Direction l'Afrique, avec des reportages, nos correspondants et des invités de marque pour revenir sur l'actualité du continent. Du lundi au vendredi à 21 h 45 et 22 h 45.
A Madagascar, le pays est secoué par des manifestations d'une ampleur sans précédent depuis 15 ans. Pour en parler, nous avons reçu Patrick Rajoelina, ancien ministre des affaires étrangères et conseiller diplomatique du président, et Luck Razanajoana, réalisateur malgache
Stupéfaction en Tunisie après la condamnation à la peine de mort d'un internaute qui avait critiqué le président Kaïs Saïed sur Facebook. Même si la peine de mort n'est plus appliquée depuis 1991, la sévérité du jugement pose question. Son avocat a annoncé faire appel.
Les manifestations qui se poursuivent à Tananarive. Le pays secoué par un vaste mouvement de contestation, le plus important depuis des années, mené par des jeunes de la génération Z. Également dans l'actualité : au Maroc, le collectif GenZ 212 appelle à la démission du gouvernement après plusieurs jours de mobilisation. Enfin, notre invité est un danseur, chanteur, animateur, dont l'identité musicale est un savoureux mélange de rythmes afro-caribéens et urbains : Jessy Matador.
Au Maroc, plus de 400 personnes ont été interpellées et près de 300 autres blessées, après des violences qui ont émaillé mardi soir des manifestations dans plusieurs villes réclamant des réformes des secteurs publics de la santé et de l'éducation, a indiqué mercredi le ministère de l'Intérieur.
Joseph Kabila a été condamné à mort mardi à Kinshasa. L'ex-président de la République démocratique du Congo (RD Congo) a été condamné par contumace à l'issue d'un procès devant la justice militaire du pays. Il a été jugé coupable de "trahison" et de "crimes de guerre".
Madagascar n'a plus de gouvernement. Le président malgache Andry Rajoelina l'a annoncé lundi soir dans une allocution. Cette décision fait suite à des manifestations qui ont fait 22 morts depuis jeudi. Les manifestants, qui protestaient contre les délestages, réclament désormais le départ du président.
En Guinée, c'est le "oui" qui l'a emporté au référendum constitutionnel de dimanche. Les résultats provisoires ont été annoncés tard dans la nuit de mardi par les autorités guinéennes. Des résultats rejetés par le principal opposant en exil, Cellou Dalein Diallo, qui avait appelé au boycott du scrutin. Le Premier ministre a par ailleurs réitéré l'engagement des autorités à organiser une élection présidentielle d'ici la fin de l'année.
Sans surprise, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé lundi leur retrait de la Cour pénale internationale. Ces pays, gouvernés par des militaires, qualifient l'instance "d'instrument de répression néo-coloniale". Les trois États annoncent une décision à effet immédiat, mais dans les faits le retrait n'est effectif qu'un an après le dépôt du dossier devant l'ONU.
Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale congolaise, a finalement démissionné, anticipant ainsi une destitution. Lui et quatre autres membres de son bureau étaient visés par des pétitions réclamant leur départ. Ils sont accusés de "gestion opaque" et d'entrave au contrôle parlementaire.
Ce dimanche, plus de 6,5 millions de Guinéens se sont rendus aux urnes pour s'exprimer sur le projet de nouvelle Constitution proposé par les militaires au pouvoir. C'est le premier vote dans le pays depuis le coup d'Etat du 5 septembre. Un scrutin qui marque une étape importante vers un retour à l'ordre constitutionnel.
En RD Congo, un nouveau contingent de l'AFC/M23 a été présenté lors d'une cérémonie organisée dans son centre de formation au nord de Goma. Des images ont fait le tour des réseaux sociaux et qui laisse craindre une escalade de violences dans l'est congolais.
Le ton continue de monter entre la France et le Mali… Paris répond à Bamako après l'arrestation dans la capitale malienne le mois dernier d'un diplomate français accusé tentative de déstabilisation et d'être un espion… parmi les décisions de la France il y a 2 diplomates maliens qui sont désormais indésirables en France...
En Guinée, dernière journée de campagne avant le référendum constitutionnel du 21 septembre prochain. Après plusieurs semaines passées à sillonner le pays pour convaincre les citoyens de voter “oui” à la nouvelle Constitution, les soutiens du général Mamadi Doumbouya se mobilisent à Conakry, la capitale. Dans le pays, le climat politique est particulièrement tendu. Les principaux leaders politiques en exil appellent au boycott du scrutin. La correspondance de Malick Diakité
La campagne pour les législatives et municipales au Gabon a débuté ce lundi. Le scrutin aura lieu le 27 septembre prochain. Ces élections sont présentées comme cruciales par le parti au pouvoir. Les précisions de notre correspondant à Libreville, Ismaël Obiang Nze
La moitié des Camerounais ont moins de 20 ans, et la plupart d'entre eux n'ont pas connu d'alternance politique. Le président Paul Biya est au pouvoir depuis 1982, soit 43 ans, et il brigue à 92 ans un huitième mandat de sept ans. La jeunesse va t-elle se mobiliser pour ce scrutin ou est-elle désabusée ? Pour parler de la présidentielle au Cameroun, nous recevons Issa Tchiroma Bakary, candidat de l'opposition, dont la nomination ne fait pas l'unanimité.
