Libyan revolutionary, politician and political theorist
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Le procès de Nicolas Sarkozy et de plusieurs de ses anciens collaborateurs, dont trois anciens ministres, s'est clos le 8 avril. Alors que ses avocats ont plaidé la relaxe, le Parquet national financier a requis sept ans d'emprisonnement, 300 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité contre l'ancien président de la République. Le jugement sera rendu le 25 septembre prochain. Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir établi en 2005 via plusieurs de ses proches, un « pacte de corruption » avec le régime du dictateur libyen Mouammar Kadhafi qui lui aurait permis de financer sa campagne présidentielle de 2007. Si trois mois de procès et dix ans d'enquête ont révélé un faisceau d'indices accablants, l'ancien président continue de nier l'existence d'un quelconque accord et dénonce un manque de preuves. Timothée Boutry, journaliste au service Police Justice du Parisien, a assisté aux audiences et revient dans cet épisode de Code Source sur la fin du procès.Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Thibault Lambert, Pénélope Gualchierotti et Clémentine Spiler - Réalisation et mixage : Pierre Chaffanjon - Musiques : François Clos, Audio Network. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pendant douze semaines, Eric Woerth, Brice Hortefeux, Claude Guéant et Nicolas Sarkozy se sont succédé à la barre du tribunal correctionnel de Paris.Ces quatre hommes politiques français sont accusés d'avoir fomenté « un pacte de corruption » décrit comme « inconcevable, inouï et indécent » dans le réquisitoire prononcé par les procureurs du Parquet national financier, le 25 mars.Cet accord aurait été noué avec Mouammar Kadhafi dans le but de financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. De fait, les liens, y compris financiers, entre l'entourage du dictateur libyen et celui de l'ancien président de la République ont été attestés et décortiqués pendant les dix années de l'instruction.Sur quels éléments de preuve les juges vont-ils s'appuyer pour déterminer s'il y a bien eu pacte de corruption ? Pourquoi les réquisitions sont-elles si lourdes contre ces quatre hommes politiques ? Nicolas Sarkozy peut-il être incarcéré dans les prochains mois ?Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Franck Johannès, qui a assisté à toutes les audiences pour Le Monde, revient sur les moments les plus marquants du procès, ainsi que sur ses conséquences politiques.Un épisode de Marion Bothorel. Réalisation et musiques : Amandine Robillard. Présentation et suivi éditorial : Jean-Guillaume Santi. Dans cet épisode : extraits de reportages diffusés lors du journal de 20 heures de la Cinq, le 20 septembre 1989, du journal de 12 heures de France 2, le 21 octobre 2011, du journal de 12 heures de France 3, le 19 mars 2011.Cet épisode a été publié le 1er avril 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
C dans l'air du 31 mars 2025 - Marine Le Pen inéligible... 2027 c'est fini ?Le verdict était très attendu. Ce lundi, Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national (devenu Rassemblement national). Elle a été condamnée à 4 ans de prison dont 2 ans ferme, aménageables avec bracelet électronique, 100 000 euros d'amende et 5 ans d'inéligibilité avec application immédiate. Ce jugement est proche des réquisitions du parquet à l'issue du procès qui s'est tenu du 30 septembre au 27 novembre 2024. Les deux procureurs avaient avoir listé les éléments démontrant, selon eux, la stratégie d'"enrichissement" du parti, "qui a financé avec des emplois fictifs", "sur plus de dix années", "sa propagande et son développement à hauteur de plus de 4 millions d'euros au préjudice de la vie démocratique". Les magistrats avaient rappelé que les règles entourant le rôle de l'assistant parlementaire européen ont toujours été les mêmes, balayant la thèse de "l'acharnement politique". Une manière de répondre à la ligne de défense dictée, selon la partie civile, par Marine Le Pen à ses coprévenus, à savoir que la fonction d'un assistant est "politique" et sert ainsi au parti.Vingt-quatre autres prévenus étaient jugés aux côtés de la cheffe de file des députés du RN. Huit anciens députés européens, dont Louis Aliot, Marie-Christine Arnautu, Nicolas Bay et Bruno Gollnisch, ont été condamnés pour détournement de fonds publics. Douze autres personnes, soupçonnées d'avoir bénéficié d'emplois fictifs d'assistants parlementaires, ont pour leur part été déclarées coupables de recel de détournement de fonds publics. Le parti est par ailleurs condamné à 2 millions d'euros d'amende, dont 1 million ferme.Sans attendre le quantum de sa peine, Marine Le Pen a quitté ce matin le tribunal pour se rendre au siège du RN où elle a participé à une réunion de crise avec Jordan Bardella et d'autres élus. L'ancienne candidate à l'élection présidentielle s'exprimera ce lundi soir dans le JT de TF1. Son avocat a déjà annoncé qu'elle allait faire appel. Alors quels sont les recours possibles pour l'ancienne candidate à l'élection présidentielle ? Que vont faire Marine Le Pen et le RN ? Qui pour la remplacer ? Après cette condamnation avec inéligibilité immédiate de Marine Le Pen, les regards se tournent vers le jeune président du Rassemblement national Jordan Bardella. Propulsé au tout premier rang de l'extrême droite française pourrait-il être un plan B pour le RN en 2027 ?Enfin nous reviendrons dans #cdanslair aujourd'hui sur le procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007. La semaine dernière le Parquet national financier a requis sept ans de prison et 300.000 euros d'amende à l'encontre de l'ancien président de la République, accusé d'avoir noué un "un pacte de corruption inconcevable, inouï, indécent" avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour satisfaire ses "ambitions politiques dévorantes". L'accusation a également réclamé une peine d'inéligibilité de cinq ans. Au terme de trois mois de procès et de 10 ans d'enquête, "c'est un tableau très sombre d'une partie de notre République qui s'est dessiné", a déclaré le procureur financier Sébastien de la Touanne.Les experts :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur - Cécile CORNUDET - Éditorialiste politique - Les Echos - Jérôme FOURQUET - Directeur du département Opinion de l'Institut de sondages IFOP- Dominique ROUSSEAU - Juriste et professeur de droit constitutionnel français - Pierre-Stéphane FORT - Journaliste réalisateur, auteur de "Le grand remplaçant, la face cachée de Jordan Bardella"
C dans l'air l'invité du 28 mars 2025 : Timothée Boutry, journaliste au service police justice du Parisien-Aujourd'hui en France. Il suit le procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007.Hier, le Parquet national financier a requis sept ans de prison et 300.000 euros d'amende à l'encontre de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, accusé d'avoir noué un pacte de corruption avec l'"infréquentable" dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour satisfaire ses "ambitions politiques dévorantes". L'accusation a également réclamé une peine d'inéligibilité de cinq ans. Au terme de trois mois de procès et de 10 ans d'enquête, "c'est un tableau très sombre d'une partie de notre République qui s'est dessiné", a déclaré à la fin d'un réquisitoire fleuve à trois voix le procureur financier Sébastien de la Touanne.Quelques minutes après la fin des réquisitions, l'ex-président a dénoncé "la fausseté et la violence des accusations et l'outrance de la peine réclamée", qui ne visent selon lui qu'à "masquer la faiblesse des charges alléguées". Il a ajouté vouloir "croire dans la sagesse du tribunal", qui ne rendra sa décision que dans plusieurs mois. Contre Claude Guéant accusé d'être impliqué dans toutes les étapes du "pacte de corruption" et de s'être "personnellement enrichi", le parquet a requis six ans de prison et 100.000 euros d'amende. Trois ans de prison et 150.000 euros d'amende ont aussi été requis contre Brice Hortefeux.Timothée Boutry, journaliste au service police - justice du Parisien - Aujourd'hui en France" est notre invité. Il reviendra avec nous sur les faits reprochés à l'ancien président, ainsi que sur l'ambiance du procès, qui reprendra le 8 avril pour les plaidoiries.
