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A quelques jours de la COP Climat, du 10 au 21 novembre à Belem au Brésil, nous nous intéressons à la Chine.Puissance géopolitique internationale, incontournable dans l'économie mondiale, elle est en train de s'installer, à sa manière, comme un géant de la transition climatique, profitant des reculs américain et européen dans ce domaine.Le plus grand émetteur de gaz à effet de serre du monde, peut-il être, malgré tout, un champion du climat ? Le pays qui compte plus de 1,4 milliard d'habitants produit la majeure partie de son électricité avec du charbon, mais, dans le même temps, elle investit des sommes faramineuses dans les énergies renouvelables. Au point de devenir leader mondial dans le solaire et l'éolien. La Chine produit presque la moitié de l'énergie renouvelable sur terre.Fin septembre, le président chinois Xi Jinping a annoncé les nouveaux objectifs de son pays pour 2035. Ils ont déçu bon nombre d'experts, qui estiment que la Chine va toutefois... les dépasser.Invités: Lauri Myllyvirta, expert au Centre de recherche sur l'énergie et l'air pur (CREA) ; Sara Hussein, journaliste chargée des questions environnementales pour l'Asie au bureau de l'AFP à Bangkok et Sam Davies, journaliste au bureau de l'AFP à Pékin.Réalisation : Maxime Mamet et Emmanuelle BaillonCrédits : Yes on 50La Semaine sur le fil est le podcast hebdomadaire de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous laisser une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'émission 28 minutes du 31/10/2025 Ce vendredi, Benjamin Sportouch décrypte l'actualité en compagnie de nos clubistes : Géraldine Woessner, rédactrice en chef au "Point", Pierre Jacquemain, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire "Politis", Paul Melun, essayiste et écrivain et la dessinatrice de presse Marie Morelle. Trêve commerciale entre Pékin et Washington : et l'Europe dans tout ça ?Le président américain, Donald Trump, a rencontré son homologue chinois, Xi Jinping, à Busan, en Corée du Sud, ce jeudi. Elle s'est soldée par un apaisement général. La Chine a, notamment, annoncé suspendre ses restrictions sur l'exportation de ses terres rares pendant un an, tandis que les États-Unis décident de lever leur embargo sur les exportations de semi-conducteurs à destination de la Chine. Est-ce une bonne nouvelle pour les Européens, victimes directes et collatérales de cet affrontement ?Taxer les multinationales : folie fiscale ou impérieuse nécessité ?Mardi dernier, la taxe Gafam, ciblant les grandes entreprises de la tech, a vu son taux doubler, passant de 3 % à 6 %, contre l'avis du ministre de l'Économie, Roland Lescure. En parallèle, un impôt universel sur les multinationales, visant à taxer leurs bénéfices proportionnellement à leur activité réalisée en France a été voté à l'Assemblée nationale. Il pourrait rapporter 26 milliards d'euros. Ces nouvelles taxes sont-elles pertinentes et nécessaires ?Nous recevons François Suchel, pilote de ligne, mais également auteur, qui publie "Même les poissons volent" aux éditions Paulsen. Après avoir mené une enquête pendant quatre ans, l'aviateur remet en question et relate les coulisses de la mondialisation aérienne, où valises, poissons, fleurs, animaux et fruits voyagent conjointement. Elon Musk vient tout juste de créer son encyclopédie en ligne, Grokipédia, entièrement alimentée par l'intelligence artificielle, censée concurrencer Wikipédia. Entretenue par les internautes du monde entier sur un mode contributif, cette dernière est décriée par Elon Musk, ainsi que les Républicains, qui la considère comme un repère du wokisme, contrôlée par l'extrême gauche. C'est le duel de la semaine de Frédéric Says. Au musée du Louvre, Mona Lisa a de la concurrence : une nouvelle pièce déchaîne les visiteurs et engrange moult selfies. L'œuvre en question n'est autre que la fenêtre par laquelle se sont introduits les cambrioleurs qui ont dérobé d'inestimables bijoux. C'est le Point Com de Natacha Triou. Martin Lorentz, charpentier ayant œuvré trois ans à la reconstruction de Notre-Dame de Paris rêvait de se marier dans la cathédrale parisienne. Un souhait exaucé par l'évêque de Paris. C'est l'histoire de la semaine de Frédéric Pommier. Enfin, ne manquez pas notre Une internationale sur le ravage de l'ouragan Mélissa, les photos de la semaine soigneusement sélectionnées par nos invités, ainsi que la remise en question par Aurore Vincenti de la théorie du régime pour perdre du poids. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 31 octobre 2025 Présentation Benjamin Sportouch Production KM, ARTE Radio
Mettez deux tours Eiffel l'une sur l'autre et vous arrivez à peu près à la hauteur de ce nouveau pont suspendu entre deux montagnes. La Chine vient de battre son propre record du monde de ponts. Construit en suspension, ce géant d'acier vert fluorescent permet de joindre les deux rives du grand canyon de la province du Guizhou dans le sud du pays. Un bijou de modernité qui fait de cette autoroute du ciel, un avantage politique. De deux heures de trajet, on passe à deux minutes. Le pont de la province de la province de Guizhou, construit en un temps record de trois ans, est bien en avance sur les prévisions. Une performance qui a son prix. On sait que les conditions de travail des ouvriers en Chine ne sont pas aussi saines et sécurisées que dans d'autres parties du monde. Malgré les critiques, tous les experts reconnaissent l'excellence chinoise. En trente ans, le pays est devenu le champion planétaire de routes suspendues. De 3 000 ponts au début des années 80, la Chine en compte aujourd'hui près de 32 000, dont certains sont en cours de construction. 260 millions d'euros Sur les dix plus hauts ponts du monde, huit se trouvent en Chine. Des records planétaires à haute valeur ajoutée. C'est l'avis de Mary-Françoise Renard, responsable de l'Idrec, l'Institut français de recherche sur l'économie de la Chine, qui y voit une forme de fierté et un message envoyé au monde entier : « Je vois deux motifs de fierté. L'une nationale et l'autre mondiale. Pour moi, les Chinois sont fiers d'avoir dépassé au niveau technologique d'infrastructures (ponts, routes, rails...) les États-Unis. D'autre part, les habitants y voient aussi un avantage de vie considérable au quotidien. Dans leur immense pays, les habitants se déplacent beaucoup lors des fêtes et des vacances. Quand les familles habitent les villages reculés de montagne, comme c'est le cas pour ce pont du Huajiang dans la province du Guizhou, ces nouvelles autoroutes leur font gagner du temps et de la sécurité sur les trajets. » Trois kilomètres d'autoroute entre les deux rives, avec ce pont d'acier et de béton. Une construction rapide grâce aux nouvelles technologies : satellites, caméras, drones, nouvelles imageries informatiques... Ce nouveau pont chinois a des pylônes, et son armature est connectée à distance sur ordinateur. Une maîtrise de la matière première et des technologies Ingénieure française, spécialiste des matériaux industriels, Sandrine Mansoutre a fondé la société Ecotoolbox. Suspendre une autoroute de quatre voies entre deux montagnes et une prouesse technique. Il faut pouvoir poser et faire tenir l'ouvrage, ce n'est pas facile. « L'avancée chinoise se situe dans la maîtrise de la construction ; de la matière première, telle que le béton ou l'acier, jusqu'aux outils technologiques comme les satellites, drones, logiciels d'ordinateurs. La Chine est capable d'extraire les minerais et terres rares et de construire vite. Et ceci, car elle a tout sur place : les ingénieurs et les milliers d'ouvriers. Pékin agrège tous les maillons de la chaîne de fabrication de ses ponts. Cependant, je pense que l'essentiel est de construire avec les derniers matériaux moins polluants et de faire plus avec moins, en total respect de la nature et des hommes », explique Sandrine Mansoutre. Un pont simulé sur ordinateur grâce à la technique du « jumeau numérique » Très coûteuse, mais très efficace, la technique du jumeau numérique est aujourd'hui reconnue dans le domaine du transport et des infrastructures. Les constructeurs indiquent à l'imagerie de leur logiciel informatique tous les aléas de la région de construction : météo, température, taux de sel, d'humidité, obstacles... Il en sort une image du futur pont, qui bouge à l'écran en temps réel, en fonction de tous ces critères. Cela évite d'avoir à détruire ou déplacer des ponts, car cela arrive souvent, bâtis au mauvais endroit ou abîmés, en raison d'imprévus. Une destination de vacances La Chine optimise les transports en faisant des ponts une curiosité touristique. Ce pont suspendu en est la preuve. Des boutiques, des hôtels sont prévus dans la région. Mais déjà, à son sommet, un ascenseur panoramique et un café restaurant pour des collations avec vue plongeante sur le fleuve. À lire aussiXi Jinping inaugure le plus long pont du monde entre Hong Kong et Macao
