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durée : 00:34:17 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - À qui appartiennent les terres agricoles et qui en décide l'usage ? Avec 28 millions d'hectares de terres agricoles, notre pays a en théorie de quoi nourrir sa population. Mais en pratique, 43% de ces terres sont dévolues à l'exportation, empêchant notre souveraineté alimentaire. - invités : Coline Sovran - Coline Sovran : Chargée de plaidoyer pour l'association Terre de liens - réalisé par : Jérôme BOULET
Quand les déchets agricoles deviennent des matériaux de construction innovants et durables
Parlons cheval - Le podcast de l'Institut français du cheval et de l'équitation
La filière équine ne dispose d'aucune information précise sur la surface occupée par les équidés en France. De plus, les détenteurs d'équidés sont confrontés à de multiples contraintes externes : évolution des modes d'hébergements, changement climatique, concurrence sur l'accès au foncier. Il est, de ce fait, nécessaire de mieux connaitre la gestion de leur foncier pour mieux les accompagner.Quelle est la superficie actuellement valorisée par les équidés ? Pour quels usages ? Quels seront les besoins de demain ?D'après les résultats d'une étude menée en 2023 et 2024 par l'Observatoire Économique et Social du Cheval (OESC), Anne-Lise Pépin, ingénieure d'études en économie, présentera les détenteurs d'équidés en France, leur rapport au foncier et la surface valorisée actuellement par les équidés. Elle dressera ensuite une vision prospective de l'évolution des surfaces et de la place des équidés sur le territoire.Pour aller plus loin :• Article web - Présentation du rapport d'étude• Document PDF - Rapport d'étude complet• Webconférence - Foncier & filière équine : état des lieux et perspectiveSi vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, rendez-vous sur notre site internet equipedia.ifce.fr où vous trouverez tous les travaux de nos experts. Vous pouvez aussi nous rejoindre sur notre groupe Facebook équipédia, sciences et innovations équines pour plus de contenus. Pour ne manquer aucun épisode, abonnez-vous, partagez, commentez et n'hésitez pas à laisser 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:33:06 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - Comment expliquer que la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles soit toujours aussi dominante dans le monde agricole français ? Éléments de réponse avec Alexandre Hobeika, chercheur en sciences politiques. .... - réalisé par : Jérôme BOULET
Après que Donald Trump a fait passer les droits de douane sur les importations chinoises de 10% à 20% le 3 mars dernier, Pékin a décidé, à son tour, de relever les droits sur les importations américaines. Le bras de fer se poursuit, mais la Chine semble prête à négocier. De son côté, la présidente mexicaine a obtenu de Donald Trump la suspension des surtaxes douanières à 25% sur les exportations vers les Etats-Unis jusqu'au 2 avril prochain. Enfin, malgré ses efforts, l'UE ne parvient pas à obtenir d'accord de Washington concernant les droits de douane sur l'aluminium et l'acier européens.
L'Afrique du Sud vient de faire ses comptes : ses exportations agricoles sont en augmentation pour la sixième année consécutive. Elles ont atteint en 2024 un nouveau record, +3% en valeur. Ces revenus records ont été permis par des volumes exportés plus importants, à des prix plus élevés pour certains produits, explique la Chambre de commerce agricole sud-africaine. Ces bons chiffres sont aussi le résultat d'une stratégie d'ouverture du pays à un plus grand nombre d'acheteurs ces dernières années : 44% des échanges se font désormais avec des pays d'Afrique, environ 20% avec l'Union européenne, et à peu près autant avec l'Asie et le Moyen-Orient.En tête des listes des secteurs porteurs, il y a toujours celui des agrumes, suivi par celui des raisins. Ces dix dernières années, la taille des vergers n'a fait qu'augmenter – de 64 000 hectares en 2013 à 100 000 hectares en 2023 –, et la production d'agrumes avec. Tous fruits confondus – oranges, citrons, pomelos, mandarines –, l'Afrique du Sud réalise aujourd'hui 70% du commerce mondial pendant la saison d'été, c'est-à-dire de mai à septembre, voire parfois jusqu'à début octobre, avant que les pays méditerranéens ne reprennent le dessus.Les atouts sud-africains L'Afrique du Sud a fait un gros effort en terme de qualité et de variétés proposées. Elle offre une gamme relativement large, qui lui permet de toucher plus de consommateurs. Ces progrès sont liés en partie au climat du pays : il est particulièrement adapté, au sud, aux petits agrumes et aux citrons, et au nord, aux pomelos et aux oranges. Enfin, l'organisation de la filière y fait aussi beaucoup. Une filière « exemplaire » selon Éric Imbert, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).Résultat : l'Afrique du Sud a pris le pas depuis plusieurs années sur le Chili, l'Argentine, le Pérou et l'Australie, les autres pays qui comptent sur le marché des agrumes frais, pendant la saison d'été.L'impact sur les prix diffère selon les agrumesLa montée en puissance de la production sudafricaine a des impacts variables sur les prix. Pour les mandarines, les prix se tiennent car la demande est bonne, grâce à une consommation de plus en plus importante l'été, en Europe notamment. Pour le citron, c'est différent. Le marché est proche de la saturation, les experts parlent d'une demande « moins élastique ». Donc avec plus d'offre, la compétition augmente, ce qui est, sur le papier, plutôt un facteur de baisse des prix.Pendant la saison d'été, la production sud-africaine reste, quel que soit l'agrume, celle qui donne le ton du marché. Et cela devrait encore durer : « Tous les vergers plantés ces dernières années ne sont pas arrivés à maturité », explique Éric Imbert. La capacité de production du pays pourrait encore augmenter d'ici 2030. À lire aussiLes producteurs sud-africains d'oranges séduits par les prix du jus
Karine Le Marchand peut plaisanter sur tout, sauf sur les sujets agricoles. Quand il s'agit de chèvres et de tracteurs, là c'est du sérieux ! Retrouvez tous les jours le meilleur des Grosses Têtes en podcast sur RTL.fr et l'application RTL.
À l'occasion du Salon international de l'agriculture 2025, découvrez une compilation des meilleurs chroniques de Philippe Caverivière ! Dans ce best of, l'humoriste fait face à François Patriat, ancien ministre de l'agriculture, Paul Moujenot, céréalier, ou encore Pierrick Horrel, le président des jeunes agriculteurs.
