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En 1945, à Nuremberg, de hauts responsables nazis étaient jugés pour crime de guerre et crime contre l'humanité… 80 ans après ce procès historique, comment s'inspirer de ce tribunal fondateur de la justice internationale pour en finir avec l'impunité dans les conflits armés en Ukraine, à Gaza ou encore en RDC ? Le 20 novembre 1945 s'ouvrait à Nuremberg, en Allemagne, le plus grand procès de l'histoire. D'un commun accord, la France, les États-Unis, l'Union soviétique et le Royaume-Uni affirmaient leur volonté de juger vingt-deux dignitaires nazis, chefs militaires ou hauts fonctionnaires, tous accusés de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité. Mais pourquoi invoquer Nuremberg lorsque l'on réclame la fin de l'impunité ? Le président ukrainien Volodymyr Zelensky l'a fait pour son pays l'Ukraine en interpellant le peuple russe dès le 4 avril 2022, suite à l'invasion russe du 24 Février : « Le moment viendra où chaque Russe apprendra toute la vérité sur ceux de ses concitoyens qui ont tué. Qui a donné des ordres. Qui a fermé les yeux sur ces meurtres. Nous allons établir tout cela. Et le faire connaitre dans le monde entier. Nous sommes maintenant en 2022. Et nous avons beaucoup plus d'outils que ceux qui ont poursuivi les nazis après la Seconde Guerre mondiale. » Et le docteur Mukwege, prix Nobel de la paix a explicitement fait référence à Nuremberg, en octobre 2024, lors d'un passage à l'Université de Strasbourg en France : « Les Congolaises et les Congolais ont aussi droit à leur Nuremberg. Telle est la raison pour laquelle nous plaidons aux côtés des victimes et des survivant.es pour l'établissement d'un Tribunal international pénal pour le Congo et/ou des chambres spécialisées mixtes. » Un Nuremberg pour l'Ukraine, Gaza ou la RDC est-il possible ? Une enquête signée Clémentine Méténier avec William Schabbas, professeur de droit pénal international et des droits de l'homme à Londres, Université de Middlesex, Leyden et Sciences Po ; Christian Delage, historien et cinéaste, réalisateur du film historique «Nuremberg, les nazis face à leur crime» ; Thierry Cruvellier, rédacteur en chef du site Justice Info ; Rafaëlle, professeure de droit international à l'Université Paris Saclay et travaille sur la justice pénale internationale, précisément sur la notion de génocide. Reagan Miviri, avocat au Barreau de Goma dans le Nord-Kivu, il travaille au sein de Ebuteli l'Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence. À lire sur le site Justice Info Le grand entretien de Clémentine Méténier avec l'historien et cinéaste Christian Delage. À suivre au Mémorial de la Shoah à Paris la journée d'étude Nuremberg et son héritage, 1945-2025. Le 20 novembre 2025 marque le 80è anniversaire de l'ouverture, à Nuremberg, du procès des grands criminels nazis, où, pour la première fois, des responsables politiques et militaires de haut niveau – accusés des crimes de conspiracy (complot), crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité – étaient traduits devant une cour internationale, composée des principales forces alliées victorieuses de l'Allemagne nazie. Pour le procureur général Robert H. Jackson, il s'agissait de construire un «procès documentaire», où, en raison des crimes considérables commis par les nazis, notamment leur politique d'extermination des Juifs d'Europe, il était nécessaire de faire reposer l'accusation sur des preuves irréfutables, pour éviter qu'à l'avenir leur réalité fasse l'objet d'une négation. Contre toute attente, les images allaient jouer un rôle majeur pour confronter les nazis à leurs propres crimes. La journée de colloque s'interrogera sur l'héritage des «principes de Nuremberg» depuis les années 1990, grâce au développement d'une justice internationale fondée sur des tribunaux ad hoc (du Rwanda à la Centrafrique) et des cours permanentes (Cour pénale internationale, Cour internationale de justice), appelées à statuer en particulier sur le risque potentiel ou la commission de génocides. Or, la collecte de preuves qui s'inspire de la jurisprudence de Nuremberg est forte des nouveaux outils mis en place par les autorités judiciaires, en collaboration avec des ONG et des applications en open source qui en garantissent la fiabilité. Pour la première fois dans l'histoire, en Europe comme au Proche-Orient, la fabrique du dossier probatoire se déroule en co‑construction avec la société civile, en flux tendu et en temps réel. 11h - LE CHOIX DU PROCÈS DOCUMENTAIRE La construction de la preuve, de Nuremberg à Kiyv, 1945-2025 de Christian Delage, historien, Institut d'histoire du temps présent De Nuremberg au TPIY : la jurisprudence de l'image comme preuve pénale de Ninon Maillard, maîtresse de conférences à Paris Nanterre Modération : Ghislaine Glasson Deschaumes, directrice de la MSH Mondes, Paris Nanterre. 14h - LA CONSOLIDATION D'UNE JUSTICE PÉRENNE Tribunaux pénaux internationaux, tribunaux mixtes, Cour pénale internationale : du Rwanda à la Centrafrique, des instances judiciaires multiples de Joël Hubrecht, responsable d'études et de recherche à l'Institut Robert Badinter. Le rôle de la Cour internationale de justice dans les conflits contemporains de Jean-Louis Iten, professeur de Droit international, et Sharon Weill, professeur de Droit international, American University, Paris. Modération : Emanuela Fronza, professeure de Droit pénal international à l'Université de Bologne. 16h - LE RÔLE DES ONG Mémorial face à la réécriture de l'histoire par Poutine de Nicolas Werth, directeur de recherche honoraire au CNRS, président de l'Association Mémorial. Prendre davantage en compte les violences sexuelles en temps de guerre de Yuliia Chystiakova, chercheuse en droits humains, East Ukrainian Center for Civic Initiatives. Modération : Henry Rousso, directeur de recherche émérite au CNRS (IHTP).
durée : 00:36:52 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - La nouvelle réforme du droit d'asile proposée par le parti travailliste marque un tournant répressif dans la politique migratoire britannique, dans un contexte où la pression d'extrême-droite du parti Reform UK et des manifestations anti-migrants s'accroit. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Clémence Fourton Maîtresse de conférences en études anglophones à Sciences-Po Lille. Spécialiste de la société britannique contemporaine.; Jon Henley grand reporter Europe du journal britannique The Guardian.
durée : 00:58:02 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Comme chaque vendredi, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec qui rentre d'Afghanistan, puis table-ronde sur le Royaume-Uni, où le parti travailliste s'oriente vers une politique migratoire toujours plus répressive. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Marine Courtade Journaliste indépendante; Clémence Fourton Maîtresse de conférences en études anglophones à Sciences-Po Lille. Spécialiste de la société britannique contemporaine.; Jon Henley grand reporter Europe du journal britannique The Guardian.
C'est un mystère que bien des automobilistes ont remarqué : certaines voitures semblent irrésistibles pour les oiseaux. Une étude britannique relayée par Gizmodo s'est penchée sur ce phénomène inattendu, et ses résultats sont aussi surprenants que savoureux pour la science.Menée par la société Halfords et publiée au Royaume-Uni, l'enquête a observé plus de 1 000 véhicules stationnés dans différents environnements — villes, zones côtières et campagnes. Objectif : déterminer si la couleur, la forme ou l'emplacement du véhicule influençaient la probabilité d'être bombardé de fientes. Verdict : oui, les oiseaux ont clairement leurs préférences.Les voitures rouges arrivent en tête, suivies de près par les bleues et les noires. Les véhicules blancs, argentés ou verts sont, eux, beaucoup moins visés. Les chercheurs ont proposé plusieurs hypothèses. D'abord, la couleur vive des carrosseries rouges ou bleues pourrait stimuler la vision des oiseaux, qui perçoivent les contrastes et les reflets bien mieux que les humains. Ces surfaces, très visibles depuis le ciel, serviraient de repères pour se poser — ou, plus souvent, de cibles faciles lors d'un vol digestif.Deuxième explication : les reflets produits par certaines peintures, notamment métalliques, perturbent la perception spatiale des oiseaux. Trompés par ces surfaces brillantes, ils pourraient confondre la carrosserie avec de l'eau ou un espace dégagé. C'est d'ailleurs une erreur fréquente : certaines espèces s'attaquent à leur propre reflet, croyant repousser un rival.L'étude montre aussi une influence du lieu de stationnement. Les voitures garées sous les arbres ou près des bâtiments abritant des nids sont évidemment plus exposées. Mais, à conditions égales, la couleur reste un facteur déterminant : une voiture rouge garée à découvert a statistiquement plus de risques d'être marquée qu'une blanche à la même place.Enfin, les scientifiques rappellent que la fiente d'oiseau n'est pas seulement une nuisance : elle est acide et peut abîmer la peinture en quelques heures. D'où le conseil ironique mais utile des chercheurs : mieux vaut laver souvent sa voiture que changer sa couleur.En somme, ce curieux phénomène relève moins de la malchance que de la biologie. Les oiseaux, sensibles aux contrastes et aux reflets, ne visent pas nos véhicules par méchanceté : ils réagissent simplement à ce que leur cerveau perçoit comme un signal. Et ce signal, pour eux, brille souvent… en rouge. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les conséquences de l'affaire Epstein sur Donald Trump, la politique migratoire britannique et les tensions sino-japonaises. Guerre en Ukraine : les Rafale français entrent en jeu Lors de sa visite à Paris, Volodymyr Zelensky a signé avec Emmanuel Macron une déclaration d'intention «historique» : l'Ukraine pourrait acquérir jusqu'à 100 Rafale ainsi que des systèmes de défense aérienne. En quoi la livraison de ces avions de chasse serait stratégique pour l'Ukraine ? Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense et de sécurité à RFI. États-Unis : Donald Trump gêné par l'affaire Epstein Les élus américains ont approuvé la publication de documents sensibles liés à l'affaire Epstein, quelques heures seulement après un revirement de Donald Trump qui refusait jusque-là ce vote à la Chambre des représentants. Comment expliquer la volte-face du président américain ? Avec Pierre Gervais, professeur de Civilisation américaine à l'Université Sorbonne Nouvelle. Auteur du livre « Histoire des États-Unis de 1860 à nos jours » (éditions Hachette Education). Royaume-Uni : pourquoi Londres durcit sa politique migratoire ? Le gouvernement travailliste britannique a dévoilé un vaste plan anti-immigration qui réduit significativement la protection accordée aux réfugiés. En quoi consistent ces nouvelles mesures ? Pourquoi la question migratoire suscite-t-elle un tel débat au sein de la société anglaise ? Avec Leslie Carretero, journaliste à Infomigrants. Japon/Chine : faut-il craindre une escalade ? En affirmant que Tokyo n'exclurait pas une intervention militaire à Taiwan en cas d'attaque de l'île, la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, a déclenché la colère de Pékin. Quel est l'intérêt du Japon à défendre Taïwan ? Jusqu'où peuvent aller les tensions entre les deux pays ? Avec Stéphane Corcuff, maître de conférences à Science Po Lyon.