durée : 00:03:25 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Le président américain et le numéro un chinois ont négocié une trêve dans leur guerre commerciale, qui permettra de repousser l'application des restrictions chinoises sur les terres rares ; mais Trump a dû reculer face à une réponse chinoise vigoureuse, une erreur de calcul qui lui coute cher. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:03:27 - Le monde à l'endroit - Donald Trump et Xi Jinping se sont entendus jeudi 30 octobre pour apaiser un conflit commercial qui a ébranlé l'économie mondiale. Mais pour l'heure rien n'assure que cette trêve concerne le continent européen. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:03:25 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Le président américain et le numéro un chinois ont négocié une trêve dans leur guerre commerciale, qui permettra de repousser l'application des restrictions chinoises sur les terres rares ; mais Trump a dû reculer face à une réponse chinoise vigoureuse, une erreur de calcul qui lui coute cher. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Emmanuel Macron veut réguler les réseaux sociaux pour protéger la démocratie. Il dénonce les contenus d'extrême droite sur X et l'ingérence russe via TikTok. Selon Arlette Chabot, il a peut-être trouvé une cause qui pourrait entraîner derrière lui une partie des Français, peut-être une partie des Européens. Le problème des réseaux sociaux, c'est un combat qu'il ne peut pas mener tout seul, ajoute-t-elle. Lors de sa rencontre avec Xi Jinping, ce jeudi 30 octobre, Donald Trump a découvert que la Chine disposait de moyens de pression : le contrôle des terres rares et la possibilité d'arrêter ses achats de soja aux États-Unis. Pour Dominique Seux, sans aucun doute, c'est Xi Jinping qui a gagné. Donald Trump, manifestement, respecte les forts et regarde de très haut les plus faibles. Les élections législatives aux Pays-Bas du mercredi 29 octobre ont abouti à un résultat très serré entre le parti centriste pro-européen D66 et le parti d'extrême droite PVV de Geert Wilders. Abnousse Shalmani estime que ce dernier a tout perdu, car il n'avait aucune chance d'être Premier ministre, personne ne voulait travailler avec lui, mais il a tout remporté en faisant réagir tout le monde à ses propositions. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le Professeur émérite à l'ESCP Business School nous explique quelles leçons il tire sur le plan économique du rapprochement américano-chinois auquel on a assisté cette nuit. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ce jeudi, Donald Trump et Xi Jinping se rencontrent à Busan en Corée du Sud en marge d'un sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique. Une rencontre qui s'inscrit dans une volonté d'apaisement entre les deux pays après des mois de guerre commerciale intense. Un accord préliminaire portant sur différents secteurs a déjà été conclu mais l'issue de nombreux points de négociations semble encore floue. On décrypte tout ça avec Pauline Hofmann et Philippe Regnier, tous les deux journalistes au pôle International.
La rencontre entre Xi Jinping et Donald Trump en Corée du Sud a été qualifiée de grand succès par le président américain. Son homologue chinois à quant à lui appeler à finaliser dès que possible les résultats de cet entretien. Quel bilan tirer de cette rencontre entre les deux dirigeants ? Éléments de réponse avec Jean-François Huchet, professeur d'économie et président de l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco).
Ce jeudi, Donald Trump et Xi Jinping se rencontrent à Busan en Corée du Sud en marge d'un sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique. Une rencontre qui s'inscrit dans une volonté d'apaisement entre les deux pays après des mois de guerre commerciale intense. Un accord préliminaire portant sur différents secteurs a déjà été conclu mais l'issue de nombreux points de négociations semble encore floue. On décrypte tout ça avec Pauline Hofmann et Philippe Regnier, tous les deux journalistes au pôle International.
Elles sont perçues comme le Saint Graal de la voiture électrique. Les batteries à électrolyte solide promettent d'effacer les faiblesses des modèles actuels : plus d'autonomie, une sécurité accrue, une durée de vie prolongée. En remplaçant le liquide inflammable par un matériau solide, elles stockent davantage d'énergie sans risque d'incendie et supportent des milliers de cycles de charge. Sur le papier, c'est la révolution attendue de l'électromobilité. Mais dans les faits, le chemin reste semé d'embûches. Car ces batteries, si prometteuses soient-elles, posent encore un casse-tête technologique. Leurs matériaux à base de sulfures, rigides mais fragiles, se fissurent facilement. Ces microfractures bloquent la circulation des ions lithium et font chuter les performances. Leur fabrication, elle, exige une précision quasi chirurgicale, à des coûts prohibitifs. Quant aux composants chimiques nécessaires, ils restent rares et chers. Résultat : impossible, pour l'instant, d'envisager une production de masse.Mais voilà que la Chine, déjà en position dominante sur le marché mondial des batteries, revendique trois percées majeures qui pourraient rebattre les cartes. Selon Pékin, ces innovations permettraient à un pack de 100 kilos d'atteindre 1 000 kilomètres d'autonomie. Première avancée : l'Académie chinoise des sciences a conçu une « colle ionique » à base d'iode. Ces ions, en suivant le champ électrique, attirent le lithium et comblent les fissures microscopiques, améliorant la conductivité interne. Deuxième innovation : l'Institut de recherche sur les métaux a développé un électrolyte polymère ultraflexible, capable d'être plié 20 000 fois sans rupture, tout en augmentant la capacité de stockage de 86 %. Enfin, l'université Tsinghua a mis au point un polyéther fluoré formant une véritable armure autour de l'électrolyte, le protégeant de la chaleur et des chocs.Si ces prototypes passent le cap industriel, la Chine pourrait verrouiller l'avenir des batteries solides, laissant l'Occident à la traîne. Une bataille stratégique, à la croisée de la science, de l'énergie… et de la souveraineté technologique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les investisseurs semblent rassurés après les signes de détente commerciale entre les deux pays.Après des semaines de tension, les négociateurs américains et chinois se sont déclarés proches d'un accord, notamment sur les terres rares.Cette avancée intervient juste avant la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping prévue ce jeudi.En réaction, l'eurostoxx50 a fini en hausse de 0.60%, et à la clôture européenne, le S&P500 grimpait de près de 1%.Du coté des taux américains, avec une inflation moins élevée que prévu, les investisseurs s'attendent demain avec une probabilité de près de 97% à ce que la Fed abaisse ses taux de 25 points de base.Du coté des publications de résultats, les investisseurs retiennent leur souffleCinq des « 7 Magnifiques », Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon et Meta Platforms, dévoileront leurs comptes demain et jeudi soir. Les investisseurs seront attentifs à leurs perspectives en matière de développement de l'intelligence artificielle. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:14:41 - Journal de 8 h - Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping se rencontreront jeudi en Corée, au terme d'une tournée asiatique pour le président des Etats-Unis. Ce face-à-face pour tenter de mettre un terme à leur guerre commerciale s'annonce déjà comme l'événement de la semaine sur la scène internationale.
durée : 00:14:41 - Journal de 8 h - Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping se rencontreront jeudi en Corée, au terme d'une tournée asiatique pour le président des Etats-Unis. Ce face-à-face pour tenter de mettre un terme à leur guerre commerciale s'annonce déjà comme l'événement de la semaine sur la scène internationale.
durée : 00:14:41 - Journal de 8 h - Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping se rencontreront jeudi en Corée, au terme d'une tournée asiatique pour le président des Etats-Unis. Ce face-à-face pour tenter de mettre un terme à leur guerre commerciale s'annonce déjà comme l'événement de la semaine sur la scène internationale.
