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Amarok
AMAROK

Amarok

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 59:55


50 ans déjà, et pas une ride pour l'album "Wish You Were Here" de PINK FLOYD ! Sorti en septembre 1975, cet opus est le préféré de bien des fans (il était d'ailleurs aussi celui de son regretté claviériste Richard Wright). Faut dire qu'on est là dans la période dorée 1973-1979 des anglais entre "Dark Side Of The Moon" et "The Wall"...Pour célébrer dignement ce chef d'oeuvre, je vous propose une diffusion dans l'ordre de tous ses titres entre la fin de cette saison et le début de la prochaine (si je reviens bien sûr...

Question de croire
Est-ce qu'il y a quelque chose après la mort?

Question de croire

Play Episode Listen Later Apr 16, 2025 27:46


Existe-t-il quelque chose après la mort ou est-ce que notre existence se termine à notre décès? Cette grande question hante l'humanité depuis des millénaires.   Dans cet épisode, Joan et Stéphane constatent que nous ne possédons pas de réponses définitives devant ce grand mystère et explorent les principes théologiques, bibliques et pastoraux qui nous guident dans cette quête de sens.   Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250  Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj      Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com   Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada  Moncredo.org   * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.  * Photo de Tharva Tulsi, unsplash.com. Utilisée avec permission.   Transcription:  Bonjour! Bienvenue à Question de croire qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, est-ce qu'il y a quelque chose après la mort? Bonjour Stéphane. Bonjour Joan. Bonjour à toutes les personnes qui sont à l'écoute.   Les points de vue différents sur la vie après la mort   Moi je viens d'un courant religieux ou une tradition confessionnelle, une dénomination, enfin voilà, tous les mots peuvent être utilisés... dans laquelle on ne parle pas beaucoup de ça. On ne parle pas beaucoup de ce qu'il y a dans l'après. À priori, ça va être quelque chose de plutôt bien, plutôt sympa, et surtout, il y aura beaucoup de paix, ça, c'est sûr, ce sera un royaume de paix. J'en étais restée un peu à ça, quelque part, on ne sait pas où, comment ou quoi, mais hyper paisible. Puis un jour, en parlant avec une amie qui est théologienne aussi, qui est religieuse et qui a un arrière-fond évangélique, elle me dit qu'elle ne comprend pas du tout les veufs et les veuves qui se remarient. Vraiment elle ne comprend pas; elle trouve que ça ne fait pas sens d'un point de vue biblique. J'essaie de comprendre un peu parce que j'ai l'impression que les réformateurs se sont mariés avec des veuves et puis voilà, je suis un peu perdue. Elle me dit « mais tu comprends dans la Bible, finalement, comment feront les veufs et les veuves qui se sont remariées? Puisque d'après la Bible, on va tous être réunis dans le royaume, dans le paradis, dans l'au-delà. Finalement, les couples vont se reformer. Mais si tu t'es remariée quand tu es veuf ou veuve, ça n'a pas l'air OK, quoi, par rapport à la Bible ». Moi, je n'avais jamais pensé à ce genre de contingence. C'est là que j'ai découvert que plein de gens se posaient des questions. C'est malheureux, c'est vrai, mais tu perds un doigt. Est-ce qu'après la résurrection des morts, tu retrouveras ce doigt ou pas ? Alors, il y a plein de théories. On aura un corps parfait, on sera dans un état en quelque sorte de perfection et de béatitude. Et donc, du coup, est-ce que les relations amoureuses font partie d'un état de béatitude et de perfection? Oh là, tu ne peux pas savoir! Je n'avais jamais entendu parler de ça et d'un coup, j'avais tellement d'idées dans ma tête!   Le grand mystère de la vie au-delà de la mort   C'est vrai que c'est une des grandes questions de l'humanité. En tant que chrétien, on nous a enseigné qu'il y a quelque chose d'autre. On attend la grande résurrection, le jugement dernier, diront certains. Mais c'est un mystère. Lorsqu'on parle de mystère religieux, on arrive souvent à un niveau qu'on ne peut pas comprendre avec notre cerveau. Ça va au-delà de notre capacité d'imaginer quelque chose. Qu'est-ce que sera cette vie après la mort? On ne sait pas. Il n'y a personne qui est revenu. Bon, on peut dire Jésus, mais... Et je crois que c'est ça le défi. De croire en quelque chose qu'on ne peut pas comprendre, qu'on ne peut surtout pas démontrer, et d'essayer de conceptualiser ça, c'est très dur.   Serons-nous les mêmes après la résurrection?   Alors bien sûr, je suis allée un peu chercher des passages bibliques, et c'est vrai qu'il y a Romains 8, 11 : « Si l'esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son esprit qui habite en vous. » Voilà, d'après ce passage, si on en fait une compréhension purement littéraliste, ce qui n'est pas vraiment l'habitude de notre podcast, il faut le dire, eh bien finalement, cette même puissance d'amour rendra la vie à nos corps mortels. Après, est-ce que rendre la vie, c'est redonner exactement la même vie? Est-ce que rendre la vie, c'est nous faire faire la même chose après la Résurrection que ce qu'on a fait avant lors de notre existence terrestre? Comme tu dis, c'est un mystère et j'ai l'impression que les interprétations sont ouvertes, en fait. Mais ce qui m'intéresse, c'est de savoir si ça angoisse les chrétiens et les chrétiennes, si ça les empêche d'avancer dans leur foi. Si ça crée de l'angoisse, il faut qu'on puisse y répondre.   L'incapacité de prouver une vie après la mort   Souvent, j'ai entendu des personnes dire que la religion, c'est un peu comme une béquille pour endurer notre monde parce qu'on nous promet quelque chose de beau, qui a un sens et qu'on va être récompensé au-delà de notre vie terrestre. Mais en même temps, je dis que ça peut être épeurant parce qu'on n'a pas de définition de ce que sera cette vie éternelle, cette vie au-delà de la vie. Et du coup, si ce n'est pas plaisant, on peut être triste pendant longtemps. Du coup, je préfère ma vie terrestre à ma vie au-delà de la mort. Ça peut être complètement angoissant. Donc je ne trouve pas ça nécessairement rassurant de ne pas avoir de réponse claire. Et je comprends qu'il y ait des gens qui veulent savoir, qui vont voir leur pasteur, leur leader d'Église qui lui disent : « Peux-tu me prouver qu'il y a quelque chose au-delà de la vie, au-delà de la mort? Peux-tu me garantir ce que c'est? » Et si on est moindrement honnête, on ne peut pas dire oui, je peux te garantir qu'il y a quelque chose. Je ne peux pas dire que c'est ceci ou cela.   Peut-on communiquer avec les personnes mortes   Je dois reconnaître que j'ai souvent de la réticence lorsqu'on me parle de démarches consistant à aller voir des personnes qui déclarent avoir cette capacité, ce don de dialoguer avec le monde immatériel, avec celles et ceux qui ne sont plus là, si ce n'est dans nos souvenirs, nos pensées, les traces qu'on a laissées sur terre. Et puis pourtant je comprends, quand on perd quelqu'un, peut-être brusquement, qu'on a beaucoup aimé et avec qui on aurait encore beaucoup de choses à partager. Parfois il y a aussi des interrogations sur comment la personne est morte, est partie, a disparu. Il se trouve que certaines personnes disent avoir cette possibilité d'entrer en contact avec eux. Alors je rentre dans une forme d'empathie, de compassion, de compréhension. Je me dis que pastoralement, c'est tout ce qui nous est demandé en quelque sorte, d'acter le fait que c'est très dur, la mort, le deuil, la séparation, et qu'il y a des moments où en plus ça se passe trop vite. Ce besoin de béquille, toujours autour de la mort.   La recherche de signes d'une vie au-delà de la mort   J'ai grandi dans la tradition Catholique romaine qui accorde une place importante à l'intercession des saints. Parfois, je me demande justement quelle est la différence entre ça et quelqu'un qui fait du spiritisme. Je crois que les gens ont besoin de signes, pour s'accrocher parfois. Tu parles de deuil. Ça me fait penser... Après la mort de mon père, ma mère a invité, pour le repas, certains des frères et sœurs de mon père. Après qu'ils se soient quittés, ma mère m'a raconté qu'il y a eu comme une fluctuation au niveau de l'électricité. Les lumières se sont éteintes et allumées très rapidement. Elle y a vu un signe que mon père était heureux de ça. Après quoi, en tant que bon théologien formé, je vais voir ma mère et lui dire non, non, non, non, non, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, c'est n'importe quoi, ce n'est pas une bonne foi. C'était un signe, qu'elle a perçu, elle, qui l'a aidée dans son processus de deuil. Étant donné que, justement, on ne le sait pas, peut-être que c'est elle qui a raison et que c'est nous qui avons tort. Je pense qu'il y a une certaine forme d'humilité là-dedans : accepter que peut-être nous n'avons pas la bonne réponse. Peut-être que c'est plus complexe ou plus simple qu'on ne l'aimerait.   Ressentir la présence après leur mort   C'est difficile d'avoir justement ces conversations-là avec les gens lorsqu'on veut prouver ou rejeter quelque chose. Je reviens à la Bible et on lit dans le passage de 1 Corinthiens 15 : 49, que nous aurons un corps semblable au corps ressuscité de Jésus. Finalement, Jésus, après sa résurrection, leur a dit de le toucher et de le regarder manger. On voit que ce n'était pas simplement un esprit. On a comme exemple de la résurrection ce double passage terrestre de Jésus, avant et après sa résurrection. On se dit que c'est un petit peu le modèle qu'on a, donc il est probable que notre corps aussi ressuscite d'une façon ou d'une autre. Il y a énormément de théories millénaristes; à un moment donné je m'y étais intéressée et j'avais même trouvé un tableau qui décrivait les différentes convictions selon les Églises de comment ça s'organisera, en fait, quand il y aura l'Armageddon. C'est très complexe et à la fois très subtil. Tout ça nous montre qu'on a besoin de savoir ce qui se passera après. Je reviens à des discussions pastorales que tu as eues, toi aussi Stéphane. Je pense à l'un de mes paroissiens qui aimait beaucoup contredire et qui est maintenant décédé à Winterthur. Il venait aux activités paroissiales parce que c'était en français et qu'il se sentait seul. Mais lui, ce qu'il aimait, c'était être là pour donner du grain à moudre. Il aimait bien poser des questions. Et puis, il avait compris que ça m'amusait beaucoup. On était allés manger ensemble plusieurs fois. Un jour, il me dit, je pense que tu vas me dire que je suis fou. C'est un tout vieux monsieur. Je me dis que là, il va en falloir beaucoup pour que je lui dise que tu es fou. Il me dit « Tu sais, depuis que ma femme est morte, je considère qu'elle est toujours là. Elle est avec moi quand je me lève, elle est avec moi quand je me couche. Mes journées sont un peu longues, je n'ai souvent pas grand-chose à faire, mes enfants habitent loin. (Ils avaient deux maisons, une en France et une en Finlande. Il ne pouvait plus y aller pour des raisons de mobilité.) Mais heureusement qu'elle est là avec moi. Et maintenant, tu penses que je suis fou? » Je me dis que non, je ne pense pas que tu sois fou. « Je pense que tu as tellement aimé ta femme et vous avez vécu tellement d'années ensemble, qu'évidemment d'une certaine façon elle est avec toi ». Et je ne me prononcerai pas sur si c'est de la folie ou pas. Il dit « Oui, mais tu vois, je vieillis; donc je sais bien, ça veut dire que dans mon cerveau, ça ne tourne plus tout rond, ça doit être pour ça ». Je lui dis « Écoute, que ce soit une raison cérébrale ou pas, en tout cas toi, ça te fait du bien ». « Oui, ça me fait du bien ». « Alors, écoute, pour moi, c'est tout ce qui m'importe en fait, c'est que ça te fasse du bien et que ça ne te donne pas de faux espoirs. Tu sais qu'elle ne va pas se rematérialiser à côté de toi maintenant » «Non, non, non, dit-il, je vais plutôt mourir et peut-être la rejoindre, si jamais ça existe. » Puis on rigolait quoi, tu vois.   Parler de mort et de vie après la mort avec des enfants   À partir de cette notion de rejoindre quelqu'un, si jamais ça existe, je me rappelle de la toute première visite pastorale que j'ai faite en stage. J'étais toute jeune, tout feu, tout flamme. J'allais être pasteur et puis c'est tout. Et puis ma maîtresse de stage m'amène et c'était triste. Je donne un avertissement à cet endroit-là, je vais parler de deuil d'enfant. C'était triste : une maman qui avait perdu un bébé à la naissance. Donc c'est terrible, la pasteure m'emmène avec elle, on est dans un environnement familial, il y a des jouets partout, il y a un ou deux petits, je ne me rappelle plus. L'entretien n'a pas beaucoup de teneur, en fait. Comment ça va ? Ça ne va pas très bien. Et alors, les enfants vont à l'école, oui, et puis vous, vous travaillez pour un bout, un peu, mon mari aussi. On ne se dit rien de spécial, franchement. Peut-être qu'on fait une petite prière, mais ce n'était rien de transcendant. Et la pasteure, assez vite, dit « bon, moi, je vais y aller, je vais repartir, j'ai un peu de route ». Elle se lève, prend son manteau. Et là, le petit vient la voir et lui dit « Il est où mon petit frère? » La visite pouvait enfin commencer. C'est au moment de partir que le petit s'est dit « Mais ce n'est pas possible, on parle de tout, sauf du truc qui me turlupine le plus, où est passé ce petit bébé que j'ai vu grandir devant ma maman? On m'a dit : tu auras un petit frère, sois gentil. Et il est où maintenant? » Du coup, on a une discussion. La pasteur lui dit : On t'a dit qu'il était où? On m'a dit qu'il était dans le ciel. D'accord. Et qu'est-ce que tu en penses? Bah, j'en pense que c'est un peu dangereux avec tous ces avions. La mère à côté passe par toutes les couleurs, quoi! La pasteure lui dit, tu sais que c'est une façon de parler qu'il est dans le ciel, il n'y est pas vraiment. Alors là, il est encore plus inquiet. Il lui dit, mais alors s'il n'est pas dans le ciel, il est où? La pasteure lui dit, il est dans sa tombe. Alors il dit : il est tout seul? Mon petit frère est tout seul dans sa tombe? Et c'était incroyable comme discussion; la mère à côté qui ne savait pas qu'en faire et en même temps se disait : heureusement qu'on l'a eue, cette discussion! Et c'est là qu'elle a pu lui parler de l'amour réconfortant de Dieu, du fait que Jésus aussi était mort et puis qu'il était auprès de Dieu et qu'on ne savait pas vraiment ce que ça voulait dire. Ça voulait dire qu'il y avait beaucoup d'apaisement et qu'un petit bébé comme ça, c'est sûr qu'on s'en occupe bien, même si ce n'est pas s'en occuper de la même façon que s'il avait été vivant. Mais qu'il ne doit pas s'inquiéter. Le bébé n'est ni tout seul sous terre, ni en train de se faire dégommer par des avions dans le ciel. C'était une vraie conversation. Qu'est-ce qu'on dit à un enfant de 4 ans? Je veux dire, c'est compliqué. Et en même temps, cet enfant de 4 ans, on lui dit tellement de choses qui l'inquiètent, entre sous terre et dans le ciel, qu'il faut trouver des mots juste pour lui dire : ce n'est pas ta responsabilité, ne t'inquiète pas. Et puis il a existé, ce petit frère, et tu es quand même un grand frère. C'est vrai que moi-même, je ne sais pas que faire avec toutes ces formules. J'accompagne, et toi aussi, des personnes endeuillées; je ne réponds pas quand on me dit, avec un faux aplomb de tristesse, « Bon ben, il est parti; mais de là-haut il nous protège, hein madame la pasteure? » J'essaie de toujours répondre « Oui, Dieu protège tout le monde. Dieu nous protège de tomber dans des sentiments trop négatifs, Dieu nous protège d'oublier qu'il nous aime, Dieu prend soin de nous. Alors ils me disent : non, non, je parle de mon père là que vous avez enterré, il est là et il nous protège. Je réponds : je ne suis pas sûre, je pense qu'il fait ses propres trucs.  Et d'autres fois aussi, c'est beau, les gens me disent « Ah, je suis triste, j'ai dû faire partir mon chien, il était trop malade. Mais c'est bien, il a rejoint ma mère et ma mère aimait bien s'occuper de mon chien. » Alors je dis « C'est vrai, on ne parle pas assez des animaux morts au paradis. » Et pourquoi pas ? C'est aussi une façon d'avoir une infinie confiance dans ce qu'on ne comprend pas du tout.   Avoir le courage d'aborder le sujet de la mort   Je t'écoute; c'est vrai qu'on s'attend à ce que monsieur ou madame la pasteure ait toujours les bonnes réponses pour expliquer ces choses-là. Et parfois, on est complètement démuni. On ne sait pas que dire, on n'a pas de réponse intelligente. Mais je crois qu'on a un appel à aider les gens, et parfois on a l'appel de dire les choses. J'ai souvent remarqué une espèce de tentative d'édulcorer les situations. Sans être cruel, il faut dire les choses. Oui. Je l'ai peut-être déjà raconté, les premières funérailles que j'ai célébrées en tant que pasteur, près de trois mois après mon ordination, c'était quelque chose d'assez terrible. Quelqu'un qui s'était suicidé avec une carabine devant d'autres personnes. C'était très dur, très souffrant comme expérience pour la famille, pour les proches, pour le jeune pasteur que j'étais. Dieu merci, j'avais lu un livre quelques mois auparavant justement sur ces cas difficiles de funérailles. Une chose qui m'avait marqué, cet auteur avait dit « Parfois, il faut mettre le doigt entre le bois et l'écorce. » Il ne faut pas être cruel, mais il ne faut pas faire semblant, comme dans ce cas-là, que la crise n'a pas eu lieu, que ce n'est pas quelque chose de difficile à accepter. Il ne faut pas tomber dans une espèce de jovialisme. Et c'est ça qui est difficile. Trouver les bons mots, trouver la bonne façon de réconforter sans nécessairement nier ce qui s'est passé. Je me souviens aussi de funérailles d'un pasteur qui était malade et qui a commis l'irréparable. Il s'était présenté comme bon, « je suis avec Dieu » et tout ça, mais il y a plein de gens qui disaient : si un pasteur ne peut pas trouver l'espoir, qu'est-ce qu'il me reste à moi? Et cette question-là n'a jamais été abordée. Donc, il faut faire attention, être pastoral; il faut faire attention aussi de ne pas dire n'importe quoi, d'inspirer de l'espoir, de parler de notre foi, dire qu'il y a un continuum. Moi, c'est ça que je crois, qu'il y a cette vie sur terre et je crois qu'il y a un niveau d'existence au-delà de cette mort-là. Par exemple, dans un texte de l'Église unie du Canada qui s'appelle « La confession de foi de l'Église unie du Canada »  (pas très original comme titre!), il y a un passage qui dit « Dans la vie, dans la mort, dans la vie au-delà de la mort, nous ne sommes pas seuls, Dieu est avec nous ». On voit le cheminement : la vie, la mort et une vie au-delà de la mort, c'est ce qu'on croit. Et notre espoir, c'est que Dieu est avec nous. Peu importe ce qui se passe, on n'est pas abandonné dans tout ça. Mais encore une fois, on parle de croyance, on parle de foi, on ne parle pas de certitude.   Qu'est-ce que le paradis   C'est vrai que j'ai peine à formuler comme ça, de façon claire, nette et concise, la conception du paradis qu'on pourrait avoir en théologie luthéro-réformée. Je me rappelle que c'était une question que j'avais posée à ma première maîtresse de stage, elle m'avait cité un verset, mais je ne l'ai plus retrouvé dans la Bible, où on dit que c'est comme quand Dieu nous prend dans ses bras… comme un père aimant. C'est un peu compliqué de savoir ce que ça recouvre. Il y a ces notions de se retrouver. Est-ce qu'on va retrouver toutes les personnes qu'on a aimées? Est-ce qu'on va aussi retrouver les personnes qu'on n'a pas trop aimées? D'où cette question des veufs et des veuves. C'est-à-dire, est-ce qu'il faudra choisir entre deux personnes? Ça n'a pas l'air très paradisiaque, ça. Si on a eu un animal de compagnie pas spécialement charmant, est-ce que vraiment on va devoir encore s'en occuper? Est-ce qu'il s'agit d'une autre forme de vie, de communion, quelque chose justement de très apaisé, comme on nous le dit souvent? Personne ne peut vraiment trancher. C'est peut-être la marque qu'un mouvement est sectaire, lorsqu'il t'affirme quelque chose. Et en même temps, il y a cette question des expériences de mort imminente, qu'on a à un moment donné surestimé, ensuite décrié, et qui reviennent par la petite porte comme quelque chose à quoi s'intéressent finalement de plus en plus de théologiens et de neurologistes. On dirait qu'il y a peut-être quelque chose à en apprendre, mais nos Églises n'en parlent pas.   La vie après la mort est-elle pour tous et toutes   Toute cette notion de paradis est tellement difficile. Je me souviens, au collège théologique, un de nos professeurs nous avait demandé est-ce que le paradis est seulement pour les chrétiens? Bonne question! Il nous avait donné un exemple : d'après vous, qui a le plus de chances d'être au paradis? Gandhi ou Hitler? Hitler était chrétien. Gandhi n'était pas chrétien. Qu'est-ce qu'on fait avec ça? Et ça me fait penser à cette vieille blague. Quelqu'un meurt, se présente au paradis, et saint Pierre fait un peu la visite. Ils ouvrent une porte, c'est plein de moines tibétains qui font des chants de gorge, c'est superbe. Ils ouvrent une deuxième porte, c'est des gens qui viennent de Tahiti, chantant, c'est merveilleux. Et juste avant d'arriver devant la troisième porte, Saint Pierre dit à la personne « Chut, il ne faut pas faire de bruit, là » « Pourquoi ? » « C'est la salle des chrétiens et ils croient qu'ils sont les seuls à être ici ». C'est excellent. Et tu parles des animaux, pourquoi pas? Je ne sais pas, ça me fait penser à cette conférencière Amy Jill Levine qui avait cette idée-là : si le paradis existe, si c'est le domaine de Dieu, c'est Dieu qui décide qui rentre et qui ne rentre pas. Ce n'est pas moi qui peux dire à Dieu, hé oh, j'ai fait telle, telle, telle chose, je suis allé à l'église toutes les semaines, donc j'ai le droit d'entrer et j'ai le droit de décider que l'autre personne n'a pas le droit d'entrer. Il faut croire que Dieu a ses propres règles, ses propres façons de décider, et ça nous remet en question. Peut-être que c'est quelque chose de tellement difficile pour nous. On doit abandonner notre désir de contrôle, de décision. Ça ne nous appartient pas. Quelle est cette vie au-delà de la mort à laquelle nous croyons, ça ne nous appartient pas. Qui aura accès à cette vie au-delà de la mort? Ça ne nous appartient pas. Je suis un pasteur, mon épouse est athée. Qu'est-ce qui se passe après la mort? On a deux points de vue différents. Qui a raison? Ni l'un ni l'autre ne le sait et ça ne nous appartient pas.   Conclusion   Je peux en tout cas te dire que vous serez dans des pièces différentes, visiblement ! En tout cas, merci pour cette conversation. On espère avec cette thématique ne pas avoir répondu à tout et avoir aussi suscité d'autres questions. On serait content pour notre saison 4 de continuer la réflexion sur ces notions de paradis. Écrivez-nous, tenez-nous informés, dites-nous comment ça joue pour vous, comme on le dit ici dans le canton de Vaud. Vous pouvez nous écrire par courriel, entre autres à : questiondecroire@gmail.com  Nous voulons remercier notre commanditaire, l'Église Unie du Canada, qui publie un site internet www.moncredo.org qui explore, un peu comme nous, des questions de foi, de spiritualité à travers des podcasts, des blogues, des vidéos. Merci beaucoup, Johanne, pour cette conversation. Et si je peux me permettre, joyeuses Pâques! Joyeuses Pâques!