À l'occasion du Salon international de l'agriculture 2025, découvrez une compilation des meilleurs chroniques de Philippe Caverivière ! Dans ce best of, l'humoriste fait face à François Patriat, ancien ministre de l'agriculture, Paul Moujenot, céréalier, ou encore Pierrick Horrel, le président des jeunes agriculteurs.
À l'occasion du Salon international de l'agriculture 2025, découvrez une compilation des meilleurs chroniques de Philippe Caverivière ! Dans ce best of, l'humoriste fait face à François Patriat, ancien ministre de l'agriculture, Paul Moujenot, céréalier, ou encore Pierrick Horrel, le président des jeunes agriculteurs.
À l'occasion du Salon international de l'agriculture 2025, découvrez une compilation des meilleurs chroniques de Philippe Caverivière ! Dans ce best of, l'humoriste fait face au syndicaliste agricole Arnaud Rousseau, Marc Fesneau, l'ex Ministre de l'Agriculture ou encore un Arnaud Gaillot, un agriculteur du Doubs qui a reçu la visite d'Emmanuel Macron.
À l'occasion du Salon international de l'agriculture 2025, découvrez une compilation des meilleurs chroniques de Philippe Caverivière ! Dans ce best of, l'humoriste fait face au syndicaliste agricole Arnaud Rousseau, Marc Fesneau, l'ex Ministre de l'Agriculture ou encore un Arnaud Gaillot, un agriculteur du Doubs qui a reçu la visite d'Emmanuel Macron.
durée : 00:58:24 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Des années 1950 aux années 1980, le remembrement recompose radicalement le paysage agricole français pour agglomérer des parcelles et les agrandir, au profit d'une logique d'efficacité et de rentabilité. Le mode de vie des paysans en a été profondément bouleversé. - réalisation : Thomas Beau - invités : Inès Léraud Journaliste; Léandre Mandard Historien, doctorant au Centre d'histoire de Sciences Po
Le Pakistan, futur carrefour agricole mondial ? C'est en tout cas le rêve qu'entretiennent les décideurs pakistanais. Quelle agriculture pour demain dans un pays soumis à la pression du changement climatique et quelle place dans la sous-région peut jouer le voisin du géant indien ? Des questions posées par le nouveau rapport Demeter 2025 sur les enjeux agricoles mondiaux qui vient de paraître. 2050, c'est demain ou presque, ce qui a motivé l'équipe du rapport Demeter à se pencher sur les mutations de l'agriculture dans les 25 années qui viennent. Mutations possibles, attendues ou rêvées par les États eux-mêmes et en particulier par le Pakistan, pays auquel le rapport consacre un chapitre.Huitième puissance agricole mondiale, le pays exporte essentiellement du riz – 5,2 millions de tonnes en 2024 –, et du coton et importe en quantité huile de palme et soja, pour ne citer que deux produits. Malgré une agriculture diversifiée – on trouve du blé, du maïs et du sucre, par exemple – et des niveaux de production agricoles importants, le Pakistan reste confronté à une insécurité alimentaire de plus en plus forte. D'où la volonté des autorités de développer une agriculture plus numérique et technologique. Une agriculture qui serait plus « intelligente » face au climat, comme l'explique un des co-auteurs, Matthieu Brun, directeur scientifique de la Fondation FARM, chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde de Sciences Po Bordeaux.De la tradition à l'innovationPour mettre en œuvre leur approche « techno-solutionniste », pour reprendre l'expression des auteurs, les décideurs du pays ont ouvert depuis les années 2000 leur secteur agricole aux investisseurs étrangers, ceux du Golfe en particulier. Tout en multipliant les incitations fiscales et le développement de zones économiques spéciales. La modernisation de l'agriculture est désormais poussée par un organisme – le Conseil de facilitation des investissements spéciaux – qui affiche un objectif clair « passer de la tradition à l'innovation ». Le projet type donné en exemple est celui de la construction de fermes laitières géantes de plusieurs dizaines milliers de vaches. Une vaste majorité de petites exploitationsSi près de la moitié des terres arables sont aujourd'hui détenues par 2% des propriétaires fonciers qui ont un accès aux intrants et aux subventions gouvernementales privilégié, expliquent les auteurs du rapport, 80% des fermes restent des exploitations de petite taille ou de taille moyenne. Ce qui veut dire que, dans le schéma de modernisation mis en avant, l'avenir de millions d'agriculteurs qui sont à leur tête reste flou.Cette transformation du secteur s'accompagne par ailleurs d'une volonté plus large du Pakistan de se distinguer en tant que futur hub agricole. Le voisin du géant indien se rêve en effet comme un point de transit majeur, grâce au développement d'infrastructures portuaires et en particulier celles du port de Gwadar. Le pays s'appuie sur un atout de taille, à savoir sa position stratégique au croisement des routes de l'Asie du Sud, de l'Asie centrale et du Moyen-Orient.À lire aussiPakistan: nouveau record de pollution enregistré dans la ville de Lahore
durée : 00:58:34 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Dans l'immédiat après-guerre, le gouvernement français cherche à relancer la production agricole pour nourrir le pays. En 1957, le traité de Rome fixe les objectifs de la politique agricole commune (PAC). Comment l'agriculture française a-t-elle progressivement intégré l'économie européenne ? - réalisation : Thomas Beau - invités : Alain Chatriot Professeur des universités Centre d'histoire de Sciences Po; Laurent Warlouzet Professeur d'histoire à Paris Sorbonne Université
durée : 00:05:39 - Dormir dans un bateau de pêche face à des champs agricoles
durée : 00:58:19 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - En août 1866, le Second Empire lance une grande enquête agricole. Son objectif est double : étudier les pratiques et révéler les besoins des campagnes françaises, d'une part, et affirmer le pouvoir de contrôle de l'Empereur, de l'autre. - réalisation : Thomas Beau - invités : Nadine Vivier Professeure émérite d'histoire contemporaine à l'Université du Mans; Anthony Hamon Docteur en histoire contemporaine
durée : 00:58:38 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Et si l'étude du blé, sa production et son contrôle, permettait de relire l'histoire du monde ? Depuis le 17e siècle, entre enjeux politiques, militaires, environnementaux, économiques, géopolitiques, et coloniaux, le blé est un élément clé de la construction des États et des empires. - réalisation : Thomas Beau - invités : Alessandro Stanziani Historien, directeur d'études à l'EHESS, directeur de recherches au CNRS et membre du Centre de Recherches Historiques
durée : 00:06:57 - L'invité de 6h20 - Dans un rapport dévoilé ce jeudi sur France Inter, Greenpeace dénonce la manipulation de la gestion de l'eau par des "lobbies agro-industriels". Une mainmise qui se fait avec "la complicité de l'État", dénonce Suzanne Dalle, chargée de campagne Agriculture chez Greenpeace.
