Député de la Somme, journaliste et fondateur du journal Fakir, réalisateur de Merci patron ! et de J'veux du soleil !
Je fais ma deuxième dose demain, mais le pass sanitaire et la vaccination obligatoire, pour moi, c'est toujours non. Non à Macron, qui décide seul: "Vous n'irez plus au café, les ados doivent y passer", etc. Non, pour les patrons de bars transformés en flics, avec contrôle des papiers d'identité. Non à ce président qui veut nous mater, nous enfoncer les retraites et l'assurance chômage dans la foulée.
En 2011, héritant du Front national, Marine Le Pen menait au son du clairon un "virage social". Dix ans plus tard, elle opère un discret "looping libéral" : rassurer les portefeuilles. Plongeant dans les tracts et les programmes, je retrace ici cinquante ans de discours économique du Front national. Où le mot "inégalités", par exemple, n'est jamais prononcé. Avec Fakir on va imprimer un tract et mener campagne sur "L'autre candidate des riches". Si vous voulez aider à le diffuser dans les villes et les villages, ou verser des sous pour le tirage, merci, c'est ici : https://www.lepotcommun.fr/pot/tbfggo... Et voici la version écrite de ce travail, qu'il va nous falloir marteler douze mois durant : https://blogs.mediapart.fr/ruffin-fra...
Le même jour ! Dans la presse, Macron vante la suppression de l'ISF, la baisse des impôts productifs, les riches qui vont créer des usines... tandis que Biden, lui, déclare : "Ce n'est pas Wall Street qui a construit ce pays !" Pire que le Covid, pour Macron : la Bidenite... Pourvu que cette maladie ne traverse pas l'Atlantique et ne contamine pas les esprits !
Un RSA pour les jeunes en galère, on le devine, ce sera non. En revanche, pour secourir Brune Poirson et ses collègues de la Macronie, le président offre sur mesure de petites missions... Et sinon, +55% en un an pour les Francais milliardaires, et la queue devant les soupes populaires... Mais heureusement, à l'Ouest, il y a enfin du nouveau !
Depuis un an j'entends les ministres nous dire : "Il faut accélérer ! Il faut avancer !" Et moi la seule question que je pose c'est : vers où ? Vers le bonheur commun ? Ou vers leur néant technologique, vers la dissolution dans leur start-up démocratie ?
"A force de ne plus vivre pour ne pas mourir, on va sûrement mourir sans avoir vécu." C'est une interrogation qu'on a tous, en nous, or c'est comme si ce débat était publiquement interdit. Le Covid envahit la France, j'en discute à la Préfecture, Paris fait son conseil participatif, mais à l'Assemblée parle de tout... sauf du Covid ! Même la petite mission d'information sur le coronavirus ils l'ont enlevée !
Retrouvez le 88e épisode du Bulletin de Ruffin ! Au programme cette semaine : la Constituante, couvre-feu, confinement et démocratie, Guérini et l'effet apéro et Bruno Le Maire, Sanofi et le RSA Jeunes !
Retrouvez le 85e bulletin de François Ruffin, en ce jour un peu particulier du 17 novembre qui fête le deuxième anniversaire des gilets jaunes. Et comme cadeaux du gouvernement : une loi de sécurité globale et la pénalisation de l'occupation des facs
Retrouvez le 84e épisode du Bulletin de Ruffin, après deux semaines de bataille du budget, un couvre-feu et un deuxième confinement ! Au programme cette semaine : - 3:02 - Un RSA pour les jeunes - 9:19 - Le gros scandale Rexecode - 14:25 - L'archaïsme En Marche ! - 19:37 - Le mémo confidentiel de Sanofi - 21:47 - Amazon et le techno-féodalisme
Dans ce 83e épisode du BDR, François Ruffin revient sur l'installation du couvre-feu, la prochaine installation de l'état d'urgence sanitaire et des décisions prises seules par Emmanuel Macron, sans concertation, sans consultation de l'Assemblée nationale ou des scientifiques. Il fait le point également sur tous les sujets portés, défendus et abordés durant ces deux dernières semaines lors de la bataille du budget et sa toute petite victoire, mais victoire tout de même, pour les auxiliaires de vie sociale. Il revient sur l'attentat de vendredi dernier, le problème de la haine, notamment en ligne, ainsi que du rôle de l'Education nationale dans le pays. Enfin il retourne sur la question des dorures de l'Elysée et sur la culture populaire abimée par le pouvoir.
Je vous emmène dans la salle où ils censurent nos amendements... Parce que Macron l'avait promis, ce printemps : "Il faudra nous rappeler que notre pays repose tout entier sur ces femmes et ces hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal.". C'est dans le budget que ça doit se traduire, avec des sous. D'où le dépôt, par mon équipe, d'une centaine d'amendements, pour les caissières, les assistantes maternelles, les femmes de ménage, les auxiliaires de vie sociale... Mais ramener la vie des gens dans l'hémicycle, c'est un sport de combat législatif...