Musiques du monde
#SessionLive Mathieu Boogaerts + Albin de la Simone, touche française

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Apr 13, 2025 48:29


#SessionLive avec deux poètes de la chanson française : Mathieu Boogaerts pour Grand piano et Albin de la Simone pour Toi là-bas.  Notre premier invité est Mathieu Boogaerts pour la sortie de Grand Piano.Note d'intention par Mathieu Boogaerts :Mathieu Boogaerts, « Grand piano » ? C'est le titre de mon neuvième album, et c'est un oxymore : « Figure de style qui vise à rapprocher deux termes que leurs sens devraient éloigner ».« Grand » car je l'ai voulu ainsi : franc, épais, puissant, plus de matière, de volume que ses prédécesseurs... Plus âgé ? Une batterie, une basse électrique, une basse synthétique, une guitare électrique, une guitare acoustique, un synthétiseur, un saxophone, une flûte, un accordéon, un chœur, des percussions, un piano électrique et un piano droit : la gamme de couleurs qu'il m'a fallu pour dépeindre en détails les sentiments que je déploie dans mes douze nouvelles chansons.Mais « Piano », car toujours sur le ton de la confidence, léger, fragile, doux, nuancé.Comment ?J'ai écrit et composé ce répertoire entre septembre 2020 et mars 2023 dans de nombreux lieux dont Londres, Paris, Istanbul, Amsterdam, Budapest, Plaisians, Risoul et les Landes. Le disque a été enregistré « de manière classique » entre 2023 et 2024 à La Frette Studios en région parisienne. Comme pour chacun de mes disques, Renaud Letang a ensuite élaboré le mixage, puis le duo de graphistes M/M (Paris) a conçu la pochette : ici une nature morte illustrant la facture, le geste, l'intention poétique de l'album.Avant ?Né en 1970 à Fontenay-sous-Bois. J'ai sorti mon premier « Ondulé » de clip-vidéo en 1995, suivi de l'album Super. Depuis : huit albums studio, trois albums live, plus de mille concerts à travers le monde, des chansons pour Camélia Jordana, Luce, Zaz, Vanessa Paradis... D'innombrables collaborations. En 2023, en pleine fabrication du disque, j'ai donné vingt concerts à Paris lors desquels je tirai au sort les chansons de ma discographie.Après ?Joie : l'écriture et la réalisation des clips-vidéo des morceaux. Les interpréter sur scène accompagné par mon tout nouveau groupe...Le Grand piano ! Mon meilleur disque ? Oui !Titres interprétés dans le grand studioMa Jeunesse Live RFI Faut toujours écouter son corps, extrait de l'albumDans une case Live RFI Line Up : Mathieu Boogaerts, guitare voixSon : Camille Roch, Jérémie Besset► Album Grand Piano (Tôt ou Tard 2025)Site internet - YouTube - FacebookÀ lire aussiMathieu Boogaerts: «Grand piano», entre intimité et ambition musicalePuis, nous recevons Albin de la Simone pour la sortie de Toi là-bas (disque) et Mes Battements (livre avec dessins chez Actes Sud)► Teaser MdMLe Livre Mes battementsRome, 30 septembre 2024. Il est 11h du matin, partie à 4h30 chez moi, j'arrive à la Villa Médicis qui me fait le beau cadeau de m'inviter en courte résidence pour finir le livre que vous tenez entre les mains. Donc, à l'heure où j'écris ces lignes, ce n'est encore qu'un tas de dessins et de textes plus ou moins ordonnés. J'ai du pain sur la planche. Car un premier livre de ce type, comme un premier disque, est un peu constitué d'une vie entière, et quand on a 50 ans passés, il y a du tri à faire. À partir du deuxième, si on a bien fait son boulot dans le premier, on part d'une page blanche ou, au pire, d'une page beige. Nous verrons.L'album Toi là-basParis, le 1er décembre 2024. Après quelques saisons très denses, j'ai ressenti à l'automne dernier le besoin imparable de me retrouver seul. Du moins face à moi-même. Je suis parti m'enfermer à la Villa Médicis où j'ai terminé d'écrire et de dessiner mon premier livre (Mes battements, paru en mars 2025 chez Actes Sud), un voyage intérieur qui depuis des mois me baladait loin dans le passé, mon village, mon enfance, mon adolescence. Je me suis amusé à reprendre quelques chansons de mes débuts comme Je te manque, Avril 4000 ou Non merci (2005), et j'ai remarqué que je leur donnais quelque chose que je ne voyais pas à l'époque. Je les habitais d'une nouvelle façon. J'ai tiré le fil, et d'autres chansons comme J'aime lire (2008) et enfin Pourquoi on pleure (2017) sont sorties naturellement de la pelote. Alors j'ai eu envie de les enregistrer à nouveau, comme de les photographier dans leur nouveau costume. Je me suis laissé aller sans faire de plans, sans pression, juste pour le jeu de la réinterprétation, pour le plaisir. Beaucoup de plaisir, musical autant que vocal. Les chansons en sont sorties plus sereines et plus sensuelles aussi, je crois. Boîtes à rythmes et basses profondes, synthétiseurs en halos suaves autour de mes instruments acoustiques chéris, comme mon piano Una Corda, et aussi cette incroyable Fender VI chère à The Cure ou Richard Hawley, une guitare électrique des années 60 accordée une octave plus grave, dont le son me retourne (écoutez le solo dans La valse des lilas). J'ai invité Alice on the Roof – avec qui je travaille pour son prochain album et que j'adore – à partager Pourquoi on pleure. Alice a accepté. La chanson en duo a pris un sens nouveau.Je pensais faire un petit EP à sortir à l'occasion de la parution du livre, mais comme je fouillais dans le rétroviseur depuis des mois, j'ai croisé quelques autres chansons importantes dans ma vie. La très souchonesque C'est bien moi que j'ai chantée l'an passé en hommage à Françoise Hardy avec Sage. La sublime Valse des lilas de Michel Legrand dont j'ai tant aimé la version américaine Once Upon a Summertime par Blossom Dearie ou Miles Davis. Et le temps s'arrêtait, d'Adamo, que nous avions arrangée avec Julien Chirol et Renaud Létang en 2003 pour le grand Salvatore lui-même. Et surtout, Ma gueule, lourdeur de Johnny qui me renvoyait au pire de la préadolescence brutale et masculiniste, jusqu'à ce que je découvre en la chantant qu'elle pouvait m'aller comme un gant et m'émouvoir même. Puisque mon livre et mon disque sortent en même temps, puisque leurs visuels et leurs thématiques sont cousins, j'ai quand même eu envie d'écrire une chanson nouvelle pour faire le pont entre les deux. En laissant errer mon regard dans les arbres de la Villa Médicis, j'ai revu Laurence, Natalia, Maud, Sidonie, Ouria… premières amoureuses qui ne m'ont pas connu. Que j'ai aimées, follement, mais de loin. Que j'ai regardées, sans relâche, dont j'ai étudié les gestes, les habitudes, les vêtements, ne détournant le regard que si je sentais le leur se tourner vers moi. J'avais trop peur. Peur de quoi. J'ai aussi entendu dans les arbres les échos de Charlotte Sometimes des Cure, sur laquelle je pleurais ces amours à distance. Trois jours plus tard, j'ai terminé la première maquette de Toi là-bas. Ça n'est donc pas un EP, mais bien un album. Mon huitième.Post-scriptum : Je ne résiste pas à repartir sur la route pour promener mes chansons et mon livre. Cette fois, je serai seul sur scène. Je chanterai et jouerai, je parlerai un peu, mais aussi je dessinerai. À moins d'un miracle anatomique, il est peu probable que je parvienne à faire tout cela en même temps.Titres interprétés dans le grand studioPourquoi on pleure Live RFI Toi là-bas, extrait de l'albumQuoi ma gueule Live RFI Line Up : Albin de la Simone, piano, voixSon : Benoît Letirant, Mathias Taylor, Camille Roch► Album Toi là-bas (Tôt ou Tard)Site internet - YouTube - FacebookRéalisation : Hadrien Touraud

Musiques du monde
#SessionLive Mathieu Boogaerts + Albin de la Simone, touche française

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Apr 13, 2025 48:29


#SessionLive avec deux poètes de la chanson française : Mathieu Boogaerts pour Grand piano et Albin de la Simone pour Toi là-bas.  Notre premier invité est Mathieu Boogaerts pour la sortie de Grand Piano.Note d'intention par Mathieu Boogaerts :Mathieu Boogaerts, « Grand piano » ? C'est le titre de mon neuvième album, et c'est un oxymore : « Figure de style qui vise à rapprocher deux termes que leurs sens devraient éloigner ».« Grand » car je l'ai voulu ainsi : franc, épais, puissant, plus de matière, de volume que ses prédécesseurs... Plus âgé ? Une batterie, une basse électrique, une basse synthétique, une guitare électrique, une guitare acoustique, un synthétiseur, un saxophone, une flûte, un accordéon, un chœur, des percussions, un piano électrique et un piano droit : la gamme de couleurs qu'il m'a fallu pour dépeindre en détails les sentiments que je déploie dans mes douze nouvelles chansons.Mais « Piano », car toujours sur le ton de la confidence, léger, fragile, doux, nuancé.Comment ?J'ai écrit et composé ce répertoire entre septembre 2020 et mars 2023 dans de nombreux lieux dont Londres, Paris, Istanbul, Amsterdam, Budapest, Plaisians, Risoul et les Landes. Le disque a été enregistré « de manière classique » entre 2023 et 2024 à La Frette Studios en région parisienne. Comme pour chacun de mes disques, Renaud Letang a ensuite élaboré le mixage, puis le duo de graphistes M/M (Paris) a conçu la pochette : ici une nature morte illustrant la facture, le geste, l'intention poétique de l'album.Avant ?Né en 1970 à Fontenay-sous-Bois. J'ai sorti mon premier « Ondulé » de clip-vidéo en 1995, suivi de l'album Super. Depuis : huit albums studio, trois albums live, plus de mille concerts à travers le monde, des chansons pour Camélia Jordana, Luce, Zaz, Vanessa Paradis... D'innombrables collaborations. En 2023, en pleine fabrication du disque, j'ai donné vingt concerts à Paris lors desquels je tirai au sort les chansons de ma discographie.Après ?Joie : l'écriture et la réalisation des clips-vidéo des morceaux. Les interpréter sur scène accompagné par mon tout nouveau groupe...Le Grand piano ! Mon meilleur disque ? Oui !Titres interprétés dans le grand studioMa Jeunesse Live RFI Faut toujours écouter son corps, extrait de l'albumDans une case Live RFI Line Up : Mathieu Boogaerts, guitare voixSon : Camille Roch, Jérémie Besset► Album Grand Piano (Tôt ou Tard 2025)Site internet - YouTube - FacebookÀ lire aussiMathieu Boogaerts: «Grand piano», entre intimité et ambition musicalePuis, nous recevons Albin de la Simone pour la sortie de Toi là-bas (disque) et Mes Battements (livre avec dessins chez Actes Sud)► Teaser MdMLe Livre Mes battementsRome, 30 septembre 2024. Il est 11h du matin, partie à 4h30 chez moi, j'arrive à la Villa Médicis qui me fait le beau cadeau de m'inviter en courte résidence pour finir le livre que vous tenez entre les mains. Donc, à l'heure où j'écris ces lignes, ce n'est encore qu'un tas de dessins et de textes plus ou moins ordonnés. J'ai du pain sur la planche. Car un premier livre de ce type, comme un premier disque, est un peu constitué d'une vie entière, et quand on a 50 ans passés, il y a du tri à faire. À partir du deuxième, si on a bien fait son boulot dans le premier, on part d'une page blanche ou, au pire, d'une page beige. Nous verrons.L'album Toi là-basParis, le 1er décembre 2024. Après quelques saisons très denses, j'ai ressenti à l'automne dernier le besoin imparable de me retrouver seul. Du moins face à moi-même. Je suis parti m'enfermer à la Villa Médicis où j'ai terminé d'écrire et de dessiner mon premier livre (Mes battements, paru en mars 2025 chez Actes Sud), un voyage intérieur qui depuis des mois me baladait loin dans le passé, mon village, mon enfance, mon adolescence. Je me suis amusé à reprendre quelques chansons de mes débuts comme Je te manque, Avril 4000 ou Non merci (2005), et j'ai remarqué que je leur donnais quelque chose que je ne voyais pas à l'époque. Je les habitais d'une nouvelle façon. J'ai tiré le fil, et d'autres chansons comme J'aime lire (2008) et enfin Pourquoi on pleure (2017) sont sorties naturellement de la pelote. Alors j'ai eu envie de les enregistrer à nouveau, comme de les photographier dans leur nouveau costume. Je me suis laissé aller sans faire de plans, sans pression, juste pour le jeu de la réinterprétation, pour le plaisir. Beaucoup de plaisir, musical autant que vocal. Les chansons en sont sorties plus sereines et plus sensuelles aussi, je crois. Boîtes à rythmes et basses profondes, synthétiseurs en halos suaves autour de mes instruments acoustiques chéris, comme mon piano Una Corda, et aussi cette incroyable Fender VI chère à The Cure ou Richard Hawley, une guitare électrique des années 60 accordée une octave plus grave, dont le son me retourne (écoutez le solo dans La valse des lilas). J'ai invité Alice on the Roof – avec qui je travaille pour son prochain album et que j'adore – à partager Pourquoi on pleure. Alice a accepté. La chanson en duo a pris un sens nouveau.Je pensais faire un petit EP à sortir à l'occasion de la parution du livre, mais comme je fouillais dans le rétroviseur depuis des mois, j'ai croisé quelques autres chansons importantes dans ma vie. La très souchonesque C'est bien moi que j'ai chantée l'an passé en hommage à Françoise Hardy avec Sage. La sublime Valse des lilas de Michel Legrand dont j'ai tant aimé la version américaine Once Upon a Summertime par Blossom Dearie ou Miles Davis. Et le temps s'arrêtait, d'Adamo, que nous avions arrangée avec Julien Chirol et Renaud Létang en 2003 pour le grand Salvatore lui-même. Et surtout, Ma gueule, lourdeur de Johnny qui me renvoyait au pire de la préadolescence brutale et masculiniste, jusqu'à ce que je découvre en la chantant qu'elle pouvait m'aller comme un gant et m'émouvoir même. Puisque mon livre et mon disque sortent en même temps, puisque leurs visuels et leurs thématiques sont cousins, j'ai quand même eu envie d'écrire une chanson nouvelle pour faire le pont entre les deux. En laissant errer mon regard dans les arbres de la Villa Médicis, j'ai revu Laurence, Natalia, Maud, Sidonie, Ouria… premières amoureuses qui ne m'ont pas connu. Que j'ai aimées, follement, mais de loin. Que j'ai regardées, sans relâche, dont j'ai étudié les gestes, les habitudes, les vêtements, ne détournant le regard que si je sentais le leur se tourner vers moi. J'avais trop peur. Peur de quoi. J'ai aussi entendu dans les arbres les échos de Charlotte Sometimes des Cure, sur laquelle je pleurais ces amours à distance. Trois jours plus tard, j'ai terminé la première maquette de Toi là-bas. Ça n'est donc pas un EP, mais bien un album. Mon huitième.Post-scriptum : Je ne résiste pas à repartir sur la route pour promener mes chansons et mon livre. Cette fois, je serai seul sur scène. Je chanterai et jouerai, je parlerai un peu, mais aussi je dessinerai. À moins d'un miracle anatomique, il est peu probable que je parvienne à faire tout cela en même temps.Titres interprétés dans le grand studioPourquoi on pleure Live RFI Toi là-bas, extrait de l'albumQuoi ma gueule Live RFI Line Up : Albin de la Simone, piano, voixSon : Benoît Letirant, Mathias Taylor, Camille Roch► Album Toi là-bas (Tôt ou Tard)Site internet - YouTube - FacebookRéalisation : Hadrien Touraud

Tous les cinémas du monde
Michel Leclerc s'amuse du «mélange des genres»

Tous les cinémas du monde

Play Episode Listen Later Apr 12, 2025 48:30


Le féminisme est-il l'avenir de l'homme ? Sans doute, mais à condition que le genre, anciennement dit « fort », puisse construire une nouvelle forme de masculinité. Huit ans après #metoo, et alors que les prédateurs, notamment dans le milieu du cinéma, sont dénoncés et pour certains jugés, une comédie policière, Le mélange des genres s'amuse des évolutions actuelles de la société. Michel Leclerc, qui réalise depuis ses débuts des comédies de mœurs sur l'air du temps politique (Le nom des gens (2010) par exemple) met ici en scène des activistes féministes et un homme qui se revendique « déconstruit ».Soit Simone (Léa Drucker), une enquêtrice de la police, qui infiltre les « hardies » un groupuscule féministe, qu'elle soupçonne de complicité de meurtre. Le hasard va la faire rencontrer Paul (Benjamin Lavernhe), comédien à la carrière bien moins florissante que celle de sa femme.À l'affiche également de notre cinéma cette semaine, nous revenons avec Aïssa Diaby sur les African cinema days qui se sont tenus il y a quelques jours en partenariat avec la Cinémathèque Afrique de l'Institut français.Festival de CannesNous feuilletterons le journal du cinéma qui fera la part belle à la sélection officielle de Cannes enfin dévoilée : Tom Cruise foulera le tapis rouge du Festival de Cannes. On le savait depuis quelques jours : l'ultime volet de la franchise Mission impossible sera projeté le 14 mai prochain (au lendemain de l'ouverture), hors compétition. Mais d'autres stars internationales seront partie prenante du plus grand rendez-vous du cinéma mondial. Puisque l'on connaît enfin la sélection officielle, dévoilée jeudi. Le directeur artistique Thierry Frémaux a rendu publique la liste des films projetés à Cannes, et notamment ceux qui seront en lice pour remporter la palme d'or. Comme chaque année, c'est un savant mélange de réalisateurs connus, et déjà primés, et de nouveaux venus en compétition.Il y a en effet les habitués, comme les belges Luc et Jean-Pierre Dardenne, l'Iranien Jafar Panahi, le Brésilien Kleber Mendonça Filho, l'Américain Wes Anderson ou encore la Française Julia Ducournau qui remporta la Palme d'or il y a quatre ans...À lire aussiFestival de Cannes 2025: les films en compétitionEt puis, les cinéastes qui auront pour la première fois les honneurs de la compétition. C'est le cas de l'actrice Hafsia Herzi qui présentera son troisième long métrage La petite dernière ou du sud africain Oliver Hermanus en lice pour la palme d'or avec un film américain : The History of Sound, une romance homosexuelle et musicale pendant la Première Guerre mondiale.C'est d'ailleurs la musique qui donnera le ton de ce 78e festival. Le premier long métrage d'Amélie Bonnin, Partir un jour, a les honneurs de l'ouverture.Voilà de quoi mettre un peu de légèreté et de paillettes dans une sélection qui reflète l'état du monde et de ses violences. Par exemple en compétition, l'Ukrainien Sergei Losnitza s'intéresse aux purges des années 30 en URSS avec Deux procureurs, et dans la section Cannes première le cinéaste haïtien Raoul Peck livre un documentaire sur l'auteur de 1984, George Orwell, dont les mots et l'engagement font écho à l'actualité brûlante.Plus de contenusFestival de Cannes 2025

Un Jour dans l'Histoire
Revenir à Montaigne

Un Jour dans l'Histoire

Play Episode Listen Later Apr 10, 2025 38:45


Nous sommes le 1er mars 1580. Date des premières impressions, à Bordeaux, des « Essais », œuvre majeure de Michel de Montaigne. Elle traite de sujets divers et variés : médecine, arts, affaires domestiques, histoire ancienne, chevaux, entre autres, auxquels l'auteur mêle des réflexions sur sa propre vie et sur le genre humain. Montaigne s'observe. Ainsi, il écrit : « Moi qui m'épie de plus près, qui ai les yeux incessamment tendus sur moi, comme celui qui n'a pas fort à faire ailleurs, [...] à peine oserai-je dire la vanité et la faiblesse que je trouve chez moi.» Plus loin, il ajoute : « Les auteurs se communiquent au peuple par quelque marque particulière et étrangère ; moi le premier par mon être universel, comme Michel de Montaigne, non comme grammairien ou poète ou jurisconsulte. » Enfin : « Toute gloire que je prétends de ma vie, c'est de l'avoir vécue tranquille : tranquille non selon Métrodore, ou Arcésilas, ou Aristippe, mais selon moi. Puisque la philosophie n'a su trouver aucune voie pour la tranquillité qui fût bonne en commun, que chacun la cherche en son particulier ». Le philosophe humaniste de la Renaissance a-t-il des choses à nous dire, aujourd'hui ? Lui qui s'est attaché à démontrer la faiblesse de la raison humaine et à fonder l'art de vivre sur une sagesse prudente, faite de bon sens et de tolérance. Revenons à Montaigne … Avec les Lumières de : Jean-Michel Delacomptée. « Grandeur de l'esprit français – Dix portraits d'Ambroise Paré à Saint-Simon » ; éd. Le Cherche Midi Sujets traités : Michel de Montaigne, essais, oeuvre, philosophie, renaissance, sagesse Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Aujourd'hui l'économie
Droits de douane de Donald Trump: pourquoi a-t-il encore changé d'avis?

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Apr 10, 2025 3:30


Les droits de douane réciproques de Donald Trump n'auront été en vigueur que quinze heures. Quinze heures de panique sur les marchés boursiers du monde entier. Mais le président américain a finalement changé d'avis hier. C'est un rétropédalage que le monde n'attendait plus. Mais Donald Trump l'a fait en décidant de faire une pause de 90 jours dans l'application des mesures commerciales à l'encontre des pays du monde, qui restent taxés à hauteur de 10%. À une exception près, sur les importations chinoises qui vont être taxées à 125%. C'est donc la Chine qui paie le prix fort de la guerre commerciale voulue par le président américain. Cela parce qu'hier, on a assisté à une véritable escalade. Après l'entrée en vigueur des mesures américaines, Pékin a annoncé une surtaxe de 84% sur les importations de biens produits aux États-Unis avec application quasi immédiate. Les marchés boursiers se sont affolés, l'Europe a vu rouge, tout comme les indices américains, surtout ! À lire aussiDans la tête de Donald Trump, que veut-il gagner avec sa guerre commerciale?Panique à bord L'une des explications, c'est lorsque Donald Trump a vu le cours de Wall Street dégringoler encore une fois. Pour autant, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, le réfute et estime que cela fait partie de la stratégie initiale du locataire de la Maison Blanche. Et les résultats sont là. Après avoir annoncé la suspension des droits de douane réciproques pour le monde entier et de s'en prendre encore plus violemment à la Chine, les indices américains ont bondi hier. Le S&P 500, l'indice des 500 plus grandes entreprises américaines, a augmenté de 9,5% et le Nasdaq, qui lui répertorie les valeurs technologiques, a pris 12%.  Craintes sur le marché obligataire Et si le président américain a changé d'avis, c'est parce que l'économie de son pays est liée aux marchés financiers. La véritable explication là. Donald Trump lui-même l'a écrit hier soir sur son réseau social Truth. « Je regardais le marché obligataire et certaines personnes commençaient à se sentir un peu fébriles », affirmait-il. Le marché obligataire, c'est grossièrement là où les États se financent via notamment des bons du Trésor. Sauf que les bons du Trésor américain qui étaient considérés comme des valeurs refuges ont connu une hausse très importante de leurs taux ces derniers jours. Comme si, finalement, les États-Unis avaient perdu du crédit auprès des investisseurs, ce qui est risqué pour la première économie mondiale. À lire aussiLe coût des mesures douanières de Donald Trump à l'échelle mondialeDes impacts concrets sur l'économie américaine Et même si Donald Trump et son équipe s'en défendent, on sent tous cas qu'il y a eu panique à bord. Cette instabilité dans cette valeur considérée comme l'une des plus sûres au monde a tout bouleversé. La conséquence directe pour le gouvernement américain, c'est que s'il veut emprunter, le coût de son crédit va augmenter.C'est une très mauvaise nouvelle pour un pays dont la dette fédérale est estimée à 36 000 milliards de dollars. Cela engendrera une hausse des taux d'intérêts, ce qui serait une catastrophe pour Donald Trump, car sur le long terme, ça pourrait contribuer au ralentissement économique américain. Puisque au-delà de la dette, cela va avoir un impact sur d'autres secteurs de l'économie du pays comme l'immobilier.  C'est donc cela qui a fait réagir Donald Trump. Il l'expliquait hier, « il faut savoir faire preuve de souplesse » pour inciter les marchés à suivre ses mesures. Visiblement, il s'est appliqué son conseil à lui-même. 

Comixity : Podcast & Reviews Comics VO VF – Comixity.fr

Pour ce 86ème numéro de Comixity of the Future Past, retour sur le mois de février 2005. Puisque nous sommes plus si jeunes et comme beaucoup de vieux nous répétons souvent c'était mieux avant, nous [...] The post Comixity of the Future Past #86 first appeared on Comixity : Podcast & Reviews Comics - Comixity.fr.

