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« Frénésies » est le titre effervescent du premier recueil de poésie de la poétesse Stéphanie Vovor, membre des collectifs le Krachoir et Poétesses Gang. Un récit poétique libre, publié aux éditions du Castor Astral. Stéphanie Vovor vient de publier son premier recueil de poésie. Le poète haïtien Jean d'Amérique en signe la préface. Les mots qu'il choisit pour parler de son écriture disent combien ceux de la jeune autrice ne peuvent laisser indifférents : « sauvage », « écorchée vive », « orage où s'arracher la peau », « un encrier rempli de rage », « un livre volcan où se brûler », « portrait d'une jeunesse en feu »…Vous l'avez compris, c'est d'une plume incandescente, que Stéphanie Vovor forge sa prose et ses vers libres. Libre, elle l'est assurément, et elle le crie dans son livre, mais aussi sur scènes avec le collectif « Le Krachoir » et en meute, avec ses sœurs du « Poétesses Gang ».« Frénésies », de Stéphanie Vovor est publié aux éditions du Castor Astral.Rediffusion de l'émission du jeudi 26 octobre 2023.
« Frénésies » est le titre effervescent du premier recueil de poésie de la poétesse Stéphanie Vovor, membre des collectifs le Krachoir et Poétesses Gang. Un récit poétique libre, publié aux éditions du Castor Astral. Stéphanie Vovor vient de publier son premier recueil de poésie. Le poète haïtien Jean d'Amérique en signe la préface. Les mots qu'il choisit pour parler de son écriture disent combien ceux de la jeune autrice ne peuvent laisser indifférents : « sauvage », « écorchée vive », « orage où s'arracher la peau », « un encrier rempli de rage », « un livre volcan où se brûler », « portrait d'une jeunesse en feu »…Vous l'avez compris, c'est d'une plume incandescente, que Stéphanie Vovor forge sa prose et ses vers libres. Libre, elle l'est assurément, et elle le crie dans son livre, mais aussi sur scènes avec le collectif « Le Krachoir » et en meute, avec ses sœurs du « Poétesses Gang ».« Frénésies », de Stéphanie Vovor est publié aux éditions du Castor Astral.Reportage : Laura Dulieu a rencontré le rappeur camerounais A.N.G. pour son album Original Deido Boy vol. 1 imaginé comme un pont entre la culture Sawa du Cameroun et la musique urbaine d'aujourd'hui.
Une nuit dans une chambre, fenêtre ouverte, un couple fait l'amour, raconte sa passion, ses peurs et la tentation de l'exil. Alors que les rafales de mitraillette se font entendre dans la ville, ils disent aussi leur désir de beauté et cet amour fou pour cette capitale dévastée. Lu par Sachernka Anacassis, Jean D'Amérique et David Duverseau. Direction : Armel Roussel. Assisté de : Romain Cinter. Création musicale : Pierre-Alexandre Lampert. Gaëlle Bien-AiméNée en 1987 à Port-au-Prince, Gaëlle Bien-Aimé est journaliste, comédienne, humoriste, auteure, metteure en scène et cofondatrice d'Acte, École d'Art Dramatique. Elle est également artiviste et membre de l'organisation féministe Nègès Mawon. Formée en Haïti, en Belgique et au Canada, elle a beaucoup joué sous la direction de Jean René Lemoine, Guy Régis Jr, Pietro Varasso ou Daniel Marcellin avant de passer à l'écriture. Port-au-Prince et sa douce nuit est sa quatrième pièce de théâtre, pour laquelle elle a reçu le Prix Théâtre RFI 2022* et son texte Que ton règne vienne a été lu à Avignon, lors du cycle de lectures de RFI en 2021. Prix organisé en partenariat avec l'Institut français, l'Institut français de St-Louis du Sénégal, la SACD, Les Francophonies – Des écritures à la scène, Théâtre Ouvert et le CDN de Normandie-Rouen.Ça va ça va le monde !Le cycle Ça va, ça va le Monde ! est conçu et coordonné par Pascal Paradou. Coproduction RFI et Compagnie [e]utopia. Avec le soutien de l'Institut français, la SACD pour son action culturelle radiophonique, Wallonie-Bruxelles International.La venue de l'autrice a été facilitée grâce au soutien de l'Institut français en Haïti. [En images]Mise en ondesPrésentation : Pascal Paradou.Réalisation et prise de son : Alice Mesnard et Nicolas Benita.Technicien plateau : Victor UhlCoordination technique : Benjamin Avayou Mise en ligneRédaction et coordination sur rfi.fr : Siegfried Forster (avec la collaboration de Sonia Borelva).Photos : Pascal Gély.Vidéos : Dominique Fiant, Romain Ferré.Pour écouter les autres lectures de « Ça va, ça va le monde ! » ⇒ cliquez ici.