Dans cette 51e édition de Nourrir l'Europe, nous explorons le rôle que les données, et leur plus grande disponibilité, peuvent jouer pour rendre l'agriculture européenne plus efficace - et en particulier, ce que cela signifie pour les agriculteurs et les décideurs politiques. L'agriculture a toujours été un secteur innovant. Depuis une dizaine d'années, l'énorme potentiel de la technologie numérique dans l'agriculture est devenu évident. Cet épisode est consacré au partage des données, ses avantages, son cadre politique et les défis à relever. Nous vous emmenons en Flandre, en Belgique, à la rencontre de Jurgen Vangeyte de l'Institut flamand pour l'agriculture, la pêche et la recherche alimentaire (ILVO) qui a développé une plateforme innovante de partage de données, DjustConnect. Carine Cornu, une agricultrice de la région, nous explique comment cette plateforme a considérablement réduit le temps qu'elle consacre aux taches administratives. Les experts de la Commission européenne, Evangelia Mourmoura et Malte Beyer-Katzenberger, apportent leur éclairage sur l'évolution du partage de données dans l'agriculture et le développement d'un espace de partage de données à l'échelle européenne.
➡️ Tu veux investir dans l'immobilier en Suisse ? Clique ici :https://www.inved.ch/fixer-un-rendez-...Hey, c'est Édouard, bienvenue dans cette nouvelle vidéo : Acheter des terrains agricoles en Suisse, un bon deal ? - Paul Vezin Dans cet épisode passionnant, nous avons le plaisir d'accueillir Paul Vezin, un expert reconnu avec 30 ans d'expérience dans le courtage de luxe, le développement immobilier et la gestion de patrimoine. Il partage son regard sur l'évolution du marché suisse et les défis majeurs liés à l'investissement immobilier.Au fil de la discussion, nous explorons des sujets cruciaux pour les investisseurs :Les différences entre le courtage et le développement immobilier, et pourquoi ce dernier est considéré comme la “partie noble” du métier.L'impact de la Loi sur le Droit Foncier Rural (DFR) sur les zones agricoles et les contraintes qu'elle impose aux acheteurs et vendeurs.Les risques et opportunités d'investir en zone agricole, avec un focus sur la réglementation stricte, les droits de préemption et les défis du financement bancaire.L'évolution du marché immobilier suisse, la raréfaction du foncier constructible et les stratégies pour investir intelligemment dans un contexte de forte régulation.Les zones réservées et intermédiaires, et comment certains investisseurs avisés y voient des opportunités stratégiques à long terme.Un épisode incontournable pour les investisseurs, professionnels et passionnés d'immobilier souhaitant optimiser leurs décisions et anticiper les évolutions du marché."After", le podcast dédié à l'immobilier et au monde des affaires en Suisse romande.L'objectif de ce podcast est de vous permettre de continuer à apprendre, même après votre journée de travail.Bonne écoute !
Tous les matins à 7h50, Hélène Terzian prend le temps d'expliquer simplement un phénomène d'actualité complexe. Un rendez-vous pédagogique indispensable pour trouver les réponses aux questions soulevées par l'actualité du jour.
Les "bonnets jaunes" ont remporté les élections aux chambres d'agriculture dans quatorze départements, L'hégémonie syndicale de la FNSEA ressort fragilisée.
durée : 00:07:13 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - Dans les dix dernières minutes de La Terre au carré, une Lutte enchantée par Stéphane Horel, journaliste au Monde, la Une des médias d'Olivier Monod, journalise à Libération et vos messages laissés sur le répondeur de l'émission. - réalisé par : Jérôme BOULET
Au programme : Peut-on réellement sécuriser une prison réservée aux 100 plus gros narcotrafiquants ? // Rencontre Bayrou-syndicats agricoles : y a-t-il une sortie de crise possible avec les agriculteurs ?
durée : 00:21:53 - Journal de 12h30 - Le gouvernement s'inquiète des menaces de blocage brandies par la Coordination rurale qui maintient son appel à manifester en Ile-de-France dès dimanche.
durée : 00:21:53 - Journal de 12h30 - Le gouvernement s'inquiète des menaces de blocage brandies par la Coordination rurale qui maintient son appel à manifester en Ile-de-France dès dimanche.