Go Pyrate!, Le Podcast
207. On varloppe les préjugés sur l'économie sociale

Go Pyrate!, Le Podcast

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025 42:58


Puisque j'ai eu David Miljour sous la main, on en a profité pour faire un spécial sur l'économie sociale. Ce concept n'est pas connus de tous, et on a donc décidé de déboulonner plusieurs préjugés. Bienvenue dans l'épisode ou on varloppe les préjugés sur l'économie sociale! Les épisodes de Go Pyrate! sont rendus possibles grâce à l'implication de nos membres Patreon. Nos membres ont un accès privilégié à Olivier, à la communauté Pyrate sur Discord, un accès anticipé aux épisodes, un accès à un épisode exclusif aux membres par mois. Pour en savoir plus, visitez Go Pyrate! sur Patreon.

Choses à Savoir SANTE
Pourquoi certaines personnes n'ont-elles pas de dents de sagesse ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Apr 8, 2025 3:30


Pour écouter mon podcast Le fil IA:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/le-fil-ia/id1797244733Spotify:https://open.spotify.com/show/7DLZgY60IARypRmVGAlBM0?si=bacee66244884d27-----------------------------Les dents de sagesse, ou troisièmes molaires, sont bien connues… surtout pour les douleurs qu'elles peuvent provoquer. Elles apparaissent généralement entre 17 et 25 ans, d'où leur nom, symbolisant l'entrée dans l'âge adulte. Pourtant, certaines personnes n'en auront jamais. Pas une, pas deux : zéro dent de sagesse. Et ce n'est pas une anomalie. C'est même de plus en plus fréquent. Mais pourquoi ?Pour comprendre cela, il faut remonter dans le temps. Nos ancêtres, les premiers Homo sapiens, avaient une mâchoire plus large et une alimentation très différente de la nôtre. Ils consommaient des aliments crus, fibreux, difficiles à mâcher : racines, noix, viande non cuite… Ces aliments demandaient un travail masticatoire bien plus intense. Les dents de sagesse servaient alors de renfort : elles participaient activement à la mastication.Avec le temps, notre alimentation a radicalement changé. La cuisson, l'usage d'ustensiles, puis les aliments transformés ont rendu la mastication moins difficile. Résultat : notre mâchoire s'est adaptée. Elle est devenue plus petite, moins robuste… mais les gènes responsables du développement des dents de sagesse sont, eux, restés les mêmes. Ce décalage a provoqué ce qu'on connaît bien aujourd'hui : des dents de sagesse qui n'ont pas assez de place pour sortir correctement. Elles restent incluses, poussent de travers, causent des douleurs ou des infections. D'où leur extraction fréquente.Mais voilà où cela devient intéressant : chez certaines personnes, ces dents ne se forment tout simplement pas. On parle d'agénésie dentaire, c'est-à-dire l'absence de développement d'une ou plusieurs dents, dents de sagesse incluses. Ce phénomène touche environ 10 à 35 % de la population mondiale, selon les régions. Et il semble devenir plus courant dans les populations modernes.Pourquoi ? Il s'agit d'une évolution en marche. Certains scientifiques estiment que notre corps "s'adapte" peu à peu à nos besoins actuels. Puisque nous n'avons plus vraiment besoin des dents de sagesse, il devient possible – au fil des générations – qu'elles disparaissent chez certains individus, tout simplement parce qu'elles ne sont plus utiles à la survie. Des gènes associés à leur développement peuvent s'éteindre ou être inhibés.Des études génétiques ont mis en évidence le rôle de certains gènes, comme MSX1 et PAX9, qui influencent la formation des dents. Des variations dans ces gènes peuvent expliquer l'absence congénitale des dents de sagesse chez certaines personnes.En résumé, si vous n'avez pas de dents de sagesse, vous n'êtes pas une exception, vous êtes peut-être juste un peu en avance sur l'évolution humaine ! Ce que l'on croyait être un défaut est en réalité un signe d'adaptation. Et dans certains cas, c'est même une chance : pas de poussée douloureuse, pas d'opération… et un sourire tout aussi fonctionnel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'est dans ta nature
Le parfum, la technique de drague des fleurs

C'est dans ta nature

Play Episode Listen Later Apr 5, 2025 3:17


Petite balade olfactive pour sentir les fleurs. Leurs odeurs parfois surprenantes, destinées à attirer les pollinisateurs. « Essayez de vous rapprocher de quelques branches en fleurs », nous invite-t-on. On se penche et on fourre son nez partout, pour une promenade odorante organisée pour un petit groupe dans les jardins de l'École du Breuil, à Paris, par Giulio Giorgi, auteur de Botanique olfactive (éditions Nez). Une invitation à « sentir la nature ».Mais pourquoi les fleurs ont un parfum ? C'est leur technique de drague. « L'une des plus grandes différences entre les végétaux et les animaux, c'est que les plantes à fleurs ne vont pas draguer leurs semblables, souligne Giulio Giorgi. Elles ne vont pas draguer d'autres plantes comme nous le ferions en draguant un autre humain. En fait, elles draguent des intermédiaires, des pollinisateurs. Tout ça est quand même magique ! Ça veut dire qu'elles développent un langage commun, et ce langage est bien l'odeur. »Le petit groupe chemine parmi les plantes et les arbustes fleuris en ce début de printemps parisien et ensoleillé. « Vous avez tous senti cette plante ?, demande Giulio Giorgi devant un berbéris, un arbuste muni d'épines et de grappes de petites fleurs jaunes. Elle est très particulière ! Je ne sais pas ce que vous en pensez… » « Moi, je sentais l'eau de javel ! », répond une des participantes. « J'ai l'impression que le monde est divisé en deux par le berbéris, remarque Giulio Giorgi. Il y en a qui le sentent et qui le trouvent très agréable, et il y en a qui détestent parce que ça leur rappelle des émanations humaines qui commencent par "S". » Des rires s'élèvent parmi les visiteurs. « Ne soyez pas dégoûtés, parce que ce sont des odeurs faites pour attirer les pollinisateurs. Pas mal d'espèces dans le genre Berbéris ont des odeurs spermatiques. » Des parfums et des goûtsLe soleil réveille et sublime les molécules olfactives. Certaines plantes, pourtant, ne sentent que le soir, comme le jasmin de nuit, qu'on appelle aussi galant de nuit. « C'est une fleur qui sent à partir du coucher de soleil, explique l'écologue et paysagiste. Pourquoi ? Parce que ses pollinisateurs sont des papillons de nuit. Puisque dégager des molécules olfactives demande une énergie à la plante, elle va optimiser ça. Elle va dire : "Je ne vais pas le faire pendant la journée, je le fais pendant la nuit ". » Le nez repoudré par le pollen des fleurs, on poursuit la balade, au gré des fleurs que l'on rencontre et dont on essaie de deviner le parfum : une odeur de miel ici, une autre de cannabis là (mais il n'y pas de cannabis qui pousse à l'École du Breuil !)... On s'arrête devant un magnolia aux immenses fleurs blanches, très parfumées. Et quand ça sent, il y a parfois aussi du goût : « Les pétales de magnolia sont comestibles. Et ils ont un goût exceptionnel. Quand vous les mangez, vous avez l'impression de croquer dans une endive qui a été trempée dans une sauce au gingembre. » L'odorat des abeillesOn entend le chant des oiseaux. Les insectes aussi sont de la partie. « ​​​​​​​On voit qu'il y a des abeilles qui sont au travail ! Ce que nous, on sent, ce n'est pas ce que les pollinisateurs sentent. Les abeilles n'ont pas une très bonne vue, mais ont un odorat excellentissime, bien meilleur que le nôtre. Il m'arrive régulièrement de voir un arbre ou une plante qui est bourré d'abeilles et qui ne sent rien », raconte Giulio Giorgi. Dans les villes, l'odorat des humains est particulièrement en difficulté. À cause de la pollution, les parfums se font rares – à part celui des gaz d'échappement. « ​​​​​​​Les particules fines ont une propriété absorbante vis-à-vis des odeurs végétales. On va donc moins sentir les parfums des arbustes parce qu'ils sont beaucoup plus absorbés par la pollution », explique l'auteur de Botanique olfactive, un très joli guide illustré pour « sentir la nature au fil des saisons », commenté par des parfumeurs. C'est la fin de la balade. On en a plein le nez et on a pris son pied.La question de la semaine

Chronique Transports
Le corridor du Lobito, fragilisé, mais pas menacé par l'arrêt de l'aide américaine

Chronique Transports

Play Episode Listen Later Apr 4, 2025 2:30


Donald Trump va-t-il faire échouer le projet africain du Lobito ? C'est en tout cas une question puisque l'USAID, l'aide américaine au développement, est désormais annulée. Le prédécesseur de Donald Trump, Joe Biden, s'était rendu lui-même en Angola l'an dernier pour encourager la construction de ces 1 300 km de voies ferrées. Le Lobito est un long corridor qui traverse trois pays d'Afrique centrale. Spécialiste du Lobito, le chercheur Alex Stonor revient tout juste de la région.  RFI : Le Lobito est-il menacé par la nouvelle administration au pouvoir ?  Alex Stonor : Une partie de l'USAID (l'aide américaine au développement) servait au projet Lobito pour des études environnementales. L'annulation de ces enveloppes porte un coup dur, c'est vrai. Mais je dirais que l'Amérique a tellement besoin des ressources africaines que le Lobito va exister, d'une façon ou d'une autre.    Que disent les dirigeants des pays concernés ? Le président angolais a parlé. Il a dit qu'avec ou sans l'aide de l'USAID, le Lobito ira de l'avant.Quelles sont les autres sources de financement ? La Banque africaine de développement, les pays du G7 et l'aide de l'Europe est importante. Je pense aussi que les Américains reviendront peut-être sur leurs positions avec d'autres moyens pour appuyer ce corridor dont ils ont tant besoin.Vous dites également que le Lobito permet aux Américains de rivaliser avec la Chine en Afrique, donc qu'ils ne vont pas se désengager facilement.Parfaitement. La Chine a déjà une longueur d'avance sur les États-Unis. En Afrique centrale, notamment en République Démocratique du Congo, la majorité des minerais sont aujourd'hui exportés vers l'est de l'Afrique. Les ports de la côte permettent de rejoindre l'océan Indien vers la Chine.   Un réseau ferré de 1 300 km entre trois pays – Zambie, République Démocratique du Congo et Angola – qui les relie en direction opposée de leurs rivaux. Vers l'Amérique et le Canada, donc la côte ouest de l'Afrique ? Vous revenez de la région, vous avez vu les travaux ?Ils avancent, oui. Au final, ce seront des tronçons qui se rejoindront. Il y aura plusieurs embranchements, ce ne seront pas des rails en continu. Mais en Angola par exemple, il n'y a pas besoin de tout construire. Une bonne partie existe déjà, détruite pendant la guerre des années 1970 qui sera réaménagée. À quoi se destine le Lobito ? On parle de 50 trains par jour à terme sur ce réseau. Les trains serviront à l'exportation du cuivre, du cobalt ?  Oui, les ressources des trois pays concernés, Angola, RDC et Zambie. Parmi les chargements, on trouve le cobalt, le cuivre, le lithium. Quelques tronçons servent déjà. Ce sont des projets pilotes qui désenclavent la RDC et la Zambie en leur donnant accès à la mer. Je crois que le Lobito est le premier pas d'une politique plus agressive des pays occidentaux face à la Chine sur le continent africain. D'autant plus que l'Europe et l'Amérique vont avoir besoin de toujours plus de minerai pour leurs véhicules électriques, les puces des grands calculateurs, d'appareils ordinateurs et téléphoniques.  Oui, c'est pour cela que certains habitants et associations crient à une nouvelle version du pillage des ressources de l'Afrique. Puisque le Lobito fera exactement ce que les Chinois font, exporter les minerais africains chez eux.Pour raffiner ces minerais ? C'est-à-dire les transformer dans des usines chinoises en Asie ? Oui, en Afrique, malheureusement, il y a la matière première qui n'est pas chère, mais pas d'usine de raffinage. En tout cas, il y en a quelques-unes, mais trop peu. Le produit une fois raffiné, celui-là gagne en valeur. Il faudrait qu'il y en ait beaucoup plus…Ce serait la seule façon d'apporter la richesse avec des emplois locaux ? Oui, à condition de demander une direction locale africaine. La semaine dernière, j'étais sur place et j'ai visité plusieurs usines chinoises d'extraction de minerai. De la bouteille d'eau aux mouchoirs en papier et au personnel ouvrier, tout est chinois.Mais je crois que les pays impliqués dans le Lobito en sont conscients. Les présidents des trois pays ont commencé à dire qu'il faut un réseau gagnant-gagnant. Des minerais exportés vers les États-Unis et des produits agricoles ou marchandises importés en Afrique.En réalité, il faudrait que les pays africains arrivent à mieux négocier avec les puissances finançant le Lobito pour arriver à une industrie de raffinage. Ce serait producteur de plus de richesses locales, avec des emplois pour les jeunes. À lire aussiWashington avait proposé d'étendre le couloir de Lobito à l'est de la RDC, comme «incitation» à un accord de paixÀ lire aussiVisite de Joe Biden en Angola: le corridor de Lobito au centre des enjeux

INTERSTICES
Le cadeau de l'épreuve

INTERSTICES

Play Episode Listen Later Mar 31, 2025 4:58


Traverser vers grandir.Emporté par la puissance de la reliance, je pense à toi.Puisse ce canal t'aider à relever la tête, à être fière de la grandeur que tu rayonnes et digne de tout ce que tu donnes et reçois, car tu ne reçois jamais rien sans donner, au moins ton accueil.À distance, je m'efforce d'instant en instant d'être avec toi, et je te tiens la main.Puisque tu donnes tant, alors la Vie te rend. Elle est en train de te faire le cadeau de l'épreuve, tout simplement parce qu'elle te fait confiance pour la passer.Tu ne sais plus quand tu as gravi la première marche de l'escalier. Depuis, tu en as déjà tant gravi, le plus souvent dans la grâce de l'insouciance.Il y aura toujours d'autres marches. Chacune est le nouveau pas du « pas à pas » qui est le tien, au rythme de ton potentiel grandissant à l'infini.Je sens qu'il y a cette vérité inscrite dans l'intention première de l'origine de tout : rien, absolument rien, n'advient pour qui ou quoi n'est pas à la hauteur de le traverser.Le défi qui se présente n'a rien de l'apparence.Aucune apparence n'a de réelle substance.Si le besoin réel est d'être nourri, le potentiel réel est cette monnaie dont la face est le goût et le revers la faim. La saveur n'a que la volatilité de l'apparence.Ici, le défi est l'épopée de la suivante marche, le petit pas possible d'après, plus grand pourtant, toujours plus grand, sur le chemin de devenir soi-même.Ce chemin est ta fortune.Bienvenue aux problèmes !Remettre en mouvement des muscles endormis occasionne crampes et courbatures. C'est la santé de l'âme qui s'éveille. La douleur de la renaissance. Les problèmes sont les tourments utiles de l'éclosion. Celui de la chenille est sa destinée de papillon qui la pousse à quitter sa chrysalide via la rupture lente et sensible des membranes menant au renouveau.La tentation est grande de relâcher les bras et de se résigner à demeurer dans sa coquille. En plus d'être vain, funeste et stérile, cela demanderait le courage inconscient d'une épreuve bien plus grande et bien plus douloureuse que d'aller de l'avant, l'esprit libre et le cœur vaillant.Il en est ainsi.Tu as toute liberté de quitter cette salle pour entrer dans la suivante, mais à mesure que tu attends, les murs se rétrécissent. Cela s'appelle le temps.Il sert la Vérité qui est emplie d'Amour.Quelle que soit ta place, une autre t'attend. Jusqu'à ce que tu te trouves.---Texte déposé ©Renaud SoubiseMusique : ©Franz Liszt - Rêve d'amourHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le fil sciences
Titouan Lamazou : "On ne peut pas me reprocher d'être anxiogène, puisque je dessine le merveilleux de la nature"

Le fil sciences

Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 47:45


durée : 00:47:45 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - En 1990, le peintre et navigateur remporte le premier Vendée Globe, mais c'est la peinture qui depuis toujours l'anime. Avec "Sous les étoiles" (Gallimard) il s'intéresse au concept de la "Zone critique" du philosophe Bruno Latour, en peignant les flamboyantes interactions du vivant océanien. - invités : Titouan Lamazou - Titouan Lamazou : Navigateur, artiste et écrivain - réalisé par : Jérôme BOULET

Les interviews d'Europe 1
« Il faut remettre des sanctions en place envers la Syrie puisque des massacres s'y déroule en ce moment même, il faut protéger les minorités » clame Fabrice Balanche

Les interviews d'Europe 1

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 6:58


Chaque week-end, à 8h13, Lénaïg Monier reçoit un invité au cœur de l'actualité.

L'interview politique du week-end
« Il faut remettre des sanctions en place envers la Syrie puisque des massacres s'y déroule en ce moment même, il faut protéger les minorités » clame Fabrice Balanche

L'interview politique du week-end

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 6:58


Chaque week-end, à 8h13, Lénaïg Monier reçoit un invité au cœur de l'actualité.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

First Print - Podcast comics de référence
Le Dernier Festin de Rubin : on passe à table avec Filipe Andrade [SuperFriends VO]

First Print - Podcast comics de référence

Play Episode Listen Later Mar 8, 2025 32:29


L'excellent dessinateur portugais Filipe Andrade a réalisé en l'espace de quelques années deux récits impressionnants en compagnie de Ram V, Toutes les Morts de Laila Starr, et Le Dernier Festin de Rubin - ce dernier étant paru l'an passé chez Urban Comics. Au tout début de l'année 2025, à l'occasion du Festival International de la Bande Dessinée (FIBD) d'Angoulême, Andrade s'est déplacé en France. Une belle occasion pour nous de retrouver à nouveau l'artiste et de lui poser quelques questions.Filipe Andrade de retour sur First Print !Puisque nous avions déjà eu le plaisir de discuter avec Filipe pour Laila Starr, nous avons pu directement entrer dans le vif du sujet pour parler de la façon dont l'artiste a de gérer l'entre deux projets, de voir quelle a été son approche sur Le Dernier Festin de Rubin, quelles ont été ses recherches, et s'il est aisé pour lui de mettre en scène la cuisine, car ce n'est pas forcément chose facile à aborder.Vous pouvez commander Le Dernier Festin de Rubin à ce lien !Une discussion que vous pouvez également retrouver à l'écrit en français sur Comicsblog.frsi vous préférez vos interviews ainsi, et que l'on vous invite à partager (quel que soit le format) pour soutenir le travail que nous menons de mise en avant des artisans de la bande dessinée américaine. Soutenez First Print - Podcast Comics de Référence sur TipeeeHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Anouk Corolleur
171 : Apaiser ses troubles digestifs et renforcer son immunité avec Margaux Chirois

Anouk Corolleur

Play Episode Listen Later Feb 25, 2025 58:36


Cette semaine, je reçois Margaux Chirois, naturopathe spécialisée dans les troubles digestifs, et notamment le syndrome de l'intestin irritable.Dans cet épisode, Margaux partage son histoire et nous raconte ce qui l'a menée à la naturopathie. Elle revient sur les troubles digestifs qu'elle a traversés et le mode de vie qui l'a aidée à retrouver son équilibre.Avec précision et pédagogie, elle nous livre des conseils concrets pour apaiser l'inflammation digestive grâce à une approche holistique, mêlant nutrition et micronutrition.Puisque cet épisode a été enregistré en hiver, nous abordons aussi les meilleures stratégies pour booster naturellement son immunité.Enfin, Margaux nous ouvre les portes de son parcours entrepreneurial : ses défis, ses apprentissages et ses conseils pour oser créer la vie qui vous ressemble.Prêt(e) à prendre soin de ton ventre et de ton énergie ? Belle écoute !https://www.instagram.com/margaux_naturopathe/https://margauxchirois.podia.com/reensoleiller-mon-ventre"Cap sur tes rêves" - Le podcast d'Anouk Corolleur, conçu pour t'accompagner vers une vie épanouie et alignée. Retrouve chaque semaine des interviews inspirantes et des conseils pratiques pour t'aider à réaliser tes rêves.Envie d'aller plus loin ? Explore mes formations de yoga de 200H et de 30H axées sur la transformation personnelle, ainsi que mes programmes en ligne de yoga et de méditation pour une pratique quotidienne chez soi. Inscris-toi à ma newsletter sur www.anoukcorolleur.com et suis-moi sur Instagram @anoukcorolleur pour ne rien manquer !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Comixity : Podcast & Reviews Comics VO VF – Comixity.fr

Pour ce 85ème numéro de Comixity of the Future Past, retour sur le mois de janvier 2005. Puisque nous sommes plus si jeunes et comme beaucoup de vieux nous répétons souvent c'était mieux avant, nous [...] The post Comixity of the Future Past #85 first appeared on Comixity : Podcast & Reviews Comics - Comixity.fr.

La Pensée de Joyce – Méditation quotidienne
Sortez Dieu de votre trousse de secours

La Pensée de Joyce – Méditation quotidienne

Play Episode Listen Later Feb 21, 2025 2:13


J'avais l'habitude de passer du temps avec Dieu de temps en temps ou lorsque j'avais une urgence. J'ai finalement compris que si je voulais arrêter de vivre d'une urgence à l'autre, je devais le rechercher chaque jour comme si j'avais désespérément besoin de lui. Il est vrai que Dieu vient toujours à notre aide lorsque nous faisons appel à lui. Mais si nous voulons marcher dans une victoire constante, nous devons sortir Dieu de notre trousse de secours et l'inviter dans notre vie quotidienne. Dieu veut que nous devenions intimes avec lui. Il a prouvé cela en venant habiter en nous. Lorsque Jésus est mort sur la croix, Il nous a ouvert l'accès à une relation intime avec le Dieu Tout-Puissant. Si Dieu n'avait souhaité qu'une relation "en cas d'urgence", Il nous aurait probablement rendu visite de temps en temps, mais n'aurait certainement pas choisi de faire sa demeure permanente en nous. Quelle pensée merveilleuse ! Dieu est notre ami personnel ! Allez-vous donc le sortir de votre trousse de secours aujourd'hui ?

Aqui ba pla !
#51 - Les liens secrets entre alimentation et santé : ce que vous devez savoir

Aqui ba pla !

