Podcasts about Wolastoqiyik Lintuwakonawa

Album of post-classical rearrangements of traditional First Nations music by Jeremy Dutcher

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Wolastoqiyik Lintuwakonawa

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Musiques du monde
Rdv en terre autochtone au Canada, chez les Inuit et les Wolasotqey avec Elisapie et Jeremy Dutcher

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Aug 4, 2024 48:30


Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : AutochtoneLa langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au Nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi.Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band). À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass. Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023). Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ». The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchainement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain. Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).

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Rdv en terre autochtone au Canada, chez les Inuit et les Wolasotqey avec Elisapie et Jeremy Dutcher

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Aug 4, 2024 48:30


Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : AutochtoneLa langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au Nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi.Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band). À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass. Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023). Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ». The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchainement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain. Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).

Shift (NB)
Music Spotlight: Jeremy Dutcher

Shift (NB)

Play Episode Listen Later Jun 24, 2024 12:52


Jeremy Dutcher and the Polaris Prize go way back. The Neqotkuk artist's very first album, 'Wolastoqiyik Lintuwakonawa,' won the Polaris Prize back in 2018. And now his latest album, 'Motewolonuwok' has been nominated yet again for a Polaris. We talk about his musical journey, and what it's like to perform shows for his hometown crowd.

Musiques du monde
Rdv en terre autochtone au Canada, chez les Inuit et les Wolasotqey avec Elisapie et Jeremy Dutcher

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Mar 31, 2024 48:30


Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : Autochtone.La langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi. Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band).À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass.Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023). Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ».The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchaînement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain.Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).

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Rdv en terre autochtone au Canada, chez les Inuit et les Wolasotqey avec Elisapie et Jeremy Dutcher

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Play Episode Listen Later Mar 31, 2024 48:30


Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : Autochtone.La langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi. Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band).À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass.Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023). Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ».The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchaînement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain.Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).

q: The Podcast from CBC Radio
Jeremy Dutcher on the sound of grief + New music from Elliott Brood

q: The Podcast from CBC Radio

Play Episode Listen Later Mar 4, 2024 41:42


After winning the prestigious Polaris Music Prize back in 2018 for his debut album, “Wolastoqiyik Lintuwakonawa,” Jeremy Dutcher is back with his long-awaited sophomore record, “Motewolonuwok.” Jeremy tells Tom about the pressure of writing your second record when your first was so successful, how he directed his trumpeter to “play grief,” and why he's decided to sing partly in English on his new album. Plus, the band Elliott Brood is set to release a new album called “Country” — it's a companion to the album they released last year called “Town.” Tom catches up with Casey Laforet from the band to chat about their latest single, “Wind and Snow.”

Musiques du monde
Rdv en terre autochtone au Canada, chez les Inuit et les Wolasotqey avec Elisapie et Jeremy Dutcher

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Dec 24, 2023 48:30


Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : AutochtoneLa langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au Nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi.Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band).À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass.Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023).Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ».The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchainement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain.Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).

Musiques du monde
Rdv en terre autochtone au Canada, chez les Inuit et les Wolasotqey avec Elisapie et Jeremy Dutcher

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Dec 24, 2023 48:30


Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. (Rediffusion) Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : AutochtoneLa langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au Nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi.Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band).À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass.Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023).Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ».The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchainement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain.Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).

All Of It
Jeremy Dutcher: Motewolonuwok (Listening Party)

All Of It

Play Episode Listen Later Nov 1, 2023 21:00


First Nations singer-songwriter Jeremy Dutcher won the prestigious Polaris Music Prize for his 2018 debut, Wolastoqiyik Lintuwakonawa, as well as the Juno Award for Indigenous Music Album of the Year. This month, he followed it up with Motewolonuwok, an album that combines his native language of Wolastoqey with his first songs written in English. He joins us for a Listening Party.

q: The Podcast from CBC Radio
Jeremy Dutcher: Motewolonuwok, the sound of grief, and the intersection between queerness and Indigeneity

q: The Podcast from CBC Radio

Play Episode Listen Later Oct 16, 2023 35:15


After winning the prestigious Polaris Music Prize back in 2018 for his debut album, “Wolastoqiyik Lintuwakonawa,” Jeremy Dutcher is back with his long-awaited sophomore record, “Motewolonuwok.” Jeremy tells Tom about the pressure of writing your second record when your first was so successful, how he directed his trumpeter to “play grief,” and why he's decided to sing partly in English on his new album.

