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Une délégation de l'Union Africaine était en Libye: l''objectif est de tenter de faire avancer le processus de réconciliation dans un pays déchiré par la violence depuis 2011. Impasse politique, la partition du pays, impossibilité de la réconciliation, la crise migratoire. Virginie Collombier, coordinatrice scientifique de la plateforme méditerranéenne à l'université Luiss Guido Carli à Rome était notre invité.
La lutte de pouvoir entre les gouvernements de l'Est et de l'Ouest pour mettre la main sur la Banque centrale libyenne plonge davantage l'économie du pays dans l'incertitude. Face au risque imminent de pénuries de produits de première nécessité, une mission de l'ONU est à Tripoli pour trouver des solutions. C'était le 26 août dernier. Des miliciens se rendent au siège de la banque centrale à Tripoli et chasse le gouverneur Sadiq Al Kabir, qui préfèrera fuir en Turquie. Ce dernier est jugé trop proche du maréchal Haftar qui contrôle l'est libyen. Abdelhamid Ddeibah, le Premier ministre de l'Ouest, a donc décidé unilatéralement de le remplacer par Abdel Fatta Ghaffar. Problème : ce gouverneur par intérim n'est pas reconnu par la communauté internationale.Importations bloquéesLes banques américaines, britanniques et européennes ont, dans la foulée, décidé de stopper les transactions commerciales. « Ces banques-là ne sont pas idiotes. Elles savent très bien que le gouverneur intérimaire a été instauré de manière unilatérale via un coup et par la violence, décrypte Jallil Harchaoui, chercheur au Royal United Services Institute de Londres, spécialiste de la Libye. Celui qui est présenté par le Premier ministre Ddeibah comme étant le nouveau gouverneur intérimaire de la Banque centrale, en réalité, ne l'est pas. Il a pris le contrôle des systèmes de dinar en Libye, mais non pas la chose qui vraiment importe beaucoup : le nerf de la guerre, si vous voulez, ce sont les dollars. Il n'a pas la possibilité d'avoir accès à cet argent-là qui appartient à la nation libyenne ».Les lettres de crédit comme les réserves libyennes à l'étranger sont des outils financiers qui ne peuvent pas être utilisés par ce nouveau gouverneur. Des pénuries sont à craindre à très court terme. « Personne ne peut dire comment la Libye importera les produits de première nécessitée en octobre », estime Jallil Harchaoui.Développement de la contrebandeUn constat partagé par Majid Bouden, avocat en droit international à Paris : « L'importation vers la Libye est bloquée et donc il va y avoir pénurie sur le marché si la communauté internationale n'agit pas rapidement pour régler ce problème. Elle doit réorganiser le schéma tel qu'il fonctionnait avec les ressources qui viennent des champs pétrolifères qui passent par la NOC (la National Oil Company), puis qui sont injectées à la Banque centrale, laquelle les utilise pour financer l'économie, mais aussi payer fonctionnaires à l'ouest et à l'est. »Cette déstabilisation profite à certains pays, selon Majid Bouden. La Russie, principal bénéficiaire du pétrole de contrebande libyen, mais aussi la Chine ou l'Iran se présentent comme des recours sur un marché parallèle en cas de pénurie. « Les produits de consommation vont être substitués, via cette manne de contrebande pétrolière, par d'autres produits, poursuit l'avocat, par exemple, on peut substituer des fournisseurs de tel ou tel produit venant d'Europe par des fournisseurs russes, chinois ou même turc. Donc c'est un problème géostratégique qu'il faut régler. C'est un problème d'urgence absolue. »D'autant que la production de pétrole, première source de revenus de la Libye, est à l'arrêt. Une suspension décidée par le clan de Khalifa Haftar qui détient les principaux puits et qui dénonce la prise de pouvoir de l'Ouest à la tête de la banque centrale.À écouter aussiLibye: la reconstruction de Derna s'opère «dans l'opacité totale sur l'origine des fonds», note Virginie Collombier
C'était il y a un an jour pour jour. Au petit matin du 11 septembre 2023, des milliers d'habitants de Derna, au nord-est de la Libye, mouraient ensevelis ou noyés à la suite d'une tempête et de la rupture de deux barrages en amont de la ville. Officiellement, il y a eu 4 000 morts, mais les experts estiment que le vrai bilan dépasse les 14 000 morts. En juillet, 12 personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison. Et aujourd'hui, la ville se reconstruit, mais dans la plus grande opacité financière. Virginie Collombier est docteur en sciences politiques et professeur à l'université Luiss à Rome, en Italie. Elle répond à Christophe Boisbouvier. À lire aussiLibye: un an après la catastrophe de Derna, une tragédie entourée de controversesÀ lire aussiLibye: comment Derna tente de se reconstruire neuf mois après avoir été ravagée par les flots