durée : 00:55:02 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - La nouvelle fabrique de l'histoire - Histoire rurale : L'élevage et les concours agricoles (1ère diffusion : 09/03/2005) - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Jean-Marc Moriceau Historien, professeur émérite d'histoire moderne à l'Université de Caen Normandie, spécialiste d'histoire rurale; Jean-Luc Mayaud Spécialiste de l'histoire de la ruralité, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Lyon 2 et Directeur du Laboratoire d'Etudes Rurales, équipe de recherche consacrée aux sociétés rurales européennes contemporaines, rédacteur en
durée : 00:03:40 - L'éco d'ici en Franche-Comté
La Chine multiplie les initiatives en soutien à sa souveraineté alimentaire. En quelques jours, elle a lancé une campagne de dix ans pour améliorer la qualité de sa production de céréales, mais aussi une enquête sur les importations de bœuf. Produire plus de céréales de qualité et soutenir sa filière viande, c'est le double objectif de la Chine à l'aube de cette nouvelle année 2025. Aujourd'hui, une grande partie des céréales cultivées dans le pays est destinée à l'alimentation du bétail. Mais d'ici à 2035, Pékin est décidé à encourager la recherche et la sélection de variétés plus adaptées à la consommation humaine.Cette ambition « céréales » pour les dix prochaines années concerne le blé, le maïs, le riz, l'orge, le sorgho, le sarrasin et l'avoine. Elle s'accompagne d'un soutien à l'industrie, pour garantir en bout de chaîne une plus grande sécurité alimentaire. À lire aussiLa Chine en passe d'atteindre une production céréalière recordPrix du bœuf chinois en baisseCar la Chine a énormément augmenté ses importations de céréales ces dernières années, rappelle Jean-Paul Simier, expert de la filière viande, mais aussi celles de viande pour répondre à l'épidémie de peste porcine qui a décimé ses élevages en 2017 : le pays a importé plus de porc, plus de volaille, mais aussi de bœuf : + 65% entre 2019 et 2023. Elle en est devenue le premier acheteur mondial avec comme fournisseur numéro 1 le Brésil. Or la croissance chinoise plus faible qu'attendue a pénalisé la consommation de bœuf. Résultat, le pays fait face à une surproduction, qui a entrainé une baisse des prix. Ils auraient atteint leur niveau le plus bas depuis 11 ans. Aujourd'hui, plus de 65 % des exploitations agricoles chinoises fonctionneraient à perte, selon l'Association chinoise d'agriculture animale, citée par le South China Morning Post.Le Brésil, un partenaire agricole précieux pour la ChineD'où l'inquiétude de la filière locale qui produit une viande nettement moins compétitive que celle du Brésil et qui a demandé donc une enquête pour comprendre pourquoi le pays importait autant de viande, demande acceptée par les autorités, qui montrent ainsi leur volonté de soutenir leur agriculture nationale et qui envoient par ce biais un signal à certains de leurs partenaires qui ont instauré des taxes sur l'acier — pour ne citer que ce sujet de friction. La Chine se veut cependant rassurante : le gouvernement assure que ses échanges commerciaux ne seront pas affectés pendant les huit mois d'enquête. Peut-être parce qu'à l'heure où Donald Trump s'apprête à revenir à la Maison Blanche, le Brésil apparaît comme un partenaire agricole de plus en plus précieux pour Pékin. À lire aussiLa Chine lance une enquête sur le bœuf importé en pleine crise de son élevage
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Delivachoo, de l'info vachement fraîche livrée chez vous !Bonjour à tous, bonjour à tous, je suis Louise Lesparre du Podcast La Clé des Champs, le Podcast qui donne la parole aux agriculteurs.Avec Delivachoo, je vous propose d'apprendre cinq infos incontournables sur le monde agricole pour que vous deveniez incollable en agriculture !Allez, installez-vous confortablement, mettez les pieds sous la table et faites de la place, aujourd'hui on vous livre à domicile des lycées agricoles ! Et attention, ça prend de la place !Pour en savoir plus :Écouter l'épisode du podcast avec Sylvain Chanéac, chef d'exploitation de la ferme du lycée agricole de Oeyreluy près de Dax dans les Landes. Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux : Facebook - Instagram - LinkedIn - TwitterSi cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser une note cinq étoiles. Ça m'aiderait énormément à faire connaître le podcast !Musique : Lets get Happy - Upbeat Happy Indie Rock Fun Energetic - juqboxmusic
durée : 00:37:49 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Alors que les élections professionnelles auront lieu en janvier 2025, les agriculteurs manifestent avec les syndicats pour défendre leurs intérêts. Bruno Retailleau, quant à lui, prône la « tolérance zéro » en cas de blocage. Quel est le poids des syndicats dans les mobilisations agricoles ? - réalisation : François Richer - invités : Anne-Cécile Suzanne Agricultrice en polyculture-élevage dans l'Orne et consultante en stratégie chez Kéa ; Edouard Lynch Professeur d'histoire contemporaine à l'Université Lumière Lyon 2, membre du Laboratoire d'études rurales, spécialiste de l'histoire de la paysannerie française au XXe siècle; Sylvain Brunier Sociologue et historien, chargé de recherche au CNRS et au Centre de sociologie des organisations (CSO), à Sciences Po
durée : 00:37:49 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Alors que les élections professionnelles auront lieu en janvier 2025, les agriculteurs manifestent avec les syndicats pour défendre leurs intérêts. Bruno Retailleau, quant à lui, prône la « tolérance zéro » en cas de blocage. Quel est le poids des syndicats dans les mobilisations agricoles ? - réalisation : François Richer - invités : Anne-Cécile Suzanne Agricultrice en polyculture-élevage dans l'Orne et consultante en stratégie chez Kéa ; Edouard Lynch Professeur d'histoire contemporaine à l'Université Lumière Lyon 2, membre du Laboratoire d'études rurales, spécialiste de l'histoire de la paysannerie française au XXe siècle; Sylvain Brunier Sociologue et historien, chargé de recherche au CNRS et au Centre de sociologie des organisations (CSO), à Sciences Po
durée : 00:05:51 - Le Journal de l'éco - Alors que le G20 se tient au Brésil, les syndicats agricoles manifestent contre l'accord Mercosur et lancent un mois de mobilisation. En toile de fond se joue un drame encore moins maitrisable : celui d'un changement climatique qui assèche, littéralement, les récoltes des agriculteurs.
