Podcasts about lormont

Commune in Nouvelle-Aquitaine, France

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lormont

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Best podcasts about lormont

Latest podcast episodes about lormont

Bordeauxfood
We Fungi

Bordeauxfood

Play Episode Listen Later Apr 29, 2025 6:48


Bienvenue dans ce nouvel épisode à Lormont dans la metropole , et direction dans la #champignionière de We Fungi pour parler de champignons et de ce qu'ils proposent, le lion's mane, champignon typologie japonaise comme le shitaké, comment ça pousse, quel type d'espèce et une chose importante, comment on le cuisine.Tom va tout nous expliquer dans l'épisode mais comment tout cela fonctionne. Copyright : Bordeauxfood / 2025Directeur de publication  : Thomas GalharagueHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

La Clé des Champs
[Delivachoo] - Tout savoir sur l'aquaponie en 5min

La Clé des Champs

Play Episode Listen Later Apr 8, 2024 6:13


Delivachoo, de l'info vachement fraîche livrée chez vous ! Bonjour à tous, bonjour à tous, je suis Louise Lesparre du Podcast La Clé des Champs, le Podcast qui donne la parole aux agriculteurs. Avec Delivachoo, je vous propose d'apprendre cinq infos incontournables sur le monde agricole pour que vous deveniez incollable en agriculture ! Allez, installez-vous confortablement, mettez les pieds sous la table, aujourd'hui  on vous livre à domicile une ferme aquaponique. Spoiler : ce ne sont pas un poney et une piscine qui vont débarquer chez vous ! C'est parti pour tout savoir sur ce mode de culture innovant !Pour en savoir plus :Écouter l'épisode du podcast avec Laura Gaury, maraîchère en aquaponie : Laura Gaury, maraichère en aquaponie à Lormont (33) Lire l'article sur notre blogRetrouvez-nous sur les réseaux sociaux : Facebook - Instagram - LinkedIn - TwitterSi cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser une note cinq étoiles. Ça m'aiderait énormément à faire connaître le podcast !Musique : Lets get Happy - Upbeat Happy Indie Rock Fun Energetic - juqboxmusic

Les Essentiels du Bassin
Jean-Marc Lanne-Petit, le coach de l'UAGM exprime sa satisfaction après la belle victoire à Lormont (25-29) dans les dernières minutes

Les Essentiels du Bassin

Play Episode Listen Later Dec 4, 2023 3:58


Podcastine - L'actu dans la poche
Téléphérique bordelais : qui vote pour ?

Podcastine - L'actu dans la poche

Play Episode Listen Later Jan 9, 2023 8:18


Un projet de télécabines reliant le quartier de Bordeaux Maritime aux coteaux de Lormont et Cenon pourrait se concrétiser à l'horizon 2028. Une concertation publique vient d'être lancée afin que les habitants puissent se prononcer sur les neuf tracés envisagés. Victoria Berthet est au micro d'Aziliz Peaudecerf pour son article "Un téléphérique entre Bordeaux et la rive droite en 2028 ?" paru sur Rue89bordeaux.com. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Extra classe
Parlons pratiques ! #15 Ce que l'Anthropocène apporte à l'École

