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Lara Vergnaud is a translator of prose, creative nonfiction, and scholarly works from the French. She received two PEN/Heim Translation Fund Grants, a French Voices Grand Prize, and the French-American Foundation Translation Prize. Her translations include novels by Zahia Rahmani, Fatima Daas, Ahmed Bouanani, Mohamed Leftah, Franck Bouysse, and Joy Sorman. In this episode, Lara talked about her work, Indie Presses and Translation as an intimate experience. To read some really wonderful articles on the craft of Translation - https://bit.ly/craftofTranslationTo buy 'Life sciences'https://bit.ly/48YnI7rTo buy 'The Most Secret Memory of Men'https://bit.ly/3S69oUm* For your Valuable feedback on this Episode - Please click the below link: https://bit.ly/epfedbckHarshaneeyam on Spotify App –http://bit.ly/harshaneeyam Harshaneeyam on Apple App –http://apple.co/3qmhis5 *Contact us - harshaneeyam@gmail.com ***Disclaimer: The views and opinions expressed by Interviewees in interviews conducted by Harshaneeyam Podcast are those of the Interviewees and do not necessarily reflect the official policy or position of Harshaneeyam Podcast. Any content provided by Interviewees is of their opinion and is not intended to malign any religion, ethnic group, club, organization, company, individual, or anyone or anything.This podcast uses the following third-party services for analysis: Podtrac - https://analytics.podtrac.com/privacy-policy-gdrpChartable - https://chartable.com/privacy
"La marche du rêveur. Vol. 1. Pur sang" aux éditions Phébus. Entretien avec Véronique Marro.
Dans le 146e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Lucille, album que l'on doit au scénario d'Ilaria Ferramosca, au dessin de Chiara Abastanotti et aux éditions Paquet. Cette semaine aussi, on revient sur l'actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l'album Hayat, d'Alep à Bruxelles, un titre que l'on doit à Anaële Hermans, aidée de Manal Halil pour le scénario, de Delphine Hermans pour la partie dessin et c'est édité chez La boite à bulles - La sortie de l'album Le royal fondement que l'on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin d'Eric Hübsch et c'est édité chez Grand angle - La sortie de l'album Nazi killers, le nouvel album que l'on doit à Amazing Améziane et aux éditions du Rocher - La sortie de Glaise, album adapté d'un roman de Franck Bouysse par Fabrice Colin, mis en dessin par Loïc Godart et édité chez Marabulles - La réédition de Ghost World, album de Daniel Clowes qui est sorti chez Delcourt dans La bibliothèque de Daniel Clowes
Nicolas Carreau met la littérature à l'honneur chaque dimanche, de 14h à 15h.
durée : 00:03:13 - Le Label Bleu FB Picardie
Avec « L'homme peuplé », Franck Bouysse revient avec un nouveau roman envoûtant aux mystères presque métaphysiques. Un livre sur la création qui plonge le lecteur dans une atmosphère silencieuse, inquiétante, remplie de souvenirs et de présences. C'est l'un de ces romans qui, lorsque vous l'avez refermé, vous laisse un peu sonné. Une histoire qui résonne longtemps en vous. L'un de ces romans que l'on lit en apnée, et que vous avez furieusement envie de relire pour en saisir les arcanes, ce qui signifie plonger dans la brume. La brume hivernale d'un village enneigé, dont le silence est parfois troublé par de mystérieux craquements et des cris inquiétants. La brume un peu poisseuse des souvenirs douloureux, peuplée de fantômes impossibles à chasser, d'amours interdits ou de secrets trop lourds à porter. La brume opaque qui pénètre au plus profond des êtres, et qui entrave une quête d'un soi-même qu'on devine pluriel. « L'homme peuplé », le nouveau roman de Franck Bouysse, est publié aux éditions Albin Michel. Reportage : Jusqu'au 16 octobre 2022, a lieu à Madrid une exposition au Musée archéologique National qui montre la grande proximité au cours de l'histoire entre les deux rives de la Méditerranée, et plus spécifiquement entre les actuels Espagne et Maroc. Au total, ce sont 335 pièces qui datent de l'époque préhistorique jusqu'au XVIIème siècle. L'exposition s'appelle « Autour des colonnes d'Hercule » qui, mythologiquement, sont situées sur le Détroit de Gibraltar. Notre reporter François Musseau nous en fait la visite.
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Mit mir am Mikrofon der Autorin Susanne Saygin und der Kritiker Marcus Müntefering. Auch heute wieder stellen wir am Ende drei persönlichen Empfehlungen vor. Diesmal Christoph Ransmayr „Der Fallmeister“, Gianrico Carofiglio „Zeit der Unschuld“ und George Simenon „Der Zug aus Venedig“. Zuerst jedoch sprechen wir über Franck Bouysse und seinen Roman Noir „Rauer Himmel“ in der Übersetzung von Christiane Kayser, der uns mitten in die Abgeschiedenheit der Cevennen führt, wo Gus und sein Nachbar Abel zwei Bauernhöfe unterhalten. Einsamkeit, eine unwirtliche Landschaft, harte Arbeit, wortkarge Bewohner, da stellt sich mir die Frage, bei so viel archaischen Leben scheint die Gewalt vollkommen natürlich zu sein?
