYouTube
Pour Elisapie, c'était comme si les Beatles l'invitaient à les joindre, lorsque son oncle George lui a demandé, alors qu'elle était encore adolescente, de partir en tournée avec le Sugluk Band, groupe phare de la scène du rock autochtone des années 1970 et 1980. La chanteuse originaire de Salluit au Nunavik se confie dans ce vibrant entretien au sujet de sa relation avec ses parents biologiques et adoptifs, de la fondation du duo Taima et de l'importance que revêt la prise de risques dans sa démarche créative. Elle raconte aussi la fois où elle a taquiné Richard Desjardins à propos de son nez et explique, dans la foulée de la mort tragique de Joyce Echaquan, pourquoi les mots «Je m'excuse, j'ai honte» composent selon elle une des plus belles phrases que l'on puisse prononcer.
Raised in the small, rugged town of Salluit at the edge of the Arctic Circle, Elisapie fell in love with music at a young age, began singing and composing and eventually found her way to Montreal, where she built a career in the world of music, releasing albums and touring as both a musician and an Ambassador for Inuit culture. Her new multi-award-winning album, The Ballad of the Runaway Girl, is the musical tale of an expatriate Inuk, exploring her northern roots, femininity, love and life. Rolling Stone France called it a delicately violent album that seduces as much as it questions.You can find Elisapie at: Website | Spotify | Apple Music | YouTubeCheck out our offerings & partners:Mint Mobile: To get your new wireless plan for just $15/month, and get the plan shipped to your door for FREE, go to mintmobile.com/goodlifeAllbirds: Allbirds shoes are made from natural materials. That means less of the bad stuff, and more of the good stuff. That’s naturally better! Find your perfect pair today at Allbirds.comCoaches, Counselors, HR pros, Advisors, Leaders, & helping professionals - Become “Sparketype® Certified!” Learn how to tap the power of the Sparektypes to help others come alive in work and life.
Montreal's Elisapie was born in Salluit, Quebec into the Inuit community. She grew up in the a little arctic village in The North surrounded by the sad truth of what happened to the generations before her when while settlers forced the semi-nomadic Inuit people to settle into one area. Elisapie was born to a single mother, who adopted her out other family members who could not have children. She grew up with her birth mother living right around the corner, but was not close to her until she was older. In our wonderful conversation, she talks about being inspired by her musician uncle and also the opportunity to perform with his very popular band at a young age. She also talks about leaving Salluit for Montreal and how she's always had a difficult time with the fact that she left. Her new album Runaway Girl address those issues and more. She has a song dedicated to her birth mother, that she was able to perform live in concert with her mother in the audience. She shares that special moment as well as talking about the song she wrote about connecting with and understanding men. I hope you enjoy this conversation and learn something from this special person! This show is part of Pantheon Podcasts.
Montreal's Elisapie was born in Salluit, Quebec into the Inuit community. She grew up in the a little arctic village in The North surrounded by the sad truth of what happened to the generations before her when while settlers forced the semi-nomadic Inuit people to settle into one area. Elisapie was born to a single mother, who adopted her out other family members who could not have children. She grew up with her birth mother living right around the corner, but was not close to her until she was older. In our wonderful conversation, she talks about being inspired by her musician uncle and also the opportunity to perform with his very popular band at a young age. She also talks about leaving Salluit for Montreal and how she's always had a difficult time with the fact that she left. Her new album Runaway Girl address those issues and more. She has a song dedicated to her birth mother, that she was able to perform live in concert with her mother in the audience. She shares that special moment as well as talking about the song she wrote about connecting with and understanding men. I hope you enjoy this conversation and learn something from this special person!
Sophie Maffolini est docteure à Salluit, dans le Grand Nord canadien et offre aussi des outils pour pratiquer la méditation pleine conscience. Elle a vécu des défis liés à la santé mentale et en parle ouvertement sur le Web, en partageant ses propres expériences. Elle a publié le livre Méditer sans complexe : 28 jours et a également un programme en ligne: la Mindful Mafia.