Le 20 novembre 1975, après plus de 30 ans de règne du Caudillo, la transition démocratique du pays commençait. Elle s'est faite sur la base de l'amnistie, sans justice rétroactive, sans travail de mémoire. Et aujourd'hui, le franquisme divise la société. L'Espagne est confrontée à une montée sans précédent de l'extrême droite, alors qu'elle compte encore des milliers de fosses communes et plus de 100.000 disparus. L'Espagne commémore la fin de la dictature franquiste Diane Cambon s'est rendue dans un village des Asturies, au nord du pays, où une troupe de jeunes danseurs rend hommage à 13 de ses habitants assassinés par les franquistes à la fin de la guerre civile. L'arrière-grand-père de la chorégraphe faisait partie des fusillés. Entre 1936 et 1939, pendant la guerre civile espagnole, 30.000 enfants ont été évacués à l'étranger, dont la moitié en France, où ils ont été accueillis dans des familles ou dans des collectivités. En 1936, le coup d'État militaire contre le gouvernement d'Union des gauches ne réussit que partiellement ; commencent alors 3 ans de guerre civile. L'exode des enfants espagnols débute quasiment en même temps que le conflit en France, et il est avant tout organisé par le monde syndical. Des enfants ont aussi été envoyés en Belgique, au Royaume-Uni ou en URSS. Souvent à la demande de leurs familles, mais parfois à leur insu. Et à l'issue de la guerre, la réunion n'a pas toujours été possible. Célia Keren, maitresse de conférence en Histoire à l'Université Versailles Saint-Quentin leur consacre une livre intitulé La Cause des enfants, éditions Anamosa. Dans les médias européens, cette semaine, par Franceline Beretti Pendant que le président Volodymyr Zelensky cherchait, ces derniers jours, du soutien en Grèce, en France, en Turquie, la presse italienne évoquait les éternelles divisions du gouvernement sur son soutien à l'Ukraine. La Hongrie devient terre d'asile pour d'anciens dirigeants européens recherchés par la justice de leur pays, note Euronews. À lire aussiVolodymyr Zelensky à Paris: «L'Ukraine va acheter 100 Rafale», annonce l'Élysée À Magdebourg, les plaies sont encore vives à l'ouverture du marché de Noël Cette ville d'Allemagne de 240 000 habitants est la capitale de la région de Saxe-Anhalt, l'an dernier (2024), elle a été victime d'une attaque à la voiture bélier qui a causé la mort de 6 personnes et en a blessé plus de 300 autres, sur ce même marché de Noël. Onze mois plus tard, les préparatifs des fêtes sont assombris par le souvenir du drame, mais aussi par l'ouverture du procès de l'assaillant qui a débuté la semaine dernière, et qui ravive les plaies. Delphine Nerbollier était à Magdebourg pendant le montage des stands. À lire aussiAllemagne: un véhicule percute le marché de Noël à Magdebourg, des morts et des dizaines de blessés
Le 20 novembre 1975, après plus de 30 ans de règne du Caudillo, la transition démocratique du pays commençait. Elle s'est faite sur la base de l'amnistie, sans justice rétroactive, sans travail de mémoire. Et aujourd'hui, le franquisme divise la société. L'Espagne est confrontée à une montée sans précédent de l'extrême droite, alors qu'elle compte encore des milliers de fosses communes et plus de 100.000 disparus. L'Espagne commémore la fin de la dictature franquiste Diane Cambon s'est rendue dans un village des Asturies, au nord du pays, où une troupe de jeunes danseurs rend hommage à 13 de ses habitants assassinés par les franquistes à la fin de la guerre civile. L'arrière-grand-père de la chorégraphe faisait partie des fusillés. Entre 1936 et 1939, pendant la guerre civile espagnole, 30.000 enfants ont été évacués à l'étranger, dont la moitié en France, où ils ont été accueillis dans des familles ou dans des collectivités. En 1936, le coup d'État militaire contre le gouvernement d'Union des gauches ne réussit que partiellement ; commencent alors 3 ans de guerre civile. L'exode des enfants espagnols débute quasiment en même temps que le conflit en France, et il est avant tout organisé par le monde syndical. Des enfants ont aussi été envoyés en Belgique, au Royaume-Uni ou en URSS. Souvent à la demande de leurs familles, mais parfois à leur insu. Et à l'issue de la guerre, la réunion n'a pas toujours été possible. Célia Keren, maitresse de conférence en Histoire à l'Université Versailles Saint-Quentin leur consacre une livre intitulé La Cause des enfants, éditions Anamosa. Dans les médias européens, cette semaine, par Franceline Beretti Pendant que le président Volodymyr Zelensky cherchait, ces derniers jours, du soutien en Grèce, en France, en Turquie, la presse italienne évoquait les éternelles divisions du gouvernement sur son soutien à l'Ukraine. La Hongrie devient terre d'asile pour d'anciens dirigeants européens recherchés par la justice de leur pays, note Euronews. À lire aussiVolodymyr Zelensky à Paris: «L'Ukraine va acheter 100 Rafale», annonce l'Élysée À Magdebourg, les plaies sont encore vives à l'ouverture du marché de Noël Cette ville d'Allemagne de 240 000 habitants est la capitale de la région de Saxe-Anhalt, l'an dernier (2024), elle a été victime d'une attaque à la voiture bélier qui a causé la mort de 6 personnes et en a blessé plus de 300 autres, sur ce même marché de Noël. Onze mois plus tard, les préparatifs des fêtes sont assombris par le souvenir du drame, mais aussi par l'ouverture du procès de l'assaillant qui a débuté la semaine dernière, et qui ravive les plaies. Delphine Nerbollier était à Magdebourg pendant le montage des stands. À lire aussiAllemagne: un véhicule percute le marché de Noël à Magdebourg, des morts et des dizaines de blessés
Exposition "John Singer Sargent. Éblouir Paris"Musée d'Orsay. Du 23 septembre 2025 au 11 janvier 2026Adulé aux États-Unis, célébré au Royaume-Uni, formé en France, Le peintre John Singer Sargent est américain le plus célèbre de sa génération mais encore méconnu en France. Corbeau-Parsons, conservatrice Arts graphiques et Peinture et Paul Perrin, directeur des collections et de la conservation du musée d'Orsay retracent son ascension parisienne fulgurante. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Qui était vraiment Romain Gary ? Il y a 50 ans, l'écrivain aux mille vies obtenait pour la seconde fois le plus prestigieux des Prix littéraires français, le Goncourt, pour «La vie devant soi» sous le pseudonyme d'Emile Ajar, une incroyable supercherie dont Kervin Spire nous raconte les dessous dans «Monsieur Romain Gary». Il restera aussi le fils adulé de Mina, qui lui a inspiré «La Promesse de l'aube», dont Tigran Mekhitarian signe une adaptation bouleversante au théâtre. Kerwin Spire, auteur, et Tigran Mekhitarian, metteur en scène, étaient les invités de Chantal Lorho. La pièce «La promesse de l'aube» est à voir au Théâtre Le Contrescarpe jusqu'en avril 2026. «Monsieur Romain Gary» est disponible chez Gallimard. ► Chronique : Café Polar Catherine Fruchon-Toussaint a rencontré Macha Séry pour «Patriotic school, Chronique de contre-espionnage en temps de guerre» (Série Noire), le premier livre consacré à l'histoire du manoir anglais éponyme qui, entre 1941 et 1945, a servi de filtre à «espions» Puisque tout étranger mettant le pied au Royaume-Uni était possiblement un allié ou un ennemi camouflé et devait donc être interrogé. Des «pensionnaires» célèbres : Joseph Kessel, Maurice Druon, Jean Moulin, François Mitterrand ou encore Jean-Pierre Melville y ont séjourné. ► Reportage Fanny Imbert s'est rendue au Montreux Comedy Festival en Suisse, c'est le rendez-vous de l'humour qui fait rayonner la francophonie. ► Playlist du jour - Rosalia - Dios es un stalker.
