Direction l'Afrique, avec des reportages, nos correspondants et des invités de marque pour revenir sur l'actualité du continent. Du lundi au vendredi à 21 h 45 et 22 h 45.

En RD Congo s'est achevé hier soir le sommet de la CIRGL, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs. Ce rendez-vous a marqué le coup d'envoi du mandat du président congolais à la tête d'une organisation sous-régionale. L'objectif est de dynamiser cette organisation dans un contexte marqué par les conflits dans la région.

Un accord-cadre a été signé à Doha entre le gouvernement congolais et le groupe armé M23, sous médiation qatarienne. Ce texte, centré sur le cessez-le-feu et l'échange de prisonniers, marque une étape vers une paix attendue depuis plus de trois ans. Mais sur le terrain, la tension reste vive. Les négociations doivent se poursuivre sur des points cruciaux, dont la restauration de l'autorité de l'Etat dans les zones passées sous contrôle rebelle et des déplacés.

Il y a deux ans, jour pour jour, l'armée malienne faisait une entrée triomphale, après près d'une décennie de contrôle par la rébellion touareg. Une victoire symbolique pour Bamako, rendue possible grâce au soutien du groupe Wagner. Mais aujourd'hui, le contexte sécuritaire s'est à nouveau dégradé : les groupes jihadistes gagnent du terrain, les tensions resurgissent dans le nord, et même l'armée malienne connaît des dissensions internes.

Des centaines de personnes ont manifesté jeudi à Gabès, en Tunisie, devant un tribunal qui examinait une plainte réclamant l'arrêt des unités polluantes d'un complexe chimique, rendu responsable de dizaines d'intoxications depuis début septembre. L'un des manifestants dit espérer que "la cour nous rendra justice en mettant fin à un crime environnemental qui dure depuis plus de 50 ans".

Une nouvelle crise a éclaté au grand jour mercredi entre le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko, en plein bras de fer sur le sort de la cheffe de la coalition présidentielle. Dans un communiqué, le parti au pouvoir du Premier ministre Sonko a rejeté une décision du président Faye de démettre la coordinatrice de la coalition qui avait porté au pouvoir le chef de l'Etat lors de la présidentielle de mars 2024.

La commission d'enquête Madlanga en Afrique du Sud a été mise en place après l'accusation de policiers de corruption l'été dernier. Des accusations qui ont abouti à la suspension du ministre de la Police, accusé d'avoir protégé des réseaux criminels. Mais certains Sud-Africains estiment que ces commissions s'éternisent. Reportage de Tom Canetti, Caroline Dumay et Graham Walsh.

Mariam Cissé, une jeune tiktokeuse âgée d'une vingtaine d'années a été tuée vendredi dernier, par des membres présumés du JNIM, affilié à Al-Qaïda. Sa famille assure que les jihadistes l'accusaient de les avoir filmés pour le compte de l'armée malienne. Les détails avec Serge Daniel.

Du 10 au 15 novembre, la ville de Cotonou, au Bénin, accueille le Sima – Salon des industries musicales d'Afrique francophone. Cette plateforme unique réunit les artistes, décideurs et investisseurs pour structurer la filière musicale francophone. L'objectif ? Faire passer les musiques d'Afrique francophone du potentiel aux preuves.

Au Sénégal, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées autour d'Ousmane Sonko, qui a voulu rassurer ses militants sur la situation économique du pays. Le Président du Pastef s'est également attaqué au régime sortant. L'opposition voulait organiser un rassemblement pour dénoncer le coût de la vie et les entraves aux libertés individuelles, mais celui-ci a été interdit et plusieurs manifestants ont été arrêtés

Trois semaines après sa prestation de serment, le colonel Michaël Randrianirina, président de transition de Madagascar, aurait été visé par une tentative de meurtre et de coup d'État déjouée à temps, selon les services de renseignement malgache. Deux suspects ont été arrêtés, des armes à feu et l'équivalent de 400 000 euros en liquide saisis. L'enquête est toujours en cours.

A Durban dans l'est de l'Afrique de Sud nouvelle opération de blocage à l'initiative de plusieurs mouvements xénophobes... À l'approche des élections locales prévues en 2026, ces groupes anti-immigrés s'en prennent désormais à ceux qui viennent se faire soigner dans des établissements publics... À la manœuvre, deux groupuscules : "March and March" et "Opération Dudula" connus pour leurs marches ciblant les étrangers.

Les paramilitaires au Soudan, en guerre contre l'armée depuis plus de deux ans, ont annoncé leur accord pour une trêve humanitaire proposée par les pays médiateurs.

Dans le camp de Tawila au nord du Darfour où continuent d'arriver les réfugiés d'el Fasher, les médecins sur place disent observer de plus en plus de cas de malnutrition, notamment chez les enfants. Les Nations unies ont déclaré mardi des situations de famine à El Fasher, et à Kadugli dans le sud du Kordofan. Une attaque dans la ville stratégique d'El-Obeid, capitale régionale du Kordofan-Nord, a fait au moins 40 morts.