Donald Trump poursuit sa tournée asiatique, se rendant désormais au Japon, après avoir assisté au sommet de l'Association des États d'Asie du Sud-Est (Asean), organisé ce week-end en Malaisie. Le président américain veut imposer son influence dans une région devenue stratégique, alors que la rivalité économique avec la Chine s'intensifie. Depuis son retour à la Maison Blanche, l'Asie du Sud-Est est devenue un terrain clé de la stratégie mondiale de Donald Trump, non sans arrière-pensées. Le président américain fait prouver qu'il en reste le maître du jeu. Depuis plusieurs mois, il a imposé des droits de douane renforcés sur la plupart des produits asiatiques et beaucoup plus encore lorsque Washington soupçonne qu'ils viennent en réalité de Chine. Son objectif est clair : pousser les pays d'Asie du Sud-Est à choisir son camp, le camp américain. Les enjeux sont concrets. La Malaisie, qui a accueilli le sommet de l'Asean, a signé un accord commercial ce week-end. Dans les grandes lignes, on y trouve les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle ou encore l'énergie, autrement dit tous les secteurs. Car Washington veut renforcer son influence industrielle dans la région. Qu'il s'agisse du Vietnam, de l'Indonésie ou du Japon, Donald Trump propose des baisses ciblées de droits de douane, mais en échange, il exige des investissements massifs aux États-Unis ou l'achat de produits américains. C'est la diplomatie du deal, façon Trump. Mais face à cette offensive, la Chine n'est pas en reste. Pendant que Washington brandit la menace des surtaxes, Pékin joue la carte des investissements. Xi Jinping multiplie les visites officielles dans la région — Vietnam, Malaisie, Cambodge, entre autre. Les effets sont d'ores et déjà visible puisque cette année, les exportations chinoises vers l'Asean ont bondi de plus de 20 %. La Chine est désormais le premier partenaire commercial de la région, devant l'Europe et les États-Unis. À lire aussiLes pays d'Asie du Sud-Est en quête d'équilibre entre Donald Trump et la Chine Entre Washington et Pékin, l'Asie du Sud-Est cherche l'équilibre Donald Trump veut avant tout afficher sa fermeté face à la Chine et prouver à ses électeurs qu'il défend les travailleurs américains. Mais dans ce bras de fer entre Washington et Pékin, l'Asie du Sud-Est tente avant tout de préserver son équilibre. Des usines quittent la Chine, des chaînes d'assemblage se déplacent vers le Vietnam, l'Indonésie ou la Malaisie. Cette position, enviable sur le papier, fait aussi de l'Asean un champ de bataille économique. Il y a donc un double enjeu à cette visite du président américain dans la région. Le premier, que Washington y renforce sa place. Le second, que les pays de l'Asean — comme de tout l'Indo-Pacifique — profitent de la rivalité États-Unis-Chine, sans jamais devenir leur champ de bataille.
C'est un procès très particulier, celui des fake news autour de Brigitte Macron, de son soi-disant changement de sexe. Pour la première fois, à la barre, sont apparus dix prévenus. Pour Ruth Elkrief, c'est un procès qui parle de notre époque, l'époque de l'excès, du complotisme, d'invraisemblables rumeurs amplifiées par les réseaux sociaux à travers le monde entier. Bras de fer sur les terres rares. On peut dire que ce qui devait arriver est en train d'arriver. La Chine, avec son monopole, exerce un chantage, bien sûr sur les États-Unis, mais aussi sur les Européens. Selon François Lenglet, on est en retard et il va falloir qu'on mette les bouchées doubles. Nous nous sommes trompés au sujet du "libertarien" Milei. Très mal vu en Europe, on lui promettait une défaite cuisante aux élections intermédiaires en Argentine. Pourtant, il remporte une victoire triomphante. D'après Abnousse Shalmani, Javier Milei n'a jamais menti. Résultat, l'économie argentine a rebondi. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
1) Visite de Trump au Japon 2) Élection en Argentine : Javier Milei se sent conforté dans ses choix 3) La Chine et les États-Unis parviennent à une entente commerciale cadre 4) Trump se raccommode avec Lula Da Silva Discussion internationale avec Loïc Tassé, spécialiste en politique internationale. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radio Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Pour les soudures des panneaux solaires, des téléphones portables ou des ordinateurs, il faut de l'étain. Mais les tensions sur le marché, qui durent depuis deux ans, ont fait grimper les prix. Les espoirs d'un retour à une situation normale cette année ne se sont pour l'instant pas concrétisé. Les prix oscillent depuis un mois autour de 35 000 dollars la tonne. Depuis avril 2024, les prix sont globalement au-dessus de 30 000 dollars la tonne, et oscillent depuis un mois autour des 35 000 dollars la tonne. En moyenne, cette année, les prix sont 10% plus élevés que l'année dernière. Ils s'expliquent par une offre toujours restreinte, qui stimule les spéculateurs. Le gros point de blocage est toujours la Birmanie, troisième plus grand pays producteur : depuis août 2023, les autorités militaires de l'État Wa, région semi-autonome, ont bloqué la production. C'est environ 10% de la production mondiale qui ne sort plus du pays. Le principe d'une reprise a été acté en début d'année, mais le secteur n'est pas reparti. En cause des problèmes d'assèchement de la grande mine de la région, selon Luke Adriaans, en charge du marché de l'étain au sein du cabinet de recherche et d'analyse Project Blue. Le prix des nouveaux permis d'exploitation a par ailleurs découragé les plus petits acteurs. « Avec moins d'opérateurs sur la mine de Man Maw, la production a peu de chances de retrouver ses niveaux historiques », pointe l'expert. Réorganisation du secteur indonésien L'Indonésie, deuxième exportateur, contribue aussi à maintenir des prix élevés. Le pays a lancé une vaste opération de lutte contre l'exploitation minière illégale, qui devrait s'inscrire dans la durée, selon Luke Adriaans. Selon l'agence Reuters, 1 000 mines d'étain ont été sommées de fermer, dans les îles riches en étain de Bangaka et Belitung. De nombreux actifs – fonderies, stock d'étain et excavatrices – ont été également confisqués. Ce n'est pas une mine géante qui est bloquée comme en Birmanie, l'effet sur le marché mondial n'est pas comparable avec celui de la Birmanie, mais la reprise en main du secteur indonésien ajoute une dose de stress à un marché déjà tendu. D'autres productions insuffisantes D'autres producteurs ont réussi à augmenter leurs volumes d'étain. La production qui avait été interrompue dans la mine de Bisié à l'est de la République démocratique du Congo en mars-avril a repris et a réussi à se redresser au troisième trimestre : 5 190 tonnes de concentré d'étain ont été produites selon les données d'Alphamin Resources qui table sur une production annuelle supérieure à 18 000 tonnes. L'Australie, le Nigeria, le Pérou et le Rwanda ont, eux aussi, mis plus de volumes sur le marché, selon Project Blue, mais pas assez pour combler le manque d'étain de Birmanie dans un contexte de demande mondiale qui ne va pas faiblir, en raison notamment de l'essor de l'intelligence artificielle, grande consommatrice de puces électroniques et donc de soudures à base d'étain. Fonderies chinoises au ralenti La Chine est le pays le plus touché par les restrictions, car c'est le premier client de l'étain de Birmanie qu'elle raffine ensuite dans ses usines. En 2024, les importations chinoises de Birmanie ont diminué de près de 60%, par rapport à 2023, selon Project Blue. Depuis janvier, la Chine a importé autant que ce qu'elle importait mensuellement de Birmanie, avant l'application des restrictions. L'Empire du Milieu a cependant réussi à maintenir et même à augmenter sa production d'étain raffiné grâce à ses stocks domestiques l'année dernière. Selon les données de Shanghaï Metal Market, plusieurs fonderies chinoises tournaient, le mois dernier, à moins de 70% de leur capacité. Cette limitation de la production des fonderies devrait cependant être compensée par un léger rebond cette année de la production d'étain raffiné en Indonésie, qui devrait permettre à la production mondiale d'étain raffiné de rester encore stable en 2025, selon la Tin Association, l'association qui regroupe les industriels du secteur. À lire aussiL'étain de Birmanie et de RDC manque sur le marché et maintient des prix élevés
