POPULARITY
Categories
Le Kremlin a indiqué, mercredi 16 avril 2025, ne pas être « prêt » à dire quand expirerait le fragile moratoire concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques, conclu avec Kiev sous la pression de Washington, peu avant sa date de fin attendue. Kiev comme Moscou s'accusent presque quotidiennement de le violer. Dans la région de Krasnodar, les civils oscillent entre chocs, inquiétude et lassitude. De notre envoyée spéciale à Kropotkine et Krasnodar,Rue principale baptisée « Lénine », monument de Lénine au centre, immeubles et jardins nourriciers... Kropotkine est une classique petite ville ouvrière russe, située à presque trois heures de voiture de la capitale régionale Krasnodar, dans le sud du pays. Une ville jusqu'à cet hiver sans histoire, avec ses quatre usines d'agroalimentaire et ses sociétés de construction salariant une grande partie de la population.Sauf que l'autre gros employeur, à une dizaine de kilomètres du centre, est un vaste complexe pétrolier : une station de stockage et surtout, la plus grande station de pompage de pétrole CPC (Caspian Pipeline Consortium) sur le territoire de la Fédération de Russie. Caspian Pipeline Consortium est détenu notamment à 24% par la Russie, 19% par le Kazakhstan et à hauteur de 15% par le géant américain des hydrocarbures Chevron, selon le site internet de la société. Cet oléoduc long de plus de 1 500 kilomètres transporte principalement du pétrole du Kazakhstan, via la Russie, vers la mer Noire, qui est ensuite transporté vers l'Europe.Un complexe pétrolier viséLe 17 février dernier, premier choc et premières unes sur la ville et son complexe pétrolier à la télévision fédérale russe : la station s'est retrouvée sous le feu. Selon un communiqué du Caspian Pipeline Consortium, l'attaque a été menée « par sept drones remplis d'explosifs et de composants métalliques » afin de « perturber l'installation et faire des victimes parmi le personnel opérationnel de la station ». « Tous les actionnaires du consortium international, y compris les représentants des entreprises américaines et européennes, ont été informés de l'attaque », a précisé le CPC. La station de pompage visée, la plus grande sur le parcours de cet oléoduc, avait cependant été « mise hors service », et l'oléoduc fonctionnait en puissance « de pompage réduite ».Cette première attaque était intervenue quelques jours à peine avant la toute première rencontre entre des émissaires russes et américains à Djeddah pour évoquer la fin de la guerre en Ukraine. Elle avait immédiatement provoqué une légère hausse des prix du baril de Brent et fait réagir jusqu'au sommet du pouvoir. Vladimir Poutine avait saisi l'occasion pour souligner les risques de flambée du prix de l'or noir, argument qu'il sait particulièrement sensible aux oreilles de Donald Trump.Une attaque d'ampleur mi-mars et une ville sous le choc Dans la nuit du 18 au 19 mars, le complexe pétrolier est à nouveau attaqué. Cette fois, le dépôt pétrolier prend feu et l'incendie se propage sur 2 000 m². Tout Kropotkine peut en dérouler le scénario. Assises l'une contre l'autre sur la banquette d'un café pâtisserie à la devanture bleu pastel, Viktoria, 51 ans, et Ekaterina, 32 ans, sont deux amies qui travaillent dans la même boulangerie de la ville.« Dans la nuit, vers environ deux heures du matin, nous avons été réveillées par un bruit, mais il n'était pas très proche, explique Victoria, et au réveil, nous avons vu les informations locales sur Telegram et Instagram qui parlaient de ce qui s'était passé. Et c'est là que nous avons commencé à réaliser. Vers midi, nous avons vu une colonne de fumée, alors nous sommes allées sur place. Tous les habitants de la ville y étaient. Nous avons vu cet immense incendie, comment les sauveteurs et les pompiers se battaient contre le feu. C'était évidemment une image terriblement effrayante. » Une image qui a longtemps occupé les esprits, ajoute Victoria : « On en parlait partout, au travail, à la maison, tout le temps. Certains étaient indignés, d'autres avaient peur, se demandaient quoi faire, s'il fallait partir et si oui, où. »Les pompiers ont lutté contre l'incendie pendant une semaine. « On nous a recommandé de porter des masques, d'éviter de rester dehors le plus possible, et de fermer les fenêtres », raconte Ekaterina. « Mais nous n'avons vu personne se promener avec un masque, et en règle générale, personne n'a rien fait. Nous espérions que ça irait quand même », ajoute-t-elle.Pendant ces sept jours, un nuage noir a plané au-dessus de la ville, avant que la pluie n'apporte des cendres partout, sur le sol et sur les voitures. Désormais, Victoria pense aussi aux conséquences sur son environnement. « Toute cette fumée et ses produits, c'est évidemment resté, dit-elle, et ça s'est installé sur nos arbres, sur les plantes qui commencent à bourgeonner. En plus, nous sommes en pleine période de plantation des cultures. Donc, nous respirons et mangeons cette pollution, c'est inévitable. »La vie semble avoir repris son cours à Kropotkine, mais même après plus de trois ans de ce que le Kremlin appelle toujours une « opération spéciale », les deux amies ont toujours du mal à donner un sens à ces attaques : « Personne n'aurait imaginé qu'une telle catastrophe puisse se produire si près de chez nous, dit Victoria, sous l'œil approbateur d'Ekaterina, personne ne pensait même au fait qu'une guerre était en train de se dérouler. Tout était calme, tout allait bien. »À la sortie du café où RFI les a rencontrées, pourtant, le bâtiment juste à côté attire l'œil : c'est un point de recrutement de l'armée russe. À Kropotkine comme dans d'autres petites villes de Russie, on signe des contrats pour aller se battre en Ukraine. Dans la région, la guerre se manifeste par d'autres signes, petits mais réguliers. Cette fois sur les téléphones portables, via les messages d'alerte des services locaux du ministère des Situations d'urgence. Entre deux alertes météos sur des vents violents et du gel localisé, en pleine nuit ou au petit matin, on peut lire : « Attention, alerte drones sur le territoire. » Avec parfois un avertissement supplémentaire : « Attention danger ! Abritez-vous dans une pièce sans fenêtres ! »« La situation est devenue plus alarmante »Krasnodar, la capitale de la région, vit en apparence très paisiblement et très éloignée du conflit qui se déroule pourtant à quelques centaines de kilomètres. Les « Z » en soutien à l'assaut russe en Ukraine, si nombreux dans les premiers mois de 2022, n'apparaissent presque plus dans l'espace public. À peine les aperçoit-on sur les tramways de la ville. Pourtant, la guerre, raconte Véra, est dans toutes les conversations. Cette cheffe d'entreprise, native de la ville, a déménagé il y a trois ans à Moscou, mais revient au maximum tous les deux mois à Krasnodar. Elle mesure très précisément la différence d'atmosphère.« La situation est devenue plus alarmante », raconte-t-elle d'un ton égal, le temps d'une promenade dans un jardin de la ville. « On voit des hélicoptères dans le ciel, des militaires sur les routes. Tous mes amis en parlent. Nous pensons que c'est extrêmement dangereux pour nous ici. J'ai aussi beaucoup de proches dans la région de Rostov qui me racontent qu'ils entendent des explosions, et qui connaissent des gens qui ont été blessés. En général, je considère que la probabilité d'attentats est élevée, et que la situation est instable. J'ai même des amis qui ont maintenant peur de partir en vacances en Crimée, même s'ils y sont allés avec plaisir pendant de nombreuses années », poursuit Véra.Les autorités locales et certains professionnels du tourisme affirment en tout cas que dans la péninsule annexée par la Russie depuis 11 ans, les réservations pour cette saison touristique sont au plus haut. C'est impossible à vérifier de source indépendante.La station de pompage de Kropotinskaya a, elle, dû réduire ses activités. Le 10 avril dernier, le consortium propriétaire déclarait par voie de presse s'attendre à ce qu'elle puisse être remise en service fin mai.
Retour sur le débat des chefs : son utilité, ses limites, et les questions qu’il soulève sur la pertinence de la Commission des débats. Et en bonus, un détour par le Centre Bell : le CH en séries, ça fait du bien ! La rencontre Dubé-Dutrizac avec Alexandre Dubé, animateur à QUB radio. La rencontre Dubé-Dutrizac avec Alexandre Dubé.Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
INÉDIT - Thierry Fournet, réalisateur et scénariste de la série "La conspiration du silence" diffusée sur France.tv a enquêté sur le couple Dunand, accusé de séquestration, torture et sévices sexuels sur trois femmes dans leur maison d'Appoigny, dans l'Yonne. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque jour, en moins de 10 minutes, un résumé de l'actualité du jour. Rapide, facile, accessible.
Ce matin, on vous demande la personne qui vous impressionne le plus. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:48:27 - Grand bien vous fasse ! - par : Ali Rebeihi - Dans son ouvrage "Intérieur nuit" (Les Arènes), le journaliste Nicolas Demorand, atteint de bipolarité, témoigne de son quotidien avec sa maladie mentale. Souffrances, difficulté du diagnostic, errance thérapeutique… Avec lui, des psychiatres reviennent sur le fonctionnement des troubles bipolaires.
Pour retrouver cet échange, mes autres interviews et l'actualité en podcast :- Spotify : https://open.spotify.com/show/6y1PloEyNsCNJH9vHias4T- Apple Podcast : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/hugod%C3%A9crypte-actus-et-interviews/id1552365367- Deezer : https://www.deezer.com/fr/show/2270682Et sur toutes les autres plateformes !
C'est tout de même fou comme ce mot, gentil, a mauvaise réputation, encore aujourd'hui. Il est associé à une forme de naïveté, pour ne pas dire de bêtise. La limité est ténue entre être gentil et trop gentil. En fait, au-delà de la définition que l'on peut donner à ce terme, je crois qu'il faut surtout le considérer en opposition avec son frère ennemi : la méchanceté. Qui souhaiterait quotidiennement travailler avec des gens profondément méchants ? Personne, n'est-ce pas ? Alors… comment définir ce qu'est la gentillesse professionnelle ? 1️⃣ Prêter attention à l'autre2️⃣ Être juste, pas béni-oui-oui3️⃣ Une bonne dose d'altruisme Et pour retrouver tous mes contenus, tests, articles, vidéos : www.gchatelain.comSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/happy-work. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:08:03 - Info médias - Le Vatican ne les reconnaît pas mais 300 femmes ont été ordonnées prêtres à travers le monde. Arte leur offre enfin une visibilité dans le documentaire de Marie Mandy "Femmes prêtres, vocations interdites".