Sophie Maffolini est médecin de famille dans la communauté inuit de Salluit, une entrepreneur et méditante multi-passionnée, ambassadrice de la santé et du bonheur. Sa mission est d'aider les humains à devenir plus heureux et plus en santé. Elle nous raconte en entrevue le pouvoir de la méditation, son introduction à celle-ci et comment cette pratique a changé sa vie. Dans cet épisode, Sophie nous parle de son histoire avec ses troubles alimentaires et mentaux puis, ce qu'elle a fait pour s'en sortir. Car même en étant médecin on n'y échappe pas ! Nous sommes tous humains. Sa mission est d’inspirer des millions de gens à trouver le bonheur intérieur constant et nous amener à nous sentir plus présents chaque jour, élever la planète, et sourire tout au long du chemin. Vous pouvez la retrouver sur son site web: https://www.sophiemaffolini.com/ et sur sa boutique en ligne: https://www.sophiemaffolini.biz/
Aalaapi signifie en Inuktitut « faire silence pour entendre quelque chose de beau ». Ce documentaire suit 5 jeunes femmes originaires du Nunavik, au Nord du Québec. Audrey, Samantha, Louisa, Mélodie et Akinisie partagent leur vie entre le sud et le nord. Pendant 8 mois, elles ont accepté de se raconter au moyen d’un documentaire radiophonique sculpté à même leurs réflexions, leurs paroles, leurs silences.Idée originale et réalisation: Marie-Laurence RancourtPrise de son et conception sonore: Daniel CapeilleMusique: Antonin WyssUne production de MagnétoPrix international de création radiophonique Gulliver 2018« Savant assemblage de voix et de bruits, de mots et de silences, d’idées et de confessions" (...) "le documentaire radiophonique rend hommage au pouvoir rassembleur de la radio, à la manière dont les ondes se jouent des frontières et des kilomètres lorsque vient l’heure de rattacher les réalités et de relier les destins. »Christian Saint-Pierre, Le Devoir, 4 février 2019 Conception et réalisation : Marie-Laurence Rancourt et Daniel Capeille (de Magnéto)Avec, en tant que cocréatrices : Audrey Alasuak, Mélodie Duplessis, Caroline Jutras Boisclair, Samantha Leclerc, Louisa Naluiyuk et Akinisie NovalingaAbonnez-vous aux autres balados de Magnéto sur cette appli : Fictions -- > bit.ly/Tout-Ouie Témoignages et récits d'expériences humaines -- > bit.ly/Les-Vivants Idées et conférences -- > bit.ly/Sur-Parole Créations sonores -- > bit.ly/Le-Gout-du-son Monde de l'art -- > bit.ly/Les-nuits-contrairesou découvrez-les sur www.magnetobalado.com
Aalaapi signifie en Inuktitut « faire silence pour entendre quelque chose de beau ». Ce documentaire suit 5 jeunes femmes originaires du Nunavik, au Nord du Québec. Audrey, Samantha, Louisa, Mélodie et Akinisie partagent leur vie entre le sud et le nord. Pendant 8 mois, elles ont accepté de se raconter au moyen d’un documentaire radiophonique sculpté à même leurs réflexions, leurs paroles, leurs silences.Idée originale et réalisation: Marie-Laurence RancourtPrise de son et conception sonore: Daniel CapeilleMusique: Antonin WyssUne production de MagnétoPrix international de création radiophonique Gulliver 2018« Savant assemblage de voix et de bruits, de mots et de silences, d’idées et de confessions" (...) "le documentaire radiophonique rend hommage au pouvoir rassembleur de la radio, à la manière dont les ondes se jouent des frontières et des kilomètres lorsque vient l’heure de rattacher les réalités et de relier les destins. »Christian Saint-Pierre, Le Devoir, 4 février 2019 Conception et réalisation : Marie-Laurence Rancourt et Daniel Capeille (de Magnéto)Avec, en tant que cocréatrices : Audrey Alasuak, Mélodie Duplessis, Caroline Jutras Boisclair, Samantha Leclerc, Louisa Naluiyuk et Akinisie NovalingaAbonnez-vous aux autres balados de Magnéto sur cette appli : Fictions -- > bit.ly/Tout-Ouie Témoignages et récits d'expériences humaines -- > bit.ly/Les-Vivants Idées et conférences -- > bit.ly/Sur-Parole Créations sonores -- > bit.ly/Le-Gout-du-son Monde de l'art -- > bit.ly/Les-nuits-contrairesou découvrez-les sur www.magnetobalado.com
Parler de santé dans le Grand Nord revient régulièrement à en souligner les problèmes. Pourtant, l’environnement hostile du village de Salluit, au Nunavik, est aussi le lieu de petits miracles quotidiens accomplis par des praticiens dévoués. Le médecin et poète Jean Désy et le premier chirurgien autochtone québécois, Stanley Vollant, racontent leur expérience.
Territoire de contrastes, le Grand Nord peut rimer avec un sentiment de liberté. Climat, culture, rapport au temps, ce lieu est souvent à l'origine d'un nouveau départ, à l’image de l’expérience vécue par les musiciens de Quantum Tangle, l'artiste Laakkuluk Williamson Bathory et un charpentier de Salluit.
Du Karakalpakstan à Montréal en passant par Salluit, on découvre des territoires sous des angles nouveaux et surprenants.