Play Episode Listen Later Feb 18, 2025 15:23


Au cours de notre vie, on ingérerait 30 000 tonnes d'aliments et 50 000 litres de boissons. C'est absolument colossal ! Et si “nous sommes ce que nous mangeons”, pour paraphraser Hippocrate, et bien on a plutôt intérêt à porter une attention particulière à ce que l'on met dans son assiette. Nous avons tous déjà entendu dire qu'il était important de “bien” manger pour être en bonne santé. OK, mais savons-nous exactement pourquoi ? Quels sont les liens entre alimentation & santé ? Dans cet épisode, nous allons voir ensemble que depuis 50 ans, une multitude d'études ont été réalisées et permettent aujourd'hui de démontrer les liens entre alimentation & santé, entre ce que l'on met dans son assiette et comment nous nous sentons au quotidien, mais aussi comment nous nous sentirons dans quelques années. Puisque bien manger c'est investir dans sa santé à court et à long terme. En fin d'épisode, je vous parlerai de NutriNet santé, une étude scientifique de cohorte qui permet justement de mieux comprendre les liens entre santé & nutrition. Et si le cœur vous en dit, vous pourrez faire comme moi et rejoindre les milliers d'autres personnes qui participent bénévolement à cette étude pour faire avancer la recherche ! Ressources mentionnées dans cet épisode : Les recommandations du PNNS 4 : https://www.mangerbouger.fr/ressources-pros/le-programme-national-nutrition-sante-pnns/les-10-mesures-phares-du-pnns-4 La conférence de Mathilde Touvier, directrice de recherche à l'INSERM : https://college-de-france.fr/fr/agenda/lecon-inaugurale/role-de-la-nutrition-dans-la-prevention-des-maladies-chroniques/role-de-la-nutrition-dans-la-prevention-des-maladies-chroniques-etat-des-connaissances-scientifiques Pour rejoindre l'étude NutriNet santé : https://etude-nutrinet-sante.fr/ Je suis Audrey Boyer, naturopathe certifiée, passionnée par l'humain et fondatrice d'Aqui Ba Pla! podcast. Retrouvez toutes mes actualités sur www.audrey-boyer.fr et sur les réseaux sociaux @natur_audrey

Invité Afrique
François Hollande: «L'initiative qu'il faut prendre, c'est de faire une pression très forte sur le Rwanda»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 12, 2025 4:22


Dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), les combats ont repris hier dans le Sud-Kivu après plusieurs jours d'accalmie. La communauté internationale a toujours du mal à faire entendre sa voix et à faire stopper les hostilités. Comment y parvenir ? Dans ce dossier, la France a-t-elle raison de continuer à discuter avec les deux pays ou doit-elle s'aligner sur la position congolaise ? Autant de questions posées à François Hollande, l'ancien président socialiste, aujourd'hui député. RFI : Quel regard portez-vous sur la situation dans l'est de la RDC ? François Hollande : Je porte un regard à la fois attristé, et d'une certaine façon, révolté. Car c'est un conflit qui est tout à fait grave dans ses conséquences, avec des vies humaines, des civils, aussi des forces congolaises qui sont attaquées. Et c'est aussi sans réaction de la part de la communauté internationale au niveau qui serait nécessaire. Car nous voyons bien que, aujourd'hui, même si le Secrétaire général des Nations unies a pris position, même s'il y a eu des déclarations de tel ou tel gouvernement, ce n'est pas à la hauteur de l'agression dont la République démocratique du Congo est la victime de la part du Rwanda, pour parler tout à fait clairement. Car derrière le M23, c'est le Rwanda qui est en cause.Que devrait faire alors la communauté internationale selon vous ? Faire pression sur le Rwanda beaucoup plus fortement. Le Rwanda bénéficie d'une certaine faveur. Il y a le passé qui compte. Nous savons très bien ce qui s'est produit avec le génocide et nous savons très bien combien la personnalité aussi d[u président rwandais Paul] Kagame peut avoir comme importance dans l'ensemble des pays africains. Mais il n'empêche, là, il y a une agression qui est démontrée, qui est avouée de la part du Rwanda sur le soutien qu'il apporte à ce mouvement rebelle, qui n'est en fait, même si je ne nie pas son existence, mais qui n'est en fait que la face immergée de ce qu'est l'influence du Rwanda.Et donc de voir un pays comme la République démocratique du Congo depuis des années, mais cette fois-ci avec une intensité plus grande, être finalement envahi, ses ressources naturelles confisquées, des villes qui sont occupées, c'est un manquement très grave au droit international. Et c'est d'ailleurs assez conforme à ce qui se produit dans le monde aujourd'hui. On voit ce qui se passe en Ukraine, on voit un certain nombre de pays qui ne respectent plus les règles de la communauté internationale. Eh bien, nous en sommes là aussi en République démocratique du Congo avec une forme d'invasion de son territoire.La France fait-elle suffisamment entendre sa voix dans ce dossier selon vous ? Elle l'a fait. Le gouvernement s'est exprimé, mais, je ne pense pas à un niveau suffisant. Le président de la République doit, sur ce sujet, dans un contexte que nous connaissons, celui du manquement aux règles de droit international, avec déjà ce qui se passe au Soudan, qui est suffisamment préoccupant, avec des conséquences que ça peut avoir, y compris en termes humanitaires et en termes aussi de migrations.Là, sur la République démocratique du Congo, grand pays francophone avec lequel nous sommes liés, nous devons absolument défendre non pas un régime, non pas un président en l'occurrence, mais nous devons défendre des principes. Le principe, c'est l'intangibilité des frontières, c'est le refus de la guerre qui est utilisée pour prendre des ressources naturelles et c'est le refus aussi de toute négociation d'envergure. Puisque chaque fois qu'il y a des rendez-vous, ils sont reportés, annulés ou en tout cas, ils n'ont pas d'effet. Donc, l'initiative qu'il faut prendre, c'est de faire une pression très forte sur le Rwanda et d'exiger le retrait des forces qui sont présentes en République démocratique du Congo.Est-ce que la politique d'équilibriste ou la position d'équilibriste, pourrait-on dire, d'Emmanuel Macron est la voie à suivre ? Ou est-ce qu'il faudrait que la France s'aligne plus sur la position congolaise et mette en place des sanctions à l'égard de Kigali ? La France ne peut pas prendre seule des sanctions, elle doit le faire dans le cadre européen, c'est là qu'elles seront les plus efficaces. Et donc la France doit maintenant s'orienter vers cette voie si le Rwanda n'entend pas raison, s'il y a encore des forces militaires qui progressent dans l'est, ce qui est le cas. Car ça ne s'arrêtera pas forcément à Goma, donc avec un risque d'une progression de ses forces, il faut qu'il y ait un coup d'arrêt qui soit porté.

La Maison de la Poésie
Esprit de résistance, L'Année poétique : 118 poètes d'aujourd'hui

La Maison de la Poésie

Play Episode Listen Later Feb 11, 2025 102:34


Avec Anna Ayanoglou, Julia Lepère, Chloé Delaume, Laure Gauthier, Paloma Hermina Hidalgo, Laurence Vielle, Olivier Barbarant, Aldo Qureshi, Nimrod, Éric Sarner, Noah Truong & Pierre Vinclair Musique : Nicolas Repac & Patrick Goraguer Soirée de lancement de l'anthologie L'Année poétique propose un rendez-vous annuel aux passionnés de poésie. Elle redonne vie à une collection des éditions Seghers restée mythique pour tout amateur du genre. Sous le thème « Esprit de résistance », cette anthologie réunit 118 auteurs qui ont marqué une année de création poétique dans la francophonie. Des poètes consacrés et de nouvelles voix qui viennent de France, de Belgique, du Luxembourg, du Québec ou de Suisse, ou encore de Guinée, d'Haïti, du Liban, du Maroc, de Roumanie ou de Djibouti, pour ceux qui ont choisi d'écrire en français. Elle présente ainsi un large panorama de l'actualité poétique avec une foison de textes inédits, étonnants par leur diversité de ton et de forme. Tous résistent aux convenances et aux discours dominants, à l'impérialisme du sens, à une ère de cynisme et de médiocrité sublimée, pour s'insurger contre l'état du monde. Puisque la poésie, « substance de vie » et lieu de remise en jeu permanente de la langue, est stratégie de résistance en soi. À lire – Esprit de résistance, L'Année poétique : 118 poètes d'aujourd'hui, Anthologie réunie et présentée par Jean-Yves Reuzeau, éd. Seghers / Le Printemps des Poètes, 2025

Intégrale Placements
Le match des traders : Un achat sur repli puisque les actions européennes poursuivent leur lancée - 07/02

Intégrale Placements

Play Episode Listen Later Feb 7, 2025 5:05


Deux traders vous donnent leur vision des marchés et les niveaux techniques à surveiller.

Un Jour dans l'Histoire
Le Moyen-Age et le bien commun : une leçon pour nous et nos politiques ?

Un Jour dans l'Histoire

Play Episode Listen Later Feb 5, 2025 40:31


Nous sommes en 1296. À l'occasion d'un discours sur la légitimité de la fiscalité royale, Godefroid de Fontaines, originaire de Liège, qui fut chanoine de la Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert et enseigne la théologie à l'Université de Paris, en vient à mettre en garde les individus face aux beaux discours des gouvernants. Il dit : « Puisque, en effet, le prince a coutume d'alléguer la nécessité de la chose publique et l'utilité de tous les sujets lorsqu'il impose une telle charge, si ce n'est pas le cas, il ne peut, de droit, l'imposer. Si l'on dit qu'il suffit que le prince dise que c'est bien le cas, et qu'il agit en vertu d'un conseil de qualité et d'importance, cela n'a aucune valeur. Car les tyrans avaient également coutume de le dire [...] Or presque tous les princes tendent à gouverner comme des tyrans. Plus loin, il ajoute : « Lorsqu'un homme gouverne des hommes libres et non des esclaves, il ne tient le droit de gouverner que de la communauté toute entière, c'est elle qui l'élit, qui l'institue ou l'accepte et lui donne son consentement. Son gouvernement ne doit s'exercer que pour le bien commun, pour l'utilité commune ». S'il est une notion qui a fait couler beaucoup d'encre, c'est, assurément, celle de bien commun. Un concept toujours très actuel, dans une société que l'on dit pourtant égocentrée, où les intérêts individuels supplantent souvent ceux de la collectivité. Mais quel rôle ce concept de « bien commun » joue-t-il entre gouvernants et gouvernés ? En la matière, le Moyen Âge peut-il nous aider à repenser notre rapport individuel et collectif à la politique ? Avec nous : Nicolas Michel, post-Doctorant. Département d'Histoire - Centre des Pratiques Médiévales de l'Ecrit (PraME). Université de Namur. Sujets traités : Godefroid de Fontaines, Moyen-Age, bien, commun , bien commun, politique, Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

CQFD - La 1ere
Des hydres, la santé sexuelle et les souvenirs des papillons

CQFD - La 1ere

Play Episode Listen Later Jan 26, 2025 56:16


1) Lʹhydre à deux têtes nʹest pas quʹun mythe L'hydre est une petite espèce aquatique d'eau douce. Cet animal fascine les scientifiques par sa capacité à régénérer sa tête ou son pied, lorsqu'ils sont sectionnés. Contrairement à sa cousine mythologique, l'hydre ne possède qu'une tête. Une équipe de l'Université de Genève (UNIGE) démontre cependant qu'il est possible d'obtenir des hydres à deux têtes en exerçant une simple pression sur leur corps. Cette étude révèle l'interaction entre génétique et mécanique des tissus dans le développement des organismes. Sarah Dirren reçoit Aurélien Roux dernier auteur de l'étude et professeur ordinaire au Département de biochimie de la Faculté des Sciences de l'UNIGE. 2) La santé sexuelle positive La santé sexuelle est définie par lʹOMS comme un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en matière de sexualité, ce nʹest pas seulement lʹabsence de maladie, de dysfonctionnement ou dʹinfirmité. CQFD explore les différentes facettes de la santé sexuelle. Jacqueline Fellay-Jordan, co-présidente de Santé Sexuelle Suisse et Alain Léo Pfammatter, conseiller en santé sexuelle à la fondation Profa, sont les invités de Bastien Confino. 3) Les papillons ont-ils des souvenirs de leur jeunesse? Pourquoi les papillons ne devraient avoir aucun souvenir de leurs jeunesses en tant que chenille alors quʹelles ont une mémoire! Puisque cette question existentielle vous tarabusque, Anne Baecher tente de résoudre le mystère.

Aujourd'hui l'économie
Pourquoi l'essor des exportations chinoises est une mauvaise nouvelle pour Pékin

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Jan 14, 2025 3:11


Les exportations chinoises ont atteint un record en 2024, elles ont augmenté de 7,1% par rapport à 2023. Et si pour l'économie chinoise, c'est une bonne nouvelle, derrière cette tendance se cache en fait un grand danger pour la deuxième économie mondiale. Décryptage. C'est l'un des rares indicateurs au vert de la Chine en 2024 : ses exportations records, d'une valeur de 3 600 milliards de dollars. Concrètement, elles représentent aux alentours d'un cinquième de sa croissance. Cela veut donc dire que la part des exportations dans l'économie chinoise est importante pour ne pas dire essentielle. Si on regarde dans le détail, c'est notamment l'entreprise BYD qui dope les exportations, le constructeur chinois de voitures électriques est à l'avant-garde de cette tendance, avec des ventes à l'étranger qui ont tout simplement explosé l'an passé. Juste un chiffre pour l'illustrer : +72% !La Chine est vulnérable Mais cette importance des exportations dans l'économie chinoise est un problème. Cela signifie que la Chine est ultra dépendante des exportations, précisément. Et qui dit dépendance, dit vulnérabilité. Le principal risque évidemment, c'est la menace de Donald Trump d'augmenter les droits de douane de 60% sur toutes les importations de produits chinois quand il arrivera à la Maison Blanche. Cette politique pourrait porter un coup sévère à ce pilier de la croissance chinoise qui devra trouver réponse à cette question : que faire de la production chinoise qui ne pourra plus être livrée aux États-Unis ? Car c'est là que ça coince. Parce que le risque de guerre commerciale avec les États-Unis pourrait avoir des conséquences sur les relations entre Pékin et d'autres nations. Si les entreprises chinoises essaient d'inonder d'autres pays, ils pourraient être amenés à eux aussi prendre des mesures pour limiter le phénomène. L'Union européenne notamment a déjà mis en place des droits de douane allant jusqu'à 45% sur les véhicules électriques fabriqués en Chine. À lire aussiLa Chine se prépare à la politique économique de Donald TrumpCrise en interne Mais il y a un hic : toute cette production chinoise ne peut pas être distribuée en Chine. C'est tout le problème de son économie. La demande est faible, le pays est notamment frappé par une crise persistante du secteur de l'immobilier. Alors pour faire repartir la consommation, les autorités ont subventionné les grandes industries du pays. Elles ont aussi assoupli les restrictions sur l'achat de logements. Des mesures pour inciter la population à acheter, tout comme la création de remises pour l'échange de vieux appareils électroménagers contre l'achat de modèles plus récents, évidemment chinois.Tout cela a en tout cas eu une conséquence : la chute des prix. Résultat, beaucoup d'entreprises chinoises ont vu leurs marges réduire voire complètement disparaître. Des comptes dans le rouge qui ont poussé bon nombre de société à mettre la clé sous la porte. La situation inquiète les autorités. Elles devront d'ailleurs présenter de nouvelles mesures de soutien budgétaire lors de la réunion de l'Assemblée populaire nationale en mars 2025. Et puis cet autre rendez-vous, non négligeable dans les prochains jours : la publication des chiffres de la croissance. Puisque si Pékin tablait sur une croissance à 5% pour 2024, elle pourrait être en deçà des projections, entre 4 et 4,5% ! 

Iced coffee break with Superlumos
se libérer des émotions des autres | ep.21

Iced coffee break with Superlumos

Play Episode Listen Later Jan 12, 2025 33:57


j'ai pris conscience que les émotions des autres influaient beaucoup sur mon humeur. C'est dur quand elles s'emmêlent avec les nôtres et que l'on ne sait plus trop quoi ressentir. Si c'est votre cas aussi, vous êtes sûrement une éponge à émotions : vous vous en imprégnez sans contrôle. La simple compassion devient en fait de la contagion émotionnelle. Puisque notre humeur est dépendante des émotions de tout le monde, on va se démener pour soulager, guérir et sauver les autres afin de trouver un apaisement, quitte à porter leurs problèmes sur nos épaules comme un fardeau. Dans cet épisode, on va apprendre à se détacher des émotions qui ne sont pas les nôtres pour qu'elles impactent moins nos humeurs et notre vie. Il est temps de se libérer de toute culpabilité car finalement vous n'êtes responsables que de vos propres émotions. Si le podcast vous plaît, n'hésitez pas à lui mettre 5 étoiles, à vous abonner pour ne rater aucun épisode, et à venir prolonger la discussion sur tous mes autres réseaux sociaux : Instagram : @Superlumos Tiktok : @Superlumos Youtube : @Superlumosprenez soin de vousHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les Déviations
Kelly Massol, fondatrice des Secrets de Loly : Le succès d'un Test & Learn

Les Déviations

Play Episode Listen Later Jan 9, 2025 32:19


Vous avez sûrement croisé ses produits sans même le savoir ! Les Secrets de Loly ont trouvé leur place dans les rayons des grandes surfaces et dans les routines capillaires de milliers de personnes. Mais saviez-vous qu'il a fallu 15 ans de travail acharné à Kelly Massol pour bâtir cette marque devenue un pilier pour les cheveux texturés ? Enfant, Kelly redoute les longues séances de coiffure avec sa grand-mère. Passer plusieurs heures entre ses mains pour avoir les plus belles tresses possibles n'était pas une partie de plaisir. Ce n'est qu'au début de sa vie d'adulte que Kelly commence à s'intéresser à l'univers capillaire. Mais à l'époque, très peu, voire aucune information, n'existent pour entretenir son type de cheveux.Puisque les conseils sont inexistants, Kelly décide de les créer. En parallèle de son métier dans la téléphonie, elle lance un blog, qui évoluera en forum, puis en association.La communauté est là, maintenant, il faut les produits. Naïvement, Kelly crée ses propres lotions dans sa cuisine, mais ses recettes intéressent. Elles intéressent tellement qu'elle se voit obligée de déposer sa marque et révéler ses Secrets au grand public. Ce témoignage a été réalisé en partenariat avec Arcachon La Plage aux Entrepreneurs. Lors de cet événement, Kelly Massol a su captiver un public venu découvrir son parcours exceptionnel. Rendez-vous en septembre 2025 pour la prochaine édition.Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/les-deviations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aujourd'hui l'économie
Protectionnisme, incertitude, résilience: les mots de l'économie pour 2025

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 3:17


2025 est synonyme de grands défis et surtout de grands enjeux pour l'économie mondiale. Certains mots vont faire la Une de l'actualité économique. Avant de les évoquer tout au long de l'année, découvrons-les ensemble !  S'il y a un mot que vous allez beaucoup entendre cette année, c'est le mot protectionnisme. Cela pour de multiples raisons mais la première, c'est l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump. La politique économique du futur président américain est bien le gros dossier de ce début d'année 2025. Parmi les mesures phares de repli sur soi qu'il envisage, l'application de droits de douane de 10 à 20 % sur toutes les importations. Cela pourrait aller jusqu'à 60% pour les produits chinois. On ne sait toujours pas si ces menaces sont réelles ou s'il s'agit d'un premier pas, ou plutôt d'un coup de pied dans la négociation, mais cette intensification des tensions commerciales pourrait entraver la croissance des échanges mondiaux !À lire aussiCanal de Panama, Canada, Groenland: le rêve expansionniste de Donald TrumpIncertitude Le Fonds Monétaire international ne prend pas de pincettes et l'a même expliqué dans ses dernières perspectives de l'économie mondiale: « Préparez-vous à des temps incertains ». La présidence de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, elle, est beaucoup plus catégorique, affirmant que l'incertitude sera « abondante en 2025 ». Incertitudes on l'expliquait en raison de la politique de Donald Trump à la tête de la première économie mondiale. Incertitude également expliquée par les conflits en cours à travers le monde, et en premier lieu, celui au Proche-Orient. Sur le long terme, il pourrait avoir des effets négatifs sur le marché de l'énergie. Chine – Europe – États-Unis Il y a aussi la situation de la Chine qui compte dans cet équilibre mondial. Puisque si les taxes douanières américaines sont appliquées, Pékin devra trouver de nouveaux partenaires et mettre au point de nouvelles alliances. Mais on l'a dit, ça va se compliquer avec les États-Unis. Les entreprises chinoises pourraient être tentées d'intensifier leur concurrence en Europe mais ça pourrait être tout aussi compliqué avec les Européens. La raison ? C'est que l'industrie européenne est à la peine, en partie parce que la concurrence chinoise est justement féroce. C'est donc l'une des priorités de la nouvelle commission européenne, la sécurité économique des 27. Cela se traduit, comme aux États-Unis, par une hausse des taxes, c'est déjà acté pour les voitures électriques chinoises, jusqu'à 38%. Et puisqu'on parle d'Europe, impossible de ne pas évoquer le moteur du continent, l'Allemagne, empêtrée dans des crises politiques, économiques et sociales. Berlin va devoir revoir cette année son modèle, investir massivement et revoir ses règles de l'endettement si elle veut éviter de nouvelles fermetures d'usines et des dizaines de milliers de licenciements comme c'est aujourd'hui le cas avec Volkswagen par exemple. À lire aussiComment l'Allemagne tente de sauver son industrie et son économieRésilience  Mais il y a quand même du positif. Si on regarde du côté de la croissance, les indicateurs sont au vert ! D'après l'OCDE, l'organisation de coopération et de développement économiques, la croissance mondiale pour cette année 2025 devrait rester positive, les prévisions parlent d'une tendance autour de 3%. Les économies du monde devraient ainsi rester résilientes et la désinflation, c'est-à-dire la baisse de l'inflation, devrait continuer. Les taux d'intérêts devraient aussi diminuer. Vous l'aurez compris, 2025 s'annonce une nouvelle fois riche en actualité économique, nul doute qu'elle sera aussi riche en surprises ! 

Aujourd'hui l'économie
L'Ukraine met fin au transit du gaz russe par son territoire

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Dec 31, 2024 3:17


C'est la fin d'une époque: le contrat qui autorise les exportations de gaz russe via l'Ukraine prend fin ce mardi soir. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne souhaite pas renouveler cet accord. Quelles conséquences ? Décryptage.  Pour bien comprendre, il y a toujours du gaz russe qui arrive en Europe. Après pratiquement trois ans de guerre en Ukraine, le gaz russe a continué de transiter par ce pays pour arriver sur le sol européen. Malgré plusieurs paquets de sanctions contre Moscou, notamment en ce qui concerne le pétrole, aucune mesure n'a été prise contre le gaz russe. De fait, il continue d'être consommé par de nombreux pays européens. En ce qui concerne les volumes, c'est difficile à quantifier précisément mais on a tout de même un ordre de grandeur. Avant le début de l'invasion de l'Ukraine, l'Europe dépendait à hauteur de 40% du gaz russe, dont une très grande partie transitait par l'Ukraine. Aujourd'hui, cet approvisionnement est aux alentours de 15%. Pas d'accord entre Kiev et Moscou C'est simple, à partir de ce 31 décembre minuit, plus un mètre cube de gaz russe ne passera par l'Ukraine. La raison ? Aucun accord ne sera trouvé d'ici ce mardi soir entre Kiev et Moscou. Un contrat de ce type est signé tous les cinq ans et était en vigueur depuis 2019. Car il faut s'imaginer : le réseau de transport de gaz, c'est un peu comme des gigantesques routes, sauf qu'elles passent sous terre ou au fond de la mer. En Ukraine, ce sont 22 000 kilomètres de gazoducs qui ont été construits pour relier la Russie à toute l'Europe. On comprend donc bien que cette route ukrainienne est essentielle car directe pour approvisionner les pays européens. En moyenne, par an, ce sont 15 milliards de mètres cube de gaz russe qui utilisent ce chemin pour atteindre leur destination. Slovaquie et Moldavie en première ligne Si le robinet est fermé, cela aura des conséquences pour certains pays. Par exemple, pour la Slovaquie, pays qui pourrait être le plus touché par cette mesure. Si l'on regarde sur la carte, le pays est enclavé au milieu de l'Europe centrale. Le gaz russe représente à peu près 90% de ses importations. Situation peu ou prou équivalente pour la Moldavie qui dépend à 70% du transit ukrainien de gaz russe. On peut ainsi imaginer une hausse des prix mais vraisemblablement sur un court terme, le temps que le marché s'adapte. Cela parce qu'il y a d'autres solutions: soit par bateau, soit via le gazoduc Turkstream qui part de Russie, traverse la mer Noire et finit sa route en Turquie ! À écouter aussiEurope : sevrage du gaz russePourtant, en pratiquement trois ans de guerre, les Européens ont eu le temps de diversifier leurs approvisionnements, mais difficile de renoncer à un gaz russe très bon marché. Bruxelles a tout de même un objectif: 0% de gaz russe consommé en Europe d'ici 2027. Cela grâce à des alternatives, avec un gaz par exemple en provenance d'Afrique du Nord ou d'Azerbaïdjan. Pour l'heure, c'est la Norvège et les États-Unis, qui ont été les principaux fournisseurs de gaz en Europe l'an passé. Les Américains sont même devenus en 2023 les premiers exportateurs de GNL, de gaz naturel liquéfié, au monde, d'où l'inquiétude des Russes jusque-là en position de force sur ce marché. Puisque c'est bien grâce au GNL américain que les Européens pourraient trouver leur salut ! 