Musiques du monde
Rdv en terre autochtone au Canada, chez les Inuit et les Wolasotqey avec Elisapie et Jeremy Dutcher

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Sep 30, 2023 48:30


Plongez dans les univers captivants d'Elisapie et de Jeremy Dutcher. Laissez-vous enivrer par le souffle du Grand Nord et du New Brunswick avec les albums Inuktitut et Motewolonuwok. Avant de commencer l'émission, voici quelques infos sur les cultures autochtones du Canada :Il y a 3 branches différentes d'autochtones au Canada :- 1) Premières nations : Mohawk, mig'maq, Abenaki... (Jeremy Dutcher)- 2) Métis- 3) Inuit (Elisapie).Pour ne pas se tromper, on dit : AutochtoneLa langue des Inuit est le Inuktitut : Inuk (singulier) / Inuit (pluriel)Elisapie se présente comme une Inuk du peuple inuit.Erreurs communes à éviter :Confondre les Innus et les Inuit - Les Innus viennent de la Côte Nord (Florent Vollant par exemple) / Les Inuit viennent du Grand Nord (Elisapie).Le Nunavik est la région tout au Nord du Québec. Le Nunavut est un territoire canadien.On ne dit pas la culture autochtone mais les cultures autochtones.Il y a plus de 50 langues autochtones au Canada, il y a 11 nations autochtones au Québec incluant les Inuit : Abénakis, Anishinabeg, Atikamekw Nehirowisiw, Eeyou, Wendat, Innu, Inuit, Wolastoqiyik, Mi'qmaq, Mohawk-Kanien'kehá:ka et Naskapi.Première invitée : Elisapie pour la sortie de l'album InuktitutL'artiste venue du Grand Nord, Elisapie, est depuis plusieurs années une ambassadrice incontournable des voix autochtones, elle incarne une élégance musicale certaine et un féminisme en avance sur son temps.Avec ce nouveau disque, la chanteuse qui a grandi à Salluit, un petit village du Nunavik, la région la plus au nord du Québec revient sur son enfance et adolescence en explorant ses titres préférés qui l'ont vue s'émanciper en tant que femme et en tant qu'artiste. Le défi était grand de revisiter ces chansons intemporelles de groupes ou d'artistes légendaires. Pourtant, qui peut prétendre à autant de délicatesse que dans ce titre Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), reprise de Blondie ou ce Taimangalimaaq (Time After Time), de Cindy Lauper ?Ces classiques réinterprétés de Queen, Pink Floyd ou Rolling Stones sont chantés en Inuktitut, sa langue natale. De cette traduction, découlent une force et une poésie inédite. Dans cette playlist de jeunesse, Elisapie raconte son parcours, ses joies et ses peines, sa détermination aussi tout en faisant résonner sa culture avec finesse, en conjuguant modernité et tradition. De ses années passées dans l'Arctique, Elisapie a gardé les souvenirs de ses premiers amours, a été témoin des effets du colonialisme sur sa collectivité et a dansé jusqu'au bout de la nuit au centre communautaire du village. À l'adolescence, elle se produit sur scène avec ses oncles, eux-mêmes membres de l'illustre groupe de rock'n'roll inuit Sugluk (aussi appelé Salluit Band).À 15 ans, elle travaille à la station de radio du village et parvient à décrocher une entrevue avec Metallica. Jeune femme brillante et ambitieuse, elle s'installe à Montréal pour étudier et, finalement, faire carrière dans la musique. Aujourd'hui, l'auteure-compositrice-interprète inuk est une figure incontournable au Canada. Activiste dévouée, Elisapie a créé et produit la première émission de télévision diffusée dans tout le Canada pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Son attachement inconditionnel à son territoire et à sa langue, se situe au cœur de son parcours créatif et donc de son œuvre. Cette langue millénaire incarne la rudesse de l'environnement et la beauté féroce du territoire inuit. Cet album est le fruit de tout cela : une constellation de souvenirs aussi sensibles qu'oniriques.À la sortie de Uummati Attanarsimat, Debbie Harry et Chris Stein, membres de Blondie, acclament toute la beauté de cette version de Heart of Glass.Titres joués - Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) Blondie voir le clip - Qimmijuat (Wild Horses) Rolling Stones voir le clip - Isumagijunnaitaungituq (The Unforgiven) Metallica voir le clip - Qaisimalaurittuq (Wish You Were Here) Pink Floyd- Californiamut (Going to California) Led Zeppelin.