Le Parquet national financier a qualifié l'ex-président de la République de « véritable décisionnaire et commanditaire » d'un « pacte de corruption » noué avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne électorale de 2007. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans le procès du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, après des réquisitions extrêmement lourdes délivrées le 27 mars 2025, l'affaire a été enfin médiatisée. Ces réquisitions pèsent lourd dans cette soudaine médiatisation. Le Parquet national financier a requis sept ans de prison contre l'ancien président, 300 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité. Les mots employés par les procureurs ont aussi porté. Ils ont dépeint l'ancien chef d'État comme le véritable « commanditaire » d'un « pacte de corruption », « inconcevable, inouï, indécent », noué avec Mouammar Kadhafi.Pourtant, alors que le procès a débuté le 6 janvier 2025, ce n'est qu'une toute petite médiatisation dans la durée si on la compare à d'autres procès. La société Aday, qui scrute les médias, a compté 7 800 articles ou contenus liés à ce procès dans les médias français, soit deux fois moins que les procès Dominique Pélicot sur les viols de Mazan (14 981) ou sur le pédocriminel Joël Le Souarnec (14 199). Pourquoi cette frilosité vis-à-vis d'un tel procès politique ?Il y a d'abord, le fait que l'affaire a été révélée par un outsider, Mediapart, en 2011. Or, ce journal a parfois été soupçonné d'être de parti-pris, ce que Sarkozy a entretenu en le traitant « d'officine » et en le poursuivant pour faux et usage de faux, sans obtenir gain de cause. Ensuite, le fait qu'elle a pu apparaître complexe à des médias audiovisuels qui doivent résumer les faits en deux minutes.Pourtant, comme le note le journaliste de Mediapart Yunnès Abzouz, l'affaire montre « la délinquance en col blanc, ce crime social qui se nourrit de l'indifférence médiatique ». Avec des détails cocasses, comme le coffre-fort de Claude Guéant, prétendument loué pour entreposer des discours de Sarkozy.Un ex-président proche des médiasLes liens des médias avec Nicolas Sarkozy sont à prendre en compte. C'est un ami de Vincent Bolloré, de Martin Bouygues ou d'Arnaud Lagardère, et forcément, leurs médias peuvent avoir des biais, des gênes ou des silences. Là où CNews parle « d'acharnement judiciaire », TF1 préfère suivre le procès Gérard Depardieu ou l'enquête sur la disparition du petit Émile. Quant au Figaro, qui avait caviardé en 2011 une interview de Kadhafi où il déclarait avoir donné des fonds à Sarkozy pour sa campagne, le journal fait le service minimum. Son actionnaire Dassault avait obtenu un contrat pour vendre des Rafale à la Libye.Et puis il y a les médias qui ont été impliqués dans la défense de Sarkozy, soit en le faisant venir en plateau, soit en prêtant la main à des manipulations comme les fausses rétractations de Ziad Takkieddine dans Paris Match ou sur BFMTV. « On préfère la force d'un démenti à la brutalité des faits », avait déclaré Fabrice Arfi, de Mediapart, en rappelant qu'il n'y avait eu aucune couverture de news magazine sur cette affaire.
Dans l'affaire du financement libyen, sept ans de prison ont été requis contre Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République dénonce "l'outrance de la peine réclamée". Jordan Bardella est, lui, en Israël à l'invitation du gouvernement. Un tournant dans l'histoire du parti qui créé malaise et polémique dans la communauté juive. Pour en parler, Roselyne Febvre reçoit Bruno Jeudy de La Tribune Dimanche, Laurent Joffrin, de LeJournal.info et Catherine Tricot de la revue Regards.
Y a-t-il eu en 2005 un pacte secret entre le colonel Kadhafi et Nicolas Sarkozy pour le financement de la campagne de ce dernier ? C'est la question que pose le tribunal de Paris, où l'ancien président français comparaît depuis le 6 janvier et où il clame son innocence. Au cœur de l'affaire, il y a le beau-frère du colonel Kadhafi, Abdallah Senoussi, chef des services secrets libyens au moment de l'attentat contre le DC10 d'UTA (170 morts). Aujourd'hui, nouvelle pièce au dossier. Avec Karl Laske, journaliste enquêteur à Mediapart, Vincent Nouzille publie, chez Robert Laffont, « L'assassin qu'il fallait sauver ». Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le 19 septembre 1989, un avion DC-10 de la compagnie UTA explose en plein vol au-dessus du Niger, 170 morts dont 54 Français, 48 Congolais de Brazzaville, 25 Tchadiens. C'est l'un des attentats les plus meurtriers de l'histoire de l'Afrique. Et aujourd'hui, grâce à votre enquête, on sait enfin exactement par qui et comment ce crime a été perpétré. Quel document avez-vous découvert ?Vincent Nouzille : Nous nous basons avec Karl Laske, donc journaliste à Mediapart, sur une série de documents libyens qui nous ont été fournis par un imprimeur libyen dont le nom figure d'ailleurs sur la couverture du livre. Il s'appelle Samir Shegwara et il a eu accès à des archives d'Abdallah Senoussi, c'était le chef des services secrets libyens. C'était le numéro 2 ou 3 du régime de Kadhafi et c'était le beau-frère de Kadhafi également. Et Abdallah Senoussi a été mis en cause par le juge Jean-Louis Bruguière. La justice française l'a jugé dans cette affaire de l'attentat du DC 10 d'UTA avec cinq autres Libyens, le procès a eu lieu par contumace en leur absence en mars 1999 à Paris, et ils ont été condamnés à la perpétuité. Donc, il n'y a pas de doute sur la responsabilité d'Abdallah Senoussi et de ces Libyens. Mais ces documents d'Abdallah Senoussi, ces archives secrètes qui sont pour la première fois révélées dans ce livre, donnent à voir les préparatifs très minutieux de cet attentat. Et c'est pour ça que c'est intéressant, parce qu'on avait jusqu'ici, une vision évidemment partielle, parcellaire, de la responsabilité directe d'Abdallah Senoussi. Et là, dans les documents, il y a par exemple des réunions qui se passent au siège des services secrets libyens, donc avec Abdallah Senoussi qui donne des consignes pour frapper des avions français. Il y a aussi par exemple des tests qui sont faits par les services secrets libyens sous la conduite d'Abdallah Senoussi dans le désert libyen, pour tester par exemple des explosifs et aussi pour tester dans un 2ᵉ temps des valises piégées. Or, c'est exactement le mode opératoire qui a été employé dans l'attentat du DC 10, vu que c'est une valise Samsonite bourrée de Semtex qui a été embarquée dans l'avion d'UTA par Apollinaire Mangatany, un passager congolais à l'insu de son plein gré, si je peux dire, et qui a été sacrifié par les services libyens. Et c'est cette valise qui a explosé. Ce mode opératoire a été décidé lors de tests puis de réunions au sommet avec Abdallah Senoussi. Ce sont ces documents que nous révélons.Alors, 10 ans après cet attentat, en 1999, le beau-frère du colonel Kadhafi, Abdallah Senoussi, est donc condamné par la justice française. Mais le colonel Kadhafi essaie de faire réviser ce jugement et, à partir de 2003, il multiplie les contacts avec des hommes politiques français. Il semble qu'il en parle d'abord au président Jacques Chirac, puis au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, lors d'une visite de celui-ci à Tripoli. Comment réagissent Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ?Alors, le président Chirac va être assez flou sur la réponse qu'il peut donner, en disant : « Je vais étudier la question », ça, c'est en 2003, 2004. Arrive la perspective de Nicolas Sarkozy, qui va être le candidat à la présidentielle de 2007. Il est à l'époque ministre de l'Intérieur. Nous sommes en octobre 2005. Oui, il va à Tripoli et le Guide en parle effectivement à Sarkozy, lors de sa visite du 6 octobre 2005. Et puis, ensuite quelques semaines plus tard, l'avocat personnel de Nicolas Sarkozy se rend à Tripoli pour discuter avec les avocats de Senoussi sur la manière de régler le problème. Donc, le sujet a été abordé et non seulement le sujet a été abordé, mais il y a bien eu l'envoi d'une mission d'avocat pour tenter de régler le problème. Alors c'est une promesse qui est faite, peut-être par Nicolas Sarkozy directement à Kadhafi et c'est ce que la justice française suspecte, qu'il y a peut-être eu un arrangement, un deal secret, entre l'équipe de Sarkozy et Kadhafi, sur le mode : nous allons vous donner de l'argent pour votre campagne électorale, en échange de quoi, il faudra régler le problème de Senoussi.Est-ce que vous avez contacté Nicolas Sarkozy dans le cadre de votre enquête ?Oui, nous avons contacté Nicolas Sarkozy, mais comme le procès qui a lieu actuellement, qui a démarré le 6 janvier au tribunal de Paris, allait démarrer, il nous a fait répondre qu'il ne souhaitait pas nous répondre.Alors, il y a la situation judiciaire de Nicolas Sarkozy, mais il y a aussi celle d'Abdallah Senoussi, l'organisateur de l'attentat de 1989. S'il est toujours vivant, qu'est-ce qu'il devient ?Alors Abdallah Senoussi, on a essayé de le joindre pour cette enquête. On n'a pas réussi à le joindre. Il est actuellement en prison en Libye et il faut savoir que les familles des victimes du DC 10 d'UTA en France et en Afrique souhaitent et espèrent un jour avoir un procès. Le vrai procès de Senoussi, avec Senoussi dans le box.Ben oui, puisqu'il a été condamné par contumace !Par contumace, c'est-à-dire en son absence. Et donc, peut-être que les nouveaux éléments que nous révélons sur son implication décisive dans la préparation de cet attentat va réveiller la justice française afin peut-être que la France redemande son extradition depuis la Libye.