Livre international
«Couchsurfing en Ukraine», de Stephan Orth

Livre international

Play Episode Listen Later Dec 28, 2024 4:23


Notre livre international de cette semaine nous emmène en Ukraine. L'auteur allemand Stephan Orth a passé huit mois dans ce pays en pleine guerre. Non pas en tant que journaliste, mais en tant que « couchsurfer », c'est-à-dire, comme voyageur qui se fait inviter chez des habitants. Il écoute leurs histoires, est impressionné par leur courage et leur volonté de vivre. De cette expérience intense, il a écrit un livre, intitulé : Couchsurfing en Ukraine, publié aux éditions allemandes Malik. Un livre qui retrace le quotidien d'une population confrontée à la guerre déclenchée par la Russie le 24 février 2022. Stephan Orth répond aux questions d'Achim Lippold. RFI : Vous avez déjà visité beaucoup de pays pour dormir chez l'habitant : l'Iran, la Russie, la Chine, entre autres. Mais cette fois, vous avez choisi un pays en guerre depuis presque trois ans. Pourquoi ce choix ? Stephan Orth : Il y avait des raisons personnelles, car mon ex-petite amie vit à Kiev. Je suis donc allé fréquemment en Ukraine pendant la guerre. On peut dire que nous avons eu la « bonne » idée de devenir un couple juste après le début de la guerre. J'ai continué à me rendre à Kiev en train, puisqu'aucun avion ne vole vers l'Ukraine. À un moment donné, je me suis dit : « Puisque je prends le risque insensé de passer autant de temps dans cette guerre, pourquoi ne pas y associer un projet de livre ? ». L'éditeur était partant, et j'avais le sentiment que l'intérêt pour cette guerre diminuait déjà, au début de 2023. Pourtant, sur place, cette guerre terriblement violente continuait à faire rage, et j'ai pensé qu'il fallait la raconter davantage, en adoptant une perspective plus personnelle et intime.Comment les gens vous ont-ils accueilli ? Je me suis vraiment posé la question : est-ce que c'est approprié de demander de l'hospitalité en ce moment, alors que les Ukrainiens traversent une guerre ? Peut-on aller chez les gens, dormir sous leur toit. Mais finalement, mes craintes se sont vite envolées. Les Ukrainiens qui m'ont accueilli, m'ont assuré qu'ils le faisaient de bon cœur. L'un d'eux m'a dit : « Vous, les Allemands, vous avez accueilli un million d'Ukrainiens, donc on peut bien accueillir un Allemand chez nous ! ». Franchement, j'ai été très bien reçu. Il y avait ce sentiment d'égal à égal. Je veux dire, je ne suis pas venu en tant que journaliste de télé avec toute une équipe et une grosse caméra pour juste prendre deux-trois témoignages et repartir. Non, j'ai vraiment partagé leur quotidien, j'ai vécu la guerre avec eux. Et je pense que ça crée une proximité particulière, une relation plus humaine.Vous décrivez une situation un peu absurde. Vous louez une voiture et l'agence vous appelle chaque fois que vous approchez de la ligne de front.Exactement ! Avec un photographe, on avait loué une voiture pour quatre jours, dans la région de Donetsk. Mais bon, petit problème : vous n'êtes pas assuré dans ces zones-là. Et je me disais souvent : si quelque chose arrive à cette Volkswagen T-Roc, il faudra la rembourser, et ce n'est vraiment pas donné ! Chaque fois qu'on s'est trouvé à 20 km de la ligne de front, à portée d'artillerie russe, l'agence de location nous appelait en nous demandant de faire demi-tour.  Visiblement, ils suivaient nos déplacements ! En fait, dans le contrat, il n'y avait pas d'interdiction de circuler près du front, mais ils tenaient à nous avertir.Vous expliquez aussi comment les Ukrainiens cherchent une normalité, même en pleine guerre. Ils vont à l'opéra, sachant que la représentation peut être interrompue à tout moment par une alerte aérienne. Ça vous a surpris, cette façon de s'adapter ?Ah oui, ça m'a beaucoup marqué. Je ne pouvais pas imaginer à quel point les gens s'habituent à une situation aussi extrême. Moi, j'ai choisi d'aller en Ukraine, de m'exposer à ce conflit. Personne ne m'y obligeait. Mais les Ukrainiens, eux, n'ont pas le choix. Ils n'avaient aucune expérience de la guerre, et pourtant ils s'y sont adaptés. Leur quotidien s'est ajusté à cette réalité. Des choses qui nous paraîtraient incroyables deviennent banales pour eux. C'était une vraie leçon de voir comment l'humain s'adapte dans des situations très difficiles.Pendant ces huit mois en Ukraine, vous avez rencontré beaucoup de gens. Y a-t-il une personne qui vous a particulièrement marqué ?Oh oui, il y avait beaucoup de rencontres marquantes, mais je pense à Polina, de Zaporijjia. Une jeune femme très engagée depuis le premier jour de la guerre. Avec ses frères et des amis, elle a monté une association de bénévoles pour distribuer de l'aide humanitaire et collecter des dons. Aujourd'hui, elle travaille pour les ambulances et aide à évacuer les soldats blessés du front. Elle sauve des vies, tout en risquant la sienne. Elle va tous les jours près de la ligne de front. Mais ce qui était frappant de voir, c'étaient tous ces gens qui, d'une manière ou d'une autre, s'engageaient pour que leur pays tienne bon. Pour que l'Ukraine ne perde pas cette guerre. Après presque trois ans de guerre, tout le monde est épuisé. Mais les gens font preuve d'une incroyable force, d'une résilience impressionnante. Ils continuent. Ils ne lâchent pas.Vous restez en contact avec ces personnes ?Oui, presque toutes. Souvent, nos conversations commencent par la question : « Est-ce que tout va bien après la dernière attaque de missiles ? ». Par exemple, pendant les fêtes de Noël, environ soixante-dix missiles ont été lancés par la Russie. Certains ont été interceptés, mais c'était une attaque massive, même Le jour de Noël. Certains amis ont dû se mettre à l'abri ne serait-ce que dans leur salle de bain durant les bombardements.Pensez-vous que votre livre offre une perspective différente de celle transmise par les médias ?J'espère que oui. Les meilleures conversations n'ont pas lieu immédiatement. Elles viennent au deuxième ou troisième jour, lorsque vous êtes vraiment intégré dans le quotidien des gens. J'ai voulu montrer la vie des gens ordinaires, mettre en avant le côté humain, pas seulement décrire la vie des soldats ou les stratégies militaires.Quel impact cette guerre a-t-elle sur la société ukrainienne ?Il est énorme. Beaucoup parlent d'années « volées ». La priorité est de survivre, ne pas devenir fous. Ils n'ont pas le temps ni l'esprit pour se projeter dans l'avenir. Les problèmes de santé, qu'ils soient physiques ou psychologiques, sont omniprésents, on parle beaucoup de symptômes post-traumatiques. J'ai moi-même eu des sirènes fantômes, dans la tête. Après mon retour, chaque bruit me rappelait une alerte aérienne. Mais moi, je n'ai passé que huit mois en Ukraine. Donc, imaginez celles et ceux qui y vivent et qui subissent des bombardements au quotidien.Avez-vous le sentiment que les Ukrainiens montrent des signes de lassitude face à cette guerre ?Oui, bien sûr. Beaucoup sont épuisés. Mais la majorité veut continuer à se battre, car ils savent qu'un cessez-le-feu temporaire ne signifie pas la fin du conflit. Ils veulent éviter qu'une armée russe renforcée ne revienne dans quelques années. Et ils sont bien conscients du fait ce que cela signifierait de vivre sous occupation russe.En quoi ce voyage a-t-il été différent des autres pour vous ? C'est sans doute le voyage le plus extrême et le plus dangereux que j'aie jamais fait. C'est aussi celui qui m'a le plus marqué, tout simplement, parce que ma position sur l'Ukraine est très claire. Je pense que toute personne dans le monde ayant fait ce type de voyage serait parfaitement consciente qu'il n'est plus possible de revenir à une situation normale avec la Russie d'aujourd'hui. Il ne faut pas recommencer à faire du commerce avec la Russie, à lui acheter du gaz et du pétrole à grande échelle, comme certains partis en Allemagne le souhaitent.Quand on vit une situation de guerre de près, on saisit pleinement l'injustice et la brutalité de ce conflit, d'une manière qu'aucun reportage ou documentaire télévisé ne pourrait transmettre. C'est ce qui m'a le plus marqué émotionnellement. On me demande souvent quel sera mon prochain projet de livre. Pour l'instant, je ne peux ni décider ni même y penser, car le sort de l'Ukraine continue de me bouleverser.Couchsurfing in der Ukraine : Meine Reise durch ein Land im Krieg (Couchsurging en Ukraine. Mon voyage dans un pays en guerre) est publié aux éditions Malik.Le livre précédent de Stephan Orth sur le couchsurfing en Iran a été traduit en français et a été publié aux éditions Payot sous le nom de Derrière les portes closes. Mes aventures en Iran. 

La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
L'hiver vient de commencer. Ça tombe bien puisque le Québécois François Marcotte a écrit Tant d'hivers un roman dont plusieurs c (23.12.2024 19:00)

La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie

Play Episode Listen Later Dec 23, 2024 24:37


Actualités. Le Québécois François Marcotte est l'un de nos plus fideles auditeurs. Il a vu ses projets fauchés par une maladie neurologique ayant paralysé peu a peu son corps. Il décide de revivre sa vie, magnifiée par l'écriture, pleine et riche jusqu'a son point de rupture. Le résultat, ce sont les 208 pages du roman Tant d'hivers. Vous pourriez vous demander, chers auditeurs, quel est le lien avec la Slovaquie ? En fait, c'est qu'avant d'etre emprisonné dans son corps, François s'est rendu en Slovaquie par amour pour une belle Slovaque. Cette aventure fait l'objet de plusieurs chapitres de Tant d'hivers, livre rédigé via reconnaissance vocale par François Marcotte

Aujourd'hui l'économie
Entre l'Union européenne et la Suisse, c'est «je t'aime moi non plus !»

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Dec 20, 2024 2:50


C'est un État au milieu de plein d'autres: la Suisse, et ces autres États, ce sont ceux de l'Union européenne ! Le gouvernement suisse pourrait donner ce vendredi son feu vert à un ensemble d'accord bilatéraux négociés avec l'UE. Car si la Suisse ne fait pas partie de l'alliance des 27 mais elle jouit d'un statut particulier. Décryptage. Ça ne date pas d'hier. Depuis 1972, leurs relations commerciales sont régies par un accord de libre-échange puis par des accords bilatéraux. Ils donnent à la Suisse un accès direct à plusieurs secteurs du marché intérieur européen, le tout sans que le pays soit membre de l'UE même s'il fait tout de même partie de l'espace Schengen. Cela implique la libre circulation des personnes, la reconnaissance mutuelle de conformité de produits ou encore l'ouverture du transport routier et ferroviaire. La Suisse et l'UE sont interdépendants. L'Union européenne est le principal partenaire commercial de la Suisse. En chiffres, 42% des exportations suisses sont à destination de pays membres de l'UE. En ce qui concerne les importations, c'est encore plus frappant puisque la Suisse importe 60% de l'Union européenne. Mais ces derniers mois, la Suisse fait face à un problème : elle peine à vendre à l'étranger, preuve en est, en novembre, ses exportations ont baissé de 11% ! Négocier à tout prix Le gouvernement suisse voit donc un intérêt à négocier avec Bruxelles, même si c'est difficile. En 2008, la Commission européenne a réclamé un accord général, mais depuis, force est de constater qu'une entente de ce type patine. Les autorités suisses veulent un accord par secteur et non au global. Par secteur, on entend notamment l'électricité, la santé et la sécurité alimentaire. En 2021, on a cru qu'un point de non-retour avait été atteint puisque devant bon nombre de divergences, la Confédération a claqué la porte des négociations, ce qui avait fâché l'exécutif européen ! Une Europe pas à la carte ! Pour autant, les discussions ont repris avec plus de 170 réunions depuis mars dernier. Cela démontre deux choses : l'intérêt pour la Suisse de trouver un accord, mais aussi et surtout la difficulté de trouver un compromis. Puisque la Suisse souhaite un accès simplifié au marché unique européen, Bruxelles demande des contreparties, parmi lesquelles une participation un peu plus élevée au fonds de cohésion européen - aujourd'hui, le pays verse 130 millions de francs suisses par an—, mais aussi l'application pure et dure des règles de l'espace Schengen. C'est là que ça coince : le conseil fédéral demande une clause de sauvegarde sur cet accord pour suspendre en certaines circonstances ce droit qu'est la libre circulation des personnes, notamment en cas de chômage important dans le pays. Bruxelles ne l'entend pas cette oreille. Ce qui se joue en ce moment, c'est tout simplement la stabilisation et le développement de relations entre la Suisse et l'UE, qu'on pourrait résumer ainsi : « je t'aime moi non plus ». 

Invité Afrique
Général J. Pellistrandi: la chute de Bachar remet en cause «le grand plan de Moscou visant à se rapprocher des mers chaudes»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 12, 2024 7:41


La chute du régime Assad en Syrie va-t-elle peser sur la stratégie russe en Afrique ? C'est la grande question qui se pose depuis dimanche en Afrique, notamment dans les pays alliés de la Russie comme la Centrafrique et les trois pays de l'Alliance des États du Sahel. La perte éventuelle des bases militaires russes en Syrie va-t-elle impacter le rayonnement stratégique de Moscou ? Et y a-t-il des bases de rechange pour les Russes ? Analyse du général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense nationale, au micro de RFI. RFI : En quoi les bases russes de Syrie sont-elles importantes pour les stratèges russes qui opèrent en Afrique ?Jérôme Pellistrandi : Alors, ces bases, il faut souligner qu'il y a donc à la fois des bases navales, donc en Méditerranée orientale, ce qui est extrêmement important pour Moscou, parce que Moscou, vous savez, ne dispose pas de cet accès aux mers chaudes. Il faut passer par le Bosphore et par la mer Noire, et donc les bases navales permettaient aux Russes de sillonner la Méditerranée, d'aller éventuellement en mer Rouge. Et donc c'était un point stratégique majeur. Et Moscou disposait aussi de bases aériennes en Syrie, qui lui permettaient d'être à la fois un acteur important dans la région, mais également d'être sur la voie vers l'Afrique, en particulier vers le Sahel. Donc, ces bases aériennes étaient très importantes dans la logistique russe et permettaient en fait aux Russes d'avoir ce point d'appui qui leur permettait de rayonner sur le Proche et Moyen-Orient et sur l'Afrique.Est-ce que les gros porteurs russes, les Antonov, les Iliouchine peuvent aller directement de Russie à Bangui ou à Bamako, ou est-ce qu'ils doivent faire une escale sur la route ?C'est loin pour les gros porteurs russes pour effectivement aller jusque Bamako ou à Niamey. Ces bases aériennes en Syrie permettaient en quelque sorte d'avoir une allonge supplémentaire vers l'Afrique, que ce soit par exemple le Soudan, que ça soit le Tchad, le Niger ou le Mali.Alors ce que vous appelez une allonge, c'est la possibilité pour les avions gros porteurs russes de ravitailler sur leurs bases de Syrie, c'est ça ?Oui, par exemple, c'étaient vraiment des plateformes extrêmement utiles qui permettaient de stocker du matériel, donc des plateformes on va dire multi usages pour l'armée russe. Et qui permettaient aussi aux militaires russes en quelque sorte de s'entraîner sur des populations civiles qui étaient à leur merci.Alors aujourd'hui, est-ce que vous pensez que les Russes vont être en mesure de conserver leur base navale de Tartous et leur base aérienne de Hmeimim ?C'est une question qui est sur la table. Est-ce que les nouvelles autorités syriennes accepteront moyennant contrepartie ? Au mieux, je pense que les Russes pourraient conserver la base navale parce que, sans cette base navale, ils ne peuvent plus être présents en Méditerranée orientale.Alors évidemment, les stratèges russes réfléchissent à des bases de repli. À quelles bases peuvent-ils penser ?Très sincèrement, il n'y a pas beaucoup de possibilités en dehors de la Libye. Donc la partie du maréchal Khalifa Haftar à l'Est, il y a bien sûr l'Algérie. Mais est-ce que l'Algérie voudra avoir une présence permanente de la Russie ? Donc on voit bien que l'échiquier stratégique russe dans cette partie du monde est en train de changer brutalement, sans pour autant que les Russes aient toutes les cartes en main.On peut donc imaginer une base navale russe à Tobrouk et une base aérienne russe à Benghazi, chez le maréchal Haftar ? Éventuellement. La seule chose, c'est que le maréchal Haftar est quelqu'un qui joue aussi sur tous les tableaux. Certes, il bénéficie de l'appui des Russes, mais il a aussi besoin que les Occidentaux, je pense aux États-Unis, la France, voire l'Égypte, le laissent tranquille. Et donc pour Moscou, le grand plan, qui consiste à se rapprocher des mers chaudes, est totalement remis en cause avec l'effondrement du régime de Bachar el-Assad.Alors il y a les conséquences stratégiques de la chute du régime Assad. Il y a aussi l'impact politique sur les alliés africains de la Russie. Quel peut être cet impact, ne serait-ce que d'un point de vue psychologique ?Ah ben, je pense que, sur le plan psychologique, certains membres des juntes doivent se poser des questions quant au soutien russe. Puisque on le voit bien dans le cadre de ce qui s'est passé en Syrie, la seule solution qu'a pu apporter Moscou, c'est l'exfiltration de la famille de Bachar el-Assad. Donc, on peut supposer que les juntes, qui ont un ton très agressif contre l'Occident, et je pense notamment contre la France, vont peut-être mettre, excusez-moi de l'expression, de l'eau dans leur vin, parce qu'on voit bien que Moscou n'est pas capable en fait de gérer plusieurs guerres simultanément. L'Ukraine accapare l'essentiel des capacités militaires de la Russie. Et donc il n'est pas dit que Moscou soit prêt à envoyer des centaines de mercenaires de ce qui était Wagner pour soutenir ces juntes. Donc, il risque d'y avoir une attitude plus prudente des juntes, parce que le soutien de Moscou, visiblement, il n'est plus du tout inconditionnel. Donc, on risque d'avoir beaucoup de nouvelles surprises en 2025 au Sahel avec peut-être des mouvements de rébellion qui vont profiter de l'occasion. Donc, il faut rester très vigilant sur ce qui va se passer au Sahel, dans les mois à venir.À lire aussiChute du régime en Syrie: quel avenir pour les bases russes, essentielles aux opérations en Afrique?

✮✮✮ Mme GAULTIER Podcasts ✮✮✮
Special Françoise Hardy

✮✮✮ Mme GAULTIER Podcasts ✮✮✮

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 78:45


Playlist: 1/ Chanson d'O 2/ Le premier bonheur du jour 3/ Première rencontre 4/ Ma jeunesse fout l'camp 5/ Star 6/ Mon ami la rose 7/ Il n'y a pas d'amour heureux 8/ Je ne suis que moi 9/ Soleil 10/ Le large 11/ Puisque vous partez en voyage (avec Jacques Dutronc) 12/ Moi vouloir toi 13/ VIP 14/ J'écoute de la musique saoule 15/ Tirez pas sur l'ambulance 16/ Enregistrement 17/ Message personnel 18/ L'anamour 19/ L'amitié 20/ A quoi ça sert 21/ Suzanne 22/ Tous les garçons et les filles 23/ Le temps de l'amour 24/ Comment te dire adieu 25/ Partir quand même

Prêche la Parole
Levi Loewen - La grâce de Dieu s’est manifestée - Tite 2:11-14

Prêche la Parole

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 46:48


Levi Loewen -Tite 2:11-14 ➡️ Description : La grâce de Dieu s'est manifestée dans la personne et l'œuvre du Christ, offrant le salut à tous les hommes. Le Christ s'est acheté un peuple, et sa grâce pousse son peuple à vivre dans la sainteté, dans l'attente de la bienheureuse espérance de la vie éternelle. La grâce de Dieu est là pour nous instruire et nous aider à chaque moment de la vie chrétienne. Structure : 1. Puisque la grâce de Dieu s’est manifestée, Christ nous purifie de toutes iniquités 2. Puisque la grâce de Dieu s’est manifestée, nous devons mener une vie pieuse 3. Puisque la grâce de Dieu s’est manifestée, nous devons regarder vers le royaume du Christ Prédicateur: Levi Loewen Textes complémentaires: Galates 5 et 2 Tim 8-11

Revue de presse française
À la Une: la France se prépare à un hiver de grèves

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Nov 17, 2024 4:54


Winter is coming. L'hiver arrive en France, et l'on se dirige « vers un Noël sous tension », titre La Tribune Dimanche. Le spectre de la grève refait surface du côté des agriculteurs contre l'accord de libre-échange, toujours en négociation, entre l'Union européenne et les pays du Mercosur ; du côté des fonctionnaires contre la volonté du gouvernement de passer de un à trois jours de carence, comme dans le privé ; du côté des cheminots contre la disparition du Fret SNCF, prévue au 1e janvier 2025. « Va-t-on revivre, s'interroge La Tribune Dimanche, une fin d'année comme en 2022, avec une France paralysée, des trains annulés et des milliers de voyageurs ne pouvant pas rejoindre leurs proches pour les fêtes ? ». Dans l'hebdomadaire, le président du groupe SNCF, Jean-Pierre Farrandou, en appelle « au sens des responsabilités des cheminots », au moment « où la France connaît une situation économique compliquée ». Un constat dressé, aussi, par Marianne, qui voit réapparaître « le spectre du chômage de masse ». Le magazine décompte 183 défaillances d'entreprises par jour, des « fleurons nationaux » comme Auchan et Michelin licencient. Et avec un déficit à 6% du PIB, « le gouvernement se trouve dans l'impossibilité, selon Marianne, d'intervenir massivement, comme par le passé, pour colmater la brèche avec de l'argent public ».À lire aussiL'accord UE-Mercosur n'est «plus du tout en phase avec les impératifs écologiques de l'époque»Donald Trump, du Queens à la Maison-BlancheLui a jeté un froid supplémentaire après sa victoire : Donald Trump de retour au pouvoir aux États-Unis. Puisque de nombreuses analyses ont déjà été écrites pour expliquer cette victoire, le vote des Américains, la défaite des démocrates, les innombrables conséquences du retour de Donald Trump aux États-Unis et dans le monde... Pourquoi ne pas revenir, tout simplement, à l'origine du mal ? Paris Match retrace la carrière de « ce gamin, né dans le Queens » à New York, juste après la Seconde Guerre mondiale, en 1946, et « qui rêvait de gloire en regardant au loin les hautes tours de Manhattan ». Donald Trump « a un temps caressé l'idée de faire des études de cinéma », mais il en aurait été empêché par son père, Fred, à qui il n'avait pourtant pas peur de répondre. Son père a « fait fortune en construisant des HLM à Brooklyn », rappelle Paris Match, mais Donald Trump « vise beaucoup plus haut ». « Il veut faire partie du grand monde qui vit en vase clos et le regarde de haut. » Il devient donc un magnat de l'immobilier, avant de frôler la banqueroute puis d'accéder, finalement, « aux sommets de la célébrité » en participant à l'émission de télé-réalité « The Apprentice ». La suite, on la connaît : élu président des États-Unis en 2016 avant un échec en 2020 suivi de l'invasion du Capitole, puis sa récente victoire, à l'issue d'une campagne électorale au cours de laquelle il a su « jouer contre le système », « attaquer en permanence », « ne jamais reconnaître ses torts », « mentir ». Autant de méthodes apprises, raconte Paris Match, aux côtés d'un avocat sulfureux, Roy Cohn, qu'il a rencontré plus jeune en entrant dans un club privé de Manhattan.À lire aussiProche-Orient : Donald Trump donnera-t-il carte blanche à Benyamin Netanyahu ?Donald Trump, Vladimir Poutine et l'UkraineDe retour à la Maison-Blanche, « il sait ce qui l'attend », « il est préparé », assure Le Nouvel Obs. Tout est compilé, selon l'hebdomadaire, dans les plus de 900 pages du « Projet 2025 », une « feuille de route préparée par une centaine de cercles de réflexion conservateurs ». Au menu, donc, d'après Le Nouvel Obs : « démanteler l'État administratif, défendre la souveraineté et les frontières, remettre la famille au centre de la vie américaine et garantir les droits individuels pour vivre librement ». À cela s'ajoute la volonté de mettre fin à la guerre en Ukraine, et sur ce point, « Donald Trump sera meilleur que vous ne le croyez » : c'est ce que veut penser Boris Johnson. Dans L'Express, l'ancien Premier ministre britannique s'interroge : « Donald Trump, avec tout son ego, tout son orgueil, sa détermination à rendre sa grandeur à l'Amérique, va-t-il laisser la Russie humilier son pays ? Va-t-il inaugurer son mandat en laissant Vladimir Poutine rendre sa grandeur à l'empire soviétique ? ». « Je ne pense pas », répond Boris Johnson. Pourtant, Le Point revient sur la façon dont le président russe « va tenter d'exploiter le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pour étendre son influence mondiale ». Washington travaille sur un accord de paix qui pourrait notamment « valider les conquêtes russes, soit 20% du territoire de l'Ukraine », et empêcher Kiev d'adhérer à l'Otan pendant 20 ans. « Reste un obstacle, ajoute Le Point : les exigences de Vladimir Poutine », qui vont « bien au-delà ».À lire aussiAprès l'élection de Donald Trump, les droits reproductifs des Américaines en péril?Déjà 100 jours après les JO de ParisDonald Trump, qui s'en est par ailleurs pris à une toute autre personnalité, au cours de sa campagne : la boxeuse algérienne Imane Khelif. Au cœur d'une polémique, cet été, lors des JO de Paris, accusée de ne pas vraiment être une femme, la championne olympique est en couverture de M Le magazine du Monde. Retour sur le « harcèlement » qu'elle subit depuis « toute petite », sans avoir empêché Imane Khelif « de devenir une idole nationale en Algérie », rappelle l'hebdomadaire et une icône de la mode. Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, c'était il y a 100 jours déjà. Le magazine L'Équipe a donc choisi de célébrer ce compte à rebours inversé. De se remémorer les bons souvenirs, avec les Phryges, ces « mascottes qui ont renvoyé Footix aux vestiaires », constate le magazine. Avec le recordman du monde de saut à la perche, le Suédois Armand Duplantis, qui redescend doucement de ses 6,26 m. Et puis avec cet article sur les bons perdants : ceux qui ont terminé au pied du podium, à la « place du con ». Eux aussi ont été reçus par le président, en Italie, et ils ont été salués, en Belgique, par le Comité olympique. « Les quatrièmes ont eu une visibilité accrue durant les derniers JO », note L'Équipe, en expliquant que « la commisération tend à céder le pas à une dédramatisation, une approche propre à une génération d'athlètes attentive à son bien-être ». Pour certains sportifs, difficile tout de même de savoir s'il faut mieux en rire qu'en pleurer. Mais en ce qui concerne la fin des Jeux, la petite larme de nostalgie n'est jamais bien loin. C'était l'été et les cheminots avaient même décidé de respecter la trêve olympique.À lire aussiRugby: l'équipe de France s'offre un troisième succès de suite contre la Nouvelle-Zélande