En Tanzanie, le principal parti d'opposition, Chadema, a avancé le chiffre d'au moins 800 morts dans des violences post-électorales qui ont duré trois jours. Des sources diplomatiques et sécuritaires ont corroboré l'idée que des centaines, voire des milliers, de personnes ont été tuées en marge des scrutins organisés la semaine dernière.

Les atrocités commises dans la ville d'El-Facher au Soudan pourraient constituer des crimes de guerre et contre l'humanité, a averti lundi le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), alors que les civils fuient par milliers leurs foyers dans la région voisine du Kordofan, selon l'ONU. Après 18 mois de siège, les paramilitaires des Forces de soutien rapides (FSR) ont pris le 26 octobre El-Facher, dernier verrou stratégique qui échappait à leur contrôle.

Donald Trump menace le Nigeria d'une action militaire si le pays n'arrête pas les "meurtres de chrétiens" par des "terroristes islamistes". Des accusations démenties par Abuja. Le président américain a inscrit samedi le Nigeria sur la liste des pays "particulièrement préoccupants" en matière de liberté religieuse, et assure que les aides américaines accordées à Abuja vont cesser.

En Tanzanie, Samia Suluhu Hassan est élue présidente avec près de 98 % des voix, a annoncé samedi la commission électorale. Une victoire qualifiée de "parodie de démocratie" par l'opposition, après plusieurs jours de violences qui ont fait plusieurs centaines de morts.

En Côte d'Ivoire, quelques jours après la proclamation des résultats provisoires qui ont donné la victoire à Alassane Ouattara avec plus de 89% des voix, la Commission Electorale Indépendante prépare désormais les élections législatives du 27 décembre prochain.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé sa "profonde inquiétude" sur "l'escalade" au Soudan, le chef des opérations humanitaires onusiennes parlant d'"informations crédibles d'exécutions de masse". Il a aussi affirmé que la ville d'El-Facher au Darfour a "plongé dans un enfer encore plus noir" : "l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité".

La police a décrété un couvre-feu mercredi dans la capitale économique de Tanzanie où des centaines de personnes ont violemment manifesté, hurlant leur opposition au régime le jour d'élections présidentielle et législatives dont l'opposition était largement écartée. Première présidente de Tanzanie, promue à la mort de son prédécesseur John Magufuli en 2021, Samia Suluhu Hassa, qui aspire à être élue, est accusée de mener une répression sévère contre les voix critiques.

Au Cameroun, un calme précaire règne mardi dans les villes secouées la veille par des manifestations sporadiques après l'annonce de la nouvelle réélection du président Paul Biya. Cette dernière est contestée par son principal rival Issa Tchiroma Bakary.

Au Cameroun, des incidents violents ont éclaté dans plusieurs villes du pays immédiatement après la proclamation des résultats qui donnent Paul Biya vainqueur avec 55,66% des voix contre 35,19 % pour Issa Tchiroma Bakary qui se classse deuxième. À Garoua chef-lieu de la région du Nord et fief du candidat Issa Tchiroma Bakary qui conteste la victoire de Paul Biya, au moins deux personnes ont été tuées par balles, autour du domicile du candidat du FSNC. Brice Molo, sociologue et historien était notre invité.

En Côte d'Ivoire, au lendemain du vote, la CEI a commencé à donner les résultats provisoires, département par département. Si les résultats nationaux provisoires pourraient être connus dès lundi - le président de la CEI a déjà annoncé que la participation se situait entre 45 et 50 %.

En Côte d'Ivoire, le dépouillement a commencé après le premier tour de la présidentielle, samedi. Un vote calme sans grand enthousiasme avec des incidents sporadiques signalés.

Près de 9 millions d'électeurs sont appelés aux urnes samedi au premier tour de la présidentielle en Côte d'Ivoire. Ils doivent choisir entre 5 candidats. Parmi les enjeux : réconcilier un pays divisé, résoudre le chômage endémique des jeunes malgré une croissance économique solide mais inégalement répartie.

À deux jours de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, France 24 vous propose une édition spéciale du Journal de l'Afrique délocalisée à Abidjan, la capitale économique du pays. Emploi, santé, éducation et sécurité…. Meriem Amellal et ses invités font le point sur les grands défis qui attendent le prochain président.

Le Cameroun est sous tension à l'approche de l'annonce des résultats officiels de la présidentielle. L'opposant Issa Tchiroma Bakary s'est autoproclamé vainqueur et a d'ores et déjà annoncé qu'il va contester tout autre résultat.

Commerces et bureaux fermés : une grève générale a paralysé mardi la ville de Gabès, dans le sud de la Tunisie, où une grande marche a réuni des milliers d'habitants pour exiger le démantèlement d'un complexe industriel polluant.

Le mouvement de la jeunesse marocaine Gen Z 212 s'est de nouveau mobilisé après une pause de 10 jours devant le parlement à Rabat. Cette première manifestation intervient après le discours du roi Mohammed VI du 10 octobre, qui n'a pas mentionné explicitement le mouvement. Que veut vraiment cette nouvelle génération, et le régime marocain peut-il encore l'ignorer ? On en parle avec Mehdi Alioua, sociologue et doyen de Sciences Po Rabat.