In this episode, we continue the conversation with Dr. Virginie Collombier and Dr. Wolfram Lacher, who are the editors of the recent book, 'Violence and Social Transformation in Libya', published by Hurst in 2023. In the first episode, we focused on how the book came to be and some of its core arguments and contributions. In this second part of our conversation, we discuss what the book might help us understand about the present and future of Libya.Enjoy listening!Don't forget to rate us, recommend us and share on social media!Support the show
Over the next two episodes, we speak with Dr. Virginie Collombier and Dr. Wolfram Lacher, who are the editors of the recent book, 'Violence and Social Transformation in Libya', published by Hurst in 2023. In this first episode, we focus on how the book came to be and some of its core arguments and contributions.In the second episode, we will focus on what the book might help us understand about the present and future of Libya.Enjoy listening!Don't forget to rate us, recommend us and share on social media!Support the show
durée : 00:15:00 - Les Enjeux internationaux - par : Baptiste Muckensturm - La Grèce poursuit ses recherches d'éventuels survivants au lendemain du chavirement d'un bateau de pêche surchargé de migrants qui pourrait avoir fait des centaines de victimes. Selon les autorités grecques, les migrants étaient partis de Libye et se dirigeaient vers l'Italie. - invités : Virginie Collombier professeur à l'Université Luiss Guido Carli de Rome
Les zones de conflits ne cessent de s'élargir avec des arcs de crises de milliers de kilomètres de l'Afghanistan à l'Ethiopie, du Mali à la Libye, de la Syrie à l'Ukraine, tensions accrues entre l'Otan et la Russie, de la Corée du Nord aux îles Senkaku-Diaoyu et Paracels, de la République Centre-africaine à la Turquie, sans oublier l'hyperterrorisme. La scène internationale est entrée dans un cycle instable de décomposition-recomposition. Si le retour à un monde multipolaire constitue un progrès réel en termes de liberté collective, il multiplie en contrepartie les zones de friction. La réalité contemporaine est celle des rapports de forces et des politiques d'accroissement de puissance. Le spectre de la guerre s'est étendu comme peut-être jamais au cours de l'histoire. Invités : - Virginie Collombier, professeur à l'Institut universitaire européen de Florence, spécialiste de la Libye - François Frison-Roche, Chercheur au CNRS au sein du laboratoire CERSA de l'Université Paris 2. Et ancien directeur du projet français d'aide à la transition du Yemen de 2012 à 2014. Revue diplomatie décembre 2021. « Les conflits dans le monde ». - Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense Nationale, « l'Indo Pacifique un espace stratégique sous tension ».
durée : 00:37:22 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Où en est la Libye sur le chemin de la stabilité ? Alors que des élections sont souhaitées pour le 24 décembre, leur tenue est plus qu'incertaine. La conférence internationale pour la Libye qui se tient à Paris le 12 novembre pourra-t-elle poser de nouveaux jalons politiques ? - invités : Michel Duclos Ancien ambassadeur de France en Syrie, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, il vient de publier "La France dans le bouleversement du monde", (Éditions de l'Observatoire,2021); Jalel Harchaoui Spécialiste de la Libye, attaché supérieur de recherches à Global Initiative against Transnational Organized Crime à Genève, ancien chercheur à l'Institut des relations internationales de Clingendael, aux Pays-Bas; Virginie Collombier professeur à l'Institut universitaire européen (European University Institute) de Florence
Il y a 10 ans, disparaissait Mouammar Kadhafi. Le 20 octobre 2011, dans le sillage du Printemps arabe, le dirigeant libyen, alors en fuite, était capturé par des combattants près de Syrte, dans le nord du pays, avant d'être exécuté et son corps exposé dans un marché. La mort de Mouammar Kadhafi, facilitée par une intervention internationale controversée sous l'égide de l'OTAN, marque la fin de 42 ans de règne autoritaire. Mais aussi le début d'une décennie de chaos, de violences et de divisions dont le pays peine encore à se relever. 10 ans après, que reste-t-il du kadhafisme ? L'ombre du «guide» continue-t-elle de peser, en silence, sur la Libye ? Le clan Kadhafi peut-il jouer un rôle dans les élections à venir, la présidentielle prévue le 24 décembre 2021 et les législatives de janvier 2022 ? Décryptage avec : - Virginie Collombier, professeure à l'Institut universitaire de Florence, spécialiste de la Libye. - Jalel Harchaoui, chercheur, spécialiste de la Libye au sein du think tank Global Initiative à Genève.