► Album Inuktitut (Yotanka/Bonsound 2023).Puis la #SessionLive reçoit Jeremy Dutcher pour la sortie de l'album Motewolonuwok.5 ans après avoir remporté le Prix de musique Polaris avec son premier album, Jeremy Dutcher est de retour avec une exploration radieuse de l'expérience autochtone contemporaine et de la place qu'il y trouve. Avec des chansons dans la langue de son peuple, le Wolasotqey, mais aussi en anglais pour la première fois, Motewolonuwok surpasse tout ce que le musicien a créé auparavant, englobant les chansons traditionnelles, les ballades nocturnes et les orchestrations saisissantes. « Lorsque nous analysons nos histoires, incluant nos histoires tristes — quelle est la lumière qui en ressort malgré tout ? », s'interroge-t-il. « Je voulais chanter à propos de la souffrance, puis nous amener vers la beauté », confie Dutcher. Wolastoqiyik Lintuwakonawa, paru en 2018, a propulsé Dutcher aux plus hauts sommets du monde culturel canadien, des galas Polaris et Juno au panel de juges de Canada's Drag Race. Mais peu de gens auraient pu prédire ce succès : l'album a été conçu comme un projet de recherche muséale, explorant les enregistrements sur cylindres de cire des porteurs de chansons wolastoqiyik — les ancêtres de Dutcher. Ténor de formation, le musicien a finalement chanté en duo avec ces voix, répondant à sa propre communauté à travers de sublimes chansons réinventées.Cette fois-ci, Dutcher voulait faire un album plus intimiste. Une remise en question. Un disque inspiré d'une observation du penseur yupik Richard LaFortune— que « le point où deux discriminations se rencontrent peut être dangereux ». Cette intersection peut également engendrer de la résilience, et cette résilience peut devenir une force. « Motewolonuwok » est un mot wolasotqey ancien qui est habituellement traduit par « sorcières ». C'est aussi ainsi qu'on appelle les personnes bispirituelles de la région — des personnes qui sont autochtones et queer, comme Dutcher, et qui ont reçu un héritage traditionnel précis. « Ce sont “des personnes possédant une grande force spirituelle” », explique-t-il. « C'est un honneur, plutôt que quelque chose dont il faut avoir honte. » Dutcher a dévoilé son homosexualité à 12 ans, mais l'idée même d'un « coming-out » lui a été imposée par les structures colonialistes. « L'identité bispirituelle ou queer autochtone est si belle, car elle ne provient pas d'un concept de déviance. » Et pourtant, « une grande part de ce savoir ancien a été perdue », souligne-t-il, et en tant qu'enfant grandissant au Nouveau-Brunswick — et même en tant qu'adulte habitant désormais Montréal — il évolue toujours à travers un « espace médian ».The Land That Held Them, son hommage à « ceux qui nous ont quittés trop tôt », vibre d'une façon qui évoque Nina Simone et Anohni. Ailleurs, au lieu d'un son modeste et presque privé, Dutcher utilise le plus grand canevas possible : un orchestre complet, avec des arrangements de Owen Pallett et, sur des morceaux comme Sakom, une chorale de 12 voix, celles de pairs queer et amis de Dutcher. Le chanteur a loué un autobus pour les amener enregistrer à Kingston — des camarades de l'école de musique de Halifax, ainsi que des membres de la scène jazz de Toronto et de l'irrésistible Queer Song-book Orchestra.Écouter Motewolonuwok, c'est entendre un album aux voix multiples. Il y a celle de Dutcher, plus exposée que jamais. Il y a sa chorale impromptue. On entend des réinterprétations d'airs traditionnels des berges de la rivière Wolastoq, ainsi que des vers de la poète cherokee Qwoli Driskill. Dutcher chante en Wolasotqey— littéralement sa langue maternelle — mais aussi en anglais, la langue de son père (et celle qu'il parlait le plus durant sa jeunesse). Une langue partagée est un cadeau avec une intention complexe ; sur Motewolonuwok, Dutcher ne chante pas que pour sa communauté, mais aussi « directement pour le nouveau venu [colonisateur] », dans sa propre langue, pour raconter des histoires de deuil, de résilience et de renaissance. Faire de la musique est comme apprendre une langue, selon Dutcher— « il n'y a pas de conclusion particulière ». C'est plutôt « un déchainement » - une constante exploration de ce qu'on veut dire et de comment on peut l'exprimer. Motewolonuwok est le prochain chapitre du musicien — un souhait collectif et une médecine réparatrice, une confession et un refrain.Titres interprétés dans le grand studio- Ultestakon Live RFI- Take My Hand, extrait de l'album voir le clip - Skichinuwihkuk Live RFI voir le clip. Line Up : Jeremy Dutcher, piano-voix.Traduction : Claire Simon.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Motewolonuwok (Secret City Records 2023).