Née sur les réseaux sociaux, la contestation à Madagascar partie des coupures d'eau et d'électricité s'est transformée en mouvement de rupture contre la corruption et l'exclusion politique. Aujourd'hui, la génération Z réclame des garanties sur la transition. Audrey Randriamandrato, représentante de la diaspora "Gen Z Madagascar", est l'invitée de notre journal.

Madagascar est désormais dirigée par le président de la Refondation de la République de Madagascar. La prestation de serment a eu lieu ce vendredi en présence de l'Ambassadeur de France, de l'Union Européenne, du Royaume Uni, de plusieurs personnalités politiques, membres de l'opposition et figures emblématiques de la Gen Z et étudiants. Une cérémonie placée sous le signe de la sobriété et du renouveau.

Trois personnes ont été tuées dans un stade de Nairobi après que les forces de sécurité ont ouvert le feu jeudi pour disperser une foule venue rendre hommage à l'opposant historique kényan, Raila Odinga. Les tirs des forces de sécurité ont brutalement transformé en mouvement de panique l'hommage à l'opposant Odinga, des dizaines de milliers de personnes évacuant un stade de Nairobi en quelques minutes.

Le chef de l'opposition kényane Raila Odinga est décédé mercredi à 80 ans en Inde après un malaise, endeuillant le pays d'Afrique de l'Est et suscitant un séisme politique, alors que se profile l'élection présidentielle de 2027. Des rassemblements et scènes de deuil ont éclaté à travers le Kenya qui a rendu hommage à son opposant historique, cinq fois candidat malheureux à la présidentielle, notamment en 2022. Les détails avec Bastien Renouil, notre correspondant au Kenya.

Les militaires ont affirmé mardi "prendre le pouvoir" à Madagascar. L'unité militaire qui s'est ralliée au mouvement de contestation a fait cette déclaration juste après un vote de l'Assemblée nationale destituant le chef de l'État, qui a quitté le pays. Contesté dans la rue et retranché dans un lieu inconnu, Andry Rajoelina, qui avait dissous un peu plus tôt l'Assemblée, a dénoncé une "réunion dépourvue de toute base légale" puis une "tentative de coup d'État" des militaires.

Le président malgache, Andry Rajoelina, a écarté lundi soir toute démission en appelant à "respecter la Constitution", dans sa première prise de parole depuis un lieu inconnu, après le ralliement ce weekend des militaires à la contestation qui agite le pays. Lors de ce direct diffusé sur les réseaux sociaux mais pas à la télévision publique malgache, M. Rajoelina s'est dit dans un "lieu sûr" après une "tentative de meurtre", sans plus de précisions sur sa localisation.

A Madagascar, s'il est sorti du silence par un communiqué, toujours aucune apparition du président Andry Rajoelina. L'unité militaire CAPSAT a imposé ce dimanche un nouveau chef d'état-major. Qui dirige le pays et quelle suite à la crise ? Tin Rakotomalala Président, cofondateur du Think tank Diapason, était notre invité.

Des soldats de la CAPSAT à Madagascar ont appelé les forces de l'ordre de prendre leurs responsabilités et à de refuser de tirer sur les manifestants. Le contingent, qui avait aidé le président à prendre le pouvoir lors du coup d'état de 2009, a rejoint les manifestants dans la capitale. Cela fait 3 semaines que le pays est paralysé par des manifestations menées par la Gen Z.


Le président congolais Félix Tshisekedi a appelé jeudi son homologue rwandais Paul Kagame à avoir "le courage" de travailler avec lui pour faire "la paix des braves" dans l'est de la République démocratique du Congo, une invitation rejetée comme une "comédie politique ridicule" par Kigali.

En RD Congo, la situation sanitaire dans l'est qui était déjà dramatique, continue de se détériorer. Selon le CICR, qui tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme, les soins deviennent quasiment inaccessibles pour beaucoup d'habitants du Nord et du Sud Kivu, provinces où les combats se poursuivent. Les précisions d'Aurélie Bazzara-Kibangula.

J-5 avant la présidentielle au Cameroun et la bataille électorale du Grand Nord, région clé pour remporter l'élection présidentielle, a commencé. Paul Biya, invisible depuis le début de la campagne, a tenu son premier meeting mardi à Maroua. Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maigari, anciens ministres et originaires de cette partie du pays, battent aussi la campagne.

Des centaines de jeunes sont descendus dans les rues dimanche dans plusieurs villes du Maroc pour réclamer "la fin de la corruption" et le "départ" du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, au neuvième jour de mobilisation du collectif GenZ 212. A Casablanca, la foule s'est massée dans le quartier populaire d'El Fida, où ont fusé des slogans tels que "Akhannouch va-t'en, le gouvernement ne t'appartient pas". Analyse avec Aida Alami, journaliste et professeure à Columbia University.