Direction l'Afrique, avec des reportages, nos correspondants et des invités de marque pour revenir sur l'actualité du continent. Du lundi au vendredi à 21 h 45 et 22 h 45.
Plusieurs formations politiques maliennes se sont indignées de la décision de la junte de reporter sine die la présidentielle, censée ramener les civils au pouvoir. Les autorités avaient annoncé lundi un "léger" report de la présidentielle, initialement prévue en février 2024, mais elles n'ont pas fixé de nouvelle date. Le nord du pays fait face à la reprise des combats entre l'armée et le Cadre stratégique permanent (CSP). Pour en parler, nous recevons Mohamed Maïga, analyste Sahel.
Un nouveau scandale politique secoue la République démocratique du Congo à trois mois des élections générales. Corneille Nangaa, l'ancien président de la commission électorale, a affirmé dans un communiqué que le président Felix Tshisekedi a signé un accord politique avec l'ancien président Joseph Kabila pour permettre une transition pacifique à la tête du pays. Des accusations rejetées par le camp présidentiel, mais qui alimente les débats à Kinshasa.
Ce n'était donc qu'une question de temps : Emmanuel Macron concède le départ de l'ambassadeur et des militaires français du Niger, sous la pression de la junte au pouvoir dans le pays. À Niamey, dimanche soir, plusieurs centaines de personnes se sont réunis devant la base aérienne qui abrite les militaires français pour manifester leur joie
Au moins deux personnes sont mortes et cinq ont été blessées jeudi après des tirs d'obus sur la ville de Tombouctou, dans le nord du Mali, a affirmé l'armée malienne dans un communiqué. Tombouctou est déjà sévèrement éprouvée par un blocus imposé par des jihadistes, empêchant les quelque dizaines de milliers d'habitants de la "cité aux 333 saints" de quitter la ville et d'être ravitaillé.
"Une décision historique", c'est ainsi que la porte-parole du gouvernement rwandais a qualifié l'annonce de l'Unesco. Six mois avant les 30e commémorations annuelles du génocide contre les Tutsis, quatre mémoriaux sont entrés cette semaine au patrimoine mondial de l'Unesco. Aucun site mémoriel n'avait été inscrit depuis celui d'Hiroshima en 1996.
Le président rwandais Paul Kagame a annoncé, mardi, se présenter pour un quatrième mandat lors de l'élection présidentielle de 2024. À la magistrature suprême depuis plus de 23 ans, celui qui dirige le pays d'une main de fer devrait donc être réélu si l'on en croit ses précédents scores. Mais de nombreux observateurs internationaux et opposants voient d'un mauvais œil sa longévité au pouvoir.
En République démocratique Congo, deuil et colère à Goma, dans l'est du pays. Trois semaines après la violente répression d'une tentative de manifestation par l'armée, les familles enterrent leurs morts. Près de 60 civils ont perdu la vie, selon le bilan officiel. Le gouvernement a financé cet enterrement, mais les familles veulent maintenant avoir des réponses sur ce qui s'est réellement passé.
La situation sécuritaire se dégrade dans le nord du Mali, avec de nouveaux affrontements qui ont opposé dimanche l'armée et les rebelles touareg du Cadre stratégique permanent (CSP) dans la ville de Léré. Ces derniers se sont retirés de la ville.
Au Maroc, les villages reculés du Haut-Atlas ont été parmi les zones les plus durement touchées par le tremblement de terre de la semaine dernière. Les maisons traditionnelles en terre cuite avaient peu de chances de pouvoir résister aux fortes secousses, des maisons qui se sont finalement fissurées ou effondrées. Notre équipe sur le terrain est allée à la rencontre de ces habitants dans l'un des villages à quelques 80 km de Marrakech.