Native America Calling
Friday, September 8, 2023 – Upcoming Native stage productions

Native America Calling

Play Episode Listen Later Sep 8, 2023 56:09


A number of Native-led live productions are taking the stage. They include an all-Indigenous production about Canadian residential schools written by a First Nations playwright - and the Rolling World Premiere of "Where the Summit Meets the Stars" by Frank Henry Kaash Katasse (Tlingit) at the Autry Museum of the American West's Wells Fargo Theater in Los Angeles. We get a look at upcoming theater productions. GUESTS Dr. Spy Dénommé-Welch (Algonquin-Anishinaabe), librettist and co-composer for “Canoe”  Frank Henry Kaash Katasse (Tlingit), playwriter, educator, and actor   Kim Gleason (Diné), artistic director of Two Worlds Native Theater Break 1 Music: Pomok naka Poktoinskwes (song) Jeremy Dutcher (artist) Wolastoqiyik Lintuwakonawa (album) Break 2 Music: Memory Lane (song) Nitanis “Kit” Largo (artist) Serenity (album)

The Cultural Frontline
Reclaim and resist: Canada's indigenous musicians

The Cultural Frontline

Play Episode Listen Later Mar 18, 2023 27:40


The myriad of indigenous communities in Canada share a painful history. But today, Canada's indigenous artists are using music, from rock to round dance, to interrogate still-felt horrors, to heal, and to share stories, culture and languages that were violently suppressed for decades. In Toronto, the traditional territory of the Chippewa, the Haudenosaunee and many other nations, we meet Jeremy Dutcher. His debut album Wolastoqiyik Lintuwakonawa, is sung entirely in the language of his Wolastoq community, and is a mix of opera, pop melodies and piano. In the city of London, the traditional territory of peoples such as the Attawandaron and Anishinaabeg, Anishinaabe musician Adam Sturgeon puts healing at the forefront of his bands Status/Non-Status and Ombiigizi's artistic vision. Further west, in Winnipeg, lives composer Melody McKiver. They are an assistant professor of Indigenous Music at the University of Manitoba, where they are putting together courses to educate students on indigenous history, through the lens of music. They are a member of the Obishikokaang First Nation. Even further west, in the Treaty 6 territory of Alberta, lives Fawn Wood. A Plains Cree and Salish Tribes traditional singer, Fawn is one of the first female indigenous musicians to use a hand drum in her music. Producer: Sasha Edye-Lindner A Just Radio production for BBC World Service (Photo: GasS. Credit: Matthew Wiewel)