Nyhetssändning från kulturredaktionen P1, med reportage, nyheter och recensioner.
durée : 00:04:14 - Invité de 08h15 France Bleu Limousin - Les cinémas, les théâtres et les musées rouvrent eux aussi ce mercredi 19 mai. Comme certaines terrasses de bars et de restaurants, les magasins non essentiels, le monde de la culture retrouve donc lui aussi son public. "Très heureux que tout ça reprenne vie" résume Franck Bouysse.
Mission encre noire Tome 30 Chapitre 351. Buveurs de vents de Franck Bouysse paru en 2020 aux éditions Albin Michel. Trois frères et une soeur nés du Gour noir contemplent leur monde de haut. Suspendus par des cordes au viaduc qui surplombe la rivière, ils dominent la ville et sa vallée. Personne ne se doute encore que le cadavre qui se cogne dans les rochers, en bas dans les eaux tumultueuses va tout changer. Joyce Principale, encore moins, lui, qui règne en maître absolu sur tout ce qui bouge dans la région. Propriétaire de la centrale électrique et du barrage, en amont, de la carrière en aval, l'homme marque ce territoire de son empreinte indélébile. Dans ce coin perdu des montagnes, les gens, d'une génération à l'autre, se soumettent et courbent l'échine. Dans ce monde humiliant et stérile, la colère a pris, malgré tout, sa source, menaçant de tout emporter. Franck Bouysse nous offre un véritable portrait social, d'une famille, d'une ville, d'un peuple, d'une région, qui se doivent d'affronter l'avidité destructrice d'un seul et unique tyran capable de reprendre ce qu'il a créé en un claquement de doigt. Une situation qui semble si futile, au regard de la puissance des eaux de la rivière, car chacun le sait, humains comme animaux, il faut se méfier de l'eau qui dort. Franck Bouysse confirme une fois de plus la virtuosité de sa plume, en se frottant aux grands espaces et aux remous qui irriguent l'esprit de révolte au Gour noir. Il est invité à Mission encre noire. Extrait:« L'aube venue, les portes s'ouvrirent sur des visages hagards, des mines blafardes. On sortit constater les dégâts. Partout en ville, les rues étaient jonchées d'ardoises brisées, comme si un grand écailler était passé par là. Le clocher dénudé de l'église laissait apparaître la cloche entre les poutres de la charpente. Et, avant même les sept heures, la cloche bascula d'un côté en silence, puis de l'autre, et se mit à sonner, à la manière d'un coeur se remettant en marche après un infarctus. Ce n'était pas la première fois que l'on reconstruisait, ni même la dernière. Les catastrophes grandissent les humains, se plaisait à dire l'homme à la robe empesée, ornée d'une croix en forme de glaive. La lumière revint dans les foyers au fil des jours, une durée qui s'étira selon l'éloignement d'avec la centrale. Chaque famille remisa ensuite les lampes à pétrole dans les armoires et les bougies dans les tiroirs. Les habitants effaceraient peu à peu les traces visibles de la tempête, mais en porteraient toujours les stigmates dans leur chair ; quant à la forêt, elle se débrouillerait. Elle se moquait du temps et du désordre. Elle se moquait des hommes, de tous les hommes. » La valse de Karine Geoffrion paru en 2021 aux éditions Sémaphore. Marie pleure, son mari a une maîtresse. Son choix est fait, elle le quitte. Isabelle Lalande soupire devant les jérémiades de sa soeur, son monde à elle, lui paraît, en comparaison, indestructible. Xavier Sauriol, associé directeur dans l'un des plus grands cabinet d'avocat en droit des affaires de Montréal, son époux, est si différent de martin, ce loser. Elle fixe son patio, satisfaite de sa nouvelle piscine creusée, de son grand jardin aménagé pour l'hiver, son spa contigu. Ses enfants, si charmants et dévoués l'enchantent. pourtant Xavier la délaisse ces derniers temps, son visage impassible, ces retards répétés, lui donnent secrètement l'envie de crier. Elle préfère oublier. La préparation de leur dixième anniversaire de mariage doit la stresser voilà tout. Pourtant les confidences de Marie lui tournent dans la tête. Trop. Karine Geoffrion ouvre une brèche douloureuse dans le scénario d'une vie de château. Un simple détail, sous la griffe éclairée de l'autrice, devient, à s'y méprendre, un gouffre béant dans lequel le chaos menace d'engloutir ce qui a pris dans de temps à se construire. Pourquoi tout gâcher pour si peu ? Karine Geoffrion est invité à Mission encre noire. Extrait:« Dans le stationnement, j'ai envie de la retenir. De lui parler de mes doutes quant à Xavier, de mon malaise persistant depuis l'annonce de sa rupture. Je voudrais lui poser mille questions sur les agissements de Martin des derniers mois, sur son attitude cachottière, lui avouer dans le creux de l'oreille que je me sens perdue. Que je n'arrive plus à dormir ni à fonctionner normalement. En silence, je la regarde s'engouffrer dans sa petite voiture sur laquelle je remarque un début de rouille. Je la salue distraitement et demeure près de la porte du garage jusqu'à ce qu'elle disparaisse au bout de la rue. De nouveau seule, je m'assois, les deux jambes repliées contre ma poitrine, sur une marche de l'escalier avant. Je dépose ma tête contre mes genoux, le visage balayé par mes cheveux dégringolant de tous bords tous côtés. J'ai envie de crier, de pleurer. Rien ne sort. Je ferme les yeux, serre ma tête de mes mains crispées et, pour une rare fois, m'offre entièrement à ce sentiment destructeur, me laisser posséder.»