Qui était vraiment Romain Gary ? Il y a 50 ans, l'écrivain aux mille vies obtenait pour la seconde fois le plus prestigieux des Prix littéraires français, le Goncourt, pour «La vie devant soi» sous le pseudonyme d'Emile Ajar, une incroyable supercherie dont Kervin Spire nous raconte les dessous dans «Monsieur Romain Gary». Il restera aussi le fils adulé de Mina, qui lui a inspiré «La Promesse de l'aube», dont Tigran Mekhitarian signe une adaptation bouleversante au théâtre. Kerwin Spire, auteur, et Tigran Mekhitarian, metteur en scène, étaient les invités de Chantal Lorho. La pièce «La promesse de l'aube» est à voir au Théâtre Le Contrescarpe jusqu'en avril 2026. «Monsieur Romain Gary» est disponible chez Gallimard. ► Chronique : Café Polar Catherine Fruchon-Toussaint a rencontré Macha Séry pour «Patriotic school, Chronique de contre-espionnage en temps de guerre» (Série Noire), le premier livre consacré à l'histoire du manoir anglais éponyme qui, entre 1941 et 1945, a servi de filtre à «espions» Puisque tout étranger mettant le pied au Royaume-Uni était possiblement un allié ou un ennemi camouflé et devait donc être interrogé. Des «pensionnaires» célèbres : Joseph Kessel, Maurice Druon, Jean Moulin, François Mitterrand ou encore Jean-Pierre Melville y ont séjourné. ► Reportage Fanny Imbert s'est rendue au Montreux Comedy Festival en Suisse, c'est le rendez-vous de l'humour qui fait rayonner la francophonie. ► Playlist du jour - Rosalia - Dios es un stalker.
Le logo de Domino's Pizza, reconnaissable entre tous, cache une histoire aussi simple que symbolique. Les trois points blancs que l'on voit sur le domino ne sont pas là par hasard : ils représentent les trois premières pizzerias ouvertes par les fondateurs de la marque au moment de sa création, en 1965. À l'origine, l'entreprise s'appelait DomiNick's, avant d'être rebaptisée Domino's Pizza.L'idée des fondateurs, Tom Monaghan et son frère James, était d'ajouter un point sur le logo à chaque nouvelle ouverture de restaurant. Mais ce projet ambitieux a vite été abandonné : face à la croissance fulgurante de la chaîne, il aurait fallu ajouter des centaines, puis des milliers de points… Ce qui aurait rendu le logo illisible ! Les trois points initiaux sont donc restés, comme un symbole des débuts modestes de l'entreprise et de son expansion spectaculaire.Le choix du domino comme emblème n'est pas seulement un jeu de mots sur le nom : il évoque aussi l'idée d'enchaînement et de rapidité, comme les dominos qui tombent les uns après les autres — une belle métaphore pour une marque qui a bâti sa réputation sur la livraison rapide. Quant aux couleurs, elles ont également une signification : le rouge symbolise la chaleur, la passion et la sauce tomate, tandis que le bleu représente la fiabilité et la confiance.Mais au-delà de Domino's, le monde de la pizza regorge d'anecdotes étonnantes. Par exemple, la célèbre pizza hawaïenne, garnie d'ananas et de jambon, ne vient pas du tout d'Hawaï. Elle a été inventée en 1962 au Canada, par un restaurateur d'origine grecque, Sam Panopoulos, qui cherchait à innover en mélangeant sucré et salé.Autre curiosité : Pizza Hut a déjà lancé une “boîte à pizza DJ” au Royaume-Uni, équipée de platines en carton et connectable en Bluetooth, permettant aux clients de mixer de la musique après leur repas. Un coup marketing aussi farfelu que créatif.Enfin, la pizza “Detroit style”, à pâte épaisse et bords caramélisés, est née dans les usines automobiles de Détroit. Les premières pizzas de ce style étaient cuites dans des bacs métalliques utilisés à l'origine pour stocker des pièces de voiture !Derrière ces trois petits points et ces anecdotes croustillantes, se cache toute une histoire : celle d'un plat devenu universel, et d'un logo devenu un symbole mondial de simplicité, d'efficacité et de gourmandise. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Zhimin Qian, surnommée la « déesse de la richesse », est devenue l'une des fraudeuses les plus recherchées de Chine avant d'être rattrapée par la justice britannique. Son arrestation et sa récente condamnation mettent un terme à une affaire hors norme mêlant escroquerie financière, fuite internationale et opérations de blanchiment utilisant les cryptomonnaies. Voici pourquoi elle vient d'être lourdement condamnée.Pendant des années, Zhimin Qian a cultivé une image de femme d'affaires flamboyante : soirées luxueuses, voitures de prestige, voyages incessants, bijoux hors de prix. Son opulence n'était pourtant pas le fruit d'un empire économique réel, mais d'une fraude pyramidale d'une ampleur exceptionnelle. Elle avait monté en Chine un système Ponzi sophistiqué, promettant à ses victimes des rendements extraordinaires en échange d'investissements présentés comme sûrs. Comme dans tout schéma Ponzi, les premiers investisseurs étaient payés avec l'argent des suivants, créant une illusion de rentabilité… jusqu'à ce que le système s'effondre.Lorsque les autorités chinoises ont commencé à enquêter, Qian a pris la fuite. Pendant plusieurs années, elle a disparu des radars, franchissant les frontières avec de faux papiers et transférant son butin vers des circuits difficiles à tracer. Un élément clé de sa cavale : la conversion d'une partie massive des fonds détournés en bitcoins, afin de compliquer le travail des enquêteurs. Cette stratégie lui a permis de dissimuler des millions et de continuer à financer son train de vie malgré la pression judiciaire qui montait.Sa cavale s'est finalement achevée au Royaume-Uni, où elle a été arrêtée après une opération longue et délicate associant services britanniques et demandes d'entraide internationale. Les enquêteurs ont découvert qu'elle tentait de recycler ses fonds illicites via des sociétés-écrans, des comptes bancaires ouverts sous de multiples identités et des portefeuilles de cryptomonnaies destinés à brouiller l'origine des capitaux.Le tribunal britannique l'a reconnue coupable de blanchiment d'argent à une échelle considérable. Bien que la fraude Ponzi elle-même ait été commise en Chine, le Royaume-Uni a pu la juger pour les opérations de blanchiment réalisées sur son territoire. Le jugement souligne que Qian a manipulé des victimes, caché systématiquement ses actifs et exploité la technologie des cryptomonnaies pour entraver la justice.Sa condamnation, particulièrement lourde, marque l'un des dossiers de fraude financière internationale les plus emblématiques de ces dernières années. Elle envoie aussi un message clair : même derrière les pseudonymes glamour et les promesses de richesse, les criminels financiers ne peuvent indéfiniment échapper à la loi. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cette édition :Reportage sur la réalité de l'immigration massive au Royaume-Uni, avec l'émergence de la loi de la charia dans certains quartiers.Témoignage d'Ingrid, une habitante de l'Est londonien, sur les changements dans son quartier avec l'arrivée de nombreux nouveaux arrivants.Enquête sur le conseil islamique de la charia, un centre opaque qui diffuse des informations sur la religion et les lois, encourageant les gens à s'installer dans le quartier.Réaction d'Amine Kessassi, militant anti-narcotrafic, après l'assassinat de son frère Mehdi, qui demande plus de moyens pour lutter contre le trafic de drogue.Présentation du système d'exploitation GrapheneOS, utilisé par les trafiquants pour effacer les données de leurs téléphones et empêcher les enquêteurs d'accéder aux preuves.Saisie de 500 000 euros de drogue à Nancy et interpellation de deux frères soupçonnés d'être à la tête d'un réseau de trafic.Augmentation de la taxe foncière pour plus de 7 millions de propriétaires en raison d'une mise à jour des critères de confort des logements par Bercy.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:02:24 - Debout la Terre - par : Camille Crosnier - Face au durcissement de la législation britannique contre la chasse à courre, une alternative serait en pleine expansion : les "clean boot hunts", des chasses où ce sont des humains qui sont poursuivis par des chiens et chevaux, dans la bonne humeur. Mais la pratique cacherait un stratagème... Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Dans cette édition :Reportage sur la réalité de l'immigration massive au Royaume-Uni, avec l'émergence de la loi de la charia dans certains quartiers.Témoignage d'Ingrid, une habitante de l'Est londonien, sur les changements dans son quartier avec l'arrivée de nombreux nouveaux arrivants.Enquête sur le conseil islamique de la charia, un centre opaque qui diffuse des informations sur la religion et les lois, encourageant les gens à s'installer dans le quartier.Réaction d'Amine Kessassi, militant anti-narcotrafic, après l'assassinat de son frère Mehdi, qui demande plus de moyens pour lutter contre le trafic de drogue.Présentation du système d'exploitation GrapheneOS, utilisé par les trafiquants pour effacer les données de leurs téléphones et empêcher les enquêteurs d'accéder aux preuves.Saisie de 500 000 euros de drogue à Nancy et interpellation de deux frères soupçonnés d'être à la tête d'un réseau de trafic.Augmentation de la taxe foncière pour plus de 7 millions de propriétaires en raison d'une mise à jour des critères de confort des logements par Bercy.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque jour, retrouvez le journal de 8h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu. Aujourd'hui, retour sur la nouvelle réforme portée sur le gouvernement britannique qui veut réduire l'accès au droit d'asile.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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C'est l'histoire d'un jeune soudanais accusé d'être un passeur, et finalement reconnu victime par la justice en France. Ibrahim Aboubakar a passé plus de deux ans en détention préventive, avant d'être relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, où il était jugé pour le naufrage entre la France et le Royaume-Uni d'une embarcation, en août 2023 ; sept migrants avaient perdu la vie. Huit hommes, afghans et kurdes irakiens, ont été condamnés à des peines de trois à 15 ans de prison. Ibrahim Aboubakar, lui, a enfin retrouvé la liberté. Dans le box, Ibrahim Aboubakar est le seul Africain. Mais aussi le seul rescapé de cette nuit d'horreur. Les autres accusés, eux, étaient restés à terre, après avoir organisé la traversée tragique en août 2023. Si le trentenaire soudanais est poursuivi, comme les autres, pour des activités supposées de passeurs, et sa responsabilité présumée dans la mort de sept exilés, c'est parce qu'il est accusé, depuis le début de l'enquête, d'avoir piloté le bateau pneumatique. « Le premier regard porté par les policiers sur les rescapés du naufrage, c'est de rechercher les pilotes du bateau. Parce que les policiers considèrent que les pilotes sont coupables, en gros, d'aider au trafic illicite de migrants. Et donc, plutôt que de venir en aide à des gens qui sont en train de cracher de l'eau de mer, leur seule préoccupation est d'interpeller des personnes considérées comme des barreurs ou les pilotes des navires », dénonce Me Raphaël Kempf, l'avocat Ibrahim Aboubakar. Les rescapés, tous Afghans, à l'exception d'Ibrahim et d'un jeune Sud-Soudanais, désignent les deux Africains, comme les pilotes. Peut-être sur ordre des passeurs, suggère l'avocat. Ibrahim Aboubakar a toujours nié. Pour MeKempf, le