Xing The Gap, with Rick Miller

Rick speaks with 2 multi-talented, multi-disciplinary guests from the Maritimes, Jeremy Dutcher and John Leroux. Jeremy is a Polaris Prize and Juno Award-winning performer, composer, activist, and member of Tobique First Nation in New Brunswick. He's an outspoken advocate for Indigenous and LGBTQ+ issues, and his first album Wolastoqiyik Lintuwakonawa bridges all kinds of gaps. John Leroux, a GenXer, also hails from New Brunswick, and is not only the Curator at the Beaverbrook Art Gallery in Fredericton, but an architect, PhD art historian, Rick's very good friend, and (Johnny's words) a “very poor runner”. It's a super-lively chat that coversHow art connects usTwo-spirited (identities)Including everyone in the circleBeing yourself onstageLosing languages  Curating inclusionCourageous conversationsJesus Christ SuperstarAnd where to put your Juno.#BuildBridgesNotWallsXingTheGap.comBoomTheShow.comRickMiller.caig: @xingthegaptw: @rickmilleractorjeremydutcher.comig: @jdutchermusictw: @jdutchermusicbeaverbrookartgallery.orgig: @curatorlerouxtw: @JohnnyLeroux1

Chosen Family
S3 E13: Singing Truth to Power with Jeremy Dutcher

Chosen Family

Play Episode Listen Later Sep 9, 2021 35:49


Thomas and Tranna are joined by the brilliant performer, composer, activist, and musicologist, Jeremy Dutcher, whose debut album, Wolastoqiyik Lintuwakonawa, won the 2018 Polaris Prize. In this deep and illuminating conversation, Jeremy talks about the connections between music and ancestry, reconciliation, and the spirituality of queerness. Also on the show: Thomas talks about the end of his relationship with his therapist and Obsessions is all about a fashion show gone wrong and an epic novel.