Mission encre noire Tome 30 Chapitre 351. Buveurs de vents de Franck Bouysse paru en 2020 aux éditions Albin Michel. Trois frères et une soeur nés du Gour noir contemplent leur monde de haut. Suspendus par des cordes au viaduc qui surplombe la rivière, ils dominent la ville et sa vallée. Personne ne se doute encore que le cadavre qui se cogne dans les rochers, en bas dans les eaux tumultueuses va tout changer. Joyce Principale, encore moins, lui, qui règne en maître absolu sur tout ce qui bouge dans la région. Propriétaire de la centrale électrique et du barrage, en amont, de la carrière en aval, l'homme marque ce territoire de son empreinte indélébile. Dans ce coin perdu des montagnes, les gens, d'une génération à l'autre, se soumettent et courbent l'échine. Dans ce monde humiliant et stérile, la colère a pris, malgré tout, sa source, menaçant de tout emporter. Franck Bouysse nous offre un véritable portrait social, d'une famille, d'une ville, d'un peuple, d'une région, qui se doivent d'affronter l'avidité destructrice d'un seul et unique tyran capable de reprendre ce qu'il a créé en un claquement de doigt. Une situation qui semble si futile, au regard de la puissance des eaux de la rivière, car chacun le sait, humains comme animaux, il faut se méfier de l'eau qui dort. Franck Bouysse confirme une fois de plus la virtuosité de sa plume, en se frottant aux grands espaces et aux remous qui irriguent l'esprit de révolte au Gour noir. Il est invité à Mission encre noire. Extrait:« L'aube venue, les portes s'ouvrirent sur des visages hagards, des mines blafardes. On sortit constater les dégâts. Partout en ville, les rues étaient jonchées d'ardoises brisées, comme si un grand écailler était passé par là. Le clocher dénudé de l'église laissait apparaître la cloche entre les poutres de la charpente. Et, avant même les sept heures, la cloche bascula d'un côté en silence, puis de l'autre, et se mit à sonner, à la manière d'un coeur se remettant en marche après un infarctus. Ce n'était pas la première fois que l'on reconstruisait, ni même la dernière. Les catastrophes grandissent les humains, se plaisait à dire l'homme à la robe empesée, ornée d'une croix en forme de glaive. La lumière revint dans les foyers au fil des jours, une durée qui s'étira selon l'éloignement d'avec la centrale. Chaque famille remisa ensuite les lampes à pétrole dans les armoires et les bougies dans les tiroirs. Les habitants effaceraient peu à peu les traces visibles de la tempête, mais en porteraient toujours les stigmates dans leur chair ; quant à la forêt, elle se débrouillerait. Elle se moquait du temps et du désordre. Elle se moquait des hommes, de tous les hommes. » La valse de Karine Geoffrion paru en 2021 aux éditions Sémaphore. Marie pleure, son mari a une maîtresse. Son choix est fait, elle le quitte. Isabelle Lalande soupire devant les jérémiades de sa soeur, son monde à elle, lui paraît, en comparaison, indestructible. Xavier Sauriol, associé directeur dans l'un des plus grands cabinet d'avocat en droit des affaires de Montréal, son époux, est si différent de martin, ce loser. Elle fixe son patio, satisfaite de sa nouvelle piscine creusée, de son grand jardin aménagé pour l'hiver, son spa contigu. Ses enfants, si charmants et dévoués l'enchantent. pourtant Xavier la délaisse ces derniers temps, son visage impassible, ces retards répétés, lui donnent secrètement l'envie de crier. Elle préfère oublier. La préparation de leur dixième anniversaire de mariage doit la stresser voilà tout. Pourtant les confidences de Marie lui tournent dans la tête. Trop. Karine Geoffrion ouvre une brèche douloureuse dans le scénario d'une vie de château. Un simple détail, sous la griffe éclairée de l'autrice, devient, à s'y méprendre, un gouffre béant dans lequel le chaos menace d'engloutir ce qui a pris dans de temps à se construire. Pourquoi tout gâcher pour si peu ? Karine Geoffrion est invité à Mission encre noire. Extrait:« Dans le stationnement, j'ai envie de la retenir. De lui parler de mes doutes quant à Xavier, de mon malaise persistant depuis l'annonce de sa rupture. Je voudrais lui poser mille questions sur les agissements de Martin des derniers mois, sur son attitude cachottière, lui avouer dans le creux de l'oreille que je me sens perdue. Que je n'arrive plus à dormir ni à fonctionner normalement. En silence, je la regarde s'engouffrer dans sa petite voiture sur laquelle je remarque un début de rouille. Je la salue distraitement et demeure près de la porte du garage jusqu'à ce qu'elle disparaisse au bout de la rue. De nouveau seule, je m'assois, les deux jambes repliées contre ma poitrine, sur une marche de l'escalier avant. Je dépose ma tête contre mes genoux, le visage balayé par mes cheveux dégringolant de tous bords tous côtés. J'ai envie de crier, de pleurer. Rien ne sort. Je ferme les yeux, serre ma tête de mes mains crispées et, pour une rare fois, m'offre entièrement à ce sentiment destructeur, me laisser posséder.»