La plupart des milliers de morts dans les inondations dans l'est de la Libye "auraient pu être évitées", a estimé jeudi le patron de l'Organisation météorologique mondiale qui dépend de l'ONU. L'accès à la zone sinistrée reste toutefois très difficile après la destruction de routes et de ponts, ainsi que les dommages causés aux lignes électriques et téléphoniques coupées dans de vastes zones, où au moins 30 000 personnes se sont retrouvées sans abri.
Plus de 5 000 personnes ont péri dans les inondations qui ont frappé la Lybie dont 3 800 dans la seule ville de Derna selon le gouvernement en place dans l'Est du pays. Mais le nombre de victimes est très difficile à établir. La zone reste difficile d'accès dans ce pays ou règne le chaos. Le ministre libyen des affaires étrangères du gouvernement de l'Est a appelé a l'envoi de secouristes en urgence.
Au moins 2 300 personnes ont péri dans les inondations qui ont dévasté la ville de Derna dans l'est de la Libye, selon les services de secours, mais les autorités et la Croix-Rouge craignent mardi un bilan beaucoup plus lourd. Yann Fridez, chef de la délégation de la Croix-Rouge en Libye était notre invité.
Troisième jour de deuil national au Maroc. Plus de 2 800 personnes ont péri dans le puissant séisme de vendredi soir selon le dernier bilan provisoire... Appuyés d'équipes étrangères, les pompiers marocains redoublent d'efforts. L'élan de solidarité est immense. De Nombreux Etats ont proposé leur aide au Royaume. Rabat a pour l'heure accepté Celle du du Qatar, du Royaume Uni, des Emirats Arabes Unis et de l'Espagne. Sur le continent africain aussi, la solidarité s'est exprimée...
Un camp de l'armée malienne a été visé par une attaque suicide à Gao vendredi, au lendemain de deux attaques imputées aux djihadistes qui ont tué au moins 49 civils et 15 soldats également dans le nord du pays, a indiqué l'armée.
Le premier Sommet africain sur le climat s'est achevé, le 6 juillet, avec l'adoption d'une "Déclaration de Nairobi", destinée à concrétiser le potentiel du continent pour une croissance verte. Les dirigeants africains ont appelé la communauté internationale à les aider à faire fructifier le potentiel du continent dans la lutte contre le réchauffement climatique, via des investissements et une réforme du système financier international.
En Guinée, ce 5 septembre marque les deux ans du putsch des militaires conduit par Mamadi Doumbouya qui ont renversé le président Alpha Condé. Le dialogue paraît plus que jamais rompu entre les putschistes et l'opposition. Elle estime que les conditions ne sont pas réunies pour un dialogue franc. Le colonel Doumbouya s'est engagé auprès de la Cédéao à rendre le pouvoir aux civils fin 2024 mais le consensus sur l'organisation et le dispositif censés mener au scrutin semble difficile à trouver.
Au Gabon, le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo la semaine dernière, a prêté serment lundi comme président d'une "transition" dont la durée n'est pas encore déterminée mais au terme de laquelle il a promis d'organiser des élections libres. Le décryptage d'Axel Augé sociologue et enseignant-chercheur à l'académie militaire de Saint-Cyr.
Le général Oligui Nguema a pris la parole pour la première fois vendredi, deux jours après le coup d'État au Gabon. Il s'est adressé au corps diplomatique. Le nouvel homme fort du pays a notamment promis de "réorganiser" les institutions dans un sens "plus démocratique" et plus respectueux "des droits humains".
Alors que l'Union africaine vient de suspendre le Gabon avec effet immédiat, la principale plateforme de l'opposition au Gabon a demandé, le 31 août, aux militaires qui ont renversé le président Ali Bongo d'achever le comptage des bulletins de vote pour reconnaître la "victoire" de son candidat. Simon Pascal Alain Handy, analyste politique et directeur du HCCP Global think thank, est l'invité du "Journal de l'Afrique".