Dans cet épisode des Lève-tôt, Isabelle partage les enseignements de Codie Sanchez, éducatrice financière devenue millionnaire en transformant chaque obstacle en opportunité, et questionne notre capacité à trouver des solutions plutôt qu’attendre qu’on répare nos erreurs. L’équipe explore ensuite le débat viral d’une mère du Minnesota dont les enfants ont semé le chaos chez le dentiste, soulevant la question des limites du savoir-vivre. Louise Sigouin aborde les relations post-séparation : comment soutenir un ex-partenaire tout en préservant sa nouvelle relation et introduire un nouveau conjoint aux enfants avec sensibilité. Enfin, nos animateurs préparent Halloween 2025 à Lachine, entre pluie, costumes improvisés, sacs de chips minuscules et chaos doux-amer, plongeant dans les joies et imprévus de ce rituel familial.Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée
Frédéric Raillard est le cofondateur de l'agence créative internationale Fred & Farid, présente à Paris, Shanghai, Los Angeles et New York. Entrepreneur nomade et fin observateur des mutations culturelles, il a traversé plusieurs continents pour construire un modèle d'agence unique, adapté aux nouveaux enjeux du monde contemporain.Comme je viens du marketing et du monde des agences, je connais Fred depuis quasi les débuts de l'agence.Ce n'est donc pas une découverte entre nous.Je sors un peu des épisodes sur le "care" dans cet épisode pour me concentrer sur d'autres sujets : l'international, le monde des agences et l'impact de l'I.A..Dans cet épisode, nous parlons de son parcours entrepreneurial, de ses expériences en Chine et aux États-Unis, mais surtout, de sa réflexion profonde sur l'intelligence artificielle et son impact sur les métiers créatifs.J'ai questionné Frédéric sur les différences culturelles entre la Chine, les États-Unis et l'Europe, son modèle d'agence « accordéon », sa gestion des équipes en mode freelance, mais aussi sur sa vision de l'IA, entre enthousiasme technologique et crainte existentielle.Avec une lucidité rare, il évoque les transformations de nos sociétés face à l'IA, la place du créatif dans ce nouveau monde, et la nécessité d'une IA « artisanale » pour préserver nos qualités humaines.Un échange dense et terriblement actuel.5 citations marquantes« L'IA, ce n'est pas une révolution, c'est un changement de civilisation. »« Intelligence is free. Et ça, c'est vertigineux. »« On est passé d'un monde Atlantic Time à un monde Pacific Time. »« La Chine est un peuple de pivoteurs, les champions du test and learn. »« On a fait la promotion des humains-machines, maintenant les vraies machines arrivent. »10 questions structurées posées dans l'interviewPeux-tu nous donner des chiffres sur Fred & Farid ?Comment fonctionnent les agences en Chine par rapport à la France ou aux États-Unis ?Quelle est ta lecture de la culture chinoise dans le business ?Qu'as-tu appris des modèles américains ?Comment s'est passée ta découverte de l'intelligence artificielle ?Quelle est ta vision actuelle de l'IA dans le monde créatif ?Quels sont les risques pour les cols blancs face à l'IA ?Comment l'agence s'adapte-t-elle à cette révolution ?Quelle est la différence entre l'approche chinoise et américaine face à la tech ?Que signifie pour toi une « IA artisanale » ?Récapitulatif des timestamps clés00:00 – Introduction et présentation de Frédéric Raillard01:30 – Chiffres clés et modèle économique de Fred & Farid03:40 – Travail et différences culturelles en Chine08:00 – Vitesse d'exécution en Chine vs. US13:00 – Transition vers les États-Unis et culture américaine du business23:50 – Découverte de l'IA et choc personnel30:00 – Création de AI Imagination et nouvelle dynamique d'agence38:40 – Impact de l'IA sur les entreprises et les cols blancs44:30 – L'humanoïde et le futur des métiers matériels48:00 – Vers une IA plus humaine, artisanaleHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Europe, Russie, Proche-Orient, Amérique latine, Asie : Autant de champs de bataille pour Donald Trump. Des luttes d'influence géopolitique à la recherche du deal commercial le plus avantageux. La presse internationale s'intéresse d'abord à la tournée asiatique du président américain. « Y a-t-il des avancées entre les États-Unis et la Chine sur le plan commercial ?, s'interroge le Washington Post. Un compromis apparemment gagnant-gagnant a émergé ce week-end à l'issue de négociations tendues à Kuala Lumpur, en Malaisie, mais il ne faut pas encore sabrer le champagne, tempère le quotidien américain. Un accord final ne pourra intervenir que lors de la rencontre entre les présidents Xi Jinping et Donald Trump en Corée du Sud. Ce sera jeudi. Le “cadre“ annoncé pour un accord ressemble davantage à une trêve temporaire qu'à une réconciliation totale, et encore moins à quelque chose qui se rapproche d'un grand compromis qui redéfinirait la relation entre les deux plus grandes économies du monde. » Optimisme prudent « Guerre commerciale : les États-Unis et la Chine sur la voie d'un accord ? », s'interroge également Libération à Paris. « “Je pense que nous allons trouver un bon accord avec la Chine“ : Donald Trump a conclu sur une note d'optimisme la première journée de sa tournée asiatique, entamée hier à Kuala Lumpur. Des partenariats commerciaux ont été signés avec la Malaisie, la Thaïlande et le Cambodge. Mais tous les regards sont tournés vers la bataille suprême entre Washington et son rival systémique chinois. Les signaux envoyés depuis Kuala Lumpur, où les délégations américaine et chinoise ont bouclé ce dimanche deux jours de discussions préparatoires intensives, leur cinquième round de négociations depuis le printemps, alimentent un climat d'optimisme prudent. De part et d'autre, on salue un dialogue “constructif“ et “prometteur“, alors que le monde retient son souffle face à une guerre commerciale entre les deux plus grandes puissances de la planète, dont les secousses ébranlent depuis des mois l'économie mondiale. » Et, attention, prévient Libération, « chacun sait que rien n'est jamais acquis avec Donald Trump, imprévisible et souvent prompt à torpiller ses propres engagements. » Nouvel ordre international C'est d'ailleurs le thème de l'éditorial d'El Pais : « les revirements de Trump sont spectaculaires et inextricables », pointe le quotidien espagnol. « Ses actions erratiques (…) sont autant de variables qui façonnent le nouvel ordre international sans règles qui est en passe de remplacer l'ancien, né de la Seconde Guerre mondiale. (…) Le monde assiste à une montée en puissance de la Chine et doit faire face aux aspirations impériales de Poutine, relève El Pais. La Russie pourrait tirer bénéfice d'une division du monde en sphères d'influence, les États-Unis se repliant sur leur continent et abandonnant l'Europe à son sort. Une fois une paix minimale instaurée, le Moyen-Orient serait sous la tutelle partagée d'Israël et de ses voisins arabes, alliés de type Otan de Washington et, surtout, partenaires commerciaux. La Chine, par conséquent, pourrait miser sur un désengagement trumpien de Taïwan, un mouvement dont la tournée présidentielle actuelle en Asie va offrir un premier aperçu. » Pression sur l'Amérique du Sud Le Figaro à Paris, s'attarde lui sur les visées de Trump en Amérique latine, avec une