Mauvais réveil ! Quand tu démarres ta semaine avec Pascal Praud, Jean Messiha et l'éditorialiste de Causeur sur CNews, tu comprends qu'il va falloir ramer à contre-courant ! Eh bien, on va ramer : sur l'aéronautique et l'écologie, sur les auxiliaires de vie, sur la bataille du budget à l'Assemblée !
Bridgestone, 5G, néonicotinoïdes, même combat ! Vous me croyez pas ? Vous allez voir : derrière tout ça, il n'y a qu'une seule et même injonction, à la concurrence. La course en avant, qui devient une course au néant.
Ils sont où, dans le plan de relance ? Nulle part. La galère des intérimaires, elle est passée sous silence. Alors, on fait de notre mieux pour leur rendre des voix, des vies, des visages. Mais bon, les deux pieds dans le réel, c'est bien, mais nous aussi ça nous désespère. Alors, il faut l'autre bout, la tête dans les idées, dans les livres, qu'on ouvre comme des fenêtres pour l'imaginaire. La Lucas et "Combine committee", vous connaissiez ?
Tu rentres à peine, et Castex fait son discours de relance au Medef : en haut, rien de nouveau, que du très très vieux, "baisse de charges, impôts, confiance". Macron racontait déjà ça sous Hollande, et Sarko avant lui, et Raffarin avant. Il va falloir replonger dans cette mélasse ? Heureusement, y a les gens... le remède anti-spleen.
Classement des 500 fortunes de Challenge : j’y entre enfin… Aux côtés de mon ami hectomilliardaire, Bernard Arnault.
Cette semaine, j'ai rencontré des Citoyens de la Conférence pour le Climat. Ensemble, on a épluché leur énorme rapport, leurs 149 propositions... Mais c'est maintenant, je leur ai dit, que votre vrai boulot commence, la grosse bataille, pour ne pas être les dindons du pouvoir. Si le président fait des promesses le lundi, que dès le mardi sur la 5G les ministres s’assoient dessus, comment ça se fait que ça ne soulève pas une bronca ?
Le dimanche, il vient nous faire la leçon, comme si on était des feignants: "Il faut travailler davantage". Mais pour quoi? Pour qui? Et le mardi, il fait la pub de Sanofi, les psychopathes du profit. A eux les milliards. Et pour "les femmes et les hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal", comme il causait? Eh bien, ils auront le droit à une médaille le 14 juillet...
On a déjà eu le Grand Débat après les Gilets jaunes, les Etats généraux de l'alimentation, des Assises de la mobilité, le Conseil des Citoyens pour le Climat... et voilà qu'après le Covid, Macron remet ça : encore une consultation ! Je n'irai pas. Avant, quand on voulait enterrer un dossier, on créait une commission, maintenant c'est une consultation bidon...
Pourquoi on écrit un livre comme ça ? Pour des raisons personnelles, évidemment, le côté athlétique, la fierté d'une œuvre accomplie, etc. Mais surtout, en reporter, en historiographe du présent : pour en garder la trace. Car tout cela, ils voudront très vite l'oublier, oublier les masques manquants, les sacs poubelles remis aux soignants, les sur-blouses fabriquées à la maison, oublier les premiers de corvée qui triment. Oublier, par-dessus tout, leurs aveux, leurs promesses... Alors que le système tient, il fonctionne, par la loi d'amnésie.
Macron a donc eu une "révélation" : "Vive la solidarité ! Vive l’État-providence ! Vive la souveraineté !" Qui l'eut cru ? Mais faut-il le croire, lui qui lamine la société, les solidarités, depuis trois ans ?
Je poste mes courriers "défi" aux trois cents députés marcheurs : ils se croient encore "représentants de la nation" ? Qu'ils le prouvent, qu'un seul remette son mandat en jeu, et moi aussi je défais mon écharpe. Mais ils sont désormais ultra-minoritaires dans le pays. Un groupuscule. Une secte. Et qui prétend pourtant diriger, sans même écouter.
19000 amendements ? 55 jours de grève ? Des manifs toutes les semaines? Quel est le sens de ça ? Que ça ne passe pas comme dans du beurre, mais dans la douleur. Que ça laisse une trace dans les mémoires, que les Français se souviennent de ce président, ce gouvernement, qui décident seuls. Et qu'à la fin, on leur fasse payer.
Même les patrons, et ses économistes, jusqu'à Dominique Seux, le lâchent.
Je fais chauffer mes nouilles et je donne du pognon à BlackRock, grâce à Jean-François Cirelli, dont je dévoile le vrai CV. C'est toute sa carrière qui devrait lui valoir, et quotidiennement, la Légion du déshonneur.