trentenaire est une victime dans cette affaire. « Lui-même aurait pu perdre la vie dans ce naufrage. C'est absolument terrible de l'accuser d'avoir une part de responsabilité. Les lois qui punissent les passeurs exigent qu'il y ait une forme d'enrichissement, ce qui n'est absolument pas le cas. On en vient à punir quelqu'un et à l'enfermer en prison pendant plus de deux ans. Quelqu'un qui n'a souhaité que fuir la situation génocidaire et trouver un pays d'accueil où il puisse construire une existence un peu digne », explique-t-il. Du Soudan aux côtes du nord de la France Contrairement aux autres accusés, Ibrahim Aboubakar a longuement été interrogé sur son parcours, du Soudan aux côtes du nord de la France. Bruno Bourgin, bénévole pour l'association La Cimade, est allé à sa rencontre en prison. Il décrit une longue série de fuites. « Son village a été détruit en 2003. Sa famille s'est réfugiée dans un camp à côté d'El-Geneina. Quand les choses se sont complètement dégradées en 2022-2023, ce fut la fuite au Tchad. Et c'est là qu'il a laissé sa famille. Fuite suivante, il est parti en Libye en pensant y trouver du travail. Et puis là, il s'est fait ramasser par une milice, torturé. Ce qui le tient, c'est vraiment cette volonté farouche de trouver une solution pour pouvoir venir en aide à sa famille », raconte Bruno Bourgin. La traversée de la Méditerranée, l'Italie, puis la France... Le sort d'Ibrahim Aboubakar doit être distingué de celui des autres prévenus, a tranché la procureure. « Il est temps que vous sortiez de prison », lui a-t-elle lancé, même si elle reste persuadée que le trentenaire était bien à la barre du bateau. Pour cette raison, elle a réclamé à son encontre deux ans de prison avec sursis. Le tribunal l'a finalement relaxé. Ibrahim Aboubakar peut enfin cesser de fuir. À lire aussiNaufrage dans la Manche en 2023: 3 à 15 ans de prison requis contre huit passeurs présumés
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durée : 00:05:40 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Au Royaume-Uni, la ministre de l'Intérieur Shabana Mahmood, travailliste, va annoncer ce lundi la fin des aides sociales automatiques pour les demandeurs d'asile. Elle propose de faire attendre vingt ans les personnes qui ont obtenu le statut de réfugié pour obtenir un titre de séjour permanent.
durée : 00:05:16 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Au Royaume-Uni, la ministre de l'Intérieur Shabana Mahmood, travailliste, va annoncer ce lundi la fin des aides sociales automatiques pour les demandeurs d'asile. Elle propose de faire attendre vingt ans les personnes qui ont obtenu le statut de réfugié pour obtenir un titre de séjour permanent.
1) L'étau se resserre sur le Venezuela en même temps que Trump ouvre la porte avec des discussions avec Maduro 2) L'Ukraine commande à la France 100 avions rafales 3) Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni veut implanter une nouvelle politique migratoire 4) Annonce effrayante de UBTECH Robotic 5) Manque d'eau en Iran : la situation est en train de devenir catastrophique Discussion internationale avec Loïc Tassé, spécialiste en politique internationale. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 14 novembre 2025.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Antoine Foucher, consultant, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.CONSOMMATEUR OU CITOYEN : LES CONTRADICTIONS FRANÇAISESDominant dans le commerce en ligne, Shein, le géant chinois de la mode jetable, s'est installé le 5 novembre pour la première fois en boutique, au BHV parisien puis progressivement dans des Galeries Lafayette franchisées à Dijon, Reims, Grenoble, Angers et Limoges. Une arrivée qui provoque un tollé dans le secteur. Spécialiste de la mode éphémère – une production caractérisée par le renouvellement ultra-rapide des collections à des prix cassés dépourvus de normes sociales et environnementales –, le géant chinois a été condamnée à 40 millions d'euros d'amendes par la Direction générale de la répression des fraudes pour « pratiques commerciales trompeuses », puis à 150 millions d'euros par la Commission nationale de l'informatique et des libertés pour « non-respect du consentement des internautes » dans la collecte de leurs données. Adoptée par l'Assemblée nationale puis amendée par le Sénat en juin 2025, la proposition de loi visant à « démoder la mode éphémère grâce à un système de bonus-malus » revient au cœur des débats.Le chiffre d'affaires de Shein en France (son deuxième marché dans le monde après les États-Unis) était de plus de 1,5 milliard d'euros en 2024. Cette année-là, l'Institut français de la mode a estimé que 35 % des Français ont acheté au moins un produit sur la plateforme Shein, qui compte plus de 12 millions d'utilisateurs par mois. Ces derniers savent pertinemment ce qui est reproché à l'entreprise, ses pratiques contestées et l'impact que son essor à sur le prêt-à-porter français. N'importe. Le caractère compulsif de l'achat est plus fort. Dans un pays pourtant obsédé par la reconquête de sa « souveraineté », qui tient la mondialisation en horreur, le consommateur agit souvent à rebours des convictions du citoyen.Ainsi, si selon un sondage Ipsos BVA, les Français placent sans surprise le prix en tête des critères guidant leurs achats (62 %), devant la qualité (58 %) et la durabilité (32 %) des vêtements, toutefois, 49 % des sondés expriment une « mauvaise opinion » à l'égard de la qualité des produits. Et 52 % désapprouvent l'installation d'une boutique Shein au BHV. Une nette majorité approuverait des mesures « pour freiner le développement des géants chinois de l'habillement en France et en Europe ». En Dr Jekyll et Mr Hyde, nous exigeons du gouvernement ou de l'Union européenne qu'ils régulent les opérateurs dont les pratiques mettent à mal notre économie, nos emplois et la planète, quand nous achetons leurs produits et leurs services. Et ce n'est pas vrai que dans le secteur de la mode ou du textile… Philippe Moati, cofondateur de l'Observatoire société et consommation prévient : « En cas de désaccord entre le citoyen et le consommateur, c'est le consommateur qui gagne quand l'offre est très attractive.COP 30L'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, figurant dans l'Accord de Paris il y a 10 ans, est « sur le point de s'effondrer », a averti fin septembre le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Du 10 au 21 novembre, la COP 30 est réunie à Belém, au Brésil aux portes de l'Amazonie. Le président brésilien Lula entend faire des forêts l'un de ses sujets principaux de cette conférence. Il souhaite y formaliser un fonds d'un nouveau genre, une « Facilité de financement des forêts tropicales » visant 125 milliards de dollars de collecte, placés sur les marchés financiers. Les bénéfices rémunéreront des pays à forte couverture forestière et à faible déforestation pour leurs efforts de conservation. Cinq autres États disposant de forêts tropicales ont rejoint le projet (Colombie, Ghana, République démocratique du Congo, Indonésie et Malaisie). Par ailleurs, cinq pays développés qui pourraient investir à l'avenir travaillent à organiser l'initiative (Allemagne, Émirats arabes unis, France, Norvège et Royaume-Uni).Depuis 2015, chaque pays doit soumettre tous les cinq ans une feuille de route climatique détaillant sa stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre, afin de mesurer leurs efforts pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Mais alors que ces « contributions déterminées au niveau national » devaient être rendues avant la fin du mois de septembre, dans un contexte géopolitique tourmenté, où les guerres, les conflits commerciaux et la pression du président américain climatosceptique qui s'est retiré de l'Accord de Paris ont relégué le climat au second plan. Ainsi, la majorité des pays n'avaient pas rendu leur copie à la veille de la conférence, tandis que les États-Unis n'enverront pas de représentants de haut niveau à Belém.En 2019, la Commission européenne lançait le pacte vert pour l'Europe, avec un objectif ambitieux : faire de l'Europe le premier continent climatiquement neutre d'ici à 2050. Mais sous la pression de lobbies agricoles et depuis le virage à droite et à l'extrême droite du Parlement après les élections de 2024, la copie initiale est peu à peu revue à la baisse : abandon de la loi sur les pesticides, assouplissement de la politique agricole commune, remise en question de l'interdiction des voitures thermiques d'ici à 2035, de la finance durable et de la responsabilité des entreprises… En France, après avoir clamé « Make our planet great again (« Rendez sa grandeur à la planète »), Emmanuel Macron se montre moins écologiste au fil de ses deux mandats. Son gouvernement n'a pas tenu sa promesse de sortie du glyphosate en trois ans, a édulcoré la loi zéro artificialisation nette et délivre encore des permis d'hydrocarbures. Il entend compenser son peu d'allant dans le développement des énergies renouvelables par la relance du nucléaire. Cependant, selon un sondage Ipsos, 89% des Français disent leur inquiétude face à l'aggravation de la crise climatique.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Hier, nous revenions avec Laura Martel sur les attentats de Paris et Saint-Denis. Le 13 novembre 2015, des terroristes franco-belges dirigés de Syrie attaquent à la kalachnikov et par commandos-suicide bardés d'explosifs les alentours du Stade de France, les terrasses des bars du centre de Paris et la salle de concert du Bataclan. Aujourd'hui, Manon Chapelain nous emmène en Syrie sur les pistes empruntées par l'organisation État islamique. En 2è partie, les attentats de Londres en juillet 2005. En Syrie, sur les traces de l'État islamique Dix ans après les attentats de Paris et Saint-Denis, les milliers de combattants étrangers partis rejoindre l'organisation État Islamique sont toujours présents sur le territoire syrien. La plupart sont retenus dans les camps et prisons du nord-est du pays. Leur sort est une question épineuse pour le gouvernement de transition, qui doit aussi composer avec la présence de cellules dormantes de l'organisation à travers le pays. Notre correspondante à Damas a parcouru la Syrie à la rencontre de ces jihadistes étrangers et des nostalgiques de l'organisation pour essayer de comprendre ce qui demeure du califat. Un Grand reportage de Manon Chapelain qui s'entretient avec Jacques Allix. Royaume-Uni, le 7 juillet 2005: 20 ans plus tard, des blessures toujours à vif Il y a dix ans, le 13 novembre 2015, Paris et Saint-Denis étaient frappés par une série d'attentats coordonnés, revendiquée par l'État islamique. Bilan :130 morts. Mais ce n'est pas le premier attentat en France. Et ailleurs en Europe, le terrorisme frappe régulièrement depuis longtemps, en particulier au Royaume-Uni. Londres, la capitale, a subi des dizaines d'attentats à travers les siècles : conspiration des poudres en 1605, IRA irlandaise, vague d'attaques au couteau à partir de 2015. Mais la véritable déflagration pour la société britannique, dix ans avant le Bataclan et Saint-Denis, ce sont les attentats du 7 juillet 2005. Au cœur de Londres, quatre bombes explosent en même temps dans les transports. 52 innocents périssent ainsi dans les bus et métro de la capitale. Un Grand reportage d'Emeline Vin qui s'entretient avec Jacques Allix.