Au Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de Paul Biya a été désigné par le Front du changement 2025, comme candidat "consensuel" d'une partie de l'opposition. Une désignation qui est pourtant loin de faire l'unanimité. On fait le point avec notre correspondant à Yaoundé, Marcel Amoko, et avec Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, candidate à la présidentielle d'octobre.
Ils étaient 60 candidats au départ pour la présidentielle en Côte d'Ivoire. Au final, le Conseil constitutionnel a retenu 5 candidatures, dont le président sortant Alassane Ouattara, mais sans deux poids lourds, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo. À plus d'un mois de l'échéance, quelle va être la réaction de l'opposition ? Richard Banégas, professeur de sciences politiques et chercheur au Ceri, était notre invité.
Porte-parole du gouvernement congolais, ministre de la Communication et des médias, Patrick Muyaya était dans le journal de l'Afrique pour aborder la situation dans l'est, les négociations de paix et la question de la reconnaissance des génocides au Congo.
Après plusieurs jours d'attente, la Global Sumud Flottilla commence à quitter le port de Sidi Bou Saïd à Tunis, où elle était à quai depuis dimanche. Ce convoi d'une quarantaine de bateaux en provenance de plusieurs ports internationaux, avec 47 nationalités représentées doit effectuer une traversée vers Gaza pour tenter de briser le blocus israélien et établir un corridor humanitaire. Les bateaux ont fait étape en Tunisie, où ils sont rejoints aussi par une flottille tunisienne.
Au moins 89 personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi dans l'est de la République démocratique du Congo, au cours de deux attaques simultanées menées par des rebelles ADF et visant principalement des civils.
Après une nuit de festivités, l'Éthiopie a inauguré ce mardi matin le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique. Il aura fallu 14 années de travail pour mettre en fonctionnement l'ouvrage de 1800m de long. Une construction contestée par les pays situés en aval du Nil.
Le Conseil constitutionnel ivoirien a définitivement exclu lundi de la course à la présidentielle l'ex-président Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, en raison de leurs radiations de la liste électorale. Le Conseil a retenu cinq candidatures dont celle du chef de l'Etat sortant Alassane Ouattara, qui brigue un quatrième mandat.
Au sommaire : le remaniement ministériel au Sénégal. Une nouvelle équipe gouvernementale a été rendue publique été rendu ce samedi. Elle est toujours sous la direction du Premier ministre, Ousmane Sonko. Plusieurs ministres ont quitté le gouvernement comme les ministres de la Justice et de l'Intérieur. D'autres ministres ont vu leur portefeuille changer et de nouveaux ministères ont vu le jour.
En RD Congo, la situation est tendue à Uvira. Depuis plusieurs jours, des affrontements opposent l'armée congolaise et les groupes armés censés l'appuyer dans sa lutte contre l'AFC/M23. Ces tensions sont apparues avec la nomination d'un militaire haut-gradé dans cette ville de la province du Sud-Kivu. L'armée évoque une manipulation de l'AFC/M23.
Au Mali, après une partie du nord et du centre du pays, les jihadistes ont décrété un blocus sur la région ouest du Mali sur les villes de Kayes et Nioro du Sahel.
En RD Congo, nouvelles tensions dans la localité d'Uvira, deuxième ville de la province du Sud-Kivu. Des manifestations de colère des groupes armés locaux ont éclaté après la nomination d'un nouveau chef des renseignements dans la ville.
La campagne électorale pour le référendum constitutionnel s'est ouverte en Guinée dans un contexte tendu. Trois principaux partis politiques opposés à la gestion de la transition ont été suspendus par les autorités. La Haute autorité de la communication interdit aux journalistes de leur donner la parole, une décision que dénonce le syndicat de la presse. Les explications de Malick Diakité notre correspondant à Conakry.
En RD Congo, le verdict est tombé dans le procès de Constant Mutamba. L'ancien ministre de la Justice a été condamné à trois ans de travaux forcés et cinq ans d'inéligibilité pour détournement de fonds publics initialement alloués à la construction d'une prison. C'est la fin d'une saga judiciaire qui aura duré plusieurs mois à Kinshasa.
En RD Congo, la rentrée des classes est particulière dans l'est du pays : c'est la première depuis la prise de contrôle des territoires dans le Nord et le Sud-Kivu. Malgré les doutes sur cette rentrée scolaire, les écoliers ont répondu présents. Reportage d'Aurélie Bazzara-Kibangula et Fidèle Kitsa.