Jean D'Amérique says he grew up in a neighborhood where "it was easier to find a gun than a book." But as he tells NPR's Ari Shapiro, falling in love with reading and writing changed the course of his life. His new novel, A Sun to Be Sewn, follows a young protagonist growing up in rough circumstances in Port au Prince: her father's a gang leader, her mother's a sex worker. But she's finding her way through poetry – and as the author explains, the medium can carry a lot of political power for people on the margins.
Avec douze écrivains de l'Anthologie Avec Anne Le Pape (violon) & Johanne Mathaly (violoncelle) Avec Anna Ayanoglou, Jean d'Amérique, Camille Bloomfield & Maïss Alrim Karfou, Cyril Dion, Pierre Guénard, Lisette Lombé, Antoine Mouton, Arthur Navellou, Suzanne Rault-Balet, Jacques Rebotier, Stéphanie Vovor, Laurence Vielle. Cette anthologie du Printemps des Poètes 2023 proposent 111 poètes contemporains et des textes pour la plupart inédits. La plus jeune a 20 ans à peine, le plus âgé était centenaire. Tous partagent notre quotidien autour de la thématique corrosive des frontières. Leurs écrits sont d'une diversité et d'une richesse stimulantes. Ils offrent un large panorama de la poésie de notre époque. Avec notamment des textes de Dominique Ané, Olivier Barbarant, Rim Battal, Tahar Ben Jelloun, Zéno Bianu, William Cliff, Cécile Coulon, Charlélie Couture, Jean D'amérique, Michel Deguy, Pauline Delabroy-Allard, Guy Goffette, Michelle Grangaud, Simon Johannin, Charles Juliet, Abdellatif Laâbi, Hervé Le Tellier, Jean Portante, Jacques Roubaud, Eugène Savitzkaya, Laura Vazquez, Jean-Pierre Verheggen, Antoine Wauters… Mesure du temps La fenêtre qui donne sur les quais n'arrête pas le cours de l'eau pas plus que la lumière n'arrête la main qui ferme les rideaux Tout juste si parfois du mur un peu de plâtre se détache un pétale touche le guéridon Il arrive aussi qu'un homme laisse tomber son corps sans réveiller personne Guy Goffette – Ces mots traversent les frontières, 111 poètes d'aujourd'hui
Oubliée de l'Histoire, Sanite Bélair (1781-1802) revient d'entre les morts pour nous hanter. Sergente, puis lieutenante de l'armée révolutionnaire haïtienne, elle a été capturée par les colons français puis fusillée à tout juste 21 ans, une année seulement avant la bataille finale qui mènera à l'indépendance. Dans Opéra Poussière, cette résistante décide de se venger de la mémoire défaillante des hommes. Elle lance le mouvement #HéroïneEnColère sur les réseaux sociaux afin de réclamer sa place dans la grande Histoire, parmi les « pères » de la patrie. Jean D'Amérique alterne scènes lyriques et quotidiennes pour relier le monde de la poussière à celui d'aujourd'hui, tentant de réparer les oublis du passé. Il fait de Sanite Bélair un nouveau modèle de résistance contre toutes les oppressions et les dominations. Un texte choral, puissant et poétique, empli d'énergie et d'humour, qui mêle mythologie vaudoue et univers numérique. Dirigé