Extra classe

Play Episode Listen Later May 25, 2022 36:15


L'Anthropocène implique de prendre en compte l'impact de l'être humain sur l'ensemble de la planète et pour les générations à venir. Quelles conséquences pour les enseignants quand on sait que former un citoyen responsable prend plus de temps que celui qui nous est imparti par le changement climatique ? L'EDD est-elle une réponse à la hauteur de l'enjeu ? Quelle approche pédagogique adopter avec ses élèves ? Ce « Parlons Pratiques ! » propose de mieux cerner ces notions et ces enjeux avec Jean-Marc Lange, spécialiste de la didactique de l'EDD, et Philippe Frasseto, enseignant en CE2. Vers l'écocitoyenneté : entre développement durable, écologie numérique et engagement, revivez les moments forts de cette journée organisée par Réseau Canopé le 23 novembre 2021. Références des invités : Soyez polis avec l'atmosphère, MOOC réalisé en classe par les élèves de CE2 de l'école François-Amadei de Bastia et initié par Philippe Frasseto en juin 2019. Barthes Angela, Lange Jean-Marc et Tutiaux-Guillon Nicole (dir.), Dictionnaire critique des enjeux et concepts des « éducation à », L'Harmattan, 2017. Inspirations des invités : Morin Edgar, Enseigner à vivre. Manifeste pour changer l'éducation, Actes Sud, 2014. Dion Cyril, Petit manuel de résistance contemporaine, Actes Sud, 2018. Viallet Jean-Robert, L'homme a mangé la terre, 98 min, 2019. En ligne gratuitement sur arte.tv jusqu'au 28/07/2022. Curnier Daniel, Vers une école éco-logique, Le Bord de l'eau, 2021. Gemenne François, Rankovic Aleksandar et al., Atlas de l'anthropocène, Presses de Sciences Po, 2021. Taddei François, Et si nous ? Comment relever ensemble les défis du XXIe siècle, Calmann-Levy, 2022. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Chaque dernier mercredi du mois, découvrez un nouvel épisode de « Parlons pratiques ! » sur votre plateforme de podcasts préférée. Suivez-nous, écoutez et partagez… Retrouvez-nous sur : Extraclasse.reseau-canope.fr Apple Podcasts Spotify Deezer Google Podcasts Podcast Addict Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé. Émission préparée et animée par : Hélène Audard et Régis Forgione Directrice de publication : Marie-Caroline Missir Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance Enregistrement et mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Blaise Royer Extraits : MOOC – Soyez polis avec l'atmosphère Contactez-nous sur : contact@reseau-canope.fr © Réseau Canopé, 2022 Transcription : HÉLÈNE AUDARD : Aujourd'hui, nous parlons d'Anthropocène, un mot que vous avez peut-être déjà entendu. C'est un concept scientifique récent qui entre progressivement dans le champ de l'éducation. Nous allons le définir plus précisément avec nos invités. Mais ce qu'on peut déjà dire, c'est qu'il implique de prendre en compte l'impact de l'être humain sur toute la biosphère et pour l'ensemble des générations à venir. RÉGIS FORGIONE : Quand on sait que former un citoyen responsable prend plus de temps que celui qui nous est imparti pour le changement climatique, on peut se dire que c'est un sacré défi pour tous les éducateurs. HA : L'éducation au développement durable [EDD] est-elle une réponse à la hauteur de l'enjeu ? Quelle approche pédagogique adopter avec ses élèves ? RF : Bien au-delà de l'éducation au climat ou des écogestes, nous allons demander à nos invités ce que cette notion d'Anthropocène peut changer dans les missions de l'école et dans les pratiques de classe. HA : Avec nous pour répondre à nos questions : Jean-Marc Lange, spécialiste de la didactique de l'EDD, et Philippe Frasseto, enseignant en CE2. RF : Jean-Marc Lange, bonjour JEAN-MARC LANGE : Bonjour. RF : Vous êtes professeur des universités, spécialiste de la didactique des éducations à la responsabilité sociétale en lien avec les sciences de la nature. Et vous êtes directeur adjoint du Lirdef, le Laboratoire interdisciplinaire de recherche en didactique, éducation et formation de l'université de Montpellier. C'est bien ça ? JML : Tout à fait. HA : Philippe Frasseto, bonjour. Vous êtes professeur des écoles à Bastia, en Corse, et vous avez notamment créé avec vos élèves de CE2 le MOOC – Soyez polis avec l'atmosphère. Et puis vous faites aussi beaucoup d'autres choses dont vous allez pouvoir nous parler. PHILIPPE FRASSETO : Oui, je confirme. RF : Alors pour commencer, je propose qu'on donne la parole aux enfants justement avec un premier extrait de ce MOOC. Un extrait qui provient de la vidéo intitulée « Le GIEC, c'est qui ? » [Extrait] « ÉLÈVE 1 : Le GIEC, c'est qui ? ÉLÈVE 2 : Pour mieux comprendre les mécanismes du climat et les effets du réchauffement, il existe un groupe de scientifiques international, qui travaillent ensemble. ÉLÈVE 1 : Ce groupe de scientifiques s'appelle le GIEC : le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. ÉLÈVE 2 : Le GIEC recueille et étudie l'ensemble des travaux de tous les chercheurs, de tous les pays, qui sont liés au climat : les glaces, le bois, le sol, les océans, l'atmosphère. ÉLÈVE 1 : Les scientifiques du GIEC comparent et vérifient ces différents modèles de climat de tous ces chercheurs, de tous ces pays, trouvent des résultats identiques ou pas. ÉLÈVE 2 : Si l'ensemble des chercheurs trouvent des résultats identiques, ça veut dire que ces résultats sont fiables, qu'on peut compter sur eux. ÉLÈVE 1 : Quand l'ensemble des chercheurs sont d'accord sur leurs résultats, ça s'appelle un consensus scientifique… ÉLÈVE 2 : Ça veut dire qu'il n'y a plus de doute sur les résultats. ÉLÈVE 1 : Pour que les femmes et les hommes politiques qui nous représentent prennent leurs décisions en comprenant bien la situation… ÉLÈVE 2 : Pour que tout le monde soit informé de ce qui peut arriver… » [Fin de l'extrait] RF : Il faut quand même que je décrive la scène aux auditeurs pour contextualiser un peu. Là, vous n'avez que l'audio, mais on a deux élèves de Philippe Frasseto, dans un décor digne de la forêt amazonienne que ne renieraient pas d'ailleurs un certain Jamy et [un certain] Fred. Même les vêtements des élèves sont d'inspiration naturelle, avec des imprimés fleuris. Tout est très joli, très gai, très soigné. On a donc un jeune garçon et une jeune fille qui, on l'entend, ont largement bûché sur ce sujet, sur le fond et sur la forme. Philippe, vous nous en direz plus sur ce fabuleux MOOC au cours de l'émission. Mais pour commencer, Jean-Marc Lange, puisque des enfants sont capables de comprendre et d'expliquer ce qu'est le GIEC, est-ce que vous pourriez expliquer à nos auditeurs et à nous cette fameuse notion d'Anthropocène ? JML : Je vais essayer de faire ça simplement, en quelques mots. C'est une idée qui nous vient d'un géochimiste néerlandais, qui s'appelle Paul Crutzen, qui a voulu définir une nouvelle période géologique dans laquelle on serait entré et qui succéderait à l'Holocène, avec l'idée que l'impact de l'humanité se révèle et peut être lu sur l'ensemble des compartiments de la planète. S'il a pu proposer cette idée-là, c'est parce que bien avant, il y a un chercheur, géochimiste lui aussi, qui s'appelait [Vladimir] Vernadsky – un chercheur russe au début du XXᵉ siècle –, qui a proposé l'idée de penser la planète en termes de différents compartiments : il y a l'hydrosphère, la géosphère, la biosphère, l'atmosphère. Et puis, surtout, la fin de