Le général Brice Oligui Nguema a été désigné nouvel homme fort du Gabon, le 30 août, au terme d'une journée marquée par un coup d'État qui a mis à l'écart le président Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009. Le "Journal de l'Afrique" propose une édition spéciale à laquelle participent Florence Bernault, enseignante à Sciences Po spécialiste de l'Afrique centrale, Thomas Borrel, porte-parole de l'association Survie et Stéphane Ballong, rédacteur en chef Afrique de France 24.
L'ex-rébellion touarègue du nord du Mali a accusé mardi l'armée de nouvelles frappes aériennes sur ses positions. De son côté, l'armée malienne explique dans un communiqué sur les réseaux sociaux, avoir procédé à des frappes aériennes dans le secteur d'Anéfis, mais "contre des colonnes de véhicules de groupes armés terroristes". Pour en parler en plateau, notre correspondant au Sahel Serge Daniel.
L'ambassadeur français va rester au Niger malgré la fin de l'ultimatum de 48 heures donné par les putschistes, a déclaré lundi Emmanuel Macron, qui ouvrait la 29e édition de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs. Le président a également réaffirmé son soutien au président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'État le 26 juillet.
Au Gabon, 850 000 électeurs sont appelés aux urnes le 26 août pour un triple : en plus de la présidentielle, les électeurs voteront pour les législatives et les municipales. Une élection à bulletin unique pour les candidats à la présidentielle et à la députation issus d'un même parti. Ali Bongo Ondimba brigue un troisième mandat de président consécutif face à 13 autres candidats.
L'Éthiopie et l'Égypte rejoignent les Brics au côté de l'Arabie saoudite, de l'Iran, des Émirats arabes unis et de l'Argentine. Le bloc des partis émergents accueillera ses nouveaux membres à partir du 1er janvier 2024. L'Éthiopie est le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, avec 123 millions d'habitants, et l'une des économies les plus dynamiques au monde pendant la décennie 2010. L'EÉypte, qui abrite le siège de la Ligue arabe, est un acteur de poids sur la scène diplomatique.
Réunis en sommet à Johannesburg, les cinq pays des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) se sont accordés, le 23 août, sur le principe d'une expansion du bloc désireux d'étendre son influence, le choix stratégique de nouveaux membres devant encore être discuté.
Une jeune artiste veut bousculer l'industrie musicale gambienne dominée par les hommes : Maryama Cham est l'une des nouvelles voix de la scène gambienne. En dehors de la musique, cette artiste s'engage également pour plusieurs causes telles que l'égalité entre hommes et femmes ou encore l'écologie. Un reportage d'Elimane Ndao, Sam Bradpiece et Mbay Ndir.
Accusé d'appel à l'insurrection, le candidat à l'élection présidentielle Ousmane Sonko a entamé une grève de la faim. Il est toujours en salle de réanimation sous haute surveillance médicale et policière. Ses proches et partisans s'inquiètent pour sa santé. Les précisions de Sarah Sakho, correspondante de France 24 à Dakar.
Une plateforme fédérant les principaux partis d'opposition au Gabon a annoncé vendredi à la surprise générale la désignation d'Albert Ondo Ossa comme candidat "consensuel" face au président sortant Ali Bongo Ondimba à l'élection présidentielle du 26 août.
Plus de 60 migrants auraient perdu la vie à bord d'une pirogue partie des côtes sénégalaises début juillet et retrouvée ce lundi au large du Cap-Vert. Le nombre de personnes décédées est estimé à 63, celui des survivants est de 38, dont quatre enfants de douze à seize ans.
Il ne reste que dix jours avant l'élection présidentielle au Gabon : un scrutin unique, le 26 août, qui permettra à la population d'élire les députés, les maires et leur président. Dix-neuf candidats sont en lice pour la présidentielle et, parmi eux, Ali Bongo Ondimba, qui brigue un troisième mandat, alors que son état de santé fait beaucoup parler.
Les députés éthiopiens ont approuvé l'état d'urgence en Amhara. Il avait été décrété au début du mois d'août en raison des combats entre l'armée fédérale et des milices nationalistes dans cette région. Au moins 26 personnes ont été tuées dimanche dans une frappe aérienne.