apparente contradiction : « l'intense activité diplomatique et à présent militaire de l'administration Trump en Amérique latine contraste avec sa volonté affichée de prendre de la distance avec les engagements américains en Europe ou en Asie. Le déploiement de forces dans la mer des Caraïbes pour lutter contre le trafic de drogue et déstabiliser le régime de Nicolás Maduro va aussi à l'encontre des positions précédentes de Trump, qui a lancé sa carrière politique en critiquant l'aventurisme militaire de ses prédécesseurs. » En fait, pointe encore Le Figaro, « Trump renoue avec une politique étrangère où le recours à la force devient le principal levier d'influence. Les pressions exercées contre le Venezuela rappellent aussi les politiques de changements de régime menées avec plus ou moins de succès en Amérique latine au cours du XXème siècle. » Le Figaro qui cite le chercheur américain Henry Ziemer, spécialiste de l'Amérique latine. Lui aussi pointe l'imprévisibilité de Donald Trump : « l'administration américaine essaie de faire pression sur Maduro et de déclencher des troubles internes qui le pousseraient à quitter le pouvoir. Mais des mesures autres qu'une invasion (militaire) en règle sont envisageables, affirme-t-il, comme des frappes aériennes, l'interception navale de navires, peut-être des incursions dans l'espace aérien vénézuélien, tout ce qui, il y a encore un mois, aurait été très improbable semble désormais envisageable. »
Il y a d'abord le clair obscur, puis des formes géométriques, puis des fragments de moulages d'où surgit le buste d'Alexandre Le Grand. La scène ne se passe pas loin de Shanghai, en Chine fin des années 80, au bout des doigts de Xie Lei. Diplômé de l'Académie centrale des Beaux-Arts de Pékin et de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, cet artiste peintre, en lice pour le prix Marcel Duchamp 2025, tutoie les anges de la peinture italienne et espagnole. Mieux, avec ses camaïeux, ses têtes décapitées et ses corps en chute libre, il explore une poétique de l'étrange. Ces toiles, qui attendent le verdict du Prix, sont exposées au Musée d'art moderne de Paris (le MAM), cependant que son auteur nous rend visite. Programmation de l'invité : • Hu Ge He mei li • Joan Manuel Serrat Nanas de la Cebolla. Les toiles de Xie Lie sont exposées au Musée d'Art Moderne de Paris.
Il y a d'abord le clair obscur, puis des formes géométriques, puis des fragments de moulages d'où surgit le buste d'Alexandre Le Grand. La scène ne se passe pas loin de Shanghai, en Chine fin des années 80, au bout des doigts de Xie Lei. Diplômé de l'Académie centrale des Beaux-Arts de Pékin et de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, cet artiste peintre, en lice pour le prix Marcel Duchamp 2025, tutoie les anges de la peinture italienne et espagnole. Mieux, avec ses camaïeux, ses têtes décapitées et ses corps en chute libre, il explore une poétique de l'étrange. Ces toiles, qui attendent le verdict du Prix, sont exposées au Musée d'art moderne de Paris (le MAM), cependant que son auteur nous rend visite. Programmation de l'invité : • Hu Ge He mei li • Joan Manuel Serrat Nanas de la Cebolla. Les toiles de Xie Lie sont exposées au Musée d'Art Moderne de Paris.
durée : 00:06:12 - La Revue de presse internationale - par : Camille Marigaux - En Chine, les cadres du Comité central du Parti communiste ont donné jeudi les grandes priorités du pays pour les cinq ans à venir en vue du 15e plan quinquennal, en matière d'économie. On parle aussi d'argent, plus ou moins sale, en Argentine et aux États-Unis.
durée : 00:02:56 - Regarde le monde - On regarde la Lune ce matin... Atmosphère tendue chez les Américains ! Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
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(00:00:33) Comment la Chine et la Russie s'attaquent au budget des droits humains à l'ONU. Interview Raphaël Viana David (00:11:03) La Chine sur les rangs pour le méga-port du Chili: reportage à San Antonio (00:15:40) La nouvelle Première ministre du Japon est une femme mais elle s'en fiche
Les Européens redoutent une nouvelle pénurie alors que Pékin s'apprête à restreindre ses exportations. Retour sur la stratégie méthodique qui a permis à la Chine de dominer un secteur vital pour l'économie mondiale. Les Vingt-Sept s'apprêtent à négocier avec la Chine sur la question des terres rares. L'Union européenne redoute une pénurie de ces métaux critiques, indispensables à la fabrication des smartphones, ordinateurs, voitures électriques ou encore équipements militaires. Et pour cause, Pékin, leader mondial incontesté du secteur, prévoit d'imposer de nouvelles restrictions à leurs exportations dans les prochaines semaines. Pour comprendre cette domination, il faut remonter trente ans en arrière. Au début des années 1990, ce sont les États-Unis qui exploitent la plus grande mine de terres rares du monde, à Mountain Pass, en Californie. La Chine, elle, dispose d'importantes réserves, mais son industrie est encore balbutiante. C'est à cette époque que le dirigeant chinois Deng Xiaoping prononce une phrase restée célèbre, « le Moyen-Orient a du pétrole, la Chine a des terres rares ». Dès lors, ces métaux sont classés parmi les ressources stratégiques du pays. Les entreprises étrangères se voient interdire l'exploitation des mines locales et les exportations sont strictement encadrées. À lire aussiL'industrie européenne bientôt confrontée à une pénurie de métaux stratégiques? Le virage du raffinage et la montée en puissance chinoise Mais Pékin ne s'est pas contentée d'extraire le minerai. Elle a compris très tôt que la clé de la puissance industrielle résidait dans la maîtrise du raffinage et du traitement chimique des terres rares — des étapes à forte valeur ajoutée que les pays occidentaux ont délaissée, jugées trop coûteuses et polluantes. Résultat, plus de trente ans plus tard, 90% du raffinage mondial des terres rares est désormais réalisé en Chine. La domination est quasi totale. Cette réussite ne doit rien au hasard. Le Parti communiste chinois a su utiliser les leviers du capitalisme d'État : soutien massif à la recherche et aux entreprises locales, consolidation du secteur en quelques géants publics et surtout, politique agressive de dumping. Chaque fois qu'un concurrent occidental tente d'ouvrir une mine, la Chine augmente sa production, fait chuter les cours et rend les projets étrangers non rentables. Une stratégie implacable qui a conduit les États-Unis et l'Europe à dépendre durablement de Pékin. Et quand certains pays occidentaux ont besoin de terres rares, la Chine peut littéralement « appuyer sur le frein ». À lire aussiFace à la Chine, les États-Unis à la recherche de métaux rares Une domination forte, mais pas sans limites Les terres rares sont au cœur de la puissance technologique mondiale. Elles entrent dans la composition des batteries, des écrans, des moteurs électriques, mais aussi des systèmes militaires. Un avion de chasse américain F-35, par exemple, nécessite plus de 400 kilos de terres rares pour sa fabrication. Détenir ces métaux est une chose, mais savoir les transformer en est une autre. C'est précisément ce savoir-faire que la Chine maîtrise mieux que quiconque. Mais cette suprématie a ses fragilités. En misant sur des prix très bas pour étouffer la concurrence, Pékin fragilise aussi ses propres entreprises. En parallèle, d'autres pays — l'Australie, le Canada, plusieurs nations africaines — disposent de gisements prometteurs et cherchent à s'organiser. Une coordination internationale, comme celle amorcée entre les États-Unis et l'Australie, pourrait à terme réduire la dépendance mondiale à la Chine. Mais cela prendra du temps. Et Pékin, elle, compte bien préserver sa longueur d'avance, fruit d'un pilotage centralisé, méthodique et calculé sur le long terme.