Personne n'est aujourd'hui en mesure de prédire quand et comment s'arrêtera ce grand chambardement, ni quels en seront les dégâts. La France, victime comme le reste du monde des lubies trumpiennes, prend la tempête de plein fouet.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dernière émission avec Marilou Blain, fidèle animatrice du Palmarès musical du jeudi de 15h à 16h! Au menu: Alice Riopel démystifie la musique traditionnelle au Québec et Attends Arthur présente son nouveau single, Couloir. Liste de chansons jouées: Lou Phelps - Jungle - Chèlbè É.T.É. - La courailleuse - Le boire des minuits Bon Débarras - Fille d'avocat - Bon Débarras Les Tireux de roches - St-Laurent - Tarmacadam Genticorum - Violon guérisseur - Nagez Rameurs Thaïs - Tromper l'ennui - Personne Attends Arthur - Couloir - Single Jeanne Côté - Mousse mémoire - Nos routes pleines de branches Ponteix (feat. Laurence-Anne) - partir pour revenir - Le canadien errant
L'armée populaire de libération (APL), munie de ses avions de chasse, d'une marine modernisée et d'une force de frappe infiniment supérieure, a intensifié sa pression sur Taïwan et ses 23 millions d'habitants. Face à Goliath, la petite île cherche à utiliser tous ses atouts pour rendre trop couteux le rêve de « réunification » de Xi Jinping. De Nicolas Rocca envoyé spécial à Taïwan et Igor Gauquelin à Paris,Les mirages 2000 décollent et atterrissent dans un balai incessant sur la base aérienne de Hsinchu, chargés de protéger la capitale Taipei, à 80 km plus au nord. Cette ville de la côte ouest héberge aussi le siège de TSMC, l'entreprise dont les semi-conducteurs de pointe sont vitaux pour faire tourner l'économie planétaire. Quelques jours plus tôt, ont été lancés des exercices de « réponse immédiate » mobilisant toutes les branches de l'armée taïwanaise pour répliquer à la pression chinoise.« La plupart du temps, on prépare l'avion en quelques minutes, mais si on est très pressé, on peut aller plus vite », explique le lieutenant-colonel Wu Meng-che à côté d'un des 54 avions de chasses encore opérationnels parmi les 60 livrés par la France à la fin des années 1990.Pression croissanteSi ces chasseurs à la carlingue fatiguée sont encore opérationnels, c'est, notamment, car Taïwan fait face à un défi unique. Personne, sauf les États-Unis, n'accepte désormais de lui livrer des armes ou des équipements militaires de peur de fâcher le voisin chinois. Pourtant, l'année dernière, plus de 3 000 avions de l'APL [NDLR Armée populaire de libération, nom de l'armée chinoise] ont été identifiés dans l'ADIZ taïwanais (espace d'identification aérienne). Contre 972 en 2021. « La plupart du temps, on a déjà des avions dans les airs qui vont effectuer les vérifications nécessaires, mais parfois, on nous demande de décoller en urgence », assure le lieutenant-colonel de 39 ans. « Notre centre de commandement dit aux avions chinois : "Notre limite est ici, vous ne pouvez pas la franchir", mais eux répondent : "C'est notre territoire, notre espace aérien". » Une intimidation permise par le déséquilibre des forces. Malgré une récente livraison de 66 nouveaux F-16 américains, ses vieux mirages et sa production d'avions indigènes, Taïwan possède seulement un peu moins de 400 avions de chasses. La Chine, elle, en dispose de plus de 1 500. Un chiffre en constante augmentation.Ce déséquilibre est flagrant dans tous les secteurs. Amaigris par un taux de natalité en chute libre, les effectifs de l'armée taïwanaise ne cessent de se réduire. En plus du service militaire, allongé de quatre mois à un an, pour ceux nés après 2004, qui vient grossir le rang du 1,6 million de réservistes, l'armée compte sur ses soldats de métiers, plus 152 000 en 2024. Des chiffres limités face aux 2 millions de militaires de carrière de l'APL.Alors, dans les villes de l'île, des affiches sont placardées pour inciter les jeunes recrues à s'engager. « Moi, je veux bien faire carrière dans la marine, mon père me dit que c'est une bonne idée et que la paie est bonne », assure un jeune homme de 17 ans, emmené par son lycée au port de Keelung visiter deux frégates et un ravitailleur mis en avant par la marine. Même question à un adolescent, mais une réponse à l'opposée. « On n'apprend rien en un an de service militaire. Et si on va à la guerre, notre armée n'a pas la capacité de résister. Qu'est-ce que je dois faire ? Me battre ? Fuir ? » Des réactions qui témoignent de l'incertitude persistante sur la résilience taïwanaise en cas de conflit. « Cette question de l'esprit de défense à Taïwan n'est pas claire, résume Mathieu Duchatel, directeur du programme Asie à l'Institut Montaigne. Du côté de Pékin, on constate qu'il y a une erreur d'appréciation terrible de la Russie sur la détermination de l'Ukraine à résister. On peut même se dire que ce flou sur la réaction de la société taïwanaise est une forme de dissuasion pour la Chine. »À écouter aussiTaiwan secoué par les infiltrations chinoises« Porc-épic »Ce mot résume la mentalité de l'armée de l'île, symbolisée par ce pari d'une défense asymétrique ou celle dite du « porc-épic », selon les mots utilisés par l'ex-présidente Tsai Ying-wen. À l'image du rongeur, l'objectif est de rendre, avec des moyens limités, la proie taïwanaise trop dure à avaler pour le prédateur chinois. « L'armée est en transition, mais elle est héritière de celle du KMT (Guo Min-tank), qui a fui la Chine en 1949, avec des plateformes lourdes, des chars, des gros navires…, explique Tanguy Le Pesant, chercheur associé au Centre d'études français sur la Chine contemporaine. Maintenant, elle souhaite se doter d'armes plus petites et moins couteuses, des missiles anti-navires, des drones aériens, de surface, sous-marins. »Une mutation déjà bien entamée, avec une industrie locale dynamique permettant de produire missiles et drones en grande quantité. Mais la tradition persiste. « Il y a eu longtemps une inertie culturelle au sein de l'armée taïwanaise, favorable aux gros équipements qui sont aussi une cible facile », résume Marc Julienne, directeur du Centre Asie de l'Ifri. Une inertie loin d'avoir disparu, en témoigne le projet très décrié et onéreux du Hai Kun, premier sous-marin indigène, dont les derniers essais sont censés avoir lieu en avril 2025. Mais face à la flotte chinoise et sa soixantaine de sous-marins qu'elle devrait affronter dans un détroit peu profond, son utilité est très débattue. « L'autre élément pour Taïwan est d'utiliser la géographie de l'île à son avantage, explique Tanguy Lepesant : « Il existe une centaine de sommets permettant à l'armée taïwanaise de se cacher, d'envoyer des salves de missiles, et les côtes sont aussi à leur avantage, très difficiles d'accès et escarpées. » De quoi rendre un débarquement extrêmement complexe, malgré les imposantes barges développées récemment par l'APL.Si Taïwan ne manque pas d'atout pour décourager la Chine d'envahir, « notre sécurité dépend aussi de la crédibilité de l'armée américaine dans la région », reconnaît François Wu, vice-ministre des Affaires étrangères de l'île. Et rien de tel pour garantir le soutien continu de Washington que de préserver la place centrale de Taïwan au sein de l'économie mondiale. 68% des semi-conducteurs sont produits par des entreprises taïwanaises et 90% des puces les plus innovantes par TSMC, qui vient d'investir 100 milliards de dollars aux États-Unis. Cette industrie, surnommée « bouclier du silicium », semble représenter une assurance-vie encore plus cruciale que son armée, pour l'île de 23 millions d'habitants.
Tout le monde aime les compliments, mais très peu d'entre nous savent accueillir une critique constructive. Personne n'aime avoir tort, ce qui rend les choses difficiles lorsque quelqu'un est inlassablement honnête avec nous. Mais nous devons apprendre à être reconnaissants envers les autres pour leur honnêteté à notre égard. Un jour, j'ai entendu quelqu'un dire : " Il n'y a que deux personnes qui vous diront la vérité sur vous-même : celle qui est en colère contre vous et celle qui vous aime énormément. " Dieu utilise ces deux types de personnes dans notre vie, et particulièrement l'honnêteté de nos amis et de nos proches. Lorsque quelqu'un sait, dans l'amour et en toute honnêteté, vous montrer là où vous devez progresser, le résultat aura bien plus de valeur qu'un compliment creux, nourrissant votre égo. C'est ce genre de relation dont la Bible parle en disant " le fer aiguise le fer ". Je vous encourage vivement à être reconnaissant envers les gens qui vous disent la vérité sur vous-même, même si ce n'est pas celle que vous souhaiteriez entendre. Lorsque vous entendez une vérité à votre sujet - et particulièrement lorsque vous n'en étiez pas conscient auparavant - vous pouvez alors changer. Au final, l'honnêteté des autres fera de vous une personne meilleure.
Devenir astronaute, c'est un rêve d'enfant pour beaucoup. Mais pour en faire une réalité, il faut un mélange unique de compétences, de résilience et de passion.Dans cet épisode, Arnaud Prost, ingénieur et aspirant astronaute, nous plonge dans son aventure vers l'espace. De la sélection drastique de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) aux défis physiques et mentaux que nécessite ce métier hors du commun, il nous partage son quotidien et les leçons qu'il en tire.Que se passe-t-il dans les coulisses du processus de sélection des astronautes ?Comment se préparer à exercer ce métier d'élite ?Qu'est-ce que l'exploration spatiale nous apprend sur nous-mêmes et sur la Terre ?Que vous soyez passionné par l'exploration, curieux de comprendre les coulisses de la sélection des astronautes, ou simplement en quête d'inspiration pour repousser vos propres limites, cet épisode est fait pour vous.Ressources citées : Les cerfs-volants de Romain GaryLes livres de Jules Verne et Joseph KesselInvité proposé pour InPower:Guillaume Néry____Pour découvrir les coulisses du podcast :https://www.instagram.com/inpowerpodcast/Pour retrouver Arnaud Prost sur les réseaux :https://www.instagram.com/arnaud_astro/?locale=fr_ca&hl=enEt pour suivre mes aventures au quotidien :https://www.instagram.com/louiseaubery/Si cet épisode t'as plu, celui-ci te plaira surement :https://shows.acast.com/inpower/episodes/sommes-nous-seuls-dans-lunivers-avec-lastrophysicien-jean-pi Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air du 8 avril 2025 - Trump et la Chine: l'inquiétante escaladeÀ moins de vingt-quatre heures de l'entrée en vigueur des taxes Trump sur les produits du monde entier, le bras de fer se durcit entre Pékin et Washington. La Chine a promis ce mardi de combattre les droits de douane américains "jusqu'au bout" malgré la menace de Donald Trump de nouvelles surtaxes. Hier, le président américain a menacé de porter à 104 % les droits de douane sur les produits chinois, en lieu des 54 % annoncés la semaine dernière (34 % qui s'additionnaient aux 20 % ajoutés depuis son retour à la Maison-Blanche) si Pékin ne renonçait pas immédiatement à ses représailles. La Chine a décidé vendredi dernier de taxer à son tour à hauteur de 34 %, dès le 10 avril, tous les produits importés des États-Unis.Depuis les places boursières mondiales plongent, les partenaires commerciaux s'inquiètent mais le président américain refuse de faire machine arrière et continue de reprocher à la Chine de ne "pas avoir pris en compte (son) avertissement […] de ne pas répliquer". S'il met à exécution sa dernière menace, cela fera doubler le prix des produits chinois à l'entrée sur le sol américain. "La Chine n'acceptera jamais cela", a déclaré un porte-parole du ministère du Commerce chinois. "Personne ne sort gagnant d'une guerre commerciale ou douanière et le protectionnisme ne mène à rien. Les Chinois ne créent pas de problèmes mais n'en ont pas peur. La pression, les menaces et le chantage ne sont pas la bonne façon de traiter avec la Chine", a indiqué également le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, ajoutant : "Si les États-Unis ignorent les intérêts des deux pays et de la communauté internationale et persistent à lancer une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale, la Chine les combattra jusqu'au bout".Alors jusqu'où ira le bras de fer entre les deux superpuissances ? Si Donald Trump a décidé de relancer sa guerre économique en opérant un virage protectionniste radical, il délaisse en revanche le rôle, longtemps dévolu à son pays, de gendarme du monde. Et la Chine entend bien en profiter. Pékin essaie en effet de faire de cette situation une opportunité historique en nouant des partenariats avec les alliés de l'Amérique, et continue parallèlement de mettre une pression maximale sur Taïwan. Des exercices miliaires très impressionnants ont eu lieu autour de l'ile