C'est l'une des premières décisions prises par Donald Trump : le président américain a gracié de nombreux émeutiers qui avaient attaqué le Capitole, le 6 janvier 2021. Et parmi eux, s'indigne le New York Times, « des émeutiers coupables d'avoir attaqué des policiers ». L'un d'eux avait été « condamné à plus de 12 ans de prison », et deux autres émeutiers « à plus de 7 ans de prison ». Ces deux derniers, « ont été filmés en train de traîner dans la foule un policier qui s'était précipité pour défendre le Capitole alors qu'il était hors service ». Il a également été attaqué « à coups de taser ». Le New York Times, énumère, un à un, le nom des émeutiers graciés, et s'arrête plus particulièrement sur Enrique Tarrio, ancien chef des Proud Boys, qui lui, avait été condamné à 22 ans de prison pour « complot séditieux ». « Il a bénéficié d'une grâce totale » alors que selon le New York Times, « il avait planifié, avec d'autres personnes, l'émeute du Capitole pendant des semaines ». Mais, poursuit le quotidien américain, « rien – pas même un décret présidentiel – ne peut changer la réalité de ce qui s'est passé le 6 janvier ».Crainte d'annexionDonald Trump dont les projets au Proche-Orient suscitent par ailleurs l'inquiétude. Selon l'Orient-Le Jour « le retour de Donald Trump inquiète de nombreux palestiniens qui craignent que sa proximité avec les figures d'extrême droite israéliennes concrétise l'annexion des territoires occupés ». Le quotidien francophone libanais a rencontré Ismaïl, un jeune palestinien de 26 ans, qui redoute « que la situation ne dégénère dans les territoires occupés », d'autant « qu'au lendemain de l'arrivée au pouvoir du nouveau locataire de la Maison-Blanche, Israël a lancé une opération d'envergure à Jenine… Bilan : au moins 12 personnes ont été tuées et 35 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé ». « Fraîchement investi », rappelle l'Orient-Le Jour, « Donald Trump a aussitôt entériné par décret la levée des sanctions prises par l'administration sortante, à l'encontre des colons israéliens du territoire occupé ». « Si le milliardaire est salué par une partie de ses soutiens pour avoir réussi à exiger l'arrêt des combats à Gaza », rappelle l'Orient-Le Jour, « sa proximité avec la frange la plus à droite de l'arène politique israélienne, favorable à l'annexion de la Cisjordanie, fait craindre le pire ».Visites secrètesEn France, des voix s'élèvent au procès de Nicolas Sarkozy, jugé pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Ces voix, ce sont celles « des proches des victimes de l'attentat du DC-10 d'UTA », explique le Monde. « Cent soixante-dix personnes de 18 nationalités sont mortes dans l'attaque », en 1989. « Devant le tribunal, les familles des victimes ont dit leur douleur, devant la réhabilitation du leader libyen par Nicolas Sarkozy », précise le quotidien français, qui cite les propos de Danièle Klein. Elle a perdu son frère, Jean-Pierre, dans l'attentat et « elle a compté que le nom d'Abdallah Senoussi, le responsable de l'attentat et beau-frère de Kadhafi a été prononcé 34 fois, le 9 janvier, au procès. Pour comprendre le pourquoi des visites secrètes que lui ont rendu en 2005 Claude Guéant, le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, et son conseiller Brice Hortefeux ». « Ce qu'ils ont fait », accuse Danièle, « c'est un sacrilège, un toboggan vers les tous pourris et le vote pour les extrêmes ». « Maryvonne Raveneau, la femme de George, le commandent de bord, a lu à l'audience une lettre qu'elle avait envoyée à Nicolas Sarkozy en 2007 et pour laquelle elle n'a jamais reçu de réponse. Elle estime que « la France s'est agenouillée devant Kadhafi ». « Quand il est mort », explique Yahanna Brette, la fille unique d'une des hôtesses de l'air, « j'ai pleuré comme jamais. Il allait falloir vivre avec ce nouveau vide ». Véronique Vellard, qui a perdu son petit frère de 20 ans, explique qu'elle aussi « a pensé que quelque chose lui échappait à jamais, avec la mort de Kadhafi ».
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la démission du chef d'état-major de l'armée israélienne et les décrets signés par Donald Trump. Financement libyen : Nicolas Sarkozy a-t-il exercé des pressions sur Saïf al-Islam Kadhafi ? Dans un entretien avec RFI, le fils cadet du colonel Kadhafi est sorti de son silence pour réitérer ses accusations à l'encontre de Nicolas Sarkozy. Selon Saïf al-Islam, l'ancien président français aurait fait pression sur lui pour le forcer à changer son témoignage devant la justice. Pourquoi prend-il la parole maintenant après des années de silence ? Ses accusations reposent-elles sur des preuves concrètes ?Avec Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Israël : démission du chef d'état-major de l'armée Le général Herzi Halevi a annoncé sa démission en évoquant sa « responsabilité dans l'échec du 7-Octobre » 2023. Comment expliquer cette décision maintenant, plus d'un an après l'attaque du Hamas en Israël qui a fait 1 200 morts ? Cette démission est-elle le début d'une vague de départs dans l'armée et dans le gouvernement ? Avec Nicolas Falez, envoyé spécial de RFI à Jérusalem. États-Unis : les décrets signés par Donald Trump sont-ils tous applicables ? Retrait de l'accord de Paris sur le climat, retrait de l'OMS, fin du droit du sol pour les enfants de migrants clandestins... À peine investi, Donald Trump a signé une batterie de décrets. Certains peuvent-ils être annulés par la justice ? Ces décrets sont-ils applicables dans l'ensemble du pays ou des États peuvent-ils s'y opposer ?Avec Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord de la Fondation Jean Jaurès.
Ce pourrait être l'un des scandales les plus retentissants de la Vᵉ République : celui d'un potentiel « pacte de corruption » qu'aurait scellé Nicolas Sarkozy avec le dictateur libyen Mouammar Khadafi, pour financer sa campagne électorale de 2007. L'ancien président de la République est jugé, depuis le 6 janvier, pour « corruption passive, financement illégal de campagne électorale, association de malfaiteurs et recel de détournement de fonds publics libyens ».Après de premières révélations chez nos confrères de Mediapart, en 2011, puis des années d'enquête et de rebondissements, Nicolas Sarkozy, qui a toujours clamé son innocence, s'explique devant le tribunal correctionnel de Paris. Il encourt jusqu'à dix ans de prison et 375 000 euros d'amende. Parmi les douze autres prévenus de cette affaire figurent trois anciens ministres : Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth, ainsi qu'un ex-dignitaire libyen et les hommes d'affaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri.Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Maxime Vaudano, responsable du service des « Décodeurs » au Monde, revient aux origines de cette affaire et nous explique les enjeux du procès, qui doit prendre fin le 10 avril.Un épisode de Claire Leys, réalisé par Amandine Robillard. Présentation et suivi éditorial : Jean-Guillaume Santi. Musiques originales : Amandine Robillard. Dans cet épisode : extrait de l'interview donnée par Nicolas Sarkozy au JT de TF1, le 22 mars 2018 ; de l'annonce des résultats du second tour de la présidentielle de 2007 sur France 2 ; d'un reportage en Libye diffusé au JT de France 2, le 23 février 2011 ; d'un reportage sur la visite de Mouammar Kadhafi à Paris diffusé au JT de France 2, le 10 décembre 2007.Cet épisode a été publié le 21 janvier 2025. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur l'ouverture du procès sur le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, l'exemption de visa pour les citoyens africains voyageant au Ghana et les propos polémiques de Donald Trump appelant le Canada à fusionner avec les États-Unis. Soupçons de financement libyen : l'ex-président français Nicolas Sarkozy devant la justiceDepuis lundi, Nicolas Sarkozy est jugé dans l'affaire du financement présumé par la Libye de campagne présidentielle de 2007. Sur quels éléments s'appuie la justice pour accuser l'ancien président ? Quelle peine encourt-il en cas de condamnation ?Avec Laura Martel, journaliste au service France de RFIGhana : les citoyens africains exemptés de visaDepuis le 1er janvier, les citoyens africains n'ont plus à présenter de visa pour se rendre au Ghana. Pourquoi avoir adopté cette politique ? Quels sont les avantages de cette libre circulation pour le pays ? Avec Victor Cariou, correspondant de RFI au GhanaÉtats-Unis - Canada : pourquoi Donald Trump propose de fusionner les deux pays ?Dès l'annonce de la démission de Justin Trudeau, Donald Trump a réagi sur les réseaux sociaux en répétant son souhait de faire du Canada le 51e État américain. Quels arguments avance-t-il ? Pourquoi les récentes déclarations du président élu américain ont-elles aggravé la crise politique et précipité la chute du Premier ministre canadien ?Avec Jérémy Ghez, professeur en Affaires internationales à HEC Paris, spécialiste des États-Unis