Qu'est-ce qu'ils ont à proposer comme horizon, sur les retraites et sur le reste ? Rien. Ils ont zéro horizon. Ils ne sont pas à la hauteur du pays, de notre avenir, ils réfléchissent comme des experts-comptables avec leurs petits stylos, leurs petites additions, leurs petits pourcentages. Et sinon, on vous souhaite de bonnes fêtes (sans trop de schizo) !
Pourquoi je vais sécher un peu beaucoup l'hémicycle : j'ai arraché une mission d'information sur les "métiers du lien", d'où mon passage ce matin chez une assistante maternelle puis une auxiliaire de vie sociale. Je vous fais donc mon bulletin en route, avec du Whirlpool, du Macron, du Ecopla, du 5 décembre et de la cravate.
Aujourd'hui, comme Giscard, je m'invite chez les Français : dans la cuisine d'un autre François, maraîcher à Picquigny, en pleine crise du Lubrizol. Bon visionnage et bon weekend !
Bon, je préviens je suis complètement dans le gaz : mon train Paris-Amiens a mis 6h24 cette nuit, je suis arrivé chez moi à trois heure du matin. On va essayer quand même de causer de la convention Macron pour le climat, de Lubrizol, des violences conjugales et du roman comme genre démocratique.
J'ai perdu mon antivol, ma carte d'identité, mon chargeur...J'arrive pas à gérer mes affaires, comment je vais gérer les affaires du monde ? Ou alors c'est peut-être parce que je sais pas gérer mes affaires que je me charge de celles du monde, ou au moins de mon coin.
Bon, j'ai fait ma rentrée parlementaire, ma rentrée des classes aussi, mais à défaut de me revoir à la télé ou dans les médias, je fais ma rentrée Youtube, histoire de se remettre en jambe ! Retrouvez le Bulletin en podcast ! Sur Deezer : bit.ly/ruffin-deezer Sur Soundcloud : bit.ly/ruffin-soundcloud Sur iTunes : bit.ly/ruffin-itunes Sur Spotify : bit.ly/ruffin-spotify
Je voterais pour 6 mois de vacances, moi. Le temps de lire, d'écrire, de réfléchir. De réfléchir à comment on va réunir les rouges et les verts, à quelle planète et quelle écologie on veut, à comment on va se tirer de ce bourbier.
Rugy démission? Oui, je la demande, et depuis le jour de sa nomination. Pour les truites et les ombres du Doubs, pour les rivières qui se vident, pour les hêtres qui se meurent, pour les vaches du Canada et les forêts d'Amazonie, pour la nature peinte par Courbet.
D'où ça va péter ? De la dette des étudiants américains ? De la bulle immobilière en Chine ? D'un Etat qui ne pourra plus payer ? Je sais pas, je ne suis pas Nostradamus. Ce que je sais, en revanche, c'est que cette fois, il faudra être prêt.
La cata climatique c'est comme le Titanic, nos dirigeants dansent sur le pont, les habitants du Sud rament dans les soutes déjà inondées, et nous dans les cabines, nous voyons monter le niveau de l'eau, inquiets, mais au dessus ils s'en fichent : pour eux la fête continue, et ils préparent déjà leur fuite, sous les cieux tempérés de la Suède, de la Norvège, ou de la Nouvelle-Zélande.
On court partout, des vaches à hublots au PDG de France Télécom, du référenthon à Alstom, des élites qui trahissent aux instits qui nous sauvent...Tout est lié ! (Même si je fatigue et que c'est un peu le bazar dans ma tête)
Je suis député, je vote depuis 25 ans à Amiens, et le site du gouvernement me répond quoi ? Non-inscrit sur les listes électorales. À part ça, je vous cause des femmes et des hommes qu'on m'empêche d'évoquer à la radio : les soignants de saint-nazaire, les éoliennes de Dijon, les caissières de chez moi.
La tambouille, ça nous passionne pas. Alors, on bosse! Sur le référendum. Sur les cancers des enfants. Sur la pollution des avions. Et je me hollandise (enfin, j'essaie...).
Y'avait inscrit ça, sur un gilet jaune : "Faire l'amour une fois tous les 5 ans, ce n'est pas une vie sexuelle. Voter une fois tous les 5 ans, ce n'est pas une vie démocratique". Alors, c'est parti : le premier référendum d'initiative partagée de notre histoire ! L'occasion d'un "non" franc et massif à Macron. Formez vos comités ! (+ la page Apostrophes : Récidive, 1938, et vive la fête !)
Quel métier faut pas faire, franchement : obligé de faire un Bulletin spécial Castaner, c'est quand même déprimant ! La conversation parfois c'est comme les billes, paf, ça tombe dans l'ornière. Alors allons-y pour ce qu'il y a de pire, allons-y pour Castaner !