Vanessa Destiné s'est laissé séduire par We Are Who We Are, la dernière proposition cinématographique de Luca Guadagnino. Même si Luis Clavis trouve que certains acteurs surjouent leur personnage, cette minisérie qui parle d'amour et d'éveil sexuel saura plaire aux téléspectateurs, selon nos deux critiques; Cette semaine, le club de lecture s'est réjoui du dernier roman de Franck Bouysse, Buveurs de vent.
durée : 00:04:58 - Invité de 08h15 France Bleu Limousin
durée : 00:04:00 - Le livre coup de coeur du jour FB Drôme Ardèche - L'auteur de Grossir le ciel et Né d'aucune femme revient avec Buveurs de vent, chez Albin Michel
Buveurs de vent de Franck Bouysse - la case des pins #1 by Euradio
Il revient avec "Buveurs de vent", un roman qui nous emporte au cœur de la légende du Gour Noir, cette vallée du Massif central coupée du monde et perdue au milieu des montagnes, où l'on y retrouve une fratrie, soudée par un indéfectible lien... Dès 11h30, retrouvez « Bagarre dans la Discothèque » avec Joëlle Scoriels et Corentin Candi. Et dès midi : "Paroles, Paroles" de Sébastien Ministru : "C'est comme ça" des Rita Mitsouko. L'écrivain français Franck Bouysse pour son roman "Buveurs de vent" (Albin Michel). Ils sont quatre, nés au Gour Noir, cette vallée coupée du monde, perdue au milieu des montagnes. Ils sont quatre, frères et sœur, soudés par un indéfectible lien. Marc d'abord, qui ne cesse de lire en cachette. Matthieu, qui entend penser les arbres. Puis Mabel, à la beauté sauvage. Et Luc, l'enfant tragique, qui sait parler aux grenouilles, aux cerfs et aux oiseaux, et caresse le rêve d'être un jour l'un des leurs. Tous travaillent, comme leur père, leur grand-père avant eux et la ville entière, pour le propriétaire de la centrale, des carrières et du barrage, Joyce le tyran, l'animal à sang froid... "La La Langue" de Joëlle Scoriels : une inspirante journée mondiale de la bisexualité, et le mot charia. Les sorties cinéma avec Hugues Dayez : - Rocks - Lara Jenkins - Les apparences
durée : 00:04:35 - Invité de 07h45 France Bleu Limousin
durée : 00:03:15 - Les livres de France Bleu Maine - .Un roman à découvrir ! Franck Bouysse, a toujours sa plume magnétique. C'est un auteur à part, dans le paysage littéraire actuel. Buveurs de vent est à mi chemin entre le conte et le western
durée : 00:02:32 - Sélection Livres - France Bleu Loire Océan - Coup de cœur de la librairie « Lajarrige » à La Baule
durée : 00:33:11 - Boomerang - On lui doit "Grossir le ciel", ou encore "Né d’aucune femme". Avec "Buveurs de vent", chez Albin Michel, il continue de nous éblouir avec une langue plus incandescente que jamais. L’histoire d’une fratrie face à la violence du monde. Franck Bouysse est l'invité d'Augustin Trapenard.
C'est la rentrée de La Grande Librairie ! Comment les livres construisent les adultes que nous devenons ? Réponse dans cette première émission avec quatre grands romanciers.François Busnel reçoit :Amélie Nothomb qui raconte dans son 29ème roman, Les Aérostats (Albin Michel), le destin d'un lycéen solitaire, dyslexique, qui n'aime pas les livres ;Julia Kerninon pour son dernier livre Liv Maria (L'Iconoclaste) l'histoire d'une femme marquée par un secret inavouable ;Muriel Barbery qui signe son grand retour avec Une rose seule (Actes sud), l'histoire d'une jeune femme en colère et mal dans sa peau qui se rend à Kyoto où vient de mourir le père qu'elle n'a jamais connu ;Franck Bouysse, de retour avec un livre magnifique. Les Buveurs de vent (Albin Michel) sont quatre frères et sœurs, nés dans une vallée coupée du monde ;
durée : 00:04:47 - Invité de 08h15 France Bleu Limousin - Dans le cadre d'un projet artistique mené avec le Rectorat, l'écrivain briviste Franck Bouysse avait demandé à des lycéens de l'Académie de Limoges d'imaginer le "monde après l'épidémie de Covid-19". L'auteur se dit bluffé par la réflexion de ces jeunes et la beauté des textes qu'il a reçus.