Aujourd'hui l'économie
La Chine se prépare à la politique économique de Donald Trump

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 3:13


Donald Trump ne cesse de prévenir : la Chine sera sa grande rivale économique lorsqu'il sera à la Maison Blanche. Ses dernières décisions le prouvent, il a choisi un opposant notoire à Pékin pour être son chef de la diplomatie, ou encore, il promet d'imposer des droits de douane de 60% pour tout produit importé de Chine. Des décisions qui pourraient avoir des impacts sur la santé économique chinoise. Parfois, pour comprendre, un chiffre vaut mieux qu'une longue explication. Le chiffre, c'est celui-ci : 1 000 milliards de dollars, à savoir le montant de l'excédent commercial de la Chine pour cette année 2024. Cela veut dire qu'elle vend plus qu'elle n'achète, de beaucoup, c'est tout simplement un record mondial. Concrètement, cet excédent commercial démontre l'importance des exportations pour la Chine.Les États-Unis font partie des principaux partenaires commerciaux de la Chine avec 550 milliards de dollars de produits chinois exportés vers les États-Unis en 2022, malgré des mesures prises par Washington pour limiter le commerce avec Pékin lors du premier mandat de Donald Trump. Il avait déjà durci les règles entre 2016 et 2020. Ces règles sont toujours appliquées mais les autorités chinoises avaient pris conscience du risque que cela pouvait être pour leur économie.À écoutez aussiLes États-Unis et l'Europe face à la Chine: même combat?Des lois anti-sanctions étrangèresDepuis huit ans, la Chine se dote de lois contre les sanctions étrangères. Évidemment, elles sont plus ou moins radicales et elles permettent à Pékin de mettre notamment sur liste noire certaines entreprises étrangères. En cas de sanctions très dures, cela aurait des conséquences réelles sur l'accès aux chaines d'approvisionnement mondiales.Cela parce que la Chine est un marché très important et que le monde reste très dépendant d'elle. Qu'il s'agisse de composants, de pièces détachées ou même de voitures électriques, la Chine sait faire et elle exporte ou produit pour elle-même.Les États-Unis sont ainsi en première ligne. Cet exemple le prouve : si d'aventure Washington durcit les règles et taxe à hauteur de 60% comme Donald Trump le souhaite, il est tout à fait envisageable que Pékin réponde en faisant pression sur des groupes américains.Tesla en étant un, Pékin pourrait mettre des bâtons dans les roues à son développement en Chine. De mauvais augure pour le géant américain de la voiture électrique puisque Tesla est implantée sur le sol chinois et y voit un marché très important. Tesla est un exemple, mais toutes les entreprises américaines globalisées sont concernées.À lire aussiVictoire de Donald Trump: Pékin dans l'attente de la future politique américaine vis-à-vis de la ChineQuels leviers d'action pour Pékin ?La Chine est sur une ligne de crête. Puisque si les États-Unis amplifient leurs mesures protectionnistes, elle va devoir trouver de nouveaux partenaires pour maintenir son excédent commercial. On l'a vu, la Chine doit son salut économique en ses exportations. Alors vers qui se tourner ? L'Union européenne ? Les 27 ont conscience de cette possibilité et justement, ils pourraient durcir les règles d'entrée sur leur marché.Donc, l'idée pour Pékin est d'intensifier ses échanges commerciaux avec des pays en développement, moins alignés sur les grandes puissances occidentales, en explorant d'autres secteurs que ces industries. La Chine a d'ailleurs largement anticipé cette possibilité. Cette illustration en est la preuve, ce 15 novembre 2024, au Pérou, avec l'inauguration d'un gigantesque port. Valeur de l'opération : 3 milliards et demi de dollars investis par Pékin qui vont lui permettre d'avoir une nouvelle porte d'entrée en Amérique latine.À lire aussiLe sommet de l'APEC sous le signe de l'expansion de la Chine en Amérique latine

Aujourd'hui l'économie
COP29: des pistes innovantes pour financer l'aide climatique

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Nov 14, 2024 2:56


La COP29 se déroule du 11 au 22 novembre à Bakou en Azerbaïdjan. Au cœur des discussions de ce grand rendez-vous pour le climat, ces questions : quel montant pour les pays en développement, et surtout, qui paie ? Les idées sont donc nombreuses pour financer l'aide climatique. En 2024, l'aide des pays riches pour les pays en développement est de 116 milliards de dollars par an. C'est conforme à ce qui avait été fixé il y a 15 ans à la COP de Copenhague, à savoir atteindre les 100 milliards de dollars d'aide par an à partir de 2020... Cet objectif a d'ailleurs été atteint avec un peu de retard en 2022. Mais les pays en développement demandent plus, évoquant une dette climatique contractée par les pays riches, qui ont contribué au changement climatique depuis plus d'un siècle. Par exemple, l'Inde, le groupe Afrique et le groupe arabe proposent de nouveaux objectifs de financement, de 1 000 à 1300 milliards de dollars par an à l'horizon 2030. Qui va payer ?C'est là que ça coince. De COP en COP, certains pays se sont enrichis et « changent de camp ». C'est par exemple le cas de la Chine, deuxième puissance économique mondiale, première pollueuse au monde, mais Pékin estime payer assez. Il y a aussi le cas des États-Unis avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Il a répété vouloir couper les financements mondiaux pour le climat. Et puis, il y a l'Europe qui veut contribuer davantage, mais qui n'en a pas les moyens, dans un contexte où les pays du continent adoptent des budgets d'austérité pour juguler leurs déficits.Il faut donc plusieurs acteurs. Les spécialistes font souvent la comparaison avec un oignon. Chaque épaisseur correspond à une couche de financement. En son cœur, les financements publics. Les couches plus périphériques correspondent à d'autres financements privés !De multiples formes de financementOn parle de plusieurs taxes, comme celles sur les transactions financières. Ce sont de petites taxes, entre 0,01 et 0,5 % et sont appliquées lorsqu'il y a achat-vente d'actions ou d'obligations. Puisque qu'il y a des milliers de transactions financières par minute, cela pourrait permettre de rapporter un produit fiscal conséquent et utile pour financer l'aide au développement. Le recours à cette option était d'ailleurs inenvisageable il y a quelques années, aujourd'hui, elle est de plus en plus prise au sérieux par les spécialistes et devient une piste concrète.D'autres taxes sont mises en avant comme, par exemple, la taxe sur les énergies fossiles. Toujours la même stratégie : une sorte d'impôt prélevé lors d'achat de charbon, de pétrole ou gaz. Taxation également sur le transport maritime, secteur très peu taxé. Les armateurs disposent d'un régime fiscal d'exception, d'autant que c'est un secteur qui pollue beaucoup également. Autre possibilité, le secteur aérien avec une sorte de taxe grands voyageurs. Le système fonctionnerait comme celui des Miles de fidélité mais à l'inverse : plus un passager prendrait l'avion, plus le prix du billet augmenterait.Les super-riches dans le viseurL'idée d'une ponction annuelle de 2 % sur le patrimoine des milliardaires fait son chemin. Cette taxe est surnommée la taxe Zucman, du nom de l'économiste qui l'a proposée. La mesure peut sembler intéressante car, aujourd'hui, ce sont 3 000 milliardaires de la planète qui échappent largement à l'impôt via de nombreuses stratégies fiscales. Cela pourrait rapporter 250 milliards de dollars par an. L'idée est donc que tout le monde participe au financement de l'aide climatique... D'ailleurs, la COP29 de Bakou sert à trouver une stratégie commune, de discuter de toutes ces options possibles afin que chacun y mette du sien et trouver des financements communs.

Fortitude
#38 – Spécial 11 novembre

Fortitude

Play Episode Listen Later Nov 11, 2024 19:20


« Puisque nous risquons la blessure ou la mort, chacun de nous, dès lors qu'il commande, doit accepter d'en porter la responsabilité. Il faut se préparer au doute, aux questions qui tarauderont la conscience à chaque homme qui tombera. Il faut redouter ce que l'on éprouvera devant les siens qui viendront, dévastés de douleur, s'incliner devant sa dépouille dans la cour des Invalides. Il faut être prêt à écouter ce gamin de vingt ans, défiguré ou cloué à vie sur un fauteuil roulant, à le regarder en face, à rire avec lui et à se sentir infiniment redevable du don qu'il a fait à son pays, à ne pas s'en savoir digne peut-être. Et malgré cela rester déterminé, ne pas ajouter, à la douleur des familles, le sentiment de l'inutilité du sacrifice. Et entraîner toute la nation dans cette responsabilité qui grandit autant qu'elle éprouve. Un soldat a besoin de cela. Il doit savoir que tous ses concitoyens l'accompagnent au combat, lucides sur les risques auxquels il est exposé, sans jamais le plaindre ou le regarder en chaque homme qui tombera. Il faut redouter ce que l'on éprouvera devant les siens qui viendront, dévastés de douleur, s'incliner devant sa dépouille dans la cour des Invalides. Il faut être prêt à écouter ce gamin de vingt ans, défiguré ou cloué à vie sur un fauteuil roulant, à le regarder en face, à rire avec lui et à se sentir infiniment redevable du don qu'il a fait à son pays, à ne pas s'en savoir digne peut-être. Et malgré cela rester déterminé, ne pas ajouter, à la douleur des familles, le sentiment de l'inutilité du sacrifice. Et entraîner toute la nation dans cette responsabilité qui grandit autant qu'elle éprouve. Un soldat a besoin de cela. Il doit savoir que tous ses concitoyens l'accompagnent au combat, lucides sur les risques auxquels il est exposé, sans jamais le plaindre ou le regarder en victime, en reconnaissant la singulière grandeur de son engagement ».J'ai choisi ce passage du livre intitulé « Entre deux guerres », du Général François Lecointre (éditions Gallimard), pour rendre hommage, en ce 11 novembre 2024, à nos soldats, aux vétérans et parmi eux ceux que j'ai eu l'honneur et le privilège de recevoir sur Fortitude. Je vous offre aujourd'hui une nouvelle présentation, en quelques mots, du parcours de chacun d'entre eux dans l'espoir de vous convaincre de les réécouter ou de les découvrir sur Fortitude.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Choses à Savoir SANTE
Comment fonctionne l'asticothérapie ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 1:54


L'asticothérapie, aussi appelée thérapie par les larves ou débridement biologique, consiste à utiliser des larves de mouches stériles, principalement celles de Lucilia sericata, pour nettoyer des plaies infectées ou non cicatrisantes. Ce traitement exploite la capacité des larves à dévorer uniquement les tissus nécrotiques et infectés sans toucher les tissus sains, ce qui permet de favoriser la guérison des plaies. Voici en détail comment cela fonctionne et pourquoi cela pourrait aider à contrer la résistance aux antibiotiques. Fonctionnement de l'asticothérapie Les larves utilisées pour l'asticothérapie sont appliquées directement sur la plaie ou placées dans des petits sachets poreux pour éviter tout contact direct avec le patient. Une fois sur la plaie, elles commencent à sécréter des enzymes qui dégradent les tissus morts et infectés, les rendant plus faciles à absorber. Ensuite, les larves se nourrissent de ce tissu digéré, nettoyant efficacement la plaie de la nécrose. Au-delà de leur capacité à dévorer le tissu infecté, les larves sécrètent aussi des substances antibactériennes naturelles, comme des peptides antimicrobiens. Ces sécrétions contribuent à détruire les bactéries présentes dans la plaie, y compris celles qui résistent aux antibiotiques, comme certaines souches de *Staphylococcus aureus* résistant à la méthicilline (SARM). De plus, l'activité des larves stimule la formation de tissus de granulation et encourage la cicatrisation. Une alternative face à la résistance aux antibiotiques La résistance aux antibiotiques est une crise mondiale croissante, car de plus en plus de bactéries deviennent résistantes aux traitements conventionnels. L'asticothérapie pourrait être une solution alternative ou complémentaire, surtout pour les infections où les antibiotiques ne sont plus efficaces. Puisque les larves n'utilisent pas d'antibiotiques pour combattre les bactéries, mais plutôt des mécanismes naturels de débridement et de désinfection, elles contournent complètement le problème de la résistance. En outre, les substances antibactériennes produites par les larves sont souvent différentes des antibiotiques traditionnels. Cela signifie qu'elles peuvent s'attaquer aux bactéries d'une manière à laquelle ces dernières ne sont pas encore résistantes. Ainsi, l'asticothérapie pourrait permettre de réduire l'utilisation d'antibiotiques, en particulier dans le traitement des plaies chroniques, et ainsi diminuer la pression sélective qui conduit à la résistance. Conclusion L'asticothérapie est donc non seulement efficace pour le débridement des plaies, mais elle offre aussi un espoir dans la lutte contre les infections résistantes aux antibiotiques. En facilitant la guérison des plaies et en utilisant des substances antimicrobiennes naturelles, cette approche pourrait représenter un outil précieux pour les hôpitaux et les patients souffrant d'infections difficiles à traiter. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Pourquoi dit-on un "vernissage" pour l'inauguration d'une exposition ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Oct 22, 2024 2:34


Le terme "vernissage" est utilisé pour désigner l'inauguration d'une exposition artistique, et son origine remonte au XVIIIe siècle, en France. À cette époque, les artistes peintres avaient l'habitude d'appliquer une dernière couche de vernis sur leurs tableaux avant de les présenter au public. Le vernis, qui est une fine couche transparente, permettait de protéger les peintures tout en rehaussant les couleurs et en ajoutant un aspect brillant. Le jour où les artistes appliquaient cette dernière touche était souvent celui qui précédait l'ouverture officielle de l'exposition, et les mécènes, critiques, et amis étaient invités à voir les œuvres dans leur état final. Historiquement, ce processus avait également un aspect social : les artistes et invités participaient à cette étape finale, souvent dans un cadre intime et privé. Le vernis était appliqué à la main, parfois en présence des mécènes ou de quelques invités privilégiés qui avaient l'occasion de discuter avec l'artiste de son travail et de son processus créatif. Cela marquait un moment important, car c'était souvent la première fois que l'œuvre achevée était dévoilée. Au fil du temps, l'usage du mot "vernissage" s'est généralisé pour désigner le premier jour d'une exposition, et il a fini par symboliser l'inauguration de celle-ci. Même si l'application du vernis n'était plus nécessaire, la tradition du vernissage a perduré, devenant un événement où les visiteurs peuvent rencontrer les artistes, échanger des idées, et célébrer le lancement de l'exposition dans une ambiance festive. Puisque nous aprlons d'exposition, savez-vouis ce que veut dire lle verbe "bonnardiser" ? C'est un néologisme inspiré du comportement unique du peintre Pierre Bonnard, un peintre français post-impressionniste à cheval sur le 19e et 20e sicele. Bonnard était en effet connu pour son habitude obsessive de retoucher ses tableaux de manière répétée, même après qu'ils aient été exposés, vendus, ou accrochés chez des collectionneurs. Une manie qui illustre son perfectionnisme et son insatisfaction constante face à son propre travail, toujours à la recherche de la couleur parfaite, de l'effet exact ou de la luminosité souhaitée. En ce sens, "bonnardiser" signifie apporter des modifications répétées et continues à une œuvre, même après qu'elle soit considérée comme "terminée". Ce terme est devenu synonyme de perfectionnisme maniaque dans le monde de l'art, évoquant la difficulté de laisser aller un travail ou de l'accepter tel qu'il est. Dans un sens plus large, "bonnardiser" pourrait également s'appliquer à toute activité où une personne revient constamment sur son travail, le modifiant encore et encore, à la recherche d'une perfection insaisissable. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Pourquoi “WC” se prononce “VC” ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Oct 20, 2024 2:23


D'abord "WC" signifie "Water Closet," c'est a dire litteralement placard ou cabinet à eau Et, en effet, le W se prononce V. Cela semble étrange maiss'explique par l'influence des langues germaniques, en particulier l'allemand, sur la notre.Car en allemand, la lettre "W" se prononce comme un "V" en français, comme dans le mot wagon. Or c'est l'usage de cette prononciations'est propagé à travers les pays germanophones mais pas que ! Elle a influencé d'autres langues, dont la notre.. Cela explique pourquoi, lorsque le terme "WC" s'est introduit dans le vocabulaire français, il a été prononcé dès l'origine"vé-cé".Vous le savez les termes ou expressions issus de langues étrangères gardent parfois leur prononciation originale ou la prononciation d'une langue dominante (comme ici l'allemand). Dans le cas des "WC," l'influence germanique a donc un impact direct.Puisque nous parlons de WC saviez vous que qu'en tirant la chasse d'eau, des milliers de minuscules particules peuvent être projetées dans l'air — c'est ce qu'on appelle l'effet d'aérosolisation. Le phénomène de l'aérosolisationLorsque la chasse d'eau est tirée, le vortex de l'eau peut provoquer une dispersion de fines gouttelettes d'eau contaminées par des bactéries, des virus, et des particules fécales dans l'air environnant. Ce phénomène est particulièrement visible dans les toilettes sans couvercle. Une étude de l'Université du Colorado a montré que ces particules peuvent atteindre jusqu'à 1,5 mètre de hauteur et rester en suspension dans l'air pendant plusieurs minutes, voire heures, selon la ventilation de la pièce. Conséquences pour la santéLes particules d'aérosol peuvent contenir des pathogènes comme E. coli, Clostridium difficile, et même des virus comme le norovirus. Bien que l'exposition à ces aérosols ne soit généralement pas suffisante pour provoquer une infection chez les personnes en bonne santé, elle peut poser un risque pour les personnes immunodéprimées. Comment limiter ce phénomène ?Pour réduire l'aérosolisation, il est recommandé de fermer le couvercle des toilettes avant de tirer la chasse, lorsque cela est possible. Cette simple habitude peut limiter la propagation des particules. En plus, un nettoyage régulier et une bonne ventilation sont essentiels pour maintenir une bonne hygiène dans les salles de bain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Invité Afrique
RDC: au Parc national des Virunga «ceux qui tuent les animaux, ce sont les groupes armés»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 18, 2024 8:47


Comment protéger les animaux contre la furie des hommes ? C'est la bataille que mène le Congolais Bantu Lukambo pour sauvegarder les animaux sauvages dans le Parc national des Virunga, à l'Est de la République démocratique du Congo. Hier à Londres, ce militant environnementaliste de 51 ans a reçu le prix prestigieux du Fonds International pour la Protection des Animaux, le prix IFAW. En ligne de la capitale britannique, il raconte son combat au micro de Christophe. Boisbouvier. RFI : Bantu Lukambo, vous êtes né dans un village de pêcheurs au cœur du parc des Virunga, pourquoi vous êtes-vous engagé très jeune dans ce combat pour la défense des animaux ? Bantu Lukambo : En fait, il y avait du désordre, il y avait du braconnage, il y avait tout. Alors mon papa était pêcheur et papa surtout faisait allusion aux hippopotames. Il nous disait que c'est grâce aux hippopotames qu'il y a des poissons.Et pourquoi est-ce grâce aux hippopotames qu'il y a du poisson ?En fait, avec la bouse des hippopotames, les poissons trouvent de quoi manger. Donc, il ne fallait pas décimer les écosystèmes. En les décimant, on serait, nous aussi, candidats à la mort.Est-ce que, dans votre village, les gens se moquaient de votre papa et de vous en vous disant que vous feriez mieux de défendre les humains que les animaux ?Oui, oui, oui ! Même aujourd'hui, il y a des moments où on nous dit cela. Parfois, il y a ceux-là qui nous comparent à des fous. Ils disent, non, les gens sont en train de mourir, mais vous, vous défendez les animaux ! Bon, petit à petit, nous arrivons à convaincre les autres, puisque aujourd'hui, au moins 75% des communautés ont compris que nous avons l'obligation de protéger les écosystèmes, puisque sans les écosystèmes, on ne peut pas vivre.Alors, vous dites qu'au village, aujourd'hui, les gens comprennent mieux le sens de votre combat, mais ça ne les empêche pas de continuer à chasser ces animaux, non ?Bon, en fait, ceux qui tirent les animaux ne sont pas les communautés locales. Ce sont les groupes armés. Parce que tu vois, la plupart des groupes armés, ils se servent des animaux, les abattent pour avoir de quoi acheter les munitions, les uniformes et à manger. Mais les communautés, vraiment, non ! Et si nous réussissons le combat sur le terrain, c'est grâce à ces communautés-là.Et quand vous parlez des groupes armés, il s'agit de qui ?Il s'agit du M 23 par exemple, il y a les Wazalendos, il y a même les militaires de nos forces armées : les FARDC [NDLR : Les Forces armées de la République démocratique du Congo] qui abattent les animaux. C'est pourquoi j'ai dit : les porteurs d'armes.Alors, face à ces porteurs d'armes, il y a quand même les écogardes, qu'est-ce-que ceux-ci peuvent faire pour protéger le parc ?Bon, ces gens-là, vraiment, sont dans des difficultés totales, comme nous les défenseurs de l'environnement. Ils sont malmenés par les M 23, aussi par les FARDC. Aussi par les groupes Maï Maï, les Wazalendos-là. C'est pourquoi, aujourd'hui, le trafic illicite est vraiment visible, surtout à la frontière entre le Congo et l'Ouganda. C'est facilité par ces porteurs d'armes.Et quels sont les animaux qu'ils abattent ?Les éléphants pour leur ivoire, les hippopotames pour la viande et les gorilles pour leurs bébés.Pour les revendre à des trafiquants ?Oui, pour avoir un bébé gorille, il faut décimer soit la famille tout entière, ou bien la moitié de la famille.  D'ailleurs, récemment, nous avons écrit une lettre aux trois présidents du Rwanda, de l'Ouganda et du Congo, pour qu'ils puissent voir comment plaider pour cet espace et le laisser aux écogardes du Congo, du Rwanda et de l'Ouganda. Jusque-là, nous n'avons pas eu des réponses. Mais pour le moment, les gorilles sont en difficulté puisque la zone est occupée par les militaires du M 23.Donc votre combat, c'est aussi pour que les montagnes des Virunga deviennent une zone démilitarisée ?Oui ! Nous voulons vraiment que la zone où habitent les gorilles de la partie congolaise, la partie rwandaise et la partie ougandaise soit une zone neutre. No war. Qu'on la laisse entre les mains des écogardes de ces trois pays.Une zone no war ? Une zone sans guerre ? Une zone démilitarisée ?Oui. C'est ça notre combat !Alors, il y a les groupes armés, il y a les trafiquants, est-ce qu'il n'y a pas aussi la surpopulation qui menace le Parc national des Virunga ?Bon, au Congo, nous n'avons pas un problème de l'explosion démographique, surtout que nous avons beaucoup de terres qui sont vacantes. Mais, aujourd'hui, avec la présence des rescapés qui fuyaient les zones sous contrôle rebelle, ils ont quand même essayé de détruire une grande partie du Parc national des Virunga à la recherche du bois de chauffe. Bon, c'est ça !Oui, il y a quand même des villageois qui s'installent dans le Parc des Virunga pour défricher, pour cultiver la terre ou pour chercher du bois de chauffe ?Oui, oui, ça, c'est vrai. Il y a une partie qui est vraiment polluée et ça, c'est avec la bénédiction des groupes armés encore.Et comment empêcher les populations de s'installer dans ce parc ?Pour le moment, avec la guerre, ce n'est pas facile. Puisque tu vois, lorsque vous arrivez à Goma, vous pouvez pleurer. La population est, je peux dire, abandonnée. Les rescapés sont presque abandonnés et c'est ce qui pousse une partie des rescapés à aller dans le parc pour se débrouiller. Pour chercher comment trouver les bois de chauffe. Mais aussi, il y a une partie qui est détruite par nos militaires, qui ont placé des tronçonneuses pour fabriquer des planches là-bas.Des planches de bois ?Oui.Pour la construction des maisons, c'est ça ?Oui.À lire aussiSabrina Krief (vétérinaire): les gorilles sont «la seule population de grands singes en augmentation aujourd'hui»