Dans cette édition :Un nouveau féminicide a eu lieu la nuit dernière dans l'Essonne, le troisième de l'année 2025, avec une mère de famille retrouvée morte dans un appartement où se trouvaient ses deux enfants.Un hommage a été rendu à Isabelle, une quinquagénaire victime du premier féminicide de l'année lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, avec un rassemblement de 200 personnes sous la neige à Aumont.Le projet de loi d'urgence pour Mayotte a été présenté en Conseil des ministres, visant à accélérer les procédures et faciliter la reconstruction de l'archipel après le passage du cyclone Chido.À partir d'aujourd'hui, les virements bancaires instantanés deviennent gratuits dans toutes les banques, une décision prise au niveau européen pour s'affranchir des géants américains du paiement électronique.Le procès du financement présumé illégal de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye de Mouammar Kadhafi se poursuit, avec des débats techniques sur les irrégularités de la procédure.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Dans cette édition :Un nouveau féminicide a eu lieu la nuit dernière dans l'Essonne, le troisième de l'année 2025, avec une mère de famille retrouvée morte dans un appartement où se trouvaient ses deux enfants.Un hommage a été rendu à Isabelle, une quinquagénaire victime du premier féminicide de l'année lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, avec un rassemblement de 200 personnes sous la neige à Aumont.Le projet de loi d'urgence pour Mayotte a été présenté en Conseil des ministres, visant à accélérer les procédures et faciliter la reconstruction de l'archipel après le passage du cyclone Chido.À partir d'aujourd'hui, les virements bancaires instantanés deviennent gratuits dans toutes les banques, une décision prise au niveau européen pour s'affranchir des géants américains du paiement électronique.Le procès du financement présumé illégal de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye de Mouammar Kadhafi se poursuit, avec des débats techniques sur les irrégularités de la procédure.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Beaucoup de commentaires ce mardi matin dans la presse du continent après les propos tenus hier par le président français lors de la conférence des ambassadeurs. Des commentaires également sur l'ouverture du procès de Nicolas Sarkozy sur le financement supposé par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007.On commence par Emmanuel Macron. « Le président français a déploré hier, rapporte WalfQuotidien à Dakar, l'attitude des pays africains qui ont rompu leur coopération militaire avec Paris en la qualifiant d'ingrate. “Je crois qu'on a oublié de nous dire merci“, a affirmé Emmanuel Macron. » Toujours selon lui, poursuit le quotidien sénégalais, « la présence militaire française sur le continent a permis de sécuriser les pays sahéliens et d'empêcher l'avancée du terrorisme dans la région. “Aucun d'entre eux ne serait souverain si l'armée française ne s'était pas déployée dans cette région“, a-t-il déclaré. »« Papa Macron »Réplique cinglante du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, rapporte le journal. Pour lui, c'est « la France qui est à l'origine de la déstabilisation de certains pays africains. » Ousmane Sonko cite la Libye : « Paris était au premier plan dans la chute du régime de Kadhafi, qui a conduit à la propagation des groupes djihadistes et de l'insécurité au Sahel. »Et puis, le Premier ministre sénégalais a eu également cette petite phrase : « si les soldats africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s'étaient pas déployés lors de la Seconde guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd'hui encore allemande. »Le site panafricaniste Afrik.com ne ménage pas non plus ses critiques envers le président français, avec ce titre, « Papa Macron sermonne une Afrique qui dit non » : Afrik.com estime que le président français a adopté hier « un ton paternaliste malvenu » et a fait preuve d'une « mauvaise foi qui a atteint son paroxysme lorsqu'il a affirmé que la France était partie “à cause des coups d'État“. Cette déclaration, estime Afril.com, occulte délibérément les échecs de la politique française dans la région l'inefficacité de la lutte anti-terroriste, et surtout, la volonté populaire de voir partir les troupes françaises. En qualifiant de “panafricanisme de bon aloi“ les revendications légitimes d'indépendance, Macron révèle son mépris pour les aspirations africaines à une véritable souveraineté. »Ce que la France a semé…Certes, reconnait pour sa part Le Pays au Burkina Faso, « n'est-ce pas la France qui, en 2013, avait été appelée à la rescousse lorsque les djihadistes déferlaient sur Bamako ? N'est-ce pas aussi la France qui avait volé au secours du régime de feu Idriss Deby Itno lorsque les rebelles étaient aux portes de Ndjamena ? Oui, on le sait, admet encore le journal, la France, indéniablement a répondu présente là où certains de ses alliés avaient besoin d'elle. C'est, somme toute compréhensible qu'elle se plaigne d'être récompensée en monnaie de singe. Sauf que, tempère Le Pays, faut-il le rappeler, elle n'est pas exempte de tout reproche. Car, pendant longtemps, elle a fait la pluie et le beau temps dans ses colonies, allant parfois, dans le meilleur des cas, jusqu'à dicter leur conduite à certains dirigeants africains, et dans le pire des cas, à fomenter des coups contre ceux qui n'obtempéraient pas. En un mot comme en mille, conclut le quotidien burkinabé, il n'est pas exagéré de dire que la France récolte ce qu'elle a semé. Elle est aujourd'hui victime de ses propres turpitudes. »Sarkozy et le fantôme de Kadhafi…A la Une également, Nicolas Sarkozy face aux juges, dans l'affaire du financement libyen présumé de sa campagne électorale de 2007…Pour Aujourd'hui à Ouagadougou, « la balance penche du côté de ceux qui croient que Sarkozy a trempé le doigt dans la confiture. Le film de sa relation avec Kadhafi depuis la place Beauvau, son déplacement en Libye, les allers-retours de l'intermédiaire Ziad Takieddine, le séjour de Kadhafi à Paris le 10 décembre 2007 à l'occasion d'un Kadhafi Tour… Tout cela milite en défaveur de Sarkozy. »« Le bal des valises : Sarkozy et la valse des millions libyens », titre ironiquement Le Journal du Niger à Niamey. « Cette nouvelle épopée judiciaire risque de résonner comme une cacophonie supplémentaire aux oreilles des Français, estime le quotidien nigérien, dont la confiance en la classe politique est déjà aussi fragile qu'une corde de violon usée. Chaque rebondissement de ce procès, prévu pour durer trois mois, est attendu avec une curiosité mêlée d'exaspération, dans un contexte dans lequel la transparence politique est un refrain souvent chanté, mais rarement entendu. »
durée : 00:12:33 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - L'affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, actuellement jugée à Paris, illustre une pratique diplomatique caractéristique du régime de Mouammar Kadhafi : l'achat d'influence. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Virginie Collombier Professeur à l'Université Luiss Guido Carli de Rome
L'émission 28 minutes du 07/01/2025 Financement libyen présumé de Nicolas Sarkozy : dans les arcanes du procès Un cinquième procès en cinq ans visant Nicolas Sarkozy s'est ouvert ce lundi 6 janvier au tribunal correctionnel de Paris. L'ancien président est poursuivi pour “corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens”. Il encourt jusqu'à dix ans de prison, 375 000 euros d'amende et une peine de cinq ans d'inéligibilité. Il est accusé d'avoir bénéficié de financements de la part du régime libyen de Mouammar Kadhafi pour sa campagne présidentielle de 2007. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, aurait promis au colonel Kadhafi une réhabilitation économique et diplomatique de la Libye, alors isolée sur la scène internationale. Dans cette affaire complexe comparaissent onze autres prévenus dont des proches et anciens ministres de l'ex-chef de l'État : Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth. Pour parler de ce procès, nous recevons le journaliste d'investigation à Mediapart Fabrice Arfi. Il est à l'origine des premières révélations sur cette affaire en 2011 et a contribué à l'écriture du film “Personne n'y comprend rien” de Yannick Kergoat, qui sort en salles ce mercredi 8 janvier. La France peut-elle tenir encore longtemps sans nouveau budget ? La France se retrouve, une nouvelle fois, face à l'épreuve budgétaire. Malgré une loi spéciale adoptée en décembre 2024 pour assurer le bon fonctionnement des institutions publiques et éviter la paralysie budgétaire, le gouvernement de François Bayrou doit faire adopter un projet de loi de finances. Le nouveau ministre de l'Économie Éric Lombard semble cette fois-ci vouloir discuter avec la gauche sur la base des travaux budgétaires menés par l'ancien gouvernement, tout en précisant chercher un effort budgétaire "autour de 50 milliards d'euros", moins que les 60 milliards qu'ambitionnait l'ancien exécutif. Sans ajouter de nouvelles mesures fiscales, il a assuré vouloir maintenir celles mettant à contribution les plus riches pour que “chacun paie sa part juste d'impôt”. De la même manière, la surtaxe d'impôt sur les sociétés, imaginée par le gouvernement Barnier et discutée avec les grandes entreprises, devrait être maintenue. Cela suffira-t-il à faire voter le projet de loi de finances, alors que les projections du ministère de l'Économie estime le déficit budgétaire de la France entre 5 % et 5,5 % du PIB en 2025 ? Enfin, Xavier Mauduit nous présente Jules Champfleury, un écrivain du 19e siècle qui a publié la première histoire de la caricature et qui prenait la défense des caricaturistes et Marie Bonnisseau évoque la diffusion polémique aux Pays-Bas d'une liste de 425 000 Néerlandais soupçonnés d'avoir collaboré avec les Nazis. 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 7 janvier 2025 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
Beaucoup de commentaires ce mardi matin dans la presse du continent après les propos tenus hier par le président français lors de la conférence des ambassadeurs. Des commentaires également sur l'ouverture du procès de Nicolas Sarkozy sur le financement supposé par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007.On commence par Emmanuel Macron. « Le président français a déploré hier, rapporte WalfQuotidien à Dakar, l'attitude des pays africains qui ont rompu leur coopération militaire avec Paris en la qualifiant d'ingrate. “Je crois qu'on a oublié de nous dire merci“, a affirmé Emmanuel Macron. » Toujours selon lui, poursuit le quotidien sénégalais, « la présence militaire française sur le continent a permis de sécuriser les pays sahéliens et d'empêcher l'avancée du terrorisme dans la région. “Aucun d'entre eux ne serait souverain si l'armée française ne s'était pas déployée dans cette région“, a-t-il déclaré. »« Papa Macron »Réplique cinglante du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, rapporte le journal. Pour lui, c'est « la France qui est à l'origine de la déstabilisation de certains pays africains. » Ousmane Sonko cite la Libye : « Paris était au premier plan dans la chute du régime de Kadhafi, qui a conduit à la propagation des groupes djihadistes et de l'insécurité au Sahel. »Et puis, le Premier ministre sénégalais a eu également cette petite phrase : « si les soldats africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s'étaient pas déployés lors de la Seconde guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd'hui encore allemande. »Le site panafricaniste Afrik.com ne ménage pas non plus ses critiques envers le président français, avec ce titre, « Papa Macron sermonne une Afrique