son ouvrage s'appelle « Biosphère ». Il décrit l'importance de la noosphère, c'est-à-dire l'importance de l'activité humaine et de sa technique. Et l'idée que reprend Paul Crutzen, c'est que cette noosphère, dans cette activité technique humaine, impacte l'ensemble des autres compartiments et devient lisible et visible pour les géologues. HA : La question qu'on se pose aujourd'hui, c'est le lien entre l'Anthropocène – qui est cette notion scientifique – et l'éducation. Quand on a préparé cette émission, pour ne rien vous cacher, on a trouvé que ce n'était pas si simple de comprendre la nuance entre l'EDD, l'« éducation à… », « éduquer en Anthropocène ». Est-ce que vous pouvez nous aider à clarifier toutes ces notions ? JML : Il y a depuis longtemps l'éducation à l'environnement, qui a eu longtemps une approche naturaliste des choses. Ça consistait à connaître la faune, la flore, à apprendre à les respecter. Ça, c'est la question classique d'éducation à l'environnement. L'éducation au développement durable nous dit autre chose. Elle nous dit que c'est une question de développement, donc c'est une question qui ne peut pas être simplement pensée en terme environnemental, mais aussi en termes de développement économique, de développement social et, donc, en termes politiques. C'est ça que veut dire l'éducation « au » développement durable ou « en vue » d'un développement durable. Les « éducation à », c'est encore autre chose. C'est un terme institutionnel qui renvoie à différents types d'éducation, comme la santé, l'environnement, le développement durable, etc. Mais ce qu'il y a de commun, c'est que ce sont des éducations transversales, qui mettent au cœur la question de l'éducation et qui vont prendre comme objets les enjeux sociétaux d'aujourd'hui. On peut résumer ça comme ça, mais je ne sais pas si j'ai assez contrasté les différents domaines. RF : On a tout l'épisode pour complètement éclairer cette notion. Philippe Frasseto, de votre côté, quand ou comment avez-vous découvert cette notion ? Est-ce que ça a changé quelque chose dans votre manière d'aborder toutes ces questions en classe ? PF : Oui, parce que l'Anthropocène est un phénomène anthropologique. Et donc, quand on en saisit la mesure et les impacts, on ne peut plus ni enseigner, ni consommer, ni vivre de la même façon. On est dans l'Anthropocène, et donc enseigner en dehors de ce territoire serait être nulle part. Donc oui, ça change la façon d'enseigner. Mais après, quand on est avec des enfants, c'est une notion qui est complexe. Et à mon avis, il y a des prérequis. C'est-à-dire qu'il faut déjà comprendre ce que recouvre le mot évolution. Puisque l'Anthropocène c'est une nouvelle ère, elle se situe par rapport à une ère passée. Et donc il faut avoir accepté cette réalité : les choses changent et elles évoluent puisque l'Anthropocène se caractérise par un changement d'ère. Ça se traduit par une modification sensible de notre environnement. Une fois qu'on a intégré l'idée d'évolution – ce n'est pas si simple avec de jeunes enfants – il faut donner des repères sur les impacts, en expliquant comment les attitudes de chacun sont plus ou moins émettrices ou ont des impacts plus ou moins importants. Je crois qu'il ne s'agit pas d'être prescriptif ou culpabilisant, surtout avec des enfants, parce que les pauvres n'y sont pour rien – aujourd'hui en tout cas –, mais de leur faire prendre conscience que les choix individuels ont un effet sur l'environnement au sens large. Par exemple, pour faire un sweat-shirt en coton il faut 32 kilos de CO2 (équivalent). Peu de gens savent que quand ils prennent leur voiture, les traces qu'ils laissent dans l'atmosphère sont là pour cent ans. Il faut bien expliquer ça. Une grande télévision, c'est plus de 500 kilos de CO2 dans l'atmosphère, alors que de façon intéressante, monter aux arbres, faire du théâtre, jouer au foot, c'est zéro émission. À part le téléphone – évidemment ils sont accros, justement on a travaillé aussi là-dessus –, ils ont été amenés à voir que, en fait, ce qu'ils préfèrent faire ça n'émet pas de CO2. RF : Ces exemples que vous donnez, Philippe, sur le poids carbone d'un tee-shirt, sont notamment dans ce fameux MOOC. Comment en êtes-vous venu à ce projet-là ? On sait que l'Anthropocène ne fait pas partie des programmes. Sur quoi vous êtes-vous appuyé pour construire ce travail avec vos élèves ? PF : Comme je le disais tout à l'heure, la prise de conscience qu'on est entré dans cette espèce de nouvel âge de l'humanité : chacun de nous est devenu un sujet planétaire. Plus de sept milliards d'humains, ça peut sembler un peu diluer la responsabilité. Mais si chacun de nous est une partie du problème, chacun de nous est une partie de la solution ; on est de taille à relever ce défi, c'était déjà le postulat de départ. Moi, j'avais travaillé sur le système de MOOC, notamment avec le CRI [Centre de recherches interdisciplinaires, devenu le Learning Planet Institute en 2021] et les Savanturiers. Et ce format de MOOC me paraissait intéressant parce que, virtuellement, il permet le changement d'échelle. C'est-à-dire que le travail qu'on a fait est ouvert pour toute la francophonie. C'est gratuit et chacun peut s'y connecter. Donc ce système de MOOC m'intéressait. J'avais échangé avec Valérie Masson-Delmotte, via Twitter, sur comment on pourrait imaginer, adapter le contenu des rapports du GIEC pour les scolaires. C'était une question qui était restée plus ou moins en suspens, jusqu'à ce que je décide de me lancer. Donc, il a fallu vérifier qu'une plateforme en open source, ça marche ; que des partenaires me suivent. Et après ? Je suis passé, via Valérie Masson-Delmotte, par la directrice de la communication de l'Institut Pierre-Simon Laplace, qui a lancé un appel aux chercheurs. Des chercheurs mentors m'ont rejoint. Et la question que je leur ai posée, c'est « Qu'est-ce qu'un enfant de neuf ans peut et doit savoir pour comprendre les questions climatiques ? » À partir de là, on a construit une espèce de cursus, avec des controverses intéressantes entre les chercheurs, justement : celui qui était plutôt spécialiste des pollutions atmosphériques voulait mettre la pollution en tête, celle qui était plutôt spécialisée dans la question climatique disait : « Non, on parle de climat d'abord. Il faut comprendre l'effet de serre, on parle de pollution après. » Le parcours est particulier… Et après, ça a été le travail avec les élèves. HA : Jean-Marc Lange, on voit que c'est un travail de vulgarisation scientifique, qui a été fait dans le cadre de ce MOOC. On va en entendre plusieurs extraits par la suite. Ce travail de vulgarisation scientifique, est-ce qu'il est fait aussi au niveau des programmes d'enseignement ? Et est-ce que l'institution, de manière plus générale, prend en compte ces notions ? Comment est-ce qu'elle permet finalement de changer un peu d'échelle ? JML : Alors je dirais que ça dépend des niveaux scolaires aussi. Que ce soit au premier ou au second degré, les programmes actuels ont été très impactés par les travaux de Michel Lussault, géographe français, qui les a rédigés en partie [lorsqu'il a présidé le Conseil supérieur des programmes entre 2014 et 2107]. Il a rédigé tout ce qui concerne cette idée d'habiter le monde, qu'on retrouve dans les programmes du primaire et aussi dans le second degré. Et cet « habiter