Industrialiser le Sénégal est au cœur de la stratégie de développement dévoilée le 14 octobre dernier par le président Bassirou Diomaye Faye. Dans ce but, les nouvelles autorités sénégalaises multiplient les zones économiques spéciales pour attirer les investisseurs. Deux de ces investisseurs installent ainsi la première usine sénégalaise d'outils agricoles dans la région de Thiès. Le projet des autorités de Dakar est de porter le nombre de zones économiques spéciales de 5 à 45. De quoi faciliter l'accès des entreprises au foncier, obstacle majeur à l'industrialisation du Sénégal. Et permettre à l'investissement de se réorienter vers d'autres secteurs que les services, espère Bakary Séga Bathily, le directeur général de l'Agence nationale chargée de la promotion de l'investissement et des grands travaux au Sénégal. « On a une structuration de notre économie basée sur les services à plus de 50 %, l'industrie qui arrive deuxième à 25 % et le secteur primaire à 17 %, alors que le secteur primaire aujourd'hui mobilise plus de 60 % de la population… », explique-t-il.À lire aussi«Sénégal 2050»: l'exécutif sénégalais présente son ambitieux programme économique500 000 outils made in SénégalRépondre aux besoins du secteur primaire, c'est la stratégie de l'entreprise Senoutil, qui vient de s'installer à Sandiara, à une centaine de kilomètres au sud-est de Dakar. L'usine sera la première à fabriquer râteaux, serpettes, houes et binettes sur le sol sénégalais. 500 000 outils d'ici à cinq ans, espère son directeur général, Ibrahima Gallo Ndao, dans une région porteuse, juge-t-il, celle de Thiès. « C'est une zone bien connue dans le domaine du maraîchage, qui exporte un peu partout. Donc, faire des outils qui permettent d'alimenter cette chaîne de valeur est important. Mais c'est aussi une zone très dynamique en termes de carrières. Et c'est pourquoi, dans cette gamme, on a tout l'outillage pour la construction. »Il faut exporter au moins 50 % de sa production quand on s'installe dans une zone économique spéciale sénégalaise. La contrainte ne fait pas peur à Ibrahima Gallo Ndao, mais il espère que de nouvelles lignes ferroviaires l'aideront à réaliser cet objectif. « L'idéal aujourd'hui, c'est d'avoir la ligne jusqu'à la frontière avec le Mali et une autre ligne jusqu'à la frontière avec la Mauritanie. Non seulement ça ouvre des brèches, parce que qui dit industriel dit exportation, mais ça permet aussi de faciliter la connexion entre les terroirs. »Doper la formation professionnelleDans un premier temps, les pièces métalliques des outils seront fabriquées en France par son partenaire, Saintex, dirigé par le Franco-Sénégalais Cheikh Sow. Ce dernier attend d'autres réformes, indispensables selon lui à la réussite de projets industriels comme le sien. « Ce n'est pas tant la réforme du contrat de travail, c'est surtout la réforme de la formation professionnelle, c'est là où on attend des réformes importantes, confie-t-il. L'accessibilité, la rapidité du traitement des dossiers, une politique plus orientée vers la formation professionnelle que vers les formations universitaires. »L'objectif des zones économiques spéciales est de créer 3 millions d'emplois pour la jeunesse sénégalaise.À lire aussiLes Zones économiques spéciales en Afrique, un bilan mitigé
durée : 00:06:47 - L'invité de 6h20 - Alors que s'ouvre la Cop 16, le biologiste Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS, alerte sur les risques qui découlent du déclin de la biodiversité.
Promouvoir les cultures alternatives de contre-saison, parfois plus rentables, mais surtout qui permettent de créer des revenus complémentaires pour les petits agriculteurs, c'est l'un des objectifs du Sanoi, le Programme régional d'appui à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l'océan Indien, financé par l'Union européenne. Et dans la région Bongolava, sur les Hautes Terres centrales de Madagascar, où les taux de malnutrition chronique des enfants dépassent les 50 %, des champs-écoles et des champs de démonstration ont été créés pour présenter aux agriculteurs d'autres techniques et d'autres variétés de semence que celles que tous ont l'habitude de planter. Deux années après le démarrage du projet, des changements concrets sont visibles. De notre envoyée spéciale à Ambararatabe,Accroupie les pieds dans la terre, Anja Rivonirina, 28 ans, arrache un à un les bulbes d'oignons de sa parcelle. Ce jour-là, sa voisine, Bakoly Raholiarisoa, l'accompagne pour l'aider à récolter, mais aussi pour se former. Les bruits ont couru que les oignons d'Anja étaient particulièrement gros. La jeune agricultrice a utilisé des techniques agroécologiques nouvellement apprises et le résultat semble être au rendez-vous.« C'est la première fois que je fais du maraîchage sur cette parcelle, raconte Anja. Récemment, j'ai reçu plusieurs formations sur les techniques de culture des oignons. Et j'ai décidé de me lancer cette année. Avant, moi, je ne faisais que du paillage, je plantais de manière anarchique et j'épandais des engrais chimiques partout. Les récoltes étaient très moyennes. Là, j'ai fabriqué mon propre compost et mon propre engrais naturel, comme on me l'a appris, et regardez le résultat : ils sont gros ! »Sur son terrain, elle donne un conseil à sa voisine : « Quand tu sais que tes oignons sont prêts à être récoltés, tu arrêtes d'arroser une semaine avant. » Un conseil utile, puisque sa voisine pensait qu'elle devait attendre que les feuilles sèchent avant de déterrer les oignons.À lire aussi Madagascar : des programmes pour changer les habitudes alimentaires des populations ruralesDes pratiques qui assainissent la terreUne fois tous les deux mois, pendant deux ans, Anja est venue volontairement se former auprès de techniciens agricoles sur les parcelles de démonstrations installées non loin de son village par différentes ONG. Aujourd'hui, la jeune femme a décidé d'appliquer certains des conseils, « pas tous », confie-t-elle.Après quelques mois de mise en pratique sur ses propres parcelles, elle ne regrette rien des changements opérés. « Le compost que je fabrique pour mes oignons assainit ma terre qui était pleine de pesticides, témoigne Anja. Autre avantage de l'oignon, c'est que c'est une plante que je peux cultiver en alternance avec le riz sur cette parcelle. Et économiquement, c'est intéressant : le prix des bulbes ne fait que grimper depuis ces deux dernières années. » Si, pour certains agriculteurs, les techniques utilisées par Anja sont déroutantes ; pour d'autres, elles suscitent l'envie de lui emboîter le pas.Prendre des décisions éclairées pour essayer d'obtenir de meilleurs rendements et des revenus plus élevés : une des nombreuses stratégies inculquées à ces agriculteurs, pour leur permettre, en parallèle, d'accéder à une alimentation plus variée et plus nutritive.À lire aussi Madagascar : réduire la malnutrition chronique dans les villes grâce à la farine fortifiée