qui dit non » : Afrik.com estime que le président français a adopté hier « un ton paternaliste malvenu » et a fait preuve d'une « mauvaise foi qui a atteint son paroxysme lorsqu'il a affirmé que la France était partie “à cause des coups d'État“. Cette déclaration, estime Afril.com, occulte délibérément les échecs de la politique française dans la région l'inefficacité de la lutte anti-terroriste, et surtout, la volonté populaire de voir partir les troupes françaises. En qualifiant de “panafricanisme de bon aloi“ les revendications légitimes d'indépendance, Macron révèle son mépris pour les aspirations africaines à une véritable souveraineté. »Ce que la France a semé…Certes, reconnait pour sa part Le Pays au Burkina Faso, « n'est-ce pas la France qui, en 2013, avait été appelée à la rescousse lorsque les djihadistes déferlaient sur Bamako ? N'est-ce pas aussi la France qui avait volé au secours du régime de feu Idriss Deby Itno lorsque les rebelles étaient aux portes de Ndjamena ? Oui, on le sait, admet encore le journal, la France, indéniablement a répondu présente là où certains de ses alliés avaient besoin d'elle. C'est, somme toute compréhensible qu'elle se plaigne d'être récompensée en monnaie de singe. Sauf que, tempère Le Pays, faut-il le rappeler, elle n'est pas exempte de tout reproche. Car, pendant longtemps, elle a fait la pluie et le beau temps dans ses colonies, allant parfois, dans le meilleur des cas, jusqu'à dicter leur conduite à certains dirigeants africains, et dans le pire des cas, à fomenter des coups contre ceux qui n'obtempéraient pas. En un mot comme en mille, conclut le quotidien burkinabé, il n'est pas exagéré de dire que la France récolte ce qu'elle a semé. Elle est aujourd'hui victime de ses propres turpitudes. »Sarkozy et le fantôme de Kadhafi…A la Une également, Nicolas Sarkozy face aux juges, dans l'affaire du financement libyen présumé de sa campagne électorale de 2007…Pour Aujourd'hui à Ouagadougou, « la balance penche du côté de ceux qui croient que Sarkozy a trempé le doigt dans la confiture. Le film de sa relation avec Kadhafi depuis la place Beauvau, son déplacement en Libye, les allers-retours de l'intermédiaire Ziad Takieddine, le séjour de Kadhafi à Paris le 10 décembre 2007 à l'occasion d'un Kadhafi Tour… Tout cela milite en défaveur de Sarkozy. »« Le bal des valises : Sarkozy et la valse des millions libyens », titre ironiquement Le Journal du Niger à Niamey. « Cette nouvelle épopée judiciaire risque de résonner comme une cacophonie supplémentaire aux oreilles des Français, estime le quotidien nigérien, dont la confiance en la classe politique est déjà aussi fragile qu'une corde de violon usée. Chaque rebondissement de ce procès, prévu pour durer trois mois, est attendu avec une curiosité mêlée d'exaspération, dans un contexte dans lequel la transparence politique est un refrain souvent chanté, mais rarement entendu. »
Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, sera jugé à partir du 6 janvier dans l'affaire des soupçons de financement de sa campagne de 2007 par le régime de Kadhafi.L'ancien chef d'État est soupçonné d'avoir financé en partie sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds secrets du régime libyen de Mouammar Kadhafi. L'ex-président a toujours contesté les faits. Après dix ans d'enquête, il comparaîtra aux côtés de douze autres accusés, dont trois anciens ministres, pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale », « recel de détournement de fonds publics » et « association de malfaiteurs ».Cet épisode de Code source est raconté par Timothée Boutry, journaliste au service police-justice du Parisien.Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Clara Garnier-Amouroux, Pénélope Gualchierotti et Thibault Lambert - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : BFM TV et Mediapart. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Nicolas Sarkozy de nouveau devant les tribunaux. Mais il s'agit cette fois d'une affaire hors norme, qui a tout du scandale d'État entre l'ancien président français et Mouammar Kadhafi. La justice française accuse Nicolas Sarkozy d'avoir touché de l'argent du « guide » libyen pour financer la campagne électorale qui le portera à l'Élysée en 2007. Nicolas Sarkozy est poursuivi pour corruption, association de malfaiteurs, recel de détournement de fonds publics et financement illicite. Il risque dix ans de prison. L'histoire éclate en 2012, suite aux révélations du site d'information français Mediapart, qui conduira l'année suivante à l'ouverture d'une enquête judiciaire. Fabrice Arfi est le responsable du pôle Enquêtes de Mediapart, c'est aussi lui qui est à l'origine des révélations. Il répond aux questions de Sidy Yansané. RFI : Mouammar Kadhafi et Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, se rencontrent pour la première fois en 2005. Et lorsqu'il est élu président deux ans plus tard, il parvient à faire libérer les infirmières bulgares injustement détenues en Libye depuis des années. C'est là que débute officiellement la lune de miel entre les deux chefs d'État. Quelles étaient les raisons de ce rapprochement ? Fabrice Arfi : Les raisons officieuses, celles qui vont peupler les audiences du procès historique, du procès de l'affaire Sarkozy-Kadhafi, concernent une histoire de compromission à divers niveaux, qu'il soit diplomatique, financier, économique, dans des perspectives de financement occulte de la Libye en direction de la France et en contrepartie, d'après l'accusation judiciaire, de tout un tas de faveurs que la France a octroyé à la Libye de Mouammar Kadhafi, à partir du moment où Nicolas Sarkozy a été élu président de la République.Parmi ces faveurs, par exemple, lesquelles sont les plus notables ?La contrepartie la plus significative car c'est la plus vertigineuse de mon point de vue, c'est l'un des dignitaires libyens qui s'appelle Abdallah Senoussi, beau-frère de de Mouammar Kadhafi et ex-chef des services secrets militaires, et qui est connu de sinistre mémoire en France, puisqu'il a été condamné en 1999 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir fait sauter l'avion de ligne DC10 de la compagnie française UTA. C'était en 1989 au-dessus du désert du Ténéré au Niger, et ça a fait 170 morts. Parmi les contreparties, la justice accuse l'équipe Sarkozy d'avoir, contre de l'argent versé, promis de faire sauter le mandat d'arrêt d'Abdallah Senoussi, visé par un mandat d'arrêt international depuis sa condamnation en France. Donc on va avoir, pour la première fois dans l'histoire politique et pénale française, une affaire de terrorisme, et non des moindres, qui va se retrouver au cœur d'un procès de corruption.Et c'est d'ailleurs cette affaire de terrorisme qui va contribuer largement à l'isolement de la Libye au niveau international. Et l'élection de Sarkozy, c'est aussi une grande victoire pour Kadhafi car six mois après cette élection, il est invité à Paris. On se souvient tous de sa tente qu'il a dressée dans la cour de l'hôtel Marigny, situé devant le palais de l'Élysée. Vous considérez que c'est aussi une victoire pour Kadhafi ?D'autres démocraties, bien sûr, ont accueilli Mouammar Kadhafi. Mais seule la France l'a fait avec un tel faste, et c'était pour Mouammar Kadhafi une victoire totale pour laquelle il était prêt à payer très cher. La France, pays de la Révolution française, de la Déclaration des droits de l'homme, lui a offert une notabilité qu'aucune autre démocratie occidentale, libérale, comme on dit, n'était en mesure de lui offrir.Seulement quatre ans plus tard, c'est le Printemps arabe. Une coalition de l'Otan décide de soutenir les rebelles contre Kadhafi. Le président Sarkozy se montre particulièrement volontaire. Rappelons qu'avant l'intervention, le guide libyen « révèle » dans le quotidien français Le Figaro avoir financé la campagne de son homologue français. Les enquêtes, médiatique comme judiciaire, font-elles un lien entre les deux événements ?Je ne suis pas de ceux qui considèrent que la guerre en Libye est une fabrication de Sarkozy visant à se blanchir, mais il y a quand même des questions qui se posent sur la manière dont la guerre a été déclenchée. Je rappelle qu'il y a un rapport du Parlement britannique qui a mis en cause les mensonges qui ont présidé au déclenchement de la guerre en Libye, dans le sillage des Printemps arabes, d'abord en Tunisie puis en Égypte. Des questions qui se posent aussi sur certaines opérations menées en Libye, jusqu'à la mort du dictateur Kadhafi, dont on ignore les circonstances précises encore aujourd'hui. Mais le fait est que le Nicolas Sarkozy de 2007 et le Mouammar Kadhafi de 2011 sont bien les deux mêmes hommes de 2007 et de 2011. S'il y a un secret qui les lie, ce secret lie les deux mêmes personnages à quatre ans d'écart.La mort de Kadhafi, dans des circonstances toujours non élucidées, va surtout mettre l'arsenal libyen à la disposition d'une myriade de milices et de jihadistes, avec des conséquences désastreuses sur le plan sécuritaire pour la Libye et tout le Sahel. Vous qui êtes un observateur avisé de la politique française et qui avez travaillé dix ans sur ce dossier, est-ce que vous pensez, comme beaucoup d'Africains le pensent sur le continent, que Sarkozy devrait aussi être entendu sur ce volet ?Il ne me revient pas de dire si Nicolas Sarkozy doit être jugé à un échelon international. En revanche, on peut constater que les raisons qui ont présidé au déclenchement de la guerre d'après les Britanniques, pourtant très allants sous David Cameron pour accompagner l'épopée guerrière de Sarkozy, n'étaient pas exactes. On a laissé un champ de ruines derrière nous, et pire qu'un champ de ruines, on a laissé une partie du pays aux mains de jihadistes islamistes, dont certains vont ensuite semer la terreur, y compris sur le continent européen. Et ça va déstabiliser en effet toute une région. Mais c'est bien justement l'équipe de Nicolas Sarkozy et Nicolas Sarkozy lui-même qui ont proposé à Mouammar Kadhafi un accueil et des faveurs que peu de pays dans le monde, pour ainsi dire aucun, ne lui ont proposé. Et d'ailleurs, c'est très surprenant de voir aujourd'hui un Nicolas Sarkozy dire à quel point Mouammar Kadhafi était un personnage épouvantable, alors que le dossier judiciaire révèle des connexions proprement stupéfiantes entre son cabinet, lui-même, et l'ancien guide libyen.