Les conseils de films et séries à la maison pour la semaine du 6 mai 2020 avec notamment un focus sur le personnage de Pinocchio à l'occasion de la sortie sur Prime Vidéo du film de Matteo Garrone. Un conseil de série avec le très étrange ""Servant" de M.Shyamalan sur Apple+. Et un conseil de lecture avec le roman "Grossir le ciel" de Franck Bouysse. Très bonne semaine à tous avec Cinecritik!
durée : 00:02:21 - Polars d'été - Tout l'été, Gilbert Chevalier revient sur les meilleurs romans noirs, policiers et thrillers de l'année. Aujourd'hui, "Né d'aucune femme" de Franck Bouysse, publié à La Manufacture de livres.
Mission encre noire Tome 26 Chapitre 315. Les derniers coureurs de Virginie Beauregard D. paru en 2018 aux éditions de l'Écrou. Les pensées de Virginie Beauregard D. lui viennent en laissant filer les mots sur ses cahiers, librement. Simplement, une pensée va enchaîner sur une autre, un détail va interpeller, comme un pied sur l'asphalte ou un sommeil d'enfant. Les coureurs qui inlassablement créent de la distance entre les lieux, les choses et les gens, poursuivent, parfois, ici, une quête impossible. De la course à l'écriture, il y a une forme d'énergie fascinante qui se dégage de ce magnifique recueil. Au fil des confidences, le long parcours qui déroule, se fait sonore, couleur ou esquisse. Si le mouvement est à la source de ce recueil, les mots qui dévorent le bitume ont des semelles de vent. Comme d'autres, vous tomberez sous le charme de ces lignes qui invitent à un voyage immobile, à la fois intime et tribal. Troisième recueil de poésie publié aux éditions de l'Écrou, après Les heures se trompent de but (2010) et D'une main sauvage (2014), Les derniers coureurs a été dans la liste préliminaire du prix des libraires 2019. Virginie Beauregard D. est notre invitée à Mission encre noire. Extrait: « Tu tombes/de ton lit/comme je m'écarte/du sommeil/revenant d'un calvaire de chemins secrets/ça ne ressemble à rien/tu battais des pieds comme d'autres des ailes/c'est à se demander/si nous sommes ces athlètes essoufflés/ceux qui courent en meute/sur l'ellipse étincelante/des minutes et des saisons/d'un stade qui les connaît à peine.» Je profite de cette dernière émission de la saison, avant de vous retrouver à la rentrée, pour vous suggérer une liste de lecture pour accompagner votre été les pieds dans l'eau. Vous trouverez au programme: American Elsewhere de Robert Jackson Bennett traduit par Laurent philibert-Caillat paru en 2018 aux éditions Albin Michel. Empire des chimères par Antoine Chainas paru en 2018 aux éditions Gallimard dans la collection Série noire. Power de Michael Mention paru en 2018 aux éditions Stéphane Marsan. Reporter criminel de James Ellroy traduit par Jean-paul Gratias paru en 2018 aux éditions Rivages noir. Darktown de Thomas Mullen traduit par Anne-Marie Carrière paru en 2018 aux éditions Rivages noir. L'usurpateur de Jorn Lier Horst traduit par Céline Romand-Monnier paru en 2019 aux éditions Gallimard dans la collection Série noire. Né d'aucune femme de Franck Bouysse paru en 2018 aux éditions de la Manufacture de livres. Je vous souhaite à toutes et à tous un bel été !
Mission encre noire Tome 26 Chapitre 315. Les derniers coureurs de Virginie Beauregard D. paru en 2018 aux éditions de l'Écrou. Les pensées de Virginie Beauregard D. lui viennent en laissant filer les mots sur ses cahiers, librement. Simplement, une pensée va enchaîner sur une autre, un détail va interpeller, comme un pied sur l'asphalte ou un sommeil d'enfant. Les coureurs qui inlassablement créent de la distance entre les lieux, les choses et les gens, poursuivent, parfois, ici, une quête impossible. De la course à l'écriture, il y a une forme d'énergie fascinante qui se dégage de ce magnifique recueil. Au fil des confidences, le long parcours qui déroule, se fait sonore, couleur ou esquisse. Si le mouvement est à la source de ce recueil, les mots qui dévorent le bitume ont des semelles de vent. Comme d'autres, vous tomberez sous le charme de ces lignes qui invitent à un voyage immobile, à la fois intime et tribal. Troisième recueil de poésie publié aux éditions de l'Écrou, après Les heures se trompent de but (2010) et D'une main sauvage (2014), Les derniers coureurs a été dans la liste préliminaire du prix des libraires 2019. Virginie Beauregard D. est notre invitée à Mission encre noire. Extrait: « Tu tombes/de ton lit/comme je m'écarte/du sommeil/revenant d'un calvaire de chemins secrets/ça ne ressemble à rien/tu battais des pieds comme d'autres des ailes/c'est à se demander/si nous sommes ces athlètes essoufflés/ceux qui courent en meute/sur l'ellipse étincelante/des minutes et des saisons/d'un stade qui les connaît à peine.» Je profite de cette dernière émission de la saison, avant de vous retrouver à la rentrée, pour vous suggérer une liste de lecture pour accompagner votre été les pieds dans l'eau. Vous trouverez au programme: American Elsewhere de Robert Jackson Bennett traduit par Laurent philibert-Caillat paru en 2018 aux éditions Albin Michel. Empire des chimères par Antoine Chainas paru en 2018 aux éditions Gallimard dans la collection Série noire. Power de Michael Mention paru en 2018 aux éditions Stéphane Marsan. Reporter criminel de James Ellroy traduit par Jean-paul Gratias paru en 2018 aux éditions Rivages noir. Darktown de Thomas Mullen traduit par Anne-Marie Carrière paru en 2018 aux éditions Rivages noir. L'usurpateur de Jorn Lier Horst traduit par Céline Romand-Monnier paru en 2019 aux éditions Gallimard dans la collection Série noire. Né d'aucune femme de Franck Bouysse paru en 2018 aux éditions de la Manufacture de livres. Je vous souhaite à toutes et à tous un bel été !