la semaine dernière. L'armée chinoise a mené des manœuvres mimant le blocage des voies d'approvisionnements maritimes et aériennes de "l'île rebelle", afin de faire monter la pression sur Taipei. Elle a même diffusé mardi dernier une vidéo montrant ses bâtiments de guerre et ses avions de chasse encerclant Taïwan, avec le titre "Ça se rapproche". Un message envoyé aussi à Washington. Car le frein que constituait l'annonce américaine de protéger Taiwan commence à s'affaiblir. Donald Trump, qui ne veut plus jouer au protecteur, pourrait-il laisser les mains libres à Xi Jinping ? Le dirigeant chinois n'a de son côté jamais caché son ambition d'unir à la Chine cette île considérée comme la 23ème province du pays.En Europe, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé ce mardi, à "éviter l'escalade", après les droits de douane imposés par les États-Unis, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre chinois Li Qiang. L'UE tente de négocier avec les États-Unis mais elle a vu pour l'heure sa proposition d'abolir les droits de douane sur les produits industriels, dont les voitures, retoquée par l'administration Trump. "Ce n'est pas suffisant" a affirmé le président américain, assurant que le déficit commercial accusé par les États-Unis avec l'UE allait «disparaître rapidement» grâce à une augmentation des achats d'énergie américaine par les pays européens. Le ministre de l'Industrie et de l'Énergie de France reçoit cet après-midi à Bercy les industriels français pour élaborer une position française commune dans la riposte européenne. Celle-ci est attendue en début de semaine prochaine.Quelle forme prendra la réponse européenne ? Jusqu'où ira l'escalade des taxes ? Quelles conséquences pour les entreprises françaises ? Droits de douane, immigration… jusqu'où pourra aller Trump ? Les experts :- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24 - Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale Université Catholique de Lille - Agatha KRATZ - Directrice associée de Rhodium Group - Olivier BABEAU - Essayiste - Président de l'Institut Sapiens
Aujourd'hui, Barbara Lefebvre, Jérôme Marty et Mourad Boudjellal débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
REDIFF - Thierry a le sentiment qu'il ne peut pas construire avec les femmes. Toutes ses relations longues ont été mises à mal par une personne venue de l'extérieur. Comme cele n'était pas fait pour lui. Chaque soir, en direct, Caroline Dublanche accueille les auditeurs pour 2h30 d'échanges et de confidences. Pour participer, contactez l'émission au 09 69 39 10 11 (prix d'un appel local) ou sur parlonsnous@rtl.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, nous avons rendez-vous avec Nicolas Rocca qui a enquêté à Taiwan et avec Maria Casadebaig qui nous parlera de ces réfugiés ukrainiens qui se sont regroupés à Saint-Nazaire, le plus grand centre de construction navale d'Europe. Avant la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine, des Ukrainiens y travaillaient déjà et des réfugiés sont venus renforcer cette communauté soudée face à l'adversité. Taiwan secoué par les infiltrations chinoises « Personne ne peut empêcher la réunification ». Par ces mots, Xi Jinping le dirigeant chinois (à l'occasion du Nouvel an) insiste à nouveau sur ses ambitions pour l'île de Taiwan. Indépendante, de fait, depuis la fin de la guerre civile, Taiwan est devenue démocratique à la fin des années 80.Et elle n'a de cesse de lutter contre la volonté de la grande Chine communiste de réunir les 2 rives du détroit. D'autant que cette dynamique s'est renforcée sous ce règne Xi Jinping.Incursions d'avions de chasse et de navires, infiltration de l'armée, influence du monde politique et culturel et de la société taïwanaise, Taipeh essaie de faire face à cette guerre hybride, menée par une « force étrangère hostile » selon les mots du président de la petite île.Un Grand reportage de Nicolas Rocca qui s'entretient avec Jacques Allix. Saint-Nazaire : un port d'attache pour les réfugiés ukrainiensPlus de 3 ans après le début de l'invasion russe, Moscou continue de grignoter l'Ukraine par son flan Est. Parallèlement, sous la pression des États-Unis de Donald Trump, la question d'un potentiel cessez-le-feu n'a jamais été autant d'actualité.Pour les quelque 7 millions d'Ukrainiens qui ont quitté leur pays, globalement, la question d'un retour à la maison ne se pose pas encore.Ils sont près de 90 000 sur le sol français. Partis dès le début de la guerre, ils ont reconstruit, tant bien que mal, en 3 ans, une nouvelle vie en France.Après Paris et Lyon, c'est à Saint-Nazaire qu'ils sont le plus nombreux.Une ville moyenne, un port de la côte ouest, dont les liens avec l'Ukraine expliquent ce regroupement d'exilés, devenue une communauté très intégrée.Un Grand reportage de Marie Casadebaig qui s'entretient avec Jacques Allix.
durée : 00:11:39 - L'invité de 7h50 du week-end - Le comédien Ben Stiller est le producteur et réalisateur de la série phénomène "Severance", dont les deux premières saisons sont diffusées sur la plateforme Apple TV+. C'est une série dystopique entre la science-fiction et quelque chose qui ressemble un peu trop à notre vie quotidienne.
Tous les samedis et dimanches, dans Europe 1 Matin week-end, Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du service débats du Figaro, livre son édito.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les samedis et dimanches, dans Europe 1 Matin week-end, Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du service débats du Figaro, livre son édito.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Épisode 1294 : Aujourd'hui, on plonge dans le monde du outdoor, mais en s'attardant sur une marque que vous portez sans le savoir.Une marque invisible. Quasi jamais taguée. Quasi jamais citée. Et pourtant omniprésente.Cette marque, c'est Vibram. Et ce qu'on va voir aujourd'hui, c'est comment on devient une marque culte tout en restant en retrait.Vibram : la marque que tout le monde porte sans le savoirVibram, c'est ce logo jaune sous la semelle de vos chaussures de rando. Ou peut-être celles de vos sneakers préférées si vous êtes un peu fashionista.La marque est italienne est est née en 1937. Son créneau : les semelles haute performance. Depuis presque 90 ans, elle équipe les chaussures les plus techniques du marché.Son business il est résolument B2B. Ses clients ce sont les marques de chaussures elles-même.Vibram n'est pas une marque de chaussures. C'est une marque ingrédient.Marque ingrédient : le branding de l'ombreOn parle de « marque ingrédient » quand une marque B2B se glisse dans un produit sans en être la tête d'affiche.Comme Gore-Tex pour les vestes. Comme Intel pour les ordis. Vibram, c'est ça : un composant ultra technique, devenu un standard dans son industrie. Un vrai label de qualité.Vibram, c'est un cas fascinant de ce qu'on appelle une marque ingrédient.Dans le marketing classique, une marque, c'est un logo, une promesse, une voix forte.C'est de l'awareness. C'est du bruit.Mais dans l'univers des marques ingrédient, c'est tout l'inverse.On parle de « marque ingrédient » quand une marque B2B se glisse dans un produit sans en être la tête d'affiche.Comme Gore-Tex pour les vestes. Comme Intel pour les ordis. Le paradoxe Vibram : ultra technique, ultra hypeCe qui est fou avec Vibram, c'est son positionnement. On est sur du B2B pur. Ils ne vendent pas aux particuliers. Et pourtant, toutes les marques cool veulent bosser avec eux.Voici Quelques exemples : Salomon ACS Pro Advanced : une paire à 220€, semelle Vibram.Hoka x Bodega : collab stylée, semelle Vibram.New Balance Tokyo Design Studio : encore du Vibram.Our Legacy, Asics, Moncler, Merrell... toutes utilisent Vibram.Vibram, c'est le Graal.Une stratégie de branding par capillaritéCe qui rend Vibram culte, c'est son approche : aucune communication directe ou presque.Ils ne font pas de pubs. Vibram n'a pas besoin de créer sa propre hype. Ce sont les marques qui viennent chercher du prestige en bossant avec eux.Sur Instagram, Vibram compte 250k abonnés. Un carton. Parce que ce sont les marques partenaires qui font le boulot de visibilité.Vibram capitalise à fond sur le contenu généré par d'autres.C'est du branding par capillarité. Retrouvez toutes les notes de l'épisode sur www.lesuperdaily.com ! . . . Le Super Daily est le podcast quotidien sur les réseaux sociaux. Il est fabriqué avec une pluie d'amour par les équipes de Supernatifs. Nous sommes une agence social media basée à Lyon : https://supernatifs.com. Ensemble, nous aidons les entreprises à créer des relations durables et rentables avec leurs audiences. Ensemble, nous inventons, produisons et diffusons des contenus qui engagent vos collaborateurs, vos prospects et vos consommateurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les cours boursiers mondiaux dévissent depuis l'annonce des mesures commerciales de Donald Trump. Personne n'est épargné, pas même les marchés américains qui subissent leurs plus fortes baisses depuis mars 2020 et le Covid. On a beaucoup analysé les conséquences, mais revenons aux faits. Pourquoi Donald Trump a-t-il déclenché cette guerre commerciale ? Que peuvent y gagner les États-Unis ? Décryptage. Comme très souvent en économie, à question simple, attendez une réponse un peu plus compliquée ! Donald Trump veut tout simplement rendre l'Amérique encore plus puissante comme il le martelait d'ailleurs durant sa campagne électorale. Traduisez : plein emploi, croissance forte, donc plus de productions sur le sol américain ou encore tenter d'atteindre l'autosuffisance. Et cela à tout prix. Voilà sa boussole, et pour atteindre ses objectifs, il utilise les outils et les mécanismes économiques qui lui semblent les plus opportuns. Logique protectionniste L'un de ses outils préférés, ce sont les droits de douane. Taxer, taxer et encore taxer. Voilà la solution que Donald Trump a trouvée pour réduire le déficit commercial américain qui, on le rappelle, est de pratiquement 1000 milliards de dollars. Pour lui, c'est un signe de faiblesse des États-Unis. En taxant, il entend limiter les importations et donc rééquilibrer la balance commerciale. La conséquence, toujours selon Donald Trump : plus d'investissements — du monde entier – sur le sol américain, pour y augmenter la production et donc créer de la richesse et des emplois, avec au bout de la chaine, des rentrées fiscales fédérales plus importantes. En fait, c'est une logique protectionniste. À demande égale, si l'on suit le président américain, l'offre américaine va remplacer l'offre du monde entier. Quelles conséquences ? C'est ce qu'il avait d'ailleurs entrepris durant son premier mandat, et ça n'a pas spécialement fonctionné. Selon la Réserve fédérale de New York, entre 2018 et 2019, avant la pandémie de covid donc, la guerre commerciale de Donald Trump a coûté en moyenne 850 dollars par an à chaque foyer américain. Ce que l'on comprend c'est que sur le court et moyen terme, le premier impact visible sera une hausse du niveau général des prix. Le niveau de vie des États-uniens va donc diminuer en raison d'une inflation que beaucoup d'économistes annoncent importante. Pourtant, Donald Trump l'a encore affirmé ce jeudi 3 avril, les États-Unis ressortiront « forts » de cet épisode. Jouer avec le dollar Le président américain met ainsi la pression au monde entier, et comme souvent, en cassant les codes et en sortant du système, il incite à négocier. Sauf qu'il prend un risque. Beaucoup de pays ne sont pas dans cet état d'esprit et entendent eux aussi se défendre en augmentant les tarifs douaniers pour taxer les produits importés depuis les États-Unis. Et puis il y a un point essentiel : le dollar ne cesse de perdre de sa valeur, et c'est sûrement l'un des éléments clés de la stratégie de l'administration Trump. À lire aussiGuerre commerciale: «C'est 25 ans d'histoire commerciale qui sont en train de s'achever»Ses mesures engendrent une baisse du billet vert. Cela peut soutenir l'agressivité tarifaire américaine. La monnaie étant moins forte, il est plus facile d'exporter et moins d'intéressant d'importer. Donc naturellement, cela tend à réduire le déficit commercial américain. Voilà pour la théorie de Donald Trump. Un peu trop simpliste pour beaucoup d'économistes. Ce qui est sûr, c'est que jouer avec le dollar, la monnaie mondiale de référence, c'est là encore changer la donne pour le monde entier. Finalement, pour revenir au point de départ, si Donald Trump veut rendre l'Amérique encore plus grande, il le fait au détriment du reste du monde. Et dans une économie globalisée, ultra-connectée et interdépendante, c'est l'effet boule de neige. C'est-à-dire que les conséquences seront elles aussi globalisées !