Si vous aimez "Dans les yeux d'Olivier", le podcast qui donne la parole à ceux qui ne l'ont jamais, laissez des étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée !En Seine-Saint-Denis, Floriane et Brice ont créé un potager péri-urbain pour vendre leurs produits aux habitants du département. Ils ont quitté leur métier de sportive de haut niveau et d'ingénieur du son pour se reconvertir et apprendre le métier d'agriculteur urbain sur un terrain de 5 hectares. Pour cela, ils ont suivi une formation spécialisée pour exploiter des terrains urbains qui ne sont pas occupés. Leurs terres sont louées par le département qui leur impose un cahier des charges strict…Floriane et Brice ont accepté de confier leur histoire dans cet épisode du podcast « Dans les yeux d'Olivier », produit par Europe 1 Studio. Crédits : Présentation : Olivier DelacroixProduction et rédaction : Raphaëlle MariatteRéalisation : Christophe Daviaud Promotion et distribution : Marie Corpet Graphisme : Cosa Vostra
Si vous aimez "Dans les yeux d'Olivier", le podcast qui donne la parole à ceux qui ne l'ont jamais, laissez des étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée !Régis est producteur de lait, dans la ferme de sa famille qui existe depuis 4 générations. Il a dû faire face à de nombreux problèmes financiers. Il ne pouvait plus assurer les besoins de sa famille car il avait trop de dettes. Pendant 7 mois il n'a pas pu se verser un seul salaire. Régis ne pouvait plus payer son électricité et ne pouvait plus payer les courses pour nourrir sa famille. Emmanuelle, sa femme, a refusé qu'il abandonne son métier car il était trop passionné et allait dépérir s'il lâchait la ferme familiale. Alors pendant 18 mois il s'est battu avec d'autres agriculteurs pour que son lait soit acheté au prix juste par les centrales d'achat… Régis a accepté de confier son histoire dans cet épisode du podcast « Dans les yeux d'Olivier », produit par Europe 1 Studio. Crédits : Présentation : Olivier DelacroixProduction et rédaction : Raphaëlle MariatteRéalisation : Christophe Daviaud Promotion et distribution : Marie Corpet Graphisme : Cosa Vostra
Si vous aimez "Dans les yeux d'Olivier", le podcast qui donne la parole à ceux qui ne l'ont jamais, laissez des étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée !Estelle s'est mariée avec un agriculteur, spécialisé dans l'exploitation de vaches limousines. Mais elle n'a jamais été attirée par ce milieu. De son côté, elle est fonctionnaire à la direction départementale et territoriale de Nancy. Mais quand elle avait 50 ans, son mari décède suite à un accident de tracteur en se rendant sur ses terres. Elle ne pouvait pas laisser tomber la ferme et tout le travail de son défunt époux. Alors, du jour au lendemain elle a dû apprendre le métier d'agricultrice… Estelle a accepté de confier son histoire dans cet épisode du podcast « Dans les yeux d'Olivier », produit par Europe 1 Studio. Crédits : Présentation : Olivier DelacroixProduction et rédaction : Raphaëlle MariatteRéalisation : Christophe Daviaud Promotion et distribution : Marie Corpet Graphisme : Cosa Vostra
Si vous aimez "Dans les yeux d'Olivier", le podcast qui donne la parole à ceux qui ne l'ont jamais, laissez des étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée !Cathy et Vincent ont décidé de créer une exploitation agricole. Pour assurer un revenu stable, Cathy prend un poste de vendeuse. Vincent s'occupe de la ferme. Mais leur situation financière met une grande pression sur le père de famille. Il est accumulé de dettes et doit travailler de plus en plus de dur. En 2020, les autorités sanitaires obligent Vincent à se débarrasser de son troupeau car elles étaient infectées par une bactérie. Cela fait basculer l'agriculteur dans une dépression profonde qui ne trouve plus d'autre solution que le suicide… Cathy a accepté de confier son histoire dans cet épisode du podcast « Dans les yeux d'Olivier », produit par Europe 1 Studio. Crédits : Présentation : Olivier DelacroixProduction et rédaction : Raphaëlle MariatteRéalisation : Christophe Daviaud Promotion et distribution : Marie Corpet Graphisme : Cosa Vostra
Si vous aimez "Dans les yeux d'Olivier", le podcast qui donne la parole à ceux qui ne l'ont jamais, laissez des étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée !Guillaume Canet, acteur et réalisateur, a incarné le rôle d'un agriculteur qui sombre jusqu'au suicide dans le film Au nom de la terre. Pour préparer le film, il a recueilli plusieurs témoignages qui l'ont profondément touchés car il ne se rendait pas compte qu'il y avait autant de tentatives de suicides et de passages à l'acte réussis dans le milieu agricole. Depuis ce tournage, le cinéaste s'est engagé dans les associations d'entraides des agriculteurs. Guillaume Canet a accepté de confier son histoire dans cet épisode du podcast « Dans les yeux d'Olivier », produit par Europe 1 Studio. Crédits : Présentation : Olivier DelacroixProduction et rédaction : Raphaëlle MariatteRéalisation : Christophe Daviaud Promotion et distribution : Marie Corpet Graphisme : Cosa Vostra
Comment l'intelligence artificielle, IA, peut-elle contribuer au développement de l'Afrique ? C'est l'une des questions-clé que se posent depuis hier (dimanche), à Dakar, les quelque 700 spécialistes qui participent au « Deep Learning Indaba » 2024, le forum annuel des développeurs africains de cette technologie révolutionnaire. Dans l'agriculture, l'éducation et la santé, l'intelligence artificielle peut permettre de grandes avancées sur le continent. Mais à certaines conditions. Le chercheur camerounais Paulin Melatagia enseigne à la faculté des sciences de l'université de Yaoundé 1. RFI : en quoi l'intelligence artificielle peut-elle permettre une agriculture de précision ?Paulin Melatagia : L'intelligence artificielle, avec tout l'ensemble des outils aujourd'hui qu'elle arrive à mobiliser, est très utilisée dans l'agriculture, notamment pour tout ce qui est prédiction des invasions, par exemple la prédiction des invasions des criquets à partir d'images satellitaires. On peut également utiliser l'intelligence