Reportage International
En Cisjordanie occupée, les colons s'accaparent les terres de Sinjil: «On a perdu 8 500 hectares»

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 11, 2024 2:29


À 15 km de Ramallah, en Cisjordanie occupée, les habitants de la ville de Sinjil sont confrontés chaque semaine à des actions violentes de colons israéliens : confiscation de terres agricoles, confiscation ou destruction de maisons, oliviers arrachés à l'aide de bulldozers de l'armée. Les agressions ont augmenté depuis l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre. Et les intimidations et passages à tabac par certains soldats et colons restent le quotidien de ces citoyens palestiniens. De notre envoyée spéciale en Cisjordanie, Fanny Léonor CrouzetComme chaque matin depuis quatre jours, le bruit des bulldozers israéliens résonne à Sinjil. Les habitants ont été informés par les autorités israéliennes qu'un mur de béton d'un kilomètre et demi allait bientôt être construit ici. D'un côté de ce mur, il y aurait la ville de Sinjil. De l'autre, la route 60, empruntée par les Palestiniens et les Colons. Elle coupe la Cisjordanie en deux du nord au sud.« Ils nous isolent du monde entier ! »Ziad Daoud est inquiet. Sa maison borde cet axe routier essentiel pour les habitants de la ville : « S'ils construisent un mur ici, on va être coupés des commerces. Et si on veut aller là-bas acheter quelques fruits, il faudra faire un détour de 7 kilomètres juste pour aller au village et revenir. S'ils finissent le mur comme ils l'ont prévu, ils nous isolent du village, ils nous isolent des membres de notre famille, ils nous isolent du monde entier ! »L'armée avance l'argument de la sécurité pour justifier la construction du mur. Il protégerait les voitures israéliennes d'éventuels jets de pierres : « Puisque leurs excuses, c'est que les enfants jettent des pierres, pourquoi ne commencer le mur qu'ici, et laisser ma maison sans protection ? Parce que d'un autre côté, ça va permettre aux colons d'accéder à ma maison. Malheureusement, nous avons eu des problèmes avec eux. Une fois, mon père ramassait du raisin devant la maison et on lui a tiré dessus. »À lire aussiCisjordanie occupée: le camp de Tulkarem, cible de la violence de l'armée et des colons israéliens« Tu peux être tué par les autorités israéliennes »Au sommet de la ville, perché sur une colline, Fouad observe les terres agricoles, en contrebas. Cet habitant de Sinjil parle français : « Les montagnes que vous voyez là, toutes les maisons des colons Israéliens, ici, sont construites sur des terres de Sinjil. On a perdu 8 500 hectares. Si tu accèdes à ton terrain, tu termines en prison, tu peux être tué par les autorités israéliennes. »De l'autre côté de la route 60, dans la vallée, des drapeaux israéliens sont plantés au milieu des oliviers. Sur ces terres désormais sous contrôle de l'État hébreu, il y a la maison de famille d'Ayed. Il l'observe de loin, craignant d'être vu par le poste de surveillance de la colonie : « Après le 7 octobre, j'ai essayé d'y aller, mais on m'a mis deux fois en garde à vue.  En 1940, mon père est né ici avec douze de ses frères. Notre maison a été saisie par Israël quelques années après, avec 60 hectares de terres. »Depuis le 7 octobre, 741 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée et à Jérusalem, par les forces israéliennes ou par des colons juifs, selon le ministère de la Santé palestinien.À lire aussiCisjordanie occupée: «On est tous non-violents, mais je défends mon terrain»

La petite voix
La professeure de bonheur qui nous fait kiffer la vie - Florence Servan-Schreiber