Maggie MacDonnell is the winner of the Varkey Foundation Global Teacher Prize 2017. She won from a field of over 20,000 applications from teachers in almost every country in the world. In this lecture she reflects on the challenges, opportunities and experiences of teaching in the Canadian Arctic. For the last six years Maggie has been a teacher in a fly-in Inuit village called Salluit, home to the second northernmost Inuit community in Quebec, with a population of just over 1,300. It cannot be reached by road, only by air. In winter temperatures are minus 25C. Due to the harsh conditions, there are very high rates of teacher turnover which is a significant barrier to education in the Arctic. In areas of high deprivation, isolation and limited resources, teenagers often turn to drinking and smoking, even drugs and self-harm, as forms of escape and release. Maggie's whole approach has been about turning students from “problems” to “solutions”.
Maggie MacDonnell is the winner of the Varkey Foundation Global Teacher Prize 2017. She won from a field of over 20,000 applications from teachers in almost every country in the world. In this lecture she reflects on the challenges, opportunities and experiences of teaching in the Canadian Arctic. For the last six years Maggie has been a teacher in a fly-in Inuit village called Salluit, home to the second northernmost Inuit community in Quebec, with a population of just over 1,300. It cannot be reached by road, only by air. In winter temperatures are minus 25C. Due to the harsh conditions, there are very high rates of teacher turnover which is a significant barrier to education in the Arctic. In areas of high deprivation, isolation and limited resources, teenagers often turn to drinking and smoking, even drugs and self-harm, as forms of escape and release. Maggie’s whole approach has been about turning students from “problems” to “solutions”. Image: Varkey Foundation
Mission encre noire Tome 16 Chapitre 211 Attache ta tuque ! Dans leur récent ouvrage, les trois auteurs présentés par Éric, vous parlent de leur Québec. Carl Bergeron Voir le monde avec un chapeau paru en 2016 aux éditions du Boréal prends le parti de nous raconter une année de sa vie, ici, au Québec. Dandy ouvertement déclaré et assumé, l'écrivain met sa plume éloquente et incisive au service d'un ouvrage mi-journal, mi essai, des plus acide et pamphlétaire. Extrait: « Je tombai alors sur un camarade qui, lui, se dirigeait en sens inverse vers l'université. Je m'empressai de lui livrer mon appréciation de Stendhal. Il m'écouta avec amitié et sourit à mon panégyrique, mais pour un temps. Mon excitation étant de toute évidence plus qu'un enthousiasme de passage, son regard se voila d'un nuage noir, puis il me demanda, avec un air de Thomas: « Tant que ça ?» Oui, tant que ça. Je frémissais comme une feuille. Je ne jouais pas la comédie. Si j'appris une chose à l'université, c'est bien la fausseté de l'amitié intellectuelle entre étudiants.» Nous avions déjà présenté Solomon Gursky en 2015, Mordecai Richler est de nouveau traduit par le même duo en charge de la réédition des oeuvres de l'écrivain: Lori Saint-Martin et Paul Gagné. Avec Joshua qui vient de paraître aux éditions du Boréal, nous partons à la rencontre d'un personnage qui a tout pour ne pas réussir dès le départ dans la vie. Malgré un père escroc, une mère qui descend des beaux quartiers pour tenter sa chance dans le strip tease, il saura faire face à l'adversité et sera promis à une brillante carrière de journaliste sportif. L'histoire ne s'arrête pas là, bien sûr. D'autant plus que nous sommes à Montréal avant et après 1976, le Québec n'a déjà plus le même visage. Extrait: « Si je choisis ces gens-là, expliqua Alvaro à un journaliste, ce n'est pas parce que je les crois meilleurs que les autres. C'est parce qu'ils ont des choses à dire. Celui qui se lève tous les matins et se rends à l'usine pour fabriquer des outils ou je ne sais quoi d'autre, que va-t-il m'apprendre de la vie ? Je n'ai rien contre ces pauvres diables, mais on ne peut pas faire la conversation avec eux, à moins de parler de foot ou des femmes.» Les éditions La Peuplade ont publié en 2015 Nirliit de Juliana Léveillé-Trudel, un roman qui se classe parmi les 100 meilleurs livres recommandés par vos libraires sur l'année achevée. Pour ma part, je le range directement avec Panik de Geneviève Drolet, c'est dire ! Une jeune enseignante partage le quotidien des gens du Grand nord du côté de Salluit. Elle converse avec l'esprit d'une amie disparue étrangement quelque part autour du Fjord. Elle nous raconte sans plus de cérémonie, la vie des gens, là haut, leurs drames et leurs passions. Nous fonçons à toute vitesse dans les trous et les crevasses de ce Grand Nord pour prendre des nouvelles d'endroits dont personne n'a entendu parler. La lecture de ce magnifique roman crépite encore longtemps dans les mémoires une fois la dernière page consumée. Extrait: « Vous étiez plusieurs à rêver de la jolie Maata, plusieurs à vouloir goûter sa peau fine, son cou gracieux, la pointe de ses cheveux noirs effleurant délicatement sa nuque. Maata, seize ans à peine, Maata chatouillant vos désirs du bout de ses doigts de petite fée, Maata n'a jamais révélé le nom des hommes qui ont connu son corps, mais les murmures du village ont porté la nouvelle d'une maison à l'autre, puissants comme les vents d'automne. Tout le village parlait de toi, parce qu'on ne peut pas se faire de jardin secret, ici, tu n'as pas pu creuser un trou dans la terre gelée et y cacher ton amour immense, y enterrer ton coeur de guerrier, silencieusement, aux pieds de Maata.»