le monde », nous dit Michel Lussault, est inadéquat : c'est lui qui engendre la question d'un changement d'ère potentiel, qui reste discuté chez les géologues, mais qu'on ne peut pas ne pas prendre en compte en tant qu'humain justement. Et cet « habiter le monde » de Michel Lussault, il faut le compléter, si on veut le mettre en regard de l'Anthropocène, en reprenant une idée de Bruno Latour – un auteur que j'aime bien – qui dit : « Au-delà de l'“habiter le monde” qui n'est pas adéquat, c'est aussi le fait que le monde a changé. » Et c'est ça que recouvre l'idée d'Anthropocène. Donc on prend conscience que notre monde est en train de se transformer, de changer, et il faut apprendre à habiter non pas simplement le monde, mais un nouveau monde, d'une nouvelle manière. Et c'est par ce constat-là que le monde de l'éducation se trouve totalement interrogé, bousculé. HA : Alors justement, on va rentrer plus dans ce que ça peut changer du côté de l'enseignement, de ce qui se passe dans les classes. Et avant, un nouvel extrait des élèves de Philippe Frasseto, qui nous expliquent cette fois-ci ce qu'est l'empreinte carbone. [Extrait de la vidéo « L'empreinte carbone »] « ÉLÈVE 2 : Comprendre et agir : le poids carbone. ÉLÈVE 3 : En fait, chacun de nous, petits ou grands, riches ou pauvres, nous émettons, nous envoyons des gaz à effet de serre. Ils flottent dans l'atmosphère partout autour de la planète. ÉLÈVE 2 : Et ça chauffe. ÉLÈVE 3 : Ce qu'une personne émet dans l'atmosphère… ÉLÈVE 2 : … c'est son poids carbone. On dit aussi empreinte carbone. ÉLÈVE 3 : En fait, c'est la somme au kilo de ce qu'elle envoie dans l'atmosphère. Moi, j'ai dit “envoyer”, mais on dit “émettre”. ÉLÈVE 2 : Le poids carbone de chaque personne est différent. ÉLÈVE 3 : Eh oui, en fonction de nos façons de vivre, on laisse des traces plus ou moins importantes. ÉLÈVE 2 : OK, mais ça ne nous dit pas comment on fait pour diminuer ce poids carbone. ÉLÈVE 3 : T'inquiète, on y arrive. » [Fin de l'extrait] HA : On y arrive, nous dit cet élève. Il faut dire qu'on a affaire à des notions et des phénomènes complexes, qui ne s'expliquent pas juste en quelques secondes. Et on voit aussi que ces notions complexes, elles vont nous demander d'envisager d'autres approches pédagogiques. Jean-Marc Lange, éduquer au défi des limites planétaires, c'est complexe. C'est aussi un peu inquiétant. Est-ce que ce qui se fait actuellement dans les classes est à la hauteur des enjeux ? JML : Alors il doit y avoir certainement des cas particuliers qui sont à la hauteur des enjeux. Parce que, en fait, les enseignants ont une créativité qui est importante. Il faudrait aller regarder au cas par cas. Mais ce qu'on peut dire globalement, à priori, ça serait que non. Pour aborder la complexité de ces questions – parce qu'elles sont effectivement complexes au sens strict du terme, c'est-à-dire qu'il faut apprendre à tisser ensemble, à relier ensemble (c'est la pensée d'Edgar Morin) –, il faudrait avoir la capacité d'apprendre à relier tous ces éléments-là. Et le cloisonnement disciplinaire, en tout cas dans le second degré, s'oppose un peu à ces approches-là. Il y a d'autres modes à trouver, il y a effectivement des changements à apporter ; mais ce n'est pas simple. Mais peut-être qu'on en reparlera… Quand je dis que ce n'est pas simple, je n'oppose pas complexité à compliqué. On peut aborder la complexité de façon simple, mais en apprenant à relier les choses. Et c'est ça qui manque globalement – c'est ce que nous disent les enquêtes sur les jeunes – : c'est qu'ils ne savent pas relier ces choses entre elles, parce que c'est découpé dans des approches disciplinaires un peu trop cloisonnées. RF : Justement, Philippe, ça m'évoque plusieurs choses, ce que vient de dire Jean-Marc Lange. Il y a évidemment plus de cloisonnement dans le secondaire que dans l'élémentaire. On peut peut-être mieux décloisonner les choses. Et en préparant cette émission, vous nous aviez parlé aussi de ce fameux lien que les élèves ont fait eux-mêmes. Je crois que vous aviez utilisé le terme de basculement ontologique des élèves : pendant la conception du MOOC, ils ont fait ce lien entre météo et climat, entre la complexité de ce qui vous pouvait se mettre en place au quotidien et ce que ça pouvait changer dans le monde. Est-ce que vous pourriez nous dire quelques mots autour de tous ces points-là ? PF : En fait, le basculement du MOOC… Moi, je ne suis pas parti avec mes élèves en leur disant : « Vous allez voir, on va travailler sur l'environnement, on va sauver le monde. » Le chapô du projet, c'était « L'atmosphère ». On a commencé à travailler tout doucement, en étudiant le cycle de l'eau en profondeur, la photosynthèse – toutes ces notions d'ailleurs qui sont au programme. Et ensuite, on a commencé à avancer dans la climatologie, dans le chapitre deux : qu'est-ce que c'est que la météo ? Qu'est-ce que c'est que le climat ? Le temps court, le temps long ? Comment travaillent les climatologues ? Avec le bois ? Avec les glaces ? On a vu tout ça. Et ensuite, on a commencé à voir, toujours dans ce chapitre sur la climatologie, qu'en fait, depuis 150 ans, la moyenne mondiale des émissions avait augmenté. On a compris pourquoi. Et c'est là qu'ont commencé à apparaître les questions des élèves, qui n'étaient pas guidées vers un projet EDD, mais vers un projet scientifique. Parce que pendant toute la première partie, on a fait beaucoup d'expériences, de manipulations, etc. Et là [avec la vidéo « Les activités humaines et l'évolution du climat »], ils ont commencé à comprendre qu'en fait l'histoire n'était pas écrite et qu'il y avait plusieurs scénarios possibles. C'est vraiment une des vidéos que je préfère dans le MOOC, c'est cette idée de scénario. Un scénario, ça commence par : « Et si en fait ? ». Ça renvoie d'ailleurs au dernier bouquin de François Taddei : Et si nous ? [Paris, Calmann-Lévy, 2022]. Et donc à ce moment-là, ils ont compris que les choses étaient possibles, mais que ça dépendait de l'attitude qu'allaient avoir les adultes dans les années qui viennent. Et ils en sont venus à dire : « Mais en fait, on nous dit “sois sage”. » Et je leur dis : « Effectivement, on vous dit “sois sage”. Qu'est-ce que c'est qu'être sage ? Être sage, évidemment, c'est regarder les différents scénarios et faire en conscience. » Et c'est ce moment de bascule où ils ont été saisis, j'allais dire pour forcer un peu le trait, par le vide abyssal, une espèce de trou qu'il y a, et qu'on ne voit pas – on ne travaille pas sur cette question suffisamment. En même temps, [ils ont compris que] l'histoire n'était pas écrite, mais que tout était devant et que… voilà : c'est un moment de bascule. Parce que du coup, ça [en] fait plus des gens qui s'engagent que des gens qui critiquent. HA : Donc, vous êtes partis des savoirs et ce sont les savoirs qui ont amené à une prise de conscience chez vos élèves. Jean-Marc Lange, qu'est-ce que vous avez vu, pour amener les élèves à cette prise de conscience, à ce raisonnement systémique, comme approches pédagogiques qui fonctionnent bien ? Quelles sont celles qui fonctionnent peut-être moins bien ? Mais, peut-être allons vers celles qui seraient intéressantes à développer ? JML : Moi, je ne commencerais pas par les savoirs. Mais après tout, le mode d'entrée peut être pluriel. Mais ce qui fonctionne