artificielle pour la détection des maladies des plantes. Il suffit aujourd'hui, avec certaines applications qui sont déployées sur des téléphones portables, scanner des feuilles, et à partir de ces images-là, de détecter un certain nombre de maladies sur les plantes. On peut également, grâce à l'intelligence artificielle, prédire des inondations à partir d'images satellitaires ou même d'images qui sont connectées avec des drones. Je pourrais également ajouter, comme autre exemple, l'arrosage intelligent grâce à l'internet des objets qui permet de mesurer l'humidité, la température et la luminosité dans un champ et ensuite de déclencher, voilà, le système d'arrosage.Dans le domaine de la santé maintenant, en quoi l'intelligence artificielle peut-elle aider le médecin à détecter des maladies ?Oui, l'intelligence artificielle peut être utilisée, notamment à partir de tout ce qui est imagerie médicale, pour identifier ou prédire des pathologies. À ce moment, il s'agit d'une aide au médecin ou une aide à la décision du médecin qui, à partir des IRM et des images de radiographie ou d'échographie, va les passer à une intelligence artificielle et obtiendra des résultats qu'il pourra ou non confirmer grâce à son expertise. Dans le même temps, on peut avoir des intelligences artificielles qui sont utilisées par des patients, qui vont pouvoir faire des pré diagnostics sur la base d'une collecte d'informations personnelles, par exemple la température, une image de la peau, une image des yeux, du nez, et cetera, et donc obtenir un diagnostic, un pré diagnostic pardon qui va être confirmé plus tard par un médecin expérimenté.Dans le domaine de l'éducation, pour les apprenants et les élèves qui ne parlent ni français ni anglais, qui ne parlent que leur langue locale, qu'est-ce que l'intelligence artificielle apporte de nouveau ?Ce que l'intelligence artificielle apporte de nouveau, c'est que, aujourd'hui, nous avons beaucoup de langues qui sont dites peu dotées, notamment en Afrique, peu dotées parce qu'il n'y a pas suffisamment de matière. On n'a pas suffisamment de données numériques pour pouvoir générer des intelligences artificielles du même niveau que les IA que l'on a en français et en anglais. Et donc les intelligences artificielles qui sont développées sur les langues africaines, notamment, permettent ce qu'on appelle la reconnaissance de la parole. On a donc des apprenants qui peuvent s'exprimer dans leur langue maternelle et les IA sont capables de faire de la traduction automatique ou même de comprendre ce qu'a dit l'apprenant. Un exemple, un élève dans une salle de classe peut poser une question dans sa langue maternelle sur un sujet, l'IA va traduire, ou alors va comprendre ce qui a été dit, et aller chercher une réponse, ramener la réponse à l'apprenant, qui va donc améliorer sa compréhension sur le sujet.Alors pour développer l'intelligence artificielle en Afrique, il faut des centres de données, est-ce qu'il y a beaucoup de pays africains équipés de tels centres ?Non, les centres de données pour le moment, on en retrouve très peu en Afrique malheureusement, avec des moteurs de calcul qui sont basés en Afrique. Pour le moment, la grande majorité des intelligences artificielles qui sont conçues par les Africains ou même qui sont conçues sur les données africaines le sont dans des centres de données qui sont hébergés en dehors de l'Afrique.Et quels sont les pays où commence à se développer des centres de données sur le continent ?On a par exemple le Sénégal qui a des centres de données, mais qui en plus a acquis un supercalculateur il y a quelques années. En Afrique du Sud, au Kenya, au Maroc, on retrouve également de grands centres de données qui ont déjà été mis en place. Dans les pays comme le Cameroun, on a quelques centres de données qui appartiennent à des entreprises privées, aussi on a un centre de données qui appartient à une société d'État. Mais ces centres de données-là ne sont pas encore exploités pour produire de l'intelligence artificielle.Alors l'intelligence artificielle, ça ne marche évidemment que si on est équipé d'un téléphone mobile et que si on a accès à Internet, est ce qu'il n'y a pas blocage de ce côté-là ?Oui, effectivement, il y a des blocages. Si on s'en tient au dernier rapport de l'association interprofessionnelle GSMA sur l'Afrique, le taux de pénétration de la téléphonie mobile est de l'ordre de quatre-vingt-dix-sept pour 100, soit quasiment un téléphone par personne. Cependant, on a que 70% des téléphones qui sont des smartphones et on sait bien que, pour accéder à des solutions d'intelligence artificielle, le smartphone est l'outil le plus adapté. En tout cas, sur le continent africain, on a également la problématique de la connexion internet. Le même rapport indique que l'on est aujourd'hui à 30% de la population africaine qui utilise Internet. Ces chiffres-là sont très faibles, mais ils ont doublé en 10 ans, ce qui permet de penser que, dans les années à venir, ce nombre-là va encore augmenter considérablement.À lire aussiIntelligence artificielle en Afrique: l'IA change la donne chez les communicants [2/3]
Au Rwanda, l'agriculture est le principal secteur économique. Pourtant, les villes empiètent de plus en plus sur la ruralité et dans ce pays, le plus densément peuplé de l'Afrique continentale, la démographie devrait continuer de croître ces prochaines années. La question de l'accès aux terres agricoles est donc un enjeu majeur alors que le 15 juillet prochain se tiendront les élections présidentielle et législatives. Élection présidentielle à laquelle Paul Kagame, président depuis 24 ans, est candidat à sa réélection pour un quatrième mandat. De notre envoyée spéciale à Runda, à une dizaine de kilomètres de Kigali, À Runda, plusieurs centaines d'agriculteurs sont rassemblés dans une coopérative pour cultiver ensemble du maïs, des haricots ou des légumes, selon la saison. Accroupie dans un champ de carottes, Marie-Claire Numukobwa travaille depuis l'aube dans les parcelles de la vallée marécageuse : « Ce matin, j'ai commencé par l'irrigation des cultures et maintenant, nous sommes en train de désherber. »Autour de la vallée, les collines désormais couvertes d'habitations abritaient auparavant de nombreuses terres agricoles : « Je louais une parcelle que les propriétaires ont vendue avant de déménager. Leur terre est désormais occupée par des maisons modernes à étage. Les parcelles sont de plus en plus petites et les constructions prennent de plus en plus de place. » Marie-Claire