La petite voix

Play Episode Listen Later Oct 1, 2024 42:12


Aujourd'hui, j'accueille Florence Servan-Schreiber, pour un épisode qui je l'espère, va vous faire kiffer !Avec ses livres “3 kifs par jour” ou “Power patate” et plein d'autres activités dont on va parler ensemble dans cet épisode, Florence a fait du bonheur son terrain d'expérimentation.A l'occasion de la Semaine de la Santé Mentale, nous allons voir de ce qui se cache derrière ces moments de bonheur. Parce que parfois, avant d'en arriver aux kiffs, il y a aussi des tempêtes à traverser. Nous allons découvrir son parcours entre son exil forcé en Californie à 19 ans, sa découverte de la psychologie transpersonnelle et son parcours en entreprise. Un parcours atypique qui n'a qu'un seul moteur : l'envie de défricher, de découvrir le nouveau - même en psychologie - et de le transmettre.Bienvenue dans un épisode à la fois lumineux, inspirant et intimiste.Aujourd'hui, avec Florence, nous allons parler de l'art de se faire un prénom, de ridologie (et ce n'est peut-être pas ce que vous pensez!) et de cultiver la fantaisie au quotidien.Quelques notes sur l'épisode :Le site de Florence : www.florenceservanschreiber.comLivre : “Mange Prie Aime” de Elizabeth GilbertRituel : méditer dès le réveil au litRETRANSCRIPTION DE L'EPISODE AVEC FLORENCE SERVAN-SCHREIBER00:02:14 Bonjour Florence, merci de me recevoir chez vous à Paris. Bonjour tout le monde. Merci d'être là dans La Petite Voix. J'ai souhaité vous rencontrer pour une occasion particulière, puisque c'est la semaine de la santé mentale, et il me sembla que vous étiez la parfaite interlocutrice pour en parler. Je vous explique un peu ma démarche. En fait, pour moi, vous avez deux casquettes qui sont intéressantes par rapport à ce sujet-là. C'est que d'un côté, vous avez une formation en psychologie transpersonnelle, en PNL, en psychologie positive, donc quelque chose pour moi. D'académique, mais en même temps, et c'est ce que j'aime chez vous, et c'est pour ça que je vous suis, c'est que vous avez une approche très décomplexante par rapport à ça. Plutôt fun, puisque vous êtes la mère des trois kiffes par jour, du power patate.00:02:56 Et donc, vous savez, nous amener ces sujets-là de santé mentale de manière assez fun. Donc voilà, voilà pourquoi je suis contente de vous recevoir aujourd'hui. Du coup, je suis obligée de commencer par cette question-là. Florence, c'était quoi votre dernier kiff ? Mon dernier kiff, quelque chose pour lequel je me souviens, j'ai ressenti beaucoup de choses, c'est la sortie d'une série qui s'appelle La Maison sur Apple TV+, qui a été produite par mon mari. Il y a des kiffes transitifs, c'est-à-dire que quelqu'un peut vivre quelque chose, et ça nous fait de l'effet, ça m'a fait beaucoup d'effet pour lui, pour tous ces gens qui ont travaillé là-dessus. J'aime la création, j'aime cet homme aussi, je vois la difficulté qu'il a traversée. J'éprouve beaucoup de gratitude parce que la série, le produit est magnifique, donc ça m'épathe.00:03:42 Ah, c'est beau. On va parler de vous, Florence, et de votre parcours. J'ai lu qu'à seulement 19 ans, vous avez eu envie de partir. Il y a deux choses intéressantes. Non seulement vous êtes partie en Californie, mais pour y faire des études de psychologie. Pourquoi ces deux choix-là ? Vous voulez la vérité ? S'il vous plaît, on est là entre nous. J'ai été exilée par mes parents. J'étais une adolescente bien trop turbulente et tourmentée, il n'en pouvait plus. Donc ils ont décidé de m'expédier en Californie. Je suis partie pour faire des études de cinéma, parce que ça, ça m'intéressait, ça avait l'air vivant, c'était un métier debout, c'était de l'image de la création. Et arrivée en Californie, je suis tombée sur et dans tout le mouvement du développement personnel, de la connaissance de soi, de ce vocabulaire qu'ont les Californiens pour décrire ce qui se passe à l'intérieur d'eux, décrire ce qui se passe autour d'eux.00:04:38 Et c'était en fait l'univers qui m'attendait. C'est-à-dire que c'est ça dont j'avais besoin probablement à titre personnel. J'ai trouvé ça fantastique, et étant une adolescente tourmentée, parce que c'est ce que j'étais, de me dire : 'Ah, mais en fait, ça peut s'arranger.' Et si seulement j'avais su ça plus tôt. Voilà, et c'est comme ça que j'ai changé complètement la direction de mes études, et que depuis, je me consacre à ça. Donc le départ était un peu forcé, mais finalement, c'était un cadeau que vos parents vous ont fait. Le départ était accidentel. Si on regarde, beaucoup de nos départs sont accidentels. Enfin, on tombe sur des gens, on croise des choses. Je suis persuadée que nous avons toutes et tous un radar, qui est notre radar, et qui va fonctionner où que l'on nous mette.00:05:26 Je suis obligée de revenir sur ce moment où vous me dites que vous étiez une adolescente tourmentée. Qu'est-ce qui tourmentait l'adolescente que vous étiez ? Absolument tout. La définition de moi-même, la séparation de mes parents, les exigences familiales, la difficulté à savoir ce que je voulais faire dans la vie, comment on se fait des petits copains, tout, je ne sais pas. L'adolescence ? La vie, les études, mon Dieu, les études. Vraiment, je n'aimais pas l'école. Passer son bac, ce n'est pas facile. C'est un moment vraiment de mue qui est plein de problèmes. Et vous soulignez aussi un point, vous le survolez, mais j'imagine que ça faisait partie des sujets. Vous venez d'une illustre famille. Et avec un nom très beau, mais peut-être parfois difficile à porter quand on est cette adolescente et qu'il faut prendre la relève de votre père, de vos oncles, de vos tantes.00:06:18 Vous savez, c'est comme si vous dites à un poisson « Mais comment tu fais pour nager dans l'eau ? » Le poisson, il vit dans l'eau. Mais si vous voulez savoir, en effet, dans une famille comme la mienne, l'enjeu est plutôt de maintenir son prénom. Donc, ça a des avantages et ça a des inconvénients. Bien sûr. Au collège, c'est horrible. C'est horrible quand tout le monde connaît votre nom parce qu'il y a tout le monde se moque de vous pour des raisons complètement extérieures à vous-même. Et puis ensuite, si je prends, comme j'ai depuis écrit des livres, c'est vrai que dans ma famille, c'est pas tant « Est-ce que tu vas écrire un livre ? » mais c'est « Sur quoi vas-tu écrire un livre ? ». C'est ça.00:06:57 Mais chez les cordonniers, ce sera les réparations de chaussures. Donc, il y a des avantages et des inconvénients, mais absolument comme dans toutes les familles, sauf que ça se voit un petit peu de l'extérieur. Il faut se faire un prénom, en fait, puisque le nom est déjà bien installé. Il ne faut rien, mais c'est le job possible. Donc, c'est ce que vous avez commencé à faire à 19 ans en Californie. Soudain, le fonctionnement de l'être humain, j'ai trouvé ça incroyable. J'ai trouvé passionnant de voir comment un enfant devient un adolescent, devient un adulte, comment on meurt. Parce que j'ai fait des études de psychologie transpersonnelle. Donc, on alliait de la spiritualité, avec la psychologie clinique. Donc, on traitait absolument de tous les sujets, de deuil, de la mort.00:07:45 Ce n'était vraiment pas très classique. Je ne me destinais pas non plus à être thérapeute, mais je suis intéressée, je reste profondément, profondément intéressée par nos mécanismes. Combien de temps ont duré ces études en Californie ? Ça dure quatre ans ? Non, vraiment, la chance a voulu que, en effet, je rencontre tout ça. Et puis, c'est un moment, c'est un endroit du monde qui m'inspire profondément. Nous y avons vécu en famille lorsque j'avais sept ans. Et je crois qu'il y a quelque chose. Donc, j'éprouve là-bas une liberté que je ne ressens pas ici. Et donc, quand je l'ai retrouvé en partant faire ces études, par ailleurs, il y avait aussi cet univers totalement contemporain de la psychologie. Et c'est ça qui m'a plu.00:08:30 J'ai une bêtise si je dis que c'est tout le mouvement Palo Alto qui vient de Californie ? Alors, Palo Alto, c'était plutôt dans les années 60. Mais en effet, vous parliez de Palo Alto, de PNL tout à l'heure. Je me suis formée à la PNL à Palo Alto en étant l'esclave d'une femme qui s'appelait Ginny Laborde et qui était formatrice en PNL, qui elle-même avait été formée par Grinder, John Grinder, qui était le fondateur, l'inventeur et Bandler, qui étaient les deux fondateurs de la PNL. Donc, oui, c'est géographiquement à Palo Alto. Mais l'école de Palo Alto, c'est quelque chose de très précis que j'ai plutôt appris à l'université. C'est vraiment comme un creuset là-bas. Et il y a encore, j'en reviens, j'y étais cet été, il y a encore cet esprit très particulier.00:09:19 C'est comme si on s'occupait de son âme, en fait. Donc, il y a quand même effectivement cette dimension très spirituelle à laquelle on est peu habitué en psychologie classique, j'ai envie de dire. Spirituelle et pragmatique. Joli mariage. Les Américains sont très pragmatiques. C'est pour ça qu'ils parlent beaucoup plus facilement de leurs mécaniques intérieures et de leurs émotions que nous ne savons le faire dans notre culture qui est très tenue, et j'appartiens à cette culture très tenue. Donc, quand je vais là-bas, ça me permet d'ouvrir des petits portillons qui font que l'air est plus chaud et que ça passe mieux. Il y a comme une partie de vous qui vit là-bas. C'est ce que j'entends, la manière dont vous l'abordez. Il y a absolument une partie de moi qui se définit là-bas.00:10:02 Tout à fait. De toute façon, je suis plein de gens à l'intérieur de moi. Mais la flow californienne, clairement, est très, très présente chez moi. Et là, malgré tout, je reviens à vos études. Au terme des quatre années d'études, vous avez votre diplôme en psychologie transpersonnelle. La PNL, c'est à la même époque, je crois ? Oui, parce que pendant mes études, je travaille pour Ginny Laborde. Donc, si on résume l'affaire, quand même, peu de ce dont je me sers dans ma vie professionnelle a été appris à l'école. C'est sur le terrain, c'est dans cette expérience avec Ginny Laborde que j'ai vraiment fait l'expérience de la PNL. Que j'ai fait l'expérience de la formation, que j'ai découvert ce plaisir énorme que j'ai à transmettre les choses et à manier des pédagogies.00:10:46 Personne ne m'a appris ça à l'école ou à l'université. Première question, pourquoi vous faites le choix de rentrer en France au bout des quatre années ? Parce que j'avais un petit copain à Paris. Ah, c'est une excellente raison. Donc, vous rentrez et là, vous ne faites pas le choix de vous lancer comme thérapeute. Pas du tout. Quand je rentre à Paris, la PNL n'existe quasiment pas et donc je commence par créer des premiers séminaires de PNL pour un institut de formation et puis, en fait, être thérapeute, pour moi, n'est pas du tout une valeur ajoutée que je peux apporter. Pour plein de raisons, je mémorise très, très mal les choses. Donc, l'idée de ne pas me souvenir du nom du chat ou de la sœur ou de la mère d'un patient, ça me terrifie avant même d'avoir commencé.00:11:34 Et l'autre chose, c'est que je sais maintenant que j'ai un trouble de l'attention assez manifeste et ça demande beaucoup d'attention et ça demande beaucoup de présence physique. C'est-à-dire que pour moi, il y a deux métiers qui sont vraiment géographiques. C'est tenir une boutique et être thérapeute. On est dans le même endroit et ça ne m'est pas accessible parce que j'ai trop la bougeotte. D'ailleurs, je trouve que ça vous définit bien cette notion de bougeotte parce que quand j'ai voulu préparer notre entretien, j'ai l'impression qu'il n'y a pas d'étiquette. On ne peut pas vous mettre d'étiquette. Donc, on le voit dans votre parcours. Vous faites ces études-là en psychologie, mais finalement, assez vite, vous allez être très présente dans le monde de l'entreprise. Alors, comme vous l'expliquez à travers de la transmission, de la PNL, etc.00:12:19 Mais vous êtes aussi beaucoup dans ce monde-là de l'entreprise. Je fais vraiment mes premières armes professionnelles en travaillant avec les auteurs d'un livre. Tout ça, c'était dans les années 80. Les années 80, c'était La Gagne, c'était Bernard Tapie, etc. Donc, c'est à ce moment-là que je suis rentrée en France. Je travaillais sur, je faisais de la formation à la qualité de service, c'est-à-dire que c'est vraiment le moment où Darty a développé son service après-vente. Enfin, toutes les marques commençaient à parler de ça. Et donc, nous faisions pareil, mes associés rentraient également des États-Unis. Donc, nous étions empreints de cette culture du client dont on s'occupe. Et c'était assez nouveau dans la fin des années 80. Et donc, j'ai fait ça et j'ai fait ça pendant une petite dizaine d'années.00:13:00 Donc, je connais très, très, très bien le monde de l'entreprise. Vous étiez heureuse dans ce monde de l'entreprise, justement. Oui, parce que j'enseignais un sujet qui était nouveau. Ce que je retrouve, cette image de la Californie, en fait, me va très bien parce que c'est le Far West. Et je n'aime que le Far West, c'est-à-dire que je n'aime que les idées qui ne sont pas encore complètement intégrées, parce que je les débusque, parce qu'elles m'intéressent, parce qu'elles me plaisent. Et comme je suis assez joyeux, les bons tuyaux, si j'ai découvert quelque chose, je vais vous dire. Mais est-ce que tu sais que et toute mon histoire, franchement, si je regarde maintenant, parce que maintenant, je peux regarder derrière, j'ai passé suffisamment de temps à vivre pour voir que c'est vraiment le moteur de tout ce que je fais.00:13:48 C'est... Et trois petits points... À ce moment-là, je vais vous raconter la dernière chose que j'ai apprise. Donc, je passe mon temps à aller apprendre des choses pour pouvoir vous dire, est-ce que tu sais que ? Et puis, et c'est comme ça que je partage ça. C'est ça, parce que du coup, il y a la notion d'innovation. Effectivement, que je m'étais noté à essayer de défricher, en fait, des nouveaux terrains. Mais derrière ça, vous avez ce besoin de transmettre, en fait. Une fois que j'ai découvert quelque chose, c'est en effet le premier réflexe qui me vient. Je ne sais pas si vous avez vu que dans un moment, dans ma vie professionnelle, j'ai été ridologue. Alors, ridologue, c'est non pas spécialiste des rides, mais spécialiste des rideaux.00:14:28 J'ai dû apprendre à faire des rideaux parce que je m'installais et que j'avais des fenêtres sans rideaux et qu'on n'arrivait pas à dormir. Donc, je suis allée apprendre à faire des rideaux. C'était dans un moment professionnel de burn-out total. C'est juste après cette période de qualité de service. Vous l'avez terminé sur un burn-out ? Je l'ai terminé sur un burn-out, un baby blues et un deuxième enfant. Ça commence à faire beaucoup, pour la même personne. C'était concomitant. C'était l'enfant de ma fille, qui est mon deuxième enfant. Je me suis rendu compte qu'elle était une fille, je ne savais pas quelle valeur féminine j'allais pouvoir lui transmettre. Donc, votre aîné était un garçon. Oui, c'était OK. La question, la question ne s'est pas posée. J'étais alors là, la naissance d'Arthur a rebattu énormément de cartes.00:15:18 J'en ai même fait un livre qui s'appelle Avant, je n'étais que moi parce qu'il n'y a pas plus grand séisme dans la définition de qui on est, de comment on fait. Il n'y a rien de plus grand que ça. Donc ça, c'est Arthur. Arthur a ouvert la voie. C'est comme le pisteur avec ses explosifs. Il fait exploser le truc. L'aventure se déclenche, mais je continue comme ça à travailler. Et puis, quand enceinte de Pénélope, quand même, mine de rien, la maternité d'Arthur a ébréché énormément de choses chez moi. Et c'est au moment où je suis enceinte de Pénélope que je commence à paniquer. Jusqu'à là, j'ai essayé de tenir le truc à peu près. Et surtout, vraiment avec cette histoire, il y a vraiment cette sorte de féminité, d'identité féminine qui était importante à ce moment-là.00:16:03 Pour moi, je travaillais avec des mecs dans cet univers de l'entreprise extrêmement masculin. Mes parents m'ont élevée de façon féministe. En me disant les garçons et les filles, c'est pareil. Et puis, quand même, avec mon Arthur et puis bientôt ma Pénélope. Non, les garçons et les filles, c'est pas pareil. Et je ne savais pas dire en quoi ce n'était pas pareil, mais je voyais bien que ce n'était pas pareil. Et j'avais besoin de comprendre. Enfin, je ne savais pas. Bref, de toute façon, je ne comprenais rien. J'étais au plus mal et j'étais au fond du seau. On appelle ça des burn-out, mais à cette époque-là, ça s'appelait encore une dépression. C'est ça. D'accord, une gentille dépression et que je soigne et donc que je soigne par des médicaments, par des thérapies, enfin par tout ce type de thérapie.00:16:42 Vous avez une psychothérapie très classique. Et à partir de là, c'est là qu'arrivent les rideaux. Puisque j'ai besoin de rideaux, j'apprends à faire des rideaux et je suis totalement emballée par ce que je viens d'apprendre, mais totalement. Et en fait, j'ai plein d'idées que je ne vois pas dans le commerce. En fait, des têtes de rideaux, des formes de rideaux, des compositions de rideaux. Assez rapidement, je deviens rideologue, c'est-à-dire que j'organise des ateliers chez moi où les gens viennent fabriquer leur paire de rideaux. Donc, on arrive le samedi matin, j'ai des rouleaux de tissu et j'avais une batterie comme ça de machine à coudre et on repartait le dimanche soir avec sa paire de rideaux. Et en fait, ce qu'on venait faire là, c'était ce truc, cette phrase que j'adore, que j'adore, que j'adore, qui est c'est moi qui l'ai fait.00:17:32 Et donc, sous couvert de faire un rideau, il y avait quelque chose, c'était un travail manuel, collectif, sympathique. On faisait ça ensemble. Et surtout, ça provoque de la fierté, ça provoque de la surprise. Ça, c'était en fait un atelier de développement personnel. Oui, voilà, j'allais y venir. Qui passait par un loisir créatif. C'est ça, la réideologie. Vous êtes sorti de cette dépression et de ce burn-out à l'époque. OK. Sauf que vous n'avez pas cru. Plus que ça, puisque vous êtes reparti en entreprise. Ah non, ça a duré. C'est quand même une affaire qui a duré six ans. Ah pardon, OK. Non, non, c'était une vraie, une vraie phase dans ma vie. Mais ce qui s'est passé pendant ce temps-là, c'est que tout ça m'a amené à 1999 où est arrivé Internet.00:18:21 Et pour quelqu'un comme moi, c'est irrésistible, évidemment. Et d'abord avoir d'ailleurs travaillé avec ces rideaux, de réfléchir en deux dimensions, etc., j'avais quand même besoin au bout de toutes ces années de retrouver un métier un peu plus intellectuel parce que j'avais complètement basculé dans un travail manuel. Et quand aujourd'hui je me dis j'avais une quête de ma féminité, ce n'était pas ma féminité que je cherchais tant que ma frivolité. Et j'avais besoin d'exprimer ma fantaisie dans mes histoires de qualité de service. Alors, c'est quand même moi qui arrivais, mais je me déguisais encore. J'avais des tailleurs. J'étais habillée comme on était habillé dans les années 80 pour aller dans les entreprises. J'avais besoin de libérer tout ça. Je vis dans un monde intérieur qui est extrêmement coloré et j'ai appris à le libérer.00:19:16 Chaque décennie m'a permis de libérer un peu plus encore ce monde intérieur. C'est beau, mais par contre, vous le dites, l'appel irrésistible de ce phénomène qui était génial à vivre à la fin des années 90, c'est Internet. C'était surtout ce qu'on peut faire avec Internet. Je suis néophile. Les nouveautés me plaisent. Je suis née dans les années 60. C'était une décennie de nouveautés absolues. La décennie où on a marché sur la Lune, on a été réveillé enfant. J'ai vu ce moment-là, donc je pense que c'est un fusée aussi. Donc, quand Internet est arrivé, je n'ai pas pu résister. Et puis, surtout, c'était un moment où on pouvait se déclarer absolument n'importe quoi. Et ça, c'est ma spécialité. Donc, quand on m'a demandé, parce que tout le monde voulait créer des sites Internet et personne n'a été formé puisque personne n'y avait travaillé.00:20:07 Donc, on m'a dit, on m'a demandé : est-ce que tu peux être rédactrice en chef d'un site Internet ? J'ai dit absolument. Je n'avais pas la moindre idée de ce que j'était en train de faire, mais les gens avec lesquels je travaillais non plus. Alors, c'est un site qui est né et puis qui est mort assez rapidement parce que c'était pas du tout au niveau. Mais c'était ce moment-là, c'était ce moment d'effervescence. C'était cette espèce de ruée vers l'aube. On prenait son seau et puis on partait, on faisait son trou. Et vraiment, voilà, il n'y avait pas de loi. Il n'y avait pas encore de spécialistes. Il y avait du culot, il y avait de la créativité. Il y avait des rencontres, il y avait de l'argent qui coulait à flot parce que tout le monde voulait prendre un bout de ça.00:20:47 Donc, si on croisait quelqu'un qui disait oui, moi, je veux bien essayer. Et vous étiez quoi ? Consultante ? Oui, on venait pour le contenu parce que ce que je sais faire, c'est raconter des histoires ou concevoir des expériences. Comme je n'étais pas technique, je ne savais pas développer. Ça, ce n'est pas la partie qui m'intéressait, donc c'est évidemment la partie visible, les maquettes. Quel aspect ça a ? Donc, j'ai totalement inventé de nouveau un peu de ça. Il y a quand même chez moi quelque chose de l'ordre de l'autodidacte. Comme je vous ai dit, je n'ai pas appris grand chose à l'école. Donc, ce que j'apprends, je suis en immersion permanente. J'ai trouvé le terme cet été en Californie. C'est du full body experience.00:21:30 C'est-à-dire que tout ce que je fais, tout ce que je cuisine, tout ce que je découvre, ce n'est pas tant ce que je lis, c'est ce que je fais, ce que je vis, là où je vais, etc. va me donner une information dont je vais me servir. Il y a vraiment cette notion d'action qui vous habite complètement. Et on l'entend dans votre parcours. Mais cette aventure du digital, elle va durer un petit moment, si je ne dis pas de bêtises. Mais oui, ça dure une bonne dizaine d'années. Puis, il se passe ce qui se passe à peu près toujours dans mes expériences professionnelles. C'est que un jour, les spécialistes arrivent. Et quand les spécialistes arrivent, il se passe deux choses. Mon système devient totalement obsolète parce que ça ne m'intéresse pas de me mettre à niveau.00:22:13 Je ne me mets pas à niveau d'un jeune diplômé d'HEC qui sort avec une spécialité en digital. Jamais de la vie. Mais non, oui, vous n'êtes pas du tout sur le même terrain. Oui, ils arrivent comme un troupeau galopant. Et Internet aussi a beaucoup évolué. Donc, il y a maintenant des codes et dans ces cas-là, ce n'est plus ma place. Je flaire quelque chose. Je n'ai pas flairé Internet. Tout le monde s'en est rendu compte. C'est comme si je flairais l'odeur du pain qui cuit avant qu'il soit complètement cuit. C'est ça. Et c'est ça qui me réveille. Et ça vous a porté pendant dix ans. Vous avez notamment été rédactrice en chef pour Psychologie Magazine. Alors, j'étais chargée des innovations, très exactement. Des innovations du digital de Psychologie Magazine.00:22:56 Il y avait une rédactrice en chef, il y avait une équipe en place. Mais moi, j'étais chargée de créer d'autres sites Internet et de réfléchir à comment utiliser l'interactivité, même à l'intérieur de ces sites, pour la connaissance de soi. Donc, dix années. On entend ce qui va faire que vous allez tourner cette page-là. Je l'ai tournée. Il faut savoir que les pages se tournent violemment. J'ai pris vraiment en pleine face le fait que je n'étais plus du tout au niveau, que les organisations étaient différentes, que ça ne m'intéressait pas, que je ne les intéressais pas. Enfin, c'était. Tout un mélange. La psychologie a été vendue à un grand groupe. Et j'ai dit à ce grand groupe : ce n'est pas la peine de me licencier immédiatement, parce que je ne veux pas faire d'Internet chez vous.00:23:36 Et là, je me suis posé la question du développement durable en me disant : peut-être je peux maintenant réfléchir à des choses plus collectives. Me voilà repartie en Californie pour apprendre le développement durable, puisqu'il y a des universités à San Francisco qui sont entièrement consacrées à ça. Pardon, je me permets de vous interrompre pour remettre dans le contexte. On est au début des années 2010, si je n'ai pas de bêtises. Non, c'est en 2005. Ah oui, donc on parlait très peu de ces sujets-là. Là encore, vous aviez senti le pain chaud. On commençait à parler du RSE, du RSE. On parlait un peu de l'obligation qu'auraient les entreprises à l'avenir. C'est ça, mais à l'époque, ça nous paraissait encore très lointain.00:24:15 Ah oui, non seulement c'était lointain, mais en tout cas, l'entreprise pour laquelle je travaillais n'en avait absolument rien à faire. C'est ça qui était génial. Donc, bref, je pars, je vais apprendre ça et je leur dis : Laissez-moi réfléchir à la responsabilité sociale et environnementale d'un groupe de presse, parce que c'est intéressant quand même. Et puis, alors là, ça a été le fiasco total pour plein de raisons. D'abord, aller travailler dans une très grosse boîte, c'était la première fois de ma vie et la seule. Ça, ça n'est pas mon équation ni mon biotope du tout. Ce n'était pas un endroit pour moi. Et puis surtout, ça ne les intéressait pas. Et en plus de ça, ça nous a mené jusqu'en 2008, où il y a eu une crise économique très importante.00:24:54 Et les premiers budgets, les premiers budgets qui sautent dans ces cas-là sont des budgets de publicité. Les groupes de presse vivent de la publicité. Donc, ils ont perdu 75% de leurs recettes en un trimestre. Donc, le développement durable, c'est peu de dire que ce n'était pas du tout leur délire. Au fond du tiroir, oui, bien sûr. Et donc, mon emploi me quitte. Donc, de nouveau, recrise, parce que me voilà au chômage. Et puis, à chaque fois, l'inconvénient de mon système de fonctionnement, c'est que pour m'emballer pour quelque chose, il faut d'abord que je rencontre quelque chose. Et oui, c'est ça. Et donc, il n'y a rien à se mettre sur le plan. Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ? Il y a des plages de recherche et de désespoir. De dépression encore ?00:25:32 On se dit, je ne sais pas si c'est de la dépression, mais c'est énormément d'angoisse. C'est comme quand on attend de tomber amoureux. On ne sait pas, on ne peut pas savoir. Donc, on se dit, mais c'est quand ? C'est dans 35 ans ou c'est dans deux semaines ? Ou est-ce que c'est au coin de la rue ? On ne sait pas. Donc, ça me met comme ça dans des moments de recherche. Mais alors que je m'ennuyais ferme dans ce job précédent, où franchement, je faisais très peu de choses utiles, je m'étais inscrite au cours de psychologie positive. Donc, le premier cours qui était proposé en ligne par Tom Benchard, par l'intermédiaire de l'Université de Pennsylvanie. Donc, je faisais ça entre deux. Je faisais ça à mon bureau, ça ne se voyait pas.00:26:11 Et puis, tout à coup, n'étant plus tenue d'aller au bureau, j'ai eu plus de temps pour pouvoir m'y consacrer. Et je m'y suis engouffrée. C'était passionnant. C'était vivant. J'étais le sujet. C'était le sujet d'études, puisque les devoirs que nous avons à faire en psychologie positive, comme il ne s'agit pas d'une pathologie, de traiter quoi que ce soit comme pathologie, c'est simplement la vie à laquelle on s'adresse. Donc, nous étions nos propres cobayes. Et c'était les devoirs qui étaient exigés de nous. Je ne sais plus combien on était, 500, je crois, dans ce cours, dans le monde entier. Et c'est comme ça que j'ai rencontré tout ça. Et c'est à la suite de ça, toujours au chômage d'ailleurs, que j'ai eu envie de raconter.00:26:52 J'ai trouvé ça tellement chouette que j'ai eu envie de raconter ce que j'avais appris et ce que ça m'avait permis d'appliquer ou de comprendre. Et c'est comme ça que j'ai écrit 'Trois kiffes par jour'. Donc, là, en fait, quand vous l'écrivez, évidemment, vous n'imaginez pas la résonance que ça va avoir et la bascule que vous allez faire. D'autant que pendant ce temps-là, Hachette m'avait offert un bilan de compétences. Alors, j'ai passé des heures et des heures et des heures avec une dame. Et à la fin de tous les jours, de tous les bilans, d'avoir fait des listes, d'interroger des gens, etc. Elle me dit « Écoutez, Flan, ça va être un peu plus long avec vous. Il va falloir revenir ». Et donc, j'ai dit « Non, mais ça suffit maintenant ».00:27:35 Mais elle m'avait quand même dit, je l'ai retrouvé il n'y a pas très longtemps, ce bilan de compétences. Et elle avait dit quelque chose d'extraordinairement juste. Elle avait dit qu'il fallait que je trouve un sujet différent de ce que j'avais vécu jusqu'à présent pour le présenter à l'extérieur, et inventer les outils qui permettaient de le transmettre. Et quand j'ai lu cette phrase, je me suis dit « Ça ne veut rien dire. » J'avais l'impression de lire l'horoscope. C'était tellement abstrait. C'est quand même exactement ce que j'ai fait. Mais sauf que la réalité, rétrospectivement, c'est ça que je devais faire, et c'est ça que j'avais à faire, et c'est ça, en fait, que j'ai fait. Et que vous faites encore aujourd'hui.00:28:11 Donc, c'est là que vous avez écrit ce livre, 'Les trois kiffs par jour', qui a tout de suite été hyper intéressant. Alors, 'Trois kiffs par jour' paraît. J'arrive à la fin de mes deux ans de chômage. Et pendant ce temps-là, quand même, j'avais fait un peu de télévision. J'ai animé une première chronique dans une émission de cuisine. Parce que c'est un autre sujet qui m'intéresse. Aussi, très initié à tout ça par mon cousin David, serveur Schreiber, qui était psychiatre et donc atteint d'une tumeur au cerveau. Il a dû complètement réformer son mode de vie et son alimentation. Donc, nous avons tous modifié notre alimentation pour que David, tout simplement, puisse venir à la maison. David, pardon, je fais une parole.00:28:50 (En parenthèse, c'est lui qui a écrit « Guérir », donc, livre hyper connu, où justement, il nous a initiés aussi, à travers ce livre, à la méditation, etc. Je crois, le MDR aussi, si je ne dis pas de bêtises. Le MDR, la cohérence cardiaque. C'est ça. Et la psychologie positive. C'est là que j'ai lu, pour la première fois de ma vie, le terme « psychologie positive ». Je voulais faire juste cette parenthèse pour le resituer. Et donc, vous, évidemment, là, vous avez dit. Alors, comme j'étais vraiment, voilà, il fallait, comme je vous dis, je suis quelqu'un qui cherche, enfin, qui cherche.) Donc, il y a ce sujet-là de l'alimentation, à la fois santé et sexy, parce que c'est toujours pareil.00:29:27 Si on vous dit « il ne faut pas manger, il ne faut pas manger, il ne faut pas manger », c'est différent de dire « voilà, des recettes géniales ». J'avais, comme ça, tenu une chronique à la télévision, sur Cuisine TV. Par la suite, j'ai eu ma propre émission, qui s'appelait « Des recettes qui font du bien ». Et on a fait quatre saisons. Ça, c'était comme d'aller à la récré, quoi. J'avais un décor. On m'avait demandé ce que je voulais, comme cuisine. J'avais vraiment décrit mon décor idéal. Ils avaient créé le décor idéal. Du coup, l'intérieur de ma tête était devant moi. C'était génial. Et donc, en effet, on cuisinait. Alors, on me maquillait, on me coiffait. Enfin, j'ai adoré.00:30:03 Et donc, vraiment, j'arrive à la fin de cette période de chômage et de temps en temps, comme ça, des tournages d'émissions. Mais ce n'est pas de ça dont je vais vivre. Donc, je m'apprête à retourner à Pôle emploi. Sauf que « Trois kiffes par jour » commence à se vendre. Et « Trois kiffes par jour » commence à se vendre très vite. Et surtout, il y a eu comme ça, parce que ça s'appelait « Trois kiffes par jour », je crois, il y a eu une traction dans les médias. Et donc, je me suis retrouvée au Grand Journal de Canal+. Oui, c'était le grand rendez-vous de début de soirée. J'ai jamais eu aussi peur de ma vie. J'étais tellement stressée. J'étais très intimidée parce que c'est une émission que moi, je regardais avec ferveur.00:30:43 Donc, j'avais l'impression d'être dans la cour des grands. J'ai eu exactement 3 minutes 30 à l'antenne. Mais ça a été 3 minutes 30 formidables parce que d'abord, le sujet est passé. On a commencé, c'était Mouloud Achour qui était en face de moi et qui commence à faire des gestes comme s'il était en train de fumer un joint en disant » Moi aussi, je fume trois cigarettes par jour. Et il y avait à côté de moi Leïla Bekhti, qui est une actrice formidable. Et c'est elle qui l'a repris en lui disant « Mais non, c'est pas du tout ça. Je vais te dire un truc. J'ai eu mon frère au téléphone tout à l'heure et j'adore mon frère. Eh bien, c'est un cliché. Et quand je parle à mon frère, je ressens des choses formidables.00:31:20 » Elle l'a illustré parfaitement, c'est ça. Elle l'a expliqué avec ses mots. Et à partir de là, parce que c'est un peu organisé comme ça en France, les médias se suivent les uns les autres, le fait d'être passée à cette émission m'a ouvert les portes de tout un tas d'autres choses. Eh bien oui. Il y a eu comme ça du buzz autour du livre. Mais il faut reconnaître, c'était il y a presque 15 ans maintenant, le livre se vend toujours. Et le livre se vend toujours toutes les semaines. Donc, ce n'est pas que le buzz d'il y a 15 ans. C'était vraiment, c'est vraiment quelque chose. Je crois que le contenu du livre fait aussi partie de ces contenus qui sont accessibles, identifiables. On s'y reconnaît.00:31:56 Ces transitions de vie, parce que c'est quand même un livre qui raconte plein de transitions de vie, se présentent à n'importe quel moment dans la vie des uns, des autres, se représentent dans ma mienne. Une fois que « Trois kiffs par jour » est sorti, je commence à me demander de donner des conférences. Et ça, c'est un métier que j'avais complètement mis sous le tapis pendant 20 ans puisque c'était mon premier métier. En formation de PNL ? Oui, formation de PNL et à la qualité de service surtout. C'est ce que je faisais. Et j'ai retrouvé ce métier qui est ma vocation. C'est quand même celui-là. En résumant tout, c'est de venir raconter, de venir raconter, de venir raconter sous toutes les formes.00:32:37 Donc, depuis « Trois kiffs par jour », ça a été sous la forme, évidemment, de conférences. Ça, c'est vraiment ma vie professionnelle dans la journée. Je vais dans des entreprises et je donne des conférences. J'organise des choses dans des théâtres pour le grand public. Donc, quand j'ai une nouvelle conférence, j'en fais presque un spectacle. J'ai également créé un vrai spectacle qui s'est appelé « La fabrique à kiff ». Alors ça, vous étiez en scène. En scène, absolument. Ce n'était pas ça votre rêve d'enfant, d'ailleurs. Je n'ai pas lu ça. C'était l'un de mes rêves d'enfant. C'est Julie Androuz ? Oui, Julie Androuz, tout à fait. Pour la resituer, c'est Marie Poppins ou comment elle s'appelle ? C'est Maria dans « La mélodie du bonheur ». Maria dans « La mélodie du bonheur ».00:33:16 Donc là, quand vous faites « La fabrique à kiff », vous êtes sur scène auprès de deux amis, c'est ça ? Alors, deux femmes que j'ai rencontrées à cette occasion qui sont devenues des amies, qui étaient thérapeutes. Et on incarnait nos propres rôles. C'est-à-dire que j'étais Florence Servan-Schreiber, prof de bonheur, et elle était thérapeute. Et donc, on a écrit un spectacle hilarant. Évidemment, on s'est fait aider par des gens qui nous ont mis en scène, qui nous ont aidés dans l'écriture. C'était aussi de pénétrer un autre univers qui est celui du théâtre. On a tourné pendant trois ans avec ce spectacle incroyable où, le lundi soir, on allait jouer comme ça dans toute la France. Et puis, le reste de la semaine, on faisait notre métier comme d'habitude.00:33:56 Dites-moi si je me trompe, mais j'ai l'impression que depuis « Les trois kiffes par jour », vous avez tiré ce fil-là de vulgariser le bonheur, de le rendre accessible simplement. Il n'y a pas ce côté un peu prise de tête qu'on peut parfois ressentir dans le développement perso. Ce que vous nous offrez, c'est la psychologie positive que vous nous rendez accessible à travers des outils simples. Là, on a pas mal parlé de cet exercice des « trois kiffes par jour », mais vous parlez aussi d'écriture, de cohérence cardiaque, etc. Est-ce que c'est ça, aujourd'hui, votre activité ? Mon activité, c'est de faire des choses, de ne parler que de sujets sérieux sans me prendre au sérieux. Oui, c'est ça. Donc, tout ce dont je vous parle est fondé, vient de quelque part.00:34:40 Ce dont je me rends compte aujourd'hui, c'est que les trois kiffes par jour est un autre fondement qui me permet d'appuyer des choses que je viens raconter. C'est mon expérience. C'est-à-dire qu'à mon âge, on ne peut plus faire l'économie de son expérience. Je ne peux pas raconter mon parcours comme une étudiante qui travaille depuis 10 ans ou depuis 20 ans. J'ai la totalité d'une vie derrière moi. Donc, c'est aussi la base de tous ces apprentissages. Donc, il y a vraiment cette notion de transmission qui va prendre plein de formes, que ce soit à travers vos livres, à travers les conférences que vous donnez, ce que vous faites sur scène. Je crois que vous avez aussi sur Internet des programmes. Il y a une académie en ligne.00:35:18 Donc, ça va être par l'écriture, par la parole, par du digital. Je viens vous raconter ce que je sais. Et en effet, l'écriture, par exemple, est un des sujets sur lesquels j'ai également travaillé. J'ai publié un livre qui s'appelle Écrire pour s'épanouir et kiffer. Après avoir été chercher toutes les recherches qui ont été faites sur le pouvoir de l'économie et de l'écriture sur notre psychisme et vie psychologique. Donc, à la fois les traumatismes en thérapie, mais aussi l'épanouissement, la créativité, la façon dont on peut vraiment se développer grâce à ça. Là, je vous écoute et je me dis vraiment, c'est super de parler avec vous pour cette semaine de la santé mentale parce que souvent, on résume la santé mentale au trauma. Et puis là, en fait, vous, vous reliez ça beaucoup à une clé d'épanouissement.00:36:08 En fait, on n'est pas obligé de parler du noir tout le temps et des choses négatives. On est obligé de parler du noir au contraire, on va cultiver avec vous, on cultive le positif. Le trauma sera là, quoi qu'il arrive. Alors il, il prend toute la place, il fait tout ce qu'il veut, c'est lui qui règne. Donc, si on veut le contrebalancer, en fait, il faut en prendre la décision, c'est-à-dire qu'on apprend énormément de choses sur le trauma. Ce que je sais, c'est qu'on peut aussi apprendre énormément de choses sur l'épanouissement. Et mon job à moi, c'est ça, puisque le trauma. Alors je ne sais pas si vous savez ça, mais je suis par ailleurs présidente de l'école qu'avait créée David qui s'appelle l'Institut français de l'EMDR.00:36:49 Et donc, nous formons chaque année des centaines de thérapeutes à l'EMDR. Et l'EMDR, c'est vraiment pour le traumatisme. Donc, je suis dans mon fort intérieur, dans la partie de moi qui aime aider, celle qui est au service. J'ai les deux extrémités de l'éventail, c'est-à-dire que le traumatisme est couvert par des gens. Moi, je ne pourrais pas vous enseigner ça parce que vraiment, ce sont des gens qui sont complètement confinés, qui font ça. Et de l'autre côté, je viens nous rappeler que malgré et en plus de notre main, il y a des choses que nous pouvons faire avec légèreté. Pour moi, une journée est une composition de moments. Ce n'est pas une journée. Il y a différents instants, il peut y avoir différentes couleurs, différents goûts, différentes saveurs dans la journée.00:37:32 Avant de passer aux questions rituelles, j'aimerais savoir ce que vous aimeriez dire à cette Florence qui a 19 ans, qui n'est pas hyper bien dans sa peau, si je comprends bien, qui est sur le point de s'envoler pour la Californie. La femme que vous êtes aujourd'hui. La seule chose que j'ai à lui dire, c'est ça va aller. Et quoi qu'il arrive, ça va aller. Et c'est vrai. Et c'est aller dans énormément de directions, vers le haut, vers le bas, vers la droite, vers la gauche. Mais ça va aller. Nos ressources sont incroyables et nous avons chacune et chacun notre façon de faire. Et ce dont on se rend compte vraiment, décennie après décennie, parce que là, maintenant, j'en ai plein dans les pattes des décennies, c'est qu'en tout cas, chez moi, chacune va être traitée d'une certaine façon et permet à l'autre de se consolider et de construire dessus et qu'on n'arrête jamais cette construction.00:38:27 Heureusement. C'est fatigant, mais c'est fantastique. C'est tout ça à la fois, c'est vrai. Allez, mais quelques questions rituelles pour terminer. J'aimerais savoir, vous, Florence, si vous êtes à l'écoute de votre petite voix au quotidien. Nous sommes sept. Ça fait du monde. À l'intérieur. À l'intérieur de moi. Donc, je suis sans arrêt en dialogue avec quelque chose qui est à l'intérieur de moi. Si vous faites référence à l'intuition, au fait d'avoir pris de mauvaises décisions, bien sûr, je prends de mauvaises décisions, malgré le fait que je n'écoute pas toujours. Il y a des choses que je me dis et puis il y a des choses que je ne me dis pas, très franchement, que je découvre en marchant. Mais oui, j'ai beaucoup, beaucoup de dialogue intérieur et je suis très, très sensible à cette partie-là.00:39:09 Et j'ai, j'ai, j'aimerais qu'elle prenne encore plus de place. J'aimerais qu'elle mène la danse, en fait. Ça me ferait des vacances. Je pense qu'on en est tous là, mais que le mental prend de la place. C'est ça. Est-ce qu'il y a un livre qui a particulièrement éclairé votre chemin de vie ? Quand j'ai lu Manche Première d'Elisabeth Gilbert, ça a ouvert quelque chose de très important pour la suite, qui était, elle écrivait ce livre à la première personne et c'est au moment où je m'attaquais à Trois Kifs par Jour, c'est quelqu'un qui m'a dit « Ah, mais tu as lu Manche Première et non ? » Donc, je l'ai acheté et j'ai découvert qu'en parlant à la première personne, je m'identifiais complètement à elle et ça m'a autorisée à écrire Trois Kifs par Jour comme ça.00:39:49 Et ça a complètement libéré quelque chose dans mon écriture depuis parce que c'est là que mon écriture, ce n'était pas le premier livre, mais c'est vraiment à partir de là que j'écris quasiment tous les jours. Je ne parle même plus au singulier, je parle au pluriel, c'est-à-dire c'est nous. Je considère que tout ce qui m'arrive, tout ce qui vous arrive, m'arrive aussi. Donc, ça nous arrive. Donc, ce livre-là a ouvert ça pour moi. Est-ce que vous avez un rituel bien-être quotidien ? Le matin au réveil, la première chose que nous faisons, Alex, Marie et moi, c'est que nous méditons. OK. Au lit, alors couché, pas du tout dans les positions zen, etc. Oui. Mais nous méditons au lit. OK, d'accord. Bon, et Florence, est-ce que vous êtes heureuse ?00:40:32 À cet instant précis, oui, mais je ne sais répondre que dans l'instant. Je suis vraiment comme les dorades, c'est-à-dire que je suis vraiment que je vois là où je suis. Je peux vous le dire là maintenant. Rien ne me dit que dans un quart d'heure, je ne serais pas effondrée par un blocage. Je ne sais pas, quelque chose qui se présente là. Je suis incapable de vous dire oui, je suis heureuse. Mais là, tout de suite, maintenant ? Là, tout de suite, oui. Chouette. Vous savez quoi, Florence ? Ça a été un vrai kiff pour moi, cet entretien. Donc, je vous remercie beaucoup. Je repars avec un grand sourire. Et moi aussi. Merci beaucoup.______________________________________Semaine de la Santé Mentale • Psychologie positive • 3 kifs par jour • PNL (Programmation Neuro-Linguistique) • épanouissement personnel • psychologie transpersonnelle______________________________________Vous aimerez cet épisode si vous aimez : Métamorphose, éveille ta conscience ! (Anne Ghesquière) • Le podcast de Pauline Laigneau • Comment tu fais (Laury Thilleman) • Psychologie Positive Et Hypersensibilité (Laurie Zed) • podcast Emotions................................................La petite voix est un podcast du label Lacmé Production.