durée : 00:57:38 - Cultures Monde - par : Florian Delorme, Mélanie Chalandon - Dix ans après la révolution libyenne soutenue par la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, le pays est en proie aux rivalités internes et à une profonde crise économique et politique. - réalisation : Vincent Abouchar, Benjamin Hû - invités : Virginie Collombier professeur à l'Institut universitaire européen (European University Institute) de Florence; Patrick Haimzadeh Ancien diplomate français à Tripoli , auteur de "Au coeur de la Libye de Kadhafi ", contributeur régulier du Monde diplomatique et du site Orient XXI; Igor Delanoë Directeur adjoint de l'Observatoire franco-russe de Moscou
durée : 00:58:21 - Cultures Monde - par : Florian Delorme, Mélanie Chalandon, Antoine Dhulster - Retour de Côte d'Ivoire suite à l'arrivée de l'ancien président Laurent Gbagbo après 10 ans d'absence. Puis, direction Berlin où se déroule une nouvelle conférence sur le cas libyens. Le pays sera-t-il stabilisé d'ici aux élections ? - réalisation : Vincent Abouchar, François Richer - invités : Tanguy Berthemet Journaliste au service international du Figaro; Marc Semo correspondant diplomatique du Monde; Jalel Harchaoui spécialiste de la Libye, attaché supérieur de recherches à l'Initiative mondiale, à Genève, ancien chercheur à l'Institut des relations internationales de Clingendael, aux Pays-Bas; Virginie Collombier professeur à l'Institut universitaire européen (European University Institute) de Florence
durée : 00:10:55 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Entretien avec Virginie Collombier, professeure à l'Institut universitaire européen à Florence. - réalisation : Vivien Demeyère - invités : Virginie Collombier professeur à l'Institut universitaire européen (European University Institute) de Florence
On August 18, 2020, the National Council on U.S.-Arab Relations convened a discussion exploring dynamics in Libya titled "Beyond the Proxy War." Featured specialists included Mr. Jalel Harchaoui, Dr. Virginie Collombier, Mr. Jonathan M. Winer, Dr. William Lawrence, and Dr. John Duke Anthony.