Cet épisode est tiré de ma newsletter (à laquelle vous pouvez vous abonner ici bien sur et est disponible intégralement en vidéo sur la chaine Youtube :)La semaine dernière, je discutais avec un ami de longue date, père de deux garçons adolescents. La voix incertaine, il m'a confié : "Je ne sais plus quoi leur dire. Comment être un homme aujourd'hui ? Quels conseils leur donner quand moi-même je n'y comprends plus rien ?" Son désarroi m'a profondément touché, car il résonne avec une question que je me pose depuis l'adolescence : qu'est-ce qu'être un homme dans notre société ?Est-il encore possible d'incarner une masculinité qui ne soit ni toxique ni effacée ? Comment naviguer entre les attentes contradictoires qui bombardent les hommes quotidiennement ? Et surtout, pourquoi est-il devenu si difficile de simplement être soi-même ? Est-ce que cela signifie même quelque chose ?La confusion règne partout. La bouleversante série "Adolescence" sur Netflix nous plonge dans la réalité de jeunes garçons perdus, tiraillés entre les modèles masculinistes qui prolifèrent sur les réseaux sociaux et une société qui condamne - à juste titre - les comportements toxiques. Pendant ce temps, l'affaire Gérard Depardieu révèle nos incohérences collectives : comment comprendre qu'un comportement de prédateur puisse encore être défendu au nom du "génie artistique", y compris par des figures féminines respectées ? De manière anecdotique, j'écris cette newsletter alors que simultanément j'observe de jeunes adolescents simuler une bagarre et jouer à la loi du plus fort.Dans ma propre histoire, des femmes m'ont parfois qualifié de "trop sensible" ou "tellement fragile" pour avoir simplement exprimé mes ressentis avec vivacité. Ces expériences m'ont amené à m'interroger profondément : notre société sait-elle ce qu'elle attend des hommes ? Savons-nous, en tant qu'hommes, ce que nous voulons être ?Cette confusion n'est pas seulement théorique - elle se manifeste dans nos comportements quotidiens, dans nos relations, dans notre façon d'élever nos enfants. Elle a des conséquences réelles sur la santé mentale des hommes, sur les dynamiques de couple, sur l'éducation des garçons qui tentent désespérément de trouver des repères dans ce brouillard identitaire. Les modèles masculins manquent cruellement : les pères sont souvent absents, les films & séries sont caricaturaux et les algorithmes des réseaux sociaux avantagent les avis extrêmes.J'observe des hommes qui, comme des caméléons, changent de personnalité selon qu'ils cherchent à séduire, à impressionner leurs pairs masculins, ou à répondre aux attentes contradictoires de la société.La masculinité est devenue un champ de mines - un pas trop appuyé vers la virilité et vous êtes un dinosaure toxique; un pas trop léger et vous êtes invisible, insignifiant. Ce numéro d'équilibriste épuise des générations entières d'hommes qui ne savent plus qui ils sont censés être.Aujourd'hui, je plonge sans retenue dans cette question explosive : qu'est-ce qu'être un homme au XXIe siècle, quand personne – ni les hommes, ni les femmes, ni la société – ne semble capable de formuler une réponse cohérente ?Mon histoire d'homme un peu perduParadoxalement, pour un homme, parler de masculinité reste compliqué. On craint de dire une bêtise, de ne pas être légitime. J'avais d'ailleurs expliqué à Angelo Foley cette « peur d'être un homme » sur son podcast il y a quelques années. Mais aujourd'hui, je me sens plus légitime que jamais pour mettre les deux pieds dans le plat.Mon histoire personnelle offre peut-être quelques clés de compréhension. Enfant, j'avais un père pompier de Paris, musclé et "viril" – une sorte de super-héros. Mais un super-héros chroniquement absent, qui ne prenait pas de temps pour ses enfants. Commercial avec le Maghreb, il était souvent en voyage et par ailleurs, il ne nous a pas beaucoup accompagné, pas appris à faire du vélo, pas joué avec nous. Il était un excellent bricoleur mais chaque fois qu'on essayait de l'aider et d'être curieux, il nous rejetait en nous disant que nous étions des incapables…Ce n'était pas nécessairement méchant mais juste réaliste, on lui faisait perdre du temps, très basique.Si je partage cela, c'est parce que je ne crois pas être le seul homme à avoir eu un père absent et donc un manque d'amour inconscient et surtout un père aimant et gentil mais loin de la paternité idéale.Il nous a quitté il y a 9 ans et je n'ai pas eu l'occasion de parler de cela avec lui malheureusement.Il y a d'autres sujets que j'ai abordé avec lui, j'y reviendrais peut-être.En parallèle, ma mère avait arrêté de travailler pour s'occuper de mon frère et moi. J'ai passé de très nombreuses journées dans le jardin de la cité, à écouter les conversations de ma mère et ses amies pendant des années.C'est peut-être de là que vient mon appétence pour les femmes, les conversations profondes, et ma facilité à m'entendre avec elles.J'ai grandi avec une bande de garçons et adolescent, nous trainions et faisions les 400 coups et beaucoup de skateboard. Mais mon caractère s'est véritablement ancré vers 13-14 ans, quand je me suis lié d'amitié avec Émilie. Ma première meilleure amie.Nous nous écrivions, nous nous appelions jusqu'à rendre fous nos parents respectifs.Quand ils en avaient assez, j'allais dans la cabine téléphonique du quartier (ceux qui savent, savent…) pour poursuivre nos échanges. Cette relation – parfaitement platonique puisqu'elle était la petite amie de mon meilleur ami – avait une profondeur incomparable avec les discussions entre garçons. Elle a nourri en moi une sensibilité qui ne demandait qu'à éclore.Depuis lors, mes amitiés sont très majoritairement féminines. Elles représentent sans doute 90% de mon entourage proche.On qualifie la sensibilité, l'écoute, et la vulnérabilité de valeurs féminines, pourtant, elles ne sont pas des qualités genrées – elles sont simplement humaines. Marque de notre société, et de manière très curieuse, même aujourd'hui, je ressens le besoin de préciser que j'ai toujours été attiré sexuellement par les femmes. Comme si une petite voix m'imposait cette clarification, de peur que vous ne fassiez d'autres suppositions. Preuve que les préjugés ont la peau dure, même à l'intérieur de moi-même.J'ai conscience que c'est idiot mais j'ai choisi de vous partager de manière sincère ce que je ressens.En 2 mots, ma vie s'est construite sur des amitiés homme-femme authentiques. Contrairement à ceux qui doutent de leur possibilité, je trace une ligne claire dans mon esprit entre mes « amies » et mes « intérêts romantiques potentiels ». Cette sensibilité est peut-être la raison pour laquelle vous êtes majoritairement des femmes à suivre cette newsletter et mon podcast par ailleurs. La quête d'une masculinité authentiqueComme je l'ai décrit dans ma dernière newsletter, ces dernières années, j'ai travaillé sur ma «gentillesse » parfois excessive pour renforcer ce que l'on pourrait nommer ma « colonne masculine» : plus décisif, plus ancré, plus fort.Et d'ailleurs, je ne peux que constater que depuis que je vis à Lisbonne, je me suis lié d'amitié avec des hommes avec lesquels j'adore échanger. J'ai même créé un cercle d'hommes dans mon salon pour libérer une parole authentique entre nous – car, en vérité, les hommes se parlent rarement de cœur à cœur.Alors, parlons-nous franchement : c'est extrêmement compliqué d'être un homme aujourd'hui (je ne prétends pas que c'est simple d'être une femme, loin de là). En vérité, nous dansons tous ensemble une chorégraphie complexe de genre et d'identité. Mais cette réflexion se concentre spécifiquement sur la masculinité contemporaine.Je ne l'ai pas dit dans ma dernière newsletter mais ma « gentillesse » et mon côté « débonnaire» viennent partiellement d'un rejet du modèle masculin que j'observais autour de moi : mon grand-père, mes oncles, mon père….Mais ce faisant, comme pour beaucoup d'hommes, ma masculinité s'est construite en creux – par opposition plutôt que par affirmation.Mon ami Jerry Hyde que j'ai reçu sur Vlan avec sa femme Mai Hua, l'a judicieusement noté : une certaine masculinité misogyne a parfaitement compris la frustration des jeunes hommes d'aujourd'hui. L'absence de modèles masculins positifs a créé un vide facilement exploitable. On leur a fait croire que le féminisme les avait privés de leur héritage légitime, que les hommes étaient naturellement destinés à dominer, et qu'il fallait revenir aux anciennes normes.Cette rhétorique toxique, combinée au fait que dans les classes populaires, les jeunes femmes réussissent souvent mieux à l'école et trouvent des emplois mieux rémunérés, a privé de nombreux hommes de leur rôle traditionnel de « pourvoyeurs ». Résultat : de nombreux jeunes hommes adhèrent massivement à cette vision régressive.Plus inquiétant encore : certaines femmes adhèrent aussi à cette vision. Pourquoi ? Parce qu'au fond, elles non plus ne veulent pas d'un homme perçu comme faible, insipide, fade, glissant, trop conciliant ou constamment dans l'excuse.Il faut admettre que ce n'est pas très sexy. La misogynie est culturelle et ne dépend pas du genre – les femmes absorbent ces mêmes messages toxiques. Encore aujourd'hui, beaucoup de femmes se construisent aussi, entre autres, avec l'idée que l'homme doit pouvoir subvenir seul au besoin d'un foyer et doit « protéger », créant par là même une dépendance financière et donc une relation de pouvoir à l'avantage des hommes.Nous sommes loin de cette masculinité en creux.Et en comparaison, l'image de l'homme misogyne paraît claire et séduisante pour certaines : puissant, identifiable, riche, entouré de belles femmes, propriétaire de belles voitures etc…Pour des jeunes désorientés, anxieux, perdus, ou pour des personnes plus âgées élevées dans des visions dépassées, cette masculinité toxique devient malheureusement une option attractive. Nature ou culture : au-delà des clichésPour démêler ces questions complexes, j'ai voulu remonter à la source – au moment où la culture pesait moins lourd sur nos comportements. La préhistoire humaine s'étale sur 2,5 millions d'années et représente 99,8% de notre histoire, elle est donc constituée de multiples phases.Mais pour faire court, quand on interroge les experts, il leur est impossible de définir clairement des rôles genrés à cette époque. Les femmes chassaient vraisemblablement autant que les hommes. Et nos ancêtres n'avaient pas établi le rôle de l'homme dans la reproduction, ce qui empêchait tout système patriarcal structuré puisque l'homme n'avait, pour eux, aucun rôle dans la procréation.La sédentarité des femmes est en réalité apparue avec la fin du nomadisme et l'invention de l'agriculture, il y a seulement 10-15 000 ans. Quant à l'imagerie de la femme préhistorique restant dans la grotte et tirée par les cheveux par un homme des cavernes – elle a été créée au 19ème siècle et ne représente aucunement une réalité historique. Il s'agit simplement d'une projection d'une époque sur une autre.Pour aller plus loin, j'ai eu l'immense plaisir de recevoir l'un des primatologues les plus respectés au monde, Frans de Waal. Car au final, tout autant que nous sommes plus proches des humains préhistoriques qu'on aimerait le croire, nous sommes également tous des primates, très proches des grands singes. Ses conclusions sont éclairantes : la distinction entre sexe biologique et identité de genre est cruciale. Si une identité biologique existe, l'identité de genre est largement formée par l'imitation et l'apprentissage social. Les enfants observent et reproduisent les comportements associés à leur genre, ce qui active les centres de récompense du cerveau.Les différences physiologiques sont indéniables – cycles menstruels, gestation, allaitement sont exclusivement féminins. La conséquence principale est que les mâles ont tendance à considérer leur corps comme moins important. Mais la différence semble s'arrêter là.Contrairement aux idées reçues, « l'instinct maternel » tel qu'il est souvent conçu n'existe pas vraiment. Il y a une attirance des femelles vers les bébés, mais les compétences maternelles s'apprennent par l'observation. Quand une mère meurt, ce n'est pas une autre femelle qui prend le relai avec les bébés mais un mâle, qui développe alors dans son cerveau les même éléments qu'une femelle et qui ont trait au soin.A la naissance, les males sont un peu plus turbulents et plus actifs que les femelles mais encore une fois une partie de ce comportement est aussi généré par du mimétisme social pour répondre aux exigences du centre de récompenses de notre cerveau. De même, l'idée qu'un mâle