bien en fait, c'est d'entrer dans ces problématiques-là par une question locale, un enjeu local qui se pose réellement et qui est appréhendable, à la portée à la fois physique et puis intellectuelle des élèves. Cet enjeu local, on va essayer de le comprendre par une démarche d'enquête, l'enquête étant la grande démarche pédagogique des « éducations à », globalement. Les savoirs sont indispensables, bien sûr, pour structurer la pensée. Les élèves réclament qu'on les aide à structurer leur pensée. Mais on va plutôt les convoquer au fur et à mesure pour éclairer les disciplines. À ce moment-là, on les pense en termes de contribution, et non plus en mode d'entrée dans une problématique. HA : Et ça, dans le second degré, ce n'est pas le plus simple à faire, parce que l'organisation institutionnelle ne le permet pas nécessairement. JML : Alors ça, c'est ce que je dis, c'est assez facile à faire au primaire, dans le sens où les conditions le permettent. Et puis ça peut être fait aussi à l'université, lorsqu'on a des plages suffisantes. Mais dans le second degré, ça se heurte à une organisation disciplinaire qui est trop rigide – pas forcément parce que l'institution le demande, mais ce sont des coutumes installées sur lesquelles personne n'ose revenir franchement. La pédagogie de projet a toujours existé, que ce soit au collège ou au lycée. Mais ça a du mal à prendre sa place, parce qu'il y a la compétition entre les disciplines, les équilibres entre les cycles, etc. Donc ce sont plus des habitudes ancrées que des difficultés matérielles ou institutionnelles qui s'y opposeraient en fait. RF : Alors vous parliez de projet local, Jean-Marc Lange, et je sais que ça fait écho justement à un autre projet de Philippe Frasseto, qui fait du lien avec tout ça. Je vous propose juste qu'on écoute un troisième extrait du MOOC, et on en arrive à ce côté local. Dans ce troisième extrait, on retrouve nos formateurs en herbe, en l'occurrence formatrices, parce que là, ce sont deux jeunes filles. Et c'est un extrait, cette fois, issu d'une vidéo qui traite des activités humaines et de l'évolution du climat. [Extrait de la vidéo « Les activités humaines et l'évolution du climat »] « ÉLÈVE 4 : Qu'est-ce qui s'est passé depuis 150 ans ? ÉLÈVE 5 : Quand on brûle du charbon, du pétrole et du gaz pour faire tourner des machines, pour chauffer ou pour se déplacer, on rajoute encore et encore des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. ÉLÈVE 4 : Mais dans le futur, alors est-ce que la température va continuer à augmenter ? ÉLÈVE 5 : On ne peut pas le savoir. ÉLÈVE 4 : Même les scientifiques, les spécialistes, ils ne savent pas ? ÉLÈVE 5 : Non, parce qu'il y a une chose qu'on ne sait pas encore. ÉLÈVE 4 : Laquelle ? ÉLÈVE 5 : On ne peut pas savoir comment les humains vont se comporter dans le futur. Ça, personne ne peut le savoir. » [Fin de l'extrait] RF : Alors voilà bien un paradoxe intéressant évoqué par ces jeunes et ces futures citoyennes : des adultes en responsabilité mais, on l'a dit, pas toujours sages, pas toujours à la hauteur des aspirations de cette jeunesse, de ces enfants parfois même très jeunes. Et en même temps, ces élèves de CE2 ont bien conscience que l'avenir passe par eux, on l'a dit tout à l'heure. Philippe Frasseto, pour concilier justement ces grands enjeux, côté Anthropocène, qui dépassent les enfants de cet âge – mais même nous, j'ai envie de dire – quelles actions concrètes, transformatrices, à hauteur d'enfant et du quotidien ? Je crois que vous allez sortir de votre chapeau un autre projet qui articule le local et le côté Anthropocène. PF : Je suis entièrement d'accord avec la remarque qui a été faite tout à l'heure sur l'entrée par les savoirs qui n'est pas forcément la bonne. Ma perspective était double : il fallait que je forme les élèves de ma classe pour qu'ils forment d'autres élèves, via un MOOC, et pour traiter de questions qui ne sont pas des questions locales, qui sont des questions globales puisque l'atmosphère ne connaît pas de frontières – excusez la rime. Et donc on a travaillé là-dessus. Ceci dit, c'est un projet hors sol, via des écrans. Et ça m'a amené pour cette année à faire radicalement l'inverse, parce que je ne travaille pas sur l'atmosphère mais sur le sol et que je ne travaille plus avec des ordinateurs, mais dans la petite forêt qui est à côté de l'école. Là, on est sur des expériences concrètes et on convoque les savoirs, mais avec les mains dans la terre, en plantant ou en apprenant à bouturer, à semer, en aménageant un espace. Mais je suis revenu – j'ai « atterri » au sens latourien du terme – sur la question de l'engagement des enseignants. Très peu d'enseignants sont engagés, il faut bien le dire. Peut-être que dans le vivier – ou le terreau, pour filer la métaphore –, des enseignants, qui travaillent sur ces questions, ont pris conscience de cette nouvelle donne anthropologique. Peut-être qu'on a là le terreau de nouvelles pratiques pédagogiques, presque révolutionnaires, parce qu'il s'agit de changer les priorités, en fait. Quelles sont les priorités ? L'accord du participe passé ou bien faire la différence entre un chêne et un olivier ? Je crois que c'est une question de priorités qui doivent changer. C'est un projet pour les élèves et pour les gens du quartier. Ce n'est pas quelque chose qui va passer par les réseaux. Au contraire, moins il y a de journalistes, mieux c'est. Il faut que ce soit approprié par des gens sur un sol. Et c'est probablement par-là que les choses vont passer. HA : Oui, parce qu'il y a un aspect aussi social dans ce projet. Vous n'êtes pas que sur l'environnement, dans une acception un peu stricte. PF : Oui, il y a un côté social. Moi, je suis dans un quartier pas très mixte, puisque sur mes 24 élèves, j'en ai 22 qui sont d'origine étrangère, qui viennent principalement du Maghreb. Donc [on peut imaginer] les bâtiments, le quartier, tout ça… Et à côté de cette petite école, il y a un espace vert qui est juste incroyable, que je ne connaissais pas. On m'avait dit que c'était dégueulasse, que c'était dangereux, qu'il y avait des déchets partout. Ça, c'était vrai. Mais en fait, on s'est appropriés cet endroit tout doucement avec les élèves, en signant une convention – parce que c'est [la] propriété de l'hôpital de Bastia. On a réussi à utiliser cette aire pour travailler. Et l'idée, c'est d'expliquer à ces enfants, qui viennent d'ailleurs, que [c'est ça] l'unité du quartier, [que] c'est là qu'ils sont chez eux. Plus que n'importe où au Maroc, certainement. Et aussi, plus chez eux que d'autres Corses « de souche » – si tant est que cela ait un sens – qui arriveraient d'une autre région de Corse dans le quartier. Et le fait de travailler sur cette question de l'identité du quartier met en relation avec la terre et le vivant. Donc ça, c'est plutôt le projet de cette année. C'est un peu un contrepoint de ce que j'ai fait l'an passé. RF : Jean-Marc Lange, on sent que finalement, cette notion d'Anthropocène, c'est un sujet politique, c'est éthique, c'est loin d'être seulement scientifique. Et on sait à quel point la posture des enseignants peut être compliquée dès qu'il y a ces mots « politique » ou « éthique ». Quelle posture de neutralité devrait être adoptée ? Est-ce que c'est une notion mal comprise ? Est-ce que ce devoir de neutralité entre en jeu ici ? Ou