durée : 00:26:38 - Le Réveil culturel - par : Tewfik Hakem - Rencontre avec le romancier Franck Bouysse pour la parution de son roman, "Né d'aucune femme". - invités : Franck Bouysse - Franck Bouysse : écrivain - réalisé par : Vincent Abouchar
L'actualité vue par les livres avec Nicolas Tittley; le braconnage et trafic d'espèces sauvages. L'actualité culturelle à Paris avec Gabrielle de Jasay. Émilie B. Guérette et Denis Chouinard ont vu le documentaire Minding the Gap, de Bing Liu. Le mot à définir avec Guillermo Aureano; carnaval. Une entrevue avec Olivier Sylvestre pour son récit théâtral Le désert. Que regardent les Mexicains? Le club de lecture avec Geneviève Guérard qui a lu Par-delà la pluie, de Víctor del Árbol, Émilie Dubreuil avec Né d'aucune femme, de Franck Bouysse et Odgen Ridjanovic avec Une chose sérieuse, de Gaëlle Obiégly.
Mission encre noire Tome 22 Chapitre 281. Les fins heureuses de Simon Brousseau paru en 2018 aux éditions Cheval D'Août. Vous, moi, nous avons parfois de la difficulté d'admettre un futur sans issue, nous sommes parfois condamnés à refouler l'image parfaite d'un monde à l'agonie. Exit la fonte des glaces, escamoter la disparition progressive de certaines espèces, quid de l'idée d'une démocratie plus juste et égalitaire, qui bien souvent, se réduit comme une peau de chagrin, nous faisons preuve d'une capacité étonnante à imaginer un avenir immuable et serein, malgré tout. Simon Brousseau présente un fascinant recueil de nouvelles qui interroge notre disposition à nous inventer des fins heureuses. L'auteur a le talent d'isoler un minuscule détail, chaque situation gênante devient prétexte à un jeu d'écriture. Ici, facétieux et audacieux, ou là, ingénieux et habile, le style de Simon Brousseau explore le monde autour de lui avec des mots qui disent de la vie juste ce qu'il en faut de tendresse et de désespoir. Simon Brousseau est notre invité à Mission encre noire pour nous faire quelques e-confessions. Extrait: «Bienvenue sur e-confessions - Notre objectif: offrir à tous et toutes la possibilité de se libérer de leurs fautes sans craindre d'être jugés. Trop de gens croient leurs vices exceptionnels, mais rien n'est plus commun que le mal. En partageant sur cette page ce qui pèse sur votre conscience, vous découvrirez que vous n'êtes pas seuls. N'hésitez plus: racontez ce qui vous tourmente! Votre témoignage est précieux. C'est en examinant ses bassesses que l'on peut trouver la paix intérieure. Personne n'est parfait ; il se pourrait même que les meilleurs par mi nous soient ceux capables d'admettre sans détour leur méchanceté.» Moebius 157 paru en kiosque depuis avril 2018. «Tous les serpents connaissent le goût des fruits». Venez découvrir le sommaire de l'un de nos magazine littéraire favori. Simon Brousseau y signe d'ailleurs un texte prémonitoire: «Quand vous vivrez je serai mort». Extrait: «Veuillez prendre note du fait que ce jour marque la fin de l'âge de pierre/En ceci que la pierre est sable, en ceci que le sable est coté en bourse/et que tout ce qui n'a pas été construit de vos propres mains sales pourra s'évaporer sans préavis.» Nous souhaitons vous informer Marianne Lorthois Moebius 157 Les buveurs de lumière de Jenni Fagan paru en 2017 aux éditions Métailié. Dylan ne s'imaginait pas que Clachan Fells serait aussi magnifique. Il a quitté Londres pour l'Écosse avec les urnes contenant les cendres de sa mère et de sa grand-mère. Laissant derrière lui ses années de lumières factices, élevé dans le giron fabuleux d'un cinéma d'art et essai, il rejoint une communauté hétéroclite dans un petit parc de caravanes pour recommencer à zéro. Le Royaume Uni est entré dans l'âge de glace, trois soleils dans le ciel pourraient annoncer l'aube d'une terrifiante ère glaciaire. Dans sa caravane obus, reçu en héritage, Dylan va croiser le destin de Constance, sujette à des crises de somnambulisme, et sa fille, Stella, qui était un an plus tôt un garçon. Jenni Fagan ouvre un espace fabuleux de réflexion poétique et lucide. Dans une atmosphère de fin du monde, le conservatisme de la petite ville est mis à rude épreuve. Aux antipodes de la vision misérabiliste des romans apocalyptiques, cette famille recomposée apprend à danser sur des ruines. Au final serait-ce l'humain qui l'emporte, dans son obstination à vivre, rire et chanter ? Extrait: «Constance et Stella traversent la route de la ferme. Des brins de foin crissent sous leurs pas, on distingue de larges taches sombres sur le sol à l'endroit où les balles restent tout l'été. Autrefois Stella les faisait rouler sous ses pieds, prenant de la vitesse jusqu'à ce qu'elle soit obligée de courir pour ne pas tomber. Elle revoit encore la route de ce film