par Armel Roussel, assisté d'Iris Laurent (EdN - École du Nord). Lu par Sachernka Anacassis, Wilda Philippe, Guy Régis Junior et les élèves de l'École du Nord (Jade Crespy, Fantine Gelu, Ambre Germain-Cartron, Loan Hermant, Mohammed Louridi, Chloé Monteiro, Miya Pechillon, Charles Tuyizere). Création musicale : Pierre-Alexandre Lampert. Jean D'Amérique Jean D'Amérique est né en Haïti en 1994. Poète, slameur, il a publié plusieurs recueils chez Cheyne, dont Atelier du silence (Prix Apollinaire Découverte), et Rhapsodie rouge (Prix Fetkann ! Maryse Condé de la poésie). Au théâtre, Opéra poussière, lauréat du Prix RFI Théâtre 2021, est son deuxième texte après Cathédrale des cochons, qui a été joué cette année sur plusieurs scènes françaises. En 2021, il a publié son premier roman Soleil à coudre chez Actes Sud, qui raconte l'histoire d'une jeune fille Tête Fêlée, dans un bidonville de Port-au-Prince (Prix Dubreuil SGDL du premier roman et Prix Montluc Résistance et liberté). Ça va ça va le monde ! Le cycle Ça va, ça va le monde ! est conçu et coordonné par Pascal Paradou et dirigé par le metteur en scène Armel Roussel, avec la collaboration de l'École du Nord (EdN), École professionnelle supérieure d'art dramatique dirigée par David Bobée. Il est coproduit par RFI et la compagnie [e]utopia, avec le soutien de la SACD pour son action culturelle radiophonique, de Wallonie-Bruxelles International et de l'Institut français. Diaporama Mise en ondes Présentation : Pascal Paradou. Réalisation et prise de son : Jérémie Besset et Thibault Baduel. Coordination technique : Benjamin Avayou Mise en ligne Rédaction et coordination sur rfi.fr : Siegfried Forster (avec la collaboration de Sonia Borelva et Louise Caledec). Photos : Pascal Gély. Vidéos : Dominique Fiant, Romain Ferré. Pour écouter les autres lectures de « Ça va, ça va le monde ! » ⇒ cliquez ici
Cette année, le cycle de lectures « Ça va, ça va le monde ! » fêtait sa dixième édition. Invité.e.s : Jean d'Amérique, auteur et metteur en scène haïtien, prix RFI Théâtre 2021 pour sa pièce Opéra Poussière et Nathalie Hounvo Yekpe, comédienne béninoise, autrice et metteure en scène. Sa pièce « Course aux noces » fait partie des lectures du cycle « Ça va, ça va le monde ! » 2022. ► Pour suivre les lectures : rendez-vous sur la page de « Ça va, ça va le monde ! », à partir du 30 juillet.
Cette année, le cycle de lectures « Ça va, ça va le monde ! » fêtait sa dixième édition. Invité.e.s : Jean d'Amérique, auteur et metteur en scène haïtien, prix RFI Théâtre 2021 pour sa pièce Opéra Poussière et Nathalie Hounvo Yekpe, comédienne béninoise, autrice et metteure en scène. Sa pièce « Course aux noces » fait partie des lectures du cycle « Ça va, ça va le monde ! » 2022. ► Pour suivre les lectures : rendez-vous sur la page de « Ça va, ça va le monde ! », à partir du 30 juillet.
Le poète et dramaturge haïtien Jean d'Amérique raconte un énième contrôle policier à Paris motivé par la couleur de sa peau.