Encore un procès pour Nicolas Sarkozy : l'ex-chef de l'Etat est attendu au tribunal de Paris ce lundi après-midi, cette fois pour répondre, pendant trois mois et au côté de trois anciens ministres, d'accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi. Ecoutez 2 minutes pour comprendre avec Sophie Neumayer du 06 janvier 2025.
Encore un procès pour Nicolas Sarkozy : l'ex-chef de l'Etat est attendu au tribunal de Paris ce lundi après-midi, cette fois pour répondre, pendant trois mois et au côté de trois anciens ministres, d'accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi. Ecoutez 2 minutes pour comprendre avec Sophie Neumayer du 06 janvier 2025.
Encore un procès pour Nicolas Sarkozy : l'ex-chef de l'Etat est attendu au tribunal de Paris ce lundi après-midi, cette fois pour répondre, pendant trois mois et au côté de trois anciens ministres, d'accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi. Ecoutez 2 minutes pour comprendre avec Sophie Neumayer du 06 janvier 2025.
Encore un procès pour Nicolas Sarkozy : l'ex-chef de l'Etat est attendu au tribunal de Paris ce lundi après-midi, cette fois pour répondre, pendant trois mois et au côté de trois anciens ministres, d'accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi. Ecoutez 2 minutes pour comprendre avec Sophie Neumayer du 06 janvier 2025.
Encore un procès pour Nicolas Sarkozy : l'ex-chef de l'Etat est attendu au tribunal de Paris ce lundi après-midi, cette fois pour répondre, pendant trois mois et au côté de trois anciens ministres, d'accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi. Ecoutez 2 minutes pour comprendre avec Sophie Neumayer du 06 janvier 2025.
"Un pacte corruptif entre Mouammar Kadhafi et Nicolas Sarkozy", telle est l'expression choisie par le Parquet national financier pour renvoyer l'ancien président français et douze autres prévenus devant le tribunal à partir de ce lundi. Une affaire à tiroirs, qui mêle intérêts politiques, diplomatiques, économiques, mais aussi personnels, dans laquelle on croise un ancien chef de l'Etat, un dictateur, des ministres, mais aussi des morts inexpliquées, des carnets, des agendas, et, selon l'accusation, des valises de billets...
Encore un procès pour Nicolas Sarkozy : l'ex-chef de l'Etat est attendu au tribunal de Paris ce lundi après-midi, cette fois pour répondre, pendant trois mois et au côté de trois anciens ministres, d'accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi. Ecoutez 2 minutes pour comprendre avec Sophie Neumayer du 06 janvier 2025.
Nicolas Sarkozy a-t-il reçu de l'argent de l'ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour financer la campagne qui l'a porté à l'Élysée en 2007 ? C'est la question centrale du procès qui s'ouvre ce matin au tribunal correctionnel de Paris, où comparaîtront l'ex-président français et onze autres prévenus, dont trois anciens ministres. Nicolas Sarkozy risque gros : dix ans de prison et 375 000 euros d'amende.
L'ancien chef d'État est soupçonné d'avoir financé en partie sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds secrets du régime libyen de Mouammar Kadhafi. L'ex-président a toujours contesté les faits. Après dix ans d'enquête, il comparaîtra aux côtés de douze autres accusés, dont trois anciens ministres, pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale », « recel de détournement de fonds publics » et « association de malfaiteurs ».Cet épisode de Code source est raconté par Timothée Boutry, journaliste au service police-justice du Parisien.Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Clara Garnier-Amouroux et Pénélope Gualchierotti - Réalisation et mixage : Pierre Chaffanjon - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : France 2 et TF1. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour conclure 2024, "Maintenant vous savez" vous propose une rétrospective des nouveaux termes et temps forts qui ont marqué l'année. À travers une sélection de nos meilleurs épisodes, revivez les faits marquants qui ont façonné l'actualité. Une manière de mieux comprendre cette année avant d'accueillir 2025 ! Du grec kleptos, le “vol” et cratia, le “pouvoir”, la kleptocratie est littéralement un gouvernement de voleurs. C'est donc un système politique où le gouvernement pratique à grande échelle la corruption et le blanchiment d'argent. Plusieurs régimes ont été accusés d'être des kleptocraties, comme celui de Mouammar Kadhafi en Libye ou celui de Viktor Orbán en Hongrie. Aujourd'hui, dans Maintenant Vous Savez on vous explique comment reconnaître une kleptocratie. Comment reconnaître une kleptocratie ? Dans quels pays sont-elles susceptibles de s'installer ? Les démocraties occidentales sont-elles sujettes à ce phénomène ? Écoutez la suite de cet épisode de Maintenant Vous Savez ! Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. Première diffusion : 13 novembre 2024 A écouter ensuite : Qu'est-ce qu'une démocrature ? Qu'est-ce que l'Etat-providence ? Comment nos opinions politiques influencent-elles notre santé mentale ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Huit jours après la chute du régime de Bachar el-Assad, cette question est au centre des commentaires de la presse internationale ce lundi.« Une lutte s'achève, une autre commence, relève le Guardian à Londres. La révolution engendre la contre-révolution. Les espoirs s'envolent, la déception et la désillusion s'ensuivent. Est-ce là ce que l'avenir réserve à la Syrie ? L'euphorie cache une profonde anxiété. Les défis auxquels le pays est confronté sont nombreux, complexes et redoutables ».Et le quotidien britannique de s'interroger :« que doit faire la communauté internationale ? ». D'abord « tendre une main amicale et prudente aux nouveaux dirigeants de Damas – et dire à Israël et à la Turquie de cesser leur comportement déstabilisateur et prédateur. Mais l'Occident ne doit pas tenter de dicter les événements. À ce moment crucial de risque maximal et de méfiance persistante, l'aide internationale doit être dirigée et coordonnée par l'ONU, affirme encore le Guardian. Cette victoire ne doit pas être gâchée. Cette opportunité d'un véritable changement ne doit pas être gâchée. Après des années d'échecs, le monde a une dette envers la Syrie. Il est temps de commencer à la rembourser ».La hantise d'un chaos…« Révolu le monstrueux passé, ce sont les incertitudes sur la forme future de la Syrie qui maintenant en inquiètent plus d'un, renchérit L'Orient-Le Jour à Beyrouth. (…) Les responsables du G7 ont réaffirmé avec force leur soutien à une transition en douceur menant à un gouvernement inclusif et non sectaire, respectueux des droits des femmes et aussi des minorités religieuses et ethniques syriennes. C'est ce même message, poursuit le quotidien libanais, que le secrétaire d'État américain Antony Blinken est allé porter sur place au président turc Erdogan, notoire parrain des tombeurs du régime Assad. Et c'est encore sur cette brûlante question qu'a planché ce week-end à Amman une conférence de haut niveau regroupant Américains, Européens, Arabes et Turcs. Ce branle-bas (diplomatique) s'explique, pointe encore L'Orient-Le Jour, par la hantise générale d'un chaos qui pourrait s'installer en Syrie où pullulent les groupes armés les plus disparates, chaos dont les extrémistes de l'État islamique seraient les premiers bénéficiaires ».Comment récupérer les milliards d'Assad ?Pendant ce temps, « la chasse aux milliards manquants de la dynastie Assad commence », s'exclame le Wall Street Journal. En effet, « la famille Assad avait mis en place un vaste réseau d'investissements et d'intérêts commerciaux au cours des décennies qui ont suivi la prise du pouvoir par le patriarche, Hafez al-Assad, en 1970 ». Il y a « des biens immobiliers de premier ordre en Russie, des hôtels de charme à Vienne en Autriche, un jet privé stationné à Dubaï, (…) de l'immobilier également en France, pour un montant estimé à 90 millions d'euros ; des biens d'ores et déjà gelés par Paris depuis 2019 ».Au total, « la fortune de la famille Assad pourrait avoisiner les 12 milliards de dollars », estime le Wall Street Journal. En tout cas, pour les nouvelles autorités syriennes, pointe le quotidien américain, « cette chasse pour récupérer tous ces milliards sera probablement longue, tout comme l'ont été celles des fortunes cachées de Saddam Hussein et de Mouammar Kadhafi ».Mayotte : la dévastationÀ la Une également, l'île de Mayotte dans l'océan Indien, ravagée par le cyclone Chido. Une véritable « apocalypse », s'exclame Le Monde à Paris. « Combien de victimes ensevelies dans les amas de tôles, d'équipements électroménagers et de débris de mobilier ? Combien de disparus dans les bidonvilles entièrement dévastés par les rafales à plus de 200 km/h ? Le département n'avait pas connu de cyclone d'une telle violence depuis au moins 90 ans ».« Mayotte : une vision de fin du monde », renchérit Libération. « Cet événement “exceptionnel“, selon Météo France, est un phénomène naturel, certes, mais dans ce cas précis, l'homme a une énorme responsabilité, relève Libération. À deux niveaux. En contribuant au dérèglement climatique qui s'est traduit par des températures de surface des eaux de l'océan proches de 30 degrés, ce qui, avec des eaux chaudes très profondes, a créé "un gros réservoir d'énergie disponible pour les cyclones“. Et en laissant sombrer ce département dans la misère alors que toutes les sonnettes d'alarme étaient tirées depuis des mois et même des années. (…) L'État, conclut le journal, a failli dans la gestion de ce département et la population locale en paie aujourd'hui le prix. La moindre des choses, désormais, est de lui porter secours et réconfort. Vite, et par tous les moyens ».