on est complètement dans autre chose ? JML : Les enseignants ont tendance à confondre deux choses en fait : ce qui est le politique et la politique. Et le politique, c'est comprendre la dimension de l'implication dans la cité. Polis, ça veut dire gérer la cité. C'est l'origine du mot. Entre le politique et [le fait d']être dans une démarche partisane, la neutralité a du mal à être comprise, à trouver sa place. Il y a cette tradition très fortement ancrée, et avec raison, de la neutralité républicaine chez les enseignants. Effectivement, ils ne doivent pas être partisans, mais une fausse neutralité qui serait d'ignorer les enjeux sociétaux de l'époque dans laquelle on est, c'est finalement être partisan à sa manière en fait. La neutralité, telle qu'elle est trop souvent admise, est une prise de position politico-technicienne. Il faut donc assumer la dimension politique au sens noble du terme, avec un grand « P », pour reconnaître que, derrière ce qui se passe, ce sont des choix de société, ce sont des choix de développement qui concernent tous les citoyens. C'est une barrière qui est très compliquée à faire comprendre. Il faut être impartial, ce qui n'est pas la même chose que d'être neutre, en tant qu'enseignant. On n'est effectivement pas là pour choisir un modèle de société ou une orientation politique. Mais on doit faire comprendre que ces enjeux, que ce soient le climat ou d'autres questions liées à l'Anthropocène, ce sont bien des enjeux politiques au sens ancien du terme. HA : Philippe Frasseto, vous déploriez un petit peu que les enseignants ne soient peut-être pas suffisamment engagés. Vous, finalement, c'est un engagement personnel que vous avez eu d'abord, et puis que vous avez traduit dans votre pratique professionnelle. Mais en même temps, vous n'étiez pas forcément à l'aise non plus avec l'idée de paraître militant dans votre posture d'enseignant. PF : Est-ce qu'il est possible d'être neutre ? Je ne crois pas moi. Je suis engagé dans l'enseignement des questions climatiques, ce qui n'est pas neutre. Par exemple, dans le quatrième chapitre, on donne des repères [au niveau] macro sur les bilans carbone : sur la moyenne des émissions mondiales, les émissions des pays riches, les émissions des pays pauvres. Et si on regarde de plus près, la moyenne française est environ de 10 tonnes d'émission de CO2 équivalent par personne et par an. Et si on regarde un peu plus près, on voit que les 10 % les plus pauvres en France émettent 800 kilos par an, et les 1 % les plus riches émettent 56 tonnes. Donc, c'est un écart qui est de 1 à 70. C'est un fait, qui pose la question de la justice climatique. Donc ce n'est pas neutre d'en parler, mais ce n'est pas neutre de la passer sous silence. Certains enseignants n'abordent pas les questions climatiques : est-ce que pour autant ils sont neutres ? Je rejoins vraiment ce que vous disiez tout à l'heure. Est-ce que ramener la question climatique au débat sur le nucléaire, c'est neutre ? Non. Donc, une fois qu'on a admis l'impossibilité d'une neutralité absolue, il appartient à chacun de placer le curseur. Est-ce que j'essaye d'être le plus neutre possible ? Ou est-ce que j'assume de ne pas être neutre du tout ? Dans l'exercice de mon métier, dans ce continuum relatif et pas absolu, je crois qu'il faut essayer d'être le plus neutre possible – parce qu'il n'est pas souhaitable que tous les gens qui ont des opinions se mettent à les distiller à leurs élèves en classe. On voit bien que ça ne pourrait pas marcher. Donc une neutralité relative… Mais ça n'exclut pas de s'appuyer sur des faits scientifiques et de hiérarchiser les priorités. HA : Des enseignants engagés pour des élèves qui s'engagent, on peut peut-être dire quelque chose comme ça. On arrive au temps d'inspiration. On vous a demandé, à chacun, de réfléchir à une inspiration que vous aimeriez partager avec nos auditeurs et nos auditrices. Je commence avec vous, Jean-Marc Lange. JML : Je pensais à un petit ouvrage qui a été écrit par un collègue suisse, Daniel Curnier, et qui s'appelle Vers une école éco-logique [Lormont, Éd. du Bord de l'eau, 2021], dans lequel il explique, à partir d'un travail de thèse de recherche qu'il a mené, que l'école doit entrer dans une nouvelle logique. C'est un peu cette idée-là, et ça serait un premier repère. Et pour ceux qui ont envie de s'intéresser à la question de l'Anthropocène, il y a un documentaire qu'on trouve facilement sur YouTube, qui a été diffusé par Arte, qui s'appelle L'Homme a mangé la Terre [Jean-Robert Viallet, 98 min, 2019]. C'est le premier documentaire qui a un point de vue sur l'Anthropocène. Ça peut être un point de départ pour discuter, pour explorer. Mais ce documentaire n'est pas à prendre au premier degré parce qu'il est très partisan. En tout cas, c'est une base qui illustre bien la complexité, le fait que tous ces éléments sont reliés entre eux. Et on entre en plein dans la question du développement et de sa durabilité. Voilà deux références que j'aurais envie de donner. HA : Merci. On les retrouvera dans le descriptif du podcast. Philippe ? PF : Alors moi, je recommanderais L'Atlas de l'Anthropocène [de François Gemenne] aux Presses de Sciences Po [2019] qui est vraiment magnifique. L'iconographie [est riche, c'est] très documenté, avec une postface de Bruno Latour. C'est vraiment super intéressant. Edgar Morin, Enseigner à vivre [Arles, Actes Sud, 2020] aussi. Le Petit Manuel de résistance contemporaine de Cyril Dion [Arles, Actes Sud, 2021], ça peut être utile. Les bouquins de François Taddei ; tous, et le dernier en particulier. Et après, je terminerais justement par François Taddei, quelqu'un qui m'a beaucoup inspiré. Quand il est venu en Corse, le Dasen – le directeur académique – lui a demandé : « Quels sont, d'après vous, les trois compétences les plus importantes à transmettre à nos élèves ? » Il a répondu : « Être empathique, collaborer et relever les défis. » Et donc, ça fait un moment que je tourne autour de ces trois notions en me disant : « Est-il possible d'aller plus loin ? Est ce qu'on peut démonter ce triptyque ? » Et aujourd'hui, j'ai envie d'ajouter : « Être empathique avec le vivant, collaborer avec le vivant et relever les défis de l'Anthropocène. » Si on va comme ça, peut-être que ça pourra aller. Et le dernier truc, peut-être, sur les questions d'éducation : on voit avec effarement que peut-être maintenant il faut commencer à travailler l'adaptation, et plus seulement l'atténuation. Il faudrait qu'on réfléchisse là-dessus. RF : On va tous réfléchir là-dessus. On encourage nos auditeurs à réfléchir là-dessus. Pour conclure cette émission, on vous encourage, au-delà de toutes ces ressources que vous allez retrouver dans les notes qui accompagnent cet épisode, [à consulter] les travaux de Jean-Marc Lange et le fameux MOOC – Soyez polis avec l'atmosphère de Philippe Frasseto, ça vaut vraiment le coup. Allez y jeter un œil, inscrivez-vous. C'est vraiment extraordinaire. Pour conclure, j'ai envie de dire qu'on a appelé cette émission « Ce que l'Anthropocène fait à l'École » et qu'on aimerait bien en faire une autre dans quelques années, qui serait plutôt « Ce que l'École a pu faire à l'Anthropocène » pour inverser la tendance, soyons fous. Un grand merci à tous les deux d'avoir participé à cet épisode. Merci beaucoup. JML et PF : Merci à vous.