Notre invité aujourd'hui est Jean D'Amérique. Jean est né le 4 décembre 1994 à Côte-de-Fer en Haïti. Il est poète et dramaturge, plusieurs fois récompensé notamment pour son œuvre ''Petite fleur du ghetto'' pour laquelle il a reçu une mention spéciale du Prix René Philoctète, pour son œuvre ''Nul chemin dans la peau que saignante étreinte'' pour lequel il a été lauréat du Prix de la Vocation décerné par la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet, mais encore pour son romain ''Soleil à coudre'', publié en 2021 pour lequel il a reçu le Prix Dubreuil du premier roman et Prix Montluc Résistance et liberté. En 2019 Jean crée à Port-au-Prince avec le collectif Loque Urbaine un festival international de poésie contemporaine nommé ''Transe Poétique'' qui met en avant la poésie à travers différentes disciplines artistiques telles que la photographie, le cinéma et le théâtre. En Mai dernier, il écrit une tribune dans Libération pour dit-il ''interpeller la France sur la nécessité de rendre à Haïti ce qui appartient à Haïti''. Il a accepté d'être notre invité bonne écoute de cette Heure Haïtienne !
In this week's episode, we speak with the multifaceted Thierry Kehou. We discuss publishing and his journey in translating to English literature from the black Francophone diaspora. We discuss Lampblack, a non-profit organization and magazine publishing Black writers globally that helped create. He's the Director of Programs & Partnerships for Poets & Writers where they offer Mapping the Maze, a professional development workshop for writers who are ready to make a concrete plan to get their work published. Thierry Kehou is a founder and board member of Lampblack, and a writer and literary translator from French. He holds a BA in Individualized Study from New York University's Gallatin School and an MFA in Creative Writing from Rutgers University Newark. His writing has appeared in Departures Magazine, The Huron River Review, Lampblack, and elsewhere. His working translation of Francis Bebey's Three Little Shoeshiners has received support from the Breadloaf Translators' Conference and was longlisted for the 2020 John Dryden Translation Competition. He was the guest speaker at the French-American Foundation's 35th annual Translation Prize held in 2022. His translation of Haitian writer Jean d'Amérique's debut novel Soleil à Coudre will be published by Other Press in 2023. He is currently working on a novel. Lampblack website: https://www.lampblacklit.com/ Lampblack Twitter: @lampblack_lit Lampblack Instagram: @lampblack_lit Email: lampblacklit@gmail.com
Jean D'Amérique réagit à The Ransom, un dossier d'enquête du New York Times qui a révélé en détail comment la France a appauvri Haïti au moment de son indépendance en lui réclamant une dette astronomique. Le poète et dramaturge appelle à une réparation; Pour sa dernière chronique, Daniel Turcotte propose une liste de cinq livres «à sauver si le feu devait prendre». Entre Marcel Proust et Nicolas Gogol, l'historien et fidèle chroniqueur propose une sélection riche et diversifiée.
né en Haïti en 1994, Jean D'Amérique est poète, dramaturge et romancier. Il vit aujourd'hui entre Paris, Bruxelles et Port-au-Prince. Son dernier recueil, Rhapsodie rouge, a été récompensé par le Prix Fetkann! Maryse Condé de la poésie. Auteur de plusieurs pièces de théâtre, il a notamment reçu le Prix Jean-Jacques Lerrant des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre pour Cathédrale des cochons (éditions Théâtrales, 2020). En 2021, il a publié Soleil à coudre (Actes Sud), Prix Dubreuil du premier roman de la SGDL et Prix Montluc Résistance et liberté. Il est en résidence à La Marelle entre avril et juin 2022 pour son projet Nuit-fleuve.//////////////////////////////////// « La première chose que je peux vous dire… », c'est une revue. Sur papier et sur les ondes, un·e écrivain·e, accueilli·e en résidence à La Marelle, se prête au jeu de l'autoportrait ludique. Un questionnaire artistique, une invitation à prolonger la phrase « La première chose que je peux vous dire… », une conversation sur le projet d'écriture en cours, une carte blanche sonore. La partie radiophonique, enregistrée habituellement à la Librairie Maupetit, sinon à la radio, permet au public de découvrir le travail des auteur·trice·s et leurs projets. Pour découvrir la revue papier, c'est sur le site de La Marelle : https://www.la-marelle.org/ « La première chose que je peux vous dire… » est un titre inspiré par la première phrase de « La vie devant soi », le roman de Romain Gary / Émile Ajar. Présentation : Pascal Jourdana et/ou Roxana Hashemi Suivi de production : Fanny Pomarède (La Marelle), Jean-Baptiste Imbert (Radio Grenouille). Réalisation technique : Jean-Baptiste Imbert ou Alexandre Simonini, aka Papi.