et elle en rêvera à nouveau bientôt. Elle déteste ces cauchemars. Il y a toujours un long chemin couvert de glace encadré de part et d'autre de champs infinis et les arbres sont des silhouettes noires ; il n'y a pas une touche de vert, plus qu'un seul individu dans le monde entier et il marche sur cette route, vêtu d'un manteau rouge. On pourrait le voir à des kilomètres et des kilomètres à la ronde. une volée d'oiseaux passe juste au-dessus d'elles. Les verts mousse, les violets et les rouges dorés ont viré au brun. De la neige fondue s'envole de la montagne.» Glaise de Franck Bouysse paru en 2017 aux éditions La manufacture du livre. Nous sommes dans le Cantal, en France, la guerre de 1914 vient d'éclater. Les hommes sont mobilisés. À l'arrière, dans la grande chaleur d'Août, le jeune Joseph, 15 ans, devient l'unique homme de la ferme des Lary. Avec le soutien de son vieux voisin et ami Léonard, sa mère et sa grand-mère, ils vont prendre soin de la propriété familiale. Valette, homme de peu de scrupules, handicapé par une main atrophiée, convoite ce domaine depuis toujours. Avec sa femme, ils ressassent leurs rancoeurs, l'arrivée de leur belle soeur et de sa fille n'arrange rien. Anna provoque un indicible trouble chez Jospeh. Glaise est un somptueux roman, rude et rocailleux à l'image des grands espaces désolés qui encadrent le décor. Franck Bouysse manipule la matière râpeuse du langage et des moeurs des paysans pour incarner leur façon unique de penser ce monde qui s'effondre. L'amour est une argile inédite et corruptible à modeler dans cette contrée sauvage, ou le mal est un trou noir qui irradie. Glaise est une oeuvre très sombre, un joyau de roman noir qui vous donnera l'envie de découvrir les autres romans primés de l'écrivain. Extrait: «Cette nuit-là, le projet initial de Joseph était de rendre hommage à sa grand-mère avec la terre du cimetière qui l'avait accueillie. Il croyait cela possible. Il torsada des brins de fil de fer pour leur donner la forme approximative d'une croix. Concentré comme jamais, il se mit ensuite à pétrir longuement l'argile, domptant ses doigts, cherchant une inspiration parfaite. Une sorte d'instinct s'empara de lui, dirigeant ses gestes avec une étonnante précision vers la construction de proportions qui n'avaient rien à voir avec celles d'une vieille femme usée par les épreuves de la vie, mais avec des formes entrevues, effleurées, ou imaginées, qu'il parvenait à rendre fidèlement. Les heures défilaient. La flamme de la bougie se débattait au milieu de fientes cireuses. La fièvre en lui, Joseph poursuivait son oeuvre dans la clarté déclinante. Rien ne comptait plus que la forme finale, cette obsédante représentation de son désir qui lui collait aux mains et à l'âme.»
Mission encre noire Tome 22 Chapitre 281. Les fins heureuses de Simon Brousseau paru en 2018 aux éditions Cheval D'Août. Vous, moi, nous avons parfois de la difficulté d'admettre un futur sans issue, nous sommes parfois condamnés à refouler l'image parfaite d'un monde à l'agonie. Exit la fonte des glaces, escamoter la disparition progressive de certaines espèces, quid de l'idée d'une démocratie plus juste et égalitaire, qui bien souvent, se réduit comme une peau de chagrin, nous faisons preuve d'une capacité étonnante à imaginer un avenir immuable et serein, malgré tout. Simon Brousseau présente un fascinant recueil de nouvelles qui interroge notre disposition à nous inventer des fins heureuses. L'auteur a le talent d'isoler un minuscule détail, chaque situation gênante devient prétexte à un jeu d'écriture. Ici, facétieux et audacieux, ou là, ingénieux et habile, le style de Simon Brousseau explore le monde autour de lui avec des mots qui disent de la vie juste ce qu'il en faut de tendresse et de désespoir. Simon Brousseau est notre invité à Mission encre noire pour nous faire quelques e-confessions. Extrait: «Bienvenue sur e-confessions - Notre objectif: offrir à tous et toutes la possibilité de se libérer de leurs fautes sans craindre d'être jugés. Trop de gens croient leurs vices exceptionnels, mais rien n'est plus commun que le mal. En partageant sur cette page ce qui pèse sur votre conscience, vous découvrirez que vous n'êtes pas seuls. N'hésitez plus: racontez ce qui vous tourmente! Votre témoignage est précieux. C'est en examinant ses bassesses que l'on peut trouver la paix intérieure. Personne n'est parfait ; il se pourrait même que les meilleurs par mi nous soient ceux capables d'admettre sans détour leur méchanceté.» Moebius 157 paru en kiosque depuis avril 2018. «Tous les serpents connaissent le goût des fruits». Venez découvrir le sommaire de l'un de nos magazine littéraire favori. Simon Brousseau y signe d'ailleurs