Du grec kleptos, le “vol” et cratia, le “pouvoir”, la kleptocratie est littéralement un gouvernement de voleurs. C'est donc un système politique où le gouvernement pratique à grande échelle la corruption et le blanchiment d'argent. Plusieurs régimes ont été accusés d'être des kleptocraties, comme celui de Mouammar Kadhafi en Libye ou celui de Viktor Orbán en Hongrie. Aujourd'hui, dans Maintenant Vous Savez on vous explique comment reconnaître une kleptocratie. Comment reconnaître une kleptocratie ? Dans quels pays sont-elles susceptibles de s'installer ? Les démocraties occidentales sont-elles sujettes à ce phénomène ? Écoutez la suite de cet épisode de Maintenant Vous Savez ! Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. A écouter ensuite : Qu'est-ce qu'une démocrature ? Qu'est-ce que l'Etat-providence ? Comment nos opinions politiques influencent-elles notre santé mentale ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Après 16 ans à la présidence de Mediapart, Edwy Plenel a passé la main, mi-mars 2024, à Carine Fouteau à la tête du site d'information français reconnu pour ses enquêtes. Cet épisode est une rediffusion (en version courte) de l'émission du 16 mars 2024.« Transmettre, c'est probablement le défi le plus délicat dans toutes sortes de structures et notamment dans le monde politique. Celles et ceux qui nous écoutent sur tous les continents le savent. Beaucoup de gens qui ont mon âge – j'ai 71 ans – s'accrochent au pouvoir. [...] Pour moi, il était essentiel de réussir une transmission en bon ordre », dit celui qui continuera d'écrire sur Mediapart et qui animera à partir de l'automne prochain une émission vidéo.Edwy Plenel revient sur l'aventure du site d'information qu'il a lancé en 2008. « Mediapart est un journal numérique sans papier ni frontières » qui a l'investigation dans son ADN, explique-t-il. Il revient sur l'affaire qu'il qualifie de « mère des batailles » : celle du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye de Mouammar Kadhafi.L'ancien président de Mediapart explique pourquoi feuilletonner l'information fait sens, il rappelle l'importance du collectif dans le journalisme, il se félicite que son média soit rentable, alors qu'il s'est développé sans publicité ni subventions publiques, ne comptant que sur les abonnements payants de ses lecteurs. Il est aussi question du Fonds pour une presse libre (FPL).
Claudy Siar et Carina Brito donnent la parole aux auditeurs qui s'expriment sur des sujets de leur choix et s'adressent aux invités. Invités : Serge Abatucci, comédien qui incarne Mouammar Kadhafi dans la pièce de Véronique Kanor Moi Kadhafi. Du 5 au 9 juin 2024, le Lavoir moderne de Paris accueille l'odyssée théâtrale. Et Fish Killa, artiste chanteur guinéen, membre fondateur du groupe Instinct Killers. Le 25 mai 2024, il a sorti sa dernière chanson Fan touché, extraite de son prochain EP. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Fish Killa - Peleté peletéLiveFish Killa - Fan TouchéFish Killa - EnergyRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Claudy Siar et Carina Brito donnent la parole aux auditeurs qui s'expriment sur des sujets de leur choix et s'adressent aux invités. Invités : Serge Abatucci, comédien qui incarne Mouammar Kadhafi dans la pièce de Véronique Kanor Moi Kadhafi. Du 5 au 9 juin 2024, le Lavoir moderne de Paris accueille l'odyssée théâtrale. Et Fish Killa, artiste chanteur guinéen, membre fondateur du groupe Instinct Killers. Le 25 mai 2024, il a sorti sa dernière chanson Fan touché, extraite de son prochain EP. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Fish Killa - Peleté peletéLiveFish Killa - Fan TouchéFish Killa - EnergyRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Après 16 ans à la présidence de Mediapart, Edwy Plenel a passé la main. Jeudi 14 mars, il a été remplacé par Carine Fouteau à la tête du site d'information français reconnu pour ses enquêtes. Mardi 12 mars, pendant une heure en studio à RFI, Edwy Plenel a répondu aux questions de L'atelier des médias. « Transmettre, c'est probablement le défi le plus délicat dans toutes sortes de structures et notamment dans le monde politique. Celles et ceux qui nous écoutent sur tous les continents le savent. Beaucoup de gens qui ont mon âge – j'ai 71 ans – s'accrochent au pouvoir. [...] Pour moi, il était essentiel de réussir une transmission en bon ordre », dit celui qui continuera d'écrire sur Mediapart et qui animera à partir de l'automne prochain une émission vidéo.Edwy Plenel revient sur l'aventure du site d'information qu'il a lancé en 2008. « Mediapart est un journal numérique sans papier ni frontières » qui a l'investigation dans son ADN, explique-t-il. Il revient sur l'affaire qu'il qualifie de « mère des batailles » : celle du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye de Mouammar Kadhafi.L'ancien président de Mediapart explique pourquoi feuilletonner l'information fait sens, il rappelle l'importance du collectif dans le journalisme, il se félicite que son média soit rentable, alors qu'il s'est développé sans publicité ni subventions publiques, ne comptant que sur les abonnements payants de ses lecteurs. Il est aussi question du Fonds pour une presse libre (FPL).
En 2011, John Rambo avait rendu visite à Alain Juppé. Le héros de guerre voulait aider la France a capturer Mouammar Kadhafi. Tous les jours, retrouvez en podcast une archive des meilleures imitations de Laurent Gerra.