The Radical with Nick Terzo
48. Jeremy Dutcher

The Radical with Nick Terzo

Play Episode Listen Later Jul 16, 2021 39:04


While working on a student research project, anthropologist and musicologist Jeremy Dutcher came across a vast archive of his indigenous peoples' songs recorded on hundred year old wax cylinders. That incredible discovery set him on a life-changing path of cultural education, identity politics, and the creation of "Wolastoqiyik Lintuwakonawa", his Polaris Prize and Juno Award winning debut album. Join Nick as he and Jeremy discuss the preservation of native heritage, touring Canada with an orchestra, and celebrating the intersection of cultural and identity issues. HIGHLIGHTS: [01:43] What began as a college musicology research project evolved over many years into Jeremy's debut album [03:01] In the early 1900s an anthropologist lived with Jeremy's people and recorded their songs on wax cylinders [04:51] After discovering this treasure trove of cultural records, Jeremy set out to take the information out of the university and back to his people [08:10] Jeremy's desire to create music that spoke to indigenous people was because he didn't see himself reflected in modern music [10:15] Jeremy became much more aware of his history and his culture through reviewing his people's archives [11:11] Jeremy explains how his people's language describes the area where they live in Canada [13:10] Jeremy sees the solidarity of indigenous people reaching across any arbitrary man-made borders [14:35] Jeremy's path through life led him from curiosity about his culture to celebrating his heritage through music [15:27] Jeremy examines how entities like Canada and America, that were designed on top of existing places, made efforts to erase the presence of the peoples that were there first [18:43] The preservation and celebration of his heritage, culture and language has given Jeremy a new direction in his life [20:53] Up until twenty five years ago, there was no writing system for Jeremy's language, a new system his mother learned only two years ago [23:19] Jeremy walks Nick through the pronunciation of the title of his album, "Wolastoqiyik Lintuwakonawa", which means "Our Maliseet Songs" [24:38] Jeremy's solitary musical project suddenly became a part of the wider world, winning accolades and making the public aware of Jeremy's culture [25:54] Jeremy explains that the songs of indigenous people aren't entertainment, they're the history and the stories and the laws of their civilization that were collected over hundreds of years [27:06] Jeremy uses his performances to express both indigenous and identity issues, celebrating the intersection of cultural and sexual ideology and politics [29:30] Jeremy recorded his new album in Toronto, expanding his sound with choirs and big orchestral arrangements [32:14] Before the pandemic, Jeremy went on tour throughout Canada, performing his album with an orchestra [35:13] Jeremy would love to share his music and his culture with the native and non-native people of "Turtle Island" (what his people call America) [37:16] Jeremy considers himself more of an arranger than a composer, putting contemporary flair to the traditional music of his people   Thanks for listening! Tune in next week and don't forget to take a minute to review the podcast. In this incredibly competitive podcasting world, every piece of feedback helps. Follow our social media channels for last-minute announcements and guest reveals @theradicalpod on Instagram and Facebook. Find out more about today's guest, Jeremy Dutcher. Find out more about your host, Nick Terzo   MENTIONED IN THIS EPISODE: @arcadefire @BuffyStMarie @PolarisPrize @TheJUNOAwards            

Atlantic Voice
The Best of Atlantic Voice: An Interview with Polaris Prize winner Jeremy Dutcher from 2019

Atlantic Voice

Play Episode Listen Later May 1, 2020 26:20


My feature interview with outstanding New Brunswick musician Jeremy Dutcher. We originally aired this interview right after he won the coveted Polaris Prize for his album Wolastoqiyik Lintuwakonawa. The songs feature Jeremy‘s vocals and piano mixed with the archival voices of his ancestors singing from wax cylinders. With fewer than 100 speakers left of the Wolastoqiyik language, Dutcher is bringing his culture to a new younger audience. I started our discussion asking Jeremy how he discovered the song archives.

The Pulse on AMI-audio
In conversation with Jeremy Dutcher

The Pulse on AMI-audio

Play Episode Listen Later Feb 13, 2020 21:45


Toronto-based musician and composer Jeremy Dutcher discusses his debut album Wolastoqiyik Lintuwakonawa and explores the importance of preserving Indigenous language and culture. This is the February 13, 2020 episode.

Unreserved
Jeremy Dutcher in concert

Unreserved

Play Episode Listen Later Dec 21, 2019 54:10


Jeremy Dutcher is a classically trained operatic tenor, and member of the Tobique First Nation in New Brunswick. He won the 2018 Polaris Prize for his album, Wolastoqiyik Lintuwakonawa, which combined his own compositions with archival recordings in his language, Wolastoqey. Today, we're listening to highlights of his recent concert at the Spirit Song Festival in St. John's, Newfoundland.

Face to Face
‘Reconciliation is a political word that’s been co-opted’: says musician Jeremy Dutcher

Face to Face

Play Episode Listen Later Oct 29, 2019 21:10


In this episode of APTN Face To Face: Jeremy Dutcher released his debut album, “Wolastoqiyik Lintuwakonawa” in 2018 which went on to win the prestigious Polaris Music Prize and the 2019 Juno Award for Indigenous Music Album of the Year. Dutcher used his acceptance speech at the Juno’s to take aim at Prime Minister Trudeau saying a Nation to Nation relationship does not look like pipelines, boil water advisories or sending militarized police into unceded territory.