durée : 00:10:59 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Lundi, le Premier ministre australien Anthony Albanese a rencontré le président américain Donald Trump à la Maison Blanche pour défendre les atouts miniers de son pays face à la domination chinoise. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Guillaume Pitron Chercheur associé à l'IRIS, journaliste et réalisateur de documentaires, spécialiste des matières premières
Deuxième jour de Planète Rap pour Le Crime accompagné de RDR, La Chine, ISS, 2 Mètres, La Plaie au micro de Fred Musa ! Le Crime, révélé au grand public en 2024 avec son titre « Oulala », ne fait qu'enchaîner les succès avec notamment « Prada », « Silencieux » ou encore « Enfermé ». Le rappeur bordelais est l'invité de Planète Rap cette semaine pour présenter son nouveau projet « Après la vague »
Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, il s'intéresse à l'avance de la Chine sur le plan commercial et économique. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:05:38 - Le Journal de l'éco - par : Anne-Laure Chouin - La deuxième puissance économique mondiale va-t-elle changer de cap pour faire face à ses difficultés depuis le Covid ? Réponse en ce début de semaine, le Comité central du Parti communiste chinois se réunit au grand complet à Pékin pour examiner le futur plan quinquennal de la Chine, 2026-2030.
(00:00:34) Amérique Latine: modérée ou radicale, la droite reprend le pouvoir. Interview Olivier Compagnon (00:06:24) Avant les législatives, Javier Milei en difficulté en Argentine (00:15:07) La Chine définit ses priorités économiques pour les 5 prochaines années
Alors que s'est ouvert à Pékin le quatrième plénum du Parti communiste chinois, le pays fait face à une croissance en berne et à des défis économiques majeurs. Durant quatre jours, les dirigeants du parti doivent poser les bases du prochain plan quinquennal, feuille de route stratégique pour la période 2026-2030. Depuis ce lundi, les quelque 370 membres du Comité central du Parti communiste chinois sont réunis à huis clos à Pékin pour une session décisive. Ce plénum, quatrième depuis le Congrès de 2022, doit définir les grandes orientations économiques du pays. Mais l'ambiance n'est pas à l'euphorie. Les chiffres publiés dans la nuit sont mauvais - une croissance de seulement 4,8% au troisième trimestre, le rythme le plus faible depuis un an. La Chine n'est plus dans la phase d'expansion triomphante qu'elle a connue dans les années 2000. La croissance, autrefois à deux chiffres, devrait plafonner entre 5 et 6% en 2026, selon les projections officielles. Les investissements directs étrangers se sont effondrés de près de 30% en 2024, la crise immobilière continue d'asphyxier les finances locales, et le chômage des jeunes reste élevé. À cela s'ajoute la guerre commerciale relancée par Donald Trump, qui pèse lourdement sur les exportations. Dans ce contexte, Xi Jinping doit prouver que le Parti garde la main et, surtout, qu'il a un plan pour relancer la deuxième économie mondiale. Ce plénum doit poser les fondations du 15ᵉ plan quinquennal chinois, qui couvrira la période 2026-2030. À lire aussiLa guerre commerciale de Donald Trump redessine les exportations chinoises Trois axes pour relancer la machine chinoise Le premier objectif, c'est la relance de la consommation intérieure. Les Chinois épargnent beaucoup et consomment peu. Pour Pékin, il faut désormais stimuler la demande des ménages afin de soutenir une croissance plus équilibrée. Aujourd'hui, les exportations restent le principal moteur de richesse, un modèle risqué dans un contexte international incertain. Deuxième axe : la modernisation industrielle et technologique. Le Parti mise sur les secteurs stratégiques - semi-conducteurs, robotique, biotechnologie et surtout intelligence artificielle. L'idée est claire : devenir autosuffisant et sécuriser les chaînes d'approvisionnement pour faire face aux États-Unis, qui multiplient les restrictions sur les technologies sensibles. Enfin, troisième priorité : la transition écologique. Paradoxalement, Pékin est à la fois premier émetteur mondial de CO₂ et leader mondial du solaire et des batteries électriques. L'économie verte est perçue comme le nouveau moteur industriel chinois, à la fois pour des raisons environnementales et géopolitiques. Des précédents historiques et un modèle à réinventer Les plénums ont toujours joué un rôle crucial dans l'histoire économique de la Chine. Le plus célèbre reste celui de décembre 1978, où Deng Xiaoping lança la politique de la « porte ouverte » : introduction de la propriété privée, ouverture aux investissements étrangers et création des zones économiques spéciales. Ce tournant marqua l'entrée de la Chine dans l'économie mondiale, jusqu'à devenir, en quelques décennies, la deuxième puissance mondiale. Autre moment clé : le plénum du début des années 1990, qui posa les bases de la restructuration des entreprises d'État et prépara l'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce, intervenue en 2001. Mais aujourd'hui, le modèle chinois montre ses limites. La planification, qui a fait le succès du pays, se heurte à une conjoncture plus complexe : endettement élevé, consommation en berne, démographie déclinante et rivalité stratégique avec les États-Unis. Le défi de Xi Jinping est immense : relancer la croissance sans creuser la dette, restaurer la confiance des ménages sans relâcher le contrôle du Parti, et maintenir la compétitivité industrielle sans déclencher de nouvelles guerres commerciales. Ces quatre jours de plénum seront donc scrutés de près. Car si, dans le passé, ces réunions étaient souvent synonymes de rupture et de réinvention, celle-ci pourrait bien être celle d'une Chine en mutation, cherchant un nouvel équilibre entre puissance, stabilité et modernité. À lire aussi«Plenum» du Parti communiste en Chine: Pékin se cherche un nouveau cap économique
Comme toujours, la première partie de l'émission sera consacrée à l'actualité. Nous aborderons un évènement majeur qui a eu lieu lundi au Moyen-Orient: la signature de la première phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza lors d'un sommet en Égypte, après la libération des otages israéliens et des détenus palestiniens. Bien que ce soit une nouvelle très réjouissante, les experts pensent qu'il reste de nombreuses questions à résoudre. Nous parlerons ensuite du prix Nobel de la paix, qui vient d'être annoncé. Cette année, la lauréate est María Machado, une figure centrale de l'opposition vénézuélienne aux gouvernements d'Hugo Chávez et de Nicolás Maduro. Madame Machado a dédié ce prix en partie au président Donald Trump, une décision dont nous discuterons ensemble. Dans notre section scientifique, nous nous intéresserons à l'Indice mondial de l'innovation qui vient d'être publié par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. L'un des faits marquants de ce rapport est que la Chine a remplacé l'Allemagne dans le top 10. Et nous terminerons la première partie de l'émission par une conversation sur le prix Nobel de littérature. Il a été décerné à l'écrivain hongrois László Krasznahorkai. Le reste de l'émission d'aujourd'hui sera consacré à la langue et à la culture françaises. Cette semaine, nous travaillerons sur les noms composés. La leçon sera : Masculine and Feminine Nouns (Part 3): Compound Nouns. Nous commenterons la Fashion week de Paris qui vient de s'achever et nous verrons pourquoi elle a été qualifiée de « Fashion week du siècle ». Nous terminerons l'émission avec l'expression de la semaine, Tirer les vers du nez. Nous parlerons de la fascination du public pour les grandes affaires criminelles et les grands procès de ces dernières années, qui peuvent parfois transformer la société. - Le Moyen-Orient célèbre le cessez-le-feu, mais les experts restent prudents face aux défis à venir - La leader de l'opposition vénézuélienne María Corina Machado remporte le prix Nobel de la paix 2025 - Indice mondial de l'innovation : La Chine supplante l'Allemagne en 10e position - Le prix Nobel de littérature a été attribué à l'écrivain hongrois László Krasznahorkai - La Fashion week de Paris innove cette année - Les grands procès criminels transforment la société française
durée : 00:03:15 - La Chronique du Grand Continent - par : Gilles Gressani - Sous les clichés simplistes opposant innovation américaine, copie chinoise et régulation européenne, se cache une réalité saisissante : la Chine est devenue une puissance industrielle et scientifique majeure. Mais derrière sa démesure se profilent des fragilités économiques et démographiques.