Numukobwa poursuit : « On pratique maintenant l'agriculture uniquement dans ces zones marécageuses et on est tous regroupés ici. Je ne sais pas ce que l'avenir donnera. C'est difficile pour les agriculteurs. »À lire aussiRéussite économique du Rwanda: un succès trop inégalAu Rwanda, pays le plus densément peuplé d'Afrique, l'économie est majoritairement agricoleAvec une densité moyenne de 503 habitants par kilomètre carré, le Rwanda est le pays le plus densément peuplé d'Afrique continentale. Dans son champ de concombres, Ali Mohamed Kwizera, agriculteur de 35 ans, s'inquiète de l'urbanisation du secteur de Runda : « Depuis huit mois que je suis ici, j'ai déjà vu des maisons se construire sur d'anciennes parcelles agricoles. Cela veut dire que pour les fermiers qui n'ont pas de terres, c'est très difficile. »Les terres sont de plus en plus limitées, alors que près de deux tiers de la population rwandaise vit de l'agriculture : « Où est-ce qu'ils vont pouvoir cultiver ? », s'interroge Oswald Mudenge, inquiet pour la coopérative, dont il est le président. « Il n'y aura plus de terres. Je ne peux pas dire que les jeunes pourront vivre de l'agriculture, sauf s'ils cultivent sur les toits des maisons ! C'est impossible. Peut-être qu'ils chercheront des terres dans d'autres pays. »Selon les projections des autorités, la population rwandaise doit augmenter de 13 à 23 millions d'habitants d'ici à 30 ans. Ambition du gouvernement pour 2050 : le passage d'une économie majoritairement agricole au développement du secteur tertiaire, avec 70% de la population vivant en zone urbaine.À lire aussiRwanda: à Rubavu, l'impact économique de la crise avec la RDC [1/3]
La Covid et la guerre d'Ukraine ont eu, à l'évidence, de forts impacts sur les flux et les échanges qui, en dépit de tout, continuent à progresser. Les enjeux liés à la souveraineté et à la sécurité alimentaires évoluent. Il y a les réalités géographiques, démographiques et climatiques, les déterminations commerciales, les ambitions diplomatiques. La réalité est là : 10 milliards de personnes peupleront la planète en 2050 et la question incontournable qui se trouve posée : comment y parvenir, avec quelles politiques alimentaires et agricoles. Faut-il renforcer les options libérales ou au contraire les options protectionnistes ?Nos invités sont les co-auteurs de L'Atlas des politiques agricoles et alimentaires ? Comment nourrir la planète ?, paru aux éditions du Rocher. Philippe Ducroquet, agroéconomiste et géographe. Ancien directeur général d'Unigrains Jean-Paul Charvet, professeur honoraire de Géographie à l'Université Paris Nanterre et membre émérite de l'Académie d'agriculture de France.
Dans le centre de l'Irak, la province de Salaheddine est touchée chaque hiver par une grave pollution au pétrole. Les terres agraires sont détruites. Tout a commencé, selon les habitants et les autorités locales, lorsque Daesh s'est emparé des champs de pétrole qui se trouvent dans les proches montagnes de Hamrine. Dans le second épisode, RFI remonte aux sources de cette pollution avec les autorités locales, à la recherche d'une solution efficace. En arrivant du nord de la province de Salaheddine, nous traversons les montagnes de Hamrine. Notre chauffeur n'est visiblement pas à l'aise de s'en rapprocher autant. Ici, se cachent encore des combattants de l'État islamique. Il y a 10 ans, ils occupaient le district et revendaient la production des champs de pétrole pour financer le califat autoproclamé. Depuis, chaque hiver, des litres d'or noir charriés par la pluie déferlent sur les terres agraires d'al-Alam.« Durant l'occupation par Daesh d'al-Alam, les puits de pétrole ont été ouverts et de grandes quantités de pétrole ont été volées. Cette opération a été réalisée de façon barbare, des torrents de pétrole ont rempli des grottes et des vallées proches des champs pétroliers d'Ajeel et Alas. », explique Wael Asem Khalaf, le directeur du département agricole d'al-Alam. « Quand les pluies touchent la région, le pétrole est entraîné hors des grottes et des crevasses vers les vallées et recouvre de vastes étendues de terres agricoles », ajoute le directeur du département.Près de 500 hectares sont touchés chaque année depuis neuf ans. En 2023, les pertes totales pour les cultivateurs s'élevaient, selon Wael Asem Khalaf, à près de 115 000 euros. « Nous avons été invités par un comité du Parlement irakien et nous avons demandé au gouvernement irakien qu'ils soient reconnus comme victimes des actions de l'État islamique et soient indemnisés. »À lire aussiEn Irak, les écologistes nagent à contre-courantComment assainir les terresSi les compensations financières se font attendre, La North Oil Company, l'entreprise publique d'exploitation pétrolière, a commencé à financer de nouvelles infrastructures pour tenter d'endiguer le phénomène. Ahmed Shlash, directeur du syndicat des agriculteurs, nous emmène sur le chantier de ce « piège à pétrole », au pied des montagnes de Hamrine.« Comme vous le voyez à droite et à gauche, nous construisons un barrage pour empêcher les inondations de pétrole brut. Il y a quelques semaines, le pétrole brut descendait ici vers les fermes depuis les montagnes de Hamrine et du champ pétrolier d'Alas, explique-t-il. Maintenant, nous avons fait cette installation. Quand l'eau viendra, l'eau propre entrera au niveau de ces tuyaux et le pétrole flottera au-dessus. Tant que l'eau ne dépasse pas un certain niveau, le pétrole ne sortira pas. »Le polluant retenu devrait, selon les plans, être ensuite récupéré par la compagnie pétrolière. En parallèle, des opérations de nettoyage des terres contaminées sont prévues. Ne reste qu'à attendre la fin de l'hiver prochain pour savoir si ces solutions auront fonctionné.À lire ou à écouter aussiIrak: à Salaheddine, le passage de Daech a provoqué une «calamité» écologique [1/2]
durée : 00:15:26 - Journal de 8 h - Un accord a été trouvé durant la nuit de mardi à mercredi. Une réponse directe à la colère des agriculteurs.
durée : 00:05:48 - Le Journal de l'éco - par : Anne-Laure Chouin, Catherine Petillon - Ils sont près des deux tiers des 1,3 million de travailleurs du monde agricole. Leur part ne cesse d'augmenter, mais les salariés agricoles ont dans leur grande majorité des contrats précaires. À l'heure où l'agriculture manque de bras, le salariat pourrait pourtant être un facteur d'attractivité. - invités : Nicolas Roux Sociologue à l'Université de Reims Champagne-Ardenne, chercheur au Centre d'études de l'emploi et du travail (CEET)