Face To Face
‘Reconciliation is a political word that’s been co-opted’: says musician Jeremy Dutcher

Face To Face

Play Episode Listen Later Oct 29, 2019 21:10


In this episode of APTN Face To Face: Jeremy Dutcher released his debut album, “Wolastoqiyik Lintuwakonawa” in 2018 which went on to win the prestigious Polaris Music Prize and the 2019 Juno Award for Indigenous Music Album of the Year. Dutcher used his acceptance speech at the Juno’s to take aim at Prime Minister Trudeau saying a Nation to Nation relationship does not look like pipelines, boil water advisories or sending militarized police into unceded territory.

Canadian Musician Radio
Jeremy Dutcher - Art, Community & Crucial Conversations

Canadian Musician Radio

Play Episode Listen Later May 8, 2019 62:35


Jeremy Dutcher is many things: a young, queer, indigenous artist who created one of the most compelling musical works this country has been gifted in years. As such, he's also a Polaris Prize, JUNO, and East Coast Music Award winner. But perhaps most importantly, he's a conversationalist, sometimes in music, sometimes in speech, but always with pure intentions and an important message. In this wide-ranging interview with Andrew, he talks about the five-year creation of is heralded debut, Wolastoqiyik Lintuwakonawa; about how indigenous artists who came before him struggled to open doors he's been able to walk through; whether Canada is ready to engage in crucial conversations with its indigenous communities, and a lot more. Plus, we bring you an inside scoop on Entandem, the new joint project of SOCAN and Re:Sound.

Whatevertown
#24 Halloween Carols

Whatevertown

Play Episode Listen Later Oct 9, 2018 53:26


Recommendations Jon: Jeremy Dutcher – Wolastoqiyik Lintuwakonawa Tim: Space Park Ryan: Music (LANY, Tokyo Police Club, Elevation Worship, The Tallest Man on Earth, We Are The City), Hilda on Netflix Take our listener survey at https://whatevertown.typeform.com/to/BuFVcs.

Dominionated Podcast
Jeremy Dutcher wins the Polaris Music Prize, Grayowl Point says goodbye and Bryan Adams goes to Ottawa

Dominionated Podcast

Play Episode Listen Later Sep 24, 2018 50:25


Mac and Geoff discuss Jeremy Dutcher winning the Polaris Prize for his stunning debut album Wolastoqiyik Lintuwakonawa, the case for the continuing relevance of Polaris and our favourite performances from the Gala; Jim pops in to say goodbye to Grayowl Point; we dive into Bryan Adams' history with the CRTC and his recent visit to Ottawa in the name of Canadian copyright law reformation; Geoff recommends Counterparts' new EP Private Room; Mac reccomends Klaus by Klaus. Jeremy Dutcher - Nipuwoltin Bryan Adams - It's Only Love Counterparts - Selfishly I Sink Klaus - Fever

Polaris Podcast
Ep.19 - Jeremy Dutcher Wins

Polaris Podcast

Play Episode Listen Later Sep 22, 2018 41:49


Jeremy Dutcher has won the 2018 Polaris Music Prize for the album Wolastoqiyik Lintuwakonawa. In this episode we speak with Dutcher about how he felt when he won, who the album was made for and what his name means. We also check in with Matt Carter, the Polaris Grand Juror who was tasked with speaking on behalf of Wolastoqiyik Lintuwakonawa at the 2018 Polaris Gala.

Kreative Kontrol
Ep. #408: Jeremy Dutcher

Kreative Kontrol

Play Episode Listen Later Jul 12, 2018 57:25


Jeremy Dutcher discusses their working history, the past and current state of indigenous communities across Canada, their new album, Wolastoqiyik Lintuwakonawa, and much more! Supported by Pizza Trokadero, the Bookshelf, Planet Bean Coffee, Grandad's Donuts, and Planet of Sound.