durée : 00:14:57 - Journal de 12h30 - Pour mettre fin à un prétendu "golden ticket" accordé aux migrants au Royaume-Uni, le gouvernement travailliste annonce un durcissement du droit d'asile dans le pays où le sujet de l'immigration est devenu central sous la pression de l'extrême droite.
durée : 00:14:57 - Journal de 12h30 - Pour mettre fin à un prétendu "golden ticket" accordé aux migrants au Royaume-Uni, le gouvernement travailliste annonce un durcissement du droit d'asile dans le pays où le sujet de l'immigration est devenu central sous la pression de l'extrême droite.
Direction le Royaume-Uni, entre Londres et le West Yorkshire, à la rencontre de Marcel Wave — un groupe qui réinvente le post-punk avec une mélancolie lumineuse. Autour de la chanteuse Maike Hale-Jones, les anciens de Sauna Youth et Cold Pumas signent "Something Looming", un premier album à la fois poétique et brutal, chronique d'une Angleterre en déclin mais toujours vibrante. Entre guitares nerveuses, orgues grinçants et voix habitée, leur musique évoque aussi bien The Raincoats que Stereolab, entre urgence punk et délicatesse pop. On les a rencontrés au festival des Pies qui Chicaillent : voici Marcel Wave, entre poésie urbaine et élégance post-punk. Bent out of Shape Barrow Boys Something Looming Peg Mudlarks Where There's Muck There's Brass Great British High St. Elsie Idles of March Stop: Continue Linoleum Floor Discount Centre Lights Of Piccadilly Something Looming BBC Radio 6 session Merci au festival Pies Pala Pop
Entre prouesses technologiques et chutes spectaculaires, 2025 marque le véritable départ de la robotique humanoïde. Une course mondiale s'engage entre États-Unis, Chine et Europe.La chute d'A.I.Dol, symbole d'une robotique en apprentissageEn novembre à Moscou, le robot russe A.I.Dol s'est effondré dès son entrée en scène. Pensé pour incarner la puissance technologique du pays, il est devenu malgré lui le symbole des limites actuelles de la robotique humanoïde. L'épisode a fait rire le monde entier, mais il illustre surtout une vérité : la route vers des machines capables d'évoluer naturellement dans notre environnement humain reste longue et semée d'embûches.2025, du laboratoire à la mise en situation réelleCette année, les humanoïdes sortent enfin des labos. Aux États-Unis, Tesla teste Optimus dans ses usines ; Figure AI, soutenue par OpenAI, présente un robot capable d'effectuer des tâches ménagères. En Chine, la mobilisation est massive : des dizaines d'entreprises, soutenues par l'État, développent des robots pour l'industrie et la santé. Même les « marathons de robots » se multiplient à Pékin, preuve d'une émulation sans précédent. La robotique humanoïde est devenue un enjeu stratégique national.L'Europe avance prudemment mais sûrementSur le continent européen, la philosophie est différente : prudente, humaniste, réfléchie. En France, Wandercraft prépare Calvin 40 pour les usines ; au Royaume-Uni, Ameca fascine par ses expressions réalistes ; en Norvège, 1X Technologies commercialise Iron, un humanoïde encore maladroit mais prometteur. L'Europe mise sur la coopération homme-machine plutôt que sur la substitution. Cette approche, parfois jugée lente, pourrait pourtant s'avérer payante sur le long terme.Une course mondiale encore balbutianteAucun humanoïde n'est encore autonome. Tous sont partiellement télécommandés, corrigés par des opérateurs humains. Mais chaque chute, chaque essai, alimente les algorithmes d'apprentissage. 2025 n'est pas l'année des robots parfaits, mais celle du coup d'envoi. Et comme toujours dans la tech, celui qui part au bon moment – ni trop tôt, ni trop tard – pourrait bien remporter la course.-----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don
Ce jeudi 13 novembre, les tensions internes au sein du Parti travailliste britannique pour contester le leadership de Keir Starmer, ont été abordées par Annalisa Cappellini dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
durée : 00:10:54 - Le Fil de l'histoire - par : Stéphanie Duncan - C'est la Russie, alliée de la Serbie, de la France et du Royaume-Uni qui, la première, entre dans la guerre. Une guerre qui va l'opposer à trois empires : l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, et bientôt l'empire ottoman. - invités : Michaël Bourlet - Michaël Bourlet : Agrégé et docteur en histoire - réalisé par : Claire DESTACAMP Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Depuis le début des années 2000, les prix des logements dans la plupart des capitales et des grandes villes dans le monde, connait une inflation démesurée. Des parts toujours plus importantes des populations n'ont plus accès à la propriété et sont pénalisées par des loyers qui augmentent plus vite que leurs revenus. Pourtant en 2022, en France, un quart des 7,6 millions de résidences principales se trouvaient « en sous-occupation très accentuée », selon l'INSEE. Un marché en tension et soumis à la spéculation, pénalise les jeunes, les groupes vulnérables et plus globalement l'économie. Les habitants sont exclus des centres-villes et les locations touristiques s'implantent dans des quartiers entiers. Comment, dans une économie de marché, revenir à une situation plus équitable et permettre à tous d'accéder à un logement décent ? Avec : • Isabelle Rey-Lefebvre, journaliste et autrice de l'ouvrage, Halte à la spéculation sur nos logements ! (Rue de l'échiquier, 2023). • Julien Migozzi, chercheur en Géographie économique à l'Université d'Oxford au Royaume-Uni. Ses travaux portent sur le rôle de la finance, du numérique et de l'immobilier dans l'évolution des villes et des inégalités. Il a notamment travaillé sur la ville du Cap en Afrique du Sud. • Mathilde Jourdam-Boutin, docteure en Géographie et ingénieure de recherche à Aix Marseille Université. Ses travaux portent sur le capitalisme immobilier dans les villes africaines, plus particulièrement camerounaises. Un entretien avec Gwendolina Duval, correspondante de RFI à Mexico. La capitale mexicaine a connu plusieurs manifestations importantes pour dénoncer l'augmentation complètement folle des prix du logement dans la capitale. Cette émission est une rediffusion du 8 septembre 2025. Programmation musicale : ► Kin la belle - Damso. ► Cool in my cellar - Stand High Patrol.
Depuis le début des années 2000, les prix des logements dans la plupart des capitales et des grandes villes dans le monde, connaît une inflation démesurée. Des parts toujours plus importantes des populations n'ont plus accès à la propriété et sont pénalisées par des loyers qui augmentent plus vite que leurs revenus. Pourtant, en 2022, en France, un quart des 7,6 millions de résidences principales se trouvaient «en sous-occupation très accentuée», selon l'INSEE. Un marché en tension et soumis à la spéculation, pénalise les jeunes, les groupes vulnérables et plus globalement l'économie. Les habitants sont exclus des centres-villes et les locations touristiques s'implantent dans des quartiers entiers. Comment, dans une économie de marché, revenir à une situation plus équitable et permettre à tous d'accéder à un logement décent ? Avec : • Isabelle Rey-Lefebvre, journaliste et autrice de l'ouvrage, Halte à la spéculation sur nos logements ! (Rue de l'échiquier, 2023) • Julien Migozzi, chercheur en Géographie économique à l'Université d'Oxford au Royaume-Uni. Ses travaux portent sur le rôle de la finance, du numérique et de l'immobilier dans l'évolution des villes et des inégalités. Il a notamment travaillé sur la ville du Cap en Afrique du Sud • Mathilde Jourdam-Boutin, docteure en Géographie et ingénieure de recherche à Aix Marseille Université. Ses travaux portent sur le capitalisme immobilier dans les villes africaines, plus particulièrement camerounaises. Un entretien avec Gwendolina Duval, correspondante de RFI à Mexico. La capitale mexicaine a connu plusieurs manifestations importantes pour dénoncer l'augmentation complètement folle des prix du logement dans la capitale. Cette émission est une rediffusion du 8 septembre 2025. Programmation musicale : ► Kin la belle - Damso. ► Cool in my cellar - Stand High Patrol.