un texte prémonitoire: «Quand vous vivrez je serai mort». Extrait: «Veuillez prendre note du fait que ce jour marque la fin de l'âge de pierre/En ceci que la pierre est sable, en ceci que le sable est coté en bourse/et que tout ce qui n'a pas été construit de vos propres mains sales pourra s'évaporer sans préavis.» Nous souhaitons vous informer Marianne Lorthois Moebius 157 Les buveurs de lumière de Jenni Fagan paru en 2017 aux éditions Métailié. Dylan ne s'imaginait pas que Clachan Fells serait aussi magnifique. Il a quitté Londres pour l'Écosse avec les urnes contenant les cendres de sa mère et de sa grand-mère. Laissant derrière lui ses années de lumières factices, élevé dans le giron fabuleux d'un cinéma d'art et essai, il rejoint une communauté hétéroclite dans un petit parc de caravanes pour recommencer à zéro. Le Royaume Uni est entré dans l'âge de glace, trois soleils dans le ciel pourraient annoncer l'aube d'une terrifiante ère glaciaire. Dans sa caravane obus, reçu en héritage, Dylan va croiser le destin de Constance, sujette à des crises de somnambulisme, et sa fille, Stella, qui était un an plus tôt un garçon. Jenni Fagan ouvre un espace fabuleux de réflexion poétique et lucide. Dans une atmosphère de fin du monde, le conservatisme de la petite ville est mis à rude épreuve. Aux antipodes de la vision misérabiliste des romans apocalyptiques, cette famille recomposée apprend à danser sur des ruines. Au final serait-ce l'humain qui l'emporte, dans son obstination à vivre, rire et chanter ? Extrait: «Constance et Stella traversent la route de la ferme. Des brins de foin crissent sous leurs pas, on distingue de larges taches sombres sur le sol à l'endroit où les balles restent tout l'été. Autrefois Stella les faisait rouler sous ses pieds, prenant de la vitesse jusqu'à ce qu'elle soit obligée de courir pour ne pas tomber. Elle revoit encore la route de ce film et elle en rêvera à nouveau bientôt. Elle déteste ces cauchemars. Il y a toujours un long chemin couvert de glace encadré de part et d'autre de champs infinis et les arbres sont des silhouettes noires ; il n'y a pas une touche de vert, plus qu'un seul individu dans le monde entier et il marche sur cette route, vêtu d'un manteau rouge. On pourrait le voir à des kilomètres et des kilomètres à la ronde. une volée d'oiseaux passe juste au-dessus d'elles. Les verts mousse, les violets et les rouges dorés ont viré au brun. De la neige fondue s'envole de la montagne.» Glaise de Franck Bouysse paru en 2017 aux éditions La manufacture du livre. Nous sommes dans le Cantal, en France, la guerre de 1914 vient d'éclater. Les hommes sont mobilisés. À l'arrière, dans la grande chaleur d'Août, le jeune Joseph, 15 ans, devient l'unique homme de la ferme des Lary. Avec le soutien de son vieux voisin et ami Léonard, sa mère et sa grand-mère, ils vont prendre soin de la propriété familiale. Valette, homme de peu de scrupules, handicapé par une main atrophiée, convoite ce domaine depuis toujours. Avec sa femme, ils ressassent leurs rancoeurs, l'arrivée de leur belle soeur et de sa fille n'arrange rien. Anna provoque un indicible trouble chez Jospeh. Glaise est un somptueux roman, rude et rocailleux à l'image des grands espaces désolés qui encadrent le décor. Franck Bouysse manipule la matière râpeuse du langage et des moeurs des paysans pour incarner leur façon unique de penser ce monde qui s'effondre. L'amour est une argile inédite et corruptible à modeler dans cette contrée sauvage, ou le mal est un trou noir qui irradie. Glaise est une oeuvre très sombre, un joyau de roman noir qui vous donnera l'envie de découvrir les autres romans primés de l'écrivain. Extrait: «Cette nuit-là, le projet initial de Joseph était de rendre hommage à sa grand-mère avec la terre du cimetière qui l'avait accueillie. Il croyait cela possible. Il torsada des brins de fil de fer pour leur donner la forme approximative d'une croix. Concentré comme jamais, il se mit ensuite à pétrir longuement l'argile, domptant ses doigts, cherchant une inspiration parfaite. Une sorte d'instinct s'empara de lui, dirigeant ses gestes avec une étonnante précision vers la construction de proportions qui n'avaient rien à voir avec celles d'une vieille femme usée par les épreuves de la vie, mais avec des formes entrevues, effleurées, ou imaginées, qu'il parvenait à rendre fidèlement. Les heures défilaient. La flamme de la bougie se débattait au milieu de fientes cireuses. La fièvre en lui, Joseph poursuivait son oeuvre dans la clarté déclinante. Rien ne comptait plus que la forme finale, cette obsédante représentation de son désir qui lui collait aux mains et à l'âme.»
Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.