Au Niger, la junte menace de poursuivre le président déchu Mohamed Bazoum pour "haute trahison". "C'est ubuesque", répond le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, sur France 24.
Le Niger vit sous les sanctions économiques ouest-africaines. Depuis la mise en place des mesures, le 30 juillet dernier, les conséquences sont lourdes pour la population.
Quatre jours après la fin de l'ultimatum adressé par la Cédéao à la junte nigérienne, l'institution a ordonné le déploiement de la "force en attente" de l'organisation pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger, sans préciser dans l'immédiat la forme et le rôle de ce déploiement. Seidik Abba, journaliste spécialiste du Sahel, a répondu à nos questions.
Face aux putschistes, un Conseil de la résistance pour la République a vu le jour ce mercredi au Niger. Il a pour objectif de rétablir le président déchu Mohamed Bazoum toujours retenu à son domicile. Derrière cette initiative, l'ancien rebelle touareg Rhissa Ag Boula, un homme bien connu dans la région.
Face aux putschistes, un Conseil de la résistance pour la République a vu le jour ce mercredi au Niger. Il a pour objectif de rétablir le président déchu Mohamed Bazoum toujours retenu à son domicile. Derrière cette initiative, l'ancien rebelle touareg Rhissa Ag Boula, un homme bien connu dans la région.
À moins de 48 h du nouveau sommet des chefs d'état de la Cédéao à Abuja, au Nigéria, la junte nigérienne cherche à renforcer ses positions. Elle a nommé un Premier ministre civil, rencontré des syndicats et des politiques nigériens. Au même moment, elle a demandé un report de la visite que devait effectuer mardi à Niamey une délégation de la Cédéao, de l'UA et de l'ONU.
L'ultimatum de la CEDEAO à la junte nigérienne a expiré dimanche. L'organisation ouest-africaine menace d'une intervention militaire si le Président Bazoum n'est pas rétablit dans ses fonctions. Les putchistes ont annoncé avoir fermé l'espace aérien nigérien en prévision d'une éventuelle intervention. Le premier ministre du gouvernement nigérien Ouhoumoudou Mahamadou assure que les militaires demandent un dialogue avec la CEDEAO.
Les contours d'une "éventuelle intervention militaire" de la Cedeao contre les putschistes au Niger ont été "définis", a annoncé vendredi l'un des responsables de la Cédéao, à l'issue de la réunion des chefs d'état-major du bloc ouest-africain à Abuja. Les explications de notre correspondant Moïse Gomis.
Ce jeudi 3 août marque le 63e anniversaire de l'indépendance du Niger. Pas de défilé militaire cette année en guise de célébrations mais des manifestations en soutien à la junte militaire. Son chef, le général Abdourahamane Tiani, condamne les sanctions adoptées par la Cédéao dont une délégation mène des négociations à Niamey. Dans le même temps, les chefs d'état-major de l'instance régionale sont réunis à Abuja pour tenter de définir une réponse commune face à la situation nigérienne.
Il était le "sphinx" de la politique ivoirienne. L'ancien président de la Côte d'Ivoire Henri Konan Bédié est décédé mardi à l'âge de 89 ans. Il avait été hospitalisé à Abidjan après un malaise dans son fief à Daoukro. Henri Konan Bédié a marqué la vie politique de son pays durant près de 60 ans, de la fonction suprême à l'exil. Les hommages et condoléances se succèdent dans le pays où dix jours de deuil de national ont été décrétés et les drapeaux ont été mis en berne sur tout le territoire.
Le Mali, le Burkina Faso, et la Guinée, trois pays dirigés par des militaires, sont opposés à une intervention militaire potentielle de la Cédéao au Niger. L'organisation ouest-africaine a lancé, le 30 juillet, un ultimatum d'une semaine aux autorités putschistes, sans exclure "l'usage de la force." Une délégation de l'instance régionale est attendue le 2 août à Niamey.