RadioPirate LIVE édition du 17 octobre 2025 avec Jeff Fillion 0min00 - Chaque vendredi, RadioPirate présente le Free Style Friday avec Carlos The Punisher. Dans notre version gratis d'aujourd'hui, Jeff et Gerry offrent quelques minutes de ce spectacle de plus de 130 minutes totalement disponible dans le PRIME. Le sujet; La Chine! ! Ahhhh Vieeeeeew! 17min56 - Gerry présente sa Boîte à Pizza, un podcast regroupant les nouvelles les plus éclatées de la semaine! Avec Jeff aux réactions et commentaires. (Partie 1) Substack de Gerry: https://gerrypizza.substack.com/ 36min22 - Gerry présente sa Boîte à Pizza, un podcast regroupant les nouvelles les plus éclatées de la semaine! Avec Jeff aux réactions et commentaires. (Partie 2) Substack de Gerry: https://gerrypizza.substack.com/ 50min00 - Gerry présente sa Boîte à Pizza, un podcast regroupant les nouvelles les plus éclatées de la semaine! Avec Jeff aux réactions et commentaires. (Partie 3) Substack de Gerry: https://gerrypizza.substack.com/ Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Fin octobre, le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping doivent se retrouver en Corée du Sud. Depuis des années, les États-Unis bloquent leurs puces les plus puissantes, celles qui font tourner l'intelligence artificielle (IA), pour éviter que la Chine ne rattrape son retard. L'effet a cependant été inverse : Pékin s'est lancé dans une course folle à l'autonomie, sortant ses propres puces et ses modèles d'IA "made in China" – parfois bluffants. La Chine mise sur ses terres rares, les Émirats arabes unis, sur leurs investissements, et l'Europe essaie tant bien que mal de suivre le tempo.
En Chine, la surveillance du web prend un nouveau visage. Habitué à filtrer les sujets politiques sensibles, le gouvernement chinois lance désormais une campagne contre… le pessimisme. L'Administration du cyberespace, l'autorité chargée du contrôle d'internet, a annoncé une opération de deux mois pour supprimer les messages jugés « excessivement négatifs ou désespérés ». Officiellement, l'objectif est de « promouvoir un environnement en ligne plus harmonieux ». Concrètement, les plateformes et influenceurs chinois sont invités à diffuser davantage de messages positifs sur la société et l'avenir du pays. Selon la BBC, plusieurs créateurs populaires connus pour leur ton critique ou ironique auraient déjà vu leurs comptes suspendus sans explication.Ce durcissement intervient alors qu'une partie de la jeunesse chinoise exprime ouvertement son désenchantement face à la pression du travail et à la montée des inégalités. Un phénomène baptisé Tangping, littéralement « s'allonger à plat », s'est imposé ces dernières années. Il symbolise le refus de cette génération de s'épuiser dans le modèle du 996 – travailler de 9 h du matin à 9 h du soir, six jours sur sept. Un mode de vie qui a longtemps incarné la réussite du capitalisme chinois… mais dont beaucoup ne veulent plus. Pékin voit dans cette attitude une menace pour la productivité nationale et tente donc de reconquérir l'espace numérique, principal lieu d'expression de cette jeunesse. Les grandes plateformes, comme Weibo, Xiaohongshu ou Kuaishou, sont directement mises en cause : elles devront renforcer la modération des contenus jugés « démoralisants », sous peine de « sanctions sévères ». Ce nouveau type de contrôle illustre une évolution du modèle chinois de censure. Après la surveillance politique, place à la régulation émotionnelle, où l'État ne se contente plus de dicter ce qu'il faut penser, mais désormais ce qu'il faut ressentir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le « piège de Thucydide » est une théorie historique et géopolitique qui décrit un mécanisme récurrent : lorsqu'une puissance montante menace de supplanter une puissance dominante, la confrontation armée devient presque inévitable. Cette idée trouve son origine dans les écrits de Thucydide, historien grec du Ve siècle avant notre ère, auteur de La Guerre du Péloponnèse. Dans son œuvre, il analyse le conflit entre Athènes et Sparte, deux cités rivales dont la rivalité finit par plonger la Grèce antique dans une guerre longue et dévastatrice.Thucydide y écrit cette phrase devenue célèbre :« Ce fut la montée en puissance d'Athènes et la crainte que cela inspira à Sparte qui rendit la guerre inévitable. »Cette observation simple mais profonde a traversé les siècles. Elle met en lumière une dynamique psychologique autant que stratégique : la peur. Lorsqu'un État établi sent son hégémonie menacée, il a tendance à réagir par la méfiance, la coercition, voire la guerre préventive. De son côté, la puissance montante se sent injustement entravée et réagit à son tour par la défiance et la provocation. Le cycle de la peur et de la réaction mutuelle s'enclenche, jusqu'à l'affrontement.Dans l'histoire moderne, ce piège de Thucydide semble s'être reproduit à plusieurs reprises. Au début du XXe siècle, la montée de l'Allemagne impériale face au Royaume-Uni est souvent citée comme un exemple typique : la crainte britannique de perdre sa suprématie maritime contribua à l'engrenage qui mena à la Première Guerre mondiale. Plus récemment, cette grille de lecture a été remise au goût du jour par le politologue américain Graham Allison pour analyser les relations entre les États-Unis et la Chine. Washington, puissance dominante depuis 1945, voit en Pékin une menace économique, technologique et militaire croissante. Pékin, de son côté, estime légitime de revendiquer une place de premier plan. La tension entre ces deux géants incarne parfaitement le dilemme décrit par Thucydide il y a 2 400 ans.Mais le piège n'est pas fatal. Dans plusieurs cas — comme la transition entre la domination britannique et américaine au XIXe siècle — la rivalité ne déboucha pas sur la guerre. Cela montre qu'il est possible d'échapper au piège de Thucydide par la diplomatie, la coopération et la maîtrise des peurs réciproques.Ainsi, ce concept rappelle que les guerres ne naissent pas seulement des ambitions, mais aussi des émotions collectives : la peur de décliner, la volonté de s'affirmer. Et comprendre ce mécanisme, c'est peut-être la meilleure façon d'éviter qu'il se répète. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Nous sommes le 29 août 1842. C'est à bord d'une canonnière, ces navires fortement armés, que les envoyés du « Fils du Ciel », l'Empereur de Chine, signent, avec la Grande-Bretagne, le traité de Nankin. Par ce traité, l'empire du Milieu s'engage à céder Hong Kong à la Couronne britannique et à ouvrir, au commerce extérieur, cinq de ses ports du sud au sein desquels les sujets la reine Victoria auront désormais droit de résidence. Nous sommes à l'issue de ce que l'on appelle la première Guerre de l'opium. Le traité de Nankin est le premier d'une série qui, en réalité, abolit la souveraineté chinoise en matière commerciale et entame son intégrité territoriale. C'est une humiliation qui va s'aggraver après la Deuxième Guerre de l'opium, moins d'une vingtaine d'années plus tard, dont la résolution va contraindre l'Empire Qing abandonner ses prétentions à la primauté et à intégrer le droit international occidental régissant les relations entre États souverains. Cette période de dépossession, marquée par la multiplication des concessions et la peur du « dépècement » du pays est devenue un récit national essentiel. « N'oubliez pas l'humiliation » est un impératif