L'émission 28 minutes du 11/11/2025 Découvrez ou redécouvrez les meilleurs moments du club de 28 minutes !Au programme : le débat sur la taxe Zucman, un programme télévisuel britannique décryptant l'impact de l'intelligence artificielle sur le marché du travail lui-même présenté par une IA, le duel entre la socialiste Cathie Bourdoncle et le candidat UDR/RN Pierre-Henri Carbonnel au second tour d'une élection législative partielle dans le Tarn-et-Garonne, et la visite en grande pompe de Donald Trump au Royaume-Uni. Puis quatre invités prennent place autour de la table avec nos clubistes : Mickaël Delis, auteur, comédien et metteur en scène, à l'affiche de “La fête du slip ou le pipo de la puissance” à la Scala ; Solrey, directrice musicale et cheffe d'orchestre, qui présente son spectacle "Ciao Casanova" ; l'ingénieur Corentin de Chatelperron qui publie "L'appart du Futur" aux éditions Actes Sud, et enfin l'historien et écrivain Bruno Fuligni pour son “Voyage en France australe” (éditions Allary).Enfin, découvrez Le Monde des choses de David Castello-Lopes qui va à la pêche aux silures dans la Seine !28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 11 novembre 2025 Présentation Renaud Dély Production KM, ARTE Radio
Il y a dix ans, le 13 novembre 2015, Paris et Saint-Denis étaient frappés par une série d'attentats coordonnés, revendiquée par l'État islamique. Bilan :130 morts. Mais ce n'est pas le premier attentat en France. Et ailleurs en Europe, le terrorisme frappe régulièrement depuis longtemps, en particulier au Royaume-Uni. Londres, la capitale, a subi des dizaines d'attentats à travers les siècles : conspiration des poudres en 1605, IRA irlandaise, vague d'attaques au couteau à partir de 2015. Mais la véritable déflagration pour la société britannique, dix ans avant le Bataclan et Saint-Denis, ce sont les attentats du 7 juillet 2005. Au cœur de Londres, quatre bombes explosent en même temps dans les transports. 52 innocents périssent ainsi dans les bus et métro de la capitale. « Royaume-Uni, le 7 juillet 2005 : 20 ans plus tard, des blessures toujours à vif », un grand reportage de Emeline Vin.
Bloquer, détourner et parfois détruire les camions de carburants qui approvisionnent le Mali par la route : « c'est un blocus d'une redoutable efficacité qu'impose, depuis deux mois, le JNIM, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, constate Jeune Afrique. Les axes majeurs reliant Bamako au reste du pays sont désormais très largement paralysés. Et la situation ne cesse de se dégrader, tant la stratégie amorcée par le groupe jihadiste depuis début septembre frappe, par un effet domino imparable, la quasi-totalité des secteurs. Si le transport et la logistique sont évidemment les premiers touchés, les conséquences se font désormais sentir sur l'énergie, l'agriculture, les mines et même l'éducation. "S'il n'y a pas de carburant, au Mali, cela signifie que tout s'arrête, puisqu'il n'y a pas d'alternative au transport routier", résume un responsable d'une société de logistique interrogé par le site panafricain. "Le vivrier, les personnes, les biens, le gaz… Absolument tout est transporté par voie routière. Donc à partir du moment où vous n'avez plus ni voie sécurisée, ni carburant, l'économie est à l'arrêt" ». Bamako pas sur le point de tomber… C'est dans ce contexte que la France, après les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Italie, a conseillé vendredi à ses ressortissants présents au Mali de quitter le pays. Pour autant, relève Afrik.com, « les jihadistes du JNIM ne semblent pas préparer une attaque militaire directe contre Bamako. Leur stratégie consisterait plutôt à asphyxier lentement la capitale par des blocus successifs. Les rançons versées en échange de la libération d'otages, entre 50 et 70 millions d'euros récemment, selon plusieurs sources, renforcent considérablement les moyens du groupe jihadiste. Cet afflux d'argent liquide permettrait au JNIM d'acquérir des armes lourdes, des véhicules, du carburant et des drones, mais aussi de financer sa propagande et de recruter plus efficacement ». En effet, renchérit le chercheur Boubacar Haidara sur le site The Conversation : « à ce stade, les jihadistes sont loin d'avoir les moyens de prendre la capitale. (…) On pourrait même penser que le JNIM lui-même a été surpris par l'ampleur inattendue des conséquences de ses actions autour de Bamako, lesquelles, en réalité, ne requièrent pas de moyens militaires particulièrement importants. (…) L'annonce alarmiste d'une éventuelle prise de contrôle du Mali par ce groupe, dans la perspective de gouverner le pays, estime encore Boubacar Haidara, revient à accorder une importance excessive aux conséquences, certes spectaculaires, d'une crise ponctuelle, plutôt qu'à une évaluation globale des actions du JNIM, et des capacités réelles que révèle sa force militaire observable ». Vers une extension de la crise ? En tout cas, attention, toute « l'Afrique de l'Ouest risque la paralysie économique », prévient un observateur cité par Le Point Afrique : « les pays voisins ne s'impliquent pas suffisamment, notamment pour sécuriser les axes routiers stratégiques – Abidjan-Bamako, Conakry-Bamako, Dakar-Bamako ou encore ceux venant de Mauritanie. Il faudrait mobiliser des forces armées pour protéger ces convois, car si rien n'est fait sur le volet purement économique, cette crise deviendra ouest-africaine. À force de laisser pourrir le Mali, prévient-il, c'est tout l'Ouest africain qui pourrait s'enfoncer dans le gouffre ». Résilience… La presse malienne pour sa part fait bloc… Sahel Tribune exalte le courage des chauffeurs routiers dont les représentants ont été récemment reçus par le Premier ministre Abdoulaye Maïga : « face aux défis sécuritaires et logistiques, ils ont exprimé leur détermination à poursuivre leur mission, malgré les risques et ont réaffirmé leur engagement total envers la nation. (…) Les chauffeurs et conducteurs routiers du Mali se dressent comme des acteurs clés de la résilience nationale ». Pour sa part, L'Essor affirme que « la distribution du carburant reprend progressivement dans les stations-service de Bamako. Les files d'attente se raccourcissent et les usagers retrouvent peu à peu leur sérénité ». Enfin, Aujourd'hui-Mali s'en prend aux puissances occidentales qui ont demandé à leurs ressortissants de quitter le pays : « La récente multiplication de ces messages diplomatiques alarmistes ne saurait être interprétée comme un simple geste de précaution humanitaire. Elle s'inscrit plutôt dans une logique de pression indirecte, affirme Aujourd'hui Mali, visant à affaiblir la crédibilité du gouvernement malien en amplifiant artificiellement le sentiment d'insécurité. Les ressortissants étrangers, pour la plupart, sont déjà recensés et informés par des circuits officiels précis ; ces alertes publiques et médiatisées n'ajoutent donc rien à la sécurité réelle, mais contribuent à nourrir une peur collective savamment entretenue ».
La beauté sauvera-t-elle le monde ? Réponse moyen-orientale en trompette, piano, guitare, violoncelle et percussions. (Rediffusion) Notre 1ère invitée est la trompettiste anglo-bahreïnienne Yazz Ahmed. Le quatrième album studio de Yazz Ahmed, A Paradise in The Hold, s'inspire de la musique folklorique de Bahreïn, l'île des deux mers, dans laquelle les chants de travail des plongeurs de perles et leurs chants de nostalgie et de solitude contrastent avec la musique de célébration des groupes de tambours féminins traditionnels qui se produisent lors des mariages et des festivals. La suite originale de 90 minutes, Alhaan Al Siduri, qui constitue la base de cet album, a été composée en 2015. Le processus de création a commencé par un voyage de recherche à Bahreïn en 2014, au cours duquel j'ai assisté à un concert privé donné par les Pearl Divers de Muharraq, ma ville natale, et j'ai parcouru les librairies locales à la recherche de paroles de chansons de mariage et de poèmes. J'ai également eu le rare plaisir d'entendre mon grand-père me chanter des chansons de son propre mariage. À partir de ces deux éléments d'inspiration, les mots que j'ai trouvés et la musique que j'ai entendue, traitée avec mon nouvel intérêt pour la conception sonore, les compositions individuelles et la forme de la suite ont commencé à émerger. «La musique a évolué au cours de la dernière décennie grâce à des représentations en direct avec des ensembles de différentes tailles, des solos aux concerts avec orchestre symphonique. Pour cet enregistrement, j'ai adapté le matériel pour mettre en scène cinq chanteurs invités. Brigitte Beraha, Natacha Atlas, Randolph Matthews, Alba Nacinovich et Jason Singh se sont joints aux musiciens de mon groupe Hafla, élargissant ainsi la palette tonale de l'ensemble. Les paroles qu'ils chantent comprennent des fragments de chansons traditionnelles bahreïnies et des pensées issues de mes propres rêveries, des réflexions sur la lointaine maison de mon enfance.» Yazz Ahmed. Titres joués : Though My Eyes Go To Sleep, Al Naddaha, Dancing Barefoot et Into the Night. ► Album A Paradise In The Hold (Night Time Stories 2025). Site - Bandcamp - YouTube. Puis nous recevons le trio l'Antidote pour la sortie de L'Antidote. La beauté sauvera-t-elle le monde ? C'est le pari de Bijan Chemirani, Redi Hasa et Rami Khalifé, trois virtuoses réunis pour donner corps à L'Antidote, un répertoire instrumental qui oppose le pouvoir de guérison de la musique aux poisons des temps présents. Maître du zarb iranien et des percussions persanes qu'il aime plonger dans le jazz comme dans le grand bain méditerranéen, Bijan Chemirani croise ici sa science du rythme avec le violoncelliste albanais Redi Hasa — connu pour avoir œuvré au renouveau des musiques traditionnelles du sud de l'Italie, mais aussi aux côtés de Maria Mazzotta, Ludovico Einaudi ou encore Robert Plant — et le Libanais Rami Khalifé qui se joue avec maîtrise des frontières entre classique et électro sur les touches de son piano. Si leurs chemins s'étaient déjà croisés, la rencontre a véritablement lieu à l'orée de la pandémie, dans un studio des Pouilles, près de Lecce, alors que le temps semble sur le point de s'arrêter. Au cœur d'une mer de vignes, dans ce lieu magnifique baigné de lumière, les trois virtuoses se retrouvent à nouveau à l'automne 2024 pour enregistrer L'Antidote. «La musique est un antidote à la réalité qui, parfois, est entachée de déceptions et de rêves brisés», explique Rami Khalifé. «La musique a un effet thérapeutique sur l'esprit et sur le corps : elle nous apaise, elle nous donne de l'espoir, elle nous guérit et nous aide à voir les choses sous un nouvel angle. La musique transcende tout.» Titres interprétés au grand studio - Pomegranate Live RFI - L'Ombre qui passe, extrait de l'album - Dates, figues & Nuts Live RFI. Line Up : Redi Hasa (violoncelle), Rami Khalifé, (piano), Bijan Cherimani (percussions). Son : Benoît Letirant, Camille Roch. ► Album L'Antidote (Ponderosa Music Rd 2025). Site - YouTube. Réalisation : Donatien Cahu, Hadrien Touraud.