cherche nécessairement de nombreux partenaires tandis qu'une femelle serait sélective est fausse. De Waal explique que les femelles primates sont également entreprenantes sexuellement et recherchent souvent de multiples partenaires.L'idée de la protection des femelles par les mâles est également une construction sociale. Bien que les mâles soient généralement plus grands chez de nombreuses espèces, cette différence est souvent liée à la compétition entre mâles plutôt qu'à la préférence des femelles. D'ailleurs, De Waal note que le dimorphisme sexuel (différence de taille) est relativement faible chez les humains, les chimpanzés et les bonobos comparativement à d'autres mammifères.Enfin, concernant les émotions, De Waal suggère que si leur intensité peut être similaire entre mâles et femelles, leur expression est fortement influencée par des règles culturelles. Les mâles, dans un contexte de compétition, cachent souvent leur vulnérabilité – non par nature, mais par construction sociale.Nous cherchons donc à opposer une réalité physiologique (les hommes et les femmes sont bien plus semblables qu'on veut nous le faire croire) à une réalité sociale – des millénaires de patriarcat. Mais dans le même temps, il est illusoire de penser que l'on puisse s'abstraire totalement de son contexte social.Les 3 grandes religions ont joué également un rôle dans la structuration du patriarcat évidemment mais je ne vais pas descendre dans l'histoire « récente » ici.Je ne crois pas aux hommes parfaitement déconstruits mais très souvent les femmes ne le sont pas plus.Au mieux, je crois que l'on peut s'éduquer sur le sujet et que nous pouvons observer le patriarcat dans nos pensées et développer suffisamment de conscience de soi pour prendre du recul.Et parfois, ça sort j'avoue, je dis une bêtise, ça m'échappe et je m'excuse.Une preuve simple si les expressions « ne fait pas ta meuf » ou « soit un mec » résonnent ou si quand vous pensez à un « care giver » vous pensez automatiquement à une femme ne serait-ce que 1 seconde dans votre cerveau, vous savez exactement ce à quoi je fais référence. Vers une masculinité réinventéeFace au retour en force d'une masculinité toxique (coucou Trump, Vance, Tate, Zuck, Bezos ou Musk…) et à la dérive de certains espaces (comme les communautés de musculation sur les réseaux sociaux qui glissent vers le masculinisme), il est essentiel de proposer une alternative.Comme me le faisait justement remarquer mon amie Mai Hua, également co-autrice avec Jerry du documentaire « make me a man » , en m'envoyant un réel Instagram, les hommes « gentils » utilisent parfois cette masculinité toxique à leur avantage : « je vais te défendre contre ces hommes ». Mais cette masculinité en creux n'est pas une solution viable, car elle suppose le masculinisme pour exister. Ces hommes restent, d'une certaine manière, passifs et complices.D'ailleurs, ils montent rarement au créneau quand ils en ont l'occasion.Il faut reconnaître qu'une société qui vénère la compétition, la domination et l'accumulation (de biens, de pouvoir, de notoriété) est fondamentalement patriarcale. Ensuite, il est crucial de comprendre qu'il existe des masculinités et des féminités plurielles – il n'y a pas une seule "bonne manière" d'être au monde. Personne n'a besoin de s'enfermer dans un carré minuscule défini par des stéréotypes étroits.La série « Adolescence » sur Netflix montre bien comment les hommes souffrent aussi du patriarcat. Aucune place n'est laissée à la vulnérabilité, considérée comme une faiblesse, ce qui entraîne une atrophie de la capacité à exprimer ses émotions. J'ai même observé que certains hommes n'arrivent pas à décrire ce qu'ils ressentent intérieurement – leur vocabulaire émotionnel se limitant souvent à la joie, la frustration et la colère.Ma conclusion personnelle est qu'on peut développer une masculinité posée et ancrée, qui ne soit ni toxique ni effacée. Cette masculinité équilibrée implique une intelligence émotionnelle développée, l'assurance de ses envies et points de vue, une évolution constante en tant qu'être humain (notamment en matière de sexualité, où l'homme croit devoir « savoir » et « dominer », alors que personne ne sait vraiment puisque seul le porno nous « éduque »), la capacité à reconnaître ses torts et à poser des limites claires.Comme le résume parfaitement Jerry : il s'agit simplement d'être un adulte. Cela implique de dialoguer avec d'autres hommes qui ont développé cette maturité émotionnelle (qui n'est malheureusement pas une question d'âge).Finalement, comme pour tout être humain, la tendresse est au fondement d'une masculinité saine. Être un homme suppose d'intégrer toutes les parties de soi – force et vulnérabilité, courage et sensibilité, indépendance et connexion.Pour revenir à la question initiale, le rôle du père n'est pas de faire de son fils un homme mais un être humain entier.D'ailleurs, la théoricienne féministe bell hooks nous offre ici une boussole précieuse.Dans son œuvre "La volonté de changer: Hommes, Masculinité, et Amour", elle soutient que le patriarcat blesse profondément les hommes en les privant de leur pleine humanité émotionnelle. Selon elle, les hommes souffrent d'une "blessure de l'âme" en étant conditionnés à réprimer leurs émotions et à éviter la vulnérabilité.Si je devais traduire ses théories en conseils pratiques pour mes semblables masculins, voici ce que je retiendrais :1. Reconnaître que notre capacité à aimer a été diminuée par le patriarcat - non pas pour nous victimiser, mais pour comprendre ce qui nous empêche d'être pleinement présents dans nos relations.2. Développer une conscience critique de la manière dont les médias et la culture façonnent nos idées de la masculinité, et oser questionner ces messages.3. Pratiquer activement la vulnérabilité - non comme une faiblesse, mais comme la plus grande force qui soit. Comme l'écrit hooks, "l'amour ne peut pas fleurir dans une culture de domination".4. Créer des espaces entre hommes où l'on peut partager ouvertement ses peurs, ses doutes et ses émotions sans jugement.5. Embrasser ce que hooks appelle une "éthique de l'amour" qui valorise la connexion, le soin des autres et la croissance personnelle au-delà des performances de virilité.Cette masculinité réinventée n'est pas un retour en arrière vers des archétypes dépassés, ni une négation de ce qui fait la spécificité masculine. C'est une proposition d'avenir, un équilibre dynamique qui répond aux besoins profonds des hommes tout en s'inscrivant dans une société qui aspire à l'égalité.Le temps est venu de dessiner ensemble ce que pourrait être cette masculinité du XXIe siècle – ni lavette, ni macho, mais pleinement humaine. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les podcasts offrent un espace propice à la réflexion, aussi bien personnelle que sociale.Dans ce podcast courageux et sans tabou, nous abordons un sujet de santé d'une manière interrogative, afin d'aider chacun·e à mieux comprendre et agir en pleine conscience, avec discernement et responsabilité envers soi-même.Notre objectif n'est pas de juger, victimiser, ni de chercher des coupables, mais d'encourager à une prise en main individuelle. Chaque personne doit être libre de prendre ses décisions, en tant qu'adulte souverain·e. Car, en fin de compte, nous ne pouvons agir que pour nous-mêmes, non pour les autres.En tant que professionnels, nous constatons que certains éléments cruciaux sont négligés ou invisibilisés lorsque l'on divise les individus. Si l'on morcelle l'observation de la santé et des données, on risque de passer à côté de signaux sérieux, alarmants, voire graves.Les femmes qui ne sont pas directement concernées par les traitements médicaux récents pourraient sous-estimer ou refuser de voir ce qui se passe réellement, alors que celles qui sont affectées dénoncent des impacts considérables. Mais de quoi parlons-nous exactement ? De santé individuelle et collective ? Il est temps d'ouvrir les yeux et le cœur sur la santé sexuelle des femmes.Comprendre l'évolution de la santé globale nécessite que les professionnel·les, chacun·e apportant une vision partielle du puzzle, unissent leurs observations pour partager un regard critique.Que constatons-nous dans la santé sexuelle des femmes aujourd'hui ?Les statistiques relatives aux problématiques de santé sexuelle des femmes augmentent de manière inquiétante ces dernières années. Actuellement, la sincérité et le scrupule de certaines institutions sont remises en question à juste titre. Douter est sain. C'est viser le meilleur avec justesse. Le terme scrupuleux est choisi soigneusement, car il désigne la rigueur morale et la conscience professionnelle. Être consciencieux. Qui respecte strictement les règles, les prescriptions… et les principes de précaution.Pourtant, cette approche sincère et objective n'est pas toujours audible. Il serait important de confier à des expert·es indépendants·es l'analyse des données de manière méthodique, sans biais et sans conflit d'intérêt. Il est essentiel de prendre davantage de mesures (collecte de données), y compris des nouvelles mesures, et d'en augmenter l'analyse. Il convient d'étendre la vigilance, en évitant de la restreindre ou de la diviser en fragments. Les statistiques peuvent être manipulées très facilement, ce qui empêche une vision réelle de ce qui se passe. La société devrait en âme et conscience exiger une vigilance accrue. Saviez-vous que chaque citoyenne peut signaler à la pharmacovigilance ? Personne n'est entre vous et la pharmacovigilance. La pharmacovigilance est le/la citoyen.ne. Signaler des informations est un acte citoyen, un geste qui vous appartient. Un acte responsable et indispensable.Cela permet non seulement de vous protéger, mais aussi de protéger les autres. Ce sujet est d'autant plus crucial qu'il est souvent évité par de nombreuses praticiennes, qui hésitent à aborder les questions liées à la sexualité et à la sexologie dans leur pratique quotidienne. La sexualité et la zone génitale restent assez tabou. Et aborder des détails de celles-ci restent difficile pour certain.e.s professionnel.le.s. Alors, comment pouvons-nous espérer obtenir des données fiables sur l'impact des traitements modernes sur la sexualité des femmes si personne ne pose la question ? Chacune et chacun·e est responsable de sa propre route. Ainsi, elle prend soin d'elle-même et ipso facto des autres, car cela permet de ne pas faire deux fois les mêmes erreurs. Éclairer le chemin pour ne pas perpétuer des pratiques qui seraient inappropriées, à risques ou délétères. On dit bien que le consentement médical doit être libre et éclairé. Libre signifie sans contrainte ni tension d'influence. Eclairé signifie mettre le spot des projecteurs sur toutes les informations disponibles favorables et défavorables, les conséquences possibles, les zones d'ombres. Si cela ne vient pas d'en haut, même si c'est contraire aux lois et conventions, cela reste néanmoins de la responsabilité individuelle de s'informer. Le propos de ce podcast est également d'éclairer les auditeur.e.s Eclairer au sens du principe de précaution médical, du consentement libre et éclairé. Rappel :Textes internationauxDéclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l'homme (UNESCO) :- Article 6 : Toute intervention médicale préventive, diagnostique ou thérapeutique nécessite un consentement préalable, libre et éclairé, basé sur des informations suffisantes. Ce consentement peut être retiré à tout moment sans préjudice pour la personne concernée. Les recherches scientifiques doivent également respecter ce principe 1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Consentement_libre_et_%C3%A9clair%C3%A9- Déclaration d'Helsinki (Association Médicale Mondiale) :Elle établit des principes éthiques pour la recherche médicale impliquant des êtres humains, exigeant que le consentement soit libre, éclairé et obtenu après une information compréhensible sur les objectifs, méthodes, risques et bénéfices de la recherche 6. https://ordomedic.be/fr/avis/deontologie/secret-professionnel/declaration-d-helsinkiTextes nationaux-France :. Code civil, article 16-3 : « Il ne peut être porté atteinte à l'intégrité du corps humain qu'en cas de nécessité médicale pour la personne. Le consentement de l'intéressé doit être recueilli préalablement sauf en cas d'urgence où il n'est pas en mesure de consentir » 3. https://www.conseil-national.medecin.fr/code-deontologie/devoirs-patients-art-32-55/article-36-consentement-patient. Code de la santé publique, article L.1111-4 : Aucun acte médical ou traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé du patient 3. https://www.conseil-national.medecin.fr/code-deontologie/devoirs-patients-art-32-55/article-36-consentement-patient- Québec (Canada) :. Code civil du Québec, article 10 : Toute personne est inviolable et a droit à son intégrité. Aucun soin ne peut être donné sans un consentement libre et éclairé, sauf exceptions prévues par la loi 1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Consentement_libre_et_%C3%A9clair%C3%A9-Belgique :. Loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient : Le patient a le droit de consentir librement à toute intervention moyennant une information préalable claire, complète et adaptée à sa situation 28. https://etaamb.openjustice.be/fr/loi-du-22-aout-2002_n2002022737.htmlTous ces textes soulignent l'importance d'une information complète et compréhensible pour permettre aux personnes de prendre des décisions autonomes concernant leur santé.Nous avons pris notre responsabilité d'éclairer des zones peu visibles.Nous vous souhaitons une belle écoute.Séquençage du podcast :[00:00:20] Introduction, contexte et intentions[00:00:55] Les intentions d'Olivier Mageren[00:02:46] Observations significatives depuis ces dernières années[00:06:50] Impossible d'ignorer l'ampleur[00:10:21] Les observations pour les femmes[00:12:35] Situation et solutions existantes[00:19:57] Prendre soin de votre relation[00:23:27] Un mot de fin en particulier ?[00:23:43] Clôture de l'épisode