Extrait de Soleil à Coudre de Jean D'amérique. Lu par Jonel Juste.
Extrait de Nul Chemin dans la Peau que Saignante Étreinte de Jean D'amérique. Lu par Jonel Juste.
Extrait de PETITE FLEUR DU GHETTO de Jean D'amérique. Lu par Jonel Juste.
Lecture par l'auteur accompagné d'Alexis Kowalczewski À partir de ses recueils de poèmes Nul chemin dans la peau que saignante étreinte (2017), Atelier du silence (2020) et Rhapsodie rouge (2021), parus chez Cheyne, Jean D'Amérique propose une plongée dans les interstices de son œuvre multiforme, où le verbe fait corps avec la violence, où le poème se dresse comme espace de résonance humaine. Livrés dans une syntaxe entaillée, ces textes sont traversés par des voix en errance dans les ruines, dans les bas-fonds, dans les marges. Ils racontent les grandes blessures du monde d'aujourd'hui et tissent dans le même geste un chant d'espoir, une rage de vivre. À lire – Jean D'Amérique, Rhapsodie rouge, éd. Cheyne, 2021.
Dans le cadre de la 21ème édition d'Actoral, festival international des arts et des écritures contemporaines, ARTCENA soutient la lecture d'un texte lauréat : « Cathédrale des cochons » de Jean d'Amérique. Lu à Montévidéo à Marseille par Jean d'Amérique et mis en musique par Lucas Prêleur. Crédits: Production : Actoral et ARTCENA Création sonore : Marc Sayous
L'écrivain haïtien Jean D'Amérique a reçu, le dimanche 26 septembre 2021, le prix RFI Théâtre 2021 pour son texte «Opéra poussière». À travers cette pièce, l'écrivain de 26 ans propose une réhabilitation poétique de Sanite Bélair, révolutionnaire anticolonialiste haïtienne oubliée sous la poussière. L'«Opéra poussière» de Jean D'Amérique, sans vouloir être biographique, par la force de la poésie, fait revenir Sanite Bélair d'outre-tombe pour hanter la vie, pour raconter son histoire et revendiquer sa place loin de la poussière. La révolutionnaire haïtienne, morte en martyr en 1802, assassinée par les colonisateurs français, est restée, elle et ses exploits pour la libération, à la tombe. «Opéra poussière» est donc un hommage à une combattante ayant participé largement à la bataille pour briser les chaînes de l'esclavage. Interview avec Jean D'Amérique. Retrouvez également dans ce numéro la chronique «Culture des mots», toujours dans le registre de la mort, pour parler un peu de l'expression créole «peyi san chapo», littéralement «pays sans chapeau» en français. Musiques utilisées : Rodrigue Milien – Mwen ta renmen konnen Az – Demen mwen prale
Du 22 septembre au 2 octobre 2021, pour le Festival Les Zébrures d'automne, des artistes venus du monde entier se donnent rendez-vous dans les salles et les rues de Limoges pour 10 jours de théâtres, de danses et de musique. Pour cette première émission enregistrée à Limoges aux Zébrures d'automne, festival des francophonies, des écritures à la scène, nous donnons la parole à l'auteur haïtien Jean d'Amérique, lauréat du prix RFI Théâtre 2021 pour son œuvre «Opéra Poussière». Il échangera avec Odile Sankara, actrice et metteuse en scène burkinabè pour la mise en scène de Et que mon règne arrive sur un texte de l'auteure Léonora Miano.
