Découvrir et lire les Chroniques de Gérard Leclerc.
Le drame du jeune Nael tué à Nanterre repose la question de la sécurité, de la justice et de la paix sociale. Ce n’est pas seulement la rigueur de l’appareil d’Etat et le dispositif carcéral qui protègent de la violence. Cela dépend de ce que l’historien Norbert Élias appelait la civilisation des mœurs.
Deux évêques français chargés d’un diocèse sont nommés auxiliaires sous la responsabilité des archevêques de Lyon et de Toulouse. Cela interroge sur les difficultés actuelles de l’Église de France et la lourdeur de la charge qui pèse sur notre épiscopat.
Nous restons assez interdits face à la Russie de Poutine et à sa situation intérieure et extérieure. Pouvons-nous cependant envisager un dialogue en nous fondant sur sa culture ? Une culture qui, à bien des égards peut nous séduire mais comporte aussi une part d’obscurité troublante…
La confusion actuelle n’est pas seulement conjoncturelle. Elle est civilisationnelle. Quel est le statut de la Russie par rapport à l’Europe et à l’occident en général.
Le Saint-Siège vient de publier le document de travail préparatoire au synode qui doit décider de la réforme de l’Église catholique. On dispute de son caractère révolutionnaire. Mais l’histoire et la pratique synodale ancienne nous gardent de trop d’idées préconçues. L’Esprit Saint peut réserver des surprises.
Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, est allé à Pékin pour apaiser les tensions entre son pays et la Chine. Mais parallèlement l’opposition entre démocrates et républicains n’a jamais été aussi virulente. Et cela non seulement en raison de la personnalité de Donald Trump. Détente à l’extérieur ? Guerre civile à l’intérieur ?
Hier, à l’occasion du quatrième centenaire de sa naissance, le pape François a publié une lettre pour recommander le témoignage de Pascal. Le premier pape jésuite n’ignore évidemment rien du contentieux entre sa Compagnie et l’auteur des Provinciales. Mais cela n’enlève rien à son admiration d’un écrivain qu’il a lu dans notre langue.
Retour sur l'appel du 18 juin et les grandes figures de la Résistance honorées par Emmanuel Macron au Mont Valérien.
En dépit de tous les problèmes posés par le baccalauréat aujourd’hui, l’épreuve de philosophie demeure un test intéressant de culture générale et surtout de réflexion personnelle. Et les sujets proposés hier aux candidats étaient particulièrement stimulants.
L’Italie est en deuil aujourd’hui de Silvio Berlusconi. L’homme a profondément marqué la période récente de son pays mais il est aussi très représentatif des évolutions économiques et sociétales de l’Europe. Son bilan problématique nous renvoie à nos propres incertitudes.
Benoît XVI entretenait des relations privilégiées avec la France. Joseph Ratzinger aimait beaucoup notre pays et ses figures intellectuelles et spirituelles. Et il le manifesta particulièrement lors de sa visite à Paris en 2008.
Plus que jamais, à la veille de la fête de la Nativité, l’heure est à ce que le philosophe Pierre Manent appelle la proposition chrétienne, c’est-à-dire non d’abord un projet institutionnel ou social, mais l’annonce du Salut en Jésus-Christ. Ce que Pascal proposait en son temps s’impose au nôtre plus que jamais.
Comment s’annonce ce Noël que nous allons vivre dans quelques jours ? Dans une intervention, le pape craint qu’il s’agisse d’un Noël triste, et certes la situation internationale n’invite pas à l’optimisme. Mais n’est-ce pas le moment de retrouver la source de l’espérance ?
Étonnant tout ce langage épique employé par la presse et les médias en général, à peu d’exceptions près, pour magnifier les exploits de notre équipe de football. Entrée dans la légende, véritable dramaturgie. A l’exploit sportif se superpose un onirisme où se projette un désir de surpassement.
Que dire après ce match haletant, où la victoire nous a échappé ? La déception ne doit pas cacher les performances accomplies. Et pour le moral du pays, il convient de s’inspirer de la belle énergie de notre équipe.
Le sport et notamment le football, seraient-ils gagnés par la passion politique, et plus largement par l’affrontement des civilisations ? On peut se le demander avec le courant qui s’est créé à travers le monde arabe et donc musulman, suite au parcours de l’équipe marocaine, lors de cette coupe du monde au Qatar.
Le match de ce soir entre la France et le Maroc comporte forcément une dimension politique. Et même historique, disent certains. Cela s’entend en raison des liens entre les deux pays. Liens différents des rapports franco-algériens. Faut -il comprendre que le sport poursuit des buts politiques avec d’autres moyens ?
La démission d’une professeur de danse à Sciences Po pour refus d’utilisation du vocabulaire non genré – il serait malséant de parler d’hommes et de femmes – laisse planer une lourde inquiétude sur la possibilité même d’une expression libre. Les exemples d’intimidation et d’interdiction se multiplient, et d’abord en terrain universitaire.
La coupe du monde de football qui se déroule au Qatar renouvelle l’expérience d’un étonnant engouement collectif. Peut-on parler de sentiment de communion ? Mais la compétition pacifique n’est pas indemne de crainte de débordements… Tout se passera-t-il bien lors de la demi-finale avec le Maroc ?
Entre la Cop15 biodiversité et la fête de l’Immaculée Conception que nous fêtons aujourd’hui, la relation ne semble pas évidente. Et pourtant que Marie ait été préservée du péché et que la nature aspire à se libérer des souillures de toutes les pollutions, il y a peut-être une analogie à observer…
Jacques Julliard dans le Figaro d’hier dénonce le déclin français. Se retrouverait-il en accord avec Houellebecq et Onfray qui font le même constat ? Pourtant ils n’appartiennent pas exactement à la même sensibilité. Et comment intervient le facteur religieux dans ce déclin ?