Mission encre noire Tome 16 Chapitre 211 Attache ta tuque ! Dans leur récent ouvrage, les trois auteurs présentés par Éric, vous parlent de leur Québec. Carl Bergeron Voir le monde avec un chapeau paru en 2016 aux éditions du Boréal prends le parti de nous raconter une année de sa vie, ici, au Québec. Dandy ouvertement déclaré et assumé, l'écrivain met sa plume éloquente et incisive au service d'un ouvrage mi-journal, mi essai, des plus acide et pamphlétaire. Extrait: « Je tombai alors sur un camarade qui, lui, se dirigeait en sens inverse vers l'université. Je m'empressai de lui livrer mon appréciation de Stendhal. Il m'écouta avec amitié et sourit à mon panégyrique, mais pour un temps. Mon excitation étant de toute évidence plus qu'un enthousiasme de passage, son regard se voila d'un nuage noir, puis il me demanda, avec un air de Thomas: « Tant que ça ?» Oui, tant que ça. Je frémissais comme une feuille. Je ne jouais pas la comédie. Si j'appris une chose à l'université, c'est bien la fausseté de l'amitié intellectuelle entre étudiants.» Nous avions déjà présenté Solomon Gursky en 2015, Mordecai Richler est de nouveau traduit par le même duo en charge de la réédition des oeuvres de l'écrivain: Lori Saint-Martin et Paul Gagné. Avec Joshua qui vient de paraître aux éditions du Boréal, nous partons à la rencontre d'un personnage qui a tout pour ne pas réussir dès le départ dans la vie. Malgré un père escroc, une mère qui descend des beaux quartiers pour tenter sa chance dans le strip tease, il saura faire face à l'adversité et sera promis à une brillante carrière de journaliste sportif. L'histoire ne s'arrête pas là, bien sûr. D'autant plus que nous sommes à Montréal avant et après 1976, le Québec n'a déjà plus le même visage. Extrait: « Si je choisis ces gens-là, expliqua Alvaro à un journaliste, ce n'est pas parce que je les crois meilleurs que les autres. C'est parce qu'ils ont des choses à dire. Celui qui se lève tous les matins et se rends à l'usine pour fabriquer des outils ou je ne sais quoi d'autre, que va-t-il m'apprendre de la vie ? Je n'ai rien contre ces pauvres diables, mais on ne peut pas faire la conversation avec eux, à moins de parler de foot ou des femmes.» Les éditions La Peuplade ont publié en 2015 Nirliit de Juliana Léveillé-Trudel, un roman qui se classe parmi les 100 meilleurs livres recommandés par vos libraires sur l'année achevée. Pour ma part, je le range directement avec Panik de Geneviève Drolet, c'est dire ! Une jeune enseignante partage le quotidien des gens du Grand nord du côté de Salluit. Elle converse avec l'esprit d'une amie disparue étrangement quelque part autour du Fjord. Elle nous raconte sans plus de cérémonie, la vie des gens, là haut, leurs drames et leurs passions. Nous fonçons à toute vitesse dans les trous et les crevasses de ce Grand Nord pour prendre des nouvelles d'endroits dont personne n'a entendu parler. La lecture de ce magnifique roman crépite encore longtemps dans les mémoires une fois la dernière page consumée. Extrait: « Vous étiez plusieurs à rêver de la jolie Maata, plusieurs à vouloir goûter sa peau fine, son cou gracieux, la pointe de ses cheveux noirs effleurant délicatement sa nuque. Maata, seize ans à peine, Maata chatouillant vos désirs du bout de ses doigts de petite fée, Maata n'a jamais révélé le nom des hommes qui ont connu son corps, mais les murmures du village ont porté la nouvelle d'une maison à l'autre, puissants comme les vents d'automne. Tout le village parlait de toi, parce qu'on ne peut pas se faire de jardin secret, ici, tu n'as pas pu creuser un trou dans la terre gelée et y cacher ton amour immense, y enterrer ton coeur de guerrier, silencieusement, aux pieds de Maata.»