Sau hơn một năm vây hãm thành Tripoli bất thành, ngày 06/05/2020, Quân đội Quốc gia Libya (ANL) của tướng Khalifar Haftar đã để cho các lực lượng ủng hộ Chính phủ Đoàn kết Dân tộc Libya (GNA), được quốc tế công nhận, chiếm lại được thành trì cuối cùng. Sự kiện cho thấy rõ Libya đang dần trở thành một sàn đấu mới cho lính đánh thuê giữa Nga và Thổ Nhĩ Kỳ. Nhật báo Pháp Le Figaro ngày 30/05/2020 có bài chạy tựa nhận định « Tại Libya, Thổ Nhĩ Kỳ ở phía Tây, Nga ở phía Đông ». Bởi vì từ năm 2014, đất nước Libya gần như bị xẻ làm hai : Đông Libya, khu vực có nhiều giếng dầu là do Quân đội Quốc gia Libya (ANL) của tướng Haftar kiểm soát. Còn phía Tây của Libya nằm dưới quyền cai quản của Chính phủ Đoàn kết Dân tộc Libya(GNA), do ông Faiez Sarraj lãnh đạo, được quốc tế công nhận. Tháng 4/2019, tướng Haftar bác bỏ dự án hòa giải quốc gia, dưới sự chủ trì của Liên Hiệp Quốc, lấy cớ đánh đuổi các nhóm dân quân Hồi giáo cực đoan, mở đợt chiến dịch quân sự Tây tiến nhằm chiếm thành Tripoli. Nếu như đợt tiến công mà ông cho là « chớp nhoáng » này đã bị giậm chân tại chỗ từ hơn một năm qua, thì cuộc đọ sức giữa ANL và GNA đã nhanh chóng bị quốc tế hóa. Chuyên gia Virginie Collombier, Viện Châu Âu tại Florence trên đài RFI tóm lược tình hình : « Đúng là cả hai phe, lực lượng vũ trang của Haftar và chính phủ Tripoli cùng với các đồng minh của họ đã có được một sự ủng hộ đáng kể. Phe chính phủ Tripoli thì có Thổ Nhĩ Kỳ, còn phía Haftar thì có sự ủng hộ từ Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất, Ai Cập và Nga. Trong suốt mấy tháng gần đây, các chiến dịch can thiệp quân sự từ bên ngoài đã tăng tốc. Thế nhưng, bất chấp sự hỗ trợ cực kỳ to lớn từ nhiều nước đỡ đầu, Haftar hứng chịu một chuỗi thất bại quan trọng những tuần qua, trong hai tháng 4-5. Giờ đây, ông ta buộc phải thoái lui, không còn khả năng tiến hành các chiến dịch quân sự dữ dội để chiếm thành phố Tripoli như ông ta từng làm được trong suốt những tháng trước đó. Tình hình hiện tại tương đối yên ắng, các cuộc xung đột dữ dội ở Tripoli cũng lắng xuống và nhất là ông Haftar giờ trong thế yếu » Lính đánh thuê Wagner : Từ Syria đến Libya Cuộc chiến này không đơn thuần là một cuộc đối đầu giữa hai nhân vật có thế lực tại Libya, mà nó còn phản ảnh một cuộc đọ sức kiểu mới giữa Nga và Thổ Nhĩ Kỳ, sau mặt trận Syria, thông qua hình ảnh những người lính đánh thuê : Một cuộc chiến ủy nhiệm. Về mặt chính thức, Matxcơva luôn phủ nhận có sự hiện diện của người Nga chiến đấu bên cạnh tướng Haftar và tỏ lập trường ủng hộ chính phủ GNA, được quốc tế công nhận. Chỉ có điều như những con gấu Nga, mỗi bước đi đều để lại dấu vết. Từ việc bị cài bẫy đánh bom phải bỏ mạng tại một vùng ngoại ô của Tripoli cho đến những biểu ngữ bài người Hồi Giáo, kèm theo hình ảnh hình chữ thập của Đức Quốc Xã trên tường những ngôi đền bị cháy rụi. Wagner – một nhạc sĩ lừng danh dưới thời Đức Quốc Xã, là tên được đặt cho hãng chuyên cung cấp lính đánh thuê do một cựu lãnh đạo tình báo Nga, ông Dmitri Outkine, vốn thân cận với điện Kremlin thành lập. Mô hình chiến đấu này đã được điện Kremlin thử nghiệm thành công dưới hình thức tham chiến trên thực địa mà không cần huy động đến binh sĩ thường trực, nay cũng đang được Nga tiếp tục « xuất khẩu » sang Libya. Sử gia Pierre Vermeren, giáo sư lịch sử đương đại trường Đại học Paris Pantheon – Sorbonne 1 trên đài phát thanh France Inter nhận định : « Trong tất