Michel Houellebecq et Michel Onfray exposent sans précaution de forme leurs analyses sur le monde présent. Le christianisme s’y trouve en bonne place avec des affirmations qui font grincer les dents. Elles ont au moins le mérite de provoquer où ça fait mal et de faire réagir utilement.
Le prix littéraire Chateaubriand vient d’être décerné au philosophe Pierre Manent. C’est une nouvelle intéressante, parce qu’elle distingue une œuvre qui rend au message chrétien toute sa force et son authenticité, au moment où on voudrait le refouler au plus loin.
Les difficultés actuelles des relations entre l’épiscopat allemand et le Saint-Siège obligent à s’interroger sur l’expérience synodale en cours en Allemagne mais aussi à l’échelle de l’Eglise universelle. L’histoire montre qu’il y a des situations conflictuelles à toutes les époques et dont il s’agit de sortir par le haut…
La guerre en Ukraine, voulue par Vladimir Poutine, déterminera probablement le sort du maître du Kremlin. D’où vient ce personnage redoutable ? A quelles méthodes a-t-il été formé ? Est-il invulnérable ? Autant de questions déterminantes pour notre avenir commun ?
Sans cesse, la question des migrations d’Afrique vers l’Europe provoque polémiques et entretient des clivages entre sensibilités politiques. Mais il est un aspect rarement évoqué, c’est celui de l’Afrique elle-même. Le départ de sa population la plus jeune et la plus qualifiée n’est pas pour elle la meilleure des choses.
Quatre responsables religieux ont répondu à l’invitation du Journal du Dimanche pour débattre des questions posées par la fin de vie, dans le cadre du débat national qui doit s’ouvrir. Quel peut être le statut d’une association des religions de France et de quelle compétence dispose-t-elle ?
Le droit à l’avortement sera-t-il inscrit dans la constitution ? Une bonne partie du parlement est favorable à cette initiative à laquelle le sénat est opposé. Quel serait le sens d’une telle modification, alors que la législation actuelle n’est remise en cause par aucune majorité ?
Faut-il s’enfoncer dans la mélancolie, alors que la plupart de nos institutions sont en crise ? Hier, les magistrats exprimaient leur mécontentement dans la rue, alors que l’insécurité grandit partout et que l’inflation contribue à la précarité de beaucoup. Est-ce le moment de se décourager ou de rebondir ?
Il y a deux ans, l’assassinat de Samuel Paty bouleversait la France entière. Depuis, on s’interroge pour savoir si la vigilance nécessaire avait bien été observée à l’égard d’un enseignant qui se sentait en danger.
Samedi, des milliers de manifestants dans plusieurs grandes villes de France ont dénoncé les violences faites aux femmes. Les organisations féministes étaient évidemment en vedette dans ces rassemblements auxquels elles conféraient une tonalité antimasculine. Une cause indiscutablement juste ne se trouve-t-elle pas sur une pente ségrégationniste ?
La population mondiale dépasse 8 milliards d'habitants. Quels sont les enjeux de ce cap démographique ?
Dans son dernier livre, Pierre Manent pose une question essentielle : comment l’Europe en est-elle venue à se désintéresser de la pensée de Dieu qui fut pourtant pour elle fondatrice ?
Le pape François tient beaucoup à la célébration du soixantième anniversaire de Vatican II. Mais ne se heurte-t-il pas alors à des querelles qui opposent ceux qu’on appelle conservateurs et progressistes ? Et si le débat est nécessaire dans l’Eglise, n’est-il pas modéré par des règles spécifiques ?
Il y a exactement soixante ans aujourd’hui, le pape Jean XXIII ouvrait solennellement le concile Vatican II, qui allait durer quatre ans et amener d’importantes réformes pour l’Eglise catholique, la plus tangible concernant la liturgie. Mais les nouvelles générations ont à découvrir un événement qui appartient à un âge antérieur, un peu comme la Seconde … Continued
Le prix Nobel de littérature attribué à une Française Annie Ernaux renvoie au-delà de la dimension artistique au style d’engagement d’un auteur. Dans le passé, Camus et Sartre ont été deux figures éminentes d’une écriture engagée. Mais nous avons changé d’époque.
Un an après la remise du rapport de la commission présidée par Jean-Marc Sauvé sur les abus sexuels dans l’Eglise, la presse catholique établit des premiers bilans. Le président Sauvé lui-même répond aux objections qui lui ont été opposées, pour restituer son intention et celle de l’épiscopat qui a commandé ce rapport.
Le cardinal suisse Koch, collaborateur direct du pape comme responsable de l’œcuménisme, vient de mettre le feu aux poudres dans l’église d’Allemagne, en comparant certaines dérives actuelles avec celles d’un certain christianisme germanique sous Hitler. Mais la comparaison était d’ordre doctrinal et non politique…
La mort de l’historien Paul Veyne nous invite à nous interroger sur l’importance de sa discipline, mais aussi l’exceptionnelle richesse et fécondité de la génération à laquelle il appartenait. Mais que penser de la période qui a suivi plus indifférente aux savoir-faire désintéressés ?
Le pape a interpellé directement Vladimir Poutine, dimanche, pour le supplier de mettre fin à la guerre en Ukraine. Peut-il être entendu ? Plus généralement, quelle peut être l’efficacité de l’action du Saint-Siège dans un monde dominé par les rapports de force ?