La Clé des Champs
Laura Gaury - Une fermière urbaine en aquaponie

La Clé des Champs

Play Episode Listen Later Mar 7, 2022 31:21


Aujourd'hui, j'ai le plaisir de me rendre à Lormont, à deux pas de Bordeaux, pour rencontrer Laura qui aime à se définir comme fermière urbaine. Laura est une des gérantes de la ferme aquaponique appelée "la Ferme de Pauline".L'aquaponie, késaco ? Je vous arrête tout de suite ce n'est pas le fait d'aller faire de l'aquagym en Laponie comme certains me l'ont suggéré. C'est en fait un système vertueux entre l'élevage de poissons et la culture maraîchère. Pour faire bref, parce que Laura vous l'expliquera bien mieux que moi au cours de l'épisode, la plante, plantée directement dans l'eau, se nourrit des déjections des poissons, ici des truites arc-en-ciel. Une fois que les plantes ont absorbé tous les nutriments, l'eau est à nouveau propre et repart dans le bassin des poissons. Cela permet d'économiser énormément d'eau et de cultiver beaucoup de légumes sur des petites surfaces et donc de cultiver en ville. L'aquaponie s'inscrit donc  dans les solutions permettant de nourrir les zones urbaines en produisant localement.On a passé un super moment avec Laura. Vous le verrez, elle est dynamique, pleine d'entrain et passionnée par son projet qui est d'ailleurs bien plus ambitieux qu'il n'en a l'air au premier abord. Un vrai vent de fraîcheur ! Bonne écoute! 

Point Chaud
Au lycée Elie Faure de Lormont, "ils se servent des baisses d'effectif pour faire une saignée dans les postes"

Point Chaud

Play Episode Listen Later Feb 2, 2022 15:50


Ce jeudi, une mobilisation se tenait devant le lycée pour dénoncer la suppression des 140 heures à la rentrée de 2022 et de plusieurs postes depuis plusieurs mois. "On est attaché à notre établissement et on veut défendre notre lycée" nous explique Emilie Montaletang. La professeure revient aussi sur la répression subie par un certain nombre de ses collègues.

Délice in extremis - Olivier Poels
La recette des grattons lyonnais

Délice in extremis - Olivier Poels

Play Episode Listen Later Sep 16, 2021 3:49


Qu'ils soient au porc, à l'oie ou au canard, on les trouve dans de nombreuses régions qui ont chacune leur spécialité : les grattons ( ou gratons) bordelais est une recette inventée par un charcutier de Lormont, Bernard Gaudin. Elle se compose de jambon frais, de gras et d'épaule de porc. Elle ressembla à une terrine dont on coupe de belles tranches. Le mot gratton vient de gratter (le fond de marmite lors de la préparation). 

Les experts de France Bleu Gironde
Odette, l'une des plus grandes fermes urbaines en aquaponie d'Europe arrive à Mérignac

Les experts de France Bleu Gironde

Play Episode Listen Later May 19, 2021 13:53


durée : 00:13:53 - Les experts de France Bleu Gironde - La ferme en aquaponie à Lormont va s'étendre pour bâtir l’une des plus grandes fermes urbaines d’Europe. On a faim dans la métropole bordelaise !!!