Le comédien, metteur en scène et conteur Staloff Tropfort et le musicien Gethcé Pierre ont convaincu la mission de coopération culturelle Afrique et Caraïbes et l'Institut français en Haïti, avec leurs projets soumis dans le cadre du concours Visas pour la création, édition 2021. Les deux artistes bénéficient donc d'une résidence à la Cité internationale des Arts de Paris pour continuer à travailler sur leurs projets et élargir leurs réseaux professionnels. Gethcé Pierre, qui a déjà entamé sa résidence à la Cité internationale des Arts de Paris, va continuer à travailler sur un album commencé depuis plusieurs années déjà. Dans son projet, le jeune artiste qui a déjà composé pour Pap Jazz et le festival Quatre Chemins veut faire œuvre d'histoire, en abordant des thématiques ayant rapport aux différents événements qui ont marqué la dernière décennie en Haïti. De son côté, Staloff Tropfort qui débutera sa résidence le 9 septembre 2021, travaillera sur sa pièce «Nan Govi : Cathédrale des cochons», une mise en scène du texte théâtrale «Cathédrale des cochons» du jeune écrivain haïtien Jean D'Amérique. Le metteur en scène nous raconte que son projet est le résultat d'une longue série de recherches dans différents Lakou du pays où il a rencontré Houngans et autres pratiquants du vodou. Le «Govi» est en effet un rituel vodou qui consiste à interpeller les morts, un an et un jour après le trépas. Le comédien part à la compréhension du rapport qu'on entretient avec les morts dans le vodou dans son projet. Cette semaine, nous vous présentons Yole Dérose, grande icône de la chanson haïtienne, à travers «Culture au féminin». Musiques utilisées dans ce numéro : - Gethcé Pierre - Nou tout koupab - Yole Dérose - Chanson pour Haïti (Paroles et musique : Ansy Dérose).
durée : 01:30:40 - Les Matins - par : Chloë Cambreling, Guillaume Erner - . - réalisation : Vivien Demeyère, Félicie Faugère
durée : 00:58:17 - Le Magazine du week-end - par : Zoé Sfez - Onze ans après le séisme, que dit cet assassinat d'une société haïtienne toujours plus violente et inégalitaire ? / L'Europe est-elle prête à rouler au tout électrique dès 2035 ? - invités : Emmelie Prophète Ecrivaine, responsable de la direction nationale du livre; Jean d'Amérique Ecrivain et poète haïtien; Jean-Marie Théodat Géographe; Marie Chéron Chargée de projet mobilité durable à la Fondation Nicolas Hulot; François Roudier Porte-parole de de la Plateforme Française Automobile (PFA)
Effroi et stupeur dans la presse ce jeudi matin 8 juillet. Le président Jovenel Moïse a été assassiné dans sa résidence privée dans la nuit de mardi à mercredi par un commando de mercenaires. « Haïti poursuit sa descente aux enfers », soupire Le Figaro. Cet assassinat ne fait « que confirmer la situation dramatique de la nation la plus pauvre d'Amérique, poursuit le journal. Les bandes armées se partagent le pays depuis des mois, rançonnant la population et se livrant à des actes de barbarie effrayants. La classe politique, dont le président Jovenel Moïse, est accusée, au mieux d'être sous la coupe de ces bandes armées, au pire de les diriger et de les utiliser pour asseoir son pouvoir. » Interrogé par Le Figaro, Julien Boudon, professeur de droit public à l'université de Paris-Saclay et consultant pour la rédaction de la nouvelle Constitution haïtienne, affirme : « Haïti n'est pas une dictature mais une anarchie aujourd'hui. Et cette anarchie profite à certains qui ne veulent pas que les choses changent. La situation du pays est si dramatique qu'il faut une intervention internationale pour rétablir l'État de droit car le pouvoir est totalement affaibli face aux bandes armées. » La dérive maffieuse d'un État En effet, complète, dans Libération, Frédéric Thomas, chargé d'étude au Centre tricontinental, basé à Louvain-la-Neuve, en Belgique, « cet assassinat est le marqueur d'un pourrissement de la situation, de l'effondrement des institutions étatiques, de la dérive mafieuse