À neuf mois de la fin du mandat du chef de l'État au Bénin, l'héritier politique de Patrice Talon est désormais connu. Romuald Wadagni a été officiellement choisi dans la nuit de samedi à dimanche par des responsables des deux partis de la mouvance présidentielle et des personnalités influentes, selon des cadres de la coalition au pouvoir. Romuald Wadagni est ministre en charge de l'Économie et des Finances depuis l'arrivée au pouvoir de Patrice Talon en 2016.
Au Sénégal, des centaines de manifestants ont paradé ce samedi sous la pluie pour réclamer justice pour les victimes des troubles politiques entre 2021 et 2024 dans le pays. Au moins 66 personnes ont été tuées lors de ces manifestations politiques en soutien au Premier ministre actuel, Ousmane Sonko, et contre l'ancien président Macky Sall. Jusqu'ici, aucun procès n'est ouvert contre les auteurs de crimes de sang et d'actes de torture durant cette période.
Au Sénégal, les autorités allègent les conditions d'indemnisation des victimes des troubles politiques de ces dernières années. Engagées depuis plusieurs mois, ces indemnisations concernent notamment les familles des personnes tuées lors de ces émeutes. Plusieurs d'entre elles n'ont toujours pas reçu d'assistance. Selon le gouvernement sénégalais, les familles de 74 personnes décédées lors des manifestations politiques entre 2021 et 2024 sont concernées par cette mesure.
Après l'Eswatini et le Soudan du Sud, le Rwanda a accueilli sept premiers migrants en situation irrégulière expulsés des États-Unis, dans le cadre d'un accord récemment conclu avec Washington, a annoncé jeudi Kigali. Depuis le retour du président américain Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, son administration avait déjà envoyé des étrangers vers ces pays, dont ils n'étaient souvent pas originaires.
Le président français Emmanuel Macron et son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye ont marqué mercredi leur "volonté" de renforcer la relation entre leurs deux pays après une prise de distance des nouvelles autorités sénégalaises à leur arrivée au pouvoir en 2024. "Nous avons travaillé au renouvellement de notre partenariat" et au "rapprochement entre notre deux pays", a relevé le président français à l'issue d'un petit-déjeuner à l'Elysée, en se félicitant d'un "excellent entretien".
Ce mardi marquait la fin des dépôts des candidatures à la présidentielle d'octobre prochain en Côte d'Ivoire. Le président Alassane Ouattara est venu en personne déposer la sienne à la commission électorale indépendante, tout comme Laurent Gbagbo.
Dakar a un nouveau maire, il s'agit d'Abass Fall, l'actuel ministre sénégalais du Travail. Il a été élu à la suite d'une élection des conseillers municipaux de la capitale sénégalaise. Barthelemy Dias, qui a été déchu de sa fonction de maire de Dakar depuis décembre 2024, dénonce une violation de la loi. Les détails à Dakar d'Elimane Ndao
En Tunisie la disparition de l'Instance nationale d'accès à l'information inquiète la société civile. Cette instance qui permettait à tout citoyen d'exercer son droit à l'information a été fermée en toute discrétion cette semaine. Le syndicat des journalistes a dénoncé une atteinte directe au droit constitutionnel d'accès à l'information.
Au Cameroun, la requête de Me Akere Muna, candidat à l'élection présidentielle du 12 octobre prochain, a été rejetée. Il demandait au Conseil constitutionnel de constater l'inéligibilité du président Paul Biya, 92 ans, dont 42 au pouvoir, et candidat à un huitième mandat, au motif qu'il ne serait pas autonome et pas apte à diriger le pays. Un rejet attendu qui intervient alors que les 12 candidats en lice peaufinent leurs stratégies.
En Côte d'Ivoire, à deux mois de l'élection présidentielle, l'heure est au dépôt des candidatures. Jean Louis Billon a été l'un des premiers, jeudi, à déposer la sienne à la commission électorale. L'ex-ministre tourne le dos au PDCI pour une plateforme nouvellement créée, le Code - pour Congrès démocratique. La rupture est désormais consommée entre l'homme d'affaire et le PDCI, parti dont il est issu.
Le nord du Mali a été ciblé par les jihadistes, qui ont procédé à des exécutions de civils dans la région de Ménaka. Mardi, ce sont des positions de l'armée qui ont été attaquées dans au moins trois localités. Ce jeudi, des populations civiles quittaient toujours des villages pour se protéger.
La brutalité des parties belligérantes dans l'est de la RD Congo "ne connaît aucune limite", selon le directeur régional d'Amnesty international en Afrique de l'Est. Un nouveau rapport de l'ONG qui fait d'état d'atrocités, d'"exécutions sommaires de civils congolais, d'hôpitaux attaqués, de patients enlevés". Les violences pourraient s'apparenter à des crimes de guerre.
Au Mali, Choguel Maïga a été inculpé puis écroué mardi pour "atteinte aux biens publics". Il avait été nommé Premier ministre par le général Assimi Goïta, en 2021, avant d'être limogé fin 2024. Du côté de ses partisans, cette inculpation est perçue comme un règlement de compte politique.