La beauté sauvera-t-elle le monde ? Réponse moyen-orientale en trompette, piano, guitare, violoncelle et percussions. (Rediffusion) Notre 1ère invitée est la trompettiste anglo-bahreïnienne Yazz Ahmed. Le quatrième album studio de Yazz Ahmed, A Paradise in The Hold, s'inspire de la musique folklorique de Bahreïn, l'île des deux mers, dans laquelle les chants de travail des plongeurs de perles et leurs chants de nostalgie et de solitude contrastent avec la musique de célébration des groupes de tambours féminins traditionnels qui se produisent lors des mariages et des festivals. La suite originale de 90 minutes, Alhaan Al Siduri, qui constitue la base de cet album, a été composée en 2015. Le processus de création a commencé par un voyage de recherche à Bahreïn en 2014, au cours duquel j'ai assisté à un concert privé donné par les Pearl Divers de Muharraq, ma ville natale, et j'ai parcouru les librairies locales à la recherche de paroles de chansons de mariage et de poèmes. J'ai également eu le rare plaisir d'entendre mon grand-père me chanter des chansons de son propre mariage. À partir de ces deux éléments d'inspiration, les mots que j'ai trouvés et la musique que j'ai entendue, traitée avec mon nouvel intérêt pour la conception sonore, les compositions individuelles et la forme de la suite ont commencé à émerger. «La musique a évolué au cours de la dernière décennie grâce à des représentations en direct avec des ensembles de différentes tailles, des solos aux concerts avec orchestre symphonique. Pour cet enregistrement, j'ai adapté le matériel pour mettre en scène cinq chanteurs invités. Brigitte Beraha, Natacha Atlas, Randolph Matthews, Alba Nacinovich et Jason Singh se sont joints aux musiciens de mon groupe Hafla, élargissant ainsi la palette tonale de l'ensemble. Les paroles qu'ils chantent comprennent des fragments de chansons traditionnelles bahreïnies et des pensées issues de mes propres rêveries, des réflexions sur la lointaine maison de mon enfance.» Yazz Ahmed. Titres joués : Though My Eyes Go To Sleep, Al Naddaha, Dancing Barefoot et Into the Night. ► Album A Paradise In The Hold (Night Time Stories 2025). Site - Bandcamp - YouTube. Puis nous recevons le trio l'Antidote pour la sortie de L'Antidote. La beauté sauvera-t-elle le monde ? C'est le pari de Bijan Chemirani, Redi Hasa et Rami Khalifé, trois virtuoses réunis pour donner corps à L'Antidote, un répertoire instrumental qui oppose le pouvoir de guérison de la musique aux poisons des temps présents. Maître du zarb iranien et des percussions persanes qu'il aime plonger dans le jazz comme dans le grand bain méditerranéen, Bijan Chemirani croise ici sa science du rythme avec le violoncelliste albanais Redi Hasa — connu pour avoir œuvré au renouveau des musiques traditionnelles du sud de l'Italie, mais aussi aux côtés de Maria Mazzotta, Ludovico Einaudi ou encore Robert Plant — et le Libanais Rami Khalifé qui se joue avec maîtrise des frontières entre classique et électro sur les touches de son piano. Si leurs chemins s'étaient déjà croisés, la rencontre a véritablement lieu à l'orée de la pandémie, dans un studio des Pouilles, près de Lecce, alors que le temps semble sur le point de s'arrêter. Au cœur d'une mer de vignes, dans ce lieu magnifique baigné de lumière, les trois virtuoses se retrouvent à nouveau à l'automne 2024 pour enregistrer L'Antidote. «La musique est un antidote à la réalité qui, parfois, est entachée de déceptions et de rêves brisés», explique Rami Khalifé. «La musique a un effet thérapeutique sur l'esprit et sur le corps : elle nous apaise, elle nous donne de l'espoir, elle nous guérit et nous aide à voir les choses sous un nouvel angle. La musique transcende tout.» Titres interprétés au grand studio - Pomegranate Live RFI - L'Ombre qui passe, extrait de l'album - Dates, figues & Nuts Live RFI. Line Up : Redi Hasa (violoncelle), Rami Khalifé, (piano), Bijan Cherimani (percussions). Son : Benoît Letirant, Camille Roch. ► Album L'Antidote (Ponderosa Music Rd 2025). Site - YouTube. Réalisation : Donatien Cahu, Hadrien Touraud.
L'attaque au couteau à Southport a lieu le 29 juillet 2024 dans la ville de Southport, au Royaume-Uni. Ayant pour cible une école de danse et de yoga qui organisait une activité sur le thème de Taylor Swift, cette attaque fait 3 morts et 10 blessés. Le tueur, Axel Rudakubana, âgé de 17 ans, est arrêté sur les lieux. Il n'avait pas de motivation politique, religieuse, idéologique ou raciale. L'évènement suscite une forte émotion dans le pays et déclenche d'importantes manifestations qui dégénèrent en violentes émeutes impliquant des mouvances d'extrême droite.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.
C'est l'histoire d'une collaboration artistique de prestige entre Londres et Tel-Aviv qui s'effondre. Le Royal Ballet & Opera du Royaume-Uni a annulé sa participation à Tosca, refusant d'associer son nom à l'opéra israélien. En cause : le soutien affiché de l'institution à l'armée israélienne dans la guerre à Gaza. Les Britanniques dénoncent un lieu qui « récompense et légitime ouvertement les forces même, responsables des meurtres quotidiens de civils à Gaza », en référence aux billets gratuits offerts aux soldats. Mais loin d'annuler, l'opéra israélien contre-attaque : il monte l'œuvre seul et promet une version éminemment politique. De notre envoyé spécial à Tel-Aviv « Quand les canons ont tonné, les muses ne se sont pas tues », proclame Nili Cohen, la présidente du conseil d'administration de l'opéra israélien de Tel-Aviv. Et c'est précisément ce qui est reproché à cette institution dans une lettre ouverte de plus de 200 membres du Royal Ballet and Opera de Londres, qui ont annulé une coproduction de la Tosca de Puccini. « C'est un alignement délibéré avec un gouvernement actuellement engagé dans des crimes contre l'humanité », affirment les signataires du texte. Tali Barash Gottlieb, directrice générale l'opéra israélien, raconte : « Nous avons rencontré de grandes difficultés au cours de l'année qui s'achève. Et nous nous attendons à des problèmes pas moindres lors de la prochaine saison. Et c'est pour cela que nous mettons l'accent sur la participation de créateurs israéliens. C'était, de toute façon, notre intention pour cette quarantième saison qui est véritablement l'occasion de présenter sur le devant de la scène des talents israéliens, car les productions internationales présentent un grand défi. » La Tosca est donc au programme de cette nouvelle saison emblématique. Mais dans une production purement israélienne donc. Une situation qu'Anat Czarny, mezzo-soprano à l'Opéra de Tel-Aviv, regrette profondément. « Je peux comprendre les deux protagonistes concernés. Mais j'étais très déçue, car je crois que l'art est quelque chose de sacré. C'est quelque chose produit pour rapprocher les gens les uns des autres. J'ai un peu l'impression que ce n'est pas la politique qui est gagnante, mais plutôt l'art qui est perdant », se désole la chanteuse. Après la période du Covid-19, et surtout depuis le 7 octobre 2023, la profession de chanteuse lyrique est très précaire en Israël. Mère de deux enfants, Anat Czarny va entamer une carrière parallèle d'infirmière, un de ses rêves d'enfance : « Le matin, je suis soit à l'hôpital, soit à l'opéra. Le soir, soit à l'opéra, soit à l'hôpital. Mais quand même, je veux être chanteuse d'opéra. C'est tout ce que je voudrais faire. » Également au cœur de cette nouvelle saison de l'opéra israélien : le Dibbouk, histoire dans la tradition juive kabbaliste d'un esprit qui entre dans le corps d'un vivant pour le posséder, à la suite de mauvaises actions. Tout un programme. À lire aussi«J'ai retrouvé mon enfant démembré»: à Gaza, les bombes israéliennes non-explosées sèment la terreur