Ca vaut le détour en Gironde
Le groupe de musique Télégram travaille avec 2 classes de Cenon et Lormont

Ca vaut le détour en Gironde

Play Episode Listen Later Feb 16, 2021 5:12


durée : 00:05:12 - Ca vaut le détour en Gironde - par : christine alban

Point Chaud
Philippe Jeanjean, prof d'histoire-géo au collège Montaigne à Lormont et membre SNES FSU

Point Chaud

Play Episode Listen Later Nov 9, 2020 20:27


Retrouvez plus d'infos et toutes nos émissions sur https://www.lacledesondes.fr

100% BARÇA
Christophe Dugarry - Les Français du Barça

100% BARÇA

Play Episode Listen Later Sep 5, 2020 5:48


Durant la saison la saison 1997/1998, le bordelais Christophe Dugarry débarque en catalogne en provenance du Milan AC pour un contra de 3 ans. En concurrence avec George Weah et Roberto Baggio chez les Rosso Neri, il dispute tout de même 21 matches de championnat pour un total de 6 buts et suite à un transfert qui ne se concrétise pas en faveur de l'olympique de Marseille, il se laisse convaincre à l'intersaison par Luis Van Gaal afin de venir se relancer en catalogne lors de la saison pré coupe du monde 98. Il récupère le numéro 15 qu'a laissé vacant Laurent Blanc alors quil a tout juste 25 ans. L'aventure va pourtant tourner court pour le natif de Lormont puisqu'il ne jouera que 13 petits matches pour aucun but sous le maillot catalan. Pour l'intéressé, son placement sur le terrain en tant que milieu défensif et sa difficulté à comprendre ce qu'on attendait de lui ont eu raison de son passage sous le maillot blaugrana qui s'est soldé par un gros échec. Petit retour sur son aventure barcelonaise.

Le Double Expresso RTL2
Le Double Expresso RTL2 (31/08/20)

Le Double Expresso RTL2

Play Episode Listen Later Aug 31, 2020 155:29


L'info Expresso - La "digital detox" ou comment gagner 1000$ pour passer 48h sans son téléphone ! - Pourquoi a-t-on des fous rires au mauvais moment ? Le winner du jour : - Un Belge part en voyage avec son divan ! - Elle réussit son permis après 17 tentatives en 12 ans ! La chanson du jour : Sheryl Crow "Run, Baby, Run" Le savoir inutile : D'où vient le Guinness Book ? Le Flash-Back du Double Expresso : "Hartley, cœurs à vif" (1994) Le jeu surprise (le petit quiz) : David de Porte-lès-Valence (près de Valence, 26) repart avec le lot de consolation : un Mug + la réédition de l'album "Goats Head Soup" des Rolling Stones. La Banque RTL2 : Mabel de La Peine Sur Huveaune (près de Marseille, 13) gagne un MacBook Air et un iPhone 11 pro ! Nathalie de Lormont (près de Bordeaux, 33) a gagné un iPhone 11.

Le Grand Miam de France Bleu Gironde
Le Chef Vivien Durand ultime rendez-vous pour le Prince Noir à Lormont

Le Grand Miam de France Bleu Gironde

Play Episode Listen Later Aug 7, 2020 24:48


durée : 00:24:48 - Le Grand Miam de France Bleu Gironde

Le Grand Miam de France Bleu Gironde
Le Chef Vivien Durand quatrième, pour le Prince Noir à Lormont

Le Grand Miam de France Bleu Gironde

Play Episode Listen Later Aug 6, 2020 23:58


durée : 00:23:58 - Le Grand Miam de France Bleu Gironde

Le Grand Miam de France Bleu Gironde
Le Chef Vivien Durand troisième, pour le Prince Noir à Lormont

Le Grand Miam de France Bleu Gironde

Play Episode Listen Later Aug 5, 2020 24:02


durée : 00:24:02 - Le Grand Miam de France Bleu Gironde

Le Grand Miam de France Bleu Gironde
Le Chef Vivien Durand deuxième, pour le Prince Noir à Lormont

Le Grand Miam de France Bleu Gironde

Play Episode Listen Later Aug 4, 2020 25:10


durée : 00:25:10 - Le Grand Miam de France Bleu Gironde

Le Grand Miam de France Bleu Gironde
Le Chef Vivien Durand première, pour le Prince Noir à Lormont

Le Grand Miam de France Bleu Gironde

Play Episode Listen Later Aug 3, 2020 25:05


durée : 00:25:05 - Le Grand Miam de France Bleu Gironde

Le Pompon
Ep.10 - Vivien Durand (Le Prince Noir) - Un chef étoilé rock'n'roll !

Le Pompon

Play Episode Listen Later Apr 22, 2020 89:55


Pour ce nouvel épisode j'ai le plaisir de recevoir Vivien Durand, Chef étoilé du restaurant Le Prince Noir situé à Lormont !  C'est un chef étoilé rock'n'roll plein d'humanité qui nous raconte son parcours, ses premiers pas dans ce milieu parfois décrié pour ses méthodes de formation, ses rencontres essentielles dans son parcours avec des chefs comme Nicolas Masse ou Alain Ducasse, l'histoire incroyable de l'obtention de sa première étoile et l'aventure du Prince Noir avec sa vision d'une cuisine gourmande, généreuse, remplie de caractère, semblable au personnage en somme.    Je suis ravi de recevoir Vivien pour ce 10e épisode du Pompon, préparez vos papilles car certains passages font saliver !    Belle écoute à tous !     Crédits :

Nos émissions
L'Invité.e Du Jour du 13/03/2020

Nos émissions

Play Episode Listen Later Mar 13, 2020 10:07


Municipales : à Lormont avec Jean Touzeau, maire PS sortant.

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Le Chemin des Transitions du 27/12/2019

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Play Episode Listen Later Dec 27, 2019 30:01


Lormont réduit sa facture de pesticides, et propose à ses habitants un environnement plus sain.

YouTalk
Youtalk - Emission Jeunes en Action: l'équipe Youtalk à Lormont

YouTalk

Play Episode Listen Later Nov 4, 2019 14:29


On s'est rendus à Lormont dans l'Espace Brassens, afin de pouvoir interviewer les différents professionnels qui ont tenus un stand ce jour ci. Alors si vous êtes intéressés pour trouver de l'aide pour vos futurs projets, mettez vos écouteurs, et bienvenue dans l'équipe!