C dans l'air du 1er avril 2025 - Marine Le Pen, l'inéligibilité et les jugesAprès l'annonce du verdict dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national (devenu Rassemblement national, RN), le parti d'extrême droite a lancé la contre-attaque politique et médiatique, à commencer par Marine Le Pen. Invitée du journal télévisé de TF1, la patronne des députés RN, qui a décidé de faire appel de sa condamnation pour détournement de fonds publics, a dénoncé hier soir une "décision politique" qui "viole l'État de droit". Puis lors d'une conférence de presse ce mardi, elle a critiqué "l'ingérence des magistrats", qu'elle qualifie de "trouble à l'ordre public". Nous ne laisserons pas les Français se faire voler l'élection présidentielle", a affirmé Marine Le Pen, fustigeant "le système".Jordan Bardella, Louis Aliot, Sébastien Chenu, Marion Maréchal…Les pontes du RN et soutiens de la cheffe de file défilent également en nombre sur les plateaux depuis hier soir et le parti appelle ses militants à se mobiliser ce week-end. Tracts, manifestation, mais aussi accusation de "décision politique" de la part de la justice ou encore l'idée que la démocratie serait en danger, le Rassemblement national martèle ses arguments pour occuper le terrain tout en évitant d'évoquer le fond du dossier des assistants parlementaires européens dans lequel Marine Le Pen et une vingtaine d'accusés ont été condamnés, ce lundi 31 mars. Alors qu'à l'étranger, les dirigeants d'extrême droite du monde entier lui apportent leur soutien : Viktor Orbán a tweeté "Je suis Marine !". Vladimir Poutine a parlé de "violation des normes démocratiques". Donald Trump a dit que cela lui rappelle ses propres affaires judicaires et Elon Musk a dénoncé "un abus du système judiciaire". Pourtant, cette condamnation est l'épilogue d'une enquête ouverte dix ans plus tôt et d'un procès de deux mois. Marine Le Pen et huit eurodéputés ont été reconnus coupables de détournement de 4,6 millions d'euros entre 2004 et 2016. L'argent du Parlement européen destiné aux assistants parlementaires a servi aux dépenses du parti d'extrême droite et des personnes qui y travaillent. "Personne n'est jugé pour avoir fait de la politique […] L'égalité devant la loi est un pilier de la démocratie. Les élus ne disposent pas d'un privilège", a martelé lors de l'énoncé du jugement la présidente du tribunal correctionnel de Paris comme pour anticiper les critiques d'une justice politisée. Dans ce dossier, a-t-elle expliqué, "la question était de savoir si le travail réalisé était bien "en lien avec le mandat" de leur eurodéputé et le tribunal n'a eu "aucun doute" sur le fait qu'il ne l'était pas. Les 12 assistants de neuf eurodéputés (dont Marine Le Pen) étaient bien "rémunérés" par le Parlement européen, alors qu'ils travaillaient "en réalité" pour le parti. La présidente Bénédicte de Perthuis a notamment évoqué le cas d'assistants parlementaires "passant d'un député à l'autre" ou à qui leur employeur ne confiait "aucune tâche". Comme, par exemple, Yann Le Pen, sœur de Marine le Pen, officiellement assistante parlementaire de Bruno Gollnisch alors qu'elle travaillait à l'organisation des grandes manifestations du parti ou encore Thierry Légier, garde du corps de Jean-Marie Le Pen puis de Marine Le Pen, une fonction qui "nécessitait une présence de tous les instants" et ne permettait pas d'être assistant parlementaire de quelqu'un d'autre. Ce mardi, le procureur général près la Cour de cassation Rémy Heitz a insisté sur le fait que la justice n'était "pas politique" : "cette décision n'est pas une décision politique mais judiciaire, rendue par trois juges indépendants, impartiaux". Le délibéré "a été rendu conformément à la loi, en application de textes votés par la représentation nationale".Fait rare, le Conseil supérieur de la magistrature a exprimé dans un communiqué son "inquiétude" face aux attaques : "Ces réactions sont de nature à remettre en cause gravement l'indépendance de l'autorité judiciaire, fondement de l'Etat de droit", a déclaré l'institution lundi, rappelant que "les menaces visant personnellement les magistrats, tout comme les prises de parole de responsables politiques sur le bien-fondé des poursuites ou de la condamnation ne peuvent être acceptées dans une société démocratique". Dans la soirée, c'est le premier président de la cour d'appel de Paris, Jacques Boulard, qui a fait part dans un communiqué de sa "vive préoccupation" face aux "menaces" et "aux attaques personnelles", "en particulier sur les réseaux sociaux", contre les trois magistrats ayant rendu le jugement. "La critique d'une décision de justice ne peut en aucun cas s'exprimer par des menaces formulées à l'égard des magistrats", a-t-il déclaré.Des menaces également condamnées par le ministre de la Justice Gérald Darmanin, les estimant "inacceptables dans une démocratie et préoccupantes pour l'indépendance de l'autorité judiciaire". Le Premier ministre François Bayrou a apporté son "soutien inconditionnel" aux magistrats menacés et ouvert la porte à une "réflexion" pour faire évoluer la loi sur l'exécution provisoire. Le Parti socialiste a de son côté annoncé l'ouverture d'une pétition "pour soutenir l'indépendance de la justice".Les experts :- JÉRÔME JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- NATHALIE SAINT-CRICQ - Editorialiste politique - France Télévisions- ANNE-CHARLÈNE BEZZINA - Politologue et constitutionnaliste, maître de conférences en droit public- LAURENT VALDIGUIE - Journaliste d'investigation – Marianne
Le marché américain est parti des abysses hier pour remonter à la surface. Est-ce un simple "rebond du chat mort", pour reprendre une expression boursière bien connue, ou le début de quelque chose d'autre ? Personne n'en sait rien puisque tout dépendra des réactions à la Coupe du Monde des droits de douane organisée à la Maison Blanche demain.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les matins, à 6H10 et 8H40, c'est les Sondages du matin.
Analyse approfondie de la décision du Conseil constitutionnel concernant les conditions d'exécution provisoire dans le cas de Marine Le Pen. Discussions sur les différentes interprétations de cette décision.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Europe 1 reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Europe 1 reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Quoi qu'il advienne, la journée du mardi 25 mars 2025 restera comme un tournant dans la mystérieuse disparition du petit Emile Soleil, deux ans et demi. Ce jour-là, vingt mois après le début de l'affaire, les grands-parents maternels de l'enfant sont placés en garde à vue sous l'incrimination la plus grave qui soit à savoir "homicide volontaire". Un rebondissement qui replace soudain l'enquête sur le terrain familial. Et laisse supposer que le drame de la disparition et la mort de l'enfant se serait joué dans la maison de vacances du hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Jacques, auditeur de l'émission, réagit à l'affaire dans l'émission spéciale "Les auditeurs ont la parole". Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invitée: Aude Martenot. La population âgée en Suisse comprend un nombre croissant de personnes issues de la migration. Notamment des travailleurs arrivés dans les années 1960-1980. Ces personnes âgées dʹorigine étrangères sont plus facilement touchées par la pauvreté. Comment expliquer cette précarité? Quelles sont les difficultés que ces personnes rencontrent au quotidien? Une exposition itinérante met en lumière ces récits de vie. Elle est à découvrir un peu partout en Suisse romande jusquʹen 2026. Tribu reçoit Aude Martenot, de lʹObservatoire romand du droit dʹasile et des étrangers, qui organise cette exposition.
Marie-Claude Barrette dénonce l’usurpation d'identité et démontre l’envers de la médaille pour les victimes dans le documentaire Marie contre Goliath. Entrevue avec Marie-Claude Barrette, animatricePour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Marie-Claude Barrette dénonce l’usurpation d'identité dont elle et de nombreuses personnalités publiques ont été victimes | Les repas des chefs étoilés à bord des avions Dans cet épisode intégral du 27 février, en entrevue : Marie-Claude Barrette, animatrice Steve Waterhouse, expert en cybersécurité Thierry Daraize, consultant en gastronomie et alimentation Une production QUB Mars 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
La localité rurale ainsi que la majeure partie du territoire de la région de Koursk ont été reconquises par une contre-offensive éclair des soldats de Moscou, lancée un peu plus de sept mois après la spectaculaire incursion de l'armée ukrainienne en territoire russe. Les villages y ont pris des allures fantômes et la menace des drones est permanente. De notre envoyée spéciale à Soudja, Anissa El Jabri (avec Anna Chargatova pour la production)« Aujourd'hui est un bon jour pour travailler à peu près tranquillement. Comme il y a un vent très fort, les drones ennemis ne peuvent pas voler aussi vite et aussi près que d'habitude, et ils ont besoin de plus de temps pour viser et tirer. Et comme c'est aussi un jour très clair, pour nous, c'est aussi plus facile de les voir venir et de les abattre ».Au volant de la voiture, l'imam de Koursk, qui a rejoint les forces russes du groupe tchétchène Akhmat, connaît le trajet par cœur : en coopération avec les autorités locales, ces troupes font la route chaque jour pour nourrir les rares civils encore présents sur place, évacuer ceux qui le souhaitent ou dont l'état le nécessite. L'imam Issa reste pourtant concentré. Les soldats de Moscou ont repris position sur leurs terres, mais chaque trajet sur cette route encore interdite aux civils reste dangereux. Sur le bas-côté, quelques cadavres de vaches ou de cochons, des véhicules militaires calcinés ; dans les champs, impressionnantes, des mines anti-tanks, déposées « le 8 mars, pour bloquer tout mouvement de l'armée ukrainienne », dit Issa. « Des combats très intenses faisaient rage, des drones volaient, et tout ce qui bougeait explosait en même temps. De nombreux véhicules ont été touchés. Maintenant, les services dédiés retirent tout au fur et à mesure pour que nous puissions circuler ». La menace dans le ciel reste permanente. Comme tous les véhicules circulant sur cette route de Koursk en direction de Soudja, celui conduit ce jour-là est équipé d'un détecteur de drones.Dans la voiture, l'alarme qui signale l'approche d'un de ces engins se fait soudain très insistante. Cartouches spéciales en bandoulière et fusil anti-drones à portée de main à chaque instant, Islam explique : « Là, le détecteur est en train de nous signaler que nous sommes observés du ciel, qu'un drone se rapproche. À ce stade, il est probablement à environ un ou deux kilomètres de nous. C'est une distance très dangereuse. Les drones sont rapides, on en a repéré qui peuvent voler jusqu'à une vitesse de 140 km-heure. Mais ce n'est peut-être pas forcément un engin d'attaque, mais peut-être juste un drone de reconnaissance. Ceux-là vont beaucoup moins vite. » Un porte-parole des « Spetsnaz », les forces spéciales tchétchènes, se présentant avec son nom de code « Dior », ajoute : « Pour les abattre, on utilise souvent des fusils de chasse, mais nous avons aussi un système de brouillage. Les drones volent sur des fréquences différentes selon le modèle. Il y en a un très grand nombre, très différents par la taille et la technique. Certains portent de très grosses charges sur de très longues distances. Ceux à fibre optique sont apparus plus récemment et sont particulièrement difficiles à contrer ».Le bip finit par s'éteindre… la tension par redescendre. À quelques kilomètres de Soudja apparaissent soudain sur les côtés de la route d'immenses piliers en bois et des hommes qui s'affairent à en placer d'autres. L'imam Issa décrypte la manœuvre : « Ils ont commencé ça il y a littéralement à peine deux-trois jours. Ils installent des poteaux en bois, un filet entre les deux côtés et recouvrent entièrement la route. Ça va ressembler à un corridor entièrement fermé par le haut, pour qu'un drone ne puisse pas le franchir. Bien sûr, un engin peut toujours larguer une charge et déchirer le filet, mais ça reste une aide, je dirais 70 % du temps. Ça sauve quand même des vies ».Le procédé a déjà été repéré le mois dernier dans le Donbass, sur la route stratégique entre Bakhmout et Chassiv Yar, dans la région de Donetsk. Selon les observateurs, ce tunnel s'étend sur environ deux kilomètres, du jamais vu sur une telle longueur. Il viserait plus précisément à protéger les troupes russes des drones FPV lancés par l'armée ukrainienne.Soudja, avant la guerre et l'incursion ukrainienne, était une bourgade tranquille d'un peu plus de 5 000 habitants, à une centaine de kilomètres de la ville de Koursk, capitale de la région éponyme. Une ville tournée vers l'agroalimentaire, avec une laiterie, un abattoir, une usine de transformation de la viande.Aujourd'hui, les traces des combats sont visibles à chaque coin de rue. Des tas de terres pour bloquer le passage des véhicules, des cratères de bombardement qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de centimètres de diamètre. Quelques corps de soldats. Les ponts des routes de ravitaillement sont détruits : en ville, on les franchit désormais à pied, sur des barrières de fortune entremêlées au-dessus de l'eau. Par endroits, l'odeur de brûlé des bâtiments incendiés prend encore à la gorge et il faut parfois forcer l'imagination pour réaliser que sous un tas de gravats et de tôles se trouvait une maison. Le nombre de bâtiments épargnés par la violence des affrontements semble infime.Périodiquement, le son des combats qui se déroulent encore à plusieurs kilomètres se fait plus précis et plus fort. En quad, en mobylettes, en camion, ou tout simplement au pas de course, on croise dans les rues des soldats d'infanterie. Sur les murs des habitations, on distingue des graffitis insultant les autorités russes, d'autres à la gloire de l'armée ukrainienne, sans qu'il soit possible de vérifier de manière indépendante qui les a tracés et quand. On en trouve trace aussi sur la place centrale de la ville, très abîmée, avec sa statue de Lénine, traditionnelle dans les villes russes, quasi détruite.L'imam Issa, lui, n'imagine pas la ville redevenir vivable avant au moins un an.Dans les villages alentour, les mêmes scènes. Des rues désertes, presque fantômes, des vélos abandonnés en pleine rue, des portails mitraillés qui laissent entrevoir des pelouses ornées de nains de jardin, des toits détruits. Les plus âgés qui s'accrochent dans les maisons les moins abîmées sont une poignée. Les secouristes viennent frapper à leur porte pour vérifier qu'ils sont nourris et parfois leur montrer des vidéos de leurs proches leur demandant de les rejoindre, en sécurité, à l'intérieur des terres.Dans le village de Kazatchkaya Loknaya, Nina, babouchka de 87 ans, est encore coupée du monde, mais survit avec notamment l'électricité du générateur installé par les soldats « Je suis seule ici, raconte-t-elle, assise dans son salon. Avant l'attaque, j'avais mes enfants et mes arrière-petits-enfants. Quand ils ont appris que les Ukrainiens arrivaient, ils ont pris les petits et sont partis. Mon fils est venu me chercher. Je lui ai dit : Sasha, je ne vais nulle part. Je resterai à la maison jusqu'à la fin. Je m'en fiche. C'était le 7 août… Et maintenant, cela fait presque huit mois. Les Ukrainiens m'ont nourrie, m'ont même apporté des médicaments… Et maintenant, les forces Akhmat sont là pour le faire. Sinon, je suis toute seule au milieu de nulle part. De toute façon, pourquoi devrais-je aller vagabonder ailleurs en Russie ? Personne ne m'a maltraitée, personne ne m'a fait de mal depuis le premier jour ». Nina pourtant pleure à l'évocation des bombardements, qu'elle décrit comme « très intenses, très effrayants, ma maison a tremblé tout le temps pendant sept mois ». Sans informations, sans réseau là où elle vit, Nina découvre alors que des pourparlers sur un cessez-le-feu et une possible fin de conflit ont commencé. « Je souhaite tellement, tellement, tellement qu'il y ait une trêve », dit-elle alors. « Tout le monde souffre. Les jeunes comme les vieux… mais la jeunesse… je plains tellement la jeunesse ».
L'effet Trump propulse le métal précieux qui a dépassé les 3.000 dollars l'once. Dans « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et son invité analysent comment la fièvre d'investissement en or gagne les particuliers.Retrouvez l'essentiel de l'actualité économique grâce à notre offre d'abonnement Access : abonnement.lesechos.fr/lastory« La Story » est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en mars 2025. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invités : Benjamin Louvet (directeur des gestions matières premières chez Ofi Invest Asset Management). Réalisation : Willy Ganne. Chargée de production et d'édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : Kirill Kukhmar/TASS/Sipa. Sons : France 5, « La Ruée vers l'or » (1925), « Mon nom est Personne » (1973), Africanews. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si vous aimez "Dans les yeux d'Olivier", le podcast qui donne la parole à ceux qui ne l'ont jamais, laissez des étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée ![REDIFFUSION] Olivier Delacroix raconte l'histoire de Nicolas Choffel, un cadre de La Poste qui s'est suicidé en 2013 à l'âge de 51 ans après un burn-out. Douze ans après son arrivée au service de communication de La Poste, David est nommé directeur. A l'époque, l'ambiance de l'entreprise est pesante : il y a déjà eu 200 suicides répertoriés en cinq ans qui seraient en lien avec le travail. Le rôle de Nicolas est de préserver au mieux l'image de l'entreprise dans cette période difficile, mais lui-même se retrouve très vite débordé. En plus de ses nouvelles missions, on lui demande de continuer à assurer ses anciennes tâches. Au fil des mois, les membres de sa famille le voient se refermer sur lui-même et sombrer progressivement. Les problèmes de santé s'accumulent, et David, pourtant d'une nature très solide, est au bord du gouffre. Jusqu'au jour où il commet l'irréparable, Comment repérer les signes avant-coureurs du burn-out ? Dans cet épisode du podcast "Dans les yeux d'Olivier" adapté par Europe 1, les proches de David reviennent sur les évènements qui ont mené à son suicide.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cette phrase que l'on a déjà entendu des dizaines et dizaine de fois, qu'en pensez-vous ? Et si ce n'était pas une question de timing, mais de compatibilité ?Dans cet épisode, on explore un thème qui résonne chez beaucoup : celui de la bonne personne rencontrée au mauvais moment. Mythe romantique pour justifier une histoire avortée ou réalité marquée par les circonstances ? Amour, timing, maturité émotionnelle… On décortique ensemble ce que cache vraiment cette phrase qu'on a tous déjà entendue — ou prononcée. On espère que cet épisode vous plaira les besties !!! Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans une interview réalisée ce 25 avril à Libreville par RFI et France 24, le général Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo le 30 août 2023 et qui est candidat à la présidentielle du 12 avril, affirme qu'il ne veut pas être porté par un parti ou un clan, mais par le peuple gabonais. Interrogé sur l'exclusion de plusieurs figures de l'opposition à cette élection, il répond que c'est la loi et qu'un général qui a fait le « coup de libération » du 30 août 2023 ne peut pas avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou d'un Jean-Rémy Yama. Suite au renversement d'Ali Bongo, il affirme que le procès de sa femme Sylvia et de son fils Noureddin aura lieu et sera équitable, au terme des deux ans d'enquête maximum que prévoit le Code pénal gabonais. Il ajoute que la justice a la preuve que Sylvia signait des documents officiels à la place d'Ali, car les enquêtes détiennent notamment un cachet. France 24 : Il y a 19 mois, à la tête de la garde présidentielle, vous avez renversé Ali Bongo. Vous avez promis aux Gabonais une nouvelle ère. Vous avez promis de remettre le pouvoir aux civils. Or, vous êtes candidat pour la prochaine élection présidentielle qui est prévue le 12 avril. Pourquoi ce revirement ? Qu'est-ce qui vous a poussé à prendre cette décision ? Brice Oligui Nguema : Ali Bongo Ondimba a été renversé effectivement le 30 août 2023. Et je l'ai dit dans mon discours à la nation lorsque j'ai prêté serment : nous allons organiser des élections libres, transparentes et apaisées en vue de rendre le pouvoir aux civils. Je ne suis pas resté figé dans mes bottes de militaire. Et vous parlez français aussi bien que moi. Cette phrase est différente que de dire : Je ne serai pas candidat. Ce sont deux phrases différentes. J'ai laissé l'ouverture au peuple. Le jour où le peuple a besoin de moi et qu'il m'appelle, je répondrai, comme ce fut le cas aujourd'hui, en respectant les règles de droit. J'ai renoncé à mon statut de militaire. Je concours en tant que civil. Et pour preuve, vous ne m'avez pas appelé général. Vous avez dit Brice Clotaire Oligui Nguema C'est dire que le titre de général a disparu. Je suis un civil, tout comme les autres.RFI : Alors, sur votre premier bilan, Monsieur le Président, puisque voilà 19 mois que vous êtes au pouvoir, il y a des avis partagés. C'est vrai, il y a des choses qui vont mieux : les frais de scolarité sont pris en charge, les pensions de retraite sont à nouveau versées. Mais 40 % des jeunes sont au chômage, la dette atteint 70 % du PIB, les coupures d'électricité se multiplient, notamment ici à Libreville. Est-ce que ces difficultés de la vie quotidienne ne risquent pas de ternir ce bilan ? Les difficultés de la vie quotidienne, nous les avons héritées du système déchu et aujourd'hui, nous faisons des efforts. Le chômage, comme vous l'avez dit, a baissé de 12 % parce que nous avons mis le pays en chantier. Effectivement, la dette, elle est là, elle existe. Ce n'est pas moi qui ai créé cette dette, je l'ai héritée, c'est le passif. Et en tant que chef, il faut assumer le passif des autres. C'est aussi ça la responsabilité d'un chef d'État. Oui, elle est là, mais nous arrivons à nous en sortir. Pour preuve, j'ai payé l'AFD, j'ai payé l'échéance de la Banque mondiale, le FMI, je ne dois pas. J'ai payé la Bad, j'ai payé la Bird, j'ai payé l'Afreximbank. Je vais aux élections et j'ai réglé mes échéances. C'est vrai que la dette est là et que la notation du Gabon a baissé. Mais c'est aussi en partie à cause de vos entreprises qui me payent en retard. Comment voulez-vous que je sois à l'heure dans mes échéances quand mes dividendes et mes impôts, mes revenus sont payés en retard ? Donc cette dégradation de la note, on doit tous se la partager et l'assumer.France 24 : Depuis le 30 août 2023, vous l'avez dit, vous avez refusé le terme de coup d'État, vous dites « coup de libération ». Vous avez aussi opté pour une transition courte. Ça devait être deux ans, ça va même être moins. Les élections vont avoir lieu en avril. C'est quand même très différent de ce qui se passe au Sahel. Je vois que vous souriez. Vous ne souhaitez pas qu'on vous compare aux putschistes du Sahel ? Putschistes, je dis que le mot est un peu trop fort. Ce n'est pas un terme que je vais employer pour mes collègues militaires. Ce n'est pas la peine à chaque fois de jeter la pierre sur les autres. Je vous le dis, ce sont mes frères d'armes. Nous ne sommes pas dans la rupture avec les grandes puissances. Pour preuve, les Français au Gabon, les autres, personne n'a été inquiété.RFI : Alors justement, dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel qui ont connu, eux aussi, un putsch, les militaires français ont été expulsés et la France est maintenant accusée de tous les maux et notamment de néocolonialisme. Est-ce que vous n'êtes pas tenté, vous aussi, Monsieur le Président, de suivre ce chemin qui pourrait plaire peut-être à une partie de votre opinion ? Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne suis aucun chemin et aucun pays au monde ne s'est construit sans alliés, sans pays amis. Je travaille avec tout le monde. Je suivrai le chemin que me guide mon peuple. Je n'ai pas un chemin de rupture avec tout le monde. Non.RFI : Et avec la France ? Avec la France, nous entretenons de bonnes relations. Vous le savez. Vous l'avez vu. Des relations d'État à État. J'ai été invité en France à quatre reprises. Une visite officielle avec le président Macron, un tête-à-tête à l'Élysée, ce sont des relations entre hommes d'État. Et j'ai été invité aux Jeux olympiques. J'ai été invité au Sommet de la Francophonie. J'ai été invité à l'ouverture de Notre-Dame de Paris. Nous avons de très bonnes relations. Et la France est notre partenaire historique.France 24 : Mais en dehors des trois États du Sahel dont on a déjà parlé, si on mentionne le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Tchad, partout, les militaires français quittent l'Afrique, sauf ici au Gabon. Pourquoi cette exception gabonaise ? Et est-ce que vous pensez aussi qu'il faut que les militaires français partent à terme ? C'est vous qui le pensez.France 24 : Je vous pose la question. Les Français sont bienvenus ici. Les Russes, peut-être demain, s'ils veulent venir, seront peut-être aussi les bienvenus. Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne chasse personne. Les Chinois sont bienvenus ici. Ils font des affaires ici. Toutes les communautés sont les bienvenues ici. Donc je ne fais pas de distinction. Pour ce qui est de la base française, nous avons mis en place une commission mixte entre la France et le Gabon pour essayer de trouver de meilleurs accords. Et on est parvenu à ce que le camp de Gaulle ne soit plus appelé camp de Gaulle. Nous allons trouver un nom gabonais pour rebaptiser le camp de Gaulle.France 24 : Vous avez une idée ? Peut-être un général. Pourquoi pas Boulingui [le général Nazaire Boulingui, 1918 -1984] ? Ils sont plusieurs. Et nous sommes tombés d'accord sur la réduction des effectifs. Nous allons quitter les 300 effectifs fantassins pour 150 effectifs instructeurs partagés entre la moitié de Français et l'autre moitié de Gabonais. Le camp ne sera plus un poste opérationnel avancé, mais un pôle de formation sous-régional. À l'intérieur, il y aura deux écoles, l'école d'administration et l'école de protection de l'environnement. Je pense que c'est le meilleur équilibre. Il n'y aura plus de blindés, de chars français ici à Libreville, mais il y aura des instructeurs. C'est le meilleur équilibre que nous avons trouvé ensemble. Nous ne sommes pas dans la rupture. Aucun pays au monde ne s'est développé seul.France 24 : Alors, vous avez parlé d'Ali Bongo. Aujourd'hui, il n'est ni poursuivi ni maltraité, visiblement. Son épouse Sylvia, son fils Noureddin, par contre, sont en prison depuis 18 mois, poursuivis pour des malversations financières. Un de leurs avocats affirme qu'ils sont détenus illégalement, et même torturés, il y a une plainte qui a été déposée en France. Un juge enquête sur ces faits parce que, je le rappelle, ils ont aussi la nationalité française. Votre réaction ? Au Gabon, nous sommes un pays respectueux des droits de l'Homme. Si on a réussi à faire un coup d'État sans effusion de sang, ce n'est pas deux individus qui seront torturés dans ce pays. J'en doute fort. La preuve, c'est que vous avez vos responsables à l'ambassade qui leur rendent visite en prison. Posez-leur la question. Il n'y a aucune marque de torture sur leurs corps. Et laissez la justice faire son travail, c'est tout. Il y a le temps de la justice.France 24 : Monsieur le Président, le problème, c'est que le temps s'étire. Ça fait 18 mois qu'ils sont en prison. Alors, est-ce qu'il va y avoir un procès ? Quand y aura-t-il un procès ? Ou est-ce que vous songez, éventuellement, après l'élection, peut-être à les libérer ? Je ne songe à rien faire. Il y a une justice qui fera son travail. Le procès aura lieu et il sera équitable je pense. Selon le code gabonais, pour des crimes, on peut aller jusqu'à deux ans d'enquête et les enquêtes se poursuivent.France 24 : On y est presque donc. Vous le dites.RFI : Dans une interview à Jeune Afrique, Ali Bongo a déclaré il y a quelques semaines : « Tout ce dont on accuse mon épouse, les détournements, les nominations à ma place… Tout cela est faux ! »Vous savez, c'est toujours facile pour un voleur de dire : « Je suis innocent ». Il y a des preuves dans le dossier chez le juge d'instruction. Laissez la justice faire son travail.RFI : Est-ce que vous avez des éléments concrets qui prouvent que madame Bongo signait des documents officiels à la place de son mari ? Je l'ai dit. Les juges ont des preuves. Qu'est-ce que vous n'arrivez pas à comprendre ?RFI : Et vous avez des preuves de ce que... Posez la question àAli Bongo Ondimba. Et je le sais pour l'avoir vu. Après son AVC, je m'excuse, son bras, il était paralysé. Et je l'ai vu. Il ne signait aucun document.RFI : Mais cela ne prouve pas que son épouse signait à sa place, Monsieur le Président. Je vous ai dit que la justice a des preuves. Après chaque Conseil des ministres, les parapheurs étaient transférés à son domicile. Donc vous comprenez qui signait à son domicile.France 24 : Son épouse ?C'est vous qui le dites.France 24 : C'est vous qui le suggérez. Non, non, c'est la justice. Et qui le sait ? Parce qu'il y a des preuves, qu'ils ont. C'est un cachet. Et merci.France 24 : Alors beaucoup de caciques de l'ancien régime, on vient de parler des deux personnes poursuivies, peu sont poursuivies d'ailleurs, mais beaucoup se sont ralliés à votre candidature. L'ancien parti au pouvoir, symbole de l'ère Bongo, le PDG, va aussi se rallier à vous. Alors qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que finalement vous ne faites que perpétuer le système qui était en place ? Qu'en somme, vous faites du Bongo sans Bongo ? Je vais aux élections, j'ai mis une plateforme en place, Les Bâtisseurs, tout comme le président Macron l'avait fait, avec La République en Marche. Je n'ai pas de parti politique, je n'ai pas d'association parce que je ne veux pas être tenu par un parti politique ou par une quelconque association. Je veux être élu par le peuple gabonais. Je veux être porté par le peuple gabonais, pas par un groupe ou un clan.RFI : Alors pour cette présidentielle, il y a huit candidats. Mais les règles sont tellement restrictives qu'en dehors de l'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, aucun poids lourd ne peut se présenter contre vous. Du coup, on se demande si vous n'avez pas sciemment exclu le professeur Albert Ondo Ossa, qui est le vrai vainqueur d'août 2023, Pierre Claver Maganga Moussavou et le syndicaliste Jean-Rémy Yama, parce qu'ils pouvaient peut-être vous battre, ou au moins vous forcer à un deuxième tour ? Alors, au-delà de 70 ans, on ne peut plus être candidat. C'est le choix des Gabonais. Ce n'est pas mon choix. Je n'exclus personne. Avez-vous vu un général qui a peur de quelqu'un ? Quelqu'un qui fait un coup de libération et qui va avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou de quelqu'un d'autre ? C'est de la manipulation politique. Qu'on respecte pour une fois ce que les Gabonais veulent et ce que la Constitution a demandé ou exigé. Pour le cas de celui que vous avez aussi évoqué, Jean-Rémy Yama, l'inclusivité ne veut pas dire le non-respect des procédures. Ce pays doit changer et il va changer. En France, on ne respecte pas les lois ? Dites-moi.France 24 : On essaye. Les candidats ne respectent pas les lois ? Aux élections présidentielles, ils ne fournissent pas des dossiers ? Et pourquoi voulez-vous que ce soit en Afrique qu'on doive tout le temps accepter ces erreurs que nous voulons changer ?
Entrevue avec Alexandra Houle, présidente du Réseau féministe Québécois.Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Evelyne Charuest se demande ce que vendront les antiquaires du futur; Benoît Arsenault déboulonne avec humour les prétentions scientifiques de Bryan Johnson, qui se dit la personne la plus en santé au monde; Aurélien Ramos relate les attraits du jeu vidéo pour l'entraînement destiné aux personnes handicapées; et Zoé Joly-Lopez explique comment fait le tournesol pour suivre le soleil.
Konflikt ger sig in i den spelbubbla där många barn och unga befinner sig vardagligen och hör om rasism, sexism och våldsbejakande extremism. Lyssna på alla avsnitt i Sveriges Radio Play. Det finns en skuggsida i dataspelsvärlden där extremister, ofta med högerextrema förtecken, rör sig i onlinespel som Roblox och Minecraft. En skuggsida där n-ordet blivit så vanligt att många slutat bry sig.Det säger Henry Påltoft och Åsa Mitchell som båda spelat onlinespel länge, men som också reflekterar över den hårda jargongen.Morgon Finnsiö på stiftelsen Expo jämför spelmiljön med en fritidsgård som allt för ofta saknar vuxna som säger ifrån när spelare angriper varandra med rasistiska och sexistiska glåpord.Men så finns det också andra ännu mörkare platser dit förövare vill locka barn med hjälp av omtyckta spel. Ekots reporter Felix Öste Personne åkte till Hässelby där flera uppmärksammade överfall skett, med kopplingar till den sadistiska sektliknande gruppen 764. Och den amerikanske grävande reportern Ali Winston berättar hur gruppen skapades av en tonåring i Texas under pandemin och hur den också har kopplingar till gamingmiljön.Så vad kan vi göra för att skydda barn från grupperingar som 764 och andra våldsbejakande grupper?Per Strömbäck på Dataspelsbranschen kommenterar vad branschen har för ansvar. Och Elin Palmstierna på Rädda Barnens orostelefon för föräldrar och andra vuxna delar med sig av sina tips om hur man kan tala med sin barn och spelandet och vad de är med om i spelvärlden online.Programledare: Kajsa Boglindkajsa.boglind@sr.seReporter: Felix Öste PersonneTekniker: Jakob LalérProducent: Anja Sahlberganja.sahlberg@sr.se
BONUS
Alexandre Lemaire analyse les défis du gouvernement, notamment le financement des retraites. Malgré les efforts du Premier ministre, il estime difficile de revenir sur l'âge de départ à 64 ans, jugé nécessaire pour la pérennité du système. Il propose de répartir le temps de travail différemment et de considérer la pénibilité des métiers.Il qualifie la réforme des retraites de "réforme maudite" en raison des tensions qu'elle suscite, mais appelle à une approche responsable. Il aborde également l'appel d'Éric Lombard aux investisseurs privés pour financer le réarmement face à la menace russe, visant à recapitaliser l'industrie de la défense française.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment gérer l'impulsivité de son partenaire ? Quelles peuvent êtres les conséquences sur le couple ? Dans ce podcast, découvrez une partie des coulisses de l'émission "Parlons-Nous" du 20 mars 2025. En compagnie de Caroline Dublanche, Paul Delair revient sur les témoignages et autres moments qui ont marqué le direct. Chaque soir, en direct, Caroline Dublanche accueille les auditeurs pour 2h30 d'échanges et de confidences. Pour participer, contactez l'émission au 09 69 39 10 11 (prix d'un appel local) ou sur parlonsnous@rtl.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ça y est, vous avez attendu ce jour toute la semaine ! Vous avez travaillé dur à la sueur de votre front. Chaque jour, vous êtes sortis de votre lit qui vous criait de rester. Vous avez traversé vents et marées, bus et métros, vous êtes partis travailler, à l'heure où blanchit la campagne. Et aujourd'hui, vous dormez. Personne ne vous arracher à votre couette ! C'est dimanche matin, jour du Seigneur pour les uns, jour de grasse mat' pour les autres.Mais d'où vient l'expression "grasse matinée" ? Parce que, matinée, je saisis, mais grasse ? Ne bougez pas, je vous explique tout. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
durée : 00:52:39 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires sensibles : l'incendie du tunnel du Mont-Blanc. Le 24 mars 1999, un camion de transport de marchandises prend feu lors de sa traversée du tunnel du Mont-Blanc, un axe routier sous terrain de 11 kilomètres qui relie la France et l'Italie. - réalisé par : Frédéric Milano