durée : 00:02:44 - Regarde le monde - On regarde le Royaume-Uni et Zack Polanski, du parti des Verts, qui marche peut-être dans les pas du tout nouveau maire de New York, Zohran Mamdani. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Nigel Farage, leader de Reform UK, gagne en popularité au Royaume-Uni, alors que le Premier ministre Keir Starmer est affaibli par des scandales et des revers électoraux. Avec 30 % d'intentions de vote, son parti pourrait devenir la première force politique en cas d'élections anticipées. Dans « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et Nicolas Madelaine dévoilent le parcours et les ambitions du patron de Reform UK.« La Story » est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en novembre 2025. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invité : Nicolas Madelaine (correspondant des Echos à Londres). Réalisation : Willy Ganne. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : Reuters/Hiba Kola. Sons : France 24, This Morning on ITV, The Guardian, Extrait « I'm a celebrity. Get me out of there », Reform UK, Extrait « Le prénom », Chanson officielle de l'apéro, Sky News.Retrouvez l'essentiel de l'actualité économique grâce à notre offre d'abonnement Access : abonnement.lesechos.fr/lastory Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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L'idée selon laquelle il vaudrait mieux éviter de se faire opérer un vendredi n'est pas qu'une superstition : elle s'appuie sur plusieurs études médicales qui suggèrent un “effet week-end” réel dans les hôpitaux. Ce phénomène désigne la légère augmentation du risque de complications ou de décès observée pour les patients opérés juste avant le week-end.Une étude publiée en 2013 dans le British Medical Journal (BMJ), menée sur plus de quatre millions d'opérations au Royaume-Uni, a montré que le risque de décès dans les 30 jours suivant une intervention chirurgicale planifiée augmentait progressivement au fil de la semaine. Les patients opérés un vendredi présentaient un risque de mortalité supérieur de 44 % par rapport à ceux opérés un lundi. Pour les opérations réalisées un samedi ou un dimanche, le risque était encore plus élevé.Comment expliquer cette tendance ? Les chercheurs évoquent plusieurs facteurs organisationnels. Le premier est lié à la réduction des effectifs médicaux pendant le week-end. Moins de chirurgiens seniors, d'anesthésistes et d'infirmiers spécialisés sont présents, et les équipes de garde doivent souvent couvrir un plus grand nombre de patients. En cas de complication postopératoire, la réaction peut donc être plus lente ou moins coordonnée.Deuxième facteur : les services de soutien — laboratoires, imagerie médicale, rééducation — fonctionnent souvent au ralenti le week-end, retardant certains examens ou ajustements thérapeutiques. Enfin, le suivi postopératoire immédiat, crucial dans les 24 à 48 heures suivant une intervention, peut être moins rigoureux lorsqu'il chevauche le samedi et le dimanche.Il faut toutefois nuancer ces résultats. Toutes les opérations ne présentent pas le même risque. Pour les interventions mineures ou les actes ambulatoires, l'effet week-end est quasi nul. En revanche, pour les chirurgies lourdes (cardiaques, abdominales, oncologiques), la vigilance accrue des premières heures postopératoires joue un rôle déterminant dans le pronostic.Les hôpitaux modernes tentent de corriger ce biais en renforçant les équipes de garde et en standardisant les protocoles de soins, mais les écarts persistent.En résumé, se faire opérer un vendredi n'est pas en soi dangereux, mais cela peut exposer à un environnement hospitalier moins réactif en cas de problème. Par prudence, lorsque c'est possible, les spécialistes recommandent de programmer une chirurgie majeure en début de semaine, afin que les jours critiques de surveillance se déroulent quand les équipes sont au complet. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la perte du titre du prince Andrew et la suspension de plusieurs partis d'opposition en RDC. Nigeria : vers une intervention militaire américaine ? Ces derniers jours, Donald Trump a affirmé préparer une intervention militaire au Nigeria si les autorités ne mettaient pas fin aux «meurtres des chrétiens» par des «terroristes islamistes». Pourquoi cet intérêt du président américain pour les chrétiens du Nigeria ? Peut-il mettre ses menaces à exécution ? Avec Guillaume Naudin, présentateur de la chronique «La fabrique du monde». Royaume-Uni: pourquoi le prince Andrew a-t-il perdu son titre royal ? Coup de théâtre au sein de la monarchie britannique. Déjà écarté de la vie publique après le scandale Epstein, Andrew vient de perdre son titre princier. Une sanction inédite prise par son frère, le roi Charles III. Pourquoi cette décision a-t-elle été prise maintenant alors qu'Andrew est accusé d'agressions sexuelles depuis plus de 20 ans ? Concrètement, qu'est-ce que cela change de ne plus être «prince» ? Avec Philip Turle, journaliste britannique, chroniqueur international pour France 24. RDC : douze partis d'opposition menacés de dissolution Après avoir interdit d'activités les partis d'opposition qui ont rejoint la plateforme «Sauvons la RDC» créée par Joseph Kabila, le gouvernement a saisi le Conseil d'État pour demander leur dissolution. Quelles sont les chances que la plus haute juridiction administrative ordonne leur dissolution ? Les formations politiques concernées ont-elles des recours possibles pour contrer cette décision ? Avec Bob Kabamba, professeur de Science politique à l'Université de Liège.
Elles font partie des cibles préférées de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche : les universités. Entre retrait des financements de certains diplômes, la diabolisation de certains établissements réputés et l'arrestation d'étudiants issus de l'immigration au sein même des campus. Faire ses études aux États-Unis ne fait plus rêver, et cela fait le bonheur des universités écossaises. Si l'Écosse a toujours été une destination populaire pour les étudiants américains, dans certaines institutions, ils représentent un étudiant sur cinq. Reportage à l'université d'Édimbourg pour rencontrer ces expatriés. Entre les bâtiments de verre et de briques des départements de l'université d'Édimbourg, des étudiants de toutes origines, mais quelques accents américains se dégagent du brouhaha. Gabby est arrivée cette année : « Je suis en master de politiques publiques comparées. Mon mari a été reçu à l'université en premier, je voulais reprendre un master et c'était le plus simple pour avoir un visa et le rejoindre. Mais maintenant que je suis là, on le vit un peu comme une manière de fuir ce qui se passe chez nous : le définancement de la recherche universitaire, les arrestations d'étudiants ayant manifesté, nous sommes inquiets. » Près d'un étudiant sur dix ici vient des États-Unis. Une tendance loin d'être nouvelle : élu au comité des étudiants et originaire du New Jersey, John Rappa a franchi l'Atlantique en 2019 : « J'aurais pu trouver une université abordable aux États-Unis, mais une institution aussi réputée qu'Édimbourg aurait été hors de mes moyens. Frais de visa et frais de scolarité inclus, dans une monnaie plus forte que le dollar, étudier ici coûte la même chose qu'une université publique dans mon État, alors pourquoi se priver ? » « La qualité de vie est bien meilleure ici » En plus du coût, jusqu'à trois fois moins, à prestige équivalent, il y a l'incertitude liée au climat politique : « La qualité de vie est bien meilleure ici, à commencer par la Sécurité sociale pour tous. Si j'ai des enfants, je veux qu'ils puissent avoir une éducation accessible, et ce n'est pas la direction que prennent les États-Unis. Mes amis qui sont restés voient les budgets de leurs cursus coupés. Mon frère est doctorant en pharmacologie, mais l'administration Trump a arrêté de subventionner sa recherche, donc il ne peut pas être diplômé. L'avenir s'annonce mal. » Les cursus les plus plébiscités ici relèvent des sciences sociales. Les chiffres ne sont pas encore disponibles, mais les universités s'attendent à une nouvelle hausse pour cette année, la première depuis la réélection de Trump. À Édimbourg, les étudiants ont même ressuscité l'association nord-américaine, Freddie Pusch, (Écossais pure souche) est le trésorier : « La société d'amitié nord-américaine n'avait plus existé depuis la pandémie, on l'a ressuscitée. Ces étudiants sont particulièrement bruyants, dit-il en plaisantant. Non, ils amènent un enthousiasme que nous, les locaux, n'avons pas : ils nous rappellent que nous vivons dans une super ville. » Depuis le Brexit, les universités britanniques misent beaucoup sur l'accueil des étudiants extra-européens Américains ou Asiatiques, qui paient les frais de scolarité les plus élevés. À lire aussiÉtats-Unis: l'université de Harvard et l'administration Trump règlent leurs comptes devant la justice
durée : 00:03:44 - Le monde à l'endroit - L'homme inculpé pour l'attaque au couteau qui a fait dix blessés samedi 1er novembre dans un train dans l'est de l'Angleterre est de nationalité britannique. Pourtant, l'extrême-droite instrumentalise ce fait divers en faisant le lien entre criminalité et immigration. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Coup de théâtre à Buckingham Palace. Le vendredi 17 octobre, le prince Andrew renonce à ses titres royaux. En d'autres termes, il ne pourra plus revendiquer ses titres de duc d'York ni de chevalier de la Jarretière. Un pas de plus dans sa mise en retrait de la vie publique. En 2011, sa proximité avec le prédateur sexuel Jeffrey Epstein - suspecté d'avoir fait plus de mille victimes - est révélée dans la presse. A cela s'ajoute aussi une femme, Virginia Roberts Giuffre, qui accuse le prince de viols. Andrew, qui a aujourd'hui 65 ans, est le troisième enfant d'Elizabeth II et notoirement connu comme son fils préféré. Comment le Prince Andrew est passé d'enfant chouchou à paria ? Éléments de réponses avec Delphine Kargayan, elle est l'ancienne correspondante du Parisien à Londres et suit l'affaire depuis le début. Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Clara Garnier-Amouroux, Pénélope Gualchierotti et Clara Grouzis - Réalisation et mixage : Pierre Chaffanjon - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : BBC, ABC, CNN, MSNBC. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.