cả các cuộc xung đột mà Nga dấn thân kể từ khi chế độ Liên Xô chấm dứt, người ta thấy xuất hiện lực lượng bán quân sự này của Nga, dù rằng đôi khi khó biết được quốc tịch thật sự của họ. Nhưng bất kể là gì, những người này được Matxcơva thuê bởi vì như vậy sẽ kín đáo hơn, điều này cho phép chiến đấu tại những địa bàn mà Nga không cần phải trực tiếp can dự. Giờ người ta còn thấy là Haftar còn có ý định tuyển dụng cả một số lính đánh thuê ở những xứ nói tiếng Anh như Nam Phi chẳng hạn, thậm chí các quân nhân người Ả Rập ở Trung Đông, hay cả Ai Cập ». Có bao nhiêu lính đánh thuê Nga chiến đấu cho Haftar ? Trong một báo cáo gởi đến Hội Đồng Bảo An Liên Hiệp Quốc, các chuyên gia ước tính trong tháng 5/2020, có khoảng 1.200 lính đánh thuê Nga đến hỗ trợ cho Haftar. Số người này đôi khi còn đảm cả việc thao tác hệ thống tên lửa phòng không Pantsir, một thiết bị quân sự Nga nhưng do Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất cung cấp. Thổ Nhĩ Kỳ : « Núi lửa nổi giận » Nhưng sự tham chiến có quy mô lớn lính đánh thuê của Wagner bên cạnh Haftar tại một số khu vực ở Tripoli đã dẫn đến việc phe chính phủ GNA của ông Sarraj phải vội vã cầu viện đến Thổ Nhĩ Kỳ. Ankara mở chiến dịch « Núi lửa nổi giận », ồ ạt đưa quân và trang thiết bị quân sự. Tạp chí Le Point đưa ra con số một binh đoàn viễn chinh gồm 500 sĩ quan, binh sĩ và cố vấn quân sự, bên cạnh đó còn có từ 5.000 lính đánh thuê. Tuy nhiên, theo sử gia Pierre Vermeren, con số này còn cao hơn nhiều nằm trong khoảng từ 7 – 8 ngàn người. « Đó là những lính đánh thuê đến từ Syria và họ biết cách đánh trận. Họ được trả 2.000 euro/tháng, rất có thể bằng nguồn tài trợ từ Qatar. Nhưng bên cạnh số lính đánh thuê đó, còn có khoảng hàng ngàn binh lính quân đội Thổ Nhĩ Kỳ, cùng với các trang thiết bị, tuy là đến từ từ nhưng một cách chắc chắn (…) Đúng là trong lúc châu Âu phải đối phó với dịch bệnh, Nga đã tận dụng cơ hội để triển khai một số lượng quan trọng các phương tiện nhưng không nhiều bằng Thổ Nhĩ Kỳ. Người Nga cũng gởi thiết bị bay điều khiển từ xa, gởi lính đánh thuê. Rất có khả năng họ gởi cả cố vấn quân sự, thậm chí là gần đây họ còn gởi cả chiến đấu cơ khi nhận thấy bị mất thế cân bằng. Thật ra là đã quá trễ, vòng vây đã bị phá vỡ. » Drones Anka-S của Thổ đối đầu Pantsir Nga là những hình ảnh người ta thấy được do phe GNA đưa ra. Những chiếc drone do hãng nơi con rể tổng thống Erdogan làm việc cung cấp cho Tripoli. Theo báo Le Point, cuộc phản công Tripoli đã được Ankara lên kế hoạch tỉ mỉ từ tháng 11/2019. Từ việc xây dựng đường băng, cung cấp đạn dược bằng đường biển, đầu tư nguồn nhân lực cho quân đội quốc gia, dân quân tự vệ… Về điểm này, ông Jean-Sylvestre Mongrenier, Viện Thomas More giải thích : « Những gì Thổ Nhĩ Kỳ làm tại Libya chính là những gì Nga đang làm ở Syria. Người ta từng nghĩ rằng đó chẳng qua là một trò giải trí, một đòn thâm hiểm từ chế độ Erdogan nhưng người ta cũng quên rằng đó còn là cả một đội quân quốc gia chứ không phải là bộ binh Thổ » Nhờ vào nguồn viện trợ quân sự này, phe chính phủ Tripoli cùng với đồng minh Thổ đã lần lượt phá vỡ vòng vây, giáng cho ANL những thất bại cay đắng bắt đầu là căn cứ không quân Al Watyah mà Haftar kiểm soát từ năm 2014, rồi đến các vùng ngoại ô chiến lược của Tripoli. Phe ANL vừa đánh vừa thoái lui rút dần về phía đông cho đến ngày Nga phải cho triển khai 8 chiến đấu cơ Mig-29 và Su-24 tại Al-Juffra nhằm