qui va imprimer l'esprit de reconquête de la pleine souveraineté du pays et l'enjeu principal du nationalisme chinois. En 2019, lors du XIXe Congrès du Parti communiste, Xi Jinping déclare : « Il faut correctement raconter l'histoire de la Chine au monde ». Le président insistant sur « les contributions majeures, du pays, à la civilisation mondiale ». Comment la Chine écrit ou réécrit-elle son histoire ? Avec nous : Victor Louzon, maître de conférences à la faculté des Lettres de Sorbonne-Université. « Comment la Chine écrit son histoire – L'invention d'un destin mondial » ; Tallandier (Texto). Sujets traités : Chine, histoire, Hong Kong, Grande-Bretagne, reine Victoria, opium, Qing , empire, Xi Jinping Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le « piège de Thucydide » est une théorie historique et géopolitique qui décrit un mécanisme récurrent : lorsqu'une puissance montante menace de supplanter une puissance dominante, la confrontation armée devient presque inévitable. Cette idée trouve son origine dans les écrits de Thucydide, historien grec du Ve siècle avant notre ère, auteur de La Guerre du Péloponnèse. Dans son œuvre, il analyse le conflit entre Athènes et Sparte, deux cités rivales dont la rivalité finit par plonger la Grèce antique dans une guerre longue et dévastatrice.Thucydide y écrit cette phrase devenue célèbre :« Ce fut la montée en puissance d'Athènes et la crainte que cela inspira à Sparte qui rendit la guerre inévitable. »Cette observation simple mais profonde a traversé les siècles. Elle met en lumière une dynamique psychologique autant que stratégique : la peur. Lorsqu'un État établi sent son hégémonie menacée, il a tendance à réagir par la méfiance, la coercition, voire la guerre préventive. De son côté, la puissance montante se sent injustement entravée et réagit à son tour par la défiance et la provocation. Le cycle de la peur et de la réaction mutuelle s'enclenche, jusqu'à l'affrontement.Dans l'histoire moderne, ce piège de Thucydide semble s'être reproduit à plusieurs reprises. Au début du XXe siècle, la montée de l'Allemagne impériale face au Royaume-Uni est souvent citée comme un exemple typique : la crainte britannique de perdre sa suprématie maritime contribua à l'engrenage qui mena à la Première Guerre mondiale. Plus récemment, cette grille de lecture a été remise au goût du jour par le politologue américain Graham Allison pour analyser les relations entre les États-Unis et la Chine. Washington, puissance dominante depuis 1945, voit en Pékin une menace économique, technologique et militaire croissante. Pékin, de son côté, estime légitime de revendiquer une place de premier plan. La tension entre ces deux géants incarne parfaitement le dilemme décrit par Thucydide il y a 2 400 ans.Mais le piège n'est pas fatal. Dans plusieurs cas — comme la transition entre la domination britannique et américaine au XIXe siècle — la rivalité ne déboucha pas sur la guerre. Cela montre qu'il est possible d'échapper au piège de Thucydide par la diplomatie, la coopération et la maîtrise des peurs réciproques.Ainsi, ce concept rappelle que les guerres ne naissent pas seulement des ambitions, mais aussi des émotions collectives : la peur de décliner, la volonté de s'affirmer. Et comprendre ce mécanisme, c'est peut-être la meilleure façon d'éviter qu'il se répète. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:02:37 - Regarde le monde - La Chine, par l'intermédiaire de son administration du cyberespace, mène une campagne de régulation sur Internet. L'objectif est de limiter la diffusion de contenus jugés négatifs ou pessimistes sur les réseaux sociaux. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
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En visite à partir de ce jeudi en Asie centrale, Vladimir Poutine participe à un sommet avec les cinq dirigeants de cette région riche en ressources naturelles. Un déplacement à forte portée économique pour une Russie sous sanctions, qui cherche à préserver son influence face à la montée en puissance de la Chine et d'autres partenaires. Le président russe est au Tadjikistan à l'occasion d'un sommet réunissant les cinq pays d'Asie centrale: le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Turkménistan et le Tadjikistan. Longtemps considérée comme le cœur de l'influence soviétique, puis russe, cette région stratégique tente depuis la chute de l'URSS de diversifier ses partenariats. Désormais, ces États multiplient les liens économiques avec la Chine, la Turquie et plusieurs pays occidentaux, notamment la France. Une évolution que Moscou observe avec attention. Sous le coup de lourdes sanctions depuis l'invasion de l'Ukraine, la Russie cherche dans cette région un moyen de compenser ses pertes économiques et d'affirmer qu'elle reste un acteur incontournable. L'énergie, au cœur de la stratégie économique russe Le principal levier de cette visite est énergétique. Le sous-sol de ces pays regorge de ressources naturelles — pétrole, gaz et uranium — qui attirent les convoitises. Le Kazakhstan, par exemple, est l'un des plus grands producteurs d'hydrocarbures de la région, mais son pétrole transite à 80 % par les oléoducs russes. L'uranium, essentiel au fonctionnement des centrales nucléaires, constitue un autre enjeu majeur. Plusieurs puissances se positionnent sur ce marché, dont la France. Emmanuel Macron s'est rendu en Ouzbékistan au printemps dernier pour signer de nouveaux partenariats. Moscou, de son côté, veut consolider sa place en proposant sa technologie nucléaire et en négociant de nouveaux contrats énergétiques. Mais Vladimir Poutine avance désormais sur un terrain où la Chine a pris une longueur d'avance. Pékin, Paris, Ankara… la Russie n'est plus seule à la table Derrière ce déplacement, c'est aussi une bataille d'influence qui se joue. Avec son vaste projet des « Nouvelles routes de la soie », Pékin a transformé l'Asie centrale en un couloir commercial entre la Chine et l'Europe, y investissant massivement dans les infrastructures et les technologies. Cette présence chinoise offre aux États centrasiatiques une alternative crédible à Moscou, qui voit son influence se réduire. Dans ce contexte, la visite de Vladimir Poutine apparaît comme une tentative de démontrer que la Russie peut encore peser économiquement malgré la guerre et l'isolement international. Mais le centre de gravité économique de la région s'est déplacé. Les capitaux viennent désormais de Pékin, d'Ankara, parfois même de Paris. Si Moscou demeure un acteur historique et symbolique, elle doit désormais composer avec d'autres puissances bien installées. L'Asie centrale, forte de cette rivalité, tient un rôle d'arbitre, profitant de cette compétition pour renforcer sa souveraineté sans sacrifier son autonomie.
Poutine menace, l'Europe tente de faire face La Chine pourrait envahir Taïwan Anne Hidalgo, la difficile fin de mandat de la maire de Paris La « taxe Zucman », nouveau champ de bataille fiscal Le musée Picasso se refait une beauté pour 2030
durée : 00:03:23 - Géopolitique - par : Pierre Haski - La Chine a stoppé ses achats de soja aux États-Unis en raison de la guerre commerciale de Donald Trump, privant les fermiers américains de plusieurs milliards de dollars. La « géopolitique du soja » s'invite dans la mondialisation, un enjeu invisible mais aux conséquences considérables. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.