d'un État et de la montée en puissance des gangs armés. Depuis début janvier, il y a eu une recrudescence des affrontements en plein centre de Port-au-Prince, avec plus de 10 000 personnes déplacées. Récemment, plusieurs journalistes et une militante féministe ont été assassinés. Jamais la police n'est intervenue, ces gangs ont pris possession de différents commissariats. Les forces de l'ordre ne contrôlent rien, par manque de moyens et de volonté politique. Qu'une bande armée vise le sommet de l'Etat montre à la fois la faillite des institutions et l'étendue du pouvoir de ces gangs. » « Le sang ne suffit pas » Et puis toujours dans Libération, à lire cette tribune du poète et dramaturge haïtien, Jean D'Amérique. En voici un extrait : « Être haïtien, c'est naître dans le sang, grandir dans le sang – ou souvent ne pas avoir le temps de grandir – et finir dans une flaque de sang. Être haïtien, c'est attendre sa balle. C'est attendre la balle qui vous dévorera le souffle, où que vous soyez dans le pays. Être haïtien, c'est presser le pas vers l'au-delà. Être haïtien, c'est pleurer, c'est crier. Mais depuis le temps que ça saigne. Mais depuis le temps que ça pleure. Depuis le temps que ça crie… Il faut croire que le sang ne suffit pas. » Edgar Morin : un siècle d'expérience humaine À la Une également, les 100 ans d'Edgar Morin. On reste avec Libération qui décrit ainsi le sociologue et philosophe : « Auteur de plus de 60 livres, Edgar Morin est un intellectuel populaire qui rejette le simplisme, un anthropologue de la mort qui adore la vie, un sociologue qui avoue ses erreurs, un enfant espiègle qui doit bien composer avec la vieillesse. » À l'occasion de ses 100 ans donc, Edgar Morin publie dans Le Monde une longue réflexion sur notre époque actuelle : « Nous vivons en 2021 une étape nouvelle de la phase extraordinaire de l'aventure humaine, écrit-il, où culmine le paradoxe de la toute-puissance et de la toute-faiblesse humaine. L'infirmité ne vient pas seulement de la fragilité humaine (le malheur, la mort, l'inattendu) mais aussi des effets destructeurs de la toute-puissance scientifique-technique-économique, elle-même animée par la démesure accrue de la volonté de puissance et de la volonté de profit. Cette pensée humaine capable de créer les plus formidables machines est incapable de créer la moindre libellule. » Le vaccin et la liberté ! Enfin, la 4e vague de l'épidémie de Covid-19 se précise en France. « Le rebond épidémique observé dans certaines régions inquiète en prévision de l'été et surtout de la rentrée », affirme Le Parisien. Le quotidien estime que l'une des armes les plus efficaces contre le virus serait l'obligation de produire le passe sanitaire dans tous les lieux publics. Et puis, martèle Le Figaro, « les citoyens, c'est leur intérêt, doivent, en masse et sans tarder, aller se faire vacciner. La ligne à suivre tient en deux mots : le vaccin et la liberté. »
Jean D'Amérique est poète et dramaturge. À seulement vingt-sept ans, il utilise sa plume pour raconter la violence de la situation politique à Haïti. Il est l'invité de Fracas à l'occasion de la sortie de son premier roman Soleil à coudre, paru chez Actes Sud en mars 2021. Dans cet épisode, Jean D'Amérique parle au micro de Charlotte Pudlowski du chaos dans lequel il a grandi et de la manière dont sa découverte du rap et de la littérature a nourri en lui l'envie d'aller vers la lumière par les mots. Il y explique pourquoi son rôle de citoyen est aussi important que celui d'écrivran, et comment il utilise la poésie pour faire exploser les systèmes de répression.©Photo/MarieMonfils See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Jean d'Amérique est un poète et un écrivain haïtien. Il signe son premier roman "Soleil à coudre" (Éditions Actes Sud) et témoigne pour Paris Direct de la "situation explosive" dans laquelle se trouve son pays, où le chaos règne sur fond de contestation du pouvoir du président Jovenel Moïse.