chặn đà tiến của GNA và đồng minh Thổ Nhĩ Kỳ. Nga – Thổ phân chia lãnh thổ ? Câu hỏi đặt ra : Trong thế tương quan lực lượng này, Nga dẫu sao cũng là một cường quốc quân sự có thể dễ dàng huy động lực lượng để đối phó nhưng lại tỏ ra án binh bất động trong những ngày qua ? Ông Jalel Harchaoui, chuyên gia về Libya, Viện Quan Hệ Quốc Tế Hà Lan ở La Haye, trên đài RFI nhận định : « Bởi vì còn có một tác nhân quan trọng thứ ba tại Libya, đơn độc một mình gần như trong vòng 14 – 15 tháng qua : Đó là Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất. Quốc gia này đã đổ ra biết bao nhiêu tiền của, và nhất là có một mạng lưới ngoại giao rộng lớn biến họ gần như là một siêu sao tại các thủ đô phương Tây, đến mức mà cả Washington lẫn Paris đều không dám chỉ trích họ. Chính Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất là quốc gia đầu tiên tiến hành các chiến dịch can thiệp quân sự bất hợp pháp ngay từ tháng 4/2019 bằng các cuộc không kích thường xuyên tại vùng Tripoli (…) Những hành động này của Các Tiểu Vương Quốc Ả Rập Thống Nhất, nước Nga biết rõ là không thể nào kiểm soát được, nhất là ở mức độ tài chính, cung cấp hậu cần, vũ khí kể cả quyết định chiến lược… Tất cả những điều đó đã được Abu Dabi thúc đẩy đến cùng và Nga hiểu rõ là họ không thể kiểm soát ». Câu hỏi lớn nhất đặt ra hiện nay là liệu các lực lượng vũ trang của chính phủ Tripoli cùng với đồng minh Thổ Nhĩ Kỳ có tiếp tục chiến dịch Đông tiến hay không ? Câu trả lời dường như là « Không ». Việc Nga điều chiến đấu cơ đến Al-Juffra rất có thể là một lời cảnh báo, đánh dấu một « lằn ranh đỏ » không nên vượt qua. Theo dự đoán của giới quan sát, kịch bản khả thi nhất cho cuộc đối đầu Nga – Thổ hiện nay là Libya có nguy cơ trở thành một « cuộc xung đột bị đóng băng ». Nhà nghiên cứu Wolfram Lacher, Viện Quan Hệ Quốc Tế và An Ninh của Đức được Le Monde trích dẫn từng viết rằng « một chính phủ thống nhất rất có thể kết thúc bằng việc tìm cách xua đuổi mọi sự hiện diện quân sự nước ngoài ». Do vậy, vì những lợi ích kinh tế, ảnh hưởng chính trị và tham vọng địa chính trị « Nga và Thổ Nhĩ Kỳ tốt hơn hết là đóng băng cuộc xung đột hơn là xử lý chúng » Và nếu như kịch bản này xảy ra, rõ ràng người dân Libya phải chấp nhận sống trong cảnh bá quyền của « tập đoàn Nga – Thổ » như những gì đang diễn ra tại Syria !
Alors que les Nations unies annoncent de nouvelles négociations et que le rapport de force sur le terrain a changé, au détriment du maréchal Haftar. L’homme fort de l’Est est affaibli par une série de défaites, ces dernières semaines. Est-ce que ses alliés russes et émiratis pourraient le lâcher pour autant ? Quelles suites pour l’opération turque de soutien au gouvernement de Tripoli ? Le conflit a-t-il complètement échappé aux Libyens pour se résumer à un affrontement entre les Russes et les Turcs ? Faut-il encore attendre quelque chose de l’ONU, de l’Union européenne ou des États-Unis ? Nos Invités :- Virginie Collombier, chercheuse à l’Institut européen de Florence- Jalel Harchaoui, chercheur spécialiste de la Libye à l'Institut néerlandais des Relations internationales à La Haye.
Podcast de notre BCM du 5 mai « Quelle issue pour la situation en Libye ? » en présence de Tarek Megerisi, chercheur au programme MENA de l’ECFR, Mary Fitzgerald, chercheuse et consultante indépendante et Virginie Collombier, professeure à l’Institut universitaire européen (IUE).