Moins d'un euro le cachet, c'est ce que déboursaient les jeunes ivoiriens pour s'offrir un trip avec une nouvelle drogue des plus redoutables. Nommée kadhafi, probablement à causes des soldats libyens qui consommaient la substance peu après la mort de Mouammar Kadhafi, elle consiste en un mélange de tramaking, un puissant antidouleur, et d'alcool ou d'eau. Certains l'appellent la pomme, ou 225, en référence au dosage et à l'illustration de la boîte du médicament. La drogue kadhafi a été popularisée sur TikTok par un groupe de musique, et est particulièrement adoptée par de jeunes générations avec peu de revenus, causant des ravages dans les rangs des consommateurs.La cocaïne du pauvre, un mélange détonnantCelle que l'on nomme aussi cocaïne du pauvre a vu son prix augmenter considérablement depuis l'explosion de sa popularité en 2011. La direction de la police des stupéfiants et des drogues explique que la drogue Kadhafi est constituée d'un mélange entre deux composants qui, réunis, donnent des résultats très dangereux. Le tramaking ou le tramadol serait, selon les sources, le médicament détourné de l'usage médical qui entre le plus souvent dans la composition de la drogue. Il contient un opioïde puissant, administré aux personnes en phase terminale pour soulager leurs douleurs, et un décontractant musculaire.Le problème, c'est que l'association du tramadol ou du tramaking avec de l'alcool est fortement contre-indiquée. Le kadhafi lui associe justement une boisson alcoolisée tendance en Côte d'Ivoire, le Vody, pour accentuer l'effet relaxant et euphorisant du médicament. Même dans les versions les plus allégées, coupées à l'eau, le kadhafi combine le carisoprodol et le tapentadol, les deux composants du médicament, dont l'association entraine des risques importants pour la santé.Parmi les effets secondaires de la prise de kadhafi, on peut noter l'apparition de démangeaisons, les malaises, les convulsions, la perte de conscience, voire la mort lors de surdosage, lequel survient régulièrement puisque la substance proposée sur le marché ivoirien varie considérablement en termes de qualité. Des morts par étouffement ont été relevées, mais également des cas où les jeunes ayant consommé la drogue se sont endormis et ne se sont plus jamais réveillés.L'impact des réseaux sociauxL'un des aspects notables dans l'histoire du kadhafi est la façon dont il a trouvé son public, en se répandant par le biais des influenceurs sociaux. Cette tendance met en péril la santé des jeunes en difficulté, qui cherchent du réconfort auprès des groupes en ligne, et peuvent être incités à consommer la drogue pour partager ensuite une vidéo de leur exploit ou de leur état.Le prix du kadhafi, dérisoire par rapport à d'autres drogues, menace aussi des populations pauvres qui n'avaient pas forcément les moyens de se tourner vers ces substances. De plus, certains consommateurs relatent la possibilité d'acheter un cachet à plusieurs et de le partager, car il est sécable en quatre parties. Cette attractivité d'une drogue à la limite de la légalité, le tramadol et le vody étant légaux en Côte d'Ivoire, et la facilité de s'en procurer sont autant de risques pour les jeunes générations qui pourraient y avoir accès. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Moins d'un euro le cachet, c'est ce que déboursaient les jeunes ivoiriens pour s'offrir un trip avec une nouvelle drogue des plus redoutables. Nommée kadhafi, probablement à causes des soldats libyens qui consommaient la substance peu après la mort de Mouammar Kadhafi, elle consiste en un mélange de tramaking, un puissant antidouleur, et d'alcool ou d'eau. Certains l'appellent la pomme, ou 225, en référence au dosage et à l'illustration de la boîte du médicament. La drogue kadhafi a été popularisée sur TikTok par un groupe de musique, et est particulièrement adoptée par de jeunes générations avec peu de revenus, causant des ravages dans les rangs des consommateurs. La cocaïne du pauvre, un mélange détonnant Celle que l'on nomme aussi cocaïne du pauvre a vu son prix augmenter considérablement depuis l'explosion de sa popularité en 2011. La direction de la police des stupéfiants et des drogues explique que la drogue Kadhafi est constituée d'un mélange entre deux composants qui, réunis, donnent des résultats très dangereux. Le tramaking ou le tramadol serait, selon les sources, le médicament détourné de l'usage médical qui entre le plus souvent dans la composition de la drogue. Il contient un opioïde puissant, administré aux personnes en phase terminale pour soulager leurs douleurs, et un décontractant musculaire. Le problème, c'est que l'association du tramadol ou du tramaking avec de l'alcool est fortement contre-indiquée. Le kadhafi lui associe justement une boisson alcoolisée tendance en Côte d'Ivoire, le Vody, pour accentuer l'effet relaxant et euphorisant du médicament. Même dans les versions les plus allégées, coupées à l'eau, le kadhafi combine le carisoprodol et le tapentadol, les deux composants du médicament, dont l'association entraine des risques importants pour la santé. Parmi les effets secondaires de la prise de kadhafi, on peut noter l'apparition de démangeaisons, les malaises, les convulsions, la perte de conscience, voire la mort lors de surdosage, lequel survient régulièrement puisque la substance proposée sur le marché ivoirien varie considérablement en termes de qualité. Des morts par étouffement ont été relevées, mais également des cas où les jeunes ayant consommé la drogue se sont endormis et ne se sont plus jamais réveillés. L'impact des réseaux sociaux L'un des aspects notables dans l'histoire du kadhafi est la façon dont il a trouvé son public, en se répandant par le biais des influenceurs sociaux. Cette tendance met en péril la santé des jeunes en difficulté, qui cherchent du réconfort auprès des groupes en ligne, et peuvent être incités à consommer la drogue pour partager ensuite une vidéo de leur exploit ou de leur état. Le prix du kadhafi, dérisoire par rapport à d'autres drogues, menace aussi des populations pauvres qui n'avaient pas forcément les moyens de se tourner vers ces substances. De plus, certains consommateurs relatent la possibilité d'acheter un cachet à plusieurs et de le partager, car il est sécable en quatre parties. Cette attractivité d'une drogue à la limite de la légalité, le tramadol et le vody étant légaux en Côte d'Ivoire, et la facilité de s'en procurer sont autant de risques pour les jeunes générations qui pourraient y avoir accès. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
C dans l'air l'invité du 13 juin avec Jean-François Lhuillier, ancien agent de la DGSE, auteur de L'Homme de Tripoli - mémoires d'un agent secret. Jean-François Lhuillier publie L'Homme de Tripoli - mémoires d'un agent secret, chez Mareuil Editions. Ce témoignage livre l'expérience vécue d'un agent de la DGSE dans la capitale libyenne entre 2009 et 2012, au moment de la chute du régime du colonel Kadhafi. L'auteur revient, plus de dix années après, sur une séquence marquée par l'intervention de la France et de ses alliés et la fracture interne au sein de la population libyenne. Un témoignage relatant la vie d'un agent secret aux travers de ses missions sur le terrain et de ses dialogues avec les hommes forts du régime agonisant de Mouammar Kadhafi. L'auteur est un observateur de premier plan de la situation traversé par la Libye durant ces trois années. Depuis l'évacuation de Tripoli, le 26 février 2011, et l'adoption par l'ONU de la résolution 1970 exhortant les autorités libyennes à arrêter leurs violences contre les civils, Jean-François Lhuillier a vécu les événements essentiels permettant de comprendre comment la Libye de Kadhafi est tombée dans les tourmentes révolutionnaires jusqu'à la mort de son chef d'Etat, le 20 octobre 2011. Ce livre permet d'aborder cet "événement historique" en évoquant comment les pays occidentaux (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Allemagne…) eurent recours au droit d'ingérence pour intervenir en Libye et comment les hauts-responsables de l'Etat libyen se sont divisés sur l'avenir de leur pays, sous l'œil des services de renseignements français. L'auteur reviendra les éléments permettant de comprendre comment la faillite de l'Etat libyen a conduit le pays dans la situation dans laquelle il évolue de nos jours. Une évolution d'un pays décrite comme "cataclysmique" avec l'apparition de groupuscules islamistes et de forces d'influences étrangères russes ou encore turques.
En 2007, Mouammar Kadhafi est reçu à Paris par le président Nicolas Sarkozy avec tous les égards. Le paria d'hier, isolé pendant sept ans et banni de toutes le tribunes internationales, parade désormais dans les grandes capitales occidentales. Quel revirement de situation ! Le Guide libyen reçoit aussi les grands de ce monde sur ses terres, à Tripoli. Il est dorénavant un chef courtisé, et même un allié dans la lutte contre l'organisation terroriste islamiste Al-Qaïda.
Septembre 1999. Évènement historique, la Libye accueille un sommet extraordinaire de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA). C'est l'occasion pour Mouammar Kadhafi de déployer son idée d'Union africaine. Il lui faut des alliés sur lesquels il a un poids, une influence. Il doit s'appuyer sur les Africains, et en particulier ceux du sud du Sahara.
Après sept années d'embargo, Mouammar Kadhafi a cédé aux exigences des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et des Nations unies qui exigeaient qu'il livre à la justice les suspects de l'attentat de Lockerbie. Les sanctions contre son pays sont levées et le Guide libyen s'apprête désormais à retrouver le concert des Nations dont il était exclu. Mouammar Kadhafi peut à nouveau voyager, investir, retrouver ses avoirs, mais aussi rêver d'un dessein international.
1992. La Libye est isolée et son économie durement frappée. Les denrées importées commencent à manquer et les prix flambent. Dans le pays, le mécontentement grandit. Les difficultés suscitées par l'embargo ne sont plus contenues. Les guerres de tribus réapparaissent et les islamistes profitent de cette situation pour faire leur retour sur la scène politique.
La double crise du pétrole en 1973 et 1979 amène le monde à revoir sa consommation. Aux Etats-Unis, le président Jimmy Carter met sous embargo leur importation de pétrole libyen, et l'exploitation de nouveaux gisements non contrôlés par l'OPEP - Organisation des pays exportateurs de pétrole - bouleverse le marché. Mouammar Kadhafi rencontre ses premières difficultés économiques, une situation qui va naturellement l'amener à revoir son soutien aux mouvements révolutionnaires.
Après dix années passées à la tête de la Libye, Mouammar Kadhafi a réussi à se faire un nom et à se tailler une place sur l'échiquier politique international. Il s'est également imposé à l'intérieur même du vaste territoire qu'il gouverne, craint par des adversaires n'ayant souvent pas d'autre choix que celui de l'exil.
Fort de son succès contre les mastodontes pétroliers qui faisaient la loi en Libye, Mouammar Kadhafi sort grandi de ses premières années à la tête du pays. Il passe pour un bon gestionnaire qui a su apporter un meilleur niveau de vie aux Libyens. Mais ses coups de folie, son activisme et ses positions anti-impérialistes inquiètent de plus en plus. Le durcissement de son régime, qui va jusqu'à chasser les opposants installés à l'étranger et soutenir les différents mouvements nationalistes, préoccupe les chancelleries occidentales.
Après être parvenu dès son accession au pouvoir à faire plier à lui tout seul les grandes firmes occidentales qui exploitaient le pétrole en Libye, Mouammar Kadhafi lance en cette année 1973 sa troisième théorie universelle, le socialisme arabe. Et la guerre du Kippour lancée par Anouar el-Sadate lui donne l'occasion exceptionnelle de relancer son grand projet d'unité arabe.
Après avoir renversé la monarchie qui dirigeait la Libye depuis 1951 et condamné le roi Idris 1er à l'exil, le tout nouveau colonel Kadhafi devient l'homme fort de ce vaste ensemble sahélien. Grand admirateur de Nasser et de son panarabisme, Mouammar Kadhafi lui emprunte pour mener à bien sa révolution son modèle de gouvernement en créant un Conseil de la révolution.