Entre Paris et Bruxelles, ce poète et dramaturge haïtien jette les bases d'une « politique de poétique publique », où des ouvriers du verbe fabriqueront à la chaîne des sandwichs composés « d'un morceau de cœur, d'une tranche d'âme et quelques pincées de rêves ».« Ma mère me raconte qu'à une époque, prendre la plume pour donner des ailes à un cœur était élégance, que longtemps on a écrit des lettres à l'autre, on a déclaré sa flamme sur le papier, et c'était si beau, incandescent. Je suis depuis deux ans face à une feuille que je voudrais remplir de tendresse. Je ne quitterai pas le chantier. J'écrirai à ma lune avant la tombée de la nuit. Je lui écrirai car je ne sais quoi faire d'autre. Il y a longtemps que je cherche un chemin vers mon cœur-miroir, la fille appelée Silence, mais son père fait écran, il la garde sous son aile à l'école ou l'enferme dans une maison luxueuse protégée par un mur immense et une cohorte de barbelés. Que faire ? Lui écrire ? Je m'y mets. »Dans Soleil à coudre, son premier roman publié ce printemps aux éditions Actes Sud, le poète et dramaturge haïtien Jean d'Amérique, 26 ans, décrit les turpitudes de Tête Fêlée, habitante d'un quartier « enveloppé d'une odeur de charogne et d'un cortège de mouches », qui brûle de désir pour l'une de ses camarades de lycée, mystérieusement surnommée Silence ; alors l'amoureuse rature, déchire et reprend sans cesse sa lettre, en espérant parallèlement que l'école saura « la tirer de ce bidonville crasseux ». À bord de L'Arche de Nova, Tête Fêlée trouvera peut-être la solution à ses problèmes d'inspiration. Entre Paris, Bruxelles et « un peu » Port-au-Prince, l'auteur de Cathédrale de cochons ou de Nul chemin dans la peau que saignante étreinte jette ici les bases d'une « politique de poétique publique », où des ouvriers du verbe fabriqueront à la chaîne des sandwichs composés « d'un morceau de cœur, d'une tranche d'âme et quelques pincées de rêves », en se figurant lui-même employé de ses futures manufactures parnassiennes dirigées par un certain… Karl Marx. Au passage, Jean d'Amérique rend hommage à ses maîtres, en particulier René Depestre et son « état de poésie », tout en déclamant pour Nova son Discours du champ brûlé, semé dans le recueil Atelier du silence (Cheyne, 2020) et tranché dans le bois de sa « pensée-forêt ». Timber ! Réalisation : Mathieu Boudon. Image : Factotum de Bent Hamer, adapté du roman de Charles Bukowski (2005). See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Dans la misère d’un bidonville haïtien, Tête Fêlée observe les adultes – leur violence, leurs faiblesses, leurs addictions. Elle tente de donner corps à ses fantasmes d’évasion. Elle recommence inlassablement une lettre à la camarade de classe dont elle est amoureuse, cherchant les mots qui ne trahiraient ni ses rêves ni sa vérité. Invité : Jean d’Amérique, poète et auteur haïtien. Soleil à coudre publié chez Actes Sud est son cinquième livre et premier roman. ► À écouter aussi : Jean d'Amérique, d'Haïti et d'ailleurs